Le projet Clerval au chevet des « VIPP » en souffrance

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Champs-sur-Marne, le 30 octobre 2014 Le projet Clerval au chevet des « VIPP » en souffrance Jeudi 30 octobre se tient à Autun, une expérimentation concernant la rupture d'une poutre de béton issue d'un VIPP (Viaduc à travées Indépendantes et à Poutres Précontraintes). Le projet Clerval piloté par le laboratoire d'Autun et cofinancé par l'ASFA, le Cerema et l'Ifsttar permet en étudiant les défaillances de ces ouvrages, de proposer des solutions de surveillance et d'évaluation afin d'anticiper les éventuels besoins en réparation. Les constructions de type VIPP représentent une catégorie d'ouvrage très répandue dans le patri- moine français et notamment dans le domaine autoroutier. Ces ouvrages ont été largement utili- sés entre 1955 et 1970 et connaissent de nom- breuses pathologies dues à des problèmes de conception (déficit d'armatures métalliques en rai- son du manque de connaissance de certains phé- nomènes mécaniques) ; à des problèmes de réalisation (absence ou mauvaise étanchéité de la structure, défauts d'injection des gaines de pré- contrainte) ; mais aussi à des problèmes de choix de matériaux (aciers sensibles à la corrosion fis- surante sous tension). En outre, l'évolution croissante du trafic confronte ces ouvrages à une problématique supplémentaire non prise en compte lors de leur réalisation et des solutions de renforcement doivent être mises en place. Pour les gestionnaires du patrimoine auto-routier, ces besoins impliquent de : - Pouvoir disposer de méthodes non destructives et de protocoles d'inspection précis de ces ouvrages afin de réévaluer au mieux leurs performances et établir un diagnostic des besoins en réparation et/ou en renforcement, - Disposer de méthodes de réparation ou de renforcement adaptées et efficaces. Dans ce domaine, des procédés de dimensionnement et des préconisations en termes de mises en œuvre existent et ont démontré leur efficacité. Ainsi l'utilisation de matériaux composites collés est aujourd'hui courante. Cependant si de nombreux travaux prouvent son efficacité, des interrogations subsistent notamment dans le cadre d'un renforcement d'une structure précontrainte endommagée. En travaillant sur une poutre de VIPP réelle issue d'un ouvrage réalisé entre 1952 et 1954, l'objectif du projet de recherche Clerval est d'apporter des solutions à ces deux problématiques. Plusieurs méthodes de contrôle ont ainsi été mises en œuvre pour évaluer l'état initial de l'ouvrage et différentes phases d'es- sais sont envisagées pour tester les résultats de ces évaluations avant et après renforcement par composites collés. Enfin les conclusions issues de ces expérimentations seront également comparées aux résultats que l'on peut obtenir à l'aide des méthodes de calcul actuelles avant et après renforcement. Contacts presse : Ifsttar :Émilie Vidal Tél. : 01 81 66 82 15 ou 06 19 71 21 95 [email protected] Cerema : Laure Pasquier Tél. : 04 72 14 30 09 [email protected]

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[Communiqué] 30 octobre 2014

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Champs-sur-Marne,le 30 octobre 2014

Le projet Clerval au chevet des « VIPP » en souffrance

Jeudi 30 octobre se tient à Autun, une expérimentation concernant la rupture d'une poutre de béton issued'un VIPP (Viaduc à travées Indépendantes et à Poutres Précontraintes). Le projet Clerval piloté par lelaboratoire d'Autun et cofinancé par l'ASFA, le Cerema et l'Ifsttar permet en étudiant les défaillances deces ouvrages, de proposer des solutions de surveillance et d'évaluation afin d'anticiper les éventuelsbesoins en réparation.

Les constructions de type VIPP représentent unecatégorie d'ouvrage très répandue dans le patri-moine français et notamment dans le domaineautoroutier. Ces ouvrages ont été largement utili-sés entre 1955 et 1970 et connaissent de nom-breuses pathologies dues à des problèmes deconception (déficit d'armatures métalliques en rai-son du manque de connaissance de certains phé-nomènes mécaniques) ; à des problèmes deréalisation (absence ou mauvaise étanchéité de lastructure, défauts d'injection des gaines de pré-contrainte) ; mais aussi à des problèmes de choixde matériaux (aciers sensibles à la corrosion fis-surante sous tension).

En outre, l'évolution croissante du trafic confronte ces ouvrages à une problématique supplémentaire nonprise en compte lors de leur réalisation et des solutions de renforcement doivent être mises en place.

Pour les gestionnaires du patrimoine auto-routier, ces besoins impliquent de :

- Pouvoir disposer de méthodes non destructives et de protocoles d'inspection précis de ces ouvragesafin de réévaluer au mieux leurs performances et établir un diagnostic des besoins en réparation et/ouen renforcement,

- Disposer de méthodes de réparation ou de renforcement adaptées et efficaces. Dans ce domaine, desprocédés de dimensionnement et des préconisations en termes de mises en œuvre existent et ontdémontré leur efficacité. Ainsi l'utilisation de matériaux composites collés est aujourd'hui courante.Cependant si de nombreux travaux prouvent son efficacité, des interrogations subsistent notamment dansle cadre d'un renforcement d'une structure précontrainte endommagée.

En travaillant sur une poutre de VIPP réelle issue d'un ouvrageréalisé entre 1952 et 1954, l'objectif du projet de rechercheClerval est d'apporter des solutions à ces deux problématiques.Plusieurs méthodes de contrôle ont ainsi été mises en œuvrepour évaluer l'état initial de l'ouvrage et différentes phases d'es-sais sont envisagées pour tester les résultats de ces évaluationsavant et après renforcement par composites collés. Enfin lesconclusions issues de ces expérimentations seront égalementcomparées aux résultats que l'on peut obtenir à l'aide desméthodes de calcul actuelles avant et après renforcement.

Contacts presse :

• Ifsttar :Émilie VidalTél. : 01 81 66 82 15 ou 06 19 71 21 [email protected]

• Cerema : Laure PasquierTél. : 04 72 14 30 [email protected]