ESPRITS D'HABITATS EN TOURAINE / VAL DE LOIRE

Trimestriel gratuitAutomne - Hiver 2012 www.villadeco-lemag.fr

Fenêtre sur LoireDiscrétes fantaisiesAntiquaire et vieux boulonsL'objet dans tous ses étatsDesign au naturel

Le Soucidu DétailLe Soucidu Détail

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le magazine

en Touraine Val de Loire

Les reportages Signature 9Fenêtre sur Loire

Osez 12Discrètes fantaisies

Manufacture 14Antiquaire et vieux boulons

Archi Déco 19Mobilier Minéral

L'étudeHorizon jardin 24L'objet dans tous ses états

Les carnetsBlague à part 6 Mosaïque 16Jeu de dames

Zone Franche 22 Espace libre aux délaissés

Les découvertesAtmosphère 7Artistiquement vôtre

Reg'ART 26Epure d'émotions

Goûts et Couleurs 28La TraTT' sur son 31

Escapade 30A Turquant l'art s'applique

Clin d'oeil 29Défilé de mode

Méli-Mélo 31

Nota BeneLivres, home pages, évènements 32Le jeu du mag 33Place des contacts 34

LES EDITIONS ATMOSPHERES - 72 rue Louis Blot - 37540 SAINT-CYR-SUR LOIRER.C.S. TOURS 749 859 799 - Dépôt légal ISSN en coursToute reproduction ou citation est interdite sans accord préalable.

Directeur de la publication : Christian Lison – Directeur de la rédaction : Xavier Guillon – Directeur artistique et technique : François Lison – Secrétaire de rédaction : Emmanuel Brousse

Rédaction et photos sur papier et web : Lucie Cluzan, Paula Pinheiro, Emmanuel Brousse, Marie Huart, Gaspar Païva, François Lison, Catherine Lumier, Dominique Beauchesne et Xavier Guillon

Photographie couverture : François Lison / Illustration : Renart - www.renartbd.com

Crédits photos : © Olga Ekaterincheva - Fotolia.com et Galerie Béranger

Contact rédaction : contact@villadeco-lemag.fr / www.villadeco-lemag.fr

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Xavier GuillonDirecteur de la rédaction

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Edito

LE SOUCI DU DETAILLe détail accompagne. Il n’est qu’élément ou devient l’essentiel. Le détail ne copie pas la forme du réel, il peut être métaphorique ou visuel. Dans sa discrétion apparente, il participe à la mise en scène, il s’associe à la qualité des matières. Car le détail n’est pas que la représentation partielle d’une œuvre ; c’est par lui que tout devient évidence et émotion. Par sa présence, l’espace s’affranchit de la véracité de l’existant.

Le détail est ce qui a été volontairement inscrit, mais aussi ce que l’on s’attache à percevoir. Ou l’on regarde l’ensemble, ou notre œil se concentre sur un fragment et son environnement immédiat. Alors, on se fait interprète et l’on recrée son propre tableau.

Pour certains, il y a dans le souci du détail la recherche d’une réalisation des plus conformes à leur vision du modèle. Pour d’autres, le détail est un message, une allusion, un point de vue.

Dans un espace clos, les détails abondent. Ils peuvent être mi-nuscules ou grands, intrigants, singuliers, subtils… Aucun de ces détails ne peut être changé sans conséquence sur l’ensemble, puisque chaque partie indique et donne toutes les autres.

Dans ce numéro, nous n’allons pas nous égarer dans les moindres détails, mais seulement, aller à la rencontre de quelques-uns pour qui le détail compte dans leur façon de com-poser, d’habiter et de recevoir.

tail enrichit et chacun y va de son superlatif pour décrire cette pointe d'inspiration per-due au milieu des hortensias.Mais le détail a aussi une face cachée, un côté obscur. Dès que le mauvais goût s'en mêle, la touche artistique peut vite se métamorpho-ser en naufrage esthétique. Nains de jardin, cigales en céramique, faux dolmens : il y a mille et une façons de provoquer un attentat visuel à cause d'un détail malheureux. Quoi de plus tragique que la vue de vôtre nouveau voisin installant des aigles impériaux en plâtre sur son beau portail en pierre tail-lée ? Quoi de plus désespérant qu'une fausse Vénus de Milo plantée au milieu des tulipes devant un pavillon des années 70 ?La capacité de nuisance de ce genre d'objets est telle que tout le reste du jardin passe au second plan dès que le visiteur a le malheur de les remarquer. Même vos splendides ro-siers taillés avec amour seront oubliés aussi sec s'ils sont jouxtés par un affreux toboggan à la couleur délavée. C'est la dure loi du jar-din : tout détail de bon goût se fond dans le paysage et n'est que rarement remarqué alors que la plus petite trace de laideur apparaîtra aussi énorme qu'un éléphant.Mais rassurez vous, rares sont ceux qui vous blâmeront si d'aventure une mocheté ou deux traînaient sur votre gazon. Car avant de critiquer, mieux vaut être irréprochable. Et sérieusement, qui peut se vanter de n'avoir chez soi ni bibelot moche de fête des mères ni chaise de jardin en plastique usé ?

BLAGUE à PART Chronique décalée

d'Emmanuel Brousse et Renart Quand on parle de détail pour un jar-

din, on évoque en général le « petit plus », le grain de folie, l'idée de génie. Placé astucieusement, le dé-

Tél. 09 81 61 07 73 - nanzanne@yahoo.fr

La quadraturedu cercle

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Artistiquement VôtreL'expression artistique est omniprésente dans notre ville de Tours et son agglomération. Entre sculptures, monuments et lieux culturels, vous n'avez qu'à ouvrir les yeux et vous laisser porter. Mais saurez-vous retrou-ver l'emplacement de ces "détails urbains"? Réglement du jeu en page 33.

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Fenêtre sur Loire

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tureTexte et photos de Lucie C

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Lorsqu’il découvre le site il y a plus de 35 ans, Jean-Claude Drouin a face à lui ce qu’il reste d’une orangerie et d’une serre, dépendances du château de Sens, voi-sin disgracieux et selon lui, « le plus vilain château de toute l’Indre-et-Loire ». Qu’à cela ne tienne, le panorama

inspire l’architecte qui a déjà en tête l’amorce d’un projet d’habita-tion pour lui et sa famille.

L’alchimie La maison qu’il réalise fait figure de discrète. Partiellement encas-trée dans le rocher, elle s’y adosse aussi sans le perturber et sans obstruer la vue depuis le chemin de randonnée en surplomb. Une attention qui peut paraitre un détail mais pour Jean-Claude Drouin « le paysage est dans l’œil de celui qui le regarde ». La serre est reliée à l’orangerie par un nouveau volume. L’enduit lissé blanc de sa façade est un accent de lumière sur une toile de fond minérale et végétale d’une tonalité plus tendre. Par les effets de décalé et du blanc en deuxième plan, l’existant d’origine s’intègre dans la nouvelle construction. Le rocher est creusé pour y inclure cuisine, chambres et garage. Dans son écrin de pierre, baignée de lumière, la maison se mêle avec douceur au tableau.

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Quand en 1977 l’architecte-urbaniste Jean-Claude Drouin creuse sa maison dans la côte de Roche-corbon, il passe pour un illuminé. Loin de tout conditionnement de la pensée, il comprend déjà tout le potentiel d’un retour aux fondamentaux en architecture. En témoigne cette maison-serre aux qualités bioclimatiques éprouvées, toujours adap-tée aux usages, incroyablement atemporelle.

La Loire en spectacleDepuis n’importe quel endroit dans l’habitation, le rapport avec l’extérieur est constant. Les baies créées ont une forme simple. Elles invitent le paysage et la lumière dans la maison. Dans chaque espace de vie, une vue directe sur la Loire est à prendre : au sortir de la buanderie, depuis la douche, le lit, le bureau… Impossible de composer sans le fleuve majestueux. On ne le domine pas. Il marque sa présence. La maison s’invite dans son spectacle sans le dénaturer.

L’écritureL’esprit du lieu a été conservé et l’écriture contemporaine a toute sa place. L’architecte ne craint pas les mélanges de styles, il s’en réjouit au contraire. Il faut bien que les époques aient leurs identités propres sans se complaire dans une quelconque nostalgie conservatrice. La gamme de matière est déjà là : la pierre, le végétal, le béton, le métal, le verre et la lumière.

Les détailsLe gage d’une réalisation réussie se lit aussi dans le trai-tement des détails. Dans le mur du salon, une niche a été creusée en souvenir de la maison troglodytique de Mar-moutier dans laquelle l’architecte habitait précédemment. Les marches de l’escalier ne sont portées que par des fers à béton, de simples tiges de métal, qui permettent de le rendre plus aérien. L’une des raisons pour lesquelles la serre a été conservée et réhabilitée est que celle-ci est assemblée par des milliers de rivets (et non des boulons), lui donnant une qualité de finition et un caractère unique. De l’orangerie, des bandeaux vitrés et des poutrelles en béton ont été conservés.

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L'avis de professionnels du paysageGrégoire Pierson, spécialiste en structure trogodytique (ROC CONFORTATION) : cet excellent exemple de réalisation permet aujourd'hui d'aller encore plus loin dans une démarche d'intégration d'habitat dans le rocher intégrant système de régulation d'hydromé-trie et de température.

Valérie Dubernard, paysagiste (COTE JARDIN) : la végétation y est maîtrisée pour limiter l'érosion de la roche. Les nouvelles espèces apportées par le vent et les oiseaux sont sélectionnées soigneuse-ment à l'apréciation des connaisseurs. Cette vision d'architecture propose un bonheur de vivre dans le paysage.

a Herserie est un lieu qui inspire les amoureux des jardins depuis maintenant plus d'un siècle. Dessiné par René-Edouard André, ce parc pri-vé est désormais la propriété de M. Dujardin, ancien courtier en assurance tombé amoureux de la botanique. Aujourd'hui, ce n'est plus le

Discrètes Fantaisies

Lfameux « style mixte » de René-Edouard André qui fait l'originalité de ce jardin, mais bien le style très personnel du nouveau propriétaire. Artiste poète, M.Dujardin a en effet une façon bien à lui d'entretenir le parc et de s’appro-prier les lieux.

13 hectares à composer Le jardin a une signature et déjà du caractère. Il faut com-poser avec. C’est un parc de treize hectares avec étang en fond de vallon et arbres centenaires. Peu à peu, M. Dujar-din prend possession des lieux et y dissimule des dizaines de petites "surprises" pour les promeneurs. Les compo-sitions sont partout, au détour d’une allée, en bordure de clairière. Dans le parc, des fenêtres sont ouvertes. Elles permettent d’encadrer un détail, un instant du jardin. Par des successions de découvertes, tout en utilisant le vallon-nement pour en animer subtilement l’espace, les vues sont alternées en lumières et paysages.

Dans les allées de la fantaisieA l’entrée du parc, une œuvre signée Marie Goussé : un cadre de tableau ouvert sur la forêt. En regardant à tra-vers, le visiteur aperçoit les grands arbres et les chemins sinueux. Cette véritable "nature vivante" n'est que la pre-mière d'une longue série de surprises.. Pour découvrir les différentes installations, le visiteur est invité à prendre son temps. Ce n'est qu'en flânant au hasard des chemins qu'il pourra remarquer la présence d’un pont en « partition de musique ». Les passages sont transitions. Ils nous en-trainent dans les tableaux d’une mise en scène fantaisiste.

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Des feuilles mortes, un tas de bois, des rondins :

au parc de la Herserie, chaque petit détail du jardin est mis en scène

pour apporter de petits « plus » qui font sortir le jardin de l'ordinaire.

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Les tableaux Il y a dans ce parc quelques folies végétales. M. Dujardin, poète jardinier, décide d’accompagner la partition déjà écrite. Il détourne quelque peu quelques évidences paysagères pour en préserver le sens. La tonalité de couleurs est de verts et de bruns, il s’en inspire et en joue. Quelques vieux buis qu’il aurait fallu arracher deviennent une belette et une cachette pour les enfants. Plutôt que de disposer les rondins en tas, ils sont disposés en cercle pour former un muret. Les feuilles mortes regroupées forment de gros cylindres bruns au milieu des bois. Quant au majestueux arbre centenaire qui vit ses dernières années, plutôt que d'être débité en bois de chauf-fage, il est maintenu au milieu de la pelouse, telle une senti-nelle entourée d'herbes folles. Un siège ovoïde blanc se dé-tache au milieu d'une prairie ponctuée de formes circulaires, comme si quelques soucoupes volantes avaient fait escale sur le gazon. Pour M. Dujardin il faut laisser le moyen aux vieilles branches, aux feuilles tombées ou aux arbres morts, d’être présents. Pour cela il les met en scène pour qu’ils deviennent selon leurs formes et notre imaginaire, un phasme géant, un train et sa locomotive... Le stockage des coupes et des maté-riaux est réalisé dans le respect d’un jeu de construction.

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Une juste mesure de la surpriseTous ces aménagements sont décrits par le propriétaire comme des « installations » : des clins d'oeil sans prétention ou sens caché qui ont pour seul but de donner une person-nalité et une touche de fantaisie au parc. Pour M. Dujardin, de la surprise il en faut mais pas trop. Pour ne pas dénaturer le travail original de René-Edouard André, rien de loin n'est visible ou presque. C'est dans cette simplicité que réside tout l’intérêt. En préférant quelques simples installations, M. Dujar-din démontre qu'il suffit d'imagination pour donner à un jardin une touche unique et une vraie personnalité.

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une époque où artistes et designers ne jurent que par le dépouillement et la sobriété, vendre des armoires Louis XVI n'est pas une partie de plaisir. C'est en arrivant à cette conclusion que Renaud Bellon et son épouse, antiquaires de l'est de l'Indre et Loire, ont décidé de donner A

un autre souffle à leur métier. Au fil des mois, l'atelier s'est vidé de ses buffets Empire et de ses armoires normandes. A leurs places, on retrouve d'étranges créations mêlant bois et métal. Sortis de l'imagination de Renaud Bellon, ces meubles « hybrides » sont créés à partir de vieilles ferrailles trouvées ici et là. Rotors, pylônes EDF, morceaux de wagons SNCF ou casiers d'usines : tout est nettoyé, repensé et transformé. Grâce au sablage et au polissage des vieux métaux, la rouille se dissipe pour laisser place à une surface lisse et brillante où les défauts de l'ancien acier donnent une âme aux meubles

Dénicheur de ferraillesQuand il s'agit de dire s'il est créateur ou antiquaire, Re-naud Bellon hésite encore. Sans doute est-il un peu des deux. Concevoir et fabriquer un meuble de A à Z à partir de ferrailles rouillées est assurément du ressort du créa-teur. Mais toute la recherche de vieilles pièces, le temps passé à chiner dans les usines désaffectées et l'amoncel-lement de bibelots métalliques dans le jardin rappellent au visiteur que Renaud Bellon est toujours un peu antiquaire.De son propre aveu, c'est d'ailleurs cette partie là du mé-tier qui lui plaît le plus. Pour cet autodidacte qui n'a jamais eu la moindre formation au travail des métaux, la fabrica-tion en elle-même n'est que l'aboutissement. La partie la plus agréable reste la recherche, la traque de la bonne pièce au milieu d'un amas de vieilleries. Pour dénicher ses ferrailles, Renaud Bellon a ses habitudes. Les années et l'expérience l'ont amené à sympathiser avec les ouvriers et les ferrailleurs. D'abord méfiants ou sceptiques en voyant un antiquaire s'aventurer dans le monde de l'industrie, les employés d'usine ont fini par comprendre et apprécier le travail de Renaud Bellon.

AntiquAire et vieux boulons

Désormais, celui-ci peut compter sur un solide réseau pour s'approvisionner en vieux métaux. A condition du moins de pouvoir les stocker, car dans le jardin, les vieux casiers, les tôles et les morceaux de moissonneuse batteuse s'entassent pêle-mêle à côté des tomates et des potirons.

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Pylônes électriques, tôles, engrenages : dans un petit atelier de Luzillé, de vieilles pièces industrielles rouillées se transforment

en meubles grâce à un antiquaire reconverti.

Du guéridon XIXème aumobilier industrielMais au fait, les tables en métal se vendent elles-mieux que les guéridons XIX° ? Et bien oui. « Même si cer-tains clients, notamment les plus âgés, ne veulent pas entendre parler de meubles en métal, la réaction du public est souvent très positive. Souvent, les enfants de nos anciens clients viennent nous voir et repartent avec un meuble. Certains vont tenter d'intégrer un peu de métal dans un mobilier plus classique alors que d'autres meubleront toute une pièce ainsi, il n'y a pas vraiment de profil type » explique Renaud Bellon. Le succès du concept s'explique sans doute aussi par une gamme de prix très raisonnable pour des pièces artisanales uniques (entre 80 et 3000 euros). Mieux vaut en revanche garder à l'esprit que certains meubles peuvent dépasser les 150 kg. Une précision à prendre en considération avant de craquer pour cette table en pylône électrique qui irait si bien dans votre appartement du cinquième étage !

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Jeu de

damesAux confins des vallées de la Loire et du Cher, entre Saint-Pierre-des-Corps et Montlouis-sur-Loire, entre rivière, fleuve et chemin de fer s’étend La Ville-aux-Dames. Une cité au nom enchanteur, surprenante aussi dans le choix du nom de ses rues.

Les destins d’Agnès Sorel, Gabrielle d’Estrées ou encore Jeanne d’Arc sont profondément ancrés dans

notre région, autant que le fro-mage de Sainte-Maure ou le vin de Chinon. Dans cette terre éternelle-ment féminine, une ville leur rend hommage : La-Ville-aux-Dames. Max Ernst en avait-il aussi le nom en tête, lorsqu'il peignit Le Jardin de la France en 1962 ?

Des dames aux femmesL’origine de ce curieux toponyme remonte au Moyen-Âge, période à laquelle fut créée l’abbaye des reli-gieuses de Saint-Loup, dont la noble Hildegarde fut l’abbesse en 941. L’endroit, encore à cette époque sur les terres de Saint-Pierre-des-Corps, est baptisé Villa dominarum. Et il ne s’agit pas ici de domination féminine mais de « domaine des maîtresses » au sens féodal.

Quelque mille ans plus tard, la municipalité n’en reste pas là. Plutôt que de se contenter de la journée de la femme du 8 mars, elle décide de pousser le concept bien plus loin en faisant le choix en 1974 d’attribuer aux rues exclusivement le nom de femmes célèbres. Désormais, gyné-politains et gynépolitaines — puisque c’est comme cela que l’on nomme ses habitants — évoluent au quotidien dans un univers dans lequel chaque rue est un hommage rendu à une femme.

Une histoire en 90 nomsDes noms comme Anne Frank, Françoise Dolto, Jeanne d'Arc, ou Ma-dame de Sévigné pour n’en citer que si peu, composent un doux ras-semblement qui dessine en creux l’histoire de la place tenue par les femmes dans la société. Mille années d’évolution en 90 noms, pour la plupart choisi en regard de l’influence de l’action que ces femmes ont eu sur l’évolution de la condition féminine, ou plus largement de l’humanité. Seule entorse, fruit d’un travestissement de circonstance : celui de Jé-rôme Besnard, curé de la ville et résistant pendant la Seconde guerre mondiale, opérant pourtant sous le nom de « La Dame en noir ». Tous les registres sont concernés : le talent artistique est aussi bien au rendez-vous que le courage de celles qui ont su braver les airs telles Maryse Bastié ou la moins connue Adrienne Bolland, voire même l’es-pace avec Claudie Deshays, plus connue sous le nom marital Hai-gneré. Femmes de lettres, syndicalistes, cantatrices, psychanalystes… chaque coin de rue ouvre une nouvelle page d'histoire. Instructif s’il en est !

Le Jardin de la France de Marx Ernst - 1962

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l Lits relevablesl Aménagements sur-mesurel Placards coulissants l Dressingsl Aménagements sous comblesl Aménagements sous escalier...

Un meuble peut en cacher un autre !

Désormais on peut allier pièce étroite

et confort de couchage !

On ne parle plusde couchage d’appoint.Le lit relevable est un vrai litsans ses inconvénients.

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NaturelArtisan ferronnier, sculpteur et designer, Charlie Boquet jongle avec les métiers comme avec les matières. Sa chaise HOBA est une fusion étonnante entre pierre sau-vage et métal forgé qui lui a valu cette année le premier prix au salon régional des métiers d’art. Déclinée en tabouret, table et autres éléments de mobilier extérieur, HOBA est le point de départ de toute une gamme de Meubles sculp-tures : la ligne Météorite. Ce nom étrange est le fruit de la rencontre entre plusieurs influences de Charlie : la nature, les BD et les films de sciences fiction.

Texte de François Lison

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La "danse" du métalCharlie Boquet laisse aller son imaginaire et ses mains pour laisser s'exprimer des tubes de fer cintrés à chaud. Inspiré par Gaudi et Edgar Brandt il cherche à « faire danser le métal », lui donner des mouvements, une continuité, un sens. Au milieu de cet enchevêtrement métallique, on retrouve la pierre brute qui prend ainsi de la légèreté et se « laisse porter ». Les codes sont alors inversés : habituel-lement utilisée comme base dans laquelle on « plante » le métal, la pierre quitte son rôle traditionnel de fondation pour devenir le cœur même du mobilier. En conver-gence entre l'excellence d’un ferronnier et sa passion de l’art, tout un travail de pré-cision fait de chaque réalisation une véri-table œuvre de design.

Un sens et des matièresLes pierres sauvages sont choisies méti-culeusement pour leurs volumes et leurs formes. Authenticité, empreinte du temps, chacune possède son histoire, son iden-tité géographique. La roche de Touraine est différente de celle de Bourgogne, d’Andalousie ou de Géorgie. Les pierres moussues accentuent la naturalité de cet étonnant mobilier.

Perception La notion de mouvement est essentielle dans l'approche de Charlie Boquet. Dans chaque réalisation, on retrouve les mêmes « pattes » insectoïdes, retranscrivant le mou-vement, comme si chaque éléments de mobilier pouvait se déplacer. Le symbole du temps marque également, ces oeuvres. L'utilisation de pierres centenaires dans du mobilier contemporain débouche sur un curieux mélange de styles. Difficile de dire en voyant les meubles de ligne météorite si ils sont modernes ou archaïques tant ils échappent à l'emprise du temps. La texture claire et na-turelle de la roche évite à HOBA et à ses petites soeurs d'accaparer l'attention. Discrètement et sans fausse note, les « meubles sculptures » de Charlie Boquet s'intégrent dans l'espace.

Des noms tombés du ciel Chaque modèle emprunte son nom à une météorite célèbre :

• HOBA découverte en Afrique, devient une chaise

• XULUB (diminutif de CHICXULUB) trouvée au Mexique est une "chaise/fauteui l "

• WINONA tombée dans l 'Arizona près de la fa- meuse route 66, une table basse

• ROCHECHOUART qui s'est écrasé dans le Limousin i l y a 200 mil l ions d'années prête son nom à un tabouret

• RENAZZO tombée en Ital ie en 1824 devient un fauteuil

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ESPACE LIBRE AUX DELAISSEES « à l’interrogation : Quelle végétation pour la ville de demain ? » Les urbanistes répondent qu’il doit y avoir cohérence entre l’aménagement végétal et son contexte urbain. Un peu en aval, le paysagiste Gilles Clément et quelques amis spécialistes (de plus en plus nom-breux) s’insurgent, même si de cette végétalisation paysagère là, ils n’ont rien à redire. Pour eux, il manque la notion de Tiers-paysage.

En mars 2011, dans un cycle de conférences au Centre Pompidou, Gilles Clément en traduit l’idée et les raisons d’être. Pour lui, « ce qui est étrange et ce qui fait l’archaïsme d’une société qui fait loi, c’est de ne pas voir qu’il existe un paysage tiers, ni urbain, ni rural, ni humain et qu’il faut le laisser libre ». De ces rencontres, il nous est apparu intéressant de rappor-ter quelques propos.Question – réponse. Une question se pose : « Où laisse-t-on venir la diversité qui est chassée de par-tout ? ». Une réponse : « dans les interstices, là où l’homme ne fait rien, les lieux accidentés, les pentes, les bords des routes, les friches…Des espaces très limités. »Pourquoi s’y intéresser ? « Parce qu’il y va de notre fu-tur. Mais aussi, parce que c’est un espace de liberté. »Comment ? « Peut-être en y faisant quelque chose parce qu’il y aurait un usage évident, utile à la popu-lation. Mais aussi, pour certains espaces, en y fai-sant seulement une gestion différenciée. Et puis pour d’autres, on dirait : non là justement là, on ne fait rien ! Et c’est peut-être la plus grande partie. Mais est-on capable politiquement de décider qu’à tel en-droit on ne fait rien (ni d’institutionnel, ni d’aménage-ment), sans interdire l’accès pour autant ? »Des espaces réservés à la diversité. « L’espace est réservé au libre accès de la diversité ; ça signifie aux plantes, aux animaux, mais bien sûr aussi aux hu-mains. Alors là, on rentrerait dans un système où le Tiers-paysage deviendrait un outil politique de ges-tion territoriale. Et c’est ce qui semble être en train de se faire plus ou moins. Mais c’est trop nouveau pour l’annoncer comme ça.»

Une idée à détourner ? Pour certains l’idée de Tiers-pay-sage sera récupérée pour être détournée. La réponse de Gilles Clément est alors précise : « En effet, il y a un dan-ger. Mais je crois que quand même, lorsque l’on ne met pas un nom sur un concept, ce concept n’existe pas et il est donc très facile de le détruire. Probablement plus que si l’on dit : Non ! Là, c’est un lieu d’accueil à la diversité. Sauf que ce lieu est sans statut ordinaire, puisqu’il n’est justement pas. Dans ce lieu, il n’y a pas de protection, de règle de sécurité. C’est un espace de liberté ». Qui l’admet ? « Qui va être responsable s’il y a un accident dans l’un de ces délaissés ? C’est à ce moment qu’il y a un grain de sable dans le mécanisme, parce que l’espace de liberté n’existerait plus s’il était soumis aux normes des espaces ordinaires. C’est la limite de la chose ».

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L'objetdans tous

ses étatsParfois, un objet que l’on ramène d’un voyage, qui a été offert ou qui rappelle l’en-fance aurait sa place dans le jardin. Chiné dans une brocante ou ayant valeur sen-timentale, ce nouveau venu doit trouver sa place sans perturber l'équilibre du lieu.Alors, comment intégrer cet objet ? Quel sens lui donner ?

L’objet de nos envies

Pour comprendre l’objet, il faut être réceptif, le tou-cher, le vivre. Il a une rai-son d’être, une identité, une nature. Il faut aussi déceler ce qui pourrait rendre son acclimatation difficile dans le jardin afin de trouver l'endroit idéal.

Un environnement à comprendre

L’objet est lié aux autres détails. Il faut donc, avant de l’introduire, comprendre le jardin. « S’assoir » pour regarder le jardin vivre, s’en imprégner, en ressentir les différentes ambiances. Dès le premier contact avec le ter-rain, la présence d’éléments structurants s’impose comme dynamique signifiante (végé-taux, objets, constructions). Il y a enfin les composants d’ordre et de désordre qui s’opposent et se complètent. Le jardin dans son état se prête-il à accueillir l'objet ?

LéonC’est le nom que nous lui avons donné. Ce lion kitsch en pierre reconstituée a passé la majeure partie de sa vie sur une pile de por-tail d’un pavillon de la banlieue de Tours. Un matin de juin, une pelle mécanique l'envoie à la benne. Mais l'histoire se termine bien : nous étions là pour sauver Léon in extremis. En échange, la bête nous a servi de modèle. Caché derrière les citrouilles ou immergé dans une fontaine, Léon nous a aidé à mon-trer comment un objet banal et un brin rin-gard peut s'intégrer dans un jardin avec suc-cès. Il coule désormais des jours heureux au milieu du lierre d'un jardin fondettois.

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Jardind’acclimatation

Cet objet que l’on introduit dans le jardin est d’abord un intrus. C’est un petit morceau (un détail) qui doit permettre de mieux apprécier l’espace. Il doit se fondre dans un décor et y apporter sa petite touche. Par son arrivée, un nouveau dialogue se construit.

Ce détail qu’il faut parfaire

Il y a mille et une façons d'intégrer son objet au paysage. Il peut être mis en avant ou posé en retrait, se voir accorder beaucoup d'importance ou n'être qu'un infime détail. Un même objet peut avoir différentes significa-tions en fonction de son placement et de la façon dont il est intégrer. Il faudra peut-être détourner sa nature, en prendre le contrepied. Jouer la carte de l’imprévu, étonner, sur-prendre. Tourner l’objet en dérision pour qu’il représente quelque chose et qu’il n’encombre pas.

Adoption définitiveFinalement, le meilleur signe d'une intégration réussie est d'avoir le sourire en passant devant son installation. Un bon détail est avant tout un détail que l'on aime qui nous fait du bien. Mis en exergue ou caché, l'objet a trouvé sa place dans le jardin. Il finit par être définitivement "adopté", comme dans une nouvelle famille.

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D’EMOTION

Artiste abstraite, Anne Pourny crée ces paysages dont elle a le secret. Ses élans de pinceaux savamment étudiés et répétés deviennent l’expression de sa liberté et de son intime. Les quatre éléments – l’eau, la terre, le feu et l’air – sont sa source d’inspiration. Comme point de départ, elle recherche le détail, mais le déforme, le simplifie pour mieux se l’approprier.La transparence de la matière, résultat d’une grande rigueur dans la superposition des glacis appliqués ou coulés, nous donnent à ressentir la chute d’eau sur les roches noires du deuxième plan. Le calme s’est installé au premier plan, rendu par les touches blanches plus opaques. La profondeur qu’elle sait nous rendre par le jeu subtil des contrastes, un jeu entre couleurs froides, les bleus et couleurs chaudes, les rouges-orangés, entraînent notre regard de spectateur au-delà de la toile, vers un espace lumineux et intériorisé. L’artiste nous transmet ainsi, ses paradoxes entre vitalité et douceur, calme et énergie. Et cette ballade dans son paysage devient notre rêve, notre poésie.

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Après avoir été longtemps obsédés par le souci du détail, les artistes se libèrent de la figuration imitatrice. Adoptant une touche picturale libre, la peinture devient art pur, art d’expression. Un langage autonome nait.

Le spectateur n’a plus la nécessité de compter les doigts d’une main. Un simple trait, une courbe, une couleur suffisent à son imaginaire pour recréer une ambiance, un sentiment violent ou apaisant, un état de douceur ou de tristesse. Il y a interprétation individuelle et variable des œuvres, liée à sa propre existence.

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EPURES

D’EMOTIONL’expression de l’Être, au travers du portrait est l’obsession de ce grand artiste français qu’est Serge Labégorre. Il y consacre sa vie depuis l’enfance – plus de 60 ans de dessins et de peintures pour cette recherche encore inassouvie –

Seuls, les traits du visage retiennent réellement sa bienveil-lance et son attention. Mais comment parvient-il à nous révéler un caractère, un regard, une interrogation ? Par sa palette qui se limite aux rouges, aux noirs, à quelques ocres, et par cette obscurité, le noir du fond, qui détache, isole l’Être de la réalité et du temps.Pour l’artiste, le corps n’est qu’un prétexte pour s’adon

ner à l’art abstrait, participer à son amusement artistique, créer une diversion.

Quelques traits bruns ou noirs installent les yeux, le nez, la bouche, quelques taches de couleur installent le volume, la lumière... Tout est dit, suggéré.

Ainsi, cette femme assise sur ce divan rouge est née. Elle nous interroge, nous regarde dans sa froideur et sa dignité.

Certaines œuvres ont le pouvoir de nous figer, de nous déconcerter sur un plan esthétique mais créent cetteémotion indéfinissable, cette interrogation intime.

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La TraTT' sur son

Une cuisine de voyageDans sa recherche de saveurs ouvertes au monde, Tania, la chef, a garni sa carte de produits nobles revisités en laissant la tradition au vestiaire. Découvrez ses cannellonis de homard et de shiitake, son tournedos de saumon à la truffe et au foie

gras poêlé.

Une symphonie gustativeBruschetta, carpaccio, risotto, pâtes… La TraTToria fait hon-neur à son nom. Tiramisu maison, pana cotta ou crème cata-lane. Tout y est, et c’est bon. A découvrir : les spaghettis aux morilles, les noix de st-jacques et copeaux de foie gras. Un pur régal. Le filet de bar à la plancha accompagné d’un petit toast à la tapenade et d’un feuilleté de légumes croquants : un vrai plaisir des yeux et des papilles. Français ou italiens, les vins choisis par Olivier font toujours preuve de caractère et entrent en raisonnance avec la cuisine de Tania. Au centre du restau-rant, une dalle de verre dévoile l’escalier d'une cave que l’on

convoite.

La TraTToria sur son 31Le décorateur des lieux, Jean-Paul Marzais, a su accompa-gner la cuisine de Tania en lui offrant un écrin moderne, tout de blanc, de noir et de miroirs, faisant la part belle à la trans-parence. L’allure est graphique, marquée par des lignes et des aplats sobres. En fond, un mur en brillance noire renvoie un discret reflet de la salle. Un nombre, le « 31 », incrusté au

plafond, sonne comme une invite et rappelle l’adresse.

Le PREM1ER, à l’étageLa salle est isolée du monde par de grands rideaux blancs couvrant la large baie vitrée. Au mur, une photo grand format du photographe Stéphane Chevillon présente une demoi-selle que l'on devine slave, allongée dans un fauteuil. Parée de lingerie fine et coiffée d’un chapeau blanc, elle tient un verre de vin à la main et semble perdue dans ses pensées. L’ambiance confinée, le charme froid de la jeune fille et la ri-gueur du mobilier tout de noir et de blanc évoquent les grands

En Italie, une trattoria est un petit restaurant simple et familial. Rien à voir avec La TraTToria à Tours qui propose une cuisine raffinée aux accents méridionaux… et d’ailleurs. A l’origine, deux passionnés de cuisine et de vin et onze années de migration à travers le monde. Voyageurs du goût, Tania, originaire

du Caucase et Olivier, natif de Blois ont posé leurs valises à Tours.

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restaurants de Moscou, bien loin de l’Italie.

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Clin d'oeil

Présentation de François Lison

Illustrations des créateurs

Sambava est un bureau dessiné par le designer Marc Collet, avec la participation de son frère Georges-Pierre Collet, chargé de concevoir la laque qui sera déposée sur le plateau. Le meuble est couleur Havane avec un cerclage frontal en alu. Ce bureau sera exposé au salon du Carrousel en décembre, avec une gamme de fauteuil également conçue par Marc Collet. Il sera également exposé au salon des métiers d'art d'Orléans.

Laurent Lissy, verrier d’art, convaincu de l'utilisation de technique mixte et du mariage des matières, associe volontiers son savoir-faire aux talents de ses pairs artistes et artisants d'Arts. Ferronniers, ébénistes, tailleurs de pierres, architectes d'intérieur... que de métiers avec lesquels l'alliance, aboutit à l'oeuvre unique. Il ac-compagne Charlie Boquet dans la réalisa-tion de son dernier meuble : « L'armoire à remonter le temps ».

Créé par Geneviève Naudin, « Intrigue » est un buste/meuble en bois, évocation d’une femme secrète et élé-gante. Il est habillé de peinture et de papier. Son dos est travaillé comme une robe dont les boutons sont en tissu. Elle comporte une ceinture en papier pour marquer la taille. Un collier de perles est réhaussé de feuilles dorées pour en marquer la brillance. Des pointes d’or soulignent les jambes de la dame comme des bas de nylon qui brillent. L’inspiration de cette création est issue d’une col-lection de robes 1920 revue et corrigée par Christian Lacroix.

Dans l’antiquité grecque, tant en géométrie qu'en cos-mologie, le cube jouait un rôle important. Il est considéré comme le plus stable des polyèdres réguliers : équilibre, rigueur, harmonie sont ses caractéristiques principales. Pour Pierre-Alexandre Gaurier, le cube symbolise la re-cherche de l’équilibre juste, du volume parfait. À travers la gamme « KUB » l'artiste explore les multiples facettes de ce prisme aux proportions rigoureuses. Dans une sensua-lité toute particulière, le béton devient libre, velouté, nuancé à l'infini.

Défilé de Mode

A suivre. . .

des bagues, pendentifs, boucles d'oreilles et autres petites sculp-tures sont proposés à la vente.

Discret, le village de Turquant cache bien son jeu. Une halte s'im-pose.

le village, son histoire, ses paysages et ses légendes. Par un coup de vent malicieux, un volet s’ouvre et l'art s'invite dans chacune des maisons « troglos». Jouer, détourner, nuancer, colorer sont les maîtres mots. Par-tout dans les rues, l’art s’applique !

Formée chez Hermès, Carole Noby revisite la maroquinerie traditionnelle en lui ajoutant sa touche personnelle. Les peaux qu'elle sélectionne avec attention, sont tout en qualité et manière, dans une gamme vitaminée et toute en nuance. La technique du sellier (cousu main) apporte la finition chic qui s’impose.

Le sculpteur Christophe Allier puise son inspiration du fleuve. Installé dans son atelier troglodyte, il travaille la pierre en étant lui même au coeur de la roche. Sous ses coups de burin naissent des silhouettes évoquant la femme et la fécondité. Ses créations font la part belle aux courbes pour laisser la lumière jouer avec les formes.

Dans l’atelier de Pascal Marchiset, souffleur de verre, tourbillonne une pétillante ambiance autour du verre qui vient d’être achevé. Les objets fa-çonnés à la flamme qu’il autoédite sont tout en équilibre et légèreté. Dans ses sculptures, le geste, le souffle et la chauffe modèlent la matière pour que se lise la perception. Lampes, vases, verres de toutes formes et de toutes couleurs, mais aussi des objets tels que des aquariums suspendus,

EEntre la Loire et le coteau, Turquant est une falaise habitée, peupléed'artistes et d'artisans… Qu'ils soient invités ou résidents perma-nents, les créateurs présents sur place puisent leur inspiration dans

A Turquantl'art s'applique

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Ils sont aussi à Turquant :• Sébastien Pommier : métallier• Annick Guimberteau : peintre sur porcelaine• Marc Boutfol : doreur à la feuille• Sylvie Naulin : bijoutière, décorateur• Alex Taaz : photographe

• Michel Mancel, peintre sculpteur• Philippe Brissy, peintre verrier• Eric Szczuczynski, menuisier• Jean-Claude Maréchal, peintre • Pascale Brigand-Pereira, peintre sur céramique• Maria Monasterio, plastiscienne

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Méli MélO C’est la sélection de Paula...

Voyage en centre de la pierreCe miroir scintillant trouve son éclat des

dizaines de pierres rares qui le composent. Tanzanites, sepe startites, spinelles

rouges : la créatrice Lydie Eyraud (Créations Miroirs) pioche dans le monde minéral pour

créer un festival d'éclats de couleur.L80 X H100 cm

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et au gris! Osez les coloris originaux. La couleur corail

accentue la ligne épurée et originale de ce bahut "LOFT"

(du designer RDA) aux portes asymétriques.

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Tél. 02 47 40 27 96www.meubletempo.com

Retrouvez la rubrique "Flashback"

Retour sur un évènement

en ligne sur le site VILLADECO

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Lecture explosiveCe porte presse couleur

grenade se chargera stopper la morosité de

l'entrée dans l'hiver. Une touche estivale à conserver dans son salon pour inviter

à la lecture lorsque les jours raccourcissent.

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FlashyUne touche féminine flashypour des porte-monnaies en cuir chics et intemporels.Carole Noby conserve la rigueur et le savoir-faire des grands maroquiniers en y ajoutant une touche singulièrede couleur. Du cousu main bien sûr!

Carole Noby7 rue de la Mairie49730 TURQUANTTél. 02 72 15 48 90www.carole-noby.com

FarandoleAérodynamique, épuré et coloré, ce siège est disponible en tissu ou en

cuir. Utilisé en petit groupe, il permet de créer des variations infinies

pleines de fantaisie. Sella (selle en italien) : c'est le nom qu'à

choisi le designer Patrick Belli pour cette série originale.

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Design, matières et matériaux...Jean-Claude Prinz et Olivier Gerval Préface Gérard LaizéEditions Broché

Le Carrousel des métiers d'art et de création 2012du mercredi 5 au dimanche 9décembre 2012Carrousel du Louvre à Paris

Le Carrousel des métiers d’art et de création, organisé par la Chambre régionale de métiers et de l’arti-sanat d’Ile-de-France, est le plus important salon dédié aux métiers d’art et de création enFrance. Cette biennale se déroule dans un lieu prestigieux : le Carrou-sel du Louvre.Plus d'infos sur www.crma-idf.fr

Design de Fer ForgéAlex Sanchez Vidiella Editeur Atrium

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métiers d’artdes

Carrouselcréationet de

Le

Carrousel du Louvremercredi de 13 h à 18 hjeudi à dimanche de 10 h à 20 hRussie, invitée d’honneur

Entrée gratuite www.crma-idf.fr/expo

6e biennale

1 > 5 déc. 2010

expo-vente

Organisateur

DOSSIER DE PRESSE www.crma-idf.fr/expo

Un livre consacré à la richesse des matières et des matériaux si chers aux designers, voilà qui mérite d’être souligné. D’autant que les auteurs sont connus pour leur créativité jusque dans la mode, Olivier Gerval directeur de l'Ecole de Mode et de Design (OGFDI) et Jean-Claude Prinz architecte et desi-gner qui dirige aujourd'hui une agence de design d'environnement (PRINZDE-SIGN). Sans compter qu’ils ont fait ap-pel à des talents tels que François Han-nebicque, Patrick Jouin et bien d'autres.Un livre utile aussi bien aux amateurs qu'aux professionnels, à posséderabsolument.

Cet ouvrage sur le travail du fer forgé se présente comme un échantillon représentatif des designs les plus actuels et les plus originaux pour le plaisir de ses lecteurs et pour servir d'outil de travail aux professionnels spécialisés. Grâce à plus de 600 photos et croquis, on y découvre les pièces uniques les plus créa-tives des artisans, qui forgent à l'ancienne, malgré les techniques plus modernes et les designs industriels qui créent en série des motifs décoratifs en fer et autres matériaux comme l'acier, le laiton, le fer galvanisé, etc.

Livres...

Home Pages...

Evènements...

www.designspotter.com

Site référence d'information sur le design pour les amateurs, les passionnés et même les accrocs. Une vitrine du design dans le monde, avec des reportages, des infos sur des évènements, des in-terviews, et des livres . Malgré qu'il soit en anglais, il reste incontournable.

www.troglonautes.com

Le portail des Troglonautes est le premier portail fran-çais consacré au monde souterrain et troglodytique sur le web. Très complet, il offre un large éventail de res-sources et de services accessibles en ligne tel que des news, des vidéos, des photos, un forum et bien d'autres encore.Le portail des Troglonautes a aussi pour voca-tion d'accueillir des blogs d'artisans, d'associations et d'entreprises, sites touristiques ou activité liées princi-palement au troglodytisme.

www.hortusgallery.com

L'art dédié au jardin se vend en ligne sur hor-tusgallery.com. Sculptures contemporaines et autres créations originales en métal, en terre ou en résine, tout élément propice à la décoration et à l'animation d'un jardin ou d 'une terrasse. Des commandes persos sont possibles.

10ème édition du salon Mer et Vignedu Vendredi 14 au Lundi 17 Décembre 2012Au Parc des Expositions TOURS

Le Salon Mer & Vigne et Gastro-nomie rassemble chaque année à Tours des artisans, producteurs, ostreiculteurs, pêcheurs, viticulteur. Au total 95 exposants seront pré-sents et 5 espaces restaurations de qualité De nombreux lots gastronomiques à gagner durant le salon !

Plus d'infos sur www.mer-et-vigne.fr, rubrique "Les salons"

Jusqu’au dimanche 02 décembre 2012 minuit, tentez votre chance en envoyant votre réponse par e-mail à l’adresse contact@villadeco-lemag.fr ou bien directement via la page contact du site, ET GAGNEZ !

Le jeu Il s’agit pour chaque lieu ou œuvre photographié en page 7 de ce numéro VILLADECO :

1 - De situer la commune 2 - De mentionner le nom de la rue, en étant le plus précis possible pour le ou la situer

Les prix 1er PRIX – Deux places pour le concert de Thomas Dutronc le 08 décembre 2012 20H30 à Tours VINCI. Après une tournée triomphale qui a réuni près de 600 000 spectateurs en trois ans et plus de 600 000 disques vendus, Thomas Dutronc revient sur le devant de la scène. Cet amoureux du swing, dont le nouvel album est déjà Double Platine, est venu à la chanson presque par hasard et c’est tout simplement génial.

2ème PRIX – Deux places pour le spectacle de Ary Abittan "A LA FOLIE PASSIONNEMENT " le 7 décembre 2012 20H30 à L'Escale de Saint Cyr sur Loire. Un dramaturge désuet, un jaloux maladif, un homme heureux en ménage qui demande le divorce ou encore une recette de cuisine en... turc, c'est le mélange épicé qu'Ary Abittan nous propose dans son nouveau spectacle, A LA FOLIE.

3ème au 5ème PRIX – Un abonnement à l'année au magazine VILLADECO!

ESPRITS D'HABITATS EN TOURAINE / VAL DE LOIRE

Trimestriel gratuitAutomne - Hiver 2012 www.villadeco-lemag.fr

Fenêtre sur LoireDiscrétes fantaisiesAntiquaire et vieux boulonsL'objet dans tous ses étatsDesign au naturel

Le Soucidu DétailLe Soucidu Détail

Participez au jeu «Artistiquement vôtre»

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Tel : 02.47.56.58.11 Port : 06.87.83.69.90 perierguy@wanadoo.fr

ARCHI DECOFerronnerie BOQUETL’atelier et le show-room de Charlie BOQUETLa Pagerie 37800 Sainte Catherine de FierboisTél : 02 47 65 50 45 / Email : ferronnerie.boquet@orange.fr www.ferronnerieboquet.com

ZONE FRANCHEGilles CLEMENTAprès une formation comme ingénieur horticole (1967) et comme paysagiste (1969), Gilles Clément enseigne depuis 1979 à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles, en pa-rallèle de son activité de concepteur. Il est l'auteur de plusieurs concepts dont « le jardin en mouvement », « Le jardin planétaire », « Le tiers paysage », qui ont marqué les acteurs du paysage.www.gillesclement.com

ESCAPADECarole NOBY - Maroquinerie7 rue de la Mairie - 49730 TurquantTél. 02 72 15 48 90 www.carole-noby.comChristophe ALLIER - Sculpteur sur pierreRue Château Gaillard - 49730 TurquantTél. 06 66 86 28 17www.christophe-allier.com

Pascal MARCHISET - Souffleur de verreRue Château Gaillard - 49730 TurquantTel. 06 83 96 34 85 / coeurdeverre@coeurdeverre.frwww.coeurdeverre.fr

CLIN D’ŒILGeneviève NAUDIN - L’Atelier du Liseron14 Rue Georges Courteline - 37000 ToursTél. 02 47 77 09 17 - 06 83 55 37 38 - www.liseron.comMarc COLLET CREATION - 10, Allée des Guillonnières - 37400 AmboiseTél. 06 17 99 16 86 / www.marc-collet-creation.comPierre-Alexandre GAURIER – KANOPEE DESIGN22 rue Henri Barbusse – 37000 Tours Tél. 06 80 25 76 69 / www.kanopee-design.fr

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Seulement 25 euros pour recevoir les 4 numéros de l 'année

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Je souhaite recevoir les numéros de VILLADECO pour la saison 2012/2013 (4 numéros : automne, hiver, printemps et été), et être informé des évènements du magazine. Je règle 25 € pour les frais d’envois par chèque à l’attention de "Les Editions Atmosphères", 72 rue Louis Blot 37540 Saint Cyr sur Loire.

BULLETIN D’ABONNEMENT :

Nom………………..... Prénom……………….... Date de naissance .../…/… Adresse………………………………………........ Ville…………………… CP………........... Tel………………… Mail……………………

Date…/…/…… Signature :Je désire recevoir les newsletters VILLADECO (N'oubliez pas d'inscrire votre adresse email ci-dessus)

Place des contacts...

SIGNATUREJean-Claude Drouin – Architecte et urbanisteJean-Claude Drouin a notamment travaillé dans l’agence de Pei à New York. Il est le fondateur de l’Agence d’Urbanisme de l’agglo-mération de Tours, a été moteur du projet du Centre de congrès le Vinci et membre du jury pour du concours remporté par l’Ate-lier Jean Nouvel. Il est également l’architecte de l’atelier (1962) et de la maison du sculpteur Alexandre Calder à Saché (1969).

COTE JARDINLe Chêne Vert - 37230 FondettesTél. 06 14 77 48 76 - 02 47 55 79 86 Email : cotejardin37@yahoo.frwww.cotejardin37.comROC CONFORTATIONZAC de la fosse neuve - Lot N°8 - 37210 Parcay MeslayTél. 02 47 29 07 07 - 06 22 45 88 40E-mail : gregoire.pierson@roc-confortation.frwww.roc-confortation.fr

OSEZLA HERSERIE - Maison d’Hôtes Laurent et Bénédicte DujardinLa Herserie - 37150 La Croix en Touraine Tél : 02 47 23 54 36 Email : contact@la-herserie.com

MANUFACTURE Atelier et Antiquités BELLON 8 rue du Temple - 37150 LuzilléTél. 02 47 57 88 10www.antiquites-bellon.fr

GOÛTS ET COULEURSRestaurant La Trattoria des Halles – Tania et Olivier ROMAIN31 places Gaston Paillhou - 37000 Tours Tél. 02 47 64 26 64Jean-Paul MARZAIS - MARZAIS CREATIONS13, rue Chanoineau - 37000 Tours Tél. 02 47 37 42 62 / contact@marzaiscreations.com www.marzaiscreations.Stéphane CHEVILLON Photographe www.stephanechevillon.com

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