Le magazine desCaf SEPTEMBRE 2014blog.caf71.fr/wp-content/uploads/2014/09/magazine_2014-08.pdf ·...

ENCART DÉPARTEMENTALTOUTES LES INFOS DE VOTRE CAF

EN PAGES CENTRALES

É TEMENNTTAAALLLLe magazine des Caf SEPTEMBRE 2014

Les réponses à vos questions

Autonomie Quand un jeune prend un logement

Rentrée scolaire Ce qu’il faut dans le cartable de mon enfant

Donner envie d’apprendre à nos enfantsDu berceau à l’adolescence, mode d’emploi

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VOS PRESTATIONSAUTONOMIEVotre enfant prend un logement, quelles conséquences sur les prestations ? MODALITÉSLa Caf toujours plus mobile

VIE QUOTIDIENNERENTRÉE SCOLAIREL’indispensable dans le cartableDIALOGUEParler de l’actualité avec les plus jeunes

ENFANTS/PARENTSET SI ON EN PARLAIT�?Notre psychologue répond à vos questions

DOSSIERTRANSMISSIONDonner envie d’apprendre à nos enfants

BLOC-NOTESVotre Caf en pratique

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ÉDITOInné et naturel, le désir de connaissance et d’apprentissage des enfants doit pourtant se cultiver et s’entretenir. Notre dossier (page 9) explore, selon les âges, du berceau au lycée, différents chemins pour alimenter la fl amme du savoir et prolonger la soif de découverte. Pour bien ou mieux apprendre, il n’est pas nécessaire de dévaliser les rayons de fournitures scolaires : en page 6, Vies de famille vous indique ce qui est indispensable, ce qui est superfl u dans le cartable. Votre enfant ne travaillera pas mieux avec un cahier à l’effi gie de son héros préféré. Les philosophes des Lumières en avaient fait une devise : « Le remède à l’ennui, c’est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède. » Bonne rentrée, bonne lecture.

Le comité éditorialRETROUVEZ VOTREENCART DÉPARTEMENTALENTRE LES PAGES 8 ET 9

VOS QUESTIONS/NOS RÉPONSESVOUS AVEZ DES QUESTIONS À PROPOS DE VOS PRESTATIONS CAF, viesdefamille VOUS RÉPOND

Photos de couverture : métropole © GEORGE SHELLEY/MASTERFILE. Outre-mer © SUPERSTOCK. VIES DE FAMILLE, LE MAGAZINE DES CAF Prix au numéro : 0,30 €. N° ISSN : en cours. Commission paritaire : 0917 M 08379. Dépôt légal : septembre 2014. Édité par : Caf de Meurthe-et-Moselle/Mission nationale Vies de Famille. 21, rue de Saint-Lambert, 54046 Nancy Cedex. Directeur de la publication du magazine national : Daniel Lenoir, Directeur général de la Cnaf. Directeur de publication délégué : Béatrice Degrugillers de la Brosse. Directeur de la publication de l’encart départemental : Directeur de la Caf. Mission nationale des Caf pour la gestion du magazine : Caf de Meurthe-et-Moselle. Collaborateur au numéro : Mission de l’Information et de la Communication de la Cnaf. CONCEPTION ET RÉALISATION : Prisma Creative Media. 13, rue Henri-Barbusse, 92624 Gennevilliers Cedex. Service lecteurs : 01 73 05 67 50. Directrice exécutive : Géraldine Pangrazzi. Responsable éditorial : Christophe Gautier. Coordination : Clotilde Delaunay. Directeur artistique : Jean-Marc Dupuis. Chef de studio : Gilles Chansigaud. Concepteurs réalisateurs : Élisabeth Bommelaer et Marie Daneluzzi (responsables), Fella Saïdi-Tournoux. Service photo : Nathalie François (chef de service), Frédérique Lajoix (adjointe), Alix de France, Marina Mussche. Ont collaboré à ce numéro : Anne Gatecel, Inès Galland, Anne Gauthier, Isabelle Gravillon, Emma Laroche, Aurélie de la Pontais. Fabrication : Prisma Creative Media. RÉGIE PUBLICITAIRE : Mistral Média (01 40 02 99 00). Directeur commercial : Luc Lehéricy. Directeur de publicité : David Bichot. IMPRIMEUR : Maury Imprimeur, Z.I. route d’Étampes, 45331 Malesherbes Cedex. Aucune information de ce magazine ne peut être reproduite sans l’accord de l’éditeur. Chaque édition contient un encart d’informations départementales entre les p. 08 et 09. Sur certains départements uniquement : cavalier de 4 p. sur la couverture CG Essonne et cavalier de 4 p. sur la couverture Auto Discount ; encart publicitaire 2 p. Aria jeté sur la 4e de couverture, encart publicitaire 2 p. Culture et Formation jeté sur la 4e de couverture, encart publicitaire 2 p. Tena jeté sur la 4e de couverture, encart publicitaire 2 p. Okaïdi jeté sur la 4e de couverture.À L’ATTENTION DES LECTEURS Vies de Famille est un magazine d’information dont l’objectif est de vous sensibiliser sur vos droits. L’équipe de rédaction met tout en œuvre pour assurer la fi abilité de ces informations. Néanmoins, la réglementation étant complexe, il est souvent diffi cile de l’expliquer dans ses moindres détails. C’est pourquoi seuls les services de votre caisse d’Allocations familiales sont en mesure de confi rmer si vous remplissez toutes les conditions pour bénéfi cier de telle ou telle prestation. Seule la notifi cation offi cielle de votre Caf a une valeur juridique.

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«�Je ne comprends pas une décision de ma Caf. Comment faire appel�?Vies de famille. Sachez que votre Caf met tout en œuvre pour traiter, dans les meilleurs délais, les demandes de ses allocataires. Ainsi, votre Caf s’engage à étudier les réclamations et à apporter une réponse dans un délai de 15 jours. Concrètement, vous devez, dans un premier temps, prendre contact avec votre caisse d’Allocations familiales par courriel. Rendez-vous sur caf.fr, espace « Mon Compte », rubrique « Contacter ma Caf pour courriel ». Si vous ne pouvez pas envoyer votre réclamation par courriel, vous pouvez l’adresser par courrier. Vous trouverez toutes les coordonnées dans l’espace « Ma Caf », rubrique « Contacter ma Caf ». Si la réponse de votre Caf ne vous convient pas, vous pouvez, dans un second temps, contacter le médiateur administratif de votre Caf et, si vous considérez encore non satisfaisante la réponse qui vous est apportée, vous pouvez saisir la Commission de recours amiable (Cra). Ces dernières démarches sont détaillées

sur le courrier de la Caf et dans la rubrique « Mon Compte », « Consulter mes droits », « Mes droits », « Voies de recours ».

«�Nous déménagerons à la rentrée scolaire. Comment conserver notre aide au logement�?Vies de famille. C’est très simple. Vous devez formuler une nouvelle demande auprès de la Caf dont dépend votre nouveau logement. Si vous restez dans le même département, il suffi t alors d’informer votre caisse de votre changement d’adresse. Vous pouvez peut-être aussi bénéfi cier de la prime de déménagement si vous avez au moins trois enfants à charge (nés ou à naître) et que votre déménagement a lieu entre votre 4e mois de grossesse et avant le 2e anniversaire de votre dernier enfant. Dans tous les cas, rendez-vous sur caf.fr, rubrique « Les services en lignes », pour estimer vos droits à l’aide au logement, et dans « Aides et services » pour connaître les conditions d’octroi de la prime de déménagement.

«�Je vais devoir être hospitalisée. Pourrai-je continuer à percevoir mes allocations�?Vies de famille. En effet, mais tout dépend de la durée de votre hospitalisation. Par exemple, le revenu de solidarité active (Rsa) est réduit de 50 % après 60 jours d’hospitalisation, sauf si vous vivez en couple ou avez un enfant à charge né ou à naître. Le montant de l’allocation aux adultes handicapés (Aah) peut également être réduit après 60 jours d’hospitalisation. En revanche, l’aide au logement est versée pendant toute la durée de votre séjour à l’hôpital, à condition que vous continuiez bien à payer votre loyer ou votre prêt d’accession à la propriété. Pour gagner du temps, déclarez rapidement votre changement de situation dans l’espace « Mon Compte ». Enfi n, si vous remboursez un prêt d’accession à la propriété, contactez votre banque ou votre organisme de crédit : les assurances prennent peut-être en charge votre prêt pendant votre hospitalisation.

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AUTONOMIE

Quand un enfant prend un logement, quelles conséquences pour les prestations des parents�? VOTRE ENFANT QUITTE LE DOMICILE FAMILIAL ET S’INSTALLE SEUL AFIN DE SUIVRE DES ÉTUDES OU SIMPLEMENT DE PRENDRE SON ENVOL. ATTENTION, CELA N’EST PAS SANS CONSÉQUENCES SUR LES AIDES QUI VOUS SONT ATTRIBUÉES PAR LA CAF.

Si vous percevez des allocations familialesLorsque votre enfant prend un logement indépendant, vous pouvez toujours recevoir les prestations familiales même s’il ne réside plus à votre domicile, et ce tant qu’il reste à votre charge. Notez bien que vous continuez à bénéfi cier d’une aide à condition qu’il ne devienne pas lui-même allocataire, qu’il ne parte pas plus de 3 mois à l’étranger et, sous


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MODALITÉS

La Caf toujours plus mobile

Le nouveau service « Caf - Mon Compte » de la caisse d’Allocations familiales a été

récompensé par le Prix innovation « coup de pouce » décerné au salon SGMAP (Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique) pour des pratiques innovantes de la relation de service.

SimplicitéL’application « Caf - Mon Compte » est disponible gratuitement sur les plates-formes de téléchargement pour mobiles. Elle est compatible avec les smartphones Android et iPhone, ainsi qu’avec les tablettes. Vous pouvez directement fl asher le QR code fi gurant sur les sites caf.fr et viesdefamille.fr pour obtenir l’application en quelques secondes. Aussi n’hésitez pas à rejoindre les 500 000 allocataires qui l’ont déjà téléchargée. Grâce à elle, plus besoin d’ordinateur et de connexion Internet pour accéder à votre compte.

SécuritéL’accès à la rubrique « Mon Compte » via l’application est tout aussi sécurisé que de votre ordinateur : votre code postal, votre numéro d’allocataire, votre code confi dentiel et votre date de naissance en garantissent la sécurité. Notez que,

en cochant la case « Mémoriser les infos », cela vous permet de garder toutes ces données en mémoire, à l’exception de votre code confi dentiel, qui sera exigé à chaque connexion. Ainsi, en cas de perte ou de vol de votre portable, personne ne pourra accéder aux informations de votre compte personnel.

PraticitéVous retrouverez la plupart des services déjà présents sur votre espace personnel du site Internet. L’application « Caf - Mon Compte » permet notamment de consulter les informations relatives à votre situation (coordonnées de contact, adresse, situations professionnelle et familiale…). Vous pouvez également suivre l’ensemble de vos paiements, en connaître le détail ainsi que la date de versement. L’application vous permet aussi de consulter vos lettres et courriels ainsi que le suivi de leur traitement. Enfi n, vous avez la possibilité de télécharger vos relevés de droits et vos attestations de paiement et de suivre les démarches effectuées sur caf.fr. D’autres fonctions seront progressivement mises en service. Alors, surveillez régulièrement les mises à jour de l’application. Anne Gauthier

La caisse d’Allocations familiales s’invite sur votre smartphone et votre tablette grâce à son application « Caf - Mon Compte ». Grâce à elle, vous pouvez encore plus facilement gérer votre dossier et vos versements.

certaines conditions, s’il part plus de 3 mois à l’étranger, ce séjour doit être effectué pour des besoins de stage de formation professionnelle ou de soins exigés par son état de santé.Si votre enfant perçoit une aide au logement, il ne sera plus considéré comme étant à votre charge au sens des prestations familiales et ne sera donc plus pris en compte dans le calcul de vos droits aux prestations. Ce changement de situation de votre foyer entraînera donc la diminution ou, dans certains cas, la perte des allocations. Vous êtes libre de choisir la situation la plus favorable pour vous et votre enfant. Pour connaître la solution la plus avantageuse (soit votre enfant perçoit l’aide au logement, soit vous continuez à percevoir des allocations pour lui), faites une simulation sur caf.fr, sinon renseignez-vous auprès de votre Caf. Vous pouvez également effectuer une simulation sur le site caf.fr. Et sachez aussi que, à 20 ans (ou 21 ans), selon les prestations, votre enfant ne peut plus être considéré à charge.

Si vous percevez une aide au logementLe calcul de votre aide au logement tient compte notamment de vos ressources et de celles de toutes les personnes vivant sous votre toit et du nombre de personnes présentes au foyer. Il s’agit des revenus de nature imposable tels que les salaires, les pensions reçues, les indemnités de chômage ou de maladie, les accidents de travail, etc. Par contre ne sont pas pris en compte les allocations familiales, le Rsa, l’Aah…Par conséquent, si votre enfant prend son propre logement et qu’il n’est plus à charge, vos propres droits à l’aide au logement seront revus. Là encore, contactez votre Caf ou connectez-vous sur caf.fr, rubrique « Mon Compte », pour signaler tout changement et connaître vos nouveaux droits. Notez enfi n que si vous tardez à informer votre Caf d’un changement de situation et que celui-ci entraîne la baisse ou la suppression d’une aide, vous devrez rembourser le trop-perçu.

@www.viesdefamille.fr

Découvrez d’autres sujets sur le site de votre magazine

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Lors de la rentrée 2013, le coût des fournitures scolaires s’est élevé en moyenne à 98,04 € pour un

élève du primaire et 136,43 € pour un élève de 6e, hors cartable et tenue de sport*. « On voit bien que les fournitures représentent une dépense conséquente. Si les parents ne veulent pas que leur budget explose, ils doivent essayer de mettre en place les bonnes stratégies », suggère Estelle Yacovou, responsable du dépar tement consommation au sein de l’association Familles de France.

Faites un inventaireCommencez par trier le matériel scolaire de l’année précédente. Certains crayons à peine utilisés peuvent très bien resservir. De même, contentez-vous de remplacer les deux ou trois feutres fatigués dans la boîte, plutôt que de la racheter entière. « Ce travail de tri est l’occasion de trans-mettre certaines valeurs à ses enfants, de leur expliquer que, en évitant de gaspiller, on contribue à économiser les ressources de la planète », souligne Estelle Yacovou.

ENTRE LE BUDGET DES PARENTS, LES DÉSIRS DE LEUR ENFANT ET LES ATTENTES DES ENSEIGNANTS, L’ACHAT DES FOURNITURES SE TRANSFORME SOUVENT EN ÉPREUVE… CONSEILS POUR RELEVER LE DÉFI.

parents à domicile, quelques jours avant la rentrée. Une solution aux multiples avantages. Vous ferez 25 % d’économies environ. Vous éviterez de courir dans les magasins. Vous cocherez tranquillement une liste chez vous, sans être soumis à la tentation des rayons surchargés. Une ga-rantie contre les débordements !

Étudiez les marques« Après les avoir testés, nous recomman-dons aux parents d’opter pour les produits proposés par les distributeurs sous leur propre marque : ils offrent un excellent rapport qualité/prix. Le bas de gamme est à éviter car pas toujours très résistant. De même que les produits griffés ou sous licence qui doublent ou triplent le prix, sans apporter un réel plus sur la qualité », avance Estelle Yacovou. Emma Laroche



Mon enfant, je lui demande son avis�? Il serait illusoire de croire qu’un enfant travaillera mieux parce que toutes ses fournitures scolaires seront à l’effi gie de son héros préféré. La motivation ne saurait résider dans ce genre de détails matériels. Vous avez donc tout intérêt à résister à ce type de chantage qui vous ferait dépenser beaucoup d’argent pour rien !

Basez-vous sur la « liste modèle »La liste demandée par les enseignants vous semble excessive ? Comparez-la au modèle que l’Éducation nationale publie chaque année (www.education.gouv.fr). « Ce document recense les fournitures scolaires nécessaires et suffi santes qui permettent à un enfant d’étudier dans de bonnes conditions. A priori, il n’a besoin de rien de plus. Les parents doivent, par exemple, savoir qu’un enseignant n’a pas le droit d’imposer un produit d’une marque en particulier », insiste Estelle Yacovou.

Optez pour les achats groupésCertaines associations de parents d’élèves proposent d’effectuer des achats groupés de fournitures scolaires et de les livrer aux

BON À SAVOIR

RENTRÉE SCOLAIRE

Ce qu’il faut dans le cartable de mon enfant

*Source : association UFC-Que choisir ?


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GUERRES, CATASTROPHES… PAS FACILE D’ÉVOQUER UNE ACTUALITÉ SOUVENT SOMBRE AVEC LES ENFANTS. UNE AIDE POUR TROUVER LES BONS MOTS.

DIALOGUE

Comment parler de l’actualité avec les plus jeunes�?

Face à d’horribles faits divers, des catastrophes naturelles aux con-séquences dramatiques ou des

confl its armés, vous êtes peut-être tenté de bannir ces sujets des échanges avec vos enfants. Pour les protéger, pour préserver en eux une part d’innocence. « C’est une erreur car, à un moment ou un autre, ils seront confrontés à des images, des dis-cussions entre adultes. Ils prendront alors cette violence de plein fouet, sans y avoir été préparés, sans accompagnement », note le psychanalyste Serge Tisseron*.

Prenez les devantsQuand un gros fait d’actualité survient, n’attendez pas que votre enfant vous pose

des questions. Si vous ne prenez pas l’ini-tiative, il peut penser que le sujet n’est pas « convenable ». L’idée est simplement de lui mettre le pied à l’étrier : « Tu as sans doute entendu parler de ces lycéennes qui ont été kidnappées dans un pays d’Afrique par un groupe d’islamistes. » « Attendez ensuite sa réaction, sans rien brusquer. Peut-être ne saisira-t-il pas la perche : il a le droit de ne pas avoir envie d’en parler. Il attendra peut-être le lendemain pour revenir sur le sujet. Ou alors, il peut se mettre à poser des ques-tions : “C’est qui les islamistes ?” À vous d’adapter le discours selon son âge. Mais du moment qu’il est en demande de com-prendre, il y a peu de risque qu’il soit gêné par vos réponses », explique Serge Tisseron.

Soyez à l’écouteImpossible de savoir à l’avance ce qui va toucher un enfant. « Il peut être bouleversé par l’image d’un ours en peluche dans des décombres et rester de marbre face au récit de l’assassinat d’un petit de son âge… S’il a déjà perdu un doudou, il sait que ça fait mal et l’actualité vient rouvrir cette blessure. Alors que la mort de cet autre enfant est abstraite à ses yeux, ne provoque pas d’an-goisse car lui se sent en sécurité chez lui », décrit le psychanalyste. Essayez de repérer dans ses remarques des éléments mon-trant qu’un fait d’actualité le déstabilise plus qu’un autre : une allusion à l’accident de voiture que vous avez eu avec lui, à l’inondation qu’il y a eue chez sa grand-mère… Saisissez l’occasion pour reparler de ces événements personnels car, visible-ment, ils ne sont pas tout à fait digérés. Inès Galland

*Auteur de 3-6-9-12, Apprivoiser les écrans et grandir, éd. Érès.


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Accroître son savoir sur le mondeIl serait dommage de n’aborder l’actualité que par le prisme des émotions ; l’intellect peut aussi avoir toute sa place. Parler actualité à la maison, cela peut aider à défi nir plus précisément des mots – un tsunami, une boîte noire, une centrale nucléaire – et aussi de situer des pays, des villes sur une carte. Tous ces éléments de connaissance permettront à votre enfant de mieux comprendre le monde qui l’entoure, de ne pas être passif face au fl ot quotidien d’informations.

ALLER PLUS LOIN

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LA QUESTION CLÉ

«�Ma fi lle de 17 ans surveille tout ce qu’elle mange, j’ai peur qu’elle ne tombe dans l’anorexie.�» MONIQUE (22)

«�Notre fi lle de 12 ans est très grossière, elle parle comme une charretière. Cela nous choque�!�» LUCE (42)

C’est justement ce que votre fi lle cherche à faire, vous choquer, vous les « vieux » d’une autre génération ! C’est aussi le langage du collège, celui qu’elle emploie avec ses copains comme un signe de reconnaissance. Même si vous pouvez comprendre les raisons de sa grossièreté, vous êtes aussi en droit de lui demander d’éviter ce langage en votre présence. « Si tu veux parler comme ça avec tes amis, ça te regarde, mais à la maison, il y a d’autres manières de t’affi rmer, de donner ton point de vue, d’exprimer tes envies. »

«�Mon fi ls de 16 ans ne fait rien de son temps libre, il traîne et s’ennuie. Son côté mollusque m’énerve�!�» CHANTAL (31)

Les moments où un adolescent est désœuvré ne sont pas du temps perdu, ils sont même indispensables. Quand il s’ennuie, un ado laisse venir à lui des questions sur la nouvelle personne qu’il devient, sur ses nouveaux désirs, son avenir, ses espoirs, ses rêves. Sans ces temps morts, tout ce travail psychique fondamental ne pourrait avoir lieu. Et puis, il a parfois besoin de lâcher prise, de ne rien faire, alors qu’il subit la pression scolaire toute l’année. Être capable de s’ennuyer, c’est aussi consolider ses capacités à rester seul sans trop d’angoisse, à ne pas être perpétuellement dépendant des autres et de leur présence. Donc, ne vous inquiétez pas, il se fait du bien en s’ennuyant !

«�Un des amis proches de notre fi ls de 15 ans s’est suicidé. Il en parle très peu, faut-il aborder le sujet avec lui�?�» MARION (64)

Peut-être votre fi ls a-t-il trouvé d’autres interlocuteurs à l’extérieur de la famille (des amis, des enseignants) pour évoquer ce drame et tenter de le dépasser. Peut-être aussi n’est-il pas en mesure d’en parler actuellement : c’est trop douloureux, alors il refoule. Faites comprendre à votre enfant que vous êtes là pour lui s’il a envie de parler, mais sans être trop insistant. Mais si vous constatez des comportements qu’il n’avait pas avant (grande agressivité, vol, fugue…), il a besoin de l’aide d’un professionnel.

«�Notre fi ls de 13 ans a été harcelé. On l’a changé de collège mais on a peur que ça recommence…�» ESTHER (13)

L’avoir changé de collège est une bonne idée. Il n’aura pas à se reconfronter à des lieux, des personnes lui rappelant les événements traumatisants qu’il a vécus. Mais cela ne fera pas tout. Certains enfants, malheureusement, ont tendance à attirer les harceleurs. Parce qu’ils sont discrets, ont du mal à s’affi rmer ou sont porteurs d’une différence (ils sont un peu ronds, un peu maigres, un peu efféminés, etc.). Mais vous, ses parents, pouvez l’aider à gagner l’estime de lui et lui permettre de ne pas être perçu comme une victime « facile ». Donnez-lui une vraie place dans la famille, demandez-lui son avis, valorisez-le, incitez-le à dire non à ses frères et sœurs quand il n’a pas envie de leur obéir.

VOS QUESTIONSNOUS INTÉRESSENT

N’HÉSITEZ PAS À LES POSER> PAR COURRIEL : [email protected]> PAR COURRIER :Magazine Vies de famille Prisma Creative Media 13, rue Henri-Barbusse92624 Gennevilliers Cedex

?

VOS ENFANTS ONT DE�

12 À 18 ANSCES QUESTIONS

VOUS INTÉRESSENT

ANNE GATECEL PSYCHOLOGUE, AUTEUR DE PSYCHOSOMATIQUE RELATIONNELLE ET PSYCHOMOTRICITÉ (ÉD. HEURES DE FRANCE).

Les réponses à vos questionsSPÉCIALISTE DES RELATIONS ENTRE PARENTS ET ENFANTS, LA PSYCHOLOGUE ANNE GATECEL VOUS AIDE À TROUVER DES SOLUTIONS POUR GÉRER LES CONFLITS ET RÉTABLIR LA COMMUNICATION AU SEIN DU FOYER.

PLUS DE QUESTIONS, PLUS DE RÉPONSES� www.social-sante.gouv.fr (rubrique «�Famille�»)�; www.securite-sociale.fr (rubrique «�Famille�»)

Il n’est pas rare qu’une adolescente se mette à contrôler

son alimentation. Alors qu’elle vit une métamorphose corporelle qu’elle est condamnée à subir, sur laquelle elle n’a aucune prise, elle tente de reprendre la main en surveillant de près ce qu’elle avale. Cela n’a rien de pathologique et, le plus souvent, ce n’est que passager, le temps de s’habituer à sa nouvelle image.

Mieux vaut donc ne pas trop vous en mêler, ne pas harceler votre fi lle pour qu’elle mange davantage : vous risqueriez d’en faire un sujet confl ictuel et de l’enfermer dans cette attitude. En revanche, vous avez raison de faire preuve de vigilance car la véritable anorexie apparaît souvent autour de 17 ans. Certains signes doivent vous alerter. Si votre fi lle perd deux tailles de

pantalon en quelques mois, si elle n’a plus ses règles, si elle se coupe de ses amis, si elle est très agressive dès qu’on aborde le sujet de la nourriture, si elle fait preuve d’exigences exagérées à son propre égard (elle veut être la meilleure à l’école, en sport), il est urgent de l’emmener voir un spécialiste des troubles alimentaires. Si elle n’est pas d’accord, il faut parvenir à la convaincre.

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L’ÊTRE HUMAIN POSSÈDE EN LUI UNE CURIOSITÉ SPONTANÉE POUR APPRENDRE ET COMPRENDRE. COMMENT L’ENTRETENIR ET LA STIMULER CHEZ NOS ENFANTS�? DU BERCEAU À L’ADOLESCENCE, MODE D’EMPLOI. PAR ISABELLE GRAVILLON

Donner envie d’apprendre à nos enfants

TRANSMISSION

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Q ui de plus curieux que les enfants ? Du berceau aux bancs de l’université,

du tout-petit à l’adolescent, leur soif de connaissance et d’apprentissage est naturelle et illimitée. Comment développer chez eux leurs compétences, leur personnalité ? Comment les accompagner dans leur épanouissement ?

Avec un bébé Déjà à cet âge, il observe avidemment son mobile, les visages qui l’entourent… Rien ne lui échappe ! Dès qu’il réussit à tenir un hochet, il n’a de cesse de l’agiter pour comprendre comment il fait du bruit. Mais pour ne pas entraver cet appétit inné de savoir et au contraire l’encourager, plusieurs conditions sont nécessaires. « Les parents doivent d’abord veiller à protéger leur tout-petit des stimulations excessives. Des ambiances trop sonores, la télévision qui fonctionne toute la journée sont, par exemple, nocives : le bébé mobilise toute son énergie pour se protéger de ces agressions au lieu de l’utiliser pour découvrir le monde. Plutôt que de s’ouvrir, il se ferme », souligne le Pr Catherine Jousselme, pédopsychiatre*. Et puis, pour apprendre, il faut accepter d’aller vers l’inconnu, oser perdre ses repères pour en découvrir de nouveaux. « Cette déstabilisation passagère ne peut se faire que si l’enfant se sent en sécurité à l’intérieur de lui. Or, cette sécurité

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«�C’est à travers des petits jeux partagés dans le plaisir que j’essaie de transmettre l’envie d’apprendre à mes enfants. Plus petits, je leur demandais de rédiger la liste des courses pour s’entraîner à écrire ou de vérifi er l’addition au restaurant. L’école demande des eff orts, c’est normal, mais inutile d’ajouter de la pression à la maison�!�»MARIANE BIGOT (ÉDUCATRICE DE JEUNES ENFANTS, 37 ANS) DEUX ENFANTS DE 8 ET 10 ANS

TÉMOIGNAGES

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IL A DÉCROCHÉ, QUELLES SOLUTIONS�?

Chaque année, 150�000 jeunes sortent du système scolaire sans diplôme ni qualifi cation. Des écoles de la deuxième chance off rent une formation personnalisée (www.fondatione2c.org). Le service civique propose une formule spéciale (www.service-civique.gouv.fr), avec la possibilité de suivre une formation dans un établissement scolaire, en alternance avec la mission proprement dite du service civique. Enfi n, le site ministériel de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (www.lacse.fr) s’adresse aux personnes des quartiers prioritaires.

«�Partager ses premiers apprentissages en aiguisant sa curiosité�»

de base se construit dès les premiers mois de vie parce que les parents sont attentifs aux besoins de leur bébé, essaient de les satisfaire le mieux possible, répondent à ses vocalises et ses sourires, jouent avec lui à des jeux de coucou ou de chatouilles », poursuit la spécialiste. Il est essentiel aussi d’accompagner ses nombreuses

découvertes par la parole, de les commenter : les mots donneront du sens aux expériences qu’il vit et lui insuffl eront l’envie d’en tenter d’autres !

À la maternelleQuand un enfant commence à bien maîtriser le langage, il abreuve son entourage de questions. C’est la grande période des pourquoi et des comment ! « Même si ses sempiternelles interrogations sont parfois épuisantes, il est essentiel de les entendre et de les prendre au sérieux afi n de ne pas décourager sa curiosité. Et quand les parents ne connaissent pas la réponse, ils ne doivent pas hésiter à le dire : “Ce que tu me demandes est très intéressant, mais je ne sais pas, on va essayer de trouver une explication dans un livre ou sur Internet“ », suggère Catherine Jousselme. Constater que ses parents ne sont pas omniscients, que lui non plus



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«�Pour motiver mes élèves, je les associe à la vie de l’école�: si leur voix est prise en compte, ils ont plus de plaisir à y venir. J’accorde de l’importance aux documents qu’ils apportent, on s’en sert pour construire les leçons. Je leur fais pratiquer l’auto-évaluation, ainsi ils ne vivent pas les notes comme un couperet décourageant.�»MARTINE BENESIN (DIRECTRICE D’UNE ÉCOLE PRIMAIRE, ENSEIGNANTE EN CM2, 55 ANS)

TRANSMISSION DONNER ENVIE D’APPRENDRE À NOS ENFANTS

Les «�Minipommes�», des livres pour les petits curieuxDestinés aux enfants à partir de 9 ans, les «�Minipommes�» sont de jolis petits livres (éd. du Pommier) qui mettent à la portée des enfants un savoir scientifi que de qualité, exposé avec humour et fantaisie. Chaque livre est le fruit d’un échange nourri entre un chercheur et les élèves d’une classe de primaire. La Vie d’une étoile, Le Monde des microbes, Voyage au pays des nombres, il y en a pour tous les goûts�!

«�Apprendre autrement, avec la pédagogie positive�»C’est le titre d’un livre écrit par deux psychothérapeutes qui ont imaginé des outils pour réveiller chez les enfants leur profond désir d’apprendre, réhabiliter leur curiosité, leur donner confi ance. Elles proposent notamment d’utiliser la relaxation, la méthode Kasen (découper un objectif fi nal en une série de petits objectifs) ou le mind mapping (apprendre à représenter l’information de manière visuelle). Éd. Eyrolles.



«�Découvrir de nouvelles choses grâce à la transmission familiale�»

ne sera pas obligé de tout savoir, lui enlève un sacré poids ! Autre point essentiel à cet âge : poser des limites et des interdits. « Entrer dans les apprentissages demande nécessairement un effort, peut entraîner du déplaisir au moins sur le moment. L’enfant ne le supportera que s’il a déjà été confronté à la frustration, s’il a appris à différer la satisfaction de ses désirs », insiste la pédopsychiatre. À cet âge, faut-il l’inscrire à des activités pour élargir son horizon ? « Avant 6 ans, cela ne me semble pas indispensable. Il est bien plus enrichissant pour un enfant de faire un gâteau avec papa ou maman à la maison que dans un club de petits pâtissiers en herbe ! Ce sera l’occasion de partager un moment de plaisir, de parler de la recette de grand-mère, de rire ensemble. Pour donner envie à un enfant de découvrir de nouvelles choses, rien ne remplace la transmission familiale », propose la spécialiste.

À l’école primaireEntre 7 et 11 ans, un enfant entre dans un moment particulier de son développement psychologique : la phase de latence. Après la période tourmentée

du complexe d’Œdipe, celle-ci est beaucoup plus calme, moins agitée par des pulsions de toutes sortes. Résultat, il a l’esprit tranquille pour se tourner vers les apprentissages. « Sa pensée devient plus rationnelle.Il ne se contente plus de croire que les montagnes poussent comme des plantes, il veut comprendre comment elles se sont réellement formées. Tout ce qui peut l’instruire sur le fonctionnement du monde est alors bienvenu : livres, documentaires, recherches sur Internet, expositions, jeux de société, etc. », note Catherine Jousselme. Attention à varier les supports qu’on lui propose, à ne pas l’orienter exclusivement vers des livres au détriment des écrans, ou inversement. « Il est essentiel que les différentes formes d’intelligence soient sollicitées à égalité. Celle que l’on dit classique, traditionnellement nourrie par les livres, très organisée, qui incite à penser de façon linéaire, avec un début, un milieu et une fi n, à faire des liens entre les différents savoirs déjà acquis. Et celle que l’on dit numérique, formatée par les écrans, qui rend apte à accomplir plusieurs tâches à la fois ou prendre

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des décisions rapidement. Les deux sont utiles dans notre monde moderne », explique la pédopsychiatre. À cet âge enfi n, attention à la surpression scolaire. Quand on met dans la tête d’un enfant de CP ou de CM2 qu’il doit déjà penser à son bac et ses études supérieures, on risque fort d’anesthésier en lui toute envie d’apprendre tant il sera tétanisé par la peur de l’échec…

Au collège et au lycéeAlors que leur enfant était curieux de tout et plein d’entrain, les parents se retrouvent souvent avec un adolescent qui traîne des pieds et semble ne plus s’intéresser à rien. Rien d’étonnant ni d’alarmant. « L’enjeu de cette période est de quitter l’enfance pour devenir un adulte avec ses propres valeurs, idées, désirs. Pour cela, il faut réussir à se séparer psychiquement de ses parents,

souvent aussi de ce qu’on a partagé et aimé avec eux, quitte à se le réapproprier plus tard », analyse Catherine Jousselme. Même si un adolescent refuse toutes les propositions de sorties, de lectures, de fi lms que ses parents lui font, ceux-ci ne doivent pas renoncer. Ne serait-ce que pour lui montrer qu’ils sont toujours là pour lui, solides, droits dans leurs bottes ! « Un ado est un peu comme un chat, c’est lui qui décide du moment où il veut communiquer. Alors, s’il prend l’initiative de parler à ses parents de sa dissertation d’histoire en pleine préparation du repas, ils doivent vraiment essayer de saisir cette perche tendue, même s’ils ont la tête ailleurs », décrypte-t-elle. Dégager du temps pour son enfant, être disponible pour lui dans un quotidien souvent agité, voilà sans doute la plus grande diffi culté à laquelle les parents se heurtent. Mais le jeu en vaut la chandelle…

TRANSMISSION DONNER ENVIE D’APPRENDRE À NOS ENFANTS

«�Depuis qu’ils sont petits, j’ai toujours essayé de proposer à mes enfants des outils attractifs pour acquérir des savoirs. Des livres, des magazines pour enfants, des jeux de société… Et surtout, j’ai tenté de les accompagner sur ce chemin en lisant, en jouant, en parlant beaucoup avec eux.�» RODICA UNCHESEL (COORDINATEUR QUALITÉ, 47 ANS) DEUX ENFANTS DE 19 ET 12 ANS

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INTERVIEW SANDRINE ROULETLa sous-directrice action sociale de la Caf du Rhône nous explique comment les activités périscolaires soutiennent l’envie d’apprendre chez les enfants.

En quoi les Caf sont-elles concernées par les activités périscolaires ?Les Caf soutiennent les structures proposant des activités périscolaires après l’école en fi nançant leur fonctionnement, pour favoriser l’épanouissement des enfants et des adolescents et aider les familles dans la conciliation de leur vie personnelle et professionnelle. L’accompagnement par les Caf de la réforme des rythmes scolaires générant des temps périscolaires nouveaux s’inscrit tout naturellement dans cet objectif.

Ces activités encouragent-elles la curiosité des enfants�?Elles leur permettent de découvrir d’autres horizons, particulièrement à ceux qui, issus de milieux défavorisés, n’auraient pas eu accès à cette ouverture et ces nouveautés.

Peuvent-elles faciliter la réussite scolaire�?Ces activités périscolaires sont complémentaires des apprentissages scolaires, du ressort de l’école. Les activités socio-éducatives peuvent s’articuler autour du langage, de la découverte du monde, et venir enrichir et consolider ce qui a été appris à l’école. Par ailleurs, un élève en diffi culté scolaire, mais qui s’épanouit au sein d’une activité périscolaire, va réaliser qu’il peut réussir dans d’autres domaines�! Cela lui permettra d’avoir une meilleure image de lui et cette confi ance pourra éveiller sa curiosité et peut-être avoir un impact positif sur ses apprentissages.

«�L’adolescence, un passage agité avant le monde des adultes�?�»

*Coauteur avec Patricia Delahaie de Comment aider son enfant à bien grandir, éd. Milan.



En 2013, les Caf ont versé 66,9 milliards d’euros de prestations à 31 millions de bénéfi ciaires. Selon

la Cnaf, plus de 11,7 millions de foyers ont bénéfi cié d’au moins une prestation de la branche Famille (allocations logement, Rsa…). Soit près de 31 millions de personnes concernées par une aide (dont 13,8 millions d’enfants). Plus de la moitié des allocataires est composée de personnes isolées, avec ou sans enfants. Les familles nombreuses ne représentent plus que

12,6 %. Le nombre de bénéfi ciaires d’une aide a progressé de 1,9 %. Le reste de la progression (soit 0,9 point) est lié pour les trois quarts aux aides au logement (dont le nombre de foyers a augmenté de 2,1 %) et pour le dernier quart, au Rsa sous l’effet de la crise et de la revalorisation exceptionnelle du barème en septembre dernier (+7,2 % de bénéfi ciaires en 2013).

�EN SAVOIR PLUS� www.caf.fr

PRESTATIONS

31 millions de bénéfi ciaires

RYTHMES SCOLAIRES

Une consultation lancée par la CnafPour anticiper les conditions de mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires et lui permettre de se positionner, la Caisse nationale des Allocations familiales a convenu avec l’Association des maires de France de mener une enquête en direction des 24 000 communes ayant une école, engagées ou non dans la réforme des rythmes scolaires depuis la rentrée 2013. Les réponses de ces communes et des établissements publics de coopération intercommunale ne préjugeront pas de la position et de l’organisation défi nitives adoptées à la rentrée 2014, mais permettront à la Cnaf d’identifi er, en terme de fi nancement, les projets d’organisation des activités périscolaires et d’en évaluer les besoins.

AIDANTS

Journée nationale À l’initiative du ministère des Affaires sociales et de la Santé, le 6 octobre 2014 est un jour dédié aux 8,3 millions de personnes qui assistent à domicile et bénévolement des membres de leur entourage. Les associations familiales rappellent que les missions quotidiennes de ces aidants sont variées (soins, tâches ménagères, courses, bricolage…). Dans l’immense majorité des cas, ces soutiens se dispensent dans le cadre familial. Les associations familiales soulignent que si les familles doivent assumer une part de solidarité auprès des personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie, cette aide pourrait être mieux accompagnée par les pouvoirs publics.

�EN SAVOIR PLUS� www.unaf.fr

LE CHIFFRE

46,8 c’est le nombre de contrôles réalisés par la Caf en 2013.

EN BREF!PRESTATIONS FAMILIALESLa base mensuelle de calcul des allocations familiales est fi xée à 406,21 € (soit + 0,6 %) depuis le 1er avril 2014.

DÉPARTS EN VACANCES En 2013, les Caf ont octroyé aux familles, aux enfants et aux jeunes 95 millions d’euros d’aides fi nancières.

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ALERTE AU PHISHING Votre caisse d’Allocations familiales vous met en garde contre le « phishing », une technique qui se présente sous forme de messages frauduleux que vous avez peut-être reçus, par courriel ou téléphone (SMS ou message vocal).

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EN BREF!

Daniel Lenoir, directeur général de la Cnaf, a rendu public, en mai dernier, les chiffres clés

de la lutte contre la fraude. Par rapport à 2012, le nombre de cas détectés a augmenté de 16,5 % en volume et de 18,7 % en valeur. « Cela représente 141 millions d’euros, souligne Daniel Lenoir. C’est moins de 0,22 % du montant des prestations directes versées sur l’année. Les fraudeurs identifi és, au nombre de 20 937, représentent moins de 0,2 % des 11,5 millions de foyers bénéfi ciaires de nos prestations. » L’astuce la plus utilisée consiste à minorer ses

déclarations de ressources ou à dissimuler un concubinage. « Plus de 650 personnes contrôlent les dossiers, de façon toujours plus ciblée, en recoupant les fi chiers avec d’autres organismes comme le fi sc, Pôle emploi, les banques, les fournisseurs d’énergie, Internet… », précise Daniel Lenoir. Et de rappeler : les pénalités sont proportionnelles au montant de la fraude si elle est inférieure à 12 516 euros. Pour des sommes supérieures, des poursuites judiciaires pour escroquerie peuvent aboutir à des peines allant jusqu’à cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende.

REVENU DE SOLIDARITÉ ACTIVE

Un coup de pouce – indirect – Après l’annonce, par le Premier ministre, du maintien de la revalorisation de 2 % du Rsa le 1er septembre 2014, un décret publié au Journal offi ciel le 27 mai 2014 apporte un nouveau coup de pouce – indirect – à cette prestation. En effet, la revalorisation exceptionnelle de l’allocation de soutien familial (Asf) et la majoration du complément familial (Cf) ne seront pas prises en compte dans le calcul du montant du Rsa. Créé il y a cinq ans, au mois de juin 2009, celui-ci est destiné à assurer, aux personnes sans ressources ou disposant de faibles ressources, un niveau minimum de revenu variable selon la composition du foyer.

BESOIN D’UN FORMULAIRE ? Tous les formulaires sont disponibles en ligne, sur caf.fr, rubrique « Les services en ligne ».

SOUTIEN DES CAF En 2013, grâce aux aides fi nancières accordées par les Caf, près de 300 000 familles et 400 000 enfants et jeunes sont partis en séjours familiaux, colonies ou camps.

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FRAUDE

L’effi cacité de la Cnaf

LE CHIFFRE

57�%C’est le pourcentage des femmes sur l’ensemble des bénéfi ciaires du Rsa. 24 % d’entre elles sont des foyers monoparentaux.

DÉVELOPPEMENT DURABLE

La branche Famille de la Sécurité sociale

Pour limiter l’impact de ses biens et de ses activités sur l’environnement, la branche Famille est engagée en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et pour la préservation des ressources naturelles. Sa fl otte est composée de plus de 70 % de véhicules produisant moins de 130 g de CO2 par cm. Près de 20 % des Caf ont mis en place un plan de déplacement d’entreprise (Pde) : elles proposent des solutions alternatives à la voiture individuelle et encouragent l’utilisation des transports en commun. Pour limiter les déplacements, la Branche a développé ses services en ligne, l’utilisation de visio et d’audio conférences, et expérimenté le télétravail. La dématérialisation via le site Internet caf.fr a été renforcée avec davantage de services en ligne. Pour les personnes malentendantes, 18 Caf testent un dispositif d’accueil, Websourd, préalablement mis en œuvre à la Caf de la Haute-Garonne.

ATTENTE TÉLÉPHONIQUEPour un appel à l’Assurance maladie au 3646, le temps d’attente moyen est de 2 minutes 30 secondes. Une autre solution ? Vos services en ligne sur le site Internet ameli.fr



Selon une récente enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’alcool tue

chaque année 3,3 millions d’individus dans le monde et induit des effets catastrophiques sur plus de deux cents maladies. Le Dr Saxena, directeur du département Santé mentale et abus de substances psychoactives à l’OMS, explique que « l’alcool provoque 1 décès toutes les 10 secondes ». La situation devrait empirer à mesure que des pays fortement peuplés voient leur niveau de vie augmenter. Car si les pays riches (Amérique et Europe) restent les plus gros consommateurs d’alcool, la consommation a surtout augmenté ces dernières années en Inde et en Chine, tandis qu’elle est restée stable dans les pays des Amériques, d’Europe et

d’Afrique. D’après le rapport de l’OMS, les plus gros consommateurs d’alcool sont la Russie, les pays d’Europe de l’Est, le Portugal, suivis de la majorité des pays de l’Union européenne, du Canada, de l’Australie et de l’Afrique du Sud. La consommation mondiale équivalait à 6,2 litres d’alcool pur par personne âgée de plus de 15 ans. Le Dr Saxena souligne : « Si l’on prend en compte le fait que la moitié de la population dans le monde ne consomme pas d’alcool, cela signifi e que la consommation mondiale parmi les buveurs a atteint 17 litres d’alcool pur, l’équivalent de 45 bouteilles de whisky, ou 150 bouteilles de vin, ou plus de 1 000 canettes de bière. »

�EN SAVOIR PLUS� www.who.int/fr

ALCOOLISME

Un fl éau qui tue toutes les 10 secondes

LOGEMENT MON PROPRIÉTAIRE VEUT RÉCUPÉRER SON BIEN, QUELS SONT MES DROITS�?

VIE QUOTIDIENNE DÉCOUVREZ L’OFFRE APPLI MOBILE DE LA CAFRENDEZ-VOUS SURviesdefamille.fr

SANTÉ

Hypertendu�? Marchez�!Des médicaments ? Non, de la marche ! Des médecins américains confi rment l’intérêt de la marche active chez les patients âgés qui souffrent d’hypertension artérielle (HTA). Le Dr Charles Faselis et son équipe de l’université George Washington (Washington DC) ont suivi 2 100 hypertendus âgés d’au moins 70 ans. Selon eux, entre 20 et 40 minutes par jour suffi sent pour limiter les risques de complications cardiaques.

�EN SAVOIR PLUS� www.ameli-sante.fr/hypertension-arterielle

ALIMENTATION

Bisphénol A�: interdiction le 1er janvier 2015Dans un communiqué du 9 mai 2014, le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a confi rmé l’interdiction du bisphénol A sur tous les contenants alimentaires (bouteilles en plastique, canettes ou boîtes de conserve) à partir du 1er janvier 2015. C’est ce que prévoit une loi du 24 décembre 2012 qui, par ailleurs, proscrit, depuis le 1er janvier 2013, le bisphénol A dans tous les contenants alimentaires destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge. L’utilisation du bisphénol A dans les biberons avait déjà fait l’objet d’une interdiction en 2010. Le bisphénol A est un composant chimique considéré comme un perturbateur endocrinien (pouvant altérer le fonctionnement du système hormonal et donc d’être à l’origine de certains cancers ou de troubles de la reproduction).

�EN SAVOIR PLUS� www.service-public.fr

JURISPRUDENCE Lorsqu’il fi xe le montant de la pension alimentaire pour l’enfant, le juge tient compte, le cas échéant, de l’incidence des revenus du nouveau concubin de la mère sur les ressources et les charges de celle-ci, selon un arrêt de la Cour de cassation de juin 2014.

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CONGÉ MATERNITÉSelon le décret publié au JO du 1er juin 2014, tous les trimestres pris dans le cadre d’un congé maternité comptent pour la retraite.


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