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L’aéromodélisme a appris à Jean-Luc Kircher qu’il aimait voler par procuration
et tisser des liens sur terre...LIRE PAGE 8
le nez en l’air...Les pieds sur terre,
Les globe-trottersde la VD
Une noteconviviale
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Un regard extérieur sur la sécurité
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DOSSIER >Un KDà toute épreuve
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02
TRANCHES DE VIE
V endredi 20 juin, dès 7h30, à l’entrée du site, les
agents ont été accueillis voire même réveillés
aux sons des batteries, gamelles et casseroles, joli-
ment maniées par le batteur professionnel Charlie
Davot. Un peu plus tard dans la journée, d’autres
musiciens professionnels se sont illustrés dans des
genres très différents : salsa à la cantine EDF, folklore
irlandais au rond-point central et chorales pour le
plaisir des oreilles et des yeux. « Il y en avait pour tous
les goûts », précise Coralie Dupont de la Mission
Comm, chef d’orchestre d’un jour. « Notre appel lancé
deux mois plus tôt avait suscité la curiosité et l’intérêt
d’agents et de prestataires passionnés de musique, qui
se sont investis pour que le site résonne comme une salle
de spectacle. »
Un groupe d’agents du site, constitué pour l’occa-
sion, est né. Baptisé « Les Arrêts de Tronche » (voir
encadré), il s’est produit dans la matinée, à la surprise
de leurs collègues.
La cafétéria a été transformée en véritable disco-
thèque le temps d’un café grâce à la magie opérée
par Philippe Etienne, DJ de service. Le groupe Nicky-
Michel, rassemblant les prestataires, a enchanté le
Restaurant Inter-Entreprises (RIE) avec des rythmes
et des chansons italiens. « La musique adoucit les
mœurs, c’est bien connu, alors pourquoi ne pas s’accorder
une pause le temps de quelques partitions pour faire da-
vantage connaissance et recharger les batteries ! Appa-
remment, le concept vous a plu, mais la chanson ne dit
pas si l’an prochain, on reprend le refrain ! »
"Siffler en
travaillant"…
Voilà un concept
original tenté par la
Mission Comm,
la veille de la fête
de la musique.
Une journée
« puissance Catt »,
synonyme de
convivialité et
pleine d’énergie !
RENCONTRE ENTRE LES TRONCHES
II"Les Arrêts de tronche" rassemblent Jacques Briys (SEA) à la batterie, Romain Saléry (SCORE) à la trompette, Alain Millet (SEA) au piano et Charles Montorio (DRH) à la guitare. Au chant, Sarah Varoqui, stagiaire à la Mission Communication, et à la basse, Pierre-Yves Mutel, le seul externe.
Une note conviviale
Le groupe des "Arrêts de tronche"a joué plus de deux heures sur le rond-point central où un podium avait été installé. Troquant leur costume
professionnel pour celui de musicien, ils ont accroché le public, par ailleurs un peu déstabilisé de voir la métamorphose de leurs collègues…
"Les Arrêts de tronche", c’est l’histoire d’une rencontre. « D’une expérience aussi rapide qu’intense, raconte Jacques Briys. Nous avions peu
de temps pour trouver un répertoire qui plairait à tout le monde. Il n’y a eu que quatre répétitions, mais "la sauce" a pris très vite et on
a réussi à faire sonner une douzaine de morceaux variété. Une belle performance… » Pour tous, la rencontre fut également l’un des mo-
ments forts de cette expérience. « Ce fut l’occasion de nouer des liens avec des gens que je ne faisais que croiser, explique Romain Saléry.
Et puis, je n'aurais jamais pensé jouer de la trompette au milieu de la centrale. Ça me semblait assez improbable, car le lieu est fermé. Et
pourtant on l'a fait. C’était assez dépaysant ! » Que les fans des "Arrêts de tronche" se rassurent : le groupe ne devrait pas en rester à cet
unique concert. Les musiciens espèrent trouver d’autres occasions de jouer ensemble, ne serait-ce que pour un petit "bœuf" privé…
05
DOSSIER
Le KD, c'est le coefficient de disponibilité des tranches.
La part du temps, exprimée de 0 à 100 %, pendant
laquelle les réacteurs produisent au cours d'une année. Sur
ce plan, Cattenom se situe parmi les bons élèves du Parc,
mais assez loin cependant des meilleures performances
mondiales. Un écart que la DPN(1), et avec elle Stéphane
Dupré La Tour, ont bien l’intention de combler.
03
Un KD à toute épreuve
Pourquoi cette mobilisation générale, localeet nationale, autour de la disponibilité ?
Tout d'abord parce que notre métier et la finalité de nos installations,
c'est la production d'électricité en toute sûreté. Or, en nous com-
parant à des exploitants étrangers, comme les américains, nous
avons constaté que nos résultats pourraient être bien meilleurs. Les
jours de production perdus représentent une perte économique consi-
dérable pour l'entreprise et n'aident pas au développement d'EDF
dans le monde. Il faut également prendre en compte l'augmentation
des besoins énergétiques sur le marché de l'électricité, un marché
européen qui dépasse les frontières françaises. Certains pays étant
limités dans leur capacité de production, l'équilibre entre consom-
mation et production se tend en Europe... Ajoutez à cela la nécessité
de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, vous compren-
drez pourquoi le nucléaire est si fortement sollicité.
Pourquoi parle-t-on de sécurisation du KD et nond'augmentation ? Parce qu'il s'agit d'abord de ne pas perdre en disponibilité. Il faut
rendre plus robustes nos résultats et pouvoir garantir le fonc-
tionnement de nos installations. Mais l'objectif, in fine, est bien
de pouvoir augmenter le KD et que cette augmentation se fasse
en toute sûreté. Productivité et sûreté ne sont pas contradictoires :
elles se renforcent l'une l'autre, puisqu'il s'agit d'acquérir une
meilleure organisation, un matériel plus fiable... Et si jamais il y a
un choix à faire, ce sera toujours en faveur de la sûreté.
Quels sont les outils d'amélioration qui seront misen place sur le site de Cattenom ?La DPN s'est inspirée de méthodes américaines, comme l'AP913(2)
ou le COPAT(3), qui sont en phase d'expérimentation sur diffé-
rents sites, dont celui de Cattenom. Elles réclament une nouvelle
organisation et des effectifs supplémentaires, des méthodes
encore plus rigoureuses... Bien sûr, cela va induire des changements
dans les habitudes et probablement une part d'interrogation et
de vigilance sur le comment ; ce qui est bien compréhensible...
Mais je ne sens pas de remise en cause de la finalité de ces
évolutions. Plutôt une vraie volonté de progresser. Et c'est là
que réside notre meilleur atout. »
LA VOIE DE L'EXCELLENCELe Groupe EDF a lancé le projet "Excellence opération-
nelle". Pour le nucléaire, cela se traduit essentiellement par
la sécurisation du KD. En effet, depuis 2007, la disponibilité
du parc de production est en retrait et se situe assez loin
derrière les meilleurs exploitants mondiaux. À Cattenom,
nos résultats sont satisfaisants, avec un taux d'indisponibi-
lité fortuite parmi les plus bas du parc depuis 4 ans. Mais
cela ne nous a pas empêché de découvrir des avaries alter-
nateurs durant les arrêts de tranches 3 et 2. Nous sommes
donc concernés par les actions lancées par la DPN.
Si nous zoomons ici sur trois d'entre elles : l'AP 913, les me-
naces techniques et le COPAT, n'oublions pas que la qualité
d'exploitation au quotidien est cruciale, pour la sûreté comme
pour la production. Nous devons continuer à déployer les ou-
tils de fiabilisation des interventions, nous prémunir contre
les non qualités d'exploitation ou de maintenance, aussi bien
tranche en marche qu'en arrêt, et maintenir et améliorer en
permanence notre professionnalisme.
II Stéphane Dupré La Tour
(1) Direction de la Production Nucléaire(2) Advanced Process 913(3) Centre Opérationnel de Pilotage des Arrêts de Tranche
04
DOSSIER
Dans les épreuves de relais, le moment le plus
critique et le plus important est le passage du té-
moin. Sur les arrêts de tranche, c'est un peu pareil : une
mauvaise synchronisation entre les différents intervenants
nous fait perdre beaucoup de temps, et c'est là que nous
devons travailler et progresser. » Joël Poignart, l'un des
responsables du pilotage, aime à utiliser cette image
pour évoquer le premier objectif du Copat : obtenir
une bonne coordination entre toutes les activités qui
se succèdent sur un arrêt de tranche. « Ce qui ne si-
gnifie pas que les agents ou les prestataires subiront une
pression supplémentaire, précise Jean-Pascal Riché,
pilote opérationnel du projet. Il ne s'agit pas de réduire
les durées d'intervention, mais de raccourcir au maximum
les temps morts entre les interventions. »
MATRAQUER L'ALÉALa seconde ambition de cette organisation en phase
d'évaluation vise à améliorer la réactivité et la gestion
des aléas. « Dans notre organisation actuelle, exception
faite des équipes de conduite, il n'y a qu'une personne
présente en continu sur
le site, le Responsable
de sous projet primaire.
Le Copat va plus loin,
puisqu'il préconise à la
tête de l'arrêt une per-
manence 24h/24 de sept
postes, tenus par roulement. En cas de problème, cette
équipe est soutenue par une équipe réactive qui, le reste
du temps, sera affectée au TEM*. Une puissance d’analyse
très utile en situation sensible. »
En octobre, le Copat s'installera dans la salle RAT
(Réunion Arrêt de Tranche) équipée d'un planning
actualisé en temps réel, de caméras avec écrans de
visualisation pour suivre le critique et d'un journal
de bord où chaque événement sera consigné.... La
mise en place de cette expérimentation a été prépa-
rée avec soin par les différents pilotes de projets. Il
appartiendra ensuite à la DPN d'étudier les résultats
de ce mode de pilotage.
COPAT,le pilote des arrêts
Après Nogent, Tricastin et Dampierre, c’est au tour de Cattenomd’expérimenter le COPAT lors de l'ASR de Tranche 4, programmé en octobre. Objectif de ce mode de pilotage en continu : limiter les prolongations d'arrêts de tranche en améliorant la coordination et la réactivité.
II N'oublions pas que la qualité d'exploitation au quotidien est cruciale
pour la sûreté comme pour la production.
* Tranche en Marche
II Joël Poignart & Jean-Pascal Riché
DOSSIER
L’AP913* s'inspire
d'une méthode
qui a fait ses preuves
Outre-Atlantique et
qui vise à standardiser
les applications nécessaires au suivi des installations. La mise
en place de cette démarche nécessite au préalable, et à
l'échelle du Parc, un diagnostic de tous les systèmes élémen-
taires dont le dysfonctionnement pourrait générer de l'indis-
ponibilité, soit en provoquant un arrêt, soit en diminuant la
performance de l'installation. Ce sont les sites de Paluel et de
Tricastin qui ont reçu pour mission d'évaluer tous les sys-
tèmes communs aux tranches 900 MW et 1300 MW. À charge
pour les autres de se concentrer sur leur matériel spécifique.
MUSCLER LE REX...La classification s'effectue selon trois critères : l'impact
sur la sûreté et la disponibilité, la sollicitation de l'appareil
et le contexte dans lequel il fonctionne. « La nouveauté de
cette évaluation réside dans le fait qu'elle s'établit grâce à un
questionnaire prédéfini, le même pour tous les appareils et pour
tous les sites, explique Joseph Junges, qui contribue à
l’évaluation de toute la robinetterie du site au sein du DIT.
Cette standardisation va permettre d'établir une hiérarchie
entre les priorités de maintenance et donnera une référence
identique à tous les CNPE favorisant ainsi l'assimilation du
REX. »
...ET AFFINER LA MAINTENANCELes fiches descriptives fixeront précisément les tâches à
accomplir, qui devra les exécuter, selon quelle fréquence...
Et ce pour chaque composant. « Si l'on sait que, sur les vannes,
le joint pose régulièrement problème, on va augmenter la fré-
quence de maintenance sur celui-ci et la réduire sur l'appareil
en lui-même : on cible ! » Une méthode préventive qui s’ac-
compagne d’une optimisation grâce à la mise en place d’un
outil informatique centralisé en remplacement des actuelles
bases de données.
Hiérarchiser les priorités de maintenance selon une grille d'évaluation standardisée : voilà les clés de l'AP913*. Une nouvelle méthode de travaildont le déploiement est prévu pour 2010.
Les "menaces techniques production" ont fait leur apparition à Cattenom en 2005 et se sont développées sur l'ensemble du
parc depuis 2007. Animée par le Département Ingénierie Technique (DIT), cette démarche qui s'appuie sur une cinquantaine
de personnes a pour mission de passer les installations au peigne fin afin d'identifier les problèmes potentiellement
sensibles. De quoi ensuite estimer la probabilité d’éventuels incidents et leurs conséquences en termes de jours d'indispo-
nibilité. Autant d’informations qui permettent de jauger les risques et de hiérarchiser les priorités.
DES PRÉVISIONS À TROIS ANSTous les processus sont passés en revue, qu'il s'agisse de production, de sûreté, d'environnement, d'incendie... « Cette
démarche a une triple vocation, explique Patrick Mertz, chef du Département Ingénierie Technique jusqu’à fin août. Tout
d'abord de bien connaître les risques de manière à lancer des actions correctives, de s'assurer que les ressources ingénie-
rie travaillent sur les bons sujets, et enfin d’informer la DPN de nos prévisions d'indisponibilité sur les trois années à
venir. Il est alors possible d'estimer le KD du parc et de mobiliser l'ingénierie nationale pour tenter de traiter les menaces
les plus lourdes ». Bien sûr, on ne peut pas lever toutes les incertitudes qui pèsent sur le KD. Mais au DIT, on s’y emploie
avec détermination, sous l’œil vigilant d'une instance nationale qui analyse chaque trimestre les données fournies.
« Notre fonctionnement est bien rodé et fait ses preuves, même s'il reste des améliorations possibles. Je crois que notre marge de
progrès se trouve surtout dans le suivi et le traitement des presqu’incidents. »
05
AP913, les lettres de noblesse du standard
Cerner les menacespour anticiper l’avenirCe n’est ni de la voyance, ni de l’astrologie… Pourtant, l'équipedes "Menaces techniques production" tente bel et bien de lirel'avenir aux fins d'anticiper les aléas techniques. Des prévisionsqui s'appuient sur une excellente connaissance des installations,une veille constante et des calculs de probabilité.
II Patrick Mertz
II Joseph Junges
(*) Advanced Process 913
Une VD qui a lieu en été reste une VD. Pas d’ouvriers en
maillot de bain, pas de plage ni de cocotier… Pour autant,
le soleil peut apporter une certaine convivialité et un air de
détente. Mélanie, qui intervient sur le Bâtiment Réacteur (BR)
et qui s’est installée le temps de l’arrêt de tranche au camping
de Malling, à 15 km de Cattenom, en convient. Technicienne
de maintenance pour Polinorsud, elle parcourt l’Hexagone,
allant de VD en ASR. « J’ai choisi d’effectuer mes déplacements en
caravane, ce qui me permet d’avoir un peu d’intimité. Quand on est
une femme, on ne peut guère loger en co-location avec des hommes…
Et puis l’ambiance du camping est sympa. D’autres collègues sont là,
on papote… »
À Cattenom, on ne peut pas dire que Mélanie soit dépaysée.
Elle est un peu comme chez elle, abonnée à tous les arrêts de
tranche depuis cinq ans. Sur le chantier, l'ambiance est bonne,
car les gens se connaissent bien. Tous des hommes pour la
plupart : Mélanie fait partie des trois exceptions féminines.
« Je suis même la seule femme en déplacement… Les autres habitent
ici. Bien sûr, ce n’est pas toujours facile d’être entourée d’hommes,
mais ça ne me dérange pas trop. Il y a du respect… »
CALME ET QUOTIDIENLors de cette VD, Mélanie a retrouvé là son conjoint, qui est lui
aussi un "travailleur itinérant". Ils font partie de ceux qui
"aiment bien bouger" et qui ont fait ce choix de vie. Tout
comme Michaël l’alsacien, un autre prestataire de Polinorsud.
Également habitué de Cattenom, ce cariste loge dans un petit
appartement à Audun-le-Roman. C’est assez loin, mais il n’y
avait pas de place plus près, les locations étant prises d’assaut…
« Depuis 6 ans, je suis constamment en déplacement. Ainsi, je gagne
mieux ma vie et je réussis à y trouver un certain plaisir… On est
heureux de revoir des gens qu’on perd de vue le restant de l’année.
Il y a les moments où on travaille comme des fous, et d’autres où on
trouve le temps de se raconter nos vies. »
Le reste du temps, ces travailleurs globe-trotters ont peu de
loisirs et aspirent juste à retrouver le calme. Du shopping ou
du vélo pour Mélanie qui préfère rester tranquille après ses
journées de travail. Et puis, les "locaux" n’ont pas néces-
sairement le temps de sortir le soir… Ou alors il faut des
circonstances un peu exceptionnelles. Comme un mariage.
Michaël est resté un week-end pour participer à celui de
son chef de chantier,
preuve s’il en fallait
qu’il s’est créé des
liens d’amitié. Une
fois l’arrêt de tranche
achevé, ces presta-
taires ont dit au re-
voir à leurs collègues
et sont repartis chez
eux. Mais pas pour
longtemps… L’ASR
de la Tranche 4 les
ramènera bientôt.
EVENEMENT
06
La VD, comme tout arrêt de tranche, représente
un événement important, aux multiples
enjeux. C’est également un moment humain
fait de convivialité qui rassemble sur un
même chantier des gens qui ne se voient qu’à
cette occasion : les "locaux" retrouvent alors les
prestataires en déplacement ; ceux qui, comme
Mélanie et Michaël, sont sur les chemins toute
l’année et vont d’une centrale à l’autre…
Les globe-trotters
de la VD
II Michaël Gaertner
II Mélanie Falci
La performance est aussi ancienne que le lancement
de la Tranche 2. Depuis 8 000 jours, soit environ
22 ans, la section Automatisme du service Perf 1/2 n'a
pas eu à déplorer un seul accident avec arrêt de travail.
L’équipe a pourtant fêté l’événement modestement, orga-
nisant un petit-déjeuner avec gâteau d'anniversaire. « Il
n’est pas question de s’appesantir, explique Jean-Jacques
Guillin, manager de maintenance délégué de la section.
On sait les efforts que réclame un tel résultat et combien il
est fragile. Demain, tout peut être remis en cause... D’où
l’importance de rester humble et vigilant. » Sitôt l'événe-
ment terminé et une fois les postes regagnés, les bonnes
habitudes ont donc repris leur droit.
« Notre principe est de placer la sécurité au même niveau que
la sûreté. Nous sommes très vigilants sur le port des EPI*, les
agents sont réactifs pour éviter qu'un problème ne dégénère.
Les causeries sécurité, les briefing et débriefing constituent
également des piqûres de rappel régulières et nécessaires. »
* Équipement de Protection Individuelle.
07
II La section Automatisme du service Performances 1/2.
LES BEAUX JOURS DE LA SÉCURITÉ
Bougies sur la Tranche 2
EVENEMENT
La Tranche 2 a fêté ses 21 ans le 8 août, alors qu’elle subissait la seconde Visite
Décennale de sa carrière. Un anniversaire qui en appelait d’autres, puisque plus
de 1 000 jours se sont passés sans AAR et que la section Automatisme du service
Performances a fêté ses 8 000 jours sans accident de travail.
Le jour où la Tranche 2 a atteint le chiffre emblématique des 1 000 jours sans Arrêt Auto-
matique Réacteur (AAR), café et croissants ont été offerts à tous les agents à l'entrée du
site… Une manière de saluer cette performance de taille qui se doublait d'un autre sans-
faute, puisque aucun fortuit n'est venu gêner la production durant le cycle. Un double zéro
en terme d'AAR et de KIF*, qui a satisfait tout le monde… « La performance a été valorisée car
elle faisait écho à la progression générale constatée sur le site, explique Pascal Derache, ingénieur
sûreté. A la même époque, la Tranche 3 affichait un an sans AAR. En 2007, nous avons subi six AAR,
contre un seul jusqu'à présent pour 2008. » Une amélioration notable attribuée au travail de tous
et à l'acquisition d'une meilleure méthode : mise en œuvre des pratiques de fiabilisation (PPH)
et analyse de risque plus poussée. Un groupe de travail AAR a également été constitué en
septembre 2007 : son rôle est principalement d'harmoniser et de rendre efficace un certain
nombre d'actions concrètes de lutte contre les AAR : modifications techniques grâce à la
boucle de REX rapide, mise à la disposition des agents d'outils identifiant le risque AAR sur
nos tranches. Des outils qui devraient permettre de conserver cette dynamique positive.
* KIF : coefficient permettant de mesurer l'indisponibilité engendrée par un fortuit.
SÛRETÉ : LE SITE EN PROGRESSION
08
QUARTIER LIBRE
Il y a 10 ans que Jean-Luc Kircher est tombé dans
l'aéromodélisme. C'était en 1998, lors d'une jour-
née de démonstration à Thionville. Plutôt bricoleur,
Jean-Luc Kircher pensait trouver dans la construc-
tion d'avions matière à satisfaire son goût des tra-
vaux minutieux. C'est finalement la rencontre très
chaleureuse avec les membres du club de Yutz qui a
eu raison de lui. « J'ai commencé, comme tout le monde,
par construire ce qu'on appelle une caisse à voler. Un
avion qui n'a qu'une seule vocation : le crash à plus ou
moins brève échéance, faute de technique... Ensuite, j'ai
appris le pilotage avec un moniteur, en double commande.
Ce fut une découverte et une vraie révélation... »
La construction avait en revanche un goût de déjà vu,
réunissant nombre de ses passe-temps et de ses
compétences. Pour la carlingue et les ailes, il s'agit
d'assembler avec soin les pièces de balsa* ou de
toile... La partie motorisation réclame
des connaissances en mécanique,
qu'il s'agisse d'un moteur thermique
ou électrique, et le téléguidage fait
appel à ses souvenirs d'électrotech-
nicien. Pourtant, Jean-Luc n'a jamais
réalisé qu'un seul modèle, préférant
acheter des engins hors d'usage
pour les réparer. « Je ne suis pas
fasciné par les avions grandeur réelle.
Je ne les connais pas et je n'apprécie
pas réellement les vols... J'ai eu l'oc-
casion de monter dans un planeur :
je n'étais pas très rassuré... Ce que
j'aime, c'est le travail manuel et voler
par procuration ».
DES LIENS... EN KEVLARJean-Luc reconnaît également à ces petits avions le
mérite de lui avoir donné une seconde famille : celle
des aéromodélistes de Yutz. L'amitié qui règne au sein
du club, il l'attribue en grande partie à leur patriarche
de 75 ans, surnommé K1000. « C'est grâce à lui que j'ai
découvert l'aéromodélisme. Il est plus connu que le
pape sur les pistes d'aéromodélisme, notre historien...
On se retrouve autour de lui tous les mardis dans notre
local, vacances ou pas. On construit, on répare, on refait
le monde... Depuis 8 ans, je n'ai jamais raté un seul ren-
dez-vous ! » Jean-Luc appelle cela "tricoter des liens"...
Des liens en kevlar. Pour lui, l'aéromodélisme serait
donc ce trait d'union entre la liberté qu'offre le ciel et
les liens qu'on tisse
sur terre...
Ces avions miniaturisés
sont équipés de
servomoteurs qui
actionnent les ailerons
et autres gouvernes
de l’avion ; ils répondent
aux ordres émis depuis la
télécommande sous la
forme d’ondes radio.
Une fois la motorisation
choisie et installée,
le coût de l’avion s’élève
en moyenne à 350 2
(moteur électrique)
ou 700 2 (moteur
thermique). Ce coût
de plus en plus réduit
ainsi que l’apparition
de kits prédécoupés
ou prémontés rendent
l’aéromodélisme de plus
en plus accessible...
CE QU’ILS ONT
DANS LE VENTRE...
II Automaticien au SEA, Jean-Luc Kircher passe une bonne partie de ses loisirs les pieds sur terre et le nez en l'air.
Entre frères et cielCe qu'il aime, c'est écrire dans le ciel ce qui lui passe par la tête. Faire des
figures et dessiner : un carré bien carré, un rond bien rond. C'est explorer
ce territoire infini du grand bleu. Jean-Luc Kircher se savait bricoleur.
L'aéromodélisme lui a appris qu'il aimait voler et "tricoter des liens"...
* Bois très léger utilisé enaéromodélisme.
L’apprentissage a le vent en poupe. La première
impulsion a été donnée par la loi Fillon, en
vigueur depuis le 1er juillet 2006, qui incite les entre-
prises à accueillir des apprentis. Une démarche
dans laquelle le groupe EDF et le CNPE de Cattenom
s’inscrivent pleinement. Au-delà du respect des
textes, il s’agit d'assurer le transfert des compé-
tences entre les hommes et les femmes d’expé-
rience et les jeunes qui commencent leur carrière.
QUALITÉ GARANTIEL’objectif est de former, entre 2007 et 2010, trente-
trois tuteurs et trente-quatre apprentis. Bien qu’il
n’existe pas d'obligation d’embauche, le CNPE aide
ses apprentis dans leur recherche d'emploi s’il n’y a
pas de perspective en interne. Et afin de faciliter ce
passage de l’école à l’emploi, Cattenom a signé cette
année une convention avec trois entreprises : TFN,
ASCO et POLINORSUD s'engagent à embaucher les
jeunes à l'issue de leur formation. Pour les presta-
taires, c’est un bon moyen de maintenir le niveau de
compétences de leurs employés et de garantir la
qualité des interventions.
09
DÉCOUVERTE
Bien connue du CNPE, l’antenne Est de l’entreprise Boccard
s’appuie depuis toujours sur ses salariés de longue expé-
rience pour former les jeunes générations. Sur une vingtaine
d’employés, l’entreprise compte 5 salariés de plus de 50 ans, sou-
deurs ou tuyauteurs, dont l’ancienneté et le savoir-faire constituent
une mine d’or.
LA MEILLEURE ÉCOLEDans ces métiers très spécialisés, rien ne remplace la valeur
d’une longue carrière. « Les qualités et l’expérience des seniors nous
semblent fondamentales pour transmettre la connaissance de nos
métiers et de l’entreprise, explique Ernest Pecoraro, responsable de la
plaque Est de la société. Ici, le passage de relais entre les anciens et
les jeunes est une évidence. Pendant un ou deux ans, un nouvel em-
bauché travaille avec un ouvrier expérimenté. Voir faire, se former à la
pratique, être encadré sur le terrain… C’est la meilleure école, la plus
efficace et la plus sûre. Dans des domaines sensibles comme le nucléaire,
mieux vaut être passé par là. »
L’apprentissage par l’exemple
Depuis plusieurs années, le groupe
EDF mène une politique de
développement de l’apprentissage
et du tutorat en vue d’assurer
le transfert de compétences
et de favoriser l’insertion
professionnelle des jeunes.
Savoir-faire à transmettre
CARTE DEVISITE
Boccard est un ensemblier industriel d'envergure
internationale. L'antenne régionale de Cattenom
est spécialisée dans la réalisation de réseaux
de tuyauteries industrielles.Cette entreprise est prestataire du CNPE
depuis 1983.
Sur le site de Cattenom, il existe 2 300 équipe-
ments mis sous pression, allant des petits ré-
servoirs d’air aux bâches alimentaires de 900 m3
d’eau surchauffée. Ce matériel peut constituer un
véritable danger pour le personnel en cas d’explo-
sion. Qui dit "sous pression", dit donc "sous sur-
veillance". C’est la mission des cinq inspecteurs du
SIR* qui doivent s’assurer du respect de la régle-
mentation pour tous les ESP** du site.
Né en 2006, ce service offre la particularité d’ap-
partenir au CNPE alors qu’il exerce une activité de
contrôle placée sous l’autorité de l’ASN. « Aupara-
vant, les inspections étaient effectuées à échéances fixes
et régulières par un Organisme Indépendant Habilité qui
délivrait (ou non) les autorisations de fonctionnement,
explique le responsable du SIR, Yves Cointepas.
Pour plusieurs raisons, il a été décidé d’assurer cette
mission en interne. Le service a donc été audité en 2006,
ce qui lui donne une reconnaissance valable trois ans, à
renouveler en 2009. »
DOUBLE CASQUETTELes objectifs et la mission du SIR restent bien
distincts des impératifs liés à la production et à
la maintenance. « Le métier exige une indépendance
totale des inspec-
teurs. Nous ne de-
vons pas transiger
avec la réglemen-
tation. Si nous dé-
tectons la perte
d’épaisseur d’une
paroi ou des fissures, nous prescrivons systématiquement
l’arrêt de l’appareil, des travaux ou des investigations
complémentaires. S’il y a litige, ou si le retrait du maté-
riel peut créer un risque incendie par exemple, ce n’est
pas à nous de le prendre en compte. La décision revient
au directeur d’unité. Mais ces cas de figure sont rares. »
Les inspecteurs effectuent entre 100 et 150 inspec-
tions à l’année, sachant que le contrôle d’un équi-
pement peut compter plus de vingt examens. Si
l’autorité de leur décision et leur indépendance
peuvent pousser parfois à les rapprocher du gen-
darme, leurs compétences techniques et régle-
mentaires constituent en revanche un appui aux
décisions. Une double casquette nécessaire à la
prévention en matière de sécurité du personnel.
* Service d’Inspection Reconnu** Équipements Sous Pression
UNE UTILITÉRECONNUE
La naissance
du service inspection
a permis de gagner en
souplesse dans les
contrôles et d’instaurer
une surveillance plus
étroite des ESP.
Les vérifications
spécifiques étant
plus nombreuses,
la fréquence des
contrôles obligatoires
ou des requalifications
est plus espacée.
Au final, le SIR garantit
une meilleure préserva-
tion du matériel et une
plus grande souplesse
pour l’exploitant.
METIER
10
II Yves Cointepas
Les inspecteurs du
SIR* sont délégués
par l’Autorité de
Sûreté Nucléaire pour
s’assurer que les
Equipements Sous
Pression (ESP) sont
en conformité avec
la législation.
Un rôle réclamant
indépendance et
compétence afin
d’assurer la sécurité
du personnel.
Un regard extérieur
sur la sécurité
QU’EST-CE QUI A MOTIVÉ LE MARIAGE ENTREGAZ DE FRANCE ET SUEZ ?
Gaz de France comme Suez étaient des acteurs certes reconnus mais de
taille insuffisante pour rivaliser avec les géants du secteur. Le regrou-
pement de nos forces répond à cette ambition. Elle installe la nouvelle
entité dans le trio de tête des énergéticiens européens aux côtés de l’alle-
mand EON et d’Electricité de France. Grâce à cette fusion, le Groupe est
aujourd’hui en situation de leadership sur l’ensemble de la chaîne de
l’énergie, en électricité et en gaz naturel, de l’amont à l’aval.
S’AGIT-IL D’UNE PRIVATISATION DE GAZ DE FRANCE OUD’UNE NATIONALISATION PARTIELLE DE SUEZ ?La question ne se pose pas en ces termes. L’Etat français garde une
minorité de blocage avec 35,7 % du nouvel ensemble, ce qui signifie
qu’aucun projet stratégique ou augmentation de capital ne se fera sans
son accord. Mais capitaux privés ou publics, au fond, cela ne change pas
la donne. L’énergie est un secteur sensible partout dans le monde. Et
rien ne se fait sans l’aval des pouvoirs publics, même en Allemagne où
les acteurs sont privés. En réalité, cette fusion constitue surtout une
formidable opportunité de valoriser nos complémentarités industrielles.
EN QUOI LES DEUX ENTREPRISES ÉTAIENT SI COMPLÉ-MENTAIRES ?Les complémentarités sont nombreuses, tant en France bien sûr, qu’à
l’étranger. Je citerai trois exemples. Dans l’Hexagone, Gaz de France a un
positionnement historique en matière de gaz naturel. Et Suez est devenu
le deuxième producteur d’électricité avec ses unités hydrauliques im-
plantées sur le Rhône, ainsi que dans le Massif central et les Pyrénées.
Cette électricité produite pourra être valorisée plus facilement grâce au
portefeuille de clients hérité de Gaz de France.
Au Moyen-Orient, ensuite, GDF SUEZ s’affirme grâce à cette fusion, comme
un opérateur capable tout à la fois de valoriser le gaz naturel en tant
qu’énergie et de contribuer à la production d’eau potable, par le biais d’uni-
tés de dessalement. Le groupe détient désormais une participation directe
dans plus de 13 500 MW et plus de 2 millions de m³ d’eau par jour, ce qui
fait de lui le principal promoteur privé pour l’électricité dans la région du
Golfe. Enfin, Gaz de France et Suez ont uni leur expertise dans le domaine
du gaz naturel liquéfié, axe stratégique majeur sur lequel repose le déve-
loppement futur des échanges gaziers à l’échelle de la planète.
QU’EST-CE QUI A CHANGÉ POUR LES COLLABORATEURSDU GROUPE ?Les salariés de Gaz de France gardent leur statut des industries électriques
et gazières, de même que les collaborateurs de Suez qui travaillent dans
l’hydraulique. Compte tenu des pyramides des âges à GDF SUEZ et
du fait qu’il n’y pas de recouvrement de compétences, mais une vraie
complémentarité, notre groupe ne s’inscrit pas dans une logique de
réduction d’effectif mais bien dans une dynamique d’embauches,
puisqu’il s’apprête à recruter 10 000 collaborateurs par an sur les cinq
prochaines années, pour faire face à son développement.
ET SUR LE PLAN COMMERCIAL ?GDF SUEZ combine aujourd’hui la force d’un réseau de détail riche de ses
11 millions de clients et la puissance de feu nécessaire pour marquer des
points sur le marché des industriels. Gaz de France seul représentait un
tiers du chiffre d’affaires d’EDF. Associé à Suez, il est désormais de taille
comparable. Dans l’énergie, il faut savoir que les entreprises sont à la
fois les plus grands concurrents et les meilleurs partenaires du monde.
En Allemagne, on utilise le terme de coopétition pour désigner cette ému-
lation positive : quand sur un marché étranger, l’affrontement entre deux
énergéticiens allemands risque de faire le jeu d’un troisième, ils travaillent
ensemble. Ce qui ne les empêche pas de se livrer une concurrence sévère
dès lors que le terrain est dégagé... Dans les 10 premiers énergéticiens
mondiaux, 7 sont européens... et 2 français. À l’heure où l’énergie s’im-
pose comme un des défis majeurs du siècle, ce leadership est à l’évidence
une bonne nouvelle pour nos entreprises et pour le pays. »
GDF SUEZ est aujourd’hui avec EDF la seule entreprise mondiale
exerçant cette compétence au-delà de ses frontières d’origine.
Mais à la différence d’Électricité de France, qui investit plutôt dans
les pays déjà équipés, comme la Chine, l’Afrique du Sud, la Grande
Bretagne ou l’Europe centrale, GDF SUEZ est prêt à s’engager dans
des pays vierges de tout réacteur. Et cela, aux côtés de partenaires
comme Areva, Total... ou EDF. Ces liens ne sont pas nouveaux et
Electrabel, filiale du groupe, possède par exemple un droit de
tirage dans plusieurs centrales françaises, dont celle de Chooz.
GDF SUEZ ET LE NUCLÉAIRE
OUVERTURE
11
Gaz de France / Suez est né le 22 juillet à
l’issue de 29 mois de gestation. Éclairages
de Thierry Gless, le tout nouveau délégué
régional du Groupe en Lorraine.
GDF SUEZ : concurrent... et partenaire
Suez était déjà implanté en Lorraine au travers d’une quinzaine de filiales, parmi lesquelles SITA, Lyonnaise des Eaux, Elyo ou Ineo. Une présence que viennent renforcerles filiales « réseau » de Gaz de France (GRTgaz et GrDF ), ainsi que Cofathec, Savelyset ERELIA, constructeur et exploitant de parcs éoliens, dont le siège est à Nancy.
DES FILIALES EN LORRAINE
© P
asca
l Lec
œur
Mouvements de personnel
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Stéphane DUPRE-LA-TOUR - RÉDACTEUR EN CHEF : Dominique PIERRE - RESPONSABLE D’EDITION : Sophie DURAND - COMITÉ DE RÉDACTION : Didier ADAMI, Gilbert ALCARO, Nadine CHARRIER,Joël CROENNE, Pascal DERACHE, Robert FABBIAN, Sylvie GEYER, Serge LAUBEZ, Christian LAURENT, Thomas LEONARD, Annick MAURER, Jean-Philippe PASSEROTTE, Thomas ROY, David THOMAS - © CRÉDIT PHOTOGRAPHIQUE :ABRACADABRA, CNPE de Cattenom - CONCEPTION-RÉDACTION & RÉALISATION GRAPHIQUE : ABRACADABRA 0383328183 - IMPRESSION : Hilt imprimeur - TIRAGE : 1400 exemplaires.
TABLEAU DE BORDÀ FIN JUIN 2008
DÉPARTS
MUTATIONS
INTER-SERVICES
NOMPROVENANCE
DESTINATION
COINTEPAS YVESDEPART INGENIERIE TECHNIQUE D SURETE QUALITE ENVIRONNEMENT
KLAMEREK ERICD SURETE QUALITE ENVIRONNEMENT DEPART INGENIERIE TECHNIQUE
NIEDERLAENDER CHRISTOPHE SERVICE CONDUITE 1 2SCE COMBUSTIBLE ENVIRONNEMENT
TOMCZAK ALAINDIRECTION CNPE
DEPART INGENIERIE TECHNIQUE
VAXELAIRE OLIVIER SERVICE CONDUITE 1 2SERVICE CONDUITE 3 4
LA VIE DU SITE
NOM PROVENANCE DESTINATIONBAERT ERIC SCE ELECTRICITE AUTOMATISMES UNITE INGENIERIE EXPLOITATIONBARTHE CHRISTIAN SERVICE CONDUITE 1 2 INACTIVITECHRETIEN VINCENT D SURETE QUALITE ENVIRONNEMENT DIVISION PRODUCTION NUCLEAIRECONTADIN ADELINE SERVICE PROJETS UNITE DE SERVICES ESTDELPECH GERARD DEPARTEMENT TERTIAIRE SITE INACTIVITEFLAMINI JEAN PIERRE DEPARTEMENT TERTIAIRE SITE INACTIVITEHENRION FABIEN SCE ELECTRICITE AUTOMATISMES DIRECTION DE L'IMMOBILIERLAMBERT PATRICE DEPARTEMENT TERTIAIRE SITE INACTIVITELINTINGRE FABRICE SERVICE MECANIQUE UNITE DE SERVICES ESTMALACHIN BRUNO STRUCTURE COMMUNE REALISATION CTRE ING DU PARC NUCL EN EXPLTURBANI SYLVAIN SERVICE CONDUITE 1 2 INACTIVITEWEBER HERVE SCE ELECTRICITE AUTOMATISMES INACTIVITE
ARRIVÉES
JUIN À AOÛT 2008
NOM PROVENANCE DESTINATION
CLOT CELINE UNITE DE SERVICES EST SCE COMBUSTIBLE ENVIRONNEMENT
FRANCO JULIEN RECRUTEMENT D SURETE QUALITE ENVIRONNEMENT
KIEN RAPHAEL RECRUTEMENT SERVICE MECANIQUE
LESCANNE ROMAIN RECRUTEMENT SERVICE PERFORMANCES 1 2
MAZZERO PHILIPPE UCF LORRAINE SERVICE MECANIQUE
MORELLE DANY URG NORD PAS DE CALAIS PICARDI SERVICE CONDUITE 1 2
PRACHE PASCAL URE LORRAINE SERVICE CONDUITE 1 2
VENANT VANESSA RECRUTEMENT D SURETE QUALITE ENVIRONNEMENT