L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET...

29
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique, sportive...

Transcript of L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET...

Page 1: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

L'Echo mondain de l'Oranie.Revue littéraire, artistique,

sportive...

Page 2: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

. L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique, sportive....1919-11-09.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart desreproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine publicprovenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans lecadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadred’une publication académique ou scientifique est libre et gratuitedans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintiende la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : «Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Sourcegallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et faitl'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale larevente de contenus sous forme de produits élaborés ou defourniture de service ou toute autre réutilisation des contenusgénérant directement des revenus : publication vendue (à l’exceptiondes ouvrages académiques ou scientifiques), une exposition, uneproduction audiovisuelle, un service ou un produit payant, un supportà vocation promotionnelle etc.

CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE

2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens del'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnespubliques.

3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisationparticulier. Il s'agit :

 - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteurappartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés,sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable dutitulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèquesou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par lamention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ouautre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de cesbibliothèques de leurs conditions de réutilisation.

4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est leproducteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du codede la propriété intellectuelle.

5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sontrégies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autrepays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité deson projet avec le droit de ce pays.

6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditionsd'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matièrede propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions,il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet1978.

7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, [email protected].

Page 3: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 4: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 5: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

Je voudMs que toutes les ftikfèp-ayant des ^lleâ-^^àîl^^uiysklfttpouinfaireiufteçi'oisye#kÊ6glë>don,É!^i

-nos,jéuhôs^ëtt^à4^W^\% vyH&Us sonf "éefttils, nosMe\iner4ti&s4|

retire, savent4uelâ^ôft|lô^glS|er^|^|les'plus'avak^ldo%èjb%IkM-ursëË

.et font efîrif ^Kcffl^f|#en un mpt.%» eHCé^>y§unô|si^l'amour —

fevrai>! ^v- ^ -'» -

T^" Ils perdent1 sans iôutrcill^ô^irjl^

,taille francs pour,un gran£f)plrt|igffë

s'il s'agit pourjeux d^rijhiarjège^Ê.dot avant tout. - N°

""^/f^Le mariage — cette irlsMtatrft)^

vihe --* est devenue aujourd'hui utife

spéculation. Nôas-, deyepon^ ^forjEjg-:;

ment Américains, - „ t' " J

' Un jeune homroe ^erfëcs&tre uttê' jeûne fille dans le^onctë

t.$\e||i

plaît. Çett$. enfant fe&f ohâimàrtî||^joliê, «intelligente,

-d^ffle'- éfhioMldb*

parfaite'.,. 0uelle d<5t Ku.O^l^peu de-

$|ôse i -1M .iNwptJi.iJUnï^.^./.la

^St être croissant, cdJPirâjjifttfrmÀ••

Page 6: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

- — 2 — ,.

MONDANITÉS'

Les Jeunes.Nous avous

relevéavecuneémotion allè-gre le succès

remporté à la dernière sessionde baccalauréat (philosophie)par hotrejeuneconfrère, M.Théo.Maraval, rédacteur en chef duMerle, et fils du très distinguécandidat aux- élections, le Doc-teur Maravah

;!

Nous qui ne croyons point aubolchevistne, surtout intellec-tuel, nous félicitons avec effu-sion lenouveaubachelier, tenant

de nos chères humanités, tant décriées,niais si nécessaires.

Mariage.Le jeudi 30 Octobre a été célébré, à la

Cathédrale, le mariage de Mlle MargueriteSicard, avec notre excellent ami M. AlfredVallïer. l

../ :

La nombreuse assistance qui se pressait,tant à l'Hôtel de Ville qu'au Sacré-Coeur,est une preuve de la grandesympathie dontjouissent/ à Oran, les deux vieilles famillesalgériennes qui viennent de s'unir.

Dans le cortège, composé en grande par-tie de parents, nous avons remarqué :."

7

D'abord, Ja ravissante mariée, Mlle Mar-guerite Sicard: robe de charmeuse garnie

/dentelle Chantilly, (au bras de son grand'père M. Léchelle).

MademoiselleJeanne Sicard, robe decrêpeGeorgette rose garnie rubans et pépelon-nes de fine, dentelle ocre, Breton pannenoire garni crosses.

Mademoiselle Suzanne Sicard, robe decrêpe de Chine rose recouverte de volantsde tulle blanc, chrysanthèmes blancs à laceinture. Chapeau souple en velours noir,rose acier.

Mlle Renée Brouard, robe de voile rosefinement perlée ton sur ton. Chapeau têtede nègre garni de plumes.

Mademoiselle Yvonne Imbert, robe crêpe•de Chiné rose recouverte de volants de

tulle gris," corsage brodé de laine. Chapeaubleu garni de singe et brodé argent. '•

"Mademoiselle Germaine Brouard, robe develours grenat. Chapeau velours beige.

Mademoiselle Suzanne Laroche, robe detulle'blanc. Chapeau taffetas noir.

Madame Auguste Lamur, robe de veloursvert. Chapeau tête de nègre garni paradis.

Madame^ Roussel, robe très originale,crêpe de Chine corail garnie plumes d'au-truche. Chapeau tête de nègre garni flancde paradis.

Madame Vielle, robe de charmeuse blan-che recouverte de mousseline de soie noireperlée. Chapeau melusine noire ga>ni d'ai-grettes.

.' -

Madame Bonnet, robe de voile or brodée.Chapeau noir.

Madame Laroche, robe de charmeusenoire. Chapeau noir.

Madame Brouard, robe taffetas noir. Cha-peau marron.

Madame.'.Lamur, robe noire perlée. Cha-peau velours noir garni' paradis.

Madame Jeanney, roie de jersey noirgarnie grandes franges de soie. Chapeaunoir garni flanc de paradis.

Madame Prat, robe de satin marron. Cha-peau noir.

- •

Madame Moncassin, robe charmeuse noi-re. Chapeau noir.,",. ; ....;.

Madame Léchelle, robe de charmeusenoire recouverte tulle perlé et brode. Cha-peau hoir garni touffe de crosses.

Madame Sicard, maman de la mariée,robe de satin liberty noir recouvert dé.tullepailleté garni de jaiset de pépelonnes detulle hoir avec pïumès d'autruche vertes.Chapeau velours noir soùplegàrni paradis,

n; Madame Vàllier, maman du ;tn.iu ié.i-obe:

Page 7: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

— 3 —

bleue de nuit recouverte, tunique perlée,Chapeau noir garni de crosses, accompa-gnait M>II tils.

Le soir, a 10 heures là, dans les vastessalons du Continental, à une sauterie inti-me, se trouvaient réunies nombreuses amiesdes mariés, parmi lesquelles nous avons puremarquer :

Mesdemoiselles : Brouard, Larue, Jalras,Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombred'autres gracieuses jeunes filles dont lesravissantes toilettes donnaient un éclat en-core plus grand à cette soirée.

Parmi les jeunes gens, dont la plupartfiguraient au cortège, Messieurs : Larue,Pilollet, Bons, Albert et Raymond Pral»Costil, l)r Bonnet, Larroche, Balsa, Brac"kers de Hugo, E. Chabbert, Desseaux, Ber-nauer, Bacquès, Charles, Anduze-Acher,Ernandès, etc., etc. ..

Avec de tels éléments, la fête a duré,comme cela devait se produire, c'esl-à-direjusqu'à l'aube, malgré un léger incident :le départ un peu brusque — employons cequalilicalif pour rester dans les convenan-ces — des musiciens que, ni la bonnegrâce,ni les prières des aimables danseuses n'ontpu retenir.

Buffet, excellemment servi. Pouvait-il enêtre autrement, sous la direction de Mes-sieurs Lugan ?

Tout le monde est parti enchanté de cettesi agréable soirée dont les invités conser-veront le souvenir.

\jEcho Mondain adresse ses meilleursvoeux de bonheur.

Nécrologie.

M. Ambert, maire de Lourmel, qui, il ya peu de temps, a eu la grande douleur deperdre sa compagne affectionnée, vient en-core d'être atrocement frappé par la mortde sa fille, Mlle Jeanne Ambert qui s'estéteinte vehdrèllï a Page de 1U ans.

Nous nous faisons un devoir de présentei

à M. Ambert. et aux familles tant éprou-vées, nos condoléances les plus attristées.

Deuil.C'est avec une infinie tristesse que nous

avons appris, iLy a quelques jours, la mortde Mlle Krieger, tille de notre concitoyen

.M. Krieger, directeur des ContributionsDirectes, et soeur cadette de notre très bril-lante et bien chère collaboratrice, Mlle Su-zanne Valonne.

A l'heure presque précise où s'éteignaitcette jeune vie, nous publions dans notrenuméro du 2 Novembre la citation splen-dide d'un frère de notre amie, M. MarcelKrieger, tué aux Dardanelles en véritablehéros.

Puisse l'immense part que nous prenonstous à ce deuil atroce et l'espoir surtoutdes revoirs bienheureux, être de quelqueallégement au déchirement de notre colla-boratrice affectionnée et de son estiméefamille, devant qui nous nous inclinons,profondément attristés.

Retour des Colonies.

Nous avons eu le grand plaisir de serrerla main de notre excellent ami, M. JeanJauffret, fils de Mmc et de M. Jauffret, avouéà Oran.

Notre ancien camarade de régiment, nousest revenu, après un séjour de près de troisans en Indo-Chine, où en qualité de maré-chal des logis aux troupes noires, il a com-battu aux Colonies, gagnant bravement lacroix de guerre et la médaille coloniale.

Bien cordiaux' voeux de bienvenue.

Page 8: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

— 4 -

LITANIE SUR HUIT JVQTJSSk

.

"'.'".

; I -';;.;

.

Vous sentie? la rose,-Madame, et maiboncbe de fillette aimait tant à embrasservotre joue fraîche et-parfumée.

Votre vêtement si changeant, si harmo-nieux et élégant, était toujours pour moi

une gourmandise, lorsque vous veniez voir

ma mère.Et j'aimais vos longues mains blanches,

votre tine alliance et cette jolie perle rosesi détachée.

Devant lit glace vousenleviez doucementvoire chapeau et du bout des doigts, sou-riant à vous-même, vous tapotiez quelquemèche rebelle qui souvent s'échappait.-Puis de votre sac embaumé vous sortiezquelque ouvrage joli, beaucoup de soieschatoyantes, et parfois quelque ihu,tile chif-fon dont vous vouliez: bienbabiller mapoupée;.;

Vous buviez votre thé avec Une mouede chatte gourmande et votre doigt restaitsi drôlement en l'air tandis que les autress'attachaient à l'anse dç fa transparenteporcelaine, que je fiais jusqu'à "ce quemutine et amusée, vous.m'ayez donné unetape amicale ou quelque bon baiser.

Quand'vous partiez, mon minois se chif-fonnait, vous en souvient-il," et je vousoffrais quelque fleur, maladroitement arra-chée de mon jardin.

Vous étiez gaie, Madame, et votre jolirire m'était comme une musique douceet enivrante.

Vous sentiez le musc, Madame, et monoeil de fillette vous regarda passer ayeeétonnement.

-."'.. Poiw MATJD.

Votre vêtement avait perdu sa discrétiond'àntan etme parut méprisantj vous- neveniez plus voir ma mère.

Vos ongles étaient trop roses et des ba-gues épaisses et nombreuses écrasàienl-,vos-;mains, les alourdissaient.

,Vous regardiez audacieusement votre,visage clans la glace des vitrines et vousaviez l'air heureuse de vos mèches tropblondes. ..1

,

De votre sac, il ne sortaitplus que eqlifik-chets de.toilette et fards dont vous flétris-siez votre cher visage. C'est au café que je-voyais votre.doigt alourdi par une- laide;marquise ne plus se lever, léger, et -mon>

coeur se serrait sans que je puisse compren-dre pourquoi votre regard fuyait le mien.

-

Quand je vous voyais ainsi, je soupçon-nais un mystère honteux et douloureux etj'aurais tant voulu vous dire quelque .mala-droite, mais consolante parole.. Mais vousétiezêxhubét-ante, Madame ; votre rire son-nait haut et faux et je détournais ia tête;r .-- -.---..: -; ' '• ; •'..-'•''/' ! •..''>.'_.:: : Ht ',: ;:••:.

,.,.

',

C'est le parfum de votre coeur brisé,Madame, que ma sensibilité de fillette, vousvis, un jour, répandre.. Votre ample vêle-ment vous,enveloppait toute, à terre,- alorsque vous pleuriez;- la têtèsur le genou dema mère. Voschères.mains.où ne brillaientplus aucun bijou, roulaient nerveusementun petit mouchoir de, fine dentelle. Etl'échaffaudage de votre, coiffure s'étaitrompu pour répandre un flot de cheveux'

sur votre front et vos épaulesque secouaientdéssanglots.

Vous n'aviez pas de sac coquet, mais unesaccoehe grande d'où sortaient des feuilletsque vous tendiez a, ma mère désolée.

Page 9: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

-— 5 —

Votre doigt tremblant, y marquait, yscandait les lignes qu'il fallait lire et je memis ,à pleurer si fort, si soudainement,qu'émue, vous m'avez prise et longuementétreinte entre vos bras.

Et quand, au cours de votre récit, vouspleuriez à nouveau, gentiment je frottaisma joue contre votre main : caresse mala-droite, mais que je sentais si nécessaire,puisque vous éteigniez vos sanglots pourme sourire au travers de vos larmes.

Vous étiez désespérée, Madame, et vosyeux luisants de pleurs m'étonnaient et meconsolaient comme si j'avais pu saisir ledénouement de ce grand drame !

IV

Vous sentiez l'héliotrope, Madame, etmon âme de fillette se sentait refroidie àvotre tant sage douceur.

Votre vêtement sombre me rendait unpeu triste lorsque vous veniez voir mamère.

Vos mains avaient pâli et seul l'anneaud'or rompait leur uniforme et maladiveblancheur.

Vous gardiez votre chapeau et souleviezseulement votre voilette comme je l'avaisvu faire à grand'mère en visite. ^Votre sac discret ne contenait que votremouchoir et le.petit livre à brune couver-ture où vous puisez la science de la rési-gnation.

Vous buviez-votre thé avec indifférenceen causant si sérieusement que je ne savaisplus à quelle potiche demander une histoirepour ne pas m'ennuyer.

Quand vous arriviez, je tendais gauche-ment ma main et vous embrassiez toutsimplement mon front en vous penchantvers moi, sans caresse, sans étreinte.

Vous étiez triste, Madame, mais, d'unesi glaçante tristesse que je ne vous comprisplus et m'éloignais de voue.

SUZAANNE VALONNE.

Algtr, Automne 1919.

GROS CRAYONDans «Faust », une' Dame porte son

nom.De taille moyenne, lorsqu'elle est en

chatissons, plutôt grande quand chausséede Richelieu... qui sont en daim.

Cheveux châtains et ondnleux, avec deschatoiements cigares.

Deux yeux vifs et changeants... commela femme et la mer.

Dents petites, pressées, régulières, lumi-neuses. .. et qui mordent.

Le teint clair — sans abus de crème.Un amour de fossette au menton.Adore les fleurs, les parfums, le Boederer,

les « crottes » de chocolat... et un grandbrun.

D'innombrables et somptueuses toilettes.Il y a en tennis, pour le matin ; il y en a

en gabardine,pour la vesprée ; il y en a enJersey « tête de nègre », pour le soir ; il y ena en crêpe de Chine, pour la nuit, etc., etc.. •

Et des fonrures ! — Griguer né connaîtqu'elle... Il y a un mantélet, qui est enskunks (prononcer sconse) ; il y a des re-nards blancs, qui ont des yeux d'escarbou-cles ; puis il y a des martres, des hermi-nes, des loutres, del'astrakan, delataupe...que sais-je encore: toutela faunemammifèreet velue. """

. .M des bijoux!. .. Il y a des rivières, desanneaux d'oreilles, des bracelets, des col-liers, des pendentifs, des camées, des ba-gues ... il y a des turquoises, des brillants,des rubis, des topazes, des améthystes, desopales — une joaillerie, quoi !

Toujours seule.., toujours...Indiscrétion : Prend l'apéritif chaque

jour, de 11 heures à midi à la terrasse deContinental, et ses repas à Guillaume Tell,seule...

Habite V... seule...Un peu fatiguée... la chute des fetiilles

lui fait mal... et puis c'est très chic degarder la chambre, on reçoit des chrysan-thèmes, on se fait cajoler, on ne boit que duChampagne et on reçoit en négligé, les che*veux flottants, les pieds libres, avec des atti-tudes alanguies et pâmées — et qui Vonveut...

TALON nouais.

Page 10: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

C'estpour tes; blonds cheveux et "ton." regard joli que je t'aime ; maisc'est .pour''la' splendeur de ton âme que je t'adore. :'

Tu m'avais dit: Attends-moi,; je viendrai. vEl c'est en vainque j'ai,espéré ta venue, le coeur battant. .7

Crois-tu que ton mensonge m'ait eniplit; de courroux et què'jîalblâs-;'phéiné •? Non. Un coeur'.vraiment épris rie! connaît pasl'injure : j'ai,souffert et j'ai pleuré.

Comme elle a raison l'Eglise qui place'.l'Orgueil au premier rang despéchés capitaux, lui qui n'abdique même pas devant l'Amour, qui s'osemesurer" avec lui, l'empêche de.sç répandre et qui souvent le tue ! *

^Dans une heure je te-réncontrerai dansi lé monde..

.

'^Tu m'offriras ta main gantée que je baiserai avec-un respect sévèrev/:Tu me diras Mdns^^

Et puis nous nous dirons des mots sans importàrice :..jEt puisi tu sburiràs.à tous et à chacun.. .•;

:Et moi j'auraiTetiyië dé fuir etdè crier ! "

. - v

v --V Du jouivoù la Raison s'immisce dans PÀmour vAdieur;PAmonr-

Q tes doigts frêles dans l'or torride de mes cheveux, le soir, dans lesilence héliotrope où je t'adore..."-. '""•.

Il faudrait, en amour, que l'on s'arrêtât au baiser, ce geste éternel .etqui résume toute la beauté et toute la bonté; de la Vie, -

Tout le resté est violence et laideur et ne fait que nuire à l'épanouis-sement entier de l'Amour, en même temps qu'il en, ternit l'éclat et enabrège la durée. .; ",-'".

Oh ! là navrancè de s'être aimé-et deîie s'aimer plus ! et de se direvous lorsque l'on s'est dit;if»i-/:-'.;.: .'--'-/V''s. '

''-;

Page 11: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 12: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 13: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 14: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 15: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 16: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

— 7 —

Page 17: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 18: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

.LIS AILES OUI.'S'ESSAIENT

CHQ8EB MORTES

A MY LITTLE S...

Pieusement, j'ai ramassé sur l'herbe,Un papillon bleu qui agonissait.Dans mes mains est moi l l'insecle superbe ;

J'ai vu qu'il avait les ailes brisées !

Précieusement, j'ai cueilli la rose,La dernière fleur de mon rosier blancMais elle s'est flétrie étant trop éclose,Et je sens encore son parfum troublant !

Papillon ! Fleur ! Mon coeur à votre sort 1

Mon amour ilétri ne peut refienrir !

Ses ailes brisées n'auront plus d'essor,Comme vous, hélas! Je l'ai vu mourir !

L. B...

M 5UZRWNE

Suzanne a dix-huit ansC'est une fine blondeDe qui toujours émondeUn charme de Printemps.

' Ses grands yeux étonnésReflètent l'innocence,Et malgré moi je penseAux anges couronnés.

Je les vois ces doux yeuxAyant le bleu limpideD'un rayon d'Atlantide,Animer dans les cieux.

Des visages d'enfants,De vierges, de madonesSur chacun ils rayonnentEt restent triomphants.Si l'on cherche à les voirMontrez-vous moins crainlive,Laissez-les s'émouvoir.

Us en seront plus beauxSi l'Amour en activeL'éclat, de feux nouveaux.

PIERRE DE VILI,ECROIX.

Page 19: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

— 9 —

Autour du Plateau.

Monsieur MALINCONI

Qui donc m'avait dit qu'il était un peu« ours » "'

Point n'est mon avis !

C'est lundi à la vesprée, en pleine répéti.tion de Rigoletto, que le Directeur de notreMunicipal a bien daigné me recevoir, encoup de veut, il est vrai, mais combien ai-mablement, malgré la fièvre où le tenaientles ultimes préparatifs d'ouverture de lasaison.

Point hirsute comme je me l'imaginais etpoint alourdi de graisses flasques et suan-tes, point bedonnant non plus comme unnouveau-riche, mais un homme jeune,alerte, courtois et avenant.

Cheveux grisonnants à peine et relevés àl'aviateur, barbe en pointe, à la Valois, re-gard bleu, franc et clair, gilet de veloursnoir chiné, et sur toute sa physionomiequelque chose de bon, d'attirant, d'atta-chant... Et surtout un sens pratique trèsaigu, très moderne, qui lui permet de s'a-dapter aux difficultés pires... et de lésvaincre !

— J'aimerais, M. le Directeur, publiervotre « tête » . sur notre couverture dedimanche prochain. Y voyez-vous inconvé-nient ci

— Qui, oui... Gardez-vous en. Jamais,pas plus à Oran qu'il Alger. Je m'y op-pose

. ..— Et si je passais outre vos ordres?— Vous me fâcheriez... c'est un principe

chez moi d'éviter le tapage...— En ce cas-là, je m'incline. .. par res-

pect des « principes ».Et pour me consoler de son refus, le

malin impressario d'ajouter ; publiez Bou-logne.... Lovvelly.... eux mérite d'êtreconnu, mais moi...

Et je laissai M. Malinconi à ses ultimessoucis, sans comprendre bien, mais enadmirant bi- icoup, une modestie si raredans le mo.-. du théâtre. ALCIBIADE.

Le « Téméraire » à Oran——stee

A L'HOTEL DE VILLE

Lundi, à 21 heures, a eu lieu à l'Hôtelde Ville, la réception en l'honneur desofficiers, sous-officiers et hommes du Témé-raire et du 2e Réglde Chasseurs d'Afrique.

Après les discours d'usage de MM. Cas-ser, maire d'Oran: Bonalson, capitaine ducroiseur'; Moog, colonel du 2e Chasseurs

.d'Afrique, et Alathivet, préfet — discourslonguement applaudis - : Champagne, gâ-teaux, cigares, etc.. furent offerts'auxtrès nombreux invités de la Municipalité.

Avaient pris place à la table d'Honneur,aux côlés des personnalités sus-nommées :MM. les généraux Guerrier et Priou, de ladivision d'Oran ; Al. Barber, consul d'An-gleterre ; Béranger et Simounet, adjointsau Maire, etc., etc...

Après une brillante ouverture par lesmusiques de la Légion Etrangère et duTéméraire, et de tonitruantes sonoritéslancées par la vaillante clique des Pom-piers, nous eûmes la très agréable surprised'entendre et d'ovationner trois brillantspensionnaires de AL Malinconi :

M. Boulogne, de l'Opéra, enth'>us; ismal'assistance entière par le grand ir de« Pairie » qu'il chanta avec une ni- cstriasans pareille.

La voix d'une puissance, d'une homogé-néité etd'une qualité exceptionnelles .-icquittous les suffrages.

Très brillante, aussi, Mlle Lowelly, dansl'air des « clocheltes» de Lakmé, qu'elleroucoula de délicieuse façon, et dans laFille du Régiment si énergiquement « en-levé ».

« Bis » et gerbes de fleurs offerts à cettedélicieuse artiste sont les meilleurs preuvesde la vive sympathie et de l'admirationdéjà provoquées parmi ses auditeurs.

Bravo, enfin, à Al. Vincent, ténor légerau timbre si agréable, qui compléta digne-ment celte partie du concert en chantantamoureusement le duo du lor acte deManon et le trio final de Faust avec Made-moiselle Lowelly el M. Boulogne qui, unefois encore, furent très justement ovation-nés.

Merci, mille fois, à M. le Maire, aux or-ganisateurs MM- Journau et Plait, delàsi agréable soirée qu'ils nous ont fait pas*ser ; et, pour terminer, uneddnble palme àMme d'Archamzaud qui asuperbenx-ni tenule piano d'accompagnement.

MHDOS.

Page 20: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

."'.""''. '.— 1Q —

LES SPORTS.Grand Match de'Fôbt'BaU

C'est aujourd'hui di-manche 9 Novembre, à \2 heures 1/2, au StadeTurin, Portes de Gam-betta, que sera disputéle grand match de Toot-

.bail Association, met-tant aux prises les pre-mières équipes du Club

des Joyeusetés et dé l'Association Sportivede la Marine, laquelle, on se le rappelle, futchampion d'Oranie durant la saison 1918-,1919.

Une indiscrétion nous permetd'annoncerque l'équipe du G I) J sera puissament ren-forcée par nos plus brillantes étoiles spor-tives, parmi lesquels : Py, Turin, Letou-bîon... 7

La partie s'annonce comme devant êtreexceptionnellementintéressante. L'arbitra-ge sera confié à notre cordial ami Monlési-nos, si justement populaire.

D'autre part, nous pouvons annoncerque le comité du G D J a tout prévu pourque l'organisation de cette rencontre soitparfaite en tous points, notamment en cequi concerne le service d'ordre.

Ajoutons; que la « Revanche » a bienvoulu promettre son concours, lequel re-

chaussera joliment l'attrait decette réunion.Nous ne saurions trop engager nos gra-

cieuses et élégantes lectrices à se rendre en"nombre à cette manifestation gymnique,car, ce faisant, elles encourageront notrejeune et hardie jeunesse à persévérer dansces exercices virils et salubres de plein-air,lesquels^- croyons-nous — sont bien pré-

férables aux amollissantes stations à la"'%braeserie et ailleurs...

-Pronostic:Si nous en croyons les bruits qui se chu-

chotent et se propagent, l'équipe del'A S A1.0 nourrirait le téméraire espoir detriompher du G D J, nous l'engageons ami-calement à hé pas se-.laisser griser parcette espérance trop- osée, car ^—

selonnous — elle pourrait bien n'être qu'uneillusion, et illusion est toujours synonymede déception.

Pour dire toute ma pensée : un matchnul ne nie surprendait point. /

FÈRB NAND. "

N. B. — Pour éviter l'encombrement sur leterrain, des tickets sont eu vente à la << Brasse-

" rie Alsacienne »,

Chronique Mondaine

ta JEUNE FEMME'' " l "'."'' : r-

.

•.•'•-. •

-,M

. ....Son action sur la Société.

Tout est bien bouleversé de nos jours, lesmondes sont bien mélangés; la jeune fem-me est appelée à. se rencontrer avec des

personnes qui, jadis, n'étaient reçuesqu'exceptionnellement et avec certainesréserves. '

Elle doit suivre cependant le mouvement.mondain ; les manifestations artistiques,

les oeuvres de bienfaisance sollicitent son' concours, etvcelui de ses amies~; elle lesrallie autour d'elle pour secourir ceux quele sort oublia de combler ; il faut bien don-ner un peu de joie à-ceux qui souffrent.

Page 21: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses

11 —

Mais il ne faut pas pousser trop loin lezèle, et l'habitude que certaines femmes dumonde ont prise depuis quelques annéesde produire en public leur talent, sousprétexte de charité, est absolument déplo-rable. C'est du véritable cabotinage et c'estfaire tort; aux artistes que ces réunions

:

mettaient en vue. 11 est évidemment fort" flatteur de voir consacré par le public un

réel talent dit d'amateur, mais cela froisseles délicats de constater qu'une femme dumonde s'exhibe ainsi : le mari a sousciifàcette exigence ; il en souffre pourtant, oucela lui est indifférent, ce qui est encoreplus triste. Que la grand" dame protège lesartistes, qu'elle leur ouvre ses salons pourmettre eh lumière leur lalenl,"fcela est dansson rôle, elle doit le faire'; elle s'aquittèen

-remettant un « cachet» offertdélicatement,,mais elle sera prudente sur le choix qu'ellefera et un répertoire scabreux sera rejetésans pitié. Elle reçoit des jeunes tilles, desfemmes qui ne sauraient entendre certainesgrivoiseries sans en être scandalisées,une grande prudence s'impose pour l'éla-boration du programme aussi bipn que pourles interprètes. Pour ceux-ci, elle sera trèsaccueillante, les mettra à l'aise par son

,amabilité, mais elle observera une granderéserve et ne consacrera pas ces relations,c'est pourtant ce qui arrive sous prétextede musique et lorsqu'on devient sur unprogramme un simple numéro comme eux.Les mondes se fondent, il est vrai, mais ilsconservent cependant leur note spécialequ'ils apportent avec eux. Voilà pourquoion voit dé nos jours de charmantes jeunesfemmes, trop éprises de modernisme se ser-vir d'un langage qui n'est pas celui dumonde et paraître beaucoup trop au cou-rant des petites histoires d'un certainmonde. Cela est regrettable et enlève à la

'• femuié ce parfum délicat qui la poétisait.Jadis on étouffait les scandales, on jetait

un voile sur une intrigue ; aujourd'huic'est l'événement sensationnel que l'on ra-conté tout haut, que l'on commente ; celasert de sujet à-la conversationrqïii semble;sans ce secours être morte d'avance. Onparle, on médit, croyant.faire preuve d'es-

•prit ; on s'abaisse au « pôtiu » sans pitiépour ceux qui sont ainsi l'objet de la cu-

riosité, avouant aussi que l'on est très ba-nal, trop superficiel pour alimenter uneconversation, lui donner le ton enjoué, in?téressant et spirituel qui ne devrait jamaisêtre abandonné dans un milieu qui se res-pecte.

C'est à la femme-qu'il appartient de re-mettre les choses au point ; elle rie doitpas permettre que l'on parle devant elle decelle façon : il lui est bien facile de fairecomprendre que cela l(iii déplait et que sonesprit est trop élevé pour se complaireparmi cette vulgarité.

ISAnonA.

La Soirée de Jeudi.RIGOLETTO

«Enfin Boulogne vint... » ce.qui signi-fie que notre grand publicoranais,amateur,insatiable d'opéra, devait honorer de saprésence, l'élégante salle du Municipii.

Ce grand artiste de notre théâtre n-Honala incarné admirablement le Triboi et deHugo, atténué et, transposerai' Ven i'

En effet, nous avons assisté ce SOJ; h unereprésentation vraiment digne do nosgrandes premières d'avant-guerre.

Mm" Lowely et M- Boulogne ont éié par-ticulièrement remarquables. Aux qualitésvocales ils ont su joindre un talent decomédiens achevés.

Quant à M. Vincent, il me semble que lerôle du Duc, confié ordinairement à un fortténor, lui convenait mal. Je préféreraisl'entendre dans Les Mousquetaires auCouvent ou La Mascotte.

Je ne parlerai pas des rôles secondaires,qui étaient dans la note et, je ne crois pastrop m'aventurer, en disant que ce fut làune soirée magnifique, qui ouvre la saisonlyrique sous le plus heureux présage.

ALCIBUDË.

Page 22: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 23: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 24: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 25: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 26: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 27: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 28: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses
Page 29: L'Echo mondain de l'Oranie. Revue littéraire, artistique ...oran2.free.fr/ORAN HISTOIRE ET DOCUMENTS/HST ET DOC-ECHO M… · Flory, Desseaux, Barioulet, et bon nombre d'autres gracieuses