Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

28

Transcript of Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

Page 1: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]
Page 2: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

SommaireCulture

Médias

p.5p.6p.8p.9

p.32

p.34

Arts :

Lʼenfant dʼen haut dʼUrsula Meier

Les mots de l’actualité avec

Documentaire avec

« Y a pas photos »

« Prenez + lʼair »

Cinéma :

Carrousel

Musique :

Neon parallax à Genève

Musique :

La «French touch» de lʼélectro

Société

p.13

p.17p.16

p.10 Tourisme :Rendez-vous à Genève

Vivre en France : Le système scolaire en France

Sport :La Suisse et le sport

Société :Les mots ont aussi une histoire

Gastronomie

Langue

Voyages

p.49

p.50

p.46

p.24

p.43

p.44

p.22

p.38

p.41

p.21p.19

p.27

p.28

p.30

Imagier :

Vins :

Cuisine :

A la découverte des fromages

Le Vin en Suisse

La recette de la fondue « moitié-moitié »

Francophonie :

Litt érature :

Éloquence :

Dialogue :

Dis-moi dix mots :

Balzac et la petite tailleuse chinoisede Dai Sijie

Des auteur(e)s suisses au sommet

Capon - Gaudir - Mellifl u

Sur place ou à emporter ?

Productions des élèves du lycée Callatis en Roumanie

Correspondants :

Événements : Visite de Gruyère et ses alentours

Miro et festivités en Suisse

Jeuxp.53

Produit régional :

Produit régional :

Le chocolat : Délicatesse de Suissesse...

La mûre

Litt érature classique :Les confessions de Jean-Jacques Rousseau

Grammaire :Imparfait / Passé composé

Édito

Florence Teste, rédactrice en chef

Toute l’équipe de LCF se mobilise pour répondre aux att entes de ses lecteurs. Et vous êtes de plus en plus nombreux à nous demander un « vrai » magazine papier. Eh bien, ça y est ! C’est fait ! Dans ce numéro, vous pouvez trouver le bulletin à remplir : si vous le souhaitez, vous pourrez très prochainement recevoir votre LCF Magazine à votre adresse personnelle, quel que soit le continent où vous vivez. Vous avez la possibilité d’acheter un seul numéro ou de vous abonner pour 6 mois ou pour un an. Vous pourrez régler cet achat par chèque (si vous avez un compte bancaire en France) ou par virement (coordonnées bancaires sur le bulletin d’abonnement). Nous mett rons en place très bientôt un paiement par carte bancaire.Mais, pour vous qui préférez l’internet, la version numérique de votre magazine restera accessible gratuitement !

Voilà un numéro qui se distingue des précédents : habituellement, nous construisons nos parutions autour d’une ville . Montpellier, Lyon, Nantes, Marseille et Paris se sont succédé dans nos pages. Cett e fois-ci, nous avons décidé de mett re tout un pays à l’honneur, un pays qui est en partie francophone : la Suisse. Nous avons été aidés par Benjamin Philippe et Nicole Angel de DELF-DALF Suisse. Qu ’ils en soient ici sincèrement remerciés.Comme d’habitude, vous trouverez des articles sur la musique, le cinéma, le sport, la gastronomie, la litt érature, … Vous pourrez également vous entraîner à la compréhension orale grâce aux partenariats que nous avons mis en place avec TV5Monde et RFI et à la grammaire avec la fi che sur l’emploi de l’imparfait et du passé composé.

Toute l’équipe de LCF vous souhaite une bonne lecture !

Page 3: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

4

lcf - Cinéma

Cinéma

Puisque ce numéro est placé sous le signe de la Suisse, voici la preuve qu’au pays des montres et du chocolat, on sait aussi faire des fi lms. Et même des bons !

Au lieu d’aller à l’école, il « travaille » : c’est lui qui ramène l’argent de son trafi c à la maison, c’est lui qui s’occupe du ménage, des lessives, de la nourriture…Au contraire, Louise, elle, est incapable de garder un emploi, elle ne participe à aucune tâche ménagère, et réclame de l’argent à son petit frère.Dans ce fi lm où les rôles sont inversés, la communication entre le frère et la sœur est forcément compliquée. Lorsque Louise abandonne Simon quelques jours pour suivre un nouvel amoureux de passage, elle ne semble ni contente de le retrouver, ni inquiète de ce qui a bien pu se passer durant son absence.

L’enfant d’en haut, deuxième fi lm d’Ursula Meier (après Home, 2008), est un petit bijou !On s’att ache rapidement à Simon, ce petit garçon plongé malgré lui4 dans un monde d’adultes.

Au fi nal, Simon est livré à lui-même, tout le temps. Il n’a de contact relationnel avec personne. Les seuls liens sociaux qu’il peut avoir sont toujours en rapport avec son « travail » : les gens qu’il vole, ceux à qui il revend les skis, un cuisinier qui le surprend dans son trafi c, etc. En somme, il apprend à grandir seul, sans modèle ni repères.

Kacey Mott et Klein, qui joue le rôle de Simon, est d’une justesse incroyable. Le spectateur suit le parcours de ce petit garçon comme s’il était à côté de lui, grâce à la caméra qui l’accompagne dans ses moindres mouvements. On est au plus près de ses émotions, de ses balades en solitaire.Qu ant aux décors, on est loin des clichés de la montagne immaculée5, du calme et du silence des grands espaces. La réalisatrice préère mett re l’accent sur ce qui se passe en bas des pistes, avec les immeubles gris, les voitures qui défi lent et la mécanique bruyante des téléskis.

Bref, un fi lm où tout n’est que contraste, où les non-dits sont plus dangereux que les paroles, et où la frontière entre l’enfance et l’âge adulte est mince. Un beau fi lm, tout simplement.

Simon, un garçon de 12 ans, vit dans une HLM1, au pied d’une station de ski, en Suisse. Tous les jours, il monte en haut des pistes et vole les skis et l’équipement des riches touristes. Ensuite, il revend son butin2 aux autres enfants de son immeuble, ou aux automobilistes sur le bord des routes.Simon n’a pas de parents, pas d’amis. Sa seule famille, c’est Louise, sa grande sœur, avec qui il cohabite3 dans un petit appartement. Louise ne s’occupe pas de lui, elle a déjà assez de mal à gérer sa propre vie et à garder un travail.

L’enfant d’en hautd’Ursula Meier (2012)

LEXIQUE

1. HLM. : sigle d’Habitation à Loyer Modéré

2. butin (n. m.s.) : ce qu’il a volé

3. cohabiter (v.) : vivre ensemble, habiter avec

4. malgré lui : sans le vouloir

5. immaculée (adj. f.s.) : sans tache, vierge, propre

par Marion Munoz & Alex Flacoute

© R

oger

Arp

ajou

© R

oger

Arp

ajou

© A

gnäs

God

ard

© R

oger

Arp

ajou

© R

oger

Arp

ajou

Page 4: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

lcf - Musique

Musique

parBenjamin Philippe

Le groupe franco-suisse Carrousel est né d’une rencontre improbable, en 2007, entre un Suisse et une Française.

L’univers de Carrousel trott e dans les têtes. Enchaînant le succès d’estime2 avec le succès public, le groupe se fait un nom sur la scène de divers festivals français et suisses comme sur les ondes FM3. Tandem, leur premier album, sort en 2009 et se distingue par son style poétique et frais. Leur deuxième, En Equilibre, garde le même esprit souriant et jubilatoire4. Son rythme renvoie à l’authenticité des artisans horlogers du Jura et dénote la recherche d’harmonie et de nuances propre aux artistes.

Fin 2012, leur titre « J’avais rendez-vous » séduit le public dans la course à la sélection suisse du concours de l’Eurovision. Et si Carrousel fi nit deuxième, le groupe est désormais reconnu. Les dates de concert s’accumulent par monts et par vaux5, l’énergie des

morceaux se propage à tous les niveaux. Carrousel est un groupe qui avance et nous fait entrer dans la danse par son ton léger et des paroles faciles à saisir et à fredonner6.

On prend un billet aller-retour ! Nous aimons beaucoup voyager et découvrir, mais le retour aux sources est tout aussi important. Après une tournée, on apprécie de retrouver le calme de notre jardin.

C’était une formidable expérience qui nous a apporté une belle visibilité et de nouveaux contacts. Il fallait relever le défi de garder notre identité dans le contexte de la fi nale suisse de l’Eurovision. Nous avons écrit une nouvelle chanson et tourné un clip en restant fi dèles à notre univers musical. La deuxième place et le soutien du public ont été incroyables !

Dès maintenant et jusqu’à la fi n de l’été, nous ferons beaucoup de concerts en Suisse, mais aussi dans d’autres pays. C’est sur scène que nous sommes le mieux et, à chaque fois, nous nous réjouissons de rencontrer le public !

Un bonne bouteille de vin rouge !

En Suisse alémanique, les gens réagissent diff éremment aux chansons que dans les régions francophones. On les voit plus danser et réagir à la musique. Nous pensons qu’ils apprécient l’aspect « chantant » du français, sans forcément comprendre tout le texte. Qu and ils chantent avec nous, c’est surprenant et on adore entendre leur accent !

A la maison !

Vous parlez d’un « billet pour la bohême »… aller-retour ou aller simple ?

L’entrevueRencontre autour de leurs albums et de leurs paroles.

Vous aviez « rendez-vous » récemment, racontez-nous comment ça s’est passé.

Qu ’avez-vous « dans la tête » pour cet été ?

Carrousel, votre manège à vous, c’est quoi ? Qu ’est-ce qui vous fait tourner la tête ?

Parlez-nous de l’eff et que vous ressentez quand vous chantez en français, dans des endroits où on ne parle pas français, comme la Suisse alémanique ?

Vous vous « relevez la nuit ». Où dort-on le mieux ?

Carrousel de la chanson au faux-air frivole1

n’ roll.

En équilibre, Disques Offi ceL’Autre Distribution, 2012

LEXIQUE

1. frivole (adj. m.s.) : léger, insouciant

2. succès d’estime : bonne critique

3. sur les ondes FM : à la radio

4. jubilatoire (adj. m.s.) : qui procure une grande joie

5. par monts et par vaux : partout, dans tout le pays

et même au-delà

6. fredonner (v.) : chanter doucement

7

© Crédits Thierry-Rajic

Page 5: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

lcf - Musique

Musique

En plus de leur excellence, le point commun de ces trois artistes est le label5 qui les a révélés. Il y a dix ans, le label Ed Banger Records a été créé par l’ancien manager de Daft Punk, Pedro Winter (alias Busy P). C’est le succès du groupe Justice en 2007 avec l’album du même nom qui mettra un coup de projecteur sur6 ce label, faisant ainsi découvrir au public des perles comme Uffi e ou DJ Mehdi (jeune DJ de talent, malheureusement disparu l’année dernière ; les artistes du label lui rendent hommage lors des concerts). Appuyé par une identité visuelle incontournable, Bertrand Lagros de Langeron (alias So Me) a créé presque toutes les pochettes7, les affi ches, ainsi que de nombreux clips du label. So Me impose sa marque et devient une référence grâce à un style unique.

Pour ses dix ans, les artistes du label comme Justice, Breakbot, Mr Oizo, Sebastian, Uffi e, et d’autres encore partent en tournée dans les grandes capitales pour le

« Ed Banger World Tour ». Grâce aux foules qui viennent aux concerts à travers le monde, ils font la démonstration

de l’intérêt grandissant pour « la French Touch ».

Portée depuis les années 1990 par des artistes comme Daft Punk, Air ou Cassius, la musique électronique française continue de rayonner1 dans le monde entier. Ces musiciens imposent la « French touch » partout où ils passent.

Même si certains noms sont encore inconnus du grand public, les sons restent incontournables. En eff et, cett e musique dans l’air du temps2, dynamique, est devenue la bande-son3 de notre quotidien : elle a envahi nos discothèques, elle nous accompagne partout grâce aux smartphones et autres lecteurs de musique. L’électro française s’adapte parfaitement aux médias4 :le clip D.A.N.C.E. de Justice n’a échappé à personne ; allez voir le spot publicitaire pour l’eau d’Evian rythmé par Wordy Rappinghood d’Uffi e et le célèbre Midnight call de Kavinsky, bande originale du fi lm Drive.

LEXIQUE

1. rayonner (v.) : briller, émett re des rayons

2. dans l’air du temps : actuelle, de nos jours

3. bande-son (n. f.s.) : ensemble des musiques d’un fi lm

4. médias (n. m.p.) : télé, radio, journaux, internet…

5. label (n. m.s) : maison de disques

6. mettra un coup de projecteur sur :

soulignera l’importance de

7. pochettes (n. f.p.) : emballages des disques, boîtes

par Rémi Orzalesi

1 - clip vidéo D.A.N.C.E. de Justice illustré par So Me

8

1

Art contemporain

française, anglaise et allemande s’associent à des for-mes plutôt géométriques.L’approche ludique6 est ici privilégiée. Par exemple, la sculpture de Dominique Gonzalez-Foerster, Expodrome, joue avec les couleurs et la façon d’éclairer les lett res. Celles-ci s’allument suivant des horaires particuliers. Le mot entier s’illumine en rose, en orange ou en blanc, pendant une minute toutes les heures. Puis, l’ensemble se fragmente7 et laisse apparaître certaines lett res. Le « x » peut s’allumer seul ou bien le « d » peut s’éteindre laissant ainsi apparaître deux mots distincts : « expo » et « rome ».Ces jeux de lett res forment des mots qui invitent à imaginer des récits depuis le jardin de la plaine suivant les heures de la journée ou de la nuit, en été ou en hiver. Les diff érentes couleurs se combinent aussi sur les lett res de manière inatt endue.

Comme pour la précédente exposition à Paris, Expodrome place le spectateur au centre du projet, il propose un « espace partagé » et un « espace de jeu ». L’artiste française retrouve ainsi le désir de montrer les relations qui existent entre l’espace public et l’architecture, le cinéma ou la musique.

Conçu pour créer un écho1 aux enseignes publicitai-res lumineuses, ces œuvres se montrent de manièreoriginale : dans les nuages !

En eff et, généralement, les œuvres d’art qui enrichis-sent l’espace public des villes sont disposées au sol et nous circulons autour d’elles. Pour cett e fois, les passants doivent observer ces réalisations au sommet des immeubles. J’ai choisi ce vaste projet car les œuvres emploient plusieurs langues et langages graphiques. Elles sont fabriquées en néon. Leurs dis-positions se suivent autour de la plaine de Plainpalais. Ce lieu est une place en forme de losange2 qui vient d’être aménagée3 pour créer un espace de détente et

de jeu. Des arbres bordent4 son contour. Ces œuvres d’art lumineuses s’inscrivent dans le ciel genevois.

Ces créations, imaginées spécialement pour ce site, abordent l’aspect international et polyglotte5 de la ville. Des propositions avec des lett res en langues

Depuis 2012, les habitants et tous les visiteurs de Genève peuvent admirer un projet qui réunit neuf réalisations d’artistes suisses et internationaux. Ce projet intervient dans le quartier de Plainpalais pour une durée de dix ans.

LEXIQUE

1. écho (n. m.s) : sorte de réponse décalée

2. losange (n. m.s.) : forme géométrique ayant 4 côtés

égaux sans que les angles soient droits

3. aménagée (part. passé du v. aménager) :

agencée, arrangée

4. bordent (v. border) : sont situés sur les bords

5. polyglotte (adj. m.s.) : qui parle plusieurs langues

6. ludique (adj. f.s.) : amusante, liée au jeu

7. se fragmente (v. se fragmenter) :

se divise, se coupe en morceaux

par Daphné Brott et

Phot

ogra

phie

s : ©

D.G

.Foe

rste

rPh

otog

raph

ies :

© D

.G.F

oers

ter

© M

artin

Abe

ggle

n

lcf - Art contemporain

9

Page 6: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

Quand on sait que trois quarts des visiteurs viennent pour raisons professionnelles, on se met à envier les vacanciers qui peuvent profi ter de l’esprit lumineux de la Cité. Heureux les touristes qui tirent le meilleur parti des caves, des musées et des spécifi cités des villes et villages aux alentours5 !

Outre6 le fameux jet d’eau, situé à 144 mètres de haut, à l’origine involontaire, et l’Horloge fl eurie qui est l’une des créations fl orales les plus photographiées au monde, il faut voir la rade (bassin naturel avec sortie sur la mer) depuis la cathédrale Saint-Pierre. Ce monument était d’abord catholique, puis il est devenu le plus grand temple protestant de la ville. Dans le parc des Bastions, Calvin et les Réformateurs veillent sur7 l’université et ferment les yeux sur le Centre européen de recherche nucléaire (CERN), à quelques kilomètres; là-bas, on dit que la lumière a ses limites. Genève est une ville où l’on se balade en toute tranquillité. En montant les côtes de la vieille-ville, on découvre l’église orthodoxe, avec sa toiture dorée caractéristique et on tombe sur un skatepark de3 000 m2 juste après le quartier des banques… Intra-muros8, tout se mélange, harmonieusement.

Genève est réputée9 pour ses montres autant que pour son chocolat. Les grandes marques de joaillerie10 et de vêtements de luxe se situent rue du Rhône, sur la rive gauche. Pour l’animation en centre-ville, les souvenirs et les chocolats, c’est dans la rue parallèle. Genève Rive-Gauche est chic et a toujours eu un côté bourgeois. Le quartier des Pâquis, avec une jetée11 qui ferme la rade, est très animé en soirée.

Ce quartier est multiculturel, une qualité que l’on retrouve dans toutes les assiett es de la ville. Française et italienne au Lexique et à La Finestra, la gastronomie est également japonaise au Sagano, érythréenne à La Gazelle d’or ou encore simplement locale, à La perle du lac !

A voir absolument

Shopping, restaurants

LEXIQUE

1. condensé (n. m.s.) : concentré de

2. épicentre (n. m.s.) : point au centre d’une zone

3. brève (adj. f.s.) : courte dans le temps

4. réputation (n. f.s.) : opinion que le public a

5. aux alentours : pas très loin, autour

6. outre (adv.) : en dehors de, hormis

7. veillent sur (v. veiller) : surveillent et protègent

8. intra-muros : à l’intérieur des murs de la ville, au centre

9. réputée (adj.f.s.) : connue pour être compétente

10. joaillerie (n. f.s.) : art, métier et commerce des bijoux

11. jetée (n. f.s.) : digue, lieu d’embarquement des bateaux

1-2

© S

witz

erla

nd T

ouris

m /

3 - ©

swis

s-im

age.

ch

1- 2

© S

witz

erla

nd T

ouris

m

1

2

1

3

2

4

10

lcf - Tourisme

Tourisme

Située aux portes de la France, au bout du lac Léman, Genève fi ltre l’eau du Rhône et regarde tourner le monde en apportant sa pièce à la mécanique. Concernée par la géopolitique mondiale, attentive aux mouvements horlogers, la « cité de Calvin » brille par sa triple facette : condensé1 d’international, centre économique et épicentre2 culturel francophone.

Mentionnée par Jules César dans la Guerre des Gaules, la République de Genève s’est fait connaître au moment de la Renaissance par son att achement à la paix ; à partir de 1536 elle a abrité les « huguenots », les chrétiens réformés qui ont suivi Jean Calvin. Sa brève3 occupation par la France de 1798 à 1813 et son intégration à la Confédération suisse en 1815 ont mis en lumière son identité ouverte et réservée à la fois. Les fondations de la Croix-Rouge en 1863, puis de la Société des nations (SDN) en 1919 ont beaucoup aidé à la réputation4 de cett e « ville de la paix ». La Convention de Genève, en faveur des prisonniers de guerre de 1949 et l’établissement du siège européen de l’Onu ont ensuite att iré des organisations non gouvernementales (ONG) de toute sorte.

Genèveoù les symboles s’animent

Rendez-vous à

par Benjamin Philippe

Un peu d’histoire

© G

enèv

e To

uris

me

1- ©

Sw

itzer

land

Tou

rism

1

GENÈVE

SUISSE

Page 7: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

Son coup d’éclat6 mondial a été, pour un pays sans côte maritime, de ramener la Coupe de l’America en Europe, qui ne l’avait jamais obtenue depuis la création de cett e compétition, en 1851.Ce fut le bateau Alinghi qui s’illustra pour le compte d’Ernesto Bertarelli, propriétaire d’un groupe pharmaceutique. Précisons que le règlement de la Coupe de l’America fait que le sponsor principal donne la nationalité au bateau, les membres d’équipage sont sélectionnés parmi les meilleurs du monde mais ne sont pas forcément suisses.

Sport

par Khiem Tran-Dinh

lcf - Sport

Cependant les Helvètes se sont également distingués en cyclisme : notamment, les grimpeurs3 avec des vainqueurs du Tour de France tels que Ferdi Kübler et Hugo Koblet dans les années 1950. Plus récemment, les coureurs Toni Rominger et Alex Zülle ont brillé sur la Grande Boucle (l’autre nom du Tour de France) sans compter le quadruple4

Comme vous l’imaginez, la Suisse est traditionnellement un pays de ski (Pirmin Zurbriggen, Peter Muller et l’inégalée Vreni Schneider). Citons par exemple les championnats du monde de Crans Montana en 1987 où les Suisses ont remporté 8 titres1 sur 10 et 14 médailles2 sur 30 !

champion du monde de course contre la montre Fabian Cancellara.

Depuis quelque temps, la Suisse pointe le bout de son nez5 en football avec une première qualifi cation à la Coupe du monde en 2006 en Allemagne (la France y était en fi nale contre l’Italie).

© N

ick

Trav

elle

EN

GA

DIN

St.

Mor

itz

© s

wis

s-im

age.

ch

LEXIQUE

1. titres (n. m.p.) : première place d’une compétition

2. médailles (n. f. p.) : deuxième et troisième places d’une

compétition

3. grimpeurs (n. m. p.) : spécialistes de la montagne

4. quadruple (adj. m. s.) : multiplié par quatre

5. pointe le bout de son nez : apparaît, arrive

6. coup d’éclat (n. m.s.) : action remarquable

7. se hisse (v. se hisser) : monte, s’élève

13

PAS DE

FEU ROUGEJuste vous et la grande évasion

www.juratourisme.ch

Page 8: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

lcf - Sport

Je vous ai gardé le meilleur pour la fi n. Comment peut-on parler de sport

en Suisse sans évoquer le nom de Federer, celui qui détient les records de titres en tennis ! Il a été numéro 1mondial pendant 302 semaines consécutives7. Vainqueur de 76 tournois du circuit mondial avec 17 titres dans les tournois du Grand Chelem - c’est-à-dire 4 fois à Melbourne, 7 fois à Wimbledon, 5 fois à l’US Open et 1 seule fois à Roland Garros. C’est le champion de toutes les surfaces de jeu :dur, gazon et terre batt ue.

Juste avant, on avait aussi vu le règne, chez les femmes, de Martina Hingis avec « seulement » 43 titres majeurs, dont 5 titres du Grand Chelem (mais pas de victoire à Paris…).

Dans sa légendaire discrétion, le pays se hisse8 au 13e

rang mondial des nations sportives !

Je voudrais également souligner la place de tous les sports possibles et imaginables en rapport avec la neige, la glace, la montagne : le hockey sur glace - dont les joueurs vedett es évoluent dans l’un des plus grands championnats, celui d’Amérique du nord - le curling, le bobsleigh, le cresta run, la course de luges, le golf dans la neige, la course hippique sur neige, etc.

© Y

ann

Car

adec

© D

avos

Des

tinat

ions

-Org

anis

atio

n

Cré

dit p

hoto

: sw

iss-

imag

e.ch

pho

togr

aphi

e de

EN

GA

DIN

St.

Mor

itz

© E

NG

AD

IN S

t. M

oritz

Page 9: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

16

lcf - Société

Société

L’étymologie est la science qui étudie l’origine des mots. Elle permet de mieux comprendre le sens des mots utilisés tous les jours, à l’écrit comme à l’oral. En grec, étymologie signifi e « la science du vrai », bien que la vérité soit diffi cile à défi nir ! En réalité, l’étymologie est une science en perpétuel1 mouvement car on crée en permanence des mots nouveaux qui accompagnent les changements dans nos vies quotidiennes.

par Florent Péronnet

La langue française est une langue latine à 85 %, mais elle utilise aussi de nombreux mots d’origine celtique,

indienne, perse… Elle tire sa richesse de l’origine très variée de ces mots, témoignages2 de nombreux échanges.

L’origine des mots est liée à l’Histoire, celle des peu-ples et des échanges entre civilisations.Bien des3 mots de la langue française ont une histoire particulière avec le monde arabe. En eff et, la science arabe a largement contribué au4 développement de la pensée scientifi que en Europe. Très tôt dans le monde arabe, les mathématiques (l’algèbre, l’arithmétique…) ont permis d’élargir les recherches vers de nouvelles

sciences telles que l’as-tronomie. Par exem-ple, dès le IXe siècle, des scientifi ques s’intéres-sent aux mouvements des étoiles alors qu’en Europe, il faut att endre le XVIe siècle et les travaux de Nicolas Copernicpour que l’astronomie se développe.

Le haut niveau scientifi que du monde arabe a donc enrichi l’Occident latin en connaissances et en sciences mais aussi sur le plan du langage. Ainsi, le mathématicien arabe al-Khwârizmî a donné son nom à l’algorithme en nommant l’un de ses ouvrages al-jabr, qui a donné le mot algèbre.

Les botanistes5 et naturalistes arabes sont également à l’origine de mots comme abricot, artichaut, orange, pastèque, ou encore girafe et albatros. De même pour des mots courants comme café, sirop, sorbet et sucre (zuccarum en latin, de l’arabe al-sukkar).

Plus tard, les relations commerciales entre la France et le monde arabe ont aussi donné des mots traduits en français comme le terme tarif ou encore magasin, qui se dit makkhâzin en arabe.

En défi nitive, l’étymologie permet de découvrir l’histoire de la langue ainsi que l’Histoire du pays. Cett e science est un moyen original6 et amusant d’en savoir plus sur la culture d’un peuple et les échanges qui ont existé avec d’autres civilisations du monde.

LEXIQUE

1. perpétuel (adj. m.s.) : continu, infi ni

2. témoignages (n. m.p.) : preuves, marques, signes

3. bien des : beaucoup de, de nombreux…

4. ont contribué au (v. contribuer) :

ont aidé, ont participé

5. botanistes (n. m.p.) : scientifi ques qui étudient les

plantes

6. original (adj. m.s.) : inhabituel, diff érent des

autres

© p

atric

ia m

© Je

an-L

ouis

© Y

ves J

alab

ert

17

lcf - Vivre en France

Vivre en France

par Émilie Orzalesi

En France, l’école est gratuite et obligatoire de 6 à 16 ans.Tout commence à l’école maternelle. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, la plupart des enfants y vont. On peut donc commencer sa scolarité à partir de 3 ans mais certaines écoles acceptent les enfants propres1 dès 2 ans. Les enfants passent par la petite, moyenne et grande section, jusqu’à 6 ans. À cet âge-là, les enfants apprennent surtout à vivre ensemble et à respecter les règles de la vie en communauté. 6 ans est un âge important car l’on rentre à « l’école des grands », l’école primaire, pour apprendre à lire, écrire et compter.

l’allemand et l’italien. Enfi n, en Troisième, à la fi n de l’année, les collégiens doivent passer le Brevet des Collèges, un examen qui valide les connaissances acquises.

On peut aussi étudier dans des fi lières3 spéciali-sées qu’on appelle « techniques » ou « professionnelles »pour apprendre un métier particulier (secrétariat, coiff ure, bâtiment, graphisme…). On prépare alors des diplômes comme le CAP (Certi-fi cat d’Aptitude Professionnelle) et le BEP (Brevet d’Etudes Professionnelles).A partir de là, les parcours peuvent être diff érents.

La voie la plus empruntée2 est le lycée d’ensei-gnement général. Le lycée dure 3 ans : Seconde, Première et Terminale. Les lycéens choisissent une fi lière qui défi nit l’orientation de leur parcours : litt éraire, scientifi que ou économique. Dans cha-cune, il faut aussi choisir des options (langues, mathématiques, philosophie…). Par conséquent, les parcours peuvent être très diff érents d’un lycéen à l’autre.

Il existe aussi des lycées professionnels et techniques qui préparent également à des métiers spécifi quescomme le travail du bois, le bâtiment, la mécanique, la comptabilité… La fi n du lycée et des études secondaires est marquée par le baccalauréat (général ou professionnel). Cer-taines épreuves sont passées à la fi n de la Première,d’autres à la fi n de la Terminale.Pour beaucoup, le « bac » est vu comme un passage à l’âge adulte. C’est un diplôme obligatoire pour être autorisé à poursuivre des études supérieures.

Tout d’abord l’école primaire, le CP (cours préparatoire), puis le CE1 et le CE2 (cours élémentaire), le CM1 et enfi n le CM2 (cours moyen). En plus les maths et du français, les écoliers apprennent l’histoire, la géographie, l’anglais, les sciences, le dessin et la musique, et ils font du sport. L’école commence à 8h30 et fi nit à 16h30 le lundi, mardi, jeudi et vendredi.

Ensuite vient le collège, généralement à partir de 11 ans et pendant 4 ans, pour la classe de Sixième, puis de Cinquième, de Qu atrième et de Troisième. Les enfants ont cours du lundi au vendredi, sauf le mercredi après-midi, selon un emploi du temps propre aux cours qu’ils suivent. En Sixième, une première langue étrangère devient obligatoire, c’est souvent l’anglais. À partir de la Cinquième, certaines options sont possibles, comme le latin. En Qu atrième, se rajoute une deuxième langue vivante ; parmi les plus classiques : l’espagnol,

LEXIQUE

1. enfants propres : qui n’ont plus besoin de couches

2. empruntée (adj. f.s.) : choisie, utilisée

3. fi lières (n. f.p.) : voies, sections, parcours

© N

BB

BN

B

© Je

an-lo

uis Z

imm

erm

ann

Page 10: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

lcf - Litt érature

Littérature

Lire un(e) auteur(e) suisse ne tient pas du sno-bisme. Les lycéens ont attribué en 2012 leur Goncourt à un auteur genevois1, Joël Dicker, pour La Vérité sur l’Aff aire Harry Qu ebert. Ce roman avait également été récompensé peu de temps auparavant par le prix de l’Acadé-mie française. Ces sélections ont certes suscité de nombreux commentaires, autant pour la « suissitude2 » de l’écrivain que pour l’âge de l’auteur − 27 ans ! En ce qui concerne les qualitésde l’ouvrage, les critiques étaient unanimes.

Au hasard des articles, des rayons de bibliothèques et de librairies, les noms venus d’Helvétie3 sont très nombreux. Entre Jean-Jacques Rousseau, le mal-aimé, célèbre antagoniste de Voltaire, et Joël Dicker, la liste de ceux et celles qui ont marqué la litt érature francophone est longue.

Au début du XIXe siècle, Madame de Staël, née d’une famille aristocratique vaudoise, accueille un groupe d’intellectuels dans son château de Coppet, une ville sur les rives du lac Léman. Son amant, Benjamin Constant, est un Lausannois d’origine et le père d’Adolphe, l’archétype4 du personnage romantique. Au XXe siècle, l’ami d’enfance de Marcel Pagnol, Albert Cohen, s’installe à Genève, s’aff aire pour le Bureau international du travail et livre un monument de la litt érature francophone, Belle du Seigneur (1968).

La litt érature suisse compte ses auteur(e)s primé(e)s :le chevalier de la Légion d’honneur, Jacques Chessex,en 1973, pour l’Ogre, qui est le dernier Goncourt romand en date ; la prolifi que5 Anne Cuneo, qui a reçu en 1995, le Prix Ma-dame Europe et celui des Libraires, pour son Trajet de la rivière (1993). Le Suisse alémanique Martin Suter a rencontré un succès international avec son roman Small world (1997) et Blaise Cendrars a marqué de son empreinte le XXe siè-cle litt éraire, avec sa Pro-se du Transsibérien (1913) et son recueil Bourlinguer (1948), et a avancé en éclaireur sur un créneau que Nicolas Bouvier a magnifi é. Milena Moser, une auteu-re zurichoise, traduite en de nombreuses langues, dont L’île aux femmes de ménage (1991) fut un best-seller et, bien sûr, les deux géants helvètes : Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947), poète et écri-vain, qui fait bonne fi gure6 sur les billets de banque et Friedrich Dürrenmatt (1921-1990), honoré en 1959 du prix Schiller, dont la pièce satyrique Les physi-ciens (1962) est un classique.

LEXIQUE

1. genevois (adj. m.s) : qui habite à Genève

2. suissitude (n. f.s.) : fait d’être Suisse.

Att ention, ce mot n’existe pas dans le dictionnaire.

3. Helvétie (n. f.s.) : nom ancien de la Suisse

4. archétype (n. m.s) : portrait typique

5. prolifi que (adj. f.s) : qui produit beaucoup

6. fait bonne fi gure : apparaît

7. non exhaustive : qui est incomplète

8. d’envergure : important

par Benjamin Philippe

19

© G

roum

e

Page 11: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

35

lcf - Litt érature

A cett e liste non exhaustive7, il faudrait ajouter la romancière Agota Kristof et Derib, le créateur de Yakari, le petit indien

débrouillard de bande-dessinée. Le plus incontournable reste cependant, et de loin, le dessinateur Zep, dont le personnage fétiche a conquis toutes les cours d’école : Titeuf.

Preuve que les Suisses et les Suissesses s’intéressent aux livres, les manifestations d’envergure8 sont nombreuses. Au printemps, le traditionnel Salon du livre de Genève renforce La fureur de lire qui se tient en octobre partout en ville. L’automne est placé sous le signe des mots puisque, à cett e même période, Le livre sur les quais à Morges invite à la balade. Lausanne a également son festival : BD-fi l est une porte d’accès décontractée à l’univers du neuvième art.

Preuve que les Suisses et les Suissesses s’intéressent aussi aux belles lett res, ils et elles ont pris des dispositions pour rendre aux femmes leur place dans la langue française. En juin 2000, la conseillère nationale genevoise Liliane Maury-Pasquier est parvenue à imposer la formulation non sexiste dans toute l’administration fédérale. Le langage non sexiste, qu’on appelle « épicène », est en eff et obligatoire dans toutes les communications offi cielles. Les fonctions sont toutes féminisées et les textes adaptés à tous les lecteurs et toutes les lectrices. Pas de jalouses ni de jaloux !

Bon à savoir :

Notre sélection :

lcf - Francophonie

Francophonie

L’Asie aussi recèle1 un bon nombre d’écrivains francophones, notamment suite aux événements historiques du XXe siècle. C’est un pan2 de cett e Histoire que Balzac et la Petite Tailleuse chinoise permet d’entrevoir, celui des années qui suivirent la Révolution culturelle dans la Chine communiste de Mao Zedong. Luo et le narrateur sont deux jeunes Chinois envoyés comme des millions d’autres lycéens de leur âge dans une rude montagne afi n d’y être « rééduqués par les paysans pauvres ».Fils de parents décrétés3 « ennemis du peuple », ils n’ont que peu d’espoir de pouvoir retourner en ville un jour, et font peu à peu la rencontre des habitants de la montagne et de la fi lle du tailleur d’un village voisin. Celle-cicommence une idylle4 avec Luo, la vie harassante5 suit son cours, rythmée par les travaux dans les mines, les rizières, les champs. Mais un jour, une valise tombe entre leurs mains, une valise remplie de livres interdits par le régime de Mao, des livres d’auteurs occidentaux.

C’est troublant, pour un lecteur occidental, de se sentir si proche de ces héros lointains et de lire qu’ils se sentent, eux, si proches du comte de Monte-Cristo, d’Emma Bovary, de Qu asimodo, des héros de Dostoïevski ou des sœurs Brontë.

Dai Sijie est cinéaste avant d’être écrivain. Né en 1954 dans la pro-vince chinoise du Fu-jian, il est lui-même en-

voyé en rééducation entre 1971 et 1974. Il reprend ensuite des études d’histoire de l’art à l’université, puis de cinéma. Il étudie ensuite en France et s’y installe en 1984. Suite au succès de ce premier ro-man, il en réalise l’adaptation cinématographique et depuis, il alterne écriture et cinéma.

par Claire Billiet

− Balzac et la petite tailleuse chinoise, Gallimard, 2000

− Le complexe de Di, Gallimard, 2003

− Par une nuit où la lune ne s’est pas levée, Gallimard, 2007

− L’acrobatie aérienne de Confucius, Flammarion, 2009

− Trois vies chinoises, Flammarion, 2010

Balzac et la petite tailleuse chinoise (2002), écrit et réalisé par Dai SijieAvec Zhou Xun, Kun Chen et Liu YeDistribué par Bac FilmsNominé au Festival de Cannes et au Golden Globes

Biographie :

Bibliographie :

Adaptation :

« Avec ces livres, je vais transformer la Pe-tite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde. »

LEXIQUE

1. recèle (v. receler) : contenir

2. pan (n. m.s.) : partie, morceau

3. décrétés (adj. m.p.) : déclarés, affi rmés

4. idylle (n. f.s.) : histoire d’amour

5. harassante (adj. f.s.) : très fatigante, épuisante

21

Page 12: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

L’extrait

22

Littérature

Je suis né à Genève, en 1712, d’Isaac Rousseau, Citoyen, et de Susanne Bernard, Citoyenne. Un bien1 fort2 médiocre3, à partager entre quinze enfants, ayant réduit presque à rien la portion de mon père, il n’avait pour subsister4 que son métier d’horloger, dans lequel il était à la vérité5 fort habile. Ma mère, fi lle du ministre Bernard, était plus riche : elle avait de la sagesse et de la beauté. Ce n’était pas sans peine que mon père l’avait obtenue. Leurs amours avaient commencé presque avec leur vie ; dès l’âge de huit à neuf ans ils se promenaient ensemble tous les soirs sur la Treille ; à dix ans ils ne pouvaient plus se quitt er.[…]Gabriel Bernard, frère de ma mère, devint amoureux d’une des sœurs de mon père ; mais elle ne consentit6 à épouser le frère qu’à condition que son frère épouserait la sœur. L’amour arrangea tout, et les deux mariages se fi rent7 le même jour. Ainsi mon oncle était le mari de ma tante, et leurs enfants furent doublement mes cousins germains.[…]Mon père, après la naissance de mon frère unique, partit pour Constantinople, où il était appelé, et devint horloger du sérail8. […]. Elle (ma mère) le pressa9 de revenir : il quitt a tout, et revint. Je fus le triste fruit de ce retour. Dix mois après, je naquis10 infi rme11 et malade. Je coûtai la vie12 à ma mère, et ma naissance fut le premier de mes malheurs.

L’extrait proposé ici se trouve dans les premières pages du livre premier des Confessions, ouvrage écrit de 1765 à 1770 mais publié à titre posthume en 1782 et 1789.

« Il faut avoir déjà beaucoup appris de choses pour savoir demander ce qu’on ne sait pas. »

lcf - Litt érature

23

Biographie

Jean-Jacques Rousseau est né à Genève en 1712 et il est mort en 1778. Il était suisse, même s’il a passé une partie de sa vie en France. Il a vécu une vie solitaire, assez instable. On lui a proposé un siège à l’Académie française mais il l’a refusé car il aurait dû renoncer à sa nationalité suisse et devenir français. Il a écrit de nombreux ouvrages et a excellé dans diff érents domaines :

La musique Il n’avait peut-être pas le talent d’autres compositeurs de son époque mais il a tout de même composé quelques œuvres notables comme Le devin du village, publié en 1752, qui a été présenté devant le roi Louis XV. Dans ce domaine, il a particulièrement participé à la rédaction de l’Encyclopédie (sorte de compilation des connaissances de l’époque), en compagnie de Diderot.

La litt érature Dans Les confessions, il raconte sa vie sans l’embellir, en essayant d’être honnête et lucide sur lui-même. On peut considérer qu’il a créé un nouveau genre litt éraire : la biographie. C’est également lui qui a posé les bases de ce qui deviendra plus tard le mouvement litt éraire du romantisme avec un ouvrage publié en 1761, Julie ou La nouvelle Héloïse.

La philosophie Son livre Le contrat social, paru en 1762, est considéré par certains comme posant les fondements de la démocratie. Dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les Hommes publié en 1755, il oppose l’état de nature à l’état social : au début, les hommes étaient bons et c’est la société qui les a changés et les a fait devenir mauvais. Il considère les villes comme le lieu où se situent tous les vices. Ses idées l’ont amené à s’opposer parfois violemment à Voltaire, autre philosophe important du XVIIIe siècle.

L’éducation Emile ou De l’éducation, paru également en 1762, propose une éducation basée sur la place prépondérante de la Nature. L’enfant doit être éduqué en fonction de savoir-faire pratiques et non pas uniquement de savoirs livresques.

LEXIQUE

1. bien (n. m.s.) : ce qui appartient à quelqu’un

2. fort (adv.) : très

3. médiocre (n. m.s.) : moyen

4. subsister (v.) : vivre

5. à la vérité : vraiment

6. consentit (v. consentir) : accepta

7. se fi rent (v. se faire au passé simple) : eurent lieu

8. sérail (n. m.s.) : palais de prince de l’Empire ott oman

9. pressa (v. presser) : demanda avec insistance

10. naquis (v. naître au passé simple)

11. infi rme (adj. m.s.) : handicapé

12. coûtai la vie à : fus la cause de la mort de

Page 13: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

Répondez à la question en faisant une phrase qui utilise l’imparfait et une autre avec le passé composé (les solutions proposées ne sont pas les seules bonnes réponses possibles, ce sont simplement des exemples).

a) Pourquoi Jérôme a-t-il repeint sa chambre en bleu ciel ?

b) Pourquoi Muriel a-t-elle mangé la dernière crêpe ?

… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..

… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..

… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..

… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..

… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..

… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..

Ex : Pourquoi es-tu arrivé en retard au travail ? - Parce que j’ai manqué le bus (une action unique) - Parce que je n’arrivais pas à choisir mes vêtements (une situation)

1.

EXERCICES

25

lcf - Grammaire

Dans la phrase a), les 2 actions se sont passées en même temps. On décrit une action en train de se dérouler (regarder un fi lm) quand, au même moment, une autre personne accomplissait une action unique (arriver) :

Dans la phrase b), les 2 actions se sont passées l’une après l’autre ; il y a un ordre chronologique. Tout d’abord arriver, puis boire un verre.

Isabelle est arrivée

Je dormais

Isabelle est arrivée on a bu un verre ensemble

24

lcf - Grammaire

Grammaire

Nous avons vu dans les numéros 2 et 3 l’utilisation de l’imparfait et du passé composé séparément. Chaque temps est relativement facile à utiliser. En revan-

che, il est diffi cile de choisir entre ces 2 temps. Car, en général, on ne trouve pas uniquement des impar-faits ou uniquement des passés composés dans un même texte : les 2 temps sont mélangés.

Le choix imparfait/passé composé se fait en fonction du contexte et donne un

sens spécifi que. Un verbe peut être à l’imparfait dans une phrase et au passé composé dans une autre :

a) Je regardais un fi lm quand Isabelle est arrivée.

b) Isabelle est arrivée à 19h, ensuite on a bu un verre ensemble.

Situation, contexteIl était 20 h.

DescriptionLa petite fi lle était blonde et portait une robe bleue.

EtatJe me sentais épuisé.

Une habitude qui n’a plus lieuJ’allais à la piscine tous les jeudis.

Action en coursPierre travaillait quand le téléphone a sonné.

Actions successivesCe matin, je me suis réveillée à 7 h, j’ai pris ma douche et je me suis habillée.

Action ponctuelleL’accident s’est produit sur l’autoroute.

Action terminéeIl a mangé une pomme.

IMPARFAIT

Ces deux temps expriment le passé.

A RETENIR

Le choix imparfait/passé composé est

lié au contexte.

PASSE COMPOSE

1. Révision

2. Imparfait/passé composé

Page 14: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

Tous les vendredis, je (aller) ……………………………….. à la piscine.Il (faire) ……………………………….. la vaisselle quand le fi lm (commencer) ………………………………..Je (partir) ……………………………….. en vacances du 15 au 31 juillet.D’abord, il (vivre) ……………………………….. en France, ensuite il (déménager) ……………………………….. et enfi n il (revenir) ……………………………….. dans sa ville natale.La maison (être) ……………………………….. grande et belle. Il l’ (acheter) ……………………………….. sans att endre.Le gâteau (être) ……………………………….. délicieux, j’en (manger) ……………………………….. 2 morceaux.

Le renard et la cigogne (d’après la fable de Jean de La Fontaine)Le renard invite la cigogne à dîner. Le renard n’est pas très riche : il lui off re un repas très léger, plutôt ordinaire, qu’il sert sur une assiett e. Mais la cigogne a un grand et long bec, qui ne lui permet pas de manger dans une assiett e. Elle repart sans avoir mangé.Pour se venger, quelque temps plus tard, la cigogne invite le renard à dîner. Elle qui est assez aisée prépare un bon plat qui sent très bon. Le renard est très content mais le repas est servi dans un pot qui a une ouverture très longue et étroite, parfaite pour le bec de la cigogne, mais pas pour le renard qui ne peut pas manger. Il rentre chez lui sans avoir mangé.

lcf - Grammaire

SOLUTIONS

26

Exercice 1

a)b)

Exercice 2

Exercice 3

Tous les vendredis, j’allais à la piscine.Il faisait la vaisselle quand le fi lm a commencé.Je suis parti en vacances du 15 au 31 juillet.Il a vécu à Paris, ensuite il a déménagé en Espagne et enfi n il est revenu dans sa ville natale.La maison était grande et belle. Il l’a achetée sans att endre.Le gâteau était délicieux, j’en ai mangé 2 morceaux.

Le renard a invité la cigogne à dîner. Le renard n’était pas très riche : il lui a off ert un repas très léger, plutôt ordinaire, qu’il a servi dans une assiett e. Mais la cigogne avait un grand et long bec, qui ne lui permettait pas de manger sur une assiett e. Elle est repartie sans avoir mangé.Pour se venger, quelque temps plus tard, la cigogne a invité le renard à dîner. Elle, qui était assez aisée, a préparé un bon plat qui sentait très bon. Le renard était très content mais le repas a été servi dans un pot qui avait une ouverture très longue et étroite, parfaite pour le bec de la cigogne, mais pas pour le renard qui n’a pas pu manger. Il est rentré chez lui sans avoir mangé.

Parce qu’il la trouvait laideParce qu’il voulait vendre son appartement Parce qu’il lui restait de la peinture Parce qu’il a fait une grosse tache sur le murParce qu’il a promis à sa femme de le faireParce qu’il a eu un bébé

Parce qu’elle avait faimParce qu’elle en avait envieParce qu’elle est arrivée en retardParce qu’elle n’a pas aimé le gâteau au chocolat

Mettez les verbes entre parenthèses au passé composé ou à l’imparfait.

Mettez les verbes écrits en gras au passé (imparfait ou passé composé).

2.

3.

Imaginez un cours de français... …sans cours de français

Réveillez françaisvotre

Réve

illez

fra

nçai

sRéveillez françaisvotre

www.francehorizons.com

Eloquence

par Maxime Roy lemotpourlafri.me

Vous retrouvez dans chaque numéroune sélection de quelques mots que les Français n’ont plus l’habitude d’entendre : un mot oublié des

conversations, un verbe délaissé de l’usage, un réfugié du dictionnaire qui n’attend que sa sortie dans les bouches, sur le papier et les écrans.Ces mots sont assez diffi ciles à placer dans la conversation quotidienne mais si vous voulez briller en société, n’hésitez pas à les employer !

adjectif, du latin mellifluus : d’où coule le miel Qu i a la douceur, la suavité du miel.

Exemple : “Elle parlait un mélange de français papillotant, d’allemand siffl ant et d’anglais glougloutant. Déjà commençaient à me fasciner les mots bizarres, les expressions mellifl ues.”

— Frédéric Prokosch (écrivain américain du XXe siècle)

Melliflu

n.m, de l’italien accapone Personnage lâche et froussard. Exemple : “Bertrand, tout capon, ne parvint pas à sauter de la murett e par peur de se briser quelques os.”

Capon

Exemple : “Les linguistes se gaudirent quand le rédacteur en chef leur annonça l’ajout du mot dans la prochaine édition du dictionnaire.”

verbe pronominal ou non, du latin gaudere : jouir Manifester de la joie, de l’excitation. Se gaudir : se réjouir.

Gaudir

Page 15: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

28

lcf - Dialogue

Dialogue

La scène suivante se déroule un jour de février, dans un café de Morges, près de Lausanne.

Le garçon de café, un Genevois âgé d’une vingtaine d’années, s’approche de ma table. Il pose son plateau et se saisit de la grande tasse que j’ai commandée. Les clients d’à côté poursuivent leur conversation en le guignant. Un déséquilibre lui fait renverser du liquide. Je manifeste mon mécontentement.

− Pouviez pas faire att ention !− Ben quoi ? dit-il, pince-sans-rire2. Vouliez un café renversé, non ?− …− « Dedieu, le bobet ! lâche le plus jeune des deux habitués. J’y crois pas ! » Le serveur s’excuse mollement et retourne derrière son comptoir. Déconcentré, j’interromps ma lecture du Matin et porte mon att ention sur mes voisins, deux Vaudois, un brun, bien portant3, et un blond à lunett es qui sort de la Haute Ecole Spécialisée en soins infi rmiers.− Eh, Maurice, crie le brun, est-ce que j’ose te demander des gendarmes ?− On n’en a plus. J’ai du salami, si tu veux. J’ai aussi de l’emmental et du gruyère… − Ça joue ! Amènes-y tout !L’apéritif vient d’être déclaré ouvert. L’homme aff amé éternue. « Santé ! » s’exclame l’autre.Le patron arrive juste après avec la viande et le fromage, et s’installe à leur table, en ami. Apparemment, l’aîné est content de sa soirée.− Vraiment, les gars, vous m’avez surpris en bien, samedi. C’était vraiment bonnard !− Ouh, il est bon, ton salami. Il était cher ?− Même pas, il était en action !La conversation va bon train4, jusqu’à ce que subitement, le bien-portant souffl e à mi-voix :− Tu ne veux pas aller boire des godets ailleurs ?L’infi rmier roule des yeux. − Bon. Maurice, ressers-moi un déci de blanc, s’te plaît.

par Benjamin Philippe

guigner : plisser les yeux pour re-garder att entivement

café renversé : café au lait

dedieu / tetieu : juron

bobet : imbécile

Vaudois (n. m.p.) : habitants de la région de Vaud

gendarme : saucisse sèche

salami : charcuterie (ce n’est pas du saucisson mais presque)

ça joue ! : c’est d’accord !

amènes-y tout : apporte tout !

santé ! : à vos souhaits !

bonnard : super

action : promotion

godet : petit verre

déci : un décilitre

Glossaire suisse :

Indépendamment de ses comptes bancaires, la Suisse se distingue par sa richesse en idiomes1. Des quatre langues nationales, trois sont offi cielles. Près de 20 % de la population vivent en Romandie, la région francophone, et parlent un français pas toujours académique − il est même parfois grammaticalement incorrect, certaines tournures étant copiées de l’allemand. La prononciation et le lexique varient suivant l’éducation, la localisation et le contexte. Contrairement à l’idée reçue en France, il n’y a pas un, mais des accents suisses. La diff érence s’entend !

LEXIQUE

1. idiomes (n. m.p.) : langues locales

2. pince-sans-rire (n. m.s.) : qui dit quelque chose de

drôle en montrant un visage sérieux

3. bien portant : un peu gros, enrobé

4. va bon train : continue activement

5. souff le (v. souff ler) : parle doucement

© Switzerland Tourism

© Genève Tourisme

Page 16: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]
Page 17: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

lcf - Médias

Médias

Chronique par Yvan Amar de et exploitation pédagogique par Florence Teste

Radio France Internationale (RFI) publie chaque semaine, sur son site internet (htt p://www.rfi .fr/lff r/statiques/accueil_apprendre.asp), une émission radiophonique de deux ou trois minutes destinée à éclairer l’étymologie et/ou le contexte d’utilisation d’un mot lié à l’actualité. Nous vous proposons une transcription exacte du texte avec des exercices d’écoute pour entraîner votre oreille à reconnaître les sons et à découvrir le sens de cett e émission.

En suivant ce lien, vous pouvez choisir de l’écouter en ligne ou de la télécharger sur votre ordinateur :

LCF magazine a mis en place une rubrique en partenariat avec RFI (Radio France Internationale, www.rfi .fr). Chaque mois, nous vous proposons un extrait des Mots de l’actualité, une émission proposée par Yvan Amar. Ce document audio vous permet de travailler et de tester votre compréhension orale.

Nouvelle rubriqueen partenariat avec

htt p://www.rfi .fr/lff r/articles/105/article_2547.asp

On n’est pas sûr de son choix

Il n’y a aucune hésitation sur le choix à faire

Il faut une preuve supplémentaire

rare

courante

très ancienne

être le responsable du club de loisirs

devenir maire de la ville

s’occuper d’une association d’aide aux pauvres

le ménage

le jardinage

le bricolage

a) C’est une expression

c) Qu e veulent faire Jeannot et Pierrot ? d) Yvan Amar préère-t-il ?

b) Où habite la personne qui a demandé des explications sur cett e

expression ?

… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … .

Ecoutez le texte une première fois pour comprendre le sens global du texte.

Qu elle est la phrase qui résume le mieux ce texte ? Cette expression signifi e que :

1

2

ou sur :

Accéder à l’enregistrement :

Ecoutez le texte une deuxième fois et répondez à ces questions.3

32

« Y a pas photo ! » Voilà une expression très courante depuis quelques années, très ……………… aussi, mais quand même très bizarre. Et c’est Amadou Bassirou Diallo, de Clermont-Ferrand, en France, qui nous demande ce que ça veut dire.C’est simple, cela signifi e que le ……………… n’est pas permis, un choix est simple à faire. Un exemple : on m’a demandé si je préférais m’occuper de la maison ou du jardin. Et bien, je déteste être à l’intérieur, je n’aime pas ranger, je n’aime pas nett oyer mais j’adore jardiner, faire pousser les fl eurs, arracher les mauvaises herbes… Y a pas photo, je m’occupe du jardin !Un autre exemple ? Jeannot et Pierrot voudraient tous les deux diriger le club de loisirs. Mais je trouve que Jeannot, il est brouillon, il est infl uençable ; en même temps, il adore ………………. Alors que je trouve que Pierrot, il est calme, il pense surtout aux autres. Oh ! Y a pas photo, je vais voter pour Pierrot. On a bien compris le sens de cett e expression : y a pas photo ! Elle signifi e que la décision est facile à prendre. La ……………… est tout de suite en faveur de l’un et en défaveur de l’autre.Alors comment comprendre cett e histoire de photo ? Pourquoi une photo ? Et bien, il faut se souvenir de l’histoire des sports. Dans une course, qu’on ait des ………………, des ………………, ou même parfois des ………………, il arrive que les deux premiers soient si près l’un de l’autre qu’on a du mal à savoir qui est arrivé le premier. Mais heureusement, l’épreuve a été fi lmée ou photographiée. Donc, on peut regarder att entivement la photo de l’arrivée pour voir que, oui, celui-ci avait bien trois centimètres d’avance sur l’autre, qui donc sera second.Avec la photo, on départage les deux premiers, on sait qui est premier, qui est second, on en est sûr. Si, au contraire, le premier a une bonne ………………, si on est certain qu’il a gagné, on n’a pas besoin de se servir de ce procédé, on n’a pas besoin de photo. Il n’y a pas photo. Et comme on le dit vite, cela devient facilement cett e drôle d’expression : « Y a pas photo ! »

2.

3.

Il n’y a aucune hésitation sur le choix à faire

a) couranteb) Clermont-Ferrandc) être le responsable du club de loisirsd) le jardinage

4.

5.amusantedoutecommandercomparaisoncoureurscavaliersnageursavance

a) précis, perfectionnisteb) infl exible, qu’on ne peut pas infl uencerc) en défaveur ded) rassembler Réponses

Y A PAS PHOTO !

lcf - Médias

Ecoutez le texte une troisième fois en vous aidant du texte ci-dessous. Remplissez les blancs :

Donnez le contraire des mots suivants (un mot ou une expression) :

5

a) Brouillon / ………………………..b) Infl uençable / ………………………..c) En faveur de / ………………………..d) Départager / ………………………..

4

33

Page 18: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

lcf - Médias

Médias

par Alice Goy-Billaud

Entraînez-vous puis cliquez sur le lien pour vérifi er si vos nouvelles connaissances vous aident à comprendre la vidéo !

Ce mois-ci, nous allons partir du côté de Paris, dans le XIXème arrondissement, pour découvrir la culture« street dance » à la française avec de jeunes danseurs motivés. Vous allez aussi découvrir leur façon de parler… Pour plus de facilité, les mots travaillés seront présentés dans les phrases du reportage.

http://www.tv5mondeplus.com/video/07-02-2012/prenez-lair-ep066-street-dance-213568

prendre l’air, s’adonner à, glander, se méprendre, à tour de rôle, bosser

Savez-vous s’ils sont du registre familier (utilisé avec les amis), courant (utilisé avec tout le monde) ou soutenu (utilisé dans un contexte particulier, plus formel : le travail par exemple, ou à l’écrit pour des lett res administratives) ?

a. Le dimanche après-midi, après un bon repas, on aime bien prendre l’air.b. J’ai pris une douche, je vais prendre l’air.c. Il est dans la même entreprise depuis trente ans, il a besoin de prendre l’air.

Avant de commencer, regardez les mots suivants :

Parmi les situations suivantes, dites s’il est possible de « prendre l’air » (titre de l’émission) :

1

2

ou sur :

Accédez à la vidéo :

Qu estions :

En partenariat avec TV5 Monde,

votre magazine vous propose

cette chronique, qui vous

aidera à mieux comprendre une

vidéo avant de la regarder sur

www.tv5mondeplus.com

a. Ils oublient leur passion.b. Ils se consacrent à leur passion.c. Ils deviennent dépendants de leur passion.

a. Il ne faut pas mentir.b. Il ne faut pas se tromper.c. Il ne faut pas compliquer les choses.

a. Faire la vaisselleb. Passer un examenc. Parlerd. Etre soi-mêmee. Courir

comprendre / travailler / réviser / tousser / penser / faire du sport / s’entraîner

f. Danserg. Etre tristeh. Grandir i. Avoir peurj. Jouer aux cartes

Dès qu’ils en ont l’occasion, [ils] s’adonnent à leur passion pour la danse. Les phrases suivantes peuvent-elles correspondre à la signifi cation de « s’adonner à » ? :

Un des danseurs dit : « On avait envie de changer de glander en bas des quartiers.»Donc, avant de danser dans la rue, ces jeunes avaient l’habitude de « glander » en bas des immeubles de leur quartier. Toutes les images suivantes correspondent au verbe « glander ». Regardez-les bien et trouvez la défi nition de ce verbe !

Dans cette phrase : « Il ne faut pas se méprendre, il y a évidemment un côté artistique dans cette discipline », par quoi pourrait-on remplacer la première partie pour avoir un sens identique ?

Qu e peut-on faire à tour de rôle ? Qu and on peut utiliser cette expression, précisez dans quelle situation c’est possible…

Un des danseurs dit : « Tu vas me montrer ce que t’as bossé ». A votre avis, que veut dire bosser ?

Réponse aux exercices : page 36.

Dans les phrases suivantes, remplacez le verbe « bosser » par les verbes ci-dessus et essayez de trouver le (ou les) verbe(s) qui pourrai(en)t correspondre à toutes les phrases !

a. Tu vas me montrer ce que tu as bossé → ce que tu as …b. On a bossé comme des malades pendant deux jours ! → On a … comme des malades.c. Tu bosses demain ? → Tu … demain ?d. J’arrête de bosser et je pars un an en Argentine ! → J’arrête de … e. J’ai bossé tard hier soir. → J’ai … tard hier soir.

Crédits photos : 1 - Emilian Robert Vicol 2 - Mzagerp 3 - Frédéric Potet 4 - Edwart Visser

4321

3

4

5

6

7

lcf - Médias

35

Page 19: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

Réponses :

1 : glander et bosser sont plutôt du registre familier. Ils sont utilisés par les danseurs. Prendre l’air et à tour de rôle sont des expressions de registre courant. S’adonner à et se méprendre sont deux mots plutôt soutenus, utilisés par le présentateur.

2 : c. On aurait pu dire : « Pendant la période de ce festival, le cinéma a remplacé la bande dessinée. »

3 : b.

4 : Je suis sûre que vous avez compris ! Glander veut dire ne rien faire. Alors on peut facilement glander avec ses amis sur un banc, ou bien devant la télé, à la pêche ou sur la plage en vacances ! Att ention, rappel :ce mot est très familier !

5 : b.

6 : A tour de rôle » veut dire chacun son tour . a. dans une colocation, c. lors d’un débat ou d’une conversation, e. dans une course-relais. f. dans un concours de danse et j. quand on fait une partie de cartes avec d’autres personnes.

En revanche, b. d. g. h. i sont très personnels. On ne peut pas, par exemple, ressentir des émotions à tour de rôle, et la loi interdit que quelqu’un d’autre passe un examen à votre place !

7 : Le principal synonyme de bosser c’est travailler. Parfois, vous pouvez utiliser réviser ou s’entraîner. Att ention, rappel : ce mot est familier.

lcf - Médias

36

Page 20: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

Commencez de bonne heure10 par la visite de Charmey. Laissez-vous impressionner par la chaîne des Gastlosen qui barre le chemin au fond du village. Au centre du village, observez les maisons ancien-nes, en bois travaillé, portant des inscriptions ou af-fi chant fi èrement une lignée de cloches, lorsqu’elles ne sont pas accrochées au cou des vaches. Visitez le

petit musée, près de l’offi ce du tourisme. Puis descendez vers Broc fabrique. C’est le nom du quartier, situé en bas du vil-lage. Là se trouve la chocolaterie. Après, montez vers le pe-tit village médiéval de Gruyères et son château. Goûtez aux spécialités : une fondue au vacherin

(fromage) ou moitié-moitié (gruyère et vacherin). Comme dessert, des meringues sucrées et fondan-tes avec de la double crème. Car ici on ne fait pas dans la dentelle11. La crème est double, si épaisseque parfois la cuillère tient debout dedans !Elle vous laissera un souvenir exceptionnel des saveurs de la région.

Il vous reste l’après-midi pour aller à Moléson, monter au sommet en funiculaire et télécabine (remontées mécani-ques). De là-haut, un panorama époustoufl ant12 s’of-fre à vous. Admirez toute la chaîne des Alpes jusqu’au mont Blanc, le Plateau suisse, le Jura et les lacs, et à vos pieds, les vallées environnantes et les crêtes accidentées des Préalpes.

En descendant, arrêtez-vous à Moléson-village et visitez la fromagerie d’autrefois. Ici, de nombreux objets en bois,

servant à la fabrication du fromage ou la vie quotidien-ne, sont encore utilisés de nos jours par les gardiens de troupeau dans les chalets d’alpage.

Voilà la visite est terminée. Je vous souhaite la bienvenue en Gruyère !

39

lcf - Correspondants

Conseils pour une journée de visite :

Le saviez-vous ?Gruyères avec un « s », c’est la ville : à Gruyères

Gruyère sans « s », c’est la région : en Gruyère

© A

ppen

zelle

rland

Tou

rism

us

© P

hoto

s de

Mad

elei

ne B

ovig

ny

38

lcf - Correspondants

39

J’aimerais vous conter1 un pays que je connais bien. La Gruyère, un petit coin de paradis

qu’on n’oublie pas, si on a ouvert ses yeux, ses oreilles, son nez et son cœur.

par Madeleine Bovigny

C’est la terre de mes ancêtres. Des gens qui vivaient simplement, dans un coin de paradis sur terre. Oui, oui… la Gruyère du gruyère, comme le fromage ! Là, au fond des vallées, sur les fl ancs2 des montagnes, où les vaches broutent3 l’herbe grasse du printemps à l’automne pour nous faire du lait bien crémeux. Depuis très longtemps, les gens du coin ont transformé ce lait en beurre, en crème et en fromage.

Je suis gruyérienne mais je ne suis pas née ici. J’ai appris à connaître ce pays. C’est seulement vers l’âge de 7 ans que j’y suis venue, en vacances, dans la maison de mon grand-père. C’est peut-être pour ça que je l’apprécie encore plus !

A chaque fois, je suis enchantée4 par sa blancheur en hiver, sa verdure en été, ses couleurs au printemps et à l’automne. Toujours, impressionnée par ses montagnes majestueuses.

Venant de Fribourg, on aperçoit de loin la chaîne de Vanils, Brenleire et Foliéran, le Vanil Noir, La dent

de Broc et, tout seul, fi er et impétueux avec ses 2002 mètres, le Moléson. En allant vers la vallée de la Jogne,on découvre des villages aux noms enchanteurs : Hauteville, Bott erens, Crésuz, Charmey. A la belle saison, ce sont les vaches si fi ères et tranquilles qui att irent le regard. Elles sont le fl euron5

de la région. Plus bas vers le lac c’est Bulle, Morlon,

Broc et sa célèbre fabrique de chocolat. Levez la tête et découvrez sur les hauteurs, le château de Gruyères qui défi e le temps et fanfaronne6 sur sa colline. Au fond, il y a la vallée de l’Intyamon, Grandvillard, Neirivue, Montbovon, Albeuve. Des promesses de vie rustique7 et éloignée, d’hivers rigoureux, d’air vivifi ant et de montagnes qui se succèdent tout au long d’une route sinueuse8.Tout est plus fort en Gruyère. Le vert est plus vert, les odeurs sont plus fortes, le goût du fromage est plus salé, l’air est plus pur, les gens sont plus tranquilles, plus chaleureux, plus courageux. Comme mes ancêtres, immigrés dans les années 1930 en Dordogne et qui ont gardé la nostalgie9 de leur coin de terre.

CorrespondantsLEXIQUE

1. conter (v.) : raconter (litt éraire)

2. fl ancs (n. m.p.) : côtés

3. broutent (v. brouter) :

mangent (uniquement pour les animaux)

4. enchantée (adj. f.s.) : émerveillée, impressionnée

5. fl euron (n. m.s.) : emblème, représentant

6. fanfaronne (v. fanfaronner) : fait le fi er

7. rustique (adj. f.s.) : à l’ancienne et diffi cile

8. sinueuse (adj. f.s.) : qui tourne beaucoup

9. nostalgie (n. f.s.) : souvenir plein d’émotions

10. de bonne heure : tôt le matin

11. on ne fait pas dans la dentelle :

on y va franchement

12. époustoufl ant (adj. m.s.) :

incroyable, magnifi que

© U

FT

Page 21: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

41 41

lcf - événements

Evénements

39

par Sophie Trintignac

Dès le mois de juin, Lausanne Estivale 2013 présente plus de 450 spectacles, du théâtre, de la danse, ainsi que des balades culturelles. Des fi lms francophones à découvrir

ou redécouvrir sur écran géant sont diff usés dans un décor superbe1, face au lac.

Durant les fêtes de Genève, c’est à plus de 200 spectacles et concerts gratuits que vous pourrez assisterdurant vos soirées es-tivales2, avec un éven-tail artistique très varié. Un grand feu d’arti-fi ce pyromélodique3 à couper le souffl eclôturera ces fêtes.

La Fondation de l’Hermitage à Lau-sanne accueille jusqu’au 27 octo-bre, un ensemble exceptionnel de 80 œuvres de Joan Miró (1893-1983).L’exposition se concentre sur les œuvres de l’artiste réalisées durant les trente dernières années de sa vie. A partir de ses thèmes de prédilection4 tels que les femmes, les oiseaux, les paysages, Miró simplifi e les fi gures, et utilise des couleurs vives et puissantes.Suivant un parcours chronologique et thématique, la sélection comporte une série de 50 peinturesà l’huile, comme Femme dans la rue (1973), des œuvres statiques5 comme Mosaïque (1966) et des œuvres aux coups de pinceau violents comme dans

Poésie (1966). Il y a aussi des sculptures en terre cuite et en bronze telles que Femme (1967). Une reconsti-tution de l’atelier de Miró à Palma de Majorque, ainsi qu’un ensemble d’objets originaux ayant appartenu à l’artiste off rent au visiteur l’occasion de découvrir l’univers captivant6 du maître catalan. Une impor-tante section biographique, des archives photogra-phiques, ainsi qu’un fi lm documentaire sur ce génie viennent compléter l’exposition.

Les villes de Suisse en bordure du lac Léman proposent des événements culturels nombreux et variés…

LEXIQUE

1. superbe (adj. m.s.) : magnifi que, très beau

2. estivales (adj. f.p.) : d’été

3. pyromélodique (adj. m.s.) : qui mêle musique et

feu d’artifi ce

4. de prédilection : préféré

5. statiques (adj. f.p.) : immobiles

6. captivant (adj. m.s.) : très intéressant, passionnant

© C

hris

tof S

chue

rpf -

Sw

itzer

land

Tou

rism

© R

enat

o B

agat

tini -

Sw

itzer

land

Tou

rism

© S

teph

an E

ngle

r - S

witz

erla

nd T

ouris

m

© T

icin

o Tu

rism

o - S

witz

erla

nd T

ouris

m

- Lausanne Estivale – du 15 juin au 20 septembre 2013 - htt p://www.lausanne.ch/lausanneestivale- Fêtes de Genève – du 18 juillet au 11 août 2013 - htt p://www.fetes-de-geneve.ch/fr/- Fondation de l’Hermitage, Miro, Poésie et lumière - du 28 juin au 27 octobre 2013. htt p://www.fondation-hermitage.ch/

© C

hris

toph

Son

dere

gger

| La

vaux

, vig

nobl

e en

terr

asse

s, c

lass

é au

Par

trim

oine

mon

dial

de

l’UNE

SCO

Découvrez le vignoble en terrasses de Lavaux (UNESCO). Ce paysage a été façonné par des générations de vignerons et propose de nombreux sentiers de balade le long desquels on reste éblouit par la vue à couper le souffle sur le lac Léman, les Alpes et les villages pittoresques de la région. On découvre des caves qui se laissent explorer sans fin, on savoure de délicieuses spécialités locales ou on se détend tout simplement.

Pure inspiration.

montreuxriviera.com/ savourer-Lavaux

Savourer Lavaux !

Rejoignez-nous sur

montreuxriviera.comMontreux Vevey Lavaux

LanguesCultureFrancaises-A4-CM-28.03.13.indd 1 28.03.2013 10:33:10

Page 22: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

lcf - Le produit régional

Le produit régional

1. délicatesse (n. f.s.) : douceur

2. ont coutume de… : ont l’habitude de, la tradition

veut que…

3. amatrice (n. f.s.) : qui aime, qui connaît bien

4. vous faire part de : partager avec vous

5. immodéré (adj. m.s.) : sans modération, sans limite

6. natif (n. m.s.) : celui qui est né (ici, à genève)

LEXIQUE

Lorsque les habitants de la ville de Genève se donnent rendez-vous pour une raison particulière, ils ont coutume2 de s’off rir un petit chocolat.

En tant qu’amatrice3 de chocolat, je ne résiste pas à vous faire part de4 mon amour inconditionnel et immodéré5 pour le chocolat. Oui, chers lecteurs, pour moi la vie ne

peut être vécue sans chocolat ! Aussi, vais-je vous parler d’une petite chose qui m’a été racontée lors d’un court séjour à Genève, il y a quelques années, par une Suissesse. Il s’agit d’une coutume qui se pratique dès qu’une occasion se présente. Elle est très représentative de ce fameux savoir-vivre suisse tant apprécié. Bien emballé dans une petite boîte en carton avec un petit nœud, comme un tout petit cadeau, le petit chocolat s’off re lors d’un rendez-vous professionnel. Ou bien, il peut s’off rir pour remercier une personne d’avoir prêté un livre, un disque ou tout autre objet. Qu ’il s’agisse d’un rendez-vous de travail ou d’une rencontre personnelle, ce petit chocolat off ert lors des salutations d’usage engage les personnes à des échanges agréables, respectueux et chaleureux à la fois.

La coutume veut que ce soit le natif6 qui off re le petit chocolat en premier, un signe de bienvenue. Puis, lors de la rencontre suivante, c’est à l’autre personne de donner son petit chocolat, en retour.

Vous avez tout compris, ce petit jeu est sans fi n et se déguste sans faim. Enfi n, dans un premier temps, évidemment…

par Daphné Brott et

© S

witz

erla

nd T

ouris

m

43

où le terroir revitS’affranchir des habitudes et rechercher ce qu’il y a de meilleur : chez Philipponnat, on aime persévérer et relever les défis pour améliorer sans cesse la qualité des vins. Quitte à revenir aux pratiques d’antan lorsque c’est essentiel : en faisant le choix de travailler les sols naturellement, de sarcler à la main et de labourer avec des chevaux de trait, Philipponnat a retrouvé le moyen le plus sûr d’élaborer les meilleurs champagnes, préservant ainsi son terroir multi centenaire, si précieux et fragile.www.philipponnat.com

pour certains, ce n’est déjà plus un secret

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

Page 23: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

lcf - Le produit régional

Le produit régional

1. épineux (adj. m.s.) : qui comporte des épines, des

piquants (comme sur les roses)

2. gustatives (adj. f.p.) : qui concernent le goût

3. vertus médicinales : qui ont des qualités pour

soigner les maladies

4. de choix : de bonne qualité

5. pollinisation (n. f.s.) : opération du transport du

pollen par les abeilles qui permet la reproduction

des plantes

LEXIQUE

Cett e baie est comestible et sauvage. Les ronces sem-blent protéger ce petit fruit à la chair délicate rouge ou noire. Elle devient sucrée lorsqu’elle est très mûre, c’est-à-dire lorsqu’elle est arrivée à maturité. On dit alors que la mûre (nom commun) est mûre (adjectif qualifi cati) ! En eff et, lorsqu’un fruit est mûr, il est prêt à être consommé.

Il existe aujourd’hui plus de 200 espèces de mûres grâce aux multiples croisements, no-tamment avec les framboises. La mûre est très recherchée en Europe depuis plus de 2000 anspour ses qualités gustatives2 et ses vertus médicinales3. Autant que la framboise, la mûre est riche en fi bres, en fer et en vitamine C. En vieux français, la framboise se dit brambrasia qui signifi e mûre. Si le mot « ronce » est apparu dès le XIIe siècle, la mûre, qui se distingue aujourd’hui facilement de la framboise,

La mûre est le fruit du mûrier, un buisson épineux1 que l’on appelle aussi « ronce ». Très répandue dans toute l’Europe, c’est surtout en Suisse romande et orientale qu’elle est produite en quantité importante.

a été parmi les premiers fruits consommés par nosancêtres les chasseurs-cueilleurs.

Du point de vue écologique, la mûre joue un rôle important dans la nature car elle fournit une protection effi cace au sol pour les arbres. Les baies constituent une nourriture de choix4 pour les oiseaux et les feuilles att irent les abeilles, favorisant ainsi la pollinisation5. La cueillett e des mûres commence vers mi-juillet et se termine vers fi n octobre. Att ention, sa pulpe tache ! Pendant l’été, en colonie de vacances, les enfants déposent leurs récoltes bien mûres dans leurs casquett es. Les balades deviennent alors très instructives, mais ceci est-il du goût de leurs mamans ?

par Daphné Brott et

44

© G

raha

m R

icha

rdso

Step

hen

Nak

atan

i

Page 24: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

Cuisine

C’est presque une évidence, le nord d’une ville, d’un pays, s’oppose au sud. En Suisse, les deux contrées antagonistes sont à l’ouest et à l’est. La limite est tout à la fois géographique, culturelle, politique et linguistique. Les Suisses ont d’ailleurs bien conscience de l’existence de ce fossé2, ils l’ont même baptisé « barrière de rösti »(phonétiquement en allemand « Reuchti Graben ») en référence à la façon de préparer les copeaux3 de pommes de terre !

A la bernoise (de la ville de Bern), avec du lard, ou au fromage, le plat est consistant : des pommes de terre râpées comme du fromage, avec un peu d’huile, c’est délicat ! La recett e nourrit son homme4. La surface est légèrement grillée, comme les tortillas d’Espagne, et les pommes de terre sont fondantes et croustillantes. Croyez bien qu’une

fois sur la table, le plat met tout le monde d’accord. Oublié l’est et l’ouest, dans l’assiett e, plus rien ne reste.

Sur la table, le service minimum : une fourchett e, une assiett e. La corbeille de pain coupé en dés renvoie à l’opulence5 des jours de fête. Au centre, un caquelon6 qui fume et parfume la pièce d’une odeur agréablement forte de fromage fondu. Tout est prêt pour partager un moment simple et de bon goût.

Dans un pays où près d’un habitant sur six est une vache, la fondue est évidemment au fromage. C’est le plat convivial par excellence, servi depuis le XVIIIe siècle, généralisé dans le pays dans les années 1930. La fondue rassemble petits et grands autour d’un caquelon et est très facile à cuisiner : elle nécessite en tout et pour tout7 du fromage, du pain, un peu d’ail et du vin blanc.Les puristes, les cuisiniers dans l’âme, en un mot les gastronomes, tous vous le diront : une fondue se prépare en un tour de main8 et se déguste naturellement sans faim.

Le seul défaut de ce plat, pour les allergiques, est de contenir du lactose.Pour ceux qui ne prennent pas de vin, il suffi t de remplacer le vin par de la bière, ce qui en plus, a l’avantage d’alléger un mets9 par défi nition « riche ». Pour tous ceux qui ne consomment vraiment pas d’alcool, il existe une recett e qui permet de diluer le fromage dans de l’eau. Et les gourmets et les enfants raff olent également de la fondue à la limonade !

L’incontournable plat suisse :

la fondue

Les « pommes de terre râpées » comme un goût de barrière

par Benjamin Philippe

lcf - Cuisine

© C

hris

tian

Perr

et -

swis

s-im

age.

ch

© C

hris

tof S

onde

regg

er -

Switz

erla

nd T

ouris

m

© C

hris

tian

Perr

et -

swis

s-im

age.

chCe n’est pas une soupe ni du potage qui est servi sur les tables, pas forcément en tout cas, c’est le plus souvent un repas léger mais élaboré. Il se consomme après le travail, à une heure qui paraît impossible aux Français : entre 18 et 19 heures suivant les cantons. La Suisse est un pays historiquement campagnard et la gastronomie emblématique se compose autour de deux ingrédients de base : le fromage et la pomme de terre. Deux plats en particulier sont appréciés partout dans le pays et parfois connus au-delà des frontières.

47

Frott ez le caquelon/la casserole avec un peu d’ail, que vous laissez au fond.

Faites chauff er le vin blanc à feu doux avec la fécule, puis ajoutez le mélange de fromages.

Portez à ébullition et tournez avec une cuillère en bois jusqu’à ce que le mélange constitue un tout homogène.

Placez le caquelon sur un réchaud11, au centre de la table.

Chaque convive pique du pain au bout de sa fourchett e, le trempe dans le caquelon collectif et remue un peu…

Chacun poivre à son goût et se téléporte immé-diatement, façon Monsieur Spock, dans un cha-let des Alpes suisses !

Pour faire une bonne fondue « moitié-moitié »

123

45

6

lcf - Cuisine

© C

hris

tian

Perr

et -

swis

s-im

age.

ch

Ingrédients pour 4 personnes

300 g de Gruyère + 300 g de vacherin fribourgeois (fromages suisses), râpés et mélangés grossière-ment (soit un fromage « dur » et un « mou »)

3,5 dl de vin blanc (ou de bière, ou pourquoi pas, de champagne !)

du pain

4 cuillères à café de fécule10 de maïs

du poivre

1 gousse d’ail coupée en deux

LEXIQUE

1. soupent (v. souper) : dans le sud de la France,

au Canada, en Suisse, à midi, on dîne et le soir, on

soupe (théoriquement, à midi, on déjeune et le

soir, on dîne).

2. fossé (n. m.s.) : écart, diff érence

3. copeaux (n. m.p.) : petits morceaux coupés en

long4. nourrit son homme : est très consistant

5. opulence (n. f.s.) : richesse

6. caquelon (n. m.s.) : casserole en terre

7. en tout et pour tout : uniquement, seulement

8. en un tour de main : très facilement

9. mets (n. m.s.) : plat

10. fécule (n. f.s.) : sorte de farine de maïs très

fi ne (amidon)

11. réchaud (n. m.s.) : petit système de cuisson

transportable

Les astuces du chef

Bien piquer le pain, si possible

dans la croûte, pour que le morceau

ne se décroche pas.

Eventuellement, rajouter un peu

de kirsch pour le goût et pour faci-

liter la digestion.

Le fromage un peu brûlé au fond

qu’on trouve à la fi n se savoure

aussi.

Page 25: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

© C

hris

tof S

chue

rpf -

Switz

erla

nd T

ouris

m

Page 26: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

lcf - Le vin

Le vin

par Nathalie Mailhac

© G

iann

i Dom

inic

iDes indices archéologiques tendent à prouver que la culture de la vigne en Suisse remonterait au moins à l’époque romaine. Comme souvent, le chris-tianisme et les besoins de l’offi ce religieux assurè-rent la poursuite de cett e culture au cours du Moyen Âge et bien après. Mais on ne peut pas produire uniquement du vin de messe1 et la culture de la vigne en Suisse s’est développée jusqu’à nos jours, malgré des hauts et des bas. La Suisse est formée de 26 cantons et de qua-tre zones linguistiques (allemande, française, italienne et romanche) : une richesse d’expressions diff érentes qui se refl ètent dans les traditions et la manière de vivre, boire et manger. Sa géographie viticole se divise en trois régions, qui recoupent les frontières linguistiques et culturelles : la Suisse orientale (allemande et romanche), roman-de (francophone) et italienne (canton du Tessin). De plus, la situation géographique particulière de la

Suisse, entourée de quatre nations viticoles2 (France, Italie, Allemagne et Autri-che), off re une extrême di-versité de caractères de ses vins. La quasi-totalité de la production est consommée localement, seuls 1 à 2 %sont exportés : pas éton-nant que ces vins ne soient pas très connus des consommateurs !

L e vignoble3 du Valais produit un tiers des vins suisses. Avec une surface viticole de 5 136 ha, 20 000 vignerons et 700 maîtres de chai4, il s’étire le long des deux rives du Rhône. La rive droite est la région la plus importante off rant des pentes bien

exposées, propices5 à la culture de la vigne. Sur la rive gauche, les petits vignobles sont dispersés sur les bords du lac. Les vignes s’étalent de 400 m d’altitude à plus de 4 000 m, faisant du Valais le plus haut vignoble d’Europe !Le climat est favorable à la vigne, proche du climat méditerranéen

avec de nombreuses journées ensoleillées et des nuits plus fraîches, favorisant une parfaite maturité6 des raisins. La diversité des sols et des paysages donnent en Valais une étonnante richesse de vins singuliers7, venant de nombreux cépages. Le Valais est un paradis pour les amateurs de vins qui souhaitent aller à la découverte d’expériences variées.

L ’homme a aménagé à force de patience et d’obs-tination un vignoble sur des terrasses8 qui font face au lac Léman et aux Alpes. C’est une terre gorgée9 de soleil. Le vignoble de Lavaux est inscrit au patri-moine mondial de l’Unesco depuis juin 2007. L’har-monie qui s’en dégage att ire le regard, et intrigue10

La vigne en Suisse, une vieille histoire !

50

Le Valais, la plus grande région viticole de Suisse !

Lavaux, les terrasses du lac Léman, un vertige photographique !

© «

les V

ins d

u Va

lais

– F

ranç

ois P

erra

udin

»

Le fendant et la Dôle, les enfants du pays

L a Suisse connaît de très nombreux cépages dont le plus répandu est le chasselas (appelé « fendant »en Valais, parce que sa peau se fend sous les doigts lorsqu’il est mûr). Les Suisses sont les seuls à mett reen valeur toutes ses qualités : ils en tirent des vins blancs délicats d’une diversité prodigieuse. D’un point de vue aromatique, le fendant est discret et laisse place à des notes fl orales, fruitées ou minérales selon des nuances tout à fait diff érentes. Il se déguste

habituellement à l’apéritif. Côté vins rouges, le très célèbre Pinot

Noir se marie aux côtés du Gamay, dans un produit particulier nommé « la Dôle ». La structure de l’un et l’élégance de l’autre assurent à cet assemblage12

tout son charme. L’élevage est fait en fûts de chêne13 pour assurer à ce vin un accord parfait avec des plats relevés14.

La Suisse possède un véritable trésor :on compte plus de 40 cépages, tous quasiment inconnus ailleurs dans le monde. Parmi ceux-là, on peut citerl’amigne, l’arvine, le cornalin, l’humagne, le rèze…

lcf - Le vin

Le vin

36

le photographe soucieux de capturer ces décors exceptionnels. L’infl uence du lac Léman sur le climat de Lavaux est de première importance. La région bénéfi cie, comme on a coutume de le dire, de « trois

soleils » : l’astre lui-même, la réfl exion de ses rayons par le lac et la restitution11 nocturne de la chaleur accumulée par les murs des terrasses. La beauté du site de Lavaux est totalement liée à l’existence de la vigne. En eff et, dès le milieu du XIXe siècle, les photographes tourneront leur caméra vers ces paysages étonnants. Gaston de Jongh, Emile Gos, Max Chiff elle, Monique Jacot ou encore Marcel Imsand y ont posé leur regard personnel. Ils ont fait connaître la région dans le monde entier. Leurs œuvres sont visibles au musée de l’Elysée de Lausanne.

LEXIQUE

1. vin de messe : vin sans qualité

2. viticoles (adj. f.p.) : qui font du vin

3. vignoble (n. m.s.) : ensemble des vignes

4. maîtres de chai (n. m.p.) : personnes qui dirigent

une cave viticole

5. propices : qui facilitent, qui favorisent

6. maturité (n. f.s.) : moment où les raisins ont leur

meilleure qualité

7. singuliers (adj. m.p.) : uniques, particuliers

8. terrasses (n. f.p.) : sorte d’étages plats réalisés sur

la montagne

9. gorgée (adj. f.s.) : pleine, remplie

10. intrigue (v. intriguer) : pose des questions

11. restitution (n. f.s.) : retour

12. assemblage (n. m.s.) : regroupement, union

13. fûts de chêne : tonneaux en bois de chêne (l’arbre)

14. relevés (adj. m.p.) : épicés, forts

© «

les V

ins d

u Va

lais

– F

ranç

ois P

erra

udin

»

© «

les V

ins d

u Va

lais

»

Page 27: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

52

lcf - jeux

Jeux

Trouvez ces mots qui commencent et � nissent par les mêmes lettres :

C _ _ _ _ _ _ _ E : au restaurant

C _ _ _ _ _ _ _ E : importante

C _ _ _ _ _ _ _ E : adhésive

C _ _ _ _ _ _ _ E : d’Asie

C _ _ _ _ _ _ _ E : bretonne

C _ _ _ _ _ _ _ E : être

C _ _ _ _ _ _ _ E : e� eurée

Trouver la lettre manquante de chaque mot et remplissez la grille ci-dessous. Vous obtiendrez un mot qui est le sujet de l’un des articles de ce numéro de LCF.

Ce n’est pas tous les jours ……………………………….……….. La vie n’est pas toujours facileC’est un ami de longue …………………………......…………….. C’est un ami que je connais depuis longtempsC’est pour ………………………………....….. ou pour demain ? Alors ? Vous vous décidez ?Ne pas avoir une ……………………………………......….. à soi Etre très occupéCroire sa dernière ……………………………………….. arrivée Penser qu’on va mourir immédiatementDans les plus brefs …………………………………….............….. Très rapidementFaire la grasse …………………………………....................…….. Dormir très tardVivre de l’air du ………………………………..................……….. Vivre sans beaucoup de moyens � nanciersS’en moquer comme de l’………………................…… quarante Ne pas accorder d’importance (à qq ch.)

=========

1. FOSS_ écart, di� érence2. AMA_RICE qui aime3. ID_LLE histoire d’amour4. INFIR_E handicapé5. IDI_ME langue locale6. FRIVO_E léger, insouciant7. MEDI_CRE moyen8. _ENEVOIS qui habite Genève9. _MMACULEE sans tache10. SINU_USE qui tourne beaucoup

Complétez les phrases avec des mots qui expriment le temps. Vous trouverez un indice dans la colonne de droite.

Rajoutez les voyelles pour retrouver une citation de Jean-Jacques Rousseau.

Toto est à l’école. Le professeur lui demande : « - Toto, s’il te plaît, conjugue le verbe marcher au présent.- Je… euh… je… je … mar… je marche ; tu m… tu mar… euh… tu march…- Toto, dépêche-toi, va plus vite !- Je cours, tu cours, il court … »

Quel est le mot qui est écrit incorrectement dans le dictionnaire ?

_L F_ _T _V_ _ R D_J_ B_ _ _C_ _P

_PPR_S D_ CH_S_S P_ _R S_V_

_R D_M_ND_R C_ Q_’_N N_

S_ _T P_S.

1 - De C à E

2 - LE TEMPS

3 - REVISEZ LE VOCABULAIRE 4 - JEAN-JACQUES ROUSSEAU

UNE PETITE BLAGUE

UNE PETITE DEVINETTE

par Florence Teste

Solutions des jeux page 55

BON DECOMMANDE

LCF magazine est maintenant disponible en version papier.

Offre exceptionnelle pour nos premiers abonnés !

Règlement par :

6 mois (soit 6 numéros) pour 42,5 € au lieu de 51 € - 1 numéro offert !1 an (soit 12 numéros) pour 85 € au lieu de 102 € - 2 numéros offerts !!

Vous recevrez « LCF Magazine » au format A4. Offre valable deux mois à partir du 2 avril 2013. Vous recevrez votre premier numéro dans un délai de 4 à 6 semaines après enregistrement de votre règlement.

Si cet abonnement ne vous satisfait pas, vous pouvez demander le remboursement des numéros non reçus. Conformément à la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978, vous disposez dʼun droit dʼaccès et de rectifi cation aux données vous concernant.

Chèque libellé à lʼordre de :LCF MAGAZINE

OU Virement bancaire LANGUE ET CULTURE FRANCAISESIBAN : FR76 1005 7192 1900 0923 7550 117

Identité sociale : … … … … … … … … … … … … … … … … … ..Nom : … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … Prénom : … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..Adresse postale :(Merci dʼindiquer votre adresse complète : lieu-dit, rue, bâtiment, entrée, étage, résidence…)

… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … Code postal : … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..Ville : … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..Téléphone : … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … .Mail : … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..

Mlle Mme M.

Ecole/Centre de formation Autre :… … … … … …

Oui, je mʼabonne au magazine LCF pour une durée de :

Oui, je commande le prochain numéro du magazine LCF.

frais postaux

frais postaux

frais postaux

Si paiement en dollars US ou en £ GB, veuillez ajouter 7 € pour frais bancaires.

6 numéros 42,50 €

Europe 15 € Hors Europe 30 €

12 numéros 85 €

Europe 25 € Hors Europe 50 €

ou

1 numéro 8,50 €

Europe 3 € Hors Europe 6 €

+

+

+

Date et signature obligatoires :

à envoyer à lʼadresse postale :LCF Magazine Service abonnement 25 quai du verdanson, 34090 Montpellier, FRANCE

ou par mail : [email protected]

Page 28: Le magazine LCF N° 6 [langue & culture fançaise]

Langue et Culture FrançaisesSiège : 34, rue du Major Flandre, 34000 [email protected] Magazine, association loi 1901, enregistrée en préfecture de l’Hérault sous le numéro W 343014632.

Directrice de publication : Florence TESTE [email protected]

Assistante de publication : Mélanie HERNANDEZ

Directeur artistique : Rémi ORZALESI

Rédactrice en chef : Florence TESTE

Rédacteurs : Claire BILLIET Daphné BROTTET Alex FLACOUTE Alice GOY-BILLAUD Nathalie MAILHAC Marion MUNOZ Emilie ORZALESI Rémi ORZALESI Benjamin PHILIPPE Florent PERONNET Florence TESTE Khiem TRAN-DINH Sophie TRINTIGNAC

Comité de rédaction et relecture : Florence TESTE Mélanie HERNANDEZ Corinne THONNAT Rémi ORZALESI

Maintenance du site : Emilie ROY

Publicité : Mélanie HERNANDEZ Clarisse MARATCHIA

Voix : Marion PREITÉ

Ingénieur son : Baptiste BILLI

Remerciements : Ivan KABACOFF - TV5 MONDE Richard BOSSUET - TV5 MONDE Yvan AMAR - RFI Elsa SCHIFANO - RFI Nicole Angel - DELF-DALF Suisse Benjamin Philippe - DELF-DALF Suisse Maxime ROY - www.lemotpourlafri.me Madeleine BOVIGNY

Une erreur s’est glissée dans LCF n°5. Vous avez probablement remarqué que la fi che de grammaire portait sur les pronoms et adjectifs démonstratifs. Mais un sous-titre mentionnait «les adjectifs possessifs». Nous sommes désolés de cett e méprise.

Erratum

exercice 1 :DE C à E

exercice 2 :LE TEMPS

exercice 3 :REVISEZ LE VOCABULAIRE

JEAN-JACQUES ROUSSEAU

DEVINETTE

exercice 4 :

exercice 5 :

COMMANDECAPITALECOLLANTECOREENNECREPERIECREATURECARESSEE

Ce nʼest pas tous les jours dimanche Cʼest un ami de longue date Cʼest pour aujourdʼhui ou pour demain ? Ne pas avoir une minute à soi. Croire sa dernière heure arrivée. Dans les plus brefs délais Faire la grasse matinée Vivre de lʼair du temps Sʼen moquer comme de lʼan quarante

Fossé, amatrice, idylle, infi rme, idiome, frivole, médiocre, genevois, immaculée, sinueuse

Il faut avoir déjà beaucoup appris de choses pour savoir demander ce quʼon ne sait pas.

Incorrectement !

Mot à trouver : E T Y M O L O G I E

Solutions des jeux de la page 52

Article 1 - Prix

Les prix de nos produits sont indiqués en euros toutes taxes comprises.

En cas de commande vers un pays autre que la France métropolitaine, vous êtes lʼimportateur du ou des produits concernés. Des droits de douane ou autres taxes locales ou droits dʼimportation ou taxes dʼétat sont susceptibles dʼêtre exigibles. Ces droits et sommes ne relèvent pas du ressort de LCF Magazine. Ils seront à votre charge et relèvent de votre entière responsabilité tant en termes de déclarations que de paiements aux autorités et/ou organismes compétents de votre pays. Nous vous conseillons de vous renseigner sur ces aspects auprès de vos autorités locales.

Toutes les commandes quelle que soit leur origine sont payables en euros.

LCF Magazine se réserve le droit de modifi er ses prix à tout moment, mais les produits seront facturés sur la base des tarifs en vigueur au moment de lʼenregistrement des commandes, sous réserve de disponibilité.

Les produits demeurent la propriété des éditeurs jusquʼau complet paiement du prix.

Article 2 – Commande

Vous pouvez effectuer votre commande par courrier en renvoyant le bon de commande daté et signé accompagné de votre règlement à lʼadresse suivante : LCF Magazine – Service abonnements

Article 3 - Validation

Vous déclarez avoir pris connaissance et accepté les présentes Conditions Générales de Vente avant la passation de votre commande. La validation de votre commande vaut donc acceptation de ces Conditions Générales de Vente.

Sauf preuve contraire, les données enregistrées par LCF Magazine constituent la preuve de lʼensemble des transactions passées par les éditeurs de LCF MAgazine et ses clients.

Article 4 - Disponibilité

Nos offres de produits et prix sont valables tant quʼils sont visibles sur le site, dans la limite des stocks disponibles chez lʼéditeur. Ces informations provenant directement des éditeurs, des erreurs ou modifi cations peuvent exceptionnellement exister.

En cas dʼindisponibilité de produit après passation de votre commande, nous vous en informerons par email ou par courrier dans les meilleurs délais. Vous pourrez alors demander lʼannulation ou lʼéchange de votre commande au (33) 4 34 46 95 68 ou en écrivant à : LCF Magazine – Service Abonnement 25 Quai du Verdanson, 34090 Montpellier. Email : [email protected]

Article 5 - Livraison

Les produits sont livrés à lʼadresse de livraison que vous avez indiquée au cours du processus

de commande. Pour les abonnements, vous recevez votre premier numéro 4 à 6 semaines après enregistrement de votre règlement. Les délais indiqués sont des délais moyens et correspondent aux délais de traitement et à la livraison pour les revues à destination de la France métropolitaine et Monaco.

Pour la V.P.C. (Hors-séries, Anciens numéros, Boutique, etc.), vous recevez votre commande 2 à 6 semaines après enregistrement de votre règlement.Les délais indiqués sont des délais moyens non contractuels, qui correspondent aux délais de traitement et de livraison pour les revues à destination de la France métropolitaine et Monaco, et qui peuvent être prolongés dans certains cas (rupture de stock momentanée, ...).

En cas de paiement par chèque, la commande sera traitée à réception du chèque. En conséquence, les délais applicables dans ce cas sont ceux au jour de réception du chèque et peuvent donc être modifi és par rapport à ceux mentionnés au jour de la passation de la commande.

Article 6 - Paiement

Le règlement de vos achats sʼeffectue par chèque à lʼordre de LCF Magazine ou par virement sur le compte LANGUE ET CULTURE FRANCAISES - IBAN : FR76 1005 7192 1900 0923 7550 117

Article 7 - SécurisationNotre site fait lʼobjet dʼun système de sécurisation.Nous avons adopté le procédé de cryptage SSL mais nous avons aussi renforcé lʼensemble des procédés de brouillage et de cryptage pour protéger le plus effi cacement possible toutes les données sensibles liées aux moyens de paiement.

Article 8 - Satisfait ou remboursé

Vous disposez dʼun délai de 7 jours à compter de la date de votre commande pour lʼannuler et être remboursé.Les remboursements seront effectués dans un délai inférieur ou égal à 30 jours après la réception de votre demande. Le remboursement sʼeffectuera au choix de LCF Magazine par crédit sur votre compte bancaire ou par chèque bancaire adressé au nom du client ayant passé la commande et à lʼadresse de facturation.

Article 9 - Service clientèle

Pour toute information ou question, notre service clientèle est à votre disposition :Par e-mail : [email protected] courrier : LCF Magazine Service abonnement – 25 quai du verdanson, 34090 Montpellier

Article 10 - Propriété intellectuelle

Tous les textes, commentaires, revues, illustrations et images reproduits sur le site www.lcf-magazine.fr sont réservés au titre du droit dʼauteur ainsi quʼau titre de la propriété intellectuelle et pour le monde entier.

À ce titre et conformément aux dispositions du code de la Propriété Intellectuelle, seule lʼutilisation pour un usage privé sous réserve de dispositions différentes voire plus restrictives du code de la Propriété Intellectuelle. Toute autre utilisation est constitutive de contrefaçon et sanctionnée au titre de la Propriété Intellectuelle sauf autorisation préalable de LCF Magazine.

Toute reproduction totale ou partielle du site www.lcf-magazine.fr est strictement interdite.

Article 11 - Responsabilité

Les produits ou services proposés sont conformes à la législation française en vigueur. La responsabilité de LCF Magazine ne saurait être engagée en cas de non respect de la législation du pays où les produits ou services sont livrés (par exemple interdiction dʼun titre…).

Il vous appartient de vérifi er auprès des autorités locales les possibilités dʼimportation ou dʼutilisation des produits ou services que vous envisagez de commander. Les photographies et les textes reproduits illustrant les produits ou services présentés ne sont pas contractuels. En conséquence, la responsabilité de LCF Magazine ne saurait être engagée en cas dʼerreur dans lʼune de ces photographies ou lʼun de ces textes. LCF Magazine ne saurait être tenu pour responsable de lʼinexécution du contrat conclu en cas de rupture de stock ou indisponibilité du produit, de force majeure, de perturbation ou grève totale ou partielle notamment des services postaux et moyens de transport et/ou communications, inondation, incendie.

LCF Magazine nʼencourra aucune responsabilité pour tous dommages indirects du fait des présentes, perte dʼexploitation, perte de profi t, perte de chance, dommages ou frais. Des liens hypertextes peuvent renvoyer vers dʼautres sites que le site www.lcf-magazine.fr ; LCF Magazine dégage toute responsabilité dans le cas où le contenu de ces sites contreviendrait aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

Article 12 - Droit applicable - Litiges

Le présent contrat est soumis à la loi française. La langue du présent contrat est la langue française. En cas de litige, les tribunaux Français seront seuls compétents.

Article 13 - Informations nominatives

Les informations vous concernant que vous nous communiquez sont indispensables au traitement de votre commande et seront communiquées à lʼéditeur en charge de votre abonnement.

En application de la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978, vous disposez dʼun droit dʼaccès et de rectifi cation de ces informations en vous adressant à LCF Magazine par courrier :

LCF Magazine – Service abonnements25, quai du Verdanson, 34090 Montpellier

ou par mail : [email protected]

CONDITIONS GÉNÉRALES DʼABONNEMENT