Le nazisme et la citoyenneté

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François Coulombe 06 246 219 Travail synthèse Le nazisme et la citoyenneté Travail présenté à Madame Hélène BOIS Dans le cadre du cours HST-22051 Histoire et citoyenneté (Section A)

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François CoulombeLe nazisme et la citoyenneté

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Page 1: Le nazisme et la citoyenneté

François Coulombe06 246 219

Travail synthèseLe nazisme et la citoyenneté

Travail présenté àMadame Hélène BOIS

Dans le cadre du coursHST-22051

Histoire et citoyenneté(Section A)

Département d’histoireUniversité Laval

Hiver 2008

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LLEE NAZISMENAZISME ETET LALA CITOYENNETÉCITOYENNETÉ

IINTRODUCTIONNTRODUCTION

Dans les années 1930, un parti politique fasciste est devenu de plus en plus

populaire en Allemagne. Parce que défait durant la Première Guerre mondiale, ce pays a

été pris en main, à partir de 1933, par un régime politique totalitaire et raciste, le nazisme,

une branche du fasciste, créé par Adolf Hitler (voir la figure 1 en annexe). On définit

souvent le fascisme comme un instrument contemporain de la tyrannie selon des

spécialistes américains en science politique1. Le nationalisme exacerbé était au cœur du

fascisme allemand (le nazisme), de sa psychologie, de son idéologie et de sa sociologie2.

« Le fascisme est un combat, et le titre que Hitler donne à son manifeste est significatif  :

Mon combat (Mein Kamph) »3 (voir la figure 2 en annexe). Hitler est devenu le maître

ultime du destin de l’Allemagne. Cet homme a su créer un État totalitaire grâce son

charisme inégalé. Il avait promis de rebâtir le pays et de créer des emplois afin de

combattre le haut taux de chômage, mais l’État allemand s’est façonné à l’image du parti

nazi entraînant des conséquences catastrophiques sur la société.

Il est important de se poser les questions suivantes : de quelle manière le parti nazi

a-t-il pris le pouvoir en Allemagne? Dans quelles conditions Hitler est-il parvenu à la tête

de l’État? Quelle était la situation des citoyens dans cette Allemagne nazie? Quelles sont

les répercussions de ce régime sur le reste de l’Europe? L’ouvrage suivant consiste à

répondre à ces quatre questions. Le travail sera séparé en trois parties distinctes. En

premier lieu, il sera question d’Adolf Hitler, le Fureur et chef du parti nazi ou parti

national-socialiste en Allemagne. En deuxième lieu, je traiterai de l’histoire du nazisme

en Allemagne avec les grands changements qu’il a apportés dans le pays et les

conséquences du parti nazi sur l’Europe entre 1933 et 1945. En dernier lieu, la condition

du citoyen allemand sera abordée sous différentes facettes en comparaison avec la

citoyenneté canadienne présente aujourd’hui.

1 René RÉMOND, Le XXe siècle : de 1914 à nos jours, Éditions du Seuil, France, 2002, p. 107-108.2 Ibid., p. 111.3 Ibid., p. 109.

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AADOLFDOLF H HITLERITLER (1889-1945) (1889-1945)

Adolf Hitler est né le 20 avril 1889 à Braunau, en Autriche. Il rêvait de devenir un

peintre, mais il était un piètre élève et cela l’a empêché d’entrer à l’École des beaux arts

de Vienne4. Il était orphelin et âgé de 16 ans lorsqu’il a mis les pieds à Vienne en 19055.

Les années vécues en Autriche-Hongrie ont été très influentes sur la pensée d’Adolf

Hitler. En effet, en vivant un peu comme un bohème, Hitler voyait Vienne comme une

société « déchirée par la revendication des nationalités6 » où la « race » germanique serait

écrasée par les Slaves et corrompue par les Juifs7. C’est après ses longues années en

Autriche qu’il a compris qu’il devait combattre ce phénomène et réunir tous les

Allemands dans un même État, « sur le modèle de la puissance sociale-démocratie

autrichienne dont il admirait8 ».

En 1914, il vivait à Munich, une ville du sud de l’Allemagne. Il s’est engagé dans

l’armée bavaroise dès l’entrée en guerre. Il a été blessé, gazé et même décoré de la Croix

de fer9. Après la guerre, vers 1918, « ses dons oratoires lui [ont valu] de devenir « officier

politique», chargé de l’endoctrinement de la troupe10» bavaroise. C’était ses premiers pas

en politique et, par la suite, il a adhéré au parti politique national-socialiste d’extrême

droite nommé DAP (Deutsche Arbeiter Partei), le parti ouvrier allemand créé par le

serrurier Anton Drexler et le journaliste Karl Harrer11. Un petit peu plus tard, grâce à ses

talents d’orateur, il a été nommé chef de la propagande en janvier 192012. Le 24 février

1920, le DAP prend le nom NSDAP, le Parti ouvrier national-socialiste allemand. Le 29

juillet 1921, Adolf Hitler est devenu le chef du NSDAP, il devint le « Führer ».

4 Michel MOURRE, Le petit Mourre : Dictionnaire d’Histoire universelle, Éditions Bordas, France, 2006, p. 695.5 Claude DAVID, Que sais-je ?Hitler et le nazisme, Presses universitaires de France, Paris, 1979, p. 9.6 Ibid., p. 10.7 Michel MOURRE, op. cit., p. 695.8 Ibid.9 Claude DAVID, op. cit., p. 10.10 Michel MOURRE, op. cit., p. 695.11 Ibid., p. 1002.12 Ibid.

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En 1923, Hitler a tenté un coup d’État à Munich pour prendre ensuite le pouvoir à

Berlin, mais il a échoué. Il a été emprisonné à la forteresse de Landsberg de novembre

1923 à décembre 192413. C’est dans ces moments qu’Hitler a rédigé son livre nommé

Mein Kamph, à la fois biographie et livre-programme. Son parti a été dissous durant son

temps en prison. Après sa mise en liberté, Adolf Hitler a remis sur pied le NSDAP, le 27

février 1925. Entre 1925 et 1929, le NSDAP a surtout travaillé « à renfoncer

l’organisation et à affirmer la domination absolue du « Führer »14 ». Hitler a compris en

prison qu’il ne pouvait pas prendre le pouvoir en Allemagne par la force, mais bien par la

popularité.

La crise économique a frappé l’Europe et l’Allemagne en 1929. C’est à partir de

ce moment que le NSDAP est devenu plus populaire que jamais en Allemagne. Même si

Hitler a été battu aux élections présidentielles de 1932 par Hindenbourg, celui-ci a

nommé Adolf Hitler chancelier du Reich le 30 janvier 193315. C’est à partir de ce moment

qu’il « [a imposé] sa dictature en Allemagne, [a écrasé] toute opposition dans son parti »

et a mis en œuvre sa politique16. Il est possible d’examiner la structure du gouvernement

nazi en annexe (Voir la figure 4 en annexe). À partir du 23 mars 1933, le « Führer »

obtenait le plein pouvoir en Allemagne. « L’exécutif et le législatif furent désormais

réunis dans les mains de Hitler17 ».

LLEE PARTIPARTI NAZINAZI AUAU POUVOIRPOUVOIR ENEN A ALLEMAGNELLEMAGNE

Maintenant, il est important de cibler divers éléments du programme nazi qui ont

été mis sur pied entre 1933 et 1945. Le racisme, l’éducation, la propagande et la guerre

sont tous des aspects de l’hitlérisme et les lignes suivantes expliciteront chacun d’eux.

Ensuite, les conséquences du régime nazi sur l’Europe seront abordées.

13 Ibid., p. 1003.14 Ibid.15 Ibid., p. 695.16 Ibid.17 Claude DAVID, op. cit., p. 27.

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LLEE RACISMERACISME

Le racisme est un aspect fondamental du nazisme. En effet, selon Claude David,

« seul doit être considéré comme citoyen allemand celui qui est de sang allemand 18 » ou

l’Aryen en tant que tel. Le Mein Kampf d’Hitler affirme clairement la supériorité des

Aryens (voir la figure 3 en annexe) ou la race « nordique » : « Tout ce que nous voyons

aujourd’hui de la civilisation humaine, de produit de l’art, de la science et de la technique

est presque exclusivement le fruit de l’activité créatrice des Aryens19 ». Hitler affirme

aussi que, lorsque l’Aryen s’est mélangé avec les peuples inférieurs, « le résultat de ce

métissage a été la ruine du peuple civilisateur20 ». Ainsi, ce qu’Hitler voulait, c’était la

pureté de la race aryenne dans son pays, car, selon lui, seul l’Aryen pouvait « sacrifier ses

intérêts particuliers à la communauté21 ».

De plus, il est important de souligner que l’antisémitisme a été un « trait

permanent de la dictature hitlérienne22 ». En effet, les Juifs n’étaient pas acceptés dans la

nouvelle Allemagne nazie. Ils ont subi des persécutions meurtrières et successives entre

1933 et 1945. Selon le programme du NSDAP, les droits civiques étaient seulement

réservés à ceux qui étaient de sang allemand23. « Cette conception était donc raciale et

discriminatoire24 ». Aussi, l’article 5 du programme du NSDAP stipulait que les non-

Allemands (les Juifs, les Slaves, les Tziganes, les Noirs, et bien d'autres) étaient

considérés comme des « hôtes » et qu’ils devaient être soumis à la juridiction des

étrangers25. Ainsi, des Slaves polonais et tchèques ont perdu leur citoyenneté de même

que les 450 000 Juifs qui vivaient depuis quelques siècles en Allemagne. Il est important

de dire que les non-Allemands étaient exclus de toutes fonctions publiques. Aucune

nouvelle immigration n’était possible en Allemagne et tous les non-Allemands ont été

expulsés du Reich, le gouvernement.

18 Ibid., p. 39.19 Adolf HITLER, Ma doctrine, Libraire Arthème Fayard, Paris, 1938, p. 95.20 Enrique LEON et Jean-Paul SCOT, Le nazisme des origines à 1945, Armand Colin, Paris, 1997, p. 68.21 Ibid.22 Claude DAVID, op. cit., p. 93.23 Enrique LEON et Jean-Paul SCOT, op. cit., p. 39.24 Ibid.25 Ibid.

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Pour terminer sur le racisme hitlérien, c’est de cette manière que le « Führer » a

propulsé « l’aryanisation » de l’Allemagne pour purifier son pays et faire régner une

seule race supérieure, l’Aryen ou l’homme « nordique » ou, encore, l’homme

« germanique ». De plus, il a fallu apprendre aux jeunes de l’État nazi que l’Allemand

était supérieur à toute race et qu’il fallait mépriser ceux qui étaient non-allemands. Même

que les institutions scolaires enseignaient aux jeunes la différence entre l’Aryen et les

multiples races qu’il y avait dans le monde (voir la figure 5 en annexe).

L’L’ÉDUCATIONÉDUCATION

Afin de nazifier le pays, il fallait absolument réformer l’éducation pour que les

jeunes allemands prennent conscience de la supériorité de la race « germanique ». Le

gouvernement a pris la jeunesse allemande en main en réformant les écoles primaires et

secondaires. Le parti nazi voulait développer en la jeunesse les valeurs du Reich. Le but

du gouvernement était « d’assurer et protéger la conservation du caractère ethnique du

peuple allemand »26. « La jeunesse est à la fois le moyen et la fin » et c’est pour cette

raison que l’éducation de ces jeunes « incombe prioritairement à l’État « ethnique» et non

plus la famille »27. On peut comparer ce principe pédagogique à celui de la Sparte antique

où l’État prenait également en charge la jeunesse pour la transformer en machine de

guerre.

Pour Hitler et le Reich, l’éducation des jeunes ne passait plus par « la simple

absorption de connaissances », mais bien par « l’élevage de corps foncièrement sains »28.

La gymnastique, les sports et la formation du caractère étaient priorisés29. Comme

l’affirmait Hitler dans son Mein Kampf, « du point vue de la race, l’éducation trouve son

couronnement dans le service militaire30 ». Ce que le Reich cherchait à développer chez la

jeunesse allemande c’est : « un homme qui possède une mince culture scientifique, mais

physiquement sain, doué d’un caractère ferme et bon, l’esprit de décision et de la force de

26 Ibid., p. 161.27 Ibid., p. 159.28 Ibid., p. 160.29 Claude DAVID, op. cit., p. 4530 Ibid.

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volonté, est plus précieux à la communauté nationale qu’un débile à la riche

intelligence31 ». Hitler voulait que la jeunesse allemande fasse peur au monde entier. Il

voulait qu’elle soit « violente, intrépide, cruelle.32 » Les jeunes étaient entraînés à faire la

guerre, à maîtriser le fusil (voir la figure 6 en annexe) et, par-dessus tout, à haïr les

Juifs.33 (voir la figure 8 en annexe).

De plus, il est fondamental de mentionner qu’il a été très facile de nazifier les

institutions scolaires du primaire et du secondaire. En effet, les instituteurs et les

enseignants ont vite adhéré au nazisme34. Toutefois, il a été difficile d’en faire autant avec

les professionnels présents dans les universités allemandes. Nombreux ont été les

professeurs qui ont perdu leur emploi. Il y en a d’autres qui ont émigré vers des pays

voisins ou même en Amérique, comme Albert Einstein35 (voir la figure 7 en annexe).

Finalement, comme il a été mentionné précédemment, Hitler ne voulait pas développer

chez les jeunes les aspects intellectuels, mais bien les aspects physiques et le caractère

étant prioritaires pour former le guerrier parfait.

LLAA PROPAGANDEPROPAGANDE

Un des instruments de premier ordre de l’État nazi était sans aucun doute la

propagande. Effectivement, Hitler « s’occupait personnellement de tous les registres de

propagande du parti, des médias aux mises en scène les plus spectaculaires […] 36».

La radio allemande était utilisée afin de diffuser des messages dans tout le pays

(voir la figure 8 en annexe). Elle était le « récepteur du peuple » étant fabriqué en série et

vendu à bas prix37. En 1941, plus de 16 millions d’Allemands possédaient cette radio.

Elle était présente en plein air, et, aussi, dans les ateliers et les bureaux. L’écoute des

radios étrangères était passible de peine de mort. Cet outil était contrôlé par le Reich et

31 Enrique LEON et Jean-Paul SCOT, op. cit., p. 160.32 Ibid.33 Ibid., p. 161.34 Ibid., p. 162.35 Ibid., p. 163.36 Ibid., p. 172.37 Ibid.

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Hitler y faisait ses discours des plus spectaculaires. Tous les Allemands étaient obligés

d’écouter la parole du « Führer ».

Par ailleurs, le parti nazi réunissait les Allemands dans des défilés et des congrès

où Adolf Hitler y faisait de grandes prestations pour épater la foule (voir figure 12 en

annexe). Le « Führer » prenait la parole et tous l’admiraient. Il était doté d’un charisme

exceptionnel et il pouvait captiver une foule avec facilité. Le passage suivant d’un livre

de Robert Brasillach, explique bien les grandes assemblées du parti qui servaient de

« liturgisation » de la vie politique :

Un stade immense a été construit, dans cette architecture quasi mycénienne qu’affectionne le

IIIe Reich. Sur les gradins, il peut tenir cent mille personnes assises, dans l’arène deux ou

trois cent mille. Les étendards à croix gammée, sous le soleil éclatant, claquent et brillent. Et

voici venir les bataillons du travail, les hommes de l’Arbeitskorps, par rangs de dix-huit,

musique et drapeaux en tête, la pelle sur l’épaule. Ils sortent du stade, ils y rentrent, les chefs

du service du travail les suivent, le torse nu, puis les jeunes filles. On présente les pelles, et la

messe du travail commence38.

Enfin, dans le Mein Kampf, Hitler affirmait le principe de « s’emparer de l’âme de

la masse » en s’adressant non pas à la raison, mais aux ressorts sentimentaux de la

psychologie collective39 ». On peut comprendre qu’il voulait diriger chacun des individus

de la nouvelle Allemagne qu’il était en train de bâtir. Les gens étaient naïfs et ils ne

savaient pas vers quoi leur chef charismatique les amenait.

LLAA GUERREGUERRE

Dans la tête d’Hitler, la guerre était inévitable. Effectivement, il fallait agrandir le

territoire allemand qui, à ses yeux, était insuffisant pour accueillir une population

croissante. Aussi, il a inculqué aux Allemands que le destin du peuple germanique était

de dominer le monde ou disparaître. C’est dans ces mesures qu’Hitler a plongé son pays

dans une guerre sanglante entre 1939 et 1945, la Deuxième Guerre mondiale.

38 Ibid., p. 175.39 Ibid., p. 181.

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Pour faire la guerre, ça prend du capital. « Les énergies étaient mobilisées, un

programme de grands travaux publics exécutés, les chômeurs remis au travail, le

réarmement [s’est précipité]40 ». La grande crise économique de 1929 explique bien cette

économie de guerre présente en Allemagne. En effet, les pays touchés par cette crise se

sont repliés sur eux-mêmes. « Cette politique économique d’inspiration nationaliste

[mettait] en place certains moyens de la guerre militaire : elle [entraînait l’Allemagne]

vers une forme d’économie de guerre41 ».

Les accords diplomatiques, à la suite de la Première Guerre mondiale, sont

abandonnés. En effet, « en mars 1935, Hitler [a annoncé] que l’Allemagne [reconstituait]

une aviation militaire (voir figure 11 en annexe) et [rétablissait] le service militaire

obligatoire : les clauses militaires du Traité de Versailles [étaient] abrogées42 ».

L’Allemagne s’est réarmée de façon très moderne comparativement à la France. La photo

du Panzer, un char d’assaut allemand moderne, en annexe montre bien cette modernité

(voir la figure 10 en annexe).

Pour conclure au sujet de la guerre, l’Allemagne a été transformée à cause de sa

politique de conquête et le désir d’un agrandissement territorial43. C’est de cette manière,

que le 1er septembre 1939, les troupes allemandes envahissaient la Pologne44. La Seconde

Guerre mondiale débutait!

LLESES CONSÉQUENCESCONSÉQUENCES DUDU RÉGIMERÉGIME NAZINAZI

Les conséquences du régime nazi sur l’Europe et sur l’Allemagne sont

catastrophiques. Le gouvernement d’Hitler a été meurtrier, surtout avec les Juifs. En

effet, les camps de concentration multiples où des Juifs étaient gazés et torturés sont les

preuves de la barbarie causée par le régime. « Raul Hilberg considère, au terme d’une

recherche de plus de vingt ans, qu’il y a eu 5 100 000 victimes » juives45. Près de 40 % du

judaïsme mondial a été tué. Durant la Seconde Guerre mondiale, entre 40 et 50 millions

40 René RÉMOND, op. cit., p. 128.41 Ibid., p. 127.42 Ibid., p. 128.43 Ibid., p. 129.44 Michel MOURRE, op. cit., p. 652.45 Enrique LEON et Jean-Paul SCOT, op. cit., p. 269.

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d’individus sont morts. Il ne faut pas mettre le blâme en entier sur les troupes allemandes,

toutefois ils sont quand même responsables de beaucoup de morts en Europe et surtout en

Union soviétique et en Pologne. Sur le territoire russe, entre 17 et 20 millions de

personnes sont décédés. En Pologne, près du quart de la population a succombé à cause

de la guerre. L’ampleur de la Seconde Guerre mondiale fut incroyable et ce conflit a été

l’un des plus cruels de l’histoire.

Quand l’Allemagne nazie a perdu la guerre, un sentiment anti-allemand s’est

développé au sein de l’Europe. « […] Les organisations nazies [ont été]  réputées

criminelles de guerre à Nuremberg », endroit du procès où les crimes commis par

l’Allemagne ont été jugés46. À la suite de la capitulation, le 8 mai 1945, il n’y a plus de

gouvernement à la tête du pays, ni d’armée, ni d’autorité, le vide total47. Le régime

hitlérien est allé trop loin, et la guerre qu’il a provoquée a ruiné totalement le pays et la

population.

Après la Seconde Guerre mondiale, les vainqueurs (États-Unis, France, Grande-

Bretagne et Russie) ont partagé le territoire allemand en quatre parties. C’est les

puissances des Alliés qui allaient assurer le fonctionnement de l’administration de

l’Allemagne et de sa population. De plus, la capitale, Berlin, a été séparée en quatre

zones qui sont toutes dirigées par les Alliés. Pendant quatre décennies, jusqu’en 1989,

l’Allemagne a été occupée afin qu’elle ne signe pas de traité de paix. L’État allemand

cessa d’exister. Ce fut la dénazification totale du pays!

Pour conclure, ces nombreux chiffres présentés ci-dessus sont la preuve du

désastre que le régime hitlérien a provoqué en Europe, mais également en Allemagne. Le

pays était complètement ruiné. La plupart des grandes villes étaient détruites à plus

40%48. Plus de 5 500 000 allemands ont été tués durant la guerre dont 3 000 000 de

civils49. Une catastrophe démographique incroyable! C’est les conséquences inutiles d’un

46 René RÉMOND, op. cit., p. 154.47 Ibid.48 Michel MOURRE, op. cit., p. 54.49 Ibid., p. 654.

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régime totalitaire raciste qui a essayé de conquérir l’Europe. En effet, leurs intentions se

sont soldées par des échecs et ont entraîné le peuple dans la misère.

CCOMPARAISONOMPARAISON DEDE LALA CITOYENNETÉCITOYENNETÉ ALLEMANDEALLEMANDE NAZIENAZIE, , ETET CELLECELLE AUAU C CANADAANADA

ACTUELLEMENTACTUELLEMENT

Certaines libertés présentent au Canada ne se retrouvent pas dans l’Allemagne

nazie entre 1933 et 1945. Par exemple, en ce qui concerne celles étant fondamentales au

bien-être des Canadiens et Canadiennes, il y a « la liberté de pensée, de croyance,

d'opinion et d'expression, y compris la liberté de la presse et d’autres moyens de

communication50 ».

Dans l’Allemagne d’Adolf Hitler, il était difficile de penser comme on le voulait.

Effectivement, le meilleur exemple est celui où les professeurs et chercheurs présents

dans les universités devaient absolument adhérer au parti nazi pour enseigner et étudier

en paix. Plusieurs d’entre eux ont perdu leur emploi. Albert Einstein a subi cette injustice,

comme il a été mentionné plus haut. Les communistes et tous ceux qui pensaient d’une

autre manière du point de vue politique n’étaient pas admis au pays. On peut comprendre

que le citoyen allemand ne possédait pas de liberté de pensée.

Également, en ce qui touche la liberté de presse, le 4 octobre 1933, une loi sur les

rédacteurs en chef a été mise sur pied. Cette règle stipulait que les rédacteurs devaient

« être aryens (et avoir un conjoint aryen…!) et être capables d’exercer une influence

pédagogique sur le public51 ». C’est l’État qui assurait le fonctionnement de la presse et

plusieurs périodiques en Allemagne ont dû disparaître.

Au Canada, les citoyens peuvent jouir du droit « à la protection contre les fouilles,

les perquisitions ou les saisies abusives52 ». En ce qui concerne les citoyens allemands

nazis, on peut dire que ce droit était totalement bafoué. Les Allemands n’étaient pas à

l’abri des fouilles et des arrestations. L’État policier SS étant présent en Allemagne

50 Charte canadienne des droits et libertés, (page consultée le 13 avril 2008), [En ligne], adresse URL : http://lois.justice.gc.ca/fr/charte/index.html.51 Enrique LEON et Jean-Paul SCOT, op. cit., p. 173.52 Charte canadienne des droits et libertés, (page consultée le 13 avril 2008), [En ligne], adresse URL : http://lois.justice.gc.ca/fr/charte/index.html.

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représentait l’exécutif d’Adolf Hitler. En effet, « la SS [symbolisait] la barbarie nazie

devenant […] une mascarade du mal ». Cette police agissait sous les ordres du « Führer »

et elle était « l’incarnation monstrueuse de l’éthique raciale nazie ». Nombreux sont les

Juifs qui ont vu leurs boutiques se faire saccager par la SS.

Finalement, au Canada, les citoyens peuvent s’estimer chanceux de vivre sans

discrimination raciale. L’Allemagne hitlérienne était raciste et seulement le sang

allemand devait être présent sur ses terres. Ainsi, le droit à l’égalité était totalement

bafoué pour les Allemands étant d’origine juive, slave ou tzigane. Les Juifs étaient

enfermés dans des ghettos et ils étaient harcelés par les militaires nazis. L’image en

annexe illustre bien cette affirmation (voir la figure 11 en annexe).

Aujourd’hui, il faut prendre conscience qu’un régime comme celui ayant été

implanté par Hitler en Allemagne n’a plus sa place dans un monde multiethnique comme

le nôtre. Vivre avec différentes races est un phénomène normal et aucune d’entre elles

n’est supérieure ou inférieure. Penser d’une manière raciste est dépassé, faisons place à

l’égalité!

FFIGUREIGURE 13 13  : V: VICTIMESICTIMES DUDU CAMPCAMP DEDE CONCENTRATIONCONCENTRATION ÀÀ A AUSCHWITZUSCHWITZ

SSOURCEOURCE  : : HTTPHTTP://://WWWWWW..HOLOCAUSTEHOLOCAUSTE..ONLINEONLINE..FRFR

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CCONCLUSIONONCLUSION

En somme, il est certain que le régime d’Adolf Hitler a été une erreur dans

l’histoire de l’humanité. Néanmoins, dans les années 1990, le même type de conflit a

éclaté en Bosnie, où la Serbie a poussé son nationalisme exacerbé à la violence et à la

terreur. De nombreux individus y ont perdu la vie.

Il est difficile de ne pas répéter les mêmes erreurs du passé, car, souvent, c’est la

volonté d’un seul homme qui cause autant de dégât. Hitler a pris le pouvoir en Allemagne

grâce ses gains de popularité, après la grande dépression de 1929. Il a été capable de

régler le problème du chômage qui affamait la population et d’améliorer la condition des

Allemands qui n’avait pas beaucoup évolué depuis 1918. Toutefois, de nombreux droits

du citoyen allemand sont devenus bafoués à cause de ce régime totalitaire, notamment la

liberté d’expression et l’égalité raciale. Ce gouvernement a totalement ravagé le pays au

niveau économique, territorial et le pire, au niveau démographique. En plus de se ruiner

elle-même, l’Allemagne fut l’auteure de plusieurs crimes de guerre, dont le plus cruel est

le meurtre de plus de 5 100 000 Juifs.

C’est en constatant les dégâts causés par ce régime que l’humanité doit prendre

conscience qu’un état totalitaire et raciste n’a plus sa place dans le monde d’aujourd’hui.

Espérons ne plus jamais vivre de telles cruautés causées par la volonté d’un seul…

FFIGUREIGURE 14 14  : B: BOMBARDEMENTOMBARDEMENT DEDE LL’’AVIATIONAVIATION ALLEMANDEALLEMANDE

SSOURCEOURCE  : : HTTPHTTP://://HSGMHSGM..FREEFREE..FRFR

Page 14: Le nazisme et la citoyenneté

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Annexe

FFIGUREIGURE 1 1

AADOLFDOLF H HITLERITLER

SSOURCEOURCE  : : GGERMANERMAN H HISTORYISTORY ININ D DOCUMENTSOCUMENTS

ANDAND I IMAGESMAGES (GHDI) (GHDI) HTTPHTTP://://GERMANHISTORYDOCSGERMANHISTORYDOCS..GHIGHI--

DCDC..ORGORG//

FFIGUREIGURE 2 2

LLIVREIVRE DD’H’HITLERITLER

MMEINEIN K KAMPFAMPF

SSOURCEOURCE  : : GGERMANERMAN H HISTORYISTORY ININ D DOCUMENTSOCUMENTS

ANDAND I IMAGESMAGES (GHDI) (GHDI) HTTPHTTP://://GERMANHISTORYDOCSGERMANHISTORYDOCS..GHIGHI--

DCDC..ORGORG//

FFIGUREIGURE 3 3

ŒŒUVREUVRE REPRÉSENTANTREPRÉSENTANT LALA FAMILLEFAMILLE ARYENNEARYENNE

SSOURCEOURCE  : : GGERMANERMAN H HISTORYISTORY ININ D DOCUMENTSOCUMENTS

ANDAND I IMAGESMAGES (GHDI) (GHDI) HTTPHTTP://://GERMANHISTORYDOCSGERMANHISTORYDOCS..GHIGHI--

DCDC..ORGORG//

Page 15: Le nazisme et la citoyenneté

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FFIGUREIGURE 4 4

SSTRUCTURETRUCTURE DUDU GOUVERNEMENTGOUVERNEMENT NAZINAZI

SSOURCEOURCE  : : GGERMANERMAN H HISTORYISTORY ININ D DOCUMENTSOCUMENTS

ANDAND I IMAGESMAGES (GHDI) (GHDI) HTTPHTTP://://GERMANHISTORYDOCSGERMANHISTORYDOCS..GHIGHI--

DCDC..ORGORG//

FFIGUREIGURE 5 5

CCOMPARAISONOMPARAISON ENTREENTRE UNUN A ARYENRYEN ETET UNUN NOIRNOIR

SSOURCEOURCE  : : GGERMANERMAN H HISTORYISTORY ININ D DOCUMENTSOCUMENTS

ANDAND I IMAGESMAGES (GHDI) (GHDI) HTTPHTTP://://GERMANHISTORYDOCSGERMANHISTORYDOCS..GHIGHI--

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FFIGUREIGURE 6 6

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FFIGUREIGURE 7 7

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FFIGUREIGURE 8 8

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SUPÉRIORITÉSUPÉRIORITÉ DESDES JEUNESJEUNES ALLEMANDSALLEMANDS COMPARATIVEMENTCOMPARATIVEMENT

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BBIBLIOGRAPHIEIBLIOGRAPHIE

OOUVRAGESUVRAGES

DAVID Claude. Que sais-je ? Hitler et le nazisme. Presses universitaires de France,

Paris, 1979, 127 p.

HITLER Adolf. Ma doctrine. Libraire Arthème Fayard, Paris, 1938, 344 p.

LEON Enrique et Jean-Paul SCOT. Le nazisme des origines à 1945. Armand Colin,

Paris, 1997, 277 p.

MOURRE Michel et coll. Le petit Mourre : Dictionnaire d’Histoire universelle. Éditions

Bordas, France, 2006, 1563 p.

RÉMOND, René. Le XXe siècle : de 1914 à nos jours. Éditions du Seuil, France, 2002,

288 p.

SSITESITES I INTERNETNTERNET

Charte canadienne des droits et libertés, (page consultée le 13 avril 2008), [En ligne],

adresse URL: http://lois.justice.gc.ca/fr/charte/index.html.

German History in Documents and Images, (page consultée le 13 avril 2008), [En ligne],

adresse URL: http://germanhistorydocs.ghi-dc.org/index.cfm.

Histoire de la Seconde Guerre mondiale: 1939-1945, (page consultée le 13 avril 2008),

[En ligne], adresse URL: http://hsgm.free.fr.

Welcome to the Story of the Holocaust, (page consultée le 13 avril 2008), [En ligne],

adresse URL: http://www.holocauste.online.fr.

Commentaire: Ces sites WEB ont été utilisés pour la conception de l’annexe.

Seulement le site sur la Charte canadienne et les ouvrages ont été utilisé pour la

rédaction.