Le Voile d'Isis - 1895-05-08 - 201

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.Qi Si: . 8 Hal 4895. Numéro201. Î. JOUR NAL Hssnousnmns Esorsslous ua SURNATUREL D*"°""= "PUS LB HASARDI , _ Rédacteur en chef : þÿ L lû l i l IIIIGIEL | _ num" pas Secrétaires dela Rédaction: P. Sllllllt et Noêl SISEIH Ê n,°n°t'° P"s Le Numéro : 10 Centimes ^3°"p':_::§"" ÀDIIINISTRÀTION lt RÉDÀCTION 2 ^5°'{"5'F"" ,,,, ,,, _______ ,,¢,._ V79, Faubourg Poissonnière, 79 Un ,N l{'"f"Î "f"f"f°,,,,_ þÿ % ï « ! ° L ' « : i - 1 1 1 1 1 22 PARIS ::.::°':.;.. : 1 _ 1 _ vroum mi mu Indépendamment des idées que l'homme acquiert journellement des objets sensibles, par l'action de ces objets sur les sens, il a des idées d'une autre classe; il a celle d'une loi, d'une Puissance qui dirige l'univers et ces mêmes objets matériels; il acelle de l'ordre, qui doit y présider; il tend enfin, comme par un mouvement naturel, vers Pharmonie, qui semble les engendrer et les conduire. ll ne peut se créer une idée, et cependant il a- celle d'une force et d'une sagesse supé- rieure, qui est å la fois cc «nc le terme de toutes les actions et de tites les lois, le lien de toute harmonie, le pivot et le centre' d'où émanent et aboutissent toutes les vertus des êtres. Car tel est le véritable ré- sultat de tous les systèmes, de tous les dogmes, de toutes les opinions, même les plus absurdes, sur la nature des choses et celle de leur Principe. ll n'est aucune doo- trine, sans en excepter l'Atliéisme, qui n'ait poarbuteette étonnante Unité. Si ces dernières idées forment une classe absolument différente de celles que nous avons des choses matérielles: si aucun des objets sensibles ne peut les produire; si en même temps aucune idée dans l'homme ne se réveille que par des moyens qu sont hors de lui, il résulte que l'homme est dans la dépendance, pour ses idées in- tellectuelles, comme pour ses idées sensi- :bles; et que, dans l`un et l'autrc ordre, quoiqu'il þÿ a í tû c n lui le germe de toutes ces idées, il est forcé d'attendre que des réac- tions extérieures viennent les animer et les faire naitre ; il n'en est ni le maitre nil`au- teur, et avec le dessein do s`occuper d'un objet quelconque, il nc peut, malgré ses eiïorts, s'assurer de remplir son but, et de n'êtrc pas détourné par mille idées étran- gères. Nous sommes tous exposés å recevoir involontairement de ces idées déréglées, pénibles et importunes, qui nous poursui- vent, comme malgré nous, par des inquié- tudes, par des doutes de toute espèce, et qui viennent se mêler à. nos jouissances in- tellectuelles les plus satisfaisantes. De tous ces faits, il résulte que si les þÿ S u - vres matérielles de l'homme ont démontré en lui des facultés invisibles et immaté- rielles, antérieures et nécessaires å la pro- duction de ces þÿ S u v r e s ; et que, par launême raison, þÿ l ' S u v r e matérielle universelle, ou la Nature sensible, nous ait démontré des facultés créatrices, invisibles et immaté- rielles, extérieures à cette Nature, et par lesquelles elle a été engendrée, de même les facultés intellectuelles de l'homme sont

description

Le Voile d'Isis « organe hebdomadaire du Groupe indépendant d'études ésotériques de Paris » (1890-1935). Revue ésotérique française publiée à Paris par la Bibliothèque Chacornac, fondée par Papus (Dr Gérard Encausse), consacrée à l'occultisme

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  • .Qi

    Si:_

    . 8 Hal 4895. Numro201. .

    JOUR NAL Hssnousnmns Esorsslous

    ua SURNATUREL D*"""= "PUS LB HASARDI, _

    Rdacteur en chef : L l l i lIIIIGIEL |_num" pas Secrtaires dela Rdaction: P. Sllllllt et Nol SISEIH n,nt' P"s

    Le Numro : 10 Centimes "

    ^3"p':_::"" DIIINISTRTION lt RDCTION 2 ^5'{"5'F"",,,, ,,,_______ ,,,._ V79, Faubourg Poissonnire, 79 Un ,N l{'"f" "f"f"f,,,,_ % ! L ' : i - 11 1 1 1 22 i PARIS ::.::':.;.. : 1 _ 1

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    vroum mi muIndpendamment des ides que l'homme

    acquiert journellement des objets sensibles,par l'action de ces objets sur les sens, il ades ides d'une autre classe; il a celle d'uneloi, d'une Puissance qui dirige l'univers etces mmes objets matriels; il acelle del'ordre, qui doit y prsider; il tend enfin,comme par un mouvement naturel, versPharmonie, qui semble les engendrer et lesconduire.

    ll ne peut se crer une ide, et cependantil a- celle d'une force et d'une sagesse sup-rieure, qui est la fois cc nc le terme detoutes les actions et de tites les lois, lelien de toute harmonie, le pivot et le centre'd'o manent et o aboutissent toutes lesvertus des tres. Car tel est le vritable r-sultat de tous les systmes, de tous lesdogmes, de toutes les opinions, mme lesplus absurdes, sur la nature des choses etcelle de leur Principe. ll n'est aucune doo-trine, sans en excepter l'Atliisme, qui n'aitpoarbuteette tonnante Unit.

    Si ces dernires ides forment une classeabsolument diffrente de celles que nousavons des choses matrielles: si aucun desobjets sensibles ne peut les produire; si enmme temps aucune ide dans l'homme

    ne se rveille que par des moyens qusont hors de lui, il rsulte que l'hommeest dans la dpendance, pour ses ides in-tellectuelles, comme pour ses ides sensi-:bles; et que, dans l`un et l'autrc ordre,quoiqu'il a t c nlui le germe de toutes cesides, il est forc d'attendre que des rac-tions extrieures viennent les animer et lesfaire naitre ; il n'en est ni le maitre nil`au-teur, et avec le dessein do s`occuper d'unobjet quelconque, il nc peut, malgr seseiorts, s'assurer de remplir son but, et den'trc pas dtourn par mille ides tran-gres.

    Nous sommes tous exposs recevoirinvolontairement de ces ides drgles,pnibles et importunes, qui nous poursui-vent, comme malgr nous, par des inqui-tudes, par des doutes de toute espce, etqui viennent se mler . nos jouissances in-tellectuelles les plus satisfaisantes.

    De tous ces faits, il rsulte que si les S u -vres matrielles de l'homme ont dmontren lui des facults invisibles et immat-rielles, antrieures et ncessaires la pro-duction de ces S u v r e s ;et que, par launmeraison, l ' S u v r ematrielle universelle, oula Nature sensible, nous ait dmontr desfacults cratrices, invisibles et immat-rielles, extrieures cette Nature, et parlesquelles elle a t engendre, de mmeles facults intellectuelles de l'homme sont

  • 2 LE vous mais

    une preuve incontestable qu'il en existeencore d'un ordre bien suprieur auxsiennes, et celles qui crent tous les faitsmatriels de la Nature : c'est--dire qu'ind-pendamment des facults cratrices univer-selles dela nature sensible, il existe encorehors de l'homme des facults intellectuelleset pensantes, analogues son tre, et quiproduisent en lui les penses; car les mo-biles de sa pense n'tant pas lui, il nepeut trouver ces mobiles que dans unesource intelligente, qui ait des rapportsavec son tre; sans cela, ces mobilesn'ayant aucune action sur lui, le germe desa pense dcmeurerait sans raction et, parconsquent, sans effet.

    * Cependant, quoique l'homme soit passifdans ses ides intellectuelles comme dansses ides sensibles, il lui reste toujours leprivilge d'examiner les penses qui luisont prsentes, de les juger, de les adopter,de les rejeter, d`agir ensuite conformment son choix; et d'esprer, au moyen d'unemarche attentive et suivie, d'atteindre, unjour, la jouissance invariable de la pense

    Y pure ;-- toutes choses qui drivent naturel-lement de la libert.

    Mais il faut bien distinguer la libertainsi dirige d'avec la volont esclave despenchants, forces ou intluences qui dter-

    n:un.Ls'roN nu vous n'xs1s 3

    ETUDESsun

    LA MATHSEau lnamhia al lliemtlie le la Salento

    du D* Jean MALI-`A'l"l'I de MONTEREGGIOtraduites par Christien OSTROWSKI (I)

    ' Ile mme que Platon et ses successeursont suivi la premire direction dans l'esprituniversel comme histoire de l'Univers, demme Aristote et les siens ont suivi *la se-conde dans Phistoire de la nature.- Demme que le premier, en partant des li-mites du cercle divin, lvera une connais-sance relle la rminlscence psyeho-splri-

    (1) Paris, I l b f l l A.Fi-anek, 69, rue Ri chelieu, 1849.

    minent ordinairement les actes de l'homme.La libert est un attribut qui lui est propre,et qui appartient son tre, tandis que lescauses de ses dterminations lui sont tran-gres. .

    Nous la considrons donc ici sous deuxfaces : comme principe fet comme effet.Comme principe, lalibert est la vraie sourcede nos dterminations; c'est cette facultqui est en nous de suivre la loi qui nous estimpose, ou d'agir en opposition cette loi;c'est enfin la facult de rester d l e s lalumire qui nous est sans cesse prsente.Cette libert principe se manifeste dansl'homme, mme quand il s'est rendu esclavedes influences trangres sa loi.

    `

    Alors, on le voitveneore, ,avant de se' d-terminer, comparer entre elles les diversesimpulsions qui le dominent; opposer seshabitudes et ses passions'les unes auxautres, et choisir enfin celle qui a le plusd`attraits pour lui.

    W

    Considre comme effet, la libert sedirige uniquement d'aprs la loi donne notre 'nature intellectuelle ; alors elle sup-pose Pindpendance, l'exemption entirede toute action, force ou influence contraire cette loi; exemption que peu d'hommesont connue. Sous ce point de vue, ol'homme n'admet aucun autre motif que

    tuelle dans Penveloppe corporelle. de mmeAristote tretourner a une reconnaissancela perception empirique acquise aux limitesde la sphre de la nature i n n i edans l'e|i-veloppe spirituelle. _

    C'est a cela que se rapporte aussi la doublehirarchie de la seience,selon Denys l'Aro-pagite. Voici ses propres expressions id Du-plex est etiam apud nos hierarchie, sensi.isnimirum et intellectllis,propter contempla-tionem. - Primae humana s y m b o l a , s e c u n d Sangelica intuitio respondent. Contemplatioautem est mentis immediata et exilis sen-suum applicatio ad ea quae proponuntur. -Is siutmodi igitur h i e r a r c h i Ssymbols pro-tanis et ab ecclesia extran is mysteria sunt:verumtamen contemplatio tanquam supremacognitio quoque a l eopus habet (2) et mys-terium appellalur. Attamen symbola tantum

    (2) Si l'on appelle ls foi une raison sacre. Jacob B S b mla prcise d'autsnt mieux lorsqu'ildit:*Lami tl if de l' Dt t

    '

    m e a so me vers eu. reues e mainte~nant dans l'ide (Phsntaisie), telle est la t ' o i . :

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  • van - '. ";'. '--'-.

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    LE VOILE D'ISlS 3

    saloi, toutes ses dterminations, tous sesactes sont l'etet de cette loi qui le guide,et c'est alors seulement qu'il est vraimentlibre, n'tant jamais dtournpar aucuneimpulsion trangre qui convient sontre.

    Quant l'Etre principe, cette force pen-sante, universelle, suprieure l'homme,de laquelle nous ne pouvons surmonter niviter Faction, et dont Pexistence est d-montre par l'tat passif o nous sommesenvers elle, relativement nos penses,ce premier principe a aussi une libert quidiffre essentiellement de celle des autresEtres; car tant, lui-mme, sa propre loi, ilne peut-jamais s'en carter, et sa libertn`esti expose aucune entrave ou impul-sion trangre; Ainsi il n'a pas cette facult(uneste par laquelle l'homme peut agircontre le but mme de son existence. Cequi dmontre la supriorit infinie de cePrincipe universel et Crateur de touteloi.

    Ce principe suprme, source de toutesles puissances, soit de celles q u i v i v i e n tla pense dans l'homme, soit de celles quiengendrent les S u v r e svisibles de la naturematrielle, cet Etre ncessaire tous lesautres tres, germe de toutes les actions,de qui manent continuellement toutes les.iv

    voemysteria quoad eos qui nondum ini-tiatl sunt. : e

    Cesileux directions s c i e n t i q u e sse rap-portent' sa zro mtaphysico-mathmatiquecomme premier procd des mathmati-ciens, e'est-a-dire qu'ils rveillent en lui leternaire pylbagorique, comme + 0 - on- 0 ~1-4; ou + idal - rel, ou + rel- ideal. '

    G'est*de la mme maniere que l'hommeouvre aussi son hiroglypbe intrieur, etcell;'d'une part, au moyen dela voix et de laparole, de l'autre, par le dessin etl'criture:dans le premier cas, au moyen de sa bouchequi s'onvre et se ferme entre l'ellipse et l'el-lipscide :dans le second, au moyen deses'mains ellipsodes s'ouvrant et se fermantdans les dcimales des dixdoigts."Binh 'la parole devient intrieure. o P-

    criture forme un contour vide, ombreux,lse s u b s t a n t i e ,a proprement parler, l'hi-roglyphe renferme en soi. _ G'est pour celaque, dans ce cas, le zro m t a p h y s i c o - m a - :

    existences, ce terme [inal vers lequel ellestendent, comme par un effort irrsistible,parce que toutes recherchent la Vie, cettre, dis-je, est celui que les hommes ap-pellent gnralement Du-tu.

    Quelles que soient les ides troites quela grossire ignorance s'en est formes chezles ditrents peuples, tous les hommes quivoudront descendre en eux-mmes, et son-der le sentiment indestructible qu'ils ontde ce Principe, reconnaitront qu'il est lebien par essence, et que tout bien provientde lui ; que le mal n'est que ce qui lui est

    oppos; qu'ainsi il ne peut pas vouloir lemal, et qu'au contraire il procure sans cesse ses productions, par l'excellence de sanature, toute l'tendue de bonheur dontelles sont susceptibles, relativement leursdiffrentes classes, quoique les moyensquil emploie soient encore cachs nosregards.

    Je ne tenterai pas de rendre plus sen-sible la nature de cet Etre, ni de pntrerdans le sanctuaire des Facults divines;il faudrait, pour y parvenir, connaitre quel-qu'un des nombres qui le constituent. Orcomment serait-il possible -l'homme desoumettre la Divinit ses calculs et defixer son Nomma principal? Pour connaitreun nombre principal, il est ncessaire

    thmatique nous semble tre nul, n'etre rien ,tandis que, dans le cas contraire, il est tout.C'est ici que le champ immense de la sym-bolique s'unit a la g u r edu zro commehiroglyphe de l'homme et du monde. Cechamp est le triomphe de l'esprlt humain,car ce que Phiroglypho renferm contienten simultanit et en cc-existence, ne peuttre compris par l'homme que par la succes-sion des temps et dans l'extension de l'es-pace.

    Ainsi estclosela dcouverte merveilleusedes chiitres numriques, qui n'ont plus tregard: que comme purs exposants math-matiques, depuis que, par l`oubli de la in-taphysique, ils ont aussi perdu leur carac-=tre qualitatif originel, leurs rapports avecl'ellipse idale, et, par suite, leur valeursymbolique;

    Ebl quoi, si les chiffres numriques n'-taient autre chose que la- construction par-faitement combine de la naissance, de l'treet des modifications du zro elliptique

  • . I |4 LE VOILE D'ISIS ' -

    d`avoir au moins une de ses aliquotes; etquand, pour reprsenter l'immensit desPuissances divines, nous remplirions unlivre, tout l"Univers, de signes numriques,nous n'en aurions pas encore la premirealiquote, puisque nous pourrions toujoursy ajouter de nouveaux nombres, c'est--direnous trouvcrions toujours dans cet Etre denouvelles Vertus. Avoir reconnu la ncessit et l'existencc du Principe ternel d l'inlini, c'est lui avoir attribu en mmetemps toutes les facults, perfections etpuissances que doit avoir en soi cet Etreuniversel, quoiqu'on ne puisse en concevoirni le nombre ni l'immensit.

    ` L. C. nn SAINT-Maurin.

    (Tableau naturel.)

    Ulnstructiun iiiturale(Suite)

    Deux mots encore, auparavant, sur uneremarque toute pratique dont la suite mon-trera l'utilit : il s'agit de la reprsentationgraphique de la Trinit et de ses aspects;elle fournit des artifices propres claircirrapidement des questions souvent ardues.'

    comme hiroglyphe du monde et de l'hommedans le temps et dans l'espace ! Si l'Or-ganon de la dcade tait symtriquementform de construction, si c'tait par sa con-jonction que le procs de la triple vie ap-paraissant dans l'ellipse comme hiroglypbedu monde tait symboliquement reprsent.Je vais faire connatre maintenant, avecfranchise, comment, par suite lel'examende l'ellipse,je suis arriv- ces importantesquestions, comme je croyais les avoir djarsolues, et ce quej'en ai e n nobtenu.

    Que les chiffres numriques ne soient pointune construction fortuite, mais, au con-traire, une construction bien combine duzro elliptique comme hirogyphe del'homme et du monde, c'est la la conclusionque i'ai d'abord tire de leur invariable ca-ractere aux diffrentes poques de l'histoiredu monde. - Montucla s'exprime a ce suietcomme suit: Remontant a l'poque laplus recule des peuples, il est tonnant devoir leur accord surprenant sur le mme

    _

    Voici les symboles de cette reprsentationLes termes sont figurs: les deux oppo-

    ss, par les signes du positif et du ngatif,+ et -; le terme neutre, par le signe ege ,image du courant ferm qui rassemble lesextrmes en les croisant cn un point central.

    On dispose ces signes en triangle pouren exprimer la Trinit, du moins -quandcette Trinit est inerte.

    Ainsi la Trinit d'quilibre s'crira :GO

    +-

    Celle de gnration, Pinverse : + -g

    Mais la Trinit vivante trouve .une repr-sentation plus approprie dans la ligne

    - droite, signe du mou-vement progressif. Et,_comme ce mouvementdoit s'exprimerentoussens, on le trace pardoux droites en croix

    , o les deux termes" contraires s'opposent

    deux deux, tandis que le troisimeest au centre.

    Co dernier symbole rassemble mme,comme on peut le voir aisment, l'expres-sion des trois aspects de la Trinit. Il com-

    +-- 0

  • LE V01LE D`ISIS

    prend le mouvement ferm de rotation aussi'bien que celui rectiligne.

    Nous aurons utiliser surtout cette re-

    prsentation par la croix que la suite clair-cira mieux.

    Ill

    Arrivons aux dveloppement de notreTrinit primordiale, expression suprieuredu Monde rel. Celui-ci se partage, avons-nous dit, en trois autres :

    Le Monde mtaphysique,Le Monde intelligible,Et le monde physique ou sensible.Correspondant aux trois lments de

    l'Unil ralise : les Principes, les Lois etles Faits.

    En exprimant ici le caractre essentielde la Trinit, dont chaque terme ou chaquepersonne pntre les deux autres, nousallons immdiatement multiplier cette Tri-nit par elle-mme et faire apparaitre dessubdivisions o nos connaissances vont

    trouv er leur rpartition; notre programmeva recevoir sa premire forme; voici com-ment :

    Chacun des trois termes abstraits : Prin-cipes, Lois et Faits, trouve,venons-nous dedire, sa forme dans nos trois Mondes, desorte que chacun a le sien propre.

    que celle de simples signes de numration,puisque les Indiens eux-mmes, de mmeque d'autres peuples orientaux, appliquaientleur alphabet aux oprations numriques.-'Rien de plus remarquable que ce quenous rapporte Hager (V. Mines orientales deHammery), d'aprs Philostrate, savoir quenommment le philosophe indien Yarco,interrog par Apollonius sur le mystre des c h i r e snumriques, aurait' repondu :Nenoi serviam ai numeri nei numeri ser-vanos noi. : 5

    8'il reste tu savoir a quel -peuple de l'an-tiquit la dcouverte des signes numriquesappartient, toujours est-il qu'on dpit descontestations leves li ce sujet. c`est aupeuple indien qu'on les fait remonter.

    Ainsi les Arabes,{ qui l'on a voulu, en g-nral, les attribuer, en renvoyrent l'hon-neur aux Indiens, comme a la source detoute science, o les Chinois, les Phniciens,les Persos, les Egyptiens, les Grecs et les

    'Romains puiserent la leur. Si l'on vienta

    -__-_,_f_. _

    Aux Principes correspond le Monde m-taphysique;

    Aux Lois, le Monde intelligible ;Aux Faits, le Monde sensible.(A suivre.) F.-Ch. BARLET.

    CRATIONmn J. nn TALLENAY

    (Suite)

    Elles s'aiment, leur premire pense seconfond, elles s'appellent l`une et l'autreelles se cherchent et, dlicieusement aban-donnes leur impulsion, elles glissent aumilieu des fluides anims qui remplissentla chambre, et se rejoignent au dehors,dans les airs, o leurs formes, semblables un reflet dans un miroir, se balancent,transparentes et lumineuses, sur l'obscuresrnit du ciel. Debout prs de la fentre,les mains poses sur l'appareil pneumati-que qu'il vient d'y transporter, l'inventeurse laisse aller mlancoliquemcnt une r-verieinfinie. Lui n'a jamais aim, et il son-ge..., il songe l ' m e - s S u rqui liera sonassentiment in son dsir, qui voudra se fon-dre, s'annihiler en lui, perdre un instant

    7

    objecter que les Chinois, qui n'ont pointd'al-phabet, mais seulement des chiffres sylla- b q I 8 :n'auraient pu dcouvrir aussi lessignes numriques, on fournit par la unepreuve de plus en faveur de la dcouvertede leur symbolique par les Indiens. - Maisil est certain que les Chinois, aprs avoirune fois connu ces signes, ont contri-bu beaucoup a leur perfectionnement,ainsi que l'ont dcouvert Schlegcl et Hager,d'abord dans l'ancien Y-King, le livre del'Unit; ensuite dans le 11 et le 12' livre dePouvrage nomm Sing-ll, qui traitent desmystres et de la vertu des nombres.

    Plus tard, les philosophes renomms ontattribu une grande valeur aux signes nu-mriques,fet, parmi ceux-ci, les catholiques,tels que saint Jrme, saint Augustin saintAmbroise, saint Grgoire, saint Athanase.saint Bazile, saint Hilaire, ainsi qu'0rigne,Rubanus, Bda et autres. lls taient profon-dment convaincus qu'une puissance mer-veilleuse est cache dans les nombres. Tho-

  • 0 LE vous 1 : ' 1 s 1 s

    de son immortalit libre pour vivifier sesconceptions, et, comme il songe cet treencore inconnu, une sensation de tendressemue le pntre, fait battre son c S u r ,d'oarrivent lentement, solennellement, sesyeux, qui n'ont jamais pleur parce qu'iln'a pas aim, de douces larmes d'amour.Le front contract par Pmotion, les nerfsvibrants, le sang de ses veines chang enfeu, Otto Eilen, sous l`impulsion de la ten-dresse religieuse qui grandit, grandit sanscesse autour de lui, soulve machina-lement la cloche del'appareil et place desaccumulateurs dans le rcipient que celle-cirecouvre ensuite en entier. L/air s'y en-gouffre par une ouverture pratique dansle haut ; le savant la referme, puis lve sonbras tremblant pour imprimer au piston lemouvement de rotation destin t`aire*levide. Un recueillement intense plane dansPatmosphre... les rayons verts et rougestournent sans cesse, mthodiquement, surl'immobilit des momies et passent, pas-sent, alternant leurs couleurs, sur le mas-que pli du vieillard, sur le cristal du rci-pient, sur les fourrures noires, pour aller seperdre et se fondre bien loin dans lanuit.

    Et voici qu'il peroit des parfums incon-nus ; voici des lumires si multiples, des

    corps de la nature-essence ; voici le rythmetendu de Pespace, scand par les voix pro-fondes des astres, musique de l ' I n n i; voi-ci de toutes parts les fluides crateurs quise prcipitent en cataractes tincelantesvers le centre d'Amour, o, dans Patmo-sphre diapbane, pareils de grandes fleursd'or, les deux tres qui s'aiment depuisvingt sicles unissent enfin l'accord deleur baiser d'mes . Pharmonie deschoses. Y *

    De cette communion psychique, de cedynamisme brlant et lumineux nait l'en-fant...; de ce baiser jaillit l'lde vivante, laralisation l

    -- Oh ! Dieu ! Oh ! Dieu ! murmura.Otto Eilen avec un cri touff, en portant lamain . son front comme s'il venait d'y re-cevoiriun choc. `

    Il s ' a ` a i s s a . . . genoux ; ses yeux dilatsse x r e n tsur l'appareil.*.. L, dans le videabsolu qui s'y tait fait, l'lectrieit souti-re Pair par l`action des accumulateurstait reste condense! Ulectromtrc mon-trait la cloche remplie ! A plus de deuxsicles d'intervalle, Otto de Guericke, l'an-cien bourgmestre de Magdebourg, compl-tant son invention, avait donn aux hom-mes une puissance nouvelle, immense, in-puisable.

    misticus, Boce, Averros de Babylone etPlaton faisaient l'loge de la vertu de cesnombres, comme si, sanseux, il n'yetaucunephilosophie possible. ll est assez surprenantqu' ce propos ils parlent, il est vrai, dunombre rationnel et formel, mais jamais dumatriel. Ile affirment, en mme temps, quel'harmonie et la voix ne s'unissent qu'aumoyen de nombres et de proportions.L'axiome suivant de Pythagore surtout estcolossal : --tout l`univers repose sur desnombres. Dans toutes ces assertions, et par-ticulirement dans beaucoup d'autres de cedernier auteur, on trouve tant de mysticismeque le vrai s'y laisse plutt -pressentirqu"entrevoir, et que l'on est forc de con-clure a une science perdue ou a une sciencecache sous le Yoile du mystre dent ils l'ontenvironne.

    Cette conjecture s'est leve dans mon es-prit, surtout relativement a Pythagore, qui,form l'cole indienne, tonna l'Europelettre par sa science applique surtout la

    gomtrie et a Parithmtique sans avoir ia-diqu la source o il l'avait puise. Plusieursde ses disciples, et parmi ceux-ci Philolaiis,avaient galement fait cette remarque; aupoint que ce dernier disait: Symbolice au-tem nobis tradit magister Pythagoras, ac siberdones illum intelligere non deberent : .

    il est possible (commeje l'ai ditplus haut)qu'alors aussi, comme plu* tard en Egypte,la science ait t troitementiie avec la re-ligion et le culte, et que, conserve dans lesmains des prtres, elle n`ait t communi-que quelques-uns que sous le plus grandmystre.

    Tout cela excita naturellement, en moi, ledsir de connatre plus fond l'Ecole in-dienne. '

    Mais quel ne fut pas mon tonnement,quand je trouvai,dans renseignement de cepeuple vraiment grand, le problme de mestudes antrieures dja rsolu, et ses dve-loppements ports . toutes les hauteurs quel'esprit humain pourraitjamais atteindre. Si

  • Ls otmt o'sts '

    - Oh ! mon Dieu, mon Dieu! : :balbu-tia-t-il encore une fois!

    Alors, dfaillant, le c S u rplein de laprire suprme que ses lvres rigides se refu-saient prononcer, il se releva et, de long,en large, travers la chambre spacieusedont la quitude s'alourdissait des subtilesodeurs sculaires dgages par les momiesadosscs contre les murailles, lo vieillardmarcha, pas d'automate...

    Plus profondment qu'avant, tout repo-sait sous le poids de la nuit mourante. Lesrayons verts et .rouges s'taient arrts denouveau, soudainement appesantis sur lesMorts et sur les deux cercueils vides, pro-longeant leur caresse fantastique vers la fe-ntre o resplendissait la Cration Nou-velle, tandis qu'au dehors, trs vague, trsconfuse, apparaissait l'aurore dans un cielclairci o palpitait toujours la petite toilesolitaire.

    J. ns TALLENAY.

    BIBLIOGRAPHIE.

    L'EX'l`RIORISATl0N un LA sxusismrriz,parle colonel Albert de Rochas; un beauvol. in-8" de prs de 300 pages, avecfigures et quatre planches en couleur; prix

    mes pnibles travaux prparatoires m'ontpeut-tre rendu capable de pntrer profon-dment dans la mystique de cet enseigne-ment, si je puis soulever le voile sous lequelsont cachs surtout les c h i r e snumriques,et retrouver ainsi l'0rganon mystique perdude 'la mathse originelle,je me iugerai assezheureusement rmunr de mes labeurs.

    Maintenant, allons droit au sujet._Si, jamais, la mathese a t la vraie hirar-

    chie de la science, ce tut certainement lamathese indienne. Elle se prsente noussous trois aspects :

    1 Dans la mtaphysique prgnstique,ou dans les puissances de prformation deDieu ;

    2' Dans le passage de celle-ci en fermesallgoriques p e r s o n n i e scomme lien dumtaphysique et du physique ; ~

    3' Dans sa marche ascendante dans letemps et l'espace sous la symbolique mys-tiquement conserve des signes numriques.

    . Sur ces trois degrs du plus haut idal, et

    7 francs. Chez Chamuel, diteur, 79, rue duFaubourg-Poissonnire. - M. de Rochasse distingue des savants officiels en ce quesa largeur d'esprit et son indpendance luipermettent de quitter les chemins battus etde s'occuper des phnomnes les moinstudis du domaine des sciences expri-mentales; il se distingue des occultistes ence qu`il a une mthode strictement positive,d`une extraordinaire prcision, d'une pru-dence non moins remarquable, qu'il secontente de dire ce qu'il a vu, ce qu'il afait, sans jamais hasarder la moindre tho-rie. ll est, je crois, le seul exprimen-tatvur qui ne se soit pas laiss plus oumoins troublerpar les phnomnesoccultes.M. Crookes, Aksakoff, Gibier, Ochorowitg,Lombroso, Z S l l n e r . . . ,dix autres, tousminents, du reste, ont apport en leursexpriences, ou dans les relations qu'ils enont faites, une certaine passion - biencomprhensible, en somme - qui a pu fairerejeter par beaucoup de gens prvenus lesrsultats atteints. Il n'en est pas de mmede M. de Rochas; son nouveau livre estun rcit froid, concis, crit comme unjournal de laboratoire, des faits qu'il aobservs; il n'en dduit aucune loi, au-cune hypothse mme; ilse _dfend devouloir en prsenter la moindre application;

    de son passage dans le rel, le prgns-tique est aussi peu spar du gnstiquoque celui-ci de celui-la, en sorte que l'actede passage progressif de la gense dans sonau def et dans son en de, est ncessaire-ment, toujours peru et saisi sous toutes sesfaces, et que ce qui est ls, ternel, i n n i ,im-mortel, devient, ici, terno-temporel, i u n i -tlni et immortel-mortel.

    Sans nous laisser aller trop avant dans lechamp de la mtaphysique indienne, nousnous boruerons a ce qui, en elle, se rapporteplus troitement notre sujet, et, poursui-vant avec persistance son grand idal dansles puissances allgoriquement personal-es, nous nous e o r c e r o n sde retrouver sadisposition et la s i g n i c a t i o nprimitives dessignes numriques de la dcade. _

    (A suivre.)

  • 9il proteste contre les interprtations, mmevraisemblables, qu'on en a proposes; sim-plement, il raconte.

    Et ce n'est pas l'un des moindres charmesdu livre que ce style glac, compass, ri-goureux, mthodique, qui vous promne,avec une intlexible mticulosit, parmi lesphnomnes les plus tranges, qui vous enmontre les moindres dtails; objectivitdes effluves envotement, poudre de sym-pathie, gurison par transplantation, ext-riorisation de la sensibilit, tous ces pro-diges forment le sujet d'expriences plusmerveilleuses que les plus brillantes fictionsdes contes arabes : : ,suivant l`expressiondu grand physicien Tyndall.

    Le tout est appuy de citations nombreu-ses et se termine par une suite de notesdu plus haut intrt; la dernire page dulivre s'adresse ironiquement ce brave jour-naliste qn'est M Brunetire. Ce sera, ditM. de Rochas, l'honneur des hommes har-dis et gnreux que je viens de citer,d'avoir, malgr des hostilits quelquefoisagressives, rhabilit la science de -la fail-lite dont l'accuse le directeur de la Revuedes Deux-Mondes.

    LE VOILE msis

    Certes, la Science n'a pas la prtcde rsoudre tous les , problmes, maisau moins tmraire de poser des boses_ investigations, et M. Brunetire epeut-tre, moins afirmatil' s'il avait lulivres publis rcemment : l`un, itpellier, par le D' Coste (Les Phnompsychiques occultes, thse de doctora

    4

    l`autrc, Genve, par M. Metzger (Le Spritisme scientifique).

    '

    Entrans, en effet, d'une faon inluc-table par l'volution ascendante de l*huma-nit, nous pntrons, en' ce moment, detous cts, avec les mthodes exprimen-tales de l'Occident, dans ce monde de l'AUnt-:LA, que nous n'avions entrevu, jusqu'ici,qu' travers les enseignements simplistesdes religions et lesmythes obscurs de 1'0-rient.

    Qu'il nous soit permis d'applaudir cesnobles paroles et de respeetuouserneut fli-citer M. de Rochas d'tre actuellement, etsans aucun doute, le premier des exprimentateurs, et le plus scientifique, des ph-nomnes occultes.

    . Mxmus Dsscnnsrs. *

    llllt IIEL, |Iituur,79,fauhuurg Puissunniru, ParisVient de paratre .-

    Albert de ROOHAS_,

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