Le quotidien des Bars en Trans 2010 #3

8
LE QUOTIDIEN HIER T’ÉTAIS OÙ? CE SOIR TU FAIS QUOI? LE QUOTIDIEN DES BARS EN TRANS / SAMEDI 11 DÉCEMBRE 2010 / #3 Ce soir ce sera super glamour. Hier on vous en déjà mis une petite couche avec les trois demoiselles des POUFS posant comme des Véronique et Davina punks-destroy genre New York Dolls en mode Gym Tonic. Un poil de glam destroy avec le rimmel qui bave et le collant panthère élimé pour finir ces trois jours en apothéose ça vous dit pas ? Nous si. On vous imagine battant le pavé comme des riot girrls terroristes avec le regard hautain de ceux qui savent. Qui savent que le monde se divise en deux catégories : ceux qui en sont, et les autres. Ces autres qui vous demanderont lundi avec l’air faussement dé- sintéressé de ceux qui ne parviennent pas à cacher leur amertume : « Tiens, au fait, c’était comment ? ». À ce moment précis vous pourrez toujours tenter de leur raconter comment Nasser a retourné le Bar’Hic. Ou comment Brune et ses pop-songs touchantes a tapé dans le mille, en plein cœur. Vous pourrez toujours tenter. Mais vous le savez, vous qui entamez le dernier sprint fiévreux, que des Bars en Trans ça se racont pas, ça se vit. Point. En théorie, il est prévu « Notre concert c’est un tour de grand huit » MARVIN - page 2 « Rennes est la ville où nous avons préféré jouer » MOLLY’S - page 3 « Sarah est une amie américaine qui a perdu ses dents à une soirée » SARAH W_PAPSUN - page 3 « Notre concert c’est un tour de grand huit » MARVIN - page 2 « Rennes est la ville où nous avons préféré jouer » MOLLY’S - page 3 « Sarah est une amie américaine qui a perdu ses dents à une soirée » SARAH W_PAPSUN - page 3 Directeurs de la publication : Yann Hamon, Armel Talarmain, Philippe Le Breton et Bruno Vanthournout / Coordination : Marc Aumont / Maquette et mise en page : Benjamin Le Bellec Rédacteurs : Eleves de l’IEP de Rennes / Photographes : Eleves de MJM Design que vous versiez une ou deux larmes à ce point de l’édito… Non ? Rien ? Pas même une petite contrac- tion de la glotte ? Bon, c’est que tout va bien alors. Tant mieux. Allez, c’est l’heure d’aller vous maquiller, de dégoter une vilaine perruque « ragondin- Catherine Lara », d’enfiler GLAMORAMA © Marion Lautrédoux votre plus beau jus- taucorps à paillettes et d’aller battre le pavé en escarpins métalliques. Bisous. À l’année prochaine. Marc Aumont

description

Ce soir ce sera super glamour. Hier on vous en déjà mis une petite couche avec les trois demoiselles des POUFS posant comme des Véronique et Davina punks-destroy genre New York Dolls en mode Gym Tonic. Un poil de glam destroy avec le rimmel qui bave et le collant panthère élimé pour finir ces trois jours en apothéose ça vous dit pas ? Nous si.

Transcript of Le quotidien des Bars en Trans 2010 #3

Page 1: Le quotidien des Bars en Trans 2010 #3

SAMEDI 11 DECEMBRE / LE QUOTIDIEN DES BARS EN TRANS #3 1

LEQUOTIDIEN

HIER T’ÉTAIS OÙ?CE SOIR TU FAIS QUOI?

LE QUOTIDIEN DES BARS EN TRANS / SAMEDI 11 DÉCEMBRE 2010 / #3

Ce soir ce sera super glamour. Hier on vous en déjà mis une petite couche avec les trois demoiselles des POUFS posant comme des Véronique et Davina punks-destroy genre New York Dolls en mode Gym Tonic. Un poil de glam destroy avec le rimmel qui

bave et le collant panthère élimé pour fi nir ces trois jours en apothéose ça vous dit pas ? Nous si. On vous imagine battant le pavé comme des riot girrls terroristes avec le regard hautain de ceux qui savent. Qui savent que le monde se divise en deux catégories : ceux qui en sont, et

les autres. Ces autres qui vous demanderont lundi avec l’air faussement dé-sintéressé de ceux qui ne parviennent pas à cacher leur amertume : « Tiens, au fait, c’était comment ? ». À ce moment précis vous pourrez toujours tenter de leur raconter comment Nasser a retourné le

Bar’Hic. Ou comment Brune et ses pop-songs touchantes a tapé dans le mille, en plein cœur. Vous pourrez toujours tenter. Mais vous le savez, vous qui entamez le dernier sprint fi évreux, que des Bars en Trans ça se racont pas, ça se vit. Point.En théorie, il est prévu

« Notre concert c’est un tour de grand huit »MARVIN - page 2

« Rennes est la ville où nous avons préféré jouer »MOLLY’S - page 3

« Sarah est une amie américaine qui a perdu ses dents à une soirée »SARAH W_PAPSUN - page 3

« Notre concert c’est un tour de grand huit »MARVIN - page 2

« Rennes est la ville où nous avons préféré jouer »MOLLY’S - page 3

« Sarah est une amie américaine qui a perdu ses dents à une soirée »SARAH W_PAPSUN - page 3

Directeurs de la publication : Yann Hamon, Armel Talarmain, Philippe Le Breton et Bruno Vanthournout / Coordination : Marc Aumont / Maquette et mise en page : Benjamin Le BellecRédacteurs : Eleves de l’IEP de Rennes / Photographes : Eleves de MJM Design

que vous versiez une ou deux larmes à ce point de l’édito… Non ? Rien ? Pas même une petite contrac-tion de la glotte ? Bon, c’est que tout va bien alors. Tant mieux. Allez, c’est l’heure d’aller vous maquiller, de dégoter une vilaine perruque « ragondin-Catherine Lara », d’enfi ler

GLAMORAMA

© M

ario

n La

utré

doux

votre plus beau jus-taucorps à paillettes et d’aller battre le pavé en escarpins métalliques.Bisous. À l’année prochaine.

Marc Aumont

Page 2: Le quotidien des Bars en Trans 2010 #3

SAMEDI 11 DÉCEMBRE / LE QUOTIDIEN DES BARS EN TRANS #32

Pour commencer, pourriez vous nous dire comment s’est formé le groupe et quel a été votre parcours avant de venir jouer aux Bars en Trans? J’ai d’abord commencé à jouer avec Fred le guitariste de Marvin il y a environ 15 ans. On a commencé par jouer tout les deux, et puis en 2003 on a tenté une approche un peu différente en cherchant à mettre en avant les parties de synthétiseurs. On a contacté quelques amis à nous, et fi nalement on a enregistré une démo avec Emilie (l’actuelle claviériste) puis un premier album en 2007 et fi nalement un deuxième album en 2010.

Du coup vous avez senti une évolution entre la tournée du premier album et la seconde ?La différence majeure c’est qu’on a une visibilité un peu plus forte depuis que le premier album a été assez reconnu par la critique, ce qui est plus pratique pour trouver des dates.

Est-ce la première fois que vous venez jouer en Bretagne ?C’est notre première fois aux Bars en Trans, mais on a déjà joué avant pour un autre festival en Bretagne, on avait rencontré deux groupes qui nous plaisent beaucoup, Gablé et Cheveu, c’était vraiment bien.

Vous croisez deux genres a priori assez opposés, le hard-rock et l’électro. Est-ce que vouz avez deux cultures différentes au sein du groupe ou vous vous entendez plutôt sur ces deux styles de

musique ?A la base, on a tous une culture purement rock 90s. On a tous écouté Nirvana et énormément de punk-rock quand nous étions plus jeunes. La vague électro qui s’est développée à la fi n des années 90 nous est un peu passé au-dessus. On n’a jamais été vraiment intéressée par la techno pure et dure. Ce qui a été un vrai déclic pour nous, c’est Kraftwerk et tous ces groupes qui importent une culture rock dans l’électro. C’est ce qui nous a poussé à développer un côté trance dans notre musique en utilisant des vocodeurs notamment. Mais on est loin de s’y connaître beaucoup, on garde une

approche très naïve de la partie électronique de notre musique.

D’où vous vient ce goût pour les compositions alambiquées, aux structures rythmiques complexes ?Ca vient principalement du fait qu’on est contemporains de l’explosion du post-rock et du math-rock (vers la fi n des années 90 en gros). On a eu une grosse période où on écoutait énormément ce style de musique très compliqué qui met en avant la structure des morceaux, en superposant les couches musicales, ce qui donne des morceaux à tiroirs. Mais on a fi ni par

se rendre compte qu’écrire des morceaux compliqués n’était pas une fi n en soi et qu’il était parfois plus facile d’écrire une chanson avec 20 riffs qu’un seul bon. Depuis, on essaye de composer des choses plus inspirées, des tubes qui gardent leur côté assez tordu malgré tout.

Quels groupes vont ont infl uencés vers ce style math-rock et post-rock ?Les fondateurs du math-rock Don Caballero majoritairement, et puis Battles aussi plus récemment.

Comment se fait le processus de composition ? Le live joue-t-il une

MARVIN

part importante dans le processus ?On compose en général des morceaux très écrits. Nous n’avons pas la culture du jam comme certains groupes. En général, on abandonne un morceau s’il ne plaît pas au public, ou s’il ne passe pas bien en live. On essaye d’inclure des morceaux à la setlist pour les tester, et on ne cherche pas à faire un concert parfait, entièrement bien rodé. Essayer beaucoup de choses est très important

«...Notre concert c’est un tour de grand huit...»

PLANBoulevard de la Liberté

EsplanadeCharles

de Gaulle

Liberté

UBUTNB

Avenue Jean Janvier

Les Champs Libres

Rue d'Isly

bd d’Armorique

av. d

u gn

rl Pa

tton

bd Volney

bd de la Duchesse A

nnerue

de

Bri

zeu

x

rue d’Antra

in

placeHoche

LE BAR’HIC24, Place des Lices

20h5 €

Viva and The DivaNasser

LA MAISON DU CHAMP DE MARSCOMPLET

17h10 €

BruneFlorent Marchet

LE CHANTIER18, Carrefour Jouaust

20h3 €

Alex MondayCosmos 70

Spitzer

EL CUBANACAN26, Av. du 41ème régiment

d’infanterie

20h5 €

Batunga & The SubprimesDJ Gop

LE DEJAZEY54, Rue de Saint-Malo

20h5 €

Dan SanLucy Lucy

LULU BERLUE2, Boulevard de la Liberté

17h0 €

This Is The Hello MonsterAntoine Leonpaul

Twin Twin

LE MONDO BIZARRO264, Av. Général Patton

20h5 €

Mars Red SkyMarvin

LE MUSEUM CAFECOMPLET

20h8 €

Oh La La !CorleoneDeportivo

LE PAPIER TIMBRE39, Rue de Dinan

19h3 €

Ladylike LilyFaustine Hollander

LA PLACE7, Place du Champ Jacquet

20h5 €

Poney Express Lonely Drifter Karen

LE SAMBRE34, Rue d’Antrain

20h5 €

Joana & The WolfShe’s A Boy

The AutomatorsFortune DJ Set

LE TY ANNA19, Place Saint-Anne

20h0 €

Molly’s Turnsteak

LE VIEUX ST-ETIENNE43, Rue de Dinan

20h0 € Contreo Duo

pour nous.

Certains de vos morceaux sont purement instrumentaux tandis que d’autres sont chantés voire vocodés, quelle place accordez vous au chant ?On est parti sur une structure purement instrumentale au début, mais l’idée n’était pas de s’interdire absolument de chanter, Fred sait le faire. Depuis qu’on s’est rapproché du hard-rock et de l’électro, on a intégré du chant à nos compositions.

Pour fi nir, vous pourriez résumer un concert de Marvin en un mot ou une phrase pour donner envie d’aller vous voir sur scène ?Avant de jouer la première note, il y a toujours ce petit moment de tension, où je me dis : «Allez, c’est parti pour ¾ d’heure non stop» et j’aime bien l’associer à un tour de grand huit. Marvin en concert, c’est comme un tour de montagnes russes.

Propos recueillis parDimitri Courant

LE MONDO BIZARROSAM. 11 DEC.20h - 5 euros

+ MARS RED SKY

PLACEDES LICES

Rue

d'An

trai

n

PLACE DELA MAIRIE

PLACE DUPARLE-MENT

Rue de l'Hôtel-Dieu

SAINTANNE

PLACEHOCHE

Rue

de S

aint

-Mal

o

Rue d'Echange

Rue de la visitation

Rue d

e la Monnaie

Boul

evar

d de

Ver

dun

PLACEST-MICHEL

5

1

3

4

9

10

11

12

13

2

6

8

7

1

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

2

13

PROG DU SOIR

Du 9 au 11 décembre, retrouvez l’actualité des Bars en Trans sur Radio Campus Rennes (88.4), Alter1fo.com, Tv Rennes, la Ferarock, Canal B (94.0) et sur

www.barsentrans.com

© G

illes

Ram

man

t

Page 3: Le quotidien des Bars en Trans 2010 #3

SAMEDI 11 DECEMBRE / LE QUOTIDIEN DES BARS EN TRANS #3 3

D’où vient ce nom, Molly’s ? Une référence au poisson ? (Le molly est en effet un nom qui peut désigner plusieurs espèces de poissons du genre Poecilia, ndlr)En fait, c’est une erreur. A la base, c’était « Molly is... » ; cela nous plaisait bien, un prénom féminin. Et puis ça a été tranformé en Molly’s et... c’est resté.

Quelles sont vos infl uences musicales ?Chacun écoute beaucoup de musiques différentes, mais ce sur quoi on se rassemble, c’est le rock indépendant. Comme The Stoogies pour les 70s , Sonic Youth, Jesus and Mary Chain, Brmc, ou encore Ride pour les 80s-90s....

Vous avez enchaîné les scènes rapidement, sur Amiens, en Picardie, en France,... Vous avez fait de nombreuses premières parties. Alors, plutôt BB Brunes ou Black Angels ?Il n’y a défi nitivement pas à choisir !

Votre nouvel album, « Sighs of the night », sort le 24 janvier, après un an de quasi silence...Oui, enfi n! C’est assez diffi cile de faire un album de nos jours... Mais on a mis à profi t tout ce temps pour bien préparer le montage, et le moment où il faudra défendre le disque.

Vous allez donc présenter vos nouvelles chansons au public rennais, en avant première ?On a déjà fait un concert à Amiens mais oui, les Bars En Trans seront un test pour nous, surtout que Rennes est la ville où nous avons préféré joué.

On avait déjà participé aux Bars en Trans il y a deux ans, lors de la tournée de notre premier album. C’est un honneur d’être présents cette année.

Une différence entre le public picard et le public breton ?La vraie différence se

MOLLY’Ssitue plus entre le français et le breton (!). Plus sérieusement, le public picard ne fait pas de cadeau. Le public rennais vient surtout, lui, pour faire la fête. Même s’il est connaisseur, c’est toujours la notion de plaisir qui prime.

Quel est votre plus beau souvenir ? (Les autres membres du groupe arrivent et disent « les bars en trans!! » Ils ont tout compris, ces garçons...)Peut-etre l’enregistrement de notre premier album : 15 jours de studio en Angleterre, avec Mark Gardener, de Ride... Pour cet événement important, on voulait que ce soit particulier, original. Ca l’a été.

Irez vous vous-même profi ter des concerts et tater de la foule en délire ?Bien sûr! Impossible de louper ça... On sait qu’il y aura notamment

«...Rennes est la ville où nous avons préféré jouer...»Turnsteack, The name, TwinSister... Sans vouloir faire l’apologie des groupes picards, ça risque d’être très bon en soirée de clôture.

Et vous avez intérêt à assurer !

Tu cherches à nous mettre la pression ?

Pas du tout pas du tout...

Propos recueillis parGautier Cobat

LE TY-ANNASAM. 11 DEC.20h - gratuit

+ TURNSTEAK

Après un concert d’une incroyable intensité, les membres de Sarah W_Papsun abandonnaient jeudi soir leur tension nerveuse pour répondre avec gentillesse, humour et simplicité à quelques questions autour d’une bière. Morceaux choisis.

D’où vient votre nom si étrange ? Qui était Sarah ? Et pourquoi ce _ ?(Rires) Quelle histoire on invente ce soir ? Bah en fait Sarah Papsun c’était une amie de notre batteur. C’était une Américaine et, à une fête elle est tombée dans un escalier et elle s’est cassée toutes les dents. On venait de former le groupe, du coup on a décidé de l’appeler comme ça... en hommage à cette fi lle et à ses dents parties trop tôt. (Rires et rasades de bière collectifs).

Avez vous déjà vu Foals ?Bien sûr. On ne va pas du tout nier qu’ils nous ont infl uencés. Enfi n non, en fait c’est le groupe

Edmund Fitzgerald, c’est à dire le groupe des cendres desquelles a jailli Foals, qui a été notre inspiration. C h r o n o l o g i q u e m e n t Sarah W_Papsun a existé avant Foals. En réalité on a découvert le mathrock, et notament Youthmovies, quand nous sommes allés à Oxford chez notre batteur qui y habitait. Là on a vraiment fait des trouvailles en terme de sons et surtout de structuration des morceaux.

Oui en effet vous arrivez à installer des atmosphères très prenantes…Oui, on a beaucoup travaillé le chant et les harmonies qui sont quasi inexistantes en mathrock. Donc on fait une fusion entre le mathrock et le rock. Le post-rock nous à également ouvert des horizons. On travaille par émulation, en partageant les nouveaux sons que l’on découvre. Cela nous permet d’avoir une musique assez variée, des riffs dansants aux accents pop et des mélodies planantes un peu

à la Archive.

Comment arrivez-vous à être à ce point en transe et entrainer tout le public avec vous ?(Rires) Euh pour être modestes le fait que ce

soit une salle « intimiste », que l’on soit aussi près du public et serrés les uns aux autres ça aide à créer cette tension mutuelle. On a vraiment adoré ce concert. L’ambiance était incroyable, le public de

INTERVIEW VOLÉE AVEC SARAH W_PAPSUN

Bars En Trans est terrible.C’est genial, mais c’est aussi physiquement épuisant. On veut vivre le concert et le faire vivre. On conçoit pas ça autrement qu’en se donnant à fond et le public nous le rend bien. Merci à

«...Sarah est une amie américaine qui a perdu ses dents à une soirée...»

lui.

Propos recueillispar Dimitri Courant

P l u s d ' i n f o s s u r w w w . s f r j e u n e s t a l e n t s . f r

VENEZ SOUTENIR LES GROUPESDECOUVERTS SUR SFR JEUNES TALENTS

Ce soir dés 17h à Lulu BerlueTHIS IS THE HELLO MONSTER

(Paris / Avant-Pop)

ANTOINE LEONPAUL(Cap-Ferret / Rock Hangar)

TWIN TWIN(Paris / Electro Rock Fluo)

w w w . w b m . b eW A L L O N I EB R U X E L L E SM U S I Q U E Sp r é s e n t e l e s A r t i s t e s

d e W a l l o n i e e td e B r u x e l l e s

a u x B a r s e n T r a n s

DAN SANwww.myspace.com/dansanmusic

LUCY LUCYwww.myspace.com/wearelucylucy

SAM. 11 DEC.Le Dejazey, 54 rue de Saint-Malo

La Place, 7 place du Champ Jacquet

LONELY DRIFTER KARENwww.myspace.com/lonelydrifterkaren

Le Papier Timbré, 39 rue de Dinan

FAUSTINE HOLLANDERwww.myspace.com/fostyfox

21h30

22h30

22h30

20h45

© L

udo

Lele

u

© F

abric

e Jo

uaul

t

Page 4: Le quotidien des Bars en Trans 2010 #3

SAMEDI 11 DÉCEMBRE / LE QUOTIDIEN DES BARS EN TRANS #34

via la tv, la radio,etc. Dans le même ordre d’idées, on a un ami qui a appris à parler français en regardant le Club Dorothée (si ça c’est pas surréaliste…). A qui aimez vous êtres comparés ? Et à qui ne supportez vous pas d’être comparé ? Pourquoi ?Allez, soyons chauvins : Girls in Hawaii! On a aussi été pas mal comparés à Simon & Garfunkel mais aussi aux Tellers, qui sont de très bons amis et qui sont sur le même label que nous (62tv Records), tout comme les Girls d’ailleurs… D’où vient votre nom ?L’infl uence des Beatles a certainement penché en faveur de ce nom là. Puis les Kinks et “Louie Louie”. Un mix des 2, disons. Mais ce qui nous a décidé, c’est que la grand-mère du bassiste s’appelle Lucie et c’est chez elle qu’on répétait à l’époque. Elle était complètement sourde. Et on devait souvent répéter son prénom avant qu’elle nous entende !

Vous sentez-vous proche des autres groupes belges ? Vous avez le sentiment de faire partie

DAN SAN LUCY LUCY

Quel est selon vous la particularité de la scène belge ?Il n’y a pas réellement de scène belge à proprement parler. Tous les groupes sont fort différents que ce soit du côté wallon ou fl amand. Disons que la Belgique est un carrefour entre la musique anglo-saxonne et pour nous, la culture francophone. C’est ce qui fait la richesse de la culture et de la musique belge. Et de la scène française ?Wow. C’est assez vaste comme question. On aime Thomas Fersen, Phoenix, Tahiti 80, Benjamin Biolay, Syd Matters et France Gall... On peut juste dire que chaque projet est classe, à sa façon. Pourquoi les infl uences Anglo-Saxonnes sont elles aussi présentes dans la scène Belge ?La Belgique est g é o g r a p h i q u e m e n t proche de cette culture. On préférera d’ailleurs aller voir un fi lm en VO sous-titrée que d’aller voir la version française… Les Flamands sont d’ailleurs, je pense, encore plus infl uencés par la culture anglo-saxonne

d’une scène commune ?Je pense qu’on se sent proches car on a tous en commun le même projet ! Vivre de la musique. Il y a une sorte d’esprit de famille entre les groupes belges, on se retrouve souvent à jouer ensemble dans des festivals et tout le monde fi ni par se connaître. C’est l’avantage de notre petit pays… Meilleur souvenir de concert ou de studios ?A la sortie de notre premier disque, on a joué à la rotonde du Botanique à Bruxelles. C’est la première fois qu’on pouvait sentir à quel point notre musique pouvait avoir de l’impact sur les gens. On est resté longtemps à discuter avec des gens du public après le concert. Il s’est vraiment passé quelque chose de spécial, de presque magique. Qu’attendez-vous de votre concert aux Bars en Trans ?Du monde, une super ambiance. Marquer et interpeller.

Propos recueillis parDimitri Courant

Maintenant, toute musique est toujours référencée et on essaie que ce ne soit pas trop un problème. On nous a souvent comparé à Simon & Garfunkel pour son côté « feu de bois », « scoutisme », ce qui est un univers dans lequel on ne se retrouve pas trop… Maintenant, on aime bien le groupe quand même mais on ne se voit pas faire la même musique qu’eux.

D’où viens votre nom ? (In the sky sky ?) (Dan Black ?)Dan San veut dire “Merci” en patois cantonais.

Vous sentez vous proche / faisant partie d’une scène commune ?Proche dans le sens où on joue aux mêmes festivals et qu’on a l’habitude de se croiser à des concerts. On s’entend bien et on s’apprécie mais on a pas l’impression de jouer vmt le même style de musique. Il y a certes des points communs au niveau instrument, peut-être certaines infl uences mais on a pas l’impression que nos univers sont les mêmes. On pense qu’on a chacun notre personnalité.

Meilleur souvenir de

Quelle est selon vous la particularité de la scène belge ?Elle est très éclectique, on peut y retrouver beaucoup de styles de musiques différents. Comme le pays est assez petit, on rencontre assez vite les gens, ce qui facilite les échanges. C’est quelque chose que l’on apprécie.

Et de la scène française ?C’est un peu diffi cile à dire, on est pas des spécialistes de la scène française même si il y a des groupes que l’on apprécie Syd Matters, Chapelier Fou,… On est plus attiré par la scène indie américaine, anglaise, islandaise parfois allemande aussi…

Pourquoi les infl uences Anglo-saxonnes sont elles aussi présentes dans la scène Belges?Il y a une part de fantasme dans la musique anglo-saxonne qui nous fascine.

A qui aimez vous êtres comparés ? Et à qui ne supportez vous pas d’être comparé ? Pourquoi ?On essaie de créer un univers qui nous est propre et pas trop de copier d’autres artistes.

concert ou de studios ?L’enregistrement de notre premier ep pillow reste mémorable. On l’a enregistré en groupe dans le studio d’un ami pas loin de chez nous et c’était l’une de nos premières grandes expériences de groupe.

Qu’attendez-vous de votre concert aux Bars en Trans ?Ce sera notre quatrième date en France, donc ce sont des expérience nouvelles pour nous dont on se réjouit. C’est une super opportunité, un super festival, et on est très content d’être là. On sait que les rencontres en musique sont souvent dues au hasard, on espère qu’on ferra des belles rencontres mais dans un premier temps, on va donner le meilleur de nous-même sur scène car c’est là que le principal se passe.

Propos recueillis parDimitri Courant

LE DEJAZEYSAM. 11 DEC.20h - 5 euros

SFR JEUNES TALENTSle devant de la scène. Le tremplin SFR jeunes talents sera présent au Lulu Berlue pendant toute la durée des Bar en Trans pour vous faire découvrir ses nouveaux protégés.Ce soir, le tremplin vous propose les performances des deux derniers SFR jeunes Talents cuvée 2010. La soirée sera résolument pop puisque on y verra la performance de THIS IS THE HELLO MONSTER (TITHM pour les intimes) et celle du chanteur Antoine Leonpaul. Enfi n la soirée se terminera en apothéose avec un feu d’artifi ce offert par les TWIN

Pour la quatrième année consécutive, les Bar en Trans s’associent à l’opération SFR Jeunes Talents pour vous faire découvrir les futures stars de demain. Depuis 2006, SFR Jeunes Talents fort de sa devise « A quoi bon avoir du talent si personne ne le voit ? » s’est efforcé de nous faire découvrir les talents artistiques de demain. Dans le domaine de la musique, c’est cette opération qui a permis à des groupes comme Jil is Lucky, Revolver, Archimede, Elephanz, PZK, Forget the Heroes, Pamela Hute ou les Twin Twin d’émerger sur

TWIN, les gagnants de la précédente édition des SFR Jeunes Talents. Le trio complètement déjanté nous livrera une performance scéniqueénergique et mémorable dont ils ont le secret.

Romain Houeix

LULU BERLUESAM. 11 DEC.20h - gratuit

+THIS IS THE HELLO MONSTER

+ANTOINE LEONPAUL+TWIN TWIN

w w w . l e - p a t c h . n e t

Ty Anna, 19 pl. St-Anne

p r é s en t e

Sam. 11 Déc. / 20h

Molly's (Rock)

Turnsteak (Electro)

REPEAT AFTER ME ! 2 groupes / 8 questions / 16 réponses

© D

.R

© D

.R

© D

.R

Page 5: Le quotidien des Bars en Trans 2010 #3

SAMEDI 11 DECEMBRE / LE QUOTIDIEN DES BARS EN TRANS #3 5

FOCUS SUR CE SOIR...

Un groupe familial formé de trois cousins. Un ensemble aux accents de mafi a italienne qui, formé il y a peu s’auto-produit sur le label (familial toujours) «Low Men Records». Ils sont trois, et ils auraient pu très mal tourner mais «grâce à la musique (et surtout grace au rock’n’roll ) ils ont retrouvé le droit chemin». Mais bien sûr. Leur rock n’est pas tendre, à la limite de l’agressif mais au moins, il est effi cace. Dans la digne lignée des meilleurs groupes de garage rock, Corleone c’est deux guitares, une batterie et surtout, surtout,(et c’est très important) des chœurs.

Ils ont écrit et enregistré leur premier album dans l’urgence, en huit jours, s’enfermant dans le studio Infernal Machine. Le mixage, réalisé par l’allemand Peter Deimel, dans le fameux studio Black Box s’est aussi fait rapidement dans la foulée.En live, c’est du son, beaucoup de son, une énergie débordante et une complémentarité; tant des musicalités que des personnalités. Ils se comprennent ça se voit, ça se sent et ça s’entend. Leur énergie est contagieuse et on ressort d’un concert comme survoltés. Ils ne tireront qu’une fois aux

Des riffs francs et rageurs, des percussions tribales et des sons synthétiques détonants pour une musique torturée, s’aventurant bien au-delà des sentiers battus. Une voix féminine et grave qui se mêle à l’ensemble, entre PJ Harvey, Gwen Stefani (époque No Doubt) et Alison Mosshart, entre explosion rock et verbe hip-hop. Le tout se nomme Viva and the Diva, combinaison chanceuse de musiciens aux horizons

divers : Maxime Delpierre, guitariste nantais entre rock et jazz, signe la musique du groupe composé de Sir Alice, reconnue pour ses performances scéniques, Arnaud Roulin, issu des groupes Poni Hoax et Paris, et Mark Kerr, ancien batteur des Rita Mitsouko. Comment défi nir la musique de ce groupe atypique, qui a joué en même temps que Massive Attack cette année à Rock en Seine ? Post-punk, hip-hop métallique, « rock and roll de science

fi ction » ? Quoi qu’il en soit, ils disent s’inspirer de « l’électronique, du Kraut, de la Bretagne, de l’Afrique, de l’Écosse, de la Norvège, du cinéma, de l’art contemporain, des Pink Floyd, de Missy Elliot »… Un mélange éclectique et savoureux qui ravira tous ceux qui aiment les sons bruts et spontanés, les groupes qui ne changent pas d’esprit en passant de leur cave à la grande scène, les chanteuses qui ont des cheveux blond platine, du rouge à lèvres fl ashy et des T-shirts déchirés. Le live que va nous offrir Viva and the Diva au Bar’Hic risque donc de placer la barre haute pour le reste de la prog rock indé des Bars en Trans !

Anaïs Pellé

LE BAR’HIC!SAM. 11 DEC.20h - 5 euros

+NASSER

CORLEONE

La réputation du Chantier en tant que bar électro n’est plus à faire. Si la programmation du bar met en général l’accent sur les sonorités hip-hop, ce samedi, c’est un autre univers de la musique électronique qui nous y attend : plus rock, plus sombre, plus froid, mais tout aussi entraînant, Alex Monday, Cosmos 70, et Spitzer viendront vous faire danser toute la soirée.Le premier, ancien batteur de Louise Attaque, pourrait être le cousin français des Metronomy, autant par les sonorités que par son côté décalé, absurde et génial à la fois. Seul sur scène, il crée, s’enregistre, retravaille, afi n

de nous faire bouger, avec talent.Les lyonnais de Cosmos 70, de leur côté, nous invitent dans leur univers, nous proposant une electronica teintée de psychédélisme. Rythmiques entêtantes et mélodies cristallines, voilà leur recette pour des créations émouvantes, légères, portées par un important travail graphique. Dans la continuité de Air ou de Boards of Canada, leur set fera partie des moments marquants du festival, à n’en pas douter.Spitzer enfi n viendra clôturer cette soirée. Entre trip-hop et techno, le coeur des deux frères balance :

si leur collaboration passée avec Kid A n’est pas sans rappeler les meilleures chansons de Royksopp, c’est en accélérant le tempo que les morceaux du duo prennent toute leur ampleur. Cérébrale, aiguisée, leur musique techno a déjà été plébiscitée par les plus grands : Agoria leur a déjà apporté son soutien. Il y a pire en matière de parrains ...

Gautier Cobat

LE CHANTIERSAM. 11 DEC.20h - 3 euros

+ALEX MONDAY+COSMOS 70

+SPITZER

15DÉCEMBRE

À PARTIR DU

Bars en Trans, le samedi 11 décembre au Muséum Café. Mais comptez sur les membres de Corleone : Jim Farré, Billy Gonzo et John Colobri (Deux Dionysos et un ex-Sloy) pour faire mouche, ils ne manqueront pas leur cible, venez voir ce qu’on appelle effi cacité musicale et présence scénique. Corleone, bang bang you’re dead !

Solène Vadé

LE MUSEUM CAFESAM. 11 DEC.20h - 8 euros

+OH LA LA!+DEPORTIVO

LE SAMBRE

Un soirée rock’n roll tout en énergie et en anglais s’annonce. Les oracles sont formels, cette soirée de clôture des Bars en Trans 2010 sera violente, jouissive et intense. Les tripes de volatile examinés avec soin ne mentent pas. Les loups seront là, en plein cœur du Sambre prêt à dévorer la tueuse née qu’est Joana. Ce groupe anglais emmené par une lituanienne déchaînée et à la voix intense sait à la perfection faire se succéder des ambiances psychés envoûtantes et des riffs électriques à la puissance imparable qui ne vous laisseront pas indemne. N’arrivez pas en retard; Joana and the Wolf est à ne manquer sous aucun prétexte. Moins sombre et

torturé mais plus dansant, 4 jeunes garçons vont se dresser devant vous, guitare, basse et baguettes à la main. On vous le prédit les refrains pop mariés à l’énergie punk-rock de She’s a Boy sont effi caces, très effi cace. Ces quatre hermaphrodites agité(e)s ne relâchent jamais la pression et vous emmènerons à « 20 miles from here ». Oh mais ce n’est pas tout... je vois, je vois que la soirée va teinter son rock de sons électros automatiquement dansant. The Automators tout d’abord compte ramener de Bordeaux, non pas un membre du défunt (hélas) Noir Désir, mais leur fraîcheur électro-pop capable de vous faire vous trémousser comme

des automates. Mais même si vous vous sentez comme des machines ayant épuisé leurs batteries à force de faire vibrer les murs du Sambre de slam en pogos, vous en conviendrez, il n’y a pas plus belle façon de conclure la soirée de clôture qu’avec Fortune, le groupe invité d’honneur cette année. La nouvelle tuerie dancefl oor du moment promet une fi n en apothéose qui vous arrachera un douloureux cri au moment de l’ultime note: « Encore, par pitié encore. » Bien sûr dès l’année prochaine. A l’issue de cette folle soirée aux multiples sonorités plus excellentes et jouissives les unes que les autres Bars en Trans 2010 sera mort, vive Bars en Trans 2011.

Dimitri Courant

LE SAMBRESAM. 11 DEC.20h - 5 euros

+JOANA & THE WOLF+SHE’S A BOY

+THE AUTOMATORS+FORTUNE DJ SET

© D

.R

© D

.R

VIVA AND THE DIVA LE CHANTIER

© D

.R

© J

.Rob

iche

Page 6: Le quotidien des Bars en Trans 2010 #3

SAMEDI 11 DÉCEMBRE / LE QUOTIDIEN DES BARS EN TRANS #36

REPORTS

Arrivée au Déjazey ; le chan-teur de You & You croisé dans les toilettes en pleine vocalises : « on n’a jamais chanté pour toi quand tu pissais ? » ; un quinqua en train de charmer une tren-tenaire. La soirée s’annonce pleine de surprises. Le Déjazey, bar pop/folk par excellence, n’a pas trahi sa réputation. Première partie de soirée avec You&You. Le quatuor, privé de son bas-siste, a réussi à conquérir un public qui ne lui étais pourtant pas acquis d’avan-ce. Après une première chanson au départ diffi cile,

le groupe a alterné rock at-mosphérique et folk pour fédérer un public de plus en plus captivé. Le meilleur pour la fi n : le chanteur, spontanément, s’est dé-branché pour nous offrir un folk tout en délicatesse, devant une salle devenue tout à coup très sage. A coup sûr un moment mar-quant de ces Bars en Trans.La tâche était diffi cile pour les cinq fi lles d’April Shower, mais entre pop in-fl uencée par les Beach Boys, et ballades au ukulélé, les fi lles ont relevé le défi . Les bordelaises jupées, après

21h30, on arrivait un peu retard au mondo, pensant qu’on devrait jouer des épaules pour se faire une petite place et là… on tombe de haut. Ou plutôt dans le vide en fait. Il n’y a pas un chat, ou plus exacte-ment 18 personnes (eh oui, on a même eu le temps de compter). Heureusement que le sound system n’a pas encore vraiment commen-cé... ah, bah si en fait. C’est quand même dommage, le dub bien roots d’un des membres du Dub Addict est alors assez prometteur.

Le son proposé, bien servi par un matos de qualité, est planant.22h00, on garde espoir, quel-ques personnes arrivent, l’ambiance se réchauffe en-fi n. Entre ceux qui se posent devant le mur d’amplis et les deux quadras qui se font un battle au milieu de tout le monde, la soirée décolle… enfi n, c’est ce qu’on croyait.23h00, le dj demande à la foule « Est ce que ça va au mondo ? », et là, c’est la folie. Trois ou quatre « ouais » pei-nent à se faire entendre. On se dirige vers un dub trop

LE DEJAZEY LE MONDO BIZARRO

Du génie au ridicule il n’y a qu’un pas (Napoléon), pourtant ce soir ce pas ne fut pas franchi. Ce soir ce fut un concert sympa que nous livrèrent les deux groupes. Dans un style sé-duisant, dans un bar assez bondé, ce fut un chouette moment, et une sacré joie de vivre partagée dans ces quelques mètres carrés.Mention spéciale à la chan-teuse de Train’s Tone, qui

nous a enchantés, le sourire aux lèvres. leur concert a fait l’unanimité. Un moment en-tre Louisiane et la Jamaïque, un havre d’euphorie. A re-marquer les improvisations de ce groupe aux infl uences transatlantiques envoûtan-tes, un esprit cubain nous envahit soudainement, comme si de rien n’était. Mais on oublie les confl its de la guerre froide. Ici, les ambiances des ennemis de

toujours se mêlent, s’entre-choquent pour un résultat inestimable, jouissif.

Jean-Baptiste Derouault et Simon Cannone

EL CUBANACAN

Les nouvelles du front : et voilà, premier lendemain des Bars en Trans et déjà une bonne gueule de bois. Mais bien entendu ça valait le coup. Comme prévu nous nous som-mes rendus à La Place voir Mesparrow. Visiblement un peu stressée par la si-tuation, seule en scène, la jeune chanteuse s’en sort tout de même superbe-ment bien. Intimistes et charnelles, ses composi-tions font la part belle à sa voix de velours qui im-pose d’emblée le silence dans la salle. A suivre de très près.Ensuite nous avons fait route vers Le Chantier où nous attendaient nos amis Julien 2000 et Yelle venus pour boire un verre et nous encourager pour notre DJ set. Comme d’ha-

bitude la salle était archi-pleine et on pouvait diffi -cilement atteindre le bar. Une fois derrière les plati-nes, on passera un super moment, notamment avec les petits fans au premier rang qui nous réclameront du Abstrackt keal Agram. C’est marrant d’ailleurs, la dernière fois qu’on y avait joué, c’était encore sous AkA avec un featuring de Robert le Magnifi que.Ce soir nous sommes très excités de revoir les Qua-dricolor, croisés à plusieurs reprises et notamment à Calvi On The Rocks cet été. Ces quatre gamins sont proprement scotchants sur scène (limite énervants), leur état n’a pas dû s’amé-liorer depuis notre dernier concert en commun...

Le billet de Fortune.

© E

lodi

e Lo

ngue

t

© M

aria

nne

Mon

fort

un folk irlandais inattendu, ont ramené, malgré elles, le surf de Lacanau à Rennes. Après un show de qualité, April Shower nous a hum-blement accordé une in-terview dans les latrines. Le jeune groupe , qui se revendique aussi bien de Coco Rosie que Devendra Banhart, a salué le public rennais devant lequel elles jouaient pour la première fois, après un an et demi d’existence.

Gaël Stephan et Simon Reyburn.

© D

.R

classique, le son comme la soirée stagnent un peu. Mal-gré tout le public reste mo-tivé, l’atmosphère est sym-pathique, et le bar est plein de vie.0h00, il est temps de partir. Peut-être allons nous rater le plus gros de la soirée... tant pis, on prends le risque, et on préfère se réserver pour la soirée du samedi.

Solène Vadéet Jêrome Caldier

TIME CODE :22h04YOU&YOULE DEJAZEY

© M

aria

nne

Mon

fort

Page 7: Le quotidien des Bars en Trans 2010 #3

SAMEDI 11 DECEMBRE / LE QUOTIDIEN DES BARS EN TRANS #3 7

Il est à peine 19h lorsque nous poussons les portes du bar. Au bout de la salle, toute en longueur, Milk-ymee prépare sa guitare, seule sur scène. Dès les pre-mières notes, le public, dans le cadre calme du café librai-rie, s’approche et s’assoit au pied de la scène. L’ambian-ce est intimiste, tranquille, une odeur de papier d’Ar-ménie embaume la pièce. Le public attentif apprécie. Rupture, cuite entre potes, le frigo vide du dimanche parce qu’on a oublié de faire les courses la veille, les plaisirs et tracas du quoti-dien sont passés en revue par la jeune artiste. La voie

légèrement chevrotante, à la façon de Cocorosie, Emilie nous livre son jour-nal intime avec émotion. Sur ‘Screwdriver’, elle nous montre aussi qu’elle sait prendre un ton plus rock, rappelant le style de Pj Har-vey. Les spectateurs, obligés de se lever devant l’affl uen-ce, se sourient les uns aux autres. Plusieurs, à la fi n du set, attentent la jolie brune. « Merci », simplement, il n’y a rien d’autre à ajouter face à cette magnifi que perfor-mance.Mai prend la suite, accom-pagnée de son guitariste. Le bar s’est rempli, et malheu-reusement, la salle ne per-

Le Sambre annonçait pour ce vendredi une soirée très chargée. Les niçois de Quadricolor avaient pour mission d’ouvrir le bal, et il faut le dire, ils l’ont fait avec classe, brio et rock’n’roll. Leur son radical, et leurs ar-rangements originaux ont su trouver leur public, qui commence à s’échauffer dès les premiers morceaux. Leur télescopage subtil d’harmonies vocales et des rythmiques new wave destructrices ne laisse per-

sonne indifférent : on aime ou on déteste, mais en tout cas on n’en sort pas indem-ne. Une reprise de Gorillaz plus tard et le quatuor en-tame son duo gagnant : Hopes & Fears et bien sur l’excellente Euphony.Diffi cile de passer après quelque chose d’aussi puissant, et c’est pourtant ce qu’Arpad Flynn réussit impeccablement à faire. Quand on parle de pop-rock, on imagine tout de suite un rock un peu mou

met à tous les spectateurs de voir la scène. L’arrière discute quand les premiers rangs restent fascinés. C’est dommage, car d’une voix pure, cristalline, douce, l’ange blond nous offre aussi un joli concert. Alliant tristesse et beauté, l’artiste suédoise nous livre un set de qualité, malgré quel-ques soucis techniques sans grande importance.Une fois les concerts ache-vés, tous ressortent, le sou-rire aux lèvres. Délicatesse et émotion, voilà le résumé de cette soirée.

Gautier Cobat

La Place était « the place to be » ce soir. Pepper Island, visiblement ravi d’être à Rennes, est arrivé sur la pe-tite scène devant une salle comble. Composé d’une chanteuse à la bonne hu-meur communicative, d’un bassiste souriant et accessible, ainsi que d’un batteur musclé mais ten-dre, ce groupe de doux saltimbanques enchaîne leurs morceaux, entre « Sex Appeal » et « Take it easy ». « The sunrise, the sun in your eyes » se chante et s’écoute les yeux fermés. Ils alternent guitares, basse, grelots accrochés au mollet et surtout cuatro, « cet ins-trument qui réchauffe pour l’hiver ». Le public est sous le charme et tape dans ses mains au rythme des chan-

sons du groupe, qui nous demande de « nous laisser aller et de lâcher prise», s’ap-prochant toujours plus des spectateurs, tout en faisant des grimaces aux photogra-phes. Suite aux demandes incessantes, les trois musi-ciens nous offrent un rap-pel purement acoustique reprenant le titre « Wicked boy », où s’exprime tout la simplicité et la proximité du groupe avec un public sous le charme.Le charme ce n’est d’ailleurs pas ce qui manque aux « Bri-gitte », qui « kiffent les bulles et les garçons », « te cassent parfois la gueule » et « aiment ta mère ». Elles ne sont pas bonne poire : « si tu me cher-ches, tu me trouves ». On ne risque d’ailleurs pas de les perdre avec leur style hippie

REPORTSPAPIER TIMBRE LA PLACE

LA SAMBRE LE TY ANNA

© A

naïs

Guill

otea

u

© L

eo M

etay

er

« Turn Me On ! », c’est après ce titre impératif scandé par les Twin Twisters que le pu-blic du Ty Anna s’est enfi n réveillé. C’est vrai qu’il lui fal-lait peurt-être ces 10-15 mi-nutes pour se remettre de la puissance de son de ce duo picard. La salle est de plus en plus remplie et l’atmosphè-re de moins en moins respi-rable. Les pogos démarrent et quelques minutes plus tard, l’une des banderoles publicitaires punaisées au plafond du bar est arrachée puis déchiquetée. Jusqu’à la fi n du concert s’envoleront par moment des confettis contrastant avec la rugosité du son de ce groupe.Chanceux, la panne de cou-rant générale tombera à un moment propice, et sera pendant quelques instants prise pour un « effet de scè-ne ». La lumière se rallume et un « à poil » crié du fond de la salle a été exaucé. C’est sans chemise que le chan-teur fi nira le concert. Au vu de la chaleur on le compren-dra (et, puis, on ne s’en plain-

dra pas).Twin Twisters c’est une réve-lation et sans aucun doute les « quelques Cds qu’ils avaient a vendre » seront partis ce soir. Espérant les revoir bientôt, peut-être sur une scène plus adaptée à leur musique, plus grande mais devant un public tou-jours aussi enthousiaste.

Coline Alméras-Vaillant

du genou, quelque chose d’ennuyeux mais mignon. Erreur. Les 5 stéphanois nous le prouvent d’emblée, alliant claviers harmonieux, guitares déchaînées, mélo-dies entraînantes, et éner-gie débordante. Paraissant sortis de l’asile leur presta-tion démente livre les spec-tateur à un déferlement de sentiments, de la violence mais de la douceur aussi et du talent, beaucoup.La soirée se clôture sur le set éléctro de Mister No. Mixant fi dget et french touch, le duo laisse une impression mitigé. Du gros son et des jeux de lumière a déconseiller aux épilepti-ques. Mêlant des infl uences issues de Justice et d’Etien-ne de Crécy, les auvergnats pêchent principalement par le rendu de leur son, plat, brouillon. Ce n’était sûrement ni l’endroit, ni le moment... defi nitly no.

Dimitri CourantRaphaël Chapalain

Gautier Cobat

du cosmos ! Les deux fi lles de Brigitte, avec de longues robes fendues argentées et des colliers en coquillages, assument leur look 70’s qui aura assurément ravi la part masculine du public. Elles sont complètement barrées, surtout quand elles partent dans des envolées lyriques que peinent à suivre leurs musiciens. Ce groupe nous a également offert un rappel, reprenant « Walk this way » d’Aerosmith, en version acoustique. Le carillon de la clochette du batteur des Brigitte a sonné la fi n d’une soirée réussie.

Anaïs Pellé & Romain Houeix

© M

ario

n La

utré

doux

© G

aëlle

Eve

llin

Page 8: Le quotidien des Bars en Trans 2010 #3

SAMEDI 11 DÉCEMBRE / LE QUOTIDIEN DES BARS EN TRANS #38

CRCAM d’Ille-et-Vilaine, société coopérative à capital variable, établissement de crédit, société de courtage d’assurances dont le siège social se situe 4, rue Louis Braille – 35136 St-Jacques de la Lande – RCS RENNES 775 590 847.e, société coopérative à capital variable, établissement de crédit, société de courtage d’assurances dont le siège social se situe 4, rue Louis Braille – 35136 St-Jacques de la Lande – RCS

Infos, vidéos et jeux-concours sur labelmozaic.com et

Les lauréats 2010 en concert à Rennesaux Transmusicales et Bars en Trans :

LADYLIKE LILY Vendredi 10 déc / UBU / 18h30«Coup de coeur des Transmusicales»

Samedi 11 déc / Le papier timbré / 19hDans le cadre des Bars en Trans

GARBO

MANCEAUVendredi 10 déc / Le Liberté L’Étage / 16h30

Vendredi 10 déc / Le Liberté L’Étage / 17h45

On vous a vu !On vous a vu !