L'école d'autrefois à La neuville Chant d'Oisel (1945-1975)

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L’école d’autrefois 1945-1975 L’association Abeil vous propose l ’ exposition Salle du conseil municipal La Neuville Chant d ’Oisel 17 au 20 novembre 2011

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Livret sur l'exposition de l'école d'autrefois à La Neuville Chant d'Oisel réalisé en novembre 2011

Transcript of L'école d'autrefois à La neuville Chant d'Oisel (1945-1975)

L ’école d ’autrefois 1945-1975

L ’association Abeil vous propose l ’exposition

Salle du conseil municipal La Neuville Chant d ’Oisel

17 au 20 novembre 2011

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Quel bonheur de redécouvrir ces photos jaunies sur les-quelles nous figurons en compagnie de nos petit(e)s camarades d’école. Nous remarquons bien les tabliers, le décor jamais oublié de notre première école, et parfois la maîtresse. Mais surtout, nous passons des heures à remettre des noms sur ces visages connus mais déjà si lointains. Certains ont laissé la commune depuis bien longtemps et nous nous demandons ce qu’ils sont devenus ; certains ont quitté ce monde. D’autres, heureusement, sont toujours là. Ils peuvent compter sur nous comme nous pouvons compter sur eux. C’est la force des amitiés enfantines...N’hésitez pas à ajouter ou modifier les noms sur les pho-tos.Nous vous souhaitons une bonne visite.ABEIL

L ’école d ’autrefois 1945-1975

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Dans notre village de La Neuville Chant d’Oisel, la pre-mière trace officielle d’une école se situe dans cette ordon-nance de Mr Gaude, archidiacre de Rouen, du 26 juin 1668 : ″…en outre, insistons sur le pourvoi d’un vicaire, près le curé (l’abbé Etienne Doisnel), pour l’ayder au travail de l’instruction du peuple…″. Suite à l’ordonnance royale de 1724 qui prévoit des maîtres d’école dans chaque localité, les ″clercs laïques″ apprennent la lecture, les premières notions de calcul, l’art de chanter et l’écriture. En 1774, l’abbé Sevestre, promu vicaire, se voit confier l’ins-truction des garçons. L’instruction est alors payée par les parents et donc réservée aux plus riches.

Michel Poyer est nommé maître d’école en 1778, titre vite remplacé par celui d’instituteur. Puis en 1797, Jean-Baptiste Poyer succède à son père. Il enseigne et loge dans le pres-bytère jusqu'en 1803.

A l’origine...

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La loi de mai 1802 instaure un régime scolaire général, laissant aux municipalités le choix des maîtres et des locaux. Napoléon 1er, précurseur d’une scolarité suivie et développée, instaure l’enseignement gratuit et obligatoire des garçons. A la Neuville Chant d’Oisel, l’école est transférée dans le vicariat au 25 rue de l’Ile jusqu’en 1823. La loi de 1824 interdisant la mixité dans l’école, on peut supposer que les filles suivaient des cours particuliers. En 1842, la première classe de filles est créée. L’enseignement y est tenu par des Sœurs de la Providence de Rouen (Mme Catherine Leuwers) dans un local situé en face de l’église. Ce local est légué en 1849 par l’abbé Gaillard, curé natif de La Neuville, qui en donne jouissance gratuite pendant vingt années, le temps à la commune de faire construire

une école de filles. L’effectif des filles étant de 60 en 1852 , une seconde religieuse rejoint celle en exercice.

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En 1845, la municipalité juge nécessaire de bâtir une mairie et une école. Elle fait donc l’acquisition d’un terrain et de bâtiments au centre du village. Les classes des petits et grands garçons s’y installent. En 1863, le tout est rasé pour faire place à un bâtiment regroupant la mairie, le logement de l’instituteur et les locaux scolaires. En 1868, la municipalité acquiert un terrain proche de la mairie et fait édifier l’école des filles ainsi que le logement de l’institutrice, Mme Henriette Queillé.

Promoteur de l’œuvre scolaire de la Troisième République, Jules Ferry est devenu une figure emblématique de la laïcité française. Il fait partie des rares hommes politiques pères fondateurs de l’identité républicaine en France. En 1882, il rend pour tous les enfants l’instruction obligatoire et l’enseignement laïque, ce que certains résument en ″l’école gratuite, laïque et obligatoire″. L’Etat prend alors entièrement en charge la rémunération des personnels de l’enseignement, qui deviennent fonctionnaires nationaux et non plus communaux.

L’après Jules Ferry...

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En 1887, Mlle Laure Talbot devient la première institutrice laïque titulaire. Les effectifs scolaires s’accroissent et une nouvelle classe de petits garçons est créée.En 1904, les petites filles et les petits garçons sont regroupés dans une seule classe, créant l’école enfantine mixte.Après la deuxième Guerre Mondiale, il n'y a plus que trois classes dans l'école du village : - une classe enfantine mixte pour les enfants de 5 à 9 ans avec Mlle Marie Gosse.- une classe de garçons de 10 à 14 ans avec Mr Henri Bloc- une classe de filles de 10 à 14 ans avec Mlle Hélène Gervais.L’enseignement post-scolaire et ménager agricole est défini par la loi de 1941 comme le ″premier degré de l’enseignement agricole″.

Marie Gosse

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Il est destiné aux garçons et filles qui ont achevé leur scolarité obligatoire. La loi du 12 juin 1943 rend cet enseignement obligatoire ″pour les garçons et les filles âgés de moins de dix-sept ans, qui ne poursuivent pas d’autres études, et dont les parents exercent une profession agricole″. Il est dispensé après les heures de classe par des instituteurs qui ont obtenu le brevet agricole et des institutrices pourvues du brevet agricole ménager. A la Neuville, en 1947, M. Bazile, directeur des services agricoles de Rouen, demande à M. Henri Bloc d’assurer ces cours le jeudi soir à partir de 20h.En septembre 1954, une quatrième classe est créée autant pour répondre à la poussée des effectifs qui est de 120 élèves qu’à la demande des parents de voir leurs enfants entrer à l’école dès 5 ans. Pour la première fois, filles et garçons de CE1 et CE2 sont rassemblés dans une même classe.Les quatre classes sont :- la classe mixte de CP de Mlle Culembourg - la classe mixte de CE1 et CE2 de Mlle Lefèbvre - la classe de filles de CM1 et CM2 de Mme Drieux - la classe de garçons de CM1 et CM2 de M. Bloc

Henri Bloc

Mlle Culembourg

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A la rentrée scolaire 1954, le Président du Conseil Pierre Mendès France (l'équivalent de notre Premier Ministre d’aujourd’hui) qui a à cœur la santé de nos enfants, décide que du lait doit être distribué dans toutes les écoles maternelles. Respectant la circulaire du Préfet de Seine-Inférieure du 8 décembre 1954, le conseil municipal prend l’engagement de procéder à la distribution de lait et de sucre pour les enfants de 6 à 11 ans. Chaque jour, 18 litres de lait sucré sont ainsi partagés entre les 120 élèves.

En mai 1955, le conseil municipal décide de faire construire une maison pour le personnel enseignant comprenant deux logements de deux pièces. Cette maison est construite en avril 1956 pour la somme de 3 millions d’anciens francs (environ 4 500 €).

1962 - remise de prix

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La municipalité décide également de construire un ″préau cantine″ et une salle d’enseignement post-scolaire agricole (actuellement la salle du conseil). Ce lieu sert aussi pour les réunions d’information agricole, les projections cinématographiques, les distributions de prix et l’organisation des fêtes scolaires.Le 21 décembre 1966, un syndicat d’éducation physique est créé à l’initiative des maires des communes de Belbeuf, Boos, Fresne le Plan, Mesnil Raoul, Notre Dame de Franqueville, La Neuville Chant d’Oisel, Quévreville la Poterie, Saint Aubin Celloville et Saint Pierre de Franqueville. Un poste

de moniteur d’éducation physique itinérant est alors confié à M. Jacques Godere sous la responsabilité des maîtres et des maîtresses.En 1969, avec l’accroissement des effectifs, deux chambres du logement de l’instituteur

situé dans la mairie sont transformées en salle de classe.En mars 1973 l’ancien logement de M. Burette (le garde champêtre) est transformé en cantine scolaire et le conseil municipal vote un budget de fonctionnement de 4 700 francs (environ 715 €). Un évier, une cuisinière, un réfrigérateur, un chauffe-eau, des radiateurs, un congélateur, une table roulante et de la vaisselle sont achetés en toute hâte La maison Burette

Classe de Jacques Godere

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pour l’ouverture de cette cantine. Le prix d’un repas est de 5 francs et 17 élèves y mangent sous la surveillance de Mmes Violette, Moy, Dupuis et Valet.En 1974, le mur de séparation entre les deux écoles est supprimé afin de créer une classe supplémentaire. Suite à une enquête réalisée auprès de 49 familles neuvillaises, 37 d’entre elles sont favorables à l’ouverture d’une classe de maternelle. Un bâtiment préfabriqué est donc acheté au prix de 23 717 francs (environ 3 600 €) pour y installé cette nouvelle classe.Le 15 décembre 1978, l’Inspecteur d’Académie vient visiter les locaux scolaires et les juge vétustes et inadaptés. Pour

remédier à la situation, le conseil municipal se réunit en présence du député Laurent Fabius. A l’ordre du jour : la présentation des subventions pour la construction d’un groupe scolaire. Ce projet prévoit la réalisation d’une école maternelle de deux classes avec ses annexes et d’une école primaire de quatre classes.

1984 - journée de canaval (le préfabriqué à gauche)

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En 1981 débutent les travaux de l’école maternelle ″L’oiseau de feu″ et de l’école primaire ″Georges Brassens″.La première tranche de 321 m² de l'école maternelle comprend une grande salle de jeux, un préau, une classe, un bureau pour la directrice et des sanitaires.Les 265 m² de la première tranche de l’école primaire sont composés de deux classes, d’une bibliothèque, d’un espace commun, d’un bureau de direction et de sanitairesDes travaux d’extension suivront, mais cela est une autre histoire……

Liste des instituteurs de 1945 à 1975Mlle Gervais - Mlle Gosse - M. Bloc - Mlle Malbrunot Mme Drieux - Mlle Lefebvre - Mme Burette - Mme Moy Mme Violette - Mme Dupuis - Mlle Serrat - Mme Valet

Nous remerçions la mairie de La Neuville Chant d'Oisel, la sociéré H2bois et toutes les personnes qui ont mis à disposition les photographies, le mobilier et les objets présentés lors de cette exposition.

Sources: - Archives communales et scolaires- "L'histoire de l'instruction primaire à La Neuville Chant d'Oisel" de Jules Lamy

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