L'Ecole primaire, 15 décembre 1949

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SION, 15 Décembre 1949. No 5. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS , SCOLAIRE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION . . . . ! '. _, - -:: •• .' .:- .,' _ t. ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 69ème Année. les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclUSivement par -- Société Anonyme Suisse de Publicité,

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 décembre 1949

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SION, 15 Décembre 1949. No 5.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS , SCOLAIRE

ORC~NE DE LA SOC1I:T~ VALAISANNE D'EDUCATION

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ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

69ème Année.

les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre

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ÉTUDES PÉDAGOGIQUES 1949 Annuaire de l'Instruction publique en Suisse.

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Les études contenues dans ce nouveau volume sont les suivan­tes: appréoiation du travail , scolaire, Pestalozzi et la psycholo­gie expéri.mentale, les dasses nouvelle.s en France, la forma­tion des pédagogues curatifs, l'UNESCO et les œuvres d'édu­cation. On y trouve en second lieu des exposés se rapportant à l'organisation et à l'activité scolaires, des comptes rendus et les chroniques cantonales, enfin de,s analyses d'ouvrages parus récemment.

ALMANACH PESTALOZZI 1950, 41 me éd. Un volume .de 304 p., 10x15, avec 20 hors-texte et de nombreu-

ses illustrations, relié . Fr. 3.20

Les éditeurs de cet agenda, où les éco1iers suisses peuvent gla­ner 1argement, ont à cœur d'en renouveler toujours la présen­tation et le contenu, tout en conservant la diSlposition tradition­nelle de certai!les parties. Les articles, très divers, se rapportent soit à l'art et à l'histoire, soit aux sciences, à la technique et àux ,sports. Jeux et concours y ajoutent leur attTait.

LIBRAIRIE PAYOT Lausanne, Genève, Neuchâtel, Vevey, Montreux, Berne, Bâle, Zurich

",';"'1 ON) 15 Déce1J1bre 194·9. No .'5. 69ème Année.

l'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA soclI:r~ VALAISANNE D'EDUCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Geo-rg.es .Hopfner, direüteur. - Association des ~aÎltreEJ de gymnastique du Vala~s romand. - Aux maîtres des cours complémentaires. - Oeuvre suisse de lecture. - Fribourg, caisse de retraite. - Examens pédagogiques des recrues. - Visite à l'exposition de' la Famille. - L'argeur d'esprit. - PARTI~ PEDAGOGIQUE: communisme péèagogique. - Nos jeunes frères qui émigrent. - L'école et la famille. - Comment se préserver de la routine et se perfec­tionner ,toujours dans son enseignement. - A travers le monde

,pédagog~qU'e. - PARTIE PRATIQUE: Centre è'intérêt. - Fi­che:s de calcul.

~~UNJ[CAT][ON§ D][VERSES ~ , DJÉJPART1KMJENT (ê) S.V.JE. ce S.JLV.R. UNION @) ~

Georges Hopfner, Directeur

Ce nom, à 'peu près inconnu .de la ',gléné-ration a'ctuelle, éveihlle des échos bien 'lointaill1's, il ,esf vr.ai, auprès de ceux qud ont eu Ile privilège de s'asseok .sur les bancs de l'Elco.le Normale de Sion, dans le dernier quart de siècle passé.

L'auteur de ces lignes se IDatppe:Ne !l'éulotion r,essenHe pal' le p~rs-onnel enseignant et par Je peuple valai,san tout entier, à l'annonoe du décès d·e M'r 'le directeuT Ropfner. C'était Je 6 décem­bre 1899. L 'cns.eveli's'sernent la eu lieu le 8 décem.bl~e, jour de la fête de l'Im·ma.culée Conception, dans l'église du CoHège~

Ce jour-là, de la Furka au Lém,an, on était accouru nOlll­br,eux, non seulement pour lapporter un dernier témoign3.'ge d'es­time et de grali tude à ceiui 'qui s'éItlait distingué comme profes­seur et - directeur, ·mais auss.i pour -rendre hOllUTI-3.'ge à ses luéri­tes 'eom;me maÎtTe en 'agriculture et spéciale1nernt en alJ.'1boriculture.

L'activité de M;r ~e di'l'ecteul' Ropiner, en eff,et, n'était pas· !}i­lnitée à l'irlstrudion et à 'l'éducation des élèves qui!ui étaient confiés. La fondation de sÜ'ciétés d'agricu~tuTe, les cours de vi1i­culture et ' d'arborkulture l'intéressaienf ,padkulièreme.nt.

Bien des soCiétés d'agri,cuHuIe du Centre SUTtOUt ont vu le jour grâce à son initiaf.i.ve et à ses· judicieux consei~:s.

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'Ayons, en 'Ce oinquantième anuiÏJversaire, une pensée pieus'e de reccmnais,sanoe envers ce 'bon s'etviteui .. du V,ailaJis. '

,i .l! I}. aàclen 'nol'1nalicl't,

flssociation des maîtres de G~mnastique du \7alais roma'nd

1. MIlle ,l\tlabHlaJl~d, pr,oo. 'de gy,m à rE'cale Norulal'e, donnera un ,cours po.ur ,les sœurs e'nseignantes et les 'institutri,ces de la rég-ion à Vouvry, le jeudi 22 décembre. Rassemb1ement ,à la .saLle de gymnasfi,que, Vouvry, à 13 h. 30. Nous e8Jpél~OillS vous voir nOTIllbreuses à ce cours.

Le comité tec1.mique.

2. Appel du caissier. - De rio1l1breux membres nous ont déjà veTsé leur cotÏ!sation pour 1950 (f'r. 7.50). Les ,autres ;le feront sans doute dans 1e plus Ibref dé'Lai. Le 'ca,issier :leur exprhne d'avanoe sa :r,econnaJissaTIlce. Nous adressons un ,;:lp:pe'l tou.t ipaliicuHer à tous nos jeunes coLlègues (Cteci -s'adresse aussi à vous, Mesdemoi­seliles!) Les fonnalités d'adnûssio!Il. sont très sÏ.In'P1es: , verser fI'. 7.50 sur com'Pte de 'chèques I1c 838.

Le caissier.

'flux maîtres des. ,cours complémentaires a) L'e~ploi d}l cl~sseù.,r

A ,l'occasion de la journée d'in:foTlll'afian or.ganisée pOUl'

l~ -lnaîtr,es des .cours '~01npl~mentaires', nous avons propos'é l'a­handon des .cahIers qw ser.aIent avantageusement 'remp1aüés pal' des feuilJ.les volantes, 'constituant c-h'a'cune un do'cument trouvant sa plac,e dans un olasseur.

, Cette idée, sur ]'aque1Jle nous ne revi'endrons pas, n 'a pas été -combattu~; tou~~fois, aprè~ -clôture des 'cours, certains ,'m,aHres se soùt ,informés ' dti pr.ix ' dü cl as,geul', 'et iIls l'OIit trouvé h:op élevé.

En ·effet, ,celui que nous avons p.résenté, revient ~i 2 fI' ldasseui' Viria, BieHa' No 4802). Mais on ,en troüve à ):>ieil meil­

-leur"111àrché. Ai'l1s"Î ' I,e cIl'as'Seur Biella No 4784 coûte seulement 40 eenthnes et ill ;répond parfaitement aux besoins des cours CO'Ill:"

plé.nlentaires dont la çlurée n'est que de .12'0 heul'es. " Ce ptix., on en 'convi'endra, est à 'la , pmiée de toutes les bour­

ses. D'autaht p'lus que si les· 'élèves sont soigneux, ils peuvent .le consel ver durant II ans. lVf'ais çà , c'est une autre question. ' ,

-, ' :147 -

, ':Enfin; 'S '~ l'O~l trouve ce ·prix , 'encore ; h~(j)p 'élev.é, on peut s,e ~ervjr de « chemises ' >~ dont. lcs. plus' simples ,s'Ont . constituées par du papi~T-'canton , p'I:Ï'~ en deux; elles présentent cet inconvénient que ies 'dncÙJlneirts n'étant ni perforés, ni reliés entre eux, ris­quent de glisser et de ,s'égarer. Le .classeur est donc bien pré­(érahle . .

Du point de vuc matériel" l'introduction du dasseur nc plésente aucune difficulté; et a'u point de vue psychologjque. fexpérienoe nou.s a démontré qJle , Sm) etuploi produit d'hem'eux ,cHets sur le. travail et -l'application des é1lèves.

Faites-,en donc res,sai.

b) Manuel d'agriculture

Les calcul,s qu'i figureTont d:ans la 2ème édition du ~tlanuel (fagriculture ne s,eront pas assez nombreux pour que Iles luaÎ-

1 ires soient dispensés de glaner aiUeurs. Si l'on en ava.it publié en qllantité suffisante, le ilivre serait

devenu trop volumineux. 'routefoilS" indé1penda1mnlent des pro­blèmes que nous a'VOllS insérés, nous serions heu-reux d 'en ajou­ter quelque,S-11l1S d'autres qu'on voudrait bi'en nous SOUlnettre. Une ou deux pages 'supplén1entai.res , ne 'cha.rgeraient pas outre mcsure le J11'unuel.

Nous a'vons d 'ailleurs 'indiqué aux nlaÎtres 'COll1ment ill leur serait 'pos,sible de remédier à la earence du livre.

On a soUlevé avec raison .t'util.Hé de faire rés'oudre des cal- ' cuis 'sur le rapport ,et le :rendeluent des propl'iétés : vi1gne.s, verg·ers, etc. Qui donc nous enverra un ou deux problèm,es s'c rapportanl à ces questions im.polif-antes.

Un bon mou veInent Messieurs, ce livre devienç1ra votre prin­cipal outirl de travail, 1'1 ne ti'ent qu' ù vous (le le rendre aussi profitable que pO'ssible. Cl. Bérard.

Oeuvre suisse des lectures pour la jeunesse (O.S. L'.)

Le pèl'e Grégoire ' Giral'd

En 1850 s?'éteignait à Fribourg un éducatcuT qui a fait hon­neur à, notre pays au même titre que Pestalozzi, son contenlpo­}' ailll et 'a;mi.

La 'vH~e des Zahrîngen célébrera en 1950 l'anniversaire de la mnd de cet hOffi'me « 'qui a bien mérité de ,la p'a~ri:e .et de l'humanité» ,ainsi gue le décrétarit il y a 100 ans, le Grand Con­seil fJ.'itbou:vgeois.

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- 148

Afin :de 'rap'peleT la il11émoÏ're de ce g~'and homme d" éco.le .et pour .p;eIipétuel' ,son souvenh\ ~'Oe1.lJviJ.'e suisse des lectures pour la jeunesse .a publié une brochure instructive rappelant la vie et 'La féconde a'CtivJ,t,é du oordelier de Friboul~ .. Due à la plume .al,erte de MT Pfu1d, cette biogD3.lphie écrite pour les enfants de 12 à 16 ans est ,d'une l,ectuTe aisée, et nous SO:l11JlTl'eS persuadé qu'elle saura 'les intéresser.

C'-est pourquoi nous lIa recornl11-andons vivenlent, -GOlnme nous ,colls,eiUol1.s d'ai1!leurs toutes ,les bro'chures de ro. S. On !peut obtenh- oes puhl1cations au prix de 50 ct. en s'adTessant soit à lia dil'ectilon des Ecoles de Lausanne, Beau-Séjour 8, soit à Ml' Vicror Jori-s, directeur des E'cdles à Sion. Cl. B.

Pribourg Caisse de retraite

R etraités de 1949. L es fonctionnaires -d'Etat qui ont pris leur retraite en 1949 s-eront m,is au bénéfice du nouveau statut des caisses, dès son entrée en viguelJ.l'. (Décision du Cons-eH d'Etat .)

Retraités. Le Crédit affecté à des suppléInents de retraite a été porté ·de 20,000 fI'. à 100,000 fI'. Cela pel~l11ettra d'.allnélio'reT un peu le sort des retr.~ütés. (DédSt~on du Grand .ConseiJ.)

Gratification après 25 (ms de service. Les tOl1'otionnaires qui ont 25 ans de service et plus bénéfideront d'une grlatirfi'Oation égale au 50 % du trait,eqllent nlensuel. (Trairten'lent de base plus régi'l11e 'transi·boire. Décisioil du Grand Conseil.)

Examens pédag'ogiques des recrues Extrait du l'appol't cie M. F. BÜl'ki, expert . en chef

Sur les 26,000 jeunes .gens 'ex.aulinés, 22,000, sOlit 84 % sont d 'anciens élèy,es !prhnah'e~ et secondaires. 19,000 d'entre eux, soit 86 % ont suivi une éoo1le c0t111pl1érnentaire prof.essionnelle, COllHl1el~c.ia'le, artisana1e, ag)rÎ-cole ou des 'cours d'édacatIon d ,vi­que. Cette fois encore, les l'l'loyennes -montrent 'La supériorité des élèVes ay.ant fréquenté ces écoles oU ,oes 'oours sur. ceux qui· n'ont bénéf,idé d'aucun :enseignement dans 'l'â,ge post-s'colaire.

Elèves pl'imaÎl'es et secvndaires Moyennes: Ecl'its

Sans enseignement post~sco:laire 2.79 (2,84) Avec enseignell1ent post-scol,ari:re 2.32 (2,34)

:i: Enbe parenthèses, les résultats de 1947.

Ol'aux

2.56 (2,60) * 2.18 . (~,22)

. ~ 149

Lors des -ex,amens on a dénombré trois inalphabètes, et pa,r hasard -les trois sur ~-a Inêlne 'place d'arm'es. n s"agissaH pour le premier ,d'un vallni.er ambulant du canton die Neuchâtel qui avait su. .habileluentéchapper à toute obLigation s'cÛllaire; le second, un . domestique de cllompagne fribourgeois n'avait: suivi ,l'écoie qu'une année; les deux ne s·avaient ni Hre ni écrire. Un troisiè­'lne, horloger du Jura bernois, a été élevé 'en Tunisie et. n"a j0';li d'aucun enseignement régulier; i:l p.eut à ·J,a rigueur Œlre, 1n3.l1S pas écrire. Il faut encore .signaler eo-rnl11e voisins de l'analphabé­tisme quelques Suisses de retour d'Alillffil1algne qui, ensuite des circonstanoes de la ,guen'e, sont restés pour . ainsi dire sans fol'­ination scolaire et S'ont .tqïalement incapables d'é-m'Ïre,

\1isite de l'exposition de la famille par les écoles de Sion '

POUl' plopa,ger -les idé es concernam .l,e bien ,conlolnun des fa­mUles , le SoCÎ'été suis-se d'll'ti1ité pub1ique a ' créé un Inatériel à 'expo.sition destiné -à -circu1er dans tout le pays. Cette exposition était instaHée au ·Ca'sino de Sion -du 23 novembre au 4 ,décenlbre. Coun-lue eHe a une portée éducat,i'Ve et fournit r ,uocasio.l1 de fa­miLiarisel' les jeunes avec des institutions et des initijatives heu­i'euses, il faLlait faire .pTofite r la jeunes;se des écol1es du nlutérie1 'mils ,à . noiTe disposition . .

Au début de l'exposition,- .le personnel enseiignant a reçu nne initiation qui lui a pel,mis d'eXlpUquer ,les tableaux et les ob­'jets en comlai'S'sance de ·cause. Avec ila bienvei!llante autorisation de Monsieur A. Bacher, président de la viLle, la visüe dans la salle du Cas'Îno a pu être -O'rgani'sée pour tous les élèves à partir de l'âge de 13 al1Js. A ca'use de l'exiguïté de la pla'ce disponible, ']1 a faÜu .fOrIneT des groupes de visiteurs ·ass-ez res1:reints.

Les -écoles <des fiUes (école norma:le, école valaisanne d'in­fh)mières, école sup-él"Îeure de ,CQllnmer,ce, écoles .ménagères, école pTolf'essLonne'llle ,et müyenne, école primaire) ont visiM l'exposition (>n 21 grolljpes ,coll1pl'enant un effectif tot'al de 478 élèves. I.l y a eu de mrune un as-sez grand nombre de groupes de gaTçons. Les cours professionnels ont eu ,l'.occas,ion d'entendTe quatre confé­l'\ences sur l,es -questions intéressant aotueWIe1l1,ent 'la falll1iNe 'chez nous . . Ce -sont en tout p:lus de 1nHl,e Jeunes visiteurs qui ont été rendus attentifs à des questions fami!lial,es.

Le soir, 8 eonférences publiques ont él,argi . :les ,enseigne .. -luents de l'ex'pnsition.

J'ài constaté avec joie que bien des je.unes ourt ·suivi le.5 exposés -et ,les -conférences a'vec beaucoup d'intérêt et ont e'lnporté

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des su.ggestions uti1es. BtS -ont -en· particulier prêté une attention m~rquée aux points sui'vants:

.. Les' b~s.es rchTé~iennes du mariage et de la tfamiine. l' .

Le 'devoir ' de l'Etat d·e respecter ,ces ba'Ses 'et de !protéger la fmnnIe tOl~t en se préoccupant de prolnou'Voilf sa stabilité et sa prospérité.

La 'réduction des j'lnpôts ·en faveur des fam.jl}l-es nombreuses. L'assurance .m·aternit~.

Le rooin de terre valaisan. La possilbHité d:enrÎlchk ila maison IpaT du .travail personnel,

du 'bon bT'Îcolage. Le chirffTe des dépensres annuelles du ,peu/p[e suisse pour .Ies

boissons akooliques. La ImaisolIl ,cou.pée en deux par la plaie du divOl"Ce.

U lest à 's'OuhMter que, dans les locaHtés où 'l'exposition de la famiNe ·: e8.t . instaUrée, .le peTs{)nnel enseignant fasse pl'ofiter la j~une.s;se scolaire des clas·ses 'Supérieures des ensei'gnmnents pré-cieux 'de !cette ·manrifeta'tion. . C. G.

uargeur d'esprit! Dans le nUluéro du 30 nOlve.mrbr,e, nous avons l'appelé en

queLques lignes ~es votations des 4 ·et 11 cour.ant. Cela n'Ous a valu la 'lettre suivante d'un ,abonné:

« Je renonce définitivement là l'Ecole Pl'imàhe, car je ti"ouve inadmissible qu'un journa!l d'éducation fas'se de Ila propagande électorale pour des iloi,s où .aucun principe moral n'est en jeu, (voir R.), m'ais unriquel11ent une question d':a:ppétit».

-Il est YrMlnent difficile de contenter tout le 1110nd.e et son père. Et dénieifa-t-on bienfôt aux instituteurs ~e droit de dérfenoce. leurs intérêts dans !leur prorpl}'e -revue?

rvfais nous tenons ,à assurer nortre rcorrespondant que, de tous les journattx pédalgogiques de la SuiS'se romande, .c'est l'Ecole prim.aire qui a .le ln oins ins1sté sur Iles votati'Ons des 4 et 11 courant.

E~ effet, dans plusiel~l~s nUlnéros, .l'Educateur a luené .cailll­pa'gne en f.aveur de la loi sur le statut des fonctionnaires, et le journal de nos ·collègues rfrJbo'Ul'geois a pll.hlié sur le même 1hèlne un :Jong arHc1e de son rédacteul' Ml' Repond.

On est éviÏdemment prLus la.rge d'eS!plit chez nous qu'ail-leurs !... et pl!Us toJél'ant! ,Cl. Bél'anl.

-T51 -

l'CAQUETTE PROSBER THOMAS

Il rest.e encore quelques exempl,aires du « tirage à part ;) de la p:laquette '« Prosper Thomas ». 'On peut l'.obt~nir ~n versant 06 et. sur le com,pfe de chèque Hc 56 Ecole PnnWll'e, SI'On.

AVIS

Pour tout,e réclamation concernant 'l'expédition de l'Ecole Pl'imaiJ'e, on est prié de s'adresser directenl·ent à l'imprimeI'ie Beeger, à. Sion.

• • ,4. 1 '0 I1Ul 1)'11' e l'I'e tl l' sont Les personne.s qUI recevralelh e .J ur ' . ~ priées de bien voU'loir le r·envoyer avec la nl·entlOn « refusé ».

PARTIE PEDAGOGIQUE ,:'

Communisme pédagogique Hans l'antdqui.té let jtisrqu',à ,l.a · Révolution fl"~if1~~'~e, à la fin

du XVIIInle siècle, ,presque tous Œe.& peupl,es, 'clvI:lises ou no.n, possédaient ùn chef d'Etat '~ autodté-.a·~~o!lue: ;Lui faisait le~ . 'l~lS, les modifiait 'ÛU 1es .ahrO'gealt selon. la .I!'ecessü~ ou s~uvent .sel~l~ ,ses capdces. HabitueHelnent ce 'chef JétaH àssisilé de conserHel's, q:u,i 'avai:ent intérêt à être dociles, alOCOlIUnl{).dants. .. .

La Révolutfon -française a a'n~ené un ,changeunent profond fi 'cette sHuation,' cl'ia;borrd en Fra:nce, !puis p 'alr 'contre-coup dans d'auh~es pays. La monrnrd1Ïe albsoJue dèvint représentative, ,c'est­? -dire que le peuple pa.rt:irc.~pa à ,)' adllninishiahlron -du Ipays p,ar s~s déléguis ou députés élus. Cettê f'Û'rm-e 'de g'ouvernement se m'Odl~ fia, el,le ,aussi, 'pOUI' -devenriT :ré'Pub.Ji.c~ine ou. dénl0Œ·.atiqu~: Au­.i()Ul~d'hui, un"g1l':and hOrlnhre de royaut~s ,ont disparu. Com'1:nen de temps dureront 'enCOir,e ce!lles qui subs'is1ent ?

Dans plusi,eurs pays, la: fo<Î'nle l'épublkaine te~d à · s~ "d~~ In'ocI~atiser de plus en .plus. ,C'est la: lUJal'che l,ente, maIS pTogres,s~­ve, vers l,e ,cOllnmunislue qui , seluble-t-il, sera tôt ou tard; :1e r·e­gi'me 'lmiv,ersel.

,C:ette t.!-ansf011ITIration est due à l',ap,p-lica:bion 'de principe·s l'ousseauistes. Selon Roüsseau, -l'autorité ne vient pas d'eIi ' haut, 11lais d'en ba·s; ~.me r éside dans · le peupl'e, qui est le :lTIlaîh~e sou~e­rain, unique, à qui 'appartien.t tout droit, qui nOlll~'1e "se~ nla:gls­b'ats, que, du reste, i.l considèrecomnle ses em,ployes ou fonchon-

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naires, à qui .il demande .des ,-c'Ollnptes et qu'il peut r 'éélire ou des­Htuer à v010nté. Selon ;le m.ênle phHosophe, tout' d,ans l'Etat, est propriété du ,peuple; ,la proÎ)il~iété -privée est un vol; voilà pourquoi tout doit être éta!tisé: fami~le, école, industrie, InÜ'yens de com­munication. C'est bien là, 1a caractéristique du ,cŒn:nlunis,me.

Or, nous avons quelque peu l ',i'l11.p'ress:ion que la Imentalité communiste tend actueHement à s'inrfiHrer jusque dans ':l'éduca­Hon de la j,eune·sse. On a, du 'reste, constaté que les nloU'vements pÜ'litiques exercent toujours une ' 'certaine influence SlU" l'école. Si on veut, .en effet, prépa'rer la voie à un ,couran't, j.l faut conl­lnenceT par 113 jeunesse. C'est' quand les arbres .s'Ont jeunes et fle­xibles qu'on pall'vient à leur donner la ,direeotion 'Voulue. C'est dans des terrains neufs que les sen1ences .genllent 1e plus facile'-1nent ·et que 'l,es plante.s prospèrent ].e nlieux.

Voilà pourqu'Oi nos constatons ,qu'aujourd'hui on s'efforce' de · 111ettr,e en pratique les nléthodes d'instTuctÏon et d'éducation renfe.rnlés dans l' « EmUe» de Rousseau. L'auteur de ce,t ou­vrage nous affiorme que 'lia nature ·étant bonne, renfant est bon pair nature, qu'il faui donc lui la,isser 10ute lliberfé, éviter de le contraTier dans s'es désirs ou s,es volontés, l'abandonner le plus possible à son iniHative personne~,le, à 'Ses ,g10ûts et fantaisies, le suivre plutôt que le précéder, luÏ l,aissant 1.e 'Soin de se coniger lui-ll1ême quand il 'Vel'l)a les suites d\une erreur ou d'une jnlpru­dence; ne pas lui parI,eT de lois mO'l~ales avant 'l'â,ge de 18 ans, .paT la raison qu'il ne ~es c01nprendrait pas; ne pas recourir avec lui à la Inéthode expÜ'siHve d'ensei'gnement, mais l'obliger il trou­ver lui-ulême lia vérité; us·er dans l',acquisiti'On des ,connaissances de Dloyens sensorilels; y j'Oindre le jeu, les exercices physiques, les petits tr,avaux Inanuels, et'c., ebc.

Voilà de quoi fo.nneer un jeune hOlnnle bien constitué phy­siqumnent, a'gUe, lad'roit, ingénieux J.nême, mais dont l'instruction et surtout l',éducat'ion morale resteront bien squel,ettiques.

N'en a'l'ri'Ve-t-on pas 'là ,aujÜ'U1':d'hui a,nec les fallneuses mé­thodes nouve.Ues? Le prograln'me édueoatif de l'un des novateurrs 1110.dernes ne se l'éSUlne-t-H pl3S dans: 'se noul',l'i,r, ~ü1:ter contre les in tenllpéries, comhattre l,es ennemis, a.gir?

Au physilque, fOrTII'er des Mümaux Tobustes, endw'ants, agiles; au ilIl'o'l'al .l'ex€ll'clke de la .Jibel1é SOUts sa resip'Onsa'hilit'é per­sonnel1e, suppressi'On de la 'contraint'e, dis1cipline librement ac­ceptée, manquements jugés par des t:riJbulliaux composés· de con­disciples, ,autorité du maître rédtrite au ;rôle de simple cons,eHler, trava.il 'communaut-aire 'Ou ·en équipes, s'ous pTétexte de cultiver le sens soda~, de .fraternité ef ·d'entlJ.·'a:ide; -dans l'-acquisifion des connaissances ne plus recev'Oir comme Ipalr des tuyaux, mais chel'cher, trouver, inVie.nte1J.' :et s'assimiler par ses prOlpl'es 'lnoyens., · maI'g,l'é un ,chemin long et pénible à parcourir t p'OU'vo-Ï1: s'écTier-

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de temps en telnps: Eurêka '! .mais ,c'est 'luagnifique que toitt e,eJ.a! Qu'ils étaient donc dans :l'erreur 'les anciens qui emp1oya,ient la méthode exposithre, discourant, expHquanf, démontrant l'On­guement as'sis dans une 'chaiTe de -classe supérieure ou derrière un pupitre d'école prhnai'l'e !

Quel f'Ou que ,ce philo:sophe Igrec qui, dans ses doctes 'leçons, eXJi­geait de ses diS'ciples un silence de sept .années !

Pourquoi M'Oïs,e, les Prophètes, Noh'e-SeiJgneu'l" les Apôtres, <Iuantité de docteurs, de savan.ts n'oll1t-iQs pas invité leurs audi­teurs à ,chel'cher eux-'m,êmes lIa vérité?

Pourquoi Dieu lui-.même, n'a-t-H pas, en .créant 1'hollllllne, Jaissé ,celui-tCÎ tl~ouv.er :Iui-'lnême Jes lois néces·saires à la vie s'O­cia1e, au lieu de les Jui mettre directement dans 'le cœur?

Ans·si les 1uéthodes nouve11es nous liais sent passablement s,cepHque. EUes feront un teITllps, puis seront remplacées par au­tre chose. L'h01ll!Il1e aime !les nouv,eautés. Dans la peinture ef la sC.ulptul~e on est, semble-t-il, fatigué des vieilles beautés et on pro­duit de beJlles hOflreurs.

Les anciennes Inéthodes qui, là 'P'lusïeur·s,. paraissent dél110-dées ont réussi à fOl',mer des lIégions d'honllInes é,llninents dans ~les sciences et la m'OraI,e.

Quand les ·méthod,es nouvelles auront pr'O.du;i.t les mênles ré­sultats, n'Ous les adn1Ï'r,e'l"ons; m,ais n'Ous ne serons plus alors de >ce monde; en attendant nous l~esterons dans J'.expeotaüve.

Qru'on nous permette, ,en conclusi'On, de citel" la Téf.lexion que fit un jour, Ml' Bui'S'son, ins!pecteur 'généra'l de ['insil:rueoti'On publique len France, dan.s uneconfér,en'ce sur l'enseignement in­tuitif: « C'est une 'chilmèr,e d'espérer que :l'instrUict.ion dans les ,écolles ·s:e donne et ,se l'eçoive 'COl11Jme en jouant. ·nisons plus, ,ceHe ,chilnèr,e n'es,t P ,RS s'Ouhaitable. Si nous devions aTriver un jour à -ce résultat que iJ',idée ,de .l',eflf'011, l'idée die ,1a !peine et du tl~avail vînt à disparaître de ,J'école, ,ce jour-là, [a 'mênle idée serait bien près de dis!paraître ·aussi de .ia société. Et une société à qui la l'Oi du travail et de !l,a ,souff'rance ,est -devenue insupportable, ,c'est une société inlûl'e aujourd'hui .p.oUl' ['anaTichie ,et dmnain pOUl' le -despO'sti'Sme » . . J.

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Peren"..ïs: ,pœdagog(a. ,'~ • . ,! ' . : ':

, ~os leunes frères qui .émigrent · Huit euf'ants sont " a,s:si'~ à "côté 'de:s ;paTent~ . autour de -la table

~~ril~.I.i,ale . La ,mère. doit faiTe de~ me:rveil,les d'économie et d'ing'~­ll'lo.slM pOUl' nOUI'T1T ,tou.te la maIsonnée -8'~ns trorpan~:inciI' la paTt de chacun: Le domaine est petit, .Je tel'rain peu fertile ·et ~es ucca­sions , de gain sup:plémentai're plutôt rares.

L'aîné vient de sortir de l'école. Que fai·re avec le gars d~ 15 ans bien sonnés? La question ne se pose pas; i'l travaillera avec .:le père et sera s'w"tout -occupé là ,la construc,tion de la TQute qu'on va comm,encer. Une :autre perspective ne vient à l'esprit de persanne.

ILe print'eJ.nlP~s su~van~, c'est l 'aut're enfant,' une tfille de qua­torze ans et demI, qUI qUItte ~es ,b,ancs de l'école. La Inère aurait bien besoin de la 'garder :à la InaÏoson pour trouvel' en elle u.ne a~.de . Mais le pnr.te.-Inonna~e ,crie famine. Au fw' et à Inesure que l~,s enfants gran:dlssent, 1~ .faut auglne.nter 'la p0l1ion journa­here et ~'enouv,eler ,les hab.Jts. ,Les parents se consultent, un peu COlnme des gens qui vont faiTe une :chose hlàlnable; Hs ont ,lu une ~nnonce : on delnande une fiNe à tout' fai're pour un l'estaurant en- viUe. Ils n'ignor.ent pas qu'une ,enfant au milieu d'une foule groiuilHante et en 'contact de ,gens de tout acabit, 'c'est une très pe­tite chose. Que faire? On écrit à l'agence anonym·e; deux jours pl~lS taTd, la réponse est ];à . Le cœur gros, très gros, ;munie 'de son luaigre bag.age et des recOlnlUiul'dat,ions pressafll:ues, luais trop vagues de sa nlère, la jeune fi'Ile quitte Je foyer pour une terre inconnue, à destination d'un e'111ploi où son inexpéri'ence doit ,se débroui!ller.

peux ans après, :le second d!es garçons va rejoindre la sœur COlnm,e plongeur dans le même établissement.

.cO'mbien d e jeunes Va~'aisans doivent ainsi quitter le nid fa-1J11ilial, .Je bosquet du vill.ag.e natal" la '.région où Hs se sont sentis dans l'ahuosphère des luêmes ·coutumes? Un lniHier chaque année? Dans notTe canton à fo'de nla1:a~ité, avec un ex,cédent marqué de tra'Vu-iUeuTs; il y a nécessairement un mouvement intense de popu1la'Î'Ï'on. Ce s'Ünt nahrrellement ;les 'enfants de famil'~ les nOlJ.nbreuses ' et modestes, très peu ,foDtunées , qu'en1porte l·e courant des néc-essj,tés économiques. . ,' , Quel viatique ' es,t-ce que èes éInigrants reçoivent pour ~eur voyage? L'extension de la fonnation pfl'ofessionnellle lnettra un nOllllbr'e ' de p1u.s en plus grand en possession d'un il11éHer. Mais il en res'Îe un ,contingent important dont le capital à faire valo.ir consiste en déux bTas manœuvrés 'piaT un 'savo:ir-fai'Pe campa-gnard. .

- ,' i55

Il Y a là une situaHoill 'dont ll'ampleur s'i.mpOse' 'à nbh'e at'~ tention. Puisque l'école doit ,p-répa.rer ,la jeunesse à ' la ' vie, nous devons songer àux .'centaiqes d'enfants que va s'aÎ'sir Œe' flux et 'le reflux des .mig~'ati'~ns dues, urt peu c'Ümme les voya'ges périodi­ques des Olseaux, -a ~a recherche 'du ,pain de chaque jour. :Bien qU,e la sÛ'~'eté de i'instinct gudde :La gent ,aiMe, un grand nombre devient :la proie des inte.mpéries et des oiseleurs. Quel est' le sort de nos jeunes émigrants? n ne semble !pas qu'une enquête existe Sur ,cette question sociale. Les remarques qu'@n entend incidem­ment et des observations qu-'on a de bonnes Irai'sons de considérer ~omme sérieus,es, nous donnent à réfléchir.

Sans avoir entre les InatÏns des statistiques authentiques, on peut souhaiter que nos jeunes déracinés -rencontr,ent un Ra­phaël qui :les a'ccollllPagne .dans 'l,a terre nouvelle pbur qu'ih s'y im.plantent s,ans devenir des 'fonces et des 'é(pines,. Pendant un deu1.i-'s-iècle, les élnigrants d'outre-mer avaient étéahandonnés à leur aventure, et un t.rès grand nomhve a sombré dans 1es fotêts et les dtés 'Populeuses du vaste continent americain. Mais ~ors­que fœuvTe Saint-Raphaël se fut nlÎ'se à .J'a tâ,che, les arI"Îvants eurent l'heur de u'ouve.r sur le 'soQ -étranger des pTêtres de leur 111ère-patrie pour .les aocueilU,r et les diriger vers des centres de vie l'enligieuse et 'cu!lfureJile tout en leur aSSUTant aide et conseil pour leurs affaires telll!po:relles. Dans 1.e 'cas de nos jeunes émi­grants au-delà .des frontières cantonales, il s'a,g~t aussi d'un pro­blème d'O'flgan.Ï-s'at,ion.

M,ais une autre question se pos'e enco're. Tant que la jeunesse reste da'l1.s le ,cadre des Hens traditionnels, eille est comme entrai­née par ~a luasse vitl-ageoise, oe n'est certes pas l'idéa'l puisque, dans n'importe queUe 'condition, il faudrait rugir -en vertu d'une conviction ,personneUe. Quand l'adoles,cent s',est sépaTé de ram­hiance traditionnelle, il est très exposé à Tejeter aussi -les valeurs spirituelles que !les us ,et coutumes du luHieu natal incarnaient.

C"est id que l'éc01e doit faire œuvre de prévoyanoe socia;}e. ,Cm11'ment 'c-eJ1a? 'en a1ccenfuant la f0l1mation de la persoill1alité. L' U'rgente nécessité de pTéparer -les jeunes à s'aftfirn1er dans un ('ntourage indMférent et 'mêlne hos.tHe nous impose le devoir d'ap­profondir la formation 'luora'le et Te1i,gieus'e et de créer des habi­tudes, ee qui est déjà un a'CJquis sérieux, lnais sUl10ut de ,culti­ver 'l'énergi·e inHme, le 'caractère, 1a volonté de suivre la bonne voie sans se ,préoccupeT du qu'en dira-t-on.

Le respect hun1ain eXeI~ce ,chez la plupart des jeunes un POUvO.1r ,considérabl,e et parfois di'ctator.ja~; il doit être con1baHu au nom de la libeI,té chrétienne; il a été entamé par les mouve­Inents de jeunesse qui ont osé 'S'affirmer ... en -orgamsation r,econ­llue. Il faut fai're un pas plus décisif ,et provoquer ,chez les élè­ves du degré fi.~l'al de 1'école primaire des réa'ctions 'raisonnées et

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des détel'lninations persolllIlelles dont '1e 11l{>tif est la volonté du bien. Lacollecti1vjlté ne 'peut pas se dispenser de l' ohI.ilgation de ,pTotéger ~es jeunes en répri!lllanrt les inani.fesfations danglereuses pOUir beaucoup -d'âmes, au témoignage d'éducateurs expérimentés. M\a:j,s l'a:c.tion pl~servatrice doit être aücmnp-agnée du développe­'ll1ent des JOI'lces propi'es de la j'eune personne hum·aine qui devient àinsi apte à résister à l'entraÎnenlent néfaste d'un entoUTage hos·-. tile. .

On '3. diSlcuté .q.uel.l,quefois la question de savoiT si c'est la lné­thode' du patronage ou ,ceHe d'une formation plus intense du ca­ralctère qu'H. faut adoptër. Question oiseUls·e. n faut fai:re l'un 'et rautre. H y :aura tOUjOill'S des âmes qui ont besoÎln d'une tùteUe' vi-gi:lante, ,m·aJs l'œuvre éducative se révèle particulièrement fé­conde d.ans l'épanouis'sem'ent des én€'ligies juvéniles. . Notre s'OlllitQitude à l'égard de nos joeunes émigrants fait par-tie de 1a justi'ce plus ·active et plus inte1.ligente qui cherche à don­ner ,à chacun suivant ses besoins. Ene 's'inSipire de la charité du Sauveur envers les pauvres et les faJ'bles. C. G.

Il école et la famille M'e .perInettez-'vous de vous f,a::Î1',e part d'une préoccupation

(fui nl:e - chicane 'I.,égutlièrelnent au début de >chaque année soco­lajre? Je vous avoue que je SlÙS frappé du peu de 'contact qui exis,te eptre lia rfami:l1e et l'écoIe, c'est-Ià-dir,e le maUre. L'école qUI.

'~M bb-ar'g,ée '"de continuer l'œuvre d',éducation amorcée par la fa­mil!le et de donner un minimuln d'instruction, devrait, selnble-t-il, être. l'oibjet d'une paTti'cu~ièr,e sülHtCitude de ~a part de ~a famille. Qt, ,qu'enest-H ·l'ée.lJl,ement? Confiance eX'0esstÏve ou sUlperbe in­d.ifférE!:il'ce? Je ' lUe sais, InaoÏ:s ,c'es"': bien souvent le vide. Plus j-.r -pense,. lplus je song'e par :anaJ()Igie, ,au divo,j,ce : la gr:ande sépara­tion', après 1,aqueHe chacun 'Va de S'on côté, i'gnoranrt l'aut're, et ne se préqoocupant des vkthnes, ~es eIlNants, qu'au moment où iits lui sont confiés. ,Ce ta'bleau peut ,paraître sombre; il n'est que trop vrai Peut-on s'étünnerdès lOTS que i'léduClation soit nettement éù h:aiss:é, que' .1' au.torités' amoindrisse de p~us en plus et que tout "é.ducateur ' éprouve une va'gue ü:i.quiétude et t'ente de réagi'r JpOl}r cc).Inbler ·cè vJde nM aste:

A chaque s!cÜ'larité nouvelle, je prends, depuis trois ans, la résolution de rréunÎir les Iparents de Irues 'éIlèves, de leur exposer ce que j'èntends' .faire à l'éco[e au point de vue éducation, et de ;lèir ' demlallld:er' . queUes rem1a'l"ques - ils pourraient éventuell1ement' avoir à !fillmulei .. Mais, ô .faiblesse humaine, je n'ai pas encore eu. le· courage, de faire·. cette expérience, me laissant influencer au dciTIi'€lr moment pm.'. la peUl' Te ' rencontver chez 'certains parents, unerrop ~andeincompréheI1'sion.

157 -

Lors d'un l,écent cours de gynlnastiql~e, - seule oo~sion d'ml libre échange d·e vues entre 'coJllèguE;s, - j'a'Vais ,ço~nmuni­qué à que~ques camarades 'J.e sujet de ma préotC'cup.aHon. L'Ul~ d'eux me confia qu'il avait pOUl' sa pa'rt résolu le prohlème en COnSaCl'iant foutes ses soirée,s à la visite des rp.3!fents, au COllllmeu­cement de chaque année scolaire. Cela lui prend deux ou trois se­maines, 'mais i:l estime que ce temps n'est pas perdu. Bravo! et merci pour la recette.

Un deuxième 'cam31'ade rela:ba la suggestion qui ~l.'vait été émi­se par un Rd. Père lnissiounillre lors d'une conférence sur la fa­mine et l'école, soit: les autorités dev.r!aient or'ganiser des I~U­llion~ de !parents ,'et y traiter des questions d'éducation. Voilà, pour nos cOJ.nnlis>sions 'scoLaires un cha,mp d'aütiviié qui com-;­p'létera'Ïi fort uti1emenrt les tTOp pT'ortoco:1aÏTes TI'sites mensue[,Les.

Enfin, dans Il' Ecole primaire du 30 novembre, on indique, sous la rubrique « A travers ile ,monde pédago,gique », ce qui se fait dans d':aut~'es pays p'Üur parer à ce que 'l'on peut considérer com­me une gr.ave lacune: 'conseills de p:a'rents

t journées de parents,

semaines d'éd'ucation, etc .... Vous le voyez, ,les .idées ne ,manquent :pas. A quand leur

réal~sation ,gé~éTa1isée chez nous? Le plus tôt sera le Blieux, ca'!' Je ten1ps pT,ess'e. R. Fl'ossard.

Comment se préserver de la ' routine et se perfectionner toujours dans son enseignement?

Tout d'abord, i:l faut l,e vouloÜ', et le vouloir énergiquelnent. Oui, avant tout, il faut éprouver ,la né·cessité du .progrès. Or, la raison, 'en nous faisant entr:evoiT 'le bien infini, nous inspire le désir d'y tendree. Elle nous montre le but, et nous a~Tons en nous une f'Ol~ce qui combat l'action pét,rilfiante de la routine. Cette [01'­ce, c'est l'attention, l'attention, qui a précisément pour ' effet de eonserver ou de T,eplacer sous 'le regard de la conscience les phé­nomènes que la routine tend sans cesse à lui soustraire.

Il .faut, ensuite, entretenir dans son â,me f ·enthousiasnle. L'enthousÎ'alsme est contagieux! Un ll1aître indifférent, blasé, qui s'est laissé user par une longue Toutin-e, ne pa.rv,iendra ja­mais, quel que s'Oit ,son talent, à dOBner à ses .leçons cette vie ardente sans laquelle elles risquent d'êtTe stéri'les. La passion d',ens,eigner, - passion 'contenue par la raisün, ·et guidée par l'ex­périence, persistant ·à travers les annéeSC0l11'l11e une éternehle jeunesse de l'â'll1e, - voHà ce qu'-ii} faut, pOUT éviter ]a routine et f.ah~e, en pédagogie, œu VT,e vivante.

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. M'àüf, poui' gaTd-er ' en iloüs cettè ' .p,a-ssion d'iIistrulre', (iùi ù6us' préservera de la rmitine, la- ',condition', ptïrilordial€ est · 'éeUe'~d : nourri .. et développel1 notre vie intellectuelle. · .

Si c'est un devoi.r· grav,e pour les' jeunes professeurs de -con­tinuer. de fortifier leurs études, ce :devoir ne S'i'lupose pas 'lllOihs à tous .les ,éducateurs. Les exig€HCeS de la vie nlatérieUe sont grandes, aujolu d'hui surtont. Com'ment trouv·er le temps de faire un peu de t,ravail personnel? Je 'cTois que nous ne pou"Vons .,guèl'e le pTendre que sur les heures des -corrections.

Ne soyons pas 'etes ·m.inutieux, des man·j,àques. Le tem.ps n'est plus, il semble, où l'on 'appréciait la 'v,aleur ,d'un 111aître surtout -ù la quantité d'encre rouge qu'il déversait sur les devoirs de ses élèves, devoirs qu'B -refaisait parfoi,s, ou à peu près, et que le,s élèves s'emp.ressaient de ne pas reg-al'der. La 'correction écrite doit préparer ou contrôler, selon les cas, la 'cû>rrection orale. Elle est indispensable pour le maître qui veut connaître ses élèves, suivre leurs prÛ'g'fès, ·corri.ger certaines fautes ,paliiculières. Fai­sons des corrections attentives, iaisonnables, pratiques, Inais ne perdons pas un temps trop précieux, à souHgner des multitu­des de fautes d'orthographe ... ou à caUigraphie:r des titres de de-voir.s. -

Le teulps que nous gagnerons ains·i, elnp10yons-le à renou­veler notre savoir, à -l'étendre, à l'appTofondir .

Lisons ,l,es ouvrages de :pédagogie, afin de profiter de l'ex­périenc.e d"autrui. De ,ces lectures variées, sans 'ces,se c()ntrôl(~es

par notre 'propTe observation, 'vivifiées paT nos réflexions parti­culières, nous letiendrons ce qui s'acc01,de ,le mieux avec notre telll'péraIllent, avec le but que nous pou.rsuivons et nous nous ferons, ainsi, not.re péda'gogie personneHe.

Eilfjn" voulons-nous sincèrement nous ,préserver de la rou­tine, pré.parqns soigne~lsel11ent nos cours, nü:s 'leçons.

Nos ,progran1'lnes sont chargés, certes! Saühôns choisir! TeUe question inlportante, bi€n h'aitèe, nous permettra de

vassel' rapidem,ent Sur quatre ou cinq questions secondaires. Ainsi, on arrivera à donner une vue co,mplète du prngramnle en jetant setl'lellnent une foTte lumière s'Ur quelques pmii'es hien choi.sies. Dans nos préparations, reéhel'Chons non s,eulement le fond lnais encore la forme de l'ens,eignement qui éveillera, ani­mer.a, ex'CÏtera l'e plus l'activité -des facultés de l"enfant et déve­loppera Ile plus en lui l'esprit d'observation. Ce sera un excellent moyen d'éviter la monotnnie et de rendre notre enseignement attrayant. .

Chois'issons .la forme, varions les ll1éthodes et le,S procédés selon les matières d'enseignement. Un exemple? Autant la gram­J11uire est sèche et rebutante si on enseig'l1e les · règles sous une

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fonne ,qbstraite, . au~ant 'eHe peut . devenir vivante et , j)1téres·sante si on fait usage d'exemples et de textes heru'reusemeut choisis.

Mais ce n 'est pas à l'instant 'précis où nous ' cOlumençons une Jeçon de gram·maire .'que nous , pouvons trouver ou choisiT les exemples qui aInènent à' découvd.r ,l~ régl-e.. " ,

. Le ten1:ps qu'on . m'ettrait alOl~s à chercher l'exelnple serait du . temps perdu .

Hendons tout notre enseignement de plus en plus concret. Ne nous cOntentons pas de .mettre les n1:ots dans la Inémnh">e de" enf ants, sans qu"aucune notion juste, vraie, -exacte, soit entrée dans leur ,esprit! Ainsi, par exemple, c'est en CÜ'll1ptant des ob­jets r.é·els que Il' enfant ~'cq>uerr:a :la premlere idée . du ll'omlb~e; c'·est sur .des ,objets ré.els que nous devons aussi opé­rer .les pl"eunières combinaisons de nombres. ,Ce n'est qu'à cette condition qu'un nombre l"eprésentera -autre chose qu'une abs-traction iusai,s·issab1e. · '

VeiNons, surtout, à rendre trè.s ·concrètes les leçons de cho­ses. Là, surtout, crai,gnons de nous laisser p.rendl"e pal' .Jta routine" redoutons l'abus .des nlots! Leçon >de choses! Choses vues, · tou­chées, ,entendues, au besoin Igoûtées et senti,es ... sinon, verba1lisilue. Ce n'est .pas avec un livre qu'on la donne, c'est avec des réalités: blé, fprine, pâte et pain, et images du moulin et du four ... lnieux encore en étudiant les objets à l'usage de l'écolier lui-nlê1ue : plu­lue, Cl~ayOtJ1S, ,gomm,e:, gibeClièret, 'cahiers, vêt~lnents" jouets ... sOl1~'ces variées et fécondes d'observations utH·es.

Dans les leçons de sdences, sans prétendre tout faire dé­couvrir aux élève.s, n'est-il pas toUjOUTS possible de f'aire .une « expérienc'e »? Mais cela suppose, évidCJ.l1.lUent une sétieuse préparation de courS . Les leçons d'histoire et de géographie, pal' l'emploi de reproductions de tableaux .de maîtres, des im·ages, des cartes postales... seront aussi rendues plus concrètes et plus intér'es·g.antes.

L 'Histoire sainte et la morale peuvent uti,liser de seil11blables procédés d'ens'eignement. .

Enfin pour remédier au 111'a1 ou pour :l 'éviter ne nous conten­tons pas d 'uneconnai,ssance superfÎtcieUe de notTe religion. Plus instruits 'i1ou.s-n1.êmes, nOlus donnerons à nos jeunes g,ens, à nos jeunes filles une plus solide et plus intelld.'gente .f.oT,matimi. Qu'à l'appui de leurs 'croyances, ils aient un ,choix bien ordonné de raisons ' et de faits, 'qu'ils se sentent capables de défendre la \'érité, le -cas échéant.

A l'étude, ajoutons la . prièTe, la vraie piété. Soyons convaincus, prions avec foi, si nous vqulons que nos

écoliers soient 'aussI des convaincus , des ardents iet qu'ils prient toujours avec dévotÏon et non par routine.

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160 -

fi travers le monde pédagogique Du Bulletin du Bureau international d'Education

SUISSE

Méthodes et techniques nouvelles. B. I. B.

Quelques instituteurs et inslitut6ces sLlÎ>sses romands, dési­l'eux ?e l'épandre,. en· les adaptant à ~a Suisse, les princip.es el les tec.hnlques de Frel'net, ont créé l'écelnment dans 'ce but une « 'Co­~péraHv~. de I:Ens~i,g~1el~:ent». D'autre part, les 111:aître·s qui pra­tlquent IU11Iprunene a 1 eco:}·e ont ·commencé la puhlication d'un journal ·~oml1~un « Petites Glanes », à la .l,éda,ction duquel chaque classe d ;l,m,prlllleurs peut ·collahOl'.er. Une diz.aine de classes ont part.icipé . à l'é'laboration du premier numéro.

GROENLAND

Activités de la Croix-Rouge de la Jeunesse. B. J. E.

La Croix-Rouge de la Jeunesse est en voie d'organisation au Grœnland où eLle fonctionnera bientôt dans toutes les écoles, att:eignant .ainsi 5000 enfants. Ses .arctivités :porteront, pour COll1 -

'inencer, sur la cOJTespondance inters·col.aire international.e et sur fensesi,gnement d·e l'hygiène.

* * :\: HONGRIE

Introduction de cours d'esperanto pour les instituteurs. B. J. E.

L 'Institut des Sciences éducatives de Budapest ainsi que la viNe de Szeged ont introduit des 'cours ·spéciaux d'esperanto pour 'les instituteurs.

INDE

Education des adultes à Bombay. B. I. E.

L'e ,gouvernen1enf de . Bombay a mis sur pied un p1-an de .clix <ans vi~ant à liquider l'analphabétisrne dans 'cette VlHle, qui comp­te enVl1'on 660,000 illettrés. La réalisation de ce plan, qui doit ·enher immédiatem·ent en y,j,g'ueuf j coûtera 5,500,000 roupie". Plus de 800 classes pOUl' illettrés seront ouvertes dans les divers

'quartiers de la viNe; la dUI'ée des cours y sera de quatre moi~. ~The InJdi'an Jou.rnal of Education, vol. XIII, No 3).

:1: * *

- 161-

ESPAGNE

Carnet scolaire et certificat d'études. B. J. E.

A partir de septenlbre prO'chain, tous .tes 'enfants des écoles primaires esp'agn'Ü'les devront êtTe 111unis d'un « ·carnet de s'cola­rité » . En outre, dès la fin du p.rés'ent cours, tous les élèves ayant fini le cycle primalÎre auront droit à un certificat d 'études s'ils pass,ent avec succès les eXa1neDS qui auront lieu chaque année à -la fin du mois de juin. Ce ·certifkat sera exÏJgé non seule.ment pOUl' l'1Î'IIunatriculation dans d'autres ,centres 'S'colakes, ·mais iaussi pour cmllmencer un apprentissage ou obtenir un elnploi.

Un villag'e d'enfants. B. I. E.

C'est :dans la région de GarlilCia, ·au 'l1Iord-oues't de tl'Espagne, que va S'OUv.ri'1' un vHlag'e d'enfants inspil~é des ,principes appli­qués par le Pèr.e Flanag.an dans sa célèbre institution du Nebra"i­ka. La méthode du self-government sera introdui.te dans la « Vila d'os Nenos» ainSii que l,e principe ·de l'autoproduction. Le v:llage hébergera des enfants .a.bandonnés et prédélinqllants. Le directelu' ,espère VOiT ·confil~lnée une fois de p'lus la règle: il n'y a pas d 'enfant 1uéchant si on le 'Place dans une ambiance propke et' si on 'lui donne une bonne éducation.

* * :1:

NOUVELLE-ZELANDE

Education des apprentis. B. J. E.

Les -dÎlr'ecteurs d 'écoJ,es prIDn:aiTes et d 'écoles n10yennes ont été priés pal' le Comnüs'saÎ!re de l'Rlpprentis'Slag,e d'attirer l'atten­tion des ·g,arçoIIlis dont l'a s·colarité ohlilgatoi're prend fin cette an­née, sur les nouve}.l.e:s . dispositions pédagogiques réglant mainte­nant l'.adluission à certains métiers. Pour ·00'InlUen'cer un appren­tissage d'électricien, de mécanicien dans 'la br,anche autOlnobilc ou de plombier, i~ faut avoi.r suivi pendant au moi'ns deux uns un enseignement post-pTÎlnair,e. Il ,est probable que cette condition s',étendra ;Pl~ochainem.enf à l'rupprentÎssruge de charpenüeiJ' ·et de . menuisiel'.

* * * PEROU

Les maîtres et les écoles normales

Vin décr'et ~récemnlent prOll1ulgué obhge les -rnaîtres- en fonc­'ti.on à gal,der des l'elations très étroites ·a'vee l'école normale où .ils ont été forlnés, celle-ci devant constituer pour eux un labora­toiœ en 'mêtl}.'e temps qu'un centre de conslUltation pédagogique

Page 11: L'Ecole primaire, 15 décembre 1949

- ,162 -

vouvant guider et O'rienter leur vie professionnelle. Les nouve'aux maîtr'es devront envoyer à leur e-col,e nomnale un r,~p.port 'SUIr -leur activité scolaire q,ans la classe qui ,leur a été confiée et pourront demander des suggestions sur :Ia solutio,n à ,donner aux problèmes pédagÜ'giqJJes 'que 'leur pose la pratique quotidienne. l]s tâcheront aussi de retourner de h~lnRs en temps à 'leuI: 'ancienne éco1e no1'­lnale ,aJfin d'expÜ'ser aux éIlèves !leurs succès ou ~eurs débnhes dans l'exercice de l,eur fonction . Chaque école n-ormale HendTa un re­gistTe 'cont/enant les faits les p1us saillants de la vie profession­nelle de leuTs anciens élèves: A 'l'o'C'casion du « Jour du Maît'l'e » des prix s'eront décernés aux maîtres de chaque promotion qui se sont le plus distingués pendant l'année.

PARTIE PRATIQUE

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LE BROUILLARD

1. RECITATION

Chant d'automne

Vous voi:là, saison fUIneuse Et b1'umeuse,

Octobre Jau p.arfum rouiilllé, Qui revêts d'un -oiel brouillé

L'air mouiHé.

L 'air sent l'eau, ,la feuilŒe, l'om,bre, Le décombre ...

La terre grass~ en h~avail Revêt un givreux 'canlail

Tout d'éul,ail.

Tout s'e tait. Seul dans l'espace TOUl'lle -et passe

Un 'lourd 'corbeau croassant Ou ~e vol 'brusque ,et violent D'':un ' fais'an. ' " E Henriot.,

- 163 -

'Le brouillard

Sut -}oa route flot,te 'ef s'aUonge Un 'lambeau d"err.ante vapeur, Qui semble 'en fuite -OOimm'e un songe A qui 'la lmnière fa,it peur.

M3Jis un souffle léger s'élèv-e : Au .brusque éclat du jour vainqueur, L 'ho:rizon tressa.ille et se ,crèv,e, Et tous les nids 'chantent en chœur.

Suny Prudhomme.

II. VOCABULAI~E

Le brouillard, ,la brume, les nuages, les 'nues, les nuées; la luer de brOllillard; les ,cirrus, les ,cumulus, 'les ni.mbus, les stratu~.

Une 'lllatlnée brumeuse; une triste jourri'ée; un matïn va--poreux de nove,mbre.

Le brouillla)'d se diss'rpe, ~es -I1'l).ages se déchirent. Les coliLines s'estompent, s'effa,cent, disparaissent. Les nuages g.ris, sOlnbres, bas; ,le brouHlaTd ,épais, dense ,

humide, malsain. Les nua,ges s'élèvent, se traînent, s'étirent. Orthographe: a) Pré,paration: s'en référer au numérro 1.

III. ORTHOGRAPHE

Le bl'ouillal'd

Le br-ouiUard nous investit depuis quelques jours; la pl.anète finit à trois pas. Un arbre qui s"égoutte .en larnles pesantes sur la Htière des feui/Iles pourries, des plantes défuntes à -denli vê­tues de O',ivre, blanches et noh'es comme des v,eTl~oteries de cÏime­Hère, un Ôsquel,ette de broussailles où piaulent des ois'eaux héris~~~: rou1lés en boute, la lis,ière d'un champ où 'le blé Igrelotte, l11urhfH' IJar -le D'el çà et 'là une sHhoueUe ,confuse qui s'ébauche -dans le b , . ,

gris, l'o-Dlbre d'un paysan qui manie le fantôme d'une b~che, c es't tout l'.ho1Îzon de ses promenades. E. POLLV{llon.

Matin bl'umeux

La nuit pâlis'sait, luais l'œH ne distinguait rien encore; la brul1l,e s'était 'en effet ~nstanée partout; elle rernp'lissait comnle dies boîtes I]es petits j.al~dins ,carrés aux haies basses; , eHe s'empilait sous les arbres; le chemin semblait une rivière blanche ,coulant ent-rc deux rives sombres. Dans 1,e village, 'd'autres portes bat-

Page 12: L'Ecole primaire, 15 décembre 1949

- 164-

t.irent, qUe'lqu 'u~ touss~; 1I.n h0m~-e passa en sifflotant, imprécis Cû'IIlil1?'e un, f~10ln~. Sevenn sentit 'la fraîcheur se glisser sous sa chemn,s:e defa1te ,et il rentra ,pour 'a'cheve.r de se vêtir.

Le temps -est-il nettoyé? .demanda . Delphine. - Je ne sais pas', fit-il, i~ y a un gros broldllard .

Pérochon.

Brouillard de ville

. Il desée?dit ,~lans la rue. Le brouiUal}'d d 'octobre était épacis e t pI.quant : III avaIt cette odeuT fade de PaT'.Îs, où se lnêlent les ex­h~'ruSO!llS des usines de la hanl:ieue et ,La lourde ,ha'leine de ~a vINe. O~l n'y voyait ,point à dix pas. La lueur des becs de O'az t~·e~blaIt 'comme une bougie qui va s'éteindre . . Dans 1es de~i­tenebre~, ll'.?e ,cohue de g,ens rou:1ait en flots Icontraü'es. Les che­vaux ghs~~'lent sur 1~a boue glacée. Ce bruit, ce grOl,liUelnent, cette odeur SaISIrent ChrIstophe. Le IbrouiHa'l'd aug'mentait à mesure q,n 'i'l s'approchait de la Seine. J. Ch1'Î,~tophe.

La nue se déchire

. . !l av~j.t b'l'ouiUlaIdé .to~t le matin, et l'e'l11brun, qui avait " el nI les ecorces et les ,feuIlles enc.ore gonuneuses, m~s les ra­meau~, les her~es. et les~~usses en pleurs, fait ch·anter la grive, em~ue 'les honzOln~, tralne SUI}' les bois son fi1et' d'eau, cédait enfIn devant le soleI~ .pâl'e de c-e jour d'avri~ quand ·mid'.Î venait. Une h'ouée confuse se ~ais.ai~ 'lerute'men~ et s'élargissait de plus en. plus dans la masse IndIstIncte et lameuse des nuées ; le ciel ~r~s cmnnle un~ é~o?p~ blanchi-ss'ait de pro~he en proche, s'éc1a i-1 a-It, nl~ut~nnaIt, fa~saIt des flaches, et finale.ment, quand la nue se déchIraIt, tournaIt au bleu. - J. Nesmy.

Le brouillard

. J'hésite au S'euill de ce pâle royaum·e. Qu'y a-t-il derrière ce ,,"olle,. 'cette souple pdson qui s'ouvre à meS'U1'e que j'avance et se -referme sur mes pas? J'hésite, et le spectacle 'change. Un dis­q~le ~laI~c, d'un b1a~.c de mét~l, luit tout à -coup, suspendu au p.us epaIS de la nuee, Le s:o~el'l lutte, I.e brouilIal~d recu'le; c'est, pend~nt . . que1qu~s ·m ir;lU tes , une fuite éperdue de vapeurs qui se de chi ren t, qUI se dIssolvent, qui se Teform-ent. Des lambeaux d'az~']', d'un az'ur il1lfiniment léger, infiniment tendre, se révèlent, d~s fragm,ents de paysage, un houquet de chênes, un rayon de vlgne flottent, 'CO'l.ume des visions irréelles, dans le cadre IllOU­vant qui s'étr:écit, s'amplifie, s'éÎ'rédt encnre. Visions brè~es 1

~e disque pâlit, s'éteint, la hUllière s'obscurcit, la prison se re~ fepme. ·E'lIe ne se rouvrira :pas aujourd'hui.

(Suite page 166)

165 -

LE TRIANGLE - LE RECTANGLE - LE CARRE

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.:J-rn. 60

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1I:.-_---;:Iw;.... __ ~_---1IV If. ?'h. .g(J

La hauteur du rtriangle, à dToite de la luaisonest de 0 m, 40 . Gher,che:

1. La sUffa'ce totale de chacune de ces figul',es. 2. La surfa'Ûe hachurée. 3. La surface du reste.

LE TRAPEZE 25 m, 14 m. 20

Surface?

1. Cher1che la sutfa-ce d,e ·ces deux tr,apèzes. 2. Un h'apèZ'e ·mesure: gl'ancle base 31 mètre s; petite base 17

Inètr.es; hauteur 12 lnètres ; que vaut -ce terr,ain ·à raison de ·195 fI'. J'are?

3. Un cha,m,p qui a la fo-rme cl 'Wl trapèze nl'C'sure : bases 42 m. et 2,6 m.; hauteur 21 m. QueUe est la valeur de Ila récolte en blé s'U produit 21 quintaux 'à l'ha. , ,le blé s-e vend 480 fI'. la tonne?

4. Un pl"é ayant la form.e d'un ttapèz1e .lnesure : bas·es: 96 Jll. et 67 m.; hauteur 48 m. 50. On y 'sènle du trèfle à raison ,d,e 150 graallllues par are; la s'enlence coûte 5 fI'. 75 le k.g. QueUe est ,la dépense s'il faut a'jouter 62 fI'. 50 à' 11"are pour la main­d'œuvre?

5. Une vi-gne en füTnle de trapèze a été vendue 4800 fI'. On réalise' un bénéfke -de 745 fl'.; on l'avait payée 6 fI'. 20 le m2. Quelle -est ~a petite baise, si la grande mesure 40 'ln. et la hauteUI~ 18 Dl. ?

Page 13: L'Ecole primaire, 15 décembre 1949

~ t66 ~

Demoiselles de l'eau

En toute saison, dès que :le ,soleH est 'couché, la brume ,cou­"te ces terres basses, au milieu desquel!les glisse sans brui.t, couverte de nénuphars, la minusC'ule rivièœ. Elle flotte en nappes (Spaisses, à quake au cinq pieds du sol, 111011e, b1anche, cou­pant la :ligme des :arbres il la hauteur d.e leurs b.asses branches. Quand la Œune 'monte, c'est une ouate d'argent. Si le vent s'élève, il, brise ·cette 'lnasse floconneuse, et l'empOl,te en lambeaux qui -COUTent sous bois, topdus, laissant 't'raîner 'comme des chevelures. Plusieurs disent que ce sont les demoiselles de l'eau qui passent, robe~ et .cheveux au vent. R. Bnzin.

lb) Exerdces d'ap;pH'Cation : s'en référeT au No 1.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1. Formez des phrases avec les mots du v'ocahltlaire. 2. Conjuguez -les verbes du vocabu~a,ire.

3. En un paragraphe décrivez }a mer de brouillard que vous avez sans dout'e .observée d 'une certaine hauteur.

4. Rédaction: Martin d'autmllne : Un brouillard 'léger s'étend sur la campa­

gne; i.l se ,dissi.pe peu il peu; les collines, les viUag.es, les bois appa'rais'Sent; on .aperçoit 1e soleil t.out pâle; puis ' bientôt le ciel aplparaît p1us beau que jam,ais. Le brouillard n 'est plus qu'un ~'ouvenir.

- RacO'ntez une matinée de brouiHard à la ville ou ù la cam­pagne. - !,ma\ginez l'aventure d'une personne perdue, le soir, 'dans le brouillard. - C'est jeudi: un fort brouiHard ohs'curcit la 'campalgne. Décrivez ,et, si ce bTouHlard 'Contr·aT'Ï e vos projets , ·>{~x..prilnez votre conrtrariété.

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-167 -

LE TRAPEZE

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~ .. -·6Q- -~.

SOA:hn.. S,z.

1. La sur;fal(~e totale de chacune de ces 9 fi.gur·es. 2. La sUTface hachurée. 3. La surface du Teste.

Remarque: ·La petite base de droite en haut est de 9 CIn.

des 2 trapèzes hadlurés figu.ré

LE LOSANGE

1. Les diagona.les d 'un losange mesur·ent 40 111. et 35 111. Quelle e'st la surface de ce losange ?

2. Une p:lanchette rectangulaiTe ,mes·ure 80 cm. sur 35 cm.; quelle est ).a sltrfa'ce du plus grand losange que vous pouvez .décou,per dans ce rectangle? Q.J.leUe est la surface du déchet? Dessinez la :Ügure.

3. Le panneau d 'une 11o.rte est un losange dont ,les dia'gonales nWSUl"ent 1 nl. 25 et 0 0111. 80. Que coûte .la peinhu'e ou panneau si l''Ûn paye 1 fI'. 60 le m2 ?

4. Un ,corrido.r mesure 6 m. 60 de 10ngueuJ' et 1 111. 40 de '1ar-' <JetU' . Que paieT,a-t-on pour Jes pl,ane1rles en forme de losange, ~achant qu'elles coûtent 125 fI'. ,le ,cent. La petite diagonale :Il1'eSllre 20 cm. et la ' grande 30 cm.?

5. La .grande -di.agonale d un los,ange lll,esure 1 m. 50; la sUl'fac.e de ·ce los'ange étant le ,triple de ,celHe d'un rectangle,- mesural1t 42 cnl. SUT 50 cm.; on .demande que1ile 'est lia ,longueur de ~a petite ,dia,gona'}e?

Page 14: L'Ecole primaire, 15 décembre 1949

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LE LOSANGE

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CheIiche: 1~ La sUl'faœ totale de ,oh3'cune de .ces -fi.gures. 2". La surf.a,ce ,de chaque -losange. 3. La surface haühurée dans ,chaque figllTe. 4. La surf a,ce du res·te. 5. IPour 1e No 2 : la surface totale des TIl0ntants et des

ECHELLE: recherche des dimensions réelles

~

tra v'erses.

, 1. La carte mUl'ale de la Suisse est dessinée à l'écheUe de 1 : 200,000. Une li'gne mesurée sur eelle-oCÎ a 81!2 'omo Quelle est 'la JOJ1igueur r~elle ?

2. Sur un pl'an là l'échelle de 1 : 5000, un pâtur,age ·ID'esure 21 'cm. 'et 15 ·mn. Expri'me la surface réene d.e 'ce pâturage en In2: puis en ,ca.; en ares et en ha.

3. Sur un plan à l'échel,le de 1 : 200 la longueur d'une place ù bâtir 'mes'ure 25 cnl., la largeur 17 ,cm. QueUe est en m2 la :s'U1'face de ,cette place?

4. Sur un p!J.an à l'échelle de 1 : 2000 une .prairie ,a 15 ·Cll1. de long SUT 9 ·am. de 'large. Quelle ·est ,en arelS la surface Téelle de ·cette Iprairie?

fI .. Sur une 'carte ,géOlgT,a'phique à l'échelle ,de 1 : 60000 la distance .en :}igneilirecte de X à Y est de 15 ,cm. QueUe est ]a d·is­tance rée!lle?

Page 15: L'Ecole primaire, 15 décembre 1949

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1. Des'sine ee 'plan .sur ton 'cahier. 2. Rechepche rout'es les dimensions réelles: il est à l'échelle de

1 : 250. 3. Cela f'ai,t, dessine-le au 1 : 200.

ECHELLE: dimensions réelles et surface

1. La surface d'une prairie est de 1600 -m2. La lal~geur est de 80. ln . .com'bien IneSUJ'eTont sur un plan à l'écheNe de 1 : 4000 la longueur et ~.a l:al'ge'll.r de cette propriété ~ ?

2. Une pl'aee .à bâtir de fOl'm'e rectangulaire a une surface de 980 m2. Sa longueur est de 35 m. Oa:lcu~'e chaque dimension sur le plan, si ,c,eIlui-'CÏ est à l'échelle de 1 : 700.

3. Une place 'publique de for.me rectangula,:i.re a unre surfa'ce de ' 3496 n12. Sa longueur sur un plan à l'éoheHe de 1 : 4000 est de 19 lUlU. Quelles ,sont la longueur et fla largeur réelles de cette· place ?

4. Un rtriangl<e a une sllrfa'ce de 1400 m2 La hase IUeS1.We sur le plan à l'échelle du 1 : 200 70 'cm .. Quelles sont .les diIne'I1s-ions réeUes de la base et de la hautem' ?

Page 16: L'Ecole primaire, 15 décembre 1949

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- 173-

LE CUBE

1. Un bloc de ularbre ,cubique mesure 90 0111. de côté. Quel est son poids, densité 2,6 ?

2. Cnmbien un mal~brier recevra-t'-il :pour la taNle et le · po-lissage d'un bloc de granit de fOTnle -cubique, mesurant 1 m. 25 de ,côté, s'j.} denllal1'de 8 fI'. le In2 ? -

3. Com1bi'en de ImOl"Ceaux de savon cubique,s lucsurant 12 cm. de côté peut-on placer dans une 'caiss-e de tll1:ême forme mesurant o m. 96 de côt·é ?

4. Les dés 'cubiques de I11'On jeu n1esurent 1 Clll. 5; que pèsent-ils, leur -densité étant de 0,9 ?

5. Sur 'les fa'ces du socle ,cubique d un monument on place des plaques de m'arbre avec ins'cription. Quelle est la surfaee de c'es p.laques, sf:l1chant que le sod'e 'lnesure 1 m. 20 de côté 'et que les plaques arrivent à 0 1l1. 30 du bord. Que payera-t-on si elles reviennent à 208 fI'. le 1112 ?

LE PRISME RECTANGULAIRE (volume)

1. Une sal'le d"écale à une longueur de 7 111. 5, une largeur d é 6,8 ,m. et une hauteur de 4,4 ,m. Comb.ien pèse l'air de cett~ saHe, -le litre d'aiT pesan;t 1,3 gram'me?

2. Combien puis-je vendre un tas de foin long de 6.5 m., larg,e die 4.8 'ln., haut de 3.25 m. s,achant que le q. vaut 8.50 fI'. -et qu'un 1113 pèse 75 k'g. ?

:3. Quel est !le poids d',un pl,ateau de fer ayant une surface de 1 'm2 et une épaiss-eur de 4 <::m. 5 (poids spécifique 7.25) ?

4. Un ta!s de boi,s de fay.ard (hêtl',e) nleSUTe 4.75 m. de long, 2.4 m. de haut. Les bÛtches ont 1 111. de ~ong. Quelle est la val,eur de oe tas .de bois à t4 .fr. 50 le ·stère ?

5. ,La ,coup,e transversale d'une ba!J.'l'e de ter de 2,5 111. de lon­guelu' est un carré de 4 cnl. d,e côté. Quel est le poids de cette

. barre de fer (un dm3 pèse 7,78 kg.) ?

Page 17: L'Ecole primaire, 15 décembre 1949

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LE PRISME (volume)

1. Un tas de fOÎl~ lll·esur.e 8% de Jong, 5,64 de large et 3 1/5 de haut. Que pèse' ce tas de foin si l ' dm3 pèse 800 gr. ?

2. Une pièce de hois dur ûquarrie . lmesure :aù .gros bout 38 om,. sur 32 ,mn., au ;petit .bout 32 cm; sür 21 Œn. ·et 7.5 m. de .lon­gueur. On demande le PTix à Taison d-e 68 fI'. :te H13. (Se ser­vir de la tI110y.enne des 2 bases) .

3. Un 'lllW' ·.a 18.5 ·m. de long,' 0~6 lm . de ' La.l~g.e et 1.8 lU. de haut. Quel est ,be prix d'un m3 ' de cette Illaçonne,rie, si l'on ipaie 399.70 en tout? .

3. Un étang a une sup.erficie de' 1575 , m2. Quelle est la ·v.aleur d·e la glace 'qui Ile recou,'vre, >si 'elle. a une é.pai,ss'eur de 12 .cm.; le m.3 pesan:t 9.20 q. et '~e q. ' valant 1.90 fI'. ?

5. Un mur la 2·8 ,ln. de },O:l1ig', ' , 2 ~ ,m. ·de haut, et 1.2 d'épaisseur. A cmnbien revi,ent-il? Le m;3 .coûtant 23 fI'. 50.

6. Votre .pèI~e construit une fosse à purin; l'e's fouiNes mesuren t 2 m.x1.80x1.50. A conlbien lui l'ey,ÎIe:ndr:a-t-e1l:e s'il paie 2 fI'. 90 le 11n3 pour 'les fouiUes;' l ,fI'. 60 le ' .n13 pour le transport de la terre; 85 fI'. 'le 1113 pour le bétonnage qui Ines-ure 20 cm. d é­p'ai's,s'eur; 4 ·fT. le 1m2 Ipour la -glaçage. On bétonl1e ,et gla'ce les 4 côtés. et le fond. La d~ne de 'çouvepture coûte .QO fr ~ Qltelle est la contenance .de la fosse ?

LE PRISME RECTANGULAIRE

(1 . dimensiàn)

1. Quel1e longueur de ficel~e vous faut-.il pour faire un paque:t IneSUra'l1t 30 ·cm. de l.argeur, 45 cm. çle longueur et 18 cm. de hauteur; ajoutez 0 m . 15 en p'h.:ts pour nouer?

2. Autour d'une cha'Il1Ibre me·Sl1rant 5 m. 50 de 'lo11g et 4 m . 20 de l'al'geur ml fix·e une plinthe qui coûte 1 1'1'. 20 le m. rendu

. posé. Que pa1iera-t-'on ? 3. Pour J'enf01'cer une 'çaisse vous douez deux listes dans le

sens de .la lai~gew', sur le fond ef sur ·l'es ,côtés. Quelle lon'­.gueul' totalle f.al,~dra-~-j.l si la caisse nl~sure . 80.' cm., de Ilong, 55 ·Cln. de hautèùr 'et -60 CIno de largeur? . ,

4. Quelle lon.gueur de -larù:es faudra-t-il pour boi,se'!' 'les 4 paro.is d 'une cha.n:rbre mesuTant .5 m. 25 de 1. , 3 111. 75 de 1. et 2 111. 80 de haut; l'es l,alu,es ont 0 m. 15 de .larg-eur? Déduisez 2 111. 70 sur la longueur de ~a s·a.~.},e pOUT les ouveI1ures. _

5. Quelle longueur de planohettes faut-il 'pour confectionl1er une caissette à fruits à -claire-voie .lnesurant' 60 cm. de t, 42 cm. de J. et 31 ·cm. de haut; la :lar.geul< des IP~ailchettes mesur~ 9 Icm.; la distan:ce entre 'chacune !est de 2 CJm.?· 'Comptez le cou­vercle .aussi. Ajoutez ·en plus 4 cm. par mètre pour -permettre de dlouer les planchettes:

Page 18: L'Ecole primaire, 15 décembre 1949

"andJ<é .~ -~ m}ûé_~-;JÛJe'"

L'ajustage périodique des pupitres et sièges d 'écolier Embru à la croissance des élèves facilite de les habituer à gar­der une position saine et correcte . Les transpolis onéreux des bancs lor~ des changement.s des classes sont rendus superflus par l'ameublement Embru . Les bancs et les tables " grandissent" à la mesure de l'enfant.

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SCIENCE ET JEUNESSE 6. Un volume de 216 p" 16x24,5, avec 24 planches hors texte et

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Cette beHe collection permet aux jeunes de se mettre sans peine au courant des merveilleuses réalisations qui s'opèrent à notre époque. Voici les .princ1paux sujets traités dans le der­nier volume: le radar, le cyclotron, la chambre à brouillard, la distillation de la houiUe, les courts-cwcuits, les agrandisse­ments photographiques, la topo.gra,phie, le mimétisme, le ski, sans parler des voyages, des constructions à faire et des pro­blèmes à résoudre.

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Fin de l'histo.ire des enfants Jeandelize, qui a commencé dans CARO ET Cie et s'est 'poursuiViie dans GRAINE D'HOMMES: On y voit ces .petites existences bouleversées par l'arrivée sous leuI' toit d'un intrus qui finira par devenir l'ami de tous les jours. Les dernières pages donnent une note claire et joyeuse à l'œuvre exquise de Madame Ma.sson, dont chaque 1ivre peut se ~ire séparément. .

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Ce récit se passe au cœur de l'Himalaya. A la fois instructif et passionnant, il donne a.ussi une beHe façon d 'énergie et de persévérance.

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