Le Vontaisme

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 Le v g tarisme en perspective Le v g tarisme est-il aussi b n fique pour la sant qu'on le p r tend? De nombreuses rec herch es scien tif iqu es sembl ent l e d montrer, mais l a for ce des donn es est varia ble. Ainsi, les preuves tabl issant la diminution du taux de mortalit et de maladies chr oniqu es telles la constipation, l'ob sit et le cancer du poumon sont videntes. Les donn es sur la r duct ion des risq ues d'hy perte nsion , de maladi es coron arie nnes , de diabte non in sulino- d penda nt et de lithiases bi liair es sont bonnes . !ar c ontre , pour le lie n de cause " effet entre le v g ta risme et la r duction des risques de cancer du sein et du c lon, de diverticulite, d'ost opo rose et de li thi ase s r nal es, les pre uves ne sont qu e passables " f aibles. !l us d e gens s e d cl arent maintenant v g tari en s, mai s on en igno re l e nomb re exact au #anada. $n plus, les pra ti ques v g tariennes sont plus diverses qu'auparavant. !armi les v g tariens d clar s, certains s'en tiennent uniquement aux aliments d'origine v g tale alors que plu sieur s n'h siten t pas " ma nger d e la viande occ asio nnellement. %abitudes alimentaires et mode de vie Les v g tariens sont plus acti fs, conservent un poids sant , s'abstiennent du tabac, des dr og ues ill ga les et des boissons alcoolis es , autant de facteurs associ s " des effets b n fiques sur la sant . La plupart des effets b n fiques du v g tarisme n'ont donc pu &tre reli s " un seul facteur, di t tique ou autre. anmoins, l'alimentation semble d terminante dans cert ai ns cas. #ancer Le taux de mortalit reli " toutes les formes de canc er semble plus faible che( les v g ta riens qu e che( les non-v g tari en s. De nombreuses recherches d montren t q u'une consomma ti on abondan te de fruits, de l gumes et de fibres accompagn e d'une r duction de l'app ort nerg tique et des mati res gra sses diminue les risq ues de nombreux cancers. Le so)a pou rrait gal ement )ouer un r le. *aladies cardio-vasculaire Le r gime v g tarien semble favoriser la sant cardiaque et une pression art rielle inf rieure. +n observe des taux de chol es t rol total et de lipopro t ines de faible densit LDL plus faibles che( les v g tariens ainsi qu'une agr gation plaquettaire et une coa gul ati on sa ngu ine diminu e. #ela peut r sul ter d 'une alimentation plus faible en ma ti res gras ses et en gr as sat ur s et plus riche en fibres solubles. ne consommation abondante de phy tos t rol s, de so) a ou de vitamines antioxyda ntes comme la vitamine # ou $ peu t aussi  )ouer un r le. ne tude r cente/ n'a d montr aucune diff rence significative dans les taux de choles t rol total, de %DL, de LDL et de triglyc rides entre des adve ntistes v g ta riens et non v g tariens. +n a toutefois observ une diff rence significative de la pression art ri el le et du taux de cholest rol LDL et %DL entre ces deux gro upes et la population en g n ral. L'usage du tabac, la consommati on d'alcool et de ca f ine et le niveau de stress, facteurs semblable s dans les deux gro upes d' Adv entis tes, peuv ent avoir affect davanta ge les l ipides sa nguins que les facteurs di t ti ques. Diabte et o b sit

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Le vgtarisme en perspectiveLe vgtarisme est-il aussi bnfique pour la sant qu'on le prtend? De nombreuses recherches scientifiques semblent le dmontrer, mais la force des donnes est variable. Ainsi, les preuves tablissant la diminution du taux de mortalit et de maladies chroniques telles la constipation, l'obsit et le cancer du poumon sont videntes. Les donnes sur la rduction des risques d'hypertension, de maladies coronariennes, de diabte non insulino-dpendant et de lithiases biliaires sont bonnes. Par contre, pour le lien de cause effet entre le vgtarisme et la rduction des risques de cancer du sein et du clon, de diverticulite, d'ostoporose et de lithiases rnales, les preuves ne sont que passables faibles.Plus de gens se dclarent maintenant vgtariens, mais on en ignore le nombre exact au Canada. En plus, les pratiques vgtariennes sont plus diverses qu'auparavant. Parmi les vgtariens dclars, certains s'en tiennent uniquement aux aliments d'origine vgtale alors que plusieurs n'hsitent pas manger de la viande occasionnellement.Habitudes alimentaires et mode de vieLes vgtariens sont plus actifs, conservent un poids sant, s'abstiennent du tabac, des drogues illgales et des boissons alcoolises, autant de facteurs associs des effets bnfiques sur la sant. La plupart des effets bnfiques du vgtarisme n'ont donc pu tre relis un seul facteur, dittique ou autre. Nanmoins, l'alimentation semble dterminante dans certains cas.CancerLe taux de mortalit reli toutes les formes de cancer semble plus faible chez les vgtariens que chez les non-vgtariens. De nombreuses recherches dmontrent qu'une consommation abondante de fruits, de lgumes et de fibres accompagne d'une rduction de l'apport nergtique et des matires grasses diminue les risques de nombreux cancers. Le soja pourrait galement jouer un rle.Maladies cardio-vasculaireLe rgime vgtarien semble favoriser la sant cardiaque et une pression artrielle infrieure. On observe des taux de cholestrol total et de lipoprotines de faible densit (LDL) plus faibles chez les vgtariens ainsi qu'une agrgation plaquettaire et une coagulation sanguine diminue. Cela peut rsulter d'une alimentation plus faible en matires grasses et en gras saturs et plus riche en fibres solubles. Une consommation abondante de phytostrols, de soja ou de vitamines antioxydantes comme la vitamine C ou E peut aussi jouer un rle.Une tude rcente1 n'a dmontr aucune diffrence significative dans les taux de cholestrol total, de HDL, de LDL et de triglycrides entre des adventistes vgtariens et non vgtariens. On a toutefois observ une diffrence significative de la pression artrielle et du taux de cholestrol LDL et HDL entre ces deux groupes et la population en gnral. L'usage du tabac, la consommation d'alcool et de cafine et le niveau de stress, facteurs semblables dans les deux groupes d'Adventistes, peuvent avoir affect davantage les lipides sanguins que les facteurs dittiques.Diabte et obsitOn observe moins d'obsit et une amlioration de la tolrance au glucose chez les vgtariens. Le vgtarisme peut aider stabiliser le diabte non insulino-dpendant en amliorant la sensibilit l'insuline et en aidant au contrle du poids et de la glycmie.En conclusionPeu de recherches ont compar des populations de vgtariens et de non-vgtariens partageant le mme mode de vie. Plusieurs chercheurs s'accordent pour affirmer que les effets salutaires du vgtarisme ne reposent pas autant sur l'absence de produits d'origine animale que sur l'abondance de produits vgtaux.Pour de plus amples renseignements sur le vgtarisme, visitez le site Web du American Council on Science and Health:RFRENCE:1. Harman KS, Parnell WR: The Nutritional health of New Zealand vegetarians and non-vegetarian Seventh-day Adventists: Selected Vitamin, Mineral and Lipid Levels. N Z Med J 1998; 111: 91-94Jeunes vgtariennes Canadiennes: un profilLa Dre Ursula Donovan du Middlesex-London Health Unit rapporte une tude rcente1 portant sur l'alimentation de 122 jeunes Canadiennes ges de 14 19 ans du sud de l'Ontario. Selon les donnes recueillies, les lacto-ovo-vgtariennes (LOV) et les semi-vgtariennes (SV) consommaient une gamme limite d'aliments, peu de succdans de la viande et beaucoup de boissons gazeuses et autres aliments pauvres en nutriments. On y a galement constat une prvalence leve d'un apport insuffisant en nergie, protines, calcium, fer et zinc.Selon cette tude, 15 % des LOV et 27 % des SV accusaient des apports protiques infrieurs aux deux tiers de l'apport nutritionnel recommand (ANR), contre 10 % chez les omnivores (OM). Plus de 80 % des adolescentes de toutes catgories accusaient des apports nergtiques infrieurs la moyenne, ce qui rend plus difficile un apport nutritionnel adquat, surtout chez les vgtariennes.Prs de 20 % des adolescentes accusaient des apports de calcium infrieurs aux deux tiers de l'ANR. Un pourcentage important (26% des LOV, 47% des SV et 24% des OM) accusait des apports en fer infrieurs aux deux tiers de l'ANR et une forte proportion (surtout chez les LOV et SV) prsentait galement un risque d'apport inadquat en zinc.Un brin de sagesseLa diversit des habitudes alimentaires des jeunes vgtariennes rend difficile la formulation de recommandations. Il apparat capital de dfinir les rgimes alimentaires individuels de ces jeunes. L'limination des produits carns doit s'accompagner d'un rgime bien planifi et diversifi, mettant l'accent sur les produits laitiers faibles en matires grasses, les produits craliers grains entiers, les crales enrichies, les lgumineuses, ainsi que les fruits et lgumes, en vue d'assurer un apport nergtique et nutritionnel adquat et de faciliter l'assimilation de certains nutriments.Il est vital de combler les besoins nergtiques. En dea de 1 800 kcal/j, le rgime peut difficilement fournir les nutriments essentiels comme le zinc, le fer et le calcium. Un rgime renfermant un niveau suffisamment d'nergie procure gnralement aux vgtariennes les protines requises. Consultez la fiche Bouches-Sant, automne 1998 pour des trucs nutritionnels pour les vgtariens: (lien Bouches-Sant, automne 1998)RFRENCE:1. Donovan UM, Gibson RS: Dietary intakes of adolescent females consuming vegetarian, semi-vegetarian, and omnivorous diets. J Adolesc Health 1996; 18: 292-300Le pour et le contre de l'agriculture biologiqueLe Dr Martin Entz du Department of Plant Science de l'Universit du Manitoba illustre quelques dfis et avantages de l'agriculture biologique. Selon des tudes nord-amricaines, les fermes biologiques, habituellement plus petites et axes davantage sur la communaut, ont une meilleure diversit de cultures dans leur rotation, offrent plus de dbouchs aux jeunes fermiers et rduisent les risques pour la sant associs aux pesticides, antibiotiques et nitrates.Nanmoins, la gestion de l'agriculture biologique pose plus de dfis. La dperdition des nutriments constitue la limite majeure la production biologique. Les nutriments extraits du sol sous forme de rcolte doivent tre remplacs afin de conserver l'quilibre de la terre. Le fumier ne saurait remplacer tous les nutriments et les standards organiques en place limitent l'utilisation d'engrais. Il existe donc un risque d'puisement des sols consacrs la culture biologique. En effet, une recherche rcente effectue par le Dr Entz et ses collgues a dmontr des taux anormalement faibles de phosphore et de soufre dans les terres biologiques de l'Ouest canadien.Une norme nationaleUne multitude de normes et de certifications indpendantes dirige prsentement l'industrie biologique canadienne. Cependant, depuis 1997, l'Office des normes gnrales du Canada collabore avec le Conseil consultatif canadien de la production biologique (CCPB) et une norme nationale est sur le point d'tre adopte.Pour de plus amples informations, consultez le site Web du CCPB:Salubrit des fruits et lgumesAfin de prvenir ou de rduire les risques de maladies lies la salubrit des aliments, les membres de l'industrie des fruits et lgumes frais collaborent avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Sant Canada et Agriculture et agro-alimentaire Canada la mise en oeuvre d'initiatives telles que le programme intgr de la salubrit des aliments du Canada. Divers chercheurs se penchent sur diffrentes mthodes cherchant rendre la vie dure aux agents pathognes. La lutte intgre utilise des techniques de surveillance et de production visant rduire, voire mme liminer les parasites et les agents de contamination chimiques et microbiens.Par contre, ces procds ne constituent pas des panaces mais des outils utiles dans un contexte de rduction des risques de contamination microbienne. Les consommateurs devraient considrer comme priorit la salubrit des aliments. Laver les fruits et lgumes avant leur emploi doit devenir une rgle de base. Le rinage sous l'eau froide du robinet suffit dans la plupart des cas enlever poussires, dbris de terre, rsidus de pesticides s'il y a lieu et rduire la prsence de micro-organismes en surface. Si le produit a une peau comestible particulirement ride ou souille, il est prfrable de le brosser avec une brosse lgumes ou mme de le peler.L'usage de produits spcialement conus pour nettoyer les surfaces des fruits et lgumes n'est pas ncessaire. Il n'est pas recommand d'utiliser des dtergents puisque ceux-ci peuvent laisser des rsidus non tests pour la consommation humaine. Rfrigrez les fruits et lgumes afin d'en conserver la fracheur et consommez les items pr-coups avant la date de premption. vitez de consommer les produits prsentant des signes de fltrissures. Ils pourraient contenir des agents pathognes. Enfin, soulignons l'importance de conserver les fruits et lgumes loin des sources potentielles de contamination, telles les viandes et volailles crues, les comptoirs, planches dpecer ou ustensiles mal nettoys, et de se laver les mains avant de manipuler tout produit frais.