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Projet de Physique P6 STPI / P6 / 2017 - 033 LE MOTEUR À COURANT CONTINU Étudiants : Craste Antonin Khatchadourian Pierre Dias Rodrigue Cuvilliez Louis Enseignant responsable : Monsieur Guillotin

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Projet de Physique P6STPI / P6 / 2017 - 033

LE MOTEUR À COURANT CONTINU

Étudiants :Craste AntoninKhatchadourian PierreDias RodrigueCuvilliez Louis

Enseignant responsable :Monsieur Guillotin

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Date de remise du rapport :

Référence du projet : STPI / P6 / 2017 - 033

Intitulé du projet : Le moteur à courant continu

Type de projet : Expérimental

Objectifs du projet :

L’objectif de ce projet est de réaliser entièrement un moteur à courant continu. A terme nous voulions vérifier à l’aide d’expériences les relations que nous avons pu voir en cours de P5 et les différentes lois censées s’appliquer au moteur.

Mot-clefs du projet : Moteur, Conversion électromécaniques, Laplace

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TABLE DES MATIÈRES

Introduction…………………....………………………………………………………...…...….5

Organisation du travail…………………………………………………………………........…6

Travail réalisé et résultats…………………………………………………………….....….....7

I - Partie theorique……………………………………………………………..…….....7

1) Les moteurs à courant continu…………………………....…...…………..8

2) La force de Laplace........... ………………………….………………….....8

3) Principe et fonctionnement……………………………….…………...…....8

4) Bilan de puissance………………………………………....……………...13

5) Principe de réversibilité……………………………………………….…...13

6) Les différents types de moteur à courant continu…………...…….…...14

A) Le moteur à excitation parallèle (ou shunt)....................................14B) Le moteur à excitation en série......................................................15C) Le moteur à excitation séparée......................................................16D) Le moteur à aimants permanents..................................................17

II - Partie pratique…………………………………………………………………......18

A) Recherche des pièces du moteur……………………………………......18

B) Construction du bâti…………………………………………………..…...18

C) Bobinage…………………………………………………………………....19

D) Commutateurs.....................................................................................19

E) Tests du moteur....................................................................................20

F) Pistes d'amélioration............................................................................20

Conclusion……………………………………………………………………………………..21

Bibliographie……………………………………………………………………………….......22

Annexe………………………………………………………………………………………....22

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INTRODUCTION

Le projet P6 est un premier aperçu du métier d’ingénieur, en effet, il nouspermet enfin de mettre en lien nos connaissances théoriques avec la pratique. Lesconnaissances acquises en STPI nous semblent d’un coup bien plus utiles. De plus, lesujet du projet regroupe documentation et pratique, en effet, nous avons dû nousinformer sur les différents types de moteurs existant mais aussi apprendre à travailler lebois ou encore organiser notre espace de travail pour être en sécurité, c’est en partiepour cela que nous nous sommes tournés vers celui-ci. De plus, les moteurs sont deséléments essentiels à de nombreux mécanismes, la possibilité de mieux lescomprendre nous a beaucoup motivé.

Nous avons découvert toute la procédure de création d’un produit.Effectivement, nous avons dû effectuer des recherches, imaginer une solution auproblème posé, se mettre d’accord sur le produit, s’organiser pour être le plus productifpossible ou encore faire savoir l’avancement à notre encadrant. C’est le premier projetoù nous sommes autant à travailler sur un même sujet. L’organisation fut donccompliquée, en effet, trouver du temps où nous sommes tous disponibles est difficile.De plus, il faut se communiquer les informations de la manière la plus simple et clairepossible.

Enfin, ce travail nous a permit de mieux nous rendre compte d’un domaine dudépartement Méca ou EP, ce qui est un grand atout dans le choix de nos futuresannées.

Le rapport se décompose en plusieurs parties. Tout d’abord, nous aborderonsl’organisation du travail. La partie théorique visant à compléter nos cours de l’INSAvient ensuite. Une partie technologique sera alors abordé où différents types demoteurs seront expliqués. Enfin, le rapport se conclut par la partie pratique où lesdifférentes étapes de la construction du moteur seront exposées.

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Méthodologie/Organisation du travail

Lors des premières séances du projet, nous avons chacun effectué desrecherches sur les différents types de moteurs à courant continu. Nous nous sommesalors ensuite réunis pour discuter des connaissances acquises. La réflexion sur laconstruction d’un moteur commença. Petit à petit, nous avons réussi à dessinerquelques schémas de moteurs qui nous paraissaient corrects.

Certaines idées concernant sa construction nous sont venues d’internet, maisaussi du cours de P5 suivi au semestre 3. En effet, la compréhension des champsélectriques ou magnétiques est primordiale afin d’appréhender un moteur à courantcontinu.

Une fois le schéma final du moteur fini, nous nous sommes répartis en deuxgroupes. Deux personnes ont travaillé sur la partie pratique du projet pendant que lesdeux autres se sont concentrées sur l’aspect documentaire. La coordination entre lesdeux groupes fut nécessaire. En effet, le groupe axé sur la pratique se devait decomprendre et d'assimiler les phénomènes au même titre que l’autre groupe, afin de necommettre aucune erreur lors de la conception du moteur. L’autre groupe quant à lui, sedevait également de garder un oeil sur l’aspect pratique, afin de corriger une erreur sibesoin est ou d’affiner leur compréhension du phénomène.

La construction du moteur fut possible grâce à l’aide des techniciens présents àl’INSA ainsi qu’au professeur. En effet, notre faible expérience sur le travail du bois oudes métaux a rendu le travail plus long.

Le travail documentaire fut tout aussi difficile, en effet, l’abondance desinformations sur la partie théorique a obligé l’équipe à faire du tri. En effet, il fallaitsélectionner les informations les plus pertinentes et les expliquer le plus simplementpossible.

Cependant, nous n’avons pas scindé le groupe en 2 tout au long du projet, eneffet, lors de la commande de matériel ou lors des étapes clés de la construction dumoteur, nous nous sommes réunis pour prendre les décisions les plus justes possibles.De plus, un document Google Drive fut créé afin que tous puissent suivre l’avancementdu projet ou encore travailler depuis chez soi. La création de ce Drive fut très utile pourl’écriture du rapport car il permettait à tous les membres de travailler en même temps etsur un même support, le rapport, ainsi que de suivre l'évolution faite par chacun.

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TRAVAIL RÉALISÉ ET RÉSULTATS

I - Partie theorique

1) Les moteurs à courant continu

Les machines à courant continu sont des membres de la famille des actionneurs.

Les actionneurs sont des éléments qui produisent une action. Il existe ainsi deuxtypes d'actionneurs, d'un côté nous trouvons les génératrices qui transforment l'énergiemécanique en énergie électrique créant un courant continu. Mais les machinescontinues sont également réversibles, on obtient alors notre second type de machinecontinue, les moteurs. Les moteurs à courant continu sont ainsi des machines àcourant continu transformant dès lors l'énergie électrique en énergie mécanique créantune rotation.

Ainsi moteur et génératrice sont une seule et même machine, laquelle estréversible par construction. La loi d'Ohm s'écrit donc selon deux conventions :

-Convention récepteur (moteur) : U=E+ RI

-Convention générateur(génératrice) : U=E – RI

Notons que E est la fcem (force contre Électromotrice) du moteur ou fem ( forceélectromotrice) de la génératrice , R est la résistance interne , U la tension au borne dumoteur ou de la génératrice et I est l'intensité.

Nous remarquons assez facilement, qu’un banal changement de signe permetde passer de l 'une à l'autre. Selon que I est consommé par la machine ou fourni àl’extérieur, la machine à courant continu agira comme un moteur ou bien comme unegénératrice.

Les moteurs à courant continu sont généralement employés dans des domainesspécifiques. Par exemple , nous les retrouvons dans les domaines de la traction, dulevage et du positionnement pour les fortes puissances. Mais il est égalementenvisageable d'employer ce dernier lorsqu'un système utilise une source d'énergieautonome (pile ou batterie).

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2) La force de Laplace

Soit un matériau conducteur, comportant des charges mobiles de vitesse v parrapport à un référentiel R' (lié au conducteur) et de masse volumique ρ . Ce conducteurest soumis a un champs magnétique B permanent et orthogonal à v . Il met alors enœuvre l'effet Hall.

On a création d'un champs électrostatique :

E=−v∧B , appelé champs de Hall.

Le mouvement global des porteurs de charge est toujours dans la direction de v .

Le champs agit sur les charges fixes. Ainsi, la force élémentaire s'appliquant sur unélément de volume dτ du conducteur s'écrit donc : dF=(ρ v∧B)dT

avec ρv ᴧ B la densité volumique de force magnétique.

On en déduit dF=( j∧B)dt où j=ρv est la densité volumique du courant

Ici le conducteur est filiforme. S'il est parcouru par un courant électrique I,l'élément decourant équivalent à j dT est I dl, dl étant colinéaire au conducteur. Si cet élément decourant baigne dans le champs B, Il est alors soumis à la force de Laplaced'expression: dF=ldl∧B

3) Principe de fonctionnement

Le moteur à courant continu se compose de deux parties distinctes :

- La première est la partie fixe : l'inducteur (ou également appelée le stator)

- La seconde est la partie tournante : l'induit (ou aussi appelée le rotor)

Le rotor est un cylindre de fer feuilleté où ont été usinées des encoches enpériphérie. Ce circuit correspond également au circuit de puissance car le couple de lamachine est proportionnel au courant I. Par conséquent, notons que la puissancemaximale est limitée par le courant maximum que l'on est capable de faire passer durotor tournant vers l’extérieur (pour une génératrice).

Le stator quant à lui, comporte deux pièces polaires opposées enveloppantchacune le rotor d'un angle de 90°. C'est grâce à des aimants permanents ou des

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inducteurs que les pièces polaires deviennent des pôles N et S fixes. Alors, les lignesd'inductions engendrées se referment à travers le rotor entraînant sa rotation.

Remarquons néanmoins , que ces lignes d'induction éprouvent énormément dedifficultés à traverser les quelques millimètres séparant le stator et le rotor.

Considérons que le conducteur est placé sur le rotor qui tourne. Nous faisonscirculer un courant I dans un champ électrique. Le conducteur va alors couper leslignes de champ magnétique B lors de la rotation du rotor. Il va dès lors être le sièged'une force électromotrice (f.é.m) dont le sens de circulation est donné par la règle dela main droite (ou règle des 3 doigts de la main gauche). C'est le principe de la force deLaplace qui va alors mettre en mouvement une partie du circuit. Ce principe est utilisépar exemple pour les moteurs électriques de voitures ou autres moyens de transportmotorisés.

Désormais considérons la spire comme étant fermée par deux conducteursdiamétralement opposés. On fait tourner le moteur. On donne ainsi une énergiemécanique au système. Il apparaît alors dans le moteur un champ électromoteurd'induction. Les deux forces électromotrices s'ajoutent et nous pouvons alors fermer lecircuit. Nous réalisons ainsi un générateur de courant.

Ce principe de fonctionnement est utilisé dans la réalisation d'une lampedynamo. C'est le même fonctionnement pour recharger une batterie de téléphone.

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L’inversion de sens de courant:

Si nous prenons pour exemple le cas d’un dispositif à une seule spire et d’uncollecteur à deux lames simples.

Notons que les balais sont solidaires du bâti tandis que les lames du collecteurtournent en même temps que le rotor.

Au passage de la ligne neutre les lames du collecteur auxquelles sont attachéesles extrémités de la spire changent de balai ce qui implique un courant dans la spire quis’inverse. Ainsi nous remarquons que le couple des forces de Laplace garde alors unsigne identique. En effet, si le courant ne s’inversait pas alors le des forces de Laplacechangerait et le moteur ne tournerait pas. Notons également que l’ensemble collecteursplus balais (représentaient dans notre projet par les fils fixés par les mains) joue le rôlede commutateur.

L’inversion du sens de courant est primordiale pour le bon fonctionnement dumoteur à courant continu. En effet, si ce phénomène est négligé, le moteur se lancemais n’effectue qu’un demi tour avant de s'arrêter net dans une certaine positiond’équilibre. Cela correspond à lorsques les lames de cuivre changent de balais.

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Valeur de la f.é.m :

La valeur de la f.é.m induite est donnée par la relation d'électrotechnique. Laforce électromotrice E est la tension produite par notre rotor lors de sa rotation dans leflux magnétique produit par la partie fixe de la machine, c'est à dire le stator. Elledépend entre autre des éléments de constitution de la machine.

La relation est : E=(ρ/a )∗N∗n∗φ

Avec :

p : nombre de paire de pôles du rotor

N : nombre de conducteurs du rotor

a : nombre de paire de voies d'enroulement

n : fréquence de rotation (en tr/s)

φ : flux en Webers (Wb)

Contrôle de la vitesse du moteur :

La loi d'Ohm pour un circuit rotorique s'ecrit U=E+ RI+ eB .

Si le moteur est à vide , alors nous remarquons que l 'expression devientU=E=nN φ car I est absorbé.

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La vitesse n est alors proportionnel à la tension U d'alimentation. C'est d'ailleursle grand intérêt du moteur à courant continu. Si on inverse U , on peut faire tourner lamachine en arrière. Ainsi la machine possède la possibilité d'avoir deux sens derotation.

Le moteur à courant continu est idéal pour la traction électrique (embrayage,boite de vitesse). En revanche, il faut prendre garde à lui délivrer une alimentation entension continu U variable.

Le couple moteur :

Prenons le cas suivant, une spire de longueur l et de diamètre 2R, estparcourue par un courant I, le tout soumis à un champ magnétique radial. La spiretourne ainsi autour d’un axe de rotation (ici Uz, voir schéma ci desous) avec unevitesse de rotation (Oméga).

Qu’en est il de la notion de couple moteur ? Une notion est primordiale pour laréalisation, d’un moteur à courant continu, c’est celle liant le couple moteur au courant.En effet le couple est proportionnel à l’intensité du courant parcouru dansl’enroulement. Le facteur de proportionnalité est le flux (φ).

On obtient que B(R, θ)= B0 si θ (appartient) ]0, π[ et B(R,θ)=-B0 si θ appartient à]π, 2 π [ et sinon B=0.

C=φ . I avec φ=2.R . I. B0

On néglige les effets de Bore pour B. Et φ est homogène à B0 à travers la surface de la spire.

Il faut néanmoins prendre soin d’associer à cette relation un schéma de convention d’orientation.

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4) Bilan de puissance

Il ne faut surtout pas oublier de considérer lors de l'étude et la réalisation d'unmoteur ou d'une génératrice à courant continu les pertes occasionnées lors del'utilisations de l'appareil. Il convient donc de porter notre intérêt quelques instants surl'effet Joule du circuit électrique. En effet sa résistance n'est pas systématiquementnégligeable , et il se peut que cela amène à des modifications conséquentes . Qui plusest , les frottements , inévitables dans le cas présent puisqu'il s'agit de la mise enmouvement d'une pièce mécanique par rapport à une autre, peuvent altérer lapuissance mécanique transmise au moteur.

De ce fait, nous obtenons l'équation suivante :

P elec.Ext – P Joule=P laplace=P frottement+ P méca .

Et par conséquent : - Pour un moteur : P méca=Pelect.ext−P joule−P frottement

- Pour une génératrice : P elect=Pméca.ext−P joule−Pfrottement

5) Principe de réversibilité

Considérons que nous fassions circuler un courant dans une spire, en présencedu flux inducteur, une force agit sur les conducteurs et fait tourner l'induit. On a ainsiréalisé un moteur à courant continu. Mais maintenant considérons une machine àcourant continu, cette dernière est entraînée quand elle est alimentée par courantcontinu de la même manière qu'un moteur. Il n'y a que le sens du phénomène quichange.

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Un moteur est donc une machine qui transforme de l’énergie électrique enénergie mécanique. Cependant il existe un grand nombre de différents moteurs (moteurà courant continu, alternatif, pas à pas etc…). Ici, nous nous concentrerons sur lesmachines à courant continu, qui comportent : le moteur à excitation parallèle (shunt), lemoteur à excitation en série, le moteur à excitation séparée et le moteur à aimantpermanent.

A) Le moteur à excitation parallèle (ou shunt)

Le moteur à excitation dérivée ou shunt est composé de deux enroulements : unenroulement autour du stator et un autour du rotor. Ils sont connectés en parallèle etsont donc parcourus par des courants d’amplitudes différentes. Schéma équivalent :

Ce moteur présente beaucoup d’avantages. Sa vitesse est sensiblement constante etfacile à régler. De plus, il suffit de changer le sens du courant pour changer sa vitessede rotation. Ses utilisations sont diverses : machines outils, appareils de lavage,pompes, ventilateurs, etc…

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Petit schéma explicatif duprincipe de réversibilité

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Voici quelques unes de ses plus importantes propriétés :

-circuit inducteur et induit, alimenté sous la même tension

-proportionnalité entre fem et vitesse de rotation

-si U augmente, la vitesse augmente

-ne jamais couper le courant dans l’induit sinon le moteur s’emballe, en effet la vitessedu moteur est inversement proportionnelle à la tension dans le circuit induit.

B) Le moteur à excitation en série

Ce type de moteur est caractérisé par le fait que le stator (inducteur) est raccordé ensérie avec le rotor (induit), ainsi la même tension traverse le stator et le rotor. Parconséquent, le sens de rotation ne change pas avec le sens du courant; il suffit debrancher le rotor et le stator dans l’autre sens. Et l’induit reçoit une puissance de

Pem=EI

Maintenant supposons que le flux utile sous un pôle est proportionnel au courantd’excitation I, ainsi Φ=k.I avec k=constante . De plus . On a donc E=K Φ Ωavec la vitesse angulaire Ω .

Voyons rapidement la puissance utile P u de ce moteur. On a P u =Pabs−Pj−Pcavec Pabs la puissance absorbée ( Pabs=UI ), Pj la puissance perdue par effetjoule ( Pj=Rt × I ² ) et Pc les pertes collectives (pertes fer+pertes mécaniques) .Ainsi le rendement de ce moteur est η=Pu / Pabs .

Le principal inconvénient de ce type de moteur est qu’il s’emballe à vide.

Ce type de moteur est utile dans l’électroménager par exemple ou dans les actions detraction ou de levage.

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Tableau récapitulatif pour ces deux moteurs:

C) Le moteur à excitation séparée

Pour ce moteur deux alimentation sont nécessaires: une pour l’inducteur et une pourl’induit. Ici, E=U −RI=K ΦΩ , donc la vitesse de ce moteur est Ω=(U −RI )/ K Φet sa puissance est P u=Pabs−Pje−Pj−Pc avec Pabs=U.I+ Ue.Ie la puissanceabsorbée, Pje=U e . Ie , la puissance perdue par effet joule de l’inducteur, Pj=RI ²la puissance perdue par effet joule de l’induit et pc les pertes collectives.

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Ains, son rendement est η=Pu / Pabs .

La vitesse de ce moteur est réglable par tension et est indépendante de la charge. Deplus, elle fournit un couple important à faible vitesse ce qui peut être utile pour lesmachines-outils ou le levage.

D) Le moteur à aimant permanent

Dans le moteur à aimants permanents, le rotor et le stator sont constituésd’aimants dont les pôles identiques sont mis face à face afin de permettre lemouvement du moteur grâce au champ magnétique créé. Les pôles identiques serepoussent ce qui met le moteur en mouvement.

Le principal avantage de ce type de moteur résidedans sa durée de vie élevée qui correspond à celle desaimants (environ 400 ans). En revanche, les moteurs àaimants permanent peuvent être encombrant lorsque l’onveut obtenir des moteurs puissants car il faut des aimantsplus puissants.

Rotor et stator d’un moteur à aimants permanents

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II - Partie pratique : Réalisation du moteur

A) Recherche des pièces du moteur

Dans un premier temps, après avoir fini la partie théorique du projet, nous avonsdécidé de rechercher des pièces du moteur que nous pouvions réaliser sanscommander de nouveau matériel. Nous avons ainsi eu accès à l’atelier ainsi qu’auxpièces déjà utilisées pour ce même projet l’année précédente. Nous avons ainsi purécupérer notre bâti, quatre aimants et diverses pièces de bois pour réaliser le rotor etle stator. Nous avons préféré ne pas utiliser les bobines de fil de cuivre qui était déjà àl’INSA car nous pensions leur longueur insuffisante pour le nombre de spires que nousvoulions faire sur notre rotor. Notre professeur nous avait en effet indiqué que l’annéeprécédente que le nombre de spires devait être important pour une bonne rotation.

Nous avons ensuite passé une commande sur le site Conrad afin d’obtenir leséléments manquants pour concevoir notre moteur. Il nous a donc fallu des plaques decuivre pour les commutateurs, une bobine de cuivre car nous voulions une bobine de100 mètres et une tige de carbone pour notre axe.

B) Construction du bâti

Pour le bâti, nous avions déjà récupéré un objet en bois constitué d’une plaqueservant de socle sur lequel étaient fixés deux tige de bois verticale se faisant face. Ilnous a donc suffi de demander aux techniciens de percer ces tiges afin d’y faire passernotre axe de rotation.

Avec des morceau de bois récupérés dans l’atelier nous avons ensuite découpéà l’aide d’une scie deux disques pour former notre rotor. Nous avons ensuite demandéau technicien de découper quatre encoches pour fixer les deux bobines que nousvoulions mettre.

C) Bobinage

Nous voulions au départ faire une bobine possédant le plus de spires possiblesavec une bobine de 100 mètres. Au final nous avons opté pour un moteur à deux

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bobines de 200 spires en théorie. Cela devait permettre au moteur de gagner une plusgrand inertie et d’avoir en permanence les bobines proches des aimants la où le champélectromagnétique et l’induction sont le plus élevés. Nous avons pu avec la bobine fairedeux bobines, l’une de 200 spires et l’autre de 150 car nous avons surestimé le nombrede tours possibles.

D) Commutateurs

Une fois le bobinage terminé, il fallait maintenant réalisé l’une des parties lesplus importante du moteur : les commutateurs . En effet, le moteur a besoin decontacteurs et de balais pour être alimenté. Ces commutateurs doivent pouvoir inverserle sens du courant parcourant la bobine lors de sa rotation sans quoi le moteurchangerais sans cesse de sens de rotation.

Nous nous sommes donc procuréde fines feuilles de cuivres que nousavons fixés sur un tuyau en caoutchoucque nous avons scotché à l’axe de rotationpour éviter son mouvement. Nous avonsensuite découpé la plaque en quatreparties égales, deux pour chaque bobineNotre professeur nous a ensuite demandéde souder les extrémités de chaquebobine aux plaques de cuivre. Cette étapes’est révélée assez compliquée car aucunde nous ne savait vraiment souder et nousétions relativement pressés par le temps.

Il fallait aussi faire attention au positionnement des plaques de cuivre par rapportaux bobines car le commutateur d’une bobine doit être positionné en fonction de celle-ci.

E) Tests du moteur

Pris de cours par le temps, nous n’avons pas eu le temps de rajouter les statorsque nous avions fabriqué pour fixer les aimants de chaque côté du rotor. Nous sommesdonc directement passés aux tests du moteur. Nous avons d’abord effectué un test

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électromagnétique pour vérifier la bonne circulation du courant. En alimentant, onobtenait pour une tension de 12V un courant de 1A.

Une fois sur que le courant circulait bien dans notre moteur nous avons alorsessayé de le faire tourner. Nous avons d’abord fait quelques essais infructueux maisnotre rotor avait légèrement tourné sur l’axe et il n’était plus correctement positionnépar rapport au commutateur. A force de persévérance, nous avons réussi à obtenir unefaible rotation de notre moteur lorsque nous lui donnions de l'élan. Malheureusement,nous n’avions plus le temps pour apporter plus de modifications à notre moteur et nousavons dû nous contenter de ces résultats décevants.

F) Pistes d’amélioration

Pour améliorer notre moteur, le principal aurait probablement de refaire demeilleurs commutateurs. En effet, ceux que nous avons utilisés étaient assez malréalisé du fait de notre inexpérience et de notre manque de temps. il nous fallait aussifixer le stator pour les aimants et trouver un moyen de fixer parfaitement notre rotor quisi l’on exerçait trop de force pouvait tourner légèrement sur l’axe. Enfin nous n’avonsdonc pas pu réaliser de mesures précises pour les comparer à des valeurs théoriquesce qui aurait pu nous permettre de comparer notre moteur.

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CONCLUSION

Pour conclure, nous pouvons affirmer que la réalisation de ce projet fut uneexpérience tout à fait unique pour nous quatre. Elle nous a donné la possibilitéd’approcher au plus près des notions théoriques, techniques, pratiques et humaines àla fois.

Nous avons ainsi pu toucher du doigt un peu plus encore le métier de l’ingénieuret les méthodes de travail que sont les siennes. De plus, le travail de groupe et lanécessité de s’entraider par moment afin de comprendre un phénomène, d’identifier unproblème ou encore d’en résoudre un, a permis à chacun d’appréhender un peu plusdes méthodes de communication pour de futurs projets.

De plus, nous avons éprouvés une certaine fierté à voir notre projet aboutir. Lefait que le moteur parvienne à tourner quelques instants nous a vraiment rendu fiersdes efforts que nous avons fourni depuis le début de ce projet. Nous avons conscienceque de nombreuses améliorations peuvent encore être apportées au moteur. Parexemple, nous aurions pu tenter de faire différentes mesures telles que la vitesse derotation ou la détermination de la fréquence de rotation du moteur. Mais aussi d’unpoint de vu pratique, la consolidation des nombreux éléments composant le moteurserait un axe d’amélioration de perfectionnement certain.

Enfin nous tenons tout particulièrement à remercier Monsieur Guillotin, notreresponsable de projet, qui a su nous venir en aide par moment et nous expliquer demanière explicite certains points difficiles que nous avons pu rencontrer. Nous leremercions donc et sachant qu’il s’agissait là d’un de ses derniers projets avant saretraite, nous lui souhaitons une bonne retraite pleines de belles choses.

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BIBLIOGRAPHIE

http://eskimon.fr/285-arduino-601-le-moteur-courant-continuhttp://www.cpge-brizeux.fr/casiers/francoise/cours/convpuiss/ConvPuis2.pdfhttps://www.energieplus-lesite.be/index.php?id=11530http://elec-ing.blogspot.fr/2015/08/machine-courant-continu.html http://energiein.e-monsite.com/pages/55-moteur-a-aimant-permanent.htmlhttp://sertella.free.fr/cours_psi_physique/conversion/conversion%20chapitre%2003.pdf

http://slideplayer.fr/slide/4842528/

ANNEXE

Cours sur les conversions électromécaniques de la CPGE De Brizeux

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