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Fidèle à son action de promotion de l’indus-trie martiniquaise et du produit industriel local, l’AMPI a souhaité entreprendre la réa-lisation d’un magazine périodique spéciale-ment dédié à ce secteur d’activité.C’est pour nous un nouveau challenge, une nouvelle expérience de communication qui, nous l’espérons, contribuera, avec d’autres actions d’information et de promotion que nous conduisons depuis de nombreuses an-nées, à mieux faire connaître notre industrie, la qualité de nos productions, la modernité de nos technologies et le talent des femmes et des hommes qui y travaillent.Ce magazine a très vite rencontré l’appro-bation du plus grand nombre auprès des adhérents de l’Association qui rapidement nous ont fait connaître les sujets d’actualité de leurs entreprises qu’ils souhaitaient faire découvrir.Un groupe de travail actif et enthousiaste s’est alors spontanément désigné au sein de notre Comité Directeur, constituant ainsi un comité de rédaction efficace et inspiré.Merci à Stéphane Abramovici, Christian Agnès, Alex Bilas, Alain Des Grottes, Henri Roche, Edouard Klein, Charles Larcher, Her-vé Toussay et bravo à l’équipe de l’AMPI et en particulier à notre Chargée de communi-cation, Stéphanie Pécome, qui a coordonné avec talent le travail des différents profes-sionnels ayant contribué à la réalisation de ce magazine. Tous ensemble, nous sommes fiers de vous présenter le premier numéro de «PIL, le Magazine de l’Industrie Martiniquaise» !

Edit

N°1

Le Président Pierre Marie-Joseph

SommaireP2Edito

P4Nouveaux Adhérents

P6-8Actualité du secteur • Coup de pouce aux rhums agricoles des DOM• Un pôle d’excellence rural au Gros-Morne• Matières premières : les cours explosent !

P10-12Info AMPI • Sondage de conjoncture : l’industrie se maintient !• Frêt maritime : fin des conférences en 2008

P14-20Nouveaux produits • Elot, toute l’intensité du chocolat • Stores, des tissus haute technologie• Multicap Caraibes a le vent en poupe • Un nouvel engrais pour nos jardins • Les rhums Clément vivent leur rêve américain• Chanflor, saveur melon pastèque • Comia : le jambon Comia s’emballe • Des sacs biodégradables fabriqués localement • La Tivolienne part à l’assaut des dosettes• Les peintures SIAPOC relèvent le défi écologique• La farine locale selon les Grands Moulins de la Caraibe

P22-30Evolution techniqueet développement durable• Caraïb Ediprint se modernise • Lafarge Ciments Antillais : fait de la sécurité sa priorité n°1 • Azurel et l’environnement : une conscience citoyenne• Batimat Recyclage : une filière de traitement des déchets BTP • COMIA voit loin… • S.F.C. : Iso 14001, les normes sont faites pour être surpassées

P34-38Dossier• Projet de Loi Programme 2008 • P.O. 2007 - 2013 : Interview d’Alfred MARIE-JEANNE

P40-42ReportageNouvel abattoir du François : la filière viande s’équipeMaître des chais : l’orfèvre du rhum

P46Histoire de l’industrie martiniquaiseAlain H. Despointes, 82 ans, raconte….

P50Le Geste PILSDGA et AMPI, six ans de partenariat

Pil, le Magazine de l’industrie martiniquaise n° 1ContactTéléphone : 05 96 50 74 00Fax : 05 96 50 74 37Mail: [email protected]

Pil, le Magazine de l’industrie martiniquaise est une publicationgratuite de l’Association Martiniquaise pour la Promotion de l’Industrie

Directeur de Publication : Pierre Marie-JosephComité de rédaction : Béatrice Tell Boutier / AMPI Maquette et réalisation : GMBCPhotos : Henri SalomonImpression : Caraibe Roto Diffusion Régie Publicitaire : Kiwidom – Ronan Trillon – GSM : 0696 450538Numéro ISSN : en cours / Tirage : 15000 exemplaires

Photos de couverture : Henri Salomon - SNEMBG

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S.A.V.E. INDuStRIEPoRtE bIEN SoN NoM…Etre au service des industriels, 24h sur 24 : telle est la préoc-cupation de S.A.V.E Industrie qui existe en Martinique depuis dix ans…

A l’origine, S.A.V.E. Industrie évoluait dans le secteur du BTP, en tant qu’entreprise de constructions métalliques. Aujourd’hui encore, elle travaille sur ce type de chantiers, tous corps d’états, y compris le génie civil et l’électricité. Au fil des années, S.A.V.E Industrie a diversifié sa production pour satisfaire aux besoins des industriels locaux. L’entreprise devient l’une des sociétés des Antilles françaises à être spé-cialisée dans les travaux de tuyauterie, de chaudronnerie, de constructions métalliques et de services à l’industrie…

Un secteUr pointU et très réglementéEDF Martinique, les GIE des trois aéroports des DOM, l’usine du Galion, les Rhumeries et certains pétroliers (Total, Rubis), sont quelques uns des principaux clients de S.A.V.E. Industrie.L’entreprise importe sa matière première sous forme de tu-bes (acier inoxydable, acier au carbone, aluminium), pour être ensuite transformée dans son atelier installé dans la nouvelle zone de Bois Quarré au Lamentin. Les matériaux, leur fabrication et leur mise en œuvre répondent à des nor-mes spécifiques, définies par une réglementation européenne stricte : normes CODETI pour la mise en place et la réalisation d’ensembles chaudronnés et tuyauteries et application des normes API pour tout ce qui est pétrolier.

Actuellement, S.A.V.E Industrie est en train de refaire tout le réseau GPL et Incendie de la société Antilles Gaz. C’est dire que l’entreprise évolue sur un secteur hautement spécialisé et très réglementé. Les soudeurs de S.A.V.E Industrie pos-sèdent les homologations nécessaires pour réaliser certains travaux de soudage, encadrés par des procédures de sécurité très strictes.Aujourd’hui, l’entreprise effectue une nouvelle diversification en créant un atelier de fabrication nautique…

SotRADEV : uNE NouVELLE ENtREPRISEDE PRoDuctIoN DE VIANDE PoRcINE LocALESpécialisée dans la production de viande de boucherie, de charcuterie crue et de produits saumurés, la SOTRADEV est une jeune entreprise qui compte bien imposer ses produits, commercialisés sous la marque «SE TA NOU» !

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La SOTRADEV a deux ans. Sa création s’inscrit surtout dans une volonté de structuration et de développement de la filière Viande de la Martinique, défendue par la COOPMAR (Coopé-rative porcine de la Martinique) et l’AMIV (Association Martini-quaise Interprofessionnelle de la Viande et du Bétail).

Diversité et qUalité De l’offreSi la COOPMAR pratiquait déjà la découpe de viande por-cine, la création de sa filiale SOTRADEV va lui permettre de séparer les métiers amont/aval, de diversifier sa gamme de produits, afin d’offrir aux éleveurs locaux une nouvelle filière de développement. C’est ainsi que la SOTRADEV s’est dotée d’un outil de fabrication moderne et d’une équipe de sept per-sonnes, afin d’assurer la production d’une gamme de produits de découpe (demie carcasse, pièces et barquettes de viande) et d’une gamme de produits de seconde transformation (char-cuterie, saucisserie crue, produits saumurés et fumés).Mais, la SOTRADEV est également née de la volonté de la profession de satisfaire au mieux les demandes de la grande distribution et les nouvelles exigences des consommateurs

martiniquais, notamment en terme de qualité et de traçabilité. La COOPMAR effectue en amont un énorme travail d’identifi-cation du bétail et de conseil auprès des éleveurs. L’Abattoir Départemental, quant à lui, offre une garantie sanitaire incon-tournable. Enfin, la SOTRADEV a mis en place une structure de suivi qualitatif au sein de son atelier de découpe agréé par les Services vétérinaires.

De gauche à droite, M. Anexime, M. Velayoudon et M. Limery

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Le projet ENTP répond à une opportunité qui s’est présentée à son créateur, Nicolas Etilé, jeune dirigeant de 29 ans, diplômé de grandes écoles françai-ses (CFP Egletons et CFP Toulouse) et issu d’une famille d’entrepreneurs de travaux publics. Il s’agit de la création d’une entreprise spécialisée dans la production, la commercialisation et la mise en œuvre du Cubiroc, un système de construction modulaire créé par Maccaferri…

la force De l’innovationLe «gabion» n’avait jusqu’alors pas très bonne réputation : fabriqué artisana-lement, il a souffert d’une mauvaise image due à des mises en œuvre ap-proximatives. C’est donc avec un lourd «handicap» que Nicolas Etilé se lance sur un marché sceptique. Il crée son entreprise qu’il installe à Ducos, obtient la confiance du leader français Maccaferri et lance le Cubiroc, fer de lance d’ENTP.

le cUbiroc révolUtionne le monDe DU btpProduit phare d’ENTP (Entreprise Nouvelle de Travaux Publics), le Cubiroc part à l’assaut du monde du BTP avec un objectif : imposer ses multiples avan-tages…Le principe est d’une simplicité déconcertante, mais d’une efficacité remar-quable. Le Cubiroc représente une alternative intéressante à la construction de murs en béton, à l’utilisation de gabions traditionnels, d’atalus ou encore de Loffel et qui trouve de nombreuses applications : soutènements, aménage-ments hydrauliques, mise en sécurité de routes contre les chutes de pierres, écrans anti-bruit, aménagements paysagers, etc…Le procédé de fabrication est millimétré afin de réaliser des modules de forme parallélépipédique identiquement paramétrés : la «boîte» est réalisée avec un grillage métallique à mailles hexagonales double torsion en fil d’acier revêtu de Galfan. Le module est ensuite rempli de pierres qui seront vibrocompactées à

l’aide d’une machine spécifique. Le fond, les bords et les arêtes sont renforcés pour permettre la manutention de la structure à l’aide d’un dispositif de préhen-sion préinstallé. Quand on demande à Nicolas Etilé pourquoi il a choisi de lancer son entreprise avec un produit totalement inconnu en Martinique, il répond avec conviction : «Je sais que je n’ai pas choisi le chemin de la facilité ! Je démarre avec un pro-duit novateur et avant-gardiste et je dois beaucoup travailler pour faire connaî-tre les particularités du Cubiroc. Mais, je crois qu’il ne faut pas hésiter à innover pour faire avancer la Martinique dans tous les domaines. C’est tout de même très valorisant de savoir qu’ENTP, jeune entreprise martiniquaise, est la seule dans le monde à pouvoir produire sur son territoire le Cubiroc»Et Nicolas Etilé ne compte pas s’arrêter là : «Pour le moment, je me concentre sur le lancement du Cubiroc et il y a beaucoup à faire. Mais, ENTP propose d’autres produits novateurs comme l’Euro-Seeding, une nouvelle génération de membrane anti-érosion qui possède des qualités exceptionnelles et offre de nombreuses applications…Je suis passionné par ce que je fais et le projet ENTP est le fruit d’une étude sérieuse. J’ai aussi la chance d’avoir le soutien de ma famille, en particulier de mes parents et de mes oncles qui sont entre-preneurs, sans oublier mes partenaires NAXYS consulting, la BRED, SFC, BP TRANS FANCHAUNA Transport et LAGUARIGUE.»

ENtP :uNE ENtREPRISENouVELLEDANS LE MoNDE DES tRAVAux PubLIcSEntreprise Nouvelle de Travaux Publics porte bien son nom : «Nouvelle», l’entreprise ne l’est pas seulement parce qu’elle a un an d’existence, mais parce qu’elle incarne la nouveauté avec un grand N, à la fois dans ses produits et dans sa philosophie…

Nouveaux adhérents

De gauche à droite, M. Anexime, M. Velayoudon et M. Limery

M. Nicolas Etile

Le cubiroc

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Chaque année, dès le mois de juin, la majorité des producteurs de rhums des DOM avait atteint leur contingent à l’export vers la métropole, ce qui pouvait entraîner la disparition de leurs produits des rayons des grandes surfaces en fin d’année.Une demande de contingent additionnel a été déposée devant la Commission européenne en décembre 2005. Elle vient d’aboutir : le contingent est porté de 90.000 à 108.000 Hectolitres d’Alcool Pur (HAP) à compter du 1er janvier 2007 jusqu’au 31 décembre 2012.

soUtenir la filière canne-sUcre-rhUmLe régime fiscal dérogatoire dans un cadre contingentaire économique relève de la loi de finances du 25 juin 1920. Il définit un volume de rhums fabriqués dans les DOM non sou-mis au paiement de la surtaxe imposés aux alcools. La loi de finances de 1923 fixait à 160.000 hl d’alcool pur la quantité de rhum à importer en exemption de cette surtaxe. L’objectif affirmé depuis les premières lois de 1920 était bien de mettre en place et de reconduire des mesures de soutien à l’organi-sation économique et sociale de la filière canne-sucre-rhum des départements d’Outre-Mer.Par une décision du Conseil des Communautés Européennes de 1988, il a été décidé de prendre en compte la situation économique et sociale structurelle des Régions ultra-périphé-riques, en autorisant la France à appliquer un taux réduit du droit fiscal frappant la consommation de rhum produit dans ses départements d’Outre-Mer. Cette dérogation fiscale limite, par une décision du Conseil des Communautés Européennes du 30 octobre 1995, le contingent économique à 90.000 hl d’alcool pur pour l’ensemble des DOM.

aUgmentation DU contingentaDDitionnel : l’Union fait la forceEn 2002, le Conseil de l’Union Européenne a autorisé la France à proroger une nouvelle fois pour une période de 7 ans l’application d’un taux d’accise réduit pour le rhum produit dans ses départements d’Outre-Mer et toujours dans la limite d’un contingent économique de 90.000 hl d’alcool pur. Mais, le maintien de ce contingent a rapidement généré un effet pervers : le décrochage des rhums des DOM sur le marché métropolitain. En effet, le marché du rhum étant très dynamique, le contingent a fini par brider les ventes de rhum des DOM au profit des rhums des pays tiers. C’est pourquoi l’interprofession rhumière, regroupée au sein du CIRT-DOM, a présenté dès 2005 une demande de contingent additionnel

de 30.000 HAP ainsi qu’une prolongation du régime contin-gentaire jusqu’au 31 décembre 2012. L’enjeu est important : il s’agit, dans une perspective de maintien d’une activité agri-cole traditionnelle génératrice d’emplois, d’assurer un écou-lement minimum de la production des DOM sur le marché français, de manière strictement limitée et encadrée, afin que la production domienne puisse résister à la croissance per-manente des ventes de rhum en provenance des pays tiers dont la production n’est pas soumise aux mêmes exigences, notamment sociales et environnementales.Résultat : par une décision du 9 Octobre 2007, le Conseil de l’Europe a augmenté le contingent de 18.000 HAP (ce qui fait une augmentation de 20%) et prorogé le régime jusqu’au 31 décembre 2012. La nouvelle répartition du contingent a da-vantage pris en compte les petites distilleries telles que JM et Neisson. Cette décision est une bouffée d’oxygène pour les produc-teurs de rhums agricoles des DOM, car elle contribue au dé-veloppement de l’exportation, participant ainsi au maintien et au développement de la filière canne-sucre-rhum.Unis autour d’un même objectif, les producteurs Martiniquais, Guadeloupéens et Guyanais ont travaillé ensemble pour me-ner une action plus efficace, en vue de préserver l’unique pro-duit d’export de ces trois régions.

couP DE PoucEAu RHuM AGRIcoLEDES DoMUnis autour de la volonté de sauvegarder l’avenir de la filière canne-sucre-rhum, les producteurs de rhums agricoles et industriels domiens viennent d’obtenir une belle victoire à Bruxelles : l’augmentation du contingent de rhum commercialisé en métropole.

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Actualités du secteur

Mis en place dès 2006, les pôles d’excellence rurale confortent la dynamique engagée par la loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux. Soutenus par divers dispositifs d’aides à l’investissement, ces projets ont pour principaux objectifs de soutenir les initiatives et les projets innovants des territoires ruraux, de renforcer la coopération entre les partenaires et de favoriser la création d’emplois.

Un projet martiniqUais labelliséParmi les projets labellisés par Dominique de Villepin, trois provenaient de la Martinique, en particulier celui qui défendait l’idée de créer un pôle d’excel-lence rural sur la commune du Gros-Morne, autour du site de l’usine Denel. Pour Philippe Vourch, son directeur, il s’agit de «concentrer, dans une même zone géographique, plusieurs entités publiques et privées, autour de la filière fruits : un espace naturel aménagé, « Les jardins du Gros-Morne », un ate-lier de transformation des fruits en purée et une usine de fabrication de jus. Aujourd’hui, Les Jardins du Gros-Morne existent, l’usine Denel continue de se moderniser et l’atelier de transformation de fruits est en cours de réalisation. Ce pôle d’excellence rurale devrait se concrétiser complètement vers la fin de l’année 2009. »

Quel en est l’intérêt ? Globalement, quatre thèmes sont imposés dans l’éla-boration d’un projet de création d’un pôle d’excellence rural : la promotion des richesses naturelles, culturelles et touristiques, la valorisation et la gestion des bio-ressources, l’offre de services et l’accueil de nouvelles populations, l’ex-cellence technologique pour des productions industrielles, agricoles ou artisa-nales... Pour Philippe Vourch, «ce projet a mobilisé les énergies d’acteurs publics (la Ville du Gros-Morne) et d’acteurs privés (Denel et les associations de produc-teurs de fruits) autour d’une même idée : structurer et valoriser la filière fruits de manière équilibrée et pérenne. Nous avons commencé par deux productions, la goyave et l’ananas, mais rien ne nous empêche, par la suite, d’élargir notre champ d’action à d’autres productions… »

uN PôLE D’ExcELLENcE RuRALE Au GRoS-MoRNELe projet de création d’un Pôle d’excellence rurale au Gros-Morne, autour de l’usine Denel et de la filière fruits, est en train de voir le jour…

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Même si ce n’est pas la première crise que traversent les industries de l’acier, celle-ci est particulièrement forte et longue. Cinq mois, en effet, que le prix de l’acier s’est mis à flamber, à tel point que les spécialistes ne cachent pas leur inquiétude tout en essayant de rester optimistes. C’est le cas de Pascal Berruet, directeur d’Armatures des Antilles, tou-chée de plein fouet par la crise.

comment expliquez-vous une telle hausse de l’acier ?p. b. : Nous évoluons dans une économie mondialisée. La demande de matières premières émane des industriels du monde entier et elle est très forte ! C’est une simple question de déséquilibre entre l’offre et la demande. En Martinique, nous venons d’affronter une hausse d’environ 60 % du coût de la matière première, en incluant les frais inhérents à notre éloignement des sources d’approvisionnement. C’est considérable !

quelles sont les conséquences pour une entreprise comme la vô-tre dont l’acier est la matière première principale ?p. b. : Armatures des Antilles coupe et façonne des aciers pour béton armé qui servent dans la construction. Nous subissons deux consé-

quences de cette hausse de l’acier : d’abord sur nos coûts de produc-tion qui ont explosé, avec des répercussions inévitables sur notre résul-tat. Ensuite, sur notre capacité de production mise en danger par le fait que les usines européennes qui nous fournissent l’acier se sont mises «hors marché», c’est-à-dire qu’elles n’acceptent plus de commandes ! Il n’y a pas que les industries comme la nôtre qui subissent les consé-quences de cette hausse : le secteur du bâtiment est lui aussi en dan-ger, dans la mesure où l’acier est un des principaux éléments qui com-pose une construction en béton. Heureusement, nous avons un stock qui nous permet encore d’honorer nos engagements à court terme. Nous informons régulièrement nos donneurs d’ordre du BTP afin qu’ils puissent prendre en compte ces hausses et avoir connaissance des risques de rupture éventuels.

comment envisagez-vous l’avenir ?p. b. : La hausse semble se poursuivre et les dernières informations ne sont guère favorables à un rapide retour à la normale. Certains signes, comme la reprise timide des commandes par les usines sidérurgiques, m’incitent à rester optimiste… Il est bien évident que nous ferons tout pour préserver nos marchés, nos entreprises et les emplois.

HAuSSE DES MAtIèRES PREMIèRES :L’AcIER DécoLLE !Le prix de l’acier a atteint en début d’année des records historiques ! Ce phénomène mondial touche aussi nos industries, en particulier celles qui travaillent l’acier pour les besoins du BTP, comme la société Armatures des Antilles…

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En 2002, le sac de 60 kg de café arabica coûtait sur le marché mondial 80 US$ en moyenne. En 2008, il coûte 160 US$ ! Entre 2002 et 2008, le prix des arabicas a doublé, celui des robustas…triplé !Depuis sa création en 1940, l’entreprise familiale martiniquaise la Ti-volienne a dû affronter plusieurs crises de ce type, mais son dirigeant actuel Hervé Toussay avoue son inquiétude devant l’ampleur de cette nouvelle inflation…

comment s’explique cette hausse du cours du café ?H. T : Le café provient essentiellement d’Afrique ou de pays émergents comme le Brésil et l’Inde, où le coût de la main-d’œuvre est faible. Entre les producteurs et votre tasse, il y a plusieurs intermédiaires. Pour nous, torréfacteurs, l’un des plus importants est le négociant qui achète le café à terme, c’est-à-dire avant sa production, à un coût va-riable selon la conjoncture mondiale. Or, depuis quelques années, la conjoncture est plutôt mauvaise ! Il y a plusieurs raisons à cela, en particulier la situation climatologique des pays producteurs qui accumulent les catastrophes naturelles et, par la même occasion, les mauvaises récoltes. Les stocks s’épuisent et les prix montent ! La situation géopolitique joue aussi un rôle très

important, en particulier en Afrique qui est un gros producteur de café. Heureusement pour les torréfacteurs européens et antillais, la faiblesse du dollar par rapport à l’euro compense un peu cette hausse spectacu-laire, sachant que le café se négocie en dollar. A contrario, la hausse du prix du pétrole annihile ce tampon puisque le coût du transport ne cesse d’augmenter. Il y a de quoi être pessimiste…

quelles sont les conséquences pour une entreprise comme la vôtre dont le café est la matière première principale ?H. T : Les conséquences pourraient s’avérer catastrophiques si la hausse s’amplifiait. Tous nos cafés proviennent d’Afrique. La hausse des arabicas se poursuit lentement mais sûrement. Les ro-bustas ont atteint en juin 2007 leur plus haut niveau depuis 1997 ! Nous sommes donc touchés de plein fouet par cette hausse du prix du café, qui a entraîné inévitablement une hausse de nos coûts de production. Face à cela, nous avons été obligés de répercuter cette hausse à deux reprises sur nos prix, en 2005 et en 2007. Il faut espérer que le phéno-mène finira par se stabiliser. Heureusement, la modernisation de nos installations en 2002 nous a permis d’améliorer la rentabilité de notre unité de production.

HAuSSE DES MAtIèRES PREMIèRES :LE cAfé VoIt RouGEDepuis 2001, le cours du café ne cesse de grimper et 2007 a même atteint des records ! Torréfacteur depuis plus d’un demi-siècle, La Tivo-lienne fait face.

Actualités du secteur

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INFo

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PIAu mois d’avril 2008, l’AMPI a réalisé une enquête d’opinion sur la conjoncture industrielle. Ce sondage reflète la façon dont les chefs d’entreprises industrielles ressentent les tendances de la conjoncture, en tenant compte des évolutions passées et futures de leurs chiffres d’affaires, leurs effectifs et de leurs investissements. L’analyse globale des résultats atteste d’une amélioration de l’activité industrielle qui reste toutefois à nuancer selon les secteurs.

L’industrie Martiniquaiseau 1er trimestre 2008

Conjoncture

Améliorationdu Chiffre d’Affaires entre 2006 et 2008

60% des entreprises interrogées déclarent avoir aug-menté leur CA entre 2006 et 2007. Cette amélioration s’est confirmée au 1er trimestre 2008, puisque 46% de ces mêmes entreprises ont enregistré une hausse de leur CA par rapport au 1er trimestre 2007. Les bons résultats vont se confirmer au 2ème trimestre 2008 avec 51% des entreprises qui prévoient un accroissement de leur CA.

Des effectifsstables

En termes d’effectifs, les entreprises ont gardé une certaine stabilité depuis 2006. En effet 53% des en-treprises ayant répondu estiment avoir maintenu leurs effectifs sur les deux dernières années. Au 1er trimestre 2008, 26% des entreprises ont augmenté leurs effectifs en comparaison avec le 1er trimestre 2007. Enfin, 77% des entreprises interrogées envisagent leur stabilité au 2ème trimestre 2008.

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CA 2007 par rapport à 2006

Effectif 2007 par rapport à 2006 Effectif 1er trimestre 2008par rapport au 1er trimestre 2007

Prévision d'évolution des effectifs

Prévision d'investissement en 2008par rapport à 2007

Prévision d'évolution du CA

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L’analyse des investissements entre 2007 et 2008 est encou-rageante. En effet, 39% des entreprises prévoient des inves-tissements en 2008 supérieurs à 2007.

Investissements

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Prévision d'investissement en 2008par rapport à 2007

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Agenda4 juillet au 31 août 2008

q Exposition photos des Sablières de Fond Canonvilleau CDST de Saint PierrePhotographe : Jean Luc de LaguarigueContacts : [email protected]

20 et 21 septembre 2008

q 9th Business Forum of the Greater Caribbean Coopération Régionale Aruba

Organisateur : Association des Etats de la CaraïbeContact : acs [email protected]

7 et 8 octobre 2008

q Rencontres Acheteurs Produits Gastronomiques BelgesOrganisateur : UBIFRANCEContact Martinique : [email protected]

15 au 19 octobre 2008

q Salon de l’Habitat Organisateur : GL ConseilsContact : [email protected]

19 au 23 octobre 2008

q SIAL Paris (Salon International de l’Agro-Alimentaire)Organisateur : ComexposiumContact Martinique: [email protected]

27 au 31 octobre 2008

q Forum France – Brésil de rencontre des affairesOrganisateur : UBIFRANCEContact : [email protected]

3 au 8 novembre 2008

q Havana Internacional Fair : FIHAV 2008Organisateur : PABEXOContact : [email protected]

13 au 23 novembre 2008

q Semaine du goût en Flandres et à BruxellesOrganisateur : SOPEXAContact Martinique : [email protected]

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P12 L e m a g a z i n e d e l ’ i n d u s t r i e m a r t i n i q u a i s e

FRET

MAR

ITIM

EA l’instar de toutes les Conférences maritimes regroupant les compagnies de lignes à destination ou en provenance de l’Union européenne, la Conférence Maritime France An-tilles, qui regroupe aujourd’hui les trois armateurs CMA-CGM, Maersk et Marfret, ne pourra plus pratiquer de tarif commun entre ces trois compagnies sur la ligne Europe-Antilles à partir d’octobre prochain.L’exemption au droit européen de la concurrence, accordée depuis décembre 1986 aux Conférences maritimes par le rè-glement du Conseil n° 4056/86, a en effet été abrogée par une nouvelle décision du Conseil européen datant du 25 sep-tembre 2006 et entrant en application en octobre 2008. Le règlement d’exemption 4056/86 permettait jusqu’ici aux armateurs membres d’une même conférence maritime de fixer les tarifs de fret et de réguler les capacités de transport

conjointement. Il s’agissait d’une dérogation très exception-nelle aux règles du Traité européen qui interdisent formelle-ment toute pratique restrictive.L’abrogation de cette dérogation par le Conseil de l’Union européenne, sur proposition de la Commission, vise donc au rétablissement de la libre concurrence entre les compagnies maritimes tant en matière de tarif de fret qu’en matière de surcharges (IFP et CAF).Les autorités européennes en attendent une plus grande transparence sur la formation des tarifs du transport maritime et une baisse de ceux-ci au profit des chargeurs. Compte tenu de l’importance du coût de transport dans le prix de revient de leurs matières premières importées d’Europe, les industriels espèrent bien sûr que cet objectif sera réelle-ment atteint.

Fret MaritimeLes chiffres-clefs du frêt maritime France-Antilles

coUt D’Un container 20’ DrY De 2003 a 2008 Date fret (€) ifp (€) caf (€) total (€) janv.-03 1 595 € 73€ - € 1 668 € janv.-04 1 685 € 30 € - 57 € 1 658 € janv.-05 1 350 € - € -24€ 1 326 € janv.-06 1 685 € 178 € - € 1 863 € janv.-07 1 769 € 152 € -35 € 1 886 € janv.-08 1 769 € 388 € -43 € 2 114 € juin-08 1 809 € 413 € -52 € 2 170 €

Fin des conférencesmaritimes

Octobre 2008

L’augmentation du coût d’un conteneur dans les deux dernières années est essentiellement due à l’augmentation de l’IFP.

fret + ifp + caf de 2003 à 2008

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Source : Conférence maritime France-Antilles

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L’IFP suit le cours du Fuel, la CAF suit le cours du dollar (courbes ci-dessous)

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Source : Banque de France

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L e m a g a z i n e d e l ’ i n d u s t r i e m a r t i n i q u a i s eP14

ELot, toutE L’INtENSItéDu cHocoLAtOn n’a pas fini de s’adonner au péché de gourmandise ! Girard s’apprête à lancer un nouveau chocolat : « Elot Intense », plus riche en cacao…

Elot est le chocolat noir préféré des consommateurs martiniquais qui l’ont mis à la première place des ventes. Depuis plusieurs générations, le chocolat Elot en barres accompagne les goûters des enfants et le chocolat Elot en poudre leurs petits-déjeuners.

le chocolat De la martiniqUeDepuis plus d’un siècle, sa recette unique (et bien gardée !) se compose exclusivement de produits venus de la terre, totalement naturels : du cacao issus de fèves cultivées, pour 30 % en Martinique, qui apportent au Chocolat Elot sa finesse et les qualités du terroir martiniquais. Les autres fèves ont des origines africaines (50 %) qui confèrent au chocolat Elot sa robustesse, sa profondeur et son amertume. 20 % des fèves ont des origines caribéennes ou proviennent d’Amérique Centrale. Typée et authentique, sa recette contient aussi de la vanille naturelle et du sucre roux du Galion, issu des cannes de la Martinique. C’est ce qui lui donne ce goût si particulier (et délicieux !) et cette texture douce, agréablement granuleuse…Mais, Elot ne s’est pas endormi sur ses lauriers et n’a cessé d’innover en proposant une large gamme de saveurs…

il Y en a poUr toUs les goûtsDès le début des années 90, Elot entame une diversification de ses produits et, aujourd’hui, la société Girard propose une gamme variée de chocolats, adaptée à tous les goûts : chocolat en poudre, chocolat noir traditionnel, chocolat au lait, chocolat aux noisettes et chocolat avec pépites de fruits (coco, citron vert et ananas). En 2008, la famille Elot s’agrandit encore avec l’arrivée de chocolats aux fruits et au rhum. C’est en juillet que l’on pourra enfin découvrir le dernier-né de la gamme : Elot Intense, avec 52 % de cacao. Moins de sucre et plus de chocolat : c’est la recette pour séduire les nouveaux consommateurs de chocolat, à la recherche de sensations plus parfumées.

StoRES : DES tISSuSHAutE tEcHNoLoGIEIl y a quelques mois, Fabricom Stores lançait sur le marché martiniquais des stores fabriqués dans un tissu particulièrement novateur : la toile « Polyscreen ». Déjà plébiscitée par ses clients professionnels, FABRICOM a décidé aujourd’hui d’en généraliser la production en ci-blant la clientèle des particuliers…

En quoi les tissus Polyscreen sont-ils différents ? En premier lieu, par leur trans-parence : «screen» est la traduction anglaise «d’écran ». Ajourés et maillés, ces tissus permettent une bonne visibilité de l’extérieur, tout en préservant complète-ment l’intimité : vous voyez sans être vu…

Un matériaU novateUrEtonnant et hautement technologique, le Polyscreen multiplie les avantages : doté du meilleur classement anti-feu (M1) édicté par la réglementation française, c’est un tissu composé de fils polyester, recouverts de PVC. Une combinaison qui confère au matériau une grande solidité et évite les ruptures ou les effilo-chements. Par sa structure en maille, le Polyscreen facilite le flux d’air, presque impossible avec des tissus plus fermés : cela évite la formation d’une «couche» d’air chaud entre le store et la vitre ; cela permet également de garder les fenêtres ouvertes en cas de forte chaleur, tout en restant protégé de l’ensoleillement .Autre avantage important : le Polyscreen se salit peu (grâce au type de filature utilisée, la poussière y adhère difficilement) et il s’entretient facilement, à l’aide d’une éponge et d’eau savonneuse...

valorisant et « écologiqUe »Les stores en Polyscreen sont également très esthétiques et s’harmonisent aisément avec tous les styles de décoration. Ils existent en différents degrés d’ouverture de mailles (de 1 à 10 %), pour mieux s’adapter à toutes les confi-gurations (exposition à l’ensoleillement), toutes les utilisations (professionnelle, résidentielle, intérieure, extérieure, etc.) et à toutes les exigences esthétiques. Enfin, le Polyscreen satisfait aux nouvelles exigences environnementales, no-tamment en terme d’économie d’énergie : son exceptionnelle capacité d’absorp-tion et de réflexion de la lumière permet de maintenir la fraîcheur dans la maison ou le local professionnel et, de ce fait, de réduire notablement les besoins en climatisation…

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Nouveaux produits

uN NouVEL ENGRAISPouR NoS JARDINSFabricant d’engrais pour les professionnels de l’agricul-ture, la SCIC conquiert le marché des particuliers avec une nouvelle gamme d’engrais dédiée aux plantations préférées de nos jardins antillais…

La SCIC est née de la volonté de proposer aux agriculteurs de Martinique et Guadeloupe des engrais fabriqués localement, adaptés à leurs cultures, en par-ticulier la banane et la canne à sucre. Depuis 25 ans, l’entreprise formule et fabrique des engrais mélangés à sec, adaptés aux spécificités de nos régions avec la possibilité d’un ensachage à la demande (de 25 kgs à 1,5 T).Forte de son expérience et de son savoir-faire industriel, il était normal que l’en-treprise s’intéresse à la demande croissante des particuliers, de plus en plus nombreux à s’adonner aux joies du jardinage.C’est ainsi qu’est née la gamme «Fertisol» qui compte 5 spécialités : maraî-cher, fleurs, arbres fruitiers, gazon, urée. Face aux produits importés, la force de Fertisol réside dans la mise au point de formules axées sur les besoins de nos espèces tropicales.FERTISOL met aussi l’accent sur la présentation (sachets de 5 kgs) avec des emballages «pédagogiques» : on y trouve des explications claires et lisibles sur l’utilisation du produit… un plus pour les débutants ! Au cours du deuxième semestre 2008, plusieurs autres engrais viendront étoffer la gamme FERTISOL déjà largement distribuée en magasins spécialisés et en grandes surfaces.

MuLtIcAP cARAïbESA LE VENt EN PouPEVoile ou moteur, plaisance ou professionnel, depuis 21 ans, Multicap Caraïbes a construit 90 bateaux de 23 à 76 pieds, qui sillonnent les eaux de l’arc antillais et les océans du monde. Plusieurs nouveaux modèles, qui sor-tiront cette année des ateliers, devraient bientôt les y re-joindre…Même si son directeur, Christian Hernandez, avoue un certain pessimisme sur l’ave-nir du nautisme dans nos régions avec les menaces qui pèsent sur la défiscalisation, le plus grand chantier naval des Antilles Françaises continue d’innover. Pour preuve, son dernier petit bijou flottant : un catamaran de 17m par 9 m, réalisé en matériaux composites, a permis aux architectes Alain Mortain et Yannis Mavrykios de laisser libre cours à leur imagination en matière de formes de coques. Conçu « strip plan-king red cédar » (ou cèdre rouge du Canada) et en résine époxy, ce bateau est léger, et performant grâce à des étraves très fines.Toutefois, il reste très solide et offre un volume d’aménagement impressionnant avec ses 8 cabines doubles, 4 salles de bain et, un immense carré panoramique…Mais, les nouveautés ne s’arrêtent pas là ! Multicap Caraïbes se lance à nouveau dans la fabrication de série : un prototype de monocoque de 8,80 m « MONOCAP 30 » offrant plusieurs possibilités de motorisations (In-Board, Hors-Bord, transmission Ligne d’arbre ou ZDrive). Ce modèle a reçu une homologation « CE » pour 20 person-nes, nécessaire pour lancer la production, à une vitesse de 48 nœuds. Objectif : 5 à 15 unités par an. Respect de l’environnement oblige, les ingénieurs planchent aussi sur les nouveaux modes de propulsion qui s’offrent au monde nautique pour diminuer la consommation énergétique et les émissions polluantes : une affaire à suivre.

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LES RHuMS cLéMENt VIVENtLEuR RêVE AMéRIcAIN…Des bouteilles de rhum Clément en anglais…Oui, ça existe !Pour le Rhum Clément, les Etats-Unis, ce n’est plus un « rêve américain », c’est une réalité économique.

Les ambitions d’export, cela fait déjà plusieurs années que les Rhums Clément s’en sont donné les moyens. Pour eux, l’avenir est dans l’audace : « Clément s’est doté d’une vraie stratégie export, avec quatre grands pôles de dévelop-pement. Le premier est la France, bien sûr, en tant que marché historique. Le second est l’Europe. Le troisième pôle de développement est l’Asie : nous som-mes présents au Japon depuis plus de vingt ans et, en 2007, nous avons mis en place une structure à Shangaï en Chine. Clément est aussi le premier rhum agricole vendu en Inde. Enfin, le quatrième pôle de développement est le marché américain, avec ses cinquante états et son extraordinaire potentiel... Nous avons monté, il y a trois ans, une structure à New-York sous la direction de Benjamin Jones. Les rhums Clément sont déjà présents dans trente-cinq états ! Nous vou-lons y imposer une image haut de gamme, celle d’une marque emblème de la Martinique. »Et, cela porte ses fruits : la presse américaine se fait largement l’écho de l’ascen-sion du rhum martiniquais. Il faut dire que, depuis trois ans, l’équipe ne compte pas ses efforts pour faire connaître la marque : « Le marché américain est dif-ficile, souligne Charles Larcher. Il est très concurrentiel, avec de nombreuses marques prestigieuses installées dans le segment des alcools haut de gamme. Nous avons beaucoup misé sur notre rhum vieux, pour son prestige, et sur notre label A.O.C qui est un gage de qualité exceptionnel… » Il y a quelques temps, Charles Larcher avait invité une dizaine de journalistes américains à venir découvrir le berceau des Rhums Clément : la Martinique. Une façon aussi de favoriser la promotion de notre île au travers de l’une de ses plus anciennes, plus authentiques, et plus prestigieuses productions : « Il est bien évident que lorsque nous exportons notre rhum à l’étranger, c’est un peu la Martinique que nous exportons. Clément s’est toujours positionné comme une marque patrimoniale. C’est d’ailleurs en parfaite cohérence avec le travail de la Fondation Clément en faveur du patrimoine artistique martiniquais. »La gamme US de Clément possède un packaging adapté à son marché (des bouteilles de 750 ml affichant 40°) et les étiquettes sont rédigées en anglais. La gamme présente même un produit « Première Canne » qui n’existe nulle part ailleurs… Avis aux collectionneurs !

cHANfLoR :SAVEuR MELoN-PAStèquEEn 2004, Chanflor lançait sa gamme d’eaux aromati-sées dont le parfum «fruits rouges», qui mêle les saveurs acidulées et toniques de la cerise des Antilles (acerola) à la douceur gourmande de la fraise, fut élu «Saveur de l’année » en 2006…Aujourd’hui, la gamme s’agrandit encore avec un nouveau parfum : melon-pastèque.

Dans une société où la question de l’obésité, surtout chez les enfants, a dû être placée au rang de cause nationale de santé publique, le sucre a plutôt mauvaise presse… Qui plus est dans une région comme la nôtre, traditionnellement tour-née vers une nourriture sucrée et épicée, avec un nombre de diabétiques en hausse croissante. De plus en plus vigilants, les consommateurs martiniquais font attention à leur alimentation qu’ils veulent moins grasse et moins sucrée…

le plaisir sans les complexesDès 2004, Chanflor avait bien compris ces nouvelles préoccupations et devancé leurs attentes, en lançant une gamme d’eaux aromatisées : enfin une alternative aux boissons trop sucrées ! Composée de la célèbre eau de source de monta-gne Chanflor et d’arômes naturels, c’est la première offre de ce type fabriquée localement, susceptible de concurrencer les eaux importées.Le succès est immédiat, salué par les consommateurs : l’eau aromatisée peu sucrée «Chanflor Fruits rouges» est élue Saveur de l’année 2006 ! Aux bienfaits de l’eau (hydratation, apports de minéraux…), la nouvelle gamme d’eaux aroma-tisées Chanflor offre le plaisir d’un goût sucré avec 60 % de sucre en moins que dans une boisson sucrée classique. Comme en France et en Europe, les Martiniquais adhèrent à ce nouveau concept : «le plaisir sans les complexes». Le marché des eaux aromatisées explose et Chanflor se forge une place de leader dans le cœur des consomma-teurs. La gamme s’étend alors pour offrir un choix varié de saveurs. Aujourd’hui, elle compte quatre parfums : fruits rouges, mangue-passion, pomme aloe vera et le dernier-né, melon-pastèque. A cela s’ajoute une gamme enfants, « Ti Chanflor Fraise » (33cl et 1L).D’autres nouveautés sont prévues pour cette année 2008…A découvrir bientôt !

M. Charles Larcher Mme Vanessa Nesty

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LE JAMboN coMIA S’EMbALLE…Marque leader des consommateurs martiniquais, COMIA fait preuve d’audace en s’attaquant au marché hautement concurrentiel du jambon en barquettes…

C’est en 1978 que COMIA démarre son activité avec une gamme de produits de salaison fabriqués localement. Dès ses débuts, l’entreprise s’impose sur un marché où sévit une forte concurrence des produits importés, en s’appuyant sur la fraîcheur et la qualité de produits traditionnels qu’elle contribue à revaloriser.Très vite, la gamme s’étoffe : saucisses, pâtés, saucissons, poitrine fumée, poulet fumé, jambon de Noël, boudin créole, chair à saucisse et jambons à la coupe... Des produits traditionnels, adaptés aux goûts des consommateurs, qui accompagnent tous les moments de la vie des familles martiniquaises…

les clés DU sUccès : fraîcheUr et qUalitéCe qui fait la force de COMIA, c’est son sens de l’innovation. Loin de se reposer sur sa forte notoriété, l’entreprise investit constamment dans la recherche afin de pro-poser des produits toujours mieux adaptés à l’évolution des goûts et des modes de consommation. De cette volonté est née sa nouvelle offre de jambon blanc «qualité choix» tranché : 4 tranches conditionnées en barquettes rigides à ouverture facile. COMIA s’attaque ainsi à un segment de marché, celui du jambon en libre-service, fortement concurrencé par les marques importées. Pour s’imposer, COMIA s’appuie sur son principal atout : la fraîcheur d’un produit fabriqué localement, qui n’a que peu de chemin à parcourir pour arriver dans les rayons des grandes surfaces… et sur nos tables. Elle s’appuie aussi sur la qualité d’un produit goûteux, tout en étant faible en calories et peu gras. En parfaite adéquation avec les nouvelles exigences des consommateurs martiniquais !

Nouveaux produits

DES SAcS bIoDéGRADAbLESfAbRIquéS LocALEMENtPour répondre aux nouvelles préoccupations environne-mentales de notre société, la Sacherie Capron crée les premiers sacs biodégradables fabriqués aux Antilles. His-toire d’un succès annoncé…

C’est en 1957 que naît l’une des «figures» de notre industrie locale, la Sacherie Capron, avec ses premières fabrications de sacs papier à fond écorné. Dès lors, l’entreprise se développe : extension de l’activité papier, création de la sacherie plastique et de l’unité de fabrication de vaisselle jetable, expansion commerciale avec la création de quatre points de vente.Aujourd’hui, la Sacherie Capron innove encore et investit dans de nouvelles ma-chines pour fabriquer des sacs biodégradables…

participer à la protectionDe notre environnementLa Sacherie Capron fait partie de ces entreprises citoyennes qui n’hésitent pas à parier sur l’avenir de notre Martinique. Cela passe d’abord par une rigoureuse gestion de ses déchets plastiques, que l’entreprise recycle dans la fabrication de sacs poubelles. Cela passe ensuite par le lancement d’une nouvelle gamme de sacs biodégradables, disponible à compter du mois d’août 2008. Rien à voir avec les sacs fragmentables proposés actuellement, qui ne font que se désagréger sans jamais être complètement éli-minés : la Sacherie Capron utilise une matière première innovante qui lui permet de proposer à sa clientèle des sacs qui se dégradent complètement en sept mois ! La gamme devrait compter différents types de sacs pour s’adapter à des utilisations diverses…

M. Alex Bilas

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LES PEINtuRES SIAPocRELèVENt LE DéfI écoLoGIquEProtection de l’environnement oblige, l’univers des ma-tériaux de construction et de décoration évolue vers des produits plus «écologiquement corrects». C’est le cas des peintures qui, pour se mettre au vert, passent à l’eau…

Qui, en Martinique, ne connaît pas les peintures SIAPOC, leader sur son marché depuis de nombreuses années ? Il faut dire que, depuis sa création en 1965, l’entreprise a développé une gamme de peintures et de vernis particulièrement adaptés aux conditions climatiques sévères de nos régions. Aujourd’hui, SIA-POC relève un nouveau défi, celui de l’écologie, avec des produits conciliant efficacité et protection de l’environnement...

Une noUvelle gamme « hYDro »Ce troisième millénaire met nos sociétés industrialisées devant un défi majeur : poursuivre l’avancée d’un progrès source de confort, tout en préservant un envi-ronnement de plus en plus menacé par la pollution. Toutes les grandes industries ont donc dû prendre en compte ce nouvel impératif qui se traduit souvent par des directives réglementaires de plus en plus drastiques. Et l’univers de la peinture n’y échappe pas. SIAPOC s’est donc très tôt mobilisé pour répondre à ce double challenge : pré-server notre environnement tout en proposant à ses clients des peintures aux performances toujours plus élevées. C’est ainsi que l’entreprise a d’abord créé la gamme SIABIO, des peintures sans odeurs ne nécessitant pas l’utilisation de solvants comme le «white spirit». En 2008, elle poursuit sa démarche d’in-novation, de qualité et de respect de l’environnement, avec une toute nouvelle gamme «Hydro», à base d’eau, ayant un taux de COV (composés organiques volatils, toxiques pour l’homme et l’environnement) proche de zéro… L’enjeu concerne les clients, bien sûr, qui auront une offre diversifiée de produits inoffensifs pour leur santé et pour l’environnement, mais aussi pour les salariés de l’usine de SIAPOC qui manipuleront moins de produits toxiques.Cette nouvelle gamme devrait s’étoffer progressivement : «Sialite Hydro» existe déjà, bientôt rejointe par «Microbois Hydro» et «Batilaque Hydro». Objectif : pro-poser d’ici la fin de l’année une gamme complète, notamment dans des produits spécifiques comme les peintures pour sols et les peintures anti-corrosion.

« LA tIVoLIENNE »PARt à L’ASSAut DES DoSEttESOn ne consomme plus son café comme avant ! Même si la traditionnelle cafetière résiste encore, les machines à dosettes ont envahi nos foyers. Pour répondre à cette nouvelle demande, « La Tivolienne » lance les premiè-res dosettes fabriquées localement.

L’essor des machines à dosettes s’explique par leur facilité d’utilisation et correspond à nos nouveaux modes de consommer : bon, mais vite ! Les torréfac-teurs de café ont dû suivre une tendance qui ne cesse de s’amplifier…

l’avenir DU café se lit Dans la DosetteLes dosettes sont venues à la rescousse du café dont la consommation mon-diale a chuté de 2 à 5 % sur ces dix dernières années. La formidable croissance du café en dosettes résulte de la volonté de banaliser l’offre en s’appuyant sur la praticité et l’individualisation de la consommation. Un regain d’espoir pour les torréfacteurs qui se sont vite mis au diapason : la dosette est au café ce que les pastilles sont à la lessive en poudre ou les lingettes aux produits ménagers classiques.Trois poids-lourds se disputent le double marché des machines et des produits : Senseo, le pionnier, Tassimo, filiale du géant américain Kraft Foods, et Nespres-so qui se positionne sur le café de luxe. Face à ces géants, d’autres marques, comme Lavazza, tentent de s’imposer sur le marché européen.

a l’assaUt DU marché Des DosettesEn 2002, la Tivolienne avait déjà modernisé son outil de production en inves-tissant plus d’un million et demi d’euros en machines et installation, dans le but d’augmenter son volume et sa rentabilité. Aujourd’hui, l’entreprise martiniquaise investit encore sur l’avenir en présentant une nouvelle offre de café en dosettes, pouvant s’adapter à deux types de machines : Senseo, que l’on retrouve dans les foyers et commercialisées en hypermarchés et ESE (easy serving espresso) pour les machines expresso qui seront vendues par correspondance. Pour cela, la Tivolienne s’est dotée d’une nouvelle machine conçue pour le conditionne-ment du café en dosettes : elle devient ainsi la première marque des DOM à partir à l’assaut de ce nouveau marché.

M. Hervé Toussay

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Comment se fabrique la farine ? La matière première en est le blé, une céréale constituée d’une enveloppe appelée «son» et, en son centre, d’une amande riche en éléments nutritifs. Le blé est écrasé selon un procédé industriel bien spécifique, qui permet de faire éclater l’enveloppe et de libérer l’amande qui, moulue, donnera ensuite la farine. Un système de tamis va ensuite séparer le son de la farine.Les farines sont classées par types, en fonction de la pureté de l’amande et chacune donnera au pain un goût différent. Type 45 : farine très blanche pour pâtisserie, type 55 : farine blanche pour boulangerie, type 65 à 80 : on parle en-core de farine blanche, mais la mie obtenue est crème et le pain plus parfumé, type supérieur à 80 : ce sont les farines semi-complètes et complètes.

changer notre regarD sUr le painLe pain fait partie de notre alimentation de base. Pourtant, il n’a pas toujours eu bonne presse, supplanté par d’autres modes de consommation et faussement accusé d’être un ennemi de notre ligne.Afin de proposer des produits nouveaux et de faire évoluer les formes de consommation du pain dans nos régions, les Grands Moulins de la Caraïbe investissent dans la recherche. Et, cette année encore, l’entreprise innove en proposant des farines spécifiques, voire des nouvelles farines. D’abord la « T80 », une farine beaucoup plus riche en fibres et donc plus di-geste. Avec elle, on revient un peu au goût du pain d’antan, avec toutes ses saveurs et le plaisir de dégustation qu’il procure…Ensuite, les farines locales, une première en Martinique ! Il y a quelques temps, la «Fournée créole», une farine typiquement martiniquaise pour un pain au goût innovant et savoureux, débarquait dans nos boulangeries. Cette année, les Grands Moulins de la Caraïbe étoffent la gamme avec des farines aux sa-veurs particulièrement prisées des consommateurs antillais : manioc, fruit à pain, banane, patate douce…Dotée d’une boulangerie d’essais et d’un laboratoire, les Grands Moulins de la Caraïbe testent leurs farines afin de les adapter aux attentes des profes-sionnels de la boulangerie et aux goûts des consommateurs. Grâce à son sa-voir-faire et son outil industriel, l’entreprise peut aujourd’hui tout faire dans la meilleure qualité : on peut même imaginer une farine pour faire du pain au goût de piment doux…

les granDs moUlins De la caraïbeet patisfrance reçoivent Yves thUrièsCusinier, pâtissier et chocolatier, Yves Thuriès est une figure emblématique de la Cuisine et de la Pâtisserie françaises. Pour cette troisième visite en Martinique, ce personnage étonnant, sacré, à deux reprises «Meilleur Ouvrier de France», a rencontré les élèves du Centre de Formation des Apprentis de Rivière-Salée et les professionnels, en particulier les Toques Blanches de la Martinique.

LES GRANDS MouLINS DE LA cARAïbE PRéSENtENtLES fARINES LocALES Transformer le blé en farine pour ensuite permettre aux boulangers de réaliser du bon pain : tel est le métier des Grands Moulins de la Caraïbe. Mais, l’entreprise ne s’en contente pas et investit dans la recherche pour créer des farines aux goûts nouveaux…

M. Jean-Michel Pascal

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S se moderniseCaraïb Ediprint

Comme la plupart des secteurs industriels, l’imprimerie connaît des mutations technologiques qui lui permettent d’être plus performante. Soucieuse de garder la confiance de sa clientèle et d’améliorer sans cesse la qualité de sa fabrication, Caraib Ediprint a investi des sommes importantes pour moderniser son outil de travail…

Un service encore plUs performantDe tels investissements dans des machines de pointe était-il un passage obligé pour une imprimerie dont la réputation n’est plus à faire en Martinique ? « Oui, répond Gauthier de Reynal, directeur de l’entreprise. Face à une concurrence de plus en plus dure, nos industries sont obligées de garder un excellent niveau technologique. C’est encore plus vrai dans le domaine de l’imprimerie dont les avancées technologiques sont très importantes. Nous avons fait le choix de moderniser notre outil de production afin d’accroître notre productivité et notre réactivité, en améliorant les conditions de travail de nos collaborateurs. De nombreuses tâches pénibles ont été ainsi supprimées et se réalisent automatiquement à partir d’une commande au pupitre…».Délais plus courts et travaux sur mesure, Caraib Ediprint aborde l’année 2008 avec optimisme : « Nous avons investi dans une machine à imprimer en 5 couleurs et de plus grand format. Grâce à cela, nous pouvons aujourd’hui élargir notre gamme et proposer, à des tarifs compétitifs, de nouveaux pro-duits, notamment le packaging. Nous avons aussi misé sur les technologies de pointe qui permettent de gagner en rapidité. Par exemple, aujourd’hui, nous possédons un CTP (Compu-ter to Plate) qui permet de graver directement les plaques d’impression au moyen d’un laser. Cet appareil nous a permis

d’augmenter la qualité en supprimant l’étape des films et leur copie sur la plaque avec une très grande souplesse. En outre, en supprimant les films nous avons une démarche écologi-que, l’emploi de révélateur et de fixateur utilisés auparavant sont désormais totalement proscrits. »Caraib Ediprint s’est également dotée de nouvelles machines de façonnage en remplaçant les machines qui n’étaient plus aux normes. Il faut préciser qu’avec ces moyens Caraib Edi-print traite l’ensemble de sa production sans faire appel à la sous-traitance, ce qui est un atout pour la confidentialité des travaux qui lui sont confiés.En parallèle, l’entreprise a également investi dans la forma-tion en donnant les moyens à ses opérateurs d’apprendre à maîtriser parfaitement ces nouveaux outils de travail.Cet élan de modernisation ne devrait pas s’arrêter là : «Nous poursuivrons dans cette voie, conclut Gauthier de Reynal, afin de nous ouvrir de nouveaux marchés sur les trois dé-partements puisque nous travaillons en Martinique, en Gua-deloupe et en Guyane. Il faut faire confiance aux entreprises locales ! Nos industries ont le même niveau de technologie et de savoir-faire que celles qui évoluent sur le marché national ou européen. Malheureusement, certains gros donneurs d’or-dres sont toujours réticents à nous confier leurs imprimés en évoquant des raisons de confidentialité. Or, nous respectons une déontologie professionnelle qui est garante de la confi-dentialité des informations que nous traitons. Nous allons même jusqu’à conserver nos déchets dans des bennes fer-mées et stockées à l’intérieur de nos locaux, jusqu’à ce que le produit soit divulgué au public ! Nous sommes très vigilants sur ce point… »

Caraïb Ediprint déménage. Nouvelle adresse : Zone de Bois Quaré – 97232 Le LamentinTel : 0596 502828/ Fax : 0596 507507/ Mail : [email protected]

Récemment installée dans de nouveaux locaux, l’imprimerie Caraib Ediprint a investi dans des machines de dernière génération. Une évolution technologique qui profite directement aux conditions de travail et à la productivité de l’entreprise…

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LafargeCiments Antilles

Pour Lafarge, la sécurité de ses collaborateurs et sous-trai-tants est une priorité absolue. Le Groupe se situe déjà parmi les entreprises les plus sûres de son secteur, mais Lafarge s’est fixé l’objectif de rejoindre les meilleurs groupes indus-triels du monde en matière de sécurité. Pour cela, le Groupe a mis en place en 2006 une feuille de route ambitieuse, qui couvre tous les domaines liés à la performance en termes de santé et sécurité.

création D’Une organisation DéDiée, rattachée aU plUs haUt niveaU Un comité santé et sécurité Lafarge Ciments Antilles a été créé. Les membres sont composés du comité de direction, du CHSCT et de l’encadrement. Il supervise et coordonne l’action des responsables santé et sécurité dans les différents sites .

Développement De stanDarDs groUpe, DéploYés à travers le monDeLafarge a lancé en 2006 une nouvelle politique et des règles sécurité, sur laquelle chacun des 90 000 collaborateurs s’est engagé. Les quatre situations les plus à risque dans les mé-tiers du Groupe ont été identifiés : le travail en hauteur, les opérations d’isolation énergétique, l’accès aux espaces confi-nés et l’utilisation d’équipements mobiles. Pour chacune de ces opérations, des standards ont été définis puis déployés dans l’ensemble des unités à travers le monde, permettant à chaque site d’assurer l’application des règles de prévention.« Chez nous, vous ne verrez personne travailler sur une échelle, insiste Christian Agnès, directeur de l’usine de Mar-tinique. En plus des matériels adaptés au travail en hauteur,

nous avons fourni à nos employés des équipements sup-plémentaires de sécurité (longes, harnais, etc.) et nous leur avons donné une formation à l’utilisation de ces équipements. Ici, la sécurité est une valeur qui se partage et se respecte à tous les niveaux de la hiérarchie, tant par nos salariés que par toutes les personnes qui sont amenées à travailler sur notre site. »

leaDership et responsabilisationDes managersLa sécurité est devenue un critère clé de management de l’entreprise. Les résultats et l’état d’avancement de la feuille de route santé et sécurité font partie chaque année des critè-res de performance de chacun.

Des actions De sensibilisation renforcées aUprèsDes collaborateUrs Des programmes de formation ont été mis en place au niveau de chaque site, pour les collaborateurs et les sous-traitants. Lafarge a également choisi de consacrer chaque année un « Mois de la Sécurité », qui se déroulera cette année en juin dans l’ensemble des 3 000 sites du Groupe. Au cours du mois, chaque site organisera des manifestations, journées portes ouvertes, séances de sensibilisation et campagnes de communication autour du thème de la santé et sécurité, visant les collaborateurs, les sous-traitants et les communautés lo-cales vivant à proximité des sites du Groupe.C’est ainsi que Lafarge Ciments Antilles Martinique organi-sera une « Journée de la Sécurité » sur ses sites aux Antilles (le 27 Juin 2008 en Martinique). A cette occasion, il a été mis en place un programme d’événements visant à sensibiliser ses collaborateurs, sous-traitants et les communautés vivant autour de ses installations sur la sécurité au travail et sur la route. En particulier, Lafarge Ciments Antilles a organisé un stand de sensibilisation à la sécurité routière, et des jeux sur le thème de la sécurité.

Développer le partageDe bonnes pratiqUes aU sein Des Différentes Unités Afin de soutenir une dynamique d’encouragement et d’émula-tion interne, Lafarge Ciments Antilles a fait figurer la sécurité comme critère d’intéressement.«Nous travaillons également à la mise en place d’autres stan-dards de sécurité qui nous permettront d’aller bien au-delà de ce qu’exige la réglementation» souligne Christian Agnès.

fait de la sécurité sa priorité n°1Filiale du leader mondial des matériaux de construction Lafarge, Lafarge Ciments Antilles renforce ses règles de sécurité…

M. Christian Agnès

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et l’environnement

En tant que « Responsable Qualité et Prévention » chez AZU-REL, la présence de Nathalie Shu est en soi tout un symbole. Celui d’une entreprise martiniquaise qui, il y a déjà plusieurs années, à une époque où cela n’était pas encore d’actualité, intégrait déjà la dimension environnementale dans sa straté-gie de développement. Et les actes ont suivi les intentions : sous l’impulsion de son dirigeant, Henri-Pierre de Gentile, AZUREL met en place une démarche Qualité globale qui aboutit, en 2000, à la certification ISO 9001 et, en fin 2007, à l’obtention de l’Eco-Label français NF Environnement.

Une forte implantation UrbaineAvec deux usines de fabrication aux Antilles, dix magasins de vente, AZUREL est fortement implantée dans les DFA (Dé-partements Français d’Amérique), tant en terme de présence que de notoriété. En produisant des peintures et des vernis à l’huile, à l’eau, des teintes, des enduits et des produits spécialisés, AZUREL évolue dans un secteur sévèrement

réglementé : « l’industrie des peintures est une activité «chimie» avec une forte préoccupation environnementale, souligne Nathalie Shu, et la réglementation est en pleine évo-lution. Outre les directives sur la diminution des taux de COV (Composés Organiques Volatils) obligatoires depuis 2007, notre secteur doit se conformer au nouveau Règlement sur l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et les restrictions des substances chimiques (REACH), entré en vigueur le 1er juin 2007, qui fait porter à l’industriel la responsabilité d’éva-luer et de gérer les risques posés par les produits chimiques et de fournir des informations de sécurité adéquates à leurs utilisateurs. La Commission européenne a également retenu récemment une proposition de mise en œuvre du SGH (Sys-tème Global Harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques) qui permet d’identifier de manière ho-mogène les produits chimiques dangereux et d’informer les utilisateurs de leurs dangers. AZUREL a choisi de se doter des outils pour anticiper les évolutions réglementaires, non pas uniquement pour se conformer aux directives, mais sur-tout pour participer pleinement à ce mouvement collectif en faveur de la protection de l’environnement et de la santé de l’homme.»

nf environnement :Un label écologiqUeLes Eco-Labels sont des signes officiels de reconnaissance qui garantissent à la fois la qualité d’usage d’un produit et ses caractéristiques écologiques. L’Eco-Label «NF Environ-nement » est une certification écologique française décernée par l’AFNOR (Agence Française de NORmalisation), qui ga-rantit qu’un produit ne contient pas de composés toxiques et que sa fabrication est éco-concue.« Azurfaçade » et « Azursatin » sont les deux premiers pro-duits d’AZUREL à être certifiés NF Environnement. Nathalie Shu souligne le côté volontariste de cette certifica-tion : «C’est l’entreprise qui sollicite l’attribution de L’Eco-La-bel et qui décide d’investir dans une démarche de certifica-tion. Cette dernière prend en compte l’intégralité du cycle de vie du produit et elle est évolutive : l’Eco-Label n’est attribué que pour une durée déterminée, les cahiers des charges étant régulièrement adaptés aux évolutions technologiques. J’insis-te aussi sur le fait que l’Eco-Label n’est pas seulement une marque de certification écologique : elle permet de certifier également la qualité d’usage du produit labellisé. Et, pour le consommateur, c’est une garantie importante ! »

Première marque de peintures des DOM à avoir été certifiée ISO 9001 (norme internationa-le de système de management de la qualité), AZUREL va encore plus loin dans sa volonté de s’engager en faveur de l’environnement, en obtenant l’Eco-Label NF Environnement pour deux de ses produits...

une conscience citoyenne

Mme Nathalie Shu

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BATIMAT Recyclage

quels types de déchets seront traitéspar batimat recyclage ?S. A. : Batimat Recyclage pourra traiter tous les déchets du béton issus des chantiers de BTP, avec ou sans ferraillages. Ces déchets seront ensuite recy-clés sous forme de granulats, afin d’être réutilisés sur les chantiers.

pourquoi avoir créé cette nouvelle activité ?S. A. : Aujourd’hui, le traitement des déchets est une question qui se pose à tous les secteurs de production et le monde du BTP est lui aussi concerné. On est aujourd’hui confronté à un problème de filière puisque le centre d’enfouis-sement actuel de la Trompeuse n’accepte plus les déchets du BTP. En tant que

producteurs de béton, nous avons estimé devoir nous impliquer dans la mise en œuvre de solutions concrètes, d’abord pour traiter nos propres déchets émanant de nos filiales. Ensuite, pour répondre à une problématique environ-nementale de gestion de ces déchets pour éviter les décharges sauvages, tout en créant une nouvelle source d’approvisionnement pour nos clients.

quels investissements ont été nécessaires pour lancer l’ac-tivité ?S. A. : Nous avons investi plus d’1,5 million d’euros en matériels et engins, par-mi lesquels un concasseur spécialement conçu pour traiter les déchets avec du ferraillage. Après traitement, il en sort des matériaux dépourvus de morceaux de ferraille, utilisables sur les chantiers : sables, remblais, drains…

comptez-vous poursuivre dans cette voie ?S. A. : Nous travaillons à l’ouverture d’un centre départemental de tri des dé-chets issus des chantiers.Il est bien évident que ces filières ne peuvent bien fonctionner que s’il y a une réelle prise de conscience sur les chantiers de BTP de l’intérêt de trier leurs déchets afin qu’ils puissent être recyclés, et certains chantiers pilotes le font déjà. C’est essentiel.

La problématique de gestion des déchets du BTP vient de faire un grand pas en avant avec la création de Batimat Recyclage, une nouvelle activité de Batimat Béton. Le point avec son responsable, Stéphane Abramovici.

une filière de traitementdes déchets du btP voit le jour

quel est votre rôle dans l’entreprise ?V. B. : Chez COMIA, la qualité et la sécurité sont deux préoccupations perma-nentes. La première vise à maîtriser au mieux les risques sanitaires inhérents à notre activité, et la seconde vise à améliorer sans cesse la prévention des risques professionnels. Mon rôle consiste à veiller au respect des procédures notamment liées à la certification Iso 9001, à évaluer les résultats obtenus, et à définir, si besoin, des mesures correctives.Aujourd’hui, nous maîtrisons déjà fort bien ces deux aspects du management de l’entreprise, mais nous avons décidé d’aller encore plus loin, avec l’obten-tion de la norme IFS (International Food Standard).

De quoi s’agit-il ?V. B. : Il s’agit d’une norme allemande qui propose un référentiel davantage axé sur le secteur agroalimentaire que la certification Iso 9001 qui est plus généraliste. L’objectif pour COMIA est d’optimiser sa maîtrise des risques sa-nitaires. Après une première phase de diagnostic qui nous a permis d’évaluer les actions de progrès à mettre en place, nous travaillons actuellement avec un consultant pour définir les mesures à prendre afin de répondre aux exigences de la norme IFS.

et en matière de sécurité ?V. B. : Les deux démarches sont intimement liées et la norme IFS possède d’ailleurs un volet Sécurité. Dans le cadre de notre Document Unique, nous avons déjà réalisé de nombreux investissements dans ce domaine, à la fois en matériel et en formation. Les investissements en matériel ont pour objectif d’automatiser certaines tâ-ches pénibles comme, par exemple, le filmage qui se fait dorénavant avec une filmeuse et non plus manuellement. Les investissements en formation ont pour but de transmettre des connaissances et des compétences nouvelles à notre personnel afin d’améliorer leurs conditions de travail et de limiter les risques d’accidents. Tout le monde chez COMIA est très impliqué dans ces deux dé-marches, Qualité et Sécurité. Les résultats sont déjà très positifs et, même si le risque zéro n’existe pas, nous comptons bien aller encore plus loin afin de nous en approcher le plus possible…

Comia voit loin…Première entreprise agroalimentaire à avoir obtenu en 2002 la certification Iso 9001 V 2000, COMIA poursuit sa démarche Qualité et Sécurité, en investissant à la fois sur le matériel et la formation des hommes. Vanessa Berenice, responsable Qualité-Sécurité de COMIA, répond à nos questions.

M. Stéphane Abramovici

Mme Vanessa Berenice

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S.F.C : ISO 14001

La certification Iso 14001 permet de mettre en place, au sein d’une organisation ou d’une entreprise, un système de ma-nagement environnemental, définissant des objectifs et des moyens d’amélioration des nuisances liées à l’activité et, sur-tout, une évaluation des résultats. Au minimum, il s’agit de se conformer aux réglementations en matière de préservation de l’environnement. En réalité, la société SFC est allée plus loin en se fixant des objectifs plus ambitieux que ceux imposés par la réglementation......

rien n’est acqUis…La protection de l’environnement fait partie intégrante et per-manente de l’activité de SFC, une carrière où l’on extrait des matériaux qui sont ensuite traités pour donner naissance à différents produits servant à la fabrication du béton. C’est donc dans le cadre d’une politique globale de préservation de l’environnement que SFC a mis en place des systèmes efficaces, obtenant des résultats supérieurs à ceux imposés par la loi. Il faut dire que SFC s’est donné les moyens de ses ambitions : remise en état des carrières, bassin de rétention pour éviter les rejets, récupération des eaux de pluie, gestion informati-sée de l’eau, dispositifs pour diminuer la pollution sonore, tri sélectif des déchets, formation du personnel, sensibilisation de ses partenaires… Et surtout, SFC a mis en place un sys-tème d’évaluation des résultats : par exemple, en deux ans, elle a réalisé une économie de plus de 30 % sur sa consom-mation d’eau, elle a considérablement diminué les émissions de poussières grâce au déploiement de plus de 1200 m de réseau d’aspertion, elle a efficacement amélioré sa communi-cation avec les riverains…

C’est parce que SFC s’inscrit dans une dynamique d’amélio-ration constante, avec des objectifs plus élevés d’année en année, qu’elle s’est vue renouveler sa Certification Iso 14001 suite à un audit effectué par un organisme certificateur ex-térieur.Mais, l’entreprise ne compte pas s’arrêter là et s’est fixé, pour 2008 et les années à venir, des objectifs encore plus ambitieux, à charge pour elle de se donner les moyens de les atteindre…

transport maritime :sUsciter la réflexionParmi ces objectifs, SFC travaille sur la création d’une ligne de transport maritime entre Saint-Pierre et Fort-de-France, en étroite concertation avec les transporteurs. C’est en jan-vier dernier qu’elle a mené la première expérimentation sur une barge qui a transporté 2000 tonnes de sable : parti de Saint-Pierre un lundi, le chargement est arrivé sans encom-bres à Fort-de-France le lendemain. Le constat est édifiant : en terme de nuisances (bruit, rejets polluants, poussières), cela équivaut à avoir enlevé de nos routes 140 camions ! Ce-pendant, SFC n’occulte pas la problématique sociale liée à la création d’une ligne maritime, en terme de perte d’activité pour les transporteurs.Si cette initiative a prouvé sa faisabilité technique, sa perti-nence dans le cadre d’une politique environnementale, ainsi que sa rentabilité économique et son potentiel en terme de création d’emplois, elle avait aussi pour but de provoquer la réflexion : aujourd’hui, l’ensemble des acteurs (et notamment les politiques) ont décidé de se réunir pour en discuter…

Première entreprise industrielle des DOM à détenir la Certification Iso 14001, «Les Sa-blières de Fond Canonville» s’investit largement dans la lutte pour la protection de notre environnement. Pour preuve, la certification Iso 14001 vient de lui être renouvelée…

Les normes sont faites pour être surpassées…

Les Sablières de Fond Canonville

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Question sociale

comment s’est passée la « reprise » ?P. V. : Dans les meilleures conditions possibles et en toute transparence ! L’inté-gration de la marque Dormoy au sein de Denel s’est faite sans souci particulier. En fait, les deux marques n’évoluaient pas sur le même segment de marché, Dormoy étant positionné davantage sur les grands formats et les seaux pour les pâtisseries, tandis que Royal se concentrait plutôt sur les bocaux de 330 g. et les petits formats. Aujourd’hui, Denel propose deux marques complémentai-res, dont chacune préserve son identité et, surtout, ses recettes…

et pour le personnel ?P. V. : Six membres du personnel de l’usine Dormoy, affectés à la production des confitures, nous ont rejoint ici au Gros-Morne. Même si, à titre privé, cela a entraîné un certain nombre de changements, ils se sont tous rapidement intégrés à l’équipe de Denel. Il faut dire que l’outil de production sur lequel ils travaillent actuellement est le fruit de la mise en commun des meilleurs acquis technologique et industriel des deux usines. Après une évaluation des perfor-mances des machines des deux usines, nous avons conservé ce qu’il y avait de meilleur dans l’une et l’autre pour construire un nouvel outil de production plus moderne et plus performant, notamment en terme de communication en-tre les postes de travail. Cela a notamment contribué à diminuer la pénibilité

du travail, puisque nous avons pu automatiser la plupart des tâches difficiles de manutention. Aujourd’hui, nous possédons un outil fonctionnel sans aucune commune mesure avec ce qui existait auparavant… Aujourd’hui, tout le monde se sent Denel et les deux marques sont un peu comme une jambe gauche et une jambe droite pour aller de l’avant…

Les confitures Dormoy intègrent DenelDepuis le début de l’année, c’est l’usine Denel qui fabrique les confitures Dormoy ! L’entreprise vient en effet d’en reprendre une partie de l’outil industriel ainsi que son personnel. Le point avec Philippe Vourch, directeur de Denel.

M. Philippe Vourch

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Actualité entreprise

C’est un peu comme cela que pourrait se résumer la situation ! Le chocolat Elot tient sa saveur et sa notoriété de sa recette composée pour 30 % de fèves cultivées en Martinique. Si, par le passé, le cacao de la Martinique était considéré comme le meilleur du monde et engendrait de gros volumes de production (jusqu’à 1000 tonnes), aujourd’hui seuls 150 agriculteurs continuent de perpétuer cette tradition qui remonterait, ici, aux Indiens Tainos…Mais, le passage de l’ouragan Dean a occasionné une perte de 80 % de leur récolte. Une catastrophe pour la société Girard qui décide de réagir pour pré-server l’avenir et se prémunir d’une pénurie de cacao martiniquais, en encou-rageant davantage de producteurs, notamment en polyculture, à s’intéresser au cacao. L’entreprise a besoin, chaque année, d’environ 30 tonnes de fèves de cacao issus de la terre martiniquaise… Avis aux amateurs !

Cela fait deux décennies que les consommateurs martiniquais connaissent VER’ALU, le spécialiste de la miroiterie, de la vitrerie et de la menuiserie alu-minium. Ce qu’ils ne savent peut-être pas c’est que l’entreprise faisait partie d’un groupe guadeloupéen. Aujourd’hui, VER’ALU prend un nouveau départ en devenant l’une des sociétés du Groupe martiniquais Pierre Marie-Joseph : un «mariage» qui devrait donner à l’entreprise un nouvel élan, en lui faisant bénéficier du savoir-faire, de l’ingénierie et de l’expérience d’un groupe qui compte dans le paysage industriel de notre département… VER’ALU continuera de fabriquer de nombreux produits pour l’équipement, l’aménagement, la protection et la décoration de la maison : menuiseries aluminium, miroiterie-vitrerie (découpe et façonnage de verre et de miroir) et découpe de « plexiglas ». Avec une volonté d’innovation et de dévelop-pement qui se concrétise par la commercialisation de produits adaptés aux conditions climatiques de nos régions (normes anti-cycloniques) et un élar-gissement de ses gammes de verres avec une orientation évidente vers la protection contre le bruit et la maîtrise de l’énergie…

C’est en fin d’année dernière que VER’ALU intégrait le Groupe Pierre Marie-Joseph déjà propriétaire de la réputée Générale de Menuiserie…

Ver Alu intègrele GroupePierreMarie-Joseph

chocolat de Martiniquecherche fèvesde Martinique

M. Tony Tirault

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Pour les bénefices imposables inférieurs à 30 000 €, l’avantage de l’exonération à 80 % de l’IS (secteurs prioritaires) par rapport à l’exonération à 50 %, est inférieur à 1 000€. A partir de 450 000 € de bénéfices imposables, il n’y a plus d’avantage à être un «secteur prioritaire», le plafonnement de la base exonérable limitant l’économie d’impôt de la ZFGA à 50 000 € maximum, quel que soit le taux d’exonération.

Le projet de loiprogramme 2008

Zone franche globale D’activiteexonération d’impôt sur les sociétés (i.s)Le projet de loi programme prévoit (art 1er , II) que pour les secteurs éligibles, « les bénéfices font l’objet d’un abatte-ment de 50 % (porté à 80 % pour les secteurs prioritaires) dans la limite de 150 000 €». Le plafonnement à 150 000 € porterait donc sur le bénéfice imposable, et non sur l’impôt lui-même. Au taux de 33,1/3 % d’imposition l’économie d’impôt apportée par la ZFGA ne serait donc jamais supé-rieure à 50 000 €/an/entreprise.Le tableau ci-dessous donne des simulations des mon-tants d’I.S à acquitter avec ou sans les avantages de la ZFGA dans le cas des PME (taux d’imposition à l’I.S de 15 % jusqu’à 38 120 € de bénéfice imposable), selon que l’on bénéficie du taux d’exonération de 50 % ou du taux de 80 % de la ZFGA. Ces simulations tiennent compte de l’abattement du 1/3 (art 217 bis du CGI), les secteurs éli-gibles à la ZFGA étant sensiblement les mêmes que ceux éligibles au 217 bis. Exemple : pour une PME réalisant 30 000 € de bénéfice imposable, la ZFGA apporterait un avantage fiscal de 1 500 € si le taux d’exonération

est de 50 % et de 2 400 € si le taux est à 80 %. Ici, le « bonus » apporté par le taux de 80 % dans les secteurs « prioritaires » de la ZFGA est de 900 € , ce qui paraît peu significatif.On constate par ailleurs que, compte tenu du plafond de 150 000 € de bénéfice pouvant être exonéré, l’avantage apporté par le taux de 80 % accordé aux secteurs priori-taires devient nul pour tout résultat imposable supérieur à 450 000 €. A partir de ce montant en effet c’est le pla-fond qui limite l’avantage fiscal et non le taux d’imposition : l’avantage fiscal apporté par la ZFGA est alors identique (50 000 € ) que l’on soit ou non dans un secteur priori-taire.

En conclusion, le niveau de plafonnement envisagé par le projet de loi programme 2008 à 150 000 € de bénéfice imposable limite considérablement la portée du dispositif de la ZFGA en plafonnant l’économie d’impôt elle-même à 50 000 €/entreprise/an et en réduisant par ailleurs très sensiblement l’effet de majoration à 80 % de l’abattement fiscal souhaité pour les secteurs prioritaires.

L’analyse présentée ci-après porte sur le projet de texte soumis pour avis aux collec-tivités locales en mai 2008. Sont évaluées les mesures envisagées par le projet de loi relatives au nouveau dispositif de zone franche globale d’activité (ZFGA) et aux nouvelles modalités d’exonération de charges sociales.On trouvera dans l’encadré page 36 : « les plus et les moins de la loi programme 2008 », la synthèse des autres mesures envisagées par le texte, notamment dans le domaine du logement.

un dispositif de zone franche nettement moins efficace que le dispositif d’exonération de charges sociales actuel

Zone franche globale D’activité : exonération D’i.s selon le poUrcentage D’exonération bénéfice imposable is is Zfga is Zfga economie d’impôt economie d’impôt Différence pme - D.o.m exonération à 50% exonération à 80% Zfga à 50% Zfga à 80% exo 80% - exo 50%

10 000 € 1 000 € 500 € 200 € 500 € 800 € 300 € 20 000 € 2 000 € 1 000 € 400 € 1 000 € 1 600 € 600 € 30 000 € 3 000 € 1 500 € 600 € 1 500 € 2 400 € 900 € 50 000 € 5 000 € 2 500 € 1 000 € 2 500 € 4 000 € 1 500 € 100 000 € 15 234 € 5 000 € 2 000 € 10 234 € 13 234 € 3 000 € 200 000 € 37 456 € 15 234 € 4 000 € 22 222 € 33 456 € 11 234 € 300 000 € 59 678€ 26 345 € 9 678 € 33 333 € 50 000 € 16 667 € 450 000 € 93 011 € 43 011 € 43 011 € 50 000 € 50 000 € - € 500 000 € 104 122 € 54 122 € 54 122 € 50 000 € 50 000 € - €

M. Richard Crestor,Secrétaire Général de l’AMPI

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exonération De taxe professionnelleMême constat que pour l’IS : le plafonnement est de 50 000 € de l’assiette imposable et non de l’impôt lui-même. Il en résulte que le montant maximum d’exonération est de 50 000 € multiplié par le taux de taxation à la taxe pro-fessionnelle, soit environ 10 000 €, si le taux de TP est voisin de 20 %. Ce montant maximum d’économie fiscale paraît dérisoire surtout dans les secteurs à fort investissement et donc à fort montant de taxe professionnelle (Industrie, Hôtellerie notamment).

exoneration De charges socialesLa principale modification du dispositif d’exonération de charges sociales envi-sagée par le projet de loi réside en son article 8 paragraphe III qui est ainsi li-bellé : « Lorsque la rémunération horaire est inférieure à un seuil égal au salaire

minimum de croissance majoré de 40 %, le montant de l’exonération est égal au montant des cotisations à la charge de l’employeur au titre des assurances sociales et des allocations familiales. A partir de ce seuil, le montant de l’exoné-ration décroît de manière linéaire et devient nul lorsque la rémunération horaire est égale à 3,8 fois le salaire minimum de croissance » Comparé au dispositif actuel, le nouveau régime d’exonération vise donc à unifier les seuils d’exo-nération à 1,4 Smic pour tous les secteurs déjà éligibles de la loi programme actuelle. Mais surtout, le projet de loi envisage une dégressivité linéaire des

exonérations de 1,4 Smic à 3,8 Smic, puis une annulation pure et simple de celles-ci pour les salaires supérieurs à 3,8 Smic. Il y aurait donc désormais trois tranches d’exonération selon le niveau des salaire:

- Tranche A : concerne les salaires compris entre 0 et 1,4 Smic : ici les exo-nérations augmenteraient proportionnellement aux salaires jusqu’au seuil de 1,4 Smic, comme c’est le cas actuellement. - Tranche B : concerne les salaires compris entre 1,4 Smic et 3,8 Smic : ici les exonérations diminueraient linéairement jusqu’à 3,8 Smic (alors que dans la loi actuelle, l’exonération reste constante quel que soit le montant de salaire supérieur à 1,4 Smic).- Tranche C : concerne les salaires supérieurs à 3,8 Smic : ici les exonéra-tions seraient supprimées totalement.

On voit donc que pour les secteurs d’activité comme l’industrie, où le seuil d’exonération est déjà actuellement à 1,4 Smic, les modifications apportées par le projet de loi ne concernent que les salaires de la tranche B pour lesquels les exonérations deviendraient dégressives, ainsi que les salaires de la tranche C pour lesquels les exonérations seraient supprimées. Les diminutions d’exoné-ration et donc, corrélativement, les augmentations de charges sociales pour les entreprises seront, par conséquent, d’autant plus importantes que les salaires se situeront davantage dans les tranches B et C. Ceci est au désavantage des entreprises dont l’effectif de personnel d’encadrement est important, ce qui est bien sûr en totale incohérence avec l’objectif « d’excellence » dont le projet de loi a fait son titre. L’AMPI a conduit un sondage auprès de ses adhérents industriels, qui a permis d’évaluer le pourcentage de diminution d’exonération moyen par secteur exprimé soit en % des exonérations actuelles, soit en % des salaires bruts.La synthèse de ces résultats est présentée au tableau ci-dessousOn constate qu’en moyenne sur l’ensemble des secteurs de l’industrie mar-

tiniquaise, le projet de loi aboutirait à une diminution des exonérations de -16,35 % des exonérations actuelles, soit une augmentation des coûts sala-riaux de 3,47 %. Cependant, dans le secteur de l’énergie caractérisé par un fort effectif d’encadrement, la diminution des exonérations atteint -57,68 % des exonérations actuelles, soit 7,66 % de la masse salariale. Il faut par ailleurs noter que ces suppressions d’exonérations envisagées par le projet de loi pro-gramme s’ajoutent à la suppression de l’exonération de charges patronales d’accident du travail intervenue en janvier 2008 qui pénalise déjà fortement certains secteurs d’activité.

la Zfga moins efficaceqUe les exonerations De chargesA la comparaison du dispositif de Zone Franche Globale d’Activité du projet de loi 2008, par rapport au dispositif d’exonération de charges sociales de la loi-programme 2003, il apparaît que les économies fiscales susceptibles d’être apportées par la ZFGA constituent des allègements de charges et donc des gains de compétitivité nettement inférieurs à ceux apportés actuellement par les allègements de charges sociales de la Lopom 2003. Par exemple, une en-treprise employant 10 salariés et réalisant un bénéfice imposable de 100 000 € bénéficiera d’une exonération d’IS au titre de la ZFGA, de 10 234 €, alors qu’elle bénéficie actuellement d’une exonération de charges sociales d’environ 5 500 € par emploi par an, soit au total 55 000 € pour les 10 emplois au titre de la loi-programme 2003, c’est-à-dire un gain de compétitivité 6 fois supérieur.

comparaison Des exonérations De charges sociales actUelleset Des exonérations De charges sociales DU projet De loi

multiple salaire brut exonération exonération de smic mensuel actuelle (€/mois) du projet de loi (€/mois) 1,00 1 308,88 € 371,72 € 371,72 € 1,20 1 570,66 € 446,07€ 446,07 € 1,40 1 832,43 € 520,41 € 520,41 € 1,60 2 094,21 € 520,41 € 477,04 € 2,00 2 617,76 € 520,41 € 390,31 € 2,60 3 403,09 € 520,41 € 260,21 € 3,00 3 926,64 € 520,41 € 173,47 € 3,80 4 973,74 € 520,41 € - € 5,00 6 544,40 € 520,41 € - €

DiminUtion Des exonérations De charges socialespar secteUr inDUstriel (enquête ampi)

secteurs industriels Diminution d’exonération Diminution d’exonération en % du salaire brut en % des exonérations actuelles agro-alimentaire -2,57% -10,73% ameublement, agencement -3,71% -16,82% chimie, plastique -3,66% -17,01% imprimerie -3,75% -17,75% matériaux de construction -3,65% -18,46% travail des métaux -3,01% -13,52% energie -7,66% -57,68%

Exonérations de charges sociales actuelles Exonérations de charges du projet de loi600,00 �

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Dans le dispositif du projet de loi, l’exonération augmente proportionnellement au salaire jusqu’à 1,4 Smic (tran-che A), puis décroit linéairement jusqu’à 3,8 Smic (tranche B) et s’annule au-delà de 3,8 Smic (tranche C). L’incidence du projet de loi en termes d’augmentation de charges sociales pour l’entreprise, sera donc d’autant plus importante que les effectifs seront plus nombreux dans les tranches B et C.

A

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Exonérations de charges sociales actuelles Exonérations de charges du projet de loi600,00 �

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Dans le dispositif actuel, l’exonération augmente proportionnellement au salaire jusqu’à 1,4 Smic, puis reste constante quelque soit le salaire au-delà de 1,4 Smic

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Les Plus et les Moins du projet de la Loi programme 2008

Dès qu’elle a eu connaissance du contenu du projet de loi présenté en février 2008 au Conseil Economique et Social, l’AMPI s’est associée aux actions communes menées par l’ensemble des organisations professionnelles des 4 DOM auprès des Ministères et de nos élus, visant à évaluer les incidences économiques réelles du projet de loi dans les différents secteurs d’activité.Nous partageons l’idée que ce texte doit être amendé en profondeur, notamment sur les points suivants : Zfga : augmenter sensiblement le plafond d’assiette exonérée pour l’IS et la TP, intégrer l’agro-transformation en secteur prioritaire conformément au SMDEcharges sociales : diminuer, voire supprimer, la dégressivité des exonérations pour les salaires entre 1,4 Smic et 3,8 Smic.tva npr : maintenir l’avantage de la déduction pour les matériaux destinés à la construction,Défiscalisation : rétablir les mesures du 199 undecies A et B du Code Général des Impôts au moins pour les 5 prochaines années, maintenir le taux de 70 % pour les bateaux de plaisance des chantiers navals locaux.

(*) Le pourcentage des dépenses de formation professionnelle a été ramené de 15 % à 5 % dans le texte soumis en mai 2008 aux collectivités locales.

NoS PRoPoSItIoNS

les moins -1 - Diminution très sensible des exonérations de charges sociales (art. 8) Le projet de loi prévoit que les exonérations de charges sociales, actuellement constantes quel que soit le niveau du salaire au-delà de 1,4 Smic, soient dé-sormais linéairement dégressives de 1,4 à 3,8 Smic, puis nulles au-delà de 3,8 Smic.Ceci constitue très certainement la mesure du projet de loi dont l’impact sera le plus lourd sur les charges des entreprises puisque les diminutions d’exonéra-tion sont évaluées par nous à environ 16 % des exonérations actuelles.Ceci entraînerait une augmentation des coûts salariaux de 3,5 %, cette aug-mentation étant d’autant plus élevée que l’entreprise emploie plus de personnel d’encadrement. Cette mesure qui frapperait donc particulièrement le personnel d’encadrement serait en contradiction avec la stratégie de « promotion de l’excellence » souhaitée par le gouvernement.

2 - suppression de la tva npr sur les achats de marchandises (art. 12)La déduction de TVA exonérée, assimilable à une subvention, bénéficie aujourd’hui à un certain nombre de produits qui sont soit des matières premiè-res, soit des investissements.Le projet de loi prévoit de limiter le bénéfice de la déduction aux seuls inves-tissements.Cette mesure est évaluée par le Gouvernement lui-même à une diminution de l’avantage pour les entreprises de 100 millions d’€/an.Cette suppression partielle de la TVA NPR aura des conséquences directes notamment sur le

coût des matériaux de construction et donc sur les coûts du bâtiment et travaux publics eux-mêmes.Ceci est également en contradiction avec l’objectif, par ailleurs poursuivi par le gouvernement, de développer le logement social dans les DOM à un prix accessible.

3 - Défiscalisation Le projet de loi (art. 17) prévoit la suppression pure et simple du bénéfice de la défiscalisation à l’IR (art. 199 undecies A du CGI) :• pour la construction ou l’acquisition de la résidence principale du particulier propriétaire (dès la promulgation de la loi)• pour le logement locatif libre et pour le logement locatif intermédiaire (en 2011, revenus de 2010).Ceci constitue très certainement la mesure qui aurait les conséquences les plus graves dans le domaine de la construction, l’éventuel développement du logement social étant loin de pouvoir compenser la perte d’activité qui en résul-terait pour les autres secteurs du logement. Seraient concernés directement les entreprises et artisans du BTP, mais aussi un très grand nombre d’autres secteurs d’activité fournisseurs de matériaux ou de services pour le bâtiment : industries de matériaux de construction, architec-tes, bureaux d’études, sociétés immobilières, sociétés d’intérim, etc…- Diminution de - 70 % à - 50 % du taux d’exonération pour les bateaux de plaisance (art. 2), ce qui aurait une conséquence directe sur l’activité des petits chantiers navals locaux.

les plUs +1 - Zone franche globale d’activité (art.1) Exonération d’Impôt sur les Sociétés, de Taxe Professionnelle et de Taxe Fon-cière sur le bâti.Mais très faible impact de la mesure car : - le plafonnement à 150 000 € de la base exonérable pour l’IS et à 50 000 € pour la TP limite l’avantage fiscal à 50 000 € maximum pour l’IS et à environ 10 000 € pour la TP (ceci, que l’on soit dans les secteurs à 50 % d’exonération ou dans les secteurs prioritaires à 80 %).- l’obligation de consacrer 15 % (*) du bénéfice exonéré à la formation profes-sionnelle se traduit en fait par l’obligation de réaffecter 45 % de l’avantage fiscal à ces dépenses de formation.

2 - aide aux intrants (art. 7)C’est une vraie mesure positive du projet de loi : elle vise à compléter la dota-tion spécifique RUP du Feder permettant de compenser les surcoûts de trans-

port des matières premières importées et des produits locaux exportés de et vers l’Europe et les autres DOM.

3 - aide à la rénovation des hôtelsAide forfaitaire de 5 000 €/chambre.

4 - Défiscalisation du logement social (art. 17)La nécessité de développer le logement social dans les DOM est un objectif unanimement partagé. Toutefois, les acteurs de la construction considèrent que les conditions envisagées pour la défiscalisation à l’IR dans ce secteur (exonération de 50 % plafonné à 1 200 €/m2) rendent cet objectif utopique, menacent la rentabilité des projets et donc l’équilibre financier futur des petites entreprises du bâtiment et risquent de favoriser le retour au travail dissimulé.

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E smDe et programmesopérationnels 2007-2013monsieur le président, lors de la réunion du co-mité national de suivi du 29 mai dernier, vous avez insisté sur la cohérence existant entre certaines priorités du schéma martiniquais de Développement economique et le programme opérationnel 2007-2013. pouvez-vous rappeler ces priorités communes ?

mr alfred marie-jeanne : J’ai d’abord insisté sur les points suivants :Premièrement, que les Programmes Opérationnels ne sont pas que des fonds européens. On ne le dit pas assez, les Collectivités locales, Conseil Régional et Conseil Général, contribuent pour beaucoup au cofinancement des projets bé-néficiant des subventions européennes. Il faut rappeler qu’il ne peut y avoir de subventions européennes dans le cadre des P.O. sans contrepartie financière des collectivités locales et de l’Etat.

Deuxièmement, que la Martinique vient de dépasser le fa-meux seuil de 75 % de la moyenne du PIB européen par ha-bitant. S’il faut se satisfaire de ce bon résultat, il faut signaler néanmoins que cet indicateur ne reflète pas la situation so-ciale caractérisée par un taux de chômage de 26 % et 18 % de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. J’ai donc tenu à sensibiliser nos interlocuteurs sur la nécessité qu’il y avait à conforter notre politique de l’innovation, tout en continuant à accorder une importance particulière au bien-être social de notre peuple.

Troisièmement, j’ai réaffirmé la nécessité que soient mises en place des vraies politiques adaptées à nos territoires. L’ab-sence de souplesse risque, dans bien des cas, d’aboutir à des effets inverses à ceux escomptés. J’en veux pour preuve les A.P.E. (Accords de Partenariat Economique) qui ont été conclus récemment entre l’Union européenne et les pays de la Caraïbe, et qui, contrairement à ce qui avait été annoncé, n’ont pas intégré les intérêts spécifiques de nos régions.

Concernant les P.O. 2007-2013, il faut préciser que le Conseil Régional apporte une contribution non négligeable (220 M€).

Il s’agissait en effet pour nous de mobiliser des enveloppes conséquentes sur des thématiques prioritaires identifiées dans le Schéma Martiniquais de Développement Economique pour initier les premières actions permettant de construire la Martinique de demain.

C’est ainsi que sur la priorité transversale de l’aménagement du territoire des projets comme le Transport Collectif en Site Propre, la couverture numérique du territoire ou l’aménage-ment touristique ont été privilégiés.

Il en est de même pour les priorités sectorielles comme le dé-veloppement économique, l’innovation et recherche ou la for-mation des hommes. Sur ces thématiques, nous avons saisi l’opportunité offerte par la Commission Européenne d’assurer la gestion en direct des dotations européennes afin d’assurer, dans un souci de cohérence, la mise en œuvre coordonnée des projets.

environnement financierDes entreprisesle conseil régional est également à l’origine d’un certain nombre d’instruments financiers en faveur des entreprises. pouvez-vous rappe-ler lesquels ?

mr alfred marie-jeanne : Nous avons en effet mis en place dans la période précédente un certain nombre d’outils finan-ciers qui seront renouvelés ou renforcés dans le cadre de ces nouveaux P.O. L’objectif est d’accompagner financièrement le développement des entreprises souvent confrontées à un manque de fonds propres. Ainsi, nous continuerons à inter-venir dans le financement du capital investissement à travers le Fonds de Participation de la Région Martinique et du FIRM (Fonds d’Investissement de la Région Martinique), mais aussi par le biais de la Plate-Forme d’Initiative Locale qui, sous forme de micro-crédits à taux zéro, complète l’apport person-nel des créateurs de TPE. Nous voulons également faciliter l’accès au crédit des entreprises en instaurant un fonds de garantie des prêts bancaires. Ce fonds de garantie permettra de pallier la disparition du fonds DOM et de couvrir en grande partie les besoins de couverture des financements accordés par les banques tant au niveau de l’exploitation que des in-vestissements dans le respect des orientations retenues dans le cadre du SMDE.

Enfin, nous contribuerons à abaisser leurs charges financiè-res par un dispositif de bonification des taux d’intérêt leur per-mettant d’obtenir des taux de prêts inférieurs à ceux pratiqués habituellement sur le marché. C’est en tout cinq mesures que le Conseil Régional a ainsi inscrit au P.O. pour l’accompagne-ment financier des entreprises et qui ont toutes obtenu, non sans mal, l’agrément de la Commission européenne.

Questionsposées

au PrésidentMarie-JeanneM. Alfred Marie Jeanne,

Président de la Région Martinique

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Les nouveaux programmes opérationnels qui mettent en œuvre les subven-tions publiques européennes, nationales et régionales accompagnant les ac-tions de développement économique et social de Martinique pour la période 2007 à 2013 ont été présentés le 29 Mai dernier lors d’une réunion du Comite National de Suivi (CNS). Cette réunion, co-présidée par le Préfet de Région, le Président du Conseil Régional et le Président du Conseil Général, en pré-sence de Mr José PALMA ANDRES, Directeur de la Politique Régionale à la Commission européenne, a également permis de dresser le bilan du Docup 2000-2006.Le tableau ci après résume les principaux axes d’intervention du P.O 2007-2013 concernant les fonds du Feder, du FSE (Fonds Social Européen), du Feader

et du Fep (Fonds européen pour la pêche). Le détail de ces actions et de leur financement peut être consulté sur internet à l’adresse suivante:A noter que l’axe 1 : développement économique, innovation, recherche et en particulier l’aide aux entreprises, fait l’objet d’une subvention globale attribuée au Conseil Régional de la Martinique qui sera donc le service instructeur pour une majorité des demandes de subventions présentées par les entreprises concernant cet axe. Par contre, pour la mesure «soutien au fret» prévue à l’axe 6 du P.O Feder, le service instructeur auquel les dossiers de demandes seront présentés est la Préfecture pour les matières premières à transformer ou les productions locales à exporter et l’Ademe s’il s’agit de transport de déchets.

po - fepaxe total (m €) U.e (m €) % U.e1 adaptation de la flotte de pêche 1,2 0,9 75%2 aquaculture, transformation et commercialisation des produits 1,2 0,9 75%3 mesures d’intérêt commun 6,0 4,5 75%4 assistance technique 0,2 0,2 75%

8,6 6,5 75%

po - feaDeraxe total (m €) U.e (m €) % U.e1 compétitivité des secteurs agricoles et sylvicoles 127,9 69,6 54%2 amélioration de l’environnement et de l’espace rural 20,7 16,3 79%3 qualité de vie en milieu rural et diversification 7,5 4,4 59%4 approche leaDer 11,6 6,9 59%5 assistance technique 3,8 2,8 74%

171,5 100 58%

po feDer axe total (m €) U.e (m €) % U.e1 Développement économiqUe, innovation, recherche r&D, innovation, compétitivité 68 25 37% aide aux entreprises 101 42 42%2 accessibilité DU territoire tscp 183 62 34% Désenclavement numérique du territoire 33 15 45,5% 3 mise en valeUr Des potentialités locales tourisme 130 47 36% aménagement urbain 75 26 35%4 gestion De l’environnement eau / déchets 95 26 27% energie 88 21 24%5 eqUipements D’éDUcation et De santé maison des sports 30 8 21% santé 40 10 25%6 fonDs rUp : investissements 148 54 37% fonctionnement (aide au fret) 107 54 51%

Les programmes opérationnelsenfin opérationnels ?

po - fseaxe total (m €) U.e (m €) % U.e1 accompagnement Des travailleUrs et Des entreprises - mutations économiques 41 15 37% - création d’activités 10,5 6 57% - Dialogue social 5 4 80% - formation des collectivités et acteurs territoriaux 3,8 2,3 60%2 inclUsion par la formation et par la qUalification - amélioration accès à l’emploi 16 6 37% - amélioration éducation et compétences (app, mobilité, bourses) 47 31 66% - egalité hommes / femmes 1,1 1 91%3 inclUsion Des pUblics en DifficUlté - inclusion sociale 44 24 55% - Discriminations 6,4 3,2 50% - economie sociale et solidaire 2,1 1,8 86%

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L e m a g a z i n e d e l ’ i n d u s t r i e m a r t i n i q u a i s eP40

REP

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TAG

E 4000 m2 contre 350 auparavant : le nouvel abattoir du François n’a rien de comparable avec l ’ é t a b l i s s e m e n t de Saint-Pierre aujourd’hui fermé. Mais, l’évolution ne se mesure pas seulement en su-perficie : 6 millions d’euros d’investis-sements ont été nécessaires pour doter la Martinique

d’un abattoir digne de ce nom, porteur de développement an-noncé pour tout un pan de notre économie. La visite du nouvel abattoir du François nous mène au long d’une chaîne de transformation dotée des dernières technolo-gies dans le domaine, garantissant ainsi un niveau de qualité et de traçabilité optimal. C’est là que sont désormais fabriqués tous les produits de la marque « Bokaïl »…

la technologie aU serviceDe la qUalitéLa chaîne de production de ce nouvel abattoir de volailles est moderne et totalement en conformité avec les nouvelles nor-mes, aussi bien sur le plan de l’hygiène alimentaire que sur le plan du bien-être animal.

Ainsi, les volailles sont anesthésiées avant d’être saignées. Elles passent ensuite dans un échaudoir à 52° avant de tra-verser trois séries de plumeuses pour les débarrasser du plus petit duvet. L’éviscération est une étape délicate. Dans ce nouvel outil, elle est en partie automatisée pour assurer un retrait parfait de la grappe abdominale et ainsi empêcher toute contamination de la viande.Une fois les volailles bridées et calibrées, il est primordial de faire descendre la température à cœur des volailles à 4°C en 4 heures, donc très vite. Pour ce faire, le nouvel abattoir est doté de deux salles de ressuage dans lesquelles un air pulsé à 2-3°C permet d’assurer cette étape qui est vraiment déter-minante pour la qualité alimentaire.Enfin, les volailles sont découpées pour certaines, mises en barquettes et filmées pour être livrées dès le lendemain aux différentes surfaces de distribution.Si la modernité de la structure est impressionnante, le souci de qualité constant l’est tout autant. Pour sa directrice com-merciale, Bérangère Bonnetête, la qualité est à la base du développement de l’activité : « Il est bien évident que si l’on veut développer notre production locale, cela se passe avant tout par la qualité, d’abord au niveau des élevages profession-nels, ensuite au niveau du processus de transformation qui se doit d’éliminer de manière optimale le risque de contamina-tion bactérienne. Nous effectuons beaucoup d’auto-contrôles à toutes les étapes de la production, en plus de ceux qui sont effectués, souvent de manière inopinée, par les Services vé-térinaires. »

Il a ouvert ses portes au François en avril dernier : le nouvel abattoir de volailles, sous la direction de Dominique Dauchy, est un outil moderne avec de grandes ambitions…

Nouvel abattoirde volailles du François

“un outil d’intérêt public”

Mme Bérangère Bonnetête

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Un oUtil « D’intérêt pUblic »C’est en ces termes que Bérangère Bonnetête qualifie le nouvel abattoir du François : « cette unité agroalimentaire, la seule de cette envergure aux An-tilles, est un outil de développement exceptionnel et de valorisation de la filière Volaille de la Martinique. Nous évoluons, en effet, sur un marché porteur qui bénéficie du fort engouement des consommateurs martiniquais pour la viande de volaille. Alors que nous produisions 1000 tonnes par an, nous avons pour objectif de tripler ce chiffre à l’horizon 2015. Mais, cela ne se fera pas seule-ment par notre volonté, aussi forte soit-elle. Ces ambitions doivent être par-tagées par tous ceux qui veulent participer au développement de ce secteur d’activité économique.»A commencer par les éleveurs dont les exploitations se modernisent afin d’ac-croître leur capacité de production et d’améliorer la qualité des élevages. En-suite, par les politiques, en particulier les collectivités (cantines, hôpitaux…) qui sont encore trop peu nombreuses à favoriser la production locale. Enfin, par les autorités de tutelle qui tardent à prendre réellement en considération les écueils quasi insurmontables qui freinent encore son développement : « Les Antilles Françaises, souligne Bérangère Bonnetête, sont encore trop souvent considé-rées comme des territoires d’exportation par la France et l’Europe, et non pas comme des régions de production. Dans notre secteur, 93 % des besoins du marché martiniquais sont encore couverts par l’importation ! Il n’est pas exa-géré de dire que nous sommes confrontés à une concurrence déloyale de cer-tains produits importés, en particulier les volailles congelées dont le niveau de qualité et de sécurité sanitaire est loin d’être à la hauteur de nos produits. »

Si ce nouvel outil devrait permettre à la marque Bokaïl d’accroître son volume de production, il devrait aussi favoriser la diversification de sa gamme de pro-duits déjà très présente sur le marché de la volaille entière ou découpée. Les équipes travaillent déjà sur le développement d’une gamme de brochettes de dinde, ainsi que sur des produits cuisinés, conditionnés pour passer au micro-ondes...

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L e m a g a z i n e d e l ’ i n d u s t r i e m a r t i n i q u a i s eP42

MéT

IER

Maître des chais

« […] J’ai appris mon métier sur le tas car ce domaine me passionnait. […] Toutefois, de nos jours, si je rencon-trais un jeune voulant exercer ce métier, je lui conseille-rais de suivre une formation d’œnologie. De plus, c’est un métier qui demande beaucoup d’expérience et de concentration. […]»

Robert, Maître des chais - Rhums Clément (47 salariés)

D’abord, qu’est-ce qu’un chai ?R. P. : Le chai désigne l’endroit où sont entreposés les fûts de chêne, ainsi que les cuves en bois et en inox contenant le rhum. Ce sont donc des bâtiments qui servent à la fois au stockage, au vieillissement et à la préparation des rhums.

quel est le rôle d’un maître des chais?R. P. : Mon rôle consiste à gérer le chai et à assurer tout le suivi de la fabrication des rhums blancs et des rhums vieux, depuis la sélection des rhums jusqu’à leur mise en bouteille, en passant par toutes les étapes de la préparation et le suivi du vieillissement…

quelles sont ces étapes ?R.P. : Une fois sortis de l’usine du Simon, les rhums distillés sont sélectionnés par un jury interne : certains seront desti-nés à vieillir et d’autres seront destinés à être consommés blancs.Le rhum se repose entre six mois et un an, afin que ses arô-mes se développent et que le produit soit moins agressif, puis nous procédons à la phase de réduction qui dure entre 3 et 4 mois : nous abaissons progressivement le degré d’alcool de cinq en cinq. Pendant la phase de préparation, nous procé-dons à l’ajout d’eau déminéralisée et au brassage doux à l’air. L’objectif est de permettre aux arômes de se développer, tout en gardant un bel équilibre entre le nez et la bouche, sans agressivité. À chaque étape, de nombreuses dégustations et analyses sont réalisées afin de contrôler la qualité de notre production.

et pour les rhums vieux ?R.P. : Les rhums sont enfermés dans des tonneaux en bois : là, se produit un échange entre l’alcool et le bois qui va don-ner au rhum cette belle couleur ambrée. Les rhums sont sortis de fûts au bout d’une période minimale de trois ans, puis sont stockés dans des foudres en bois de chêne, à l’intérieur du chai. Ils y vieillissent et subissent plusieurs phases de pré-paration.Nous utilisons différents types de fûts, en fonction de la per-sonnalité que nous voulons donner au rhum : par exemple, les fûts neufs vont exacerber des arômes comme la vanille et la cannelle, d’autres plus anciens vont lui conférer des arômes de fruits mûrs… C’est ensuite de l’assemblage des rhums, réalisé par le maître des chais, que va naître la typicité et la personnalité d’un rhum vieux.Nos rhums sont ensuite présentés à un jury d’agrément com-posé d’experts dégustateurs qui décident de l’attribution de l’Appellation d’Origine Contrôlée.

quel est le moment que vous préférez dans ce processus de fabrication ?

R. P. : La finition du produit ! Elle est à la base de la qualité d’un grand rhum. J’observe l’évolution des arômes au fil du vieillissement, je procède à des assemblages avec des ap-ports de différents types de fûts…J’aime cet aspect véritablement minutieux et créatif de mon travail. Ensuite, c’est une grande fierté lorsque le résultat final est à la hauteur de mes espérances…

L’industrie compte des centaines de métiers très intéressants. Mais, il en est un qui se nour-rit essentiellement de passion : maître des chais. Témoignage de Robert Peronet, Maître des chais de la Maison Clément.

l’orfèvre du rhum

Si pour toi le rhum est un produit d’excellence qui mérite un travail d’expert, alors laisses-toi tenter par le métier de maître des chais.

MétIERw Gérer le processus de vieillissement du rhum et de sa préparation par des dégustations régulières, par des analyses en laboratoire et des soutiragesw Coordonner ensuite la mise en bouteillesw Faire appliquer les normes d’hygiène et de sécurité,assurer le contrôle qualitatif et sanitaire des fûts

quALItéS REquISESw Maîtriser l’ensemble des techniques d’élevage du rhumw Soin, rigueur et souci permanent de l’hygiènew Disponiblilité et esprit d’initiative

foRMAtIoNw Formation en œnologieL’apprentissage sur le terrain est essentiel pour maîtriser les procédés de fabrica-tion propres à la canne et au rhum.

M. Robert Peronet

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L e m a g a z i n e d e l ’ i n d u s t r i e m a r t i n i q u a i s eP44

ESPA

CE E

MPL

oIS

contact : Direction régionale anpe martiniqueTél : 0596.42.72.72/0596.42.73.24e-mail : [email protected]

Curriculum Vitae

Jean-Marie FARDINIAdministrateur Réseaux

ExPéRIENcESw Webmaster intranet - 1 anw Administrateur Réseaux - Hotliner Platefor-me de service Informatique Antilles-Guyane- 2 answ Technicien Informatique - société de distri-bution de matériel informatique - 1 an

foRMAtIoNw Licence Informatique - Option Réseaux d’entreprise - Diplôme Européen d’Etudes Supérieures Informatiquew Webmaster w BTS Informatique de Gestion - Option réseaux d’entreprisew Formation Certification CISCO et Microsoft

LoISIRSSports nautiques

Esther GERMANYResponsable Logistique

ExPéRIENcESw Responsable logistique (5 ans d’expérien-ce en France et aux Etats-Unis)

foRMAtIoNw Diplôme de Responsable Opérationnel d’Unité Logistique (bac +4)BTS transport

LoISIRSAthlétisme - Moto

Jacques-Olivier de LEPINEResponsable Commercial

ExPéRIENcESw Directeur commercial adjoint - 1 an w Chef des ventes - 4 ans w Autres : manager de rayon, commercial et chef de produit (GMS / CHR) – 5 ans

foRMAtIoNw DESS négociation commerciale internationale

LoISIRSChasse sous marine - sports nautiques

Houda POGNONResponsable commercial juniorTrilingue Russe, Anglais, Arabe

ExPéRIENcESw Responsable de secteur (7 mois)w Responsable de magasin Grande Distributionw Chargé de clientèle (3 ans)

foRMAtIoNw Master en Marketing - Paris Dauphine et St-Pertersbourgw Diplôme de Technicien Supérieur en Gestion et Commercew Manager d’Univers Marchand

LoISIRSNatation, cuisine, voyages

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Offres d’emploisCHAUFFEUR PoIDS LoURDSl’entreprise : E.N.T.P est spécialisée dans la production et la commercialisation de cubiroc, panier gabion pré-rempli.Dans le cadre de notre développement, nous recherchons un chauffeur poids lourds.

le poste : De manière autonome, vous serez chargé du transport de marchandises dans le respect des procédures et des délais imposés par la direction.

la mission comporte le transport, le chargement et le déchargement de marchandises.

le profilTitulaire des permis poids lourds FIMO et FCOS, justifiant d’au moins 3 ans d’expérience dans le transport de matériaux de carrière et d’utilisation de grue sur camion. Motivé, réactif et volontaire

contact canDiDatUres : Envoyer CV + lettre de motivation à Nicolas ETILEENTP : Lot Gros Raisins Villa A14 - 97228 Sainte [email protected]

RESPoNSABLE DE FABRICATIoNl’entreprise : Chocolat Elot, nous recherchons un responsable de fabrication pour l’élaboration de notre chocolat Elot Poudre.

le posteRattaché au Maître Chocolatier Elot, vous êtes responsable de la fabrication et du suivi des procédures Qualité (production, inventaires, maintenance, hygiène et sécurité …). Vous ordonnancez vos productions en fonction des stocks de produits finis.

le profilDe formation supérieure (électrotechnique ou agro-industrie), vous possédez une expérience acquise en IAA (industries agroalimentaires)Votre implication et votre autonomie seront la clef de votre réussite.

contact canDiDatUresEnvoyer CV + lettre de motivation à Girard SASZI de la Lézarde - 97232 Le Lamentin

DIRECTEUR TECHNIQUE ADJoINT H/Fl’entreprise : Les Sablières de Canonville : Filiale d’un groupe de tout premier plan implanté sur les départementsd’Outre-Mer (1,3 milliard de chiffre d’affaires, 5000 personnes), spécialisée dans la production et l’acheminement d’agrégats de construction, recherche son directeur technique adjoint afin d’étoffer son équipe d’encadrement sur son site de Saint-Pierre (10 ME de CA, 30 personnes).

le poste : Véritable bras droit du Directeur Technique, vous assurez au quotidien le suivi de la production des agrégats en quantité, qualité et délais, super-visez les ventes, coordonez les opérations d’acquisitions et de maintenance des équipements et matériels, et relayez l’animation de l’ensemble des équipes affectées sur le site. Vous établissez les ratios d’exploitation et en assurez l’analyse et les mesures correctives.

le profil : Ce poste très formateur et autonome s’adresse à des candidats diplômés d’une école d’ingénieur, idéalement orientée production, carrières ou mines (ENSAM, Mines, ESTP…). Vous êtes débutant ou justifiez d’une première expérience. Organisé, attiré par le travail de terrain et sensible à la technique, vous faites preuve d’initiative et êtes apte au management d’équipe.Les perspectives d’évolution sont réelles et concrètes pour un candidat de valeur.

contact canDiDatUresEnvoyez lettre, CV, photo et prétentions sous la référence MA 020/08/YPà ALIZES RH, 8 Lotissement Plateau Acajou, 97232 le Lamentin Martiniqueou par Email à [email protected]

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L e m a g a z i n e d e l ’ i n d u s t r i e m a r t i n i q u a i s eP46

Dans l’impossibilité matérielle de poursuivre mes études, j’ai dû quitter le collège à la fin de la classe de seconde en 1943. Je me suis trouvé en formation sur l’habitation Génipa à Ri-vière-Salée, afin d’apprendre le métier d’agriculteur dans la canne à sucre. J’ai travaillé au sein d’un atelier de sarclage de cannes à sucre et d’épandage d’engrais. J’étais en quel-que sorte stagiaire.

econome a leYritZAu début de ma 18ème année, j’ai été embauché à l’Habi-tation Leyritz à Basse-Pointe comme économe. Cela a été vraiment le début de ma carrière, j’avais certaines respon-sabilités et en plus de la traditionnelle culture de la canne à sucre, j’ai participé à l’approvisionnement de l’île en cultures maraîchères.

La population de la Martinique ayant subi une sévère pénu-rie alimentaire pendant les années de guerre, une partie des

terres cultivables devait obligatoirement être réservée à ces cultures. Ces produits étaient acheminés avec l’aide de l’Ar-mée, vers les points de distribution.

gestionnaireDe l’habitation pecoUlEn 1944, suite au décès du gestionnaire de l’Habitation Pé-coul à Basse-Pointe, la famille propriétaire, les d’ORIGNY, ne pouvant se rendre à la Martinique à cause du blocus de l’Atlantique Nord, propose la gérance de l’exploitation à mon père Jules H. Despointes.Mon père accepte « à condition qu’il puisse être secondé dans cette tâche par son fils Alain. »

Je connaissais déjà suffisamment la culture de la canne à sucre pour pouvoir gérer l’Habitation. Mais le vrai change-ment, c’est que je vais aborder un nouveau métier : celui de distillateur, car il me faudra également faire tourner les

Alain HUYGHUES DESPOINTES, 82 ans,raconte une vie consacrée à l’industrie agroalimentaireaux Antilles-Guyane

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La naissanced’Antilles Glaces

Antilles Glaces au pont Damas (1956)

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L e m a g a z i n e d e l ’ i n d u s t r i e m a r t i n i q u a i s e P47

Témoignage

M. Alain Huyghues Despointes

moulins de la Distillerie des RHUMS PECOUL.Il a fallu remettre en fonctionnement le matériel de la distillerie qui était en très mauvais état : la chaudière, les moulins, la cuverie, tout était à refaire ! Mon père, ingénieur, diplômé à Lille en 1909, qui avait déjà installé plusieurs distilleries à la Martinique, m’a initié à ce métier en me guidant de ses précieux conseils dans les travaux à entreprendre. Je lui suis très reconnaissant de cette véritable « formation sur le tas ».

ma passion D’inDUstriel était néeEn 1945, je faisais redémarrer la Distillerie PECOUL, mais il fallait appren-dre aussi d’autres aspects de la direction d’une exploitation : la gestion du personnel, la comptabilité et l’administratif, les relations avec les banques, les budgets à établir et les rapports d’activité à adresser aux propriétaires résidents en France. Le contact avec les courtiers pour négocier la vente des rhums fut aussi une expérience enrichissante. Cette période fût pour moi un vrai « parcours du combattant » car il faut se rappeler qu’en cette dernière année de guerre les communications entre la Martinique et la France Métropolitaine étaient pratiquement inexistantes, engendrant une situation économique très difficile dans l’île où l’on manquait de tout…

Au décès de mon père, en novembre 1947, je me suis retrouvé à 21 ans en charge de la gestion totale de l’Habitation Pécoul : une distillerie de rhum et une exploitation agricole de 160 ha.

Les années passées à Pécoul, de 1944 à 1949, furent des années de turbu-lence sociale. Les premières grèves et revendications datent de cette période et particulièrement sur la région de Basse-Pointe. L’attitude trop rigide de cer-tains patrons, la répression trop violente et maladroite des autorités allaient

provoquer la colère, quelquefois excessive, des salariés agricoles. J’en ai tiré des enseignements et par la suite, j’ai toujours privilégié le dialogue social dans mes entreprises.

Dans une Martinique très pauvre par rapport à celle d’aujourd’hui, le niveau des salaires des ouvriers agricoles était bas. En 1948, cette poussée sociale commence à être légitimée par la montée en puissance du syndicalisme aidé sur un plan politique par le communisme en France, qui atteint son apogée cette année-là.

le foUDrage et l’exportationDes rhUms saint jamesJ’ai quitté Pécoul en janvier 1949 pour m’associer avec mes oncles de JAHAM dans une activité d’exportation de rhum dénommée « Alain H. DESPOINTES & de JAHAM frères ». Cette activité était basée aux Entrepôts du Pont de Chaî-nes à Fort de France. Ces entrepôts très modernes étaient équipés de foudres à rhum : ils avaient pour fonction le stockage et la préparation des rhums prove-nant des quatre distilleries SAINT-JAMES de cette époque. Ces rhums étaient exportés vers la France. Ce fut un travail intéressant notamment sur le plan des contacts avec les services des contributions indirectes à Fort de France et le suivi des certificats de contingent pour les rhums.

le Depart vers l’inDUstrie agroalimentaireAux alentours des années 60, la plupart des usines à sucre fermeront, certaines employaient plus de 500 personnes et autant avec les activités transversales. Ces fermetures ont créé une situation de chômage : ce fut l’exode rural massif vers Fort-de-France et le départ des Martiniquais vers la France Métropolitaine, les « années Bumidom ».

Il fallait innover et trouver d’autres activités industrielles pour la Martinique. Une industrie agroalimentaire, transformation des produits de l’agriculture en aliments emballés et prêts à la consommation, serait une activité plus moderne répondant aux besoins du consommateur moderne. Elle pourrait redonner de l’emploi à une population martiniquaise très touchée par la fermeture des usi-nes à sucre.

J’ai trouvé là le fil conducteur qui allait me mener à développer un nouveau domaine d’activités.

Une bonne opportUnite s’offre a moi : l’acqUisition D’Une fabriqUe De cremesglacees En 1956, je rachète une unité artisanale de production de crèmes glacées et de « Frozens » (bâtonnets glacés) située au Pont Damas, en plein Fort de France. Cette fabrique, fondée en 1948, a d’abord été appelée FRIGICREME, et sera rebaptisée ANTILLES GLACES vers 1960, à la demande de la marque natio-nale FRIGECREME.Effectif : 6 salariés. Les seules productions sont alors les fameux « Frozens rouges, verts et Super Coco » qui ont fait depuis la renommée de la société. Les cocos secs étaient cassés et pressés pour obtenir du bon lait de coco frais, base de la fabrication. Les « Frozens » étaient démoulés à la main et leur vente se faisait par charrettes à bras et triporteurs à travers les rues de Fort -de-France.Voici donc les débuts bien « folkloriques » d’ANTILLES GLACES !La place la plus animée de la ville se trouvait à quelques centaines de mètres du Pont Damas, c’était la Croix Mission, où stationnaient à cette époque les tombés-levés (autobus) et autres moyens de locomotion qui reliaient Fort-de-

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France aux communes de l’île. La charrette à bras faisait donc des allers-re-tours plusieurs fois par jour…

les annees 60L’électrification de l’île vers les années 60 permet une innovation qui sera cou-ronnée de succès. Il s’agit de l’installation gratuite de congélateurs chez les commerçants. Le premier circuit de livraison en froid négatif de la Martinique venait d’être créé.La fabrication à Pont Damas fonctionne jour et nuit avec trois équipes car « la petite fabrique » ne parvient plus à répondre à la demande, sans cesse crois-sante. Le terrain et les locaux sont trop exigus pour supporter une extension sur place.

installation Dans la noUvelleZone inDUstrielle De la leZarDe aU lamentinEn 1966, la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Martinique achève l’aménagement de la première zone industrielle de la Martinique à la Lézarde au Lamentin. J’achète un des premiers lots.Certains ont critiqué cette initiative car toute l’économie de l’île était centralisée à Fort-de-France. L’autoroute n’était pas encore en service. Le Lamentin dirigé par Georges Gratiant n’était qu’une bourgade qui n’avait pas de commerce moderne, pas de restaurant et où l’on ne faisait que passer pour aller dans le Sud, le Nord Atlantique et à l’aéroport qui se développait.Sur ce terrain de la zone de la Lézarde, sera construite la première usine agro-alimentaire de mon Groupe.L’investissement a été considérable pour ma petite entreprise et j’ai dû emprun-ter et m’endetter pour plusieurs années.

le pari De l’inDUstrie localeAlors que de nombreux grossistes et négociants importateurs, puissantes en-treprises de la place, continuent à développer l’importation de produits fabri-qués en Europe, Antilles Glaces met sur le marché des produits dont le goût est adapté à la population locale. Ce sont aussi des produits fraîchement fabriqués qui sont distribués plusieurs fois par semaine dans les magasins d’alimentation les plus importants de Fort de France et au moins une fois par semaine dans les communes. Antilles Glaces fabrique et distribue. Antilles Glaces est proche

de ses clients. Je me déplaçais moi-même et visitais les détaillants de l’île qui m’ont assuré tout de suite de leur confiance et de leur soutien. Ces commer-çants martiniquais ont misé instinctivement sur l’industrie locale qui allait créer des richesses dans l’île.

la premiere franchise en martiniqUeEn 1973, j’éprouve la nécessité de demander l’assistance technique d’un « grand » du métier qui nous permettrait de passer de simple glacier artisanal à une activité industrielle garantissant les normes de qualité pour fabriquer des produits pouvant rivaliser avec les grandes marques nationales. Un accord de franchise est alors signé avec la marque MIKO, marque appartenant à une fa-mille d’immigrants espagnols, les ORTIZ, qui ont conquis le marché français en une vingtaine d’années. Le succès rencontré grâce à cet accord a généré par la suite plusieurs autres franchises dont COCA COLA, YOPLAIT et ORANGINA pour le seul Groupe Alain H. Despointes.

la naissance DU premier groUpeagroalimentaire Des antilles gUYaneAprès les débuts difficiles, la franchise MIKO apporte un nouveau souffle à An-tilles Glaces qui prend une position de leader sur son marché. Son savoir-faire industriel est reconnu par les acteurs économiques locaux.

Il s’agit d’être excellent dans certains « domaines clés ». D’abord, l’équipement industriel doit toujours être issu de la technologie la plus récente. Dans le do-maine alimentaire, la chaîne de fabrication est l’élément fondamental garantis-sant la qualité des produits. Ensuite, un marketing innovant devra présenter les produits attendus par les consommateurs. Puis, une équipe commerciale et un service de livraison devront être attentifs aux clients.Tout cela passe aussi par des relations de confiance avec tous les interlocu-teurs, un sérieux au niveau du respect des engagements financiers.

A partir de 1983, cette petite entreprise artisanale qui est devenue Antilles Glaces, se donne les moyens de prendre le contrôle de différentes sociétés agro-alimentaires.La plupart de ces sociétés était en difficulté. Le Groupe Antilles Glaces / Alain Huyghues Despointes va les restructurer, les rendre compétitives.

Les véhicules de livraison en 1960

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TémoignageAujourd’hui, ce Groupe emploie 550 salariés et compte 8 sociétés principales dans 4 domaines principaux d’activités :

1- Fabrication et distribution de crèmes glacées et sorbets. C’est l’activité de départ.2- Fabrication et distribution de yaourts et produits laitiers frais.3- Fabrication et distribution de jus de fruits frais et jus de fruits longue conservation.4- Fabrication et distribution de boissons gazeuses.

Ces activités sont actuellement présentes sur les trois Départements Français d’Amérique : Martinique, Guadeloupe et Guyane Française.Certaines de nos marques sont de renommée mondiale et nous sommes très fiers de les fabriquer localement en franchise : COCA COLA, ORANGINA, MIKO et YOPLAIT.Mais une des priorités de ces entreprises locales est de maintenir sur les mar-chés martiniquais, guadeloupéens et guyanais, des produits faisant quasiment partie de notre « patrimoine » : ROYAL SODA, L’ORDINAIRE, PARADIS GLA-CES, FLOUP, YAOURT LITTEE, CARESSE ANTILLAISE, les jus MONT PELE et ROYAL et les confitures ROYAL et DORMOY.

le managementAutour de moi, dans les locaux de notre siège au Lareinty, j’ai la chance d’être en contact en permanence avec une véritable fourmilière de compétences dans de nombreux domaines : Finance, Contrôle de gestion, Informatique, Achats, Marketing et Commercial, Merchandising, Ressources humaines. C’est ce qui fait aujourd’hui la force de notre Groupe. Cette équipe est très motivée, cer-tains d’entre eux m’accompagnent depuis plusieurs dizaines d’années.

le respect De l’iDentite localeA une époque où la mondialisation amène une standardisation de la consom-mation, notre Groupe apporte une continuité des traditions en mettant en avant des goûts spécifiques à notre terroir. Par exemple, la goyave, la prune de cy-thère, l’ananas et la noix de coco cultivées localement se retrouvent dans la fabrication des glaces, des jus, des yaourts et des confitures.C’est une véritable chaîne qui est ainsi créée entre culture, transformation et distribution d’un produit local.

conclUsionsJ’aime relever les défis et aller jusqu’au bout des projets que j’initie.

L’industrie agro-alimentaire est un véritable « sacerdoce » dans la mesure où rien n’est jamais acquis : il faut en permanence créer de nouveaux produits et par conséquent, faire chaque année de nouveaux investissements.La porte de mon bureau est toujours restée ouverte et c’est en partie pour cela que des liens de confiance se sont créés entre le personnel de mes sociétés et moi-même.Tout au long de ma vie professionnelle, j’ai été guidé par la « fibre industrielle » acquise dès vingt et un ans.J’ai toujours eu la passion de mon métier. Pour que mon bonheur soit complet, il faudrait que les jeunes générations pren-nent la relève ! Cette relève, je la vois déjà présente !Je vous ai raconté volontiers cette histoire pour que d’autres se lancent aussi dans l’aventure…

Antilles Glaces aujourd’hui

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SDGA et AMPI6 ans de partenariat

La «Charte de Bonne Conduite», signée en 2002 par le Syndicat de la Distribution et des Grossistes Alimentaires (SDGA) et l’AMPI, entamait une nouvelle ère de partenariat entre les industriels locaux et la grande distribution. Alain Coridon, Président du SDGA, fait un bilan positif des six années écoulées…

pourquoi une «charte de bonne conduite» entre les distribu-teurs et les producteurs locaux ?A. C. : Pendant longtemps, la grande distribution a été affublée d’une mauvaise image, se voyant reprocher de favoriser les produits importés au détriment des produits fabriqués localement. Or, il existe une évidente complémentarité entre la grande distribution et la production locale. D’une part, les magasins repré-sentent le débouché principal et incontournable des producteurs. D’autre part, la présence des Produits de l’Industrie Locale dans les rayons des magasins répond à une demande de la clientèle martiniquaise de plus en plus attachée aux produits locaux. En signant cette Charte, le SDGA et l’AMPI ont affirmé leur volonté de favoriser la production, la commercialisation et la modernisation des Produits de l’Indus-trie Locale, contribuant ainsi à la sauvegarde de l’outil de travail martiniquais, à la pérennisation des entreprises et à la création de nouveaux emplois. Cet accord est très important puisqu’il a notamment été inspiré par la loi sur les Nouvelles Régulations Economiques, servant de guide pour construire des relations durables et favorables au développement économique et social de la Martinique.

concrètement, comment s’est traduitcet accord ?A.C. : Le rapprochement de l’industrie et de la distribution s’est tout d’abord opéré autour d’actions de communication visant à promotionner les produits de l’industrie locale dans les magasins. Ainsi, chaque année, durant les mois de juillet et août, les principales enseignes mettent en place des opérations com-merciales PIL, contribuant ainsi à valoriser les produits fabriqués localement.Depuis 2002, les distributeurs ont plus largement favorisé le référencement des produits PIL dans leurs magasins et leurs linéaires avec, même, une signalé-tique particulière.Les industriels martiniquais, quant à eux, ont fait de gros efforts pour moder-niser leurs équipements et leurs procédés de fabrication afin de se maintenir à niveau avec les produits concurrents importés, notamment en terme de res-pect des normes européennes de sécurité, de qualité et d’environnement. Il existe également une Commission «Grande distribution» au sein de l’AMPI qui traite de nombreux sujets et prépare les opérations promotionnelles autour des produits PIL. Nous sommes actuellement en train de finaliser la campagne

2008 et de préparer celle de 2009 à laquelle nous voulons donner une ampleur nouvelle.

laquelle ?A. C. : En tant que distributeur, nous avons pour obligation de fournir aux consommateurs des produits diversifiés, de qualité, avec des prix qui puissent convenir au porte-feuille de chacun. Le SDGA souhaite, en accord avec l’AMPI, associer la Chambre d’Agriculture, avec laquelle nous avons aussi signé une Charte en 2003, à la campagne PIL 2009. Cette Charte Interprofessionnelle de la Filière Viande Martinique a pour but de proposer aux consommateurs martiniquais des produits de qualité, issus des élevages professionnels martiniquais dans l’ensemble des grandes et moyennes surfaces de l’île.Les distributeurs ont pleinement conscience du rôle important qu’ils ont à jouer dans ce domaine et nous travaillons d’ailleurs en étroite collaboration avec l’AMIV. Je rappelle aussi que la grande distribution contribue largement au développement de ce secteur, en versant chaque année une contribution im-portante en complément des fonds européens d’aide à la filière Viande et Lait de la Martinique. L’an dernier, cette contribution s’est élevée à 670.000 euros ! Nous avons également largement contribué à l’amélioration de la qualité de fabrication des produits issus de la filière Viande et lait en soutenant la création de plusieurs unités de transformation.Enfin, puisque nous parlons d’avenir, je pense que, globalement, il serait né-cessaire de clarifier la notion même de «produit de l’industrie locale» et d’aller, pourquoi pas, vers la création d’une labellisation…

les relations Distributeurs/producteurs sont-elles aujourd’hui au beau fixe ?A.C. : Il y a une dizaine d’années, aucune des parties en présence n’avait com-pris que leurs préoccupations étaient interdépendantes. Depuis, distributeurs et producteurs ont pris conscience que leur devenir respectif étaient étroitement liés : la grande distribution est un débouché capital pour les producteurs et la pérennité des entreprises appartenant à la grande distribution est indissociable de celle des industries locales et de leurs emplois. Cela passe par le dialogue permanent, le travail et la concertation. Nous sommes déterminés à poursuivre dans cette voie…

M. Alain Coridon, Président du SDGA

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RAISoN SoCIALE RESPoNSABLE ADRESSE C.P. vILLE TEL FAx

A M E U B L E M E N T Textiles FABRICOM STORES M. ASSELIN BARTHELEMY IMM. SCIC - PTE DES CARRIERES 97200 FORT DE FRANCE 50 78 17 50 65 12Matelas ABADIE SA M. JANIQUE DE WAUBERT J.B ZAC RIVIERE ROCHE 97200 FORT DE FRANCE 50 37 47 50 45 32Meubles et Agencement BOSS GROUPE (CUISINES TROPICALES) M. BOSSE LEO 43 RUE LEOPOLD BISSOL 97232 LAMENTIN 51 07 09 51 19 77EBENISTERIE 3D CARAIBES MME DELAROZIERE REGINE ZA SEMAIR - BAT A - LOCAL N° 4 97231 ROBERT 65 58 21 65 58 63GENERALE DE MENUISERIE M. MARIE-JOSEPH PIERRE ZA DE L’ESPERANCE 97215 RIVIERE SALEE 68 14 15 68 18 42INOVMAG CARAIBES M. JACQUIER FABRICE ZI PETITE COCOTTE - CHAMPIGNY 97224 DUCOS 56 08 74 56 23 10M3P MARTINIQUE MME DELAROZIERE REGINE ZA SEMAIR - BAT A - LOT N° 5 97231 ROBERT 65 68 06 65 68 07

A G R o - A L I M E N T A I R E Boissons BRASSERIE LORRAINE M. KRUIJTZER MAARTEN QUARTIER UNION 97232 LAMENTIN 51 19 55 57 15 42SEEMD FONTAINE DIDIER M. GARCIN PATRICE 9 KM RTE DE DIDIER 97200 FORT DE FRANCE 64 07 88 64 01 69SNEMBG M. WINSBACK JEAN-MARC ZI LEZARDE - BP 253 97285 LAMENTIN CDX 51 14 35 51 40 99SOMES M. CLERC BERTRAND QUARTIER CHAMPFLORE 97260 MORNE ROUGE 52 52 52 52 30 55Cafés SODIVIC M. EVIN PIERRE-PHILIPPE QUARTIER LOURDES 97224 DUCOS 56 13 82 56 07 80TIVOLIENNE (LA) M. TOUSSAY HERVE 20 RUE HENRI STEHLE - TIVOLI 97200 FORT DE FRANCE 64 05 93 64 91 04Industrie des viandes et poissons ABATTOIR BOKAIL M. DAUCHY DOMINIQUE CHEMIN GABOURIN - BP 69 97240 FRANCOIS 54 35 61 54 77 70ANTILLES PROCESSING M. SEVESTRE PASCAL ZI SEMAIR - BP 132 97231 ROBERT 65 55 83 65 55 82CARIBEENNE DE VIANDES M. BALLY OLIVIER 1 AV. DU FLAMBOYANT - PTE SAVANE 97231 ROBERT 38 25 90 51 47 80COMIA M. BILAS ALEX PLACE D’ARMES - BP 266 97232 LAMENTIN 66 61 62 51 40 21DELICES LOCALES MME EDMOND BEATRICE 20 LOT. DILLON STADE - RUE E. EUCHARIS 97200 FORT DE FRANCE 71 56 43 63 44 74KINI M. MARQUET FABRICE PARC DE LA SEMAIR 97231 ROBERT 54 35 61 54 77 70MARTINIQUE AVICULTURE M. DAUCHY DOMINIQUE HABITATION BONNAIRE 97240 FRANCOIS 54 35 61 54 77 70MAN’ NICOL (SARL) MME WALTER N. - M. GABRIEL J-M. SITE DE L’ABATTOIR - PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 51 23 70 51 23 05SIMBI M. THEVENET JEAN-PAUL ZI PETITE COCOTTE 97224 DUCOS 56 03 03 56 02 04SOTRADEV M. ANEXIME JEAN-FELIX ZI PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 51 70 09 51 20 28Industrie des céréales BOULANGERIE PATISSERIE GALAP M. GALAP CLAUDE 189 RTE DE RAVINE VILAINE 97200 FORT DE FRANCE 79 61 81 79 58 49BRIOCHE BIG IN M. BALLY GUILLAUME ZI PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 66 67 07 66 67 24CHIPSO MME LACHESNEZ-HEUDE LOIZA ZA SEMAIR - LOT 3 97231 ROBERT 51 61 65 51 61 75COLIBRI CHIPS M. CLERC BERTRAND QUARTIER CHAMPFLORE 97260 MORNE ROUGE 52 56 60 52 56 65DELI-EXPRESS M. AUDINAY ELIE ANC. USINE DE PETIT BOURG 97215 RIVIERE SALEE 77 37 47 77 80 52ETS EMILE MUSSARD M. MUSSARD EMILE ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 51 18 20 57 01 18GRANDS MOULINS DE LA CARAIBE M. PASCAL JEAN-MICHEL PTE DES CARRIERES - BP 627 97200 FORT DE FRANCE 73 00 68 71 35 08MARTINIQUE NUTRITION ANIMALE M. LABAYE MARC ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 51 07 38 51 48 99MOULIN (LE) M. DE POMPIGNAN PATRICK PARC DE LA SEMAIR 97231 ROBERT 38 15 75 38 15 85SMPA M. URSULET EMMANUEL ZI PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 30 00 14 51 70 43SOCARIZ M. LEVALOIS OLIVIER PARC DE LA SEMAIR 97231 ROBERT 65 46 56 65 46 65Industrie des fruits et légumes DELICES ET TRADITION M. CHEMIR CHARLIE QUARTIER CHOPOTTE 97240 FRANCOIS 54 82 81 54 82 81DENEL M. VOURCH PHILIPPE USINE DENEL 97213 GROS MORNE 67 51 23 67 67 56SOCOPGEL M. MARIGNAN GEORGES ZI PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 51 07 47 51 84 25Industrie du cacao CHOCOLAT ELOT M. LARCHER CHARLES ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 66 60 60 51 15 11Produits laitiers SAPY M. TOUIN FRANCIS FONDS NICOLAS 97231 ROBERT 65 20 60 65 39 27SNYL M. CAMPAGNE JEAN-GUY HABITATION DIRECTOIRE - VERT PRE 97231 ROBERT 65 91 09 65 99 77SOPROGLACES M. GALLET DE SAINT AURIN ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 51 23 24 51 51 00Punch et liqueurs SOCARA M. CHABROL NICOLAS AV. DES ARAWAKS - BP 560 97242 FORT DE FCE CDX 75 04 04 75 04 76Rhums DISTILLERIE DILLON M. PASCAL RENARD 9 RTE CHATEAUBOEUF - BP 212 97257 FORT DE FCE CDX 75 20 20 75 30 33DISTILLERIE DU SIMON M. SIMON ROLAND USINE DU SIMON 97240 FRANCOIS 54 92 55 54 90 79DISTILLERIE LA FAVORITE M. DORMOY PAUL RTE DU LAMENTIN - BP 459 97205 FORT DE FCE CDX 50 47 32 50 49 84DISTILLERIE NEISSON MME VERNANT CLAUDINE LE COIN 97221 CARBET 78 03 70 78 03 95HERITIERS JM M. DUCHAMP HUGUES FOND PREVILLE 97218 MACOUBA 78 53 40 78 58 38HERITIERS H. CLEMENT SA M. LARCHER CHARLES DOMAINE DE L’ACAJOU - BP 22 97240 FRANCOIS 54 62 07 54 63 50HSE (RHUM ST ETIENNE) M. HAYOT JOSÉ HABITATION ST ETIENNE 97213 GROS MORNE 57 62 68 57 54 11BBS LA MAUNY M. DE LAVIGNE FRANCOIS GENIPA - BP 35 97224 DUCOS 56 82 82 56 82 83DISTILLERIE ST JAMES M. BENOIT JEAN-CLAUDE USINE - BP 37 97230 SAINTE MARIE 69 30 02 69 29 60TROIS RIVIERES M. DE LAVIGNE FRANCOIS GENIPA - BP 35 97224 DUCOS 77 80 80 77 82 82Sucrerie SAEM M. PADERNA JEAN-CLAUDE USINE DU GALION 97220 TRINITE 58 20 65 58 42 43

T R A v A I L D E S M E T A U x Armatures et tôles ARMATURES DES ANTILLES M. BERRUET PASCAL PARC D’ACTIVITES DU ROBERT 97231 ROBERT 65 39 79 65 39 60ARMATURES MARTINIQUAISES M. PORRY ALAIN ZI PETITE COCOTTE 97224 DUCOS 56 46 58 56 47 93ARMÉTAL M. BLONDEL JEAN-NOEL ZI LEZARDE VOIE 1 - BP 232 97284 LAMENTIN CDX 66 60 30 51 82 82BIOMETAL M. BELLEMARE MICHEL USINE DU ROBERT 97231 ROBERT 65 14 44 65 10 01FABRIPRESS M. MONROUX MICHEL BOIS ROUGE 97232 LAMENTIN 42 01 01 42 01 10PROFILAGE DE MARTINIQUE M. USUNIER PHILIPPE ZI POINTE DES GRIVES 97200 FORT DE FRANCE 60 60 00 63 31 19STAB M. NONDIER ERIC QUARTIER BOIS ROUGE 97224 DUCOS 42 01 01 42 01 10Construction Métallique ENTREPRISE NOUVELLE ANTILLAISE M. GOMEZ GERARD BASSIN DE RADOUB - BP 463 97205 FORT DE FCE CDX 72 64 64 60 61 02GEFAM SN M. LEFEVRE JEAN-PHILIPPE ZI CHAMPIGNY - BAT A1 97224 DUCOS 56 15 18 56 16 66SOCACOM M. H.DESPOINTES RAYMOND BOIS ROUGE 97232 LAMENTIN 42 03 50 51 46 88SAVE INDUSTRIE M. REBILLOUT ALAIN 1,2 KM RTE DU VERT PRE/CH. BOIS QUARRE 97232 LAMENTIN 57 28 47 39 29 03Gouttières CARAIBES GOUTTIERES M. STRHOMENGER ERIC ZI PETITE COCOTTE 97224 DUCOS 56 48 13 56 49 09Menuiseries métalliques ALU CONCEPT M. WAN-AJOUHU GILLES C/O SERVIMAR - ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 42 05 42 42 95 02ALUGWA M. WAN-AJOUHU GILLES C/O SERVIMAR - ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 42 05 42 42 95 02

Liste adhérents AMPI

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ALUMASTER M. MASLIN THIERRY ZI LES MANGLES - ACAJOU 97232 LAMENTIN 50 43 43 50 52 25ANTILLE MIROITERIE M. PLISSONNEAU DENIS ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 51 48 73 51 09 64FACE M. RICHARD GERARD ZI LEZARDE - VOIE N° 1 - IMM. SOCOMAL 97232 LAMENTIN 66 66 00 51 46 75MAVM M. AUBÉRY ANTOINE 8 PARC DE LA CARAIBE 97231 ROBERT 65 55 50 65 55 53SAMIR M. DORMOY ALEX PALMISTE - BP 233 97284 LAMENTIN CDX 2 50 00 22 50 68 16SOCOMI M. PARFAIT ROBERT ZI PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 51 56 55 51 62 08VER ALU M. MARIE-JOSEPH PIERRE ZI LAUGIER - BP 45 97215 RIVIERE SALEE 68 13 99 68 23 97Recyclage des métaux SN METAL DOM M. MONPLAISIR LIONEL ZIP POINTE DES GRIVES 97200 FORT DE FRANCE 60 44 04 60 58 08

E N E R G I E Production et distribution d’électricité COMPAGNIE DE COGENERATION DU GALION M. HERVE HEBRARD USINE DU GALION 97220 TRINITE 78 40 30 63 09 15EDF MARTINIQUE M. KIENER ANDRE PTE DES CARRIERES - BP 573 97242 FORT DE FCE CDX 59 20 12 60 29 76MARTINIQUAISE DE VALORISATION (LA) M. FAGOUR JEAN-CLAUDE MORNE DILLON SUD 97200 FORT DE FRANCE 42 75 80 42 75 82Produits pétroliers ANTILLES GAZ M. ROBLES JEAN-PAUL CALIFORNIE 97232 LAMENTIN 50 33 30 50 20 11SARA M. CHARTON MICHEL CALIFORNIE - BP 436 97292 LAMENTIN CDX 50 18 94 50 00 15

C o N S T R U C T I o N Produits béton BATIMAT BETON M. BRICHANT JEAN-JACQUES CARRIERE MORNE DORE - BP 269 97285 LAMENTIN CDX 2 66 92 00 51 50 48BETONORD M. GOUYER BRUNO CARRIERE DU PHARE - PTE DES NEGRES 97200 FORT DE FRANCE 61 60 11 61 64 31BETON PLUS M. MORIN LOUIS HABITATION MAREUIL 97215 RIVIERE SALEE 68 24 10 68 13 03CENTRALE DES BETONS (LA) M. DE CHASTAIGNE THIERRY LONG PRE / BP 255 97285 LAMENTIN CDX 2 50 17 38 50 54 45ENTP M. ETILE NICOLAS VILLA A14 - LOT. GROS RAISINS 97228 SAINTE LUCE 0696 34 65 88 58 39 27FRANCE BETON M. MORIN LOUIS ZAC DE RIVIERE ROCHE 97200 FORT DE FRANCE 42 71 90 50 26 37LAFARGE CIMENTS ANTILLES M. AGNES CHRISTIAN PTE DES CARRIERES - BP 863 97208 FORT DE FCE CDX 72 84 84 60 01 01MACOBE INDUSTRIE M. CORDOBA SEBASTIEN ZI PETITE COCOTTE 97224 DUCOS 56 15 10 56 18 71MARTINIQUE BETON M. BRICHANT JEAN-JACQUES CROISEE LES COTEAUX - MONESIE 97228 SAINTE LUCE 62 56 65 62 30 57SAPEB M. TURBET-DELOF PAUL CARRIERE MORNE DORE - BP 269 97285 LAMENTIN CDX 2 51 35 63 51 72 74SDPI M. SAINTE-ROSE PHILIBERT ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 51 22 33 51 23 33Carrières BLANCHARD SA M. LESNARD FRANCOIS CARRIERE DE CROIX-RIVAIL 97224 DUCOS 51 20 10 51 09 07CARRIERES GOUYER SA M. GOUYER PIERRE-JEAN LA GALERE 97250 SAINT PIERRE 78 20 60 78 18 14GRAVILLONORD M. GOUYER CHRISTOPHE CARRIERE DU PETIT GALION 97231 ROBERT 65 01 94 65 17 33SABLIERES FOND CANONVILLE M. ABRAMOVICI STEPHANE RTE DU PRECHEUR 97250 SAINT PIERRE 52 92 59 52 96 62SABLIERES MODERNES M. MIRANDE JOSE QUARTIER DU FORT - BP 41 97250 SAINT PIERRE 78 32 32 78 30 31Briqueterie POTERIE DES 3 ILETS M. MARIE JEAN-CLAUDE VILLAGE DE LA POTERIE 97229 TROIS ILETS 68 03 44 68 19 27Charpentes en bois SAS GPE LE VILLAIN MQUE M. AIROLA MICHEL PARC DE LA SEMAIR 97231 ROBERT 65 01 69 65 63 99

C H I M I E Peintures et vernis AZUREL M. DE GENTILE HENRI-PIERRE CENTRE DELGRES - DILLON 97200 FORT DE FRANCE 59 05 50 70 42 14SEIGNEURIE MARTINIQUE (LA) M. RENNER DOMINIQUE ZAC RIVIERE ROCHE - BP 123 97252 FORT DE FCE CDX 50 56 20 50 28 39SIAPOC M. MENCÉ BRUNO ZONE DE CALIFORNIE - ACAJOU 97232 LAMENTIN 50 54 14 50 09 11Cosmétiques CARAIBES COSMETIQUES M. BELLEAU JOEL ZA LE TRIANON 97240 FRANCOIS 54 27 32 54 38 34Bougies CLARTE DIVINE M. SAINT-CYR JOSEPH ZA DEVILLE - BP 18 97228 SAINTE LUCE 62 55 02 62 44 01Recyclage E-COMPAGNIE M. EDOUARD SYLVAIN IMM. SEEN - ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 30 04 03 51 39 48MARTINIQUE RECYCLAGE MME BEYER AGNES IMM. SOFAM / ZI COCOTTE CANAL 97224 DUCOS 56 37 93 56 47 59Matières plastiques CABEX INDUSTRIE M. LANES PATRICK ZI PELLETIER 97232 LAMENTIN 57 10 23 51 53 07MATIÈRES PLASTIQUES MARTINIQUAISES M. TORRES CHRISTIAN ZI CHAMPIGNY 97224 DUCOS 77 13 20 77 13 28POLYFORMS M. DESCAS GERMAIN USINE SOUDON - RTE DU VERT PRE 97232 LAMENTIN 42 39 44 42 39 70PROCAP M. LANES PATRICK ZA PELLETIER 97232 LAMENTIN 57 10 23 51 53 07SACHERIE CAPRON MME CAPRON JOSIANE ZA DILLON 97200 FORT DE FRANCE 75 10 43 75 24 01SACHERIE CLERY MME CLERY HELENE ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 50 09 77 50 40 07SAGIP MARTINIQUE MME CHERBONNEL FLORENCE ZI CALIFORNIE 97232 LAMENTIN 50 23 23 50 09 98SIMOP CARAIBES M. FEREY GUILLAUME HABITATION RIVIERE LA MANCHE 97224 DUCOS 56 31 56 56 31 46TUBEX M. LANES PATRICK ZA PELLETIER 97232 LAMENTIN 57 10 23 51 53 07Engrais OUTRE-MER FERTILISANTS M. DE REYNAL PATRICE ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 39 30 40 73 48 83HOLDEX ENVIRONNEMENT M. BERNUS MIKE LIEUDIT LE SIMON - ALLEE PERRIOLAT 97240 FRANCOIS 0696 34 49 22 SCIC MARTINIQUE SAS M. DE LAGUARIGUE NICOLAS PTE DES CARRIERES - BP 1089 97209 FORT DE FCE CDX 60 51 11 60 93 52Gaz industriel SOMAL M. CHRISTOPHE PHILIPPE CALIFORNIE - BP 278 97285 LAMENTIN CDX 2 50 05 96 50 59 59Détergents PROCHIMIE INDUSTRIE M. DORMOY ALEX PALMISTE - BP 233 97284 LAMENTIN CDX 2 50 32 82 50 22 48

P A P I E R B o I S Imprimerie BERGER BELLEPAGE IMPRIMERIE M. DES GROTTES FRANCOIS-XAVIER ZA DILLON - BP 297 97203 FORT DE FCE CDX 75 14 15 75 09 58CARAIBES ROTO DIFFUSION M. COMMEROT HUGUES IMM. F.D.C. - ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 42 78 46 42 78 51CARAIBSCANN MME HENNEVILLE MARIE IMM. F.D.C. - ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 42 52 82 42 52 83COULEURS D’ILES M. MARRY NICOLAS ZI HAUTS DE CALIFORNIE 97232 LAMENTIN 42 09 79 39 28 59FRANCE ANTILLES MARTINIQUE M. AUBURTIN MARC PLACE F. MITTERRAND - BP 577 97207 FORT DE FCE CDX 72 88 00 71 50 64IMPRIMERIE ABSALON M. ABSALON ALBERT 2,5 KM RTE SCHOELCHER 97233 SCHOELCHER 61 42 38 61 75 24IMPRIMERIE ANTILLAISE - CARAIB EDIPRINT M. DE REYNAL GAUTHIER ZONE CALIFORNIE - ACAJOU 97232 LAMENTIN 50 28 28 50 75 07ÉTIK ANTILLES MME NOGIG SYLVIE ZI COCOTTE CANAL 97224 DUCOS 56 28 49 56 24 27MULTIPRINT M. DE JAHAM ROGER ZI LES MANGLES - BP 281 97286 LAMENTIN CDX 2 50 49 99 42 80 19SIMA M. UDINO PIERRE PARC DE LA SEMAIR - BP 129 97231 ROBERT 65 50 55 65 18 83Travail du bois MATBOIS M. GONZAGA LUCIEN USINE LAREINTY 97232 LAMENTIN 30 03 00 51 67 47SCIERIE PIVETEAU M. LAFON AUDRY PAYS NOYE 97224 DUCOS 77 09 94 77 09 75SOCAPAL M. CATTIAUX MARTIAL USINE SOUDON - RTE DU VERT PRE 97232 LAMENTIN 51 89 60 51 89 57

A C C E S S o I R E S A U T o & B A T E A U x Construction de bateaux FUSION M. CASSIUS DE LINVAL JEAN-YVES ZAC LES COTEAUX 97228 SAINTE-LUCE 68 15 13 48 19 78MULTICAP CARAIBES M. HERNANDEZ CHRISTIAN QUAI OUEST - BP 898 97245 FORT DE FCE CDX 71 41 81 71 41 83Rechapage de pneus NOUVELLE SOMAREC M. DE REYNAL TRISTAN AEROPORT 97232 LAMENTIN 42 44 24 51 11 46

Liste adhérents AMPI

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