Le marché des composts en PACA

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Bilan des installations de compostage et étude du marché des matières organiques en Provence-Alpes Côte d’Azur Le marché des composts

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Page 1: Le marché des composts en PACA

Bilan des installations

de compostage et

étude du marché

des matières organiques

en Provence-AlpesCôte d’Azur

Le marchédes composts

Page 2: Le marché des composts en PACA

Les nombreux projets de valorisationbiologique des déchets ménagers et assimilésen Provence-Alpes-Côte d’Azur, impulséspar la nécessité de se conformer àla réglementation sur les déchets et detrouver des solutions de traitement, laissentenvisager un développement conséquent dela production de compost. Il est aujourd’huiindispensable de connaître la place de cesfuturs composts dans le marché régional desmatières organiques fertilisantes.

L’ADEME et le Conseil Régional ont lancé uneétude afin de mieux connaître l’état de la filièrecompostage, ainsi que le marché des compostset son potentiel de développement. Le champ de ce travail est volontairement large,afin d’avoir une vision globale de la filière surl’ensemble de la région :

• L’étude a donc porté à la fois sur les compostsissus de déchets municipaux (déchets verts,part biodégradable des ordures ménagères,boues de stations d’épuration urbaine), lescomposts issus de résidus agricoles ou agro-alimentaires, et les autres produits organiques,élaborés ou non, qui existent sur le marchédes amendements et engrais organiques.

• De plus, tous les procédés de compostage etméthanisation ont été investigués, y comprisle tri-compostage ou tri-méthanisation surordures ménagères résiduelles.

• Enfin, le terme « marché » peut désigner lavente ou la mise à disposition à titre gratuitauprès des utilisateurs.

Les résultats de cette étude sont présentésen deux parties :

• des informations concernant les installationsexistantes, les débouchés actuels pour lescomposts, et les projets de compostage etde méthanisation ainsi que leur impact surles quantités mises sur le marché,

• une analyse des pratiques courantesde fertilisation et une synthèse des attentesdes différents consommateurs potentielsde compost, afin de mieux comprendrele marché et son évolution.

2

Introduction

État de la filière compostage en Provence-Alpes-Côte d’Azur p 3

L’offre en compost et matières organiques fertilisantes p 8

La demande de compost par filière p 10

L’adéquation de l’offre et de la demande p 13

Conclusion p 14

Glossaire p 15

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3

État de la filière compostage en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Les déchets compostés En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le compostagepermet de traiter principalement les boues de sta-tion d’épuration urbaine en mélange avec desdéchets verts et autres co-produits ; alors qu’auniveau national la majorité des déchets compos-tés, soit 66 %, sont des déchets verts seuls. Le tonnage régional de déchets compostés est de501 560 tonnes dont 331 770 tonnes de déchetsmunicipaux (boues urbaines, déchets verts etfraction fermentescible des Ordures Ménagères– OM – triée à la source).

Dans le département des Bouches-du-Rhône, lesquantités de déchets compostés sont 15 fois supé-rieures à celles des Alpes Maritimes.Les départements de l’Ouest de la région,Bouches-du-Rhône et Vaucluse, traitent 73 % dela totalité des déchets compostés en PACA.

La typologie des installations Les installations ont été regroupées selon leurcapacité de traitement en 3 classes. Les installations de moyenne capacité compostentplutôt les déchets verts, alors que les boues ou lesmélanges de déchets sont traités par des installa-tions de grande capacité.

Sur les 44 installations enquêtées, seules 4 sont enrégie. Le reste est en gestion privée, représentant40 exploitations dont 6 en délégation de servicepublic.

Selon les informations fournies par 39 installa-tions, il apparaît que le nombre d’unités de com-postage a presque triplé de 1988 à 1998, et aencore doublé depuis. Ces chiffres n’incluent pas les activités diffuses decompostage de déchets agricoles ou agroalimen-taires réalisé par des agriculteurs, ni le compos-tage de résidus d’entretien d’espaces verts par despaysagistes.

Une enquête a été menée auprès de toutes les installations recensées sur la région, soit 48 sites, entrejuillet 2005 et septembre 2006, avec un taux de participation élevé (92 %). Les questions portaientsur les aspects techniques et économiques des procédés de compostage ainsi que la mise sur lemarché des composts produits.

Déchets verts

Co-produits (déchets verts, écorces…)

Boues urbaines

Fraction fermentescible des OM

Fumiers

Marcs

Boues industrielles

Déchets de transformation de produits agricoles

21 %

19 %

30 %

0,001 %

5 %

17 %

5 % 3 %

Alpes-de-Haute-Pce

36 74524 770

14 500

230 141

58 460

136 945

Hautes-Alpes

Alpes-Maritimes

Bouches-du-Rhône

Var Vaucluse

1928

40

35

30

25

20

15

10

5

0

1948 1968 1988 2006

Nature des déchets compostés en PACA en tonnes par an

Déchets compostés par département en tonnes par an

Typologie selon les capacités de traitement en nombre d’installations

Evolution du nombre d’installations en PACA

Classesde capacité

(déchetsentrants)

Déchetsvertsseuls

Boues +déchets

vertsFFOM Fumiers Marcs

Autresdéchets

etmélanges

Total

< 2 000 t/an 2 0 1 2 1 0 6

2 000 à10 000 t/an 12 3 0 3 0 2 20

> 10 000 t/an 5 5 0 1 3 4 18

Total 19 8 1 6 4 6 44

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DIF EnvironnementDIF EnvironnementDIF EnvironnementDIF EnvironnementDIF EnvironnementDIF EnvironnementDIF EnvironnementDIF EnvironnementDIF EnvironnementTerres et traditionsTerres et traditionsTerres et traditionsTerres et traditionsTerres et traditionsTerres et traditionsTerres et traditionsTerres et traditionsTerres et traditions

CC 3 ValléesCC 3 ValléesCC 3 ValléesCC 3 ValléesCC 3 ValléesCC 3 ValléesCC 3 ValléesCC 3 ValléesCC 3 Vallées

Agriculteur-Agriculteur-Agriculteur-Agriculteur-Agriculteur-Agriculteur-Agriculteur-Agriculteur-Agriculteur-BédarridesBédarridesBédarridesBédarridesBédarridesBédarridesBédarridesBédarridesBédarrides

TTC MaloTTC MaloTTC MaloTTC MaloTTC MaloTTC MaloTTC MaloTTC MaloTTC Malo

SITASITASITASITASITASITASITASITASITA

SotrecoSotrecoSotrecoSotrecoSotrecoSotrecoSotrecoSotrecoSotreco

SEDESEDESEDESEDESEDESEDESEDESEDESEDE

Ferme Ferme Ferme Ferme Ferme Ferme Ferme Ferme Fermelombricolelombricolelombricolelombricolelombricolelombricolelombricolelombricolelombricole

BiovareBiovareBiovareBiovareBiovareBiovareBiovareBiovareBiovare

Sté CalvièreSté CalvièreSté CalvièreSté CalvièreSté CalvièreSté CalvièreSté CalvièreSté CalvièreSté Calvière

SITA Jas SITA Jas SITA Jas SITA Jas SITA Jas SITA Jas SITA Jas SITA Jas SITA Jasde Rhôdesde Rhôdesde Rhôdesde Rhôdesde Rhôdesde Rhôdesde Rhôdesde Rhôdesde Rhôdes BiotechnaBiotechnaBiotechnaBiotechnaBiotechnaBiotechnaBiotechnaBiotechnaBiotechna

Valsud Valsud Valsud Valsud Valsud Valsud Valsud Valsud ValsudSeptèmesSeptèmesSeptèmesSeptèmesSeptèmesSeptèmesSeptèmesSeptèmesSeptèmes

CPA-CSDU ArboisCPA-CSDU ArboisCPA-CSDU ArboisCPA-CSDU ArboisCPA-CSDU ArboisCPA-CSDU ArboisCPA-CSDU ArboisCPA-CSDU ArboisCPA-CSDU Arbois

Distillerie Distillerie Distillerie Distillerie Distillerie Distillerie Distillerie Distillerie Distillerie"La Varoise""La Varoise""La Varoise""La Varoise""La Varoise""La Varoise""La Varoise""La Varoise""La Varoise"

CC Vallée CC Vallée CC Vallée CC Vallée CC Vallée CC Vallée CC Vallée CC Vallée CC Valléedu Gapeaudu Gapeaudu Gapeaudu Gapeaudu Gapeaudu Gapeaudu Gapeaudu Gapeaudu Gapeau

Valsud SignesValsud SignesValsud SignesValsud SignesValsud SignesValsud SignesValsud SignesValsud SignesValsud Signes

EcoconceptsEcoconceptsEcoconceptsEcoconceptsEcoconceptsEcoconceptsEcoconceptsEcoconceptsEcoconcepts

Sivom BormesSivom BormesSivom BormesSivom BormesSivom BormesSivom BormesSivom BormesSivom BormesSivom Bormes

SEF EnvironnementSEF EnvironnementSEF EnvironnementSEF EnvironnementSEF EnvironnementSEF EnvironnementSEF EnvironnementSEF EnvironnementSEF Environnement

SOVATRAMSOVATRAMSOVATRAMSOVATRAMSOVATRAMSOVATRAMSOVATRAMSOVATRAMSOVATRAM

SAURSAURSAURSAURSAURSAURSAURSAURSAURAgrilombricAgrilombricAgrilombricAgrilombricAgrilombricAgrilombricAgrilombricAgrilombricAgrilombric Engrais Engrais Engrais Engrais Engrais Engrais Engrais Engrais EngraisPasseronPasseronPasseronPasseronPasseronPasseronPasseronPasseronPasseron

Azur Distillation MaubecAzur Distillation MaubecAzur Distillation MaubecAzur Distillation MaubecAzur Distillation MaubecAzur Distillation MaubecAzur Distillation MaubecAzur Distillation MaubecAzur Distillation Maubec

BiotecBiotecBiotecBiotecBiotecBiotecBiotecBiotecBiotec

Vert ProvenceVert ProvenceVert ProvenceVert ProvenceVert ProvenceVert ProvenceVert ProvenceVert ProvenceVert Provence

Agglopôle ProvenceAgglopôle ProvenceAgglopôle ProvenceAgglopôle ProvenceAgglopôle ProvenceAgglopôle ProvenceAgglopôle ProvenceAgglopôle ProvenceAgglopôle Provence

Azur DistillationAzur DistillationAzur DistillationAzur DistillationAzur DistillationAzur DistillationAzur DistillationAzur DistillationAzur Distillation St Maximin St Maximin St Maximin St Maximin St Maximin St Maximin St Maximin St Maximin St Maximin

ORSEMORSEMORSEMORSEMORSEMORSEMORSEMORSEMORSEM

Valsud CarrosValsud CarrosValsud CarrosValsud CarrosValsud CarrosValsud CarrosValsud CarrosValsud CarrosValsud Carros

Valsud Valsud Valsud Valsud Valsud Valsud Valsud Valsud ValsudPeymeinadePeymeinadePeymeinadePeymeinadePeymeinadePeymeinadePeymeinadePeymeinadePeymeinade

CC Duyes et BléoneCC Duyes et BléoneCC Duyes et BléoneCC Duyes et BléoneCC Duyes et BléoneCC Duyes et BléoneCC Duyes et BléoneCC Duyes et BléoneCC Duyes et Bléone

CC EmbrunaisCC EmbrunaisCC EmbrunaisCC EmbrunaisCC EmbrunaisCC EmbrunaisCC EmbrunaisCC EmbrunaisCC Embrunais

CC Vallée de l'UbayeCC Vallée de l'UbayeCC Vallée de l'UbayeCC Vallée de l'UbayeCC Vallée de l'UbayeCC Vallée de l'UbayeCC Vallée de l'UbayeCC Vallée de l'UbayeCC Vallée de l'Ubaye

STEP de laSTEP de laSTEP de laSTEP de laSTEP de laSTEP de laSTEP de laSTEP de laSTEP de laVille de GapVille de GapVille de GapVille de GapVille de GapVille de GapVille de GapVille de GapVille de Gap

SDEISDEISDEISDEISDEISDEISDEISDEISDEI

CVACVACVACVACVACVACVACVACVA

OvinalpOvinalpOvinalpOvinalpOvinalpOvinalpOvinalpOvinalpOvinalp

Sirtom VolonneSirtom VolonneSirtom VolonneSirtom VolonneSirtom VolonneSirtom VolonneSirtom VolonneSirtom VolonneSirtom Volonne

Distillerie du Distillerie du Distillerie du Distillerie du Distillerie du Distillerie du Distillerie du Distillerie du Distillerie duBois des DamesBois des DamesBois des DamesBois des DamesBois des DamesBois des DamesBois des DamesBois des DamesBois des Dames

COVECOVECOVECOVECOVECOVECOVECOVECOVE

Sivom Pays des MauresSivom Pays des MauresSivom Pays des MauresSivom Pays des MauresSivom Pays des MauresSivom Pays des MauresSivom Pays des MauresSivom Pays des MauresSivom Pays des Maures

STARSTARSTARSTARSTARSTARSTARSTARSTAR

ToulonToulonToulonToulonToulonToulonToulonToulonToulon

Aix-en-PceAix-en-PceAix-en-PceAix-en-PceAix-en-PceAix-en-PceAix-en-PceAix-en-PceAix-en-PceIstresIstresIstresIstresIstresIstresIstresIstresIstres

BarcelonnetteBarcelonnetteBarcelonnetteBarcelonnetteBarcelonnetteBarcelonnetteBarcelonnetteBarcelonnetteBarcelonnette

GapGapGapGapGapGapGapGapGap

BrignolesBrignolesBrignolesBrignolesBrignolesBrignolesBrignolesBrignolesBrignoles

CastellaneCastellaneCastellaneCastellaneCastellaneCastellaneCastellaneCastellaneCastellane

Digne-les-BainsDigne-les-BainsDigne-les-BainsDigne-les-BainsDigne-les-BainsDigne-les-BainsDigne-les-BainsDigne-les-BainsDigne-les-Bains

ForcalquierForcalquierForcalquierForcalquierForcalquierForcalquierForcalquierForcalquierForcalquier

BriançonBriançonBriançonBriançonBriançonBriançonBriançonBriançonBriançon

GrasseGrasseGrasseGrasseGrasseGrasseGrasseGrasseGrasse

NiceNiceNiceNiceNiceNiceNiceNiceNice

ArlesArlesArlesArlesArlesArlesArlesArlesArles

MarseilleMarseilleMarseilleMarseilleMarseilleMarseilleMarseilleMarseilleMarseille

DraguignanDraguignanDraguignanDraguignanDraguignanDraguignanDraguignanDraguignanDraguignan

AptAptAptAptAptAptAptAptApt

AvignonAvignonAvignonAvignonAvignonAvignonAvignonAvignonAvignon

CarpentrasCarpentrasCarpentrasCarpentrasCarpentrasCarpentrasCarpentrasCarpentrasCarpentras

La répartition géographique des installations et dela capacité de compostage entre les départementsest très inégale. En effet, les plus grosses unités se trouvent majori-tairement dans les Bouches-du-Rhône et leVaucluse.

En revanche, en nombre d’installations, le départe-ment des Alpes-de-Haute-Provence se trouve àégalité avec les Bouches-du-Rhône et le Var.

Par ailleurs, les départements des Hautes-Alpes etdes Alpes-Maritimes sont très peu équipés en ins-tallations de compostage.

Répartition géographique des installations

12/02/2007

Sources:SEDATE-GERES-Fond©IGN-R120®

Biotec

Boues urbaines et déchets verts

Capacité de traitement (en tonnes par an)

Types de déchets

> 10 000 entre 2 000et 10 000 < 2 000

Fumiers

Fraction fermentescible des ordures ménagères

Déchets de transformation de produits agricoles

Nom de l’exploitant

Déchets verts

Marcs

Mélange avec déchets municipaux, déchets verts, boues urbaines, boues industrielles et agro-alimentaire

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Les procédés de compostage 3 catégories de procédés Les procédés en système fermé sont utilisés princi-palement pour les déchets susceptibles de provo-quer des nuisances olfactives, tels que les bouesurbaines, la fraction fermentescible des OM…

Maîtrise du procédé Le suivi de la température permet d’évaluer le bonfonctionnement du procédé. Ce suivi est réalisé pourplus de 75 % des installations, et souvent demanière régulière (au moins une fois par mois) ou encontinu (automatisé).

Fréquence d’analyse En moyenne, dans les installations en système fermé,les analyses sur le compost sont réalisées très réguliè-rement.

Installations ayant un suivi de la température

5

Aucun Régulier Continu Total Andains 20 % 75 % 5 % 100 %

Andains oucasiers ventilés 13 % 75 % 12 % 100 %

Systèmesfermés 27 % 36 % 37 % 100 %

Fréquence moyenne annuelle d’analyses sur compost

Andains entre 3 et 4 par an

Andains ou casiers ventilés entre 4 et 5 par an

Systèmes fermés entre 16 et 17 par an

Andains Andains oucasiers ventilés

Systèmesfermés

0

5

10

15

20

25 1

3

11

311

6

3

3

4

1

16

Autres déchets et mélangesMarcs

Fumiers

Boues urbaines + déchets verts

Déchets verts

Efficacité du compostage en fonction de la nature des déchets entrants

Déchetsverts

Boues urbaines+ Déchets verts

FFOM Fumiers Marcs Mélangesde déchets

0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

Perte de masse Rendement matière

(en €/t)Déchets

vertsDéchets verts

comme co-produit Boues Fumiers Déchets de transformation de produitsagricoles et agro-alimentaires

Bouesindustrielles

Andains 28,4 45 – 7 25 –

Andains ou casiers ventilés 25,7 37,5 65 – – 85

Systèmes fermés 18,3 18,2 62,8 0 55 –

Répartition des procédés de compostage en fonction des déchets (en nombre d’installations)

L’efficacité du procédé L’un des objectifs des installations decompostage est de réduire la massedes déchets entrants. En général, on considère que le ren-dement matière du compostage estde 35 %, soit une perte de masse de65 %. Mais ces valeurs dépendent engrande partie de la nature desdéchets. Pour les déchets verts et les marcs dedistillerie, la perte de masse est simi-laire, et elle est moins importanteque pour les boues urbaines ou lafraction fermentescible des OM. Eneffet, ces déchets sont très humides et la perte de masse se fait beaucoup par évapora-tion d’eau lors du processus de compostage.

Les emplois Le nombre moyen d’employés dans les installationsde compostage de la région est de 3 « équivalentstemps-plein ».

Les tarifs de compostageLes installations en systèmes fermés proposent destarifs bas grâce à des capacités de traitement impor-tantes, et à une automatisation du procédé.

Tarifs moyens de traitement par compostage

Page 6: Le marché des composts en PACA

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Les composts produits La majorité des composts produits enProvence-Alpes-Côte d’Azur sont issus dedéchets municipaux. En effet, ces compostsreprésentent 64 % des tonnages produits (ycompris composts de mélanges de déchetsmunicipaux et industriels). La production annuelle de compost enrégion s’élève à 196 120 tonnes.

Le marché actuel des compostsproduits par les installationsrégionales Les 44 installations enquêtées proposent 56 produitsdifférents, c'est-à-dire des composts de différentesgranulométries et de la terre végétale enrichie encompost. Les quantités totales de compost mises sur le mar-ché s’élèvent à 159 200 tonnes par an. Les informa-tions recueillies lors de l’enquête concernent 96 %de ces tonnages.

Segments de marché « Utilisateurs » Globalement, le marché des composts en région sedivise en trois segments :

• Le segment « Agriculture » représente 63 % dumarché régional. Les cultures les plus consommatrices de compostsont : la viticulture, les grandes cultures et l’hor-ticulture-pépiniéristes.

• Le segment « Réhabilitation » occupe 26 % dumarché régional et concerne la végétalisation decentres de stockage de déchets et de carrières.

• Le segment « Espaces verts » représente 11 % dumarché régional et comprend les paysagistes, lescollectivités et les particuliers.

Marché des utilisateurs de « compostsmunicipaux »

Les composts issus de déchets municipaux, parfoisen mélange avec d’autres déchets, représentent125 760 tonnes. Ces « composts municipaux »regroupent deux catégories principales : les com-posts contenant des boues urbaines et ceux compo-sés exclusivement de déchets verts. Pour les utilisa-teurs, ils se distinguent des autres composts, sansdéchets municipaux. L’utilisation en agriculture et principalement engrandes cultures reste le principal débouché pourles composts contenant des boues urbaines. On noteque l’arboriculture est aussi un segment de marchénon négligeable. Par ailleurs, ces composts sont trèsutilisés pour la réhabilitation de sites dégradés,notamment les carrières.

Concernant les composts de déchets verts, la répar-tition des utilisateurs est plus variée, avec des usa-ges importants dans les secteurs paysagers et enhorticulture. Les distributeurs d’agro-fourniture n’apparaissentpas dans ces résultats, mais certains commencent àcommercialiser des composts de déchets verts.

4 950

15 000

17 110

33 300

47 200

1

23 504

55 055

0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000

Déchets verts

Boues urbaines

Fraction fermentescibledes OM

Mélanges avecdéchets municipaux

Fumiers

Marcs

Déchets de transformationde produits agricoles

Boues industrielles

Composts produits en région en tonnes par an selon l’origine

Stockage de déchetsRéhabilitationParticuliersCollectivitésPaysagistesDistributeursFormulateursAgriculture bioArboriculture

î h

Secteur Agriculture 63 %Secteur Réhabilitation 26 %Secteur Espaces verts 11 %

Stockage de déchets+ autres 18 %Réhabilitation 8 %

Particuliers 1 %Collectivités 4 %

Paysagistes 6 % Distributeurs 2 %Formulateurs 2 %

Agriculture bio 0,3 %Arboriculture 3 %Maraîchage 0,7 %

Fourrage - prairies 3 %Horticulture 5 %

Grandes cultures 8 %Viticulture 19 %

Cultures non spécifiées 20 %

Répartition des utilisateurs de compost en région

Centre de stockagede déchets + autreRéhabilitationParticuliersCollectivitésPaysagistesFormulateursMaraîchageFourrage - prairiesHorticulture

Secteur Agriculture 43 %Secteur Réhabilitation 14 %Secteur Espaces verts 43 %

Centre de stockagede déchets + autres 12 %

Réhabilitation 2 %Particuliers 5 %

Collectivités 14 %

Paysagistes 24 % Formulateurs 3 %Maraîchage 1 %

Fourrage - prairies 3 %

Horticulture 14 %

Grandes cultures 1 %Viticulture 7 %

Cultures non spécifiées 14 %

Structure régionale du marché des composts de déchets verts

Centre de stockagedéchets + autresRéhabilitation

Particuliers

Collectivités

Paysagistes

Formulateurs

Arboriculture

Maraîchage

Fourrage - prairies

Centre de stockagede déchets + autres 6 %

Réhabilitation 19 %

Paysagistes, Collectivités,Particuliers 1 %

Formulateurs 4 %

Arboriculture 6 %Maraîchage 0,3 %

Fourrage - prairies 4,7 %Horticulture 2 % Grandes cultures 21 %

Culturesnon spécifiées 36 %

Secteur Agriculture 74 %Secteur Réhabilitation 25 %Secteur Espaces verts 1 %

Structure régionale du marché des composts de boues urbaines

Page 7: Le marché des composts en PACA

La structure du marché est caractéristique de cha-que département et reflète l’offre et la demandelocale.

Dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes, le marché des utilisateurs de compostsmunicipaux est peu diversifié. Le segment« Agriculture » est prépondérant dans les départe-ments alpins, notamment pour les grandes cultu-res. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le seg-ment « Paysager » occupe près de 40 % du mar-ché.

Les Bouches-du-Rhône présentent un marché trèsvarié avec un segment « Réhabilitation » impor-tant, probablement en lien avec l’existence denombreuses carrières et centres de stockage dedéchets.

Dans le Var, les paysagistes, l’horticulture et laviticulture sont les utilisateurs principaux de com-posts municipaux.

Enfin, l’horticulture et les paysagistes occupent lespremières places dans le Vaucluse, l’utilisation encentre de stockage de déchets dominant le restedu marché.

Les projets d’installations D’après les plans départementaux d’éliminationdes déchets ménagers et assimilés en vigueur enrégion Provence-Alpes-Côte d’Azur, la capacité detraitement par compostage et les quantités decompost produites devraient tripler d’ici à 2015.

Selon une enquête menée auprès des porteurs deprojet, 9 installations de valorisation biologiquedevraient voir le jour entre 2007 et 2015. Les filiè-res tri-compostage et tri-méthanisation sont pré-pondérantes et concernent près de 700 000 tonnesd’OMR (Ordures Ménagères Résiduelles) et dedéchets verts. Ces nouvelles installations ne per-mettront pas a priori d’atteindre les objectifs fixéspar les plans départementaux, mais cela doublerales quantités de composts municipaux disponiblessur le marché régional.

Dans les années à venir, le compostage ou laméthanisation pourraient être envisagés pour cer-tains déchets agricoles et agro-alimentaires dontles filières actuelles de valorisation ne sont plussatisfaisantes. En revanche, le compostage desmarcs de distillerie n’est pas économiquementviable et tend à disparaître.

7

paysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistes

horticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturefourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairies

cultures non spécifiéescultures non spécifiéescultures non spécifiéescultures non spécifiéescultures non spécifiéescultures non spécifiéescultures non spécifiéescultures non spécifiéescultures non spécifiées

réhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationnréhabilitation

particuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliers

collectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitécollectivitésscollectivités

viticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticulture

particuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliers

collectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivités

réhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitation

viticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulture

paysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistes

paysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistes

collectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivités

grandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes cultures

formulateursformulateursformulateursformulateursformulateursformulateursformulateursformulateursformulateurs

maraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchage

grandesgrandesgrandesgrandesgrandesgrandesgrandesgrandesgrandesculturesculturesculturesculturesculturesculturesculturesculturescultures

centre decentre decentre decentre decentre decentre decentre decentre decentre destockagestockagestockagestockagestockagestockagestockagestockagestockage

de déchetsde déchetsde déchetsde déchetsde déchetsde déchetsde déchetsde déchetsde déchets

viticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticultureviticulture

grandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes cultures

réhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitationréhabilitation

culturesculturesculturesculturesculturesculturesculturesculturesculturesnon spécifiéesnon spécifiéesnon spécifiéesnon spécifiéesnon spécifiéesnon spécifiéesnon spécifiéesnon spécifiéesnon spécifiées

centre de stockagecentre de stockagecentre de stockagecentre de stockagecentre de stockagecentre de stockagecentre de stockagecentre de stockagecentre de stockagede déchets + autresde déchets + autresde déchets + autresde déchets + autresde déchets + autresde déchets + autresde déchets + autresde déchets + autresde déchets + autres

horticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulturehorticulture

particuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliers

collectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivités

paysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistes

maraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchagemaraîchage

paysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistespaysagistes

collectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitéscollectivitécollectivitésscollectivitésparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliersparticuliers

formulateursformulateursformulateursformulateursformulateursformulateursformulateursformulateursformulateurs

grandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes culturesgrandes cultures

arboriculturearboriculturearboriculturearboriculturearboriculturearboriculturearboriculturearboriculturearboriculture

fourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairiesfourrage-prairies

12/02/2007

70 000

35 000

7 000Secteur agricoleSecteur espaces vertsSecteur réhabilitation

Tonnages de compost mis sur le marché (en tonnes par an)

Répartition des utilisateurs de compostsmunicipaux par département

Sources:SEDATE-GERES-Fond©IGN-R120®

Page 8: Le marché des composts en PACA

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Les caractéristiques des matièresorganiques fertilisantes Cette dénomination regroupe un ensemble assezvarié de produits organiques utilisés pour fertiliserles sols et accroître les rendements de culture : lesamendements organiques, les engrais organiques,et les engrais organo-minéraux. L’étude a porté sur les matières organiques qui sontutilisées pour les mêmes effets agronomiques queles composts et digestats compostés issus de pro-cessus de méthanisation : • propriété « amendante » : effet sur les propriétés

physiques du sol par l’apport de matières organi-ques stables qui alimentent le stock d’humus : allè-gement des sols, meilleure rétention en eau,meilleure nutrition des plantes.

• propriété « engrais » : effet sur la fertilisation parapport de matières organiques facilement dégrada-bles qui vont libérer des éléments minéraux nutritifsdisponibles pour les cultures, et qui vont par ailleursdynamiser la vie du sol et accélérer les processus deminéralisation du stock d’humus, qui libèreront à leurtour de nouveaux éléments nutritifs.

Les matières organiquesfertilisantes produites en PACA

Matières organiques de l’industrie agro-alimentaire :

Selon l’étude de 2006 sur la valorisation des co-produits des industries agro-alimentaires de larégion menée par le CRITT Agro (Centre Régionald’Innovation et de Transfert de Technologies Agro-alimentaires), les différentes filières agro-alimen-taires (transformation des fruits et légumes, pro-duits du grain, produits laitiers et viande) produi-sent 966 500 tonnes de résidus par an. Le compostage ou la méthanisation pourraient sedévelopper pour : • les boues d’industries agroalimentaires, • le lactosérum, • les refus de tri de fruits et légumes.

Grignons et margines

On estime à peu près à 20 000 tonnes la productionde ces sous-produits issus de la fabrication d’huiled’olive, aujourd’hui en grande majorité épandus enagriculture sans traitement préalable.

Sous-produits des caves et distilleries

Sur la région, la production d’effluents de cavesest évaluée à 2 238 500 hectolitres pour 2005.Ces effluents sont assez peu chargés en matières

organiques. Ils sont généralement épandus, directe-ment ou après un traitement biologique, en arbori-culture, prairies et vignes, même s’ils n’ont pas véri-tablement de valeur fertilisante. Les marcs de distillerie sont systématiquementcompostés sur place, mais cette filière de valorisa-tion est trop coûteuse et devrait diminuer dans lesannées à venir.

Pailles issues des plantes à parfum Les résidus de transformation des plantes à parfum etessentiellement la « lavande » (pailles et vert broyé)s’élèvent à 76 600 tonnes annuelles, et sont souventcompostés ou encore pour partie brûlés.

Déjections animales (élevages et centres équestres)On évalue la production sur la région à 1 285 200tonnes ; les déjections animales sont traditionnelle-ment utilisées sur les sols agricoles.

Boues d’épuration urbaine Selon les données de l’Agence de l’Eau de 2004, laproduction de boues en Provence-Alpes-Côted’Azur est de 95 200 tonnes de matières sèches. Lesinformations apportées par l’étude sur les installa-tions de compostage de la région montrent qu’unebonne part de ces boues (presque 40 %) est com-postée ; le reste est soit épandu directement, soitpasse par des filières de séchage avant d’être éli-miné en centre de stockage ou par incinération.

Produits élaborés Les fabricants de fertilisants organiques (amende-ments, engrais organiques et organo-minéraux)élaborent des produits à partir de matières végéta-les (tourteaux, marcs de café, de raisin…) et/ou ani-males (résidus de poisson, fumiers…). Ces produits sont très techniques et répondent, enfonction de leur composition, à des objectifs agro-nomiques différents : amendement ou engrais.D’après les industriels, les tonnages vendus en régions’élèveraient à 32 300 tonnes pour la saison agricole2005 - 2006.

Les règles de mise sur le marché La mise sur le marché, à titre onéreux ou gracieux,de toute matière fertilisante ou support de culturedoit respecter les dispositions des articles du coderural L255-1 à L255-11 (Section V Protection desvégétaux). Ces produits doivent, selon les cas : • respecter une norme d’application obligatoire, • être réglementés pour leur épandage sur terrains

agricoles par la loi nº 64-1245 du 16 décembre1964 (sur la lutte contre la pollution de l’eau), oule livre V (titre Ier) du code de l'environnement

L’offre en compost et matières organiques fertilisantes

Page 9: Le marché des composts en PACA

(sur les Installations Classées pour la Protectionde l’Environnement), ou la loi sur l'eau,

• constituer des sous-produits organiques d'uneexploitation agricole ou d'un d'élevage nonagricole, obtenus sans traitement chimique.

Actuellement, plus de 95 % des produits fertili-sants respectent une norme d’application obliga-toire pour leur commercialisation. Les normes sui-vantes sont applicables pour les composts : • NFU 44 051 « amendements organiques » (version

ancienne et projet) : concerne tous les composts,sauf les composts de boues d’épuration.

• NFU 44 095 « amendements contenant desmatières d’intérêt agronomique issues du traite-ment des eaux » : concerne les composts de

boues urbaines et d’industries agroalimentaires.Remplace les règles des plans d’épandage.

• NFU 44 551 « supports de culture » : concerneles supports fabriqués avec des composts(exceptés les composts de boues d’épuration).

Les référentiels « Qualité » Il existe un certain nombre de référentiels « Qualité »comportant des prescriptions sur l’utilisation decomposts. La conformité à ces cahiers des chargesest volontaire ou « imposée » par des exigences com-merciales. A savoir que le moratoire des Appellationsd’Origine Contrôlée viticoles sur l’utilisation decomposts municipaux pourrait être levé, mais laprofession se positionne plutôt contre.

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Liste des référentiels Compost de déchets verts

Compost de boues urbaines

Compost de FFOM

(triés à la source)

Compost de déchetsorganiques ménagers

(sur OMR)

Production agricole : la plupart des cahiers des charges favorisent la traçabilité des intrants qui impose l’information sur leur origine et leur composition. Les boues brutes sont très souvent exclues

Charte Bonduelle Oui, si conforme Oui, si conforme Oui, si conforme Oui, si conforme

CERAFEL Oui, si agréé Non Oui, si agréé Oui, si agréé

Terra Vitis Oui Non Oui Pas de position définie

PFi (Production Fruitière intégrée) Oui Oui Oui Oui

Nutrition Méditerranée Pas de position définie Non Non Non

Primeur Saveur Pas de position définie Non Non Non

Fabrication de matières fertilisantes : la liste des matières interdites dans la composition et la fabrication des produits figure dans les référentiels

Label écologique européen sur les amendements Oui Non Oui Pas de position définie

Ecofert Oui Non Oui Non

Certification UPJ – Amendements Oui Non Non Non

Certification UPJ – Support de culture Oui Non Non Non

Charte CAS Pas de position définie Non Pas de position définie Pas de position définie

en g/kgde matièressèches (MS)

Paramètres Norme NFU 44095 (2002)

Norme NFU 44051 (avant projet)

[MO : matièresorganiques]

Norme NFU44 551(2002)

CharteBonduelle

(2003) Compost

CERAFEL(2005)

LabelÉcologique

Communau-taire (2001)

Valeursélémentstracesminéraux

Cadmium (Cd) 3 3 2 3 1 1

Chrome (Cr) 120 120 150 120 100 –

Cuivre (Cu) 300 300/MS ; 600/MO 100 300 300 100

Mercure (Hg) 2 2 1 2 1 1

Nickel (Ni) 60 60 50 60 50 50

Plomb (Pb) 180 180 100 150 100 100

Zinc (Zn) 600 600/MS ; 1200/MO 300 800 600 300

Cr+Cu+Ni+Zn – 4 000 – – – –

Molybdène (Mo) – – – – – 2*

Selenium (Se) 12 12 – – – 1,5*

Arsenic (As) 18 18 – – – 10*

Fluor (F) – – – – – 200*

Composéstracesorganiques

7 PCB 0,8 – – 0,8 –

Fluoranthène 4 4 – 4 4 –

Benzo(a)fluoranthène 2,5 2,5 – 2,5 2,5 –

Benzo(a) pyrène 1,6 1,6 – 1,6 1,5 –

Restrictions d’utilisationFlux max moyen sur10 ans : entre 2,5 et5 t de MS/ha/an

Dose max : entre 7,5et 15 t de MS/ha/an

Interdiction pourlégumes consomméscrus

Pas decompostde boues

Tableau récapitulatif des valeurs « seuil » réglementaires et des principaux référentiels « Qualité »

* Si contientdes substancesissues de procédésindustriels.

Page 10: Le marché des composts en PACA

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La demande de compost par filière Ce tableau fait la synthèse des critères qualitatifs exprimés, pour chaque filière d’utilisation, lors des enquêtesréalisées auprès des utilisateurs.

Critères d’utilisation de composts municipaux

Éléments favorables Éléments défavorables Critères

Conditions d’utilisation

Utilisations agricoles

Grandescultures

L’épandage des composts deboues est mieux accepté et plussatisfaisant que celui des bouesbrutes. Les cultures non alimentaires,moins sensibles aux risquessanitaires, ont tendance à sedévelopper.

Réticence vis-à-vis des boues etcomposts de boues des industriesde transformation de blé dur. Fortes contraintes financièressur le poste fertilisation :concurrence des composts avecles boues brutes et les fertilisantsminéraux.

Évaluation objective de la valeurfertilisante du compost avec lescoopératives de collecte, notammentGroupe Provence Services et ARVALIS. Tarif très compétitif vis-à-vis des engrais.

Productionfruitière

Besoin de matières organiquesdes sols. Pratique courante d’utilisationde matières organiques. Pas de réticences, excepté surles boues brutes et les compostsde boues.

Matériels d’épandage nonadaptés (les épandeurs à fumiersne passent pas dans les rangs). La charte PFI (ProductionFruitière Intégrée) interdit lesboues non traitées (risqued’atteindre l’image des compostsmunicipaux). Arrachage supérieur auxplantations.

Qualité des composts : très murs et peupulvérulents ; qualité de tri à l’entrée desplates-formes ; traçabilité avec desanalyses par lot. Analyse spécifique sur les matièresorganiques pour adapter les composts auxbesoins des sols. Développer des circuits de distribution descomposts pour la logistique, le suivi etl’information.

Plantes àparfum

Pratique courante de compostage« agricole » de résidus de plantesà parfum (pailles de lavande etlavandin).

Manque d’intérêt pour larestitution de matièresorganiques dans les sols.

Faire connaître les pratiques defertilisation avec des composts.

Sylviculture Effets positifs des composts surles cultures forestières (résultatsdu programme d’expériencesERESFOR). Utilisation possible de matérielsagricoles en zones non boisées.

Pas de cadre réglementaire. Zones boisées : matérielsd’épandage non adaptés etdifficultés d’accès. Problèmes d’acceptation de laprofession et du grand public. Manque de recul concernantles impacts sur la faune et laflore.

Faire connaître les pratiques defertilisation avec des composts.

Horticulture Potentiel d’utilisation descomposts, en pleine terre, deplein air et sous serre, commestimulant de la microflore aprèsla désinfection des sols. Recherche de substitut auxsubstrats de culture classiques etde solutions pour les valoriser. Pas d’exigences sanitairessimilaires à celles imposées enproduction alimentaire.

Méconnaissance des matièresorganiques. Réticences des producteurs à denouvelles pratiques et denouveaux produits. Problème d’homogénéité etde calibrage des constituantsdes composts.

Qualité des composts pour la fabricationde substrat : pH acide et calibrage. Faire connaître les essais d’utilisation decompost comme composant de support deculture des centres de recherche horticoles.

Viticulture Prise de conscience del’importance de la qualité dessols dans la notion de « terroir ».

Organismes professionnels trèsréticents à l’utilisation decomposts municipaux. Référentiels interdisant lescomposts municipaux (ex. :Nutrition Méditerranée) ou lescomposts de boues (Terra Vitis).

Qualité des composts : très murs (éviter l’apport d’azote) ; très bonne qualité de tri à l’entrée desplates-formes ; traçabilité avec desanalyses par lot. Adapter les composts aux besoins des sols(voir étude et essais menés par lesproducteurs de Trets). Développer un service de stockage, de prêtd’épandeurs spéciaux et de communicationsur ces produits.

Page 11: Le marché des composts en PACA

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Éléments favorables Éléments défavorables Critères

Conditions d’utilisation

Productionlégumière

Besoin d’entretenir le tauxde matières organiques des solsmaraîchers très sollicités(rotations fréquentes et plusieurscycles de cultures dans l’année). Potentiel d’utilisation de compostcomme stimulant microbienaprès la désinfection des sols sousserre. Si les producteurs sont dans descircuits de distribution courts :moins de réticences vis-à-visdes composts (sauf compostde boues).

Composts de boues interditsd’utilisation par presque tous lesréférentiels. Grosses productions maraîchèressoumises à des référentiels deplus en plus stricts vis-à-visdes produits issus de déchetsmunicipaux. Mauvaise connaissance del’intérêt des matières organiques. Difficultés logistiques pour lespetits producteurs, principauxutilisateurs de matièresorganiques.

Qualité des composts : bon taux dematières organiques, faible tauxd’humidité, très mûrs (éviter l’apportd’azote), sans odeurs, ensachés pour lesserristes, traçabilité avec des analysespar lot. Critères : le prix, la facilité d’épandageet la disponibilité à proximité. Organiser la distribution : commandegroupée, livraison, stockage et reprise decompost en vrac… Le compost d’OMR doit faire la preuvede son innocuité grâce à desexpérimentations locales encollaboration avec les organismes deproducteurs maraîchers régionaux.

Utilisations non agricoles

Végétalisationde carrières

Les essais réalisés avec descomposts municipaux sont trèssatisfaisants. Terre végétale assez coûteuse :intérêt d’utiliser des stériles decarrières à enrichir avec desmatières organiques.

Peu de connaissances destechniques de végétalisation engénéral. Les carriers veulentun amendement à coût nul. Réglementation inadaptée carapports à dose massive.

Diffuser les résultats des essais réalisésavec des composts pour la végétalisationde carrières en région.

Incendiede forêt etpare-feux

Intérêt des professionnels del’entretien des forêts publiqueset privées. Intérêt des collectivités.

Reconstitution de sols avecdes composts très peu connue. Terrains parfois difficiles d’accès.Norme « Compost » inadaptée carapports à dose massive.

Informer sur les techniques existantesd’utilisation de compost enreconstitution de sols forestiers.

Pistes de ski Les terrains de montagnenécessitent des interventionspour limiter l’érosion.

Norme « Compost » inadaptée carapports à dose massive.

Diffuser les résultats obtenus avec lestechniques de reconstitution de sol etvégétalisation. Compost grossier sans indésirablesvisuels.

Collectivités Les composts constituentdes matières organiques peucoûteuses pour enrichir lessubstrats classiques (à des doses assez élevées : de 1 à 5 cm soit 50 à 250 t/ha). Pas de restriction à l’utilisationde composts par le concours« Villes et villages fleuris ».

Les composts municipaux sontplutôt méconnus des servicesespaces verts des collectivités,assez réticents aux composts deboues.

Faire connaître les composts et inciterles collectivités à utiliser le compost issude « leurs » déchets verts. Critères du mélange à utiliser : • PH entre 6 et 7,5 et

C/N entre 8 et 15 • Teneur en matières organiques < 2 % • Teneur en calcaire actif <2 % • Absence de graines • Absence de polluants : restes

de désherbants, métaux lourds.

Particuliers Pas de réticence pour l’utilisationde composts municipaux encomplément de la terre végétalecomme support de culture ouen mulch. Développement du marché dujardinage amateur.

Les commerces de jardinages’approvisionnent uniquementauprès de centrales d’achat. Les composts municipaux sontplutôt méconnus.

Proposer un support de culture en sacde 40 litres aux centrales d’achat desjardineries (mais manque dereconnaissance). Vendre du compost auxfabricants de supports de culture. Vendre du compost pur ou en mélangedirectement sur l’installation decompostage.

Page 12: Le marché des composts en PACA

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Estimation des quantités potentiellesde compost utilisables Les quantités potentielles de consommation decompost ont été calculées à partir des données surl’occupation des sols en Provence-Alpes-Côted’Azur. Les chiffres ci-dessous sont à interpréteravec précaution pour les raisons suivantes :• Les quantités sont calculées selon les hypothèses

que seuls les composts sont utilisés commeamendement organique et que toutes les filièresen consomment. Pour se rapprocher de la réalité

du terrain, les quantités obtenues ont été divi-sées par 3.

• Les informations sur les surfaces du RecensementGénéral Agricole (RGA) sont fluctuantes chaqueannée et celles du Centre Régional de l’Infor-mation Géographique (CRIGE) comportent unemarge d’erreur de 5 ha.

• Enfin, de nombreux critères n’ont pu être pris encompte : les contraintes liées à la qualité des sols,l’accessibilité, la pente, la protection de la res-source en eau potable…

Potentiel de compost utilisable par département en tonnes par an

SurfaceRégion

(ha)

QuantitésRégion

Alpes-de-Haute-Pce

Hautes-Alpes

Alpes-Maritim.

Bouches-du-Rhône Var Vaucluse

Filières agricoles (données RGA)

Céréales 106 009 123 677 33 115 13 204 239 46 096 9 890 21 134

Cultures industrielles 30 568 35 663 15 093 1 448 34 6 798 1 247 11 043

Légumes secs et protéagineux 2 186 2 551 1 802 50 0 167 260 272

Fourrages 2 499 2 916 472 1 096 126 799 242 181

Prairies 41 667 52 083 17 590 23 672 794 4 076 2 916 3 035

Superficie toujours en herbe et prairies naturelles 317 922 26 493 8 018 4 865 4 816 5 561 2 563 670

Pommes de terre 1 426 1 664 448 101 85 557 122 351

Légumes frais, de plein air ou sous abris basou de plein champ

10 311 12 030 1 011 110 345 4 908 1 003 4 652

Légumes frais sous serre ou abris hauts 2 336 8 762 23 14 284 5 997 181 2 262

Fleurs, plantes ornementales 1 737 2 896 91 9 738 170 1 560 327

Vignes 101 849 81 140 734 127 85 9 081 25 217 45 897

Vergers 6 espèces et autres cultures permanentes(sauf oliviers)

34 291 16 231 1 645 1 436 99 6 564 792 5 696

Oliveraies 8 547 12 337 1 436 1 1 519 4 449 3 663 1 268

Jachères 31 226 4 337 755 140 4 1 631 582 1 225

Jardins et vergers familiaux 676 789 125 148 67 59 176 215

Filières non agricoles (données CRIGE)

Tissu urbain discontinu 40 714 9 161 4 237 1 466 3 812 2 160 1 481

Espaces verts urbains 934 4 670 0 205 1 060 2 070 720 615

Zones naturelles avec présence d'habitats diffuset zones à dominante agricole 184 480 221 448 156 9 589 77 748 44 592 48 176 41 187

Maquis et garrigues, pare-feux, végétationclairsemée et forêt en mutation 550 781 59 848 217 22 093 5 436 13 355 10 085 8 662

Zones incendiées 606 51 0 0 0 48 0 3

Extraction de matériaux 3 898 26 311 6 1 256 2 295 12 697 5 522 4 536

Décharges (fermeture dans 50 ans) 97 291 0 0 0 276 0 15

Total région en tonnes par an 1 474 761 705 348 82 742 79 799 97 241 173 762 117 075 154 729

Page 13: Le marché des composts en PACA

Les besoins Les besoins en matières organiques en agriculturesont réels et très spécifiques à chaque contexte. Ils sont définis en fonction de l’analyse de sol, dutype de culture, des pratiques culturales…

Même lorsque le taux de matières organiques estsatisfaisant, un apport de compost peut être utilepour redynamiser la minéralisation, notammentsous abris après la désinfection des sols ou quand lestock de matières humiques est bloqué.

L’agriculture représente un potentiel d’utilisationde masse régulier mais les composts municipauxrestent encore aujourd’hui un sujet sensible.

Dans le secteur paysager, les besoins sont mal définiscar souvent ignorés des utilisateurs.Cependant la demande est croissante pour des sup-ports de culture peu coûteux.

En reconstitution de sols, l’utilisation de compostsest encore marginale et les pratiques sont peuconnues. Les débouchés dans ce secteur seraientmassifs mais très ponctuels.

Les aménagements paysagers des espaces verts publicsou privés – collectivités, autoroutes, particuliers… –constituent une activité économique en forte crois-sante, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur,avec une demande importante en support devégétation complémenté avec un amendementorganique à bas prix.

La qualité attendue Les principales préoccupations des utilisateurs decompost sont : • L’innocuité vis-à-vis de l’homme, des animaux,

de l’environnement, surtout au sujet des élémentstraces métalliques.

• Une traçabilité garantie avec des analyses régulièreset un contrôle indépendant.

• Pas d’indésirables visuels. • Une granulométrie et une humidité adaptées aux

usages et aux aspects pratiques : transport,stockage, matériel d’épandage...

Les marchés des composts étant très localisés, en général sur un rayon de moins de 100 km, l’adéqua-tion de l’offre et la demande est très dépendante du contexte local. Cependant, quelques grandesrègles sont valables pour toute la région et pour tous les composts, qu’ils soient issus de traitementaérobie ou anaérobie.

L’adéquation de l’offre et de la demande

Les aspects économiques La valeur marchande des composts dépend de leurscomposants d’origine. Les composts de déchetsmunicipaux n’inspirent pas confiance. Ils sontaujourd’hui mis sur le marché avec des tarifs trèsfaibles et ne peuvent être livrés au-delà de 100 km.

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Tarifs moyens départ installation de compostage

La livraison est gratuite dans 25 % des cas .

Les circuits de commercialisation Ce sont surtout les filières agricoles qui réclamentl’organisation de véritables logistiques de commer-cialisation comprenant la commande, la livraison,l’épandage et le suivi agronomique. Certains distri-buteurs d’agro-fournitures y seraient prêts si lesproduits présentent des garanties suffisantes.

Les produits concurrentsdes composts municipaux A n’en pas douter, en agriculture les produitsconcurrents resteront : • les amendements élaborés car ils sont connus et

fiables, • les sous-produits issus des filières agricoles

(fumier, marcs, grignons, pailles…) parce qu’ilssont connus et très peu chers,

• les composts produits à partir de sous-produitsagricoles qui ont les avantages des deux précé-dents : ils sont moins coûteux que les amende-ments élaborés et ils sont connus. Ce sont évidem-ment les concurrents les plus sérieux des compostsmunicipaux, avec des caractéristiques agronomiquesassez proches, sans l’image négative liée audéchet.

Dans les usages paysagers, les composts urbains onttoute leur place mais ils sont très peu connus, et laréglementation n’encadre pas clairement ces usages.

20 €/t

Entre 6 et 3 €/t

14 €/t

200 €/t

Compost de déchets vertsCompost de boues urbainesCompost de marcsAmendement élaboré de fumier

Page 14: Le marché des composts en PACA

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D’ici à 2015, on estime que les quantités de com-posts issus de déchets municipaux vont doubler,atteignant environ 300 000 tonnes par an. Quelleest la place de ces composts dans le marchérégional des matières organiques fertilisantes ?

Aujourd’hui ce marché comprend 3 segmentsayant les caractéristiques suivantes : • L’agriculture connaît une crise économique

importante avec des ventes de fertilisants organi-ques en chute depuis 5 ans, notamment en viti-culture, principale filière consommatrice de com-posts. Ce secteur consomme 63 % des compostsmunicipaux mis sur le marché régional.

• La réhabilitation de sites dégradés – « déchar-ges », carrières, pistes de ski, zones incendiées… –absorbe 21 % des composts municipaux,essentiellement dans les centres d’enfouissementtechnique de déchets. En reconstitution de sols,l’utilisation de composts est encore marginale etles pratiques sont peu connues.

• Les aménagements paysagers des espaces vertspublics ou privés – collectivités, autoroutes, parti-culiers… – constituent une activité économique enforte croissance en Provence-Alpes-Côte d’Azur,avec une demande importante en support de végé-tation complémenté par un amendement organi-que peu coûteux. Ce segment consommeaujourd’hui près de 16 % des composts municipaux.

En agriculture, les freins à l’utilisation de compostsmunicipaux sont multiples. Les agriculteurs sont sou-mis à des cahiers des charges de plus en plus restric-tifs concernant les boues urbaines, ce qui jette untrouble sur l’ensemble des produits issus de déchets.Les récentes normes, d’application obligatoire, quiréglementent la mise sur le marché des composts, nesemblent pas suffisantes pour rassurer. En effet, elles« déresponsabilisent » les producteurs de composts etn’imposent pas de suivi au champ, contrairement auxprocédures d’épandage de déchets. Dans les autres segments de marché, les pressionssanitaires sont moins importantes, mais les normesréglementaires ne permettent pas d’utiliser les com-posts (et autres amendements organiques) enreconstitution ou création de sol lors de travaux devégétalisation et de lutte contre l’érosion. Seule lafabrication d’un support de culture est encadrée parune norme.

Alors comment envisager l’avenir pour l’utilisationdes composts municipaux ?Quelques leviers sont proposés… • Créer un système de contrôle indépendant pour

garantir la qualité des composts, réclamé aussibien par les utilisateurs que par les responsablesd’installation de compostage.

Conclusion • Organiser des circuits de distribution avec des

services de commande, de livraison, d’épandageet de suivi agronomique comme pour les amende-ments commerciaux « classiques ».

• Fixer des tarifs attractifs car les composts conser-vent une image attachée aux déchets, mais avecsi possible une véritable valeur économique doncune valeur fertilisante réelle et reconnue. Cestarifs concurrentiels peuvent être favorables auxcomposts face aux autres produits, dans le cadrede la crise économique agricole actuelle.

• Informer sur les résultats d’expérimentationsd’utilisation de composts et sur les pratiques dereconstitution de sol.

Pour chaque type de compost, quelques pistespeuvent être avancées au niveau régional… • Les composts de boues subissent fortement la

suspicion des référentiels « Qualité » et il est trèsdifficile de les vendre, à moins de les complémen-ter avec des engrais pour une utilisation en gran-des cultures. Ces composts peuvent aussi être uti-lisés en reconstitution de sols de carrières ouautres sites dégradés.

• Les composts de la part biodégradable des OM nesont absolument pas connus, mais ils ont a prioriune meilleure image que les composts de boues etrisquent à terme de les remplacer en grandes cul-tures. Il serait possible de les utiliser sur les cultu-res pérennes – arboriculture et viticulture – ainsiqu’en réhabilitation, voire en travaux paysagerspublics.

• Les composts de déchets verts seraient les seuls àêtre acceptés en maraîchage, horticulture, agri-culture biologique. Ils conviennent parfaitementaux usages paysagers pour les collectivités et lesparticuliers.

… ainsi que quelques recommandations àl’attention des collectivités : • Tenir compte des résultats d’une étude de marché

locale, réalisée avec l’étude de faisabilité, commecritères de décision pour les projets de compos-tage et méthanisation.

• Montrer l’exemple en utilisant les composts pro-duits avec les déchets de la collectivité, pour l’en-tretien des parcs et jardins et pour les aménage-ments de nouveaux espaces verts.

• Être très vigilant sur la qualité des collectes sélec-tives en amont des installations de compostagesur OMR : les utilisateurs de compost sont trèssensibles aux impuretés visuelles et à l’innocuitédes composts municipaux.

Page 15: Le marché des composts en PACA

Déchets municipaux Déchets dont l'élimination (collecte et traitement)relève de la compétence des communes et comprennent :• les déchets ménagers : ordures ménagères – ou OM –

(déchets issus de l'activité domestique des ménagespris en compte par la collecte traditionnelle), déchetsencombrants et déchets dangereux des ménages.

• les déchets de la collectivité : déchets du nettoie-ment, déchets de l'assainissement collectif (bouesurbaines), déchets verts des collectivités locales.

• les déchets des artisans et petits commerçants col-lectés avec les déchets des ménages : les marchés,les coiffeurs, les magasins d’alimentation, les ate-liers et laboratoires de préparation des aliments, lafabrication et le conditionnement de boissons, lesboulangeries et dépôts de pain, les restaurants…

Les déchets municipaux sont apparentés aux déchetsménagers et assimilés ou déchets non dangereux(que l’on peut collecter et traiter avec les déchetsménagers sans sujétions techniques ni économiquesparticulières).

Part biodégradable des OM (Ordures Ménagères)Déchets organiques fermentescibles ménagers, com-posés exclusivement de matière organique biodégra-dable issue d'êtres vivants végétaux ou animaux, quise décomposent sous l’action de processus biologi-ques, pouvant être valorisés par les traitements biolo-giques (compostage ou méthanisation). Ces déchets peuvent être triés à la source par lesménages (voir FFOM) ou bien être triés à l’entrée d’ins-tallations de traitement biologique par tri mécanique.

Fraction fermentescible des OM (FFOM) Déchets biodégradables triés par les ménages.

Déchets verts Résidus végétaux de l'entretien et du renouvellementdes espaces verts publics et privés (parcs, jardins,terrains de sport – des collectivités territoriales, socié-tés privées, particuliers…).

Digestat Produit décomposé issu d’un procédé de méthanisa-tion (voir Traitement anaérobie).

Boues urbaines/industrielles Déchet boueux résultant du traitement des eaux uséesurbaines/industrielles.

Déchets de transformation de produits agricoleset agro-alimentaires Refus de tri de conditionnement de fruits et légumes,boues d’épuration des industries agro-alimentaires,pailles de lavande et drêches de parfumerie, grignonset margines…

Collecte sélective Collecte de certains flux de déchets, préalablementséparés en vue d'une valorisation ou d'un traitementspécifique.

GlossaireTraitement aérobie – Compostage Procédé de traitement biologique de matières fermen-tescibles en présence d'oxygène. Le compostage per-met l’hygiénisation par une montée en température etla stabilisation par dégradation/réorganisation de lamatière organique, conduisant à l’obtention d’uncompost.

Traitement anaérobie – Méthanisation Procédé de traitement biologique de matières fermen-tescibles en absence d’oxygène. La méthanisation per-met la stabilisation par dégradation/réorganisation dela matière organique conduisant à l’obtention d’unbiogaz (majoritairement composé de méthane) et d’unrésidu organique appelé digestat, qui est en généralcomposté.

Ordures ménagères résiduelles (OMR) Déchets restant après collectes sélectives des déchetsnon biodégradables : emballages, déchets dangereux,encombrants…

Matières fertilisantes« Elles comprennent les engrais et les amendements etd’une manière générale tous les produits dont l’emploiest destiné à assurer ou améliorer la nutrition desvégétaux, ainsi que les propriété physiques, chimiqueset biologiques des sols. » (Norme NFU 44 095).

Norme NFU 44 051 « Amendements organiques » (ancienne version) :décrit 16 types d’amendements, tous types de com-posts sauf les composts de boues, et les caractérise parles valeurs de pH, teneur en matières organiques, lerapport C/N, la teneur en azote et des critères physi-ques.

Norme NFU 44 051 « Amendements organiques » (projet de nouvelle ver-sion) : décrit 10 catégories d’amendements dont lescomposts de déchets verts et fermentescibles alimen-taires et ménagers. En plus des caractéristiques classi-ques, elle fixe des valeurs sur les Éléments traces métalli-ques (ETM), les Composés traces organiques (CTO) et lesgermes pathogènes.

Norme NFU 44 095 « Amendements contenant des matières d’intérêtagronomique issues du traitement des eaux » :concerne les composts de boues urbaines et d’indus-tries agro-alimentaires. En plus des caractéristiquesclassiques, elle fixe des valeurs sur les Éléments tracesmétalliques (ETM), les Composés traces organiques(CTO) et les germes pathogènes.

Norme NFU 44 551 « Supports de culture » : elle décrit 31 supports devégétation, organiques minéraux ou synthétiques. Les boues et produits issus de boues ne peuvent êtreutilisés dans la fabrication.

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Page 16: Le marché des composts en PACA

N° ISBN : 2-907590-42-1 Imprimé en juin 2007

Conception et rédaction : GERES - 2 cours Foch 13400 Aubagne

Réalisation : Approche texte et image - 6 rue d’Arcole 13006 Marseille

Impression : SVI-Publicep - rue Charles-Nungesser Espace commercial Fréjorgues Ouest 34135 Mauguio

Crédit photos : GERES, Getty Images

Cette étude a été réalisée par le GERES avec le co-financement de l’ADEME et du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

100 %

Imprimé sur papier recyclé

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