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LE MARAÎCHAGE BIOLOGIQUE COMME OUTIL DE RÉINSERTION PROFESSIONNELLE REPORTAGE NOTRE BUT EST D’AMÉLIORER LA SITUATION DE NOS SALARIÉS GRÂCE À L’EMPLOI Sommaire 02 REGARDS CROISÉS • LE COACH • LE PRESCRIPTEUR TÉMOIGNAGES BRUNO ET TYPHAINE, SALARIES EN INSERTION CHEZ SOLI-BIO 03 04 Personnes handicapées, jeunes sans emploi, travailleurs âgés, personnes sous main de justice, gens du voyage… Situé à Voves (28), le jardin d’insertion Soli-Bio accueille des personnes en difficulté et leur propose un emploi en Contrat Unique d’Insertion (CUI). Dans cette structure née il y a quatre ans en Beauce, on plante, on produit et on vend des légumes biologiques. « Nous recréons une micro- société en mixant les profils. Notre but est d’améliorer la situation des personnes » explique Claire Genova, directrice et co-fondatrice de Soli-Bio. 160 paniers de légumes sont distribués chaque semaine aux adhérents. Au-delà du travail de la terre, l’objectif de l’équipe n’est pas de faire de ces hommes et de ces femmes des maraîchers professionnels mais de les remettre sur le chemin de l’emploi. « Ici, ils ont des horaires, une hiérarchie, des collègues, des consignes à respecter, confirme Marianne Doreau, conseillère en insertion professionnelle. Une fois les habitudes de travail reprises, nous accom- pagnons les salariés dans l’élaboration d’un projet professionnel. » Soli-Bio est une transition, un endroit pour apprendre et reconquérir l’estime de soi. Arrivée il y a un an après avoir vécu dans la rue, Typhaine l’a bien compris : « Je prends le temps qu’il faut pour aller de l’avant, confie-t-elle. C’est un tremplin pour moi. J’ai repris goût au travail. » Pendant les ateliers proposés par la coach et formatrice Dominique Rayon, la jeune femme a réalisé qu’elle avait « toujours peur de mal faire et n’osait pas prendre d’initiatives ». Depuis qu’elle a découvert le maraîchage, la jeune femme se dit plus sereine et plus patiente. Elle a retrouvé un logement et va bientôt passer son permis de conduire. Travailleur handicapé et super- viseur des paniers de légumes, Bruno cherche un emploi de gardien de déchet- terie avec l’aide de la conseillère socio- professionnelle. Il est donc prêt à sortir de la structure, un peu à contre-cœur : « J’aimerais rester plus longtemps chez Soli-Bio parce que je m’y plais et que j’ai pris des habitudes… » Des propos qui n’étonnent guère Alison Pelleray, responsable de l’Espace Insertion Chartrain au Conseil général d’Eure-et-Loir (28) et qui oriente des bénéficiaires du RSA vers le jardin d’insertion : « Soli-Bio est là pour remettre les gens sur les rails. » Action co-financée par l’Union Européenne Titre du projet : Insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA socle Thème : Insertion par l’activité économique de bénéficiaires du RSA grâce au maraîchage biologique Porteur : Jardin Soli-Bio Public cible : Personnes handicapées, jeunes sans emploi, travailleurs âgés, personnes sous main de justice, gens du voyage, etc. Budget : 24 750 e (subvention FSE sollicitée) Partenaires : Conseil régional du Centre, Conseil général d’Eure-et-Loir, MSA, Fondation Agir pour l’Emploi… Contact projet : Claire GENOVA Courriel : [email protected] Tél : 02 37 21 61 45

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LE MARAÎCHAGEBIOLOGIQUECOMME OUTIL DE RÉINSERTIONPROFESSIONNELLE

REPORTAGENOTRE BUT EST D’AMÉLIORER LA SITUATION DE NOS SALARIÉS GRÂCE À L’EMPLOI

Som

mai

re

02

REGARDS CROISÉS• LE COACH• LE PRESCRIPTEUR

TÉMOIGNAGESBRUNO ET TYPHAINE, SALARIES EN INSERTION CHEZ SOLI-BIO

03

04

Personnes handicapées, jeunes sansemploi, travailleurs âgés, personnes sousmain de justice, gens du voyage… Situé àVoves (28), le jardin d’insertion Soli-Bioaccueille des personnes en difficulté et leur propose un emploi en Contrat Uniqued’Insertion (CUI). Dans cette structure née il y a quatre ans en Beauce, on plante, on produit et on vend des légumesbiologiques. « Nous recréons une micro-société en mixant les profils. Notre but estd’améliorer la situation des personnes »explique Claire Genova, directrice et co-fondatrice de Soli-Bio. 160 paniers delégumes sont distribués chaque semaineaux adhérents. Au-delà du travail de la terre,l’objectif de l’équipe n’est pas de faire deces hommes et de ces femmes desmaraîchers professionnels mais de lesremettre sur le chemin de l’emploi. « Ici, ilsont des horaires, une hiérarchie, descollègues, des consignes à respecter,confirme Marianne Doreau, conseillère eninsertion professionnelle. Une fois leshabitudes de travail reprises, nous accom-pagnons les salariés dans l’élaboration d’unprojet professionnel. »

Soli-Bio est une transition, un endroit pourapprendre et reconquérir l’estime de soi.Arrivée il y a un an après avoir vécu dans larue, Typhaine l’a bien compris : « Jeprends le temps qu’il faut pour aller de l’avant, confie-t-elle. C’est un tremplinpour moi. J’ai repris goût au travail. »Pendant les ateliers proposés par la coach

et formatrice Dominique Rayon, la jeunefemme a réalisé qu’elle avait « toujourspeur de mal faire et n’osait pas prendred’initiatives ». Depuis qu’elle a découvert lemaraîchage, la jeune femme se dit plussereine et plus patiente. Elle a retrouvé unlogement et va bientôt passer son permisde conduire. Travailleur handicapé et super-viseur des paniers de légumes, Brunocherche un emploi de gardien de déchet-terie avec l’aide de la conseillère socio-professionnelle. Il est donc prêt à sortir de la structure, un peu à contre-cœur : « J’aimerais rester plus longtemps chezSoli-Bio parce que je m’y plais et que j’ai pris des habitudes… » Des propos qui n’étonnent guère Alison Pelleray,responsable de l’Espace Insertion Chartrainau Conseil général d’Eure-et-Loir (28) et quioriente des bénéficiaires du RSA vers lejardin d’insertion : « Soli-Bio est là pourremettre les gens sur les rails. » g

Action co-financée par l’Union Européenne

Titre du projet :Insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA socle

Thème : Insertion par l’activité économique de bénéficiaires du RSA grâce au maraîchage biologique

Porteur : Jardin Soli-Bio

Public cible :Personnes handicapées, jeunes sansemploi, travailleurs âgés, personnessous main de justice, gens du voyage,etc.

Budget :24 750 e (subvention FSE sollicitée)

Partenaires :Conseil régional du Centre, Conseil général d’Eure-et-Loir, MSA,Fondation Agir pour l’Emploi…

Contact projet :Claire GENOVA

Courriel : [email protected]

Tél : 02 37 21 61 45

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REPORTAGE

Action co-financée par l’Union Européenne

« Est-ce que les bottes de carottes ont étémises dans les sacs ? » En ce mardimatin, c’est l’effervescence chez Soli-Bioà Voves (28). Chaque semaine, l’équipedu jardin d’insertion prépare ses paniersde légumes qui seront livrés l’après-midi-même. Créé en 2010, Soli-Bio fait partie des Jardinsde Cocagne, un réseau de jardins maraîchersbiologiques ayant pourobjectif l’insertion sociale etprofessionnelle de person-nes en difficulté. « Grâce àla production et à la ventede légumes à nos adhérents, nous aidonsdes dizaines de personnes à se reconstruire et à retrouver un emploi »résume Claire Genova, directrice de Soli-Bio. Ici, les salariés sont impliqués à toutes

les étapes de la production, des plants àla livraison hebdomadaire de 160 paniersde légumes en point relais, en passant parla récolte et la préparation des comman-des. Radis, tomates, concombres,échalotes, fèves, épinards, plantes

aromatiques… : plus de80 variétés de légumespoussent sur les 4hectares de l’exploitation.Soli-Bio dispose égale-ment d’une vaste serre de3 600 mètres carrés. Unbel outil de travail pour les18 salariés en Contrat

Unique d’Insertion (CUI) qui apprennent iciles bases du maraîchage biologique. « Ilsne connaissent pas ce métier, témoigneMuriel Benoist, l’une des deux encadrantstechniques du jardin. Je leur montre lesgestes à accomplir et leur expliquepourquoi on fait telle ou telle chose.Certains se montrent très curieux etposent beaucoup de questions. D’autressont plus fermés. »

Gens du voyage, anciens détenus,personnes souffrant d’addictions, etc. :Soli-Bio donne sa chance à des candidatsaux profils variés. « Nous essayons derecréer une sorte de micro-société,confirme Claire Genova. Ces personnessont fragiles et c’est aussi pour celaqu’elles arrivent chez nous. Notre but estd’améliorer leur situation par le travail. »Pour Marianne Doreau, conseillère eninsertion professionnelle chez Soli-Bio, « une fois les habitudes de travail

reprises, comme le respect des consigneset des horaires, nous accompagnons lessalariés dans l’élaboration d’un projetprofessionnel. » Car le but de toute entre-prise d’insertion, c’est d’aider ses salariésà trouver un emploi pérenne ailleurs. « Nous ne voulons pas forcément faire deces gens des maraîchers mais réussir àleur donner le goût du travail, préciseClaire Genova. L’idée est de leur faireacquérir des compétences transférables à d’autres secteurs d’activité. »Elaboration d’un CV, simulation d’entretiend’embauche, visites d’entreprises enphase de recrutement, etc. : l’accompag-nement est sur mesure. Depuis l’ouverturede Soli-Bio, 70 salariés ont quitté la structure. 51 % d’entre eux ont retrouvéun emploi ou se sont engagés dans uneformation professionnelle. g

« NOTRE BUT EST D’AMÉLIORERLA SITUATION DE NOS SALARIÉSGRÂCE À L’EMPLOI »

Chez Soli-Bio, 18 personnes en difficulté apprennent le maraîchage bio. Une façon de se reconstruire dans un environnement professionnel adapté.

« Accompagner les personnes

dans l’élaboration d’un projet

professionnel »

Claire Genova, directrice et co-fondatrice de Soli-Bio.

Muriel Benoist,l’une des deux encadrantstechniques

18 salariés en Contrat Uniqued’Insertion (CUI)

4 hectares de surface agricole utile

3 600 mètres carrés de serre non chauffée

160 paniers de légumes bio livréschaque semaine

180 adhérents

51 % de sorties dynamiques (emploi ou formation)

Soli-Bio en chiffres

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REGARDSCROISÉS

Coach et formatrice spécialisée dans lesrelations humaines, Dominique Rayon intervient régulièrement au jardin Soli-Bio. « Je m’adresse à chaquemembre de l’équipe, pas seulement aux personnes eninsertion » précise la profession-nelle. Elle assure par exempledes stages sur l’affirmation de soià destination de la direction etdes encadrants techniques afinnotamment, de « leur apprendre à travaillerensemble et à acquérir les bases de lagestion d’équipe ». Ce travail autour del’affirmation de soi, Dominique Rayon le

propose aussi aux salariés qui arrivent dansla structure : « J’essaie, par le biais d’ateliers collectifs, de faire prendre

conscience aux personnes desfreins psychologiques qui lesempêchent d’être dans unedynamique professionnelle. »Ainsi, pendant des sessions dedeux jours, la coach met enplace des jeux de rôles pourbriser la glace entre salariés et

leur permettre d’apprendre sur eux.

« Je me suis rendue compte quebeaucoup de personnes se mettaient à

distance des autres et d’elles-mêmes. Parexemple, certains salariés utilisent lepronom “on” au lieu de dire “je”, noteDominique Rayon. C’est une façon dedétourner les choses, j’essaie de leur enfaire prendre conscience. » La coach esttoujours dans la proposition : « Jen’impose rien, j’impulse des choses et lesencourage à oser prendre des initiatives, àaller vers les autres car c’est difficile pour cepublic. Je sème des petites graines, c’estensuite aux personnes d’en faire quelquechose de positif. » g

Action co-financée par l’Union Européenne

« ESSAYER DE LEVER LES FREINSPSYCHOLOGIQUES »

« NOTRE OBJECTIF : REPOSITIONNER LES DEMANDEURSD’EMPLOI SUR UNE ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE »

Alison Pelleray est responsable del’Espace Insertion Chartrain au Conseilgénéral d’Eure-et-Loir (28). Chaque jour,elle reçoit des demandeurs d’emploibénéficiaires du RSA* afin de les accom-pagner dans l’élaboration d’un projetd’insertion professionnelle. « Avec ces personnes, noussignons un Contratd’Engagement Réciproque.Le bénéficiaire s’engageainsi à chercher activementun emploi et nous nous engageons àl’accompagner dans la réalisation de cetobjectif. » L’Espace Insertion Chartrainoriente régulièrement des personnes versdes structures d’insertion telles que lejardin Soli-Bio de Voves. « Quand on sentque leur profil peut correspondre, on leurpropose de rencontrer les responsables.Certains sont réticents au début car le

métier est réputé difficile, voire peuvalorisant. »

Afin de toucher le maximum de personnes,Alison Pelleray organise des opérations de mise en relation directe entre les

demandeurs d’emploi et lesresponsables de Soli-Bio. « Les entreprises d’insertionne sont pas forcémentconnues, explique la respon-sable de l’Espace Insertion

Chartrain. Nous convoquons doncrégulièrement des bénéficiaires du RSApour des réunions de présentation de Soli-Bio car nous apprécions leur façon detravailler. Cette structure n’est pas là pourbroyer les gens, elle les remet sur les rails. »Jeune entreprise d’insertion, Soli-Bioaffiche déjà de bons résultats quant àl’insertion de ses salariés : « Plus de la

moitié d’entre eux ont retrouvé une situation personnelle et professionnellestable à la fin de leur contrat. C’est trèsencourageant ! se réjouit Alison Pelleray.Notre but à tous est qu’un maximum depersonnes sortent du dispositif, qu’ellesretrouvent un emploi dans une entrepriseclassique ou qu’elles s’engagent dans uneformation. » g

* Revenu de Solidarité Active

« Cette structureremet les gens sur les rails »

Oser prendre

des initiatives

LE PRESCRIPTEUR

LE COACH

Alison Pelleray de l'Espace Insertion Chartrain (Conseil général d'Eure-et-Loir).

Dominique Rayon intervient comme coach au jardin Soli-Bio.

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« Au jardin, je peux travailler à monrythme » se réjouit Bruno. Boucher deformation, cet homme de 52 ans s’estretrouvé au chômagependant plusieurs annéesavant d’être orienté par Pôleemploi vers Soli-Bio. « Jefaisais de l’intérim sur deschantiers, dans des espacesverts. Je n’avais pasd’expériences en maraîchage avantd’arriver ici mais j’ai appris. » Reconnutravailleur handicapé, il a vu son contratreconduit à plusieurs reprises. Depuis qu’ilest arrivé au jardin, il y a trois ans et demi,

Bruno s’est essayé à tous les postesavant de se « spécialiser » : lequinquagénaire supervise la préparation

des paniers de légumesvendus par l’entreprise. « Jevérifie les pesées, le respectde la commande des clientset du timing. » Le reste de lasemaine, Bruno s’occupedes plants de tomates et de

leur irrigation. Sans oublier son rôle detuteur avec les nouveaux venus qu’ilaccueille et encadre.

« Ce qui me plaît chez Soli-Bio, c’est que

j’ai une certaine liberté. Depuis que j’ai étévictime d’un AVC, je ne peux pas effectuercertaines choses, témoigne Bruno. Ici, dès que je sens que je suis fatigué, je peux m’arrêter et compter sur lescollègues pour m’aider. » L’hommes’épanouit au jardin d’insertion mais aconscience qu’il faudra bientôt quitterSoli-Bio : « J’ai commencé à chercherun nouvel emploi qui soit dans mescordes et qui prenne en compte mon handicap physique, raconte-t-il.J’aimerais être gardien de déchetterie,mais pour l’instant je n’ai pas trouvé deplace. » g

En savoir plus sur le FSE en région Centre :http://www.europe-centre.eu - DIRECCTE Centre : 02 38 77 68 57

« J’AI DÉCOUVERT LE MÉTIER DE MARAÎCHER »

« J’ai repris goût au travail. » Typhaine estemployée chez Soli-Bio depuis un an.Avant d’arriver au jardin d’insertion, cettejeune femme de 27 ans aconnu la rue et de nombreusesdifficultés personnelles etprofessionnelles. « Ici c’est untremplin pour moi, j’apprendsplein de choses dans unenvironnement qui me plaîtbeaucoup. C’est une chance. » Typhaineaime particulièrement faire des semis « parce que c’est concret. Avec unegraine on obtient de quoi manger.

J’ai même décidé de planter un potagerdans mon jardin, chez moi. »Les premiers mois n’ont pourtant pas été

faciles pour Typhaine qui a dûse faire violence : « Je nesavais pas travailler en équipeet prendre des initiativesm’était impossible. J’avaispeur qu’on me dise que je nefaisais pas bien » admet-elle.

Grâce au soutien de son encadrantetechnique, Muriel, la jeune femme a gagnéen confiance et en compétences. Au pointde vouloir devenir maraîchère à son tour,

quand elle sortira de la structure. Un projetqui mérite encore de mûrir : « J’ai besoinde temps pour reconstruire ma vie, je mesens encore fragile. » Depuis qu’elle a étéembauchée par Soli-Bio, la jeune femme atrouvé un logement stable. Elle suit descours de code de la route pour passerbientôt son permis de conduire et envisagede passer une formation à la conduite detracteur chez Soli-Bio. « Même si toutn’est pas rose, je me sens plus en sécuritéaujourd’hui. Et je prends le temps qu’il fautpour aller de l’avant. Ce travail au chantierd’insertion m’a appris la patience… » g

« CE TRAVAIL M’A APPRIS LA PATIENCE »

Action co-financée par l’Union Européenne

TÉMOIGNAGES

Travailleur handicapé, Bruno a appris le métier de maraîcher chez Soli-Bio après une période de chômage. Il cherche aujourd’hui un emploi en CDI.

Employée au jardin d’insertion depuis un an,Typhaine prend le temps de se reconstruire en apprenant un métier. Petit à petit, elle retrouvel’estime d’elle-même dans un environnement adapté.

Directeur de la publication : Patrice GRELICHE,directeur de la DIRECCTE Centre.Coordination éditoriale : Pierre DUSSINRédaction et reportage photos : KOGITOConception et réalisation graphique : CARAKTERDate de publication : mai 2014

« On peutcompter sur

les collègues »

« Du tempspour

reconstruire ma vie »