LE SILENCE - Dépendance Laurentides · Étant quelqu’un qui a passé sa vie à être axé sur la...

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BONHEUR! OÙ ES-TU? Si tu ne trouves pas le bonheur, C’est peut-être que tu le cherches ailleurs, Ailleurs que dans tes sou- liers… Ailleurs que dans ton foyer. Selon toi, les autres sont plus heureux, Mais toi, tu ne vis pas chez-eux… Tu oublies que chacun a ses tracas, Comment peux-tu aimer la vie si ton cœur est plein d’envie, si tu ne t’aimes pas, si tu ne t’ac- ceptes pas? Le plus grand obstacle au bonheur, sans doute, c’est de rêver d’un bonheur trop grand. Sachons cueil- lir le bonheur au compte- goues, ce sont les goues qui font les océans. Ne cherchons pas le bon- heur dans nos souvenirs, ne le cherchons pas non plus dans l’avenir. Cher- chons le bonheur dans le présent. C’est là et là seu- lement qu’il nous aend. Le bonheur n’est pas un objet que l’on peut trouver quelque part hors de nous. Le bonheur c’est avant tout un projet qui part de nous et se réalise en nous. Il n’existe pas de machines à bonheur… Il existe des gens qui croient au bonheur. Ce sont des gens qui font eux- mêmes leur bonheur. Anonyme Mon cheminement m’a fait réaliser que le bonheur est à l’intérieur de moi. Il s’agit de le cher- cher, de l’accueillir au lieu de le saboter. Dans mon cas, avant d’avoir accès au bonheur, j’ai dû apprendre à me connaître et à découvrir ce que j’aime. Avec la consommation, je ne savais plus qui j’étais et je croyais que le bonheur était défini par les critères des autres. J’ai long- temps confondu le bonheur par l’aeinte d’accomplissements. Le plaisir sans consommation est possible. Étant quelqu’un qui a passé sa vie à être axé sur la performance, aujourd’hui je réalise que ce sont les petits bonheurs qui comblent ma vie et me rendent heureux. Passer du temps avec mes enfants, prendre une marche, me permere une sieste, avoir mon propre appartement, ça me rend heureux. Je suis reconnaissant de ce que j’ai et moins axé sur ce que j’ai perdu et ce que je n’ai plus. Je n’aurais jamais cru un jour que, sans alcool et de drogues, j’aurais pu trou- ver le bien-être et l’équilibre qui, sans question, m’ouvre la porte à une vie saine. Alors c’est essentiel pour moi de me rappeler d’où je viens pour réellement savourer mon bonheur actuel. Alain Je me sens utile dans mon bénévolat parce que c’est une chose que j’aime faire. ¨Ca me touche beaucoup de voir des gens se prendre en main parce qu’ils sont tannés de se détruire. Ils veulent avoir une meilleure vie. Moi, ça fait mon bonheur. J’aime aider les gens et leur venir en aide. J’aime en premier m’occuper de moi, m’occuper de ma santé et faire des activités. J’aime la pêche, le camping et la course automobile. Ça fait mon bonheur. Jacques Comment bâtir son propre bonheur? Il n’y a pas de meilleur trip que d’être pleinement présent à soi-même, à ses sens et à son environnement. Rien de plus intense que la lucidité. Elle est lumineuse. Carole J’apprends à piler sur ma gêne et j’essaye de nouvelles choses. Quand je consommais tous les jours, je gelais mes émotions, les bonnes et les mauvaises. J’apprends maintenant à les vivre à jeun. Karl Je crois en mes possibilités, mes capacités. Je dis ce que je pense et je pense ce que je dis. Je respecte mes besoins. La vie est belle. Je prends confiance et je fais confiance. Plus de scénarios, je vis au présent. Vivre et laisser vivre avec respect et ouverture d’esprit. je reste en alerte face à mon comportement. Lâcher prise, tourner la page et prendre du recul, c’est mon grand souhait. Raymond Le jeu a pris toute la place et m’a éloignée du bonheur. Avec ma dépendance, j’ai entretenu une fausse illusion de plaisirs et de récompenses. Aujourd’hui, je suis à l’écoute de mon bien-être et des plaisirs que j’avais mis de côté. Je crois que le bonheur c’est dans les petits choses. Quand j’invite mon fils à souper avec moi, ça me rend heureuse. Rendre visite à ma sœur malade est un bonheur. J’aime beaucoup la musique et la danse. Je découvre que de faire du bénévolat, ça me rend heureuse. Je suis une personne très souriante et si je peux aider quelqu’un, ça me fait plaisir. Rose-Anna Je mets en branle mes rêves. J’entreprends une démarche avec un orienteur. Je reste vrai en disant que je ne bois plus. Je reste le plus possible dans mes boines. Je m’exprime quand j’ai un « flashback » de con- sommation. J’évite de m’isoler en venant au groupe l’Envol. Je marche 30 minutes minimum par jour. J’évite de me cacher. Tous ces petits efforts me rapprochent du bonheur. Richard On a tous vécu des périodes où l’on avait besoin d’appui. Avec l’aide que j’ai reçue, je suis maintenant heureuse. Je savoure chaque petits bonheurs, si minimes soient-ils. Prendre une marche, cuisiner un bon repas pour les amis, inviter mes enfants à la maison, etc. sont des choses qui me rendent heureuse. J’ai compris que le bonheur est d’ap- précier ce que l’on a. Aujourd’hui, je suis heureuse d’être vivante et de pouvoir respirer le bon air. Quel bonheur j’ai d’avoir une bonne santé et de pouvoir avancer librement dans la vie! Je peux vivre sagement tous les jours en faisant ces petites choses qui contribuent au bonheur de soi et des autres. Ginee

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BONHEUR! OÙ ES-TU?

Si tu ne trouves pas le bonheur, C’est peut-être que tu le cherches ailleurs, Ailleurs que dans tes sou-liers… Ailleurs que dans ton foyer.

Selon toi, les autres sont plus heureux, Mais toi, tu ne vis pas chez-eux… Tu oublies que chacun a ses tracas, Comment peux-tu aimer la vie si ton cœur est plein d’envie, si tu ne t’aimes pas, si tu ne t’ac-ceptes pas?

Le plus grand obstacle au bonheur, sans doute, c’est de rêver d’un bonheur trop grand. Sachons cueil-lir le bonheur au compte-gouttes, ce sont les gouttes qui font les océans.

Ne cherchons pas le bon-heur dans nos souvenirs, ne le cherchons pas non plus dans l’avenir. Cher-chons le bonheur dans le présent. C’est là et là seu-lement qu’il nous attend.

Le bonheur n’est pas un objet que l’on peut trouver quelque part hors de nous. Le bonheur c’est avant tout un projet qui part de nous et se réalise en nous. Il n’existe pas de machines à bonheur…

Il existe des gens qui croient au bonheur. Ce sont des gens qui font eux-mêmes leur bonheur. Anonyme

Mon cheminement m’a fait réaliser que le bonheur est à l’intérieur de moi. Il s’agit de le cher-cher, de l’accueillir au lieu de le saboter. Dans mon cas, avant d’avoir accès au bonheur, j’ai dû apprendre à me connaître et à découvrir ce que j’aime. Avec la consommation, je ne savais plus qui j’étais et je croyais que le bonheur était défini par les critères des autres. J’ai long-temps confondu le bonheur par l’atteinte d’accomplissements. Le plaisir sans consommation est possible.

Étant quelqu’un qui a passé sa vie à être axé sur la performance, aujourd’hui je réalise que ce sont les petits bonheurs qui comblent ma vie et me rendent heureux. Passer du temps avec mes enfants, prendre une marche, me permettre une sieste, avoir mon propre appartement, ça me rend heureux. Je suis reconnaissant de ce que j’ai et moins axé sur ce que j’ai perdu et ce que je n’ai plus. Je n’aurais jamais cru un jour que, sans alcool et de drogues, j’aurais pu trou-ver le bien-être et l’équilibre qui, sans question, m’ouvre la porte à une vie saine. Alors c’est essentiel pour moi de me rappeler d’où je viens pour réellement savourer mon bonheur actuel. Alain

Je me sens utile dans mon bénévolat parce que c’est une chose que j’aime faire. ¨Ca me touche beaucoup de voir des gens se prendre en main parce qu’ils sont tannés de se détruire. Ils veulent avoir une meilleure vie. Moi, ça fait mon bonheur. J’aime aider les

gens et leur venir en aide. J’aime en premier m’occuper de moi, m’occuper de ma santé et faire des activités. J’aime la pêche, le camping et la course automobile. Ça fait mon bonheur. Jacques

Comment

bâtir

son

propre

bonheur?

Il n’y a pas de meilleur trip que d’être pleinement présent à soi-même, à ses sens et à son environnement. Rien de plus intense que la lucidité. Elle est lumineuse. Carole J’apprends à piler sur ma gêne et j’essaye de nouvelles choses. Quand je consommais tous les jours, je gelais mes émotions, les bonnes et les mauvaises. J’apprends maintenant à les vivre à jeun. Karl

Je crois en mes possibilités, mes capacités. Je dis ce que je pense et je pense ce que je dis. Je respecte mes besoins. La vie est belle. Je prends confiance et je fais confiance. Plus de scénarios, je vis au présent. Vivre et laisser vivre avec respect et ouverture d’esprit. je reste en alerte face à mon comportement. Lâcher prise, tourner la page et prendre du recul, c’est mon grand souhait. Raymond Le jeu a pris toute la place et m’a éloignée du bonheur. Avec ma dépendance, j’ai entretenu une fausse illusion de plaisirs et de récompenses. Aujourd’hui, je suis à l’écoute de mon bien-être et des plaisirs que j’avais mis de côté. Je crois que le bonheur c’est dans les petits choses. Quand j’invite mon fils à souper avec moi, ça me rend heureuse. Rendre visite à ma sœur malade est un bonheur. J’aime beaucoup la musique et la danse. Je découvre que de faire du bénévolat, ça me rend heureuse. Je suis une personne très souriante et si je peux aider quelqu’un, ça me fait plaisir. Rose-Anna

Je mets en branle mes rêves. J’entreprends une démarche avec un orienteur. Je reste vrai en disant que je ne bois plus. Je reste le plus possible dans mes bottines. Je m’exprime quand j’ai un « flashback » de con-sommation. J’évite de m’isoler en venant au groupe l’Envol. Je marche 30 minutes minimum par jour. J’évite de me cacher. Tous ces petits efforts me rapprochent du bonheur. Richard

On a tous vécu des périodes où l’on avait besoin d’appui. Avec l’aide que j’ai reçue, je suis maintenant heureuse. Je savoure chaque petits bonheurs, si minimes soient-ils. Prendre une marche, cuisiner un bon repas pour les amis, inviter mes enfants à la maison, etc. sont des choses qui me rendent heureuse. J’ai compris que le bonheur est d’ap-précier ce que l’on a. Aujourd’hui, je suis heureuse d’être vivante et de pouvoir respirer le bon air. Quel bonheur j’ai d’avoir une bonne santé et de pouvoir avancer librement dans la vie! Je peux vivre sagement tous les jours en faisant ces petites choses qui contribuent au bonheur de soi et des autres. Ginette

Depuis janvier 2013, je m’implique dans le cadre des marches et des ac-cueils en lien avec les activités des services internes. De plus, tous les jeudis après-midi, j’accueille les gens qui font une demande de services (groupe d’ac-cueil à Saint Jérôme).

Être bénévole au Centre, c’est pour moi une question de survie. C’est un moyen de garder un point d’ancrage avec le Centre. Je me rappelle quand je suis arrivée et, à mon tour, j’ai été accueillie par une bénévole. Je me suis sentie moins seule. C’était rassurant pour moi d’être accompagnée par quelqu’un qui avait passé par là et qui, visiblement, semblait aller bien. Le fait que c’était une présence féminine fut très important pour moi à plusieurs niveaux. C’était rassu-rant. J’avais l’impression qu’elle serait en mesure de mieux comprendre mes besoins et mes inquiétudes. Ses paroles étaient rassurantes. Ça a apporté un côté humain dont j’avais besoin pour me sécuriser et pouvoir, par la suite, me permettre de dédramatiser un peu. Pour tous ceux qui ont passé ici, vous com-prendrez certainement la charge d’anxiété quand on arrive et le besoin d’avoir un peu d’espoir.

Le bénévolat me permet d’avoir de la structure dans ma semaine. J’ai hâte

de me présenter à mes activités bénévoles. Si je dois annuler à cause d’un impré-vu, je sens un vide dans ma semaine. C’est tellement valorisant. Je n’aurais ja-mais pensé faire du bénévolat. Jamais je n’aurais cru que ça m’aurait apporté autant de bienfaits et de bien-être. Même mes proches n’en reviennent pas. Ils voient toutes sortes de changements dans mes comportements, dans ma façon de penser et dans mes réactions. J’ai été longtemps dans le paraitre et aujour-d’hui je suis dans le savoir être. Je me sens tellement mieux. Avec ma dépen-dance, j’ai perdu énormément. Mais j’ai un sentiment de gratitude envers la vie parce que maintenant je regarde ce que j’ai plutôt que ce que je n’ai pas. Le bon-heur n’est pas dans le matériel mais dans les choses les plus simples de la vie.

Ma plus grande qualité comme bénévole est le respect. Pour moi le

respect est très, très important. À mon avis, c’est la base de toute bonne relation. J’ai toujours apprécié le niveau de respect face à l’interaction entre les interve-nants, les infirmiers, les agentes administratives, les bénévoles et les usagers du Centre. C’est une valeur qui me rejoint dans mes propres valeurs personnelles et que j’applique dans mon bénévolat. Ça me touche de voir les gens qui arrivent parce que je comprends leur détresse, leur anxiété. Je le reconnais facilement parce que moi aussi je suis passée par là.

Mon plus grand défi comme bénévole est de travailler mon écoute. Des

fois, ce que je dégage n’est pas nécessairement ce que je suis. Je peux donner l’impression d’être inaccessible, mais ce n’est vraiment pas le cas. Je suis une personne extrêmement sensible avec une grande capacité d’empathie envers les gens. Ce sont ma gêne et mon insécurité qui peuvent masquer qui je suis réelle-ment. Je comprends aujourd’hui que mon masque a longtemps servi à me proté-ger contre ma peur du jugement. Je comprends aujourd’hui que mon plus grand défi c’est d’apprendre à me faire confiance et construire mon estime. Le bénévolat me permet de travailler ces choses parce que, avec mon chapeau bénévole, je laisse tomber mes masques et je reste transparente et authentique.

Depuis que je m’implique comme bénévole je réalise à quel point c’est du donnant donnant. Quelle fierté de pouvoir réaliser que j’ai pu tout simple-ment aider une personne en lui offrant mon écoute! Je me demande si la per-sonne réalise ce qu’elle m’a aussi apporté.

Quand je termine mon activité bénévole, je me dis WOW Diane, t’es en train de cheminer. Je suis habitée par un sentiment de légèreté et de séréni-té. Dans un sens figuré, j’ai l’impression d’avoir des ailles.

Diane

SOUPER DE LA SAINT-VALENTIN

Célébrons l’appartenance !

Le mercredi 12 février 2014

Pour plus de détails,

consultez la prochaine édition du Clairon

LUNDI 20 JANVIER

LE SILENCE ! Dramatique : Deux sœurs habi-tent ensemble dans une maison. Suite à une offre d'achat de leur propriété, l'une des deux aimerait vendre mais elle ne peut pas don-ner suite à l'offre d'achat puisque sa sœur s'étant réfugiée dans le silence et la bouderie ne répond à aucune de ses questions. Problématique : Le silence est un comportement généralement associé à l'enfance, mais les grands enfants boudent aussi. On a tendance à sous-estimer les malaises causés par le silence. Et pour cause : il ne fait pas de bruit. Pourtant, la bouderie est une forme de cruauté mentale et fait partie de l'arsenal des manipula-teurs. Lorsqu’érigé en système, le silence instaure un climat d'incompréhension et de malen-tendus qui affectent la victime, la culpabilise, la pousse à se re-mettre en question et à porter tout le poids du rétablissement de la communication.

Chroniques de la violence ordinaire,2010

Deux ans déjà Deux ans déjà que je me construis et reconstruis Que je m'invente et réinvente Loin de moi déjà la tourmente de mes nuits obscurcies par l'ennui fragilisé par cette douce amère ivresse glacée dans ma pénombre.

Je me suis relevée d'un pas lent et plus gracieux pour mieux apprécier mon jeûne, pour apprécier, regarder, s'écouler le temps derrière moi, et combien mieux apprécier la clarté de ma clairière. Loin très loin derrière moi, la peur, le marchandage pour un jour de plus, Une semaine voire une année de plus à reculer le temps, reculer l'arrêt de cette ivresse alourdissant le fardeau de ma prise en charge; à compter les secondes et regarder fuir l'horloge qui danse dans la cadence de son tic tac sonorisant le Cajun de mon être tout entier... Laissez-moi ivre, laissez-moi vivre dans cet alcool qui me remplit faisant corps de mes accords d'amertume et d'oubli en attente des jours meilleurs. Oui loin de moi déjà... déjà deux ans.

J'ai appris à rire, j'ai appris à vivre et à compter les marches. J'ai appris à les monter sans escalade de cette boisson ivre. J'ai appris une à une ce qu'elle m'enseignait, Une à une ce qu'elle m'inventait, harmonisant ma vie, Une à une ce que j'ignorais, Une à une ce qui s'y cachait dans mon inévitable et ignorante fragilité fragilisée. Une à une, je les ai comptées, je les ai déboulées, bousculées par l'inévitable mépris de cette apprentie ivresse des temps jadis. Si mal appris dans cette folle escalade mais sans cette boisson ivre. Je les ai remontées avec quelques semblants de bleus au coeur, Avec quelques semblants d'indifférences. Une à une, je les ai recomptées et j'ai survécu à toutes mes intempéries. Elles m'ont ré enseigné et réappris à marcher, à compter et maintenant me raconter mais ce qu'elles m'ont surtout appris, c'est de me rencontrer dans le coeur de mon silence. Deux ans déjà, j'ai appris à marcher, marcher droit sans cette boisson ivre. J'ai appris à culbuter sans tomber, sans tomber et retomber dans cette boisson ivre, ivre à en perdre la tête, ivre à en perdre mon âme épuisée par le chagrin qui m'enivre, ivre à chercher mon chemin dans l'obscurité de mes nuits et jusqu'au soleil couchant des lendemains sans fin mais surtout sans espoir.

Et voilà que je ne sais plus combien de temps il me faudra encore pour retrouver cet espoir dans la pénombre endormie. J'ai appris le verbe aimer au présent et au futur. J'ai oublié l'imparfait qui me ramène à l'antérieur. J'ai retrouvé mon intérieur au simple présent, conditionnel à mon attachement pour mes véritables encrages. Je sais maintenant et j'apprends, je me découvre car je ne connais pas le futur antérieur mais je suis bien avisée. J'aurai appris, j'aurai compris, j'aurai construit une forteresse en mon VOULOIR.

Et ainsi je continue d'apprendre à apprendre à la sonorité du silence de mon Cajun dont je respire l'arôme dans la sonorité de

son fruit cueilli. Sylvie

ACCEPTER ET PARDONNER J’ai fait plusieurs thérapies mais mes dépendances sont si nombreuses qu’à chaque fois je réussis à régler le cas d’une subs-tance, je la substitue avec une autre! Là, j’ai fais le tour (plusieurs fois) dans chacune et je tourne en rond en sabotant mon bonheur de plus en plus.

Aujourd’hui, physiquement, ça va bien à part mon rhume! Psychologiquement, je vis de l’insécurité! Vu le nombre de fois que j’ai essayé et j’ai échoué, ma confiance n’a fait que décroître.

J’ai mis beaucoup d’efforts à me détruire, me tuant à p’tit feu, même trop souvent je me brulais un peu trop. Vu le nombre d’overdoses que j’ai faits mais qui heureusement n’ont pas eu le meilleur de moi, je suis une battante et aujourd’hui tous mes efforts serviront à me rétablir!

En choisissant cette voie, je reste en vie! Ma santé physique, psychologique et émotionnelle ira en s’améliorant. Mon estime personnelle ainsi que ma confiance grandiront, ce qui m’aidera à m’aimer d’avantage, à accepter mon passé et surtout à me pardonner le mal que je me suis fait en donnant tant de pouvoir aux drogues et à l’alcool.

Yola

RÉFLEXION SUR LA DÉPENDANCE Elle fut longtemps un refuge dans lequel je me terrais afin de justifier ma peur d’être blessé de nouveau. Il y faisait froid mais je m’y sentais en sécurité et je me l’invoquais afin de me justifier dans mon manque de courage. Le courage de me relever, le courage de passer à l’action.

Mais graduellement elle est devenue un cercueil se refermant peu à peu jusqu’au point où je fus pris au piège du réagir, comme un animal cerné dans un coin. Je me relève, passe à l’action et utilise les outils que je développe aujourd’hui afin de sortir de ce cercle vicieux.

Maintenant en mesure de reconnaître les situations à risque et les éléments déclencheurs, je suis en mesure d’appliquer mon nouveau plan de vie.

Sylvain

Recettes de Mamie

Soupe aux légumineuses Préparation: 15 minutes Cuisson : 25 minutes Portions : 4

Ingrédients 3 tasses légumes cuits 2 tasses bouillon de poulet 1 tasse lait 2% 1 tasse légumineuses égouttées Sel et poivre au goût

Préparation Cuire les légumes dans le bouillon de poulet jusqu'à ce qu'ils soient tendres.

Mêler les légumes, le bouillon de poulet, les légumineuses à l'aide d'un robot culinaire jus-qu'à l'obtention d'une purée.

Remettre le mélange sur le feu, en y ajoutant le lait. Réchauffer. Ajouter les assaisonnements et servir.

Les légumes suggérés sont: carottes, chou-fleur, brocoli, céleri, épinards, chou, etc. et les légumineuses suggérées sont: pois chiches, fèves, lentilles, etc.

Facile à préparer et parfait pour utiliser des restes de légumes. Un chaud réconfort dans cette période froide !

Bon appétit ! Recette.qc.ca Marcelle dite Mamie

Pensée du mois de Sylvie pour

« Apprendre à Apprendre »

Fixe ton regard sur la lumière qui éclaire ta vie. Si tu peux l’apercevoir, c’est que tu lui fais ombrage.

ÉLISABETH ALLARD commissaire aux plaintes

et à la qualité des services

450-432-1118 poste 299 ou 1-888-345-1395

[email protected]

LE CHEMIN DE LA RÉUSSITE Maintenant que j’ai arrêté de consommer, je suis lucide et plus apte à me concentrer. Je suis heureux et je vois maintenant que ce je re-cherchais en consommant, c’était d’être heureux. Mais depuis que je ne consomme plus, je n’ai jamais été aussi heureux que maintenant. J’ai de l’énergie comme jamais et je vois que les gens autour de moi le remarquent également et ça me pousse à rester abstinent. Je suis maintenant une nouvelle et une meilleure personne. Je remercie le CRD des Laurentides de m’avoir poussé dans ce chemin de la réus-site. Merci !

Max-André

ME RETROUVER MOI

Moi, j’ai 59 ans. Je suis abstinente depuis 3 mois et 16 jours. Présen-tement, je me sens comme à mes 25 ans, ayant confiance en moi, me sentant plus autonome, plus ouverte en voyant le côté positif de la vie même dans des moments négatifs. Je reprends le contrôle de ma vie. Je suis capable de m’émerveiller au lever et au coucher du soleil, d’apprécier la couleur du ciel après un orage. Je me sens bien avec moi-même. Je me respecte de plus en plus, je redécouvre mes faiblesses et mes forces et je m’en sers du mieux que je peux. J’ai appris à écrire, à dessiner et à lire des lectures pour le bien-être de ma vie.

Je remercie Dieu car maintenant, je peux dire que je suis heureuse et vivante. Merci la vie! Hélène

Les participants du groupe prévention rechute l’Envol nous

témoignent à cœur ouvert leur réalité quant aux …

BÉNÉFICES À L’ARRÊT DE LA CONSOMMATION

D’autres partages suivront dans les prochaines publications du Clairon