Le Réveil Pénitentiaire Justice N° 93

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N° 93 Le Service Public Pénitentiaire en Péril... LA CRISE... PAS POUR TOUT LE MONDE Le Réveil Trimestriel d’Informations Syndicales - Mars 2012 Pénitentiaire Le Combat Syndical. Réside dans la négociation et l’action. Justice

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Le Journal de l'UFAP UNSa Justice

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N° 93

Le Service Public Pénitentiaire en Péril...

LA CRISE...PAS POUR TOUT LE

MONDE

Le RéveilTrimestriel d’Informations Syndicales - Mars 2012

Pénitentiaire

Le Combat Syndical. Réside dans la négociation et l’action.

Justice

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Le Réveil Pénitentiaire Justice N° 93 Mars 2012Trimestriel d’informations Syndicales - 0,30 Euro - CPPP N° 0611 S 077926

Directeur de Publication : Jean-François FORGET Rédaction et Administration : 12 Villa Lourcine 75014 Paris

Tél : 01 800 588 20 - Fax : 01 800 588 21 - Email : [email protected]

Travail exécuté par des ouvriers syndiqués - Flashage et Impression : Color 36 ImprimerieZA, Route de Chateauroux 36320 VILLEDIEU/INDRE

www.Ufap.fr

Sommaire

10. La Crise ... pas pour tout le monde.

14. L’UFAP-UNSa Justice Pour Avancer.

08. Combat Syndical Réside dans la négociation et l’action.

13. Corps de Commandement.

04. Le Service Public Pénitentiaire en Péril.

06. Communiqué.

16. La Crise à bon dos...

18. L’UFAP-UNSa Justice dit Non aux “Prisons Botton”.

20. Hommage à Denis PRECIGOUX.

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Chers Camarades, chers Collègues,

Il y a maintenant 25 ans, deux Organisations Syndicales, la FNPPJ et le SAPP ont décidé par Congrès respectifs, de créer une nouvelle forme de syndicalisme, l’UFAP, avec comme fondement : l’Autonomie, une Action quotidienne de proximité, de propositions et de progrès au service des Personnels pénitentiaires.

Ce nouveau souffle syndical est venu perturber la connivence du syndicat patronal et afficher au grand jour le vrai visage de la CGT pénitentiaire, bien souvent plus proche des détenus que des Personnels.

L’UFAP-UNSa Justice, une Organisation Syndicale active et progressiste, est constituée de Militantes et de Militants de tous Corps (à l’exception des Directeurs de services pénitentiaires), élus jusqu’à leur Secrétaire Général par les adhérents et Syndicats locaux.

Cette nouvelle forme de syndicalisme impose la participation de tous ses adhérents, acteurs incontournables et décisionnels de nos orientations et de nos actions. C’est la FORCE de notre syndicalisme !!... Son authenticité !!!

Cohésion, solidarité, fraternité, multi catégorialité sont nos maîtres mots, rassemblés sous un seul slogan : « TOUS ENSEMBLE… »

Nos valeurs de vérité et de transparence auprès des Personnels pénitentiaires et de nos interlocuteurs ont donné à l’UFAP-UNSa Justice la place qui est la sienne, à savoir la PREMIERE depuis près de vingt ans.

L’UFAP-UNSa Justice est composée de femmes et d’hommes engagés autour d’un projet commun visant à tendre vers une administration pénitentiaire sûre, moderne et rénovée !Aujourd’hui, le syndicalisme pénitentiaire jouit d’une forte syndicalisation des Personnels qui lui permet d’avoir une force et d’être un contre pouvoir reconnu.

Pour combien de temps ?.... Oui, pour combien de temps ??

Etant le premier responsable de la 1ère Organisation Syndicale de l’Administration Pénitentiaire et du Ministère de la Justice, respectueux des choix de chacun, je me dois de dénoncer la destruction organisée par certains, de notre syndicalisme pénitentiaire, qui perd peu à peu toute crédibilité tant auprès des Personnels que de nos interlocuteurs.Oui, mes chers Camarades, mes chers Collègues, il n’est pas

question pour moi d’ouvrir une guerre syndicale que j’ai toujours combattu, ni d’exposer les Personnels avec des artifices, alors que nous n’avons plus d’interlocuteurs/décideurs. La souffrance est là mais pour autant les autres organisations syndicales ne proposent rien en échange. Est-ce digne de syndicats responsables ??... Je crains fort que NON !!... A moins que la finalité de leur stratégie soit

ailleurs et au profit d’autre chose.

Oui, mes propos sont graves, mais la situation l’est tout autant. Quand le moment sera venu il faudra réellement se faire entendre, combien d’entre vous oseront y croire ?!

Le devoir d’un Secrétaire général, c’est d’être à l’écoute de son Organisation, des militants qui la composent et des Personnels qu’elle représente et non le contraire !!

Oui, la situation pénitentiaire s’est dégradée ; Oui, nos conditions de travail sont difficiles ; Oui, une réforme sur le fond de nos missions, une revalorisation de nos salaires et une véritable reconnaissance de l’État s’imposent !!!

Pour cela, l’UFAP-UNSa Justice a lancé une ACTION d’envergure auprès de l’ensemble des responsables politiques, des candidats à l’élection présidentielle (qu’elle rencontre activement) et de communication auprès de nos concitoyens. Entre état des lieux et propositions, personne ne pourra au lendemain du 6 mai dire : je ne savais pas !...

Parallèlement à cela, l’UFAP-UNSa Justice est entrée en négociations avec le DAP sur la base de nos revendications liées aux métiers pénitentiaires, aux conditions de travail ainsi qu’à une nouvelle et légitime revalorisation salariale et indemnitaire, pendant que d’autres refusent de discuter et d’avancer !

On ne peut pas constamment revendiquer et dénoncer l’absence de dialogue et choisir invariablement «la politique de la chaise vide», à moins que l’on n’ait rien à proposer de crédible !!!

Chacune et chacun se fera sa propre opinion, néanmoins attention au retour de flammes, ainsi qu’aux dommages collatéraux de comportements irresponsables à des fins partisanes…

Encore une fois MERCI à toutes et à tous, de plus en plus nombreux, pour la confiance que vous nous accordez.Syndicalement votre.

Fraternellement Jean-François FORGET.

Editorial

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Service Public Pénitentiaire En Péril ! ! !

Les 13 et 14 mars 2012, le Comité Directeur de l’UFAP-UNSa Justice,1ère Organisation Syndicale de l’Administration Pénitentiaire ayant recueilli 37 % des suffrages aux dernières élections paritaires, s’est réuni afin de dresser un état des lieux sur notre Institution dans l’espoir de sensibiliser le monde politique à l’approche des élections présidentielles, mais aussi d’informer nos concitoyens sur l’avenir de l’Institution Pénitentiaire actuellement à la dérive.

Le service public pénitentiaire, que nous voulons sûr, moderne et rénové, souffre au delà de la précarité du dialogue social, d’un manque cruel de réelles politiques pénitentiaires qui amène hélas l’ensemble de ses Personnels à naviguer à vue. `

Notre système carcéral est engagé sur un mauvais chemin !... Il y a URGENCE à corriger la trajectoire en s’inspirant de la volonté des Professionnels pratiquantquotidiennement le terrain. Leur analyse en matière de prise en charge, d’accompagnement et de préparation à la sortie des personnes détenues sera certainement plus fine que le regard trop lointain de celles et ceux qui ont fait de ce système « une machine à fabriquer de la violence, du radicalisme et bien d’autres déviances ».

Non satisfait d’avoir échoué sur la politique carcérale dont il est le seul responsable, voici que le monde politique ambitionne de sacrifier sur l’autel de la finance, les missions régaliennes dévolues depuis toujours aux Personnels Pénitentiaires.

S’IL EST VRAI QU’AUCUNE SOCIETE NE SAURAIT SE PASSER DE NOUS, IL EST TOUT AUSSI VRAI QU’AUCUN PENITENTIAIRE NE SAURAIT SE PASSER DU SOUTIEN DE NOTRE SOCIETE !

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Cette politique aveugle de privatisation aura comme premier effet de briser l’égalité de prise en charge des personnes placées sous main de justice avec d’un côté des prisons étatiques et sans moyen, et de l’autre des prisons privées avec les moyens que l’on imagine…

La seconde conséquence de ce désengagement de l’Etat sur le fonctionnement de ces structures privatisées conduira inéluctablement à ce que celles-ci deviennent le terreau de différentes idéologies pouvant représenter un danger pour notre Société. Devons nous rappeler ici les drames survenus à Toulouse pour comprendre que l’Etat doitsavoir à tout moment ce qui se passe derrière les murs d’une prison afin d’en prévenir les effets les plus dévastateurs.

Le pouvoir politique a aussi la responsabilité de l’état de santé physique et psychologique de ses Fonctionnaires dont la souffrance au travail n’est plus à démontrer et qui s’est traduit ces dernières années par un nombre tristement record de suicides chez les Personnels.

Nos Elus, Vos Elus, ne peuvent plus faire semblant d’ignorer ce fléau touchant notre Institution et ont l’obligation de mener une réflexion en profondeur sur ce qui a placé les Personnels Pénitentiaires dans la détresse dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui et doivent admettre que les changements qui se sont traduits par des lois qu’ils ont votées, ont largement contribué à

ce mal être au travail. La tolérance zéro voulue dans notre Société s’est traduite par la tolérance zélée dans nos détentions !

Le discours sécuritaire voulu dans notre Société s’est traduit par l’abandon des bases élémentaires de sécurité dans nos prisons !Des moyens supplémentaires pour la sécurité dans notre Société se traduisent par l’abandon de ceux-ci au profit des «Prisons BOTTON»!

Enfin, le discours sur les aménagements de peine se traduit par un taux record de surpopulation pénale transformant ainsi nos structures en véritable école du crime !

A ces dérives incompréhensibles s’ajoutent les attitudes insultantes adressées par les membres composant le Parlement à l’endroit des Personnels Pénitentiaires. Rappelons que ces Elus ont voté la spoliation de repos compensateurs liés aux horaires décalés, travail de nuit, dimanches et jours fériés. Par cette décision ils affirment au monde pénitentiaire que nos Métiers ne revêtent aucun caractère pénible!Alors l’UFAP-UNSa Justice les invite à user de leurs droits de visite afin de venir manger un peu de notre pain noir sur les coursives qu’ils imaginent si sereines, avant de se prononcer trop souvent sur un sujet dont ils sont totalement ignorants.

L’UFAP-UNSa Justice avertit :- Que si une réflexion en profondeur sur les missions et métiers

pénitentiaires n’est pas menée ;

- Que si nous n’obtenons pas de revalorisation de nos statuts et

indemnités ;

- Que si un véritable combat contre la souffrance au travail n’est pas

mené ;

- Et enfin, que si le dialogue social ne retrouve pas sa place dans cet

univers ;

Alors l’UFAP-UNSa Justice, de manière réfléchie et sans prendre le

risque d’affaiblir la force syndicale présente dans notre Institution,

posera le cadre d’un véritable plan d’action qui obligera les

responsables de ce pays à s’intéresser à ce qui se passe derrière les

murs d’une partie de notre Société.

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UE Depuis plusieurs mois, l’UFAP-UNSa Justice, la 1ère

Organisation Syndicale, est en ACTION afin de dénoncer une Institution Pénitentiaire à la dérive, la situation actuelle explosive de nos prisons, les conditions de travail des Personnels pénitentiaires, ainsi que l’égalité de tous devant la Justice, dirigées par les différentes lois qui se succèdent.

Après avoir été reçue par le Président de la République, l’UFAP-UNSa Justice a interpellé les principaux Candidats à l’élection présidentielle lors de différentes rencontres.

Aujourd’hui, nous publions un « MANIFESTE » à destination de ces derniers, des médias, de nos concitoyens et de l’ensemble des Personnels pénitentiaires.

L’UFAP-UNSa Justice dénonce « la mise en péril du service pénitentiaire » et propose des alternatives au futur Président de la République !

L’UFAP-UNSa Justice, Syndicat professionnel, 100% autonome, 100% pénitentiaire, n’entend pas par ailleurs, entrer dans une quelconque manipulation politique ou partisane en pleine campagne électorale. Aussi, en l’absence d’interlocuteur/décideur, l’UFAP-UNSa Justice n’entend pas affaiblir la force syndicale présente dans notre Institution ni exposer les Personnels !

L’UFAP-UNSa Justice, très loin « des appareils confédérés », revendique son autonomie et sa crédibilité syndicale, faisant d’elle un syndicat respectable et respecté, qui obtient et avance sans contre partie, ni surenchère- dans l’intérêt des Personnels pénitentiaires !

C’est pourquoi, la 1ère Organisation Syndicale, adresse ce « MANIFESTE », afin qu’au lendemain du 6 mai, le candidat élu Président de la République et son Gouvernement puissent répondre en toute connaissance de cause à NOS ATTENTES, faute de quoi l’UFAP-UNSa Justice posera le cadre d’un véritable plan d’action qui obligera les responsables de ce pays à s’intéresser à ce qui se passe derrière les murs d’une partie de notre société!!!

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Le Combat SyndicalRéside dans la négociation et l’action .

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La situation des geôles françaises est des plus tendue, avec un taux de surpopulation pénale historique et ce, sans apport de moyens humains et financiers pour accompagner cette montée en charge.

Pendant ce temps, nos dirigeants restent assis bien confortablement dans leurs salons dorés, ne reconnaissant même pas le COURAGE, L’EFFICACITE et le grand PROFESSIONNALISME des Personnels Pénitentiaires.

C’est simplement et purement… écoeurant !

L ’ U F A P - U N S a J u s t i c e , conformément à sa feuille de route présentée et validée par les UFAPIENNES et UFAPIENS réunis en congrès national à Créteil, revendique plus que jamais des établissements adaptés, spécialisés et à taille humaine !

Notre Organisation Syndicale, ayant été très fortement confortée dans sa première place grâce au vote massif des Personnels à son égard. Pour autant, elle continue le combat afin de revaloriser le statut des Personnels et a engagé depuis plusieurs mois une ACTION à destination des Politiques.

En décembre, une rencontre a

eu lieu avec le Chef de l’Etat, suivie d’échanges avec les différents candidats à l’élection Présidentielle. Dernièrement, l’UFAP-UNSa Justice a adressé un MANIFESTE à l’ensemble de la classe politique afin que chacun prenne ses responsabilités.

Dans un autre registre, les Secrétaires Généraux de notre Organisation Syndicale, s’évertuent à faire vivre avec l’ensemble des structures ufapiennes un syndicalisme de proximité au travers d’une présence quotidienne.

De ces rencontres et échanges, on peut retenir l’engagement intact et constant des responsables UFAP-UNSa Justice et des Adhérents qui font vivre au quotidien notre Organisation Syndicale !

C’est une chance et une Force que nous allons consolider et je profite de cette tribune pour remercier chacune et chacun d’entre vous.

En second lieu, que cette Force de Conviction et cette Cohésion soient des atouts déterminants dans les combats que nous aurons à mener prochainement. Nous devons maintenant plus que jamais amplifier et faire connaitre nos orientations ! Notre positionnement spécifique sur l’ensemble de chacun deschantiers en cours et futurs représente un espoir pour un très grand nombre….Ces principes et ces valeurs sont plus que jamais incontournables aujourd’hui ...Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre administration devienne une

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Créer, Revendiquer, c’est Résister !

Résister, c’est Créer, Revendiquer !

L’UFAP-UNSa Justice œuvre au quotidien pour

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administration Sûre, Moderne et Rénovée ! Et NON pas une administration Archaïque et Rétrograde !...

L’UFAP-UNSa Justice met constamment tout en œuvre pour l’instauration d’une véritable démocratie sociale impliquant l’annihilation des grandes féodalités économiques et idéalistes !

L’époque des vassaux est révolue depuis des lustres !...

On ose nous dire que l’Etat ne peut plus assurer les coûts de certaines mesures….Mais comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger les conquêtes obtenues par nos «Anciens » ?...

N’avons-nous pas des missions régaliennes ?!... Cette administration se doit d’être en

adéquation avec son temps !! Nous appelons les jeunes générations à faire vivre et transmettre l’héritage des «Anciens » et ses idéaux !

Nous leur disons : Prenez le relais et Indignez-vous !...

Les responsables politiques, économiques, intellectuels ainsi que l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser manipuler par des forces obscures ou être impressionnés par des « Hurluberlus politiques qui ont goutté à la vie carcérale ! »

Ce que nous pouvons souhaiter à chacune et chacun d’entre vous, c’est d’avoir votre motif d’indignation !... C’est précieux !... Et dans la pénitentiaire, cela ne manque pas !... N’est-ce pas ?!...

Quand quelque chose vous indigne, comme mes camarades et moi-même avons pu l’être - et nous le sommes encore - alors on devient MILITANT, fort, motivé et engagé!

On rejoint ce grand courant d’histoire qui doit se poursuivre au travers de chacune et chacun.

Ce courant que l’UFAP-UNSa Justice a instauré va vers plus de Justice Sociale !... Plus de liberté d’expression !... Mais surtout, pas cette liberté incontrôlée du renard dans le poulailler !

A batifoler ! Ou brasser beaucoup d’air pour ne pas avancer !... C’est une spécialité de certaines et certains personnages irrespectueux des Personnels qui tiennent à bras le corps nos détentions.La pire des attitudes est l’indifférence, se voiler la face, dire : « je n’y peux rien, c’est

comme ça, je me débrouille… c’est ainsi !... » En se comportant de cette façon, c’est courber l’échine et ainsi perdre l’une des composantes essentielles qui fait l’humain et l’essence même de notre corporation. Notre engagement doit être sans faille. Sans quoi nous allons tout droit dans le mur !

Les progrès obtenus en matière de liberté d’expression sont considérables et nous ont permis de progresser, néanmoins beaucoup reste à faire !... Toujours plus, telle est la devise de l’UFAP-UNSa Justice, ceci dans le seul et unique but d’œuvrer dans l’intérêt des Personnels Pénitentiaires !

Il est grand temps que le souci d’éthique, de justice sociale, d’équilibre durable prévalent car les risques les plus graves nous menacent…

David BESSONSecretaire Général AdjointUFAP-UNSa Justice.

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LA CRISE... ...PAS POUR TOUT LE MONDE

9400 places de prison ont été construites entre 2007 et 2011. Le Gouvernement vient d’adopter un projet de Loi visant la construction de 20 000 places de détention supplémentaires.

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Alors que le 16 janvier dernier, la France perdait son triple A (avantage qui impacte sur la confiance accordée aux Etats à rembourser leurs dettes), la Pénitentiaire garde son triple P (Partenariat Public-Privé). Pourtant, un rapport peu médiatisé de la Cour des Comptes met en exergue que le recours au privé ne serait pas moins cher. Pour autant, les contrats de partenariats ne cessent de s’additionner.

En 2008, le coût de construction d’une place de détenu était de 108 300 euros en maîtrise publique contre 145 500 euros par le privé. Les contrats des nouveaux établissements sont signés pour un nombre de détenus. Pour tout dépassement du taux d’occupation contractuel, l’Etat indemnise l’entreprise privée qui a la gestion déléguée. « Mieux encore », au coût de la construction d’un établissement, l’Etat verse un loyer à la compagnie qui exploite le site pénitentiaire et abonde le budget de fonctionnement.

Ces PPP engagent l’Etat et le prestataire privé à long terme, souvent plusieurs décennies…

Différence de coûts à la construction ; loyers ; pénalités… Que du bonheur !!! Certains s’en mettent plein les poches.

Ce même 16 janvier, l’UFAP-UNSa Justice tirait la sonnette d’alarme concernant le pouvoir d’achat renforcé de la population pénale, afin de ne pas nuire à la rentabilité du partenaire privé. L’argent public subventionne les cantines, de façon à ce que le marché affiche un prix unique sur certains produits. Cette mesure, considérée par nos dirigeants comme équitable, mais bien plus lucrative qu’il n’y paraît pour le secteur privé, sera financée par le contribuable français.

Le Ministère avait révisé le tarif des locations des télévisions avec le paiement intégral de Canal +, il offre de véritables parachutes dorés aux personnes incarcérées.

Par contre, des mesures injustes et inefficaces impactent le budget de nos foyers : Gel du point d’indice depuis juillet 2010 ; boule dynamique ; journée de carence ; augmentation progressive jusqu’en 2020 des cotisations salariales (Loi Fillon portant réforme des

retraites)…

Tant de dispositions qui dégradent le Statut des Fonctionnaires, ainsi que leur porte-monnaie !!!

« Boire le calice jusqu’à la lie », il s’agit sans doute de la nouvelle devise que veulent nous imposer nos dirigeants avec l’implantation d’établissements dits «Botton », du nom de l’ancien Ministre du Commerce Extérieur, ancien Député et homme d’affaire français, ancien détenu. Les mots sont lâchés… Ce monsieur a lancé l’idée de construire des structures entièrement privatisées (Personnels compris…) dans le parc immobilier de la justice. Le tout financé par des entreprises du CAC 40, qui demeure le principal indice boursier de la place de Paris. Une expérimentation sera implantée prochainement dans le Jura.

Si on s’apercevait que la Terre tourne, les manèges feraient faillite (®Quino). Le manège du Ministère de la Justice tourne-t-il autour de son axe ??? La gestion de nos dirigeants est plate.

ATTENTION A LA CHUTE LIBRE !!!

Loic Broudin Secrétaire National UFAP-UNSa Justice.

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Corps de Commandement.Le Travail pour le Corps de Commandement, ne s’arrête pas aux élections….

les personnels, mais ne figurait malheureusement pas auparavant, dans les instances vous permettant d’évoluer. Maintenant c’est chose faite.

Les revendications de l’UFAP-UNSa Justice sont des dispositions incontournables en ce qui concerne les logiques d’évolution de carrières ou familiales. Représentée désormais dans la catégorie du personnel du Corps de Commandement, l’UFAP-UNSa Justice s’engage et s’efforcera à défendre vos intérêts.

L’UFAP-UNSa Justice exige, des à présent, que des groupes de travail sur les critères de mobilité s’ouvrent dans les meilleurs délais avec les élus de CAP, afin que nos collègues qui souhaitent obtenir des postes non profilés, puissent détenir un classement ainsi qu’une lisibilité du fonctionnement des instances nationales relevant de la mobilité. Il est impératif à l’instar de ce qui se fait dans le Corps d’Encadrement et d’Application, qu’un classement nominatif prenant en compte différents critères comme les aspects sociaux (nombre d’enfants), notation, éloignement du conjoint, originaires etc... soit pris en considération.

L’UFAP-UNSa Justice, exige également comme cela a été évoqué le 14 Décembre 2011 lors de la déclaration liminaire en CAP de Mobilité, l’ouverture de discussions sur l’article 10, outils Anti Réduction du Temps de Travail.

L’UFAP-UNSa Justice que j’ai l’honneur de représenter dans ce corps, compte sur votre soutien, afin de lui donner pour l’avenir, les clefs en vue de réelles perspectives d’évolutions.

Luciano DUCCESCHI Secretaire National UFAP-UNSa Justice.

Cher(e)s camarades et collègues,

Par cet article, je viens une nouvelle fois vers vous, pour vous remercier de l’attention et choix que vous avez porté vers notre organisation syndicale lors des dernières élections professionnelles.

Malgré la gestion catastrophique de ces échéances importantes par le Ministère, l’UFAP-UNSa Justice a pu montrer que son poids sur l’échiquier de la représentativité est indiscutable.

L’UFAP-UNSa Justice, consciente des missions et responsabilités importantes qu’assurent au quotidien les personnels de surveillance tant du corps d’encadrement et d’application que du Corps de Commandement, affirme ses motivations et sa détermination à défendre les intérêts de tous les personnels du terrain.

D’ores et déjà notre organisation, lors de la première instance paritaire, après les élections, a pu démontrer sa force de persuasion, ses convictions dans la construction d’une réelle justice sociale visant la mobilité ou l’avancement. Par ailleurs, de par notre dégagement d’énergie, notre souci de transparence, vous êtes de plus en plus nombreux à nous solliciter, preuve que vous attendiez une alternative, et prouve que l’UFAP-UNSa Justice a toujours défendu TOUS

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L’UFAP-UNSa Justice.

Cinq mois que les élections professionnelles ont eu lieu. Les chiffres parlent d’eux mêmes ; L’UFAP-UNSa Justice avec 36,48% de représentativité au CT-AP progresse et reste la première organisation syndicale du Ministère de la Justice tandis que Force Ouvrière perd 5%.La CGT quant à elle conserve sa troisième place.

Au niveau de la CAP Nationale du Corps d’Encadrement et d’Application, l’UFAP-UNSa Justice avec 43,06% des voix relègue FO à près de 13% et la CGT à plus de 27%. Dans le Corps de Commandement l’UFAP-UNSa Justice obtient un siège. C’est historique. J’en profite pour remercier les militantes et militants pour leur investissement de tous les jours, les adhérents et sympathisants qui nous font confiance et ont voté massivement pour notre Organisation. Outre le fiasco de l’organisation de ces élections, j’ai pu remarquer que les coursives de nos établissements ont été envahies par des « syndicats » éphémères. Vous savez ces organisations qui se réveillent au moment des élections, pour dénigrer l’UFAP-UNSa Justice, obtenir leur quota de détachement et repartent, pour une hibernation, jusqu’aux prochaines échéances électorales.D’autres OS ont aussi déambulé pour nous diffamer, promettant aux Personnels tout et n’importe quoi, mais tout ceci n’était que de la poudre aux yeux, de

la poudre de perlimpinpin. Les Agents ne sont pas naïfs et ils ne sont pas tombés dans le piège du chant des sirènes.

Pour autant, l’UFAP-UNSa Justice ne fera pas dans le triomphalisme (car depuis son existence elle n’en a jamais fait). Sa priorité première reste la sécurité, la défense et les améliorations de vie et de travail des Personnels tous corps confondus. Le travail syndical continue aussi sur le plan économique et social. Il devient impératif que les Personnels Pénitentiaires ne soient plus écoutés mais enfin entendus.Entendus sur un programme cohérent qui prend en compte à la fois les ambitions des Personnels et les aspirations de l’UFAP/UNSa Justice.Entendus sur un programme cohérent qui prend en compte à la fois les ambitions des Personnels et les aspirations de l’UFAP-UNSa Justice.

Entendus pour une Pénitentiaire sûre, moderne et rénovée, déjà demandée il y a près de 20 ans.

Pour Avancer.

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Aujourd’hui le système carcéral français est totalement dépassé voire obsolète. La politique pénitentiaire est totalement controversée.

Car si l’UFAP-UNSa Justice n’est pas opposée à une humanisation des régimes de détention, c’est dans l’ordre et la discipline et non dans le laxisme que cette humanisation doit s’exécuter. Il faut impérativement que la Justice s’adapte à la société de notre époque. Les délinquants d’aujourd’hui ne sont pas les délinquants d’hier.

A ce jour plus de 67000 détenus sont écroués, pour 57236 places opérationnelles, ce qui représente 7% d’augmentation en un an ; près de 1000 matelas à même le sol mais pour faire face à cette montée en charge avec toujours moins de fonctionnaires pénitentiaires. Les agents affrontent de plein fouet cette ascension de la population pénale. Mais non, nous répondent la DAP ou encore Place Vendôme : nous n’avons jamais tant recruté de « Personnels ». Bien sûr que l’Administration recrute mais uniquement pour l’ouverture des nouveaux établissements et là encore c’est un recrutement bien loin des réalités de fonctionnement optimal. Même les départs en retraite ne sont pas remplacés en totalité. RGPP oblige !!!

Pourquoi nos dirigeants ne veulent pas satisfaire la revendication de l’UFAP-UNSa Justice concernant la mise en place d’un observatoire paritaire et permanent de suivi des effectifs ?

Pour une simple et bonne raison : Que les Organisations Professionnelles n’aient aucun regard sur ce dossier brûlant. Pour faire face à ce manque d’effectifs chronique on préfère mettre en place la boule dynamique, je dirai plutôt la boule dynamite pour neutraliser les heures supplémentaires.

Pour faire face à ce manque chronique d’effectifs , on préfère supprimer des congés compensateurs en cas de congés maladie. Ils ont de la chance d’avoir une bonne santé ceux qui nous gouvernent. Un dicton dit que le travail c’est la santé, mais dans la pénitentiaire le travail tue plus vite. Le Personnel de Surveillance n’a-t-il pas une espérance de vie bien plus courte que les autres secteurs d’activité ?

Cerise sur le gâteau, les chefs d’établissements découvrent des postes pour limiter ces heures supplémentaires. Il en résulte un alourdissement considérable des tâches professionnelles assorti d’un «libéralisme» au bénéfice exclusif des détenus.

C’est tout simplement dégueulasse.

Même si l’UFAP-UNSa Justice ne fait pas de comparaison avec la population pénale, là il y en a marre. Marre que ce soit toujours les honnêtes citoyens qui doivent mettre la main à la poche pour subventionner les cantines de « nos chers pensionnaires ». Le pouvoir d’achat des fonctionnaires est en berne et ce n’est pas fini. Après les augmentations fulgurantes de l’énergie, après les augmentations vertigineuses des matières premières et l’explosion des prix de première nécessité, une autre couche va faire son apparition.

En effet, le gel des barèmes sur le revenu en 2012 et 2013 entrainera inéluctablement une hausse des impôts pour cette année. Combinées à une baisse du pouvoir d’achat consécutive à la hausse des cotisations salariales due à la loi Fillon sur les retraites, ces mesures impacteront sur le porte-monnaie des contribuables… Les jours qui s’annoncent n’augurent rien de bon… Sans être fataliste, la seule réponse se trouve dans l’engagement en militant pour porter la parole afin d’améliorer le quotidien des salariés, conduisant à une pénitentiaire sûre, moderne et rénovée qui ne peut se construire sans eux et ne pourra passer que par une avancée rapide d’une réforme statutaire et indemnitaire initiée par l’UFAP-UNSa Justice.

Claude TOURNEL Secretaire Général Adjoint. UFAP-UNSa Justice.

C’est tout simplementdégueulasse

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La Crise à bon dos... Mais les Fonctionnaires doivent-ils en Pâtir ?

Depuis quelques années les fonctionnaires sont la cible d’attaques répétées du gouvernement. Aujourd’hui la crise financière sert de prétexte à des opérations de démantèlement des services publics et de fragilisation de la situation des fonctionnaires.

Cela a commencé avec la destruction des services, sous prétexte de contraintes budgétaires, par une RGPP qui a remis en cause les grandes articulations des services de l’État.Quant à la situation des fonctionnaires, la règle du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux, inégalement appliquée, touche les services administratifs où elle contribue à un accroissement de la charge de travail et de la souffrance au travail.

D’autres instruments sont utilisés tel que le blocage des salaires depuis à peu près trois ans, qui signifie, en raison de l’inflation et de l’augmentation des cotisations sociales, une véritable perte sèche de pouvoir d’achat. Les bas de grilles indiciaires sont toujours au bord de l’asphyxie pécuniaire et ce n’est pas le très faible

relèvement du traitement qui leur a permis de regonfler les poumons. Pire, nos gouvernants ont préféré les laisser en dessous du SMIC et leur payer 0,24 centimes d’euros annuels pour une pseudo équité avec le privé.De même que ce blocage s’accompagne de la création de primes individuelles, soi-disant au mérite, telle la PFR dénoncée par l’UFAP-UNSa Justice.

Face à ce désastre, nous devons réaffirmer nos positions et valeurs. L’UFAP-UNSa Justice n’a jamais contesté la nécessité de réformes, y compris dans la fonction publique, dans le fonctionnement des services de l’État, dans la nécessité de rendre le service public plus économe et plus performant. Sauf que la démarche actuelle n’a rien à voir avec ces objectifs, elle veut tout simplement réduire au minimum la part du public de façon à externaliser, privatiser, livrer le bien commun à la finance et aux marchés dont on voit chaque jour dans quelle impasse ils nous conduisent.

Et plus proche de nous, la mise en place de chantiers telles que les plateformes interrégionales (PFI)

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sans concertation avec les organisations syndicales. Une mise en œuvre des PFI à la va vite sans que l’administration s’inquiète réellement du devenir des Personnels concernés par ces bouleversements. Et comme en fin de chaque année, une administration qui ne sait toujours pas récompenser ses personnels.

Pour autant, durant toute l’année 2011, l’UFAP-UNSa Justice n’a pas failli à ses engagements et a été présente à vos côtés.

C’est ainsi que l’UFAP-UNSa Justice a défendu les intérêts des agents devant rejoindre les PFI et a obtenu que ceux-ci soient mis à disposition, qu’ils conservent leur statut spécial ainsi que leurs acquis à savoir la PSS et son intégration dans les droits à pension. De même qu’elle s’est battue pour une mise à disposition sans durée.

De même quand il s’est agi des restructurations, elle a su accompagner les agents et défendre leurs dossiers durant les commissions administratives paritaires.

Reconnaissant cet accompagnement au quotidien, vous avez su récompenser l’UFAP-UNSa Justice en la confortant à sa première place d’organisation syndicale de l’administration pénitentiaire. De même que vos suffrages ont permis aussi à l’UNSa Justice de conserver et renforcer sa première place au sein de la filière administrative pour le ministère.

A ce titre, l’UFAP-UNSa Justice ne peut vous dire que MERCI !

Pour autant, il reste beaucoup à faire. La mise en place des plateformes interrégionales continue et il nous faudra faire face à certaines hiérarchies sans scrupule, qui bafouent sans cesse vos droits…

Et que dire du dernier coup bas de l’administration qui n’a pas su appréhender la gestion de la retraite dans Harmonie. Cela oblige les services RH à vérifier et traiter tous les dossiers dans un délai de 6 mois.

Par là même, l’ensemble des agents sera mis à contribution.Quant aux PFI, les agents Chorus vont voir leur charge de travail augmentée puisque les trois quart des factures ne transiteront plus par les établissements. Déjà que

dans ceux-ci on ne savait plus où mettre les cartons… Alors imaginez ce que cela pourrait donner sur une PFI…

Quant à nos collègues contractuels, la loi relative à l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des agents contractuels dans la fonction publique, à la lutte contre les discriminations et portant diverses dispositions relatives à la fonction publique a été publiée au Journal Officiel du 13 mars 2012. Les circulaires d’application devront sortir dans les semaines à venir.Pour autant, l’UFAP-UNSa Justice ainsi que l’UNSa Justice revendiquent un groupe de travail relatif à la mise en place des dispositifs permettant à certains agents non titulaires de droit public d’accéder soit à un recrutement réservé ouvrant la voie de la titularisation, soit à un contrat à durée indéterminée.Ils pourront enfin, pour certains, voir le bout du tunnel de précarité où ils sont.

Vous aurez compris, l’année 2012 s’annonce tout aussi difficile… Et l’UFAP-UNSa Justice continuera à défendre vos intérêts et vos droits comme elle l’a toujours fait, car le 22 novembre dernier, c’est la mission première et essentielle que vous lui avez donnée !

Marie-Félix AGNESA Secretaire Générale Adjointe. UFAP-UNSa Justice

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L’UFAP UNSa Justice dit NON

Qui aurait imaginé voir demain s’implanter dans notre parc « immobilier Justice » des établissements Pénitentiaires entièrement privatisés, financés par de grandes entre-prises du CAC 40 et dont les pensionnaires seraient triés sur le volet ??...

Un ex-détenu, Pierre Botton, instigateur de ce projet douteux, puisque le Garde des Sceaux annonçait le 13 décembre dernier, et malgré lui, qu’il avait retenu la commune de Saint Julien sur Suran, située dans le Jura, afin d’y implanter “une prison expérimentale conçue par Botton”.

Commençons par rassurer les Représentants du Syndicat National des Directeurs Pénitentiaires (SNDP) qui a pris position sur ce projet en s’opposant à toute affectation de Fonctionnaires dans ce genre de structure. Le Sieur Botton a “anticipé” leur “revendication”, car il n’est nullement question pour ce dernier d’intégrer dans le fonctionnement de son “business” des Fonctionnaires.

En effet, dans le projet présenté par celui qui imagine détenir la vérité sur les clefs de la réinsertion, seuls des Agents sous contrat privé travailleront dans ces structures, dont la sécurisation allégée pourrait être confiée à des militaires.

Ajoutons à ses exigences, le choix des détenus !... En effet, la sélection s’opérera autour de quelques critères du moins surprenants. Les “candidats” devront être incarcérés pour la première fois, être condamnés à une peine inférieure à cinq ans et ne pas l’être pour des faits relatifs aux moeurs ou stupéfiants ; Rien que cela !!

Autrement dit, Botton sélectionnera un panel de détenus dont les délits commis et le milieu social lui permettront d’afficher des résultats, à en faire pâlir un Garde des Sceaux, en ce qui concerne le taux de récidive.

L’UFAP-UNSa Justice n’entend pas laisser côter en bourse, les missions de garde, de réinsertion et de préparation à la sortie et affirme que SEULS les Professionnels de la Justice sont à même de les assurer.

Aujourd’hui, si le monde carcéral dysfonctionne c’est

aux “Prisons Botton” !!

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uniquement par manque de moyen et non de volonté, alors aux Politiques de prendre leurs responsabilités, en “investissant” sérieusement dans le SERVICE PUBLIC PENITENTIAIRE et non en laissant des “business-men” farfelus instrumentaliser la délinquance.

A moins, que cette volonté n’ait pour unique but de préserver la “délinquance en col blanc”, du milieu carcéral ETATIQUE et de leur permettre de “s’amender”, de se “préparer à la sortie” et de se “réinserer” dans des cellules de luxe, au sein d’un complexe pénitentiaire haut standing ???

L’UFAP-UNSa Justice saura se montrer offensive face à Ceux qui ambitionnent de sacrifier NOS METIERS sur l’autel de la finance dont “la bonne moralité et les bonnes intentions” ne sont plus à démontrer aujourd’hui !!!

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L’UFAP-UNSa justice a perdu bien plus qu’un Ami…

Un Militant convaincu et engagé, au service de ses collègues.

Affecté à la maison d’arrêt de Lure puis à celle de Bar-le-Duc, Denis n’a laissé que de bons souvenirs à celles et ceux qui l’ont croisé durant leur parcours professionnel.Depuis 2007, son engagement syndical avait dépassé les frontières régionales…

Représentant National des Personnels Techniques, il a contribué à faire de l’UFAP-UNSa Justice une FORCE représentative dans cette filière.La mémoire de Denis restera gravée au sein de notre organisation.

Au Revoir Denis,Nous ne t’oublierons

Jamais...

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HOM

MAG

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S PR

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