LE SENTIER DOUANIER DE LA BAIE DE SOMME À LA CÔTE D’OPALE · 2021. 5. 3. · 12 La baie de...

Editions OUEST-FRANCE

TEXTE Ludivine Fasseu PHOTOGRAPHIES Bruno Colliot

ITINÉRAIRES DE DÉCOUVERTES

LE SENTIER DOUANIERDE LA BAIE DE SOMMEÀ LA CÔTE D’OPALE

SentDouanCoteOpale_001A120.indd 3 06/12/13 12:30

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La baie de Somme,nature sauvage

Jamais franchement bleu, jamais franchement gris, le ciel de la baie de Somme est indéfi -nissable tout comme la couleur de l’eau changeante en fonction des marées, du sable presque brun parfois ou encore des mol-lières, parties végétalisées qui passent de l’ocre au vert sapin en quelques mètres seulement. Le peintre Manessier, incon-ditionnel de la baie, s’étonnait devant cette «"mathématique unique de la lumière"». Lui qui maîtrisait les couleurs comme nul autre… Véritable théâtre vivant, la baie de Somme off re des spectacles qui se renouvellent sans cesse. On peut s’y rendre un jour, y retourner le lendemain et la redécouvrir tout à fait diff é-rente. Entre la pointe du Hourdel et la pointe de Saint-Quentin-en-Tourmont, elle s’étend sur 70 kilomètres carrés, c’est à la fois peu et beaucoup. Elle est loin en eff et des 500 kilomètres carrés de la baie du Mont-Saint-Michel mais elle demeure le plus grand estuaire du nord de la France. Par estuaire, comprenez un lieu où se rencontrent l’eau douce et l’eau salée. C’est à Saint-Valery-sur-Somme que se jette le fl euve Somme après un par-cours de 245 kilomètres débuté à Fonsommes dans l’Aisne.

RÉSERVE NATURELLEDE LA BAIE DE SOMME

Canal Maritime d'Abbeville à St-Valery

B A I E D E S O M M E

D 940

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D 177

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Phare de Cayeux

Pointe du Hourdel

Maison des Oiseaux

Chapelledes Marins

Chemin de Ferde la Baie de

Somme


Somme

Abbaye

Remparts

CimetièreChinois

PendéLanchères Boismont

Ponthoile

Morlay

Favières

Le Hourdel

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LeCrotoy

Noyelles-sur-Mer

St-Valery-sur-Somme

2 km10 PendéLanchères Boismont

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Le Hourdel

Cayeux-sur-Mer

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Noyelles-sur-Mer

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2 km10

Phare de Cayeux

Pointe du Hourdel

Maison des Oiseaux

Chapelledes Marins


Somme


Somme

Abbaye

Remparts

CimetièreChinois

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D 3Canal Maritime d'Abbeville à St-Valery

B A I E D E S O M M E

RÉSERVE NATURELLEDE LA BAIE DE SOMMEDE

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L a b a i e d e S o m m e , n a t u r e s a u v a g e

QUAND LA MER MONTEPlusieurs fois par jour, la mer

recouvre et découvre l’estuaire laissant place à une faune et une fl ore exceptionnelles. Sur le sec-teur recouvert à chaque marée haute se concentrent essentielle-ment le sable et la vase. On appelle plus communément cette zone la «"slikke"» et l’on y croise un grand nombre de pêcheurs à la coque. On les appelle ici les «"gratteurs"» car cette coquille se déniche en grattant délicatement le sable. Lorsque celui-ci forme des petits trous d’épingle, vous pouvez tenter votre chance en passant le râteau. Si le sable croustille, vous n’êtes pas loin du but… Les coques de la baie de Somme sont réputées pour leur chair. Elles fi ltrent le planc-ton et bénéficient d’un apport en eau douce. Dans la slikke, les oiseaux s’en donnent à cœur joie. Avocettes, hérons, mouettes rieuses et autres goélands argen-tés viennent s’approvisionner de poissons et de crustacés quand la mer se retire. On a dénombré pas moins de 340 espèces d’oiseaux diff érentes en baie de Somme. Par son emplacement géographique, l’estuaire est le plus grand site français à accueillir les oiseaux migrateurs en route vers les contrées chaudes.

La slikke abrite également la salicorne, l’or vert de la baie. Assez méconnue en France, elle

ravit les palais de nos voisins hol-landais. Il faut dire que ce haricot de mer a du caractère. Le corni-chon n’a qu’à bien se tenir… Cette plante au goût salé et acidulé se cueille généralement de mai à septembre. Sa cueillette repré-sente 90 % de la production fran-çaise. On en trouve beaucoup au Hourdel, près du cap Hornu.

FAUNE EXCEPTIONNELLE

Plus à l’intérieur des terres, la «"schorre"» ou «"palud"» en Bretagne est appelée en baie de Somme «"mollières"» ou prés salés. Ces milieux ne sont recou-verts par la mer qu’aux grandes marées. Royaume du mouton, la schorre regorge d’espèces ani-males et végétales étonnantes. Les moutons prés-salés de la baie

Appelée aussi «!passe-pierre!», la salicorne est essentiellement conservée et consommée à la manière des cornichons. Elle est très présente au Crotoy. © CDT de la Somme.

Page de gaucheIl y a encore quelques années, la baie de Somme possédait des ports fl orissants. Aujourd’hui, l’ensablement de la baie a considérablement diminué cette activité.


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Boulogne-sur-Mer fait par-tie de mes favorites. Ville d’art et d’histoire et premier port de pêche français, elle conjugue d’une main de maître sa double identité. Scindée en deux, elle se compose d’une ville haute qui plonge les visi-teurs dans son passé mouvementé avec des édifi ces multiséculaires, et d’une ville basse animée par son port et ses marins. L’idéal pour embrasser une vue d’ensemble est de prendre un peu de hauteur et de faire le tour des remparts. De là-haut, on comprend immédiate-ment que la vie des Boulonnais ne fut pas toujours un long fl euve tranquille. Porte d’entrée vers l’Angleterre, sa position lui valut en eff et d’être convoitée de tout

Boulogne-sur-Mer,visages multiples

GR 120

GR 120Le Portel St-Martin-

Boulogne

Wimereux

Boulogne-sur-Mer

Wimille

La Capelle-lès-Boulogne

Pernes-lès-Boulogne

Warquinghen

Pointe de la Crèche

Outreau

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Mont-Lambert

Parc dela FalaiseFort d'Heurt

Château

BasiliqueRempartsNausica

Colonne de la Grande Armée

Digue Carnot

A 16

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N 42

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BAIEST-JEAN

Wimereux

Le Portel St-Martin-Boulogne

Wimereux

Boulogne-sur-Mer

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Colonne de la Grande Armée

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B o u l o g n e - s u r - M e r , v i s a g e s m u l t i p l e s

temps. Déjà en 55 avant J.-C., un certain Jules César y installait ses chantiers navals. Calais n’existant pas, c’est de Boulogne que la tra-versée vers la Bretagne (actuelle Grande-Bretagne) était la plus courte. «"La distance de cette île au continent n’était que de trente mille pas"», explique le Romain dans le chapitre IV de sa Guerre

des Gaules.

UN CHÂTEAU DE SANG ROYAL

A l’angle oriental de l’en-ceinte urbaine, le château fort de Boulogne conserve des pans entiers de murs édifi és à l’époque romaine. Au ive siècle, Boulogne était le plus grand port romain du nord-ouest de l’Europe. «"Un cas-trum de quatre cents mètres de long sur trois cents de large a été édifié à l’emplacement de la vieille ville"», m’indique Frédéric, animateur au service patrimoine de la ville, alors que je sillonne les méandres du châ-teau. Incontournable, ce dernier off re un véritable voyage dans le temps. Construit au xiiie siècle sur ordre de Philippe Hurepel, comte de Boulogne et fi ls illégitime du roi de France Philippe Auguste, il était à l’époque l’un des plus puissants de la région. Dans un contexte mouvementé et devant les menaces permanentes qui pesaient sur son comté, Philippe Hurepel fi t construire une série

de châteaux le long de la côte": Calais, Mont-Hullin, Condette... Pièce maîtresse de sa défense, le château de Boulogne, édifi é en 1227, marque un tournant dans l’architecture des châteaux forts. Regardez-le bien, ne cherchez pas le donjon, il n’y en a pas. Il n’y en a jamais eu à dire vrai. Cette nou-velle manière de construire cor-respond aux perfectionnements du château gothique. Ici, on a banni les constructions hautes au profit d’une organisation horizontale. Au xiiie siècle, le château de Boulogne est l’un des premiers à abandonner le don-jon pour une enceinte. Et au vu de ce qu’il en reste, il faut croire que l’idée n’était pas mauvaise... Certes, le château n’est plus tout à fait celui qu’a connu le comte de Boulogne mais on peut encore, huit siècles plus tard, identifi er son système ingénieux de tours et courtines. L’intérieur du

Page de gauche,de gauche à droiteSe regardant du coin de l’œil!: le château de Philippe Hurepel et la basilique Notre-Dame.

Basilique Notre-Dame.

L’ancien château comtal accueille aujourd’hui le musée de la ville. En plus des collections à découvrir, il possède des souterrains gallo-romains et quelques belles salles d’époque comme la salle de la Barbière ou encore la salle des gardes.


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Blériot-Plage,l’histoire du fou volant

Entre Sangatte et Calais, Blériot-Plage étale ses 8 kilo-mètres de sable fi n. Au pied du cap Blanc-Nez et à deux pas du plus grand port français de voya-geurs, elle aurait pu passer ina-perçue. Mais son environnement préservé, son caractère familial et son histoire font d’elle l’une des plages les plus prisées de la Côte d’Opale. Un mince cordon dunaire qui mène à la plage domine la plaine maritime et les Flandres françaises. Du haut des dunes, on embrasse un panorama inattendu sur l’intérieur des terres. On com-prend alors pourquoi cette plage qui ouvre les portes du continent

fut convoitée à travers les siècles. Elle est la plage la plus proche des côtes anglaises. Posté sur une dune, un immense blockhaus, nommé «"le fort lapin"», témoigne de ce passé mouvementé. Edifi é à la fi n du xviie siècle, il fut rebâti en 1860 pour la défense côtière et refortifi é par les Allemands lors de la Seconde Guerre mon-diale"! Sur le sable, les aff res de l’histoire semblent pourtant lointaines. Toutes les activités de loisirs de bord de mer sont de la partie": pêche, châteaux de sable mais aussi planche à voile, char à voile, speed-sail et cerf-volant"! Les 8 kilomètres de plage per-mettent à chacun de s’adonner à son petit plaisir sans ennuyer le voisin. Et puis, comme un pied de nez à l’histoire, la plage de Sangatte porte le nom du premier aviateur qui, en 1909, traversa la Manche en avion pour rejoindre les côtes anglaises": Louis Blériot. En 2009, Sangatte fêtait le cen-tenaire de la traversée en grande pompe. Il y a un siècle, les médias du monde entier ont le regard tourné vers la France. Blériot va réussir un véritable exploit. Le 25 juillet 1909, à bord de son Blériot XI, avion qu’il a conçu lui-même, l’aviateur français s’élance de la plage de Sangatte et survole la Manche pendant 37 minutes

Le château d’eau de Blériot-Plage, et sa fresque fi gurant Louis Blériot et son exploit.


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avant de rejoindre les falaises de Douvres. D’autres avant lui avaient tenté l’expérience, en vain. Avec un peu de chance et beaucoup de culot, Blériot réussit, après trente-deux échecs et une blessure à la cheville, à relier la France et le Royaume-Uni par une autre voie

que celle de la mer. Le Daily Mail, qui est à l’origine du défi , lui remet la somme de 25 000 francs-or mise en jeu. Le nom de l’aviateur cambrésien restera à jamais gravé dans l’histoire. Sur la D 940, qui traverse Blériot-Plage, une stèle lui rend hommage.

Les cabines de plage.

Ci-dessous de gauche à droiteVestiges de la Seconde Guerre mondiale.

Vue sur les pieux à moules.


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Gravelines,l’étoile de Vauban

Gravelines est sans doute l’une des plus belles villes fortifi ées que possède le département du Nord. Tout comme Calais, elle est née tardivement au xiie siècle sous l’impulsion du comte de Flandre, Thierry d’Alsace, qui décide de donner à son vaste domaine une porte sur la mer en canalisant l’Aa et en établissant un port. La cité maritime prospère à

La porte aux Boules était, avec celle de Calais, le seul accès pour pénétrer à l’intérieur de l’enceinte fortifi ée de Gravelines.


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G r a v e l i n e s , l ’ é t o i l e d e V a u b a n

grande vitesse et doit se proté-ger. Thierry d’Alsace construit les premières fortifi cations, Charles Quint la bastionne au xvie siècle et Vauban n’a plus qu’à perfection-ner le système de défense quand il prend la ville en 1658. Plus de trois siècles plus tard, Gravelines dispose toujours de ses remparts multiséculaires et propose à ses visiteurs un véritable voyage dans le temps. Ce sentier des douaniers qui longe le littoral ne cesse de me surprendre. En quel-ques kilomètres, j’ai traversé les Hemmes de Marck et le Platier d’Oye, deux sites d’exception en termes de faune et de fl ore puis j’ai rejoint Grand-Fort-Philippe, un petit port de pêche paisible où les traditions maritimes restent vives. Maintenant, me voilà à Gravelines, ville forti-fi ée par excellence où toutes les époques se côtoient. Alors qu’au xxe siècle, la plupart des villes du Nord-Pas-de-Calais se voient démantelées pour s’agrandir, Gravelines, elle, n’en eut pas pas les moyens. Un mal pour un bien, dirai-je avec du recul. J’aime ce mélange des genres et cette diversité. Cette fois, j’ai rendez-vous avec l’histoire. Celle que l’on écrit avec un grand H. Vauban fait de Gravelines la première place forte de la ligne intérieure de son fameux Pré Carré (double ligne de villes fortifi ées qui pro-tègent les nouvelles frontières

du royaume de France). Il per-fectionne les défen ses existantes, ajoute une écluse, des ouvrages avancés et édifie des bâti-ments militaires. Cet ensemble

Le moulin Lebriez est le plus petit moulin des Flandres sur pivot.


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De Malo à Leff rinckoucke,retour au calme

port d’Honfleur, a pourtant quelque chose de fascinant. D’immensément grand. La nuit, quand l’obscurité s’empare des bassins, les lumières scintillent de partout et donnent un tout autre visage aux activités industrielles. Mais Dunkerque ne se résume pas qu’à son industrie fl orissante. Reprenons le sentier des douaniers qui longe le littoral. Les superbes villas postées sur la digue dun-kerquoise ne peuvent qu’épater le visiteur novice. Car la mode des bains de mer ne s’est pas arrêtée à Calais, elle est venue jusqu’ici et pas qu’un peu… Vers 1850, un armateur du nom de Gaspard

A Dunkerque, je m’étonne toujours devant cette efferves-cence permanente. Son port, à mille lieues du bucolique

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GR 5A

Téteghem Uxem

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Adinkerke

Zuydcoote

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Fort des Dunes

Dune Dewulf

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RÉSERVE NATURELLEDE LA DUNE MARCHAND

Téteghem Uxem

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Bray-Dunes

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RÉSERVE NATURELLEDE LA DUNE MARCHAND

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FRANCE(Nord)

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Occidentale)

Cent cinquante hectares de dunes bordent la plage de Leff rinckoucke.


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D e M a l o à L e f f r i n c k o u c k e , r e t o u r a u c a l m e

Malo rachète les dunes situées entre Rosendaël et Dunkerque. Au départ, il vouait ces 650 hec-tares à la culture mais devant un cuisant échec, il décide de niveler ces espaces et de les vendre par lots afi n d’y construire des chalets. De fi l en aiguille, les maisons font leur apparition, un casino est construit. En 1891, Malo-les-Bains (la com-mune est rattachée aujourd’hui à Dunkerque) est née. Très vite, les riches industriels s’emparent de la cité et le front se voit orné de magnifi ques villas Art nouveau. Tous font appel à des architectes de renom. Il faut épater le voisin"! Aujourd’hui encore, quelques beaux spécimens témoignent de cette période un peu folle où tout semblait possible. Sur la digue, au n° 75, la villa «"Quo Vadis"» demeure un exemple typique de l’Art nouveau avec ses courbes et son immense bow-window. Mais il est temps pour moi de reprendre la route. Je poursuis mon périple vers Leff rinckoucke où la nature m’a donné rendez-vous. Bien loin

des agitations dunkerquoises, Leff rinckoucke étend ses dunes comme Dunkerque étend ses bassins. En allant vers Zuydcoote, des petites allées de sable fi n se forment sous les pas des prome-neurs. Je suis leurs traces et les perds parfois. Mais peu importe, la mer m’accompagne. Sur la plage s’élèvent parfois des vestiges de la Seconde Guerre mondiale comme pour rappeler à ceux qui ont oublié que le passé ne peut s’effacer aussi facilement. Les dunes de Leff rinckoucke dissimulent éga-lement un fort construit par Séré de Rivières au xixe siècle. On l’ap-pelle d’ailleurs le Fort des Dunes. Occupé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut intégré au dispositif du mur de l’Atlantique. Le 6 septembre 1944, sept résistants furent fusillés dans le fossé près de la caponnière Nord. Après guerre, le fort fut remis aux douanes et perdit sa vocation militaire. Après quelques cam-pagnes de restauration, il ouvre aujourd’hui ses portes aux curieux.

De gauche à droiteChars à voile sur la plage de Malo.

La plage de Leff rinckoucke est un très bon « spot » de pêche.


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Guillaume-le-Conquérant

Saint-Valery-sur-Somme

www.somme-tourisme.com

www.picardietourisme.com

Table des matières

Introduction - 5Extrait d’une lettre de Victor Hugo à sa femme - 5La baie de Somme, paradis de la faune - 6La Côte d’Opale, terre de contrastes - 7

Ault,sentinelle de la baie - 8

Cayeux-sur-Mer, la ville du caillou - 10

La baie de Somme, nature sauvage - 12Quand la mer monte - 13Faune exceptionnelle - 13Vers une protection - 15

Saint-Valery-sur-Somme, cité médiévale - 16

Noyelles-sur-Mer, l’arrière-pays - 18

Le Crotoy, l’authentique - 20

Le Marquenterre, la Camargue samarienne - 22

Le parc ornithologique - 24

Quend et Fort-Mahon, les sportives - 26

La baie d’Authie, une frontière fragile - 28

Berck-sur-Mer, toujours en mouvement - 30Le char à voile naît à Berck - 32

Merlimont, trésor caché - 34

Le Touquet, élégance et raffi nement - 36Un cadre naturel d’exception - 38

Etaples, vaillants pêcheurs - 40Des traditions vivaces - 42

Le baie de Canche, une baie de Somme miniature - 44

Le Mont Saint-Frieux, une dune en pleine terre - 46

Hardelot, so british - 48

Le cap d’Alprech, vertiges de la côte - 50

Le Portel, à la pêche aux moules - 52

Boulogne-sur-Mer, visages multiples - 54Un château de sang royal - 55D’un siècle à l’autre - 56La Route du poisson - 58Au rythme de la pêche - 59

Nausicaa, l’incontournable - 60

Wimereux, l’élégante - 62

Ambleteuse, la gardienne du Boulonnais - 64

Audresselles, pittoresque village de pêcheurs - 66

Le cap Gris-Nez, vigie du détroit - 68Au loin les côtes anglaises - 70Un site millénaire - 73

Wissant, au pied des monstres sacrés - 74

Le cap Blanc-Nez, un spectacle vertigineux - 76Témoin de l’histoire - 77Opération Grand Site - 80

Sangatte, porte de l’Angleterre - 82

Blériot-Plage, l’histoire du fou volant - 84

Calais, une position convoitée - 86Calais, le patrimoine témoigne - 88Calais, cité mondiale de la dentelle - 90Calais fortifi ée - 92

Les Hemmes, grandeur sauvage - 94

Le Platier d’Oye, sauvé des eaux - 96

Grand-Fort-Philippe, la pêche sous toutes ses fac-ettes - 98

Gravelines, l’étoile de Vauban - 100

Saint-Pol-sur-Mer, l’avant-port dunkerquois - 104

Dunkerque, cité des corsaires - 106La cité de Jean Bart - 108Dunkerque, une prospérité venue du large - 109L’évolution du port dunkerquois - 111

De Malo à Leff rinckoucke, retour au calme - 112

Zuydcoote et la dune Marchand - 114

Bray-Dunes, la franco-belge - 116

Informations touristiques - 118

Table des matières - 119

Remerciements - 120


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