L'Ecole primaire, 15 février 1933

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52me A nnée N o 4 15 Février 1933 paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursemen t. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrét a ir e au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de Lausanne 4 - TéJéphone 2.36

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52me A nnée N o 4 15 Février 1933

paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

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Les dangers de là contagion

en hiver

~ 1 t t

Pendant les In ois d 'hiver, l'instituteur est ,plus que

jamais exposé à la contagion. Nous connaissons un cas :

où un élève fortement refroidi, avait contalniné la nloi- t t

tié de la classe, y compris le Inaître.

Or, le Ineilleur ·préservatif des nlaladies contagieuses 1 t

est le t

Les pastilles de Formitrol, en fondant dans la bouche, 1

dégagent de la Forlnaldéhyde ; celle-ci empêche les ba­

cilles qui s' introduisent dans la cavité buccale de se dé­

velopper ·et soutient ainsi l'organisnle dans sa lutte :

contre la maladie. t

Le For mit roI contient, comme substance active,

0,01 gr. de Fornlaldéhyde par pastille et constitue un t

excellent désinfectant interne.

E'chantillons et littérature sur delnande par

Dr. A. WANDER S. A. BERNE

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52me Année. No 4·. 15 Févl'ier 1933.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE l.A SOCIÉTÉ VALAISANNE o'ÉDUCATION

SOMMAIRE : Le langage de lïnstituleur. - L'art de la lecture. - L ~'­c'une à combler. - Sou cle Géronc1e. - Chl'onjque de l'Unjon. -La.ngue m ate l'l1 ell e. -Les pt'oblèmes à. l'école prjmnire. - L'en­se ignement, pal' l e cl'oqui s l'apide, II. - Science . . - Service sani­tai t' e. - Peti tes sugge,stions . - :.l'OS IPAGES.

Le langage de l'instituteur

Il iInporte que l'instituteur parle assez haut, clairenlent et lentement, pour ,être bien compris -des élèves. Le langage de l'ins­tituteur doit aussi être pour eux un modèle là imiter; il faut par conséquent qu'il parle correctement et qu'il se conforme aux rè­gles et -au génie de la langue; qu 'il prononce clairenlent et avec pureté ,chaque .sy Nabe des mots et chaque mot de la phrase; qu'il combatte avec vigilance les défauts de l'aücent particulier à la 10-caHté ; qu 'il distingue soigneusement les 1110tS houlonynles et qu'il évite s'crupuleuseul·ent de faire entendre des intonations étran­gères tà la :bonne prononciation. L 'instituteur ne doit point trop élever ni forcer la voix, attendu que, par là, d "une part, il provo­que le bruit clans la classe et rend ainsi 'le maintien de l'ordre et de la dis'cipl1ne plus difficile. D'ailleurs, H lui serait de cette ma­nière impossible de satisfaire à une règle importante, celle de faire ressortir par l 'a,ccentuation ce qui est logiquenlent le plus important clans les paroles prononcées. Cette dernière condition eSlt , selon nous, la ·plus difficile là atteindre pour l'instituteur, parce que l'observation de cette règle n'est pas basée exclusive­ment sur des connaissances gralnmatiocales, ll1ais qu'elle suppose un eertain degré de culture intellectuelle.

Mieux l'on est pénétré du sens d'une phrase ou -d 'un discours , plus on est à m'ème de distinguer entre l'aecessoire et -l'essentiel, entre ce qui es,t inlportant et ce qui :ne l'est pas; plus on est en état de prononcer et -d'ac'centuer :convenablement, et enfin plus est sensible et durable l'ef,fet produit sur l'auditoire.

IEn appuyant plus fortenlent sur -ce qui, dans une phrase ou un -discours , est logiquement le plus Ïlnportant" on indique à l'é­lève 'ce qui doit attir·er son attention et ce 'qui doit faire l'objet de ses réflexions spéciales. Si maintenant il est vrai, comme nous 'le disions plus haut, ,que l'accentuation bonne et juste exige un cer­tain dévdoppeillent intellectuel, il suit que la recomlnandation r-ésunl·ée ioci en deux mots: accentuel' convenablement, renferme cet avis important: travailler là acquérir des 'connaiss'an-ces et une

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éd uca tion solide. ,~\u fur et à Illesure que l'esprit se développera cl qu e le ?œur ~e f?rnlera; non s.eulem.ent le langage se perfection­n era, m.aIs, ce, qLll est ble11 ~tile pour l 'ensejgn.en~en l pratique, on parvIendra 'R exposer un SUjet de telle sorte que, naturellement et sans prétentions , on fera r essortir l'important et dis tin auer fa-cilement l 'accessoire el l 'essentiel. 0

Quant au fond du langage, jl ln érHe autant de soins que la f,orme, .peut-être pour 'l'inS<tituteur c'est 'ce qui doit le plus fixt."r l 'attentIOn. Pour que 11:' langage du maitre soit intelligible aux enfants il es t indispensable qu'il choisisse des expressions en rapport avec leur développement intellectuel, qu 'il donn e ~ la c-onstruction de ses phrases une tournure qui faci lite aux élèves la compréhen sion du sens de celles qui se succèd ent. Il s'en­suit qu'il faut un tout autre langage avec des enfan ts de douze ans qu'avec des enfants de six ans.

Le langage de l'instituteur -doit , pendan t la leçon surtout avoir un cachet de gravité. Cette qualité n 'en exclul cependant point llne autre : la bienveillance, l 'amabilité 'du ton. Mais il faut bien se garder de parler d une manière légère et puérile, si­non l'instituteur perdrait avec ses élèves l' as'cen dant de cetle au­tori/té sans laquelle il es t impos"sible de s'acquitter avec bonheur de sa mission. Il 'convi ent comme r ègle généra le d'approprier 'le lan­gage au caractère de la matière oÙ traiter, d'Iêtre gai et aimabl' : grave et solennel selon le cas ou suivant la nature du sujet de la 'leçon. Le langage -doit se distingu er en tou te 'Circonstance par lln e certaine dignité. .hunais des expressions vulgaires, des p a­roles grossiè res et triviaks, n e doivent souiller les livres de l'ins­tituteur. Conunen t serait -il possible qu'un ins'tituteur qui, dans ses conversations, ne garderait aucune r éserve pût bien former ses élèves, leur inculquer des principes ,de convenance, les cap­tiver, l es r endre aHenlifs el exercer une influence salutaire sur leu r CZx.-' ur et leur caractère?

Puisqu'il es l' d'une haute importance que le langage soil convenahle, il es t du devoir de toutes les personnes qui s'oc­cupent de r en seignement, 'de ne rien négliger ù .0(-> 1" égard.

L'art de la lecture ( V'après Ernest Legouvé ).

L'art de la lec ture es t en train de passer rle l' étal d'art (l'agI' ,_ ment -à l'é ta l d'art util e.

Pour devenir un arl" utile, il faut qu 'il devienne un art usuel . Pour -devenir un art usuel, il faut qu'il porte sur la prose, sur toutes les proses, mêule sur 'celle qu 'on fait sans le savoir, aulrement dit , La parole. Nous n 'admirons pas les AnH~ricains

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sans réserve, lnais sur la question qui nous occupe, ils sont nos maîtres et doivent être nos guides.

L'avènement de la dénlocratie -dans les sociétés est l'avène­ment de la parole. Dans les 1110narchies, on écrit, et on se tait. Dans les républiques on écrit, et on parle. lLa voix humaine est devenue un des organ s du corps social. Toutes les grandes affaires, tous les grands intérêts, toutes les grandes opérations publiques se traitent par son intermédiaire; sa puissance égale presque cellf' de la presse.

ILes Anl,éricains l'ont cOIupris ; de là cette innovaltion dans leur instruction primaire: leurs élèves sont obligés non seule­lneut Ù lire, nlais cl parler' leurs -é lèves s'exercent sans cesse à exprimer leur pensée tout haut, et, par une double action ré­cipro·que, ils apprennen t ù lire en apprenant à parIer, et ils apprennent Ù parler en apprenant là lire. L'enseignelnent de la lecture ne portera tous ses fruits que quand il sera fondé sur la diction , quand il aura pour objet tout cequi se dit aussi bien que tout ce qui se lit . Que l'élève ne 'donne pas une explication, ne fasse pas une réponse sans appliquer les r ègles de l'art de la lecture, c'est-à-dire sans s'exprimer clairement' et distinctement. Ce 1110desle progrès accOIllpli entraînera successiveinent tous les autres. Seulemen t. ce début mêlne est très difficile et ce pre­mier progrès rencontrera deux grands adv~I~saires: les ~aîtres: l<is élèves , auxquels il faut en ajouter un trOISIème, la l'outme, qUI produit. les deu,' autres. Cette routine est si forte que les élèves, non seulement lisent mal, nIais rougiraient de bien lire. Qu'un é·coHer, d 'après le conseil de son père, s'avise de bien débiter une leçon , tous ses camar ades éclatent de rire. Parfois n1'êl11.e le maître gronde. « On 1 e lit pas ainsi, c'est ridicule ) .

Alors l'écolier rentre bien vite dans le ton. 'Or, le ton, c'est cette insupportable psallnodie qui est devenue, dans les écoles une sorte de 111usique sacrée, qui ,dure depuis qu'il y a un en­seignement public, et qui se tranSll1et de génération en g~né­ration, con1.'lne un vice héréditaire 1 Non seulement on n'enseIgne pas à bien lire aux enfants nlais on leur enseigne à lire mal.

Il v a clans chaque enfant deux êtres différents: un en­fant et ' un . écolier. 'Causez avec l'enfant, faites-le jaser, sa phy­sionomie est. vive, son débit vrai, ses intonations variées; inter:­rogez l'écolier, faites-lui lire trois lignes, l'œil s'éteint , la voix devient fausse, l'aücent est celui d'un -être qui ne cOInprend pas. IL'enfant est chanllant l'écolier a l'air stupide' ! L'art de la lecture rétablira le lien' entre 'ces deux êtres qui sont 'si char­mants quand ils n'en font -qu'un. Leur intelligence n:en pT~­fitera pas luoins que 'leur physionOIllie et que leur. VOIX . ;~~aIs i.l faudrait avoir le courage de rOInpre avec la l'outme et des ­sa?er sérieusell1ent en commen çant avec les plus jeunes ·élèves. ·

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Lacune à combler

Dans le de,rni~r ,No 'de l'Ecole Primaire, quelques instituteurs ont eu un 1110t e'logleux pour notre nouveau manuel d 'arithmétique des Cours mDy,en et sup,érieur.

, . Nous serait-il permis, à ce sujet, d 'exprimer le désir de voir ed.Iter le plus tôt possible et là l'usage exdusif du personnel en­s~Ignant , un recueIl de r épons,es des exerdces et des problènles du dIt l11an uel ?

. On pourrait, cl cet effet, s'adresser là 'quelques instituteurs, à SIX au plus , par exemple, que l'on r épartirait ·en trois groupes de deu~ 'cha,cu~l . Ch3'que groupe aurait ~l s'occuper de la solution du he~rs enVlrŒl de l'ensemble des questions , et les deux homll1es du m em e groupe eff ectueraient les m1ê,m es opérations , afin de leur donner une certaine garantie d '·exa'ctitude. '

Quoi qu'il en soit, la manière de procéder est chose secon­daire ; l'important c'est que le travail se fasse.

Naturellel11ent que ce tr avail serait r émuner e. La vente du ,rec~leil pern~ettra ~bi~n, de se récupérer des dépenses 'faites. MaIntenanl, Il seraI,t mter essant de savoir si I.MINI. les Instituteurs préfèr,ent des solutions détaillées et cDmplètes Ù la simple liste des reponses portant les num,éros correspondants des ex-ercÏces et des problèmes.

I~l est é.vident .que dans le prem'Ïer cas, le prix , d e r evient du r~cueIl seraIt senSIblement plus élevé IÙ ,cause des frais d'impres­SlOn et d es. é'crÏ'tures qu e devraient fournir ,ceux qui seront chargés des solutions.

Bon ~lOmbre 'de manuels d 'arithmétique ont .simplement ,à leurs dernIères pages la liste des réponses finales.

INDUS ignorons si pour le Manuel de cOfl1ptabilité de M. L. De­laloye , . il existe un recueil de r éponses. Si ce n 'est pas le cas, on pourraIt s'en occuper par la Inèm e occasion , el fair e paraître dans le m!ême recueil les solutions des questions d 'arithmétique et d e comptabilité.

. Derni~re idée : le Inanu~l d e cakul oral en projet ,et le re­cueIl de reponses dont on VIent de parler n e pourraient-Hs pas former le même volume?

·Sou de Céronde .. Janvier 1933

Vern amiège, g .. '0.-; Fully J3r a nson , g ., 4.-; L ens, Vaas, g. M, 12.90; C:oltongeFJ , g. , 4.20 ; Massongex!, Da viaz, m., 8.50; E.ggerberg, 3:50; Evion­naz, La. Balmaz, m., 10.-; Bied Mœrel, 2·2.-; Orsières, Vill e, 20.-;

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Bagnes, Lourtie l', 6.70 ; Vouv ry, Mi ex, école, 10.- ; Saxon, L, l.s..~W; Sail­]on , école moyen ne, 10.- ; :C ICol,longes, L <6.30 ; O:b ergesteln 1 i- ; Gra n ges, éc. enL 3. - ; Fully, Hranson, f. 3.-; Pf'arrer iBurgener, TOl'bel 2 fois 5.- ; lLeukerb a d, g. 10.- ; iNax, ,écoles 11.-; ICharrat, g . 11 .55; Gr an ges, L 4.-' ; -Bra m ois, f. 4.- ; ,Ardon, f . 23.50 ; L euks tad t, g. nl0 Jl ., 7.- ; Gri rnen tz, ti.-; R. P . Bell 110, 2.93.

?vl cl' ci a u n om de nos p etits pr otégés.

C hronique de l'Union

Responsabilité civile

Nous avons , aujourd'hui , dans notre chronique, l'agréable mission d'annoncer là tous les membres de l'Uniorr du P. E . V. qu:ils sont couverts, dès le 1er février 1933 contre Iles risques de leur responsabilité ,civile professionnelle. iLe 'contrat a ,été passé avec (, La \Vinterthour » . ICette 'compagnie, tout en offrant les CDn­ditions les plus aViantageuses, présente, relativenlent là ses enga­gem ents, toutes les garanties désirables. Nous d evons à son repré­senta nt en Valais, ainsi qu';ir la direction générale, nos 1neilleurs Ten1erciem ents. Les sociétés concurrentes , qui nous ont fait des of­fr es, ont droit elles aussi là notre r econnaissance. lLa 'confiance que toutes ont témoignée à notre corporation est en effet extrêmement f.lalteuse. Nous regrettons seulffinent de ne pouvoir leur témoigner notre slatisfaction autrement que par de bonnes paroles.

Le oontrat a été stipulé pour une durée de cinq ans. Il assure lous les adhérents de l'Union du IP. E. sans exception ainsi que d 'autres I11elnbres du corps enseignant qui sans faire padie d e l' Union adhéreraient cependant là sa caisse de sècoul's, tels que: instituteurs , institutrices, 111aÎtresses d 'ouvl"age, 'll1oniteurs de gynî­nastique, 111aîtres des cours complémentaires, ainsi qlie profes­seurs. Le n1aximum ode garantie par personne blessée s"élève ;à 1 0,0'0'0 fr. , il nlonte à 30,000 fI'. pour un événelnent atteignant plu­s ieurs personnes et 50000 fI'. pour des dégâts matériels .

Les conditions particulières spécifient que sont 'couverts: tous les ,cas de responsabilité civile qu'un instituteur peut encourir en vertu de la l'égi'slation suisse dans Il'exercice de ses fonctions pro­fessionnelles. IL 'lassurance s'étend 'également ,à l'action récursoire qu e l'Etat et la com'mune peuvent exercer contre l'instHuteur.

'Voici 'quelques exenlples de càs de responsabilité civile que l'Assurance 'couvre :

a ) Lorsque par suite -de punitions des élèves sont blessés ou leur santé counpromise.

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b) Lorsque, au cours d'expériences, de prOlnenades, d'c.'cur:­sions ou d"exerdees ·cre gynlnastique : jeux, bains et natation, luge, skis, fêtes scolaires, de soirées, visites d'établissement, de récr éa­lions , de retenues après l" École, des élèves sont vidimes d aücidpnts imputés à des cljspositions malheureuses, erronées ou insuffisantes de l'instituteur ou à un manque de surveil1ance ou de ,contrôle de. sa part.

e) Lorsque, quelles q~e SOi~I1t tes ,circonstances, les élèves s sentant insuffisamment surveillés se font du Inal entre eux . se blessent eux-m'êmes, ou blessent des tiers avec des pierres, des boules de neige, des plullles, des arnles, etc.

Dès qu'une demande en indeIl1nité 'est adressée ù un assur'é, le cas doit être soumis au plus tôt à la 'C0111pagnie qui traitent el1e-même avec le plaignant. . .

Les· membres de l'Union déjà assurés en responsabilité civile professionnelle par eux-Illèmes ou par la COnl111Une dans laquelle jls enseignent, peuven t être dispensés de l'obligation ,de lIa pré­sente assul'Iànce s'ils en font la demande écrite.

'La prime se monte à fI'. 1.4,0 par nlcmbre. Elle sera compdse dans la cotisation de ;3 fI'. Notre eai'sse aura donc à effectuer un versement global annuel de 350 fI'. Nous éprouverions certain<=,­ment une sorte de frisson 18 cette pensée si nous n'avions l'espoir d'un rendement plus important des ressources de notre associa­lion. Que les ll1embres de l'U. IP. E. nous tendent la perche, c'est si. f,acile. Exigez dans vos classes les cahiers U. P. E . . A;menez-nous de nouveaux adhérents, et que Iles favorisés de la fortune contri­huent par des VerSeIllents volontaires ù la florissante santé c1'c nolre entreprise.

N. B. IL'Assurance R. C. ne couvre pas cependant les deman-des en indemnité inférieures ~l dix francs. ~I.

Langue maternelle

Cours élémentadre Les savants

TEXTE A EXPLIQUER

. Pasteur guérit de la rage un :r,.etit Alsacien

'n matin ·de juillet 1885, ~n jeune Alsacien de neuf ans: Jo­seph Meister, se rendait -à l école du village par un chenlin de tra­verse. Il fut assailli tout là coup par un chien furieux qui, se je­tant.sur lui, le terrassa et lui fit de nOlubreuses et cruelles morsu­res. ln maçon qui travaillait à quelque di~tance , aCCDUl'ut et ,

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frappant l'animal furieux avec une barre de fer, rohlig~~ à lâch.er prise. Il releva l'enfant cOl~vert <:le sang ~t .de ~>a:Te. A 1 a~to~sIe, le chien fut reconnu enrage. Le Jeune MeI'Ste~' et~'lt menao~ ,d une mort- affreuse et presque inévitable. Un m~de~m du v01sInage, ayant entendu parler des expé.riences de vaccIn.atlOr: contre la ~age t~ntées sur des chiens par M. Pasteur, conseIlla fa ~me .Melster d 'accompagner son iïls à Paris. - Quand Pasteur VI} cet enfa,n!, dont le corp' était couvert de blessures d '.une 'extreme gravIt~, '1rande fut son énlotion. Il n'osait tenter sur l'hOInnle les, expe­~iences qui lui avaient donné de si bons r.ésultats :sur les a~llnaux. Ses disciples levèrent ses s'crupules , Des 1l10culabons de VIrus fu­Tcnt pratiquées du 7 au 1 () juin,et. PeJ?dant ~e .,temps , Pasteur était en proie aux plus vives angOIsses ;, I~ ;royaIt a,urant son s?m­Jueil .J oseph ~VIeister étouffant de rage, . egIte des ,CrIS~S convu~slves crune douloureuse agonie. l.Mais le traltelnent reussJt, et le Jeune vaccin é retourna en Alsace, guéri de ses blessures .

A. Jacquemard.

EXE'RCICE DE LANIGAGE

A. Qu'arriva-t-il au jeune Joseph Meister ? - Q~ü vi~t ~ son secours? - ' IDe quoi était-il nlenacé, puisque le c~llen 'etaI~ en.­raO'~ '? _ . Qui conseilla là IMnle ~tfeister de conchure son fIls a Pa~'is ') - Pourquoi? - Qu'avait découvert le grand savant Pas­,leur .! etc.

B. Faire cau.ser les enfants sur les cOlulnodités que nous ~ ap­portées l'électricité. '~ompa,r~l' ! ?cla,i~'ag~ él.ectrique. à. l'é?lalrag~ au pétrole (Proprete, superIonte d eclalrage, multiplIc~tlOn. des lampes dans tous les locaux d"ha~)it~tion). Le :mo~eu:r eleC~rIqu~_ plus rapide que la roue du n1.ouh~ ,a eau, touJO?~ s a la dISPOS~ tion, quelle que soit la saison. Le t.elegraphe, le teleph?~e , la T. S~ F., qui nous permettent d 'être touJours comnle aux cotes de ceux que nous aÏlnons .

VOCkBULAIRE

a) Les naIns. - Le savant, . le lab.oratoire, les recherches , les expüiences , les décüuvertes , les ll1ven'hons, la vapeur. ILa Ioc0l!?'0 -tive, l'autOll1ohile, l'avion , le télégrap'he, le téléphone, la lumIeI~e électrique, le gaz d ',éclairage, le microscope la lunette as.tronoml­que , le vaccin, les remèdes.

b) Les adjectifs. - 'La locomotive ~norme}. Inzi~sar:t.e} trépi­dante ; l'autom.obile légère} élégante ; l'avlO~l rapleZ,c} zn~lslble par-li les nua D'es' la lumière électrique blanche} eblomssante; le

11 b "f U ob gaz d'éclairage asphy;~icmt. ILe va~cin pl'eventz .} Sa,LiVez.,ll': . ~~ -servation longue} patlente} attentlVe; un labO! ~tOIre sCI~nhfIque. bien outillé; une balance précise; un thenuometre senszble }: une loup e grossissante. Une découverte importante} étonnante} l.ltric,

Page 6: L'Ecole primaire, 15 février 1933

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c) Les verbes. - ,Les savants étudient, observent les corps, font des expériences, découvrent les for-ces de la nature, s'illus­trent par leurs découvertes. ,Ces découvertes permettent d'inventer des machines nouvelles, de fabl'iquer des produits utiles, de nous. préserver des maladies , de nous en guérir.

ORTHOGRAPHE

Dictée - Past,eur à l'école primaire

Pasteur apprenait 'à lire. Il avait même l'ambition, lui, le plus petit, de devenir moniteur. Il y parvint par son application et ne fut pas peu fier de ce titre. ,Ainsi, à cet âge déjà, il se distingua de ses calnarades.

Questions. - 1. IMettez une croix sous les verbes de la di,ctée. - 2.' A quel temps est le verbe apprenait? ILe conjuguer au futur . - 3. Ecrivez quatre lignes ,sur Pasteur.

Dictée - Jean-Henri Fabre

Il était une fois un petit paysan, très pauvre, très courageux et très raisonnable, qui gardait les ,canards quand il n'allait pas à l 'école. Il passa ses prenlières années chez sa grand-1nère. A six ans, vêtu de sa petite robe de bure, il tombait en adlniration de-vant les scarabées. E. Maynial,

Questions. - 1. M,ettez une croix sous les verbes . - 2. Citez des scarabées. Pourquoi Fabre adn1Ïre-t-illes 'scarabées. - 3. Con­juguer aller cl. [',école au futur {delllain c'est vendredi, j'irai à l'éco­le), au passé composé à la form e négative '(hier, c'était congé, je ne suis pas allé ,à l'école).

Dictée - L'im,primerie

'C'est une des plus grandes découvertes de l 'hunlanité. Il fal­lait beaucoup de telnps pour écrire un manuscrit sur parchemin ou sur papier. Les livres étaient rares, et si chers que les riche·s seuls pouvaient s'en procurer; aussi, on ne lisait presque pas. Vers 14·50, -Gutenberg trouva le moyen de faire des livres très vite et en très grand nombre. Aussi un livre qui valait 500 francs ne coûta ~ientôt plüs que 3 francs. ,Ce fut un très grand progrès, car les lIvres se répandirent et chacun put s'instruire. E. Devinat.

Questions. - 1. Mettez une croix sous les verbes. - 2. Expli­quez : manuscrit, parchelnin. - 3. Pourquoi ne lisait-on presque pas avant l'invention de l'impriInerie ?

EXERCICE nD FRANÇAIS

1. Dites comment sont les aniJnaux suivants,'

ILe chien ... - La pie ... -ILe tigre ... - ·L 'âne ... - La brebis ... Le renar,d ... - Le chat... - L'abeille ...

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'Mots là elnployer: fidèle, hypocrite, bavarde, douce, sobre, cruel, laborieuse.

2. Dites ce que font les personnes suivantes,'

L'instituteur ... - ILe menuisier ... - L'écolier ... - L'avocat... - Le vigneron ... - Le lnalade ... - Le soldat... - lL 'officier ... -Le navigateur ... - Le paress·eux. '

Müts à employer: instruit, plaide, étudie, rabote, vendange, navigue, cOlnmande, obéit, s'ennuie, souffre.

3. Dites ce que font les animm.lx suivants,'

Le serpent." - ILe porc... - ILe cheval... - ,La poule... -L'âne ... - La br·ebis ... - L'abeille.

-,Mots à enlployer : siffle, hennit, brait, miaule, ·grogne, aboie

bourdonne, bêle, pépie, caquète.

4. Dites ce que font les animaux suivants,'

ILa pie ... - Le corbeau ... - Le lion ... - Le renard ... - Le pigeon ... - 'La grenouille ... - ILe ·bœuf... - ILa couveuse ... - Le rossignol... - L 'hirondelle .. .

Mots là employer: jacasse, glapit, beugle, croasse, coasse, rou­,coule, chante, rugit , glousse, gazouille.

5. DUes ce que font les choses suivantes,'

L 'eau ... - 'La plante ... - Le couteau ... - ,Le soleil ... - La chenlinée ... - La !Cloche ... - .Le vin... - La violette ... - La terre ... - L 'aiguille ...

'NIots là employer: coule, brille, pousse, tourne, coupe, pique, :sonn e, enivre, embaUlue fume.

Cours moyen et supérieur Le Progrès

Bienfaiteurs de l'humanité .J e voudrais pouvoir nommer ,tous les bienfaiteurs de l'huma­

nité, mais la liste en serait trop longue. Il faudrait 'l10nlmer Gu­tenberg, l'inventeur de l'ünprimerie ql:li a chassé de la terre l'igno­rance; 'Christophe ,Colonlb, qui révéla l 'existence du Nouveau 1\10nde; Papin, Fulton et Stephenson, 'qui ont nlis là notre ser­vice la for·c·e de la vapeur; Franklin 'et Dav) , qui nous ont garantis de la foudre et du grisou; 'Parmentier, sans qui nous ne man­gerions peut-être pas encore de pommes de terre; Jenner, qui arI,êta par la vaücine les ravages de la variole; DOlnbasle, qui a perfectionné la charrue; Fresnel , qui nous a donné les phares; Lebon, -à qui nous devons le gaz d'éclairage; ,Ja'cquard, qui in­venta le Hl·étier à tisser ; Anlpère et Arago, dont les ,travaux ont pernlis d 'utiliser la force de l'électricité; iLavoisier et Berthelot,

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les fondateurs de la chan1ie; 'Pasteur, qui a consacré sa VJ e à l'étude des lnicrobes ; le Ur Roux, qui a trouvé le vaccin cre la diphtérie; Branly, l ' inventeul: de la T. S. F. ; et cOlllbien d'autres encore. .

Faites trouver la biographie de : Gutenb erg (Allemand) 139ï à 1468. - Ch. Colomb ('Génois) , 1451-1506. - Denis Papin (Francais), 1647-1714. - Fulton (Anléricain) , 17H5-1815. - Ste­phenson (,Anglais) " 1781-1848. - Franklin (Allléricain). 17Ü'() .1 1790. - Davy ('Anglais), 1778-1,829. - Parmentier ('FrançaisL: 1737 -1813. - Jenner (Anglais), 1749-1823. - Fresnel (.Français) .. 1788-1827. - Lebon (Français). 17'()9-1804. - Jacquard (Fran­çais) , 17f)2-1834. - A111père (Français) , 1775-1836. - Arago (Français), 178(1-1-853. - Lavoisir (Français) , 174:3-1794. - Ber­thelot (,Français), 1827 -1907. - Pasteur (França'is), 1822-1·895 . -Roux (Français) 1853. - Branly (Français) , 1840.

VOCABULAIRE

Les études ·de;; savants sur la vapeur , les gaz , l'électricité on l permis de créer des moyens rapides de conullunication entre le:) hon11nes : télégraphie, téléphonie, télégraphie sallS fil , llloyens ra­pides ,de locomotion (locomotives n10trices électriques, n10teurs 'Ù

explosion pour l'automobile, l'avion). Les théories de Pasteur et de ses élèves sur les microbes ont permis de lnultiplier les vac­cins et les sérums, de combaUre l 'infectioll des plaies et , par suite, de pennettre aux chi rurgiens de tenter des opérations 10 1l­

gues e t difficiles. ORTHOGRAPHE

Dictée - Bernard Palissy

{Pendant des années, Palissy travaiIla sans réussir. Nuit et jour, il surveillai,t son four, ,s'exposant là la chaleur et au froid et supportant sans rien dire les -railleries de ses compatriotes . Un jour que le bois lui lllanquait, il brüla les palissades -de son jardin, ses derniers lneubles et le parquet de la u1ais'Ün. Après vingt années d'efforts, il parvint à faire de magnifiques plats -éInaillés.

Breuil.

Questions. - 1. Relever les pronoms du texte, indiquer leur' na'ture. 2. Donner des synonymes de l'ainerie (m.oquerie, quolibet). 3. Quelle différence faites-vous entre compatriote et concitouen. 4. D'après le texte, de quelles qualités Bernard Palissy fit-il preuve?

EXERCICE DE FRANÇAIS

1. Ecrivez au pluriel les parties mises en italique dans les­phrClses suivantes et soulignez les pronolns.

Voici un pauvre, je lui ferai l'aumône. - Lui as-tu dit -tout ce que tH savais de cette affaire? - IC'est moi qui l'accOInpagner(Li ..

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- Est-ce toi qui lui as écrit ? - L'égoïste ne pens.e qu'à soi ... ,Si un ,camarade te demande un service, rends-le lui avec plaisir. -Prends ce livre et don.ne~le Inoi. - Il lui parlait tout bas. - De toutes ces in1ages, quelles est celle il laquelle tu donnes la préfé­Tence? - On lui a rec01.l1n1ande d'arriver à l'heure. - Cet élève ' je ïe crois travailleur. - T 'a-t-il indiqué ce qui lu{ ,manquait 1 - Ta leçon, la sais-tu ? - Fois à autrui ce que tu voudrais bien ·qu·on te fit à toi-InêJne.

COMPOSITION FRANÇAISE Sujets proposés.

1. Quelle est l' invention récente qui vous intéresse le plus? Donnez les faisons de votre préférence.

Indication. - a) Quelques .inventions r écentes que vous con­naissez: avion, autonlobile, téléphone, ra:dio--cliffusion, cinén1ato­graphe applicatiolls diverses de l'électricité , découvertes médica­les. e tc. La transfol'lllation rapide du n10nde llloderne.

b) ,Ce qui ln'intéresse le plus parmi toutes ·ces nouveautés. :Motifs de n1a pr·éférence. ·Charnle apporté dans r exiSotence, carac­tère 'lllerveilleux, im.portance pour la 'carrière que j'ai choisie, etc. (Précisez le plus possible ces motifs.)

c) Une journée qui a été décisive pour fixer cette préférence: "isite d un èhan1p d'aviation, d une usine nloderne, soirée de T. S. F. , etc. (Donnez des précisions sur ce qui vous a plu ou émer­'Veillé.)

cl) Conclusion. La rapidit,~ du progrès: l'époque extraordi­naire où nous vivons.

2. Pasteur.

Plan. 1. ISon ongme. - 2. Ses études. - 3. Pasteur profes­seur de l 'Universi,té. - 4. Les recherches de Pasteur. - 5. Ca­ractère de Pasteur. - 6. Sa mort. - 7. La postérité reconnaissante.

S·ujet traité.

Essayez de définir l'expression « grand homme ». La Suisse -a-t-elle eu ses grands honlInes ? ,Citez les principaux. Pourquoi .devons-nous les honorer et conllnent pouvons-nous le faiTe?

Les problèmes à l'école pri.maire La question des pro'blème.s a été fréquemment débattue clans les

conférenc·es et ] es revues pédagogiques. Des opinions di'verses se solit .affrontées à ce sUijet; les adversaires en présen'ce ont ,so ute.nu leur ma­nière de voir à l'aide d'arguments des plus convaincants Ils ont tou­:t efois fini par reconnaître que les problèmes ne doivent pas être. cueil-

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100 -:--

lis au ha.sarcl clans le,s manuels, qu'ils doivent r ev:êtir certaines qua­lités et donner h eu là des exercices d 'invention et de tr.ansformation aux,quels -les élèves prendront une part très active, que leur résoluUon doit proscrire, autant que poss,i,ble, le méca,nis'm e et la routin e et ôtre conduite d 'une façon intelligente et raisonnée. Essayon s là notre 'tour de projete,r ,quelque lumière SUl' ce point si impor ta nt du programme primaire.

Les prOblèmes constituent l' a1:Jplicat ion cOin crète des l'È'gl e\'::i de cal­cul, cLont Hs font voir ~l'utilité incontes tabl e; ils montl' ent qu e la scien ce (les nom\bres es,t intimement liée à nos j',apports cIe la vie usuelle. []s développe.nt d'une manière particulièremen t féconde :les puissan ce,.., supérieures de 1ïntel1igence : le jugement, le .rai 'onnement et l'imagi ­na tion créatrice. Ils confirment certaines connaissances théorÏ!ques é\.CIquise,s clans l'étud e de plusieurs branches et procurent a ux enfants une foule de rlÛlnnées u,W'es clans la vie; ils les préparent aux réalités de l'exilstence en le·s m ettant aux prises, dès le jeune à:ge, avec les mill e difficultés qu'ils pour,ront r encontrer plus tare1. N'a uront-ils, pns à trancher des difficultés. à dénou er d e,s situations délicates, là ch oisir un e carrière, là résoudre c.les questions plus ou moins difficiles? ICe ,gont là dels 'pro'blèTnes autr'em ent importa ntl'3 Ique les simpl e$ devoir ' sco­laires.

/\JjouLons enco.re que les prob'lèm es peuv ent apporter un a ppui efficace rà l'éducation morale de la jeun esse. Rien il 'est s i ])rutal qu'un chiffre, a -t-on dit , mais rien n'ouvre mi eux les J eux: 'SUI' los consé­quences h eure 'es d 'un e l~ onne h abitude, s ur les :bienfaits de l'épargne ct de la prévoyance et J' emploi judicie'ux cl e's économies réalisées,; l'i en n e fait ITI1i eux touoher du do ig t les suites clésa,st l'euses de 1'intempé­rance, de la dissipation, de l'abus du tabac, de la satis.f.action des .be­soins factices; rien n e démont.re mi'eux la dépréciation d'un animal victime de mauvais traitements, :l' augmentation les produits· chez celui qui est ei1touré de soins constants, le dommage cau sé ·à l 'a.g'l'iculture pal' la destruction d es petits oiseaux et leurs nids.

N'oublions pas Iqu e l'aptitude à résoudre les 'problèm es est sou ­vent considérée comme l'un des critériums essen tiels d 'une bonne instruction et qu e l es parents s Ïnté,re,ssent vivement à cette 'occupa­tion scolaire et se r éJjouislse'nt de la forc e et des succ ès de leurs enfa nts dans Coe .genre clE~ 'travail.

Mais pour produire ces r ésultats preC leux, les problèmes doivent satis·fai.r e là certaine condition ' ,qu e nous a1]ons pas 'el' rapidemen t en rev u e. Hs sont en rapport avec l'étude de l 'arithmétique', ,qu'il s suivent pas à pas sans ja mais la dévancer; ils n e l' enfermen t que des données numériJques et n 'exigen t qu e des combinaisons d·e nombres qui ont été enseignées.

Ils sont là la portée de l' élève et choisis da,ns sa s'phère d'acüvité; ils se préoccupent des usages locaux, des calculs que les jeunes gens devront effectuer plus tard. Mis en présence de ,questionsqu'jl voit

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surgir clam; son entoura ge, l' enfant. t l'o uv,e plus cl'attl'a,it dans le tl'a­vaU proposé, il .Y prète une attention plus soutenue et en retirer un plus grand profit.

Au lieu d 'être prises au hasal'd, les données en sont 'réelles, exactes ou du moins vr.aisemblables, en l'apport avec le cours du ,jour, les c.hHf.res de production et de rendement. ,Les err'eur,s auraient pour ré­sultat inévitable de fausser -l'es'prit des enfants. Ceux-ci seront invités à prendre ,sur ce point de,s informations auprès de leurs parents, de leurs voisins, des gens de métier . . Nou s ne croyons pas toute'fois lqu'il faille pousse]' l e scrupul e jusqu 'là modifier ).es données des manuels qui dérogeraien t qu ekru e peu rà cett e règle; il suf,fit de faire remar­quer aux élèv esqu' clle's ne ca drent pa s avec la réalité; ce qui im­porte surtout ici, c'est l' excr cice du rai sonne'ment.

Il convient de r ejete l' les nombre;:; ex igeant de trop lon gues opéra.­tions, .qui constituent une be.sogn e fastidieu se ct distraient les en ­fants du travail essenti el. Les 'pièces de, dl'ap de 130 m. de 'longueur ne sont pas communes dans les fa:b.l'iques; un champ de 1216 m. 52 de longueur a vrai,se ml)l.abl em ent ·été 'm esuré pa]' un ar'pent'eul' scrupu­leux ou un propriétaire terrien d'une avarice s ordide.

ILes c10nn ées numériiqu e.s seron t souven t choisies, de mlEmière à se prête l' a u ca lcul m ental et 'à permettre l' emploi de procédés abré­viatifs et ru 'age des compléments ar ithmétiques. Il importe enCOl"e que les combinais ons dc nombres a'm èn ent, a utan t que possible, de.s ]' ésultat~· définitifs exact.'; le con traire déroute ordinairement les en­fants.

L es pro!b'lèm es seron t con çus de façon à pl'ovo,C[ue'l' la r éflexion et le r a isonnem e,nt. Tl'op facile s, ils dispen:'ent l'élèv e de tout effort in­tellectuel ct le disposent rà l a 'par esse. S'jls sont trop difficil es, ils ne peuvent qu e le décourager, l e fa ire clouter de lui -même 'et peut-lêtl'e le dégoûter de l'étud e,

Une qualité importante des problèmes est la graduation, qui s 'adapte à l' évolu tion lente et r éguliè.re ,des facult és de l'esprit mises en jeu pal' la science du calcul. Hs portent en premier lieu SUl' des objets ,que l' enfan t peut manier ou sur de's choses ,qui l'entourent, puis succe.s,sivement S Ul' des matièr es de plus en plus é:loign ées. Les ,pre­miers problèmes sont s,impIes, rà un e seule o'pération, puis ils de.­vienn ent complexes et la solut ion exige deu x! et plusieUl's opérations. On s'attach e à les groupeT, là le' relier de manière à. sulbstituer auxl notions particulières de résolu tion des idées générales, claires et 'oli­des, ,qui fortifien t les aptitudes et la confiance.

Prenon s, pal' exe'mp'le, les applications à l' étud e des surfa ces. Nous faisons calcul e l' l'étendu e d e div ers objets que les enfants ont sous la main: ardoise, feuille de papier, carreau de fel1lêtre, tableau noir, p1anchel' de la. ,g,alle. "Nous les invitons ensuite à évaluer' des ·aires qui tombent sou' la vue: toitures, Jaçades de maisons, jardins; enfin nous leur soumettons des questions à données hypoth étiques. Après

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ces problèmes simples, nous en choisissons d'autres plus compliqués: a) recherche du prix d'un plancher, d 'un jardin, les dimensions et le prix unitaire étant connus; lb) détermination de la valeur d'une récolte d'avoine, d'.après le.s dimension.s du teJ.'rain, la production par Ha et le prix du quintal.

Les problèmes sont encore, dans la mjesure du possible" saison­niers: c'est au printemps et en ,automne qu'Hs se ra.pportent ·aux en­grais ,et aux semences ; la vente des produits de 1a culture fournit une mine à exploiter, surtout là l'arriè.re.s,aison; la' conservation de certaines provisions, œufs , beurre... donne la 'matière d'exercices intéressants à résoudre lorsque ces denrées se 'Vendent au plus bas 'prix.

Qua-l1lt ,à 'la forme, l'énoncé sera cOJ.'rect clair et précis, ne renfer­mant ni équivoque ni termes nouveaux exigeant de longues explica­tions; il ser,a concis, sa.ns détails inutiles, La proposition renfel~mant l'inconnue est formulée à la fin du tex!te, mais reste toujours "suffi­samment nette et apparente. Au début, les données se présentent le plus souvent dans l 'ordro des combinaisons qui mèneùL là la solution; dans la suite, leur di position s e prête là plus de variations.

Faut-il réunir les problèmes en séries groupées d'après un type dont 1a solution modèle est donnée? Hippocrate eUt oui, ma.is Galien répond négativement, ILe premier estime que le procédé isole et gradue les difficultés en facilitant le rôle de l'élève. il e second trouve ,que cette façon d'agir mécanise l 'enseignement en faisant de c'e travail un exercice de pure .mémoire plutôt ,qu'un appel au rai,sonnement, POUl' notre part, nous sommes d'avis que la vé,rité se -trouve entre ces deux extl'êmes. Un certain nombre de proJJlèmes simples du m-ême type sont nécessaires pour marquer vivement dans l 'esprit des, élèves quekIue·s vérités générales servant de base là :la -so lution de la plupart

'des problèmes:

a) ILe 'p.rix de plusieurs unités égale le prix d'une unité multiplié pal' le nombre (abstrait) des unités ,

~J) ,Le prix d'une unité égale le prix total divisé 'par le nombro d'unités.

c) Le prix de revient comprend le prix crachat, les taxes, les frais de transport, de manutention.

d) Le prix de vente ·est égal au prix de revion t

e) Le prit de revient est égal au prix de vent.e

+, le gain. - la perte

- le gain. +. la peJ.'te

f) Le gain est égal au prix de vente - le prix~ de revient.

g) La perte est égale ·au prix de revient - le prix de v·ente.

11) Le économies d'une famille sont égales aux res'sources - les dépenses, etc.

Il est d'ailleurs un certain nombre de 'problèmes ,qui ne se prêtent guère là la solution analytique et pour lesquels ont doit bien recourir au ffi-odèle-type.

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a) Parlage i negal el'Lm somme, d 'un (ol'rain entre deux ou plu­si ours personnes;

b) c1ou'ble hYPObhè 'e: quelqu'un a achet.é une premièro fois Hi m. de toile et 7 m. do dr.ap pour ... et une deuxiè'me fois 8 m, de toile et 12 ffi. de drap pour ... ; prix de cha'que unité?

c) Application de la méthode do réduction à l'unité aux objets :::luiv.ants : ,règle de trois, .gain el perte en p . C., intérêt escompte .. , Pour ces questions, nous ne nous h01'nons pas à cc seul 'procédé de résolu­tion; nous aurons l'occasion (l'on signa ler l' aut r o,..; ph.!\') rapides et Russi efficaces,

11 importe que, cl an~' ce point, du pr'o'gmmme, l'élève 'oit mis en possession d'une bonne méthode cie Il'av,ail qui 10 dispose à réfléchil' et, là trouvel' J'apiden1]ent. FauLe de cet instrument, Hlit l'énoncé, le plus souv ent d'uno manière superficielle, effectue des opérations qu'il ne larde pas à ]'üffer, pour en exécuter cl',autres qui subissent le mèmo ~o]'i. 11 lève les yeux au plafond, évoque ,ses souvenir pour se rappeler

. tel 'problèmo ,à pou près semblable résolu antérieurement. Les élèves les p'lus intellio'ents al'l'ivent péniblement au l'ésuitat, mais le plus 01'and nom'b1"e restent là mi-chemin ou n'alboutissent qu'à un o réponse rnexacte. Au dél Ht surtout, il faut donc aider l'enfant, le mettre SUl'

la route à. ,suivl'e. C'est J' analyse qui lui fournit cette idée directrice.

Analysel' un Il'oblèmo, c'est en distingue./' net tement les différentes partie' avec l'inconnue et rechercher le lien qui les unit ontre elles; c'esL le cléc·omposel' e·n problèmes .simples en partant de la réponse, à trouvel' et en ]'epl'enant les données de proche en proche, arrêter les diversos com,binai,sons qui fournissen t tous les élé,ments de la solution: l.a dernière combinai.son tro"uvée renfel'lTIie généralement. des données 11 umériques ,

Soit le }JL'oblème fmi\ ant. ,Calculez la valeul' de J'avoine récoltée (18n:-,; un champ rectangulaire c1e 2'5U m, de .longueur eL 64 m . de· large, sacha nt que l'Ha produit 2000 kgs d e gra ines qu 'on peut '\ enclrc à 15 fI' . I·e Iquintal.

Une lecture len te et attentive de l'énoncé apprend a.ux élèves: a) ,que l'i,nconnuo est. la valeur totale de la récolte; 'b) quo l'on conna.ît les dimensions du terrain, la production pal' Ha et le prixJ du quintal d'avoine, IDes questions bien enchaînées amènent ces réponses: la J'é­

co1te vaut autant de foi s le prix d un quintal (1-5 fr.) qu'eUe pès'e de quintaux. 'Le poid.s -de l'avoine est autant de fois 20'Ü0 kg. ,que le champ mesure d 'Ha. Le nombre cl 'Ha est déterminé par la superficie du ,champ qu'on abtient par le produit des deux ,di.mension ..

Au tableau:

Valeur r écolt e: 15 fI', X nombre de Quintaux.

Poids récolte: 2-000 kg. X nombre d 'Ha.

Superficie champ: 250 m2 X 64 (à transformer en Ha).

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Nous sommje·s parti,s de la question essentielle résolue da,ns une ,formule ,générale pour en dégagel' succes.sivement les autres incoJ.1-nues là contbiner avec les données fournies par 'l'énoncé et ,arriver là la première opération là effectuer au moyen de nombres connus, ·La so­lution suit dans l'ordre inverse de l'analyse.

Surface du ohamp : 1250 m2 X .64 = 16000 m2 ou 1 Ha 16,

Poids cle la. récolte: 200.0 kg, X 1,6 = 3200 k g, ou ·32 quinta.ux,

V,aleur » 15 fI'. X 32 = 480 .fI'.

On pourrai,t fair e formuler chacun des 3 problèmes s imples .que comporte le travail complet.

2me exemple. - Un ouvrier a,justeur gagne 10 fl·.ancs .par jour de travail ·(300 dan.s l'année). ISon fils, employé dans les Ibureaux de l 'usine, r eçoi t 150 fI'. d'appointements mensuels, La famlil'le dépense en müyenn e '5 fI'. par jour pour sa ,nourriture, 70 fI'. pour le loyer de la. maison et 18 ,fI'. par semaine pour autres frais. Com'bi'en peut­elle économise]' au bout de l'année?

Analyse .

,Les économies -de la famille sont ·éga.les là ses res·sources annuelles diminuées de ses dépenses. Les ressources comprennent le salaire du père + l e.s appointements du fil. Les. dé,penses sont réparties en 3 ca tégo.ries :

fRessources .annuelle~ 1 Economies ~

ID éPenses annu ell es

l

s·a laire du père 10 fI', X 300 appointements du fils 1r50 fI', X 12 total..

pOUl' nourriture : ;) fI', X 36'5 pour loyer: 70 fI'. X 12 diverses : 1,8 fI'. X 5f.Z total...

L'analyse du problème peut lêtre disposée sous forme de tableau . synoptique ou de toute a utre manière. ICe détail nous par.aH -de mi­nime importance: le lniod e de présentation dépend de la composition du problème et de l'enohaînement des opérations; on choisit celui qui s'adapte le mieux là la ,question et qui semble le plus s i ffil)le et le plus suggestif.

POUl' certain ' problèmes, les élèves effectuent 1 e·s opéra tions .séance tenante et, par application, on modifie les données du modèle proposé. Four d'a,utr,es, les calculs sont simplement indiqués et parfoi,s m-ême on n 'écrit ,que les termes ·désignant le but de c'haque combinaisün. L e plus ou 'moins de détaj},s est la consélquence de divers .facteurs: but visé p.ar la leçon, force cles élèves temps dont on dispose, etc.

D'aucuns trouveront peut-ètre cette m éthode un peu longue au dé!but, mais e'll e gagne en ra:pidité au fur et à m;esur·e .qu'on la prati­que. D'ailleur.s, le Lemps 'qu'e1le n écessite est du temps bien e'mployé.

1 - 1'05 -

Elle force l 'éJèv e à réfléchir, à raisonner; elle lui fournit un point de départ précie, lui épargne les tâtonnements et lui fait acquérü' une h apitud e précieuse, -d 'une utilité constante dans la vie.

Il ·est bien entendu que nous n 'exigeons pas l'analyse détaillée écrite de tous l e8 pro!blèmes ; il faut laisser les .élèves aux prises avec l 'effort et le,s exercer au travail personnel. ISi, pour le·5 questions' d'un nouveau genre, il convient de ,suivre intégralement la voie que nous avons t-racée, on peut souvent ,se contenter d'une rapide analyse orale ,ou bi en s 'arrêter parfois là mi-chemin dans ce travail.

Mais tou:iours les élèves procèdent menta'lement là la décom'posi­tibn du problème ou, du moins, ils' s'appliquent ià mettre en pleü)e lumière le nŒud de la ,ques,tion. Ainsi, l 'ernrbarras qu'ils éprouvaient au début disparaît progres,sivement et on ne les voit plus, lorsqu'on leu]' donne -les dimension8 d'un terrain, par exemple, en calculer in­variable~ent la superficie, tandis ~qu'ils devraient parfois en dé.ter­mineT unLque'ment le périmètre. Nous avons encore rencontré cette regrettable erreur aux derni8'l's examens d 'ém,ancipation; des élèves .se sont fourvoyés en cherchant la surface d'un jardin, .alors qu'ils ava ient à trouver le coût du rejointage des murs de clôture, IL 'essentiel est ,que les élèves ne marchent pas là l'aventure et qu 'ils connai,ssent le but à atteindre et la route ·à suivre pour y arriver. Mais toujours 'on exi!gera au moins la résolution synthétique de la question et l'in­:c1ica t ion du point initia.l de l 'analyse.

,Exemple, - Un négociant a acheté 60 'mètres' de toile à '4 fI'. -0 l e mètre; il a payé 2% de taxe de trar}smiss-ion et5 fI', 60 pour frais cl e port et ·a ut res , Il en a revendu les 2/" ,à 7. 75 le m. et le ;re·ste là 8 fI'. 25. ,Calculez son ·bénéfi ce.

,Solution. Point initial de l'analyse: le :bénéfice est égal au prix cele vent·e - le prix de revient.

Le prix d 'achat des ,60 m. est 4 fI'. 6'0 X '6- = ,270 fI'.

Le montant cIe la taxe es.t 2 .fr. X 2,7 = 5 fI'. 40 .

Le prix tota'l de revient est 270 fI'. + '5 fI'. 40 + 5 fI'. '60 = 1'81 fI'.

La 1rc vente comporte les 2/f> de :60 m. = 24 et la 2e le reste ou 316 m.

Lc prix (le vente des 2:4 m, est 7' fI'. 7" X 2·4 = 186 fI'.

Le prix de vente des 3:0 m. est 8 fI'. 2i5 X 3'ô = 297 fr.

L·e prix de vente total est 1'80 fI'. + 2,97 fI'. = 4'83 fI',

.Lebénéfice réalisé e·st 4.083 fl'. - 270 fI'. = 213 fI'.

Il sera ~ème utile, surtout dans les premières années d'études, de ifa ire produire pal' les élèves des raisonnements complets; tant de· per­,s·onne.' se contenten t de jugements tout faits et répètent souvent des affirmations dont elles n'aperçoivent pas l'e manqu " de justesse et qui ,n'aboutissent ,qu'à des conclusiol1f; erronées.

Exemple: ,Comme 1 m. de toile coùte 4 fI'. 50, 6 mètres coûtent 4 fI',

:50 X (:i = F2" fI'.

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Av ec 1 m. dc lal 'ge ct 23 m. de long, la COUl' de r école 111eSUI'C /;) m~ . Comme en e a 16 m . cl e large sa surf ace e.'t 25 m~ X 16 = ,1:0'0 ·m ;! .

POUl' faire contra cter aux! enfants des h abitudes d 'ordre, on ] '.' im itcra à effectuer les opérations (calcul écrit) s ur le coté g,ulch e de la fetùll e, ,à écrire la solution (r a isonn em en t) à droite et ,à numérotel' lC6 div er s calcul et le:::; parties du r aisonnem ent.

11 ,autre exercice auque'l nous attachons aussi une g rande impor­t:111ce est la transformation de ' problèm es par le changem en t de ' ] a na ture cl l'inconnue.

Reprenons le 1er problèm e analysé plus haut.

11 'e tI-an.sfol'matioll. - L 'avoine r écoltée dans un ohamp l' ctan gu­laire de 250 m. de ].oug ct 64 m. de targe a ét é vendu e 544 .fr. Quel es t le prix clf' vente du (luinta,l,' si la production par H a . ei-lt (le 20-00 k g .

2e trans foJ 'matiOll. On a ve ndu pOUl' 51:4 il'. l'avoine r écoH ' e cli1ns un champ r ectang ulaire de 250 m. ete lon g et 8,4 m. de large. Quel e.-,;t ]e J'ende'ment 'pal' Ha. sachant qu e le ,quinta:t d 'avoine se vend 17 fI' .

J o transformation . - ReDherche d'une climens ion du t errain .

L'élèv e rompu là cet exercice finit par saisir rapidement les l' la­t ion s qui existent entl'e les divel"ses données des questions , m~me les plu.' compliquées il apprend à travailler pal' lui-même et acquier t un e 'aptituc1 e r emarquable clan.'3 l a. résolution des prohlème·s. L. B.

L'enseignement par le croquis rapide *)

II.

Les qualités essentielles psycho-pédagogiques d'un bon cro­quis rapide au tableau noir ont été indiquées dans notre dernier artiole. Tl doit être spontané, sinlple, s) nthétique, rapide, sugges­tif, 'à l'encontre du dessin au tableau noir , qui prétend à une exé­cution plus poussée et suppose que le dessinateur aura le lelnps de le « finir ». D 'ailleurs destiné parfois ù rester phisieU'l.'s jours au tableau aux fins d'utilisation en 'd'autres leçons, et exécuté en de­hors des heures de .classe, le dessin au Itableau noir exige de la part du professeur un travail plus nlÏnutieux et plus exact. Dès 'lors si le sujet en vaut la peine, nlÎeux vaut l'exécuter directement sur

. papier en vue de sa conservation; nlais id nous entrons dans }e d01naine des planches didactiques dont 'l'exécution pourtant est là souhaiter. Si, au contraire, le dessin était n1is au tableau au cours des leçons, le procédé serait à déconseiller puisque le temps consa­cré à son exécution empié1erait sè'ieuselnent sur celui de la leçon

*) Voir Ecole Primaire du 15 janvie·r.

1

{ f 1

- 1ü7 -

1l1ème. Au contraire, !par sa na.ture lnêlne le croquis rapide, nais­sant sous les yeux des élèves, exige un il11inÎlnum de telnps avec un lnaxiInum d'effet.

.Il existe plusieurs procédés de travail au tahleau noir; ill n 'y en a qu'un qui donne entièrenlent satisfaction en tant que procédé dida:ctique : celui qui pennet d 'an'iver rapidemell't à un effet spon­rtané et suggestif, le procédé linéaire. Avant d en indiquer techni­quement l'exécution, nous nous pennettrons, cependant, pour être complet, d 'étudier les procédés que nous contdanlnons personnel­lement parce que exigeant un effor·t dispropontionné au résultat atteint. Ca'r , retenons-le bien, le croquis ne peut être qu'un acci­dent dans la leçon et son rôle est avant tout d"éclairer, de faciliter la cconlpréhension, de soulager l'atteI!rtion.

Parlons . d 'abord du procédé connu sous le nom de « frottis ». Il s 'exécute ·de plusieurs lnanières. IL 'instituteur froUe avec 'le dos de la craie blanche sur le tableau noh'. Avec une éponge 'légèr·e­lnent 'lllouiUée, ou simpleluent avec le pouce, on frotte 'légèrelluent sUI' le tableau presque blanc. Les blancs ainsi enlevé s créent des fon.n es noires sur fond blanc semblables à des O1nbres chinoises 1noins intenses. IBien employé, ce procédé produit par·fois des ré­sultaots artistiques. Nous avons ll1aintes fois ex,écuté de cette façon des pa) sages entiers devant nos élèves. C'est intéressant, c01nlnode et assez rapide; mais il y a de s'érieux inconvénients quant là la valeur pratique en tant que procédé didactique. Ce pTocédé n'esrt pas e,' péditif lnême quand il s 'agit de construire des paysages; il est lin1ité dans ses effets , excluant forcén1ent tou tes fornles d'une certaine exa'ctitude.

Une seconde !lnanière est ·de frotter la craie à pla1t pour re­présenter directelnent les lnasses. Les arbres, par ,exmnple, se laissent traiter facilen1ellt et l effet est certain. Prooédé assez sa­lissant toutefois pour que les ins,tituteurs ne soient pas portés à en user souvent; excellent procédé ·en soi pour qui recher,che ,les effets esthétiques, et est doué 'des qualités indispensables où la car­rière artistique; Inoyen rationnel suntout pour le dessin d'après nature dans les .classes supérieures , afin .de montrer devant toute la dasse la technique des ombres à mettre pour: nature Inorte, solides ornelnents d 'architecture.

La majorité de nos ins,tituteurs ne sauraient tirer parti -de ces nloyens ; nous le rejetons , pour envisager un prooédé plus facile ft acquérir et là appliquer. Les prelniers procédés sont excellents ·en eux-m'ênles pour qui sait s'en servir, mais répondent mal aux exigences de spontanéité de r.apidi,té , de sincérité, de facilité ' du croquis didactique au rtableau noir. Car le croquis en soi n 'est pas chose essentielle; c'est sa valeur didactique qui prime. Aussi nous affimnons (et cela encouragera "ceux qui ne croient pas possé­der beaucoup de qualités ,de des'sinateur) que celui ·qui s'entraîne

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sérieusement aprive 'à des r·ésultats satisfaisants. 'Ünne rougit g~lère d'une mauvaise é·criture au tableau noir i que l'on ne rou­gl~se 'Pa~ davantage d'un croquis qui, Inanquant d'apIOl11'b, sur-git neanm'Olns au mOlnent opportun.

Le seul procédé vraiment pratique est le 'Procédé linéaire. Ce qui compte au point de vue -didactique, c est l'exécution rapide et suggestive. On s'arrète dès que l'enfant a -conlpris ; c'est pour­quoi dans de nomrbreus-es leçons, il ne .faut pas toujours chercher à réaliser un ensen1lble, parce qu 'alors la spotanéité fait défaut en envisageanl 'trop spéciale111ent le T-ésultat. Nous aUllons U11 C'l'oquis jeté au rf:ableau au bon 1110lnent, sans détairls aocessoires. Les per­sonnages s'exécutent sC'hématique1nent sans détails d'yeux ni de tête, Imais seulement caul'pés dans le nlouvementcara'Ctéris,tique. Evitons les personnages trop grands; une hauteur de vingt là tren­te centimètre suffit amplement. .~1ais cherdlo'ns là donner une sensation de vie. Ici nous entrons dans le domaine de la vilJ."tuosité , de l'effet , de l'a-ccent, dU: nl0t qui souligne, qui donne le ton et la note sensible. IŒ est extrèmement difficile de fair e saisir exacte­ment la porMe -de ces Inots, par-ce qu'il s 'agit ici d 'une sensation nerveuse intérieure, qui fait 'qu 'un 'croquis est terne ou vivant, 1110rne ou bondissant. -Conllnent savez-vous? C01nmenll faites­vous? IPourquoi l'à et pas ailleurs? delnandent nos é'lèves. Ré­ponse plus déücateencore ù : pourquoi le peintre emploie-t-il telle ou telle ,couleur? pourquoi le seulpteur donne-t-il tel r elief? l'ar­tiste telle expression? pourquoi tel dessinarteur appuie-t-il sur le ,crayon à tel ou tel mOiment ?

·C'est un rien , mais un rien indispensable, par,ce qu'il rend le croquis vi'vant, sincère, plastique. Seule, la craie blanche au ta­bleau noir l'obtient; deux valeurs séparées par une troisiènH~ ob­tenue en -diminuant la pression sur la craie. Nous conseillons .for­.telnent .à nos élèves d 'appuyer çà et }là sur la craie, afin d'obtenir cette sensation de vie parce hlancplus intense. Ce n 'es,t rien, et c 'est tout dans un croquis. ,La fOTlne en 'elle-nTêrne reste d'effet visuel; rendue vivante, elle pénètre plus inrtÎlnement.

Seul, le procédé linéaire ' est rapide , expéditif; d 'ailleurs la ,techniqll.e de la ,craie elle-mênle s'y prête admirablelnent ; or, la craie blanche au tableau noir ou vert est ce qu 'il y a de plus économique.

,Et les craies de couleur? Elles n'ajoutent ·rien ù l'effet di­dactique ; elles channent davantage par les tonalités; donc ques­tion de r,étine, moins ,de didactique. Nous n 'en ,condrumnons pas l'en1Jploi, mais souvent nos instituteurs ne possèdent point de

. craies de -couleur ou n'en ont que de Inauvaise qualité; c'est pour­quoi il vaut n1Îeux connaître des procédés ,à la pOl"Me de tous.

'La 'craie dle-nl'ême pourtant doit répondre là Icertaines exi­gences techniques: Ï'l faut une craie qui s 'écrase fa,cilement, sou-

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pIe, sans impuretés , de forme conique. Le rtableau noir doH être ~nat de préférence et en bois. \Mais tout ceci n'est qu'accessoire.

Il y a pourtant encore la façon de tenir la cTaie. 'Pour travail­ler avec sltreté il faut que la 'main appui'e 1égèrenlent avec le dos des doigts au ta,bleau et glisse en se déplaçant; on dessine le bras étendu presque entièrement et non avec l'avant-bras seul. On des­sine -les droites d'un seul mouvenlent, sans arrH, m'ême quand il s'agit de vertica'les; l'entraînement évite très tôt les tTaits hésitants du débutaBit. N'oublions pas de t-enir la craie très légèrement sans ,appuyer. Prof. A. ID.

Soiences Un batracien: la grenouille.

Matériel: Grenouille vivante et , si possible, dans un aquarium les diverses phases de la Inétamorphose. Gravures: squelette de la grenouiHe ; diifféren'ts représentants de la classe des batra'ciens.

J. Décrivons [a grenouille. - Couleur vert d 'eau, avec des . taehes noires et trois lignes jaunes sur le dos. Cette teinte pro­tège la grenouille contre ses ennemis la cigogne, les rapa-ces, le brochet; elle la rend invisihle dans l 'herbe au bord des marais. La teinte plus daire du ventre n 'est pas visible aux ennemis. -Peau nue et humide, sans écailles , couverte d 'une couche gluante , qui empêche le grenouille de se dessécher au soleil, Ce serait sa Inort ; car elle ne boit janlais d 'eau; elle l'absorbe par la peau. -Corps tl'oid au toucher; -comme les reptiles et les poissons, la gr·e­nouille est à température variable ; ,c'est la raison pour laquelle elle peut se passer d 'un vêtement de poils ou de plumes. Nous en concluons que la respiration et la -circulation doivent être 'lentes et faibles .

Respiration: Des poumons existent; Inais ils sont plus sim- ­pIes que les nôtres, non pas spongieux , lnais vides intérieurelnent comIlle la vessie de poisson; seule leur paroi est sillonnée de quelques vaisseaux sanguins.

Squelette: 'Pas de 'côtes; donc pas de cage thora-cique fer- · nlée. Quel est le rôle de cette dernière pour la respiration chez les malnn1Îfères et l'homme? Donc, la grenouille est oblig,ée d'avaler l'ail' : voyez le mouvement sur le côté ventTal de la tête.

'La tête est large, non séparée du tronc pal' un cou. - IBouche fendue largenlent et garnie de petites dents. La langue est cu­rieuse: elle est attachée par son extréInité avant et sort de la bouche en se retournant, pour happer les insectes ; après quoi elle rentre par le nl0UVel11ent inverse. ILe grenouille se nourrit d'in- · sect~s, d'araignées, d'escargots et de petits poissons. Vorace COln­me elle est, elle happe 'le hunbeau d'·étoffe rouge que lui tend le pêcheur, s'y aocroche avec les dents - et se 'fait prendr·e.

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Organes des sens: De gros yeux saillants. Derrière les yeux, éon voit le tynl pan des -oreilles conlIne 'chez le lézard. La gre­.nouine entend, puisqu'au nloindre bruit de pas, elle saute à l'eau. Du reste, les grenouilles donnent des ,concerts: elles coassent.

Membres: Voir le squelette. La longueur démesurée des 11lenlbres postérieurs rappelle le lapin. De véritables ressorts, faits pour le saut, le bond. Ils servent également là la nage; leurs longs doigts s-ont palmés 'COlll'IneCeUX du canard. On Inange les cuisses

. de grenouilles; expliquez pourquoi elles sont nécessairenlent ,charnues.

II. Développen1ent et métcuTIorpllOses. - Fait curieux: la grenouille, au cours de sa vie, prend des formes si diverses que l'on ne croirait pas voir le I11Iênle anÎlnal. Elle subit des 'transfor­mations ou nlétamürphoses. Suivons-les.

. 1. En avril, la grenouille, s 'éveillant d 'un sOl1uneil de () nlois , passé dans la vase du Inarais, dépose panni les herbes du bord 3 ià 4000 Œufs, petites boules gé1latineuses , avec un gernle noir, collés ensenlble en un anlas gluant, 4000 œufs; Blais 'beaucoup ;:iont mangés par les canards et les poissons.

2. De ceux qui échappent éclosent les têtards. Ils sont presque :des pois-sons: Pas de pattes, 'mais une longue queue en nageoire. Et des branchies pour l;a respiration aquatique, tout comme les poissons. ILes têtards habitent l'eau, y nagent, y respirent, s'y nourrissent de débris de plantes.

3. L~ têtard devient grenouille. - En 4 mo-is environ~ la nlé­tamorphose s'achève. Les pattes postérieures poussent d'a'bord de -chaque côté de la queue, puis les pattes de devant se ·développent. La queue se rapetisse, dessèche et disparaît. Les pounlons se for­Inent ; 'les branchies tombent; la respiration est devenue aérienne. La tête s'aplatit; la langue se forme, et l'anÎlnal se nlet à 11langer les insectes. Le poisson s'est transfonné en grenouiUe. - Nous re­trouvons une métamorphose senl'blable ·chez certains insectes , par exenlple ,chez le hanneton et les papillons.

III. Caractères des batraciens. - Vertébl'és à te-nlpùatUl'e va­riable, cl peau nlue, qui pondent des Œufs. Ils subissent des mé­tamol'phoses. (ILe n-om iBatraden vient d'un nlot grec qui signifie grenouille) .

IV. Autl'es batraciens. - La Rainette vit dans les aI~bres ; eNe y dis-paraî,t grâce là son habit ver't. Elle est Inème capable de -changer de couleur pour se rendr'e in visible.

Le Crapaud vit sur la terre et se 11lOl1'tre après les pluies. Pour écarter ses ennemis, il produit un liquide venimeux qui ne serait dangereux là l'h0111111e que s'il pénétrait dans les yeux. - Grand insectivore, très utile.

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Service sanitaire Conseils d'hygiène adressés aux enfants

1. Tenir autant que possible 'la fenêtre de la chambre à cou-­cher ouverte la nuit comme le jour.

2. Tenir propres la tête, le visage, les mains , les ongles, le corps entier.

:-3. Sc laver les nlains avant chaque repas . 4. Se netlloyer la bouche et Iles dents le 111atin en se levant, et

le soir avant de se coucher. 5. S'appliquer à respirer par le nez et non par la bouche. o. S'abstenir de cracher sur les planchers , 'les escaliers, les,

ItroMoirs et sur la -rue. ï. Manger lentement, en ayant toujours soin de mâcher avant

d 'avaler . ï. Les vêten1.ents seront pr-o.pres, et en rapport avec l'état de

sanM de l'enfant , et avec les saisons. N. B. Hègles à faire apprendre.

Conseils à suivre en cas de scoliose ou. de tendance à une déviation. de la colonne vertébrale

Surveiller tout partÎiculièrell1ent la tenue -de .l 'élève. ,Si celle-ci était néglirgée, l'attitude vicieuse de la colonne ver,tébra'le occasion­nerait sÎlrenlent la scoliose qui nuirait IÙ la vision et -à la respira­tion.

Contre la pédiculose 1. Tous ,les soirs, laver le cUlr chevelu et les ,cheveux 'à la tein­

ture de sabadille. 2. Ensuite, passer la peignette ,trempée dans du vinaigre·

chaud, pendant une den1Î heure. :3. Tous les 3 jours, un grand lavage .de la tête au savon et à

l'eau ·chaude. 4. Faire 'la revisiol1 des autres enfanrf:s et, le cas échéant, les.

traiter de lnêlne.

Hygiène des dents En Suisse les Inauvaises dentirtions sont fréquentes. Il est né­

cessaire d'ellftretenir une propreté journalière des dents rpour eIn­pêcher le tarrt-re de s 'accUlnuler, ce qui farcilite la 'InuHiplicartion des. microbes qui attaquent l'é·mail 'dentaire et les gencives.

Le Personnel enseignant encouragera: 1) SUl'veillance par la nlère de famille de la dentition de ses

enfants. La pren1Îère dentition une fois négligée, explique la fré­quence des troubles .diges1tifs et l'irr-égularrité de la seconde denti­tion. ILe premier agenrt de la carie sont les 'corps étrangers qui s'ac­cumulent sur et entre les dents.

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- 112-

2) Brossage. Se brosser les dents matin et soir avec une bros­se demi-dure. Tourtes les fa,ces des dents et sur,tout les. grosses mo­laires doivent être Ibrossées. Ün recommande pour le brossage des dents du haut le mouvel11ent du haut en bas et des dents du has le 1110uvement de bas en haut afin d 'enlever tous les dépôts col­lés entre les dents. Ne 'pas craindre de faire saigner les gencives. Une gencive qui saigne facilel11ent es{ malade ·et doit être soi­·gnée.

3) Dentifrice. Un ex'cellent inoyen bon ·marché esrt le savon blanc ordinaire (savon de' 'Marseille) ou la poudre là la lor-mule :suivante:

Carbonalte 'de magnésie . 2'5 grammes ;Cal'bonate de chaux . 25 Essence de menthe 25 gouttes 4) Une brosse demi-dure par élève. 'En aucun cas ne permet-

1re à plusieurs enfants de se servir .de la !J.llêllle brosse. De suite, 'après ;l'usage, la hrosse et le verre là eau doivent èrtre soigneuse­ment rincés.

5) Si la dent est sensible au chaud, au froid, aux sucreries, l'élève ·se rendra sans rtarder chez le dentiste.

En suivant 'ces recommandations, les parents et les 'élèves ap­pliquent les règles 'de la ,Prophylaxie dentaire, et ainsi ·encDuragent le développemen~t de l'Hygiène Sociale.

Petites -suggestions 1. Se procurer biographie) si possible iHustrée , des saints.

Préparer, la veille, celle du jour, en 'soulignant les I1nots de rappel. Rla'conter à la plalce de la prière du 111'atin. Faire lnontrer localités sur carte. Tenniner par invocation d e .tous au saint.

2. Se faire sur papier fort, carte nlurale de Terre Sainte.

3. Indiquer à l'encre, dans la m 'arge, fla réponse ·en f'ace de chaque numéro de son arith'métique.

4. Indiquer en Inarge des règles du ICours nloyen de l'angue les numéros des exercices correspondants.

5. Tenir ,bien à portée ses iliv'res courants verticaux et ou­verbs.

6. Perforer 'séries de cartes decal,cul. Les suspendre en 0l4dre à des pointes. En prendre journellement une 'par division. ILire don­nées de Ineilleurs élèves d 'abord. Au signal, ·tous répondent sur ardoise; à nouveau signal, déposent crayons. Faire justifier al.ter­native1nent la 'lnarche. Suspendre oartes à nouvelles pointl-es.

7. Sur beau papier blanc, calligraphier n1ajuscules , minus­cules et chiffres sur corps d'écriture d e 3 'cnl. environ pour un a ,

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soit 7 cm. ;) pour A, 12 cm. pour G. Fixer à la paroi, face aux élèves.

8. Avoir ardoise rayée en 2 sens, avec crayon et ·chiffon atta­chés. Fixer carton blanc sur IIllontants 'du cadre pour prénoms des écoliers. Y indiquer nombre de fautes ou points. !Relever notes sur cahier, échelle 1-5, par conlparaison. A la fin de la senlaine, additionner par 5.

9. Avoir gl~and ,tableau noir sur 2 faces, tournant devant élèves sur 'côté vertical. Adapter dessous 'crochet de volet don­nant angle voulu grâce ù pitons alignés là la paroi. Un -élève écrit dic-tée sur fa,ce invisible à ceux de sa division. Corriger à nlesure pour comnlençants qui copient. OuvriT, raisonner, corriger cahier du voisin. Chacun revoit l-c sien et, après prière, le 1110ntre au nlaître, qui compte alors 2 fautes pour une non .corrigée.

10. Au début du 'cours scollaire, couper un bord de 2 cnl. aux pages spéciales du J oU'rnal de classe. Sur <le dernier bOl~d non coupé du ·cOlll'menCement, indiquer les branches de l'horaire du matin; sur le 1er bord non coupé de la fin, celles du soir. -Couper angle du bas ou du haut du .Journal et du 'Cahier de notes au fur et à nlesure de 1'enlploi pour avoir imnlédia'tement la page de la selllaine en cours. - Oter un bord de 3 cm. là toutes pages du Cahier de . notes. Sur bord non coupé de la couverture, indiquer prénOllls en face des 1ignes. - Dans les 'colonnes de la conduite , Inettre un mauvais point pour chaque manquelnent d'une ,certaine gravité.

11. Avoir un réveil bien réglé visible de toute la dasse. 12. Pour falCilH-er idée des formes manus'crites et de l'ortho­

graphe aux ·conln1.ençants, régler oar,ton clair et y calligraphier une dizaine d'exenlplaires de chaque caractère. Découper, percel" toutes pièces (de 5Xl)5 cnl.) au perforateur. - Avec ' 2 planches minces de 75X25 'cm. environ, faire un angle légèrement ouvert. Dans l 'une enfoncer complètement et réguli èrel11ent pointes de 5 ou 6 cnl. sur 3 lignes. Entre chaque ligne indiquer sur bois lettre ou chiffre ou signe à suspendre au clou voisin. InstaIle~r ho­rizontalement sous tableaux de lecture, la tablette étant à 75 om. du plancer.

13. Sur tableau noir sp'écial, indiquer à demeure plaees heb­donladaires.

14. :\1ultiplier petites charges pour écoliers: Epousseter telle place, boucher le poêle, raI11aSSer les papiers, effeuiller ,le calen­drier, surveiller en l'absence du 111aître, rappeler là Itemps certaines nécessités, ouvrir une fenêtre, essuyer le tableau noir, etc. - Avoir vase là eau à portée pour éponge. 'Quand on veut écriTe aussitôt après, ne passer celle-ci inlbibée ·que par places et essuyer ensuite­toute l'étendue avec un grand chiffon absorbant bien l'eau.

J. F.

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COURRIER DES INSTITUTRIC ES

01=--=---=---=--- ==== = =======0 "3 tL'vf:\1AIRE. - Sagesse. - :v[ enu s faits pédagogiques. - KotJ'e CO Ul'­

['i ar . - L'aideaux enfant s par les enf811t s . - Ouvrage. ' manuels. - Confèrence (lu cl ks 1rict de :\/lnrti gn y . - Pe n sées.

~ Sagesse ~.

Pourquoi l'C/nt craindre l'avenir ? Tu connais ce qu'il peut t'offrir Et tout le mal qu' il doit te faire .. . Va, patiente et persév(>re !

Et pourquoi t'en prendre au p{(ssé De n'avoir jadis exaucé Ni ton désir, ni ton attente ? .. . Va, persévère et patiente!

Choque jour apporte nvec lui Son lot de plaisir ou d'ennui .' Fais accueil aux jours, d' heure en h eure; Ei suche être seul quand tu pleures .

Souris parfois ; suis ton chemin, PreneZ ta /JClrt du mal et du bien , Du ciel, cÎu silence et du rêve! ...

. Et songc aussi que tout s'achèv e.

menus faits pédaqogiques (IN ous publierons dor'énavant sous ce titre Iles expériences tel~­

tées par les membres de nos Groupes d'études ps~rcho-pédagog l ­'Clues.)

Une leçon de géographie « Aujourd'hui pas de leçon dis- je a une petite. : « -Oh m erci .M::'l.demoÎselle! Pas de leçon! Mais pourquoi ? - « Oui, pas de l ~çon , mais vous viendrez en classe là lnidi et

.(lemi, nous nlonterons la colline de St-Jean et nous ferons llotr o

]eçonde géographie en plein air ».

~ Oh m erci, IMademoiselle, 'oh lll t' l'·ci! ( ( }Ioi je ne yais pas dîner ) . « :Vfoi .le vais dîner chez gra nd'

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maInan. ) ':vroi je demande à maman pour ne pas essuyer la vais­'elle ». etc.).

La prière ramena le 'sillence dans la classe, e t la bande joyeu­se sortie com'me un éclair, disparut dans la rue. On avait au­.iourd 'hui granlC!'peur que le dîner ne fut pas prêt!

A midi. la colline de St-Jean retentissait de cris joyeux, de notes claires et vibrantes . Les petits étaient là , même François. Nous montions en fi le indienne, là Itravers le bois, dans le petit sentier plein de feuilles 'mortes . Gilberte : « Mademoiselle, OJ:l monte le chemin du ciel » . Marie-Thérèse. : « Penses -tu , le chemin du ciel , il est plus droit et il irait plus loin », etc,

La grimpée devient pénible, les r espirations haletantes. ,Cou­rage, courage, nous arrivohs ! Nous voici enfin au SOlnnlet de la colline , fatigués, lllais le cœur ,joyeux, fiers d'avoir eu tant de cou­rage et d'intrépidité. Le « rBroccard » nous paraît si petit, si petit, l;',--bas cela nous faÎt rire. ,Ylais François a poussé un cri de joie l'll apercevant tout là-bas la grange de son grand-papa.

T'Il vaste panoralna s'offre à nos yeux! Le ciel est dair et l(' s grandes nlontagnes s 'élèvenL Inajestueuses dans le ciel. En .face, 1 ~' :Vfont Chemin , le Catogne et plus loin Bovine. IChaque enfant nlUlll d 'une ft'uille de papier et d 'un crayon observe et note ce .qu'il vo it ·

Anloinc' : Oh IMademoiselle, '111oi je vois les gorges du Durnant. et ln rou~c de Chanlpex. Sinlone: IMoi aussi , je vois le Tiercelin et le Lavanchy. - Ah , je vois le tunnel! Le chelnin de fer! La l)ranse ! ,Moi, je fais le chen1Ïn de fer sur la feuille. - Est-ce que ,k pen"\: 111ettre notre nlaison ? ... etc.

Le'''' feuilles ' couvertes lnainlenant de notes et de dessins sont soign(-l1~(~ln'ent pliées et lnises là l'abri. Nous nous lnettons en route eL re.ioignons plus bas les petits qui HOllS attendent. Une -courte visite' ,\ la chapelle de St-Jean et nous dévalons en courant le scn l'l ~'r rocall leux:. '

E t maintenant q ue tout esl encore frais dans notre esp·rit , nous allons dessiner au tableau noir le croquis de notre région , en nou s aidant de nos feuilles .

La leçon fut relevée dans le cahier de géographie et jamais lt'Ç.Oll ne procura aux élèves autant de satisfadion. 'On était si fier d'avoir fait quelque chose tout seul ! Georgette, ù genoux sur son hanc, s extasiait devant son travail.

Cette sor tie nous donna encore pour le jeudi suivant un sujet de réclactioll_: « La prOll1enade ,à St-Jean ». >Rédaction accu~illie avec joie. Les enfants aiment les sujets vécus. Je ne .leur donnais pas de plan , afin qu'ils puissent s'exprimer spontanément.

M. IB. · Rédaction. - Les expériences de Jl.lunch, dans son livre

.: Quel langage! » In 'ont semblé .très intéressantes. Aussi, après .

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Pâques , c 'est--à-di-re 1)endant les neuf -dernières semaines de classe, j 'ai consa-cré -chaque -matin environ 3/4 d'heure là la rédaction libre,

J 'envovais deux enfants en observation devant ré-cole: Ils -devaient éC~'ire sur leurs ardoises tout ce -qu'ils voyaient. Au bout dE' 10, 12 n1inutes (suivant les élèves et l'animation de la rue, le travail est plus ou n10ins vHe fait) les deux enfants remontaient et lisaient 'leur t'ravail 'à haute voix.

ILes premiers jours j'ai obtenu quelques phr~S'e~ c~urtes ,~:ans lesquelles les mots: « je vois », « passer », i« Joh » )'revenalent sans -cesse. Après quelques jours , .sur ma d<éfens e d't~tiliser ces n10ts les enfants ont trouvé d 'eux-n1êu1es quelques v'anantes : les verb~s « n10nte », « descend », « -braverse », « roule », « voltige », -des adjectifs nouveaux ont donl1'é une autre allure à leurs phrases. Aussi les élèves restés en classe et élevés au rang de critiques, con­,dan1naient-ils sans pitié ceux qui n 'apportaient rien de neuf: « -C'est pas intéressant ! ... Il dit toujours la m1êlrne ,chose! ,)

COlllme je l"ai dit déj:à , 'chaque enfant envoyé -en ohservation li sait son travail ,à haute voix. 'Les autres élèves devaient donner leurs appréciations. EIi, général ils jugent bien . Puis n?us r~pre­nions la ré da,c.tion, phrase par phrase, pour les -correctIOns -even­tuelles. {,e travail , inscrit au tableau noir , surtout à cause -de 1'01'­

,thographe, -les enfants le reproduisaient dans leur cah~er ,,, sous ce titre: « 'Dans la rue », ou « ·Sur la place », ou « IDe Ina fell'etre ».

Voici le travail d e Serge, 8 V2 ans , après 4 seill'aines d'essais. (Texte de l'enfant avant la correction du style).

« J 'ai vu passer un bonhmnme avec une moto et un sac au -dos. Void des oiseaux qui voltigent en chantant. Un facteur pass.e avec sa charrette avec des paquets , c'est -Mar-cel ,G. M. G. cond~l­sait son cheval avec son petit garçon. Une dame se lave les n1aI~1s

J'à la fontaine. Elle a un sac. Elle est habillée avec un puUover nOIr. Un monsieur roule en vélo. Une dame regarde la vitrine du maga­sin Arlettaz. Voici 'trois montagnards qui montent sur la place. Le petit {:. cher-che des hannetons .. ,Une petite fille s'amu.se dans la cour d'école. Un homme condUIt son char avec une fIlle dessus. Je vois un hon1me en n10to. »

L'enfant note avec plaisjr tout ce qu 'il voit et qu'il sait inté­resser ses 'cau1arades. Pour rendre son travail plus « joli » il .ar­rive de lui-mème, apr.ès quelques -corrections en 'C.omlllun, à. éVIter les TI1êllleS mots, là préciser une couleur, un 'bruIt, une a~tlOn. Il Q',arde de cet exercice l'halbitude de bien observer et de dIre avec ~laisir et assez -correctem-ent -ce qu'il voit et ressent.

L'élève ajoute une note personnelle dès 5!u'il a suf~isamment pris l'habitude d'observer, cela dans les der~l1eres se~aIn~s se~le ­Inent. Il arrive alors à glisser dans son traVaIl une p-ehte refleXlOl1 , qui fait paraître moins sèche sa rédaction. . . _

La classe entière retire des avantages de ce travaIl. ILes enfants très actifs y t'rouvent naturellement leur compte, les bavards se

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sun'eillent pour n 'écrire qu e -des ,choses « intéressantes ». (Les pa­resseux ne veul-ent pas tromper la -confiance de leurs camarades et s'appliqu ent'Ù faire d e « jo'li es » phrases. La maîtresse enfin en bén éJicie, p al"ce que la correction apporte beaucoup d 'élllulation en classe . .La joie que donne aux enfants ce nouveau travail les rend plus conf iants et plus ouverts.

J. S. Groupe d ' Eludes pycho-pédrlgogiques

de Martigny.

notre Gourrier Mn F. à G., J. S. - Un e assemblée gé n ér a le annuell e est, selon moi,

j) 1'6fél'-a'b le ct s uffi sante ; ell e procure a ux inst. une belle occasion d e "etl'ou vel' un pl us gr and nomlJr e de c-oll ègues, et ch acune y peut plus .avan tage usem en t précjser ce qui l'in tér esse,

X " à G. J. S. - Après un e petite enquête, n ous cons ta tons qu'avec le bon sen....; qui les ca r ac térise, nos collègues pensen t qu e n ous tirel'Oni' les plus gra nds avantages des conf érences r égiona-l es.

A. à G. J. S. - N ous a vons eu notre confér en ce de di strict tou t cLel'n ièr em en t et, pOUl' mon compte, J,j 'en suis enchan tée .

Miss Terr à G. J. S. - Les confér en ces r égion ales favorisent rétude de,; moye ns clestinésà ·am éliorer toujours nos m éthodes d 'enseigne­m en t; cette considér a tiûn suffi t pOUl' qu 'ell es s oi ent les ,bienvenues.

S. F. - Quelle collèg ue m e pr êter,ait qu elqu es m odèles au point -de croix pOUl' pe ti t tapis ?

L'aide aux enfants par les enfants Avec le -bienv eillan t concou rs cl es institu te urs ct. institu t ri ces du

ca.nton, l a Pouponnière valaisanne à Sion, ava it organisé, l"année der­ni èr c, un e « se maine -de r enoncem en t» dans toutes les écoles du canton , en fa veul' de s on œuvre. Guidés et cmcouraa'és par le corps enseignant, les enfan ts on t joyeusemen t répondu là rappel et, sou après s ou, plus de GOa fJ' a ncs sont parv enus là la Pouponnière.

Auta,nt 'que l'année pass ée, nous avons besoin qu'on nous aide et nou :- prion~ très insLamm-en t les instituteurs et institutrices de nous sou tenir à nouv ea u. L a -« sem aine de r enoncement » aura li eu la pre­mi èr e sem ain e du cal'êmc. Le corps enseignant r ecevra encore une circul a ire rel a tive là son organis ation. D'avanc e, nous disons un cha­lem'e ux m er ci a u nom de tous nos C:hers JJébés va la.isans .

Les 74 enfants qui, depuis l'ouver ture de la ,Pouponnièl'e, y ont é té h ébergés, se répar tissen t de la. m anièr e s uivante:

Hau t~V.a l R is 12; Centre Id Bas-Valais 4·1.

Page 17: L'Ecole primaire, 15 février 1933

- 118 -

Voici une autre statistiqLlc, qui peut en ,dire long sur la nécessité de l 'œuvrc. )Jous avons

Enfant' illégitim es Enfants abandonnés Enfant cIE' clétenu Orphelin s Enfants dont l es pareutti sont divorcés ou séparé, ' Enfants dont la mère est malade Enfants demandant des soins spéciaux Enfants de parents indignes ou alcooliques Enfants de f.amilles trop pauvres Enfants ,dont la mère est internée à ,.Malévoz .Enfants dont la mère est absent e du foyel' ou dont les pa­

rents sont en service

11

1 9 4

12 8 C) .)

18

Nous pouvons a joute!' que 3 de nos enfants sans foyer ont été recueillis pal' 3 bonnes familles valaisannes qui, nous en sommes per­s-.lllclès, en feront cles hommes utiles à la Société.

Foul' ln. Pouponnière: M. R. Zingg, directric e.

Barboteuse tri'cotée pOUl' enfants de 1 à 2 ans.

Laine à 4: bouts . . Aiguines grosseur moyenne.

Dev({ni' : COl1unencer par le bas de chaque janlbe avec 32 lIlail­les. 11 aiguilles de 'côtes de 2 Inailles 'à l'endroit, 2 nlailles Ù l'en­vers; ensuite () tours 'à l 'endroit; aug'lnenter 10 mailles en l'air pour r éunir les 2 canons. Tricoter à l'endroit 30 cm.; diviser en deux pour l'ouverture du col et tricoter encore 10 cm. Faire une chaî­nette de chaque côté sur l'épaule avec 19 nlailles et laisser le reste sur .une aiguille.

Dos,' Tricoter en COllllnençant par le bas de la lllênle lnanière que pour le devant sur une hauteur de 20 cm. à partir ,de l'entre­ja'mbe, continuer 10 tours avec des aiguilles pl~l~ fines pour Ii1ar­quel' la ceinture en faisant 4 jours dans 'le mIlIeu pour les bou­tonnières, et ferTIler 'avec unechaîneUe.

COl1llnencer de nouveau avec 74 nlailles 'sur les fines aiguilles . faire 10 tours, puis continuer avec les aiguilles plus grosses pen­dant 18 cm.

Col: Faire une chaînette 'Sur l 'épaule avec 19 mailles de cha­que côté COlnme pour le devant. Rassenlbler ensui~e les 2 ~)ièces en cousant les chaînettes, puis nlettre le reste des maIlles du devant el du dos sur une aiguiUe et tricoter à l'endroit 9 cm. pour ~e col.

Manches: Com.mencer par .Je haut avec 42 mailles, tricoter 19 cm., 'puis faire 12 aiguilles de 'côtes pour le poignet; 2 ln ailles à l'endroit, 2 mailles à l'envers.

- 119 -

Hassembler les 2 parties .dans le bas et sur les côtés en ]aüisanl la place nécessaire dans le haut pour coudre les 'lnanches .

r ,es deux ceintures doiven t être superposées . Former l'ouverture devant avec un cordon croisé.

Conférence d'institutrices District de martign~

:\1bdames les InstiLutrices et les maîtresses de travaux ma­nucls du District de IMartigny sont convoqul~es Ù la 'Conférence qui es!: fixée au samedi 2;') fén'ier , il Fully, avec l'ordr '> du j-our sui va nt: .

~ h. :3'0. =Vlesse à l'église paroissiale.

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----------------------------~--------------------------_.

Page 18: L'Ecole primaire, 15 février 1933

- 120-

9 h. Séance de travail au hâtiment de l'école des filles .. Sujet là traiter: Hevision du Progranlnle des travaux Inanuels. Affaires administratives.

12 h. Dîner à l'Ecole lnénagère. 14 h. 80. IConf.érence par ~1. le Dr Dévaud sur un sujet p éda­

gogique. L'Inspecteur.

~ Pensées ~ L e s il enc e gard é SUl' beaucoup de petits ennuis nous en conserv e

le m édt e. La foi ! ... c·e ·t 'qu and on parl e là Dieu comme -on parle.rait à un

h omme. S. J.M. Vianney.

Dieu d 'abord, le prochain en suite et nous a près , s'il en restH. P. Pernet.

Oui , ê tr e bon , toujours bon , univ er seHement bon, ,bon ,quand 'même, c' est la form e divin e de notre a pos tol Rt. ]e secret de notre influence chrétienne sur nos frères, et le moyen à peu près infa illible pour les amen er !à la ve-rtu et les gagner à Dieu. ·Mgr 'Gay.

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