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Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des personnes souffrant d’addiction aux substances lors d’un processus de rétablissement Une revue de littérature Travail de Bachelor Par Pauline Francey, Célia Chassot et Sandrine Collaud Promotion Bachelor 2013-2016 Sous la direction de: Déborah Perrinjaquet Haute École de Santé, Fribourg Filière soins infirmiers 14 juillet 2016

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Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des personnes

souffrant d’addiction aux substances lors d’un processus de rétablissement

Une revue de littérature

Travail de Bachelor

Par

Pauline Francey, Célia Chassot et Sandrine Collaud

Promotion Bachelor 2013-2016

Sous la direction de: Déborah Perrinjaquet

Haute École de Santé, Fribourg

Filière soins infirmiers

14 juillet 2016

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Résumé

Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux

patients souffrant de problèmes d’addiction aux substances lors d’un processus de

rétablissement en unité de soins hospitalière et ambulatoire.

But : ce travail de Bachelor Thesis aboutit à des perspectives pour la pratique des

soins infirmiers. Des pistes d’interventions infirmières permettant d’accompagner

des personnes souffrant d’addiction aux substances sont proposées.

Méthode : ce travail de Bachelor Thesis est une revue de littérature, réalisée entre

septembre 2015 et juillet 2016. Huit articles scientifiques ont été sélectionnés à

partir de la banque de données PubMed puis analysés à l’aide de grilles d’analyse

soit qualitative ou quantitative.

Résultats : Les résultats obtenus sont classés en cinq catégories : renforcer les

ressources personnelles, promouvoir le bien-être, promouvoir une relation

thérapeutique, être attentif aux besoins et aux désirs des patients ainsi que de

bénéficier d’un réseau de soutien.

Discussion / conclusion: Nous avons confronté les résultats émergeant des

différentes études avec les deux cadres théoriques choisis, l’approche

motivationnelle et l’alliance thérapeutique. Les implications pour la pratique ainsi

que les limites de l’étude sont citées.

Mots-clés : rétablissement, interventions infirmières, substances, addiction.

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Tables des matières

Remerciements ........................................................................................ 4

1. Introduction ..................................................................................... 5

2. Problématique ................................................................................. 6

2.1. Question de recherche .................................................................. 8

2.2. Objectifs ......................................................................................... 8

3. Cadre conceptuel ............................................................................ 8

3.1. Les addictions ................................................................................ 8

3.2. Les substances ............................................................................ 10

3.3. Le rétablissement ........................................................................ 11

3.4. Le rôle infirmier ............................................................................ 13

4. Cadres de référence ..................................................................... 14

4.1. L’alliance thérapeutique ............................................................... 14

4.2. L’approche motivationnelle .......................................................... 17

4.2.1. Les processus de l’entretien motivationnel ............................... 18

4.2.2. Les principes de l’entretien motivationnel ................................. 19

5. Méthode ......................................................................................... 21

5.1. Choix du devis: revue de littérature ............................................. 21

5.2. Les étapes de la revue de littérature ........................................... 22

5.3. Critères de sélection .................................................................... 23

5.3.1. Critères d’inclusion .................................................................... 23

5.3.2. Critères d’exclusion ................................................................... 23

5.4. Mots Mesh ................................................................................... 24

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5.5. Stratégies de recherche ............................................................... 24

6. Résultats ........................................................................................ 27

6.1. Renforcer les ressources personnelles ....................................... 28

6.2. Promouvoir le bien-être ............................................................... 30

6.3. Etablir une relation thérapeutique ................................................ 31

6.4. Être attentif aux besoins et désirs des patients ........................... 32

6.5. Bénéficier d’un réseau de soutien ............................................... 35

7. Discussion ..................................................................................... 37

7.1. Regard critique sur les études ..................................................... 37

7.2. Discussion des résultats .............................................................. 39

7.2.1. L’alliance thérapeutique ............................................................ 39

7.2.2. L’approche motivationnelle ....................................................... 40

7.3. Réponses à la question de recherche ......................................... 44

7.4. Conséquences /implications pour la pratique .............................. 45

7.5. Recherches ultérieures ................................................................ 47

7.6. Les limites de la revue de littératures .......................................... 47

8. Conclusion .................................................................................... 48

9. Références .................................................................................... 51

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Remerciements

Nous tenons à adresser nos remerciements aux personnes qui nous ont

soutenues lors de la réalisation ce travail de Bachelor Thesis. Nous tenons ainsi à

remercier :

Madame Déborah Perrinjaquet, professeure à la Haute École de Santé de

Fribourg (HEdS) et directrice de ce travail de Bachelor Thesis, pour son soutien, sa

disponibilité, son aide ainsi que ses précieux conseils.

Merci également à nos familles et amis pour la correction de l’orthographe de ce

travail ainsi que pour leur soutien.

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1. Introduction

Les substances psychoactives ont un effet immédiat sur les perceptions,

l'humeur et le comportement. Ces effets varient selon la substance, la quantité, la

fréquence et la durée de consommation (Observatoire Français des Drogues et des

Toxicomanes (OFDT), 2015). Leur consommation régulière peut avoir des

conséquences néfastes sur la vie personnelle et sociale de la personne.

L’organisme peut également être touché à court terme par l’usage de certaines

substances (surdoses, accidents, violences) ou à long terme (cancers, maladies

respiratoires, cardiovasculaires et hépatiques) (OFDT, 2015). De plus, l'usage de

substances psychoactives peut engendrer une dépendance. Ainsi, la consommation

abusive de substances constitue un problème de santé publique majeur (OFDT,

2015).

À l'heure actuelle, en Suisse, soixante pour cent environ des trente mille

personnes consommant de l'héroïne et de la cocaïne suivent une thérapie afin de

se sortir de leur dépendance (Office Fédérale de la Santé Publique (OFSP), 2014).

Les personnes qui ne se sentent pas prêtes à le faire aujourd'hui, le seront peut-être

demain (OFSP, 2014). C’est ainsi que, pour certains, débute un long processus de

rétablissement.

Comme le souligne le Réseau de Prévention des Addictions (2013), « la

profession infirmière, qui est au sein du dispositif de soins, est le témoin de

l’addiction ». Par conséquent, en tant que futures infirmières, nous serons

fréquemment confrontées à cette population, dans les unités de soins hospitalières

et ambulatoires en santé mentale. Il nous a donc semblé important d’élargir nos

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connaissances sur cette thématique, ceci afin d’être capable de les accompagner

au mieux dans leur propre chemin du rétablissement.

Cette revue de littérature s’interroge sur le rôle de l’infirmier-ère dans

l’accompagnement des personnes souffrant d’addiction aux substances lors d’un

processus de rétablissement. Dans un premier temps, ce travail expose la

problématique en lien avec la complexité pour les infirmier-ère d’accompagner des

patients souffrant d’addiction aux substances lors d’un processus de rétablissement.

Puis, nous définissons les concepts et les cadres théoriques choisis. Le chapitre

méthodologique définit ensuite l’ensemble du processus de recherche de ce travail.

Puis nous présentons les résultats obtenus à l’aide de huit articles scientifiques et

les catégorisons en cinq thèmes afin de permettre une analyse plus approfondie. Le

chapitre discussion nous permet d’analyser les résultats obtenus à travers nos deux

cadres théoriques. Finalement, nous terminons ce travail par une conclusion où les

apprentissages et difficultés rencontrées sont nommés.

2. Problématique

Les données du monitorage Suisse (2004-2014) montrent que l'usage de

substances multiples est fréquent parmi les personnes entrant en traitement en

raison de consommation abusive de substances. En 2014, l'usage de substances

multiples était mentionné par 15.7% de l'ensemble des personnes comme étant la

principale raison de leur entrée en traitement. Environ quatre personnes sur cinq

consommant des opiacés ou de la cocaïne ont déclaré avoir des problèmes avec

une ou plusieurs autres substances (Monitorage suisse des addictions, 2014).

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Les conséquences problématiques de la consommation d'alcool sont également

considérables. D'après les enquêtes auprès de la population, 23.2% de la

population suisse âgée de 15 ans et plus présentent une consommation d'alcool à

risque (Monitorage suisse des addictions, 2014). Ainsi, la demande de prise en

charge auprès d'institutions spécialisées en raison d'un problème principal d'alcool

est importante et surpasse celle liée aux drogues illégales.

L’abstinence immédiate a longtemps été considérée comme l'unique critère

attestant un retour réussi des personnes toxicomanes à la vie normale. En réalité, la

réhabilitation est un processus en plusieurs étapes. Le chemin du rétablissement

est ponctué de rechutes et prend du temps. Le patient doit réapprendre à vivre sans

le produit et à travailler sur les motivations à consommer afin de prévenir les

rechutes. Il s’agit également d’apprendre à reconnaître les besoins qu’auparavant

on cherchait à combler avec la consommation (Addiction Suisse, 2016). Le

rétablissement varie d’une personne à l’autre, et la même personne se rétablira de

façon différente au fil du temps, en lien avec des changements dans son projet de

vie (Provencher, 2008). Le but du professionnel est donc de mettre à la disposition

de la personne les ressources, les informations, les habiletés et les réseaux de

soutien pour qu’elle puisse gérer sa maladie autant que possible. (Shepherd et al,

2008). Selon Dallaire (2008) :

«L’infirmière l’invite [le patient] également à déterminer et à intégrer dans sa vie courante les apprentissages qui découlent de ses expériences fructueuses et infructueuses. La personne en voie de rétablissement ne vit pas en vase clos, mais en interaction avec son milieu de vie. Le parcours non linéaire du rétablissement et la diversité des projets de vie des personnes en voie de rétablissement requièrent une offre flexible de services et de programmes d’intervention. »

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L’accompagnement de ces personnes doit donc être personnalisé tout comme le

rétablissement l’est pour le patient.

2.1. Question de recherche

Cette revue de littérature vise à répondre à la question suivante :

Quel est le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des patients souffrant

de problèmes d’addiction aux substances lors d’un processus de rétablissement ?

2.2. Objectifs

Cette revue de littérature a pour but de:

- Résumer l’état des connaissances actuelles dans le domaine des soins

infirmiers en santé mentale, axé sur le rétablissement aux personnes

souffrant d’addiction aux substances.

- Analyser les résultats obtenus à l’aide des cadres théoriques choisis qui

sont: l’alliance thérapeutique et l’approche motivationnelle.

3. Cadre conceptuel

Dans ce chapitre, nous avons choisi quatre concepts-clés qui vont être définis:

les addictions, les substances, le rétablissement et le rôle infirmier-ère. Ces derniers

nous ont permis de construire notre question de recherche et d’éclaircir la

problématique.

3.1. Les addictions

Nous définissons les addictions en tant que concept, car il s’agit d’un thème

central de ce travail et également la caractéristique principale de notre population.

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De plus, selon GREA (2016), il existe aujourd'hui une tendance à user et abuser du

terme addiction. En effet, il est difficile de parler d’addiction lorsqu’une

consommation ou un comportement n’est pas accompagné d’une souffrance et/ou

d’une perte d’autonomie. En d’autres termes, “boire régulièrement un bon verre de

vin ou passer deux heures par jour devant des jeux vidéos n’est pas forcément

synonyme d’addiction” (GREA, 2016). Ainsi, l’addiction peut être définie de la

manière suivante: “La perte de l’autonomie du sujet par rapport à un produit ou un

comportement” (GREA, 2016). Il s’agit d’un comportement répétitif caractérisé par la

souffrance de la personne et des changements de son rapport au monde.

L’addiction ne concerne pas que les substances, mais peut aussi se présenter sous

d’autres formes telles que le jeu et la cyber addiction (GREA, 2016).

Nous préférons l’usage du concept d’addiction à celui de la dépendance, car

il propose une vision plus large et s’intéresse à la relation d’ensemble entre

l’individu et un produit ou un comportement (GREA, 2016). Avec l’addiction, nous

nous intéressons à la nature de cette relation. Selon GREA (2016), “il s’agit de

déterminer quelle est la part de souffrance et d’aliénation dans le rapport que

l’individu entretient avec l’objet de sa dépendance”. Le concept d’addiction

s’intéresse également à la mémoire et au système de récompense du cerveau

(GREA, 2016).

La dépendance, quant à elle, correspond davantage à une approche

médicale, basée sur des critères diagnostics. Selon le CIM-10, afin d’établir un

diagnostic de dépendance, au moins trois des manifestations suivantes doivent être

présentes en même temps au cours de la dernière année :

● un désir compulsif de consommer le produit.

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● des difficultés à contrôler la consommation.

● l'apparition d'un syndrome de sevrage en cas d'arrêt ou de diminution des

doses ou une prise du produit pour éviter un syndrome de sevrage.

● une tolérance aux effets (augmentation des doses pour obtenir un effet

similaire).

● un désintérêt global pour tout ce qui ne concerne pas le produit ou sa

recherche.

● une poursuite de la consommation malgré la conscience des problèmes

qu'elle engendre.

3.2. Les substances

Nous avons jugé pertinent de définir les substances, car c’est un terme

relativement vaste qui peut inclure un large panel de produits.

Dans les années 70, une distinction a été faite entre les drogues "dures" et

les drogues "douces". Une telle différenciation repose en partie sur le potentiel de

dépendance de la substance, mais ne dit rien sur la relation existant réellement

entre le consommateur et le produit (Addiction Suisse, 2016). Ainsi, il nous a paru

pertinent d’élargir nos recherches à toutes les substances addictives, car nous nous

intéressons au comportement addictif et non aux caractéristiques propres à chaque

drogue. Nous incluons donc dans nos recherches toute substance répondant à la

définition proposée par Addiction Suisse (2016) :

“Produit qui a un effet psychotrope ou psychoactif, qui perturbe le fonctionnement du système nerveux central (sensations, perceptions, humeurs, sentiments, motricité) ou qui modifie les états de conscience. Une substance est également susceptible d’entraîner une dépendance physique et/ou psychique”.

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De cette manière, nous intégrons dans nos recherches aussi bien les

personnes qui souffrent d’une addiction à une substance légale comme l’alcool ou

le tabac que celles consommant une substance illégale telles que la cocaïne ou

l’héroïne.

3.3. Le rétablissement

Nous avons choisi de définir le processus de rétablissement, car c’est dans

ce cadre que nous nous intéressons à notre population cible. Il s’agit également de

notre question de recherche et ceci nous aide à la compréhension de celle-ci.

Le terme “rétablissement” est la traduction française de recovery (Webster

(1988), cité dans Auderset, 2014).

Selon le dictionnaire Larousse (2016), le rétablissement est l’action de

rétablir ce qui avait cessé d’être, il permet de revenir à un bon état de santé. En

santé mentale, il existe différentes définitions du rétablissement. Celle que nous

trouvons la plus explicite et la plus adaptée pour notre contexte est celle d’Andersen

et al. (2003, cité dans Auderset, 2014) qui définit le terme rétablissement “comme

un processus plutôt qu’un résultat” et “comme la réalisation d’une vie pleine et

significative, d’une identité positive fondée sur l’espoir et l’autodétermination, et

implique de trouver l’espoir, redéfinir l’identité, trouver un sens à la vie, prendre la

responsabilité du rétablissement”. Ce processus n’est pas linéaire, celui-ci possède

un certain nombre d’échecs à l’atteinte d’objectifs et ceux-ci peuvent être perçus

comme des occasions d’expériences, d'apprentissages et de développement

personnel (Young et Enseing (1999), cité dans Auderset, 2014). Selon Huguelet

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(2013), “le rétablissement implique en effet de promouvoir l’acceptation de ce qui ne

peut pas être changé, puis de construire un nouveau projet de vie positif”.

Provencher (2002) mentionne que “le rétablissement ne peut être documenté et

compris qu’à partir de l’expérience perçue et vécue de l’individu, et cela en portant

une attention particulière aux facteurs influençant les possibilités et les probabilités

de changement”. Provencher (2008) exprime que le rétablissement est une

expérience très subjective.

Pour se rétablir en santé mentale, 7 messages peuvent aider à comprendre

le processus de rétablissement (Auderset, 2014).

1. Le rétablissement est possible pour des personnes diagnostiquées

avec des troubles psychiques dits sévères

2. L’espoir est primordial et contagieux

3. Chaque chemin de rétablissement est personnel et différent

4. La maladie et le rétablissement transforment la personne

5. Le rétablissement n’est pas linéaire, c’est un processus de va-et-

vient

6. Le rétablissement se passe aussi quand les symptômes persistent

ou quand de nouvelles crises se produisent

7. Le rétablissement est possible avec, sans, ou malgré l’aide

professionnelle

Beaucoup de services du domaine de la psychiatrie offrent à ce jour des

soins axés vers le rétablissement (Favrod et al, 2012). Selon Shepferd, Boardman &

Slade (2008), c’est en effet le nouveau principe d’organisation sur lequel reposent

les services de santé mentale de différents pays. Selon Scheder et Favrod, “les

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personnes rétablies se sentent grandies par l’expérience de la maladie et du

rétablissement, même si elles ont un statut social inférieur à celui qu’elles avaient

avant la maladie”.

3.4. Le rôle infirmier

Nous allons définir le rôle infirmier en s’appuyant sur le modèle d’intermédiaire

culturel de Michel Nadot. Afin de construire le rôle professionnel (SC4), le système

d’intermédiaire culturel s’appuie sur trois autres systèmes : le SC1 (les fonctions

institutionnelles), le SC2 (les fonctions médico-déléguées) et le SC3 (les fonctions

indépendantes). En prenant en compte ces trois champs, l’infirmière peut agir selon

son statut et de sa fonction, des règles déontologiques, des priorités et de pouvoir

les argumenter (Nadot (n.d), cité dans Busset & Gross, 2013).

Les fonctions institutionnelles (SC1) comprennent les fonctions de l’institution c’est-

à-dire les missions et les offres institutionnelles, le respect des droits des patients,

les règles institutionnelles, ainsi que les ressources, les limites de l’institution et la

collaboration interdisciplinaire (Nadot (n.d), cité dans Busset & Gross, 2013).

Les fonctions médico-déléguées (SC2) prennent en compte la raison de la

demande de soins, les diagnostics médicaux ainsi que les antécédents, l’évolution

de la maladie, l’état actuel du patient, les signes et symptômes, le traitement, les

surveillances, les investigations, la prévention et l’enseignement (Nadot (n.d), cité

dans Busset & Gross, 2013).

La fonction indépendante (SC3) est séparée en deux axes, celui du soignant puis

celui de la personne soignée. Dans l’axe du soignant, il est important de prendre

connaissance des besoins, des attentes du patient sans oublier celles de son

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entourage. L’axe du professionnel comprend les moyens individuels ou collectifs

pour favoriser le patient à vivre une étape importante de sa vie (Nadot (n.d), cité

dans Busset & Gross, 2013).

En prenant en compte tous ces éléments, l’infirmière peut proposer une prise en

charge avec des priorités et mettre en avant des données nécessaires dans chaque

système culturel. Les tensions potentielles entre chaque système sont déterminées

et les besoins d’une collaboration interdisciplinaire. De plus, les valeurs ainsi que

les responsabilités qui suggèrent le positionnement infirmier sont exprimées. En

résumé, le système SC4 permet d’agir en proposant des interventions infirmières

qui prennent compte de la globalité sans oublier la complexité de la situation

(Nadot (n.d), cité dans Busset & Gross, 2013).

4. Cadres de référence

Nous avons choisi deux cadres de référence principaux pour traiter la

problématique.

4.1. L’alliance thérapeutique

Il s’agit pour nous d’une notion importante dans l’accompagnement des personnes

souffrant d’addiction aux substances dans le but de favoriser le rétablissement.

Selon le dictionnaire Larousse (2016), l’alliance signifie “un accord, une union de

deux choses de natures différentes”. Celle-ci provient du verbe allier qui signifie

“mêler, combiner, réunir ensemble”.

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Selon Bastian, Valdeyron et Vaquier (2001) ce nom apparaît dans la bible et signifie

des promesses ainsi que des accords entre Dieu et l’humanité. Il s’agit d’un concept

universel.

Le terme « alliance thérapeutique » a été abordé par Freud en 1912 (Bastian et al,

2001). Il s’agit donc d’un concept relativement âgé et qui a selon Corbière et al.

(2006) un rôle bénéfique dans le processus psychothérapeutique actuellement

reconnu en santé mentale.

Selon Phaneuf, l’alliance thérapeutique signifie que le patient et le soignant

s’engagent à collaborer ensemble dans un processus de changement et à travailler

sur la recherche du mieux-être.

En 1965, Grenson inventa le terme d’alliance de travail. Celle-ci est proposée sous

trois composantes:

- Le transfert

- L’alliance de travail

- La relation

Ensuite, il s’agit de Zetzel qui instaura le principe de l’alliance thérapeutique.

Elle décrit ceci comme une notion qui découle de l’attachement du soigné au

soignant (cités dans Bastian et al, 2001).

Carl Rogers a ensuite rendu les principes de l’alliance thérapeutique facilement

adaptables aux soins infirmiers psychiatriques, en toxicomanie et même dans le

champ somatique (Phaneuf, 2016). Selon Bastian et al (2001), Rogers a émergé

l’idée que le thérapeute devrait respecter certains points dans le but qu’un

changement de comportement survienne chez le patient: “tels que l’empathie, le

regard inconditionnellement positif et l’authenticité du thérapeute”.

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Meier et al. (2005) affirment que plus le soignant et le patient ont les mêmes

objectifs visés, plus le soigné s’investira dans la thérapie. Selon Phaneuf (2016),

ceci permet une amélioration de l’état du patient, car celui-ci se sent en confiance

dans cette prise en charge. De ce fait, il s’établit une certaine harmonie entre eux.

La relation infirmière-patient basée sur la confiance est un élément essentiel dans la

santé mentale, car les patients en ont besoin pour se stabiliser (Senn et al., 2012).

Senn (2012) a souligné que la confiance est la base d’une relation entre soignant et

soigné. Selon Bossio, pour que cette alliance puisse se développer au mieux, les

premiers liens sont primordiaux. Le soignant doit établir une relation empathique,

authentique, chaleureuse et professionnelle. Cette relation est basée sur la

confiance. L’authenticité donne l’image du soignant tel qu’il est dans le but de

communiquer sans ambiguïté. La relation d’aide repose sur une approche

chaleureuse et respectueuse (cité dans Klein, 2009). Donc, si le soignant sait

écouter et accepter ce qui se passe en lui le degré de confiance sera plus haut.

Cette attitude favorise les liens d’attachement. Celle où les partenaires s’accordent

sur leurs émotions constitue l’aspect le plus profond de l’alliance thérapeutique

(Cerfasy, 2016).

Bordin (1979) fait remarquer que l’alliance thérapeutique n’est pas en elle-même

curative, mais qu’elle se présenterait comme « un levier sur lequel le patient

s’appuie pour adhérer au suivi et poursuivre son traitement » (Bachelart et Bioy,

nd).

Selon la Revue Medicale Suisse (2000), si l’alliance thérapeutique entraîne des

discussions ces trente dernières années, c’est que celle-ci révèle de nos jours des

effets thérapeutiques dans différents traitements. Cependant, “l’alliance joue un rôle

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crucial, mais pas suffisant” (Collot et al, 2011). En effet, celle-ci peut-être vue

comme un pilier en santé mentale sur lequel d’autres approches doivent s’appuyer

pour favoriser le rétablissement, comme par exemple l’approche motivationnelle.

4.2. L’approche motivationnelle

L’approche motivationnelle a été développée en 1991 par Wiiliam Miller et

Stephen Rollnick dans les pays anglo-saxons. Cette approche centrée sur la

personne est en constante évolution, elle est souvent utilisée lors de

comportements addictifs et dans l’éducation thérapeutique. Elle est appropriée dans

les situations où la personne ressent une certaine ambivalence face à un

comportement précis qui pose problème. Selon Larousse (2016), l’ambivalence est

définie comme « tendance à éprouver ou à manifester simultanément deux

sentiments opposés à l’égard d’un même objet ». Devant le changement, faire part

d’un discours ambivalent est naturel. Très souvent dans la pratique, les

professionnels ont le réflexe correcteur. Ceci signifie qu’ils ont tendance à émettre

des arguments positifs au changement à la place de la personne. Selon

l’Association Française De l’Entretien Motivationnel (AFDEM) (2016), cette pratique

a un effet contre-productif, car les personnes auront l’impression d’être privées de

leur autonomie et développeront une contre-argumentation afin de ne pas changer

leur comportement (AFDEM, 2016).

L’approche motivationnelle comprend quatre processus consécutifs, mais qui se

chevauchent. Ces quatre processus sont l’engagement dans la relation, la

focalisation, l’évocation et la planification (AFDEM, 2016).

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4.2.1. Les processus de l’entretien motivationnel

Le premier processus se nomme l’engagement dans la relation. Il décrit le temps

de la rencontre entre le patient et le professionnel. Durant ce premier temps, il est

essentiel d’établir une alliance thérapeutique. Ce processus est influencé par les

contraintes externes, l’état émotionnel intérieur du soignant et du soigné, ce qui va

être mis en œuvre, les mots ainsi que les attitudes du professionnel (AFDEM,

2016).

Le deuxième processus est la focalisation, c’est lors de cette phase que le

professionnel s’accorde avec la personne sur la direction visée par

l’accompagnement. Parfois, les objectifs du patient et du soignant sont différents, il

est important d’arriver à se mettre d’accord sur les différents objectifs. Il y a trois

styles qui peuvent être choisis : une approche directive, une approche non directive

ou une guidance. Cette dernière est conseillée par l’entretien motivationnel. Le fait

de guider à l’aide d’échanges et de discussions permet de se mettre d’accord sur ce

qui est envisageable et réaliste de cibler en vue du changement. Ce processus est

continu, il faut parfois y revenir pour réajuster les objectifs (AFDEM, 2016).

L’évocation est le troisième processus. C’est durant cette étape que le

professionnel aide le patient à verbaliser ses arguments et ses motivations propres

à changer des comportements. C’est le centre de l’approche motivationnelle, c’est

là que le professionnel doit être attentif au discours-changement du patient. Durant

l’évocation, le patient fait preuve d’ambivalence. Il peut avoir un discours-maintien

où il exprime les raisons qui peuvent l’empêcher de changer de comportement et en

même temps un discours-changement où il exprime les raisons qui lui donnent

envie de changer de comportements (AFDEM, 2016).

Page 20: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

19

Deux formes de discours-changement existent: le discours préparatoire et le

discours de mobilisation. Le discours préparatoire est reconnaissable par le fait qu’il

contient les désirs, les capacités, les raisons et les besoins de la personne. Le

discours mobilisation amorce le début de changement de comportements. Le

professionnel doit être vigilant à quel discours le patient utilise afin de voir si c’est

nécessaire d’aider le patient à dénouer son ambivalence ou pas. Pour cela, le

professionnel peut utiliser plusieurs méthodes telles qu’imaginer une situation

extrême, rappeler le passé, imaginer l’avenir et souligner le discours-changement

(AFDEM, 2016).

Le dernier processus est la planification. Elle commence une fois que le patient à

un discours-changement dans le mode mobilisation. Il est important de consolider

l’engagement de la personne dans le changement de comportement et d’établir un

plan d’action. Durant cette étape, le professionnel fait ressortir les capacités et les

ressources de la personne face à la situation. Le professionnel a aussi pour rôle

d’informer le patient sur les différentes possibilités d’actions possibles, mais toujours

en laissant au patient son autonomie (AFDEM, 2016).

4.2.2. Les principes de l’entretien motivationnel

L’approche motivationnelle s’appuie sur quatre grands principes qui sont le

partenariat, le non-jugement, l’altruisme et l’évocation. Elle a pour but d’accroître la

motivation au changement en tenant compte de l’ambivalence de la personne, ses

valeurs et ses perceptions. L’entretien motivationnel est conduit vers un objectif

déterminé, il est directionnel (AFDEM, 2016).

Page 21: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

20

Le professionnel ne doit pas adopter une posture d’expert, mais un partenariat

entre le soignant et le soigné doit être créer. Le soignant est « expert » de son

domaine, il possède des savoirs techniques et le soigné est expert de sa propre

situation, il se connaît et reconnaît ses réactions, ses limites et ce qu’il peut

supporter.

Le non-jugement est un principe découlant du travail de Carl Rogers, il est

essentiel dans l’approche motivationnelle. Dans ce principe, plusieurs aspects sont

importants. Le premier est le regard inconditionnellement positif. Le fait que le

professionnel porte un regard positif et confiant sur le patient lui permettra d’évoluer.

Le professionnel doit chercher à comprendre le monde intérieur du soignant, cela

s’appelle l’empathie approfondie. Le respect et le soutien de l’autonomie ainsi que

la valorisation sont des aspects importants du non-jugement (AFDEM, 2016).

L’évocation signifie que le professionnel doit aider le patient à exprimer ses

ressources, car ce dernier a toutes les ressources nécessaires en lui pour dénouer

cette ambivalence.

L’altruisme est le dernier principe de l’approche motivationnelle. Il est essentiel,

car l’approche motivationnelle se dirige vers la recherche du mieux-être de l’autre

c’est-à-dire du patient et pas du professionnel (AFDEM, 2016).

Les compétences indispensables dans l’entretien motivationnel sont : poser des

questions ouvertes, valoriser, l’écoute réflective, résumer, informer et conseiller.

Ces dernières sont nécessaires durant chaque processus. Les questions ouvertes

ont pour but de mettre au centre le discours de la personne, celle-ci est libre

d’exprimer ses idées et ses propres sentiments. Il est important que la valorisation

soit sincère et authentique, car elle encourage l’engagement dans la relation. Il est

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21

intéressant de proposer un point de vue plus positif dans les situations vécues

comme un échec pour le patient. L’écoute réflective est une pratique difficile à

contrôler, elle consiste à refléter verbalement de façon simple ou complexe. Ces

interventions ont pour but l’introspection du patient. Afin d’y arriver, le professionnel

peut exagérer ou minimiser les dires de la personne, faire une reformulation qui va

plus loin que les propos énoncés. Résumer les propos de la personne est une

technique qui permet de valider ce qui a été compris et de développer un regard sur

ce qui a été dit durant l’entretien. Le professionnel se doit d’informer et de conseiller

son patient tout en assurant son autonomie (AFDEM, 2016).

5. Méthode

Dans ce chapitre, la méthode que nous avons utilisée pour effectuer ce travail est

expliquée. Ce point comporte: le choix du devis argumenté, les étapes de notre

revue de littérature, les critères de sélection, les différentes banques de données

utilisées, les termes Mesh que nous avons choisis pour effectuer notre revue ainsi

que nos stratégies de recherches pour chacun des articles retenus.

5.1. Choix du devis: revue de littérature

Ce travail de bachelor est rédigé sous forme de revue de littérature. Cette dernière

est définie comme “une évaluation critique de recherches approfondies et des

théories relatives à un sujet spécifique” (Coughlan, Ryan & Cronin, 2013, traduction

libre).

Une revue de littérature permet une connaissance approfondie de notre

problématique en se basant sur des éléments scientifiques, un regard sur les

lacunes et les connaissances actuelles de ce thème, une perception des modèles

Page 23: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

22

théoriques utilisés pour cette problématique et surtout un point de référence sur ce

problème choisi (Fortin, 2010).

En d’autres mots, cette revue de littérature consiste à l’analyse d’articles qui nous

permet d’apporter des réponses à notre question de recherche.

Les différentes étapes de cette revue de littérature sont décrites ci-dessous.

5.2. Les étapes de la revue de littérature

Le déroulement du processus de recherche se décline en quatre phases selon

Nadot (2009): la phase conceptuelle, la phase méthodologique, la phase empirique

et la phase d’interprétation des données.

Pour la phase conceptuelle, nous avons donc déterminé le problème que nous

voulions étudier en éclaircissant le sujet de l’étude, la présentation des données de

la situation, l’état des connaissances et l’importance de l’étude pour la pratique

professionnelle.

Pour la partie méthodologique, nous avons défini la population concernée, choisi

des termes MESH utiles à la collecte de donnée et ensuite, nous avons effectué des

recherches d’articles sur les banques de données comme Cinahl et PubMed.

Cependant, nous avons dû élargir notre champ de recherche, car il n’y avait pas

d’articles répondant directement à notre question de recherche. D’autres stratégies

de recherches sur PubMed n’ont pas été concluantes. De plus, certains articles

n’ont pas été retenus suite à la lecture du titre, du résumé et/ou des résultats, car ils

ne rentraient pas dans notre question de recherche.

Nous avons sélectionné différentes recherches en nous basant sur leur justesse et

leur pertinence, ceci correspond à la phase empirique de notre travail. Pour

l’analyse des différents articles récoltés, nous avons utilisé les grilles d’analyse, soit

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23

qualitative ou quantitative que nous proposent les cours de méthodologie de la

HEDS. Celles-ci nous ont permis de cibler les informations essentielles de chaque

article. Les résultats de notre travail sont mis en discussion avec les cadres de

références que nous avons retenus pour l’élaboration de ce travail. Ceci dans le but

de proposer des pistes d’interventions infirmières adéquates à notre problématique.

5.3. Critères de sélection

Afin de cibler les recherches scientifiques de cette revue de littérature, des

critères de sélection ont été déterminés.

5.3.1. Critères d’inclusion

Afin de faire des recherches pertinentes et de traiter le concept de rétablissement de

manière optimale, nous avons choisi de traiter des études qualitatives, quantitatives et

mixtes. Les études peuvent être soit en français, allemand et anglais. La population

choisie est la personne adulte âgée de 18 à 65 ans. Les recherches visent comme

contexte le milieu de la santé mentale. La date de parution des articles se situe entre

2005 et 2015.

5.3.2. Critères d’exclusion

Les recherches dans d’autres langues que le français, l’allemand et l’anglais ont été

exclues. L’âge de la population ne se situant pas entre 18 à 65 ans, ainsi que les

études publiées avant l’an 2005 également. Afin de cibler les articles sur la

problématique, les études n’apportant pas d’éléments sur la thématique ainsi que les

recherches ne traitant pas du domaine des soins sont bannies.

Page 25: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

24

5.4. Mots Mesh

Rétablissement Recovery of function/ Convalescence

Addictions aux drogues Substance-Related Disorders

Relations Nurse-Patient Relations

Soins infirmiers Nursing care

Santé mentale Mental Health

Abus de drogue Drug abuse

Abus de substances Substance abuse

Centre de désintoxication Drug treatment center

5.5. Stratégies de recherche

Les stratégies de recherche décrites dans ce chapitre ont été effectuées sur

PubMed. Certains articles n’ont pas été recherchés avec des mots MESH, car cela

diminuait beaucoup notre champ de recherche. Des recherches sur Cinhal ont été

menées, mais aucune n’a pu être retenue pour ce travail. Plusieurs articles ont été

trouvés en consultant la bibliographie d’un article ou d’une revue de littérature.

Stratégie n°1

("Convalescence"[Mesh]) AND "Substance-Related Disorders"[Mesh]

96 articles trouvés, dont 1 retenu :

H. Moos, R., S. Moos, B. (2006). Protective resources and long-terme recovery from alcohol use disorders. Drug and alcohol dependance, 86, 46-54.

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25

Statégie n°2

“Laudet”

336 articles trouvés, dont 3 retenus :

B. Laudet, A., Stanick, V., Sands, B. (2009). What could the program have done differently ? A qualitative examination of reasons for leaving outpatient treatment. Journal of Substance Abuse Treatment, 37(2), 182-190

B. Laudet, A., Stanick, V. (2010). Predictors of motivation for abstinence at the end of outpatient substance abuse treatment, Journal Substance Abuse Treatment, 38(4), 317-327

Kaskutas, L., J. Borkman, T., Laudet, A., Ritter, LA., Witbrodt, J., Subbaraman, MS., … Bond, J. (2014). Element That Define Recovery : The Experiential Perspective. Journal of studies on alcohol and drug, 75 (6), 999-1010 Stratégie n°3

“(drug abuse)” AND “relational care” 50 articles trouvés, dont 1 retenu: Jessica M. Wilson BSN, Sadie P. Hutson PhD, RN, WHNP, BC & Ezra C. Holston PhD, RN (2013) Participant Satisfaction with Wellness Recovery Action Plan (WRAP), Issues in Mental Health Nursing, 34:12, 846-854, DOI: 10.3109/01612840.2013.831505

Stratégie n°4

Revue de littérature écrit par Laura Xhymshit et Virginie Jordan : Comment

l’infirmier / ère peut-il / elle construire une relation interpersonnelle de qualité avec

des personnes vivant un sentiment de dépendance ?

6 articles trouvés, dont 1 retenu:

Evelien A. G, J., Cor A. J, D., Gerdien H de Weert-van, O., Sensky & Cees P.F. van der Staak, T. (2011). Substance Use & Misuse, Shared Decision-Making: Increases Autonomy in Substance-Dependent Patients, 46 : 8, 1037-1048

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26

Stratégie n°5

Revue de littérature écrite par Schläpfer Katia :

“Le rôle infirmier dans l’accompagnement de patient vivant le rétablissement”

10 articles trouvés, dont 1 retenu :

McNeela, G. Clinton, C. Place, A. Scott, P. Treacy, A. Hyde et H. Dowd. (2010). Psychosocial care in mental health nursing: a think aloud study. Journal of advanced nursing, 66, 1297-1307 Stratégie n°6

(((adult) AND motivation) AND alcohol therapy) AND alcohol drinking)

892 articles trouvés, dont 1 retenu :

Kemp, R., Harris, A., Vurel, H., & Sitharthan, T. (2007). Stop using Stuff: trial of drug and alcohol intervention for young people with comorbid. Vol 15, No 6. The Royal Australian and New Zealand College of psychiatrists. Stratégie n°7

("Substance-Related Disorders"[Mesh]) AND "Recovery of Function"[Mesh]

161 articles trouvés, dont 0 retenu

Stratégie n°8

("Nurse-Patient Relations"[Mesh]) AND "Recovery of Function"[Mesh]

13 articles trouvés, dont 0 retenu

Stratégie n°9

“recovery” AND “drug abuse”

5072 articles trouvés, dont 0 retenu

Stratégie n°10

(("Nursing Care"[Mesh]) AND "Substance-Related Disorders"[Mesh]) AND

"Recovery of Function"[Mesh]

2 articles trouvés, dont 0 retenu

Page 28: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

27

Stratégie n°11

("Nursing Care"[Mesh]) AND "Recovery of Function"[Mesh]

122 articles trouvés, dont 0 retenu

Stratégie n°12

((("Mental Health"[Mesh]) AND "Nursing Care"[Mesh]) AND "Recovery of

Function"[Mesh]) AND "Substance-Related Disorders"[Mesh]

0 article trouvé

Stratégie n°13

("Mental Health"[Mesh]) AND "Recovery of Function"[Mesh]

95 articles trouvés, dont 0 retenu

6. Résultats

Nous avons fait ressortir les résultats de nos huit articles retenus, dans les grilles de

lecture critiques soit qualitatives, quantitatives ou mixtes proposées par la HEDS.

Celles-ci se trouvent en annexes. Elles ont permis de simplifier les données et de

les présenter de manière claire et compréhensible.

Pour décrire nos résultats dans ce chapitre, nous les avons répartis en cinq

catégories différentes permettant de cibler les données. Ces différents points sont:

1. Renforcer les ressources personnelles: cette catégorie correspond aux

différentes ressources personnelles que les infirmiers peuvent faire ressortir

chez le patient. Ceci dans le but de favoriser son rétablissement.

i. Études retenues: 3

2. Promouvoir le bien-être: cette catégorie correspond aux interventions qui

favorisent le rétablissement et de ce fait le bien-être.

Page 29: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

28

i. Études retenues: 3

3. Établir une relation thérapeutique: dans cette rubrique, les interventions

touchant l’aspect relationnel entre le patient vivant le rétablissement et le

professionnel sont répertoriées.

i. Études retenues 3

4. Être attentif aux besoins et désirs des patients: dans ce point nous nous

intéressons aux attentes et désirs des patients qui sont soignés dans un

centre de rétablissement. Nous mettons en évidence l’importance pour les

soignants d’y être attentifs.

i. Études retenues 3

5. Bénéficier d’un réseau de soutien: les questions de cette dernière catégorie

décrivent le soutien comme intervention pouvant promouvoir le

rétablissement. Celui-ci peut se présenter par les proches, la famille, les

amis, les soignants et même par diverses activités.

i. Études retenues 5

6.1. Renforcer les ressources personnelles

Une étude réalisée par Moos et Moos (2006) a pour but d’examiner les ressources

personnelles et sociales, tirées de l’apprentissage social (confiance en soi et

approche du coping), du comportement économique (la santé, les ressources

financières, les ressources liées aux alcooliques anonymes) et des théories de

contrôle social (liens entre membres de famille, les amis et les collègues) sur un

moyen et long terme sur les personnes souffrant de troubles alcooliques. Ces

auteurs ont mis en évidence que dans les trois ans après que les patients aient fini

le traitement, le fait d’avoir confiance en soi et de meilleures ressources financières

Page 30: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

29

prédisaient moins de consommations et moins de problèmes liés à la

consommation d’alcool. Une meilleure santé prédit moins de problèmes de

consommation d’alcool. Les stratégies de coping et des ressources financières

prédisent un meilleur fonctionnement social. De plus, une meilleure confiance en soi

et des ressources financières prédisent de manière indépendante moins de

dépression. Cette étude révèle que les participants ayant cinq ressources ou plus

avaient à trois ans, un pourcentage de rémission de 74,2%. Les participants n’ayant

aucune ressource citée avaient 26,4% de chance de se rétablir. Les personnes

ayant seulement une à deux ressources avaient 43% de chance de se rétablir. Si

les personnes avaient entre 3 et 4 ressources, leur chance de se rétablir était de

68%.

L’étude exécutée par Laudet et Stanick (2010) a pour but de définir les éléments qui

influencent la motivation afin de prédire l’engagement à l’abstinence a la fin du

traitement. Ceci s’appuie sur la littérature qui dit que plus la motivation est élevée

plus les chances de réduire la consommation sont élevées. Les auteurs ont pu

démontrer que le fait qu’une future consommation de drogues soit mal perçue,

l’auto-efficacité de l’abstinence, la satisfaction de la qualité de vie influence

positivement la motivation à l’engagement à l’abstinence. Cependant, le stress

perçu par les personnes vivant le rétablissement, le degré de dépendance et la

tentation de consommer des drogues sont des entraves à l’engagement à

l’abstinence en fin de traitement.

Une étude de Wilson, Hutson et Holston (2013) a pour but d’investiguer sur la

satisfaction des patients avec le Plan d’Action du Rétablissement et du Bien-être

(WRAP).

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30

Il en est ressorti de cette étude des résultats quantitatifs et qualitatifs. L'analyse du

contenu qualitatif a servi à identifier les thèmes individuels et reconnaître les

relations entre les thèmes. Cela dans le but de comprendre comment les relations

et les tendances thématiques contribuent au rétablissement des participants du

WRAP (Corbin et Strauss, 2008). Les résultats qualitatifs décrivent quatre thèmes

majeurs améliorant la santé mentale tirés des entretiens. Ceux ci sont: le désir

rétrospectif d’une première introduction au WRAP qui comprend l’exposition aux

concepts à un jeune âge, l’image positive de soi, le soutien relationnel

inconditionnel et “cela prend du temps”. Cette étude a rapporté en lien avec l’un de

ces thèmes, que les patients ne peuvent pas “faire semblant”, mais que ceux-ci

doivent avoir de la volonté afin de travailler le rétablissement.

6.2. Promouvoir le bien-être

Dans l’étude de Wilson et al. (2013), le WRAP a été rapporté à plusieurs reprises

comme étant une “deuxième maison” et comme une atmosphère sans jugements

où tout le monde est accepté tel qu’il est. La responsabilité personnelle est un

concept important dans le WRAP concernant ce qu’il faut faire pour être bien. Cette

étude a également rapporté que plus la participation au WRAP est grande, plus les

symptômes de la dépression et de l’anxiété diminuent, cette remarque soutient donc

le fait qu’il faut veiller à ce que les participants utilisent cet outil adéquatement pour

favoriser leur bien-être. Les cliniciens pourraient intégrer l’autonomie, la conscience

de soi et la confiance en soi dans leur programme de rétablissement, car ceux-ci

ont rapporté favoriser la satisfaction des patients concernant les programmes de

rétablissement. Beaucoup de patients ont indiqué qu’ils ne se sentaient pas prêts à

s’engager dans le processus de rétablissement avec le WRAP. Cependant, avec le

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31

temps les participants se sont rendu compte que ce programme est bénéfique et

souhaite s’y engager. 100% des patients ont rapporté que chaque point du WRAP a

été bénéfique pour leur propre rétablissement.

L’étude de Laudet et Stanick (2010) a mis en évidence le fait que la satisfaction de

la qualité de vie influence de façon positivement l’engagement à l’abstinence en fin

de traitement.

Moos et Moos (2006) mettent en évidence qu’une meilleure santé et de meilleures

ressources financières prédisent indépendamment moins de dépressions.

6.3. Etablir une relation thérapeutique

L’étude d’Evelien, Cor, Gerdien, Sensky et Cees (2011) a pour but d’évaluer

les effets de l’intervention basée sur la prise de décision partagée. Pour ce faire,

cette technique a été appliquée dans un groupe test et les résultats ont été

comparés avec un groupe contrôle dans lequel la prise de décision n’a pas été pas

modifiée. Les participants du groupe ayant adopté la prise de décision partagée ont

perçu un comportement plus extraverti. Ils se sont sentis plus ouverts et plus

sociables que le groupe contrôle. Cette étude suggère également que le

comportement du professionnel influence le comportement du patient. Si le

professionnel se sent plus convivial, il perçoit le comportement du patient comme

étant plus “amical”. Inversement, si le professionnel se sent “agressif” envers le

patient au départ du traitement, un accroissement de l’agressivité de la part du

patient sera perçu.

L’étude de McNeela et al. (2010) a pour but de décrire les interventions

psychosociales auprès de patients souffrant de schizophrénie. Cette dernière définit

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32

le dialogue de la manière suivante: une approche centrée sur le patient, une

orientation phénoménologique et des conseils non directifs. Le dialogue peut

également prendre une forme de collaboration. Ce dernier permettrait de faciliter la

libre expression des sentiments. Ainsi, la compréhension du comportement par les

soignants serait simplifiée. Le thème dialogue est stratégiquement important, car il

prend souvent la forme de l’engagement en accord avec les préférences du patient

et de la politique de santé mentale.

Selon Wilson et al (2013), les participants rapportent que la confiance et la

compréhension dans le programme du WRAP ne s’établit pas rapidement, ceci peut

prendre un certain temps.

6.4. Être attentif aux besoins et désirs des patients

Selon Wilson et al (2013), les participants auraient souhaité une première

introduction au WRAP au cours de leur adolescence ou de leur âge de jeune adulte,

dans le but d’être informé et d’avoir déjà utilisé les différents aspects du

programme. La plupart auraient souhaité une période de temps avant et pendant

leur diagnostic dans le but de les aider à comprendre leurs sentiments, leurs

éléments déclencheurs ou comment faire face aux situations difficiles survenant

dans leur vie et ceci dans le but d’améliorer leur bien-être. Les participants ont fait

part de leurs réflexions à propos d’où ils en sont dans leur vie en comparant avant

et maintenant. Ceux-ci pensent que leur qualité de vie aurait pu être meilleure s’ils

avaient été exposés plus tôt au WRAP. Ils expriment que leur qualité de vie aurait

pu être comme celle qu’ils possèdent à ce jour.

Concernant leur aspiration à avoir une image positive de soi, les participants ont pu

s’exprimer en mentionnant leurs désirs d’introduire aux autres la possibilité d’avoir

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33

une meilleure qualité de vie. Beaucoup de participants ont trouvé des points positifs

d’avoir la possibilité de faire part de leur histoire du rétablissement et chacun a

proposé des moyens permettant de mettre en avant leurs points forts, de leurs

intérêts ainsi que leur engagement. Ceci permet d’introduire le terme “espoir” dans

la notion de rétablissement et permet aux autres patients de prendre des exemples

de moyens constructifs déjà utilisés par d’autres patients pouvant peut-être les aider

à trouver des stratégies pour améliorer leur bien-être. De plus, cet article a

démontré que la formation des professionnels de la santé mentale en incluant

l’éducation permettrait d’augmenter la satisfaction des patients dans des

programmes de santé mentale comme le WRAP. Ceci a été démontré lors de

différents ateliers du WRAP qui ont fait ressortir que les professionnels ainsi que les

patients en santé mentale partagent des attitudes et des connaissances similaires

sur la notion du rétablissement, même si les soignants ont eu accès à ce

programme de rétablissement avant l’atelier. La notion du temps est également

apparue dans cet article. Celle-ci montre qu’il faut accepter que le processus de

rétablissement ne se fasse pas du jour au lendemain et qu’il faut y travailler chaque

jour.

Kaskutas et al. (2014) ont réalisé une étude dans laquelle le but est de créer une

définition du rétablissement reflétant l’hétérogénéité des individus vivant le

rétablissement. Pour cela, il est important de déterminer quels éléments essentiels

caractérisent le rétablissement du point de vue de la personne qui vit le

rétablissement. Les résultats ont été classés en quatre catégories: l’abstinence

dans le rétablissement, les essentiels du rétablissement, le rétablissement enrichi et

la spiritualité dans le rétablissement. Pour l’abstinence dans le rétablissement, 79%

des personnes interrogées pensent que le fait de ne pas consommer de l'alcool fait

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34

partie de la définition du rétablissement. 78% disent que le fait de ne pas faire une

mauvaise utilisation des médicaments prescrits appartient aussi à la définition. Pour

les essentiels du rétablissement, 93,2% des personnes interrogées sont en accord

avec la phrase « être honnête avec moi-même », 90,5% avec « manipuler des

sentiments négatifs sans utiliser de drogues ou d’alcool comme je le faisais

auparavant » et 91,5% avec la phrase « être capable de profiter de la vie sans boire

ni utiliser des drogues comme je le faisais auparavant ». Pour la partie du

rétablissement enrichi, 94,5% des personnes interrogées incluent dans leur

définition le fait que c’est un « processus de croissance et de développement »,

91,4% le fait de « réagir à des hauts et des bas de la vie d’une manière plus

équilibrée que d’habitude ». 92,4% affirment qu’un élément constituant le

rétablissement est de « prendre la responsabilité pour les choses que je peux

changer ». Pour le rétablissement spirituel, 91,9% des personnes interrogées

affirment que le rétablissement est « un processus continu » et 89% des

participants que c’est un « changement de style de vie ».

Une étude qualitative exploratoire de Laudet, Stanick et Stands (2009) présente les

raisons qui ont poussées les patients à quitter le traitement ambulatoire. Ces

derniers évoquent également ce qui aurait pu être fait différemment pour les

maintenir engagés dans les services. Les principales raisons qui ont poussées les

patients à quitter le traitement ambulatoire sont les suivantes : certains participants

n'ont pas apprécié certains aspects du programme (31,8%): « le programme n’était

pas suffisamment structuré », « je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit là pour

moi! », « le conseiller n’avait aucun respect pour ses patients”. Les patients ont

également fait ressortir que le programme pouvait interférer avec d'autres activités

(18,8%): « je ne pouvais pas travailler parce que je me trouvais au programme la

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35

plupart des jours". L'utilisation de substances a également incité certains patients à

quitter leur service (13,7%): “je ne voulais pas faire face à mon conseiller ». Les

patients évoquent également des questions pratiques (12,1%): "Ma femme et moi

n’avons pas de baby-sitter pour les deux garçons," et "je n'ai pas un moyen de

transport ». 12 % des participants ne souhaitent pas recevoir d’aide ou disent ne

pas en avoir besoin «je suis fatigué d'aller au programme» et «je ne suis pas prêt »

11, 9 % les patients disent que leurs raisons sont personnelles par exemple : «ma

mère est malade». Certains patients évoquent des problèmes liés aux finances

(8,6%). Finalement, un petit nombre de participants (8,5 %) trouvent le programme

non utile : «je voyais et entendais la même chose tous les jours”.

Deux tiers des patients (67,2%) ont déclaré que rien ne pouvait être fait

différemment par le programme pour les garder engagés dans le service. Le tiers

des participants restant relève un besoin plus grand des services sociaux (54,2%):

[ils auraient pu] « accélérer mon processus professionnel », « m'aider à trouver un

emploi », « m'aider à sortir de l'abri et m’aider à trouver un appartement ». Les

participants auraient souhaité davantage être soutenus (25,8%): "Ils auraient pu

m'aider à faire les bonnes choses, m’encourager» et «ils pourraient avoir confiance

en moi, avoir foi en moi ". Finalement, 20 % des participants ont ressenti le besoin

d’une plus grande flexibilité des services : [ils auraient pu] "adapté un calendrier de

traitement pour satisfaire mes heures de travail »,«avec une organisation pratique et

accessible, j’aurais pu aller travailler et aller au programme ".

6.5. Bénéficier d’un réseau de soutien

Moos et Moos (2006) mettent en évidence que la participation aux alcooliques

anonymes influence de manière indépendante une diminution de problèmes de

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36

consommation d'alcool. De même que davantage de soutien des collègues prédit

moins de problèmes d’alcool, moins de dépressions et un meilleur fonctionnement

social à 3 ans. De plus, le soutien de membres de la famille et des amis a

également prédit un meilleur fonctionnement social au 3 ans.

Quant à l’étude de Wilson et al (2013), la notion de soutien est exprimée comme

nécessaire. Le soutien lors du processus de rétablissement s’est révélé être très

important pour les participants. Ceux-ci ont décrit l’aide apportée par leurs pairs

vivant aussi un processus de rétablissement ainsi qu’avec leurs conseillers avec le

programme du WRAP. Par contre, plusieurs personnes n’ont pas rapporté les

relations familiales comme un lien solide de soutien étant donné que celles-ci

étaient parfois un élément déclencheur d’une éventuelle crise. La notion de soutien

peut également se présenter par le soutien de la part des participants vers des

individus pour les encourager et les guider.

Laudet et Stanick (2010) ont décrit lors de leur étude que le soutien perçu lors du

processus du rétablissement avait une influence positive sur la motivation à

l’engagement à l’abstinence tout comme le nombre de personnes de leur réseau de

soutien du rétablissement en 12 étapes ainsi que le niveau de participation à des

activités organisées par le rétablissement en 12 étapes.

L’étude de McNeela et al. (2010) révèle que le soutien émotionnel permet de

faciliter l’écoute et le dialogue sur la gestion des besoins immédiats ou des objectifs,

ce qui permet une meilleure communication.

Une étude de Kemp, Harris, Vurel, et Sitharthan. (2007) a pour but de voir si des

interventions basées sur l’approche motivationnelle et sur la Thérapie Cognitivo

Comportementale sont efficaces chez des jeunes ayant un double diagnostic de

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37

psychose ainsi que de dépendance aux substances dans un service de santé

mentale. Les mesures ont été faites durant le traitement puis après six mois. Les

auteurs ont mis en évidence le fait que les personnes ayant eu des interventions ne

ressentaient plus de problèmes d’addiction après six mois. La consommation de

cannabis et d’alcool par mois dans les deux groupes après six mois est diminuée.

Le groupe avec le traitement habituel percevait encore un usage problématique lié à

la consommation de substances après six mois. Les participants avec interventions

qui étaient dépendants à l’alcool initialement ont après six mois une consommation

nocive, ce qui est, selon l’étude, moins problématique. Dans les deux groupes, la

qualité de vie ainsi que le sentiment d’auto-efficacité s’améliorent après six mois.

7. Discussion

Dans ce chapitre, nous portons un regard critique sur les articles sélectionnés et

nous les mettons en lien avec les cadres théoriques choisis. Ensuite, nous mettons

en évidence les réponses pertinentes à notre question de recherche. Les

implications pour la pratique infirmière sont décrites. Finalement, nous identifions

les limites de cette revue de littérature. Ce chapitre nous permet de développer

notre positionnement professionnel et notre réflexivité. Ces qualités sont

inéluctables à une bonne pratique professionnelle.

7.1. Regard critique sur les études

Nous avons choisi d’exclure les articles datés avant 2005 dans le but de recueillir

des données actuelles, car le concept du rétablissement a beaucoup évolué cette

dernière décennie. De plus, nous avons dû élargir notre contexte, car il n’y avait pas

suffisamment de données pour le milieu ambulatoire, le domaine où nous

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38

souhaitions nous concentrer. Donc, nos recherches se déroulent dans le contexte

de la santé mentale en général.

Notre revue de littérature se compose de 5 articles quantitatifs, de 2 articles

qualitatifs et d’un article mixte. Nous aurions souhaité trouver davantage d’études

qualitatives et mixtes, car ces dernières permettent une plus grande liberté

d’expression. Ainsi, les participants se sentent plus libres de donner une réponse

authentique sans être influencés par des choix de réponses. L’échantillon de deux

articles quantitatifs retenus était faible (76 patients et 31 professionnels pour une

étude et 16 patients dans une seconde étude). Cependant, les résultats étaient

pertinents c’est pourquoi nous avons décidé de les intégrer dans notre travail.

Notre population cible comprend les personnes souffrant d’addiction aux

substances vivant le rétablissement. Néanmoins, un article choisi pour ses résultats

intéressants a une population qui, en plus de consommer des substances, a un

diagnostic de schizophrénie.

Dans tous les articles, les participants ont été informés de l’étude par différents

moyens. Les différentes études ont tenu compte des aspects éthiques. Cinq d’entre-

elles ont été approuvées par un comité d’éthique, le consentement éclairé a été

signé dans six études. La confidentialité et l’anonymat semblent être respectés dans

chaque étude cependant seulement deux articles le spécifient.

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39

7.2. Discussion des résultats

7.2.1. L’alliance thérapeutique

Comme le dit Phaneuf (2016), dans l’alliance thérapeutique, le patient et le soignant

s’engagent à collaborer ensemble pour viser un changement et éviter la rechute.

Cette notion de partenariat est reflétée dans l’étude de Evelien et al qui évalue les

effets du partage de décisions entre le soignant et le patient. Celle-ci met en

évidence que les patients pouvant participer à la prise de décisions sont plus

extravertis, ouverts et sociaux donc plus satisfaits. Nous sommes en accord avec

ces résultats, car ceux-ci confirment l’importance de construire un partenariat

soignant-soigné. En effet, le patient s’investira davantage dans la thérapie s’il

envisage les mêmes objectifs que le professionnel (Meier et al. 2005).

Cette étude d’Evelien et al (2011) démontre également que le comportement du

soignant influence celui du soigné. Dans l’étude de Laudet et al. (2009), les patients

soulignent l’importance du respect du professionnel envers le patient pour

poursuivre le traitement en ambulatoire. Nous acquissions ce résultat, car comme

l’ont décrit Bastian et al 2001, l’alliance thérapeutique est une notion qui découle de

l’attachement entre le thérapeute et le patient. Ainsi nous comprenons l’importance

de l’attitude du soignant qui doit être chaleureuse, non-jugeante, empathique,

congruente et authentique pour favoriser une relation basée sur la confiance (Carl

Rogers). McNella et al. (2010) évoque également l’importance d’une approche

centrée sur le patient.

Une relation de confiance peut prendre du temps à s’établir, comme le décrit

Wilson et al. (2013). De plus, comme le décrit Senn et al. (2012), pour que cette

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alliance se fasse au mieux, les premiers liens sont essentiels. C’est pourquoi

l’attitude Rogerienne du professionnel est primordiale.

Dans l’étude de Wilson et al (2013), beaucoup de patients ont trouvé des points

positifs d’avoir la possibilité de faire part de leur histoire du rétablissement lors de

thérapies de groupes. Les histoires concernant le rétablissement sont personnelles

et peuvent être difficiles à être confiées. En lien avec la théorie, ceci nous confirme

l’importance d’une attitude du professionnel qui inspire la confiance des patients. En

effet, le concept de l’alliance thérapeutique met en avant le fait que si le patient se

sent en confiance, cela peut améliorer son état de santé ou permettre de se

stabiliser.

Laudet et al (2010) affirment au travers de leur étude que le soutien influence de

manière positive la motivation à atteindre l’abstinence. Le soutien émotionnel, selon

McNeela et al (2010) permet une meilleure communication. Celle-ci englobe le fait

de s’exprimer sur ses besoins et ses objectifs. Cela nous consolide dans l’idée que

l’investissement dans la thérapie dépend des objectifs visés entre le soignant et le

patient. Si ceux-ci sont similaires, le patient aura tendance à s’engager davantage

dans la thérapie (Meier et al., 2005).

7.2.2. L’approche motivationnelle

McNeela et al (2010) confirment dans leur étude l’importance de la communication.

Le dialogue favorise la libre expression des sentiments, il peut être défini comme

étant des conseils non directifs. Ce résultat nous interpelle, car dans l’approche

motivationnelle, l’AFDEM (2016) il est suggéré de guider le patient en prêtant

attention à ses attentes, au contexte et aux perceptions du professionnel.

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41

De plus nous avons relevé dans l’étude de Mcneela et al (2010), que le dialogue est

une forme de collaboration. Cette dernière fait partie, selon le concept de l’approche

motivationnelle, des valeurs et des principes de l’entretien motivationnel.

Le quatrième processus de l’approche motivationnel est la planification durant

laquelle le patient émet un discours-changement. Le rôle infirmier dans cette phase

est d’établir un plan d’action avec le patient tout en consolidant l’engagement vers le

changement. Le WRAP est un plan d’action possible pour le rétablissement. Il est

mentionné dans l’étude de Wilson et al (2013) qu’une grande participation au

WRAP diminue les symptômes de l’anxiété et de la dépression. Les participants se

sont rendu compte au fil du temps que ce programme est favorable pour leur

rétablissement personnel.

Moos et Moos (2006) démontrent l’importance d’un réseau de soutien tel que la

participation aux alcooliques anonymes, le soutien des amis et collègues ainsi que

des membres de la famille. Nous approuvons ces résultats, car ils sont consolidés

par l’étude de Wilson et al. (2013) qui confirme le fait que le soutien est nécessaire.

Les patients l’ont décrit comme particulièrement important lors du rétablissement.

Cependant, les participants décrivent que le soutien de la famille peut parfois ne

pas être vu comme une ressource, mais comme un élément pouvant déclencher

une crise. Ce résultat nous a surpris, c’est pourquoi il est donc nécessaire de faire

émerger les capacités et les ressources propres au patient afin de créer des plans

d’action du rétablissement personnalisés. Ceci renforce l’importance du processus

« planification » de l’approche motivationnel, cité ci-dessus.

Les participants de l’étude de Wilson et al (2013), expriment les points positifs des

ateliers de groupe. Il en est ressorti que de faire part de leur histoire concernant leur

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42

propre rétablissement peut aider les autres individus à prendre des exemples de

moyens constructifs pouvant favoriser le rétablissement. De ce fait, le terme

“espoir” est perçu dans ce processus. Durant ces ateliers, les patients ont réussi à

mettre en avant leurs points forts, leurs intérêts et leur engagement dans le

rétablissement. Le fait que les patients amènent eux-mêmes leurs ressources ainsi

que leur motivation permet un meilleur investissement de la part du patient dans la

relation thérapeutique. Nous adhérons à ces résultats qui mettent en avant le fait

que le professionnel doit éviter d’avoir une posture supérieure à celle du patient et

qui suggèrent que la relation doit se faire d’égal à égal. Pour aider le patient à faire

ressortir soi-même ses ressources, le professionnel doit éviter le réflexe correcteur

et pratiquer l’écoute réflective. Cette dernière est essentielle dans l’entretien

motivationnel et permet au patient l’introspection. L’importance que les ressources

et les motivations viennent du patient se confirme dans l’étude de Kaskutas et al.

(2014). En effet, celle-ci démontre que chaque personne a des éléments différents

dans sa propre définition du rétablissement. Nous trouvons ce résultat intéressant et

celui-ci nous rappelle qu’il est indispensable que le professionnel détermine

comment le patient perçoit son propre rétablissement. Ceci aide a élaborer un plan

d’action commun. La notion de rétablissement est différente d’une personne à

l’autre. Certains visent l’abstinence, d’autres un meilleur contrôle de soi et/ou un

changement de mode de vie.

La notion de temps est apparue dans l’étude de Wilson et al (2013). Celle-ci

rapporte que le processus du rétablissement ne s’effectue pas du jour au

lendemain. Le patient doit accepter ce fait et y travailler quotidiennement. Ceci est

confirmé par l’étude de Kaskutas et al. (2014) qui souligne le fait que le

rétablissement est un processus continu. Nous approuvons ces résultats, car selon

Page 44: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

43

l’AFDEM (2016), le changement est un processus qui comprend des retours en

arrière ainsi que des rechutes. C’est pour cette raison que cela prend du temps.

Selon Laudet et al (2009), les raisons qui ont poussés les participants à quitter les

centres ambulatoires sont principalement des causes relationnelles entre le

thérapeute et le patient. Nous sommes étonnées de ce résultat, car ceci laisse

penser qu’il y a eu des failles dans le premier processus de l’approche

motivationnelle, qui est l’engagement dans la relation. Ce processus est essentiel,

car c’est sur cela que toute l’approche motivationnelle se construit et que les

premiers liens se créent.

Nous avons relevé dans la théorie de l’approche motivationnelle que celle-ci

comporte l’altruisme. C’est-à-dire qu’elle est orientée vers la recherche du mieux-

être de l’autre. Les ressources personnelles contribuent au bien-être de la personne

c’est pourquoi il est essentiel de les faire ressortir. De plus, cette approche se base

sur le fait que chaque personne possède en elle les ressources pour se développer.

L’étude de Moos et Moos (2006) évoque qu’un plus grand nombre de ressources

prédisent moins de consommation d’alcool, moins de problèmes liés à l’alcool, un

meilleur fonctionnement social et moins de dépressions, ce qui contribue au bien-

être. Elle prédit également qu’une meilleure confiance en soi réduit les

consommations et les problèmes qui y sont liés. Laudet et Stanick (2010) quant à

eux, disent que l’auto-efficacité de l’abstinence influence favorablement

l’abstinence. Ces résultats nous paraissent pertinents, car en valorisant le patient, le

professionnel développe ses ressources qui lui sont essentielles. De plus, Laudet et

Stanick (2010) précisent que les caractéristiques de la consommation du patient

peuvent influencer de manière positive ou non son rétablissement. Cela nous

conforte dans le fait que l’approche motivationnelle est pertinente dans les

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44

addictions, car justement elle est centrée sur la personne et prend en compte les

particularités de chacun.

L’étude de Kemp et al. (2007) démontre l’efficacité de l’approche motivationnelle

dans la prise en charge des personnes avec des problèmes d’addiction. En effet,

celle-ci met en avant le fait que cette approche permet un meilleur sentiment d’auto-

efficacité, une meilleure qualité de vie, une diminution de la consommation de

substances ainsi qu’une diminution des problèmes d’addiction. Nous sommes en

accord avec ces résultats qui confirment l’efficience de l’approche motivationnelle

dans le rétablissement.

7.3. Réponses à la question de recherche

Arrivant au terme de notre travail, nous pouvons à présent répondre à notre

question de recherche qui est: Quel est le rôle de l’infirmier-ère dans

l’accompagnement des patients souffrant de problèmes d’addiction aux substances

lors d’un processus de rétablissement ?

Les articles que nous avons recueillis pour y répondre nous ont apporté des pistes

d’interventions pour accompagner au mieux les personnes souffrant de problèmes

d’addiction aux substances dans le milieu de la santé mentale. Cinq pistes d’actions

ont émergé des résultats :

- Établir une relation thérapeutique

- Être attentif aux besoins et désirs des patients

- Promouvoir le bien-être

- Renforcer les ressources personnelles

- Favoriser le soutien

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45

Il est essentiel pour le professionnel d’établir une relation thérapeutique avec le

patient. En effet, celle-ci instaure un climat de confiance entre l’infirmier et le patient.

Si le patient se sent en confiance, il pourra davantage se confier et s’investir dans

son processus de rétablissement. De plus, nous avons relevé que la notion de

rétablissement est propre à chaque personne. Nous avons compris l’importance

d’individualiser l’accompagnement selon les attentes et besoins du patient. En tant

que professionnel, il est bien d’avoir les mêmes objectifs visés que ceux du patient,

ceci favorise le rétablissement. A travers nos recherches, nous avons pris

connaissance de l’importance de la qualité de vie et du bien-être. Il existe plusieurs

outils du rétablissement qui favorisent ces ressentis tels que le WRAP. Les

ressources personnelles et sociales ainsi que la motivation sont des notions

indispensables dans le processus de rétablissement. Finalement, nous avons

constaté que le soutien venant des professionnels, de la famille, de l’entourage et

des associations est bénéfique pour les patients.

7.4. Conséquences /implications pour la pratique

Les résultats récoltés dans les différents articles nous ont amenés à réfléchir sur

des pistes d’action transférables dans la pratique. Ces résultats peuvent également

faire émerger des idées et des réflexions aux professionnels de la santé mentale

concernant l’accompagnement auprès de personnes souffrant de troubles

d’addiction aux substances.

Nous présentons ci-dessous les implications pour la pratique qui nous semblent les

plus pertinentes :

- Adopter une posture d’égal à égal entre soignant-soigné

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46

- Prendre en compte le point de vue des patients en établissant des objectifs

communs

- Prêter attention à la propre vision du rétablissement du patient dans le but

d’aller ensemble dans la même direction

- Faire preuve d’une attitude chaleureuse, non-jugeante et empathique dans

le but d’établir une relation de confiance

- Faire ressortir et valoriser les ressources du patient dans le but de favoriser

son estime de soi

- Évaluer les ressources personnelles et sociales du patient ainsi que le

soutien qu’apportent la famille et les proches

- S’informer sur les différents réseaux de soutien afin d’orienter au mieux les

patients selon leurs besoins

- Proposer un soutien avec les pairs dans le but d’échanger sur les

expériences personnelles du rétablissement

- Se former sur la nouvelle méthode de l’approche motivationnelle

comprenant 4 processus qui sont: l’engagement dans la relation, la

focalisation, l’évocation et la planification

- Actualiser ses connaissances selon les recommandations actuelles dans le

rétablissement en santé mentale

- Utiliser à bon escient des outils du rétablissement tels que le WRAP et

former les patients sur ces différents outils

- Prendre le temps de connaître le patient, son histoire avec les substances

pour proposer un suivi individualisé

Page 48: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

47

- Évaluer l’engagement et la motivation du rétablissement du patient en

proposant par exemple des outils adaptés tels que des échelles d’évaluation

du rétablissement

7.5. Recherches ultérieures

Il a été difficile pour nous de trouver des articles répondant directement à la

question de recherche. C’est pourquoi la recherche scientifique devrait se

concentrer davantage sur le rétablissement des personnes addictes aux substances

et le rôle spécifique de l’infirmier. En effet, nous avons remarqué dans les résultats

que les pistes d’intervention apportées ne sont pas spécifiques au domaine des

addictions. Celles-ci sont applicables dans le rétablissement des soins en santé

mentale de manière générale. De plus, étant donné que le rétablissement est un

concept qui a beaucoup évolué ces dernières années, il est essentiel d’effectuer

régulièrement des recherches dans le but de confirmer l’efficacité de

l’accompagnement lors du processus de rétablissement et de pouvoir constamment

l’améliorer.

7.6. Les limites de la revue de littératures

Notre revue de littérature contient plusieurs limites. Premièrement, la langue a été

perçue comme une barrière pour nous. En effet, cela a été difficile pour nous.

Parfois nous avons eu à faire à des termes scientifiques ou des expressions

familières que nous avions du mal à traduire correctement. Il se peut que quelques

détails dans les études nous ont échapés. De manière générale, le contenu des

articles était compréhensible et nous avons pu relever un certain nombre de

résultats pertinents. Une deuxième limite que nous avons relevée était le fait

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48

qu’aucun article ne répondait de manière précise à notre question de recherche.

C’est pourquoi nous avons dû l’adapter et prendre des éléments de chaque article

dans le but de répondre à notre thématique. De plus, nous avons rencontré

quelques difficultés avec la méthodologie de ce travail, car c’est pour nous un

premier pas dans la recherche. Avec du recul, nous nous sommes rendu compte

qu’il aurait été bénéfique de choisir un autre cadre théorique que l’alliance

thérapeutique, car cette dernière est reprise dans l’approche motivationnelle. Un

cadre différent nous aurait permis une vision complémentaire sur les résultats et

une analyse plus riche.

8. Conclusion

Les données recueillies tout au long de ce travail nous ont permis d’acquérir des

connaissances sur l’accompagnement infirmier auprès de personnes souffrant de

problèmes d’addiction aux substances. Lorsque nous avons étoffé la problématique

à l’aide des concepts et des cadres théoriques, nous avons également enrichi nos

connaissances, ce qui nous a permis une analyse réflexive plus approfondie lors de

la rédaction de la discussion ainsi qu’un regard critique sur les résultats obtenus à

l’aide des articles. Ces derniers nous ont aidés à répondre à notre question de

recherche en nous apportant des pistes d’interventions concrètes et réalisables

dans la pratique.

Ce travail a mis en avant les éléments clés du rétablissement. En effet, nous

avons pu voir que l’aspect relationnel est essentiel dans la prise en soins,

particulièrement en santé mentale. Bien que nous pensions déjà cela avant de

commencer ce travail, les résultats de nos articles scientifiques le confirment. Nous

avons également remarqué que la notion de rétablissement est propre à chacun. En

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49

tant que soignants, nous devons prendre en compte la vision du rétablissement du

patient afin de construire ensemble un projet commun. De même, nous avons

compris que le patient est acteur de son rétablissement et que le soignant est là

pour l’accompagner dans ce processus. Ainsi le patient s’investira davantage dans

son rétablissement. Notre rôle, en tant qu’infirmier-ère consiste donc à fournir les

outils nécessaires au patient afin qu’il puisse nommer ses besoins et ses

ressources. Ceci dans le but qu’il puisse s’en servir de manière adéquate.

De plus, ce travail nous a apporté des connaissances méthodologiques et nous a

permis d’être plus à l’aise lors de la recherche d’articles scientifiques dans

différentes banques de données.

Pour conclure, nous sommes satisfaites de notre travail malgré quelques

difficultés rencontrées. Tout d’abord, le terme addiction figurant dans notre question

de recherche est souvent confondu dans la littérature avec le terme dépendance.

Cela a engendré certaines confusions lors de nos recherches. De plus, lors de la

phase d’émergence de ce travail, nous avons dû élargir notre question de

recherche, car les résultats des articles recueillis dans nos recherches étaient

pauvres. Malgré cela, aucun article trouvé ne répondait directement à notre

question de recherche. C’est pourquoi nous avons dû assembler les résultats de

plusieurs articles pour trouver des réponses à notre question de recherche. En plus

de cela, nous avons rencontré des difficultés lors de la rédaction de la

problématique, car il est difficile de trouver des données statistiques qui englobent

aussi bien les drogues légales qu’illégales. La littérature a pour habitude de

catégoriser les substances.

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50

La rédaction de ce travail nous a demandé de l’investissement personnel au

long de cette année scolaire et nous espérons qu’il permettra aux professionnels de

la santé mentale de discuter de la pratique déjà fondée. Nous en ressortons que

des points positifs d’avoir effectué ce travail à trois. Nous estimons que nos

caractères différents et nos compétences divergentes sont une richesse, ceux-ci

nous ont permis un partage complémentaire de réflexions concernant notre

thématique.

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51

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Phaneuf, Margot. (2016). L’alliance thérapeutique comme instrument de

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55

Annexe: déclaration d’authenticité

“Nous déclarons avoir effectué ce travail nous-mêmes, en respectant les normes

imposées par la Haute École de Santé de Fribourg. Les références aux différents

auteurs et documents présentés dans ce travail ont été clairement identifiées et

nommées”.

Célia Chassot Sandrine Collaud Pauline Francey

Page 57: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

56

G

rille

de

lect

ure

Réf

éren

ces

com

plèt

es

Kas

kuta

s, L

., J.

Bor

kman

, T.,

Laud

et, A

., R

itter

, LA

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itbro

dt, J

., S

ubba

ram

an, M

S., …

Bon

d, J

. (20

14).

Ele

men

t Tha

t D

efin

e R

ecov

ery

: The

Exp

erie

ntia

l Per

spec

tive.

Jou

rnal

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tudi

es o

n al

coho

l and

dru

g, 7

5 (6

), 99

9-10

10

Rés

umé

Le r

ésum

é de

l’a

rticl

e es

t cl

air.

Il es

t pa

rtagé

en

diffé

rent

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artie

s te

lles

que

l’obj

ectif

, la

mét

hode

, le

s ré

sulta

ts e

t la

co

nclu

sion

. Le

s dé

finiti

ons

du «

réta

blis

sem

ent »

con

tinue

nt d

e m

anqu

er d

e sp

écifi

cit,

ce q

ui e

ntra

ve a

insi

le d

ével

oppe

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t de

la

mes

ure

et d

e la

rec

herc

he. L

e bu

t de

cette

étu

de e

st d

e dé

plac

er le

cha

mp

d’ut

ilisa

tion

des

troub

les

de s

ubst

ance

s au

-de

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es la

rges

déf

initi

ons

en id

entif

iant

de

man

ière

em

piriq

ue le

s do

mai

nes

et le

s él

émen

ts s

péci

fique

s du

réta

blis

sem

ent

vécu

par

les

pers

onne

s en

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blis

sem

ent d

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dive

rses

voi

es.

La m

étho

de :

Une

enq

uête

sur

inte

rnet

a é

té c

ompl

étée

par

9'3

41 p

erso

nnes

(54

% d

e fe

mm

es)

qui s

e so

nt id

entif

iées

co

mm

e ét

ant :

dan

s le

rét

ablis

sem

ent,

réta

blie

s, d

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le r

étab

lisse

men

t ave

c un

e ai

de m

édic

amen

teus

e ou

aya

nt e

u un

pr

oblè

me

avec

l’al

cool

ou

la d

rogu

e, m

ais

cela

est

term

iné

mai

nten

ant.

Les

répo

ndan

ts o

nt é

té re

crut

és p

ar l’

inte

rméd

iaire

d’

une

vast

e se

nsib

ilisa

tion

avec

le

traite

men

t et

les

ass

ocia

tions

de

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blis

sem

ent,

les

méd

ias

élec

troni

ques

et

des

grou

pes

d’en

traid

e. L

e so

ndag

e co

mpr

enai

t 47

élém

ents

du

réta

blis

sem

ent d

ével

oppé

s pa

r un

trav

ail q

ualit

atif

suiv

i d’u

n pr

oces

sus

de ré

duct

ion

itéra

tive.

Des

ana

lyse

s fa

ctor

ielle

s ex

plor

atoi

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et d

e co

nfirm

atio

n on

t été

men

ées

en u

tilis

ant d

es

écha

ntill

ons

divi

sés

en d

emi,

suiv

ies

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es a

naly

ses

de s

ensi

bilit

é po

ur le

s re

grou

pem

ents

d’é

chan

tillo

ns c

lés.

R

ésul

tats

: Q

uatre

dom

aine

s de

réta

blis

sem

ent a

vec

35 é

lém

ents

du

réta

blis

sem

ent o

nt é

mer

gés.

Il y

a l’

abst

inen

ce d

ans

le r

étab

lisse

men

t, l’e

ssen

tiel

du r

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lisse

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t, le

rét

ablis

sem

ent

enric

hi e

t la

spi

ritua

lité

dans

le

réta

blis

sem

ent.

La

stru

ctur

e a

quat

re fa

cteu

rs a

été

robu

ste

indé

pend

amm

ent d

e la

dur

ée d

u ré

tabl

isse

men

t, de

s 12

éta

pes

ou d

e l’e

xpos

ition

au

tra

item

ent

et l’

état

act

uel d

e co

nsom

mat

ion

de s

ubst

ance

s. C

es q

uatre

élé

men

ts n

e se

cha

rgen

t pa

s su

r un

fac

teur

, m

ais

sont

pré

sent

és p

our i

ndiq

uer l

a di

vers

ité d

es d

éfin

ition

s.

Con

clus

ion

: Le

s ré

sulta

ts e

mpi

rique

s of

frent

des

élé

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ts s

péci

fique

s qu

i peu

vent

être

util

isés

dan

s l’é

valu

atio

n de

s sy

stèm

es d

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ins

axés

sur

le

réta

blis

sem

ent.

Les

cher

cheu

rs q

ui é

tudi

ent

le r

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lisse

men

t de

vrai

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incl

ure

des

mes

ures

qui

von

t au

-del

à de

la

toxi

com

anie

et

engl

ober

des

élé

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ts t

els

que

ceux

exa

min

és i

ci (

ex :

auto

-soi

ns,

la

préo

ccup

atio

n de

s au

tres

la c

rois

sanc

e pe

rson

nelle

et

les

moy

ens

de d

ével

oppe

men

t de

l’ê

tre q

ui s

outie

nnen

t le

Page 58: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

57

chan

gem

ent d

ans

l’util

isat

ion

de s

ubst

ance

s.

Intr

oduc

tion

Éno

ncé

du

prob

lèm

e

Les

prof

essi

onne

ls e

t le

s pe

rson

nes

dans

un

proc

essu

s de

rét

ablis

sem

ent

n’on

t pa

s fo

rcém

ent

la m

ême

défin

ition

du

réta

blis

sem

ent,

car i

ls l’

ont c

réée

cha

cun

de le

ur c

ôté.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

Com

me

les

serv

ices

d’u

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ateu

rs d

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bsta

nces

et l

a po

litiq

ue v

isen

t le

réta

blis

sem

ent c

omm

e ré

sulta

t cib

le, l

es d

étai

ls

quan

t à

la n

atur

e du

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ablis

sem

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devi

enne

nt e

ssen

tiels

. Le

con

cept

de

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blis

sem

ent

est

surto

ut u

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é pa

r le

s sc

ient

ifiqu

es e

t par

les

pers

onne

s en

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blis

sem

ent.

Cha

cun

d’en

tre e

ux o

nt d

ével

oppé

des

sig

nific

atio

ns e

t des

pra

tique

s di

ffére

ntes

. Le

s sc

ient

ifiqu

es u

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ent

le t

erm

e de

« ré

tabl

isse

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t » p

our

repr

ésen

ter

un p

rocé

dure

méd

ical

e, u

n tra

item

ent

et u

ne

réha

bilit

atio

n. M

ais

pour

les

utili

sate

urs

de s

ubst

ance

s, le

rét

ablis

sem

ent

a ét

é dé

velo

ppé

au d

ébut

par

les

alco

oliq

ues

anon

ymes

et l

e pr

ogra

mm

e de

s 12

éta

pes.

P

our

que

le r

étab

lisse

men

t soi

t un

but d

ans

les

serv

ices

, il e

st im

porta

nt q

u’il

soit

bien

déf

ini.

La s

ocié

té a

mér

icai

ne d

es

addi

ctio

ns a

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inis

le r

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lisse

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t co

mm

e un

éta

t de

san

té p

hysi

que

et p

sych

olog

ique

tel

que

cet

te a

bstin

ence

de

drog

ue e

st c

ompl

ète

et c

onfo

rtabl

e. I

l es

t au

ssi

préc

isé

que

c’es

t un

pro

cess

us d

e ch

ange

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t pa

r le

quel

il

y a

une

abst

inen

ce in

divi

duel

le, u

ne s

anté

am

élio

rée,

un

bien

-être

et u

ne q

ualit

é de

vie

. Pou

r m

esur

er le

rét

ablis

sem

ent,

le B

etty

Fo

rd p

anel

sug

gère

d’u

tilis

er le

Wor

ld H

ealth

Org

aniz

atio

n Q

ualit

y of

Life

. Il

exis

te b

eauc

oup

de d

éfin

ition

s, m

ais

aucu

ne c

ontie

nt le

s él

émen

ts d

e la

con

stru

ctio

n da

ns u

n se

ns p

lus

larg

e : i

l man

que

surto

ut la

voi

x de

l’ex

périe

nce

des

pers

onne

s vi

vant

le p

roce

ssus

eux

-mêm

es. P

arce

que

le r

étab

lisse

men

t est

aut

onom

e et

aut

o-dé

term

iné.

Les

prin

cipa

ux in

terv

enan

ts s

ont c

eux

qui c

onna

issa

ient

les

prof

essi

onne

ls d

e tro

uble

s de

l’ut

ilisa

tion

de s

ubst

ance

s qu

i pe

uven

t m

ieux

éva

luer

la

cons

omm

atio

n et

le

réta

blis

sem

ent

d’un

dia

gnos

tic d

e dé

pend

ance

. C

epen

dant

, le

s pe

rson

nes

dans

le

réta

blis

sem

ent

peuv

ent

mie

ux d

éfin

ir le

s sp

écifi

cité

s du

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ablis

sem

ent.

Ce

grou

pe

hété

rogè

ne c

ompr

end

des

pers

onne

s de

plu

sieu

rs c

hem

ins

diffé

rent

s et

moi

ns d

e 40

% a

vec

les

troub

les

d’ut

ilisa

tion

de

subs

tanc

e n’

ont j

amai

s re

çu d

e tra

item

ent.

La m

ajor

ité a

ttein

t et m

aint

ient

le r

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lisse

men

t san

s tra

item

ent p

ar d

’aut

res

voie

s pa

r ex

empl

e le

s gr

oupe

s à

12 é

tape

s, le

s gr

oupe

s no

n 12

éta

pes,

le s

outie

n as

sist

é pa

r m

édic

amen

t ou

d’a

utre

s no

n-ab

stin

ents

.

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l P

as d

e ca

dre

théo

rique

ou

conc

eptu

el p

rése

nt d

ans

cet a

rticl

e

Page 59: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

58

Hyp

othè

ses

Une

déf

initi

on d

u ré

tabl

isse

men

t qu

i re

flète

l’h

étér

ogén

éité

des

voi

es d

e ré

tabl

isse

men

t et

qui

com

pren

d un

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u d’

élém

ent

cara

ctér

isan

t le

rét

ablis

sem

ent

peut

être

util

e da

ns le

dom

aine

des

tro

uble

s la

con

som

mat

ion

de s

ubst

ance

. D

’abo

rd,

il or

ient

e le

dév

elop

pem

ent

des

serv

ices

de

sout

ien

dans

le

réta

blis

sem

ent

en a

bord

ant

les

aspe

cts

du

réta

blis

sem

ent q

ui s

ont l

es p

lus

perti

nent

s po

ur le

s pe

rson

nes

qui s

e ré

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isse

nt, m

ais

qui s

ont s

ouve

nt n

églig

és p

ar le

s pr

ofes

sion

nels

, ca

r ils

n’o

nt p

as é

té i

dent

ifiés

em

piriq

uem

ent.

Il fo

urni

rait

un o

util

de s

urve

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ce d

e la

qua

lité.

Le

fait

d’id

entif

ier

les

dom

aine

s cl

és e

t les

élé

men

ts s

péci

fique

s du

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ablis

sem

ent f

erai

t pro

gres

ser

notre

com

préh

ensi

on d

e la

m

aniè

re d

’être

dan

s le

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ablis

sem

ent,

ceci

ser

ait

sem

blab

le à

la f

açon

don

t l’i

ndic

e de

gra

vité

de

la d

épen

danc

e et

le

para

llèle

de

traite

men

t offr

ent d

es p

rogr

amm

es d

e tra

item

ents

ave

c de

s ou

tils

pour

dét

erm

iner

les

beso

ins

des

patie

nts.

D

es i

nstru

men

ts s

imila

ires

sont

fin

alem

ent

néce

ssai

res

pour

éva

luer

les

ser

vice

s ax

és s

ur l

e ré

tabl

isse

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t. U

ne

mei

lleur

e co

mpr

éhen

sion

de

l’exp

érie

nce

posi

tive

du r

étab

lisse

men

t peu

t réd

uire

la s

tigm

atis

atio

n ac

tuel

lem

ent a

ttach

ée

aux

pers

onne

s da

ns le

rét

ablis

sem

ent.

Mai

s un

e dé

finiti

on c

ompl

ète

du r

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lisse

men

t pe

rmet

tra d

’illu

stre

r le

s qu

alité

s pe

rson

nelle

s et

soc

iale

s as

soci

ées

au ré

tabl

isse

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t. L’

étud

e ac

tuel

le «

Qu’

est q

ue le

réta

blis

sem

ent ?

» e

st u

ne é

tude

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ée p

our d

ével

oppe

r une

déf

initi

on d

u ré

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isse

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t dé

taill

ée q

ui r

eflè

te l’

hété

rogé

néité

des

indi

vidu

s da

ns le

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ablis

sem

ent.

Ils o

nt s

péci

fique

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t rec

herc

hé à

iden

tifie

r le

s él

émen

ts d

étai

llés

du r

étab

lisse

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t qu

i ser

aien

t ha

utem

ent

appr

ouvé

s in

dépe

ndam

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t de

la v

oie

du r

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t, to

ut e

n ca

ptur

ant

des

élém

ents

de

défin

ition

s un

ique

s qu

i pe

uven

t êt

re p

rinci

pale

men

t pe

rtine

nts

pour

les

voi

es

spéc

ifiqu

es.

Mét

hode

s D

evis

de

rech

erch

e

C’e

st u

ne é

tude

qua

ntita

tive

Pop

ulat

ion

et

cont

exte

P

our

avoi

r un

éch

antil

lon

hété

rogè

ne,

plus

ieur

s te

chni

ques

de

recr

utem

ent

ont

été

mis

es e

n pl

ace

: po

ur a

ttein

dre

les

pers

onne

s tra

itées

, ils

se

sont

ass

ocié

s av

ec d

es o

rgan

isat

ions

de

traite

men

t nat

iona

l. P

our a

ttein

dre

les

pers

onne

s da

ns

le r

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lisse

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t, ils

ont

rec

ruté

des

org

anis

atio

ns c

onfe

ssio

nnel

les.

Pou

r at

tein

dre

les

pers

onne

s qu

i ut

ilise

nt l

e tra

item

ent

sans

les

12 é

tape

s, il

s on

t tra

vaill

é av

ec q

uatre

org

anis

atio

ns q

ui n

e tra

vaill

ent

pas

avec

les

12 é

tape

s. P

our

atte

indr

e le

s pe

rson

nes

qui u

tilis

ent u

ne a

ide

des

12 é

tape

s, il

s on

t dis

tribu

é de

s dé

plia

nts

aux

club

s et

mis

une

ann

once

su

r le

site

inte

rnet

des

alc

ooliq

ues

anon

ymes

. Pou

r atte

indr

e le

s pe

rson

nes

non

abst

inen

tes,

ils

ont t

rava

illé

avec

l’al

lianc

e na

tiona

le p

our r

étab

lisse

men

t méd

icam

ente

ux a

ssis

té e

t la

radi

o H

AM

S. I

ls o

nt é

gale

men

t mis

des

affi

ches

dan

s 33

vill

es

et o

nt fa

it de

s an

nonc

es d

ans

plus

ieur

s ra

dios

.

Page 60: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

59

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

Les

répo

ndan

ts o

nt fo

urni

un

cons

ente

men

t écl

airé

, éla

boré

ave

c le

s m

oyen

s de

pro

cédu

res

appr

ouvé

es p

ar le

Con

seil

de

l’ins

titut

de

la s

anté

pub

lique

inst

itutio

nal R

evie

w.

Un

prem

ier

ques

tionn

aire

a é

té c

réé

puis

test

é su

r un

éch

antil

lon

de 1

66

pers

onne

s, le

s él

émen

ts o

nt é

té é

limin

és s

i ils

ét

aien

t con

sidé

rés

com

me

non-

perti

nent

s. C

ette

ana

lyse

a d

onné

lieu

à p

lusi

eurs

éta

pes

d’un

ens

embl

e ré

duit

et ra

ffiné

de

47

élém

ents

qu

i so

nt

utili

sés

dans

le

qu

estio

nnai

re

final

. Le

qu

estio

nnai

re

se

trouv

ait

sur

le

site

in

tern

et

ww

w.w

hatIs

Rec

over

y.or

g. I

l y

avai

t un

e ex

plic

atio

n de

l’é

tude

et

le l

ien

vers

le

sond

age.

Le

sond

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en l

igne

éta

it an

onym

e es

t con

fiden

tiel.

Le q

uest

ionn

aire

a é

té c

réé

en u

tilis

ant

Sur

veyG

izm

o, il

éta

it di

spon

ible

du

15 ju

illet

au

31 ju

illet

201

2. L

es p

rinci

pale

s m

esur

es é

taie

nt l’

hist

oire

de

la m

auva

ise

utili

satio

n de

la s

ubst

ance

(év

alué

ave

c le

Min

i Int

erna

tiona

l Neu

rops

ychi

atric

in

terv

iew

) et

la d

éfin

ition

du

réta

blis

sem

ent.

Pou

r la

déf

initi

on d

u ré

tabl

isse

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t plu

sieu

rs te

rmes

éta

ient

à é

valu

er a

vec

les

caté

gorie

s : «

app

artie

nt c

erta

inem

ent à

vot

re d

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ition

», «

app

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nt u

n pe

u à

votre

déf

initi

on »

, « n

e fa

it pa

s pa

rtie

de v

otre

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on,

mai

s pe

ut ê

tre d

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la d

éfin

ition

de

quel

qu’u

n d’

autre

» o

u «

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vra

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t pa

s sa

pla

ce d

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une

défin

ition

du

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blis

sem

ent »

.

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

L’en

quêt

e pr

enai

t moi

ns d

e 20

min

utes

. Il é

tait

dem

andé

à u

n éc

hant

illon

alé

atoi

re d

e re

mpl

ir le

que

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nnai

re u

ne

seco

nde

fois

env

iron

une

sem

aine

plu

s ta

rd p

our t

este

r la

fiabi

lité

des

artic

les.

200

par

ticip

ants

ont

com

plét

é un

deu

xièm

e fo

rmul

aire

de

cons

ente

men

t exp

liqua

nt q

ue le

s in

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ns d

e co

ntac

t ser

aien

t néc

essa

ires

et q

ue le

ur e

nquê

te n

e se

rait

plus

ano

nym

e.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Il es

t sup

posé

qu’

un é

chan

tillo

n hé

téro

gène

pou

rrai

t app

rouv

er u

n en

sem

ble

d'él

émen

ts d

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se, m

ais

cela

pou

rrai

t var

ier

dans

d'a

utre

s él

émen

ts c

lés

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que

si l

e ré

tabl

isse

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t exi

ge l'

abst

inen

ce to

tale

et l

es q

uest

ions

aut

our d

e la

spi

ritua

lité.

Il

est

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é de

vas

tes

biva

riées

(ch

i-car

ré)

pour

les

ana

lyse

s d'

élém

ents

par

gro

upes

d'é

chan

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ns (

par

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ple,

la

dém

ogra

phie

, l'h

isto

ire d

e l'u

tilis

atio

n de

sub

stan

ces,

aid

er à

la

rech

erch

e) p

our

info

rmer

les

effo

rts d

es é

lém

ents

de

rédu

ctio

n to

ut e

n ve

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t à

ce q

ue l'

omis

sion

de

certa

ins

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ents

ne

dim

inue

rait

pas

géné

ralis

able

s à

une

popu

latio

n di

vers

ifiée

. Ta

u-b

de K

enda

ll (τ

b) a

été

util

isé

pour

éva

luer

la f

iabi

lité

test

-ret

est

des

élém

ents

de

réta

blis

sem

ent.

Il es

t é

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men

t ca

lcul

é un

acc

ord

brut

late

d su

r la

base

de

la s

omm

e de

s pa

ires

dans

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iago

nale

pou

r cha

que

élém

ent.

L'

anal

yse

fact

orie

lle e

xplo

rato

ire (E

PT)

a é

té u

tilis

ée p

our e

xam

iner

la d

imen

sion

nalit

é so

us-ja

cent

e de

l'en

sem

ble

des

47

Page 61: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

60

élém

ents

en

utili

sant

Mpl

us V

ersi

on 7

.1.

L’ex

tract

ion

de fa

cteu

rs a

été

réa

lisée

sur

une

frac

tion

de d

emi-é

chan

tillo

n à

l'aid

e d'

un r

obus

te p

ondé

ré e

stim

ateu

r de

s m

oind

res

carr

és (W

LSM

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une

mat

rice

de p

oids

dia

gona

le e

t Geo

Min

rota

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obliq

ue p

our e

xtra

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cteu

rs.

Ava

nt l’

anal

yse

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orie

lle c

onfir

mat

oire

(C

FA),

des

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èles

ont

été

réa

lisés

. Les

mod

èles

obt

enus

ont

été

com

paré

s su

r de

s m

odèl

es s

tatis

tique

s d'

ajus

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ent,

des

mod

èles

de

l'EP

T ch

arge

s de

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eur.

Les

corr

élat

ions

ent

re le

s él

émen

ts q

ui

ont i

nfor

a pr

iori

nos

déci

sion

s au

suj

et d

e la

CFA

son

t con

firm

és.

Qua

tre fa

cteu

rs m

odèl

e C

FA d

e 35

ret

enu

les

artic

les

avec

des

éca

rts d

e fa

cteu

r fix

é à

1 on

t ens

uite

été

est

imés

ave

c la

de

uxiè

me

fract

ion

de d

emi-é

chan

tillo

n. L

e m

odèl

e sp

écifi

que

étai

t un

mod

èle

ogiv

ale

norm

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(ave

c G

eoM

in m

étho

de d

e ro

tatio

n ob

lique

. La

bo

nté

des

cons

idér

atio

ns

d'aj

uste

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t in

clus

l'in

dice

Tu

cker

-Lew

is

(TLI

) et

l'e

rreu

r qu

adra

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m

oyen

ne

d'ap

prox

imat

ion

(RM

SE

A).

L'E

PT

et C

FA d

écrit

s ci

-des

sus

ont

été

répé

tées

ave

c l'é

chan

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n co

mpl

et e

t av

ec d

es

varia

bles

de

regr

oupe

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t cl

és.

Les

stru

ctur

es d

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cteu

rs o

nt é

té c

ompa

rées

à c

eux

de l

a pr

emiè

re d

ivis

ion

dem

i-éc

hant

illon

, et

l'a

just

emen

t du

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èle

a ét

é év

alué

et

les

satu

ratio

ns d

es f

acte

urs

com

paré

s à

ceux

de

la d

euxi

ème

fract

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de d

emi-é

chan

tillo

n.

Ens

uite

, les

sco

res

des

fact

eurs

ont

été

est

imés

en

utili

sant

not

re m

odèl

e C

FA. A

fin d

e pe

rmet

tre d

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ompa

rais

ons

avec

le

s ét

udes

fut

ures

, Ils

ont

éga

lem

ent

créé

les

scor

es d

es f

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prem

iers

en

addi

tionn

ant

les

élém

ents

dan

s ch

aque

fa

cteu

r US

- IN

G d

'orig

ine

caté

gorie

s d'

artic

les

(déf

ini c

omm

e 0,

1, 2

, 3, o

ù 0

= ne

font

pas

par

tie, 1

= p

euve

nt a

ppar

teni

r, 2

= pe

u ap

parti

ent,

3 =

défin

itive

men

t app

artie

nt).

L'an

alys

e de

s m

odèl

es d

e va

rianc

e a

été

estim

ée e

n ut

ilisa

nt le

s sc

ores

des

fact

eurs

gén

érés

par

Mpl

us à

sta

- sc

ores

de

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eur

stat

istiq

uem

ent c

ompa

rais

on p

our

six

sous

-gro

upes

clé

s, a

vec

les

scor

es d

es fa

cteu

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e la

pre

miè

re e

stim

atio

n m

oyen

ne ra

ppor

tée

à de

s fin

s in

terp

réta

tives

. Enf

in, i

ls o

nt a

naly

sé le

s di

ffére

nces

de

sous

-gro

upe

sur l

es q

uatre

élé

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ts

qui n

e so

nt p

as c

harg

és s

ur u

n fa

cteu

r, en

util

isan

t les

sta

tistiq

ues

du c

hi c

arré

.

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

Des

crip

tion

de l’

écha

ntill

on

Les

quat

re p

lus

gran

des

sour

ces

de r

ende

men

ts p

our

trouv

er d

es p

artic

ipan

ts s

ont :

les

grou

pes

de f

amill

e et

les

amis

(1

5%),

les

orga

nisa

tions

de

réta

blis

sem

ent

(13%

), le

Cra

iglis

t (1

2%),

les

asso

ciat

ions

d’a

ncie

nnes

per

sonn

es t

raité

es

(12%

). Le

s ré

pond

ants

ont

éga

lem

ent e

nten

du p

arlé

de

l’étu

de p

ar le

s m

édia

s so

ciau

x (7

%),

des

grou

pes

non

12 é

tape

s d'

auto

-ass

ista

nce

(7%

) , le

s gr

oupe

s 12

- éta

pes

(5%

), d

es a

nnon

ces

(4%

), de

s co

nfér

ence

s et

des

Clu

bs A

lano

(env

iron

1 ch

acun

). P

rès

d'un

qua

rt on

t sél

ectio

nné

«aut

res»

(24

%).

Page 62: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

61

Plu

s de

troi

s qu

arts

de

l'éch

antil

lon

étai

t plu

s âg

é qu

e 35

ans

, la

moi

tié a

vaie

nt u

n di

plôm

e su

périe

ur o

u un

bac

cala

uréa

t, et

11%

éta

ient

au

chôm

age.

La

maj

orité

éta

it no

n-hi

span

ique

et

blan

c. S

eule

men

t 2%

ont

une

mau

vais

e qu

alité

de

vie.

La

subs

tanc

e pr

oblè

me

prin

cipa

l éta

it l'a

lcoo

l dan

s pl

us d

e la

moi

tié d

e l'é

chan

tillo

n. S

eule

men

t 2%

ne

répo

nden

t pas

aux

crit

ères

du

DS

M-IV

pou

r l'a

lcoo

l ou

la d

épen

danc

e au

x dr

ogue

s. S

eule

men

t 4%

éta

ient

dan

s le

réta

blis

sem

ent n

atur

elle

, san

s ai

de. D

es p

ropo

rtion

s él

evée

s de

per

sonn

es a

vaie

nt é

té d

ans

le t

raite

men

t et

AA

, en

viro

n la

moi

tié a

été

à N

arco

tique

s A

nony

mes

et

18%

av

aien

t ét

é au

moi

ns à

l'un

des

gro

upes

de

sout

ien

incl

us d

ans

l'enq

uête

. L’

expo

sitio

n et

le t

raite

men

t en

12

étap

es s

e ch

evau

chen

t co

nsid

érab

lem

ent.

Le f

ait

de p

artic

iper

aux

réu

nion

s po

ur l

e ré

tabl

isse

men

t en

dou

ze é

tape

s ét

ait

asse

z él

evé,

ave

c la

moi

tié d

es ra

ppor

ts a

vaie

nt p

lus

de 5

00 ré

unio

ns d

ans

leur

vie

. Le

s ar

ticle

s so

nt o

rgan

isés

par

les

qua

tre g

roup

es c

once

ptue

ls q

ui o

nt é

mer

gé d

e l'a

naly

se f

acto

rielle

(ab

stin

ence

m

arqu

ée d

ans

le r

étab

lisse

men

t, l'e

ssen

tiel

du r

étab

lisse

men

t, le

rét

ablis

sem

ent

enric

hi,

et l

a sp

iritu

alité

dan

s le

tabl

isse

men

t) ; u

n ci

nqui

ème

regr

oupe

men

t d'é

lém

ents

rare

s qu

i ne

se c

harg

e pa

s su

r un

fact

eur a

été

sup

prim

é.

Dan

s l'e

nsem

ble,

il y

ava

it as

sez

un f

ort

endo

ssem

ent

(" a

ppar

tient

cer

tain

emen

t ")

pou

r le

s él

émen

ts d

ans

les

quat

re

fact

eurs

et u

ne fa

ible

adh

ésio

n (fa

ible

s pr

opor

tions

de

« ap

parti

ent c

erta

inem

ent»

et d

e fo

rtes

prop

ortio

ns e

n ch

oisi

ssan

t "

ne f

ait

pas

parti

e ")

pou

r le

s él

émen

ts d

e ré

tabl

isse

men

t ho

rs d

u co

mm

un.

Ils p

arle

nt i

ci d

e la

«to

léra

nce»

pou

r le

s él

émen

ts d

u ré

tabl

isse

men

t lo

rsqu

e de

s pr

opor

tions

rel

ativ

emen

t él

evée

s on

t ét

é ch

oisi

es.

Il y

a un

e gr

ande

tol

éran

ce

pour

les

élém

ents

rar

es (

" ne

fai

t pa

s pa

rtie

de v

otre

déf

initi

on d

u ré

tabl

isse

men

t, m

ais

peuv

ent

appa

rteni

r à

défin

ition

d'

autre

s pe

rson

nes

dans

le ré

tabl

isse

men

t. ")

et d

e la

tolé

ranc

e co

nsid

érab

le d

e pl

us d

e 10

%. T

rois

son

t exp

osés

pou

r les

él

émen

ts i

nhab

ituel

s so

utie

nnan

t la

déc

isio

n de

con

serv

er c

es é

lém

ents

en

tant

que

rep

rése

ntan

t de

s él

émen

ts d

e ré

cupé

ratio

n to

ut a

ussi

val

able

s, m

ais

pas

larg

emen

t rép

andu

es.

Sur

la b

ase

des

tend

ance

s ém

erge

ntes

de

croi

sem

ent d

es é

lém

ents

du

réta

blis

sem

ent p

ar d

iffér

ente

s ca

tégo

risat

ions

des

gr

oupe

s d’

écha

ntill

ons,

les

six

var

iabl

es c

lés

de r

egro

upem

ent

qui

ont

repr

ésen

té l

e pl

us c

laire

men

t le

s dé

finiti

ons

de

réta

blis

sem

ent h

étér

ogèn

es é

taie

nt b

asée

s su

r ( a

) la

duré

e de

récu

péra

tion

(1 a

n ou

moi

ns ;

2-5

ans

; plu

s de

5 a

ns )

, ( b

)

l'éta

t de

la c

onso

mm

atio

n de

sub

stan

ces

en c

ours

( a

bstin

ents

vs.

util

isat

ion

mod

érée

) ;

( C

) s

ubst

ance

de

choi

x (

alco

ol, d

rogu

es a

ucun

); ( D

) le

nom

bre

de p

artic

ipat

ion

aux

réun

ions

du

réta

blis

sem

ent e

n 12

éta

pes

( 0-9

0 ré

unio

ns v

s >

90 ré

unio

ns )

; ( E

) tra

itée

vs n

on-tr

aité

; et

(f )

étan

t dan

s la

régé

néra

tion

natu

relle

. R

ésul

tats

test

-ret

est (

tabl

eau

2)

L'an

alys

e de

s en

quêt

es 2

00 te

st-r

etes

t a tr

ouvé

un

bon,

mêm

e un

très

bon

acc

ord

(τb

de 0

,6 o

u pl

us) p

our 1

3 él

émen

ts e

t un

acc

ord

équi

tabl

e ( τb

de

son

entre

0,4

et

0,5

) po

ur 2

6 él

émen

ts.

Tau

- b

est

très

sens

ible

aux

élé

men

ts a

vec

des

dist

ribut

ions

très

asy

mét

rique

s. E

n pr

ésen

ce d

e ce

s di

strib

utio

ns a

sym

étriq

ues,

" ac

cord

bru

t" (s

omm

e de

s di

agon

ales

) est

un

e m

esur

e pa

rticu

lière

men

t per

tinen

te d

e la

sta

bilit

é de

l'ar

ticle

: ac

cord

bru

t éta

it de

70%

ou

plus

pou

r 42

élém

ents

, et l

a

Page 63: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

62

prop

ortio

n gl

obal

e qu

i a a

ppro

uvé

un a

rticl

e au

x de

ux a

dmin

istra

tions

est

95

% (n

on re

prés

enté

).

L'an

alys

e de

s fa

cteu

rs d

e la

tenc

e (ta

blea

u 2)

Sur

la b

ase

de l'

EP

T av

ec la

pre

miè

re d

emi-d

ivis

ion

de l'

écha

ntill

on c

ompl

et

en

utili

sant

le

s 47

él

émen

ts

du

tabl

isse

men

t, hu

it re

dond

ants

, de

s él

émen

ts

non

disc

rimin

atoi

res

qui

étai

ent

conc

eptu

elle

men

t si

mila

ires

ont

été

supp

rimés

de

mêm

e qu

e qu

atre

aut

res

élém

ents

qui

ne

sont

pas

cha

rgés

sur

un

fact

eur.

U

n m

odèl

e à

quat

re f

acte

urs,

exp

liqua

nt 6

6% d

e la

var

ianc

e to

tale

, a

été

choi

si p

our

men

er C

FA a

vec

35 p

oint

s à

la

deux

ièm

e fra

ctio

n la

moi

tié d

e l'é

chan

tillo

n co

mpl

et.

Bon

aju

stem

ent

du m

odèl

e a

été

trouv

é (R

MS

EA

= 0

,058

et

TLI

= 0,

982)

. Tan

t l'E

PT

et C

FA r

épliq

ués

avec

l'éc

hant

illon

com

plet

, ain

si q

ue le

s va

riabl

es d

e re

grou

pem

ent p

our

lesq

uels

il y

av

ait s

uffis

amm

ent d

'éch

antil

lon.

Le

s ch

arge

s de

fact

eur p

our l

'éch

antil

lon

com

plet

son

t pré

sent

ées

dans

le ta

blea

u 2.

Le

s qu

atre

fact

eurs

son

t "l'a

bstin

ence

dan

s le

rét

ablis

sem

ent"

(3 é

lém

ents

), "l'

esse

ntie

l du

réta

blis

sem

ent"

(15

élém

ents

), «

réta

blis

sem

ent e

nric

hi »

(10

élém

ents

), et

«sp

iritu

alité

du

réta

blis

sem

ent»

(7 é

lém

ents

).

Les

satu

ratio

ns fa

ctor

ielle

s vo

nt d

e .5

85 (d

erni

er é

lém

ent d

e fa

cteu

r 4) à

0,9

28 (p

rem

ier é

lém

ent d

e fa

cteu

r 1).

S

euls

deu

x él

émen

ts o

nt d

es c

harg

es in

férie

ures

à .7

(der

nier

s él

émen

ts d

es fa

cteu

rs 2

et 4

). C

orré

latio

ns B

E- f

acte

urs

de

Twee

n (n

on re

prés

enté

) éta

ient

faib

les

entre

le fa

cteu

r d'a

bstin

ence

et l

es a

utre

s fa

cteu

rs (m

oins

de

0,31

) et é

taie

nt é

levé

s po

ur l

es a

utre

s. L

es t

rois

élé

men

ts d

e fa

cteu

r 1,

"l'a

bstin

ence

dan

s le

rét

ablis

sem

ent,"

se

réfè

rent

spé

cifiq

uem

ent

à l'u

tilis

atio

n de

la s

ubst

ance

: auc

une

cons

omm

atio

n d'

alco

ol, p

as d

e m

auva

ises

util

isat

ions

des

méd

icam

ents

pre

scrit

s et

au

cune

util

isat

ion

de m

édic

amen

ts n

on p

resc

rits.

Il fa

ut r

appe

ler

que

le s

outie

n es

t mod

este

pou

r ce

der

nier

élé

men

t (pa

r ex

empl

e, p

rès

d'un

qua

rt de

l'éc

hant

illon

ne

cons

idèr

e pa

s l'a

bstin

ence

de

méd

icam

ents

non

pre

scrit

s co

mm

e ap

parte

nant

à

leur

pro

pre

défin

ition

du

réta

blis

sem

ent)

Fa

cteu

r 2

: Il

est

app

elé

les

"ess

entie

ls d

u ré

tabl

isse

men

t»,

com

me

les

élém

ents

con

stitu

tifs

sem

blen

t ca

ptur

er d

es

moy

ens

de b

ase

d'IN

G B

E- q

ui p

euve

nt ê

tre n

éces

saire

s po

ur s

oute

nir d

es c

hang

emen

ts im

porta

nts

dans

l'ut

ilisa

tion

de la

su

bsta

nce:

être

en

mes

ure

de fa

ire fa

ce à

des

situ

atio

ns d

iffic

iles,

les

rela

tions

, les

sen

timen

ts n

égat

ifs, f

amill

e / a

mis

, et

les

erre

urs,

les

chan

gem

ents

men

taux

en

term

es d

'hon

nête

té, d

es fa

çons

de

pens

er, é

valu

atio

n ré

elle

de

soi,

et d

e pr

ofite

r de

la v

ie, l

es c

hang

emen

ts d

e co

mpo

rtem

ent t

els

que

la c

ohér

ence

, le

soin

de

la s

anté

men

tale

, et n

on p

as re

mpl

acer

une

pend

ance

des

truct

rice

avec

une

aut

re, a

yant

des

rése

aux

soci

aux

de s

outie

n et

les

cond

ition

s de

vie

, les

cha

ngem

ents

ph

ysiq

ues

de n

e pl

us s

entir

mal

ade

à ca

use

de l'

utili

satio

n ex

cess

ive

de s

ubst

ance

s. T

rès

peu

de p

erso

nnes

inte

rrog

ées

dise

nt q

ue c

es é

lém

ents

ne

font

pas

par

tie d

e dé

finiti

on d

u ré

tabl

isse

men

t.

Dan

s le

troi

sièm

e fa

cteu

r, «R

étab

lisse

men

t enr

ichi

» le

s él

émen

ts s

ont s

ubtil

emen

t diff

éren

ts d

e ce

ux d

u fa

cteu

r 2,

mai

s le

s fa

cteu

rs d

e ch

arge

s in

diqu

ent

clai

rem

ent

un r

egro

upem

ent

conc

eptu

el d

istin

ct.

Ils s

e ra

ppor

tent

à r

egar

der

vers

l'e

xtér

ieur

(un

e vi

e qu

i con

tribu

e, ê

tre q

uelq

u'un

qu'

on p

eut c

ompt

er s

ur la

réa

ctio

n d'

une

man

ière

équ

ilibr

ée, l

a pr

ise

de

resp

onsa

bilit

é), s

e to

urna

nt v

ers

l'inté

rieur

(ay

ant d

es o

utils

pou

r la

pai

x in

térie

ure,

une

mei

lleur

e es

time

de s

oi, l

a fo

rce

inté

rieur

e),

et e

n pr

enan

t so

in d

e so

i-mêm

e (o

bten

ir le

sou

tien

des

autre

s et

pre

ndre

soi

n de

la s

anté

phy

siqu

e).

Fait

à

Page 64: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

63

note

r, le

s de

ux é

lém

ents

de

sant

é co

ncer

nent

res

pect

ivem

ent

à pr

endr

e so

in d

e la

san

té p

hysi

que

et m

enta

le c

harg

ée

plus

forte

men

t sur

les

diffé

rent

s fa

cteu

rs, à

la s

anté

men

tale

pla

cé d

ans

le fa

cteu

r «ré

tabl

isse

men

t ess

entie

Fact

eur 4

est

la

" sp

iritu

alité

dan

s le

réta

blis

sem

ent "

ne

se li

mite

pas

à d

es c

once

pts

spiri

tuel

s de

tout

e év

iden

ce d

ans

la

natu

re, m

ais

engl

obe

égal

emen

t des

not

ions

telle

s qu

e la

reco

nnai

ssan

ce, r

edon

ner,

et a

ider

les

autre

s. D

'aut

res

élém

ents

du

fact

eur

de la

spi

ritua

lité,

com

me

se s

entir

rel

ié à

un

être

spi

ritue

l ou

à un

e fo

rce,

son

t plu

s ex

plic

item

ent s

pirit

uels

. Le

dern

ier

élém

ent,

le r

étab

lisse

men

t es

t de

nat

ure

spiri

tuel

le e

t n'

a rie

n à

voir

avec

la

relig

ion.

Il

est

une

dist

anci

atio

n ex

plic

ite d

e la

rel

igio

n al

ors

une

reco

nnai

ssan

ce d

e la

nat

ure

spiri

tuel

le d

ans

le r

étab

lisse

men

t. Le

s él

émen

ts a

vec

le m

ot

spiri

tuel

ont

été

rej

etés

par

4 %

-5

% d

e l'é

chan

tillo

n. D

ans

le m

ême

tem

ps,

10-1

3 %

de

l'éch

antil

lon

a di

t qu

e ce

s él

émen

ts p

euve

nt a

ppar

teni

r da

ns l

es d

éfin

ition

s de

s au

tres,

de

sign

alis

atio

n à

nouv

eau

haut

e co

nsci

ence

que

ces

co

ncep

ts s

ont i

mpo

rtant

s po

ur d

e no

mbr

euse

s pe

rson

nes

dans

le ré

tabl

isse

men

t que

lque

soi

t ses

pro

pres

poi

nts

de v

ue.

Diff

éren

ces

dans

les

scor

es d

es fa

cteu

rs b

asés

sur

des

var

iabl

es c

lés

de re

grou

pem

ent

Pou

r év

alue

r le

s di

ffére

nces

dan

s le

s dé

finiti

ons

de r

étab

lisse

men

t de

s pa

rtici

pant

s, i

ls o

nt c

ompa

ré l

es s

core

s de

s fa

cteu

rs b

asés

sur

la d

urée

du

réta

blis

sem

ent,

état

d'u

tilis

atio

n de

la s

ubst

ance

(ab

sten

tion

ou n

on),

subs

tanc

e pr

imai

re,

quan

tité

de p

artic

ipat

ion

aux

réun

ions

de

12 é

tape

s, e

xpos

ition

au

traite

men

t, et

d'ê

tre d

ans

le ré

tabl

isse

men

t nat

urel

. P

our

inte

rpré

ter

à tra

vers

les

étu

des,

les

sco

res

brut

s m

oyen

s so

nt p

rése

ntés

(ta

blea

u 3)

; le

s co

mpa

rais

ons

entre

les

sc

ores

de

fact

eur

CFA

et

les

scor

es b

ruts

don

nés

des

corr

élat

ions

trè

s si

gnifi

cativ

es q

ui a

llaie

nt d

e 0,

890

à 0,

944

(non

re

prés

enté

).

Des

diff

éren

ces

sign

ifica

tives

(p

<0,0

01)

dans

les

scor

es d

e fa

cteu

rs o

nt é

té tr

ouvé

es p

our

tous

les

fact

eurs

pou

r le

s si

x re

grou

pem

ents

de

répo

ndan

ts, à

l'ex

cept

ion

de la

dur

ée d

u ré

tabl

isse

men

t pou

r le

fact

eur d

e ré

tabl

isse

men

t enr

ichi

. P

ar e

xem

ple,

pou

r l'a

bstin

ence

et

les

fact

eurs

de

la s

pirit

ualit

é de

rét

ablis

sem

ent,

ceux

qui

ont

plu

s de

5 a

ns d

ans

le

réta

blis

sem

ent

ont

obte

nu d

es s

core

s si

gnifi

cativ

emen

t pl

us é

levé

s qu

e ce

ux q

ui o

nt 2

-5 a

ns e

t av

ec 1

an

ou m

oins

, et

ce

ux a

vec

2-5

ans

ont o

bten

u de

s sc

ores

plu

s él

evés

que

ceu

x av

ec 1

an

ou m

oins

. Le

s di

ffére

nces

ont

ém

ergé

com

me

stat

istiq

uem

ent

sign

ifica

tive,

mai

s ét

aien

t de

mod

este

gra

ndeu

r. Le

s sc

ores

éta

ient

si

gnifi

cativ

emen

t pl

us é

levé

s ch

ez le

s ab

stin

ents

que

les

utili

sate

urs

mod

érés

pou

r le

s qu

atre

fac

teur

s. D

es d

iffér

ence

s lé

gère

men

t plu

s gr

ande

s qu

e le

tem

ps o

nt é

té tr

ouvé

pou

r le

rét

ablis

sem

ent.

Bie

n qu

e m

odes

te a

mpl

eur,

les

scor

es d

es

fact

eurs

sig

nific

ativ

emen

t plu

s él

evés

ont

éga

lem

ent é

té o

bser

vés

pour

les

répo

ndan

ts q

ui a

vaie

nt p

artic

ipé

à pl

us d

e 90

unio

ns e

n 12

éta

pes,

et p

arm

i les

per

sonn

es tr

aité

es.

À l'

inve

rse,

tous

les

scor

es d

e fa

cteu

rs é

taie

nt s

igni

ficat

ivem

ent p

lus

faib

les

pour

ceu

x da

ns le

rét

ablis

sem

ent n

atur

el, c

e de

rnie

r a é

gale

men

t eu

le s

core

le p

lus

bas

des

fact

eurs

de

tous

les

grou

pes

pour

le fa

cteu

r de

la s

pirit

ualit

é. L

es ré

sulta

ts

ont é

té m

élan

gés

lors

de

l'exa

men

sub

stan

ce d

e ch

oix:

dan

s le

gro

upe

de l'

alco

ol, l

es s

core

s ét

aien

t sig

nific

ativ

emen

t plu

s él

evés

sur

le fa

cteu

r de

l'abs

tinen

ce, m

ais

étai

ent p

lus

faib

les

sur l

es tr

ois

autre

s fa

cteu

rs.

Les

diffé

renc

es d

ans

les

répo

nses

aux

déf

initi

ons

inha

bitu

elle

s du

réta

blis

sem

ent (

tabl

eau

4)

Ens

uite

, no

us c

onsi

déro

ns le

s di

ffére

nces

de

sout

ien

pour

les

quat

re é

lém

ents

du

réta

blis

sem

ent

inha

bitu

el,

qui n

e se

Page 65: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

64

char

ge p

as s

ur t

ous

les

fact

eurs

, m

ais

sont

ret

enus

pou

r re

prés

ente

r l'é

tend

ue d

es é

lém

ents

du

réta

blis

sem

ent

repr

ésen

tés

par d

iver

ses

appr

oche

s de

réta

blis

sem

ent.

D

es d

iffér

ence

s si

gnifi

cativ

es o

nt é

té t

rouv

ées

pour

la

plup

art

des

élém

ents

pou

r to

us l

es g

roup

es d

e ré

pond

ants

. La

re

pris

e de

s ar

ticle

s es

t de

nat

ure

relig

ieus

e, le

rét

ablis

sem

ent

est

phys

ique

et

men

tale

dan

s la

nat

ure

et n

'a r

ien

à vo

ir av

ec la

spi

ritua

lité

ou la

relig

ion

ont é

té p

rinci

pale

men

t sou

tenu

e pa

r ceu

x qu

i ont

moi

ns d

e te

mps

dan

s le

réta

blis

sem

ent,

ceux

qui

ne

s'ab

sten

ant,

ceux

ave

c 0-

90 ré

unio

ns d

es 1

2 ét

apes

, et c

eux

dans

le ré

tabl

isse

men

t nat

urel

. Le

poi

nt d

e vu

e qu

e la

rec

hute

n’e

st p

as l’

usag

e du

taba

c a

été

appr

ouvé

par

35%

des

per

sonn

es a

yant

plu

s de

5 a

ns

dans

le

réta

blis

sem

ent,

pour

les

quel

s un

e pr

opor

tion

sim

ilaire

dit

qu'il

"ne

fait

pas

parti

e de

tou

te d

éfin

ition

du

réta

blis

sem

ent".

31%

de

ceux

qui

ont

plu

s de

90

réun

ions

sou

tienn

ent

cet

élém

ent,

par

rapp

ort

à 36

% d

e ce

ux a

yant

m

oins

de

réun

ions

. Ain

si, l

e so

utie

n à

son

incl

usio

n da

ns u

ne d

éfin

ition

de

réta

blis

sem

ent n

e se

mbl

e pa

s dé

pend

re d

'une

lo

ngue

ur p

lus

long

ue d

e ré

tabl

isse

men

t ou

d'av

oir

assi

sté

à pl

usie

urs

réun

ions

en

12 é

tape

s. E

n fa

it, le

con

traire

sem

ble

être

le c

as.

Le

sout

ien

le p

lus

élev

é po

ur s

on i

nclu

sion

est

par

mi

ceux

qui

n’a

vaie

nt p

as é

té a

u tra

item

ent

et à

ceu

x da

ns l

e ré

tabl

isse

men

t nat

urel

. Enf

in, l

e qu

atriè

me

élém

ent d

e re

pris

e na

issa

nte

auss

i rar

e qu

e le

réta

blis

sem

ent e

st d

e l'a

lcoo

l ou

l’usa

ge n

on p

robl

émat

ique

de

drog

ues.

La

maj

orité

de

ceux

qui

ne

sont

pas

abs

tinen

ts e

t ce

ux q

ui s

ont

en f

aveu

r du

tabl

isse

men

t nat

urel

le p

rése

nte

dans

leur

déf

initi

on d

u ré

tabl

isse

men

t.

Dis

cuss

ion

Inté

grat

ion

de la

th

éorie

et d

es

conc

epts

Cec

i es

t le

pre

mie

r ef

fort

vast

e à

expl

orer

em

piriq

uem

ent

les

dom

aine

s du

rét

ablis

sem

ent

et d

'iden

tifie

r le

s él

émen

ts

spéc

ifiqu

es q

ui c

ompo

sent

ces

dom

aine

s.

Les

résu

ltats

de

test

-ret

est c

onco

rdai

ent,

ce q

ui im

pliq

ue la

sta

bilit

é de

ces

élé

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ts. L

es a

naly

ses

de s

ensi

bilit

é ba

sées

su

r le

s va

riabl

es d

e re

grou

pem

ent

clés

met

tent

en

évid

ence

l'un

des

ava

ntag

es d

e ce

tte v

aste

étu

de e

t la

div

ersi

té d

es

sour

ces

de

recr

utem

ent:

la

stru

ctur

e à

quat

re

fact

eurs

po

ur

les

35

élém

ents

du

tabl

isse

men

t

est

robu

ste

indé

pend

amm

ent d

e la

long

ueur

dan

s le

réta

blis

sem

ent,

de l'

expo

sitio

n de

trai

tem

ent,

et u

tilis

er le

sta

tut.

B

ien

qu’e

lle s

oit

non

basé

e su

r un

éch

antil

lon

de p

roba

bilit

é, c

ette

étu

de f

ourn

it un

poi

nt d

e dé

part

pour

com

pren

dre

le

réta

blis

sem

ent p

ar la

voi

x de

ceu

x qu

i ont

véc

u eu

x-m

êmes

, à tr

aver

s di

vers

es v

oies

. D

ans

l'ens

embl

e, l

es s

ix é

lém

ents

ont

app

rouv

é la

plu

part

(> 9

0%)

que

défin

itive

men

t l’a

ppar

tena

nce

à le

ur d

éfin

ition

co

mpr

enai

t tro

is é

lém

ents

du

«ré

tabl

isse

men

t ess

entie

l» (

être

hon

nête

ave

c m

oi-m

ême,

la m

anip

ulat

ion

des

sent

imen

ts

néga

tifs

sans

l'a

ide

de m

édic

amen

ts o

u d'

alco

ol,

être

en

mes

ure

de p

rofit

er d

e la

vie

san

s bo

ire o

u l'u

tilis

atio

n de

m

édic

amen

ts c

omm

e je

le

fais

ais)

et

trois

élé

men

ts d

e «r

étab

lisse

men

t en

richi

» (u

n pr

oces

sus

de c

rois

sanc

e et

de

déve

lopp

emen

t, en

réa

ctio

n à

des

haut

s et

des

bas

de

la v

ie d

'une

man

ière

plu

s éq

uilib

rée

que

d'ha

bitu

de, e

n pr

enan

t la

resp

onsa

bilit

é po

ur l

es c

hose

s qu

e je

peu

x ch

ange

r).

Bie

n qu

e le

s sc

ores

des

fac

teur

s po

ur c

es d

omai

nes

étai

ent

Page 66: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

65

sign

ifica

tivem

ent p

lus

élev

és c

hez

les

pers

onne

s ay

ant d

es n

ivea

ux p

lus

élev

és d

e pa

rtici

patio

ns a

u ré

tabl

isse

men

t en

12

étap

es, l

'am

pleu

r de

s di

ffére

nces

est

faib

le, c

e qu

i sug

gère

que

les

élém

ents

de

ces

fact

eurs

, don

t bea

ucou

p re

flète

nt e

n ef

fet l

es p

rinci

pes

des

12 é

tape

s.

Cet

te c

oncl

usio

n es

t co

nfor

me

aux

résu

ltats

d'u

ne é

tude

qua

litat

ive

men

ée a

uprè

s d'

un p

etit

écha

ntill

on d

e pe

rson

nes

anci

enne

men

t tox

icom

anes

dan

s le

rét

ablis

sem

ent e

n ét

ant a

bstin

ents

, où

les

répo

ndan

ts s

ur c

inq

décr

its s

pont

aném

ent

récu

péra

tion

com

me

«tra

vail

sur

soi /

l'am

élio

ratio

n de

soi

» et

la q

uasi

-tota

lité

(97

%)

ont c

onve

nu q

ue «

le r

étab

lisse

men

t es

t un

proc

essu

s co

ntin

u qu

i ne

finit

jam

ais"

(La

udet

, 200

7). E

n re

vanc

he, l

'élé

men

t de

réta

blis

sem

ent a

ppro

uvé

par

les

répo

ndan

ts l

e m

oins

com

me

appa

rtena

nt d

éfin

itive

men

t da

ns l

eur

défin

ition

éta

it da

ns l

a sp

iritu

alité

, ce

fac

teur

du

réta

blis

sem

ent e

st d

e na

ture

spi

ritue

lle e

t n'a

rien

à v

oir a

vec

la re

ligio

n (6

3%).

D

'aut

res

élém

ents

con

tena

nt l

a no

tion

de s

pirit

ualit

é av

aien

t to

ujou

rs f

aibl

e ap

prob

atio

n et

une

pro

porti

on r

elat

ivem

ent

élev

ée d

e "p

euve

nt a

ppar

teni

r à la

déf

initi

on d

es a

utre

s" (e

nviro

n 10

%).

Fait

à no

ter,

deux

élé

men

ts d

e ce

fact

eur c

entré

s su

r l'a

ide

des

com

porte

men

ts (

réta

blis

sem

ent e

st d

e re

donn

er, l

e ré

tabl

isse

men

t est

d'a

ider

d'a

utre

s ge

ns à

ne

pas

boire

ou

util

iser

des

méd

icam

ents

com

me

ils le

fais

aien

t), q

ui o

nt é

té a

ppro

uvés

par

plu

s de

90%

de

l’éch

antil

lon.

C

ela

renf

orce

la p

reuv

e qu

e le

s co

mpo

rtem

ents

d'a

ide

sont

en

effe

t une

exp

ress

ion

de la

spi

ritua

lité

dans

le c

onte

xte

du ré

tabl

isse

men

t.

Per

spec

tives

fu

ture

s C

es r

ésul

tats

met

tent

en

évid

ence

des

dom

aine

s sp

écifi

ques

que

les

mod

èles

de

soin

s ch

roni

ques

tel

s qu

e le

s sy

stèm

es d

e so

ins

axés

sur

le ré

tabl

isse

men

t pou

rrai

ent r

épon

dre

à fa

voris

er la

repr

ise

et q

ue le

s ch

erch

eurs

qui

étu

dien

t le

rét

ablis

sem

ent

devr

aien

t en

visa

ger.

Par

exe

mpl

e, l

es s

oins

, le

sou

ci d

es a

utre

s, l

a cr

oiss

ance

per

sonn

elle

et

les

moy

ens

de d

ével

oppe

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t de

l'être

qui

sou

tienn

ent c

hang

emen

ts d

ans

l'util

isat

ion

de la

sub

stan

ce .

Par

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mpl

e, le

s pr

ofes

sion

nels

peu

vent

ajo

uter

ou

sugg

érer

des

act

ivité

s et

des

pos

sibi

lités

d' a

mus

emen

t com

me

le

béné

vola

t. C

e qu

i sou

ligne

la c

ontri

butio

n à

la s

ocié

té.

Que

stio

ns

géné

rale

s L’

artic

le e

st s

truct

uré

par d

iffér

ente

s ét

apes

ce

qui e

st p

lus

faci

le p

our t

rouv

er le

s él

émen

ts. I

l y a

bea

ucou

p de

dét

ails

sur

le

dér

oule

men

t des

faits

, sur

tout

dan

s la

par

tie m

étho

de e

t rés

ulta

ts.

Page 67: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

66

Pré

sent

atio

n

Éva

luat

ion

glob

ale

Plu

sieu

rs ré

sulta

ts in

tére

ssan

ts p

ourr

ont ê

tre u

tilis

és d

ans

la p

ratiq

ue in

firm

ière

ave

c le

s pe

rson

nes

en ré

tabl

isse

men

t.

En

effe

t, le

fait

de s

avoi

r ce

qui e

st im

porta

nt p

our l

es p

erso

nnes

viv

ant l

e ré

tabl

isse

men

t va

aide

r à c

ible

r les

inte

rven

tions

in

firm

ière

s. L

es r

ésul

tats

im

porta

nts

sont

que

les

élé

men

ts é

taie

nt c

lass

és e

n 4

caté

gorie

s :

l’abs

tinen

ce d

ans

le

réta

blis

sem

ent,

les

esse

ntie

ls d

u ré

tabl

isse

men

t, le

rét

ablis

sem

ent

enric

hi e

t la

spi

ritua

lité

dans

le r

étab

lisse

men

t. P

our

l’abs

tinen

ce d

ans

le r

étab

lisse

men

t, 79

% d

es p

erso

nnes

inte

rrog

ées

pens

ent q

u’il

ne fa

ut p

as c

onso

mm

er d

’alc

ool.

Pou

r le

s es

sent

iels

du

réta

blis

sem

ent,

93,2

% d

es p

erso

nnes

inte

rrog

ées

sont

en

acco

rd a

vec

« êt

re h

onnê

te a

vec

moi

-mêm

e »

et 9

0,5%

ave

c la

phr

ase

« M

anip

uler

des

sen

timen

ts n

égat

ifs s

ans

utili

ser

de d

rogu

es o

u d’

alco

ol c

omm

e je

le f

aisa

is

aupa

rava

nt »

et 9

1,5%

son

t en

acco

rd a

vec

la p

hras

e «

être

cap

able

de

prof

iter

la v

ie s

ans

boire

ni u

tilis

er d

es d

rogu

es

com

me

je le

fais

ais

aupa

rava

nt »

. Pou

r la

parti

e ré

tabl

isse

men

t enr

ichi

e, 9

4,5%

des

per

sonn

es in

terr

ogée

s so

nt e

n ac

cord

av

ec le

fait

que

c’es

t un

« pr

oces

sus

de c

rois

sanc

e et

de

déve

lopp

emen

t », 9

1,4%

ave

c le

fait

de «

réag

ir à

des

haut

s et

de

s ba

s de

la v

ie d

’une

man

ière

plu

s éq

uilib

rée

que

d’ha

bitu

de »

et 9

2,4%

pen

sent

que

c’e

st «

pre

ndre

la r

espo

nsab

ilité

po

ur le

s ch

oses

que

je p

eux

chan

ger »

. P

our

le r

étab

lisse

men

t sp

iritu

el,

91,9

% d

es p

erso

nnes

inte

rrog

ées

pens

ent

que

c’es

t « u

n pr

oces

sus

cont

inu

» et

89%

des

per

sonn

es a

ffirm

ent q

ue c

’est

un

« ch

ange

men

t de

styl

e de

vie

».

Gril

le d

’ana

lyse

K

asku

tas,

L.,

J. B

orkm

an, T

., La

udet

, A.,

Ritt

er, L

A.,

Witb

rodt

, J.,

Sub

bara

man

, MS

., …

Bon

d, J

. (20

14).

Ele

men

t Tha

t Def

ine

Rec

over

y : T

he

Exp

erie

ntia

l Per

spec

tive.

Jou

rnal

of s

tudi

es o

n al

coho

l and

dru

g, 7

5 (6

), 99

9-10

10

Asp

ects

du

ra

ppor

t Q

uest

ions

oui

Non

Pe

u

clai

r C

omm

enta

ires

Titr

e

-Per

met

-il d

e sa

isir

le p

robl

ème

de

rech

erch

e ?

X

Le

tit

re

« E

lem

ents

th

at

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e R

ecov

ery

: Th

e ex

perie

ntia

l P

erse

pect

ive

» in

diqu

e bi

en q

ue l’

artic

le v

a év

oque

r les

élé

men

ts

défin

issa

nt le

réta

blis

sem

ent.

Rés

umé

-Con

tient

-il l

es p

rinci

pale

s pa

rties

de

la

re

cher

che

(par

ex

., l’i

ntro

duct

ion,

le

cadr

e th

éoriq

ue,

la

X

Le r

ésum

é de

l’a

rticl

e es

t cl

air.

Il es

t pa

rtagé

en

diffé

rent

es

parti

es

telle

s qu

e l’o

bjec

tif,

la

mét

hode

, le

s ré

sulta

ts

et

la

conc

lusi

on.

Page 68: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

67

mét

hodo

logi

e, e

tc.)?

Intr

oduc

tion

É

nonc

é du

pr

oblè

me

-Le

prob

lèm

e de

rec

herc

he e

st-il

én

oncé

cla

irem

ent ?

X

L’

intro

duct

ion

expl

ique

le

fa

it qu

e le

s pr

ofes

sion

nels

et

le

s pe

rson

nes

dans

un

pr

oces

sus

de

réta

blis

sem

ent

n’on

t pa

s fo

rcém

ent l

a m

ême

défin

ition

du

réta

blis

sem

ent,

car

ils l’

ont c

réé

chac

un d

e le

ur c

ôté.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

-Rés

ume-

t-elle

les

con

nais

sanc

es

sur l

es v

aria

bles

étu

diée

s ?

X

La

rece

nsio

n de

s éc

rits

résu

me

l’éta

t de

s co

nnai

ssan

ces

actu

elle

s en

cita

nt p

lusi

eurs

étu

des.

Le

man

que

de d

éfin

ition

co

mm

une

est

énon

cé.

Il es

t ex

pliq

ué q

ue le

s ch

erch

eurs

et

les

pers

onne

s vi

vant

le r

étab

lisse

men

t n’o

nt p

as fo

rcém

ent l

a m

ême

défin

ition

du

réta

blis

sem

ent.

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l -L

es

prin

cipa

les

théo

ries

et

conc

epts

son

t-ils

déf

inis

?

X

Il n’

y a

pas

de c

adre

théo

rique

déc

rit d

ans

cette

étu

de.

Hyp

othè

ses

-Les

hy

poth

èses

so

nt-e

lles

clai

rem

ent f

orm

ulée

s ?

X

D

ans

le p

arag

raph

e «

étud

e co

uran

te »

il e

st é

nonc

é qu

e gr

âce

à ce

tte é

tude

, un

e dé

finiti

on u

niqu

e po

urra

être

réa

lisée

ave

c le

s él

émen

ts s

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pren

dre

en c

ompt

e le

s di

ffére

nts

chem

ins

du

réta

blis

sem

ent

-Déc

oule

nt-e

lles

de

l’éta

t de

s co

nnai

ssan

ces

(théo

ries

et

rech

erch

es a

ntér

ieur

es ?

X

Ils d

écriv

ent

trois

ava

ntag

es d

’avo

ir un

e dé

finiti

on c

omm

une

: pr

emiè

rem

ent,

les

serv

ices

de

sout

ien

dans

le

réta

blis

sem

ent

sero

nt o

rient

és v

ers

les

aspe

cts

du r

étab

lisse

men

t qu

i so

nt l

e pl

us p

ertin

ents

pou

r le

s pe

rson

nes

viva

nt le

rét

ablis

sem

ent,

mai

s qu

i son

t sou

vent

nég

ligés

par

les

prof

essi

onne

ls. D

euxi

èmem

ent,

il po

urra

it fo

urni

r un

out

il de

sur

veill

ance

de

la q

ualit

é in

tern

e et

le

s re

spon

sabi

lités

de

s ch

erch

eurs

ex

tern

es

en

guid

ant

la

séle

ctio

n de

s ré

sulta

ts. I

l app

orte

ra u

ne m

eille

ure

com

préh

ensi

on

de l

a m

aniè

re d

’être

dan

s le

rét

ablis

sem

ent.

Troi

sièm

emen

t, il

perm

ettra

it un

e m

eille

ure

com

préh

ensi

on d

u ré

tabl

isse

men

t et

pe

ut r

édui

re l

a st

igm

atis

atio

n at

tach

ée a

ux p

erso

nnes

viv

ant

le

réta

blis

sem

ent.

Page 69: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

68

Mét

hode

s

Dev

is d

e re

cher

che

-Le

devi

s de

re

cher

che

est-i

l dé

crit

?

X

D

ans

le p

arag

raph

e m

étho

de, l

e de

vis

quan

titat

if es

t déc

rit.

Pop

ulat

ion

et c

onte

xte

-L

a de

scrip

tion

de

l’éch

antil

lon

est-e

lle s

uffis

amm

ent d

étai

llée

?

X

L’éc

hant

illon

est

déc

rit,

il es

t hé

téro

gène

, le

s pe

rson

nes

ont

eu

diffé

rent

es

mét

hode

s po

ur

arriv

er

au

réta

blis

sem

ent.

Cet

éc

hant

illon

a é

té r

ecru

té a

ux U

SA

, à

l’aid

e de

par

tena

riat

avec

de

s as

soci

atio

ns e

t en

met

tant

une

ann

once

sur

inte

rnet

et

à la

ra

dio.

-La

taill

e de

l’é

chan

tillo

n es

t-elle

ad

équa

te p

ar r

appo

rt au

con

text

e de

la

rech

erch

e ?

X

L’éc

hant

illon

est

très

gra

nd v

u qu

e 9'

341

pers

onne

s on

t rép

ondu

à

l’enq

uête

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

-Les

ins

trum

ents

de

colle

cte

des

donn

ées

sont

-ils

décr

its ?

X

O

ui,

ils e

xpliq

uent

en

déta

il co

mm

ent

ils l’

ont

cons

truit

et q

u’un

pr

emie

r ex

empl

e a

été

test

é su

r un

éc

hant

illon

de

23

8 pe

rson

nes.

-Les

va

riabl

es

à m

esur

er

sont

-el

les

décr

ites

et o

péra

tionn

alis

ées

? X

O

ui,

les

varia

bles

son

t no

mbr

euse

s, e

lles

sont

cité

es d

ans

les

tabl

eaux

et

ils e

xpliq

uent

qu’

ils s

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nt b

asés

sur

le

« Li

fetim

e ve

rsio

n of

Min

i Int

erna

tiona

l Neu

rops

ychi

atric

inte

rvie

w »

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

-La

proc

édur

e de

rec

herc

he e

st-

elle

déc

rite

? -A

-t-on

pr

is

les

mes

ures

ap

prop

riées

af

in

de

prés

erve

r le

s dr

oits

des

par

ticip

ants

(éth

ique

) ?

X

Leur

pro

cédu

re a

été

val

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par

le in

stitu

tiona

l rev

iew

boa

rd o

f th

e pl

ublic

Hea

lth in

stitu

te

Ava

nt

de

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cipe

r à

l’enq

uête

, le

s pa

rtici

pant

s lis

aien

t su

r in

tern

et

l’exp

licat

ion

conc

erna

nt

l’étu

de.

Le

sond

age

étai

t an

onym

e et

con

fiden

tiel.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Des

ana

lyse

s st

atis

tique

s on

t-elle

s ét

é en

trepr

ises

po

ur

répo

ndre

à

chac

une

des

hypo

thès

es ?

X

Le t

raite

men

t de

don

nées

est

déc

rit p

réci

sém

ent

dans

l’é

tude

. Le

s él

émen

ts é

taie

nt c

lass

és e

n 4

caté

gorie

s : l

’abs

tinen

ce d

ans

le

réta

blis

sem

ent,

les

esse

ntie

ls

du

réta

blis

sem

ent,

le

réta

blis

sem

ent

enric

hi e

t la

spi

ritua

lité

dans

le

réta

blis

sem

ent.

Pou

r l’a

bstin

ence

dan

s le

rét

ablis

sem

ent,

79%

des

per

sonn

es

inte

rrog

ées

pens

ent

qu’il

ne

faut

pas

con

som

mer

d’a

lcoo

l. P

our

Page 70: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

69

les

esse

ntie

ls

du

réta

blis

sem

ent,

93,2

%

des

pers

onne

s in

terr

ogée

s so

nt

en

acco

rd

avec

«

être

ho

nnêt

e av

ec

moi

-m

ême

» et

90,

5% a

vec

la p

hras

e «

Man

ipul

er d

es s

entim

ents

gatif

s sa

ns u

tilis

er d

e dr

ogue

s ou

d’a

lcoo

l com

me

je le

fais

ais

aupa

rava

nt »

et

91,5

% s

ont

en a

ccor

d av

ec l

a ph

rase

« ê

tre

capa

ble

de p

rofit

er l

a vi

e sa

ns b

oire

ni

utili

ser

des

drog

ues

com

me

je le

fai

sais

aup

arav

ant »

. P

our

la p

artie

rét

ablis

sem

ent

enric

hie,

94,

5% d

es p

erso

nnes

inte

rrog

ées

sont

en

acco

rd a

vec

le

fait

que

c’es

t un

«

proc

essu

s de

cr

oiss

ance

et

de

velo

ppem

ent »

, 91

,4%

ave

c le

fai

t de

« ré

agir

à de

s ha

uts

et

des

bas

de la

vie

d’u

ne m

aniè

re p

lus

équi

libré

e qu

e d’

habi

tude

»

et 9

2,4%

pen

sent

que

c’e

st «

pre

ndre

la r

espo

nsab

ilité

pou

r le

s ch

oses

que

je p

eux

chan

ger »

. P

our

le r

étab

lisse

men

t sp

iritu

el,

91,9

%

des

pers

onne

s in

terr

ogée

s pe

nsen

t qu

e c’

est

« un

pr

oces

sus

cont

inu

» et

89%

des

per

sonn

es a

ffirm

ent q

ue c

’est

un

« ch

ange

men

t de

styl

e de

vie

».

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

ou

i N

on

Peu

clai

r

Com

men

taire

s

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

-Les

sulta

ts

sont

-ils

prés

enté

s de

m

aniè

re

clai

re

(com

men

taire

s,

tabl

eaux

, gra

phiq

ues,

etc

.) ?

X

Les

résu

ltats

son

t pr

ésen

tés

de m

aniè

re c

laire

, so

us f

orm

e de

ta

blea

ux.

Un

tabl

eau

prés

ente

le

s do

nnée

s qu

i dé

criv

ent

l’éch

antil

lon.

Pui

s de

ux t

able

aux

prés

ente

nt l

es r

ésul

tats

pou

r ch

aque

élé

men

t qui

déf

inis

sent

le r

étab

lisse

men

t. Il

y a

auss

i un

tabl

eau

qui i

ndiq

ue le

s fa

cteu

rs q

ui in

fluen

cent

les

résu

ltats

et u

n au

tre t

able

au q

ui m

et e

n lie

n ce

s fa

cteu

rs a

vec

les

résu

ltats

ob

tenu

s.

Dis

cuss

ion

In

tégr

atio

n de

la

théo

rie e

t des

co

ncep

ts

-Les

prin

cipa

ux r

ésul

tats

son

t-ils

in

terp

rété

s à

parti

r du

cadr

e th

éoriq

ue

et

conc

eptu

el,

ains

i qu

e de

s re

cher

ches

ant

érie

ures

?

X

Non

, ca

r il

n’y

a pa

s de

ca

dre

théo

rique

ou

co

ncep

tuel

. C

epen

dant

, les

rés

ulta

ts p

rinci

paux

son

t dis

cuté

s et

il e

st m

is e

n av

ant

que

les

résu

ltats

con

cord

ent

avec

une

étu

de q

ualit

ativ

e pr

écéd

ente

, m

enée

aup

rès

d’un

pet

it éc

hant

illon

de

pers

onne

s an

cien

nem

ent

toxi

com

anes

qu

i so

nt

en

réta

blis

sem

ent.

Le

réta

blis

sem

ent

est

qual

ifié

com

me

« un

tra

vail

sur

soi/u

ne

Page 71: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

70

amél

iora

tion

de s

oi »

et

97%

des

per

sonn

e de

cet

te é

tude

av

aien

t co

nven

u qu

e «

le

réta

blis

sem

ent

est

un

proc

essu

s co

ntin

u qu

i ne

fini j

amai

s ».

-Les

ch

erch

eurs

ab

orde

nt-il

s la

qu

estio

n de

la

néra

lisat

ion

des

conc

lusi

ons

?

X

Oui

, ca

r ce

s él

émen

ts t

ouch

ent

le r

étab

lisse

men

t en

gén

éral

et

pas

forc

émen

t av

ec

les

pers

onne

s qu

i co

nsom

mai

ent

des

subs

tanc

es.

Les

prof

essi

onne

ls

pour

raie

nt

favo

riser

le

tabl

isse

men

t en

pr

opos

ant

des

inte

rven

tions

te

lles

que

du

béné

vola

t ce

qui s

oulig

ne la

con

tribu

tion

à la

soc

iété

.

-les

cher

cheu

rs re

nden

t-ils

com

pte

des

limite

s de

l’ét

ude

? X

Tout

un

para

grap

he t

raite

des

lim

ites

de l

’étu

de.

Le f

ait

que

l’étu

de s

’est

dér

oulé

e un

ique

men

t en

lign

e pe

ut ê

tre u

ne li

mite

. La

sou

s-re

prés

enta

tion

des

pers

onne

s m

oins

ins

truite

s et

des

m

inor

ités

raci

ales

ans

i que

le fa

it d’

avoi

r pe

u de

per

sonn

es d

ans

le «

réta

blis

sem

ent n

atur

el »

son

t éga

lem

ent c

ités.

Per

spec

tives

fu

ture

s

-Les

ch

erch

eurs

tra

itent

-ils

des

cons

éque

nces

de

l’é

tude

su

r la

pr

atiq

ue c

liniq

ue e

t sur

les

trava

ux d

e re

cher

che

à ve

nir ?

X

Il

n’ya

pa

s da

ns

cet

artic

le

d’ou

vertu

re

sur

une

proc

hain

e re

cher

che.

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

-L’a

rticl

e es

t-il

bien

éc

rit,

bien

st

ruct

uré

et

suffi

sam

men

t dé

taill

é po

ur s

e pr

êter

à u

ne a

naly

se c

ritiq

ue

min

utie

use

?

X

L’ar

ticle

est

stru

ctur

é pa

r di

ffére

ntes

éta

pes

ce q

ui e

st p

lus

faci

le

pour

tro

uver

les

élé

men

ts.

Il y

a be

auco

up d

e dé

tails

sur

le

déro

ulem

ent

des

faits

, su

rtout

da

ns

la

parti

e m

étho

de

et

résu

ltats

.

Éva

luat

ion

glob

ale

-L

’étu

de

proc

ure-

t-elle

de

s ré

sulta

ts p

roba

nts

susc

eptib

les

d’êt

re

utili

sés

dans

la p

ratiq

ue in

firm

ière

ou

de s

e ré

véle

r ut

iles

pour

la d

isci

plin

e in

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ière

?

X

Plu

sieu

rs r

ésul

tats

int

éres

sant

s po

urro

nt ê

tre u

tilis

és d

ans

la

prat

ique

inf

irmiè

re a

vec

les

pers

onne

s en

rét

ablis

sem

ent.

En

effe

t, le

fai

t de

sav

oir

ce q

ui e

st i

mpo

rtant

pou

r le

s pe

rson

nes

viva

nt

le

réta

blis

sem

ent

va

aide

r à

cibl

er

les

inte

rven

tions

in

firm

ière

s.

Page 72: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

71

Page 73: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

72

G

rille

de

lect

ure

Réf

éren

ces

com

plèt

es

B. L

aude

t, A

., S

tani

ck, V

. (20

10).

Pre

dict

ors

of m

otiv

atio

n fo

r abs

tinen

ce a

t the

end

of o

utpa

tient

sub

stan

ce

abus

e tre

atm

ent,

Jour

nal S

ubst

ance

Abu

se T

reat

men

t, 38

(4),

317-

327

Rés

umé

L’en

gage

men

t à

l’abs

tinen

ce e

t la

mot

ivat

ion

sont

des

pré

dict

eurs

im

porta

nts

pour

une

réd

uctio

n de

con

som

mat

ion

d’al

cool

ou

de d

rogu

e. L

e ni

veau

d’e

ngag

emen

t à l’

abst

inen

ce à

la fi

n de

trai

tem

ent p

rédi

t l’a

bstin

ence

dur

able

. C

ette

étu

de c

herc

he à

iden

tifie

r les

fact

eurs

pré

dict

ifs d

e l’e

ngag

emen

t à la

fin

de tr

aite

men

t. Le

s ut

ilisa

teur

s de

sub

stan

ce

ont é

té r

ecru

tés

au d

ébut

de

traite

men

t am

bula

toire

et i

ls o

nt é

té in

terv

iew

és à

la fi

n de

leur

trai

tem

ent.

Les

préd

icte

urs

pote

ntie

ls o

nt é

té c

hois

is s

ur l

a ba

se d

e la

litt

érat

ure

exis

tant

e. L

es r

ésul

tats

son

t : l

’util

isat

ion

de s

ubst

ance

soi

t m

al

perç

ue,

l’aut

o-ef

ficac

ité l

ors

de l

’abs

tinen

ce,

la s

atis

fact

ion

de l

a qu

alité

de

vie

et l

e no

mbr

e de

rés

eaux

dan

s le

tabl

isse

men

t en

12 é

tape

s on

t con

tribu

é à

26,6

% d

u dé

sacc

ord

de la

var

iabl

e de

la d

épen

danc

e. D

es s

ous-

grou

pes

qui

diffé

renc

ient

le g

enre

ont

été

ana

lysé

s, m

ais

les

résu

ltats

éta

ient

très

sim

ilaire

s. L

es im

plic

atio

ns c

liniq

ues

pour

max

imis

er

l’eng

agem

ent à

l’ab

stin

ence

qua

nd le

s pa

tient

s qu

itten

t le

traite

men

t am

bula

toire

son

t pro

posé

es.

Intr

oduc

tion

É

nonc

é du

pr

oblè

me

La c

onst

ruct

ion

de l

a m

otiv

atio

n es

t co

mpo

sée

d’él

émen

ts c

iblé

s cl

és d

ans

la p

lupa

rt de

s ap

proc

hes

théo

rique

s. C

es

dern

iers

son

t de

bons

pré

dict

eurs

du

chan

gem

ent d

ans

la c

onso

mm

atio

n d’

alco

ol e

t de

drog

ues.

Le

nive

au d

e m

otiv

atio

n in

fluen

ce s

ur l’

enga

gem

ent a

u tra

item

ent,

la r

émis

sion

et l

es r

ésul

tats

. Plu

s la

mot

ivat

ion

pour

le c

hang

emen

t est

gra

nde

plus

il y

a d

e ch

ance

qu’

il ai

e un

e ré

duct

ion

impo

rtant

e da

ns l’

utili

satio

n de

sub

stan

ce.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

Plu

sieu

rs c

once

ptua

lisat

ions

théo

rique

s de

la m

otiv

atio

n on

t été

étu

diée

s. L

es p

lus

étud

iées

son

t la

théo

rie d

u «

stad

e du

ch

ange

men

t » e

t «

prêt

à c

hang

er »

qui

ont

été

dév

elop

pées

dan

s le

con

text

e de

l’ar

rêt

du t

abac

. E

lles

ont

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ensu

ite

appl

iqué

es à

des

trou

bles

de

la c

onso

mm

atio

n de

sub

stan

ces.

Les

éta

pes

de la

théo

rie d

u ch

ange

men

t ont

four

ni la

bas

e th

éoriq

ue p

our l

’ent

retie

n m

otiv

atio

nnel

et s

a br

ève

vers

ion

« M

otiv

atio

n E

nhan

cem

ent T

hera

py »

. L’e

ntre

tien

mot

ivat

ionn

el

et l

a «

mot

ivat

ion

Enh

ance

men

t Th

erap

y »

sont

lar

gem

ent

utili

sés

et g

énér

alem

ent

ils s

ont

effic

aces

pou

r fa

voris

er l

a ré

duct

ion

de c

onso

mm

atio

ns d

e su

bsta

nces

. U

n so

us-e

nsem

ble

cibl

é de

mod

èles

con

cept

uelle

men

t lié

s à

la R

TC o

nt

exam

iné

la m

otiv

atio

n po

ur u

n tra

item

ent p

lus

spéc

ifiqu

e et

sa

rela

tion

avec

le m

aint

ien

du tr

aite

men

t, l’e

ngag

emen

t et l

es

résu

ltats

. C

es m

odèl

es c

ompr

enne

nt l

e m

odèl

e de

mot

ivat

ion

traite

men

t TC

U q

ui s

e co

ncen

tre s

ur l

es é

tape

s de

pr

épar

atio

n au

trai

tem

ent e

t les

circ

onst

ance

s, la

mot

ivat

ion,

l’ét

at d

e pr

épar

atio

n et

le m

odèl

e «

Adé

quat

ion

». C

e de

rnie

r ne

com

pren

d pa

s le

s ét

apes

cog

nitiv

es d

iscr

ètes

, mai

s ex

amin

e le

s in

fluen

ces

inte

rnes

et

exte

rnes

sur

la v

olon

té d

’une

Page 74: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

73

pers

onne

env

ers

le t

raite

men

t. E

n pl

us d

e la

vas

te c

onst

ruct

ion

de m

otiv

atio

n po

ur la

pré

para

tion

au c

hang

emen

t et

à

dem

ande

r de

l’a

ide,

il

y a

la m

otiv

atio

n co

nstru

ctio

n sp

écifi

que

du d

omai

ne.

Ici

c’es

t l’e

ngag

emen

t à

un o

bjec

tif

d’ab

stin

ence

tota

le e

t per

man

ente

de

la d

rogu

e et

de

l’alc

ool.

Cet

te c

onst

ruct

ion

est p

artic

uliè

rem

ent p

ertin

ente

pou

r le

s pe

rson

nes

grav

emen

t dé

pend

ante

s pa

rce

qu’il

y a

un

larg

e co

nsen

sus

que

l’abs

tinen

ce e

st u

ne e

xige

nce

pour

le

réta

blis

sem

ent.

Le c

entre

de

traite

men

t de

la to

xico

man

ie d

éfin

it le

réta

blis

sem

ent c

omm

e «

un p

roce

ssus

de

chan

gem

ent

par l

eque

l un

indi

vidu

atte

int l

’abs

tinen

ce e

t l’a

mél

iora

tion

de la

san

té, l

e bi

en-ê

tre e

t la

qual

ité d

e vi

e ».

D’a

utre

s dé

finiti

ons

réce

ntes

déf

inis

sent

la s

obrié

té c

omm

e «

prim

aire

et n

éces

saire

pou

r un

mod

e de

vie

de

réta

blis

sem

ent »

. Ces

déf

initi

ons

du r

étab

lisse

men

t so

nt c

onfo

rmes

aux

diff

éren

tes

rech

erch

es q

ui m

ontre

nt q

ue l

es u

tilis

ateu

rs t

rès

dépe

ndan

ts q

ui

cher

chen

t le

réta

blis

sem

ent c

hois

isse

nt l’

abst

inen

ce to

tale

pou

r ob

ject

if et

cel

a m

ême

dans

le p

ays

ou l’

abst

inen

ce n

’est

pa

s fo

rcém

ent l

e bu

t ulti

me

(ex

: Aus

tralie

). Il

est p

rouv

é au

ssi q

ue le

s te

ntat

ives

de

réta

blis

sem

ent l

es p

lus

défa

illan

tes

sont

fond

ées

sur

la m

odér

atio

n et

que

l’ab

stin

ence

trou

ve p

lus

de s

uccè

s et

est

plu

s sa

ble

dans

le te

mps

. Il a

été

pro

uvé

que

si l’

enga

gem

ent à

l’ab

stin

ence

est

impo

rtant

à l’

adm

issi

on, i

l y a

une

am

élio

ratio

n de

s ch

ance

s de

l’ac

hève

men

t du

traite

men

t et q

ui, à

son

tour

, aug

men

te c

onsi

déra

blem

ent l

es c

hanc

es d

e m

aint

ien

d’ab

stin

ence

pou

r une

ann

ée c

ompl

ète.

E

n ou

tre, a

près

un

cont

rôle

de

sant

é de

l’ét

at d

e l’u

tilis

atio

n de

sub

stan

ce à

la fi

n du

trai

tem

ent,

le n

ivea

u d’

enga

gem

ent à

l’a

bstin

ence

à la

fin

du tr

aite

men

t pré

dit p

lus

sign

ifica

tivem

ent p

lus

de c

hanc

e d’

abst

inen

ce p

our l

’ens

embl

e de

la p

rem

ière

an

née

aprè

s le

trai

tem

ent a

vec

des

résu

ltats

plu

s im

porta

nts

chez

les

hom

mes

.

Cad

re

théo

rique

ou

conc

eptu

el

Com

me

le rô

le d

es c

onst

ruct

ions

des

mot

ivat

ions

et d

e l’a

bstin

ence

son

t ess

entie

lles,

il e

st d

’une

impo

rtanc

e th

éoriq

ue e

t cl

iniq

ue d

e po

uvoi

r ide

ntifi

er le

s fa

cteu

rs q

ui fa

voris

ent o

u en

trave

nt l’

enga

gem

ent à

l’ab

stin

ence

, en

parti

culie

r les

fact

eurs

qu

i pe

uven

t êt

re m

odifi

és.

Les

cons

truct

ions

de

mot

ivat

ions

son

t so

uven

t ex

amin

ées

com

me

des

varia

bles

pré

dict

ives

da

ns le

s ét

udes

qui

che

rche

nt à

qua

ntifi

er le

ur c

ontri

butio

n à

la c

onso

mm

atio

n. P

eu d

’étu

des

ont c

herc

hé à

iden

tifie

r le

s do

mai

nes

qui i

nflu

ence

nt la

mot

ivat

ion.

DiC

lem

ente

et s

es c

ollè

gues

ont

pub

lié le

s ré

sulta

ts d

’une

étu

de q

ui e

xplo

re le

s co

ntrib

utio

ns d

es p

rédi

cteu

rs t

héor

ique

men

t pe

rtine

nts

de l

a m

otiv

atio

n. I

ls o

nt u

tilis

é le

s do

nnée

s de

bas

e de

la

CO

MB

INE

étu

de,

un e

ssai

clin

ique

qui

éva

luai

t l’e

ffica

cité

rel

ativ

e de

la

naltr

exon

e et

de

l’aca

mpr

osat

e ad

min

istré

in

divi

duel

lem

ent e

t com

bina

ison

ave

c 2

inte

nsité

s de

thér

apie

s co

mpo

rtem

enta

les.

Not

ant l

e «

cons

ensu

s cr

oiss

ant q

ue la

m

otiv

atio

n im

pliq

ue d

e m

ultip

les

cons

truct

ions

»,

les

aute

urs

ont

exam

iné

les

dom

aine

s pe

rtine

nts

com

me

fact

eurs

pr

édic

tifs

de l

a vo

lont

é de

cha

nger

les

sco

res

dans

un

plan

tra

nsve

rsal

: le

s do

mai

nes

incl

us l

a gr

avité

de

la

cons

omm

atio

n d’

alco

ol e

t ses

con

séqu

ence

s, l'

espé

ranc

e (e

ffica

cité

et d

e tra

item

ent),

et c

ompl

iqua

nt /

sout

ien

pers

onne

l (

stre

ss e

t le

s sy

mpt

ômes

psy

chia

triqu

es )

et

l'env

ironn

emen

t (n

ombr

e de

buv

eurs

dan

s l'e

nviro

nnem

ent

et la

qua

lité

de

l'env

ironn

emen

t). L

es ré

sulta

ts o

nt m

ontré

qu’

en p

lus

de d

eux

varia

bles

dém

ogra

phiq

ues

(fem

mes

et â

ge),

les

préd

icte

urs

posi

tifs

de R

TC é

taie

nt u

n pl

us g

rand

pou

rcen

tage

de

jour

d’a

bstin

ence

, fai

ble

stre

ss p

erçu

, des

niv

eaux

plu

s él

evés

de

prob

lèm

es d

’alc

ool,

des

sym

ptôm

es p

sych

iatri

ques

, la

qual

ité d

e vi

e, l’

auto

-effi

caci

té e

t les

atte

ntes

pos

itive

s au

suj

et d

u tra

item

ent.

Ces

résu

ltats

sug

gère

nt q

ue le

niv

eau

de m

otiv

atio

n po

ur c

hang

er d

'un

indi

vidu

est

le p

rodu

it de

circ

onst

ance

s

Page 75: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

74

inte

rnes

et e

xter

nes,

don

t plu

sieu

rs p

euve

nt s

e pr

êter

à u

ne in

terv

entio

n.

Hyp

othè

ses

Alo

rs q

ue d

e no

mbr

euse

s ét

udes

ont

por

té s

ur la

mot

ivat

ion

à l'e

ntré

e de

trai

tem

ent,

le fa

it d'

iden

tifie

r les

pré

dict

eurs

de

la

mot

ivat

ion

à la

fin

du tr

aite

men

t est

d'u

ne g

rand

e pe

rtine

nce

clin

ique

ain

si: A

la fi

n, le

s m

esur

es d

e tra

item

ent f

ourn

isse

nt

un p

rofil

des

clie

nts

com

me

ils c

omm

ence

nt la

pér

iode

pos

t-tra

item

ent,

un te

mps

qui

est

très

vul

néra

ble

à la

rech

ute.

Mai

s il

peut

aus

si d

even

ir le

cim

ent e

t con

stru

ire s

ur le

s ga

ins

de tr

aite

men

t en

vue

d’un

obj

ectif

plu

s la

rge

de r

étab

lisse

men

t (e

xem

ples

: ob

teni

r une

form

atio

n, o

bten

ir un

em

ploi

, la

reco

nstru

ctio

n de

s re

latio

ns s

ocia

les

et fa

mili

ales

,…).

L'

iden

tific

atio

n de

s fa

cteu

rs p

rédi

ctifs

de

la m

otiv

atio

n à

la f

in d

u tra

item

ent

peut

poi

nter

ver

s de

s do

mai

nes

qui

repr

ésen

tent

d'in

terv

entio

n po

ur l

es c

linic

iens

, da

ns l

e bu

t de

max

imis

er l

a m

otiv

atio

n et

, fin

alem

ent,

d’au

gmen

ter

la

prob

abili

té d

e ré

sulta

ts p

ositi

fs d

e po

st-tr

aite

men

t. C

onst

ruite

s su

r le

s ét

udes

de

Dic

lem

ente

, ils

che

rche

nt à

iden

tifie

r le

s fa

cteu

rs p

rédi

ctifs

de

l'eng

agem

ent

à l'a

bstin

ence

à l

a fin

du

traite

men

t am

bula

toire

. Le

s di

ffére

nces

de

genr

e on

t ét

é si

gnal

ées

dans

les

nive

aux

de m

otiv

atio

n et

plu

s pr

écis

émen

t, da

ns le

rôl

e de

l'en

gage

men

t à

l'abs

tinen

ce à

la f

in d

u tra

item

ent e

t l'u

tilis

atio

n de

sub

stan

ces

ulté

rieur

e. C

omm

e pr

édic

teur

s pe

uven

t éga

lem

ent d

iffér

er e

ntre

les

hom

mes

et l

es

fem

mes

, les

diff

éren

ces

entre

les

sexe

s so

nt e

xam

inée

s

Mét

hode

s

Dev

is d

e re

cher

che

C’e

st u

ne é

tude

qua

ntita

tive

Pop

ulat

ion

et

cont

exte

Le

rec

rute

men

t a

eu l

ieu

dans

deu

x pr

ogra

mm

es d

e tra

item

ent

de m

alad

e en

am

bula

toire

s in

tens

ifs f

inan

cés

par

des

fond

s pu

blic

s d’

état

à N

ew Y

ork.

Les

deu

x pr

ogra

mm

es s

ont s

itués

dan

s de

s co

mm

unau

tés

défa

voris

ées

de N

ew Y

ork

et

ont

resp

ecté

la

finiti

on

d’un

e or

ient

atio

n éc

lect

ique

fu

sion

nant

le

s ap

proc

hes

des

12

étap

es

et

cogn

itifs

-co

mpo

rtem

enta

ux. C

e so

nt d

es s

oins

inte

nsifs

, les

per

sonn

es d

oive

nt y

ven

ir 5

jour

s pa

r se

mai

ne d

e 9h

00 à

15h0

0, c

’est

trè

s st

ruct

uré.

Là-

bas

il y

a de

s gr

oupe

s et

des

ses

sion

s de

con

seil

indi

vidu

el, m

ais

auss

i des

gro

upes

pou

r la

pré

vent

ion

des

rech

utes

, des

gro

upes

suj

ets

spéc

iaux

et p

our l

a fo

rmat

ion

prof

essi

onne

lle.

Les

pers

onne

s qu

i ont

par

ticip

é à

l’étu

de s

ont

volo

ntai

res.

278

per

sonn

es o

nt é

té in

terv

iew

ées,

elle

s on

t ét

é re

crut

ées

entre

sep

tem

bre

2003

et d

écem

bre

2004

et 2

50 o

nt é

té in

terv

iew

ées

à no

uvea

u à

la fi

n de

leur

trai

tem

ent.

Col

lect

e de

s Le

s do

nnée

s d’

étud

e on

t ét

é ra

ssem

blée

s pa

r de

s in

stru

men

ts s

emi-s

truct

urés

adm

inis

trés

via

l’aid

é-in

terr

ogea

nt

Page 76: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

75

donn

ées

et

mes

ures

in

form

atiq

ue u

tilis

ant l

e lo

gici

el Q

DS

(nov

a R

esea

rch,

Inc.

)

Les

dom

aine

s év

alué

s so

nt l

es m

êmes

que

les

pré

dict

eurs

pot

entie

ls d

’eng

agem

ent

à l’a

bstin

ence

dan

s l’é

tude

de

Dic

lem

ente

. Les

don

nées

dém

ogra

phiq

ues

ont é

té ra

ssem

blée

s à

l’aid

e de

l’in

dex

de g

ravi

té d

e dé

pend

ance

. P

lusi

eurs

suj

ets

ont é

té a

bord

és d

uran

t les

ent

retie

ns :

Tr

aite

men

t d’a

bu d

e su

bsta

nce

Man

daté

au

traite

men

t : V

otre

arr

ivée

au

traite

men

t méd

icam

ente

ux é

tait

en c

e m

omen

t exi

gée

ou re

com

man

dée

par l

e sy

stèm

e de

just

ice

péna

le (j

uge,

libe

rté c

ondi

tionn

elle

,…) ?

L’hi

stoi

re d

u tra

item

ent :

le n

ombr

e d’

épis

odes

de

traite

men

t ant

érie

urs,

les

dive

rses

mod

alité

s qu

’ils

avai

ent d

éjà

reçu

(mét

hado

ne, l

a ré

adap

tatio

n, le

sui

vi e

n am

bula

toire

) ?

● La

dur

ée d

’épi

sode

d’in

dice

: le

nom

bre

de jo

ur d

ans

le tr

aite

men

t ●

L’ut

ilité

des

ser

vice

s : u

tilité

tota

le d

es s

ervi

ces

avec

une

éch

elle

de

0 (p

as d

u to

ut) e

t 10

(ext

rêm

emen

t util

e)

L’ut

ilisa

tion

de s

ubst

ance

dan

s le

s do

mai

nes

rela

tés

La g

ravi

té d

e dé

pend

ance

: N

on-a

lcoo

l Psy

choa

ctiv

e, la

sou

s-éc

helle

de

troub

le d

’util

isat

ion

de S

ubst

ance

du

Min

i en

tretie

n N

euro

psyc

hiat

rique

inte

rnat

iona

l, un

ent

retie

n co

urt p

our d

ével

oppé

pou

r dia

gnos

tique

r les

trou

bles

ps

ychi

atriq

ues.

Pro

blèm

es d

e dr

ogue

s : b

asé

sur u

n ar

ticle

de

l’AS

I ●

Env

ies

irrés

istib

les

et l

a te

ntat

ion

pour

util

iser

les

drog

ues

: fré

quen

ce d

’env

ie é

valu

ée à

l’ai

de d

’une

éch

elle

de

0 à

7.

● L’

auto

-effi

caci

té d

’abs

tinen

ce :

le n

ivea

u au

to-é

valu

é de

con

fianc

e en

sa

capa

cité

de

rési

ster

, éva

luée

ave

c l’é

chel

le d

’aut

o-ef

ficac

ité d

’abs

tinen

ce d

’Alc

ool.

Le m

al p

erçu

de

cons

omm

er d

es d

rogu

es :

Éva

lue

les

perc

eptio

ns g

loba

les

des

mau

x pr

évus

en

vue

de la

co

nsom

mat

ion

futu

re, é

valu

ée à

l’ai

de d

e la

sou

s-éc

helle

de

mal

futu

re d

e la

mes

ure

d’év

alut

atio

n pr

inci

pale

. ●

L’en

gage

men

t à l’

abst

inen

ce :

La s

ous-

éche

lle d

’Abs

tinen

ce d

u qu

estio

nnai

re d

e tra

item

ent d

e dé

pend

ance

qui

év

alue

l’en

gage

men

t à l’

abst

inen

ce.

Fonc

tions

psy

chol

ogiq

ues

Éva

luat

ion

du s

tress

La s

atis

fact

ion

de la

qua

lité

de v

ie a

vec

l’éch

elle

WH

OQ

QO

L Le

s re

ssou

rces

de

supp

ort a

u ré

tabl

isse

men

t ●

Sup

port

de ré

tabl

isse

men

t : É

chel

le d

e ré

tabl

isse

men

t (S

SR

S)

Page 77: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

76

● M

embr

es d

e ré

seau

dan

s le

réta

blis

sem

ent à

12

étap

es :

Com

bien

de

pers

onne

s qu

e vo

us c

onna

issi

ez s

ont

impl

iqué

s da

ns u

ne a

ssoc

iatio

n ?

● P

artic

ipat

ions

dan

s le

s as

soci

atio

ns d

e ré

tabl

isse

men

t en

douz

e ét

apes

.

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

Les

donn

ées

ont é

té c

olle

ctée

s en

deu

x in

terv

iew

s, le

pre

mie

r au

débu

t du

traite

men

t et l

e de

uxiè

me

à la

fin

du tr

aite

men

t. C

’éta

it de

s en

tretie

ns s

emi-s

truct

urés

et o

nt d

uré

en m

oyen

ne d

eux

heur

es e

t dem

ie. U

n co

nsen

tem

ent é

clai

ré a

été

sig

par

chaq

ue p

erso

nne

inte

rvie

wée

. L’é

tude

a é

té p

assé

e en

rev

ue e

t app

rouv

ée p

ar le

com

ité d

e ré

visi

on in

stitu

tionn

el e

t pa

r les

com

ités

de ré

visi

on d

’éth

ique

s. U

n ce

rtific

at d

e co

nfid

entia

lité

a ét

é ob

tenu

.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Les

anal

yses

son

t en

tro

is é

tape

s :

les

moy

enne

s et

les

dis

tribu

tions

de

fréqu

ence

ont

été

util

isée

s po

ur d

écrir

e l’é

chan

tillo

n. L

es d

iffér

ence

s de

gen

res

de d

omai

ne o

nt é

té e

xam

inée

s av

ec le

chi

-car

ré p

our l

es v

aria

bles

cat

égor

ique

s et

A

NO

VA

S p

our l

es m

esur

es c

ontin

ues.

La

com

man

de z

éro

biva

riate

des

cor

réla

tions

ent

re le

s fa

cteu

rs e

t les

dom

aine

s de

sulta

ts o

nt é

té e

xam

inés

. P

our

finir,

les

dom

aine

s qu

i on

t ra

ppor

té u

ne a

ssoc

iatio

n bi

varia

te s

igni

ficat

ive

(.05)

ave

c l’e

ngag

emen

t à l’

abst

inen

ce, l

a va

riabl

e de

résu

ltat a

été

rent

rée

dans

la ré

gres

sion

liné

aire

mul

tiple

le n

ivea

u de

lign

e de

s ba

ses

de la

var

iabl

e de

rés

ulta

ts a

été

ent

ré d

ans

le p

rem

ier

bloc

et l

es d

onné

es d

émog

raph

ique

s da

ns le

deu

xièm

e bl

oc.

La m

étho

de c

hois

ie e

st l

a m

étho

de p

oint

par

poi

nt a

vant

de

déte

rmin

er l

’incl

usio

n ou

l’e

xclu

sion

du

mod

èle

séqu

entie

llem

ent,

basé

e su

r la

sign

ifica

tion

stat

istiq

ue d

u co

effic

ient

pou

r cha

que

varia

ble.

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

Don

nées

dém

ogra

phiq

ues

Le

s pa

rtici

pant

s ét

aien

t à 5

6,2%

de h

omm

es a

vec

un â

ge m

oyen

de

39,2

ans

. Ils

app

arte

naie

nt à

des

gro

upes

eth

niqu

es

min

orita

ires.

Le

ni

veau

de

sc

olar

ité

étai

t de

10

,5

ans

en

moy

enne

. 73

,7%

pend

aien

t de

l’a

ide

finan

cièr

e du

go

uver

nem

ent.

92,4

% o

nt c

ité p

lusi

eurs

sub

stan

ces

à pr

oblè

mes

: cr

ack

( 44

,4%

), l

'alc

ool (

18,

4% )

, l'h

éroï

ne (

14,

4% )

, de

la m

ariju

ana

(14

% ),

la c

ocaï

ne a

utre

que

le c

rack

( 7,

6% )

, et 1

,2%

aut

res.

79

,2 %

des

par

ticip

ants

ava

ient

déj

à ét

é da

ns u

n se

rvic

e de

tox

icom

anie

ava

nt c

elui

-là.

En

moy

enne

, il

y av

ait

4,8

épis

odes

ant

érie

urs.

25%

des

per

sonn

es in

terr

ogée

s av

aien

t été

man

daté

es p

ar le

sys

tèm

e ju

dici

aire

. L’

enga

gem

ent

au n

ivea

u de

l’a

bstin

ence

cor

resp

ond

à «e

n ac

cord

»,

les

fem

mes

son

t lé

gère

men

t pl

us é

levé

es.

Les

parti

cipa

nts

ont a

ssis

té à

un

traite

men

t de

5 m

ois

en m

oyen

ne, l

es fe

mm

es s

ont r

esté

es p

lus

long

tem

ps q

ue le

s ho

mm

es.

Les

parti

cipa

nts

ont t

rouv

é le

s se

rvic

es g

loba

ux u

tiles

et c

eci é

tait

sign

ifica

tivem

ent é

levé

che

z le

s fe

mm

es.

À la

fin

du tr

aite

men

t, la

dép

enda

nce,

les

envi

es/te

ntat

ions

de

cons

omm

er u

ne s

ubst

ance

et l

’éte

ndue

du

prob

lèm

e so

nt

rela

tivem

ent

faib

les.

Les

méf

aits

per

çus

de l

’util

isat

ion

de s

ubst

ance

éta

ient

pro

ches

du

max

imum

sur

tout

che

z le

s fe

mm

es. L

'effi

caci

té d

e l'a

bstin

ence

de

drog

ues

étai

t glo

bale

men

t mod

érée

et c

hez

les

hom

mes

, et s

igni

ficat

ivem

ent p

lus

Page 78: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

77

élev

é ch

ez le

s fe

mm

es.

En

géné

ral,

le n

ivea

u de

stre

ss é

tait

mod

éré,

che

z le

s h

omm

es e

t ch

ez l

es f

emm

es.

Les

prob

lèm

es p

sych

olog

ique

s ét

aien

t fa

ible

s. L

a sa

tisfa

ctio

n de

la

qual

ité d

e vi

e ét

ait

rela

tivem

ent

élev

ée e

t si

gnifi

cativ

emen

t pl

us é

levé

e po

ur l

es

fem

mes

. Le

sout

ien

perç

u po

ur le

réta

blis

sem

ent e

st m

odér

é et

le n

ombr

e de

mem

bres

du

rése

au d

ans

le ré

tabl

isse

men

t de

s 12

éta

pes

a ét

é dé

crit

com

me

faib

le.

En

moy

enne

, le

s pa

rtici

pant

s on

t as

sist

é à

33 r

éuni

ons

des

12 é

tape

s du

rant

le

traite

men

t (e

nv.

1par

sem

aine

). Le

s fe

mm

es o

nt p

artic

ipé

a pr

ès d

e 50

% d

e ré

unio

n en

plu

s qu

e le

s ho

mm

es. L

a pa

rtici

patio

n à

des

activ

ités

des

12 é

tape

s a

été

faib

le d

ans

l’ens

embl

e.

Qua

tre d

es c

inq

varia

bles

de

base

ont

don

né d

es r

ésul

tats

sig

nific

atifs

. P

arm

i les

sei

ze d

omai

nes

préd

ictif

s, t

reiz

e on

t do

nné

des

résu

ltats

sig

nific

atifs

. Une

cor

réla

tion

posi

tive

à l’e

ngag

emen

t à l’

abst

inen

ce a

été

obs

ervé

e av

ec u

ne lo

ngue

du

rée

de t

raite

men

t, pl

us d

e se

rvia

bilit

é da

ns l

e tra

item

ent,

le m

al p

erçu

de

l’usa

ge d

e dr

ogue

, l’a

uto-

effic

acité

, un

e m

eille

ure

satis

fact

ion

de la

qua

lité

de v

ie, u

n pl

us g

rand

sou

tien

pour

le ré

tabl

isse

men

t, un

e pa

rtici

patio

n au

trai

tem

ent e

n 12

éta

pes.

Les

cor

réla

tions

nég

ativ

es é

taie

nt u

ne p

lus

gran

de d

épen

danc

e, u

n pl

us g

rand

nom

bre

de j

our

avec

des

pr

oblè

mes

de

drog

ue, l

es e

nvie

s/te

ntat

ions

de

cons

omm

er d

e la

dro

gue

dans

le m

ois

pass

é et

le n

ivea

u de

stre

ss p

lus

élev

és.

Le n

ombr

e de

trai

tem

ents

pré

céde

nts

et le

fonc

tionn

emen

t psy

chol

ogiq

ue n

’ont

pas

été

ass

ocié

s de

man

ière

sig

nific

ativ

e.

Les

résu

ltats

son

t se

mbl

able

s po

ur l

es h

omm

es e

t le

s fe

mm

es s

auf

pour

la

duré

e du

tra

item

ent

qui

n’a

pas

été

sign

ifica

tivem

ent

asso

ciée

à l’

enga

gem

ent

à l’a

bstin

ence

pou

r un

sou

s-gr

oupe

de

genr

e. L

a gr

avité

de

dépe

ndan

ce,

le

nom

bre

de jo

urs

de p

robl

ème

de d

rogu

e et

le n

ivea

u d’

envi

e et

de

tent

atio

n de

con

som

mer

son

t plu

s im

porta

nts

chez

les

fem

mes

. Le

tabl

eau

3 m

ontre

les

résu

ltats

pou

r les

dom

aine

s qu

i ont

don

nés

des

asso

ciat

ions

sig

nific

ativ

es. Q

uatre

dom

aine

s so

nt

appa

rus

com

me

impo

rtant

s, c

ontri

buan

t à 2

6,6%

de

la v

aria

nce

expl

iqué

e : l

e m

al p

erçu

par

une

util

isat

ion

futu

re, l

’aut

o-ef

ficac

ité d

e l’a

bstin

ence

, une

mei

lleur

e qu

alité

de

vie

et u

n pl

us g

rand

nom

bre

de m

embr

es d

u tra

item

ent p

ar 1

2 ét

apes

da

ns s

on r

ésea

u. L

es r

ésul

tats

éta

ient

gén

éral

emen

t se

mbl

able

s da

ns l

es s

ous-

grou

pes

de g

enre

, m

ais

avec

tro

is

diffé

renc

es im

porta

ntes

: la

sat

isfa

ctio

n de

la q

ualit

é de

vie

n’a

pas

atte

int u

ne s

igni

ficat

ion

dans

les

deux

sou

s-gr

oupe

s.

Le n

ivea

u de

stre

ss a

été

nég

ativ

emen

t ass

ocié

à l’

abst

inen

ce c

hez

les

fem

mes

seu

lem

ent.

Le n

ombr

e de

mem

bres

du

traite

men

t en

12 é

tape

s da

ns le

rése

au s

ocia

l éta

it si

gnifi

catif

che

z le

s ho

mm

es s

eule

men

t.

Dis

cuss

ion

Ils

ont

che

rché

à id

entif

ier

les

fact

eurs

pré

dict

ifs d

e l’e

ngag

emen

t de

l’ab

stin

ence

à la

fin

du

traite

men

t am

bula

toire

, un

in

dica

teur

pro

nost

ique

des

rés

ulta

ts p

ost-t

raite

men

t. Le

s pr

édic

teur

s co

nsid

érés

com

me

pote

ntie

ls s

ont p

our

prév

oir

une

Page 79: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

78

Inté

grat

ion

de la

th

éorie

et d

es

conc

epts

cons

truct

ion

de

la

mot

ivat

ion

liée

au

traite

men

t. La

pl

upar

t de

ce

s do

mai

nes

repr

ésen

tent

de

s si

tes

pote

ntie

ls

d’in

terv

entio

ns c

liniq

ues.

Qua

tre d

omai

nes

ont c

ontri

bué

à un

qua

rt de

la v

aria

nce

expl

iqué

e da

ns le

s ré

sulta

ts. U

n to

tal d

e 49

,6%

lor

squ’

il es

t co

mbi

né a

vec

les

varia

bles

de

cont

rôle

s :

le m

al p

erçu

de

l’util

isat

ion

futu

re d

e la

dro

gue,

l’a

uto-

effic

acité

, la

satis

fact

ion

de la

qua

lité

de v

ie e

t le

nom

bre

de m

embr

es d

u ré

seau

du

réta

blis

sem

ent e

n 12

éta

pes.

Le

fait

que

sa fu

ture

con

som

mat

ion

sera

it m

al p

erçu

e pa

r lu

i-mêm

e et

par

ses

pro

ches

(ex

: men

ace

pour

la s

anté

, le

trava

il, le

s am

is)

est p

arm

i les

mei

lleur

s pr

édic

teur

s de

l’ab

stin

ence

et e

st u

ne d

es p

rinci

pale

s ra

ison

s du

rét

ablis

sem

ent.

Cel

a a

été

conf

irmé

par

un

parti

cipa

nt q

ui d

it : «

Ce

qui a

fonc

tionn

é po

ur m

oi e

st ju

ste

la p

ensé

e qu

e je

ne

veux

pas

pas

ser

par

cette

folie

une

fois

de

plus

. Par

ce q

ue s

i je

deva

is le

faire

, je

vais

cer

tain

emen

t tou

t per

dre. »

D

es s

traté

gies

tel

les

que

l’ent

revu

e m

otiv

atio

nnel

le f

avor

isen

t ef

ficac

emen

t le

cha

ngem

ent

de c

ompo

rtem

ent,

cela

peu

t êt

re é

gale

men

t ut

ilisé

pou

r so

lidifi

er u

n ob

ject

if d’

abst

inen

ce (

vs m

odér

ée o

u ut

ilisa

tion

occa

sion

nelle

). D

ans

les

deux

gr

oupe

s et

le

traite

men

t in

divi

duel

, le

s pa

tient

s pe

uven

t êt

re g

uidé

s à

réflé

chir

et à

app

rend

re d

es e

xpér

ienc

es

pers

onne

lles

avec

des

ren

dem

ents

exp

érim

enta

ux à

l’u

sage

de

subs

tanc

e. L

’exp

lora

tion

des

expé

rienc

es d

e re

chut

es

chez

les

per

sonn

es a

ncie

nnem

ent

dépe

ndan

tes

est

inté

ress

ante

. C

erta

ins

parti

cipa

nts

ont

« ou

blié

» q

u’ils

éta

ient

pend

ants

et

sont

ret

ourn

és à

l’us

age

de s

ubst

ance

s. L

’aut

o-ef

ficac

ité e

st le

niv

eau

de c

onfia

nce

dans

sa

capa

cité

à

exéc

uter

un

com

porte

men

t sp

écifi

que.

Il

a ét

é im

pliq

ué d

ans

les

proc

essu

s du

rét

ablis

sem

ent :

en

parti

culie

r da

ns l

es

gran

des

abst

inen

ces.

L’a

uto-

effic

acité

pré

voit

des

rédu

ctio

ns u

ltérie

ures

de

la c

onso

mm

atio

n de

sub

stan

ce.

Les

résu

ltats

de

cette

étu

de in

diqu

ent

que

des

nive

aux

plus

éle

vés

d’au

to-e

ffica

cité

dan

s l’a

bstin

ence

con

tribu

ent

à de

s ni

veau

x pl

us é

levé

s d’

enga

gem

ent

à l’a

bstin

ence

. C

eci

est

logi

que

: il

est

plus

fac

ile d

’arr

iver

à u

n bu

t si

l’o

n a

les

com

péte

nces

/ress

ourc

es p

our

y pa

rven

ir. L

es h

abili

tés

d’ad

apta

tion

pour

fai

re f

ace

aux

tent

atio

ns d

e co

nsom

mer

son

t gé

néra

lem

ent

com

mun

iqué

es d

ans

les

grou

pes

d’en

traid

e te

l qu

e le

s ré

unio

ns e

n 12

éta

pes.

Les

clin

icie

ns p

euve

nt

cons

truire

sur

les

succ

ès d

es p

atie

nts

à ré

sist

er à

la te

ntat

ion

de c

onso

mm

er o

u su

r le

s su

ccès

dan

s d’

autre

s si

tuat

ions

di

ffici

les

pour

con

stru

ire la

con

fianc

e en

soi

, d’

aide

r le

s cl

ient

s à

déve

lopp

er e

t à

croi

re e

n le

ur c

apac

ité à

pre

ndre

des

cisi

ons

sain

es.

La q

ualit

é de

vie

est

de

plus

en

plus

sou

ligné

e da

ns l

a re

cher

che

et d

ans

la p

ratiq

ue d

es s

oins

com

me

un r

ésul

tat

souh

aita

ble

et m

esur

able

. Les

éva

luat

ions

de

la q

ualit

é de

vie

peu

vent

rep

rése

nter

à la

fois

une

éva

luat

ion

et u

n ou

til d

e di

agno

stic

. Le

s do

mai

nes

qui s

ont

au c

œur

de

la c

onst

ruct

ion

de la

qua

lité

de v

ie (

sant

é ps

ycho

logi

que

et p

hysi

que,

le

fonc

tionn

emen

t soc

ial)

sont

tous

touc

hés

par l

’util

isat

ion

de s

ubst

ance

act

ive.

La

qua

lité

de v

ie c

hez

les

cons

omm

ateu

rs d

e su

bsta

nces

act

ives

est

gén

éral

emen

t trè

s fa

ible

et d

es a

mél

iora

tions

dan

s le

s do

mai

nes

de la

qua

lité

de v

ie p

euve

nt ê

tre c

onsi

déré

es c

omm

e le

frui

t du

réta

blis

sem

ent.

Ces

am

élio

ratio

ns p

euve

nt

« au

gmen

ter

le p

rix »

de

l’util

isat

ion

de f

utur

e dr

ogue

et

renf

orce

r l’e

ngag

emen

t à

l’abs

tinen

ce.

Con

form

émen

t à

cet

argu

men

t, il

est s

igna

lé q

ue d

’aut

res

varia

bles

son

t per

tinen

tes

: La

satis

fact

ion

de la

qua

lité

de v

ie d

e ré

fére

nce

parm

i une

Page 80: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

79

coho

rte

pros

pect

ive

de

pers

onne

s an

cien

nem

ent

dépe

ndan

tes.

La

sa

tisfa

ctio

n de

la

qu

alité

de

vi

e co

ntrib

ue

à l’e

ngag

emen

t à l’

abst

inen

ce à

la fi

n du

trai

tem

ent a

mbu

lato

ire e

t sou

ligne

l’im

porta

nce

de la

con

stru

ctio

n de

la q

ualit

é de

vi

e da

ns le

dom

aine

de

la t

oxic

oman

ie.

Pou

r la

pra

tique

clin

ique

et

le d

ével

oppe

men

t de

s se

rvic

es,

il es

t im

porta

nt d

e ré

pond

re a

ux b

esoi

ns d

es c

lient

s da

ns d

es d

omai

nes

autre

s qu

e la

con

som

mat

ion

de s

ubst

ance

s (e

xem

ples

: l’é

duca

tion,

l’e

mpl

oi, l

e lo

gem

ent,.

.) P

our l

es c

herc

heur

s, c

ette

déc

ouve

rte s

uggè

re la

néc

essi

té d

’élu

cide

r ce

qui c

onst

itue

la q

ualit

é de

vie

. Le

qua

trièm

e in

dica

teur

de

fin d

’eng

agem

ent

de t

raite

men

t à

l’abs

tinen

ce é

tait

le n

ombr

e de

mem

bres

dan

s le

rés

eau

soci

al

du tr

aite

men

t à 1

2 ét

apes

. Le

sout

ien

des

amis

pou

r l’a

bstin

ence

pré

dit l

’abs

tinen

ce s

ubsé

quen

te e

t est

l’un

des

m

écan

ism

es s

ous-

jace

nts

aux

effe

ts b

énéf

ique

s de

la

parti

cipa

tion

aux

12 é

tape

s. L

es p

erso

nnes

en

réta

blis

sem

ent

rapp

orte

nt r

égul

ière

men

t qu

e d’

être

aut

our

de p

airs

est

impo

rtant

pou

r le

rét

ablis

sem

ent.

Pee

rs t

rava

ille

activ

emen

t su

r co

mm

ent ê

tre d

ans

le ré

tabl

isse

men

t, te

ls q

ue le

s m

embr

es d

es 1

2 ét

apes

, qui

peu

vent

agi

r en

tant

que

mod

èle

et fo

urni

r de

s st

raté

gies

pou

r su

rmon

ter

avec

suc

cès

les

tent

atio

ns. I

ls p

euve

nt d

onne

r l’e

spoi

r qu

e le

rét

ablis

sem

ent e

st r

éalis

able

et

peu

vent

ens

eign

er le

s co

mpé

tenc

es n

éces

saire

s po

ur s

e ra

ppor

ter

à de

s pe

rson

nes

sans

dro

gue

et n

on-d

épen

dant

es.

Dan

s ce

tte é

tude

, la

parti

cipa

tion

aux

12 é

tape

s ne

per

met

pas

de

préd

ire l’

enga

gem

ent à

l’ab

stin

ence

dan

s le

s an

alys

es

mul

ti va

riées

bie

n qu

’il a

tteig

ne la

sig

nific

atio

n da

ns le

s an

alys

es b

i var

iées

. U

ne e

xplic

atio

n de

ce

résu

ltat i

natte

ndu

est q

ue l’

influ

ence

des

am

is/a

ssoc

iés

qui s

ont m

embr

es d

es 1

2 ét

apes

peu

t ‘êt

re

supé

rieur

e à

celle

d’a

utre

s m

embr

es e

n 12

éta

pes.

On

peut

ent

endr

e ou

ren

cont

rer

la p

arol

e au

x ré

unio

ns, m

ais

ne p

as

les

conn

aître

per

sonn

elle

men

t. Le

fai

t d’

obse

rver

l’en

gage

men

t de

s am

is à

l’ab

stin

ence

dan

s to

us le

s as

pect

s de

la v

ie

quot

idie

nne

(cho

ix d

es a

ctiv

ités,

stra

tégi

es d

’ada

ptat

ion)

est

sus

cept

ible

d’in

form

er e

t de

renf

orce

r sa

prop

re m

otiv

atio

n et

de

four

nir u

n m

odèl

e qu

and

la te

ntat

ion

de c

onso

mm

er s

e pr

ésen

te.

Dan

s la

pra

tique

clin

ique

, les

pat

ient

s de

vrai

ent ê

tre e

ncou

ragé

s à

cons

truire

un

rése

au d

e so

utie

n co

mpo

sé d

’util

isat

eurs

de

sub

stan

ces

et d

e pe

rson

nes

sans

pro

blèm

e de

con

som

mat

ions

de

subs

tanc

es.

Plu

sieu

rs c

oncl

usio

ns t

ouch

ant

le g

enre

ont

ém

ergé

. D

ans

l’ens

embl

e, le

s fe

mm

es d

e ce

t éc

hant

illon

ava

ient

un

prof

il cl

iniq

ue u

n pe

u m

oins

sév

ère

que

les

hom

mes

. Le

s ho

mm

es o

nt s

igna

lé d

es e

xpér

ienc

es p

lus

posi

tives

de

traite

men

t. Le

urs

séjo

urs

de t

raite

men

t ét

aien

t pl

us l

ongs

, de

s év

alua

tions

d’u

tilité

plu

s él

evée

s et

plu

s d’

auto

-effi

caci

té.

Ils o

nt

égal

emen

t rap

porté

des

niv

eaux

plu

s él

evés

d’e

ngag

emen

t à l’

abst

inen

ce à

la fi

n du

trai

tem

ent.

Le

stre

ss p

erçu

est

app

aru

com

me

un p

rédi

cteu

r nég

atif

de l’

enga

gem

ent à

l’ab

stin

ence

che

z le

s fe

mm

es s

eule

men

t, m

ais

pas

de d

iffér

ence

ent

re le

s se

xes

dans

le n

ivea

u de

stre

ss p

erçu

. Le

rôl

e du

stre

ss d

ans

l’util

isat

ion

de s

ubst

ance

s es

t bi

en c

onnu

. Les

fem

mes

aya

nt d

es p

robl

èmes

de

toxi

com

anie

s on

t sou

vent

moi

ns d

e re

ssou

rces

face

au

stre

ss q

ue le

s ho

mm

es.

Les

fem

mes

qui

con

som

men

t de

s su

bsta

nces

son

t pl

us s

ocia

lem

ent

défa

voris

ées,

le s

outie

n so

cial

ne

cach

e

Page 81: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

80

pas

le s

tress

. Par

con

séqu

ent,

en p

lus

d’id

entif

ier l

es s

ourc

es d

e st

ress

ave

c le

s pa

tient

s et

de

four

nir d

es s

traté

gies

pou

r m

inim

iser

le s

tress

dan

s l’e

nsem

ble,

il e

st im

porta

nt q

ue le

s cl

inic

iens

aid

ent

égal

emen

t le

s pa

tient

s à

déve

lopp

er d

es

ress

ourc

es e

t des

stra

tégi

es fa

ce a

u st

ress

. B

ien

qu’il

n’y

ava

it pa

s de

diff

éren

ce e

ntre

les

sexe

s da

ns le

nom

bre

de m

embr

es d

u tra

item

ent

en 1

2 ét

apes

dan

s le

s ré

seau

x so

ciau

x, le

dom

aine

à é

té s

igni

ficat

if ch

ez le

s ho

mm

es s

euls

. Les

hom

mes

peu

vent

être

plu

s in

fluen

cés

par

leur

seau

soc

ial

et l

eur

rése

au a

u co

urs

de l

a dé

pend

ance

. Le

s ré

seau

x so

ciau

x de

s fe

mm

es s

e co

mpo

sent

aus

si d

e m

embr

es d

e la

fam

ille.

E

nfin

la c

oncl

usio

n es

t que

l’en

gage

men

t à l’

abst

inen

ce a

légè

rem

ent d

imin

ué, c

ette

diff

éren

ce e

ntre

l’in

terv

iew

de

base

et

celu

i à la

fin

du tr

aite

men

t mér

ite u

ne m

entio

n. L

a di

min

utio

n de

4.0

7 à

3,86

(éc

helle

de

1-5)

est

de

faib

le a

mpl

eur

et n

e pe

ut p

as ê

tre t

rès

clin

ique

men

t si

gnifi

cativ

e. I

l y

a de

ux e

xplic

atio

ns p

ossi

bles

pou

r ce

cha

ngem

ent :

les

clie

nts

sont

néra

lem

ent

en c

rise

en e

ntra

nt d

ans

le t

raite

men

t, so

it pa

rce

que

leur

vie

est

dev

enue

ingé

rabl

e ou

par

ce q

u’ils

son

t so

umis

à u

ne f

orte

pre

ssio

n po

ur r

entre

r da

ns le

ur t

raite

men

t. C

ela

peut

gon

fler

tem

pora

irem

ent

leur

mot

ivat

ion

pour

le

chan

gem

ent e

t non

par

ce q

u’ils

se

sont

eng

agés

dan

s l’a

bstin

ence

en

soi.

La d

euxi

ème

poss

ibili

té e

st q

ue le

s pe

rson

nes

inte

rrog

ées

au d

ébut

du

traite

men

t ve

ulen

t pr

obab

lem

ent

appa

raîtr

e im

patie

ntes

de

bien

fai

re e

t pe

uven

t go

nfle

r le

ur

mot

ivat

ion

pour

l’ab

stin

ence

. Ils

peu

vent

éga

lem

ent a

gran

dir l

a no

te s

ur le

s di

men

sion

s qu

’ils

save

nt im

porta

ntes

pou

r les

cl

inic

iens

(mot

ivat

ion

pour

l’ab

stin

ence

, obj

ectif

cen

tral d

e tra

item

ent).

Per

spec

tives

fu

ture

s

Des

rec

herc

hes

supp

lém

enta

ires

sont

néc

essa

ires

pour

ide

ntifi

er l

es d

omai

nes

non

exam

inés

dan

s l’é

tude

et

qui

sont

su

scep

tible

s d’

être

mod

ifiés

afin

de

max

imis

er l’

utili

té d

es r

ésul

tats

pou

r le

dév

elop

pem

ent

des

serv

ices

et

à la

pra

tique

cl

iniq

ue.

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

L’ar

ticle

est

bie

n st

ruct

uré,

mai

s es

t lon

g. L

es ta

blea

ux d

es ré

sulta

ts s

ont e

n an

nexe

, il s

era

plus

agr

éabl

e de

les

avoi

r des

le

text

e en

mêm

e qu

e la

des

crip

tion

des

résu

ltats

.

Éva

luat

ion

glob

ale

L’

étud

e es

t in

tére

ssan

te,

car

elle

déc

rit c

e qu

e la

per

sonn

e vi

vant

le

réta

blis

sem

ent

a be

soin

pou

r au

gmen

ter

sa

mot

ivat

ion.

Grâ

ce à

cel

a, le

s pr

ofes

sion

nels

peu

vent

éva

luer

et

agir

sur

ces

élém

ents

-là.

Les

élém

ents

impo

rtant

s so

nt

que

les

préd

icte

urs

de la

mot

ivat

ion

sont

: la

futu

re u

tilis

atio

n m

al p

erçu

e de

la d

rogu

e, l’

auto

-effi

caci

té d

e l’a

bstin

ence

de

drog

ue,

la s

atis

fact

ion

de l

a qu

alité

de

vie,

le

sout

ien

soci

al p

erçu

pou

r le

rét

ablis

sem

ent,

le n

ombr

e de

mem

bres

du

Page 82: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

81

rése

au e

n 12

éta

pes,

le n

ivea

u de

par

ticip

atio

n à

des

activ

ités

des

12 é

tape

s (tr

ès s

igni

ficat

ifs).

Il y

a au

ssi l

a du

rée

du

séjo

ur d

e tra

item

ent,

l’util

ité d

ans

le s

éjou

r, le

nom

bre

de r

éuni

on d

es 1

2 ét

apes

dur

ant l

e tra

item

ent.

Les

élém

ents

tels

qu

e le

stre

ss p

erçu

, le

deg

ré d

e dé

pend

ance

, le

nom

bre

de jo

urs

avec

un

prob

lèm

e de

dro

gue

le m

ois

préc

éden

t et

la

tent

atio

n d’

utili

ser d

es d

rogu

es s

ont d

es fr

eins

à la

mot

ivat

ion.

Page 83: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

82

Gril

le d

’ana

lyse

B

. Lau

det,

A.,

Sta

nick

, V. (

2010

). P

redi

ctor

s of

mot

ivat

ion

for a

bstin

ence

at t

he e

nd o

f out

patie

nt s

ubst

ance

abu

se tr

eatm

ent,

Jour

nal S

ubst

ance

A

buse

Tre

atm

ent,

38(4

), 31

7-32

7 A

spec

ts d

u ra

ppor

t Q

uest

ions

ou

i N

on

Peu

clai

r

Arg

umen

tatio

n

Titr

e

-Per

met

-il d

e sa

isir

le p

robl

ème

de re

cher

che

?

X

Le

titre

«

Pre

dict

ors

of

mot

ivat

ion

for

abst

inen

ce a

t th

e en

d of

ou

tpat

ient

su

bsta

nce

abus

e tre

atm

ent »

est

exp

licite

fa

ce a

u co

nten

u de

l’ar

ticle

Rés

umé

-Con

tient

-il

les

prin

cipa

les

parti

es

de

la

rech

erch

e (p

ar

ex.,

l’int

rodu

ctio

n, le

cad

re th

éoriq

ue, l

a m

étho

dolo

gie,

etc

.)?

X

Le r

ésum

é n’

est p

as p

arta

gé e

n pl

usie

urs

parti

es

dist

inct

es,

cepe

ndan

t le

s él

émen

ts

impo

rtant

s ap

para

isse

nt.

Intr

oduc

tion

É

nonc

é du

pr

oblè

me

-Le

prob

lèm

e de

rech

erch

e es

t-il é

nonc

é cl

aire

men

t ?

X

Il es

t ex

pliq

ué q

ue la

mot

ivat

ion

est

com

posé

e de

pl

usie

urs

élém

ents

qu

i pe

uven

t pr

édire

le

s ch

ange

men

ts

dans

la

co

nsom

mat

ion

de

subs

tanc

es.

Le

nive

au

de

mot

ivat

ion

influ

ence

l’e

ngag

emen

t au

tra

item

ent,

la

rém

issi

on

et

le

résu

ltat.

Plu

s la

mot

ivat

ion

est

gran

de p

lus

il y

a de

s ch

ance

s qu

’il

aie

une

rédu

ctio

n im

porta

nte

dans

la

co

nsom

mat

ion

de

subs

tanc

e.

Page 84: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

83

De

ce f

ait,

il se

rait

inté

ress

ant

de c

onna

ître

qu’e

st q

ui in

fluen

ce

la m

otiv

atio

n af

in d

e po

uvoi

r le

s re

nfor

cer.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

-Rés

ume-

t-elle

les

conn

aiss

ance

s su

r les

var

iabl

es é

tudi

ées

?

X

Il y

a pl

usie

urs

élém

ents

d’

étud

es q

ui s

ont

mis

en

avan

t, ce

pend

ant

peu

d’ét

udes

on

t ch

erch

é à

iden

tifie

r le

s do

mai

nes

qui

influ

ence

nt

la

mot

ivat

ion.

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l -L

es p

rinci

pale

s th

éorie

s et

con

cept

s so

nt-il

s dé

finis

?

X

Plu

sieu

rs c

once

pts

sont

déc

rits

tels

que

la m

otiv

atio

n, l’

entre

tien

mot

ivat

ionn

el,

les

étap

es

du

chan

gem

ent

par

Pro

chas

ka e

t D

iCle

men

te.

Hyp

othè

ses

-Les

hyp

othè

ses

sont

-elle

s cl

aire

men

t for

mul

ées

?

X

Dan

s le

te

xte,

ce

rtain

es

hypo

thès

es

sont

so

us-

ente

ndue

s co

mm

e le

fa

it d’

iden

tifie

r de

s fa

cteu

rs

préd

ictif

s de

la

mot

ivat

ion

à la

fin

du

traite

men

t pe

ut a

men

er

des

inte

rven

tions

in

firm

ière

s da

ns

le

but

de

max

imis

er

la

mot

ivat

ion

et

d’au

gmen

ter

la

prob

abili

té d

es r

ésul

tats

pos

itifs

en

fin

de tr

aite

men

t.

-Déc

oule

nt-e

lles

de

l’éta

t de

s co

nnai

ssan

ces

(théo

ries

et

rech

erch

es a

ntér

ieur

es ?

X

Mét

hode

s

-Le

devi

s de

rech

erch

e es

t-il d

écrit

?

X

La

mét

hode

de

l’é

tude

es

t dé

crite

ave

c pr

écis

ion

dans

tout

Page 85: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

84

Dev

is d

e re

cher

che

un

para

grap

he.

Les

donn

ées

ont

été

réco

ltées

so

us

form

e d’

entre

tien.

Pop

ulat

ion

et

cont

exte

-L

a de

scrip

tion

de l’

écha

ntill

on e

st-e

lle s

uffis

amm

ent d

étai

llée

?

X

Il y

a to

ut

un

tabl

eau,

en

an

nexe

, qu

i do

nne

les

rens

eign

emen

ts n

éces

saire

s su

r l’é

chan

tillo

n

-La

taill

e de

l’éc

hant

illon

est

-elle

adé

quat

e pa

r ra

ppor

t au

cont

exte

de

la re

cher

che

? X

278

pers

onne

s on

t ét

é in

terv

iew

ées

lors

de

le

urs

adm

issi

ons

ains

i qu

’à l

a fin

de

leur

tra

item

ent.

Seu

lem

ent

250

ont p

u êt

re p

ris e

n co

mpt

e da

ns

les

résu

ltats

.

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

-Les

inst

rum

ents

de

colle

cte

des

donn

ées

sont

-ils

décr

its ?

X

Les

inst

rum

ents

de

mes

ure

sont

crit

dans

l’a

rticl

e. L

e lo

gici

el

utili

sé e

st le

QD

S. L

es d

onné

es

dém

ogra

phiq

ues

sont

ra

ssem

blée

s av

ec

l’ind

ex

de

grav

ité d

e dé

pend

ance

.

-Les

var

iabl

es à

mes

urer

son

t-elle

s dé

crite

s et

opé

ratio

nnal

isée

s ?

X

Les

varia

bles

so

nt

décr

ites

dura

nt t

out

un p

arag

raph

e. C

e so

nt l

es m

êmes

var

iabl

es q

ue

dans

l’é

tude

de

D

iCle

men

te.

Elle

s so

nt

caté

goris

ées

en

quat

re g

roup

es :

Le t

raite

men

t d’

abus

de

subs

tanc

e, l’

utili

satio

n de

su

bsta

nce

dans

le

s do

mai

nes

rela

tés,

les

fon

ctio

ns

psyc

holo

giqu

es

et

les

ress

ourc

es

de

supp

ort

au

Page 86: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

85

réta

blis

sem

ent.

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

-La

proc

édur

e de

rech

erch

e es

t-elle

déc

rite

? -A

-t-on

pris

les

mes

ures

app

ropr

iées

afin

de

prés

erve

r le

s dr

oits

de

s pa

rtici

pant

s (é

thiq

ue) ?

X

La p

rocé

dure

est

déc

rite

dans

l’a

rticl

e. L

es p

erso

nnes

ont

été

re

crut

ées

dans

de

ux

prog

ram

mes

de

tra

item

ent

de

mal

ade

en

ambu

lato

ires

inte

nsifs

, da

ns

l’éta

t de

N

ew-

Yor

k.

Les

pers

onne

s ét

aien

t vo

lont

aire

s, e

lles

ont

sign

é un

co

nsen

tem

ent é

clai

ré. L

’étu

de a

ét

é ap

prou

vée

par

le c

omité

de

révi

sion

ins

titut

ionn

el e

t pa

r le

s co

mité

s de

rév

isio

ns d

’éth

ique

. U

n ce

rtific

at d

e co

nfid

entia

lité

a ét

é ob

tenu

.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Des

ana

lyse

s st

atis

tique

s on

t-elle

s ét

é en

trepr

ises

pou

r ré

pond

re à

ch

acun

e de

s hy

poth

èses

?

X

Les

anal

yses

se

so

nt

fait

en

trois

ét

apes

qu

i so

nt

décr

ites

dans

l’ar

ticle

.

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

-Les

rés

ulta

ts s

ont-i

ls p

rése

ntés

de

man

ière

cla

ire (

com

men

taire

s,

tabl

eaux

, gra

phiq

ues,

etc

.) ?

X

Les

résu

ltats

so

nt

prés

enté

s so

us

form

e de

ta

blea

ux.

Le

prem

ier

tabl

eau

traite

de

s do

nnée

s dé

mog

raph

ique

s.

Sel

on l

e de

uxiè

me

tabl

eau,

les

pr

édic

teur

s de

la

m

otiv

atio

n so

nt :

la

futu

re

utili

satio

n m

al

perç

ue

de

la

drog

ue,

l’aut

o-ef

ficac

ité

de

l’abs

tinen

ce

de

drog

ue,

la

satis

fact

ion

de

la

qual

ité d

e vi

e, l

e so

utie

n so

cial

Page 87: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

86

perç

u po

ur le

rét

ablis

sem

ent,

le

nom

bre

de m

embr

es d

u ré

seau

en

12

ét

apes

, le

ni

veau

de

pa

rtici

patio

n à

des

activ

ités

des

12 é

tape

s (tr

ès s

igni

ficat

ifs).

Il y

a au

ssi

la d

urée

du

séjo

ur d

e tra

item

ent,

l’util

ité

dans

le

jour

, le

no

mbr

e de

unio

n de

s 12

ét

apes

du

rant

le

tra

item

ent.

Les

élém

ents

te

ls

que

le s

tress

per

çu, l

e de

gré

de

dépe

ndan

ce, l

e no

mbr

e de

jour

s av

ec u

n pr

oblè

me

de d

rogu

e le

m

ois

préc

éden

t et

la

tent

atio

n d’

utili

ser

des

drog

ues

sont

des

fre

ins

à la

mot

ivat

ion.

U

n tro

isiè

me

tabl

eau

mon

tre

les

diffé

renc

es

entre

le

s ho

mm

es e

t les

fem

mes

.

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

ou

i N

on

Peu

clai

r

Arg

umen

tatio

n

Dis

cuss

ion

In

tégr

atio

n de

la

théo

rie e

t des

co

ncep

ts

-Les

pr

inci

paux

sulta

ts

sont

-ils

inte

rpré

tés

à pa

rtir

du

cadr

e th

éoriq

ue e

t con

cept

uel,

ains

i que

des

rech

erch

es a

ntér

ieur

es ?

X

Les

résu

ltats

son

t dis

cuté

s da

ns

la d

iscu

ssio

n, c

epen

dant

il n

’y a

pa

s de

par

allè

le f

ait

avec

les

ét

apes

du

P

roce

ssus

du

C

hang

emen

t, m

ais

le

conc

ept

de q

ualit

é de

vie

est

tra

ité a

lors

qu

’il

n’es

t pa

s ci

dans

l’i

ntro

duct

ion

ni

dans

la

re

cens

ion

des

écrit

s.

Page 88: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

87

-Les

che

rche

urs

abor

dent

-ils

la q

uest

ion

de l

a gé

néra

lisat

ion

des

conc

lusi

ons

?

X

La d

iscu

ssio

n do

nne

plus

ieur

s pi

stes

qu

i pe

uven

t êt

re

utile

s po

ur

les

prof

essi

onne

ls

trava

illan

t av

ec d

es p

erso

nnes

vi

vant

le

réta

blis

sem

ent

tel

que

l’im

porta

nce.

C

es

pist

es

peuv

ent

conv

enir

a de

s pe

rson

nes

dans

un

proc

essu

s de

tabl

isse

men

t et

pa

s fo

rcém

ent

pour

de

s ab

us

de

subs

tanc

es.

-les

cher

cheu

rs re

nden

t-ils

com

pte

des

limite

s de

l’ét

ude

?

X

Tout

un

pa

ragr

aphe

es

t co

nsac

ré a

ux li

mite

s de

l’ét

ude.

La

tai

lle d

e l’é

chan

tillo

n, l

e fa

it qu

e le

stre

ss e

t la

qual

ité d

e vi

e on

t ét

é év

alué

s pa

r un

se

ul

élém

ent s

ont c

ités.

Per

spec

tives

fu

ture

s

-Les

che

rche

urs

traite

nt-il

s de

s co

nséq

uenc

es d

e l’é

tude

sur

la

prat

ique

clin

ique

et s

ur le

s tra

vaux

de

rech

erch

e à

veni

r ?

X

Dur

ant

la

disc

ussi

on,

les

cher

cheu

rs

donn

ent

des

élém

ents

co

ncre

ts

qui

pour

raie

nt ê

tre m

odifi

és d

ans

la

prat

ique

. Le

s ch

erch

eurs

su

ggèr

ent

le f

ait

que

dans

les

ét

udes

fut

ures

les

élém

ents

qui

so

nt

anal

ysés

co

mm

e si

gnifi

catif

s

soie

nt

éval

au

débu

t et

à

la

fin

de

l’étu

de

futu

re.

Que

stio

ns

géné

rale

s

-L’a

rticl

e es

t-il

bien

écr

it, b

ien

stru

ctur

é et

suf

fisam

men

t dé

taill

é po

ur s

e pr

êter

à u

ne a

naly

se c

ritiq

ue m

inut

ieus

e ?

X

L’

artic

le e

st b

ien

stru

ctur

é, m

ais

est

long

. Le

s ta

blea

ux

des

résu

ltats

son

t en

anne

xe, i

l ser

a

Page 89: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

88

Pré

sent

atio

n

pl

us a

gréa

ble

de le

s av

oir d

es le

te

xte

en

mêm

e qu

e la

de

scrip

tion

des

résu

ltats

.

Éva

luat

ion

glob

ale

-L

’étu

de p

rocu

re-t-

elle

des

rés

ulta

ts p

roba

nts

susc

eptib

les

d’êt

re

utili

sés

dans

la

prat

ique

inf

irmiè

re o

u de

se

révé

ler

utile

s po

ur l

a di

scip

line

infir

miè

re ?

X

L’ét

ude

est i

ntér

essa

nte,

car

elle

crit

ce d

ont l

a pe

rson

ne v

ivan

t le

rét

ablis

sem

ent

a be

soin

pou

r au

gmen

ter

sa m

otiv

atio

n. G

râce

à

cela

, le

s pr

ofes

sion

nels

pe

uven

t év

alue

r et

agi

r su

r ce

s él

émen

ts-là

.

Page 90: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

89

Asp

ects

du

rapp

ort

Gril

le d

e le

ctur

e

Réf

éren

ces

com

plèt

es

Eve

lien

A. G

, J.,

Cor

A. J

, D.,

Ger

dien

H d

e W

eert-

van,

O.,

Sen

sky

& C

ees

P.F

. van

der

Sta

ak, T

. (20

11).

Sub

stan

ce U

se

& M

isus

e, S

hare

d D

ecis

ion-

Mak

ing:

Incr

ease

s A

uton

omy

in S

ubst

ance

-Dep

ende

nt P

atie

nts,

46

: 8, 1

037-

1048

Rés

umé

Cet

te é

tude

exa

min

e le

s ef

fets

de

l’int

erve

ntio

n ba

sée

sur

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

(SD

MI)

sur

les

com

porte

men

ts

inte

rper

sonn

els

auto

-per

çus

par l

es p

atie

nts

et le

s cl

inic

iens

. Des

clin

icie

ns d

e tro

is c

entre

s de

trai

tem

ent e

n H

olla

nde

ont

été

répa

rtis

de m

aniè

re a

léat

oire

dan

s le

gro

upe

SD

MI o

u le

gro

upe

pris

e de

déc

isio

n ha

bitu

elle

. Les

pat

ient

s ad

mis

pou

r tra

item

ent n

on a

mbu

lato

ire e

ntre

200

5-20

06 o

nt é

té in

clus

dan

s l’é

tude

. Les

car

acté

ristiq

ues

de b

ase

ont é

té é

valu

ées

par

le b

iais

du

Eur

opea

n A

ddic

tion

Sev

erity

Ind

ex e

t le

Com

posi

te I

nter

natio

nal

Dia

gnos

tic I

nter

view

- S

ubst

ance

abu

se

Mod

ule.

Les

obje

ctifs

thé

rape

utiq

ues

ont

été

éval

ués

par

le b

iais

du

Goa

ls o

f tre

atm

ent

ques

tionn

aire

et

d’un

pro

cédu

re d

e cl

assi

ficat

ion

de ty

pe Q

-sor

t. Le

s co

mpo

rtem

ents

inte

rper

sonn

els

ont é

té m

esur

és p

ar la

Inte

rper

sonn

al C

heck

list-R

evis

ed

à l’a

dmis

sion

dan

s l’é

tude

, la

fin

du

traite

men

t et

apr

ès t

rois

moi

s de

sui

vi.

Des

ana

lyse

s de

var

ianc

es s

ur m

esur

es

répé

tées

, ain

si q

u’un

e an

alys

e de

régr

essi

on li

néai

re m

ultip

le h

iéra

rchi

que,

ont

été

util

isée

s.

Le r

ésul

tat

clé

de c

ette

étu

de e

st q

ue l

a S

DM

I es

t as

soci

ée a

vec

une

amél

iora

tion

de l

’aut

onom

ie d

u pa

tient

(c

ompo

rtem

ent i

ndép

enda

nt) e

t du

com

porte

men

t con

trôle

. Les

lim

itatio

ns d

e ce

tte é

tude

son

t éga

lem

ent d

iscu

tées

.

Intr

oduc

tion

É

nonc

é du

pr

oblè

me

Les

étud

es d

e sa

nté

ont d

e pl

us e

n pl

us m

is l’

acce

nt s

ur l’

impo

rtanc

e de

la c

omm

unic

atio

n en

tre le

clin

icie

n et

le p

atie

nt.

La c

omm

unic

atio

n en

tre le

s cl

inic

iens

et l

es p

atie

nts

a tro

is o

bjec

tifs

prin

cipa

ux :

trans

met

tre le

s in

form

atio

ns, c

arac

téris

er

la r

elat

ion

entre

le c

linic

ien

et le

pat

ient

dan

s la

pris

e de

déc

isio

n et

elle

vis

e à

prom

ouvo

ir la

par

ticip

atio

n de

s pa

tient

s da

ns l

a pr

ise

de d

écis

ion.

Cet

te c

omm

unic

atio

n en

tre l

e pa

tient

et

le c

linic

ien

optim

ise

un a

ccor

d su

r le

cho

ix e

t le

s ob

ject

ifs d

e tra

item

ent.

E

n ce

qu

i co

ncer

ne

le

rôle

de

la

co

mm

unic

atio

n en

tre

clin

icie

n-pa

tient

, da

ns

la

prom

otio

n de

bo

nnes

re

latio

ns

inte

rper

sonn

elle

s. K

eisl

er e

t Aue

rbac

h on

t tro

uvé

un c

erta

in s

outie

n pa

r rap

port

à l’h

ypot

hèse

que

les

résu

ltats

pos

itifs

son

t en

cor

réla

tion

avec

une

cor

resp

onda

nce

com

plém

enta

ire d

u co

mpo

rtem

ent

inte

rper

sonn

el c

linic

ien-

patie

nt s

imila

ire à

l’a

ffilia

tion

(à la

fois

am

ical

ou

à la

fois

hos

tile)

et c

ontra

dict

oire

dan

s le

con

trôle

(un

dom

inan

t, l’a

utre

sou

mis

).

Page 91: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

90

Les

corr

espo

ndan

ces

com

plém

enta

ires

sont

bas

ées

sur

une

norm

e de

la

corr

espo

ndan

ce d

’affi

liatio

n (c

ompo

rtem

ent

amic

al in

terp

erso

nnel

qui

pro

voqu

e un

e ré

actio

n am

ical

e co

rres

pond

ant.

L’ag

ress

ion

évoq

ue u

ne ré

actio

n ag

ress

ive.

Il y

a

une

diffé

renc

e de

ni

veau

pou

r le

con

trôle

: le

com

porte

men

t do

min

ant

évoq

ue u

n si

te o

ppos

é et

une

réa

ctio

n co

mpl

émen

taire

: la

sou

mis

sion

.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

La p

lupa

rt de

s pa

tient

s ac

cept

ent

la d

omin

atio

n co

mm

unic

ativ

e du

clin

icie

n qu

i se

tra

duit

par

un c

ompo

rtem

ent

rela

tivem

ent p

assi

f des

pat

ient

s. E

n ce

qui

con

cern

e l’é

chan

ge d

’info

rmat

ion

et la

par

ticip

atio

n à

la p

rise

de d

écis

ion,

il e

st

diffi

cile

de

trouv

er d

ans

la l

ittér

atur

e co

mm

ent

les

patie

nts

conc

erné

s ai

mer

aien

t êt

re e

n ta

nt q

ue p

arte

naire

s da

ns l

e pr

oces

sus

de la

pris

e de

déc

isio

n. C

erta

ines

étu

des

conf

irmen

t l’id

ée q

ue le

s pa

tient

s on

t une

pré

fére

nce

pour

avo

ir pl

us

d’in

form

atio

ns a

u-de

ssus

du

dési

r de

pre

ndre

plu

s de

déc

isio

ns.

À l’

inve

rse,

d’a

utre

s ét

udes

sou

ligne

nt l’

indé

pend

ance

re

lativ

e de

la v

olon

té d

e l’i

nfor

mat

ion

et le

dés

ir de

par

tage

r la

pris

e de

déc

isio

n. L

’impl

icat

ion

des

patie

nts

dans

la p

rise

de

déci

sion

relè

ve u

ne im

porta

nce

parti

culiè

re p

our l

es p

atie

nts

rece

vant

des

soi

ns c

hron

ique

s, c

ar la

maj

eure

par

tie d

u pl

an

de t

raite

men

t do

it êt

re e

ffect

ué p

ar l

es p

atie

nts

eux-

mêm

es.

Un

déve

lopp

emen

t no

uvea

u et

im

porta

nt p

our

faci

liter

la

colla

bora

tion

entre

le c

linic

ien

et le

pat

ient

est

de

parta

ger

la p

rise

de d

écis

ion.

Cha

rles

Gaf

ni e

t W

hela

n on

t dé

crit

le

parta

ge d

e la

pris

e de

déc

isio

n co

mm

e su

it :

« R

éalis

é la

pris

e de

déc

isio

n pa

rtagé

e es

t co

nsid

érée

com

me

un

méc

anis

me

pour

réd

uire

l’a

sym

étrie

d’in

form

atio

n et

du

pouv

oir

entre

les

méd

ecin

s et

les

pat

ient

s en

aug

men

tant

l’i

nfor

mat

ion

des

patie

nts,

le s

ens

de l’

auto

nom

ie e

t/ou

le c

ontrô

le s

ur le

s dé

cisi

ons

de tr

aite

men

t qui

affe

cten

t leu

r bi

en-

être

».

Dan

s le

tra

item

ent

de l

a to

xico

man

ie,

il y

a, c

omm

e da

ns l

es s

oins

som

atiq

ues,

de

plus

en

plus

l’a

ccen

t su

r l’a

uton

omie

du

patie

nt e

t la

par

ticip

atio

n ac

tive

à la

pris

e de

déc

isio

n. D

ans

les

rela

tions

ent

re c

linic

iens

et

patie

nts,

di

vers

es f

orm

es d

e pr

ise

de d

écis

ion

sont

pos

sibl

es.

Le p

ater

nalis

me

ou «

mod

èle

méd

ical

tra

ditio

nnel

» d

ans

lequ

el le

cl

inic

ien

pren

d la

déc

isio

n et

le «

mod

èle

méd

ical

écl

airé

» d

ans

lequ

el le

pat

ient

pre

nd la

déc

isio

n. C

e so

nt d

es v

aria

ntes

le

s pl

us e

xtrê

mes

du

spec

tre. L

a pr

ise

de d

écis

ion

parta

gée

se s

itue

entre

ces

deu

x ex

trêm

es. L

’influ

ence

des

pat

ient

s a

ét

é re

nfor

cée

par l

a lo

i dan

s pl

usie

urs

pays

. En

2000

, la

loi n

éerla

ndai

se s

ur l’

acco

rd d

e tra

item

ent m

édic

al a

été

éva

luée

. C

ette

loi e

ntre

en

vigu

eur l

orsq

u’un

pat

ient

fait

appe

l à u

n cl

inic

ien

pour

être

aid

é. C

ette

loi s

oulig

ne le

fait

que

le p

atie

nt e

t le

clin

icie

n so

nt e

n ch

arge

du

traite

men

t. D

ans

une

étud

e pr

écéd

ente

, nou

s av

ons

déve

lopp

é un

e in

terv

entio

n de

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

dans

les

soin

s de

san

té d

e la

toxi

com

anie

pou

r di

scut

er e

t éva

luer

une

larg

e ga

mm

e de

pro

blèm

es

et le

s ob

ject

ifs d

e tra

item

ent p

our

parv

enir

à un

acc

ord

de tr

aite

men

t sys

tém

atiq

ue e

t fré

quen

t. Ils

ont

déf

ini d

es o

bjec

tifs

de tr

aite

men

t sur

lesq

uels

le p

atie

nt v

eut t

rava

iller

pen

dant

son

trai

tem

ent.

Par

rap

port

à un

pro

gram

me

de tr

aite

men

t en

mili

eu h

ospi

talie

r ét

abli

seul

, la

pris

e de

déc

isio

n pa

rtagé

e a

mon

tré l’

avan

tage

d’a

dditi

fs im

porta

nts

pour

la g

ravi

té d

e l’u

sage

de

drog

ues

et d

e pr

oblè

mes

psy

chia

triqu

es.

Page 92: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

91

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l U

ne in

terv

entio

n de

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

a ét

é dé

velo

ppée

pou

r for

mul

er le

s zo

nes

à pr

oblè

mes

dan

s le

sque

ls le

pa

tient

pou

rrai

t se

trouv

er. E

lle a

été

fond

ée e

n pa

rtie

sur c

erta

ins

aspe

cts

tech

niqu

es d

e l’e

ntre

tien

mot

ivat

ionn

el. C

eux-

ci

sont

larg

emen

t util

isés

dan

s le

s so

ins

de s

anté

de

la to

xico

man

ie p

our

enco

urag

er la

par

ticip

atio

n de

s pa

tient

s da

ns le

s pl

ans

de p

rise

de d

écis

ion

et d

es s

oins

dan

s d’

autre

s m

alad

ies

men

tale

s et

phy

siqu

es.

Les

tech

niqu

es d

e l’e

ntre

tien

mot

ivat

ionn

el c

ompr

enne

nt u

ne p

etite

, mai

s im

porta

nte

part

de l’

inte

rven

tion

de la

pris

e de

cisi

on p

arta

gée.

Les

clin

icie

ns p

ourr

aien

t dès

lors

util

iser

l’en

tretie

n m

otiv

atio

nnel

bie

n qu

’ils

ne s

oien

t pas

obl

igés

de

le

faire

. M

ais

ils n

’ont

pas

un

inst

rum

ent

stru

ctur

é qu

i sé

lect

ionn

e le

s ob

ject

ifs i

mpo

rtant

s pa

rmi

une

gam

me

com

plèt

e d’

obje

ctifs

pos

sibl

es. D

ans

l’éta

t exp

érim

enta

l, l’e

ntre

tien

mot

ivat

ionn

el a

été

pro

posé

de

faço

n st

ruct

urée

par

le p

roto

cole

d’

expl

orat

ion,

de

com

pare

r les

obj

ectif

s de

trai

tem

ent i

ndiq

ués

et d

e pa

rven

ir à

un a

ccor

d su

r ces

obj

ectif

s.

L’in

terv

entio

n de

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

a ét

é en

par

tie b

asée

sur

l’év

alua

tion

des

beso

ins

de C

ambe

rwel

l. C

et

inst

rum

ent a

été

util

isé

pour

cla

sser

les

obje

ctifs

et l

es a

ttent

es d

es p

atie

nts

ains

i que

des

clin

icie

ns à

diff

éren

ts m

omen

ts

tout

au

long

du

traite

men

t. L’

utili

satio

n de

cet

te p

rocé

dure

stru

ctur

ée c

ondu

it gé

néra

lem

ent à

un

dial

ogue

ent

re le

clin

icie

n et

le p

atie

nt e

n ce

qui

con

cern

e le

s ob

ject

ifs e

t les

atte

ntes

du

traite

men

t. C

ombi

née

avec

les

inte

rven

tions

de

la p

rise

de

déci

sion

par

tagé

e, e

lle fo

urni

t des

info

rmat

ions

et d

e la

com

mun

icat

ion

sur l

a fa

isab

ilité

et l

es a

vant

ages

des

obj

ectif

s de

s tra

item

ents

.

Hyp

othè

ses

En

plus

de

dém

ontre

r qu

e la

pris

e de

déc

isio

n pa

rtagé

e pe

ut c

ontri

buer

de

man

ière

sub

stan

tielle

à la

ges

tion

clin

ique

, il

est i

mpo

rtant

d’e

xam

iner

les

méc

anis

mes

et l

es c

orré

latio

ns. I

l y a

très

peu

de

rech

erch

es à

ce

suje

t qui

son

t pub

liées

. La

pris

e de

déc

isio

n pa

rtagé

e es

t su

scep

tible

d’in

fluen

cer

sur

les

rela

tions

inte

rper

sonn

elle

s du

pat

ient

et

du c

linic

ien.

Les

re

cher

ches

de

cette

rech

erch

e ne

son

t pas

au

cour

ant d

e l’e

xist

ence

d’u

ne é

tude

dire

cte

et p

ertin

ente

. L’é

tude

pré

sent

e a

test

é ce

tte h

ypot

hèse

et v

isai

t éga

lem

ent à

exp

lore

r si l

e co

mpo

rtem

ent i

nter

pers

onne

l de

base

du

clin

icie

n e

t du

patie

nt a

un

e in

fluen

ce.

Mét

hode

s

Dev

is d

e re

cher

che

Un

essa

i con

trôlé

ran

dom

isé

a ét

é m

ené

dans

troi

s ce

ntre

s de

trai

tem

ent d

es a

ddic

tions

aux

Pay

s-B

as. L

es p

atie

nts

ont

été

recr

utés

de

janv

ier 2

005

à m

ai 2

006.

Les

pat

ient

s pa

rtici

pant

s et

les

clin

icie

ns o

nt re

çu le

s in

form

atio

ns s

ur l’

étud

e pa

r le

pre

mie

r aut

eur.

Il le

ur a

dit

que

cette

étu

de e

xam

ine

l’effe

t d’u

ne n

ouve

lle in

terv

entio

n. L

a ra

ndom

isat

ion

a ét

é st

ratif

iée

par

un s

ite e

t a

eu li

eu a

u ni

veau

de

réfé

renc

e de

s cl

inic

iens

. U

n ca

lend

rier

de r

ando

mis

atio

n si

mpl

e a

été

géné

ré p

ar

ordi

nate

ur c

e qu

i per

met

l’at

tribu

tion

aléa

toire

des

clin

icie

ns d

ans

l’un

des

deux

gro

upes

. Les

pat

ient

s on

t été

ass

igné

s à

l’un

des

clin

icie

ns p

ar la

dis

poni

bilit

é au

niv

eau

de ré

fére

nce.

Pop

ulat

ion

et

Les

parti

cipa

nts

étai

ent d

épen

dant

s de

sub

stan

ce p

sych

oact

ives

. Tou

s le

s pa

rtici

pant

s ét

aien

t pas

sés

par

un p

rogr

amm

e

Page 93: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

92

cont

exte

ex

tern

e, m

ais

ils o

nt é

té c

onsi

déré

s co

mm

e né

cess

itant

d’a

utre

s tra

item

ents

c’e

st p

our

cela

qu’

ils o

nt é

té r

envo

yés

à 3

moi

s de

trai

tem

ent.

Ces

pat

ient

s bé

néfic

ient

d’u

n tra

item

ent e

n m

ilieu

hos

pita

lier a

xé s

ur le

s pr

oblè

mes

psy

chol

ogiq

ues

et

émot

ionn

els

pers

onne

ls,

ce q

ui c

ondu

it so

uven

t à

des

prob

lèm

es a

vec

la f

amill

e, le

s re

latio

ns s

ocia

les,

le t

rava

il et

les

finan

ces.

Ce

prog

ram

me

de t

raite

men

t en

mili

eu h

ospi

talie

r de

3 m

ois

est

une

inte

rven

tion

stan

dard

dan

s le

s P

ays-

Bas

po

ur l

es p

erso

nnes

aya

nt d

es p

robl

èmes

de

toxi

com

anie

s. L

’inte

rven

tion

a ét

é él

abor

ée s

ur l

a ba

se d

es d

onné

es d

e re

cher

ches

et l

a qu

alité

du

traite

men

t au

sein

de

tout

es le

s un

ités

parti

cipa

ntes

. Elle

a é

té é

valu

ée p

ar d

es p

rocé

dure

s de

qu

alité

sta

ndar

d. T

ous

les

cent

res

avai

ent

des

prog

ram

mes

de

traite

men

ts c

ompo

rtem

enta

ux c

ompa

rabl

es,

auta

nt

indi

vidu

els

que

colle

ctif.

Ces

pro

gram

mes

de

traite

men

t con

tena

ient

ent

re d

’aut

res

élém

ents

, la

prév

entio

n de

s re

chut

es e

t la

for

mat

ion

de c

ompé

tenc

es s

ocia

les.

Au

Pay

s-B

as,

le t

raite

men

t de

la

popu

latio

n es

t m

élan

gé (

alco

oliq

ues

et

toxi

com

anes

), ce

qui

est

rare

dan

s le

s au

tres

pays

. Tou

s le

s ce

ntre

s pa

rtici

pant

s av

aien

t un

prog

ram

me

com

para

ble,

mai

s no

n st

ruct

uré

pour

atte

indr

e un

trai

tem

ent e

n ac

cord

ave

c le

pat

ient

. Tou

s le

s pa

tient

s qu

i ont

acc

epté

le tr

aite

men

t dan

s l’u

n de

ces

pro

gram

mes

de

traite

men

t au

cour

s de

la p

ério

de o

nt é

té in

clus

dan

s l’é

tude

. Auc

une

dist

inct

ion

n’a

été

faite

co

ncer

nant

les

subs

tanc

es u

tilis

ées.

Le

s pa

tient

s on

t été

exc

lus

pour

les

rais

ons

suiv

ante

s : ê

tre â

gé d

e m

oins

de

18 a

ns, u

ne c

onna

issa

nce

insu

ffisa

nce

de la

la

ngue

, de

sév

ères

com

orbi

dité

s ps

ychi

atriq

ues

et n

e pa

s êt

re i

nfor

du c

onse

ntem

ent

à p

artic

iper

à l

’étu

de.

Les

patie

nts

étai

ent l

ibre

s de

déc

ider

si o

ui o

u no

n ils

vou

laie

nt p

artic

iper

à l’

étud

e.

31 c

linic

iens

ont

par

ticip

é à

l’étu

de a

vec

un f

ond

de s

cien

ces

infir

miè

res

ont

d’ét

ude

soci

ale.

La

plup

art

des

clin

icie

ns

étai

ent

des

fem

mes

ave

c un

e va

ste

expé

rienc

e de

tra

vail

dans

le d

omai

ne d

e la

tox

icom

anie

. Le

s cl

inic

iens

ont

eu

un

com

porte

men

t int

erpe

rson

nel a

uto-

perç

u au

sei

n de

la p

opul

atio

n né

erla

ndai

se, c

e qu

i sig

nifie

qu’

ils s

ont p

artic

uliè

rem

ent

chal

eure

ux e

t dom

inan

ts. T

ous

les

clin

icie

ns q

ui tr

avai

llent

dan

s l’u

nité

de

traite

men

t en

mili

eu h

ospi

talie

r ont

été

invi

tés

à pa

rtici

per

à l’é

tude

. Auc

un c

linic

ien

n’a

refu

sé d

e pa

rtici

per.

L’ét

ude

a ét

é ap

prou

vée

par

le C

omité

née

rland

ais

d’ét

hiqu

e d’

éval

uatio

n de

s en

quêt

es e

xpér

imen

tale

s su

r les

per

sonn

es.

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

Dan

s ce

tte é

tude

, la

ver

sion

née

rland

aise

de

l’eur

opA

SI

a ét

é ut

ilisé

e. E

lle c

ompr

end

égal

emen

t le

jeu.

Hui

t sc

ores

de

grav

ité a

vec

des

plag

es d

e 0

à 9

ont é

té ti

rés

de c

ette

inte

rvie

w. L

es ty

pes

et la

gra

vité

de

la d

épen

danc

e à

une

subs

tanc

e on

t ét

é év

alué

s en

util

isan

t C

IDI-S

AM

. C

e de

rnie

r es

t un

e ve

rsio

n él

argi

e et

plu

s dé

taill

ée d

es s

ectio

ns d

’util

isat

ion

de

subs

tanc

e de

la C

IDI.

Les

ques

tions

des

ent

revu

es r

épon

dent

aux

crit

ères

dia

gnos

tique

s du

DS

M-II

I, D

SM

-III-R

, D

SM

-IV e

t du

CIM

-10

sur

Page 94: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

93

l’usa

ge d

e su

bsta

nce

psyc

hotro

pe.

Les

Obj

ectif

s du

tra

item

ent

ont

été

éval

ué s

elon

le

ques

tionn

aire

de

traite

men

t (G

oT-Q

) et

une

pro

cédu

re d

e Q

-sor

t cl

asse

men

t. C

elui

-ci e

st e

n pa

rtie

basé

sur

le é

va- C

ambe

rwel

l As-

de

Nee

d, m

ais

couv

rent

deu

x au

tres

dom

aine

s : l

e je

u et

le d

omai

ne ju

ridiq

ue. C

e qu

estio

nnai

re c

ontie

nt 2

4 do

mai

nes

de v

ie d

ans

lequ

el il

peu

t y a

voir

des

prob

lèm

es c

omm

e pa

r ex

empl

e ; l

a sa

nté

phys

ique

, la

détre

sse

psyc

holo

giqu

e, le

s re

latio

ns s

ocia

les

et le

s ac

tivité

s du

jour

. Les

dom

aine

s pr

oblé

mat

ique

s on

t ét

é tra

duits

en

ob

ject

ifs

et

le

patie

nt

pouv

ait

coch

er

s’il

voul

ait

trava

iller

su

r ch

aque

bu

t «

certa

inem

ent »

« p

eut-ê

tre »

ou

« dé

finiti

vem

ent

pas

» Le

pat

ient

et

le c

linic

ien

ont

com

plét

é le

GoT

-G.

Le c

linic

ien

a in

diqu

é po

ur c

haqu

e bu

t que

ce

soit

dans

son

avi

s. L

e pa

tient

doi

t être

enc

oura

gé à

trav

aille

r su

r ce

la «

déf

initi

vem

ent »

, «

peut

-être

» o

u «

certa

inem

ent

pas

» pe

ndan

t le

tra

item

ent.

La p

rocé

dure

a é

té é

tend

ue a

vec

Q-s

ort.

Cla

ssem

ent.

Ce

sont

des

car

tes

sur l

esqu

elle

s le

s ob

ject

ifs d

e tra

item

ent o

nt é

té d

écrit

s.

Le p

atie

nt e

t le

clin

icie

n on

t dû

orga

nise

r ces

car

tes

de la

mêm

e m

aniè

re q

ue le

s ob

ject

ifs d

u qu

estio

nnai

re e

t elle

s on

t été

di

spos

ées

en «

cer

tain

emen

t », «

peu

t-être

» o

u «

certa

inem

ent p

as »

. Apr

ès, l

es p

iles

certa

inem

ent e

t peu

t-être

ont

été

cl

assé

es p

ar o

rdre

d’im

porta

nce

et d

e pr

iorit

é.

Le c

ompo

rtem

ent

inte

rper

sonn

el a

été

mes

uré

par

l'inte

rper

sonn

el C

heck

list-R

evis

ed (

ICL-

R).

ICL-

R e

st u

ne v

ersi

on

néer

land

aise

rev

isité

e et

éte

ndue

de

la li

ste

de c

ontrô

le in

terp

erso

nnel

. Il d

éter

min

e à

la fo

is la

per

cept

ion

des

patie

nts,

m

ais

auss

i des

clin

icie

ns s

ur le

ur p

ropr

e co

mpo

rtem

ent i

nter

pers

onne

l. Il

cont

ient

160

arti

cles

, il f

aut y

répo

ndre

par

oui

ou

par n

on, c

es a

rticl

es s

ont r

épar

tis s

ur 1

0 st

yles

de

com

porte

men

ts g

estio

n-au

tocr

ates

, nar

ciss

ique

-con

curr

entie

l, sa

diqu

e-ag

ress

if, r

ebel

le-m

éfia

nte,

mas

ochi

stes

aut

o-ef

ficac

ité,

dépe

ndan

t-doc

ile,

coop

érat

ive

conv

entio

nnel

le,

hype

r no

rmal

-re

spon

sabl

e, le

sile

nce

rése

rvé,

et s

ocia

ble-

extra

verti

Les

10

styl

es d

e co

mpo

rtem

ent i

nter

pers

onne

lles

qui r

ésul

tent

son

t or

donn

és d

ans

un c

ircum

plex

le

long

de

deux

dim

ensi

ons

orth

ogon

ales

de

cont

rôle

(de

sou

mis

sion

dom

inan

ce)

et

affil

iatio

n (h

ostil

ité c

onvi

vial

ité).

Cec

i rep

rése

nte

un p

rofil

inte

rper

sonn

el.

Les

abré

viat

ions

des

sty

les

sont

dér

ivée

s de

s le

ttres

A-P

dan

s l'o

rdre

inv

erse

dan

s ce

circ

umpl

ex.

Cha

que

styl

e es

t un

sco

re u

niqu

e de

syn

thès

e re

fléta

nt d

es

com

bina

ison

s m

athé

mat

ique

men

t po

ndér

ées

des

deux

dim

ensi

ons

de c

ontrô

le e

t af

filia

tion.

Le

ICL-

R e

st u

n in

stru

men

t fia

ble

et v

alid

e po

ur l

a m

esur

e du

com

porte

men

t in

terp

erso

nnel

che

z le

s pa

tient

s to

xico

man

es.

En

outre

, un

e m

esur

e

uniq

ue (

ICL

de v

ecte

ur)

a ét

é co

nstru

ite s

ur la

bas

e du

Sco

re g

loba

l pou

r le

con

trôle

et l

'affi

liatio

n. D

ans

cette

étu

de, l

a co

hére

nce

inte

rne

de l

a lis

te t

otal

e ét

ait

.83,

et

la f

iabi

lité

test

-ret

est

varia

it de

0,5

7 à

0,81

. L’

auto

-éva

luat

ion

des

com

porte

men

ts in

terp

erso

nnel

s de

s pa

tient

s a

été

mes

urée

au

dépa

rt (T

0),

à la

fin

du

traite

men

t (T

1),

et 3

moi

s ap

rès

(T2)

. Le

com

porte

men

t int

erpe

rson

nel p

erçu

par

les

clin

icie

ns a

été

mes

uré

au d

épar

t et à

la fi

n de

l'ét

ude.

Page 95: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

94

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

Au

dépa

rt, le

pre

mie

r au

teur

a p

rése

nté

l’étu

de a

ux p

atie

nts.

Apr

ès q

ue le

pat

ient

ait

sign

é le

con

sent

emen

t écl

airé

, les

do

nnée

s de

bas

es d

es p

atie

nts

ont é

té re

cuei

llies

telle

s qu

e le

s do

nnée

s so

ciod

émog

raph

ique

s, le

type

et l

a gr

avité

de

la

dépe

ndan

ce e

t le

DS

M-IV

.

L’in

terv

entio

n de

pris

e de

déc

isio

n pa

rtagé

e a

été

limité

e à

5 se

ssio

ns à

cau

se d

u fa

it qu

’ils

avai

ent l

’inte

ntio

n de

faire

une

co

urte

inte

rven

tion.

Ils

ont

test

er c

ette

inte

rven

tion

de 5

ses

sion

s da

ns u

ne é

tude

pilo

te r

éalis

ée d

ans

un t

raite

men

t th

érap

eutiq

ue c

omm

unau

taire

. C

e pr

ojet

a d

émon

tré q

ue l

es 5

ses

sion

s ét

aien

t ré

alis

able

s et

suf

fisan

tes.

Lor

s de

la

séan

ce d

’intro

duct

ion,

le c

linic

ien

intro

duit

le p

atie

nt d

ans

le p

roce

ssus

et l

es p

rocé

dure

s de

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée.

À

la

fin d

e la

ses

sion

, le

pat

ient

rem

plis

le

GoT

-Q e

t le

s Q

-tri

carte

s. D

ans

la d

euxi

ème

sess

ion,

qui

se

déro

ule

une

sem

aine

apr

ès,

le t

raite

men

t de

s ob

ject

ifs e

t le

s at

tent

es d

u pa

tient

son

t ex

amin

és e

t co

mpa

rés

avec

la p

erce

ptio

n du

cl

inic

ien

com

me

décr

it lo

rs d

es r

ésul

tats

de

son

Q-G

OT.

Les

diff

éren

ces

et le

s si

mili

tude

s so

nt d

iscu

tées

. Sur

la b

ase

de

cette

dis

cuss

ion,

le c

ontra

t de

traite

men

t est

term

iné.

Au

cour

s de

l’év

alua

tion

inte

rméd

iaire

, lor

s de

la tr

oisi

ème

sess

ion,

le

s ob

ject

ifs e

t les

atte

ntes

son

t à n

ouve

au d

iscu

tés

et a

dapt

és à

la s

ituat

ion

actu

elle

si n

éces

saire

. À la

fin

du p

rogr

amm

e de

trai

tem

ent,

une

éval

uatio

n fin

ale

sur l

es o

bjec

tifs

et a

ttend

es a

lieu

lors

de

la q

uatri

ème

sess

ion.

En

outre

, de

nouv

eaux

ob

ject

ifs e

t atte

ntes

son

t exp

loré

s su

r la

bas

e du

GoT

-Q c

ompl

été

et c

lass

é av

ec le

s ca

rtes

tri-Q

dis

tribu

ées

avan

t cet

te

sess

ion.

Dan

s le

cas

d’a

rrêt

du

traite

men

t ava

nt l’

éval

uatio

n in

term

édia

ire o

u fin

ale,

une

ent

revu

e de

dép

art a

vec

le m

ême

cont

enu

que

l’éva

luat

ion

final

e es

t effe

ctué

e si

pos

sibl

e. L

a ci

nqui

ème

sess

ion

est u

ne e

ntre

vue

de s

uivi

qu

i est

effe

ctué

ap

rès

3 m

ois

de tr

aite

men

t. D

ans

cette

réun

ion

de s

uivi

, les

obj

ectif

s et

les

atte

ntes

qui

ont

été

val

idés

lors

de

la d

erni

ère

sess

ion

sont

éva

lués

.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Les

diffé

renc

es e

ntre

les

cond

ition

s re

lativ

es à

la b

ase

des

cara

ctér

istiq

ues

ont é

té te

stée

s en

util

isan

t le

chi-c

arré

ou

le

test

exa

ct d

e Fi

sher

pou

r les

don

nées

dic

hoto

miq

ues

et le

s éc

hant

illon

s te

sts

t ind

épen

dant

s po

ur le

s do

nnée

s co

ntin

ues.

Les

anal

yses

de

réfé

renc

e on

t été

faite

s po

ur le

s pa

tient

s et

les

clin

icie

ns q

ui o

nt r

empl

i tou

tes

les

mes

ures

. Si m

oins

de

10%

des

élé

men

ts é

taie

nt m

anqu

ants

dan

s un

que

stio

nnai

re r

empl

i pa

r un

pat

ient

, le

s va

leur

s m

anqu

ante

s on

t ét

é re

mpl

acée

s pa

r des

sco

res

moy

ens

pour

rédu

ire la

per

te d

e pu

issa

nce.

Les

pat

ient

s on

t été

exc

lus

de l’

anal

yse

si p

lus

de

10%

des

élé

men

ts é

taie

nt m

anqu

ants

. Pou

r ex

amin

er l’

influ

ence

des

inte

rven

tions

de

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

sur

le

com

porte

men

t in

terp

erso

nnel

per

çu,

des

anal

yses

dis

tinct

es o

nt é

té r

éalis

ées

pour

les

deux

pat

ient

s et

les

clin

icie

ns d

e IC

L-R

sco

res.

Les

not

es d

e l’a

uto-

perc

eptio

n du

com

porte

men

t pe

rson

nel à

diff

éren

ts m

omen

ts o

nt é

té c

ompa

rées

en

utili

sant

des

mes

ures

rép

étée

s de

s an

alys

es d

e va

rianc

e. P

our

étud

ier

l’inf

luen

ce d

u co

mpo

rtem

ent

inte

rper

sonn

el d

e ba

se d

es c

linic

iens

et

des

patie

nts

sur

le c

hang

emen

t de

com

porte

men

t in

terp

erso

nnel

du

patie

nt,

des

scor

es

de

diffé

renc

e en

tre l

es c

linic

iens

et

les

patie

nts

ont

été

calc

ulés

pou

r le

con

trôle

de

la f

iliat

ion.

En

outre

, le

s sc

ores

de

chan

gem

ent d

u pa

tient

ont

été

cal

culé

s po

ur le

s di

men

sion

s de

con

trôle

et d

’affi

liatio

n. U

ne a

naly

se li

néai

re, h

iéra

rchi

que,

a

été

préf

orm

ée p

our p

rédi

re le

cha

ngem

ent d

e co

mpo

rtem

ent i

nter

pers

onne

l du

patie

nt. D

ans

le p

rem

ier m

odèl

e, a

vec

le

Page 96: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

95

scor

e du

cha

ngem

ent

du p

atie

nt s

ur la

dim

ensi

on d

e co

ntrô

le c

omm

e ré

sulta

t de

mes

ure,

la li

gne

de b

ase

du s

core

de

diffé

renc

e a

été

entré

e da

ns la

pre

miè

re é

tape

du

mod

èle,

sui

vie

par l

a co

nditi

on d

e la

var

iabl

e da

ns l’

étap

e su

ivan

te.

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

Le ta

blea

u 2

prés

ente

les

cara

ctér

istiq

ues

de b

ase

clé

pour

76

patie

nts.

9 p

atie

nts

ne te

rmin

ent p

as to

utes

les

mes

ures

. La

plu

part

des

patie

nts

ont

rem

pli l

es q

uest

ionn

aire

s sa

ns m

anqu

er d

u 1

aux

160

élém

ents

. (T

0: 8

3%,

T1:

70%

, et

T2:

90

%).

Auc

une

diffé

renc

e si

gnifi

cativ

e on

été

trou

vées

ent

re le

s co

nditi

ons

en c

e qu

i con

cern

e le

s ca

ract

éris

tique

s de

bas

e.

Par

rap

port

à ce

s pa

tient

s qu

i ne

ter

min

ent

pas

tout

es l

es m

esur

es (

N=1

27),

les

patie

nts

qui

ont

term

iné

tout

es l

es

mes

ures

(N

=76)

éta

ient

plu

s âg

és e

t ont

reç

u un

sco

re p

lus

bas

sur

Eur

opA

SI (

scor

e de

gra

vité

). C

epen

dant

, il n

’y a

vait

pas

d’au

tres

diffé

renc

es s

igni

ficat

ives

ent

re le

s pe

rson

nes

ayan

t ter

min

és to

utes

les

mes

ures

ou

non.

En

parti

cula

rité,

il n

’y

avai

t pas

de

diffé

renc

e en

ce

qui c

once

rne

la li

gne

de b

ase

inte

rper

sonn

elle

. Les

car

acté

ristiq

ues

de b

ase

des

clin

icie

ns

sont

illu

stré

es d

ans

le t

able

au3.

Il

y a

une

diffé

renc

e si

gnifi

cativ

e en

tre l

es c

ondi

tions

en

ce q

ui c

once

rne

les

cara

ctér

istiq

ues

de

base

du

cl

inic

ien

: le

st

yle

de

base

na

rcis

siqu

e co

ncur

rent

ielle

en

au

to-é

valu

atio

n ét

ait

sign

ifica

tivem

ent p

lus

élev

é ch

ez le

s cl

inic

iens

au

sein

de

l’éta

t des

inte

rven

tions

de

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée.

Le c

hang

emen

t de

com

port

emen

t int

erpe

rson

nel d

es p

atie

nts

et d

es c

linic

iens

par

les

inte

rven

tions

de

la p

rise

de

déci

sion

par

tagé

e :

Seu

lem

ent

76 p

atie

nts

ont

term

iné

les

trois

mes

ures

du

com

porte

men

t in

terp

erso

nnel

, do

nt 4

3 on

t re

çu l

a pr

ise

de

déci

sion

par

tagé

e et

33

ont r

eçu

la p

rise

de d

écis

ion

com

me

d’ha

bitu

de. A

ucun

e di

ffére

nce

sign

ifica

tive

n’a

été

obse

rvée

en

tre le

s co

nditi

ons

en c

e qu

i con

cern

e la

fréq

uenc

e de

l’ar

rêt d

es m

esur

es. L

e co

mpo

rtem

ent i

nter

pers

onne

l des

pat

ient

s a

mon

tré d

es c

hang

emen

ts s

igni

ficat

ifs e

ntre

la li

gne

de b

ase,

la s

ortie

et l

a m

esur

e de

sui

vi. T

ous

les

styl

es o

nt c

hang

é de

faç

on s

igni

ficat

ive

entre

la

ligne

de

base

et

la s

ortie

. S

auf

pour

le

styl

e hy

per

norm

al-r

espo

nsab

le.

Le I

CL-

R a

au

gmen

té d

e m

aniè

re s

igni

ficat

ive

entre

la li

gne

de b

ase

et la

mes

ure

de s

ortie

. La

figur

e 1

résu

me

ICL-

R a

u dé

but,

à la

so

rtie

et le

sui

vi d

e m

esur

e pa

r co

nditi

ons.

Par

rap

port

à ce

lles

de l’

auto

-éva

luat

ion

du c

ompo

rtem

ent i

nter

pers

onne

l. Le

s pa

tient

s qu

i ont

reç

u un

e in

terv

entio

n de

par

ticip

atio

n à

la p

rise

de d

écis

ion

perç

oive

nt u

ne a

ugm

enta

tion

sign

ifica

tive

de

l’aut

onom

ie e

t de

cont

rôle

.

Alo

rs q

ue l

es p

atie

nts

qui

ont

reçu

une

int

erve

ntio

n à

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

ont

perç

u un

e au

gmen

tatio

n de

s co

mpo

rtem

ents

inte

rper

sonn

els

extra

verti

s, c

eux

de la

con

ditio

n co

ntrô

le o

nt é

valu

é ce

la c

omm

e un

e di

min

utio

n au

fil d

u te

mps

. Les

pat

ient

s at

tribu

és à

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

sont

dev

enus

plu

s ou

verts

et p

lus

soci

able

s. L

es p

atie

nts

du

grou

pe c

ontrô

le o

nt é

valu

é eu

x-m

êmes

un

com

porte

men

t si

lenc

ieux

, ré

serv

é (c

hang

emen

t da

ns l

es c

ondi

tions

de

com

para

ison

de

styl

e : s

ilenc

ieux

, rés

ervé

s).

Le t

able

au 5

et

la f

igur

e 2

résu

men

t l’a

uto-

éval

uatio

n du

com

porte

men

t in

terp

erso

nnel

le d

es c

linic

iens

. Il

n’y

a au

cune

di

ffére

nce

stat

istiq

uem

ent s

igni

ficat

ive

entre

les

cond

ition

s. L

es c

linic

iens

ont

mon

tré u

ne a

ugm

enta

tion

sign

ifica

tive

dans

Page 97: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

96

les

mes

ures

dan

s le

sty

le s

adiq

ue-a

gres

sif

et l

e sc

ore

de d

imen

sion

de

com

man

de.

Le s

tyle

de

com

porte

men

t hy

per

norm

al-r

espo

nsab

le a

dim

inué

ent

re l

e dé

but

et l

a fin

de

l’étu

de.

Dan

s l’e

nsem

ble,

les

clin

icie

ns p

erço

iven

t pl

us d

e co

ntrô

le e

t un

com

porte

men

t int

erpe

rson

nel m

oins

resp

onsa

ble

à la

fin

qu’

au d

ébut

de

cette

étu

de.

Les

influ

ence

s du

cha

ngem

ent d

u co

mpo

rtem

ent i

nter

pers

onne

l sur

le p

atie

nt p

enda

nt le

trai

tem

ent :

En

expl

iqua

nt le

cha

ngem

ent d

u co

mpo

rtem

ent i

nter

pers

onne

l du

patie

nt a

u co

urs

du tr

aite

men

t, de

s an

alys

es d

istin

ctes

po

ur le

con

trôle

et

le c

ompo

rtem

ent

d’af

filia

tion

ont

été

effe

ctué

es.

Les

résu

ltats

son

t pr

ésen

tés

dans

le t

able

au 6

. La

di

ffére

nce

de s

core

clin

icie

ns-p

atie

nt a

u ni

veau

de

réfé

renc

e su

r la

dim

ensi

on d

e co

ntrô

le r

epré

sent

e 14

% d

e la

var

ianc

e ex

pliq

uée

du c

hang

emen

t de

com

porte

men

t de

cont

rôle

du

patie

nt lo

rs d

u tra

item

ent.

Plu

s la

diff

éren

ce e

ntre

le c

linic

ien

et

le p

atie

nt à

la li

gne

de b

ase

a ab

outi,

plu

s gr

and

est l

e ch

ange

men

t de

com

porte

men

t int

erpe

rson

nel d

es p

atie

nts.

En

ce

qui c

once

rne

l’affi

liatio

n, la

diff

éren

ce d

es s

core

s en

tre le

clin

icie

n et

le p

atie

nt r

epré

sent

ait 2

4% d

e la

var

ianc

e ex

pliq

uée

du c

hang

emen

t de

pat

ient

s da

ns l

es s

core

s d’

affil

iatio

n. L

e cl

inic

ien

se p

erço

it d’

abor

d pl

us c

onvi

vial

e au

gmen

te l

es

com

porte

men

ts in

terp

erso

nnel

s am

icau

x du

pat

ient

. In

vers

emen

t, lo

rsqu

e le

clin

icie

n se

cla

sse

com

me

plus

agr

essi

f au

part,

cel

a co

ndui

t à u

ne a

ugm

enta

tion

du c

ompo

rtem

ent i

nter

pers

onne

l agr

essi

f du

patie

nt.

Dis

cuss

ion

In

tégr

atio

n de

la

théo

rie e

t des

co

ncep

ts

Le b

ut d

e ce

tte é

tude

éta

it d’

éval

uer

l’inf

luen

ce d

’inte

rven

tions

à la

pris

e de

déc

isio

n pa

rtagé

e su

r de

s pa

tient

s et

des

cl

inic

iens

par

l’a

uto-

éval

uatio

n du

com

porte

men

t in

terp

erso

nnel

. C

ette

étu

de a

éga

lem

ent

cher

ché

à sa

voir

si l

es

com

porte

men

ts d

e ba

se d

es p

atie

nts

et d

es c

linic

iens

influ

ence

nt le

cha

ngem

ent

de c

ompo

rtem

ent

inte

rper

sonn

el d

es

patie

nts.

Le

s ré

sulta

ts c

onfir

men

t l’h

ypot

hèse

sel

on l

aque

lle l

es i

nter

vent

ions

à l

a pr

ise

de d

écis

ion

parta

gée

mod

ifien

t le

co

mpo

rtem

ent d

es p

atie

nts

en m

ontra

nt u

ne a

ugm

enta

tion

glob

ale

des

com

porte

men

ts in

terp

erso

nnel

s in

dépe

ndan

ts d

es

patie

nts

pend

ant l

e tra

item

ent.

Dan

s le

gro

upe

des

patie

nts

attri

bués

aux

inte

rven

tions

pou

r la

pris

e de

déc

isio

n pa

rtagé

e,

il y

a pl

us d

e ch

ange

men

t en

ce q

ui c

once

rne

l’aut

onom

ie, l

e co

ntrô

le e

t le

com

porte

men

t ext

rave

rti, e

n co

mpa

rais

on a

vec

les

patie

nts

rece

vant

la p

rise

de d

écis

ion,

com

me

d’ha

bitu

de. L

es d

iffér

ence

s de

bas

e en

tre le

s pa

tient

s et

les

perc

eptio

ns

des

clin

icie

ns o

nt é

gale

men

t inf

luen

cé le

s ch

ange

men

ts d

ans

les

perc

eptio

ns d

es p

atie

nts

dura

nt le

trai

tem

ent,

mai

s ce

s ch

ange

men

ts

ont

eu

lieu

indé

pend

amm

ent

des

patie

nts

du

grou

pe

d’in

terv

entio

n.

Plu

s cl

inic

ien

est

dom

inan

t l’a

ugm

enta

tion

du c

ompo

rtem

ent d

u co

ntrô

le d

u pa

tient

est

gra

nde.

À l’

inve

rse,

plu

s le

clin

icie

n es

t con

vivi

al a

u dé

part,

est

l’a

ugm

enta

tion

au c

ours

du

traite

men

t des

com

porte

men

ts in

terp

erso

nnel

s –

amic

ale-

du

patie

nt e

st g

rand

e.

Cet

te é

tude

a d

émon

tré q

ue le

s co

mpo

rtem

ents

des

pat

ient

s on

t cha

ngé

pend

ant l

e tra

item

ent e

t que

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

à un

effe

t add

itif s

ur c

ette

mod

ifica

tion.

Les

rés

ulta

ts o

nt m

ontré

que

la p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

a co

ndui

t à

une

augm

enta

tion

du c

ontrô

le d

u co

mpo

rtem

ent d

u pa

tient

et d

e l’a

uton

omie

pen

dant

et a

près

le tr

aite

men

t. Le

s ré

sulta

ts

de c

ette

étu

de c

onfir

men

t la

litté

ratu

re à

cet

éga

rd.

Les

diffé

renc

es p

atie

nts-

clin

icie

ns é

taie

nt im

porta

ntes

, m

ais

ne s

ont

Page 98: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

97

pas

influ

encé

es p

ar le

s in

terv

entio

ns d

e la

pris

e de

déc

isio

n pa

rtagé

e pe

ndan

t le

traite

men

t. C

ela

pour

rait

être

le r

ésul

tat

de n

e pa

s pr

endr

e da

ns la

mes

ure

de s

uivi

les

patie

nts.

Ces

ana

lyse

s on

été

bas

ées

sur d

eux

au li

eu d

e tro

is m

esur

es. E

n ou

tre, i

l y a

vait

une

diffé

renc

e de

bas

e en

tre le

s cl

inic

iens

dan

s le

s de

ux g

roup

es d

e tra

item

ent.

Cel

a au

rait

perm

is d

e ne

pa

s tro

uver

de

diffé

renc

es e

ntre

les

cond

ition

s pu

isqu

e le

com

porte

men

t int

erpe

rson

nel d

e ba

se a

été

util

isé

pour

étu

dier

l’i

nflu

ence

des

diff

éren

ces

clin

icie

n-pa

tient

. À la

con

nais

sanc

e de

s ch

erch

eurs

, il y

a p

eu d

e re

cher

ches

sur

la fa

çon

dont

la

pris

e de

déc

isio

n pa

rtagé

e po

urra

it in

fluen

cer

les

com

porte

men

ts d

es c

linic

iens

, bie

n qu

e K

apla

n et

ses

col

lègu

es o

nt

sign

alé

que

la p

artic

ipat

ion

des

patie

nts

dans

la p

rise

de d

écis

ion

est a

ssoc

iée

à un

e di

min

utio

n du

co

mpo

rtem

ent d

es

clin

icie

ns. L

’inca

paci

té à

trou

ver u

n qu

elco

nque

effe

t sur

le c

ompo

rtem

ent i

nter

pers

onne

l per

çu d

es c

linic

iens

pou

rrai

t être

du

e à

un é

chan

tillo

n de

taill

e in

suffi

sant

e. N

éanm

oins

, il y

ava

it de

s ch

ange

men

ts d

ans

le c

ompo

rtem

ent d

’ens

embl

e de

s cl

inic

iens

au

fil d

u te

mps

, no

tam

men

t un

e ré

duct

ion

des

note

s d’

auto

-per

cept

ion

sur

le s

tyle

hyp

er n

orm

al-r

espo

nsab

le.

Cel

a a

été

rela

tivem

ent

élev

é au

dép

art

et la

réd

uctio

n au

cou

rs d

e l’i

nter

vent

ion

sugg

ère

que

les

clin

icie

ns m

etta

ient

da

vant

age

au f

il du

tem

ps l

’acc

ent

sur

la r

espo

nsab

ilité

du

patie

nt.

Tout

en

éval

uant

les

com

mun

icat

ions

clin

icie

ns-

patie

nts,

il

est

impo

rtant

de

mes

urer

le

com

porte

men

t in

terp

erso

nnel

des

deu

x gr

oupe

s de

par

ticip

ants

, de

déf

inir

l’int

erac

tion

entre

cha

que

pers

onne

. Le

s ré

sulta

ts d

e ce

tte é

tude

ind

ique

nt q

ue l

e co

ntrô

le c

ompl

émen

taire

de

base

cl

inic

ien-

patie

nt e

t le

com

porte

men

t d’a

ffilia

tion

influ

ence

nt le

cha

ngem

ent d

e co

mpo

rtem

ent i

nter

pers

onne

l du

patie

nt. L

es

résu

ltats

d’u

ne a

utre

étu

de o

nt d

émon

tré q

u’un

gro

upe

hété

rogè

ne d

e pa

tient

s to

xico

man

es s

e co

nsid

ère

com

me

plus

so

umis

et

sym

path

ique

qu’

un é

chan

tillo

n sa

ns p

robl

èmes

lié

s à

la c

onso

mm

atio

n de

sub

stan

ce.

Une

des

tâc

hes

du

traite

men

t de

la to

xico

man

ie p

ourr

ait ê

tre d

onc

d’ap

pren

dre

aux

patie

nts

à se

leve

r pou

r eux

-mêm

es. C

onfo

rmém

ent a

ux

résu

ltats

de

cette

étu

de, l

a po

ssib

ilité

que

ce

chan

gem

ent c

hez

les

patie

nts

puis

se n

éces

site

r pl

us d

e co

mpo

rtem

ents

de

cont

rôle

et d

es c

ompo

rtem

ents

moi

ns a

ffilia

tifs

de la

par

t des

clin

icie

ns.

La p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

prop

ose

une

inte

rven

tion

de c

inq

sess

ions

stru

ctur

ées

et b

ien

équi

libré

es p

our m

ener

à b

ien

les

déci

sion

s de

trai

tem

ent c

omm

un d

e pa

tient

et d

e cl

inic

ien.

Cec

i fav

oris

e l’a

uton

omie

et l

’impl

icat

ion

des

patie

nts

dans

la

pris

e de

déc

isio

n. E

lle fo

urni

t une

mét

hode

util

e po

ur s

oute

nir l

es p

rofe

ssio

nnel

s à

renf

orce

r l’in

fluen

ce d

e le

urs

patie

nts

dans

la p

rise

de d

écis

ion

au s

ujet

du

traite

men

t. E

lle o

blig

e le

s cl

inic

iens

à n

égoc

ier

sur

les

obje

ctifs

de

traite

men

t à u

n ni

veau

équ

ival

ent.

Il en

rés

ulte

une

res

pons

abili

té c

onjo

inte

. Cet

te m

étho

de e

st c

onvi

vial

e de

puis

l’in

terv

entio

n qu

i a é

déve

lopp

ée e

n ét

roite

col

labo

ratio

n av

ec le

s pa

tient

s et

les

clin

icie

ns.

Per

spec

tives

fu

ture

s

Cet

te é

tude

a m

is l’

acce

nt s

ur le

tra

item

ent

de la

tox

icom

anie

. C

e tra

item

ent

peut

être

déf

ini c

omm

e un

pro

cess

us d

e ch

ange

men

t pla

nifié

, orie

nté

vers

un

but t

empo

relle

men

t stru

ctur

é, d

e qu

alité

, de

perti

nent

. Cep

enda

nt, l

es é

lém

ents

clé

s

Page 99: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

98

de c

ette

mét

hode

pou

rrai

ent f

acile

men

t être

ada

ptés

aux

inte

rven

tions

pou

r d’

autre

s zo

nes

de tr

aite

men

t. La

rec

herc

he a

m

ontré

que

cet

te m

étho

de e

st p

artic

uliè

rem

ent a

dapt

ée p

our l

es d

écis

ions

à lo

ng te

rme

néce

ssai

re d

ans

le c

onte

xte

d’un

e m

alad

ie c

hron

ique

ou

quan

d un

e in

terv

entio

n im

pliq

ue p

lus

d’un

e se

ssio

n. C

ette

mét

hode

rep

rése

nte

un la

rge

éven

tail

d’ob

ject

ifs d

e tra

item

ent

qui i

mpl

ique

nt d

es c

hang

emen

ts d

e st

yle

de v

ie.

Par

con

séqu

ent,

elle

dev

rait

être

étu

diée

en

sant

é m

enta

le e

t d’

autre

s se

rvic

es d

e so

ins

de s

anté

chr

oniq

ue p

our

prom

ouvo

ir l’a

uton

omie

et

l’im

plic

atio

n du

pat

ient

da

ns le

s dé

cisi

ons

de tr

aite

men

t. E

lle p

rend

les

patie

nts

un p

eu p

lus

dans

la p

rise

en c

harg

e de

leur

pro

pre

traite

men

t. To

utef

ois,

l’au

tono

mie

est

un

conc

ept c

ompl

exe.

La

ques

tion

est d

e sa

voir

si o

ui o

u no

n le

s pa

tient

s so

nt e

n m

esur

e de

pr

endr

e de

s dé

cisi

ons

auto

nom

es d

ans

leur

tra

item

ent.

Spr

iggs

(20

03)

a dé

clar

é qu

e le

s st

raté

gies

peu

vent

aid

er l

es

patie

nts

cons

omm

ant d

es s

ubst

ance

s à

deve

nir

plus

aut

onom

e, m

ais

il n’

est p

as s

i cla

ir da

ns q

uelle

mes

ure

ils p

euve

nt

être

enc

oura

gés

à ad

opte

r ce

s st

raté

gies

et

com

men

t y

trava

iller

. Il

est

impo

rtant

d’a

voir

une

com

préh

ensi

on d

es

mot

ivat

ions

ou

les

dési

rs d

e dé

pend

ance

. Il y

a d

iffér

ents

fact

eurs

qui

influ

ence

nt l’

auto

nom

ie d

u pa

tient

.

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

L’ar

ticle

est

sép

aré

en d

iffér

ente

s pa

rties

afin

de

retro

uver

les

élém

ents

clé

s.

Éva

luat

ion

glob

ale

C

ette

étu

de m

et e

n év

iden

ce q

ue l’

attit

ude

du p

rofe

ssio

nnel

a u

ne in

fluen

ce s

ur le

pat

ient

. Les

élé

men

ts im

porta

nts

de c

et

artic

le s

ont

que

les

patie

nts

qui

étai

ent

dans

le

grou

pe p

rise

de d

écis

ion

parta

gée

ont

perç

u un

e au

gmen

tatio

n de

s co

mpo

rtem

ents

ext

rave

rtis,

ils

sont

dev

enus

plu

s ou

verts

et p

lus

soci

able

s. L

e pr

ofes

sion

nel q

ui s

e pe

rçoi

t plu

s co

nviv

iale

au

gmen

te l

es c

ompo

rtem

ents

int

erpe

rson

nels

am

icau

x du

pat

ient

. Lo

rsqu

e le

clin

icie

n se

per

çoit

com

me

agre

ssif

au

dépa

rt, c

ela

cond

uit à

une

aug

men

tatio

n de

l’ag

ress

ivité

du

patie

nt.

Gril

le d

’ana

lyse

Eve

lien

A. G

, J.,

Cor

A. J

, D.,

Ger

dien

H d

e W

eert-

van,

O.,

Sen

sky

& C

ees

P.F

. van

der

Sta

ak, T

. (20

11).

Sub

stan

ce U

se &

Mis

use,

S

hare

d D

ecis

ion-

Mak

ing:

Incr

ease

s A

uton

omy

in S

ubst

ance

-Dep

ende

nt P

atie

nts,

46

: 8, 1

037-

1048

A

spec

ts d

u Q

uest

ions

ou

i N

on

Peu

Arg

umen

tatio

n

Page 100: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

99

rapp

ort

cl

air

Titr

e

-Per

met

-il d

e sa

isir

le p

robl

ème

de re

cher

che

?

X

Le

titre

«

Sha

re

Dec

isio

n-M

akin

g : I

ncre

ases

Aut

onom

y in

su

bsta

nce-

Dep

ende

nt

Pat

ient

»

perm

et

de

sais

ir l’o

bjet

de

la

re

cher

che.

Rés

umé

-Con

tient

-il

les

prin

cipa

les

parti

es

de

la

rech

erch

e (p

ar

ex.,

l’int

rodu

ctio

n, le

cad

re th

éoriq

ue, l

a m

étho

dolo

gie,

etc

.)?

X

Le

résu

est

disp

onib

le

en

plus

ieur

s la

ngue

s. I

l n’

est

pas

sépa

en

plus

ieur

s pa

rties

, ce

pend

ant,

il pe

rmet

de

co

nnaî

tre le

s gr

ande

s lig

nes

de

l’étu

de.

Intr

oduc

tion

É

nonc

é du

pr

oblè

me

-Le

prob

lèm

e de

rech

erch

e es

t-il é

nonc

é cl

aire

men

t ?

X

La

com

mun

icat

ion

entre

le

s pr

ofes

sion

nels

et

le

s pa

tient

s es

t trè

s im

porta

nte.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

-Rés

ume-

t-elle

les

conn

aiss

ance

s su

r les

var

iabl

es é

tudi

ées

?

X

Il es

t di

ffici

le d

e tro

uver

dan

s la

lit

téra

ture

com

men

t le

s pa

tient

s co

ncer

nés

aim

erai

ent

être

en

ta

nt

que

parte

naire

s da

ns

le

proc

essu

s de

la

pr

ise

de

déci

sion

. C

erta

ines

ét

udes

co

nfirm

ent

l’idé

e qu

e le

s pa

tient

s ai

mer

aien

t av

oir

plus

d’

info

rmat

ions

est

plu

s im

porta

nt

que

le d

ésir

de p

rend

re p

lus

de

déci

sion

. M

ais

l’inv

erse

es

t au

ssi p

rése

nt d

ans

la li

ttéra

ture

.

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l -L

es p

rinci

pale

s th

éorie

s et

con

cept

s so

nt-il

s dé

finis

?

X

Dan

s l’a

rticl

e il

est

expl

iqué

co

mm

ent

l’int

erve

ntio

n su

r la

Page 101: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

100

pris

e de

cisi

on

a ét

é co

nstru

ite.

Il se

ba

se

sur

certa

ins

aspe

cts

de

l’ent

retie

n m

otiv

atio

nnel

.

Hyp

othè

ses

-Les

hyp

othè

ses

sont

-elle

s cl

aire

men

t for

mul

ées

?

X

Les

hypo

thès

es

form

ulée

s ét

aien

t qu

e la

pris

e de

déc

isio

n pa

rtagé

e es

t su

scep

tible

d’

’influ

ence

r su

r le

s re

latio

ns

inte

rper

sonn

elle

s du

pat

ient

et

du

prof

essi

onne

l ai

nsi

que

le

com

porte

men

t int

erpe

rson

nel d

e ba

se

du

prof

essi

onne

l et

du

pa

tient

ont

une

influ

ence

.

-Déc

oule

nt-e

lles

de

l’éta

t de

s co

nnai

ssan

ces

(théo

ries

et

rech

erch

es a

ntér

ieur

es ?

X

E

lle d

écou

le d

e l’é

tat a

ctue

l des

ch

erch

eurs

apr

ès l

a re

cens

ion

des

écrit

s.

Mét

hode

s

Dev

is d

e re

cher

che

-Le

devi

s de

rech

erch

e es

t-il d

écrit

?

X

La

mét

hode

de

alis

atio

n de

l’é

tude

es

t dé

crite

. Le

s ch

erch

eurs

ont

d’a

bord

fai

t un

es

sai

cont

rôlé

ran

dom

isé

dans

tro

is c

entre

s de

tra

item

ent

des

addi

ctio

ns

aux

Pay

s-B

as.

Les

parti

cipa

nts

ont

été

répa

rtis

dans

deu

x gr

oupe

s.

Pop

ulat

ion

et

cont

exte

-L

a de

scrip

tion

de l’

écha

ntill

on e

st-e

lle s

uffis

amm

ent d

étai

llée

?

X

Un

tabl

eau

est

disp

onib

le a

vec

tout

es

les

donn

ées

dém

ogra

phiq

ues

conc

erna

nt le

s 76

pe

rson

nes

parti

cipa

nt

à l’é

tude

.

Page 102: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

101

-La

taill

e de

l’éc

hant

illon

est

-elle

adé

quat

e pa

r ra

ppor

t au

cont

exte

de

la re

cher

che

?

X

L’éc

hant

illon

es

t pe

tit,

mai

s il

perm

et d

e se

fai

re d

’avo

ir de

s ré

sulta

ts,

car

l’étu

de

est

mét

icul

euse

et

qu’il

est

par

fois

di

ffici

le

d’av

oir

beau

coup

de

pe

rson

nes

lors

que

des

suje

ts

pers

onne

ls c

omm

e ce

ux-c

i son

t ab

ordé

s.

Il y

avai

t 31

cl

inic

iens

qu

i pa

rtici

paie

nt à

l’ét

ude.

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

-Les

inst

rum

ents

de

colle

cte

des

donn

ées

sont

-ils

décr

its ?

X

D

iffér

ente

s éc

helle

s so

nt

utili

sées

tel

les

que

le G

oT-Q

, le

Q

-tri c

arte

.

-Les

var

iabl

es à

mes

urer

son

t-elle

s dé

crite

s et

opé

ratio

nnal

isée

s ?

X

L’ét

ude

se

déro

ule

en

5 se

ssio

ns

qui

sont

ex

pliq

uées

cl

aire

men

t dan

s un

tabl

eau.

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

-La

proc

édur

e de

rech

erch

e es

t-elle

déc

rite

? -A

-t-on

pris

les

mes

ures

app

ropr

iées

afin

de

prés

erve

r le

s dr

oits

de

s pa

rtici

pant

s (é

thiq

ue) ?

X

Les

parti

cipa

nts

ont

reçu

le

s in

form

atio

ns

néce

ssai

res

conc

erna

nt

l’étu

de.

Un

de

co

nsen

tem

ent

écla

iré

a ét

é si

gné.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Des

ana

lyse

s st

atis

tique

s on

t-elle

s ét

é en

trepr

ises

pou

r ré

pond

re à

ch

acun

e de

s hy

poth

èses

?

Les

donn

ées

ont

été

traité

es

afin

de

répo

ndre

aux

à l’

aide

de

la

vers

ion

néer

land

aise

de

l’e

urop

AS

I, la

dép

enda

nce

à ét

é év

alué

e av

ec le

CID

I-SA

M.

Les

parti

cipa

nts

deva

ient

rép

ondr

e a

des

ques

tions

sur

24

dom

aine

s de

vi

e en

év

alua

nt

« ce

rtain

emen

t »

« pe

ut-ê

tre »

Page 103: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

102

ou «

déf

initi

vem

ent »

.

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

-Les

rés

ulta

ts s

ont-i

ls p

rése

ntés

de

man

ière

cla

ire (

com

men

taire

s,

tabl

eaux

, gra

phiq

ues,

etc

.) ?

X

Plu

sieu

rs

tabl

eaux

ex

pliq

uent

le

s ré

sulta

ts.

Le

tabl

eau

n°4

expl

ique

des

car

actè

res

perç

us

par l

es p

atie

nts

et le

tabl

eau

n°5

ceux

de

s pr

ofes

sion

nels

lo

rs

des

diffé

rent

es e

ntre

vues

. Le

s pa

tient

s qu

i éta

ient

dan

s le

gr

oupe

pr

ise

de

déci

sion

pa

rtagé

e on

t pe

rçu

une

augm

enta

tion

des

com

porte

men

ts

extra

verti

s,

ils

sont

de

venu

s pl

us

ouve

rts

et

plus

soc

iabl

es. L

e pr

ofes

sion

nel

qui

se

perç

oit

plus

co

nviv

iale

au

gmen

te

les

com

porte

men

ts

inte

rper

sonn

els

amic

aux

du

patie

nt.

Lors

que

le c

linic

ien

se

perç

oit

com

me

agre

ssif

au

dépa

rt,

cela

co

ndui

t à

une

augm

enta

tion

de l’

agre

ssiv

ité d

u pa

tient

.

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

ou

i N

on

Peu

clai

r

Arg

umen

tatio

n

Dis

cuss

ion

In

tégr

atio

n de

la

théo

rie e

t des

-Les

pr

inci

paux

sulta

ts

sont

-ils

inte

rpré

tés

à pa

rtir

du

cadr

e th

éoriq

ue e

t con

cept

uel,

ains

i que

des

rech

erch

es a

ntér

ieur

es ?

X

Le

s ré

sulta

ts o

bten

us s

ont

mis

en

lien

ave

c la

con

firm

atio

n de

s hy

poth

èses

fai

tes

au d

ébut

de

l’arti

cle.

Un

para

llèle

ave

c un

e

Page 104: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

103

conc

epts

ét

ude

de K

apla

n es

t fai

t.

-Les

che

rche

urs

abor

dent

-ils

la q

uest

ion

de l

a gé

néra

lisat

ion

des

conc

lusi

ons

?

X

Bie

n qu

e ce

tte

étud

e a

mis

l’a

ccen

t su

r la

tox

icom

anie

, ce

tra

item

ent

peut

être

pro

cess

us

de

chan

gem

ent

plan

ifié

et

pour

rait

faci

lem

ent

être

ada

pté

aux

inte

rven

tions

pou

r d’

autre

s zo

nes

de tr

aite

men

t.

-les

cher

cheu

rs re

nden

t-ils

com

pte

des

limite

s de

l’ét

ude

?

X

Plu

sieu

rs l

imite

s so

nt m

ises

en

évid

ence

te

lle

que

le

taux

ab

ando

n él

evé,

le f

ait

qu’il

s on

t ch

angé

de

s va

leur

s m

anqu

ante

s pa

r de

s va

leur

s m

oyen

nes

Per

spec

tives

fu

ture

s

-Les

che

rche

urs

traite

nt-il

s de

s co

nséq

uenc

es d

e l’é

tude

sur

la

prat

ique

clin

ique

et s

ur le

s tra

vaux

de

rech

erch

e à

veni

r ?

X

Cet

te m

étho

de p

ropo

se u

n la

rge

éven

tail

d’ob

ject

ifs d

e tra

item

ent

qui i

mpl

ique

nt d

es c

hang

emen

ts

de

styl

e de

vi

e,

elle

pr

omut

l’a

uton

omie

et

l’i

mpl

icat

ion

du

patie

nt d

ans

son

traite

men

t.

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

-L’a

rticl

e es

t-il

bien

écr

it, b

ien

stru

ctur

é et

suf

fisam

men

t dé

taill

é po

ur s

e pr

êter

à u

ne a

naly

se c

ritiq

ue m

inut

ieus

e ?

X

L’

artic

le

est

sépa

en

diffé

rent

es

parti

es

afin

de

re

trouv

er le

s él

émen

ts c

lés.

Éva

luat

ion

glob

ale

-L

’étu

de p

rocu

re-t-

elle

des

rés

ulta

ts p

roba

nts

susc

eptib

les

d’êt

re

utili

sés

dans

la

prat

ique

inf

irmiè

re o

u de

se

révé

ler

utile

s po

ur l

a di

scip

line

infir

miè

re ?

X

C

ette

ét

ude

met

en

év

iden

ce

que

l’atti

tude

du

prof

essi

onne

l a

une

influ

ence

sur

le p

atie

nt.

Page 105: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

104

Asp

ects

du

rapp

ort

Gril

le d

e le

ctur

e

Réf

éren

ces

com

plèt

es

McN

eela

, G. C

linto

n, C

. Pla

ce, A

. Sco

tt, P

. Tre

acy,

A. H

yde

et H

. Dow

d. (2

010)

. Psy

chos

ocia

l car

e in

men

tal h

ealth

nu

rsin

g: a

thin

k al

oud

stud

y. J

ourn

al o

f adv

ance

d nu

rsin

g, 6

6, 1

297-

1307

Rés

umé

Titr

e : P

rise

en c

harg

e ps

ycho

soci

ale

en s

oins

infir

mie

rs e

n sa

nté

men

tale

: une

réfle

xion

à h

aute

voi

x.

Con

text

e :

Les

pers

onne

s en

situ

atio

n de

tro

uble

s m

enta

ux d

urab

les

et s

érie

ux é

valu

ent

l’eng

agem

ent

psyc

hoso

cial

co

mm

e un

moy

en d

e pa

rven

ir à

la r

écup

érat

ion

et à

la

réha

bilit

atio

n. C

epen

dant

, l'u

tilis

atio

n de

s in

firm

ière

s en

san

men

tale

de

soin

s ce

ntré

s su

r la

pers

onne

et l

’eng

agem

ent d

es d

irect

ives

psy

chos

ocia

les

dans

la ro

utin

e de

s so

ins

est p

eu

clai

re.

Mét

hode

: U

ne ré

flexi

on à

voi

x ha

ute

voix

a é

té ré

alis

ée a

vec

37 in

firm

ière

s en

san

té m

enta

le ré

pond

ant à

un

cas

sim

ulé

repr

ésen

tant

une

per

sonn

e av

ec u

n pr

oblè

me

de s

anté

men

tale

dur

able

. Le

s pa

rtici

pant

s on

t ét

é re

crut

és d

ans

les

étab

lisse

men

ts h

ospi

talie

rs a

igus

et

com

mun

auta

ires

à tra

vers

l'Irl

ande

et

ils o

nt r

épon

du a

ux d

eux

tâch

es s

uiva

ntes

:

l'iden

tific

atio

n de

la n

atur

e du

pro

blèm

e de

la p

erso

nne

et le

s re

com

man

datio

ns s

ur c

e qu

'il fa

ut fa

ire e

nsui

te. L

es m

otifs

da

ns l'

utili

satio

n de

s th

èmes

d'in

terv

entio

ns p

sych

osoc

iale

s on

t été

déc

rits

et a

naly

sés

selo

n le

niv

eau

d’ex

périe

nce

(très

ex

périm

enté

ou

non)

et l

e m

ilieu

de

prat

ique

(aig

uë /

com

mun

auté

).

Rés

ulta

ts.

Une

int

erve

ntio

n ps

ycho

soci

ale

orie

ntée

ver

s l’e

ngag

emen

t st

ruct

uré

a ét

é la

rgem

ent

utili

sée,

sui

vie

par

le

réco

nfor

t et

l'e

ncou

rage

men

t ba

sé s

ur c

omm

unic

atio

n pr

agm

atiq

ue.

Une

min

orité

d'in

firm

ière

s ut

ilise

le

dial

ogue

. Le

s in

firm

ière

s en

san

té m

enta

le c

omm

unau

taire

trè

s ex

périm

enté

es o

nt é

té l

es p

lus

susc

eptib

les

de p

arle

r en

ter

mes

d'

enga

gem

ent p

sych

osoc

ial i

nten

sif.

Con

clus

ion.

Le

fait

de c

ompt

er s

ur l

a ré

solu

tion

de p

robl

èmes

est

pro

blém

atiq

ue e

n te

rmes

de

parti

cipa

tion

des

utili

sate

urs

et d

e pr

ise

de d

écis

ion

des

serv

ices

. L'

utili

satio

n de

con

nais

sanc

es in

form

elle

s da

ns la

pra

tique

dev

rait

être

goci

ée p

ar l

e bi

ais

des

disc

ussi

ons

plus

ouv

erte

s pa

r le

s in

firm

ière

s, y

com

pris

l'a

dopt

ion

d'un

con

sens

us s

ur l

es

Page 106: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

105

com

posa

ntes

de

la p

rise

en c

harg

e ps

ycho

soci

ale.

Mot

s-cl

és: l

a pr

ise

de d

écis

ion,

trou

ble

de s

anté

men

tale

dur

able

, soi

ns in

firm

iers

en

sant

é m

enta

le, s

oins

psy

chos

ocia

ux,

cas

sim

ulé,

pen

sée

à vo

ix h

aute

.

Intr

oduc

tion

Éno

ncé

du

prob

lèm

e

Les

prob

lèm

es m

enta

ux d

urab

les

et g

rave

s en

traîn

ent

la p

ersi

stan

ce d

'un

troub

le m

enta

l sur

plu

s de

2 a

ns,

avec

des

in

capa

cité

s fo

nctio

nnel

les

sign

ifica

tives

(K

ai e

t al .

, 20

00, R

ugge

ri et

al .

, 200

0). L

es in

terv

entio

ns e

n so

ins

infir

mie

rs e

n sa

nté

men

tale

dan

s ce

dom

aine

des

soi

ns s

ont d

estin

ées

à pr

omou

voir

la ré

habi

litat

ion

et le

réta

blis

sem

ent (

Rep

per 2

000

Bor

g &

Kris

tians

en 2

004)

. Le

trava

il ps

ycho

soci

al r

éalis

é pa

r de

s in

firm

ière

s es

t im

porta

nt d

ans

la r

éalis

atio

n de

l'ob

ject

if d'

aide

r le

s ut

ilisa

teur

s de

ser

vice

s à

atte

indr

e l'in

dépe

ndan

ce s

oute

nue

face

à l

a st

igm

atis

atio

n et

l'is

olem

ent

( K

ai &

C

rosl

and

2001

). C

et a

spec

t de

la p

erfo

rman

ce p

rofe

ssio

nnel

le e

st re

conn

u co

mm

e es

sent

ielle

aux

soi

ns, m

ais

il n'

y a

pas

de c

onse

nsus

sur

la f

açon

de

clas

ser

les

inte

rven

tions

psy

chos

ocia

les.

Mal

gré

cela

, le

s so

ins

psyc

hoso

ciau

x so

nt li

és

dans

de

nom

breu

x po

ints

de

vue

exis

tant

s, y

com

pris

la r

eche

rche

sur

les

inte

rven

tions

psy

chos

ocia

les

form

elle

s et

la

rela

tion

thér

apeu

tique

plu

s ex

périe

ntie

lle.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

La r

eche

rche

sur

les

com

péte

nces

inte

rper

sonn

elle

s co

mm

e la

com

mun

icat

ion

empa

thiq

ue e

t l’é

cout

e ac

tive

dans

une

re

latio

n th

érap

eutiq

ue b

asée

sur

la c

onfia

nce

n’a

pas

enco

re a

bout

i à d

es p

roto

cole

s cl

aire

men

t ét

ablis

. D

e pl

us,

il es

t en

core

diff

icile

d’in

tégr

er la

théo

rie p

sych

osoc

iale

dan

s le

s un

ités

de s

oins

, à c

ause

des

lim

ites

stru

ctur

elle

s et

du

man

que

de re

ssou

rces

, à c

ause

l’ap

proc

he b

iom

édic

ale

et d

u sc

eptic

ism

e de

cer

tain

s so

igna

nts.

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l -

Hyp

othè

ses

-

Mét

hode

s

Dev

is d

e

Dev

is m

ixte

Page 107: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

106

rech

erch

e

Pop

ulat

ion

et c

onte

xte

39 in

firm

iers

ont

été

recr

utés

don

t 12

hom

mes

et 2

5 fe

mm

es, d

ans

8 se

rvic

es d

e sa

nté

men

tale

diff

éren

ts, e

n Irl

ande

, afin

de

s’a

ssur

er q

ue l

a pe

rtine

nce

de l

’étu

de n

e so

it pa

s lim

itée

à un

e ré

gion

ou

à un

ser

vice

en

parti

culie

r. Ils

ont

été

co

ntac

tés

par

le b

iais

de

publ

icité

inte

rne

et id

entif

iés

par

un n

ombr

e. 2

infir

mie

rs o

nt é

té s

uppr

imés

de

l’étu

de p

our

des

rais

ons

d’in

form

atio

ns

dém

ogra

phiq

ues

inco

mpl

ètes

et

un

en

regi

stre

men

t de

do

nnée

s in

com

plet

. 15

pa

rtici

pant

s tra

vaill

aien

t dan

s de

s se

rvic

es d

e so

ins

aigu

s do

nt 7

hom

mes

et 8

fem

mes

. 22

parti

cipa

nts

trava

illai

ent d

ans

des

cent

res

com

mun

auta

ires,

don

t 5

hom

mes

et

17 f

emm

es.

Les

infir

mie

rs o

nt é

té é

chan

tillo

nnés

sur

la b

ase

de le

urs

expé

rienc

es

dans

ce

dom

aine

ce

qui a

con

duit

à 6

sous

-gro

upes

. Pou

r sim

plifi

er l’

anal

yse,

les

2 so

us-g

roup

es le

s m

oins

exp

érim

enté

s on

t été

réun

is e

n un

et c

ompa

rés

à ce

ux q

ui a

vaie

nt 1

0 an

s d’

expé

rienc

e. A

voir

10 a

ns d

’exp

érie

nce

dans

un

dom

aine

de

soin

s es

t rec

onnu

s co

mm

e ni

veau

d’e

xper

t.

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

Les

parti

cipa

nts

ont r

épon

du à

qua

tre c

as s

imul

és. D

ans

cet a

rticl

e, n

ous

rapp

orto

ns le

cas

qui

a s

usci

té la

dis

cuss

ion

la

plus

vas

te d

e pr

ise

en c

harg

e ps

ycho

soci

ale.

Cet

te s

imul

atio

n de

cas

est

cen

trée

sur

un p

atie

nt (

Kar

en)

dont

le p

rofil

co

mpr

end

un r

etra

it so

cial

, un

e in

activ

ité e

t a

reçu

un

diag

nost

ic d

e sc

hizo

phré

nie,

ce

qui c

orre

spon

d à

des

prob

lèm

es

pers

ista

nts

de s

anté

men

tale

(K

endr

ick

et a

l., 1

994)

. La

sim

ulat

ion

com

pren

ait

une

vidé

o m

ontra

nt K

aren

util

isan

t un

la

ngag

e fo

rt en

vers

une

étu

dian

te e

n so

ins

infir

mie

rs d

ans

sa c

ham

bre

dans

une

aub

erge

de

réad

apta

tion,

les

parti

cipa

nts

deva

ient

rem

plir

des

note

s et

rép

ondr

e à

deux

que

stio

ns.

La s

imul

atio

n de

cas

a é

té b

asée

sur

un

ense

mbl

e de

do

cum

ents

ano

nym

es d

e so

ins

infir

mie

rs e

nreg

istré

s da

ns u

ne a

utre

étu

de d

ans

le m

ême

prog

ram

me

de r

eche

rche

. Les

no

tes

des

infir

mie

rs o

nt d

'abo

rd é

té r

asse

mbl

ées,

pui

s on

t été

déc

ompo

sées

, ens

uite

un

scrip

t a é

té c

réé

sur

la b

ase

de

ses

note

s. L

e sc

ript v

idéo

a é

té fi

lmé

à l'a

ide

d’ac

teur

s pr

ofes

sion

nels

. La

colle

cte

des

donn

ées

a eu

lieu

indi

vidu

elle

men

t av

ec le

s in

firm

ière

s da

ns le

ur li

eu d

e tra

vail.

Ils

se s

ont f

amili

aris

és a

vec

les

pens

ées

à vo

ix h

aute

à tr

aver

s un

e sé

ance

d'

essa

is.

Les

quat

re c

as d

e si

mul

atio

ns a

uxqu

els

tous

les

par

ticip

ants

ont

rép

ondu

ont

été

pré

sent

és d

ans

un o

rdre

al

éato

ire p

our é

vite

r les

effe

ts d

'ord

re. U

ne tâ

che

cibl

ée a

été

mis

e au

poi

nt p

our c

haqu

e si

mul

atio

n. D

ans

le c

as d

e K

aren

, de

ux tâ

ches

ont

été

mis

es a

u po

int -

pou

r déc

rire

sa s

ituat

ion

actu

elle

et r

ecom

man

der l

es p

roch

aine

s m

esur

es à

pre

ndre

. La

sim

ulat

ion

de c

as e

t les

tâch

es o

nt é

té in

trodu

ites

et le

par

ticip

ant a

eu

l'occ

asio

n d'

exam

iner

les

note

s de

s in

firm

iers

. Le

clip

vid

éo a

été

pré

sent

é pa

r un

inte

rméd

iaire

à l’

aide

d'u

n or

dina

teur

por

tabl

e à

deux

rep

rises

, su

ivi p

ar u

n ex

amen

pl

us a

ppro

fond

i des

not

es d

es in

firm

iers

jusq

u'à

ce q

ue le

par

ticip

ant s

oit s

atis

fait

de la

répo

nse.

Le

parti

cipa

nt a

été

invi

à ré

fléch

ir à

haut

e vo

ix to

ut a

u lo

ng d

e la

tâch

e et

les

inte

ract

ions

ave

c le

che

rche

ur é

taie

nt m

inim

es, s

auf p

our d

onne

r des

cl

arifi

catio

ns b

rève

s ou

inci

ter l

a pe

rson

ne a

u bo

ut d

e 10

sec

onde

s de

sile

nce.

La

sess

ion

de b

ande

aud

io a

été

tran

scrit

e et

impo

rtée

à un

« N

vivo

7 ».

La

long

ueur

de

la tr

ansc

riptio

n m

oyen

ne é

tait

de 7

01 m

ots

(SD

= 4

48Æ

69),

avec

bea

ucou

p de

var

iabi

lité

de 1

69 à

188

6 m

ots

(pre

mie

r qu

artil

e 36

7 m

ots,

deu

xièm

e qu

artil

e 51

4 m

ots

et le

tro

isiè

me

quar

tile

921

Page 108: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

107

mot

s), r

epré

sent

ant 2

-15

min

utes

de

duré

e.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Les

anal

yses

pou

r ide

ntifi

er le

s ca

tégo

ries

repr

ésen

tant

les

inte

rven

tions

psy

chos

ocia

les

ont e

u lie

u à

trave

rs l'

anal

yse

de

cont

enu

qual

itativ

e de

s tra

nscr

iptio

ns (

Hsi

eh &

Sha

nnon

200

5). L

es p

ensé

es à

hau

te v

oix

sont

sou

vent

cod

ées

selo

n le

s ca

tégo

ries

cogn

itive

s (p

ar e

xem

ple

déci

sion

et

hypo

thès

e),

mai

s da

ns c

e ca

s, l

e bu

t ét

ait

d’id

entif

ier

les

caté

gorie

s th

émat

ique

s (p

ar e

xem

ple

de d

ialo

gue

et l'

enco

urag

emen

t). L

es c

atég

orie

s on

t été

éla

boré

es p

ar u

n pr

oces

sus

prop

osé,

te

sté

et m

odifi

é. D

eux

code

urs

ont t

rava

illé

ense

mbl

e af

in d

e co

ncev

oir l

es c

atég

orie

s d'

anal

yse

du c

onte

nu. C

eci a

été

fait

sur

la b

ase

de c

odag

e in

dépe

ndan

t d'u

n so

us-e

nsem

ble

de 1

0 tra

nscr

iptio

ns. L

es tr

ansc

riptio

ns o

nt é

té lu

es à

plu

sieu

rs

repr

ises

pui

s di

visé

es e

n un

ités

codé

es.

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

Troi

s ca

tégo

ries

d’in

terv

entio

ns o

nt é

té id

entif

iées

dan

s le

s tra

nscr

iptio

ns.

« Le

dia

logu

e »,

soi

ns c

entré

s su

r le

pat

ient

fo

ndés

sur

la

com

préh

ensi

on p

héno

mén

olog

ique

et

la c

omm

unic

atio

n th

érap

eutiq

ue.

La s

econ

de c

atég

orie

est

« l

e ré

conf

ort e

t l’e

ncou

rage

men

t ». C

ette

cat

égor

ie s

e ré

fère

à l’

utili

satio

n pr

agm

atiq

ue d

es c

ompé

tenc

es d

e co

mm

unic

atio

n.

Cec

i dan

s le

but

de

favo

riser

le c

onfo

rt et

les

form

es d

e cr

oyan

ces

et d

e di

min

uer

l’anx

iété

. Fin

alem

ent «

l’en

gage

men

t st

ruct

uré

», q

ui re

flète

le rô

le in

firm

ier d

ans

la re

cher

che

de l’

adhé

renc

e du

pat

ient

aux

thér

apie

s.

Le d

ialo

gue

: le

dial

ogue

est

une

app

roch

e ce

ntré

e su

r le

pat

ient

, qui

a u

ne o

rient

atio

n ph

énom

énol

ogiq

ue b

asée

sur

des

co

nsei

ls n

on-d

irect

ifs e

st q

ui p

eut p

rend

re la

form

e de

col

labo

ratio

n. L

e di

alog

ue p

erm

ettra

it à

Kar

en d

e s’

expr

imer

plu

s lib

rem

ent e

t per

met

trait

ains

i aux

infir

mie

rs d

e co

mpr

endr

e le

com

porte

men

t de

cette

der

nièr

e. L

e di

alog

ue e

st im

porta

nt,

car c

’est

une

form

e d’

enga

gem

ent,

qui e

nglo

be le

s pr

éfér

ence

s de

la p

atie

nte

et c

elle

s de

l’in

stitu

tion.

La r

éass

uran

ce e

t l’e

ncou

rage

men

t :

L’en

cour

agem

ent,

grâc

e à

la p

ersu

asio

n, v

ise

la d

ynam

isat

ion

et la

mot

ivat

ion

du

patie

nt.

Les

infir

mie

rs a

vaie

nt c

omm

e ob

ject

ifs g

râce

à l’

enco

urag

emen

t, de

mot

iver

la p

erso

nne

dans

le p

roce

ssus

de

soci

alis

atio

n. R

assu

rer

et e

ncou

rage

r pe

ut é

gale

men

t êt

re b

énéf

ique

pou

r qu

e K

aren

acc

epte

les

con

ditio

ns d

ans

lesq

uelle

s el

le s

e tro

uve

actu

elle

men

t (no

rmes

de

la c

omm

unau

té, e

tc.).

Fin

alem

ent,

l’éco

ute

et le

dia

logu

e es

t fac

ilité

par

le

sou

tien

émot

ionn

el e

t per

met

une

mei

lleur

e co

mm

unic

atio

n.

L’en

gage

men

t stru

ctur

é : c

e th

ème

expl

ore

l’im

porta

nce

d’av

oir d

es o

bjec

tifs

qui s

ont b

asés

sur

le re

spec

t des

nor

mes

de

l’éta

blis

sem

ent.

Ceu

x-ci

doi

vent

être

pré

cis

et c

lairs

. Les

infir

miè

res

en s

anté

men

tale

se

serv

ent d

u re

nfor

cem

ent p

ositi

f. C

ette

mét

hode

est

ris

quée

. E

n ef

fet,

celle

-ci

peut

alle

r à

l’enc

ontre

des

idé

aux

de l

a co

mm

unic

atio

n de

col

labo

ratio

n.

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108

Cep

enda

nt le

s in

firm

ière

s de

l’ét

ude

met

tent

en

avan

t le

fai

t qu

’il s

’agi

t de

soi

gner

les

com

porte

men

ts q

ui n

e so

nt p

as

adéq

uats

et n

on p

as la

pat

holo

gie

elle

-mêm

e.

Dis

cuss

ion

Inté

grat

ion

de la

th

éorie

et d

es

conc

epts

La s

imul

atio

n de

cas

per

met

des

com

para

ison

s di

rect

es e

ntre

les

par

ticip

ants

, m

ais

une

certa

ine

perte

de

valid

ité

écol

ogiq

ue d

écou

le d

e l'u

tilis

atio

n de

s ca

s de

sim

ulat

ion.

De

plus

une

obs

erva

tion

des

cons

ulta

tions

dan

s la

réa

lité

des

infir

mie

rs p

artic

ipan

t à l’

étud

e au

rait

pu ê

tre b

énéf

ique

.

Per

spec

tives

fu

ture

s

Des

trav

aux

supp

lém

enta

ires

sera

ient

bén

éfiq

ues

afin

de

pouv

oir a

ppliq

uer c

es in

terv

entio

ns à

d'a

utre

s gr

oupe

s de

clie

nts

(ave

c un

e au

tre p

atho

logi

e pa

r exe

mpl

e).

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

Pré

sent

atio

n ag

réab

le à

lire

, arti

cle

aura

it pu

être

dav

anta

ge s

truct

uré.

Éva

luat

ion

glob

ale

Te

rme

angl

ais

parfo

is d

iffic

ile à

trad

uire

.

Page 110: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

109

Gril

le d

’ana

lyse

McN

eela

, G. C

linto

n, C

. Pla

ce, A

. Sco

tt, P

. Tre

acy,

A. H

yde

et H

. Dow

d. (

2010

). P

sych

osoc

ial c

are

in m

enta

l hea

lth n

ursi

ng: a

thin

k al

oud

stud

y. J

ourn

al o

f adv

ance

d nu

rsin

g, 6

6, 1

297-

1307

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

Oui

N

on

Peu

clai

r C

omm

enta

ires

Titr

e

-Per

met

-il d

e sa

isir

le p

robl

ème

de

rech

erch

e ?

X

C

e n’

est

pas

préc

isé

dans

le

titre

qu’

il s’

agit

d’un

e ét

ude

qui

conc

erne

les

patie

nts

souf

frant

de

schi

zoph

réni

e

Rés

umé

-Con

tient

-il l

es p

rinci

pale

s pa

rties

de

la re

cher

che

(par

ex.

, l’in

trodu

ctio

n, le

ca

dre

théo

rique

, la

m

étho

dolo

gie,

et

c.)?

X

Le

rés

umé

cont

ient

le

titre

, le

but

, le

con

text

e, l

a m

étho

de,

les

résu

ltats

et l

a co

nclu

sion

de

l’étu

de.

Intr

oduc

tion

É

nonc

é du

pr

oblè

me

-Le

prob

lèm

e de

re

cher

che

est-i

l én

oncé

cla

irem

ent ?

X

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

-Rés

ume-

t-elle

les

conn

aiss

ance

s su

r le

s va

riabl

es é

tudi

ées

?

X

Le

s do

nnée

s co

ncer

nant

la re

cens

ion

des

écrit

s so

nt p

eu c

laire

s,

car e

lle n

e re

pren

d pa

s to

utes

les

varia

bles

étu

diée

s.

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l -L

es p

rinci

pale

s th

éorie

s et

con

cept

s so

nt-il

s dé

finis

?

X

Les

cadr

es th

éoriq

ues

sont

abs

ents

dan

s ce

tte é

tude

Hyp

othè

ses

-Les

hy

poth

èses

so

nt-e

lles

clai

rem

ent f

orm

ulée

s ?

X

Je

n’a

i pas

trou

vé d

e fo

rmul

atio

n d’

hypo

thès

es d

ans

cet a

rticl

e.

-Déc

oule

nt-e

lles

de

l’éta

t de

s co

nnai

ssan

ces

(théo

ries

et

rech

erch

es a

ntér

ieur

es ?

X

Mét

hode

s

-Le

devi

s de

rech

erch

e es

t-il d

écrit

?

X

Non

, il n

’est

pas

exp

licite

men

t don

né, i

l s’a

git d

’un

devi

s m

ixte

Page 111: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

110

Dev

is d

e re

cher

che

Pop

ulat

ion

et c

onte

xte

-L

a de

scrip

tion

de l

’éch

antil

lon

est-

elle

suf

fisam

men

t dét

aillé

e ?

X

Il

aura

it ét

é in

tére

ssan

t de

décr

ire e

n qu

oi c

onsi

sten

t les

cen

tres

de s

oins

com

mun

auta

ires

où tr

avai

lle u

ne p

artie

des

par

ticip

ants

-La

taill

e de

l’é

chan

tillo

n es

t-elle

ad

équa

te p

ar r

appo

rt au

con

text

e de

la

rech

erch

e ?

X

L’éc

hant

illon

est

rel

ativ

emen

t pe

tit (

39 i

nfirm

iers

) po

ur l

’ana

lyse

de

don

nées

qua

ntita

tives

, m

ais

les

donn

ées

qual

itativ

es s

ont

dava

ntag

e in

tére

ssan

tes

dans

cet

te é

tude

don

c l’é

chan

tillo

n es

t su

ffisa

mm

ent g

rand

"Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

-Les

in

stru

men

ts

de

colle

cte

des

donn

ées

sont

-ils

décr

its ?

X

-Les

var

iabl

es à

mes

urer

son

t-elle

s dé

crite

s et

opé

ratio

nnal

isée

s ?

X

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

-La

proc

édur

e de

rec

herc

he e

st-e

lle

décr

ite ?

-A

-t-on

pris

les

mes

ures

app

ropr

iées

af

in

de

prés

erve

r le

s dr

oits

de

s pa

rtici

pant

s (é

thiq

ue) ?

X

Les

aute

urs

ont

obte

nu u

ne g

aran

tie d

’un

com

ité d

’éth

ique

ain

si

que

le c

onse

ntem

ent é

clai

ré d

es p

artic

ipan

ts.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Des

an

alys

es

stat

istiq

ues

ont-e

lles

été

entre

pris

es

pour

pond

re

à ch

acun

e de

s hy

poth

èses

?

X

Afin

d’é

valu

er l

a pr

éval

ence

ent

re l

e no

mbr

e de

mot

s et

les

fére

nces

aux

cat

égor

ies

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

O

ui

Non

Pe

u cl

air

Com

men

taire

s

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

-Les

rés

ulta

ts s

ont-i

ls p

rése

ntés

de

man

ière

cl

aire

(c

omm

enta

ires,

ta

blea

ux, g

raph

ique

s, e

tc.)

?

X

Le

s ré

sulta

ts s

ont

retra

nscr

its s

ur la

bas

e de

s pe

nsée

s à

haut

e vo

ix d

es p

artic

ipan

ts. D

e m

ême

qu’il

n’y

a p

as d

e co

ncep

ts o

u de

ca

dres

th

éoriq

ues

pour

m

ettre

en

lie

ns

ces

résu

ltats

. A

insi

,

Page 112: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

111

l’a

ppor

t de

conn

aiss

ance

s gr

âce

aux

résu

ltats

est

faib

le.

Dis

cuss

ion

In

tégr

atio

n de

la

théo

rie e

t des

co

ncep

ts

-Les

pr

inci

paux

sulta

ts

sont

-ils

inte

rpré

tés

à pa

rtir d

u ca

dre

théo

rique

et

co

ncep

tuel

, ai

nsi

que

des

rech

erch

es a

ntér

ieur

es ?

X

Le

s ca

dres

théo

rique

s / c

once

pts

sont

abs

ents

dan

s ce

tte é

tude

.

-Les

ch

erch

eurs

ab

orde

nt-il

s la

qu

estio

n de

la

néra

lisat

ion

des

conc

lusi

ons

?

X

-Les

che

rche

urs

rend

ent-i

ls c

ompt

e de

s lim

ites

de l’

étud

e ?

X

Per

spec

tives

fu

ture

s

-Les

ch

erch

eurs

tra

itent

-ils

des

cons

éque

nces

de

l’é

tude

su

r la

pr

atiq

ue c

liniq

ue e

t sur

les

trava

ux d

e re

cher

che

à ve

nir ?

X

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

-L’a

rticl

e es

t-il

bien

éc

rit,

bien

st

ruct

uré

et

suffi

sam

men

t dé

taill

é po

ur s

e pr

êter

à u

ne a

naly

se c

ritiq

ue

min

utie

use

?

X

Les

para

grap

hes

pour

raie

nt ê

tre d

avan

tage

stru

ctur

és e

t les

titre

s de

s pa

ragr

aphe

s re

nom

més

de

faço

n à

ce q

ue la

lect

ure

soit

plus

cl

air p

our l

e le

cteu

r

Éva

luat

ion

glob

ale

-L

’étu

de p

rocu

re-t-

elle

des

rés

ulta

ts

prob

ants

sus

cept

ible

s d’

être

util

isés

da

ns l

a pr

atiq

ue i

nfirm

ière

ou

de s

e ré

véle

r ut

iles

pour

la

di

scip

line

infir

miè

re ?

X

Car

il d

écrit

troi

s in

terv

entio

ns p

oten

tielle

men

t util

isab

les

dans

les

unité

s de

soi

ns,

mai

s il

sera

it bé

néfiq

ue d

e ré

alis

er u

ne é

tude

av

ec

le

mêm

e qu

estio

nnem

ent,

par

rapp

ort

à un

e au

tre

path

olog

ie q

ue la

sch

izop

hrén

ie.

Asp

ects

du

Gril

le d

e le

ctur

e

Page 113: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

112

rapp

ort

Réf

éren

ces

com

plèt

es

Kem

p, R

., H

arris

, A.,

Vur

el, H

., &

Sith

arth

an, T

. (20

07).

Sto

p us

ing

Stu

ff: tr

ial o

f dru

g an

d al

coho

l int

erve

ntio

n fo

r yo

ung

peop

le w

ith c

omor

bid.

Vol

15,

No

6. T

he R

oyal

Aus

tralia

n an

d N

ew Z

eala

nd C

olle

ge o

f psy

chia

trist

s.

Intr

oduc

tion

É

nonc

é du

pr

oblè

me

Rés

umé

:

Obj

ectif

: La

tox

icom

anie

est

un

prob

lèm

e im

porta

nt d

ans

le t

raite

men

t de

s je

unes

ave

c le

ur p

rem

ière

psy

chos

e. C

ette

ét

ude

rapp

orte

un

essa

i ran

dom

isé

d'un

e br

ève

thér

apie

cog

nitiv

o-co

mpo

rtem

enta

le m

anua

lisé

de la

toxi

com

anie

che

z le

s je

unes

atte

ints

de

psyc

hose

.

Mét

hode

: Les

suj

ets

ont é

té ra

ndom

isés

ent

re le

trai

tem

ent d

e l'é

tude

et u

n gr

oupe

trai

té c

omm

e d'

habi

tude

. Le

traite

men

t ét

ait

de q

uatre

à s

ix s

éanc

es d

’une

brè

ve i

nter

vent

ion

de t

héra

pie

cogn

itivo

-com

porte

men

tale

(TC

C)

déve

lopp

ée

spéc

ifiqu

emen

t pou

r ce

grou

pe d

e pa

tient

s q

ui s

topp

ent l

’util

isat

ion

de s

ubst

ance

s.

Rés

ulta

ts: L

es d

eux

grou

pes

se s

ont a

mél

ioré

s à

trave

rs l’

essa

i. C

epen

dant

, ceu

x qu

i son

t exp

osés

au

traite

men

t act

if se

so

nt a

mél

ioré

s de

man

ière

sig

nific

ativ

e su

r les

mes

ures

de

la fr

éque

nce

du c

anna

bis

et d

e l'a

lcoo

l.

Con

clus

ions

: Le

s in

terv

entio

ns b

rève

s en

toxi

com

anie

che

z le

s je

unes

atte

ints

de

psyc

hose

peu

vent

aid

er à

éta

blir

une

cons

omm

atio

n de

sub

stan

ce m

odér

ée d

ans

ce g

roup

e di

ffici

le à

trai

ter.

Mot

s cl

és :

thér

apie

cog

nitiv

o-co

mpo

rtem

enta

le, p

rem

ière

psy

chos

e, to

xico

man

ie, t

raite

men

t.

Énon

cé d

u pr

oblè

me

:

Éta

nt d

onné

les

taux

d'a

bus

de s

ubst

ance

s da

ns la

tran

che

d'âg

e 18

�-2

4 an

s et

ses

impl

icat

ions

ass

ocié

es a

ux re

chut

es

et a

ux m

auva

is ré

sulta

ts d

e tra

item

ent,

la n

éces

sité

d'u

ne in

terv

entio

n ap

prop

riée

à ce

tte p

opul

atio

n es

t app

aren

te.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

Des

trav

aux

réce

nts

ont m

is l'

acce

nt s

ur la

néc

essi

té d

'inté

grer

les

drog

ues

et l'

alco

ol e

t les

soi

ns d

e sa

nté

men

tale

dan

s le

s pr

ogra

mm

es c

omm

unau

taire

s. L

es é

lém

ents

com

mun

s de

ces

pro

gram

mes

com

pren

nent

une

act

ion

dyna

miq

ue,

le

cons

eil,

le s

outie

n so

cial

et

des

inte

rven

tions

mot

ivat

ionn

elle

s à

la f

ois

pour

la

mal

adie

men

tale

et

le t

roub

le l

ié à

la

cons

omm

atio

n de

sub

stan

ces.

Il e

st p

rouv

é qu

e le

s br

èves

inte

rven

tions

mot

ivat

ionn

elle

s pe

uven

t être

effi

cace

s da

ns le

s m

ilieu

x de

la d

rogu

e et

de

l'alc

ool,

parti

culiè

rem

ent s

i elle

s so

nt s

oute

nues

par

la th

érap

ie c

ogni

tivo-

com

porte

men

tale

qui

a

été

trouv

ée p

our

rédu

ire l

a gr

avité

de

l’abu

s de

sub

stan

ces

et l

es s

ympt

ômes

psy

chia

triqu

es p

ar r

appo

rt au

x au

tres

traite

men

ts.

Page 114: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

113

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l Il

n’y

a pa

s de

cad

re th

éoriq

ue c

ité d

ans

cet a

rticl

e. C

epen

dant

les

conc

epts

son

t : la

thér

apie

cog

nitiv

o-co

mpo

rtem

enta

le,

la p

rem

ière

psy

chos

e, la

toxi

com

anie

et l

e tra

item

ent.

Hyp

othè

ses

Que

stio

n/hy

poth

èse

:

Auc

une

ques

tion

n’es

t not

ée d

ans

l’arti

cle.

Sel

on n

ous,

la

ques

tion

pour

rait

être

: es

t-il

néce

ssai

re d

e dé

velo

pper

des

tra

item

ents

pou

r l’a

bus

de s

ubst

ance

en

com

orbi

dité

ave

c le

s tro

uble

s ps

ycho

tique

s ?

But

:

Ce

proj

et d

écrit

le p

ilote

d'u

ne b

rève

inte

rven

tion

cogn

itivo

-com

porte

men

tale

bas

ée s

ur l’

inte

rven

tion

10 d

e l’i

ntég

ratio

n de

la

dro

gue

et l’

alco

ol d

ans

un g

roup

e de

jeun

es q

ui s

e pr

ésen

tent

à la

pré

vent

ion,

l'in

terv

entio

n pr

écoc

e et

le s

ervi

ce d

e ré

tabl

isse

men

t (P

EIR

S),

un e

nfan

t à

base

d’u

ne c

omm

unau

té d

e je

unes

axé

e su

r la

san

té m

enta

le u

n se

rvic

e ba

sé à

l'o

uest

de

Syd

ney,

ave

c un

dou

ble

diag

nost

ic d

e ps

ycho

se e

t de

troub

le d

e to

xico

man

ie.

Mét

hode

s

Dev

is d

e re

cher

che

Il s’

agit

d’un

dev

is q

uant

itatif

, d’

un e

ssai

ran

dom

isé.

Cec

i n’

est

pas

indi

qué

dans

l’a

rticl

e qu

’il s

’agi

t d’

une

étud

e qu

antit

ativ

e. C

epen

dant

les

résu

ltats

son

t pré

sent

és a

vec

des

vale

urs.

Un

tabl

eau

prés

ente

éga

lem

ent l

es ré

sulta

ts.

Pop

ulat

ion

et

cont

exte

C

onte

xte

:

Popu

latio

n-éc

hant

illon

, crit

ères

incl

usio

ns/e

xclu

sion

s

Popu

latio

n :

Un

grou

pe d

e je

unes

qui

se

prés

ente

nt à

la p

réve

ntio

n et

à l’

inte

rven

tion

d’un

ser

vice

de

réta

blis

sem

ent.

Une

com

mun

auté

à

base

d’e

nfan

ts e

t de

jeun

es o

rient

és d

ans

un s

ervi

ce d

e sa

nté

men

tale

à L

’Oue

st d

e S

ydne

y. C

eux-

ci o

nt u

n do

uble

di

agno

stiq

ue d

e ps

ycho

se e

t d’u

n tro

uble

de

toxi

com

anie

.

Crit

ères

d’in

clus

ion

:

Les

critè

res

d'in

clus

ion

pour

l'ét

ude

étai

ent u

n di

agno

stic

prim

aire

d'u

ne m

alad

ie p

sych

otiq

ue (

troub

le p

sych

otiq

ue in

duit

par u

ne s

ubst

ance

, le

troub

le d

e la

sch

izop

hrén

ie, l

a sc

hizo

phré

nie

ou d

'un

troub

le d

e l'h

umeu

r psy

chot

ique

sel

on le

DS

M

IV11

), l'a

bus

de s

ubst

ance

s (D

AS

T - 1

0] 3

; A

UD

IT] 6

) et l

e co

nsen

tem

ent é

clai

ré.

Crit

ères

d’e

xclu

sion

:

Page 115: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

114

Les

suje

ts o

nt é

té e

xclu

s s’

ils a

vaie

nt u

n tro

uble

neu

rolo

giqu

e gr

ave,

s’il

s av

aien

t une

déf

icie

nce

inte

llect

uelle

, ne

parla

ient

pa

s an

glai

s, o

u av

aien

t peu

de

chan

ce d

'être

con

tact

able

s po

ur l’

exam

en (

une

revu

e) d

ans

les

6 m

ois.

Cel

a a

été

défin

i co

mm

e ét

ant d

es s

ans-

abri

ou d

es ré

side

nts

de n

uit s

eule

men

t du

sect

eur d

e re

crut

emen

t.

Vin

gt-s

ept j

eune

s, â

gés

de 1

7 à

25 a

ns a

vec

un d

iagn

ostic

à la

fois

de

toxi

com

ane

et d

e ps

ycho

se, o

nt é

té r

envo

yés

de

l'étu

de.

Sur

les

27 r

éfér

ence

s, h

uit

ont

été

excl

us (

deux

, ca

r ils

n'a

buse

nt p

as d

es s

ubst

ance

s, d

eux

com

me

ils a

vaie

nt

reçu

un

traite

men

t pou

r le

ur p

robl

ème

de d

rogu

es o

u d'

alco

ol e

t ava

ient

mai

nten

u l'a

bstin

ence

pen

dant

au

moi

ns 6

moi

s,

deux

ava

ient

dém

énag

é ho

rs d

e la

zon

e, c

elui

-ci é

tait

un d

éten

u m

édic

o-lé

gal e

t un

éta

it tro

p m

alad

e po

ur p

artic

iper

). Tr

ois

parti

cipa

nts

ont a

band

onné

le g

roup

e TA

U.

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

Mét

hode

de

colle

cte

des

donn

ées

:

Les

jeun

es o

nt é

té ré

féré

s à

un c

linic

ien

inté

gré

dans

l'éq

uipe

spé

cifiq

uem

ent p

our l

e tra

item

ent d

e la

dro

gue

et l'

alco

ol.

Les

suje

ts o

nt é

té a

léat

oire

men

t ran

dom

isés

soi

t l'a

rrêt

de

l’util

isat

ion

de s

ubst

ance

s (S

US

) l’i

nter

vent

ion

ou à

un

grou

pe

de «

traite

men

t ha

bitu

el»

(TA

U).

Un

nom

bre

égal

de

carte

s av

ec s

oit

SU

S o

u TA

U o

nt é

té p

lacé

s da

ns d

es e

nvel

oppe

s op

aque

s in

divi

duel

les

qui o

nt e

nsui

te é

té m

élan

gées

et u

ne tr

oisi

ème

pers

onne

, ens

uite

cho

isie

au

hasa

rd le

s en

velo

ppes

et

les

a pl

acée

s da

ns l'

ordr

e da

ns u

ne b

oîte

. Les

env

elop

pes

ont e

nsui

te é

té ti

rées

dan

s l'o

rdre

de

la b

oîte

à c

haqu

e fo

is

qu'u

n pa

tient

a é

té ra

ndom

isé.

Out

ils d

e m

esur

e :

Les

mes

ures

util

isée

s da

ns l'

étud

e ét

aien

t l'é

chel

le d

es s

ympt

ômes

pos

itifs

et

néga

tifs

(PA

NS

S),

12 t

est

de d

épis

tage

d'

abus

de

drog

ues

(DA

ST

- 10)

, 13

le te

st d

’iden

tific

atio

n (A

UD

IT) d

e l’a

bus

d’al

cool

. 14

l’éch

elle

(DA

SS

) de

la d

épre

ssio

n et

de

l’anx

iété

, 15

l'éch

elle

(SE

S) d

e l’a

uto-

effic

acité

,16

et l'

Org

anis

atio

n m

ondi

ale

de la

San

té d

e l’é

chel

le d

e la

qua

lité

de

vie

(ver

sion

brè

ve).1

7 la

qua

ntité

et l

a fré

quen

ce d

'util

isat

ion

de la

sub

stan

ce o

nt é

gale

men

t été

enr

egis

trées

. Les

mes

ures

qu

i ont

été

éva

luée

s pa

r le

s cl

inic

iens

ont

tout

es é

té e

ffect

uées

par

le c

linic

ien

four

niss

ant l

e tra

item

ent e

t ne

sont

don

c pa

s av

eugl

es.

L'ét

ude

a ét

é ap

prou

vée

par

le C

omité

d'é

thiq

ue d

ans

le d

omai

ne d

e la

rec

herc

he h

umai

ne à

Syd

ney

Oue

st.

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

SU

S e

st u

ne in

terv

entio

n dé

com

posé

e ut

ilisa

nt l'

entre

tien

mot

ivat

ionn

el e

t les

pra

tique

s co

gniti

vo-c

ompo

rtem

enta

les

pour

l'a

bus

de s

ubst

ance

s, s

ur la

bas

e de

l'in

terv

entio

n de

l’in

tégr

atio

n de

s dr

ogue

s et

de

l'alc

ool e

t orie

ntée

ver

s un

e ap

proc

he

de m

inim

isat

ion

des

risqu

es. 1

8 Il

com

pren

d ci

nq é

tape

s: l'

orie

ntat

ion

et l'

enga

gem

ent,

la p

ersu

asio

n, l'

actio

n, le

mai

ntie

n et

la p

réve

ntio

n de

s re

chut

es. T

AU

com

pren

ait l

a ge

stio

n in

tens

ive

des

cas,

l'ac

cès

à la

fois

indi

vidu

el e

t des

gro

upes

de

psyc

hoéd

ucat

ion,

psy

choé

duca

tion

fam

ilial

e et

de

la m

édic

atio

n. T

oute

s le

s in

terv

entio

ns d

e TA

U é

taie

nt à

la d

ispo

sitio

n du

gro

upe

SU

S.

Auc

un t

raite

men

t su

pplé

men

taire

n’a

été

offe

rt au

gro

upe

TAU

pou

r éq

uilib

rer

les

4 à

6 he

ures

de

Page 116: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

115

traite

men

ts s

uppl

émen

taire

s re

çus

par

le g

roup

e de

SU

S.

Tous

les

autre

s tra

item

ents

ont

été

fou

rnis

par

le p

erso

nnel

P

EIR

S, r

eflé

tant

leur

pra

tique

hab

ituel

le. C

ela

com

pren

ait d

es c

onse

ils e

t des

reco

mm

anda

tions

con

cern

ant l

'util

isat

ion

de

subs

tanc

es,

qui

pour

le

s su

jets

ay

ant

des

prob

lèm

es

de

toxi

com

anie

co

nstit

ue

un

acce

nt

sign

ifica

tif

du

trava

il th

érap

eutiq

ue.

Tous

les

pat

ient

s on

t ét

é co

ntac

tés

3 m

ois

aprè

s la

fin

du

traite

men

t po

ur m

aint

enir

leur

eng

agem

ent

à l'é

tude

. Le

s pa

rtici

pant

s on

t été

réév

alué

s 6

moi

s ap

rès

la fi

n du

pro

gram

me

.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Au

dépa

rt, le

gro

upe

d'in

terv

entio

n av

ait u

n sc

ore

sign

ifica

tif p

lus

haut

du

DA

SS

[t (1

4) 2

.63,

p<0

.05]

et s

ur la

AU

DIT

[t (1

4)

2.49

, p<0

.05]

.

Les

mes

ures

rép

étée

s A

NO

VA

et l

es d

eux

voie

s A

NO

VA

ont

été

util

isée

s po

ur o

bser

ver

entre

les

diffé

renc

es d

e gr

oupe

s co

mm

e ré

sulta

t d’in

terv

entio

n. L

es p

rinci

paux

effe

ts s

igni

ficat

ifs o

nt é

té o

bser

vés

dans

la fr

éque

nce

de l’

alco

ol [F

(1,

14)

= 7.

0, p

< 0

.05]

.

Les

mes

ures

rép

étée

s A

NO

VA

et

AN

OV

A à

deu

x vo

ies

ont

été

utili

sées

pou

r ob

serv

er e

ntre

les

diffé

renc

es d

e gr

oupe

co

mm

e ré

sulta

t d’

inte

rven

tion.

Les

prin

cipa

ux e

ffets

sig

nific

atifs

ont

été

obs

ervé

s da

ns la

fré

quen

ce d

e l'a

lcoo

l [F

(1,1

4)

4.71

8, p

B0.

05] e

t les

dro

gues

con

som

mée

s [F

(1,1

4)7.

0, p

B0.

05].

Il n'

y av

ait p

as d

'effe

t prin

cipa

l sig

nific

atif

de la

qua

ntité

de

con

som

mat

ion

d'al

cool

ou

de d

rogu

es;

il n'

y av

ait

pas

d'in

tera

ctio

ns s

igni

ficat

ives

. La

tai

lle d

e l'e

ffet

(h2)

de

chaq

ue

effe

t prin

cipa

l éta

it de

0.1

62 (3

3.5%

de

la p

uiss

ance

) et 0

.007

(6 %

de

la p

uiss

ance

), re

spec

tivem

ent.

Les

mes

ures

rép

étée

s A

NO

VA

ont

été

men

ées

sur

les

scor

es d

e l'in

stru

men

t. Le

s pr

inci

paux

effe

ts s

igni

ficat

ifs p

our

les

deux

gro

upes

ont

été

obs

ervé

s po

ur D

AS

T [F

(1,

14)

13.6

7, p

B0.

05],

AU

DIT

[F (

1,14

) 5.

82, p

B0.

05] ,

WH

OQ

OL

[F (

1,14

) 7,

79 ,

pB0.

05 ]

et S

E [F

(1.1

4) 4

.97

, pB

0.05

]. La

taill

e de

l'ef

fet (

h2) d

e ch

aque

effe

t prin

cipa

l éta

it D

AS

T 0.

167

(34.

6% d

e la

pui

ssan

ce),

AU

DIT

0.2

94 (

61.2

% d

e la

pui

ssan

ce),

WH

OQ

OL

0.13

8 (2

8.7%

de

la p

uiss

ance

) et

SE

0.1

7 (3

5.1%

de

la

puis

sanc

e).

Page 117: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

116

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

D

iscu

ssio

n

Inté

grat

ion

de la

th

éorie

et d

es

conc

epts

Lim

ites

:

Un

certa

in n

ombr

e de

que

stio

ns m

étho

dolo

giqu

es o

nt g

âché

le p

roje

t. Le

recr

utem

ent s

’est

avé

ré ê

tre d

iffic

ile. L

es je

unes

et

leu

rs f

amill

es é

taie

nt t

rès

pass

ionn

és d

e pr

endr

e pa

rt à

l’ess

ai,

jusq

u'à

ce q

u'ils

aie

nt r

éalis

é qu

'ils p

ouva

ient

être

ra

ndom

isés

dan

s le

gro

upe

TAU

. Cel

a si

gnifi

e ég

alem

ent q

u'un

cer

tain

nom

bre

de s

ujet

s on

t aba

ndon

né q

uand

TA

U a

été

ra

ndom

isé.

Com

me

on v

oit d

’hab

itude

dan

s ce

tte p

opul

atio

n, u

n ce

rtain

nom

bre

de je

unes

ont

rés

isté

à la

réf

éren

ce d

u pr

ojet

com

me

ils n

’ont

pas

vu

leur

util

isat

ion

de s

ubst

ance

s co

mm

e nu

isib

le. P

ar c

onsé

quen

t, l'é

tude

repr

ésen

te u

n gr

oupe

ra

ison

nabl

emen

t m

otiv

é. U

n pe

tit n

ombr

e da

ns l’

essa

i ont

réd

uit

leur

pui

ssan

ce e

t on

t dé

séqu

ilibr

é le

s ca

ract

éris

tique

s dé

mog

raph

ique

s de

bas

e de

s de

ux g

roup

es. L

’éva

luat

eur n

’éta

it pa

s av

eugl

e à

la th

érap

ie e

t en

fait

a fo

urni

le tr

aite

men

t. U

n év

alua

teur

indé

pend

ant e

t ave

ugle

ser

ait u

ne a

utre

am

élio

ratio

n m

étho

dolo

giqu

e im

porta

nte

pour

tout

e ét

ude

futu

re.

L’es

sai a

four

ni s

eule

men

t 6 m

ois

de s

uivi

, ce

qui e

st b

ref p

our l

'éva

luat

ion

de l'

effic

acité

d'u

n tra

item

ent d

ans

ce d

omai

ne.

À p

lus

long

ter

me

dans

le s

uivi

ren

forc

erai

t év

idem

men

t le

s ré

sulta

ts e

t il

est

poss

ible

que

les

inte

rven

tions

à p

lus

long

te

rme

soie

nt n

éces

saire

s po

ur m

aint

enir

le c

ontrô

le d

e l'a

bus

de s

ubst

ance

, co

mm

e ce

la a

été

con

stat

é ch

ez le

s su

jets

Page 118: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

117

souf

frant

de

mal

adie

s m

enta

les

chro

niqu

es.

Con

clus

ion

:

Cet

te é

tude

four

nit l

’évi

denc

e qu

e le

s in

terv

entio

ns in

tégr

ées

des

doub

les

diag

nost

ics

peuv

ent ê

tre u

tilis

ées

effic

acem

ent

avec

une

pop

ulat

ion

jeun

e. B

ien

qu’à

la

fois

le

grou

pe S

US

et

les

parti

cipa

nts

du g

roup

e TA

U o

nt m

ontré

des

am

élio

ratio

ns d

ans

l'util

isat

ion

de s

ubst

ance

s, la

con

som

mat

ion

d'al

cool

et l

es s

ympt

ômes

psy

chia

triqu

es. L

e gr

oupe

SU

S

prés

enta

it un

e pl

us g

rand

e ré

duct

ion

des

subs

tanc

es e

t de

la c

onso

mm

atio

n d'

alco

ol e

t une

am

élio

ratio

n pl

us c

ohér

ente

da

ns le

s sc

ores

d'a

uto-

effic

acité

. Cep

enda

nt, l

es p

etits

nom

bres

exa

min

és d

ans

cette

étu

de n

éces

site

nt in

évita

blem

ent d

e tra

iter

ces

résu

ltats

ave

c pr

uden

ce.

Néa

nmoi

ns,

cette

étu

de,

ains

i que

d'a

utre

s tra

vaux

réc

emm

ent

publ

iés,

19

sugg

ère

que

cette

pop

ulat

ion

peut

être

ass

isté

e pa

r de

brèv

es s

impl

es in

terv

entio

ns p

sych

olog

ique

s.

La r

éduc

tion

de la

con

som

mat

ion

de s

ubst

ance

s ill

icite

s a

eu li

eu d

ans

le c

onte

xte

d'un

e ré

duct

ion

de la

con

som

mat

ion

d'al

cool

, ce

qui

sug

gère

qu'

aucu

ne s

ubst

itutio

n de

l'a

lcoo

l po

ur l

es d

rogu

es i

llici

tes

n’a

eu l

ieu

dans

le

grou

pe d

e tra

item

ent.

Pas

de

chan

gem

ent

conc

erna

nt le

mon

tant

moy

en d

u gr

oupe

TA

U d

'alc

ool c

onso

mm

é n’

a ét

é ob

serv

é. E

n ou

tre, c

ela

s’es

t pro

duit

dans

le c

onte

xte

d'un

e au

gmen

tatio

n no

n si

gnifi

cativ

e de

s ni

veau

x de

s sy

mpt

ômes

psy

chia

triqu

es

dans

le g

roup

e TA

U e

t une

dim

inut

ion

cont

rast

ée d

ans

le g

roup

e S

US

. Si c

ela

est d

û au

sou

tien

sup

plém

enta

ire d

onné

au

grou

pe d

e tra

item

ent S

US

il re

flète

la r

éduc

tion

de l'

utili

satio

n de

sub

stan

ces

dans

le g

roup

e S

US

, on

ne p

eut a

ffirm

er

avec

cer

titud

e qu

e le

s de

ux g

roup

es n

e so

nt p

as a

dapt

és p

our

l'exp

ositi

on a

u th

érap

eute

. Cep

enda

nt, l

es d

eux

grou

pes

étai

ent r

égul

ière

men

t obs

ervé

s pa

r les

deu

x ge

stio

nnai

res

de c

as e

t le

pers

onne

l méd

ical

par

le p

enda

nt c

ette

pér

iode

.

Per

spec

tives

fu

ture

s

L'ét

ude

four

nit l

’évi

denc

e de

l'ut

ilité

des

brè

ves

inte

rven

tions

déc

ompo

sée

CB

T po

ur le

trai

tem

ent d

e l’a

bus

de s

ubst

ance

s ch

ez le

s je

unes

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ints

de

psyc

hose

. D

'aut

res

trava

ux d

ans

des

essa

is p

lus

larg

es b

asés

dan

s pl

usie

urs

cent

res

sont

en

core

cess

aire

s po

ur

conf

irmer

le

s ré

sulta

ts

obte

nus

dans

ce

tte

étud

e pi

lote

et

d'

expl

orer

le

s va

riabl

es

mét

hodo

logi

ques

impo

rtant

es te

lles

que

le te

mps

ave

c le

thér

apeu

te, l

’ave

ugle

men

t de

l’éva

luat

eur,

la s

péci

ficité

de

l'effe

t po

ur la

sub

stan

ce d

'abu

s, e

t les

effe

ts d

u di

agno

stic

. Par

la s

uite

, ce

man

uel a

été

une

pha

se d

'ess

ai a

vec

une

varié

té d

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inic

iens

de

diffé

rent

s m

ilieu

x pr

ofes

sion

nels

sel

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outil

de

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hoéd

ucat

ion

du s

impl

e C

D-R

OM

. L'

étud

e m

et l'

acce

nt

sur

la n

éces

sité

de

déve

lopp

er d

es t

raite

men

ts r

éelle

men

t in

tégr

és p

our

l'util

isat

ion

de s

ubst

ance

s co

mor

bide

s et

les

tro

uble

s ps

ycho

tique

s, m

ais

soul

igne

éga

lem

ent c

erta

ines

diff

icul

tés

en a

dopt

ant c

e m

odèl

e de

pre

stat

ion

de s

ervi

ces.

Page 119: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

118

Gril

le d

’ana

lyse

Kem

p, R

., H

arris

, A

., V

urel

, H

., &

Sith

arth

an,

T. (

2007

). S

top

usin

g S

tuff:

tria

l of

drug

and

alc

ohol

inte

rven

tion

for

youn

g pe

ople

with

co

mor

bid.

Vol

15,

No

6. T

he R

oyal

Aus

tralia

n an

d N

ew Z

eala

nd C

olle

ge o

f psy

chia

trist

s.

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

ou

i N

on

Peu

clai

r

Arg

umen

tatio

n à

l’aid

e de

co

nnai

ssan

ces

(cou

rs e

t ar

ticle

lui-m

ême)

m

étho

dolo

giqu

es e

t sc

ient

ifiqu

es

Titr

e

-Per

met

-il d

e sa

isir

le p

robl

ème

de re

cher

che

?

X

Oui

. Le

tit

re

nous

pe

rmet

de

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isir

le p

robl

ème

de r

eche

rche

qu

i est

l’es

sai d

’une

inte

rven

tion

aux

jeun

es s

ouffr

ant d

e m

alad

ie

men

tale

en

co

mor

bidi

avec

de

s pr

oblè

mes

de

drog

ues

et

d’al

cool

.

Rés

umé

-Con

tient

-il

les

prin

cipa

les

parti

es

de

la

rech

erch

e (p

ar

ex.,

l’int

rodu

ctio

n, le

cad

re th

éoriq

ue, l

a m

étho

dolo

gie,

etc

.)?

X

Le

résu

est

divi

en

plus

ieur

s pa

rties

. C

elui

-ci

cont

ient

l’o

bjec

tif,

la

mét

hode

, le

s ré

sulta

ts q

ui d

émon

trent

que

le

s de

ux

grou

pes

se

sont

am

élio

rés

à tra

vers

l’es

sai e

t la

co

nclu

sion

qu

i di

t qu

e le

s in

terv

entio

ns

en

toxi

com

anie

ch

ez

les

jeun

es

atte

ints

de

ps

ycho

se p

euve

nt a

ider

à é

tabl

ir un

e co

nsom

mat

ion

de

subs

tanc

es m

odér

ée.

Intr

oduc

tion

É

nonc

é du

-Le

prob

lèm

e de

rech

erch

e es

t-il é

nonc

é cl

aire

men

t ?

X

Oui

. Le

pro

blèm

e de

rec

herc

he

est

décr

it te

l qu

el :

étan

t do

nné

les

taux

d'a

bus

de s

ubst

ance

s

Page 120: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

119

prob

lèm

e

dans

la t

ranc

he d

'âge

de

18-2

4 an

s et

se

s im

plic

atio

ns

asso

ciée

s à

des

rech

utes

et

de

mau

vais

rés

ulta

ts d

e tra

item

ent,

la n

éces

sité

d'

une

inte

rven

tion

appr

oprié

e à

cette

po

pula

tion

est a

ppar

ente

.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

-Rés

ume-

t-elle

les

conn

aiss

ance

s su

r les

var

iabl

es é

tudi

ées

?

X

La

rece

nsio

n de

s éc

rits

ne

com

porte

pa

s le

no

m

des

aute

urs.

Elle

déc

rit ju

ste

qu’il

y a

de

s tra

vaux

réc

ents

qui

ont

mis

l’a

ccen

t su

r la

cess

ité

d’in

tégr

er le

s dr

ogue

s et

l’al

cool

ai

nsi

que

les

soin

s de

sa

nté

men

tale

dan

s le

s pr

ogra

mm

es

com

mun

auta

ires.

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l -L

es p

rinci

pale

s th

éorie

s et

con

cept

s so

nt-il

s dé

finis

?

X

X

Auc

un

cadr

e th

éoriq

ue

n’ap

para

ît da

ns

cet

artic

le.

Cep

enda

nt

des

conc

epts

so

nt

cité

s te

ls

que

la

thér

apie

co

gniti

vo-c

ompo

rtem

enta

le,

la

prem

ière

ps

ycho

se

et

la

toxi

com

anie

.

Hyp

othè

ses

-Les

hyp

othè

ses

sont

-elle

s cl

aire

men

t for

mul

ées

?

X

Auc

une

hypo

thès

e n’

est

noté

e da

ns l’

artic

le.

-Déc

oule

nt-e

lles

de

l’éta

t de

s co

nnai

ssan

ces

(théo

ries

et

rech

erch

es a

ntér

ieur

es ?

X

-

Mét

hode

s

Dev

is d

e

-Le

devi

s de

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erch

e es

t-il d

écrit

?

X

N

on.

Le

devi

s de

re

cher

che

n’es

t pa

s dé

crit

dans

l’a

rticl

e.

Cep

enda

nt,

nous

av

ons

pu

Page 121: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

120

rech

erch

e

cons

tate

r qu’

il s’

agit

d’un

e ét

ude

quan

titat

ive

(sel

on l

a m

étho

de

et le

s ré

sulta

ts).

Pop

ulat

ion

et

cont

exte

-L

a de

scrip

tion

de l’

écha

ntill

on e

st-e

lle s

uffis

amm

ent d

étai

llée

?

X

Oui

. Il

s’ag

it d’

un

de

jeun

es

ayan

t un

dou

ble

diag

nost

ic d

e ps

ycho

se e

t d’u

n tro

uble

lié

à la

co

nsom

mat

ion

de

subs

tanc

es.

Ceu

x-ci

se

pr

ésen

tent

à

la

prév

entio

n et

à

l’int

erve

ntio

n d’

un s

ervi

ce d

e ré

tabl

isse

men

t. U

ne

com

mun

auté

à

base

d’

enfa

nts

et d

e je

unes

orie

ntés

da

ns

un

serv

ice

de

sant

é m

enta

le à

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uest

de

Syd

ney.

-La

taill

e de

l’éc

hant

illon

est

-elle

adé

quat

e pa

r ra

ppor

t au

cont

exte

de

la re

cher

che

?

X

Il

est

noté

dan

s l’a

rticl

e qu

e la

pe

tite

taill

e de

l’es

saie

éta

it un

e lim

ite d

e l’é

tude

.

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

-Les

inst

rum

ents

de

colle

cte

des

donn

ées

sont

-ils

décr

its ?

X

Les

mes

ures

ut

ilisé

es

dans

l'é

tude

ét

aien

t l'é

chel

le

des

sym

ptôm

es p

ositi

fs e

t né

gatif

s (P

AN

SS

), 12

tes

t de

dép

ista

ge

d'ab

us d

e dr

ogue

s (D

AS

T -

10),

13

le

test

d’

iden

tific

atio

n (A

UD

IT)

de l

’abu

s d’

alco

ol.

14

l’éch

elle

(D

AS

S)

de

la

dépr

essi

on e

t de

l’a

nxié

té,

15

l'éch

elle

(S

ES

) de

l’a

uto-

effic

acité

, 16

et

l'O

rgan

isat

ion

mon

dial

e de

la

S

anté

de

l’é

chel

le

de

la

qual

ité

de

vie

Page 122: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

121

(ver

sion

brè

ve).1

7 la

qua

ntité

et

la f

réqu

ence

d'u

tilis

atio

n de

la

subs

tanc

e on

t ég

alem

ent

été

enre

gist

rées

. Le

s m

esur

es q

ui

ont

été

éval

uées

pa

r le

s cl

inic

iens

on

t to

utes

ét

é ef

fect

uées

pa

r le

cl

inic

ien

four

niss

ant

le t

raite

men

t et

ne

sont

don

c pa

s av

eugl

es.

-Les

var

iabl

es à

mes

urer

son

t-elle

s dé

crite

s et

opé

ratio

nnal

isée

s ?

X

-

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

-La

proc

édur

e de

rech

erch

e es

t-elle

déc

rite

? -A

-t-on

pris

les

mes

ures

app

ropr

iées

afin

de

prés

erve

r le

s dr

oits

de

s pa

rtici

pant

s (é

thiq

ue) ?

X

O

ui,

les

mes

ures

éth

ique

s on

t ét

é re

spec

tées

.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Des

ana

lyse

s st

atis

tique

s on

t-elle

s ét

é en

trepr

ises

pou

r ré

pond

re à

ch

acun

e de

s hy

poth

èses

?

X

Oui

. Le

s m

esur

es

répé

tées

A

NO

VA

et

le

s de

ux

voie

s A

NO

VA

on

t ég

alem

ent

été

utili

sées

pou

r ob

serv

er e

ntre

les

diffé

renc

es d

e gr

oupe

s co

mm

e ré

sulta

t d’in

terv

entio

n.

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

-Les

rés

ulta

ts s

ont-i

ls p

rése

ntés

de

man

ière

cla

ire (

com

men

taire

s,

tabl

eaux

, gra

phiq

ues,

etc

.) ?

X

Les

résu

ltats

son

t pr

ésen

tés

de

man

ière

cla

ire.

Il y

a ég

alem

ent

un

tabl

eau

qui

expo

se

les

résu

ltats

.

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

ou

i N

on

Peu

clai

r

Arg

umen

tatio

n à

l’aid

e de

co

nnai

ssan

ces

(cou

rs

et

artic

le

lui-m

ême)

Page 123: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

122

mét

hodo

logi

ques

et

sc

ient

ifiqu

es

Dis

cuss

ion

In

tégr

atio

n de

la

théo

rie e

t des

co

ncep

ts

-Les

pr

inci

paux

sulta

ts

sont

-ils

inte

rpré

tés

à pa

rtir

du

cadr

e th

éoriq

ue e

t con

cept

uel,

ains

i que

des

rech

erch

es a

ntér

ieur

es ?

X

Les

conc

epts

ain

si q

u’un

cad

re

théo

rique

ne

sont

pas

mis

en

lien

avec

le

s ré

sulta

ts.

Les

résu

ltats

con

firm

ent

le f

ait

que

des

inte

rven

tions

dan

s le

cas

de

doub

les

diag

nost

ics

peuv

ent

être

effe

ctué

es a

vec

des

jeun

es.

-Les

che

rche

urs

abor

dent

-ils

la q

uest

ion

de l

a gé

néra

lisat

ion

des

conc

lusi

ons

?

X

-

-les

cher

cheu

rs re

nden

t-ils

com

pte

des

limite

s de

l’ét

ude

? X

O

ui.

Un

certa

in

nom

bre

de

limite

s so

nt

décr

ites

dans

l’a

rticl

e.

Per

spec

tives

fu

ture

s

-Les

che

rche

urs

traite

nt-il

s de

s co

nséq

uenc

es d

e l’é

tude

sur

la

prat

ique

clin

ique

et s

ur le

s tra

vaux

de

rech

erch

e à

veni

r ?

X

Des

re

cher

ches

fu

ture

s vo

nt

être

m

enée

s da

ns

le

but

de

conf

irmer

les

rés

ulta

ts d

e ce

tte

étud

e.

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

-L’a

rticl

e es

t-il

bien

écr

it, b

ien

stru

ctur

é et

suf

fisam

men

t dé

taill

é po

ur s

e pr

êter

à u

ne a

naly

se c

ritiq

ue m

inut

ieus

e ?

X

C

et a

rticl

e es

t bi

en s

truct

uré

et

les

résu

ltats

son

t int

éres

sant

s.

Éva

luat

ion

glob

ale

-L

’étu

de p

rocu

re-t-

elle

des

rés

ulta

ts p

roba

nts

susc

eptib

les

d’êt

re

utili

sés

dans

la

prat

ique

inf

irmiè

re o

u de

se

révé

ler

utile

s po

ur l

a di

scip

line

infir

miè

re ?

X

L’ar

ticle

ne

mon

tre

pas

la

ques

tion

de

la

prat

ique

in

firm

ière

. D

’aut

res

étud

es s

ont

néce

ssai

res

pour

pr

ouve

r le

s ob

ject

ifs d

e ce

lle-c

i. C

epen

dant

il

est

dit

que

cette

étu

de f

ourn

it la

pr

euve

de

l’u

tilité

d’

inte

rven

tion

pour

le t

raite

men

t

Page 124: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

123

de l

’abu

s de

sub

stan

ces.

Ces

in

terv

entio

ns

peuv

ent

être

ut

ilisé

es

de

man

ière

ef

ficac

e av

ec u

ne p

opul

atio

n je

une.

Page 125: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

124

Asp

ects

du

rapp

ort

Gril

le d

e le

ctur

e

Réf

éren

ces

com

plèt

es

Jess

ica

M. W

ilson

BS

N, S

adie

P. H

utso

n P

hD, R

N, W

HN

P, B

C &

Ezr

a C

. Hol

ston

PhD

, RN

(20

13)

Par

ticip

ant S

atis

fact

ion

with

W

elln

ess

Rec

over

y A

ctio

n P

lan

(WR

AP

), Is

sues

in M

enta

l Hea

lth N

ursi

ng, 3

4:12

, 846

-854

, DO

I: 10

.310

9/01

6128

40.2

013.

8315

05

Intr

oduc

tion

Éno

ncé

du

prob

lèm

e

Les

prog

ram

mes

de

cons

ulta

tions

ext

erne

s av

ec le

s pa

tient

s so

nt s

ouve

nt p

rom

us c

omm

e vé

hicu

les

pour

le r

étab

lisse

men

t en

sant

é m

enta

le. P

ourta

nt, p

eu d

e pr

ogra

mm

es in

clue

nt le

s pe

rspe

ctiv

es d

es p

atie

nts

au s

ujet

de

leur

sat

isfa

ctio

n à

l'éga

rd d

e ce

s pr

ogra

mm

es.

Cet

te é

tude

des

crip

tive,

tra

nsve

rsal

e a

inve

stig

ué s

ur l

a sa

tisfa

ctio

n de

s pa

tient

s av

ec l

e P

lan

d’A

ctio

n du

R

étab

lisse

men

t et d

u B

ien-

être

(WR

AP

). Le

s pa

rtici

pant

s on

t com

plét

é l'in

stru

men

t du

prog

ram

me

d'am

élio

ratio

n de

s st

atis

tique

s su

r la

san

té m

enta

le (

n =

26)

et d

es e

ntre

tiens

(in

terv

iew

s) q

ualit

atifs

(n

= 18

). Le

s do

nnée

s on

t ét

é an

alys

ées

en u

tilis

ant

les

stat

istiq

ues

mul

ti va

riées

(a=

.05)

et l

'ana

lyse

du

cont

enu.

Tro

is v

aria

bles

com

posé

es e

xpliq

uent

qu’

il y

a 48

% d

e la

var

ianc

e (p

=

.00)

dan

s la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s. Q

uatre

thèm

es o

nt é

mer

gé :

le d

ésir

rétro

spec

tif p

our

la p

rem

ière

intro

duct

ion

du W

RA

P,

paye

z-le

ava

nt, l

e so

utie

n re

latio

nnel

inco

nditi

onne

l, et

cel

a pr

end

du te

mps

. Les

rech

erch

es fu

ture

s so

nt ju

stifi

ées

de p

rom

ouvo

ir l'u

tilis

atio

n de

WR

AP

dan

s de

s co

ntex

tes

plus

larg

es.

à l'a

bsen

ce é

vide

nte

des

poin

ts d

e vu

e de

s pa

tient

s au

suj

et d

e le

ur s

atis

fact

ion

dans

des

inst

rum

ents

just

ifiés

, cet

te e

nquê

te

est

un m

oyen

de

clar

ifier

les

fac

teur

s qu

i co

ntrib

uent

à l

a sa

tisfa

ctio

n de

s pa

tient

s, p

our

les

patie

nts

exte

rnes

dan

s un

ét

ablis

sem

ent d

e sa

nté

men

tale

à l'

aide

du

WR

AP

.

Rec

ensi

on

des

écrit

s

Bie

n qu

e l'O

rgan

isat

ion

mon

dial

e de

la s

anté

(O

MS

) a

soul

igné

la n

éces

sité

de

mes

urer

la s

atis

fact

ion

des

clie

nts

dans

le c

adre

de

l'év

alua

tion

des

serv

ices

de

sant

é (V

uori,

199

1), i

l y a

un

défic

it de

la r

eche

rche

en

ce q

ui c

once

rne

la s

atis

fact

ion

spéc

ifiqu

e au

x as

pect

s de

s so

ins

et d

u W

RA

P (P

erra

ult e

t al.,

201

0).

De

plus

, une

revu

e de

litté

ratu

re c

ompl

ète

a id

entif

ié s

eule

men

t cin

q ét

udes

pub

liées

sur

les

résu

ltats

du

WR

AP

, don

t auc

une

ne

com

pren

ait

la s

atis

fact

ion

des

parti

cipa

nts

(Coo

k et

al.,

201

2).

Les

résu

ltats

sui

vant

s so

nt d

es é

tude

s de

WR

AP

: (1

) at

elie

rs

WR

AP

con

tribu

ant

à de

s av

ance

s si

gnifi

cativ

es d

ans

l'atti

tude

du

réta

blis

sem

ent

et d

e co

nnai

ssan

ces

avec

auc

une

diffé

renc

e en

tre le

s co

nsom

mat

eurs

et l

es p

rofe

ssio

nnel

s (D

ough

ty, T

se, D

unca

n, &

McI

ntyr

e, 2

008)

; (2)

Il y

ava

it un

sen

s ac

cru

d'es

poir

et

de r

étab

lisse

men

t sa

ns d

imin

utio

n de

s sy

mpt

ômes

apr

ès a

voir

parti

cipé

au

WR

AP

(S

tarn

ino

et a

l, 20

10;.

(3)

Il y

avai

t un

e di

min

utio

n de

s sy

mpt

ômes

et u

ne a

ugm

enta

tion

de l'

espo

ir av

ec a

ucun

cha

ngem

ent s

igni

ficat

if da

ns le

réta

blis

sem

ent a

uto

perç

u

Page 126: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

125

(Fuk

ui e

t al

, 20

11);

(4)

Il y

avai

t un

e am

élio

ratio

n si

gnifi

cativ

e de

l'a

uto

gest

ion,

y c

ompr

is l

es a

ttitu

des

posi

tives

, le

s co

nnai

ssan

ces

et le

s co

mpé

tenc

es d

e bi

en-ê

tre (

Coo

k et

al,

2010

);. (

5) Il

y a

eu

une

dim

inut

ion

de d

épre

ssio

n et

d'a

nxié

té, q

ui

ont é

té m

aint

enue

s au

fil d

u te

mps

: au

gmen

tatio

n de

rét

ablis

sem

ent a

uto

perç

u ; e

t de

mei

lleur

s ré

sulta

ts a

vec

de p

lus

long

ues

expo

sitio

ns a

u W

RA

P (

Coo

k et

al.,

201

2).

Coo

k et

al (

2010

) no

tent

que

la s

atis

fact

ion

avec

le W

RA

P a

été

impl

iqué

e pa

r le

s co

mm

enta

ires

ouve

rts d

es p

artic

ipan

ts q

ui o

nt q

uitté

leu

rs q

uest

ionn

aire

s d'

éval

uatio

n en

ce

qui

conc

erne

l'a

ttitu

de,

les

conn

aiss

ance

s et

les

com

péte

nces

des

rés

ulta

ts d

u W

RA

P d

ans

deux

éta

ts, m

ais

ils n

e pe

rmet

tent

pas

d'id

entif

ier

les

aspe

cts

spéc

ifiqu

es d

u W

RA

P q

ui c

ontri

bue

à la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s. P

eut-ê

tre q

ue la

com

préh

ensi

on d

es t

ypes

de

la q

ualit

é de

s so

ins

faci

liter

a l'id

entif

icat

ion

des

fact

eurs

orie

ntés

ver

s le

s pa

tient

s qu

i con

duis

ent à

une

éva

luat

ion

effic

ace

de la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s.

-> Il

y e

n a

beau

coup

d’a

utre

s da

ns l’

artic

le, n

ous

en a

vons

mis

que

que

lque

s-un

es.

Cad

re

théo

rique

ou

conc

eptu

el

Il n’

y a

pas

de c

adre

s ou

de

conc

epts

cité

s da

ns c

et a

rticl

e.

Hyp

othè

ses

Que

stio

n/hy

poth

èse

: pas

écr

ite d

ans

l’arti

cle.

Que

lle e

st la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s av

ec le

Pla

n d’

Act

ion

du R

étab

lisse

men

t et

du B

ien-

être

(WR

AP

) ?

But

: C

ette

étu

de d

escr

iptiv

e, t

rans

vers

ale

a co

mm

e bu

t d’

inve

stig

uer

sur

la s

atis

fact

ion

des

patie

nts

avec

le P

lan

d’A

ctio

n du

R

étab

lisse

men

t et d

u B

ien-

être

(WR

AP

).

Mét

hode

s

Dev

is d

e re

cher

che

Il s’

agit

d’un

dev

is m

ixte

(pa

s ci

té d

ans

l’arti

cle,

mai

s da

ns l

es r

ésul

tats

2 c

atég

orie

s ap

para

isse

nt :

une

qual

itativ

e et

une

qu

antit

ativ

e)

l’app

roch

e qu

alita

tive

a do

nné

un a

perç

u de

s po

ints

de

vue

spéc

ifiqu

es c

once

rnan

t la

sat

isfa

ctio

n et

l’in

satis

fact

ion

du

prog

ram

me.

Il

s’ag

it d’

une

étud

e de

scrip

tive

trans

vers

ale.

P

opul

atio

n

et c

onte

xte

Con

text

e :

Une

con

cept

ion

desc

riptiv

e, tr

ansv

ersa

le a

été

util

isée

pou

r l’é

tude

d’e

nquê

te a

fin d

'iden

tifie

r les

fact

eurs

liés

à la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s av

ec l

e W

RA

P d

u po

int

de v

ue d

es p

atie

nts

à un

mom

ent

préc

is d

ans

le t

emps

. L’

étud

e a

égal

emen

t ut

ilisé

une

ap

proc

he

qual

itativ

e po

ur

donn

er

un

aper

çu

des

poin

ts

de

vue

spéc

ifiqu

es

des

patie

nts

conc

erna

nt

la

satis

fact

ion

et

l'insa

tisfa

ctio

n av

ec le

s as

pect

s du

pro

gram

me.

Le

cadr

e ét

ait u

n ét

ablis

sem

ent d

e sa

nté

men

tale

dan

s l'E

st d

u Te

nnes

see

qui

Page 127: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

126

utili

se

le W

RA

P e

t le

sou

tien

par

les

pairs

fac

ilita

teur

s qu

i ont

rem

pli l

e W

RA

P.

Il a

égal

emen

t un

e gr

ande

vis

ibili

té d

ans

la

com

mun

auté

.

Popu

latio

n-éc

hant

illon

L’ét

ude

a re

crut

é de

s pa

rtici

pant

s en

util

isan

t un

écha

ntill

on d

e co

nven

ance

d’u

n ét

ablis

sem

ent a

mbu

lato

ire d

e sa

nté

men

tale

à

Sou

thea

ster

n qu

i util

ise

le W

RA

P. L

es p

artic

ipan

ts é

taie

nt (1

) im

pliq

ués

dans

le W

RA

P p

enda

nt a

u m

oins

un

moi

s (2

) de

plus

de

18 a

ns, e

t (3)

cap

able

de

parle

r et d

e lir

e l’a

ngla

is.

L'éc

hant

illon

(n

= 26

) av

ait u

n âg

e m

oyen

de

42.2

3 an

s ±

14 a

ns; 5

0 %

de

l'éch

antil

lon

étai

ent f

émin

ins

(n =

13)

, 60%

iden

tifié

s co

mm

e C

auca

sien

(n =

15)

, 32

% id

entif

iés

com

me

Afro

-Am

éric

ain

(n =

8) ,

et 8

% d

e l'é

chan

tillo

n id

entif

ié c

omm

e m

ixte

(n =

2).

Tous

les

parti

cipa

nts

étai

ent a

ssur

és, e

t 39%

ava

ient

par

ticip

é au

pro

gram

me

WR

AP

ent

re 1

et 5

moi

s (n

= 1

0), 1

9% p

our l

es 6

-12

moi

s (n

= 5

), et

42%

ava

ient

par

ticip

é pe

ndan

t plu

s de

12

moi

s (n

= 1

1). D

ix-h

uit p

artic

ipan

ts (

69%

) on

t com

plét

é l'e

ntre

vue

qual

itativ

e.

Crit

ères

incl

usio

ns/e

xclu

sion

s

Les

indi

vidu

s ét

aien

t exc

lus

de l’

étud

e si

(1) i

ls o

nt c

onnu

une

exp

érie

nce

d’un

e cr

ise

de s

anté

men

tale

au

mom

ent d

e la

col

lect

e de

don

nées

(2) s

’ils

étai

ent i

ncap

able

s de

répo

ndre

à d

es q

uest

ions

con

cern

ant l

a sa

tisfa

ctio

n de

s pa

rtici

pant

s du

WR

AP

, ou

(3)

un p

artic

ipan

t au

WR

AP

pou

r moi

ns d

’un

moi

s.

Le p

roto

cole

de

cette

étu

de a

reçu

l'ap

prob

atio

n IR

B. L

e pr

inci

pal i

nves

tigat

eur (

JMW

) a re

crut

é de

s pa

rtici

pant

s en

col

labo

ratio

n av

ec l

es a

nim

ateu

rs d

u W

RA

P.

Apr

ès u

ne a

nnon

ce v

erba

le à

pro

pos

de l

’étu

de,

les

anim

ateu

rs d

u W

RA

P o

nt i

nfor

l’inv

estig

ateu

r pr

inci

pal d

es p

erso

nnes

inté

ress

ées.

Un

dépl

iant

d'é

tude

, con

tena

nt le

s él

émen

ts d

u co

nsen

tem

ent é

clai

ré, a

été

do

nné

à to

utes

les

pers

onne

s in

tére

ssée

s. N

ous

avon

s de

man

dé u

ne d

ispe

nse

du c

onse

ntem

ent

écla

iré p

ar é

crit,

car

auc

une

iden

tific

atio

n de

s pa

tient

s n’

a ét

é re

cuei

llie.

Col

lect

e de

s M

étho

de d

e co

llect

e de

s do

nnée

s :

Page 128: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

127

donn

ées

et

mes

ures

O

utils

de

mes

ure

: E

n ut

ilisa

nt M

HS

IP, l

'enq

uête

des

crip

tive,

tran

sver

sale

est

com

posé

e de

qua

ntita

tif, d

e qu

estio

ns o

bjec

tives

et

de

réc

its o

uver

ts,

ou d

es q

uest

ions

qua

litat

ives

. L'

auto

risat

ion

a ét

é ac

cord

ée p

our

utili

ser

la v

ersi

on a

ctue

lle d

u M

HS

IP.

"MH

SIP

a

été

utili

pour

m

esur

er

la

satis

fact

ion

des

patie

nts

de

serv

ice

de

mal

adie

s m

enta

les

sévè

res

rece

vant

la

co

mpr

éhen

sion

des

ser

vice

s co

mm

unau

taire

s (B

ergh

ofer

et a

l., 2

010,

p. 4

02).

Fiab

ilité

de

l'MH

SIP

éta

it él

evée

dan

s un

e ét

ude

porta

nt s

ur la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s ho

spita

lisés

(C

ronb

ach α

= .9

6), e

t alp

has

étai

t à .8

8 et

au-

dess

us (

How

ard,

El-M

alla

kh,

Ray

ens,

& C

lark

, 200

3). T

ous

les

parti

cipa

nts

(n =

26)

ont

com

plét

é le

s 41

que

stio

ns d

e l’i

nstru

men

t MH

SIP

en

tant

que

gro

upe

tand

is q

ue l

'inve

stig

ateu

r (J

MW

) a

lu c

haqu

e qu

estio

n, c

e qu

i pe

rmet

à n

’impo

rte q

uelle

que

stio

n po

sée

à ré

pond

re p

our

l'ens

embl

e du

gro

upe

et d

e fo

urni

r la

stru

ctur

e.

Une

éch

elle

de

Like

rt en

cin

q po

ints

a é

té u

tilis

ée a

vec

une

note

de

1 (fo

rtem

ent d

'acc

ord)

à 5

(fo

rtem

ent e

n dé

sacc

ord)

. Pou

r ch

aque

arti

cle

il y

avai

t au

ssi

la p

ossi

bilit

é de

rép

ondr

e «n

on a

pplic

able

». L

'inst

rum

ent

com

pren

ait

égal

emen

t si

x qu

estio

ns

dém

ogra

phiq

ues.

Des

que

stio

ns o

uver

tes

ont é

té d

ével

oppé

es p

ar l'

équi

pe d

e re

cher

che

et s

ont n

otam

men

t les

sui

vant

es:

1. Q

uels

asp

ects

du

WR

AP

son

t plu

s av

anta

geux

pou

r vou

s?

2. P

ense

z-vo

us q

ue to

ute

parti

e de

vot

re fo

rmat

ion

WR

AP

n'a

pas

été

util

e da

ns v

otre

réta

blis

sem

ent?

Si o

ui, q

uoi?

3. E

st-c

e qu

e la

faç

on d

ont

l'info

rmat

ion

a ét

é pr

ésen

tée

pour

vou

s vo

us p

erm

et d

e co

mpr

endr

e et

d’a

ppre

ndre

? S

i ou

i, po

urqu

oi?

Si n

on, p

ourq

uoi p

as?

4. A

vez-

vous

tro

uvé

les

info

rmat

ions

que

vou

s av

ez a

ppris

es d

ans

WR

AP

util

es s

ur v

otre

che

min

de

la g

uéris

on?

Si o

ui,

pour

quoi

? S

i non

, pou

rquo

i ne

pas?

5. Q

uelle

s su

gges

tions

ave

z-vo

us p

our a

mél

iore

r le

WR

AP

?

6. A

vez-

vous

des

info

rmat

ions

sup

plém

enta

ires

que

vous

vou

lez

four

nir c

once

rnan

t le

WR

AP

?

Joha

nnso

n et

Ekl

und

(200

3) o

nt id

entif

ié q

ue la

rai

son

des

patie

nts

en s

anté

men

tale

sig

nale

rég

uliè

rem

ent

que

des

nive

aux

élev

és d

e sa

tisfa

ctio

n so

nt d

us à

des

mét

hode

s qu

i mes

uren

t le

man

que

de fa

cteu

rs d

’insa

tisfa

ctio

n. D

onc,

ave

c le

s qu

estio

ns

deux

et c

inq,

et e

n de

man

dant

"si

" ou

"si

non"

des

que

stio

ns s

ur le

s qu

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ns tr

ois

et q

uatre

, les

che

rche

urs

ont p

rése

nté

aux

parti

cipa

nts

l'occ

asio

n de

sig

nale

r to

ute

insa

tisfa

ctio

n. L

es r

épon

ses

ont

été

trans

crite

s di

rect

emen

t lo

rs d

e l'e

ntre

vue;

par

Page 129: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

128

cons

éque

nt, a

ucun

enr

egis

trem

ent a

udio

n’é

tait

néce

ssai

re.

Dér

oule

men

t de

l’ét

ude

Le

s se

ssio

ns d

e co

llect

e de

don

nées

ont

com

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cé u

ne s

emai

ne a

près

le r

ecru

tem

ent.

Ces

ses

sion

s on

t eu

lieu

pend

ant t

rois

jo

urs

cons

écut

ifs e

n Ja

nvie

r 20

13 e

n co

mm

ença

nt p

ar u

ne b

rève

int

rodu

ctio

n et

l'e

xam

en d

e la

déc

lara

tion

d'in

tent

ion

par

l'enq

uête

ur. L

a di

strib

utio

n et

la le

ctur

e du

pro

gram

me

d’am

élio

ratio

n de

s st

atis

tique

s de

san

té m

enta

le q

uant

itativ

es, l

’inst

rum

ent

a su

ivi

aprè

s l

'adm

inis

tratio

n de

l'in

stru

men

t qu

antit

atif,

les

par

ticip

ants

vol

onta

ires

pour

les

ent

retie

ns q

ualit

atifs

(69

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ont

renc

ontré

indi

vidu

elle

men

t l’in

vest

igat

eur d

ans

une

salle

priv

ée p

our 1

5-45

min

utes

d’e

ntre

vue

en tê

te-à

-tête

.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent

des

donn

ées

Les

donn

ées

ont é

té a

naly

sées

ave

c S

PS

S 2

0.0

(Win

dow

s). L

e ch

erch

eur p

rinci

pal (

JMW

) a re

cuei

lli e

t sai

si to

utes

les

donn

ées.

Le

s do

nnée

s se

com

posa

ient

de

varia

bles

con

tinue

s (â

ge d

es p

artic

ipan

ts e

t la

dur

ée d

e pa

rtici

patio

n au

pro

gram

me)

et

de

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bles

cat

égor

ique

s (q

uest

ions

de

MH

SIP

) au

ssi

bien

que

de

varia

bles

com

posi

tes

géné

rale

men

t pr

odui

tes

à pa

rtir

de

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bles

con

tinue

s sé

lect

ionn

ées.

Les

che

rche

urs

ont c

réé

des

varia

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com

posi

tes

pour

iden

tifie

r les

élé

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ts M

HS

IP li

és à

la

pers

pect

ive

du p

atie

nt a

u su

jet d

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sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s af

in d

e m

esur

er a

vec

préc

isio

n le

rés

ulta

t cib

lé. C

et e

ffort

a fa

cilit

é le

ur c

apac

ité à

iden

tifie

r et

à d

écrir

e le

s fa

cteu

rs s

péci

fique

s lié

s à

la s

atis

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ion

des

patie

nts.

Cel

a a

égal

emen

t per

mis

d'é

vite

r l'e

ffond

rem

ent d

e ce

s ar

ticle

s M

HS

IP d

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d'au

tres

artic

les

MH

SIP

ou

d'au

tres

varia

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.

Les

cher

cheu

rs o

n ca

lcul

é de

s va

riabl

es c

ompo

site

s en

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cula

nt l

a m

oyen

ne d

es a

rticl

es M

HS

IP s

élec

tionn

és :

serv

ice

com

posi

te e

st la

moy

enne

de

ques

tions

1-1

8 (s

ervi

ces

offe

rts d

ans

l'éta

blis

sem

ent W

RA

P);

Rés

ulta

t Com

posi

te e

st la

moy

enne

de

s qu

estio

ns 1

9-31

(des

résu

ltats

des

pat

ient

s ou

des

résu

ltats

d'ê

tre d

ans

le c

entre

du

WR

AP

); Le

com

posi

te d

e su

ppor

t est

la

sign

ifica

tion

des

ques

tions

32-

35 (

sout

ien

de l

a co

mm

unau

té).

Les

élém

ents

pou

r le

s va

riabl

es c

ompo

site

s de

ser

vice

et

de

résu

ltats

ont

été

cor

rélé

s po

ur d

éter

min

er q

uels

élé

men

ts c

onst

ituer

aien

t des

var

iabl

es c

ompo

site

s si

gnifi

cativ

es s

ur la

bas

e de

s él

émen

ts s

igni

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ifs a

ssoc

iés

avec

des

que

stio

ns s

péci

fique

s à

la s

atis

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ion

des

patie

nts.

Des

ana

lyse

s de

scrip

tives

ont

été

util

isée

s po

ur c

arac

téris

er l

es d

onné

es.

L'an

alys

e st

atis

tique

a i

nclu

s K

enda

ll Ta

u-b

pour

crire

l'a

ssoc

iatio

n pa

rmis

les

don

nées

et

déte

rmin

er l

es v

aria

bles

com

posi

tes.

Le

test

de

Kru

skal

-Wal

lis a

été

util

isé

pour

term

iner

si

les

varia

bles

com

posi

tes

impo

rtant

es d

iffér

aien

t su

r to

ute

la l

ongu

eur

de l

a pa

rtici

patio

n au

pro

gram

me.

La

régr

essi

on li

néai

re a

été

util

isée

pou

r dé

term

iner

que

ls f

acte

urs

pour

raie

nt e

xpliq

uer

tout

éca

rt da

ns la

var

iabl

e co

mpo

site

des

sulta

ts p

uisq

u'il

repr

ésen

te la

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isfa

ctio

n du

pat

ient

dan

s l’é

tabl

isse

men

t du

WR

AP

. Le

nive

au d

e si

gnifi

catio

n ét

ait .

05 a

vec

un

effe

t de

taill

e m

odér

ée d

e .2

4, e

t le

pouv

oir p

ost-h

oc d

e .6

6 (G

* P

ower

) pou

r une

ana

lyse

de

régr

essi

on li

néai

re 2

. L'a

naly

se d

u co

nten

u qu

alita

tif a

été

util

isée

pou

r (1

) id

entif

ier

les

thèm

es i

ndiv

idue

ls (

2) r

econ

naîtr

e le

s re

latio

ns o

u m

odèl

es p

arm

i le

s th

èmes

, et (

3) c

ompr

endr

e co

mm

ent l

es re

latio

ns e

t les

tend

ance

s th

émat

ique

s co

ntrib

uent

au

réta

blis

sem

ent d

es p

artic

ipan

ts d

u W

RA

P (C

orbi

n et

Stra

uss,

200

8).

Page 130: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

129

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

Rés

ulta

ts q

uant

itatif

s

En

utili

sant

l'a

naly

se

corr

élat

ionn

elle

, no

us

avon

s co

nsta

que

plus

ieur

s va

riabl

es

(sim

ples

et

co

mpo

sées

) ét

aien

t si

gnifi

cativ

emen

t ass

ocié

es. L

e co

mpo

site

rés

ulta

t cor

réla

tionn

el s

igni

ficat

if av

ec le

s él

émen

ts q

ui c

ompr

enai

ent l

e co

mpo

site

de

l’aut

onom

ie d

u pa

tient

(r

= .3

6 -

44, p

= .0

1 -.0

5). L

e co

mpo

site

du

résu

ltat c

orré

latio

nnel

sig

nific

atif

avec

61

% d

es a

rticl

es d

u C

ompo

site

ser

vice

(r =

.40

-.57,

p =

.00

-.040

4). L

a du

rée

du c

ompo

site

par

ticip

atio

n du

pro

gram

me

cons

iste

en

trois

élé

men

ts d

e la

cor

réla

tion

sign

ifica

tive

entre

la v

aria

ble

de la

dur

ée d

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rtici

patio

n au

pro

gram

me

et le

com

posi

te r

ésul

tats

et c

orré

latio

n du

co

mpo

site

ser

vice

(r

= -.3

8- -

.46,

p =

.01

-.0

4).

Ces

cor

réla

tions

sig

nific

ativ

es o

nt in

diqu

é qu

e le

s va

riabl

es c

ompo

site

s ét

aien

t co

rrec

tem

ent

alig

nées

ave

c le

s él

émen

ts in

divi

duel

s lié

s à

la s

atis

fact

ion

des

patie

nts.

Ces

cor

réla

tions

sig

nific

ativ

es o

nt a

ussi

co

ntrib

ué d

ans

la d

éter

min

atio

n de

que

lles

varia

bles

dev

raie

nt ê

tre u

tilis

ées

pour

les

anal

yses

futu

res.

Les

varia

bles

pou

r les

mul

ti-an

alys

es é

taie

nt le

com

posi

te d

e l'a

uton

omie

des

pat

ient

s, le

com

posi

te s

igni

ficat

if de

s se

rvic

es, e

t le

com

posi

te s

igni

ficat

if de

la d

urée

de

parti

cipa

tion

au p

rogr

amm

e, q

ui é

taie

nt to

us s

igni

ficat

ivem

ent c

orré

latio

nnel

s (r

= d

e .7

1 -.9

0,

p =

.00)

. Ave

c le

test

Kru

skal

-Wal

lis, i

l n'y

ava

it pa

s de

diff

éren

ce s

igni

ficat

ive

dans

l'un

e de

s va

riabl

es c

ompo

site

s se

lon

la d

urée

de

par

ticip

atio

n au

pro

gram

me.

Ce

résu

ltat s

uggè

re q

ue le

s tro

is v

aria

bles

com

posi

tes

peuv

ent c

ontri

buer

à la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s et

doi

vent

être

incl

uses

dan

s le

s an

alys

es fu

ture

s. A

vec

une

régr

essi

on li

néai

re u

tilis

ant l

a m

étho

de a

vanc

ée, l

es tr

ois

varia

bles

com

posi

tes

ont

été

utili

sées

pou

r ex

pliq

uer

le m

onta

nt d

e la

var

ianc

e da

ns la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s. L

e co

mpo

site

au

tono

mie

des

pat

ient

s, l

e co

mpo

site

sig

nific

atif

des

serv

ices

, et

le

com

posi

te d

e la

dur

ée s

igni

ficat

ive

de l

a pa

rtici

patio

n au

pr

ogra

mm

e ex

pliq

ué q

ue 4

8% d

e la

var

ianc

e da

ns la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

rtici

pant

s (F

-sta

tistiq

ue (d

f = 3

,22)

= 6

.69,

p =

.00)

.

L'éq

uatio

n de

régr

essi

on e

st :

La s

atis

fact

ion

des

patie

nts

= (.5

6 ±

.27)

+ (

(1.4

± .6

9) *

Com

posi

te d

es s

ervi

ces

sign

ifica

tifs)

- (

(.09

± .3

1) *

Le

com

posi

te d

e la

lo

ngue

ur s

igni

ficat

ive

de p

artic

ipat

ion

au p

rogr

amm

e) -

((.5

5 ±

.64)

* le

com

posi

te a

uton

omie

des

pat

ient

s)

Pou

r l'é

chan

tillo

n ac

tuel

, le

scor

e le

plu

s ba

s po

ur la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s ét

ait d

e 1.

32 ±

.01

et le

sco

re le

plu

s ha

ut p

our

la

satis

fact

ion

des

patie

nts

étai

t de

2.31

± .4

5, a

vec

un s

core

de ≥1

.86

indi

quan

t une

forte

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s.

Page 131: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

130

Rés

ulta

ts q

ualit

atifs

Page 132: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

131

Qua

tre t

hèm

es m

ajeu

rs c

ontri

buan

t à

amél

iore

r la

san

té m

enta

le o

nt é

té i

nduc

tivem

ent

tirés

des

don

nées

des

ent

retie

ns

(inte

rvie

ws)

: (1

) dé

sir

rétro

spec

tif d

’une

pre

miè

re i

ntro

duct

ion

au W

RA

P;

(2)

l’im

age

posi

tive

de s

oi (

3) s

outie

n re

latio

nnel

in

cond

ition

nel;

et (

4) C

ela

pren

d du

tem

ps. L

a ta

ble

2 pr

ésen

te d

es c

itatio

ns s

élec

tionn

ées

qui s

ont r

epré

sent

ativ

es d

e ch

acun

de

s qu

atre

thèm

es c

arac

téris

ant l

a sa

tisfa

ctio

n de

s pa

tient

s po

ur a

mél

iore

r la

sant

é m

enta

le.

Le th

ème,

Dés

ir R

étro

spec

tif p

our l

a pr

emiè

re in

trodu

ctio

n au

WR

AP

intro

duct

ion,

com

pren

d l'e

xpos

ition

aux

con

cept

s en

seig

nés

dans

WR

AP

à u

n je

une

âge.

Ce

thèm

e su

ggèr

e qu

e la

san

té m

enta

le p

eut ê

tre a

mél

ioré

e pa

r la

rec

onna

issa

nce

proa

ctiv

e de

s re

ssou

rces

du

bien

-être

per

sonn

el e

t l'in

corp

orat

ion

d'en

tre e

ux d

ans

leur

vie

quo

tidie

nne

(les

aspe

cts

du W

RA

P).

Cet

te p

rise

de

cons

cien

ce é

tabl

it un

cer

tain

niv

eau

d'au

to-s

tabi

lité

qui c

ontri

buer

a à

l'effi

caci

té d

u tra

item

ent

pour

am

élio

rer

la s

anté

men

tale

. Le

s pa

rtici

pant

s ac

tuel

s, q

ui s

ont a

u dé

but d

u st

ade

de l'

âge

moy

en (

âge

moy

en =

42.

23 ±

14

ans)

, cro

yaie

nt q

u'ils

aur

aien

t eu

une

mei

lleur

e oc

casi

on p

our

le r

étab

lisse

men

t de

la s

anté

men

tale

si e

lles

étai

ent a

u co

uran

t et u

tilis

aien

t les

asp

ects

du

WR

AP

au

cou

rs d

e le

urs

anné

es d

’ado

lesc

ence

ou

de je

unes

adu

ltes.

Le th

ème

: im

age

posi

tive

de s

oi d

écrit

le d

ésir

de p

arta

ger

son

hist

oire

afin

de

chan

ger

posi

tivem

ent l

a vi

e de

que

lqu'

un d

'aut

re

en le

ur in

trodu

isan

t l'e

spoi

r du

réta

blis

sem

ent e

t une

mei

lleur

e qu

alité

de

vie.

En

ayan

t une

imag

e po

sitiv

e de

soi

, les

per

sonn

es

peuv

ent t

rouv

er d

es m

oyen

s co

nstru

ctifs

d'u

tilis

er le

urs

expé

rienc

es. P

our

les

parti

cipa

nts

actu

els,

le th

ème

l’im

age

posi

tive

de

soi,

leur

a d

onné

un

sent

imen

t de

vale

ur p

arce

qu'

ils p

ourr

aien

t red

onne

r à la

com

mun

auté

par

le b

iais

de

leur

s ex

périe

nces

ave

c le

WR

AP

.

Le s

outie

n re

latio

nnel

inco

nditi

onne

l déc

rit la

néc

essi

té d

'un

sout

ien,

que

ce

soit

la fa

mill

e, le

s am

is o

u le

s an

imat

eurs

pai

rs e

t les

pa

rtici

pant

s au

pro

gram

me.

Dan

s l'é

tude

act

uelle

, ce

thèm

e re

flète

le n

ivea

u de

con

fort

qu’o

nt e

u le

s pa

rtici

pant

s à

veni

r ver

s de

s in

divi

dus

dans

leur

vie

pou

r les

sou

teni

r et l

es g

uide

r.

Le th

ème,

Cel

a pr

end

du te

mps

, rep

rése

nte

l'acc

epta

tion

que

réta

blis

sem

ent n

e se

fait

pas

du jo

ur a

u le

ndem

ain,

mai

s qu

e c’

est

un p

roce

ssus

inte

ntio

nnel

que

l'on

doi

t tra

vaill

er to

us le

s jo

urs.

Bea

ucou

p de

par

ticip

ants

ont

indi

qué

qu'ils

n’é

taie

nt p

as p

rêts

à

s’en

gage

r da

ns le

rét

ablis

sem

ent e

t le

prog

ram

me

qu’il

s on

t ess

ayé

pour

la p

rem

ière

, mai

s av

ec le

tem

ps il

s on

t réa

lisé

que

le

prog

ram

me

est b

énéf

ique

et s

'y e

ngag

erai

ent.

100%

des

par

ticip

ants

(n =

18)

ont

indi

qué

que

tout

es le

s pa

rties

du

WR

AP

ont

été

ut

iles

pour

le ré

tabl

isse

men

t.

Cat

égor

ies

des

résu

ltats

Page 133: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

132

Dés

ir ré

trosp

ectif

pou

r la

prem

ière

intro

duct

ion

au W

RA

P

Avo

ir un

dés

ir d’

une

prem

ière

intro

duct

ion

au W

RA

P é

tait

une

sugg

estio

n de

pre

mie

r pl

an p

ar le

s pa

rtici

pant

s. B

eauc

oup

ont

rapp

orté

une

pér

iode

de

tem

ps a

vant

et

mêm

e ap

rès

leur

dia

gnos

tic o

ù ils

ne

com

pren

aien

t pa

s le

urs

sent

imen

ts,

leur

s dé

clen

cheu

rs, o

u co

mm

ent f

aire

face

aux

situ

atio

ns q

ui s

urvi

enne

nt d

ans

leur

vie

. Les

par

ticip

ants

ont

reflé

té e

n ar

rière

sur

ils

étai

ent e

t où

ils s

ont m

aint

enan

t dan

s le

ur v

ie e

t ont

ém

is l'

hypo

thès

e su

r la

pos

sibi

lité

d'av

oir

la q

ualit

é de

vie

qu'

ils é

prou

vent

m

aint

enan

t à u

n m

omen

t ava

nt d

’avo

ir ét

é ex

posé

s au

WR

AP

plu

s tô

t.

Imag

e po

sitiv

e de

soi

Les

parti

cipa

nts

ont s

urto

ut p

arlé

indi

rect

emen

t à p

ropo

s de

leur

asp

iratio

n à

avoi

r une

imag

e po

sitiv

e de

soi

en

men

tionn

ant l

eur

dési

r d'

intro

duire

aux

aut

res

la p

ossi

bilit

é d'

une

mei

lleur

e qu

alité

de

vie.

Bea

ucou

p on

t tro

uvé

une

sign

ifica

tion

d’av

oir

la

poss

ibili

té d

e pa

rtage

r le

ur h

isto

ire d

u ré

tabl

isse

men

t et c

hacu

n a

rapp

orté

des

moy

ens

uniq

ues

pour

le fa

ire to

urne

r au

tour

de

leur

s di

ffére

nts

poin

ts fo

rts, d

es in

térê

ts e

t des

eng

agem

ents

, com

me

faire

pas

ser

des

dépl

iant

s (fl

iers

) à

un s

tand

de

barb

ecue

pa

rtici

pant

et p

ours

uivr

e un

trav

ail a

vec

le d

épar

tem

ent d

es s

ervi

ces

de l’

enfa

nt à

rac

onte

r à

d'au

tres

mèr

es, "

Vou

s ne

pou

vez

pas

faire

sem

blan

t de

le fa

ire."

Le s

outie

n re

latio

nnel

inco

nditi

onne

l

Le s

outie

n au

lon

g du

pro

cess

us d

e ré

tabl

isse

men

t ét

ait

très

impo

rtant

pou

r le

s pa

rtici

pant

s. L

e W

RA

P a

sou

vent

été

déc

rit

com

me

une

« de

uxiè

me

mai

son

» et

com

me

un li

eu o

ù pe

rson

ne n

'éta

it ju

gé e

t to

ut le

mon

de é

tait

acce

pté.

Les

par

ticip

ants

in

diqu

ent c

ombi

en d

’aid

e no

n se

ulem

ent d

e le

urs

pairs

, mai

s au

ssi l

eurs

con

seill

ers

du p

rogr

amm

e. L

e so

utie

n re

latio

nnel

cap

ture

ce

s re

latio

ns p

ar le

s pa

irs e

n pl

us d

es r

elat

ions

fam

ilial

es d

e so

utie

n; c

epen

dant

, bea

ucou

p n'

ont p

as id

entif

ié la

rel

atio

n av

ec la

fa

mill

e co

mm

e un

sol

ide

syst

ème

de s

outie

n po

ur e

ux c

omm

e le

s re

latio

ns fa

mili

ales

éta

ient

par

fois

un

décl

ench

eur.

Cel

a pr

end

du te

mps

Le te

mps

est

dev

enu

un th

ème

récu

rren

t tou

t au

long

des

ent

revu

es a

vec

les

parti

cipa

nts

du W

RA

P. B

eauc

oup

ont r

appo

rté a

voir

parti

cipé

au

WR

AP

plu

sieu

rs fo

is o

u ré

inté

gré

le g

roup

e ap

rès

avoi

r pe

nsé

qu'ils

éta

ient

term

inés

. Les

par

ticip

ants

ont

rap

porté

qu

e vo

us "

ne p

ouve

z pa

s fa

ire s

embl

ant d

e le

faire

", m

ais

deve

z vo

uloi

r vra

imen

t tra

vaill

er v

ers

le ré

tabl

isse

men

t.

La r

espo

nsab

ilité

per

sonn

elle

est

un

conc

ept

clé

du W

RA

P d

ans

ce q

ue v

ous

avez

à f

aire

pou

r êt

re b

ien;

cep

enda

nt,

les

Page 134: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

133

parti

cipa

nts

reco

nnai

ssen

t qu

e la

com

préh

ensi

on e

t la

con

fianc

e da

ns le

pro

gram

me

ne s

e pr

odui

sent

pas

rap

idem

ent;

plut

ôt,

elle

s év

olue

nt c

omm

e un

dém

arra

ge à

cro

ire d

ans

le p

rogr

amm

e, c

e qu

i pe

ut p

rend

re u

n ce

rtain

tem

ps.

Un

essa

i co

ntrô

rand

omis

é a

révé

lé q

u’un

e pl

us l

’exp

ositi

on d

es p

artic

ipan

ts a

u W

RA

P e

st g

rand

e, p

lus

ils o

nt r

appo

rté u

ne d

imin

utio

n de

s sy

mpt

ômes

de

la d

épre

ssio

n et

de

l'anx

iété

et

un r

étab

lisse

men

t ac

cru

de l'

auto

-éva

luat

ion.

Ce

thèm

e so

utie

nt d

avan

tage

" la

di

spon

ibili

té c

ontin

ue d

u W

RA

P p

our

veill

er à

ce

que

les

parti

cipa

nts

obtie

nnen

t un

e ex

posi

tion

adéq

uate

pou

r af

fect

er l

eur

réta

blis

sem

ent»

(Coo

k et

al.,

201

2, p

. 545

) .

À c

ause

de

leur

pot

entie

l, l’i

mpa

ct s

’adr

essa

nt e

n sa

nté

men

tale

tou

t en

pro

mou

vant

l'a

uton

omie

, la

con

scie

nce

de s

oi e

t la

co

nfia

nce

en s

oi c

hez

les

pers

onne

s ay

ant d

es p

robl

èmes

de

sant

é m

enta

le, d

es re

cher

ches

sup

plém

enta

ires

sont

just

ifiée

s po

ur

expl

orer

et

just

ifier

l'a

mpl

eur

de c

es t

hèm

es.

Les

clin

icie

ns e

t le

s an

imat

eurs

pai

rs p

euve

nt i

ntég

rer

ces

thèm

es d

ans

leur

pr

ogra

mm

e de

rét

ablis

sem

ent p

uisq

u’ils

ont

été

iden

tifié

s co

mm

e de

s fa

cteu

rs q

ui c

ontri

buen

t à la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s av

ec

des

prog

ram

mes

de

réta

blis

sem

ent.

En

géné

ral,

utili

ser

ces

thèm

es q

ui f

ont

parti

e de

WR

AP

ser

ait

un m

oyen

de

plai

der

pour

l’a

uton

omie

des

pat

ient

s at

tein

ts d

'une

mal

adie

men

tale

et p

our

l'util

isat

ion

de p

rogr

amm

es lo

caux

dis

poni

bles

de

récu

péra

tion.

D

es a

telie

rs d

u W

RA

P o

nt m

ontré

que

les

pro

fess

ionn

els

et l

es c

onso

mm

ateu

rs d

e so

ins

de s

anté

men

tale

par

tage

nt d

es

attit

udes

sim

ilaire

s et

des

con

nais

sanc

es s

ur le

réta

blis

sem

ent,

bien

que

les

prof

essi

onne

ls a

vaie

nt p

roba

blem

ent u

ne e

xpos

ition

an

térie

ure

aux

mod

èles

de

prog

ram

mes

de

réta

blis

sem

ent a

vant

l'at

elie

r. D

onc,

la fo

rmat

ion

des

prof

essi

onne

ls e

n sa

nté

men

tale

néfic

iera

it en

incl

uant

l'éd

ucat

ion

liée

à la

per

spec

tive

de p

atie

nts

de la

sat

isfa

ctio

n da

ns le

s pr

ogra

mm

es d

e sa

nté

men

tale

co

mm

e le

WR

AP

(Dou

ghty

200

8 et

al.)

.

Dis

cuss

ion

Inté

grat

ion

de

la th

éorie

et

des

conc

epts

Le ré

tabl

isse

men

t de

la m

alad

ie m

enta

le e

t la

capa

cité

de

vivr

e la

qua

lité

de v

ie q

ue l’

on d

ésire

peu

vent

dev

enir

une

réal

ité a

vec

des

prog

ram

mes

tels

que

le W

RA

P; c

epen

dant

, la

récu

péra

tion

est u

n pr

oces

sus

cont

inu.

C’e

st la

pre

miè

re é

tude

qui

inve

stig

ue

les

résu

ltats

de

satis

fact

ion

des

patie

nts

avec

le W

RA

P u

tilis

ant l

es fa

cteu

rs d

ériv

és d

es p

artic

ipan

ts p

ar o

ppos

ition

aux

fact

eurs

pr

ofes

sion

nels

ide

ntifi

és.

Leur

s re

cher

ches

qua

ntita

tives

ont

dém

ontré

que

la

satis

fact

ion

des

patie

nts

étai

t fo

rtem

ent

liée

à l'a

uton

omie

du

patie

nt,

les

serv

ices

, et

la d

urée

de

parti

cipa

tion

au p

rogr

amm

e. D

e pl

us,

les

résu

ltats

qua

litat

ifs o

nt f

ourn

i une

pr

ofon

deur

de

pers

pect

ive

sur c

hacu

n de

ces

dom

aine

s. L

a sa

tisfa

ctio

n av

ec le

pro

gram

me

de ré

tabl

isse

men

t est

mul

tifac

torie

lle;

par

cons

éque

nt,

les

trois

com

posi

tes

quan

titat

ifs e

t qu

atre

thè

mes

qua

litat

ifs n

e so

nt p

as t

out

com

pris

, m

ais

four

niss

ent

une

mei

lleur

e co

mpr

éhen

sion

des

asp

ects

qui

con

tribu

ent à

la s

atis

fact

ion

des

parti

cipa

nts

et d

u ré

tabl

isse

men

t.

Nou

s so

mm

es c

apab

les

de c

ombl

er le

s la

cune

s da

ns la

litté

ratu

re e

n ut

ilisa

nt à

la fo

is d

es fa

cteu

rs q

uant

itatif

s et

qua

litat

ifs. C

ette

ét

ude

desc

riptiv

e a

iden

tifié

des

mes

ures

qua

ntifi

able

s av

ec le

con

text

e qu

alita

tif s

ur la

sat

isfa

ctio

n du

pat

ient

tel q

ue p

erçu

par

le

patie

nt, c

ontra

irem

ent a

ux m

esur

es p

récé

dent

es d

e la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s po

ur le

pro

gram

me

de r

étab

lisse

men

t en

sant

é m

enta

le. L

e M

HS

IP e

st u

n in

stru

men

t axé

sur

le p

atie

nt, p

arce

qu’

il co

ntie

nt d

es é

lém

ents

spé

cifiq

ues

à la

sat

isfa

ctio

n qu

i alig

ne

avec

le

WR

AP

. Le

MH

SIP

ne

com

pren

d pa

s to

us l

es é

lém

ents

con

cern

ant

la s

atis

fact

ion

avec

des

psy

chia

tres

ou d

es

thér

apeu

tes.

Ave

c l'a

jout

des

que

stio

ns q

ualit

ativ

es,

les

patie

nts

peuv

ent

prés

ente

r le

urs

poin

ts d

e vu

e su

r le

pro

gram

me

de

Page 135: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

134

réta

blis

sem

ent

et d

e qu

alifi

er le

urs

répo

nses

MH

SIP

. L'

entre

vue

qual

itativ

e pr

ésen

tée

au p

atie

nt la

pos

sibi

lité

de r

acon

ter

leur

pr

opre

his

toire

ave

c de

s in

vité

s qu

i éta

ient

neu

tres

au s

ujet

de

la s

atis

fact

ion

et d

e l'in

satis

fact

ion.

Les

thèm

es q

ualit

atifs

sou

tienn

ent d

avan

tage

les

résu

ltats

qua

ntita

tifs

et fo

urni

ssen

t une

per

cept

ion

appr

ofon

die

non

seul

emen

t le

s ni

veau

x de

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s, m

ais

auss

i ce

qui p

rovo

que

et c

e qu

i cré

e u

ne h

aute

ou

bass

e sa

tisfa

ctio

n, le

s fa

cteu

rs

que

Joha

nnso

n et

Ekl

und

(200

3) o

nt id

entif

iés

com

me

ayan

t une

impo

rtanc

e ac

crue

. Le

thèm

e qu

alita

tif c

once

rnan

t le

tem

ps q

ue

peut

exp

lique

r po

urqu

oi la

dur

ée d

e la

par

ticip

atio

n au

pro

gram

me

est s

igni

ficat

if da

ns la

com

préh

ensi

on d

e la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s. S

oute

nir

cette

rec

herc

he q

ualit

ativ

e qu

e le

pro

cess

us d

e ré

tabl

isse

men

t pre

nd d

u te

mps

, Joh

anns

on e

t Ekl

und

(200

3)

ont é

gale

men

t con

stat

é qu

e «d

onne

r as

sez

de te

mps

" é

tait

sign

ifica

tif p

our

la s

atis

fact

ion

des

patie

nts

psyc

hiat

rique

s da

ns le

ur

étud

e qu

alita

tive

(p. 3

42).

De

plus

, Teh

rani

, Ew

ald

et M

unk

- Jo

rgen

sen

(199

6) o

nt r

econ

nu q

u'un

fact

eur

maj

eur

cont

ribua

nt à

l'in

satis

fact

ion

des

patie

nts

étai

t le

man

que

de t

emps

ave

c le

s so

igna

nts.

De

mêm

e, l

’imag

e po

sitiv

e de

soi

et

un s

outie

n in

cond

ition

nel a

utor

ise

l'indi

vidu

, ce

qui

con

tribu

e à

l'aut

onom

ie d

u pa

tient

. P

lus

tôt

se f

ait

l’int

rodu

ctio

n au

WR

AP

con

duit

à la

sa

tisfa

ctio

n de

s pa

tient

s en

rai

son

des

serv

ices

impo

rtant

s of

ferts

. De

mêm

e, l'

auto

nom

ie, l

e so

utie

n et

les

serv

ices

ont

été

dits

in

dica

teur

s de

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s, e

n ac

cord

ave

c le

urs

conc

lusi

ons

(Luc

ock

et a

l, 20

11;.

Pel

legr

in e

t al.,

200

1).

Leur

s co

nclu

sion

s so

nt j

ustif

iées

par

la

litté

ratu

re a

ctue

lle.

Les

quat

re t

hèm

es i

dent

ifiés

vie

nnen

t du

con

tenu

de

l'ana

lyse

qu

alita

tive

du p

oint

de

vue

des

parti

cipa

nts

sur l

e W

RA

P. P

erre

ault

et a

l. (2

010)

ont

sou

ligné

l'im

porta

nce

des

parti

es q

ualit

ativ

es

pour

ana

lyse

r pl

us e

n dé

tail

les

fact

eurs

qui

con

tribu

ent à

la s

atis

fact

ion

des

patie

nts.

Per

reau

lt et

al.

(200

6) e

xpliq

uent

que

les

cita

tions

mot

pou

r m

ot d

es p

artic

ipan

ts s

’avè

rent

avo

ir un

e in

fluen

ce lo

rs d

e la

pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts a

ux d

écid

eurs

, au

x fo

urni

sseu

rs d

e se

rvic

es e

t aux

util

isat

eurs

des

ser

vice

s; c

eci s

oulig

ne l'

impo

rtanc

e d'

incl

ure

des

appr

oche

s qu

alita

tives

dan

s to

us

les

inst

rum

ents

de

la s

atis

fact

ion

des

patie

nts.

De

plus

, S

chrö

der

et a

l. (2

011)

ont

sou

ligné

plu

s lo

in l

'impo

rtanc

e de

voi

r la

sa

tisfa

ctio

n de

s pa

tient

s à

parti

r des

poi

nts

de v

ue d

es p

atie

nts

par r

appo

rt au

x pr

ofes

sion

nels

.

Bie

n qu

e le

s in

firm

ière

s ne

so

ient

néra

lem

ent

pas

activ

emen

t im

pliq

uées

da

ns

l'aut

o-

gest

ion

des

prog

ram

mes

de

tabl

isse

men

t am

bula

toire

du

WR

AP

, il

est

impo

rtant

d'ê

tre i

mpl

iqué

sur

les

rés

ulta

ts p

ositi

fs d

es p

rogr

amm

es a

fin d

e pr

omou

voir

le r

étab

lisse

men

t et

la d

éfen

se d

es p

atie

nts.

Le

patie

nt id

entif

iait

les

aspe

cts

cont

ribua

nt à

la s

atis

fact

ion

avec

ce

prog

ram

me

de r

étab

lisse

men

t po

uvan

t êt

re in

corp

oré

dans

les

stru

ctur

es h

ospi

taliè

res

où le

s in

firm

ière

s et

les

four

niss

eurs

de

soin

s de

san

té fo

nt p

artie

des

soi

ns d

es p

atie

nts.

Lim

ites

: Cet

te é

tude

a é

té li

mité

e pa

r son

con

finem

ent à

une

clin

ique

dan

s un

e ré

gion

géo

grap

hiqu

e sp

écifi

que

des

Éta

ts-U

nis.

La

pet

ite t

aille

de

l'éch

antil

lon

et la

pui

ssan

ce f

aibl

e à

mod

érée

pou

r l'a

naly

se s

ont

égal

emen

t de

s lim

ites

de l'

étud

e. D

e pl

us,

l'util

isat

ion

des

moy

ens

dans

les

varia

bles

com

posi

tes

par

rapp

ort à

la s

omm

e de

bas

e es

t une

lim

ite p

oten

tielle

tel q

u'il

ne p

eut

pas

four

nir u

ne re

prés

enta

tion

exac

te d

e la

dis

tribu

tion

de d

onné

es. C

ette

étu

de e

st e

n ou

tre d

élim

itée

par l

'abs

ence

de

donn

ées

d'en

trevu

e au

dio

enre

gist

rées

et

trans

crite

s. D

e pl

us,

les

entre

vues

moi

ns s

truct

urée

s au

raie

nt p

erm

is l

a po

ursu

ite d

u dé

velo

ppem

ent

des

thèm

es q

ualit

atifs

ide

ntifi

és d

ans

cette

étu

de.

Les

rech

erch

es f

utur

es o

nt j

ustif

ié d

'util

iser

un

plus

gra

nd

Page 136: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

135

écha

ntill

on s

ur u

ne p

ério

de d

e te

mps

plu

s lo

ngue

pou

r enq

uête

r sur

l'ef

ficac

ité à

long

term

e de

s pr

ogra

mm

es d

e tra

item

ent d

e la

sa

nté

men

tale

en

cons

ulta

tion

exte

rne.

Con

clus

ion

: L’

étud

e a

iden

tifié

ce

que

reco

nnai

ssen

t le

s fo

rces

et

les

inté

rêts

ind

ivid

uels

des

pat

ient

s to

ut a

u lo

ng d

es

prog

ram

mes

de

réta

blis

sem

ent l

eur p

erm

etta

nt d

'exp

lore

r des

faço

ns d

e pa

rtage

r leu

r his

toire

du

réta

blis

sem

ent,

leur

four

niss

ant

un s

ens

et u

n bu

t. U

ne d

es fa

çons

don

t les

par

ticip

ants

peu

vent

vou

loir

parta

ger

leur

his

toire

est

en

deve

nant

un

faci

litat

eur

du

WR

AP

. Les

faci

litat

eurs

pai

rs d

ans

le W

RA

P o

nt tr

aver

sé le

pro

gram

me

du W

RA

P c

omm

e un

étu

dian

t lui

-mêm

e po

ur fa

ire fa

ce à

le

ur p

ropr

e m

alad

ie m

enta

le o

u à

la

toxi

com

anie

; D

onc,

la c

ompr

éhen

sion

, le

res

pect

, et

le r

appo

rt en

tre le

fac

ilita

teur

et

les

parti

cipa

nts

du W

RA

P d

ével

oppe

nt e

t co

ntrib

uent

à d

es f

acili

tés

deve

nant

de

forte

s co

nfid

ence

s po

ur l

es p

artic

ipan

ts."

Les

dipl

ômés

du

WR

AP

qui

util

isen

t act

ivem

ent l

eur

prop

re p

lan

du W

RA

P e

t qui

cho

isis

sent

de

parti

cipe

r à

une

form

atio

n in

tens

ive

de 5

jour

s...

peuv

ent o

bten

ir un

cer

tific

at e

n ré

tabl

isse

men

t de

sant

é m

enta

le »

(C

ook

et a

l., 2

010,

p. 1

15).

Une

étu

de a

rév

élé

que

deve

nir

un f

acili

tate

ur d

u W

RA

P p

eut

amél

iore

r le

bie

n-êt

re d

es f

acili

tate

urs,

ce

qui

cont

ribue

ens

uite

au

voya

ge d

u ré

tabl

isse

men

t des

faci

litat

eurs

(Pra

tt, M

acG

rego

r, R

eid,

et t

enu,

201

2). A

voir

des

faci

litat

eurs

pai

rs q

ui o

nt c

onnu

les

sym

ptôm

es,

les

lutte

s, le

s dé

pend

ance

s et

les

rech

utes

de

la m

alad

ie m

enta

le e

t qu

i son

t de

venu

s ex

empl

aire

s de

vie

du

réta

blis

sem

ent

inst

ille

l’esp

oir

pour

les

autre

s et

est

un

aspe

ct u

niqu

e du

WR

AP

. Nou

s av

ons

renf

orcé

l'im

porta

nce

d'év

alue

r la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s du

poi

nt d

e vu

e de

s pa

tient

s; d

e m

ême,

il e

st b

énéf

ique

pou

r les

par

ticip

ants

WR

AP

d’ê

tre e

nsei

gné

et p

ris e

n ch

arge

par

le

s pa

rtici

pant

s pr

écéd

ents

. Que

l que

soi

t le

moy

en u

tilis

é, le

s pa

rtici

pant

s so

nt in

spiré

s à

lutte

r po

ur le

rét

ablis

sem

ent e

ncor

e et

en

core

en

raco

ntan

t leu

r his

toire

et e

n do

nnan

t la

poss

ibili

té d

e ch

ange

r év

entu

elle

men

t la

vie

de q

uelq

u'un

com

me

la le

ur a

été

ch

angé

e.

Per

spec

tives

fu

ture

s

Nos

déc

ouve

rtes

(rés

ulta

ts)

sugg

èren

t que

l'ut

ilisa

tion

du W

RA

P p

eut c

ontri

buer

à a

ccro

ître

la p

rise

de c

onsc

ienc

e de

soi

pou

r ai

der

à fa

ire f

ace

aux

prob

lèm

es s

ocia

ux/s

ocié

taux

. C

omm

e un

pro

gram

me

axé

sur

le p

atie

nt q

ui e

nglo

be le

s qu

atre

thè

mes

id

entif

iés,

le W

RA

P p

eut a

ider

les

pers

onne

s à

reco

nnaî

tre la

dét

ente

, les

déc

lenc

heur

s de

dét

ress

e m

enta

le e

t l'id

entif

icat

ion

des

méc

anis

mes

d'a

dapt

atio

n, d

e co

ping

. Il e

st d

it qu

e, «

Bie

n qu

e le

[WR

AP

] a é

té d

ével

oppé

par

et p

our l

es p

erso

nnes

qui

son

t aux

pr

ises

ave

c de

s sy

mpt

ômes

ém

otio

nnel

s tro

ubla

nts,

nos

résu

ltats

sug

gère

nt q

ue l'

utili

satio

n de

WR

AP

peu

t con

tribu

er à

acc

roîtr

e la

con

scie

nce

de s

oi p

our

aide

r à

faire

fac

e au

x pr

oblè

mes

soc

iaux

/ s

ocié

taux

. C

omm

e un

pro

gram

me

axé

sur

le p

atie

nt q

ui

engl

obe

les

quat

re t

hèm

es id

entif

iés,

WR

AP

peu

t ai

der

les

pers

onne

s à

reco

nnaî

tre le

s dé

clen

cheu

rs d

e dé

tress

e m

enta

le e

t l'id

entif

icat

ion

des

méc

anis

mes

d'a

dapt

atio

n sa

ins.

Il e

st d

it qu

e, «

Bie

n qu

e [W

RA

P] a

été

dév

elop

pé p

ar e

t pou

r le

s pe

rson

nes

qui s

ont a

ux p

rises

ave

c de

s sy

mpt

ômes

ém

otio

nnel

s tro

ubla

nts,

le W

RA

P p

eut ê

tre u

tilis

é pa

r to

ute

pers

onne

pou

r fa

ire fa

ce à

to

ute

sorte

de

mal

adie

s ou

que

stio

n ph

ysiq

ue o

u ém

otio

nnel

le (

Cop

elan

d, 2

001,

p.

127)

. D

onc,

le W

RA

P p

eut

pote

ntie

llem

ent

être

bén

éfiq

ue p

our

tous

ceu

x qu

i co

nnai

ssen

t, on

t vé

cu e

t fa

it fa

ce à

des

cris

es,

qu’e

lles

soie

nt m

atur

atio

nnel

les

ou

situ

atio

nnel

les

(c’e

st-à

-dire

, le

divo

rce,

déc

ès d

'être

s ch

ers,

les

rela

tions

soc

iale

s, la

pre

ssio

n de

s pa

irs, e

tc.).

Par

exe

mpl

e, le

s ad

oles

cent

s se

sen

tent

sou

vent

seu

ls d

ans

leur

situ

atio

n de

vie

. E

n ut

ilisa

nt l

es a

spec

ts d

u W

RA

P,

ils p

ourr

aien

t ré

alis

er l

e so

utie

n à

leur

dis

posi

tion,

et

ensu

ite,

parc

e qu

'ils n

e so

nt p

as s

euls

, ils

pou

rrai

ent

cont

inue

r à

déve

lopp

er d

es s

traté

gies

Page 137: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

136

d'ad

apta

tion,

de

copi

ng p

our r

enfo

rcer

leur

con

fianc

e en

soi

et l

eur e

stim

e de

soi

. De

plus

, l'a

pplic

atio

n W

RA

P p

eut c

ontri

buer

de

man

ière

sig

nific

ativ

e à

la d

imin

utio

n de

la s

tigm

atis

atio

n de

la m

alad

ie m

enta

le. P

lus

Mar

iam

Azi

z se

pro

nonç

ait a

u su

jet d

e so

n tro

uble

bip

olai

re, p

lus

elle

a r

éalis

é co

mbi

en d

e pe

rson

nes

avai

ent a

ffaire

à q

uelq

ue c

hose

de

sim

ilaire

. «Le

s tro

uble

s m

enta

ux

sont

diff

éren

ts d

es a

utre

s ha

ndic

aps

parc

e qu

'ils s

ont c

aché

s à

la v

ue. V

ous

ne p

ouve

z pa

s di

re e

n re

gard

ant q

uelq

u'un

qu'

ils v

it av

ec u

ne m

alad

ie m

enta

le "(

Azi

z, 2

010,

p. 3

4).

Page 138: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

137

Gril

le d

’ana

lyse

Je

ssic

a M

. Wils

on B

SN

, Sad

ie P

. Hut

son

PhD

, RN

, WH

NP

, BC

& E

zra

C. H

olst

on P

hD, R

N (

2013

) P

artic

ipan

t Sat

isfa

ctio

n w

ith W

elln

ess

Rec

over

y A

ctio

n P

lan

(WR

AP

), Is

sues

in M

enta

l Hea

lth N

ursi

ng, 3

4:12

, 846

-854

, DO

I: 10

.310

9/01

6128

40.2

013.

8315

05

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

O

ui

Non

Pe

u cl

air

Élém

ents

de

l’art

icle

Titr

e

-Per

met

-il

de

sais

ir le

pr

oblè

me

de re

cher

che

?

X

Oui

. Le

tit

re

indi

que

que

l’arti

cle

va

traite

r de

la

sa

tisfa

ctio

n de

s pa

rtici

pant

s av

ec l

e pl

an d

’act

ion

de r

étab

lisse

men

t et

de

bien

-être

. C

epen

dant

, il n

’app

orte

pas

plu

s de

pré

cisi

ons

sur l

e ty

pe d

’étu

de.

Rés

umé

-Con

tient

-il l

es p

rinci

pale

s pa

rties

de

la r

eche

rche

(pa

r ex

., l’i

ntro

duct

ion,

le

ca

dre

théo

rique

, la

m

étho

dolo

gie,

et

c.)?

X

Le ré

sum

é de

cet

arti

cle

cont

ient

le

suje

t, le

but

de

la re

cher

che,

le c

adre

th

éoriq

ue,

l’out

il de

mes

ure

et le

s ré

sulta

ts.

Cep

enda

nt,

des

sous

-poi

nts

tels

que

: l’i

ntro

duct

ion,

les

obje

ctifs

de

l’étu

de,

la m

étho

de,

les

résu

ltats

et

la c

oncl

usio

n ne

son

t pas

déc

rits.

Intr

oduc

tion

É

nonc

é du

pr

oblè

me

-Le

prob

lèm

e de

re

cher

che

est-i

l én

oncé

cl

aire

men

t ?

X

Il es

t no

té q

ue c

ette

enq

uête

est

un

moy

en d

e cl

arifi

er le

s fa

cteu

rs q

ui

cont

ribue

nt à

la s

atis

fact

ion

des

patie

nts,

pou

r le

s pa

tient

s ex

tern

es d

ans

un é

tabl

isse

men

t de

sant

é m

enta

le à

l'ai

de d

u W

RA

P.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

-Rés

ume-

t-elle

le

s co

nnai

ssan

ces

sur

les

varia

bles

étu

diée

s ?

X

Les

aute

urs

de c

ette

étu

de o

nt p

rése

nté

des

écrit

s dé

jà e

xist

ants

sur

ce

suje

t, se

por

tant

sur

le W

RA

P.

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l -le

s pr

inci

pale

s th

éorie

s et

co

ncep

ts s

ont-i

ls d

éfin

is ?

X

Auc

un c

once

pt n

’app

araî

t dan

s ce

t arti

cle.

Page 139: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

138

Que

stio

n de

R /

But

s -Q

uest

ion

X

Il n’

y a

pas

dans

ce

text

e un

e qu

estio

n dé

jà f

orm

ulée

. C

ette

que

stio

n po

urra

it êt

re :

quel

le e

st la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s av

ec le

Pla

n d’

Act

ion

du R

étab

lisse

men

t et d

u B

ien-

être

(WR

AP

) ?

-But

s de

l’ét

ude

X

Le b

ut d

e l’é

tude

est

bie

n dé

fini.

Cel

ui-c

i a c

omm

e in

tent

ion

d’in

vest

igue

r su

r la

satis

fact

ion

des

patie

nts

avec

le W

RA

P.

Mét

hode

s

Dev

is d

e re

cher

che

-Le

devi

s de

re

cher

che

est-i

l déc

rit ?

X

Sel

on le

s ré

sulta

ts il

s’a

git d

’un

devi

s m

ixte

, car

ceu

x-ci

se

prés

ente

nt e

n de

ux c

atég

orie

s :

résu

ltats

qua

litat

ifs e

t qu

antit

atifs

. P

ar c

ontre

, ce

n’e

st

pas

form

ulé

dans

l’a

rticl

e qu

’il s

’agi

t d’

un d

evis

mix

te.

Il es

t di

t U

ne

conc

eptio

n de

scrip

tive,

tra

nsve

rsal

e a

été

utili

sée

pour

l’ét

ude

d’en

quêt

e af

in d

'iden

tifie

r le

s fa

cteu

rs l

iés

à la

sat

isfa

ctio

n de

s pa

tient

s av

ec l

e W

RA

P d

u po

int d

e vu

e de

s pa

tient

s à

un m

omen

t pré

cis

dans

le te

mps

. L’

étud

e a

égal

emen

t ut

ilisé

une

app

roch

e qu

alita

tive

pour

don

ner

un

aper

çu

des

poin

ts

de

vue

spéc

ifiqu

es

des

patie

nts

conc

erna

nt

la

satis

fact

ion

et l'

insa

tisfa

ctio

n av

ec le

s as

pect

s du

pro

gram

me.

De

plus

, il

est n

oté

que

les

parti

cipa

nts

ont c

ompl

été

le p

rogr

amm

e d’

inst

rum

ent d

e st

atis

tique

s am

élio

rant

la

sant

é m

enta

le e

t ég

alem

ent

des

entre

tiens

qu

alita

tifs

dans

le ré

sum

é, c

e qu

i mon

tre le

côt

é qu

antit

atif

de l’

artic

le.

Pop

ulat

ion

et c

onte

xte

-L

a de

scrip

tion

de

l’éch

antil

lon

est-e

lle

suffi

sam

men

t dét

aillé

e ?

X

Oui

. L’

étud

e a

recr

uté

des

parti

cipa

nts

en u

tilis

ant

un é

chan

tillo

n de

co

nven

ance

d’

un

étab

lisse

men

t am

bula

toire

de

sa

nté

men

tale

à

Sou

thea

ster

n qu

i util

ise

le W

RA

P.

Les

parti

cipa

nts

étai

ent

(1)

impl

iqué

s da

ns le

WR

AP

pen

dant

au

moi

ns u

n m

ois

(2)

de p

lus

de 1

8 an

s, e

t (3

) ca

pabl

e de

par

ler e

t de

lire

l’ang

lais

.

-La

taill

e de

l’é

chan

tillo

n es

t-elle

adé

quat

e pa

r ra

ppor

t

Les

rech

erch

es fu

ture

s on

t jus

tifié

d'u

tilis

er u

n pl

us g

rand

éch

antil

lon

sur

une

pério

de d

e te

mps

plu

s lo

ngue

pou

r en

quêt

er s

ur l

'effi

caci

té à

lon

g

Page 140: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

139

au c

onte

xte

de la

rech

erch

e ?

X

term

e de

s pr

ogra

mm

es d

e tra

item

ent d

e la

san

té m

enta

le e

n co

nsul

tatio

n ex

tern

e.

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

-Les

in

stru

men

ts

de

colle

cte

des

donn

ées

sont

-ils

décr

its ?

X

L’in

stru

men

t éta

it le

MH

SIP

.

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

-La

proc

édur

e de

re

cher

che

est-e

lle d

écrit

e ?

-A-t-

on

pris

le

s m

esur

es

appr

oprié

es a

fin d

e pr

éser

ver

les

droi

ts

des

parti

cipa

nts

(éth

ique

) ?

La p

rocé

dure

de

rech

erch

e es

t déc

rite.

Les

sess

ions

de

colle

cte

de d

onné

es o

nt c

omm

encé

une

sem

aine

apr

ès

le r

ecru

tem

ent.

Ces

ses

sion

s on

t eu

lieu

pen

dant

tro

is jo

urs

cons

écut

ifs

en J

anvi

er 2

013

en c

omm

ença

nt p

ar u

ne b

rève

intro

duct

ion

et l'

exam

en

de la

déc

lara

tion

d'in

tent

ion

par l

'enq

uête

ur. L

a di

strib

utio

n et

la le

ctur

e du

pr

ogra

mm

e d’

amél

iora

tion

des

stat

istiq

ues

de

sant

é m

enta

le

quan

titat

ives

, l’i

nstru

men

t a

suiv

i ap

rès

l'a

dmin

istra

tion

de l

'inst

rum

ent

quan

titat

if, le

s pa

rtici

pant

s vo

lont

aire

s po

ur le

s en

tretie

ns q

ualit

atifs

(69%

) on

t re

ncon

tré in

divi

duel

lem

ent

l’inv

estig

ateu

r da

ns u

ne s

alle

priv

ée p

our

envi

ron

15 à

45

min

utes

d’e

ntre

vue

en tê

te-à

-tête

.

Les

droi

ts d

es p

artic

ipan

ts o

n ét

é re

spec

tés.

Cep

enda

nt l

’asp

ect

sur

la

conf

iden

tialit

é n’

appa

raît

pas

dans

cet

te re

cher

che.

Le

prot

ocol

e de

ce

tte

étud

e a

reçu

l'a

ppro

batio

n IR

B.

Le

prin

cipa

l in

vest

igat

eur

(JM

W)

a re

crut

é de

s pa

rtici

pant

s en

col

labo

ratio

n av

ec le

s an

imat

eurs

du

WR

AP

. A

près

une

ann

once

ver

bale

à p

ropo

s de

l’ét

ude,

le

s an

imat

eurs

du

W

RA

P

ont

info

rmé

l’inv

estig

ateu

r pr

inci

pal

de

pers

onne

s in

tére

ssée

s. U

n dé

plia

nt d

'étu

de,

cont

enan

t le

s él

émen

ts d

u co

nsen

tem

ent

écla

iré,

a ét

é do

nné

à to

utes

les

per

sonn

es i

ntér

essé

es.

Une

dis

pens

e du

con

sent

emen

t éc

lairé

a é

té d

eman

dée

par

écrit

, ca

r au

cune

iden

tific

atio

n de

s pa

tient

s n’

a ét

é re

cuei

llie.

Page 141: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

140

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

Des

ana

lyse

s st

atis

tique

s on

t-elle

s ét

é en

trepr

ises

pou

r dé

crire

en

déta

il le

s fa

cteu

rs

d’in

fluen

ce (o

bsta

cles

)

X

Les

donn

ées

ont é

té a

naly

sées

ave

c S

PS

S 2

0.0

(Win

dow

s).

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

-Les

sulta

ts

sont

-ils

prés

enté

s de

man

ière

cla

ire

(com

men

taire

s,

tabl

eaux

, gr

aphi

ques

, etc

.) ?

X

Les

résu

ltats

qua

litat

ifs e

t qua

ntita

tifs

sont

déc

rits

de m

aniè

re c

laire

. Il y

a

égal

emen

t un

tabl

eau

qui p

rése

nte

les

thèm

es q

ualit

atifs

.

Dis

cuss

ion

In

tégr

atio

n de

la

théo

rie e

t des

co

ncep

ts

-Les

pr

inci

paux

sulta

ts

sont

-ils

inte

rpré

tés

à pa

rtir

du

cadr

e th

éoriq

ue

et

conc

eptu

el,

ains

i qu

e de

s re

cher

ches

ant

érie

ures

?

X

-

-Les

che

rche

urs

abor

dent

-ils

la

qu

estio

n de

la

néra

lisat

ion

des

conc

lusi

ons

?

X

-

-les

cher

cheu

rs

rend

ent-

ils

com

pte

des

limite

s de

Oui

. Les

étu

des

sont

cla

irem

ent d

écrit

es d

ans

l’arti

cle.

Cet

te é

tude

a é

té li

mité

e pa

r so

n co

nfin

emen

t à

une

clin

ique

dan

s un

e

Page 142: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

141

l’étu

de ?

X

régi

on

géog

raph

ique

sp

écifi

que

des

Éta

ts-U

nis.

La

pe

tite

taill

e de

l'é

chan

tillo

n et

la

pu

issa

nce

faib

le

à m

odér

ée

pour

l'a

naly

se

sont

ég

alem

ent

des

limite

s de

l'ét

ude.

De

plus

, l'u

tilis

atio

n de

s m

oyen

s da

ns

les

varia

bles

com

posi

tes

par

rapp

ort

à la

som

me

de b

ase

est

une

limite

po

tent

ielle

tel

qu'

il ne

peu

t pa

s fo

urni

r un

e re

prés

enta

tion

exac

te d

e la

di

strib

utio

n de

don

nées

. Cet

te é

tude

est

en

outre

dél

imité

e pa

r l'a

bsen

ce

de d

onné

es d

'ent

revu

e au

dio

enre

gist

rées

et

trans

crite

s. D

e pl

us,

les

entre

vues

m

oins

st

ruct

urée

s au

raie

nt

perm

is

la

pour

suite

du

velo

ppem

ent

des

thèm

es q

ualit

atifs

ide

ntifi

és d

ans

cette

étu

de.

Les

rech

erch

es fu

ture

s on

t jus

tifié

d'u

tilis

er u

n pl

us g

rand

éch

antil

lon

sur

une

pério

de d

e te

mps

plu

s lo

ngue

pou

r en

quêt

er s

ur l'

effic

acité

à lo

ng te

rme

des

prog

ram

mes

de

traite

men

t de

la

sant

é m

enta

le e

n co

nsul

tatio

n ex

tern

e.

Per

spec

tives

fu

ture

s

-Les

ch

erch

eurs

tra

itent

-ils

de

s co

nséq

uenc

es

de

l’étu

de

sur

la

prat

ique

cl

iniq

ue e

t su

r le

s tra

vaux

de

rech

erch

e à

veni

r ?

X

L’ut

ilisa

tion

du W

RA

P p

eut

cont

ribue

r à

accr

oître

la p

rise

de c

onsc

ienc

e de

soi

pou

r aid

er à

faire

face

aux

pro

blèm

es s

ocia

ux/s

ocié

taux

.

Le

WR

AP

pe

ut

pote

ntie

llem

ent

être

néfiq

ue

pour

to

us

ceux

qu

i co

nnai

ssen

t, on

t vé

cu

et

fait

face

à

des

cris

es,

qu’e

lles

soie

nt

mat

urat

ionn

elle

s ou

situ

atio

nnel

les

(c’e

st-à

-dire

, le

divo

rce,

déc

ès d

'être

s ch

ers,

les

rela

tions

soc

iale

s, la

pre

ssio

n de

s pa

irs, e

tc.).

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

-L’a

rticl

e es

t-il

bien

écr

it,

bien

st

ruct

uré

et

suffi

sam

men

t dét

aillé

pou

r se

pr

êter

à u

ne a

naly

se

criti

que

min

utie

use

?

X

Oui

, les

diff

éren

tes

parti

es s

ont s

épar

ées

de m

aniè

re c

laire

, ce

qui n

ous

perm

et d

e re

trouv

er fa

cile

men

t les

info

rmat

ions

.

Éva

luat

ion

glob

ale

-L

’étu

de p

rocu

re-t-

elle

des

sulta

ts

prob

ants

su

scep

tible

s d’

être

ut

ilisé

s da

ns la

pra

tique

infir

miè

re o

u de

se

révé

ler

utile

s po

ur l

a

X

Bie

n qu

e le

s in

firm

ière

s ne

so

ient

néra

lem

ent

pas

activ

emen

t im

pliq

uées

da

ns

l'aut

o-ge

stio

n de

s pr

ogra

mm

es

de

réta

blis

sem

ent

ambu

lato

ire d

u W

RA

P,

il es

t im

porta

nt d

'être

im

pliq

ué s

ur l

es r

ésul

tats

po

sitif

s de

s pr

ogra

mm

es a

fin d

e pr

omou

voir

le r

étab

lisse

men

t et

la

Page 143: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

142

disc

iplin

e in

firm

ière

?

défe

nse

des

patie

nts.

Page 144: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

143

Asp

ects

du

rapp

ort

Gril

le d

e le

ctur

e

Réf

éren

ces

com

plèt

es

B. L

aude

t, A

., S

tani

ck, V

., S

ands

, B. (

2009

). W

hat c

ould

the

prog

ram

hav

e do

ne d

iffer

ently

? A

qua

litat

ive

exam

inat

ion

of

reas

ons

for l

eavi

ng o

utpa

tient

trea

tmen

t. Jo

urna

l of S

ubst

ance

Abu

se T

reat

men

t, 37

(2),

182-

190

Rés

umé

L’us

ure

par

rapp

ort

aux

traite

men

ts d

es t

roub

les

de t

oxic

oman

ie e

st u

n dé

fi pe

rsis

tant

qui

lim

ite s

évèr

emen

t l'e

ffica

cité

des

se

rvic

es. B

ien

qu'u

n gr

and

nom

bre

de r

eche

rche

s ai

ent c

herc

hé à

iden

tifie

r le

s fa

cteu

rs p

rédi

ctifs

de

la r

émis

sion

, le

poin

t de

vu

e de

s cl

ient

s de

s se

rvic

es e

st ra

rem

ent e

xam

iné.

Cet

te é

tude

qua

litat

ive

expl

orat

oire

pré

sent

e le

s ra

ison

s de

s cl

ient

s à

quitt

er

le tr

aite

men

t am

bula

toire

(N =

135

, 54%

de

l'éch

antil

lon

de 2

50) e

t leu

rs p

oint

s de

vue

de

ce q

ui a

urai

t pu

être

fait

diffé

rem

men

t po

ur l

es m

aint

enir

enga

gés

dans

les

ser

vice

s. L

e pr

emie

r ob

stac

le c

ompr

end

l’ins

atis

fact

ion

à l'é

gard

du

prog

ram

me,

en

parti

culie

r des

con

seill

ers,

les

beso

ins

non

satis

faits

des

ser

vice

s so

ciau

x, e

t le

man

que

de fl

exib

ilité

dan

s la

pro

gram

mat

ion;

les

obst

acle

s au

niv

eau

indi

vidu

el à

la

rém

issi

on é

taie

nt l

e m

anqu

e de

rec

onna

issa

nce

de l

eurs

pro

blèm

es e

t l'u

tilis

atio

n de

su

bsta

nces

. Les

lim

ites

de l'

étud

e so

nt n

otée

s et

les

impl

icat

ions

des

rés

ulta

ts p

our

la r

eche

rche

et l

a pr

atiq

ue s

ont d

iscu

tées

, en

insi

stan

t sur

la n

éces

sité

de

com

pren

dre

les

beso

ins

et le

s at

tent

es d

es c

lient

s po

ur m

axim

iser

la r

émis

sion

et l

a pr

obab

ilité

de

résu

ltats

pos

itifs

.

Intr

oduc

tion

Éno

ncé

du

prob

lèm

e

La d

épen

danc

e es

t, po

ur b

eauc

oup,

une

mal

adie

chr

oniq

ue (

McL

ella

n, L

ewis

, O

'Brie

n, e

t K

lebe

r, 20

00)

qui

a pe

rsis

té e

t a

augm

enté

en

grav

ité d

epui

s de

nom

breu

ses

anné

es,

parfo

is d

es d

écen

nies

ava

nt q

u’un

e ai

de s

oit

dem

andé

e (D

enni

s, S

cott,

Fu

nk,

et F

oss,

200

5).

Acq

uérir

les

com

péte

nces

et

les

ress

ourc

es n

éces

saire

s po

ur i

nitie

r et

mai

nten

ir le

s ch

ange

men

ts

cogn

itifs

et c

ompo

rtem

enta

ux n

éces

saire

s po

ur c

ontre

r la

dépe

ndan

ce p

rend

du

tem

ps. L

es o

bjec

tifs

du tr

aite

men

t com

pren

nent

le

ren

forc

emen

t des

res

sour

ces

pers

onne

lles

(par

exe

mpl

e, la

con

fianc

e en

soi

, cop

ing)

, con

sist

e à

aide

r le

s cl

ient

s à

acqu

érir

des

«réc

ompe

nses

alte

rnat

ives

» (p

ar e

xem

ple,

liée

à la

san

té e

t au

bie

n-êt

re é

cono

miq

ue)

et d

ans

l'ens

embl

e, a

mél

iore

r la

sa

tisfa

ctio

n de

vie

(La

udet

, B

ecke

r, &

Whi

te,

2009

), en

les

relia

nt à

des

act

ivité

s de

pro

tect

ion

(e.g

., 12

-ste

p fe

llow

ship

s),

et

final

emen

t le

renf

orce

men

t des

rel

atio

ns d

e so

utie

n av

ec la

fam

ille

et le

s am

is (

Moo

s &

Moo

s, 2

007)

. Il a

été

ava

ncé

que

l'une

de

s pr

inci

pale

s fo

nctio

ns d

u tra

item

ent

de l

a to

xico

man

ie e

st d

e ga

rder

les

pat

ient

s en

gagé

s da

ns l

e tra

item

ent

afin

qu'

ils

puis

sent

dév

elop

per d

es c

apac

ités

d'ad

apta

tion

et d

es re

latio

ns (S

imps

on, J

oe, B

room

e, H

iller

, & K

nigh

t, 19

97).

La d

urée

de

la

parti

cipa

tion

aux

traite

men

ts e

st a

ssoc

iée

à la

sta

bilis

atio

n et

/ ou

l'am

élio

ratio

n de

s re

ssou

rces

de

prot

ectio

n qu

i, à

son

tour

, so

utie

nt le

s ef

fets

à lo

ng t

erm

e du

tra

item

ent

et a

une

influ

ence

sur

la r

émis

sion

de

la s

ubst

ance

jusq

u'à

15 a

ns.

L'ef

fet

du

Page 145: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

144

traite

men

t sur

les

ress

ourc

es d

e pr

otec

tion

peut

con

tribu

er d

avan

tage

à la

rém

issi

on à

long

term

e qu

e ne

le fa

it un

trai

tem

ent

orie

nté

vers

la ré

duct

ion

ou l’

élim

inat

ion

de la

con

som

mat

ion

de d

rogu

es (M

oos

et M

oos,

200

7, p

.52)

.

Une

plu

s gr

ande

dur

ée d

e tra

item

ent e

st a

ssoc

iée

à de

mei

lleur

s ré

sulta

ts d

e l'u

tilis

atio

n de

sub

stan

ces

(Con

seil,

200

4; F

inne

y &

Mos

s, 1

998;

Haw

kins

et a

l, 20

07 ;.

Hub

bard

et a

l. 20

03; M

cKay

& W

eiss

, 200

1; .

McL

ella

n et

al,

1996

; . S

imps

on e

t al,

1999

; Zh

ang

et a

l. 20

03)

et la

rém

issi

on g

râce

au

traite

men

t est

l'un

des

dom

aine

s cl

és d

es r

ésul

tats

rec

ueill

is p

our

les

mes

ures

de

résu

ltats

nat

iona

ux d

e la

SA

MH

SA

(N

OM

- to

xico

man

ie e

t de

sant

é m

enta

le A

dmin

istra

tion

des

Ser

vice

s, 2

008)

. L’a

chèv

emen

t du

trai

tem

ent,

tout

ce

qui e

st g

énér

alem

ent a

ssoc

ié à

une

rém

issi

on p

lus

long

ue (

Trai

tem

ent S

AM

HS

A E

piso

de E

nsem

ble

de

donn

ées

2004

, 200

6) e

st to

ujou

rs li

é à

une

amél

iora

tion

des

résu

ltats

à lo

ng te

rme

en te

rmes

d'u

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atio

n de

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stan

ces,

mai

s au

ssi e

n te

rmes

d’e

mpl

oi e

t de

parti

cipa

tion

crim

inel

(G

rella

, Jos

hi, &

Hse

r, 20

00; H

ubba

rd e

t al.,

200

3; S

tark

, 199

2; W

alla

ce &

W

eeks

,200

4).

Éta

nt d

onné

les

défis

des

clie

nts

enga

gés

dans

le tr

aite

men

t, le

s st

raté

gies

vis

ant à

am

élio

rer

la r

émis

sion

peu

vent

four

nir

des

outil

s im

porta

nts

dans

les

serv

ices

pou

r in

fluer

les

résu

ltats

de

sant

é et

les

résu

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psy

chos

ocia

ux (

Hom

me

brill

ant,

Con

ner,

Ang

lin e

t Lon

gsho

re, 2

009)

et c

eux-

ci r

epré

sent

ent a

insi

des

opp

ortu

nité

s im

porta

ntes

pou

r am

élio

rer

l'effi

caci

té d

u tra

item

ent

de la

toxi

com

anie

(Haw

kins

et a

l, 20

07 ;.

& K

elly

Mos

s, 2

003;

Siq

uela

nd e

t al.,

199

8).

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

Un

gran

d co

rps

de re

cher

che

a ch

erch

é à

iden

tifie

r les

fact

eurs

pré

dict

ifs d

e la

rém

issi

on. L

a pl

upar

t des

étu

des

se c

once

ntre

nt

sur l

es c

arac

téris

tique

s de

s cl

ient

s en

pré

-adm

issi

on (E

. G.,

la d

émog

raph

ie, d

omai

nes

clin

ique

s - M

agur

a, N

wak

eze,

& D

emsk

y 19

98; M

arsc

h et

al.,

200

5; M

cKay

& W

eiss

, 200

1; .

McL

ella

n et

al,

1994

; Mos

s, M

oss,

et F

inne

y, 2

001;

. S

ique

land

et a

l, 19

98;

de s

orte

lac

Haw

kins

et

al.,

2007

pou

r ex

amen

). Le

rôl

e de

s pr

oces

sus

de t

raite

men

t a

donc

été

d’e

xam

iner

l’al

lianc

e cl

ient

-co

nsei

ller (

Con

nors

, Car

roll,

DiC

lem

ente

, Lon

gaba

ugh,

et D

onov

an, 1

997;

Joe

, Sim

pson

, et B

room

e, 1

999)

et l

a sa

tisfa

ctio

n du

tra

item

ent d

es c

lient

s (C

arls

on e

t Gab

riel,

2001

;. H

ser

et a

l., 2

004;

Vill

afra

nca

et a

l, 20

06).

San

s su

rpris

e da

ns le

con

text

e de

s pr

oces

sus

com

plex

es d

e ch

ange

men

t de

com

porte

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t et l

'eng

agem

ent t

héra

peut

ique

, "il

n'y

a pa

s de

dom

aine

s un

ique

s qu

i pr

édis

ent

la r

émis

sion

"(B

right

et

al.,

2009

, p.

63)

. U

n ce

rtain

nom

bre

de s

ystè

mes

fou

rnis

seur

s de

tra

item

ent

à l'é

chel

le

natio

nale

ont

for

un r

ésea

u po

ur l

’am

élio

ratio

n du

tra

item

ent

des

toxi

com

anie

s (N

IATx

) (R

ésea

u po

ur l

'am

élio

ratio

n du

tra

item

ent

des

toxi

com

anes

(N

IATx

), 20

05b)

afin

d'id

entif

ier

les

obst

acle

s au

niv

eau

du s

ystè

me

d'ac

cès,

l'en

gage

men

t et

la

rém

issi

on d

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les

serv

ices

de

toxi

com

anie

et d

e m

ettre

en

œuv

re d

es s

traté

gies

pou

r su

rmon

ter

ce d

éfis

. Cin

q pr

inci

pes

ont

été

iden

tifié

s po

ur g

uide

r le

urs

effo

rts. L

e pr

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pe e

st «

Com

pren

dre

et im

pliq

uer

le c

lient

" (R

ésea

u po

ur l'

amél

iora

tion

des

traite

men

ts d

e la

tox

icom

anie

-N

IATx

, 20

05a)

: «P

rend

re l

e te

mps

de

faire

par

ticip

er l

es c

lient

s, t

enir

com

pte

de s

es

réac

tions

et l

eur

donn

er d

es c

onse

ils, e

t les

pré

pare

r po

ur le

s ch

ange

men

ts p

révu

s. C

e so

nt le

s m

eille

ures

man

ière

s do

nt le

s or

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smes

de

traite

men

t de

la t

oxic

oman

ie u

tilis

ent

afin

de

répo

ndre

aux

bes

oins

uni

ques

des

clie

nts.

"Le

poi

nt d

e vu

e de

s ut

ilisa

teur

s de

dro

gues

res

te la

rgem

ent

igno

ré d

ans

serv

ices

de

rech

erch

e (C

arls

on,

2006

; Ts

ogia

, C

opel

lo e

t O

rford

, 20

01).

Page 146: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

145

Bie

n qu

e le

s ch

erch

eurs

ont

a n

oté

que

"les

pers

pect

ives

des

pat

ient

s su

r le

traite

men

t peu

vent

avo

ir un

rôle

dan

s le

s ré

sulta

ts

du tr

aite

men

t et p

ourr

aien

t être

exp

loré

es e

n ta

nt q

ue d

imen

sion

du

proc

essu

s de

trai

tem

ent "

(Lee

et a

l., 2

007,

p. 3

13).

Cad

re

théo

rique

ou

conc

eptu

el

-

Que

stio

n de

re

cher

che

Que

lles

sont

les

rais

ons

qui i

ndui

sent

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clie

nts

à qu

itter

le tr

aite

men

t am

bula

toire

et l

eurs

poi

nts

de v

ue d

e ce

qui

aur

ait p

u êt

re

fait

diffé

rem

men

t pou

r les

mai

nten

ir en

gagé

es d

ans

les

serv

ices

?

Mét

hode

s

Trad

ition

et

devi

s de

re

cher

che

Dev

is q

ualit

atif

expl

orat

oire

Pop

ulat

ion

et

cont

exte

Le

s pa

rtici

pant

s ét

aien

t 57,

2% d

es h

omm

es a

yant

un

âge

moy

en d

e 39

ans

(Ran

g 19

à 6

0, S

td D

ev =

9.0

.); la

plu

part

étai

ent d

e gr

oupe

s et

hniq

ues

min

orita

ires

(62%

afro

-am

éric

ain,

21,

6% d

e ra

ce b

lanc

he e

t 16,

4% d

'eth

nies

mix

tes)

; 36,

1% o

nt d

écla

ré ê

tre

d'or

igin

e hi

span

ique

ave

c un

niv

eau

moy

en d

e sc

olar

ité (

10,5

ans

); 73

,7%

ont

déc

laré

que

l'ai

de g

ouve

rnem

enta

le é

tait

leur

pr

inci

pale

sou

rce

de r

even

us. L

a qu

asi-t

otal

ité (

92,4

%)

a ci

té p

lusi

eurs

pro

blèm

es li

és a

ux s

ubst

ance

s av

ec u

ne m

oyen

ne d

e 3.

6 su

bsta

nces

y c

ompr

is le

cra

ck (

44,4

%),

l'alc

ool (

18,4

%),

l'hér

oïne

(14

,4%

), de

la m

ariju

ana

(14%

), la

coc

aïne

aut

re q

ue le

cr

ack

(7,6

%),

et 1

,2%

«au

tre»;

79,

2% a

vaie

nt r

eçu

l’aid

e d’

un s

ervi

ce d

e to

xico

man

ie a

vant

l'ét

ude

(moy

enne

de

5,8

épis

odes

pr

écéd

ents

). C

omm

e on

le v

oit s

ur la

figu

re 1

, 40%

des

pat

ient

s on

t ter

min

é le

trai

tem

ent;

parm

i les

60%

qui

son

t par

tis a

vant

la fi

n, 6

% o

nt

été

trans

féré

s ve

rs a

utre

age

nce,

54%

(N =

135

) ava

ient

aba

ndon

né. A

u dé

part,

les

pers

onne

s qu

i ont

term

iné

le p

rogr

amm

e et

ce

lles

qui n

e l’o

nt p

as f

ait,

ne s

e di

ffére

ncie

nt p

as d

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le p

assé

au

scor

e d’

Add

ictio

n S

ever

ity I

ndex

(A

SI).

Par

rap

port

aux

pers

onne

s qu

i n’o

nt p

as te

rmin

é, c

eux

qui l

’ont

fait

étai

ent p

lus

âgés

(40,

7 vs

37,

4, p

<.0

5), p

lus

susc

eptib

les

d'êt

re d

es fe

mm

es

et A

fro-A

mér

icai

ne (v

s C

auca

sien

; Sta

nick

, Lau

det,

& S

ands

, 200

8).

Page 147: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

146

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

Les

donn

ées

de l'

étud

e on

t été

rec

ueill

ies

avec

les

inst

rum

ents

sem

i-stru

ctur

és a

dmin

istré

s pa

r or

dina

teur

ass

isté

d'in

terv

iew

à

l'aid

e du

logi

ciel

QD

S (

Nov

a R

esea

rch,

Inc

.). L

'inst

rum

ent

a co

nsis

té e

n de

s éc

helle

s no

rmal

isée

s et

des

que

stio

ns o

uver

tes

conç

ues

pour

obt

enir

des

info

rmat

ions

sur

les

exp

érie

nces

et

les

croy

ance

s av

ec l

es p

ropr

es m

ots

des

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cipa

nts.

Les

en

quêt

eurs

ont

été

for

més

dan

s le

s de

ux m

étho

des

de c

olle

cte

de d

onné

es q

uant

itativ

es e

t qu

alita

tives

, y

com

pris

com

men

t ré

pond

re q

uand

la ré

pons

e in

itial

e à

une

ques

tion

ouve

rte e

st v

ague

, et c

omm

ent e

nreg

istre

r les

répo

nses

des

par

ticip

ants

mot

s po

ur m

ots

dans

le lo

gici

el Q

DS

. Les

que

stio

ns u

tilis

ées

pour

recu

eilli

r des

info

rmat

ions

pou

r cet

te é

tude

son

t les

sui

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es:

A. R

aiso

ns d

e l'a

band

on d

u tra

item

ent :

« Q

uelle

/es

sont

les

rais

ons

pour

lesq

uelle

s vo

us a

vez

lais

sé to

mbe

r le

prog

ram

me?

»

B. «

Y a

t-il q

uoi q

ue c

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it le

pro

gram

me

aura

it pu

faire

diff

érem

men

t pou

r que

con

tinue

z à

suiv

re le

pro

gram

me

? «

(cat

égor

ie

de ré

pons

e di

chot

omiq

ue: o

ui /

non)

. C

. Les

par

ticip

ants

qui

ont

répo

ndu

à la

que

stio

n pr

écéd

ente

par

l'af

firm

ativ

e on

t été

dem

andé

: « Q

u'es

t-ce

qui a

urai

t pu

être

fait

diffé

rem

men

t ? »

Dér

oule

men

t de

l’ét

ude

L'

étud

e a

été

men

ée d

ans

le c

adre

d'u

ne e

nquê

te d

e 12

éta

pes

aprè

s un

trai

tem

ent a

mbu

lato

ire. L

es p

artic

ipan

ts (N

= 2

78) o

nt

été

recr

utés

dan

s de

ux é

tats

à fi

nanc

emen

t pub

lic d

ans

des

prog

ram

mes

de

traite

men

t am

bula

toire

inte

nsif

à N

ew Y

ork

entre

se

ptem

bre

2003

et d

écem

bre

2004

. Com

me

déta

illé

aille

urs

(Lau

det,

Sta

nick

, & S

ands

200

7), l

es p

rogr

amm

es é

taie

nt s

imila

ires

dans

leu

r st

ruct

ure

adm

inis

trativ

e, l

'orie

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ion

thér

apeu

tique

, le

s se

rvic

es e

t le

s ca

ract

éris

tique

s de

s cl

ient

s (E

. G

., la

pend

ance

de

grav

ité, l

'exp

ositi

on a

vant

le tr

aite

men

t et à

des

réu

nion

s en

12

étap

es).

Les

deux

pro

gram

mes

req

uire

nt u

ne

parti

cipa

tion

quot

idie

nne

en s

emai

ne.

Rig

ueur

Le

s cl

ient

s qu

i ont

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rimé

leur

inté

rêt

à pa

rtici

per

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renc

ontré

l'en

quêt

eur

de la

rec

herc

he q

ui le

ur a

exp

liqué

le c

arac

tère

vo

lont

aire

de

l'étu

de e

t ce

que

la

parti

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tion

à l'é

tude

ent

raîn

ait;

la p

rocé

dure

de

cons

ente

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t éc

lairé

a é

té e

nsui

te

adm

inis

trée

et la

lign

e de

bas

e (B

L) d

e l’e

ntre

vue

a du

ré d

eux

heur

es e

t de

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en

moy

enne

. C

ette

pre

miè

re e

ntre

vue

a ét

é m

enée

dan

s le

s de

ux s

emai

nes

d'ad

mis

sion

et l

es c

lient

s on

t été

inte

rrog

és lo

rsqu

e le

s se

rvic

es fe

rmai

ent (

DIS

). Q

uelle

que

soi

t la

rais

on (l

a fin

du

traite

men

t, le

tran

sfer

t ou

l'aba

ndon

); le

s pa

rtici

pant

s on

t reç

u 30

$ p

our c

hacu

ne d

es in

terv

iew

s. L

'étu

de a

été

ap

prou

vée

par

le c

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il d'

exam

en in

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tionn

el (

IRB

) de

ND

RI e

t des

deu

x or

gani

smes

par

ticip

ants

et n

ous

avon

s ob

tenu

un

Page 148: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

147

certi

ficat

de

conf

iden

tialit

é de

l’or

gani

sme

de fi

nanc

emen

t.

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

-

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

Rai

sons

de

l'aba

ndon

du

trai

tem

ent

-

Pas

app

réci

é ce

rtain

s as

pect

s du

pro

gram

me

(31,

8%):

«Je

n'ai

pas

aim

é le

s se

rvic

es",

"Le

prog

ram

me

avai

t pa

s de

st

ruct

ure

», «

Je

ne p

ense

pas

qu'

il y

a qu

oi q

ue c

e so

it là

pou

r m

oi! "

, " L

e co

nsei

ller

n’av

ait a

ucun

res

pect

pou

r se

s cl

ient

s et

il n

e do

nnai

t pas

de

sout

ien

à se

s cl

ient

s lo

rsqu

'ils e

n av

ait b

esoi

n »

-

Pro

gram

me

inte

rfère

ave

c d'

autre

s ac

tivité

s (1

8,8%

): «J

'éta

is s

ur l

e po

int

d'êt

re s

ans-

abri

et j

e de

vais

tro

uver

un

loge

men

t», «

Je

ne p

ouva

is p

as fa

ire d

es c

hose

s co

mm

e tra

vaill

er p

arce

que

je m

e tro

uvai

s au

pro

gram

me

la p

lupa

rt de

s jo

urs

"

- L'

utili

satio

n de

sub

stan

ces

(13,

7%):

« Je

ne

voul

ais

pas

faire

face

à m

on c

onse

iller

»

-

Que

stio

ns p

ratiq

ues

(12,

1%):

"Ma

fem

me

et m

oi

n’av

ons

pas

de b

aby-

sitte

r po

ur le

s de

ux g

arço

ns,"

et "

Je n

'ai p

as d

e m

oyen

de

trans

port.

»

- N

e ve

ut p

as /

beso

in d

'aid

e (1

2%):

«Je

suis

fatig

ué d

'alle

r au

prog

ram

me»

et «

Je n

e su

is p

as p

rêt »

- Le

s qu

estio

ns p

erso

nnel

les

(11,

9%):

«Ma

mèr

e es

t mal

ade»

- Fi

nanc

es (8

,6%

)

Page 149: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

148

- P

rogr

amm

e no

n ut

ile (8

,5%

): «J

e vo

yais

la m

ême

chos

e to

us le

s jo

urs,

ent

endu

des

cho

ses

déjà

vue

s »

Qu’

est-c

e qu

e le

pro

gram

me

pour

rait

avoi

r fai

t diff

érem

men

t?

Deu

x tie

rs d

es c

lient

s (6

7,2%

) on

t dé

clar

é qu

e rie

n ne

pou

vait

être

fai

t pa

r le

pro

gram

me

pour

les

gard

er e

ngag

és d

ans

les

serv

ices

. Les

répo

nses

du

tiers

rest

ant s

ont :

- B

esoi

n de

ser

vice

s so

ciau

x (5

4,2%

): [il

s au

raie

nt p

u] "

Acc

élér

er m

on p

roce

ssus

pro

fess

ionn

el,",

"M

'aid

er à

trou

ver

une

séan

ce d

'ent

raîn

emen

t ou

un e

mpl

oi",

"M'a

idé

à so

rtir d

e l'a

bri e

t m’a

ider

à tr

ouve

r un

appa

rtem

ent »

-

Plu

s de

sou

tien

(25,

8%):

"Ils

aura

ient

pu

m'a

ider

à f

aire

les

bon

nes

chos

es,

m’e

ncou

rage

r» e

t «I

ls p

ourr

aien

t av

oir

conf

ianc

e m

oi, a

voir

foi e

n m

oi ".

- Fl

exib

ilité

(20

%):

[ils

aura

ient

pu]

"A

dapt

er u

n ca

lend

rier

de t

raite

men

t po

ur s

atis

faire

mes

heu

res

de t

rava

il »,

« A

vec

une

orga

nisa

tion

prat

ique

et a

cces

sibl

e, j’

aura

is p

u al

ler t

rava

iller

et a

ller a

u pr

ogra

mm

e ".

Dis

cuss

ion

Inté

grat

ion

de

la th

éorie

et

des

conc

epts

Alo

rs,

quel

s so

nt l

es p

rogr

amm

es d

e tra

item

ent

à fa

ire?

Des

rés

ulta

ts r

écen

ts s

uggè

rent

que

de

nom

breu

x cl

ient

s sa

vent

(e

xplic

item

ent o

u no

n) tr

ès tô

t si o

ui o

u no

n ils

son

t prê

ts à

se

livre

r à d

es s

ervi

ces

et à

com

plét

er le

ur tr

aite

men

t (S

tani

ck e

t al.,

20

08).

L’ou

vertu

re d

u di

alog

ue a

vec

les

clie

nts

débu

tant

une

adm

issi

on e

st e

ssen

tielle

pou

r ide

ntifi

er le

s ra

ison

s de

la d

eman

de

d'ai

de, l

es b

esoi

ns e

t les

atte

ntes

, les

exp

érie

nces

et a

ttitu

des

au s

ujet

du

traite

men

t, de

la p

roba

bilit

é pe

rçue

par

rap

port

à la

alis

atio

n, e

t d'e

xplo

rer

et d

e tra

iter

les

obst

acle

s po

ssib

les

à la

rém

issi

on. C

e pr

oces

sus

doit

être

con

tinu

com

me

les

beso

ins

peuv

ent

chan

ger,

et i

l do

it êt

re u

n di

alog

ue (

un p

arte

naria

t) où

les

clie

nts

se s

ente

nt v

raim

ent

impl

iqué

s da

ns l

eur

plan

de

traite

men

t et o

ù l'o

bjec

tif c

omm

un d

e ré

tabl

ir un

fonc

tionn

emen

t sai

n pe

rmet

aux

clie

nts

de tr

avai

ller

sur

'obt

enir

une

vie'

(pa

r ex

empl

e, le

trav

ail)

alor

s qu

'ils a

cqui

èren

t la

mot

ivat

ion

et le

s co

mpé

tenc

es à

reno

ncer

à l'

usag

e de

sub

stan

ces.

En

term

es d

e dé

velo

ppem

ent

de s

ervi

ces,

l'a

ppro

che

la p

lus

conv

ainc

ante

pou

r tra

iter

une

cond

ition

qui

affe

cte

tous

les

do

mai

nes

de fo

nctio

nnem

ent e

st d

e ré

pond

re à

tous

les

beso

ins

de s

ervi

ces

de m

aniè

re c

oord

onné

e et

inté

gral

e, c

’est

à d

ire,

de tr

aite

r la

pers

onne

plu

tôt q

ue le

s sy

mpt

ômes

.

Page 150: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

149

Per

spec

tives

Les

futu

res

étud

es m

enée

s da

ns l

es s

ervi

ces,

que

l qu

e so

it la

mod

alité

ou

le m

odèl

e de

soi

ns d

omin

ant,

exam

iner

ont

les

rais

ons

des

clie

nts

à qu

itter

le tr

aite

men

t ain

si q

ue le

s ob

stac

les

à la

rém

issi

on e

t le

s be

soin

s no

n sa

tisfa

its d

es s

ervi

ces.

Par

«l

a co

nnai

ssan

ce d

e no

s cl

ient

s» o

n pe

ut r

aiso

nnab

lem

ent

espé

rer

de d

ével

oppe

r et

de

four

nir

des

serv

ices

qui

atti

rent

et

retie

nnen

t ceu

x qu

i en

ont b

esoi

n.

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

Pré

sent

atio

n ag

réab

le à

lire

, arti

cle

un p

eu lo

ng. S

truct

ure

de l’

artic

le b

ien

défin

ie.

Éva

luat

ion

glob

ale

Cet

arti

cle

est r

elat

ivem

ent c

ompl

exe.

Le

lang

age

utili

sé n

’est

pas

faci

le à

trad

uire

dan

s la

lang

ue fr

ança

ise.

Cer

tain

s él

émen

ts

néce

ssai

res

à so

n an

alys

e ne

son

t ex

plic

item

ent

donn

és o

u in

exis

tant

s. C

onte

nu in

tére

ssan

t, ca

r ar

ticle

qua

litat

if. R

ésul

tats

co

ncre

ts e

t fac

ilem

ent t

rans

féra

bles

dan

s la

pra

tique

.

Page 151: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

150

Gril

le d

’ana

lyse

B. L

aude

t, A

., S

tani

ck, V

., S

ands

, B. (

2009

). W

hat c

ould

the

prog

ram

hav

e do

ne d

iffer

ently

? A

qua

litat

ive

exam

inat

ion

of re

ason

s fo

r le

avin

g ou

tpat

ient

trea

tmen

t. Jo

urna

l of S

ubst

ance

Abu

se T

reat

men

t, 37

(2),

182-

190

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

O

ui

Non

Pe

u

clai

r

Com

men

taire

s

Titr

e

-Per

met

-il

de

sais

ir le

pr

oblè

me

de

rech

erch

e ?

X

Le

titr

e re

late

les

deu

x pr

inci

paux

axe

s de

rec

herc

he d

e l’é

tude

Rés

umé

-Syn

thét

ise-

t-il

clai

rem

ent

les

prin

cipa

les

parti

es

de

la

rech

erch

e (p

ar

ex.,

l’int

rodu

ctio

n,

le

cadr

e th

éoriq

ue,

la

mét

hodo

logi

e, e

tc.)?

X

Les

cadr

es t

héor

ique

s so

nt m

anqu

ants

, le

tra

item

ent

des

donn

ées

n’es

t pas

exp

licite

men

t don

né e

t les

rés

ulta

ts s

ont

rela

tés

sous

une

form

e pa

rticu

lière

.

Intr

oduc

tion

Éno

ncé

du

prob

lèm

e

-Le

prob

lèm

e ou

phé

nom

ène

étud

ié e

st-il

cl

aire

men

t déf

ini ?

X

To

us l

es é

lém

ents

de

la p

robl

émat

ique

se

trouv

ent

dans

l’é

nonc

é du

pro

blèm

e de

l’ét

ude.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

-Rés

ume-

t-elle

le

s co

nnai

ssan

ces

sur

le

prob

lèm

e ou

phé

nom

ène

étud

ié ?

X

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l -L

a ba

se

philo

soph

ique

, la

tra

ditio

n,

le

cadr

e co

ncep

tuel

ou

l’o

rient

atio

n id

éolo

giqu

e so

nt-il

s dé

finis

?

X

Que

stio

n de

re

cher

che

-Les

qu

estio

ns

de

rech

erch

e so

nt-e

lles

clai

rem

ent f

orm

ulée

s ?

X

E

lles

ne s

ont p

as c

laire

men

t for

mul

ées,

mai

s on

les

devi

ne

aisé

men

t.

-Déc

oule

nt-e

lles

de

l’éta

t de

s co

nnai

ssan

ces

(théo

ries,

co

ncep

ts,

idéo

logi

e et

rech

erch

es a

ntér

ieur

es) ?

X

Le

s ca

dres

théo

rique

s so

nt a

bsen

ts.

Page 152: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

151

Mét

hode

s

Trad

ition

et d

evis

de

rech

erch

e

-Le

devi

s de

rech

erch

e es

t-il d

écrit

?

-Les

mét

hode

s ut

ilisé

es p

our

recu

eilli

r et

an

alys

er le

s do

nnée

s co

rres

pond

ent-e

lles

à la

trad

ition

de

rech

erch

e ?

-Le

tem

ps p

assé

sur

le

terr

ain

est-i

l en

ad

équa

tion

avec

les

devi

s de

rech

erch

e ?

X

Le d

evis

de

rech

erch

e n’

est

pas

clai

rem

ent

form

ulé,

mai

s to

ut c

omm

e le

s qu

estio

ns d

e re

cher

che

il es

t il

faci

lem

ent

iden

tifia

ble,

prin

cipa

lem

ent p

ar le

s

Pop

ulat

ion

et

cont

exte

-L

a de

scrip

tion

du c

adre

et

de l’

écha

ntill

on

est-e

lle d

étai

llée

?

X

-Les

ch

erch

eurs

on

t-ils

sa

turé

le

s do

nnée

s ?

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

O

ui

Non

Pe

u

clai

r

Com

men

taire

s

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

-Les

ins

trum

ents

de

colle

cte

des

donn

ées

sont

-ils

décr

its ?

X

-Y-a

-il u

ne a

déqu

atio

n en

tre le

phé

nom

ène

étud

ié,

la

ques

tion

de

rech

erch

e et

le

s in

stru

men

ts d

e co

llect

e de

s do

nnée

s ?

X

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

-La

proc

édur

e de

re

cher

che

est-e

lle

décr

ite ?

-A-t-

on p

ris le

s m

esur

es a

ppro

prié

es a

fin d

e pr

éser

ver

les

droi

ts

des

parti

cipa

nts

(éth

ique

) ?

X

Rig

ueur

-L

es c

herc

heur

s on

t-ils

suf

fisam

men

t ét

ayé

le d

érou

lem

ent

de l

’étu

de a

fin q

ue l

eurs

co

nclu

sion

s so

ient

cr

édib

les

et

trans

féra

bles

?

X

Page 153: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

152

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

-Les

mét

hode

s de

tra

item

ent

des

donn

ées

ont-e

lles

été

suffi

sam

men

t déc

rites

?

X

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

-Les

résu

ltats

son

t-ils

pré

sent

és d

e m

aniè

re

clai

re (c

omm

enta

ires,

tabl

eaux

, gra

phiq

ues,

et

c.) ?

X

Ils s

ont

donn

és s

ous

une

form

e de

rec

ensi

on d

es p

arol

es

des

patie

nts.

P

eu

d’él

émen

ts,

peu

déta

illés

da

ns

le

para

grap

he r

ésul

tats

. C

ompl

émen

ts d

ans

la p

artie

de

la

disc

ussi

on.

Dis

cuss

ion

Inté

grat

ion

de la

th

éorie

et d

es

conc

epts

-Les

prin

cipa

ux r

ésul

tats

son

t-ils

inte

rpré

tés

à pa

rtir

de l

’app

roch

e ph

iloso

phiq

ue,

ains

i qu

e de

s re

cher

ches

ant

érie

ures

?

X

-La

rech

erch

e tie

nt-e

lle

com

pte

de

la

ques

tion

de

géné

ralis

atio

n de

s co

nclu

sion

s ?

X

-Les

ch

erch

eurs

re

nden

t-ils

co

mpt

e de

s lim

ites

de l’

étud

e ?

X

Per

spec

tives

-L

es

cher

cheu

rs

traite

nt-il

s de

s co

nséq

uenc

es d

e l’é

tude

sur

la

prat

ique

cl

iniq

ue e

t su

r le

s tra

vaux

de

rech

erch

e à

veni

r ?

X

Page 154: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

153

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

O

ui

Non

Pe

u

clai

r

Com

men

taire

s

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

-L’a

rticl

e es

t-il

bien

écr

it, b

ien

stru

ctur

é et

su

ffisa

mm

ent

déta

illé

pour

se

prêt

er à

une

an

alys

e c

ritiq

ue m

inut

ieus

e ?

X

Les

résu

ltats

son

t dé

taill

és d

ans

la d

iscu

ssio

n. L

es c

adre

s

théo

rique

s so

nt

abse

nts

tout

co

mm

e le

tra

item

ent

des

donn

ées.

-L

’étu

de

proc

ure-

t-elle

de

s ré

sulta

ts

prob

ants

sus

cept

ible

s d’

être

util

isés

dan

s la

pr

atiq

ue i

nfirm

ière

ou

de s

e ré

véle

r ut

iles

pour

la d

isci

plin

e in

firm

ière

?

X

Elle

of

fre

des

poss

ibili

tés

pour

le

s un

ités

de

soin

s am

bula

toire

s de

trou

ver d

es p

iste

s d’

actio

n af

in d

e m

aint

enir

leur

s pa

tient

s da

ns u

n pr

oces

sus

de s

oins

Page 155: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

154

Asp

ects

du

rapp

ort

Gril

le d

e le

ctur

e

Réf

éren

ces

com

plèt

es

H. M

oos,

R.,

S. M

oos,

B. (

2006

). P

rote

ctiv

e re

sour

ces

and

long

-term

e re

cove

ry fr

om a

lcoh

ol u

se d

isor

ders

. Dru

g an

d al

coho

l dep

enda

nce,

86,

46-

54.

Rés

umé

Obj

ectif

s

Cet

te

étud

e ex

amin

e le

s re

ssou

rces

pe

rson

nelle

s et

so

cial

es

tirée

s de

l'a

ppre

ntis

sage

so

cial

, du

co

mpo

rtem

ent

écon

omiq

ue e

t de

s th

éorie

s de

con

trôle

soc

iale

s co

mm

e in

dica

teur

s de

rés

ulta

ts à

moy

en e

t lo

ng t

erm

e de

s tro

uble

s al

cool

ique

s.

Mes

ures

Les

indi

vidu

s (N

= 4

61)

qui o

nt p

ar e

ux m

ême

rech

erch

é de

l'ai

de p

our

leur

s pr

oblè

mes

liés

à l'

alco

ol o

nt é

té é

tudi

és a

u dé

part

puis

1, 3

, 8 e

t 16

anné

es p

lus

tard

. Au

dépa

rt et

à c

haqu

e su

ivi,

les

parti

cipa

nts

ont f

ourn

i des

rens

eign

emen

ts s

ur

leur

s re

ssou

rces

per

sonn

elle

s et

soc

iale

s et

sur

leur

fonc

tionn

emen

t psy

chos

ocia

l lié

à l'

alco

ol.

Rés

ulta

ts

En

géné

ral,

les

ress

ourc

es p

rote

ctric

es a

ssoc

iées

à l'

appr

entis

sage

soc

ial (

conf

ianc

e en

soi

et

appr

oche

du

copi

ng),

le

com

porte

men

t éc

onom

ique

(la

sa

nté

et

les

ress

ourc

es

finan

cièr

es

et

les

ress

ourc

es

asso

ciée

s au

x A

lcoo

lique

s A

nony

mes

), la

thé

orie

de

cont

rôle

soc

iale

(lie

ns e

ntre

mem

bres

de

fam

ille,

les

am

is e

t le

s co

llègu

es)

préd

isen

t de

m

eille

urs

résu

ltats

lors

de

rém

issi

ons.

Les

res

sour

ces

prot

ectri

ces

ont

renf

orcé

l'in

fluen

ce p

ositi

ve d

u tra

item

ent

sur

la

rém

issi

on à

cou

rt te

rme

et p

artie

llem

ent l

'ass

ocia

tion

entre

trai

tem

ent e

t rém

issi

on.

Con

clus

ion

L’ap

plic

atio

n de

l'ap

pren

tissa

ge s

ocia

l, d’

un c

ompo

rtem

ent

écon

omiq

ue e

t de

s th

éorie

s de

con

trôle

soc

ial p

eut

aide

r à

iden

tifie

r les

indi

cate

urs

de ré

mis

sion

et a

insi

de

trouv

er d

es tr

aite

men

ts p

lus

effic

aces

.

Page 156: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

155

Intr

oduc

tion

Éno

ncé

du

prob

lèm

e

Sel

on l'

appr

entis

sage

soc

ial e

t la

théo

rie d

e la

pré

vent

ion

de la

rec

hute

, avo

ir co

nfia

nce

en s

oi p

our

gére

r le

s si

tuat

ions

à

haut

ris

que

et l

e re

cour

s au

cop

ing

cont

ribue

nt à

une

rém

issi

on s

tabl

e (

Ban

dura

, 19

77 e

t M

arla

tt et

Gor

don,

198

5).

Con

cern

ant

le c

ompo

rtem

ent

écon

omiq

ue o

u la

thé

orie

du

choi

x co

mpo

rtem

enta

l, le

s po

ints

impo

rtant

son

t l'im

plic

atio

n de

s in

divi

dus

dans

des

act

ivité

s qu

i le

s pr

otèg

ent

de l

'exp

ositi

on,

les

poss

ibili

tés

d'ut

ilise

r l'a

lcoo

l et

la

prés

ence

de

réco

mpe

nses

alte

rnat

ives

à c

elle

s po

uvan

t êt

re o

bten

ues

à pa

rtir

d'al

cool

(B

icke

l et

Vuc

hini

ch,

2000

). La

thé

orie

du

cont

rôle

soc

ial p

ostu

le q

ue d

es li

ens

solid

es a

vec

les

mem

bres

de

la fa

mill

e, le

s am

is e

t col

lègu

es m

otiv

ent l

es in

divi

dus

à ad

opte

r un

com

porte

men

t res

pons

able

et é

vite

r les

com

porte

men

ts p

robl

émat

ique

s te

ls q

ue l'

abus

d'a

lcoo

l (H

irsch

i, 19

69).

Nou

s no

us c

once

ntro

ns i

ci s

ur l

a fa

çon

dont

les

res

sour

ces

pers

onne

lles

et s

ocia

les

asso

ciée

s à

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trois

thé

orie

s pr

édis

ent d

es ré

sulta

ts a

uprè

s de

per

sonn

es s

ouffr

ant d

e tro

uble

s al

cool

ique

s à

moy

en e

t à lo

ng te

rme.

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

Les

résu

ltats

de

la c

onfia

nce

en s

oi, a

ppro

che

du c

opin

g, e

t rés

ulta

ts d

es tr

oubl

es a

lcoo

lique

s

Nou

s no

us c

once

ntro

ns s

ur d

eux

ress

ourc

es p

erso

nnel

les

tirée

s de

la

théo

rie d

e l’a

ppre

ntis

sage

soc

iale

qui

ont

été

as

soci

ées

à la

rém

issi

on à

cou

rt te

rme:

la c

onfia

nce

en s

oi e

t l'a

ppro

che

du c

opin

g. L

a co

nfia

nce

en s

oi li

ée à

l’ab

stin

ence

, ou

la c

onfia

nce

d'un

indi

vidu

dan

s la

cap

acité

de

rest

er a

bstin

ents

lors

qu'il

est

conf

ront

é à

des

situ

atio

ns à

hau

t ris

que,

pr

édit

géné

rale

men

t de

mei

lleur

s ré

sulta

ts d

es tr

oubl

es a

lcoo

lique

s à

cour

t ter

me

(Mill

er e

t Lon

gaba

ugh,

200

3, R

ycht

arik

et

al.,

199

2 et

Witk

iew

itz e

t Mar

latt

2004

), a

lors

que

le m

anqu

e de

con

fianc

e en

soi

est

lié

à un

risq

ue é

levé

de

rech

ute

à co

urt

term

e (B

row

n et

al.,

199

5, N

oone

et

al.,

1999

et

Sal

omon

et

Ann

is,

1990

). D

e m

ême,

le r

ecou

rs à

l'ap

proc

he d

u co

ping

(rép

onse

s co

gniti

ves

et c

ompo

rtem

enta

les

dirig

ées

vers

la ré

solu

tion

d'un

stre

sseu

r) p

rédi

t l'a

bstin

ence

et m

oins

de

prob

lèm

es li

és à

l'al

cool

(Chu

ng e

t al.,

200

1 et

Mog

gi e

t al.,

199

9), a

lors

que

l’év

item

ent d

u co

ping

est

ass

ocié

à u

ne p

lus

gran

de c

onso

mm

atio

n d'

alco

ol e

t des

pro

blèm

es d

’alc

ool (

Car

pent

er e

t Has

in, 1

999

et H

olah

an e

t al.,

200

3). L

es ré

sulta

ts

mon

trent

que

ces

deu

x re

ssou

rces

per

sonn

elle

s on

t été

ass

ocié

es à

une

mei

lleur

e ré

mis

sion

des

trou

bles

alc

ooliq

ues

à co

urt t

erm

e.

Les

résu

ltats

de

sant

é et

de

ress

ourc

es fi

nanc

ière

s, la

par

ticip

atio

n au

AA

et t

roub

les

alco

oliq

ues

Sel

on la

thé

orie

éco

nom

ique

com

porte

men

tale

, un

e m

eille

ure

sant

é et

des

res

sour

ces

finan

cièr

es p

euve

nt r

empl

acer

le

renf

orce

men

t as

soci

é à

la c

onso

mm

atio

n d'

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ol;

en o

utre

, la

par

ticip

atio

n au

x A

A f

ourn

it de

s ac

tivité

s so

cial

es

attra

yant

es q

ui p

rotè

gent

les

indi

vidu

s co

ntre

l'ex

posi

tion

à la

con

som

mat

ion

d'al

cool

. Les

pro

blèm

es fi

nanc

iers

favo

risen

t la

con

som

mat

ion

exce

ssiv

e d'

alco

ol (

Kha

n et

al.,

200

2, P

eirc

e et

al.,

199

4 et

Pei

rce

et a

l., 1

996)

, al

ors

que

le s

tatu

t

Page 157: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

156

d'em

ploy

é et

les

ress

ourc

es fi

nanc

ière

s ré

duis

ent l

a pr

obab

ilité

d'u

ne c

onso

mm

atio

n ex

cess

ive

d'al

cool

(Doo

ley

et P

raus

e,

1997

). P

artic

iper

à d

es g

roup

es d

'ent

raid

e te

ls q

ue le

s A

A re

flète

une

ress

ourc

e im

porta

nte

qui c

ontri

bue

à de

mei

lleur

es

résu

ltats

liés

à l'

alco

ol à

cou

rt te

rme

(Hum

phre

ys, 2

004

et M

orge

nste

rn e

t al.,

199

7). L

es A

A fo

urni

ssen

t à s

es m

embr

es

un s

outie

n so

cial

, des

act

ivité

s so

cial

es e

nric

hiss

ante

s qu

i em

pêch

ent l

a co

nsom

mat

ion

d'al

cool

et d

es m

odèl

es a

xés

sur

l'abs

tinen

ce.

Les

rela

tions

soc

iale

s et

les

résu

ltats

liés

aux

trou

bles

alc

ooliq

ues

La th

éorie

du

cont

rôle

soc

ial p

rédi

t qu’

un s

outie

n, u

ne s

truct

ure

soci

ale

favo

rabl

e, q

ui re

flète

la c

ohés

ion

et le

sui

vi p

ourra

it êt

re li

ée à

une

dim

inut

ion

d'ab

us d

'alc

ool.

Le s

outie

n ac

tif e

t la

sup

ervi

sion

des

rel

atio

ns d

e fa

mill

e so

nt a

ssoc

iés

à la

m

odér

atio

n à

cour

t ter

me

de c

onso

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atio

n ab

usiv

e d'

alco

ol e

t de

rém

issi

on (

Bea

ttie

et L

onga

baug

h, 1

997

et F

icht

er e

t al

., 19

97).

Les

rése

aux

soci

aux

dans

lesq

uels

des

am

is e

xprim

ent p

lus

de s

outie

n et

de

conf

ianc

e qu

ant à

la c

apac

ité d

'un

indi

vidu

à r

ésou

dre

ses

troub

les

alco

oliq

ues

sont

aus

si a

ssoc

iés

à un

e pl

us f

orte

pro

babi

lité

de r

émis

sion

à c

ourt

term

e (B

eatti

e et

Lon

gaba

ugh,

199

9 et

Hav

assy

et a

l., 1

991)

. En

reva

nche

, les

fact

eurs

de

stre

ss li

és à

la fa

mill

e, te

ls q

ue le

s co

nflit

s, l

a cr

itiqu

e et

la

mau

vais

e co

mm

unic

atio

n co

njug

ale,

son

t as

soci

és à

plu

s co

urt

term

e à

la c

onso

mm

atio

n de

dr

ogue

s (F

als-

Ste

war

t et a

l., 2

001

et O

'Far

rell

et a

l., 1

998)

.

En

ce q

ui c

once

rne

le t

rava

il, l

e m

anqu

e de

res

sour

ces

soci

ales

, en

par

ticul

ier

le s

uper

vise

ur e

t le

sou

tien

des

colla

bora

teur

s, e

t cer

tain

s fa

cteu

rs d

e st

ress

com

me

le m

anqu

e de

dis

crét

ion

ou d

e co

ntrô

le d

'em

ploi

et l

es e

xige

nces

de

trava

il él

evée

s, s

ont

asso

ciés

à l'

abus

d'a

lcoo

l (C

rum

et

al.,

1995

et

Hem

min

gsso

n et

Lun

dber

g, 1

998)

. À

l'in

vers

e, le

s re

ssou

rces

liée

s au

trav

ail o

nt é

té li

ées

à de

mei

lleur

s ré

sulta

ts li

és à

l'al

cool

(B

rom

et e

t Moo

s, 1

977

et G

ordo

n et

Zru

ll,

1991

); ce

pend

ant,

plus

d'in

form

atio

ns s

ont n

éces

saire

s po

ur s

avoi

r si

un

clim

at d

e tra

vail

posi

tif p

révo

it un

e ré

mis

sion

à

plus

long

term

e.

Res

sour

ces

de p

rote

ctio

n, t

raite

men

t et r

émis

sion

Un

certa

in n

ombr

e de

che

rche

urs

ont m

is l'

acce

nt s

ur le

s pr

édic

teur

s de

rech

ute

aprè

s un

trai

tem

ent (

Ale

mi e

t al.,

199

5 et

W

alto

n et

al.,

200

0) e

t ce

rtain

s on

t ex

amin

é l'in

fluen

ce c

ombi

née

des

ense

mbl

es d

e fa

cteu

rs d

e ris

que

sur

la r

echu

te

(Yat

es e

t al.,

199

3).

Les

ress

ourc

es d

e pr

otec

tion

peuv

ent

renf

orce

r l'in

fluen

ce b

énéf

ique

du

traite

men

t su

r le

s ré

sulta

ts à

long

ter

me;

dan

s ce

tte o

ptiq

ue, l

es p

erso

nnes

aya

nt p

lus

de r

esso

urce

s pe

uven

t fai

re m

ieux

ave

c un

trai

tem

ent p

lus

long

ou

plus

inte

nse

parc

e qu

'ils v

iven

t da

ns u

n co

ntex

te s

ocia

l qui

ren

forc

e le

cha

ngem

ent

indu

it pa

r le

tra

item

ent.

Le t

raite

men

t pe

ut ê

tre

Page 158: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

157

moi

ns b

énéf

ique

pou

r le

s pe

rson

nes

qui o

nt m

oins

de

ress

ourc

es p

arce

que

le c

onte

xte

soci

al p

lus

larg

e fa

it pe

u po

ur

aide

r à

mai

nten

ir le

cha

ngem

ent à

cou

rt te

rme.

Sin

on, i

l peu

t y a

voir

une

rela

tion

com

pens

atoi

re: u

n br

ef tr

aite

men

t peu

t êt

re s

uffis

ant p

our l

es p

erso

nnes

aya

nt p

lus

de re

ssou

rces

per

sonn

elle

s et

soc

iale

s, a

lors

que

les

pers

onne

s qu

i ont

moi

ns

de re

ssou

rces

peu

vent

bén

éfic

ier d

’un

traite

men

t pro

long

é (M

oos,

199

0).

Dan

s le

s ra

ppor

ts p

récé

dent

s de

l'en

sem

ble

du p

roje

t à p

artir

duq

uel l

'éch

antil

lon

cour

ant e

st é

tabl

i, no

us a

vons

iden

tifié

de

s as

soci

atio

ns e

ntre

les

indi

ces

de c

onte

xte

psyc

hoso

cial

, la

vie

et le

s ré

sulta

ts li

és à

l'al

cool

(H

umph

reys

et a

l., 1

997,

M

oos

et M

oos,

200

3b e

t Moo

s et

Moo

s 20

05) e

t cel

a a

mon

tré q

ue le

trai

tem

ent a

con

duit

à un

e ce

rtain

e am

élio

ratio

n de

ce

s in

dice

s (T

imko

et

al.,

1999

). Ic

i, no

us n

ous

conc

entro

ns u

niqu

emen

t su

r (1

) le

s as

soci

atio

ns p

rédi

ctiv

es e

ntre

les

in

dice

s fo

ndés

sur

la th

éorie

des

ress

ourc

es d

e pr

otec

tion

à 3,

8, e

t 16

ans;

(2) l

e dé

velo

ppem

ent d

'un

indi

ce d

e pr

otec

tion

des

ress

ourc

es p

our p

rédi

re la

rém

issi

on p

osté

rieur

e; (3

) l'in

tera

ctio

n en

tre le

s re

ssou

rces

de

prot

ectio

n, le

trai

tem

ent e

t la

rém

issi

on;

et (

4) l

a m

esur

e da

ns l

aque

lle l

es r

esso

urce

s de

pro

tect

ion

expl

ique

nt o

u né

goci

ent

l'ass

ocia

tion

entre

le

traite

men

t et l

a ré

mis

sion

.

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l

Troi

s th

éorie

s on

t été

util

isée

s po

ur id

entif

ier l

es re

ssou

rces

per

sonn

elle

s et

soc

iale

s lié

es a

u dé

velo

ppem

ent,

l'ent

retie

n et

la

rém

issi

on d

e la

con

som

mat

ion

des

troub

les

d'al

cool

(A

UD

S).

Sel

on l'

appr

entis

sage

soc

ial e

t la

théo

rie d

e la

pré

vent

ion

de l

a re

chut

e,

la c

onfia

nce

en s

oi p

our

gére

r le

s si

tuat

ions

à h

aut

risqu

e et

le

reco

urs

à co

ping

con

tribu

ent

à un

e ré

mis

sion

sta

ble

(B

andu

ra, 1

977

et M

arla

tt et

Gor

don,

198

5). C

once

rnan

t le

com

porte

men

t éco

nom

ique

ou

la th

éorie

du

choi

x co

mpo

rtem

enta

l, le

s po

ints

sai

llant

s so

nt l

'impl

icat

ion

des

indi

vidu

s da

ns d

es a

ctiv

ités

qui

les

prot

ègen

t de

l'e

xpos

ition

et

les

poss

ibili

tés

d'ut

ilise

r l'a

lcoo

l et

la

prés

ence

de

réco

mpe

nses

alte

rnat

ives

à c

elle

s qu

i pe

uven

t êt

re

obte

nues

à p

artir

d'a

lcoo

l (B

icke

l et V

uchi

nich

, 200

0). L

a th

éorie

du

cont

rôle

soc

ial p

ostu

le q

ue d

es li

ens

solid

es a

vec

les

mem

bres

de

la fa

mill

e, le

s am

is e

t col

lègu

es m

otiv

ent l

es in

divi

dus

à ad

opte

r un

com

porte

men

t res

pons

able

et é

vite

r le

s co

mpo

rtem

ents

pro

blém

atiq

ues

tels

que

l'ab

us d

'alc

ool (

Hirs

chi,

1969

).

Hyp

othè

ses

-

Mét

hode

s

Dev

is d

e

Dev

is q

uant

itatif

Page 159: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

158

rech

erch

e

Pop

ulat

ion

et c

onte

xte

Les

parti

cipa

nts

étai

ent

des

pers

onne

s so

uffra

nt d

e tro

uble

s de

la

cons

omm

atio

n d'

alco

ol,

qui,

au d

épar

t, n'

ont

pas

béné

ficié

d'u

n tra

item

ent p

rofe

ssio

nnel

pou

r tra

iter l

eur t

roub

le. C

es p

erso

nnes

ont

eu

un p

rem

ier c

onta

ct a

vec

le s

ystè

me

de tr

aite

men

t de

l'alc

oolis

me

par d

es in

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atio

ns e

t une

orie

ntat

ion

vers

des

cen

tres

de d

ésin

toxi

catio

n. A

près

avo

ir fo

urni

un

con

sent

emen

t éc

lairé

, 62

8 pe

rson

nes

adm

issi

bles

ont

rem

pli

un i

nven

taire

de

base

déc

rit c

i-des

sous

(po

ur p

lus

d'in

form

atio

ns s

ur le

pro

cess

us d

e co

llect

e de

don

nées

initi

ale,

voi

r Fi

nney

et M

oos,

199

5). L

es in

divi

dus

qui s

ont e

ntré

s da

ns l

'étu

de a

vaie

nt u

n tro

uble

de

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omm

atio

n d'

alco

ol,

tel

que

déte

rmin

é pa

r un

ou

plus

ieur

s pr

oblè

mes

de

toxi

com

anie

, les

sym

ptôm

es d

e dé

pend

ance

, de

boire

jusq

u'à

l'ivre

sse

au c

ours

du

moi

s pa

ssé,

et /

ou

de la

per

cept

ion

de

l'abu

s d'

alco

ol c

omm

e un

pro

blèm

e im

porta

nt.

Apr

ès 1

, 3, 8

, et 1

6 an

s ap

rès

l'ent

rée

de l'

étud

e, le

s pa

rtici

pant

s on

t été

loca

lisés

et i

nvité

s à

rem

plir

un in

vent

aire

qui

éta

it es

sent

ielle

men

t ide

ntiq

ue à

l'in

vent

aire

de

réfé

renc

e. A

u to

tal,

121

des

628

parti

cipa

nts

de b

ase

(19,

3%) s

ont d

écéd

és a

u co

urs

des

16 a

ns d

e su

ivi.

Par

mi l

es 5

07 p

artic

ipan

ts r

esta

nts,

461

(90

,9%

) de

s pe

rson

nes

ayan

t sur

vécu

ont

com

plét

é de

ux o

u pl

usie

urs

suiv

is o

u le

s 16

ans

de

suiv

i. P

lus

préc

isém

ent,

88,3

%, 8

3,9%

, 87,

2% e

t 87,

9% o

nt c

ompl

été

les

suiv

is

à la

1, 3

, 8 e

t 16

anné

es. E

n co

mpa

rais

on a

vec

les

46 p

erso

nnes

res

tant

es, c

es 4

61 p

erso

nnes

éta

ient

plu

s su

scep

tible

s d'

être

des

fem

mes

(50,

3% c

ontre

32,

6%; t

= 2

,30,

p <

.05)

et é

taie

nt e

mpl

oyés

au

dépa

rt (4

4,3%

ver

sus

21,7

%; t

= 2

,97,

p

<.01

). Le

s in

divi

dus

suiv

is e

t no

n su

ivis

ne

diffé

raie

nt p

as s

igni

ficat

ivem

ent

au d

épar

t su

r d'

autre

s ca

ract

éris

tique

s dé

mog

raph

ique

s (â

ge, é

duca

tion,

rac

e / e

thni

cité

, rev

enu)

ou

sur

leur

niv

eau

de c

onso

mm

atio

n d'

alco

ol e

t le

nom

bre

de

prob

lèm

es li

és à

l'al

cool

.

Les

461

indi

vidu

s ét

aien

t pre

sque

éga

lem

ent d

ivis

és e

ntre

les

fem

mes

(50,

3%) e

t les

hom

mes

(49,

7%).

La p

lupa

rt ét

aien

t de

rac

e bl

anch

e (8

0,0%

), cé

libat

aire

s (7

6,4%

) et

les

chôm

eurs

(55

,7%

). E

n m

oyen

ne,

au d

épar

t, ce

s pe

rson

nes

étai

ent

dans

leur

mili

eu d

es a

nnée

s 30

(moy

enne

= 3

3,5;

SD

= 8

,8; g

amm

e 18

-68)

et a

13

anné

es d

e sc

olar

ité (m

oyen

ne =

13,

1;

SD

= 2

,2; i

nter

valle

8-1

7) e

t un

reve

nu a

nnue

l de

12.8

00 $

en

dolla

rs d

e 19

84 (

gam

me

2500

-45,

000

$. Il

s on

t con

som

en m

oyen

ne 1

2,5

once

s d'

étha

nol

(SD

= 1

1,2)

lor

s d’

un j

our

de b

oiss

on t

ypiq

ue,

ils é

taie

nt e

n ét

at d

'ébr

iété

sur

une

m

oyen

ne d

e 13

,0 jo

urs

(SD

= 1

0,8)

le m

ois

dern

ier e

t ava

ient

une

moy

enne

de

5,0

sym

ptôm

es d

e dé

pend

ance

(SD

= 2

,9)

et 4

,8 p

robl

èmes

d'a

lcoo

l (S

D =

2,4

).

Page 160: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

159

Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

La c

olle

cte

des

donn

ées

a ét

é ré

alis

ée p

ar u

ne c

ombi

nais

on d

e so

ndag

es e

nvoy

és p

ar l

a po

ste

et d

es e

ntre

vues

léph

oniq

ues.

En

plus

d'o

bten

ir de

s in

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atio

ns d

émog

raph

ique

s, n

ous

avon

s év

alué

les

mot

ifs d

e la

con

som

mat

ion

OH

et

les

prob

lèm

es d

es p

erso

nnes

inte

rrog

ées,

le fo

nctio

nnem

ent p

sych

osoc

ial e

t les

ress

ourc

es p

erso

nnel

les

et s

ocia

les

au

dépa

rt et

cha

que

suiv

i.

Dér

oule

men

t de

l’étu

de

Nou

s av

ons

d'ab

ord

effe

ctué

des

ana

lyse

s de

rég

ress

ion

mul

tiple

dan

s la

quel

le l

es t

rois

ens

embl

es d

es i

ndic

es d

e re

ssou

rces

de

prot

ectio

n à

1 an

ont

été

util

isés

pou

r pr

édire

les

résu

ltats

à 3

, 8 e

t 16

ans.

Ces

ana

lyse

s on

t con

trôlé

le

sexe

, l'é

tat

mat

rimon

ial,

la d

urée

du

traite

men

t da

ns l

a pr

emiè

re a

nnée

, et

la

vale

ur à

1 a

n du

rés

ulta

t. Le

s an

alys

es

prél

imin

aire

s on

t m

ontré

que

lque

s as

soci

atio

ns s

igni

ficat

ives

dis

pers

ées

entre

les

var

iabl

es d

e ba

se d

émog

raph

ique

s (â

ge, é

duca

tion,

rac

e / e

thni

cité

, sta

tut d

'em

ploi

, rev

enu)

et l

es in

dice

s de

rés

ulta

ts d

ans

le c

adre

de

ces

régr

essi

ons.

Par

co

nséq

uent

, ces

var

iabl

es o

nt é

té a

band

onné

es p

ar d

es a

naly

ses

ulté

rieur

es.

Ens

uite

, no

us a

vons

dév

elop

pé u

n in

dice

de

ress

ourc

es d

e sy

nthè

se c

ompo

sé d

'une

com

bina

ison

des

tro

is e

nsem

bles

m

oyen

s de

pro

tect

ion.

Nou

s av

ons

effe

ctué

une

« C

hi S

quar

e »

anal

yse

pour

exa

min

er l'

asso

ciat

ion

entre

l'in

dice

et

la

rém

issi

on, e

t des

ana

lyse

s de

régr

essi

on m

ultip

le d

ans

laqu

elle

les

préd

icte

urs

étai

ent l

'indi

ce d

es re

ssou

rces

, la

duré

e du

tra

item

ent,

et l'

inte

ract

ion

entre

l'in

dice

des

ress

ourc

es e

t la

duré

e du

trai

tem

ent.

Enf

in,

nous

avo

ns u

tilis

é de

s an

alys

es d

e ré

gres

sion

mul

tiple

pou

r ex

amin

er la

mes

ure

dans

laqu

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la p

artic

ipat

ion

au

traite

men

t a é

té a

ssoc

iée

à de

s ch

ange

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ts d

ans

l'indi

ce d

es r

esso

urce

s de

pro

tect

ion

entre

la li

gne

de b

ase

et à

1 a

n de

sui

vi. L

es p

rédi

cteu

rs é

taie

nt la

val

eur

de r

éfér

ence

de

l'indi

ce d

es r

esso

urce

s et

la d

urée

du

traite

men

t à 1

an,

et l

e cr

itère

éta

it la

val

eur

de 1

an

de l'

indi

ce d

es r

esso

urce

s. N

ous

avon

s en

suite

sui

vi le

s lig

nes

de c

ondu

ite d

e B

aron

et

Ken

ny’s

(19

86)

pour

exa

min

er s

i le

s re

ssou

rces

de

prot

ectio

n jo

uaie

nt u

n rô

le p

ar r

appo

rt à

l'ass

ocia

tion

entre

le

traite

men

t et

la

rém

issi

on.

Nou

s av

ons

utili

sé u

n m

odèl

e fo

ndé

sur

l’est

imat

ion

de l

a ré

gres

sion

(H

ill,

1997

) et

des

in

form

atio

ns d

e ba

se e

t com

plét

é de

s su

ivis

pou

r im

pute

r le

s va

leur

s m

anqu

ante

s po

ur le

s in

dice

s de

s re

ssou

rces

et l

es

résu

ltats

. Com

me

indi

qué

préc

édem

men

t, pl

us d

e 90

% d

es p

artic

ipan

ts o

nt te

rmin

é de

ux o

u pl

usie

urs

des

quat

re s

uivi

s.

Page 161: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

160

Rés

ulta

ts

Trai

tem

ent d

es

donn

ées

-

Pré

sent

atio

n de

s ré

sulta

ts

Res

sour

ces

de p

rote

ctio

n et

résu

ltats

AU

D

Apr

ès a

voir

cont

rôlé

le s

exe,

l'ét

at m

atrim

onia

l, la

par

ticip

atio

n au

trai

tem

ent,

et le

résu

ltat é

quiv

alen

t à 1

ann

ée, l

a pl

upar

t de

s in

dice

s as

soci

és à

l'ap

pren

tissa

ge s

ocia

l et l

a th

éorie

éco

nom

ique

com

porte

men

tale

éta

ient

liés

à u

n ou

plu

sieu

rs d

es

résu

ltats

sur

les

3 an

s. P

ar e

xem

ple,

sur

plu

s d’

une

anné

e, la

con

fianc

e en

soi

et

les

ress

ourc

es f

inan

cièr

es p

rédi

sent

in

dépe

ndam

men

t moi

ns d

e co

nsom

mat

ion

d'al

cool

sur

moi

ns d

e 3

ans

et m

oins

de

prob

lèm

es d

e co

nsom

mat

ion

d'al

cool

(ta

blea

u 1)

. Une

mei

lleur

e sa

nté

et u

ne p

lus

gran

de p

artic

ipat

ion

aux

AA

pré

dise

nt in

dépe

ndam

men

t moi

ns d

e pr

oblè

mes

de

con

som

mat

ion

d'al

cool

. P

lus

de c

onfia

nce

en s

oi e

t un

e m

eille

ure

sant

é et

de

ress

ourc

es f

inan

cièr

es p

rédi

sent

in

dépe

ndam

men

t moi

ns d

e dé

pres

sion

. En

ce q

ui c

once

rne

les

indi

ces

de c

ontrô

le s

ocia

l, pl

us d

e re

ssou

rces

de

trava

il pr

édis

ent m

oins

de

prob

lèm

es d

’alc

ool à

3 a

ns, m

oins

de

dépr

essi

on, e

t un

mei

lleur

fonc

tionn

emen

t soc

ial;

plus

de

sout

ien

de m

embr

es d

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fam

ille

et d

es a

mis

a é

gale

men

t pré

dise

nt u

n m

eille

ur fo

nctio

nnem

ent s

ocia

l au

3 an

s.

Les

indi

ces

asso

ciés

à l

'app

rent

issa

ge s

ocia

l et

la

théo

rie é

cono

miq

ue d

u co

mpo

rtem

ent

ont

égal

emen

t te

ndan

ce à

pr

édire

le

s ré

sulta

ts

sur

8 an

s.

Une

m

eille

ure

sant

é su

r 1

anné

e et

pl

us

de

ress

ourc

es

liées

au

x A

A

préd

it in

dépe

ndam

men

t moi

ns d

e co

nsom

mat

ion

d'al

cool

sur

8 a

ns; u

ne m

eille

ure

sant

é a

égal

emen

t pré

dit m

oins

de

prob

lèm

es

de

cons

omm

atio

n d'

alco

ol

sur

8 an

s (ta

blea

u 2)

. E

n ou

tre,

la

sant

é et

le

s re

ssou

rces

lié

es

aux

AA

pr

édis

ent

indé

pend

amm

ent

moi

ns d

e sy

mpt

ômes

dép

ress

ifs.

Sur

1 a

nnée

, le

cop

ing

et p

lus

de r

esso

urce

s fin

anci

ères

pré

dise

nt

indé

pend

amm

ent u

n m

eille

ur fo

nctio

nnem

ent s

ocia

l. Le

s in

dice

s as

soci

és à

la th

éorie

du

cont

rôle

soc

ial,

fam

ilial

sur

1 a

n et

ress

ourc

es a

mic

ales

pré

dise

nt m

ieux

le fo

nctio

nnem

ent s

ocia

l sur

8 a

ns.

Cer

tain

es d

es r

esso

urce

s de

pro

tect

ion

asso

ciée

s à

l'app

rent

issa

ge s

ocia

l et l

es th

éorie

s éc

onom

ique

s de

com

porte

men

t pr

édis

ent

mod

este

men

t de

mei

lleur

s ré

sulta

ts,

mêm

e ap

rès

un in

terv

alle

de

15 a

ns.

Plu

s de

1 a

n de

con

fianc

e en

soi

Page 162: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

161

préd

it in

dépe

ndam

men

t m

oins

de

cons

omm

atio

n d'

alco

ol s

ur 1

6 an

s et

moi

ns d

e pr

oblè

mes

de

cons

omm

atio

n d'

alco

ol;

plus

de

ress

ourc

es li

ées

aux

AA

pré

dit é

gale

men

t ind

épen

dam

men

t moi

ns d

e co

nsom

mat

ion

d'al

cool

sur

16

ans

(tabl

eau

3). P

lus

de r

esso

urce

s en

san

té p

rédi

t moi

ns d

e dé

pres

sion

à 1

6 an

s. P

arm

i les

indi

ces

de la

théo

rie d

e co

ntrô

le s

ocia

l, pl

us d

e re

ssou

rces

fam

ilial

es in

dépe

ndam

men

t pré

dise

nt m

ieux

le fo

nctio

nnem

ent s

ocia

l sur

16

ans

et p

lus

de re

ssou

rces

de

trav

ail i

ndép

enda

mm

ent p

rédi

t moi

ns d

e sy

mpt

ômes

dép

ress

ifs s

ur 1

6 an

s.

Res

sour

ces

prot

ectr

ices

Par

ce q

ue c

hacu

ne d

es r

esso

urce

s as

soci

ées

aux

trois

théo

ries

préd

isai

t ind

épen

dam

men

t un

ou p

lusi

eurs

rés

ulta

ts li

és

aux

AU

D,

nous

avo

ns c

onst

ruit

un i

ndic

e gl

obal

pou

r ch

aque

ind

ivid

u su

r la

bas

e d'

un d

écom

pte

des

huit

ress

ourc

es

indi

qué

dans

le ta

blea

u 1,

2 e

t 3. P

our

reflé

ter

les

plus

impo

rtant

es r

esso

urce

s, le

s in

divi

dus

ont r

eçu

un s

core

de

1 po

ur

chaq

ue r

esso

urce

qui

éta

it à

peu

près

à u

n d'

un é

cart-

type

ou

plus

au-

dess

us d

e la

moy

enne

, ce

qui e

ntra

îne

en r

ésum

é un

sco

re d

es re

ssou

rces

pro

tect

rices

alla

nt d

e 0

à 8.

La

corr

élat

ion

abso

lue

entre

les

ress

ourc

es in

divi

duel

les

à 1

an é

tait

.12;

indi

quan

t que

les

ress

ourc

es é

taie

nt re

lativ

emen

t ind

épen

dant

es. U

n pl

us g

rand

nom

bre

de re

ssou

rces

à 1

an

ont é

asso

ciée

s à

un ri

sque

plu

s él

evé

à 3

ans

de ré

mis

sion

(χ2

= 48

,96,

7 D

.F.,

p <.

01).

Par

mi l

es p

erso

nnes

san

s re

ssou

rces

à

1 an

née,

seu

lem

ent 2

6,4%

ont

été

réta

bli à

3 a

ns; c

hez

les

pers

onne

s ay

ant 5

ou

plus

de

ress

ourc

es à

1 a

n, 7

4,2%

ont

ét

é ré

tabl

i (ta

blea

u 4)

.

Un

plus

gra

nd n

ombr

e de

res

sour

ces

à 1

an o

nt é

gale

men

t pré

dit u

ne r

émis

sion

à 8

ans

et 1

6 an

s (χ

2 =

23.2

4 et

20.

89,

resp

ectiv

emen

t, 7

d.f.s

, à la

fois

p d

e <.

01).

Un

tota

l de

41,5

% e

t 45,

3% d

es p

erso

nnes

san

s re

ssou

rces

à 1

an

ont é

rem

is à

8 e

t 16

ans,

resp

ectiv

emen

t, co

mpa

rativ

emen

t à 7

4,2%

et 7

1,0%

des

per

sonn

es a

yant

cin

q re

ssou

rces

ou

plus

.

Pou

r ex

amin

er s

i le

s re

ssou

rces

de

prot

ectio

n on

t am

plifi

é l'e

ffet

du t

raite

men

t, no

us a

vons

effe

ctué

des

ana

lyse

s de

gres

sion

logi

stiq

ue d

ans

lesq

uelle

s le

s pr

édic

teur

s ét

aien

t l'in

dice

des

ress

ourc

es p

rote

ctric

es, l

a du

rée

du tr

aite

men

t, et

l'in

tera

ctio

n zé

ro c

entré

e en

tre l'

inde

x de

s re

ssou

rces

et l

e tra

item

ent,

ains

i que

les

critè

res

étai

ent u

ne ré

mis

sion

à 3

, 8, e

t 16

ans

. L'

indi

ce d

es r

esso

urce

s de

pro

tect

ion

et l

a du

rée

du t

raite

men

t ét

aien

t si

gnifi

cativ

emen

t as

soci

és à

3 a

ns d

e ré

mis

sion

(ß =

.46

de 0

,19

et, r

espe

ctiv

emen

t, de

deu

x p

<.05

). E

n ou

tre, i

l y a

vait

une

inte

ract

ion

sign

ifica

tive

(β =

0,1

7, p

<0

,01)

, de

sorte

que

la c

ombi

nais

on d

e pl

us d

e re

ssou

rces

de

prot

ectio

n et

un

traite

men

t plu

s lo

ng a

été

ass

ocié

e à

un

risqu

e pl

us é

levé

que

pré

vu à

3 a

ns d

e ré

mis

sion

.

Par

mi l

es p

erso

nnes

qui

ava

ient

5 o

u pl

us r

esso

urce

s su

r 1

an, 8

3% d

e ce

ux q

ui é

taie

nt d

ans

le tr

aite

men

t pen

dant

26

sem

aine

s ou

plu

s on

t été

réta

bli à

3 a

ns, c

ompa

rativ

emen

t à s

eule

men

t 54%

de

ceux

qui

ne

sont

pas

ent

rés

en tr

aite

men

t.

Page 163: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

162

En

reva

nche

, che

z le

s pe

rson

nes

qui o

nt e

u au

cune

res

sour

ce s

ur 1

an,

les

taux

de

rém

issi

on é

taie

nt c

ompa

rabl

es p

our

ceux

qui

ont

pas

de

traite

men

ts e

t de

ceu

x qu

i on

t ob

tenu

un

traite

men

t pe

ndan

t 26

sem

aine

s ou

plu

s (F

ig.

1).

Les

inte

ract

ions

ent

re l

es r

esso

urce

s et

la

duré

e du

tra

item

ent

ne p

erm

ette

nt p

as d

e pr

édire

de

man

ière

sig

nific

ativ

e un

e ré

mis

sion

à 8

ou

16 a

ns.

Enf

in,

nous

avo

ns e

xam

iné

si l

es r

esso

urce

s de

pro

tect

ion

fais

aien

t pa

rtie

de l

'ass

ocia

tion

entre

le

traite

men

t et

la

rém

issi

on.

Le m

odèl

e de

la

méd

iatio

n a

posé

que

le

traite

men

t a

cont

ribué

à u

ne a

ugm

enta

tion

des

ress

ourc

es d

e pr

otec

tion,

qui

, à s

on to

ur, o

nt é

té a

ssoc

iés

à un

e pr

obab

ilité

plu

s él

evée

de

rém

issi

on (F

ig. 2

).

Les

cond

ition

s né

cess

aire

s po

ur e

xam

iner

le m

odèl

e on

t été

res

pect

ées.

La

parti

cipa

tion

au tr

aite

men

t a é

té a

ssoc

iée

à un

e au

gmen

tatio

n de

la

ligne

de

base

dan

s le

s re

ssou

rces

pro

tect

rices

sur

1 a

n (β

= 0

,17;

p <

.01)

, et

l'in

dice

des

re

ssou

rces

a é

té a

ssoc

ié à

une

rém

issi

on à

3, 8

et 1

6 an

s (s

= d

e ß.

33,

.22

et .2

2, re

spec

tivem

ent,

<.01

. Lor

squ'

il es

t pris

pa

r lui

-mêm

e, la

par

ticip

atio

n au

trai

tem

ent d

ans

la p

rem

ière

ann

ée é

tait

sign

ifica

tivem

ent a

ssoc

ié à

troi

s p

avec

3, 8

, et 1

6 an

s de

rém

issi

on (ß

= .1

1 de

,. 15

et .

11;.

<.05

) l'in

clus

ion

de to

us le

s tro

is p

de

l'indi

ce d

es re

ssou

rces

de

prot

ectio

n da

ns

l'équ

atio

n de

régr

essi

on p

rédi

sant

3 a

ns d

e ré

mis

sion

a ré

duit

la b

eta

estim

atio

n de

l'ef

fet d

u tra

item

ent d

e 0,

11 (p

<.0

5) à

0,

07 (

ns),

ce q

ui i

ndiq

ue q

ue d

es r

esso

urce

s de

pro

tect

ion

méd

iés

envi

ron

36%

de

l'effe

t du

tra

item

ent

sur

3 an

s de

mis

sion

. L'in

dice

de

prot

ectio

n de

s re

ssou

rces

méd

ié u

ne m

oyen

ne d

'env

iron

20%

de

l'ass

ocia

tion

entre

le tr

aite

men

t à

8 et

16

ans

de ré

mis

sion

.

Dis

cuss

ion

Inté

grat

ion

de la

th

éorie

et d

es

conc

epts

Dan

s un

éch

antil

lon

d'in

divi

dus

initi

alem

ent n

on tr

aité

s po

ur le

ur c

onso

mm

atio

n d'

alco

ol, n

ous

avon

s co

nsta

té q

ue h

uit d

es

ress

ourc

es d

e pr

otec

tion

asso

ciée

s à

l'app

rent

issa

ge s

ocia

l, co

mpo

rtem

ent

écon

omiq

ue,

et d

es t

héor

ies

de c

ontrô

le

soci

al,

étai

ent

liées

à d

es r

ésul

tats

plu

s po

sitif

s ju

squ'

à 15

ans

plu

s ta

rd.

En

fait,

cha

cune

des

hui

t re

ssou

rces

éta

it si

gnifi

cativ

emen

t ass

ocié

e à

un o

u pl

usie

urs

résu

ltats

, soi

t à d

eux

des

trois

ou

les

trois

inte

rval

les

de s

uivi

. Un

résu

des

indi

ces

des

ress

ourc

es d

e pr

otec

tion

a ét

é as

soci

é à

une

plus

forte

pro

babi

lité

de ré

mis

sion

ulté

rieur

e. L

es re

ssou

rces

de

prot

ectio

n am

plifi

ent l

'effe

t du

traite

men

t sur

la r

emis

e à

cour

t ter

me

et p

artie

llem

ent l

'ass

ocia

tion

entre

le tr

aite

men

t et l

a ré

mis

sion

.

Page 164: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

163

Per

spec

tives

fu

ture

s

Une

prio

rité

pour

la re

cher

che

futu

re e

st d

e sa

voir

com

men

t int

égre

r au

mie

ux l'

acce

nt s

ur l'

amél

iora

tion

des

ress

ourc

es d

e pr

otec

tion

dans

le t

raite

men

t st

anda

rd p

our

les

troub

les

de t

oxic

oman

ie.

L'ac

cès

aux

inte

rven

tions

com

mun

auta

ires

qui

cibl

ent

ces

ress

ourc

es p

ourr

ait

renf

orce

r la

mot

ivat

ion

des

patie

nts

et l

eur

perm

ettre

d'a

ttein

dre

et d

e m

aint

enir

la

rém

issi

on.

Il se

rait

égal

emen

t ut

ile d

'éta

blir

des

liens

ave

c la

rec

herc

he c

ompa

rabl

e da

ns d

es d

omai

nes

vois

ins,

qui

a

mon

tré, p

ar e

xem

ple,

que

les

fem

mes

qui

ont

des

co-

fact

eurs

de

risqu

es p

erso

nnel

s et

soc

iaux

et q

uelq

ues

fact

eurs

de

prot

ectio

n so

nt l

es p

lus

susc

eptib

les

de s

ouffr

ir de

dép

ress

ion

maj

eure

et

ont

une

mau

vais

e re

latio

n av

ec l

e tra

vail

(Dan

zige

r et

al.,

200

0 et

Sie

fert

et a

l., 2

000)

. D'a

utre

s qu

estio

ns à

abo

rder

com

pren

nent

un

exam

en p

lus

appr

ofon

di d

es

proc

essu

s pa

r le

sque

ls d

es r

esso

urce

s sp

écifi

ques

am

élio

rent

la r

émis

sion

, des

mes

ures

plu

s in

tégr

ées

et g

loba

les

des

déte

rmin

ants

clé

s lié

s à

la t

héor

ie d

e ré

mis

sion

, et

l'e

xplo

ratio

n de

la

faço

n do

nt l

e tra

item

ent

et l

es r

esso

urce

s de

pr

otec

tion

ampl

ifien

t l'a

utre

pou

r aug

men

ter l

a pr

obab

ilité

de

réta

blis

sem

ent à

long

term

e.

Que

stio

ns

géné

rale

s

Pré

sent

atio

n

Text

e co

mpr

éhen

sibl

e da

ns s

on e

nsem

ble,

ang

lais

rel

ativ

emen

t si

mpl

e à

tradu

ire.

Term

e pa

rfois

diff

icile

à r

etra

nscr

ire

dans

la la

ngue

fran

çais

e.

Éva

luat

ion

glob

ale

Rés

ulta

ts in

tére

ssan

ts, m

ais

une

appr

oche

qua

litat

ive

qui a

ppro

fond

irait

les

effe

ts b

énéf

ique

s ou

non

de

chaq

ue re

ssou

rce

sera

ient

éga

lem

ent i

ntér

essa

nte.

Gril

le d

’ana

lyse

H. M

oos,

R.,

S. M

oos,

B. (

2006

). P

rote

ctiv

e re

sour

ces

and

long

-term

e re

cove

ry fr

om a

lcoh

ol u

se d

isor

ders

. Dru

g an

d

alco

hol d

epen

danc

e, 8

6, 4

6-54

.

Asp

ects

du

rapp

ort

Que

stio

ns

O

ui

Non

Pe

u cl

air

Com

men

taire

s

Titr

e

-Per

met

-il d

e sa

isir

le p

robl

ème

de

X

La p

robl

émat

ique

ress

ort e

xplic

item

ent d

ans

le ti

tre d

e l’a

rticl

e.

Page 165: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

164

rech

erch

e ?

Rés

umé

-Con

tient

-il l

es p

rinci

pale

s pa

rties

de

la re

cher

che

(par

ex.

, l’in

trodu

ctio

n, le

ca

dre

théo

rique

, la

m

étho

dolo

gie,

et

c.)?

X

Le

rés

umé

cont

ient

les

obje

ctifs

, le

s m

esur

es,

les

résu

ltats

et

la

conc

lusi

on d

e l’é

tude

.

Intr

oduc

tion

É

nonc

é du

pr

oblè

me

-Le

prob

lèm

e de

re

cher

che

est-i

l én

oncé

cla

irem

ent ?

X

Oui

, da

ns l

’éno

ncé

du p

robl

ème

du p

robl

ème,

on

retro

uve

une

rece

nsio

n de

s éc

rits

des

poin

ts im

porta

nts

des

diffé

rent

s ca

dres

th

éoriq

ues

puis

la q

uest

ion

de r

eche

rche

est

don

née

à la

fin

du

para

grap

he «

Nou

s no

us c

once

ntro

ns i

ci s

ur l

a fa

çon

dont

les

re

ssou

rces

pe

rson

nelle

s et

so

cial

es

asso

ciée

s à

ces

trois

th

éorie

s pr

édis

ent

des

résu

ltats

aup

rès

de p

erso

nnes

sou

ffran

t de

trou

bles

alc

ooliq

ues

à m

oyen

et à

long

term

e ».

Rec

ensi

on d

es

écrit

s

-Rés

ume-

t-elle

les

conn

aiss

ance

s su

r le

s va

riabl

es é

tudi

ées

? X

C

haqu

e ca

dre

théo

rique

est

repr

is s

épar

émen

t dan

s l’a

rticl

e et

un

résu

des

conn

aiss

ance

s pr

éala

bles

est

fait.

Cad

re th

éoriq

ue

ou c

once

ptue

l -L

es p

rinci

pale

s th

éorie

s et

con

cept

s so

nt-il

s dé

finis

?

X

Oui

, d’

une

part

dans

la

rece

nsio

n de

s éc

rits,

mai

s ég

alem

ent

dans

le p

arag

raph

e «

Cad

re th

éoriq

ue e

t con

cept

uel »

.

Hyp

othè

ses

-Les

hy

poth

èses

so

nt-e

lles

clai

rem

ent f

orm

ulée

s ?

X

Je

n’a

i pas

trou

vé d

e fo

rmul

atio

n d’

hypo

thès

es d

ans

cet a

rticl

e.

-Déc

oule

nt-e

lles

de

l’éta

t de

s co

nnai

ssan

ces

(théo

ries

et

rech

erch

es a

ntér

ieur

es ?

-

Mét

hode

s

Dev

is d

e re

cher

che

-Le

devi

s de

rech

erch

e es

t-il d

écrit

?

X

N

on, i

l n’e

st p

as e

xplic

item

ent d

onné

, mai

s il

est f

acile

, de

par

la

mét

hode

et

le

s ré

sulta

ts,

de

voir

qu’il

s’

agit

d’un

e ét

ude

qual

itativ

e.

Pop

ulat

ion

-La

desc

riptio

n de

l’é

chan

tillo

n es

t-el

le s

uffis

amm

ent d

étai

llée

?

X

Oui

, l’é

tude

déc

rit b

ien

les

cara

ctér

istiq

ues

de l’

écha

ntill

on a

insi

qu

e le

con

text

e de

vie

.

Page 166: Le rôle de l’infirmier-ère dans l’accompagnement des ... · Introduction : le thème de ce travail porte sur l’accompagnement infirmier aux patients souffrant de problèmes

165

et c

onte

xte

-L

a ta

ille

de

l’éch

antil

lon

est-e

lle

adéq

uate

par

rap

port

au c

onte

xte

de

la re

cher

che

? X

O

ui,

car

il re

prés

ente

62

8 pe

rson

nes,

ce

qu

i en

glob

e un

e po

pula

tion

larg

e au

x ca

ract

éris

tique

s di

ffére

ntes

.

"Col

lect

e de

s do

nnée

s et

m

esur

es

-Les

in

stru

men

ts

de

colle

cte

des

donn

ées

sont

-ils

décr

its ?

X

«

Son

dage

s en

voyé

s pa

r la

po

ste

et

des

entre

vues

léph

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