Le Magazine Club...marc-André Hamelin, pianiste Dimanche 25 octobre marie-nicole lemieux, contralto...

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Saison exceptionnelle avec les plus G rands Magazine Automne 2009 mArie-nicole lemieux Photo: Yves renAud Le Club le QuAtuor BelceA mArc-André HAmelin mArie-nicole lemieux et HAndel And HAYdn societY

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Saison exceptionnelleavec les plus Grands

M a g a z i n e

Automne 2009

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Le Club

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2 M a g a z i n e Le Club | Automne 2009

www.clubmusicaldequebec.com

Saison exceptionnelleavec les plus Grands

2009-2010

le Quatuor Belcea Lundi 19 octobre3

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sommAire | Automne 2009

marc-André Hamelin, pianiste Dimanche 25 octobre

marie-nicole lemieux, contralto et Handel and Haydn society Lundi 7 décembre

Les programmes des concerts du Club musical de Québec font peau neuve. en ce début de saison 2009-2010 avec le Quatuor Belcea, la revue Le Club est lancée. nouvelle apparence. nouveau format. nouvelles couleurs. Deux numéros par saison. Celui de l’automne comprendra les programmes de tous les concerts avant noël et celui de l’hiver ceux après les fêtes. Une belle façon de se renouveler en présentant nos artistes et leur répertoire dans un environ nement plus convivial, à la hauteur de leur image et de leur immense talent.

Le Club est distribué gratuitement à chacun des concerts du Club musical. il est aussi disponible en format PDF sur le site du Club à l’adresse suivante : clubmusicaldequebec.com, sous l’onglet Revue Le Club. en complément d’infor mation, on y trouvera aussi tous les renseignements nécessaires concernant les formats et les tarifs des annonces.

Rédaction : emmanuel Bernier

Logistique, graphisme et infographie : Pouliot guay, graphistes

Publicité : Michelle Paré, 418-569-1973 [email protected]

impression : imprimerie nicober

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corina Belcea, violonlaura samuel, violonKrzysztof chorzelski, altoAntoine lederlin, violoncelle

F ort d’une réputation internationale bien

établie, le Quatuor Belcea est aujourd’hui l’un des ensembles de musique de chambre majeurs de sa généra-tion. Constitué au Royal College of Music en 1994, où il a suivi l’enseignement des Quatuors Chillingrian, alban Berg et amadeus, l’ensemble enseigne également à la guildhall School of Music and Drama de Londres et est quatuor en résidence à l’atheneum Concert Hall de Bucarest.

Détenteur d’un contrat d’exclusivité avec eMi Classics, le Belcea a remporté en 2001 le Gramophone Award du premier enregistrement. Sa discographie loge à l’en-seigne de la diversité: Mozart, Schubert, Brahms, Fauré, Britten… Récemment, il gravait une intégrale Bartók pour laquelle il a reçu le Prix de l’ensemble de musique de chambre de l’année des prestigieux Echo Klassik Awards allemands et a été nommé pour un Gramophone Award en 2008.

Le Quatuor Belcea mène une carrière interna-tionale qui le conduit à Vienne (Konzerthaus et Musikve-rein), amsterdam (Concertgebouw), Bruxelles (Palais des Beaux-arts), Lisbonne (gulben kian), zürich (Tonhalle), Stockholm (Konzerthuset), new York (Carnegie Hall, Lincoln Center), San Francisco (Herbst Theatre), Paris (Théâtre du Châtelet, Cité de la Musique, Opéra Bastille, Musée d’Orsay, Théâtre des Bouffes du nord), Milan (Sala Verdi). il joue également dans de nombreux festi-vals : Lubéron, Fayence, Valloires, istanbul, Trondheim, Lausanne, Salzburg, Mecklen burg, Schwarzenberg Schu-bertiade… en angleterre, il se produit dans les festivals de Bath, aldeburgh, edinburgh, Perth et Cheltenham et il joue régulièrement au Wigmore Hall de Londres où il a été ensemble en résidence de 2001 à 2006.

Parmi leurs partenaires de musique de chambre, on compte entre autres Thomas adès, isabelle Van Keulen, Michael Colins, Paul Lewis, imogen Cooper, Yovan Markovitch, natalie Clein, Piotr anderszewski, Valentin erben. Le quatuor colla bore également avec des chanteurs parmi lesquels on peut citer ann Murray, Simon Keenlyside, Lisa Milne, anne Sofie von Otter, angelika Kirschlager et ian Bostridge.

le lundi 19 octobre 2009 grand Théâtre de Québec

Salle Louis-FréchetteQ Quatuor Belcea

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P r o g r A m m e

Joseph HAYdn Quatuor en ut majeur, opus 20 no 2, Hob.iii.32

Moderato

Adagio

Menuet : Allegretto

Fuga a 4tro Sogetti : Allegro

dimitri cHostAKovitcH Quatuor no 14 en fa dièse majeur, opus 142

Allegretto

Adagio

Allegretto

e n t r A c t e

ludwig van BeetHoven Quatuor no 7 en fa majeur, opus 59 no 1

Allegro

Allegretto vivace e sempre scherzando

Adagio molto e mesto

Thème russe : Allegro

le QuAtuor BelceAcorina Belcea, violonlaura samuel, violonKrzysztof chorzelski, altoAntoine lederlin, violoncelle

Le lundi 19 octobre 2009 grand Théâtre de Québec

Ce concert est enregistré par espace musique, la radio musicale de Radio-Canada (95,3 FM à Québec), et sera diffusé le 3 novembre dans le cadre des Soirées classiques animées par Michel Keable et présentées d’un bout à l’autre du Canada du lundi au jeudi à 20 h. il sera également disponible pour écoute sur demande sur la webradio classique d’espace musique à Radio-Canada.ca/musique.

Réalisation : Chantal BélislePrise de son : Martin Meilleur et François LégaréRéalisation-coordination : Pascale LabrieDirection d’espace musique : Christiane LeBlanc

Quatuor Belcea |  19 OCTOBRE 2009

N notes sur les œuvres au programme du 19 octobre

Joseph HAYdn (1732-1809) Quatuor en ut majeur, opus 20 no 2, Hob.iii.32

S’il partage l’invention du quatuor à cordes avec Luigi Boccherini (1743-1805), Haydn se révèle néan-moins l’un des plus géniaux ambassadeurs de ce genre aux milles facettes. À l’instar de son opus 76, plus tardif, l’opus 20 – exhibant à l’occasion le titre de Quatuors du Soleil – occupe une position centrale au sein de son œuvre foisonnante par sa maturité et sa forte cohésion. Cet

ensem ble, dont l’autographe est daté de 1772, englobe six quatuors éminemment achevés et exploite une écriture qui confère une grande indépendance aux différentes voix.

il est manifeste que le quatuor représentait pour Haydn – comme pour Beethoven – un formidable labo-ratoire, où il s’adonnait à diverses expérimentations formelles. Le deuxième quatuor de la série en est un excellent exemple, puisqu’il innove en interchangeant la place des deux mouvements centraux. en outre, le compositeur donne un plus grand poids au dernier mouvement, créant ainsi un équilibre intéressant avec le premier, de forme sonate. Celui-ci, plutôt classique, est de tempo modéré et énonce un thème charmant au violoncelle, ensuite repris au violon, un peu dans le style d’une exposition de fugue. Ce jeu de registres ressemble au début du Quatuor opus 59 no 1 de Beethoven, donné en

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fin de concert. Pour ce qui est de l’Adagio, en ut mineur, il surprend par sa liberté formelle. La première partie, une sorte de récitatif franchement dramatique, déve-loppe une mélodie pathétique aux larges intervalles. L’air cantabile en mi bémol majeur qui suit apporte douceur et beauté. S’enchaînant directement, le menuet renoue avec l’ut majeur initial et amène une bouffée de fraîcheur par son adorable côté folklorique, Pour finir, Haydn lance une fugue à quatre sujets ( !) dansante et élégante dont le sujet principal est chromatique et rieur.

dimitri cHostAKovitcH (1906-1975) Quatuor no 14 en fa dièse majeur, opus 142

Parvenu à un certain âge, Chostakovitch confessa candidement avoir passé, dans sa jeunesse, plusieurs heures à écouter aux portes. Ce qui pourrait être perçu comme une indiscrétion peu élégante n’avait pas pour objet quelque ragot du jour ou certains secrets d’État, mais plutôt d’envoûtantes musiques issues de formations de musique de chambre, en particulier de quatuors à cordes. Cette fascination pour le quatuor ne se verra pourtant pleinement consommée qu’à partir des années 1950, époque où le compositeur s’y emploiera de manière plus soutenue, jusqu’à sa mort. De cette passion, quinze quatuors virent le jour. Contrairement à ses symphonies, qui cultivent le sentiment politique et collectif, ses quatuors se veulent, quant à eux, plus une expression

philosophique et intime de l’univers intérieur indivi-duel. et derrière chaque œuvre se profile un personnage dont la présence inéluctable hante toute expérience humaine : la Mort.

achevé le 23 avril 1973, le Quatorzième Quatuor est dédié au violoncelliste Serguei Shirinsky, membre fonda-teur du Quatuor Beethoven, avec qui Chostakovitch travailla à maintes occasions. Se distinguant des œuvres antérieures par sa clarté et sa concision, il est aussi appa-remment plus simple sur le plan de la forme: vif-lent-vif. en accord avec la dédicace, le compositeur donne égale-ment une large place au violoncelle qui est souvent soliste. Cela est nettement audible dès le début du premier mouvement avec une mélodie bondissante sur une pédale d’alto. On sent néanmoins que la joie qui émerge de ce morceau est quelque peu affectée… animé d’une tension sous-jacente, l’Adagio, dans lequel le violoncelle est encore aussi bavard, se veut le centre émotionnel du quatuor. enfin, Chostakovitch ramène dans l’Allegretto final le matériau thématique du mouvement précédent et le frag-mente allègrement, en plus de citer son propre opéra Lady Macbeth de Mzensk (comme dans le Huitième Quatuor).

Quatuor Belcea |  19 OCTOBRE 2009

TOUTYEUX TOUT OREILLES SUR UN MONDE D’ÉMOTIONS

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ludwig van Beethoven (1770-1827) Quatuor no 7 en fa majeur, opus 59 no 1

Les trois quatuors de l’opus 59 de Beethoven montrent très bien à quel point l’appréciation d’une œuvre est sujette à changement avec le temps. Qualifié de « musique de dingue » lors de sa création, l’ensemble – dédié au comte Razumovsky, ambassadeur de Russie à Vienne et bienfaiteur du compositeur – est aujourd’hui considéré comme un jalon incontournable dans l’his-toire du quatuor à cordes. Écrit durant l’été 1806, le premier quatuor est considéré comme le plus important. Souvent comparé à la Symphonie héroïque composée peu avant, cette œuvre aux amples proportions et à l’expres-sion si puissante et personnelle procède d’une semblable conquête de l’espace sonore en élargissant les cadres formels à des niveaux jamais atteints. Cette ampleur étonnera jusqu’aux créateurs de l’œuvre, les membres du Quatuor Schuppanzigh qui, le premier mouvement joué, soupçonneront Beethoven de s’être livré à une farce…

Cet Allegro, d’une longueur inhabituelle, s’ouvre par un thème serein au violoncelle sur des batteries de croches. Repris ensuite au premier violon dans l’aigu, il illustre bien l’utilisation novatrice que fera le composi-teur des différences de registres au sein du quatuor. Le

large développement ramène, d’une manière inattendue, le matériau initial, après une double fugue. en ce qui a trait au scherzo, en si bémol, il expose d’emblée ses deux principaux éléments : d’espiègles batteries de doubles-croches et un motif en notes piquées plutôt pittoresque.

Les changements de climat fréquents et brusques durent déconcerter les auditeurs de l’époque, habitués aux gracieux menuets… Le mouvement lent, dans la tonalité de fa mineur, voit son thème principal s’épa-nouir dans une atmosphère de désolation. après quel-ques passages contrastés, Beethoven nous fait ici une surprise de taille : au lieu de terminer le mouvement par une cadence conclusive, il insère un trait virtuose au premier violon qui nous amène subtilement vers le finale de manière ininterrompue. Un seul trille suffit à intro-duire le thème russe – dicté par le dédicataire – qui parcourra l’essentiel de ce dernier mouvement plein de bonhomie. après un bref passage Adagio ma non troppo dans le style choral, ce quatuor significatif se termine dans un Presto enlevé.

Quatuor Belcea |  19 OCTOBRE 2009

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n é à Montréal en 1961, Marc-andré Hamelin

a fait ses études essentiellement à l’Université Temple de Philadelphie où il a obtenu successivement un baccalau-réat, une maîtrise et un doctorat. Le pianiste ne compte plus les distinctions, bourses et prix qu’il a remportés. L’un des plus prestigieux est sans conteste le premier prix du Carnegie Hall international Competition, que le jeune musicien a décroché en 1985, à 24 ans.

Depuis, Marc-andré Hamelin se produit partout dans le monde et suscite l’admiration unanime du public et des critiques. Harold C. Schonberg du New York Times l’a qualifié de « super virtuose » et, au lendemain d’un récital à Londres, Paul griffiths, musicologue et critique au Times, n’hésitait pas à parler de « perfection ultime ».

Délaissant volontairement le répertoire tradi-tionnel, Marc-andré Hamelin a contribué à faire connaître de nombreux compositeurs du xxe siècle dont Sorabji, Rzewski, Mossolov de même que certaines figures plus ou moins oubliées de l’époque romantique et des premières années du XXe siècle. C’est le cas de Charles-Valentin alkan, Leopold godowski, nicolas Medtner et Busoni, des auteurs dont les œuvres exigent une tech-nique et une endurance exceptionnelles. On peut d’ailleurs en juger par l’impressionnante discographie de Marc-andré Hamelin chez Hyperion, dont plusieurs titres se sont vu décerner des prix prestigieux. Son dernier opus en date, consacré aux sonates de Haydn, suscite déjà l’engouement de la critique.

L’été dernier, Marc-andré Hamelin a fait plusieurs apparitions remarquées dans les festivals les plus réputés : aspen, Ravinia, Salzburg, aldeburgh, Domaine Forget et Santa Fe, en plus de joindre le new York Philharmonic pour la Rhapsody in Blue de gershwin. La saison 2009-2010 est également remplie de rendez-vous prestigieux. en plus de jouer avec les orchestres symphoniques de Boston, Valence, Montréal, San Fran-cisco, Minnesota et indianapolis, ainsi qu’avec le BBC national Orchestra of Wales, le pianiste est l’invité de plusieurs sociétés de concerts reconnues parmi lesquelles on compte la Philadelphia Chamber Music Society, San Francisco Performances, la Van Cliburn Foundation, la La Jolla Music Society, le Maine Center for the arts et le 92nd Street Y de new York.

en 2003, Marc-andré Hamelin était fait Offi-cier de l’Ordre du Canada et Chevalier de l’Ordre national du Québec l’année suivante.

le dimanche 25 octobre 2009 grand Théâtre de Québec

Salle Louis-FréchetteM Marc-André Hamelin, pianiste

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P r o g r a m m e

alban Berg Sonate pour piano, opus 1

Franz Liszt Sonate en Si mineur

e n t r a c t e

claude DeBussy préludeS, Second livre (extraits)

La puerta del vino

Les fées sont d’exquises danseuses

Les tierces alternées

Feux d’artifice

marc-andré HameLin douze étudeS danS touS leS tonS mineurS (extraits)

no 8: Erlkönig

no 2: Coma Berenices

no 7: D’après Tchaïkovski

no 11: Minuetto *

no 12: Prélude et fugue

* En création mondiale

LE pI A No à été pr épA r é pA r m a rceL L a Pointe

marc-anDré HameLinPianiste

Le dimanche 25 octobre 2009 Grand théâtre de Québec

Marc-andré HaMelin |  25 OCTOBRE 2009

N notes sur les œuvres au programme du 25 octobre

alban Berg (1885-1935) Sonate pour piano, opus 1

Fondateur, avec Schönberg et Webern, de la seconde école de Vienne, Alban Berg est un des princi-paux piliers de la musique du XXe siècle. piètre écolier, il s’intéressait davantage à la littérature qu’à la musique et ce n’est que vers l’âge de 15 ans qu’il se mit à composer, ayant Mahler et Wagner comme modèles. Sa rencontre avec Schönberg en 1904 fut déterminante pour sa carrière. En 1909, il adopta l’atonalité dans son langage musical, puis le dodécaphonisme en 1923. Ses œuvres de maturité comprennent les opéras Wozzeck et Lulu qui sont des chefs-d’oeuvres du genre. Chez ce compositeur aussi

moderne que romantique, l’atonal se confronte constam-ment au tonal et la subjectivité de l’expression se marie à l’objectivité formelle.

Son unique sonate et seule pièce pour piano, caractérisée par une sensualité déchaînée et teintée d’un climat « tristanesque », tient plus de sa première manière. écrite en 1907-1908 et publiée en 1910, on estime qu’elle est la première oeuvre pour piano de l’école de Vienne. Elle reçut bon accueil lors de sa création à Vienne durant un récital d’élèves de Schönberg le 24 avril 1911. Bien qu’il commence en si mineur, son unique mouvement passe par à peu près tous les méandres de la tonalité. L’exposition, très contrapuntique, s’ouvre par un thème en sauts de quarte « modérément animé », suivi d’un deuxième « plus lent » et d’un troisième « beaucoup plus lent ». Le développement est bref et moins dense. La réexposition, quelque peu différente de l’exposition, nous ramène les changements de tempo nerveux, carac-téristiques de la personnalité de Berg.

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30 septembre au 11 octobre 2010

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Franz liszt (1811-1886) sonate en si mineur

Véritable monument de la littérature pianis-tique, l’unique sonate de Liszt ne fit toutefois pas l’una-nimité du vivant du compositeur. Écrite en 1853-1854, elle est dédiée à Schumann qui la trouva, tout comme Brahms, d’un certain mauvais goût. Ses audaces formelles ne plurent guère aux « classiques », mais reçut l’appro-bation des apôtres de la « nouvelle musique », dont Wagner, qui jugeait cet opus « au-delà de toute concep-tion, beau, grand, ravissant, profond et noble ». Dans cette œuvre aux dimensions épiques, Liszt, inventeur du poème symphonique, donne au piano une ampleur typi-quement orchestrale. en un seul mouvement, la mono-lithique sonate compte six thèmes, présents du début à la fin, de manière plus ou moins variée. De ceux-ci, deux émergent de la masse sonore dans un antagonisme brutal, quasi animal.

L’audace dont a fait preuve Liszt au niveau harmo nique, mais surtout formel est à coup sûr la cause de tant d’incompréhension et de mépris de la part de certains commentateurs. en effet, il insère, dans le seul mouvement constituant l’œuvre, à la fois les parties de l’allegro de sonate (exposition, développement et réex-position), mais aussi les quatre mouvements de la sonate (ou de la symphonie !) : mouvement rapide, mouvement lent, scherzo, final. La prouesse tient surtout au fait que Liszt accomplit ces phénomènes formels en même temps ! C’est par des accords éthérés en si majeur que se termine cette œuvre étonnante, massive et unique, qui est sans doute le chef-d’œuvre suprême de celui qui révolutionna la technique de l’instrument et ouvrit la voie, par son utilisation accrue du chromatisme, à Wagner et à la seconde École de Vienne.

claude deBussY (1862-1918) Préludes – second livre (extraits)

Évocation, suggestion, impression… De Couperin à Messiaen, la musique française pour clavier est syno-nyme de couleur. Chez Debussy, le piano est un prisme dans lequel sa musique, rayon lumineux, se disperse en teintes chatoyantes. Composés entre 1909 et 1912, les Préludes sont constitués de deux recueils contenant chacun douze aquarelles musicales. Malgré cette division, le compositeur a été clair : ces pièces doivent être jouées par petits groupes de trois ou quatre. autre caprice de Monsieur Debussy : sur la partition, les titres ne sont donnés qu’à la fin de chaque pièce, telle une suggestion extra-musicale mystérieuse et équivoque. inspiré d’une carte postale de l’alhambra, Puerta del vino sent la terre et la sueur. Son ostinato lancinant d’habanera accompagne des accords aux accents guitaresques. Dans Les fées sont d’exquises danseuses, les petites créatures ailées se laissent glisser sur un courant d’air magique le temps de quel-ques pirouettes gracieuses. Quant à Les tierces alternées, cette toccata mécanique a déjà un pied dans les Études à venir. enfin, la savante pyrotechnie de Feux d’artifice – pièce la

Marc-andré HaMelin |  25 OCTOBRE 2009

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plus développée des Préludes – en met plein la vue et l’ouïe. après une furtive citation de la Marseillaise, la pièce, pour paraphraser le pianiste alfred Cortot, nous laisse « sur un rêve qui se poursuit »…

marc-André Hamelin (né en 1961) douze études dans tous les tons mineurs (extraits)

Si le pianiste Marc-andré Hamelin est surtout connu pour son exceptionnel talent d’interprète, il s’inscrit également, à l’instar des Beethoven, Chopin, Liszt et Rachmaninov de ce monde, dans une longue tradition de pianistes-compositeurs. Les études jouées ce soir, même si elles sont destinées par leur nature même au travail technique, procèdent néanmoins d’une véri-table recherche esthétique, voire poétique. Parlant de poème, la huitième étude, dite « erlkönig » (Le roi des aulnes), se base – comme le célèbre lied de Schubert – sur le splendide et tragique texte de goethe et traduit musicalement la terreur d’un père et de son enfant en proie à un personnage maléfique. Tout féru d’astro-nomie serait tenté de penser que la deuxième étude, dite « Coma Berenices », évoque la constellation du même

nom. il n’en est rien : la texture luxuriante de ce morceau évoque plutôt la chevelure de la reine Bérénice ii d’Égypte qui donna son nom au groupe d’étoiles.

Les études pour la main gauche seule demeurent un véritable défi pour tout compositeur. Dans sa septième étude, « D’après Tchaïkovski », Marc-andré Hamelin réussi à créer l’illusion de deux mains qui jouent simul-tanément. Les deux dernières études du concert, la no 11 « Minuetto » et la no 12, « Prélude et fugue » sont consi-dérées par le compositeur comme allant de pair. Même si la composition de la onzième a été terminée le 25 septembre 2009, elle s’accommode très bien du voisi-nage de la dernière, qui fut la toute première œuvre écrite par le pianiste québécois.

Marc-andré HaMelin |  25 OCTOBRE 2009

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Marie-nicole Lemieux, contraltoen 2000, à l’âge de 24 ans, la contralto Marie-

nicole Lemieux devient la première Canadienne à remporter le Prix de la Reine Fabiola (1er prix) ainsi que le Prix spécial du Lied au Concours musical interna-tional Reine Élisabeth de Belgique. Depuis, on ne cesse d’admirer sa musicalité innée ainsi que le timbre chaud et velouté de sa voix, instrument qu’elle utilise avec un naturel désarmant et une virtuosité époustouflante. C’est ce talent sans commune mesure qui lui permet de mener de front une carrière internationale autant à l’opéra qu’au récital ou comme soliste avec orchestre.

Parmi les ensembles avec lesquels elle a chanté, on compte les orchestres philharmoniques de Radio-France, de Saint-Pétersbourg, de Rotterdam, de Londres, les orchestres symphoniques de la Monnaie, de Singa-pour, de Montréal, de Québec, de Toronto, d’edmonton, ainsi que l’Orchestre national de France, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, l’Orchestre du Centre national des arts, The academy of ancient Music, Les Musiciens du Louvre, le Deutsches Symphonie Orchester Berlin, l’ensemble Matheus, Les Violons du Roy, l’ensemble orchestral de Paris, l’ensemble Modo antiquo et le Tafel-musik Baroque Orchestra. Le prestige de ces ensembles n’a d’égal que ceux des chefs qu’elle a côtoyés : Charles Dutoit, Bernard Haitink, Kurt Masur, Sir neville Marriner, Marc Minkowski, Sir Simon Rattle, Kent nagano, Michel Plasson et bien d’autres.

Sur scène, elle incarne avec fougue les grands rôles de l’opéra. De Il Ritorno d’Ulisse de Monterverdi à Pelléas et Mélisande de Debussy, en passant par Rodelinda de Handel, Falstaff de Verdi, Faust de gounod et Götterdämme-rung de Wagner, l’étendue de son répertoire couvre plusieurs siècles. ayant enregistré sous différents labels (Deutsche grammophon, Virgin Classics, analekta,

Dorian, Cyprès), elle est maintenant liée par un contrat d’exclusivité avec l’étiquette française naïve avec laquelle elle a enregistré deux opéras de Vivaldi (Griselda et Orlando Furioso), L’heure exquise — un récital de mélodies françaises — et le plus récent, contenant des œuvres sacrées de Vivaldi, dont on a loué la « rare élégance » (Musicologie.org). Ces multiples enregistrements lui ont valu quel-ques prix, dont le prix du « Meilleur enregistrement de l’année » aux Victoires de la Musique classique en 2005, un Prix Juno et un Prix Opus.

Récemment, le critique Claude gingras vantait son « jeu d’une étonnante efficacité » (La Presse, 28 septembre 2009) lors de sa participation à Gianni Schicchi de Puccini à l’Opéra de Montréal dans lequel elle tenait le rôle de la marâtre zita.

John Finney, chef d’orchestreChef de chœur de Handel and Haydn Society

depuis 1990 et chef associé depuis 1992, le bostonnais John Finney est reconnu comme un musicien polyvalent d’une grande vitalité. ayant dirigé plusieurs représen-tations du Messie de Handel et de programmes de Bach, il participle activement au development musical de l’en-semble et du coeur. Depuis 1987, il est à la tête de la Heritage Chorale à Framingham, au Massachussetts, qu’il dirige dans les grandes oeuvres chorales telles que l’oratorio Elijah de Mendelssohn et la Missa di Requiem de Verdi. il est également directeur de la University Chorale du Boston College depuis 1993 avec laquelle il a effectué plusieurs tournées à new York, Dublin, Prague, Vienne et Rome. Maestro Finney a notamment été nommé chef attitré du Boston College Symphony Orchestra ainsi qu’artiste en résidence émérite de l’établissement. il occupe aussi le poste de directeur de la musique à la Wellesley Hills Congregational Church. John Finney est

le lundi 7 décembre 2009 grand Théâtre de Québec

Salle Louis-FréchetteMMarie-Nicole Lemieux et Handel and Haydn Society

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aussi réputé pour son jeu à l’orgue et au clavecin. il est diplômé en orgue du Oberlin College Conservatory of Music et du Boston Conservatory, où il enseigne main-tenant. Ses talents de pédagogue sont aussi réguliè-rement sollicités par l’académie de musique ancienne de Bressanone en italie.

Handel and Haydn Society Harry Christophers, directeur artistique

Handel and Haydn Society s’est donné comme but d’interpréter le répertoire baroque et classique sur instruments d’époque tout en recherchant la plus grande qualité d’exécution possible. Étant à l’origine un regrou-pement choral, l’ensemble a été fondé en 1815 par un groupe de marchands de Boston, ce qui en fait l’un des plus anciens ensembles encore en activité aux États-Unis. Depuis ses débuts, Handel and Haydn Society maintient une tradition d’innovation, accomplissant les créations américaines du Messie de Händel (1818), de la Création de Haydn (1819), du Requiem de Verdi (1878) et de la Messe en si de Bach (1887). Tout au long de son histoire, l’organi-sation s’est fait un devoir de faire connaître les grands chefs-d’œuvre et leurs plus éminents interprètes aux collectivités, tout en établissant des standards de réfé-rence dans le domaine de la musique chorale et orchestrale.

HanDeL anD HaYDn SOCieTY

Harry Christophers, directeur artistiqueJohn Finney, chef d’orchestre et chef de chœurChristopher Hogwood, chef émérite

ViOLOn

Julie Leven, violon soloanne BlackKrista Buckland ReisnerSusanna OgataJane Starkmanguiomar Turgeon

aLTO

Laura JeppesenJenny Stirling

ViOLOnCeLLe

Sarah Freibergguy Fishman

COnTReBaSSe

anne Trout

Marie-Nicole leMieux |  7 décembre 2009

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P r o g r A m m e

giuseppe torelli concerto a 4 in forma di Pastorale Per il santissimo natale en sol mineur, opus 8 no 6

Grave - Vivace | Largo | Vivace

georg Friedrich HAndel messiah, HW v 56 (extraits)

Aria : « O thou that tellest good tidings to Zion »

Aria : « How beautiful are the feet of them »

giuseppe sAmmArtini concerto grosso en sol mineur, opus 5 no 6

Spiritoso - Allegro

Rondo: Allegro moderato e grazioso

Pastorale: Andante sostenuto

domenico scArlAtti salve regina

Salve Regina

Ad te clamavus (Andante) / Exsules filii Evae (Grave)

Ad te suspiramus (Adagio)

Eja ergo (Andante)

Nobis post hoc exsilium ostende

O clemens (Adagio)

Amen (Allegro)

e n t r A c t e

Arcangelo corelli concerto grosso « fatto Per la notte di natale » en sol mineur, opus 6 no 8

Vivace – Grave | Allegro | Adagio – Allegro – Adagio | Vivace | Allegro | Largo: Pastorale ad libitum

Johann sebastian BAcH oratorio de noël, BW v 248 (extrait)

Aria: « Bereite dich, Zion »

Johann sebastian BAcH cantate « vergnügte ruh, beliebte seelenlust », BW v 170 (extrait)

Aria: « Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust »

sélection de cantiques de noëlLeS SURTiTReS SOnT L’œUVRe D’Hélène BélAnger.

mArie-nicole lemieux, contralto et HAndel And HAYdn societYJohn Finney, chef d’orchestreHarry christophers, directeur artistique

Le lundi 7 décembre 2009 grand Théâtre de Québec

Ce concert est enregistré par espace musique, la radio musicale de Radio-Canada (95,3 FM à Québec), et sera diffusé ultérieurement dans le cadre des Soirées classiques animées par Michel Keable et présentées d’un bout à l’autre du Canada du lundi au jeudi à 20 h. il sera également disponible pour écoute sur demande sur la webradio classique d’espace musique à Radio-Canada.ca/musique.

Réalisation : Chantal BélislePrise de son : Martin Meilleur et François LégaréRéalisation-coordination : Pascale LabrieDirection d’espace musique : Christiane LeBlanc

Marie-Nicole leMieux |  7 décembre 2009

14 M a g a z i n e Le Club | Automne 2009

N notes sur les œuvres au programme du 7 décembre

le concerto grosso vu par… torelli, corelli et sammartini

S’étendant approximativement de 1600 à 1750, la période baroque a vu se développer plusieurs genres majeurs qui s’imposeront définitivement, dont l’opéra et l’oratorio. Mais du point du vue strictement instru-mental, c’est le concerto grosso qui eut l’influence la plus importante. apparu en italie, il s’articule en plusieurs mouvements de caractères et de tempos contrastants. Ses effectifs comprennent le concertino, soit un groupe de solistes, dialoguant avec un ensemble de plus grandes dimensions, le ripieno. Ce genre connaîtra une fortune considérable au cours de la période du moyen-baroque, jusque vers 1720. Le principe du dialogue soliste-orchestre subsistera néanmoins dans le concerto pour soliste qui prendra sont essor au XViie siècle. Le concerto grosso renaîtra au XXe siècle sous la plume inspirée de compositeurs tels que Bartók, Hindemith et Martinu. Les trois œuvres au programme de ce concert sont toutes des « concertos de noël », c’est-à-dire qu’elles sont écrites expressément pour la fête de la nativité.

giuseppe torelli (1656-1709) concerto a 4 in forma di Pastorale Per il santissimo natale en sol mineur, opus 8 no 6

né à Vérone, Torelli vint s’établir à Bologne vers 1681-1684 et y exerça l’essentiel de son métier de musi-cien. On considère ce virtuose de l’archet comme le premier grand compositeur de concertos grossos. Paru en 1709, peu après sa mort, son opus le plus significatif est le no 8, qui renferme douze concertos d’une belle facture. Le sixième est écrit pour un concertino compor-tant deux violons et un violoncelle. après une introduc-tion lente aux exquises dissonances, Torelli y va d’une preste pastorale. Le Largo est l’occasion pour les deux solistes de se mettre en valeur, avant le Vivace final dont le petit côté populaire – on peut penser à une danse de bergers – transparaît dans les longues notes tenues.

georg Friedrich Handel (1685-1759) messiah, HW v 56 (extraits)

Composé en moins d’un mois en 1741, le plus notoire des oratorios de Handel ne se réduit pas à son justement populaire « Hallelujah ». il serait en effet injuste de négliger les richesses dont regorge l’œuvre la plus célébrée de celui qui était considéré par Beethoven comme le plus grand des compositeurs. Un de ces petits joyaux, l’air « O thou that tellest good tidings », utilise merveilleusement le principe de l’aria à da capo à l’ita-lienne. Dans la tonalité de ré majeur, la voix exalte la bonne nouvelle de la venue d’un sauveur dans un délicat

dialogue avec les cordes. Changement d’ambiance pour l’air « How beautiful are the feet » qui s’épanouit en sol mineur (comme les trois concertos grossos !) sur un rythme de pastorale. D’essence contemplative, le chant n’en finit pas d’admirer « celui qui prêche l’évangile de la paix ».

giuseppe sammartini (1695-1750) concerto grosso en sol mineur, opus 5 no 6

Hautboïste hautement estimé en son temps, giuseppe Sammartini est nettement moins connu que son frère giovanni Battista (1700-1775) qui est rien de moins que le père de la symphonie. après avoir émigré en angleterre en 1728, giuseppe mène une brillante carrière d’interprète et de compositeur. Un commenta-teur de l’époque décrira sa musique comme « pleine de science, d’originalité et de feu ». Paru en 1747, son opus 5 trahit une évidente influence de Corelli, mais porte déjà les germes d’éléments plus classiques: écriture homophone, pureté mélodique, esprit galant… Écrit pour la nativité, le sixième concerto se termine par une savoureuse pastorale dans le mode majeur dont l’essence folklorique est évidente.

domenico scarlatti (1685-1757) salve regina

Surtout reconnu pour sa musique pour clavecin – il a composé pas moins de 555 sonates ! –, le catalogue du fils du non-moins célèbre musicien napolitain ales-sandro Scarlatti compte tout de même une centaine d’œuvres vocales, profanes ou sacrées. Composé juste avant sa mort, alors qu’il se trouvait en espagne depuis déjà plusieurs décennies, son motet Salve Regina reprend un texte latin chanté lors des vêpres du temps de la Pente-côte. Constituée de plusieurs versets contrastants, l’œuvre, très expressive, est une sorte de douce supplique à la Vierge.

Arcangelo corelli (1653-1713) concerto grosso « fatto Per la notte di natale » en sol mineur, opus 6 no 8

Édité à titre posthume en 1714, l’opus 6 de Corelli est vu par plusieurs comme le plus important recueil de concertos grossos. Des douze œuvres du livre, la plus connue et le plus appréciée est sans doute le huitième concerto. Débutant par un bref Vivace, il se poursuit par un Grave douloureux. Suit un Allegro bondis-sant qui précède un Adagio plein de tendresse. en mi bémol majeur, celui-ci est en trois parties (aBa’) et oppose la paix et le climat de contemplation des parties extrêmes au style concitato du centre (certains y ont vu des battements d’ailes d’anges…). Retour à sol mineur ensuite pour un Vivace dans le caractère d’un menuet et un Allegro emporté. Facultative, la splendide Pastorale finale surprend par l’emploi du mode homonyme majeur. D’une veine populaire, ce morceau magnifique clôt le concerto dans la sérénité.

Marie-Nicole leMieux |  7 décembre 2009

M a g a z i n e Le Club | Automne 2009 15

Johann sebastian Bach (1685-1750) oratorio de noël, BW v 248 (extrait)

Composé en 1734, l’Oratorio de Noël de Bach est constitué de six parties qui étaient destinées à être jouées séparément. Dans l’air en la mineur pour alto « Bereite dich, zion », quatrième numéro de la première partie, le compositeur utilise le procédé de la parodie : il récu-père la musique d’un air de la cantate profane Hercules auf dem Scheidewege, BWV 213, composée l’année précédente. Le texte, qui diffère néanmoins du modèle, chante la venue du Messie. Outre l’habituel continuo, la voix est accompagnée d’un violon et d’un hautbois d’amour qui commentent le texte avec éloquence.

Johann sebastian Bach cantate « vergnügte ruh, beliebte seelenlust », BW v 170 (extrait)

Une des trois cantates de Bach à avoir été compo-sées pour alto solo, la cantate Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust (« agréable repos, vif désir de l’esprit ») a été créée à Leipzig le 28 juillet 1726 à l’occasion du 6e dimanche après la fête de la Trinité. Provenant d’un livret de georg Christian Lehms, le texte magnifie le Sermon sur la montagne. La musique du premier air, en ré majeur, a un petit quelque chose de champêtre et est empreinte d’une ineffable douceur.

Marie-Nicole leMieux |  7 décembre 2009

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le club musical de QuébecFondé en 1891

« Mieux faire aimer la musique en la faisant mieux connaître ».

la musique a besoin du silence de l’âme… et du corpsCommanditaire: Kleenex et mouchoirs qui doivent servir de sourdine aux éternuements et autres… de même que les petits bonbons qui se déballent entre les mouvements. Un petit rappel comme quoi le silence est d’or pendant que les artistes s’exécutent.

site internet du club musicalPour obtenir les dernières nouvelles de votre Club musical, n’hésitez pas à consulter le nouveau site internet à l’adresse suivante: clubmusicaldequebec.com

disques disponibles dans le foyerÀ moins d’exception, vous pouvez vous procurer dans le foyer les cds des artistes invités.

conseil d’administrationMe Jacques Jobin, présidentMe Michel Paradis, vice-présidentJoseph giroux, trésorierJudith Sanschagrin, secrétaire

Philippe MagnanJohanne MongeauMichelle ParéBernard PelchatJean-Pierre PellegrinOdette RoyRoch VeilleuxVictor Bouchard, membre honoraire

direction artistiqueLouise Forand-Samson

L ’ é v é n e m e n t d e l a s a i s o n !

Orchestre philarmOnique de rOtterdamDirection Yannick nézet-séguin

Soliste viktoria mullova, violonisteBaRTóK, Concerto pour orchestre

TCHaïKOVSKi, Concerto pour violon et orchestre

20 février 2010grand Théâtre de Québec

Salle Louis-Fréchette

Ce concert est offert en coprésentation avec le

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