LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

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POINT DE VUE / CHRISTOPHE GUY NOUS PARLE DES DÉFIS DE POLYTECHNIQUE PORTRAIT / DAMES DE GÉNIE : HÉLÈNE BRISEBOIS ET BARBARA DALIBARD GRAND DOSSIER / LA SANTé à L’èRE DU BIG DATA : SERONS-NOUS SOIGNéS PAR DES ALGORITHMES ? ÉTÉ 2015 VOLUME 12 NUMÉRO 2 LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL POLY Poste publications no de convention 41074519. LES P RS NADIA LAHRICHI ET ANDREA LODI, DEUX SPÉCIALISTES DU BIG DATA

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Page 1: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

Point de vue / Christophe Guy Nous parle des défis de polyteChNique

Portrait / dames de GéNie : hélèNe BriseBois et BarBara daliBard

Grand dossier / La santé à L’ère du big data : serons-nous soiGnés Par

des aLGorithmes ?

ÉTÉ 2015VOLUME 12NUMÉRO 2

LE MAGAZINE DEPOLYTECHNIQUE

MONTRÉALPoLY

Poste publications no de convention 41074519.

les prs Nadia lahriChi et aNdrea lodi, deux spéCialistes du big data

Page 2: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

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sommaireVol 12, n° 2 - Été 2015

Poly est publié trois fois par an par le Service des communications et des relations publiques. Il est distribué gratuitement aux diplômés, aux membres du personnel, aux étudiants et aux partenaires de Polytechnique.

ÉditionService des communications et des relations publiques

Rédactrice en chefChantal Cantin

Comité éditorialCarl-Éric Aubin, Valérie Bélisle, Chantal Cantin, Jean Choquette, Diane de Champlain, Catherine Florès, Lina Forest, Stéphanie Oscarson, Annie Touchette

Recherche et coordinationCatherine Florès

RédactionCatherine Florès, Stéphanie Oscarson

RévisionStéphane Batigne, Chantal Lemieux, Johanne Raymond

PhotosYves Beaulieu (couverture), Denis Bernier, DSB photographie, Ferland Photographie, Poly-Photo, Polytechnique Montréal

Direction artistique et conception de la grille graphiqueAvion Rouge

Ont collaboré à ce numéroL’Association des Diplômés de Polytechnique, la Fondation de Polytechnique et la Direction de la recherche et de l’innovation de Polytechnique

Le genre masculin est utilisé sans discrimination dans le seul but d’alléger le texte.

ISSN 1712-3852

Reproduction autorisée avec mention de la source.

Abonnement gratuit :Magazine PolyPolytechnique MontréalService des communications et des relations publiquesC.P. 6079, succ. Centre-villeMontréal (Québec) H3C 3A7Tél. : 514 [email protected]

PoLYle maGaZiNe depolyteChNique moNtréal

6Grand dossierLa santé à l’ère du big data : serons-nous soignés par des algorithmes ?

12Point de vueLes étudiants et la reconnaissance internationale au cœur des préoccupations de Polytechnique

enseiGnement14 Avis de nomination15 Les étudiants qui s’accomplissent sont ceux qui réussissent le mieux 16 Le microprogramme en innovation technologique et commercialisation14

PortraitDames de génie : Hélène Brisebois, Présidente de SDK et associés, et Barbara Dalibard, Directrice générale de la branche Voyageursde la SNCF18

ConseiLs d’exPertL’ingénieur témoin : conseils pour témoigner dans le cadre d’un procès

ARTICLES

ÉTÉ 2015 VOLUME 12NUMÉRO 2

CER

T IF ICATIO

N

C

a m p u s d u r a b l e

26 / Ça bouge à Poly 28 / Association des Diplômés de Polytechnique33 / Fondation de Polytechnique

reCherCheNotre campus à l’avant-garde de la valorisation des données massives

CarreFour PerFeCtionnement PoLYteChniQue montréaLDe nouvelles approches pour le perfectionnement professionnel22

BULLETIN

20

staGes et PLaCementMarc-Antoine Carrier est l’ « Étudiant de l’année » du Programme coop Canada-Japon

La reLève en vedetteLe génie et le sport, des disciplines qui font bon ménage

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En conclusion à la période de questions sur la situation budgétaire et le finance-ment public des universités, il a affirmé que « la richesse du système universi-taire québécois, c’est sa diversité : nous ne sommes pas tous identiques et nous contribuons tous au développement de la société québécoise. Il faut se compa-rer aux autres universités canadiennes et non pas entre nous, à l’intérieur du Québec. » Les budgets alloués à nos uni-versités sont moins élevés que ceux qui sont attribués aux universités des autres provinces du Canada. Sous l’égide d’un agrément pancanadien (BCAPG), la formation d’ingénieur pourrait être en danger si le mode de financement retenu par le gouvernement ne prend pas cette réalité en considération. Pour les ingé-nieurs accrédités au Québec et désirant travailler ailleurs au Canada, les impacts pourraient être bien réels.

Dans le cadre de ce nouveau mandat, le directeur général vise, entre autres, à faire reconnaître la qualité de notre for-mation d’ingénieur à l’échelle interna-tionale. Polytechnique entreprend donc d’harmoniser sa formation avec les che-minements européens. La maîtrise cours est en voie d’être remodelée, évoluant vers une formation plus spécialisée, axée davantage sur la pratique profession-nelle et ciblée sur des secteurs particu-liers. Cette démarche devrait favoriser la croissance du nombre d’étudiants

aux cycles supérieurs, une priorité pour Polytechnique. À lire en page 12.

Les données se multiplient à un rythme effréné dans toutes les sphères d’activi-tés et de nos vies. Nous sommes à l’ère des mégadonnées, ce qu’on appelle aussi le big data. Le 22 mai dernier, Polytechnique soulignait la création de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la science des données pour la prise de décision en temps réel. Titulaire de cette chaire, le Pr Andrea Lodi nous dresse un portrait des enjeux et des impacts des données massives en santé. À lire en page 6.

En terminant, au nom de la communau-té de Polytechnique, je transmets toutes mes félicitations à MM. Christophe Guy, directeur général, Gilles Savard, direc-teur de la recherche, de l’innovation et des affaires internationales, et Steven Chamberland, directeur des affaires aca-démiques et de la vie étudiante, pour leurs nominations respectives.

À tous nos lecteurs et partenaires, merci pour votre contribution et votre fidélité.

Bonne rentrée !

Chantal CantinRédactrice en chef

le 17 juin dernier, m. christophe guy,

directeur général de polytechnique, a commencé

son troisième mandat consécutif de quatre ans à

la barre de l’établissement. il a amorcé ce nouveau

mandat en présentant, le 19 août, la situation et les

enjeux de polytechnique devant la commission parlementaire sur la

culture et l’éducation de l’assemblée nationale du

québec.

éditoriaL

Toujours en mouvement

5 ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2 / PoLY

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traitements individuaLisés Pour e-Patients « La production, la collecte et l’utilisation de données sur l’état de santé des individus n’ont jamais été aussi massives qu’aujourd’hui et cela va s’amplifier », constate le Pr Andrea Lodi, titulaire de la nouvelle Chaire d’excel-lence en recherche du Canada sur la science des données pour la prise de décision en temps réel.

« On peut vraiment parler de révolution dans le secteur de la santé », affirme cet expert qui se consacre au développement d’algorithmes et d’outils mathématiques et informatiques pour aider les organisations à interpréter les données générées en ligne par tous les acteurs de leur environnement économique, afin de prendre les meilleures décisions en temps réel. « La constitution de bases de données ne pose plus vraiment de problèmes techniques ou économiques, grâce aux technologies actuelles qui ont augmenté considérablement la capacité de stockage et la puissance de calcul des ordi-nateurs. »

La numérisation des dossiers médicaux en œuvre dans les institutions sanitaires parti-cipe certainement à cette production inten-sive de données ainsi qu’au partage facilité d’informations entre praticiens. Mais c’est l’arrivée d’une nouvelle tendance, portée par l’utilisation des téléphones intelligents, des objets connectés et des réseaux sociaux, qui

Grand dossier

Votre pouls, votre poids, votre tension artérielle… Depuis long-temps, pour les médecins, votre santé se mesure en données. Mais à l’ère des mégadonnées, la façon dont on va diagnostiquer vos maladies, vous soigner, voire vous protéger de certaines mala-dies, ne sera plus la même. Des chercheurs en optimisation et en science des données nous ex-pliquent comment le big data est en train de bouleverser l’univers des soins de santé.

La santé à L’ère du big data : serons-nous soiGnés Par des aLGorithmes ?

6 PoLY / ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2

PAR CATHERINE FLORès

Pr andrea Lodi, TITULAIRE DE LA CHAIRE D’ExCELLENCE EN RECHERCHE DU CANADA sUR LA sCIENCE DEs DONNÉEs POUR LA PRIsE DE DÉCIsION EN TEMPs RÉEL

Page 7: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

joue un rôle déterminant  : l’automesure, ou quantified self. Chacun désormais peut dispo-ser d’applications mobiles qui lui permettent de mesurer son rythme cardiaque, sa tension, sa glycémie, etc., en plus de ses performances sportives ou cognitives, et de partager en ligne ces données.

« Toutes ces informations sont d’autant plus précieuses d’un point de vue médical qu’elles parviennent en temps réel », souligne le Pr Lodi. Transmises aux professionnels de la santé et croisées avec d’autres données comme de l’imagerie médicale, des ordonnances, etc., elles leur permettent d’assurer un suivi effi-cace à distance des patients et d’adapter trai-tements et posologies à la physiologie et au mode de vie du patient. Cette démarche a aus-si l’avantage d’impliquer activement le patient qui s’automesure dans son traitement ou le maintien de sa santé, d’où le terme de « méde-cine participative » utilisé pour désigner cette tendance. Enfin, l’analyse de ces données aide également les autorités de la santé à prendre des décisions concernant l’autorisation de mise en marché d’un médicament, ou encore

à améliorer la pharmacovigilance.

Cependant, il faut pouvoir « lire » dans ces masses de données hétérogènes. « Le rôle des médecins, ce n’est pas l’analyse de données brutes, mais l’interprétation des informa-tions qu’elles peuvent apporter. Nous devons fournir aux médecins des outils fiables, basés sur des algorithmes très puissants, capables d’intégrer en temps réel des données médi-cales issues de diverses sources », précise le chercheur. Il souligne qu’à ce défi scientifique s’ajoutent ceux de comprendre la façon de tra-vailler des spécialistes de la santé et de parler un langage commun. « Travailler sur des pro-jets big data en santé implique de savoir col-laborer avec des équipes multidisciplinaires d’ingénieurs, d’informaticiens, de chercheurs en médecine et en pharmacie, de gestion-naires de services hospitaliers, etc., explique le chercheur. Le défi de l’hétérogénéité ne réside pas que dans les données ! »

transFormation du ParCours de soin en miLieu hosPitaLierLes algorithmes s’invitent aussi dans les

hôpitaux, qui sont confrontés à la nécessité de mieux répondre aux besoins des patients, quand le rythme d’augmentation des de-mandes en soins excède de beaucoup celui des budgets.

Nadia Lahrichi, professeure au Départe-ment de mathématiques et de génie in-dustriel (MAGI) et membre du Centre

7 ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2 / PoLY

Pre nadia LahriChi, DÉPARTEMENT DE MAGI

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interuniversitaire de recherche sur les réseaux d’entreprise, la logistique et le transport, fait partie des chercheurs qui se consacrent au développement des solutions pour mieux coordonner les interventions du personnel et répartir les ressources de façon à assurer aux patients le meilleur service possible.

« Je m’intéresse en particulier au parcours du patient à l’hôpital. Mes projets visent à pro-poser des outils pour rendre plus fluide ce parcours lié au processus de traitement, qui part de l’orientation vers le médecin jusqu’à l’administration des traitements, en passant par les différents examens. » À l’heure de la santé personnalisée, l’objectif est de pou-

voir obtenir un plan de traitement adapté à chaque patient.

Améliorer le parcours du patient, c’est par exemple faire en sorte que celui-ci puisse com-mencer son traitement au moment optimum pour son état de santé, gérer efficacement les urgences ainsi que les horaires de travail du personnel et assurer le rendement optimal de l’occupation des salles. « Il faut travailler avec énormément de variables logistiques, opérationnelles, et même psychologiques », souligne la Pre Lahrichi, qui collabore, entre autres, avec le Centre intégré de cancérologie de Laval, l’Hôpital général juif et le Centre universitaire de santé McGill.

Une des grandes préoccupations des hôpitaux avec lesquels la chercheuse travaille est la ré-duction de l’attente pour les patients. « Dans le cadre d’un projet, nous avons calculé que le patient devait attendre en moyenne 4 h pour

40 minutes de soins médicaux effectifs. Pour éviter tout ce temps perdu, il faut procéder à la réorganisation du travail, c’est à dire ho-raires du personnel, rendez-vous des patients et alignement des ressources, en prenant en compte toutes les contraintes. »

D’ici vingt ans, le processus de traitement des patients sera transformé grâce à la recherche

sur le traitement des données en temps réel, croit-elle. « Avec une meilleure gestion du dossier du patient, la redondance d’examens et de paperasse sera éliminée et le temps passé en salles d’attente considérablement réduit. Je pense aussi que ce seront des machines qui réaliseront l’analyse des données comme la glycémie, le pouls ou la pression artérielle et qui enverront les résultats au médecin. À la clé, moins de gaspillage de ressources hospita-lières et de déplacements pour les patients. »

un outiL d’aide à La déCision Pour Le CusmLe transfert des activités du Centre universi-taire de santé McGill (CUSM) lors de son dé-ménagement a donné lieu à une révision des processus, dont la planification du personnel infirmier. À cette occasion, un étudiant de la Pre Lahrichi, Pierre Schell, a consacré son pro-jet de maîtrise au développement d’un outil

d’aide à la décision permettant de détermi-ner le nombre et la composition du personnel requis dans les unités de soins de médecine et de chirurgie en fonction des besoins des pa-tients et des compétences des soignants.

« Ce projet représente une étroite collabora-tion avec le département des soins infirmiers afin de comprendre et modéliser les trois fac-teurs influençant la dotation en personnel », témoigne Mme Marie-Claire Richer, directrice, Transition, CUSM. « Au centre du modèle, l’acuité des besoins du patient est définie par la complexité, la stabilité de son état physique et psychologique ainsi que par le soutien deman-dé par la famille. Ensuite, les spécificités du

personnel ont été prises en compte en termes de composition du personnel, par exemple, les infirmières ou les infirmières auxiliaires, d’expérience ou de présence de personnel pa-ratechnique en soutien aux infirmières. Enfin, le contexte budgétaire ou les considérations propres au milieu de travail ont été évalués.

Grand dossier LA sANTÉ à L’èRE DU big daTa : sERONs-NOUs sOIGNÉs PAR DEs ALGORITHMEs ?

8 PoLY / ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2

marie-CLaire riCher, DIRECTRICE DU bUREAU DE sOUTIEN

à LA TRANsITION, CUsM

Pierre sCheLL, GEsTIONNAIRE DE PROjET ET

ExPERT EN ÉVALUATION, CUsM

Page 9: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

Le projet a ensuite été élargi à tous les sec-teurs des soins infirmiers du CUSM. Il a per-mis de centraliser les connaissances cliniques en premier lieu et de profiter de l’apport des compétences propre au génie : une complé-mentarité gagnante ! »

À la suite de ce projet achevé au prin-temps 2014, Pierre Schell a été recruté par le CUSM comme gestionnaire de projet et expert en évaluation. Depuis qu’il collabore à des projets du CUSM, M. Schell constate à quel point l’accessibilité à des données probantes permet de prendre de meilleures décisions pour les patients et le personnel. « Aujourd’hui, il est parfois difficile pour les

professionnels de la santé, faute de temps et de moyens dans le milieu de la santé, de me-ner des analyses approfondies dans ce sens. Comment, alors, prendre les meilleures déci-sions pour les patients ? C’est ici que l’apport des compétences liées à l’optimisation mathé-matique et aux sciences des données issues d’une formation d’ingénieur s’avère un atout décisif pour les gestionnaires, qui cherchent à utiliser au mieux toutes les ressources qu’ils ont à leur disposition », observe-t-il.

des aLGorithmes Qui aPPrennent à diaGnostiQuer à Partir d’imaGes médiCaLesDes machines seraient-elles plus fortes que les médecins pour détecter une tumeur sur une image médicale ? « Avec des algorithmes d’apprentissage, on peut obtenir des pro-grammes capables non seulement d’inter-préter des données, mais aussi d’interpréter de nouvelles données sur la base des analyses

antérieures, en affinant à chaque fois la pré-cision de leurs résultats. Lorsque les données sont des images médicales, les programmes parviennent effectivement à repérer des anomalies qui peuvent échapper au regard humain », explique Christopher Pal, profes-seur au Département de génie informatique et génie logiciel et spécialiste en intelligence artificielle.

Un des projets du Pr Pal a pour objectif le développement de programmes d’analyse d’images médicales numériques en vue d’identifier des tumeurs cérébrales, avec une précision à l’échelle du pixel. Utilisant des approches d’apprentissage automa-

tique, ce projet, mené en collaboration avec le Pr Yoshua Bengio, du Département d’in-formatique et de recherche opérationnelle (DIRO) de l’Université de Montréal, ainsi que des partenaires privés, permettra de diagnostiquer des tumeurs à un stade très précoce et de vérifier l’état de leur progres-sion. La précision de l’analyse d’images est de l’ordre du pixel.

« Ce genre de modèle nécessite beaucoup de données. Plus elles sont nombreuses et plus nos algorithmes deviennent performants. Pour nous, le big data est un avantage ! » déclare M. Pal. D’où l’importance pour son équipe d’obtenir la participation des centres hospitaliers au partage d’images médicales. « Heureusement, au Québec, le système de santé se montre collaborateur quand l’impact positif des projets sur l’amélioration de la qua-lité de vie des patients est démontré. »

9 ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2 / PoLY

Pr ChristoPher PaL, DÉPARTEMENT DE GÉNIE

INFORMATIQUE ET GÉNIE LOGICIEL

« Pour nous, le big data est un avantage ! »

Pr ChristoPher PaL

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L’aspect réglementaire et sécuritaire demeure néanmoins important et l’autorisation de collecter ces données médicales exige une procédure rigoureuse. « Les données, bien entendu, sont toujours anonymes », précise le chercheur, dont l’équipe a établi des colla-borations avec des radiologues et des cher-cheurs du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, ainsi qu’avec d’autres équipes de recherche de l’Université de Sherbrooke, de l’École Nationale Supérieure de Cachan et de l’École Polytechnique de Paris, pour valoriser ses projets et faire les preuves de concept.

Sur le plan technologique, le projet bénéficie

de la performance sans cesse grandissante des cartes graphiques due au succès de l’indus-trie des jeux vidéo. « Nous utilisons en effet ce type de cartes graphiques. Pour stocker les données, nous faisons appel à l’informatique en nuage. Notre technologie est par consé-quent relativement peu coûteuse, un avan-tage pour ses perspectives de déploiement », conclut Christopher Pal.

aPProChe statistiQue Pour données GénétiQues« On pourrait bientôt se passer de médecins », affirme, un brin provocateur, Vahid Partovi Nia, professeur au Département de MAGI et membre du Groupe d’études et de recherche en analyse des décisions. « Puisqu’on est en mesure de recueillir de plus en plus de données par individu et que de plus en plus d’individus fournissent des données, on a le

matériau nécessaire pour faire de l’analyse prédictive. »

« Certes, admet-il, les patients seraient au-jourd’hui encore réticents à faire davantage confiance à une machine qu’à leur méde-cin pour prédire leurs risques de maladie ou pour déterminer un traitement. Pourtant, le médecin se base lui aussi sur des statistiques pour faire le choix du traitement. Avec des systèmes intelligents recueillant des données chez chaque patient, d’ici dix ans, on serait en mesure de savoir quelles données sont signi-ficatives et de prédire les risques courus par le patient. On pourrait notamment adapter

le traitement au génome propre à chaque patient », prévoit cet expert en biostatistique.

Un des freins à cette médecine préventive, c’est la difficulté de mesurer l’influence des facteurs génétiques dans des maladies com-plexes et multifactorielles telles que le can-cer. Un défi d’autant plus aigu que les quan-tités de variables observées sont en constante augmentation grâce aux avancées technolo-giques. Ainsi, pour un individu, on compte aujourd’hui des millions de données géné-tiques. « La démarche d’un ingénieur face à cette complexité est de regrouper les variables pour en tirer des informations significatives, mentionne le Pr Partovi Nia. Les solutions pour l’analyse prédictive résident dans le dé-veloppement de modèles mathématiques qui peuvent tenir compte de la diversité des don-nées concernant les classes d’individus et les

variables pour chacun d’eux. »

endiGuer Les Crises sanitaires GrâCe aux donnéesLe big data peut devenir un outil de lutte contre les épidémies. Comme le rapporte Nathalie de Marcellis-Warin, professeure au Département de MAGI et membre du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations sur les risques émergents et les problèmes liés à la prise de décision (CIRA-NO), les données massives fournissent aux autorités sanitaires des informations en temps réel qui leur permettent de dresser un « bilan de santé » de différentes parties du monde.

« Actuellement, il se développe des outils d’analyse massive d’informations sanitaires provenant de médias sociaux, de publica-tions d’organismes divers, d’informations officielles locales, de compagnies aériennes, entre autres. Ces outils permettent d’identifier des foyers de maladie, d’observer l’apparition d’épidémies et de suivre en temps réel leur propagation. Ce sont des outils particulière-ment précieux qui peuvent aider l’Organisa-tion mondiale de la santé à lancer des alertes et à contrôler des crises sanitaires », constate Mme de Marcellis-Warin, qui travaille sur les risques émergents et les problèmes liés à la prise de décision.

La firme Google, par exemple, propose des outils de veille sanitaire tels que Google Flu Trends, qui suit l’évolution de la grippe en temps réel dans le monde entier. De son côté,

Grand dossier LA sANTÉ à L’èRE DU big daTa :sERONs-NOUs sOIGNÉs PAR DEs ALGORITHMEs ?

10 PoLY / ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2

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HealthMap, développé par des chercheurs du Boston Children’s Hospital, a détecté l’épidé-mie Ebola en Guinée neuf jours avant que la propagation de la maladie ne soit officielle-ment déclarée. À souligner aussi, l’initiative québécoise Mondo (mondo.international), une base interactive sur les données interna-tionales développée par une équipe de cher-cheurs du CIRANO, qui fournit des analyses par pays sur divers secteurs dont la santé (Mondo rassemble par exemple des données sur les dépenses de santé, l’espérance de vie, les maladies et leurs traitements, la contracep-tion, la fécondation et le personnel de santé). Les avantages du partage de données de santé sont donc indéniables. Mme de Marcellis-Warin rappelle cependant que le big data bouleverse les approches du risque. « Avant, le risque était une affaire de statistiques, on l’évaluait par pro-

jection avec des données du passé en quantité restreinte. Aujourd’hui, on dispose d’un flot massif de données en temps réel. Par exemple, on devrait bientôt être capable de calculer plus précisément les probabilités q’un individu fasse un infarctus grâce aux données collectées en temps réel sur ses facteurs de risque. Il en est de même avec les données qui permettent d’af-finer le calcul des probabilités de développer un cancer. Dans ce contexte, on peut se deman-der comment les compagnies d’assurances vont fixer leurs règles. »

En matière de confidentialité, de sérieuses questions se posent également, relève-t-elle. Notamment, où vont être stockées toutes ces données et à qui appartiennent les nuages d’information ? Et qu’est-ce qu’une entreprise privée comme Google va faire avec toutes ces données ? « Il faut que les citoyens se

montrent vigilants. Toutefois, je pense que le rapport entre les risques et les bénéfices pour la population fait pencher la balance en faveur de l’exploitation du big data, pourvu qu’elle soit raisonnée et centrée sur les réels besoins de la population », conclut-elle. /  

Pre nathaLie de marCeLLis-Warin, DÉPARTEMENT DE MAGI

11 ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2 / PoLY

« Les données massives fournissent aux

autorités sanitaires des informations en temps

réel qui leur permettent de dresser un " bilan de

santé " de différentes parties du monde. »Pre nathaLie de marCeLLis-

Warin

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nommé directeur général de polytechnique en juin der-nier pour un nouveau mandat, christophe guy ne cache pas son ambition  : faire reconnaître à l’échelle nationale et interna-tionale polytechnique comme étant une des meilleures ins-titutions d’enseignement et de recherche en génie au canada.

mettre L’aCCent sur Le soutien aux étudiants et La vie ParasCoLaire « Nous entendons les besoins que nous expriment les étudiants. C’est pourquoi nous souhaitons fournir des ressources supplémentaires au Service aux étu-diants. À cet égard, nous espérons que la campagne Famille, qui sollicite ac-tuellement la communauté et les diplô-més de Polytechnique, nous permettra d’augmenter l’offre de bourses d’études. Nous travaillons aussi à améliorer la for-mule de stages afin de mieux répondre aux attentes des étudiants. Nous avons, de plus, le souci d’enrichir la vie paras-colaire qui est une part importante de l’expérience étudiante. »

PoLYteChniQue met Le CaP sur La reConnaissanCe internationaLe de La QuaLité de sa FormationPolytechnique, dont l’accréditation des programmes de baccalauréat a été ré-cemment renouvelée par le Bureau cana-dien d’agrément des programmes de gé-nie (BCAPG), entreprend son arrimage

avec le Processus de Bologne, un pro-gramme d’harmonisation des systèmes d’enseignement supérieur européens. En conséquence, la maîtrise cours est en voie de se redessiner, évoluant vers une formation plus spécialisée, axée davan-tage sur la pratique professionnelle et ciblée sur des secteurs particuliers.

« Cette démarche fait entrer Poly- technique dans le cercle des grandes ins-titutions universitaires de génie inter-nationales et aidera nos diplômés sou-haitant faire carrière ou poursuivre des études à l’étranger », commente M. Guy. La reconnaissance internationale accrue de Polytechnique devrait également fa-voriser l’augmentation du nombre d’étu-diants aux cycles supérieurs, une priorité pour l’institution.

des Partenariats stratéGiQues Pour rePousser Les Frontières de L’innovation teChnoLoGiQueDu côté de la recherche, développer des partenariats forts avec l’industrie demeure une priorité. Polytechnique, qui est une des universités canadiennes comptant  le plus de partenariats industriels structu-rants, privilégie des coopérations durables porteuses d’innovations, telles que ses par-tenariats avec des multinationales comme Safran, Total ou Véolia.

« Ce type de partenariats donne lieu à la création de chaires et de centres de recherche et favorise les collaborations

multidisciplinaires. Il offre à nos étu-diants des occasions extraordinaires de participer à des projets d’envergure liés aux enjeux de l’industrie et permet la formation d’une main-d’œuvre haute-ment qualifiée. Il est aussi générateur de technologies de rupture, de transfert technologique et de propriété intellec-tuelle, voire de création d’entreprises par nos chercheurs. Cette création de valeur est aussi une façon pour Polytechnique de redonner à la société », constate Christophe Guy.

Polytechnique souhaite intensifier sa participation aux réseaux de recherche universités-industrie, tels que le CRIAQ, Prompt ou MEDTEQ, voire prendre l’initiative d’en démarrer. Sont visés des projets de recherche précompétitive et même de recherche compétitive, avec des applications qui pourraient être uti-lisées en industrie dans un futur proche, comme celles développées avec Safran.

« L’expansion de nos collaborations et notre présence dans des réseaux de re-cherche reconnus sont des enjeux, car il est indéniable que l’avenir est à la multi-disciplinarité », confirme M. Guy.

des tremPLins Pour La reLève entrePreneuriaLePolytechnique forme un bassin naturel d’innovateurs et de créateurs d’entre-prises et ses équipes se mobilisent pour les aider à concrétiser leurs aspirations.

Les étudiants et La reConnaissanCe internationaLe au CŒur des PréoCCuPations de PoLYteChniQue

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Point de vue

PAR CATHERINE FLORès

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« Pour fédérer les talents entrepreneu-riaux de notre relève en génie, nous en-courageons l’intégration de l’entrepre-neuriat technologique à la vie scolaire et à la vie parascolaire. Notre formation s’est déjà enrichie il y a quelques années d’un microprogramme en génie et en-trepreneuriat technologique. Mainte-nant, nous développons un programme d’excellence en entrepreneuriat pour des étudiants au baccalauréat, sur un mo-dèle équivalent à celui des Carabins pour le sport. Ces "athlètes de l’entrepreneu-riat" bénéficient d’un encadrement par-ticulier et d’horaires aménagés qui leur permettront de se consacrer à la création de leur entreprise parallèlement à leur cheminement d’études. »

Ce programme, c’est le Profil technopre-neur, une initiative portée par le Centre d’entrepreneuriat Poly-UdeM. Inspiré du Lassonde Entrepreneur Institute de l’Uni-versité d’Utah, ce programme offre aux candidats à la création d’entreprises tech-nologiques un accompagnement person-nalisé tout au long du processus de pla-nification menant au démarrage de leur entreprise. « Déjà les projets de la pre-mière cohorte de technopreneurs diplô-mée au printemps dernier se démarquent par leur qualité », témoigne M. Guy.

Par ailleurs, le soutien aux projets d’en-treprises innovantes issus des travaux de recherche se poursuit, entre autres par l’entremise d’Univalor.

La situation budGétaire, un Frein aux Projets de PoLYteChniQue Christophe Guy ne cache pas sa préoccu-pation face à la situation du financement public de Polytechnique et s’inquiète des orientations gouvernementales.

Les compressions budgétaires imposées par le gouvernement du Québec ces der-nières années ont freiné le potentiel de développement de Polytechnique. En bon élève, l’établissement a consacré beaucoup d’efforts pour réussir à main-tenir son équilibre financier, mais se sent peu récompensé.

« Au Québec, les budgets alloués aux universités sont en perte de vitesse par rapport aux autres provinces du Canada. L’écart se creuse entre les ressources dont nous disposons et celles des autres institutions d’enseignement et de re-cherche en génie du reste du Canada, notamment l’Université de Toronto, où se trouve notre concurrence », observe M. Guy. Il souligne qu’un système qui finance les universités essentiellement en fonction de leur nombre d’étudiants, sans faire de comparaison par discipline avec des institutions hors Québec, défa-vorise les institutions monofacultaires d’enseignement du génie.

« Jusqu’à présent, nous avons fait face aux coupures grâce à la hausse du nombre d’étudiants au baccalauréat et à l’augmentation de notre efficience. Or, la croissance des effectifs étudiants au baccalauréat s’essouffle. De nouvelles compressions budgétaires seraient donc périlleuses pour notre développement. C’est avec une certaine inquiétude que nous attendons de connaître le mode de financement des institutions qué-bécoises qui sera en vigueur l’an pro-chain », poursuit M. Guy.

Celui-ci redoute entre autres que le gou-vernement ne soit tenté de diminuer le fi-nancement des étudiants étrangers dans les programmes d’études supérieures de recherche, dont le doctorat. « Les étudiants français ont déjà perdu cette année l’avantage de payer les mêmes frais que les Québécois, sans que les uni-

versités en tirent un avantage financier qu’elles auraient pu en partie convertir en bourses. Elles sont pénalisées en per-dant de leur attractivité à l’international. À Polytechnique, les étudiants étrangers en recherche représentent 49 % de notre effectif étudiant aux cycles supérieurs et ils contribuent de façon importante à la création de propriété intellectuelle du-rant leur formation. Si la diminution du financement de ces étudiants se concré-tise, Polytechnique ne pourra plus en accueillir autant et le Québec y perdra en capacité d’innovation. »

un Projet d’institut uniQue au Canada Pour La reCherChe en nouveaux matériauxPour combler en partie son besoin d’es-pace, Polytechnique participe au projet de construction de bâtiments univer-sitaires de l’Université de Montréal à Outremont, un des projets soutenus par la grande campagne Campus Montréal.

« Ce projet a une importante visée scien-tifique, avec la création de l’Institut des nouveaux matériaux, en commun avec l’Université de Montréal et l’INRS. Le Centre national de la recherche scien-tifique français s’est même associé ré-cemment à cette initiative. L’Institut formerait la plus forte concentration scientifique au Canada dans le domaine des nouveaux matériaux. »

une institution aGiLePour réaliser ses objectifs et surmonter le contexte financier difficile, Polytechnique possède l’avantage de son habileté et de sa réactivité. « Notre taille nous confère plus d’agilité que bien d’autres universités. Elle nous a menés aussi à faire des choix d’axes de recherche stratégiques auxquels nous devons notre leadership dans les domaines technologiques les plus géné-rateurs de richesse pour la société. »

L’autre grande force de Polytechnique est humaine, rappelle son directeur général : elle est constituée d’un remarquable corps professoral, d’étudiants de grande qualité, d’un personnel dévoué et compétent, qui partagent un esprit d’innovation. /

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AVIS DE NOMINATION

Christophe Guy, directeur général de Polytechnique Montréal, au centre, est entouré de Gilles Savard, à droite, directeur de la recherche, de l’innovation et des affaires internationales, et de Steven Chamberland, à gauche, directeur des affaires académiques et de la vie étudiante.

CHRISTOPHE GUY, ing., Ph.D., FACG, C.M., O.Q. Directeur généralLe Conseil des ministres a nommé Christophe Guy à titre de directeur général de Polytechnique Montréal pour un nouveau mandat de quatre ans à compter du 17 juin 2015. Ingénieur chimiste, M. Guy est détenteur d’un Ph.D. en génie chimique de Polytechnique Montréal.

Il y a débuté sa carrière de professeur en 1990. À titre de professeur-chercheur et d’expert dans le domaine de l’environnement, Christophe Guy est l’auteur de plus de 110 publications scientifiques avec comité de lecture et de huit brevets d’invention. Directeur du Département de génie chimique de 1995 à 2001, il a été directeur de la recherche et de l’innovation de 2001 à 2007 et, depuis 2007, il est le directeur général de Polytechnique Montréal. Très impliqué, il siège sur de nombreux conseils d’administration d’organisations des milieux technologiques et de formation.

Pour poursuivre la mission de Polytechnique, M. Guy a particulièrement soutenu l’embauche de nouveaux professeurs et chargés d’enseignement ainsi que de personnel de qualité. Il est reconnu pour sa vision claire et sa connaissance des dossiers et il véhicule de fortes valeurs universitaires, dont celle de la collégialité académique. Le rayonnement et la notoriété de Polytechnique n’ont cessé de croître en raison des activités et des succès obtenus par les membres de sa communauté.

Au cours des prochaines années, M. Guy compte bâtir sur les acquis de Polytechnique (l’expertise de son corps professoral, la qualité des étudiants, la compétence du personnel) et capitaliser sur l’esprit d’innovation et l’entrepreneuriat. L’objectif est de continuer à former les meilleurs ingénieurs et spécialistes et de réaliser des recherches qui ont de l’impact sur la société. C’est ainsi que l’institution et ses diplômés contribuent à l’émergence d’un Québec innovant, entreprenant et technologique.

GILLES SAVARD, Ph.D. Directeur de la recherche, de l’innovation et des affaires internationalesPar ailleurs, le directeur général de Polytechnique Montréal, Christophe Guy, a annoncé la nomination de Gilles Savard pour un troisième mandat de quatre ans débutant le 1er septembre 2015. À ses responsabilités de directeur de la recherche et de l’innovation s’ajoutent désormais les affaires internationales.

M. Savard a débuté sa carrière universitaire au Collège militaire de Saint-Jean en 1988, où il a fondé le groupe de recherche ARMSS dédié aux problèmes de logistique des forces armées. Il a obtenu un doctorat de l’École Polytechnique en 1989, en génie électrique avec spécialisation en recherche opérationnelle et est devenu professeur au Département de mathématiques appliquées de Polytechnique en 1993. En plus d’une carrière prolifique en enseignement et en recherche fondamentale et appliquée, ainsi que d’une très bonne compréhension des vecteurs d’innovation et des transferts technologiques, M. Savard possède une solide expérience de la gestion universitaire. Il a occupé entre septembre 2001 et juin 2007 le poste de directeur du Département de mathématiques et génie industriel, période au cours de laquelle les activités de recherche et le nombre d’étudiants aux cycles supérieurs de ce Département ont connu une nette croissance. M. Savard est membre de plusieurs conseils d’administration dont l’ACFAS, l’ADRIQ, TechnoMontréal, CFQCU, Univalor, MedTeQ et Prompt. Il est également membre du Conseil de la recherche de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (ISAE) de Toulouse.

STEVEN CHAMBERLAND, ing., Adm. A., Ph.D. Directeur des affaires académiques et de la vie étudianteLe directeur général de Polytechnique Montréal, Christophe Guy, a également annoncé la nomination de Steven Chamberland au poste de directeur des affaires académiques et de la vie étudiante, pour un premier mandat de quatre ans débutant le 1er août 2015.

Ingénieur diplômé en génie électrique de Polytechnique en 1994, le professeur Steven Chamberland a obtenu son doctorat en mathématiques de l’ingénieur en 1998. Par la suite, il a été directeur de l’architecture du réseau chez Bell Canada puis professeur au Département de génie électrique de l’École de technologie supérieure. M. Chamberland a amorcé sa carrière à Polytechnique comme professeur adjoint en 2001, a été promu professeur agrégé en 2004 et a obtenu le rang de professeur titulaire en 2007. Depuis juin 2010, il était directeur du Département de génie informatique et génie logiciel.

M. Chamberland a notamment siégé au Conseil académique de Polytechnique et à l’Assemblée de direction. Il a aussi été membre de la Commission des études, de la Sous-commission de premier cycle, du Comité-conseil en enseignement et du Comité des programmes du département de génie informatique et génie logiciel. Il est actuellement membre du Conseil d’administration du Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM).

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l’année universitaire 2015-2016 de polytechnique démarre avec un nouveau directeur à la barre des affaires académiques et de la vie étudiante : le pr steven cham-berland, qui prend la relève du pr pierre lafleur après avoir di-rigé durant cinq ans le départe-ment de génie informatique et de génie logiciel.

« Pierre Lafleur a accompli un remar-quable travail durant toutes ses années à la tête des affaires académiques. Il a accepté le mandat spécial de développer le volet des technopédagogies à Poly-technique et je suis confiant que cette nouvelle mission aura pour effet de posi-tionner Polytechnique comme univer-sité novatrice en matière de nouvelles méthodes de formation », déclare le di-recteur général de Polytechnique, Chris-tophe Guy. « Steven Chamberland veille dorénavant aux activités de formation de Polytechnique, au développement des maîtrises professionnelles, à l’enrichis-sement de la vie étudiante, au renfor-cement de l’offre de stages et à la crois-sance de la formation continue, entre autres défis. Une mission complexe qui va solliciter ses excellentes compétences de gestionnaire ! »

Quelle est la motivation première du nouveau directeur des affaires acadé-

miques ? « La même que celle qui m’a poussé à enseigner ou à diriger le Dépar-tement de génie informatique et génie logiciel : avoir un impact positif sur les étudiants, c’est-à-dire nourrir leur inté-rêt pour le génie, leur donner envie de fournir les efforts nécessaires pour deve-nir d’excellents ingénieurs et se réali-ser », répond le Pr Steven Chamberland.

L’excellence, pour le Pr Chamberland, ne se limite pas à la performance acadé-mique. « Un bon étudiant, c’est celui qui bâtit aussi ses compétences sur d’autres terrains, en particulier en s’impliquant dans des activités parascolaires », af-firme-t-il. C’est pourquoi il se préoccupe des étudiants qui ne participent à aucune des nombreuses activités offertes par la vie étudiante à Polytechnique. « C’est aux étudiants de prendre l’initiative de participer à des sociétés techniques ou des comités. Toutefois, la question se pose : que pourrait-on mettre sur pied pour les encourager à s’impliquer  ? »

Se rappelant ses propres années d’études à Polytechnique au début des années 90, il constate peu de différences entre les aspirations des étudiants d’alors et de ceux d’aujourd’hui. « Comme ceux d’hier, nos étudiants d’aujourd’hui choi-sissent de venir à Polytechnique pour recevoir une formation en génie solide et reconnue et obtenir un diplôme qui leur

ouvre les portes à d’excellents emplois. Il me semble cependant qu’aujourd’hui ils rêvent davantage de carrière internatio-nale et que leur qualité est encore plus élevée. Et l’excellence attirant l’excel-lence, des employeurs comme Google ou Microsoft se déplacent maintenant jusqu’à nous pour recruter. » /

Les étudiants Qui s’aCComPLissent sont Ceux Qui réussissent Le mieux

enseiGnement

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enseiGnement

depuis 2014, polytechnique offre un microprogramme en innova-tion technologique et commer-cialisation, qui s’intègre dans le programme de mba de hec montréal (mba itc). la pre nathalie de marcellis-warin, responsable du programme, évoque son expé-rience de cette première année.

« Au début, les étudiants étaient convaincus que c’est la connaissance technologique qui est primordiale dans un projet d’innovation technologique. En fin d’année, ils en étaient moins sûrs. Ils ont compris que l’essentiel, c’est la compréhension des différents fac-teurs de réussite », affirme Nathalie de Marcellis-Warin. « Ils ont réappris à penser en priorité aux enjeux. Certains étudiants ont même changé leur vision du développement de leur carrière, en faisant désormais primer les occasions de participer à des projets innovants chez leurs employeurs. D’autres ont confirmé leur souhait de créer un jour leur propre entreprise technologique. »

Les étudiants qui s’inscrivent au mi-croprogramme ont-ils un profil-type ? Selon la Pre de Marcellis-Warin, ils se destinent généralement à travailler dans des entreprises technologiques et recherchent des cours de haut niveau pour maîtriser les outils et méthodes de gestion de l’innovation, d’ingénierie de projets technologiques et de gestion des risques dans un environnement technologique. Le programme s’adresse en priorité aux étudiants du MBA de HEC présentant un profil scientifique. Ceux-ci sont souvent passés récemment de postes techniques à des postes de supervision d’équipes, de liaison avec les clients, et ils cherchent à mieux évaluer les aspects commerciaux et financiers as-

Le miCroProGramme en innovation teChnoLoGiQue et CommerCiaLisation : un an et un Constat Prometteur

LEs PREs NATHALIE DE MARCELLIs-WARIN (1ER RANG, à GAUCHE) ET IsAbELLE DEsCHAMPs (2E RANG, à DROITE) ET LEs ÉTUDIANTs DE LA 1RE COHORTE DU MICROPROGRAMME EN INNOVATION TECHNOLOGIQUE ET COMMERCIALIsATION.

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PAR CATHERINE FLORès

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sociés à l’innovation technologique. Les ingénieurs (ou équivalents) et les scien-tifiques qui détiennent déjà un MBA et qui souhaitent acquérir des compétences complémentaires sont aussi concernés par ce programme. « Les étudiants de la première cohorte, qui avaient tous le profil "MBA Ing.", évoluaient essen-tiellement dans le monde des grandes entreprises technologiques (Bombar-dier, Microsoft, Rogers, etc.) et savaient ce que signifie la prise de risques inhé-rente aux projets d’innovation techno-logique. Ils étaient très investis », ajoute Mme de Marcellis-Warin.

Elle précise que ce n’est pas tant un diplôme que les étudiants du micro-programme viennent chercher qu’une expertise pointue et appliquée. « Le pro-gramme favorise la création d’une com-munauté de chefs de file de l’innovation technologique. La formation couvre les divers aspects de l’innovation tech-nologique : outils, démarche, limites, occasions d’affaires et risques. Les cours mènent à des réflexions approfondies sur les questions du financement, des enjeux technologiques, de la mise en marché, etc. », explique la professeure. « On privilégie les études de cas, discu-tés avec des intervenants de l’industrie et du monde scientifique qui ont des chaires de recherche ou qui ont monté leur entreprise, laquelle étant parfois en phase d’incubation. »

La Pre Isabelle Deschamps, qui enseigne au programme et qui a une expérience antérieure d’enseignement au MBA par la méthode des cas, considère cette ap-proche pédagogique comme essentielle. « Il faut utiliser plusieurs exemples pour démontrer la diversité des styles de ges-tion, car il n’y a pas de recette miracle. Les cas étudiés peuvent toucher aussi bien à la PME qu’à la grande entreprise. Les étudiants qui aspirent à devenir des gestionnaires de l’innovation souhaitent s’inspirer de gestionnaires et d’entrepre-neurs qui ont réussi, et les études de cas permettent de mettre des visages hu-mains sur la prise de décision en innova-tion » , précise-t-elle.

Mme de Marcellis-Warin souligne tou-tefois que le programme met aussi en valeur le potentiel immense des inno-vations technologiques. De plus, les candidats ont le privilège de rencontrer

de façon exclusive des experts reconnus dans leur domaine. Parmi les interve-nants se trouvent des chercheurs de Polytechnique. « L’année dernière, la Pre Caroline Boudoux, du Département de génie physique, est intervenue pour parler de la création de son entreprise Castor optique et de son expérience dans le monde de l’entrepreneuriat. Le Pr Sylvain Martel nous a présenté ses projets de nano-véhicules circulant dans les vaisseaux humains pour livrer des

substances médicamenteuses à des or-ganes. Ces présentations ont fasciné les étudiants ! »

Le bilan de la première année est sans conteste très positif, malgré le petit ef-fectif d’étudiants, qui devrait augmen-ter avec l’accroissement de la visibilité du microprogramme, de même qu’avec l’accueil des premiers étudiants du MBA de HEC, pense la Pre de Marcellis-Warin. « L’expérience de cette première année nous a confirmé la pertinence de la for-mation », souligne-t-elle. « Elle amène les étudiants à développer une vision cohérente et couvrant les différents as-pects du développement technologique. Nos diplômés nous ont confirmé avoir grandi personnellement. S’étant décou-vert des aptitudes et des ambitions, ils sont prêts à rêver au futur technologique et à toutes ses possibilités inouïes pour innover autrement ! » /

détaiLs et inFormations

polymtl.ca/magi/microprogramme-itc

hec.ca/programmes_formations/mba/autres/mba_itc

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Portrait

durant la dernière année universitaire, polytechnique a décerné un doctorat honoris causa à deux femmes d’exception, des dirigeantes d’entreprise à la brillante carrière. deux modèles pour les jeunes ingénieurs des deux sexes.

héLène brisebois, Po 87, Présidente de sdK et assoCiés

« REsTER sOI-MêME ET s’AFFIRMER TELLE QU’ON EsT »

Hélène Brisebois a commencé sa car-rière chez SDK, une firme spécialisée en structure, peu de temps après avoir reçu son diplôme d’ingénieure civile. Dès 1989, elle devient associée de l’entre-prise dont elle deviendra présidente en 2007, ce qui fait d’elle à ce jour une des rares femmes présidentes d’une firme d’ingénieurs-conseils au Québec.

« Après toutes ces années passées à gérer des projets d’ingénierie des structures, jamais je ne ressens de lassitude. Les nou-veaux défis continuent à me stimuler. Je conserve intacte la flamme ! » déclare Mme Brisebois, qui est présentement char-gée de projet en structure et génie civil pour le Complexe des sciences du Campus

Outremont de l’Université de Montréal.

Elle a eu la chance, dès le début de sa carrière, de travailler à des projets im-portants, comme la construction d’un édifice de la Banque du Canada. « Ça m’a donné des ailes. Je suis également heureuse d’avoir par la suite dirigé plus d’une quinzaine de projets de pavillons universitaires pour l’UQAM, McGill, Concordia et l’UdeM. Je suis fière de réaliser de tels projets qui ont un impact sur la société. »

Cependant, pas question de se repo-ser sur ses lauriers, car l’univers pro-fessionnel où elle évolue est de plus en plus complexe et exigeant. « Dans nos projets, il y a beaucoup d’argent en jeu et d’échéanciers de plus en plus serrés, donc une très forte pression s’exerce sur les ingénieurs. Tout le monde veut tout, tout de suite ! Il faut savoir réagir très vite, tout en sachant qu’en conception de structures, on n’a pas le droit à l’erreur. » Être très bien organisée, bien s’entourer et savoir déléguer sont, selon elle, des clés de son succès professionnel.

La forte concurrence entre les firmes n’est pas étrangère à la pression. « Nous devons être très attentifs au marché. Cela demande aussi de tenir à jour nos compétences », indique Mme Brisebois

qui a obtenu un diplôme d’études supé-rieures en Sciences administratives de HEC Montréal après son baccalauréat. « Pensez qu’au début de ma carrière chez SDK, les plans ainsi que les calculs se faisaient encore à la main et l’équipe d’ingénieurs se partageait un seul ordi-nateur. Quelle évolution jusqu’à la 3D ! L’arrivée des projets de développement durable a aussi changé les façons de faire. Tous les projets institutionnels sont des projets LEED aujourd’hui et même les édifices à vocation commerciale ou rési-dentielle ont des objectifs de dévelop-pement durable. Autre exigence : savoir travailler aussi avec des matériaux tels que le bois ou le verre. »

Parlant de matériaux, croit-elle en l’exis-tence du fameux « plafond de verre  » pour les femmes dans son domaine ? « Personnellement, être une femme n’a pas freiné ma carrière et je n’ai pas eu de difficulté à prendre ma place. Mais il faut reconnaître qu’il y a peu de profession-nelles dans ce domaine du génie, sur-tout aux échelons supérieurs. Je pense toutefois que les choses évoluent dans le bon sens. Mon conseil aux futures ingénieures : rester soi-même et s’affir-mer telle qu’on est, ne pas tenter de se transformer en homme, avoir confiance en ses propres qualités. Bref, s’intégrer en restant unique. »

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PAR CATHERINE FLORès

dames de GéniehéLène brisebois, PO 87,

PRÉsIDENTE DE sDK ET AssOCIÉs

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barbara daLibard, direCtriCe GénéraLe de snCF voYaGeurs

Barbara Dalibard est une figure de proue du secteur français des transports. Diplômée de prestigieuses institutions scientifiques françaises, elle a développé sa carrière dans le secteur des télécom-munications avant d’entrer à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) en 2011. Aujourd’hui, elle est Directrice générale de la branche Voya-geurs de la SNCF, qui transporte plus de 4 millions de voyageurs par jour et dont le chiffre d’affaires atteint 21 milliards de dollars canadiens.

Les défis professionnels qui passionnent le plus Mme Dalibard présentent à la fois un enjeu technologique et une forte orientation client. « À cet égard, le projet de premier TGV à bas coût, Ouigo, que j’ai lancé il y a deux ans, fut une aventure fantastique puisqu’il s’agissait de revoir entièrement nos processus de produc-tion et d’offrir un service client tout à fait innovant. Ce projet a généré plus de 100 innovations dans l’entreprise grâce aussi au travail en équipe. »

Elle est convaincue que les meilleures idées naissent de l’échange et de la « confrontation positive ». « J’aime tra-vailler dans des univers qui favorisent la

diversité. Je ne cherche pas à m’entourer de clones de moi-même mais de collabo-rateurs qui sauront m’apporter un point de vue différent. Pour moi, deux qualités priment : l’honnêteté et le sens de l’inté-rêt commun, qui permettent de travail-ler dans un climat serein. »

Selon elle, la capacité à apprendre est une des qualités les plus recherchées chez les ingénieurs dans un environne-ment en constante mutation, où les em-plois en demande dans 10 ans n’existent pas encore. « On demandera aux ingé-nieurs d’avoir de l’audace. Il faut oser et prendre des risques. Ce n’est pas facile, mais c’est ce qui fait avancer les gestion-naires comme l’entreprise. Enfin, nous attendons des jeunes ingénieurs qu’ils travaillent en mode collaboratif. Mais je ne doute pas que, pour les futurs diplô-més de la génération Y, ce soit déjà un réflexe ! »

La tendance à la collaboration et au partage fait vivre une profonde muta-tion au transport ferroviaire, constate-t-elle. « Ce mouvement nous pousse à proposer des solutions innovantes à nos clients pour que le train reste concurren-tiel. Celui-ci a un grand avenir en tant que transport de masse peu polluant. Il fait partie de la solution à construire pour préserver notre environnement. Je

pense, en outre, que le transport de de-main sera majoritairement multimodal. Notre ambition est de proposer à nos clients un voyage porte à porte en leur offrant tout un éventail de possibilités en matière de mobilité partagée. »

Le train conserve-t-il la même aura qu’autrefois ? « Oui, le train fait toujours rêver, et pas seulement les garçons ! Et comme en France et au Canada seule-ment 25 % des ingénieurs de moins de 30 ans sont des femmes, je voudrais féli-citer et encourager tout spécialement les jeunes diplômées pour la suite de leur carrière. » /

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barbara daLibard, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE LA bRANCHE

VOYAGEURs DE LA sNCF

« On demandera aux ingénieurs

d’avoir de l’audace. »

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ConseiLs d’exPert

L’inGénieur témoin : ConseiLs Pour témoiGner dans Le Cadre d’un ProCès

au cours de votre carrière d’in-génieur, vous pourriez être appe-lé à témoigner lors d’un procès, à titre de partie au litige, témoin de faits ou témoin expert. or, pour avoir côtoyé des ingéneurs dans le cadre de plusieurs dos-siers de litige, j’ai constaté qu’ils sont souvent inquiets lorsque vient le temps de témoigner. c’est pourquoi je vous présente ces conseils utiles si vous avez un jour à témoigner.

1. Tout d’abord, sachez que les témoi-gnages ne sont pas toujours ren-dus en Cour devant un juge, mais peuvent l’être également en présence des seuls procureurs; c’est ce qu’on appelle des interrogatoires hors Cour, avant ou après défense. Tou-tefois, les règles sont très similaires pour ces deux types de témoignages et les conseils et astuces suivants s’y appliquent pareillement. N’oubliez pas : les objectifs d’un témoignage sont principalement de faire trans-paraître la vérité, de communiquer certains éléments de preuve et de dé-terminer la crédibilité des témoins.

2. Revoyez l’ensemble de votre dossier avant votre témoignage : comme dans plusieurs domaines, la prépa-ration rigoureuse et exhaustive du dossier est nécessaire, et ce, même

si vous n’êtes pas une partie au litige. Il est donc recommandé de revoir l’ensemble des documents en votre possession afin de vous remémo-rer les faits, opinions et discussions qui sont l’essence du dossier. Ceci est d’autant plus nécessaire sachant qu’un procès a généralement lieu plusieurs années après les faits.

3. Prenez votre temps avant de ré-pondre  : ceci est primordial et… un témoignage n’est pas une course contre la montre ! Ainsi, une bonne pratique est de prendre une pause avant de répondre afin de bien sai-sir la question et d’organiser votre réponse de façon structurée et claire.

4. Formulez des réponses courtes et concises : l’expérience nous apprend que les témoins ayant le plus de facilité à témoigner sont ceux qui formulent des réponses courtes et concises aux questions. Rappelez-vous que tout sujet soulevé dans vos réponses peut entraîner des ques-tions additionnelles de la part des avocats. Aussi, il est essentiel que vous répondiez à la question telle qu’elle a été posée et non telle que vous pensez qu’elle aurait dû l’être !

5. Calme et patience, deux mots-clés  : il est possible qu’un avocat pose plu-sieurs fois la même question lorsqu’il

n’obtient pas la réponse qu’il désire entendre. Dans ce cas, il s’agit de res-ter calme et de simplement réitérer la réponse que vous avez déjà four-nie, quand bien même cet exercice vous semble répétitif ou même futile. Vous devez à tout prix éviter de chan-ger ou de modifier votre réponse, autrement vous pourriez nuire à votre crédibilité ou même soule-ver des questions supplémentaires.

6. Quand certains aspects du témoi-gnage sont plus risqués ou hasar-deux, je vous recommande d’en discuter avec votre procureur, qui vous aidera assurément à trouver la façon optimale de les aborder.

7. Enfin, rappelez-vous la règle abso-lue dans tous les cas : toujours dire la vérité !

J’espère que ces quelques conseils vous permettront de vous préparer sereine-ment à rendre votre témoignage. /

Pour CommuniQuer aveC me CaYouette [email protected]

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PAR me niCoLas CaYouette,

AVOCAT, GOWLING LAFLEUR HENDERsON s.E.N.C.R.L., s.R.L.

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21 HiVER 2015 / Volume 12 / Numéro 1 / PoLY

l’année 2015 s’avère marquante pour la recherche à polytechnique. le lancement de notre chaire d’excel-lence en recherche du canada sur la science des données pour la prise de décision en temps réel, dirigée par andrea lodi, et, cet automne, celui de l’institut de la valorisation des données (ivado), dirigé par valérie bécaert, constituent en effet deux étapes majeures de la reconnais-sance de montréal, de notre campus et de polytechnique comme acteurs scientifiques de premier plan pour cette nouvelle révolution indus-trielle et technologique qu’est la science des données.

PLaCe Forte historiQue de La reCherChe oPérationneLLeGrâce aux activités du Centre interuni-versitaire de recherche sur les réseaux d’entreprise, la logistique et le transport (CIRRELT) et du Groupe d’études et de re-cherche en analyse des décisions (GERAD) sur notre campus, Montréal est déjà, de-puis plus de trois décennies, une place forte mondiale en recherche opérationnelle.

L’Université de Montréal, HEC et Polytechnique constituent par ailleurs une masse critique de chercheurs en inter-prétation des données, reconnus pour leur expertise en développement de modèles mathématiques et informatiques capables de traiter de grands nombres de données. Ces deux éléments fournissent une base

naturelle pour accueillir le changement de paradigme opéré par les données massives hétérogènes en flux continu.

ChanGement de ParadiGme aveC Les FLux de données en temPs réeLLes modèles d’optimisation développés par la recherche opérationnelle (RO) visent à proposer les meilleures prises de décisions pour des situations données. Ils utilisaient jusqu’ici des données sou-vent statiques. La science des données (SD), quant à elle, a pour but de déduire de l’information  utile de grandes masses de données.

La combinaison de la RO et de la SD permet d’extraire la bonne information à partir de données massives et en flux de données souvent continu, de la structu-rer et de la transmettre au bon moment au bon décideur pour qu’il puisse enga-ger une action bien orientée.

une struCture Porteuse de notre vision À Polytechnique, nous voulons maîtriser la chaîne qui relie les données et les déci-sions, afin d’extraire des flux continus de données massives une valeur utile pour la société. La nouvelle Chaire d’excel-lence et l’IVADO incarneront cette vi-sion de la méthodologie de traitement des données pour l’avenir.

La Chaire, qui fait partie du GERAD et du CIRRELT, apporte les moyens et les

ressources pour le développement de modèles capables de s’autoconfigurer en temps réel selon la matière formée par les données qu’ils reçoivent. Ces modèles constitueront des outils straté-giques pour les entreprises.

L’IVADO, dont les membres seront issus d’établissements universitaires et de l’industrie, chapeautera l’ensemble et s’occupera des volets formation, parte-nariats et transfert technologique inclus dans notre vision. Il agira comme facili-tateur de projets et comme point de ren-contre entre les besoins des entreprises et les initiatives de nos chercheurs.

Cette structure unissant regroupements stratégiques, Chaire et Institut, aidera les entreprises à tirer profit de leurs flux d’informations, tout en formant la nouvelle génération de scientifiques de données. /

reCherChe

GiLLes savard, DIRECTEUR DE LA RECHERCHE,DE L’INNOVATION ET DEs AFFAIREs INTERNATIONALEs

notre CamPus à L’avant-Garde de La vaLorisation des données massives

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TRACEZ VOTRE AVENIR

22 PoLY / ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2

facebook.com/cppmpolymtl

twitter.com/perf_poly

perfectionnement.polymtl.ca

de nouveLLes aPProChes POUR LE PERFECTIONNEMENT PROFEssIONNEL

la clientèle du cppm se diversi-fie, tout comme ses besoins en formation. consciente de cette évolution, l’équipe du cppm s’en-gage dans le développement de nouveaux services ciblant encore les exigences des apprenants.

nouveLLes Formations Créditées« Se lancer dans un certificat, c’est s’en-gager dans un processus relativement long. Ça peut freiner certaines personnes qui jonglent déjà avec les contraintes de temps », constate Jean-Nicolas Rioux, responsable des programmes de certi-ficat. « En revanche, beaucoup de pro-fessionnels souhaiteraient avoir la pos-sibilité de suivre des cours crédités, en lien direct avec leurs intérêts et besoins professionnels. C’est pour cette raison que nous avons développé une offre de microprogrammes de neuf crédits, comptant trois cours. »

Les cours proposés sont issus de programmes de certificat. Le micro- programme peut ainsi servir de passerelle vers un certificat pour l’apprenant qui désirerait poursuivre sa formation.

Pour le moment, six microprogrammes sont offerts  : technologie, cyberinvesti-gation, technologie du bâtiment, tech-nologie manufacturière, gestion de la sécurité civile et d’urgence majeure, et perfectionnement pour les diplômés en génie provenant de l’étranger. « Ce der-nier microprogramme vise une mise à

niveau des aptitudes en communication propres à la culture des professionnels du génie au Québec », précise M. Rioux.

Ces formations de courte durée et aux conditions d’admission moins contrai-gnantes qu’un certificat séduiront plusieurs profils de clientèle, estime M. Rioux.

Formations intensives d’un Genre nouveau Le souci de s’adapter toujours plus pré-cisément aux besoins des professionnels a conduit le CPPM à développer un mo-dèle original de formation intensive : la formule en codéveloppement. « Il s’agit de cours dont le contenu est en-tièrement ciblé sur les réalités et besoins individuels des participants », explique Nicolas Gateff, responsable de la forma-tion continue de courte durée au Carre-four carrière. « Ils pourront par exemple nous confier une problématique rencon-trée dans leur monde professionnel et le formateur l’intégrera à la formation. »

Les groupes compteront un maximum de six participants. « De plus, et surtout, nous avons une politique de zéro annu-lation », précise M. Gateff. « Avec la for-mule codéveloppement, un cours sera offert même s’il n’y a qu’une personne inscrite. » Un avantage qui se distingue dans l’univers des formations inten-sives, où les participants voient souvent leurs cours annulés à la dernière minute, faute d’un nombre suffisant d’inscrits. Le

CPPM offre dorénavant plus d’une cin-quantaine de cours de codéveloppement.

Une autre formule à succès du CPPM combine l’acquisition de connais-sances et les échanges entre pairs : LES SOUPERS-CONFÉRENCES RÉSEAU-TAGE. Ces activités organisées en fin de journée (de 17 h 30 à 20 h 30) dans les lo-caux du CPPM (situés derrière l’ancienne gare Jean-Talon) permettent aux parti-cipants de découvrir des sujets passion-nants, présentés par des conférenciers passionnés. Ce sont des soirées d’autant plus agréables qu’elles s’insèrent bien dans les horaires de travail et s’achèvent tôt.

« Qu’ils soient enseignants et chercheurs de Polytechnique ou experts terrain, les conférenciers nous plongent dans l’uni-vers de leurs projets, souligne M. Gateff. La valeur ajoutée, pour un participant, c’est d’apprendre, mais aussi de réseauter et échanger avec des professionnels par-tageant les mêmes intérêts. De plus, vu l’éventail de conférences, un participant pourrait choisir uniquement ce mode de formation pour compléter toutes ses heures de formation requises par l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ). »

Toutes les formations du CPPM sont ad-missibles auprès de l’OIQ dans la mesure où le contenu est en lien avec les activités professionnelles du membre. /

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staGes et PLaCement

étudiant en génie aérospatial qui débutera en septembre sa dernière année de baccalauréat, marc-antoine carrier a effec-tué un stage au centre techno-logique d’azbil corporation, à fujisawa au japon. son stage s’est déroulé de mai à décembre 2014, soit huit mois au sein de cette entreprise spécialisée dans les technologies de mesures et de contrôle qui compte plus de 5000 employés. le centre tech-nologique de fujisawa, une ville située à environ 90 minutes au sud-ouest de tokyo, est l’unité responsable de la recherche, du développement et de l’ingénierie d’azbil corp., et compte quelque 1900 employés.

Ce stage a été rendu possible par l’en-tremise du programme Coop Canada- Japon, une initiative qui offre à des étudiants de plusieurs collèges et uni-versités de l’ensemble du Canada des programmes coopératifs et des stages au sein d’entreprises japonaises leur per-mettant d’acquérir des connaissances pratiques uniques.

Ce sont 44 étudiants provenant de 10 institutions canadiennes qui ont effectué l’équivalent d’une centaine de stages en blocs de quatre mois au cours de l’exercice 2014-2015 dans le cadre du programme Coop Canada-Japon.

une Contribution exCePtionneLLe« Marc-Antoine était très motivé et intéressé à apprendre lors de son pas-sage chez Azbil. Il a travaillé au déve-loppement de processus de production, relevant des défis de conception et de programmation complexes », a souligné Jenny Reilly, directrice du programme Coop Canada-Japon. « Il a travaillé au même niveau qu’un ingénieur qualifié et a obtenu deux reconnaissances internes pour des présentations techniques dé-montrant les résultats exceptionnels de ses développements. »

« Mon projet principal visait la re-cherche et la conception d’un procédé de fabrication d’un circuit électronique d’un instrument de mesure qui néces-sitait une très grande précision », nous a expliqué Marc-Antoine Carrier. L’en-treprise Azbil développe notamment des capteurs et des détecteurs utilisés dans la climatisation des bâtiments. Ce sont les présentations techniques de ce projet qu’il a effectuées devant tous les employés de son établissement, notam-ment devant le PDG et le président du conseil d’administration de l’entreprise, qui ont permis à Marc-Antoine  de se distinguer et de finalement remporter cette mention d’«Étudiant de l’année» du programme. C’est son gestionnaire chez Azbil, M. Ichitaro Sato, responsable du département d’ingénierie de produc-tion, qui a recommandé la candidature de Marc-Antoine pour ce prix.

Pour Allan Doyle, directeur du Service des stages et du placement, ces stages à l’international sont un investissement très pertinent pour la formation des étu-diants. « C’est vraiment une valeur ajou-tée pour un étudiant finissant en génie de pouvoir inscrire à son CV une telle expérience acquise au cours d’un stage à l’international », a ajouté M. Doyle.  

« Ce stage a été la meilleure expérience de ma vie, nous a confié Marc-Antoine Carrier, une expérience que je souhaite à tous. Le fait de faire un stage dans un autre pays, au sein d’une autre culture, nous permet d’être en contact avec une diversité d’idées pour résoudre des pro-blèmes. » /

23 ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2 / PoLY

marC-antoine Carrier est L’ « étudiant de L’année » du ProGramme CooP Canada-jaPon

Allan Doyle, directeur du Service des stages et du placement de Polytechnique Montréal, remettant son certificat de reconnaissance à Marc-Antoine Carrier (à gauche sur la photo).

PAR PATRICE-GUY MARTIN

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La reLèveen vedette

mens sana in corpore sano. la célèbre maxime s’applique parfai-tement sur le campus, qui offre un grand choix d’activités phy-siques aux étudiants. pour cer-tains d’entre eux, le sport est bien davantage qu’une saine habi-tude, c’est une partie intégrante de leur vie. rencontre avec deux de ces étudiants-athlètes.

un Grand rêve sous Le CasQue du Carabin jonathan boissonneauLt-GLaou, 2e année de Génie méCaniQueSon nom est sur toutes les lèvres des amateurs de football universitaire depuis l’an dernier, lorsque les Carabins de l’Université de Montréal ont rempor-té successivement la coupe Dunsmore, la coupe Uteck et la coupe Vanier. Déjà répu-té pour son jeu, Jonathan Boissonneault- Glaou, ailier défensif de l’équipe de football des Carabins depuis 2014, a en effet ébloui les spectateurs lors de ces matches historiques. Pour l’étudiant en génie mécanique inscrit au programme sport-études, ces succès ouvrent la voie à son rêve de carrière sportive. « J’ai commencé le football au primaire et c’est rapidement devenu ma passion. Lorsque j’étudiais au cégep de Lennox-ville, je faisais partie de l’équipe des

Cougars du Collège Champlain. Je n’étais pas un jeune très discipliné et c’est le football qui m’a permis de m’accrocher à mes études. C’est aussi à cette époque que j’ai entendu parler pour la première fois du génie. »  Courtisé par de nombreuses universités qui auraient été ravies de recruter cet étudiant bon en sciences qui s’illustrait déjà sur le terrain, Jonathan a choisi Polytechnique, à la fois pour sa réputa-

tion et parce qu’il pouvait y intégrer les Carabins. « Suivre un programme de sport-études demande beaucoup d’organisation ! Toute ma semaine doit être planifiée à l’avance. J’ai sept séances d’entraî-nement par semaine à caser dans mon agenda hors-saison, et plusieurs par jour durant la saison de compétition », témoigne l’étudiant qui a suivi les ate-liers sur la gestion du temps donnés par

Le Génie et Le sPort, des disCiPLines Qui Font bon ménaGe

PAR CATHERINE FLORès

24 PoLY / ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2

Le Carabin Jonathan Boissonneault-Glaou (en bleu).

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le Service aux étudiants. « Dorénavant, mon outil indispensable est un calen-drier électronique avec des rappels qui "poppent" sur mon cellulaire. Il faut bien entendu s’engager à faire tout ce qu’on inscrit à son calendrier. » Pour apprendre à s’organiser, Jonathan a également bénéficié de l’aide de sa plus grande admiratrice  : sa mère. Encoura-geant inconditionnellement les études et la carrière sportive de son fils, elle assiste à tous les matchs de Jonathan. « Sans elle, je ne serais sans doute pas parvenu jusqu’ici », admet-il bien volontiers. Le footballeur considère que le sport et le génie sont liés par les mêmes exigences et une nécessité d’investissement per-sonnel intense. « Tout comme les études en génie, le football m’a apporté le goût du travail d’équipe, de la persévérance ainsi qu’une éthique de travail. » Sa décontraction naturelle cache donc une volonté de fer. Il avoue d’ailleurs perdre beaucoup de cette décontraction à cer-taines occasions : « Je suis aussi nerveux avant un match qu’avant un examen. Je me prépare autant pour l’un que pour l’autre. »  Comment Jonathan voit-il l’avenir ? « Mon rêve est de devenir footballeur professionnel. Et mon grand rêve est de

jouer pour la LNF ! » répond l’athlète qui vient d’être nommé capitaine de son équipe.

une maîtrise à La Pointe de L’éPéevinCent Lavoie, maîtrise en Génie industrieL, oPtion erGonomie Depuis qu’il a découvert l’escrime il y a une douzaine d’années, Vincent Lavoie n’a cessé de la pratiquer avec passion. Il n’a pas suivi de programme sport-études, ses horaires durant son baccalauréat en kinésiologie étant compatibles avec sa pratique sportive. Il réalise actuellement sa maîtrise en génie industriel à Polytech-nique et occupe un emploi de conseiller Environnement, Santé & Sécurité chez GSK. Il remise toutefois rarement son épée. « En maîtrise, les cours sont essen-tiellement donnés le soir. Je peux donc encore caser dans mon agenda la quin-zaine d’heures d’entraînement hebdo-madaire que nécessite ma pratique. »

Cette fine lame a déjà plusieurs parti-cipations à de grands championnats à son actif et plusieurs titres de cham-pion ornent son palmarès : cham-pion de la Coupe du monde junior de Montréal 2008, champion universitaire canadien 2014 et champion de l’est du Canada 2015. Cet été, il a fait partie des sept escrimeurs représentant le Canada aux Universiades d’été à Gwangju, en

Corée du Sud. « L’expérience de compé-tition aux Universiades de Gwangju a été extraordinaire. À la cérémonie d’ouver-ture, 50 000 personnes remplissaient le stade. Cela restera certainement un des moments culminants de ma carrière sportive. » S’il n’a pas atteint ses objectifs de performance à Gwangju, Vincent en tire une expérience utile pour les futures compétitions. Il est d’ailleurs déterminé à participer aux Universiades 2017 qui auront lieu à Taipei et à faire un grand succès de ce qui sera sa dernière partici-pation à une épreuve universitaire.

« Mon objectif est de devenir membre de l’équipe nationale senior. Je rêve bien entendu de participer aux Champion-nats du monde. On me demande parfois comment j’arrive à concilier l’escrime et mes études scientifiques, mais je vois cela comme une belle complémenta-rité. L’escrime est une belle source de motivation, une école de discipline et de rigueur, des valeurs qui me sont aussi profitables dans mes études et mon tra-vail. De plus, faire de l’escrime m’a per-mis de me créer un solide réseau social. Mon club d’escrime est devenu ma deu-xième famille. » /

Vincent Lavoie (4e en partant de la droite) avec l’équipe canadienne d’escrime aux Universiades de Gwangju.

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ComPétition de robotiQue aérienne : Le drone éLiKos raFLe La Première PLaCe d’amériQue du nord ! [ 1, 2 ]Le véhicule multirotor autonome mis au point par le club étudiant Élikos Poly-technique a remporté la première place lors de l’International Aerial Robotics Competition (IARC) qui se tenait du 12 au 15 août 2015 au Georgia Institute of Technology à Atlanta, aux États-Unis.

Ce robot aérien a montré sa capacité à vo-ler de façon autonome et stable dans un environnement dépourvu de GPS, et il est parvenu à suivre un autre robot en dépla-cement au sol. L’équipe de Polytechnique a également remporté les prix de la meil-leure conception, de la meilleure présen-tation… ainsi que du meilleur t-shirt !

« Les comportements que nous devons démontrer en compétition sont impos-sibles à réaliser avec les technologies courantes », explique André Phu-Van Nguyen, fondateur du club Élikos Polytechnique. « Il nous faut être à l’affût des avancées dans le domaine et inven-ter des solutions originales. D’ici deux ans, notre drone devrait être en mesure d’éviter les obstacles et pourra interagir avec des robots terrestres. »

La mission humanitaire du Projet PC2 en haïti atteint ses objeCtiFs [ 3 ]Les six membres de Projet PC2 ont ac-compli cet été une mission humanitaire de deux mois en Haïti. Pour Catherine Desrosiers, Noémie Hotte et Julien Roy, étudiants en génie biomédical, il s’agis-sait d’un stage international pour lequel ils ont d’ailleurs bénéficié d’une bourse à la mobilité.

Le projet PC2 vise à donner une seconde vie aux PC et équipements médicaux afin de participer au développement de la santé et de l’éducation dans les pays en développement. La mission compor-tait un volet médical et un volet infor-matique en parallèle.

Le volet médical, en collaboration avec

Ça bouge à Poly

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L’équipe d’Élikos durant l’IARC

à Atlanta

Le piège à polaritons mis au point par

l’équipe de chercheurs de Polytechnique et

de l’Imperial College de Londres.

L’équipe du projet PC2 à son départ de

Montréal : Dr Jean Lafontant, Michael

Pinto, Julien Roy, Catherine Desrosiers,

Noémie Hotte, Madina Ladjali et

Adriana Houle.

Le drone Élikos

L’équipe Esteban VII à son retour du Formula Sun Grand Prix 2015.

Le Pr Julien Cohen-Adad, Département de génie électrique

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l’hôpital Sainte-Justine de Montréal et la Croix-Rouge canadienne, visait l’implan-tation d’un logiciel de gestion du parc d’équipements médicaux, la formation du personnel hospitalier et d’un nou-veau technicien biomédical à différents aspects du génie clinique, de même que la mise en place des outils assurant la pé-rennité du système implanté à l’hôpital Saint-Michel de Jacmel.

Le volet informatique comprend des formations informatiques données aux communautés locales de Duverger, Cap Haïtien et Jacmel, grâce au laboratoire portable que Projet PC2 a conçu à cet effet : Class in a Case.

esteban vii remPorte La 2e PLaCe au FormuLa sun Grand Prix 2015 [ 4 ]Seule représentante du Québec à partici-per à cette course annuelle, l’équipe d’Este-ban VII a remporté la deuxième place du Formula Sun Grand Prix (FSGP 2015), une course internationale de voitures solaires qui se tenait sur la piste de Formule 1 du Circuit des Amériques, à Austin, au Texas, du 29 au 31 juillet 2015. Vingt-quatre heures de course sous le chaud soleil du Texas et 192 tours de piste !

La course récompense les équipes dont la voiture a cumulé le plus grand nombre de tours de piste au terme de trois jours de course, à raison de huit heures par jour sur le circuit.

L’équipe d’Esteban s’est également vu dé-cerner le prix du meilleur travail d’équipe.

Première mondiaLe ConCer-nant Le ComPortement onduLa-toire d’un Condensat de PoLari-tons [ 5 ]Pour la première fois, le comportement ondulatoire d’un condensat de polaritons apparent au niveau macroscopique et à température ambiante a été démontré en laboratoire. Cette avancée marquante dans la connaissance des objets quantiques est le fruit d’une collaboration du Pr Stéphane Kéna-Cohen, de Polytechnique Montréal, du

Pr Stefan Maier, de l’Imperial College de Londres, et de Konstantinos Daskalakis, associé de recherche dans cette même institution. Ces travaux ont fait l’objet d’une publication dans la prestigieuse revue Physical Review Letters.

Pour produire un condensat à tempéra-ture ambiante, l’équipe de chercheurs a d’abord créé un dispositif permettant l’existence de polaritons, quasi-parti-cules hybrides entre lumière et matière. Celui-ci est formé d’un film de molé-cules organiques d’une épaisseur de 100 nanomètres, confiné entre deux miroirs presque parfaitement réfléchissants. En excitant les polaritons à l’aide d’un laser, on crée un condensat d’une taille compa-rable à l’épaisseur d’un cheveu humain, ce qui est gigantesque pour un objet quan-tique. Le condensat est aisément obser-vable grâce à la lumière bleue qu’il émet.

L’étude des condensats dans des condi-tions ambiantes annonce de futures per-cées technologiques telles que des micro-lasers à polaritons à base de matériaux organiques à faible coût, requérant une puissance d’activation moindre qu’un laser conventionnel et dont l’efficacité se-rait plus grande. De puissants transistors entièrement alimentés par la lumière sont une autre des applications envisagées.

Le Pr juLien Cohen-adad obtient une subvention du nouveau voLet Fondation des irsC [ 6 ]Le concours pilote du volet Fondation est très sélectif : seules 150 subventions ont été octroyées à l’échelle du Canada, dont seulement 23 à des jeunes chercheurs comme le Pr Cohen-Adad. Dans le cadre de ce concours, 1360 candidats, dont plus de 550 jeunes chercheurs, avaient déposé leur candidature.

Le Pr Julien Cohen-Adad est connu pour ses recherches dans le domaine de la dé-tection de la dégénérescence des axones avec l’imagerie par résonance magné-tique (IRM). Ses travaux visent à déve-lopper et valider ces nouvelles méthodes IRM grâce à la modélisation biophysique

et l’expérimentation.

Soutenu par cette subvention, le cher-cheur pourra faire avancer ses recherches visant à fournir aux chercheurs et aux cliniciens les outils nécessaires pour mieux comprendre les traumatismes de la moelle épinière et ainsi améliorer leur traitement.

un nouveau LanGaGe de ProGrammation Pour Contrô-Ler un essaim de robotsLe langage Buzz, une création du Pr Gio-vanni Beltrame et du chercheur Carlo Pin-ciroli du laboratoire MIST, permet la ges-tion dynamique d’un groupe de robots. Il se base sur une approche compositionnelle, présentant des primitives qui permettent de définir le comportement des essaims, tant du point de vue de chaque robot que de l’ensemble de l’essaim. Les primitives sont des procédures de base d’un langage de programmation permettant l’exécution d’une fonction et pouvant être incorporées à d’autres programmes pour réaliser des procédures plus complexes.

Les primitives liées à un robot individuel comprennent des instructions spéci-fiques au robot et des instructions per-mettant le traitement des données de l’environnement. Les primitives liées à l’essaim de robots prennent en charge la gestion dynamique de groupes de robots et rendent possibles le partage d’infor-mations d’une manière générale dans l’ensemble de l’essaim.

L’autogestion est le résultat de méca-nismes entièrement décentralisés sur lesquels la plate-forme d’exécution de Buzz est fondée. Le langage peut être étendu pour ajouter de nouvelles primi-tives, supportant ainsi des essaims de ro-bots hétérogènes. Sa plate-forme d’exé-cution est conçue comme une couche pouvant s’intégrer à d’autres cadres d’ap-plications, tels que le Robot Operation System. Ces travaux ont fait l’objet d’une nouvelle dans le MIT Technology Review et dans plusieurs médias spécialisés.

Pour en savoir plus : the.swarming.buzz

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RETOUR SUR LES ACTIVITÉS

seCtion outaouais15 janvier / viCtoire des sénateurs sur Le triCoLore De nombreux diplômés de Polytech-nique et de HEC Montréal se sont donné rendez-vous  au Molson Canadian Pub  d’Ottawa afin d’y vivre l’ambiance fes-tive et unique d’avant-match. Ils ont levé leurs verres au succès de leur équipe favorite respective. Ils ont  eu l’heureuse surprise d’y croiser Réjean Houle, prési-dent de l’Association des anciens Cana-diens, et Yvon Lambert, un ancien joueur des Canadiens.  En tout et pour tout, 44  partisans ont assisté  au match  oppo-

sant les Sénateurs d’Ottawa au Tricolore, qui s’est soldé par la marque de  4-1 en faveur des Sénateurs.

3 Février / matin adP en ComPaGnie de Louis vaChonPrésident et CheF de La direCtion, banQue nationaLe Éloquente et visionnaire,  l’allocution de Louis Vachon a su captiver les diplô-més  ainsi que tous les  professionnels présents à cette conférence en dressant  le portrait  de l’évolution du secteur financier.  M. Vachon a insisté sur l’im-portance de valoriser l’entrepreneuriat

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au Québec, élément indispensable à la création de richesse et à notre prospérité.  Tous auront su saisir la place primordiale que M. Vachon  accorde à l’innovation et la façon remarquable dont la Banque Nationale chemine dans le changement afin d’assurer sa pérennité et demeurer un chef de file de l’industrie ici et ailleurs dans le monde.

seCtion de QuébeC7 Février / La soirée CarnavaLesQue remPorte un FranC suCCès ! Malgré un froid mordant, 26 festivaliers de Polytechnique se sont élancés dans les rues de Charlesbourg afin  d’assis-ter au défilé de nuit du Carnaval de Qué-bec le 7 février dernier. Le spectacle, haut en couleur et en musique, a permis de vivre un réel moment magique grâce à  une  quinzaine de chars allégoriques, plus de 600 figurants, des troupes de danse, des fanfares et des percussions. Les participants en ont eu plein la vue !

jeunes diPLômés 15 Février / L’ouverture du FestivaL montréaL en Lumière L’ambiance était à la fête au café-bar du Théâtre du  Nouveau Monde  où les jeunes diplômés s’étaient donné rendez-vous pour un 5 à 7 hivernal. Les plus braves d’entre eux  se sont déplacés sous les rafales glaciales de la Place des festivals pour assister  au coup d’envoi de Montréal en lumière. Heureusement, le répertoire de l’auteur-compositeur-interprète Vincent Vallières a permis aux festivaliers de se réchauffer en dansant au rythme  d’une musique enivrante. Ce dernier a d’ailleurs  su adapter la chansonnette  en entonnant  pour l’occasion L’hiver, c’est pas pour les peureux ! Chapeau à tous ceux qui  ont profité de cette soirée exceptionnelle pour faire  un petit pied de nez à  dame Nature.

26 Février / matin adP en ComPaGnie d’anniCK Guérard, Po 95, direCtriCe GénéraLe, transat tours CanadaL’auditoire a grandement apprécié le portrait que Mme Annick Guérard, directrice générale de Transat Tours Canada, a dressé du secteur du transport

aérien, hautement concurrentiel et en pleine croissance. L’exposé des stratégies développées par l’entreprise pour relever les défis technologiques, de gestion et de marché auxquels elle fait face aura dé-montré de façon éloquente à quel point son statut de chef de file de l’industrie est mérité.

jeunes diPLômés13 mars / Le vins et FromaGesLe traditionnel Vins et fromages de la section Jeunes diplômés de l’ADP a per-mis à 150 polytechniciens de se retrou-ver à l’École pour déguster les délicieux accords proposés par Olivier Boisvert et Évelyne Noiseux, les co-organisateurs de cette activité. Certaines de leurs trou-vailles, plutôt inusitées, ont su étonner et régaler nos papilles. À l’issue de cette sympathique soirée, terminée sur une piste de danse improvisée dans la gale-rie Rolland, le rendez-vous pour l’année prochaine était déjà pris !

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29 ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2 / PoLY

• association.diplomes.polytechniqueGardez Le ContaCt

aveC L’adP dans Les médias soCiaux

• AssociationdesDiplômésdePolytechnique(Montréal)—Groupeofficiel

• adppoly

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19 mars / matin adP en ComPaGnie de simon oLivierviCe-Président, stratéGie de CroissanCe et de déveLoPPement des aCtivités CommerCiaLes et d’aFFaires, Ge CanadaEn exposant la vision de la révolution technologique que constitue l’Internet industriel et son potentiel considérable dans toutes les sphères de l’industrie, notamment en termes de productivité, Simon Olivier a su dresser le portrait des innovations développées par GE, pour le plus grand intérêt des diplômés et professionnels rassemblés au Sofitel Le Carré Doré. seCtion outaouais21 mars / une suCrée soirée Pour nos diPLômés !Sur fond de musique traditionnelle, 25 diplômés de Polytechnique et HEC Montréal  se sont  savoureusement sucré le bec en compagnie de familles et amis, le 21 mars dernier  à la Sucrerie  de Val-des-Monts. Ils ont pu  déguster les plus savoureuses recettes à saveur du terroir, dans un décor rustique et chaleureux !

1er mai / matin adP bONJOUR QUÉbEC en ComPaGnie de danieL GéLinas, direCteur GénéraL du FestivaL internationaL d’été de QuébeCAvec plus de 25 années d’expérience dans la direction d’événements, dont  celui du 400e anniversaire de la Ville de Qué-bec en 2008, c’est non sans une pointe d’humour que Daniel Gélinas nous a en-tretenus des enjeux nationaux et interna-tionaux  liés à l’industrie événementielle.

À titre de directeur général du Festival d’été de Québec, l’événement musical extérieur le plus important au Canada, ce dernier  a mis en relief les exigences administratives et de gestion qui fa-çonnent, au quotidien, le travail pointu de l’organisation événementielle.

seCtion internationaLe7 mai / 6 à 8 de réseautaGe à sunnYvaLe en CaLiFornieDans le cadre d’une mission étudiante de PolyFinances en Californie, l’Asso-ciation des diplômés de Polytechnique, le Réseau HEC Montréal et le Réseau des Diplômés de l’Université de Mon-tréal ont convié de nombreux diplômés ainsi que des dirigeants d’entreprises

technologiques et financières établis en Californie à un cocktail dînatoire de réseautage le 7 mai au Firehouse Grill & Brewery du centre-ville de Sunnyvale. Les participants ont été accueillis par Nathalie de Marcellis-Warin, professeure au Département de mathématiques et de génie industriel de Polytechnique Montréal,  Gilles Savard, directeur de la recherche et de l’innovation, et Diane de Champlain, directrice générale de l’Asso-ciation des diplômés de Polytechnique.

12 mai / matin adP en ComPaGnie de Lorraine PintaL, direCtriCe artistiQue et GénéraLe du théâtre du nouveau mondeComédienne, réalisatrice, dramaturge, animatrice et gestionnaire, Lorraine Pintal est une artiste pluridisciplinaire aux mul-tiples talents.  Les diplômés de Polytech-nique qui ont assisté au petit-déjeuner-conférence  Matin ADP ont  été charmés par sa verve et sa passion pour la créativité et  le génie de l’univers théâtral en pleine effervescence. Elle est sans contredit une ambassadrice de premier plan pour le dé-veloppement de la culture au Québec.

Longue vie  au Théâtre du Nouveau Monde, qui brille de tous ses feux ! 

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31 ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2 / PoLY

• association.diplomes.polytechniqueGardez Le ContaCt

aveC L’adP dans Les médias soCiaux

• AssociationdesDiplômésdePolytechnique(Montréal)—Groupeofficiel

• adppoly

jeunes diPLômés15 mai / KartinG - Courses en éQuiPeUne cinquantaine de jeunes diplômés se sont offert une poussée d’adrénaline électrisante au volant de karts 9 CV, sur la plus grande piste intérieure au Canada. Si certains se sont avérés des chauffeurs chevronnés, d’autres se prêtaient au jeu pour la toute première fois. Le succès fut retentissant ! On lève notre chapeau à l’équipe des Bowsers qui est montée sur la plus haute marche du podium à l’issue de cette compétition des plus amicales.

21 mai / 100e soirée retrouvaiLLes [ 1, 2, 3, 4, 5 ] C’est avec brio qu’a été soulignée la 100e édition de la Soirée Retrouvailles des diplômés de Polytechnique !  Plus de 300 convives ont pris part aux festivités visant à  célébrer  l’anniversaire des promotions 1950, 1955, 1960, 1965, 1970, 1975, 1980, 1985, 1990, 1995, 2000, 2005 et 2010.  

C’est sur une note jazzée, dans l’univers coloré de l’Atrium Trottier, que le  cock-tail dînatoire, composé de petites bou-chées variées, s’est déroulé.  Afin de pla-cer Polytechnique sous les projecteurs, l’événement fut ponctué de visites des

pavillons  et de ses plus emblématiques laboratoires, qui ont ravi le cœur des di-plômés.   Cet événement annuel, qui était présenté pour la première fois sous cette forme à Polytechnique, fut mémorable. Une vé-ritable mosaïque d’émotions sous le signe de la convivialité !

Un grand merci aux partenaires  des  Retrouvailles : • La Fondation de Polytechnique• La Banque Nationale•Gestion férique• TD Assurance Meloche Monnex• Pomerleau    

26 mai / matin adP en ComPaGnie de m. Pierre arCand, ministre de L’énerGie et des ressourCes natureLLesPour clore son cycle annuel de confé-rences, l’ADP a convié à sa prestigieuse tribune Pierre Arcand, ministre de l’Éner-gie et des Ressources naturelles, ministre responsable du Plan Nord et ministre res-ponsable de la région de la Côte-Nord.Dans sa conférence Plan Nord : La re-lance d’un ambitieux projet, M. Arcand a

présenté la vision à long terme qui sous-tend ce projet majeur, ainsi que la série d’actions prioritaires que le gouverne-ment entend mettre en place rapidement pour atteindre ses objectifs de dévelop-pement économique et social. Un entre-tien captivant !

3 juin / tournoi de GoLF de L’adP [ 6, 7, 8, 9, 10 ] C’est par une magnifique journée que 132 participants ont parcouru le terrain du Club Glendale de Mirabel le 3 juin dernier, lors du tournoi de golf de l’ADP.

Sympathique et conviviale, la journée  a réservé son lot de surprises aux joueurs novices  et aguerris ! Le prix du meilleur costume est allé au quatuor composé de Guillaume Godbout, Samer Ibrahim,  Jean-Sébastien Hogue et Pierre-Luc Rouleau. Le concours de la balle la plus près du trou  fut remporté par Valérie Bélisle, tandis que  Josée Yelle et Maxime Desjardins-Carrière ont respectivement remporté le concours du plus long coup de départ femme et homme. Finalement, le prix du quatuor le plus honnête a été décerné à l’équipe de Paul Hébert, Robert Masson, Denise Cloutier et André-Philippe Hébert.

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Toutes nos félicitations aux gagnants !

L’ADP  tient à remercier chaleureuse-ment les partenaires qui ont rendu cette activité possible.

Les grands partenaires annuels de l’ADP :

• Polytechnique Montréal• La Banque Nationale•Gestion FÉRIQUE • TD Assurance Meloche Monnex

Les partenaires majeurs du tournoi : 

• CAE•Osler• Schneider Electric

Les commanditaires de trous de golf  :

•Addenda Capital• Le Carrefour Perfectionnement

Polytechnique Montréal• Le Groupe Investors•Mercer• Pageau Morel• Petrie Raymond Comptables agréés• SSQ groupe financier

Les commanditaires de biens et services  :

• Coopoly•Gaétan Bono Fruits et légumes• Poly-Copie 

32 PoLY / ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2

DÉCÈS

•M. Charles E. Marquis, Po 50, travaux publics et bâtiments, est décédé le 30 avril 2014.•M. Denis Bisson, Po 70, génie civil,

est décédé le 29 août 2014. •Mme Edna Barsoum, Po 70, génie

physique, est décédée le 6 septembre 2014.•M. Pierre Tremblay, Po 73. 

•M. Bernard Laframboise, Po 51, génie électrique, est décédé le 16 décembre 2014.  •M. Jean-Hugues Ostiguy, Po 55,

génie civil, est décédé le 15 février 2015.

Pour annoncer le décès d’un diplômé de Polytechnique, veuillez envoyer le prénom, le nom, l’année de promotion, la spécialité de génie et la date de décès de la personne à : [email protected]

NOMINATIONSETDISTINCTIONS

•M. Robert Landry, Po 83, succède à M. Claude Décary, Po 80, comme président de l’Association des firmes de génie-conseil — Québec.• Bouthillette Parizeau a raflé plusieurs

prix lors du dernier Grand Prix du Génie-Conseil Québécois, dont celui de la relève pour Olivier Melhem, Po 2010.•Mme Pascale Lapointe, Po 92, génie

mécanique, a été élue administratrice au conseil d’administration de l’Ordre des Ingénieurs du Québec, le 27 avril 2015.•M. Martin Roy, Po 86, génie

mécanique, président fondateur de la firme Martin Roy et associés, a obtenu le prestigieux Green Building Champion Award décerné par le Conseil du développement durable du Canada. •Mme Micheline Bouchard, Po 69, a

remporté le Grand prix d’excellence 2015 de l’Ordre des ingénieurs du Québec.•Mme Julie Guicheteau, Po 2006, génie

physique, a été nommée présidente du conseil d’administration du Centre d’écologie urbaine de Montréal.

Le 18 février 2015, Premières en affaires, le magazine des affaires au féminin, a présenté un numéro spécial sur l’entrepreneuriat et le génie. Ce numéro a notamment mis à l’honneur huit femmes d’affaires « incontournables » dans ces domaines au Québec. Parmi celles-ci, trois diplômées de Polytechnique Montréal :

•Mme Hélène Brisebois, Po 87, génie civil, présidente de SDK•Mme Marie Chantal Chassé, Po 91,

présidente et chef de la direction, JMJ Aeronautics•Mme Isabelle Murray, Po 2000, génie

métallurgique, ingénieure légiste, Experts-conseils CEP

Faites-nous part de vos bons coups afin de nous donner la possibilité de les par-tager avec vos collègues et amis. Qu’il s’agisse d’une nomination, d’un nouvel emploi, d’une distinction, d’un prix reçu ou encore d’un honneur rendu, c’est avec grand plaisir que nous diffuserons l’information.

Nous vous invitons à communiquer avec nous par courriel : [email protected]

Page 33: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

Afin d’honorer la générosité de Mon-sieur Jean Gaulin, qui a consenti à Poly- technique Montréal des dons totalisant 1 M$ depuis 1989, le laboratoire du Dépar-tement de génie chimique, où il a fait ses études, porte désormais son nom. Notons que la carrière de ce diplômé de 1973 est directement liée à l’essor excep-tionnel d’Ultramar, surtout au Québec.

D’abord directeur de la raffinerie de Saint-Romuald, il devient ensuite président d’Ultramar Canada, puis président et chef de la direction mondiale d’Ultramar PLC d’Angleterre. En 1992, il travaille à la création d’Ultramar Corporation, ce qui permet à l’entreprise de conserver toutes ses activités au Canada et son siège social à Montréal. Par la suite, il dirige Ultramar Diamond Shamrock, entreprise née de la fusion d’Ultramar Corporation et de Diamond Shamrock pour faire face à la concurrence. Depuis 2001, la raffinerie Ultramar de Saint-Romuald porte le nom de Raffinerie Jean-Gaulin.

Sa brillante carrière a été soulignée par le Gouvernement du Québec qui lui a conféré le prestigieux titre d’officier de l’Ordre national du Québec en 2004.

Du côté de Polytechnique, l’Association des diplômés de Polytechnique lui a décerné le Prix Mérite en 1990, afin de souligner le modèle de réussite que cet ingénieur-chimiste et entrepreneur re-présente pour notre société.

Polytechnique Montréal a pour sa part eu le privilège de le compter parmi les admi-nistrateurs de son conseil d’administra-tion de 2001 à 2005.

Et, pendant plus de 15 ans, il a présidé Friends of Polytechnique Montréal.

Sa générosité s’est entre autres manifestée par son soutien au Centre d’entrepreneuriat Poly-UdeM et par des bourses d’excellence et d’aide financière destinées aux étudiants. Par son engagement auprès de la Fondation, M. Gaulin fait bénéficier l’ensemble de la communauté de Polytechnique de sa passion pour l’entrepreneuriat, la philanthropie et la relève.

33 ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2 / PoLY

un don de 1 m$ de jean GauLin

Le directeur général de Polytech-nique Montréal, Christophe Guy, et la présidente-directrice générale de la Fondation de Polytechnique, Diane de Champlain, ont convié les grands mé-cènes de l’École à un petit-déjeuner exclu-sif, le 11 juin dernier. Par cet événement, tous deux ont souhaité célébrer l’esprit

philanthropique des donateurs et leur exprimer leur plus profonde gratitude.

Ce déjeuner gourmand fut également l’occasion de présenter quelques réalisa-tions rendues possibles grâce à tous ceux qui croient à la relève et à la mission de Polytechnique Montréal.

déjeuner des Grands méCènes

John Parisella, directeur exécutif, Campus Montréal; Alain Lefebvre, coordonnateur, sport d’excellence – Haute performance, Carabins; Mireille Lafond, conseillère dons majeurs, Fondation HEC; François Bertrand, directeur du département de génie chimique, Polytechnique Montréal; Christophe Guy, directeur général, Polytechnique Montréal; Michèle Thibodeau-DeGuire, principale et présidente, Polytechnique Montréal; Jean Gaulin, président sortant, Friends of Polytechnique; Guy Breton, recteur, Université de Montréal; Diane de Champlain, présidente-directrice générale, Fondation de Polytechnique; René Goulet, fiduciaire, Fondation J. A. DeSève; Gil Desautels, directeur général, bureau du développement et des relations avec les diplômés, Université de Montréal.

Page 34: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

Polytechnique Montréal et sa Fondation sont heureuses d’annoncer le don de 100 000 $ de la diplômée Josée Goulet, Po 85, une gestionnaire accomplie qui veut encourager la formation d’une relève en génie de haut calibre.

« La qualité de la formation que j’ai reçue à Polytechnique m’a permis d’accéder à une intéressante carrière et de relever de beaux défis professionnels. Étant restée proche de mon alma mater, je souhaite avec ce don l’aider à poursuivre sa mission d’excellence. En tant que membre de la communauté de Polytechnique, c’est aussi une façon pour moi d’encourager les futurs ingénieurs à se dépasser », déclare Mme Goulet qui est membre du conseil d’administration

de Polytechnique et de la Fondation de Polytechnique. 

Détentrice d’un baccalauréat de génie électrique de Polytechnique obtenu en 1985 et d’un MBA de l’Université McGill, Mme Goulet a occupé des postes d’ingénieure puis de gestionnaire de haut niveau chez Bell Canada. Elle a également dirigé la Fondation pour la recherche sur le diabète juvénile pour le Canada. Elle s’engage socialement auprès de divers organismes comme YWCA, Jeunesse j’écoute et Inno-Centre, un incubateur d’entreprises en innovation

technologique, ou encore Les Filles et les sciences  : un duo électrisant !, dont Polytechnique est un des organisateurs.

« Le geste généreux de Mme Goulet représente pour nous une marque de confiance et d’attachement envers Polytechnique et nous lui en sommes très reconnaissants. Par son parcours professionnel, ses qualités humaines et son engagement auprès de son alma mater, elle est un exemple de l’impact que peuvent avoir les diplômés dans leur communauté », affirme Christophe Guy, directeur général de Polytechnique.

34 PoLY / ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2

un don PersonneL de 100 000 $ à PoLYteChniQue montréaL - La diPLômée josée GouLet tend La main aux Futures Générations d’inGénieurs

Christophe Guy, directeur général, Polytechnique Montréal; Michèle Thibodeau-DeGuire, principale et présidente, Polytechnique Montréal; Josée Goulet, présidente, JGoulet consultant; Normand Brais, président de la Fondation de Polytechnique; Diane de Champlain, présidente-directrice générale de la Fondation de Polytechnique.

Page 35: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

Marie-Danielle Duquette, qui a commencé son baccalauréat en génie biomédical cet automne 2015, est la troisième lauréate de la bourse d’études à faire son entrée à Polytechnique Montréal. 

Elle recevra une bourse de 80  000 $ remise par la fondation Schulich.

Le dossier scolaire remarquable de la candidate, son rôle d’aidante au sein de deux centres d’aide du cégep, son impli-cation assidue auprès de jeunes gym-nastes masculins de niveau provincial de même que des lettres d’appui fort convaincantes, dont une du député de Drummond-Bois-Francs à l’Assemblée nationale, Sébastien Schneeberger, ont joué un rôle déterminant dans la sélec-tion de cette jeune femme perfection-niste et ambitieuse par Polytechnique Montréal.

marie-danieLLe duQuette, Lauréate de La PrestiGieuse bourse d’études sChuLiCh Leader 2015

Fondation de Polytechnique405, avenue Ogilvy, bureau 101Montréal (Québec) H3N 1M3

Téléphone : 514 [email protected]

/fondationdepolytechnique

nosCoordonnées

35 ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2 / PoLY

Le Cercle des Bâtisseurs a pour mission de soutenir financièrement Polytechnique. Constitué d’une vingtaine de Bâtisseurs à sa création, le groupe a rassemblé depuis ses tout débuts

plus de 160 membres. De ce nombre, 88 sont encore actifs aujourd’hui grâce à un engagement minimal de 12 500 $ consenti sur cinq ans.

Nous tenons à souhaiter la bienvenue aux plus récents donateurs qui se sont joints à ce prestigieux Cercle :

Hélène Bénéteau de Laprairie, Po 95 Josée Goulet, Po 85

Jean-Philippe Paradis, Po 2000Jean-François Rioux, Po 99Nicolas Lemire, Po 97 Denis Tremblay, Po 81

La Fondation de Polytechnique et l’As-sociation des diplômés de Polytechnique sont heureuses de se joindre à la com-munauté Facebook. Dès aujourd’hui,

vous pourrez nous suivre en temps réel et être informés de nos événements et actualités. 

Pour vous joindre à nos pages ?  Rien de plus facile ! Rendez-vous sur les pages Facebook de l’ADP et de la Fondation de Polytechnique et cliquez sur « J’aime ».  En un  clic, vous ferez partie de nos groupes dynamiques.

nouveaux membres du CerCLe des bâtisseurs

suivez L’adP et La Fondation sur FaCebooK

/association.diplomes.polytechnique

/fondationdepolytechnique

Page 36: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

36 PoLY / ÉTÉ 2015 / Volume 12 / Numéro 2

La cérémonie annuelle de remise de bourses est l’occasion tout indiquée, pour Polytechnique et la Fondation, de récompenser les lauréats et de saluer l’engagement et la générosité des dona-teurs à soutenir la relève de demain.

Année après année, la contribution des donateurs ne se dément pas. Certains participent aux programmes de bourses depuis plus de 25 ans, d’autres font par-tie de la relève des donateurs. Grâce à vous, près de 300 étudiants peuvent bénéficier d’un appui bien mérité pour poursuivre leurs études.

Pour les lauréats, ces bourses représen-tent un investissement fort encourageant. Au-delà du coup de pouce financier, elles leur permettent aussi d’entrevoir des ho-rizons prometteurs pour l’avenir.

Lors de la cérémonie annuelle de remise des bouses, le 26 mars dernier, plus de 760 000 $ ont été redistribués. L’événe-ment fut un moment privilégié pour les donateurs de rencontrer ceux qu’ils sou-tiennent financièrement, et une oppor-tunité, pour les boursiers, de remercier leurs généreux bienfaiteurs.

Il est à noter que de prestigieuses bourses sont également remises lors d’événements ponctuels, dont la bourse d’admission Schulich Leader, ainsi que

les bourses Hydro-Québec.

Nous remercions chaleureusement les donateurs pour leur marque de confiance et nous adressons nos plus sincères féli-citations aux lauréats de cette année.

Voici quelques photos prises sur le vif 

La bourse d’exCeLLenCe neiL r. mitCheLL et danièLe dumaisNormand Brais, président de la Fondation de Polytechnique, Philippe Leclerc étu-diant en 3e année de génie chimique, pre-mier lauréat de la Bourse d’excellence Neil R. Mitchell, et Danièle Dumais.

bourses du direCteur GénéraL de PoLYteChniQue montréaL aux CYCLes suPérieursSept des dix lauréats, accompagnés de Jean Dansereau professeur titulaire, dé-partement de génie mécanique.

PLeins Feux sur La Cérémonie de remise de bourses

Page 37: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

La bourse d’imPLiCation et d’aide FinanCière FranCis-hameLLe premier lauréat de la bourse d’im-plication et d’aide financière Francis- Hamel, Marc-Antoine Gallant, François Hamel et Diane de Champlain, prési-dente directrice-générale de la Fonda-tion de Polytechnique.

Les bourses du Fonds des viCtimes du 6 déCembre 1989Six des dix lauréates des bourses du Fonds des victimes du 6 décembre 1989 avec Claudette Fortier, directrice du Ser-vice aux étudiants.

Les bourses j.a. desèveJulien Beaulieu, François Labrèche, Mehdi Mahjoub, Kevin Pelletier Frédéric Quesnel, boursiers des Bourses J.A. deSève avec Claudette Fortier, directrice du Service aux étudiants.

Fondation de Polytechnique405, avenue Ogilvy, bureau 101Montréal (Québec) H3N 1M3

Téléphone : 514 [email protected]

/fondationdepolytechnique

nosCoordonnées

Page 38: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

Pour PLus d’inFormations sur Les aCtivitésde L’adP

Tél. : 514 340-4764 ou (sans frais) 1 866 452-3296 Courriel : [email protected]

Agenda

samedi 19 sePtembre 2015

bbQ et Partie de FootbaLL des Carabins

Heure : 11 h 30 BBQ 14 h Partie de footballLieu : CEPSUM

jeudi 22 oCtobre 2015

matin adP

Conférencier : Miguel ValéroPrésident et chef de la direction, CanarailHeure : 7 h 15 à 9 hLieu :  À confirmer

jeudi 24 sePtembre 2015

matin adP

Conférencier : Serge GendronPrésident, Groupe AGFHeure : 7 h 15 à 9 hLieu :  Sofitel Le Carré Doré

vendredi 16 oCtobre 2015

assembLée GénéraLe annueLLe de L’adP Heure : 16 h / Lieu :  Galerie Rolland, Polytechnique Montréal

Partie d’huîtres Heure : 18 h / Lieu :  Cafétéria, Polytechnique Montréal

jeudi 12 novembre 2015

GaLa Prix mériteLauréats 2015

Prix Mérite : André Gaumond, Po 86 Vice-président principal, développement du Nord-du-Québec et administrateur Redevances Aurifères OsiskoPrix Innovation technologique : Normand Bourbonnais, Po 85 Président-directeur général, C2MI Prix de la Relève :Tiphaine Fillon, Po 2015Représentante des ventes internes, Est du Canada - Énergie et InfrastructurePrysmian GroupHeure : 17 h 30Lieu : Omni-Mont-Royal

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Jade Bilodeau, génie mécanique

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Page 39: LE MAGAZINE DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL

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Dossier # : 26-MM9486-14_MMI.AL1.FR•adp•(8.385x10.87)

Province : Québec

Publication : Magazine POLY

Format : (8.385x10.87)

Couleur : Quad

Épreuve # : 1

Date de tombée : 01/06/2015

Graphiste : Marie-Josée Proulx

Hamelin-Martineau Inc. • 505, boul. de Maisonneuve O, Bureau 300 • Montréal (Québec) H3A 3C2 • T : 514 842-4416 C : [email protected]

ATTENTION : MERCI DE VÉRIFIER ATTENTIVEMENT CETTE ÉPREUVE AFIN D’ÉVITER TOUTE ERREUR/PLEASE CHECK THIS PROOF FOR ERRORS

HABITATION | AUTO | VOYAGE