LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

67
United Nations Environment Programme P.O. Box 30552 Nairobi, Kenya Tel: ++254-(0)20-62 1234 Fax: ++254-(0)20-62 3927 E-mail: [email protected] web: www.unep.org www.unep.org Programme des Nations Unies pour l’environnement LE PNUE EN 2003 RAPPOR T ANNUEL

Transcript of LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Page 1: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

United Nations Environment ProgrammeP.O. Box 30552 Nairobi, Kenya

Tel: ++254-(0)20-62 1234Fax: ++254-(0)20-62 3927E-mail: [email protected]

web: www.unep.org

www.unep.org

Programme des Nations Unies pour l’environnement

LE PNUE EN 2003RAPPORT ANNUEL

Page 2: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Imprimé sur du papier mat 135 gr/m2 sans chlore

Publié en mars 2004© PNUE 2004ISBN: 92 - 807 - 2484 - 3

Production de la Division des communications et de l’information du PNUEDirecteur de publication : Eric FaltRédacteur / Coordonnateur du projet : David SimpsonConcepteur : Enid Ngaira

Couverture : La Terre la nuit est une image constituée à partir de centaines de photos réalisées par le réseaude satellites du Defense Meteorological Satellites Program des Etats-Unis entre octobre 1994 et mars 1995.Données gracieusement fournies par Marc Imhoff du NASA GSFC et Christopher Elvidge du NOAA NGDC.Image de Craig Mayhew et Robert Simmon, NASA GSFC.Cette couverture illustre la disparité sur la planète entre l’offre et l’utilisation de l’énergie.

Le signe $ désigne dans ce rapport le dollar des Etats-Unis.Par “milliard”, on entend dans ce rapport mille millions.Toutes les adresses Web ont le préfixe http://

La présente publication peut être reproduite en tout ou en partie et sous quelque forme que ce soit à desfins éducatives ou sans but lucratif, sans autorisation spéciale du titulaire des droits d’auteur, à condition quela source soit citée. Le PNUE apprécierait de recevoir un exemplaire de toute publication utilisant commesource le présent rapport. Celui-ci ne saurait en aucun cas être revendu ou utilisé à toute autre fincommerciale sans l’autorisation écrite préalable du PNUE. Les appellations des entités géographiques dansle présent rapport et la présentation des données qui y figurent n’impliquent, de la part de l’éditeur ou desorganisations participantes, aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ouzones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement a pour

mission de montrer la voie et d’encourager les partenariats dans la

protection de l’environnement en mobilisant, informant et

autonomisant les nations et les peuples pour qu’ils améliorent leur

qualité de vie sans compromettre celle des générations futures.

Page 3: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Structure et organigramme du PNUE

Cabinet duDirecteur exécutif

Directeur exécutifK. Toepfer

Porte-parole

Bureau du Directeurexécutif adjoint

Médiateur

Directeur exécutif adjointS. Kakakhel

Secrétariat des Conseilsd’administration

Coordination etgestion desprogrammes

Mobilisation desressources

Evaluation et contrôleinterne

Secrétariat de la Convention deBâle

Secrétariat de la Convention surla diversité biologique

Division del’alerte rapide

et del’évaluation

Division del’élaboration

des politiqueset du droit de

l’environnement

Division de lamise en

œuvre despolitiques

environnemen-tales

DivisionTechnologie,Industrie etEconomie

Division de lacoopération

régionale

Division desconventions

surl’environnement

Division descommunications

et del’information

Division de lacoordination du

Fonds pourl’environnement

mondial

Bureau du Directeurgénéral de l’Office des

Nations Unies à Nairobi

Secrétariat de la Convention surle commerce international desespèces menacées d’extinction(CITES)

Secrétariat de la Convention surles espèces migratrices (CMS)

Secrétariat de l’ozone

Secrétariat du Fonds multilatéralpour l’application du Protocole deMontréal

Secrétariat provisoire de laConvention de Rotterdam sur laprocédure de consentementpréalable, assuré conjointementavec la FAO

Secrétariat de la Convention deStockholm sur les polluantsorganiques persistants

Page 4: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 1

LE PNUE EN 2003

Structure administrative du PNUE 2

Message du Secrétaire général de l’Organisation des

Nations Unies 3

Introduction par le Directeur exécutif du PNUE 4

Environnement et développementDe l’eau pour l’avenir 6

Environnement et sécurité 14

Protection de l’atmosphère 20

La perspective régionale 26

Montrer la voie vers le développement durable 32

Les connaissances nécessaires à la prise de décisions 38

Consommation et production durables 44

Participation et inspiration 50

Le financement du PNUE en 2003 56

Le PNUE dans le monde 60

Les effectifs du PNUE 64

Table des matières

Page 5: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement2

Structure administrative du PNUE

Allemagne *Antigua et Barbuda *Arabie saoudite **Argentine *Bahamas **Bangladesh **Belgique *Brésil **Bulgarie **Burkina Faso **Cameroun **Canada *Cap-Vert **Chine *Colombie **Congo *Costa Rica **Cuba *Etats-Unis d’Amérique *Fédération de Russie *

Pologne **République arabe syrienne *République de Corée *République tchèque *République-Unie de Tanzanie **Roumanie *Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord **Sénégal **Somalie **Soudan *Suède **Suisse *Tchad *Turquie **Tuvalu **Uruguay *Zambie *Zimbabwe*

France *Ghana **Grèce *Hongrie **Inde **Indonésie *Iran (République islamique d’) **Israël **Japon *Kazakhstan **Kenya *Kirghizstan **Maroc **Mexique **Monaco **Myanmar *Namibie *Nicaragua *Nigéria *Pays-Bas **

Le Conseil d’administration du PNUE a été constitué conformément à la résolution 2997 (XXVII) de l’Assemblée générale desNations Unies du 15 décembre 1975 (Dispositions institutionnelles et financières concernant la coopération internationaledans le domaine de l’environnement). Le Conseil d’administration fait rapport à l’Assemblée générale par l’intermédiaire duConseil économique et social. Ses 58 membres sont élus par l’Assemblée générale pour un mandat de quatre ans, en tenantcompte du principe de la représentation régionale équitable. Des informations complètes sur la composition, les fonctions etles responsabilités du Conseil d’administration du PNUE et du Comité des représentants permanents, officiellement constituéet confirmé en tant qu’organe subsidiaire du Conseil d’administration en vertu de la décision 19/32 du 4 avril 1997, sont

disponibles sur le site www.unep.org/governingbodies/French.

Membres du Bureau du Conseil d’administration du PNUE

Président par intérim : S.E. M. Suk Jo Lee (République de Corée) (1er janvier 2004 - 29 mars 2004)

Vice-présidents : S.E. M. Juan Pablo Bonilla (Colombie)

S.E. Mme Tania Van Gool (Pays-Bas)

Rapporteur : S.E. M. Petr Kopøiva (République tchèque)

Membres du Bureau du Comité des représentants permanents auprès du PNUE pour la période allant du 1er juillet 2003

au 30 juin 2005

Président : S.E. M. Habeeb Mohamed Farook, Haut Commissaire et Représentant permanent

(Sri Lanka)

Vice- présidents : S.E. M. Andrew Kiptoon, Ambassadeur et Représentant permanent (République du Kenya)

S.E. M. Janos Budai, Ambassadeur et Représentant permanent (République de Hongrie)

(juillet 2003 – juin 2004)

S.E. M. Petr Kopoiva, Ambassadeur et Représentant permanent (République tchèque)

(juillet 2004 – juin 2005)

S.E. M. Frédéric Renard, Ambassadeur et Représentant permanent (Belgique)

Rapporteur : S.E. Mme Margarita Dieguez, Ambassadeur et Représentant permanent (Mexique)

Etats membres du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (2004-2007)

* Membres dont le mandat expire le 31 décembre 2005** Membres dont le mandat expire le 31 décembre 2007

Page 6: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 3

Message du Secrétaire général del’Organisation des Nations Unies

Kofi AnnanSecrétaire général de l’Organisation desNations Unies

© U

NID

PI

/ Se

rgey

Ber

men

iev

En cette année dominée par la guerre en Irak, il a parfois étédifficile de prêter toute l’attention voulue aux nombreusesautres questions urgentes auxquelles nous sommes confrontés,notamment le programme de développement inscrit dans lesObjectifs du Millénaire.

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement n’a pascessé tout au long de l’année d’œuvrer à l’accomplissement desa mission de longue haleine, à savoir améliorer lacompréhension au niveau mondial des problèmesd’environnement et aider les pays à faire face à ces problèmes.Travaillant avec les gouvernements, le secteur privé, la sociétécivile et ses partenaires du système des Nations Unies, le PNUEa aussi cherché à tirer parti de l’élan imprimé par le Sommetmondial pour le développement durable, tenu l’annéeprécédente, qui a mis en évidence des moyens concretsd’accélérer la mise en œuvre d’Action 21 et a forgé plusieurspartenariats prometteurs.

Une gouvernance rationnelle de l’environnement est lefondement essentiel de tous nos efforts pour établir des sociétésoù règnent la paix et la justice et des conditions sanitairessatisfaisantes. C’est pour cette raison que les responsablesmondiaux ont décidé d’inclure parmi les Objectifs dedéveloppement du Millénaire la nécessité d’assurer unenvironnement durable et pourquoi tout nouvel affaiblissementde la détermination internationale à cet égard seraitvéritablement dangereux pour la paix et la prospérité desgénérations futures. Ce rapport annuel illustre les diversmoyens par lesquels le PNUE continue d’assumer ses fonctions,jouant un rôle central dans la diffusion d’informations, lafourniture de conseils et le renforcement des capacités pour ledéveloppement durable. Son contenu doit être porté à laconnaissance du plus grand nombre, contribuant ainsi à mettredavantage en évidence l’urgence de la cause à défendre.

Page 7: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement4

Introduction by the UNEP Executive Director

© O

le M

agnu

s R

app

En août, le Directeur exécutifdu PNUE, M.Klaus Toepfer(troisième à partir de lagauche) a rencontré lesministres de l’environnementde l’Afrique du Sud, duCanada, de la Chine, duDanemark, des Etats-Unisd’Amérique, de l’Islande, de laNorvège, du Royaume-Uni, dela Russie et de la Suède pourexaminer les problèmesenvironnementaux del’Arctique.

L’environnement pour un avenir viable

En août 2003, j’ai été invité par le Gouvernementnorvégien à passer une semaine en Arctique encompagnie des ministres de l’environnement deplusieurs pays du monde. J’ai eu ainsi l’occasiond’apprécier directement la beauté et la fragilité de cethabitat dont nous percevons de plus en plusl’importance pour le bien-être au niveau mondial.

L’Arctique abonde en richesses de toutes sortes. Outresa beauté naturelle et sa diversité biologique, cetterégion regorge de réserves de poisson, bois d’œuvre,pétrole, gaz naturel et minéraux. La course àl’exploitation de ces ressources naturelles engendreune liste de plus en plus longue de situationsenvironnementales critiques. Mais ce ne sont passeulement les activités locales qui menacentl’Arctique. Les études du PNUE ont mis en évidencedes concentrations de mercure et d’autres substancestoxiques persistantes bien supérieures à ce qui estproduit dans la région, menaçant la santé despopulations comme de la vie sauvage.

C’est aussi en Arctique que les effets des changementsclimatiques mondiaux sont les plus perceptibles.Lorsque la plate-forme glaciaire Ward Hunt — énormemasse de glace flottante en place depuis au moins3 000 ans – s’est rompue en septembre 2003, seséparant de l’extrémité nord de l’île d’Ellesmere dansl’Arctique canadienne, beaucoup ont vu là la

confirmation que les changements climatiques nonseulement se poursuivent mais s’accélèrent.

Le plus étrange avec les changements climatiquesc’est que les pays qui contribuent le moins auphénomène — comme les petits Etats insulaires endéveloppement et les pays africains — sont parmi lesplus touchés par l’augmentation apparente del’intensité et de la fréquence de graves événementsclimatiques comme les tempêtes, les inondations et lessécheresses. Ils ne sont pas, toutefois, les seulesvictimes. L’ensemble de la planète, pas seulementdans le monde en développement, paie un lourd tributen termes de vies humaines brisées et d’entreprisesanéanties. D’après les membres de l’Initiativefinancière du PNUE, ces coûts augmentent chaqueannée.

Les changements climatiques n’épargnent personne.Presque toutes les tendances environnementales quenous observons sont exacerbées par ces changements.L’appauvrissement de la diversité biologique, ladégradation des sols et la réduction de la quantité et dela qualité des ressources en eaux douces du mondesont autant de phénomènes qui sont aggravés par leréchauffement de la planète. Il est largement admisaujourd’hui que les activités humaines sont laprincipale cause des changements climatiquesmondiaux ainsi que de nombreux autres problèmes

par Klaus ToepferDirecteur exécutif du PNUE

Page 8: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 5

Le Directeur exécutif du PNUE, M.Klaus Toepfer, au Parcnational Meru (Kenya), en compagnie de M. RobertHepworth, Directeur adjoint, Division des conventionssur l’environnement, et Mme Margaret Oduk,consultante pour la biodiversité. Le PNUE a financé letravail de deux scientifiques chargés d’évaluer lesincidences sur l’écosystème du repeuplement du parc.

© Eric Falt

environnementaux auxquels sont confrontées lessociétés partout dans le monde. C’est donc seulementpar nos propres actions — en tant qu’individus,communautés, entreprises et gouvernements — quel’on pourra remédier à ces problèmes.

Le présent rapport décrit de façon détaillée commentle PNUE a travaillé tout au long de l’année avec toutesles parties prenantes pour encourager une protectionplus efficace et une utilisation durable del’environnement mondial. L’année a commencé defaçon très positive avec la vingt-deuxième session duConseil d’administration du PNUE/Forum ministérielmondial sur l’environnement, qui s’est tenue enfévrier au siège du PNUE, à Nairobi (Kenya). Leniveau de participation, l’intensité des négociations etles résultats fructueux de la réunion ont montré que lesgouvernements de tous les pays du monde sont de plusen plus conscients de l’importance de l’environnementpour le développement durable.

Se tenant peu après la tenue des élections pacifiquesobservées avec attention au Kenya et accueillant l’undes principaux architectes du Nouveau partenariatpour le développement de l’Afrique, le Président duSénégal, M. Abdoulaye Wade, le Conseild’administration a pu à la fois se féliciter des effortsfaits par l’Afrique pour assurer un développementdurable et réaffirmer comme prioritaire l’engagementdu PNUE à l’égard de l’Afrique.

Parmi les autres faits marquants de l’année, on peutciter les nombreuses activités réalisées par le PNUEdans le cadre de l’Année internationale de l’eau douce,entre autres sa participation au Rapport mondial sur lamise en valeur des ressources en eau, établiconjointement par plusieurs organismes des NationsUnies, et son rôle en tant qu’organisme chef de file dusystème des Nations Unies pour la Journée mondialede l’eau. La Journée mondiale de l’environnement aaussi eu l’eau douce pour thème avec pour message-clé : L’eau : deux milliards de personnes en meurentd’envie !, alors qu’en Afrique le PNUE a contribué defaçon décisive à l’établissement du Conseil ministérielafricain sur l’eau, dont la Conférence panafricaine surla mise en œuvre des initiatives et le partenariat dansle domaine des ressources en eau, tenue à Addis-Abeba (Ethiopie), en décembre, a été marquée par lamise en place de l’Agence africaine de l’eau et lasignature du Partenariat stratégique Afrique-Unioneuropéenne sur les questions relatives à l’eau et àl’assainissement.

Alors que l’eau douce était le thème officiel pour2003, la préoccupation de beaucoup a été la sécurité.La guerre en Irak et les événements tragiques deBagdad ont fait les gros titres des médias et ontmenacé de détourner l’attention des problèmes dedéveloppement à long terme. Or, il est de plus en plusreconnu dans la communauté internationale quel’environnement et la sécurité sont indissociables. En2003, les évaluations publiées par le PNUE de lasituation environnementale en Afghanistan, dans lesterritoires palestiniens occupés et en Irak ont aussicontribué à mettre en évidence l’importance d’unenvironnement sain non seulement pour assurer unesortie rapide des conflits mais pour empêcher queceux-ci n’éclatent au départ.

Les évaluations du PNUE sont parmi les produits duProgramme qui sont les plus connus et ceux qui ont leplus d’influence. Afin d’accroître son efficacité et sonautorité, le PNUE a lancé en 2003 un processusexhaustif destiné à renforcer sa base scientifique.L’Initiative scientifique du PNUE n’est qu’un exemplede la façon dont il s’emploie sans relâche à améliorerson service et à s’acquitter de son mandat.

Le travail réalisé par le PNUE pour promouvoir unsystème cohérent et efficace de gouvernanceenvironnementale internationale — qui a été renforcéen 2003 avec l’établissement du secrétariat du Groupede gestion de l’environnement, administré par lePNUE — le large soutien apporté par le Programmeau renforcement des capacités pour l’élaboration despolitiques et la gestion écologiquement rationnelle etson portefeuille de plus en plus important d’initiativesde partenariat avec les gouvernements, la sociétécivile et le secteur privé, sont autant d’aspects de sonmandat. Le rapport qui suit détaille les activitésmenées par le PNUE en 2003 pour montrer la voie etencourager les partenariats dans la protection del’environnement, en mobilisant, informant etautonomisant les peuples et les nations pour qu’ilsaméliorent leur qualité de vie sans compromettre celledes générations futures.

Page 9: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement6

© Reuters / Amit Dave

Page 10: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 7

De l’eau pour l’avenir

L’Année internationale de l’eau douce a étél’occasion pour le PNUE de souligner combien ilétait urgent de s’attaquer aux problèmes complexesque pose l’utilisation non viable de la ressourcenaturelle la plus précieuse du monde. La Journéemondiale de l’eau, qui a eu pour thème L’eau pourl’avenir, et la Journée mondiale de l’environnement,dont le message-clé a été L’eau : Deux milliards depersonnes en meurent d’envie!, ont permis derappeler certains faits essentiels concernant l’eaudouce : il s’agit d’une ressource rare, partagée partous mais inégalement répartie; elle est gaspillée parcertains alors que la majorité en manque; elle estindispensable à la vie et au développement mais,lorsqu’elle est altérée, elle est l’une des causesessentielles de la maladie et de la mortalité dans lespays en développement.

Dans le prolongement naturel de l’Annéeinternationale de l’eau douce, le PNUE a choisi lesmers et les océans comme thème de la Journéemondiale de l’environnement 2004. Ce choix reflètel’importance qu’il attache aux problèmes du milieumarin. La santé, la productivité et la biodiversité dumilieu marin sont de plus en plus menacées par lasur-exploitation des pêcheries, les changementsclimatiques et la pollution due aux activitéshumaines terrestres. Près de la moitié de lapopulation mondiale vit à 60 kilomètres de la côte etcette proportion s’accroît. Pas moins d’un milliardde personnes, dont beaucoup parmi les plus pauvresdu monde, vivent dans des villes côtières. Ces troisthèmes associés que sont la gestion de l’eau,l’assainissement et les établissements humains sontau centre des activités de la Commission dudéveloppement durable pour l’exercice biennal etdétermineront nombre des activités du PNUE surl’eau douce et les problèmes marins dans les annéesà venir.

Groupe de personnes rassemblées pour puiser de l’eau dans unimmense puits dans le village de Natwarghadh dans l’Etat duGujarat, à l’ouest de l’Inde, en juin 2003. Natwargadh a connu sapire sécheresse depuis plus d’une décennie. Les barrages, les puitset les mares se sont asséchés dans la majeure partie de l’ouest et dunord du Gujarat, la température grimpant jusqu’à plus de 44 degréscentigrade. La Journée mondiale de l’environnement de l’ONU aété célébrée le 5 juin sur le thème : L’eau – Deux milliards depersonnes en meurent d’envie !

Page 11: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement8

De l’eau pour l’avenir

DE L’EAU POUR L’AVENIR

L’eau douce a un rôle central à jouer dans la santéhumaine et le développement. Il est donc impératif des’occuper activement des problèmes de l’eau durant laprochaine décennie, afin de réaliser les objectifsconvenus lors du Sommet mondial pour ledéveloppement durable et contenus dans laDéclaration du Millénaire. Pour contribuer à ce quel’on prête davantage attention à la résolution de lacrise mondiale de l’eau douce, l’ONU a proclamé2003 Année internationale de l’eau douce. Le premiergrand événement de l’année a été la Journéeinternationale de l’eau, le 22 mars, pour laquelle lePNUE a été l’organisme chef de file du système desNations Unies. La Journée mondiale de l’eau a étémarquée par le lancement par le système des NationsUnies de son premier Rapport mondial sur la mise envaleur des ressources en eau, à Kyoto (Japon), lors dutroisième Forum mondial sur l’eau – lui-même unévénement clé de l’Année internationale de l’eaudouce. Ce rapport, auquel le PNUE a contribué, à côtéde 22 autres organismes des Nations Unies etsecrétariats de conventions, dresse un bilan complet del’état des ressources en eaux douces du monde. Ilcompare les progrès réalisés par rapport aux objectifsdans des domaines comme la santé, l’alimentation, lesécosystèmes, les villes, l’industrie, l’énergie, lepartage des ressources et la gouvernance.

Le programme mondial du PNUE pour la Journéemondiale de l’eau a été conçu pour encourager l’actionpolitique et communautaire et favoriser une meilleurecompréhension de la nécessité d’une utilisation plusviable de l’eau. Dans cette optique, le PNUE a lancéune vaste campagne d’information, fondée sur des

articles dans la presse, un site web, un répertoire despublications de l’ONU concernant l’eau et lelancement de l’Atlas des accords internationauxrelatifs aux eaux douces. Cet atlas montre que, si lacoopération est la norme, des risques de conflit existententre les pays et les communautés à propos desressources en eau, compte tenu en particulier du faitque, pour 158 des bassins hydrographiques du monde,il n’ y a pas d’accords de coopération définissantcomment les eaux doivent être gérées et partagées.

Le PNUE a servi d’organismechef de file pour la Journéemondiale de l’eau 2003. Il alancé une vaste campagned’information, fondée sur desarticles dans la presse, un siteweb, un répertoire despublications de l’ONUconcernant l’eau et lelancement de l’Atlas desaccords internationaux relatifsaux eaux douces.

Page 12: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 9

COMPRENDRE LA CRISE DE L’EAU DOUCE

Comprendre l’ampleur et les causes des problèmes liésà l’eau est indispensable pour pouvoir résoudre cesproblèmes. La stratégie et la politique du PNUE dansle domaine de l’eau comportent de nombreusesactivités d’évaluation. Outre ses propres évaluations,le PNUE participe à l’Evaluation des ressources eneaux internationales (GIWA) et à l’Evaluation desécosystèmes pour le nouveau millénaire, qui ont toutesdeux publié des résultats en 2003. Les équipesrégionales de GIWA ont publié leurs résultats pour lebassin de l’Amazone, la mer Caspienne et les îles del’océan Indien lors du Symposium sur l’eau, tenu àStockholm (Suède) en août, alors qu’à la Conférencesur la mise en œuvre des initiatives et le partenariat enAfrique, qui a eu lieu à Addis-Abéba (Ethiopie) endécembre, des rapports ont été publiés sur le golfe deGuinée, la vallée du Rift d’Afrique de l’Est et le bassindu lac Tchad. En outre, des projets complets del’ensemble des évaluations techniques de l’Evaluationdes écosystèmes pour le nouveau millénaire ont étéétablis et publiés aux fins d’un examen par les pairs enjanvier 2004. Ces volumes comportent des chapitressur l’importance de l’écosystème hydrologique et lespossibilités d’adaptation des services relatifs à l’eau.

Par ailleurs, dans le cadre du processus derenforcement de la base scientifique du Programme surl’eau de son Système mondial de surveillance continuede l’environnement (GEMS), le PNUE a organisé lapremière réunion du Groupe consultatif technique enoctobre 2003. Cette réunion était axée surl’amélioration des systèmes de suivi et de collecte desdonnées, sur la qualité des données et le renforcementdes capacités de façon à ce que GEMS/Eau soit mieuxà même de fournir des informations sur la qualité del’eau aux utilisateurs mondiaux. Les nouveaux projetsde recherche auxquels a participé GEMS/Eauconcernent notamment la vulnérabilité des ressourcesen eau face aux changements environnementaux enAfrique et le projet relatif au bassin du Mékong.

L’eau douce a aussi été le thème de la Journéemondiale de l’environnement 2003, pour laquelle lePNUE a choisi pour message-clé L’eau : Deuxmilliards de personnes en meurent d’envie! La Journéemondiale de l’environnement est célébrée partout dansle monde le 5 juin, mais chaque année une ville hôteest désignée. En 2003, c’est Beyrouth, au Liban, qui aété choisie. C’est la première fois que la Journéemondiale de l’environnement se tenait dans le mondearabe — région peut-être la plus gravement touchéepar la rareté de l’eau. Au niveau international, laJournée mondiale de l’environnement a été célébréedans plus de 110 pays, les gouvernements, lesorganisations non gouvernementales, les entreprises,l’industrie et les médias jouant chacun leur rôle pourmieux faire prendre conscience des problèmesd’environnement et des mesures à prendre concernantl’eau douce.

GESTION DES RESSOURCES EN EAUXDOUCES

L’utilisation viable des ressources en eauxsouterraines est un aspect essentiel de la gestion deseaux douces. Pour appeler l’attention sur ce point,le PNUE a publié à l’occasion de la Journéemondiale de l’environnement Les eaux souterraineset leur vulnérabilité, une évaluation mondiale desréservoirs d’eau souterrains du monde dontdépendent pas moins de deux milliards depersonnes et 40 % de l’agriculture mondiale. Lerapport dresse un tableau inquiétant des risques liésà la sur-exploitation et à la contamination dues auxeaux usées et aux ruissellements agricoles. Ilformule aussi plusieurs recommandations sur lafaçon dont les eaux souterraines peuvent êtreconservées et durablement entretenues. En outre, lerapport met en évidence l’importance d’une gestionprudente des ressources en eaux souterraines pourles centres urbains en expansion du monde, citant12 mégapoles entièrement tributaires des nappesaquifères.

L’eau, l’assainissement et les établissementshumains constituent l’axe central des travaux de laCommission du développement durable pourl’exercice biennal, ainsi que l’un des thèmes duConseil d’administration du PNUE/Forumministériel mondial sur l’environnement, prévu àJeju (Corée), en mars 2004. Le PNUE mène unnombre croissant d’activités associant lesproblèmes urbains et les problèmes d’eaux douces,en particulier en Afrique. Par exemple, mars 2003a marqué le lancement du Projet d’évaluation de lapollution et de la vulnérabilité des nappes aquifèresapprovisionnant en eau plusieurs villes africaines.Il s’agit de la deuxième phase d’une activité, encours d’exécution depuis 2000. La première phasea été consacrée aux aquifères et à la pollutionurbaine en Afrique.

Les solutions aux problèmes intéressant les eauxdouces et les zones urbaines sont au cœur destravaux du Centre international d’écotechnologie duPNUE, basé au Japon. Ce centre encourage letransfert de technologies écologiquementrationnelles pour le développement durable desvilles et des bassins d’eau douce des pays endéveloppement et des pays à économie entransition. Lors du troisième Forum mondial surl’eau, le Centre a organisé des sessions sur lagestion intégrée des ressources en eau, la gestionintégrée des bassins versants, et l’eau et les villes.Il a mis au point un ensemble d’outils de formationet d’acquisition de connaissances, dont le dernier,SAFFIRE (Alliance stratégique pour l’information,les ressources et l’éducation concernant l’eaudouce) fournit sur l’Internet des informations sur lagestion durable des ressources en eau.

Page 13: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement10

De l’eau pour l’avenir

Actuellement, environ un milliard de personnes vivent dans des zonescôtières urbaines. Près de 50 pour cent des côtes du monde sont menacéspar des activités liées au développement. L’intense pression s’exerçant surles écosystèmes côtiers appelle une action préventive à tous les niveaux :local, national, régional et mondial.

MERS ET OCEANS

Les activités terrestres sont à l’origine de 80 %de la pollution des océans. Elles produisent desdéchets urbains, industriels et agricoles et desdépôts atmosphériques. Le milieu marin estaussi menacé par les modifications physiquesdes côtes, notamment la destruction des habitatsqui assurent la santé des écosystèmes. Trouverune parade à ces problèmes est la priorité duProgramme d’action mondial du PNUE pour laprotection du milieu marin contre la pollutiondue aux activités terrestres, adopté par105 gouvernements et l’Union européenne.

Un objectif majeur du travail du Programmed’action mondial est l’établissement departenariats entre les multiples parties prenantesen vue de la mise au point de solutionstechnologiques, financières et institutionnellesnovatrices face à la dégradation du milieumarin. On citera en exemple l’initiative« Hilltops-2-Oceans » (H2O), lancée lors duSommet mondial pour le développementdurable afin d’atténuer les problèmes depollution des eaux et de dégradation desressources et de mettre en évidencel’importance environnementale, économique etsociale des océans, des côtes et des îles. Cairns,ville côtière australienne proche du Parc marinde la Grande barrière de corail, classé auPatrimoine mondial, accueillera, en mai 2004,la Conférence mondiale sur les partenariatsnoués dans le cadre de l’initiative H2O. Unconcept du même type est à la base d’une autreinitiative de partenariat public-privé pouraméliorer la gestion des bassins versants, « Dusommet à la Mer », qui a été lancée en juin2003 lors du Forum économique mondial àAmman (Jordanie).

Les partenariats ont été un thème majeur duSommet mondial pour le développementdurable, à l’occasion duquel les gouvernementsont adopté, entre autres, l’objectif de réduire demoitié la proportion de personnes n’ayant pasaccès à l’eau potable et à des servicesd’assainissement de base. Dans cette optique,le Programme d’action mondial, encollaboration avec l’Organisation mondiale dela santé, ONU-HABITAT et le Conseil decollaboration pour l’approvisionnement en eauet la couverture sanitaire, met en œuvre un Pland’action stratégique sur les eaux uséesmunicipales dans le cadre de projets pilotes etd’activités de formation dans l’ensemble desrégions. Pour guider ces activités, une série dedix Directives principales et associées sur lagestion des eaux usées municipales ont étéélaborées; elles ont été examinées par lesorganisations partenaires en 2003.

La marée montante fait affluer de la mousse de produits détergents.Quatre-vingt pour cent de la pollution des océans proviennent d’activitésterrestres : déchets municipaux, industriels et agricoles et dépôtsatmosphériques, entre autres.

© B

en Passmo

re / UN

EP©

UN

EP V

ital Water G

raphics

Page 14: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 11

BARRAGES ET DEVELOPPEMENT

La construction et la gestion de barrages constituentun autre domaine relatif à l’eau où le PNUE joue unrôle majeur. Le projet du PNUE sur les barrages et ledéveloppement a été établi en 2001 pour donner suiteaux recommandations de la Commission mondiale desbarrages et encourager le dialogue entre toutes lesparties prenantes. L’objectif de ce projet estd’améliorer la planification et la gestion desressources en eau et en énergie de façon que lesdécisions soient acceptables pour le public, que lesstratégies choisies soient viables et que les risquestechniques, environnementaux et sociaux soientréduits au minimum.

Le projet du PNUE sur les barrages et ledéveloppement encourage actuellement des dialoguesnationaux au Népal, en Afrique du Sud, en Thaïlandeet au Viet Nam. Il a été consulté à propos del’instauration de dialogues dans nombre de pays,notamment l’Argentine, le Ghana, le Lesotho, leMalawi, le Mexique, la Namibie, les Philippines et SriLanka. Une initiative régionale concernant lesbarrages et le développement est parrainée par laCommunauté de développement de l’Afrique australeet plusieurs initiatives similaires sont envisagées, enassociation avec des organisations de bassin d’autresrégions. Au niveau mondial, le dialogue a pour cadrele Forum sur les barrages et le développement. Ladeuxième réunion de ce Forum a eu lieu en septembre2003 et a rassemblé 100 représentants degouvernements, de la société civile et de l’industrieafin d’aider la communauté mondiale à réconcilier lesnombreux intérêts conflictuels en cause dans laconstruction de barrages.

MERS REGIONALES

La gestion des déchets urbains fait partieintégrante de l’approche globale privilégiée par leProgramme d’action mondial pour protéger lemilieu marin. La même approche explique sesactivités en faveur de la gestion intégrée deszones côtières et des bassins versants. Pouraméliorer la mise en œuvre régionale de cesprogrammes, le Programme d’action mondials’emploie à simplifier ses liens avec leProgramme pour les mers régionales du PNUE,qui prend de plus en plus en charge les activitésliées à la mise en œuvre de son mandat. Parexemple, un atelier pour les mers d’Asie du Sud,tenu à Chennai (Inde) en avril 2003, a débouchésur la mise au point d’un projet pilote sur lagestion intégrée des zones côtières et des basinsversants, qui sera réalisé à Attanagalu (Sri Lanka)avec un financement initial du Programme pourles mers régionales et du Programme d’actionmondial.

Depuis 1974, le Programme pour les mersrégionales du PNUE a encouragé 17 programmesde partenariat pour les mers régionales et 13plans d’action régionaux. Mai 2003 a été marquépar l’adhésion de l’Afrique du Sud à laConvention de Nairobi pour la protection, lagestion et la mise en valeur du milieu marin etdes zones côtières de la région de l’Afriqueorientale. L’augmentation dusoutien politique est allée de pair avec un apportfinancier supplémentaire de 3,9 millions dedollars du Fonds pour l’environnement mondialpour un projet sur l’impact des activités terrestressur l’océan Indien occidental.

Un nouvel aspect important pour la santé dumilieu marin dans toutes les régions est celui del’état des lits d’algues dans le monde. En octobre2003, le PNUE a publié l’Atlas mondial desherbiers marins, première publication à résumerles opinions et les connaissances des grandsexperts mondiaux sur l’état mondial des prairiesaquatiques. Les herbiers marins rassemblentenviron 60 espèces de plantes qui s’épanouissentau fond des mers et que l’on retrouvent danschaque continent à l’exception de l’Antarctique.Malgré leur rôle écologique et économique vital,ces habitats ont reculé de 15 % au cours de ladernière décennie. Ils assurent l’alimentationessentielle d’espèces comme les dugongs, leslamantins et les tortues vertes et jouent un rôleimportant dans la production des pêcheries. Fruitde la collaboration de plus de 50 auteurs de 25pays, l’Atlas mondial des herbiers marinscontribuera de façon déterminante à informer lesresponsables de l’importance de cet écosystèmecôtier fragile.

En octobre 2003, le PNUE a publié l’Atlasmondial des herbiers marins.

Page 15: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement12

De l’eau pour l’avenir

PETITS ETATS INSULAIRES EN DEVELOPPEMENT

En novembre 2003, la cinquième Réunion mondiale surles mers régionales s’est tenue au siège du PNUE, àNairobi. Au cours de cette réunion, il a été convenud’établir une série de directives stratégiques pouraméliorer l’adaptabilité du Programme pour les mersrégionales et des différents plans d’action etconventions eu égard aux objectifs et engagements duPlan d’application du Sommet mondial pour ledéveloppement durable. Parmi les pays les plusconcernés figurent les petits Etats insulaires endéveloppement (SIDS). Ceux-ci doivent faire face àune pléthore de problèmes, depuis la gestion desdéchets jusqu’à l’élévation du niveau de la mer sousl’effet du réchauffement mondial.

Les problèmes auxquels sont confrontés les petits Etatsinsulaires en développement seront au centre d’uneréunion qui se tiendra à Maurice en septembre 2004afin de faire le point des progrès réalisés dans le cadredu Programme d’action de la Barbade de 1994 pour ledéveloppement durable de ces Etats. Dans le cadre despréparatifs de cette réunion, le PNUE a contribué àorganiser plusieurs réunions et ateliers d’experts etrégionaux tout au long de 2003. Il a aussi établi unebrochure et une base de données décrivant les activitésdu PNUE dans les petits Etats insulaires endéveloppement ainsi qu’un document concernant les

RECIFS CORALLIENS

Une question que de nombreux petits Etatsinsulaires en développement ont intérêt à voir traiterd’urgence est l’état des récifs coralliens dans lemonde. Les récifs coralliens sont parmi lesécosystèmes marins les plus importants et les plusvulnérables. On en trouve dans plus de 100 Etats etterritoires — dont 39 petits Etats insulaires endéveloppement. Bien qu’ils couvrent seulement0,2 % des fonds océaniques, ils constituent uneressource naturelle vitale ayant d’importantesfonctions économiques, sociales, politiques etécologiques. Les récifs coralliens assurent à plusd’un milliard de personnes une protection contrel’érosion côtière, des aliments et des emplois etabritent plus d’un quart de toute la biodiversitémarine.

Reconnaissant que la gestion et l’utilisationdurables des récifs coralliens exigent des effortsconcertés et une coopération accrue entre toutes lesparties prenantes, le PNUE a renforcé les moyensmis en œuvre pour la défense des récifs coralliensau Centre mondial de surveillance de laconservation de la nature de Cambridge (Royaume-Uni). Venant rejoindre le Programme pour les merset les zones côtières et l’Unité de coordination duRéseau international d’action pour les récifs

coralliens (ICRAN), déjà établis au Centre mondial,l’Unité pour les récifs coralliens du PNUE a étérelocalisée au Centre en mai 2003 afin d’initier etd’orienter l’évaluation et la mise en œuvre despolitiques relatives aux récifs coralliens et fournir desconseils à cet égard. Le Centre mondial desurveillance de la conservation de la nature du PNUEa aussi reçu pour mission en juillet 2003 de fournir unsoutien technique et administratif au secrétariatconjoint Royaume-Uni/Seychelles de l’Initiativeinternationale pour les récifs coralliens (ICRI). Leregroupement de ces activités en un seul lieu a permisde mieux comprendre les problèmes relatifs aux récifscoralliens, de renforcer la coopération et d’appliquerune approche plus cohérente dans ce domaine, depuisl’élaboration des politiques jusqu’à leur mise enœuvre.

Divers matériels de sensibilisation ont été produits en2003 afin de mettre en évidence et de contribuer àinverser la dégradation de l’état des récifs coralliensdu monde. From Ocean to Aquarium, rapport sur lecommerce international de produits d’aquarium,souligne que ce commerce rapporte jusqu’à300 millions de dollars par an et suppose la capture deplus de 20 millions de poissons tropicaux et la récoltede jusqu’à 10 millions d’autres espèces, comme lesmollusques, les anémones et les crevettes dans lemilieu sauvage. Ce commerce constitue à la fois une

initiatives de partenariat de type II pour ces Etats. Lesactivités du PNUE en faveur des petits Etats insulairesen développement sont coordonnées au sein duProgramme mondial d’action et constituent l’un desprincipaux supports de la mise en œuvre de ceProgramme. Le PNUE prépare actuellement une sériede brochures sur l’Avenir de l’environnement dans lespetits Etats insulaires en développement des Caraïbes, del’océan Pacifique et de l’Afrique.

Partage de l’eau potable rare. Bidonville de Cité Soleil, Port-au-Prince (Haïti). Ce bidonville au bord de la mer est vulnérable encas de tempêtes tropicales. Durant les fortes pluies, les eauxd’égout refluent dans les maisons.

© M

ark Edw

ards / St ill P

ict ures

Page 16: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 13

menace et une manne, est-il noté dans le rapport. Sicertains pêcheurs utilisent des pratiques peu viableset dommageables, comme l’empoisonnement aucyanure pour pêcher les poissons, le commercepourrait, s’il était géré adéquatement, contribuer à laconservation à long terme des récifs coralliens. Lesautres publications de 2003 relatives aux coraux sontnotamment Conventions and Coral Reefs, unebrochure regroupant 14 accords, programmes etréseaux environnementaux multilatéraux concernantles récifs coralliens et un guide électroniquepermettant de s’informer sur les maladies courantesdes coraux dans l’Atlantique ouest. Le PNUE aaussi collaboré à Ocean Wonderland, le premier filmIMAX consacré aux coraux.

On a aussi pris davantage conscience au cours decette année de l’importance des récifs coralliensd’eau froide pour la biodiversité marine et lespêcheries commerciales, ainsi que de la vulnérabilitéde ces écosystèmes. Le PNUE a établi un partenariatavec la Norvège, l’Irlande, le Royaume-Uni et leWWF en vue de coordonner les efforts faits auniveau international pour protéger, conserver etutiliser durablement ces habitats. Un document surla répartition connue et potentielle des récifscoralliens en eau froide et des menaces auxquelles ilssont confrontés est en cours d’élaboration pourexamen à la prochaine réunion de l’ICRI en 2004.

Ocean Wonderland 3D, le premier film IMAX produit dans lemonde sur les coraux, a été lancé en février 2003, à Boston(Etats-Unis). Le PNUE a établi un Guide pour les enseignantsqui accompagne le film.

MER CASPIENNE

Le 3 novembre 2003, les Ministres del’Azerbaïdjan, de la Fédération de Russie, del’Iran, du Kazakhstan et du Turkménistan ontsigné la Convention-cadre pour la protection del’environnement marin en mer Caspienne, qui amarqué le point culminant d’un processus, initiévoilà près de dix ans par les pays riverains de lamer Caspienne et soutenu par le PNUE.

La mer Caspienne est gravement affectée par lapollution industrielle, les déchets toxiques etradioactifs, les ruissellements agricoles, les eauxusées et les fuites lors de l’extraction et duraffinage du pétrole. Les autres menaces sontnotamment la pêche non contrôlée d’esturgeonsproducteurs de caviar, la sur–exploitation desautres ressources marines et la destruction de ladiversité biologique de la région, qui comportequelque 400 espèces uniques à la merCaspienne. En outre, les niveaux de l’eaumontent actuellement, menaçant lescommunautés et les écosystèmes locaux. LaConvention-cadre, premier traité juridiquement

contraignant adopté par les cinq riverains, sert demécanisme de coordination des efforts régionauxnécessaires pour faire face à ces enjeux.

Après la signature de la Convention-cadre, le Fondspour l’environnement mondial a approuvé ladeuxième phase d’une aide internationale à la régioncaspienne, axée sur la mise en œuvre d’unProgramme d’action stratégique, mené enassociation avec des plans d’action par les paysriverains et visant à encourager un plus grandsentiment d’appropriation et le renforcement dufinancement au niveau régional du Programme pourl’environnement de la région caspienne. Le nouveauprojet se concentre sur quatre grands sujets depréoccupation dans le domaine de l’environnement :la gestion des pêches, la réduction et la surveillancede la pollution, la protection de la biodiversité,notamment contre les espèces envahissantes, et laprotection et le développement durable descommunautés côtières. Dans le cadre de ce projet, lePNUE a reçu pour mission d’aider la région àélaborer des documents annexes à la Convention-cadre et à encourager la ratification et la mise enœuvre effective de celle-ci.

Page 17: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement14

© Reuters / Arko Datta

Page 18: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 15

Environnement et sécurité

Ces dernières années ont été marquées par une inquiétude grandissante quantaux conséquences environnementales des conflits armés, notamment lapollution due à la destruction d’installations industrielles et d’infrastructuresurbaines, les conséquences à long terme des mouvements en masse de réfugiéset l’incidence de nouveaux types d’armements, notamment les munitions àl’uranium appauvri. Il a donc été de plus en plus fréquemment demandé auPNUE d’évaluer les conséquences environnementales de la guerre et de faire desrecommandations sur la réhabilitation post-conflit. Depuis la première Equipespéciale sur les Balkans, créée en 1999, le PNUE a réalisé plusieurs missionsdans les pays de la région des Balkans touchés par des conflits. L’année écouléea été particulièrement active pour le Groupe de l’évaluation post-conflit duPNUE, qui a établi des rapports pour l’Afghanistan, les Territoires palestiniensoccupés et l’Irak ainsi que sur la contamination à l’uranium appauvri en Bosnie-Herzégovine.

Outre les préoccupations suscitées par l’incidence environnementale desconflits, la communauté internationale est de plus en plus soucieuse d’étudierles liens entre la dégradation de l’environnement et la sécurité. Dans sonrapport intérimaire de septembre 2003 à l’Assemblée générale sur la préventiondes conflits armés, le Secrétaire général de l’ONU a noté que, parmi les causesprofondes des conflits armés, le système des Nations Unies devra accorder uneplus grande attention aux menaces potentielles posées par les problèmesenvironnementaux. C’est dans cette optique que le PNUE propose la réalisationsur quatre ans d’un programme sur l’environnement, la paix et la sécurité.S’appuyant sur l’Initiative environnement et sécurité en Europe ainsi que sur lesactivités juridiques et d’évaluation existantes du PNUE, ce programme viserasurtout à tirer parti de la contribution que l’environnement peut apporter à laconfiance, à la coopération et à la consolidation de la paix.

Femme afghane transportant des récipients pour aller chercher de l’eau potable dans un camion-citerne mobile, à Kaboul, Afghanistan, juin 2003. La majeure partie des habitants de Kaboul n’ont pasaccès à l’eau potable chez eux. Une évaluation du PNUE, publiée en janvier 2003, montre commentdeux décennies de conflits armés ont nui à l’environnement et à l’infrastructure de l’Afghanistan.

Page 19: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement16

Environnement et sécurité

EVALUATION DES INCIDENCES DE LA GUERRESUR L’ENVIRONNEMENT

Le PNUE amasse quantité de données d’expériencedans le domaine de l’évaluation post-conflit. Leprincipal projet réalisé ces dernières années par lePNUE dans le domaine de l’évaluation post-conflit aconcerné l’assainissement des points chaudsenvironnementaux après le conflit du Kosovo. Lenettoyage de l’environnement et les actions deréduction des risques dans les sites les plus touchésont débuté en 2000 et ont été achevés à la date prévueen décembre 2003. Diverses activités de renforcementdes capacités en matière de gestion des déchets et deproduction moins polluante ont aussi été entreprisesavec les autorités environnementales. Un rapportd’évaluation sur les activités de nettoyage sera établien 2004.

Durant le conflit du Kosovo, l’uranium appauvri a étélargement utilisé. L’uranium appauvri (UA) est unmétal lourd toxique et radioactif, sous-produit del’enrichissement du minerai d’uranium naturel utilisépour les réacteurs et armements nucléaires. De moitiémoins radioactif que l’uranium naturel, il est utilisécomme matériau protecteur dans les véhicules blindéset est aussi employé dans les armes en raison de sonpouvoir pénétrant. L’UA fait l’objet de beaucoupd’attention depuis qu’il a été introduit durant lapremière guerre du Golfe en 1991. Il a aussi étéutilisé ultérieurement dans la campagne menée parl’OTAN au Kosovo en 1999 et lors de l’invasion del’Irak en 2003 par une coalition de forces des Etats-Unis et du Royaume-Uni.

En mars 2003, le PNUE a publié une étude sur lesrisques et les impacts environnementaux del’utilisation de l’UA en Bosnie-Herzégovine. Cerapport, le troisième d’une série d’évaluationsréalisées avec succès au Kosovo (2000–2001) et enSerbie et Monténégro (2001–2002), marque la fin desactivités sur l’uranium appauvri menées par le PNUEdans les Balkans. L’ensemble des élémentsd’information rassemblés par le PNUE donnent àpenser que les risques de forte contamination del’environnement par l’UA sont relativement faibles etlocalisés sur le site de l’impact. Néanmoins, le PNUEa demandé en avril 2003 que les sites où l’uraniumappauvri a été utilisé durant le conflit irakien de 2003soient inspectés dès que les conditions le permettront.

REHABILITATION POST-CONFLIT ENAFGHANISTAN

L’une des conséquences les plus dévastatrices de laguerre est l’effondrement de l’ordre public. C’estparticulièrement le cas pour les guerres civiles, qui,surtout si la période de troubles se prolonge, peuvent

ENVIRONNEMENT ET SECURITE

En mai 2003 a pris fin la première phase d’uneInitiative sur l’environnement et la sécurité enEurope, lancée en août 2002 par le PNUE, le PNUDet l’Organisation pour la sécurité et la coopération enEurope. L’objectif de cette initiative estd’encourager le recours à la gestionenvironnementale en tant que stratégie derenforcement de la coopération et de la réduction del’insécurité. Une évaluation des questionsenvironnementales intéressant la sécurité, dont lesrésultats ont été présentés à la Conférenceministérielle sur l’environnement pour l’Europe,tenue à Kiev en mai 2003, a mis en évidence lesmenaces environnementales pesant sur deux régionspilotes — Asie centrale et Europe du Sud-Est — et asuggéré des stratégies correctrices. Le projet a étébien accueilli par les gouvernements et lesorganismes de financement et ses travaux sont entrain d’être élargis à d’autres sous-régions del’Europe, comme le Caucase. Le PNUE étudieactuellement la façon dont le projet peut être étenduà d’autres parties du monde.

On comprend aujourd’hui mieux le lien entrel’environnement et la sécurité, grâce en partie aunombre croissant d’évaluations post-conflitsréalisées par le PNUE. Ainsi, l’application d’uneapproche de précaution s’impose de plus en plus encas de conflit armé. Comme l’a noté le Directeurexécutif du PNUE, M. Klaus Toepfer, en novembre2003, le droit international, comme les Conventionsde Genève, a été élaboré pour réduire le plus possibleles souffrances humaines liées aux conflits armés etbeaucoup de pays respectent ces principes.Néanmoins, le cadre juridique requis pour empêcherles dommages environnementaux en temps de guerrereste limité ou fait défaut, même si l’on se rend deplus en plus compte qu’un environnement dégradéentrave la réhabilitation post-conflit et peut mêmeêtre à l’origine de nouveaux conflits. Les factions enprésence ont non seulement pour devoir de réduire leplus possible le nombre de victimes en temps deguerre, écrit M. Toepfer, mais il leur appartient ausside minimiser les dommages et la pollution de l’air,de l’eau et du sol. C’est dans cette optique que lePNUE prône un réexamen des normes etmécanismes juridiques existants concernant la guerreet l’environnement ainsi que des possibilités derenforcer le droit ou de modifier les codes deconduite. Pour soutenir ce processus, les missionsd’évaluation post-conflit du PNUE continueront dedéterminer les incidences des combats surl’environnement.

Page 20: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 17

conduire à une destruction massive de l’environnement. Uneévaluation du PNUE, publiée en janvier 2003, note que deuxdécennies de conflits en Afghanistan ont stoppé les stratégies deconservation et de gestion de l’environnement, entraîné uneffondrement de la gouvernance locale et nationale, détruitl’infrastructure, entravé l’activité agricole et poussé davantage degens vers les villes déjà démunies des services les plusélémentaires. D’après ce rapport, une zone humide importante auniveau international, située à cheval entre l’Afghanistan et l’Iran,s’est presque totalement asséchée du fait du manque decoordination dans la gestion des barrages et systèmes d’irrigationdépendant du principal affluent, quatre années de sècheressen’ayant rien arrangé. Le rapport signalait aussi une importanteréduction des massifs forestiers partout dans le pays, les forêts deconifères dans trois provinces se trouvant diminuées de moitié parrapport aux niveaux de 1978. Les vergers de pistachiers —source de revenu potentiellement importante—— ont été presquetotalement dévastés, puisqu’en 2002 on ne trouvait pratiquementplus aucun arbre dans deux régions où ces vergers couvraientprécédemment 55 % et 37 %, des terres, respectivement.

Dans le prolongement direct du rapport, un programme derenforcement des capacités a été lancé en octobre 2003 à lademande du Gouvernement islamique transitoire. Le projetrenforcera la capacité du Ministère de l’irrigation, des ressourcesen eau et de l’environnement de réaliser des évaluationsenvironnementales, en fournissant les instruments, la formation etl’assistance technique nécessaires. La Commission européenne etl’UICN en sont des partenaires. Les activités programmées sur30 mois aideront le Gouvernement afghan à concrétiser sadétermination à incorporer les priorités environnementales dansson cadre national de développement.

CONFLIT EN ASIE OCCIDENTALE

La double question des dommages à l’environnement découlantde conflits et de la gestion de l’environnement en tant questratégie de renforcement de la coopération et de réduction del’insécurité a été traitée dans l’Etude documentaire sur l’état del’environnement dans les territoires palestiniens occupés, publiéepar le PNUE en février 2003. Cette étude, qui n’aurait pas pu êtremenée sans la coopération d‘Israël et de l’Autorité palestinienne,met en lumière d’alarmants problèmes environnementaux liés auconflit, qui ne font qu’accentuer les difficultés liées àl’accroissement démographique, à la rareté des terres, à lafaiblesse de l’infrastructure environnementale et à la gestion desressources, auxquelles s’ajoutent les tendances mondiales, commela désertification et les changements climatiques. Une deuxièmephase, pour la mise en oeuvre des recommandations de l’Etudedocumentaire, a débuté et se poursuivra au moins jusqu’en février2005.

Plus à l’est, la guerre en Irak a captivé l’attention au niveaumondial en 2003. En avril 2003, le PNUE a publié l’Etudethéorique sur l’environnement en Irak. Ce rapport met enévidence les atteintes à l’environnement qui se sont accumuléesen Irak en raison d’années de conflit et de la faible prioritéaccordée à l’environnement par l’ancien régime, sans parler des

Les évaluations post-conflit du PNUEmettent en évidence les incidencesenvironnementales des conflits etcontribuent aux activités deréhabilitation, notamment l’intégrationdes préoccupations environnementalesdans les plans nationaux dedéveloppement.

Page 21: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement18

Environnement et sécurité

C’est en 2001 que le PNUE a pour la première fois fait part deses inquiétudes concernant la situation des marais deMésopotamie. Les images satellite montraient que ladestruction des zones humides historiquement, culturellementet écologiquement importantes du delta du Tigre et del’Euphrate était l’une des pires catastrophes écologiques destemps modernes. Après la chute du régime de SaddamHussein, de nouvelles images satellite ont fait apparaître dessignes de ré-inondation importante des terres autrefoisasséchées sous l’effet à la fois d’actions unilatérales des Arabesvivant dans les marais, qui ont rompu les digues, et de fortespluies en amont. Néanmoins, une réunion d’expertsconvoquée par le PNUE en mai 2003 pour analyser l’ampleurdes dommages subis par les marais au cours des deuxdernières décennies a conclu qu’une large collaboration entreles gouvernements de la région et les organisations intéresséesdemeure essentielle si l’on veut restaurer avec succès cepatrimoine naturel d’une valeur inestimable.

effets non voulus des sanctions imposées dans lesannées 90. L’Etude théorique a été suivie de deuxmissions d’enquête dans la région en juillet et en aoûtpour collecter des informations supplémentaires etpréparer les missions techniques sur le terrain en vuede l’évaluation scientifique. Un rapport d’étape sur lasituation environnementale a été publié en octobre2003. D’autres missions techniques ont été différéesen raison de l’insécurité. Un rapport final sur l’état del’environnement en Irak est envisagé pour 2004. Dejuillet à septembre 2003, le PNUE a aussi étéresponsable des problèmes d’environnement pourl’évaluation des besoins de l’Irak établie au niveau del’ensemble du système des Nations Unies.

Le rapport d’avril soulignait qu’il fallait prendred’urgence des mesures pour faire face à la situation

humanitaire, notamment rétablir l’alimentation en eauet les systèmes d’assainissement et assainir les pointschauds de pollution, entre autres les déchargespubliques, afin de réduire le risque d’épidémies. Ilsoulignait aussi la nécessité d’intégrer la protection del’environnement dans le processus plus large dereconstruction et de nettoyage post-conflit, notammentles études d’impact sur l’environnement et le recours àdes technologies respectueuses de l’environnementpour les grands projets de reconstruction. Lerenforcement de la base des connaissances requisespour remédier aux problèmes d’environnementchroniques a aussi été jugé nécessaire. Parmi lesproblèmes prioritaires figurent notamment les déchetsdangereux, l’uranium appauvri, la gestion desressources en eau et la restauration des marais deMésopotamie et d’autres écosystèmes vitaux.

REACTION FACE AUX URGENCESENVIRONNEMENTALES

Les catastrophes sont chaque fois plus graves, plusdestructrices et plus fréquentes. Elles affectent la viede millions d’êtres humains chaque année, laissantderrière elles des morts et des blessés et causantd’importantes pertes économiques. Elles ont aussi degraves incidences sur l’environnement et menacent lesbases du développement. Le travail du PNUE enmatière de gestion des catastrophes vise à assurer queles aspects environnementaux des urgences sont biencompris et que les impératifs en matière de prévention,de préparation, de réaction et d’atténuation sonttotalement reconnus. Dans cette optique, le PNUE

© U

NEP

/DEW

A - Euro

pe / G

RID

- Geneva

© U

NEP

/DEW

A - Euro

pe / G

RID

- Gene va

2000 1973

Page 22: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 19

Le 27 juillet 2003, le pétrolier MT Tasman Spirit s’est fracturé dans le port de Karachi, au Pakistan. Le PNUE mobilise etcoordonne une aide d’urgence aux pays confrontés à des urgences environnementales. Il entreprend des évaluations del’incidence des catastrophes sur l’environnement et fournit des outils pour la diffusion de l’information et la sensibilisation desgouvernements et de la communauté internationale à la dimension environnementale de la gestion des catastrophes.

© U

NEP

évalue les conséquences des catastrophes surl’environnement et fournit des instruments pourdiffuser l’information et sensibiliser lesgouvernements et la communauté internationale, ycompris les partenaires au sein du système des NationsUnies, à la dimension environnementale de la gestiondes catastrophes.

Le PNUE a entrepris plusieurs évaluationsenvironnementales d’urgence en 2003. En mars, il aétudié l’impact de rejets de phénol dans les eaux duSitnica et de l’Ibar au Kosovo et en Serbie et aformulé des recommandations pour remédier auxproblèmes engendrés par cette pollution. Desévaluations du même type ont été réalisées en 2003suite à des demandes du Maroc concernant undéversement d’hydrocarbures sur des terrains ennovembre 2002 ; des Seychelles, concernant l’impactd’une tempête tropicale en septembre 2002 ; et duPakistan, concernant la rupture, le 27 juillet 2003,dans le port de Karachi du pétrolier MT Tasman Spirit,qui transportait 67 000 tonnes de brut.

En Afrique, le PNUE a organisé au siège un Atelierrégional sur les catastrophes écologiques enjuillet 2003. Cet Atelier, réuni par le PNUE et leGroupe commun pour l’environnement PNUE/Bureau

des Nations Unies pour la coordination des affaireshumanitaires (OCHA), devait servir de cadre à undialogue d’experts sur la gestion des catastrophes etdes urgences environnementales. En outre, le PNUE aaidé le Kenya et le Soudan à évaluer l’impact desinondations dont ils ont souffert en 2003. Il a aussiaidé la Tanzanie à évaluer l’incidence des camps deréfugiés sur l’environnement, en se concentrantsurtout sur les forêts, les ressources en eau et lesressources foncières, la gestion des déchets et lescadres existants pour la gestion des catastrophes.

En Sierra Leone, le PNUE a participé à une missionconjointe d’évaluation environnementale avec leDépartement des opérations de maintien de la paix del’ONU, afin de cerner les problèmesenvironnementaux et d’établir les bases del’élaboration de directives environnementales pour lesmissions de maintien de la paix de l’ONU. Le Groupede l’évaluation post-conflit du PNUE, qui fait partiedu Département de la gestion des catastrophes, prépareaussi une évaluation qui sera réalisée dans cinq paysafricains touchés par un conflit. Des activitéssystématiques de collecte et d’analyse desinformations sont menées dans des pays candidats afinde comprendre les problèmes essentiels et d’étudierles conditions d’une possible intervention.

Page 23: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement20

© Associated Press / Teh Eng Koon

Page 24: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 21

Le Protocole de Montréal de 1987 relatif à des substances quiappauvrissent la couche d’ozone –administré par le PNUE— est considéré comme l’accord environnemental multilatéralqui a donné les meilleurs résultats dans le monde. Laproduction et la consommation mondiales de la plupart dessubstances menaçant l’ozone sont en diminution après avoiratteint un niveau record, ce qui conduit les scientifiques àprévoir avec prudence une reconstitution progressive du bouclierd’ozone de la terre d’ici au milieu du siècle. Une grande partiedu succès du Protocole de Montréal tient au principe deresponsabilité commune mais différenciée qu’il consacre et envertu duquel les pays développés ont entrepris d’éliminerprogressivement les substances appauvrissant la couche d’ozoneet ont soutenu le Fonds multilatéral pour l’application duProtocole de Montréal en vue de contribuer à l’éliminationprogressive de ces substances dans les pays en développement(le Fonds pour l’environnement mondial aide les pays àéconomie en transition qui n’ont pas accès au Fondsmultilatéral). Le PNUE continue de soutenir ce processus, entant que secrétariat de la Convention de Vienne et du Protocolede Montréal, trésorier du Fonds multilatéral et, par le biais deson Programme OzonAction, en tant que l’un des organismes demise en œuvre du Fonds.

Les efforts consentis au niveau international pour obtenir lesmêmes résultats en matière de changements climatiquesmondiaux– qui représentent une menace encore plus grandepour la santé de l’homme et le développement durable – ont étémoins fructueux. Le Protocole de Kyoto, mécanisme destiné àredynamiser la Convention-cadre des Nations Unies sur leschangements climatiques, ne réunit pas encore les ratificationsrequises pour entrer en vigueur, à savoir celles des 55 paysreprésentant 55 % des émissions industrielles de gaz à effet deserre. Néanmoins, le nombre croissant d’initiatives et departenariats partout dans le monde donne à penser que leschangements climatiques font l’objet d’une attention accrue. LePNUE contribue à sensibiliser au problème dans le cadre de sonGroupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat(GIEC) et de partenariats avec les grandes organisationsfinancières, alors que ses initiatives visant à promouvoir uneproduction énergétique de substitution et moins polluantemontrent que des solutions sont possibles.

Protection de l’atmosphère

Brume sur la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur, en mai 2003, due dans une largemesure à la fumée des incendies dans l’Indonésie voisine. L’Accord de l’ANASE sur lapollution transfrontière, rédigé avec l’aide du PNUE, est entré en vigueur ennovembre 2003. Cet accord entre les 10 pays membres de l’Association des Nationsde l’Asie du Sud-Est devrait pouvoir devenir un modèle mondial pour répondre auxproblèmes transfrontières.

Page 25: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement22

Protection de l’atmosphère

RECONSTITUTION DE LA COUCHE D’OZONE

La quinzième réunion des Parties au Protocole deMontréal, qui a eu lieu au siège du PNUE, ennovembre 2003, a été dominée par les discussions surle bromure de méthyle, une puissante substancenocive pour l’ozone largement utilisée comme produitde fumigation et comme pesticide dans l’agriculture.La consommation de bromure de méthyle, l’un desderniers grands produits chimiques devant être retiré

de la circulation, a été réduite de 70 % depuis lemilieu des années 90. Cependant, certainsagriculteurs, essentiellement des producteurs defraises, de melons, de poivrons et de tomates enAmérique du Nord et en Europe considèrent que lesproduits de remplacement actuels ne sont nitechniquement ni économiquement viables. Ils ontdonc demandé des dérogations représentant15 000 tonnes pour 2005.

Le droit des pays de demander des dérogations est unedisposition importante du Protocole de Montréal. Parexemple, les chlorofluorocarbones (CFC), premièresérie de substances appauvrissant la couche d’ozonevisée par le Protocole, sont encore utilisés danscertaines applications, comme les inhalateurs à doseurpour les asthmatiques. Une décision prise à la réunionsur l’ozone de novembre a accordé une dérogationpour les CFC utilisés dans les inhalateurs représentantmoins d’un quart des niveaux de 1996. La réunion aaussi décidé d’exempter les pays en développementdes mesures de réglementation concernant lecommerce d’hydrochlorofluorocarbones (HCFC)appauvrissant la couche d’ozone, entrées en vigueuren 2004, et ce jusqu’en 2016. La réunion n’a toutefoispas été en mesure d’arriver à une décision sur lebromure de méthyle et la question a été renvoyée àune réunion extraordinaire qui sera accueillie par lePNUE à Montréal (Canada), en mars 2004.

OZONACTION

Contribuer au retrait progressif du bromure deméthyle en fournissant des informations sur lesproduits de remplacement fait partie des diversesformes de soutien que le programme OzonAction duPNUE apporte aux pays en développement et auxpays à économie en transition pour les aider às’acquitter de leurs obligations en vertu du Protocolede Montréal. Le PNUE a mis en place un site webMethyl Bromide Alternatives Project: MAP to aHealthy Harvest, en partenariat avec l’ONUDI; lePNUE accueille en outre le Forum de discussion surles produits pouvant se substituer au bromure deméthyle et publie’RUMBA, une mise à jour régulièredes produits de substitution du bromure de méthyle.En 2003, OzonAction a aussi publié Case Studies onAlternatives to Methyl Bromide, Volume 2:Technologies with Low Environmental Impact inCountries with Economies in Transition.

Une fonction essentielle du programme OzonActiondu PNUE est de soutenir les services nationaux del’ozone. Ces services sont des centres decoordinations gouvernementaux mis en place dansles pays en développement pour élaborer etappliquer les stratégies nationales nécessaires à lamise en œuvre du Protocole de Montréal et en rendre

compte. Le PNUE permet aux services nationaux del’ozone de prendre des décisions en connaissance decause en mettant à leur disposition un centred’échange d’informations, des activités de formation,des réseaux régionaux et une aide à l’élaboration destratégies, nationales ou sectorielles. Financéessentiellement par le Fonds multilatéral du Protocolede Montréal, le programme reçoit aussi un appui duFonds pour l’environnement mondial, duGouvernement suédois et du Gouvernementfinlandais.

Face à l’évolution des besoins et des priorités despays admis à bénéficier de l’aide du Fondsmultilatéral durant la période de mise en conformitéavec le Protocole de Montréal, le PNUE est passéd’une approche de la gestion des projets à la mise enoeuvre directe grâce au Programme d’aide à laconformité. Désormais, le PNUE fait appel à uneéquipe de professionnels disposant des compétenceset de l’expertise appropriées pour aider directementles pays à se conformer au Protocole. Il a aussirégionalisé l’exécution des projets et des services, lamajorité des membres de l’équipe du Programmed’aide à la conformité étant basés dans les Bureauxrégionaux du PNUE, où ils travaillent en étroitecollaboration avec les pays sur une base permanente.Le PNUE estime que cette approche novatrice peut

Le PNUE assure le secrétariat de la Convention de Vienne pour laprotection de la couche d’ozone et du Protocole de Montréal.

Page 26: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 23

servir d’exemple pour contribuer à la conformité avecd’autres accords multilatéraux sur l’environnement.

Le Programme OzonAction du PNUE soutient aussi lesRéseaux régionaux des responsables de l’ozone de144 pays en développement et contribue à l’élaborationde programmes de pays, de plans nationauxd’élimination, de plans de gestion des réfrigérants et demesures de renforcement institutionnel en vued’améliorer l’expertise locale dans la gestion desmesures d’élimination des substances appauvrissant lacouche d’ozone. Les autres exemples d’activité derenforcement de capacités réalisés par le PNUE en

2003 dans le cadre du Protocole de Montréal sontnotamment le lancement de l’Initiative « Douanesvertes », qui vise à harmoniser la formation desagents des douanes et à les aider à mettre en œuvre defaçon intégrée les multiples accords multilatéraux surl’environnement. Cette initiative doit contribuer àmaîtriser le commerce illicite de produits chimiques,notamment les substances nocives pour l’ozone, ainsique de déchets dangereux et d’espèces menacéesd’extinction. OzonAction attribue aussi le Prix del’unité nationale de l’ozone la plus performante. Leslauréats en 2003 étaient la Chine, Fidji, la Jamaïqueet le Sénégal.

Le Programme OzonAction du PNUE aide les pays en développement et les pays à économieen transition à s’acquitter de leurs obligations en vertu du Protocole de Montréal.

LE COUT DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Une fois l’alarme déclenchée concernant la dégradationde la couche d’ozone, l’action mondiale a étérelativement rapide. L’action internationale a été moinsdécisive en ce qui concerne les changements climatiques– menace qui risque d’être bien plus grave – peut-êtreparce que le problème est si important et exige desmodifications de grande ampleur des politiques et desmodes de vie partout dans le monde. Pourtant, malgrél’impuissance des gouvernements à maîtrisercollectivement le réchauffement mondial, un grandnombre de pays s’efforcent de réduire les émissions degaz à effet de serre, encouragent l’efficience énergétiqueet favorisent les énergies renouvelables et lestechnologies moins polluantes. Ces actions doiventbeaucoup à l’effort de sensibilisation consenti par leGroupe intergouvernemental d’experts sur l’évolutiondu climat (GIEC). Ce groupe, qui est un partenariatentre le PNUE et l’Organisation météorologiquemondiale, évalue les informations scientifiques,techniques et socio-économiques nécessaires pourcomprendre les changements climatiques induits parl’activité humaine. Depuis 1988, il a établi troisrapports d’évaluation fondés sur des ouvragesscientifiques et techniques revus par des pairs, qui ontpermis de mieux comprendre au niveau mondial leschangements climatiques. Des travaux sontactuellement en cours pour le quatrième Rapportd’évaluation, qui sera publié en 2007.

Le secteur privé, également, joue un rôle de plus en plusimportant pour mettre en lumière les coûts etconséquences des changements climatiques. Parmi lesprincipaux acteurs figurent les membres de l’Initiativefinancière du PNUE. Un de ces membres, la Société deréassurance allemande, Munich Re, s’efforce dedéterminer les coûts économiques des changementsclimatiques depuis les années 50. Un rapport publié endécembre 2003 a fait apparaître que les catastrophesnaturelles, qui sont pour la plupart liées au climat, ontcoûté à la communauté internationale plus de60 milliards de dollars en 2003, contre 50 milliards dedollars en 2002. Ce chiffre semble refléter la tendancenotée par les scientifiques, qui estiment que les émissionsde gaz à effet de serre résultant des activités humainescontribuent à des taux de réchauffement planétaire quisont plus rapides qu’ils ne l’ont jamais été au cours des10 000 dernières années. Bien que le Protocole de Kyotone soit pas encore entré en vigueur, les mécanismesnégociés en vertu de ce traité constituent des instrumentsutiles pour réduire ces émissions. L’un d’entre eux estl’échange de droits d’émission. Dans un documentd’information publié en décembre 2003 à l’intention desresponsables des grandes sociétés et organisations dusecteur privé et mettant en évidence les possibilitésoffertes et les problèmes présentés par l’échange de droitsd’émission, l’Initiative financière du PNUE a noté queplusieurs systèmes de ce type ont déjà été lancés ou sontenvisagés en Europe, au Japon, aux Etats-Unis et auCanada.

Page 27: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement24

FINANCEMENT DE L’ENERGIE RENOUVELABLE

Les investissements dans l’énergie non polluante etrenouvelable constituent un autre domaine offrant delarges possibilités de réduction des émissions de gaz àeffet de serre. Là encore, le secteur privé relève le défi,en partenariat avec des organisations comme le PNUE.En octobre 2003, l’Initiative pour le financement del’énergie durable, une co-entreprise du PNUE et del’Agence de Bâle pour une énergie durable, a étélancée. Cette initiative vise à encourager le secteurfinancier à investir davantage, et plus volontairement,dans l’énergie renouvelable et l’efficience énergétique.Si les technologies de l’énergie renouvelable, commeles cellules solaires et l’énergie éolienne, ont progressé,les coûts de transaction et l’incertitude du marché ontincité les financiers à adopter une approche prudente,que le manque d’information, de données d’expérienceet d’instruments pour évaluer les investissementspotentiels ne fait qu’accentuer. Des projets commel’Initiative sur le financement de l’énergie durabledevraient contribuer à surmonter ces obstacles. Uneautre nouvelle initiative du PNUE en 2003 est leProgramme méditerranéen pour l’énergie renouvelable(MEDREP). Soutenu par le Gouvernement italien, leMEDREP vise à accroître le financement de l’énergiemoins polluante dans la Méditerranée, en axant toutd’abord l’attention sur la Tunisie, le Maroc et l’Egypte.

Le PNUE encourage l’énergie durable dans beaucoupd’autres cas. L’évaluation des ressources énergétiques,solaires et éoliennes réalisée par le PNUE grâce à unfinancement du Fonds pour l’environnement mondialfournit des informations de haute qualité auxinvestisseurs et aux planificateurs sur les meilleurssites possibles pour la mise en valeur de l’énergieéolienne et solaire dans 13 pays en développement. LeFonds pour l’environnement mondial envisage aussi unprojet visant à explorer le potentiel largementinexploité de production d’électricité géothermiquedans la Vallée du Rift en Afrique de l’Est. Dans le sudde l’Inde, le PNUE a conclu un partenariat sur quatreans avec deux des grands groupes bancaires del’Inde—Canara Bank et Syndicate Bank— afin dedévelopper le marché du financement des systèmesd’énergie solaire pour les particuliers. Ce projet de7,6 millions de dollars, soutenu par la Fondation del’ONU et par Shell, prévoit une bonification des tauxd’intérêt pour diminuer le coût pour les consommateursdu financement de systèmes individuels d’énergiesolaire.

Le secteur privé soutient aussi un autre projet enexpansion du PNUE sur l’énergie non polluante, quiest appuyé également par la Fondation de l’ONU. LeProgramme de développement d’entreprisesproductrices d’énergie en milieu rural (REED) est uneapproche novatrice du développement durable quipermet de fournir du capital-risque et une aide aux

Protection de l’atmosphère

entrepreneurs qui ont conçu des solutions viables pourfaire face aux besoins énergétiques ruraux, mais n’ontni les financements ni l’expertise requis pour tirer partide leurs idées. Des projets REED sont aujourd’hui encours dans plusieurs pays africains, dans le Nord duBrésil et en Chine. Entretemps, en République tchèqueet en République slovaque, le PNUE lance leProgramme de gestion de l’énergie et des économiesd’énergie liées aux performances (EMPRESS), financépar le Fonds pour l’environnement, qui favorise lacréation de sociétés spécialisées dans les servicesénergétiques, susceptibles d’apporter leur aide auxclients industriels et commerciaux.

REDUCTION DE LA POLLUTIONATMOSPHERIQUE

Une plus large utilisation de l’énergie non polluantedans le monde en développement contribuera àaméliorer la qualité de l’air. Une récente étudeinternationale, l’Indian Ocean Experiment, a mis en

© G

eorg

ios

Ang

elae

is /

UN

EP

Si les technologies de l’énergie renouvelable, comme les cellulessolaires et l’énergie éolienne, ont progressé, les coûts detransaction et l’incertitude du marché ont incité les financiers àadopter une approche prudente, que le manque d’informations,de données d’expérience et d’outils d’évaluation desinvestissements potentiels ne fait qu’accentuer. Le PNUE œuvre àla promotion d’investissements dans l’énergie renouvelable grâceà des projets comme l’Initiative pour le financement de l’énergiedurable et l’évaluation des ressources énergétiques d’originesolaire et éolienne

Page 28: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 25

évidence la présence d’une couche saisonnière de3 kilomètres d’épaisseur de polluants et de particulesissus du brûlage de la biomasse et des émissionsindustrielles dans une grande partie de l’Asie. Cebrouillard est transporté bien au-delà de la régionsource, montrant que le problème de la pollutionatmosphérique n’est pas limité à l’environnement local.Le PNUE a publié en 2002 une évaluation initiale desincidences potentielles de cette brume de pollution –notamment les changements climatiques aux niveauxrégionaux et mondial et les incidences sur lesécosystèmes, le cycle de l’eau, l’agriculture et la santéde l’homme. Suite à ce rapport, il a réuni une équipede scientifiques internationaux pour étudier lesincidences de la pollution par les aérosols. Le projetrelatif au « nuage brun » établit un réseau de stations decontrôle terrestres pour étudier ce phénomène. D’aprèsles résultats initiaux, l’intensité des rayonnementssolaires à la surface de la terre pourrait être réduite d’aumoins 15 %, ce qui aurait des effets sur le cycle desmoussons et entraîne des sécheresses et des inondationsexceptionnelles en Asie. Les études montrent aussi quele nuage brun d’Asie n’est qu’un aspect d’un problèmemondial et que la pollution par les aérosols existe danstoutes les régions habitées de la planète.

L’Asie est aussi au centre du projet sur la Réductiondes émissions de gaz à effet de serre dans l’industrie enAsie et dans le Pacifique (GERIAP). La région Asie-Pacifique représente actuellement 40 % de l’économiemondiale et, avec une croissance industrielledynamique, ces émissions de gaz à effet de serredevraient augmenter fortement. En partenariat avec leGouvernement suédois, le PNUE met en œuvre unprojet sur trois ans d’une valeur de 2,5 millions dedollars en vue de réduire les émissions de gaz à effet deserre au Bangladesh, en Chine, en Inde, en Indonésie,en Mongolie, aux Philippines, au Sri Lanka, enThaïlande et au Viet Nam. Ce projet vise surtout lasidérurgie, les pâtes et papiers, le ciment et la chaux etle secteur chimique, qui sont les principaux utilisateursd’énergie et par conséquent les plus gros émetteurs degaz à effet de serre. Le PNUE a aussi contribué à laconclusion d’un accord entre les nations de l’Asie duSud-Est pour faire face à la pollution atmosphériquetransfrontière. L’Accord de l’ANASE sur la pollutiontransfrontière est entré en vigueur en novembre 2003.

TRANSPORT DURABLE

Certains des pays de la région Asie-Pacifiqueconnaissent des taux de croissance économique parmiles plus forts du monde. Ce sont aussi les plus peuplés.Ces facteurs soulèvent des questions majeures pour ledéveloppement durable et le réchauffement mondial.Par exemple, si la propriété automobile atteint enChine, en Indonésie et en Inde la moyenne mondiale de90 véhicules pour 1 000 personnes, 200 millions devéhicules seront ajoutés au parc automobile mondial,

soit à peu près le double du nombre d’automobilesaux Etats-Unis aujourd’hui. Le transport absorbe unquart de l’énergie mondiale et représente quelque25 % des émissions totales de CO2. Au total, 80 % deces émissions peuvent être attribués au transportroutier. La pollution atmosphérique locale etrégionale, les encombrements dans les zones urbaineset le besoin accru de terres pour l’infrastructureroutière ne sont que quelques-uns des problèmesassociés au transport routier sur lesquels le PNUEtravaille.

Le PNUE est membre du Partenariat pour lescombustibles et les véhicules propres, qui a été lancélors du Sommet mondial pour le développementdurable afin de soutenir les initiatives visant à réduirela pollution atmosphérique due aux véhicules dans lespays en développement en encourageant le recours àdes combustibles moins polluants comme l’essencesans plomb et le diesel à faible teneur en soufre.D’après l’Organisation mondiale de la santé,seulement 15 % des grandes villes des pays endéveloppement ont une qualité de l’air acceptable. LePNUE sert de centre d’échange permettant auxpartenaires de se réunir et de partager les informationsdont ils disposent. Jusqu’ici, le partenariat a permisde mobiliser plus de 2,5 millions de dollars.

Un objectif clé du partenariat est l’élimination duplomb dans l’essence. On sait que l’empoisonnementpar le plomb entraîne un retard de développementintellectuel et des dommages cérébraux chez lesenfants. Le monde développé a éliminé l’essenceplombée et l’essence vendue dans la plupart des paysd’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes est sansplomb. En Afrique, cependant, l’utilisation del’essence au plomb est encore très répandue. Aucours des ateliers organisés sur l’ensemble ducontinent, un nombre croissant de pays ont proposéque l’on élimine l’essence au plomb; certains pays ysont déjà parvenu. En novembre 2003, les délégués àune réunion du partenariat, tenue à Nairobi, ont apprisque l’Ethiopie, le Ghana et l’Erythrée avaient annoncél’élimination de l’essence plombée, de sorte quel’ensemble du continent ne devrait plus utiliser cetype d’essence d’ici 2006.

Entretemps, le Forum sur la mobilité du PNUE, lancéen 2002, prend de l’essor, avec un total de13 entreprises manufacturières actuellement membres.Parmi les activités du Forum sur la mobilité figurentune campagne de promotion de pratiques de conduiteautomobile plus respectueuses de l’environnementainsi qu’une activité conjointe avec le Forum de lapublicité du PNUE visant à faire la démonstration destratégies de communication et de publicité novatricesciblées sur la responsabilité des entreprises et lesmoyens de se ménager ainsi de nouveaux créneauxcommerciaux et d’améliorer l’image de l’entreprise.

Page 29: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement26

Page 30: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 27

La perspective régionale

Une solide perspective régionale et locale est indispensableau succès des stratégies de développement durable. Lesactivités régionales du PNUE contribuent de façondéterminante à identifier les priorités locales et régionales,qui peuvent ainsi être adéquatement ciblées dans lesstratégies, politiques et programmes environnementauxmondiaux. Ces activités favorisent aussi des solutions dedéveloppement qui tiennent compte des besoins régionaux,donnent un sentiment de propriété et renforcent les capacitéslocales.

Au niveau intergouvernemental, les six Bureaux régionaux duPNUE oeuvrent au renforcement de la coopération et dudialogue sur les mesures à prendre, en soutenant lesprocessus régionaux, comme l’Initiative sur l’environnementdu Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique,l’Initiative de l’Amérique latine et des Caraïbes pour ledéveloppement durable, les initiatives et les partenariats ausein de la Commission économique pour l’Europe de l’ONU,l’Initiative arabe pour le développement durable et le Pland’action de l’Asie centrale. Le PNUE soutient aussi17 programmes et plans d’action relatifs aux mers régionales.

L’année écoulée a été marquée par une nouvelle étapeimportante dans le développement de la présence régionaledu PNUE, avec l’ouverture, en septembre 2003, d’un bureaudu PNUE à Beijing, qui desservira la Chine. Avec 1,3 milliardd’habitants et un objectif public de quadruplement de lacroissance économique d’ici à 2020, la Chine, le plus grandpays en développement du monde, est confrontée à desenjeux environnementaux majeurs, dont elle est tout à faitconsciente. Le nouveau Bureau du PNUE pour la Chinetravaillera en étroite coopération avec l’Agence nationalechinoise pour la protection de l’environnement et d’autresministères, organismes internationaux et ONG, afin decontribuer aux évaluations environnementales, aurenforcement des capacités et aux transferts de technologies.Il participera également à la mise au point et au financementde projets par le biais du Fonds pour l’environnementmondial. Ce développement se poursuivra en 2004 avecl’ouverture d’un bureau du PNUE au Brésil.

Le Plan d’application du Sommet mondial pour le développement durable met enévidence l’importance des initiatives, expériences et institutions régionales dans lapromotion du développement durable. Le PNUE est actif dans les six régions dumonde par l’intermédiaire de ses Bureaux régionaux. Sa stratégie régionale a connuune nouvelle évolution avec l’ouverture d’un Bureau du PNUE à Beijing enseptembre 2003, qui desservira la Chine, le pays le plus peuplé du monde, dont lacroissance économique spectaculaire à la fois ouvre des perspectives considérableset présente des risques majeurs pour l’environnement.

© U

NEP

Page 31: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement28

La perspective régionale

Incendies de forêts, Indonésie. Les incendies provoqués dans lesforêts pluviales pour dégager des terrains pour les plantations depalmiers à huile ou pour l’agriculture sur brûlis contribuent à lapollution au nuage de pollution qui recouvre l’ensemble de l’Asiedu Sud-Est.

© M

ark Edw

ards / St ill P

ict ures

INITIATIVES REGIONALES EN FAVEUR DUDEVELOPPEMENT DURABLE

Le PNUE œuvre au renforcement du dialogueintergouvernemental et de la coopération régionaleen soutenant les forums ministériels régionaux surl’environnement. Il contribue aussi au suivi de lamise en œuvre d’Action 21 et des résultats duSommet mondial pour le développement durable etsoutient le respect, au niveau national, des accordsmultilatéraux sur l’environnement. En Amériquelatine et aux Caraïbes, le PNUE assure le secrétariatdu Forum des ministres de l’environnement et siègeau Comité inter-organisations, qui coordonne lacoopération internationale et soutient la mise enœuvre des activités identifiées par le Forum. CeForum s’avère être un mécanisme efficace pourtravailler sur les programmes environnementauxrégionaux et mondiaux et encourager la coopérationrégionale sur les problèmes d’environnement et dedéveloppement durable. Un bon exemple est ledéveloppement de l’Initiative de l’Amérique latine etdes Caraïbes pour le développement durable. CetteInitiative a été conçue dans le cadre d’un processusnovateur et participatif et s’inscrit dans une approcheprospective et orientée vers l’action. Elle a étéincorporée dans le Plan d’application du Sommetmondial pour le développement durable et sertdésormais de base aux actions prévues pour l’avenirdans la région. Un plan régional d’action pour 2003-2005 a été mis au point et adopté en novembre 2003par la quatorzième réunion du Forum à Panama.

En Asie occidentale, le Conseil des ministres arabesresponsables de l’environnement (CAMRE) est leprincipal forum ministériel environnemental de larégion. Le PNUE aide le CAMRE et son bureau àmettre au point des programmes environnementauxrégionaux et à promouvoir des mécanismesrégionaux de développement durable. Parl’intermédiaire du CAMRE et d’autres conseilsministériels spécialisés et en coopération avec lesorganisations internationales, régionales et arabes, laLigue des Etats arabes a adopté l’Initiative arabepour le développement durable. Cette initiativeidentifie les enjeux auxquels sont confrontés les paysarabes sur la voie du développement durable, endonnant la priorité à trois domaines : lutte contre ladégradation des sols et la désertification; gestionintégrée des ressources en eau et gestion intégrée deszones côtières et des ressources marines. Dessynthèses de projets ont été établies dans cesdomaines en vue de leur présentation à une réunionentre l’ONU et la Ligue des Etats arabes, prévue auCaire en février 2004.

CROISSANCE DURABLE EN ASIE ET DANS LEPACIFIQUE

La région Asie-Pacifique abrite plus de la moitié de lapopulation mondiale, soit 3,2 milliards d’habitants sur6 milliards. Elle représente plus de 40 % del’économie mondiale et héberge, selon les estimations,70 % des pauvres du monde. Elle connaît aussi unecroissance économique spectaculaire qui ouvre auxpays de la région des perspectives immenses mais lesconfronte à des défis considérables. Dans le cadre desa nouvelle stratégie pour l’Asie et le Pacifique, lePNUE a lancé un processus de renforcement dudialogue sur la politique environnementale au niveausous-régional. La première réunion du Dialogue sur lapolitique environnementale au niveau sous régionals’est tenue à Beijing (Chine) le 19 septembre 2003.Présidée par le Ministre de l’environnement de laChine, M. Xie Zhenhua, et par le Directeur exécutifdu PNUE, M. Klaus Toepfer, cette réunion regroupaitdes représentants des gouvernements et de la sociétécivile. Le Dialogue sur la politique environnementaleau niveau sous-régional a pour fonctions d’assurer unforum pour rapprocher les points de vue dans la régionAsie-Pacifique sur les problèmes environnementauxmondiaux, d’apporter des contributions régionales auxaccords multilatéraux sur l’environnement et auxévénements mondiaux comme le Conseild’administration du PNUE/Forum ministériel mondial

Page 32: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 29

L’ENVIRONNEMENT POUR L’EUROPE

En mai 2003, les Ministres de l’environnementd’Europe et d’Amérique du Nord se sont rassemblés àKiev (Ukraine) pour la cinquième Conférenceministérielle sur l’environnement pour l’Europeorganisée sous l’égide de la Commission économiquepour l’Europe de l’ONU (CEE) et de son Comité sur lapolitique de l’environnement. Le processusEnvironnement pour l’Europe est une importanteplateforme de dialogue et de coopération dans larégion, fournissant un cadre pour l’élaboration destratégies et de politiques environnementalespaneuropéennes et la coordination des actions. LeBureau régional pour l’Europe est co-responsable, avecle Conseil pour l’Europe, du volet biodiversité duprocessus Environnement pour l’Europe et coopèredans plusieurs autres domaines, y compris lapréparation et la mise en œuvre des conventions etprotocoles de la CEE (ONU), comme la Conventiond’Aarhus, et l’application de la stratégieenvironnementale des pays d’Europe orientale, duCaucase et d’Asie centrale et de la stratégieeuropéenne pour l’éducation et l’environnement.

Le PNUE a été totalement impliqué dans la Conférencede Kiev, qui avait pour thème la sécurité dans ledomaine de l’environnement. Outre la présentation desrésultats de la première phase d’une initiative surl’environnement et la sécurité en Europe, le PNUE acollaboré avec l’Agence européenne pourl’environnement en vue de l’établissement d’unrapport, Environnement de l’Europe : troisièmeévaluation. Par l’intermédiaire de ses réseauxeuropéens, le PNUE a aussi fourni des donnéesenvironnementales et socio-économiques clés,couvrant la plupart des pays de l’Europe de l’Est, du

sur l’environnement, de conseiller le PNUE sur lesproblèmes environnementaux nouveaux et critiques enAsie et dans le Pacifique et de fournir des orientationspour la mise en œuvre efficace des programmes duPNUE en Asie et dans le Pacifique.

L’une des réalisations du PNUE en Asie et dans lePacifique est l’Accord de l’ANASE sur la pollutiontransfrontière, qui est entré en vigueur ennovembre 2003. Cet accord entre 10 pays membresde l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est(ANASE) a été élaboré avec l’aide du PNUE etpourrait devenir un modèle au niveau mondial pourrésoudre les problèmes transfrontières. Destiné àempêcher que ne se reproduisent les incendies de 19971998 qui ont détruit environ 10 millions d’hectares deforêts indonésiennes, exposé plus de 20 millions depersonnes à des niveaux extrêmement élevés depolluants atmosphériques et entraîné des perteséconomiques s’élevant au total pour la région àenviron 9,3 milliards de dollars, l’Accord porte sur lesuivi, l’évaluation et la prévention, la coopérationtechnique et la recherche scientifique, les mécanismesde coordination, les voies de communication,l’échange d’informations, les procédures douanières etd’immigration simplifiées en cas d’urgence et decatastrophes et l’établissement d’un Centre decoordination de l’ANASE pour les activités relevantde l’Accord. Outre ce cadre juridique, un pland’action visant à constituer une capacité de luttecontre les incendies dans la région et à mettre en placeun système d’alerte rapide utilisant les images à hauterésolution par satellite pour détecter les points chaudsont été mis en place. Les gouvernements ont aussi faitpart de leur détermination à se montrer très sévères àl’égard des propriétaires de forêts et de plantations quine respectent pas les lois anti-incendie.

A la cinquième Conférenceministérielle sur l’environnementpour l’Europe, en mai 2003, il aété demandé au PNUE de servirde secrétariat intérimaire à laConvention-cadre pour laprotection et le développementdurable des Carpates. CetAccord contribuera à lapréservation de la plus granderéserve européenne de forêts àl’état naturel et de grandscarnivores, tout en bénéficiantaux communautés montagnardesisolées et en encourageant lapoursuite de la transitionéconomique de la région.

Car

pat

hian

Eco

regi

on

Initi

ativ

e w

ww

.car

pat

hian

s.o

rg

Page 33: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement30

Caucase et de l’Asie centrale, ainsi que desinformations pertinentes tirées du troisième rapport surl’Avenir de l’environnement mondial (GEO-3).

L’une des principales réalisations de la Conférence aété l’adoption et la signature de la Convention cadrepour la protection et le développement durable desCarpates, pour laquelle il a été demandé au PNUE deservir de secrétariat intérimaire. Les Carpatesreprésentent l’une des dernières zones sauvages del’Europe, abritant encore de grandes populations d’oursbruns, de loups, de lynx et d’autres animaux qui sontrares ailleurs en Europe ainsi qu’environ 200 espècesvégétales indigènes. Couvrant plus de 200 000 km≤, larégion des Carpates comporte de grands massifsforestiers et joue un rôle vital dansl’approvisionnement de l’Europe en eau douce. LaConvention-cadre renforcera la coopération régionaleet permettra de soutenir des projets locaux dans leszones de montagne de la Hongrie, de la Pologne, de laRoumanie, de la République tchèque, de la Serbie-et-Monténégro, de la Slovaquie et de l’Ukraine.

A la Conférence de Kiev, les ministres ont aussi adoptéla Résolution de Kiev sur la biodiversité, dans laquelleils se sont engagés à enrayer l’appauvrissement de ladiversité biologique dans la région paneuropéenne àtous les niveaux d’ici à 2010, en oeuvrant dans le cadred’actions concertées à la réalisation de neuf objectifsclés concernant les forêts, l’agriculture, les zonesprotégées et les réseaux écologiques, les espècesexotiques envahissantes, les indicateurs et lasurveillance de la biodiversité, le financement de labiodiversité, la participation et la sensibilisation dupublic. Le PNUE prévoit de relever ce défi par le biaisdu Service de la biodiversité, un projet mis en œuvreen partenariat avec le Centre européen pour laconservation de la nature, l’Alliance mondiale pour lanature (UICN) et le Centre régional surl’environnement.

L’Europe, en particulier les pays d’Europe orientale, duCaucase et d’Asie centrale, est aussi la cible de lacollaboration du PNUE avec la CEE (ONU) en vue dela mise en œuvre de la Convention d’Aarhus. Signéeen 1998 par 39 pays européens et la Communautéeuropéenne, la Convention d’Aarhus sur l’accès àl’information, la participation du public au processusdécisionnel et l’accès à la justice en matièred’environnement vise à répondre à l’esprit duPrincipe 10 de la Déclaration de Rio de 1992 quidéclare, entre autres, que la meilleure façon de traiterles questions d’environnement est d’assurer laparticipation de tous les citoyens concernés et que,pour promouvoir cette participation, il faut assurer lalarge diffusion de l’information. Le PNUE aide lespays d’Europe orientale, du Caucase et d’Asie centraleà faire face à leurs obligations en vertu de laConvention d’Aarhus, qui est entrée en vigueur en

2001. On peut citer en exemple l’Equipe spéciale surles instruments électroniques, qui entend généraliser lespratiques optimales dans l’utilisation des technologiesde l’information et des communications. LePrincipe 10 est aussi à l’origine de la réunion desreprésentants gouvernementaux de 20 pays africains,tenue en juin 2003 au siège du PNUE en vue d’unemeilleure application de ce principe en Afrique.

AIDE A L’AFRIQUE

Du fait de ses besoins particuliers, l’Afrique demeureune région prioritaire pour le PNUE, qui assure lesecrétariat de la Conférence ministérielle africaine surl’environnement (CMAE) et fournit un soutien defonds pour la mise en œuvre de l’initiative pourl’environnement du Nouveau partenariat pour ledéveloppement de l’Afrique (NEPAD).

L’objectif de cette initiative est de réduire la pauvreté etfreiner la dégradation de l’environnement en Afrique defaçon à préparer la voie au développement durable ducontinent. Comme le note le Plan d’application duSommet mondial pour le développement durable :« Depuis la Conférence des Nations Unies de 1992 surl’environnement et le développement, ledéveloppement durable est resté inaccessible pour denombreux pays africains. La pauvreté reste unproblème majeur et la plupart des pays n’ont pas été enmesure de profiter pleinement des possibilités qu’offrela mondialisation, ce qui n’a fait qu’accroître lamarginalisation du continent. »

En mars 2003, la PNUE a été invité, dans le cadre duvolet environnement du NEPAD, à préciser sonapproche en matière de pauvreté et d’environnement àl’occasion d’un atelier au Mali. A l’issue de cetteréunion, le cadre conceptuel du PNUE a été adoptécomme instrument de mise en œuvre des activités duNEPAD relatives à l’environnement, suscitantultérieurement l’approbation de plusieurs donateurs.Un sous-groupe régional de gouvernements d’Afriquede l’Ouest a aussi demandé au PNUE de les aider àmieux intégrer les priorités et objectifsenvironnementaux dans leurs plans de développementnationaux et leurs stratégies de réduction de lapauvreté. Pour rendre le cadre opérationnel, un ateliera été organisé en octobre à Nouakchott (Mauritanie). Al’occasion de cet atelier, cinq pays africains ont étéchoisis pour une mise en œuvre pilote et il a étéconvenu d’activités locales, nationales, régionales etmondiales pour 2004.

Egalement à la demande des gouvernements des paysafricains, le PNUE a contribué à l’élaboration d’unPlan d’action pour le volet environnement du NEPAD.Ce Plan d’action a été élaboré sous les auspices de laCMAE, en étroite collaboration avec le secrétariat duNEPAD et la Commission de l’Union africaine. Un

La perspective régionale

Page 34: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 31

soutien financier a été fourni par le Fondspour l’environnement mondial. Le Pland’action a été revu et approuvé par unesession extraordinaire de la CMAE, réuniepar le PNUE à Maputo (Mozambique) enjuin 2003, avant d’être adopté par la suitepar l’Union africaine en juillet 2003. Afinde mobiliser les ressources pour mettre enœuvre le Plan d’action, l’Union africaine atenu une conférence des partenairesdonateurs à Alger (Algérie) endécembre 2003. La conférence a adopté laDéclaration d’Alger pour un partenariatmondial sur l’initiative environnementaledu NEPAD, en vertu de laquelle lespartenaires en matière de développementse sont engagés à fournir leur appui pour laphase de mise en œuvre du Plan d’action.Durant la phase de mise en œuvre, lePNUE axera son attention sur plusieurspriorités pour lesquelles il jouit d’unavantage comparatif, y compris lerenforcement des capacités, qui est unecomposante majeure du Plan d’action. Leprogramme relatif au renforcement descapacités a reçu une attention particulièrede la Conférence et a été adopté dans sonintégralité.

DE L’EAU POUR L’AFRIQUE

Pour une coopération encore plus étroiteavec l’Union africaine, le PNUE disposed’un bureau de liaison à Addis-Abéba. Unexemple de la coopération du PNUE avecl’Union africaine est l’aide fournie en vuede la finalisation de la Conventionafricaine sur la protection et la gestion dela nature et des ressources naturelles(Convention d’Alger), qui a été adoptéelors du Sommet de l’Union africaine, àMaputo en juillet 2003.

L’une des ressources naturelles les pluseindispensables à l’Afrique est l’eau. En2003, il a été demandé au PNUE deprendre l’initiative d’établir le Conseilministériel africain sur l’eau. Endécembre, le Conseil a réuni la Conférencepanafricaine sur la mise en œuvre et lepartenariat dans le domaine des ressourcesen eau, à Addis-Adeba (Ethiopie).Présidée par le PNUE, la Conférence aréuni 45 ministres responsables de l’eau etde l’environnement de tous les paysd’Afrique, plus environ 1 000 déléguésreprésentant des organisationsintergouvernementales, des ONG etd’autres parties prenantes, afin de réfléchir

à la façon de mettre en œuvre les actions détaillées dansla Vision africaine sur l’eau, le Plan d’application duSommet mondial pour le développement durable, leProgramme du NEPAD relatif à l’eau et les objectifs dedéveloppement du Millénaire sur l’eau, notamment laréduction de moitié, d’ici à 2015, de la proportion depersonnes n’ayant pas accès durablement à l’eau potableet à des services d’assainissement de base. En Afrique,300 millions de personnes sont actuellementconcernées.

La Conférence a établi un Fonds africain pour lesressources en eau, avec des financements prévus de600 millions de dollars pour des projets dans le domainede l’eau et de l’assainissement, et a servi de cadre à lasignature formelle du Partenariat stratégique entrel’Afrique et l’UE sur les questions relatives à l’eau et àl’assainissement. A aussi été lancée à cette occasion uneinitiative sur l’approvisionnement en eau etl’assainissement en zone rurale, soutenue par la Banqueafricaine de développement, la phase II du projet surl’eau et l’assainissement pour les villes africaines,soutenue par le Canada, et le Plan d’action du G-8 surl’eau pour l’Afrique. Il sera rendu compte des résultatsde la Conférence au Secrétaire général de l’ONU afin decontribuer aux préparatifs de la douzième session de laCommission du développement durable, en avril 2004.

Une région souffre d’un stress hydrique lorsque l’approvisionnementannuel en eau tombe au-dessous de 1 700 m3 par personne. Lorsquel’approvisionnement annuel en eau tombe au-dessous de 1 000 m3 parpersonne, la population est confrontée à une pénurie d’eau.

L’une des ressources naturelles les plus nécessaires d’Afrique est l’eau. En2003, il a été demandé au PNUE de prendre l’initiative d’établir le Conseilministériel africain sur l’eau.

© U

NEP

Vital W

ater Grap

hics

Page 35: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement32

© Associated Press

Montrer la voie vers le développement durable

Page 36: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 33

Le Plan d’application de Johannesburg, convenu lors duSommet mondial pour le développement durable, exposeune série de problèmes interdépendants auxquels lacommunauté internationale doit faire face pour assurer unavenir durable à l’ensemble de la société. Durant la périodequi a suivi le Sommet, la nécessité de renforcerl’application et l’exécution a été nettement mise enévidence. L’expression abrégée pour désigner ce processuscomplexe est celle de gouvernance internationale enmatière d’environnement. Le PNUE est impliqué dans lapromotion de la gouvernance internationale en matièred’environnement à tous les niveaux et dans toutes lesrégions. Par exemple, au fil des années, il a contribué àplusieurs accords multilatéraux sur l’environnement et sertsouvent de secrétariat à ces accords.

Ces dernières années, le PNUE a aussi été au centre d’uneffort mondial visant à assurer cohérence et synergie entrele nombre croissant d’accords multilatéraux surl’environnement ainsi qu’entre ces accords et d’autresstructures, comme les règles de l’Organisation mondiale ducommerce, qui peuvent influer sur les traitésenvironnementaux ou entrer en conflit avec ceux-ci. LeForum ministériel mondial sur l’environnement, qui seréunit chaque année dans le cadre des débats du Conseild’administration du PNUE, et le Groupe ministérielintergouvernemental à composition non limitée sur lagouvernance internationale en matière d’environnementsont deux exemples de la façon dont le PNUE s’emploie àfavoriser une telle cohérence. En outre, le PNUE préside leGroupe de la gestion de l’environnement du système desNations Unies et en assure les services de secrétariat. En2003, le secrétariat de ce Groupe, situé à Genève (Suisse),est devenu totalement opérationnel.

Dans le cadre de ses efforts visant à renforcer l’applicationet l’exécution, le PNUE supervise aussi le Programme deMontevideo pour le développement et l’examen périodiquedu droit de l’environnement. Il réalise plusieurs activités derenforcement des capacités à l’intention des responsablesgouvernementaux, du pouvoir judiciaire et de la professionjuridique afin de faciliter l’élaboration, la mise en œuvre etl’exécution des lois et règlements destinés à protéger labase environnementale du développement durable.

L’ancien Président de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela, prononçant undiscours durant la cérémonie d’ouverture du cinquième Congrèsmondial des Parcs, tenu à Durban (Afrique du Sud) en septembre 2003,en présence de la Reine Noor de Jordanie et de M. Thabo Mkeki,Président de l’Afrique du Sud. Le PNUE travaille avec les gouvernements,les organisations internationales, le secteur privé et la société civile pourencourager une structure cohérente de gouvernance internationale enmatière d’environnement au service du développement durable.

Page 37: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement34

La conduite du développement durable

GOUVERNANCE INTERNATIONALE EN MATIERED’ENVIRONNEMENT

D’après le Plan d’application du Sommet mondial pour ledéveloppement durable, « la bonne gouvernance dans chaquepays et au niveau international est essentielle au développementdurable ». Le travail réalisé par le PNUE en faveur d’unestructure internationale cohérente pour la gouvernanceenvironnementale a été considérablement facilité par le Forumministériel mondial sur l’environnement, qui se réunitannuellement dans le cadre des sessions ordinaires etextraordinaires du Conseil d’administration du PNUE.

En 2001, le Forum ministériel mondial sur l’environnement acréé un Groupe ministériel intergouvernemental à compositionnon limitée ou de leurs représentants sur la gouvernanceinternationale en matière d’environnement, afin de rendre comptede l’amélioration de la cohérence dans l’élaboration de lapolitique internationale, du renforcement de l’efficacité desaccords multilatéraux sur l’environnement et de l’élargissementdu rôle du PNUE. Le rapport final de ce Groupe, culminant enune décision adoptée lors de la septième Session ordinaire duConseil d’administration du PNUE, tenue à Cartagena(Colombie) en 2002, insistait, entre autres choses, sur le rôle cléjoué par le Groupe de la gestion de l’environnement de l’ONU,établi par le Secrétaire général en 1999 pour intégrerl’environnement dans les activités centrales du système desNations Unies et améliorer la coordination des politiques dans lesdifférentes activités environnementales du système des NationsUnies et au-delà, y compris les institutions de Bretton Woods etl’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le PNUE préside le Groupe de la gestion de l’environnement etassure son secrétariat. En 2003, ce groupe a tenu deux réunions,présidées par le Directeur exécutif du PNUE, M. Klaus Toepfer.A la première réunion, le Groupe a arrêté l’approche générale deses travaux, tenant compte des évolutions intervenues récemmentlors des grandes réunions intergouvernementales, en particulier leSommet mondial pour le développement durable. Le Groupe dela gestion de l’environnement a décidé d’axer son attention, entant que thème de réflexion d’intérêt immédiat, sur les aspectsenvironnementaux de l’eau, de l’assainissement et desétablissements humains, contribuant aux discussions devant setenir à la huitième session extraordinaire du Conseild’administration du PNUE/Forum ministériel mondial surl’environnement, prévue à Jeju (Corée) en mars 2004 ainsi qu’àla prochaine session de la Commission du développementdurable. Le Groupe a établi un document d’information sur lesactivités des membres dans le domaine de l’eau, en insistantsurtout sur les aspects environnementaux et l’approcheécosystémique et en recommandant plusieurs domaines en vued’une action conjointe. Le Groupe de la gestion del’environnement a aussi organisé un débat auquel ont participéles représentants de plusieurs secrétariats d’accordsenvironnementaux multilatéraux, ainsi que la Banque mondiale,sur les besoins et les problèmes afférents à une approcheconcertée du renforcement des capacités. Un document desynthèse décrivant les travaux futurs du Groupe dans ce domainea été préparé pour examen en 2004.

RESPECT ET MISE EN ŒUVRE

Le respect du droit international del’environnement et l’application des texteslégislatifs correspondants constituent un objectifcentral du Programme de Montevideo. C’est laraison pour laquelle le PNUE accorde autantd’importance au renforcement des capacitésjuridiques et institutionnelles. Un domaine où ilest particulièrement nécessaire de renforcer lescapacités est celui de la criminalitéenvironnementale. Le commerce illicite desubstances chimiques qui appauvrissent lacouche d’ozone, de déchets dangereux etd’espèces sauvages menacées d’extinction estune activité mondiale qui rapporte plusieursmilliards de dollars et qui continue de sedévelopper. En juin 2003, le PNUE a lancé unprojet « Douanes vertes » afin d’aider les agentsdes douanes partout dans le monde à combattrece commerce. Les partenaires dans le cadre dece projet sont notamment le PNUE, Interpol,l’Organisation mondiale des douanes et lessecrétariats des accords multilatéraux surl’environnement qui contiennent desdispositions relatives au commerce, notammentle Protocole de Montréal, la Convention de Bâlesur le contrôle des mouvements transfrontièresde déchets dangereux et la Convention sur lecommerce international des espèces de faune etde flore sauvages menacées d’extinction(CITES). Un grand nombre de ces partenairescollaborent déjà à la formation et à l’échanged’informations. L’objectif du projet « Douanesvertes » est d’harmoniser leurs efforts de façonque les agents des douanes bénéficient d’uneformation pertinente couvrant tous les accordsenvironnementaux concernés. Les activitésenvisagées concernent le renforcement de lacoordination des opérations de collecte desinformations, l’échange d’informations, lescodes de bonnes pratiques, la formationinterorganisations et la mise en place d’un siteweb spécifique.

Le projet « Douanesvertes » du PNUE estdestiné à aider lesagents des douanes àcombattre le commerceillicite de substancesqui appauvrissent lacouche d’ozone, dedéchets dangereux etd’espèces de la faune etde la flore sauvagesmenacées d’extinction.

Page 38: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 35

RENFORCEMENT DE LA CAPACITE JURIDIQUE

Les activités de renforcement des capacitésreprésentent une part importante et croissante del’ensemble du programme de travail du PNUE. Undomaine où le PNUE a une expérience considérable eta obtenu des résultats exceptionnels est celui durenforcement de l’aptitude des institutions etresponsables juridiques des pays en développement etdes pays à économie en transition à développer, àélaborer et à mettre en œuvre des instruments propresà protéger la base de ressources naturelles dudéveloppement durable. Ces travaux reposent sur leProgramme de Montevideo pour le développement etl’examen périodique du droit de l’environnement.Institué en 1981, ce programme est entré dans satroisième décennie. Sous ses auspices, le PNUE acontribué à l’élaboration de plusieurs conventionsinternationales sur l’environnement, couvrant unesérie de questions depuis l’appauvrissement de lacouche d’ozone jusqu’aux déchets dangereux, auxpolluants organiques persistants et à la diversitébiologique. Il a aussi supervisé la mise au point deplusieurs accords régionaux, y compris 13 conventionset plans d’action sur les mers régionales.

Le Programme de Montevideo concerne aussi lanécessité de renforcer les capacités de façon que lesnations puissent prendre les mesures juridiques etinstitutionnelles requises pour protéger leurenvironnement et participer pleinement à lanégociation et à la mise en œuvre des instrumentsinternationaux du droit de l’environnement. En 2003,le sixième Programme mondial de formation àl’analyse de la politique environnementale et du droita eu lieu au siège du PNUE. Les programmes deformation ont lieu deux fois par an depuis 1993. Cetteannée, le PNUE a reçu plus de 250 demandesd’inscription au cours, dont le nombre de participants

RENFORCER LE ROLE DU JUDICIAIRE

Le PNUE consacre une énergie considérable au renforcement de la capacité des juges. Cet effort a été encorevalorisé par une réunion de 25 présidents de cour suprême et juges de haut rang, organisée au siège du PNUEen janvier 2003. Cette réunion faisait suite au Colloque mondial des juges sur le développement durable et lerôle du droit, qui s’est tenu en 2002, juste avant le Sommet mondial pour le développement durable, et étaitlui-même le point culminant de six colloques régionaux pour des juges. Lors du Colloque mondial des juges,plus de 120 juges de haut rang et présidents de cour suprême ont adopté des recommandations pourl’amélioration du rôle du judiciaire dans la promotion d’une mise en œuvre plus efficace de la législationnationale en matière d’environnement. La réunion des juges de janvier 2003 a établi un Groupe consultatif adhoc des juges, représentatif des différentes régions et des différents systèmes juridiques, pour conseiller lePNUE sur la mise au point d’un programme de renforcement des capacités dans les pays en développement etles pays à économie en transition à l’intention des magistrats et des autres personnes concernées par lesproblèmes juridiques, notamment les procureurs, les responsables de l’application des lois, les avocats, lesgroupes de défense de l’intérêt public, les groupes de la société civile actifs dans la protection des droits del’environnement ainsi que, à plus long terme, des étudiants et enseignants du droit de l’environnement. Lessept réunions régionales de présidents de cour suprême tenues durant 2003 ont conduit à un programmestructuré et durable de renforcement des capacités du pouvoir judiciaire.

est passé de 40 à 70. Des sessions multidisciplinairesont été organisées pour les juges, les parlementaires,les responsables gouvernementaux, les juristesd’entreprises et d’ONG, alors que 20 professeurs dedroit de l’environnement ont participé à un Groupe decontact universitaire sur le droit de l’environnement.Nombre des professeurs collaborent déjà avec lePNUE sur le nouveau Manuel de formation du PNUEconcernant le droit de l’environnement.

En Afrique, la région où les besoins de renforcementdes capacités sont peut-être les plus grands, lePartenariat pour le développement du droit et desinstitutions dans le domaine de l’environnement enAfrique (PADELIA) s’inspire d’une collaborationréussie entre le PNUD et les Pays-Bas, qui a permisentre 1995 et 2000 d’élaborer un ensemble delégislations sur l’environnement dans sept paysafricains. PADELIA’– qui est la phase II du projet –continue d’aider les pays à élaborer leurs législations,mais développe aussi ses efforts de renforcement desinstitutions. En 2003, on a dénombré 13 paysparticipants. Parmi les activités mises en œuvre dansle cadre de PADELIA figurent notamment laformation de magistrats et de juges en Ouganda, larédaction de réglementations sur la gestion des déchetset l’assainissement au Malawi, la mise au point demanuels de formation pour les responsables del’application des lois au Swaziland, l’achèvement deprojets de loi et de règlements sur l’inspectionenvironnementale au Mozambique et l’adoption deréglementations sur les études d’impact surl’environnement au Kenya. La coopérationenvironnementale au niveausous-régional est aussi un centre d’intérêt, des projetsétant mis en œuvre pour les pays de la régiondu Sahel, de la Communauté de développement del’Afrique australe et de la Communauté de l’Afriquede l’Est.

Page 39: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement36

La conduite du développement durable

ACTIVITES ECONOMIQUES, COMMERCE ETENVIRONNEMENT

Le commerce, qu’il soit licite ou illicite, est un aspect deplus en plus important du développement durable engénéral et de la négociation et de la mise en œuvre desaccords multilatéraux sur l’environnement en particulier.La croissance rapide des échanges et des fluxd’investissement associée à la mondialisation comportede nombreuses conséquences environnementales pourles pays en développement et les pays à économie entransition. Les règles commerciales multilatéralespeuvent, par exemple, encourager l’épuisement desressources naturelles et la dégradation del’environnement au niveau national. Ces préoccupationsont conduit le Sommet mondial pour le développementdurable à lancer un appel en faveur d’une coopérationrenforcée entre le PNUE, les autres organismes desNations Unies, les institutions de Bretton Woods etl’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Tout en appuyant les travaux du Groupe de la gestion del’environnement, qui est responsable au premier chef decet objectif, le PNUE facilite la coopération et l’échanged’informations entre les secrétariats des accordsmultilatéraux sur l’environnement et le secrétariat del’OMC pour tout ce qui concerne les négociationscommerciales en cours. En mai 2003, le PNUE et lesaccords multilatéraux sur l’environnement se sont vusaccorder le statut d’invités ad hoc aux sessionsextraordinaires du Comité sur le commerce etl’environnement de l’OMC. Le PNUE travaille aussi enpartenariat avec la Conférence des Nations Unies sur le

commerce et le développement (CNUCED) afin derenforcer l’aptitude des pays à faire face aux problèmesliés à l’environnement, au commerce et audéveloppement durable et de leur permettre decontribuer à renforcer les synergies entre les accordsmultilatéraux sur l’environnement et l’OMC. En 2003,l’Equipe spéciale PNUE/CNUCED sur le renforcementdes capacités dans le domaine du commerce, del’environnement et du développement a organiséplusieurs réunions internationales et régionales enAmérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique pourévaluer les besoins régionaux et nationaux en matièrede renforcement des capacités et développer lesactivités et les programmes pour répondre à lademande grandissante des gouvernements. Une sériede modules de renforcement des capacités a été établiepour permettre aux formateurs de transmettre lesconnaissances et les compétences tirées du travail duPNUE dans ce domaine.

Le PNUE a aussi établi un groupe de travailinternational chargé d’élaborer un cadre pour laplanification et l’évaluation intégrées dudéveloppement durable et il aide les gouvernements àincorporer les considérations environnementales dansles politiques économiques centrales afin de luttercontre la pauvreté et d’assurer la promotion d’uncommerce durable. Face aux incidences économiques,environnementales et sociales du commerce et despolitiques commerciales, le PNUE s’efforce aussi depromouvoir la prise en compte des dépenses liées àl’environnement et d’améliorer l’utilisation desinstruments économiques dans le cadre de la politique

Oiseaux de mer pris dans un filet de pêche dansla mer d’Oman. Une autre menace majeure pourles oiseaux de mer est la pratique de la pêche àla palangre. L’Accord sur la conservation desalbatros et des pétrels a été signé par l’Afriquedu Sud en novembre 2003 et doit entrer envigueur en février 2004. L’entrée en vigueur del’Accord permettra à ses dix membres de mettreen œuvre un plan d’action pour protégerl’habitat critique et introduire des mesures pourréduire la capture accidentelle des oiseaux demer dans le cadre d’activités de pêche à lapalangre.

Page 40: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 37

PNUE ET FONDS POURL’ENVIRONNEMENT MONDIAL

Le PNUE est l’un des trois organismesd’exécution du Fonds pour l’environnementmondial (FEM) à côté de la Banque mondiale etdu PNUD. Le FEM aide les pays endéveloppement et les pays à économie entransition à faire face au surcoût convenu desmesures visant à améliorer l’environnementmondial dans six domaines critiques : diversitébiologique, changements climatiques, eauxinternationales, appauvrissement de la couched’ozone, dégradation des sols et polluantsorganiques persistants.

Les projets du FEM sont réalisés à l’initiative dediverses organisations, y compris des organismesgouvernementaux, des ONG, des universités etdes instituts de recherche. En tant qu’organismed’exécution du FEM, le PNUE travaille avec cesorganismes pour développer leurs idées de projetet suivre la mise en œuvre des travaux une foisqu’ils sont engagés, fournissant aux responsablesdes projets sur le terrain un soutien dans lesdomaines de la gestion et de l’administrationainsi qu’un appui technique.

Un élément important de presque tous les projetsPNUE/FEM est le renforcement des capacités envue d’assurer la gestion rationnelle del’environnement. Dans cette optique, le PNUEsoutient aussi la mise en œuvre d’activitéshabilitantes au niveau national – projets quirenforcent la capacité des pays de faire face auxobligations qu’ils ont contractées dans lesconventions internationales sur l’environnement.A titre d’exemple, le Programme mondial sur lasécurité biologique du PNUE/FEM vise àaméliorer l’aptitude de 138 pays à mettre enœuvre le Protocole de Cartagena sur laprévention des risques biotechnologiques et àfaire des choix en toute connaissance de causesur l’utilisation d’organismes génétiquementmodifiés.

Le PNUE appuie la mise en œuvre de plus de400 projets dans 140 pays de toutes les régionsdu monde. Depuis l’Arctique russe jusqu’auxbassins hydrographiques de l’Amérique du Sud,en passant par les marges désertiques del’Afrique et les mers d’Asie du Sud-Est, lePNUE aide les peuples à améliorer leursconditions de vie et leur avenir en gérantl’environnement de manière durable.

environnementale. Le PNUE analyse également leproblème des subventions, par exemple dans lesecteur des pêches et dans celui de l’énergie, quipeuvent contribuer à la surconsommation et à ladégradation de l’environnement.

PROTECTION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE

Un domaine où il existe un conflit potentiel entre lesaccords multilatéraux sur l’environnement et lesrègles commerciales internationales est celui desorganismes génétiquement modifiés. Enseptembre 2003, 90 jours après le dépôt du 50ème

instrument de ratification, le Protocole de Cartagenasur la prévention des risques biotechnologiquesrelatif à la Convention sur la diversité biologique estentré en vigueur. Ce Protocole sert de cadre à laréglementation de l’utilisation et du transfert d’unesérie de technologies émergentes qui, tout en offrantde larges possibilités dans la résolution d’un grandnombre des problèmes de sécurité alimentaire dusiècle prochain, soulèvent aussi des risques encoreinconnus pour la diversité biologique, la santéhumaine et l’environnement. Le Protocole deCartagena facilitera le commerce d’organismesgénétiquement modifiés, en le rendant plustransparent et en renforçant l’aptitude des pays àadopter des mesures pour la sécurité desconsommateurs, de l’industrie et de l’environnement.

Les questions commerciales présentent un intérêtparticulier pour la biodiversité. Un rapport du PNUEde septembre 2003 a révélé l’effet sur les récifscoralliens du commerce international massif depoissons d’aquarium alors qu’en juillet un rapportprésenté au sixième Conseil d’administration del’Accord de Lusaka faisait état d’une forte expansiondu commerce illicite de plantes succulentes.L’Accord de Lusaka, appelé « l’Interpol africain pourla vie sauvage » est un accord régional établi dans lecadre de la CITES, l’une des trois conventions sur ladiversité biologique dont le PNUE assure les servicesde secrétariat.

Un autre accord du PNUE sur la diversité biologique,la Convention sur les espèces migratrices, a permisune percée dans la protection d’autres espècesmenacées par le commerce mondial en 2003.Chaque année, jusqu’à 100 000 albatros et pas moinsde 200 000 pétrels et autres oiseaux de mer sont tuéslors de la pêche à la palangre de légines de Patagonieet de thons dans l’océan austral. Un traitéinternational, l’Accord sur la conservation desalbatros et des pétrels, a été signé par l’Afrique duSud en novembre 2003, son entrée en vigueur étantprévue en février 2004. L’entrée en vigueur del’Accord permettra à ses 10 membres de mettre enœuvre un plan d’action pour protéger l’habitatcritique et introduire des mesures pour réduire lacapture accidentelle d’oiseaux de mer lors de lapêche à la palangre.

Page 41: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement38

Page 42: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 39

Depuis la création du PNUE, l’un des principaux élémentsde son programme de travail est la surveillance desconditions et tendances environnementales, notamment lesfacteurs à l’origine des différents phénomènes. Leprogramme sur l’Avenir de l’environnement mondial (GEO),en particulier, donne lieu à un ensemble de plus en plusimportant d’évaluations mondiales, régionales et nationalesfaisant autorité. En 2003, le Conseil d’administration duPNUE a décidé de prolonger l’intervalle entre les évaluationsmondiales GEO, GEO-4 devant être publié en 2007, soitcinq années après le Sommet mondial pour ledéveloppement durable. Durant la période intermédiaire,GEO établira chaque année un annuaire mettant enévidence et analysant les principaux développements etthèmes environnementaux.

La nouvelle approche adoptée pour le GEO fait partie d’unprocessus plus large lancé en 2003 par le Conseild’administration du PNUE et visant à renforcer sa basescientifique et à améliorer la compréhension mondiale desfondements environnementaux du développement durable.Durant l’année, le PNUE a invité les gouvernements, lesorganisations intergouvernementales et les institutionsscientifiques à contribuer à une analyse du travail mené parle PNUE et d’autres organisations pour évaluer l’état del’environnement et son évolution au niveau mondial.L’initiative scientifique du PNUE, qui s’est déroulée surl’année, a mis en lumière plusieurs lacunes et besoinstouchant à l’évaluation des enjeux environnementauxexistants, l’appréciation des interactions, la crédibilitéscientifique, la légitimité et la pertinence des évaluations etl’efficacité de la participation des pays en développement etde la coopération entre les institutions existantes. Lesconclusions et les recommandations de l’initiativescientifique du PNUE, y compris les consultationsintergouvernementales et les réunions connexes, ontcontribué notablement au renforcement de la basescientifique du PNUE.

Les connaissancesnécessaires à la prisede décisions

Les glaciologues français, Bernard Francou, à gauche, et Vincent Jomelli, àdroite, en avril 2003, contemplant une marque faite par Francou dix ansauparavant sur un rocher à 5 345 mètres d’altitude sur le glacier de Chacaltaya,à 30 km au Nord de La Paz (Bolivie). La marque se situe à l’endroit où était laglace lorsque Francou a commencé d’étudier les changements climatiques dansles régions tropicales. La fonte du Chacaltaya est représentative du changementclimatique dans les zones tropicales des Andes. Le manteau neigeux pourraitdisparaître en dix ans. Les évaluations du PNUE, y compris les travaux duGroupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC)contribuent à mettre en lumière l’ampleur des problèmes environnementauxauxquels le monde est confronté, et l’urgente nécessité d’y faire face.

© Associated Press / Dado Galdieri

Page 43: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement40

Les connaissances nécessaires à la prise de décisions

COMPRENDRE L’ENVIRONNEMENT MONDIAL

Le PNUE collabore avec un large éventail departenaires dans l’ensemble du système desNations Unies et en dehors de celui-ci pour fournir desinformations sur l’état des ressources naturelles de laplanète et leur contribution au développement durable.Le PNUE réalise diverses évaluations mondiales del’environnement, ou y participe, notammentl’Evaluation mondiale des eaux internationales, leProgramme sur la qualité des eaux douces du Systèmemondial de surveillance de l’environnement etl’Evaluation des écosystèmes pour le nouveaumillénaire. Cette dernière est une évaluationinternationale sur quatre ans (2001-2005) destinée àrépondre aux besoins des responsables et du public quidoivent disposer d’informations scientifiques sur lesconséquences de l’évolution des écosystèmes, sur lebien-être de l’homme et les options qui s’offrent pourrépondre à ces changements. Le PNUE est l’un desprincipaux partenaires de l’Evaluation desécosystèmes pour le nouveau millénaire. Le premierrapport, Les écosystèmes et le bien être de l’homme, aété publié en septembre 2003. Le rapport conjoint duPNUE, du PNUD et de la Banque mondiale intituléWorld Resources 2002-2004 : Decisions for the Earth-Balance, Voice and Power, a aussi été publié en 2003.Les statistiques tirées de cette publication mettentégalement en évidence la dépendance de l’humanité àl’égard de ressources naturelles se dégradantrapidement, comme les pêcheries mondiales, dont lestrois-quarts sont épuisées ou exploitées au-delà de leurlimite biologique.

Des informations crédibles sur l’environnement sontindispensables pour l’élaboration des stratégies dedéveloppement durable. Le large éventaild’évaluations mondiales, régionales et nationalesétablies pour le programme du PNUE sur l’Avenir del’environnement mondial (GEO) répondent peu à peuà ce besoin partout dans le monde. La série derapports GEO a été lancée en réponse à une décisionde 1995 du Conseil d’administration du PNUEdemandant un nouveau type de rapport. Trois rapportsGEO complets ont été publiés jusqu’ici (en 1997,1999 et 2002) sur la base des informations fourniespar un réseau mondial de centres de collaborationainsi que par plusieurs experts individuels etinstitutions spécialisées ayant une expertise dans desdisciplines et des régions géographiques variées. Leprincipal objectif du GEO est de faciliter la gestion del’environnement et l’élaboration de politiques grâce àune évaluation intégrée de l’état de l’environnement età l’analyse des tendances environnementales, desfacteurs qui les suscitent, des politiques mises enœuvre et des nouveaux problèmes. En février 2003, leConseil d’administration du PNUE a décidé deprolonger l’intervalle entre les rapports GEO complets

pour le porter à cinq ans, ce qui est un calendrier plusréaliste pour suivre les changementsenvironnementaux et identifier les tendancessignificatives et les problèmes émergents. GEO-4 serapublié en 2007.

En outre, le Conseil d’administration a demandé auPNUE d’établir des évaluations annuelles dans lecadre du processus GEO pour mettre en lumière lesréalisations et événements environnementauxsignificatifs de l’année, sensibiliser aux problèmesémergents signalés par les recherches scientifiques etprésenter des indicateurs des progrès vers la durabilitéécologique. L’Annuaire GEO 2003, qui sera publié àla réunion du Conseil d’administration du PNUE/FEM, à Jeju (Corée) à la fin de mars 2004, est lepremier de la série. Tout en présentant une vued’ensemble des grands problèmes environnementauxmondiaux et régionaux de l’année, l’Annuaire GEO2003 est tout particulièrement axé sur l’eau et son rôlecritique dans la réalisation des divers buts et objectifsconvenus au niveau international, notamment ceuxcontenus dans la Déclaration du Millénaire et le Pland’application du Sommet mondial pour ledéveloppement durable. Une section intituléeEmerging Challenges – New Findings passe en revueles dernières connaissances scientifiques qui peuventaider la société à reconnaître et à mieux comprendreles nouveaux problèmes d’environnement et faciliterla mise en œuvre par les responsables de mesurescorrectrices appropriées.

Outre son propre programme sur l’Avenir del’environnement mondial, le PNUE réaliseplusieurs évaluations environnementalesmondiales ou y participe, notammentl’Evaluation mondiale des eaux internationales, leProgramme sur la qualité des eaux douces duSystème mondial de surveillance del’environnement et l’Evaluation des écosystèmespour le nouveau millénaire.

Page 44: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 41

EVALUATION REGIONALE

Le renforcement des capacités est la pierre angulairedu processus GEO, servant de mécanisme pour letransfert aux organisations régionales, sous-régionaleset nationales participant à l’évaluationenvironnementale et à l’établissement de rapports, dedonnées d’expérience et de connaissances accumuléespar le PNUE et les partenaires avec qui il collaboredans le cadre du processus mondial. L’adoption plusgénéralisée de l’approche GEO devrait aussi permettred’accroître la compatibilité des processus et produitsde l’exercice d’évaluation et d’établissement derapports et, finalement, contribuer à une améliorationdes rapports mondiaux GEO.

Grâce à un financement des Gouvernements belge,néerlandais et norvégien, le PNUE s’est efforcé en2003 de mettre en place des réseaux de formationrégionaux pour le renforcement des capacitésnécessaires aux évaluations environnementalesintégrées dans les pays en développement et les pays àéconomie en transition. Nombre des activitésréalisées durant l’année ont aussi été axées surl’amélioration des instruments et méthodologies del’évaluation environnementale intégrée, grâcenotamment à la production d’un manuel GEO Villes,initié par l’équipe d’évaluation du Bureau régional duPNUE pour l’Amérique latine et les Caraïbes. Lesdeux premiers rapports GEO Villes établis par lesadministrations locales et les parties prenantes avecl’aide du PNUE ont été publiés à la fin de 2003, pourBogota et Mexico.

En Amérique latine également, le projet GEO pour lesjeunes a été lancé au Mexique. Ce projet desensibilisation donne aux jeunes l’occasion departager leurs préoccupations et de rechercher dessolutions aux problèmes d’environnement décelésdans leur communauté. Le principal produit de lapremière phase de ce projet a été un ouvrage intituléGEO for Youth in Latin America and the Caribbean :Open Your Eyes to the Environment. Grâce au succèsde cette publication, des groupes de jeunes deplusieurs pays ont lancé des projets nationaux GEOpour les jeunes. Les autres produits GEO pourl’Amérique latine et les Caraïbes en 2003 sontnotamment la deuxième version de GEO LatinAmerica and the Caribbean et un GEO pour lesAndes. Des GEO sous-régionaux de ce type sont encours d’élaboration en Amérique centrale et dans lesCaraïbes, alors qu’un flux régulier de publicationsnationales fondées sur la méthodologie GEO continued’être produit dans la région.

Le PNUE contribue aussi aux évaluations GEO et àd’autres évaluations dans d’autres régions. En Asie

occidentale, il a travaillé sur le rapport sur l’état del’environnement dans la région arabe à la demandedu Conseil des ministres arabes de l’environnement(CAMRE), en plus des évaluations entreprises parson Groupe de l’évaluation post-conflit en Irak etdans les Territoires palestiniens occupés. Le PNUEet le secrétariat de l’Evaluation des écosystèmespour le nouveau millénaire collaborent aussi à laréalisation d’une évaluation de l’écosystème dans larégion arabe. Entretemps, en Afrique, les travauxcontinuent sur la mise au point d’un cadre pour undeuxième rapport sur l’Avenir de l’environnement enAfrique (le premier a été publié en 2002), enétablissant un réseau d’informations surl’environnement, grâce à des financements desGouvernements norvégien et irlandais, et enrenforçant la capacité des pays africains de procéderà des évaluations environnementales intégrées, quiseront incorporées dans le processus mondial GEO.

GEO for Youth in Latin America and the Caribean : OpenYour Eyes to the Environment est le principal produit de lapremière phase du Projet GEO pour les jeunes, lancé àMexico en 2003. Grâce au succès de cette publication, desgroupes de jeunes de plusieurs pays ont lancé des projetsnationaux GEO pour les jeunes. Les autres produits GEOpour l’Amérique latine et les Caraïbes en 2003 sontnotamment la deuxième version de GEO Latin Americaand the Caribbean et un GEO pour les Andes.

Page 45: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement42

Les connaissances nécessaires à la prise de décisions

EVALUATION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE

En septembre 2003 a été publiée, lors du cinquièmeCongrès mondial sur les parcs, tenu à Durban (Afriquedu Sud), la « Liste des zones protégées de l’ONU »,établie conjointement avec le Centre mondial desurveillance continue de la conservation de la naturedu PNUE et la Commission mondiale des airesprotégées de l’UICN. Ce rapport, le plus completjamais établi, dresse la liste des sites du patrimoinemondial, des réserves de la biosphère et des autresaires protégées, depuis le vaste Greenland NationalPark, le plus vaste du monde, jusqu’à des milliers desites de moins de 10 km≤, dont beaucoup sont géréspar des acteurs privés.

Il ressort de la Liste de l’ONU que 17 million de km≤de la surface du globe – 11,5 % – sont des airesprotégées d’une manière ou d’une autre. Le rapporténumère aussi 14 biomes terrestres, définis comme« les grandes communautés mondiales, classées enfonction de la végétation prédominante etcaractérisées par l’adaptation des organismes à cetenvironnement particulier ». Il y a dix ans, lors duquatrième Congrès mondial sur les parcs, l’objectif aété fixé de protéger au moins 10 % de chaque biome.La liste de l’ONU de 2003 montre que cet objectif aété réalisé pour 9 de ces 14 biomes. Elle fait aussiapparaître, toutefois, que moins de 0,5 % du milieumarin est protégé, ce qui est une préoccupationmajeure compte tenu de l’importance des pêcheries etdes habitats comme les récifs coralliens et les litsd’algues pour la conservation marine, les moyensd’existence humains et le développement durable.

Lors de la même Conférence a aussi été publié lepremier projet d’une publication parallèle, L’état desaires protégées du monde. Cette publication, qui a étécommuniquée au Congrès pour commentaires avant lapublication finale à la septième Conférence des Partiesà la Convention sur la diversité biologique enfévrier 2004, montre qu’une grande partie de lacroissance des aires protégées est intervenue au coursdes cinquante dernières années, y compris dans lemonde en développement, où se trouvent 40 % desaires protégées.

Une fois qu’il aura été publié, le rapport sur L’état desaires protégées du monde devrait permettre d’axerl’attention sur la question peut-être la plus pressanteconcernant les aires protégées, à savoir comment êtreaussi efficace dans la gestion de ces aires qu’on l’a étéindiscutablement dans leur établissement. Diversesthéories de gestion des aires protégées ont étéformulées, depuis un strict protectionnisme jusqu’àdes stratégies d’utilisation durable, qui ont toutes leursdéfenseurs et leurs détracteurs. Un autre rapportpublié lors du cinquième Congrès sur les parcs a misen évidence l’incidence du tourisme sur la diversitébiologique. Le rapport Tourisme et biodiversité :

GESTION DES TERRES ARIDES

Le PNUE apporte un soutien de plus en plus importantà la mise en œuvre de la Convention des Nations Uniessur la lutte contre la diversification grâce à la mise aupoint d’une approche écosystémique de la gestion del’environnement des terres arides. La gestion del’environnement des terres arides est peut être un desproblèmes les plus difficiles et les plus pressantsactuellement. Les terres arides, qui assurent la survied’un milliard de pauvres des zones rurales dans110 pays, représentent les extrêmes – c’est-à-dire lesendroits où les écosystèmes mondiaux sont les plussensibles et les populations sont les plus vulnérablesface à l’évolution environnementale et mondiale. Enpartenariat avec le Groupe consultatif pour la rechercheagricole internationale (GCRAI), le PNUE a lancé unnouvel effort de collaboration sur la gestion durabledes terres arides et l’environnement. Des activités derecherche-développement agricoles respectueuses del’environnement devront former la pierre angulaire detoute stratégie de développement visant à répondre auxobjectifs du Millénaire. Par exemple, pour réaliser lesobjectifs de réduction de la pauvreté, un grand nombredes pays d’Afrique subsaharienne devront atteindre destaux de croissance d’au moins 6 % dans le secteuragricole. Il est impératif, cependant, que la croissancede la productivité agricole inverse les atteintes àl’environnement et ne les accentue pas.

En 2003, le Gouvernement norvégien est convenu desoutenir le projet du PNUE sur trois ans intitulé « Uneapproche écosystémique de la régénération des terresarides d’Afrique de l’Ouest et de l’amélioration desconditions de vie en zone rurale grâce à des actions degestion des terres fondées sur l’agroforesterie ». Encollaboration avec le Centre international de rechercheen agroforesterie (ICRAF), le PNUE envisage derenforcer les capacités régionales nécessaires àl’application d’approches écosystémiques de la gestionde l’environnement des terres arides et de doter lescommunautés rurales pauvres des moyens de mettre enœuvre des pratiques agricoles de conservation fondéessur l’agroforesterie, qui accroîtront les revenus etamélioreront les niveaux de vie. Le PNUE travailleaussi avec le GCRAI sur un nouveau programmeconcernant la désertification, la sécheresse, la pauvretéet l’agriculture ainsi que sur une amélioration desinteractions entre la science et les politiques suivies.Dans la région de l’Asie et du Pacifique, un nouveauprojet a été lancé en janvier 2003 pour atténuer lestempêtes de poussière et de sable qui, ces cinquantedernières années, ont spectaculairement augmenté ennombre, portée et intensité dans le Nord-Est asiatique.Financé par le Fonds pour l’environnement mondial etla Banque asiatique de développement, le projetcommencera par établir un système d’alerte rapide etde surveillance des tempêtes de poussière et de sable,qui sera géré par le PNUE.

Page 46: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 43

Tracer les empreintes mondiales de l’écotourisme,’co-produit par le PNUE et Conservation International,indique que la présence touristique dans les pointschauds pour la diversité biologique s’est accrue deplus de 100 % entre 1990 et 2000.

PROTECTION DES DERNIERS DES GRANDSSINGES

L’écotourisme est considéré par beaucoup commeindispensable à la protection des derniers des grandssinges du monde, comme les gorilles des montagnesqui vivent dans les forêts montagneuses humides auxconfins du Rwanda, de l’Ouganda et de la Républiquedémocratique du Congo. Le PNUE, conjointementavec l’UNESCO, administre le Projet pour la surviedes grands singes (GRASP), un large partenariatd’Etats de l’aire de répartition, d’Etats donateurs,d’organismes de conservation bénévoles et de cinqconventions relatives à la biodiversité dont l’objectifest la protection des populations de grands singesd’Afrique et d’Asie du Sud-Est. GRASP vise aussi àsoutenir les écosystèmes où vivent les singes ainsi queles personnes dépendantes de ces écosystèmes pourleur propre survie. Lors d’une réunion tenue à Parisen novembre 2003 pour mettre au point une stratégiemondiale de conservation des grands singes, lespartenaires du GRASP ont lancé un appel pourmobiliser des contributions d’un montant de25 millions de dollars, soit le minimum requis pourfinancer les initiatives de conservation nécessairespour sauver les plus proches parents de l’humanité.

Toutes les espèces de grands singes sont menacéesd’extinction. GRASP finance actuellement des

activités de conservation dans 16 des 23 Etats oùvivent des grands singes. On peut citer commeexemple son plan régional pour la préservation deschimpanzés en Afrique de l’Ouest, qui a été lancé en2003. GRASP a aussi surveillé le premierrapatriement jamais effectué de gorilles exportés encontrebande vers un Etat de l’aire de répartition,cette opération ayant été acceptée et exécutée par lesgouvernements africains. Deux gorilles de la sphèreoccidentale ont ainsi été transportés au Centre de lavie sauvage de Limbe au Cameroun, en provenancedu Nigéria où ils avaient été illégalement importés.Mais cela n’a pas été le seul cas de coopération entrele Cameroun et le Nigéria dans le domaine de laprotection des gorilles des Basses Terres en 2003.Ainsi, un accord ayant une incidence potentielleconsidérablement plus grande a été conclu entre lesdeux pays pour protéger l’habitat du gorille de CrossRiver, qui chevauche les deux pays.

La coopération et le partenariat sont indispensablesau succès de GRASP. Dans les mois à venir, GRASPcontinuera d’intégrer des Etats de l’aire derépartition et des Etats donateurs parmi sespartenaires, de mettre au point des plans depréservation et de forger des relations avec lesprincipaux secteurs d’activité qui interviennent dansles écosystèmes forestiers des singes, commel’exploitation forestière, l’extraction minière et lessociétés pétrolières, de façon que leurs activitéspuissent contribuer à la préservation des grandssinges au lieu d’y nuire. Le PNUE travaillera aussiavec l’UNESCO et d’autres partenaires de GRASPpour organiser une réunion ministérielle sur lesgrands singes, qui se tiendra en Afrique en 2005.

Mélanie Virtue, Responsable de programme pour le Projet pour la survie des grands singes (GRASP) et Sam Ubi de la FondationPandrillus, ONG s’occupant de la conservation des primates, à l’aéroport de Kano (Nigéria). En mai 2003, GRASP a financé lerapatriement depuis Kano jusqu’au Cameroun de deux gorilles des Basses Terres. Les gorilles des Basses Terres sont parmi les espèces lesplus rares et les plus menacées d’extinction dans le monde.

Page 47: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement44

Page 48: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 45

L’accroissement continu de la population humaine et lerythme rapide de la croissance industrielle et économiquedans une grande partie du monde font peser une charge deplus en plus lourde sur la base de ressources naturelles de laplanète. L’enjeu des politiques de consommation et deproduction durables est de trouver les moyens de remédiersimultanément aux problèmes de développementéconomique et de réduction de la pauvreté sans épuiser oudégrader davantage les ressources terrestres. Par exemple, larégion Asie Pacifique est à la fois celle où interviennent lesdeux-tiers de l’accroissement démographique actuel et celleoù se trouvent les économies connaissant l’expansion la plusrapide du monde. En mai 2003, le Gouvernement indonésiena invité le PNUE et le Département des affaires économiqueset sociales de l’ONU à organiser une réunion d’experts pourpermettre aux gouvernements de la région d’identifier leurspriorités dans la promotion de modes de consommation etde production durables.

Des réunions du même type organisées en Corée, enArgentine et au Nicaragua ont culminé en une réunionmondiale, tenue à Marrakech (Maroc) en juin 2003. Lesconclusions de ces réunions font partie intégrante duprocessus, demandé par le Sommet mondial pour ledéveloppement durable, d’établissement d’un cadre sur dixans pour la consommation et la production durables, pourlequel le PNUE et le Département des affaires économiqueset sociales sont les organismes chefs de file des NationsUnies. Le PNUE, en partenariat avec d’autres organes del’ONU, les gouvernements et le secteur privé, contribue à ceprocessus par une diversité d’initiatives qui encouragent laconsommation durable et la production non polluante, avecpour principe fédérateur l’optique du cycle de vie. Le PNUEagit aussi en faveur de la gestion sûre des produits chimiqueset des autres substances toxiques. Une des trois conventionsrelatives aux produits chimiques administrées par le PNUE, laConvention de Rotterdam sur la procédure de consentementpréalable en connaissance de cause applicable à certainsproduits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objetd’un commerce international, a enregistré sa 50ème

ratification en novembre 2003, déclenchant un compte àrebours de 90 jours avant l’entrée en vigueur du traité le24 février 2004.

Consommation etproduction durables

Seuon Siap, une agricultrice cambodgienne de 50 ans, répand un cocktail depesticides sur ses cultures. Siap n’est pas tout à fait certaine de la façon dontfonctionne son propre mélange de trois pesticides, dont deux très toxiques, carelle ne peut pas lire les instructions en langue étrangère figurant sur lesconteneurs. Le PNUE est, au sein du système des Nations Unies, le principalcatalyseur d’une action mondiale sur la gestion écologiquement rationnelle desproduits chimiques dangereux. Il contribue à la mise en place de la capaciténationale nécessaire à la production, à l’utilisation et à l’élimination sûres desproduits chimiques et facilite, le cas échéant, une action mondiale pour réduireou éliminer les risques liés aux produits chimiques et déchets dangereux.

© A

ssociated

Press / A

ndy Eam

es

Page 49: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement46

Consommation et production durables

CONSOMMATION ET PRODUCTIONDURABLES

La réunion de Marrakech sur la consommation et laproduction durables a mis en évidence les prioritésrégionales pour un ensemble de programmes etd’activités et a prôné une approche intégrée de laconsommation et de la production. Parmi lespriorités figuraient des pratiques durables en matièrede marchés publics et le renforcement des capacitéspour l’élaboration de politiques de consommationdurable. Un exemple de l’action du PNUE est sontravail auprès des gouvernements, de l’industrie, de lasociété civile et des universités dans les pays àéconomie en transition en vue d’établir des initiativesnationales et sous-régionales pour passer à des modesde consommation et de production durables.

A mesure que les niveaux de vie augmentent dans ungrand nombre de parties du monde, la nécessité deproduits et de services qui sont plus rationnels dupoint de vue environnemental et social sur l’ensemblede leur cycle de vie s’accroît également. Des produitscomme les automobiles économes en essence, lesappareils de chauffage alimentés à l’énergie solaire,les réfrigérateurs sans danger pour l’ozone et le boisd’œuvre produit de façon durable doivent devenir deséléments courants, demandés par les consommateurs,encouragés par les gouvernements et commercialisésefficacement par les différents secteurs. L’Initiativedu cycle de vie du PNUE favorise une améliorationdes données et des méthodes nécessaires pourconcevoir des produits et des services plus durables etfaire connaître leurs performances aux autres acteursde la chaîne de production, y compris le public. En2003, l’Initiative du cycle de vie a établi 12 équipesde travail composées de plus de 100 experts, aorganisé plusieurs ateliers sur la conception desproduits et des services et a lancé un bulletind’informations électronique, LC.net.

Le PNUE a engagé plusieurs initiatives de partenariatavec le secteur privé pour encourager laconsommation durable. Le Forum de la publicité duPNUE est ciblé sur les organismes de publicité – avecla publication en 2003 du manuel Opportunity Space– ainsi que sur le public en général. Il fait appel auxcompétences d’agences de communicationspécialisées pour améliorer les campagnes en faveurde l’environnement. On peut citer en exemple leprojet « Marketing Cool Lifestyles to Better SellClean and Green Products ». Un autre projet“Shopping for Better World” vise à mobiliser lapuissance de l’industrie mondiale de la grandedistribution, qui représente 700 milliards de dollars,pour commercialiser des produits durables, alorsqu’une initiative appuyée par la Convention de Bâlesur les mouvements transfrontières de déchetsdangereux encourage la gestion écologiquementrationnelle des téléphones portables en fin de vie.

TOURISME DURABLE

Le tourisme est aujourd’hui l’un des plus grandssecteurs d’activité du monde. Le PNUE travailleétroitement avec plusieurs partenaires pour encouragerle tourisme durable dans le cadre du rôle qui lui estimparti par la Commission du développement durablede coordonner la mise en œuvre interinstitutionnelledes aspects d’Action 21 intéressant le tourisme. Lastratégie du PNUE en faveur du tourisme durableconsiste en des efforts de promotion auprès desorganismes gouvernementaux et des secteurs d’activité,la mise au point d’instruments de tourisme durablepour la gestion des aires protégées ou sensibles et lapromotion de l’application des accords multilatérauxsur l’environnement intéressant le tourisme.

Parmi les activités liées au tourisme en 2003 figurentnotamment de nouvelles publications intéressant ladurabilité à l’intention du secteur des voyagistes,l’intégration de la gestion écologiquement rationnelledes installations touristiques et l’élaboration d’unprogramme Action 21 local pour les destinationstouristiques. Le PNUE a aussi contribué à lapublication Tourisme et biodiversité : Tracerl’empreinte mondiale de l’écotourisme¸ produit enpartenariat avec Conservation International.L’Initiative concernant les voyagistes, réseau d’agencesde voyages coordonné par le PNUE et mis en placeavec le soutien du PNUE, de l’UNESCO et del’Organisation mondiale du tourisme, a étudié lespossibilités d’intégrer la durabilité dans la gestion de lachaîne de l’offre des tour-opérateurs, grâce notammentà la rédaction d’un manuel et d’un guide pour lesgérants des installations et à l’établissementd’indicateurs d’achat pour les prestataires de servicesde loisirs en mer.

Produit Intérieur Brut par habitant, 2000

Amériquedu Nord

Europeoccidentale Japon et

Corée duSud

Une nouvelle perspective du monde

Les modes de consommation et de production sont très inégauxdans les pays développés et les pays en développement. L’enjeudu développement durable est de trouver les moyens de réduirela pauvreté mondiale et d’améliorer les niveaux de vie sansépuiser les ressources naturelles de la planète.

Page 50: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 47

PARTICIPATION DES PARTIES PRENANTES

Ces initiatives font partie de l’effort global réalisé par le PNUEpour impliquer les principales parties prenantes, en particulier lesecteur privé, dans la promotion de modes de consommation et deproduction durables. Un autre exemple est l’Initiative financièredu PNUE. Les grandes institutions financières mondialess’intéressent de plus en plus aux questions de durabilité, commeen témoigne l’attention qu’elles portent aux coûts et conséquencesdes changements climatiques. Outre un Groupe de travail sur leschangements climatiques, l’Initiative financière du PNUE coiffedes équipes de travail régionales et réunit une table rondemondiale annuelle où plus de 300 institutions financières etcompagnies d’assurance travaillant en partenariat avec le PNUEont la possibilité d’étudier la façon dont les institutionsfinancières et les marchés des capitaux peuvent encourager ladurabilité. En septembre 2003, l’Initiative financière du PNUE alancé deux nouveaux domaines de travail. L’un permettra definaliser un document sur la gestion environnementale etl’établissement de rapports pour les institutions financières despays en développement et des économies en transition. L’autreest le groupe de travail de l’Initiative mondiale sur les rapports deperformance/Initiative financière du PNUE, qui vise à mettre enplace un volet sectoriel supplémentaire de ces initiatives couvrantles indicateurs d’environnement pour le secteur financier.

L’objectif de l’Initiative mondiale sur les rapports deperformance, centre de collaboration avec le PNUE, est de mettreau point un format de rapports convenu au niveau international àl’intention des sociétés de façon à permettre à celles-ci de rendrecompte publiquement de leurs performances environnementales,sociales et économiques. En juillet 2003, l’Initiative mondiale surles rapports de performance a lancé sa deuxième opérationstructurée de retour d’informations sur la version 2002 de sesLignes directrices, première étape du processus d’examen en vuede la préparation d’une nouvelle version 2005. Le PNUEcontribue aussi à l’élément environnemental du Pacte mondial del’ONU. Les activités menées par le PNUE pour soutenir le Pacteen 2003 ont consisté notamment en des travaux réalisés avecl’Organisation mondiale du travail et d’autres organismes cléspour mettre au point un CD-ROM Global Compact RessourcesPacket et aider à la mise au point du Global CompactPerformance Model Source Book. pour 2004.

PRODUCTION MOINS POLLUANTE

La réunion de Marrakech sur laconsommation et la production durables asouligné l’importance de l’élaboration destratégies nationales de production moinspolluante et de substitution technologique,qui doivent faire partie intégrante desprogrammes de développement durable. Elles’est félicité des travaux du PNUE sur laproduction moins polluante et a souhaité quesoient créés davantage de Centres nationauxde production propre. En 2003, le nombre designataires de la Déclaration internationalesur une production plus propre est passé à400, avec des cérémonies de signature danssix pays. Le renforcement des capacités enfaveur de la production moins polluante aconsisté notamment en 2003 en deuxprogrammes de formation intensive,bénéficiant à plus de 20 Centres deproduction propre établis de longue date. Lesparticipants ont réalisé des programmes deformation de suivi dans leurs pays respectifsavec un soutien spécialisé fourni par lePNUE. Vingt-cinq cours de formation àl’intention de formateurs ont été organisésdans 12 pays, pour former plus de800 personnes, et un nouveau manuel intituléComment établir et gérer un centre deproduction propre a été élaboré. Le PNUE aaussi achevé un projet de financement de laproduction propre, appuyé par la Norvège,qui a permis l’établissement d’une brochure,de listes de pointage, d’exposés à l’intentiondes cadres et d’une pochette de ressources deformation. La version web de cette pochette aattiré plus de 300 utilisateurs au cours desdeux premiers mois de sa mise en ligne et destraductions sont en cours en russe et enchinois.

Le PNUE met aussi en œuvre un projetfinancé par le Fonds pour l’environnementmondial sur l’intégration de l’efficienceénergétique avec la production propre. Unmanuel technique a été élaboré et unprogramme de formation intensif de deuxsemaines a été mené à l’intention dupersonnel de six centres nationaux deproduction propre. Les centres participantsmettent maintenant en œuvre des projets dedémonstration pour illustrer les possibilitésd’intégration de l’efficience énergétique et dela production propre. Quarante-cinq projetsont déjà été réalisés, qui ont permis uneréduction annuelle de 200 000 tonnesd’émissions de gaz à effet de serre.Quarante-cinq autres projets sont en cours.

© Ernst To

bisch / U

NEP

/ Still Pictures

Des femmes regardent des eaux usées teintées de bleu provenant d’unefabrique de jeans au Lesotho. Le PNUE encourage des activitésmanufacturières respectueuses de l’environnement et socialementresponsables dans le cadre de projets comme l’Initiative sur le cycle de vie.Le PNUE soutient aussi des centres de production propre dans l’ensembledu monde en développement et il est un partenaire de l’Initiative mondialesur les rapports de performance et du Pacte mondial de l’ONU.

Page 51: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement48

Consommation et production durables

GESTION SURE DES PRODUITS CHIMIQUES

Le PNUE est, dans le système des Nations Unies, leprincipal catalyseur d’une action mondiale en faveurde la gestion écologiquement rationnelle des produitschimiques dangereux. Le service « Produitschimiques » du PNUE travaille directement avec lespays pour renforcer la capacité nationale deproduction, d’utilisation et d’élimination en toutesécurité des produits chimiques et pour promouvoiret diffuser les dernières informations disponibles surla sécurité des produits chimiques. Il facilite aussi, lecas échéant, une action mondiale pour réduire ouéliminer les risques venant des produits chimiques.Ce programme reflète les priorités mondialesidentifiées par les gouvernements et vise notammentà soutenir la mise en œuvre de la Convention deRotterdam sur la procédure de consentementpréalable en connaissance de cause applicable àcertains produits chimiques et pesticides dangereuxqui font l’objet d’un commerce international ainsique de la Convention de Stockholm sur les polluantsorganiques persistants.

Le PNUE appuie aussi un nouvel effort majeur visantà améliorer la gestion des produits chimiques dans lemonde. L’Approche stratégique de la gestioninternationale des produits chimiques (SAICM) a étélancée en 2002 par le PNUE et approuvée lors duSommet mondial pour le développement durable. Lapremière réunion du Comité préparatoire del’Approche stratégique, tenue à Bangkok (Thaïlande)en novembre 2003 a attiré plus de 400 délégués de150 gouvernements. Pour superviser la planificationde l’élaboration de l’Approche stratégique, dont lePNUE assure le secrétariat, celui-ci a réuni un largeéventail de partenaires, y compris les membres duProgramme interorganisations pour la gestionrationnelle des produits chimiques, le Forumintergouvernemental sur la sécurité chimique, lePNUD et la Banque mondiale.

CONVENTION DE ROTTERDAM

En novembre 2003, l’Arménie est devenue le 50ème

pays à ratifier la Convention de Rotterdam,déclenchant le compte à rebours de 90 jours pourl’entrée en vigueur de la Convention. La procédurede consentement préalable en connaissance de causeexige que les exportateurs expédiant des produitschimiques inscrits sur une liste de substancesdangereuses obtiennent le consentement préalable enconnaissance de cause des importateurs. A ladixième réunion du Comité de négociationintergouvernemental, tenue à Genève (Suisse) ennovembre 2003, il a été décidé d’ajouter le produitchimique DNOC et quatre types d’amiante à laprocédure provisoire de consentement préalable enconnaissance de cause. Le Comité a aussi transmisplusieurs recommandations à la première Conférencedes Parties à la Convention de Rotterdam, prévue enseptembre 2004 à Genève.

CONVENTION DE STOCKHOLM

La Convention de Stockholm sur les polluants organismespersistants entrera en vigueur le 17 mai 2004. Le PNUE,qui assure le secrétariat de la Convention, a beaucouptravaillé en 2003 pour appuyer son entrée en vigueur sanstarder, en axant son attention sur les questions prioritairespour la première réunion de la Conférence des Partiesprévue pour le début 2005 à Punta del Este (Uruguay).Les préparatifs juridiques et administratifs nécessaires à lamise en œuvre de la Convention et au fonctionnement dela Conférence des Parties, de ses organes subsidiaires etdu secrétariat ont été dans une large mesure achevés et ungroupe d’experts a établi un projet de meilleures pratiquespour réduire ou éliminer les rejets non intentionnels depolluants organiques persistants pour la majeure partie desgrandes catégories de sources énumérées dans laConvention. En outre, plus de 70 experts internationauxde 40 pays ont fourni des orientations pour l’établissementd’un Programme mondial de surveillance des polluantsorganiques persistants afin d’améliorer l’aptitude des paysen développement à suivre et analyser ces produits. Aumoins deux régions en développement seront couvertespar un projet du Fonds pour l’environnement mondial, misen œuvre par le PNUE et qui commencera en 2004 en vued’évaluer les capacités et les besoins en matière derenforcement des capacités. Le PNUE a aussi mis aupoint des directives pour aider les gouvernements etd’autres à évaluer la rémanence des produits chimiques etleur potentiel de transport sur de longues distances.

EVALUATION DES PRODUITS CHIMIQUES

Deux grandes évaluations de produits chimiques d’intérêtmondial ont été achevées en 2003. L’Evaluation régionaledes substances toxiques persistantes, financée par leFonds pour l’environnement mondial, a permis dedéterminer, pour 28 substances sélectionnées, y compris12 produits chimiques visés par la Convention deStockholm, les sources, les concentrationsenvironnementales, les effets et les modes de gestion. Lerapport mondial a souligné les principales lacunes enmatière de données qui existent dans les régions endéveloppement et a mis en évidence les principauxréservoirs et sources de substances toxiques persistantes, ycompris les sédiments et les sols contaminés et les stocksde pesticides périmés. Il a aussi souligné les contributionsprobables aux substances toxiques persistantes de lacombustion à l’air libre et du brûlage de la biomasse.Cette évaluation est un début prometteur vers unemeilleure compréhension de l’ampleur et de la nature desproblèmes et elle devrait avoir un effet positif sur larecherche, le renforcement des capacités, la planificationdes interventions et la confiance du public.

Il a été rendu compte de l’évaluation mondiale du mercureau Conseil d’administration du PNUE, en février 2003.Cette évaluation a montré que la menaceenvironnementale mondiale pesant sur l’homme et la viesauvage, en particulier dans les pays développés, n’a pasreculé malgré les réductions de l’utilisation du mercure.Dans certains cas, elle s’accroît à mesure que la demande

Page 52: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 49

d’énergie, la plus importante source d’émissions de mercuredues aux activités humaines, s’accroît. Suite à l’évaluation,les gouvernements ont décidé que des actions nationales,régionales et mondiales devaient être lancées dès quepossible. Il a été demandé instamment à tous les paysd’adopter des objectifs et de prendre des mesures nationalespour identifier les populations et les écosystèmes exposés etréduire les rejets de mercure d’origine humaine qui ont uneincidence sur la santé et l’environnement. Un programmesur le mercure a été établi au PNUE afin d’appuyer lesefforts faits par les pays pour prendre les mesuresnécessaires pour remédier à la pollution par le mercure.

RENFORCEMENT DES CAPACITES POUR LESPRODUITS CHIMIQUES

Les services de documentation « Produits chimiques » duPNUE rassemblent les informations juridiques, techniques,scientifiques et politiques concernant la mise en œuvre desConventions de Stockholm et de Rotterdam. L’accès auxinformations et aux instruments est indispensable aux payssouhaitant mettre en place la capacité nécessaire pourévaluer et gérer les risques chimiques. En 2003, le service« Produits chimiques » du PNUE a continué de produire unlarge éventail de matériels d’information, souvent avec despartenaires, comme le Programme interorganisations pour lagestion rationnelle des produits chimiques, notamment desguides sur les déchets, les stocks de dioxine et de furanne, leplomb dans l’essence, l’évaluation des risques chimiques etla mise au point de plans nationaux de mise en œuvre.

Le service « Produits chimiques » du PNUE a aussi continuéde travailler directement avec les pays. Le PNUE aide plusde 60 pays à accéder au mécanisme financier de laConvention de Stockholm et à développer des plansnationaux de mise en œuvre. Plus de 50 pays ont été formésà l’établissement d’inventaires des rejets de dioxine et defuranne et 13 ont déjà dressé de tels inventaires. Plusieursgrands projets sur l’établissement d’inventaires des

SENSIBILISATION ET PREPARATION AUX SITUATIONS D’URGENCE AU NIVEAU LOCAL (APELL)

Le programme APELL du PNUE a été élaboré conjointement avec les gouvernements et l’industrie aprèsplusieurs gros accidents industriels survenus dans les années 80. Le concept APELL a été introduit avecsuccès dans plus de 30 pays et dans plus de 80 communautés industrielles partout dans le monde et il fait sonchemin dans un nombre croissant d’industries et de secteurs, par exemple les transports, les zones portuaireset l’extraction minière. Le Conseil international de l’exploitation minière et des métaux a axé sonprogramme de travail de 2003 sur la promotion de l’APELL parmi ses membres opérant dans le secteurminier et la métallurgie et a collaboré avec le PNUE sur une brochure intitulée Explaining APELL forMining.

En 2003, les membres plus anciens de la communauté de l’APELL partout dans le monde ont approuvél’action engagée par des organisations telles que le Conseil international des initiatives locales surl’environnement, l’Union européenne et l’Organisation de coopération et de développement économiquespour faire mieux connaître l’APELL et ont recommandé de nouvelles activités de sensibilisation. Desateliers et séminaires de l’APELL ont eu lieu en Pologne, en Russie, en République tchèque, en Suède, auxEtats-Unis, en Turquie, en France et en Inde.

polychlorobiphényles (PCB) et la gestion de cessubstances ont été réalisés dans les pays de laCommunauté de développement de l’Afriqueaustrale, en Ukraine et en Thaïlande, et un autreprojet a démarré en Amérique centrale.L’identification, la gestion et l’élimination desproduits chimiques périmés sont autant d’aspectsqui sont examinés pour les Caraïbes et l’Afriquegrâce au Projet multi-organisations sur les stocksen Afrique. Le PNUE appuie aussi le lancementd’un projet régional dans le Pacifique Sud en vued’éliminer les déchets de pesticides et les PCB.

SANTE ET ENVIRONNEMENT

Les produits chimiques tels que les polluantsorganiques persistants, les déchets dangereux et lesmétaux lourds comme le mercure représentent unemenace majeure pour la santé humaine, enparticulier pour les populations des pays endéveloppement. Le PNUE développe donc sestravaux sur la santé et l’environnement. Encoopération avec l’OMS, Santé Canada, etEnvironnement Canada, le PNUE est un élémentclé de l’Initiative sur les interactions entre la santéet l’environnement qui vise à rassembler desinformations scientifiques, techniques et socio-économiques sur l’environnement et la santé et àrassembler ces connaissances sous forme derecueil pour informer les responsables et améliorerla capacité des pays en développement auxniveaux local, national et régional. L’initiative acommencé d’être mise en œuvre en 2003, avec unsecrétariat basé au siège de l’OMS à Genève etavec l’appui du Canada et du personnel du PNUEet de l’OMS. Le PNUE a aussi coparrainé lepremier Forum mondial Eco Santé à Montréal(Canada) en mai 2003.

Page 53: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement50

Page 54: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 51

La stratégie suivie par le PNUE pour améliorer la participation dela société civile à la définition et à la mise en œuvre du programmemondial en matière d’environnement repose sur l’éducation àl’environnement, l’information du public et diverses initiativesmondiales impliquant de grands groupes comme les populationsautochtones, les femmes et les jeunes. Au niveau opérationnel, lePNUE soutient des forums régionaux de la société civile et unForum mondial annuel de la société civile. Ce Forum se réunitimmédiatement avant le Conseil d’administration du PNUE/Forumministériel mondial sur l’environnement, donnant auxorganisations de la société civile l’occasion d’examiner lesquestions de durabilité et de transmettre leurs recommandationsaux gouvernements.

Le PNUE met en œuvre un programme bien structuré et dynamiquepour les enfants et les jeunes. En février 2003, la nouvelle stratégiepour les enfants et les jeunes, intitulée Tunza, a été adoptée par leConseil d’administration du PNUE. Tunza signifie « traiter avec soinet affection » dans la langue Kiswahili du Kenya, où le PNUE a sonsiège. A la même réunion, le Conseil d’administration du PNUE aapprouvé une nouvelle stratégie sur le sport et l’environnement,qui tire parti des travaux existants du PNUE et d’organisationscomme le Comité international olympique.

Les travaux du PNUE en matière d’information du public visentaussi à améliorer la participation de la société civile àl’amélioration de l’environnement. Les articles paraissantrégulièrement dans les médias font connaître les rapports et lesinitiatives du PNUE ainsi que les problèmes environnementaux quiles motivent, alors que des événements spéciaux, comme laJournée mondiale de l’environnement, la campagne Nettoyer lemonde et les bourses du PNUE sur l’environnement génèrent de lapublicité et sont une source d’inspiration.

Participation et inspiration

Indiens Huaorani protestant devant la Cour suprême de la ville amazonienne de LagoAgrio (Equateur), en octobre 2003, au début d’un procès historique opposant lespopulations indigènes des forêts denses humides à ChevronTexaco pour obliger cetteentreprise à nettoyer les zones contaminées par leurs opérations de forage pétrolierdans l’Amazone équatorienne. Habiliter la société civile à bien apprécier les liensexistants entre la croissance économique, l’équité sociale et la protection del’environnement est une priorité du PNUE.

© R

euters

Page 55: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement52

Participation et inspiration

JEUNES ET ENFANTS

Un autre grand groupe avec lequel le PNUE a unerelation de longue date est celui des enfants et desjeunes. La nouvelle stratégie Tunza pour les jeuneset les enfants, lancée en 2003 et approuvée àl’unanimité par le Conseil d’administration duPNUE, vise à développer les activités du PNUEdestinées à permettre à ce grand groupe deconsommateurs’– dont les décisions en matière destyle de vie influeront sur le développement durabledans les années à venir– de faire connaître leurs points de vue en matièred’élaboration des décisions et à les doter desinstruments pouvant les aider ainsi que leurs

Le PNUE dispose d’un nombre croissant de produits et d’activités Tunza destinésà éduquer les enfants et à les faire participer au processus décisionnel surl’environnement. Tunza, nom de la stratégie du PNUE pour les jeunes et lesenfants, signifie « traiter avec soin et affection » dans la langue Kiswahili duKenya, où le PNUE a son siège. Parmi les publications du PNUE pour les jeuneset les enfants on peut citer TUNZA : Agir pour un monde meilleur; Pachamama,Notre terre, Notre avenir; et TUNZA, le magazine du PNUE pour les jeunes.

Le PNUE publie plus de 100 ouvrages par an, couvrant tous les aspects del’information, de la gestion et de l’élaboration des politiques dans le domaine del’environnement. Les publications du PNUE, y compris le magazine trimestrielNotre Planète, peuvent être consultés sur le site www.earthprint.com.

communautés à améliorer l’environnement mondial.Parmi ces outils figure un magazine trimestriel Tunza,dont l’objectif est d’appeler l’attention des jeunes surles grands problèmes de développement durable. LePNUE a aussi publié un nouveau livre,’Tunza : Agirpour un monde meilleur. Cet ouvrage contient desinformations sur les problèmes environnementaux etdonne des indications sur la façon de réaliser desprojets environnementaux au niveau communautaire,depuis l’établissement d’un système de recyclagejusqu’à l’intervention auprès des autorités locales etdes gouvernements en vue d’un changementenvironnemental significatif et durable. Il présenteaussi les données d’expérience et les avis de jeunesdont l’action fait déjà la différence.

Page 56: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 53

SPORT ET ENVIRONNEMENT

Outre l’adoption de la stratégie Tunza du PNUEpour les jeunes et les enfants en février 2003, leConseil d’administration a aussi approuvé lanouvelle stratégie élargie à long terme pour le sportet l’environnement. Cette stratégie a débuté endébut d’année, avec le lancement par 4 000 enfantskényans de Jouer pour la Planète, une initiativeinternationale visant à faire prendre conscience parle sport des problèmes d’environnement. Le PNUEtravaille dans le domaine du sport et del’environnement depuis 1994, année où il a signéun accord de coopération avec le Comitéinternational olympique (CIO). La même année, leCIO a fait de l’environnement le troisième pilier del’olympisme, à côté du sport et de la culture.Depuis lors, la viabilité environnementale a gagnéen importance en tant qu’objectif central de toutpays candidat à l’accueil d’événementsolympiques.

En décembre 2003, le PNUE a coparrainé, avec leCIO, la Conférence mondiale sur le sport etl’environnement, qui s’est tenue à Turin (Italie) et àl’occasion de laquelle les délégués ont examiné, entreautres, le rôle des sportifs en tant qu’ambassadeurs del’environnement et les questions liées à l’organisationet à la tenue de manifestations sportives dans lerespect de l’environnement. Le PNUE travaille enétroite collaboration sur les questionsd’environnement avec Turin, qui accueillera les JeuxOlympiques d’hiver de 2006. Il a aussi passé unaccord stratégique avec Athènes, qui accueille les JeuxOlympiques et para-olympiques de 2004, afin definancer des activités de sensibilisation àl’environnement. En outre, le PNUE est un membrede l’Equipe spéciale du Secrétaire général de l’ONUchargée du sport pour le développement et la paix.

L’un des principaux partenaires du PNUE dans lapromotion du respect de l’environnement dans le sportest la Global Sports Alliance, qui est basée au Japon etqui coparraine le Forum mondial pour le sport etl’environnement. Au deuxième Forum mondial pourle sport et l’environnement, tenu à Tokyo (Japon) ennovembre 2003, plus de 200 participants, y comprisdes athlètes, des fédérations sportives, des fabricantsd’articles de sport et des ONG, ont examiné lesquestions relatives à la viabilité de l’environnement.Le Forum a été l’occasion de la publication d’uneétude mondiale indiquant que les athlètesprofessionnels et les sportifs amateurs sont de plus enplus concernés par l’effet de la dégradation desconditions environnementales sur leur santé et leursperformances sportives. La Global Sports Alliance etle PNUE ont aussi collaboré à la publication de VitalMessages, un ouvrage de citations d’athlètes destiné àfaire davantage prendre conscience des liens entre lesport et l’environnement.

Le PNUE travailleavec des athlètesmasculins et féminins,des organisationssportives et desfabricants d’articlesde sport pourencourager la viabilitéde l’environnementpar le sport.

Tunza : Acting For a Better World a été lancé enaoût 2003 à Dubna (Russie) lors de la premièreConférence internationale de la jeunesse. CetteConférence, à laquelle ont participé 150 jeunesenvironnementalistes de 60 pays, a débouché surl’élaboration d’une série de plans d’action régionaux,la formulation de dix engagements en faveur dudéveloppement durable et l’établissement d’une basede données en ligne et d’instruments d’action. Lesdélégués ont aussi examiné la mise en œuvre à longterme de la stratégie Tunza pour les jeunes et lesenfants et ont élu les membres du Conseil consultatifdes jeunes Tunza, qui conseillera le PNUE sur lesmeilleurs moyens d’impliquer les jeunes dans sonprogramme de travail.

La Conférence internationale de la jeunesse a été ledeuxième événement Tunza de 2003, le premier étantEco-Innovation, une conférence régionale tenue àSydney (Australie) à l’intention des jeunesentrepreneurs de la région Asie Pacifique. Une autreactivité Tunza notable en 2003 a été l’annonce dutroisième concours de peinture pour les jeunesparrainé chaque année par le PNUE et la Foundationfor Global Peace. Le concours précédent avait réuni12 000 participants de 60 pays. Le PNUE a aussilancé Planter pour la Planète, une campagne mondialede plantation d’arbres.

Page 57: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement54

Participation et inspiration

IMPLICATION DE LA SOCIETE CIVILE

Ces dernières années ont été marquées par uneaccélération des consultations et des réflexionscollectives sur la façon dont le PNUE peut travaillerplus étroitement avec la société civile pour faire faceaux enjeux de l’environnement et du développementdurable au XXIe siècle. En février 2003, le PNUE aprésenté son nouveau document de stratégie Renforcerla participation de la société civile aux travaux duPNUE au Conseil d’administration du PNUE/Forumministériel mondial sur l’environnement. Cettestratégie est fondée sur trois piliers interdépendants :échange d’informations, implication au niveauprogrammatique et implication au niveau opérationnel.Le PNUE encourage la participation de la société civileà l’élaboration des politiques, notamment lagouvernance nationale de l’environnement, dans lecadre de forums régionaux et du Forum annuelmondial de la société civile. La nouvelle Branche duPNUE chargée des grands groupes et des partiesprenantes permettra d’élargir l’éventail des acteursintervenant auprès du PNUE pour l’élaboration despolitiques afin de couvrir tous les principaux groupesdéfinis dans Action 21.

Le PNUE a aussi œuvré en 2003 en faveur d’une plusgrande implication des femmes dans le développementdurable grâce à un manuel et à des ateliers ciblés.L’autonomisation des femmes en leur donnant accèsaux ressources naturelles vitales et en leur permettantde contrôler ces ressources constitue un élémentindispensable de l’effort d’élimination de la pauvreté etde développement durable. Deux ateliers tenus en juinet juillet 2003, en Côte d’Ivoire et au Tchad, ont attiréplus de 150 participants chacun. Ils ont permisd’examiner le rôle des femmes dans la gestion de labiodiversité en tant que moyen de réduction de lapauvreté. Les deux ateliers ont été ouverts par desministres des gouvernements et ont réuni desresponsables gouvernementaux de haut niveau,témoignant de l’engagement de ces pays à inclure lesfemmes et l’environnement dans leurs programmesd’action nationaux. Un résultat important des ateliers aété la création de réseauxsous-régionaux de femmes traitant des problèmes depauvreté et d’environnement en Afrique de l’Ouest eten Afrique centrale.

L’année 2003 a aussi vu le renforcement des relationsdu PNUE avec le programme Nettoyer le monde —l’une des activités du PNUE avec la société civileparmi les plus performantes. Mis en place en 1993avec des capitaux d’amorçage du PNUE et avec pourmission d’encourager et de faciliter une actionenvironnementale positive au niveau mondial, Nettoyerle monde est aujourd’hui l’un des plus grand projetsenvironnementaux communautaires au niveau mondial,

mobilisant chaque année 40 millions de participants deplus de 100 pays pour le nettoyage et la préservation del’environnement local. Le PNUE est le premierpartenaire de Nettoyer le monde, l’aidant dans sesactivités opérationnelles, de sensibilisation et depublicité, alors que Nettoyer le monde s’occupeessentiellement des actions pratiques au niveaucommunautaire. En vertu du partenariat renforcé duPNUE avec Nettoyer le monde, les deux organisationscollaboreront afin de promouvoir leurs objectifs etactivités respectives, notamment en mettant au pointensemble des matériels visuels et audio. Nettoyer lemonde forgera aussi des liens plus étroits avec lesBureaux régionaux du PNUE pour élargir le champ deson action.

PLUS GRANDE SENSIBILISATION AUXPROBLEMES D’ENVIRONNEMENT

Le PNUE contribue à sensibiliser davantage auxproblèmes d’environnement grâce à diverses actions.On trouvera des informations détaillées sur leprogramme de travail du PNUE sur son siteweb’www.unep.org ainsi que sur les sites webrégionaux qui lui sont reliés et sur ceux de sespartenaires. Au cours de l’année écoulée, le PNUE aréformé énergiquement son service web, renforçant soncontenu et fournissant un service en français et enanglais. L’introduction, en juillet 2003, d’un site miroirbasé en Europe a accru la vitesse d’accès de 400 %. Lesite compte aujourd’hui plus de 6 millions de visiteurspar mois, soit une augmentation d’environ 50 % par an.Les visiteurs passent aussi deux fois plus de temps surle site une fois qu’ils y arrivent, examinant les pages etchargeant des informations.

Le PNUE maintient des normes élevées de qualité pourla visibilité dans les médias de l’organisation et desquestions environnementales qui motivent sonprogramme. Les communiqués de presse du PNUEfont l’objet d’une large couverture mondiale etcontribuent à susciter un grand intérêt dans lesprincipaux médias pour les questions d’environnement.Le PNUE est aussi un partenaire de Television Trustfor the Environment, télévision indépendante dont lesbulletins réguliers Earth Report sont diffusés sur laBBC World Television à des millions de personnes depar le monde. Juin 2003 a aussi marqué le début d’uneexposition à l’aéroport d’Heathrow à Londres decertaines des images les plus fortes du PNUE puiséesdans sa très grande bibliothèque de photographiesd’environnement, en collaboration avec Still Pictures.

La manifestation phare du système des Nations Uniesdans le domaine de l’environnement est la Journéemondiale de l’environnement, célébrée chaque année le5 juin. Placée sous l’égide du PNUE, la Journéemondiale de l’environnement donne lieu à des défilés

Page 58: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 55

dans les rues, des concerts extérieurs, des concoursd’essais et de photographies dans les écoles et descampagnes de nettoyage de par le monde. Dansnombre de pays, la Journée mondiale del’environnement est un catalyseur pour renforcerl’attention et l’action au niveau politique. Le thème dela Journée mondiale pour l’environnement de 2003, quia été accueillie pour la première fois dans le mondearabe à Beyrouth (Liban), était L’eau : deux milliardsde personnes en meurent d’envie !. La journée a aussimarqué la remise du prix du Palmarès mondial des500. Les huit personnes et organisations choisies en2003 pour figurer au Palmarès mondial des 500, quirécompense une réalisation notable dans le domaine del’environnement, ont rejoint une liste prestigieuse delauréats établie pour la première fois en 1987 lorsque leprix du Palmarès mondial des 500 a été institué.Initialement conçu comme un programme sur cinq ans,le succès de ce prix a encouragé son maintien pendant15 ans, pour un total de 735 lauréats. Le PNUEcontinuera à soutenir les réseaux mondiaux etrégionaux des lauréats du prix du Palmarès mondialdes 500 de façon qu’ils puissent continuer d’être unesource d’inspiration inédite pour lesenvironnementalistes partout dans le monde.Cependant, à compter de 2004, le PNUE attribuera unnouveau prix annuel sur l’environnement international,Champions of the Earth, à six environnementalistes etresponsables de renom, un de chaque région du monde.

L’autre concours annuel du PNUE, le Prix Sasakawasur l’environnement, continue de susciter une trèsgrande attention partout dans le monde. Le PrixSasakawa 2003 du PNUE a été décerné à deuxlauréats : Xie Zhenhua, Directeur de l’Agencenationale chinoise pour la protection del’environnement, et Dener Giovanini, promoteur decampagnes sur l’environnement au Brésil. Les deuxbénéficiaires viennent de pays ayant une influencemajeure au niveau mondial sur la réalisation dudéveloppement durable. Les deux ont fait preuve decourage, d’innovation et de volonté pour forger despartenariats au-delà des frontières sectorielles etméritent tout à fait de recevoir le plus prestigieux prixsur l’environnement au niveau mondial.

RENFORCEMENT DES CAPACITES DES MEDIAS

Afin d’améliorer qualitativement et quantitativement lacouverture des problèmes d’environnement par lesmédias, le PNUE réalise des activités de renforcementdes capacités à l’intention des journalistes du monde endéveloppement. En décembre 2003, un atelier a étéorganisé à Addis-Abeba (Ethiopie) parallèlement à laConférence panafricaine sur la mise en œuvre et lepartenariat dans le domaine des ressources en eau, àl’intention de 30 journalistes de 19 pays africains. Leprogramme prévoyait des sessions interactives, des

conférences de presse, des visites sur le terrain et larédaction d’articles sous la surveillance de journalistesinternationaux expérimentés. Dans le cadre del’atelier, une pochette de matériel pour les médias,Communicating Africa’s Environment, a été constituéeafin de donner une idée initiale des principaux aspectsdu développement durable en Afrique.

Des ateliers du même type ont eu lieu dans les autresrégions. On citera notamment un atelier régional auGuatemala sur l’eau et l’environnement, à l’intentiondes journalistes mésoaméricains, et trois ateliers dansla région Asie-Pacifique, qui ont associé des exposésfondés sur l’Avenir de l’environnement mondial duPNUE à des activités de terrain, des analyses desproduits médias et des débats sur le rôle des médias. ATirana (Albanie), un atelier a été consacré àl’environnement et au tourisme. Outre les enquêtesconjointes par des journalistes locaux et internationaux,une table ronde a été organisée à l’intention desrédacteurs en chef des grands médias, au cours delaquelle ont été examinés les avantages de consacrer del’espace aux questions environnementales.

EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT

Le PNUE revitalise actuellement sonprogramme d’éducation et de formation dans ledomaine de l’environnement en vue de laDécennie des Nations Unies pour l’éducation envue du développement durable, 2005-2014. Ilfinalise sa stratégie de façon qu’elle puisseeffectivement contribuer aux activités de laDécennie qui concerneront l’environnement. LePNUE s’occupe de l’éducation àl’environnement depuis sa création. L’une de sesinitiatives les plus remarquables est l’aide qu’ilapporte à l’enseignement universitaire dans lemonde en développement. En 2003, le PNUE arenforcé son soutien technique et de fond auprogramme qu’il réalise conjointement avecWatson International Scholar of theEnvironment ainsi qu’au programmeinternational de formation de niveauuniversitaire sur la gestion de l’environnementparrainé par le PNUE/l’UNESCO/le BMU, quis’adresse aux responsables des gouvernementset des ONG des pays en développement et existedepuis 26 ans. L’année a aussi été marquée parla phase préparatoire de l’une des dernièresinitiatives du PNUE dans le domaine del’éducation à l’environnement, un cours en lignede l’Université virtuelle mondiale intituléGlobal Environment and Development Studies.Les premiers étudiants inscrits devraientcommencer à travailler en septembre 2004.

Page 59: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement56

Amélioration de la situation financière

La situation financière du PNUE a continué de s’amélioreren 2003. Suite à une décision du Conseil d’administration/Forum ministériel mondial sur l’environnement, prise àCartagena en 2002, le PNUE a mis au point un barèmeindicatif volontaire des contributions et a invité tous lesEtats Membres de l’ONU à se joindre à une phase pilote del’application de ce barème en 2003. La méthodologieutilisée pour l’établissement et l’application du barèmeindicatif des contributions est fondée sur les considérationssuivantes :

• Maintenir le caractère volontaire des contributions auFonds pour l’environnement;

• Porter le niveau des contributions annuelles à60 millions de dollars, soit la moitié du budget duFonds pour l’environnement approuvé par le Conseild’administration pour l’exercice biennal 2002-2003;

• Elargir la base des donateurs et inviter tous les EtatsMembres de l’Organisation des Nations Unies àenvisager de verser des contributions régulières etadéquates au Fonds pour l’environnement;

• Assurer le maintien des contributions élevées etadéquates des principaux donateurs traditionnels;

• Inviter les principaux pays donateurs, dont lacontribution est encore inférieure au barème del’ONU et à leurs contributions précédentes, àaugmenter peu à peu leur contribution.

Elargissement de la base des donateurs

Le principal résultat obtenu durant la phase pilote a été unélargissement significatif de la base des contributionsvolontaires. En janvier 2004, au total 134 pays avaientrépondu à l’appel et 123 avaient annoncé ou versé descontributions au Fonds pour l’environnement pour 2003.C’est là un chiffre supérieur de 65 % environ au nombre

moyen de 74 pays versant annuellement descontributions au Fonds pour l’environnement depuis1973 et supérieur de plus de 30 % au record précédent,soit 92 pays donateurs, enregistré en 2002.

Augmentation des contributions

Un autre résultat important obtenu durant la phasepilote est l’augmentation des versements par les pays auFonds pour l’environnement. Plus de 70 gouvernementsont annoncé ou versé des contributions plus élevées endollars qu’en 2002. Plus de 50 pays ont accru leursallocations budgétaires pour les contributions au PNUE,36 d’entre eux faisant leur première annonce decontribution ou reprenant leur paiement au Fonds pourl’environnement. Pour d’autres pays (20 environ),l’augmentation des contributions a été due à un taux dechange plus favorable. Les contributions totales auFonds pour l’environnement 2003 se sont aussi accrues,pour représenter environ 52,6 millions de dollars, soitenviron 4,3 millions de dollars de plus qu’en 2002.

Progression de l’aide ciblée

La mobilisation de ressources préaffectées à l’appui duprogramme de travail du PNUE pour 2002 2003 a étéun autre exemple de la réussite des effortsd’amélioration de la situation financière du PNUE,ajoutant stabilité et prévisibilité aux ressourcesfinancières de l’organisation. Il s’est agi essentiellementde la négociation et du renforcement des accords departenariat de différents types avec la Norvège, laBelgique, les Pays-Bas, l’Irlande, le Luxembourg etquelques autres pays. Ces accords garantissent unappui stratégique à long terme aux domaines d’actionprioritaires du PNUE sur les deux à quatre prochainesannées, améliorant ainsi son aptitude à mettre en œuvreson programme de travail.

Financement du PNUE en 2003

Activités du Fonds pour l’environnement – Programme de travail

Page 60: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 57

123456789

1011121314151617181920

Fonds pour l’environnement : Pays ayant augmenté leurs contributions et annonces decontribution en 2003 par rapport à 2002 (en dollars)

Contributions au Fonds pour l’environnement (en dollars) en 2001-2003Vingt principaux donateurs

Pays* 2001* 2002* 2003* TOTAL

Royaume-Uni 5 995 600,0 6 514 234,0 6 867 000,0 19 336 834Etats-Unis d’Amérique 6 500 000,0 6 500 000,0 5 475 000,0 18 475 000Allemagne 4 828 884,0 5 009 716,0 5 865 872,0 15 704 472Pays-Bas 4 485 436,0 4 682 104,0 4 661 858,0 13 829 398Japon 4 545 867,0 4 100 000,0 3 500 000,0 12 145 867Finlande 2 520 385,0 2 820 689,4 3 085 147,0 8 426 221Suisse 2 259 866,0 2 161 538,0 2 582 205,0 7 003 609Suède 2 093 079,0 2 210 311,1 2 503 128,9 6 806 519Italie 1 664 978,0 2 074 600,0 2 807 240,0 6 546 818Danemark 1 758 666,0 2 055 566,6 2 565 382,0 6 379 615France 885 000,0 2 006 800,0 3 200 000,0 6 091 800Norvège 1 712 720,0 1 983 339,9 2 145 923,0 5 841 983Canada 711 514,0 1 725 626,0 1 693 284,0 4 130 424Espagne 535 021,0 596 625,0 678 830,0 1 810 476Belgique 505 000,0 505 000,0 775 281,0 1 785 281Fédération de Russie 500 000,0 500 000,0 500 000,0 1 500 000Autriche 298 576,0 316 677,0 376 740,0 991 993Australie 309 300,0 345 280,0 328 845,0 983 425Irlande 231 000,0 271 986,0 359 003,0 861 989Koweït 200 000,0 200 000,0 200 000,0 600 000

TOTAL 42 500 892,0 46 580 093,1 50 170 738,9 139 251 724TOTAL MONDIAL 43 980 260,0 48 324 356,1 48 871 034,7 141 175 651

Pays Contributions et annonces de Contributions et Augmentation (B-A)contribution en 2002 (A) annonces de contribution

en 2003(B)

1. Afrique du Sud 10 000 54 000 44 0002. Albanie - 1 200 1 2003. Algérie 10 000 100 000 90 0004. Allemagne 5 009 716 5 865 872 856 1565. Andorre 7 810 11 952 4 1426. Antigua-et-Barbuda - 1 200 1 2007. Autriche 316 677 376 740 60 0638. Bahamas - 600 6009. Bahreïn - 2 730 2 73010. Bélarus 3 720 11 300 7 58011. Belgique 505 000 775 281 270 28112. Bhoutan 1 235 1 350 11513. Bulgarie - 6 000 6 00014. Burkina Faso - 1 200 1 20015. Cameroun 5 400 7 000 1 60016. Chine 187 274 200 000 12 72617. Comores - 400 40018. Costa Rica - 10 890 10 89019. Chypre - 2 000 2 000

Page 61: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement58

Fonds pour l’environnement : Pays ayant augmenté leurs contributions et annonces decontribution en 2003 par rapport à 2002 (en dollars)

20. Danemark 2 055 567 2 565 382 509 81521. El Salvador - 2 400 2 40022. Espagne 596 625 678 830 82 20523. Erythrée - 600 60024. Estonie - 6 000 6 00025. Finlande 2 820 689 3 085 147 264 45826. France 2 006 800 3 200 000 1 193 20027. Ghana 1 480 1 500 2028. Grèce 25 000 175 007 150 00729. Guatemala - 3 600 3 60030. Haïti - 1 857 1 85731. Hongrie 70 000 70 200 20032. Irlande 271 986 359 003 87 01733. Italie 2 074 600 2 807 240 732 64034. Kenya - 30 000 30 00035. Kirghizistan - 600 60036. Liban - 4 800 4 80037. Liechtenstein 3 500 3 600 10038. Lituanie - 7 200 7 20039. Luxembourg 73 178 147 528 74 35040. Madagascar 4 740 5 280 54041. Malawi - 616 61642. Malte - 9 000 9 00043. Maroc 7 975 12 000 4 02544. Maurice 4 616 4 800 18445. Micronésie - 600 60046. Monaco 10 000 12 000 2 00047. Norvège 1 983 340 2 145 923 162 58348. Oman - 10 000 10 00049. Ouganda - 3 717 3 71750. Ouzbékistan - 4 475 4 47551. Panama - 10 000 10 00052. Philippines 9 339 9 491 15253. Pologne - 100 000 100 00054. République de Moldova - 1 200 1 20055. République-Unie de Tanzanie - 1 200 1 20056. Roumanie 15 000 19 800 4 80057. Royaume-Uni 6 514 234 6 867 000 352 76658. Rwanda - 600 60059. Sainte-Lucie - 1 200 1 20060. Sierra Leone - 2 496 2 49661. Slovaquie 10 000 19 800 9 80062. Slovénie 48 553 48 600 4763. Suède 2 210 311 2 503 129 292 81864. Suisse 2 161 538 2 582 205 420 66765. Suriname - 1 200 1 20066. Swaziland - 6 000 6 00067. Thaïlande 18 594 19 631 1 03768. Tonga - 600 60069. Trinité-et-Tobago - 10 200 10 20070. Tuvalu - 600 60071. Viet Nam 5 000 5 040 40

TOTAL 29 059 497 34 998 612 5 939 115

Nombre de nouveaux contribuants 36

Page 62: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 59

Page 63: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement60

Le PNUE dans le monde

SIEGE DU PNUEP.O. Box 305521

Nairobi 00100 (Kenya)Tél : (254 20) 621 234Télécopieur : (254 20) 623 927/692Télex: 22068/22173Courriel : [email protected] : www.unep.org2

DIVISIONS ET ANTENNES DU PNUE3

DIVISION DE L’ALERTE RAPIDE ET DE L’EVALUATION(DEWA)Alerte rapide; Evaluation environnementale

Siège de la DivisionP.O. Box 30552Nairobi 00100 (Kenya)Tél : (254 20) 624 028Télécopieur : (254 20) 623 943Courriel : [email protected] : www.unep.org/dewa

Evaluation mondiale des ressources en eaux internationales (GIWA)SE - 391 82 Kalmar (Suède)Tél : (46) 480 44 73 53Télécopieur : (46) 480 44 73 55Courriel : [email protected] : www.giwa.net

PNUE/DEWA/GRID-GenèveMaison internationale de l’environnement11 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 82 94/95Télécopieur : (41 22) 917 80 29Courriel : [email protected] : www.grid.unep.ch

UNEP/GRID-Sioux FallsUSGS EROS Data Center47914 252nd Street, Sioux Falls, SD 57198-0001Etats-UnisTél : (1 605) 594 6117Télécopieur : (1 605) 594 6119Courriel : [email protected] : www.na.unep.net/index.php3

GRID-ArendalLongum Park, Service Box 706N-4808 Arendal (Norvège)Tél : (47) 3703 5650Télécopieur : (47) 3703 5050Courriel : [email protected] : www.grida.no

DIVISION DE L’ELABORATION DES POLITIQUES ET DU DROIT DEL’ENVIRONNEMENT (DPDL)Analyse, élaboration des politiques et partenariats; droit del’environnement; principaux groupes et parties prenantes; coordinationdes politiques et affaires interinstitutionnelles; Groupe de la gestion del’environnement

Siège de la DivisionP.O. Box 30552Nairobi 00100 (Kenya)Tél : (254 20) 62 3835Télécopieur : (254 20) 62 4324Courriel : [email protected] : www.unep.org/dpdl

Bureau du PNUE à New YorkTwo United Nations Plaza, Room DC2-803New York, NY 10017 (Etats-Unis)Tél : (1 212) 963 8210Télécopieur : (1 212) 963 7341Courriel : [email protected] : www.nyo.unep.org

Secrétariat du Groupe de la gestion de l’environnementMaison internationale de l’environnement11-13 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 86 93Télécopieur : (41 22) 797 34 20Courriel : [email protected]

Centre de collaboration du PNUE pour l’eau et l’environnement(UCC-Water)Agern Alle 52970 Hoersholm (Danemark)Tél : (45 45) 16 92 00Télécopieur : (45 45) 16 92 92Courriel : [email protected] : www.ucc-water.org

1 Toutes les Divisions du PNUE sont situées au siège, àl’exception de la DTIE.

2 L’accès Internet à toutes les Divisions du PNUE, ainsi que lesadresses électroniques supplémentaires, sont disponibles sur lesite web du PNUE : www.unep.org.

3 La liste des Divisions a été établie d’après le Manuel desopérations du PNUE (disponible auprès du PNUE, Chef del’Unité pour la gestion et la coordination des programmes, P.O.Box 30552, Nairobi 00100, Kenya). Les antennes et servicessitués en-dehors du siège du PNUE sont indiqués dans la liste desBureaux extérieurs et des Centres de collaboration du PNUE.

PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L’ENVIRONNEMENT (PNUE)

Page 64: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 61

DIVISION DE LA MISE EN OEUVRE DES POLITIQUESENVIRONNEMENTALES (DEPI)Renforcement des capacités; Programme d’action mondial pour laprotection du milieu marin; gestion des catastrophes; mise en œuvre dudroit de l’environnement; Projet Barrages et Développement

Siège de la DivisionP.O. Box 30552Nairobi 00100 (Kenya)Tél : (254 20) 623 508Télécopieur : (254 20) 624 249Courriel : [email protected] : www.unep.org/depi

Programme d’action mondialP.O. Box 16227, 2500 BELa Haye (Pays-Bas)Tél : (31 70) 311 4460/1Télécopieur : (31 70) 345 6648Courriel : [email protected] : www.gpa.unep.org

Unité d’évaluation post-conflitMaison internationale de l’environnement11 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 85 30Télécopieur : (41 22) 917 80 64Courriel : [email protected] : www.postconflict.unep.ch

PNUE/OCHA Section des urgences environnementalesOCHA-GenèvePalais des NationsCH-1211 Genève (Suisse)Tél : (41 22) 917 11 42Télécopieur : (41 22) 907 02 57Courriel : [email protected] : www.reliefweb.int/ochaunep

DIVISION TECHNOLOGIE, INDUSTRIE ET ECONOMIE(DTIE)Centre international d’écotechnologie; production et consommation;produits chimiques; énergie et OzoneAction; économie et commerce

Siège de la Division39-43 Quai André Citroën75739 Paris Cedex 15 (France)Tél : (33 1) 4437 1450Télécopieur : (33 1) 4437 1474Courriel : [email protected] : www.uneptie.org

Centre international d’écotechnologie2-110 Ryokuchi KoenTsurumi-ku, Osaka 538-0036 (Japon)Tél : (81 6) 6915 4581Télécopieur : (81 6) 6915 0304Courriel : [email protected]

Produits chimiquesMaison internationale de l’environnement11-13 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 81 92Télécopieur : (41 22) 797 34 60Courriel : [email protected] : www.chem.unep.ch

Economie et commerceMaison internationale de l’environnement11-13 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 82 43Télécopie : (41 22) 917 80 76Courriel : [email protected]: www.unep.ch/etu

PNUE/CNUCED Equipe spéciale sur le renforcement des capacités enmatière de commerce, d’environnement et de développementMaison internationale de l’environnement11-13 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 82 98Télécopieur : (41 22) 917 80 76Courriel : [email protected]: www.unep-unctad.org/cbtf

Centre de collaboration du PNUE pour l’énergie et l’environnementRisoe National Laboratory, Bldg. 142Frederiksborgvej 399P.O. Box 49 DK 4000 Roskilde (Danemark)Tél : (45 46) 32 22 88Télécopieur : (45 46) 32 19 99Courriel : [email protected]: www.uccee.org

DIVISION DE LA COOPERATION REGIONALECoordination des activités régionales. Bureau régionaux : Afrique;Europe; Asie et Pacifique; Asie occidentale; Amérique latine etCaraïbes; Amérique du Nord.

Siège de la DivisionP.O. Box 30552Nairobi 00100 (Kenya)Tél : (254 20) 623 727Télécopieur : (254 20) 624 270Courriel : [email protected]: www.unep.org/drc

Bureau régional pour l’Afrique (ROA)P.O. Box 30552Nairobi 00100 (Kenya)Tél : (254 20) 624 284Télécopieur : (254 20) 623 928Courriel : [email protected]: www.unep.org/roa

Bureau de liaison avec l’Union africaineECA New Building4th floor, No. 4NC4-4N13P.O. Box 3001, Addis Ababa (Ethiopie)Tél : (251 1) 443 431Télécopieur : (251 1) 521 633Courriel : [email protected]

Page 65: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement62

Le PNUE dans le monde

Bureau régional pour l’Europe (ROE)Maison internationale de l’environnement11 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 82 79Télécopieur : (41 22) 917 80 24Courriel : [email protected]: www.unep.ch/roe

Bureau de liaison avec l’Union européenne14 rue MontoyerB-1000 Bruxelles (Belgique)Tél : (32 2) 213 30 50Télécopieur : (32 2) 213 30 51Courriel : [email protected]

Bureau du PNUE à Moscou28, Ostozhenka str.119034 Moscou (Russie)Tél : (7 95) 787 2156Télécopieur : (7 95) 787 7763Courriel : [email protected]

Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique (ROAP)United Nations BuildingRajdamnern Nok AvenueBangkok 10200 (Thaïlande)Tél : (66 2) 281 6101 ou (66 2) 288 1870Télécopieur : (66 2) 280 3829Courriel : [email protected]: www.roap.unep.org

Bureau du PNUE en Chine2 Liangmahe Nanlu (Road)Beijing 100600(République populaire de Chine)Tél : (86 10) 826 600Courriel : [email protected]

Bureau régional pour l’Asie occidentale (ROWA)P.O. Box 10880Manama (Etat du Bahreïn)Tél : (973) 826 600Télécopieur : (973) 825 110/825 111Courriel : [email protected]: www.unep.org.bh

Bureau de liaison avec la Ligue arabeP.O. Box 22Le Caire (Egypte)Tél : (20 2) 70 60 44Télécopieur : (20 2) 70 06 58Courriel : [email protected]

Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes (ROLAC)Boulevard de los Virreyes No. 155Col. Lomas Virreyes, AP 1079311000 Mexico, D.F. (Mexique)Tél : (52 55) 55 20 75 29 / 74 93 / 40 00Télécopieur : (52 55) 55 20 09 50Courriel : [email protected]: www.rolac.unep.mx

Bureau du PNUE au BrésilSCN Q.2 Bloco A 11 andarBrasilia D.F. (Brasil)Tél : (55 61) 32 92 113Courriel : [email protected]

Bureau régional pour l’Amérique du Nord (RONA)UNEP, 1707 H St. NW, Suite 300Washington D.C. 20006 (Etats-Unis)Tél : (1 202) 785 0465Télécopieur : (1 202) 785 2096Courriel : [email protected]: www.rona.unep.org

DIVISION DES CONVENTIONSConventions internationales sur l’environnement; conventions et plansd’action sur les mers régionales

Siège de la DivisionP.O. Box 30552Nairobi 00100 (Kenya)Tél : (254 20) 623 494Télécopieur : (254 20) 624 300Courriel : [email protected]: www.unep.org/dec

PNUE-Centre mondial de surveillance continue de la conservation dela nature (UNEP-WCMC)219 Huntingdon Road, Cambridge CB3 ODLRoyaume-UniTél : (44 1223) 277 314Télécopieur : (44 1223) 277 136Courriel :[email protected]: www.unep-wcmc.org

Initiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI) SecrétariatRoyaume-Uni et Seychelles, c/o UNEP WCMC219 Huntingdon RoadCambridge CB3 ODL (Royaume-Uni)Tél : (44 1223) 277 314Télécopieur : (44 1223) 277 136Courriel : [email protected]: www.icriforum.org

Bureau d’information pour les conventions (Genève)Maison internationale de l’environnement11 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 82 44Télécopieur : (41 22) 797 34 64Courriel : [email protected]

Bureau de coordination pour les mers régionalesProgrammes pour les mers régionales administrés par le PNUD :Méditerranée (Convention de Barcelone); Afrique occidentale et centrale(Convention d’Abidjan); Grande Caraïbe (Convention de Cartagena);Afrique orientale (Convention de Nairobi); Pacifique du Nord-Ouest;Mers d’Asie; Pacifique du Nord-Est (administration intérimaire/partiellepar le PNUE); Mer Caspienne (Convention de Téhéran—administrationintérimaire par le PNUE)P.O. Box 30552Nairobi (Kenya)Tél : (254 20) 624 544 / 624 033Télécopieur : (254 20) 624 618Courriel : [email protected]: www.unep.ch/seas

Secrétariat du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolutiondu climat (GIEC)C/o WMO 7bis, Avenue de la PaixC.P. No 2300, 1211Genève 2 (Suisse)Tél : (41 22) 739 8208 / 8254Télécopieur : (41 22) 739 8025 / 8013Courriel : [email protected]: www.ipcc.ch

Page 66: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Le PNUE en 2003

L’environnement au service du développement 63

SECRETARIAT DES CONVENTIONS ADMINISTREES PAR LEPNUE

Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CBD)393 St Jacques Street, Bureau 300Montréal, QuébecCanada H2Y 1N9Tél : (1 514) 288 2220Télécopieur : (1 514) 288 6588Courriel : [email protected]: www.biodiv.org

Secrétariat de la Convention sur le commerce international desespèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES)Maison internationale de l’environnement11-13 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 81 39/40Télécopieur : (41 22) 797 34 17Courriel : [email protected]: www.cites.org

Secrétariat du Fonds multilatéral pour l’application du Protocole deMontréal1800 McGill College Avenue, 27ème étageMontréal, QuébecCanada H3A 3J6Tél : (1 514) 282 1122Télécopieur : (1 514) 282 0068Courriel : [email protected]

Secrétariat de la Convention de Vienne et du Protocole de Montréal(Secrétariat de l’ozone)Situé au siège du PNUETél : (254 20) 623 851Télécopieur : (254 20) 623 601/623 913Courriel : [email protected]: www.unep.org/ozone

Secrétariat de la Convention sur la conservation des espècesmigratrices d’animaux appartenant à la faune sauvage (CMS)Locaux des Nations Unies à BonnMartin-Luther-King-Str. 853175 Bonn (Allemagne)Tél : (49 228) 815 2401/2Télécopieur : (49 228) 815 2449Courriel : [email protected]: www.wcmc.org.uk/cms

Secrétariat provisoire de la Convention de Rotterdam sur laprocédure de consentement préalable en connaissance de causeapplicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux quifont l’objet d’un commerce internationalMaison internationale de l’environnement11-13 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 81 83Télécopieur : (41 22) 797 34 60Courriel : [email protected]: www.pic.int

Secrétariat de la Convention de BâleMaison internationale de l’environnement11-13 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 82 18Télécopieur : (41 22) 797 34 54Courriel : [email protected]: www.basel.int

Secrétariat provisoire de la Convention de Stockholm sur les polluantsorganiques persistantsMaison internationale de l’environnement11-13 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (4 22) 917 81 91Télécopieur : (41 22) 797 34 60Courriel : [email protected]: www.pops.int

DIVISION DE LA COMMUNICATION ET DEL’INFORMATION (DCPI)Services relatifs aux médias; services audio-visuels et graphiques;sensibilisation et manifestations spéciales; enfants et jeunes sports etenvironnement.Bibliothèque et documentation; édition.

Siège de la DivisionP.O. Box 30552Nairobi 00100 (Kenya)Tél : (254 20) 623 293Télécopieur : (254 20) 623 927/692Courriel : [email protected]: www.unep.org

Publications du PNUESMI (Distribution Service) LtdP.O. Box 119StevenageHerts SGI 4TP (Royaume-Uni)Tél: 44 1438 748111Télécopieur : 44 1438 748844Courriel : [email protected]: www.earthprint.com

DIVISION DE LA COORDINATION DU FONDS POURL’ENVIRONNEMENT MONDIAL (DGEF)Diversité biologique/Prévention des risques biotechnologiques; eauxinternationales; polluants organiques persistants; changementsclimatiques/appauvrissement de la couche d’ozone; dégradation desterres; projets de moyenne envergure; secrétariat du Groupe consultatifpour la science et la technologie (STAP)

Siège de la DivisionP.O. Box 30552Nairobi 00100 (Kenya)Tél : (254 20) 624 165Télécopieur : (254 20) 6240 41Courriel : [email protected]: www.unep.org/gef

Projet PNUE/FEM sur le développement de cadres nationaux pour lagestion de la diversité biologiqueMaison internationale de l’environnement11-13 chemin des AnémonesCH-1219 ChâtelaineGenève (Suisse)Tél : (41 22) 917 84 10Télécopieur : (41 22) 917 80 70Courriel : [email protected]étariat du Groupe consultatif pour la science et la technologie(STAP) du FEMUNEP, 1707 H St. NW, Suite 300Washington D.C. 20006 (Etats-Unis)Tél : (1 202) 974-1311Télécopieur : (1 202) 223-2004Courriel :[email protected] : http://stapgef.unep.org

Page 67: LE PNUE EN 2003 RAPPORT ANNUEL

Programme des Nations Unies pour l’environnement64

ANNEXE IPOSTES D’ADMINISTRATEURS AU PNUE, PAR SOURCE DE FINANCEMENT

Nombre de postes au 31.12.03

Approuvés Pourvus Pourcentage

de postes vacants

Fonds pour l’environnement

a) Budget d’appui au Fonds

pour l’environnement 9 8 11,1

b) Projets 186 154 17,2

Sous-total – Fonds pour l’environnement 195 162 16,9

Budget ordinaire 28 27 4

Projets financés par les Fonds

d’affectation spéciale

-Conventions 109 89 18,3

-Fonds d’affectation spéciale du FEM 73 59 19,2

-Autres 63 62 1,6

Sous-total – Projets financés par les

Fonds d’affectation spéciale 245 210 14,3

Contrats d’administrateurs auxiliaires

(Fonds d’affectation spéciale) 17 17 0,0

Administrateurs

(financés par les gouvernements) 8 8 0

Compte spécial pour l’appui aux

Fonds d’affectation spéciale 19 16 15,8

Activités financées par des

contributions de contrepartie 16 16 0

TOTAL GENERAL 528 456 13,6

ANNEXE IIPOSTES D’AGENTS DES SERVICES GENERAUX AU PNUE, PAR SOURCE DE FINANCEMENT

Nombre de postes au 31.12.03

Approuvés Pourvus Pourcentage

de postes vacants

Fonds pour l’environnement

c) Budget d’appui au Fonds pour

l’environnement 24 23 4,2

d) Projets 183 183 0

Sous-total – Fonds pour l’environnement 207 206 0

Budget ordinaire

Projets financés par les Fonds

d’affectation spéciale 17 16 6

-Conventions 95 90 5,3

-Fonds d’affectation spéciale du FEM 34 32 5,9

-Autres 42 29 31

Sous-total – Projets financés par les

Fonds d’affectation spéciale 171 151 11,7

Compte spécial pour l’appui aux

Fonds d’affectation spéciale 38 27 28,9

Activités financées par des contributions

de contrepartie 5 5 0

TOTAL GENERAL 438 405 7,5