Le rapport 2011-2012 du Fonds pour l'innovation sociale

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Les entreprises sociales pour l’habitat Fédération nationale des sociétés anonymes et fondations d’HLM 14, rue Lord-Byron, 75008 Paris Tél. : 01 40 75 68 40 Fax : 01 40 75 68 04 Site internet : www.esh.fr Association membre de l’Union Sociale pour l’Habitat Coordination Rapporteur : Nelly Lordemus Dorothée Pineau Serge Guérin Ouardia Babour Isabelle Leleu Identité visuelle www.apopdose.fr Sandrine Bourgine/Nicolas David Conception-réalisation Corporate Fiction Réalisation-pages intérieures Cécil Keriel © Illustrations Bombo

Transcript of Le rapport 2011-2012 du Fonds pour l'innovation sociale

Les entreprises sociales pour l’habitatFédération nationale des sociétés anonymes et fondations d’HLM14, rue Lord-Byron, 75008 ParisTél. : 01 40 75 68 40Fax : 01 40 75 68 04Site internet : www.esh.frAssociation membre de l’Union Sociale pour l’Habitat

CoordinationRapporteur : Nelly LordemusDorothée PineauSerge GuérinOuardia BabourIsabelle Leleu

Identité visuellewww.apopdose.frSandrine Bourgine/Nicolas David

Conception-réalisationCorporate Fiction

Réalisation-pages intérieuresCécil Keriel

© IllustrationsBombo

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

Sommaire

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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Introduction du président de la Fédération

1. Les constats et décisions du Comité de Sélection des Projets

2. Le fonctionnement du Fonds 2011-20122.1 L’appel à contribution lancé en juin 2011

2.2 Les engagements du Comité de sélection

2.3 Répartition des projets lauréats 2011-2012

2.4 Les engagements depuis le lancement du fonds à l’AG 2007

2.5 Tableau des cofinancements de l’année

2.6 Le point sur les projets lauréats

2.7 Les porteurs de projet en 2011-2012

2.8 Les référents ESH qui soutiennent les associations

2.9 Résolution

3. Présentation des projets lauréats 2011/2012

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introduction du PréSident de la Fédération

Le Fonds pour l’Innovation Sociale est une initiative origi-nale de la Fédération des ESH. Depuis près de cinq ans, le Fonds a engrangé, soutenu, financé, accompagné plus de 120 projets sur l’ensemble des territoires de France métro-politaine et d’outre-mer. Je me félicite de la multiplication des projets portés par nos ESH et les associations. Je suis aussi très heureux de l’engagement et de la mobilisation du Comité de sélection du Fonds, qui regroupe des diri-geants élus du Conseil Fédéral mais aussi des salariés de nos ESH.

Dans les premières années, cette démarche est restée dans l’ombre. Volontairement. Nous ne souhaitions pas nous inscrire dans ces logiques de communication qui, trop souvent restent superficielles et ne reposent pas sur un véritable engagement. Mais face à la réussite du Fonds et des projets mis en œuvre au fil des ans, il nous a semblé important d’en promouvoir le savoir-faire. C’est pour la Fédération une façon, aussi, de rappeler l’engagement des ESH dans la vie des quartiers, dans les territoires ruraux, dans la vie du pays. En tant que président de la Fédération, je suis heureux que notre profession puisse être reconnue comme un partenaire à part entière non pas seulement de la construction de logements sociaux, mais comme un acteur au quotidien de l’insertion économique, du mieux vivre et de la lutte contre la précarité.

Bien sûr, les ESH n’ont pas eu besoin du Fonds pour l’Innova-tion Sociale pour faire leur métier de manière profession-nelle depuis de nombreuses années. En revanche, le Fonds nous a donné la capacité de mettre en valeur leur mission sociale, et cela a aussi permis à des bailleurs, à des acteurs au sein des ESH de trouver un espace où canaliser leur énergie, où innover, où créer de nouveaux partenariats.

Il est très important que le Fonds soit reconnu par nos ESH et les associations comme une forme de label qui témoigne de leur excellence et qui leur permette de renforcer leur image auprès des décideurs, en particulier ceux des collectivités locales et territoriales.

La réussite des deuxièmes Rencontres de l’Innovation Sociale qui, après Paris en décembre 2010, se sont déroulées à Rennes cette année, renforce le rôle du Fonds dans la vie de la Fédération et dans celles des ESH.

Ces Rencontres sont devenues un moment important d’échanges d‘expériences entre les ESH, les associations et les collectivités locales. Rendez-vous est déjà pris pour janvier 2013. À Paris à nouveau.

Mais ce qui me touche le plus comme président de la Fédération, c’est que le Fonds pour l’Innovation Sociale fonctionne sur un principe de reconnaissance et de mutua-lisation. Il s’agit bien de soutenir des innovations portées par telle ou telle association, mais cela dans une perspective de partage d’expérience et d’idées. Chaque projet porté par une ESH a vocation à promouvoir une idée, un chemin pour permettre à une autre société non pas de copier mais de s’inspirer de ce qui a été fait. Nous ne sommes pas dans une concurrence stérile mais plutôt dans une émulation saine et constructive pour l’amélioration du service rendu aux habitants qui composent notre patrimoine.

Dans une période où les fonds publics, qu’ils viennent de l’État ou des collectivités territoriales, vont continuer de se réduire, seule notre capacité à innover et à mutualiser nos efforts peut nous permettre de poursuivre notre mission.

C’est une ambition qui est portée par l’ensemble des sociétés adhérentes de la Fédération.

Aussi je me félicite que le Fonds d’Innovation Sociale ait choisi, sous l’aiguillon de Valérie Fournier et Nelly Lordemus, non seulement d’organiser ses Rencontres annuelles, mais aussi de développer des temps de travail autour de thématiques pré-cises. Si le Fonds a opté dès l’origine pour une approche non spécialisée des projets soutenus, il lui est aussi apparu impor-tant de favoriser les échanges entre porteurs de projets déjà existants ou non, regroupés sur des thématiques semblables.

Au nom de la Fédération, je souhaite que le Fonds pour-suive dans sa démarche innovante au service des ESH et des habitants.

Michel Ceyrac

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1. leS conStatS et déciSionS du comité de Sélection

La création et le développement du Fonds pour l’Innovation Sociale marquent d’abord que le métier des bailleurs évolue. Les dirigeants HLM de 1920 n’auraient peut-être pas défini leurs priorités d’action comme nous les définissons aujourd’hui, ni ceux de 1945, ni ceux de 1970. Le rôle d’une Fédération est d’être toujours là pour répondre aux enjeux nouveaux, aux attentes du métier. Or, le monde du logement social cherche d’abord à favoriser au mieux la capacité de vivre, de s’insérer et d’habiter, à des personnes qui n’ont pas forcément les ressources pour le faire, dans le parc privé classique.

Cette mission évolue en fonction de la société, des modes de vie, des conditions économiques, des mutations sociales.

Le Fonds pour l’Innovation Sociale, comme l’ensemble des dynamiques de l’Innovation Sociale, a dans un premier temps été “boosté” par les différents projets estampillés ANRU, et cette nécessité d’agir. Mais ce qui est très impor-tant pour nous aujourd’hui est que le Fonds pour l’innova-tion se développe sur tous les territoires. Au tout début, le Comité de sélection a reçu une majorité de projets ANRU, depuis beaucoup de projets hors zone ANRU et au-delà des quartiers ont été présentés. C’est essentiel, car l’Innova-tion Sociale ne se résume pas aux quartiers dits sensibles et en renouvellement urbain. C’est une façon nouvelle de penser le territoire dans sa globalité, dans sa singularité. C’est pourquoi le Comité ne s’est jamais donné de limite de thématique, pour que justement se rencontrent parte-naires et habitants, en fonction du besoin, sur un moment, et trouvent le bon projet à faire ensemble.

L’aventure du Fonds repose aussi sur la réussite d’un parte-nariat équilibré entre les associations et les bailleurs. Les Rencontres annuelles, en particulier celles de Rennes au début 2012, ont porté témoignage que les deux mondes se connaissent et se reconnaissent de plus en plus. Nous avons contribué à l’affirmation des compétences et des complémentarités entre associations et bailleurs.

Dans les mois à venir notre ambition sera de constituer un réseau de partage d’expériences. Le succès des Rencontres et la qualité des échanges qui s’y sont déroulés démontrent le besoin vital pour les acteurs de dialoguer, d’échanger, de s’informer, de faire le bilan de telle ou telle action menée dans une ville, un quartier, un village, une zone rurale etc.

C’est pourquoi l’équipe du Fonds va progressivement organiser dans le courant de l’année des réunions, regroupant des porteurs de projet fédérés autour d’une thématique semblable.

Dans cette optique, le Comité a décidé de mettre en place une démarche d’évaluation pour certains projets qui sont arrivés à échéance, afin de se donner les moyens de favo-riser la diffusion de bonnes pratiques et idées.

Les démarches de recherche-action soutenues par le Fonds s’inscrivent dans la même logique. Il s’agit de se donner les moyens d’accompagner des réflexions qui peuvent être utiles, directement ou non, à d’autres bailleurs.

Cette notion de réseau concerne aussi la création par le Fonds d’une action de coaching au service de porteurs de projet qui, parfois, peuvent se sentir fragile et avoir besoin d’un regard extérieur, compétent et bienveillant. Cette initiative, très originale dans le secteur associatif et de l’accompagnement social, a démarré en mars 2012 auprès d’un porteur de projet.

Pour finir, je voudrais témoigner de notre plaisir à participer aux réunions du Comité de sélection des projets qui sont préparées en amont par l’équipe du Fonds. On se sent comme “en famille”. Surtout chaque audition nous donne une force extraordinaire devant la créativité et l’efficacité des projets portés par les bailleurs et les associations.

Valérie Fournier

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2. le Fonctionnement du FondS 2011-2012

2.1 l’appel à contribution lancé en juin 2011

Au 31 mai 2012, la contribution volontaire des ESH (1 €/ logement) est de 1 307 068 €.

Nb ESH par région

Somme Contrib

Nb ESH contributrices

% ESH ayant contribué

Alsace 9 10 041 2 22.2 %

Aquitaine 11 54 912 9 81.8 %

Auvergne 5 13 212 2 40.0 %

Basse-Normandie 10 33 890 7 70.0 %

Bourgogne 6 10 963 3 50.0 %

Bretagne 8 29 130 2 25.0 %

Centre 15 64 970 10 66.7 %

Champagne-Ardenne 8 53 330 5 62.5 %

DOM 4 29 224 2 50.0 %

Franche-Comté 4 34 884 3 75.0 %

Haute-Normandie 16 52 306 7 43.8 %

Île-de-France 59 442 908 35 59.3 %

Languedoc-Roussillon 6 7 407 3 50.0 %

Limousin 1 0 0 0.0 %

Lorraine 10 57 969 5 50.0 %

Midi-Pyrénées 9 57 914 6 66.7 %

Nord-Pas-de-Calais 20 90 483 8 40.0 %

Pays de la Loire 15 55 998 8 53.3 %

Picardie 6 37 199 3 50.0 %

Poitou-Charente 5 5 836 2 40.0 %

Provence-Alpes-Côte d'Azur 19 94 604 13 68.4 %

Rhône-Alpes 23 69 888 9 39.1 %

Total 269 1 307 068 144 53.5 %

• Sur 269 ESH, 144 ont contribué au Fonds, soit 53,5 %. La part des ESH ayant contribué au Fonds reste sensiblement identique à celle de l’an passé : malgré une légère tendance à la baisse ces deux dernières années, le montant total des contributions se maintient autour des 1 300 K€.

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Montant des contributions volontaires

Nbre d'ESH par région Nbre d'ESH ayant contribué

V.A. % V.A. % V.A. %

2007-2008 1 384 310,00 € base 100 284 base 100 190 base 100

2008-2009 1 331 389,00 € 96,18 % 281 98,94 % 169 88,95 %

2009-2010 1 295 138,00 € 93,56 % 280 98,59 % 154 81,05 %

2010-2011 1 332 134,00 € 96,23 % 276 97,18 % 150 78,95 %

2011-2012 1 307 068,00 € 94,42 % 269 94,72 % 144 75,79 %

• La tendance progressive à la baisse observée l’an dernier se poursuit.

- Diminution de 5,6 % du montant total des contributions. - Réduction de 5 % du nombre total d’ESH. - 24 % d’ESH ne contribuant plus au Fonds entre 2007-2008 et 2011-2012

Ceci peut être lié en partie au regroupement d’ESH constaté ces dernières années, mais cela ne peut être la seule explication. Il ne faut surtout pas oublier que la contribution des ESH au Fonds est et reste une contribution volontaire.

2.2 les engagements du comité de sélection

1re session de septembre 2011 212 210 €

2e session de décembre 2011 142 500 €

3e session de mars 2012 126 520 €

4e session de mai 2012 171 170 €

TOTAL DE L’ANNÉE 652 400 €

• 652 400 € pour 21 projets, soit un coût moyen de 31 066 € d’engagement par projet. Nous observons une baisse de 10 % du coût moyen par projet par rapport à celui de l’an passé qui représentait 34 522 €.

• La pluri-annualité des engagements se maintient avec cette année une majorité de projets sur un an. Ils représentent 47,6 % contre 30,7 % l’an passé. Les projets sur trois ans sont en forte progression : ils représentent 33,4 % des projets lauréats contre 15,3 % l’an passé. Les projets sur 2 ans représentent 19 %.

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2 - LE FONCTIONNEMENT DU FONDS 2011-2012

2.3 répartition des projets lauréats 2011-2012

Projets Lauréats 2011-2012 par région/

1 - Nb ESH 2 - Nb ESH % ESH ayant Nb d’ESH contributrices Nb totalpar région contributrices contribué en Nb en % d’ESH

Alsace 9 2 22,2 %

Aquitaine 11 9 81,8 %

Auvergne 5 2 40,0 %

Basse-Normandie 10 7 70,0 %

Bourgogne 6 3 50,0 %

Bretagne 8 2 25,0 %

Centre 15 10 66,7 % 1 10,0 % 6,7 %

Champagne-Ardenne 8 5 62,5 % 1 20,0 % 12,5 %

DOM 4 2 50,0 % 1 50,0 % 25,0 %

Franche-Comté 4 3 75,0 % 1 33,3 % 25,0 %

Haute-Normandie 16 7 43,8 % 2 28,6 % 12,5 %

Île-de-France 59 35 59,3 % 8 22,9 % 13,6 %

Languedoc-Roussillon 6 3 50,0 % 1 33,3 % 16,7 %

Limousin 1 0 0,0 %

Lorraine 10 5 50,0 % 1 20,0 % 10,0 %

Midi-Pyrénées 9 6 66,7 % 2 33,3 % 22,2 %

Nord-Pas-de-Calais 20 8 40,0 %

Pays de la Loire 15 8 53,3 % 2 25,0 % 13,3 %

Picardie 6 3 50,0 %

Poitou-Charente 5 2 40,0 %

Provence-Alpe-Côte d’Azur 19 13 68,4 % 1 7,7 % 5,3 %

Rhône-Alpes 23 9 39,1 %

Total 269 144 53,5 % 21 14,6 % 7,8 %

BORDEAUX

TOULOUSE MONTPELLIER

POITIERS

RENNES

CAEN

ROUENROUEN

NANTES

LILLE

CHALONSSUR MARNE

BESANCON

LYON

AMIENS

DIJON

LIMOGES

METZx

STRASBOURGPARIS

ORLEANS

CLERMONT

FERRAND

BASSE NORMANDIE

BRETAGNE

PAYS DE LA LOIRE

CENTRE

AQUITAINE

BOURGOGNE FRANCHE

COMTE

LORRAINEALSACE

ILE DE FRANCE

NORDPASDE CALAIS

AUVERGNE

LANGUEDOC

ROUSSILLON

MIDI PYRENEES

RHONE ALPES

POITOUCHARENTES

LIMOUSIN

HAUTE

NORMANDIE

ARDENNE

CHAMPAGNE

PICARDIE

LA REUNION

MARTINIQUE

GUADELOUPE

SAINT-DENIS

FORT DE FRANCE

BASSE TERRE

MARSEILLE

PROVENCE

ALPES COTE DíAZUR

BORDEAUX

TOULOUSE MONTPELLIER

POITIERS

RENNES

CAEN

ROUENROUEN

NANTES

LILLE

CHALONSSUR MARNE

BESANCON

LYON

AMIENS

DIJON

LIMOGES

METZx

STRASBOURGPARIS

ORLEANS

CLERMONT

FERRAND

BASSE NORMANDIE

BRETAGNE

PAYS DE LA LOIRE

CENTRE

AQUITAINE

BOURGOGNE FRANCHE

COMTE

LORRAINEALSACE

ILE DE FRANCE

NORDPASDE CALAIS

AUVERGNE

LANGUEDOC

ROUSSILLON

MIDI PYRENEES

RHONE ALPES

POITOUCHARENTES

LIMOUSIN

HAUTE

NORMANDIE

ARDENNE

CHAMPAGNE

PICARDIE

LA REUNION

MARTINIQUE

GUADELOUPE

SAINT-DENIS

FORT DE FRANCE

BASSE TERRE

MARSEILLE

PROVENCE

ALPES COTE DíAZUR

Les projets lauréats 2011-2012 concernent 11 régions sur 22, soit 14,6 % des ESH contributrices et 7,8 % du nombre total d’ESH.

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2.4 les engagements depuis le lancement du Fonds à l’aG 2007

TOTAL DES SESSIONS 2007-2008 748 277,50 €

TOTAL DES SESSIONS 2008-2009 768 324,00 €

TOTAL DES SESSIONS 2009-2010 846 711,00 €

TOTAL DES SESSIONS 2010-2011 897 584,00 €

TOTAL DES SESSIONS 2011-2012 652 400,00 €

TOTAL DES CINQ ANNÉES 3 913 296,50 €

• Depuis son existence, le Fonds pour l’Innovation Sociale a soutenu 124 projets portés par des associations à hauteur de 3 913K€, soit un coût moyen par projets de 31 559 €.

2.5 Tableau des cofinancements de l’année 2011-2012

Contributions par acteurs Montant global en € En % du montant globalContribution ESH partenaire du projet 975 867 23

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 638 900 15

Ville/État* 835 224 19

RÉGION/DÉPART/AGGLO 464 607 11

Caisses/CAF/Mutuelles 657 160 15

Autres bailleurs 94 000 2

Autres financeurs ** 299 919 7

Fonds propres association et bénévolat 70 166 2

Europe

Cotisations et produits de l’activité de l’association 264 769 6

*Municipalités, CUCS, ANRU, Ministères, Services

Déconcentrés…

** Fondations, Clubs, ADEME, Entreprises…

TOTAL 4 301 712 100

Contributions des principaux financeurs Montant global En % montant des principaux financeurs

Fonds pour l'Innovation Sociale + Fonds propres ESH

partenaire du projet

1 614 767 38

État/Collectivités publiques 1 299 831 30

TOTAL 2 914 598 68

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2 - LE FONCTIONNEMENT DU FONDS 2011-2012

Le cofinancement global des 21 projets est de 4 301 712 €. La part du Fonds fédéral est légèrement en hausse et représente 15 % du cofinancement global des projets contre 14 % l’an dernier. Nous pouvons observer une contribution des ESH aux projets en hausse de 7 %. Cette augmentation est fortement liée à l’intégration de coûts liés à de la transformation d’usage de locaux, au-delà du soutien en fonds propres des ESH aux projets.

La participation État/Ville est similaire à celle de l’an passé, puisqu’elle représente 19 % des cofinancements. Par ailleurs, il est constaté une baisse de 4 % des subventions des autres collectivités qui représentent 11 % des cofinancements contre 15 % l’an passé.

La part des financements européens qui représentait 3 % l’an dernier est inexistante cette année.

Quant à la participation des associations, en termes de cotisations et de produits d’activités, la baisse repérée l’an passé se confirme.

Ce tableau nous permet de constater une moindre participation des collectivités au profit d’une augmentation des financeurs privés et d’un soutien fort des ESH aux associations.

2.6 le point sur les projets lauréats

Depuis juillet 2007, 165 projets ont été déposés au Fonds pour l’Innovation Sociale, dont 149 ont été auditionnés et 124 lauréats sélectionnés par le Comité.

La représentation géographique des 124 projets lauréats sur les 5 ans couvre 21 régions : 5 projets dans les DOM, 2 en Alsace, 7 en Aquitaine, 1 en Auvergne, 3 en Basse-Normandie, 4 en Bretagne, 2 en Bourgogne, 9 en région Centre, 3 en Champagne-Ardenne, 3 en Franche-Comté, 7 en Haute-Normandie, 42 en IDF, 4 en Languedoc-Roussillon, 1 en Limousin, 5 en Lorraine, 4 en Midi-Pyrénées, 6 en Nord-Pas-de-Calais, 10 en PACA, 6 en Pays de Loire, 1 en Picardie et 1 en Rhône-Alpes.

• 2011-2012 : 21 projets lauréats pour 25 ESH sur 11 régions. Quatre projets lauréats ayant été présentés en inter bailleurs. Le premier a été porté par 3 ESH et 1 Office de la région Île-de-France (Efidis, Emmaüs Habitat, Immobilière 3F et l’Opievoy) ; le second par 2 ESH en Midi-Pyrénées (La Cité Jardins et Promologis) ; le troisième par 2 ESH de la région Île-de-France (Coopération et Famille et Osica) ; et le quatrième

par une ESH et un office en Franche Comté (Le Foyer Jurassien et l’Oph de la ville de Champagnole).

• Cette année, sur 48 dossiers envoyés suite à une demande de la part des ESH, ou à de la prospection téléphonique auprès d’ESH qui contribuent au Fonds mais n’ont pas encore soutenu de projets, 32 projets ont été déposés, 22 ont été auditionnés et 21 projets lauréats sont présentés dans ce rapport.

• 8 projets sur 21 sont soutenus par des ESH en région Île-de-France :- en Seine-Saint-Denis sur les communes de Noisy-le-

Grand et Noisy-le-Sec ;- dans l’Essonne sur les communes d’Évry et de Massy ;- dans le Val d’Oise sur les communes de Goussainville

et de Cergy ;- sur Paris, dans le 19e arrondissement.

- Enfin, un projet inter bailleurs touche l’ensemble des départements de la région Île-de-France, dont 8 communes dans les Yvelines, 8 communes dans l’Essonne, 1 commune dans les Hauts-de-Seine, 11 communes de la Seine-Saint-Denis, 9 communes du Val-de-Marne, 6 communes du Val-d’Oise et 2 arrondissements de Paris.

• 13 ESH soutiennent des projets en région sur 17 communes dont :- 2 ESH soutiennent des projets en Haute-Normandie, sur

les communes de Dieppe et Le Havre ;- 2 ESH soutiennent des projets dans les Pays de la Loire,

sur les communes de Saint-Herblain et de Trélazé ;- 2 ESH soutiennent des projets en région PACA, sur les

communes de Nîmes et du Plan d’Orgon ;- 2 ESH soutiennent des projets en Midi-Pyrénées, sur les

communes de Blagnac et Toulouse ;- 1 ESH soutient un projet en Lorraine sur 5 communes :

Farébersviller, Théding, Freyming-Merlebach et Hombourg-Haut ;

- 1 ESH soutient un projet en région Centre à Orléans- 1 ESH soutient un projet en Franche-Comté sur la commune de Champagnole ;

- 1 ESH soutient un projet dans les DOM, à Saint-Denis de la Réunion ;

- 1 ESH soutient un projet en Champagne-Ardenne sur les communes de Reims et Trinqueux.

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation SocialeLes entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

En Régions :

• 7 des 13 projets régionaux lauréats concernent des grandes agglomérations (Toulouse, Reims, Le Havre, Nîmes, Orléans et Saint-Denis de la Réunion) ;

• 6 autres projets régionaux concernent des petites agglo-mérations, dont 4 % sur des territoires plutôt ruraux de moins de 15 000 habitants.

En Île-de-France :

• 3 des projets lauréats en Île-de-France concernent des communes entre 30 000 et 50 000 habitants (Goussainville, Massy, Noisy-le-Sec) ;

• 3 des projets lauréats concernent des communes entre 50 000 et 100 000 habitants, comme Évry, Cergy, et Noisy-le-Grand ;

• 1 projet lauréat concerne un arrondissement de l’est parisien ;

• 1 projet lauréat concerne l’ensemble des départements de la région Île-de-France ;

• sur les 25 ESH qui ont soutenu et présenté un projet au Comité de sélection, 30 %, soit 7 ESH, ont fait appel au Fonds pour la première fois dont 6 ESH en région et 1 en Île-de-France. Parmi ces ESH, une présentait un projet inter bailleurs (La Cité Jardin et Promologis). 6 ESH présentaient un projet pour la seconde fois, dont 3 ESH en région et 3 en Île-de-France. 3 ESH présen-tent un projet pour la troisième fois, dont 2 en région et 1 en Île-de-France. 4 ESH, dont 2 en région et 2 en Île-de-France, ont présenté un quatrième projet, 2 ESH d’Île-de-France ont présenté cette année un cinquième et sixième projet, dont un a reçu un avis suspensif de la part du Comité de sélection des projets, dans l’attente de documents complémentaires sur la santé financière de l’association.

2.7 les porteurs de projets en 2011-2012

Rappel : seules des associations peuvent déposer un projet au Fonds, à condition qu’elles soient soutenues par une ESH auprès du Comité de sélection et que l’ESH assure ensuite le suivi du projet.

Sur les 21 porteurs de projets 2011-2012

• 8 structures associatives ont plus de 10 ans d’expérience. Nous retrouvons toujours parmi les plus anciennes (30

ans et +) des associations plutôt classiques en charge de l’insertion par le logement/hébergement, des clubs de prévention et des centres sociaux et de loisirs. Ainsi, nous avons l’association AVVEJ (60 ans), ESPÉRER 95 (33 ans), Les Fourmis Vertes (21 ans), Champa’Loisirs (18 ans), mais aussi 2 associations de bénévoles Clin d’Œil (15 ans) et Il Faut le Faire (22 ans), association totalement atypique qui ne se réclame ni de l’anima-tion, ni de l’insertion, mais qui participe grandement à “l’insertion culturelle” des habitants dans les quartiers défavorisés, à travers ses ateliers ouverts aux pratiques de l’art sous toutes leurs formes (expositions, rencontres, initiation, préformation) ;

• 7 structures ont entre 5 et 10 ans d’existence. Il s’agit des associations P.A.I.S., ALIE (10 ans), et S’Team (10 ans), dont, pour cette dernière, 9 ans de bénévolat dans les champs de l’animation sportive et culturelle et seulement une première expérience dans le champ de l’insertion, où elle tend à se professionnaliser. OCÉAN (9 ans), OXYGÈNE et 1-Terre Actions (6 ans), SoliCités (5 ans) ;

• en termes de taille, comme les années précédentes, nous avons un panel représentatif du monde associa-tif. Le nombre de salariés en ETP par structure porteuse varie de 0 à 268 salariés. Une structure se distingue, l’association AVVEJ qui représente 702 ETP. Cette année, cependant, 13 structures, ce qui représente plus de la moitié des porteurs de projets, ont entre 0 et 5 salariés, dont 5 n’en ont aucun ; 2 ont entre 6 et 10 salariés ; 3 autres en ont entre 11 et 20 ; 1 a 91 salariés, 2 autres ont plus de 100 salariés (154 et 268).

Cette année comme les années passées, les porteurs de projets restent de nature diverse et variée. Cependant, nous observons cette année une émergence d’associations de bénévoles impliquées dans la vie locale. Ces associations, préoccupées des modifications urbaines et sociales qui s’imposent à tous, soit dans le cadre du renouvellement urbain et de requalification urbaine, soit tout simplement face aux constats d’isolement et de précarisation des populations observés sur les différents territoires, souhaitent s’impliquer dans ces changements et recréer des dynamiques sociales en y impliquant aussi les habitants. Elles s’adressent à toutes les catégories de population et sont force de propositions auprès des partenaires directs que sont les bailleurs sociaux et les villes.

Un des projets phares cette année en la matière est le pro-jet des Voleurs de Roses, “Sous le Ciel, la Terre” qui pro-pose aux habitants d’Estuaire de la Seine de poursuivre

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2 - LE FONCTIONNEMENT DU FONDS 2011-2012

l’œuvre d’Auguste Perret en végétalisant les toits-terrasses de la Résidence Surcouf. C’est un projet de longue haleine, puisque cette association de bénévoles souhaite le poursuivre avec les habitants volontaires sur l’ensemble de la ville en prévision des festivités de 2017 envisagées pour les 500 ans de la Ville du Havre. Sans oublier celui de l’association Clin d’Œil, qui, en vue de grandes restructurations urbaines à venir sur Blagnac, propose aux enfants de 12 à 18 ans à travers des ateliers de photographie et d’écriture, de devenir de véritables reporters auprès de leurs parents, voisins et amis pour capturer les images et les mots d’un avant, d’un pendant et d’un après comme porte-paroles d’un passé et témoins d’avenir. Une façon originale d’impliquer un large nombre d’habitants aux transformations urbaines à venir et de les amener à s’approprier les changements.

Une autre tendance, observée parmi les porteurs de projets, est l’émergence de référents artistes : peintre, photographe, sculpteur, grapheur pochoiriste ou professeur d’arts plastiques qui, par le biais de leur association, peuvent répondre à des projets d’intérêt collectif. Certains d’entre eux sont référents au nom de leur propre structure comme l’artiste peintre Éric Divay et son association Art’M à Trélazé. D’autres s’adossent à une structure déjà existante, comme le sculpteur Daniel Nicod et le grapheur pochoiriste Fabien Mick avec le projet Art Urbain et Rencontres porté par le centre de loisirs Champa Loisirs sur le patrimoine du Foyer Jurassien et de la ville de Champagnole, ou comme l’artiste peintre Yves Dancel et le centre social Oxygène à Neuville les Dieppe, dont le projet présenté “Création d’une école d’art” est une sorte d’aboutissement final à des projets précédents pour maintenir l’expression artistique sur le quartier. D’autres encore créent leur structure comme passage de relais, pour la transmettre à un groupe d’habitants désireux de se monter en association pour maintenir et développer une autre forme d’expression à travers l’art photographique sur le quartier. C’est le cas de l’association Art’Etik Mars avec la photographe Nawelle Kallel et des habitantes du quartier Valdegourd à Nîmes. Plus ambitieux encore est le pari tenu avec l’association ”IL faut Le Faire“ qui crée en plus d’ateliers d’activités artistiques et de préfor-mation aux arts, une véritable galerie d’art contemporain au sein du quartier Ampère à Goussainville, ou encore celui de l’association S’Team avec Touche d’Espoir à Massy, où insertion et expression artistique vont de pair : dans l’immeuble le plus stigmatisé du quartier, des travaux de requalification des parties communes seront mis en place pour ensuite être transformées en une galerie d’art verticale permanente.

Cette année est aussi marquée par des projets centrés sur une offre de services aux habitants, aussi diversifiés qu’utiles, et répondant à des besoins constatés. Il s’agit par exemple de lieux d’accueil de jeunes enfants, comme l’association Môm’Pelleport, jeune association qui appartient au réseau Môm’arte, du Café des Enfants, la boîte à Lutins à Toulouse qui crée un lieu convivial ouvert à tous pour rompre l’isolement des familles, dont les parents d’enfants handicapés et les familles monoparentales pour encourager les démarches participatives et favoriser la mixité sociale. Enfin l’AVEEJ, 60 ans d’existence, vétéran en matière d’éducation spé-cialisée, propose un centre multi-accueil à Noisy-le-Sec d’enfants de mères en situation d’habitat précaire.

C’est aussi 1- Terre Actions qui favorise l’accès à un moyen de transport économique et écologique, par le recyclage de vélos et l’autoréparation sur deux quartiers de l’ag-glomération orléanaise. C’est l’année des “binômes Intergénérationnels” avec Proxité qui développe des parrainages pour les jeunes des quartiers sensibles, en vue de leur insertion sociale et professionnelle à Noisy-le-Grand, où une personne active ou retraitée accompagne un jeune collégien ou lycéen dans sa scolarité ou ses débuts dans la vie professionnelle, et avec E2G Reims qui développe la cohabitation d’un étudiant chez un senior sur le parc social de l’Effort Rémois.

Ces associations répondent non seulement à un besoin constaté, pourvoient à leur propre emploi, mais participent surtout à la création de liens sociaux, de mixité et d’activité économique et solidaire sur les quartiers.

Parmi les porteurs de projets, nous avons les associations agréées pour mener des ACI (Atelier Chantier d’Insertion), certaines comme l’ALIE à Saint-Denis de la Réunion, OCÉAN à Saint-Herblain, ou L’AIPS (association intercommunale de prévention solidarité) du bassin houiller de Lorraine sont des structures d’insertion avec une activité économique à rayonnement large sur leur territoire. D’autres, comme P.A.I.S., appartiennent à un groupe économique et solidaire sur Salon de Provence, Plan d’Orgon et Arles (le G.D.I.D. : groupement pour le développement et l’insertion durable). S’Team, association locale, quant à elle, expérimente avec Touche d’Espoir son premier atelier chantier d’insertion (ACI) à Massy et passe ainsi d’association bénévole à professionnelle en créant aussi son premier emploi.

Sur les 21 porteurs de projets, 5 ont développé des ACI qui vont non seulement bénéficier aux locataires recrutés pour ces chantiers (environ 75 personnes éloignées de l’emploi), mais aussi aux habitants des différents quartiers sur lesquels

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ces chantiers sont mis en œuvre. Ce qui est novateur, dans la démarche portée par certains de ces ateliers chantiers d’insertion, est la participation des habitants à la mise en œuvre du projet. C’est le cas des chantiers portés par S’Team et P.A.I.S., où les habitants bénéficient aussi de formation pour qu’ils puissent participer à l’aboutissement du projet.

Généralement, la nature des chantiers proposés concerne les métiers de second œuvre en bâtiment. Or, aujourd’hui avec les préoccupations nouvelles en matière d’écologie et de développement durable, les formations proposées s’élargissent aux métiers d’aménagement d’espaces verts et de jardinage. C’est le cas avec les chantiers proposés par l’ALIE, végétalisation de murs et espaces extérieurs dans un Ehpad, et celui proposé par P.A.I.S. pour une réap-propriation de jardins par ses habitants, ou encore celui proposé par S’Team où les salariés seront formés aux arts graphiques.

Il y a, sur des thèmes récurrents, les porteurs de projets en accompagnement des habitants et locataires contre la précarité énergétique. C’est le cas de l’association SoliCités et son projet d’Écologie Sociale et Familiale et de l’association Les Fourmis Vertes qui, avec leur appartement pédagogique itinérant “API”, proposent de sensibiliser les locataires aux éco-gestes sur le patrimoine social francilien de quatre bailleurs sociaux. Ces derniers envisagent cela comme un véritable outil d’accompagnement aux travaux de requali-fication en cours ou à venir.

Cette année est surtout marquée par des porteurs de projets créatifs à l’initiative d’activités d’intérêt général. L’accent est porté sur une nouvelle catégorie de partenaires, auprès des ESH, les artistes qui apprécient cette autre façon de pratiquer leur art. La conduite de projets auprès des bailleurs comme des habitants leur permet d’élargir leur champ d’intervention et d’échanger sur les modes d’expression. Qu’ils soient porteurs de projets ou partenaires à leur mise en œuvre, ils apportent un regard neuf sur les quartiers et sont de fait un élément de valorisation pour les habitants qui découvrent à travers eux, qu’ils ont aussi des choses à exprimer sur leur quartier et que cela peut passer par d’autres formes d’expression. Il semblerait que cette année la culture ait été à l’honneur dans les quartiers d’habitat social de nos ESH.

Il est intéressant d’observer que la tendance perçue l’an passé sur l’implication d’artistes dans les projets de déve-loppement urbain auprès des bailleurs comme nouveaux acteurs du développement social s’est fortement renforcée

cette année. Il y a une volonté chez eux d’apporter leur part aux mutations urbaines en cours, tout en se préoccupant du social. De sacrés challenges ont été lancés par plusieurs d’entre eux et c’est avec une grande attention que l’équipe du Fonds pour l’Innovation Sociale suivra ces projets qui amènent la bouffée d’oxygène nécessaire pour nous permettre de dire que, dans nos quartiers d’habitat social, il y a aussi beaucoup de ressources.

Sur les 21 projets lauréats, 86 % des projets auditionnés ont été présentés par les responsables des structures (présidents et/ou directeurs), 48 % d’entre eux sont aussi en charge de la mise en œuvre opérationnelle du projet.

33 % référents projets ont été accompagnés par des élus lors des auditions pour marquer leur soutien et leur implication. 10 % d’élus ou directeurs de services de collectivités locales qui n’ont pas pu assister au CSP, ont transmis un courrier pour marquer leur soutien.

Le binôme ESH + association semble s’élargir et les collec-tivités locales sont de plus en plus présentes lors des CSP. Les référents associatifs constatent eux-mêmes que le soutien et l’implication des ESH dans les projets leur permettent souvent de consolider leur plan de financement auprès des autres partenaires.

2.8 les référents eSH qui soutiennent les associations

Selon leur taille et leur organisation, les projets soute-nus par les ESH sont majoritairement représentés par des développeurs de quartiers, des chargés de mission DSU, des chefs de projets et/ou des gestionnaires. Toujours fortement impliquées dans les projets, ces personnes sont parfois accompagnées de leur directeur général ou de leur responsable de service. La tendance observée l’an passé, sur une augmentation des cadres dirigeants au sein des Comités de sélection des projets, se confirme par une présence soutenue de responsables de services :

• 33 % sont des développeurs de quartier, des chargés de missions et de projets DSU ;

• 43 % des projets présentés sont soutenus par des respon-sables et des directeurs de services ou de départements, dont 44 % sont accompagnés de leur directeur général ou directeur général adjoint, d’un chef de secteur, d’un chef de projet, d’un développeur de quartier ou d’une conseillère en économie sociale et familiale. Les dirigeants

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2 - LE FONCTIONNEMENT DU FONDS 2011-2012

des ESH se sentent de plus en plus investis dans les projets.

• 14 % sont des gestionnaires de proximité, peu représentés lors des auditions : ils restent cependant toujours très impliqués dans la mise en œuvre et le suivi opérationnel des projets.

• 10 % sont des chargés de communication ou des respon-sables de communication.

2.9 résolution

L’assemblée générale de la Fédération nationale des sociétés anonymes approuve le rapport du Fonds pour l’Innovation Sociale et confirme le maintien d’une participation volontaire d’un euro par logement.

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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3. PréSentation deS ProJetS lauréatS 2011/2012

ÎLE-DE-FRANCEESH : Immobilière 3F - Association : Môm’Pelleport“Un lieu d’accueil pour les enfants dans un quartier d’habitat social à Paris” p20

ÎLE-DE-FRANCEESH : Efidis - Association : Les Fourmis Vertes”Éducologie urbaine“ : appartement pédagogique itinérant (A.P.I.) p23

HAUTE – NORMANDIEESH : Sodineuf Habitat Normand - Association : Oxygène“Intra muros“ création d’une école de quartier consacrée à la pratique des beaux-arts p26

LANGUEDOC-ROUSSILLONESH : SFHE - Association : Art’Etik Mars“Art ô ménestrels ou l’art du thé” p29

HAUTE – NORMANDIEESH : Estuaire de la Seine - Association : Les Voleurs de Roses“Sous le Ciel, la Terre“ p32

PAYS DE LA LOIREESH : Le Toit Angevin - Association : Art’M“Dehors/Dedans” p35

MIDI-PYRÉNÉESESH : SA d’HLM La Cité Jardins - Association : Clin d’Œil“Clin d’œil au passé/Regards d’avenir“ p38

LORRAINEESH : Neolia Lorraine - Association : AIPS“Un premier emploi… Vers plus de mobilité” p41

ÎLE-DE-FRANCEESH : La Vincennoise - Association : SoliCités“Écologie Sociale et Familiale” p44

PAYS DE LA LOIREESH : Atlantique Habitations - Association : Ouest Cœur Estuaire et Agglomération Nantaise (OCÉAN)“Encombrants Solidaires” p48

ÎLE-DE-FRANCEESH : Coopération et Famille - Association : Il Faut Le Faire (IFLF)“Création d’une galerie d’art contemporain au cœur du quartier“ p50

FRANCHE-COMTÉESH : Le Foyer Jurassien - Association : Champa’Loisirs“Art Urbain & Rencontres” p53

ÎLE-DE-FRANCEESH : Osica - Association : S’Team“Touche d’Espoir” p56

DOMESH : SHLMR - Association : ALIE (Association Locale d’Insertion Économique)“Un jardin vertical au service du développement de l’insertion et de l’amélioration du cadre de vie.” p59

ÎLE-DE-FRANCEESH : Batigère Île-de-France - Association : Proxité“Parrainage scolaire et vers l’emploi : développement de l’antenne Proxité de Noisy-Le-Grand“ p62

CENTREESH : Pierres et Lumières - Association : 1 - Terre-Actions“Re’Cycle Solidarités” p65

ÎLE-DE-FRANCEESH : Résidences Sociales de France - Association : ESPÉRER 95“Santé psychique et accès au logement : création d’un relais de soins pour sortir de la rue“ p68

PROVENCE-ALPES-CôTE D’AzURESH : Vaucluse Logement - Association : P.A.I.S. (Promotion de l’Action d’Insertion Sociale)Atelier Chantier d’Insertion “Jardinets” p71

CHAMPAGNE-ARDENNEESH : L’Effort Rémois - Association : Ensemble2Générations Reims“Des liens solidaires entre seniors locataires et étudiants“ p75

MIDI-PYRÉNÉESESH : Patrimoine SA Languedocienne - Association : La Boîte à Lutins“Le Café des Enfants - La Boîte à Lutins” p79

ÎLE-DE-FRANCEESH : ICF HABITAT La Sablière - Association : A.V.V.E.J.“Jouer, babiller, découvrir et sourire” p83

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exposé des motifs

Maintenir son emploi tout en ayant des enfants relève du défi pour un grand nombre de familles parisiennes. Môm’Pelleport, qui est ouvert jusqu’à 20 heures, répond à la problématique du mode de garde des enfants et facilite la conciliation des temps de travail ou de recherche, avec la vie familiale.

Suite au succès de Môm’Artre depuis 10 ans dans le 18e arrondissement de Paris, le concept s’est essaimé en 2009 avec l’ouverture d’une nouvelle antenne à la Porte de Bagnolet, grâce au soutien particulier des pouvoirs publics. C’est en 2008 que Môm’Pelleport et Immobilière 3F se rencontrent et décident d’implanter une structure d’accueil au 165 rue Pelleport dans le 20e arrondissement de Paris. Une étude de territoire a per-mis de confirmer la pertinence du service sur le quartier Pelleport-Saint-Fargeau : taux élevé de foyers mono-parentaux, isolement des familles, des écoles avec des études et ateliers bleus complets le soir entre 16 h 30 et 18 h 00, des professions à horaires décalés, une mixité sociale. L’offre de Môm’Pelleport, mode de garde complet et abordable, répond aux besoins quotidiens des familles de ce quartier. Les tarifs varient de 0,1 centime de l’heure à 8 euros et s’appliquent en fonction du quotient familial.

descriptif du projet

Môm’Pelleport fonctionne tous les jours de la semaine. Les lundis, mardis, jeudis et vendredis, l’équipe salariée, aidée par des bénévoles, va chercher 24 enfants à la sortie

de 3 écoles limitrophes : retour au local, goûter, aide aux devoirs, puis 2 ateliers artistiques sont proposés. Les mercredis et durant les vacances scolaires, Môm’Pelleport accueille tous les enfants à la journée ou à la demi-journée, avec une programmation d’ateliers artistiques et de sorties culturelles. Tous les 2 mois, l’association organise un vernis-sage/exposition des œuvres des enfants, pour d’une part valoriser leur travail et celui des artistes, et d’autre part pour donner l’occasion aux habitants du quartier de se retrouver, de partager, de créer du lien social.

Publics visés :

• Une cinquantaine de familles et plus particulièrement les foyers monoparentaux.

• 24 enfants de 6 à 11 ans chaque soir, soit 70 enfants par an en moyenne.

• Les 25 artistes extérieurs qui proposent un atelier les soirs et les week-ends de loisirs partagés parents-enfants.

• Les jeunes du quartier intégrés en tant que bénévoles ou stagiaires BAFA.

• Les associations et structures du territoire sont aussi visées : mutualisation d’actions sur le territoire, partenariats, projets en commun.

Partenaires :

I3F qui finance en grande partie les travaux, les fondations Vinci, Macif, de France, La Mondiale, Porticus, les partenaires locaux et les associations du territoire comme Feu vert, MJC, les enfants terribles, Arbor…, les partenaires institutionnels comme la Ville de Paris : mission famille, affaires culturelles, bureau des temps,

môm’PellePort :dotation Fédérale : 40 000 € sur 2 ans

Île-de-France (75)IMMOBILIÈRE 3FRéférent : Jean-Michel [email protected]

Association : MÔM’PELLEPORTRéférent : Émilie [email protected]

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immoBiliÈre 3F

la CAF, la Préfecture (réussite éducative), la DASES (ville et vacances & accompagnement scolaire), l’État, le Département, la Région, la Caisse des Dépôts et Consignations (prêt travaux à taux 0), le Crédit Coopératif, mais aussi la Fnac éveil & jeux, Chèque déjeuner, la SNCF, la RATP…

résultats attendus

• Une participation à l’insertion par l’activité économique en favorisant la création d’emplois sur le quartier.

• Une participation au développement d’un service innovant auprès des locataires.

• Un renforcement du partenariat Immobilière 3F avec le réseau Môm’Artre sur d’autres territoires.

• L’accueil de 24 enfants du quartier par soir et chaque mercredi jusqu’à 20 heures et durant les vacances, soit 70 enfants à l’année.

• Une amélioration des conditions de vie des familles : organisation du temps, offre culturelle, animation parents-enfants, des parents qui retrouvent un travail ou le maintiennent grâce au mode de garde.

• L’organisation d’événements avec les partenaires locaux (familles, associations, écoles, centre d’animation…).

• La création de 3 postes pérennes et des conventions avec 25 artistes à l’année.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a décidé de soutenir le projet “Ouverture de Môm’Pelleport”, 3e antenne du réseau Môm’Artre sur Paris. Ce projet de prise en charge d’enfants après la classe est un projet cohérent et bien pensé pour l’ensemble des membres du Comité de sélec-tion. Ils ont été particulièrement intéressés par le concept Môm’Pelleport : il ne se substitue pas à la parentalité, et le temps de prise en charge prolongé jusqu’en début de soirée ne se limite pas à de la simple garderie.

Môm’Pellport est un véritable service de proximité, qui permet aux parents d’en bénéficier, mais pas d’en abuser. Il participe à l’épanouissement de l’enfant en proposant une diversité d’activités de loisirs qui peuvent se pour-suivre une fois par mois avec les parents durant les week-ends. Son fonctionnement en réseau permet

de créer du lien social sur le quartier et participe à développer des emplois par l’embauche de jeunes pour animer les ateliers artistiques et les sorties.

Afin de favoriser les pleines conditions de sa réussite, le Comité a demandé à I3F de prendre en charge, durant les trois premières années, les charges locatives de l’association Môm’Pelleport et remercie l’ESH pour l’effort complémentaire consenti qui aidera Môm’Pelleport à s’implanter durablement sur le quartier.

Les membres du Comité souhaitent longue vie au réseau Môm’Artre et à Môm’Pelleport, l’intérêt étant que le réseau puisse participer au développement d’autres antennes en dehors de Paris, auprès d’autres bailleurs et collectivités locales et répondre aux besoins de familles monoparentales encore plus contraintes.

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2011 2012ESH partenaires du projet 114 691

Fonds pour l'Innovation Sociale des ESH 20 000 20 000

CUCS/DDCS 4 475 29 700

Région/Département/Agglo 23 000 23 300

Caisses/Caf/Mutuelles 5 955

Fondations (fdf, Vinci, Macif, Porticus, La mondiale Ag2R, Fnac Éveil, chèque-déjeuner, SNCF, RATP) 57 000 26 000

CDC/Banques… 30 000

Entreprises/autres associations 30 000

Cotisations et produits de l'activité de l'association 15 053 41 900

Dons 1 000

TOTAL 294 219 147 855

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

Les Bailleurs Sociaux (Emmaüs Habitat, EFIDIS, I3F et OPIEVOY) font le constat de problématiques récurrentes d’usages et de comportements de leurs locataires (dans les logements, dans les parties communes, dans les espaces extérieurs). Des initiatives ont été déclinées par ces ESH visant à amorcer certains changements. Depuis 2004, les Fourmis Vertes (association d’éducation et de sensibilisation à l’environnement) proposent d’accom-pagner ces bailleurs sociaux, dans leurs projets de renouvellement urbain (Clichy/Montfermeil, Aulnay, Villepinte…) et/ou dans des opérations lourdes (réhabili-tation et résidentialisation), en sensibilisant les locataires autour de trois thématiques :

• le respect du cadre de vie : aider à l’appropriation des espaces collectifs par les locataires et à pérenniser les investissements réalisés par le bailleur et la collectivité locale ;

• la sensibilisation aux éco-gestes dans le logement : tri des déchets, diminution des déchets à la source, gestion des consommations d’eau et d’énergie, pollution intérieure, entretien ménager… ;

• l’éducation à la citoyenneté : sensibiliser et responsabiliser les locataires au respect de leur environnement, les inciter à une implication “active” dans leur quartier.

L’expérience antérieure menée par l’association et les bailleurs a fait apparaître la nécessité de développer un nouvel outil de proximité proche de tous les locataires (le public traditionnellement impliqué est un public usager des structures de quartiers comme les centres sociaux,

associations…). L’Appartement Pédagogique Itinérant (API) permettra de mobiliser un plus grand nombre et notamment les locataires très éloignés des structures de proximité (personnes qui travaillent en journée, célibataires sans enfants, nouveaux arrivants…).

L’Appartement Pédagogique Itinérant enrichit l’action antérieure grâce à sa mobilité et à sa visibilité tout en développant de nouveaux outils pédagogiques qui permettront de nous installer en pied d’immeuble, d’investir le quartier et de mobiliser et impliquer les locataires dans la durée.

descriptif du projet

Il s’agit d’ancrer les actions sur un territoire, en prenant appui sur une mobilisation inter-partenariale (bailleurs, centres sociaux, collectivités territoriales, éducation nationale, associations locales…). Les interventions, sous leurs différentes formes, expliquent de façon concrète et approfondie pourquoi et comment chacun peut agir au quotidien pour un développement durable à la maison. Influer sur les changements de comporte-ments en expliquant de façon concrète et approfon-die les enjeux du développement durable. Au-delà, les porteurs du projet misent sur l’effet “boule de neige”. Il s’agit de tisser un réseau de “fourmis vertes” dans les sites d’intervention des bailleurs, valorisant l’engagement des personnes ressources rencontrées par leur envie de transmettre aux autres et permettant de garder le contact avec les participants pour les aider à mettre en pratique ce qu’ils auront retenu des ateliers. Il s’agit d’un travail entre social et environnement visant à l’amélioration progressive des quartiers et à une prise

“éducoloGie urBaine” :dotation Fédérale : 40 000 € sur 1 an

Île-de-France (75)EFIDISRéférent : Sophie [email protected]

Association : LES FOURMIS VERTESRéférent : Marie-Noëlle [email protected]

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de conscience individuelle et collective des questions environnementales.

Publics visés :

Les locataires des bailleurs impliqués, avec une mixité plus large recherchée (âge, sexe, situation professionnelle…)

Partenaires :

Dès l’amont, un partenariat inter-bailleurs EFIDIS, I3F, Emmaüs-Habitat, Opievoy et un partenariat local qui se formalise sur la base des partenariats préexistants sur chaque site et mobilisent à minima les bailleurs sociaux, les équipements de proximité (centres sociaux, espaces Jeunesse), les collectivités territoriales (Commune et Département), l’Éducation nationale, les associations locales (amicales de locataires, club de prévention…).

résultats attendus

• Une baisse significative des charges des locataires, des interventions d’urgence (canalisations bouchées par exemple), une amélioration du respect du cadre de vie par les habitants et une baisse des charges d’entretien des parcs de logements.

• Une meilleure appropriation de son logement et de son environnement par les locataires.

• Une prise de conscience de la réalité du coût des gestes quotidiens en matière des fluides, des énergies.

• Une sensibilisation sur le savoir habiter.• Une rencontre de nouveaux publics.

• Parvenir à sensibiliser un plus grand nombre aux éco-gestes dans l’habitat et susciter de réels changements de comportement applicables par tous pour une amélioration significative de notre environnement.

• Toucher 650 personnes grâce à 80 interventions annuelles (dont certaines sont renouvelées jusqu’à quatre fois).

• Un partenariat plus cohérent au sein des quartiers.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection a décidé de soutenir le projet “d’Appartement Pédagogique Itinérant” qui permet de sensibiliser les habitants locataires à l’écocitoyenneté et plus largement au développement durable. Il est intéres-sant pour les membres du Comité de sélection de voir progresser un outil développé dans le cadre du Fonds par de nombreux bailleurs au service de leurs locataires. L’appartement pédagogique en pied d’immeuble évolue et va au devant des locataires et habitants. Il devient un lieu qui crée l’événement et s’adresse à tous les éco-citoyens, et particulièrement dans le cadre de ce projet inter bailleurs, aux habitants de 53 quartiers en renouvellement urbain de la Région Île-de-France. Le Comité compte sur le profes-sionnalisme et l’investissement de l’association pour mobi-liser et sensibiliser les habitants aux pratiques quotidiennes en matière de développement durable et souhaite que les effets sur la gestion locative et les dépenses d’énergie bénéficient autant aux locataires qu’aux bailleurs.

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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eFidiS

2011 2012 2013- État (ACSE) 3 500 4 000

- Région Île-de-France 20 000

- Conseils Généraux 4 000 4 000

- Collectivités locales (Montreuil, Pantin, Clichy-Montfermeil,

Aulnay-sous-Bois, Est Ensemble)

11 650 12 275

- Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 40 000

- Véolia 16 000

- Air Liquide 8 000

- Vinci 20 000

- Crédit Coopératif 4 500

- EFIDIS 10 200 10 200

- Emmaüs Habitat 15 000 15 000

- Immobilière 3F 10 000 10 000

- OPIEVOY 10 000 10 000

Fonds Propres Association 8 625

TOTAL des produits 112 625 64 850 69 775

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

Neuville, commune associée à Dieppe, est dotée d’une extension de Dieppe Scène Nationale qui propose une série de programmes culturels. L’enjeu est d’aller plus loin avec la création d’une École consacrée à la pratique et à l’ensei-gnement des Beaux-arts pour les habitants du quartier. Cet outil de développement culturel est indispensable pour que ce quartier populaire affirme son identité et que les habitants s’y investissent.

Le projet ANRU permet la modification visuelle et physique de l’habitat, la construction d’une structure dédiée à l’enfance dans le parc, des accès plus directs au cœur de quartier… Mais les moyens financiers disponibles ne sont pas à la hauteur de l’ambition et de la volonté d’accompagner les habitants des quartiers concernés.

descriptif du projet

Les éléments mis en place par l’atelier Extra-muros depuis dix ans, le concours du centre social Oxygène sur Neuville, le soutien de la société Sodineuf et de toute son équipe permettent de penser que le temps est venu de poser les jalons de la première école de quartier consacrée à la pratique et à l’enseignement des Beaux-arts.

Cette perspective se fonde sur la conviction profonde que la culture est l’élément indispensable de cohésion sociale dans toute communauté. À Neuville comme ailleurs, la pratique artistique donne à chacun les moyens d’exprimer, de faire vivre et de partager sa propre culture, aussi simple, aussi diverse soit-elle.

Selon Yves Dancel, le plasticien qui travaille sur Neuville depuis des années, “Parler culture c’est parler de nous, de nos richesses, mais aussi de nos faiblesses. Si nous nous donnons les moyens d’exprimer cela dans une pratique artistique, alors les premières prennent immanquablement le pas sur les secondes”.

L’idée de faire décorer les halls d’immeubles par les loca-taires eux-mêmes contribuera au respect de ces lieux et à la valorisation du quartier.

Les artistes envisagés pour prodiguer leur art sont tous des professionnels de qualité : Peintre et Sculpteur, Couturière d’Art et Professeur de Sculpture à la fois éducateur et ani-mateur. Ils participeront à “l’enrichissement” intellectuel des habitants qui vivent bien souvent dans la précarité : le parc social représente 88 % de l’habitat. Les logements sociaux sont situés au cœur de la zone zUS/zRU. Sodineuf Habitat Normand gère l’ensemble de ces logements qui constituent 20 % de son patrimoine.

Publics visés :

• Ensemble des locataires pour la concertation relative à la décoration des halls d’immeubles.

• Dont 50 à 60 élèves habitants par semaine aux ateliers : environ 10 élèves par atelier.

Partenaires :

L’ESH Sodineuf, La Ville de Dieppe à travers le soutien du maire délégué de Neuville-lès-Dieppe, M. BREBION, La CAF de Dieppe, la Caisse d’Épargne, les personnels de l’agence Sodineuf de Neuville-lès-Dieppe, le réseau des

“intra muroS”dotation Fédérale : 27 000 € sur 3 ans

Haute-normandie (76)SODINEUF HABITAT NORMANDRéférent : Madeleine [email protected]

Association : OXYGÈNERéférent : Joël [email protected]

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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SodineuF HaBitat normand

structures neuvillaises (Maison des jeunes, le Club de pré-vention Foyer Duquesne, la Mission Locale, les animateurs de la médiathèque), Dieppe Scène Nationale, l’épicerie solidaire “Chez Louisette”.

résultats attendus pour l’eSH

Une école des Beaux-arts implantée au cœur d’un quartier “HLM”, apportera :

• une modification de l’image d’une représentation

• une diversification des accès à l’art et à la culture dans un endroit repéré par les habitants

• un renforcement de la cohésion et des liens sociaux entre les habitants sur le quartier

• des interactions entre l’activité de l’école des Beaux-arts et la vie du quartier

• un enseignement des arts prodigué principalement aux habitants du quartier mais aussi ouvert aux autres

• une école où l’enseignement basé sur l’échange d’idées et de points de vue

• des artistes-enseignants qualifiés venant d’horizons divers, issus de pays différents

• l’apport du plaisir de l’acte créatif

• l’opportunité de construire une culture partagée et collective

Sodineuf récoltera en partie les fruits de cette production, notamment les tableaux de peinture ou de mosaïque qui seront exposés dans les halls. Ce sera également l’occasion de rencontres (de sensibilisation et de participation) avec les habitants par les équipes de proximité. Ce sera une autre approche qui sortira du contexte classique “bailleur/locataire”.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a soutenu ce projet de “Création d’une école de quartier consacrée à la pratique des Beaux-arts” qui concrétise un engagement de longue durée sur l’implantation de lieux artistiques, facteurs de cohésion sociale dans les quartiers d’habitat social. L’implantation d’une école des Beaux-arts sur le quartier de Neuville marque l’aboutissement des actions précédem-ment menées et témoigne d’une démarche partenariale

forte. En atteste l’implication forte et ancienne d’Yves Dancel, l’artiste qui sera le directeur artistique de ce nouvel équipement. Il a su partager sa passion et susciter des vocations, créer du lien social, et provoquer la prise de “ce bouillon culturel” sur le quartier. Le Comité a bien entendu que cette école des Beaux-arts sera un lieu bien identifié qui participera au désenclavement du quartier. Pour le Comité, le soutien de la ville de Dieppe sera déter-minant pour que les élèves à venir puissent bénéficier d’enseignements diversifiés et de qualité. L’enjeu, à termes, est bien de constituer un véritable pôle culturel attractif sur la ville.

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2011 2012 2013Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 9 000 9 000 9 000

SODINEUF Habitat Normand 9 000 9 000 9 000

CAF de DIEPPE 9 000 9 000 9 000

Caisse d’Épargne 5 200 5 200 5 200

Fonds propres Association OXYGÈNE 1 000 1 000 1 000

Total des Produits 33 200 33 200 33 200

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

Ce projet rebondit sur le dynamisme généré par l’action antérieure conduite par l’association Com’étik, et propose de répondre à des nouveaux besoins exprimés par les habitants de Valdegour, un quartier populaire de Nîmes, et plus particulièrement ceux de la résidence des Ménestrels, en particulier :

• se regrouper dans un cadre officiel via l’accompagne-ment à la création de l’association ;

• mettre en place de nouveaux projets initiés par les habi-tants et répondant à leurs besoins ;

• avoir un accès régulier à la pratique culturelle dont ils se sentent exclus et qui permet la valorisation individuelle et collective, pour adultes et enfants ;

• être reconnu et trouver une place valorisante au sein de la société (Création du 1er concours photo de la zUS, restitutions dans les institutions de la Ville, ou du dépar-tement entre autres…).

Le levier privilégié pour répondre à ces besoins est l’art photographique participatif. Cet “outil” ludique permet de rassurer et de mettre en confiance les bénéficiaires sur leur capacité à mener un projet de A à z. Ce projet a aussi l’avantage de modifier l’image trop négative de la zUS auprès des “autres” habitants du quartier et du reste de la ville. C’est une action d’échanges et un acte citoyen favorisant le lien social et le développement de solidarités entre les personnes de différentes générations.

Ainsi les objectifs poursuivis dans ce projet sont :

• d’accompagner les habitants des Ménestrels à créer leur propre association et leur donner les moyens d’en assurer la pérennité ;

• de sensibiliser les habitants de tout âge à un nouveau mode d’expression ludique grâce aux ateliers photographiques participatifs ;

• de former les habitants les plus investis à l’encadrement d’ateliers participatifs ;

• de valoriser le savoir-faire acquis ensemble au niveau local et national.

descriptif du projet

Contrairement à l’album des Ménestrels, déjà soutenu par le Fonds, il ne s’agit plus d’un recueil d’images et de témoignages sonores. Désormais “l’habitant” a une démarche participative dans le processus, jusqu’à être porteur d’actions, et ce grâce à l’art photographique participatif. Cet outil sera exploité pour ancrer la dynamique collective et redonner aux habitants la part de confiance nécessaire qui les conduira vers leur autonomie. L’énergie développée à travers les ateliers d’art participatif va les valoriser.

Art’Etik Mars propose d’accompagner les plus investis dans la mise en place de leur association et à la réalisation de leurs propres projets. Parallèlement à la création de leur association, Art’Etik Mars s’engage à former un groupe d’habitants relais qui à leur tour pourront poursuivre la

“art ô méneStrelS ou l’art du tHé”dotation Fédérale : 6 000 € sur 1 an

lanGuedoc-rouSSillon (30)SFHERéférent : Patricia [email protected]

Association : ART’ETIK MARSRéférent : Nawelle [email protected]

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dynamique lancée et être en capacité d’animer les ateliers auprès des enfants mais aussi des adultes. Tout au long du projet, Art’Etik Mars accompagnera la nouvelle association pour rencontrer différents partenaires institu-tionnels, pour participer à deux concours, et pour les orienter vers une association expérimentée qui les conseillera dans la mise en œuvre de leurs futurs projets.

Publics visés :

• les habitants de la Résidence des Ménestrels dans une première phase soit 117 familles (adultes et enfants à partir de 6 ans), dont 60 % des ménages ont des revenus modestes ;

• dans un second temps, les habitants du quartier de Valdegour qui comprend 3 autres bailleurs sociaux (ERILIA, Habitat du Gard, Vaucluse Logement) et 4 000 habitants.

Partenaires :

Le bailleur SFHE, le Conseil Général du Gard, la Fondation de France, la Ville de Nîmes, le musée d’art contemporain Le Carré d’Art, l’École des Beaux-arts de Nîmes, les AS de secteur, la CAF et associations locales qui s’intégreront progressivement dans le projet…

résultats attendus

• Que les habitants, membres de l’association, soient en mesure de poursuivre et créer de nouveaux projets de façon autonome (animation, demande de subventions…) avec le soutien de la SFHE.

• Fédérer d’autres locataires pour mener des actions qui participent au “Bien vivre ensemble” sur la résidence des Ménestrels.

• Reconnaissance au-delà du quartier de l’association.• Épanouissement des participants : Nombre croissant de

participants aux ateliers• Prise d’autonomie : le passage de relais dans la gestion

des ateliers pratiques par les adultes.• Participations aux divers concours, obtention de prix

éventuels.• Réalisation du 1er concours photographique des zUS.

• Relais par une structure spécialisée dans l’accompagnement d’associations nouvellement créées.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection a décidé de soutenir le projet “Art ô Ménestrels ou l’art du thé” projet d’art participatif, faisant écho à un précédent projet “L’album des ménestrels” porté par Com’étik diffusion lauréat en 2009. Ce projet d’ateliers photographiques, qui répond à une demande des habitantes, est un beau prétexte pour leur permettre de s’organiser en association et développer à terme leurs propres projets. Ce passage de relais proposé par l’artiste photographe, Nawelle Kallel, intervenante bénévole dans le projet précédent, a retenu l’attention des membres du Comité de sélection.

La présentation simple et claire lors de l’audition, sur le transfert de connaissances à travers les pratiques d’ateliers d’adultes qui transmettent aux enfants, préfigure de l’implica-tion des habitantes et de leur volonté de maintenir du lien social sur le quartier. Au-delà, d’une ambition modeste, ce projet apportera certainement énormément aux habitants du quartier et à l’ESH. Le Comité souhaite être un partenaire impliqué dans cette expérimentation en accordant, en plus de la subvention demandée, une enveloppe supplémentaire pour offrir des appareils photos aux participantes locataires. Une façon de participer à la mise en place opérationnelle de ce projet et d’encourager cette future association à se former, se qualifier et à développer ses propres projets.

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SFHe

2011SFHE 7 000

Fondation de France 3 600

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 6 000

Fondation de France enfance et culture 1 500

Conseil Général du Gard 1 450

Mise à disposition d’un local commercial par la SFHE sur 9 mois (loyer + charges) 3 104

Total des produits 22 654

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

Le bailleur EdlS dispose de bâtiments d’architecture Perret, implantés sur le périmètre datant de la reconstruction de la Ville du Havre. Construites dans les années 1950 et 1954, les trois résidences EdlS se composent de huit bâtiments en R+4 (T1 à T6) et d’un immeuble de séchoir collectif situés en front de mer.

“Les Voleurs de Roses (VdR)” est une association loi 1901, créée en 2009. Elle est un espace de réflexion, de création et de transmission, polarisée sur le paysage. “Quatre Voleurs” animent l’association : Jean Christophe Debord, président et jardinier paysagiste, Lynda Ayral, trésorière et coordi-natrice dans un service associatif (AHAM), Marion Dutoit, directrice artistique référent et artiste-paysagiste DPLG, Marc Vatinel, directeur technique et paysagiste DPLG-entrepreneur. Tous les membres ont une activité profes-sionnelle et souhaitent par le biais des “Voleurs de Roses” mettre leur savoir-faire et leur expérience au service de projets poético-urbains, faire en sorte que la ville soit aimée et vécue par ses habitants.

descriptif du projet

L’urbanisme de Perret offre une grande diversité de lieux potentiels. Toute toiture-terrasse peut être investie, et chaque jardin s’adapte au cadre. Le projet consiste à valoriser l’habitat par les toits-terrasses en favorisant l’enrichissement de la biodiversité urbaine, en passant de trois espèces poussant spontanément sur quelques toits à une palette de 150 végétaux.

En prévision du démarrage du projet avec EdlS, l’association a mis en place un jardin dit “lexique botanique” sur la terrasse d’une piscine : 80 végétaux ont été plantés en “milieu extrême” (bord de mer, sécheresse, vent, embruns…), 60 autres seront prochainement testés. Ce jardin sert également de lieu de démonstration pour les visites d’information autour du projet. Végétaliser les toits-terrasses est une façon différente de com-muniquer entre le bailleur et ses locataires. La rencontre d’EdlS avec “Les Voleurs de Roses” est une belle opportunité pour valoriser le patrimoine et les habitants, participer à l’échange entre voisins, inscrire les habitants dans un projet qualifiant et plus global sur l’ensemble de la ville.

EdlS a mis à disposition son séchoir central, soit 163 m² de terrasses à végétaliser et celles de l’immeuble Surcouf, qui représentent 2 000 m². En amont, les habitants de l’îlot sont mobilisés par le biais du gardien, des flyers, des affiches, une visite du lexique botanique est prévue

Le dispositif est simple : il s’agit d’installer sur les terrasses des caisses plantées de différentes essences végétales qui, vu d’en haut, vu du ciel, formeront une mosaïque : une essence végétale par caisse de plantation. La forme du jardin s’adapte au contexte de la terrasse, et le choix de la composition se fait en dialogue avec l’environnement. Les habitants sont les jardiniers de cette action.

Les jardins sont conçus comme des bases de recherche et d’observation du développement de la flore en ville, dans un contexte de construction très minéral, avec peu d’espaces verts au sein des résidences. Les habitants-résidents sont conviés et l’association possède un réseau social actif et en demande de ce type d’actions. Chaque jardin est un tableau qui dialogue avec l’architecture de Perret, une opportunité supplémentaire de faire connaître et découvrir les subtilités architecturales de la ville.

SouS le ciel, la terredotation Fédérale : 21 670 € sur 1 an

Haute-normandie (76)ESTUAIRE DE LA SEINERéférent : Karine [email protected]

Association : LES VOLEURS DE ROSESRéférent : Marion [email protected]

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eStuaire de la Seine

Publics visés :

Ce sont d’abord les habitants des trois résidences, soit un potentiel de 700 personnes, mais aussi les riverains, les passants et le public du centre d’accueil de jour du Perrey.

Partenaires :

Estuaire de la Seine, la Ville du Havre, la DRAC, le Conseil Général, des fondations, telles GDF SUEz, Orange, Fondation Ensemble, Fondation Nicolas Hulot, les Fonds Français pour la Nature et l’Environnement, Universités du Havre et de Rouen, des sponsors et mécènes pri-vés (ATAUB architectes, groupes industriels sur Le Havre, PAH…) la Ligue Havraise (CAJ, Impros…), des associa-tions de réinsertion, des groupes scolaires engagés dans des chartes Agendas 21, etc…

résultats attendus

• Regard positif sur le logement social au moment du chantier, et à travers un relais médiatique à mettre en place.

• Modification de la relation du locataire à son environnement par un meilleur respect du site.

• Positionnement d’EdlS sur un créneau culturel (donc moins habituel) et comme partenaire d’une action valorisante plus globale et sur le long terme (jusqu’en 2017).

• Mobilisation des habitants sur la végétalisation des toitures d’autres groupes d’immeubles, permettant de découvrir l’architecture Perret et de participer à une action collective sur la ville du Havre.

• Convivialité et appropriation des lieux par l’expérience du jardinage.

• Insertion des terrasses dans un parcours touristique ouvrant “un regard urbanistiquement vert” sur la ville du Havre.

• Sensibilisation au jardin et à ses formes contemporaines (développement durable et gestion différenciée).

• Enrichissement de la biodiversité et colonisation des espèces introduites ; Publications scientifiques des observations ; Retour de l’abeille en ville.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection a décidé de soutenir le projet “Sous le ciel, la terre”. Ce projet au long cours poursuit l’œuvre d’Auguste Perret en végétalisant les toits-terrasses de la ville reconstruite et classée au patrimoine de l’UNESCO. Lors de l’audition, le soutien de l’ESH a bien été compris. À partir d’une activité de jardinage accessible à tous, ce projet permet de mobiliser les habitants sur l’histoire de leur lieu de vie et de prendre conscience de la qualité architecturale de leur habitat. Au-delà de la mobilisation des locataires et habitants, il participe à les initier aux pratiques du jardinage, à l’écologie et à les impliquer, s’ils le souhaitent, dans un projet plus global à l’échelle de la ville. Le Comité compte sur l’engoue-ment des “Voleurs de Roses” pour créer une dynamique et transmettre aux locataires le goût de poursuivre cette aventure au sein même de leur quartier, afin que béton et végétaux apparaissent aussi sur d’autres strates du patrimoine et que cette dimension environnementale gagne balcons et cheminements. Les membres du Comité de sélection ont été attentifs au lien locatif que peut générer ce projet sur le quartier et appellent à trouver les voies et moyens sur les suites données à cette dynamique.

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2011EdlS 41 566

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 21 670

Ville du Havre 2 000

Sponsoring : Cabinet d’architectures ATAUB, PAH, groupes industriels sur Le Havre (Aircelle,

Total, Veolia…), Fondations

2 500

Subventions collectivités (Conseil Général, DRAC, Codah, ministère de la Culture) 2 000

Valorisation mise à disposition Personnel Edls 2 500

Total des produits 72 236

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

Le Toit Angevin est de longue date partenaire de la commune de Trélazé, où il est propriétaire de 840 logements. Depuis 2002, il assure la co-maîtrise d’ouvrage de l’opération de rénovation urbaine du quartier du Grand Bellevue dans le cadre fixé par l’ANRU.

Cette opération est actuellement en cours d’achèvement et se caractérise par un désenclavement, une réfection complète des espaces publics, la résidentialisation et l’amélioration du bâti. Au terme de cette opération, le Toit Angevin développe des actions visant à accroître sa présence sur le site en renforçant les actions de proximité.

Parallèlement à l’achèvement de cette première phase de travaux, deux autres opérations doivent participer à l’achèvement du programme de renouvellement urbain sur le quartier : il s’agit de mener une opération de démolition d’une barre de 42 logements sur le quartier de la Paubinière, avec reconstruction d’un habitat mixte et de transformer l’ancien site industriel de la Manufacture des Allumettes en une manufacture résidentielle et urbaine devant à terme accueillir un programme mixte d’activités, de résidences d’artistes et de logements collectifs et individuels, sociaux et du secteur privé.

La difficulté pour le Toit Angevin est de répondre aux exi-gences architecturales pour maintenir la mémoire du lieu fortement défendue par les habitants organisés ou non en association. Pour le Toit Angevin, comme pour la Ville, il est indispensable d’intégrer cet ancien espace industriel au reste du quartier, afin de ne pas recréer des zones de ghettos. Au-delà des voies de désenclavement créées, la solution est de poursuivre les réunions de

concertation avec les habitants en les impliquant de façon plus directe sur les aménagements futurs de leur environ-nement de proximité. C’est la raison pour laquelle Art’M sous la direction d’Eric Divay, va durant 2 ans travailler avec les habitants pour créer des œuvres qui baliseront la mémoire du site et son devenir.

descriptif du projet

En relation avec les associations locales, les écoles, et les habitants directement, Art’M, s’emploie à développer une activité artistique continue sur le quartier du Grand-Bellevue et dans la manufacture. Cette activité vise notamment la création d’objets susceptibles de s’insérer dans l’espace résidentiel (abords d’immeubles ou parties communes). Une large place est accordée à la représentation de l’environnement proche sous une forme imaginaire.

Dans le même temps, l’artiste entend établir ses quartiers dans une portion d’une halle de la manufacture des allumettes en vue d’y produire ses propres œuvres, d’y organiser une ou plusieurs expositions, d’y réaliser une installation mettant en valeur le patrimoine industriel et facilitant le lien entre le passé du lieu et le projet en devenir.

Ce travail s’effectuera dans un cadre ouvert en laissant une large place au contact entre les habitants du quartier Grand Bellevue, une association de personnes handicapées, “la Mésangerie” développant des activités, notamment artistiques, dans la même halle, et les associations intéressées au projet de reconversion du site industriel. Des actions visant une sensibilisation directe des habitants seront également envisagées autour de micro-événements : création sur la place centrale, publication sur le site Internet du Toit

deHorS/dedanSdotation Fédérale : 27 000 € sur 2 ans

PaYS de la loire (49)LE TOIT ANGEVINRéférent : Francis [email protected]

Association : ART’MRéférent : Eric [email protected]

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation SocialeLes entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

Angevin, sollicitation directe en lien avec la participation aux actions précédentes. Le projet se développera à l’initiative du Toit Angevin et de l’association Art’M, avec le partenariat actif de la Ville de Trélazé et de la Régie de quartier.

Publics visés :

Tous les habitants du “Grand Bellevue” qui souhaitent participer à ce travail de création.

Les riverains du quartier de “Grand Bellevue” et ceux de l’opération de reconversion de la Manufacture des Allumettes, ainsi que les associations intéressées à ce projet constituent également des cibles pour cette action.

Partenaires

Le Toit Angevin, la Ville de Trélazé, la Régie de quartier, les associations intervenant sur le quartier et notamment Léo Lagrange, la Régie de quartier de Trélazé et la CLCV, les écoles Paul Fort, Daguerre et Dufour, etc…

résultats attendus

• Obtenir l’adhésion d’un maximum de partenaires et la participation d’au moins 100 habitants au projet.

• Affirmer la présence accrue du Toit Angevin sur des thèmes distincts de la gestion locative de proximité, l’accès à la culture.

• Créer un enrichissement mutuel des partenaires, en faisant se rencontrer des univers quotidiens divers, écoles, habitants, associations, élus, responsables, artistes…

• Renforcer un positionnement qualitatif pour la société sur un site historique en devenir avec prise en compte des habitants dans leurs multiples dimensions, locataires, riverains, propriétaires, artistes en résidence…

• Faire évoluer les représentations de chacun par rapport aux autres pour avancer ensemble.

• Enraciner l’association sur le quartier et démontrer le rôle des activités créatives en faveur du lien social et de la qualité des espaces de vie.

• Faire de Art’M, un précurseur dans la mise en place des ateliers d’artistes sur la Manufacture des Allumettes.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a décidé de soutenir le projet “Dehors/Dedans”, qui accompagne le programme de renouvellement urbain mené par l’ESH Le Toit Angevin sur le site du ”Grand Bellevue“, et celui en devenir de “la Manufacture des Allumettes”, ancien site industriel, où la mémoire collective ouvrière est très prégnante. Les membres du Comité de sélection ont apprécié la qualité de la prestation d’Émilie Colney du Toit Angevin et la modestie de l’artiste, Éric Divay. Ce dernier développera parallèlement une activité artistique continue avec les habitants du ”Grand Bellevue“, ainsi qu’une production sur la mémoire et l’évolution des lieux et du travail des hommes. La réussite d’un tel projet tient à la motivation de l’artiste à entraîner les habitants sur la durée, mais aussi au partenariat mis en place.

Cette action culturelle est intéressante, car elle permet de travailler sur la dualité des lieux qui seront reliés par la création d’œuvres collectives susceptibles de s’insérer dans l’environnement. Créer deux ateliers sur deux sites distincts, un en dedans, quartier d’habitat social du ”Grand Bellevue“, et un en dehors, sur le site de “La Manufacture des Allumettes”, permettra aux habitants de baliser les lieux, de s’intéresser à leur environnement et de s’approprier ainsi les aménagements et transformations urbaines à venir. Le Comité s’est félicité de la présence de Claude-Henri Selles, directeur des Affaires Culturelles de la ville de Trélazé, qui témoigne de l’intérêt porté au projet. Le Comité a regretté cependant que le soutien de la ville n’apparaisse pas claire-ment dans le budget prévisionnel présenté et a souhaité sa participation tout au long du projet.

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le toit anGeVin

2011 2012Fonds propres Toit Angevin 31 500 31 500

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 13 500 13 500

Total des produits 45 000 45 000

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

La ville de Blagnac est la ville de l’agglomération toulousaine qui connaît le développement le plus important, grâce notamment à la présence de l’aéroport sur son territoire et au développement de l’économie autour des secteurs de l’aéronautique et du spatial. Depuis plusieurs années, les élus souhaitent un développement harmonieux et maîtrisé du cadre de vie des habitants. C’est pourquoi de nouvelles zones d’habitat ont vu le jour, à la pointe des nouvelles normes et à l’architecture résolument contemporaine.

Les résidences de La Cité Jardins sont composées de 15 bâtiments, de R+3 à R+7, dont la date de construction couvre les années 63 à 74. Elles sont vieillissantes, voire obsolètes et connaissent un fort développement de l’économie souterraine.

Les bailleurs sociaux, Cité jardins et Promologis, lancent avec la Ville de Blagnac, des travaux importants de recons-truction démolition et de réaménagements des espaces extérieurs, notamment avec l’arrivée du tramway, travaux qui permettront aux locataires de ces anciens quartiers de bénéficier de l’essor observé sur le reste du territoire et de vivre dans des logements aux normes de confort actuelles.

Tous les résidents sont dans l’attente des changements qui approchent. Les bailleurs, comme la Ville, soulignent l’importance de favoriser l’expression des habitants direc-tement impliqués. Les objectifs affichés par le bailleur sont clairs. Il souhaite participer à l’apaisement des tensions et angoisses des habitants en les impliquant, afin qu’ils portent un regard neuf et positif sur la transformation de leur cadre de vie quotidien : mettre les jeunes, porteurs du futur, en avant, pour accompagner l’appropriation de

la nouvelle organisation spatiale et bouleverser l’économie parallèle existante.

descriptif du projet

Amener les habitants des quartiers concernés par les étapes successives de travaux à s’intéresser aux changements programmés. C’est pourquoi, l’association Clin d’œil propose aux habitants, au travers de la mise en place d’ate-liers de photographies et d’écriture durant les trois années que dureront les travaux de requalification de ces quatre quartiers, d’être les témoins d’un passé et les acteurs de l’avenir. Pour réussir ce projet, l’Association Clin d’œil va s’appuyer sur les enfants de locataires qui seront garants de l’expression de leurs parents et voisins, des “petits” comme des “grands”.

L’objectif est d’accompagner les différentes phases de travaux sur un territoire large, de comprendre, observer, questionner et échanger sur les changements pour une meilleure appropriation de ces nouveaux espaces de vie, en donnant à voir et à lire les changements qui seront photographiés ou narrés et restitués au rythme annuel des phases de travaux : vues d’ensembles des projets architec-turaux, portraits d’habitants, instants de vie, aires de jeux, paroles de locataires…

Publics visés :

Les habitants des quartiers concernés, plus particulièrement les enfants de locataires de 12 à 18 ans, qui seront durant 3 ans les apprentis journalistes et photographes, lien entre les habitants, leurs parents et voisins pour immortaliser l’histoire de ces quartiers et leur évolution.

clin d’œil au PaSSé/reGardS d’aVenirdotation Fédérale : 40 000 € sur 3 ans

midi-PYrénéeS (31)SA D’HLM LA CITE JARDINSRéférent : Mylène [email protected]

Association : CLIN D’ŒILRéférent : Florence COMA [email protected]

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Sa d’Hlm la cite JardinS

Partenaires :

La Cité Jardins, Promologis, la Ville de Blagnac, La Boutique de l’écriture, association sur la Communauté Urbaine du Grand Toulouse, dont un des intervenants animera l’atelier d’écriture :

• les années 1 et 2, les expositions auront lieu dans le local de l’association Clin d’œil : 2 expositions par an, avec invitation de l’ensemble des résidents concernés (plus de 640 familles) ;

• l’année 3, une exposition commune photo/écriture, sera organisée à Odyssud, salle de spectacle et d’exposition de la Ville de Blagnac, et ouverte à tous publics.

résultats attendus

• Développer l’expression des habitants.

• Éviter les tensions pendant les phases de travaux impor-tantes et longues/Tensions de 2 ordres : les locataires eux-mêmes et les acteurs de l’économie parallèle.

• Une ouverture du quartier sur le reste de la ville réussie, tant en termes d’aménagement et de requalification urbaine qu’en termes de nouveaux comportements et usages des habitants (arrivée du tramway et création d’une rue large et centrale).

• Changer le regard des locataires sur le logement social.

• Faire qu’ils se sentent bien dans leur nouveau logement et leur nouveau quartier.

• Les responsabiliser vis-à-vis de leurs espaces collectifs et de proximité, afin de maintenir leur nouveau cadre de vie.

• Favoriser l’expression des habitants et repérer les personnes ressources sur les quartiers.

• Recréer des liens entre les différentes générations de locataires.

• Développer l’action de lien social entre les enfants de locataires, les résidents et les habitants de la ville.

• Casser la dichotomie locataires/riverains

• Démontrer aux jeunes qu’ils ont été capables de mener une action collective et positive, sur la durée, dont ils pourront être fiers.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a soutenu le projet “Clin d’œil au passé/Regards d’avenir” qui accompagne le pro-gramme de reconstruction démolition sur trois quartiers de la ville de Blagnac, patrimoine de la Cité Jardins et de Promologis. Mobiliser les enfants de locataires, comme reporters des transformations de leurs quartiers auprès de leurs parents, voisins et amis est une approche intéressante pour amener un grand nombre d’habitants à y participer. Ils captureront d’autant plus aisément les images de leur cadre de vie et les mots des habitants, avant, pendant et après les transformations. L’intérêt de ce projet réside à la fois sur la durée et sur son ambition territoriale, puisqu’il sera mis en place sur 5 sites distincts.

L’exploitation visuelle des étapes successives des transforma-tions urbaines associées aux transcriptions de la parole des habitants sous forme d’ateliers encadrés, qualifie d’autant ce projet. Les membres du Comité de sélection ont apprécié le duo photos/écriture et les expositions, restitutions annuelles, au sein du quartier des Barradel les deux premières années et celle, finale en centre-ville, dans un lieu dédié. Il est espéré que cette participation active des habitants à ce programme de requalification urbaine leur permettra de maintenir de nouvelles solidarités pour mieux vivre leurs nouveaux quartiers.

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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2011 2012 2013Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 20 000 15 000 5 000

SA HLM La Cité Jardins 8 617 15 312 38 200

Promologis 3 500 3 500 3 500

Ville de Blagnac - - 17 940

Total des produits 31 672 34 257 64 640

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

Les communes de Farébersviller, Théding, Freyming-Merlebach et Hombourg-Haut font partie du bassin Houiller de Lorraine, bassin en voie de paupérisation. Le taux de chô-mage des jeunes de moins de 25 ans est le plus élevé de la région. Les chantiers éducatifs sont proposés sur des quartiers d’habitat social, anciennes cités minières devenues des “cités dortoirs” depuis l’extinction de l’activité. Trois bailleurs sociaux sont implantés sur ces quartiers : Néolia Lorraine, Logiest et Moselis, et un bailleur privé la SA Sainte-Barbe (principal bailleur ayant acquis l’ensemble des logements propriété des Houillères du Bassin de Lorraine). L’Association Intercommunale de Prévention Spécialisée est née de la volonté des quatre communes - Hombourg-Haut, Freyming-Merlebach, Farébersviller et Théding - de mutualiser leurs moyens auprès des publics jeunes en difficulté.

Les habitants sont, pour l’essentiel, issus de l’immigration, retraités des Houillères. Si les “anciens” ont connu des carrières assez linéaires, il n’en est plus de même pour leurs descendants qui n’ont pas bénéficié de la période de plein-emploi. Les difficultés liées à l’insertion profession-nelles sont multiples : taux de chômage important, manque d’expérience et de qualification, problème de mobilité… Sur ce dernier point, une réflexion est menée dans le cadre de la politique de la ville afin de contribuer à améliorer les conditions d’insertion professionnelle des jeunes. Le pro-blème de la mobilité géographique est prépondérant au sein du Bassin Houiller : implantation des pôles d’activités, transports en communs faisant défaut et dont les horaires ne correspondent pas à ceux des entreprises, coût élevé du permis de conduire.

descriptif du projet

À partir d’une première expérience de “chantier éducatif” menée en été 2011 sur le patrimoine de Néolia Lorraine à Bening, L’AIPS et l’ESH envisagent de développer 4 autres chantiers éducatifs comme outil de l’insertion et étape vers l’autonomie des jeunes en rupture ou en fin de parcours scolaire. Le projet porté par l’AIPS fédérera 32 jeunes des quartiers autour du respect de leurs espaces collectifs. Ils seront identifiés par leurs pairs comme acteurs au sein de leurs quartiers et devraient fédérer un nouvel état d’esprit quant aux valeurs de citoyenneté, au respect des espaces communs et extérieurs de proximité. La durée des chantiers n’excédera pas 2 semaines (60 heures) et les jeunes seront encadrés par un éducateur de l’AIPS et d’un tuteur technique salarié d’une entreprise d’insertion ou choisi parmi les jeunes pour ses compétences. Les travaux négociés avec Néolia Lorraine dans le cadre de ces chantiers sont l’aménagement d’espaces extérieurs, espaces verts, passages circulants, le nettoyage et la remise en état d’espaces communs…

Contrairement à d’autres formes d’actions collectives, les jeunes bénéficient d’un contrat de travail de droit commun. L’AIPS est habilitée à développer des chantiers éducatifs, toutefois elle doit solliciter l’association Intermédiaire, AITBH, pour les fiches de salaires et les déclarations salariales afin de bénéficier des abattements de charges sociales propres à ces contrats de travail. Le jeune perçoit un salaire au tarif du SMIC en vigueur, une fiche de paye et cotise auprès des différentes caisses de droit commun. Le coût horaire brut payé à l’AITBH est de 16,30 €. En contrepartie de ce travail, le passage du permis de conduire permettra aux bénéficiaires de cette opération de s’insérer dans une

“un Premier emPloi… VerS PluS de moBilité”dotation Fédérale : 10 540 € sur 1 an

lorraine (57)NEOLIA LORRAINERéférent : Sylvie [email protected]

Association : AIPSRéférent : Muriel [email protected]

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation SocialeLes entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

recherche d’emploi plus large géographiquement. Le projet global s’effectuera sur une période de 2 ans, sachant qu’au-delà des chantiers réalisés au cours de la 1re année, l’AIPS poursuivra un accompagnement et un suivi indivi-dualisé pour les 32 jeunes, durant leur formation au permis de conduire et pour toutes autres démarches en lien avec leur insertion professionnelle.

Public visé :

• 32 jeunes de 16 à 21 ans issus des quartiers des com-munes précitées.

Partenaires :

Néolia Lorraine, l’AIPS, l’AITBH, Villes de Farébersviller, Théding, Hombourg-Haut, Freyming-Merlebach, Le CUCS (Contrat Urbain de Cohésion Sociale), la Mission Locale du Bassin Houiller, les auto-écoles implantées sur les territoires d’intervention, les familles des 32 jeunes.

résultats attendus

• Valorisation de l’estime de soi des jeunes à travers leurs capacités à réaliser des travaux.

• Respect des espaces par l’ensemble des habitants.

• Rétablissement du lien entre les générations, via les chantiers éducatifs.

• L’autofinancement d’1/3 du permis de conduire des jeunes en voie d’accès à l’emploi.

• Favoriser l’obtention du permis de conduire, un “laissez-passer” pour faciliter les démarches d’insertion et un emploi futur.

• Participation au changement d’image d’une classe d’âge fortement stigmatisée par les habitants.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a décidé de retenir le projet “un premier emploi… vers plus de mobilité”, qui présente un caractère innovant pour le bailleur. La dyna-mique partenariale avec laquelle a été présenté le projet

a été fortement appréciée. Le Comité a été extrêmement intéressé par les différents aspects que revêt la démarche, car il répond à la fois à la réalité d’un premier emploi sous contrat, à la formation et à la mobilité des personnes, favorisant leur autonomie. C’est la raison pour laquelle les membres du Comité ont encouragé la mise en place de ces chantiers éducatifs. Au-delà de ces chantiers qui se déroulent sur 4 sites distincts, les membres du Comité de sélection ont bien saisi l’enjeu du projet en termes de gain locatif et de modifications d’images stéréotypées véhiculées vis-à-vis des jeunes et du bailleur.

Ce projet participe à une valorisation du cadre de vie des habitants mais aussi à recréer du lien social en favorisant les échanges entre les générations. Le Comité de sélection accorde la subvention demandée pour ce projet sérieux et difficile et restera attentif aux résultats obtenus sur la durée tant en terme d’accès vers plus d’autonomie des enfants de locataires, que d’amélioration des liens locatifs sur les quartiers.

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neolia lorraine

2011ÉTAT (CUCS) 12 000

commune de Hombourg-Haut 2 600

commune de Farébersviller 2 600

commune de Freyming-Merlebach 2 600

commune de Théding 2 600

Fonds propres NÉOLIA LORRAINE 13 000

Valorisation NÉOLIA LORRAINE 4 391 2 000

Fonds propres AIPS 5 200

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 10 540

Total des Produits 55 531

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

On compte dans le département de l’Essonne, environ 70 000 dossiers de précarité énergétique, 20 000 familles bénéficiant de l’accès au Tarif Première Nécessité (TPN) pour l’électricité, et plus de 4 000 familles ayant recours aux Fonds Solidarité Logement (FSL) pour les impayés d’énergie et d’eau. Le nombre d’impayés de loyer, d’énergie et d’eau auxquels doivent faire face les bailleurs, fournisseurs d’énergie et services sociaux augmente de manière inquiétante.

Devant l’ampleur du problème social, de son coût écono-mique et écologique pour la société et de l’augmentation inéluctable du prix de l’énergie qui va les aggraver, les enjeux apparaissent essentiels.

Pour s’attaquer aux causes et faire face autrement qu’en augmentant chaque année les aides financières auprès de plus en plus de personnes, il est essentiel d’inventer de nouvelles démarches qui s’inscrivent dans la dynamique du Développement Durable, concept d’intégration des dimensions Sociales et Culturelles, Écologiques et Économiques. Or, les acteurs (collectivités locales, services sociaux, acteurs de quar-tier, bailleurs sociaux, fournisseurs d’énergie et d’eau), directe-ment confrontés à ces problèmes et à leurs conséquences, ne disposent pas des outils adéquats pour les enrayer. Les solu-tions pertinentes nécessitent le partenariat incontournable et l’expertise des services sociaux, des financements publics et des acteurs de terrain mobilisés sur ces thèmes.

La précarité est croissante, les plus pauvres et les moins informés subissent de plein fouet les effets de la crise. C’est le cas en particulier dans le quartier des Pyramides à Evry, un quartier créé au début des années 70, avec environ 3 500 logements collectifs (10 000 habitants) :

• 40 % sont des logements en accession à la propriété ; certaines copropriétés sont en difficulté ;

• 60 % sont des logements sociaux, avec 12 bailleurs présents sur le quartier. La Vincennoise (avec Antin Résidences) dispose de près de 700 logements uniquement sur le quartier.

Le projet Écologie Sociale et Familiale a pour but de participer à la lutte contre la précarité énergétique en accompagnant les habitants les plus défavorisés dans l’évolution de la société, où l’énergie et l’eau seront de plus en plus chères, les ressources de plus en plus rares, les problèmes de santé liés à l’environnement en augmentation. Le tout en utilisant des méthodes pédagogiques interactives, ludiques et conviviales pour les aider à s’emparer de ces sujets et pas seulement les subir.

Depuis 3 ans, SoliCités a développé et enrichi petit à petit ce projet qui est maintenant complètement opérationnel tout en poursuivant le développement de nouveaux thèmes et outils.

De plus, une Agence Locale de l’Énergie (ALE) a été créée en octobre 2011 sous l’égide de la CAECE. Cette agence aura compétence territoriale et agira exclusivement sur le volet énergie. Cette agence sera dotée dans un 1er temps d’un emploi de Conseiller Info Énergie. Elle sera pilotée par SoliCités, via sa directrice.

Compte tenu des liens entre SoliCités et l’ALE, le projet doit donc s’inscrire dans le temps, sur le volet de la précarité énergétique au niveau de l’Agglomération.

La Vincennoise soutient le projet dans sa mise œuvre aux côtés du PIMMS (Point Information et Médiation Multi Services) et de l’équipe de l’APPART (appartement pédagogique).

“écoloGie Sociale et Familiale”dotation Fédérale : 15 600 € sur 1 an

Île-de-France (75)LA VINCENNOISERéférent : Isabelle [email protected]

Association : SOLICITÉSRéférent : Florence [email protected]

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la VincennoiSe

Les médiateurs du PIMMS reçoivent en particulier les per-sonnes en impayé EDF. Les ménages reviennent plusieurs fois et les solutions d’étalement des dettes ne sont plus des réponses suffisantes à leurs difficultés de paiement. Le CCAS d’Evry constate, pour sa part, les problèmes grandissants d’impayés et est intéressé par les prestations proposées par Sollicités pour traiter le sujet de la maîtrise des consommations. L’APPART, coordonné par le CCAS depuis 4 ans, est le lieu idéal pour mener les différentes animations et réunions de sensibilisation proposées par SoliCités.

Ce contexte local fait des Pyramides le quartier idéal pour un travail partenarial et une expérimentation de plus grande envergure autour de cette nouvelle dimension du travail d’économie sociale et familiale, en intégrant la part d’éco-logie permettant aux ménages de réduire leur consomma-tion d’énergie et d’adopter de nouveaux comportements.

Il s’agit de faire de ce quartier en difficulté un modèle dans le développement du concept Écologie Sociale et Familiale, montrer la pertinence et l’intérêt pour les habitants et envisager par la suite de l’étendre à d’autres quartiers.

descriptif du projet

L’objectif principal est de proposer un cycle d’ateliers de sensibilisation pour aider à combattre les difficultés finan-cières des ménages, par une approche en termes d’éco-nomie d’énergie et d’eau, élargie à d’autres sujets de consommation.

Ce projet a aussi pour objectifs :

• de favoriser le travail partenarial et de fédérer les différents acteurs du quartier ;

• d’améliorer le lien social entre les habitants : apprendre à se connaître et à échanger, créer de l’animation dans le quartier ;

• d’aider à sortir de l’isolement un certain nombre de personnes en situation d’exclusion ou en grande difficulté financière en leur proposant de s’intégrer aux groupes.

Il s’agit, dans un premier temps de sensibiliser les différents acteurs du quartier des Pyramides à Évry sur le thème des économies d’énergie en les initiant aux différentes formes de pratiques et, dans un second temps, de recevoir les habitants pour partager les bonnes pratiques en matière de consommation et d’usage du logement.

Public visé :

• les locataires de La Vincennoise ;

• les usagers des associations de quartier ;

• les clients EDF en impayé reçu par le PIMMS

Partenaires :

• la Vincennoise ;

• le PIMMS Évry Cœur d’Essonne, lieu d’accueil tout public dans le quartier, qui facilite l’accès aux services publics, est le relais de la Poste pour le retrait des courriers et colis, mais aussi reçoit les clients EDF en impayé pour les aider à résoudre leur situation ;

• l’équipe du CCAS en charge de l’APPART où est proposée une dizaine d’animations par mois ;

• les associations du quartier : Générations Femmes, RERS (Réseau d’Échanges Réciproques de Savoirs), ACP91 (Association Collectif Parents 91), mais aussi la Maison de quartier Jacques Prévert, le foyer pour travailleurs handicapés Léopold Bellan, l’association Coup de pouce, les bénéficiaires des minima sociaux orientés par le CCAS, la CAF ou la MDS.

résultats attendus

• Un partenariat fort autour du thème de l’écologie sociale et familiale.

• Une fréquentation par les locataires ciblés de l’Appart (peu fréquenté aujourd’hui) avec, pour résultat, une amélioration des situations individuelles lors des régu-larisations de charge.

• Une implication plus grande de nos locataires dans la gestion de leur logement et de leur résidence.

• Participer à réduire la fracture sociale dans un quartier d’habitat social.

• Démontrer la pertinence du projet, pour en faire un modèle à développer au sens large.

• Être connu et reconnu des acteurs du quartier et qu’ils s’approprient le projet.

• Toucher un maximum de personnes sur le quartier (objectif : au moins 60 personnes participant régulière-ment aux ateliers) et qui y trouvent un intérêt pratique pour mieux appréhender la gestion de leur logement.

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• Toucher au moins 500 personnes lors d’événements ponctuels, y compris des enfants.

• Permettre aux participants réguliers de prendre confiance en eux et de devenir eux-mêmes les relais des bonnes pratiques utiles.

Ce projet permettra aussi de démarrer le travail sur la précarité énergétique au niveau de l’Agence Locale de l’Énergie en cours de création à Évry pour être opération-nelle en 2012.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a soutenu le projet “Écologie Sociale et Familiale” qui intervient à un moment où la fracture sociale en matière d’énergies se renforce. Le constat fait sur le quartier des Pyramides à Évry n’est malheureusement pas une exception dans les quartiers d’habitat social. Le projet proposé s’inscrit dans un contexte local ardu. L’originalité de ce projet réside dans l’angle d’attaque proposé, qui consiste à fédérer dans le cadre d’une formation commune les acteurs du social, afin qu’ils puissent cibler les ménages les plus en difficulté. L’accroche ludique des ateliers qui est proposée et les supports accessibles présentés lors de l’audition laissent à penser que les ménages prioritaires en tireront des béné-fices. Le Comité a également apprécié l’utilisation faite de l’appartement pédagogique déjà existant, ce qui participe aussi au développement durable et, au-delà des économies de moyens, il favorise une transversalité dynamique des actions partenariales menées sur le quartier. Cependant, cet accompagnement des ménages en grande précarité nécessite du temps et sa mise en application sur une année semble insuffisante pour mener à bien un travail de fond et se rendre compte des changements de comportements. Aussi, le Comité a proposé que La Vincennoise sollicite dans un premier temps les cinq ESH qui la constituent, pour qu’elles contribuent au fonctionnement d’une 2e année de mise en œuvre du projet. Le Comité a émis un avis favorable à ce projet pédagogique d’accompagnement. Il sera attentif à l’analyse des évolutions des consommations d’énergie des ménages suivis, mais aussi aux modalités de prise en charge pérenne de cet accompagnement par l’Agence Locale de L’Énergie et les partenaires concernés par la fracture énergétique.

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la VincennoiSe

2012ADEME 12 600

Fondation MACIF 1 000

Ville de Viry-Châtillon 1 500

Prestations Formation SoliCités 1 218

Conseil Régional Île-de-France 18 800

Communauté d'agglomération Évry Centre Essonne 3 500

Fonds pour l’Innovation Sociale 15 600

Total des produits 54 218

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

Les ensembles immobiliers retenus dans le cadre de ce projet sont localisés en zUS de l’agglomération Nantaise. (4 ensembles pour un total de 523 logements). Ils connaissent une recrudescence des faits d’incivilité qui perturbent la vie quotidienne des habitants et occasionnent des probléma-tiques de gestion, notamment en termes de sécurité suite aux dépôts réguliers d’encombrants dans les parties com-munes. Les mesures prises pour répondre à ces différentes problématiques ne sont pas suffisantes (modification du contrat d’entretien, renforcement du nettoyage, notes d’information et de sensibilisation communiquées aux habitants…).

L’objectif du projet est de sensibiliser les habitants de façon innovante, qu’ils aient la possibilité d’être acteurs de la vie de leur ensemble immobilier, afin de susciter le respect et développer des relations nouvelles entre le bailleur et les habitants. Cette démarche repose sur de nouvelles coopéra-tions avec les habitants, en trouvant ensemble des réponses adaptées face aux incivilités : réduire le volume des dépôts d’encombrants, favoriser leur tri et leur recyclage, “leur donner une seconde vie”, tout en permettant à des habitants en situation précaire un retour progressif à l’emploi.

descriptif du projet

Ce travail de “coproduction” effectué avec l’implication des équipes de proximité d’Atlantique Habitations est, dans un premier temps, consacré au repérage de ces futurs “Ambassadeurs propreté”. Ils seront des habitants ressources pour la gestion des encombrants, informateurs et formateurs auprès des autres locataires, régulateurs sur

tout ce qui touche au respect des parties communes. Ce groupe va agir sur les 4 sites par des actions de sensibilisa-tion auprès des locataires (visites de courtoisie, rencontres cages d’escaliers, animations conviviales…). Ce projet doit permettre de tisser des liens différents, faire tomber les clivages et tendre à créer des relations nouvelles basées sur la confiance et le respect.

Cette action expérimentale doit obligatoirement s’accom-pagner d’actions de formation pour ces “habitants salariés”. Le projet pourra s’appuyer sur les formations déjà mises en place par l’association. L’aspect environnemental est également développé par le tri des déchets en partenariat étroit avec “Arbres” pour les papiers et cartons, “Envie 44” pour le blanc et le brun, et “l’Homme debout” pour la valorisation des meubles en bon état.

L’intérêt étant de créer une dynamique nouvelle au cœur de la vie de ces ensembles immobiliers trop souvent décriés, et d’apporter des réponses innovantes face aux incivilités récurrentes nuisibles en termes d’image.

Publics visés :

5 locataires “ambassadeurs propreté” en particulier et les locataires d’Atlantique Habitations, habitants des 4 sites ciblés, soit environ 1 500 habitants concernés.

Partenaires :

Atlantique Habitations, la ville de Saint-Herblain, Nantes Métropole, L’État, les associations Arbres, Envie 44, l’Homme debout.

“encomBrantS SolidaireS”dotation Fédérale : 30 900 € sur 2 ans

PaYS de la loire (44)ATLANTIQUE HABITATIONSRéférent : Madani [email protected]

Association : OUEST CŒUR ESTUAIRE ET AGGLOMÉRATION NANTAISE (OCEAN)Référent : Pascal [email protected]

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atlantiQue HaBitationS

résultats attendus

Ce projet d’accompagnement social doit s’accompagner d’indicateurs de mesure, tant pour le tandem Atlantique Habitations-OCÉAN (moins d’encombrants, locaux plus propres, réduction des coûts d’enlèvements…) que pour les “Ambassadeurs” (insertion professionnelle et sociale, rupture d’isolement…).

• Le croisement des différentes expériences, menées durant les deux premières années, doit permettre d’enrichir et développer cette action afin de la pérenniser dans le temps.

• Développer une relation nouvelle basée sur la coproduction et l’implication participative de nos locataires à la vie au sein des ensembles immobiliers.

• Rendre acteurs les habitants afin de susciter plus aisément le respect et la compréhension mutuelle.

• Redonner une dynamique en étant un partenaire actif de la vie locale.

• Contribuer activement à tendre à l’amélioration du cadre de vie et favoriser les actions liées à la citoyenneté.

• Favoriser l’insertion professionnelle et économique des habitants en difficulté, en situation d’isolement.

• Être un partenaire actif et participer à une action dynamique placée dans la durée.

• Développer cette action avec d’autres bailleurs rencontrant les mêmes difficultés au niveau de l’agglomération nantaise.

• Améliorer le cadre de vie des habitants tout en participant à la réinsertion professionnelle de certains d’entre eux.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a décidé de soutenir le projet “Encombrants Solidaires”. Problème récurrent sur nos quartiers d’habitat social, les initiatives prises pour le traitement des encombrants intéressent de près les bailleurs sociaux, mais aussi les communes. L’intervention devant le Jury de Ludovic Joyeux, directeur de la mission Cohésion Sociale de la Ville de Saint-Herblain, a confirmé la volonté politique de la Ville et de l’Agglomération Nantaise d’apporter une réponse collective à cette problématique. Ce projet, fortement soutenu par l’ESH Atlantique Habitations, oriente la gestion des encombrants par une sensibilisation des habitants au développement durable en les rendant acteurs. Par ailleurs, le lien créé entre le bailleur et les habitants pour la gestion des encombrants, en travaillant sur le retour progressif à l’emploi d’habitants qui en étaient éloignés, a été fortement apprécié par le jury. Le maillage proposé entre “les ambassadeurs propreté” et le personnel de proximité de l’ESH, propose une approche fine pour renouer des liens avec les habitants, cibler les mobilités et renforcer les interventions lors de ces mouvements qui produisent de fait des encombrants. Le Comité a noté également l’implication et le pragmatisme de Pascal Gomez et Madani Belkheir, au service de ce projet, qui bénéficiera par ailleurs de leur très forte expérience de terrain. Le Comité a décidé d’accorder la subvention demandée et d’y ajouter la participation en fonds propres de la régie de quartier. Les membres du Comité seront attentifs à l’évolution de ce projet et à son développement auprès d’autres bailleurs sur le territoire et les engagent à se rapprocher des référents du projet “La Ressourcerie”, déjà primé par le Fonds d’Innovation Sociale fédéral.

2012 2013État – CUCS 3 000 4 000

Ville de Saint Herblain 7 500 7 500

Nantes Métropole 6 000 6 000

Organisme formation 1 500 2 000

Atlantique Habitations 20 500 13 500

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 15 450 15 450

Association O.C.É.A.N 300 300

Total des produits 54 250 48 750

Financement du projet (en euros)

50

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exposé des motifs

Les quartiers nord de Goussainville sont marqués par leur isolement du centre-ville, en particulier la résidence Ampère où aucun équipement public n’est implanté. Les activités culturelles et artistiques y sont donc complètement absentes et le Conservatoire de la Commune fait face à une liste d’attente très importante pour l’ensemble de la Ville.

De plus, très peu d’habitants des quartiers prioritaires s’adressent au Conservatoire (la barrière étant autant symbolique que financière). Enfin, de façon plus générale, les activités artistiques sont souvent négligées par les acteurs de la prévention spécialisée ou de l’éducation populaire, positionnés davantage sur le champ de “l’ur-gence” ou de l’animation et des loisirs.

IFLF développe depuis 2004 à Goussainville des ateliers de pratiques artistiques (photographie, arts plastiques, vidéo…) qui s’adressent principalement aux jeunes de 8 à 14 ans des quartiers Ampère, Grandes Bornes et Butte aux Oies. Il s’agit de :• permettre à un public non spécialiste de l’art d’acquérir

des compétences dans ce domaine ;• situer le travail produit dans les ateliers de pratiques

artistiques en correspondance avec les œuvres des artistes reconnus ;

• d’aménager des rencontres, des échanges et des réflexions sur la société à partir de la pratique artistique. En clôture des ateliers, des vernissages et expositions sont organisés pour ces jeunes, leurs familles, les habitants et les acteurs professionnels des quartiers cités.

Le nombre d’habitants intéressés par ces ateliers est de plus en plus important (une liste d’attente d’une quarantaine

d’enfants pour chaque atelier en 2011). La Commune de Goussainville et la Préfecture sont désormais parties prenantes pour soutenir le développement de l’association “Il Faut Le Faire”. Elles reconnaissent l’intérêt de ce projet fédérateur. La Région Île-de-France soutient l’action D’IFLF depuis 2005 et apporte une caution éthique au projet, dans la continuité de son positionnement orienté vers l’aménagement et le développement des quartiers sensibles.

L’ESH et l’association souhaitent diversifier et professionnaliser leur offre, afin de proposer à la fois des actions d’initiation à l’art destinées aux habitants, actions de sensibilisation dans la continuité du travail mené depuis 2004, mais aussi des ateliers de préformation à l’art pour les jeunes de 16 à 25 ans en difficulté d’insertion. Trois conditions apparaissent réunies pour réaliser cet objectif :

• un réseau de partenaires institutionnels et opérationnels mobilisés sur cette offre ;

• des ressources humaines en interne pour monter et suivre un projet complexe ;

• le travail régulier avec un réseau d’artistes reconnus et compétents qui partagent les mêmes orientations et principes d’actions.

descriptif du projet

Il est proposé des actions d’initiation, de sensibilisation et de préformation à l’art :

• l’initiation pour les habitants des quartiers permet d’associer les habitants aux 3 expositions/conférences annuelles sur des thématiques en lien avec les apprentissages et les productions réalisées par leurs enfants ;

création d’une Galerie d’art contemPorain au cœur du Quartierdotation Fédérale : 40 000 € sur 3 ans

Île-de-France (95)COOPÉRATION ET FAMILLERéférent : Caroline [email protected]

Association : Il Faut Le Faire (IFLF)Référent : Véronique [email protected]

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cooPération et Famille

• la sensibilisation pour les jeunes de 8 à 14 ans : 4 ateliers de pratiques artistiques sont proposés pendant les vacances scolaires : expérimentation de techniques et rencontres avec des artistes valorisées lors d’expositions de fin d’atelier et sur le site www.ilfautlefaire.org ;

• 3 ateliers de préformation aux métiers de l’art pour des jeunes de 16 à 25 ans en difficulté d’insertion permettent la transmission de savoir et l’orientation vers des formations qualifiantes aux métiers d’art. Un dispositif de parrainage et de mise en réseau des jeunes est intégré à ce programme.

résultats attendus

• Permettre qu’un tiers environ des participants aux ateliers et des stagiaires en préformation soient des locataires de Coopération et Famille.

• Valoriser le quartier et ses habitants grâce à la création d’un service culturel de qualité reconnu officiellement par les habitants et les institutions :

• Identifier le quartier Ampère comme un nouveau lieu de l’art dans la ville et le département

• Impliquer OSICA dans le projet

• Favoriser l’accès à la culture pour tous,

• Aider les jeunes de 8 à 25 ans des quartiers à trouver des moyens d’expression légitimes,

• Orienter une partie des participants aux ateliers de préformation vers des métiers valorisants dans lesquels ils peuvent se projeter à partir de leur expérience singulière,

• Contribuer à améliorer l’estime de soi des populations des quartiers sensibles dont l’image est rarement valorisée, et qui souffrent d’être trop souvent représentées, en négatif, à partir de ce qui leur manque.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a décidé de soutenir le projet de “Création d’une Galerie d’Art Contemporain au cœur d’un quartier sensible de Goussainville”. Plusieurs éléments ont été particulièrement relevés dont la qualité du réseau d’artistes et de professionnels des métiers de l’art qui sont mobilisés, le soutien indéniable de l’ESH engagée depuis longtemps dans la dynamique du projet, enfin, l’intérêt et la volonté des habitants à maintenir et développer une

activité artistique et culturelle sur leur quartier. Le nouveau volet de préformation aux métiers de l’art pour les 16-25 ans en difficulté d’insertion a semblé au Comité de sélection des projets pouvoir être un lien original et efficace pour solliciter les vocations. Le jury a bien retenu que “l’ambition du projet n’est pas de faire de tous des artistes, mais, de permettre à certains de s’y orienter en connaissance de cause”. Ce projet de longue haleine a pour ambition première de faire se rencontrer des habitants, de les initier, de les sensibiliser à l’art contemporain par la transmission d’un savoir diversifié et de qualité. La seconde ambition affichée porte sur le désenclavement du quartier Ampère grâce à l’attractivité procurée par les conférences et expo-sitions sur l’art. Le Comité partage là encore cet engage-ment même s’il est resté conscient des difficultés pour sa pleine réalisation. La mise en œuvre du projet sur 3 années devrait permettre de mesurer, également, son effet sur l’intégration du quartier Ampère dans la ville. Le Comité a souhaité que les efforts conjugués fournis par “Il Faut Le Faire”, Coopération et Famille, les habitants et les parte-naires apportent cette note culturelle et artistique au quartier Ampère : la Galerie d’Art Urbain sera ainsi le symbole de l’expression des sensibilités. Le Comité a accordé la subven-tion demandée et suivra avec intérêt l’évolution de ce projet. Il a par ailleurs pris note du projet de mettre en place une démarche similaire avec d’autres bailleurs locaux.

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

2012 2013 2014État (Préfecture politique de la Ville) 20 000 20 000 20 000

Ville de Goussainville 10 000 11 000 11 000

Région Île-de-France (Prévention Sécurité Unité Société) 15 700 15 700 15 700

DRAC Île-de-France 10 000 10 000 11 000

Fonds propres Coopération et Famille 10 445 7 845 6 345

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 13 300 13 300 13 400

Coopération et Famille 4 070 4 070 4 070

OSICA 1 600 2 000

TOTAL des produits 83 515 83 515 83 515

Financement du projet (en euros)

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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exposé des motifs

Le patrimoine sélectionné par l’ESH est ancien, sans problème de vacance, situé dans des endroits bien distincts. Aux Pléiades, quartier en pleine mutation : déconstruction sur le patrimoine de l’OPH et réhabilitation des 90 logements de l’ESH Foyer Jurassien, requalification urbaine avec notamment l’implantation de la future gendarmerie. Ce projet intègre aussi le quartier des Combettes où l’OPH de Champagnole possède un patrimoine de 104 loge-ments et le centre-ville. Le patrimoine urbain ciblé par ce projet est un patrimoine datant des années 1950 à 1970, réhabilité en partie ou en cours de réhabilitation. Ce projet permettra de valoriser et d’apporter des notes originales à certaines façades et pignons.

Le projet se donne pour objectif de valoriser les murs de la ville, y compris le patrimoine des bailleurs : il participe au décloisonnement centre-périphérie. La création de ce parcours d’art urbain reliera les quartiers entre eux. Il ne s’agit plus que du centre-ville, mais de créer un lien visuel entre les espaces qui balisent le paysage urbain d’une ville.

Les porteurs du projet entendent qu’il redonne une image positive au logement social en mettant en relief les particula-rités des constructions, en édulcorant les formes rectilignes et linéaires par l’ajout de formes et de couleurs, de lier l’art au logement social et à la sensibilité individuelle et collective de ses habitants.

Enfin, le projet a aussi pour objectif de créer du lien social et de favoriser la rencontre et l’échange entre habitants et partenaires (renforcer le lien social, lutter contre la solitude et l’exclusion, sensibiliser la population à la différence…),

en coproduisant les projets avec les locataires, en les sen-sibilisant au respect du patrimoine et des abords (lutter contre le vandalisme, les tags…).

Ce projet est innovant, car il est le produit d’une réflexion et d’un travail collectif non seulement entre différentes classes d’âges, mais entre différentes catégories de populations, des plus autonomes aux plus fragilisées.

descriptif du projet

Le projet consiste à créer un parcours d’art urbain sur la ville de Champagnole, en mettant en peinture - à l’aide de différentes techniques graffitis, pochoirs… - des murs, façades, pignons, entrées d’immeubles sur le patrimoine de la ville, à travers la mise en place d’ateliers. Ce projet permet d’établir un lien entre culture et lien social, il utilise comme vecteur de médiation une action culturelle conduite par deux artistes plasticiens, Fabien Mick, grapheur pochoiriste et Daniel Nicod, sculpteur, déjà investis dans des projets artistiques sur la commune.

L’empreinte laissée par Daniel Nicod sur le territoire de la commune, où il est déjà intervenu, facilite le contact avec les publics visés avec lesquels il partage le même espace urbain. Fabien Mick, quant à lui, apporte une approche innovante capable d’intégrer par ses techniques, des publics non-initiés et de révéler par ailleurs des talents… Un pictogramme imagé, mis en forme en atelier, reliera toutes les réalisations créées dans les différents quartiers et participera à la visualisation de ce parcours urbain. Enfin un “livre souvenirs” retraçant le projet sur les deux années sera édité et remis à tous les habitants ayant participé

art urBain & rencontreSdotation Fédérale : 15 400 € sur 1 an

FrancHe-comté (39)LE FOYER JURASSIENRéférent : Nathalie MATHÉ[email protected]

Association : CHAMPA’LOISIRSRéférent : Philippe [email protected]

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation SocialeLes entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

au projet et dans différents lieux de la ville (bibliothèque, Espace Associatif, bailleurs et partenaires impliqués dans le projet).

Ce projet fédère les habitants autour d’une activité pédago-gique en les sensibilisant à la culture urbaine. Leur participation aux ateliers d’Art Urbain & Rencontres, leur implication dans la réalisation des maquettes et mises en peinture contribueront à changer leur façon de voir les immeubles, voire à les respecter en ne taguant plus les murs : chaque réalisation reflétera le fruit d’un travail en commun. Les participants suivront ce parcours d’art urbain en sortant de leur quartier, en se “décloisonnant” et rencontreront d’autres habitants aux cours d’ateliers créatifs durant lesquels ils pourront s’exprimer. Enfin, les partenaires eux-mêmes, ville, associations, bailleurs, entreprises apprendront à mieux se connaître et trouveront d’autres pistes de collaboration, d’autres projets… à travers ceux de la ville mais aussi ceux des bailleurs.

Publics visés :

Les habitants, tous âges confondus, des quartiers concernés par les sites. Il s’agit d’enfants, de jeunes et d’adultes habitants/locataires qui sont sollicités soit à titre individuel, soit par le biais du réseau associatif ou d’institutions comme l’Éducation nationale, le service enfance/jeunesse de la commune ou des groupes de personnes des ateliers d’éco-nomie sociale et familiale du CCAS.

Partenaires :

Par ailleurs, le projet s’appuie sur un vaste et riche réseau de partenaires comme la Ville de Champagnole, l’ESH le Foyer Jurassien, l’OPH de Champagnole, le service jeunesse, le Conseil Général, l’association de Saint Michel le Haut, avec le GEM (Groupe d’entre-aide mutuelle), mais aussi les Entreprises zOPLAN, STO et LONS Isolation, et Le Progrès, quotidien local qui informe de l’avancée du projet.

résultats attendus

• Valorisation du patrimoine et des habitants.• Autre regard des habitants sur leur lieu de vie, une réduction

des incivilités.• Instauration d’une relation, bailleurs/locataires, basée

sur l’échange et la collaboration autour d’un projet partagé

• Renforcement des partenariats entre associations, bailleurs, et services de la ville.

• Relier les quartiers entre eux, relier le patrimoine Ville à celui du patrimoine social.

• Rencontres entre les diverses catégories de populations, (adultes locataires, enfants de locataires, publics spéci-fiques d’ASMH…) autour d’un projet collectif.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a retenu à l’unanimité le projet “Art Urbain & Rencontres” activement soutenu par l’ESH Le Foyer Jurassien. Ce projet, initié par la ville de Champagnole sur le centre-ville, et qui va donc être expé-rimenté sur le patrimoine social de l’OPH et de l’ESH le Foyer Jurassien, vit, évolue et participe à renforcer non seu-lement le lien social entre les habitants et les bailleurs, mais aussi les liens partenariaux entre les différents acteurs de la ville de Champagnole. La dimension territoriale donnée à ce projet le rend d’autant plus attrayant. La mobilisation locale menée auprès des partenaires des secteurs, privé et public, et auprès des personnels de l’ESH démontre que ce projet d’Art Urbain est un “beau” prétexte pour favoriser les échanges. L’association autour de deux artistes de l’art urbain, la revalorisation du patrimoine et la participation des habitants sont autant de rencontres à travers des ateliers où l’expression des résidents de tous âges se traduira visuellement sur l’ensemble de la Ville, sur le parc privé comme sur le patrimoine social.

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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le FoYer JuraSSien

2012Ville de Champagnole 3 000

Entreprises (Peinture) Zoplan et STO 2 000

OPH de Champagnole 5 500

ESH Le Foyer Jurassien 3 000

Fonds pour l’Innovation Sociale 15 400

Conseil Général du Jura 2 000

Valorisation Entreprise LONS Isolation 8 500

Valorisation du T3 mis à disposition 4 500

Valorisation Salle Atelier Pléiades et locaux Champa’Loisirs 3 200

Valorisation temps Champa’Loisirs et CCAS 5 550

Total des Produits 52 650

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

Le quartier Émile zola à Massy est classé en zone Urbaine Sensible. Il se caractérise par une population jeune impor-tante, souvent en rupture avec l’emploi et les institutions, et perçue comme source de nuisances, notamment liée à une occupation importante de l’espace public. OSICA y gère environ 430 logements.

Pour le bailleur comme pour l’association de quartier, S’Team, promouvoir l’insertion en lien avec les acteurs locaux est donc un plus pour ce quartier. C’est le propos du projet “Touche d’espoir” qui recherche, d’abord, à faciliter l’insertion professionnelle et sociale de 12 per-sonnes, avec un retour à l’emploi durable ou un accès à une formation qualifiante. Le projet a aussi pour objectif de favoriser les liens entre les habitants du quartier et le respect de la vie en collectivité. Enfin, il doit permettre d’accompagner les habitants dans la réappropriation des espaces communs de leur bâtiment et plus largement de leur quartier.

Le caractère innovant de ce projet, qui utilise l’art urbain comme vecteur de lien social et d’insertion sociale d’un public en difficulté, se situe à plusieurs niveaux :

• il doit pouvoir répondre de façon innovante, par sa dimension artistique, à un besoin de requalification des espaces communs d’un bâtiment ;

• il réunit de façon originale une action d’insertion par l’activité économique et une action artistique par la réalisation d’une galerie d’art urbain ;

• l’aspect artistique doit enclencher une dynamique sociale et culturelle, à la fois participative et intergénérationnelle ;

• il s’inscrit dans une démarche partenariale devant permettre de réinstaurer un climat de confiance entre les institutions et les habitants, notamment la population jeune.

descriptif du projet

Réalisation d’un chantier d’insertion consistant à la remise en état des parties communes d’un bâtiment de 16 étages, situé au 26 allée Émile zola, ainsi qu’un appartement de type F5 (prestations de second œuvre, à savoir travaux de menuiserie, huisserie, enduits, peinture) sur une durée de 12 mois. 12 personnes relevant de l’insertion bénéficieront de ce dispositif. La mise à disposition d’un F5 sur le quartier permettra à l’équipe opérationnelle S’team de s’y implanter durant toute la durée du projet, leurs locaux actuels étant situés sur un autre quartier de la Ville. Cette mise à disposi-tion pourra être prolongée, dans la mesure où l’association pérennise son activité d’insertion par l’activité économique sur le quartier.

Parallèlement à la réalisation du chantier, les bénéficiaires devront suivre 5 sessions de formation culturelle et artistique sur les arts graphiques urbains, espacées dans l’année (sur des temps de 2 semaines). Il s’agit d’initier les participants à la pratique artistique et de valoriser l’expression artistique.

Ces modules de formation aboutiront à la mise en place d’une galerie d’arts graphiques urbains au sein du bâtiment, sur l’ensemble des étages ainsi que dans le hall d’entrée de l’immeuble, où seront exposées les œuvres réalisées. L’objectif est d’humaniser ces espaces communs, les rendre plus conviviaux, en faire des lieux d’échange et de partage.

“toucHe d’eSPoir”dotation Fédérale : 40 000 € sur 1 an

Île-de-France (91)OSICARéférent : Charlotte [email protected]

Association : S’TEAMRéférent : Ahmed [email protected]

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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oSica

Publics visés :

Les 12 personnes, bénéficiant du dispositif d’insertion et de formation aux arts urbains, devront répondre aux critères suivants :• être âgés de 18 à 55 ans et habiter les quartiers priori-

taires de Massy (Émile zola, Place de France, La Poterne, Square du clos de Vilaine) ;

• titulaires du RSA ;• sans qualification ou de faible niveau ;• sans projet professionnel satisfaisant.

Afin de favoriser les échanges intergénérationnels, l’objectif est de constituer une équipe de 6 jeunes, âgés de 18 à 25 ans, et une équipe de 6 adultes de 25 à 55 ans.

Partenaires :

L’association est soutenue financièrement par OSICA, la Ville de Massy, l’État et le Conseil Général. La bonne réussite du projet repose également sur la mobilisation des par-tenaires locaux actifs dans le domaine de l’emploi et de l’insertion :• la Ville de Massy (Direction de la politique de la ville et

de la jeunesse) ;• la mission locale ;• le pôle emploi ;• les partenaires sociaux : Centre Communal d’Action

Sociale (CCAS), Maison des solidarités (MDS), Réseau Local d’Appui (RLA) ;

• le centre social Maryse Bastié, qui dispensera les formations “certificat sauvetage secourisme du travail” et “certificat prévention des risques liés à l’activité physique secteurs industrie, bâtiment et commerce” ;

• Association Espace Défis : partenaire majeur du projet, qui intervient comme prestataire sur la formation à l’art urbain et la création de la galerie d’art urbain.

résultats attendus

Pour l’ESH

• Développer une manière innovante de rénover des espaces (ici artistique) permettant de concilier rénovation technique et lien social. Cette approche pourra, en fonction des résultats, être reconduite.

• Développer des échanges et des moments de rencontres entre habitants, permettant le mieux vivre ensemble.

• Développer des activités économiques sur le quartier.

• Resocialiser des jeunes.

• Revaloriser et dynamiser le quartier, la galerie d’art devant permettre d’améliorer l’image du quartier à la fois pour les habitants eux-mêmes, mais également pour les personnes de l’extérieur.

Pour l’Association

• Faire évoluer l’association vers une structure d’insertion par l’activité économique pérenne, en permettant de maintenir les 3 recrutements internes. Elle a déjà des pistes de poursuite de projets d’insertion, notamment avec la Ville de Massy (rénovation de vestiaires municipaux). En fonction des résultats de l’action, l’expérience pourra également être reconduite avec OSICA.

• favoriser un retour à l’emploi durable pour les 12 participants

• valoriser les savoir-faire et favoriser l’acquisition de com-pétences techniques et artistiques

• favoriser le partenariat et le développement d’activités économiques sur le quartier

• casser le sentiment d’abandon

décision du comité de sélection

Compte tenu de ce caractère novateur, le Comité de sélection a décidé de soutenir le projet “Touche d’espoir” qui est également fortement porté par OSICA. Régler les conflits de voisinage liés à une occupation intempestive de jeunes, en transformant les parties communes d’un immeuble de 16 étages fortement stigmatisé en une Galerie d’Art est un véritable défi. Cette démarche novatrice tend à allier la formation aux métiers du bâtiment et aux aspirations artis-tiques des jeunes. Elle entre pleinement dans l’évolution des projets d’insertion professionnelle sur les publics les plus fragiles. Ce projet y répond pleinement en privilégiant une approche transversale liant insertion, participation des habitants et formation aux arts graphiques. Le Comité a souligné l’importance des partenaires mobilisés, tant dans le domaine de l’insertion que dans celui plus spécifique des arts graphiques avec l’intervention de l’association Espaces Défis.

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

Il est également conscient, au-delà du projet d’insertion lui-même, de l’importance de cette démarche en termes d’évolution pour l’association S’Team, au travers de l’agré-ment obtenu des services de l’État pour ce chantier d’in-sertion. Compte tenu en effet de l’ampleur de ce nouveau projet et de la nécessité d’être le plus possible présent sur le terrain au service des jeunes et de leur parcours professionnel, il a en effet paru indispensable au Comité que S’Team soit pleinement accompagné et sécurisé dans sa démarche, avec le soutien des équipes d’Osica.

Compte tenu de l’ensemble de ces éléments et du fort engagement des porteurs du projet, le Comité a émis un avis favorable à la subvention demandée et a sollicité l’ESH afin qu’elle prenne à sa charge la part fonds propres de l’association.

2012État 183 932

Conseil Régional 12 000

Conseil Général 91 83 341

Ville de Massy 20 000

Osica 37 000

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 40 000

Fonds propres Association S’team 754

TOTAL des PRODUITS 377 027

Financement du projet (en euros)

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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exposé des motifs

L’EHPAD ASTERIA à Saint-Denis de la Réunion, livré en 2006 et propriété de la SHLMR, est géré par l’association ORIAPA. Cet établissement de 72 places, dont 12 réservées aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ne dispose d’aucun espace extérieur aménagé pour permettre à ses résidents de se promener. Le principal espace extérieur disponible est un couloir qui jouxte une route nationale fréquentée et un terrain vague appartenant à la SHLMR. Il apparaît nécessaire d’aménager cet espace extérieur pour améliorer le cadre de vie des personnes âgées en requalifiant les espaces de convivialité et d’activités intérieurs et extérieurs pour les résidents dont une partie souffre de la maladie d’Alzheimer.

descriptif du projet

Le projet consiste à requalifier les espaces collectifs extérieurs d’un EHPAD appartenant à la SHLMR, en créant des espaces végétalisés à vocation thérapeutique. Cette opération, d’ACI (ateliers chantiers d’insertion) menée par l’ALIE, bénéficiera à 15 locataires de la SHLMR et permettra au gestionnaire ORIAPA de proposer à ses résidents des activités liées à la nature, en offrant un cadre de vie plus agréable aux résidents, au personnel comme aux visiteurs : murs et panneaux végétalisés, jardin théra-peutique pour les malades d’Alzheimer, jardin potager sur table, jardin des 5 sens, espace de détente et de rencontres, parcours de motricité. Les aménagements seront adaptés au profil des résidents : structures accessibles aux personnes

à mobilité réduite, utilisation favorisée de plantes aromatiques (stimulation sensorielle), choix de plantes nécessitant peu d’entretien régulier. Le mur végétalisé permet une meilleure régulation thermique du bâtiment et offre une surface végétale supplémentaire et significative pour l’épuration de l’air et la production d’oxygène, éléments essentiels pour le bien-être des personnes âgées ;

Cet Atelier Chantier d’Insertion (ACI) comportera une formation théorique de 28 heures et une formation pratique tout au long du chantier avec EDEN3DESIGN (entreprise spécialisée dans les murs végétalisés). Un formateur encadrera les 15 personnes en insertion pendant toute la durée du chantier et plusieurs intervenants professionnels seront présents ponctuellement. À la fin du chantier, cinq visites péda-gogiques impliquant les acteurs du projet - formateurs, quelques acteurs du chantier d’insertion et dix jeunes locataires de la SHLMR (à la recherche d’un projet profes-sionnel) - permettront de valoriser le travail effectué et de sensibiliser les jeunes à cette activité.

Ce projet de jardin et murs végétalisés thérapeutiques, élaboré en partenariat avec le gestionnaire ORIAPA et l’ALIE, doit permettre d’assurer l’insertion sociale et professionnelle de quinze personnes en situation d’exclusion sociale en s’appuyant sur un secteur d’activité nouveau et en déve-loppement. Il devrait aussi contribuer à améliorer le cadre de vie de cinquante personnes âgées dépendantes et leur offrir des activités thérapeutiques basées sur le jardinage. Il constitue un site témoin de l’amélioration du cadre de vie et peut être transférable par principe d’essaimage, sur du parc locatif social familial au sein des quartiers SHLMR (mission sociale : approche pédagogique et éducative auprès des enfants, embellissement du cadre de vie, diminution de l’anxiété, stress et humeur dépressive…).

“un Jardin Vertical au SerVice du déVeloPPement de l’inSertion et de l’amélioration du cadre de Vie.”dotation Fédérale : 40 000 € sur 1 an

dom (97 la réunion)SHLMRRéférent : Mélanie [email protected]

Association : ALIE (Association Localed’Insertion Économique)Référent : Stéphane [email protected]

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation SocialeLes entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

Publics visés :

• 15 locataires résidents SHLMR sur la Ville de Saint-Denis en priorité dans le quartier de l’EHPAD avec, a minima, 8 locataires intégrés dans le projet (hommes et femmes de 18 à 50 ans).

• Les 50 résidents de l’EHPAD, mais aussi à leurs visiteurs et au personnel.

Partenaires :

La SHLMR s’appuie sur l’Association Locale d’Insertion par l’Économique (ALIE), structure d’animation et de gestion du Plan local pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE) de Saint-Denis, la Ville de Saint-Denis, l’État, la DIECCTE, la Caisse de Retraite de La Réunion, le gestionnaire de la résidence ASTERIA (EHPAD), le Pôle Emploi, la Mission Locale Nord, le Département de La Réunion.

résultats attendus

• 15 locataires SHLMR impliqués dans ce chantier d’insertion.• Acquisition de nouvelles compétences pour une meilleure

intégration professionnelle, à terme.• Amélioration du cadre de vie et du bien-être des résidents

de l’EHPAD.• Meilleure condition de travail de l’équipe de gestion,

La réalisation de cette action innovante pour la SHLMR est avant tout un formidable outil de mobilisation et de mutualisa-tion de moyens humains et financiers, en vue d’obtenir des résultats qualitatifs et quantitatifs, transférables et durables sur le logement spécifique et l’habitat locatif.• Résultats sociaux : amélioration du cadre de vie de 50

personnes âgées, peu mobiles, qui partageront avec leurs visiteurs et le personnel de la résidence un espace de nature en ville à visée thérapeutique. Le projet favorise la réappropriation de repères environnementaux en habitat vertical, dans une culture traditionnelle de “case avec sa cour fleurie”.

• Résultats économiques : remobilisation de personnes les moins qualifiées qui sont les plus exposées aux effets de la crise. 30 % de sorties dynamiques vers l’emploi ou la formation sont attendues au terme de l’atelier chantier d’insertion, pour 15 femmes et hommes, majoritairement locataires de la SHLMR.

• Résultats environnementaux : contribution à l’écologie urbaine par la réintroduction de la nature sur le bâti fait par l’homme, dans une recherche d’équilibre architectural, climatique, écologique et artistique. Soit 30 m2 de jardins verticaux et 130 m2 de jardin thérapeutique horizontal, au cœur de l’habitat urbain, favorisés par une compatibilité naturelle des plantes tropicales avec le climat de l’île de La Réunion.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets retient le projet “Jardin vertical au service du développement de l’insertion” qui présente une approche trop rare, liant le champ du médico- social avec celui de la formation et de l’insertion. En effet, ce projet de requalification des espaces extérieurs et espaces communs de l’EHPAD peut constituer un tremplin à la formation et l’apprentissage de 15 habitants locataires de la SHLMR, autour d’une palette de métiers que sont le BTP, l’Aménagement Paysager et l’Environnement. L’intérêt de ce projet tient aussi dans la nature même du chantier d’insertion proposé : la végétalisation de murs où les per-sonnes bénéficieront d’une formation spécifique dispensée par l’entreprise Eden3design, spécialisée dans la végétalisation de murs d’habitations et de bureaux extérieurs et intérieurs.

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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SHlmr

2012État (105 %) 90 615

SHLMR 3 224

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 40 000

DIECCTE 15 000

Caisse de retraite de La Réunion 43 000

EHPAD ASTERIA 7 927

Total des produits 199 766

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

À Noisy-le-Grand, le projet de nouvelle antenne Proxité fait écho au diagnostic mené par l’association sur le territoire, en lien avec la municipalité (service de la vie associative, service jeunesse), les établissements scolaires (collège Victor Hugo) et le bailleur social BATIGÈRE IDF qui soutient l’asso-ciation depuis un an. À Noisy, l’association a lancé cette action en 2010, en lien avec le service de la Vie Associative de la ville et le collège Victor Hugo. Portée par une bénévole, fonctionnaire de la Direction Générale des Finances Publiques à Noisy-le-Grand, l’action a déjà permis à quatre jeunes d’être parrainés en 2009-2010, puis à six en 2010-2011 avec des résultats notables sur le plan du comportement, de la confiance en soi, de la réussite scolaire (trois bacheliers en 2010 sur quatre candidats et un en 2011).

L’action de parrainage à Noisy-le-Grand a gagné en notoriété et l’association anticipe un accroissement de la demande. Proxité souhaite donc pouvoir élargir son action, l’ouvrir à un plus grand nombre de jeunes et développer les partenariats locaux. Dans le même temps, BATIGERE IDF, propriétaire de 318 logements sociaux sur la commune de Noisy-le-Grand, souhaite promouvoir le parrainage, tant auprès des jeunes domiciliés dans les logements de son parc locatif qu’auprès des salariés du groupe qui peuvent souhaiter s’investir bénévolement dans le parrainage. Ainsi, l’action de Proxité rejoint l’objectif de mixité sociale porté par l’ESH.

descriptif du projet

Le projet consiste à développer l’action démarrée et à pérenniser l’antenne Proxité sur le secteur de Noisy-le-Grand. Proxité doit étoffer l’ensemble des partenariats, autour de deux axes majeurs : développer les canaux de recrutement de nouveaux parrains bénévoles, et intensifier l’intégration de Proxité dans le tissu associatif et social local, afin de multiplier les synergies sur le plan local. Cet effort de développement des partenariats nécessite un investis-sement en temps plus important de la part des membres de l’association. De plus, le développement attendu de l’action implique une présence accrue des permanents de Proxité, ainsi qu’un déploiement méthodologique significatif pour assurer les opérations de recrutement de parrains bénévoles : la mise à disposition d’outils et de supports pédagogiques ; l’information et la formation des parrains bénévoles ; l’accueil physique et le suivi pédagogique de chacun des binômes de parrainage, et l’organisation des évènements pédagogiques et associatifs à même de fédérer les parrains et les jeunes.

Le parrainage est une action originale, très concrète, pro-fondément humaine, novatrice sur le plan de la méthode et des partenariats. Il s’agit d’une relation entre un jeune en demande d’accompagnement et un adulte référent qui intervient bénévolement. Cela entraîne une personnalisation poussée de l’accompagnement. Elle permet aux jeunes de sortir de la notion de “prise en charge” pour entrer dans une logique de relation. Or, cette relation ne se substitue pas aux institutions existantes (école, famille, dispositifs sociaux…), mais au contraire elle aide les jeunes à les appréhender. Elle a vocation à s’inscrire dans la durée

ParrainaGe Scolaire et VerS l’emPloi :dotation Fédérale : 20 000 € sur 2 ans

Île-de-France (93)BATIGÈRE Île-de-FranceRéférent : Pascal [email protected]

Association : PROXITERéférent : Isaline [email protected]

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

xxxx

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BatiGÈre Île-de-France

pour les accompagner de la 6e à l’emploi, à travers les dif-férentes étapes de passage de l’univers scolaire au monde du travail.

La densité du tissu économique dans le secteur laisse pen-ser que Proxité peut trouver des bénévoles parmi les sala-riés Noiséens. Cela nécessite de communiquer sur l’action auprès des salariés des entreprises pour susciter des enga-gements bénévoles dans le parrainage. Des partenariats sont déjà en place avec plusieurs structures.

Publics visés :

• Un public de 20 collégiens ou lycéens motivés par la démarche de parrainage, habitants de Noisy-le-Grand, en particulier des jeunes du quartier du Pavé Neuf et des quartiers à proximité du RER A Noisy-Mont-d’Est. À moyen terme, le parrainage pourra bénéficier à des jeunes en parcours post-bac.

Partenaires :

Le groupe BATIGÈRE, la Direction Générale des Finances Publiques basée à Noisy-le-Grand, un établissement d’AXA France, basé à Val-de-Fontenay, le service de la vie asso-ciative de la municipalité de Noisy-le-Grand, la Maison pour Tous Eugène Pottier, qui accueille les rencontres de parrainage, le collège Victor Hugo (quartier du Pavé Neuf) avec lequel l’association est en contact depuis plus d’un an, afin d’identifier en commun les jeunes bénéficiaires. Et d’autres structures liées à l’éducation et à la jeunesse : le service jeunesse et cohésion sociale de la Mairie, le “Club des jeunes” du quartier du Pavé Neuf, l’association des jeunes du Pavé Neuf et le service jeunesse

résultats attendus

• Permettre que 50 % des enfants de locataires bénéficient d’un parrainage durable pour être accompagnés, soutenus et conseillés, notamment sur le plan scolaire.

• Amélioration du quotidien des jeunes.• Entretenir le partenariat déjà existant avec les acteurs

locaux.• Contribuer à la dynamique du quartier.• Des résultats constants sur le plan de l’assiduité (3 rencontres

en moyenne chaque mois par binôme), de la fidélisation

des parrains et des jeunes, des progrès scolaires (recueil des bulletins), de la formalisation des projets professionnels ou d’orientation,

• Méthodologie de parrainage déployée conformément aux fondamentaux pédagogiques de Proxité décrit dans le projet.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a retenu le projet “Parrainage pour les jeunes issus des quartiers en difficulté, en vue de leur insertion sociale et professionnelle”. Le Comité a noté la forte implication du bailleur et du groupe au développement de Proxité sur 5 sites BATIGÈRE IDF de Noisy-le-Grand. L’expérience d’Isaline Rohmer dans ce rapprochement des jeunes vers l’emploi et les résultats cités montrent que l’alchimie fonctionne et que le parrainage de bénévoles actifs auprès de jeunes pour qualifier leurs parcours scolaires et professionnels doit être développé. Le Comité a recommandé d’être vigilant sur les sources de financements qui sont à consolider et d’élargir le réseau de parrains non seulement auprès de BATIGÈRE IDF, mais aussi auprès d’autres bailleurs sociaux.

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2012 2013ESH - Fonds pour l'Innovation Sociale 10 000 10 000

BATIGÈRE IDF (Fonds propres) 5 000

United Way Tocqueville 2 000 4 000

Autres fondations privées (acté : EDF - pistes : BNP Paribas, Axa Atout

Cœur, La Mondiale, ATSCAF Paris…)*

8 000 12 500

Taxe d'apprentissage (cf. agrément obtenu par Proxité au titre des

organismes complémentaires de l'Éducation nationale)

2 000 5 000

Conseil régional - Fonds politique de la ville 4 000 10 000

ACSE (enveloppe exceptionnelle) 4 200

Contrat Urbain de Cohésion Sociale 93 3 000

CLAS (contrat local d'accompagnement à la scolarité) 2 400

Cotisations (10 € par jeune) 100 300

Total des produits 35 300 47 200

Financement du projet (en euros)

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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exposé des motifs

La Source est un grand quartier d’Orléans, situé au sud de l’agglomération à une dizaine de kilomètres du centre. Construit dans les années 60 sur le modèle des villes nou-velles, il subit dans les années 80 plusieurs opérations d’aménagement urbain pour tenter de réunifier les diffé-rents grands secteurs (HLM, pavillons, université, hôpital) du quartier, sans réel succès. Le quartier accueille actuelle-ment une population d’environ 38 000 habitants, dont 16 500 étudiants. Elle se répartit dans 7 400 logements dont 4 535 logements locatifs sociaux. 31 % de la population se situent dans le secteur de l’habitat social de la zUS, où le taux de chômage est important (20 %). Le patrimoine de Pierres et Lumières sur le quartier La Source est de 1 290 logements et 149 sur le reste de la ville d’Orléans. Le quartier de l’Argonne, dans lequel se situe le second atelier, est un quartier d’environ 8 000 habitants, classé en zUS, situé au Nord de l’agglomération. Ces deux quartiers, desservis localement par les transports en commun (bus et tramway), ne jouissent pas du réseau de vélo partagé du centre-ville d’Orléans (vélo+). Il semble donc pertinent de faciliter l’accès du vélo dans ces quartiers. Par ailleurs, l’agglo-mération Orléanaise se caractérise par un manque de services liés au vélo. Ils sont souvent situés en périphé-rie, dans des zones commerciales difficilement accessibles à vélo et sont plus axés sur la vente de produits haut de gamme que sur l’entretien régulier de vélos “utilitaires”. En y ajoutant les prix pratiqués chez les professionnels pour la maintenance des 2 roues, il apparaît une hausse du nombre des abandons de vélos. Cela se traduit pour le bailleur, comme pour les locataires, par une augmentation de volume d’encombrants.

descriptif du projet

Avec le développement des activités de récupération et remise en circulation de vieux vélos et par les ateliers d’autoréparation, inspirés d’expériences fructueuses dans plus d’une trentaine de villes en France, Re’Cycle Solidarités crée un service de proximité permettant à chacun de devenir autonome dans sa pratique courante du vélo. Ce projet combine avec pertinence utilité sociale (accessibilité à la mobilité, insertion, animations urbaines) et intérêt écologique (réduction des déchets, mobilité douce). Il vise également à faire vivre les locaux des associations et à développer un espace de partage et d’échanges pour redynamiser le lien social.

L’objectif majeur de ce projet est de permettre à l’ensemble des habitants des deux quartiers cités de bénéficier de véritables services liés au vélo grâce aux deux locaux de l’association. Remarquons que ces locaux, situés près d’arrêts de Tram, sont accessibles à toute l’agglomération. Dans le courant de l’année 2012, la mise en place d’un atelier mobile devra permettre d’étendre l’action à d’autres quartiers du département. Les actions de l’association consistent à promouvoir, développer et faciliter l’accès à la mobilité douce en ville. Elles s’adressent donc à un public large et s’articulent autour des axes suivants :

1. actions de recyclage des vélos : l’association récupère gratuitement des vélos inusités. Cela permet de réduire la production de déchets et de développer la réutilisa-tion plutôt que le recyclage des vélos (qui consomme beaucoup d’énergies et entretient un certain gaspillage de matériaux). La restauration des vélos récupérés est gérée par les membres de l’association à titre bénévole.

“re’cYcle SolidaritéS”dotation Fédérale : 29 250 € sur 1 an

centre (45)PIERRES ET LUMIÈRESRéférent : Lucile [email protected]

Association : 1-TERRE-ACTIONSRéférent : François [email protected]

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Les vélos sont ensuite vendus à bas prix et cette vente permet aux habitants à revenus modestes de bénéficier d’un moyen de locomotion à moindre coût ;

2. atelier d’autoréparation à la Source : situé dans le patrimoine de Pierres et Lumières, il permet aux habitants, membres de l’association, de réparer leur vélo dans un lieu dans lequel les outils et les pièces détachées nécessaires à la réparation et à l’entretien d’un vélo sont à disposition. Mis en place depuis le 1er octobre 2011, cet atelier continue à se développer ;

3. atelier d’autoréparation à l’Argonne : mis à disposition par la mairie d’Orléans, il va fonctionner sur le même principe que celui de la Source. L’espace de cet atelier étant plus important, il permettra le stockage des vélos.

Publics visés :

Les habitants des quartiers La Source et Argonne, puis élar-gissement sur tous les autres quartiers d’habitat social sur la communauté d’agglomération orléanaise.

Partenaires :

Pierres & Lumières, la ville d’Orléans et son CCAS, le Conseil Régional du Centre, Le Conseil Général (UTS), les villes de Saint Jean de Braye, de Trainou, d’Ormes et Semoy, la Communauté d’Agglomération d’Orléans, ASELQO, l’Université d’Orléans.

résultats attendus

• Libération des locaux de Pierres et Lumières et des autres ESH des nombreux vélos abandonnés.

• Sensibilisation du personnel et des locataires au recyclage, au développement durable.

• Création de liens sociaux et développement de transferts de compétences auprès des locataires de la SA d’HLM Pierres et Lumières.

• Développement de la pratique du vélo chez les locataires.

• Amélioration de l’entretien des vélos et respect des règles élémentaires de sécurité.

• Image positive d’une recherche de cohérence entre utilité sociale et efficacité écologique.

• Augmentation du nombre de vélos récupérés (environ 250 en 2012 avec l’objectif à 3 ans d’atteindre les 350/an) et de la capacité de remise en circulation (réparation et vente) de ces vélos (environ 300 en 2012).

• Amélioration de notre capacité à aider les personnes qui ont le plus de problèmes de mobilité. Forte fréquentation de l’atelier d’autoréparation et engagement de bénévoles réguliers. Tenue d’ateliers mobiles (objectif de 2 par mois en moyenne), dont une part croissante dans les quartiers sensibles et les ESH.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a soutenu le projet “Re’Cycle Solidarités” qui participe au développement d’une véritable activité au service des habitants sur un territoire large. Alors que le traitement des encombrants, l’amélioration du cadre de vie, la mobilité et le dévelop-pement durable sont autant de thèmes qui interpellent, ce projet propose une réponse qui entre parfaitement dans le champ du social et de l’économie solidaire. D’autant qu’il s’accompagne de la création d’un emploi pérenne. La mise en place des ateliers d’autoréparation au cœur des quartiers, favorise l’échange de techniques et de pratiques, crée du lien social et participe à l’autonomie des usagers. Le lien mis en place par Pierres et Lumières, permettant aux habitants d’acquérir un vélo à moindre coût par le biais d’APRODEL, renforce encore l’efficacité du projet qui intègre les fondamentaux de la RSE, puisqu’il se situe à la croisée des enjeux sociaux, économiques et environnementaux.

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PierreS et lumiÈreS

20121 - Terre-Actions (ventes de produits Finis et prestations de services) 12 700

Fonds d’Innovation Sociale Région Centre 20 625

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 29 250

ASP (emploi aidé) 18 429

État : exonération charges patronales (CUI) 9 084

ESH Pierres et Lumières - Fonds Propres 3 000

1 - Terre-Actions (adhésions) 2 100

Produits exceptionnels 4 600

Bénévolat 29 900

Locaux mis à disposition 5 711

- Pierres et Lumières – Quartier La Source

- Ville d’Orléans – Quartier de l’Argonne

Total des produits 135 399

Financement du projet (en euros)

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exposé des motifs

RSF est propriétaire à Cergy d’un ensemble immobilier composé de deux bâtiments gérés par l’association Espérer 95 : le site de l’OASIS qui comprend un CHRS de 19 places pour hommes et femmes seuls (57 personnes accueillies en 2011) ; une Maison d’Hébergement d’Urgence (MHU) de 8 places qui héberge, via le dispositif d’urgence, des femmes et leurs enfants (12 personnes accueillies en 2011) et un accueil de jour qui s’adresse à tout public en situation d’errance (528 personnes reçues/an).

Le projet social du site de l’Oasis est orienté autour de deux types activités : l’hébergement et l’accueil de jour. L’objet des structures d’hébergement est de faciliter l’accès aux droits, l’insertion sociale et l’autonomie de personnes vulnérables. En 2011, afin de permettre l’accès à un logement pérenne aux moins fragilisés, un partenariat entre ESPÉRER 95, I3F et RSF s’est mis en place et quatre ménages (3 CHRS et 1 MHU) ont été relogés sur le parc d’I3F. L’accueil de jour offre une aide immédiate à des personnes démunies pour faire face à des besoins élémentaires. Un quart du public accueilli présente des difficultés d’ordre psychique, fragilisé par un parcours d’errance et de marginalité ; ils sont majo-ritairement tous en souffrance psychique.

Ces constats ont des incidences sur le fonctionnement quotidien des structures, mettant en danger les usagers et les salariés. Ces derniers atteignent les limites de leurs compétences. Le risque d’« installation » de ces publics sur le site existe, ces problématiques constituent un frein à l’autonomie et à l’accès au logement.

Parallèlement, l’orientation des personnes vers les services de soins ou de psychiatrie de secteur n’obtient pas les résultats

Santé PSYcHiQue et accÈS au loGement : création d’un relaiS de SoinS Pour Sortir de la ruedotation Fédérale : 37 270 € sur 3 années

Île-de-France (95)RÉSIDENCES SOCIALES DE FRANCERéférent : Hakim [email protected]

Association : ESPERER 95Référent : Isabelle [email protected]

escomptés, en raison notamment de la non-adhésion des personnes à ces démarches et - lorsqu’elles sont demandeuses - des délais longs pour obtenir un rendez-vous.

descriptif du projet

Il s’agit de développer, en complément de l’accompagnement socio-éducatif mené par les travailleurs sociaux, des actions à visée thérapeutique ouvertes sur les services des soins de ville. L’embauche d’un psychologue renforcera l’équipe. Ainsi au-delà des actions d’accompagnement vers l’autonomie et l’insertion des ménages mises en place, une série d’actions complémentaires seront menées par le psychologue :

• Groupe de parole collectif : ce groupe de parole d’1 h 30 sera mis en place 3 fois par semaine. C’est un espace d’expression collectif qui évite la stigmatisation de ceux qui n’osent pas solliciter le psychologue. L’expression, au sein d’un groupe, permet, à partir de l’expérience de l’autre, de comprendre son propre parcours, confronter les points de vues ;

• l’aménagement d’un temps de présence institutionnel : le psychologue va au-devant des personnes, les sollicite ou est à leur disposition. Les personnes ont le choix de s’entretenir avec le psychologue ou de rester à l’écart. Le cadre de l’exercice professionnel du psychologue, auprès de personnes qui n’arrivent pas à se conformer à des règles et pour qui les repères spatio-temporels sont fortement perturbés, doit être adapté et ne pas se limiter à des consultations sur rendez-vous dans un bureau ;

• les consultations individuelles : le psychologue réserve à des personnes qui en font la demande, des consultations individuelles d’une durée de 30 minutes Elles pourront

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réSidenceS SocialeS de France

être reçues 2 à 3 fois maximum. Ces consultations n’ont pas vocation à durer dans le temps. L’objectif est d’ame-ner les personnes à consulter à l’extérieur.

• La construction de relais partenariaux : Le psychologue dispose de temps pour construire un réseau de parte-naires. Pour amener les personnes à poursuivre un suivi thérapeutique à l’extérieur de l’institution et à identifier les organismes ad hoc : accéder au droit commun, acquérir de l’indépendance dans le cadre du projet d’autonomie, étayer la dynamique d’insertion après la sortie de la structure.

La graduation du projet sur trois ans vise à instaurer un partenariat et une reconnaissance de l’utilité de l’action par l’ARS, interlocuteur inhabituel de l’exclusion et du logement. L’implication financière de l’ARS permettra la pérennité de l’action, d’amener les personnes vers le soin pour préparer leur accès au logement et la sécurisation de leur parcours résidentiels.

Publics visés :

Toutes les personnes touchées par des problématiques psy-chiques fréquentant le site de l’Oasis.

Partenaires :

La Permanence d’Accès aux Soins du centre Hospitalier du secteur, l’Espace Santé Insertion (ESI), l’équipe mobile psy-chiatrique rattachée au même hôpital (EMIL), l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addiction de Cergy (ANPAA), et ceux pressentis pour leurs compétences et l’apport de nouveaux financements, tels l’Agence Régionale de Santé, le service de psychiatrie de l’hôpital DUBOS de Pontoise, le Comité Départemental d’Éducation à la Santé (CODES), les services Santé Solidarité de la Ville de Cergy et du Conseil Général.

résultats attendus

• Le relogement d’au moins 4 ménages par an dans le parc de logement familial d’Immobilière 3F.

• Asseoir l’ancrage territorial de l’ESH pour le développement de nouveaux programmes.

• Réduire le nombre de personnes à la rue et redonner la priorité au logement.

• Démontrer l’utilité de l’action en améliorant la santé des personnes en situation de précarité pour assurer les relais de financement par l’ARS.

• Expérimenter une action et étudier sa possible transposition dans un projet plus vaste, en cours : site multi-activités (Accueil de jour, accueil de nuit, pension de famille, restaurant d’insertion), dont l’implantation est prévue à Cergy, en partenariat avec RSF, la Ville et l’association Espérer 95.

décision du comité de sélection

Le Comité de sélection a soutenu le projet “Santé psy-chique et accès au logement : création d’un relais de soins pour sortir de la rue”. Il a noté l’importance - trop souvent minorée - des problématiques de santé mentale et l’approche fondée sur la pluridisciplinarité. L’appui d’un psychologue, en complémentarité de l’équipe en place, favorise les passerelles avec les partenaires du secteur de santé mental et est une démarche nécessaire pour, à terme, fluidifier les parcours résidentiels de ces publics. Le Comité a souligné l’engagement d’immobilière 3F auprès de sa filiale RSF pour assurer la sortie du site de l’Oasis de plusieurs ménages sur son parc de logements. L’intérêt de RSF à soutenir Espérer 95 dans cette démarche tient à la possibilité d’obtenir des éléments de diagnostics qui permettraient, in fine, de mieux répondre aux besoins observés en matière d’accueil et d’hébergement des publics spécifiques. Le Comité approuve la démarche menée par RSF et Espérer 95, qui est une véritable démarche d’intérêt public et qui doit conduire à l’élaboration du réseau de partenaires de santé mentale. Cette démarche implique aussi les Agences Régionales de Santé.

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2012 2013 2014Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 9 720 13 800 13 750

RSF - Fonds propres - 9 720 6 250 3 125

État - DDCS 14 743 19 734 20 124

Conseil Général 95 962 1 287 1 313

CAF - ALT 320 429 437

ARS 5 630 9 300

Total des produits 35 465 47 130 48 049

Financement du projet (en euros)

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VaucluSe loGement

exposé des motifs

La résidence le Hameau Lucien Martin est située en milieu rural sur la commune de Plan d’Orgon dans les Bouches du Rhône. Plan d’Orgon dépend du bassin d’emploi de Cavaillon, qui est aujourd’hui en difficulté. De nombreux habitants du Hameau Lucien Martin qui travaillaient chez les transporteurs, les agriculteurs, les entreprises de transformation, de conditionnement et de stockage de la production agricole ont perdu leurs emplois en CDI et sont aujourd’hui alternativement sur des emplois précaires et au chômage. Il y a sur ce territoire, une paupérisation croissante de la population qui concentre les difficultés en terme, de logement, d’emploi, de surendettement, de mobilité, d’accès aux droits, de délinquance. Il est donc important de renforcer des approches de proximité et apporter des réponses qui doivent s’appuyer sur les ressources locales et s’inscrire dans des logiques de réseaux et de coopération.

La résidence Lucien Martin a été construite en 1984, elle est composée de 75 villas en bandes distribuées par voies piétonnes avec un garage collectif semi-enterré. Les pres-tations techniques d’origine sont de bas niveau : chauffage par convecteur électrique, faible isolation thermique. Une population d’adolescents et de jeunes adultes importante, avec un point de rassemblement de ces derniers au cœur de la résidence devenue lieu de vente de drogues douces connu sur la région. Ceci génère de fortes nuisances pour les locataires comme pour le bailleur. Depuis quelques années l’ESH Vaucluse Logement mène avec l’appui de la ville des actions diverses pour requalifier le quartier.

Cette volonté de l’ESH et la forte implication de l’agent d’immeuble, sur le terrain, permettent d’observer des chan-gements positifs : Une dynamique s’est mise en place tant au niveau des locataires que des partenaires très investis dans l’action, les relations de voisinage se sont améliorées, les logements sont réinvestis. Afin de maintenir cette dynamique avec les locataires et apporter une réponse complémentaire en matière d’insertion socioprofession-nelle, le Comité de Pilotage a souhaité mettre en place un chantier d’Insertion qui favorise la reprise d’activité des publics les plus éloignés de l’emploi et qui réponde aux besoins exprimés par Vaucluse Logement et certains de ses locataires : la réhabilitation des jardinets et l’amélioration des relations de voisinage

Ce projet a pour objectifs d’amener les locataires à se réapproprier leur jardinet, qu’il participe à favoriser l’inté-gration des locataires sur le hameau et sur la commune par le maintien d’ateliers de gestion de proximité non seule-ment formateurs à la gestion du quotidien, aux économies d’énergie mais également vecteurs de lien social et de valorisation du hameau et de ses habitants.

descriptif du projet

Les habitations du “Hameau Lucien Martin” sont composées de maisons mitoyennes pour grandes familles de type T4 à T6 (15 T4, 46 T5 et 14 T6) agrémentées d’un terrain dont la superficie varie entre 15 et 50m2. Il s’agit de mettre en place un Atelier Chantier d’Insertion pour lequel 10 personnes éloignées de l’emploi seront recrutées sous CUI/CAE. 50 %

atelier cHantier d’inSertion « JardinetS »dotation Fédérale : 40 000 € sur 1 année

ProVence-alPeS-côte d’azur (13)ESH : VAUCLUSE LOGEMENTRéférent : Serge MAZOUÉ[email protected]

Association : P.A.I.S. (Promotion de l’Action d’Insertion Sociale)Référent : Pierre [email protected]

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des places seront réservées pour des habitants du quartier bénéficiaires du RSA, les autres places seront attribuées au regard des difficultés particulières que les candidats ren-contrent dans leur insertion sociale et professionnelle sur le territoire du bassin de l’emploi. Le principe du chantier est d’une part de réhabiliter les clôtures de chacune des habitations et d’autre part de donner la possibilité à chacun des locataires d’aménager leur espace extérieur en le personnalisant : jardin potager ou jardin d’agrément ou mixte. Les interventions porteront sur 50 espaces privatifs à cloisonner et/ou à aménager. Vaucluse Logement prend en charge le financement des matériaux pour délimiter de façon harmonieuse les espaces (clôture). Les locataires seront accompagnés dans le choix et la création de leur espace extérieur.

Le projet JARDINETS serait réalisé dans le cadre d’un ACI sur 12 mois, d’octobre 2012 à septembre 2013 auprès de 50 locataires. La production sera découpée en 3 zones, ce qui divisera le chantier en 3 temps de 12 semaines chacun. 6 semaines seront consacrées à l’appui aux locataires et 5 semaines aux finitions de juillet à septembre.

Au sein de l’association, l’équipe pédagogique en charge de suivre ce projet “ACI Jardinets” se compose de 4 personnes qui se partageront 1,50 ETP. Des partenaires extérieurs viennent renforcer l’équipe des permanents à savoir :

• Delta Sud Formation : organisme de formation impliqué sur le territoire sur l’évolution du secteur agricole et de ses besoins en formation.

• Association TMS : pour organiser des prêts de 2 roues et/ou de voitures et organiser les temps de transports de façon à optimiser pour chacun les temps de trajets.

• Vaucluse Logement, dont Éric Novaretti, agent d’immeuble et interlocuteur privilégié de proximité. Il connaît chaque locataire individuellement et pour certains leurs attentes et maîtrise le cahier des charges de la Copropriété.

• Les jardins familiaux : la présidente souhaite que des liens soient rapidement établis afin de favoriser du trans-fert de savoir faire, du troc, des ateliers en commun.

Pour les salariés comme pour les locataires une méthodologie d’intervention en plusieurs phases est mise en place pour atteindre les objectifs fixés. Les salariés seront répartis en 2 équipes de 5 personnes sur la partie technique et interviendront 7 heures sur 3 jours les lundis, mardis et jeudis de 8 h 30 à 12 h 30 puis de 13 h 30 à 16 h 30 et 4 heures les mercredis

matins. Cela sur les 36 semaines nécessaires à la production du chantier pour les 3 zones. Dans le cadre de l’accom-pagnement socioprofessionnel, ils seront reçus en entretien individuel sur les horaires de travail et en collectif sur des ateliers Techniques de Recherche d’Emploi et dans le cadre de formations.

Le bailleur comme l’association communiqueront régulièrement auprès des différents partenaires sur l’avancée du chantier. Au terme de ce projet, un temps fort de communication sera organisé au mois de septembre 2013, il aura pour objectifs de valoriser le travail des salariés sur le territoire notamment en direction des entreprises et des collectivités, de montrer l’implication des habitants, de revaloriser l’image du hameau en interne et à l’extérieur, de valoriser l’importance de l’action et montrer les besoins réels d’une zone rurale.

Au regard des résultats de cet ACI un second chantier pourra être envisagé une deuxième année sur les espaces extérieurs collectifs du hameau, toujours sur le même principe de participation des habitants.

Publics ciblés :

• 10 personnes en recherche d’emploi dont 5 bénéficiaires du RSA (25 ans et plus) parmi ces 10 personnes 50 % sont des locataires ou enfants de locataires sur le patrimoine de Vaucluse Logement

• les 50 ménages habitant le Hameau Lucien Martin.

Partenaires :

Le partenariat mis en œuvre dans le cadre du Comité de Pilotage du “Toit aux racines” Vaucluse Logement, la commune de Plan d’Orgon, Pôle Emploi, la DIRECCTE, la CAF, le Conseil Régional PACA, le Conseil Général, la MDS, la Mission Locale, mais aussi le Pôle Emploi, le Pôle Insertion, le DAC et les CCAS des communes du territoire, les travailleurs sociaux, le lieu d’accueil ATOL.

L’Agent d’Immeuble de Vaucluse Logement, Delta Sud Formation, les jardins familiaux, les paniers solidaires, la médiathèque et autres associations locales seront des partenaires de terrain, les partenaires sociaux qui suivent le montage de l’action, comme les assistantes sociales et CESF du Conseil Général et de la CAF, le travailleur social du lieu d’accueil RSA d’ATOL, le référent CCAS Plan d’Orgon et l’agent de Développement du Pôle Insertion d’Arles

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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VaucluSe loGement

résultats attendus

• Une image positive de la résidence le Hameau Lucien Martin.

• Une résidence avec du lien social et des habitants plus citoyens.

• L’accès à une formation et à une expérience professionnelle de jeunes en difficultés, leur facilitant l’accès à l’emploi et tendre vers les objectifs fixés, soit 10 sorties positives dont 4 CDI ou CDD > à 6 mois, 2 CDD < 6 mois, 2 entrées en formation, 1 création d’entreprise, 1 sortie autre : intérim, Chèque Emploi Service.

• Des locataires qui produisent leurs fruits et leurs légumes et améliorent leur alimentation sans grever leur budget.

• Une expérience modèle permettant de dupliquer le projet.

• Une réappropriation des exigences liées à l’emploi, et une mise en relation des salariés avec le secteur économique du territoire.

• Une reconnaissance par le territoire du travail réalisé par les salariés en parcours avec reconduction d’un ACI qui porterait sur l’aménagement des espaces communs extérieurs.

• Promouvoir un modèle d’intervention économique viable dans le cadre de l’auto réhabilitation et le dupliquer au niveau Régional avec le soutien du Conseil Régional.

décision du comité de sélection

Le comité de sélection des projets a décidé de soutenir votre projet Atelier Chantier d’Insertion ”Jardinets“. Les membres du comité remercient vivement Serge Mazoué et Pierre Langlade pour la qualité et la clarté de leur prestation. Ce projet démontre que les difficultés sur un quartier ne sont pas liées uniquement au type d’habitat mais sont dues aussi et de manière essentielle aux difficultés économiques et sociales d’un territoire et de sa population. Le Comité a par ailleurs été particulièrement intéressé, et a tenu à saluer d’une part l’engagement fort et de long terme du bailleur sur cette résidence, et d’autre part sa volonté d’y voir rétablis les fondamentaux du bien vivre ensemble. Il a été également intéressé par la démarche de vente HLM engagée et par la forte implication de l’interface avec la gestion locative.

Il a apprécié la mobilisation de toutes les énergies tant de votre association, de votre collectif d’acteurs sociaux et de la forte mobilisation des acteurs publics, notam-ment de la ville, tant à la base que dans la mise en œuvre de votre projet. Pour le comité, votre méthode de démarche participative et la richesse de votre pro-jet sont également des éléments tout à fait intéressants et qui peuvent donner lieu à reproductivité sur d’autres projets adaptés à d’autres territoires : il participe en effet non seulement à la requalification d’un quartier très stigmatisé mais il développe du lien social, il crée de la mixité, il remet en activité des personnes éloignées de l’emploi, il favorise l’échange de savoir-faire et instaure progressivement un climat de confiance qui participe au changement d’image. Le comité de sélection des projets vous félicite pour ce projet et vous accorde à l’unanimité la subvention demandée.

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2012État 117 758

Conseil Régional PACA 37 710

Conseil Général 13 28 789

Fondation Vaucluse Logement 6 692

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 40 000

Vaucluse Logement Fonds Propres 44 000

Autre fondation 2 500

Autofinancement PAIS 619

Total des produits 278 069

Total des produits 135 399

Financement du projet (en euros)

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l’eFFort rémoiS

exposé des motifs

Aujourd’hui, l’Effort Rémois compte 3 000 foyers de plus de 65 ans dans l’agglomération Rémoise, chiffre qui sera multiplié par deux dans les 10 années à venir, d’où le choix des sites prioritaires d’expérimentation du projet sur les quartiers Jacquart, Châtillons, Croix du Sud, Neufchâtel et sur le patrimoine de la commune de Tinqueux. Un nombre important des logements occupés par ces foyers sont de grande taille et offrent souvent la disponibilité d’une chambre.

D’un autre côté, la ville de Reims compte 27 000 étudiants dont certains sont désireux de rendre des services et prêts à s’engager dans une cohabitation intergénérationnelle.

L’association ensemble2générations Reims, a pour objectif de développer sur le territoire de Reims et de son agglomé-ration des réponses au logement des jeunes et à la solitude des seniors par le biais du logement.

Ainsi son action répond à un triple objectif :

1. Rompre la solitude des seniors qui souhaitent pourtant rester à leur domicile,

2. Alléger le quotidien des personnes âgées,

3. Créer du lien social durable entre deux générations qui n’ont plus l’occasion de se rencontrer.

En signant un partenariat avec l’association le 19 mars 2012, l’Effort Rémois affirme sa volonté de favoriser le lien social en encourageant la cohabitation intergénérationnelle chez ses locataires.

La signature d’un partenariat entre un bailleur social et une association de logement intergénérationnel est une première en France et représente une réelle innovation sociale. Cette expérimentation au-delà de la mise en commun d’une méthodologie portée par l’association et les clients locataires potentiel du bailleur, permettra de valider si ce type d’action répond réellement à une attente d’habitants âgés.

descriptif du projet

L’association Nationale ensemble2générations contribue à favoriser des échanges solidaires entre les générations en mettant en relation des seniors volontaires disposants d’une chambre libre dans leur domicile avec des étudiants en recherche d’hébergement. L’hébergement est effectué à titre gratuit ou à coût modéré en fonction de l’importance de la présence de l’étudiant ou de la nature des services rendus.

Le rôle de l’Effort Rémois est de cibler les seniors locataires répondant aux critères de la cohabitation intergénération-nelle (personne seule de plus de 65 ans, disposant d’une chambre libre), et se portant volontaires pour héberger un étudiant(e) dans leur logement durant 10 mois.

L’Effort Rémois confie à l’association ensemble2générations Reims, la mise en relation des seniors disposant d’une chambre libre et désireux d’un peu de compagnie, d’une présence vigilante et rassurante avec partage des tâches pour simplifier leur vie quotidienne ou simplement d’un complément de revenu, en contrepartie d’une participation symbolique ou à titre gracieux selon le temps de présence

deS lienS SolidaireS entre SeniorS locataireS et étudiantSdotation Fédérale : 31 170 € sur 3 ans

cHamPaGne-ardenne (51)ESH : L’EFFORT RÉMOISRéférent : Patrick [email protected]

Association : ENSEMBLE2GENERATIONS REIMSRéférent : Anne-Sophie [email protected]

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et les services rendus négociés et formalisés en amont avec E2G Reims.

Le projet participe ainsi à l’amélioration de la qualité de vie des seniors au quotidien et à l’essor d’une nouvelle forme de solidarité entre deux générations. Il répond à la volonté des seniors à se maintenir chez eux le plus longtemps possible avec davantage de sécurité et moins de solitude.

Ce projet est en grande partie basé sur la communication et l’information faite sur le projet auprès des publics ciblés vivant sur le parc social de l’effort rémois, mais aussi auprès des salariés de l’ESH investis sur cet axe de développement, lors de réunions d’équipes où Alpha Logement et le service H.S.A. interviendront et feront les mises au point nécessaires auprès des salariés de l’Effort Rémois investis sur cet axe de développement.

Parallèlement E2G Reims mènera un travail d’information auprès des responsables des établissements universitaires et grandes écoles de Reims : Reims Management School, Sciences Po Reims, ESAD, école d’infirmières, les universités URCA, ou encore les classes préparatoires de Reims, pour capter les étudiants potentiels intéressés pour une cohabitation sur le patrimoine de l’Effort Rémois.

Ce travail spécifique est un travail à mener régulièrement pour capter autant les accueillants que les hébergés. Toute personne intéressée signe une convention d’occupation précaire afin d’être accueillant ou accueilli. Elle devient adhérente de l’association et paie une cotisation. Le prix de la cotisation varie en fonction de la formule et du nombre de mois d’occupation (dégressif).

À Reims, le coût des cotisations annuelles (pour 10 mois, de septembre à juin) varie selon les formules d’hébergement choisies par les deux parties. Elles varient de 150 à 220 € pour les seniors et de 250 à 310 € pour les étudiants.

E2G Reims propose 3 formules d’hébergement : l’héber-gement gratuit pour rompre les solitudes par une présence rassurante de l’étudiant le soir à partir de l’heure du dîner ; l’hébergement économique pour alléger le quotidien par une présence régulière de l’étudiant et quelques services rendus ; l’hébergement solidaire pour assurer à l’héber-geant un complément de revenu et une présence convi-viale de l’étudiant.

La convention précise également les services, le mode de cohabitation et les conditions d’une éventuelle résiliation. Le cadre du binôme est ainsi précis et sécurisé.

L’association assure un suivi régulier des binômes tout au

long de l’année, par des appels et mails mensuels et par d’éventuelles visites.

Elle organise par ailleurs des événements festifs de convi-vialité intergénérationnelle : repas de seniors organisés par quartier avec d’éventuelles animations 2 fois par an, en mai et octobre.

Un suivi et un état des lieux du projet entre l’Effort Rémois et ensemble2générations sont prévus tout au long du projet. Cette expérimentation de la cohabitation sur le parc social

Publics visés :

• les locataires seniors de plus de 65 ans, vivant seuls et disposant d’une chambre libre sur le patrimoine de l’Effort Rémois.

• les jeunes étudiants de 18 à 30 ans.

Partenaires :

L’Effort Rémois et l’association Alpha Logement, les différents services de la Ville de Reims, réseau national E2G, le Conseil Général de la Marne, Le Conseil Régional, les institutionnels : travailleurs sociaux, ORRPA, CAF, les banques : Caisse d’épargne, Crédit Agricole, le CROUS, les grandes écoles : Reims Management School, Sciences Po Reims, ESAD, école d’infirmières, les universités URCA, les classes préparatoires de Reims…

résultats attendus

• 60 binômes au moins en 2014 et un équilibre financier à l’horizon 2015 grâce à la mise en place de 60 binômes

• Instauration d’une action complémentaire transversale au bénéfice des locataires seniors au sein de l’ESH.

• Une action originale dans le cadre du développement de projets sur le lien social durable dans le logement locatif social.

• L’accès à certains services qu’une partie des locataires âgées n’étaient pas en capacité de financer

• Une réponse à des enfants de locataires poursuivant leurs études sur Reims mais souhaitant tenter une 1re expérience d’indépendance.

• Un effet d’entraînement pour nos autres collègues

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l’eFFort rémoiS

bailleurs sociaux locaux et nationaux

• la mise en place de binômes dans le parc social locatif de l’agglomération rémoise.

• Établissement d’une relation de confiance entre les béné-ficiaires le bailleur et l’association.

• Satisfaction des seniors (une enquête de satisfaction).

• Une notoriété et une crédibilité de l’association pour un développement plus large du projet.

décision du comité de sélection

Le comité de sélection des projets a décidé de soutenir votre projet « Des liens solidaires entre seniors locataires et étudiants » porté par la jeune association E2G Reims, appartenant au réseau Ensemble 2 Générations. Il a ainsi décidé de vous accorder la subvention demandée. Votre projet permet de travailler sur les liens intergénérationnels en proposant un service d’intérêt partagé entre un locataire senior du parc social de l’Effort Rémois et un étudiant, locataire ou pas de l’agglomération rémoise. Nous remer-cions vivement Patrick Sommet de l’Effort Rémois et Anne Sophie Renard pour la clarté de leur exposé et leur enthou-siasme. Le Comité de sélection a par ailleurs été très intéressé par l’innovation que constitue pour votre association, le partenariat avec le secteur du logement social. Il a souhaité être particulièrement attentif à la mise en œuvre de votre projet et à son évaluation car l’un de ses grands atouts est également sa facile reproductibilité. Par ailleurs, le comité a salué la forte implication du bailleur et de toutes ses équipes de terrain pour expérimenter ce mode de cohabitation sur son parc social. Compte tenu de votre enthousiasme et de votre volonté partagée de développer le projet à une grande échelle, le Comité de sélection regrette que la convention entre les binômes ne fasse pas mention des autres partenaires du projet que sont votre association et surtout l’ESH L’effort Rémois. Conscient cependant du vide juridique dans lequel se trouve tout bailleur social quant à la cohabitation intergénérationnelle et à ce type de convention d’occupation temporaire du parc ainsi que sur ses incidences éventuelles sur la responsabilité même du bailleur, le comité de sélection restera très attentif à la mise en œuvre de ce projet qui peut tout à fait être duplicable sur d’autres territoires. Nous comptons pour cela sur le binôme que représentent Patrick Sommet et ses équipes d’une part et Anne-Sophie Renard et son équipe

d’autre part pour que ce projet expérimental puisse faire l’objet d’un suivi et d’une formalisation des étapes auprès de l’équipe du Fonds. Nous vous remercions pour ce challenge.

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2012 2013 2014État Pôle Emploi 10 500 3 000

Conseil Régional Champagne Ardenne 2 800 3 300

Partenaires financiers : Crédit Agricole Nord Est, AG2R, MACIF, etc. 4 000

Conseil Général 51 2 000 2 000 2 000

Ville de Reims 4 700 3 000 3 000

Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH 7 700 14 500 8 970

Effort Rémois – Fonds Propres 700 1 750

Ensemble2générations Reims Cotisations binômes sur patrimoine

Effort Rémois

4 500 10 480

Ensemble2générations Reims Cotisations binômes hors Effort Rémois 5 000 10 000

Total des produits 24 900 39 500 39 500

Coût global du projet 103 900

Financement du projet (en euros)

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Patrimoine Sa lanGuedocienne

exposé des motifs

L’idée du Café des Enfants est née en janvier 2010, d’un groupe de parents (dont la porteuse de projet est une ancienne locataire de l’ESH) désireux de voir se créer un lieu convivial où ils pourraient se rencontrer, échanger, et offrir à leurs enfants une ouverture d’esprit à la mixité, la citoyenneté et la culture. Le lien a rapidement été fait avec le “Cafézoide”, premier café des enfants associatif en France, basé à Paris 19e. Le pari a été pris de faire du Café des Enfants toulousain un lieu similaire, avec évidemment ses particularités liées au quartier, aux usagers, à l’équipe et au local.

Le soutien de Patrimoine s’est fondé sur une démarche objective concernant ses clients : l’ESH a mené une étude sur les familles avec enfants et plus particulièrement les familles monoparentales.

Une des orientations majeures prise par Patrimoine est la production et/ou le soutien à la gestion de lieux ressources pour les familles monoparentales. Le quartier choisi pour la mise en œuvre du projet est mixte : il comprend de l’habitat pavillonnaire et collectif, à la fois privé et social. Patrimoine y gère près de 400 logements sociaux en habitat collectif. C’est une zone d’implantation du bailleur où la part des familles monoparentales est significative. Le local, situé en bas d’un des immeubles de l’ESH, a été choisi en accord avec l’association.

L’un des aspects innovants de ce projet relève de la volonté de l’association d’ouvrir ce café à des groupes d’enfants handicapés, accompagnés par leur structure ou leurs parents.

Les objectifs sont d’encourager la démarche participa-tive de toutes les générations et la mixité sociale : rompre l’isolement, offrir un accueil aux enfants handicapés et à leurs parents, encourager l’accès de tous aux activités ordinairement inaccessibles aux habitants du quartier, transmettre des valeurs de solidarité, de respect de la différence, de l’environnement et d’ouverture sur le monde. Mais le projet est aussi fondé sur une restauration fami-liale saine, ouverte à tous car végétarienne, et à un tarif solidaire. Il s’agit d’enrichir les liens familiaux (parents/enfants) en donnant la possibilité aux adultes et enfants de passer du temps ensemble de manière ludique, constructive et enrichissante.

descriptif du projet

Le principe d’un café des enfants est de proposer aux familles du quartier Soupetard un lieu convivial de rencontres, d’échanges, d’animations artistiques et de restauration. Le café accueille un public d’enfants accompagnés de leurs parents et est aussi ouvert à des groupes d’enfants handicapés encadrés par des structures spécialisées. Les locaux sont situés au cœur du quartier “Soupetard”. Les activités proposées sont largement définies en fonction des demandes des familles, comme dans la plupart des autres cafés des enfants. Le fil directeur est de privilégier les activités collectives et coopératives afin d’inciter les parents à jouer avec leurs enfants. Une attention particulière est portée aux enfants handicapés et à leurs familles avec la salle de détente type ”snoezelen“ et des ateliers d’éveils animés par des étudiants en psychomotricité et orthophonie. Patrimoine loue ce local de 65 m² à l’association à un

le caFé deS enFantS - “la BoÎte à lutinS”dotation Fédérale : 40 000 € sur 2 ans

midi-PYrenéeS (31)ESH : PATRIMOINE SA LANGUEDOCIENNERéférent : Fella [email protected]

Association : LA BOITE A LUTINSRéférent : Céline [email protected]

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loyer très modéré égale à 10 % de la valeur locative après travaux.

Le Café des enfants “La Boîte à Lutins” est ouvert tous les jours du mardi au samedi, de 10 heures à 18 h 30 (jusqu’à 14 heures le mardi). Une équipe de permanents, avec Céline Albert, directrice coordinatrice, Cannelle Berthier, éducatrice jeunes enfants et Sabrina Aouiche, cuisinière, en charge de la partie ”restauration“, gère les menus, les courses, le stock de boissons et le service de restauration végétarienne qui est proposé tous les midis. Cette équipe est secondée par des volontaires en service civique ; de stagiaires EJE (Éducatrice Jeunes Enfants), notamment dans le cadre de leur stage ”développement de partenariats“ ; un stagiaire en communication pour épauler l’association à créer les supports à destination des instituts et associations accom-pagnant des enfants handicapés, pour le festival de la rue aux enfants, et les événements tels que les bourses d’échanges, etc. ; des bénévoles actifs ou retraités dans le cadre d’animation d’ateliers proposés ; des prestataires extérieurs qui permettent à l’association de proposer aux adhérents des spectacles ou animations à des tarifs solidaires ou animer des ateliers dédiés à l’accueil des enfants handicapés, ateliers dédiés au développement sensoriel (ateliers d’éveil culinaire, atelier d’éveil sonore, atelier cirque, contes…). Le Café des Enfants propose des tarifs accessibles à tous et pour ne pas perdre de vue les objectifs fixés concernant l’intégration des familles, c’est l’instauration d’une “participation aux frais non monétaire” qui permet aux familles de participer autrement que finan-cièrement (confection de gâteaux, jardinage, décoration, courses, atelier de tatouage au henné, musique) pour que leurs enfants puissent bénéficier le plus possible des activités du café. Ce principe mis en place a un effet de levier très important sur deux types de population : les mamans et les adolescents ravis de jouer un rôle dans l’association, de tisser des liens sociaux et d’échanger sur leur savoir faire.

Concernant l’isolement des enfants handicapés et de leur famille, des ateliers d’éveil ludique, ouverts à tous mais adaptés aux enfants handicapés, sont animés par des étudiantes en psychomotricité 2 fois par semaine. Un accueil régulier est réservé aux familles d’enfants handicapés, des instituts (l’Institut des Jeunes Aveugles, le Camps de Purpan etc.) sur des créneaux ouverts à tous pour permettre la mixité, en adaptant les repas et les activités/animations aux spécificités des enfants qui en ont besoin. Des partenariats sont développés avec des associations comme l’Esperluette ou Trisomie 21. Enfin, à partir de septembre, des ateliers

d’éveil sensoriel, animés par des intervenants extérieurs seront mis en place et ouvert à tous afin de favoriser la mixité et d’éveiller les 5 sens.

Publics visés :

• enfants “du bébé à l’adolescent”• structures spécialisées dans l’accompagnement d’enfants

handicapés• adultes et parents d’enfants• seniors

Partenaires :

Patrimoine SA Languedocienne, Ville de Toulouse, la CAF, la Préfecture, le CIPE, la DDCS, Le Conseil Régional, Etymon, le REAAP 31 (Réseau d’Écoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents), Midi-Pyrénées Active, Fondation de France, Fondation Agir sa vie, Fondation Orange, Patrimoine SA Languedocienne, Ville de Toulouse, la CAF, la Préfecture, le CIPE, la DDCS, Le Conseil Régional, Etymon, le REAAP 31 (Réseau d’Écoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents), Midi-Pyrénées Active, Fondation de France, Fondation Agir sa vie, Fondation Orange, Fondation Vinci, Fondation Berger Levrault, l’Entreprise Boulanger, La Compagnie Les patropathes, Saratatouille, l’esperluette, l’institut des jeunes aveugles, le jardin des castors de l’hers, le centre laïque Jean Chaubet, la FFPE, Reflets, etc.

résultats attendus

Le résultat attendu par le bailleur est qu’un maximum de locataires de Patrimoine et plus particulièrement les familles avec enfants et les familles d’enfants handicapés bénéficient de ce lieu innovant. Un autre résultat plus général est l’émergence d’un acteur fédérateur et jouant le rôle de facilitateur dans le dialogue entre le bailleur et ses locataires, notamment concernant les futurs travaux de réhabilitation du site.

La fréquentation de ces premières semaines d’ouverture, l’engouement rencontré, l’investissement spontané des familles, de bénévoles, de stagiaires, de partenaires, l’accueil régulier de familles et d’instituts d’enfants handicapés ont prouvé que ce pari est plus que réalisable. Les acteurs du

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Patrimoine Sa lanGuedocienne

projet entendent continuer dans cette voie pour faire émerger un lieu d’épanouissement, d’accomplissement de soi, fondé sur des valeurs de solidarité et de partage. Cette dynamique repose sur :

• une importante démarche participative de la part des habitants du quartier, et de nos adhérents en général.

• Une dynamique forte dans le quartier jusqu’à aujourd’hui endormi, avec des habitants qui se parlent, échangent, sont solidaires et s’amusent.

décision du comité de sélection

Le comité de sélection des projets a décidé de soutenir votre beau projet ”Café des Enfants - “La Boîte à Lutins“”. Nous remercions vivement, Fella Allal, et Céline Albert, référents de ce projet qui, par leur enthousiasme, nous ont fait partager un véritable moment de bonheur. Le Comité de sélection remercie également tout particulièrement Pascal Barbottin, Directeur Général de l’ESH Patrimoine Sa Languedocienne, pour sa présence et son soutien. Plus qu’un café des enfants, vous proposez un véritable lieu de ressourcement aux enfants et aux habitants, mais aussi aux institutions. L’intérêt de votre projet est que vous avez su créer un lieu répondant à la fois aux besoins constatés sur un quartier par le bailleur où les familles monoparentales sont surreprésentées, et à une préoccupation plus spécifique qui est celle de l’isolement des enfants handicapés et de leurs parents. Vous en faites un véritable lieu de mixité sociale et culturelle, et nous retenons la notion du “lieu où tout est possible”.

Il a bien été compris l’enjeu et le soutien de l’ESH à cette implantation sur le quartier. Le Comité pense que ce soutien doit aussi trouver un nouvel écho dans le cadre de liens étroits à mettre en œuvre entre la gestion locative de l’ESH et le café des enfants à l’occasion du lancement de l’important programme de travaux de réhabilitation à venir. Au-delà de l’engouement des premiers mois de fonctionnement, vous avez su nous démontrer l’originalité de ce lieu ouvert à tous et de la philosophie que vous souhaitez y maintenir. En cela, le comité a apprécié votre détermination et votre positionnement comme lieu de réseau et de cogestion sur le quartier où les familles peuvent échanger, apporter et être orientées. Il sera cependant attentif à la pérennité dans le temps de cette dynamique. Le comité de sélection du projet valide à l’unanimité votre projet “Café des enfants La boîte à lutins” et vous accorde la subvention demandée.

Cependant votre projet de développement sur 2 ans semble court si vous souhaitez atteindre tous vos objectifs et être aux cotés de l’ESH pour accompagner les transformations à venir. Aussi le comité de sélection des projets vous apporte son soutien pour une année supplémentaire afin de vous donner suffisamment de lisibilité pour entreprendre, struc-turer plus fortement votre lien avec les institutions en charge d’enfants handicapés sur votre territoire et sauvegarder ainsi votre choix de tous les possibles !

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Année 2012 Année 2013ESH Patrimoine SA Languedocienne 3 888 3 888

Fonds pour l'Innovation Sociale des ESH 20 000 20 000

Municipalité 8 000 12 000

CUCS 2 000 2 000

Ministères 13 500 600

Région/Département/Agglo 2 000 3 000

Caisses/Caf/Mutuelles 5 000 5 000

Fondation Berger Levrault 5 000 5 000

La Boîte à Lutins (Fonds propres et Bénévolats) 8 125 8 125

Europe

Cotisations et produits de l'activité de l'A 55 152 64 980

TOTAL 122 665 124 593

Coût global du projet 247 258

Financement du projet (en euros)

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icF HaBitat la SaBliÈre

exposé des motifs

Des centaines d’enfants résident à l’hôtel dans le cadre de prise en charge ”protection de l’enfance“ sur le dépar-tement de Seine-Saint-Denis. Les hôtels sont situés sur différentes communes, notamment Noisy le Sec, Bobigny, Bondy, Pantin et Drancy. La précarité de cet hébergement induit trop souvent des troubles physiques (asthme, troubles du sommeil…), des retards du développement psychomoteur (comment apprendre à marcher dans un espace de 12 m² ?), psychologiques (agressivité, repli sur soi, hyperactivité…), des carences alimentaires (impossibilité de cuisiner), une promiscuité avec les autres hébergés…

À ceci se rajoute l’état de stress permanent de la mère qui ne lui permet pas toujours la disponibilité ni la sécurité affective dont son enfant a besoin.

En Seine Saint-Denis aucune structure d’accueil n’est ouverte pour ce public précaire et marginalisé. Sur la ville de Noisy-le-Sec, bien que dotée de 6 centres multi-accueil dont 4 municipaux (175 places) et 2 départementaux (90 places), le service “petite enfance” fait état d’un manque de place évident. En 2011, 709 inscriptions ont été recensées sur les multi-accueil municipaux et 246 enfants y ont été admis. Le nombre d’accueils séquentiels permet d’accueillir un nombre d’enfants plus important que le nombre de places. Le secteur “Petit Noisy” sur lequel va être implanté ce service représente 9 % des demandes. Face à ce constat, les initiateurs ont rencontré le maire de la commune, qui est favorable à cette structure dans la perspective de signer un “Contrat Enfance Jeunesse”. Les objectifs sont de favoriser la socialisation de l’enfant en associant sa famille à l’action éducative des professionnels, de permettre à 20

enfants de se développer en jouant dans un lieu adapté et en rencontrant d’autres personnes que leurs mères. Il s’agit aussi d’offrir du temps à 15 mères isolées pour accomplir les démarches nécessaires à leur insertion sociale et professionnelle.

Ce projet est innovant sur deux aspects, pour l’AVVEJ : Il propose un multi-accueil à des enfants exclus des modes de garde agréés et offre la possibilité à 2 mères de découvrir les métiers de la ”petite enfance“ en participant bénévolement à la vie de la structure.

descriptif du projet

Le centre multi-accueil c’est tout d’abord un lieu bien iden-tifié : 3 rue René Clément – quartier du Petit Noisy à Noisy-le-Sec où ICF Habitat La Sablière entreprend des travaux de qualification et de réaménagement d’un local de 300 m² situé au cœur du patrimoine social d’ICF en rez-de-jardin d’un immeuble R + 14, pour créer un service destiné prioritairement à des enfants de 4 mois à 3 ans vivant en hôtel. La mise en place de ce service multi-accueil pour 20 enfants nécessite des moyens et accords préalables qui ont été mis en place ou sont en cours de négociations avec nos différents partenaires.

ICF Habitat La Sablière a mandaté un architecte pour travailler en partenariat avec l’AVVEJ à l’aménagement des différents espaces et selon la réglementation en vigueur pour ce type de service.

Les espaces seront gais, colorés, propres, spacieux… à l’opposé de la chambre d’hôtel. Le local comprendra : 3 salles de jeux d’éveil, 1 salle de repos, 1 cuisine pour

“Jouer, BaBiller, découVrir et Sourire”dotation Fédérale : 40 000 € sur 2 ans

Île-de-France (93)ESH : ICF HABITAT LA SABLIÈRERéférent : Romain BARRÈ[email protected]

Association : A.V.V.E.J.Référent : Isabelle [email protected]

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réchauffer et mettre en place les repas apportés par un prestataire, 1 salle à manger et 1 espace sanitaire et change, 3 bureaux et vestiaires pour l’équipe profes-sionnelle. ICF confie ce local à l’AVVEJ contre un loyer de 6 € le m² soit avec un effort important sur le loyer habituellement proposé.

Le centre multi-accueil, c’est aussi une équipe de profession-nels. Isabelle Bermond, référent du projet et qui interviendra à 0,20 ETP sur cette structure, aura en charge de recruter et manager l’équipe qui interviendra sur ce nouveau lieu, à savoir : une puéricultrice à temps plein, responsable du Multi-accueil, un agent administratif à 0,50 ETP, un comp-table à 0,50 ETP, deux éducatrices jeunes enfants à temps plein, trois auxiliaires de puériculture à temps plein, un CAP petite enfance à temps plein, 1 technicien de maintenance/petit entretien à 0,25 ETP, et un médecin vacataire à 0,086 ETP. À cette équipe de professionnels seront intégrées les deux mères bénévoles intéressées par une expérience vers les métiers liés à la petite enfance.

Le multi-accueil est ouvert du lundi au vendredi de 8 heures à 19 heures, 46 semaines par an. Les enfants accueillis en priorité sont les enfants entre 2 à 3 ans révolus, pour leur permettre de faire les apprentissages du collectif en vue de leur intégration à l’école maternelle. C’est le lieu de socialisation du bébé à partir de 4 mois. Il est accueilli à la journée ou à la demi-journée en fonction des souhaits de sa mère, des observations des professionnels, de l’état psychique et de la situation professionnelle de sa mère. La mère “en difficulté” ne confie pas son bébé à des profes-sionnels ”performants” mais prend part à la socialisation de son petit, s’en détache progressivement sans pour autant être dans la rupture. Sur les 20 places, 10 sont réservées à un accueil régulier et à temps complet. Il s’agit en priorité d’enfants dont la mère travaille ou d’un accueil sollicité par l’ASE. 10 places sont réservées à un accueil occasionnel et à temps partiel. Ces accueils sont modulables, évolutifs, à la journée ou à la demi-journée, en fonction des besoins de la mère et de l’enfant. Une file active d’une vingtaine d’enfants est concernée. Le coût mensuel est calculé en fonction du quotient familial de chaque famille. Compte tenu des faibles revenus du public accueilli, la participation financière des familles sera comprise entre 60 et 100 € mensuels.

Outre les places d’urgence sociale, il est prévu d’accueillir des enfants porteurs de handicap. Pour un enfant porteur d’une maladie chronique, le médecin attaché à la structure doit établir un contrat individualisé entre le médecin de la P.M.I, la famille et la structure d’accueil

L’AVVEJ souhaite associer les mères à la vie de la structure. Sur toute l’amplitude horaire, deux mères sont intégrées au multi-accueil. Cette expérience auprès de professionnels peut en motiver certaines à s’orienter vers les métiers de la petite enfance.

Publics visés :

20 enfants de 4 mois à 3 ans révolus dont 15 enfants vivant en hôtel sur le département et 5 enfants habitants de Noisy-le-Sec et orientés par la ville.

Partenariat :

ICF Habitat La Sablière ; la Ville de Noisy-le-Sec, notamment le service “petite enfance” ; les circonscriptions d’action sociale du 93 : ce sont les assistantes sociales qui nous oriente-ront le public spécifique accueilli, puisque ce sont elles qui rédigent les demandes de financement “hôtel”, et qui, par conséquent, connaissent les familles et leurs besoins ; les inspecteurs de l’Aide Sociale à l’Enfance dans les situations spécifiques de protection de l’enfance (prévention de la maltraitance, du délaissement, alternative au place-ment) ; la CAF : Partenaire qui a soutenu (techniquement et financièrement) ce projet dès 2009 et qui l’a présenté à la CNAF dans l’appel à projet ”Espoirs Banlieue“ ; PMI : partenaire financier et technique, spécialisé dans la réali-sation de projets en lien avec la petite enfance.

résultats attendus

• Réhabiliter et créer un lieu de vie au cœur de cette grande résidence,

• Être identifié par la ville non seulement comme un parte-naire du logement social mais aussi comme un partenaire d’aide au développement de services en faveur des ménages précaires,

• Être un partenaire actif auprès de la ville en matière de dynamisation de territoire.

• Une mise à profit de l’expérience de l’AVVEJ vers un public de familles monoparentales et des enfants hébergés en hôtel,

• Une pérennisation de ce centre multi-accueil et développe-ment de plusieurs autres structures de ce type sur d’autres territoires en région IDF.

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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décision du comité de sélection

Le Comité de sélection des projets a décidé de soutenir votre projet “Jouer, babiller, découvrir et sourire”. Votre projet a capté l’attention du Comité par sa thématique. Créer un centre multi-accueil pour les enfants en bas âge hébergés en hôtel est une nécessité ô combien républicaine. Le Comité a ainsi salué votre initiative et l’engagement fort pris par l’ESH ICF Habitat La Sablière à vos côtés. Si ce sou-tien de l’ESH est lié à un partenariat de longue date avec votre association dont l’expérience et le professionnalisme dans les champs de la petite enfance et l’accompagne-ment des ménages précaires sont gage de réussite, il nous paraît cependant important que dans le développement et la mise en œuvre de votre projet, une attention particulière soit apportée aux liens avec la gestion locative de l’ESH qui peut être dans le cadre de baux glissants ou dans le lien avec des mères isolées locataires de la résidence et de permettre aussi la prise en compte dans le cadre de ce partenariat, d’un parcours résidentiel dynamique des familles dont vous accueillez les enfants. Par ailleurs, ce lien avec la gestion locative et la bonne explication de votre projet vis-à-vis des locataires de la résidence nous paraît une dimension très importante afin d’en permettre le bon accueil et la pleine intégration par les habitants y compris celui de développer d’éventuels liens de solidarité à l’échelle du quartier.

Le Comité de sélection soutient votre projet avec enthousiasme et vous accorde la subvention demandée. Par ailleurs, il a été particulièrement intéressé par la dimension initiale que vous aviez envisagée afin, au-delà de l’accueil essentiel des enfants, d’accompagner les mères dans les charges de la vie quotidienne et dans leur propre parcours de retour vers l’emploi et le logement. Si cette année de travail avec vos partenaires vous permet d’associer à votre centre multi-accueil au moins un des services proposés dans votre projet d’origine, le Comité de sélection des projets sera ouvert à vous accompagner également dans cette démarche complémentaire.

icF HaBitat la SaBliÈre

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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation SocialeLes entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

2012 2013 2014CAF PSU 70 678 94 237

ICF Habitat La Sablière 450 000

Fonds pour l’Innovation Social des ESH 15 000 25 000

PMI Subvention Départ. 20 700 27 600

Participation des familles 18 216 24 288

CNAF Espoir Banlieue 100 000 100 000

Financement à négocier FODAC (CAF)

Financement ville de Noisy ; à définir

109 878 95 226

Total des produits 24 900 784 472 366 351

Coût global du projet 1 150 823

Financement du projet (en euros)

TRA

VAIL

PA

RTEN

ARI

AL

Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale

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