Le magazine du tango argentin Tango et cinéma

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N° 24 - Juin à Septembre 2001 N° 24 - Juin à Septembre 2001 10 francs ou 1,52 euros La Salida La Salida Le magazine du tango argentin Tango et cinéma

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Tango et cinéma

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Sommaire Editorial

Editorial

Lights ! Camera ! Tango !

Carlos Gardel au cinéma

Brèves

Autour d’un tango : Por una cabeza

L’image du tango dans lecinéma américain

Interview de Jana Bokova

Interview de Sally Potter

Interview de Juan Fabri

Discographie

Où trouver vos films favoris ?

“Danser, c’est découvrir l’autre”

Revues de livres

À propos de “Tango Metropolis”,

Instantanés

Agenda

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Oserai-je une confidence ? Pendant toute ma jeunesse, j’aitravaillé comme économiste. Malgré un cursus très honorable, etune compétence acquise par plusieurs dizaines d’années de durtravail, je n’avais jamais eu l’honneur d’un passage en “primetime” sur une grande chaîne télévisée, et encore moins celuid’intéresser un producteur de Hollywood. Et puis, aussi au seuilde l’âge mur, j’ai découvert le tango, j’ai pris quelques cours, jeme suis un peu promené dans Buenos Aires. Malgré un physiqueet des qualités chorégraphiques assez quelconques, j’ai alors étérapidement sollicité pour participer au tournage de plusieursdocumentaires et longs métrages français et américains.

Cherchez l’erreur, ou plutôt trouvez vous-mêmes la solution.Notre société est avide de loisirs, de communication, d’imagesfortes. Le tango, qui est à la fois une danse de bal, une danse decouple, et une danse de spectacle, se trouve en quelque sorte àl’intersection de ces différents besoins. C’est pourquoi ilintéresse tant aujourd’hui le monde de l’audiovisuel.

Certes, l’intérêt du cinéma pour le tango ne date pas d’hier.Plusieurs articles de ce numéro, et notamment la rubrique “Autourd’un tango” et la discographie vous fournissent des points derepères permettant de baliser l’histoire de cette relation presquecentenaire. Cependant, Jean-Pierre Jacquet et Virginia Gift nousrappellent aussi que le cinéma a trop souvent donné du tango uneimage tronquée, déformée, voire franchement caricaturale.

La renaissance du tango s’est traduite au cours des 15 dernièresannées par une montée des productions audiovisuelles qui luisont consacrées : films de fiction, comme “La leçon de tango”de Sally Potter ; documentaires, comme ceux réalisés par JanaBokova. Il y a même à Buenos Aires une chaîne de télévisionentièrement consacrée au tango. La Salida vous proposeaujourd’hui de passer de l’autre côté de l’écran pour entrer dansles coulisses. Et dans les coulisses, il y a des artistes, mais aussides redoutables hommes d’affaires…

Enfin, pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin dans ladécouverte du tango filmé, nous proposons des informations surles moyens de vous procurer ou de visionner les œuvres dontnous avons parlé dans ce numéro. À vos vidéos, les cocos ! Etles coquettes, à vos cassettes !

Fabrice HatemPhoto de couverture : La leçon de tango

7ème FERIA DU TANGOARGENTIN D’ALES (Gard)

des 13, 14 et 15 juillet 2001

Stage de Danse (plusieurs niveaux) avec :- Eric MULLER et Jeusa VASCONCELOS,- Alfredo PALACIO et Isabelle de la PREUGNE,- Hernan OBISPO et Mariana DRAGONE,- Julio LUQUE et Véronique GUIDE

Bals les 13 et 14 juillet avec l'orchestre allemand :TANGO ANDORINHA SEXTETT

Tout au long du stage :- Apéros Tango,- Relaxation,- Exposition du photographe Michel GLAIZE

Le 15 juillet : Fête de DESPEDIDA

Renseignements : Christophe CLAUZELAssociation Dyn’amicales

80, Avenue d’Alsace - 30100 ALESTél./Fax : 04.66.78.77.45 ou 04.66.52.64.80

e-mail : [email protected]

NOUVEAU

Stage deTangochant et danse12 au 16 juillet 2001, à Paris

Puisque le tango est indissociable de sa musique et de son phrasé,

chacun l’exprimera plus justement aprèsl’avoir ressenti dans sa globalité,

le corps et la voix.

Renseignements et inscriptions Michèle Desumeur

Tél. : 01 43 22 10 24 - Fax 01 45 84 15 29e-mail : [email protected]

… et à partir de septembre, reprise de l’atelier “CHANTER LE TANGO”,

deux samedis par mois.

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Lights ! Caméra ! Tango !

Dans le film “Parfum de femme”(The Scent of a Woman), on faitdire à Al Pacino : « Le tango est laplus facile des danses ! ». Unecontrevérité de plus sur le tango,situation à laquelle le cinéma nousa malheureusement habitués.

Le tango argentin et le cinéma sontnés à peu près en même temps.Mais si ces deux centenaires seportent assez bien, ils ne font pastoujours bon ménage, contraire-ment aux vrais jumeaux. Le tangoa été mis à toutes les sauces ciné-matographiques, plus ou moinsdigestes : films emblématiques,comme “Tango”, “La leçon detango”, “Tango Bar”, ou même“Le dernier tango à Paris”. Filmstouchant du bout des lèvres autango, comme “India Song”,“Cendres et Diamant”, “Benve-nuta”, “Un Chien Andalou”,“Happy Together”, “HistoriaNaturalis”, “Te souviens-tu deDolly Bell ?”, “Le conte descontes”. Films au titre évoquant letango comme “Le tango de la per-version”, “Ein Tango für Dich”,“Vida es un Tango”, “Max, Pro-fesseur de tango”, “NakedTango”… Enfin toutes une ribam-belle de films publicitaires et dedocumentaires. Aidons le dieu dutango à retrouver les siens en utili-sant les rimes en O chères à GuyMarchand : “tango-B.O”, c’est letango en tant qu’illustration sonoreou dansée, “tango-scénario”, c’estle tango en tant que ressort drama-tique d’un film.

Le “tango-B.O” ou letango comme illustrationmusicale

À tout seigneur tout hon-neur, le cinéma argentin :“Tango” (1933), de LuisMoglia Barth, premier filmparlant de ce pays, nouspermet d’entendre lesorchestres de Juan de DiosFiliberto, Osvaldo Fre-sedo, Pedro Maffia, Juand’Arienzo, et de voir deux desactrices-chanteuses les plus popu-laires du cinéma argentin, LibertadLamarque et Tita Merello. Ce filminaugure la formule des “variétésmusicales’’ à laquelle le cinémaargentin se tiendra pendant plus devingt ans : les numéros de tangocommentent et supportent tant bienque mal une intrigue bien mince,permettant de filmer les stars de lachanson pendant 80 minutes.

Ailleurs qu’en Argentine, et dès ledébut du cinéma (Max Linder enprofesseur de tango en 1912…) lerecours au tango relève des clichéset stéréotypes. Un poil de déca-dence, de sensualité, d’encanaille-ment, le tango n’est pas loin. Laformule la plus éculée consiste àplaquer un tango dansé au beaumilieu d’une scène sans grand rap-port avec lui. Effet comique,même involontaire, garanti.Presque tout le monde y passe :Rudolf Valentino (“Les Quatrecavaliers de l’Apocalypse”),Fred Astaire déguisé en gaucho

(“The Story of Irene and VernonCastle”), Charlie Chaplin, GeneKelly (“On the Town”), DavidNiven et Peter Ustinov (“Murderon the Nile’’), Jean-Paul Bel-mondo (“Borsalino”), ArnoldSchwarzenegger (“True Lies”),Catherine Deneuve (“Indo-chine”). La liste est longue et lasource n’est pas prête de se tarir.

Quand le recours au tango estplus discret, il sert à soulignerune émotion ou un effet, avecune prédilection pour les senti-ments plutôt noirs. À titre anec-dotique, signalons “Le ChienAndalou’’ de Luis Bunuel et Sal-vador Dali, qui a été sonoriséplusieurs fois, avec une fortecomposante de tango (mêlée àWagner), dont une oeuvre ducompositeur argentin iconoclasteMauricio Kagel. On raconte quependant le tournage du film àParis, en 1929, le plateau réson-nait des disques de tango queBunuel et Dali jouaient sans arrêtsur le gramophone de service.

Dans la même catégorie, on peutclasser “Le Dernier tango àParis” de Bertolucci : un filmassez bouleversant, sur le thèmedu désespoir, illustré par lamusique envoûtante de Gato Bar-bieri (Astor Piazzolla avait initia-lement été pressenti ; jaloux dusuccès de Gato Barbieri, il com-posa deux thèmes qu'il soumit auxauteurs a posteriori…), et où letango dansé est, en fait, assez dis-cret. L’an passé, Bertolucci s’estvu attribuer, à sa grande surprise,le titre de Cheik d’honneur par uneassociation italienne décernant des“Rudolf Valentino Awards”, enhommage au célèbre latin lover.

Citons également “India Song”,de Marguerite Duras (celle qui nese contentait pas d’écrire des his-toires chiantes, mais aussi de lesfilmer, comme aimait à le rappelerPierre Desproges), qui contientune bande-son de Carlos d’Alessiooù le tango fonctionne assez bien.

Plus récemment, on relève “LaNube” (Le nuage) du contro-versé réalisateur argentin Fer-nando Solanas. Selon le critiquede Libération : « C’est un beaufilm, mouillé, obscur et bleuté.D’un humour désespéré commeun air de bandonéon, tranchantet nu comme la lame du tangoglacé qu’y chante Luis Cardeiau détour d’une scène magique.Ce “Nuage” est l’un des filmsles plus noirs de FernandoSolanas et peut-être le plusabouti ». Avec Solanas, on entredans la zone floue où même si letango est utilisé en fond sonore,il est si complètement sous-jacent qu’il en devient indirec-tement le sujet ou l’âme.D’autres films cachent moinsleur jeu et revendiquent le tangocomme intrigue principale.

Le tango-scénario

À ses débuts, le tango au cinéma,c’est le parti pris du raccourci :“la vida es un tango”, le tango,c’est la vie, et réciproquement ;donc on donne dans les scénariosqui tournent autour du tango(lieux : la ville et ses pièges ;personnages : le chanteur quel’on découvre ou que l’on perd).Les films de Carlos Gardel sontévidemment les modèles dugenre : il tourne son premier filmen Argentine, “Tomo y Obligo”(c’est ma tournée), en 1931 ;puis il continue en France avecdeux films, “Melodía de Arra-bal” (La mélodie du faubourg),“Esperame” (Attends-moi) etun sketch intitulé “La casa esseria” (Maison sérieuse),en 1932. Puis il part à New York,où ses talents vocaux lui valaientdéjà une vaste notoriété, saméconnaissance de la langueanglaise limitant toutefois ses

prestations. Les films qu’il ytourna en firent la star internatio-nale que l’on sait : en 1934,“Cuesta Abajo” (Going Down)destiné au public hispano-améri-cain, ainsi que “El Tango enBroadway” (Tango in Broad-way), puis en 1935, “El Día queme quieras” (Le jour où tum’aimeras), et “Tango Bar”(Tango Bar). Ce dernier film estune classique histoire à trois per-sonnages, racontée sur le ton dumélodrame. À Barcelone, unjeune homme monte un “tangobar”, secondé par une jolie parte-naire dont l’ancien compagnon,un voleur et un assassin, s’ap-plique à contrecarrer leur amour.

Appuyons sur la touche avancerapide et tournons-nous vers lesfilms les plus réussis ou les moinsratés de ces dernières années.

Deux films de Fernando Solanas,“Tango, ou l’exil de Carlos Gar-

Professionnel du cinéma et amateur passionnéde tango, Jean-Pierre Jacquet nous propose iciun survol passionnant et très personnel de la pré-sence du tango dans le cinéma. L’exhaustivitéétant évidemment impossible dans le cadre d’unarticle aussi court, il a choisi d’approfondir l’ana-lyse des œuvres jugées par lui les plus représen-tatives plutôt que de proposer un catalogue com-plet.

“Tango Bar” à l’affiche en 1935 dans un cinéma de Buenos Aires

L’affiche de “Tango” (1933)

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Les documentaires sur le tangoPour les intégristes du tango, les versions hollywoodiennes du tango,avec leur côté glamour, ne donnent qu’une vision caricaturale,déformée, d’une culture appartenant à ces milliers de danseurs et demusiciens qui, depuis plus de 120 ans, ont fait de cette danse ce qu’elleest aujourd’hui. Cette réalité du tango, ce sont les documentaires quinous la font toucher du doigt.Citons d’abord “El Abrazo”, de Jan van den Berg. On y suit le voyaged’Amsterdam à Buenos Aires du couple de danseurs Wouter et Martine,dans leur quête des sources du tango. Ils retrouvent des pionniers et dan-seurs de l’âge d’or : Carlos Estevez, plus connu sous le nom de “Petro-leo”, Virulazo – une légende vivante –, Antonio Todaro, professeur depresque tous les danseurs professionnels contemporains. Les imagesd’archives se mêlent à celles d’aujourd’hui pour tisser la trame de l’in-teraction permanente entre l’Europe et l’Argentine.Dans une perspective plus argentine, il faut citer “Tango, Bayle Nues-tro” (1987) de Jorge Zanada. Analyse historique avec débat politiquesous-jacent, ce film est très riche en interviews avec des personnalités detous bords et nous fait rencontrer de grands danseurs d’hier et d’aujour-d’hui : Estela Arcos, Julio Bocca, Arthur Bold, Arturo Bonín, Juan Car-los Copes, Adela La Galleguita, Gerardo Portalea, Miguel Ángel Zotto.Enfin, et plus récent, il faut citer “Tango, The Obsession” (1998)d’Adam Boucher. Avec une technique narrative plus télévisuelle quecinématographique et moins concerné par les problèmes socio-poli-tiques associés au tango, ce film dresse un portrait contemporain de cettedanse. Il nous fournit également des images d’archives, notamment deCarmencita Calderon, la nonagénaire partenaire du légendaire El Cacha-faz, que l’on voit danser une milonga dans une pratique à Buenos Aires.

Ndlr : on mentionnera également, entre autres, “Tango mio” de JanaBokova (1986), longue promenade poétique dans un Buenos Aires où letango n’était pas encore ressuscité, et “El tango en el ciné” deGuillermo Fernandez (1985), compilation un peu brouillonne mais trèsdocumentée consacrée aux liens entre tango et cinéma.

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del”, en 1985 et “Sur”, en 1988méritent une mention spéciale. Surun fond de musique d’Astor Piaz-zolla, on a là deux oeuvres qui res-pirent un tango plutôt surréaliste.Dans le premier, une troupe dedanseurs argentins contrainte des’exiler à Paris par le putsch mili-taire de 1976 répète une “tangue-dia”, mélange de tragédie et decomédie sur fond de tango. Dansune atmosphère crépusculaire, lefantastique joue son rôle avec l’ap-parition inattendue de Gardel, lastar mythique du tango trop tôtdisparue. La musique d’AstorPiazzolla et la performance desdanseurs redonnent de l’unité àune narration fragmentée, aboutis-sant à un film à la fois rigoureux etémouvant. On a plaisir à y retrou-ver le chanteur Roberto Goye-neche, avec son fraseo unique.L’engagement politique de cesfilms les rend cependant aujour-d’hui un peu pesants.

Aussi engagé politiquement maissous le couvert d’un amalgame

politico-sentimental (mari trompé,femme partagée, pays bafoué,société en liberté surveillée…), onretrouve en 1988 “Tango Bar”, deMarcos Zurinaga, avec Raùl Julia,l’acteur portoricain. Longtempsconsidéré comme la meilleurereprésentation du tango à l’écran,ce film compte une bonne dizainede “numéros” musicaux, avecnotamment “La Cumparsita”dansée par huit couples milongue-ros à fière allure (d’aucuns recon-naîtront parmi eux “Coco” Diaz,bien connu de la scène parisiennedu tango…). Raùl Julia se frotterade nouveau au tango, de façonparodique cette fois, dans un filmplus récent, “The AddamsFamily”.

La scène parisienne nous amènetout naturellement à “La leçon detango”, de Sally Potter (1998).Film inclassable, où les scènes dedanse sont riches, tandis que l’in-trigue et les dialogues peuvent êtrecritiqués. La beauté mystérieuse etla sensualité du tango sont bien

saisies dans les longues séquencesde répétitions, de représentationou de bals, même si les séquencesde danse sont un peu froides. Ladanse au cinéma est forcémentparfaite et n’a pas la tension de ladanse en direct, puisque les dan-seurs ne peuvent se tromper. Maisc’est un plaisir de voir les maîtresdu Nuevo Tango (Veron, Salas,Naveira) à l’œuvre.

“Tango”, de Carlos Saura (1999),ne brille pas, non plus, par son scé-nario. Mario, joué très “faux” parMiguel-Angel Sousa (déjà vu dans“Sud” de Solanas) est un metteuren scène sur le retour et souffrantd’un blocage créatif (jambe cassée,pour mettre les points sur les i). Ilest pris dans un triangle amoureuxavec un peu d’extorsion maffieuseen sus, le tout sur fond de spectaclede tango en gestation. Film le pluscher de l’histoire du cinéma argen-tin, on en a pour son argent ; c’estun somptueux smorgasbord detango. On a droit à tous les styles.D’abord, des scènes de bals ou de

milongas, avec notamment unebelle valse à la Confiteria Ideal.Puis du tango de scène :“2,3,4… giro, gancho, sentada…”dirigé par Juan Carlos Copes, dan-seur mythique qui a traversé l’his-toire du tango moderne avec MariaNiévès depuis le début desannées 1950. À noter la danseentre Carlos Rivarola, disciple deCopès, et Julio Bocca, le granddanseur étoile argentin. Enfin vientun ballet modernisant, sur le thèmede la répression politique, avec unemusique de Lalo Schifrin. Lamusique, dans ce film, est remar-

quable, avec entre autre l’interpré-tation de A fuego lento par sonauteur, l’octogénaire Horacio Sal-gan, accompagné d’Antonio Agriau violon et d’Ubaldo De Lio à laguitare. Le tout avec une lumièrede grande qualité et une mise enscène un peu grandiloquente maispropre au style de Carlos Saura.

Et l’avenir ? Robert Duvall est entrain de réaliser un thriller sur sapassion du tango intitulé “Assas-sination Tango” avec un tueur àgages (Duvall) qui se rend enArgentine après avoir exécuté son

“Tango” de Carlos Saura

N° 24 La Salidabimestriel publié par

l’association LE TEMPS DU TANGO

Directeur de la publication :responsable des abonnements :Marc Pianko : 01 46 55 22 20

Membres fondateurs :Solange BazelyMarc Pianko

Rédacteur en chef :Fabrice Hatem

Comité de rédaction : Fabrice HatemPierre LehagreVirginia GiftMartine Peyrot

Responsable publicité :Francine PigetContactez nous avant le 10 septembreTél. : 01 43 54 18 14Fax : 01 43 54 04 66

Conception publicitéCatherine Charmont

Maquette initiale : Alex Rumolinomodifiée par Nicole Dessagnes

Mise en pagePierre-Henri Fabre

Imprimeur : Polycolor 10, villa Roger94230 Cachan

Les informations de l’agendasont gratuites et publiées sansautre critère que de nous par-venir avant le 10/09. Envoyezles à : Fabrice Hatem

45, rue Vauvenargues75018 Paris

Tél./Fax : 01 42 29 00 91 oue-mail : [email protected]

Tirage n° 24 : 1 800 exemplairesCommission paritaire

n° 0201G78597

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Le tango dans le film publicitaireLe tango est fréquemment mis à contribution par les annonceurs, qu’ils’agisse de la musique ou de la danse. Cela va de “Flirt”, film vantant lesmérites de la Volkswagen Passat, sur fond de la valse Palomita blanca, enpassant par American Express, montrant un couple isolé au petit matin dansune boîte de Buenos Aires, ou bien le film pour msn.hotmail montrant uneidylle naissante dans la campagne argentine avec Adios muchachos en fondsonore. Citons aussi un film d’Oliver Stone, “Rain”, pour Heineken, mon-trant encore un couple isolé (on n’en sort pas !), ou encore un film sur lethème du cauchemar décadent pour le shampoing Thermasilk. L’une desdernières en date : une pub américaine pour Flecto-Theravane, cire pourmobilier où l’on voit un couple jupe fendue/gomina esquisser un tangosur une table…). Les amateurs peuvent se brancher surwww.AdCritic.com pour les visionner.

dernier contrat et découvre leTango. Cela devrait nous fairepasser un bon moment, carRobert Duvall, qui danse tous lesjours et qui organise des milongasdans sa maison à Washington,connaît bien le sujet.

Conclusion

Les milongueros par procurationque nous sommes ont parfois dumal à se fondre dans le moule cul-turel du tango argentin. Le cinéman’est pas souvent au rendez-vouspour nous y aider. “Tango-B.O”, cen’est pas toujours bien beau,“tango-scénar”, c’est souvent lenanar. Pour moi, le film-tango n’apas encore vu le jour.

Alors, scénaristes, à vos plumes !Pourquoi pas une biographie deCarlos Gardel ; ou même undétective fou de tango (à l’imagede l’inspecteur Morse, amateurd’opéra, ou d’Easy Rawlins,amateur de jazz) enquêtant sur unmeurtre au Bar Latina… Letango et le cinéma ont encore deschoses à nous prouver, et soyonsindulgents, comme l’est Joe E.Brown dansant un tango (holly-woodien) avec Jack Lemmondéguisé en femme à la fin de“Certains l’aiment chaud” etlui déclarant, la rose de service àla bouche : “Nobody’s perfect !”.

QUIZZ1) Qu’appelle-t-on un gardelito ?Réponse : Figure introduite par Car-los Gardel dans “Tango Bar” (pastournant en balanceo).

2) Qui joue le rôle d’un petit crieur dejournaux dans “Tango Bar” ?Réponse : Astor Piazzolla, âgéde 13 ans.

Al Pacino dans “The scent of a woman”

Danseurs, enseignants formés à Paris par plusieurs maestros argentins eteuropéens, de la vieille garde (Eduardo Arquimbau, Nestor Ray, VictorConvalia …) à la plus contemporaine (Pablo Veron, Gustavo Naveira,Federico Moreno, Gabriel Angio, Mariano “Chicho” Frùmboli…).Ils s’intéressent aux différentes techniques et styles de danses(canyengue, milonguero, salon, fantasia) afin de préserver, parallèle-ment à une évolution naturelle vers un tango figurier très ouvert, lessources traditionnelles d’un tango argentin milonguero, intimiste, fermé,et siège d’une émotion et d’une sensation unique.Leur travail personnel est axé sur les déplacements, la marche en parti-culier, le rythme, la gestion de l’espace, la communication et la circula-tion des énergies, ainsi que le style, à la recherche d’une adéquationoptimale entre expression corporelle et techniques de danse, pour uneharmonie du couple basée sur l’émotion, la sensibilité au partenaire,l’interprétation musicale et l’improvisation.

Leur pédagogie est donc naturellement basée sur :• l’apprentissage de la structure corporelle (cadre “abrazo”, axe, posture, équilibre, transferts de poids,respiration…),• l’apprentissage de l’espace et du mouvement (posé de pied, marche, circulation sur la piste…)• la précision de la gestuelle (guidage, attitudes, styles, fioritures…),• la finesse de la communication sensorielle, et la recherche de la musicalité (rythme, mélodie, silences,contre-temps…),• les fondamentaux techniques (tours, changements de direction, boleos, ganchos, changements derôles, bloquages, balayages, sacadas,…).

Véronique &

Thierry

Espace AcadanseMercredi de 19h30 à 21h00niveau débutantsde 21h00 à 22h30 niveau intermédiaire n125BIS, av de la République92120 MontrougeMétro Porte d’Orléans

Les coursEspace Royal Beaubourg Le 13 septembre 2001Nouveau Cours !Jeudi de 20h30 à 22h00niveau intermédiaire n2110, rue Saint-Denis75002 ParisMétro Etienne Marcel Ligne 4

À partir de 46 FF le cours*

Forfait annuel : 2 400 FF/an/pForfait annuel : 4 320 FF/an/coupleForfait carte 10 cours : 80 FF/cours

* Selon date d'inscriptionsjusqu’au 30 juin -15% jusqu’au 30 août -5%

Les prix

Véronique ou Thierry Le CocqTél. : 06 07 89 80 61 ou 06 80 25 92 35 ou 01 49 60 67 41

e-mail : [email protected] - Website : http://site.voila.fr/tangoneon

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Carlos Gardel au cinéma : affiches Carlos Gardel au cinéma : photos

De haut en bas et de gauche à droite :“Le tango à Broadway”“El dia que me quieras”“Luces de Bueno Aires”

De haut en bas :“Cuesta abajo”

“El dia que me quieras”“Esperame”

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Brèves Brèves

de Tango de Mosalini, la chanteuse Sandra Rumo-lino et les danseurs Jorge Rodriguez et Maria Filali,Gisela Graf-Marino et Sergio Molini, Gladys etRicardo, Chico Terto et Sandra Messina, VictoriaVieyra et Jean-Sébastien Rampazzi.• Le Gustavo Gancedo Tango Septeto qui sortiratrès prochainement son premier album sera au Fes-tival Podewil à Berlin le 21 juillet prochain.• Plume Fontaine et Dorella Giliotti poursuiventune carrière apparemment pleine de réussite en Italieoù ils participeront notamment au festival VignaleDanza cet été.•Le bandonéoniste argentin Marcelo Nisinman aquitté Paris pour s’installer à Bâle en Suisse. Aprèsavoir joué en Suède une de ses œuvres considérée parla presse suédoise comme l’une des deux meilleurescompositions de l’année, il donnera deux concerts enArgentine avec le Tango Orkestret, ensemble danoisavec lequel il vient d’enregistrer un disque avec sesarrangements et compositions. À suivre !•La compagnie Nueva Compania Tangueros seraen tournée en Europe cet été, notamment en Italie,en France (Festival de Marseille), en Turquie, enSuisse (Neuchatel Dance Festival). Informations :www.nuevacompaniatangueros.com. Rens : 00 54 11 4361.5214.•Le Trio Mosalini / Beytelmann / Caratini se pro-duira en Finlande le 6 juillet à Ikaalinen durant lefestival d’accordéon où Mosalini donnera égale-ment des cours.

Quelques adresses pour danser (si possible enplein air) cet été •À Aix en Provence, milonga en plein air PlaceRichelme, Organisée par Agnès et Guy, Associa-tion El Tango, tous les mercredis soir à partir de21h00, du 27 juin au 5 septembre. Paf : 10 FRens : 04.42.57.53.47e-mail : [email protected]•À Clermont-Ferrand, de juin à septembre : Tangooxygène à la place de la Victoire (à côté de la Cathé-drale) tous les mardis de 20h à 22h30. Rens : 04 73 96 87 73.•À Lyon, milongas (en salle) tous les mercredi, ven-dredi (soir) et dimanche (17h à 19h) en juillet-Août.Rens : 04 78 39 24 93 et [email protected]•À Ferney-Voltaire : pendant l’été, prácticas tous lesmercredis de 19 h à 22 h à la salle du Levant. Asso-ciation culturelle “Encuentro de Dos Mundos”. Mai-son Saint.-Pierre. 9, Rue de Genève. 01210 Ferney-Voltaire http://encuentr.multimania.com

Échos du microcosme•Fête pour soutenir notre amie Claudine, à la MJCde la porte de Saint-Cloud à Paris le 28 avril der-nier. Dans une atmosphère très familiale, démons-trations de Carmen et Victor, Imed et Claudine,Victor et Sylvina, Sebastian et Andrea, Federico etsa partenaire suédoise.• Plusieurs dizaines d’aficionados parisiens ontparticipé, comme danseurs et figurants, au tournageà Paris du film de Jonathan Denne, “The truth aboutCharlie”, au Balajo, le 7 et 8 mai derniers.•Du 26 avril au 1er mai, le 1er anniversaire de la tan-gueria “Milonga del Angel” à Nîmes a été un grandmoment de tango avec notamment un mémorabledéfilé de chapeaux réalisés par la jeune créatriceClaire Beillard.

À l’affiche•Du 8 au 11 mars dernier au grand théâtre de Bor-deaux : représentation de “Danses de Salon”, sur unechorégraphie de Charly Moser, directeur du FeelingDance Studio à Pantin. Ce spectacle, qui devrait pas-ser prochainement en région parisienne, s'inscrivaitdans une programmation rendant hommage auxdanses de société.•Du 27 mars au 1er avril dernier à l’université Paris X(Nanterre) : semaine consacrée à la danse de société,organisée par Bernadette David. Débats, cours,démonstrations, projections de films. Pour la partie“Tango argentin”, interventions de Miguel Gabis etCharlotte Hess, Javier Castello… À noter un débattrès intéressant avec Jean-Claude Penchenat, créateuret metteur en scène de la pièce de théâtre “Le Bal”dont Ettore Scola a tiré un film…• Immense succès du festival Buenos Aires tango àParis en mai dernier. Tous les spectacles et cours ontaffiché complet, avec une grosse couverture média-tique. Fait nouveau et intéressant : la découverte dutango est cette fois abordée par la musique, compo-sante trop souvent délaissée par les médias au profitexclusif de la danse…•La compagnie théatrale “Les infatigables naviga-teurs” est vraiment infatigable : Après le spectacle “Sur-vivant” donné au Latina par Enrique Morales, on a puvoir “Les elles du tango” au P’tit Vélo le jeudi 24 maidernier avec Nathalie Bentollilla et Stéphanie Blanc.

Nouvelle des artistes•Le 28 mai dernier, le tango argentin a été digne-ment représenté à l’Opéra de Varsovie pour l’ou-verture du Festival du Film par le Grand Orchestre

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Autour d’un tango : Por una cabeza

Juste pour une tête

Juste pour la têteD’un poulain racéQui, à l’arrivée,Flanche sur la ligne,Et qui, revenant,A l’air de me dire :Tu sais bien, mon frère,Il ne faut pas jouer.Juste pour la tête,Toquade d’un jour,De cette coquette Et moqueuse femme,Qui jurant, souriante,Un amour menteur,Brûle en un bûcherToute ma passion.

Juste pour sa tête,Toutes ces folies.Sa bouche, ses baisers,Effacent la tristesse,Calment l’amertume.Juste pour sa têteSi elle m’oublieQu’importe de perdreMille fois la vie,Pourquoi, pour qui vivre ?

Combien de tromperiesJuste pour sa tête,Mille fois j’ai juréDe ne pas insister.Mais si son regardMe blesse au passage,Ses lèvres de feuM’attireront encore.Le turf, j’en ai marre,Les paris, c’est fini.Les arrivées sur le filJe veux plus voir ça !Mais si j’ai un tuyauBien sûr pour dimancheJe l’jouerai gagnant,On peut compter sur moi !!!Traduction de Fabrice Hatem. Remerciements à Danielle Sarfati

Por una cabeza

Por una cabeza,De un noble potrillo Que justo en la rayaAfloja al llegar,Y que al regressarParece decir : No olvidés, hermano,Vos sabés, no hay que jugar.Por una cabeza, Mejetón de un diaDe aquella coquetaY burlona mujer,Que al jurar soriendoEl amor que está mintiendo,Quema en una hogueraTodo mi querer.

Por una cabeza,Todas las locuras, Su boca que besa,Borra la tristeza,Calma la amargura.Por una cabezaSi ella me olvidaQué importa perdermeMil veces la vida,Para qué vivir ;

Cuántos desengaños,Por una cabeza.Yo juré mil vecesNo vuelvo a insistir.Pero si un mirar Me hiere al pasar,Sus labios de fuegoOtra vez quiero besar.Basta de carreras,Se acabó la timba¡Un final reñido Ya no vuelvo a ver !Pero si algún pingoLlega a ser fija el domingo,Yo me juego entero.¡Que le voy a hacer !…Texte de Alfredo Le PeraMusique de Carlos Gardel

Les vrais milongueros, entend-onsouvent dire à Buenos Aires, onttrois passions : la danse, les femmeset le jeu (ballon, cartes et chevaux).Si la vie sentimentale de Gardelreste encore aujourd’hui entouréede mystère, sa passion pour lescourses de chevaux est par contreavérée. Joueur invétéré, possesseurde plusieurs chevaux, ami du joc-key Leguisamo auquel il consacraun tango (“Leguisamo solo”), Gar-del n’enregistra pas moins d’unedouzaine de chansons consacréesaux courses. Nombre à peu prèséquivalent à celui des œuvres qu’ilcomposa pour le cinéma.

“Por una cabeza” fut écrite en 1935pour le film “Tango Bar”, l’un desmeilleurs navets interprétés par lechanteur. Dans le film, son inter-prétation commence sur le pontd’un bateau. Puis la scène se trans-pose sur l’hippodrome de BuenosAires, où Gardel déchire ses billetsde dépit après avoir vu le chevalsur lequel il avait parié perdre sur

la ligne. Ce choc émotionnel luirappelle une autre déception,d’ordre sentimental celle-là. Saisid’un profond abattement, il envi-sage alors un moment d’amendersa vie. Mais la passion du jeu et desfemmes l’emporte finalement surces bonnes résolutions.

L’œuvre fait partie d‘une floraisonde tangos-chansons composéspour le cinéma argentin dans lesannées 1930 et 1940. Parmi les100 tangos les plus souvent inter-prétés, près d’une vingtaine sontainsi directement liés au cinéma.La production de Gardel et de sonparolier Le Pera fut la plus abon-dante, avec “Por una cabeza” et“Lejana tierra mia” (pour “TangoBar”), “El dia que me quieras”,“Sus ojos se cerraron” et “Volver”(pour “El dia que me quieras”),“Mi Buenos Aires querido” et“Cuesta abajo” (pour “Cuestaabajo”), “Silencio” et “Melodiade Arrabal” (pour “Melodia deArrabal”). Mais Discepolo figure

également en bonneplace, avec notamment,“Sin Palabras” (pour“Romance Musical”),“Cambalache” (pour “ElAlma del bandoneon”),“Confession” (repris dans“Confession”), et “Cafetinde Buenos Aires” (pour“Corrientes, Calle deensuenos”, auquel contri-bua également HomeroManzi avec “Una lagrimatuya”). Manuel Romerofut quant à lui, à la foisparolier (avec notamment“Tomo y Obligo” et“Tiempos Viejos”) et met-teur en scène (avec, entreautres, “Luces de BuenosAires” et “Los muchachosde antes no usabangomina” qui reprennentles deux chansons précé-dentes). Enfin, Cadicamoécrivit “Niebla del ria-chuelo” pour “La Fuga”.

Toutes ces chansons, et tout par-ticulièrement celles interprétéespar Gardel, sont fortementmises en valeur par la mise enscène. Elles peuvent prendreplace sur le pont d’un navire,dans un music-hall ou un caba-ret de luxe. Mais le décor le plusfréquent est celui d’un “qui-lombo”, un café des bas quar-tiers, peuplé de joueurs decartes, de marins en bordée, defemmes trop fardées et de mal-frats aux visages durs. Soudain,Gardel se met à chanter. Lesconversations s’arrêtent lesunes après les autres, et peu àpeu une écoute quasi-religieuses’instaure. C’est tout un peupled’émigrants et de déracinés quise met ainsi à vibrer à la voix du“Zorzal”, cet alchimiste quitransmute une réalité sordide enamère poésie.

Hollywood a surtout vu dans letango une danse de séduction.Paris a souvent servi de décor àdes introspections torturées. Maispour le cinéma portègne, le tango,c’est d’abord la chanson. Et beau-coup de très grandes vedettes ducinéma argentin furent égalementde grands chanteurs de tango,comme Libertad Lamarque, Azu-cena Maizani, Tita Merello, etbien sûr Hugo del Carril qui com-mença sa carrière comme chan-teur, la poursuivit comme acteur,et la finit, avec un égal succès,comme metteur en scène.

La carrière cinématographiquede “Por una Cabeza” a connu unrebondissement récent avec‘’La liste de Schindler’’, où l’onvoit des officiers allemandsdanser sur cette œuvre au débutdu film. La chanson fut égale-ment enregistrée par les plusgrands interprètes, commeRoberto Goyeneche, EdmondoRivero ou Rubén Juàrez.

Fabrice Hatem

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L’image du tango dans le cinéma américain

Le tango, danse des gauchos ?

Dans le film “Les quatre cavaliersde l’apocalypse’’, tourné en 1921,l’acteur Rudolf Valentino inter-préta un soi-disant tango. Malgréune ressemblance plus que loin-taine avec le “vrai” tango, le dan-seur impressionna le public par sonélégance, provoquant notammentune forte accélération du rythmecardiaque chez des milliers defemmes. Le film fut un triomphe,faisant de Rudolf Valentino, avecses cheveux gominés et son regardardent, l’incarnation cinématogra-phique par excellence du “Latinlover”. Il fut bientôt suivi d’autresœuvres de la même veine, comme“Une Eve et deux Adam” ou“Bolero, baiser de feu”.

Mais le tango “à la Valentino”laissa perplexe tous les argentins,n’ayant pas grand chose à voiravec le leur. Selon Rodolfo Dinzel,

« cela était dû au fait que Valentinodansait en ligne droite. Or, leslignes droites n’existent pas dansle tango : la femme tourne autourde l’homme, et l’homme autour dela femme ».

Les connaisseurs du Rio de la Platafurent également choqués par l’ab-surde costume de gaucho porté parValentino. Comme le dit NardoZalko, le tango est « la musique dela ville par excellence », créée etdansée dans les faubourgs pauvresde Montevideo et Buenos Aires.Aussi, tous les danseurs portaient-ils dans la réalité des vêtementsurbains : des chapeaux de feutre,des bottines, des chemises et descostumes, des mouchoirs dans lapoche de devant. Mais le souci dela vérité historique a rarementempêché Hollywood de faire cequ’il pensait susceptible de plaireau public. Voilà pourquoi Valen-tino dansait le tango déguisé en

gaucho, avec des pantalons devacher au bas évasé, des chemisesbouffantes, des hautes bottes decuir, un poncho mexicain, un fou-lard attaché autour du cou. S’ilavait osé franchir le seuil d’unemilonga des faubourgs portègnesainsi vêtu, il se serait fait jeterdehors rapidement par les “compa-dritos” du coin.

Peut-être les costumiers améri-cains qui travaillaient sur les films,peu férus de culture argentine,étaient-ils influencés par les nom-breuses photographies parisiennesoù les artistes de tango portaienttoujours un costume de gaucho. Lesyndicat des musiciens françaisavait, en effet, obtenu que lesartistes étrangers n’apparaissentsur scène que revêtus de leur cos-tume national. Aussi, au lieu del’élégant smoking qu’il portaienten Argentine, les artistes de tangofurent-ils contraints de s’habilleren gauchos. Le public fut si fascinéque les directeurs de music hallsexigèrent que les artistes argentinsfassent même le voyage vers l’Eu-rope déguisés en gauchos. Ceciexplique les nombreuses photos oùon les voit, ainsi costumés, alignésle long des échelles des paquebotsen partance de Buenos Aires versl’Europe ou les États-Unis.

Hollywood continua dans le mêmeregistre en 1924 avec “Le gaucho”,où l’on peut voir Douglas Fairbanket Lupe Velez. En 1934, on voitégalement Gardel déguisé engarçon vacher dans “Le tango àBroadway”, même s’il tourna laplupart des séquences de ses filmsaméricains dans d’élégants cos-tumes de ville.

Une stylisation caricaturale

À partir des années 1940, plusieurscomédies musicales américainesmontrèrent des couples habillés demanière très formelle et recher-chée, dansant un tango stylisé,avec les bras tendus devant leursvisages écrasés pommettes contrepommettes, et se livrant à une sortede marche à longues enjambées.Cette version cinématographiquedu tango européen était facile àcaricaturer. Aussi, dans beaucoupde films comiques américains, letango devint-il un objet de déri-sion. Ainsi peut-on voir CharlieChaplin se livrer à un tango caout-chouteux avec une matrone aristo-cratique bien en chair, apparem-ment peu surprise de le voir trébu-cher contre ses propres pieds et dese faire traîner sur le sol, emportépar la puissante énergie cinétiquede sa partenaire. Laurel et Hardyfirent également rire en interpré-tant ensemble un tango aux pas etaux expressions exagérés. Quant àGroucho Marx, on le voit dans unhôtel de luxe, le cigare aux lèvres,collé sur une partenaire de la hautesociété, ses abondants sourcilsmontant et descendant pendantqu’il se démène en tous sens dansla pièce, grimpant sur le lit et les

Bottes de gauchos, smokings en lamé, danse stylisée jusqu’à la caricature : qu’ilen fasse une danse folklorique ou un loisir de la haute société, qu’il le tourne endérision ou, au contraire, qu’il le place sur un piédestal éthéré, Hollywood a tou-jours donné du tango une image incomplète et faussée.

meubles dans un effort désespérépour suivre la musique, et seretrouvant finalement sans s’enrendre compte, après une figureparticulièrement manquée, dansles bras du compagnon de lafemme, rentré à l’improviste dansla chambre, et qui goûte apparem-ment peu cette lascive intimité…

Un symbole de la haute société

Mais, qu’il soit parodié ou traitésérieusement, le tango désormaisne laisse plus voir dans le cinémaaméricain ses origines populaires.Que ce soit à la télévision, aucinéma ou dans la publicité, il estassimilé à la haute société, contrai-rement au cinéma argentin desannées 1940, où on le voit inter-prété dans des “rades” de basétage. Quand Fred Astaire danseun tango avec Dolores del Rio dansle film “Flying down the rio”, il esthabillé en smoking. Beaucoup plustard, Al Pacino, dans “The scent ofa woman” joue un officier aveugleen retraite qui invite une femme àdanser le tango dans un club bran-ché de New York, la rassurant surses craintes de commettre deserreurs : « le tango c’est comme lavie, si vous vous trompez, vousn’avez qu’à continuer ». Dans le

film d’aventures “True lies”,Arnold Schwartzeneger danse untango argentin très passable dans lasalle de bal d’une splendidedemeure, peuplée d’invité aux cos-tumes apparemment très coûteux.Les très nombreuses publicités uti-lisant aujourd’hui le tango mon-trent souvent des danseurs habillésde manière très formelle, et asso-ciant le produit concerné avec uneconsommation “d’élite”.

La danse d’abord

Qu’il soit parodié ou détourné, letango dans le cinéma américain estd’abord assimilé à la danse,l’intérêt étant plus faible pour lamusique et pratiquement inexistantpour la chanson. Ce manqued’intérêt pour les textes ne peutêtre entièrement expliqué par labarrière linguistique, dans lamesure ou la poésie tanguera esttraitée sérieusement dans d’autrepays non hispanophones, et notam-ment en France. Peut être faut-il yvoir le reflet d’une distance cultu-relle qui fait que les américainssont peu sensibles à l’émotion unpeu forcée, frisant parfois le cabo-tinage, de certains chanteurs argen-tins.

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Rudolph Valentino dans “Les quatre cavaliers de l’apocalyspe”

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« La ville, pour moi, c’est comme la mer, c’est comme les vagues »

Pourquoi votre intérêt pourl’Amérique du sud et letango ?

Mon père était un autodidactemusicien, universitaire linguisteet hispaniste. Il adorait le tango.C’est comme si nous avions euGardel à la maison. Il passait delongues heures à écouter cettemusique. Il rêvait d’émigrer enAmérique latine, et il avaitmême acheté un terrain dans laBanlieue de Sao Paolo. Maisfinalement, après avoir fui laTchécoslovaquie où il était vic-times des purges staliniennes, ils’est fixé à Londres. Il s’occu-pait beaucoup de la commu-nauté latino-américaine. Aprèssa mort, j’ai voulu découvrir cemonde et j’ai décidé d’aller enAmérique latine. Je me disaistoujours : « il faut absolumentque j’y aille ». Un jour j’aidemandé à un ami écrivain deme parler de Buenos Aires, et ilm’a répondu : « cette ville estcomme un tango ». Cela m’abeaucoup intrigué.

Comment est né le projet de“Tango mio” ?

Je voulais parler à la fois deBuenos Aires et du tango. J’ai eul’idée d’un grand documentaireoù la fiction tiendrait une placeimportante, que j’ai proposé à laBBC. Mais à cette époque, letango n’était pas à la mode. EnAngleterre, il évoquait plutôt uneboisson qu’une danse. La BBC abeaucoup hésité, et j’ai dû beau-coup me battre pour qu’ilsacceptent ce projet.

Quelles sont les idées-force dufilm ?

Le sujet était difficile ; il ne fallaitpas faire un film que les Argen-tins auraient pu percevoir commeinsultant, et en même temps nepas laisser perplexes les anglaisqui connaissaient peu de chosesau tango. J’ai voulu représenterles différents types de tango, celuides faubourgs, celui des salonsélégants, enfin le tango de scène.Surtout, j’ai voulu évoquer le per-

sonnage de Eduardo Arolas, unbandonéoniste exceptionnel, ungrand compositeur, qui joue unrôle pivot, fondateur dans letango. Il a pris un jour le bateaude Montevideo pour la France eta fait faire ainsi au tango unvoyage mythique vers l’Europeoù cet art a triomphé grâce à desartistes comme lui.

Quelle était la situation dutango en 1986 ?

Quand je suis arrivée à Buenos-Aires le tango était partout etnulle part. On entendait beau-coup de tango à la radio et à latélévision, on trouvait desdisques dans toutes les boutiquesde Florida, mais on le dansaittrès peu : deux ou trois fois parsemaine à Volver, au club Regin,dans quelques milongas situéesdans des banlieues pas pos-sibles… Nous avons commencéà traîner la nuit dans les boîtes. Ilfallait vraiment le vouloir pourdanser. Nous avons croisé uneéquipe américaine qui voulaittourner sur le même sujet et quin’avait rien trouvé. Finalement,ils ont fait un film sur les pro-blèmes politiques. Le tango étaiten fait considéré comme unedanse de vieux, de musée, c’étaitpresque gênant de dire que l’onfaisait un film là-dessus.

Née à Prague, réfugiée en Europe en 1968, Jana Bokovapartage depuis quinze ans sa vie entre l’Amérique du sud,la France et la Grande-Bretagne. Elle a réalisé de trèsnombreux documentaires long métrage, notamment pourles télévisions britannique (BBC) et française (Arte,Paris 1ère). Si certains d’entre eux, concernent des indivi-dualités fortes, comme Anthony Quinn ou le photographede guerre Don Mc Cullin, son sujet de prédilection estincontestablement constitué par les grandes métropoles,vues à travers la vie quotidienne de leurs habitants. Dal-las, Londres, Paris, Barcelone, la Havane, Bahia, Avignon,Mexico ont ainsi constitué les sujets successifs de sesœuvres où une touche de fiction se mêle parfois au docu-mentaire. L’Argentine est largement représentée, à tra-vers ‘’An argentinian journey’’, trilogie de trois longsmétrages réalisés en 1991/1992 pour la BBC et consacréeau patrimoine musical de l’Argentine rurale, et bien sûr‘’Tango mio’’, réalisé en 1986 sur le thème du tango argen-tin, et sur lequel La Salida l’a interrogée. Avec son lan-gage poétique, piqué d’un joli accent slave, elle nous

Interview de Jana Bokova

Comment avez-vous rencontréla chanteuse Juanita, vedettede votre film ?

Un soir, je suis allée dans unrestaurant tenu par un italien,entre la Boca et Baraccas, pasun endroit touristique, plutôtun no man’s land. J’ai vuchanter cette femme, et il éma-nait d’elle une force vitaleextraordinaire. Après, je mesuis approché d’elle, elle m’apris la main et a regardé mesbagues. Je lui ai demandé ceque c’était le tango pour elle,et elle m’a répondu « El tangosoy yo, yo ! ». C’était unefemme de milieu très humble,mariée à un camionneur d’ori-gine sicilienne du port de laBoca. Elle connaissait parcœur toutes les chansons deDiscepolo, et elle exprimait à

travers elles l’amour, la pas-sion, l’humour noir aussi, faceaux difficultés de la vie. Quandelle est venue avec moi au festi-val de Mar del Plata au débutdes années 1990, elle a séduittous les journalistes par sonnaturel, sa spontanéité. Elle par-lait lunfardo tout le temps. Lepersonnage de Juanita, c’est lavie, c’est plus large que la vie.

Et les professionnelsdu tango ?

Je fais aussi apparaîtredans le film de nom-breux professionnelscomme Juan CarlosCopes et sa troupe, quifont revivre pour nousles origines du tangodans les bas-fonds, lesbordels. Il y a aussi desscènes avec OsvaldoPugliese au piano, l’or-chestre d’Osvaldo Piro,le chanteur RobertoGoyeneche. Mais j’aisurtout été séduite parle grand danseur Viru-lazo et sa partenaireElvira. Un soir, il adansé avec moi. Jen’avais pratiquementjamais dansé, et il m’afait faire des choses

incroyables : j’étais comme uninstrument de musique entre sesbras. Les membres de l’équipeen étaient bouche bée. Mon col-laborateur Gualberto Ferrari m’adit : « Mais tu nous avais cachédes choses, tu danses le tangocomme une pro !!! ».

Quelle est la place de lamusique et du tango dans vosautres films ?

Dans mes films sur les villes, il ya toujours de la musique, maismon propos est plus large : quece soit le flamenco en Espagneou le son à Cuba , la musique,c’est une manière d’être, unefaçon de vivre que je cherche àcapter à travers la musique. Uneville, pour moi, c’est comme lamer, c’est comme les vagues.

J’ai réalisé une trilogie sur lamusique rurale argentine, unfolklore très riche. J’ai aussi uti-lisé la musique de RodolfoMedeiros pour mes films Hôteldu Paradis et Diario para unencuentro. J’aimerais faire unfilm sur le bandonéon : cet ins-trument, pour moi, c’est la voixde l’exil.

Propos recueillis parLuis Rodriguez

Janna Bokova et son collaborateur Gualberto Ferrari

avec la chanteuse Juanita

La chanteuse Juanita

Jana Bokora en tournage à Bueno-Aires

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Le tango est une méditation pour deux

Comment est né le projet de cefilm ?

De ma passion grandissante pourle tango. J’ai toujours dansé. À20 ans, j’étudiais la dansecontemporaine. Mais le tangon’est venu que beaucoup plustard. Au départ, je n’ai abordécette danse que par plaisir, maiselle est devenu petit à petit unevéritable obsession… Avantmême de tourner le film, je mesuis rendue à Buenos Aires cinqfois en un an ! Alors j’ai penséque cette obsession elle-mêmepouvait être un sujet intéressant.L’idée a fait son chemin lente-ment et je me suis finalementretrouvée à réaliser un film diffé-rent de celui que j’avais imaginé.

Comment avez-vous conçu lefilm ?

Je m’y suis mise comme je le faispour tous mes scénarios, car c’estmoi qui écris tous mes films : jem’assieds dans une pièce chaquejour et j’écris, avec un stylo et unpapier, en espérant que les idéesse développent, prennent formeet que je trouve une structure…Dans ce cas précis, la différenceétait que j’utilisais ma propre viecomme un “laboratoire” pourécrire le scénario.

C’est donc une œuvre en partieautobiographique…

Oui. C’est difficile de mesurerexactement quelle part du filmest autobiographique. Entre lemoment où j’ai écrit le scénarioet le tournage, il a subi tellement

de transformations… Ce n’estpas un documentaire… C’est unefiction, il a donc fallu se sou-mettre aux lois de la fiction.

Quels ont été vos choix pour laconstruction du scénario ?

Le principe de mon film, c’estque le tango est une métaphoredes relations avec les autres, avecl’autre part de soi-même, avec leprincipe divin. Pour moi, le tangoest une méditation pour deux…La discipline physique de ladanse vous fait entrer dans unedimension métaphysique. Lastructure du film est basée là-des-sus : pour évoquer ce qui estcaché dans la danse, j’ai dû m’at-tacher à ce qu’elle donne à voir.Le film est divisé en leçons : lesleçons techniques du tango sontcomme des métaphores desleçons de la vie…

À quelles difficultés techniquesavez-vous été confrontée sur letournage ?

Oh, j’ai rencontré des difficultésinfinies !… Mais chaque filmest un périple pour tenter devaincre les difficultés qui sur-gissent. Il y a d’abord eu le sujetmême du film, qui était assezproche de mon expérience. Celasupposait une discipline person-nelle forte pour rester détachéeen tant que metteur en scène. Ila aussi fallu convaincre lesfinanciers de l'intérêt du film,qu’ils considéraient comme undésastre potentiel : une œuvreen noir et blanc, sur le tango,dans lequel le metteur en scène

joue et où aucune star nefigure… Commercialement par-lant, ce n’était pas une idéesublime… Ensuite, les diffi-cultés sont venues des exigencestechniques : être à la fois actrice,danseuse et metteur en scène,c’est vraiment éprouvant. Je mesuis sentie très exposée, n’ayantjamais moi-même joué dans unfilm avant. En plus, j’ai eu desproblèmes physiques durant letournage : mes pieds saignaientdurant les prises de vue, à causedes répétitions et des prises devue incessantes : parfois jusqu’à10 heures d’affilée…

Renouvellerez-vous cette expé-rience de comédienne ?

Non, probablement pas ! Il estdifficile de prévoir l’avenir, maisjouer dans un film est une choseextrêmement difficile. Et vosintentions peuvent être mal inter-prétées. On m’a reproché à cesujet mon égocentrisme, alors,que, de ma propre expérience,cela vous rend très vulnérabled’être à la fois acteur et metteuren scène.

Comment s’est passé le tour-nage des scènes de danse ?Sont-elles improvisées ouchorégraphiées ?

L’improvisation est ce qu’il y ade plus vibrant dans le tango…Mais quand vous filmez, vous nepouvez pas improviser, ou alorsen tournant avec une seulecaméra. Car si vous filmez uneimprovisation avec plusieurscaméras, vous risquez d’avoir

des problèmes de lumière ou decadrage. De plus, pour enregis-trer la danse et pouvoir ensuitetravailler sur la bande, il fautpouvoir reprendre plusieurs foisle tournage et donc s’appuyer surune chorégraphie précise. Enfin,certaines combinaisons “fonc-tionnent” avec la caméra etd’autres non… alors il faut fairequelques adaptations et prendreseulement ce qui “marche” ciné-matographiquement parlant.

En quoi l’image du tango dansvotre film se différencie-t-elled’autres films existants ?

La plupart des films sur le tangoque j’avais vus insistaient sur uncôté spectaculaire, “glamour” ouexotique… Le tango était sou-vent montré à travers des cli-chés : la passion, la sexualité, lespaillettes : ce que les tanguerosportègnes appellent le “tangod’exportation”. J’avais l’impres-sion qu’on ne pouvait pas mettreen scène ou filmer le vrai tango.J’ai donc essayé d’aller chercherderrière cette façade. J’ai mis enscène l’expérience de la danse,de son apprentissage, de sonintimité à travers une histoirevue par mes yeux d’étrangère etde débutante… Mais aussi unehistoire où les thèmes de l’exil,du questionnement de Dieu, dudéracinement, de la rechercheintérieure, sont fortement pré-sents.

J’ai voulu donner aux gens unpoint d’entrée, un moyen d’iden-tification. De fait, beaucoup degens – et pas seulement des fansde tango – m’ont abordé ou écritpour me dire qu’ils s’étaientidentifiés à moi, ayant eux aussile désir d’accomplir un rêve per-sonnel. Beaucoup de femmes sesont par exemple reconnues dansla vision que je présente des rap-ports avec les hommes dans cettedanse. Donc je pense que de ce

Avec “La Leçon de tango”, Sally Potter a réalisé une œuvre marquante, pour lemonde du tango comme pour celui du cinéma. Son film, profond et intrigant,repose sur la rencontre entre le fameux danseur Pablo Veron et la réalisatricebritannique, qui a accepté de nous parler de cette expérience.

Interview de Sally Potter

point de vue, le film est réussi.Ce n’est pas une présentation“définitive” sur le tango, maisune tentative de pénétrer samythologie, l’âme de ceux quis’y intéressent.

Dans votre dernier film, “TheMan who cried”, il est égale-ment question d’art et de déra-cinés… Ce thème de l’exil est-ilimportant pour vous ?

Il doit l’être, oui. Tous les artistessont un peu des exilés de leur

propre culture. Comme s’ilsdevaient être “à l’extérieur” pourmieux observer et refléter ce quise passe dans le groupe. Touteune partie de l’histoire duXXème siècle est faite de ce senti-ment de non-appartenance, de cesmouvements d’exil, d’immigra-tion, de réfugiés… D’où un senti-ment de mélancolie, une nostal-gie, qui font peut-être simplementpartie de la condition humaine…

Propos recueillis par Blaise Goldenstein

“The tango lesson, Pablo (Pablo Veron) et Sally (Sally Potter)Photo : © Richard Kalvar, Magnum Photos

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polo d’aujourd’hui. J’étais très critiqué aussi pour leprogramme Tango Butoh, qui montrait une certaineanalogie avec la danse Butoh, et d’une manière plusgénérale avec les arts martiaux.

Quand Solo Tango a commencé j’avais une concep-tion d’écran très innovatrice, avec beaucoup d’ani-mation. Maintenant j’ai un projet plus innovateurencore. Je suis convaincu que dans 3 ou 4 ans latélévision par câble confluera avec l’Internet. Jevais transformer Solo tango dans cet esprit. Il aurale “look & feel” de cette convergence. On va voirun programme comme si on était dans une pageweb. Je suis en train de développer cette idée avecMicrosoft et je vais la mettre en pratique dansquelques mois. Aujourd’hui on peut déjà voir laprogrammation de Solo Tango par Internet 24heures sur 24… On ne la voit pas encore comme unvidéo, ça dépend de l’émission et de la position durécepteur sur la planète. On la voit comme une suc-cession de photos.

Je compte utiliser une technologie très spécialisée :je passe le “playout” de Solo Tango en digital. Aveccette version en digital je n’emploie plus de bandes,mais j’émets directement d’un disque dur. Ça mepermet d’améliorer la qualité, et d’éviter une dégra-dation du programme à la réception. Je peux aussifaire un “random” permanent pour que la program-mation semble très variée.

Qu’est ce le lycée virtuel du Tango ?

Je suis membre de la fondation de l’AcadémieNationale du Tango. J’ai réalisé une version interac-tive de la licence en Histoire du Tango que proposecette institution. On pourra suivre ce cursus parInternet. Pour l’instant c’est prévu en espagnol,anglais et portugais, mais par la suite j’ajouterail’italien, l’allemand et le japonais. On paie pourchaque matière, on peut la suivre pendant un certaintemps, on passe ensuite un petit examen. Une foisqu’il a réussi dans 10 matières, l’étudiant reçoit undiplôme virtuel et je l’invite à une fête de remise dediplômes à Buenos Aires.

Il y a beaucoup des gens dans le monde qui peuventêtre intéressés à passer un diplôme en arts du tango.Quand on est captivé par le tango, on l’est pour tou-jours. Moi même, je me suis d’abord intéressé autango comme un divertissement. Mais cela s’est peuà peu transformé en passion, voire en obsession.

Propos recueillis par Marcella Morilla

« Il faut montrer le produit et créer le besoin »

Quel est le rapport entre Tango City et Solo Tango ?

Solo Tango est un chaîne télévisée câblée qui diffusedes émissions 24 heures sur 24. Je la considère commeun “produit d’appel”. Tango City est la premièremarque globale de tango. Je veux concentrer dans cettenouvelle marque toutes les activités médiatiques etcommerciales liées au tango. Il est démontré statisti-quement que le tango est la caractéristique différen-ciante la plus forte de notre pays à l’extérieur. Le pro-jet “Tango City” (ou en espagnol “Ciudad tango”) adonc pour but de préserver notre identité.

Ciudad Tango est accessible dans le monde entiergrâce à son site web www tangocity.com, qui vend desCD, des disques, des livres et des videos, des émissionsde télévision, des objets de collection, des billets pourdes spectacles… Elle offre également des shows et desleçons de tango “on line”, des biographies animées,des itinéraires virtuels avec transmission directe par“webcams”, des interviews, des vidéoclips, un guidemondial des milongas, des possibilités de “chats” et“videochats”, etc.. Nous avons une radio en ligne surce site : la “2x4”, avec laquelle j’ai conclu un accord.

J’ai aussi récupéré le Café Homero Manzi à San Juanet Boedo, où on peut prendre un café ou diner, voir unshow de tango et acheter des cadeaux. Je suis en trainde construire le Restaurant de tango le plus luxueux deBuenos Aires, situé à l’Abasto. “La Esquina CarlosGardel” est la recréation d’un cabaret des années 30,sophistiqué, de haut niveau, assez charmant pour trans-porter les clients à une autre époque. l’inaugurationaura lieu au mois de mai, ça sera le Titanic du tango.

Est-ce qu’il y a des capitaux étrangers à Tango City ?

Oui, je suis associé avec deux entreprises américaines,Catlord Cable Networks et le group Pramer SA, ce quime permet de développer mes activités internationales.

Comment est né Solo Tango ?

Le projet original date de 1994. Le canal a commencéà fonctionner à partir de juin 1995. Je suis le créateur

de ce projet. Au début, j’avais deux associés quivenaient de la radio FM Tango, mais ils ne sont restésqu’un an et demi.

En 6 mois, nous étions déjà dans tous les systèmes dediffusion par câble du pays. Nous sommes très recon-nus pour la qualité artistique de notre production. En 6ans nous avons gagné 8 prix Martín Fierro (l’équiva-lent argentin des “Sept d’or”, Ndrl). Cette année nousavons fait notre premier programme de télévisionouverte, lequel a reçu une nomination.

À l’extérieur, nous sommes présents dans pratique-ment tous les pays d’Amérique latine (Chili, Bolivie,Paraguay, Uruguay, Brésil, Pérou, Venezuela,Colombie, Costa Rica, Puerto Rico, Mexique,..),dans 136 villes des États Unis, en Espagne, dans lesud de la France, etc. À partir du 25 mai nous seronségalement reçus en Ukraine : j’ai fait cadeau d’uncycle hebdomadaire pendant trois mois à titre d’essai.Au Japon, nous réalisons depuis deux ans une émis-sion de 2 heures par jour, dans un canal musicalappelé Music Air Network. Nous sommes arrivésaujourd’hui à presque à presque 3 millionsd’abonnés. J’ai acheté l’espace pour les premiers sixmois, le deuxième semestre j’ai payé la moitié, main-tenant je ne paie plus, mais l’activité ne génère pasencore de profit. Ça demande du temps, il faut mon-trer le produit et créer le besoin. Je suis également entrain de négocier un accord avec un canal câblé chi-nois qui a 24 millions d’abonnés.

Solo Tango a été très innovateur dès ses débuts,quelle est la réaction du public plus traditionaliste ?

Les gens avec une vision traditionaliste m’ont beau-coup critiqué. Les programmes sont réalisés avecune préoccupation de qualité : une bonne photogra-phie, une esthétique impeccable, une histoire bienracontée. De ce point de vue c’est irréprochable.Mais parfois le contenu a été critiqué. Ça arrivequand je programme Daniel Melingo : alors le télé-phone commence à sonner au canal et il y a des pro-testations. J’adore Melingo, il a composé unedizaines de tangos, je le considère comme le Discé-

Juan Fabbri est président de Tango City et du canal Solo Tango. Il a été récemment bap-tisé “Mister Tango” par le Los Angeles Times. Il évoque pour nous son projet “Tango City”destiné selon lui à combler un vide dans la diffusion internationale de la culture argentinevers l’extérieur. Il s’exprime, non avec le langage du poète, mais avec celui du business-man, version “nouvelles technologies de l’information”. Le pire ou le meilleur pour leTango ? À vous de décider.

Interview de Juan H. Fabbri

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Discographie : la musique de tango au cinéma

•On peut écouter une bonne compilation deschansons composées par Gardel pour ses filmsdans : “Carlos Gardel, Chansons de ses films”,“M.M”, 868882 (1991).

•Le film très poignant de James Ivory, “Howard’send” nous fait entendre une composition originaledu Teddy’s Peiro’s tango group intitulée “Tango atSimpson’s-In-The-Strand” : “Howard’s end”, Nim-bus record, NI 5339, 1992.

•Le film de Maria Luisa Bemberg “Di questo nonsi parla” nous offre une version unique de Caminitochantée par l’acteur M. Mastroianni accompagnéau piano par N Piovani qui a composé la musiquedu film. “Di questo non si parla”, Milan Sur,887865 (1993).

•Le film “Il postino” de Michael Radford nosoffre une version instrumentale de “Madreselva”également chantée par Gardel sur le même albumet une très douce “Milonga del poeta”. Le derniermorceau de l’album est accompagné au ban-donéon. “Il postino”, de M.Radfod, Miramaxrecords,162 0962 (1994).

•Une compilation de trois films de Tomas Gutier-rez Alea dont “Fraise et Chocolat”, propose plu-sieurs morceaux de tango, de valse et de habanera.Une musique à la tonalité très douce. “Fresa y cho-colate”, Milan sur, 74321 25564-2 (1994).

•Le film d’Olivier Duscatel et Jaques Martineau“Jeanne et le garçcon formidable” nous offre untango chanté par Elise Caron qui s’intitule “Letango du malaise”, ainsi qu’une “valse argentine”composée et interprétée par Juan José Mosalini Jr.“Jeanne et le garçon formidable”, la bande son,LBS A98003-2 (1997).

•La musique du film “Haut les cœurs” de SolveigAnspach a été composée par Olivier Manoury etMartin Wheeler. Les tangos composés par O.Manoury accompagnent avec puissance et profon-deur la pathétique intrigue de ce film. À écouterparticulièrement “Emma”. “Haut les coeurs”,Milan Music, 74321 71634-2 (1999).

• Le film “Indochine” de Régis Wargnier nouspropose un morceau simplement intitulé “Tango”sur lequel il est possible de danser et de voyager.“Indochine”, WEA music, 9031 77338-2 (1992).

•Dans une compilation des musiques de films deMarguerite Duras toutes composées par Carlos

d’Alessio, nous pouvons écouter “tango-tango”extrait du film ‘’India song’’. Les amateurs de baltrouveront également dans cette compilation lamerveilleuse “Valse de l’eden” jouée au piano solo.“India Song et autres musiques de films”, Le chantdu monde, LDX 274818 (1991)

•Le film de Sally Potter, “La leçon de tango” nousoffre un large choix de tangos sur lesquels nousaimons tous danser. À retenir l’inteprétation de“Zum” de A. Piazzolla et O.Pugliese. “La leçon detango”, Adventure pictures, SK 63226 (1996).

•Le film “Tango” de Carlos Saura nous donne àentendre des compositions originales de LaloSchiffrin ainsi que des tangos classiques. Àretenir : la version chantée en duo accompagné aupiano de “Flores del alma”. “Tango”, DeutscheGrammophone, 459 145-2-GH (1999).

•Le film “Sur” de Fernando Solanas nous donne àécouter la musique d’Astor Piazzolla, composéepar celui-ci, alors au faîte de son art, peu avant samaladie et sa mort. L’album s’ouvre sur la plus poi-gnante interprétation qui soit de “Vuelvo al sur”chantée par Roberto Goyeneche. Sa voix usée parla vie est vraiment bouversante. “Sur”, Milan Sur,74321-13978-2 (1988).

•Dans “l’album d’une vie” consacré à Piazzolla,nous pouvons nous délecter du “duo d’amor”extrait du film “L’exil de Gardel”. “Piazzolla,l’amour du tango, l’album d’une vie”, Milan Sur,74321 74099-2 (2000).

•La musique du film “Le dernier tango à Paris”devait initialement être composée par Piazzolla,mais son indisponibilité momentanée a permis autalent de Gato Barbieri de s’exprimer pour mettreen relief le sentiment tragique qui émane de ce film.“Le dernier tango à Paris”, Naif Records,0144310724 20.

•Le film “Soleil trompeur” de Nikita Mikhailkhofnous permet d’entendre un tango chanté en russe.“Soleil trompeur”, 3298490010112, Naif Records.

•Dans “Le temps des gitans” d’Emir Kusturicanous pouvons entendre un morceau intitulé“Tango” dont la lenteur et le climat tragique reflè-tent bien l’atmosphère du film. “Le temps desgitans”, Philips, 842 764-2 (1990).

Philippe Stainvurcel

Où trouver vos films favoris ?

•Nous vous fournissons ici un certain nombred’adresses, virtuelles ou réelles, glanées au cours de laréalisation de ce numéro. Vous pourrez, selon les cas,discuter, vous informer, surfer, visionner, acheter…

•http://www.cyber-tango.com/e/tango_e.html#movievous renvoie aux sites concernant les films de tangoles plus récents.

• http://www.adcritic.com/ vous permet d’accéderaux films publicitaires. Faites une recherche en men-tionnant les produits “flecto-Verathane”, “HeinekenThe Rain”, “Thermasilk-Party”, “VW-Flirt”…

•http://www.imdb.com/ vous offre un cataloguefilmographique généraliste, sur lequel vous pouvezeffectuer des sélections concernant vos films detango préférés, et éventuellement les commander.

• http://www.tangomania.com.ar/wlcom.htm vousoffre un catalogue de films en espagnol, où vousretrouverez les films argentins de tango les plusconnus. La liste ainsi fournie peut être considéréecomme l’annexe filmographique complète qui man-quait à ce numéro. Vous pouvez commander si vousn’avez pas peur des cyber-pirates.

• http://www.voicenet.com/~corr/tango/index.html#Clipsvous permet d’accéder aux clips des films de tango lesplus récents.

•Vous pouvez obtenir sur www.junglefilms.com desinformations sur le documentaire de Adam Boucher“Tango : la obsession”.

•Vous pouvez également faire un tour sur le sitewww.tangocity.com, à la vitrine très alléchante, maistout y est, soit payant (ou plus exactement subordonnéau fric), soit hors d’état de marche.

•Alors, contactez plutôt Oscar Himschoot au Club deTango, 123 Parana, off 114 5° piso, Capital Federal,tél. 00 54 11 43 72 72 51. Même si les vidéos ne sontpas sa spécialité (il est plutôt libraire et disquaire), ilsaura certainement vous orienter.

• Icaro production SRL, videotour, B. de Irigoyen891 (1846) Adrogue, Argentine, tél 00 5411 42931347, possède, entre autres, dans son catalogue undocumentaire de référence sur Carlos Gardel (‘’Car-los Gardel’’). Et sans doute bien d’autres richesses…

•Autre bonne adresse à Buenos Aires (notammentpour se procurer les vieux films de Carlos Gardel) :Beverly Hills video home production, Ayacucho442 capital Federal. Tel : 005411 4953 4147.

•À Paris, la cinémathèque de la danse (4, rue deLongchamp,16ème), possède d’intéressants documents,qu’elle nous a aimablement permi de visionner à l’oc-casion de la préparation de ce numéro.

Fabrice Hatem (remerciements à Jean-Pierre Jacquetpour les très nombreuses informations fournies)

Vive la Guingettelatine ! !

Depuis début mai, Chico Tertopropose tous les dimanches à18h une “Guinguette latine”au Cabaret “Les étoiles’’,61 rue du Château d’eau,Paris 10ème. Il nous emmènealternativement au Brésil eten Argentine. Allez-y, c’estsympathique, pas cher etplein d’artistes de talent.Vous passerez un bon débutde soirée en soutenant une

“Tango : la obsession” - Image tirée du documentaire

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Camillla est née à Cordoba, enArgentine, de parents et grands-parents d’origines très diverses :italienne arabe et grecque. Sousune silhouette frêle, elle sembledéborder d’énergie. Elle vitaujourdhui à Paris, dans un lieumagique, un ilôt de verduresitué près du cimetière du PèreLachaise, une sorte de vieilleferme-atelier qu’elle a entière-ment réaménagée avec d‘autresartistes. En pleine préparationde son spectacle “Pas à Deux”pour le théâtre de Chaillot, encompagnie de sa décoratrice etde sa costumière, Camilla prendcalmement le temps de nousparler de son parcours.

Après des études de philoso-phie, elle commence par créerune maison de prêt-à-porter enArgentine. Arrivée à Parisen 1975, elle y enseigne la phi-losophie tout en faisant de ladanse contemporaine. Elles’oriente ensuite vers le sty-lisme et organise des défilés de

haute-couture notamment pourChristian Dior et Chanel. Ellemonte ensuite à partir de 1986plusieurs pièces de théâtre, dontnotamment “Du sang dans lecou du chat” de Fassbinder auThéâtre 18, puis “Vol de nuit”de Chantal Inkermann, “Lesilence” de Nathalie Sarraute,“Les cahiers de Malte”, puis“Hélène” d’Euripyde.

Le tango ? Bien sûr, elle y étaitpoussée par son origines. Maisc’est sa rencontre avec ClaudiaRosenblatt et un travail avecJorge Rodriguez qui ont consti-tué les facteurs déclenchants decette passion. Elle commencealors à introduire l’univers dutango dans sa démarche théâ-trale. Dans le cadre des ateliersthéâtraux qu’elle met en place,elle fait travailler les comé-diens sur les thèmes de la cou-leur, de la lumière, de lamusique, de la danse, de l’im-provisation individuelle oudirigée. Elle rencontre à la

« Danser, c’est découvrir l’autre dans toutes ses dimensions »

À l’occasion de la reprise du spectacle ‘’Pas à Deux’’ auThéâtre de Chaillot, la Salida vous propose un mini-portaitde Camilla Saraceni

même époque plusieurs écri-vains, comme Nathalie Sar-raute, Chantal Inkermann,Lydie Salvaire, tandis que sonvieil ami Charlie Kassab,peintre à l’origine, s’intéressede plus en plus à l’écriture.Enfin, en novembre 1999, c’estle départ pour Buenos-Aires,avec les danseurs Gilles Nico-las et Sylvie Cavé, où ils s’im-prègnent de l’esprit portègne.

C’est de ces recherches choré-graphiques, de ces rencontreslittéraires, de ces voyages qu’estné le projet de “Pas à Deux” : unspectacle complet, associant lethéâtre, le chant , la danse. Cardanser, pour Camilla, c’est aussidécouvrir “l’autre” dans toutesses dimensions.

Après avoir été joué avecsuccès Au théâtre de la Bas-tille, dans différentes salles dela région parisienne et àBruxelles,’’Pas à Deux’’ serarepris au théâtre de Chaillot du17 mai ou 10 juin prochain,dans le cadre du festival “Bue-nos Aires tango”. Une consé-cration bien méritée.

Francine Piget

Spectacle “Pas à deux”Photo : Pedro Lombardi

Spectacle “Pas à deux” - Photo : Pedro Lombardi

Revue des livres

“Tango, du noir au blanc”, Michel Plisson, Actes sud, 2001, 120 Francs

L’ouvrage de Michel Plisson constitue le premierlivre de langue française consacré à l’histoire dela musique tanguera. Une bonne rétrospective desa genèse et de son développement au cours de lapremière moitié du XXème siècle. Des compila-tions très complètes et des analyses de qualité,appuyées sur une documentation et une discogra-phie abondantes, et accompagné d’un CD auxtitres bien choisis. Un livre précis, agréable àlire, agrémenté de nombreuses photographies etillustrations, à recommander aux danseurs dési-reux d’améliorer leurs connaissances sur les ori-gines et la jeunesse du Dos por cuatro.

On regrettera cependant que plus des trois-quarts du livre soient consacrés à une périodeantérieure aux années 1960, alors que tous lesefforts de rénovation et de création entreprisdepuis 20 ans par les musiciens actuels sont sur-volés, en fin d’ouvrage, en 6 pages en partieconsacrées également à la danse. En choisissantde privilégier ainsi l’analyse du passé lointain(sur lequel tout a déjà été écrit et recopié desdizaines de fois, en général il est vrai en espa-gnol) par rapport à celle des tendances actuelles(sur lesquelles on manque cruellement d‘unouvrage de référence original dans n’importequelle langue), Michel Plisson ne fait que suivreune attitude malheureusement trop répandueparmi les historiographes du tango. Ces choixrisquent de conforter un public naturellementassez conservateur dans une attitude d’esprit pri-vilégiant le respect des gloires passées – etmortes – au détriment de la curiosité envers lesmusiciens vivants, notamment les jeunes, quiont de ce fait bien du mal à le rester (musicienset vivants).

Or, Michel Plisson connaît bien la musiquetango actuelle. Nous l’engageons vivement ànous faire partager ce savoir et à nous aider ànous repérer dans les tendances contemporaines.Cela permettrait à La Salida, à l’occasion de laparution de ce futur livre complétant l’intéres-sant travail historique qu’il vient de publier, dele féliciter sans réserves.

Fabrice Hatem

“Tango : an anxious quest for freedom”,Rodolfo Dinzel - www.abrazosbooks.com

Ce livre de Rodolfo Dinzel, récemment traduit enanglais, est une réflexion à la fois théorique et tech-nique sur le tango. Son but n’est pas d’enseigner“comment danser”, mais d’analyser « les structuresphysiques, les facteurs psychiques, émotionnels,culturels, et esthétiques qui sont mis en jeu quandun couple danse le tango ».

Il réfute d’abord l’idée selon laquelle le guideur-homme est entièrement auteur de la chorégraphie.Pour lui, l’objectif du tango est de créer une unitéentre les deux corps. « Dans le tango, un et un nefont pas deux mais un ». Du moment où les indivi-dus ne pensent qu’à eux, le couple disparaît et letango n’existe plus. Le guidage est un dialogueentre l’homme et la femme, une communion ausein du couple, pas une relation de commandementet d’obéissance.

Le tango selon Dinzel, est une danse improviséequi jamais ne se répétera deux fois de la mêmemanière. Chacun doit se donner à fond, s’adapterou compléter son partenaire, comme dans la vie.Cette importance décisive de l’improvisation faitque la manière de danser, de faire les pas, comptedavantage que la structure des figures.

Contrairement aux danses populaires qui ne s’arti-culent que sur le rythme, le tango a également lapossibilité de suivre la mélodie, ce qui augmente lespectre des possibilités. Le résultat est un jeuimprévisible sur le temps et l’espace. « Le secret dutango, c’est que chacun va librement déterminerson propre temps et son propre espace dans ladanse (…) alors que les autres danses populairessont prédéterminées ».

Le rôle de la posture et du pivot est analysé endétail, et une grande attention est portée aux deuxprincipales parties des corps : le haut est assez sta-tique, mais le bas est ouvert pour une invasion parle partenaire.

Au total, un livre original, profond, et agréable àlire, dont on ne peut que souhaiter qu’il soit bientôttraduit en français.

Virginia Gift

Page 15: Le magazine du tango argentin Tango et cinéma

TOUR DE TANGOÀ BUENOS AIRES

Programmes:

• pour les débutants

• pour les danseurs de niveau intermédiaire ou avancé

• technique pour les femmes

• ou toute autre possibilité à votre convennance

Contactez nous :e-mail : [email protected]

Fax : 54-11-4361-3241

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A propos de ‘’Tango Metropolis’’

Il faut dire qu’on en a plein lesyeux… et les oreilles. Leur der-nière création, Tango Metropo-lis, associe tango, dansecontemporaine, et folklore pourévoquer l’atmosphère de laville. Dans la première partie,nous sommes transportés enrêve dans le Buenos Airesd’hier à travers les souvenirsd’une vieille dame qui vientd’être agressée par un voyou.On a particulièrement appréciéla course de chevaux… sanschevaux, mimée de manièredésopilante par les danseurs sur

la chanson de Gardel “Legui-samo Solo”. Quant à la “Milongade l’agression”, interprétée parRicardo et Marisa (qui depuissont partis de la troupe), elle par-vient à associer magiquement laviolence et l’humour.

La seconde partie du spectacledécrit la ville d’aujourd’hui, avecsa circulation trépidante, ses ruesen travaux, ses hommes et sesfemmes d’affaires surmenés…Tout cela dansé, bien entendu. Lavalse des téléphones portables, leflamenco des marteaux-piqueurs,le tango de la baston nocturneentre voyous, sont conçus avechumour, chorégraphiés avecrigueur et interprétés avec talent.

Claudio et Pilar ont une doubleformation, puisqu’ils ont a lafois étudié le tango avec les plusgrands maîtres (notamment lafamille Pugliese) et travaillé lestechniques de la danse contem-poraine. Cela explique qu’ilssoient à la fois très attachés autango traditionnel et désireux dele faire fusionner avec la danse

contemporaine. Un des moyensd’y parvenir est pour euxd‘associer création chorégra-phique et musicale.

La musique du spectacle est eneffet issue d’une collaborationétroite avec le compositeurDaniel Binelli, qui l’interprèteégalement au bandonéon,accompagné de son quintet.Une relation à double sens,selon Claudio : « parfois, c’estla musique qui a été créée pouraccompagner le mouvement,Dans d’autre cas, ce sont aucontraire les danseurs qui sesont adaptés à la musique.Musiciens et danseurs ont aussiimprovisé ensemble ».

Le résultat, parfois un peudéroutant, est en général trèsréussi, surtout quand il intègreégalement une mise en scèneoriginale : par exemple lorsqueles interprètes s’arrêtent de dan-ser, au beau milieu d’une choré-graphie plutôt contemporaine,pour battre du tambour sur unemusique de candombe.

Claudio et Pilar ont déjà présentéleur spectacle, ainsi que leurautre création, “Tango Expreso”en Allemagne, en Israël, enSuisse, en Argentine et en Uru-guay. Une tournée est prévue auJapon l’an prochain. Si la Francen’est pas pour l’instant au pro-gramme, nous pourrons cepen-dant nous consoler en allant lesadmirer en septembre prochainau théâtre des Champs-Elysées,dans le cadre du “Gala desétoiles” rassemblant les plusgrandes vedettes mondiales dedifférents styles de danse : clas-sique, contemporain, tango… Unrendez-vous à ne pas manquer.

Fabrice Hatem

Claudio et Pilar aiment laFrance. Ils ont résidé àTarbes pendant sixsemaines au cours du prin-temps, à l’invitation de l’as-sociation TangueandoTarbes. Une expériencequ’ils évoquent avecenthousiasme et qu’ilsenvisagent de renouvelerdans d’autres villesfrançaises. C’est là unechance honneur pour notrepays. Ce couple de dan-seurs argentins a en effetacquis, par la qualité artis-tique et l’inventivité de leurchorégraphie, une noto-riété internationale, qui lesa conduit à se produire sur Le dernier spectacle de Claudio et Pilar : “Tango Metropolis”

Les tangueros font leur cinéma

Comment faire salle comble avecun public bien habillé lors d’unesoirée tango ? Réponse : proposerune entrée gratuite et annoncer unedémonstration exceptionnelle,mais non ! Faire tout simplementcourir le bruit qu’il y aura un cas-ting pour un film…. Et aussitôtcomme par enchantement, lescouples dont les apparitionsétaient rarissimes, ou bien les dan-seurs habitués à des tenues pour lemoins décontractées reviennentparés de leurs plus beaux atoursfaire leur cinéma dans un rôle decomposition souvent involontaire-ment comique… Un conseil pourles autres couples, ne pas oublier,comme au football américain, lesprotège-tibias, car les coups volentbas… Qui a dit que le tango étaitune danse introvertie où ce qui sepassait à l’intérieur du couple étaitplus important que l’image perçueà l’extérieur ?

Pierre Lehagre

Les derniers numéros de

sont consultables sur internetwww.club-internet.fr/perso/tango

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Instantanés Instantanés

1 / Bal à la Salle Wagram - Photo : Frédéric Langard2 / Démonstration de Pablo et Beatrix - Photo : Danielle Sarfati3 / Démonstration de Claudia et Esteban - Photo : Pascal Xicluna4 / Conférence de Carlos Caceres - Photo : Pascal Xicluna

Toutes ces photos ont été prises à l’occasion du Festival “Couleurs Tango” de mars dernier à Paris.

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Samedi 16 - Paris (75)Atelier “Chanter le tango”, animé par Georgina Aguerre.Voir 2 juin.

Samedi 16 et dimanche 17 - Bordeaux (33)Stage de tango et valse, animé par Catherine Berbessouxet Federico Moreno. Rens. : 05 56 37 36 03

Samedi 16 et Dimanche 17 - Nîmes (30)Stage Tango et milonga, aimé par Véronique Bouscasseet Thierry Le Cocq, Milonga del Angel, 54 route deBeaucaire. Rens. : 06 07 89 80 61 ou 04 66 36 74 21

Samedi 16 et dimanche 17 - Toulouse (31)Stage de tango animé par Christine Caminade et Chris-tophe Apprill, avec grand bal le dimanche, Ecole Eliza-beth Beclier, 6 impasse Marestan. Rens. : 05 61 99 23 07

Dimanche 17 - Albi (81)Stage de tango animé par Stéphane Allirol et MaryseFabrègue, Maison de quartier de Cantepau, avenueMirabeau. Rens. : 05 63 56 15 29

Dimanche 17 - Paris (75)Soirée brésilienne (Gafieira), avec cours de samba parChico Terto et Niu Paixão, bal animé par Banda Loca(orchestre de 7 musiciens dirigé par le tromboniste brési-lien Edivandro Borges), démonstrations de danses brési-liennes, de 18h à 23h, Les Étoiles, 61 rue du Châteaud’Eau. Rens. : 01 47 70 60 56

Dimanche 17 - Paris (75)Stage de perfectionnement (tango, valse, milonga) pourparticipants ayant 2 ans de pratique ou plus, animé parImed Chemam et Mercedes Espinel, 15h30 à 18h30,Fonderie danse, 15 rue Basfroy 11ème, M° Voltaire.Rens. : 01 43 57 57 91

Dimanche 17 - Troyes (10)Stage de tango animé par Felipe Lizon, Salle CharlesBaltet. Rens. : 03 25 80 65 92

Lundi 18 - Nantes (44)Milonga de 21h à 0h sur le “Nautilus”, péniche près du PontSaint Mihiel. 30 F Rens. : 02 40 40 08 08 ou 02 40 46 99 27

Jeudi 21 - Paris (75)Tango argentin de la tête aux pieds : de 20h à 0h30, balavec orchestre ; chanteuse, bassins en dessous de l’espla-nade du Palais de Tokyo, Avenue de New York, 16ème. M°Place de l’Alma ou Iena. Rens. : 01 46 55 22 20

Jeudi 21 - Antibes (06) Fête de la musique : Démonstration, initiation et baltango en plein air à Antibes. Rens. : 04 93 92 00 54 ouwww.tango-nice.com

Samedi 9 - La-Charte-sur-le-Loir (64)Soirée tango au P’tit.Robinson. Rens. : 02 43 44 51 21

Samedi 9 - Orthez (64)Pratique tango et repas, à partir de 20h, 12 rue Moncade.Rens. : 05 59 69 96 22

Samedi 9 - Paris (75)Bal tango animé par Claudia Rosenblatt et Sol Bustelo,de 22h à l’aube, espace Oxygène, 168 rue Saint-Maur11ème. Rens. : 01 48 05 00 60

Samedi 9 et dimanche 10 - Nîmes (30)Stage de tango animé par Plume Fontaine et DorellaGigliotti, avec bal le samedi soir et le dimanche après ledernier cours, Milonga del Angel, 54 route de Beaucaire.Rens. : 04 66 36 74 21

Samedi 9 et dimanche 10 - Crest (26)Stage animé par Facundo et Kelly, MJC, avec bal lesamedi soir. Rens. :04 75 21 76 39

Samedi 9 au samedi 16 - Vers-Pont-du-Gard (30)Stage résidentiel de tango argentin avec Rudolf Gutzmann.Rens. : 04 66 22 99 90

Dimanche 10 - Béziers (34)Après-midi de tango argentin, 15h à 19h, animé par Sylvieet Bruno, Théâtre du Minotaure, 15 rue de Solférino, 30 F.Rens. : 04 67 96 14 26

Dimanche 10 - Bordeaux (33)Repas et après midi tango au bistrot l’Entracte, 288 rueJudaïque. Rens. : 05 56 44 06 34

Dimanche 10 - Lyon (69)Milonga au Cabaret Baroque, Près du Palais des Congrèsde 17 h à 19 h 30. Rens. : 04 78 39 24 93.

Jeudi 14 - Bordeaux (33)Soirée bal tango Bordeaux ,18h à 23h, salle Son Tay, 47rue Son Tay. Rens. : 05 56 44 06 34

Vendredi 15 - Grenoble (74)Bal à l’école de danse Grimaldi. Rens. : 04 76 72 01 82

Samedi 16 - Cordes-sur-Ciel (81)Solstice du tango, de 14h à 18h. Atelier, buffet et bal.Rens. : 05 63 56 85 84

Samedi 16 - Montpellier (34)Journée Argentine de 12h à 3h du matin, dans unemanade avec Asado. Après-midi, musique traditionnelleargentine, initiation à la Chacarera et soirée tango et tra-ditionnelle avec l’orchestre de Yanmarie Cumpa.Rens. : 04 67 58 12 74

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JuinMois de juin - Montpellier (34)Les amis du Tango Argentin proposent à la Maison dutango : cours d’espagnol le samedi matin à 10h. Pratiquelibre les vendredis 1, 15, 22, 29 juin à partir de 20h30.Milonga-auberge le samedi 9 juin à 20h. Atelier-aubergele samedi 23 juin à 19h30. 6 rue Favre de St Castor, LeSaint-James Celleneuve - 34080 Montpellier.Rens. : 04 67 66 01 74 ou [email protected]

Jusqu’au dimanche 10 - Paris (75)Spectacle “Pas à deux” de Camilla Saraceni au ThéâtreNational de Chaillot, salle Gémier à 20h30, le dimancheà 14h30, relache le lundi. Rens. : 01 53 65 30 00

Vendredi 1er - Paris (75)Atelier “Entre hommes” animé par Nathalie Clouet, de19h30 à 21h, chez Augusto, avant sa pratique. StudioLiberté, 195BIS, rue de Paris, 80 F. M° Liberté.Rens. : 01 40 18 09 18

Vendredi 1er - Quimper (29)Spectacle “Valser”, compagnie Catherine Berbessou,20h30, théâtre de Cornouailles, 4 place de la Tour d’Au-vergne. Rens. : 02 98 55 98 98

Samedi 2 - Nice (06) Bal au Sansas, 4 avenue des Phocéens, Nice centre.Rens. : 04 93 92 00 54 ou www.tango-nice.com

Samedi 2 - Paris (75)Atelier “Chanter le tango”, animé par Georgina Aguerre,La milonga, 18 rue Guisarde, 6ème. Rens. : 01 45 84 15 29

Samedi 2 - Paris (75)Concert du groupe “Tierra del Fuego”, dirigé par PabloNemirovsky, 21h, La guinguette pirate, quai FrançoisMauriac, en face de la Bibliothèque nationale, M° Quaide la gare. Rens. : 06 64 93 84 94 ou 01 46 66 00 94

Samedi 2 et dimanche 3 - Sète (34)Stage valse et milonga avec Plume Fontaine et DorellaGigliotti. Bowling de Sète. Rens. : 04 67 74 60 10

Du samedi 2 au lundi 4 - Nîmes (30)Stage animé par Marcello Solis et Maria Solero, milongadel Angel, 54 route de Beaucaire. Rens. : 04 66 36 74 21

Dimanches 3 et 10 -Paris (75)Stage d’initiation au tango argentin, 5 rue du Moulin Vert14ème, M° Alésia, 350 F/300 F les deux sessions, adhésionincluse. Rens. : 01 46 55 22 20 (LTDT)

Dimanches 3 et 10 - Paris (75)Cabaret tango (milonga) : cours de tango et de dansesfolkloriques, bal avec orchestre dirigé par Diego Tros-man, démonstrations de tango et de danses folkloriquespar Sandra Messina et Chico Terto, Ricardo Daloi et AnaGutierrez, de 18h à 23h, Les Etoiles, 61 rue du Châteaud’eau, 10ème, M° Château d’eau. Rens. : 01 47 70 60 56 etwww.viva-danse.com/guinguette-latine

Lundi 4 - Nantes (44) Milonga de 21h à 0h au Lieu Unique, Quai Ferdinand Fâvre.Entrée gratuite. Rens. : 02 40 40 08 08 ou 02 40 46 99 27

Lundi 4 - Marseille (13)Bal tango au Web bar, de 19h à 2h, 119 rue de la Répu-blique. Rens. : 04 91 48 09 29

Mercredi 6 - Nantes (44)Milonga de 21h à 0h sur le “Nautilus”, péniche près du PontSt Mihiel, 30 F. Rens. : 02 40 40 08 08 ou 02 40 46 99 27

Mercredi 6 - Paris (75)Concert du groupe “Tierra del Fuego”, dirigé parPablo Nemirovsky, 23h, le Cithéa, 114 rue Oberkampf,11ème, M° Ménilmontant. Rens. : 06 64 93 84 94 ou 01 46 66 00 94

Jeudis 7 et 21 - Grenoble (74)Pratiques à partir de 20h30, salle 150, 90 Galerie de l’Ar-lequin. Rens. : 04 76 72 01 82

Vendredi 8 - Montpellier (34)Milonga Tango panaché, Café de l’esplanade, Bld Sar-rail, de 20h à 0h. Rens. : 04 67 58 12 74

Du vendredi 8 au dimanche 10 - Lyon (69)Week-end tango, stages animés par Daniela Arcuri etAmando Orzura les samedi et dimanche, bals tous lessoirs à partir du vendredi. Rens. : 04 78 39 24 93

Samedi 9 - Annecy (74)Bal tango précédé d’une initiation gratuite de 18h à 19h,le Faisan doré, 140 F. Rens. : 06 85 52 22 90

Samedi 9 - Lyon (69)Tango de Soie sur les ondes. à 10h45, sur 102.2 FM. Bal à22h, animé par le groupe tango Madame, avec démonstra-tion de Daniela et Armando, précédé d’une initiation gra-tuite à 20h30, La Scène-sur-Saône, 4TER Quai J. J. Rousseau,Lyon Mulatière. Rens. : 04 78 39 24 93

Agenda

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Samedi 23 - Paris (75)Juan José Mosalini et le guitariste Costas Cotsiolis auMasters de la Guitare, Palais des Congrès, 21h. Rens. : 01 40 68 00 05

Samedi 23 et dimanche 24 - Paris (75) Stage de tango animé par Michel Gabis et CharlotteHess, IACP, 32 rue du Capitaine Marchal 20ème. Rens. : 01 42 51 36 54

Dimanche 24 - Paris (75)Bal “El Patio”, animé par Carmen et Victor, de 18h à22h30, 234 avenue de Tolbiac, 13ème. Rens. : 01 48 57 33 15

Dimanche 24 - Paris (75)Vernissage de L’exposition “Tango” par Liliana Rago,Impression autour de la danse et de Buenos Aires, à partirde 17h, entrée libre, 54 avenue Daumesnil 12ème, M° garede Lyon. Exposition pendant les mois de juillet et août.Rens. : 01 43 47 25 59

Du lundi 25 juin au 8 juillet - Fabrezan (11)Stages de tango animés par José Luis Lussini et LydiaFerrari. Rens. : 04 68 43 53 17

Mardi 26 - Paris (75)Concert du groupe “Tierra del Fuego”, dirigé par PabloNemirovsky, 22h, le Baiser salé, 58 rue des Lombards, 1er,M° Chatelet. Rens. : 06 64 93 84 94 ou 01 46 66 00 94

Mercredi 27 - Orléans (45) Bal tango à partir de 21h à Couleurs café, 370 faubourgBannier. Entrée libre. Rens. : 02 38 75 78 31

Mercredi 27 - Bordeaux (33)Soirée bal “Tango Bordeaux”, de 22h à 2h, au Chat quipèche, 16 rue Garat. Rens. : 05 56 44 06 34

Du jeudi 28 au samedi 30 - Deauville (14) Stage de tango animé par Roland Messeca et Maryse Cham-bert, avec soirée dansante le 28 au casino de Trouville.Rens. : 04 67 54 41 13

Vendredi 29 - Bordeaux (33)Milonga à la brasserie la Concorde, 50 Cours du Maré-chal Joffre, à partir de 21h. Rens. : 05 56 37 36 03

Vendredi 29 - Clermont-Ferrand (63)Bal de fin de saison avec présentation d’une pièce de théâtre :“Roberto Zucco”, à partir de 19h à la Salle Tadeuz Kanthor,12 rue Agrippa d’Aubigné, 40 F (pièce, bal et bouffe !!!)Rens. : 04 73 96 87 73

Vendredi 29 - Nantes (44)Fête de fin d’année, avec milonga de 20 h à 3h, Maisondu Temps Libre, Parc de la Gournerie à Saint-Herblain. Rens. : 02 40 40 08 08 ou 02 40 46 99 27

Du vendredi 29 juin au dimanche 1er juilletMérignac-les-Eyquems (33) Dans le cadre du 3ème festival de Danse d’Aquitaine del’association Libertempo : stages animés par Michèle etAlain Gauch (le 29), Catherine de Rochas et HenriVidiella (le 30 et 1er), suivis d’une pratique le vendredi etd’un grand bal le dimanche soir, domaine de Fantaisie.Rens. : 06 14 67 44 48

Samedi 30 - Lille (59)Grand bal tango ? tango ! de l’été animé par l’or-chestre Stanko, de 21h à 02h, salle des Amicales, placeSébastopol. Entrée : 50 F/40 F. Rens. : 03 20 04 44 38ou http://tango.tango.free.fr

Samedi 30 - Paris (75)Atelier “Chanter le tango”, animé par Georgina Aguerre.Voir 2 juin.

Samedi 30 - Tarbes (65)Fête des tangueros tarbais au bar Le Régent .Rens. : 05 59 67 94 64

Sam. 30 juin et Dim. 1er Juillet - Montrouge (92)Stage Valses- Milonga-Tango animé par Véronique etThierry Le Cocq, Acadanse, 25 bis, av de la République.Rens. : 06 07 89 80 61

Sam. 30 juin et dim. 1er juillet - Nice (06)Stage de tango animé par Jorge Rodriguez, bal etdémonstration le samedi soir. Rens. : 04.93.62.15.99 ethttp:// perso.wanadoo.fr/tango.nice

STAGES DE TANGOSUD DE LA FRANCE

FABREZAN - AUDE

Formule 5 jours : du 25 au 29 juin 2001et du 2 au 6 juillet 2001

Formule Week-end : 30 juin et 1 juillet 2001et les 7 et 8 juillet 2001

Pour chaque formule : Niveau Débutants et niveau Confirmés (+ de 1 an)

Professeurs Argentins

LYDIA FERRARI et JOSE-LUIS LUSSINI

Possibilité de Logement sur placeRenseignements et Inscriptions :

Tél. : 04-68-43-53-17e-mail : [email protected]

JUILLETDimanche 1er juillet - Bordeaux (33)Après midi dansant Tango Bordeaux, au Jardin public, de14h à 20h. Rens. : 05 56 44 06 34

Dimanches 1er et 8 juillet - Paris (75)Stage d'initiation, 5 rue du Moulin Vert 14ème, M° Alésia.350 F/300 F les deux sessions, adhésion incluse. Rens. : 01 46 55 22 20

Mardi 3 juillet - Mérignac (33)Stage de tango Canyengue animé par Michèle et AlainGauch, Salle de la Glacière. Rens. : 06 14 67 44 48

Mercredi 4 - Lyon (69)Bal sur les pentes de la Croix-Rousse, place du Belvédère(Rue des Pierres Plantées), de 20h à 22h, démonstration deClaudia Codega et Esteban Moreno, dans le cadre de lasoirée d’ouverture du festival des Petites Formes Artis-tiques,. À partir de 22h poursuite de la soirée dans leslocaux de Tango de Soie, 41 rue Leynaud. Rens. : 04 78 3924 93

Jeudi 5 - Nice (06)Concert avec Sandra Rumolino (Chant) et Osvaldo Calo(Piano) suivi d’un repas-tango, au Centre UniversitaireMéditerranéen , sur la Promenade des anglais (à confirmer).Rens. : 04.93.62.15.99 ou http://perso.wanadoo.fr/tango.nice

Du jeudi 5 au dimanche 8 - Nîmes (30)Bals, démonstrations, stages (5 cours par jour) avecEduardo Cappussi et Mariana Flores, Armando Coppa etValérie Lafore. Tangueria Milonga del Angel, 54 route deBeaucaire. Rens. : 04 66 36 74 21

Samedi 7 - Mérignac (33)Soirée finale du Festival de danse d’Aquitaine, avecdémonstrations, salle de la Glacière. Rens. : 05 56 77 44 52

Samedi 7 et dimanche 8 - Sète (34)Stage tango avec Plume Fontaine et Dorella Gigliotti.Bowling de Sète. Rens. : 04 67 74 60 10.

Mardi 10 - Angers (49)Concert du grand Orchestre de Juan José Mosalini, à 21h,au Cloître Toussaint. Rens. : 02 41 05 40 00 10

Jeudi 12 - Bordeaux (33)Soirée bal tango bordeaux 18h à 23h, salle Son Tay,47 rue Son Tay. Rens. : 05 56 44 06 34

Du jeudi 21 juin au dim. 8 juillet - Montpellier (34) Dans le cadre du Festival Montpellier danse, bal chaquesoir en terrasse au Café de l’Esplanade, boulevard Sarrail(sous réserve). Rens. : 04 67 58 12 74

Vendredi 22 - Marseille (13)Apéro Tango, Brasserie des Danaïdes, square Stalingrad(M° Réformés, en haut de la Canebière), de 20h à 23h. Rens. : 04 91 33 12 23

Samedi 23 - Bordeaux (33)Fête du fleuve, conférence-démonstration à 11h et 16h etbal tango sur le Pont de Pierre, de 19h à 22h. Rens. : 05 56 44 06 34

Samedi 23 - Lyon (69)Bal à 22h, précédé d’une initiation gratuite à 20h30, LaScène-sur-Saône, 4TER Quai J. J. Rousseau, Lyon Mulatière.Rens. : 04 78 39 24 93

Samedi 23 - Paris (75)Bal tango animé par Claudia Rosenblatt et Sol Bustelo, de22h à l’aube, Espace Oxygène, 168 rue Saint Maur, 11ème.Rens. : 01 48 05 00 60

DERNIÈRE MINUTELe bal de l’Espace oxygène, les 2èmes et dernierssamedi du mois à Paris, se poursuivront pendant toutles mois de juillet et d’août.Les informations concernant Marseille et Toulon nenous étant pas parvenues à temps, nous n’avons paspu les intégrer dans cet agenda. Nous vous rappe-lons que les informations doivent nous être fourniesau plus tard le 15 du mois précédant la parution pourpouvoir être prise en compte.

Page 19: Le magazine du tango argentin Tango et cinéma

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Du jeudi 12 au dimanche 15 - Nîmes (30)Bals, démonstrations, stages (5 cours par jour) avec ImedChemam et Mercedes Espinel, Thierry Le Cocq et Valé-rie Bouscasse. Nîmes, Tangueria Milonga del Angel,54 route de Beaucaire. Rens. : 04 66 36 74 21

Du jeudi 12 au lundi 16 - Paris (75) Stage de tango chanté et dansé, animé par GeorginaAguerre (chant) et Victoria Vieyra (danse). Rens. : 01 43 22 10 24

Vendredi 13 - Montpellier (34)Milonga Tango panaché, Café de l’esplanade, bld Sarrail,20h à 0h. A partir de cette date, la milonga aura lieu tousles vendredis jusqu’au début septembreRens. : 04 67 58 12 74

Du vendredi 13 au dimanche 15 - Nîmes (30)Stage tango, valse, milonga, animé par Véronique etThierry Le Cocq. Milonga del Angel, 54 route de Beau-caire. Rens. : 06 07 89 80 61

Du vendredi 13 au dimanche 15 - Alès (30) 7ème Feria du tango argentin, stages avec Eric Muller etJeusa Vasconcelos, Alfredo Palacio et Isabelle de laPreugne, Hernan Obispo et Mariana Dragone, bals les13 et 14 juillet avec l’orchestre Tango Andorinha Sextett,apéros tango, relaxation, exposition du photographeMichel Glaize, fête de Despedida le 15.Rens. : 04.66.52.64.80 ou e-mail : [email protected]

Samedi 14 - Lyon (69)Stage d’initiation au tango argentin, de 17h à 20h, 40, rueLeynaud. Rens. : 04 78 39 24 93

Du lundi 16 au vendredi 20 - Annecy (74)Stage de tango valse, milonga, animé par Thierry Verrier.Rens. : 06 85 52 22 90

Du lundi 16 au samedi 21 - Prayssac (46)Festival de tango argentin (1ère semaine) : cours, pra-tique, bals, démonstrations ; tourisme, activités cultu-relles (cours d’espagnol, films, conférences). Stagesde tango avec : Marisa Talamoni et Ricardo Calvo ;Eugenia Usandivaras et Leo Calvelli ; Pilar Alvarez etClaudio Hoffmann ; Catherine de Rochas et HenriVidiella ; Charlotte Hess et Miguel Gabis ; LeahRosenblum et Rolan Van Loor et toute l’équipe del’association Le temps du tango, stages de swing etsalsa avec Sylvie et Bruno.Rens. : 01 46 55 22 20

AOÛTDu jeudi 2 au dimanche 5 - Nîmes (30)Bals, démonstrations, stages (5 cours par jour) avecClaudio Asprea et Agustina Vidella, César Godoy etMarina Carranza. Tangueria Milonga del Angel, 54 routede Beaucaire. Rens. : 04 66 36 74 21

Vendredi 3 - Gaillac (81)Apéro-concert- bal avec l’orchestre la Mariposa. Rens. : 05 63 56 85 84

Samedi 4 - Lyon (69)Stage d’initiation au tango argentin, de 17 h à 20 h, 41,Rue Leynaud. Rens. : 04 78 39 24 93

Samedi 4 au dimanche 5 - Paris (75) Stage de tango animé par Claudia Rosenblatt, Espaceoxygène, 168 rue Saint-Maur 11ème Rens. : 01 48 05 00 60

Samedi 4 et dimanche 5 - Montrouge (92)Stage tango, valse, milonga par Véronique et Thierry LeCocq. Voir 30 juin et 1er Juillet.

Du dimanche 5 au dimanche 12 - en Ardèche (07)Stage de tango débutants animé par Gilles Kobzetchouk,avec pratiques en soirée. Rens. : 04 66 81 94 39

Du jeudi 9 au dimanche 12 - Nîmes (30)Bals, démonstrations, stages (5 cours par jour) avecGabriel Angio et Natalia Games, Julio Luque et Véronica,Tangueria Milonga del Angel, 54 route de Beaucaire.Rens. : 04 66 36 74 21

Du mercredi 15 au dimanche 19 - Nîmes (30)Bals, démonstrations, stages (5 cours par jour) avec Facundoet Kelly Posadas, Moïra Castellano. Tangueria Milonga delAngel, 54 route de Beaucaire. Rens. : 04 66 36 74 21

Du jeudi 19 au dimanche 22 - Nîmes(30)Bals, démonstrations, stages (5 cours par jour) avec Her-nan Obispo et Mariana Dragonne, Marc Tommasi et Syl-vie Fonzes, Tangueria Milonga del Angel, 54 route deBeaucaire. Rens. : 04 66 36 74 21

Samedi 21 et dimanche 22 - Montrouge (92)Stage tango,vals, milonga par Véronique et Thierry Le Cocq.Voir 30 juin et 1er Juillet.

Du dimanche 22 au samedi 28 - Tarascon (13)Stage de musique tango avec Fernando Maguna (piano etbandonéon), Anne le Corre (violon et alto), Diego Trosman(guitare), Christine Chazelle (piano et histoire du tango).Cours de technique instrumentale, théorie et connaissancesmusicales, interprétation, ateliers de musique d’ensemble.Rens. : 01 43 79 55 90 ou par e-mail : [email protected]

Du lundi 23 au samedi 28 - Prayssac (46)Festival de tango argentin (2ème semaine). Voir lundi 15 ausamedi 21 juillet.

Mercredi 25 juillet - Orléans (45)Bal tango à partir de 21h à Couleurs café, 370 faubourgBannier. Entrée libre. Rens. : 02 38 75 78 31

Du jeudi 26 au dimanche 29 - Nîmes (30)Bals, démonstrations, stages (5 cours par jour) avecMiguel Gabis et Charlotte Hess, Plume Fontaine etDorella Gigliotti. Tangueria Milonga del Angel, 54 route

Du vendredi 17 au dim. 19 - Cordes-sur-Ciel (81)Stage de tango avec Christophe Apprill et ChristineCaminade. Buffet et bal tous les soirs. Rens. : 05 63 56 85 84

Du samedi 18 au samedi 25 au 12Dans la Drôme (26)Stage de tango intermédiaires et avancés animé par GillesKobzetchouk, avec pratiques en soirée.Rens. : 04 66 81 94 39

Du samedi 18 au jeudi 23 - Paris (75)Stage de tango argentin (1ère semaine) avec Pablo Ojedaet Beatriz Romero ; Marijo Alvarez ; Victoria Vieyra etJarle Sandodden. 5 rue du Moulin Vert 14ème, M° Alésia.Rens. : 01 46 55 22 20

Du samedi 18 au jeudi 30 - Paris (75)Pratique tous les soirs (sauf les vendredis 24 et 31) de21h à 1h. Entrée 40 F, boissons comprises, Acadanse,25 BIS avenue de la République - Montrouge - Métro Ported’Orléans. Rens. : 01 46 55 22 20

Du jeudi 23 au lundi 27 - Tarbes (65)Festival de tango de Tarbes, avec Leo et Eugenia,Ricardo et Marisa, Hernan et Maria, Henri et Catherine,l’orchestre d’A. Marcucci, stage, pratiques, bal, spec-tacles. Rens. : 05 62 9 15 50

Vendredi 24 - Paris (75)Bal tango avec démonstrations de 20h à 0h, 5 rue duMoulin Vert, 14ème, Métro Alésia Entrée, buffet et bois-sons incluses, 70 F. Rens. : 01 46 55 22 20

Du samedi 25 au jeudi 30 - Paris (75)Stage de tango argentin (2ème semaine) avec PabloOjeda et Beatriz Romero ; Marijo Alvarez ; VictoriaVieyra et Jarle Sandodden. 5 rue du Moulin Vert, 14ème,M° Alésia. Rens. : 01 46 55 22 20

Mercredi 29 - Orléans (45) Bal tango à partir de 21h à Couleurs café, 370 faubourgBannier. Entrée libre. Rens. : 02 38 75 78 31

Vendredi 31 - Paris (75)Bal tango avec démonstrations de 20h à 0h, 5 rue duMoulin Vert. Voir 24 août.

Le Temps du Tangowww.club-internet.fr/perso/tango

Tél. : 01 46 55 22 20 - Fax 01 46 55 48 61e-mail [email protected]

Cours de tango, milonga, valse avecVictoria Vieyra & Jarle Sandodden

Beatriz Romero & Pablo Ojedaet technique corporelle avec

Marijo Alvarez

Stages à Paris18 au 24 et 25 au 31 aoûtavec pratique tous les soirs

et bals les vendredis

Page 20: Le magazine du tango argentin Tango et cinéma

www.club-internet.fr/perso/tangoTél. : 01 46 55 22 20

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Le temps du TangoSEPTEMBREMois de septembre - Toulouse (31)Fête de l’association Tangueando Toulouse. Concerts,démonstrations et bal sur la place Arnaud Bernard à partir de18h, avec des tapas, grillades et autres choses sympathiquesdans l’ambiance de l’un des quartiers les plus traditionnels etpopulaires de Toulouse. La date précise sera communiquéeultérieurement. Rens. : 05.62.73.10.62

Mois de septembre - Montpellier (34)Les amis du Tango Argentin proposent à la Maison du tango :pratique libre les vendredis 7, 21 28 septembre à partir de20h30 ; milonga-auberge le samedi 15 septembre à 20h ; ate-lier-auberge le samedi 22 septembre à 19h. 6 rue Favre de StCastor, Le St James Celleneuve 34080 Montpellier.Rens. : 04 67 66 01 74 ou [email protected]

Samedi 1er et dimanche 2 - Paris (75)Stage d’initiation, 5 rue du Moulin Vert. Voir dimanches 3et 10 juin.

Samedi 1er et dimanche 2 - Paris (75)Stage de tango avec Claudia Rosenblatt. Voir 4 et 5 août.

Samedi 8 - Paris (75)Milonga de la Porte d’Orléans, de 21h à 2h. 25BIS avenuede la République, Montrouge. M° Porte d’Orléans.Entrée 40 F, boissons incluses. Rens. : 01 46 55 22 20

Mercredi 12 - Orléans (45) Bal tango à partir de 21h à Couleurs café, 370 faubourgBannier. Entrée libre. Rens. : 02 38 75 78 31

Jeudi 14 et vendredi 15 - Tulle (19)Stage d’initiation au tango argentin animé par BernieDoneux et Christophe Lambert, Salle Latreille.Rens. : 05 55 20 28 75

Vendredi 15 - Tulle (19)Concert du Gustavo Gancedo Tango Septeto avecdémonstrations de Christophe et Bernie suivi d’un baldans le cadre du Festival Les nuits de Nacre à la SalleLatreille à 21h45. Rens. : 05 55 20 28 75

Du vendredi 15 au jeudi 21Nantes (44) et Angers (49)Juan José Mosalini, invité pour les 30 ans de l’OrchestreNational des Pays de la Loire, les 15, 16 et 20 au Centredes Congrès à Angers à 20h30 sauf dimanche à 17h et les18, 19 et 21 à la Cité des Congrès à Nantes à 20h30.Rens. : 02 41 24 11 24 ou 02 51 25 29 25

Mercredi 26 - Orléans (45)Bal tango à partir de 21h à Couleurs café, 370 faubourgBannier. Entrée libre. Rens. : 02 38 75 78 31

Riverside ReceptionOver 30 Classes,3 different levels,

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Cours quotidiens de tango, valse, milonga, salsa et swing avec

Stage de tango à Prayssac (dans le Lot)du 15 au 22 et du 22 au 29 juillet 2001

Pratique de la SourdièreTous les dimanches, de 17 h à 19 h 45, 23 rue de la Sourdière Paris 1er

Cours • Le dimanche de 13 h 30 à 15h et 15h15 à 16h45 à la Sourdière • Lle jeudi à l’école de danse d’Alésia, 5 rue du Moulin Vert - Paris 14éme

Stages d’initiationSalle d’Alésia les premier et deuxième dimanches du mois : 350 F les deux, 600 F / couple.Le Tango Argentin à Paris et le mémento des associations (nouvelle édition) deux brochures avectoutes les activités régulières du tango argentin à Paris et en France.

Les activités régulières

Pilar Alvarez Claudio Hoffmann

Marisa TalamoniRicardo Calvo

Eugenia UsandivarasLeo Calvelli

et Leah Rosenblum & Rolan Van Loor, Catherine de Rochas & Henri Vidiella, Charlotte Hess & Miguel Gabis, Sylvie & Bruno et l’équipe du Temps du Tango.

Pratiques tous les soirs et grand dîner dansant.Préparation à la danse et détente, exposés sur l’histoire du tango,

initiation à l’espagnol, films, visite touristique

AOÛT : W.E. TANGOCÔTE D’AZUR TOULON

Stages thématiques“Le torse du tango” :

la posture, le code, l’expressionles 11 et 12 août 2001

“Danser les tangos anciens” etautres… les 18 et 19 août 2001

Stage d’étéDébutants et intermédiaires.

25 et 26/8

Animés par CECILIA PASCUAL,

danseuse argentine.Renseignements : 06 21 70 22 57

[email protected]

Photo : Pascal XiclunaPhoto : Carlos Vizzotto

Page 21: Le magazine du tango argentin Tango et cinéma

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