le Père - opmcanada.cason Dieu, et il sera mon fils. » (Ap 21, 6) Dieu veut envahir notre cœur de...

2
Dimanche missionnaire mondial 2012 w Œuvre pontificale de la propagation de la foi Dimanche missionnaire mondial 2012 w Œuvre pontificale de la propagation de la foi Dimanche missionnaire mondial 2012 w Œuvre pontificale de la propagation de la foi « J'ai soif » « Va, appelle ton mari et reviens » « Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. » (Gn 2, 10) ; puis : « Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement. Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils. » (Ap 21, 6) Dieu veut envahir notre cœur de son amour, il veut que nous marchions vers lui pour recevoir ce qu'il a prévu pour nous, la vie éternelle. « Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'Agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. » (Ap 22, 1-2) Conscients que nous avons tous besoin de cette eau pour vivre, ouvrons notre cœur à Jésus et aidons nos frères et sœurs à le rencontrer. Le thème de la soif traverse tout l'évangile de Jean : de la rencontre avec la Samaritaine à la grande prophétie lors de la fête des Tentes (Jn 7, 37-38), et jusqu'à la Croix, lorsque Jésus dit, avant de mourir, pour réaliser les Écritures : « J'ai soif. » (Jn 19, 28) La soif du Christ est une porte d'accès au mystère de Dieu, qui s'est laissé assoiffer pour nous désaltérer, comme il s'est fait pauvre pour nous enrichir (cf. 2 Cor 8, 9). Oui, Dieu a toujours soif de notre foi et de notre amour. Cette demande de Jésus s'adresse à chacun et chacune de nous. Jésus a soif de nous; il nous désire comme le fiancé désire sa fiancée. Par cette demande, Jésus descend dans le puits obscur de la conscience de cette personne qui, avec ses cinq maris, se contente de l'eau sale. Jésus veut faire remonter à la surface le bouillonnement intérieur de cette personne, le péché, pour l'enlever. Il veut attiser un feu nouveau, une autre soif, la soif du Dieu unique, créateur et libérateur. Cette transformation va tout changer, jusque sa manière de croire et de prier. L'évangéliste nous parle de cinq maris! En fait, il s'agit ici d'une situation irréelle dans un milieu qui n'acceptait que trois mariages successifs. Le mot mari est symbolique. Il fait plutôt allusion aux cinq divinités païennes des Samaritains (2 Rois 17, 25-34). Ainsi, le mari que la femme a maintenant n'est pas le vrai Dieu. C'est pour nous l'occasion de nous laisser interroger sur les faux dieux vers lesquels nous nous tournons; ces divinités s'appellent confort, pouvoir, réputation, désir de paraître, individualisme, argent, jeu, sexe, etc. Arrêtons-nous quelques instants au bord du puits. C'est là que Jésus veut nous rejoindre pour nous révéler notre vraie soif. Ne fermons pas notre cœur comme au désert! Sommes-nous prêts à laisser le Seigneur étancher notre soif? Cette montagne dont parle la Samaritaine correspond au mont Garizim, sur lequel les Samaritains construisirent leur temple et établirent leur culte, au temps du prophète Néhémie. De même, Jérusalem est la montagne sur laquelle se trouvait le Temple où les juifs pratiquaient leur culte. Jésus fait comprendre à la Samaritaine que le lieu où il faut adorer le Père est un endroit qui transcende les montagnes, qui ne font que le représenter. Dieu est esprit et vie, il n'est limité ni par l'espace, ni par le temps, mais il est en tout lieu, et de tout temps. Dans sa perfection, il est toujours et partout le même. Ainsi, le culte qui doit lui être rendu sera spirituel comme Dieu est spirituel. Le christianisme peut parfois souffrir lorsqu'il est limité dans le temps et l'espace. Une personne, à un moment donné, peut prier de tout cœur à l'église ou dans le silence de sa chambre; cela ne l'empêchera pas d'être dans une autre disposition d'esprit plus tard. Jésus dit à la Samaritaine que l'adoration, pour plaire à Dieu, doit être l'œuvre de notre vie, la vie de notre vie, et ce culte-là ne peut procéder que de Dieu lui-même. Dieu seul peut nous donner l'Esprit, car lui seul le possède en entier. Il nous a donné son Fils pour nous enseigner à l'adorer lui, le Père, « en esprit et en vérité ». Certes, il y a des lieux physiques propices à l'adoration, mais le lieu par excellence n'est-il pas notre cœur? « Ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père » « Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes... » Finalement, comme beaucoup de Samaritains, nous pouvons croire en Jésus à cause des témoignages de ceux et celles qui l'ont rencontré. Oserons-nous, de notre gré, l'inviter à demeurer chez nous et faire l'expérience d'une relation intime avec lui? Dans la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, il s'agit bien de don, mais également de désir – et peut-être aussi de manque. Le verbe donner est employé sept fois dans ce récit. Par ailleurs, l'évangéliste développe deux thèmes parallèles. D'une part, la rencontre personnelle de deux personnes qui se reconnaissent mutuellement : Jésus qui éprouve une soif biologique et la Samaritaine qui éprouve une soif existentielle. D'autre part, la profession de foi des Samaritains en Jésus Sauveur. Le don de la foi vient de Dieu. De fait, quand on interroge celui qui veut être baptisé : « Que demandez-vous à l'Église de Dieu? »; celui-ci répond : « la foi ». Paradoxe de cette entrée dans l'Église : la demande et la réponse participent au même mouvement. Quand Dieu demande, il donne, et il donne de telle manière que celui qui répond répond en demandant. Voilà pourquoi devenir croyant suppose de se tenir sans cesse dans une attitude de demande, de don et de grâce. Dans le récit évangélique, la révélation de Jésus comme Sauveur aux Le puits : quel sens pour nous aujourd'hui? « Donne-moi à boire de cette eau » Héritiers et héritières de la Parole de Dieu, Dieu est Amour : tel est notre héritage. L'amour de Dieu transforme les cœurs de l'intérieur. C'est lui qui fait que la fraternité et la solidarité soient toujours possibles. C'est lui qui provoque ce désir de fidélité à la Parole de Dieu. C'est par lui que la consommation cède sa place au partage, et que le respect de la vie l'emporte sur la culture de la mort. Oui… la Parole de Dieu est un puits de sagesse qui conduit vers l'être merveilleux qu'est l'Humain : puits d'espérance où la Source ne se tarit jamais; puits d'eau vive qui comble nos frères et sœurs les plus éloignés de la foi. Toi mon frère, toi ma sœur, donne à boire et construis un monde meilleur. Jésus nous enseigne qu'il possède une source d'eau éternelle. Cette eau, il veut la donner gratuitement à toute personne qui la désire. Si nous lui demandons, il nous remplira de son amour, de sa paix et de sa miséricorde. Cet eau nous désaltère et comble nos manques, nous fait du bien et nous donne la vie. Il n'y a que Jésus qui peut étancher ainsi notre âme. « Le dernier jour de la fête, qui est aussi le plus solennel, Jésus, debout, se mit à proclamer à haute voix : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et que boive celui qui croit en moi. Comme l'a dit l'Écriture : "De son sein couleront des fleuves d'eau vive". » Il désignait ainsi l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui : en effet, il n'y avait pas encore d'Esprit parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. » (Jn 7, 39) Les fleuves d'eau vive représentent la manifestation puissante du Saint-Esprit. Lorsque l'esprit de Dieu habite en nous, nous possédons cette abondance spirituelle que Dieu nous offre. Remarquons que l'eau est présente du commencement jusqu'à l'éternité: Dans plusieurs traditions religieuses, le puits revêt un caractère sacré. Il réalise la synthèse des trois ordres cosmiques – ciel, terre, enfer – et des trois éléments naturels– eau, terre et air. Chez les Hébreux, il est symbole d'abondance et source de vie, comme celui de Jacob où Jésus donna à boire à la Samaritaine (Jn 4) : il signifie l'eau vive et jaillissante, boisson de vie et d'enseignement. Dans certaines représentations chrétiennes, il y a un puits qui se dresse dans le jardin d'Éden d'où quatre fleuves prennent leur source. D'ailleurs, c'est grâce au puits que l'eau, élément vital, paraît à la surface de la terre; on peut faire le lien avec le baptême et avec les flots de sang qui s'échappent des plaies du Christ. Le puits de Jacob ne pourrait-il pas être aussi celui d'Issa, de Jamel, d'Abhaya, de Jeanne ou encore d'Alberto et d'Adriana? Aujourd'hui, descendons au fond de nos puits personnels, vivons la rencontre avec Jésus qui veut étancher nos soifs d'amour, de justice, de fraternité, de solidarité, de beauté, etc.

Transcript of le Père - opmcanada.cason Dieu, et il sera mon fils. » (Ap 21, 6) Dieu veut envahir notre cœur de...

Dimanche missionnaire mondial 2012 w Œuvre pontificale de la propagation de la foi Dimanche missionnaire mondial 2012 w Œuvre pontificale de la propagation de la foi Dimanche missionnaire mondial 2012 w Œuvre pontificale de la propagation de la foi

« J'ai soif »

« Va, appelle ton mari et reviens »

« Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. » (Gn 2, 10) ;

puis : « Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif je

donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement. Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai

son Dieu, et il sera mon fils. » (Ap 21, 6)

Dieu veut envahir notre cœur de son amour, il veut que nous marchions vers lui pour recevoir ce

qu'il a prévu pour nous, la vie éternelle.

« Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et

de l'Agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie,

produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la

guérison des nations. » (Ap 22, 1-2)

Conscients que nous avons tous besoin de cette eau pour vivre, ouvrons notre cœur à Jésus et

aidons nos frères et sœurs à le rencontrer.

Le thème de la soif traverse tout l'évangile de Jean : de la rencontre avec la Samaritaine à la

grande prophétie lors de la fête des Tentes (Jn 7, 37-38), et jusqu'à la Croix, lorsque Jésus dit, avant de

mourir, pour réaliser les Écritures : « J'ai soif. » (Jn 19, 28) La soif du Christ est une porte d'accès au

mystère de Dieu, qui s'est laissé assoiffer pour nous désaltérer, comme il s'est fait pauvre pour nous

enrichir (cf. 2 Cor 8, 9). Oui, Dieu a toujours soif de notre foi et de notre amour. Cette demande de Jésus

s'adresse à chacun et chacune de nous. Jésus a soif de nous; il nous désire comme le fiancé désire sa

fiancée.

Par cette demande, Jésus descend dans le puits obscur de la conscience de cette personne qui, avec ses cinq maris, se contente de l'eau sale. Jésus veut faire remonter à la surface le bouillonnement intérieur de cette personne, le péché, pour l'enlever. Il veut attiser un feu nouveau, une autre soif, la soif du Dieu unique, créateur et libérateur. Cette transformation va tout changer, jusque sa manière de croire et de prier. L'évangéliste nous parle de cinq maris! En fait, il s'agit ici d'une situation irréelle dans un milieu qui n'acceptait que trois mariages successifs. Le mot mari est symbolique. Il fait plutôt allusion aux cinq divinités païennes des Samaritains (2 Rois 17, 25-34). Ainsi, le mari que la femme a maintenant n'est pas le vrai Dieu.

C'est pour nous l'occasion de nous laisser interroger sur les faux dieux vers lesquels nous nous tournons; ces divinités s'appellent confort, pouvoir, réputation, désir de paraître, individualisme, argent, jeu, sexe, etc. Arrêtons-nous quelques instants au bord du puits. C'est là que Jésus veut nous rejoindre pour nous révéler notre vraie soif. Ne fermons pas notre cœur comme au désert! Sommes-nous prêts à laisser le Seigneur étancher notre soif?

Cette montagne dont parle la Samaritaine correspond au mont Garizim, sur lequel les Samaritains construisirent leur temple et établirent leur culte, au temps du prophète Néhémie. De même, Jérusalem est la montagne sur laquelle se trouvait le Temple où les juifs pratiquaient leur culte. Jésus fait comprendre à la Samaritaine que le lieu où il faut adorer le Père est un endroit qui transcende les montagnes, qui ne font que le représenter. Dieu est esprit et vie, il n'est limité ni par l'espace, ni par le temps, mais il est en tout lieu, et de tout temps. Dans sa perfection, il est toujours et partout le même. Ainsi, le culte qui doit lui être rendu sera spirituel comme Dieu est spirituel.

Le christianisme peut parfois souffrir lorsqu'il est limité dans le temps et l'espace. Une personne, à un moment donné, peut prier de tout cœur à l'église ou dans le silence de sa chambre; cela ne l'empêchera pas d'être dans une autre disposition d'esprit plus tard. Jésus dit à la Samaritaine que l'adoration, pour plaire à Dieu, doit être l'œuvre de notre vie, la vie de notre vie, et ce culte-là ne peut procéder que de Dieu lui-même. Dieu seul peut nous donner l'Esprit, car lui seul le possède en entier. Il nous a donné son Fils pour nous enseigner à l'adorer lui, le Père, « en esprit et en vérité ». Certes, il y a des lieux physiques propices à l'adoration, mais le lieu par excellence n'est-il pas notre cœur?

« Ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerezle Père »

« Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes... »

Finalement, comme beaucoup de Samaritains, nous pouvons croire en Jésus à cause des témoignages de ceux et celles qui l'ont rencontré. Oserons-nous, de notre gré, l'inviter à demeurer chez nous et faire l'expérience d'une relation intime avec lui?

Dans la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, il s'agit bien de don, mais également de désir – et peut-être aussi de manque. Le verbe donner est employé sept fois dans ce récit. Par ailleurs, l'évangéliste développe deux thèmes parallèles. D'une part, la rencontre personnelle de deux personnes qui se reconnaissent mutuellement : Jésus qui éprouve une soif biologique et la Samaritaine qui éprouve une soif existentielle. D'autre part, la profession de foi des Samaritains en Jésus Sauveur.

Le don de la foi vient de Dieu. De fait, quand on interroge celui qui veut être baptisé : « Que demandez-vous à l'Église de Dieu? »; celui-ci répond : « la foi ». Paradoxe de cette entrée dans l'Église : la demande et la réponse participent au même mouvement. Quand Dieu demande, il donne, et il donne de telle manière que celui qui répond répond en demandant. Voilà pourquoi devenir croyant suppose de se tenir sans cesse dans une attitude de demande, de don et de grâce. Dans le récit évangélique, la révélation de Jésus comme Sauveur aux

Le puits : quel sens pour nous aujourd'hui?

« Donne-moi à boire de cette eau »

Héritiers et héritières de la Parole de Dieu, Dieu est Amour : tel est notre héritage. L'amour de Dieu transforme les cœurs de l'intérieur. C'est lui qui fait que la fraternité et la solidarité soient toujours possibles. C'est lui qui provoque ce désir de fidélité à la Parole de Dieu. C'est par lui que la consommation cède sa place au partage, et que le respect de la vie l'emporte sur la culture de la mort. Oui… la Parole de Dieu est un puits de sagesse qui conduit vers l'être merveilleux qu'est l'Humain : puits d'espérance où la Source ne se tarit jamais; puits d'eau vive qui comble nos frères et sœurs les plus éloignés de la foi. Toi mon frère, toi ma sœur, donne à boire et construis un monde meilleur.

Jésus nous enseigne qu'il possède une source d'eau éternelle. Cette eau, il veut la donner

gratuitement à toute personne qui la désire. Si nous lui demandons, il nous remplira de son

amour, de sa paix et de sa miséricorde. Cet eau nous désaltère et comble nos manques, nous fait

du bien et nous donne la vie. Il n'y a que Jésus qui peut étancher ainsi notre âme.

« Le dernier jour de la fête, qui est aussi le plus solennel, Jésus, debout, se mit à proclamer à

haute voix : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et que boive celui qui croit en moi. Comme l'a

dit l'Écriture : "De son sein couleront des fleuves d'eau vive". » Il désignait ainsi l'Esprit que

devaient recevoir ceux qui croiraient en lui : en effet, il n'y avait pas encore d'Esprit parce que Jésus

n'avait pas encore été glorifié. » (Jn 7, 39)

Les fleuves d'eau vive représentent la manifestation puissante du Saint-Esprit. Lorsque l'esprit

de Dieu habite en nous, nous possédons cette abondance spirituelle que Dieu nous offre.

Remarquons que l'eau est présente du commencement jusqu'à l'éternité:

Dans plusieurs traditions religieuses, le puits revêt un caractère sacré. Il réalise la synthèse des

trois ordres cosmiques – ciel, terre, enfer – et des trois éléments naturels– eau, terre et air. Chez

les Hébreux, il est symbole d'abondance et source de vie, comme celui de Jacob où Jésus donna à

boire à la Samaritaine (Jn 4) : il signifie l'eau vive et jaillissante, boisson de vie et d'enseignement.

Dans certaines représentations chrétiennes, il y a un puits qui se dresse dans le jardin d'Éden d'où

quatre fleuves prennent leur source. D'ailleurs, c'est grâce au puits que l'eau, élément vital, paraît

à la surface de la terre; on peut faire le lien avec le baptême et avec les flots de sang qui

s'échappent des plaies du Christ.

Le puits de Jacob ne pourrait-il pas être aussi celui d'Issa, de Jamel, d'Abhaya, de Jeanne ou

encore d'Alberto et d'Adriana? Aujourd'hui, descendons au fond de nos puits personnels, vivons la

rencontre avec Jésus qui veut étancher nos soifs d'amour, de justice, de fraternité, de solidarité, de

beauté, etc.

Dimanche missionnaire mondial 2012 w Œuvre pontificale de la propagation de la foi Dimanche missionnaire mondial 2012 w Œuvre pontificale de la propagation de la foi Dimanche missionnaire mondial 2012 w Œuvre pontificale de la propagation de la foi

Feuillet 1

La Samaritaine vient puiser de l'eau comme elle l'a fait tant de fois auparavant. Quand elle a soif, elle doit retourner au puits. L'eau qu'elle tire du puits ne peut la satisfaire que peu de temps. Nous pouvons passer toute notre vie comme cette femme, recherchant de petites choses qui vont satisfaire notre soif – le plaisir, la dernière mode, un travail intéressant, une amitié, etc. Ces choses font l'objet d'une satisfaction limitée. Nous devons alors « puiser » notre bien-être de nouveau.

La Samaritaine vient pour puiser de l'eau, comme d'habitude. Cette fois-ci, un Juif se tient à côté du puits et lui demande à boire. Elle est étonnée de sa demande parce que les Juifs ne parlent pas avec des Samaritains. Après le choc initial, elle est disposée à converser avec lui. Mais elle ne comprend pas quand il lui offre de l'eau vive.

Jésus dit à la femme : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : "Donne-moi à boire", c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive. » La femme ne sait pas qu'elle parle à la source même de la vie et de la grâce. Si seulement elle avait su qu'elle parlait au Christ, elle l'aurait supplié de lui donner de cette eau qu'il veut nous offrir. Sans doute sommes-nous souvent proches de Jésus pendant notre prière, lors de l'Eucharistie, dans la vie, sans le reconnaître.

- Quelles sont tes soifs?

- Quels sont, aujourd'hui, les puits où Jésus te dit : « Donne-moi à boire »?

- Quels sont pour toi les obstacles personnels qui empêchent que le Seigneur

désaltère tes soifs?

- Vers quoi est-ce que tu te tournes pour satisfaire tes soifs?

- Quelles sont les soifs de tes frères et sœurs?

- Comment l'Église peut-elle, aujourd'hui, apaiser les soifs du monde?

- Dans ta vie, quels sont les signes qui montrent que tu as réellement accueilli ton

identité de fils ou de fille du Père, de frère ou de sœur en Jésus?

- Quels sont aujourd'hui les signes qui indiquent que l'Église locale ou la

communauté paroissiale répond aux nouvelles soifs du monde?

- Comment puis-je aider l'Église à répondre aux nouveaux défis, aux nouvelles

soifs de notre monde?

Pour la réflexion et la partage

1. Aller au puits

2. L'eau vive

3. Nous devons demander cette eau

P. André Gagnon, s.j. Directeur national des OPM

donnons à boire à nos frères et sœurs.

Parole de DIEU... Héritiers, héritières

de la

Samaritains et la révélation de la femme à elle-même vont de pair. La parole de Jésus sur la vie de la femme est la même que celle qui aide à la conversion des Samaritains. Tous font l'expérience d'entendre Jésus par eux-mêmes, passage décisif où la foi proclamée en Église doit être choisie personnellement par une personne unique et libre.

Héritier, héritière de la Parole de Dieu, donne à boire, donne à manger, donne ta vie pour ton frère, donne ta vie pour ta sœur qui, avec toi, cherche à fournir une réponse à

l'appel du Seigneur. En communauté, dans nos paroisses, nos mouvements et associations ecclésiales, nos familles, nos lieux de travail, arrêtons-nous au puits

pour nous ressourcer à l'eau vive.

Héritiers, héritières de la Parole de Dieu, donnons à boire à nos frères et sœurs.

Bon Dimanche missionnaire mondial! Sainte Kateri Tekakwitha

Pour l'Église du Canada, la célébration du Dimanche missionnaire mondial de cette année revêt une signification particulière. En effet, c'est le 21 octobre prochain que sera canonisée, à Rome, la première sainte autochtone nord-américaine, Kateri Tekakwitha. Cet heureux événement rejaillit sur toute l'Église et touche chacune et chacun de nous personnellement. De

eplus, 2012 marque le 50 anniversaire du début du concile Vatican II et du Décret conciliaire Ad Gentes. Le mois d'octobre verra aussi l'ouverture de l'Année de la Foi ainsi que la tenue du Synode des évêques sur la Nouvelle Évangélisation. Tous ces événements réaffirment la volonté de l'Église de s'engager avec espérance et ardeur dans la mission ad gentes afin que la Bonne Nouvelle parvienne au-delà des murs sociaux, culturels, économiques et spirituels érigés par les humains.

Pour nos contemporains et nos contemporaines qui habitent un monde qui n'en finit pas de dériver loin de la religion, les mots de la foi perdent alors de la valeur; ils emprisonnent ou retiennent alors la vigueur des chrétiens et des chrétiennes, parce que ces mots leur sont devenus trop familiers et en tiennent d'autres à distance parce qu'ils leur sont trop hermétiques. Comment, dès lors, formuler une nouveauté chrétienne audible?

Le chrétien d'aujourd'hui doit, me semble-t-il, revisiter son héritage divin en allant puiser à la source de la Parole de Dieu et de la Tradition chrétienne reçue en héritage de nos ancêtres, comme un puits où il fait bon aller puiser de l'eau. Il est vrai que certains veulent oublier cette source et que pour d'autres, ce n'est que du folklore. Cependant, pour une grande partie de notre Humanité, la Parole de Dieu fait vivre et donne encore du sens à l'existence.

Par P. André Gagnon, s.j.

Dimanche missionnaire mondial21 octobre 2012