Le Petit économiste spécial nautisme

ECO NOMISTELE PETIT

N° 0 n° 12 JUILLET - AOÛT - SEPTEMBRE 2010 2,00

> IntervIeW Jean-FranÇoIs FoUntaIne page 2

www.lepetiteconomiste.com

ÉdItIon poItoU-CHarentes

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spÉCIal naUtIsMe

LeS PMe tIennent bon LA bARRe page 6

LeS JeuneS Se Jettent à L’eAu page 9

L’événeMent : LA LIAISon LA RoCheLLe - oLéRon page 12

2

InteRvIeW

une édition pubeCom

3 éditions par an

Rédaction :21 rue de Gâtine - 79310 VerruyesTél. : 05 49 63 00 08E-mail : [email protected]

directrice de la publication, rédactrice en chef : Cécilia Rochefort

Rédacteurs : Valentine Janin - Sophie Guitonneau Sylvie Dandonneau - Laure Sibileau Benoît Archambaud - Cécilia Rochefort

Création graphique : com.desimages Sylvie Lecacheur & Peggy Landon

Réalisation : Peggy Landon

Chef de publicité : Sylvie Sauloup-OgerContact : 06 16 03 72 16

Hors mentions spéciales, crédits photo : Valentine Janin et Cécilia Rochefort

Imprimé en 3.000 ex. sur papier PEFCpar L’Imprimerie Bordessoules 17400 Saint-Jean d’Angély

ISSN 1777-7941 - Dépôt légal n° 22525

rêvons un peu ! C’est certainement ce qui nous manque le plus en ce moment : du rêve. Et pour ce faire, nul besoin de faire de longs voyages. Nous avons la chance, en Poitou-Charentes, de disposer d’un littoral exceptionnel et de toutes les infrastructures nécessaires pour s’évader du quotidien, partir à la découverte de nouvelles sensations.

Quoi de plus apaisant qu’une balade en voilier, entre le bruit de l’eau sur la coque et celui du vent dans les voiles ?

Oublions, le temps d’un été, tous les coups durs qui ont notamment touché le nautisme ces derniers mois, et rêvons un peu !

Et si vous passez en Charente-Maritime, n’oubliez pas notre dernier né pour vos

lectures estivales : le journal Le Petit économiste édition La Roche l le - Ré ; un bimestriel éco-nomique à l’échelle du territoire de La Rochelle - Ile de Ré.

Un bel été à tous !

Cécilia [email protected]

ECONOMISTELE PETIT

ÉdIto

ean-François Fountaine, naviga-teur, PDG du numéro 1 mondial des catamarans de croisière : Fountaine Pajot et Président de la Fédération des Industries

nautiques nous présente ce secteur.

Crise : vers une embellie après le gros temps pour le nautisme ?

L’industrie nautique mondiale a subi un choc considérable. Des pays comme les états-Unis, l’Espagne, l’Italie ont été ravagés, leur activité divisée par trois. Les industries fran-çaises résistent mieux, ce sont souvent de grosses entreprises qui exportent, et ont su répartir les risques sur le marché mondial. Le point bas de la crise est atteint, mais nous ne sommes toujours pas dans une phase de croissance même si en Europe du Nord, nous percevons un redémarrage de l’activité.La région Poitou-Charentes, quant à elle, a moins bien résisté que la Vendée.Le tissu économique de la plaisance en Charente Maritime est fragilisé. Nombreuses sont les entreprises qui ont dû recourir à du chômage partiel, le temps d’écouler les stocks et en attendant la reprise du marché. L’accord de prêt de main d’œuvre avec le secteur du bâtiment signé en septembre dernier a été peu utilisé ; pourtant, certains de nos métiers sont proches : menuisier, électricien, plombier ...Aujourd’hui, bien que nous ayons peu de visibilité, les entreprises ont repris leur production. Il faut tout de même rappeler que certains pays du sud comme l’Australie par exemple ont été peu impactés par la crise.

Un emploi qui se féminise

La conception de bateaux de plaisance ou de yachts faisant de plus en plus appel aux nouvelles technologies et à des techniques minutieuses, le personnel féminin y est de

plus en plus présent. Un tiers du personnel est féminin dans les usines Fountaine-Pajot.

Une spécifi cité picto-charentaise : la complémentarité des entreprises du secteur

Nous avons dans la région toutes les compé-tences liées au nautisme : chantiers, archi-tectes, services, sous-traitants ... une réalité qui fait aussi la force de l’offre fi nale. Cet atout nous permet de travailler étroitement à l’échelle de l’arc atlantique avec les régions pays de la Loire, Bretagne, Aquitaine pour une meilleure effi cacité.

Un nautisme vert ?

Le nautisme ne se met pas au vert, il l’est depuis longtemps. La voile est, par essence même, écologique : un bateau est une petite planète à lui seul ; on doit y fi xer des règles draconiennes en matière de gestion des déchets, de l’énergie notamment.

De plus, La Rochelle, par exemple, est l’un des rares ports à proposer le tri sélectif.Nous travaillons également au recyclage des bateaux en fi n de vie, à adapter les équipements aux lieux de navigation : des éoliennes sur les bateaux destinés à des régions venteuses, des panneaux solaires pour la Méditerranée par exemple ...Je me bats depuis longtemps contre la sur-motorisation des navires, en privilégiant la voile.

n Propos recueillis par Cécilia Rochefort

à noter que Jean François Fountaine est égale-ment Conseiller municipal de La Rochelle et Vice-Président de l’Agglomération rochelaise en charge des fi nances.

le naUtIsMe enGlobe Une MUltItUde d’aCtIvItÉs : voile, grande plaisance, plongée sous-marine, motonautisme, sports de glisse, canoë-kayak, aviron, tourisme fl uvial, sports de plage, pêche sportive… un secteur d’activités fortement représenté dans la région. Si la Charente-Maritime reste, en raison de son littoral, le département « pilote » dans ce secteur, les autres départements de la région ne sont pas en reste ; vous pourrez le découvrir dans les pages suivantes.

J

soMMaIre

IntervIeW Jean-FranÇoIs FoUntaIne 2

poUr Une FIlIère dUrable 3

des pÔles d’expertIse 4

Une MUltItUde de sItes 5

Un tIssU de pMe 6

l’IMpaCt dU CoMMerCe MarItIMe 7

Une MÉMoIre de MarIns 8

les JeUnes se Jettent à l’eaU 9

des ÉvÉneMents InContoUrnables 10

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la lIaIson la roCHelle - olÉron 12

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dÉdraMatIser la pratIQUe de la plaIsanCe

Jean François Fountaine a récemment participé au 2e Forum Mer et Sécurité, organisé par la SnSM (Société nationale de Sauvetage en Mer). « Il ne faut pas systématiquement associer navigation à naufrage, le taux d’accidents en mer reste, fort heureusement, faible. des règles de base existent, il faut les respecter pour que la plaisance reste un plaisir. » Plus sur >> www.merensecurite.org

le renForCeMent de l’aCCoMpaGneMent

des entreprIsesdébut 2010, une convention a été signée entre la Fédération des Industries nautiques et les Chambres de commerce et d’industrie de La Rochelle et Rochefort afi n de mieux répondre aux questions des entreprises du secteur. Les Chambres consulaires se char-geant des sujets généralistes (création d’activité, développement…), tandis que les techniciens de la FIn se concen-treront sur des questions liées à la règlementation métier par exemple. Cette convention est la première à l’échelle nationale. le 1er Institut pour la Certifi cation et la normalisation

dans le nautisme (ICnn) est basé à la rochelleCréé en 1995 sur une initiative de la Fédération des Industries nautiques, avec le soutien de la Région Poitou-Charentes et de l’Agglomération rochelaise, l’institut accompagne les entreprises du nautisme dans le cadre de la règlementation européenne. un domaine qui évolue assez vite et demande une vigilance toute particulière des professionnels, d’où la naissance toute récente d’une Fédération européenne des industries nautiques. Plus sur >> www.icnn.fr

Il FaUt dÉdraMatIser la pratIQUe de la plaIsanCe.

Jean-franÇois fountaine :« » >> Sur le Saint Laurent à bord du SALInA 48, Jean-François Fountaine à la barre

avec Jean-yves bernot, le spécialiste de la météo, et routeur.

Le Petit économiste – édition Poitou - Charentes >> n° 12 • Juillet - Août - Septembre 2010 3

PouR une FILIÈRe duRAbLe

la CHronIQUe d’alaIn JUIllard

Le nautisme est une activité essentielle de l’économie de la Charente-Maritime et de la région Poitou-Charentes (10 % du chiffre d’affaires national, 9,7 % des effectifs en 2007-2008) avec des croissances, dépassant parfois les 10 % avant la récente crise mondiale des chantiers nautiques,C’est également un secteur très dynamique pour nos exportations et une composante majeure de l’évolution du tourisme.D’où toute l’attention à porter sur un déve-loppement durable de cette fi lière génératrice d’emplois et créatrice de valeur.Comme avec d’autres fi lières, les recomman-dations à retenir sont souvent les mêmes : réduction des coûts source de compétitivité, élargissement de l’offre (par exemple, avec l’augmentation des anneaux dans les ports de plaisance), adaptation des for-mations, recherche en relation avec l’université, innovation, démarche environnementale (éco-nautisme), promotion (notamment au niveau du tou-risme, surtout après la tempête Xynthia) et création d’événe-ments (tels que le Tour de France à la Voile ... la 1ère Régate natio-nale DCF (1) de La Rochelle le 25 septembre prochain ... le Grand Pavois ... la construction de l’Hermione ...).

à cela ajoutons une nécessaire coopération interrégionale de la côte Atlantique, voir les 50 propositions des Comités Économiques et Sociaux des régions Aquitaine, Bretagne, Pays de Loire, Poitou-Charentes (ci-contre).Avec la volonté d’excellence, la capacité à se dépasser, à mobiliser son énergie et surtout l’esprit d’équipe, valeurs reconnues aux diffé-rents acteurs de la fi lière, le développement du nautisme en Poitou-Charentes est quasi-ment assuré de s’inscrire dans la durée.

Alain JuillardConsultant – Vice-président régional DCF

Poitou-CharentesContact : [email protected]

1. Dirigeants Commerciaux de France

➜ Développer l’innovation pour être com-pétitif face aux évolutions du marché national et international

➜ Renforcer et structurer le dispositif de Recherche & Développement à l’échelle atlantique

➜ Accroître la visibilité des compétences atlantiques et renforcer la diffusion des nouvelles technologies

➜ Anticiper les besoins humains et adapter l’offre de formation aux évolutions pour maintenir un savoir-faire atlantique

➜ Accompagner et renforcer la compétiti-vité des TPE et PME du secteur nautique

➜ Promouvoir une meilleure organisation de la fi lière nautique pour acquérir et mutualiser des compétences externes.

Le rapport du CESR est consultable sur www.cesr-poitou-charentes.fr

n Sophie Guitonneau

Les Conseils Economiques et Sociaux Régionaux de Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine viennent de publier une étude basée sur l’audition de plus de 70 acteurs socio-économiques du monde du nautisme. Son but : connaître les enjeux et les atouts du nautisme sur la façade atlantique. Secteur dynamique et en forte croissance au cours de la décennie passée, l’industrie nautique a subi de plein fouet la crise mondiale de 2009 comme en témoignent les annonces de licenciements et de redressements judiciaires dans certains grands chantiers nautiques des régions atlantiques. Dans ce contexte, il apparaît

indispensable aux CESR de coopérer pour favoriser le maintien de l’emploi. Cette coopération vise également une excellence environnementale du secteur ainsi qu’une valorisation et une promotion de la façade Atlantique.

Innovation et savoir-faire, facteurs clés

La compétitivité et la durabilité du secteur nautique passent, selon cette étude, par le renforcement du potentiel d’innovation et le maintien du savoir-faire et des compétences humaines qui se concentrent sur la façade atlantique française.Les CESR de l’Atlantique ont établi 50 propositions visant à répondre à 6 objectifs stratégiques :

Dans nos métiers, la maîtrise technique est la meilleure garantie de professionnalisme. Ce sont d’abord les hommes et les femmes de SÉOLIS qui vous garantissent un service de qualité au quotidien. Chez nous, la proximité est la première des valeurs. Et si nous sommes si proches de vous depuis plus de 80 ans, c’est parce que nous signons notre différence avec autant de technicité que d’humanité.

Là où vous avez besoin d’énergie, vous pouvez compter sur SÉOLIS.

L’énergie est notre avenir, économisons-la !

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Chez Séolis, l’énergie aura

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toujours un visage

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50 propositions des CESRde l’Atlantique

Mai 2009

ARESE - Arc Atlantique (Association de recherche et d’études socio-économiques)

coopérer pour sauver l’emploi50 propositions des cesr de l’atlantique le nautisme en poitou-

charentes : à pérenniser

>> Sur le Saint Laurent à bord du SALInA 48, Jean-François Fountaine à la barre avec Jean-yves bernot, le spécialiste de la météo, et routeur.

>> Le grand Pavois

4 Le Petit économiste – édition Poitou - Charentes >> n° 12 • Juillet - Août - Septembre 2010

deS PÔLeS d’exPeRtISe

la voilerie incidences,touchée mais pas coulée

sparcraft rigging, des gréements à la déco

’est seulement à la fi n du mois d’avril que Frédéric Charpail et son équipe ont pu reprendre une activité normale. Xynthia

est passée par là. « Quand je suis arrivé à la voilerie, le dimanche matin, il y avait 1,3 à 1,4 mètres d’eau. Le plancher sous l’eau, plus de papiers, plus d’ordinateurs, plus d’élec-tricité, les machines inondées par l’eau de mer » raconte-t-il. Avertie des risques, toute l’équipe avait la veille remonté tout le maté-riel sur le plancher où s’étendent les voiles. Cela n’a pas suffi . Bilan de la tempête : il ne restait que quatre murs et un toit. « Nous avons tout de suite tenté de rincer les moteurs des machines avec les lances à incendie.

La ville nous a prêté du matériel et a répondu à notre besoin de bennes ». Dès le dimanche, l’assureur de l’en-treprise, le même depuis 1999, était présent. Les experts sont arrivés dès le mardi. « En clair, avec 10 % de fran-chise, 3 jours de carence pour la perte d’exploitation et en attente de la négo-ciation sur la vétusté, on va y laisser 200 000 euros. Nous avons reçu des acomptes de l’ordre de 300 000 euros et les travaux sont estimés entre 1,5 et 1,7 million d’euros » précise-t-il.

Frédéric Charpail a également déposé un dossier unique auprès de la Ville, la Région et le Département. Le dossier est en cours et l’aide limitée à 80 000 euros. L’homme, fatigué n’en reste pas moins combatif. « Si l’extension du Port des Minimes avait été réalisée, la digue aurait cassé la houle et on n’en serait pas là ! ».

la crise fi nancière, une autre tempête

Sur ce dossier du Port des Minimes depuis le salon nautique de 1999, il considère que vingt quatre mois de travaux sont nécessaires pour un budget de 40 à 45 millions d’euros. C’est un dossier urgent

et économique selon lui. « Environ mille places de plus, ce sont aussi des commandes de bateaux en perspective » ajoute-t-il. Et La crise fi nancière n’a pas épargné le groupe Incidences. Il estime que la situation de la Grèce « a remis une deuxième couche ». Pour lui, la crise n’est pas fi nie et il parle même de durcissement. « Comment nos clients potentiels qui perdent 400 points en bourse vont-ils nous acheter des voiles ? Ils reportent bien entendu leur achat. Néanmoins, nous sommes plutôt bien en commandes mais nous avons perdu des clients. Il est toujours diffi cile de les regagner. Juste après le passage de Xynthia, les clients étaient plutôt compré-hensifs mais cette histoire a duré des semaines. Nous en avons au moins pour un an à nous en remettre ». Mais les voiles Incidences fl ottent toujours, contre vents et marées. Et avec panache, puisque la voilerie équipe les plus grands navigateurs. Le 16 mai dernier, Pascal Bidégorry (Banque populaire V) s’offrait le record de la traversée de la Méditerranée. Le samedi 20 mars 2010, Franck Camas (Groupama 3), remportait, quant à lui, le nouveau record du trophée Jules Verne.

n Valentine Janin

our se rapprocher de sa maison-mère Sparcraft, fabricant de mâts et accastillage, Sparcraft Rigging déménage en 2007 à Périgny.

C’est là que l’équipe de Sparcraft Rigging assemble et commercialise des gréements dormants et courants. Elle conçoit aussi des « packages » destinés à équiper les voiliers. Cette entreprise compte neuf salariés et réalise un chiffre d’affaires de près de 5 millions d’euros. Une équipe qui peut d’ailleurs en période de forte activité atteindre 15 personnes. « Notre volume a baissé avec les chantiers nautiques » constate Joël Guérinet, directeur commercial et technique de la société. « Nous

avons commencé à nous diversifi er depuis deux ans dans les produits de déco design concept inox. Nous avons mis au service de la décoration notre savoir-faire et nos compétences dans le domaine du yachting ». Cette activité de sous-traitance de gamme de câbles et de fi xation pour escaliers, rambardes, balustrades pourrait être amenée

à se développer. Ces systèmes permettent une fi xation sur des supports aussi variés que le bois, le métal, la pierre, le béton... sans préparation préalable.

n Valentine Janin

>> www.sparcraft-rigging.com

C

QuAnd ReCheRChe et PRoduCtIon Se CÔtoIent

Implanté depuis plus de 20 ans à La Rochelle, le CRAIn (Centre de Recherche pour l’Architecture et l’Industrie Nautiques) est un bureau d’études qui réa-lise des prévisions sur le comportement et la performance des voiliers, de leurs matériaux composites, réalise des essais, conçoit des logiciels et conseille les PME du secteur sur un plan technologique.

>> www.craintechnologies.com

Créé en 1992, le CRItt Matériaux (Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie Matériaux Poitou-Charentes) est le spécialiste des matériaux poly-mères, composites et métalliques. Basé à Rochefort, il réalise des essais, contrôles et analyses, conseille sur la résistance des matériaux, travaille sur des éco-matériaux.>> www.critt-materiaux.com

L’expertise des étudiants : l’eIgSI en pre-mière ligne. L’école d’ingénieurs de La Rochelle accompagne des entreprises dans leurs projets, notamment dans le secteur du nautisme. On peut citer notamment le travail réalisé sur le projet SIMBAR (conception de barrages anti-hydrocarbures ; http://simbar.eigsi.fr). à noter également que l’école a ouvert à l’automne 2009 un Pôle excellence voile ; une façon de mêler sport nautique de haut niveau et expertise !>> www.eigsi.fr

FrÉdÉrIC CHarpaIl, co-responsable de la voilerie Incidences à La Rochelle, une entreprise du Pole Refi t, est un homme éprouvé.

ACtIvItéS InCIdenCeSn Fabrication et réparation de voiles,

dessin, calcul des efforts, jusqu’à la navigation pour essai des voiles.

n Des voiles d’Optimist (490 m2) qui sont fabriquées en trois semaines jusqu’au sur mesure pour les voiliers de grands navigateurs ou de particuliers, en passant par l’équipement de bateaux haut de gamme comme les Lagoon de Fountaine Pajot.

n Travail sur nylon, polyester, kevlar, carbone, vectron. Un travail proche de celui de la Formule 1 sur les bateaux de course dans la performance.

n Équipe les voiliers de course Franck Camas, Pascal Bidégorry, Dominique Wavre, Marc Guillemot...

1995 naissance du groupe Incidences

2010 100 personnes et 10 M € de chiffre d’affaires

5 sites Brest, La Rochelle, Lorient, Fial en Vendée et Incidences Méditerranée à Fréjus

2 maisons mèresLa Rochelle (55 %) et Brest (45 %), les mêmes équipes de direction : Jean-Baptiste Le Vaillant et Frédéric Charpail à La Rochelle, Christophe et Bertrand Cudennec à Brest

Incidences la rochelle40 salariés et 5 M € de chiffre d’affaires

Sparcraft Rigging est une société du groupe Losange, une holding contrôlée par Jean-Michel Després. Le groupe compte cinq sociétés et concentre ses activités dans le domaine du nautisme : RDM Sparcraft (Périgny), Sparcraft Méditerranée (Fréjus), Sparcraft Atlantique (Theix), Sparcraft Rigging (Périgny), Charleston Spar (États-Unis).Le Groupe, qui est le 2e fabricant de gréements au monde, développe aussi ses activités dans le domaine des enrouleurs, des mâts.En 2009, le Groupe, dont l’effectif global est d’environ 170 personnes, doit faire face à une

crise sans précédent : les commandes ont chuté de 30 à 50 % suivant les fi liales. « Environ 40 % de notre production sont destinés au marché français. Nous exportons dans tous les pays européens notamment en Allemagne, Espagne, Italie, Grèce et Europe du Nord. Nous sommes par ailleurs implantés aux États-Unis » précise Jean-Michel Després.Franck Cammas et son team Groupama, qui se sont emparés du dernier Trophée Jules Verne en 48 jours 7 heures et 44 min (28 523 milles pour passer trois caps), était équipé de matériel ex Facnor aujourd’hui

Sparcraft (stockeur de 70 tonnes et deux emmagasineurs de 40 tonnes avec poulies titane). Un partenariat qui remonte à 1998.

>> www.groupe-losange.fr

>> Gréement : ensemble des cordages, voiles et accessoires nécessaires à la propulsion d’un bateau.

>> Gréement courant :drisses, bouts, tangons...

>> Gréement dormant :haubans, enrouleurs de voiles, barres de fl èche...

>> accastillage : poulies, winches, mousquetons, manilles...

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une MuLtItude de SIteS

ui ne connaît pas l’Ile d’Oléron ? Ses paysages et en particulier ses plages, ses activités liées à la mer telles la baignade, la pêche à

pied, les promenades en mer ont contribué à son attractivité et y participent encore aujourd’hui. Si bon nombre d’activités réjouissent la plupart des touristes, nous souhaiterions mettre l’accent sur une en particulier à savoir la plongée.Cinq clubs de plongée sont installés sur le territoire de l’Ile d’Oléron ; trois sont des clubs associatifs donc ouverts aux seuls adhé-rents et deux sont des structures commer-ciales donc ouvertes à tous. L’un des établis-sements commerciaux est basé sur la commune de Le Château d’Olé-ron et l’autre sur la commune de Saint-Georges d’Oléron ; il s’agit respectivement de « Plongée Bouteille Oléron » et de « Les Joyeux Corsaires ». Ces clubs de plongée possèdent tous les agréments nécessaires et offrent des presta-tions parfaitement encadrées ; pour rappel, ces deux entités sont affi liées à la Fédération Française d’études et des Sports Sous Marins (FFESSM). à titre d’exemple, pour ceux qui souhaite-raient découvrir cette discipline mais qui hésitent, il convient de rappeler que l’effec-tif maximum, lors d’un baptême, est d’une personne pour un moniteur. Pour une formation, l’effectif maximum est de quatre personnes pour un moniteur. Et l’équipe-ment est fourni par les clubs. En outre, il n’est pas demandé de certifi cat médical pour un baptême. Elles proposent diverses prestations à savoir baptêmes, initiations, formations

tous niveaux et explorations subaquatiques pour les enfants (à partir de sept ans) et pour les adultes. Les plongées ont pour cadre géographique les fonds sous marins de l’Ile d’Oléron. Ces sorties permettent de découvrir les multiples espèces fl oristiques et faunistiques locales, d’explorer, pour les plus aguerris, des épaves ou autres vestiges mais aussi de sensibiliser les individus à la notion de développement durable.Pour moins dépendre des phénomènes liés aux marées et aux courants, pour

pallier aux éventuels aléas climatiques mais aussi pour éventuel-lement rassurer le plongeur débutant, le club de plongée situé sur la commune de Le Château d’Oléron a réhabilité une ancienne claire ostréicole et l’a transformée en bassin pour réaliser les

baptêmes de plongée. Ce bassin d’apprentissage d’eau de mer, d’une superfi cie de 450 mètres carrés pour une profondeur de 4 mètres, permet également de prendre conscience de la biodiversité locale. Vous pourrez observer quelques bars, dorades, balistes, seiches, crabes, anémones ... Et ne soyez pas surpris par l’audace de certains, qui habitués aux visiteurs, viendront vous réclamer des frian-dises (crevettes). Si la plongée constitue une discipline sportive exigeante et rigoureuse, elle est également un moyen de découvrir, d’édu-quer les jeunes et moins jeunes à la richesse des espaces littoraux et sous marins et à la nécessité de préserver cette biodiver-sité locale.

n Sylvie Dandonneau

de nombreux sites d’exceptiondans la régionla Charente-Maritime est un haut lieu du nautisme en France : le port de plaisance de La Rochelle est la plus grande infrastructure de la façade Atlantique et le département est le second en France sur le plan de l’industrie nautique. Pour autant, d’autres sites, tout au

long du littoral et à travers toute la région Poitou-Charentes méritent le détour :le pays royannais, qui fourmille d’activités nautiques tout au long de l’année : www.agglo-royan-nautisme.fret reste un haut lieu du nautismele pays rochefortais et son héritage maritime : www.paysrochefortais.fr/decouvrir/nautismeMais aussi d’autres sites qui se sont mobilisés, notamment lors de la fête du nautisme les 5 et 6 juin derniers : Chasseneuil du Poitou par exemple qui, bien que loin du littoral, a su se

mobiliser autour du kayak notamment, avec un accès ouvert aux personnes handicapées grâce au handikayak.les lacs de Haute-Charente, le plus vaste espace lacustre de Poitou-Charentes, qui offre des activités nombreuses : ski nautique, kayak, voile, aviron.les deux-sèvres ne sont pas en reste avec, bien entendu, le Marais Poitevin, mais aussi par exemple la vallée de l’Argenton : à visiter avec l’association Détours dans l’eau.www.detoursdansleau.com

la Charente-Maritime, qui s’est par ailleurs dotée d’un site web 100 % nautisme : www.nautisme.en-charente-maritime.com

Il n’Y a pas QU’aU bord de la Mer qu’on pratique des activités nautiques, qu’on se le dise ! dans la vienne, les élus de la communauté de communes de Moncontour ont confi é la gestion de leur base de loisirs à deux sociétés : MAP 86 et exoLoisirs. L’une est spécialisée dans l’hébergement et l’animation, l’autre dans la gestion de téléskis nautiques.

MAP 86, fi liale du groupe régional « Relais Terre de France », a pris en charge le site début avril. La res-ponsable, Oriela Cuevas, gère les 10 chalets, les 13 gîtes et le camping ... des accords de location ont déjà été signés avec des tours opérateurs – Thomas Cook entre autres. Au plus fort de la saison, la gérante devrait employer une vingtaine de personnes. Pour dynamiser le site, elle ne se contente pas de l’attractivité du plan d’eau de 10 ha, elle mise sur l’anima-tion. Principales nouveautés cette année : ouverture d’une guinguette, projections de cinéma en plein air, reprise en main du res-taurant et... ouverture d’un « bar des sports ». Eh oui ! à Moncontour on pourra suivre Rolland Garros, le Tour de France et la Coupe du Monde de Football sur écran géant tout en sirotant un verre entre deux baignades ! Une idée qui plaît beaucoup à Grégory Anaya, responsable technique de la société ExoLoisirs, gestionnaire du téléski nautique de Moncontour. L’installation permet de pratiquer en toute sécurité du ski nautique, du wakeboard (du snowboard sur l’eau), du kneeboard (à genoux sur une planche) ou encore du wakeskate (du skate d’eau). Une infrastructure qui accueillera d’ail-leurs une étape du champion-nat de France de wakeboard du 11 au 13 juin.Bref, il y en a pour tous les goûts et pour tous les niveaux, la preuve : Laurent Peyrichou, cham-pion du monde de wakeboard en 2006 s’entraîne à

Moncontour – il est employé par ExoLoisirs pour vous initier ; un professeur en or. Et pour les moins téméraires reste le canoë, ou les courses de pédalos !

n Laure Sibileau

Plus d’infos : >> www.moncontour-active-park.com

>> grégory Anayas, responsable technique du téléski nautique, oriela Cuevas, responsable du site, Laurent Peyrichon, initiateur et ancien champion du monde de wakeboard.

Q

une activité à découvrir :la plongée

moncontour active parK,le premier télésKi nautique du grand ouest

d’après le cros (comité régional olympique

et sportif), on compte185 structures nautiques

toutes disciplines confondues en poitou-charentes.

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6 Le Petit économiste – édition Poitou - Charentes >> n° 12 • Juillet - Août - Septembre 2010

un tISSu de PMe tout Au Long de LA ChAÎne

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sa petite entreprise ne connaÎt pas la crise

a diversifi cation, c’est le leitmo-tiv de Florian Caputo. Ce jeune entrepreneur a créé son activité de services aux propriétaires de

bateaux, il y a un an et demi à La Rochelle. Nettoyage, entretien, avitaillement, vaigrage intérieur (décoration, habillage intérieur)... de voiliers ou bateaux à moteur (voir article sur le site www.lepetiteconomiste.com).Un CAP de maintenance de bateaux en poche (obtenu à La Rochelle), une expérience chez de grands constructeurs et le voilà propulsé auto-entrepreneur. Il ponce, peint, répare et dépanne sept jours sur sept des bateaux. Poulies, joints, peinture ... Mais pas que ... diversifi er encore plus

Il propose aujourd’hui de la location de voiliers avec skipper, de la location de radeaux de survie, de la vente de bateaux d’occasion et même du convoyage. Avec son camion qu’il a entièrement aménagé en atelier, il se diversifi e encore et toujours. Il vient de repeindre un diable. Oui un diable pour transporter des marchandises. Equipé de peintures, d’antifouling (pein-ture anti-salissures), d’un pistolet et d’une cabine de peinture, il peut même repeindre un camping-car ...« Je n’ai pas envie de faire marche arrière. Je veux me faire “ma” place. Je vais d’ailleurs devoir changer de statut car celui d’auto-entre-preneur ne convient plus. J’ai aussi un projet

de bureaux mais le coût est élevé. Peut-être vais-je m’associer avec d’autres ? »Installé aux Minimes, il vit sur son propre bateau, ce qui lui permet d’être directement au contact de clients potentiels. Ce jeune homme qui a plusieurs cordes à son arc, ori-ginaire de Niort n’a que 24 ans. à suivre ...

n Valentine Janin

L

FlorIan CapUto, patron de netyachts, entreprise de services aux propriétaires de bateaux, tient bon la barre et tient bon le vent.

[email protected] 24 72 82 36www.annonces-marines.comrubrique vitrine Pro > Charente-Maritime netyachts

>>

Abonnement aux publications du Petit économiste pour une durée de 1 an : 20,00 € ttC, comprenant : n Le journal régional, 3 éditions par an (février, juin et octobre, prix unitaire 2,00 €) n Le guide pratique de la création-reprise d’entreprise (édition 2010 parue en mai, prix unitaire 4,00 €) n Le journal édition La Rochelle-Ré (tous les deux mois, prix unitaire 2,50 €) n La newsletter hebdomadaire du site www.lepetiteconomiste.com, adressée par e-mail chaque fi n de

semaine à plus de 2.700 acteurs économiques de la régionoption multiple : 5 exemplaires à une même adresse : 45,00 € TTC 10 exemplaires à une même adresse : 85,00 10 exemplaires à une même adresse : 85,00 10 exemplaires à une même adresse : 85,00 € TTC

Abonnement annuel hors journal rochelais (Journal régional + guide de la création / reprise d’entreprise + newsletter) : 9,00 € ttC

option multiple : 5 exemplaires à une même adresse : 30,00 € TTC 10 exemplaires à une même adresse : 60,00 10 exemplaires à une même adresse : 60,00 10 exemplaires à une même adresse : 60,00 € TTC

Le PoLe ReFIt LA RoCheLLe : UNE ASSOCIATION DE PROFESSIONNELS QUI RÉUNIT DES COMPÉTENCES DIVERSIFIÉES POUR TRAVAILLER SUR DES UNITÉS DE PLUS DE 20 MÈTRES

Refi t, vous avez dit Refi t ?

Construire, rénover, transformer, améliorer l’intérieur et l’extérieur de bateaux à voiles, moteur, monocoques, multicoques, voilà le rôle du Pôle Refi t de La Rochelle.C’est le « refi t » du Tatoosh en 2007 qui fut l’élément déclencheur de la création de l’association. Ce yacht privé de plus de 90 mètres, acheté en 2001 par Paul G. Allen, co-fondateur de Microsoft, pour la somme estimée de 100 millions de dollars, « s’est refait une beauté » pendant plus de six mois à La Rochelle. Depuis, le Pole Refi t, spécialisé dans les unités de plus de 20 mètres, souhaite devenir une alternative crédible aux chan-tiers méditerranéens (ces derniers arrivant à saturation). Il rassemble des chantiers nautiques mais, au-delà, tous les profes-sionnels concernés par un chantier de refi t parmi lesquelles des entreprises de presta-tions intellectuelles, de maîtrise d’œuvre. Mais aussi différents corps de métier : ébé-nisterie, sellerie, peinture, voilerie ... Chaque projet est réalisé sur-mesure.

le « refi t » d’amazon

Depuis décembre 2009, le Chantier Naval des Minimes, Acamarine, Naval Force 3, Shipelec, travaillent sur le refi t d’Amazon. Un yacht classique de 75 pieds de 1972 (plan Sparkman et Stephens). Le pont en teck du bateau est entièrement refait en utilisant, pour la première fois dans un chantier de restauration, une technique novatrice jusque-là réservée aux bateaux neufs : la pose en plaques pré-assemblées. Après une prise des côtes du pont au laser et en 3D, un gabarit est réalisé en contreplaqué. Toutes les pièces de teck sont ensuite découpées selon le programme numérique et collées sur un stratifi é.

Cette année, lors du Grand Pavois (du 15 au 20 septembre 2010), vous pourrez visi-ter le stand Pole Refi t qui regroupera, pour la première fois, toutes les entreprises concernées.

n Valentine Janin

Association créée printemps 2007 avec 9 entreprises, aujourd’hui 15, peut-être 20 fi n 2010.

>> Président Laurent da Rold, gérant de Yacht Concept

>> Concerne environ 230 salariés

>> Les 15 entreprises : ACA marine, Atlantic Refi t Center, Candela, Chantier Naval des Minimes, Christian Costes, C3 Technologie, Incidences, International Bretagne Atlantique, Lecamus, Naval Force 3, SDI, Shipelec, Sparcraft, Wolz Nautic OHG, Yacht Concept

>> www.polerefi t.com, 05 46 50 51 35

Il n’y a pas que sur la façade Atlantique que l’activité nautique s’exerce dans la région. Pour l’aspect loisirs, vous le verrez en page 5, de nombreux sites font preuve d’initiatives. Pour l’industrie en revanche, c’est plus rare. Néanmoins, des entreprises – sous-trai-tants, chantiers – contribuent au dévelop-pement de cette fi lière nautique régionale et ce malgré une conjoncture diffi cile.Les Chantiers Archambault, à Dangé-Saint-Romain dans la Vienne, font preuve de dy-namisme et de créativité. Depuis plus de 50 ans, cette entreprise d’une trentaine de per-sonnes crée et fabrique des voiliers de com-pétition ou de loisirs, et notamment le M34, monotype retenu pour le Tour de France à la Voile 2011, célèbre course en équipages !

>> www.archambault-boats.eu

ARCHAMBAULT...UN CHANTIER LOIN DU LITTORAL

Avec 80 personnes, et malgré une chute du marché de l’ordre de 50 % en pleine crise, ENO tient bon la barre de sa croissance. Le rachat en 2006 du canadien Force 10 lui ayant permis d’atteindre la place de leader mondial dans la fabrication d’éléments de cuisson (cuisinière, plaques chauffantes, fours) pour bateaux. Actuellement, la pro-duction de Force 10 est d’ailleurs en cours de relocalisation à Niort et la plancha, produit phare de l’entreprise, trouve même une déclinaison nautique. « à terme, une dizaine d’emplois devraient être créés à Niort pour accompagner cette relocalisa-tion » souligne Laurent Colas, l’un des deux associés dirigeants de la société.

>> www.eno-marine.fr

ENO, LE NIORTAIS LEADER MONDIAL EN FABRICATION D’ÉQUIPEMENTS DE CUISSON POUR BATEAUX


PoItou-ChARenteS, teRRe de CoMMeRCe MARItIMe

i la construction de l’Hermione à Rochefort est entre autres un témoignage de sa riche époque militaire, Saint-Simon a entrepris

il y a trente ans une démarche analogue. L’histoire de cette petite commune sur la Charente, équidistante de Cognac et d’Angoulême, est en effet étroitement liée à celle de la gabarre.Témoin de l’aménagement du fl euve à partir du XIIe siècle, de l’apparition des premiers moulins et de l’industrie papetière qui allait faire la prospérité d’Angoulême, cette embarcation à la « morphologie » évolutive, et destinée à la navigation intérieure, a également joué un rôle commercial déterminant pour bien des matières premières, mais aussi dans le développement du vignoble et l’acheminement à Tonnay-Charente des eaux-de-vie de Cognac.L’abondance de chêne à proximité directe de la commune ainsi que la confi guration de la Charente ont naturellement fait de Saint-Simon un lieu clé de l’édifi cation de tels navires dont la construction demandait à la fi n du XIXe siècle, environ 12 000 heures de travail.Mais les voies de communication alternatives développées au cours du XXe siècle ont défi nitivement eu raison de ce mode de transport.

Défi nitivement ? Pas vraiment ... C’est pour perpétuer la singularité du passé gabarrier de son village que Jean-Jacques Delage, aujourd’hui maire de la commune, s’est employé avec un petit groupe de personnes et avec l’appui de deux maisons de négoce, il y a 30 ans, de porter un projet autour de ce bateau qui en fi t jadis la prospérité, et qu’il préfère, au lieu de musée, qualifi er de « lieu d’héritage ».Aujourd’hui, avec un souci didactique constant, ce « passeur d’histoire » accueille les visiteurs à la maison des gabariers, où sont présentés outils et autres documents, véritables trésors témoins de l’activité régnante de la commune. Un passage à l’église du village où plane un ex-voto est ensuite organisé, puis un embarquement sur la « Renaissance » pour un circuit d’une heure, aboutissement d’un véritable voyage dans un passé fl orissant.

n Benoît Archambaud

Pour tout renseignement complémentaire ou réservation :

>> Association Saint-Simon - village gabarrierwww.village-gabarrier.comouvert de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00 tous les jours sauf le mardi, du 15 mars au 15 novembre.

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fleuve charente :la « renaissance » du passé gabarrier de saint-simon

port atlantique la rochelle,un impact sur tout le territoire

uite à la réforme de juillet 2008, le Port autonome est devenu « Grand Port maritime » avec une gouvernance calquée sur celle

des grandes sociétés : Directoire et Conseil de surveillance ; assortie d’une instance consultative représentant les milieux profes-sionnels et collectivités.

Une année 2010 prometteuse

Avec plus de 50 % de l’activité portuaire consacrée aux céréales, La Pallice est le pre-mier port français exportateur de céréales de la façade Atlantique. L’année 2010 promet d’ailleurs de bons résultats si l’embellie

constatée au premier semestre se poursuit (+ 19 % sur les 4 pre-miers mois par rapport à 2009).Restera à régler le problème du trans-

port ferroviaire des marchandises. Fin 2009 a été créé un opérateur ferroviaire de proximité (OFP) : Navirail, réunis-sant à parts égales Fret SNCF et le Port Atlantique, mais cette association n’a pas abouti. D’autres solutions sont à l’étude afi n de renforcer le transport des marchan-dises par le rail. « Niort Terminal » est l’un des axes retenus pour fl uidifi er le transport des marchandises issues ou en direction du Port Atlantique. La Chambre de com-merce et d’industrie, la Communauté d’agglomération de Niort, les communau-tés de communes Arc en Sèvre et Plaine de Courance se sont regroupées au sein d’un Syndicat Mixte Ouvert créé pour

l’occasion, afi n d’obtenir les fi nancements nécessaires (7 millions d’euros) à la créa-tion d’une véritable base arrière du Port de La Rochelle.

Une activité portuaire qui devrait donc avoir un impact sur nombre de territoires de Poitou-Charentes.

n Cécilia Rochefort

S

valentine Janin : Quels sont les bateaux du Musée Maritime ?

Patrick Schnepp : Environ 40 bateaux arborent les couleurs du Musée maritime de La Rochelle. Seuls huit d’entre eux appartiennent au Musée. Nous avons une vision économique des choses au Musée maritime. Un musée municipal n’est pas fait pour gagner de l’argent mais il ne doit pas en perdre non plus. Nous n’avons pas nécessité d’être propriétaires de tous les bateaux qui ont besoin de soins constants. Nous accueillons donc aussi des yachts classiques rarissimes construits avant 1968, mais seulement s’ils sont en bon état et si les

propriétaires s’engagent à courir trois des régates du Yacht Club Classique.

v. J. : Qu’apportent ces bateaux qui ne vous appartiennent pas ?

Patrick Schnepp : Ils font vivre certains chantiers qui auraient peut-être disparu. Despierres, chantier bois ou le chan-tier Candela que l’on surnomme le stradiva-rius de la restauration navale. Cela permet de sauvegarder des métiers et des savoir-faire. Non

seulement cela génère de l’économie mais ces bateaux regroupés dans le port créent une émulation. La participation aux régates engendre un certain esprit. C’est également un excellent vecteur de communication. On parle des bateaux du musée maritime de La Rochelle dans près de dix émissions de télévision par an et les drapeaux du musée fl ottent sur les côtes françaises. v. J. : Quel est l’impact économique de la fl otte du Musée ?

Patrick Schnepp : Environ 500 000 euros sont injectés chaque année dans l’économie locale pour l’entretien de nos huit bateaux.

25 % de nos subventions viennent de la Ville, 35 % de l’état, 15 % de la Région et 25 % du Département. D’autre part, Le France 1, l’Angoumois (et depuis peu le Saint-Gilles) attirent 35 à 70 000 visiteurs par an, ce qui n’est pas négligeable.

v. J. : Quels sont vos projets aujourd’hui ?

Patrick Schnepp : C’est évidemment l’ouverture du musée maritime en 2013, dans ses nouveaux locaux, halle ouest de l’Encan. Mais nous ne nous arrêterons pas là. Réparer le « slipway » (qui vient de l’anglais « to slip », glisser et « way », voie) est aussi au programme. Construit par les troupes d’occupation pendant la seconde guerre mondiale, il est classé monument historique depuis 2002.

v. J. : Quel budget est prévu et quel est l’inté-rêt de cette restauration ?

Patrick Schnepp : Ce projet devrait couter 1,5 millions d’euros. La première tranche de travaux est prévue en 2013 et il devrait fonctionner en 2016 et accueillir des bateaux comme le Belem (jusqu’à 700 tonnes). La Rochelle pourrait devenir le port d’entretien des bateaux du patrimoine. à une époque où l’on parle beaucoup d’identité nationale, il est bon de ne pas oublier que le patrimoine en fait partie. Le musée maritime est un musée populaire, qui permet à la ville et à ses habitants de se souvenir de leur identité.


une MéMoIRe de MARInS

IntervIeW de patrICK sCHnepp, directeur, conservateur du Musée maritime de La Rochelle

dÈs que le vent soufflera,l’hermione partira

FLotte du MuSée MARItIMe de LA RoCheLLeNAVIRES CLASSÉS MONUMENTS HISTORIQUESFrance 1 (1958), ultime navire météoro-logique stationnaire françai s, basé à La Rochelle-Pallice depuis son lancement.Saint-Gilles (1958), dernier remorqueur por-tuaire et de haute mer à moteur réversible. Il fut lancé par les Ateliers et Chantiers de La Rochelle-Pallice. TD6 (1906), la vieille drague à vapeur de La Rochelle, témoin de la lutte contre l’enva-sement que mènent depuis des siècles les hommes. Joshua (1962), le compagnon de route du mythique navigateur-philosophe-écrivain Bernard Moitessier, premier homme à réaliser le tour du monde en solitaire et sans escale.Angoumois (1969), premier et ultime chalu-tier de pêche arrière à rampe et pont cou-vert. Ce navire fut construit pour l’arme-ment des ARPV (Association Rochelaise de Pêche à Vapeur). Manuel Joël (1954), construit sur le site actuel du Musée Maritime par le chantier de l’Union Sablaise, c’est le dernier chalutier classique en bois du port.

NAVIRES NON CLASSÉS Le canot Major Duperré (1954) de l’escor-teur d’escadre Le Duperré dont la Ville de La Rochelle était la marraine. Offert à la ville à la demande de Michel CrépeauCapitaine de frégate Leverger (1954), ancien canot « tous temps » de la SNSM identique à celui de La Rochelle, don de la société de sauvetage en mer.

>> Quai Louis Prunier, 17000 La Rochelle 05 46 28 03 00 - www.museemaritime.fr

e projet de l’Hermione, initié par des collectivités et des hommes, s’inscrit dans la continuité : réha-biliter le patrimoine maritime

bâti. Après 20 ans d’efforts pour restaurer la Corderie Royale, ancien Arsenal Maritime, la reconstruction de l’Hermione. Ce navire du 18ème siècle s’intègre dans cette recon-quête d’une identité. Témoignage de l’histoire navale de la France et symbole de la fraternité franco-américaine. à Rochefort, depuis 1997, une équipe de passionnés reconstruit la frégate l’Hermione, qui en 1780 permit à La Fayette de traverser l’Atlantique pour soutenir les « Insurgents » américains face aux Anglais. Ce grand navire en bois est reconstruit sous les yeux du public qui peut ainsi découvrir le travail des charpentiers, forgerons, gréeurs, calfats, voiliers...

besoin de 5 millions d’euros

à l’heure actuelle, calfatage, peinture de la coque de l’Hermione se terminent.

La première tranche du marché de la voilure de route a été attribuée le 18 juin dernier : Anne Renault, voilière à Fouras, Jean-Pierre Burgaud, à Noirmoutier, et Frédéric Charpail, d’Incidences à La Rochelle, s’en chargeront. Il reste encore à obtenir des autorisations spéciales pour homologuer le bateau, avec transport d’hommes et la réglementation très stricte du 21ème siècle ne facilite pas la tâche. Reste aussi à réfl échir à l’équipage pour mener cette frégate à bon port. Le planning prévoit en sep-tembre 2011 la mise en eau du bateau. Les essais en mer devraient avoir lieu en sep-tembre 2012, après avoir équipé l’Hermione de son gréement. Au printemps 2013, le départ vers l’Amérique et un retour mi-août. Pour l’instant, la route sud est envisagée avec une étape aux Canaries, aux Antilles. « Nous sommes en train d’y réfl échir » explique Isabelle Georget, res-ponsable de la communication. Des escales historiques sont incontournables comme New

York, Boston et Québec. Une association aux états-Unis a été créée afi n de fi nancer la fi n de la construction, de réaliser le voyage et de dynamiser les échanges culturels franco-américains. « C’est techniquement jouable, mais pour armer le bateau, nous avons besoin de 5 millions d’euros » conclut Isabelle Georget. Le nerf de la guerre reste l’argent, au 18ème siècle comme au 21ème.

n Valentine Janin

L

Un radoub est un bassin qui permet l’accueil de navires et leur mise à sec pour leur entretien, le carénage (réparation de la coque d’un navire, nettoyage, peinture…), leur construction, voire parfois leur démantèlement. Le premier construit en France est celui de Rochefort (1671).armer un navire consiste à équiper le navire en hommes et matériel.le calfatage a pour objectif de rendre le bateau étanche.

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ASSoCIAtIon heRMIoneCréée en 1992, cette association a pour objectif de reconstruire la frégate Hermione (1779), construite à l’arsenal de Rochefort. Associée au Centre International de la Mer à la Corderie Royale, elle est armateur du bateau. C’est Laurent Da Rold, Yacht Concept et président du Pole Refi t à La Rochelle qui en assure la direction technique et la maîtrise d’œuvre. 7 personnes salariées dont 5 à temps plein. Il est encore et toujours possible d’adhérer à l’association, à partir de 25 €, directement en ligne www.hermione.com, ou en appelant le 05 46 82 07 07.Votre nom sera inscrit à bord de l’Hermione vous rentrerez gratuitement sur le chantier pour les visites (hors visites à l’intérieur de l’Hermione) et vous serez peut-être même choisi, par tirage au sort, pour participer au premier voyage de l’Hermione.

vISIte guIdée Au CŒuR de L’heRMIone.18 personnes maximum, nécessité de réserver et payer en ligne sur internet, adultes 15 € et 6 - 15 ans 5 €, www.corderie-royale.com ou en appelant le 05 46 87 01 90.

nitié par l’école de voile des Glénans depuis 1997, le projet « Frères de mer » s’adresse à des collégiens de 13 à 16 ans, issus

de milieux peu favorisés. Au cœur de cette aventure, la construction d’un voilier en bois (Laita 3, 60 m). Yoan, Rachid, Yoann, Alisson, Meddy et Younesse, encadrés par l’équipe de la Maison de Quartier de Port-Neuf, se sont jetés à l’eau. Ils y ont consacré tous leurs mercredis après-midi et les vacances scolaires. En compagnie de Pierre Meisel, bénévole et titulaire d’un brevet d’état de voile, ils sont partis se former à la navigation pendant une semaine aux Glénans : « Créer ce voilier, un objet à portée symbolique, leur a montré qu’ils pouvaient s’engager, qu’ils

pouvaient avoir envie. C’est une petite fenêtre ouverte sur du concret qui les sort d’un système scolaire où ils sont peu motivés ».

Construire et se construire

Lors de la mise à l’eau à la cale de Port-Neuf, le 8 mai dernier, les moussaillons n’étaient pas peu fiers. Avec tout de même un petit pincement au cœur, en espérant que leur voi-lier ne subisse pas le sort tragique du Titanic. Luc, animateur à La Maison de Quartier ajoutait : « Ce sont des jeunes que l’on connait et que l’on suit depuis longtemps. La sauce a donc pris très vite. Ce projet leur a permis

d’apprendre rigueur, patience, investisse-ment, esprit collectif… Ils ont aussi fait de nou-velles rencontres. C’est pour eux l’ouverture d’espaces de libertés.

Construire ce voilier est aussi pour eux une occasion de se construire eux-mêmes ».Un voilier tout en bois, riveté cuivre qu’ils ont choisi de baptiser tous ensemble Pied Marin, en hommage à Pierre Marie, l’un des animateurs du chantier d’insertion, déta-ché à l’occasion au suivi technique de la construction.Du 21 au 24 mai, ils ont participé à une chasse aux trésors dans le golfe du Morbihan avec une dizaine de villes françaises. Trois épreuves au programme, un test de connaissances, une course d’orientation à terre et des régates avec départ depuis la plage. Et ce sont les jeunes de la maison de quartier de Port-Neuf qui l’ont remporté haut la main.

n Valentine Janin


LeS JeuneS Se Jettent à L’eAu

fenêtre sur horizon

graines de champions

Ils sont sIx adolesCents du Collège de Missy à La Rochelle à s’être investis dans le projet « Frères de mer ».

I

lors que la pratique du catamaran se développe rapidement depuis quelques années, l’épreuve de catamaran a été supprimée aux

prochains Jeux Olympiques de Londres en 2012. Les jeunes de l’école de voile

rochelaise (EVR) ne bénéficient donc pas du soutien du Pôle Voile France. Conclusion, pas d’horaires aménagés en cours pour ces jeunes compétiteurs, âgés de 10 à 18 ans. Au programme, entrainements le mercredi, le samedi après-midi, les compé-

titions certains week-ends, la préparation physique, le mardi midi pour les petits et le mardi soir pour les grands... Mathilde et Perrine, 16 ans, toutes les deux, scola-risées au lycée Dautet à La Rochelle sont « obligées » de bricoler, entretenir et bichonner leur cata, un SL 15.5 (un peu plus petit que le Hobbie 16). Elles n’hésitent pas à demander conseil à David Moreau, leur entraîneur. « C’est formateur la voile. Tous les jeunes qui sont ici

découvrent l’entraide entre grands et petits, la cohésion de groupe » constate-t-il. Ce que regrettent parfois Mathilde et Perrine, c’est de participer rarement aux fêtes organisées entre copains de leur âge. Mais ce qu’elles aiment avant tout, c’est le catamaran et la sensation de vitesse. Une sensation que ces deux « drôles de dames » vont aller cher-cher au championnat de France de Brest du 3 au 9 juillet. à suivre ...

n Valentine Janin

un nouveAu bAC PRoAu LyCée RoMPSAy

à la rentrée prochaine, le Lycée Rompsay accueillera une quinzaine d’élèves pour un nouveau bac professionnel en alter-nance, le bac pro systèmes électroniques numériques équipements industriels embarqués. Cette formation sur 3 ans, souhaitée par les professionnels du nautisme compren-dra près de 1 500 heures de formation et 16 semaines de 35 heures en centre. En apprentissage après la 3ème, le jeune bénéficie d’un contrat et est rémunéré en pourcentage du SMIC et en fonction de son âge. Depuis près de dix ans, le lycée entretient des liens privilégiés avec les entreprises nautiques, notamment l’Association des professionnels du nau-tisme rochelais (PNRO) ou la Fédération des industries nautiques (FIN). 600 élèves et apprentis, 200 internes (garçons et filles) se forment chaque année dans ce lycée.

>> Infos : Lycée professionnel de Rompsay Rue de Périgny, La Rochelle 05 46 00 22 80 [email protected]

b r è v e s

>> école de voile rochelaise Avenue de la Capitainerie à La Rochelle 05 46 44 49 20 www.voile-rochelaise.com

Vincent Domand et Titouan Fafournoux, ont, quant à eux, démarré à l’école de voile rochelaise, il y a 6 ans. Ils naviguent ensemble depuis deux ans et s’entrainent avec Eric Proust, revendeur de Hobbie Cat. Aujourd’hui à 18 ans, ils se « jettent tous les deux dans le grand bain », rejoignent régulièrement à Quiberon le groupe France pour des stages. Du 3 au 9 juillet, ils participent au championnat du monde de

Formule 18 (F18) à Erquy. 180 équipages sont qualifiés et ils vont se frotter aux Australiens, aux Danois aux Anglais ... Ils rêvent ensuite de participer du 15 au 30 août, au Mondial de Hobbie Cat 16 en Chine. Mais ils n’ont pas le budget et recherchent un sponsor. Budget : 4 000 €. L’appel est lancé pour ces deux jeunes gens talentueux et décidés à faire flotter les couleurs de La Rochelle jusqu’au bout du monde.

A

appel à sponsor


deS événeMentS et InItIAtIveS

epuis quelques jours trône une étrange structure devant l’aqua-

rium à La Rochelle. C’est la maison Velux 5 océans qui trônait également en dé-cembre dernier au sommet de la terre à Copenhague. Le groupe Velux présente son concept de maison qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Une maison ossature bois, dite « maison positive » à l’occasion des préparatifs du départ de la course autour du monde en solitaire avec escales, le 17 octobre 2010. Ex Around Alone, ex Boc Challenge, cette épreuve partira de la Ro-chelle et est ouverte aux 60 pieds (18,28 m). Organisée par Clipper Ventures et Sir Robin Knox-Johnston, la flotte rejoindra ensuite Cape Town en Afrique du Sud, Wellington en Nouvelle-Zélande, Salvador au Brésil et

Charleston aux états-Unis, avant de revenir à La Rochelle.La bonne idée des organisateurs est d’ouvrir la course à une classe, celle des Eco 60 qui regroupe les 60 pieds d’ancienne génération, mis à l’eau avant janvier 2003. Il ne s’agit donc pas de budgets de course phénomé-naux comme ceux des 60 pieds de troisième génération.

n Valentine Janin

e Yacht Club Classique porte haut l’étendard de la voile tradition-nelle et de tous ces vieux grée-ments entretenus avec passion par

des marins aguerris.Ils sont 170 à être membres de ce Club qui réu-nit environ 70 bateaux du littoral Atlantique : Coupe des trois phares, Voiles de légende, Classique du Grand Pavois, Charente Clas-sique... nombreuses sont les occasions pour ces passionnés de prendre la mer ensemble et de barrer leurs magnifiques embarcations.Jean Christian Fandeux, armateur du Khayyam, un côtre à coque bois construit

dans les années 30, Préside ce club, créé en 2005, où convivialité rime avec passion de la mer.Très lié au Musée Maritime de La Rochelle, le Club envisage d’intégrer fin 2010 les locaux de l’ancienne Maison des Douanes à La Rochelle, à proximité de la Tour Saint Nicolas. Il est d’ailleurs à la recherche de financements pour accélérer la finalisation des travaux.

n Cécilia Rochefort

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la velux 5 océans au départ de la rochelle le 17 octobre

le yacht club classique : entre tradition et plaisirs de la voile

le grand pavois, au-delà de la rochelle

SkIPPeRS engAgéS Au 28 JuIn 2010>> brad van liew, américain, sur l’ex Pro-

Form, le plan Marc Lombart construit en 1998 pour Catherine Chabaud.

>> derek Hatfield, canadien, sur le plan Bernard Nivelt construit en 1999 pour Thierry Dubois.

>> Christophe bullens, belge, navigue pour l’heure sur l’ex Fujicolor 3 de Loïck Peyron, mais essaie de changer de bateau.

>> Zbigniew Gutkowski, polonais, équipe nationale olympique de 470.

>> Garry Golding, australien, participe pour la première fois à une course en solitaire.

>> oscar Mead, anglais de 19 ans, le plus jeune coureur.

>> louis duc, français, sur l’ex Cigare Rouge de Jean-Luc Van Den Heede qui s’alignera pour son sixième tour du monde. Louis sera basé dans le port de départ et d’arrivée, La Rochelle. C’est là que son monocoque Respectons La Terre sera remis à neuf et préparé pour la course autour du monde par le chantier Naval Les 3 Caps, basé à Marans et dirigé par Pierre-Marie Bazin, qui fera l’assistance de Louis Duc.

nuIt Aux MuSéeS :LeS AnCIenS MARInS

à L’honneuRà l’occasion de la nuit des musées, le 15 mai dernier, d’anciens marins qui ont navigué sur le France 1 (navire météo), l’Angou-mois (bateau de pêche) ou le Saint-Gilles (remorqueur) sont venus raconter leur vie à bord. 453 visiteurs ont ainsi pu échanger avec eux. Seulement 194 curieux avaient fait le déplacement en 2009.

b r è v e s

>> dans la cuisine du France 1 lors de la nuit aux musées.

notRe dAMe deS FLotSLe harenguier de la mer du Nord, amarré sur les quais du Musée Maritime de La Rochelle, a reçu son arrêté de classement au titre des Monuments Historiques.

Infos :>> au 05 46 87 01 90

et www.corderie-royale.com

L’enCRe à LA MeRJusqu’au 31 décembre 2010, exposition La mer à l’encre, trois siècles de cartes marines du 16ème au 18ème siècle, à la Corderie royale, à Rochefort (de 10 à 19h jusqu’en septembre et de 10 à 12h30 et de 14 à 18h d’octobre à décembre).

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Infos :>> www.yachtclubclassique.com

u 15 au 20 septembre 2010, c’est sous l’exotisme de Tahiti que se tiendra la 38e édition de ce salon international nautique à flot. Avec

quelques 102 000 visiteurs en 2009, le Grand Pavois demeure la première manifestation économique annuelle en Poitou-Charentes. On estime à 28 millions d’euros les retom-bées financières à l’échelle locale (chiffres 2008 CCI La Rochelle).Un rendez-vous annuel très attendu notam-ment pour prendre le pouls du marché, juste après la saison estivale, et avant le salon de Paris. « En 2008, la crise est arrivée après le Grand Pavois. En 2009, les exposants se sont réveillés assez tard. Nous avons eu 10 à 15 % d’exposants en moins. Mais la réaction des chantiers a été très forte avec la présentation de nombreuses nouveautés. Et au total nous avons eu plus de bateaux que les années précé-dentes, voiliers et moteurs confondus. La part des voiliers a nettement augmenté en 2009

pour atteindre 48 %. à la fin du salon, le retour des professionnels était bon. L’accastillage, comme la location, ont été perturbés mais beaucoup moins que la pro-duction » analyse Alain Pochon, Président de l’association du Grand Pavois. Pour l’instant, le Grand Pavois a enregistré davantage d’inscriptions de bateaux et de locations de tentes qu’en 2009. « Mais nous sommes loin de la situation de 2007 ou 2008 », ajoute Alain Pochon.

le Grand pavois organise aussi le salon de shenzhen en Chine

Avant le Grand Pavois, du 22 au 25 juillet 2010, GPO (Grand Pavois Organisation) est en charge de l’organisation du Championnat du monde Class 40 à Gijon (Espagne). Le Class 40 est un voilier monocoque hauturier

de 40 pieds à vocation course et croisière. C’est aussi à GPO que Clipper Venture a confié l’organisation du départ et de l’arri-vée de la Velux 5 océans à la Rochelle. Cette course autour du monde en solitaire avec escales partira le 17 octobre prochain de la Rochelle (lire article ci-dessus).Pour la 2ème année consécutive, GPO co-organisera le salon de Shenzhen en Chine du 4 au 7 novembre 2010. L’année dernière, le salon a accueilli une centaine d’exposants, une centaine de journalistes, 5 000 profes-sionnels et 15 000 visiteurs sur quatre jours.

« Les chinois ont estimé à 25 millions d’euros les retombées économiques. Le chiffre d’affaires des transactions a approché les 50 millions d’euros » note Alain Pochon. « Les Chinois sont pour l’instant passionnés par les bateaux à moteur et la voile commence seulement à arriver ». Les grands chantiers commencent à se positionner là-bas puisqu’il n’y a pas de construction de bateaux à voile. « C’est un peu difficile de se comprendre. Outre la langue, l’aspect technique, culturel est dif-férent. Toutefois, si l’industrie nautique française ne se positionne pas et ne signe pas d’accords, les productions françaises seront copiées » constate Alain Pochon.

n Valentine Janin et Cécilia Rochefort

LE GRAND PAVOIS 2010Le ponton grand yachts remis en place pour la troisième année. L’espace pêche loisirs se développe et sera réaménagé.L’Ecotroll, bateau le plus écolo au monde, à propulsion électrique, équipé de panneaux solaires qui a fait le tour du pôle Nord sera présent au Grand Pavois.

Infos :>> www.grand-pavois.comD


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L’événeMent

epuis des dizaines d’années, « on » en parle… Cette fois, c’est fait. Depuis le 20 juin dernier, la liaison maritime annuelle entre

Boyardville (à Oléron) et La Rochelle (à proximité de la médiathèque) s’effectue en quarante cinq minutes. Après sa mise à l’eau, le 25 mai dernier et l’obtention de toutes les autorisations mari-times, le Saint Vincent de Paul, vedette à passagers de 25 mètres, vogue. Construit aux chantiers Océa, ex chantiers Gamelin, ce bateau en aluminium, est équipé d’un sys-tème de stabilisation qui annule le roulis et le tangage. Avec une vitesse de 20 nœuds,

deux aller-retours hors saison et 3 à 4 en sai-son, en fonction de la marée, sont prévus. Alain Thesmier, directeur général de Littoral Express, est aussi aux commandes du Saint Vincent de Paul. « Ce sont 150 places, dont 76 à l’intérieur, des sièges confortables, un bar, un salon, des écrans de télévision pour projeter les fi lms de promotion touristique de la région. Nous pouvons embarquer une vingtaine de vélos. Le bateau a été conçu avec quatre places permanentes pour les handicapés, mais surtout la possibilité pour un groupe d’une quinzaine de personnes à mobilité réduite de verrouiller à bord les fauteuils durant la tra-versée » explique-t-il.

Un projet titanesque

Cette liaison maritime s’inscrit dans un schéma de développement plus vaste. En juin 2007, l’Association pour l’amélioration des transports oléronais et liaisons avec le conti-nent (ATO) présentait son projet de liaison maritime entre Boyardville et

La Rochelle. « C’est le fer de lance du projet transport » précise Luc Barek, le président de Littoral Express, qui, depuis quatre ans, milite pour cette ligne maritime régulière et annuelle. Mais il reste encore à développer « l’inter modalité », notamment sur Oléron. « Aux deux bouts, il y a des sites à visiter, donc des moyens de transports à créer. Vélos, voitures électriques (quand elles seront moins chères), navettes... Nous souhaiterions amener les structures privées tou-ristiques à organiser sur l’ile d’Oléron leur propres transports ». Il reste aussi, côté La Rochelle, à mettre en place un fl échage de la gare de La Rochelle jusqu’au ponton d’embarquement ...

n Valentine Janin

oléron à 45 minutes de la rochelle, le littoral express renoue avec le transport maritime de passagers

D

Luc barek, Président et Alain thesmier, directeur général associés au sein de la société par actions simplifi ée Littoral

express créée en 2009. 1,7 million fi nancé sur crédit bancaire, et avec un soutien du Conseil régional Poitou-Charentes, de la Régie du port de plaisance de La Rochelle (réalisation d’un nouvel apponte-ment). Investissements

du Conseil général, de la Communauté de communes d’oléron et de la commune de Saint-georges d’oléron, côté boyardville pour l’appontement provisoire dans le chenal de la Perrotine.

35 000 à 45 000 passagers annuels envisagés

Adultes : 17 € • Enfants 6-16 ans et étudiants : 11 € • Enfants 3-6

ans : 3 € • Enfants - de 3 ans : gratuit • Vélos-animaux : 6 €. Avec la carte famille : 10 € à l’année • Traversée adulte : 15 € • Enfants : 9 €. Possibilité de cartes d’abonnement, carte annuelle : 360 € (et autant de passages à l’année) et groupes.

Possibilité de billets jumelés avec l’Aquarium, le Musée Maritime… et prestations à la demande. Transport de petit fret également.

Renseignements :

Billetterie Boyardville 05 46 47 48 17 et offi ces de tourisme La Rochelle et du Pays Marennes-Oléron, www.littoral-express.com

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tARIFS ALLeR- RetouR >>>> billeterie côté boyardville

>> Le Saint-vincent de Paul

Le Petit économiste spécial nautisme

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