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Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des personnes
souffrant d’addiction aux substances lors d’un processus de rétablissement
Une revue de littérature
Travail de Bachelor
Par
Pauline Francey, Célia Chassot et Sandrine Collaud
Promotion Bachelor 2013-2016
Sous la direction de: Déborah Perrinjaquet
Haute École de Santé, Fribourg
Filière soins infirmiers
14 juillet 2016
1
Résumé
Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux
patients souffrant de problèmes d’addiction aux substances lors d’un processus de
rétablissement en unité de soins hospitalière et ambulatoire.
But : ce travail de Bachelor Thesis aboutit à des perspectives pour la pratique des
soins infirmiers. Des pistes d’interventions infirmières permettant d’accompagner
des personnes souffrant d’addiction aux substances sont proposées.
Méthode : ce travail de Bachelor Thesis est une revue de littérature, réalisée entre
septembre 2015 et juillet 2016. Huit articles scientifiques ont été sélectionnés à
partir de la banque de données PubMed puis analysés à l’aide de grilles d’analyse
soit qualitative ou quantitative.
Résultats : Les résultats obtenus sont classés en cinq catégories : renforcer les
ressources personnelles, promouvoir le bien-être, promouvoir une relation
thérapeutique, être attentif aux besoins et aux désirs des patients ainsi que de
bénéficier d’un réseau de soutien.
Discussion / conclusion: Nous avons confronté les résultats émergeant des
différentes études avec les deux cadres théoriques choisis, l’approche
motivationnelle et l’alliance thérapeutique. Les implications pour la pratique ainsi
que les limites de l’étude sont citées.
Mots-clés : rétablissement, interventions infirmières, substances, addiction.
2
Tables des matières
Remerciements ........................................................................................ 4
1. Introduction ..................................................................................... 5
2. Problématique ................................................................................. 6
2.1. Question de recherche .................................................................. 8
2.2. Objectifs ......................................................................................... 8
3. Cadre conceptuel ............................................................................ 8
3.1. Les addictions ................................................................................ 8
3.2. Les substances ............................................................................ 10
3.3. Le rétablissement ........................................................................ 11
3.4. Le rôle infirmier ............................................................................ 13
4. Cadres de référence ..................................................................... 14
4.1. L’alliance thérapeutique ............................................................... 14
4.2. L’approche motivationnelle .......................................................... 17
4.2.1. Les processus de l’entretien motivationnel ............................... 18
4.2.2. Les principes de l’entretien motivationnel ................................. 19
5. Méthode ......................................................................................... 21
5.1. Choix du devis: revue de littérature ............................................. 21
5.2. Les étapes de la revue de littérature ........................................... 22
5.3. Critères de sélection .................................................................... 23
5.3.1. Critères d’inclusion .................................................................... 23
5.3.2. Critères d’exclusion ................................................................... 23
5.4. Mots Mesh ................................................................................... 24
3
5.5. Stratégies de recherche ............................................................... 24
6. Résultats ........................................................................................ 27
6.1. Renforcer les ressources personnelles ....................................... 28
6.2. Promouvoir le bien-être ............................................................... 30
6.3. Etablir une relation thérapeutique ................................................ 31
6.4. Être attentif aux besoins et désirs des patients ........................... 32
6.5. Bénéficier d’un réseau de soutien ............................................... 35
7. Discussion ..................................................................................... 37
7.1. Regard critique sur les études ..................................................... 37
7.2. Discussion des résultats .............................................................. 39
7.2.1. L’alliance thérapeutique ............................................................ 39
7.2.2. L’approche motivationnelle ....................................................... 40
7.3. Réponses à la question de recherche ......................................... 44
7.4. Conséquences /implications pour la pratique .............................. 45
7.5. Recherches ultérieures ................................................................ 47
7.6. Les limites de la revue de littératures .......................................... 47
8. Conclusion .................................................................................... 48
9. Références .................................................................................... 51
4
Remerciements
Nous tenons à adresser nos remerciements aux personnes qui nous ont
soutenues lors de la réalisation ce travail de Bachelor Thesis. Nous tenons ainsi à
remercier :
Madame Déborah Perrinjaquet, professeure à la Haute École de Santé de
Fribourg (HEdS) et directrice de ce travail de Bachelor Thesis, pour son soutien, sa
disponibilité, son aide ainsi que ses précieux conseils.
Merci également à nos familles et amis pour la correction de l’orthographe de ce
travail ainsi que pour leur soutien.
5
1. Introduction
Les substances psychoactives ont un effet immédiat sur les perceptions,
l'humeur et le comportement. Ces effets varient selon la substance, la quantité, la
fréquence et la durée de consommation (Observatoire Français des Drogues et des
Toxicomanes (OFDT), 2015). Leur consommation régulière peut avoir des
conséquences néfastes sur la vie personnelle et sociale de la personne.
L’organisme peut également être touché à court terme par l’usage de certaines
substances (surdoses, accidents, violences) ou à long terme (cancers, maladies
respiratoires, cardiovasculaires et hépatiques) (OFDT, 2015). De plus, l'usage de
substances psychoactives peut engendrer une dépendance. Ainsi, la consommation
abusive de substances constitue un problème de santé publique majeur (OFDT,
2015).
À l'heure actuelle, en Suisse, soixante pour cent environ des trente mille
personnes consommant de l'héroïne et de la cocaïne suivent une thérapie afin de
se sortir de leur dépendance (Office Fédérale de la Santé Publique (OFSP), 2014).
Les personnes qui ne se sentent pas prêtes à le faire aujourd'hui, le seront peut-être
demain (OFSP, 2014). C’est ainsi que, pour certains, débute un long processus de
rétablissement.
Comme le souligne le Réseau de Prévention des Addictions (2013), « la
profession infirmière, qui est au sein du dispositif de soins, est le témoin de
l’addiction ». Par conséquent, en tant que futures infirmières, nous serons
fréquemment confrontées à cette population, dans les unités de soins hospitalières
et ambulatoires en santé mentale. Il nous a donc semblé important d’élargir nos
6
connaissances sur cette thématique, ceci afin d’être capable de les accompagner
au mieux dans leur propre chemin du rétablissement.
Cette revue de littérature s’interroge sur le rôle de l’infirmier-ère dans
l’accompagnement des personnes souffrant d’addiction aux substances lors d’un
processus de rétablissement. Dans un premier temps, ce travail expose la
problématique en lien avec la complexité pour les infirmier-ère d’accompagner des
patients souffrant d’addiction aux substances lors d’un processus de rétablissement.
Puis, nous définissons les concepts et les cadres théoriques choisis. Le chapitre
méthodologique définit ensuite l’ensemble du processus de recherche de ce travail.
Puis nous présentons les résultats obtenus à l’aide de huit articles scientifiques et
les catégorisons en cinq thèmes afin de permettre une analyse plus approfondie. Le
chapitre discussion nous permet d’analyser les résultats obtenus à travers nos deux
cadres théoriques. Finalement, nous terminons ce travail par une conclusion où les
apprentissages et difficultés rencontrées sont nommés.
2. Problématique
Les données du monitorage Suisse (2004-2014) montrent que l'usage de
substances multiples est fréquent parmi les personnes entrant en traitement en
raison de consommation abusive de substances. En 2014, l'usage de substances
multiples était mentionné par 15.7% de l'ensemble des personnes comme étant la
principale raison de leur entrée en traitement. Environ quatre personnes sur cinq
consommant des opiacés ou de la cocaïne ont déclaré avoir des problèmes avec
une ou plusieurs autres substances (Monitorage suisse des addictions, 2014).
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Les conséquences problématiques de la consommation d'alcool sont également
considérables. D'après les enquêtes auprès de la population, 23.2% de la
population suisse âgée de 15 ans et plus présentent une consommation d'alcool à
risque (Monitorage suisse des addictions, 2014). Ainsi, la demande de prise en
charge auprès d'institutions spécialisées en raison d'un problème principal d'alcool
est importante et surpasse celle liée aux drogues illégales.
L’abstinence immédiate a longtemps été considérée comme l'unique critère
attestant un retour réussi des personnes toxicomanes à la vie normale. En réalité, la
réhabilitation est un processus en plusieurs étapes. Le chemin du rétablissement
est ponctué de rechutes et prend du temps. Le patient doit réapprendre à vivre sans
le produit et à travailler sur les motivations à consommer afin de prévenir les
rechutes. Il s’agit également d’apprendre à reconnaître les besoins qu’auparavant
on cherchait à combler avec la consommation (Addiction Suisse, 2016). Le
rétablissement varie d’une personne à l’autre, et la même personne se rétablira de
façon différente au fil du temps, en lien avec des changements dans son projet de
vie (Provencher, 2008). Le but du professionnel est donc de mettre à la disposition
de la personne les ressources, les informations, les habiletés et les réseaux de
soutien pour qu’elle puisse gérer sa maladie autant que possible. (Shepherd et al,
2008). Selon Dallaire (2008) :
«L’infirmière l’invite [le patient] également à déterminer et à intégrer dans sa vie courante les apprentissages qui découlent de ses expériences fructueuses et infructueuses. La personne en voie de rétablissement ne vit pas en vase clos, mais en interaction avec son milieu de vie. Le parcours non linéaire du rétablissement et la diversité des projets de vie des personnes en voie de rétablissement requièrent une offre flexible de services et de programmes d’intervention. »
8
L’accompagnement de ces personnes doit donc être personnalisé tout comme le
rétablissement l’est pour le patient.
2.1. Question de recherche
Cette revue de littérature vise à répondre à la question suivante :
Quel est le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des patients souffrant
de problèmes d’addiction aux substances lors d’un processus de rétablissement ?
2.2. Objectifs
Cette revue de littérature a pour but de:
- Résumer l’état des connaissances actuelles dans le domaine des soins
infirmiers en santé mentale, axé sur le rétablissement aux personnes
souffrant d’addiction aux substances.
- Analyser les résultats obtenus à l’aide des cadres théoriques choisis qui
sont: l’alliance thérapeutique et l’approche motivationnelle.
3. Cadre conceptuel
Dans ce chapitre, nous avons choisi quatre concepts-clés qui vont être définis:
les addictions, les substances, le rétablissement et le rôle infirmier-ère. Ces derniers
nous ont permis de construire notre question de recherche et d’éclaircir la
problématique.
3.1. Les addictions
Nous définissons les addictions en tant que concept, car il s’agit d’un thème
central de ce travail et également la caractéristique principale de notre population.
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De plus, selon GREA (2016), il existe aujourd'hui une tendance à user et abuser du
terme addiction. En effet, il est difficile de parler d’addiction lorsqu’une
consommation ou un comportement n’est pas accompagné d’une souffrance et/ou
d’une perte d’autonomie. En d’autres termes, “boire régulièrement un bon verre de
vin ou passer deux heures par jour devant des jeux vidéos n’est pas forcément
synonyme d’addiction” (GREA, 2016). Ainsi, l’addiction peut être définie de la
manière suivante: “La perte de l’autonomie du sujet par rapport à un produit ou un
comportement” (GREA, 2016). Il s’agit d’un comportement répétitif caractérisé par la
souffrance de la personne et des changements de son rapport au monde.
L’addiction ne concerne pas que les substances, mais peut aussi se présenter sous
d’autres formes telles que le jeu et la cyber addiction (GREA, 2016).
Nous préférons l’usage du concept d’addiction à celui de la dépendance, car
il propose une vision plus large et s’intéresse à la relation d’ensemble entre
l’individu et un produit ou un comportement (GREA, 2016). Avec l’addiction, nous
nous intéressons à la nature de cette relation. Selon GREA (2016), “il s’agit de
déterminer quelle est la part de souffrance et d’aliénation dans le rapport que
l’individu entretient avec l’objet de sa dépendance”. Le concept d’addiction
s’intéresse également à la mémoire et au système de récompense du cerveau
(GREA, 2016).
La dépendance, quant à elle, correspond davantage à une approche
médicale, basée sur des critères diagnostics. Selon le CIM-10, afin d’établir un
diagnostic de dépendance, au moins trois des manifestations suivantes doivent être
présentes en même temps au cours de la dernière année :
● un désir compulsif de consommer le produit.
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● des difficultés à contrôler la consommation.
● l'apparition d'un syndrome de sevrage en cas d'arrêt ou de diminution des
doses ou une prise du produit pour éviter un syndrome de sevrage.
● une tolérance aux effets (augmentation des doses pour obtenir un effet
similaire).
● un désintérêt global pour tout ce qui ne concerne pas le produit ou sa
recherche.
● une poursuite de la consommation malgré la conscience des problèmes
qu'elle engendre.
3.2. Les substances
Nous avons jugé pertinent de définir les substances, car c’est un terme
relativement vaste qui peut inclure un large panel de produits.
Dans les années 70, une distinction a été faite entre les drogues "dures" et
les drogues "douces". Une telle différenciation repose en partie sur le potentiel de
dépendance de la substance, mais ne dit rien sur la relation existant réellement
entre le consommateur et le produit (Addiction Suisse, 2016). Ainsi, il nous a paru
pertinent d’élargir nos recherches à toutes les substances addictives, car nous nous
intéressons au comportement addictif et non aux caractéristiques propres à chaque
drogue. Nous incluons donc dans nos recherches toute substance répondant à la
définition proposée par Addiction Suisse (2016) :
“Produit qui a un effet psychotrope ou psychoactif, qui perturbe le fonctionnement du système nerveux central (sensations, perceptions, humeurs, sentiments, motricité) ou qui modifie les états de conscience. Une substance est également susceptible d’entraîner une dépendance physique et/ou psychique”.
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De cette manière, nous intégrons dans nos recherches aussi bien les
personnes qui souffrent d’une addiction à une substance légale comme l’alcool ou
le tabac que celles consommant une substance illégale telles que la cocaïne ou
l’héroïne.
3.3. Le rétablissement
Nous avons choisi de définir le processus de rétablissement, car c’est dans
ce cadre que nous nous intéressons à notre population cible. Il s’agit également de
notre question de recherche et ceci nous aide à la compréhension de celle-ci.
Le terme “rétablissement” est la traduction française de recovery (Webster
(1988), cité dans Auderset, 2014).
Selon le dictionnaire Larousse (2016), le rétablissement est l’action de
rétablir ce qui avait cessé d’être, il permet de revenir à un bon état de santé. En
santé mentale, il existe différentes définitions du rétablissement. Celle que nous
trouvons la plus explicite et la plus adaptée pour notre contexte est celle d’Andersen
et al. (2003, cité dans Auderset, 2014) qui définit le terme rétablissement “comme
un processus plutôt qu’un résultat” et “comme la réalisation d’une vie pleine et
significative, d’une identité positive fondée sur l’espoir et l’autodétermination, et
implique de trouver l’espoir, redéfinir l’identité, trouver un sens à la vie, prendre la
responsabilité du rétablissement”. Ce processus n’est pas linéaire, celui-ci possède
un certain nombre d’échecs à l’atteinte d’objectifs et ceux-ci peuvent être perçus
comme des occasions d’expériences, d'apprentissages et de développement
personnel (Young et Enseing (1999), cité dans Auderset, 2014). Selon Huguelet
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(2013), “le rétablissement implique en effet de promouvoir l’acceptation de ce qui ne
peut pas être changé, puis de construire un nouveau projet de vie positif”.
Provencher (2002) mentionne que “le rétablissement ne peut être documenté et
compris qu’à partir de l’expérience perçue et vécue de l’individu, et cela en portant
une attention particulière aux facteurs influençant les possibilités et les probabilités
de changement”. Provencher (2008) exprime que le rétablissement est une
expérience très subjective.
Pour se rétablir en santé mentale, 7 messages peuvent aider à comprendre
le processus de rétablissement (Auderset, 2014).
1. Le rétablissement est possible pour des personnes diagnostiquées
avec des troubles psychiques dits sévères
2. L’espoir est primordial et contagieux
3. Chaque chemin de rétablissement est personnel et différent
4. La maladie et le rétablissement transforment la personne
5. Le rétablissement n’est pas linéaire, c’est un processus de va-et-
vient
6. Le rétablissement se passe aussi quand les symptômes persistent
ou quand de nouvelles crises se produisent
7. Le rétablissement est possible avec, sans, ou malgré l’aide
professionnelle
Beaucoup de services du domaine de la psychiatrie offrent à ce jour des
soins axés vers le rétablissement (Favrod et al, 2012). Selon Shepferd, Boardman &
Slade (2008), c’est en effet le nouveau principe d’organisation sur lequel reposent
les services de santé mentale de différents pays. Selon Scheder et Favrod, “les
13
personnes rétablies se sentent grandies par l’expérience de la maladie et du
rétablissement, même si elles ont un statut social inférieur à celui qu’elles avaient
avant la maladie”.
3.4. Le rôle infirmier
Nous allons définir le rôle infirmier en s’appuyant sur le modèle d’intermédiaire
culturel de Michel Nadot. Afin de construire le rôle professionnel (SC4), le système
d’intermédiaire culturel s’appuie sur trois autres systèmes : le SC1 (les fonctions
institutionnelles), le SC2 (les fonctions médico-déléguées) et le SC3 (les fonctions
indépendantes). En prenant en compte ces trois champs, l’infirmière peut agir selon
son statut et de sa fonction, des règles déontologiques, des priorités et de pouvoir
les argumenter (Nadot (n.d), cité dans Busset & Gross, 2013).
Les fonctions institutionnelles (SC1) comprennent les fonctions de l’institution c’est-
à-dire les missions et les offres institutionnelles, le respect des droits des patients,
les règles institutionnelles, ainsi que les ressources, les limites de l’institution et la
collaboration interdisciplinaire (Nadot (n.d), cité dans Busset & Gross, 2013).
Les fonctions médico-déléguées (SC2) prennent en compte la raison de la
demande de soins, les diagnostics médicaux ainsi que les antécédents, l’évolution
de la maladie, l’état actuel du patient, les signes et symptômes, le traitement, les
surveillances, les investigations, la prévention et l’enseignement (Nadot (n.d), cité
dans Busset & Gross, 2013).
La fonction indépendante (SC3) est séparée en deux axes, celui du soignant puis
celui de la personne soignée. Dans l’axe du soignant, il est important de prendre
connaissance des besoins, des attentes du patient sans oublier celles de son
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entourage. L’axe du professionnel comprend les moyens individuels ou collectifs
pour favoriser le patient à vivre une étape importante de sa vie (Nadot (n.d), cité
dans Busset & Gross, 2013).
En prenant en compte tous ces éléments, l’infirmière peut proposer une prise en
charge avec des priorités et mettre en avant des données nécessaires dans chaque
système culturel. Les tensions potentielles entre chaque système sont déterminées
et les besoins d’une collaboration interdisciplinaire. De plus, les valeurs ainsi que
les responsabilités qui suggèrent le positionnement infirmier sont exprimées. En
résumé, le système SC4 permet d’agir en proposant des interventions infirmières
qui prennent compte de la globalité sans oublier la complexité de la situation
(Nadot (n.d), cité dans Busset & Gross, 2013).
4. Cadres de référence
Nous avons choisi deux cadres de référence principaux pour traiter la
problématique.
4.1. L’alliance thérapeutique
Il s’agit pour nous d’une notion importante dans l’accompagnement des personnes
souffrant d’addiction aux substances dans le but de favoriser le rétablissement.
Selon le dictionnaire Larousse (2016), l’alliance signifie “un accord, une union de
deux choses de natures différentes”. Celle-ci provient du verbe allier qui signifie
“mêler, combiner, réunir ensemble”.
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Selon Bastian, Valdeyron et Vaquier (2001) ce nom apparaît dans la bible et signifie
des promesses ainsi que des accords entre Dieu et l’humanité. Il s’agit d’un concept
universel.
Le terme « alliance thérapeutique » a été abordé par Freud en 1912 (Bastian et al,
2001). Il s’agit donc d’un concept relativement âgé et qui a selon Corbière et al.
(2006) un rôle bénéfique dans le processus psychothérapeutique actuellement
reconnu en santé mentale.
Selon Phaneuf, l’alliance thérapeutique signifie que le patient et le soignant
s’engagent à collaborer ensemble dans un processus de changement et à travailler
sur la recherche du mieux-être.
En 1965, Grenson inventa le terme d’alliance de travail. Celle-ci est proposée sous
trois composantes:
- Le transfert
- L’alliance de travail
- La relation
Ensuite, il s’agit de Zetzel qui instaura le principe de l’alliance thérapeutique.
Elle décrit ceci comme une notion qui découle de l’attachement du soigné au
soignant (cités dans Bastian et al, 2001).
Carl Rogers a ensuite rendu les principes de l’alliance thérapeutique facilement
adaptables aux soins infirmiers psychiatriques, en toxicomanie et même dans le
champ somatique (Phaneuf, 2016). Selon Bastian et al (2001), Rogers a émergé
l’idée que le thérapeute devrait respecter certains points dans le but qu’un
changement de comportement survienne chez le patient: “tels que l’empathie, le
regard inconditionnellement positif et l’authenticité du thérapeute”.
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Meier et al. (2005) affirment que plus le soignant et le patient ont les mêmes
objectifs visés, plus le soigné s’investira dans la thérapie. Selon Phaneuf (2016),
ceci permet une amélioration de l’état du patient, car celui-ci se sent en confiance
dans cette prise en charge. De ce fait, il s’établit une certaine harmonie entre eux.
La relation infirmière-patient basée sur la confiance est un élément essentiel dans la
santé mentale, car les patients en ont besoin pour se stabiliser (Senn et al., 2012).
Senn (2012) a souligné que la confiance est la base d’une relation entre soignant et
soigné. Selon Bossio, pour que cette alliance puisse se développer au mieux, les
premiers liens sont primordiaux. Le soignant doit établir une relation empathique,
authentique, chaleureuse et professionnelle. Cette relation est basée sur la
confiance. L’authenticité donne l’image du soignant tel qu’il est dans le but de
communiquer sans ambiguïté. La relation d’aide repose sur une approche
chaleureuse et respectueuse (cité dans Klein, 2009). Donc, si le soignant sait
écouter et accepter ce qui se passe en lui le degré de confiance sera plus haut.
Cette attitude favorise les liens d’attachement. Celle où les partenaires s’accordent
sur leurs émotions constitue l’aspect le plus profond de l’alliance thérapeutique
(Cerfasy, 2016).
Bordin (1979) fait remarquer que l’alliance thérapeutique n’est pas en elle-même
curative, mais qu’elle se présenterait comme « un levier sur lequel le patient
s’appuie pour adhérer au suivi et poursuivre son traitement » (Bachelart et Bioy,
nd).
Selon la Revue Medicale Suisse (2000), si l’alliance thérapeutique entraîne des
discussions ces trente dernières années, c’est que celle-ci révèle de nos jours des
effets thérapeutiques dans différents traitements. Cependant, “l’alliance joue un rôle
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crucial, mais pas suffisant” (Collot et al, 2011). En effet, celle-ci peut-être vue
comme un pilier en santé mentale sur lequel d’autres approches doivent s’appuyer
pour favoriser le rétablissement, comme par exemple l’approche motivationnelle.
4.2. L’approche motivationnelle
L’approche motivationnelle a été développée en 1991 par Wiiliam Miller et
Stephen Rollnick dans les pays anglo-saxons. Cette approche centrée sur la
personne est en constante évolution, elle est souvent utilisée lors de
comportements addictifs et dans l’éducation thérapeutique. Elle est appropriée dans
les situations où la personne ressent une certaine ambivalence face à un
comportement précis qui pose problème. Selon Larousse (2016), l’ambivalence est
définie comme « tendance à éprouver ou à manifester simultanément deux
sentiments opposés à l’égard d’un même objet ». Devant le changement, faire part
d’un discours ambivalent est naturel. Très souvent dans la pratique, les
professionnels ont le réflexe correcteur. Ceci signifie qu’ils ont tendance à émettre
des arguments positifs au changement à la place de la personne. Selon
l’Association Française De l’Entretien Motivationnel (AFDEM) (2016), cette pratique
a un effet contre-productif, car les personnes auront l’impression d’être privées de
leur autonomie et développeront une contre-argumentation afin de ne pas changer
leur comportement (AFDEM, 2016).
L’approche motivationnelle comprend quatre processus consécutifs, mais qui se
chevauchent. Ces quatre processus sont l’engagement dans la relation, la
focalisation, l’évocation et la planification (AFDEM, 2016).
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4.2.1. Les processus de l’entretien motivationnel
Le premier processus se nomme l’engagement dans la relation. Il décrit le temps
de la rencontre entre le patient et le professionnel. Durant ce premier temps, il est
essentiel d’établir une alliance thérapeutique. Ce processus est influencé par les
contraintes externes, l’état émotionnel intérieur du soignant et du soigné, ce qui va
être mis en œuvre, les mots ainsi que les attitudes du professionnel (AFDEM,
2016).
Le deuxième processus est la focalisation, c’est lors de cette phase que le
professionnel s’accorde avec la personne sur la direction visée par
l’accompagnement. Parfois, les objectifs du patient et du soignant sont différents, il
est important d’arriver à se mettre d’accord sur les différents objectifs. Il y a trois
styles qui peuvent être choisis : une approche directive, une approche non directive
ou une guidance. Cette dernière est conseillée par l’entretien motivationnel. Le fait
de guider à l’aide d’échanges et de discussions permet de se mettre d’accord sur ce
qui est envisageable et réaliste de cibler en vue du changement. Ce processus est
continu, il faut parfois y revenir pour réajuster les objectifs (AFDEM, 2016).
L’évocation est le troisième processus. C’est durant cette étape que le
professionnel aide le patient à verbaliser ses arguments et ses motivations propres
à changer des comportements. C’est le centre de l’approche motivationnelle, c’est
là que le professionnel doit être attentif au discours-changement du patient. Durant
l’évocation, le patient fait preuve d’ambivalence. Il peut avoir un discours-maintien
où il exprime les raisons qui peuvent l’empêcher de changer de comportement et en
même temps un discours-changement où il exprime les raisons qui lui donnent
envie de changer de comportements (AFDEM, 2016).
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Deux formes de discours-changement existent: le discours préparatoire et le
discours de mobilisation. Le discours préparatoire est reconnaissable par le fait qu’il
contient les désirs, les capacités, les raisons et les besoins de la personne. Le
discours mobilisation amorce le début de changement de comportements. Le
professionnel doit être vigilant à quel discours le patient utilise afin de voir si c’est
nécessaire d’aider le patient à dénouer son ambivalence ou pas. Pour cela, le
professionnel peut utiliser plusieurs méthodes telles qu’imaginer une situation
extrême, rappeler le passé, imaginer l’avenir et souligner le discours-changement
(AFDEM, 2016).
Le dernier processus est la planification. Elle commence une fois que le patient à
un discours-changement dans le mode mobilisation. Il est important de consolider
l’engagement de la personne dans le changement de comportement et d’établir un
plan d’action. Durant cette étape, le professionnel fait ressortir les capacités et les
ressources de la personne face à la situation. Le professionnel a aussi pour rôle
d’informer le patient sur les différentes possibilités d’actions possibles, mais toujours
en laissant au patient son autonomie (AFDEM, 2016).
4.2.2. Les principes de l’entretien motivationnel
L’approche motivationnelle s’appuie sur quatre grands principes qui sont le
partenariat, le non-jugement, l’altruisme et l’évocation. Elle a pour but d’accroître la
motivation au changement en tenant compte de l’ambivalence de la personne, ses
valeurs et ses perceptions. L’entretien motivationnel est conduit vers un objectif
déterminé, il est directionnel (AFDEM, 2016).
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Le professionnel ne doit pas adopter une posture d’expert, mais un partenariat
entre le soignant et le soigné doit être créer. Le soignant est « expert » de son
domaine, il possède des savoirs techniques et le soigné est expert de sa propre
situation, il se connaît et reconnaît ses réactions, ses limites et ce qu’il peut
supporter.
Le non-jugement est un principe découlant du travail de Carl Rogers, il est
essentiel dans l’approche motivationnelle. Dans ce principe, plusieurs aspects sont
importants. Le premier est le regard inconditionnellement positif. Le fait que le
professionnel porte un regard positif et confiant sur le patient lui permettra d’évoluer.
Le professionnel doit chercher à comprendre le monde intérieur du soignant, cela
s’appelle l’empathie approfondie. Le respect et le soutien de l’autonomie ainsi que
la valorisation sont des aspects importants du non-jugement (AFDEM, 2016).
L’évocation signifie que le professionnel doit aider le patient à exprimer ses
ressources, car ce dernier a toutes les ressources nécessaires en lui pour dénouer
cette ambivalence.
L’altruisme est le dernier principe de l’approche motivationnelle. Il est essentiel,
car l’approche motivationnelle se dirige vers la recherche du mieux-être de l’autre
c’est-à-dire du patient et pas du professionnel (AFDEM, 2016).
Les compétences indispensables dans l’entretien motivationnel sont : poser des
questions ouvertes, valoriser, l’écoute réflective, résumer, informer et conseiller.
Ces dernières sont nécessaires durant chaque processus. Les questions ouvertes
ont pour but de mettre au centre le discours de la personne, celle-ci est libre
d’exprimer ses idées et ses propres sentiments. Il est important que la valorisation
soit sincère et authentique, car elle encourage l’engagement dans la relation. Il est
21
intéressant de proposer un point de vue plus positif dans les situations vécues
comme un échec pour le patient. L’écoute réflective est une pratique difficile à
contrôler, elle consiste à refléter verbalement de façon simple ou complexe. Ces
interventions ont pour but l’introspection du patient. Afin d’y arriver, le professionnel
peut exagérer ou minimiser les dires de la personne, faire une reformulation qui va
plus loin que les propos énoncés. Résumer les propos de la personne est une
technique qui permet de valider ce qui a été compris et de développer un regard sur
ce qui a été dit durant l’entretien. Le professionnel se doit d’informer et de conseiller
son patient tout en assurant son autonomie (AFDEM, 2016).
5. Méthode
Dans ce chapitre, la méthode que nous avons utilisée pour effectuer ce travail est
expliquée. Ce point comporte: le choix du devis argumenté, les étapes de notre
revue de littérature, les critères de sélection, les différentes banques de données
utilisées, les termes Mesh que nous avons choisis pour effectuer notre revue ainsi
que nos stratégies de recherches pour chacun des articles retenus.
5.1. Choix du devis: revue de littérature
Ce travail de bachelor est rédigé sous forme de revue de littérature. Cette dernière
est définie comme “une évaluation critique de recherches approfondies et des
théories relatives à un sujet spécifique” (Coughlan, Ryan & Cronin, 2013, traduction
libre).
Une revue de littérature permet une connaissance approfondie de notre
problématique en se basant sur des éléments scientifiques, un regard sur les
lacunes et les connaissances actuelles de ce thème, une perception des modèles
22
théoriques utilisés pour cette problématique et surtout un point de référence sur ce
problème choisi (Fortin, 2010).
En d’autres mots, cette revue de littérature consiste à l’analyse d’articles qui nous
permet d’apporter des réponses à notre question de recherche.
Les différentes étapes de cette revue de littérature sont décrites ci-dessous.
5.2. Les étapes de la revue de littérature
Le déroulement du processus de recherche se décline en quatre phases selon
Nadot (2009): la phase conceptuelle, la phase méthodologique, la phase empirique
et la phase d’interprétation des données.
Pour la phase conceptuelle, nous avons donc déterminé le problème que nous
voulions étudier en éclaircissant le sujet de l’étude, la présentation des données de
la situation, l’état des connaissances et l’importance de l’étude pour la pratique
professionnelle.
Pour la partie méthodologique, nous avons défini la population concernée, choisi
des termes MESH utiles à la collecte de donnée et ensuite, nous avons effectué des
recherches d’articles sur les banques de données comme Cinahl et PubMed.
Cependant, nous avons dû élargir notre champ de recherche, car il n’y avait pas
d’articles répondant directement à notre question de recherche. D’autres stratégies
de recherches sur PubMed n’ont pas été concluantes. De plus, certains articles
n’ont pas été retenus suite à la lecture du titre, du résumé et/ou des résultats, car ils
ne rentraient pas dans notre question de recherche.
Nous avons sélectionné différentes recherches en nous basant sur leur justesse et
leur pertinence, ceci correspond à la phase empirique de notre travail. Pour
l’analyse des différents articles récoltés, nous avons utilisé les grilles d’analyse, soit
23
qualitative ou quantitative que nous proposent les cours de méthodologie de la
HEDS. Celles-ci nous ont permis de cibler les informations essentielles de chaque
article. Les résultats de notre travail sont mis en discussion avec les cadres de
références que nous avons retenus pour l’élaboration de ce travail. Ceci dans le but
de proposer des pistes d’interventions infirmières adéquates à notre problématique.
5.3. Critères de sélection
Afin de cibler les recherches scientifiques de cette revue de littérature, des
critères de sélection ont été déterminés.
5.3.1. Critères d’inclusion
Afin de faire des recherches pertinentes et de traiter le concept de rétablissement de
manière optimale, nous avons choisi de traiter des études qualitatives, quantitatives et
mixtes. Les études peuvent être soit en français, allemand et anglais. La population
choisie est la personne adulte âgée de 18 à 65 ans. Les recherches visent comme
contexte le milieu de la santé mentale. La date de parution des articles se situe entre
2005 et 2015.
5.3.2. Critères d’exclusion
Les recherches dans d’autres langues que le français, l’allemand et l’anglais ont été
exclues. L’âge de la population ne se situant pas entre 18 à 65 ans, ainsi que les
études publiées avant l’an 2005 également. Afin de cibler les articles sur la
problématique, les études n’apportant pas d’éléments sur la thématique ainsi que les
recherches ne traitant pas du domaine des soins sont bannies.
24
5.4. Mots Mesh
Rétablissement Recovery of function/ Convalescence
Addictions aux drogues Substance-Related Disorders
Relations Nurse-Patient Relations
Soins infirmiers Nursing care
Santé mentale Mental Health
Abus de drogue Drug abuse
Abus de substances Substance abuse
Centre de désintoxication Drug treatment center
5.5. Stratégies de recherche
Les stratégies de recherche décrites dans ce chapitre ont été effectuées sur
PubMed. Certains articles n’ont pas été recherchés avec des mots MESH, car cela
diminuait beaucoup notre champ de recherche. Des recherches sur Cinhal ont été
menées, mais aucune n’a pu être retenue pour ce travail. Plusieurs articles ont été
trouvés en consultant la bibliographie d’un article ou d’une revue de littérature.
Stratégie n°1
("Convalescence"[Mesh]) AND "Substance-Related Disorders"[Mesh]
96 articles trouvés, dont 1 retenu :
H. Moos, R., S. Moos, B. (2006). Protective resources and long-terme recovery from alcohol use disorders. Drug and alcohol dependance, 86, 46-54.
25
Statégie n°2
“Laudet”
336 articles trouvés, dont 3 retenus :
B. Laudet, A., Stanick, V., Sands, B. (2009). What could the program have done differently ? A qualitative examination of reasons for leaving outpatient treatment. Journal of Substance Abuse Treatment, 37(2), 182-190
B. Laudet, A., Stanick, V. (2010). Predictors of motivation for abstinence at the end of outpatient substance abuse treatment, Journal Substance Abuse Treatment, 38(4), 317-327
Kaskutas, L., J. Borkman, T., Laudet, A., Ritter, LA., Witbrodt, J., Subbaraman, MS., … Bond, J. (2014). Element That Define Recovery : The Experiential Perspective. Journal of studies on alcohol and drug, 75 (6), 999-1010 Stratégie n°3
“(drug abuse)” AND “relational care” 50 articles trouvés, dont 1 retenu: Jessica M. Wilson BSN, Sadie P. Hutson PhD, RN, WHNP, BC & Ezra C. Holston PhD, RN (2013) Participant Satisfaction with Wellness Recovery Action Plan (WRAP), Issues in Mental Health Nursing, 34:12, 846-854, DOI: 10.3109/01612840.2013.831505
Stratégie n°4
Revue de littérature écrit par Laura Xhymshit et Virginie Jordan : Comment
l’infirmier / ère peut-il / elle construire une relation interpersonnelle de qualité avec
des personnes vivant un sentiment de dépendance ?
6 articles trouvés, dont 1 retenu:
Evelien A. G, J., Cor A. J, D., Gerdien H de Weert-van, O., Sensky & Cees P.F. van der Staak, T. (2011). Substance Use & Misuse, Shared Decision-Making: Increases Autonomy in Substance-Dependent Patients, 46 : 8, 1037-1048
26
Stratégie n°5
Revue de littérature écrite par Schläpfer Katia :
“Le rôle infirmier dans l’accompagnement de patient vivant le rétablissement”
10 articles trouvés, dont 1 retenu :
McNeela, G. Clinton, C. Place, A. Scott, P. Treacy, A. Hyde et H. Dowd. (2010). Psychosocial care in mental health nursing: a think aloud study. Journal of advanced nursing, 66, 1297-1307 Stratégie n°6
(((adult) AND motivation) AND alcohol therapy) AND alcohol drinking)
892 articles trouvés, dont 1 retenu :
Kemp, R., Harris, A., Vurel, H., & Sitharthan, T. (2007). Stop using Stuff: trial of drug and alcohol intervention for young people with comorbid. Vol 15, No 6. The Royal Australian and New Zealand College of psychiatrists. Stratégie n°7
("Substance-Related Disorders"[Mesh]) AND "Recovery of Function"[Mesh]
161 articles trouvés, dont 0 retenu
Stratégie n°8
("Nurse-Patient Relations"[Mesh]) AND "Recovery of Function"[Mesh]
13 articles trouvés, dont 0 retenu
Stratégie n°9
“recovery” AND “drug abuse”
5072 articles trouvés, dont 0 retenu
Stratégie n°10
(("Nursing Care"[Mesh]) AND "Substance-Related Disorders"[Mesh]) AND
"Recovery of Function"[Mesh]
2 articles trouvés, dont 0 retenu
27
Stratégie n°11
("Nursing Care"[Mesh]) AND "Recovery of Function"[Mesh]
122 articles trouvés, dont 0 retenu
Stratégie n°12
((("Mental Health"[Mesh]) AND "Nursing Care"[Mesh]) AND "Recovery of
Function"[Mesh]) AND "Substance-Related Disorders"[Mesh]
0 article trouvé
Stratégie n°13
("Mental Health"[Mesh]) AND "Recovery of Function"[Mesh]
95 articles trouvés, dont 0 retenu
6. Résultats
Nous avons fait ressortir les résultats de nos huit articles retenus, dans les grilles de
lecture critiques soit qualitatives, quantitatives ou mixtes proposées par la HEDS.
Celles-ci se trouvent en annexes. Elles ont permis de simplifier les données et de
les présenter de manière claire et compréhensible.
Pour décrire nos résultats dans ce chapitre, nous les avons répartis en cinq
catégories différentes permettant de cibler les données. Ces différents points sont:
1. Renforcer les ressources personnelles: cette catégorie correspond aux
différentes ressources personnelles que les infirmiers peuvent faire ressortir
chez le patient. Ceci dans le but de favoriser son rétablissement.
i. Études retenues: 3
2. Promouvoir le bien-être: cette catégorie correspond aux interventions qui
favorisent le rétablissement et de ce fait le bien-être.
28
i. Études retenues: 3
3. Établir une relation thérapeutique: dans cette rubrique, les interventions
touchant l’aspect relationnel entre le patient vivant le rétablissement et le
professionnel sont répertoriées.
i. Études retenues 3
4. Être attentif aux besoins et désirs des patients: dans ce point nous nous
intéressons aux attentes et désirs des patients qui sont soignés dans un
centre de rétablissement. Nous mettons en évidence l’importance pour les
soignants d’y être attentifs.
i. Études retenues 3
5. Bénéficier d’un réseau de soutien: les questions de cette dernière catégorie
décrivent le soutien comme intervention pouvant promouvoir le
rétablissement. Celui-ci peut se présenter par les proches, la famille, les
amis, les soignants et même par diverses activités.
i. Études retenues 5
6.1. Renforcer les ressources personnelles
Une étude réalisée par Moos et Moos (2006) a pour but d’examiner les ressources
personnelles et sociales, tirées de l’apprentissage social (confiance en soi et
approche du coping), du comportement économique (la santé, les ressources
financières, les ressources liées aux alcooliques anonymes) et des théories de
contrôle social (liens entre membres de famille, les amis et les collègues) sur un
moyen et long terme sur les personnes souffrant de troubles alcooliques. Ces
auteurs ont mis en évidence que dans les trois ans après que les patients aient fini
le traitement, le fait d’avoir confiance en soi et de meilleures ressources financières
29
prédisaient moins de consommations et moins de problèmes liés à la
consommation d’alcool. Une meilleure santé prédit moins de problèmes de
consommation d’alcool. Les stratégies de coping et des ressources financières
prédisent un meilleur fonctionnement social. De plus, une meilleure confiance en soi
et des ressources financières prédisent de manière indépendante moins de
dépression. Cette étude révèle que les participants ayant cinq ressources ou plus
avaient à trois ans, un pourcentage de rémission de 74,2%. Les participants n’ayant
aucune ressource citée avaient 26,4% de chance de se rétablir. Les personnes
ayant seulement une à deux ressources avaient 43% de chance de se rétablir. Si
les personnes avaient entre 3 et 4 ressources, leur chance de se rétablir était de
68%.
L’étude exécutée par Laudet et Stanick (2010) a pour but de définir les éléments qui
influencent la motivation afin de prédire l’engagement à l’abstinence a la fin du
traitement. Ceci s’appuie sur la littérature qui dit que plus la motivation est élevée
plus les chances de réduire la consommation sont élevées. Les auteurs ont pu
démontrer que le fait qu’une future consommation de drogues soit mal perçue,
l’auto-efficacité de l’abstinence, la satisfaction de la qualité de vie influence
positivement la motivation à l’engagement à l’abstinence. Cependant, le stress
perçu par les personnes vivant le rétablissement, le degré de dépendance et la
tentation de consommer des drogues sont des entraves à l’engagement à
l’abstinence en fin de traitement.
Une étude de Wilson, Hutson et Holston (2013) a pour but d’investiguer sur la
satisfaction des patients avec le Plan d’Action du Rétablissement et du Bien-être
(WRAP).
30
Il en est ressorti de cette étude des résultats quantitatifs et qualitatifs. L'analyse du
contenu qualitatif a servi à identifier les thèmes individuels et reconnaître les
relations entre les thèmes. Cela dans le but de comprendre comment les relations
et les tendances thématiques contribuent au rétablissement des participants du
WRAP (Corbin et Strauss, 2008). Les résultats qualitatifs décrivent quatre thèmes
majeurs améliorant la santé mentale tirés des entretiens. Ceux ci sont: le désir
rétrospectif d’une première introduction au WRAP qui comprend l’exposition aux
concepts à un jeune âge, l’image positive de soi, le soutien relationnel
inconditionnel et “cela prend du temps”. Cette étude a rapporté en lien avec l’un de
ces thèmes, que les patients ne peuvent pas “faire semblant”, mais que ceux-ci
doivent avoir de la volonté afin de travailler le rétablissement.
6.2. Promouvoir le bien-être
Dans l’étude de Wilson et al. (2013), le WRAP a été rapporté à plusieurs reprises
comme étant une “deuxième maison” et comme une atmosphère sans jugements
où tout le monde est accepté tel qu’il est. La responsabilité personnelle est un
concept important dans le WRAP concernant ce qu’il faut faire pour être bien. Cette
étude a également rapporté que plus la participation au WRAP est grande, plus les
symptômes de la dépression et de l’anxiété diminuent, cette remarque soutient donc
le fait qu’il faut veiller à ce que les participants utilisent cet outil adéquatement pour
favoriser leur bien-être. Les cliniciens pourraient intégrer l’autonomie, la conscience
de soi et la confiance en soi dans leur programme de rétablissement, car ceux-ci
ont rapporté favoriser la satisfaction des patients concernant les programmes de
rétablissement. Beaucoup de patients ont indiqué qu’ils ne se sentaient pas prêts à
s’engager dans le processus de rétablissement avec le WRAP. Cependant, avec le
31
temps les participants se sont rendu compte que ce programme est bénéfique et
souhaite s’y engager. 100% des patients ont rapporté que chaque point du WRAP a
été bénéfique pour leur propre rétablissement.
L’étude de Laudet et Stanick (2010) a mis en évidence le fait que la satisfaction de
la qualité de vie influence de façon positivement l’engagement à l’abstinence en fin
de traitement.
Moos et Moos (2006) mettent en évidence qu’une meilleure santé et de meilleures
ressources financières prédisent indépendamment moins de dépressions.
6.3. Etablir une relation thérapeutique
L’étude d’Evelien, Cor, Gerdien, Sensky et Cees (2011) a pour but d’évaluer
les effets de l’intervention basée sur la prise de décision partagée. Pour ce faire,
cette technique a été appliquée dans un groupe test et les résultats ont été
comparés avec un groupe contrôle dans lequel la prise de décision n’a pas été pas
modifiée. Les participants du groupe ayant adopté la prise de décision partagée ont
perçu un comportement plus extraverti. Ils se sont sentis plus ouverts et plus
sociables que le groupe contrôle. Cette étude suggère également que le
comportement du professionnel influence le comportement du patient. Si le
professionnel se sent plus convivial, il perçoit le comportement du patient comme
étant plus “amical”. Inversement, si le professionnel se sent “agressif” envers le
patient au départ du traitement, un accroissement de l’agressivité de la part du
patient sera perçu.
L’étude de McNeela et al. (2010) a pour but de décrire les interventions
psychosociales auprès de patients souffrant de schizophrénie. Cette dernière définit
32
le dialogue de la manière suivante: une approche centrée sur le patient, une
orientation phénoménologique et des conseils non directifs. Le dialogue peut
également prendre une forme de collaboration. Ce dernier permettrait de faciliter la
libre expression des sentiments. Ainsi, la compréhension du comportement par les
soignants serait simplifiée. Le thème dialogue est stratégiquement important, car il
prend souvent la forme de l’engagement en accord avec les préférences du patient
et de la politique de santé mentale.
Selon Wilson et al (2013), les participants rapportent que la confiance et la
compréhension dans le programme du WRAP ne s’établit pas rapidement, ceci peut
prendre un certain temps.
6.4. Être attentif aux besoins et désirs des patients
Selon Wilson et al (2013), les participants auraient souhaité une première
introduction au WRAP au cours de leur adolescence ou de leur âge de jeune adulte,
dans le but d’être informé et d’avoir déjà utilisé les différents aspects du
programme. La plupart auraient souhaité une période de temps avant et pendant
leur diagnostic dans le but de les aider à comprendre leurs sentiments, leurs
éléments déclencheurs ou comment faire face aux situations difficiles survenant
dans leur vie et ceci dans le but d’améliorer leur bien-être. Les participants ont fait
part de leurs réflexions à propos d’où ils en sont dans leur vie en comparant avant
et maintenant. Ceux-ci pensent que leur qualité de vie aurait pu être meilleure s’ils
avaient été exposés plus tôt au WRAP. Ils expriment que leur qualité de vie aurait
pu être comme celle qu’ils possèdent à ce jour.
Concernant leur aspiration à avoir une image positive de soi, les participants ont pu
s’exprimer en mentionnant leurs désirs d’introduire aux autres la possibilité d’avoir
33
une meilleure qualité de vie. Beaucoup de participants ont trouvé des points positifs
d’avoir la possibilité de faire part de leur histoire du rétablissement et chacun a
proposé des moyens permettant de mettre en avant leurs points forts, de leurs
intérêts ainsi que leur engagement. Ceci permet d’introduire le terme “espoir” dans
la notion de rétablissement et permet aux autres patients de prendre des exemples
de moyens constructifs déjà utilisés par d’autres patients pouvant peut-être les aider
à trouver des stratégies pour améliorer leur bien-être. De plus, cet article a
démontré que la formation des professionnels de la santé mentale en incluant
l’éducation permettrait d’augmenter la satisfaction des patients dans des
programmes de santé mentale comme le WRAP. Ceci a été démontré lors de
différents ateliers du WRAP qui ont fait ressortir que les professionnels ainsi que les
patients en santé mentale partagent des attitudes et des connaissances similaires
sur la notion du rétablissement, même si les soignants ont eu accès à ce
programme de rétablissement avant l’atelier. La notion du temps est également
apparue dans cet article. Celle-ci montre qu’il faut accepter que le processus de
rétablissement ne se fasse pas du jour au lendemain et qu’il faut y travailler chaque
jour.
Kaskutas et al. (2014) ont réalisé une étude dans laquelle le but est de créer une
définition du rétablissement reflétant l’hétérogénéité des individus vivant le
rétablissement. Pour cela, il est important de déterminer quels éléments essentiels
caractérisent le rétablissement du point de vue de la personne qui vit le
rétablissement. Les résultats ont été classés en quatre catégories: l’abstinence
dans le rétablissement, les essentiels du rétablissement, le rétablissement enrichi et
la spiritualité dans le rétablissement. Pour l’abstinence dans le rétablissement, 79%
des personnes interrogées pensent que le fait de ne pas consommer de l'alcool fait
34
partie de la définition du rétablissement. 78% disent que le fait de ne pas faire une
mauvaise utilisation des médicaments prescrits appartient aussi à la définition. Pour
les essentiels du rétablissement, 93,2% des personnes interrogées sont en accord
avec la phrase « être honnête avec moi-même », 90,5% avec « manipuler des
sentiments négatifs sans utiliser de drogues ou d’alcool comme je le faisais
auparavant » et 91,5% avec la phrase « être capable de profiter de la vie sans boire
ni utiliser des drogues comme je le faisais auparavant ». Pour la partie du
rétablissement enrichi, 94,5% des personnes interrogées incluent dans leur
définition le fait que c’est un « processus de croissance et de développement »,
91,4% le fait de « réagir à des hauts et des bas de la vie d’une manière plus
équilibrée que d’habitude ». 92,4% affirment qu’un élément constituant le
rétablissement est de « prendre la responsabilité pour les choses que je peux
changer ». Pour le rétablissement spirituel, 91,9% des personnes interrogées
affirment que le rétablissement est « un processus continu » et 89% des
participants que c’est un « changement de style de vie ».
Une étude qualitative exploratoire de Laudet, Stanick et Stands (2009) présente les
raisons qui ont poussées les patients à quitter le traitement ambulatoire. Ces
derniers évoquent également ce qui aurait pu être fait différemment pour les
maintenir engagés dans les services. Les principales raisons qui ont poussées les
patients à quitter le traitement ambulatoire sont les suivantes : certains participants
n'ont pas apprécié certains aspects du programme (31,8%): « le programme n’était
pas suffisamment structuré », « je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit là pour
moi! », « le conseiller n’avait aucun respect pour ses patients”. Les patients ont
également fait ressortir que le programme pouvait interférer avec d'autres activités
(18,8%): « je ne pouvais pas travailler parce que je me trouvais au programme la
35
plupart des jours". L'utilisation de substances a également incité certains patients à
quitter leur service (13,7%): “je ne voulais pas faire face à mon conseiller ». Les
patients évoquent également des questions pratiques (12,1%): "Ma femme et moi
n’avons pas de baby-sitter pour les deux garçons," et "je n'ai pas un moyen de
transport ». 12 % des participants ne souhaitent pas recevoir d’aide ou disent ne
pas en avoir besoin «je suis fatigué d'aller au programme» et «je ne suis pas prêt »
11, 9 % les patients disent que leurs raisons sont personnelles par exemple : «ma
mère est malade». Certains patients évoquent des problèmes liés aux finances
(8,6%). Finalement, un petit nombre de participants (8,5 %) trouvent le programme
non utile : «je voyais et entendais la même chose tous les jours”.
Deux tiers des patients (67,2%) ont déclaré que rien ne pouvait être fait
différemment par le programme pour les garder engagés dans le service. Le tiers
des participants restant relève un besoin plus grand des services sociaux (54,2%):
[ils auraient pu] « accélérer mon processus professionnel », « m'aider à trouver un
emploi », « m'aider à sortir de l'abri et m’aider à trouver un appartement ». Les
participants auraient souhaité davantage être soutenus (25,8%): "Ils auraient pu
m'aider à faire les bonnes choses, m’encourager» et «ils pourraient avoir confiance
en moi, avoir foi en moi ". Finalement, 20 % des participants ont ressenti le besoin
d’une plus grande flexibilité des services : [ils auraient pu] "adapté un calendrier de
traitement pour satisfaire mes heures de travail »,«avec une organisation pratique et
accessible, j’aurais pu aller travailler et aller au programme ".
6.5. Bénéficier d’un réseau de soutien
Moos et Moos (2006) mettent en évidence que la participation aux alcooliques
anonymes influence de manière indépendante une diminution de problèmes de
36
consommation d'alcool. De même que davantage de soutien des collègues prédit
moins de problèmes d’alcool, moins de dépressions et un meilleur fonctionnement
social à 3 ans. De plus, le soutien de membres de la famille et des amis a
également prédit un meilleur fonctionnement social au 3 ans.
Quant à l’étude de Wilson et al (2013), la notion de soutien est exprimée comme
nécessaire. Le soutien lors du processus de rétablissement s’est révélé être très
important pour les participants. Ceux-ci ont décrit l’aide apportée par leurs pairs
vivant aussi un processus de rétablissement ainsi qu’avec leurs conseillers avec le
programme du WRAP. Par contre, plusieurs personnes n’ont pas rapporté les
relations familiales comme un lien solide de soutien étant donné que celles-ci
étaient parfois un élément déclencheur d’une éventuelle crise. La notion de soutien
peut également se présenter par le soutien de la part des participants vers des
individus pour les encourager et les guider.
Laudet et Stanick (2010) ont décrit lors de leur étude que le soutien perçu lors du
processus du rétablissement avait une influence positive sur la motivation à
l’engagement à l’abstinence tout comme le nombre de personnes de leur réseau de
soutien du rétablissement en 12 étapes ainsi que le niveau de participation à des
activités organisées par le rétablissement en 12 étapes.
L’étude de McNeela et al. (2010) révèle que le soutien émotionnel permet de
faciliter l’écoute et le dialogue sur la gestion des besoins immédiats ou des objectifs,
ce qui permet une meilleure communication.
Une étude de Kemp, Harris, Vurel, et Sitharthan. (2007) a pour but de voir si des
interventions basées sur l’approche motivationnelle et sur la Thérapie Cognitivo
Comportementale sont efficaces chez des jeunes ayant un double diagnostic de
37
psychose ainsi que de dépendance aux substances dans un service de santé
mentale. Les mesures ont été faites durant le traitement puis après six mois. Les
auteurs ont mis en évidence le fait que les personnes ayant eu des interventions ne
ressentaient plus de problèmes d’addiction après six mois. La consommation de
cannabis et d’alcool par mois dans les deux groupes après six mois est diminuée.
Le groupe avec le traitement habituel percevait encore un usage problématique lié à
la consommation de substances après six mois. Les participants avec interventions
qui étaient dépendants à l’alcool initialement ont après six mois une consommation
nocive, ce qui est, selon l’étude, moins problématique. Dans les deux groupes, la
qualité de vie ainsi que le sentiment d’auto-efficacité s’améliorent après six mois.
7. Discussion
Dans ce chapitre, nous portons un regard critique sur les articles sélectionnés et
nous les mettons en lien avec les cadres théoriques choisis. Ensuite, nous mettons
en évidence les réponses pertinentes à notre question de recherche. Les
implications pour la pratique infirmière sont décrites. Finalement, nous identifions
les limites de cette revue de littérature. Ce chapitre nous permet de développer
notre positionnement professionnel et notre réflexivité. Ces qualités sont
inéluctables à une bonne pratique professionnelle.
7.1. Regard critique sur les études
Nous avons choisi d’exclure les articles datés avant 2005 dans le but de recueillir
des données actuelles, car le concept du rétablissement a beaucoup évolué cette
dernière décennie. De plus, nous avons dû élargir notre contexte, car il n’y avait pas
suffisamment de données pour le milieu ambulatoire, le domaine où nous
38
souhaitions nous concentrer. Donc, nos recherches se déroulent dans le contexte
de la santé mentale en général.
Notre revue de littérature se compose de 5 articles quantitatifs, de 2 articles
qualitatifs et d’un article mixte. Nous aurions souhaité trouver davantage d’études
qualitatives et mixtes, car ces dernières permettent une plus grande liberté
d’expression. Ainsi, les participants se sentent plus libres de donner une réponse
authentique sans être influencés par des choix de réponses. L’échantillon de deux
articles quantitatifs retenus était faible (76 patients et 31 professionnels pour une
étude et 16 patients dans une seconde étude). Cependant, les résultats étaient
pertinents c’est pourquoi nous avons décidé de les intégrer dans notre travail.
Notre population cible comprend les personnes souffrant d’addiction aux
substances vivant le rétablissement. Néanmoins, un article choisi pour ses résultats
intéressants a une population qui, en plus de consommer des substances, a un
diagnostic de schizophrénie.
Dans tous les articles, les participants ont été informés de l’étude par différents
moyens. Les différentes études ont tenu compte des aspects éthiques. Cinq d’entre-
elles ont été approuvées par un comité d’éthique, le consentement éclairé a été
signé dans six études. La confidentialité et l’anonymat semblent être respectés dans
chaque étude cependant seulement deux articles le spécifient.
39
7.2. Discussion des résultats
7.2.1. L’alliance thérapeutique
Comme le dit Phaneuf (2016), dans l’alliance thérapeutique, le patient et le soignant
s’engagent à collaborer ensemble pour viser un changement et éviter la rechute.
Cette notion de partenariat est reflétée dans l’étude de Evelien et al qui évalue les
effets du partage de décisions entre le soignant et le patient. Celle-ci met en
évidence que les patients pouvant participer à la prise de décisions sont plus
extravertis, ouverts et sociaux donc plus satisfaits. Nous sommes en accord avec
ces résultats, car ceux-ci confirment l’importance de construire un partenariat
soignant-soigné. En effet, le patient s’investira davantage dans la thérapie s’il
envisage les mêmes objectifs que le professionnel (Meier et al. 2005).
Cette étude d’Evelien et al (2011) démontre également que le comportement du
soignant influence celui du soigné. Dans l’étude de Laudet et al. (2009), les patients
soulignent l’importance du respect du professionnel envers le patient pour
poursuivre le traitement en ambulatoire. Nous acquissions ce résultat, car comme
l’ont décrit Bastian et al 2001, l’alliance thérapeutique est une notion qui découle de
l’attachement entre le thérapeute et le patient. Ainsi nous comprenons l’importance
de l’attitude du soignant qui doit être chaleureuse, non-jugeante, empathique,
congruente et authentique pour favoriser une relation basée sur la confiance (Carl
Rogers). McNella et al. (2010) évoque également l’importance d’une approche
centrée sur le patient.
Une relation de confiance peut prendre du temps à s’établir, comme le décrit
Wilson et al. (2013). De plus, comme le décrit Senn et al. (2012), pour que cette
40
alliance se fasse au mieux, les premiers liens sont essentiels. C’est pourquoi
l’attitude Rogerienne du professionnel est primordiale.
Dans l’étude de Wilson et al (2013), beaucoup de patients ont trouvé des points
positifs d’avoir la possibilité de faire part de leur histoire du rétablissement lors de
thérapies de groupes. Les histoires concernant le rétablissement sont personnelles
et peuvent être difficiles à être confiées. En lien avec la théorie, ceci nous confirme
l’importance d’une attitude du professionnel qui inspire la confiance des patients. En
effet, le concept de l’alliance thérapeutique met en avant le fait que si le patient se
sent en confiance, cela peut améliorer son état de santé ou permettre de se
stabiliser.
Laudet et al (2010) affirment au travers de leur étude que le soutien influence de
manière positive la motivation à atteindre l’abstinence. Le soutien émotionnel, selon
McNeela et al (2010) permet une meilleure communication. Celle-ci englobe le fait
de s’exprimer sur ses besoins et ses objectifs. Cela nous consolide dans l’idée que
l’investissement dans la thérapie dépend des objectifs visés entre le soignant et le
patient. Si ceux-ci sont similaires, le patient aura tendance à s’engager davantage
dans la thérapie (Meier et al., 2005).
7.2.2. L’approche motivationnelle
McNeela et al (2010) confirment dans leur étude l’importance de la communication.
Le dialogue favorise la libre expression des sentiments, il peut être défini comme
étant des conseils non directifs. Ce résultat nous interpelle, car dans l’approche
motivationnelle, l’AFDEM (2016) il est suggéré de guider le patient en prêtant
attention à ses attentes, au contexte et aux perceptions du professionnel.
41
De plus nous avons relevé dans l’étude de Mcneela et al (2010), que le dialogue est
une forme de collaboration. Cette dernière fait partie, selon le concept de l’approche
motivationnelle, des valeurs et des principes de l’entretien motivationnel.
Le quatrième processus de l’approche motivationnel est la planification durant
laquelle le patient émet un discours-changement. Le rôle infirmier dans cette phase
est d’établir un plan d’action avec le patient tout en consolidant l’engagement vers le
changement. Le WRAP est un plan d’action possible pour le rétablissement. Il est
mentionné dans l’étude de Wilson et al (2013) qu’une grande participation au
WRAP diminue les symptômes de l’anxiété et de la dépression. Les participants se
sont rendu compte au fil du temps que ce programme est favorable pour leur
rétablissement personnel.
Moos et Moos (2006) démontrent l’importance d’un réseau de soutien tel que la
participation aux alcooliques anonymes, le soutien des amis et collègues ainsi que
des membres de la famille. Nous approuvons ces résultats, car ils sont consolidés
par l’étude de Wilson et al. (2013) qui confirme le fait que le soutien est nécessaire.
Les patients l’ont décrit comme particulièrement important lors du rétablissement.
Cependant, les participants décrivent que le soutien de la famille peut parfois ne
pas être vu comme une ressource, mais comme un élément pouvant déclencher
une crise. Ce résultat nous a surpris, c’est pourquoi il est donc nécessaire de faire
émerger les capacités et les ressources propres au patient afin de créer des plans
d’action du rétablissement personnalisés. Ceci renforce l’importance du processus
« planification » de l’approche motivationnel, cité ci-dessus.
Les participants de l’étude de Wilson et al (2013), expriment les points positifs des
ateliers de groupe. Il en est ressorti que de faire part de leur histoire concernant leur
42
propre rétablissement peut aider les autres individus à prendre des exemples de
moyens constructifs pouvant favoriser le rétablissement. De ce fait, le terme
“espoir” est perçu dans ce processus. Durant ces ateliers, les patients ont réussi à
mettre en avant leurs points forts, leurs intérêts et leur engagement dans le
rétablissement. Le fait que les patients amènent eux-mêmes leurs ressources ainsi
que leur motivation permet un meilleur investissement de la part du patient dans la
relation thérapeutique. Nous adhérons à ces résultats qui mettent en avant le fait
que le professionnel doit éviter d’avoir une posture supérieure à celle du patient et
qui suggèrent que la relation doit se faire d’égal à égal. Pour aider le patient à faire
ressortir soi-même ses ressources, le professionnel doit éviter le réflexe correcteur
et pratiquer l’écoute réflective. Cette dernière est essentielle dans l’entretien
motivationnel et permet au patient l’introspection. L’importance que les ressources
et les motivations viennent du patient se confirme dans l’étude de Kaskutas et al.
(2014). En effet, celle-ci démontre que chaque personne a des éléments différents
dans sa propre définition du rétablissement. Nous trouvons ce résultat intéressant et
celui-ci nous rappelle qu’il est indispensable que le professionnel détermine
comment le patient perçoit son propre rétablissement. Ceci aide a élaborer un plan
d’action commun. La notion de rétablissement est différente d’une personne à
l’autre. Certains visent l’abstinence, d’autres un meilleur contrôle de soi et/ou un
changement de mode de vie.
La notion de temps est apparue dans l’étude de Wilson et al (2013). Celle-ci
rapporte que le processus du rétablissement ne s’effectue pas du jour au
lendemain. Le patient doit accepter ce fait et y travailler quotidiennement. Ceci est
confirmé par l’étude de Kaskutas et al. (2014) qui souligne le fait que le
rétablissement est un processus continu. Nous approuvons ces résultats, car selon
43
l’AFDEM (2016), le changement est un processus qui comprend des retours en
arrière ainsi que des rechutes. C’est pour cette raison que cela prend du temps.
Selon Laudet et al (2009), les raisons qui ont poussés les participants à quitter les
centres ambulatoires sont principalement des causes relationnelles entre le
thérapeute et le patient. Nous sommes étonnées de ce résultat, car ceci laisse
penser qu’il y a eu des failles dans le premier processus de l’approche
motivationnelle, qui est l’engagement dans la relation. Ce processus est essentiel,
car c’est sur cela que toute l’approche motivationnelle se construit et que les
premiers liens se créent.
Nous avons relevé dans la théorie de l’approche motivationnelle que celle-ci
comporte l’altruisme. C’est-à-dire qu’elle est orientée vers la recherche du mieux-
être de l’autre. Les ressources personnelles contribuent au bien-être de la personne
c’est pourquoi il est essentiel de les faire ressortir. De plus, cette approche se base
sur le fait que chaque personne possède en elle les ressources pour se développer.
L’étude de Moos et Moos (2006) évoque qu’un plus grand nombre de ressources
prédisent moins de consommation d’alcool, moins de problèmes liés à l’alcool, un
meilleur fonctionnement social et moins de dépressions, ce qui contribue au bien-
être. Elle prédit également qu’une meilleure confiance en soi réduit les
consommations et les problèmes qui y sont liés. Laudet et Stanick (2010) quant à
eux, disent que l’auto-efficacité de l’abstinence influence favorablement
l’abstinence. Ces résultats nous paraissent pertinents, car en valorisant le patient, le
professionnel développe ses ressources qui lui sont essentielles. De plus, Laudet et
Stanick (2010) précisent que les caractéristiques de la consommation du patient
peuvent influencer de manière positive ou non son rétablissement. Cela nous
conforte dans le fait que l’approche motivationnelle est pertinente dans les
44
addictions, car justement elle est centrée sur la personne et prend en compte les
particularités de chacun.
L’étude de Kemp et al. (2007) démontre l’efficacité de l’approche motivationnelle
dans la prise en charge des personnes avec des problèmes d’addiction. En effet,
celle-ci met en avant le fait que cette approche permet un meilleur sentiment d’auto-
efficacité, une meilleure qualité de vie, une diminution de la consommation de
substances ainsi qu’une diminution des problèmes d’addiction. Nous sommes en
accord avec ces résultats qui confirment l’efficience de l’approche motivationnelle
dans le rétablissement.
7.3. Réponses à la question de recherche
Arrivant au terme de notre travail, nous pouvons à présent répondre à notre
question de recherche qui est: Quel est le rôle de l’infirmier-ère dans
l’accompagnement des patients souffrant de problèmes d’addiction aux substances
lors d’un processus de rétablissement ?
Les articles que nous avons recueillis pour y répondre nous ont apporté des pistes
d’interventions pour accompagner au mieux les personnes souffrant de problèmes
d’addiction aux substances dans le milieu de la santé mentale. Cinq pistes d’actions
ont émergé des résultats :
- Établir une relation thérapeutique
- Être attentif aux besoins et désirs des patients
- Promouvoir le bien-être
- Renforcer les ressources personnelles
- Favoriser le soutien
45
Il est essentiel pour le professionnel d’établir une relation thérapeutique avec le
patient. En effet, celle-ci instaure un climat de confiance entre l’infirmier et le patient.
Si le patient se sent en confiance, il pourra davantage se confier et s’investir dans
son processus de rétablissement. De plus, nous avons relevé que la notion de
rétablissement est propre à chaque personne. Nous avons compris l’importance
d’individualiser l’accompagnement selon les attentes et besoins du patient. En tant
que professionnel, il est bien d’avoir les mêmes objectifs visés que ceux du patient,
ceci favorise le rétablissement. A travers nos recherches, nous avons pris
connaissance de l’importance de la qualité de vie et du bien-être. Il existe plusieurs
outils du rétablissement qui favorisent ces ressentis tels que le WRAP. Les
ressources personnelles et sociales ainsi que la motivation sont des notions
indispensables dans le processus de rétablissement. Finalement, nous avons
constaté que le soutien venant des professionnels, de la famille, de l’entourage et
des associations est bénéfique pour les patients.
7.4. Conséquences /implications pour la pratique
Les résultats récoltés dans les différents articles nous ont amenés à réfléchir sur
des pistes d’action transférables dans la pratique. Ces résultats peuvent également
faire émerger des idées et des réflexions aux professionnels de la santé mentale
concernant l’accompagnement auprès de personnes souffrant de troubles
d’addiction aux substances.
Nous présentons ci-dessous les implications pour la pratique qui nous semblent les
plus pertinentes :
- Adopter une posture d’égal à égal entre soignant-soigné
46
- Prendre en compte le point de vue des patients en établissant des objectifs
communs
- Prêter attention à la propre vision du rétablissement du patient dans le but
d’aller ensemble dans la même direction
- Faire preuve d’une attitude chaleureuse, non-jugeante et empathique dans
le but d’établir une relation de confiance
- Faire ressortir et valoriser les ressources du patient dans le but de favoriser
son estime de soi
- Évaluer les ressources personnelles et sociales du patient ainsi que le
soutien qu’apportent la famille et les proches
- S’informer sur les différents réseaux de soutien afin d’orienter au mieux les
patients selon leurs besoins
- Proposer un soutien avec les pairs dans le but d’échanger sur les
expériences personnelles du rétablissement
- Se former sur la nouvelle méthode de l’approche motivationnelle
comprenant 4 processus qui sont: l’engagement dans la relation, la
focalisation, l’évocation et la planification
- Actualiser ses connaissances selon les recommandations actuelles dans le
rétablissement en santé mentale
- Utiliser à bon escient des outils du rétablissement tels que le WRAP et
former les patients sur ces différents outils
- Prendre le temps de connaître le patient, son histoire avec les substances
pour proposer un suivi individualisé
47
- Évaluer l’engagement et la motivation du rétablissement du patient en
proposant par exemple des outils adaptés tels que des échelles d’évaluation
du rétablissement
7.5. Recherches ultérieures
Il a été difficile pour nous de trouver des articles répondant directement à la
question de recherche. C’est pourquoi la recherche scientifique devrait se
concentrer davantage sur le rétablissement des personnes addictes aux substances
et le rôle spécifique de l’infirmier. En effet, nous avons remarqué dans les résultats
que les pistes d’intervention apportées ne sont pas spécifiques au domaine des
addictions. Celles-ci sont applicables dans le rétablissement des soins en santé
mentale de manière générale. De plus, étant donné que le rétablissement est un
concept qui a beaucoup évolué ces dernières années, il est essentiel d’effectuer
régulièrement des recherches dans le but de confirmer l’efficacité de
l’accompagnement lors du processus de rétablissement et de pouvoir constamment
l’améliorer.
7.6. Les limites de la revue de littératures
Notre revue de littérature contient plusieurs limites. Premièrement, la langue a été
perçue comme une barrière pour nous. En effet, cela a été difficile pour nous.
Parfois nous avons eu à faire à des termes scientifiques ou des expressions
familières que nous avions du mal à traduire correctement. Il se peut que quelques
détails dans les études nous ont échapés. De manière générale, le contenu des
articles était compréhensible et nous avons pu relever un certain nombre de
résultats pertinents. Une deuxième limite que nous avons relevée était le fait
48
qu’aucun article ne répondait de manière précise à notre question de recherche.
C’est pourquoi nous avons dû l’adapter et prendre des éléments de chaque article
dans le but de répondre à notre thématique. De plus, nous avons rencontré
quelques difficultés avec la méthodologie de ce travail, car c’est pour nous un
premier pas dans la recherche. Avec du recul, nous nous sommes rendu compte
qu’il aurait été bénéfique de choisir un autre cadre théorique que l’alliance
thérapeutique, car cette dernière est reprise dans l’approche motivationnelle. Un
cadre différent nous aurait permis une vision complémentaire sur les résultats et
une analyse plus riche.
8. Conclusion
Les données recueillies tout au long de ce travail nous ont permis d’acquérir des
connaissances sur l’accompagnement infirmier auprès de personnes souffrant de
problèmes d’addiction aux substances. Lorsque nous avons étoffé la problématique
à l’aide des concepts et des cadres théoriques, nous avons également enrichi nos
connaissances, ce qui nous a permis une analyse réflexive plus approfondie lors de
la rédaction de la discussion ainsi qu’un regard critique sur les résultats obtenus à
l’aide des articles. Ces derniers nous ont aidés à répondre à notre question de
recherche en nous apportant des pistes d’interventions concrètes et réalisables
dans la pratique.
Ce travail a mis en avant les éléments clés du rétablissement. En effet, nous
avons pu voir que l’aspect relationnel est essentiel dans la prise en soins,
particulièrement en santé mentale. Bien que nous pensions déjà cela avant de
commencer ce travail, les résultats de nos articles scientifiques le confirment. Nous
avons également remarqué que la notion de rétablissement est propre à chacun. En
49
tant que soignants, nous devons prendre en compte la vision du rétablissement du
patient afin de construire ensemble un projet commun. De même, nous avons
compris que le patient est acteur de son rétablissement et que le soignant est là
pour l’accompagner dans ce processus. Ainsi le patient s’investira davantage dans
son rétablissement. Notre rôle, en tant qu’infirmier-ère consiste donc à fournir les
outils nécessaires au patient afin qu’il puisse nommer ses besoins et ses
ressources. Ceci dans le but qu’il puisse s’en servir de manière adéquate.
De plus, ce travail nous a apporté des connaissances méthodologiques et nous a
permis d’être plus à l’aise lors de la recherche d’articles scientifiques dans
différentes banques de données.
Pour conclure, nous sommes satisfaites de notre travail malgré quelques
difficultés rencontrées. Tout d’abord, le terme addiction figurant dans notre question
de recherche est souvent confondu dans la littérature avec le terme dépendance.
Cela a engendré certaines confusions lors de nos recherches. De plus, lors de la
phase d’émergence de ce travail, nous avons dû élargir notre question de
recherche, car les résultats des articles recueillis dans nos recherches étaient
pauvres. Malgré cela, aucun article trouvé ne répondait directement à notre
question de recherche. C’est pourquoi nous avons dû assembler les résultats de
plusieurs articles pour trouver des réponses à notre question de recherche. En plus
de cela, nous avons rencontré des difficultés lors de la rédaction de la
problématique, car il est difficile de trouver des données statistiques qui englobent
aussi bien les drogues légales qu’illégales. La littérature a pour habitude de
catégoriser les substances.
50
La rédaction de ce travail nous a demandé de l’investissement personnel au
long de cette année scolaire et nous espérons qu’il permettra aux professionnels de
la santé mentale de discuter de la pratique déjà fondée. Nous en ressortons que
des points positifs d’avoir effectué ce travail à trois. Nous estimons que nos
caractères différents et nos compétences divergentes sont une richesse, ceux-ci
nous ont permis un partage complémentaire de réflexions concernant notre
thématique.
51
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55
Annexe: déclaration d’authenticité
“Nous déclarons avoir effectué ce travail nous-mêmes, en respectant les normes
imposées par la Haute École de Santé de Fribourg. Les références aux différents
auteurs et documents présentés dans ce travail ont été clairement identifiées et
nommées”.
Célia Chassot Sandrine Collaud Pauline Francey
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ique
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tinen
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s le
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pou
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tinen
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s ne
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2 ét
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n 12
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pes.
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du
81
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Les
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aie
une
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nte
dans
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mat
ion
de
subs
tanc
e.
83
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il se
rait
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écrit
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X
La
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illon
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Les
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s et
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ns
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clin
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ans
les
perc
eptio
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s ch
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ts
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des
patie
nts
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plu
s le
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n es
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l’a
ugm
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men
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nnel
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Les
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patie
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ent.
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uver
de
diffé
renc
es e
ntre
les
cond
ition
s pu
isqu
e le
com
porte
men
t int
erpe
rson
nel d
e ba
se a
été
util
isé
pour
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l’i
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ence
des
diff
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icie
n-pa
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nais
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s ch
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e re
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ches
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la
pris
e de
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isio
n pa
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fluen
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les
com
porte
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n et
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des
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nts
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la p
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écis
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est a
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à un
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utio
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rtem
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es
clin
icie
ns. L
’inca
paci
té à
trou
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n qu
elco
nque
effe
t sur
le c
ompo
rtem
ent i
nter
pers
onne
l per
çu d
es c
linic
iens
pou
rrai
t être
du
e à
un é
chan
tillo
n de
taill
e in
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sant
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oins
, il y
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s ch
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men
ts d
ans
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ompo
rtem
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’ens
embl
e de
s cl
inic
iens
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, no
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t un
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ion
des
note
s d’
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cept
ion
sur
le s
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er n
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al-r
espo
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le.
Cel
a a
été
rela
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ent
élev
é au
dép
art
et la
réd
uctio
n au
cou
rs d
e l’i
nter
vent
ion
sugg
ère
que
les
clin
icie
ns m
etta
ient
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vant
age
au f
il du
tem
ps l
’acc
ent
sur
la r
espo
nsab
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du
patie
nt.
Tout
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com
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icat
ions
clin
icie
ns-
patie
nts,
il
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impo
rtant
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le
com
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men
t in
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nnel
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s de
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ants
, de
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l’int
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tion
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que
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onne
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s ré
sulta
ts d
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tude
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e co
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ompl
émen
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cl
inic
ien-
patie
nt e
t le
com
porte
men
t d’a
ffilia
tion
influ
ence
nt le
cha
ngem
ent d
e co
mpo
rtem
ent i
nter
pers
onne
l du
patie
nt. L
es
résu
ltats
d’u
ne a
utre
étu
de o
nt d
émon
tré q
u’un
gro
upe
hété
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ne d
e pa
tient
s to
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es s
e co
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ère
com
me
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umis
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path
ique
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un é
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s à
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atio
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men
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tre d
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dre
aux
patie
nts
à se
leve
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r eux
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es. C
onfo
rmém
ent a
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résu
ltats
de
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de, l
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ce
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gem
ent c
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les
patie
nts
puis
se n
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e co
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rtem
ents
de
cont
rôle
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ns a
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par
t des
clin
icie
ns.
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de d
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ion
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ien
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sion
s de
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un d
e pa
tient
et d
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inic
ien.
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des
patie
nts
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nnel
s à
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orce
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e le
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patie
nts
dans
la p
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de d
écis
ion
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men
t. E
lle o
blig
e le
s cl
inic
iens
à n
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ier
sur
les
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de
traite
men
t à u
n ni
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équ
ival
ent.
Il en
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ulte
une
res
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e de
puis
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roite
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n av
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s et
les
clin
icie
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s
Cet
te é
tude
a m
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nt s
ur le
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item
ent
de la
tox
icom
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. C
e tra
item
ent
peut
être
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ini c
omm
e un
pro
cess
us d
e ch
ange
men
t pla
nifié
, orie
nté
vers
un
but t
empo
relle
men
t stru
ctur
é, d
e qu
alité
, de
perti
nent
. Cep
enda
nt, l
es é
lém
ents
clé
s
98
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ette
mét
hode
pou
rrai
ent f
acile
men
t être
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ptés
aux
inte
rven
tions
pou
r d’
autre
s zo
nes
de tr
aite
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t. La
rec
herc
he a
m
ontré
que
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te m
étho
de e
st p
artic
uliè
rem
ent a
dapt
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es d
écis
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ng te
rme
néce
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re d
ans
le c
onte
xte
d’un
e m
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ie c
hron
ique
ou
quan
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e in
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d’un
e se
ssio
n. C
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mét
hode
rep
rése
nte
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éven
tail
d’ob
ject
ifs d
e tra
item
ent
qui i
mpl
ique
nt d
es c
hang
emen
ts d
e st
yle
de v
ie.
Par
con
séqu
ent,
elle
dev
rait
être
étu
diée
en
sant
é m
enta
le e
t d’
autre
s se
rvic
es d
e so
ins
de s
anté
chr
oniq
ue p
our
prom
ouvo
ir l’a
uton
omie
et
l’im
plic
atio
n du
pat
ient
da
ns le
s dé
cisi
ons
de tr
aite
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t. E
lle p
rend
les
patie
nts
un p
eu p
lus
dans
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rise
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harg
e de
leur
pro
pre
traite
men
t. To
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ois,
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mie
est
un
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ept c
ompl
exe.
La
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tion
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e sa
voir
si o
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u no
n le
s pa
tient
s so
nt e
n m
esur
e de
pr
endr
e de
s dé
cisi
ons
auto
nom
es d
ans
leur
tra
item
ent.
Spr
iggs
(20
03)
a dé
clar
é qu
e le
s st
raté
gies
peu
vent
aid
er l
es
patie
nts
cons
omm
ant d
es s
ubst
ance
s à
deve
nir
plus
aut
onom
e, m
ais
il n’
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i cla
ir da
ns q
uelle
mes
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ils p
euve
nt
être
enc
oura
gés
à ad
opte
r ce
s st
raté
gies
et
com
men
t y
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impo
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com
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ensi
on d
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mot
ivat
ions
ou
les
dési
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e dé
pend
ance
. Il y
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ents
fact
eurs
qui
influ
ence
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auto
nom
ie d
u pa
tient
.
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ns
géné
rale
s
Pré
sent
atio
n
L’ar
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est
sép
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en d
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ente
s pa
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afin
de
retro
uver
les
élém
ents
clé
s.
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luat
ion
glob
ale
C
ette
étu
de m
et e
n év
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ce q
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ssio
nnel
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ne in
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ur le
pat
ient
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men
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et
artic
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que
les
patie
nts
qui
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ent
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grou
pe p
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de d
écis
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parta
gée
ont
perç
u un
e au
gmen
tatio
n de
s co
mpo
rtem
ents
ext
rave
rtis,
ils
sont
dev
enus
plu
s ou
verts
et p
lus
soci
able
s. L
e pr
ofes
sion
nel q
ui s
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t plu
s co
nviv
iale
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gmen
te l
es c
ompo
rtem
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int
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rson
nels
am
icau
x du
pat
ient
. Lo
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e le
clin
icie
n se
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çoit
com
me
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ssif
au
dépa
rt, c
ela
cond
uit à
une
aug
men
tatio
n de
l’ag
ress
ivité
du
patie
nt.
Gril
le d
’ana
lyse
Eve
lien
A. G
, J.,
Cor
A. J
, D.,
Ger
dien
H d
e W
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van,
O.,
Sen
sky
& C
ees
P.F
. van
der
Sta
ak, T
. (20
11).
Sub
stan
ce U
se &
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use,
S
hare
d D
ecis
ion-
Mak
ing:
Incr
ease
s A
uton
omy
in S
ubst
ance
-Dep
ende
nt P
atie
nts,
46
: 8, 1
037-
1048
A
spec
ts d
u Q
uest
ions
ou
i N
on
Peu
Arg
umen
tatio
n
99
rapp
ort
cl
air
Titr
e
-Per
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-il d
e sa
isir
le p
robl
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de re
cher
che
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X
Le
titre
«
Sha
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isio
n-M
akin
g : I
ncre
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Aut
onom
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nce-
Dep
ende
nt
Pat
ient
»
perm
et
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sais
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de
la
re
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tient
-il
les
prin
cipa
les
parti
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de
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l’int
rodu
ctio
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cad
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a m
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gie,
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s la
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s. I
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est
pas
sépa
ré
en
plus
ieur
s pa
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, ce
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de
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nes
de
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tion
É
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oblè
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X
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et
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s pa
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s es
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porta
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ensi
on d
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s
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ume-
t-elle
les
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aiss
ance
s su
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tudi
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X
Dan
s l’a
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l’int
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100
pris
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cisi
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Il se
ba
se
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de
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Les
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influ
ence
.
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s co
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tion
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les
donn
ées
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ogra
phiq
ues
conc
erna
nt le
s 76
pe
rson
nes
parti
cipa
nt
à l’é
tude
.
101
-La
taill
e de
l’éc
hant
illon
est
-elle
adé
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r ra
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t au
cont
exte
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X
L’éc
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illon
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perm
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ir de
s ré
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car
l’étu
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euse
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ffici
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suje
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pers
onne
ls c
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i son
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ordé
s.
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avai
t 31
cl
inic
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i pa
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24
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102
ou «
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vem
ent »
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com
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taire
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103
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elle
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les
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ce
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nt.
104
Asp
ects
du
rapp
ort
Gril
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com
plèt
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McN
eela
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linto
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6, 1
297-
1307
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com
pris
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ycho
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dur
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psy
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Intr
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tion
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Les
prob
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nnel
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000
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C
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and
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167