L'Echo Vert n°72

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10 ANS D’ACTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ISÈRE : REGARDS CROISÉS D’OLIVIER BERTRAND ET CATHERINE BRETTE, CONSEILLERS GÉNÉRAUX Pensez-vous que les Isérois perçoivent l’action du Conseil général ? Catherine BRETTE : malheureusement non ! Dans le millefeuille des collectivités territoriales, les Conseils généraux sont un des échelons dont l’action reste la moins bien identifiée. Cette illisibilité en- gendre un déficit démocratique grave. En dehors des cars TransIsère bleus et jaunes qui sillonnent notre département, très peu d’Isérois ont une connais- sance, et donc un regard critique, même faible, sur les politiques menées par le Conseil général. Pour- tant, un milliard et demi d’€ de budget en 2011, ce n’est pas rien ! Olivier BERTRAND : Il faut dire que notre assemblée départementale ne porte pas la diversité de la socié- té française, ce qui accentue le fossé avec les habi- tants qu’elle est censée représenter. Petit tableau : plus de 90% d’hommes, 5 femmes sur 58 élus, tous blancs, avec une moyenne d’âge de 63 ans ! Quels ont été vos rapports avec la gauche traditionnelle ? Catherine BRETTE : En 2001, après des années de gestion par la droite et notamment celle d’Alain Cari- gnon (condamné pour corruption grâce aux écolo- gistes), un partenariat entre la gauche traditionnelle et les écologistes a permis de créer une nouvelle majorité. Dans un groupe à 3 (avec Serge Revel, apparenté) nous avons porté de nombreux projets et soutenu les politiques ayant permis un développe- ment plus écologiste et solidaire de notre départe- ment. Nous nous sommes aussi régulièrement oppo- sés aux projets contradictoires avec ces deux axes fondamentaux. L’élection d’Olivier en 2004 a été un moment de tension avec les socialistes, mais ils ont peu à peu appris la différence entre désistement « républicain » et désistement « stalinien » ! Minoritaire dans la majorité avez-vous vraiment servi à quelque chose ? Olivier BERTRAND : face à l’unanimisme des groupes PS, PC et UMP, nous avons très souvent créé le pluralisme des débats. Nous avons fait sortir au grand jour des dossiers gérés de façon techno- cratique et que beaucoup auraient aimé confiner au huis clos de la Commission Permanente (qu’il est temps de rendre publique !). Cela concerne bien sûr la rocade Nord de Grenoble (pour l’instant suspen- due), les subventions massives aux multinationales autour des nanotechnologies ou du tourisme avec Center Parcs, l’aéroport Grenoble-Isère, … Lors du budget 2011 nous avons rédigé plusieurs amende- ments, refusés par la majorité et nous nous sommes opposés aux baisses pour le logement social, la pe- tite enfance, la culture et les bibliothèques. Nous avons aussi porté et soutenu de nombreux projets : augmentation des budgets personnes âgées et handicapées, mise en place d’un Agenda 21 qui a permis de créer un travail transversal des différents services, opération «Manger bio dans les cantines», doublement du budget des transports collectifs et dernièrement sécurisation du financement de la ligne E de tramway, démarrage de l’éco-conditionna- lité des aides, … Catherine BRETTE : C’est cette action menée depuis dix ans que nous avons souhaité présenter dans un cahier que vous pouvez consulter sur www.isere2011. fr ou obtenir gratuitement en faisant une demande à [email protected]. S’évaluer n’est pas toujours un exercice confortable. Nous avons souhaité le faire sans taire nos échecs et les limites de notre action, au sein d’une collectivité historiquement conservatrice. Et maintenant ? Olivier BERTRAND : il faut approfondir ce débat sur les nécessaires transformations des politiques départementales. Les prochaines cantonales, les 20 et 27 mars 2011, seront un rendez-vous très impor- tant pour cela. Imaginez le pouvoir de l’écologie si les citoyens choisissent d’envoyer 2, 3, 5 ou 10 éco- logistes dans cette assemblée en retard d’une révo- lution ! Nous comptons sur vous, avec nous, pour les convaincre ! MARS 2011 n°72 LE JOURNAL D’ EELV de L’ISÈRE écho vert édition spéciale CANTONALES L es dimanches 20 et 27 mars prochains, l’Isère a rendez-vous avec son avenir. La moitié des cantons de l’Isère éliront de nouveaux conseillers généraux, l’occasion de construire une nouvelle majorité pour l’Isère. Les enjeux sont considérables. Le Conseil Général, c’est 1,4 milliard d’€ d’argent public pour gérer les collèges, les transports, le logement, les solidarités (de la petite enfance aux personnes âgées), les déchets, la biodiversité et les espaces naturels sensibles. La période est charnière. Soit nous continuons à subir les assauts des crises, soit nous engageons la transformation écologique et sociale pour changer le cours des choses. Les crises sociale, climatique, économique, alimentaire et politique sont les facettes d’une seule et même réalité : les réponses d’hier sont dépassées. Ni nostalgie ni fatalisme, des solutions concrètes existent. Le choix de l’audace est possible : protéger aujourd’hui, préparer demain. Il est temps de construire une véritable alternative ; il nous faut une vision globale et un sens des responsabilités très au-delà de la gestion traditionnelle. Le gouvernement Sarkozy assèche les budgets des conseils généraux. Raison de plus pour supprimer les gaspillages, redéfinir les priorités et utiliser chacune des marges de manœuvre. Chaque euro dépensé doit être utile socialement et écologiquement. De la conversion du tourisme « tout neige » face aux bouleversements climatiques aux solutions pour sortir les jeunes et les précaires de la galère en passant par la transformation de l’économie, l’invention du collège du XXI eme siècle, la conversion de l’agriculture, le refus des dérives sécuritaires, les 28 candidat-e-s du rassemblement des écologistes battent la campagne depuis plusieurs mois. Pour la première fois, les écologistes proposeront, dans chaque canton, un projet à la fois lucide sur la cause des crises et enthousiaste sur les défis à relever : le seul projet départemental, global, cohérent et chiffré, garanti sans augmentation d’impôts. Un projet innovant, construit grâce à l’expertise d’associatifs, de professionnels, de syndicalistes, de militants du quotidien. Ce numéro spécial cantonales est une invitation à découvrir une équipe solide, diverse et compétente, un projet économe et stratège qui met en son cœur l’intérêt général. Une invitation à mobiliser pour convaincre qu’une autre politique est possible en Isère. Il n’y aura de véritable changement que si chaque citoyenne et chaque citoyen décide de devenir acteur de cette transformation. C’est à cela que nous vous invitons. LE CHOIX DE LA TRANSFORMATION ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE Par Yann Mongaburu, porte-parole MARDI 15 MARS 20h MEETING AVEC Eva JOLY Raymond AVRILLIER, Olivier BERTRAND & TOUS LES CANDIDATS à la Bastille GRENOBLE Aller-retour gratuit en téléphérique à partir de 19H + concert & buvette www.isere2011.fr ÉLECTIONS CANTONALES 2011 édito 2011 Venez nombreux !

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10 ANS D’ACTION AU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ISÈRE : REGARDS CROISÉS D’OLIVIER BERTRAND ET CATHERINE BRETTE, CONSEILLERS GÉNÉRAUX

Pensez-vous que les Isérois perçoivent l’action du Conseil général ?

Catherine BRETTE : malheureusement non ! Dans le millefeuille des collectivités territoriales, les Conseils généraux sont un des échelons dont l’action reste la moins bien identifiée. Cette illisibilité en-gendre un déficit démocratique grave. En dehors des cars TransIsère bleus et jaunes qui sillonnent notre département, très peu d’Isérois ont une connais-sance, et donc un regard critique, même faible, sur les politiques menées par le Conseil général. Pour-tant, un milliard et demi d’€ de budget en 2011, ce n’est pas rien ! Olivier BERTRAND : Il faut dire que notre assemblée départementale ne porte pas la diversité de la socié-té française, ce qui accentue le fossé avec les habi-tants qu’elle est censée représenter. Petit tableau : plus de 90% d’hommes, 5 femmes sur 58 élus, tous blancs, avec une moyenne d’âge de 63 ans !

Quels ont été vos rapports avec la gauche traditionnelle ?

Catherine BRETTE : En 2001, après des années de gestion par la droite et notamment celle d’Alain Cari-gnon (condamné pour corruption grâce aux écolo-gistes), un partenariat entre la gauche traditionnelle et les écologistes a permis de créer une nouvelle

majorité. Dans un groupe à 3 (avec Serge Revel, apparenté) nous avons porté de nombreux projets et soutenu les politiques ayant permis un développe-ment plus écologiste et solidaire de notre départe-ment. Nous nous sommes aussi régulièrement oppo-sés aux projets contradictoires avec ces deux axes fondamentaux. L’élection d’Olivier en 2004 a été un moment de tension avec les socialistes, mais ils ont peu à peu appris la différence entre désistement « républicain » et désistement « stalinien » !

Minoritaire dans la majorité avez-vous vraiment servi à quelque chose ?

Olivier BERTRAND : face à l’unanimisme des groupes PS, PC et UMP, nous avons très souvent créé le pluralisme des débats. Nous avons fait sortir au grand jour des dossiers gérés de façon techno-cratique et que beaucoup auraient aimé confiner au huis clos de la Commission Permanente (qu’il est temps de rendre publique !). Cela concerne bien sûr la rocade Nord de Grenoble (pour l’instant suspen-due), les subventions massives aux multinationales autour des nanotechnologies ou du tourisme avec Center Parcs, l’aéroport Grenoble-Isère, … Lors du budget 2011 nous avons rédigé plusieurs amende-ments, refusés par la majorité et nous nous sommes opposés aux baisses pour le logement social, la pe-tite enfance, la culture et les bibliothèques.

Nous avons aussi porté et soutenu de nombreux projets : augmentation des budgets personnes âgées et handicapées, mise en place d’un Agenda 21 qui a permis de créer un travail transversal des différents services, opération «Manger bio dans les cantines», doublement du budget des transports collectifs et dernièrement sécurisation du financement de la ligne E de tramway, démarrage de l’éco-conditionna-lité des aides, …

Catherine BRETTE : C’est cette action menée depuis dix ans que nous avons souhaité présenter dans un cahier que vous pouvez consulter sur www.isere2011.fr ou obtenir gratuitement en faisant une demande à [email protected]. S’évaluer n’est pas toujours un exercice confortable. Nous avons souhaité le faire sans taire nos échecs et les limites de notre action, au sein d’une collectivité historiquement conservatrice.

Et maintenant ?

Olivier BERTRAND : il faut approfondir ce débat sur les nécessaires transformations des politiques départementales. Les prochaines cantonales, les 20 et 27 mars 2011, seront un rendez-vous très impor-tant pour cela. Imaginez le pouvoir de l’écologie si les citoyens choisissent d’envoyer 2, 3, 5 ou 10 éco-logistes dans cette assemblée en retard d’une révo-lution ! Nous comptons sur vous, avec nous, pour les convaincre !

MARS 2011

n°72LE JOURNAL D’ EELV de L’ISÈRE

échovertédition spéciale CANTONALES

Les dimanches 20 et 27 mars prochains, l’Isère a rendez-vous avec son avenir. La moitié des cantons de l’Isère éliront de nouveaux conseillers généraux, l’occasion de construire une nouvelle majorité pour l’Isère.

Les enjeux sont considérables. Le Conseil Général, c’est 1,4 milliard d’€ d’argent public pour gérer les collèges, les transports, le logement, les solidarités (de la petite enfance aux personnes âgées), les déchets, la biodiversité et les espaces naturels sensibles.

La période est charnière. Soit nous continuons à subir les assauts des crises, soit nous engageons la transformation écologique et sociale pour changer le cours des choses. Les crises sociale, climatique, économique, alimentaire et politique sont les facettes d’une seule et même réalité : les réponses d’hier sont dépassées. Ni nostalgie ni fatalisme, des solutions concrètes existent. Le choix de l’audace est possible : protéger aujourd’hui, préparer demain.

Il est temps de construire une véritable alternative ; il nous faut une vision globale et un sens des responsabilités très au-delà de la gestion traditionnelle. Le gouvernement Sarkozy assèche les budgets des conseils généraux. Raison de plus pour supprimer les gaspillages, redéfinir les priorités et utiliser chacune des marges de manœuvre. Chaque euro dépensé doit être utile socialement et écologiquement.

De la conversion du tourisme « tout neige » face aux bouleversements climatiques aux solutions pour sortir les jeunes et les précaires de la galère en passant par la transformation de l’économie, l’invention du collège du XXIeme siècle, la conversion de l’agriculture, le refus des dérives sécuritaires, les 28 candidat-e-s du rassemblement des écologistes battent la campagne depuis plusieurs mois.

Pour la première fois, les écologistes proposeront, dans chaque canton, un projet à la fois lucide sur la cause des crises et enthousiaste sur les défis à relever : le seul projet départemental, global, cohérent et chiffré, garanti sans augmentation d’impôts. Un projet innovant, construit grâce à l’expertise d’associatifs, de professionnels, de syndicalistes, de militants du quotidien.

Ce numéro spécial cantonales est une invitation à découvrir une équipe solide, diverse et compétente, un projet économe et stratège qui met en son cœur l’intérêt général. Une invitation à mobiliser pour convaincre qu’une autre politique est possible en Isère. Il n’y aura de véritable changement que si chaque citoyenne et chaque citoyen décide de devenir acteur de cette transformation. C’est à cela que nous vous invitons.

LE CHOIX DE LA TRANSFORMATION ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE Par Yann Mongaburu, porte-parole

M A R D I15 MARS 20h

M E E T I N G AVEC

Eva JOLYRaymond AVRILLIER, Olivier BERTRAND & TOUS LES CANDIDATS

à la Bastil leGRENOBLE

Aller-retour gratuiten téléphériqueà partir de 19H+ concert & buvette

w w w . i s e r e 2 0 1 1 . f r

É L E C T I O N SC A N T O N A L E S 2 0 1 1

édito

2011Venez nombreux !

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Les politiques ont trop longtemps hésité sur la question du handicap. Le statut de la personne handicapée doit être au centre de nos préoccupations. Dans ce domaine seule une

politique volontariste nous permettra de dépasser les peurs et appréhensions de notre société pour faire une place aux handicaps. Il faut faciliter l’intégration et l’autonomie sociale et professionnelle, la mobilité des personnes et l’accessibilité des lieux publics. L’accueil dans des structures adaptées devrait être un droit pour tous ceux qui en font la demande alors qu’en Isère, la capacité d’accueil est 30% inférieure

à la moyenne régionale. Le soutien aux dispositifs qui contribue au maintien en milieu ordinaire notamment dans le domaine scolaire, sera prioritaire. Les assistants d’éducation seront formés pour que ces métiers soient enfin reconnus. Nous développerons les formations d’aide à la personne au quotidien, non seulement chez les professionnels, mais aussi des formations gratuites pour les familles

dont l’un des membres est en situation de handicap.En 2015 tous les établissements recevant du public devront être accessibles. Malgré les hésitations gouvernementales, nous réaffirmons notre volonté de généraliser l’accessibilité des personnes en situation de handicap dans les transports et lieux publics.Le travail avec les associations en charge du handicap est indispensable, un vrai partenariat doit s’instaurer : la volonté politique appuyant l’expertise reconnue des acteurs du milieu du handicap.La création d’une maison de l’autonomie et les maisons du territoire sont un premier pas vers une simplification des démarches mais, trop souvent encore, les familles se sentent démunies face aux procédures administratives. Un parcours individualisé est indispensable et seul garant d’un projet de qualité. Nous nous appuierons sur les technologies et les nouvelles modalités de travail pour permettre une meilleure insertion des personnes en situation de handicap dans le marché du travail.

La division par 2 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 , c’est-à-dire d’ici demain, est nécessaire et on n’y arrivera pas avec la politique actuelle. Le Conseil général a un levier puissant

avec son budget transport : 200 millions d’€ par an. Réorientons-le.

Pour nous, pas question de faire de la ségrégation sociale : la mobilité est un droit, pas un privilège. Nous proposons la création d’une tarification sociale dans les cars Trans’Isère et des tarifs urbains vraiment solidaires. La mobilité est

une liberté, elle ne doit pas devenir une contrainte. L’urbanisme peut permettre à chacun de trouver près de chez lui des écoles, des loisirs, des commerces, du travail.

Les transports en commun seront largement développés : trams-trains, en commençant par une ligne St Égrève-Vizille, prolongement jusqu’à Crémieu de la ligne ferrée de l’Est lyonnais, réouverture de gares, électrification complète de la voie ferrée Valence-Chambéry,

développement de tous les réseaux urbains avec expérimentation du transport par câble.Nous créerons un chèque-transport offert à chaque collégien, pour financer l’abonnement aux cars ou l’achat d’un vélo, et leur offrir l’autonomie aussi pour leurs loisirs. Nous créerons pour l’accès aux collèges des pistes cyclables sécurisées et des «cyclobus» (ramassages scolaires en vélo). Nous soutiendrons le covoiturage et l’auto-partage. Enfin, nous travaillerons avec la région à la coordination entre trains et cars.

Comment financer ces projets ? Par l’abandon définitif des projets archaïques comme la rocade nord de Grenoble (20 millions d’€ gaspillés dans les études), les différentes voies express et autres échangeurs, l’élargissement de l’A480 et les autoroutes A48 et A51. Nous arrêterons le subventionnement de l’aéroport Grenoble-Isère. Nous développerons aussi les autorités organisatrices de transport sur toute l’Isère pour prélever partout le versement transport auprès des entreprises.

Nos modèles économiques ont démontré leurs limites. Qu’il s’agisse d’économie ultra centralisée et dirigiste, dont il n’est plus nécessaire de montrer les impacts

sur le quotidien des populations concernées, ou d’économie ultra libérale, dont les crises cycliques sont de plus en plus violentes et inégalitaires. Force est de constater que ces deux grands principes économiques n’ont jamais été au service des Hommes. Le fonctionnement de ces deux systèmes économiques est détenu par une minorité de personnes : minorité dirigeante dans le premier cas

(organes centraux et étatiques), minorité technique dans le second cas (grands financiers, investisseurs ou spéculateurs qui utilisent à des fins personnelles les outils mis à leur disposition). Redonnons à l’outil économique sa vocation première, celle de servir l’humanité : une économie respectueuse de notre planète, une économie respectueuse de notre travail. Osons ! Osons remettre en cause nos standards quand ceux-ci ne sont plus au service du bien du plus grand nombre. Des décisions doivent être prises pour transformer les échanges, assainir les marchés, édicter de nouvelles règles internationales. FMI, G20, Conseil européen… autant d’institutions qui doivent travailler en ce sens. Mais les politiques locales peuvent aussi permettre d’appuyer cette transformation, en donnant localement un élan à la transformation écologique et sociale. Quatre leviers majeurs peuvent être actionnés par les conseils généraux au travers de leur choix politiques.

1/ conditionner les aides aux communes du Conseil Général à des objectifs environnementaux est un bon moyen d’orienter les investissements de ces collectivités vers des actions « durables ». Cela a été un des axes défendu par nos deux représentants Verts au conseil général de l’Isère, et nous devons veiller à ce que ces contrats d’objectifs ne soient pas dévoyés.2/ inclure des clauses environnementales et sociales dans la politique économique. Qu’il s’agisse de contrats ou d’aides accordés à des entreprises privées, le fait de les soumettre à des clauses environnementales ou sociales doit permettre d’orienter l’argent public vers des actions éco-responsables. De plus, en ces temps de choix budgétaires, ne vaut-il pas mieux concentrer nos efforts sur des aides à la structuration de filières locales (filière bois, développement de la bio masse, valorisation des produits de l’agriculture locale), plutôt qu’aider des entreprises dont la santé financière, donc l’impact local social dépend en grande partie de spéculations internationales ?3/ Choisir les banques partenaires du département. Est-il irréaliste de demander des garanties à ces institutions sur le fait qu’elles ne travaillent pas avec des paradis fiscaux ? Doit-on attendre d’improbables accords internationaux pour modifier localement nos comportements et faire des choix responsables ?De telles actions permettront sans nul doute d’initier la transformation de notre économie vers une économie plus respectueuse de notre environnement, pour une économie plus respectueuse du travail. Ensemble, transformons l’économie !

TRANSFORMONS L’ÉCONOMIEPar François Nougier, candidate sur le canton de Villard de Lans

PRÉPARER L’ISÈRE DE L’APRÈS-PÉTROLEPar Christine Garnier, candidate sur le canton 6 de Grenoble.

UNE POLITIQUE VOLONTARISTE POUR LE HANDICAP Par Philippe Perain & Hélène Gentilhomme, candidats sur les cantons de Mens et Monestier-de-Clermont

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Un plan climat énergie pour le département, c’est de l’économie pour les ressources de la planète, c’est aussi des économies pour les finances du département. Le conseil général

est propriétaire ou financeur d’énormes volumes à chauffer (collèges, maisons de retraite, logements pour

personnes dépendantes, bâtiments des services), sa dépendance énergétique est un vrai talon d’Achille pour

les budgets de fonctionnement.

Un plan climat c’est quatre axes:

le changement des comportements individuels et collectifs vers l’économie des ressources énergétiques ;

la diminution des consommations et émissions ;

l’utilisation d’énergies renouvelables ;

la préservation et le développement des puits de carbone : le bois construction, l’isolation bio, le maintien et développement des espaces boisés et zones humides.

Ces axes se déclinent en transversalité dans le bâti, les transports, l’éclairage, l’assainissement, l’aménagement etc. Au conseil général, nous aurons comme objectif de réaliser dans un premier temps toutes les opérations à rapide retour d’investissement puis de créer les conditions d’une moindre dépendance pour les structures d’accueil permanent.

Je m’appuierai sur notre expérience à Voiron ainsi que les réussites d’autres structures (Freiburg-énergie Rennes-éclairage) pour développer rapidement des économies importantes. Voici quelques exemples d’objectifs 2020 : 60% d’énergie économisée dans les éclairages extérieurs des bâtiments et routes, 50% des maisons de retraite en eau chaude sanitaire solaire, rénovation énergétique de 25% du patrimoine d’accueil permanent.

Un plan climat c’est aussi une relocalisation de l’économie, un maintien des personnes en autonomie, des tourismes doux et plus sobres, une véritable filière bois, un droit pour tous à l’énergie. Il ne suffit pas de construire un bâtiment super-écologique démonstratif, il faut construire des milliers d’actions transversales et coordonnées à chaque endroit. Penser global agir local !

INVENTER LES COLLÈGES DU XXIEME SIÈCLE !Par Caroline Handtschoewercker, candidate sur le canton de Fontaine-Sassenage.

Le rassemblement des écologistes fait le pari de la jeunesse, en lui donnant les instruments pour être à la hauteur des défis de demain. Cela passe par une

politique éducative innovante, notamment au niveau du collège. Le collège deviendra un lieu qui permettra à chaque jeune d’acquérir de l’autonomie ; un lieu qui formera nos enfants à l’intelligence de l’avenir afin d’en faire les citoyens du XXIe siècle. Les actions portées s’articulent autour de quatre axes : le bâti, le transport, la restauration et la vie scolaire.

La construction et la rénovation des collèges se feront selon un cahier des charges réellement écologique, avec des matériaux renouvelables et locaux. Des équipements spécifiques seront mis en place afin de faciliter le quotidien des collégiens (casiers pour alléger les cartables, foyer d’élève…).

Les aménagements aux abords des collèges seront également pris en compte, notamment en lien avec les déplacements cyclistes. La mise en place de « cyclobus »sera encouragée, dans l’optique de développer les déplacements alternatifs à la voiture individuelle.

Le moment de la restauration doit devenir un moment privilégié où chaque collégien se verra offrir, dès 2012, 30% de produit bio et locaux. Au-delà des repas, des débats autour de l’agriculture locale avec des producteurs et la sensibilisation au lien entre l’environnement et la santé pourront avoir lieu.

Le collège sera donc un lieu de vie pour les jeunes, mais ouvert sur la société. Les collèges pourront accueillir des cours du soir pour adulte ; une salle des parents pourra voir le jour. Un des objectifs du Contrat Éducatif Isérois sera la participation active et réfléchie des enfants afin que le collège devienne un lieu de vie et d’enrichissement individuel et collectif.

Le collège est un lieu d’apprentissage scolaire mais également de la vie en collectivité. Le Conseil général doit se donner les moyens d’avoir des collèges offrant aux jeunes des conditions optimales pour s’instruire. N’oublions pas que les jeunes seront les futurs acteurs de la société.

NE PAS ABANDONNER LE LOGEMENT !Par Thomas Capron, candidat sur le canton de La Mure.

En temps de crise, alors que l’ensemble des charges pesant sur les ménages ne cessent d’augmenter, le département annonce son désengagement du logement social. Nous réaffirmons, au contraire,

la nécessité de maintenir et d’accroître l’effort dans ce secteur.

Nous proposons d’augmenter l’effort du département pour le logement à 1 % de son budget.

Le logement touche à ce qu’il y’a de plus essentiel : la qualité de vie au quotidien, la mixité sociale (en

opposition à la ghettoïsation), l’efficience énergétique pour lutter contre les gaspillages.

Il est nécessaire d’investir dans l’immobilier aidé car le marché du logement privé profite trop souvent aux spéculateurs et aux marchandes de sommeil, avec des implications budgétaires croissantes pour les familles.

Nombres de familles vivant dans le parc locatif subissent les effets du vieillissement de leur habitat. Les charges croissantes dues à une mauvaise isolation pèsent sur leur quotidien (sans parler du délabrement des communs) ; c’est pourquoi il est nécessaire d’appuyer les démarches d’isolation pour limiter les pertes calorifiques ainsi que promouvoir les énergies issues de filières énergétiques durables et solidaires.

La construction de nouveaux logements doit prendre en compte la diversité socioprofessionnelle des prétendants au logement aidé. La prise en considération des situations doit se matérialiser par des projets mobilisant l’ensemble des leviers incitatifs sur le plan urbanistique et fiscal. Le département peut promouvoir cette forme de mixité via l’appui aux logements type PLAI.

Enfin car la précarité la plus extrême touche les plus démunis, il est nécessaire de passer d’une situation d’urgence traitée avec des moyens inadéquats, en réaffectant les nuitées d’hôtel (2 millions d’€) à la construction de foyers pérennes pour accompagner l’insertion.

Nul ne peut se projeter dans l’avenir sans un logement décent ; avec les acteurs de l’hébergement d’urgence, nous lancerons les états généraux de la précarité locative, pour sortir de cette injustice sociale et économique qui contribue à maintenir les ménages les plus modestes dans des logements insalubres, vieillissants et énergétivores.

UN PLAN CLIMAT POUR LE DÉPARTEMENT Par Eric Dedonder, candidat sur le canton de Voiron

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Après le succès des européennes, vous avez confirmé, lors des régionales de 2010, le rang de troisième force politique des écologistes. Avec 17,8% des votes et l’élection de 37 écologistes au Conseil régional de Rhône-Alpes, vous avez ouvert la voie d’une nouvelle ambition de développement soutenable, solidaire, démocratique.

Le rassemblement des écologistes est notre force, son indépendance est la garantie des succès futurs. Pour continuer à faire progresser nos idées, nous avons besoin de l’énergie et de la conviction de toujours plus de militants, mais nous avons aussi besoin d’argent. La campagne des régionales et notre indépendance ont eu un coût : 30 000€. Les sommes que nous recevrons permettront de couvrir les frais de la campagne des régionales.66% du montant de votre don est déductible de vos impôts dans la limite de 20% de votre revenu imposable. Si vous êtes imposable, un don de 100 euros, ne vous coûtera que 34 euros. Envoyez un chèque à l’ordre de l’AFEELV RA (Association de Financement d’Europe Ecologie les Verts Rhône-Alpes) à l’adresse suivante : Europe Ecologie-Les Verts, souscription régionales, 10 rue Marx Dormoy, 38 000 Grenoble.Seules les personnes physiques peuvent procéder à des dons.

Depuis de nombreuses années, les Verts français soutiennent le mouvement Tunisie Verte qui agissait dans la clandestinité sous la dictature de Ben Ali. Son Président, Abdelkader Zitouni, a rappelé, lors du

dernier Conseil Fédéral, l’aide notamment de Gilles Lemaire (secrétaire national en 2004), et plus récemment de Jérôme Gleizes, Eva Joly ou Hélène Flautre. C’est un mouvement qui a dû affronter des situations très difficiles. Aujourd’hui reconnus, ils doivent ouvrir des espaces

démocratiques d’expression, revoir les listes électorales, piloter des enquêtes sans pouvoir faire confiance ni à l’administration ni à la justice, instaurer de nouvelles lois sans Parlement… etc. C’est le moment de les appuyer financièrement pour leur permettre de mener leur première campagne non clandestine. Ils sont un espoir pour l’Afrique et le Moyen Orient.Vous pouvez envoyer vos chèques libellés à l’ordre de « AFEELV- Tunisie Verte », à l’adresse suivante : Europe Ecologie- Les Verts, 10 Rue Marx Dormoy 38000 Grenoble.

SOUTENEZ LES ÉCOLOGISTES TUNISIENSPar Michèle Bonneton, conseillère fédérale d’EELV

ENGAGER LA CONVERSION DE L’AGRICULTUREPar Céline Pomier, candidate sur le canton de Roussillon

POUR COUVRIR LES FRAIS DE LA CAMPAGNE DES RÉGIONALES,GRANDE SOUSCRIPTION : OBJECTIF 30 000 € !

RETROUVEZ NOTRE PROJET POUR L’ISÈRE, TOUTE L’ACTUALITÉ DE LA CAMPAGNE DES CANTONALES SUR LE SITE :

WWW.ISERE2011.FR& SUR FACEBOOK ET TWETTER : EELV38

Au moment où la crise alimentaire menace à nouveau les plus fragiles d’entre nous, le Conseil général annonce le retrait de ses aides. L’alimentation est pourtant un enjeu essentiel et le département a les moyens d’accompagner les transformations nécessaires en soutenant les agriculteurs. Nous voulons :- favoriser les circuits courts entre producteurs et consommateurs, grâce aux regroupements

d’agriculteurs, à l’ouverture de boutiques de vente directe, au soutien aux marchés de proximité plutôt qu’aux grandes surfaces, etc...- aider l’installation de jeunes agriculteurs en créant l’outil foncier qu’il manque au département pour protéger les terres agricoles et les ceintures vertes...

- encourager la conversion au « bio » et l’abandon des pesticides...- assurer une alimentation bio ou locale dans les cantines et garantie sans OGM...- développer l’éducation à l’alimentation, notamment dans les collèges, en présentant les enjeux en termes de santé comme en termes de déchets (produits emballés, jetables ou éphémères)...

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Directrice de publication : Christine GARNIER // Imprimé chez TECHNIC COLOR 6 rue des Montagnes-de-Lans - Espace Comboire - 38130 ÉCHIROLLES // ISSN : 1165-66-70 - N° CPPAP : 0313 P 11090t

Europe Ecologie - Les Verts de l’Isère, 10 rue Marx Dormoy 38000 GRENOBLE

Tel : 09 71 49 91 52 - [email protected] - www.isere2011.fr