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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

L’information est un des axesprioritaires d’interventionde l’IEPF. Outre l’édition etla diffusion des ouvragestechniques et des mono-graphies concernant l’éner-gie et l’environnement, larevue Liaison Énergie-Francophonie (LEF) demeurele support et le partage de l’information par excellence.

Cette année, le 41e numéro du LEF retrace son évo-lution et fête son 10e anniversaire.

De 8 pages de texte sur une thématique généraletouchant à l’énergie, ce n’est pas moins de 40 pages,aujourd’hui, qui sont éditées tous les trimestres sur tousles aspects concernant le renforcement des capacités,l’information, la mobilisation de l’expertise et les projetsde terrain, dans les domaines de l’énergie et de l’envi-ronnement dans l’espace francophone.

Le LEF, avec sa maturité décennale d’analyses, estdevenu le véhicule de l’expertise francophone par lequelsont exposés concepts, idées et recommandations pourun meilleur développement du secteur de l’énergie defaçon particulière et tout récemment du secteur de l’en-vironnement. À ce titre, les lecteurs du LEF ont pu noterque certains domaines exprimés, il y a dix ans, au niveaude simples essais de recherche ou de démonstration ouencore au niveau de concepts, sont devenus des réali-sations concrètes et tangibles, aujourd’hui. C’est le casnotamment de l’électrification rurale, de la micro-hydro-électricité, de l’énergie photovoltaïque, du biogaz, del’économie de l’énergie, etc.

Le brassage des idées à travers ce véhicule a per-mis aussi de faire connaître nos experts nationaux, régio-naux et internationaux œuvrant autant dans les projetsde réalisation que dans les politiques énergétique et envi-ronnementale, dans la tarification, dans la maîtrise de l’éner-gie (PRISME) et dans celui de la prospective. Au-delà de300 auteurs en provenance d’une cinquantaine d’insti-tutions francophones et non francophones se sont expri-més en français dans plus de 400 articles parus dans leLEF.

Par ailleurs, l’approche éditoriale qui a évoluédepuis la création du LEF, a pu donner au bulletin laplace qu’il a actuellement grâce à l’appui et à la parti-cipation active de ses collaborateurs et de ses lecteurs.Liaison Énergie-Francophonie demeure à l’écoute de cesderniers et en appelle à leur soutien permanent pourdonner à ce véhicule de la francophonie l’élan néces-saire au tournant de ce millénaire.

El Habib BENESSAHRAOUIDirecteur exécutif

Le mot du directeur

Une grande occasion

LEF, UN FORUM OUVERTLiaison Énergie-Francophonie marque, avec ce numéro spécial, son 10e anniversaire.C’est l’occasion pour la revue et ses fidèles auteurs et lecteurs de jeter un regard cri-tique mais constructif sur le chemin parcouru au cours de cette décennie. Nous avonschoisi de le faire en trois moments distincts :

D’abord avec quatre articles de fond sur des thématiques qui ont été au cœurdes débats et des échanges pendant la décennie écoulée et dont LEF s’est régulière-ment faite l’écho et l’un des principaux vecteurs :

• l’efficacité énergétique avec André Chalifour, de CMA,

• l’électrification rurale et en particulier l’électrification rurale décentralisée, avecDenis Rambaud-Méasson et Anjali Shanker d’ICE,

• la restructuration du secteur électrique et le secteur électrique africain en par-ticulier, avec Jean David Bilé de la SONEL,

• les énergies renouvelables et en particulier l’énergie solaire avec BoufeldjaBenabdallah de l’IEPF et Yves Maigne de la FONDEM.

C’est le lieu de saluer et de remercier ces six auteurs qui ont accepté de se prê-ter à l’exercice. Tous ont su avec clairvoyance situer les problématiques dans leurscontextes tant historiques qu’actuels et dans leurs perspectives d’évolution.

Ensuite, avec des témoignages de nos lecteurs. Parfois émus, souvent émou-vants, ils sont autant de bilans individuels et, pour nous, des encouragements et sur-tout des sources d’inspiration pour renouveler le contenu de LEF et répondre encoreplus fidèlement à leurs attentes. Merci aux témoins privilégiés de Côte d’Ivoire, deFrance, de Mauritanie, de Québec, de Roumanie, de Tunisie... des ONG, des insti-tuts de recherche et des universités, des entreprises d’énergie... qui ont su, par desmots simples, reconnaître le travail accompli et fixer le cap pour la prochaine décen-nie : LEF doit rester un forum ouvert, une revue à plusieurs voix qui sache mainte-nir le lien entre les professionnels de l’énergie de l’Espace francophone.

Enfin, avec les résultats du sondage réalisé auprès des lecteurs et un rappel entexte et images des 40 dernières éditions de LEF. Le rappel illustre à souhait la fidé-lité de la revue (les 4 rendez-vous annuels ont été honorés sur ses dix années d’exis-tence), et surtout la variété des contributions et des contributeurs : 400 articles surtoutes les formes d’énergie, les grandes régions de la Francophonie, l’environne-ment, le développement... Trois cents auteurs des horizons les plus divers, géogra-phiques, professionnels, voire culturels... Des points de vue multiples, théories etgrands principes, témoignages sur des expériences réussies, comptes rendus d’acti-vités... Le sondage conclut à une satisfaction générale du lectorat sur ce qu’a fait larevue depuis 10 ans. Les suggestions et autres commentaires recueillis commandentcependant la vigilance pour que LEF reste de son temps et continue à servir ses objec-tifs au mieux des intérêts de notre communauté dans le domaine qui est le sien.

Bon anniversaire à LEF.

Chers lecteurs, merci de votre constance et de votre fidèle présence au long decette décennie qui a façonné notre revue et aussi l’IEPF. Bonne et heureuse année1999 !

Sibi BONFILSDirecteur adjoint

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

INSTITUT DE L’ÉNERGIE ET DE L’ENVIRONNEMENT DE LA FRANCOPHONIE (IEPF)

LLIIAAIISSOONNNuméro 41,

4e trimestre 1998est publié trimestriellement par l’Institut de l’énergie et de l’environnement de laFrancophonie (IEPF).56, rue Saint-Pierre, 3e étageQuébec G1K 4A1 Canada Téléphone: 1 (418) 692-5727Télécopie : 1 (418) 692-5644Courriel : [email protected] Internet : www.iepf.org

Directeur de la publication:El Habib Benessahraoui

Comité éditorial : El Habib BenessahraouiSibi BonfilsFrançois DorlotDibongué A. KouoBoufeldja BenabdallahJean-Pierre NdoutoumSory I. Diabaté

Édition et réalisation graphique :Communications Science-Impact

ISSN 0840-7827

Tirage : 4000 exemplaires

Dépôt légal :Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada

Les textes et les opinions n’engagentque leurs auteurs. Les appellations,les limites, figurant sur les cartes de LEF n’impliquent de la part del’Institut de l’Énergie aucun jugementquant au statut juridique ou autred’un territoire quelconque, ni lareconnaissance ou l’acceptationd’une limite particulière.

Énergie-Francophonie

ARTICLES

1re partie :RÉTROSPECTIVE DES ENJEUX DU SECTEUR DE L’ÉNERGIE ET DU SECTEUR DE L’ENVIRONNEMENT AYANT ÉTÉ TRAITÉS DANS LE LEF

L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DANS LA FRANCOPHONIE ET DANS LE MONDE DURANT LA DERNIÈRE DÉCENNIEAndré CHALIFOUR 4

UNE DÉCENNIE D’ÉLECTRIFICATION RURALEDÉCENTRALISÉEDenis RAMBAUD-MEASSONet Anjali SHANKER 8

L’ÉVOLUTION DE LA RESTRUCTURATION DU SECTEUR ÉLECTRIQUE DANS LES PAYS AFRICAINS DES ANNÉES 1980 AUX ANNÉES 1990Jean David BILE 11

L’ESSOR DES ÉNERGIES RENOUVELABLES DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT : CONSTATS ET RÉSULTATS OBSERVÉS PAR L’IEPF AU COURS DES 10 DERNIÈRES ANNÉESBoufeldja BENABDALLAH 18

ENCADRÉ : L’ÉNERGIE SOLAIRE, OUTIL DE L’ERD,L’ÉPOQUE DE LA MATURITÉYves MAIGNE 22

2e partie :TÉMOIGNAGES REÇUS À L’OCCASION DU 10e ANNIVERSAIRE DE LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE 7, 24

3e partie :10 ANS, 400 ARTICLES ET 300 AUTEURS… 27

VOTRE APPRÉCIATION DE LA REVUELIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE 30

LES ARTICLES ET LES AUTEURS PUBLIÉS DANS LES 40 NUMÉROS DU LEF 33

RUBRIQUES

NOUVELLES DE L’IEPF 10

SOMMAIRE

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EN FRANCEEn octobre 1974, le gouvernement français créaitl’Agence pour les économies d’énergie qui, dès l’an-née suivante, lançait le slogan « En France, on n’apas de pétrole, mais on a des idées». Cette phrase per-cutante annonçait la mise en place d’une véritable poli-tique de maîtrise de l’énergie dont la responsabilitéa été successivement assumée par divers organismesjusqu’à l’actuelle Ademe. En vingt ans d’efforts (de1972 à 1992), l’efficacité énergétique s’est amélioréede près de 21%.

AU QUÉBECEn 1977, le gouvernement québécois demandait àHydro-Québec de mettre de l’avant divers programmesd’utilisation efficace de l’hydro-électricité tout en s’as-surant que, avant 1990, cette source d’énergie dou-bla sa part dans le bilan énergétique national. L’objectif

a été atteint! Les Québécois consomment plus d’élec-tricité qu’auparavant, mais ils la consomment mieuxet dépendent moins des sources d’approvisionne-ment extérieures.

En 1994, par exemple, la structure de la consom-mation finale se présentait ainsi : produits pétroliers(41,52%), électricité (40,91%), gaz (16,37%) et char-bon (1,20%)1.

André CHALIFOUR est ingénieuret président de CMA Chalifour,Marcotte & Associés inc.

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

L’efficacité énergétique dans la Francophonie et dans le monde durant la dernière décennie

André CHALIFOUR

Le premier choc pétrolier a donné l’alerte et suscité une importante prise de conscience.Devant cette nouvelle réalité qu’on n’avait pas su prévoir avec exactitude et dont on ne pou-vait mesurer l’ampleur à long terme, les gouvernements et les fournisseurs d’énergie ont mul-tiplié les messages invitant clients et consommateurs en général à faire preuve de «modé-ration». Puis, affiches, brochures et actions promotionnelles sont venues appuyer des campagnespublicitaires (les premières, sauf erreur) vantant les mérites des économies d’énergie.

1. Énergie au Québec, Ministère des Ressources naturelles,Édition 1997.

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Hydro-Québec, depuis ses premières initiativesdans le domaine de la maîtrise de l’énergie, a multi-plié les interventions de sensibilisation, de forma-tion, de promotion et de financement. Elle y a engagé,au cours des vingt dernières années, des centaines demillions de dollars auxquels s’ajoutent les investis-sements, tout aussi importants, consentis par lessociétés commerciales et industrielles, et par les admi-nistrations publiques.

UN OBJECTIF PERMANENTLe second choc pétrolier, celui des années 80, a per-mis de renforcer cette prise de conscience collectiveet de conférer à la maîtrise de l’énergie son caractèrede permanence. Il faut nous en réjouir car, en 1985,l’amorce d’une diminution des prix du pétrole et unecertaine assurance qu’il n’y aurait pas de pénurieauraient pu diminuer sensiblement l’intérêt à l’en-droit des efforts nécessaires pour atteindre les objec-tifs fixés. Au contraire, il semble que l’efficacité éner-gétique ait bénéficié d’un second souffle, compte tenude l’importance de considérer à long terme la satis-faction des besoins et dans une perspective qui dépasseles frontières. Pour atteindre la plus large autonomieénergétique possible, pour assurer la sécurité desapprovisionnements et pour se prémunir contre uneéventuelle flambée des prix, un des moyens les plusefficaces reste encore la diminution des quantitésd’énergie consommées. Faut-il rappeler que les réservesne sont pas infinies, que l’émergence de nouvelleséconomies pourrait déséquilibrer la demande et ladirection des flux d’approvisionnement et que lespréoccupations environnementales font désormaispartie des facteurs à prendre en compte.

LA FRANCOPHONIE À L’AVANT-GARDENous l’avons rappelé ci-dessus : la France a joué unrôle de précurseur dans le domaine de l’efficacitéénergétique. L’Agence de l’environnement et de lamaîtrise de l’énergie a célébré son 20e anniversaireen 1995. Ses dirigeants en ont profité pour faire unretour sur les grandes étapes de la politique de maî-trise de l’énergie. Ils ont lancé un message clair pourl’avenir : « L’utilisation rationnelle de l’énergie resteperfectible et plus que jamais nécessaire en termes demarché d’équipements et de protection de l’envi-ronnement».

En 1996, c’était l’Association québécoise pourla maîtrise de l’énergie qui atteignait ses dix annéesd’existence. À cette occasion, son président rappe-lait que l’AQME entendait soutenir au maximum laformation et l’information de pointe pour que leQuébec demeure dans le peloton de tête en matièrede maîtrise de l’énergie. «Notre savoir-faire doit conti-nuer de s’exporter, disait-il, en respectant une doublecondition essentielle de succès : l’ampleur et la rigueurdes activités de recherche-développement.»

Voici maintenant que l’Institut de l’énergie et del’environnement de la Francophonie célèbre sondixième anniversaire. On pourrait rappeler et décrireses nombreuses activités, mais il en est une qui trans-cende toutes les autres et qui lui fait grand honneur:c’est d’avoir jeté des ponts entre diverses collectivi-tés à travers des programmes comme PRISME(Programme international de maîtrise de l’énergie), per-mettant ainsi à des hommes et à des femmes de mieuxse connaître, d’échanger, de cerner des problèmesparfois communs, parfois différents et, ensemble, detrouver les solutions appropriées.

Il faudrait citer d’autres pays, d’autres organismesqui, chacun à sa façon, jouent un rôle indispensabledans la maîtrise de l’énergie. Ils contribuent tous àfaire en sorte que la Francophonie soit présente surtous les continents, active dans tous les secteurs depointe et joue un rôle indispensable à l’avancementdes techniques et au perfectionnement des équipe-ments, de même qu’à la formation des personnes quisauront mettre en œuvre les programmes proposés.

UNE CONSTATATION S’IMPOSEIl est évident que les intensités énergétiques atteintesdans les pays en développement sont globalementbeaucoup plus faibles que celles qu’on trouve enEurope ou en Amérique du Nord.

L’expérience et les données que nous avons rele-vées démontrent toutefois que, pour des usages éner-gétiques similaires, comme l’éclairage et la climatisationdans les immeubles à bureaux ou encore l’alimenta-tion des procédés industriels ou des moyens de trans-port urbain, les niveaux de consommation sont trèsapparentés et présentent les mêmes défis d’optimisationet ce, sans égard ou presque à la situation géogra-phique ou au PIB.

LA STRATÉGIE ET LES MOYENS D’ACTIONVingt-cinq ans après le premier choc pétrolier, deuxdécennies après la mise en œuvre de multiples stra-tégies et moyens d’action, l’expérience acquise et lamesure des résultats atteints nous permettent de por-ter un jugement objectif sur leur valeur respective.Le tableau qui suit fait donc état des avantages etdes inconvénients (du pour et du contre) de chacunedes principales stratégies considérées et suggère lesmoyens généralement adoptés pour les appuyer.

EN GUISE DE CONCLUSIONOn aura compris que l’énergie est un sujet très vasteque nous avons peu à peu appris à maîtriser. Il fauttransmettre aux générations futures les connaissancesacquises au cours des vingt-cinq dernières annéeset, surtout, inculquer à ceux et celles qui nous sui-

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Tableau 1Sommaire des principales stratégies et moyens d’intervention en maîtrise de l’énergie

Stratégies Moyens

� Mettre au point des solutions répondant aux besoins du milieuet de normes qui peuvent s’y appliquer. Assurer une évalua-tion scientifique de la performance énergétique et du rende-ment financier. Réaliser des tests de performance qui permet-tent de «coter» les appareils et les équipements vendus dansun territoire donné.

� Ces moyens peuvent s’appliquer aux moteurs, climatiseurs etappareils d’éclairage. Ils visent aussi les systèmes et écranssolaires, aussi bien que les normes de confort sous un climatéquatorial.

1. Les mesures coercitivesPour : Ce sont les moins coûteuses à mettre en place et les plusrapidement performantes.Contre: Ce sont les moins populaires auprès des consommateurset les moins « rentables »… politiquement parlant. Elles sontégalement limitées en raison de la difficulté de pouvoir bien cir-conscrire les paramètres à retenir dans leur application. À titred’exemple, il s’est révélé impossible de fixer une limite de consom-mation d’énergie dans les immeubles. La proposition est appa-rue trop complexe.

� Il peut s’agir de la mise en vigueur d’un code du bâtiment pouréviter de perpétuer les mauvaises conceptions ou encore del’énoncé de normes de fabrication pour accroître la performancedes appareils ou de normes d’exploitation pour limiter les excès.On a aussi imposé certaines formes de contribution aux four-nisseurs d’énergie ou, par voie de directives gouvernementales,exigé l’exécution d’améliorations rentables dans les immeublespublics.

� Des exemples d’application nous sont fournis par la Loi sur l’ef-ficacité énergétique dans les nouvelles constructions ou par l’im-position de normes d’efficacité minimales dans la fabrication desréfrigérateurs et des climatiseurs domestiques.

2. Les mesures incitativesPour : Elles sont plus populaires que les mesures coercitives ettiennent compte des forces naturelles du marché. Elles s’adap-tent facilement aux conditions locales et sont politiquementacceptables.Contre : Leur pérennité est incertaine. De plus, elles peuvent serévéler coûteuses ou difficiles à gérer.

� Ils prennent habituellement la forme d’une contribution finan-cière pour améliorer ou accélérer le délai de retour sur l’inves-tissement.

� Des subventions partielles visant l’achat de moteurs à haut ren-dement, des rabais accordés à l’achat de luminaires à haute effi-cacité ou des diagnostics énergétiques fournis à titre gratuit, fontpartie de cette catégorie de moyens.

3. La sensibilisationPour: Il s’agit d’une approche peu coûteuse, qui rejoint un grandnombre de citoyens et de consommateurs (particuliers et entre-prises) et qui influence peu les forces naturelles du marché. Deplus, elle donne parfois lieu à des ententes fructueuses de col-laboration avec les fournisseurs de produits et services.Contre : La performance est incertaine et la pérennité, faible.

� Mise au point de cours portant sur l’énergie et adaptés à tous lesniveaux d’enseignement.

� Vulgarisation des bonnes habitudes de consommation à l’aidede bulletins périodiques ou de messages imprimés sur les fac-tures.

� Fiches techniques destinées aux entreprises, organisation de col-loques et de visites.

� Création d’une association vouée à la maîtrise de l’énergie etqui permet la mise en commun des expériences.

4. Le développement des compétencesPour : Cette stratégie permet l’appropriation du savoir-faire et lamise au point de solutions adaptées au milieu. Elle constitue lefondement de la pérennité.Contre : Elle nécessite un minimum d’activités touchant la maî-trise de l’énergie et s’adapte mal aux changements qui survien-nent dans la composition du personnel des organismes et entre-prises qui reçoivent ces formations.

� Transfert de compétences d’un pays qui les possède vers unautre qui les recherche. Création de co-entreprises entre les paysqui disposent de savoir-faire et ceux qui veulent l’acquérir.Formation des agents du secteur privé (ingénieurs-conseils etentrepreneurs) à l’établissement de diagnostics énergétiques età la réalisation de travaux écoénergétiques.

� Création d’entreprises de services énergétiques qui financent lecoût des améliorations et qui se remboursent à même les éco-nomies ainsi réalisées.

5. La recherche, le développement et la démonstrationPour : Elle adapte les technologies au contexte local et met aupoint des solutions énergétiques répondant à des besoins par-ticuliers. Elle apporte un soutien aux normes et règlements envigueur et rend plus objectives les évaluations économiques.Contre : C’est une stratégie coûteuse à soutenir et qui peutdéboucher sur une duplication des travaux poursuivis dansd’autres pays. Par ailleurs, il existe une pénurie mondiale deressources spécialisées.

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vront le goût de la recherche, du perfectionnement etde la coopération.

La voie est déjà bien tracée. Elle nous invite àaller chercher ailleurs les solutions qui peuvent s’ap-pliquer chez nous. Elle nous impose aussi le devoirde favoriser la créativité, le génie inventif et la recherchede solutions adaptées au milieu concerné et, si celaest possible, provenant de ce même milieu.

Je fais mienne la première recommandation dela Déclaration de Dakar qui se lit ainsi :

Le renforcement de l’intégration régionale et de lacoopération régionale et internationale pour promou-

voir le développement en commun des ressources etdes infrastructures énergétiques, les échanges, les trans-ferts d’information, de technologie et de savoir-faire.

C’est un énoncé de principe qui convient bienau dixième anniversaire que nous célébrons.

Je suis tenté d’ajouter qu’il importe au plus hautpoint de ne plus nous rendre aussi vulnérables auxaléas des approvisionnements, de minimiser l’impactéventuel des prix des énergies sur la croissance del’économie et des effets de la non-performance surla compétitivité internationale sans oublier nos devoirsenvers la qualité de notre environnement commun.

LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNEAu cours du 1er trimestre 1998, l’IEPF avait consacréun numéro spécial de la revue Liaison Énergie-Francophonie à la question fondamentale et complexedu « renforcement des capacités » dans les domainesde l’énergie et de l’environnement pour les pays en déve-loppement. L’intérêt d’un tel sujet n’est plus à démon-trer car le mouvement, bien qu’amorcé, nécessite uneffort continu de la part de tous les acteurs et des par-tenaires au développement.

La rencontre entre l’IEPF et le Projet PNUD/FEMa débuté à l’occasion des ateliers nationaux «Homme-énergie » organisés en Afrique subsaharienne en 1996dans le cadre du programme international de soutien àla maîtrise de l’énergie (PRISME) de l’IEPF. La colla-boration entre les deux programmes s’est renforcée toutau long de ces années grâce à la convergence des objec-tifs et à la synergie établie entre les animateurs. Le ren-forcement des capacités techniques et institutionnellesen Afrique constitue un objectif de développement durablesur lequel le projet PNUD/FEM s’accorde parfaitementavec le programme PRISME de l’IEPF. Cette conver-gence de vue a permis de développer dans plusieurspays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côted’Ivoire, Gabon, Mali, Niger, Togo, Sénégal, etc.) uneexpertise nationale dans les domaines de l’efficacitéénergétique et de la protection de l’environnement. Lesbénéficiaires des actions de formation amorcées par

l’IEPF constituent aujourd’hui des relais importantspour la diffusion d’informations et la veille scientifiqueindispensables à la pérennisation des acquis en vuede préserver les ressources naturelles et l’environ-nement du continent africain à long terme.

Dr N’Guessan M’GBRAConseiller Technique Régional du Projet PNUD/FEMde «Réduction des émissions de gaz à effet de serregrâce à l’amélioration de l’efficacité énergétiquedes bâtiments en Afrique de l’Ouest : Côte d’Ivoire,Sénégal »

TOUT M’INTÉRESSE!Mes sentiments les plus profonds à l’égard de votrerevue me poussent à vous féliciter et à vous encou-rager davantage pour les qualités et les réalisationsdes divers travaux que vous avez déjà exécutés à tra-vers le monde, plus particulièrement en Afrique, terrede mes ancêtres.

Votre attitude et votre compréhension à monégard me font un énorme et un véritable plaisir pourvotre dévouement, vos efforts déployés pour sauverl’Afrique et l’humanité entière. Sauver l’Afrique, c’estsecourir et protéger toute l’humanité. Ce n’est passeulement cette revue qui m’intéresse, mais toutes lesœuvres de votre institution parce qu’elles sont abon-dantes et enrichissantes.

Marx Henry FORTUNAT, DocumentalisteHAÏTI

Témoignages

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1988-1998 : DE L’UTOPIE À LA MISE EN ACTIONLongtemps considérée comme une utopie, l’électrifi-cation des deux milliards d’individus de par le monde,qui restent sans électricité et dont une grande majo-rité vit dans les zones rurales en développement, est,depuis quelques années, un véritable axe de déve-loppement prioritaire de nombreux pays, avec le sou-tien de la plupart des institutions de coopération mul-tilatérale et bilatérale et l’implication active denombreux opérateurs privés.

Que de chemin parcouru en dix années! En 1988,la Commission Européenne met sur pied le ProgrammeRégional Solaire : 1 MWc, pour l’approvisionnementen eau et en électricité communautaire de base de626 villages sahéliens. À l’époque, qui croit à la péren-nité de ces systèmes « high tech » installés dans lesvillages? Illustration du chemin parcouru, dix annéesplus tard, en 1998, au Niger, un accord a été trouvé

avec SNTT – Photowatt et Total Energie pour pro-longer de dix années supplémentaires la garantietotale des systèmes installés ainsi couverts jusqu’en2009 et dont les coûts sont intégralement assumé parles usagers.

Ainsi, au cours de la décennie 1988-1998, d’en-jeu de réflexions universitaires, l’électrification ruraledécentralisée (ERD) est devenue une réalité en cons-truction. Après avoir rappelé les raisons qui ont pousséà appeler au développement de l’électrification ruraledécentralisée à grande échelle, le présent article illustreles principales orientations qui coexistent sur le ter-rain de l’ERD… en attendant les résultats des réali-sations de grande ampleur qui voient le jour.

Denis RAMBAUD-MÉASSON et Anjali SHANKERfont partie du bureau d’études IED, spécialisé dansles questions d’électrification rurale décentralisée(ERD) et qui avait assuré l’organisation du Séminairede Marrakech en 1995.

ÉLECTRIFICATION RURALE

Une décennie d’électrification rurale décentralisée

Denis RAMBAUD-MÉASSONet Anjali SHANKER

Le présent article rappelle le chemin parcouru au cours de la dernière décennie en matièred’électrification rurale décentralisée et les approches qui dominent aujourd’hui dans la pre-mière génération de projets à grande échelle.

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LE SÉMINAIRE DE MARRAKECH,REFLET D’UNE VOLONTÉ COMMUNEDE PASSER À L’ACTIONL’électrification rurale comme facteur de développe-ment durable du monde rural était le thème du sémi-naire de Marrakech, tenu en novembre 1995. Ce sémi-naire répondait à une volonté d’aller plus loin dansles programmes d’électrification rurale : changerd’échelle, créer un lien entre les acteurs du domaine,– compagnies d’électricité, opérateurs, bailleurs defonds – favoriser des échanges d’expériences, susci-ter des débats, bref, créer une dynamique durablepour que la question de l’électrification rurale trouvedes solutions adaptées et que deux milliards d’indi-vidus de par le monde ne restent plus sans électricité.Le séminaire s’est clôturé sur l’adoption de la Décla-ration de Marrakech, reprenant et soulignant lesconclusions du Séminaire et mettant en lumière lesaxes majeurs pour un développement à grande échellede l’électrification rurale décentralisée. Deux pointsméritent d’être rappelés :

• L’invitation à l’adresse des bailleurs de fonds etorganismes internationaux intervenant dans ledomaine de l’électrification rurale décentralisée,à coordonner leurs actions et moyens, comptetenu de la nature des projets et en fonction de leursoutils financiers spécifiques.

• L’appel pour le renforcement voire la mise enplace, par les instances gouvernementales, lessystèmes bancaires nationaux et les bailleurs defonds internationaux, de lignes de financementsspécifiques. En fonction des situations natio-nales, ces lignes de financement seront destinéesaux usagers finaux et à leurs associations, auxONG, entrepreneurs et opérateurs privés, auxcompagnies d’électricité et agences publiques,avec une attention particulière pour la produc-tion et l’utilisation tant d’équipements d’usageefficaces que de systèmes adaptés aux besoinsdes utilisateurs ruraux.

Depuis Marrakech, cette volonté exprimée pourun changement d’échelle se met en place. Si aucuneréalisation de grande ampleur n’a encore vu le jour,plusieurs logiques de programmes majeurs se sontmises en place.

DIFFUSION COMMERCIALE ASSISTÉEDE KITS SOLAIRES POUR SATISFAIRERAPIDEMENT LE MARCHÉ SOLVABLEFace à l’impossibilité technique et financière d’uneextension généralisée du réseau électrique, plusieurspays ont considéré le kit solaire 50 Wc («Solar HomeSystem») comme pouvant satisfaire les besoins d’unefrange de population rurale demandeuse d’un ser-vice électrique de base pour l’éclairage et l’audiovi-suel, mais ne disposant pas des ressources finan-cières pour un achat comptant. Pour satisfaire ce

marché, il suffisait de développer un marché du kitsolaire à crédit. En Indonésie, cela s’est traduit parle projet «200000 Solar Home Systems» financé parla Banque mondiale et le FEM avec un mécanismede crédit fournisseur. Ce projet est aujourd’hui blo-qué à cause de la crise financière traversée parl’Indonésie. Au Zimbabwe, dans le projet financé parle PNUD et le FEM, le crédit était accordé par l’in-termédiaire d’une banque de développement local(AFC) qui exige des garanties que seuls les ménagesaisés peuvent satisfaire. Dans tous les cas, ce type deprojet repose sur une double hypothèse : l’existenced’une demande solvable pour le service offert par unkit solaire 50 Wc, d’une part, et le fait que le freinmajeur à la concrétisation de ce marché réside dansl’absence de crédit adapté, d’autre part. Dans cettelogique, la protection des usagers par des normes etstandards exigeants ou des contrôles répétitifs appa-raît comme secondaire. Plus récemment, une versionévoluée de ce type de projet est apparue : au lieu devendre des kits solaires, c’est un service électriquequi est proposé. Ainsi, en Afrique du Sud, Shell Solar– en association avec Eskom – propose ce serviceavec des mensualités de 8$.

S’ils répondent à une véritable demande, ces pro-grammes de grande ampleur présentent deux limitesstructurelles : de par leur logique « mono-produit »,ils ne permettent de satisfaire qu’une frange de lapopulation rurale qui, suivant les contextes, repré-sente de 10 à 25 % des ménages, et non les usagesproductifs de l’électricité. De ce fait, ils n’ont qu’unfaible impact sur le développement économique deszones rurales.

INITIATIVES POUR LA PROMOTIONDU SOLAIREParce que le kit solaire ne répond qu’à un segmentdu marché, des initiatives de grande ampleur, quivisent à la diffusion d’autres services assurés par lesolaire, voient le jour. En diagnostiquant que beau-coup de projets photovoltaïques ne voient pas le jourfaute d’investissement adapté, PVMTI (Initiative pourla transformation du marché photovoltaïque), avecun financement de 25 M$US sponsorisé par la SociétéFinancière Internationale (SFI – Groupe Banque mon-diale), vise à investir de 500 000$US à 5 M$US dansdes projets photovoltaïques privés avec un effet de levierde 1 à 3 : diffusion de kits individuels, pompage, éta-blissement de réseaux de distribution, etc. Cet ambi-tieux programme, qui démarre en 1998, est concen-tré dans trois pays: Inde (15 M$US), Maroc (5 M$US)et Kenya (5 M$US). Parallèlement, d’autres initiativesse mettent en place sur des principes voisins, commela Solar Development Corporation (SDC), sans res-triction géographique et qui visent également à sou-tenir des projets solaires privés.

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LA PRISE DE CONCESSION DE ZONESRURALESAlors que pendant plusieurs décennies le secteur élec-trique a été géré et exploité dans le cadre de monopolesde production, de transport et de distribution, de plusen plus de pays se sont engagés dans la voie de l’ou-verture au secteur privé par la privatisation de la pro-duction et de la distribution. Ainsi, on observe depuispeu – principalement en Amérique Latine – la mise enconcession de zones rurales qui ne peuvent être des-servies qu’à travers des options techniques décentra-lisées, avec des obligations de taux de pénétrationcroissants. Electricité de France (EDF) propose auMali une démarche voisine, mais multiservices : laSociété de Services Décentralisés (SSD), actuellementà l’étude, qui vise à assurer les services de l’eau, del’électricité, du téléphone, de l’audiovisuel… Par cettesynergie de services marchands ruraux, EDF chercheà améliorer la rentabilité de ces activités au Mali.

ET D’AUTRES INITIATIVES…Pour relever le défi d’une diffusion à grande ampleurde l’électrification rurale décentralisée, d’autres ini-tiatives voient le jour, avec comme principal objectif,de dégager une meilleure rentabilité, seule à même depérenniser les flux d’investissement dans ce secteurnaissant : la Banque mondiale lance AFFREI (AfricaRural and Renewable Energy Initiative) en Ouganda,au Mozambique et en Afrique du Sud ; l’AgenceFrançaise de Développement soutient des projetsavec une synergie entre les services d’eau et d’élec-tricité rurale, la Commission Européenne poursuit lefinancement de projets d’équipements solaires pourdes usages communautaires : électrification de 1 000écoles en Afrique du Sud, 2e phase du ProgrammeRégional Solaire dans les pays sahéliens, etc.

EN GUISE DE CONCLUSIONLa plupart des démarches en faveur de l’ERD ontceci en commun qu’elles visent toutes à renforcerl’offre d’équipements ou de services financiers.Pourtant, des initiatives pour renforcer la demandeseraient les bienvenues : organiser les usagers, lesaider à contrôler la qualité du service, à tirer profit desmécanismes financiers existants, etc. C’est l’option dela démarche soutenue par l’IEPF et la CoopérationFrançaise au Mali avec la mise en place d’un comitéde suivi du développement de l’électrification ruralequi vise en premier lieu à organiser et à optimiser lesnombreuses initiatives d’ERD qui naissent dans lesvillages, initiatives individuelles, mais également col-lectives.

La multitude des approches illustre bien que l’undes objectifs du séminaire de Marrakech est aujour-d’hui atteint : la mobilisation des pays et des institu-tions financières internationales en faveur de l’élec-trification rurale décentralisée est aujourd’hui uneréalité. Mais la diversité des démarches et l’absencede recul sur les premières réalisations de grandeampleur – quand elles existent – montrent bien queles certitudes en matière d’ERD sont encore rares.Alors que l’extension et la gestion des réseaux élec-triques reposent sur des « réalités technico-économiques universelles», l’ERD, du fait de la diver-sité des situations et de l’étendue des besoins, peutprendre différentes formes et reposer sur plusieurstechniques, modes d’organisation ou modalités definancement. Dans la phase actuelle de démarrage despremières réalisations d’ERD à grande ampleur, il estimportant de garder la souplesse indispensable pouradapter la démarche à chaque contexte local.

L’IEPF, à travers PRISME, a amorcé, avec la Banque mon-diale, un projet de mise en place d’Entreprises de ServicesÉco-énergétiques (ESEs) en Côte d’Ivoire. Ce projet béné-ficie d’un financement de 730 000 $US du Fonds pourl’environnement mondial (FEM), par l’intermédiaire deson programme « Medium size project » – Projet d’en-vergure moyenne. Une mission de la Banque mondiale,composée de MM. Savary et de Chazal, a séjourné, les 19et 20 novembre 1998, à Québec, pour mettre au point,avec les responsables de l’IEPF, les modalités pratiquesd’exécution du projet qui devra démarrer en janvier 1999.

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NOUVELLES DE L’IEPF

Le Directeur général de l’École Normale Supérieured’Enseignement Technique (ENSET) de Mohammédia,Maroc, M. Zaïr El Majid, a été reçu par le Directeur exé-cutif au siège de l’IEPF. La rencontre a porté sur le bilandu programme de formation de formateurs en EnR et surles perspectives de développement de ce programmepour la francophonie. Le programme EnR dont la miseen place se termine cette année, a reçu l’appui tech-nique du Centre Interdisciplinaire de Formation deFormateurs de l’Université de Liège et le soutien finan-cier de la Région Wallonne.

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Les raisons qui sous-tendent ces changements dansles pays africains sont cependant très différentes decelles qui les ont justifiés dans les pays occidentaux.

Dans ceux-ci, les moteurs de l’évolution sont lespressions des consommateurs, les raisons idéolo-giques et la recherche de l’efficacité économique.

En Afrique, ce sont les bailleurs de fonds qui ontdonné une impulsion aux réformes présentées commeune réponse aux problèmes de gestion et de déve-loppement auxquels les entreprises du secteur, majo-ritairement publiques, se trouvaient confrontées.

Parce qu’elles étaient imposées de l’extérieur etque l’opinion publique, les gouvernements et le per-sonnel des entreprises étaient mal préparés à ceschangements, ils ont été mal acceptés au début duprocessus. De nombreuses craintes et des conflitsd’intérêts ont freiné l’évolution.

Huit années après leur démarrage, les changementssemblent mieux acceptés pour deux raisons princi-pales :

– Les forums de discussion sur les réformes insti-tutionnelles se sont multipliés et ont permis uncertain approfondissement des réflexions sur lesproblèmes et des prises de position moins pas-sionnées ;

– Les pressions auxquelles les États et les entreprisessont confrontées pour le fonctionnement du sec-teur et son développement se font ressentir deplus en plus lourdement; les plus sceptiques sontobligés d’être réalistes et de s’adapter aux nou-velles règles du jeu.

Jean David BILE est Directeur des études générales à la Société Nationale de l’Électricité du Cameroun.

SECTEUR ÉLECTRIQUE AFRICAIN

L’évolution de la restructuration du secteur électrique dans les pays africains des années1980 aux années 1990

Jean David BILE

Le secteur de l’électricité du continent africain est marqué depuis le début des années 1990par un fort courant de réformes institutionnelles. Celles-ci se présentent comme le prolon-gement du mouvement de libéralisation du secteur qui a pris naissance en 1978 en Amériquedu Nord et s’est ensuite étendu à l’Europe et au reste du monde.

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Bien que le nombre d’opérations ayant aboutireste très limité à ce jour, on peut constater que trèspeu de pays se placent aujourd’hui en dehors dumouvement ; les réflexions sont en cours partout oùles processus de réforme n’ont pas encore abouti.

Il est cependant difficile de faire actuellement unbilan général des réformes ou de déterminer leurstendances pour les raisons ci-dessous :

– Le nombre de réformes terminées est faible et onmanque de recul dans le temps pour l’observa-tion du fonctionnement des nouveaux méca-nismes dans des conjonctures économiques etsociales variées ;

– Les particularités locales dans le succès ou l’échecdes solutions de réformes qui ont été adoptéessont très fortes.

L’on peut cependant, compte tenu des difficultésconstatées dans certains processus et des préoccupationsdes divers acteurs, essayer d’esquisser les perspectivesd’évolution et de dégager les thèmes qui demandentun approfondissement, ainsi que les appuis à accor-der aux pays pour qu’il y ait une véritable appropria-tion des réformes.

Nous essayerons d’apporter des éléments deréponse à ces divers problèmes en abordant succes-sivement les points ci-dessous :

– les problèmes du secteur et les tentatives de solu-tion à la fin des années 1990,

– les exigences des réformes institutionnelles desbailleurs de fonds,

– les craintes et les débats sur les réformes,

– les réformes engagées et leurs résultats,

– les perspectives d’évolution du secteur et lesbesoins d’appui.

LES PROBLÈMES DE GESTION ET LES TENTATIVES DE REDRESSEMENT DESENTREPRISES AFRICAINESD’ÉLECTRICITÉ AU DÉBUT DES ANNÉES 1990Au début des années 1990, le secteur de l’électricitéétait confronté à deux problèmes majeurs :

– la faiblesse des performances de gestion des entre-prises,

– l’incapacité des systèmes à couvrir les énormesbesoins financiers nécessaires pour le fonction-nement et les investissements.

Le secteur semblait alors évoluer vers une impassepuisque concomitamment, les demandes d’électrifi-cation par les populations se faisaient de plus en pluspressantes.

Ces problèmes ont entraîné, après des tentativesinfructueuses de redressement, les restructurationsdu secteur.

Nous les présenterons succinctement ci-dessous.

Les performances de gestionLes performances de gestion des entreprises étaientinsuffisantes dans de nombreux domaines. Nous lesrappelons ci-dessous pour ceux qui sont les plus sen-sibles :

– Le taux d’accès à l’électricité était de 22% alorsque le secteur est considéré comme performantquand son niveau atteint 95%;

– Cette valeur moyenne cache par ailleurs de nom-breuses disparités puisque d’une région à uneautre, le taux variait de 4% à 80%;

– Les taux de perte dans les réseaux de distribu-tion étaient très élevés et atteignaient même, danscertains pays, 40% alors que la valeur maximaledevrait être comprise entre 10% et 13%;

– La productivité du personnel était faible avec desratios de nombre d’abonnés par agent comprisentre 35 et 140 alors qu’ils se situaient entre 150et 250 dans d’autres régions du monde ;

– La rentabilité financière était dans la grande majo-rité négative ou de quelques points pour centalors que le minimum admissible devait être com-pris entre 10 et 12%;

– Le délai de recouvrement des créances était dansde nombreux cas de plusieurs mois alors que ledélai normal ne devait pas dépasser 30 à 45 jours;

– La qualité du service était médiocre, tout parti-culièrement à cause d’une forte indisponibilitédes équipements résultant d’un entretien insuf-fisant ;

– L’endettement des entreprises était élevé ; beau-coup d’entre elles n’étaient plus en mesure defaire face à leurs engagements vis-à-vis de leursbailleurs de fonds.

La conséquence de ces insuffisances de gestionet de pratiques tarifaires inadaptées a été une inca-pacité d’un grand nombre d’entreprises à dégager unautofinancement suffisant, des difficultés de trésore-rie et une perte de confiance des consommateurs etdes institutions financières.

Les besoins de financement des investissements du secteurLe secteur a connu une croissance soutenue entre1981 et 1992, comme le montre l’évolution de la puis-sance installée et de la production d’énergie élec-trique.

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La première est passée de 52 232 MW en 1981à 96 904 MW en 1992, ce qui correspond à un tauxde croissance moyen annuel de 5,3%.

La seconde a cru de 4,3% par an pour une valeurde 195 207 GWh en 1981 à 311 797 GWh en 1992.Ces efforts n’ont permis d’atteindre en 1992 qu’untaux d’accès à l’électricité de 22% et le développementréalisé a peu touché les zones rurales.

Il restait d’énormes réalisations à faire. L’évaluationeffectuée dans le cadre du plan énergétique africainpar la BAD a mis en évidence des besoins de 162 mil-liards de dollars pour la période allant de 1995 à 2010en ce qui concerne le renouvellement des ouvragesde production, l’extension du parc de production etles réseaux de transport d’interconnexion.

Les montants en jeu sont énormes bien qu’ils neprennent en compte ni les réseaux de transport, ni lesréseaux de distribution et les électrifications rurales.

Les mécanismes classiques de financement desinvestissements qui combinent l’autofinancementdes entreprises, des crédits d’aide, des crédits com-merciaux et des subventions des États avaient atteintleurs limites pour diverses raisons :

– l’incapacité des entreprises à dégager un autofi-nancement suffisant,

– l’endettement excessif des entreprises qui a contri-bué de manière substantielle au déséquilibre deleurs structures financières,

– les caractéristiques des prêts qui n’étaient pastoujours adaptées à celles des investissements àréaliser, notamment en ce qui concerne les moyenshydroélectriques,

– la réticence de plusieurs bailleurs de fonds àcontinuer à financer le développement dans lesconditions qui ont prévalu jusqu’alors en raisonde la dégradation des situations financières etdes performances de gestion insuffisantes,

– la modicité des fonds disponibles dans les insti-tutions d’aide qui ne pouvaient plus permettre decouvrir qu’une très faible proportion des besoins.

Il apparaissait nécessaire de trouver une solu-tion à l’ensemble de ces problèmes.

Les tentatives de redressement des entreprisesDivers efforts ont été déployés pour essayer de maî-triser la gestion. Ils ont porté sur l’amélioration dessystèmes de gestion et des relations entre l’État et lesentreprises qui sont en majorité publiques.

En ce qui concerne les systèmes de gestion, desefforts particuliers ont porté dans presque tous lespays, avec l’aide de consultants et des bureaux d’étudesétrangers, sur la gestion de la clientèle, la comptabi-lité et les finances.

Par ailleurs, la tarification a fait l’objet de nom-breux efforts de rationalisation.

En dernier lieu, l’on a voulu instaurer le dialogueentre les entreprises et les États par des contrats deprogramme et des contrats de performance.

Ces divers contrats n’ont pas pu donner des résul-tats durables pour les raisons ci-dessous :

– La composition des conseils d’administration,dominée par les fonctionnaires, n’a pas permisun contrôle effectif de la gestion des entreprises;

– Les résultats attendus des entreprises ne sontpas suffisamment spécifiés et sont un mélange d’ob-jectifs commerciaux, techniques, politiques etsociaux ;

– Les États ont eu du mal à distinguer leur rôled’actionnaires de celui de puissance publique ;

– Les contrats étaient considérés par les États moinscomme un outil de dialogue que comme moyende fixer des performances à réaliser par les entre-prises. Ils ont en conséquence eu du mal à res-pecter leurs engagements, surtout avec des dégra-dations des finances publiques qui se sontmultipliées ;

– La performance n’a pas toujours été l’élémentfondamental d’appréciation du personnel desentreprises qui a en conséquence été démotivé;

– L’autonomie des entreprises était faible et lesingérences de nature politique et administrativedans la gestion des entreprises étaient nom-breuses.

Ces échecs dans les tentatives de redressementde la gestion ont justifié une approche différente del’organisation et de la gestion des entreprises.

LES EXIGENCES DES BAILLEURS DE FONDS SUR LES RÉFORMES INSTITUTIONNELLESLes demandes de réforme se justifient par le constatque le développement du secteur nécessite le recoursà des capitaux privés.

Cependant, les entreprises publiques montéesdans les divers pays n’ont pas pu atteindre les per-formances suffisantes pour :

– imposer le respect aux consommateurs et auxinvestisseurs,

– attirer des capitaux sans la garantie des États.

Pour attirer les capitaux privés, il importe queles entreprises soient bien gérées, que les risquesencourus par les investisseurs soient acceptables etque leurs droits soient garantis.

Les réformes exigées par les bailleurs de fonds sontdestinées à créer un tel contexte.

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Bien qu’il y ait des différences d’une institutiond’aide à une autre, notamment en ce qui concerne lastructure du secteur, l’on peut considérer que lesdemandes sont les mêmes que celles de la Banquemondiale qui sont rappelées ci-dessous.

En novembre 1992, le conseil d’administrationde cette institution a décidé de ne plus prêter de fondsaux entreprises non performantes qui ne se seraientpas engagées dans des processus de réforme et quin’adopteraient pas des technologies non polluantes.

Ces règles exigées par la Banque mondiale sontprogressivement adoptées par l’ensemble des bailleursde fonds.

Les critères de bonnes performances sont les sui-vants :

• Taux d’accès à l’électricité des populations : 90%

• Taux de rentabilité financière : 10 à 12%• Pertes dans les réseaux

de distribution : 10 à 12%• Nombre d’abonnés par agent : 150 à 250• Impayés des clients : 30 à 45 jours

de chiffre d’affaires

• Interruption de service : 7 heures par an

Les réformes préconisées devraient comporter :

• la révision du rôle de l’État en vue de :

– mettre en œuvre les moyens institutionnelspermettant de séparer le rôle de propriétairedes opérateurs publics de celui de la respon-sabilité de l’élaboration des politiques et de larégulation ;

– traiter l’électricité comme une activité com-merciale dans sa tarification, sa planificationet sa gestion en ce qui concerne les relationsentre les gouvernements, les opérateurs et lesusagers ;

• Les missions du gouvernement se limiteraient à:

– définir la politique et les objectifs du secteur;

– définir le cadre juridique et le mode de régu-lation ;

– mettre en place les mécanismes incitatifs pourla réalisation des objectifs.

• la mise en place d’un système de régulation trans-parent. Cela devrait permettre d’assurer l’effica-cité du système, d’appliquer des principes detarification sains, d’attirer les investisseurs etd’engendrer la confiance entre les parties contrac-tantes.

• La «corporatisation» des activités qui permettraitde transformer les entreprises publiques en entre-prises industrielles commerciales assujetties aux

critères des marchés financiers. Cela entraîneune réelle autonomie de gestion.

• l’introduction de la concurrence dans les diversesactivités :

– la fourniture des services auxiliaires,

– la construction des centrales ou la concessiond’activités,

– la fourniture de l’énergie en gros par les pro-ducteurs en permettant l’accès au réseau àdes tiers.

• l’implication du secteur privé dans les activités.

LES CRAINTES ET LES DÉBATS SUR LES RÉFORMESLe rythme de progression relativement faible desréformes est dû à la grande prudence qui s’est mani-festée au début du mouvement.

Une telle prudence s’explique par les risques deperte d’emploi et de pouvoir qui accompagnaient lesréformes mais aussi par d’autres raisons parmi les-quelles l’on peut citer :

• les craintes de perte de souveraineté et de bra-dage du patrimoine national,

• la peur de subir une inflexion des schémas dedéveloppement vers des modèles ne prenant pasen compte l’intérêt économique à long terme despays,

• la peur de perdre les effets d’entraînement dusecteur de l’électricité sur les autres secteurs del’économie,

• le risque d’abandonner les programmes d’élec-trification rurale pour des activités plus rentables.

Nous ferons un commentaire sur chacun de cespoints avant d’aborder les débats qui ont eu lieu surces sujets.

Les craintes de perte de souveraineté et la protection de patrimoine nationalCe problème revêt plusieurs aspects :

• Les mêmes opérateurs interviennent dans la plu-part des opérations qui ont eu lieu. L’on pouvaitcraindre que par leur poids, ils finissent par déve-lopper des stratégies propres qui puissent êtreincompatibles avec les intérêts des pays ;

• Les opérateurs étant le plus souvent étrangers, lesinvestisseurs nationaux sont peu associés auxopérations. L’on peut alors craindre que les opé-rations se résument à céder à bon compte le patri-moine national à des étrangers ;

• L’on peut avoir des doutes sur les capacités natio-nales, notamment des administrations, de contrô-ler les opérateurs étrangers ;

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• À cause de la petite taille des systèmes électriques,il y a des chances que peu de cas de désinté-gration des activités soient réalisés. L’on peutcraindre que les réformes se résument, dans denombreux cas, par le transfert des activités à desmonopoles privés.

L’inflexion des schémas de développementLa crainte ici est que les investisseurs privés orien-tent les choix technologiques vers les solutions lesplus rentables pour eux sur le plan financier, indé-pendamment de la dotation du pays en ressources éner-gétiques et des solutions les moins onéreuses à longterme. C’est ainsi que les solutions thermiques peu-vent être préférées aux solutions hydroélectriquesparce que celles-ci sont entachées de risques divers(géologiques, financiers, etc.). Sur le long terme, ceschoix, associés aux exigences en termes de rentabi-lité des capitaux, sont de nature à tirer les prix versle haut.

L’électrification ruraleCe problème est celui pour lequel les préoccupationsont été le plus fréquemment exprimées en raison desfaibles taux d’accès à l’électricité.

Les investissements dans les zones rurales etdans les quartiers périphériques des villes ont, eneffet, une faible rentabilité et il y a peu de chancesque les investisseurs privés s’y intéressent. Des méca-nismes doivent être trouvés pour que ce segmentd’activité qui est essentiel au développement des payssoit maintenu et devienne même plus dynamique.

Les effets d’entraînement du sous-secteurCe point concerne particulièrement les activités desous-traitance et de prestation de service liées ausous-secteur de l’électricité mais aussi le soutien dusous-secteur par rapport au reste de l’économie parles tarifs adaptés et l’aménagement du territoire.

Ce rôle économique du sous-secteur continue àêtre affirmé avec force par les responsables politiquesdu continent mais il est aussi celui qui est le plus dif-ficile à maintenir dans les mêmes conditions dansles nouveaux cadres de fonctionnement.

La coopération inter-africaineLa crainte est souvent exprimée qu’avec l’afflux desopérateurs étrangers privés, la coopération interafri-caine soit mise à mal et que chaque pays se déve-loppe suivant sa logique propre qui serait de fait défi-nie par ces investisseurs. Ce risque est indéniabledans la mesure où ces relations relèvent au premierniveau de la coopération entre États et non directe-ment de la logique d’entreprise.

Les débats sur les réformesDe nombreux forums ont été organisés depuis 1990,notamment par l’UPDEA et l’IEPF, pour discuter desdivers problèmes liés aux réformes.

L’IEPF a apporté une contribution appréciableà la clarification des types de réformes envisageables,à la compréhension de problèmes de financement etde relations contractuelles.

L’UPDEA a organisé :

• Deux colloques spécifiques (Abidjan en 1992 etYaoundé en 1996) et de nombreuses journéesd’étude ;

• Deux congrès (Yaoundé 1993 et Alger 1996) etde nombreuses journées d’étude au cours desquellesles problèmes de gestion des entreprises, lesmécanismes de réforme, les problèmes de finan-cement et les problèmes contractuels ont étéabordés.

Un livre blanc a été publié sur les réformes dusecteur de l’électricité. Il comporte des recomman-dations sur ce qu’il conviendrait de faire pour le redres-sement des entreprises publiques ou leur privatisa-tion.

Si ces différents forums n’ont pas apporté dessolutions à tous les problèmes, ils ont au moins contri-bué à dépassionner le débat et à diminuer les réac-tions de rejet systématique des réformes. Ils ont per-mis l’évolution vers le souci de maîtrise des processusdans le cadre des nouvelles règles du jeu.

LES RÉFORMES ENGAGÉES ET LEURS RÉSULTATSLes types de réformes engagées relèvent d’une listedésormais classique que nous allons rappeler avantde présenter un panorama des réformes réalisées etd’en faire la caractérisation.

Les types de réformes engagéesSuivant le degré d’ouverture au capital privé, l’on dis-tingue :

La consultance en managementLe partenaire effectue un audit de gestion et fait desrecommandations sur l’amélioration du fonctionne-ment de l’opérateur local sans s’impliquer dans lamise en œuvre.

Le jumelageUn partenaire étranger fait une assistance sur placeau jour le jour au moyen d’une mise à dispositiond’experts de longue durée. L’objectif est d’assurer untransfert de connaissances.

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Le contrat de managementL’opérateur local confie une partie ou l’ensemble desopérations à un partenaire extérieur par un contratà long terme qui stipule les objectifs d’améliorationrecherchés.

Celui-ci s’installe aux postes clés, prend des déci-sions et assure la qualité du service clientèle. L’opérateurlocal reste propriétaire de ses installations, contrôledes décisions d’investissement et reste responsabledes résultats financiers.

La rémunération du partenaire est liée à la per-formance obtenue.

Le contrat d’opération ou d’affermageLes autorités locales concèdent à un opérateur l’usagedes ouvrages de l’opérateur en place.

Le concessionnaire est responsable de la four-niture d’électricité, du service de la clientèle, du fonc-tionnement et de l’entretien des centrales suivant lestermes du contrat signé avec les autorités locales. Lecontrat stipule les critères de qualité de l’énergie pro-duite.

La rémunération du concessionnaire est liée auxrésultats. L’autorité locale est indemnisée pour l’uti-lisation de ses ouvrages électriques.

La privatisation complèteLes ouvrages et les droits d’opération sont transférésà un intervenant privé ou à une nouvelle organisa-tion semi-publique qui prend la responsabilité desopérations.

Les opérations de réformeLes opérations de réforme qui ont abouti sont limi-tées en nombre. Nous présentons ci-dessous par pays,l’état d’avancement du processus.

Côte-d’IvoireUn contrat d’affermage a été signé pour 15 ans en1990 avec la CIE (EDF-SAUR) et l’entreprise publiquepréexistante a été transformée en société de patri-moine chargée de la planification, de la maîtrised’œuvre déléguée, de la réalisation des gros entre-tiens et des travaux de renouvellement, de l’électri-fication rurale, du contrôle du concessionnaire et dela comptabilité consolidée du secteur.

La production a été ouverte au secteur privé.

GabonAprès une période couverte par un contrat de ges-tion avec SOCAGI (EDF,HQI, Lyonnaise des Eaux),la SEEG a été privatisée en 1997. Une concessionprivée a été signée pour une durée de 20 ans.

GuinéeUne société de patrimoine (ENELGUI) et une sociétéconcessionnaire privée SOGEL (HQI, EDF-SAUR)ont été créées en 1994.

Une concession de 10 ans a été accordée à laSOGEL et la production a été ouverte au privé.

MaliUn contrat de gestion déléguée a été conclu en 1994entre EDM et le groupement SOGEMA et EDF-SAUR-HQI.

Maroc et Tunisie La production a été ouverte au privé.

GhanaUn contrat de gestion a été signé entre ECG et EDF-SAUR en ce qui concerne la gestion de la clientèle.La production indépendante a aussi été retenue.

Île MauriceIl est envisagé d’accroître l’autonomie de l’entrepriseet d’ouvrir son capital. La production indépendanteest envisagée.

KenyaLa désintégration verticale et l’ouverture de la pro-duction au capital privé sont en projet.

ZaireL’internationalisation de l’aménagement de Inga esten projet.

ZimbabwéLes choix ont porté sur la réforme interne de l’entre-prise et l’ouverture de la production au capital privé.

Certains processus de réforme sont très avancéset proches de la phase finale de mise en place.

C’est particulièrement le cas du Sénégal où lecapital de la SENELEC a été ouvert au privé. La nou-velle SENELEC sera en opération en janvier 1999.

Par ailleurs, la production est ouverte au secteurprivé depuis 1997.

On a opté pour une adaptation du modèle exis-tant dans un certain nombre de cas.

Dans un grand nombre de cas, les réflexions sonten cours et n’ont pas encore abouti à des décisionsfinales: Cameroun, Congo, RCA, Tchad, Madagascar,Niger, Mozambique, CEB (Togo et Bénin), RSA, Algérie.

Caractérisation des opérations de réformeLes premières opérations de réforme réalisées (Côted’Ivoire, Mali, Guinée) avaient mis l’accent sur lesproblèmes de gestion des entreprises existantes avecun souci d’amélioration de la qualité du service etde réduction des tarifs de l’énergie.

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Dans les opérations les plus récentes, d’autresenjeux se sont ajoutés et ont conditionné les types deréformes engagées: la mobilisation des financementsnécessaires à la réalisation des investissements etl’accroissement du taux de desserte des populations.

La production indépendante semble acceptéepartout pour faire face à la pénurie des capitaux.

Les réformes se sont faites partout sans morcel-lement des entreprises préexistantes.

Le degré de concurrence dans le secteur restefaible. Par ailleurs, sauf dans le cas du Sénégal, onn’a vu nulle part la mise en place d’un organe derégulation chargé de protéger les intérêts et droits detoutes les parties prenantes et de s’assurer de l’évo-lution harmonieuse.

Les résultats des réformes sont différents d’unpays à un autre :

• En Côte d’Ivoire, les résultats obtenus en termesde relance des activités du secteur, de qualité deservice, d’équilibre financier et d’investissementsemblent satisfaire toutes les parties prenantes ;

• Au Mali et en Guinée, les résultats sont moins pro-bants et le contrat de gestion du Mali a été rompu.

Les opérations de production indépendante nesemblent pas poser de problèmes aux parties contrac-tantes. Cependant, par rapport aux diverses solutionsadoptées, l’on ne dispose pas du recul nécessairepour apprécier les robustesses des formules par rap-port aux conjonctures économiques et sociales.

LES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION DU SECTEUR ET LES BESOINS D’APPUICompte tenu des conditions associées par les bailleursde fonds à la mobilisation des emprunts pour réali-ser les investissements nécessaires à la couverturedes besoins, on peut s’attendre à une accélérationdu processus de réforme dans les prochaines années.

L’expérience a montré que les opérations sontd’autant mieux réussies que toutes les parties inté-ressées sont impliquées et que les processus sontengagés assez tôt pour éviter la précipitation.

Par ailleurs, des conditions favorables devrontêtre créées pour attirer des capitaux privés.

Cela est d’autant plus important que le contexteéconomique africain n’est pas très favorable, com-paré à ceux des pays d’Asie et d’Amérique latineconcurrents pour la mobilisation des capitaux :

• croissance économique faible,

• risques politiques et économiques élevés,

• faiblesse de la taille des systèmes électriques.

Des efforts devront en conséquence être déployéspour concevoir des solutions de réforme et des moda-lités de désengagement des États bien pensées. Cela

permettra d’apporter une réponse à toutes les craintesexprimées.

Par ailleurs, il importera que les nationaux s’ap-proprient réellement ces processus.

De ce point de vue, des actions de soutien doi-vent être menées pour informer les principaux acteurset les décideurs sur les divers sujets concernés parles réformes.

Aussi, des solutions juridiques, économiques etfinancières devront être recherchées pour la promo-tion de la coopération interafricaine dans la mise envaleur du potentiel énergétique du continent et l’in-terconnexion des réseaux.

CONCLUSIONLe redémarrage des investissements et l’améliorationdes performances de gestion dans certains des paysoù les réformes institutionnelles ont été réalisées mon-trent que celles-ci offrent au secteur de bonnes oppor-tunités de relance.

Ces réformes n’ont des chances d’aboutir et d’ap-porter des améliorations que si elles résolvent réel-lement de manière durable, l’ensemble des problèmesauxquels le secteur était confronté et si elles sont sou-tenues par une volonté ferme des dirigeants et detoutes les parties prenantes.

Il importe en conséquence que les nationaux yparticipent à tous les niveaux et se les approprient.

Pour cela, des actions d’information et de for-mation sont nécessaires sur tous les sujets qui tou-chent les réformes (études, contrats, conduite desprocessus, négociations, contrats, etc.) suivant lesbesoins des intéressés.

La réflexion doit par ailleurs se poursuivre afinque des solutions adaptées soient trouvées pour lesinquiétudes qui ralentissent le processus (souverai-neté, filières énergétiques, électrification rurale, effetsinduits sur les économies, participation financièredes nationaux, coopération interafricaine, etc.) afinde concilier les soucis de rentabilité avec la volontépolitique.

En dernier lieu, il ne faut pas oublier que l’Afriqueest en concurrence avec d’autres régions du mondepour la mobilisation des capitaux. Il convient de créerun cadre économique, juridique et légal attractif.

Sur ces différents thèmes, l’IEPF a un rôle depremier plan à jouer en coopération avec les gou-vernements et d’autres institutions africaines.

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Nombreuses ont été les conférences qui ont portésur les EnR depuis RIO et, en ce qui nous concerne,depuis la Rencontre technique et scientifique surl’électrification rurale d’Abidjan (1991), les Journéesscientifiques sur la biomasse énergie (Dakar 1991,Québec 1993, Hanoï 1994, Abidjan 1995), le Séminaireinternational sur l’ERD de Marrakech (1995), leSéminaire de Ho Chi Minh (1977), la Conférence surles EnR dans l’Océan Indien (Saint-Denis de laRéunion 1998), la Promotion des réseaux pour lalutte contre la désertification (Tunis 1998). La tenuede ces événements nous démontre concrètement quele mouvement d’utilisation des EnR est lancé et qu’ilest porteur de résultats tangibles et d’espérance pourles populations.

Il est aussi à citer d’autres événements de trèshaut niveau auxquels l’IEPF a assisté et dont les der-niers en date sont notamment les Sommets solairesmondiaux de Paris (mai 1992), de Harare (septembre

1996) et de Bamako (mai 1998) organisés parl’UNESCO et ses partenaires, la Conférence sur leschangements climatiques de Kyoto (décembre 1997),la Semaine de l’énergie (Energy Week’98) de la Banquemondiale (avril 1998), la Réunion d’experts sur les EnRdes pays ACP de Vienne organisée par le PNUD (juin1998), pour ne citer que ceux-là.

De plus, toutes les grandes rencontres mondialessur l’habitat humain, sur la population, sur l’alimen-tation, sur la biodiversité, sur les forêts et sur les chan-gements climatiques ont repris l’appel fait aux res-sources énergétiques renouvelables comme vecteurde développement.

L’auteur est responsable du programme Énergies renouvelables à l’IEPF.

ÉNERGIES RENOUVELABLES

L’essor des énergies renouvelables (EnR) dans les pays en développement:constats et résultats observés par l’IEPF au cours des 10 dernières années

Boufeldja BENABDALLAH

Il y a quelques années, nous qualifions d’énergies traditionnelles, ces énergies échappant aucircuit formel, à la standardisation, à la réglementation, bref au contrôle tout court. Ellesétaient les sources énergétiques du déshérité qui ne pouvait avoir accès que très difficilementà l’une quelconque des « énergies modernes » par manque de moyens. Nous parlions sur-tout de la biomasse énergie (bois de chauffage et charbon de bois). Aujourd’hui nous consta-tons que cette biomasse est source monétarisable, source de richesse et source énergétique,non seulement pour le pauvre mais également pour l’artisanat et même pour la grande indus-trie. Mais nous constatons surtout que les EnR ont acquis leurs lettres de noblesse et reprisla place qui leur était due dans la mouvance du développement humain. Nous savons tousque le développement planétaire est impossible sans énergie, d’où le paradigme «Une éner-gie pour toutes et pour tous est-elle possible ?»

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Le trait commun de toutes ces rencontres est ledébat pour la mise en place d’un système énergé-tique durable participant au développement des popu-lations et à la protection de l’environnement plané-taire.

CONSENSUS SUR LES CONSTATSCONCERNANT LES ENR DES ANNÉES1990Il est à noter que le dernier plan de match concernantl’utilisation des énergies renouvelables a été bâtidurant ces quatre dernières années, période durantlaquelle l’intérêt des pays pour les énergies renou-velables est devenu significatif. Aujourd’hui, il existeune masse d’informations, de considérations, de sug-gestions et de recommandations, masse reprise dansles nombreux actes de séminaires et les nombreuxmémoires, qui permet de voir qu’il est possible main-tenant de porter les tests et les expériences réussiesou peu ou pas réussies vers un niveau supérieur deréalisation avec de nouvelles balises tant au niveaudu politique que du technique et du financement.Cependant, si la biomasse énergie, l’énergie solaire,l’énergie éolienne, l’hydroélectricité, l’énergie géo-thermique et le biogaz sont maintenant des énergiescomptabilisées dans les grandes entreprises manu-facturières, les grandes sociétés de production d’élec-tricité des pays du Nord, il n’en est pas de même dansles pays en développement, d’où en partie des diffi-cultés de financement.

Nous savons que dans ces pays, l’enjeu princi-pal demeure la satisfaction des besoins énergétiquesdes deux milliards de personnes provenant de zonesurbaines et rurales qui ne bénéficient que sporadi-quement ou pas du tout d’une quantité décente d’éner-gie. Cette population, qui atteindra le chiffre de 3 mil-liards dans 20 ans (c’est demain!), aspire à une énergiepropre, facilement disponible et surtout pas chère.Le partage des coûts d’accès est maintenant inévi-table et appelle la recherche d’une nouvelle formed’arbitrage entre les usagers et les pouvoirs publics.

Rappelons que les partenaires de ces nombreusesrencontres sont tous maintenant d’avis :

• Qu’aujourd’hui le handicap de la technologie estdépassé, celle-ci étant mature, donc disponiblecommercialement, et utilisable ;

• Que les technologies utilisant les EnR sont propres,donc non dommageables pour notre biosphèreet à impact environnemental positif quand biengérées ;

• Que les usagers sont demandeurs d’énergie pourassurer leur bien-être et leur développement ;

• Que l’État et le privé sont très attentifs au déve-loppement du secteur des EnR;

• Qu’il reste alors à imaginer ensemble commentassurer l’ingrédient majeur qui est la structura-tion du financement.

Cette structuration appelle à la responsabilisationdes acteurs et à l’acceptation d’un schéma d’organi-sation dans lequel chacun aura sa place et jouera lerôle qui lui est propre.

En effet, aujourd’hui, dans le contexte difficilede la turbulence causée par la mondialisation le «toutÉtat» n’a plus d’avenir, pas plus que le «tout privé».L’hégémonie des États interventionnistes à outranceet l’hégémonie de la puissance unique du marché nepeuvent répondre à l’aspiration du juste milieu et,dans notre cas, au maintien de l’équilibre raisonnablede la satisfaction énergétique entre le milieu urbainet périurbain et les zones rurales.

LES RAPPELS ET LES RÉSULTATSCes constats autour desquels il y a consensus sontune prise de conscience concernant les EnR, constatsqui se sont affinés tout au long des rencontres, tantinternationales que régionales et nationales, et quiont abouti à des résultats.

Nombreux sont les forums qui ont exprimé levœu de trouver le plus vite possible ce juste équi-libre. Qu’il suffise, pour l’illustration, de citer la ren-contre de Marrakech, il y a trois ans. Cette rencontrea permis aux participants de dégager trois donnéesfondamentales, intégrant l’ensemble des discussions,à savoir : la responsabilité de l’État, les droits et obli-gations des usagers et la promotion du secteur privé.Ces données ont abouti aujourd’hui à des résultats.

Les participants à la rencontre de Marrakech et,récemment, à la rencontre de Saint-Denis de la Réunionet celle de Tunis ont donc rappelé :

1. Que la responsabilité de l’État doit demeurer pré-sente car elle est la seule garante du respect desrègles du jeu, de la conciliation, de l’arbitrage etde la coordination entre les acteurs (usagers, pri-vés, administrations publiques et milieu financier).

Pour assurer cette responsabilité, il incombe àl’État de créer les conditions favorables de lacohabitation entre les acteurs nationaux du déve-loppement en utilisant les leviers politiques dontil dispose (ex. : promulgation de lois et de décretssur les compagnies d’électricité, sur la restruc-turation du secteur énergétique, sur la fiscalité,sur la tarification, clarification en ce qui concernela disponibilité des fonds de l’État ou de l’aideinternationale, etc.), tout cela en vue d’unemeilleure clarté de la priorisation des actionsnationales.

Bernard Devin disait, à juste titre, dans un deses récents articles que la «pleine souveraineténationale oblige maintenant à savoir formuler

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des projets qui intègrent à la fois des urgences immé-diates de développement, des perspectives àmoyen et long terme, et surtout le respect de réa-lités économiques, indispensable à la pérennitéde l’ouvrage entrepris».

Il incombe aussi à l’État d’appuyer le secteurénergétique dans une large mesure en termesd’éducation, de formation supérieure, de recherche-développement, etc. Dans ce sens, il y a doncurgence à développer « des compétences hori-zontales englobant : l’analyse économique desprojets, leur positionnement dans le contexte despriorités nationales, leur équilibre financier lorsquel’aide bilatérale ou internationale a été consom-mée, ainsi que, très probablement, un savoir-faire de formulation et de présentation aux diversacteurs nationaux…». La réunion des ministresde l’éducation et de l’enseignement supérieur etdes sciences à Paris (septembre 1998) sous l’égidede l’UNESCO a confirmé que les programmesnationaux de formation doivent intégrer les cur-sus concernant les énergies renouvelables.

Sur ce premier point, les résultats sont à l’effetqu’aujourd’hui :

Plusieurs pays membres de l’Agence de laFrancophonie, notamment le Maroc, le Sénégalet la Tunisie, s’acheminent déjà dans ce sens.Ces pays et d’autres encore, tels que la Mauritanieet la Guinée, ont déjà créé leurs propres divi-sions responsables des énergies renouvelables ;

Plusieurs programmes régionaux et sous-régio-naux sont mis sur pied ou en cours de montagedans le secteur. Par exemple, le RPTES, pro-gramme régional pour les énergies traditionnelles,né avec le soutien de la Banque mondiale,regroupe actuellement plus d’une dizaine de pays.Le Programme d’action régionale de la Conventionde lutte contre la désertification s’attèle, quant àlui, à promouvoir la constitution d’un réseaurégional sur les EnR.

2. Que les usagers, s’ils ont des droits aux béné-fices de la péréquation issue de la richesse col-lective, ont aussi l’obligation de contribuer auxpaiements des coûts inhérents à la productionet à l’utilisation de l’énergie et, par conséquent,ont l’obligation de s’organiser. Cette équationfinancière et organisationnelle a un impact impor-tant sur la viabilité des projets. La résolution decelle-ci est aujourd’hui du domaine du possible.Car elle vient de la prise de conscience de l’usa-ger qui a compris qu’il y a un coût à payer maisque, en contrepartie, il y a un grand bénéfice àencaisser en imaginant de nouvelles façons de sor-tir du giron de la subvention pure et de la gratuité,par exemple, en reliant sa capacité de payer auxservices qu’il espère tirer de l’utilisation de l’éner-gie en question (ex. : utilisation du biogaz par lesvillageois éleveurs de bétail en Guinée).

Il est constaté que les actions menées pour favo-riser l’acquisition de produits énergétiques adap-tés à l’usage domestique ne font que commen-cer avec beaucoup d’hésitations, certes,contrairement aux mesures prises pour l’intro-duction des systèmes d’électrification ruraledécentralisée à usage communautaire où les pro-jets sont d’envergure, mais avec assurance.

En effet, il est de plus en plus admis:

• que même si le coût des équipements demeuredifficilement supportable pour la très grandemajorité des usagers à cause non seulementdes barrières culturelles acquises ou tradi-tionnelles mais aussi et surtout à cause d’unetaxation et d’une fiscalité inappropriées surces équipements (ex. : cas des équipementssous douane et pour lesquels l’arbitrage entermes de détaxe à l’importation s’articule dif-ficilement entre les ministères concernés),

• que même si la connaissance du produit etde ses capacités n’est suffisamment dévelop-pée, et

• que même si les promoteurs et les acteursfinanciers ont encore du mal à s’adapter auxproduits et aux marchés locaux,

• il est observé quand même des gains positifsdu fait que les communautés surtout ruralescommencent à s’organiser pour répondre àcette obligation, dans l’objectif de la pérenni-sation des installations individuelles, et quecertaines institutions bancaires commencentà rendre disponibles des lignes de crédits.

Ces communautés sont en train de réussir àconvaincre petit à petit les acteurs commerciauxavec lesquels elles définiront les produits etréseaux les mieux appropriés, les modalités deservice après vente et les conditions de garan-tie. Elles sont en voie aussi de réussir à convaincreles acteurs financiers avec lesquels elles vou-dront imaginer des solutions au dépassement deleurs capacités d’achat au comptant. Et enfin,de façon indirecte, leur nouvelle façon de faireva pousser les acteurs institutionnels à rechercherune fiscalité appropriée tenant compte des béné-fices sociaux et environnementaux.

Dans nos pays, ces actions, même si elles sontà l’état embryonnaire, il n’en demeure pas moinsqu’elles sont porteuses d’expériences positives.Il est à citer les exemples récents de projets pilotesd’épargne-crédit en cours au Burkina Faso et auViêt-nam dans l’acquisition de systèmes photo-voltaïques et en Tunisie en matière de pompaged’eau en zones rurales décentralisées.

3. Que le secteur privé (équipementiers, installa-teurs, développeurs, producteurs, syndicats d’en-treprises dans les EnR et gestionnaires privés)

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doit être stimulé et encouragé pour qu’il soit enmesure de rendre disponibles des équipementsde qualité à des prix raisonnables et des servicesadéquats (installations, systèmes après vente,crédits, etc.). Il s’agit aussi de rendre le secteurprivé respectueux de l’environnement dans lequell’énergie sera extraite et vendue, et de le rendrepartenaire dans le développement du secteur del’énergie.

Aujourd’hui, les résultats sont à l’effet que plu-sieurs entrepreneurs nationaux et internationauxont compris qu’ils ont intérêt à promouvoir dansleur environnement propre une culture indus-trielle et entrepreneuriale qui leur permettait uneplus grande crédibilité autant auprès des usa-gers des EnR qu’auprès des partenaires finan-ciers et des autorités politiques. Tel est le casnotamment de la Mauritanie, du Maroc, de laTunisie et du Viêt-nam.

CONCLUSIONLes résultats obtenus dans nos pays, depuis la ren-contre de Marrakech (1995) et tout récemment depuiscelles de Saint-Denis de la Réunion et de Tunis (1998),nous aident à comprendre que ce trio (usagers-secteur privé-État, incluant les bailleurs de fonds)pourrait relever le défi de satisfaire les besoins éner-gétiques des populations et, pour les entreprises, celuide faire des affaires. Cependant, il serait honnêteaussi de rappeler qu’il y a des préalables à respecterpour la réussite de ces défis et que ces préalables,nécessitant continuité et vigilance accrues, sont notam-ment :

1. L’émission de signaux clairs émanant des politiquesnationales (ex. : fiscales, économiques, admi-nistratives, de gestion du territoire et des res-sources naturelles, etc.) qui accompagnent laconsolidation du secteur des énergies renouve-lables pour en faire un vecteur à part entière dedéveloppement et qui, en fin de compte, clari-fieraient le partage des coûts entre les utilisa-teurs et l’administration publique qui veille aubien-être de toute la population ;

2. La concertation continue à l’échelle internatio-nale, tant au niveau des bailleurs de fonds qu’auniveau des organismes de développement inter-national, avec pour objectif – ne serait-ce quepour éviter les duplications – de clarifier, voirede préciser la disponibilité des fonds ou encorela mise en commun des efforts financiers pour aiderle secteur à asseoir le domaine sur des basessolides et pérennes et d’identifier et de faireconnaître l’offre en termes d’expertises et de com-pétence dans le domaine. Sur ce point, l’IEPFavec l’appui de ses partenaires nationaux, insti-tutionnels et bailleurs de fonds vient de publierles deux premiers atlas des expertises sur la bio-masse énergie et sur l’énergie solaire.

NOUVELLES DE L’IEPF

Au cours du dernier trimestre 1998, l’IEPF a contribué, avecses partenaires (ISESCO, ADEME, Région Wallonne,Convention pour la Lutte contre la Désertification, AME-Tunisie, GERES-France), aux événements suivants :Conférence et exposition sur les EnR en Océan Indien,Promotion d’un réseau sur les EnR pour la lutte contre ladésertification, Session de formation sur la conception etla réalisation de projets de séchage des produits agroali-mentaires.

• • •L’Association forestière francophone internationale (AFFI)récemment mise sur pied aura son siège à Québec. Cettedécision de domiciliation est issue de la réunion de concer-tation francophone des experts forestiers réunis à Genèveen marge de la 2e session du Forum intergouvernemen-tal sur les forêts (août 1998). Cette réunion de concerta-tion a été financée par l’ISESCO et l’IEPF.Par ailleurs, le Vice-Président de l’AFFI, M. Jean-ClaudeAnoh, Directeur général de la SODEFOR de Côte d’Ivoire,

de passage au Canada, a été reçu le 6 octobre 1998 àl’IEPF par le Directeur exécutif en présence du comité dedomiciliation de l’Association.

• • •M. El Habib Benessahraoui, Directeur exécutif, a parti-cipé à la 31e session du Conseil d’administration de l’Agencede la Francophonie et à la 18e session de la Conférenceministérielle de la Francophonie qui se sont tenues res-pectivement les 2, 3 et 5 octobre 1998, à Bucarest.

• • •Le Bureau de suivi de l’IEPF s’est tenu au siège de l’Agencede la Francophonie, le 14 octobre 1998.

• • •Les autorités de l’Office fédéral suisse de l’Environnement,des Forêts et du Paysage, et du Département fédéral desAffaires étrangères ont reçu M. Benessahraoui pour dis-cuter de projets de coopération. Les rencontres ont eu lieuà Berne, le 12 octobre 1998.

• • •

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L’époque de l’expérimentation des systèmes solaires photovol-taïques est aujourd’hui révolue et la preuve de leur bon fonc-tionnement n’est plus à faire. La maturité est là, trente ans aprèsles premières expériences, symbolisées principalement par lespompes solaires conçues et installées par les Pompes Guinardet leur célèbre Alta X.

Les premières installations datent des années 1970, alorsque la notion même d’électrification rurale décentralisée étaitloin d’exister. Le chemin fut long avant que les professionnelsde l’énergie électrique et de ses applications ne considèrentcette technologie comme fiable et apte à s’insérer dans l’éven-tail des technologies énergétiques.

Sûrs des nombreux atouts de l’énergie solaire, de ses uti-lisations et de la qualité de leurs produits, les pionniers du photo-voltaïque ont en effet sous-estimé les conditions de son exploi-tation et vu plusieurs facteurs freiner leur enthousiasme :

• la connaissance imparfaite du comportement de compo-sants électriques utilisés en dehors des conditions habi-tuelles,

• la fiabilité effective des composants électriques, au pre-mier rang desquels les systèmes de régulation, entraînantla dégradation des batteries d’accumulateurs,

• la qualité approximative des installations,

• l’absence de sensibilisation et de formation appropriées,

• des modalités d’utilisation souvent différentes de cellesimaginées par les concepteurs et fabricants,

• le coût d’investissement élevé,

• la limitation des applications possibles,

• les charges d’exploitation nécessaires à l’entretien des équi-pements et au remplacement des composants,

• l’absence fréquente de représentation locale du fournis-seur pour le nécessaire service après-vente.

Ainsi, qui n’a pas eu la triste occasion de visiter une ins-tallation hors d’usage, laissée à l’abandon et dont l’effet dévas-tateur occultait l’effet positif de bien d’autres systèmes satisfai-sant leurs utilisateurs ?

À ces défauts de jeunesse qu’ils ont dû reconnaître, lespromoteurs de l’énergie solaire photovoltaïque ont dû trouverdes remèdes et des solutions, qui, tout en améliorant la qualitédu service rendu, l’ont aussi banalisé. C’est ainsi que la notiond’électrification solaire a laissé la place au concept d’électrifi-cation décentralisée.

Cet article tente de présenter brièvement la formidable évo-lution qu’a connue cette technologie depuis son apparition, pourse faire reconnaître, au risque de se perdre, par les multiplesacteurs de l’électrification rurale.

La fiabilité des composantsMaillon le plus sophistiqué des systèmes, les modules photo-voltaïques ont, pour leur très grande majorité, démontré leur fia-bilité et il n’est pas rare de rencontrer des installations dont lechamp de modules, datant des années 1970, a gardé son aspectinitial et ses caractéristiques électriques. Près de trente ans de bonfonctionnement confirment la grande fiabilité de ce composant,malgré des environnements souvent très difficiles.

Les autres composants, régulateurs, batteries et applica-tions, ont par contre souffert d’une conception souvent inadap-tée aux contextes d’utilisation et d’une fiabilité limitée.

Les fabricants ont progressivement amélioré la qualité etl’efficacité des régulateurs par l’utilisation de composants élec-troniques de fiabilité supérieure et en les dotant de fonctionsfacilitant la gestion du système : voyants et autres indicationssimples permettent à l’utilisateur de mieux gérer l’énergie disponibleet de préserver la durée de vie de la batterie.

Celle-ci est bien le maillon le plus faible des systèmes, etfabricants et utilisateurs ont appris à « faire avec », car, si touteamélioration technique ne semble pas prochaine, seule l’antici-pation permet d’éviter déboires et pannes. L’utilisation de bat-teries professionnelles, aux excellentes caractéristiques et d’unedurée de vie supérieure à dix ans, s’est montrée inadaptée. Cesbatteries sont chères et, devant être importées, rarement dispo-nibles. Qui serait en mesure de les remplacer alors que des bat-teries de voiture sont couramment utilisées ? Toutefois, l’aug-mentation du marché des kits individuels permet l’émergence,dans plusieurs pays du Sud, d’une gamme de batteries automo-biles améliorées et adaptées aux équipements solaires.

Enfin, les récepteurs, réglettes fluorescentes, réfrigérateurs,moyens audiovisuels ont aussi bénéficié de progrès significatifs,mais la prise en compte des contraintes locales, visant un rem-placement aisé des produits consommables, a sans doute été lefacteur d’amélioration majeur. Rien ne sert, une fois encore, defournir des équipements performants si le contexte local n’enpermet pas le remplacement. Au courant continu, assurant un bonrendement, mais d’utilisation limitée, étant donné le manque dedisponibilité de matériels, semble s’imposer, sauf pour les kits indi-viduels, le courant alternatif, avec la simplicité qu’il apporte :l’approvisionnement en électricité de sources d’éclairage, de

L’énergie solaire, outil de l’ERD,l’époque de la maturité

ENCADRÉ

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réfrigérateurs, de ventilateurs et de moyens audiovisuels à basseconsommation n’est plus un casse-tête.

Quant aux unités de pompage, elles se sont aussi adaptéesaux contraintes locales de fonctionnement. Les moteurs à cou-rant continu à balais, malgré leur excellent rendement, et les arbresde transmission, de maintenance complexe et onéreuse, ont faitplace aux convertisseurs et aux motopompes immergées, d’aborddéveloppées par Grundfos, puis par Total Énergie. Elles offrentun bon compromis prix-rendement-fiabilité et ont démontré,dans le cadre du Programme Régional Solaire, leur fiabilité.

À ces progrès réalisés par les industriels du Nord, l’élabo-ration, par des laboratoires et acteurs indépendants, de normeset de directives pour le respect des caractéristiques et des règlesde l’art permet, d’une part, de protéger les utilisateurs et, d’autrepart, de favoriser l’émergence de fabrications locales de qualité.

Enfin, parallèlement aux améliorations techniques dont lescomposants ont bénéficié, plusieurs initiatives ont été menéespour améliorer la qualité des travaux d’installation des systèmes,aujourd’hui principalement exécutés par des équipes locales,réduisant ainsi les coûts d’installation et suscitant le développementd’une compétence prometteuse.

Les coûts d’investissementSi les coûts d’investissement ont été et sont encore l’un des obs-tacles majeurs au développement de la technologie solaire, lesprogrammes de réduction de coût lancés par les fabricants ontporté leurs fruits :

• Responsable principal du prix élevé des systèmes solaires,le coût de fabrication des modules a été divisé par 7, depuisles années 1970, et ce composant ne représente plus aujour-d’hui qu’environ 20 % du montant total d’un systèmes ;

• La baisse des autres composants a, d’autre part, été favo-risée par l’augmentation des volumes, l’utilisation de com-posants standard, la participation des compétences localespour la fabrication d’accessoires et les travaux d’installa-tion.

Ainsi, associé à l’implication progressive des acteurs finan-ciers dans la mise en place de modalités de crédit appropriées,permettant un étalement des charges d’investissement, le coûtdes systèmes solaires devient abordable, et les mensualités deremboursement d’emprunt sont d’un montant similaire au bud-get affecté aux dépenses de pétrole lampant, de piles, etc.

Les modalités de gestion et d’exploitationPour s’assurer de l’essor de la technologie solaire, les promo-teurs se sont d’abord concentrés sur ses aspects techniques,mais les questions relatives à la gestion et à l’exploitation dessystèmes se sont vite révélées les plus difficiles à résoudre. Si

les arguments de gratuité et de fonctionnement sans mainte-nance ont été utilisés pour promouvoir l’énergie solaire, ils n’ontpas longtemps caché la nécessité d’un budget d’exploitation etd’une organisation d’entretien.

Les nombreux systèmes installés au Mali ou dans le cadredes grands programmes, comme celui du CILSS, ont été les cata-lyseurs, d’une part, de la généralisation du paiement du servicerendu et, d’autre part, de l’organisation d’un système de main-tenance. Ainsi, aucun projet ne s’élabore, aujourd’hui, sans laprise en considération, dès sa conception, des modalités decontribution financière et de schéma de maintenance, assurantpérennité économique et viabilité technique.

Cette absolue nécessité de se préoccuper de gestion et d’ex-ploitation a contribué à l’émergence d’acteurs locaux suscep-tibles non plus simplement de distribuer du matériel importé,mais aussi d’assurer la disponibilité de pièces de rechange et lamaintenance des installations.

L’appropriation de la technologie par unchamp plus large d’acteursL’ensemble des progrès réalisés par les « photovoltaïciens », et lanécessaire prise en compte des coûts d’investissement et d’ex-ploitation ont permis, au-delà de l’amélioration propre des pro-duits et services, d’intégrer cette « alternative » énergétique dansle champ des options de l’électrification rurale.

Si les producteurs et les distributeurs font toujours la pro-motion de leurs produits, ils ne sont plus les seuls. Conscientsdes atouts que représente cette technologie, leurs nécessairespartenaires, maîtres d’œuvre, électriciens, économistes du déve-loppement et de l’énergie, prescripteurs, bureaux d’études, plusindépendants et plus libres, savent tous, aujourd’hui, en démon-trer les qualités et l’intégrer dans le cadre d’une utilisation ration-nelle et organisée de l’énergie.

L’énergie solaire photovoltaïque est considérée, à partentière, comme l’une des sources d’énergie disponibles pour lesgroupes électrogènes, micro et mini-centrales hydrauliques, aéro-générateurs, systèmes d’énergie individuels ou collectifs, hybrides,etc. Les fabricants et distributeurs de matériels, capables de four-nir et d’installer des équipements photovoltaïques fiables sont tou-jours là, mais il faut compter, désormais, avec les acteurs susceptiblesde les intégrer dans un schéma d’infrastructure et de dévelop-pement approprié. Eux aussi ont su reconnaître les atouts dusolaire et en appréhender les limites.

Ainsi l’énergie solaire photovoltaïque est-elle, après troiscourtes décennies et pour longtemps encore, l’un des outils misà la disposition du développement du monde rural.

Yves MAIGNE

Fondation Énergie pour le Monde

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

UNE LITTÉRATURE INDISPENSABLEPour nous, acteur au Nord pour un monde plus équi-table, Liaison Énergie-Francophonie est un outil : utilesurtout lorsqu’à l’instar du numéro 36, Liaison Énergie-Francophonie s’associe à d’autres éditeurspour approfondir un sujet, grâce au traitement d’unthème spécifique dans chaque numéro.

Une suggestion toutefois: demander aux auteursune courte bibliographie autour de leur intervention.

De plus, sans nous substituer à nos partenairesfrancophones des pays en développement, nous pou-vons affirmer que cette littérature est réellement per-çue comme indispensable, en particulier par ceuxqui sont acteurs de terrain et pour qui l’informationrécente est si rare...

Alain GUINEBAULTDirecteur du GERESFRANCE

QUAND LE BESOIN CRÉE L’ORGANEParmi toute la littérature qui nous est aujourd’huiaccessible pour mieux comprendre et interpréter notremonde et son évolution, il en existe bien peu qui s’in-téresse à ces deux aspects structurants du XXIe siècleque sont l’énergie et l’environnement. Cette carenceest encore plus évidente en français...

Un an après la disparition du regretté ÉCODÉCI-SION, voici que Liaison Énergie-Francophonie semblevouloir occuper ce créneau pour les francophonesdu monde entier. C’est une initiative louable et il fautencourager les efforts considérables consentis parl’équipe de l’IEPF pour encore mieux cerner les pré-occupations des francophones dans ces domainestout en améliorant de manière soutenue la qualitéde la revue.

Claude VILLENEUVEPrésident d’Éco-lac consultantsQUÉBEC

UN FORUM OUVERTIMPOSSIBLE À IGNORERComme beaucoup d’Africains francophones et commela plupart de ceux d’entre eux que l’environnementet l’énergie intéressent, je guette invariablement laparution du dernier Liaison Énergie-Francophonie.

Les motifs de cette curiosité? Que l’on se rassure,ils sont légitimes et en tous points de vue corrects.

Si je rappelle mes souvenirs, les numéros qui mesont passés par les mains et que je conserve jalou-sement, m’ont pêle-mêle permis de tâter des ques-tions d’efficacité énergétique, de conséquences envi-ronnementales de pratiques énergétiques diverses,d’impacts socio-économiques et environnementauxde recours à diverses sources d’énergie, de la placede certains comportements énergétiques dans lespays en devenir et dans certains pays du Nord, despartenariats potentiels Nord-Sud et Sud-Sud, des pro-blèmes de capacité humaine, de qualité de la vie enrapport avec la qualité de l’énergie et de l’environ-nement et de bien d’autres choses encore.

Cette revue – notre revue – a permis en particu-lier de créer parfois et d’entretenir toujours un lienfort entre acteurs des mondes de l’énergie et de l’en-vironnement dont les origines sont diverses, autantque les cursus et parcours professionnels, et qui s’igno-raient bien malgré eux.

J’y trouve et j’y puise sans réserve, un réconfortparticulier dans la mesure où, au delà des frontièreset du temps, un forum m’est ouvert pour exprimerquelques-unes de mes idées, échanger avec d’autres,corriger mes faiblesses conceptuelles et combler cer-taines de mes lacunes.

Elle me permet d’assouvir ma soif de savoir etde savoir-faire, m’amène à prendre conscience decertaines insuffisances structurelles ou opération-nelles de mon environnement de travail et à tenter d’yremédier.

J’y trouve enfin au travers de sa revue de pressedes indications précieuses pour enrichir ma docu-mentation.

Que dire d’autre encore, sinon qu’il est de notreintérêt, décideurs divers de la «Planète francophonie»,acteurs conscients et inconscients de la scène envi-ronnementale et énergétique, que Liaison Énergie(environnement) Francophonie poursuive sa route, etque nous y apportions tous nos modestes contribu-tions ; le forum que se veut cette revue est si ouvertqu’il n’est plus possible de l’ignorer.

J’adresse à toute la rédaction et à toutes les per-sonnes qui d’une manière ou d’une autre contribuentà la qualité indéniable de Liaison Énergie-Francophonie,mon fraternel et francophone soutien, et que tous ytrouvent l’expression de ma sincère admiration, etmon entier soutien.

René Yvon BRANCARTex-Directeur des Hydrocarbures et ex-ConseillerTechnique du Ministre de l’ÉnergieCÔTE D’IVOIRE

Témoignages

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

IMPECCABLE ET VARIÉEL’anniversaire de votre célèbre revue Liaison ÉnergieFrancophonie va constituer un grand événement dansl’univers de l’économie de l’énergie mondiale grâceà son professionnalisme impeccable et à sa complexevariété.

C’est une revue très appréciée dans notre Com-pagnie Nationale d’Électricité de Bucarest, Roumanie,(CONEL) et j’ai l’honneur d’être l’un de ses lecteurs.

Je suis persuadé que la tradition de votre Institutsera toujours accompagnée de l’esprit créateur et trèsspontané qui caractérise les francophones.

Veuillez agréer ma profonde considération.

Bujorel PETCOV, directeurDirection Administrative, CONELBucarest, ROUMANIE

UN LIEU DE PROSPECTIVEAu cours de ces dix années de parution, la revueLiaison Énergie-Francophonie a su se positionner nonseulement comme source d’information et d’échanges,mais comme un lieu d’analyse et de réflexion pros-pective au service des acteurs du secteur de l’éner-gie de l’espace francophone. Pour le CQVB, cetterevue figure au nombre de nos outils de référence quinous permettent de suivre l’évolution des tendancesen matière de développement énergétique et qui nousaident à mieux conseiller nos partenaires sur les dif-férents besoins de développement technologique dansle domaine de la bioénergie, plus particulièrement, àtravers la Francophonie.

Mission accomplie !

Jean-Maurice PLOURDE, Directeur généralCentre québécois de valorisation de la biomasse etdes biotechnologiesQUÉBEC

UNE REVUE À PLUSIEURS VOIXÀ la rédaction de Systèmes Solaires, l’arrivée trimes-trielle de notre aimable confrère Liaison ÉnergieFrancophonie est toujours saluée avec bonheur. Bienmis en page, sérieux, informé, ce journal – à plusieursvoix – est une référence pour tous ceux qui, commenous, s’intéressent de près aux questions d’énergie etd’environnement. Largement ouvert aux problématiquesdes énergies renouvelables et à celles de l’électrifi-cation rurale décentralisée Liaison Énergie-Francophonieassure un travail de circulation de l’information etd’échanges d’expériences tout à fait remarquable. Ici,il est également lu par les membres de la FondationÉnergies pour le Monde et ceux de l’Observatoire desÉnergies Renouvelables. Puis, il est mis à la disposi-tion du public qui fréquente le Cidfer, notre centrede documentation parisien. Voilà sans doute la rai-son pour laquelle quatre exemplaires sont à peinesuffisants !

Yves-Bruno CIVELRédacteur en ChefSystèmes Solaires – Fondation Énergies pour le MondeFRANCE

MÉDIATISER DAVANTAGELA COOPÉRATION SUD-SUDLecteur fidèle de Liaison Énergie-Francophonie, j’aitoujours apprécié le contenu de la revue. Les articlespubliés reflètent l’esprit de formation et d’informa-tion continue et constructive que Liaison Énergie-Francophonie cherche à développer et à promouvoirau sein et entre les pays francophones.

Il serait bon et encourageant de mettre en reliefles projets entrepris dans le cadre d’une coopérationet d’un partenariat Sud-Sud et qui ont atteint leurs butsen matière de transfert de technologies ou de déve-loppement socio-économique des populations viséespar ces projets.

La recherche scientifique, l’innovation techno-logique, les projets stratégiques, etc. perdent com-plètement leur contenu, si sur le terrain les maux per-sistent et s’accentuent par manque d’action et desuivi.

Liaison Énergie-Francophonie est en mesure demédiatiser davantage les réalisations qui, réellement,ont apporté un plus, améliorant ainsi l’IDH des socié-tés concernées.

Tahar ACHOURIngénieur, Expert ÉnergéticienTUNISIE

UNE CONTRIBUTION SIGNIFICATIVEÀ L’ÉLECTRIFICATION RURALELa revue Liaison Énergie-Francophonie a contribuéde façon significative à la diffusion des travaux dugroupe international de travail sur l’électrificationrurale (GITER) depuis sa création. Ainsi, des articlesrelatant les activités du groupe, séminaires, sessionsde travail et de formation, journées scientifiques(Rabat en 1991 et Abidjan en 1993) ont toujoursponctué les moments forts de notre programme.

L’électrification est un sujet d’actualité et si onanalyse les statistiques d’électrification dans les paysmembres de la francophonie, ce sujet le restera pen-dant de nombreuses années encore. Le GITER, sou-tenu par l’Institut de l’énergie et de l’environnement,doit poursuivre son action en se faisant connaître etsurtout en diffusant l’objet de sa mission par l’inter-médiaire des membres qui le composent. Ainsi, LiaisonÉnergie-Francophonie doit contribuer à la réalisationde cette action, comme dans le passé en mettant plusd’accent sur les énergies nouvelles et renouvelables,sur les moyens de pré-électrification et sur les actionsd’économie d’énergie. Des actions concertées avec lesautres groupes de l’Institut finiront par donner les

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

résultats escomptés. Je souhaite donc aux éditeurs deLiaison Énergie-Francophonie de continuer à œuvrerencore longtemps dans le même sens que dans le passécar leur travail est reconnu au niveau international.

Raphaël ABISRORHydro-Québec InternationalQUÉBEC

L’IEPF PEUT COMPTER SUR UNPARTENARIAT FIDÈLE AVEC LA FRANCEL’IEPF a aujourd’hui 10 ans. Un âge déjà respectablepour une institution à caractère international. D’autantplus respectable que le travail accompli a fait de cetoutil de coopération et de solidarité, un partenaireconnu, reconnu et incontournable, au sein de lafamille francophone, certes, mais aussi et surtout, etce n’est pas le moindre de ses mérites, hors des fron-tières de la francophonie.

L’heure du bilan a sonné. Les programmes etperspectives d’actions des prochaines années doi-vent se situer dans le sens de cette évolution posi-tive enrichie par la récente arrivée de la dimensionenvironnementale.

L’IEPF élargit aussi son secteur de compétenceset ses bases d’intervention. L’enjeu est d’intérêt; le défine sera pas aisé à relever.

Dans son nouvel engagement, l’IEPF peut comp-ter, avec la France à ses côtés, sur un partenaire fidèle,convaincu et résolument engagé.

Gérard SOURNIAConseiller technique au Cabinet du Ministre délégué à la Coopération et à la FrancophonieFRANCE

UNE ŒUVRE DE GRANDE ÉNERGIENous lisons toujours avec beaucoup d’intérêt notrerevue Liaison Energie Francophonie. Elle fournit nonseulement aux différents pays de l’espace franco-phone beaucoup d’informations en matière d’énergie,mais également elle permet l’échange de points devue et d’expériences, permettant une meilleure coor-dination pour l’élaboration des stratégies nationalesde développement de nos secteurs énergétiques.

Les thèmes traités par cette revue répondent par-faitement aux préoccupations de nos États et notam-ment dans les domaines de la lutte contre la pau-vreté et de la préservation de l’environnement.

La diffusion régulière de la revue dans notre paysest hautement appréciée par nos structures et en par-ticulier les services de la direction de l’Energie.

À l’occasion de ce 10e anniversaire, j’adresse mesvives félicitations à toute l’équipe de Liaison ÉnergieFrancophonie que j’encourage à continuer cette œuvrede grande «énergie».

SY ABDOULAYEDirecteur de l’ÉnergieR.I.MAURITANIE

UNE REVUE AGRÉABLE À LIRELa décennie 89-99 a vu naître de nombreuses revueset initiatives portées par le courant du développe-ment durable. Beaucoup n’ont pas passé le cap despremières années. Fêter son dixième anniversaire estdonc déjà en soi un accomplissement que l’on peutcélébrer. Mais quand en plus la revue a réussi à gran-dir, à se façonner une place chez ceux et celles quitravaillent dans le domaine de l’énergie, le succès estencore plus grand. Liaison Énergie-Francophonie aréussi à traiter des questions d’énergie dans une pers-pective où l’environnement a toute sa place et le volethumain a la place qu’il mérite. À cause de la diver-sité géographique et disciplinaire des auteurs, de laqualité des articles, d’une facture qui rend le toutagréable à lire, Liaison Énergie-Francophonie est unedes revues dont j’attends l’arrivée du prochain numéroet que j’ouvre tout de suite, plutôt que de l’empilerdans la série des choses à faire !

Jean-Pierre REVÉRETProfesseur, Institut des Sciences de l’Environnement, UQAMQUÉBEC

UNE REVUE DOUBLEMENTINTÉRESSANTEC’est par hasard que je suis tombé sur votre revue etje dois vous dire qu’elle m’a doublement intéressécar je travaille sur un projet de recherche pour trou-ver un substitut au bois de chauffe et au charbon debois, couramment utilisés dans notre pays pour lacuisson.

L’utilisation de ces deux combustibles va avecune coupe désordonnée des arbres, ce qui fait que lepays tend à une déforestation inquiétante. Le pays étanttrès montagneux, cette déforestation met à nu les col-lines et la terre s’en va dès qu’il pleut.

Pour parer à cette désertification, je suis en traind’étudier un projet de fabrication de briquettes pourl’énergie domestique à partir de résidus agricoles telsque brisure de riz, balle de riz, parche de café, copeauxet papyrus. La méthode que je compte utiliser est decomprimer la matière première pour la rendre solideafin qu’elle puisse être utilisée dans des foyers.

Si j’ai dit en commençant que la revue m’a dou-blement intéressé, c’est que parvenir à fabriquer cesbriquettes pour l’énergie domestique réduirait la coupedu bois et protégerait l’environnement. Or, ce sontces deux objectifs que poursuit l’IEPF.

Projet ENE-DOMJ.M. Vianney KAYONGA, PromoteurPAYS ?

(Autres témoignages à la page 7.)

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

Après dix ans de parution, le moment semble opportun pour passer enrevue, sommairement, les nombreux articles publiés depuis le premiernuméro de Liaison Énergie-Francophonie. C’est le but de ce bref article. Plusprécisément, nous verrons d’abord les grands thèmes abordés par les dif-férents numéros au fil des ans. Puis, nous parlerons des divers pays etrégions traités dans les nombreux articles parus à ce jour. Enfin, nous dres-serons le portrait des nombreuses contributions (noms et provenance desauteurs) dont a pu jouir la revue Liaison Énergie-Francophonie depuis sacréation.

La politique éditoriale de la revue, depuis les tout débuts, a permis dedévelopper un grand thème par numéro. Après une première année consa-crée davantage aux orientations de l’Institut et de sa revue («Renforcer nosliens », « Programme de l’IEPF pour 1989 », « Impact territorial élargi »),Liaison Énergie-Francophonie s’est rapidement tourné vers des thèmes por-tant sur l’énergie. Ainsi, plus de la moitié des thèmes abordés en 10 ans com-portent le mot « énergie » (ou son dérivé « énergétique »), en relation avecles concepts les plus divers (éolienne, solaire, rurale, biomasse, environnement,développement, femme, population, établissements humains, transports,production industrielle, production agricole, efficacité, coopération, viable,de demain, financement, politique). Le mot « développement » revient lui-même à plusieurs reprises et dans diverses combinaisons avec le mot «éner-gie » – et ce, plus souvent que le mot « environnement ». Enfin, le mot« rural » se retrouve au moins deux fois combiné avec le mot « énergie » aufil des grands thèmes traités.

Parmi les autres thèmes, plusieurs ont porté particulièrement sur l’uneou l’autre des grandes régions de la francophonie (Afrique centrale et équa-toriale, pays de l’Indochine, Tiers Monde, francophonie insulaire, pays dugolfe du Bénin, pays du Nord, région Méditerranée, Sahel). La francopho-nie elle-même a été abordée à diverses reprises. Pour le reste, notons despréoccupations telles que l’hydroélectricité et l’électrification rurale, le trans-fert technologique, la formation des ressources humaines, l’information, lerenforcement des capacités, le changement climatique, etc.

Il va sans dire que tous ces thèmes ont été traités en détail au fil desquelque 400 articles rédigés à ce jour, et ce, sous divers angles : théorie etgrands principes, études et recherches, cas particuliers de pays, de zones,de secteurs, exemples d’expériences réussies ou prometteuses. Un relevédes pays, groupes de pays, régions ou grandes zones visités, au fil desarticles, révèle au-delà de 100 mentions distinctes, à travers le monde entier.Cependant, certains pays ou groupes de pays reviennent nettement plussouvent. Ainsi, l’Afrique et le groupe des pays en développement sont men-tionnés environ 50 fois chacun, sans compter les mentions individuellesdes nombreux pays composant ces ensembles, parmi lesquels la Côte-d’Ivoire, le Maroc, le Mali, le Sahel, le Cameroun, le Sénégal, le Viêt-nam,les pays du Sud, la Tunisie, le Burkina Faso, l’Afrique subsaharienne, etc.Par comparaison, les pays industrialisés, pays du nord, pays européens entant que tels ont à peine été cités un vingtaine de fois parmi les thèmesabordés dans les articles. Le Québec, avec 19 mentions, fait exception. Cecipourrait s’expliquer, d’une part, par l’importance accordée à l’hydroélectri-cité et, d’autre part, par le fait que plusieurs articles viennent du siège de larevue, situé à Québec.

Par ailleurs, si une quarantaine d’articles s’adressent à la Francophoniedans son ensemble, surtout dans les débuts, on remarque, dans les derniersnuméros parus, une nette tendance à parler davantage (plus de 50 men-

10 ans, 400 articleset 300 auteurs…

C’est avec le numéro 8 (3e trimestre 1990)

que la revue commence à identifier un

thème sur sa page couverture.

Le numéro 14 (1er trimestre 1992) marque

un changement à la présentation visuelle

de la revue.

Au numéro 25 (3e trimestre 1994), le

nombre de pages de la revue passe à 40.

10e anniversaire

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

tions) de problèmes internationaux en général. Cette évolution n’est sansdoute pas étrangère au vaste mouvement de mondialisation qui aura mar-qué la dernière décennie du millénaire, affectant à peu près tous les aspectsde l’activité humaine, à plus forte raison celles reliées à l’énergie.

Les auteurs, quant à eux, sont plus de 300 à avoir collaboré à la revueLiaison Énergie-Francophonie depuis dix ans. Si quelques articles ont étécorédigés par plus d’un auteur, en revanche certains auteurs (notammentSibi Bonfils, Bernard Duhamel, Boufeldja Benabdallah, Taoufik Boudchiche,Souleymane Diallo, Jacques Girod, Jean-Anatole Ntoumi, Jacques Percebois)ont collaboré à plusieurs reprises chacun. Il faut dire, cependant, quequelques-uns d’entre eux se trouvaient dans une position favorisant uneplus grande collaboration, puisqu’ils œuvraient au sein de l’IEPF. Pour cequi est de la provenance des articles, plus du quart venaient du Canada.Une fois de plus, cela s’explique par le fait que le siège de la revue, qui afourni de nombreux articles au fil des ans, est situé au Québec. En com-paraison, la France a fourni le deuxième contingent d’auteurs en importance,avec près d’une centaine de collaborations. Par ordre d’importance, onretrouve ensuite des pays tels que le Sénégal, le Maroc, la Côte-d’Ivoire,les États-Unis (siège de l’ONU), le Mali, la Belgique et la Tunisie.

Enfin, l’étude de la provenance des articles ne saurait être complètesans un regard attentif aux divers organismes pour lesquels œuvraient leursauteurs. Ces organismes se comptent par centaines et couvrent un vasteéventail, allant des ministères et organismes gouvernementaux aux entre-prises privées, en passant par les universités et centres de recherche et autrescentres, organismes, gouvernementaux ou non gouvernementaux, instituts,grandes entreprises d’État, etc. Ainsi sont cités une trentaine de ministèresnationaux, la plupart reliés de près ou de loin à l’énergie, aux ressourcesnaturelles ou à l’environnement, certains (tel le ministère des Ressources natu-relles du Québec) mentionnés à plusieurs reprises. Quant aux entreprisesd’État, elles ont fourni à elles seules une forte proportion d’auteurs. Ce sontprincipalement ENDA-Énergie (ENDA Tiers Monde), Électricité de France(EDF), Hydro-Québec et Sénélec. Plus d’une vingtaine d’universités ontaussi régulièrement fourni des auteurs à la revue, certaines à plusieursreprises (Université Senghor, Université Laval, Université Montpellier,Université d’Alger, Université Yaoundé). À ces universités s’ajoutent aussiun certain nombre d’écoles.

À l’occasion du dixième anniversaire de la création de la revueLiaison Énergie-Francophonie, un peu de nostalgie s’impose.La toute première parution de Liaison Énergie-Francophonieeut lieu en septembre-octobre 1988, un modeste numéro d’àpeine huit pages. En couverture on pouvait voir, sur fond gris,les couleurs de l’Institut de l’Énergie des Pays ayant en com-mun l’usage du Français (IEPF) et celles de l’Agence deCoopération Culturelle et Technique (ACCT), le tout encadrantun article intitulé « Renforcer nos liens » et signé BernardDuhamel, Directeur de l’Institut. Outre cet éditorial, le pre-mier numéro contenait les titres suivants :

– Aperçu sur les programmes de l’Institut de l’Énergie

– Membres du Conseil d’Orientation de l’IEPF

– Publications en langue française

– Christian Latortue : «Participer à la définition des grandesorientations de la coopération énergétique »

Au numéro 29 (4e trimestre 1995), la

revue atteint un sommet de 52 pages.

Un numéro spécial de 76 pages sur l’éner-

gie viable, le numéro 36 (3e trimestre

1997), est publié conjointement avec la

revue Écodécision.

– Collecte des données et planification énergétique enAfrique subsaharienne (d’après une conférence de YoubaSokona)

– Stratégie des pays industrialisés pour gérer la contrainteénergétique (d’après une conférence de Jacques Percebois)

– La politique énergétique du Québec pour les années 1990(présentée par Yvon Tremblay)

– Nouvelles de Guinée : Séminaire-atelier de planificationénergétique

– Nouvelles des organisations (« Le programme énergied’ENDA » et « L’équipe énergie du GRET»)

Le directeur de la publication pour ce premier numéro,était Bernard Duhamel. La revue devait alors paraître à tous lesdeux mois, et le tirage était de 2 000 exemplaires. (Voir autreencadré pour un bref survol des 40 numéros de la première décen-nie d’existence de la revue.)

Portrait d’un nouveau-né

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

Le premier numéro de la revue Liaison Énergie-Francophonieest paru en septembre-octobre 1988. L’éditorial de M. BernardDuhamel, premier directeur de la revue, apparaissait en pre-mière page, encadré par les logos de l’IEPF et de l’ACCT surfond gris. Ce premier numéro de 8 pages fut tiré à 2 000 exem-plaires.

Dès le deuxième numéro (1er trimestre 1989), la revue pas-sait de bimestrielle à trimestrielle, le nombre de pages aug-mentait à 12 et le tirage, à 3 000 exemplaires, et la page cou-verture affichait une photo. Pour le troisième numéro, le fondde la page couverture passait du noir au blanc, ce qui devaitêtre maintenu jusqu’au numéro 13 inclusivement. Le qua-trième numéro était augmenté à 28 pages et à 5 000 exem-plaires. Le tirage allait être ramené à 4 000 dès le numéro sui-vant et maintenu à ce niveau jusqu’au numéro 25 inclusivement.Quant au nombre de pages, il allait, pendant cette période deplus de quatre ans, fluctuer constamment entre 24 et 36.

C’est en page couverture du numéro 8 (3e trimestre 1990)qu’on donna pour la première fois un titre à une parution dela revue, correspondant au grand thème traité dans le numéro.Au numéro suivant, le titre de l’éditorial cessait d’épouser sys-tématiquement le thème de la parution.

Au numéro 10, la revue LEF s’enrichissait d’un encart dequatre pages, Prisme (Programme international de soutien à lamaîtrise de l’énergie), qui allait être maintenu sur quinze paru-tions, puis devenir une publication autonome.

Le numéro 14 (1er trimestre 1992) marque divers chan-gements au niveau de la présentation. La photo de la couver-ture traverse en diagonale la fond de couleur, laissant appa-raître, de part et d’autre, les logos de l’IEPF et de l’ACCT. Lapartie «Énergie-Francophonie» du nom de la revue, calligra-phiée en cinq couleurs, est surimposée sur la partie «Liaison»,en gros caractères. (Cette présentation du titre, à quelquesnuances près, a été maintenue à ce jour.) La table des matières,qui jusque-là habitait la page couverture 4, s’abrite désormaisà l’intérieur de la revue (page 3). La présentation intérieure aaussi subi plusieurs modifications. Même l’encart Prisme n’a

pu échapper au vent de renouveau qui s’est levé sur la planèteLEF.

Au numéro 18 (1er trimestre 1993), la revue Liaison Éner-gie-Francophonie connaît son premier changement de direc-teur, alors que M. Bernard Duhamel, après plus de quatre ansd’un travail de pionnier, cède les commandes à M. Jean-MarcDe Comarmond. L’arrivée du nouveau directeur marque ausside nouvelles améliorations à la présentation intérieure de larevue.

Le numéro 22 (1er trimestre 1994) voit l’arrivée d’un reje-ton, le « supplément » Liaison Énergie Solaire du RéseauInternational Énergie Solaire (RIES). Quatre numéros de cesupplément accompagneront la revue pendant l’année.

Au numéro 25, le nombre de pages passe à 40, alors quele numéro suivant (1er trimestre 1995) est tiré à 5 000 exem-plaires. Par ailleurs, le numéro 26 marque la disparition del’encart Prisme des pages de la revue. Au numéro suivant, laprésentation se met à évoluer à nouveau vers ce qui devien-dra, deux numéros plus loin, la présentation actuelle de LiaisonÉnergie-Francophonie, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

Au numéro 29 (4e trimestre 1995), le nombre de pagesatteint le chiffre record de 52, mais à part cette pointe, la revuecomportera, entre les numéros 25 et 39, de 40 à 48 pages. Aunuméro 30, c’est le tirage qui atteint un sommet, soit 6 000exemplaires, pour être aussitôt ramené à 5 000 au trimestre sui-vant, puis à 4 000 à partir du numéro 34 (1er trimestre 1997)jusqu’à aujourd’hui.

À l’automne 1997, Liaison Énergie-Francophonie, en col-laboration avec Écodécision, « revue environnement et poli-tiques », publie un numéro spécial « conjoint » de 76 pagesintitulé «L’énergie viable ».

Dernier changement à ce jour, et non le moindre, lenuméro 38, au premier trimestre de cette année, voit l’arrivéed’un nouveau directeur. M. El Habib Benessahraoui reprenden effet les destinées de la revue des mains de M. Jean-MarcDe Comarmond, qui dirigeait LEF depuis cinq ans.

Les numéros de l’évolution

Par ailleurs, un grand nombre de centres, d’instituts, de bureaux,d’agences, d’associations, de groupes, de directions, de commissions, de comi-tés et de conseils de toutes sortes sont cités. L’un des organismes les plussouvent mentionnés est sûrement l’ADEME (Agence de l’Environnementet de la Maîtrise de l’Énergie), suivie du CNRS (Centre National de laRecherche Scientifique – France), de l’Asian Institute of Technology, del’AME (Agence de Maîtrise de l’Énergie – Tunisie), du CME (Conseil Mondialde l’Énergie), du CRES (Centre Régional d’Énergie Solaire), de l’IEPE (Institutd’Économie et de Politique de l’Énergie – France) et de l’UPDEA (Uniondes Producteurs et Distributeurs d’Énergie Électrique d’Afrique). Cette énu-mération bien sommaire ne donne qu’un très vague aperçu de la diversitédes sources d’articles, au fil des ans. Mais l’organisme qui a contribué leplus, et de loin, à la production d’articles pour la revue Liaison Énergie-Francophonie est évidemment l’IEPF lui-même, qui a donné à lui seul, parles différents auteurs qui y œuvrent, plus de 40 articles, soit l’équivalenten moyenne d’un article par numéro paru à ce jour.

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

Le sondage, dont le questionnaire avait été inséré dans le numéro 38 de Liaison Éner-gie-Francophonie et placé sur le site Web de l’IEPF, avait pour but d’aider le Comitééditorial à mieux connaître, après dix ans de parution, les lecteurs et lectrices de larevue, ainsi que leurs besoins et leurs attentes. Il ne s’agit en aucune façon d’un son-dage scientifique, mais les quinze questions qui le composent n’en indiquent pas moinscertaines grandes orientations en vue d’éventuelles améliorations. Le sondage per-met aussi de conforter le Comité dans bon nombre de ses pratiques éditorialesactuelles en ce qui concerne la publication de la revue Liaison Énergie-Francophonie.

On retrouve principalement, parmi les répondants, des administrateurs (27%),des chercheurs (27 %), des consultants (14 %), des documentalistes (14 %) et desenseignants (12%). À noter que 20% des répondants ont coché au moins deux caté-gories, alors que les 18 % de réponses dans la catégorie « autres » regroupent desagents de développement, ingénieurs, entrepreneurs, avocats, chargés d’études etde projets industriels, installateurs solaires, technocrates, etc.

Pour ce qui est du secteur institutionnel dans lequel ils œuvrent, 26% des répon-dants ont indiqué le gouvernement, 15 %, l’université, 14 %, l’entreprise, 14 %, uncentre de recherche, et 12 %, une société d’électricité. Parmi les autres réponses(27% des répondants), on note des associations, des ONG et autres instituts, biblio-thèques ou programmes de développement.

Quant au domaine d’activité, pour lequel le questionnaire donnait le choixentre énergie, environnement, développement et autre, plus de la moitié (53%) ontcité l’énergie, contre 41% pour l’environnement et 32% pour le développement, alorsque 18% des répondants ont donné une autre réponse. Il faut noter cependant la trèsforte proportion de réponses multiples, alors que 21% des participants, entre autres,ont répondu à la fois énergie et environnement, et 11%, énergie, environnement etdéveloppement.

Enfin, les deux tiers des répondants viennent de pays africains (dont le Congo,le Cameroun, Madagascar et le Niger), le reste venant surtout d’Europe (21%) et duCanada (9 %).

Si la majorité (56%) lisent la revue Liaison Énergie-Francophonie « d’une cou-verture à l’autre», 30% ne la lisent qu’« en partie seulement» et 12% ne font «quela parcourir ». Toutefois, la très grande majorité des participants ont répondu qu’ilspartageaient leur exemplaire de la revue avec quelqu’un d’autre (67 %), la dépo-saient dans un centre de documentation (30%) ou la partageaient, puis la déposaientau centre de documentation (12%).

Quant à la revue elle-même, la très grande majorité des répondants se sont ditstrès satisfaits (58%) ou satisfaits (36%) du format utilisé. À l’égard de la présentationgraphique, 30 % ont indiqué une grande satisfaction, et 50 % se sont dits satisfaits ;les illustrations sont appréciées sensiblement dans les mêmes proportions (29 % et45%), mais au moins 14% des répondants se disent peu satisfaits à cet égard. Quantaux thèmes et aux sujets abordés, ils recueillent 56% de satisfaction et même 32%de grande satisfaction. Pour ce qui est du style rédactionnel, 65% des lecteurs se disentsatisfaits, et 27 %, très satisfaits ; la clarté et la précision sont appréciées dans lesmêmes proportions (62 % et 27 %). Enfin, les répondants sont satisfaits (50 %) oumême très satisfaits (24 %) de la périodicité. À ce sujet, la majorité des répondants(58 %) souhaitent conserver le rythme actuel de quatre numéros par année, mais29 % aimeraient voir le nombre de parutions passer à six par année.

Votre appréciation de la revue Liaison Énergie-Francophonie

Autres

Enseignants

Documentalistes

Consultants

Chercheurs

Administrateurs

Autres

Société d’électricité

Centre de recherche

Entreprise

Université

Gouvernement

Autres

Énergie et développement

Énergie, envir., dév. et autre

Énergie, environnement et dév.

Énergie et environnement

Développement

Environnement

Énergie

Ailleurs

Canada

Europe

Afrique

Parcourir

En partie

En entier

Sondage auprès des lecteurs

Dépôt dans un centre de documentation

Partage de leur exemplaire avec une autre personne

Non-partage

Profession

Secteur institutionnel

Domaine d’activité (réponses multiples)

Provenance

Lecture multiple

Partage

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

Sur le plan du contenu, deux questions en particulier ont donné lieu à desréponses beaucoup plus partagées. À la question «Comment évaluez-vous le traite-ment des thèmes et des sous-thèmes suivants ?», davantage de lecteurs et lectrices sesont montrés plus critiques que pour les questions portant sur la présentation. Lesthèmes qui ont recueilli le plus de satisfaction et de grande satisfaction sont l’énergie(47 % et 42 %), l’environnement (55 % et 21 % ; 15 % de répondants peu satisfaits),les énergies renouvelables (52% et 26%; 17% peu ou pas satisfaits) et la maîtrise del’énergie (53 % et 23 % ; 12 % peu satisfaits). Par contre, davantage de personnes sedisent simplement satisfaites ou peu satisfaites des thèmes ou sous-thèmes suivants :formation (50 % et 27 %), électrification rurale (58 % et 15 % ; 7 % très satisfaits et14% de sans réponses), problématique du développement (52% et 21%; 17% trèssatisfaits), transfert et développement des technologies (39% et 29%), gestion des res-sources naturelles (50% et 27%) et concertation des pays francophones au sein desorganismes internationaux (48% et 29%). En résumé, si l’on retrouve, à cette ques-tion, plus de lecteurs qui se disent «peu satisfaits », c’est quand même la catégoriedes « satisfaits» qui domine dans tous les thèmes et sous-thèmes, sans exception.

La question suivante était une question ouverte : « Y a-t-il d’autres thèmes quevous souhaiteriez voir traiter dans la revue?» À cette question, 41% des répondantsont suggéré d’autres thèmes, certaines personnes y allant même de plus d’une sug-gestion (voir encadré pour un aperçu des principaux thèmes suggérés). On a aussidemandé aux lecteurs et lectrices s’ils préféreraient davantage d’actualité ou d’articlesde fond, ou s’ils étaient satisfaits de l’équilibre actuel. Les réponses à cette questionsemblent à première vue assez également partagées (35%, 44% et 30%) mais, outreque certains ont donné plus d’une réponse, une majorité souhaiterait davantage d’ar-ticles de fond. Par ailleurs, une vaste majorité (82%) de lecteurs souhaiteraient avoirleur propre tribune dans la revue.

À la question « Y a-t-il d’autres thèmes que vous souhaiteriezvoir traiter dans la revue?» les répondants y sont allés de nom-breuses suggestions, dont voici un aperçu :

• technologie (aspects pratiques, avec schémas et descrip-tions techniques),

• les systèmes de pompage,• l’utilisation des photopiles,• les produits pétroliers ; les secteurs pétroliers, dans le

domaine de l’énergie,• place et contribution des ONG locales,• population et développement,• les énergies non renouvelables,• l’énergie face à l’intégration régionale en Afrique,• les programmes d’aide aux pays en développement,• énergie et théorie de l’évolution,• exemples d’applications de la micro-hydroélectricité,• conservation des produits,• maintenance des équipements industriels impliquant l’ef-

ficacité énergétique,• la gestion intégrée dans les zones rurales d’Afrique ; la

gestion du développement rural,• l’informatique de gestion,• la femme et le développement,• problèmes de gestion de ressources naturelles renouvelables,

Autres thèmes pour LEF• problèmes financiers de l’électrification rurale dans les

pays en développement,• diffusion de techniques peu coûteuses dans les pays du

Sud,• mise en pratique de la méthanisation et gazéification,• formation et spécialisation, particulièrement dans le

domaine des énergies renouvelables,• possibilités d’intervention active dans d’autres pays, par

exemple en Haïti,• principales caractéristiques des projets de production

d’énergie réalisés récemment,• problématique de la logistique liée au flux énergétique,• problématique des mines antipersonnelles liée au déve-

loppement et au droit de l’environnement,• séminaires de spécialistes ; documentation; recherches ;

comptes rendus des réunions et communications.

Certains des thèmes suggérés ont fait l’objet de regrou-pements. Par ailleurs, d’autres suggestions relevaient davan-tage de la présentation de la revue que de son contenu. Cesaspects apparaissent également en réponse à la rubrique« Autres commentaires » du sondage (voir autre encadré). Enconclusion, on remarquera que plusieurs des «autres» thèmessuggérés ont déjà été traités, à un moment ou l’autre des dixans d’histoire de la revue, certains à plusieurs occasions oumême dans le cadre de numéros spéciaux. C’est donc qu’ilreste encore beaucoup à dire…

Insatisfaisant

Peu satisfaisant

Satisfaisant

Très satisfaisant

Insatisfaisante

Peu satisfaisante

Satisfaisante

Très satisfaisante

Format de la revue

Présentation graphique

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

Le sondage auprès des lecteurs se terminait par une autre ques-tion ouverte, intitulée « Autres commentaires ». Suit une listede quelques-unes des réponses obtenues, y compris quelquesrares critiques négatives :

– Articles pas assez concrets, fondés sur une connaissancepas assez solide des pays en développement ;

– En tant qu’enseignant en technologie (applications pra-tiques), je recherche des thèmes technologiques à traiteravec des élèves ou étudiants, et des enseignants de tech-nologie en formation continue ;

– Nos exemplaires de la revue nous parviennent souventavec plus d’un trimestre de retard. Pas facile, dans cesconditions, de suivre l’actualité (République de Guinée);

– Parler aussi des activités de l’ACCT. Les activités desgroupes PRISME doivent se poursuivre avec l’appui del’IEPF ;

– Félicitations pour la qualité de votre revue. Toute ma gra-titude pour les progrès de LEF ;

– La revue est mise à la disposition du public de la biblio-thèque (niveau chercheurs), au même titre que toute publi-cation conservée par la bibliothèque. Il n’y a pas d’en-quête de lectorat ;

– Mettre à la disposition des lecteurs les ouvrages nouvel-lement parus, tels que les guides évoqués dans le numéro38 de LEF ;

– Revue riche en informations et fort enrichissante dans ledomaine de l’énergie ;

– Les pays en développement ont intérêt à prendre en consi-dération les thèmes brûlants d’actualité traités dans LEF,afin de favoriser l’émergence de savoir-faire. Les idées nemanquent pas, ni les compétences. Mais il faut sensibi-liser et aider dans le choix de stratégies ;

– Je souhaite un document sur le bilan des actions de l’IEPFet les résultats dans les pays d’Afrique, en termes d’amé-lioration du confort de ces populations ;

– Publier régulièrement le calendrier des séminaires et ate-liers ;

– Répartir les thèmes et sujets dans les différents secteursd’activité des lecteurs ;

– Aborder aussi le domaine du pétrole ; – Présenter des réalisations spectaculaires ayant donné une

totale satisfaction dans les domaines de l’efficacité éner-gétique et des énergies renouvelables ;

– Les façons dont on aborde les problèmes de l’énergie-environnement-développement sont très radicales et trèsefficaces ;

– Pour les pays en développement, ce qui compte, c’est laformation des ressources humaines et les transferts detechnologie ;

– Possibilités de financement des projets concernant l’ap-port des nouvelles techniques favorisant le développe-ment du monde rural.

Comme on le voit, certains de ces «commentaires» recou-pent les suggestions émises en réponse à la question sur les« autres thèmes à traiter ». D’autres commentaires font réfé-rence à des pratiques qui ont déjà cours dans la revue. Enfin,plusieurs constituent des suggestions intéressantes, qui pour-ront éventuellement être prises en compte par le Comité édi-torial afin d’apporter de nouvelles améliorations à une revuequi n’a pas cessé de progresser depuis sa création, il y a dixans.

Autres commentaires

Dans un autre ordre d’idées, la moitié des répondants disent avoir accès àInternet, mais, de ce nombre, moins de la moitié consultent le site de la revue sur lesite de l’IEPF.

Enfin, le sondage comportait une autre question ouverte, simplement intitulée«Autres commentaires». Plusieurs sont des mots de félicitations, d’encouragement,etc., d’autres relèvent davantage de la correspondance privée, quelques commen-taires se montrent critiques à l’égard de la publication, mais la plupart exprimentdes souhaits rejoignant les suggestions de thèmes exprimées en réponse à l’autrequestion ouverte du sondage (voir encadré pour un aperçu des commentaires lesplus pertinents).

La grande conclusion du sondage est fort simple : sur tous les points, sans excep-tion, les lecteurs et lectrices de Liaison Énergie-Francophonie se montrent majoritairementsatisfaits de leur revue.

Insatisfaisants

Peu satisfaisants

Satisfaisants

Très satisfaisants

Insatisfaisant

Peu satisfaisant

Satisfaisant

Très satisfaisant

Sujets

Style rédactionnel

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 1 – SEPT.-OCT. 1988

Les articles et leurs auteurs publiés dans les40 numéros du LEF

NUMÉRO 2 – 1er TRIMESTRE 1989

NUMÉRO 3 – 2e TRIMESTRE 1989

NUMÉRO 4 – 3e TRIMESTRE 1989

Aperçu sur les programmes de l’Institut de l’ÉnergieEntretien avec M. Christian LATORTUE,responsable du Réseau ÉnergieMartine ALLÈGRE et Yvon TREMBLAYCollecte des données et planification énergétiqueYouba SOKONAStratégies pour gérer la contrainte énergétiqueJacques PERCEBOIS

La politique énergétique du QuébecYvon TREMBLAYNouvelles de Guinée :séminaire-atelier de planification énergétique

Programmes de l’IEPF pour 1989Bernard DUHAMELLancement du groupe international bois-énergieBoufeldja BENABDALLAHFrancophonie et pays en développement au 14e Congrès de la CMESerge PIOTTESéminaire-atelier de BamakoJean-Pierre PELLEGRIN

L’Association Africainedes Planificateurs de l’ÉnergieRegards sur la situation énergétique du MaliBocary SYL’approche MEDEE et ses applicationsBertrand CHATEAU

Un impact territorial élargiBernard DUHAMELLes revues de la francophonieLe développement des énergies alternativesdans les pays du Tiers-MondeAudace NDAYIZEYE et Nguyen VAN THAN

La situation énergétique de la République d’HaïtiWilfrid SAINT-JEANAperçu de la situation énergétiqueen Belgique et en WallonieJohn D. CONNER

L’énergie demain et le Tiers-MondeBernard DUHAMELÉvolution des méthodes de la prospective énergétiqueJean-Romain FRISCHÀ propos des systèmes expertsdans le secteur électriqueToby GILSIGL’informatique et le développementénergétique de l’AfriqueKhalilou SALL

L’électrification rurale au QuébecJean-Pierre PELLEGRINEntrevue avec le Professeur Antoine AyoubLes prix de l’énergie dans les pays en développementJacques PERCEBOISProgramme de maîtrise de l’énergie dans la CEPGLIr. Ngoy MIZINGU DTWIS

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 8 – 3e TRIMESTRE 1990

NUMÉRO 6 – 1er TRIMESTRE 1990

NUMÉRO 5 – 4e TRIMESTRE 1989La francophonie dans la région MéditerranéeBernard DUHAMELL’interdépendance des pays riverainsDaniel BRUNLe gaz en ÉgypteKhaled ABOU-BAKRPerspectives énergétiques méditerranéennesMichel GRENONL’énergie comme facteur d’intégrationéconomique au MaghrebSmaïl KHENNAS

La maîtrise de la demande d’énergie en Tunisie :éléments d’introductionMoncef BEN ABDALLAHLe bois et l’énergie en MéditerranéeBoufeldja BENABDALLAHRegards sur la situation énergétique du MarocTaoufik BOUDCHICHE

L’IEPF lance des collectionsVotre revue : quels ont été vos messages pour unemeilleure liaison ?Aperçu de la situation énergétique gabonaiseSerge Lasseni DUBOZEL’avenir du français langue scientifique et technique :un optimisme prudentJean-Marc LÉGERSituation de la langue française dans les périodiquesMarcel LOCQUIN

L’Institut de l’Énergie au servicede la coopération multilatéraleEmile PARAISOSoutenir la formation continue des cadresProgramme des activités de l’IEPF pour 1990Processus de sélection et d’adoption des projetsL’interconnexion bois est-elle une solution ?Quel avenir pour l’hydroélectricité ?Vers une conférence sur l’électrification ruralePour un système d’informations énergétiques àl’échelle de l’espace francophone

L’interface énergie-environnement : un enjeuBernard DUHAMELLa sauvegarde de l’environnement : une cause communeAhmedou OULD ABDALLAHRisques climatiques liés à l’énergieIbrahima CISSÉ, Jean-Charles HOURCADEet Jean-Pierre REVERETLe groupe international DE3Impacts environnementaux de la déforestrationArthur RIEDACKERLa gestion de l’environnement à l’université SenghorAndré HADEIntérêt de l’option nucléairepour la préservation de l’environnementJacques WATTRELOS

Étude des effets environnementaux cumulatifs, l’expérience d’Hydro-QuébecDaniel DUBEAULa concurrence du gaz naturelBocary SYLes nouvelles technologies du charbon propreGuy LANDRIEULa filière photovoltaïque comme solutionà la crise de l’environnementP. RIVETL’incinération des ordures ménagèresavec récupération d’énergieBenoît DELISLEÉnergie-environnement :une approche de synthèse par le système « Leap »Michael LAZARUS

NUMÉRO 7 – 2e TRIMESTRE 1990

Le Sahel francophone au sud du Sahara :du potentiel à la mise en valeurBernard DUHAMEL

Indicateurs socio-économiques des pays du SahelL’énergie et le développement du Sahel :essai de réflexion prospectiveJacques GIRIÉconomies d’énergie dans le secteur industriel :le cas du SénégalDjamal MOSTEFAILes aménagements sur le fleuve SénégalTaoufik BEN ABDALLA et Philippe ENGELHARDLe rôle des ONG dans la satisfactiondes besoins énergétiques au SahelAlioune SALLÉlectrification rurale au Sahel :les leçons d’une autre approcheSouleymane DIALLOProgramme « foyers améliorés au Sahel » :l’expérience du BNUSWinston MATHU et Moustapha SOUMARE

La substitution des combustibles ligneuxpar le gaz et le kérosène dans les pays du SahelTaoufik BOUDCHICHELe séchage solaire des produits maraîchers :problématique et enjeux au SénégalRené MASSÉLe biogaz au Burkina Faso : perspectives et réalitésYemdaogo Maxime NIKIEMALe développement des CLAC par l’énergie solaireIbrahima CISSÉAspects du secteur énergie au NigerAdam ISSOUFOU MELLYLa maîtrise de l’énergieet les énergies renouvelables à DjiboutiMongi BIDA

Énergie et environnement :une approche par le modèle sosieJacques PERCEBOIS et François VALETTE

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 9 – 4e TRIMESTRE 1990

NUMÉRO 10 – 1er TRIMESTRE 1991

NUMÉRO 11 – 2e TRIMESTRE 1991

Aperçu sur les informations statistiques énergétiquesau Cambodge, Laos et Viêt-namAhmed OUNALILa demande d’énergie dans les trois pays d’IndochineBruno LAPILLONNELa République Démocratique Populaire Laoet la coopérationXaynari CHOULAMANYLa situation énergétique du LaosPhouvong SAYALATH

Vue générale sur la situation de l’énergie du Viêt-namTran QUOC CUONGProduction de bois et de feuet déforestration au Viêt-namHa CHU CHUL’électrification rural au Viêt-namNguyen XUAN VUONGViêt-nam : le biogaz, énergie de substitutionNguyen THO NHAN

Les techniques d’enquête de consommation d’énergieEphraïm MEDINAL’importance d’une base de données énergétiquesSamir AMOUSÉlaborer un bilan, un exercice long et difficileVincent DAVIDCollecte de l’informationsur les énergies traditionnellesDenise CAVARDLa Sénélec : du SIC à la GDOAlioune FALLDe l’ardente nécessitéd’une banque de données énergétiquesIr. Simanga NGOVI-NGULU

L’analyse des systèmes énergétiquespar les méthodes du diagnosticJacques GIRODLa diversité des bilans énergétiquesdans les grands organismes internationauxBertrand CHATEAULe bilan énergétique en AfriqueYouba SOKONAUne politique énergétique : le cas du QuébecYvon TREMBLAYLa BAD crée un comité de suivi pour l’AfriqueKhalilou SALLAu Liban, urgence d’un plan de réhabilitationSaïd B. CHEBAB

Un pari énergétique possibleBernard DUHAMELL’Afrique centrale et équatoriale francophoneDidier EKWALLALa carbonisation de la tourbe :un défi pour l’ONATOURJuvénal BIRAHUNGUYE et William G. MANKINENBilan de l’électrification au ZaïreSenghi KITOKOÉlectrification ruraleAbeli MULOBALa voie de l’électrification ruraleIr. Swedi ELONGO

Politiques d’interconnexion des réseauxde la région de l’EGLSimanga NGOVI-NGULUL’énergie au CamerounModeste NKUTCHETExploration-production d’hydrocarburesen Afrique centraleFrédéric NGUIME EKOLLOSituation énergétique de la république du CongoJean-Joseph IMANGUEL’interconnexion boisTaoufik BOUDCHICHERéseau international énergie solaire (RIES)

NUMÉRO 12 – 3e TRIMESTRE 1991Le financement :un rappel au partenariat et à la solidaritéBernard DUHAMELRentabilité et contraintes financièresdes investissementsJacques PERCEBOISCoopération énergétique dans l’espace francophoneJean-Marc DE COMARMONDLa coopération énergétique CEE-PVDHenri MARTINProblèmes financiers de l’interconnexion en AfriqueJean Anatole NTOUMIÉvolution de la politique d’aide aux entreprisesJulien JOO

Financement des projets d’énergie renouvelableAbdelhaq FAKIHANIMobilisation de l’épargne populaire :exemple du QuébecPierre GIGUÈRERentabilité des opérations de maîtrise de l’énergie :TunisieMoncef BEN ABDALLAHAtelier sur la maîtrise de l’énergie en Côte d’IvoireAnguié ANGUIÉPour une meilleure gestion de l’énergie au LibanSaid CHEHABL’Association Libanaise pour la Maîtrise de l’Énergie

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NUMÉRO 15 – 2e TRIMESTRE 1992

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 13 – 4e TRIMESTRE 1991

NUMÉRO 14 – 1er TRIMESTRE 1992

NUMÉRO 16 – 3e TRIMESTRE 1992

Des îles et un sommetBernard DUHAMELLes pays insulaires : vue d’ensembleTaoufik BOUDCHICHELa maîtrise de l’énergie en HaïtiSamir ALLALLa situation énergétique dans les Antilles francophonesMarc FRAGER et Olivier DIERAERTL’énergie au quotidien du peuple malgacheNarison RADANIELINA

Le Cap-Vert : un Rotterdam africain qui s’ignoreAntoine AHUAAperçu sur la situation énergétique des ComoresMohamed MFOIHAYAExpérimentation d’un séchoir solaireGervais MBARGADes options énergétiques pour la Nouvelle-CalédonieMichel LABROUSSE

Une ardente obligationBernard DUHAMELLa problématique de l’électrification ruraledans les pays en voie de développementJean Anatole NTOUMIRecommandations des journées scientifiquesinternationales sur l’électrification ruraleL’électrification rurale dans les pays endéveloppement : contraintes financières et recherchesde solutions économiques viablesChristian DE GROMARDApproche socio-économiqueet concepts de base en électrificationAbdelhanine BENALLOULes options institutionnelles de l’électrification ruraleR.C. GASTOUT

Les options techniques de l’électrification ruraleRaphaël ABISROR et Jacques HORVILLEURCoopération et électrification ruraleSouleymane DIALLOÎles et pays isolés du Sud :la situation et les problèmes d’électrification ruraleGeorges FABREAfrique de l’Ouest :situation et problèmes d’électrification ruraleSouleymane DIALLOL’électrification rurale en Afrique du NordMohamed HMAMOUCHIL’électrification rurale en Côte d’Ivoire :bilan et perspectivesSibi BONFILSL’électrification rurale en Tunisie et son financementRadhouana MASMOUDI

La première des ressourcesBernard DUHAMEL

Crise de l’énergie, crise de l’environnement,lutte contre la pauvretéBernard DUHAMELL’Agence de coopération culturelle et technique à RioSibi BONFILSBref aperçu sur les instruments de luttecontre l’effet de serreMathieu ACHY ASSAEn quoi l’effet de serre peut-il concerner les paysen voie de développement ?Samir AMOUSL’énergie dans les zones rurales en Afrique :pour l’environnement, contre la pauvretéYouba SOKONA

Énergie-développement-environnement : le cas du MaliModibo DICKOL’Hydroélectricité et l’environnement :un savoir-faire à partagerDaniel DUBEAUÉnergie-ville-développement : pour une stratégie glo-bale de maîtrise de l’énergie et de l’environnementSamir ALLAL, Nour et Houda BEN JANNETLe gaz naturel et l’environnementKébir RATNANIÉnergie nucléaire et développement économiquedes pays du SudAziz HOUARI et A. AÏT HADDOUL’enseignement de l’interaction énergie-environnement à l’université SenghorMagdy ABOU RAYAN

L’énergie solaire : une option à promouvoirBenjamin DESSUSÉnergie et environnement : acteurs, enjeux et politiquesSmaïl KHENNAS

Le programme pilote de pré-électrificationrurale du MarocMohamed BERDAI et Vincent BUTIN

Problèmes de formation du mondeen développement francophoneJacques PERCEBOISFormation de responsables-énergiedans les organisations consommatrices :l’expérience wallonne et les leçons à en tirerEugène MOMMENLa formation :une nécessité à tout processus de développementOsman BENCHIKHLa politique de formation de l’OladeHugo ALTOMONTELa constitution d’un réseau internationald’institutions pilotes en énergie

Pierre D’ALCANTARA ZOCLILes attentes du secteur privé en matièrede formation dans le domaine de l’énergie :l’exemple du secteur électrique au MarocM. BENNOUNA, A. NAIT BARKA et AlbertBOUSSIDANLes séminaires d’économie pétrolièrepour les hauts dirigeants africainsAntoine AYOUBLes besoins et l’offre de formation en Asie du Sud-estGiap DANGLe programme de gestion d’entreprises pétrolièresAlain LAPOINTE

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 17 – 4e TRIMESTRE 1992Une source d’appoint fondamentaleBernard DUHAMELProspective de l’énergie solaire en Afrique : possibilitéet limites de l’électrification par le photovoltaïqueJacques GIRIÉlectrification rurale par les photopiles : l’action de lafondation « Énergies pour le Monde » et la nécessitéd’une action commerciale d’envergureAlain LIÉBARD, Yves-Bruno CIVEL et Michel RODOTLe chemin vers l’avantB. BERKOVSKILes éléments de réussite pour la diffusiondu photovoltaïque en Afrique de l’OuestHélène SOURGNESÉvaluation du marchédes systèmes photovoltaïques domestiques au Mali :indications pour estimer la demandeLanciné SYLLA

Contribution de l’énergie solaireà l’électrification au MarocAli Fassi FIHRILe solaire photovoltaïque au BurundiLéon LEKEU et Fulgence NDAYITWAYEKOL’énergie solaire en SuisseAndré-Bernard LAUBSCHERLe Canada à l’ère de l’énergie photovoltaïqueJimmy ROYERL’avenir de l’hydroélectricité au Cambodge,au Laos et au Viêt-namBernard DUHAMELL’Institut de l’Énergie au Congrèsdu Conseil mondial de l’énergieSibi BONFILSAtelier de Bamako : une mine d’informationsGervais MBARGA

NUMÉRO 18 – 1er TRIMESTRE 1993

NUMÉRO 19 – 2e TRIMESTRE 1993

La biomasse, une source d’énergie à prendre en compteApports et potentialités de la biomasseYves SCHENKEL et José CARRÉCoopération internationale – Quelles politiquesdu bois-énergie dans les pays du Saheldans la perspective de l’après-Rio ?Moustapha SOUMARÉ10e congrès forestier – Paris 1991Boufeldja BENABDALLAHLe bois-énergie dans les paysde la zone forestière intertropicaleLouis-François VERGNETLes solutions à la crise des énergies traditionnellesTaoufik BOUDCHICHELes prix : instrument d’une politique de régulationde la demande d’énergieSmaïl KHENNASL’apport des carburants verts à un développementdurable : le pari du plan alcool brésilienEmilio LÈBRE LA ROVERE

Les consommations domestiquesd’énergie de cuisson en Afrique : le cas du SénégalBa LIBASSELa comptabilisation des énergies traditionnelles :comparaison des méthodes, application à des pays francophonesDenise CAVARDLa substitution au bois de feu dans un systèmedualiste : le cas de quelques villesde la zone soudano-sahélienne du CamerounClaude NJOMGANGSituation du bois-énergie au BéninBernadette DOUSSOULa diffusion des foyers améliorésdans la province de l’extrême-nord du CamerounAnne CARTONLes technologies de valorisation énergétiquede la biomasse lignocellulosiqueLouis-François VERGNETLa protection de l’environnement dans le Tiers-Monde :carbonisation et briquetage des résidus agricolesAndré DALLAIRE

L’énergie, ferment de l’intégration régionaleBénin, Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée-Bissau, Guinéeéquatoriale, Togo : aperçu de la situation énergétiqueJacques GIRODPolitique énergétique et interconnexiondans les pays du Golfe du BéninJean Anatole N’TOUMIRessources énergétiques et potentiel hydroélectriquede la République de GuinéeSaïdou DIALLOLa restructuration du secteur de l’électricitéen Côte d’IvoireBilé TANOERéhabilitation du réseau électrique de la Côte d’IvoireSéka ASSI

Développement électrique du Bénin :problèmes et perspectivesYves ZECHLa valorisation énergétique de la ressource ligneuseen Côte d’IvoireJean-Louis CARONL’électrification rurale en Afrique francophone :une électricité sans intérêt ?Gervais MBARGALa maîtrise de l’énergie dans les bâtiments :l’expérience de la Côte d’IvoireAnguié ANGUIÉLe code ivoirien de qualité énergétique des bâtimentsAdel MOURTADALe soleil à l’aube d’un nouveau départJimmy ROYER

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 20 – 3e TRIMESTRE 1993Éditorial : L’indispensable solidaritéPour améliorer la liaisonMartine ALLÈGRELe transfert de technologie et l’agenda 21 –Une contribution francophoneLa lutte contre le réchauffement climatique passepar la coopération Nord-SudMohan MUNASINGHE et Sria MUNASINGHE Énergie, développement durableet coopération technologiqueJean-Marc De COMARMONDL’efficacité énergétique au service du développementBenjamin DESSUSLa problématique du transfert de technologiedans le contexte du développement durableMamadou DIARRALes opérateurs témoignent – Le transfert de technolo-gie : le photovoltaïque pour l’électrification ruraledans les pays en développementGabriel DEGBEGNI

NUMÉRO 22 – 1er TRIMESTRE 1994

NUMÉRO 21 – 4e TRIMESTRE 1993Éditorial : Des atouts à faire jouerPrésentation des pays du Nord de l’espacefrancophoneDibongué A. KOUOCoopérations régionales – L’efficacité énergétiquedans les pays d’Europe de la CEE-NUBernard DEVINHydro-Québec et l’accord de libre-échange nord-américainNathalie NOËLL’interconnexion électrique en Europe occidentaleJean-Yves DELABRE

Réglementation de l’énergie au CanadaGaétan CARONIngénierie électrique en région wallonneMichel CRAPPE et Jacques TRÉCATL’énergie électrique en SuissePierre J. PARISSur la voie de l’efficacité énergétiqueRichard PARADISLa valorisation énergétique de la biomasse au QuébecPierre LABORDEProfessionnalisation des dirigeantsJean-François RAUX

Éditorial : Un forum de concentration et de proposi-tionsL’électrification rurale dans une optique d’aménage-ment du territoireMichel ROUSSETSynthèse générale des travaux des 2e JSIERRecommandations des 2e JSIERRaphaël ABISRORAnalyse des actions de développementde l’électrification ruraleBrahim ALLABIInfrastructure rurale et dynamique institutionnelleRené GASTOUT

La communauté internationale face au défi du déve-loppement ruralSouleymane DIALLOFinancement et tarification de l’électrification ruraleChristophe de GOUVELLOInnovation et prospectiveJacques HORVILLEURL’IEPF dans la coopération internationaleTaoufik BOUDCHICHECoopération en énergie et transferts de technologies :conception et action de la région wallonneSerge SWITTEN

Les conditions de succès d’un transfertde technologie : réalisation du projet d’électrificationrurale au CamerounClaude COUILLARD et Christian GROSTransfert technologique dans le domaine de la den-dro-énergie : l’expérience du projet Cateb au ZaïreKambale KATAHWAL’expérience de la CEEen matière de transfert de technologieYilma Wolde EMMANUELRôle de la normalisation dans le processusde transfert de technologieJean Anatole N’TOUMIL’IEPF à la 8e session du Comité intergouvernementalde négociation (CIN) de la convention cadre sur leschangements climatiquesSibi BONFILS

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 23 – 2e TRIMESTRE 1994

NUMÉRO 24 – 3e TRIMESTRE 1994

NUMÉRO 25 – 4e TRIMESTRE 1994

La conférence internationale sur la populationet le développement de septembre 1994 au CaireJean-Jacques MILLERONLes liens entre développement démographique,économique et énergétiqueJean-Romain FRISCHDémographie et consommation d’énergieCarlos E. SUAREZAssurer les besoins d’énergie de 11 milliardsd’hommes sans détruire la planèteBenjamin DESSUSÉnergie et populationRajendra K. PACHAURIProblèmes et perspectives du développementde l’électricité en AfriqueYouba SOKONAÉnergie et communautés pauvres : habitats urbains,besoins des ménages et participation communautaireFrik de BEER et Hennie SWANEPOELÉnergie et pauvreté en Afrique, Jean-Philippe ThomasLe nouveau rôle des femmes dans les projets énergieFatou SARR

Dynamique institutionnelle et mobilisationdes populations : le PPER au MarocMohamed BERDAI et Vincent BUTINLe rôle des facteurs culturels dans le cas des énergiesrenouvelables et de l’utilisation rationnellede l’énergie dans les pays en développementYassine ALLANIApprovisionnement durable des populationssahéliennes en combustibles ligneuxMamadou DIANKAEfficacité des foyers améliorés à Madagascar :implication des populationsHélène MARCHANDLe rôle des femmes dans la gestion de l’énergieFaya KONDIANOLe partenariat et la participation des populations :l’approche de Hydro-Québec International pour undéveloppement durableJean HÉBERT

Éditorial : Financer l’énergiedans un contexte de développement durableBesoins, contraintes et opportunités nouvellesaprès Rio – Les modes d’accès au financement institu-tionnel public et privéMichel-André DEMERSNouvelle dynamique institutionnelle et financementdu secteur – La nouvelle dynamique institutionnelleet le financement du secteur électriqueDominique FINONDe la consultation à la privatisationMichel REYLLes agences de développement internationalet l’intégration des femmes au développement (IFD) :l’approche d’Hydro-Québec InternationalSylvie LEFEBVRE et Jean HÉBERT

La nouvelle dynamique institutionnelleet le financement du secteur électrique au SénégalAlioune FALLLe financement énergétique et l’environnement :le cas des sources d’énergie renouvelablesCorazón Morales SIDDAYOALe Fonds pour l’environnement mondial restructuréMaria SUBIZALe Fonds français pour l’environnement mondialet les investissements énergétiquesMonique BARBUTLe financement des actions de maîtrise de l’énergiedans les pays en développementRaymond FORTIN

Éditorial : Un monde rural à la recherchede nouvelles énergiesDéfinition de la ruralité – Approche sociologiquedu ruralJean-Marc ELALa ruralité du point de vue des stratégies énergétiquesTaoufik BOUDCHICHEBesoins énergétiques du monde rural – Projet énergie II : énergie domestique au NigerWillem FLOORÉnergie et économie ruraleAbdelhamid MAGHREBIÉnergie domestique : les besoins en milieu ruralModibo DICKOTechnologie améliorée de production de la briquecuite au RwandaJean-Baptiste KATABARWA et Pierre-Claude AITCINLes filières énergétiques – L’électricité en milieurural : enjeu pour le développement économiqueou demande sociale ?Philippe MENANTEAU

Les hydrocarbures et le monde rural au MarocM’Hammed EL ORFUn peu de lumière dans la nuit rwandaiseMinistère de la Région WallonneÉlectrification de villages indiensisolés en Guyane françaiseYannick MELLEÉnergie et productivité des exploitations paysannesChristophe de GOUVELLORPTES : une nouvelle approche aux problèmesdu secteur des énergies traditionnellesMax WILTON, Boris UTRIA et Azedine OUERGHIÉlectrification décentralisée : enseignements tirésde neuf expériences nationales et régionalesDenis RAMBAUD-MEASSON et Anjali SHANKERInnovations, technologies et énergies ruralesBernard GAY

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 28 – 3e TRIMESTRE 1995

NUMÉRO 26 – 1er TRIMESTRE 1995

NUMÉRO 27 – 2e TRIMESTRE 1995

NUMÉRO 29 – 4e TRIMESTRE 1995

La maîtrise de l’énergie dans les pays en développe-ment : un impératif de développement durableSamir ALLAL

Le concept GECO – Un principe d’électrificationrurale décentralisée, adapté au contextesocioéconomique africainJean THIBONLes résultats des tests d’efficacité du caisson GadibiYoussouf SANOGOLa participation de la SNEL et du Zaïre aux 2es JSIERMupepe KINYINGA N.Pour une agence internationale de l’efficacitéénergétique et des énergies renouvelablesBenjamin DESSUSPour une pérennité de l’efficacité énergétiqueSohel ZARIFFA

Éditorial : Le Conseil mondial de l’énergie et TokyoLe 16e Congrès du conseil mondial de l’énergieKeiichi YOKOBORIL’Afrique au conseil mondial de l’énergieMarcel Kroko DIBYL’Institut sera à Tokyo, au 16e Congrès du CMESibi BONFILSPrisme : situation et perspectives d’une expérienceoriginale de coopération multilatérale dans le secteur de l’énergieHenriette DUMONTLa problématique des énergies domestiquesen zone sahélienne et les différentes stratégiesMamadou DIANKA

La biomasse, source d’énergie – Constats et élémentsde plan d’action pour la prochaine décennieBoufeldja BENABDALLAHUn nouveau service dans la stratégie d’équipementrural – Le cas des programmes d’électrification ruraledécentralisée au MarocAli FASSI-FIHRI, Mohamed BERDAI,Paul BREJON et Vincent BUTINLa motricité musculaire, une énergie vivantepour le développementLanciné SYLLAProgramme d’efficacité énergétiqueDanielle BEAUCHEMIN et Rolland LAROCHELLELa Thaïlande opte pour l’efficacité énergétiquePeter DU PONT

Comment le développement économique influe-t-ilsur la consommation d’énergie dans les transports ?Didier BOSSEBŒUF et Jean-Pierre ORFEUILLa gestion macroscopique du secteur des transportspar l’analyse des coûts et bénéfices réelsJosé A. PRADES et Maryse LABRIETActions de maîtrise de l’énergie réaliséesdans le secteur du transportValéria TROUDIL’amélioration de l’efficacité énergétiquedes parcs de transport routierClaude PEYREBONNE et Mohamed MEZGHANI

Impact du système de tarification des carburants surl’efficacité énergétique et l’environnement dans le casdu Maroc et de la Tunisie – secteur des transportsTaoufik BOUDCHICHEAnalyse comparative des systèmes de déplacementde Bouaké en Côte d’Ivoire et de Bobo-Dioulassoau Burkina FasoBonfils GUEYE et Stanislas BAMASLes carburants de substitution :une perspective québécoiseFrançois NGUYEN1995 – L’année du véhicule électrique en FrancePhilippe AussourdLe véhicule électrique, à la porte de nos villes ?Maryse LABRIET

L’électrification rurale au Québec et son impactsur le développement socioéconomiqueJean-Guy LACHANCE

La femme congolaise face aux mutations énergétiquesAlélaïde MOUNDELE-NGOLLOÉconomies d’énergie dans le secteur industriel :le cas du SénégalDjamal MOSTEFAIÉoliennes « Oasis » en MauritanieAbderrahmane N’DONGOLa fabrication du matériel électrique en Afrique –Préoccupation d’AFRIQUELEC – Tunis 95Babacar GUEYEPolitiques énergétiques en Afrique de l’Ouest et duCentre – Subsistance, croissance et développementSouleymane DIALLO

La maîtrise de l’énergie en Tunisie : les actionsprioritairesNabil MEDDEB et Naceur MAMMAMIDéclaration de Tunis

Respirer ou manger ? – La cuisine des repas au Tiers-MondeGilles FORGETPlace aux femmes dans Liaison Énergie-FrancophonieLa vulgarisation d’une technique d’économied’énergie domestique au MaliAminata KASSAMBARA et Irène TRAORELes femmes et l’innovation technologique :les conséquences pour les petites entreprisesHelen APPLETONL’occupation d’emplois non traditionnelspar des femmes à Hydro-QuébecDanielle BEAULIEU

Les enjeux de la maîtrise de l’énergie au MarocSerrakh MOHAMEDDe l’énergie photovoltaïque pour le VanuatuGustave A. GAILLARDLa maîtrise de l’énergie :quel est l’enjeu pour l’industrie sénégalaise ?Alioune FALLL’efficacité énergétique appliquée à un parc immobi-lier – L’exemple des bâtiments d’Hydro-QuébecYves KERVRENL’efficacité énergétiqueet l’environnement à AlexandrieIbrahim Abdel GELIL

Les conclusions et recommandations du 16e Congrèsdu Conseil mondial de l’énergieSibi BONFILS

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 30 – 1er TRIMESTRE 1996

NUMÉRO 31 – 2e TRIMESTRE 1996

NUMÉRO 32 – 3e TRIMESTRE 1996

Éditorial : La conférence des Nations uniessur les établissements humains (Habitat II)Des villes efficaces : un dossier prioritairede la coopération France-QuébecDanielle BEAUCHEMIN et Yves ROBERTSONVers une nouvelle approche de la problématiqueénergétique dans les villesSamir ALLAL et Eric NOGARETL’efficacité énergétique et l’habitatà la recherche des gains apparents et cachésRobert JEAN et Jean HÉBERTUne campagne d’audits énergétiques globauxdans les villes de 2 000 à 10 000 habitants en région Rhône-AlpesChristian LABIE

Un projet novateur en économie d’énergie à basecommunautaire au Saguenay-Lac-Saint-JeanJean PARADISLa maîtrise de l’énergie dans l’habitat horsréseau en zones rurales et péri-urbainesChristian DE GROMARD et Roland LOUVELL’éclairage rural : problématique et solutionModibo DICKOL’électrification rurale décentraliséeHenri BOYÉ

Éditorial : La stratégie énergétiquede la coopération française en AfriqueESMAP : promouvoir le développementénergétique durableHenri BRETAUDEAULe E7 : une contribution à la protectionglobale de l’environnementHans-Volker SCHLENKERL’organisation latino-américaine de l’énergie (OLADE)Traité de l’Union Économique et monétaireouest-africaine (UEMOA)Une initiative de la Commission Européenne :le programme SAVE

Modifications de la Convention de Lomé :quelques extraits significatifsL’association des producteurs de pétrole africains(APPA) : un instrument de coopération pour le développement de l’énergie en AfriqueMaxime H. SEMASSOUSSIÉlectricité de France et Hydro-Québec :entre la complicité et la compétitionJean-Louis FLEURY et Alain GENELL’agence roumaine pour la conservation de l’énergieet la coopération francophoneCorneliu ROTARU

Organisation des Nations unies pour ledéveloppement industriel : l’énergie, élément décisif du développement industrielMiquel RIGOLAÉlectricité et développement industriel :enjeux récents et perspectivesHenri BOYE et Simon-Pierre THIERYL’intensité énergétique : une mesure simplede performance énergétiqueDidier BOSSEBŒUFEfficacité énergétique des industriesmanufacturières en AfriqueSouleymane DIALLOLa performance énergétique des papetièresquébécoisesPierre VÉZINA

L’énergie et le secteur textile : le cas de l’Île MauriceD. SEEBALUCK et K. ELAHEEDes économies d’énergie électrique dansles cimenteries par un programme de sensibilisationPierre REIFL’efficacité énergétique dans les mines :un gage de rentabilité accrueAndré PAQUET et Benoît LÉGARÉNouvelle technologie de production artisanalede briques d’argile cuiteColette ANSSEAU, Jean-Baptiste KATABARWA,Catherine PALMIER, Pierre-Claude AITCIN et KennethJOHNS

NUMÉRO 33 – 4e TRIMESTRE 1996Les besoins énergétiques futursde l’agriculture en AfriqueGustavo BESTLa capacité de la biomasse-énergie à satisfaireles besoins en énergie de l’agricultureJean LUCASBesoins énergétiques pour l’agriculture traditionnelleLanciné SYLLALa place de l’énergie dans la production agricole :le cas de la Côte d’IvoireRené Yvon BRANCART et Anguié ANGUIÉ

Expérience de la société palmindustriedans l’utilisation des déchets industrielspour la production d’énergieKoné TOUNONSéchage de fruits tropicaux pour l’exportation :l’expérience au Burkina Faso de la mangue séchéeF. THUILLIER et A. TRAOREPratiques du séchage en zone sahélienne : créer denouvelles activités rémunératrices pour les femmesThérèse ONADJA et Jean-François ROZIS

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 36 – 3e TRIMESTRE 1997 (publié conjointement avec la défunte revue Ecodécision)

NUMÉRO 34 – 1er TRIMESTRE 1997

NUMÉRO 35 – 2e TRIMESTRE 1997

NUMÉRO 37 – 4e TRIMESTRE 1997

Résultats de tests de boîtes à cuisson solaireBéïdari TRAOREL’électricité au Viêt-nam, situation actuelleet perspectivesTran VAN BINHLes villes francophones ont une voie d’accèspour l’énergie à l’autoroute de l’informationYves ROBERTSONLa substitution du charbon de boiset du bois de feu en HaïtiWilfrid SAINT-JEAN

L’homme et l’énergie éolienneBernard SAULNIERL’analyse économique de l’énergie éolienneBernard CHABOTL’énergie éolienne : un vent nouveauqui souffle de plus en plus fortChristopher FLAVINL’énergie éolienne de la Désirade :une centrale de 20 aérogénérateurs de 25 kwMarc FRAGERDunkerque : un bond en avantHervé PIGNON

Expérience dans le développement de l’énergieéolienne à l’ouest de la RoumanieAnton GÂRBACEAApplication de l’éolien en réseaux non reliésRéal REIDQuand les extrêmes se rejoignentS.A. VERGNETStratégie d’implantation des systèmes énergiesrenouvelables en MauritanieAbderrahmane N’DONGO

Les biomasses et les bioénergies dans les changementsclimatiques et le développement durableArthur RiedackerLes lanternes solaires : résultats de tests de marketingdans des zones rurales d’AfriqueRobert J. Van Der Plas

Énergie et environnement : le cas du MarocJamila Buret et Faouzi SenhajiL’énergie et l’environnement en RoumanieOvidiu TutuianuLes systèmes énergétiques ruraux : le cas d’ImlilWilliam Dougherty et Faouzi Senhaji

Un modèle de développement viable à inventerBernard LAPONCHEPremière partie – La nécessité de changerde comportementUn monde d’énergies à conquérirBernard CHABOTLes bio-énergies sont-elles vraiment compétitives ?Alejandro SANCHEZ-VELEZLe cas de l’Afrique du Sud – Au-delà des politiques,l’indispensable cadre de travailSteve THORNE

Le point de vue du Conseil mondial de l’énergieMichael JEFFERSONLe rôle des travailleurs dans la constructiond’un avenir viableReg GREENLe point de vue de Greenpeace InternationalBill HARELe point de vue du World Resource InstituteRobert REPETTO et Duncan AUSTINPour des systèmes de droits d’émission négociablesLuc GAGNON et Erik F. HAITESUn regard froid sur le sujet brûlant de l’énergieFulai SHENGLes banques de développement, le marché, l’État :Le financement du développement viableBernard DEVINConclusion – Développement viable et solidarité :la solution synergiqueBenjamin DESSUS

Le cas de l’Europe de l’Est – La difficile implantationde l’efficacité énergétiqueRod JANSSENPour une architecture nouvelle à base de terreHugo HOUBENÉviter les erreurs technologiquesEllen MORRISLe cas de l’Inde – La planification intégréede l’électrification ruraleSujay BASULe cas de la Pologne – Le rôle essentieldes gouvernements municipauxAdam GULA et Zbigniew LERACZYKLe quadruple rôle des villes dans le monde industrialiséGérard MAGNINLe saute-mouton technologique, la voie du SudJosé GOLDEMBERGDeuxième partie – L’épineuse questiondes changements climatiquesLa réduction des émissions,une évaluation économiqueKirsten HALSNÆS

Le concept d’efficacité énergétique comme indicateurde performances énergétiques de l’économieBruno LAPILLONNEL’énergie dans l’économie gabonaiseHonoré BOUSSAMBAContraintes économiques, sociales et techniquesde l’électrification rurale au MarocMohamed SERRAKHLe séchage des fruits et légumes en Afrique tropicale :le développement des séchoirs mixtes, solaires et à gazPascal DE PURY

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LIAISON ÉNERGIE-FRANCOPHONIE • N° 41 / 4e TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 38 – 1er TRIMESTRE 1998

NUMÉRO 39 – 2e TRIMESTRE 1998

L’expérience africaine en matière de « renforcementde capacités » dans sa dimension ressources humainesCorazon Morales SIDDAYAOLes agences de maîtrise de l’énergie aux niveauxrégional, insulaire et urbain :l’expérience de la communauté européenneSamuele FURFARILe transfert des technologies favorisant l’efficacitéénergétique et respectant l’environnement vers lespays en développement de l’AsieThierry LEFEVRE et Bui DUY THANHLe renforcement des capacitésdans le domaine de l’énergieRené Yvon BRANCARTLe progener : un programme de formationen gestion dans le secteur de l’énergieSylvie GAMACHE

L’amorce d’une gouvernance mondiale ?Francesco DI CASTRILes États-Unis : un joueur cléPaul G. HARRISLe défi du renforcement des pays en voiede développementBakary KANTÉQuelle création de capacités ?Stéphane WILLEMSTémoignageLambert GNAPELET

De bonnes questions pour protégerl’environnement mondialCatherine GARRETAUn arbre, trois conventionsJacques PRESCOTT, Benoît GAUTHIERet Jonas Nagahuedi MBONGU SODIDe l’application conjointe au développement propre :les positions africaines ont-elles changé ?Jean-Philippe THOMASLe mécanisme pour un développement propreà l’épreuve de l’analyseFernande HOUNGBEDJI

Le renforcement des capacités en énergie, environne-ment et développement : son caractère multiformeJacques PERCEBOISFormer pour une maîtrise dynamique des systèmesénergétiques africains. Priorité aux gestionnairesSibi BONFILSLa dimension « institutionnelle » du conceptde « renforcement des capacités »Jacques GIRODÉnergie, environnement et développement :quelles perspectives pour le renforcement des capacités africaines ?Youba SOKONALe renforcement des compétences dans la coopéra-tion énergétique : quelles compétences et comment ?Bernard DEVIN

NUMÉRO 40 – 3e TRIMESTRE 1998L’électrification en mode décentraliséou comment sortir l’énergie solaire de l’ombreBrahim ALLABI

4e PARTIE : LA RÉALITÉ DU TERRAINEncadré : l’exemple du Languedoc-RoussillonJean-François COUSINEncadré : Coopérative Aude Énergies renouvelablesPhilippe BRÛLÉVanuatu, le pays de l’ERDYves Bruno CIVELL’électrification décentralisée par micro-centralehydraulique : une solution viable pour les zones de montagnesAbdeslam DAHMAN SAIDIMicro-centrale hydroélectriquepour la petite électrificationMohamed DARFAOUIL’électrification rurale en Côte-d’Ivoire :la volonté de partagerRené Yvon BRANCART

1re PARTIE : LES PRINCIPES ET LES ENJEUX DEL’ÉLECTRIFICATION RURALE DÉCENTRALISÉE (ERD)La méthodologie Applimar pour l’électrification ruraledécentralisée à grande échelleM. LABROUSSE et Bernard DEVIN

2e PARTIE : LES TECHNIQUES ET LESTECHNOLOGIES DE L’ÉLECTRIFICATION RURALEDÉCENTRALISÉEUn premier pas vers une évaluation rigoureuse de l’énergie éolienneLuc GAGNON et Camille BÉLANGEREncadré : une expérience de ferme éolienneJean-Michel GERMA

3e PARTIE : LES MÉCANISMES DE FINANCEMENTProposition de création d’un fonds autonome récurrent de développement de l’électrification ruraledécentraliséeRené MASSELa Société de Services Décentralisés (SSD), un projetfranco-néerlandais pour fournir des services de base à partir d’énergies localesBernard KLEIN, Michel COURILLON,Anne-Marie GOEDMAKERS et Dominique DARNE