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Le mot du MaireDix ans,

Dix ans déjà que Guy Mallard présentait à notre Municipalité, nouvellement élue, un projet culturel pour la mandature, avec comme axe central, l’exposition de peintures et sculpturesEchanges de Regards.

L’objectif : initier, développer l’art en milieu rural.

Dix ans plus tard, nous pouvons affirmer que cet objectif a été atteint, sans doute, au-delà de nos espoirs initiaux.

Depuis 2002, près d’une centaine d’artistes ont exposé à la Maison des Associations de notre Commune : Artistes reconnus ou moins célèbres de la Région ou de bien plus loin, mais toujours de qualité et heureux d’adhérer à notre projet.

Depuis 2002, des milliers de visiteurs, des milliers d’écoliers avec leurs enseignants ont visité Echanges de Regards, des centaines d’autres ont bénéficié d’éveil à la création dans les Écoles de la Commune. Un atelier communal de dessin et peinture a vu le jour.

Mais ce bilan n’est qu’une étape pour cette équipe de bénévoles, élus et non élus, hyper motivés au sein de la Commission des Affaires Culturelles et du Comité d’Animation Aubinois que je félicite pour leur dynamisme dans la durée. Je voudrais y associer notre amie Francine Guiet, prématurément disparue, qui nous avait accompagnés dès le début de l’aventure. Francine, tu demeures dans notre mémoire et dans notre cœur.

Pour conclure, je souhaite à tous les participants : public, artistes, organisateurs, partenaires, une bonne et belle exposition 2011.

Le Maire J. Lardière

Organisée par la commission des affaires culturelles et le comité d’animation Aubinois.

ADEMA Martine 27, rue des Calines85520 JARD SUR MERMDA : 326 543 725Site : www.adema.drouot-cotation.com

La diffusion de la photographie au XIXème bouleverse la peinture : plus besoin de subir de longues heures de pose pénible pour obtenir une image fidèle de soi, Félix Nadar et ses compères fixent pour

la postérité, en un clic, les instants de votre célébrité.

Plus besoin de peindre Vrai ! Adieu van Eyck, adieu Raphaël, adieu les pauvres peintres illusionnistes ; le tableau n’est plus qu’un espace plat où lignes et couleurs s’entrechoquent en de nouvelles harmonies.

Alors que recherche Martine Adéma dans la reproduction méticuleuse de ces portraits photographiques ? Capter le réel ? Non. On sait que la photo ne donne pas une image réelle de son sujet mais seulement vraisemblable, réaliste. Donner une image picturale vraisemblable de cette première image photographique et nous voilà dans l’hyperréalisme. Martine Adéma dénonce ainsi le mentir-vrai de ces images qui trompent l’œil.

Ce que Martine Adéma affirme par sa quête méticuleuse, c’est que la beauté est la pure création de l’Artiste, que c’est lui qui invente l’harmonie des visages et sublime l’expression des sentiments.

A travers ces portraits, Martine Adéma vous invite à partager sa longue quête sensible, esthétique et morale de l’humanité multiple.

Ne regardez donc pas ces œuvres comme des images, mais, par un effort de tension de tout votre être, essayez de partager cette formidable et patiente alchimie qui donne naissance à leur lumineuse beauté.

Jean Claude Pellerin

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La série de tableaux présentés s’est construite sur fond de polémique concernant le fichier “ Edvige ”.Sa peinture lui permet un propos mêlant la gravité

d’un sujet, tel que le fichage des individus, à une vision poétique.Elle oppose deux dynamiques. La première voudrait figer et cataloguer à l’aide d’un étiquetage administratif (comme l’impliquait le fichier “ Edvige ”) mais très vite cette première dynamique apparaît vaine. La seconde renvoie davantage au vécu et à l’affectif que chacun entretient au monde. C’est évidemment au contact de celui-ci que se fabrique la personne.Soulignant ces forces antagonistes, Soraya mêle, ici, différentes expressions graphiques et picturales. Rompant avec les froides fiches signalétiques qui au regard d’une administration définissent les individus de façon irrévocable, le fil conducteur de cette série de tableaux est une frise de couleur composée d’une accumulation de petits points évanescents. Ils symbolisent la perte de mémoire, la fuite du temps mais peut-être aussi la force de construction identitaire toujours en mouvement, en redéfinition et à tout le moins, jamais stabilisée.

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AZOUZ Soraya31000 TOULOUSESiret : 528 717 606Site : soraya.azouz.free.fr

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BOZOAtelier du Nid d’Oie44190 CLISSONSiret : 332 740 497

“Avec un lapidaire, dans le schiste compact,en plein vent

dans un nuage de poussièremasqué, casqué

il fait de la broderie ”

Tu écoutes la pierre, tu entends un son franc et solide, alors tu sais qu’elle peut souffrir pour être belle. Tu ne la ménages pas avec ton lapidaire, mais elle reste

docile ; tu sais bien la traiter pour qu’un rayon de lumière traverse le gris bleuté, pour que les motifs venus du fond des âges décorent les à-plats rugueux, pour qu’elle donne à regarder, pour qu’elle nous fasse retrouver une pensée qu’on avait négligée, puis oubliée.

Marie Rialland

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CHAUVIN Clarisse40 avenue Jourdan17100 SAINTESSiret : 441 105 228Site : clarisse.chauvin.over-blog.fr

Clarisse Chauvin qualifie ses tableaux de figuratifs. Et pourtant !… Les personnages que nous pouvons retrouver ne sont que de longues silhouettes, les

habitations que de simples formes géométriques.Mais c’est suffisant pour percevoir et ressentir son univers.Clarisse Chauvin veut laisser à chacun la possibilité d’entrer en contact avec son œuvre et de l’interpréter. Il en est de même pour ses écritures, voire même ses messages, que nous pouvons lire ou deviner au fil des tableaux.En ce qui concerne sa technique, directement au service de son style bien identifiable, elle repose essentiellement sur le collage.

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CHAUVIN David4, rue du Péplu85620 ROCHESERVIEREMDA : C 940 896

Aujourd’hui, comme hier, J’ouvre mes volets, bleu outremer,Grille-pain, café, sienne foncée,

Aujourd’hui sur France Info, bleu indigo.Déjà mon atelier m’attend, laque de garance.De la fenêtre, un trait de lumière caresse mes outils, auréoline et d’un peu plus loin, le ciel se joue de ses oiseaux, bleu phtalo.Je suis fin prêt pour une nouvelle aventure, gomme gutte,mes papiers, mes pinceaux et mes tubes s’impatientent, rouge permanent.C’est parti, je me lance, petit gris, spalter, martre kolinsky, tous y passeront, jaune citron, de toute leur fougue et leur passion, se mélangeront, et se conjugueront à mes amis : alitrazine, auréoline, violet de mars, vert de colbalt, bleu phtalo, vert émeraude…

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LIAO An-Yu16, rue de Saint-André79000 NIORTSiret : 441 467 131Site : [email protected]

D’où provient l’étrange fascination qu’exercent sur nous ces intérieurs niortais ? Réminiscence de la chambre de Vincent à Arles ?

Peut-être, mais on n’y pressent pas de drames à venir.Henri Matisse ? Sans doute, mais l’espace figuré est plus palpable, la lumière qui le baigne plus douce, plus paisible.

La sérénité que confèrent ces œuvres provient plus certainement de la sobriété de leur composition, de la pureté de leurs lignes et de l’harmonie subtile de leurs couleurs. L’art de leur auteur, LIAO An-Yu, est tout empreint de la finesse légendaire de son Extrême-Orient natal.

LIAO An-Yu poétise tout ce que son regard embrasse, scènes de vie des paysans et des pêcheurs taïwanais, paysages urbains ou ruraux de la France où elle a choisi de vivre, univers légendaires de son enfance.

A moins de 40 ans, cette artiste née et formée dans l’île de Taïwan a déjà produit une œuvre considérable récompensée par de nombreuses distinctions.

Jean Claude Pellerin

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MARY Laure9, rue d’Anjou49280 SAINT LEGER SOUS CHOLETSiret : M 738 432

Le noir ou le blanc en toile de fond, l’or ou l’argent au fil du temps, je tisse mon tableau avec la force et la puissance de la matière, l’essence des couleurs, la

vibration de la toile et l’émotion du sujet ”.Laure Mary nous raconte des histoires, des histoires d’amour, des histoires de tous les jours, comme des chansons éternelles et intemporelles, des petites histoires tendres et légères, douces ou amères, poétiques et romantiques, des petites portes ouvertes sur les sentiments, la vie, l’amour.Douce folie, tendre passion, ses pinceaux pianotent sur la toile, où se mêlent couleurs et formes en fusion, où matière et lumière se dévoilent. Derrière les visages anonymes se dessinent les corps impudiques, les courbes arrondies se révèlent belles, sensuelles… éternelles.La passion et l’émotion sont le fil conducteur de ses toiles, comme un cri de liberté, un élan de vie, un désir d’essentiel.

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RAVELO José31, rue de la poste66610 VILLENEUVE DE LA RIVIERE

José Ravelo, c’est l’Espagne, c’est l‘Andalousie ! C’est à la fois le peintre de cette terre de “ sangre y muerte ”, et l’homme de l’espoir, un personnage atypique et

attachant, aux limites picturales d’un Goya et au lyrisme d’un Garcia-Lorca.Entrer dans l’univers de sa peinture, c’est se livrer entier aux mystères romantiques, c’est pénétrer dans une sorte d’aura mystique dont les femmes, “ la femme ! ”, sont le centre de gravité, c’est s’ouvrir malgré soi à un monde du réel qui repousse nos frontières aux limites de notre imagination.Les personnages de Ravelo, erratiques, angoissés et angoissants, les yeux noyés dans des horizons qui nous sont imperméables, révèlent au premier regard la fragilité des hommes et l’incommensurable profondeur de leur nature.Mais il y a de l’amour, beaucoup d’amour, dans ce théâtre d’ombres et de couleurs, et, pour qui connaît un tant soit peu José, il y a beaucoup de lui-même, avec cette tendresse et cette amitié, qui, dès le premier abord, vous mettent les larmes aux yeux et vous poussent vers lui. Il est aussi l’homme des couleurs, ces couleurs qui n’appartiennent qu’à lui et qui sont l’alliance d’un méphistophélique savoir et d’une grande expérience des mélanges et des recettes d’où naissent ces outremers, ces amarantes, ces ocres et ces noirs plus sombres que la nuit, tous ces tons qu’éclaire toujours une petite lumière, souvent l’astre de la nuit, symbole de la féminité, de la mère, inséparable icône du cosmos du maître. Daniel Deixonne

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SAMANOS Pierre359, rue Pépière85560 LONGEVILLEMDA : 5 063 530

Parler de sa peinture, lorsque l’on a comme conception que le mot ne couvre pas cette réalité, c’est déjà la trahir et se trahir. Des mots sont disponibles :

métier, vie, amour, volonté, hasard, rencontre, choix,… et puis ?… “ J’en mets et j’en retire jusqu’à ce que ça fasse bien ” disait Bonnard et Braque “ l’Harmonie pour moi, c’est rejoindre un certain néant intellectuel ” et puis ?… Comment je fais ma peinture n’intéresse que moi. Pourquoi je fais ma peinture ? A chacun sa réponse, la mienne n’est pas plus valable… et puis ?…Il se trouve que “ l’outil-atelier peinture ” a ses exigences, mais que personne n’est obligé d’y pénétrer, d’y travailler… et puis ?…Lorsque j’y pénètre, que se passe-t-il ? D’abord l’angoisse qui me commande de ressortir. Quand je ne ressors pas, la question est : où en étais-je hier ? Et ces toiles en cours, qui attendent une solution, et moi aussi. Elle est loin la sérénité. Et on en revient aux mots du début, on peut y ajouter : pinceaux, peinture, papiers, toiles, châssis,… plus une infinité de combinaisons qui siègent sur cette surface plane depuis des siècles. Voilà mon métier qui invite celui qui regarde à son propre voyage. A lui de juger ce qui est utile, ici-bas, ou non.

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Tu cherches, tu creuses, tu caresses un peu, et puis tu écorces, tu fends, tu tailles, tu évides car sous l’aspérité tu devines le mouvement caché, tu sens la force emprison-née dans ces branches raidies, tu sais qu’au cœur du bois, le plus résistant mystère s’est niché, témoin des années écoulées ; tu veux le retrouver, le faire émerger, le dresser vers le ciel, pour faire chanter la pluie, pour retrouver la vie, pour interpeller ces humains qui passent leur chemin.

Marie Rialland

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Pour la dixième édition d’Echanges de Regards :Monumentoile et totems se sont invités à l’extérieurde la Maison des Associations

Exposée pour la première fois en 2002 à La Roche sur Yon,Pierre SAMANOS a bien voulu déployer les 12 m2 de sa monumentoile.

URBAN CONNEXIONParoles de graffeurs : “ Lorsque je peins je m’isole dans une bulle, et ce que j’aime c’est de véhiculer à travers les formes et les couleurs un message de respect, de partage ”.

Bozo

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Dans les écoles d’Aubigny

16 heures d’intervention dans 2 classes(une classe de chaque, publique (CE2) et privée (maternelle))de l’artiste plasticien Frederic Jammes et Guy Mallard

Programme : Travail matière

Thème : Les totems

Support : La récupération

Réalisation : Volume

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Visites commentéesen présence des artistes

Intermèdes musicaux avec le groupe déambulatoire :

“ Basin Street ”

Samedi 12 marsde 16 h 30 à 18 h 30

Les arts à Aubigny

Les peintres locaux exposentL’atelier communal arts plastiques

Avec les écoles des communesenvironnantes

2010 : visites de 1200 scolaires49 classes de 9 communes

Les enfants intervenant :Jammes

Guy Mallard

Marie France Royer

MireilleSavary

Les adultes intervenant :Tiberghien

Eveil àla créationartistique

Regardsd’Artistes

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La commission culturelle et le Comité d’Animation Aubinois ont été heureux de vous accueillir à la 10ème édition d’Echanges de Regards et remercient tous les partenaires : - Syndicat Yon et Vie - Les entreprises pour leurs encarts publicitaires - et les prêts de matériels par : les mairies de Belleville-sur-Vie et des Clouzeaux l’Amicale Laïque d’Aubigny Le Bel Arôme à Aubigny Café des Sports. - ainsi que la fourniture de matière d’oeuvre par : Les Ateliers Chenu.

Remerciements

Avec le soutien - de BMP (Aménageur d’Avenir) La Roche sur Yon - du Crédit Mutuel Océan Nieul-le-Dolent et de toutes les entreprises partenaires.

ADEMA Martine AZOUZ SorayaBOZOCHAUVIN ClarisseCHAUVIN DavidLIAO An-YuMARY LaureRAVELO JoséSAMANOS Pierre

2011

Artistesinvités

Commissaire de l’exposition :- Guy Mallard

Consultez le site de la manifestationwww.echangesderegards.fr

Conception : Com

mission “Echan

ges de Regards” - 85

430

Aubigny - C

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