Le risque sismiqueobservatoire-regional-risques-paca.fr/sites/default/... · 2015. 4. 10. ·...

11
Conception et réalisation : [email protected] – Impression : Jean-Pierre Favier (84). Définir le risque sismique d’un territoire c’est croiser 2 composantes : Le risque sismique L’ALÉA SISMIQUE Définir l’aléa, c’est pointer l’agresseur potentiel L’aléa est la possibilité pour un territoire, de connaître un séisme de caractéristique donnée. LA VULNÉRABILITÉ DES ENJEUX Définir la vulnérabilité, c’est tenter d’évaluer la capacité à résister à l’agression et de définir les principaux points de fragilité pour les corriger. C’est prendre en considération toutes les composantes d’un territoire (état du bâti, infrastructures, concentrations de populations, industries, économie…) Il y a donc plusieurs vulnérabilités (structurelles, individuelles, économiques…) et plusieurs façon des les appréhender. Évaluer l’aléa régional Pour tous les points d’un territoire Le niveau de magnitude susceptible d’être atteint pour une période donnée : approche probabiliste. ou À partir d’études détaillées prenant en compte la sismicité historique, la dynamique tectonique et la période de retour à partir d’un séisme historique maximal vérifiable (SMHV) : approche déterministe. 2 Il y a plusieurs façons d’approcher l’aléa : Montrer du doigt qui peut être coupable Localiser les failles Préciser si elles sont actives ou non Évaluer leur potentiel sismique (Magnitude possible, récurrence, profondeur). On obtient une carte sismotectonique 1 Affiner par une approche complémentaire de site En tenant compte de la spécificité géologique et topographique de chaque site c’est : l’aléa local 3 Carte sismotectonique de la région PACA. BRGM 2009. Classeur.* Classeur.* MEEDDAT. * Classeur « Le risque sismique en PACA », co-édition Région PACA, BRGM, DIREN PACA avec la collaboration du CETE Méditerranée, décembre 2006. Contrainte compressive horizontale principale Contrainte distensive horizontale Indice de rupture en surface des terrains produite par le jeu d'une faille durant le Quaternaire Epicentres de séismes enregistrés (entre 1962 et 2008) réseau LDG/CEA et RENASS/LDG M > = 5 4 <= M < 5 Epicentres de séismes historiques (SISFRANCE, BRGM/CEA/IRSN) Qualité de localisation fiable à moyennement fiable. Fond : carte géologique de la France (BRGM, 1996) Directions des contraintes Io = VIII ou Io = VIII-IX Io = VII ou Io = VII-VIII Io = VI ou Io = VI-VII Tracé des failles extrait de la carte géologique de la France au 1/1OOO OOO, modifié Tracé des failles majeures Inverse Décrochant Jeux des failles actives Indices néotectoniques

Transcript of Le risque sismiqueobservatoire-regional-risques-paca.fr/sites/default/... · 2015. 4. 10. ·...

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .

    Définir le risque sismique d’un territoire

    c’est croiser 2 composantes :

    Le risque sismique

    L’ALÉA SISMIQUE

    Définir l’aléa, c’est pointer l’agresseur potentielL’aléa est la possibilité pour un territoire, de connaître un séisme de caractéristique donnée.

    LA VULNÉRABILITÉ DES ENJEUX

    Définir la vulnérabilité, c’est tenter d’évaluer la capacité à résister à l’agression et de définir les principaux points de fragilité pour les corriger.C’est prendre en considération toutes les composantes d’un territoire (état du bâti, infrastructures, concentrations de populations, industries, économie…)Il y a donc plusieurs vulnérabilités (structurelles, individuelles, économiques…) et plusieurs façon des les appréhender.

    Évaluer l’aléa régional Pour tous les points d’un territoire

    Le niveau de magnitude susceptible d’être atteint pour une période donnée : approche probabiliste.

    ouÀ partir d’études détaillées prenant en compte la sismicité historique, la dynamique tectonique et la période de retour à partir d’un séisme historique maximal vérifiable (SMHV) : approche déterministe.

    2

    Il y a plusieurs façons d’approcher l’aléa :

    Montrer du doigt qui peut être coupable

    Localiser les failles Préciser si elles sont actives ou non Évaluer leur potentiel sismique (Magnitude possible, récurrence, profondeur).

    On obtient une carte sismotectonique

    1

    Affiner par uneapproche complémentaire de site

    En tenant compte de la spécificité géologiqueet topographique de chaque site c’est : l’aléa local

    3

    Carte sismotectonique de la région PACA.BRGM 2009.

    Classeur.*

    Classeur.*

    MEEDDAT.

    * Classeur « Le risque sismique en PACA », co-édition Région PACA, BRGM, DIREN PACAavec la collaboration du CETE Méditerranée, décembre 2006.

    Contrainte compressive horizontale principale

    Contrainte distensive horizontale

    Indice de rupture en surface des terrainsproduite par le jeu d'une faille durant le Quaternaire

    Epicentres de séismes enregistrés (entre 1962 et 2008)réseau LDG/CEA et RENASS/LDG

    M > = 5

    4

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .

    Aléa régional

    Cinquante ans d’enregistrement des tremblements de la Terre

    et une meilleure connaissance de la géologie régionale, ont permis

    de mieux appréhender la partie « agression » du risque sismique.

    Beaucoup de découvertes sont encore nécessaires pour mieux

    cerner ce risque majeur ; c’est le travail des scientifiques.

    Zonage de l’aléa sismique,un concept probabiliste

    C’est le nouveau zonage réglementaire (carte) qui doit servir de base pour l’application des futures règles européennes en matière de construction parasismiques (EUROCODE.8).

    L’évaluation probabiliste indique en tout point du territoire, le niveau d’accélération de sol (m/s²) susceptible d’être atteint et cela pour une période de temps donnée.

    Concernant les ouvrages courants (dits de de « risque normal »), on considère la période de 475 ans (soit une probabilité de 10 % pour 50 ans).

    Ce nouveau zonage tient compte de l’évolution des connaissances géologiques et sismiques.

    L’évaluation déterministe :une approche plus géologique

    Cette approche s’appuie sur des analyses détaillées des sources sismiques régionales, de leur dynamique et sur l’observation de la sismicité (volet…). A partir d’une analyse des données géologiques et sismologiques, le zonage établi délimite des unités qui corres-pondent soit à des domaines (ou surfaces) géographiques soit à des structures sismogènes (failles ou systèmes de failles). Chaque unité est caractérisée par un séisme maximal historiquement vraisemblable (SMHV) : il s’agit du plus fort séisme connu au sein de l’unité.Il est considéré qu’un séisme du même type peut se produire dans l’avenir en tout point de l’unité.Ce zonage sismique concerne les installations classées dites à « risque spécial ».

    Nom de l’unité Nom de l’unité Magnitude du SMHV Profondeur focale

    S17 Zone du Tricastin M = 4,5 3 km

    S20 Zones externes alpines septentrionales Proche : M = 5,0 Proche : 5 km

    S23 Alpes internes occidentales Proche : M = 5,2 Proche : 9 km

    S24 Corps d’Ivrée M = 5,5 10 km

    S25W Zone Ubaye-Mercantour M = 5,0 9 km

    S25E Alpes Ligures méridionales M = 6,3 8 km

    S26 Alpes méridionales et arcs de Digne-Castellane-Nice Proche : M = 4,7 Proche : 3 km

    S27 Chevauchements nord provençaux M = 6,0 5 km

    S36 Océan ligure nord oriental M = 6,3 8 km

    F11 Faille de Nimes M = 4,9 4 km

    F12 Faille Ventoux-Lure M = 4,0 2 km

    F13 Système de failles de Salon-Cavaillon M = 4,2 5 km

    F14 Système de failles de la Moyenne Durance M = 5,1 5 km

    D20 Domaine des Baronnies Io = V

    D21 Domaine provençal M = 4,0 4 km

    D22 Camargue M = 4,1 10 km

    D22 Camargue M = 4,1 10 km

    D22 Camargue M = 4,1 10 km

    D22 Camargue M = 4,1 10 km

    MEEDDAT.

    Moyen

    Modéré

    Faible

    Très faible

    Zonage probabiliste

    Faille active

    Système de failles actives

    Domaine peu déformé

    Extrait du « Zonage sismique de la France métropolitainepour l’application des règles parasismiques aux installations classée ».Document BRGM, n°279, 1998, mise à jour 2009.

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .

    Villages perchés, attention danger !

    Le 11 juin 1909, Vernègues pourtant éloignée de l’épi-centre est rasée de la même façon que Lambesc et St-Cannat (Intensité VIII à IX) ! Pourquoi Vernègues et pas La Roque d’Anthéron ?

    Petit village perché de Provence les ondes sismiques ont été réfléchies comme au billard par la forme du promontoire, amplifiant l’effet destructeur. Le même phénomène, s’est déroulé sur la colline du Foussa à Rognes ; c’est un effet de site.

    Même loin d’une source potentielle de séisme, le danger existe !

    1909 nous le démontre admirablement à Vernègues.

    Si l’amplitude des ondes décroît en s’éloignant de l’épicentre

    leur effet destructeur peut soudainement

    apparaître amplifié par une spécificité géologique ou topographique

    d’un territoire : ce sont les effets de sites.

    Aléa local, effets de siteset effets induits

    Effets de site directs

    Les caractéristiques mécaniques des sols, la géométrie des formations, peuvent amplifier la propagation des ondes sismiques : c’est qu’on appelle des effets de site liés à la nature et à la structure du sol.Les ondes sismiques peuvent être piégées et amplifiées au sommet des butes, sur les rebords de plateaux ou de falaise, c’est ce qu’on appelle les effets de site topographiques.

    Une même onde peut avoir des effets destructeurs différents selon les lieux

    Séisme du 11 juin 1909 : carte des intensités observéesD’après BRGM/EDF/IRSN, Sisfrance, 2006

    I = IXI = VIII-IXI = VIIII = VIII = VI-VIII = VII = V-VII = VI = IV-VI = IV

    Isoséiste VIII

    Isoséiste VII

    Isoséiste VI

    Intensitéressentie

    Falaises, mines et effets induits !Les falaises et talus peuvent s’effondrer, de même que les cavités souterraines, qu’elles soient naturelles, ou bien liées à l’activité humaine comme les mines du bassin de l’Arc (panneau mines).

    Collection O. GERIN

    Collection O. GERIN

    *Classeur « Le risque sismique en PACA », co-édition Région PACA, BRGM, DIREN PACAavec la collaboration du CETE Méditerranée, décembre 2006.

    Effets de site directs et induits.Classeur*

    Collection O. GERIN

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .

    L’exploitation du Bassin Houiller de Provence s’est arrêtée en 2003.

    Au total, 150 millions de tonnes de lignite ont été extraites.

    La stabilité des terrains après l’arrêt de l’exploitation

    est un sujet très sensible. Des désordres et des accidents

    importants sont survenus dans d’autres mines abandonnées.

    En Provence, aucun événement majeur de surface ne s’est produit en pha-

    se d’exploitation, grâce en partie, à la nature géologique du gisement

    (couches de lignite peu épaisses, régularité et grande profondeur).

    Mines & séismesLes séismes liés à l’activitéhumaine

    Dans les zones d’exploitationpar « chambres et piliers » :

    Le risque zéro n’existe pas sauf à s’entourer de marges de sécurité qui pourront apparaître comme inacceptables dans un contexte de forte pression immobilière.

    Sur les zones influencées par les exploitations « longues tailles », le comblement des vides créés par l’avancement des exploitations, a engendré des affaissements de surface qui

    Différents risques existent

    Les reprises d’affaissement ne sont pas brutales et seraient de faible amplitude avec des effets très limités. Ce phénomène n’a jamais été observé localement.

    Les effondrements, par leur brutalité, sont évidemment les phénomènes les plus redoutables quant à leurs conséquen-ces. Proche de la surface, l’effondrement est appelé « fon-tis ». D’origine plus profonde, accompagné d’une rupture fran-che des terrains de surface, il prend le nom « d’effondrement brutal ». On peut bien sûr se rassurer en observant que les ef-fondrements brutaux ne se sont jamais produits dans les deux cents dernières années. Quant aux fontis, (plus fréquents), ils ont toujours été d’une ampleur très limitée et liés aux orifices débouchant au jour.

    Les « coups de terrain », dont l’effet le plus sensible est un ébranlement brutal, est comparable à une forte détonation. Ils accompagnent la phase d’exploitation, leur occurrence après l’arrêt des travaux est nulle à très faible.

    L’histoire de la mine montre

    que les phénomènes destructeurs dus

    aux travaux miniers en Provence sont

    exceptionnels, mais ils ne doivent pas être écartés dans le long terme.

    Toutefois les galeries les moins profondes et les orifices en surface (puits et descenderies) susceptibles de s’effondrer, ont été rebouchés. Les galeries plus profondes, qui ne présentent aucun risque de fontis sont conservées en l’état, l’eau repre-nant ses droits et maintenant une pression dans ces vides.Par mesure de sécurité, une veille ainsi qu’un réseau de capteurs ont été mis en place au Puits Yvon Morandat afin d’analyser dans le temps les phénomènes qui pourraient être observés et prévenir les risques.

    Carte des concessions et de la production.?

    Les risques de l’après-mine

    Me manque la source

    Me manque la source

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .

    Les ouvrages pour lesquels les effets sur les personnes

    et l’environnement résultant d’un séisme peuvent ne pas être

    circonscrits au voisinage immédiat, font l’objet d’une

    attention particulière et d’une règlementation

    plus contraignante et spécifique.

    Ponts, barrages,ouvrages à risque spécial

    Ouvrages à risques spécial

    Les ouvrages tels que les installations classées, les barrages et les centrales nucléaires font l’objet d’un cadre réglementaire et technique spécifique imposant des exigences de sûreté (panneauASN/IRSN). Les exploitants doivent notamment réaliser des études d’aléa sur mesure pour prendre en compte pour la construction des ouvrages, le séisme historique maximal (SMHV séisme maximal historique vraisemblable) majoré par un facteur de sécurité (SMS – séisme majoré de sécurité).

    Barrage Bimont.

    Détail pilier pont TGV.

    Barrage Bimont.

    Faille active

    Système de failles actives

    Domaine peu déformé

    Extrait du « Zonage sismique de la France métropolitainepour l’application des règles parasismiques aux installations classée ».Document BRGM, n°279, 1998, mise à jour 2009.

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .Avant le séisme

    Faire construire sa maison selon les normes parasismiques.

    Appréhender la vulnérabilité de son habitation.

    S’informer des risques encourus et des consignes de sauvegarde.

    Repérer chez soi, les points de coupure de gaz, d’eau et d’électrici-té.

    Montrer à toute la famille l’endroit le plus sécurisé de la maison.

    L’équiper d’un poste de radio à pile, d’une torche électrique, de matériel de 1er secours, un sifflet, éventuellement de l’eau.

    Fixer les équipements et les objets lourds aux murs :

    Réaliser qu’un tremblement de terre est en

    train de se dérouler est une expérience qui laisse

    souvent sans réaction ! Pour dépasser cette phase de surprise,

    les japonais ou les californiens s’entrainent régulièrement

    aux gestes de sauvegarde. C’est ainsi que certains forts séismes

    ont eu un impact plus limité sur le nombre de victimes.

    À faire et ne pas faire

    Pendant le séisme

    A l’intérieur

    Garder son calme et rester à l’intérieur.

    Se mettre à l’abri près d’un mur, d’une colonne porteuse ou sous un meuble solide

    S’éloigner des fenêtres

    A l’extérieur

    Rester à l’extérieur

    S’éloigner des maisons, poteaux, lignes électriques, ponts… tout ce qui peut tomber !

    en voiture

    S’éloigner de ce qui peut tomber

    Attendre la fin de la secousse pour sortir de la voitu-re

    Après le séisme

    Oui

    Garder son calme et regarder si on est blessé, contrôler de même pour la famille regroupée autour

    Couper le gaz, l’électricité, l’eau

    Evacuer la maison en faisant attention

    Mettre des souliers pour se protéger des vitres cassées

    S’éloigner de ce qui peut s’effondrer et se diriger vers les espaces libres

    S’éloigner des zones côtières et se mettre en hauteur (tsunamis)

    Bloqué sous les décombres : se manifester en tapant contre l’objet le plus approprié (paroi, poutre, tuyau…).

    NON

    Ne pas allumer de feu ou l’électricité

    Ne pas se précipiter dehors sans prendre de précautions (tuiles, cheminées…)

    Ne pas téléphoner (réserver pour messages hautement prioritaires)

    Ne pas pousser de portes bloquées

    Ne pas prendre d’ascenseur

    Eviter les escaliers

    Ne pas aller chercher les enfants, l’école s’occupe de tout

    Photo Edusismo N° 4 - Exercice scolaire.

    en attente police de caractère petit pictode Jean Marc De-combe CME

    power point

    non accessible

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .

    Nous avons identifié l’agression (aléa régional), abordé

    l’environnement naturel du territoire (aléa local) ; pour pleinement éva-

    luer le RISQUE SISMIQUE, il faut identifier l’enjeu

    potentiellement exposé et sa capacité à résister à l’agression.

    Il s’agit par exemple d’identifier la population, le patrimoine,

    les ouvrages et les infrastructures qui peuvent être affectés

    et d’estimer le type et l’ampleur des conséquences attendues.

    Cette démarche définit l’approche de la VULNÉRABILITÉ.

    Vulnérabilité

    En 1909, l’urbanisation du territoire est constituée de petits villages campagnards, sans sites industriels ni infrastructure lourde. A l’aube du XXIe siècle la situation de ce même territoire a évolué, sa vulnérabilité a changé.

    Connaître cette vulnérabilité permet de proposer des moyens techniques et organisa-tionnels pour faire face à un séisme que l’on ne peut empêcher : c’est la PREVENTION

    Lorsque l’onde sismique arrive sous un bâtiment, ce-lui-ci est entraîné à sa base par le mouvement du sol, et se met à osciller.Si le bâtiment se met à vibrer en « harmonie » avec l’onde : on dit qu’il entre en résonance, alors les déplacements du bâtiment et les effets en découlant sont amplifiés.

    Pour pouvoir résister à ces déplacements, le bâtiment doit avoir été bien conçu et par-fois renforcé à certains endroits. Il faut notamment faire en sorte que l’ensemble des éléments du bâtiment bouge de façon solidaire.

    La figure ci-contre schématise ce qui se passe : Si la fré-quence est élevée (mouvement rapide) la petite tige (a) bouge beaucoup (elle entre en résonance), la grande reste quasiment immobile (b).Si la fréquence est faible (mouvement lent, mais plus am-ple), la petite boule reste quasiment immobile et la grande se met à fortement vibrer (fig b)

    Ce phénomène de résonance différentielle explique ce qui a été observé en 1909 avec les églises, comme celle de Ve-nelles (a) ou de St-Canat ©.

    Photo pont TGV ou autoroute. Dessin comportement d’un immeuble lors de l’accélération du solDoc. LEZTUSI

    Souplesse de l’édifice et fréquence de l’onde

    power point

    non accessible

    dessin manquant

    Eglise de VenellesCollection J. Lemaire

    Eglise de St CannatCollection O. Gerin

    Dynamitage par le Génie, d’une tour du château de l’Em-peri fragilisée par le séisme de 1909.Collection O. Gerin

    power point

    non accessiblepower point

    non accessible

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .

    Sous une même sollicitation vibratoire, les bâtiments n’ont

    pas la même réponse. Cette réponse dépend des caractéristiques

    de la construction et du sol. On peut estimer le niveau

    d’endommagement d’un bâtiment par une sollicitation sismique

    en analysant ces facteurs de vulnérabilité et en considérant

    ses conditions d’implantation et le séisme attendu.

    VulnérabilitéCe n’est pas le séisme qui tue mais les constructions

    Facteurs de vulnérabilité liés au bâti :

    La conception : par exemple, les formes complexes sont préjudiciables à un bon comportement sous séisme si aucune précaution n’est prise. Les variations de rigidité du bâtiment en élévation sont également défavorables.

    Les fondations : les fondations doivent être adaptées à la nature du sol et doivent sur un même sol être reliées entre elles par des longrines pour avoir un comportement solidaire en cas de mouvement du sol.

    Les détails constructifs : l’absence de chaînage, l’absence d’encadrement des ouvertures ; l’absence de joints parasismique lorsqu’ils auraient été nécessaires constituent des facteurs de vulnérabilité.

    La qualité des matériaux et leur mise en œuvre : une mise en œuvre soignée, la qualité et l’homogénéité des matériaux sur l’ensemble de la construction favorisent un bon comportement sous séisme.

    Les reprises de bâtis : certaines modifications du bâti existant peuvent accroître la vulnérabilité d’une construction. : élimination ou ruptures de renforts, suppression de contreventements, rajout de charges sans contreforts, rajout de pièces ou de superstructures…

    Le mauvais entretien du bâti : au cours du temps, la vulnérabilité d’un ouvrage peut augmenter du fait du défaut d’entretien du bâtiment.

    Sur un même lieu

    les comportements peuvent être différents

    selon la qualité des constructions

    Construction chaînée.

    Exemple de construction en angle.O. JACQUET.

    Construction sur piliers.O. JACQUET.

    Élément saillant.O. JACQUET.

    Traitement des angles en construction parasismique.O. JACQUET.

    Construction chaînée.O. JACQUET.

    Coll. J. Lemaire

    À La Roque d’Anthéron l’absence de chaînage sur des constructions en maçonnerie a entraîné en 1909 l’effondrement des façades de certaines maisons.

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .

    L’objectif principal de la réglementation parasismique est la

    sauvegarde des vies humaines pour une secousse dont le niveau

    d’agression est défini pour chaque zone de sismicité. La construction

    peut subir des dommages même irréparables, mais ne doit pas

    s’effondrer sur ses occupants. La réglementation prévoit également

    que l’opérationnalité des structures nécessaires à la sécurité

    civile soit maintenue.

    ParasismiquePour qui ? Où et comment ?

    La France : une démarche pour faire face

    Les ouvrages à risque normal dans la réglementation PS92 (EC8) de classe B (II), C (III), D (IV) doivent respecter les règles de construction parasismi-que en fonction de la zone de sismicité dans laquelle ils se trouvent. Avec l’application du nouveau zonage réglementaire, certaines zones qui ne nécessitaient pas de prise en compte du risque sismique précédemment, vont devoir respecter la réglementation.Sur certaines zones, un Plan de Prévention du Risque Sismique peut imposer des containtes complémentaires.

    Les ouvrages à risque spécial disposent de règles spécifiques imposant notamment une démarche sur mesure pour la définition du mouvement du sol basée sur une analyse sismotectonique.

    Au cours de leur vie et en fonction de l’avancée des connaissances sur le risque sismique, leur capacité de résistance à un séisme est réévaluée. Ces réexamens peuvent conduire à des travaux de renforcement ou à des arrêts d’installation.

    La réglementation est fondée d’une part sur le zonage de l’aléa,d’autre part sur le type de bâtiment exposé.

    - Le zonage de l’aléa définit l’accélération maximale que le sol est susceptible de subir au cours d’une période de 475 ans. Les constructions devront pouvoir y résister.

    - Les bâtiments sont distingués selon leur fonction, le nombre et le type (enfants, personnes âgées, malades…) de personnes qu’ils abritent.

    L’application des règles

    Les personnes demandant un permis de construire s’engagent à respecter les règlesde construction. En cas de non respect les sanctions peuvent aller jusqu’à la démolition. Lors d’un séisme, les assurances peuvent rechercher les causes des dommages et engager des poursuites si les règles n’ont pas été respectées.

    DIREN Rhône-Alpes.

    La législation en matière de construction parasismique n’est pas la même selon le type de bâtiment.Une classification des types d’ouvrages a été définie dans la loi sur les constructions parasismiques de 1992 (PS 92). Cette classification est conservée dans la nouvelle réglementation (EC8)

    Futur zonage réglementaire.Ce nouveau zonage prendra en compte les avancées scientifiques issues de l’étude de la sismicité historique et instrumentale

    MEEDDAT.

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .

    En déposant un permis de construire, vousvous engagez à respecter les règles de la construction

    Il s’agit actuellement des règles PS 92 qui seront remplacées par les règles Eurocode 8.Construire une maison parasismique est de la responsabilité du maître d’ouvrage qui s’engage sous peine de sanctions à respecter les règles de construction. Cela nereprésente que quelques % de dépenses supplémentaires sur le gros œuvre comparé à une maison hors zone sismique. Par ailleurs, le mode de construction parasismiquelimite les conséquences de la sécheresse sur les bâtiments. En cas de séisme, les assureurs seront susceptibles de vérifier la prise en compte des règles de construction parasismique. En cas de non respect, elles pourraient refuser l’indemnisation.

    Où s’informer ?À la Préfecture, à la Direction Départementale de l’Équipement (DDE) de votre département ou dans votre mairie en consultant le Dossier Départemental des risques majeurs (DDRM) et le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM).

    Les informations sur la conception architecturale des bâtiments peuvent être obtenues auprès du Conseil en Architecture et Urbanisme et Environnement (CAUE) de votre département.

    Sur internet : www.planseisme.fr

    En 1909, beaucoup de maisons se sont effondrées

    à cause des caractéristiques du bâti. En effet les maçonneries

    anciennes sont très fragiles en cas de séisme.

    En traversant nos villages, on peut observer les nombreux

    renforcements qui ont été réalisés après cet événement.

    Depuis, des règles de construction parasismique ont été rendues

    obligatoires en France pour les constructions nouvelles et

    certains travaux sur l’existant afin de prévenir les effondrements

    de bâtiments en cas de séisme. La Provence est située en zone sismique

    (zones d’aléas faible, modéré et moyen) et les règles de construction

    parasismique doivent être respectées (Eurocode 8 ).

    Construire sa maisonen Provence

    Conseils pour une bonne applicationde la réglementation

    Le terrain : demandez conseil à un géotechnicien (zone instable, relief, présence d’eau, nature du sol…)

    La conception architecturale : est le meilleur moyen de réduire les efforts imposés à la construction et de limiter le coût de la protection. Consultez un architecte.

    Respect des normes parasismiques : elles permettent de déterminer les dimensions des éléments structuraux et de préciser les dispositions constructives qui assurent l’intégrité de la construction ainsi qu’une certaine durée de résistance. Un bureau d’étude est une sécurité.

    Qualité d’exécution : des malfaçons lors de la mise en œuvre ou une médiocre qualité des matériaux peuvent compromettre la résistance des constructions au séisme. Une entreprise reconnue est une garantie.

    Visites de chantier lors des étapes de la construction, entretien : l’inspection et l’entretien régulier sont nécessaires pour conserver la résistance des bâtiments dans le temps.

    Prise en compte de la fixation des éléments non structuraux : cheminées, ballon d’eau chaude, raccordements…

    Une construction parasismique c’est :•Uneconceptionparasismiqueenamontduprojet•Lerespectdesrèglesdeconstructionparasismique•Uneréalisationdequalité

    Règles de construction parasismique.* © D’après le classeur « Le risque sismique en PACA », co-édition Région PACA, BRGM, DIREN PACAavec la collaboration du CETE Méditerranée, décembre 2006.

    Construction selon les normes parasismiques.O. JACQUET.

    O. JACQUET.

  • Con

    cept

    ion

    et ré

    alis

    atio

    n : a

    linel

    aage

    @pa

    role

    dim

    age.

    com

    – Im

    pres

    sion

    : Je

    an-P

    ierr

    e Fa

    vier

    (84)

    .

    Les immeubles de grande hauteur, les

    bâtiments administratifs et les établissements

    recevant du public doivent, comme le bâti courant,

    répondre aux normes parasismiques.

    Les établissements scolaires construits ces dernières décennies

    répondent à ces normes. Construit en 1979 sur le territoire

    de l’événement de 1909, le collège de Lambesc présente une

    configuration originale et innovante.

    Un collège parasismique en Provence

    Le caractère original et innovantde la conception du collège de Lambesc provient du faitqu’il est construit sur isolateurs parasismiques6 éléments le concernant sont à retenir :

    (1) Une architecture simple constituée de 3 bâtiments cubiques de faible hauteur,(2) Des joints parasismiques (espaces vides) d’une dizaine de cm entre chaque bloc, pour éviter que les bâtiments s’entrechoquent.(3) Un emplacement sur un substrat dur (calcaire) et des planchers ne reposant pas directement sur ce sous sol rocheux(4) 152 piliers reposant sur des isolateurs parasismiques réalisés selon le procédé GAPEC,(5) Des longrines (tiges armées bétonnées) assurant la cohésion du système(6) La connaissance du risque sismique et la protection font partie de la philosophie de la démar-che pédagogique de cet établissement de classe C.

    Collège de Lambesc.Doc Edusismo N° 4, janvier 2006

    Dessin…Doc. Edusismo N° 4 janvier 2006

    dessin : la photo qui est sur le documentÉdité par Edusismo N° 4Janvier 2006

    Différentes démarches para-sismiques

    Collège de Lambesc Joint intérieur.Doc. Edusismo N° 4 janvier 2006

    Dessin principe GAPEC

    Le procédé GAPEC

    Le système GAPEC a été mis au point par Gilles DELFOSSE du laboratoire de mécanique et d’acoustique de Marseille (CNRS).

    Chaque pilier repose sur un isolateur coussin composé par une alternance de lames d’acier et de caoutchouc relié lui-même aux fondations.Il s’agit d’un isolateur comparable à ce qui a été mis en place sur les piliers supportant les ponts TGV.

    Collège de Lambesc, pilier sur coussin amortisseur de vibration.Doc. Edusismo N° 4 janvier 2006

    power point

    non accessible

    power point

    non accessible

    power point

    non accessible

    power point

    non accessible