Le néolithique de méditerranée et d'afrique

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LE NÉOLITHIQUE DE MÉDITERRANÉE ET D’AFRIQUE Bibliothèques : # Bibliothèque de Lattes # Service Régional de l’Archéologie # Centre de Documentation du Patrimoine # DRAC Ouvrages généraux : # Gallia Préhistoire # Bulletin de la Société Préhistorique Française : BSPF # Monographies d’Archéologie Méditerranéenne Cours : # Apparition de l’élevage et de l’agriculture : la néolithisation ; tissage, vannerie, bois, construction, production céramique # Le Néolithique méditerranéen occidental Chronologie : Vers – 6500, le Néolithique 1 apparaît sur les rives de la nord de la Méditerranée. Le Néolithique ancien, débute en Occident vers – 6.000. Le Néolithique moyen se situe vers – 4.500. Le Néolithique final se poursuit de 3.500 jusqu’à 2300 ans av. J.-C. A partir de cette date, on constate l’extraction de minerais, et la métallurgie en cuivre. On utilise pour la première fois le métal. A la fin de la période on découvre l’alliage, on entre dans l’âge du bronze. 1 A Paris I, on ferait débuter la protohistoire au début du Néolithique.

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LE NÉOLITHIQUE DE MÉDITERRANÉE ET D’AFRIQUE

Bibliothèques :

# Bibliothèque de Lattes# Service Régional de l’Archéologie# Centre de Documentation du Patrimoine # DRAC

Ouvrages généraux :

# Gallia Préhistoire# Bulletin de la Société Préhistorique Française : BSPF# Monographies d’Archéologie Méditerranéenne

Cours :

# Apparition de l’élevage et de l’agriculture : la néolithisation ; tissage, vannerie, bois, construction, production céramique

# Le Néolithique méditerranéen occidental

Chronologie :

Vers – 6500, le Néolithique1 apparaît sur les rives de la nord de la Méditerranée. Le Néolithique ancien, débute en Occident vers – 6.000.Le Néolithique moyen se situe vers – 4.500.Le Néolithique final se poursuit de 3.500 jusqu’à 2300 ans av. J.-C. A partir de cette date, on constate l’extraction de minerais, et la métallurgie en cuivre. On utilise pour la première fois le métal. A la fin de la période on découvre l’alliage, on entre dans l’âge du bronze.

1 A Paris I, on ferait débuter la protohistoire au début du Néolithique.

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LES GRANDES CARACTÉRISTIQUES DU NÉOLITHIQUE : L’AGRICULTURE, L’ÉLEVAGE ET LES AUTRES INVENTIONS À CARACTÈRE TECHNIQUE

Introduction :

Les rapports entre l’homme et l’environnement sont complexes. L’influence de l’homme sur son environnement existe depuis que l’homme existe. Il y a des interactions entre l’homme et le milieu. Au temps des chasseurs-cueilleurs, les relations sont inégales, la nature est dominante. L’homme essai de s’adapter et assurer sa survie.

Vers – 10.000 la planète se réchauffe. Il y a une extension de la forêt, un recul de la calotte glacière, c’est le début de l’holocène qui succède au pléistocène. Il y a des nouveaux rapports entre l’homme et le milieu. Le climat est plus tempéré. L’environnement végétal et animal a évolué. Le renne est remonté vers le Nord, dans les régions froides, et a disparu dans les régions méditerranéennes. En revanche, le développement de la forêt a vu des espèces nouvelles. L’homme s’adapte à une nouvelle diversité des espèces. Le Mésolithique a connu un environnement dont le spectre alimentaire est très diversifié. Les hommes du mésolithique chassaient des petits animaux. Il est certain aussi que les plantes ont été utilisées.

Le chien a été domestiqué à la fin des temps glaciaires. L’homme et le loup ont cohabité et vers 15.000 – 10.000 le loup s’est fait domestiqué naturellement. Le rapport entre l’homme et la nature se modifie lentement le chasseur-cueilleur devient un agriculteur-éleveur. De nouvelles techniques apparaissent, de nouvelles formes de religion se manifestent et les rapports sociaux se transforment. Les changements économiques, le fait que l’on passe au stade de prédation au stade de production, amène des changements sociaux. Se crée une forme de hiérarchie sociale. Des aspects nouveaux apparaissent : céramique, agriculture, tissage et polissage des roches.

C’est d’ailleurs du polissage des roches que vient le terme de néolithique : la « pierre nouvelle ». La pierre polie est apparue dans les fouilles archéologiques des années 1850. On s’est rendu compte avec une association de matériel qu’il y avait une autre période que le paléolithique. C’est à la fin du XIXe siècle qu’on s’est intéressé au néolithique.

Mais la pierre polie n’est qu’un élément parmi d’autre. Le polissage permet de se servir de roche dure. L’agriculture a besoin de surface à dégager. Cette surface est dégagée au détriment de la forêt. Une forêt que l’on dégage grâce à la hache polie. On a très vite crée des haches à caractère utilitaire. Des haches ont été crée comme valeur symbolique, des haches de prestige ou d’apparat, ce sont des haches de 30 cm. Elles avaient une fonction sociale. C’était un moyen d’affirmer une supériorité dans la société. Depuis une trentaine d’année on a beaucoup enquêté en ethnologie des tribus de Papous de la Nouvelle Guinée qui montre justement cette sorte de hache.

Le grand changement de l’univers mental de l’homme est logique. Dans l’art paléolithique la majorité des représentations sont des animaux. Dans les temps néolithiques, les humains créent des dieux à leur image et rendent un culte aux ancêtres. On constate une domination de l’homme sur l’animal sauvage. On constate aussi une représentation de l’agriculture (faucille notamment). C’est un changement manifeste du comportement religieux : l’homme devient le point central du système religieux. Dans les sépultures on retrouve des objets de prestige. Culte des ancêtres, perpétuations des anciens à travers l’inhumation. Les tombes sont aussi des marqueurs de limites territoriales. Les sépultures sont aussi une caractéristique du néolithique dans la notion du culte des ancêtres. C’est aussi un lieu pour affirmer la puissance de l’individu. Dans la nécropole de Varna, en Bulgarie, un

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personnage a été pourvu d’énormément d’éléments de parure. Il y a beaucoup d’objet en or, en cuire, en silex.

Le néolithique c’est aussi l’apparition de la guerre. Il y a des enjeux économiques, des territoires fertiles que l’on veut protéger comme capturer. Il y a aussi une notion de pillage, si les réserves de céréales ne sont pas bonnes. Il y a aussi une notion sociale à la guerre, pour asseoir un prestige par exemple.

Cette sédentarisation pose de nombreux problèmes. On a longtemps pensé que ce n’est que lié à l’agriculture car ça oblige aux populations de se fixer à un endroit. Mais en réalité les choses sont beaucoup plus complexes que ça. On s’aperçoit notamment en Nouvelle Guinée, qu’il y a une agriculture itinérante. C’est à dire qu’ils se déplacent car les champs s’épuisent vite. C’est un mouvement cyclique sur un territoire donné. On oppose souvent agriculteurs et nomades. Mais finalement les nomades construisent aussi des maisons et même cultivent.

On voit apparaître dans les premières sociétés du néolithique différent type de maison. Les préoccupations des populations sont de protégés les villages. Il y a une notion de préservation du territoire.

Le passage de la graine sauvage à la graine cultivée s’est probablement produit par sélections progressives de caractères propices à un bon rendement pour l’homme.

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LA DOMESTICATION DES PLANTES ET DES ANIMAUX

I) La domestication des plantes

Il y a un certain nombre de plantes sauvages qui sont comestibles. La domestication au Proche-Orient vient du fait qu’il y ait beaucoup de céréales. Il faut retenir l’idée que la néolithisation ne sait pas faite partout de la même façon. La domestication est un ensemble des processus liés au cycle semis-récoltes lors de la culture de populations sauvage conduisant à l’acquisition par une plante de caractères profitables à l’homme et à la perte de caractères nécessaires à la survie des plantes dans la nature.

Espèces sauvages ancestrales Espèces cultivées actuellesEgrenages spontané (épi à rachis fragile) Rétention des graines (rachis soudé)Inflorescences nombreuses et petites Inflorescences uniques ou peu nombreuses et

hypertrophiéesGrain vêtus plus ou moins ornementés Grains souvent nusTallage abondant Tallage réduitPetits grains riches en protéines et lipides Gros grains riches en glucidesDormance forte Dormance limité

On trouve à partir de 6.000 av. J.-C. des graines carbonisées. Ce sont des importations d’espèces cultivées au Proche-Orient.

La sélection est à l’origine de l’implantation durable de nombreuses espèces, permettant ainsi d’offrir à chaque région la possibilité de disposer d’une grande diversité botanique de cultures.En France, de nombreuses productions végétales devenues importantes ont des origines géographiques très lointaines, comme par exemple la pomme de terre, originaire du Pérou ou le maïs de l’Amérique Centrale.

Amérique du Nord et centrale : maïs, haricot, courgette, tomate, cacao, tournesol. Amérique du Sud : tabac, pomme de terre, coton, manioc, tomateEurope : avoine, betterave, sucrière, trèfle, laitue, lupin, moutarde, graminée.Afrique : sorgho, melon, blé, orge Asie centrale : luzerne, ail, carotteAsie du Sud-est : soja, riz, chou, oignon, féverole, canne à sucre, concombre. Proche-Orient : blé, l’orge, légumineuse comme les pois et les pois chiches.

Les témoignages les plus anciens d’une cueillette régulière de certaines graminées et de certaines légumineuses, et de l’entretien de pâturage ou d’un espace herbeux destiné aux animaux, situé près des habitats se regroupant pour de longues périodes, sont attestés en Syrie-Palestine vers 9.000 avant notre ère, dans la culture mésolithique du Natoufien. Pendant deux à trois millénaires, les vestiges d’une « protoagriculture » (graines carbonés, pollens, ossements d’animaux) et les sources indirectes, comme des outils agricoles, lames de faucilles et pierres à moudre, constituent les prémices d’une véritable agriculture complète, attestée seulement au cours du VIIe millénaire dans une vaste région qui s’étend de l’Iran à l’Anatolie.

L’agriculture se développe à la fin du Néolithique grâce à l’araire, tiré par l’homme ou par l’animal (vache ou bœuf), qui ouvre un sillon dans la terre cultivée, aérant le sol et permettant de retenir les eaux de pluie.

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II) La domestication des animaux

En ce qui concerne les animaux, on s’intéresse aux régions où l’on sait qu’il y a une espèce sauvage de l’espèce domestique. Il y a des ancêtres connus et bien identifié. Au Balkan on a domestiqué le bœuf. On peut identifier l’ADN qui nous aide à reconnaître l’origine de l’animal. Le bœuf comme le mouton et la chèvre ont leur ancêtre au Proche-Orient. L’auroch n’est pas l’ancêtre du bœuf. La domestication est une notion complexe. L’homme sélectionne : il met le mâle à part. L’animal n’a plus à se battre, ses cornes diminuent. Il y a aussi un phénomène de photopériode lorsque l’on met les moutons dans une bergerie pendant l’hiver par exemple. On protège les animaux par des enclos.

L’élevage est apparu de manière progressive. Mais il y a des animaux qui ne seront jamais domestiqué. Il y a des espèces plus favorables que d’autres. On peut apprivoiser des animaux comme les lions, mais ce ne sont pas des animaux domestiques. Ce dernier est assujetti à l’homme. Il est dépendant de l’homme.

Un autre phénomène aussi est la taille des animaux. Une diminution considérable de la taille se fait. On crée des races qui sont de plus en plus fragile. Ce qui est un frein à la sélection. On voit apparaître des espèces et des sous-espèces de plus en plus nombreuses.

Cette domestication a entrainé des modifications dans les rapports humains. Notamment dans la nourriture de l’homme. L’élevage a plusieurs finalités. On peut élever des animaux pour la viande. On est plus tributaire de la chasse. On établit des courbes d’abatage, c’est à dire que l’on regarde si ce sont des individus jeunes ou âgés. On sait après si c’était juste pour la viande ou si c’était aussi des auxiliaires de l’homme. C’est à dire si le bœuf tiré la charrue on l’abat lorsqu’il est vieux, lorsqu’il ne sert plus. Les Touaregs ne consomment pratiquement pas de viande vu qu’ils se servent des dromadaires. On élève aussi les animaux pour le lait. On tue alors des jeunes pour avoir du lait. Autre utilisation des animaux, c’est pour sa laine, ses poils, et sa peau.

Bœuf et zébu : 8000 : Moyen-Orient et IndePorc : 7000 : Chine et Europe

Chat : 7000 : Bassin MéditerranéenPoule : 6000 : Asie du Sud-est

Cobaye : 5000 : PérouAne : 5000 : Afrique du Nord

Cheval : 4000 : UkraineBuffle : 4000 : ChineLama : 3500 : Pérou

Ver à soi : 3000 : ChineDromadaire : 2500 : Arabie

Oie : 1500 : EuropeCanard : 1000 : Chine

Canard de Barbarie : NC : Amérique du sudRenne : 1000 : Sibérie

L’élevage des animaux entraîne de nouvelles contraintes pour les sociétés humaines qui ont le droit de vie et de mort sur le cheptel, selon les besoins exprimés. Les animaux domestiqués ne fournissent pas que de la viande, mais aussi une grande variété de produits : lait, laine, os, peau, corne, ivoire, force motrice, etc.

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Il peut y avoir plusieurs foyers.

Le site de Telarmachay, au Pérou, a livré : Chasse aux cervidés et camélidés en 7500 ; chasse préférentielle des camélidés : 4800/3700 ; pré-domestication des camélidés : 3700/3000 et apparition de l’alpaca puis du lama. Enfin élevage attesté en 2500. L’archéozoologie permet d’attesté tout ça.

On peut également s’intéresser à l’expansion des populations des agriculteurs en étudiant les indices laissé par les hommes, notamment la céramique.

La force motrice de l’animal est utilisée très tôt. Le bœuf tire l’araire dès le Néolithique final. Le dromadaire et le cheval portent des charges dès le IIIe millénaire avant notre ère dans les steppes d’Europe orientale. Ces animaux sont montés par les hommes. Les cavaliers forment dans certaine sociétés une véritable aristocratie. La roue permet de construire des chariots et

L’élevage est indirectement prouvé par les faisselles, récipients en céramique à multiples trous destinés à laisser égoutter des fromages. On en trouve des fragments dès le Néolithique.

L’agriculture se développe à la fin du Néolithique grâce à l’araire, tiré par l’homme ou par l’animal (vache ou bœuf), qui ouvre un sillon dans la terre cultivée, aérant le sol et permettant de retenir les eaux de pluie.

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LA CÉRAMIQUE

C’est un élément essentiel du Néolithique.

# Les premiers foyers

Il existe, dans le monde, plusieurs foyers indépendants d’invention de la céramique. C’est cependant dans le Proche-Orient qu’elles apparaissent en première. Les premiers récipients que l’on connaît c’est autour de 8000 ans avant notre ère et sont en chaux, ou sculpté dans la pierre. Les premiers récipients en terre cuite sont des petits gobelets et non pas de fonction culinaire mais sont à fonction religieuse. Mais autour de 7000 ans avant J.-C. on constate une très grande utilisation. Le foyer saharien est plus ancien que le foyer Proche-Orientale, ça tourne autour de 9000 ans av. J.-C. On le sait grâce à la thermoluminescence. Le foyer le plus ancien est le foyer japonais dans la culture Jomon. Cette culture commence il y a 15.000 avant J.-C. Vers 10.000 apparaissent la céramique.

# Est ce que la céramique est à mettre en relation avec l’apparition de l’agriculture ?

Il ne faut pas le lié de manière systématique. On a d’abords pensé que l’apport de végétaux à fait en sorte de faire de la céramique pour porter au feu ces végétaux. Au Mésolithique, les chausseurs-cueilleurs pouvaient faire des stocks sur la base de leur cueillette. A partir du moment où l’agriculture est apparu la céramique a suivi.

# A propos du décor

Les céramiques néolithiques peuvent être décorées. Le céramologue va s’y intéresser de près. L’artisan peut signer ces œuvres, mais selon les cultures il va y avoir des styles qui la caractérisent. Des décors sont de type géométrique aux formes complexes. La décoration est parfois très caractéristique. La céramique au cardium est un phénomène essentiellement côtier. On s’attache par la typologie a classer les formes et les décors. On peut s’intéresser à l’outil (peigne, poinçon, moule, doigts, etc…) qui a servi à créer la décoration et au geste qui a servi à le façonné. On distingue au Néolithique des décors en creux et des décors en reliefs. Les céramiques de la fin du Néolithique peuvent être considérer comme des œuvres d’art.

# A propos des formes

Sur chaque site on trouve des céramiques de type et de forme différente. Il y a des faciès et des techniques qui diffèrent selon les périodes.Il existe une grande diversité de forme. On peut penser qu’une forme est égale à une fonction. Mais on ne sait pas toujours quelle était l’usage du récipient.

# Les femmes et la céramique

Ce sont les femmes qui font la céramique. Et si elle se marie avec quelqu’un qui n’est pas de sa culture elle emmène avec elle sa tradition. Il faut se méfier du jeu des alliances.

# Il faut retenir essentiellement :

o La céramique au néolithique est un marqueur culturelle essentiel important et significatif. On s’attache à détailler et décrire les céramiques trouvées dans les gisements. Il faut avoir un échantillonnage fiable qui est lié aux méthodes de fouille et aux unités stratigraphiques. Il faut travailler statistiquement sur des séries homogènes.

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o La typologie permet d’identifier des ensembles culturels. o La céramique est essentielle à la chronologie relative.o La céramique modelée du Néolithique peut être identifié dans des contextes

cultuelles où l’on a des types d’objets tout à fait particulier (les fameux brûles parfums, des trompes en céramique décorée…)

Etude de la céramique préhistorique

La céramique est un élément essentiel des sociétés anciennes et est un élément indissociable de la période ≅, comme le lithique l’est pour le Paléolithique. La céramique est un « état » de la matière, en l’occurrence l’argile, quand elle est cuite à suffisamment haute température pour que le phénomène soit irréversible. Céramique est donc le mot savant de « terre cuite » mais est fréquemment utilisé comme synonyme de poterie.La céramique inclut les terres cuites architecturales (tuiles, briques, carreaux, etc.), des statuettes (de Gaule romaine notamment), des lampes, des objets divers (pipes, tuyaux, etc.)…Il n’y a sans doute pas eu d’ « invention » de la poterie. A l’époque préhistorique, lorsque nos ancêtres ont maîtrisé le feu, ils ont dû remarquer qu’il pouvait faire durcir la terre (argileuse) sur lequel il se trouvait, et ce de manière irréversible (non soluble par réhumidification). C’est un document de tout premier ordre pour les archéologues. Il s’agit d’un matériau paradoxalement à la fois très fragile et très solide. Les vases se cassent facilement au choc et sont aisément remplacés. Leur vie est courte et les modes, l’évolution des techniques et des habitudes culturelles font qu’ils évoluent vite dans leurs formes, leurs décors, etc. donnant des informations sur les entités culturelles et sur la chronologie. La terre cuite est quasi indestructible et toutes les couches archéologiques fournissent des tessons de poterie et constituent le plus souvent la majorité du matériel mis au jour. Ils sont un fantastique outil de datation, mais ils nous informent aussi sur les aspects sociaux et culturels de leur époque ; les aspects économiques avec l’organisation des productions puis du commerce ou de leurs contenus ; et aussi, les aspects techniques avec les innovations en matière de modelage ou tournage, de cuisson, de décoration…

La céramique est une invention de l’E. Son apparition est liée à la « révolution néolithique » (apparition de l’agriculture et de l’élevage grâce à la domestication des plantes et des animaux, polissage de la pierre, fabrication de la céramique). Cependant, on sait, grâce à des études au Carbone 14, que la céramique peut apparaître dans certaine région du monde avant l’apparition de l’agriculture. En effet, vers la fin du Mésolithique, on stockait la cueillette dans des récipients en céramique afin de créer des réserves et de conserver les semences. Mais pourquoi vouloir associer la céramique à l’agriculture ? Une des principales raisons est la reproduction des végétaux : on a inventé des contenants pour conserver les semences. Apparaît alors au ≅ des silos et des contenants mobiles. L’agriculture change le régime alimentaire grâce aux céréales et la céramique peut servir à porter ces productions céréalières au feu. La cuisson et le transfert sont donc aussi des fonctions de la céramique qui permet aussi de recueillir de l’eau. Consommation, préparation culinaire, transfert, stockage, récipient sont ainsi les principales fonctions. La céramique prend des formes différentes : louches, grandes cuillères, mais aussi des trompes en céramique pour faire de la musique.Il faut aussi imaginer que la céramique à d’autres fonctions qui n’ont pas de rapport avec les aliments : les rituels, les commémorations, les brûle-parfums, etc…

La céramique de la Préhistoire, et bien souvent de la Protohistoire, est non tournée (montée au colombin, modelée, moulée…), principalement fabriquée dans un cadre domestique mais peut aussi témoigner de contacts à ± longue distance.

La poterie en terre cuite fait se développe au Proche-Orient à partir de 7.000 av. J.-C. alors que le processus de néolithisation est en cours depuis près de deux millénaires et se généralise en Iran occidental, en Anatolie, dans les Balkans, puis en Europe méditerranéenne avec les groupes à céramique impressa et le Cardial.

Les techniques céramiques

L’argile est l’élément de base. Avant toute chose, il faut s’en procurer ! Ce qui implique de connaître les ressources minérales de la région. En principe, on se le procure au plus près du lieu de fabrication du récipient et pour l’archéologue, la recherche de ces lieux est un élément d’approche intéressant. C’est une roche tendre qui a des propriétés particulières : plasticité, retrait au séchage, durcissement à la cuisson. Une argile très plastique est appelée argile grasse (≠ argile maigre est peu plastique) d’où le nom de « dégraissants » donné aux minéraux non argileux que l’on ajoute pour modifier les propriétés de l’argile. La préparation de l’argile pour les poteries modelées consiste à humidifier la terre réduite en poudre en incorporant au fur et à mesure le dégraissant.

Le dégraissant sont des petits fragment de matière non plastique (du sable, de la brique ou de la poterie pilée, des pierres pilées, des coquillages, des os ou de la paille). Ça fonction essentielle est de créer des microfissures qui permettent à l’eau dans l’agile de s’évaporer lors du séchage et de la cuisson sans causer de cassures. L’étude de ces dégraissants va donner des informations intéressantes sur les territoires où l’on s’est procurer ses minéraux. D’autres part les dégraissants sont en relation avec les modes : utilisation de l’os broyé, charbon de bois ou même fragment de céramique cuit (« chamotte »), cela dépend des cultures. La pétrographie est une méthode de + en + employé pour étudier les origines des dégraissants.

Le façonnageLe modelage désigne tous les types de façonnage à la main, par opposition au tournage. On retrouve beaucoup de vase en céramique modelé du ≅jusqu’à l’Age du bronze dans le Midi de la France, notamment dans la Baume (grotte) de Fontbregoua Salernes (Var). Les vases sont sphéroïdales (fond rond) ou à fond plat.Le façonnage aux colombins (boudins d’argile) : superposition de colombins, la paroi était ensuite compactée et égalisée à la main et/ ou à l’aide d’un outil. Le pilonnage dans une forme concave : technique utilisé au Mali ; c’est modeler une forme de céramique simple et la pilonner.

SéchageUn séchage trop rapide fait casser la céramique. Il se fait donc toujours à l’ombre.

Les techniques de finitionsPolissage ou lissage : technique utilisée pour « polir » ou lisser la surface de la paroi d’une poterie, à l’aide d’un polissoir (pierre ou bâtonnet) et/ou d’un morceau de cuir. Peut donner un aspect luisant et peut contribuer à l’étanchéité. On remarque que c’est plus soigné à l’extérieur que sur la partie interne. Il est intéressant d’observer ces techniques de finition qui traduisent une identité culturelle.On effectue le polissage selon le degré de séchage pour l’effet voulu mais quoiqu’il en soit, il se fait toujours avant cuisson.

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La cuissonElle donne sa solidité et est responsable de la couleur de la terre cuite. Les lieux de cuissons des poteries sont rarement observés et difficilement reconstituable car les vestiges au ≅ sont extrêmement rares. L’argile se cuit selon des techniques de cuisson diverse. Il y a deux catégories qui se retrouvent aussi bien en Préhistoire et en Protohistoire : la cuisson oxydante et la cuisson réductrice :La première se fait dans un foyer ouvert qui donne une couleur claire, beige ou rouge ; Dans la seconde, ça se passe dans un milieu fermé, et la céramique sort grise ou noire. Pour ce qui est de la cuisson fermée, il y a la cuisson en fosse et la cuisson dans un four d’argile :Dans la première, une fosse est creusée et l’on dispose des récipients modelés qu’on recouvre de branches entrecroisées. On y met ensuite le feu (d’abord à la périphérie). La seconde technique, qui consiste à faire un véritable four d’argile qui recouvre les récipients modelés : on introduit les branchages, on bourre et on y met le feu.

Eléments de préhension Les éléments de préhension servent à prendre le vase. On a constaté que certains récipient du néolithique servent plus à suspendre le vase plutôt que de le prendre en main. Ces éléments de suspension très fréquents dans le ≅ moyen, dans le Chasséen, dans le midi de la France. Une des caractéristiques de la culture du Chasséen sont les anses en « flûte de Pan » et le dégraissant est à base de sable de rivière. On constate aussi dans cette culture, les assiettes à décor gravé (donc après cuisson) et peint.

La décorationLa décoration des céramiques a été utile aux archéologues pour reconnaître des cultures. Il y a une grande variété de techniques de décoration et de motifs décoratifs. Cette décoration n’est jamais faite au hasard, elle est faite avec un style ou une tradition spécifique. Les motifs évoluent à travers le temps.Important pour une tribu d’avoir une identité culturelle qui se manifeste à travers une décoration de la céramique.

Décor par impression : L’estampage : orner la poterie à l’aide de petites estampilles (un genre de poinçon décoré) qui sont poussés contre la paroi de l’objet et laissent une impression.Décor en cannelure : Rainures horizontales faites avec du bois ou un os poli. Seule la partie supérieur de la céramique peut être décorée avec des grandes cannelures qui est caractéristique de la culture de Fontbouisse.Décor plastique ou en relief : Eléments rajoutés sur la paroi du vaseDécor incisé : des lignes sont tracées dans la paroi de l’objet lorsque que la céramique est déjà sèche. Certainement avec une lame de silex. Caractéristique de la dernière culture du Languedoc, la culture de la Ferrières. Les motifs verticaux, horizontaux, en guirlande, obliques, en chevron, sont des styles de décors que l’on retrouve tout le temps au ≅.La décoration peut comprendre à la fois des incisions linéaires et des formes losangiques, caractéristique de la culture Campaniforme. Les gobelets campaniformes ont une forme en cloche (campana en latin) renversée et son généralement décorés ; ils sont caractéristiques de la fin du ≅ en Europe occidentale et centrale, sans que l’on connaisse précisément l’origine et la signification de ce phénomène. Ce style céramique s’est répandue dans l’Europe et ses cultures régionales.Décor en pastille en relief : pastilles appliquées ou repoussées

Les méthodes d’étude de la céramique

Les méthodes d’étude appliquées à la céramique sont variées. On étudie leurs caractéristiques physiques (forme, décor, couleur des pâtes) en utilisant des procédés comme la description littéraire, le dessin, la photographie, la quantification ou on fait appel à des études en laboratoire qui sont du domaine de l’archéométrie.

La typologie est de loin l’outil le plus indispensable au céramologue. Elle permet de classifier les objets et de reconnaître un objet par rapport à d’autres objets de la même catégorie. Dans un récipient en terre cuite, il y a à considérer plusieurs parties (col, panse, fond…) Il y a trois grandes catégories de forme : forme simple, forme sinueuse et forme carénée (ou segmentée). Chaque chercheur à sa propre façon de classer la céramique. Selon la sensibilité de la personne, selon ses références, etc.Par exemple, les décors. Dans la Préhistoire il y a des décors gravés, incisés et en reliefs. Or ces décors sont propres à une culture que l’on peut définir par rapport à sa spécialité et son vestige matériel. On constate des différences, à la fois dans l’espace, dans les styles décoratifs, dans la technique et l’outil qui a servi à décorer. On peut étudier l’évolution des décors pour caractériser les vestiges matériels d’une culture à travers le temps et d’une région à l’autre. On peut se demander s’il existe un rapport étroit entre les décors de céramique ou est-ce que tel type de décor peut être fait ailleurs, dans un autre contexte culturel ? Il faut faire attention aux conclusions que l’on peut tirer des études de la céramique.

Deux autres études de la céramique peuvent être abordées : la classification des récipients selon leurs fonctions, mais qui représentent toutefois des difficultés, et la technologie, qui consiste à essayer de trouver les techniques utilisées pour faire ces objets).

Ces trente dernières années se sont développés des programmes de recherche ethnoarchéologique qui sont consacrés aux études de production potière et de céramiques modelées. Ces études permettent de reproduire, au moins partiellement, les techniques utilisées auparavant grâce aux données fournies par l’archéologie. On s’aperçoit notamment que les techniques de confection peuvent différer d’une région à l’autre. Ces traces techniques contribuent à la caractérisation des cultures archéologiques.

En conclusion, on peut avancer que la typologie est plus développée que l’ethnologie car les traces techniques sont discrètes et difficiles à étudier.

Conclusion

La céramique est l’élément essentiel qui permet d’approcher au mieux les cultures du Néolithique.

Cours de Xavier Gutherz Collectif, La céramique : la poterie du néolithique aux temps

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CORNE DE L’AFRIQUE, ETHIOPIE ET SOMALIE APPARITION DE L’ÉLEVAGE ET AGRICULTURE

Mission archéologique en République de DjiboutiJanvier 2006

Xavier Gutherz

# Les principaux objectifs

Etablissent d’une chronologie relative des cultures néolithique et protohistorique et étude de leur distribution spatiale, définition de leur composantes matérielles (styles céramiques, assemblages lithiques, produits manufacturés divers) et culturelles (pratiques funéraires et art rupestre principalement).

Recherche d’éléments matériels susceptibles de prouver la domestication animale ou végétale et de dater son apparition et les phases de son développement.

Etudes régionales détaillées des relations entre l’homme et son environnement naturel à travers le temps et dans l’espace géographique contrasté qui caractérise notre région d’étude (milieux subhumides et milieux arides).

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• Géographie• Art rupestre : Bovins au dos plat • Le site archéologique d’Asa Koma

o Site archéologique de plein-air au sommet d’un ancien volcan. o 48m² fouillés de 1988 à 1996 avec interruptions. o Céramique abondante et de style régional. o Industrie lithique et matériel de broyage riche. o Restes végétaux révélant la présence d’un environnement plus humide.o Nombreux restes fauniques (NR : 30559), notamment énormément de poissons

(tilapies 90% et poissons chats 10%). o Deux datations : 1890-1670 BC et 2040-1680 BC. o Habitat saisonnier. o Superposition de grands foyers. o Pratique de conservation du poisson : le boucanage. o Faune chassé : antilope et chacals, bœufs à dos plat (domestiques). o Céramique à incisions verticales)

• Les sépultures • Le site archéologique d’Ali Daba (3.500 av. J.-C.) • Le site archéologique d’Antakari • L’habitat néolithique du Gobaad • Site archéologique de Wakrita et son style céramique • Art rupestre avec des animaux domestiques dans les sites archéologiques de Harar, Laga

Oda et Sourre visité par l’abbé Breuil• Le site archéologique d’Aïroli. Ier millénaire av. J.-C.

o Ensemble de dromadaires. o Personnages avec bouclier et lances. o Pas de contextes archéologiques, pas d’habitat près de ces gravureso « Art bovidien » de la Corne de l’Afrique

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LA NÉOLITHISATION DU PROCHE-ORIENT

¤ Introduction

Sujet qui a intéressé les chercheurs depuis fort longtemps notamment Gordon Childe.

L’Occident doit au Proche-Orient l’agriculture et la domestication. Son processus de néolithisation est long et complexe.

Région diversifié dans le climat et le paysage. On distingue principalement le Levant, le Moyen Euphrate, le Taurus, l’Anatolie, le Djézireh, le Zagros, la Mésopotamie.

Le Croissant Fertile est le piémont du Zagros et du Mont Taurus. C’est ici qu’il y a les fameuses céréales sauvages et spontanées, blé et orge, et a favorisé la domestication végétale.

On a suffisamment de site bien fouillé et d’études naturalistes effectuées qui permettent de reconstitué les sociétés préhistoriques disparues.

Existence des céréales sauvages : blé amidonnier, orge et engrain sont les principales. A partir de 9000 : période où débute vraiment la domestication des plantes.

On doit nécessairement prendre en compte le paysage si l’on veut étudier les sociétés agro-pastorales.

Après le natoufien et le khiamien (dernier chasseur cueilleur) on a le PPNA (phase d’intégration de l’agriculture). La poterie n’apparaît qu’à la fin du PPNB.

Donc : agriculture élevage céramique.On a des décalages régionaux.

Khiamien : 10000-9500 : premières pointes de flèche/ Chasse pêche cueillette diversifiées. On s’intéresse plus aux céréales et légumineuses sauvages. Tout ceci évolue très progressivement avec modification morphologique.

Le marronnage : le fait que des animaux domestique se croisent avec des animaux sauvages ou des animaux domestiques redeviennent sauvages (c’est le cas du mouflon de Corse)

¤ Le Natoufien

Culture du Proche-Orient représentative des derniers chasseurs-cueilleurs du Levant méditerranéen. Essentiellement connu au Levant méditerranéen. Tire son nom de Ouadi el Natouf en Judée occidentale. Se développe entre 12500 et 9500. Semi enterrée, arrondi avec foyer central. Regroupé les uns aux autres. On emploi le terme d’habitat agglutiné. Il n’y a pas de rues. Economie fondée sur la chasse et la cueillette (céréales et légumineuses spontanées). Sépultures individuelles proches de l’habitat (prélèvement de crânes que l’on installe ailleurs).Statuettes à figurations animales.

En ce qui concerne la chasse, on chasse beaucoup la gazelle. Ce sont des armatures, en forme de trapèze, triangulaire ou en segment, enchâssées dans des sagaies. On commence à voir apparaître des grandes lames pour couper les céréales (on constate des lustrés caractéristiques sur la partie tranchante).

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On trouve aussi des haches taillés en silex et en obsidienne qui précèdent les premières haches polies.

On a fouillé le village natoufien de Mallaha (Israël). Il y a des habitations et des fosses funéraires. On voit à l’intérieur de l’habitation des trous pour des poteaux qui devait soutenir un toit en matière végétale. Dans les fosses on peut trouver plusieurs individus. On constate des déplacements d’ossements. Il y a beaucoup de rapport entre le mort et le vivant est interprété comme le culte des ancêtres : on s’implante fortement sur le lieu d’habitat. On assure une perpétuité dans l’habitat dans lequel on s’est installé.

Avec le natoufien on commence à pratiquer le broyage des céréales sauvages. On confectionne sûrement des galettes faites avec des farines. C’est un matériel lourd.

L’évolution se poursuit et autour de 9500 ans (-8700). On passe au Khiamien puis au Mureybétien.

La chasse est toujours présente.L’apparition et développement des pointes de flèches (type El Khiam, etc…).Début de la manipulation des céréales (orge, engrain, amidonnier.Développement des faucilles et des haches polies.Maisons circulaires, apparitions d’une architecture en briques de terre crue.Importation de l’obsidienne d’Anatolie centrale.Figurines féminines.

¤ Le Khiamien

Le Khiamien (du site d’El Khiam) est une période de transition entre le Natoufien et le PPNA du Levant. Entre 10000 et 9500 ans av. J.-C.Apparition des pointes de flèche à encoches latérales.Maisons rondes établies à la surface du sol avec parois en terre crue ou empierres liées à la terre crue.

La révolution des symboles Premières statuettes anthropomorphes (féminines)Crânes d’aurochs enfouis dans les banquettes d’argile des maisons

Premières tentatives de manipulation de la cuisson de l’argile afin de confectionner des récipients.

¤ Le PPNA (le Mureybétien)

C’est au début du PPNA que se développent les faucilles, manches en bois courbe où sont incrustés des lames de silex.

9500-8000 av. J.-C. c’est une période cruciale. On retrouve des graines carbonisées de céréales sauvages mais on trouve aussi des graines qui ont été domestiqué. Les graines se sont vu domestiqué dans plusieurs points à des mêmes moments, ce n’est pas à un endroit unique.

Dans le Mureybétien (PPNA), on a des constructions qui se différencient de la période précédente. On a des formes ovalaires mais aussi les premières formes rectangulaires. Il y a

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des cellules dans lesquelles on trouve des compartiments. Les constructions sont en argile. On a un système d’implantation des poteaux qui nous permettent d’interprété l’élévation de la maison.

On trouve un bâtiment qui serait peut être un lieu de culte. Une banquette intérieure bordée d’un calage de poteau. A l’intérieur on a une frise gravée sur la banquette avec un effet de relief. On trouve aussi un muret de pierre bloqué par l’argile mêlée à une matière végétale (le pisé).

Les bâtiments rectangulaires apparaissent à la fin du PPNA (8700-8200) et sont en argile ou en brique en terre crue. Cela implique des angles droits donc l’invention du chainage, les briques sont posées en alternance. L’avantage des plans rectangulaires, c’est que l’on peut mettre des cellules en plus. L’augmentation de la population a pu jouer sur le fait que l’on ai voulu faire des maisons rectangulaires.

On observe aussi des pierres liées à l’argile. On voit aussi des enduits de sol qui est de la chaux. On maitrisé donc bien la cuisson du calcaire qui permettait d’obtenir de la chaux.

Avec le PPNA on voit aussi le développement (10300-10000) de la statuette féminine.

¤ Le PPNB 8700-6300 av. J.-C.

Subdivisé en 4 étapes : ancien et moyen (8700-7500), récent (7500-7000) et final (7000-6300) parfois appelé PPNCIntroduction de l’élevageProgrès de la domestication des céréales et légumineusesPassage aux maisons à plan rectangulaireBâtiments collectifsEnterrement sous le sol des maisons et culte des crânes (=culte des ancêtres) On prélève les crânes des cadavres et on les enduit de chaux, dits crânes sur-modelés. Vaisselles en pierre et en céramique

Industrie lithique du PPNB moyen¤ Au PPNB moyen, la chasse à la gazelle s’intensifie et on utilise les « pointes de Byblos » allongée. Elles proviennent du façonnage de lames allongées issues elles-mêmes de nucléus « naviformes ».Des haches et herminettes polies en roche verte supplantent les herminettes en silex taillé des époques précédentes.

A la fin de l’horizon PPNA, après les maisons rondes, le développement des maisons rectangulaires en briques de terre modelées puis moulées est rendu possible par l’invention de nouvelles techniques : décalage des joints, chaine d’angle.Dans le Levant sud, le plan des maisons est rectangulaire à deux ou trois pièces allongées communicantes disposées perpendiculairement au grand axe.Des poteaux ou colonnes soutiennent le toit.Il y a un foyer central.Les sols sont souvent enduits de chaux.A Beidha, les maisons rectangulaires agglutinées succèdent aux maisons rondes accolées.

Les maisons à sol surélevé possèdent un socle qui peut prendre plusieurs formes :Grill plan : réseau de murs serrés parallèlesCell plan : quadrillage de murs délimitant de petites cellules de moins de 2m de côté

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Il peut exister une combinaison des deuxLa toiture est supposée être plate, en terre reposant sur une armature de bois.

Çatal Höyük

Fouillé par James Mellaert de 1961 à 1965 puis par Ian Hodder depuis 1993.

Agglomération située dans la plaine de Konya en Anatolie centrale fondé vers 7000 av. J.-C.Se développe sur 13 ha entre 6500 et 5700.La plus grande agglomération du Néolithique ancien d’Asie Mineure.

Ce site est un tell, une colline artificielle. Voir le site de Cambridge.

Habitat agglutiné caractéristique. En terre crue. On accède par le toit. Il n’y a pas de rue. Maison en plate forme. Trappe avec échelle en bois. Cours intérieur, habitation et lieux de culte se retrouvent ensemble de manière systématique. Développement de l’agglomération grâce à la plaine fertile. Cette agglomération aurait exercé un contrôle sur le réseau de diffusion de l’obsidienne. Les maisons sont en terre crue et sont enduites de chaux et peinte en ocre. Il y a une pièce principale avec parfois une annexe. Il y a un foyer central et parfois un four. De manière systématique, sous les banquettes on trouve des sépultures. Les morts sont cachés et enterrés dans les maisons.

Magnifique poignard en obsidienne avec un manche en os. Sceau en terre cuite.Pierres en collier et bracelet. Poterie : 7000 : poterie monochrome ocre ou beige ; 6000 : premières traces de peinture rouge et apparitions de anses ; 5500 (représenté sur le site de Hacilar) motif géométrique

On trouve des murs peints, avec des scènes de chasses à l’auroch ou de taureau. Dimension exagérée en regard des personnages.

Dans une banquette d’argile, des cornes de taureau sont disposées. C’est une disposition relativement fréquente dans l’habitat de Çatal Höyük. Sur les parois il y a à la fois des figures peintes, des mains, et des crânes sont implantés. Il peut y avoir aussi des crânes modelés. Il y a aussi des mamelons ?On trouve aussi des figures extraordinaires, comme une déesse qui serait entrain d’enfanter un taureau : l’Homme domine l’animal et puis lui donner naissance : symbole de la domestication ?On a retrouvé aussi la « déesse enfantant » dans le même registre mais cette fois une statuette.Reconstitution des murs nord et est du sanctuaire du Second Vautour : il y a les vautours qui ont des jambes humaines et on considère qu’il s’agit de prêtres déguisés. Un cadavre sans tête repose auprès d’eux. Dans d’autres sanctuaires on trouve des scènes dans lesquelles les vautours ressemblent davantage à des oiseaux picorant des cadavres.

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LA CIVILISATION DANUBIENNE OU RUBANÉE OU LE NÉOLITHIQUE ANCIEN EN OCCIDENT

L’Europe Centrale souffre d’un manque documentation pour la période Mésolithique pour la compréhension des cultures agro-pastorales. En France on connaît mieux le substrat Mésolithique.

Les mésolithiques d’occident, avant de rencontrés la culture Rubanée, avaient fait des céramiques.

Dès le VIIe millénaire, c’est le processus de néolithisation de la culture Rubané. Mésolithique récent : 7000-6000 av. J.-C.

C’est à partir des afflux anatoliens que l’on peut comprendre la néolithisation des Balkans. Les colons néolithiques ne sont pas arrivés sur des terres vierges, il y avait des chasseurs cueilleurs. Des sociétés agro-pastorales ont donc rencontré des sociétés de chasseurs-cueilleurs.

Le Néolithique a progressé par étapes avec des périodes plus ou moins longues à travers la production matériel et les styles céramiques.

En Anatolie, en 7800 on a un Néolithique pleinement constitué Les premières manifestations néolithiques en Grèce datent de 6600. En 7800, il n’y a pas d’élevage, de céramique.En 6600, c’est une céramique monochrome brune ou ocre. Les animaux domestiques ne sont pas d’origine locale mais sont des importations. Il y a ensuite un double courant qui se passe. Un vers le Danube, et l’autre, c’est une néolithisation côtière.

Une progression relativement rapide de la culture du Rubané de 5500 en partant du nord des Balkans vers 5200 dans le bassin parisien.Pratique de l’élevage bien installé. Autant le processus de néolithisation paraît simple vu la rapidité de diffusion, mais la genèse est tout autre.

C’est l’élevage bovin qui est dominant dans l’implantation des colons dans les Balkans.

Dans le Bassin Parisien on a des faciès de céramique plus récents, on l’appel le RRBP : Rubané Récent du Bassin Parisien.

La culture du Rubané : 5500 et 4800 av. J.-C. 5200-4800 en France.

Le Cardial méditerranéen commence vers 5700 av. J.-C.

Autour de 4800 les deux courants se rejoignent au nord du Rhône.

Vers 4500 certaines régions de l’Ouest de la France, des sociétés ont produit des céramiques cardiales ou rubanées alors qu’elles étaient encore chasseurs-cueilleurs.

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¤ L’habitat Rubané :

Il y a des maisons trapézoïdales construites en bois. Ne sont conservé que les structures en creux : les trous de poteau. Ces formes d’habitat sont identiques dans toute l’Europe. On a donc une forte homogénéité dans la culture Rubané.Ces maisons en bois sont bien caractéristiques. On a exploité le bois pris sur place, et l’argile. On a des fosses plus ou moins longues à côté des maisons, qui sont des carrières d’extraction de l’argile pour faire des parois. C’est de l’argile mêlé à de la paille (torchis) que l’on projette sur les parois des maisons. Le bois nécessite un important abatage. Ex. du site de Bilany, en république Tchèque, fouillé par Bohumil Soudsky : grande homogénéité dans la construction de l’habitat.

Coudart, Architecture et société néolithique.

Poteaux serrés qui font le tour de la maison. Les poteaux les plus serrés sont à l’intérieur, ils soutiennent la toiture. La charpente doit être en bois et formé un toit à double pente. La couverture semble être en matière végétale. A l’intérieur on pense qu’il y a : une antichambre, un centre, un couloir, un arrière.C’est à l’intérieur des fosses latérales que l’on trouve le mobilier archéologique. En effet, après avoir pris l’argile, on s’en sert comme poubelle. Apparemment, on aurait jeté des fenêtres toujours la même chose, on a donc une grande concentration de céramique.Ces maisons font entre 20 et 40m de long. Rarement elles font plus de 50m de long. Ce sont donc des bâtiments grands et assez spacieux. On peut s’interroger sur leur fonction. Il peut y avoir des aires de couchage, d’atelier. On peut aussi se dire qu’il y a plusieurs familles nucléaires regroupées dans un seul bâtiment. La largeur fait entre 6 et 8m.Le nombre d’habitant peut faire entre 50 et 200 mais c’est pas forcément fiable.

On trouve des maquettes de maisons en terre cuite. On voit bien le toit en double pente et la structure en bois.

Les gens du Rubané connaissait les structures à ligatures végétales.

Pour la toiture, toutes les hypothèses sont permises. La couverture était en chaume.

Ce système de construction est partout présente où il y a la culture du Rubané.

¤ Evolution de l’habitat :

Dans une phase immédiatement postérieur au Rubané on trouve des habitats présentant des fossés à structures circulaires.Toute la terre pour créer un fossé et redéposé sur le bord intérieur. On a ajouté ensuite une palissade.On a des structures différentes d’habitat. Les ressemblances étant les matériaux et la forme.

¤ L’agriculture :

Il y a principalement le blé amidonnier et l’orge, du lin et des légumineuses. On a retrouvé des faucilles.

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¤ La chasse :

Important dans la culture du Rubané. On trouve dans les tombes beaucoup de pointes de flèche. La chasse a sûrement une signification plus sociale qu’économique puisque c’est une société agro-pastorale. Elle affirme la puissance, la ruse de certains individus.

¤ Le matériel archéologique :

Décor des céramiques : incisé et poinçonné. Armature des flèches : triangulaire.Les outils en pierre polie : herminette et hache polie. Herminette perforée typique d’Europe centrale. Vers 4800/4500 avant notre ère, la fin de la période Rubané, on trouve des motifs créé avec des poinçons, on ajoute aussi des pastilles. Rubané récent du Bassin Parisien (4800), on a ensuite un faciès qui s’appel le Villeneuve-St-Germain puis en a ensuite celui de Cerny (4400-4300).

¤ Les sépultures :

Cf. Les méthodes d’études des sépultures

______________

Jan LICHARDUS et Marion LICHARDUS, La protohistoire de l’Europe, Nouvelle Clio, PUF

Karoline Mazurié de Keroualin, Genèse et diffusion de l’agriculture en Europe, ed. Errance

Guilaine, De la vague à la tombe

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LES MÉTHODES D’ÉTUDES DES SÉPULTURES

¤ L’intérêt de l’étude des sépultures :

Les archéologues ont forcément rencontré des squelettes humains pendant leur fouille. Souvent inattendu, dans des cavités.La première sépulture connue : paléolithique moyen. Au Paléolithique supérieur on trouve des sépultures individuelles comme des sépultures collectives (ainsi le cas de la grotte de Grimaldi). Les preuves archéologiques du fait d’inhumer des personnes décédées La dégradation des os est faite à cause de la dégradation chimique du sol. Le mort est souvent accompagné d’un certain nombre d’objets. On trouve souvent des objets de parures : pendeloques, roches, coquillages.On trouve d’autres indices de pratiques funéraires, surtout au Mésolithique, le saupoudrage d’ocre dans les tombes. Les rituels funéraires et le fait de vouloir conservé les morts est la preuve d’un support religieux. On veut garder un lien avec les personnes décédées. L’homme vivant, pense qu’il y a une vie après la mort. Au Néolithique, sur les bases d’une agriculture, il y a une appropriation du sol ; on peut mettre en relation avec le culte des ancêtres.A travers la fouille de sépulture on essai de comprendre l’organisation des sociétés agropastorales à travers des comportements sociaux (des gens plus puissants que d’autres). L’organisation sociale peut-elle se répercuter dans la pratique funéraire.On peut suivre à la trace certains types d’objets dans certaines tombes. Ça donne finalement des indications chronologiques.

¤ L’étude anthropologique :

Une fois que le squelette est sorti de terre, on a un certains nombre d’ossement. Leur étude sera faite avec un double objectif : la morphologie de l’individu donne des indications sur un groupe d’individus (le mot « race » est aujourd’hui remis en question). Les os sont mis en relation avec un environnement, un mode de vie et non à une appartenance à une race. L’étude de la morphologie apporte des informations sur le mode de vie ; notamment les pratiques artisanales. En effet, selon la position du travailleur, les os ont certaines caractéristiques morphologiques que l’on peut mettre en relation avec des activités. Certaines personnes ont vécu des pathologies que l’on peut mettre en rapport avec le mode de vie (le saturnisme avec le plomb). Les individus ont certaines caractéristiques génétiques qui peuvent apporter une preuve d’une population homogène (les morts déposées dans une tombe font partie d’un même groupe). On parle de « caractères discrets » quand ça ne se voit pas de l’extérieur. Des personnes qui se marient entre eux (un groupe pas très grand, un village par exemple) en est un exemple. C’est la preuve d’une population homogène.

Tous ces éléments évoqués nécessitent que les sépultures soient étudiées avec tout le soin possible. On peut parler de rigidité cadavérique ou de position fœtal. On veut donner une position au sujet, d’où la position fœtal. Dans certaines sépultures, les os ne sont pas à leur place, ou mêmes certains ne sont pas là, ou sont même déplacés. On peut noter une intervention humaine.Il y a une disparition des parties molles.

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Les os peuvent disparaître à cause des terrains acides. C’est ce qui se passe notamment dans les sépultures des milieux mégalithiques. Mais dans les milieux calcaires les os sont bien conservés. Dans les milieux d’attaque chimique du sol, tous les os ne vont pas disparaître. Les vertèbres se conservent très mal.Mais il y a aussi un autre agent naturel qui va perturber les sépultures, les ruissellements qui emportent loin les ossements ou même les animaux.La disparition des os peut être dû aussi à certaines pratiques funéraires, notamment l’incinération (les os sont incinérés en totalité) ou la crémation (certains os sont brûlés).

Une autre question peut se poser, le dépôt du corps.On peut se demander si on l’a déposé à même le sol. Soit dans un trou. Soit sur le sol avec une structure funéraire bâtie. On peut trouver des traces plus ou moins importantes de ces maisons funéraires. La tombe laisse des traces que l’on peut retrouver. Il peut y avoir un espace colmaté (on a une tombe fermé, on est allé cherché un sédiment de texture particulière pour recouvrir) ou un espace vide (avec le temps c’est la terre même qui est a proximité qui recouvre la tombe). Dans un espace colmaté, les os seront en connexion anatomique. Dans un espace vide (cercueil, on retrouve des clous), chute des rotules, bassins ouverts, la mâchoire s’ouvre, les fémurs se déplacent sur les côtés. Les parties molles disparaissent et les os se déplacent.

Il faut un enregistrement détaillé et minutieux pour arriver à faire des observations pertinentes.

On peut classer les sépultures dans divers catégoriques :

Sépulture primaire

Sépulture secondaire

on dépose le corps et on ne le touche plus (abri Pendimoun à Castellar (Alpes-Maritimes)

déplacement d’ossement (on laisse pourrir le corps et on ramasse les os pour les mettre dans un contenant à matière périssable, exemple de l’Aven de la Boucle à Corconne, au dessus de Saint-Mathieu-de-Tréviers)

Sépulture simple

Sépulture multiple

Sépulture collective

sépulture individuelle avec des individus mis côté à côte (des remaniements sont dus à des effets naturels, ex. de la Caune (grotte) de Belesta, la plus ancienne sépulture multiple d’Europe).

on y trouve les ossements de plusieurs individus (il peut y avoir un déplacement des os, on mélange avec d’autres)

Sépulture à inhumationSépulture à inhumation partielle

Sépulture à incinérationLe contenu

Le contenant

la fouille, la récolte d’information : l’anthropologie de terrain l’anthropologie de laboratoire (l’étude de la morphologie, la datation)

la tombe elle-même

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Sépultures individuelles non-monumentales

Sépulture collectives monumentales

Conception Un individuEn pleine terre/aucun accèsCaractère non monumentalMatériaux périssable

ConceptionPlusieurs individus Bâtiments avec accèsCaractère monumentalMatériaux durable

Restes archéologiquesGeste uniqueConnexion anatomique stricteFosse adaptée à la position de l’individuUne unité spatialeEspace closMatériaux périssable

Restes archéologiquesGestes successifsAucune connexion Bâtiments au dessus du sol adapté au rangement des os + chambreEspace ouvertStructure interne + structure externe

InterprétationPréservation de l’individuIsolement de l’individuOubli ?éphémérité

InterprétationDisparition de l’individuCommunauté sépulture/nécropoleMarqueur territorialPérennité

Dans les dessins de sépultures, on doit pratiquer l’appariement : on note sur le plan que les deux fémurs appartiennent au même individu.

¤ Les sépultures du Rubané :

Les sépultures individuelles de la culture Rubané (deuxième moitié du VIe millénaire en Allemagne) peuvent être regroupées en nécropoles. Il s’agit de sépultures en plein air. On trouve une cinquantaine de nécropole. Variabilités funéraires et différenciation sociale.

- Orientation différente des corps.- Les bracelets et les spondyles fendus proviennent des tombes masculines- Les valves perforées proviennent toujours des tombes féminines. - Les tombes n’ont pas toutes les mêmes objets. Plus les tombes sont de

personnes importantes, plus ces objets ont été long a fabriqué. Il y avait des gens plus riche que d’autres.

On avait une fausse idée dans les années 60 à cause des chercheurs au regard marxiste qui voyaient des égalités dans les premières sociétés de producteurs.

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LES INDUSTRIES OSSEUSES

On est dans la même situation qu’avec la pierre et la poterie, à savoir que pendant des années on a travaillé avec une vision de typologiste. On a classé les os selon leur forme. On a essayé aussi de classe selon leur fonction. A partir de ce moment là on a proposé des listes de classification des objets osseux du Paléolithique.

Les outils en os sont confectionnés en os d’animaux. Ils sont obtenus avec des os longs, des os plats ou des os courts. On peut utiliser des os de poissons, de mammifères, d’oiseau.

L’industrie osseuse du Cardial en Provence : on trouve des pointes de diaphyse, des points d’épiphyse en poulie, etc…

A partir des observations sur la morphologie et des ateliers expérimentaux, on peut déterminé des techniques qui ont été utilisé pour la fabrication des objets osseux. On casse un métapode par percussion, et ensuite il est poli pour avoir une pointe. On scie pour avoir deux fûts et affiner pour avoir deux pointes. Par abrasion on peut affiner un os et donc abraser une des surfaces. Par rainurage on divise l’os en deux, on affine et on fait des pointes.

Les perforants : poinçons, pointesLes tranchants Les objets mousses : lissoir Les parures en os

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LE DÉROULEMENT D’UNE FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE

Pour quelle raison on ouvre un chantier de fouille ? Quelles questions doit on se poser ?

Exemple de Boussargues, (Argelliers, Hérault). Site enclos de l’âge du cuivre (~2500)Un habitat ceinturé chalcolithique : les fouilles du secteur ouest

Lorsqu’on veut travailler sur un site archéologique, il faut se demander si c’est opportun. Le site s’inscrit dans une programmation de la recherche. Il y a des thèmes nationaux qui sont privilégiés. Ici, les habitats néolithiques dans le sud de la France.

1. Il y a des priorités à accorder à certaines questions qu’on peut se poser.2. Il est nécessaire aussi de s’adapter au terrain. Il faut définir les objectifs. 3. Il faut essayer de constituer une équipe de différents spécialistes. Chacun apportera

des éléments de réponse ; il faudra en faire une synthèse. Il y aura des géomorphologues, des archéozoologues, des anthropologues, des céramologues, etc…

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LES MANIFESTATIONS ARTISTIQUES DES POPULATIONS NÉOLITHIQUES l’art gravé

L’art gravé est présent en Europe au Néolithique et l’âge du Bronze. On trouve cet art gravé dans les Alpes notamment.

L’exemple de la Vallée des Merveilles

Il s’est développé ces dernières années des recherches sur ces 40.000 gravures de ces massifs montagneux du Mercantour.

Au Néolithique les Alpes n’étaient accessible qu’une partie de l’année. Le site étudié ici n’est accessible que de Juin à Septembre. Ce qui caractérise ces lieux c’est leur accessibilité difficile. Il y a eu une grande période de fréquentation : les premières gravures remontent au début du Néolithique et les plus récentes dates de l’époque romaine, voire du Moyen-âge ; au XVIIIe siècle, il y a eu une quelques fréquentations dont les représentations étaient des bateaux ! Le plus gros de la fréquentation est le chalcolithique et Bronze ancien.

La première étude à faire de ces sites est sa répartition géographique. On étudie ici le Mont Bego (2872m), il y a quelques lacs à côtés. Au Mont Bego, l’étude à été entreprise au XIXe siècle, mais la personne qui a le plus travaillé, secteur par secteur, c’est l’archéologue Hervé de Lumley, qui fouille à Tautavel en ce moment. Il y a des roches métamorphiques qui présentent des faces lisses. Ce sont les glaciers qui polissent les roches. A cause de la présence de ces faces très régulières et le fait qu’elle soit très dure peuvent être des raisons d’implantation de ces lieux.

L’étude de ces gravures

- A commencé au XIXe siècle Récole des données antérieures- On fait de la prospection pédestre- Puis on effectue une numérotation des rochers- La cartographie se fait au millième et reprend les itinéraires pédestres pour atteindre les

différentes roches gravées.

- Pour chaque roche gravée on fait un plan sur papier millimétré, on peut faire des moulages aussi. On numérise les plans pour travailler sur des documents numérisés. On réalise des catalogues informatisés, des bases de données sont mises en place.

- On fait aussi des relevés des « Gias », abri sous blocs. On fait des sondages archéologiques, des photographies. On peut trouver des fragments de céramique.

- On trouve des structures militaires. Ce sont des constructions qui sont prises en considération.

- Par rapport à la géologie et à la végétation, on fait des descriptions, des prélèvements, des carottages, et ainsi dater différents épisodes.

- On fait l’inventaire de tout ce qui a été dis avant, des documents seront numérisés.

- On essai d’interpréter- On fait des comparaisons, on étudie les signes, etc…- Spéculations intellectuelles.

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Etat actuel de la recherche : les gravures du Mont Bego

Une classification des thèmes gravés dans la région du Mont Bego sont proposée, selon la typologie de H. de Lumley, 1995 : corniforme, attelage, poignard, hallebarde, hache, cercle, réticulé, réticulé à appendices, plages rectangulaires à appendices, place rectangulaire, figure géométrique, personnages, des gravures un peu plus rares comme un chien, une étoile, un soleil, etc…

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LE NÉOLOTHIQUE DU SUD DE LA FRANCE : L’UNIVERS CARDIAL

Première céramique connue du sud de la France. Le cardium : petit coquillage.Plusieurs faciès régionaux. Fourchette d’un peu plus d’un millénaire. 4500 ans c’est l’extrême fin. La tradition de la décoration au cardium est abandonnée. Depuis le début du 6e millénaire il y a eu une transgression marine : un certain nombre d’habitat du néolithique ont disparu à cause de la monté du niveau marin. Une bonne partie du néolithique ancien cardial restera donc inconnu.

L’origine du cardial : on en été à penser que le cardial aurai pu n’être de façon indépendante du côté orientale. Donc être une culture autochtone. On en connais aussi en Corse et en Sardaine.Il y aurai eu un processus de néolithisation vers 5500 : on a trouvé des ossements de moutons. Peut être des ancêtres des céréales. Deux visions autochtonistes on était abandonné. On s’est rendu compte, en regardant à nouveau les ossements, dans un cas il s’agit d’une fosse creusé dans us substrat mésolithique alors que c’est du néolithique ancien et l’autre c’est en fait un mouflon. Il n’y a pas d’ancêtre sauvage domestiqué. Ils ont été apporté. La chèvre est un des premiers animaux domestiqués que l’on rencontre dans la culture cardiale. On a aussi des céréales. On connaît un transport des obsidiennes dans de petites parties de la méditerranée comme en Sardaigne, Sicile.Au tout début du néolithique ancien on a un certain nombre de gisement d’obsidienne.

La navigation existait dès le Néolithique ancien. Pirogue monoxyde : dans un tronc d’arbre. Barque en roseau ? Revêtement en cuir ?

Autre tradition lithique : technique par percussion revient.

On a une centaine de site connu de Cardial. Et plus la moitié sont des grottes. La grotte est un abri temporaire. En aucun cas la grotte est un lieu unique d’habitat. Ils aimaient les sites de plein air. Des villages à proprement parlé. On commence à connaître la forme des maisons.

Etude des industries lithiques cardiales : Didier Binder (thèse publiée)Roc de Dourgne (Aude)

La Font-des-pigeons à Chateauneuf les Martigues. Fouillé par Max Escalon de Fonton de 1950 à 1960 et fouillé par Jean Courtin de 1974 à 1975.

Baume de Fontbrégoua sur la commune de Salernes (Var) : 11m de stratigraphie. Néolithique ancien à final. Il s’agissait d’une bergerie. On trouve aussi beaucoup de faune par rapport à la chasse. On trouve des sépultures individuelles du Néolithique ancien. Des structures (fosses de type silo).

Baume d’Oullins sur la commune de la Bastide de Virac (Ardèche). Fouillé par Jean Louis Roudil vers 1985-90. Néolithique ancien à final. Il s’agissait d’une bergerie : présence de fumier.

Il a fallut attendre les années 70 pour fouiller des habitats de plein air. Terrain sablonneux et léger. Herminette en pierre et bâton lesté d’un galet : instruments pour remuer le sol.

Possibilité de construction en terre de brique crue.

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Le blé tendre compact : caractéristique du Néolithique ancien méditerranéen : triticum aestivo-compactum. Vestige de manche de faucille en bois dans les milieux humides. Pratique de la moisson. On a trouvé aussi des meules (dormantes notamment) : pour écraser des céréales.La pierre polie fait son apparition dans la Néolithique ancien avec le cardial. On essai de trouver la provenance des roches vertes : origines alpines : l’éclogite : une des roches les plus métamorphisé. Bien pour utilisation répété notamment défiché la forêt. Décor pivotant : caractéristique du cardial méditerranéen. Décor en relief, décor avec des cordons. Cannelure très fine verticale. Décors avec pastilles. Décor en grappe de raisin que l’on ne connaît que dans le cardial. Très bonne maîtrise de la poterie. Ils ont apporté un savoir technique bien maîtrisé contrairement au Proche-Orient où il y a des tâtonnements.

Périodisation en quatre étapes de 5300 à 4500, du Néolithique ancien : à partir de la grotte de Gazel, à Salleles-Cabardés (Aude), fouillé par Jean Guilaine 60 à 70.

- Céramique décorée au cardium, mais qui n’ont pas l’exclusivité - Décor à la coquille toujours présents mais deviennent minoritaire laissant place au

décors en cannulure et en pastille- Décor cardial disparu, ayant laissé la place à un décor au repoussé et au relief ; c’est

l’épicardial- Disparition des décors, la céramique est lisse : tendance général dans le bassin

méditarannéen pour une céramique lisse et brillante.o Naissance du Chasséen.

Objets de sépultures posées près des défunts. Sépultures individuels. Que deux cas de sépultures collectives. Membre inférieur replié. Individu couché sur le côté. On a entouré une sépulture une couronne de gros bloc. On a apporté dans cette tombe une offrande alimentaire : crâne de jeune sanglier (Gazel). On connaît une vingtaine de sépulture. Objet en offrande. Objet de parure.

Vase suspendu.

Galet percé. On pense qu’il servait comme ça : on met un baton dedans et on perfore le sol.On retrouve des sagaies. Des cuillers en os qui proviennent d’une grotte du sud de l’Espagne.

Prédilection pour les coquillages marins, que l’on perfore pour faire des éléments de collier.On trouve aussi des bracelets en calcaire. Défenses de sanglier percé. D’autres parures en os et en dents (de renard). Perle en coquillage à double perforation.

Céramique à impression qui existait avant le cardium. Faite avec un poinçon en bois. On a à faire à des navigateurs. Première vague (un très petit nombre de gens) qui vient de Ligurie. C’est la plus ancienne céramique du midi de la France. On sait que c’est du néolithique : construction en bois et en torchis.

En Provence il n’y a pas d’Epicardiale.

Au moment où le cardial disparaît vers 4500 : première métallurgie européenne dans les Balkans. C’est coupé du monde occidental. Par contre, on voit l’émergence du phénomène mégalithique. Vers 3500 (?) expansion vers l’Est du phénomène mégalithique.

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Néolithique moyen : LA CULTURE CHASSÉENNE

Concerne le midi de la France. Il y a des cultures fortement apparentées à celle-ci.

Le néo ancien étant surtout de la colonisation le moyen étant fortement sédentarisé. L’économie agropastorale se met vraiment en place, les techniques d’exploitation du sol s’améliorent et on constate une augmentation démographique.La sédentarisation s’accompagne d’un monté de la compétition économique pour les différents territoires. Il y a des réseaux qui se développent, il y a des circulations de produits manufacturés.

Le chasséen a des cousins germains. En effet, on constate des liens de parentés entre les groupes, on le voit sur les céramiques.Le groupe Cortaillod est apparenté au chasséen et le groupe du Lagozza aussi. Il y a des différences quand même, c’est pour ça qu’on les distingue. On s’est mis à parlé du Chasséen à partir des années 50 (défini par le docteur Jean Arnal). Le Chasséen découle du site de Chassey (Saône-et-Loire), fouillé en 1865. En Espagne, on trouve la culture de Sepulcros de fosa.

A partir de 4500 on voit apparaître sur toute la façade atlantique le mégalithisme. On voit apparaître des grandes sépultures construites avec de grandes dalles, et des pierres sèches. Ce sont des grands monuments. Ce phénomène ne touchera le midi que beaucoup plus tard : 3500 ans, 1000 ans plus tard.

En Espagne, en Catalogne, le mégalithisme apparaît avant : 4000 ans. Il est tout de même plus modeste.

On trouve des formes de sépultures dans le chasséen qui sont les prémices du mégalithisme.

Le chasséen méridional4400-3500 : culture du Néolithique moyen.

La céramique chasséenne trouve son origine dans l’évolution lente du Néolithique ancien. On voit petit à petit l’Epicardial disparaître et le chasséen apparaître : très dure, lisse, bien cuite : Céramique Lisse.Les anses sont en « flute de pan », caractéristique du chasséen. Les décors sont gravés, incisés après cuisson. Il y a aussi des vases supports, avec une petite cuvette au sommet : il peut s’agir de vase pour poser d’autre vase, mais, chose plus probable, ça peut être des brûles parfums. Dans le chasséen on trouve beaucoup de motifs soleiliforme (en soleil : avec des triangles). On trouve des incrustations de matières blanches ou rouges. Eléments de suspension : bandeau multiforé. On a aussi le décor à l’intérieur du récipient. On trouve aussi des formes dites complexes, elles sont segmentées : rupture marqué par un élément plus ou moins anguleux : marqué par une carène. Le chasséen est une culture où les céramiques carénées sont assez fréquente.Il y a une grande variété de forme céramique : coupe, godet, assiette et écuelles, jarres et marmites, pots… : La conservation des denrées, les transferts, les activités culinaires, la consommation. Les brûles parfums : pour des actes cérémoniels, dépôts dans les sépultures. Les céramiques les plus richement décoré sont retrouvé le plus souvent dans les sépultures. Céramique lisse et brillante. Pour les céramiques avec suspension : on peut aussi les transporter.

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Avec la terre cuite on a aussi créé des petites statuettes. Ce sont malheureusement des fragments, des statuettes féminines, de petites tailles (5 à 20cm). Cela peut être des jouets ou des objets cultuels …

On trouve aussi des billes de calcaires et de roches dures.

Il y a une rupture assez nette avec l’industrie lithique.Diffusion du silex de couleur clair, le silex blond (de couleur miel). Silex très particulier qui se prête très bien à la taille. Exploitation très intense dans le chasséen et diffusion jusque dans la région toulousaine. Ce silex est originaire des carrières du Bedoulien, région du mont Ventoux. Il était préparé de manière à obtenir des petites lamelles. Des lamelles extrêmement régulières. C’est un débitage par pression. On a chauffé le nucléus préalablement pour le débitage. Technique parfaitement assimilée. Standardisation dans les lames de silex chasséenne. L’intérêt est le fait que ces lames étaient très demandé : elles servaient d’élément de faucille.Utilisation de préforme. Le silex blond ne représente pas 100% du silex utilisé.

Site producteur : extraction mise en forme circulation de préformes débitage de lamelles et utilisation : site consommateur. Ou Site producteur : extraction, mise en forme, débitage de lame circulation de supports utilisation : site consommateurs

Il y a des flèches à encoche transversales.

Industrie de l’os est évidemment présente mais n’a pas de caractéristique particulière : poinçons, aiguilles, sagaies, outils sur os plats (côte de bœuf), outil destiné au lissage.

La pierre polie est évidemment présente dans la culture chasséenne. On a la recherche et l’exploitation de roche dure, roche verte : éclogite. Diffusion sur grande distance.

Les structures que l’on trouve sont difficilement assimilables à des maisons. On ne connaît guère de plan de maison attribuable au chasséen.On trouve des cuvettes de 5-6 m de long et quelques mètres de large. Ce sont des galets qu’on a jeté sur le feu. Ces structures se trouvent réparties sur un vaste espace lui même délimité par un ensemble de fossés et de palissades. Il y avait une série de trous de poteaux très rapprochés les uns des autres qui fermaient les établissements. Cuvette de faible profondeur.Il ne s’agit pas de sol de maison mais de sol de maison pour faire cuire des aliments. En fait, ça pourrait être des centres de pouvoir, des lieux pour faire cuire des éléments pour une consommation collective. Site énigmatique avec des grandes structures. On a peut être trouvé une maison, que l’on a reconstitué : une abside, construite en bois, un toit en double pente (système de faîtage). Grands sites de plusieurs hectares. Il y a des traces de fosses mais pas d’habitat. On a trouvé ça autour de Carcassonne. Il y a un fossé de 3 m de large avec une porte centrale.

Structures rondes qui ont livré des sépultures.Fosse où l’on a retrouvé 3 individus : dont deux femmes, avec du mobilier.Fosse avec un individu sans mobilier On a tous les cas.

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On trouve des bergeries. Utilisation des petites cavités qui deviendront des sépultures collectives.On a un autre phénomène annonciateur du mégalithisme sont les tombes en coffre. Le site de Caramany : structures aménagées. Des tertres relativement plats. A l’intérieur on ménage un espace où il y a un petit coffre rectangulaire de 1ou 2 m selon les cas. A l’intérieur on trouve deux types de sépultures. A l’intérieur ossement humains incinérés. Il existe à peu près une vingtaine de sites. Il y a des groupements de coffre. Mais le site de Caramany c’est le seul où il y a un aménagement autour.

En Catalogne (Sepulcros de fosa), c’est ce type de sépulture qui est employé et préféré.

A partir de 3500 ans on passe aux dolmens.

Les bords ne sont pas vraiment dissimulés. On est encore dans un concept où la tombe doit être visible et c’est aussi un marqueur de territoire.