Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

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1 Rencontre interprofessionnelle Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie Vendredi 28 mars 2014 Diamant Center Boulevard Auguste Reyers 80 – 1030 Bruxelles Cette rencontre interprofessionnelle est organisée par la :

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Rencontre interprofessionnelle

Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

Vendredi 28 mars 2014

Diamant Center

Boulevard Auguste Reyers 80 – 1030 Bruxelles

Cette rencontre interprofessionnelle est organisée par la :

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Sommaire

� Rôle de l’oncocoach: l’importance d’une mise en œuvre bien

préparée

Madame Elsie Decoene, UZ Gent

p 3

� Pratique spécialisée, pratique avancée chez les CSO/oncocoachs ?

Madame Elisabeth Darras, UCL – Ecole de Santé Publique, UCL

p 9

� Projet KCE sur l’évaluation de la COM, 10 ans après le début du

remboursement

Madame France Vrijens, KCE

p 15

� Protéger la fertilité dans le cadre d’un traitement anticancéreux

Docteur Johan Smitz, UZ Brussel

p 22

� Activité physique et cancer

Madame Lies Serrien, UZ Leuven

p 27

� L’information : un acte de soin à part entière

Docteur Isabelle Molley-Massol, Hôpital Cochin - France

p 32

� Le coaching du patient par une méthode : « Patient Partenaire de

Soins » en 7 étapes

Madame Yamina Abidli, ULB - UCL

p 35

� Quelle est la force du lien qui unit le patient et l’oncocoach ?

Madame Linda Rouges, AZ Maria Middelares - Gent

p 41

� La prise en charge des patients oncogériatriques (70+) à l’Institut

Jules Bordet

Madame Myriam Roos, Institut Jules Bordet

p 45

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Rôle de l’oncocoach: l’importance d’une mise en œuvre bien préparée

Madame Elsie Decoene

UZ Gent

Le terme « onco-coach » désigne une fonction désormais connue dans les hôpitaux de

Belgique. Cette fonction porte en outre diverses dénominations dans le secteur des

soins oncologiques: oncocoach, coordinateur de soins en oncologie, accompagnateur de

soins, infirmier consultant, infirmier d’accompagnement, infirmier en oncologie,

infirmier clinicien, infirmière du sein, infirmier de la prostate, etc. Ces experts infirmiers

jouent un rôle important au sein de l’équipe oncologique pluridisciplinaire et veillent à

ce que les soins soient axés sur le patient. L’oncocoach prend en charge le soutien

émotionnel, l’éducation du patient et la coordination de l’ensemble des soins. Il incarne

par excellence une fonction d’infirmerie clinique où l’accent est mis sur la spécialisation

dans un domaine de soins clairement défini. Dans les références consacrées au sujet, le

concept de « pratique infirmière avancée » (PIA - advanced nursing practice (ANP)) se

caractérise par les compétences clés suivantes: offre de soins spécialisés au patient,

coaching, consultance, recherche scientifique, leadership clinique et professionnel,

promotion de la collaboration pluridisciplinaire et participation aux délibérations

éthiques.

Grâce, entre autres, à l’impulsion donnée par le Plan national Cancer (2008), les

institutions peuvent investir dans ces (nouveaux) rôles infirmiers. Parallèlement à

l’engagement de psychologues spécialisés en oncologie et de travailleurs sociaux, le

financement de l’action 10 (soins psychosociaux pour le patient cancéreux) permet aussi

de mettre en œuvre cette fonction dans les soins oncologiques afin d’optimiser la

qualité, la continuité et la coordination des soins.

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Une valeur ajoutée à de nombreux égards

Les publications spécialisées décrivent l’importance et la valeur ajoutée de ces fonctions

d’expert infirmier, et en particulier de l’infirmier de pratique avancée (IPA – advanced

nurse practitioner). Des études tant quantitatives que qualitatives font état de résultats

positifs à plusieurs égards : satisfaction des patients, qualité de vie, meilleure

information du patient, meilleur contrôle des symptômes, atténuation des sentiments

de peur et de dépression, diminution des délais d’attente, etc. Selon une étude

qualitative menée auprès de 73 patientes atteintes d’un cancer du sein, les soins

dispensés par l’infirmière du sein sont reçus de manière très positive et considérés

comme un soutien (Decoene, 2013). Lorsque le diagnostic de cancer est posé, l’effet est

comparable à celui d’une bombe qui sème le chaos, l’incertitude et l’angoisse. Pour le

patient (et son entourage), le fait de pouvoir se tourner vers une personne de contact

attitrée pendant tout le parcours de soins est donc un grand soulagement. Ce spécialiste

infirmier est pour eux un visage familier, un prestataire de soins qui les aide à chaque

phase du traitement et leur offre de précieux conseils pratiques. Il jalonne le parcours

de soins et veille à ce que les prestataires de soins compétents interviennent au

moment adéquat.

Améliorer la mise en œuvre de la fonction

Bien que la présence d’un infirmier de pratique avancée (IPA) ouvre de nombreuses

possibilités en matière de soins, il n’est guère évident d’assurer la mise en œuvre de ce

rôle dans l’organisation. Un constat que confirment diverses études. Une étude

qualitative récente impliquant 16 oncocoaches néerlandophones révèle ainsi que la

mise en œuvre d’une consultation infirmière (CI) oncologique est assez difficile (Dierick,

2012). L’IPA considère l’élargissement de son rôle et la mise en place d’une consultation

infirmière comme une mission à part entière. Mais une mission dans laquelle il se sent

souvent seul. Pour lui, la possibilité de se référer à un modèle, d’avoir un coach et de se

sentir soutenu et accepté par les différents membres de l’équipe contribue dès lors de

façon positive à la mise en œuvre de sa fonction.

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Une meilleure équipe

Selon les IPA, l’introduction de cette nouvelle fonction est souvent mal préparée et il n’y

a pas de communication axée sur les objectifs de la nouvelle fonction avec tous les

intéressés. La façon dont l’infirmier considère son rôle d’oncocoach va déterminer

largement la forme et le contenu de la consultation infirmière. Dans ce contexte, il est

primordial d’établir une collaboration réelle et une bonne entente avec le médecin et

les autres membres de l’équipe. C’est surtout lorsqu’il commence à exercer cette

fonction que l’IPA se heurte à une certaine résistance chez divers membres de l’équipe.

Dès que les membres de l’équipe comprennent la valeur ajoutée de la nouvelle

fonction, cette résistance disparaît et chacun s’efforce de contribuer conjointement à

l’optimisation des soins, en équipe. La planification de la consultation infirmière tout au

long du parcours de soins se déroule plus facilement lorsque le patient est

spontanément réorienté vers l’infirmier. Le médecin joue un rôle déterminant à cet

égard.

Freins et stimulants

Les entretiens avec les infirmiers ont permis d’identifier plusieurs éléments qui

constituent des freins ou des stimulants lors de la mise en œuvre d’une consultation

infirmière pour le patient cancéreux et son entourage.

Freins Stimulants

• Description de fonction imprécise

• Mauvaise communication à propos des

objectifs de la fonction, préparation

sommaire de la mise en œuvre de la

fonction

• Parcours de soins imprécis

• Reprendre surtout des tâches

• Bonne préparation de la fonction/CI

avec tous les intervenants

• La CI propose des soins holistiques axés

sur la pratique infirmière

• Autonomie dans l’organisation de la CI

• La CI a une place bien définie dans le

parcours de soins

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(médicales) incombant au médecin

• La CI n’est qu’un « bouche-trou » dans

les soins

• La CI est seulement liée à la

consultation médicale

• Résistance des membres de l’équipe

• Chevauchement des rôles avec d’autres

membres de l’équipe

• Manque de coaching

• Pas d’espace de travail attitré

• Compétences insuffisantes

• Bonne communication et collaboration

avec l’équipe

• Politique de réorientation spontanée

• Les différentes fonctions sont connues,

les attentes sont claires

• Possibilité d’avoir recours à un

coaching axé sur le contenu

• Le management soutient l’IPA

• Mise à disposition de moyens de

travail suffisants

• Compétences appropriées

Cadre PEPPA

Bryant-Lukosius & DiCenso (2004) ont élaboré un modèle d’introduction et d’évaluation

des rôles de l’IPA, appelé cadre PEPPA (participatory, evidence based, patient focused

process for ANP – fondé sur la participation, les données probantes et axé sur les

patients). Ce modèle définit 9 étapes:

1. Définir le groupe cible de patients et décrire le modèle de soins actuel

2. Identifier et impliquer les intervenants

3. Définir la nécessité d’un nouveau cadre de soins

4. Identifier les problèmes et fixer des objectifs

5. Définir le rôle de l’IPA dans le nouveau modèle de soins

6. Préparer la mise en œuvre du rôle de l’IPA

7. Commencer la mise en œuvre du rôle

8. Évaluer le rôle de l’IPA et le nouveau modèle de soins

9. Assurer un suivi à long terme du rôle de l’IPA et du nouveau modèle de soins

Page 8: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

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Ce modèle peut fournir un instrument intéressant pour préparer, mettre en œuvre et

évaluer des rôles comme celui de l’oncocoach. Il offre au management et à l’équipe une

référence utile pour encadrer soigneusement le processus de mise en œuvre.

Un article de Sangster-Gormley (2011) relève les différents facteurs qui influencent la

mise en œuvre des rôles de l’IPA au Canada. Les résultats de cette étude nous

permettent également de mieux comprendre ce processus de mise en œuvre assez

complexe. Parmi les facteurs qui influencent la mise en œuvre des rôles de l’IPA, l’étude

pointe entre autres une législation lacunaire, une réglementation imprécise, le sous-

financement, l’absence de descriptions de fonction claires, des attentes antagonistes

quant au rôle de l’IPA, un soutien inadapté pour les rôles de l’IPA, la culture de

l’organisation, l’absence de vision et de stratégie à long terme...

Une description de fonction claire

À l’avenir, il sera par conséquent essentiel de formuler une description claire de la

fonction d’oncocoach, afin que tous les intervenants disposent d’informations précises

sur les responsabilités de l’IPA et les résultats à attendre de cette fonction. La fonction

d’onco-coach doit être légalement reconnue afin que les mandats, les responsabilités, la

formation et les compétences requises soient clairement définis.

Enfin, les oncocoaches soulignent qu’il est important et nécessaire d’offrir à ces

fonctions récemment créées une plateforme d’échange de connaissances et

d’expériences. En 2014, la VVRO (Vereniging voor radiotherapie en oncologie

verpleegkundigen – association des infirmiers en radiothérapie et oncologie) a créé un

groupe de travail pour les onco-coaches. Une telle plateforme doit surtout offrir une

base utile pour élaborer une description de fonction claire et uniformisée, organiser des

formations sur mesure pour les oncocoaches et jouer un rôle d’interlocuteur pour les

autorités et autres parties prenantes.

Chaque personne atteinte du cancer a droit à des soins de qualité axés sur le patient.

Ces soins sont rendus possibles par l’équipe oncologique au complet. La mise en œuvre

de la fonction d’oncocoach et/ou d’une consultation infirmière pour le patient

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cancéreux et son entourage représente une valeur ajoutée dans les soins oncologiques.

Le management et tous les membres de l’équipe impliqués doivent cependant préparer

l’introduction de cette fonction dans l’organisation avec toute l’attention requise. Au

final, l’obtention d’une large adhésion à cette démarche permettra d’offrir des soins

optimaux au patient.

Références bibliographiques intéressantes

Bryant-Lukosius D., DiCenso A., Browne G., Pinelli J. 2004. Advanced practice nursing

roles : development, implementation and evaluation. Journal of Advanced Nursing.

48(5), 519-529.

Bryant_Lukosius D., DiCenso A. 2004. A framework for the introduction and evaluation

of advanced practice nursing roles. Journal of Advanced Nursing 48(5), 530-540.

Decoene E., Daem M., Verschueren C., Grypdonck M. 2013. Het verpleegkundig

spreekuur in de borstkliniek: een draaiboek. Onderzoeksrapport KOTK-project UZ Gent

en afdeling verplegingswetenschappen UGent.

Dowling M., Beauchesne M., Farrelly F. Murphy K. 2013. Advanced practice nursing: a

concept analysis. International Journal of Nursing. 19, 131-140.

Lloyd Jones M. 2005. Role development and effective practice in specialist and advanced

practice roles in acute hospital settings: systematic review and meta-synthesis. Journal

of Advanced Nursing. 49(2), 191-209.

Lowe G., PlummerV., O’Brein A.P., Boyd L. 2012. Time to clarify – the value of advanced

practice nursing roles in health care. Journal of Advanced Nursing. 68(3), 677-685.

Sangster-Gormley E., Martin-Misener R., Downe-Wamboldt B., DiCenso A. 2011. Factors

affecting nurse practitioner role implementation in Canadian practice settings: an

integrative review. Journal of Advanced Nursing 67(6), 1178-1190.

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Pratique spécialisée, pratique avancée chez les CSO/oncocoachs?

Madame Elisabeth Darras

Ecole de Santé Publique, UCL

Clarification

• Titre du Symposium :

La coordination des soins en oncologie - CSO

• Titre de l’exposé :

Pratique spécialisée, pratique avancée

chez les CSO/oncocoachs ?

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

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La coordination des soins en oncologie

�Co-construire et organiser l’itinéraire du Patient

�Optimiser les compétences cliniques adaptées au Patient oncologique

�Communiquer avec le Patient et ses proches, avec les médecins et les paramédicaux, avec la structure hospitalière

�Développer un rôle de relais, un point de liaison

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

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Oncocoach

• Le coaching est un processus destiné à accompagner les individus (et les équipes) dans le but de faire émerger «les possibles», en s’adressant à «l’adversaire qu’on porte en soi» Marc Thomas

• «Le coach s’intéresse aux possibilités futures et non aux erreurs passées» John Whitmore

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

4

• Processus d’accompagnement d’une personne, ou d’un groupe de personnes, avec pour objectif l’optimisation du potentiel des individus.

• Crée un espace où le coaché peut :o Évacuer ce qui fait obstacle à son développement,o Exprimer son désir et ses aspirations,oDévelopper ses potentiels,o Acquérir de nouvelles compétences et savoirs,oMettre en œuvre un plan d’amélioration de sa

performance.

xecutive Programme in Business Coaching

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

5

Une pratique spécialisée?• Se réfère à la spécialisation en oncologie obtenue au terme d’une 4ème année ISEI

• Son but : L’infirmier(ère) spécialisé(e) en oncologie allie une dimension humaine à un savoir-faire spécifiqueafin de répondre à l’évolution constante de l’oncologie et à l’apparition de techniques toujours plus innovantes

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

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Une pratique spécialisée? - 2

• Fonctions

�Accompagner le patient tout au long de sa maladie aussi bien en phase préventive, que curative et palliative

�Identifier les besoins et attentes du patient et de ses proches et y répondre

�Détecter les changements, les perturbations, y répondre

�Solliciter l’intervention d’autres professionnels (interdisciplinarité)ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

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Une pratique avancée

• Se réfère au concept d’Infirmière de Pratique Avancée (IPA) ou (APN)

CII 2002 : infirmière bachelièrequi a acquis un savoir spécialisé au coursd’études de Master en sc. Infirmières

• Elle prend des décisions complexes et possède des compétences cliniques pour une pratique des soins élargie.

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

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Une pratique avancée - 2

Cette IPA possède :

�une expertise professionnelle basée sur des savoirs infirmiers approfondis (EBN),

�un élargissement de la pratique infirmière (soins en situation complexe) qui demande de prendre des responsabilités dans le cadre d’une équipe pluridisciplinaire,

�une évaluation systématique qui fait apparaître concrètement le bénéfice des soins pour le patient.

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

9

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13

Une pratique avancée - 3

2 grands rôles :

� L’infirmière spécialiste clinique

� L’infirmière praticienne

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

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L’infirmière spécialiste clinique CNAI 2013

• La posture clinique

� L’attitude la plus adaptée à la situation complexe du Patient (ou des équipes de soins) basée sur des savoirs pertinents à la fois théoriques et empiriques et alimentée par la pratique réflexive.

� Les soins qui se donnent et les actes qui se font ne sont pas la finalité, ils sont les MOYENS d’une finalité bien plus complexe, celle de l’aide à vivre que le professionnel tente d’apporter en la particularité d’uneexistence singulière et à nulle autre pareille (W. Hesbeen)

� Le soignant ne sait pas ce qui est bon pour le patient, l’équipe. Il ACCOMPAGNE pour trouver avec lui / elle la situation qui lui convientED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

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Un master en sciences infirmières

• Par qui? : Pôle bruxellois

Co diplômation

• Quand? Prévu en septembre 2015

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

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- HE + UCL

- HE + ULB

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Un master en sciences infirmières• Inspiré du référentiel métier de A.Hamric - 2013

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

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Master en sciences infirmières répond aux besoins

actuels et futurs du secteur des soins de santé.

Prendre des décisions et mettre

en œuvre des actions infirmières et/ou médicales en

partenariat

L'enseignement

L’exercice d’un leadership auprès de l’organisation /coordination/ligne hiérarchique

La pratique clinique

directe auprès des bénéficiaires de

soins

Laction au sein du système (politique)

de SantéLa conduite et la promotion de la recherche

Devenir Maitre en Sciences Infirmières, c’est

apprendre à être capable de …

Page 15: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

15

Conclusions

La coordination des soins oncologiques est-elle une :

• Pratique spécialisée?

• Pratique de coach?

• Pratique avancée de spécialiste clinique?

ED Symposium Coordination des soins en oncologie 28/3/14

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Page 16: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

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Projet KCE sur l’évaluation de la COM, 10 ans après le début du

remboursement

Madame France Vrijens

KCE (Kennis centrum – Centre fédéral d’expertise des soins de santé)

Le KCE

Le KCE (Kenniscentrum – Centre fédéral d’expertise des soins de santé) est un

organisme fédéral qui a été créé fin 2002. Sa mission est de produire des analyses et des

rapports pour documenter les pouvoirs publics dans leur prise de décision en matière de

politiques de santé et d'assurance-maladie. Le KCE n’intervient pas dans les décisions

elles-mêmes, ni dans leur implémentation, mais il entre dans sa mission de suggérer les

solutions les plus performantes, à travers les recommandations des rapports (tous

publiés sur le site www.kce.fgov.be).

Contexte de cette étude

L’INAMI a proposé que le KCE réalise une étude évaluant les Concertations

Oncologiques Multidisciplinaires, communément appelées les COMs, à l’occasion des 10

ans de leur remboursement par l’assurance-maladie. Cette étude est actuellement en

cours, elle a débuté fin 2013, et le rapport final sera disponible fin 2014.

Comment définir les COMs ? Les COMs regroupent plusieurs professionnels de santé de

différentes disciplines et dont les compétences sont indispensables pour prendre une

décision garantissant aux patients la meilleure prise en charge en fonction de l’état de la

science du moment. Les décisions peuvent concerner la stratégie diagnostique et

thérapeutique initiale ou lors d’une récidive ou rechute ; ou la décision d’une stratégie

palliative. Au cours des COMs, les dossiers des patients, présentés par le médecin

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référent ou un autre professionnel, sont discutés de façon collégiale. La décision prise

est documentée, puis est soumise et expliquée au patient.1

Evolution de la nomenclature des COM depuis 2003

Dix ans après l’introduction dans la nomenclature d’un remboursement pour la

coordination d’une COM ou la participation à une COM, c’est l’occasion de rappeler le

chemin parcouru.

En 2003, la Belgique voit une réorganisation profonde de l’offre de soins en oncologie.

L'Arrêté Royal du 21 mars 2003 stipule les programmes de soins de base en oncologie

(portant principalement sur le diagnostic et les traitements moins complexes) et les

programmes de soins en oncologie (qui doivent offrir des procédures diagnostiques

plus avancées ainsi qu'un éventail plus large de stratégies thérapeutiques). Tout

programme conforme aux critères requis peut être reconnu officiellement (AR/KB

21.03.2003). En 2013, 106 hôpitaux belges de soins aigus sur 119 ont été enregistrés

avec un programme de soins de base en oncologie et/ou un programme de soins en

oncologie, dont 87 sites hospitaliers dotés d'un programme de soins de base en

oncologie et 84 sites avec un programme de soins en oncologie.2

En parallèle, l’AR du 13 02 2003 introduit le code suivant dans la nomenclature:

350372 – 350383: Rapport écrit d’une concertation oncologique

multidisciplinaire avec la participation d’au moins trois médecins de spécialités

différentes sous la direction d’un médecin-coordinateur et reprenant la

description du diagnostic et du plan de traitement.3

1 Adapté de l’HAS, Réunion de concertation pluridisciplinaire, (RCP), Fiche technique

méthode, 31 janvier 2013. 2 Rapport KCE 219, Organisation des soins pour les adultes avec un cancer rare/complexe.

3 Schriftelijk verslag van een multidisciplinair oncologisch consult met deelname van minstens drie geneesheren van

verschillende specialismen onder leiding van een geneesheer-coo¨ rdinator, met beschrijving van de diagnose en van het

behandelingsplan.

Page 18: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

18

Le rapport de COM comporte, entre autres, une description du problème initial, un

aperçu des données médicales disponibles et une élaboration du diagnostic avec

prononcé sur le pronostic. Il comporte en outre un plan de traitement concret à court et

plus long terme avec motivation, compte tenu d’arguments médicaux mais aussi

psychiques et sociaux.

Cette prestation est attestée par le médecin-coordinateur et est remboursable une

seule fois par année calendrier, sauf en cas de dispositions légales contraires. Elle n’est

pas légalement obligatoire pour tous les nouveaux cas de cancer, mais seulement dans 3

cas décrits dans la loi : un traitement qui s’éloigne des lignes directrices acceptées par le

centre oncologique, une nouvelle série d’irradiations dans l’année suivant une première

série d’irradiations dans la même zone cible, une chimiothérapie ayant été désignée par

le conseil technique des spécialités pharmaceutiques comme devant faire l’objet d’un

monitoring par la COM.

Le 1er novembre 2010, des modifications majeures de la nomenclature en matière de

consultation oncologique multidisciplinaire (« COM ») entrent en vigueur : le libellé de la

prestation existante est, à partir du 1er novembre 2010, modifié en une « première

COM » et 2 nouvelles prestations sont ajoutées, la « COM » passant désormais à trois

prestations, avec règles d’application modifiées. Il s’agit :

• d’une première COM, attestée par le médecin-coordinateur (le code existant

350372-350383)

• d’une COM « supplémentaire », dans un hôpital autre que celui de la première

COM, sur renvoi, attestée par le médecin-coordinateur (350291-350302)

• d’une COM de suivi ou COM « follow-up », attestée par le médecin-coordinateur

(350276-350280)

Associées à la COM, deux nouvelles prestations ont également été instaurées pour des

« consultations de longue durée » avec le patient. Ces consultations doivent permettre

Page 19: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

19

de fournir des explications du diagnostic et, notamment, de discuter avec le patient des

examens supplémentaires proposés et du plan de traitement reproduit dans le rapport

de la COM.

La prestation 350276-350280 (COM de suivi) ne peut être attestée qu’en cas de suivi

d’un traitement présentant une nécessité objective de mise en question du diagnostic

et/ou d’adaptation du plan thérapeutique et/ou d’une répétition d’une série

d’irradiations d’une même région cible dans les douze mois, à compter de la date du

début de la première série d’irradiations.

La prestation 350291-350302 (COM supplémentaire) ne peut être attestée que si la

première COM n’a pas donné lieu à un diagnostic définitif ou un plan de traitement

concret, mais a conclu à un renvoi vers un autre hôpital disposant d’un programme de

soins oncologiques agréé. En cas de renvoi pour une concertation multidisciplinaire

supplémentaire, le nom du deuxième hôpital est mentionné dans le rapport.

Le lien entre le nombre de COM et le financement de personnel dans les Programmes

de soins oncologiques

En 2008, le Plan Cancer entre en vigueur (Action 8 refinancement de la consultation

oncologique multidisciplinaire, Action 10 Soutien psychosocial aux patients dans le

cadre des programmes de soins oncologiques, Action 11 Financement d’un data

manager dans le cadre des programmes de soins oncologiques, Action supplémentaire

2011 Amélioration de la prise en charge nutritionnelle des patients cancéreux).

Afin d’offrir aux patients cancéreux hospitalisés un encadrement renforcé et une offre

de soins améliorée, le financement d’infirmiers, de travailleurs sociaux et de

psychologues supplémentaires est en vigueur depuis le 1er juillet 2008, et depuis le 1er

janvier 2011 pour les diététiciens. De plus, le financement de data managers a pour

objectif d’assurer un suivi de la qualité des programmes de soins oncologiques et des

Page 20: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

20

résultats des traitements des patients cancéreux. Les data managers sont chargés

d’assurer l’enregistrement des données de cas de cancers et de réaliser une évaluation

du respect des décisions issues des concertations oncologiques multidisciplinaires et des

recommandations du manuel d’oncologie.

Jusqu’à présent, le financement était calculé sur la base du nombre des COM qui ont été

remboursées 2 années auparavant par l’INAMI :

• 1 ETP assistant social / 500 COM

• 1 ETP infirmier en oncologie / 250 COM

• 1 ETP psychologue spécialisé en oncologie/ 250 COM

• 1 ETP diététicien entre 1 et 500 COM ; - 1/2 ETP diététicien par 250 COM

supplémentaires (limité à un nombre total maximum de 4 ETP)

• 1 ETP data manager / 1.000 COM

En 2012, le nombre de postes financés s’élève à 825 ETP, se répartissant entre 165 ETP

assistants sociaux, 330 ETP infirmiers et 330 ETP psychologues,4 et 907 ETP de data

managers. En ce qui concerne les diététiciens, le budget annuel permet de financer 167

ETP diététiciens.

En raison du nombre croissant de COMs, la méthode de calcul de ce financement est en

train d’être réévaluée par le SPF santé publique.

Quelques chiffres5

En 2011, plus de 100 000 COMs ont été remboursées par l’INAMI, plus du double depuis

2004 (48 000 COMs). Les dépenses totales (incluant les honoraires de coordination, de

participation, et les honoraires supplémentaires pour les oncologues) était de 17

millions €, ce qui équivaut à un remboursement moyen de 170€ par COM par patient.

4 Evaluation Plan Cancer, novembre 2012

5 Des chiffres plus récents seront présentés dans le rapport du KCE, qui sera publié en décembre 2014.

Page 21: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

21

Sur ces ± 100 000 COMs, 66,6% sont des COMs de première intention et 32,8% des

COMs de suivi. Les COMs supplémentaires, de second avis, ne sont presque jamais

facturées (0,5% en 2011).

Enfin, tous les patients n’ont pas les mêmes chances d'être discutés en COM. Les

patientes ayant un cancer du sein sont le plus souvent discutées en COM (plus de 80%

des nouveaux cas discutés en COM en 2008) alors que les patients ayant un mélanome

malin, un sarcome, un cancer de la thyroïde, de la prostate, ou un cancer hématologique

l’étaient dans moins de 60% des cas (données 2008).

Le projet d’évaluation du KCE

Le projet du KCE a pour objectif de répondre aux questions de recherche suivantes :

1. Dix ans après leur introduction dans la nomenclature, quelles sont les évolutions en

termes de fréquence et de budget alloué pour les COMs ?

2. Tous les patients ayant un cancer ont-ils les mêmes chances de bénéficier d’une COM ?

Quels sont les bénéficiaires les plus/moins fréquents?

3. Comment le transfert d’informations est-il organisé entre les hôpitaux, les mutuelles et

le registre du cancer ?

4. Quel est le rôle du médecin généraliste lors des COMs ? Quels sont les moyens

d’améliorer leur participation ou implication lors des COMs ?

5. A l’heure actuelle, comment sont organisées les COMs dans les hôpitaux ? Quelles sont

les barrières et opportunités pour une organisation plus efficiente des COMs ?

Une enquête nationale accessible par internet, nous avons besoin de vous !

Dans le cadre de cette étude, une enquête par internet sera lancée au niveau national.

Elle sera envoyée à chaque coordinateur de programme de soins, qui la diffusera dans

son institution au personnel médical et paramédical impliqué dans les COMs. Les

coordinateurs de soins en oncologie (CSO) ayant un rôle fondamental dans

l’organisation des COMs, nous vous demandons donc de participer à l’enquête en

Page 22: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

22

complétant le questionnaire.6 Cela nous permettra d’avoir une vue complète sur

l’organisation des COMs au niveau national. Des questions ouvertes permettront à

chaque participant de faire des suggestions d’amélioration dans l’organisation des

COMs.

6 Toutes les réponses au questionnaire seront traitées de manière anonyme.

Page 23: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

23

Protéger la fertilité dans le cadre d’un traitement anticancéreux

Docteur Johan Smitz

Equipe Oncofertilité de l’UZ Brussel

Ces dernières années, le pronostic des jeunes patients présentant des tumeurs

hématologiques (maladie de Hodgkin, leucémie) et solides (tumeurs osseuses, tumeurs

du sein) s’est amélioré car les nouvelles techniques (greffe de moelle hétérologue et

homologue) permettent d’avoir recours à des traitements par chimiothérapie et

radiothérapie plus agressifs afin d’éradiquer les cellules cancéreuses. Ces traitements

augmentent sensiblement les chances de survie du patient, mais ont souvent, hélas, des

effets négatifs irréversibles sur la fertilité. Les effets négatifs de la chimiothérapie

dépendent largement du type de médicament, des doses totales et des combinaisons

utilisées. L’âge auquel le traitement est administré est également un facteur

pronostique important. On note aussi une très grande variabilité interindividuelle en ce

qui concerne la réaction au traitement et la survie des gamètes. La chimiothérapie qui

se fixe à l’ADN et induit une apoptose des cellules de la granulosa (cyclophosphamide

par ex.), ainsi que le traitement par rayons (radiothérapie) parfois associé à la

chimiothérapie et qui endommage l’ADN, ont les effets toxiques les plus importants

pour le follicule.

L’âge auquel la femme doit subir un traitement anticancéreux a une grande importance

pour le pronostic de préservation de la fertilité. Les régimes thérapeutiques agressifs

provoquent parfois un arrêt temporaire des menstruations chez les femmes âgées de 30

à 40 ans. Le fait que les menstruations reprennent ensuite ne signifie pas que la

chimiothérapie n’a pas entraîné une diminution conséquente des ovocytes, qui peut

mener à l’arrêt prématuré du développement des follicules et des ovocytes dans l’ovaire

Page 24: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

24

(ménopause précoce ou prématurée). Des études épidémiologiques démontrent qu’il

existe déjà une sous-fertilité, puis une infertilité, plusieurs années avant la ménopause.

Même si certains follicules sont encore présents juste après une chimiothérapie, la

stérilité n’est pas exclue.

Il est possible de préserver la fertilité

On peut aujourd’hui adopter des mesures de préservation de la fertilité qui font partie

intégrante du traitement anticancéreux, afin que la patiente, une fois guérie, puisse

réaliser son désir d’enfant. Les équipes de recherche des hôpitaux universitaires de

Belgique ont d’ores et déjà fourni des efforts spécifiques pour que cet aspect essentiel

de l’approche thérapeutique puisse être mis en œuvre dans le cadre de la politique en

matière de traitement du cancer.

• Des essais portent actuellement sur la mise au point de médicaments qui

permettent de préserver les follicules des effets toxiques de la chimiothérapie.

• Étant donné que les effets de la radiothérapie sont liés à la dose et si le petit

bassin se trouve dans le champ de rayonnement, on peut – avant la

radiothérapie – transposer les ovaires sous le foie, où ils seront un peu mieux

protégés contre les rayons.

• En concertation avec l’équipe d’oncofertilité, les jeunes couples peuvent

envisager de prendre une série de mesures préventives avant d’entamer le

traitement anticancéreux :

- Si l’on dispose de suffisamment de temps et en l’absence de contre-

indications, il est possible de procéder à une stimulation ovarienne. On

peut ensuite envisager de vitrifier les ovocytes prélevés en métaphase II

ou de congeler d’abord les embryons qui en résultent et de les conserver

afin que le désir d’enfant du couple puisse être satisfait après la guérison.

- Si l’on ne dispose pas de suffisamment de temps avant le début de la

chimiothérapie, il reste la méthode MIV, qui permet de prélever dans

Page 25: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

25

l’ovaire des ovocytes non matures, sans stimulation préalable (la MIV est

une thérapie clinique déjà proposée à l’UZ Brussel).

• On peut prélever chez la patiente du tissu ovarien, qui contient un grand

nombre de follicules primordiaux, et le congeler en vue de le transplanter

ultérieurement ou de mettre en culture les follicules in vitro.

• Après la puberté, un homme peut faire congeler ses spermatozoïdes. Avant la

puberté, on peut congeler du tissu testiculaire, qui contient les cellules souches

des gamètes masculins.

Les possibilités actuelles

Une trentaine d’enfants sont déjà nés à la suite d’une transplantation de tissu ovarien

congelé puis décongelé.

Chez l’être humain, la transplantation d’un fragment de cortex ovarien n’est pas

possible pour toutes les indications. La transplantation peut être envisagée en l’absence

de métastases au niveau ovarien. Dans le cas d’une leucémie ou d’un cancer de l’ovaire

par exemple, le risque que la maladie reprenne chez une patiente en rémission est bien

réel. Les laboratoires de recherche mettent au point des techniques qui permettent de

purger d’abord le tissu afin d’en éliminer les cellules malignes.

Dans la plupart des indications malignes, la culture in vitro des follicules est la technique

la plus sûre. Des expériences réalisées sur des souris ont démontré qu’il est possible

d’obtenir des ovocytes matures après culture in vitro, que ces ovocytes peuvent être

fécondés in vitro et que des jeunes spécimens sains peuvent naître après implantation

des embryons chez des souris acceptrices.

Rôle de l’équipe Oncofertilité

Chaque cas est examiné de façon individuelle et la décision relative à la mise en banque

de gonades, de gamètes ou d’embryons est prise au terme d’une concertation

multidisciplinaire entre l’oncologue, le radiothérapeute, le gynécologue et le biologiste

cellulaire.

Page 26: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

26

Il faut définir avec la patiente la durée maximale pendant laquelle le tissu ovarien doit

être conservé et ce qu’il doit advenir de ce tissu en cas de décès prématuré.

Une grossesse après guérison d’un cancer est aujourd’hui possible

Si l’on se réfère à la littérature spécialisée actuelle, la grossesse ne semble pas avoir

d’incidence potentielle négative sur l’évolution du cancer à long terme.

Il reste cependant d’immenses efforts à accomplir pour élaborer une stratégie détaillée

axée sur la préservation de la fertilité. Si l’on veut intégrer pleinement la préservation

de la fertilité dans la stratégie thérapeutique oncologique, il est indispensable d’assurer

une concertation multidisciplinaire entre les différents spécialistes et de disposer des

moyens financiers nécessaires.

Bibliographie

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Page 27: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

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6. Dolmans MM, Marinescu C, Saussoy P, Van Langendonckt A, Amorim C, Donnez

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culture under variable follicle-stimulating hormone exposure. Int J Dev Biol

2009a;53:541-8.

Page 28: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

28

Activité physique et cancer

Madame Lies Serrien

UZ Leuven

Introduction

Le cancer est l’une des principales causes de décès en Belgique, mais s’apparente

davantage à une maladie chronique depuis quelques années.

Par conséquent, de plus en plus de personnes doivent gérer les effets secondaires

tardifs du cancer et du traitement. Les patients ayant besoin d’un suivi post-traitement

sont également toujours plus nombreux.

L’amélioration de la qualité de vie a donc pris une place importante dans le suivi post-

traitement du patient oncologique.

Un programme d’entraînement physique peut faire partie des mesures prises à cette fin,

tout comme l’accompagnement psychosocial, la gestion du stress et l’éducation du

patient.

Cancer et activité physique

À la fin du traitement, beaucoup de patients présentent un syndrome d’épuisement

physique et psychologique, accompagné d’une extrême fatigue et d’un profond

sentiment d’angoisse.

En raison de cette fatigue, on conseille souvent aux patients cancéreux de ne pas faire

d’efforts physiques superflus pendant et après le traitement.

Or, cette inactivité provoque une fonte musculaire et peut dès lors accentuer la fatigue.

La perte de masse musculaire, tout comme le déconditionnement cardiorespiratoire et

Page 29: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

29

musculo-squelettique, réduisent la capacité fonctionnelle à l’effort, de sorte que les

activités quotidiennes sont elles aussi source de fatigue.

Le patient tombe alors dans un cercle vicieux. Son endurance et sa force musculaire,

mais aussi sa souplesse et sa capacité de coordination, continuent à diminuer. Il éprouve

des difficultés à se déplacer, les tâches ménagères et les loisirs auxquels il peut se

consacrer sont limités.

Un programme d’entraînement adapté, qui vise à rétablir les fonctions corporelles et la

capacité fonctionnelle à l’effort, peut dès lors être une mesure non pharmacologique

justifiée.

Couplé à un accompagnement psychologique, relationnel et social de qualité, ainsi qu’à

des conseils pertinents axés sur l’alimentation et le mode de vie, ce programme

d’entraînement aura un effet favorable sur la condition physique des patients cancéreux

ayant terminé leur traitement. Il devrait atténuer la fatigue et améliorer

considérablement la qualité de vie des patients.

La reprise d’une vie normale, y compris sur le plan social et professionnel, renforcera la

confiance en soi et l’estime de soi du patient.

Améliorer la condition physique en pratique

Examen médical

Avant d’entamer des activités physiques et sportives, les patients cancéreux doivent se

soumettre à un examen médical approfondi afin de détecter les éventuels facteurs de

risque.

Un test à l’effort réalisé dans des conditions normalisées et sous surveillance médicale

peut fournir des informations pertinentes concernant les adaptations aiguës

(immédiates) de l’organisme à l’effort d’une part, et la condition d’autre part.

Page 30: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

30

Quelle activité ou discipline sportive choisir ?

Le type d’activité choisie va largement déterminer les effets de l’entraînement. Les

sports cycliques (répétition rythmée de mouvements), qui sont pratiqués de façon

continue assez longtemps, peuvent être envisagés. La marche, la course à pied (jogging),

la natation, le vélo, l’aviron, le ski de fond… sont particulièrement indiqués. Ils sollicitent

suffisamment de grands groupes musculaires et impliquent un effort qui peut se

dérouler de façon continue dans des conditions aérobies (avec apport d’oxygène). Le

cyclisme, la natation et l’aviron sont en outre des sports où le poids du corps est

supporté, ce qui présente de nombreux avantages pour les personnes corpulentes ou

qui souffrent de problèmes orthopédiques.

Le football, le volley-ball, le tennis, le basket-ball, la danse… offrent également des

effets positifs et sont peut-être, pour certaines personnes, plus agréables à pratiquer.

De nouveau, un suivi sérieux est cependant indispensable.

En ce qui concerne la fréquence de l’entraînement, 3 à 5 séances par semaine sont

idéales. Il est essentiel que l’entraînement (activité physique et sport) soit une source

de plaisir et non de stress supplémentaire au quotidien. Un entraînement régulier est en

effet indispensable pour conserver les bénéfices liés à l’activité physique.

Quelques conseils utiles

- Tenir un journal est souvent motivant et incite à poursuivre l’activité physique

- Noter le poids (une fois par semaine) et la fréquence cardiaque au repos (tous

les jours) peut fournir des informations très intéressantes en ce qui concerne

l’adaptation de l’organisme à l’exercice physique.

Page 31: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

31

- Un bon échauffement est capital pour assurer le déroulement optimal d’une

séance d’entraînement. Les avantages sont aussi bien physiologiques que

psychologiques.

Un effort physique ou une séance d’entraînement doit aussi être suivi d’une

période de récupération. Il est fortement déconseillé d’arrêter brutalement une

activité intense : des exercices faciles et axés sur la relaxation accélèrent en effet

le processus de récupération.

Le stretching (étirement des muscles) permet avant tout d’améliorer la

souplesse, mais il offre aussi des avantages s’il est utilisé intelligemment avant et

après un effort intensif.

- Mieux vaut commencer trop lentement plutôt que trop rapidement, et

intensifier l’effort très progressivement. Ce conseil est encore plus important

pour les patients cancéreux. Il faut apprendre à connaître son corps et à bien

évaluer ses capacités. Un entraînement trop intense a non seulement un impact

négatif sur la condition, mais risque aussi d’avoir des effets néfastes sur

l’organisme. Voilà pourquoi il est essentiel de progresser lentement. De même, il

est également déconseillé de s’entraîner lorsqu’on a un rhume, de la fièvre ou si

l’on est légèrement grippé.

- Il est important de dormir suffisamment. La nuit est la période de récupération

par excellence.

Le manque de sommeil allonge la période de récupération après l’effort. La

régularité du sommeil a une influence positive sur la récupération après l’effort

et la capacité de performance finale. Il faut tenir compte du fait qu’après une

activité physique ou sportive, le corps a besoin d’au moins 2 heures pour

récupérer entièrement.

Page 32: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

32

Un accompagnement axé sur l’activité physique et le sport doit toujours être complété

par des conseils pertinents, qui soulignent la nécessité de s’hydrater avant, pendant et

après l’effort, ainsi que d’adopter une alimentation optimale.

Conclusion générale

L’amélioration de la condition par l’activité physique et le sport est une stratégie

efficace et peu coûteuse qui permet de préserver/renforcer la capacité fonctionnelle à

l’effort des patients cancéreux et de limiter les effets secondaires, pendant et après le

traitement. Elle doit toutefois s’inscrire dans un programme global, qui peut inclure

d’autres mesures non pharmacologiques.

Page 33: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

33

L’information :

un acte de soin à part entière

Docteur Isabelle Moley-Massol

Médecin psychanalyste, psycho oncologue, Hôpital Cochin, Paris

Le temps de l’annonce d’une maladie, d’un handicap, d’une mauvaise nouvelle médicale

est un temps de rencontre entre un médecin et un patient, aux effets imprévisibles. Il

est l’amorce d’une relation qui engage l’un et l’autre dans l’histoire d’une maladie qui

est à vivre ensemble, de sa place spécifique. Si ce temps peut avoir des conséquences

ravageantes pour le patient, il peut aussi s’avérer profondément structurant.

En médecine, il n’existe pas d’annonce anodine et toute information donnée au patient

sur son corps, son avenir, opère sur lui sans que l’on puisse présager de la forme et de

l’intensité de son impact.

Il y a les maladies qui mettent en jeu la vie du malade et le confrontent à l’idée de sa

mort qui fait brusquement irruption dans le champ du réel, mais il y a aussi toutes les

annonces, plus ou moins graves du point de vue des médecins, qui viennent bouleverser

la représentation qu’a le patient de son corps, sa personne, sa vie, son avenir, sa

relation aux autres et au monde.

La relation médecin malade qui s’instaure au moment d’une annonce difficile devrait

s’aborder du côté des soignants dans une posture d’observation, d’écoute, sans a priori,

en évitant de projeter ses propres représentations de la maladie, des traitements et du

devenir du malade. Face à chaque individu, le soignant avance pas à pas dans la

découverte du sujet, de ses croyances, ses émotions, pour lui délivrer l’information utile

Page 34: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

34

et adaptée qui l’aidera à faire avec sa maladie, ses traitements, aujourd’hui, demain, à

un rythme qui lui est propre.

L’annonce d’un cancer implique une parole et une présence qui nous engagent,

soignants et soignés, dans tous les sens du terme. Ce temps des premiers mots énoncés

sur la maladie est unique, essentiel, fondateur. Il marque à tout jamais l’imaginaire du

patient et sa relation à la maladie. Il est engagement du soignant auprès du malade et il

oriente la façon dont le patient s’engage sur le chemin de la maladie.

Certains patients restent marqués à vie et à vif par l’annonce diagnostic, quand la

brutalité de l’annonce réalise un traumatisme, quand elle fait effraction dans leur

psychisme incapable de contenir et de métaboliser la nouvelle et le trop-plein

émotionnel qu’elle génère. Longtemps après, des patients, même guéris dans leur

corps, peuvent rester psychiquement meurtris par le choc d’une annonce indépassable.

Toute annonce médicale produit un écho singulier, propre à chaque individu, en

fonction de sa personnalité, son histoire, son contexte de vie, son entourage. L’annonce

d’un cancer saisit un individu déjà marqué par une histoire.

Elle réactualise des traumatismes passés, fait résonner des sentiments oubliés, ravive

des blessures plus ou moins bien pansées, mais elle peut aussi mobiliser de façon

extraordinaire les forces souterraines de la personne malade.

Se préparer à l’annonce en tant que soignant, c’est se rendre disponible pour

l’imprévisible du sujet malade et tenter de s’ajuster au plus près de ses besoins et de ses

attentes pour l’aider à vivre et à traverser l’épreuve de la maladie.

Dans la maladie cancer, il n’y a pas une annonce, mais une succession d’annonces, un

continuum d’informations à délivrer, au fil du temps, à travers la relation de chacun des

soignants avec le malade et son entourage, relation à construire et réinventer sans

cesse.

Page 35: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

35

La question n’est pas tant de savoir si toute la vérité doit être dite au patient que de

donner une parole toujours vraie et authentique pour une information humanisante.

Il n’y a pas d’information humanisante en dehors de la relation soigné-soignants.

Informer avec humanité, c’est aussi un travail d’écoute et de communication à

l’intérieur des équipes médicales.

Page 36: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

36

Le coaching du patient par une méthode

« Patient Partenaire de Soins » en 7 étapes

Madame Yamina Yabidli

ULB & UCL

1. INTRODUCTION

Dans tous les systèmes de soins de santé les maladies chroniques représentent un défi

majeur en termes de santé publique. Les stratégies tant nationales qu’internationales se

multiplient autour d’un axe central : « l’intégration du patient au cœur de la stratégie de

prise en charge ».

Le besoin de réorganiser le système de soin pour la prise en charge des maladies

chroniques est présent, pressant. Il s’explique par une série de besoins, de droits et de

faiblesses dans le contexte de prise en charge actuel:

1. Le vieillissement et l’appauvrissement de la population avec des patients aux

besoins de santé diversifiés et en forte croissance.

2. La chronicisation des maladies de par le glissement au niveau épidémiologique

des maladies aigües vers les maladies chroniques. Ce qui implique une

augmentation des patients en relation de soins à long terme.

3. Des niveaux d’observance aux interventions de plus en plus faibles où une

approche innovante s’avère indispensable.

4. Des patients en quête de connaissances et d’expertises.

5. L’information, l’instruction et l’accompagnement du patient est du point de

vue éthique une partie intégrante du soin. L’information du patient est un droit

alors qu’en pratique on note une absence de possibilité de formation pour mieux

Page 37: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

37

exploiter le potentiel d’information, d’instruction et d’accompagnement du

patient. Le patient partenaire soin a pourtant un impact positif démontré en

termes de santé publique.

6. L’information, l’instruction et l’accompagnement du patient est un atout

supplémentaire à la qualité des soins : il s’agit de passer d’un modèle biomédical

classique (où les aspects biologiques et physiopathologiques jouent le rôle

principal) vers un modèle holistique (où l’on intègre également les dimensions

psychologiques, sociales et spirituelles) dans le but d’optimiser l’efficacité et la

qualité des soins.

7. La satisfaction des patients remise au centre du processus de soin en

opposition avec l’approche centrée sur le médecin (données rassemblées à partir

du propre cadre de référence médical).

Développer une méthode de soins centrée sur le patient où il prend part aux décisions

qui le concernent se présente donc comme un des leviers principaux d’efficience et

d’amélioration de la gestion de prise en charge des maladies chroniques.

L’importance du « patient partenaire de soin » est soulignée par les publications

internationales. L’image paternalistique du patient qui subit passivement son traitement

est en voie de disparition. Cependant en pratique on relève peu d’investissement

actuel pour faciliter l’autonomisation du patient et celui de ses aidants proches faute

d’opérationnalisation du concept « patient partenaire de soin».

2. LA METHODE 7 - P.P.S

Le coaching santé que nous développons propose une méthode d’opérationnalisation

du concept patient partenaire de soin : Le modèle 7 - P.P.S : Patient Partenaire de Soins.

Page 38: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

38

Il s’agit d’une méthode d’approche du patient partenaire de soins développée par

l’auteur de cet article, Yamina Abidli, à la suite d’une expérience de près de 20 ans en

milieu hospitalier.

Il s’agit d’une méthode transposable à la pratique de terrain qui se veut être

opérationnelle et adoptable par les professionnels de la santé aux termes d’une

formation/expérimentation.

Cette méthode construite en 7 étapes aide le professionnel à accompagner le patient

dans son processus de soin :

Chaque phase de ce type de coaching santé est une étape d’apprentissage pour le

patient:

• Phase 1 : Présentation: Première phase d’écoute

• Phase 2 : Sensibilisation: Phase d’information

• Phase 3 : Motivation: Phase d’analyse

• Phase 4 : Planification: Phase de décision

• Phase 5 : Mise en œuvre: Phase d’action

• Phase 6: Evaluation : Phase de réajustement

• Phase 7 : Consolidation: Phase de maintien (autonomie)

Les sept phases ont été développées à travers la finalité pour le patient, desquelles nous

avons pu extraire la finalité pour le prestataire de soin.

La pédagogie de formation de cette méthode aux professionnels fait passer le

prestataire de soins par ces mêmes étapes pour développer les compétences

nécessaires à l’intégration du patient au cœur du processus de soins.

Il s’agit d’une méthode que nous étudions depuis 3ans et que nous avons adaptée et

développée au départ de modèles existants, qui complète, harmonise et intègre les

différents courants nés autour de ce besoin de replacer le patient au centre de ses soins

et de sa vie en général.

Page 39: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

39

3. RESULTATS ATTENDUS

La méthode 7 - P.P.S. est une approche portant sur un nouveau management de

l’usager des services de santé. Elle a pour objectif de faciliter et d’accompagner les

changements de comportements indispensables à l’obtention de résultats de santé

améliorés.

Cette approche est qualitativement distincte du conseil traditionnel ou des rôles

classiques d’éducation et vise à augmenter l’efficience des soins santé.

Cette méthode repose sur 7 étapes progressives et interdépendantes qui permettent

d’accompagner le patient vers son projet de soin. Le projet de soin est donc défini

comme un MOYEN qui soutient la réalisation du projet de vie du patient.

Il s’agit d’offrir à travers cette méthode de coaching santé les outils de « health

promotion » définis en 1986 par l’OMS : « la promotion de la santé est le processus qui

confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre

santé, et d’améliorer celle-ci ».

L’objectif est de faire acquérir aux prestataires de soin les compétences d’un

accompagnement holistico-créatif des patients au départ de ce que l’humain à de plus

précieux : sa santé !

4. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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A practical guide to theory development» - http://hwww.theoryofchange.org

2. Aujoulat, I. (2007) « L’empowerment des patients atteints de maladie chronique ; des

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identitaire » - Thèse de doctorat en santé publique, Faculté de Médecine, École de santé

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10. Prochaska JO, DiClemente CC, Norcross JC (1992) «In Search of How People Change:

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Page 42: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

42

Quelle est la force du lien qui unit le patient et l’oncocoach ?

Madame Linda Rouges

AZ Maria Middelares, Gent

En 2006, notre hôpital a réalisé une enquête sur les besoins des patients oncologiques

pendant leur traitement à l’hôpital de jour en oncologie.

Il est ressorti de cette enquête que les patients ont besoin de soutien sur le plan

émotionnel et d’informations concernant le traitement.

Face à ces résultats, les médecins de l’hôpital oncologique de jour ont décidé de mettre

en place un accompagnement renforcé. Deux oncocoaches ont commencé à assurer cet

accompagnement en 2007. L’équipe s’est agrandie au fil des ans et compte aujourd’hui

cinq oncocoaches.

L’idée qui sous-tend cette démarche est de guider le patient oncologique tout au long

du trajet de soins, en veillant à ce qu’il conserve le pouvoir de décision et ne devienne

pas trop dépendant de l’aide. L’oncocoach favorise et soutient la capacité d’autogestion

du patient. Ce dernier doit bien comprendre la situation et les possibilités de traitement.

L’oncocoach doit pour sa part comprendre ce que le patient veut et ce qu’il ne veut pas.

La relation patient – oncocoach = une relation mutuelle, une attention partagée.

Le bon déroulement du traitement dépend en partie de la collaboration entre le patient

et le prestataire de soins.

Dans la pratique

� Le premier contact est essentiel à l’instauration d’une relation de confiance. Le

patient se fait une opinion de l’oncocoach en tant que personne et de ce qu’il

peut attendre de l’accompagnement.

Page 43: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

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Les ingrédients d’une relation de confiance :

• Faire confiance à quelqu’un – croire à son honnêteté, son intégrité et son

authenticité

• Se sentir en sécurité avec l’autre, aussi bien sur le plan physique que

psychologique

• Ce lien offre une bonne base pour l’accompagnement

• Une relation fondée sur le respect mutuel

• Se montrer prévenant et intègre avec le patient

• Mieux évaluer les (éléments sous-jacents des) demandes d’aide, besoins

et souhaits

• S’adapter au patient : capacité de compréhension, sens de l’humour,

normes, valeurs, ambiance et centres d’intérêt

• (autogestion: attention partagée – Vilans)

Il est essentiel de pouvoir proposer une prise en charge au moment de l’annonce de la

mauvaise nouvelle chez le médecin.

� Entretenir la relation de confiance

• Créer une ambiance détendue et positive où le patient peut être lui-même

• Parler de choses du quotidien

• Écouter attentivement et tenir compte des souhaits, habitudes et besoins du

patient

• Être fiable

• Privilégier une communication positive: souligner ce qui va bien, faire un

petit compliment, se montrer optimiste…

• Être vraiment en contact, rester honnête

Page 44: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

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Il est important que le patient comprenne bien cet environnement et lui fasse

confiance (diminution de l’inquiétude et du sentiment de menace)

• via les discussions avec les infirmières. Offrir des explications et un soutien

émotionnel adéquats aux moments clés. Écouter / discuter afin d’identifier

les besoins et rediriger éventuellement le patient.

• Accompagner le patient lors des examens, jusqu’à la salle d’opération.

• Rendre des petites visites au patient hospitalisé pour un certain temps ou à

l’hôpital de jour.

! lien d’attachement trop fort (risque de ne plus accepter le soutien d’autres personnes)

! dépendance

! trop grande implication émotionnelle

! attentes

� Accorder une attention comparable aux différents patients et traiter chacun de

la même manière

� Recadrer délicatement les demandes d’attention trop insistantes

� Analyser et suivre la situation avec les collègues

Risque de mettre fin progressivement à une relation de confiance !

� Quand y a-t-il des contacts (une ou plusieurs années) après le traitement ?

• Peur d’une rechute

• Panique à la suite d’« informations » diffusées dans les médias / recherches

sur Internet / rumeurs …

• Problèmes psychosociaux : reprise du travail/relationnel

• Peur liée à des sensations physiques

• Vivre avec une stomie – isolement psychosocial

Page 45: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

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• Vivre avec une canule

• Problèmes liés à la prise prolongée d’un traitement anti-hormonal

• Claustrophobie liée aux scanners-IRM

! Troubles physiques tardifs dus au traitement

• Problèmes dus à des adhérences intestinales

• Douleurs consécutives à une brachythérapie pelvienne

• Problèmes pulmonaires après une RT

• Hernie abdominale

• Fatigue

• Problèmes alimentaires / sonde PEG

Conclusion après un accompagnement de plusieurs années

L’oncocoach est un « refuge sûr », une personne sur laquelle les patients peuvent

compter lorsqu’ils sont inquiets ou confrontés à des problèmes.

Page 46: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

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La prise en charge des patients oncogériatrique (70+) à l’Institut Jules

Bordet

Madame Myriam Roos

Infirmière coordinatrice de soins en oncogériatrie

Institut Jules Bordet, Bruxelles

En cas de cancer, les spécificités des patients âgés de + de 70 ans (fragilité,

hétérogénéité, mortalité élevée et précoce, etc.) appellent le développement de soins

oncologiques adaptés. Ainsi a vu le jour une nouvelle activité médicale : l’oncogériatrie.

L’oncogériatrie est le rapprochement de deux spécialités, la cancérologie et la gériatrie.

Cette discipline vise à garantir à tout patient âgé atteint de cancer un traitement adapté

à son état au moyen d’une approche multidisciplinaire et multi professionnelle.

Compte tenu d’un accroissement important de la population âgée, lié à l’allongement

de la durée de vie, on observe une augmentation des cas de cancers chez ces sujets.

Actuellement en Belgique, plus de 60.000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués

chaque année, dont près de la moitié chez des individus âgés de 70 ans ou plus. C’est

pourquoi il est essentiel de mieux connaître les particularités de ces patients, de former

à cette discipline tous les acteurs de santé concernés et de faire connaître au grand

public les bénéfices de cette nouvelle prise en charge.

Ce vieillissement de la population entraîne une réflexion quant à l’adaptation des

thérapies anti-cancéreuses concernant les personnes de cette tranche d’âge, pour

lesquelles il n’y a actuellement pas de règle de prescription adéquate.

Page 47: Le métier de Coordinateur de Soins en Oncologie

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Le Plan National Cancer belge soutient, depuis 2008 des appels à projets pilotes

d’oncogériatrie (action 24) et prévoit d’améliorer la prise en charge des personnes âgées

atteintes de cancer.

Dans ce cadre d’appels à projets, l’Institut Jules Bordet a proposé l’ouverture d’une

unité pilote d’oncogériatrie. Ceci se révélait être indispensable suite au constat que 30

% des patients cancéreux atteints d’une tumeur solide et hospitalisés sont âgés de plus

de 70 ans.

De plus, le développement d’essais cliniques dédiés spécifiquement à ces patients doit

permettre de leur faciliter l’accès aux traitements innovants, et de mieux connaître la

tolérance des traitements anticancéreux, afin de pouvoir élaborer des

recommandations nationales de prises en charge.

Une unité d’oncogériatrie à l’Institut Bordet, un choix de qualité…

Il s'agit de la première unité clinique "oncogériatrique" en Belgique. Il est important de

garder à l'esprit qu’il s’agit bien d’une unité de traitement et non de soins palliatifs.

L'objectif est de déterminer le meilleur traitement à proposer, c'est-à-dire celui qui

offrira le meilleur rapport risque-bénéfice, en préservant au mieux la qualité de vie et

l’autonomie des patients.

Unité de référence

Une unité de référence multidisciplinaire d’oncogériatrie de 12 lits est établie grâce à

l’expérience du personnel médical, infirmier et paramédical.

Outre les projets scientifiques (KPC 24 à 025…) au niveau national, les équipes médicales

et infirmières sont engagées dans un projet clinique ambitieux soutenu par le Plan

National Cancer. L’Institut Jules Bordet a également mis en place une base de données

spécifique destinée à évaluer les critères de fragilité des patients cancéreux âgés par

rapport aux traitements, en particulier de chimiothérapie.

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Les partenaires de soins en oncogériatrie

L’oncogériatrie doit aussi permettre la mise en place de soins de support pouvant aider

à anticiper et prévenir les complications et éviter aussi les situations de crise.

L’interdisciplinarité et l’oncogériatrie favorisent l’utilisation optimale des ressources du

système. La personne malade nécessite l’implication de l’ensemble des acteurs de soins

en cancérologie dans sa prise en charge notamment en termes de continuité des soins.

L’admission en oncogériatrie de chaque patient fait l’objet d’une discussion du dossier

en équipe multidisciplinaire ou via la consultation en oncogériatrie.

Cette équipe présente pour le patient est composée de médecin oncogériatre et

assistant, d’infirmières, d’une pharmacienne clinicienne, d’un psychologue, d’une

diététicienne, d’un ergothérapeute, d’un kinésithérapeute, d’une logopède et d’une

assistante sociale. La collaboration avec le CHU Saint-Pierre permet de bénéficier de la

présence d'un gériatre 2/11ème par semaine.

Un algorithme de prise en charge des patients en ambulatoire et en hospitalisation a été

mis en place afin de garder une cohérence et une efficience dans l’organisation et le

trajet de soins des patients. Des lignes de conduite de traitement (guidelines) sont

proposées en fonction d’évaluations de l’âge biologique, en vue d’une prise en charge

adaptée à l’état des patients. L’âge réel officiel n’étant pas un bon critère de décision

thérapeutique.

En hospitalisation :

Une équipe infirmière formée en oncologie et en partie en gériatrie assure une prise en

charge de qualité et spécifique, adaptée à la personne âgée.

Le G8 est une échelle d’évaluation gériatrique succincte qui est réalisée par l’équipe

d’oncogériatrie pour chaque patient hospitalisé dans l’unité et en fonction des

résultats ; l’évaluation gériatrique complète (EGC) est réalisée par l’ICSO

oncogériatrique ou l’infirmière engagée dans le cadre du PNC action 24.

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Une organisation spécifique de travail a dès lors été mise en place : 2 jours par semaine,

l’équipe de gériatrie (médecin, ICSOg, infirmière responsable, pharmacienne clinicienne)

fait le tour des patients en chambre. Cela permet une vision globale de la situation et de

l’évolution du patient au cours de son séjour.

Une fois par semaine une concertation multidisciplinaire oncogériatrique (CMOg) est

organisée autour de chaque patient. Elle permet de discuter la situation de chaque

patient de l’unité, prenant en compte ses fragilités, son potentiel de revalidation, ses

perspectives thérapeutiques et son désir.

Le gériatre passe voir les patients suite à l’EGC afin qu’il puisse donner son avis sur le

traitement thérapeutique envisagé, les aides proposées et le suivi à prévoir.

Des attitudes et des recommandations sont conseillées/proposées au terme de cette

réunion, ainsi que la mise en place d’aides pour renforcer les différents domaines

(physiques, sociaux et psychologiques) en difficulté.

Un suivi des recommandations est prévu en concertation avec le patient/sa famille.

En cours d’hospitalisation, une réunion de famille est souvent organisée avec

l’assistante sociale, l’ICSO et les médecins afin d’envisager de débuter les traitements

oncologiques, le soutien et la participation familiale ainsi que la mise en place et/ou le

renforcement de l’encadrement matériel et humain au domicile.

En consultation :

L’institution dispose d’une consultation adaptée à la prise en charge des personnes 70 +

et chez lesquelles est posé le diagnostic de cancer.

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Un box de consultation adapté (table d’examen, rampe et marche pieds…) est mis à

disposition de l’oncogériatre et de l’ICSO qui l’accompagne en consultation mais aussi

tout au long du trajet de soins du patient.

L’intervention ponctuelle de la pharmacienne clinicienne porte tout son sens face à des

patients polymédiqués risquant des interactions avec les traitements oncologiques

proposés.

Le G8 est fait en consultation (par les médecins, assistants ou l’ICSO) ainsi que l’EGC si le

G8 est < à 14 dans un même temps si possible. Une grille de consultation gérée par

l’ICSO a été ouverte afin de recevoir les patients ambulatoires nécessitants une EGC.

Des bilans en hôpital de jour gériatrique sont possibles et organisés grâce à l’équipe de

liaison de gériatrie du CHU Saint-Pierre.

L’évaluation oncogériatrique

De par un screening quotidien de la liste des patients entrant en hospitalisation, les

grilles de consultation et les patients présentés en CMO, on peut dire que 80% des

patients bénéficient d’un screening oncogériatrique, voire d’une évaluation gériatrique

complète.

Une fois le screening et l’EGC faite, la prise en charge du patient suit l’algorithme.

Les résultats de l’évaluation oncogériatrique sont insérés dans le dossier médical du

patient (dans les 24h) ainsi que les aides proposées, acceptées et mises en place.

Un double de l’évaluation oncogériatrique est envoyé au médecin traitant, maison de

repos, maison de repos et de soins ou au service de revalidation en cas de transfert.

Un suivi des aides en place est effectué lors des consultations suivantes avec le patient.

Il s’en suit alors une suspension, renforcement ou intensification du support instauré en

collaboration avec le patient et le service social.

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Un carnet de liaison oncogériatrique est proposé dans le cadre de l’étude PNC action 24,

il est composé plusieurs volets : Contacts (numéros de téléphones utiles à l’Institut),

Informations générales (coordonnées du proche aidant du patient ou MR/MRS et les

coordonnées du médecin traitant), Traitement (Quotidien et oncologique + la fiche

«effets secondaires possibles »), Aides et soins au domicile (coordonnées des

intervenants et la fréquence des passages), Communication (observations écrites par le

patient / famille et proches ainsi que la fiche de transmissions médicales et

paramédicales), Rendez-vous (en consultations et aux examens) et Divers (sous format

de fiches à insérer en fonction des besoins personnels à chaque patient : suivi du poids,

diététique, suivi logopédique, prévention fatigue + conseils pratiques pour lutter contre

la fatigue, prévention des chutes, fatigue d’attention).

L’émergence d’un métier d’infirmier coordinateur de soins (ICSO) en oncogériatrie (g)

La réflexion sur le rôle et les missions pouvant être exercés dans ce nouveau métier a

été établie et diffère selon les institutions. Avec 23 ans d’expérience en milieu

hospitalier en oncologie médicale, HDJ oncologique et aux urgences, le poste d’ICSO m’a

été confié vu mon parcours professionnel et mon expérience.

Sur le terrain, l’ICSO est « au service » du patient, il assure le trajet de soins de celui-ci.

Les rencontres se font au travers des consultations (d’annonce et/ou de suivis) et/ou

lors des passages à l’Institut pour l’administration des traitements oncologiques.

L’ICSO intervient peu en hospitalisation, si ce n’est au début de celle-ci pour transmettre

aux équipes de soins tous les renseignements utiles, et lors de la sortie pour la

coordination de celle-ci.

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Collaboration entre ICSOg et l’unité de soins d’oncogériatrie : qui fait quoi ?

En collaboration avec l’oncogériatre et l’infirmière responsable de l’unité

d’oncogériatrie, le rôle de chacun a pu être déterminé évitant ainsi les actes/démarches

redondants et empiétant sur le travail de chacun.

Un coaching de l’équipe à la sensibilisation de l’approche gériatrique (G8/EGC) a été mis

en place pour rendre les infirmières de l’unité le plus autonome possible.

Des réunions avec l’équipe d’oncogériatrie sont organisées régulièrement afin

d’analyser ces situations nécessitant des améliorations à mettre en place en équipe

pour mieux garantir la prise en charge des patients.

L’avenir

L’expérience de cette unité pilote nous permettra de réévaluer les besoins et de nous

préparer au déménagement vers un autre site prévu pour 2018-2019 et d’y adapter

l’unité aux besoins spécifiques de nos patients.

Nos objectifs de travail et d’améliorations pour les mois (années) à venir sont

nombreux. Parmi les plus importants on retrouve : le plan de soins personnalisé du

patient, la collaboration avec le médecin traitant et l’évaluation et la prise en charge du

proche aidant.

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Notes personnelles

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