Le Marketing en temps de crise
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Secteur Energy, Utilities and ChemicalsStrategy, Makerketing & Sales
Que peut faire le marketing entemps de crise ?Transformer l’entreprise en se centrant sur la valeur perçue par le client
Bonnes pratiques et illustrations sur le marché de l’énergie
Pierre-Yves Senghor
2 LE MARKETING EN TEMPS DE CRISE
Se préparer à un nouvelenvironnement, la crise La crise ! La chute de la bourse a été
soudaine, la récession est maintenant
certaine. L’incendie allumé dans le système
financier mondial se propage rapidement
dans l’économie européenne. Faute de
crédits disponibles, la consommation des
ménages est appelée à se contracter. Dans
les entreprises, des investissements seront
annulés, et salaires et dépenses vont être
gelés. Faillites et chômage sont repartis à
la hausse, le pouvoir d’achat encore à la
baisse. Même si l’incertitude demeure
quant à la durée et l’ampleur de cette crise,
la spirale de la récession économique
semble désormais engagée.
Conséquence directe, les prévisions de
ventes et de profits pour 2009 des
entreprises, calées sur un historique de
plusieurs années de croissance ininterrom-
pues, sont à revoir … à la baisse.
Certaines directions marketing, cèdent à la
panique face à la crise annoncée : “coupez
toutes les dépenses marketing et attendons le
retour de jours meilleurs ! Fini la recherche
marketing, nous utiliserons les données déjà
engrangées sur nos clients et nos marchés !
Plus question de développer de nouvelles
offres, tâchons déjà d’écouler nos stocks !
Et bien sûr, tranchons dans les budgets de
communication !”
Pourtant la récession qui se profile,
comme toute crise, recèle aussi des
opportunités pour ceux qui sauront en
tirer profit, notamment en misant sur
la fonction marketing.
La récession économique actuelle constitue une rupture majeure de l’environnement
de marché. Dans le domaine des services ou celui des produits tangibles, sur les
marchés B2B ou B2C, les entreprises vont être confrontées à la fois à une soudaine
diminution de leurs revenus et au brusque changement de comportements d’achat
de leurs clients.
La transformation des entreprises sur le marché de l’énergie constitue une parfaite
illustration pour tirer des leçons et se préparer à une telle crise.
Dans ces marchés en mutation, la fonction marketing sera en première ligne. Elle
devra, plus encore qu’à toute autre période, rester ancrée sur la valeur perçue par le
client. Cette approche marketing fondée sur l’analyse de la courbe de valeur, amène
à réexaminer la proposition de valeur de l’entreprise afin de mieux répondre à
l’exigence accrue du client sur l’attribut de valeur “prix”. Le marketing peut alors
actionner avec discernement les leviers permettant de délivrer de la valeur au client,
tout en veillant à préserver la rentabilité de l’entreprise. En temps de crise, le marketing
joue ainsi un rôle crucial pour guider la transformation de l’entreprise, en pilotant
la valeur perçue, créée puis délivrée au client.
Capgemini Consulting présente ici ses convictions sur les défis de transformation
que doit relever le marketing en temps de crise, et les illustre à partir d’exemples
issus du marché de l’énergie en France.
LE MARKETING EN TEMPS DE CRISE 3
Gérer la crise avec une approchemarketing Les clients vont-ils arrêter de consommer ?
Non, rarement. Vont-ils consommer
différemment ? Oui, le plus souvent.
Tâchons de prendre du recul, et revenons
aux fondamentaux marketing.
Les entreprises doivent, avec discernement,
prendre la mesure des modifications que
toute crise économique entraine sur la
plupart des marchés :
• Les revenus baissent. La diminution du
pouvoir d’achat des clients (combinée
ici à la difficulté du recours au crédit)
pèse sur la Demande en volume.
Mécaniquement, l’intensité concurrentielle
s’accroît parmi les acteurs de l’Offre et
les prix sont tirés vers le bas.
• Les comportements d’achat changent.
Le client a de nouvelles priorités qui
font évoluer ses critères pour l’achat et
ses pratiques pour l’usage de nombreux
produits ou services. Il devient plus
sélectif jusqu’à se recentrer sur ses
besoins les plus “vitaux” au détriment
des offres ou des options les moins
indispensables.
Face à des marchés en pleine mutation,
les managers marketing doivent rester
proactifs et montrer la direction à tenir.
Il leur faut fixer de nouvelles orientations
(clients, marchés, activités rentables de
demain), repenser la mise en œuvre
(allocation de ressources, processus et
systèmes de management) et assurer la
qualité d’exécution (piloter la performance
encore plus étroitement).
Le marketing, doit aider l’entreprise à
s’adapter au comportement du client qui
change brusquement. Il lui faut, plus
que jamais, anticiper les mouvements
des concurrents ou de nouveaux
entrants qui sont, eux aussi, déstabilisés
par ce retournement économique.
Restez centrés sur la valeur perçuepar le client Mais que doit faire le marketing dans ce
contexte de crise ? L’analyse fine des
comportements et des motivations des
clients, au travers de la compréhension de
la valeur perçue par le client, constitue
un levier essentiel pour le marketing.
Sur la plupart des marchés actuels, B2B ou
B2C, la maturité des consommateurs
(particuliers, professionnels ou entreprises)
a considérablement augmenté. Désormais
on doit considérer que tout client achète,
non pas un produit/service mais de la
valeur. L’entreprise doit délivrer la meilleure
“proposition de valeur” au regard des
éléments qui interviennent dans la décision
d’achat et dans la satisfaction durable du
client, tout en préservant la rentabilité.
Le client choisira toujours l’offre lui
apportant le plus de valeur. C'est-à-dire
que le client procède, de façon plus ou
moins consciente selon les occasions et le
type de client, à une évaluation compara-
tive des avantages et des inconvénients
associés à une offre. Outre la satisfaction
de son besoin de base, le client fait un
rapport entre les bénéfices (psychologiques
ou réels) que lui apportent une offre, et,
les sacrifices (dont le prix évidemment,
mais pas seulement) qui sont induits par
la consommation (i.e. l’achat mais aussi
l’usage de l’offre).
Comprendre, au regard des différents
groupes de client, quels sont les attributs
de la valeur et leur importance relative,
est d’un grand intérêt managérial. Cela
permet au marketing de concevoir, de
positionner et de différencier durablement
l’offre sur ses marchés.
La bonne pratiqueDe l’action sans trop d’agitation.Ne prenez pas à chaud, dans l’urgence, des décisions irréversibles sur vos offres, vos ressources ou votre organisation.Au contraire, analysez à froid, en prenantle maximum de recul, la durée probable etl’impact réel de la crise sur vos marchés.Elaborez des scenarii de crise avec voséquipes, et guidez-les pour passer à l’action.
La bonne pratiqueAncrez-vous, plus que jamais, sur uneconnaissance fine et profonde de vosclients. Prévoyez de réactualiser vosrecherches sur la valeur perçue par vosclients dans l’achat et l’usage de vosoffres. Utilisez ce “market insight” pourredéfinir votre “proposition de valeur”.
4 LE MARKETING EN TEMPS DE CRISE
Anticiper l’évolution, le prix vaencore plus compterQuels exemples de valeur perçue ? Le marché
de la fourniture d’énergie (gaz, électricité,
pétrole, …) constitue une parfaite illustration
de la notion de valeur perçue par les clients
et de la manière dont celle-ci peut être
modifiée en temps de crise.
Tout d’abord, parce que la performance
d’un même produit (une énergie) issu de
fournisseurs concurrents est très similaire
voire strictement identique quant à la
satisfaction du besoin de base (ex. faire
fonctionner ses équipements électriques,
se chauffer, faire rouler un véhicule, …).
Les différents critères de valeur pour le
client sont donc un peu plus faciles à isoler
que sur d’autres marchés. D’autre part, ces
marchés ont été marqués avant les autres
par un bouleversement économique.
La flambée importante des cours du
pétrole, difficile à répercuter totalement sur
le prix de vente de l’énergie, a pesé sur les
marges des fournisseurs, et a modifié les
comportements d’achat du client. Enfin, il
s’agit de marchés importants en volume et
désormais très concurrentiels, où de
grands acteurs ont déjà placé les approches
fondées sur la valeur perçue au cœur de
leur stratégie de développement.
On peut dessiner ainsi la “courbe de valeur”
qui synthétise de manière simple la valeur
perçue par le client, pour une offre d’énergie
donnée ou un ensemble d’offres de même
type.
Typiquement, le prix dans ses différentes
composantes (délai et modalités de paiement,
niveau du prix, …) représente la dimension
“sacrifice” des attributs de valeur. Celle-ci
peut être complétée par des sacrifices non
monétaires liés à la praticité de la consom-
mation pour le client (temps
d’attente, délai et conditions de livraison, …).
Parallèlement, la dimension “bénéfices” de
l’offre est évaluée par le client au travers de
la réduction du risque qu’elle procure
(sécurité d’approvisionnement, qualité de
la fourniture,…) ainsi que de l’image qu’elle
permet de projeter (contribution au respect
de l’environnement, sentiment de proximité
avec les valeurs du fournisseur, …).
Historiquement le marché de la fourniture
d’énergie a été confronté il y a quelques
années à la stagnation de la Demande en
volume et/ou à une ouverture progressive
à la concurrence imposée par la réglemen-
tation. Les grands acteurs du marché ainsi
que les nouveaux entrants souhaitant
défendre/prendre des positions ont
beaucoup misé sur la différenciation, par
le produit (énergies et/ou des solutions
moins polluantes), par l’image (nouvelles
marques), et/ou par le service (services de
diagnostic ou d’expertise, programmes
relationnels riches, …). Le client a ainsi été
habitué à recevoir, pour une “utilité” comme
l’énergie, beaucoup de valeur, et ce, sur
la plupart des critères.
L’attribut prix est depuis revenu au centre
de la plupart des stratégies concurrentielles.
Le prix a été mis en avant de façon plus
visible, avec plus d’insistance dans la
plupart des offres. Des offres “low cost”
se sont aussi développées offrant moins
de valeur sur la plupart des attributs, en
contrepartie d’un prix réduit.
La courbe de la valeur perçue par les clients
est donc en train d’évoluer vers un attribut
“prix” accentué, et, un poids minoré pour
la plupart des autres attributs de la valeur.
Ainsi, le marketing doit, en permanence,
analyser les évolutions de la valeur perçue
par le client, et en tirer les conclusions.
La valeur perçue résulte ainsi du rapport
fait par le client entre bénéfices et
sacrifices. Plus le client perçoit de valeur
dans une offre, plus il est susceptible de
consommer et d’être satisfait. L’action
du marketing vise donc soit à augmenter
les bénéfices (i.e. donner plus, faire
mieux et/ou le rendre plus visible) soit
à réduire les sacrifices (i.e. moins cher
et/ou moins de contraintes).
Attributs perçus par le client induisant des "sacrifices"
Performancedu Produit
IMAGERISQUECOUTPRATICITE
Niveaude prix
Délai depaiement
Temps pouracheter
Conditionsde livraison
Qualité defourniture
Conditionsde fourniture
Respect del’environnement
Proximitépsychologique
Attributs perçus par le clientapportant des "bénéfices"
Offre actuelle d’un fournisseur Offre "souhaitée" par un segment de clients
Courbe de la valeur perçue pour une offre d'énergie (représentation de principe)
LE MARKETING EN TEMPS DE CRISE 5
La bonne pratiqueFaites des efforts et faites le savoir. Touteschoses égales par ailleurs, le client est plussensible à la réduction d’un sacrifice, qu’àl’augmentation d’un bénéfice.C’est notamment vrai pour le prix bien sûr(mais pas uniquement). Alors répondez auxattentes de vos clients mais n’oubliez pasde communiquer pour rendre visible cettevaleur que vous apportez.
Repenser l’offre pour proposer un prix plus attractifComment réduire le prix ? En dépouillant
l’offre d’autres attributs de valeur. Mais
attention ce qui compte, c’est la perception
du seul juge qui vaille : le client.
Pour réduire le sacrifice “prix”, le client est
prêt à faire des concessions, sur certains
attributs de valeur. Mais pas tous et pas
toujours. Prenons quelques exemples :
Moins cher, avec moins de services
Avec la hausse du prix de l’essence, la part
de marché des stations service offrant
les prix les plus bas a progressé. Pourtant
les modèles “low cost” s’accompagnent le
plus souvent de contraintes pour le client.
Ainsi, les emplacements sont situés plutôt
à l’écart des zones clés de consommation
(centre-ville, aires d’autoroute, …) impliquant
une distance/ un temps d’accès plus long.
De même, la distribution en self-service,
le temps d’attente à la pompe, la diminution
voire l’absence complète des services en
station (ex. sanitaire, boutique, …)
contribuent à un environnement d’achat
au confort réduit. Le client est prêt à tous
ces sacrifices en contrepartie d’un prix
plus attractif.
Moins cher, avec un risque plus élevé
Depuis l’ouverture à la concurrence du
marché du gaz et de l’électricité, les parti-
culiers ont été peu nombreux à changer
de fournisseur. Des associations de
consommateurs ont même incité à ne pas
quitter le fournisseur historique. Et ce,
malgré de nombreuses offres au prix plus
attractif de la part de fournisseurs alternatifs.
En effet, dans un contexte de forte hausse
du prix du pétrole, le tarif “administré”
dont la hausse est encadrée par l’Etat (le
cas échéant au détriment de la rentabilité
du fournisseur) a été valorisé par les clients.
Il est apparu comme une protection
rassurante contre de futures hausses des
prix de fourniture. Le risque perçu à amené
ces clients à ne pas profiter de l’aubaine. Avec
la crise, la tendance change. L’intention de
changer de fournisseur s’accroît pour payer
moins cher à court terme, en acceptant un
risque sur le maintien des conditions à
long terme.
Lorsque la nécessité économique fait loi
pour le consommateur, celui-ci est prêt à
consentir plus de temps et d’efforts pour
obtenir un prix plus attractif. Il cède souvent
assez facilement sur l’environnement
d’achat (cf. la vente en self service). Plus
difficilement sur les conditions d’usage de
l’offre (à un certain niveau l’offre quitte la
catégorie des alternatives acceptables).
Dans tous les cas le client reste le seul juge
de la valeur. Seule sa perception compte.
Typiquement l’aversion au risque n’est pas
forcément objective. Le client évalue ainsi
en toute subjectivité les bénéfices qu’il
peut abandonner et les sacrifices auxquels
il consent. En période de récession, le client
tend ainsi à généraliser son comportement
de recherche d’économies à tous les secteurs
de consommation. Il s’investit plus, pour
payer moins.
Les stratégies marketing consistant ainsi
à “dépouiller” l’offre peuvent être
gagnantes en période de crise, à condition
qu’elles correspondent à un vrai avantage
sur le prix, compris et perçu par le
client. Les implications sont nombreuses
pour l’entreprise qui peut être amenée,
pour préserver sa rentabilité, à revoir
son modèle opérationnel.
La bonne pratiqueDonnez moins au client, puisqu’il vous faudra baisser vos prix. Abandonnez lesattributs non essentiels ou peu valoriséspar le client. N’hésitez pas à solliciter laparticipation du client, voire une prise derisque de sa part, mais toujours avec lacontrepartie d’un prix réduit.
6 LE MARKETING EN TEMPS DE CRISE
Donner au client de l’immatérielComment accroître les bénéfices et délivrer
plus de valeur au client ? La communication,
l’environnement de consommation et la
relation client, sont autant de leviers à
activer. Ils déterminent l’expérience client
avec un produit/service et plus généralement
avec une marque.
La valeur perçue se situe certes dans l’offre
elle-même, mais aussi dans la notoriété et
l’image associés à l’achat et/ou l’usage
d’un produit/service (ou une marque).
Quelques exemples :
Plus de notoriété, plus de praticité
pour le client. Les changements liés à
l’ouverture à la concurrence du marché
de la fourniture d’électricité et de gaz
naturel ont été nombreux et concomitants :
apparition de nouveaux fournisseurs,
modifications capitalistiques et dissociation
des activités des opérateurs historiques.
En quelque sorte, avec l’ouverture du
marché, tous les fournisseurs sont
soudainement apparus comme des
nouveaux acteurs. Le client, a été un peu
perdu parmi un grand bruit médiatique
qui n’a pas forcément apporté l’information
attendue (ex. trouver un fournisseur moins
cher). Dans la conjoncture économique
actuelle, l’implication du client dans la
recherche d’information et la sélection de
fournisseurs plus économiques via internet
et les comparateurs de prix est en forte
progression. La notoriété de l’entreprise a
de la valeur pour le client car elle lui facilite
la recherche (moins de sacrifice de temps).
Une meilleure image, plus de satisfaction
pour le client. L’image de soi et du fournis-
seur est une composante clé de la plupart
des actes de consommation.
Ainsi, la protection de l’environnement est
aujourd’hui une tendance lourde de
consommation, sur laquelle doivent
communiquer tous les acteurs du marché
de l’énergie.
Certains clients peuvent choisir un
fournisseur même plus cher pour son
action en faveur de l’environnement (cf.
le développement d’offres d’électricité
“verte”). A l’inverse, certains fournisseurs
peuvent être exclus au regard de leur
performance environnementale, parfois
même au détriment de l’intérêt économique
immédiat du client (ex. action de boycott
pour sanctionner l’action d’une entreprise
jugée responsable d’une pollution). L’image
constitue bien un des bénéfices autour
desquels les entreprises valorisent leurs
offres et maintiennent une relation durable
avec le consommateur.
La valeur perçue se constitue au cours des
nombreuses interactions du client avec
une marque lors de l’achat et/ou de
l’usage du produit/service. La somme de
toutes ces interactions a pour résultat
“l’expérience client”, et génère la satisfaction
du client, voire idéalement sa fidélité.
Il importe de bien comprendre que le
client juge de la valeur au regard de son
expérience globale de consommateur et
avec sa connaissance de l’ensemble des
concurrents. L’action des concurrents
rend ainsi indispensable de délivrer une
valeur minimale sur certains attributs.
Le marketing, au travers de la politique
de communication et de marque
construit l’image de l’entreprise, puis
maintient le lien avec le client au moyen
de la politique relationnelle.
Pour créer de la valeur il doit optimiser
l’expérience client au regard du contexte
concurrentiel.
La bonne pratiqueRevisitez le positionnement de vos offreset votre communication. Mettez en avantautant que possible, un prix attractif plutôtque d’autres attributs de valeur. Investissezinternet et tous les canaux utilisés par le client pour s’informer, comparer ou rechercher des bonnes affaires.
LE MARKETING EN TEMPS DE CRISE 7
En conclusion, transformer l’entreprise avec la valeur perçueLes entreprises et leurs clients ont profité
d’une longue période de prospérité
économique. Sur des marchés en croissance,
les entreprises performantes ont pu plus
facilement se différencier face à la
concurrence, et, optimiser leur modèle
opérationnel pour satisfaire leurs exigences
de rentabilité.
La crise transforme les marchés. La
Demande change brusquement, l’Offre
doit s’adapter rapidement. Le marketing
doit jouer son rôle. En temps de crise,
la question clé que doivent se poser les
entreprises est : comment adapter le
marketing et prendre rapidement en compte
de nouvelles orientations client dans le
modèle opérationnel de l’entreprise ?
La faculté du marketing à s’adapter et,
plus globalement, la capacité de l’entreprise
à se transformer pour créer et délivrer plus
de valeur perçue par le client, détermineront
la pérennité de l’entreprise et lui permettront
de traverser cette période de turbulences.
Le marketing va devoir s’ancrer sur une
compréhension fine de la valeur perçue par
les clients pour guider la transformation
de l’entreprise. Il faudra toujours utiliser
avec discernement les données accumulées
de connaissance client, mais aussi collecter
de nouvelles informations indispensables
au regard de l’évolution du contexte.
Il faudra souvent repenser l’offre et ses
modes de production, de distribution ou
de commercialisation, afin de répondre
aux nouvelles attentes client, bien sûr, tout
en préservant la rentabilité. Enfin, il faudra
parfois innover pour délivrer plus de valeur
au travers de la communication ou de la
relation et maximiser ainsi “l’expérience
client”.
Au prix de cette transformation,
les entreprises agiles et centrées sur
la valeur perçue par le client, sauront
tirer profit de la crise économique.
A propos de Capgemini Consulting
Capgemini Consulting regroupe les activités de conseil en stratégie et management dugroupe Capgemini. Fort de 4 000 consultants dans le monde, dont 900 en France, expertsdes principaux secteurs d’activité et des grandes fonctions d’entreprise, Capgemini Consultingaccompagne ses clients dans leurs projets de transformation en élaborant et mettant enœuvre les stratégies les plus adaptées au service de leur croissance et de leur compétitivité.
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Sur les secteurs de l’électricité, du gaz, de l’environnement et pour les majors du secteurpétrolier, nous adressons toutes les fonctions de l'entreprise pour analyser l’évolution de ces secteurs et transformer les acteurs du marché.
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© Décembre 2008 - Capgemini Consulting
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