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Le Livre du Drac ou comment des petits Gaillacois sauvèrent le monde en l’an de grâce 2009 Atelier d’écriture CM1-CM2-6 èmes Année scolaire 2008-2009 Auteur : Hervé Jubert

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Le Livre du Dracou

comment des petits Gaillacoissauvèrent le monde

en l’an de grâce 2009

Atelier d’écriture CM1-CM2-6 èmes

Année scolaire 2008-2009Auteur : Hervé Jubert

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Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, présentons le Drac.

Le Drac peut prendre toutes les formes. On le rencontre dans à peuprès tous les folklores, sous différents noms. Mais peu de genssavent comment il arriva à Gaillac et pourquoi il s’attacha à cetteville1.

Le Drac pourrait prêter à sourire. Mais l’ambition le ronge. Il voitgrand. Et, au moment où je commençais à m’y intéresser, jedécouvris que le Drac s’était donné pour but de semer le chaos dansle monde entier.

Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil à lachronologie de ses méfaits les plus récents.

Il a jeté la pagaille dans le Paris-Dakar puis dans le Vendée Globe.Il était à New York le 15 janvier 2009 pour l’amerrissage d’unAirbus sur l’Hudson et à Washington le 20 janvier 2009 pourl’investiture de Barack Obama qui prononça son discoursd’investiture (en partie) à l’envers.

Début février, il provoqua la collision de deux sous-marinsatomiques dans les profondeurs de l’Atlantique Nord. (Nousévitâmes le pire.) Il effectua des incursions à la piscine de Gaillac oùdes bonnets de bains furent perdus et où des maillots changèrent depropriétaire.

La liste de ses méfaits ne s’arrête bien sûr pas là.

Il était temps de faire quelque chose. Et je dois dire que laproposition des responsables de la médiathèque de Gaillac2 (qu’ilssoient remerciés jusqu’à la cinquième génération !) tomba plutôt àpic.

1 Pour partager ce secret, je vous invite à lire le conte du Dracen fin de volume, texte par le biais duquel les enfants engagés dansl’atelier d’écriture firent connaissance avec cette charmantecréature.2 Violaine Barde, Fatima Sorensen Mundorf, Sylvie Albouy

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Ils lançaient auprès de huit classes de CM1, de CM2 et de 6ème unvoyage-lecture sur le thème de la ville. Et, dans ce cadre, ils medemandaient d’animer un atelier d’écriture.

Huit classes3. Huit histoires4. Huit armes pour neutraliser le Drac.Inutile de préciser que je dis oui d’emblée.

Cette noble tâche présentait toutefois quelques difficultés.

Nous nous verrions peu, enfants, enseignants et moi.

Trois séances d’une heure étaient prévues pour chaque classe. Nousallions donc connaître la pression que l’écrivain ressent lorsqu’ildoit rendre son texte pour avant-hier…

Le Drac ne se laisserait pas charmer par des textes faciles.

Il nous fallait des histoires solides, originales, cohérentes,susceptibles de l’hypnotiser. Surtout, des histoires écrites de bout enbout par les enfants, avec leur imagination, leurs mots et leurenthousiasme sincère.

Vous tenez entre les mains le résultat d’un beau travail servant unebelle cause. Les huit histoires que vous allez lire vous emmènerontdans des lieux inédits et changeants. Elles vous feront partager lesort d’enfants héroïques, adeptes de catch pour certains, de mots en -ac pour d’autres… Ces histoires vous feront sourire, trembler, rêver.

Soyons fiers des écrivains qui les ont menées à bien.

3 6ème G (Albert Camus) ; 6ème (Saint-Joseph) ; CM2(Vendôme) ; CM2 (Louise Michel) ; CM2 (Cadalen) ; CM2-CM1(Montans) ; CM2 (Vendôme) ; CM1-CM2 (Brens)4 Les prisonniers du cauchemar ; La Lucha Libre contre laDévoreuse ; La mauvaise piste ; La victoire des deux légendes ou lecirque du Mystère ; Le secret du diamant bleu ; L’étrange semainede Nina et Scrubuluse ; Le mystère de Meyssac , Le sortilège deCasteldrac ou le repas raté des oiseaux-mouches

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Je n’aurai qu’un mot, et je le destine au Drac :

Dors !

Nota Bene. Pour rendre la neutralisation du Drac officielle, unexemplaire de ce livre sera enterré dans un endroit de Gaillac,endroit qui sera tenu secret. Je le soupçonne d’avoir participé àl’atelier en prenant la forme d’un enfant.

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Les prisonniers du cauchemar

Imaginez vingt-six élèves dans un immense collège. Parmi eux, unefille aux yeux bleus et aux cheveux blonds : Lisa, onze ans. Elle aun frère : Marcus Félix. Les deux enfants sont inséparables. Marcusn’est aimé de personne, il est solitaire et timide.

Keytos, une fille autoritaire, règne sur la communauté.

Maintenant, racontons notre histoire.

&

Ce collège, véritable abri anti-nucléaire, était protégé par un dômede béton. Il y faisait très sombre car on ne l’éclairait qu’avec destorches et des bougies.

Après un siècle de conflits armés, la nature destructrice del’humanité n’avait pu s’empêcher de passer au niveau supérieur :LES BOMBES NUCLEAIRES !!!

Le monde était soumis à une vague d’explosions atomiques.

Marcus et sa sœur Lisa écoutaient la radio dans le bunker quand,soudain, la terre se mit à trembler. Le signal radio se coupa puisrevint… Ceci dura une bonne dizaine de minutes jusqu’à ce que…

- AHHH !!!

Marcus et Lisa sursautèrent en entendant les cris horribles dureporter. L’alarme du bunker retentit. Ceci voulait dire qu’unebombe atomique venait d’exploser près du collège.

Le son strident de l’alarme fit peur à Dragibus, le chat de Lisa, quis’enfuit.

&

Lisa sortit du bunker et partit dans Gaillac à la recherche de son petitchat Dragibus. Arrivée place d’Hautpoul, elle entendit un bruit, seretourna et vit d’horribles mutants qui la surveillaient du toit de lamairie. Elle continua sa route…

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Gaillac était étrange. On voyait côte à côte : la cathédrale d’Albi,comme neuve, la Maison Blanche (en construction), la maison deJules Verne (Monsieur Jules Verne inconscient du danger, mesuraitla distance entre la terre et la lune), le quartier des Canuts, lafontaine du Griffoul (un vrai geyser)… Il y avait des feuillespartout, des cailloux, des pierres… Toute la ville avait été secouéepar cette explosion qui avait fait des milliers et des milliers de morts; à part bien sûr ses horribles mutants.

- Heureusement qu’on était à l’abri du collège lorsque la bombe aexplosé ! se dit Lisa.

Elle demanda à Jules Verne s’il avait vu son chat. Apparemment, ilavait perdu la tête. Elle décida de s’enfoncer dans le quartier desCanuts. Les artisans qui y travaillaient la soie avaient été tués. LesMutants avaient pris leurs places.

&

Marcus, resté dans le bunker, cherchait sa petite sœur. Mais il ne latrouvait pas. Il comprit qu’elle était sortie. Il alla voir Keytos.

-Lisa est nulle part.

- Si jamais elle a été dans la salle 211.

Cette pièce, très mystérieuse pour les enfants, était interdite d’accès.

- Elle est sortie du bunker. Je pars à sa recherche.

- Il n’en est pas question !

- Que tu le veuilles ou non, Keytos, j’irai chercher ma petite sœur !

Marcus s’arma avec une barre à mine qu’il passa prendre dansl’atelier. Il sortit du bunker.

Il repéra Lisa grâce à un bracelet qui avait dû tomber de sa poche.

- Où est–elle passée ? se demanda-t-il. J’espèce que cette petite têtebrûlée n’est pas allée dans le quartier des mutants...

&

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Un peu plus loin, Lisa aperçut une tache noire et blanche. Etait-ceDragibus ? Elle l’appela, s’approcha doucement. C’était bien lui !Une main se posa sur son épaule au moment où elle allait l’attraper.

Lisa poussa un cri strident.

- Calme-toi, lui dit son frère.

- C’est toi !

- Qui veux-tu que ce soit ?

- Et Dragibus ? Zut ! Il est parti.

- Ecoute Lisa. Nous sommes en danger ici. Les mutants peuventnous attaquer à tout moment.

Ils se mirent à courir dans ce qu’ils pensaient être la direction ducollège. En réalité, ils se perdirent. Ils remontèrent la rue de l’aloseavec ses maisons à colombages. Soudain, devant eux, un œil debœuf :

-Marcus, on nous regarde !

Au hasard, ils tournèrent à gauche et se retrouvèrent près del’abreuvoir.

-Par là, il faut remonter la côte du moulin !

Dans leur hâte, ils s’engouffrèrent dans une petite rue : hélas, c’étaitle cul de sac de graves. Il fallut rebrousser chemin.

&

Au détour d’une rue couverte, les mutants les attaquèrent. Ils étaienteffrayants et cannibales. Ils avaient des épines sur le crâne, troisyeux, des dents de vampire, des ailes de Drac, de petites pattesmonstrueuses.

Lisa et Marcus se battaient comme des diables. Mais même s’ilsparvenaient à arracher sa tête à un mutant, celle-ci repoussaitaussitôt. Ils étaient perdus. Il y avait des mutants partout.

Tout à coup, ils virent un être humain, une vieille dame, derrière unportail, qui leur cria :

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- Venez vite !

Les mutants sur les talons, Marcus et Lisa foncèrent vers le portail,qui se referma derrière eux.

&

Ils purent souffler. Cette grand-mère n’avait pas l’air folle commeJules Verne. Elle les emmena dans sa maison.

- Venez les enfants, j’ai préparé des madeleines.

Les enfants, gênés, se regardèrent et la suivirent dans la cuisine.

- Ne vous inquiétez pas. Je m’appelle Jacqueline. Servez-vous. Ici,vous êtes chez vous.

Alors les enfants prirent une madeleine pour lui faire plaisir.

Jacqueline leur demanda :

- Comment êtes-vous arrivés jusqu’ici ?

- C’est difficile à expliquer… On ne comprend pas très bien ce quinous arrive, commença Marcus.

- Nous étions enfermés dans notre collège quand une vagued’explosions nucléaires a ravagé tout le pays, reprit Lisa. On a quittéle bunker à la recherche de notre chat Dragibus…

- Tu as quitté le bunker à la recherche de ton chat, corrigea Marcus.(Lisa tira la langue à son frère.) J’ai retrouvé ma petite sœur. C’estalors que des mutants nous ont attaqués.

- Dragibus… Ce ne serait pas ce matou ?

Le chat de Lisa apparut entre les jambes de Jacqueline.

- Dragibus ! Méchant ! fit Lisa en s’agenouillant pour le caresser.

- Et vos parents, où sont-ils passés ?

&

Pendant que Jacqueline bombardait Marcus de questions, Lisa-la-curieuse explorait la maison. Elle découvrit un escalier menant à unetour.

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- Waaouuuuuhhh c’est super ! Quelle vue sur le Tarn ! Marcus !(Lisa marqua un temps d’arrêt.) Marcus ! Viens voir ! il y a nosparents et notre chien Skip.

- Mais que dis-tu ? Où ça ? fit la voix de Marcus, d’en bas.

- Mais là, regarde. Ils sont devant la vierge du quai !

Marcus rejoignit Lisa en haut de la tour.

- Tu racontes n’importe quoi. Il n’y a pas nos parents, ni notre chienSkip. Je ne les vois pas.

Lisa se précipita en bas. Derrière le portail, elle aperçut une jeunedame vêtue d’une robe féerique qui tenait une clé avec une formebizarre. La belle dame disparut.

- Plus de parents mais une belle dame. Elle était là. Juste là. Et pluspersonne.

Jacqueline comprit que Lisa avait un don : voir dans le passé.

Elle mit les mains sur les épaules de Lisa et dit :

- Laissez-moi vous raconter une histoire.

&

- Il y a bien longtemps, le 1er Avril 1530, le cortège du roi deFrance entra dans Gaillac sur la Place du Griffoul. Il y avait plein debaraques de marchands. Une jeune fille habillée d’une grande robeéclatante de couleurs, avec des bracelets et de merveilleux collierss’avança devant François 1er. Il était magnifique ! Il était vêtu cejour-là d’un beau chapeau à fleurs, de collants soyeux, d’une capetoute rouge. De beaux bijoux en or ornaient son cou. Elle lui remitune clé magique. Celle-ci avait le pouvoir de se délivrer d’un rêve-prison.

- Un rêve-prison ? ! firent Lisa et Marcus en même temps.

- Nous sommes dans un rêve. Dans le rêve d’une créature maudite.Le drac…

- C’est lui qui commande ces explosions ?

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Jacqueline opina.

- Mais… Comment allons-nous en sortir ?

- Avec la clef qu’il vous faut maintenant retrouver.

- Elle était bizarre cette clé, intervint Lisa, la seule à l’avoir vue.

- Ni d’or ni de bronze ? demanda Jacqueline.

- Non, en poils.

- Une clé en poils ? ! s’exclama son frère. Ça va pas la tête ? ! (MaisLisa avait l’air sûre d’elle.) En poils de chiens ?

- Non.

- De lapin ?

- Tu refroidis.

- De chat ?

- J’ai trouvé !

- Quoi ?

- Dragibus ! La clé ! Le drac !

Marcus se gratta le crâne. Il ne comprenait rien. Mais il restaitlogique.

- Et ta clé, elle ouvre quelle porte ?

Le sol se mit alors à trembler.

&

Le drac avait senti le danger. L’horizon tout autour de la ville rêvéedevint incandescent. Une nouvelle vague nucléaire approchait.

Marcus et Lisa quittèrent Jacqueline. Lisa tenait Dragibus dans sesbras. Ils coururent à souffle coupé pour rejoindre le bunker. Lesmutants envoyés par le Drac étaient sur leurs talons.

Tout à coup des ailes apparurent dans leur dos et les enfantss’envolèrent. Derrière eux les mutants, s’envolèrent à leur tour.Allaient-ils atteindre le bunker à temps ?

&

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Ils s’engouffrèrent dans le sas, la porte, la salle principale ducollège.

Cette peste de Keytos les intercepta.

- Et où vous étiez tous les deux ?

Lisa croqua dans une madeleine qu’elle avait prise chez Jacqueline.Soudain, elle resta bouche bée, figée. Marcus la regarda, étonné :

- Qu’est-ce que t’as ? On dirait que t’as vu un monstre

- Justement, regarde ! chuchota Lisa. Là, devant nous. Le drac. C’estelle. Enfin, c’est lui.

Si Keytos était le monstre… Marcus pensa à la mystérieuse salle211. Il ne restait plus que quelques minutes.

- Dépêche-toi Lisa, il ne reste plus que cinq minutes avantl’EXPLOSION !

Ils prirent Keytos… enfin le drac de court et rusèrent pour atteindrela porte de la mystérieuse salle 211. Des panneaux étaient accrochésdessus disant Attention ! Danger ! Zone de radiations ! Interdit auxenfants ! ! !

Le poil de Dragibus se hérissa. Sa queue prit une forme particulière.Celle de la clé que Lisa avait vue.

Subitement, CLAC ! La porte 211 s’ouvrit alors que le bunker étaitbalayé par le feu atomique.

&

Marcus se réveilla en sursaut dans sa petite maison. Il regarda par lafenêtre. Il était revenu dans le vrai Gaillac. Il vit son père quichargeait le camion pour aller au marché. Tout à coup, la portes’ouvrit dans un grand fracas, c’était Lisa. Leur père leur cria :

- Les enfants, on va au marché !

Alors Lisa et Marcus se préparèrent et montèrent dans le camion.Arrivés au marché, ils installèrent leur stand de fruits et légumes.Puis Lisa et Marcus allèrent promener Skip au Parc.

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Dans la roseraie, ils aperçurent un chat qui ressemblait étrangementà Dragibus. Le chat sauta sur les genoux d’une vieille femme assiselà qui adressa un clin d’œil aux deux enfants.

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Les prisonniers du cauchemar

A été écrit par les enfants :

ALBERT Colin, AMGHAR Fatima, AOULAD AÏSSA Sara,BARDY Eden, BOUSQUET Lucie, CAUSSE Marylou,CELARIES Justine, CHOULET Justine, COQUART Kévin,DUARTE Julien, FANDOS Clément, FIGUEIREDO Florian,GAILLARD Alexander, GARABEDIAN Sarah, GARDIESManon, GENIES Anthony, GEOFFROY Nicolas, GONZALEZPaul, IBARS Clément, LAVIT Lucie, MATOS Nicolas, MATOSThierry, OULHIYANE Chaima, REHM Clara, SOLIGORomain, VIDAL Charline, ZENDER Thomas,

Ils ont été assistés par l’enseignant et la documentaliste :

Mesdames Gansinat et Marty

De la 6ème G du Collège Albert Camus de Gaillac

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La Lucha libre contre la Dévoreuse

La Limousine roulait sur l'autoroute qui menait à Hollywood. Auloin, il y avait la montagne où était gravé le nom de la ville. Lavoiture pénétra dans la ville. A gauche et à droite, de grandspanneaux indiquaient les casinos, les banques et les hôtels.L'automobile longea une plage où des baigneurs se faisaientbronzer. A l'horizon, on apercevait un magnifique parc d'attractions.

La Limousine se gara près de la banque Superdollars. L'occupantede la voiture ouvrit la portière et s'avança sur le tapis rouge quimenait à l'entrée de la banque. Le fusil à pompe à la main, les gardesla suivirent des yeux. Cette vieille dame semblait gentille et fragile.D'ailleurs, elle glissa cinquante dollars dans la main de l'un desgardes.

Entrée dans la banque, elle se rendit dans la salle des coffres situéeau sous-sol. Personne ne pouvait plus la voir. Il se passa alorsquelque chose d’apocalyptique : la vieille dame se mit à gonflerdémesurément. Son ventre était maintenant gros comme un coffrede Giga 4/ 4. Avec ses bras qui étaient de vrais tentacules, durscomme de l’acier, elle se mit à briser les portes des coffres et,gloutonnement, elle en avala le contenu avec des grognementsépouvantables.

Elle donna un coup de pied dans le sol et la terre s'ouvrit. Elledisparut dans le trou. Dans le sous-sol de la banque, il n’y avait plusque cendres.

&

Dunkan, le célèbre labrador détective, était en train de surveiller letournage du film d'Hanna Monland, La guerre des trolls. Il trottait,il reniflait, il se mettait à l’arrêt, il grognait avec beaucoup desérieux. Soudain quelqu'un s'approcha de lui. « Eh, Dunkan, vienspar ici ! » Qui venait le gêner ? C'était une grande femme en

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survêtement rouge fluo qu'il ne reconnut pas. « Dunkan, approche! »

Soudain il reconnut son parfum… Pas possible, c'était VickyGuerrero, la reine des catcheuses ! Il la suivit dans un réduit. VickyGuerrero semblait complètement perturbée. « Dunkan, j'ai besoin detoi. On vient de me téléphoner de la banque Superdollars. Sescoffres ont été dévalisés. C'est terrible ! Dans mon coffre, il y avaitma cagoule porte-bonheur ! Je ne peux pas combattre sans elle. Et tusais que bientôt a lieu mon grand combat contre Big Ray. Il fautabsolument que tu m'aides ! »

Dunkan se plaisait bien ici à surveiller le tournage. Mais enfin ilaimait beaucoup Vicky Guerrero. Il aboya trois fois, ce qui voulaitdire : « D'accord, d'accord, c'est bien parce c'est toi ! »

&

Son flair extraordinaire mena Dunkan dans les égouts d'Hollywood,le repaire de tous les bandits. Les tuyaux étaient défoncés et trèscrasseux. Mais il fallait avancer car il sentait l'odeur immonde del'énorme et monstrueuse dévoreuse de coffres. Soudain il la vit tapieau fond d'une canalisation. Elle se reposait. A sa façon de dormir(allongée sur le dos, les bras croisés sur la poitrine, les yeux ouverts,fixés vers le plafond), il eut une idée : il devina que c'était un démonassujetti à Seth, le dieu égyptien du chaos.

Il fallait lancer un appel de détresse à la compagnie Lucha Libre. Iltrottina jusqu'à la sortie des égouts. Il allait préparer ses pigeonsvoyageurs super rapides qui transporteraient des boîtiers traducteursde ses grognements à ses amis de la Lucha Libre.

&

Dans l'immense cimetière de Chicago, Jacob, l'enfant loup sepromenait ce soir de pleine lune. Le cimetière était sinistre, remplide pierres tombales renversées et de statues qui le regardaient dansle blanc des yeux. Un frisson d'angoisse lui parcourut la colonne

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vertébrale : ce soir, il fallait encore combattre les zombis ! Quellevie !

Soudain des ondes supersoniques lui transmirent le message deDunkan : « un pigeon vient t'apporter un message urgent. » Jacobcourut vers le lieu habituel d'arrivée des pigeons de Dunkan, latombe de l’ancien chef de la Lucha Libre. « Va immédiatement surMysterious Island, disait le message. Une mission t'y attend. »

« Tant mieux, pas de zombis ce soir », pensa Jacob.

Mysterious Island était une île recouverte d'une épaisse végétationd'un vert noirâtre, remplie de toiles d'araignées couvertes de bave decrapaud. Au centre de l'île, une grotte très, très sombre et profondegardée par énorme tigre au pelage roux et brillant. Son satellitepersonnel guida Jacob vers ce lieu mystérieux. Il descendit audernier niveau de la grotte où il devait rencontrer ses associés.

&

Blanche était une belle fille aux longs cheveux d'or et aux yeux bleuciel. C'était une grande sportive de Moscou. Tous les soirs, ellefaisait le même rêve : participer aux championnats universels demagie sportive et les gagner bien sûr ! Mais elle était trop pauvrepour bénéficier de bons entraînements.

Un soir, elle eut une super idée : cambrioler un riche trafiquantd’armes. Elle avait fixé une date : le 23. La veille, elle préparasoigneusement ses affaires : pas de doutes, elle serait unecambrioleuse futée et intelligente.

Le soir du grand jour, elle pénétra sans trop de difficultés dans lepalace du trafiquant. Elle se dirigea vers le grenier car elle savait parses dons de voyance que celui-ci contenait un coffre rempli d'argent.Elle l'ouvrit et découvrit des milliers d’euros qui allaient l'aider dansson projet.

Elle se préparait à quitter les lieux quand ses yeux furent attirés parune vieille armoire : une intuition lui dit qu'il y avait quelque chosed'intéressant dedans. L’armoire s'ouvrit en grinçant. Devant les yeux

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étonnés de Blanche apparut quelque chose de merveilleux,d'incroyable : un œuf, un énorme œuf jaune brillant, un œuf dedragon. Soudain une colombe blanche se posa sur le rebord del'armoire. Il apportait un message de la Lucha Libre.

&

Pedro, l'enfant au grand cœur, vivait dans une favela de Rio oùtoutes les maisons étaient identiques. Quelques-unes unes avaientune vue magnifique sur l'immense Christ du Corcovado quisurplombait la ville mais pas toujours l'électricité !

Ce jour- là il pleuvait, la pluie dégoulinait des gouttières et trempaitles murs fragiles des maisons. Les enfants qui, d'habitude jouaientau foot avec des canettes vides, regardaient la pluie tomber. Pedro,lui, se promenait dans le quartier de Copacabana. Soudain, unperroquet multicolore se posa sur son épaule. C'était le signal : labande des enfants-sauveurs avait besoin de lui.

&

Ils étaient enfin tous réunis dans le repaire. Dunkan commença :« La cagoule de la grande Vicky Guerrero a été volée ! Sans cettecagoule, Vicky ne pourra pas combattre Big Ray. C'est dramatique! » Il s'arrêta un instant et reprit d'une voix solennelle : « Mais moij’ai découvert qui a commis ce crime affreux : c'est la GrandeDévoreuse, l'horrible monstre à la solde de Seth ! » Jacob s'exclama: « C'est donc ça ! Depuis deux ou trois jours, je perçois des ondessismiques qui m'indiquent que quelque chose se trame quelque part! ». « Concentres-toi et dis-nous où il faut aller, s'exclama Blanchequi aimait agir vite. »

Jacob se concentra. « New York », répondit-il. « Nous devons allerà New York. C’est là-bas qu’elle se terre. »

&

La Lucha Libre était dans la ville qui ne dort jamais. Jacob, Blancheet Pedro décidèrent d’un plan. D'abord creuser un immense troudans Central Park (Pedro, qui s'y connaissait en pièges urbains, s’en

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chargea.) ; recouvrir le trou de feuillages (Blanche aimait laverdure.) ; planter un millier de sucettes à la fraise autour du piègecar la Dévoreuse adorait cette friandise (idée de Jacob) ; attendre leplus tranquillement possible la venue du monstre.

Ni une, ni deux, tout cela fut rapidement préparé. Bientôt des paslégers se firent entendre et une petite vieille apparut. Elle avançaitlentement, s'appuyant sur sa canne. Elle s'arrêta quand elle vit lesbelles sucettes et se pencha vers elles. Aussitôt qu'elle eutcommencé à les ramasser, les enfants, tenant un grand filet,s'avancèrent et jetèrent le filet sur elle.

&

La Dévoreuse était capturée ! « Ah, ils se croient malins ces trois là! Mais je suis plus rusée qu'eux, je peux lire dans leurs pensées ! Onva voir ce qu'on va voir », marmonna-t-elle, la bouche encore pleinedu sucre des sucettes qui lui avait fait perdre tous ses moyens.

Pour lui faire peur, Jacob avait pris sa forme de loup-garou : sesyeux étaient maintenant rouges et ses oreilles pointues. Il allait sortirle grand jeu. Hélas La Dévoreuse éclata d'un énorme rire. C'était letalon d'Achille de Jacob : le fou rire le faisait rire lui aussi et ilperdait tous ses moyens. Il se retrouva tout bête et reprit formehumaine. Il en alla de même pour les trois autres : Aucune de leursruses ne réussit et le monstre avala les trois membres de la LuchaLibre.

&

Pendant ce temps, au Caire, Tomie, le mathématicien, venait detrouver le temple de Seth ! Il se trouvait au pied de la pyramide deKheops. Il compta huit pas. (8, retourné à l'horizontal, devient lesymbole de l'infini) En fouillant le sable, il découvrit un petit huitchevauché par la lettre π.

A côté de ces symboles, se trouvait une tablette magique surlaquelle il fallait écrire trente mille décimales de π : on y écrivait dixchiffres, ils s'effaçaient mais étaient sur-le-champ enregistrés puis

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d'autres apparaissaient. Tomie avait lu cela sur un vieux grimoireque lui avait confié un sage nubien.

La tablette s'illumina, Tomie posa sa main sur les symboles et unpassage secret s'ouvrit. Seth avait conçu son tombeau de façon à ceque personne ne puisse y pénétrer. Sauf le super mathématicienTomie de la Lucha Libre ! Maintenant le jeune garçon se trouvaitseul dans la plus grande pyramide de tous les temps. Il puisa dansses connaissances mathématiques pour trouver la salle du tombeaude Seth.

&

Au fond du ventre de la Dévoreuse, Pedro, Blanche et Jacob étaientdans un noir profond et voyaient à peine bouger les boyaux. Pedro,qui avait l'habitude de fumer, sortit un briquet et l'alluma, ce qui fittousser la dévoreuse, chatouillée par la fumée.

Les boyaux étaient dégoûtants comme des vieux tuyaux crevés ettrès transparents. Les trois jeunes avaient l'impression de s'enfoncerdans une mer grasse. Ils étaient maintenant dans la vessie dumonstre. Ça sentait très mauvais ! Il fallait remonter dans un lieuplus agréable. Ils finirent par glisser le long des artères. Ilsentendirent la Dévoreuse se racler la gorge et virent une petite lueurapparaître quand elle ouvrit démesurément la bouche.

&

Une forte secousse ébranla la terre et la Dévoreuse jaillit du sol. Ellesembla s'élever dans les airs. Un immense cratère s'était creusé surson passage. Le grand dieu à la tête de fennec et aux crocs sortant dela gueule la regarda dans les yeux. Il lui dit d'une voix qui tonnaitcomme tonne la voix des dieux : « Montre- moi ce que tu asrécupéré, ô dévoreuse. »

&

Il était temps pour la Lucha Libre de sortir du monstre.

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Ils s’échappèrent par la gueule alors que la Dévoreuse s’agenouillaitdevant Seth. Tout à coup, elle se mit à trembler. « Que lui arrive-t-il ? » demanda Pedro. Blanche rigola. « Je lui ai laissé un souvenir :un œuf de dragon. On dirait qu’elle a du mal à le digérer. »

La Dévoreuse tremblait, hurlait. Son ventre brûlait. Les enfantss’enfuirent. Ainsi que Seth qui retourna à l’abri, dans son tombeau,en Egypte.

Mauvaise idée. On ne sait comment Tomie y parvint. Les pyramidesdoivent garder leurs mystères. Mais le garçon avait réveillé Osiris. Illui avait rapporté les méfaits de Seth. Et le dieu attendait son frèrede pied ferme.

&

Tout était fini ! La Lucha Libre allait pouvoir profiter du grandcarnaval de Rio auquel l'avait conviée Pedro, l'enfant des favelas.Les chars commencèrent à défiler. Certains représentaient desplages, des écoles ou des restaurants de Rio. Ils étaient de toutes lescouleurs. Les yeux des enfants brillaient comme des billes.

Enfin arriva le plus beau des chars, celui du Bien et du Mal. VickyGuerrero y trônait comme une reine. C'était le moment du combat.Elle enfila son masque si difficilement retrouvé. Il faisait peur à toutle monde (sauf à la Lucha Libre, bien sûr !). Son adversaire, Big ray,avait, lui aussi, l'air vraiment dangereux.

Soudain Vicky l'attaqua en lui faisant un 619 puis son fameuxSwanton Bomb. Il ajouta un STFU. Vicky était vraiment imbattable! Elle écrasa son adversaire. L'internationale Lucha Libre avait elleaussi gagné et la fête fut merveilleuse !

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La Lucha libre contre la Dévoreuse

A été écrit par les enfants :

Alary Mathieu, Audoorn Nicolas, Azougagh Souad, Bastida Marie,Calmels rémy, Chouaf Clara, Ciavarella Benjamin, David Marie-Amélie, Delmas Laura, Domingo Camille, Dumoulin Florian,Fabriès Thomas, Fortel Lorrain, Galea Nicolas, GarbolinoVirginie, Gimalac Ludovic , Julien Thomas , Laporte Alexandre,Levêque Camille, Maniou Marie, Marguier Mathias, MathaGuillaume, Ramondou Orane, Rodriguez Mathieu, Signorini Laure,Sirven Antony, Trives Quentin, Vedeilhe Clément

Ils ont été assistés par l’enseignant :

Brigitte Vincq

De la classe de 6ème La Fontaine de l’école Saint-Joseph à Gaillac

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La mauvaise piste

Spince, un chasseur de primes, poursuivait un malfrat en fuite dansun anneau d'astéroïdes. Il évita une série de météores puis attaqua levaisseau du criminel à coups de mitraillette laser. Le bandit était trèsadroit. Deux météorites entrèrent en collision et le vaisseau deSpince faillit se faire broyer. Le malfrat qui s'en était sorti de peuégalement pénétra dans un tunnel creusé dans un astéroïde. De peurde faire une fausse manœuvre en suivant sa proie, Spince fit le tourdu météore géant et se positionna à la sortie du tunnel.

Le malfaiteur, après avoir à plusieurs reprises égratigné son vaisseauen le frottant contre la pierre, sortit du tunnel. Spince, pendant cetemps, avait réfléchi à un plan infaillible : dans une précédentemission et dans un système galactique lointain que bien peu avaientexplorés, Spince avait découvert de petits aliens (les maniaks) qu'ilavait sauvés des griffes d'un monstre. Ces maniaks étaient lesderniers représentants de leur race. Pour remercier Spince, ilsavaient décidé de partir avec lui. Depuis, ils lui avaient fourni uneaide précieuse.

Ils commandaient eux même de minuscules vaisseaux qui lançaientdes missiles autoguidés qui explosaient un nouveau missile, qui àson tour, en créait un autre. Etc. Quand il envoya les maniaks lemalfrat accéléra, mais les aliens étaient plus rapides et ils lerattrapèrent rapidement. Ils l'encerclèrent et Spince put lui jeter unfilet a plasma et le remorquer jusqu'à Arcadiac III.

&

Spince avait une petite bouche, un nez rond, des yeux verts bleus etdes cheveux blonds. Il s’habillait toujours avec un pantalon et unpull noir. C’est dans cette tenue qu’il se présenta au palais royald’Arcadiac III où le prince Federico l’avait convoqué pour luiconfier une mission.

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- Un prisonnier de classe 1 emprisonné dans un bagne stellaire, dansles confins, vient de s'enfuir, lui dit le prince. Son nom est StarkOs.D'après la trajectoire hyper espace du vaisseau qu'il a volé, il sedirige sur Barsurac. Je vous paierai 200 kaplaks si vous me leramenez mort ou vif.

- Je partirai demain, lui répondit Spince. Mais avant, payez-moi lamoitié.

Ce que le prince fit.

&

Spince traversa le système galactique via Naturac et plusieurs autresplanètes. Pendant le voyage, il interrogea les maniaks, véritablesconcierges de l’Espace, qui savaient tout sur tout.

StarkOs, apprirent-ils à Spince, avait été emprisonné suite à ladisparition de la princesse Flor, la sœur de Federico. On l’avaitaccusé de meurtre. Mais on n’avait pas retrouvé le cadavre. Quant àFederico, c’était un tyran. Il n’avait qu'une peur : qu’une révolteéclate un jour dans son royaume.

&

StarkOs fixait le tunnel d’hyperespace de son unique œil. Il avaitperdu l’autre en se battant contre un gardien de prison. Il sortit del’hyperespace à l’approche de Basurac et fonça vers la planète. Ilperdit ses boucliers en entrant dans l’atmosphère, mit le cap sur lacapitale. La planète Basurac était une planète poubelle. On y jetaitles déchets de la galaxie (voitures, avions, canettes, vaisseaux...).L’aile du vaisseau de StarkOs tapa contre la proue d’un cargostellaire. Il s’écrasa dans un nuage de poussière et sortit indemne deson vaisseau. Les basuracois l’entourèrent immédiatement.

&

Spince arriva à proximité de la planète Basurac. Le scan lui permitde repérer le vaisseau de StarkOs. Il se posa à côté et partit à sarecherche.

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C’est alors qu’un passager clandestin sortit de la cabine médicale oùil était caché. L’homme… la créature était à moitié humaine et àmoitié dragon dans le sens de la hauteur. Elle suivit Spince de loin.Ce dernier ne s’en rendit pas compte.

&

StarkOs fut emmené dans une pyramide noire faite de sacspoubelles entassés les uns sur les autres, au milieu de la ville deBelpac. Les villageois lui expliquèrent que la reine voulait le voir. Iln'eut pas l'air inquiet.

- La reine n'est pas celle que tu crois, dit un villageois.

Un autre lui expliqua :

- Ici, nous vivons solidairement, dans la joie et la bonne humeur,toujours prêts à aider les autres.

- La nuit tombée nous t'amènerons à la reine.

La reine régnait sur cette planète gentiment. Elle était prête à aiderles villageois, comme la plupart des gentilles reines de cette galaxie.En fait la reine n'était autre que la princesse Flor la sœur deFederico.

&

Dans la décharge géante s'empilaient des vieux frigos, des robotsécrasés, des avions cassés, plein de morceaux de fer… Brodorecherchait Spince dans cette montagne de déchets mais il perdit satrace. Spince, lui, avait repéré Brodo. Pour le surprendre il effaça sestraces et se cacha dans un frigo.

Spince laissa passer Brodo et surgit derrière lui. Il lui demanda qui ilétait et ce qu'il voulait.

- Je m'appelle Brodo, le prince Federico m'a ordonné de retrouverStarkOs et de le tuer.

Il n'eut pas le temps de continuer car ils furent attaqués par descréatures monstrueuses. Elles avait des griffes pointues. Desboutons horribles recouvraient leur corps qui ressemblait à une

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carapace. Leur tête n'avait qu'un seul œil.

&

Côte à côte, Spince et Brodo se battirent contre les créatures de ladécharge pour sauver leur vie. Hélas, ces bêtes répugnantes étaientde plus en plus nombreuses. Brodo dit :

- On va jamais arriver à massacrer ces horreurs.

- Je commence à comprendre leur point faible, lui répondit Spince.C'est la tête.

Brodo écouta attentivement les conseils de Spince et attaquaaussitôt. Spince alla se cacher derrière un tas d'ordures pour pouvoirtirer sur la tête des créatures avec son fusil plasma, quant a Brodo, ilcracha du feu dans tous les sens.

Ils furent victorieux des créatures. Mais au moment où Spince seretournait pour féliciter Brodo, l’homme-dragon l'assomma avec untuyau.

Revenant à lui, Spince se demanda où le traître avait pu aller. Il avaiteffacé ses traces. Il n’y avait qu’un moyen de le savoir.

Spince utilisa une grenade a remonter le temps. L’explosion leprojeta une heure de Basurac en arrière, au moment où son doublese faisait assommer. Il se mit à suivre Brodo de loin.

&

StarkOs fut escorté au cœur de la pyramide noire, auprès de lareine. Et on le laissa seul.

Il reconnut sa chère aimée, grâce au diamant qu'il lui avait donnéavant que Le Prince Federico ne l’accuse du meurtre de sa sœur.StarkOs s'exclama intérieurement :

- C’est elle, ma reine !

La reine voilée se retourna et lui demanda :

- Qui êtes vous ?

Il répondit :

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- Celui qui vous a toujours aimé, celui qui n'a pas pu exprimer sonamour pour vous.

La reine enleva son voile, surprise de voir StarkOs dont elle n'avaitpas entendu la voix depuis des années. Tout émue, elle sauta dansses bras.

&

Brodo arriva dans la ville, s'introduit dans la Pyramide Noire, suivitle chemin de la grotte, et pénétra dans la salle royale. Il fût étonnépar le manque de gardes et par la facilité à entrer dans ce qui luisemblait être un amas géant de sacs poubelles. La salle était ornéede matériaux de récupération qui s'empilaient sur le sol tapissé dedivers morceaux de métal. Seul le trône de la princesse Florsemblait élégant, imposant sa splendeur au reste de la salle. StarkOsdégaina son arme en souriant cruellement et poussa brusquement laporte. Sous l'œil étonné de Flor, et celui inquiet de StarkOs, il prit laparole :

− Désolé de gâcher vos retrouvailles mais... Brusquement, Spince entra, Brodo se retourna. StarkOs ne perditpas une seconde ; il entraina Flor au fond de la salle et sortit sonfusil. Brodo, en deux bonds, rattrapa StarkOs et enfonça légèrementla pointe de son pistolet contre sa tempe...

&

Quand soudain Spince sauta sur Brodo brandissant un énorme sabreau-dessus de sa tête. Brodo esquiva et se cacha derrière un tasd'ordure. Spince fit de même et sortit son arme, il tira une série demissiles. Brodo esquiva l'explosion et cracha un tourbillon deflammes. Spince fit apparaître son bouclier ce qui renvoya lesflammes sur Brodo qui s'écroula, à moitié consumé. Il fit signe àSpince de venir et lui dit dans son dernier souffle qu'il existait unpassage secret et ne put rien dire d'autre car il mourut.

&

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Brodo était mort. Le piège de Federico avait échoué. Spince etStarkOs allaient décider d'un plan pour faire chuter Federico etrendre à Flor le titre de reine d'Arcadiac III qui lui revenait de droit.Ils allaient scanner le palais de Federico au cas ou Brodo aurait ditvrai en ce qui concernait le passage secret. Si c'était le cas, ilstrouveraient un moyen pour pénétrer dans son cabinet et le fairearrêter, ce qui ne serait pas mince affaire. Étant empereurd'Arcadiac, les forces de l'ordre – s’il y en avait -, ne les croiraientpeut-être pas... Tout reposait sur le fait que Brodo ait dit vrai. Leshabitants d'Arcadiac III les aideraient peut-être... Ils partirent deBasurac alors que le jour pointait à peine. Arrivés là-bas, jugeanttrop dangereux de scanner eux même le palais, envoyèrent lesManiacs le faire, et restèrent en suspension sur la planète. Aprèsplusieurs heures pendant lesquelles Spince laissa la rage d'avoir ététrompé bouillonner en lui, les aliens revinrent. Il y avait en effet unpassage secret. D'après eux, ils ne rencontreraient rien dedangereux... Spince dégaina son arme, StarkOs fit de même... Ilsétaient prêts...

&

Spince, StarkOs et Flor arrivèrent dans le cabinet de Federico. Ils letrouvèrent seul, ricanant et disant :

- Ah, ah, ah, c'est moi qui ai inventé cette histoire bidon et j'espèrebien que Spince me ramènera StarkOs pour que je le remette enprison.

Spince surgit derrière lui. Le Conseil d’Arcadiac avait été témoin dumensonge de Federico. On l’arrêta pour abus de pouvoir etmensonge. Flor remonta sur le trône qui lui était destiné et onexécuta Federico.

Plus tard, un nouveau criminel s’échappa du pénitencier deschimères de Kazadbul IV. La reine convoqua Spince et lui dit :

- Vous avez une nouvelle mission.

Spince se fit payer la moitié de la somme avant de partir (il avait

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augmenté ses tarifs), il salua tout le monde et partit pas peu fierd'avoir aidé à mettre de l'ordre sur Arcadiac III.

Quant à Flor, jusqu'à sa mort, elle apporta la gaieté et la bonnehumeur sur la belle planète Arcadiac III. Et, avec StarkOs, elle vécutheureuse et eut beaucoup d’enfants qui, malheureusement, furent detrès mauvais pilotes.

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La mauvaise piste

A été écrit par les enfants :

Nadia AIT AMAR AISSA, Alexandre CASTELNAU, ThomasDESCAMPS, Léa GRANIER, Arnaud HENRY, GiovanniMARSHALL, Gloria MAUPLOT, Abdoussamad ACHABAR,Mohamed-Amine AFKIR, Alvin AFONSO, Quentin AGULHON, LéaARRU, Fouad BOUCHKOUR, Mathis DAMOUR, Yvana DEPAUX,Julien CARREAU, Fairouze EL KADMIN, Meggy FLORES, NoeHERMELIN, Théau KADDOUR, Margot LESCHERES, MorganeMILLET, Juliana NOGUEIRA, Eloy OLIVA, Nordine OUAHLIMA,Lysia TEBIB

Ils ont été assistés par l’enseignant :

Madame Faitg/Pelle

D’une classe de CM2 du groupe Vendôme de Gaillac

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La victoire des deux légendes

ouLe cirque du Mystère

Le soir d'Halloween de l'an 2000 à Gaillac, le vent d’Autan soufflaitdans la cité et la neige tombait à gros flocons. Trois jeunes enfants,tout de noir vêtus, sautillaient dans les rues. Il y avait Luna unegrande fille maigre aux yeux magnifiques cachés sous de petiteslunettes rondes, Louis un garçon court sur pattes aux oreillespointues et Baltazar l’autre garçon plutôt grassouillet aux cheveuxbouclés.

Nos jeunes amis tambourinaient aux portes des baraques de la villepour remplir leurs sacs de Tic-Tac. Rien ne les arrêtait. Audacieuxcomme ils étaient, ils osèrent frapper à la porte du sinistre pavillonde lecture du parc Foucault. Sur celle-ci, une affiche multicoloreannonçait la représentation unique d’un grand cirque : le cirque duMystère.

&

Madame le Maire avait invité ce cirque ambulant pour fêter le jourd'halloween. Il était connu pour son beau chapiteau habillé debanderoles bariolées et sa ménagerie unique dans la contrée. Onpouvait y apercevoir un loup rouge du Gévaudan, un éléphant rosedu Kenya, une girafe noire à taches jaunes de Tanzanie, un chat vertde Perse, un chien bleu de Chine… et bien sûr un caméléon qui luipouvait s’adapter à toutes les situations. Leurs dresseurs étaienthabillés comme des bouffons de l’époque médiévale.

Malheureusement, le cirque s’était perdu en route. Il aurait déjà dûêtre installé sur la place de la mairie. On craignait le pire. S’était-ilperdu dans la forêt à cause de la neige ?

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Au pavillon de lecture, dans le parc du château, un ermite hirsutehabillé d’un grand manteau gris venait d’attraper un des enfants parl'oreille. Ceux-ci n’étaient pas vraiment effrayés car ils savaient quece vieil homme qui se disait magicien était un peu loufoque.

Il leur raconta une histoire abracadabrante sur la ville : à l’origine lacité était construite en briques roses mais on l’avait enduite depeinture blanche pour piéger le Drac, cette créature immonde qui seramollissait et s'endormait dans un espace en noir et blanc mais quise réveillait quand il y avait plein de couleurs.

Ainsi les affiches du cirque du mystère placardées un peu partoutsur les murs allaient certainement réveiller l’étrange bête. Lemagicien leur donna de la réglisse et les laissa partir.

&

Les enfants se réfugièrent dans les ruines du ravin du Crouchou. Ilsobservèrent leur butin avec gourmandise. Puis ils se jetèrent surleurs énormes sacs et dévorèrent goulûment et bruyamment lecontenu.

Mais tout à coup une lueur verte apparut. Luna se transforma en unmignon écureuil qui se balançait sur un petit hamac, Baltazar vitdans ses gros yeux le passé et l'avenir, Louis avait maintenant unedizaine de bras avec de longs tentacules et des petits yeuxradioactifs.

Les enfants ne paniquèrent pas pour autant. Ils restèrent mêmecalmes quand Baltazar raconta à ses deux amis le futurcomplètement catastrophique de Gaillac.

&

- Je vois, commença le garçon, je vois l’esprit du Drac rôder auxalentours des affiches du cirque du mystère. Je le vois gagner enpuissance. Il donne de violents coups sous la ville. L’enduit tombe.La brique rose réapparaît ! Il est de plus en plus fort ! ! Il va tousnous détruire ! ! !

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- Comment l’arrêter ? se demanda Louis qui ne savait pas quoi fairede ses dix bras.

- Toi et moi, répondit Baltazar en désignant Louis, on va arracher lesaffiches du cirque. Pendant ce temps, Luna…

- Noisette, rectifia l’écureuil. C’est mon nom de rongeur.

- Toi Noisette tu vas partir à la recherche du cirque.

- Pourquoi ?

- Deux légendes vivantes font partie de la troupe : le Fossoyeur etJef le Hardi. Les deux plus grands catcheurs que la Terre ait portés.Eux seuls pourront vaincre le Drac !

&

Noisette l’écureuil sortit de Gaillac et s’enfonça dans la forêt à larecherche du cirque et des catcheurs. La nuit tomba et elle entenditle cri d'une chouette effraie provenant d'un chêne. Elle alla à sarencontre et lui demanda si elle pouvait la guider sur le chemin descatcheurs. La chouette lui dit de la suivre.

Noisette parvint au cirque. Elle expliqua la situation au Fossoyeur età Jef le Hardi. La caravane se mit à suivre l’écureuil jusqu’à Gaillac.Ils étaient à la rivière. Ne restait plus que le pont à traverser. Mais leDrac nauséabond fit écrouler le pont.

Les gens du cirque durent mettre des chaînes sur les roues et rouleravec les caravanes sur la glace. Cependant, la glace rompit ! Tout lemonde tomba et se mit le plus vite possible dans les caravanesétanches pour arriver à rouler au fond de l'eau. Du coup, lescatcheurs firent apparaître un chemin sous-marin grâce à une boulede fer. Ainsi la caravane put suivre cette route qui la mena sansencombre à Gaillac.

&

Dans le quartier de la Portanelle, Louis, avec ses dix bras, arrachaitles affiches par dizaines. Baltazar ne parvint pas à le prévenir àtemps.

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Le Drac surgit d’un lot d’affiches qui gisait à terre. On aurait dit uncolosse de papier mâché. Il vociférait tel Lucifer, il était survolté. Lesol se soulevait, l’enduit sur les façades s'effritait. Les gens criaient :

- Le Drac est revenu !!!

Il était aussi moche et puait comme un vieux rat d’égout, il était noircomme l’ombre des ténèbres, il postillonnait de l’acide citrique.C'était la panique dans les rues, du feu sortait des fenêtres desmaisons.

Le Drac était encore plus rageur. Ses griffes s'enflammèrent et ilbrûlait ainsi les gens. Le Drac arrivait devant les enfants pour les...exterminer !!!

L'ermite intervint et chanta une berceuse avec des mots rimant en -ac. Ce qui calma la bête jusqu’à ce que les catcheurs arrivent jusqu’àelle.

&

Le Fossoyeur et Jef le Hardi étaient face au Drac. Ils lui lancèrent undéfi : qu’ils s’affrontent. Si le Drac sortait gagnant de ce combat, lescatcheurs repartaient ; mais si c’était le contraire alors le Draclaisserait Gaillac tranquille. Le match était donc crucial.

Le Drac accepta. Un ring fut monté dans le théâtre à l’Italienne de laPortanelle. Le match commença.

Le Drac mit d’abord K.-O. le Fossoyeur avec un « sweet chinmusic » quand Jef le Hardi lui fit un « whisper in the wind ». LeFossoyeur se releva, lui administra un « chokeslam » et un« tombstone pile driver » suivi d'un « twist of fat » puis d’un« swaton bomb » de Jef le Hardi. 1...2...3... Victoire des catcheurs !

La joie envahit la ville. Tout le monde était heureux et soulagé !Quant au Drac, il tint promesse et il partit… en promettant derevenir.

Le cirque put enfin s’installer sur la place de la mairie. Lareprésentation fut splendide.

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La victoire des deux légendes

A été écrit par les enfants :

Guillaume BOIS, Carla IGREJA, Sofia TAMZIFatima AFAKIR, Alison MALBERT, Océane MARTINHOJoris BLOY, Jordan DALBIS, Mickaël JULIENStéphanie FAVAREL, Emma KANDI, Quentin REMYAmélie CALDERAN, Aurore JOLY, Manon TOMASIAlexandre OUSSET, Julien THOURON, Lucas TRESPAILLE, AnnaALDANONDO, Héloïse DE MAGALHAES, Alicia MARTINEZ-GUY, Marco CONSOL-FORMANTIN, Hugo MOSNA, Ewen TIXIERSoufian BAKIR, Maxime FOITIER, Lorenzo MAURY, OthmanARKOUCH

Ils ont été assistés par l’enseignant :

Jean-Louis BILLOT

De la classe CM2 Louise-Michel de Gaillac

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Le secret du diamant bleu

L'histoire se passe à Gaillac. Connaissez-vous Gaillac ?

Gaillac est une petite ville du royaume de Louis XIV. Il est le chefde la ville. On le surnomme Minuscruel. Les gens ne l'apprécientpas trop car il est toujours en colère.

Une forêt sombre et effrayante entoure la ville. Le moyen le plusfacile pour entrer et sortir ou pour transporter des marchandises,c'est le Tarn.

Il y a donc un port important et plus on s'en approche, plus il y a uneodeur de poisson, moins ça sent la violette.

Sur les hauteurs de la ville on peut voir un château dans lequelhabite un chasseur, on fait appel à lui quand il s’agit de tuer desbêtes maléfiques qui attaquent régulièrement le village. Cepersonnage est très mystérieux, peu de personnes le connaissent

Dans le plus vieux quartier, rue de l'Anguille, il y a une petitemaison bizarre, où parfois la nuit on entend des hurlements. Dans cemême quartier, il y a de vieilles boutiques, et parmi elles, un atelierde taxidermiste.

Plus loin, il y a le quartier du Chaudron Rouge. On appelle cequartier comme ça car il y a un magnifique chaudron rouge gagnélors de la très célèbre Guerre Rouge. Une légende dit que celui quimettra le diamant bleu dans ce chaudron pourra ressuscitern’importe quel mort.

A côté, on peut voir une fontaine ronde et rouge avec des damesportant des bébés dans leurs bras. Au sommet, un coq surveille lequartier.

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Tétiki est un garçon de dix ans qui travaille depuis peu chez letaxidermiste. Ce dernier empaille les animaux morts, il lesnaturalise.

Tous les jours, Tétiki se rend à la boutique du taxidermiste, rue del’Anguille. Cette boutique est sombre, pleine d’animaux naturalisésaux yeux qui brillent à la pleine lune. Il y a quelquefois des odeurs,peu agréables dues aux animaux morts que le chasseur amènechaque samedi à la boutique. Chaque matin, quand Tétiki rentredans la boutique, il voit à gauche, posé sur une table, un animaldifférent que son maître est en train d’empailler. Quand Tétikitravaille, il aide son patron à empailler les animaux et à lestransporter chez les collectionneurs.

Aujourd’hui, c’est un Morticore, un animal maléfique, mélange delion et de chevreuil.

En cette fin de journée, il commence à faire froid. Tétiki dit aurevoir à son maître. Il sort dans la rue sombre.

&

Tétiki après une journée épuisante, comme tous les jours depuistrois mois, va rendre visite à Moïra, une renarde blessée qu’il arecueillie dans la maison hantée de la rue de l’Anguille. Dans lapénombre de la vieille maison, il ne voit pas bien son amie. Il luisert quand même à manger et lui raconte sa journée.

Quand tout à coup, la poignée de la porte tourne… L’enfant etl’animal ont très peur… La porte s’ouvre. Moïra va se cacherderrière son ami. Entre un homme étrange : petit, gros, mal fagoté,avec un collier à pointes et des sacs sur le dos. Bref, inquiétant. Ilsalue Tétiki. Le jeune garçon a peur. Il ne connaît pas cet homme.L’inconnu, referme la porte derrière lui, se présente et tente de faireconnaissance avec l’enfant et la renarde. Moïra reste derrière Tétikiet se méfie de cet homme qui dit s’appeler Bowser.

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Une bête rôde dans la forêt. Minuscruel a entendu des gens seplaindre. Ils ne peuvent plus y aller. Certains se font dévorer. Alors,le Roi convoque le chasseur et lui raconte ce qui se passe.

Le chasseur retourne dans son château se préparer. Il est heureux depouvoir tuer une nouvelle bête. Il pourra l’exposer dans son muséed’histoire naturelle.

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Le soir, le chasseur est enfin prêt. Comme c’est vendredi 13novembre, aux alentours de minuit, cette nuit de chasse risque d’êtredifficile et pleine de pièges et de dangers.

Dans la forêt, un vent souffle et un orage menace la ville. L’hommedoit pister et tuer la bête. D’après la description que lui a donnéeMinuscruel, la bête est grosse, poilue avec une tête de lion, unénorme corps de chèvre et une gigantesque queue de serpent. Ellecrache du feu. C’est une Chimère.

Le chasseur, pensif, prépare son attaque et attend patiemment,quand tout à coup il entend un bruit étrange : la Chimère court àtoute vitesse sans s’apercevoir que le chasseur est là. Il sort son fusilet lui tire treize balles dans le dos. Ensuite, il va chercher sa plusgrande charrette pour embarquer la bête.

Le jour se lève. Il se dirige enfin vers l’atelier du taxidermiste quiempaillera l’animal dans la journée.

Epuisé, le chasseur rentre au château se reposer.

&

Pendant ce temps, rue de l’Anguille, Bowser se confie à Tétiki.

Il est triste parce que le chasseur a tué sa bien aimée. Il commence àpleurer devant Tétiki et Moïra, et raconte son histoire :

- Tout a commencé près de la fontaine du chaudron rouge. J’y airencontré ma femme mais c’est là aussi qu’elle a été tuée par lechasseur lors de la Grande Guerre Rouge. Il a pris son derniersouffle et l’a enfermé dans le diamant bleu. Mais, ce diamant a

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disparu et celui qui le retrouvera et le jettera dans le chaudron rougepourra donner la vie à tous les animaux conservés dans le château etrefera vivre le corps de ma femme qui se trouve au musée d’histoirenaturelle. Tétiki, il faut que tu m’aides à retrouver ce diamant ainsique ma femme ! Essaye de pénétrer dans le château !

Après cette longue nuit de discussion, Tétiki part au travail. Il a unplan et compte bien le mettre à exécution. Confiant, il laisse Moïraet Bowser se reposer dans leur cachette

&

La nuit tombée, le taxidermiste amène lui-même la Chimère auchâteau. Pour une fois, il aurait aimé que Tétiki l’aide car cette bêteest vraiment lourde, mais le garçon a subitement disparu et est restéintrouvable !

Le chasseur le remercie et installe sa nouvelle bête dans son sombremusée à côté d’un gentil petit troll. Fier de l’avoir tuée, il lacontemple.

Mais le chasseur n’est pas le tueur que l’on croit. En effet, ilcommence à parler gentiment à la Chimère empaillée.

- Je m’excuse de t’avoir tuée ! Mais je dois protéger la ville, c’estmon rôle.

En effet, il y a plusieurs années, un couple de dragons aux écaillesrouges (Bowser et sa femme) faisait de gros dégâts : ils mettaient lefeu aux maisons de la ville, tuaient les habitants, laissaient sécher lescorps dans une cave noire avant de les dévorer.

Le chasseur et Moïra, eux, étaient de très bons amis. Ils étaientinséparables. La renarde avait d’importants pouvoirs magiques etaidait l’homme à chasser. A la Grande Guerre Rouge, le chasseurréussit à tuer la femme de Bowser. Il prit son souffle de vie et lanaturalisa. Pour se venger, Bowser frappa violemment Moïra. Elletomba et mourut.

Depuis, Bowser veut détruire la ville de Gaillac !

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&

Son patron est allé acheter des yeux artificiels et un assortiment depinces. Tétiki en a profité pour se cacher dans le ventre de laChimère. Ainsi, il a pu rentrer dans le musée du Chasseur sans êtrevu. Il veut aider Bowser à retrouver le diamant bleu et pense quec'est le chasseur qui l'a. Bowser lui a donné une lampe magique quipermet de voir le diamant à travers les corps des animaux.

Tout est calme. Tétiki sort du ventre de la Chimère. Partout autourde lui, il voit des animaux maléfiques. Sa lampe magique à la main,il les examine. Il y a un Bunyip. « Ça me donne des frissons ! » Acôté, il reconnaît l'Ankou que le taxidermiste a empaillé la semainedernière. Celui-ci, il vaut mieux ne pas le rencontrer vivant ! Il y amême un nouveau qu'il n'a jamais vu : le Kraken qui attaquait lesgabarres sur le Tarn.

Tétiki, peu rassuré, descend au sous-sol où sont exposés les animauxayant des pouvoirs. Il découvre un socle vide et lit sur l'étiquette: « Moïra ». Il est étonné !

Crac !!! Le chasseur arrive et lui attrape le poignet…

&

Bowser et Moïra sont toujours seuls dans la maison pendant queTétiki est à la recherche du diamant bleu.

- Cela fait trois mois que tu es dans cette maison. Pourquoi tecaches-tu ? demande Bowser à Moïra.

- J'ai une maladie. Je dois me protéger du soleil.

- Tu mens. Et je sais qui tu es. Tu es Moïra, l’amie du chasseur. Jet’ai tuée à la Grande Guerre Rouge et je suis sûre que tu caches lediamant bleu.

Bowser prend alors sa lampe magique et voit la pierre briller à laplace du cœur

Effrayée, Moïra recule. Elle se défend, elle griffe Bowser au visage.Elle le mord au bras mais Bowser est plus fort qu'elle, il ne la lâche

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pas. Il l'attrape par la queue. Il lui met la tête en bas et la secoueviolemment jusqu'à ce que le diamant tombe.

Bowser ramasse le diamant, le cache dans ses grosses mains et seprécipite vers le chaudron rouge pour l’y jeter. Moïra a denombreuses blessures graves. Elle n'a plus de force et meurt.

&

- Que fais-tu là ? !

Le chasseur serre le poignet de Tétiki.

- Je voulais voir la bête qu'il y avait chez le taxidermiste ce matin,répond Tétiki, tremblant.

- Pourquoi me parles-tu du taxidermiste ?

- Je travaille là-bas et je… je n’ai pas pu voir le résultat de montravail. J’ai dû partir plus vite que prévu et laisser mon patron finirseul. (Tétiki reprend confiance :) Moi aussi, j’ai une question à vousposer : j'ai vu le socle de Moïra vide. Pourquoi n'est-elle plus là ?

Le chasseur raconte qu'il a caché le diamant bleu dans Moïra pourempêcher Bowser de le récupérer. Tétiki ne comprend pas. Lechasseur lui explique qu'en fait Bowser et sa femme ne sont que desdragons maléfiques voulant la destruction de Gaillac. Tétiki a desdoutes, il a du mal à croire ce que vient de dire le chasseur. Alorsl’homme l’emmène dans la cave du château et lui montre ladragonne rouge empaillée. Tout à coup, ils entendent des bruits deverre cassé et des pas venir vers eux. Ce sont les animaux qui seréveillent pour envahir Gaillac.

&

Les monstres attaquent la ville. Des créatures maléfiques etfantastiques sortent de nulle part : cinq gobelins, douze trolls, etdeux cents harpies. Trente chimères allument des incendies dans laforêt. Des dizaines de dragons incendient la ville. Sans oublier leBunyip, l’Ankou et le Kraken… Les gens fuient en hurlant.

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Le chasseur comprend ce qui s’est passé. Il monte en haut de la tourde son musée, il prépare ses instruments. Il est maintenant prêt àlancer le sort du miladiou qui pétrifiera les animaux et lestransformera en grosses pierres visqueuses.

&

Pendant ce temps, Tétiki court à toutes jambes rue de l’Anguillepour trouver Moïra allongée, les yeux fermés, sans vie. Tétiki est…on ne peut pas décrire sa tristesse, tant leur amitié est grande. Fou derage, il part à la recherche de Bowser.

En même temps, le chasseur, pour protéger la ville, jette son sort.Les monstres sont pétrifiés en gargouilles et en sculptures.

Bowser qui a repris son apparence de dragon rouge, vole vers sabien aimée, le diamant bleu dans la gueule. Mais grâce au sort duchasseur, la dragonne échappée du musée est transformée en statue,sur le toit de l’Abbaye Saint-Michel. Bowser, sous le choc laissetomber le diamant bleu dans la fontaine du quartier. Le sort dumiladiou le pétrifie à son tour. Il plonge dans le Tarn et ne remontepas.

Tétiki a vu où le diamant est tombé : dans la fontaine au coq. Ilplonge dedans, récupère le caillou magique, court rue de l’Anguille,rend son cœur à Moïra. La renarde ouvre les yeux. Tétiki est fou dejoie.

Tout est bien qui finit bien. Certes. Mais peut-être le Drac reviendra-t-il se venger un jour, à Gaillac ou à Cadalen… ?

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Le secret du diamant bleu

A été écrit par les enfants :

Margot Balazard, Beltzung Océane, Clémence Bonnet, LucasCaminati, Lucie Cazottes, Brayan Dellac, Guillaume Fabre,Quentin Fabre, Geoffrey Gangneron, Mallaury Lardé, HéloïseLefebvre, Virginie Luzineau, Mathieu Marre, Déborah Michieletto,Chloé Moustrous, Emma Prime, Corentin Sanchez, Ondine Sirgue,Rebecca Stevenson, Natacha Trumeau, Charles Van Den Wyngaert,Julie Varlais Rouge, Lucie Cavaillès, Lucie Dupeux, Nina Serrus,Eva Tébib

Ils ont été assistés par l’enseignant :

Laurence Poujouly

De la classe CM1-CM2 de l’école de Cadalen

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L’étrange semaine de Nina et Scrubuluse

Il était une fois une ville imaginaire : Lamina, située dans une valléecoupée du reste du Monde. Protégée par des nuages immenses. Letemps y passe plus lentement qu’ailleurs. Durant une semaine(temps de l’extérieur, c'est-à-dire le temps normal des humains, quinaissent, vieillissent et meurent), les nuages s’écartent pourpermettre à la foire des multimondes de se tenir.

Les habitants de Lamina et ceux de l’extérieur y échangent leursproduits. Aucune monnaie dans cette foire, seul le troc est accepté.Tout peut s’échanger, y compris des choses incroyables : des pouletscontre des casseroles gonflables, un cochon contre des chaussuresqui se lacent toutes seules, ou bien un cheval contre des graines dePerlimpinpin !

&

Aujourd’hui, Nina a dix-huit ans. Nina aime beaucoup les chevaux,mais ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est vivre des aventures. Ence jour, elle espère que l’année de ses dix-huit ans il lui arrivera destrucs extraordinaires !

Nina se rend à la foire avec ses parents et son petit frère Scrubuluse.Ses parents vont échanger des cabals (des chevaux). Scrubuluse estaccompagné de sa fidèle tigresse : Mahaut. Cette tigresse nes’entend pas bien avec les chevaux. Les chevaux lui donnent descoups de sabot (elle, elle leur mordille les jarrets). Du coup, lesparents de Nina et Scrubuluse ont décidé de se séparerdéfinitivement des chevaux. Cela évitera les disputes entre lescabals et Mahaut.

Un bal va avoir lieu en l’honneur du prince Keltusade. C’est un elfe,il règne sur Lamina.

&

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Keltusade est vraiment sublime. Il a les yeux verts, les cheveuxlongs (Décret 250 du royaume de Lamina : seul le prince s’autoriseà avoir les cheveux longs), de beaux vêtements dorés.

Des affiches immenses le représentant sont placardées sur tous lesmurs de Lamina. Keltusade recherche une très jolie fille. Il en aconnu plusieurs, puis bizarrement elles ont disparu.

Mais une chose cloche : les demoiselles étrangères ne peuventparticiper au bal. Keltusade ne les aime pas. Il ne les trouve pas àson goût.

&

Nina veut aller au bal discrètement, sans que ses parentsl’apprennent. Butée, elle interroge les passants. On lui indique uneboutique de cosmétiques très renommée tenue par un vieillard quiest aussi l’organiste officiel de la Cour. Cette boutique est dans unquartier louche, au pied de la citadelle.

Nina s’y rend et trouve ce quartier vraiment bizarre et inquiétant.Tout est sale et malodorant. Des bouteilles, des détritus jonchent lesol. Les mendiants sont à chaque coin de rue, l’air mauvais. QuandNina se retourne, alors qu’elle marche, elle sursaute : les gargouillesont l’air de vouloir l’assassiner.

Nina entre dans la boutique et voit des flacons de toutes sortescontenant des potions pour mincir, des pilules pour sentir bon entoutes occasions et même des pommades pour changer de couleur !(elle voit inscrit : « devenez vert », « devenez rouge », et « devenezviolet »).

« Bonjour, Mademoiselle ? » commence le vieillard en train depréparer du Touffisnif ( pour sentir bon).

« Nina. Monsieur Xovolsky ? »

« Lui-même. Que puis-je faire pour vous ? »

« On m’a dit que vous pourriez m’aider à entrer au bal dumagnifique Keltusade. » dit Nina, un peu impressionnée.

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« Oui, je peux vous aider à entrer au bal. J’en suis le musicien, maismon orgue est abîmé, il ne marche plus. »

Xovolsky montre son orgue à Nina. De ses doigts fins, la jeune fillele répare.

« Merveilleux ! » s’exclame le vieillard. (Il étudie Nina de la têteaux pieds.) « Vous venez de l’extérieur, n’est-ce-pas ? Je vous ferairentrer dans le bal. Vous vous cacherez dans la charrette de l’orgue,à l’arrière. »

« Oh ! Merci ! » s’écrie Nina.

« Je vous offrirai aussi une robe. Cette robe. » (Il montre une robebleue merveilleuse à Nina mais l’empêche de la toucher.) « Revenezdans six jours jeune fille. »

Nina embrasse Xovolsky sur les deux joues et sort de la boutique encourant.

&

Six jours passent (six jours pour les gens de l’extérieur, pas pour lesgens de Lamina pour qui le temps ne passe pas.) La veille du bal,une énorme explosion détruit une porte du palais. Les policiers deLamina arrêtent quelques suspects. La rumeur dit que l’attentatserait l’œuvre de parents voulant venger la disparition des femmesentrées au palais et qui n’en sont jamais ressorties...

&

Le grand jour est arrivé ! L’heure du bal approche, Nina va chezXovolsky.

Scrubuluse (son petit frère) la suit à distance et ne la perd pas devue. Il se rend compte qu’elle s’enfonce dans un quartier louche, ilest inquiet pour sa grande sœur.

Nina enfile sa robe magnifique et se cache dans l’orgue. La charrettetransportant l’orgue (tirée par deux autruches) monte jusqu’aupalais. Arrivé devant, Xovolsky demande à entrer. Les gardes, l’airmenaçant, s’approchent. Le chef des gardes lui dit :

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« Le laissez-passer ! Il en faut un ! Pour ce soir, il faut en plus uneautorisation spéciale, un carton signé par le prince lui-même !

« JE suis le musicien du bal, Monsieur. Voilà mon orgue ! »

Le garde inspecte l’orgue, rapidement. Xovolsky n’est pas rassuré, ilcraint que Nina soit découverte.

Nina, elle, faisant preuve d’un sang-froid exemplaire, ne bougeabsolument pas.

&

La salle de bal est immense et très décorée. De grandes tables detoutes formes sont dressées. Tous les nobles de Lamina sont réunis.

Keltusade porte une cape cousue de diamants et une couronne doréesur la tête. Il est encerclé de goûteurs de peur d’être empoisonné. Il al’air pensif, on murmure que l’elfe est inquiet… cette histoired’explosion l’a mis en colère. Il sait que des gens le soupçonnentd’avoir fait disparaître des jeunes filles.

Surtout, il s’ennuie énormément. Malgré toutes les jeunes filles quise pressent autour de lui, il regarde en l’air et pousse de grossoupirs. Xovolsky installe son orgue et se met à jouer. Keltusadesort de sa torpeur. Il est ravi d’entendre son musicien favori.

Nina entre alors dans la salle. Sa robe bleue scintillante attire tousles regards. Dès que le prince Keltusade la voit, il ne la quitte plusdes yeux.

&

Scrubuluse (qui s’était caché sous la charrette de Xovolsky) a suivisa sœur en rampant entre les jambes des invités. Mahaut la tigressel’a suivi aussi pour que Nina et son maître n’aient pas de soucis.Cette tigresse a le pouvoir de changer de couleur de peau enfonction du risque : là, elle devient violette !

Aux gardes qui l’arrêtent, Scrubuluse, très malin, répond qu’il est undompteur à la recherche de sa tigresse. Ainsi, il se promène dans le

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palais, à la recherche de sa sœur qui a disparu après avoir danséavec le prince.

Il atteint une pièce sombre, se cache derrière un rideau, entend desvoix :

« C’est TOI ! Mon frère ! » (La voix de Keltusade) « Comme tu asvieilli ! »

« Ah ! Traître ! (La voix de Xovolsky) Tu m’as jeté dehors ! C’estmoi qui devrait régner sur Lamina ! C’était moi l’aîné ! »

Le prince ricane.

« Tu iras moisir en prison ! »

« Espèce de fou ! »

Le vieillard est jeté en prison par les gardes armés de matraques-munchakus !

Scrubuluse comprend. Keltusade était le cadet. Il ne supportait pasl’idée de ne pas être le prince. Il a donc banni son frère Xovolsky deLamina après être monté sur le trône. Xovolsky est devenu unvieillard car il a vécu en dehors de Lamina. Il est revenu à la citépour se venger de Keltusade. Afin de ne pas attirer les soupçons, il aouvert sa boutique de cosmétiques dans un quartier louche. Et pourpouvoir se rapprocher de son frère le prince, il est devenul’organiste du palais.

&

Quelques instants plus tard, Keltusade part retrouver la belle Ninaqu’il a fait enfermer dans son grand appartement sombre en haut dela plus haute tour du palais

Des gardes l’empêchent de sortir. Nina n’aime pas ça. Cela luirappelle de mauvais souvenirs d’enfance. Ses parents pour la punirl’enfermaient dans un placard durant parfois une demi-journée. Ellerepense à cette histoire de filles disparues et…

Keltusade triomphant, inquiétant, violent… surgit. Nina essaye des’enfuir.

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« Reste là ! » ordonne Keltusade qui la retient et lui déchire sa robe.

« Laisse-moi ! » hurle Nina.

Elle comprend que c’est un fou assassin car il lui montre l’oubliette(un trou dans le pavement) et lui dit :

«Ah ! Ah ! Ah ! Je t’ai bien eu ! Tu vas finir là-dedans, comme lesautres ! »

&

Scrubuluse chevauche Mahaut dans l’escalier de la tour. Il entendles cris de sa sœur ! Les gardes, devant la porte, hésitent en voyantsurgir la tigresse qui devient rouge vif. De plus, on entend Keltusadehurler. Ils ouvrent la porte.

&

Keltusade noircit à vue d’œil. Mains, bras, épaules, torse… Il noircitcomme une momie. La robe majestueuse de la ravissante Nina, larobe créée par Xovolsky. Elle est empoisonnée ! Xovolsky s’estvengé de son frère en utilisant Nina !

Dans un dernier sursaut, Keltusade attrape Nina pour la précipiterdans l’oubliette. Mais elle résiste et il tombe, seul, dans un longhurlement.

« Monte ! » dit Scrubuluse à sa sœur.

Nina s’accroche derrière lui sur le dos de Mahaut. Des gardesmontent l’escalier en faisant un bruit de troupeau d’éléphants. Latigresse, d’un bond prodigieux, saute au-dessus d’eux. Et ilsparviennent à s’enfuir.

&

Le lendemain matin, la foire se termine. On annonce la disparitiondu tyran, qui gît dans l’oubliette du palais pour l’éternité. C’est lafête. Personne ne le regrettera. Quant à Xovolsky, il a retrouvé sontrône.

Pour remercier Nina, il échange sa boutique de cosmétiques contreles chevaux de ses parents et leur permet de rester à Lamina. Ils

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restent donc, alors que la foire franchit la grande porte et que lesnuages remontent sur le royaume oublié.

Pour faire bonne mesure, Xovolsky organise (avec quelques jours deretard) une fête d’anniversaire pour Nina. Et comme cadeau, voussavez ce qu’il lui a offert ? Une robe. Mais pas empoisonnée cettefois.

&

Et s’il fallait une morale à cette histoire, nous pourrions dire : il nefaut pas se fier aux apparences. Le fier et beau Keltusade était untyran cynique, alors que le vieillard Xovolsky était un homme bon.

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L’étrange semaine de Nina et Scrubuluse

A été écrit par les enfants :

Johann ANGLES, Sarah BADJI, Chloe CATHALO, Enzo DACOSTA, Noemi DU PASQUIER, Aurélien MARRE, Léa OLIVEIRA,Lois PELISSOU, Emeric ALBY, Dorian BONFANTI, AnaisBONHOURE, Amandine BRUN, Ivyna CADEAC, AntoninCHAMAYOU, Cedric CIECKO, Elisa GALEA, PierreLAUVERJON, Joan MAFFRE, Teophile MAFFRE, ManonMARIAU, Remi MAZARS, Elodie OLIVEIRA, Aurélie PAUTHE,Anette PLANCKEEL, Raphael PRADEL, Manon TENZA, SarahTENZA, Cedric THOUEILLE, Charline VIALA RIGAL

Ils ont été assistés par l’enseignant :

Nathalie BOYER

De la classe CM1-CM2 de l’école de Montans

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Le mystère de Meyssac

Meyssac est une ville incroyable, fantastique, pleine de magasins auNord, pleine de maisons au Sud, pleine de places de parking àl'Ouest, avec une rivière :la Prin-prin. A l'Est on trouve un quartierappelé le quartier des terreurs.

Cette nuit de mardi gras est nuit de carnaval.

Le carnaval doit s’achever à l'aube.

Dans les rues, on croise des fées, des elfes, des lutins, des loups, desmonstres, des prisonniers, des personnes déguisées en bonbons.

Ceux qui sont gentils deviennent méchants et ceux qui sontméchants deviennent gentils.

Un roi Carnaval sera brûlé au petit matin. Personne ne sait à quoi ilressemble mais on dit qu'il n'est ni animal, ni objet, ni végétal.

&

Mais au petit matin, le carnaval continue alors qu’il devraits’achever. Les gens perdent la tête. On ne comprend pas ce qui leurarrive. Le chaos s'installe. Au-delà de Meyssac, les pillardstraversent

la Prin-prin en kayaks. Ils dévalisent les magasins et brûlent lesMac'do. Ils marchent sur les braises qui font « crac » « crac » « crac».

&

Woo, le maire, n'arrive plus à contrôler la ville. Paniqué, il se renddans le quartier des terreurs, quartier de maisons en ruines, de bébésqui pleurent, de serpents mais de créatures mythologiques aussi.C’est dans ce quartier vraiment pauvre où les meurtres sontfréquents que Minotaure, Centaure, Gorgone, Zeus et Peter ungarçon fantôme de quinze ans vivent. Apparemment ils n'ont pas ététouchés par la folie ambiante. Peut-être vont-ils pouvoir aider Woo àreprendre le contrôle de sa ville ?

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&

- Pouvez-vous nous sauver du chaos, ramener un certain équilibre ?demande Woo aux créatures mythologiques.

- Oui mais ensuite il faudra nous considérer comme des habitantsnormaux et plus comme des animaux ! Rétorque Zeus

Les créatures mythologiques sont à la fois craintes et maltraitées parles habitants de Meyssac.

- J'aimerais bien être votre secrétaire, Woo, demande la Gorgone enbattant des paupières.

- Et nous vos gardes du corps, proposent Centaure et Minotaure.

- Et moi gardien de nuit ! affirme Peter.

- C'est d'accord, dit Woo.

- Alors signons un contrat, proposent ensemble les créatures.

Le contrat est signé à l'encre à paillettes de papillon.

&

Dans le centre-ville, c'est la panique totale. Des clowns pillent lesmagasins, des dragons allument des incendies, les malades deshôpitaux s'emparent des seringues et prennent les gentils pour cible.Un haut-parleur annonce la parade à vingt-trente-deux heures dumatin.

- Ils sont devenus fous, dit Zeus.

- Ou malades, répond Minotaure.

- Tu penses à un virus ? demande Gorgone.

- Ou à un truc bizarre qu’ils auraient mangé, suppose Centaure.

- Moi, ça me rappelle un moment, quand j’étais encore vivant,intervient Peter. Les gens sont devenus fous pendant une heure.L’horloge de la ville s’était arrêtée.

Tous le regardent.

- Tu ne pouvais pas le dire plus tôt ? !

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- Qu'est ce qu'on va faire ?dit Gorgone

- Nous devons aller à l'horloge. répond Zeus

- Comment pouvons-nous nous y rendre ? Interroge Gorgone

- On va s'y rendre avec mes éclairs. Rétorque Zeus

- Bonne idée !s’exclame gorgone.

&

L'horloge est en haut d'une tour de 60 mètres au centre de la ville.La troupe constate d’en bas qu'elle est bien arrêtée.

- Peter et Centaure, allez chez l’horloger et demandez-lui la clé pourremonter l’horloge, ordonne Zeus. Peter toi tu demanderas àl'horloger s'il a la clé et toi Centaure tu remonteras l'horloge.Minotaure, Gorgone et moi, nous allons voir qui dirige la parade.

Les deux groupes se séparent.

&

La parade est formée de monstres fous et dirigée par la DameBlanche. Celle-ci est toute de blanc vêtue, elle est moche et grandeet avec des cheveux trop raides qui ne sont vraiment pas beaux. Sarobe blanche est sale, on dirait qu’elle a un masque de maquillageblanc sur le visage.

Aujourd’hui, la dame blanche paraît joyeuse, au contraire de sesyeux qui sont froids et glacials.

A son cou, on voit une clé accrochée à une chaîne.

Soudain, elle repère Zeus, Minotaure et Gorgone. D’un cri strident,elle donne l’ordre d’attaquer les créatures fantastiques.

&

Peter et Centaure sont arrivés chez l’horloger qui gémit dans un coinde son atelier.

- Elle m’a pris la clé.

- Qui ?

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- La dame blanche. C’est elle qui a arrêté l’horloge.

Tout le monde connaît la dame blanche à Meyssac. Elle n’habite pasdans le quartier des terreurs mais dans la bambouseraie.

- Pourquoi aurait-elle fait une chose pareille ?

- Elle est malheureuse, explique l'horloger. Son fils est mort, il y aun an, le jour du carnaval, dans l’incendie de sa maison. Depuis, ellevit seule et le chagrin l’a rendue folle.

- Elle a sûrement la clé avec elle, dit Peter. On fonce à labambouseraie !

Il monte sur l’échine du Minotaure qui va d’autant plus vite quePeter, étant un fantôme, ne pèse rien.

&

Autour de la parade, le combat fait rage.

Gorgone pétrifie les gens avec un coup de crac, Zeus envoie lafoudre du bivouac, Minotaure ne manque pas d'estomac. Il prend lesgens, les plaque, les jette dans le lac !

La Dame Blanche s'enfuit. Ils la poursuivent avec des matraques…

&

… Jusqu'à la bambouseraie qui est un vrai labyrinthe.

Trois chemins permettent d’entrer ce labyrinthe.

- Moi, dit Zeus, je foudroierai les bambous pour trouver le cheminde sa maison.

- Et moi je les pétrifierai, dit la Gorgone.

- Ce n’est pas comme ça que vous allez y arriver, affirmeMinotaure.

Ils (donc Gorgone et Zeus ) prennent deux chemins et reviennentséparément à leur point de départ.

Entretemps, Peter et Centaure sont arrivés. Le Minotaure dit :

- Vous êtes des pétards !

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Gorgone et Zeus perdent leur sang-froid :

- C'est un DRAME nous sommes PRISONNIERS c'est TERMINUSnous sommes MORTS !

- Un bonbon chacun, répond Minotaure, et je vous montre le cheminen faisant « le coup du loup ». Mais il faut être chic avec moi sinonje vous abandonne.

- Bien sûr. Très bien. Vas-y, répondent-ils.

Ils s’enfoncent dans la bambouseraie à la suite de Minotaure. Uneheure plus tard ils arrivent et Zeus dit énergiquement :

- Voilà la baraque !

Et ils se retrouvent face à la Dame Blanche.

&

Elle veut prendre la fuite mais elle reconnaît son fils, Peter, sous lestraits du fantôme. Elle n’arrive plus à détacher son regard de celuiqu’elle ressent maintenant, au plus profond de sa chair. Elle estcomme dans un rêve, les traits de son visage se décrispent, sonmaquillage disparaît et elle retrouve son visage de mère, aussi douxet lumineux qu’il était il y a un an à peine.

« Cette femme me fait penser à ma mère », se dit Peter.

Très vite, il comprend que c’est elle … à son sourire, à son regard,à son odeur…

Une larme, flic-flac, roule sur sa joue.

Il aimerait temps redevenir le petit garçon de cette femme ! Maiscomment y parvenir ?

&

- Il faudrait que la Dame Blanche inverse les aiguilles de l’horlogeet remonte le temps, propose Gorgone.

- Oui, ainsi, en revenant dans le passé, la Dame Blanche pourrasauver son fils mort dans l’incendie de leur maison, expliqueCentaure.

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- Mais il faut qu’elle relance les aiguilles dans le bon sens !s’inquiète Gorgone

- La balle est à présent dans son camp, mais aidons-la, propose Zeus

&

Après avoir expliqué leur stratégie à la Dame Blanche, la troupeessaie d'atteindre l'horloge.

- Toute la ville est devenue folle !!!! s’exclame la Dame Blanche.

- Il faut faire vite quelque chose !!!! rugit la gorgone.

- Zeus ! Tu es le plus fort !!!! fait le Minotaure.

- Nous sommes trop loin de l’horloge !!!! maudit Zeus

- Si ! Tu vas y arriver !!!! affirme le Centaure.

En une fraction de seconde Zeus foudroie le mécanisme. La fouleest comme pétrifiée par le bruit et les éclairs aussi, les créaturesmythologiques et la Dame Blanche se fraient-ils plus facilement unchemin jusqu’à l’horloge.

- Maintenant, monte vite en haut de cette tour, inverse les aiguillesde l’horloge puis vas chercher ton fils lui ordonne Zeus

- J’irai aussi vite que ta foudre Zeus, lui répond la Dame Blanched’une voix enfin sûre.

&

Il semblerait que la Dame Blanche ait sauvé Peter de l’incendie.Car, après cette nuit de carnaval, au petit matin, les habitants deMeyssac brûlèrent le roi Carnaval et les choses rentrèrent dansl’ordre.

Aujourd’hui, les habitants du quartier des terreurs (qui a été rénové)sont gardés par les créatures mythologiques, devenues les gardiensde la ville. Tout le monde les respecte. Zeus s’est même présentécomme candidat pour devenir maire à la place de Woo qui tremblepour son avenir. Tout est bien qui recommence bien. Et ce soir, -vous savez quoi ?- c’est carnaval à Meyssac.

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Le mystère de Meyssac

A été écrit par les enfants :

Adame AANAOUI, Saloua AFKIR, Nassera AIT AZIZ, Yassin AITAZIZ, Adrien BARTH, Serge BLANCO, Patricia BORREGO-ATTALAIA, Ouadi BOUCHKOUR, Honorine CARRU, SamuelCHALAN, Marianna DE OLIVEIRA MARQUES, EstelleDELERUE, Lucas DENIS, David DETONI, Roxane DUMAS,Ibtissam EL HADDAD, Talib EL HADDOUCHI, Emie FAUCON,Lisa FERNANDEZ, Esaie GIMENEZ, Jordan HANIN, GabrielleLECONTE, Sofian MASSOUTIER, Nicolas MAZENC, Said OMARI,Ali abdelillah OULAD, Imane TLIDJANE, Jawad TTAJA, TomVOLATRON

Assistés par l’enseignant :

Anne ZUCHOWICZ

D’une classe CM2 du groupe Vendôme de Gaillac

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Le sortilège de Casteldracou

Le repas raté des oiseaux-mouches

La ville de Casteldrac était dominée par une tour noire. Le vieilédifice avait une allure très inquiétante et peu de gens osaient s’enapprocher. Les habitants de la ville pensaient qu’il était hanté. Ondisait qu’il y avait eu autrefois une terrible bataille dans cette tour.Parfois encore on entendait des cris et des bruits d’épées, la nuit, quisemblaient sortir des meurtrières.

Surtout pendant les nuits de pleine lune !

Pas très loin de la tour noire, une fête foraine s’était installée desannées auparavant. Il y avait eu un grave accident et les manègesavaient été laissés à l’abandon. Au milieu se dressait un grand chênesous lequel se trouvait le toboggan de la mort, une attraction quiavait beaucoup de succès quand la fête attirait encore des clients.

Casteldrac se trouvait sur le trajet des oiseaux-mouches.

Chaque année, ces oiseaux migrateurs faisaient halte dans la villelors de leur grand périple vers les pays chauds.

Ils devaient précisément arriver le soir même à Casteldrac.

&

Sur le marché, Myrtille vendait ses beignets magiques. Une longuefile de clients attendait, impatients, devant sa carriole.

Toute peinturlurée de vert, de violet et de rose, la « baraque àbeignets » ne passait pas inaperçue.

Lila était la mère adoptive de Myrtille, mais surtout elle étaitmagicienne. Elle avait appris à Myrtille à faire les Quézacos, desbeignets magiques qui se parfumaient à volonté.

Myrtille lisait dans les pensées des gens et devinait leur goûtpréféré, elle faisait un tabac !

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Elle était très bonne pâtissière alors qu’elle n’avait que 11 ans.

&

Ce matin-là, Myrtille faisait frire un beignet au Tabasco, quand toutà coup elle surprit une pensée effrayante. Cette pensée était horrible,terrifiante et cruelle. Elle provenait d’une créature qui avait déjà faitsouffrir plusieurs milliers de personnes sur des générations et desgénérations. Et ce monstre s’appelait le Drac.

Et le Drac pensait ainsi :

« Au douzième coup de midi, un sort puissant s’abattra sur la ville.Tous les habitants seront transformés en insectes. Et ce soir ilsserviront de nourriture aux oiseaux-mouches. Le seul endroit où lamagie noire ne fonctionnera pas est l’enclos de la fête foraine oùplus personne ne se rend, car cet endroit est protégé. »

&

Myrtille, effrayée, regarda autour d’elle mais les gens continuaienttranquillement à commander des beignets et à discuter. Elle vit quepersonne ne réagissait. Elle comprit qu’elle seule avait lu dans lespensées du Drac. Elle laissa tout tomber pour aller rejoindre Lila ettout lui raconter.

Mais Lila ne l’écoutait pas.

Elle décida alors de donner des beignets à tout le mondegratuitement en demandant à chacun d’aller les manger derrière laclôture qui entourait la fête foraine puisque c’était là que le sort duDrac n’aurait aucun effet.

Mais personne ne l’écoutait. Même le gendarme qui venait luiacheter un beignet à la pervenche chaque jour ne la crut pas et laregarda d’un air bizarre.

&

Alors Myrtille courut, courut à toutes jambes. Elle arriva devant leportail rouillé de la fête foraine où elle avait l’intention de se mettreà l’abri.

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Elle rentra et se précipita au centre du vieux parc d’attraction où sedressait le grand chêne. Elle se cacha derrière. Soudain éclata unerafale de vent noir, poussiéreux et très étrange. Elle ferma les yeuxet se protégea la tête avec son gilet.

Elle attendit ainsi une heure en tremblant, puis voyant que riend’autre ne se passait, elle décida de repartir.

&

Myrtille franchit le portail. Elle marcha pendant quelques minutes,puis s’arrêta… Elle se sentait seule, terriblement seule. Et tout d’uncoup, subitement, elle sentit des présences, plein de présences, maisbizarrement elles ne ressemblaient pas à des présences humaines.Elle s’avança petit à petit vers le centre de la ville et trouva…

...des INSECTES ! Des milliers d’insectes, fourmis, scolopendres,araignées, abeilles, etc.

Les Dracocastéliens avaient été transformés en insectes. Soudain,Myrtille se retourna et trouva sa carriole avec à l’intérieur une petitemouche aux antennes blanches et avec un minuscule tablier vert quiportait l’inscription « la baraque à beignets » écrite en pattes demouches. Affolée, elle sautillait partout pour trouver le moyen des’envoler.

Myrtille, désespérée de voir Lila dans cet état, courut chercher del’aide. Elle se retrouva au pied de la tour noire après quelquesminutes de course et elle surprit une présence humaine, cette fois.Prenant son courage à deux mains, elle entreprit l’ascension desescaliers de la vieille tour. Plus elle grimpait les marches, plus lapensée devenait forte. Cette pensée n’était pas comme les autres,elle semblait colorée, aérienne.

&

En arrivant en haut de la tour, Myrtille vit un petit garçon. Il avait uncomportement bizarre et il sautillait partout. Quand il parlait,Myrtille ne le comprenait pas, mais elle arrivait à lire dans sespensées.

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« Bonjour, je m’appelle Soufflet, pensa-t-il en agitant les bras danstous les sens.

-Tu es le seul être humain dans toute la ville. Que se passe-t-il ?

-Le Drac veut prendre possession de la ville.

-Que peut-on faire ?

- La fée Domino est très puissante. Elle peut arrêter le sortilège.

-Comment la prévenir ?

-Elle vit sous le grand chêne de la fête foraine. On peut la rejoindregrâce à un torrent qui alimente le toboggan de la mort. Suis-moi ! »

Et il partit dans l’escalier en sautillant légèrement de marche enmarche et en battant des bras comme tout enfant-papillon qui serespecte.

&

Quelques minutes plus tard, Myrtille et Soufflet, marchaient endirection de la fête foraine. Soudain Soufflet aperçut une sorted’éclair derrière la haie d’un jardin.

« Myrtille, cet endroit ne m’inspire pas confiance, nous ne devrionspas rester ici.

-Mais il n’y a pas de raison d’avoir peur, le Drac ne sait pas où on setrouve… »

C’est alors que Lila apparut à quelques mètres d’eux.

Elle s’approcha et commença à parler à Myrtille et à lui conseillerde faire demi-tour. Myrtille était abasourdie de retrouver ainsi sonamie qu’elle avait vue quelques minutes auparavant transformée enmouche dans la baraque à beignets.

&

Soudain, un bruit terrifiant les fit sursauter toutes les deux. Soufflet,qui s’était éloigné discrètement, avait réussi à démarrer une vieillemoto stationnée dans la rue.

« Monte derrière moi, cria-t-il à Myrtille ; ce n’est pas ton amie,

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c’est le Drac ! »

Myrtille sauta derrière Soufflet sur la moto à vapeur. Le Drac setransforma en dragon. Ses bras s’allongèrent, ses jambess’agrandirent et sa tête grossit. Des épines se dressèrent sur sa tête,ses yeux devinrent rouges comme braises. Il avait une énorme queueau bout de laquelle s’agitait une sorte de boulet de canon rempli depoison.

&

Soufflet s’engagea dans une ruelle en espérant que le Drac nepourrait pas les suivre. Myrtille se retourna et vit une terrible bêteféroce, jaune tachetée de noir. Le Drac s’était transformé en guépardpour aller plus vite. Il réussit à attraper la moto à vapeur. Myrtille etSoufflet poussèrent un cri de frayeur. Mais le Drac fut obligéd’esquiver une voiture garée. Il lâcha la moto. Quand ils sortirent dela ruelle, le Drac se retransforma en dragon et se lança à leurpoursuite. Myrtille et Soufflet se croyaient perdus quand ilsentendirent un grand bruissement d’ailes. Ils virent des papillons detoutes les couleurs qui essayaient d’aveugler le Drac.

&

Soufflet et Myrtille s’engouffrèrent dans la fête foraine et se mirentà chercher le « toboggan de la mort » !!! Myrtille avait le vaguesouvenir d’être déjà allée dans cette attraction avec Lila quand elleétait petite. Elle retrouva facilement l’emplacement. Il y avait unepancarte délabrée où on pouvait à peine lire « Tobo… de la …rt ».Un vieux wagon poussiéreux semblait attendre un client. Myrtilles’installa dans le wagon. Soufflet poussa de toutes ses forces et ellepartit seule, dans le noir.

&

Le wagon descendit à toute allure dans le tunnel. Myrtille entenditune pensée qui venait de très loin en dessous de la surface de laterre.

C’était la fée Domino.

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Myrtille ferma les yeux pour se concentrer sur cette pensée. Tout àcoup, une grosse bosse fit sauter le chariot des rails. Il atterrit dansla rivière qui était illuminée de pierres phosphorescentes. Elle trouvaça magnifique, mais le wagon reprit sa course folle, en flottant cettefois !

Myrtille entendit à nouveau la pensée de Domino qui disait :

« Ma petite fille me manque tellement... »

Myrtille, surprise par cette triste pensée, n’eut pas le temps d’yréfléchir. Elle arriva en face de la fée Domino, au milieu d’unegrotte souterraine.

&

La salle était immense. Elle était décorée de belles tapisseries d’or etd’argent. Les racines du chêne sortaient du plafond de la grotte etplongeaient dans la rivière souterraine. La fée Domino, assise sur unrocking-chair, lisait un grimoire de magie. Myrtille s’approchadoucement : « Excusez-moi Madame la fée, je m’appelle Myrtille etj’ai un problème...

- Quel est ce problème ?

- Voilà, je vendais mes beignets, comme tous les jours, quand j’aisenti une pensée maléfique : je crois que c’était celle du Drac.

- Vous pouvez lire dans les pensées des gens ?

- Oui, ma mère m’a transmis ce don quand j’étais toute petite. Mais,depuis, je ne l’ai plus revue. J’ai été adoptée par une magicienne quis’appelle Lila. »

La fée la regarda d’un air étrange et continua :

« Quelle était cette pensée ?

- Le Drac voulait transformer tous les habitants de la ville eninsectes et il l’a fait au douzième coup de midi ! Mais le problèmeest là : les oiseaux-mouches arrivent ce soir. Ils vont gober tout lemonde !

-Et qu’est ce que ça peut me faire ?

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-Et bien… je pensais que vous pourriez m’aider ! ?

-Je ne veux pas vous aider.

-Pourquoi ?

-Parce que je n’aime pas les humains. Ils ont fermé la fête foraine àcause de ces fichus oiseaux-mouches qui ont provoqué un accidentdans la grande roue. Les humains sont idiots.

Myrtille lut dans les pensées de la fée qu’elle avait faim. Quellechance ! Elle avait justement un beignet dans la poche …

&

Myrtille lui offrit un beignet. Un beignet à la myrtille. C’étaitjustement le parfum préféré de Domino.

La fée goûta la friandise et sembla soudain plus attendrie.

« C’est délicieux, tu es une excellente pâtissière. Finalement, jecrois que je peux t’aider », lui dit-elle.

Elle entreprit alors de diffuser un sort contraire en utilisant lesracines du chêne.

La magie de la fée monta dans l’arbre, depuis les racines jusqu’auxfeuilles et se répandit dans toute la ville.

Les insectes redevinrent des humains. Myrtille était toute fière. Ellerevint dans la ville contente d’elle.

Soudain, un papillon se posa sur sa main. Elle reconnut Soufflet. Lepapillon lui déposa un bisou sur la joue et lui murmura à l’oreille :

« Tu as réussi. Les oiseaux mouches peuvent arriver, ils nemangeront pas les habitants de Casteldrac. Au revoir.»

&

De retour à la carriole, Myrtille se fit gronder par Lila qui ne sesouvenait pas du sort jeté par le Drac. D’ailleurs, tous les autreshabitants de la ville avaient oublié ce qui s’était passé.

Myrtille reprit son travail de marchande de beignets. Le premier

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client avait des filaments de toiles dans ses cheveux et sur sesépaules. Myrtille lut dans ses pensées qu’il prendrait bien un beignetà la mouche. Elle comprit qu’il avait dû être transformé en araignéeet qu’il avait pris goût à ce nouveau parfum.

La cliente suivante arriva et demanda un beignet à la myrtille en luidisant : « J’ai bien aimé celui que tu m’as donné la dernière fois,ma petite fille. »

Elle enleva le foulard qui cachait son visage et Myrtille reconnut lafée Domino. Ce fut une illumination pour Myrtille. Domino était savraie mère qu’elle avait enfin retrouvée.

Une belle soirée d’été commençait. Un brouhaha se fit entendredans les branches d’arbres. Les oiseaux mouches arrivaient dans laville et s’installaient pour la nuit.

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Le sortilège de Casteldracou

Le repas raté des oiseaux-mouches

A été écrit pas les enfants :

Marina ALBERT, Anthony BARTHE, Tony BIRABEN, ElianBONNEFOI, Mathieu BOUMATI, Benjamin BRUN, MarianneCASALS-LAFON, Viktorio DALFINO, Lisa DE MEYER, YannDESCAMPS, Marion DURAND, Maèva FALCO, Océane FERAL,Alizéa FOREST, Paul GAERTNER, Rémi GAERTNER, MaëleGUEDDANA, Johnathan GUTTER, Thomas HAMMOUM, JordanJEAN-LOUIS, Lucie LAAROUSSI, Anaïs LAGRIFFOUL, JosselinLEROY, Anaïs LOUBET, Yannick MIELVAQUE, Alix MIGUEL,Marie MORLET, Thomas RABAUD, Maxime RICHARD, MaëlleRODRIGUEZ-PORTARIE, Théo TALARCZYK

Ils ont été assistés par les enseignants :

Nelly LEVEAUX et Olivier ALBERT

De la classe de CM2 de l’école de Brens

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Et pour finir, tout commença avec…

Le conte du Drac

Il était une fois Gaillac. Et Gaillac, comme toute ville, avait songénie.

Il était une fois le Drac qui était ce génie.

L’origine du Drac se perdait dans la nuit des temps. On le disait filsdu diable ou fille du Léviathan. Fils ? Fille ? En effet, le Dracpossède l’étrange pouvoir de prendre toutes les formes imaginables.Animal. Objet. Végétal. Certains le rencontrèrent même en soufflede vent, en onde, en pensée.

Comment arriva-t-il dans notre ville ? Certains dirent qu’il vintd’Asie par la mer et qu’il remonta la Garonne, puis le Tarn pours’arrêter là où des rochers l’empêchèrent d’aller plus loin. Cesrochers, on les fit sauter pour améliorer la navigation. Le Drac n’enresta pas moins dans nos murs.

En réalité, le Drac fut acheté par Antoine Gaubil, un missionnairejésuite natif de Gaillac qui rendit son dernier soupir à la cour del’empereur de Chine en l’an de grâce 1759. On pouvait trouvertoutes sortes de choses, à Pékin, en ce temps-là. Et c’est un démon,qu’avant sa mort, il nous envoya par la poste de l’époque.

Un démon endormi dont la possession assurait prospérité et sécuritéà la personne ou à la communauté qui en avait hérité. Recevant cetétonnant présent, les autorités locales ne s’y trompèrent pas. LeDrac fut enfermé dans une niche du clocher de l’abbaye Saint-Michel et la ville connut quelques années de plénitude.

Les choses ne pouvaient pas durer.

Gaubil n’avait pas prévu que les Gaillacois, qui aiment chanter ettirer des feux d’artifice, allaient réveiller le protéiforme. Remarquez,ce ne furent pas les chants de la Dive bouteille ou les feux de

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Bengale qui provoquèrent la catastrophe. Mais les orgues deCavaillé-Coll qui, ronflant à plein régime, avaient le pouvoird’arracher les morts à leurs tombes.

Le Drac se réveilla. De sa niche il s’extirpa. Sous la forme d’unjeune garçon ou d’une jeune fille, on ne sait pas trop- il se présenta.

L’histoire du jésuite envoyant un démon dans sa ville natale avait,depuis le temps, acquis un statut de légende. Personne ne prit lesauvageon au sérieux. On le colla dans l’atelier de Joseph Socrate,forgeron. Et le Drac, qui n’avait pas un mauvais fonds, commença àsuivre une voie à laquelle il ne se destinait pas.

Comment Antoine Portal, anatomiste brillant quoique rusé, né luiaussi dans notre bonne ville (mort en 1832 pour la petite histoire),lia-t-il le gringalet au conte de bonne femme qui courait encore debouche en bouche ? Il reconnut une créature des anciens temps -peut-être le dernier de son espèce- dans l’apprenti aux yeuxbrillants. Il le prit sous son aile. Et, comme tout anatomiste qui serespecte, il voulut l’étudier plus avant. Soit : l’allonger sur une tabled’opération et le découper en petits morceaux pour comprendre sonfonctionnement intérieur.

A partir de ce moment, les choses se gâtèrent. Le Drac ne se laissapas disséquer. Il entra même dans une fureur noire. Trop c’était trop.On l’avait arraché à la Chine dont il aimait les paysages et lesnouilles sautées pour l’enfermer dans une tour, puis dans une forge,puis dans un cabinet d’anatomie. Et cette ville s’obstinait àreproduire le coq sur son blason ? ! Le Drac renoua avec sa natureancestrale vouée au Mal (en un temps, il avait fait les quatre centscoups avec Loki et Pazuzu). Il décida de plonger notre paisiblebourgade du Sud-Ouest dans le Crime et la Stupéfaction.

Je ne vous détaillerai pas les faits sordides qui secouèrent Gaillac.Mais sachez qu’au début du XIXème siècle, la ville était aussidangereuse pour un voyageur de passage qu’un bouge Tartare autemps d’Attila le Hun, fléau de l’Occident. Les Autorités saisirent

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les criminels qui assassinaient sans vergogne voyageurs, camelots,pèlerins… Les criminels étaient conseillés par une voix pernicieuseet insaisissable. Vous voyez de qui je parle ? Des têtes furentdétachées de leurs troncs. Les choses rentrèrent, semble-t-il, dansl’ordre.

Mais le Drac frapperait à nouveau. Il avait la rancune tenace. Unhomme en était conscient : Philadelphe Thomas qui nous légua uncharmant musée d’Histoire Naturelle. Le feu couvait sous la paille.La bête, tapie dans le lit souterrain du Crouchou, pouvait à toutmoment faire replonger Gaillac dans le Chaos.

On traita Philadelphe de Cassandre. Et d’abord, pourquoi s’inquiéterde choses qui n’existent pas ?

Le naturaliste décida d’agir avant qu’il ne soit, à nouveau, trop tard.

Il avait hérité des notes d’Antoine Gaubil qui donnait lesinstructions à suivre au cas où le Drac viendrait à se réveiller. Cettepetite bestiole, née au temps des mille et une nuits, adorait leshistoires. Pour le rendormir, il suffisait de lui en raconter une,d’histoire. Mais pas n’importe laquelle. Elle devait contenir huitparties. Chacune de ces parties faire au moins mille et un mots. Etces mots être l’œuvre d’enfants.

Thomas Philadelphe s’engagea alors dans une entreprise dont sesconcitoyens, sinon certains de petites tailles, ne surent jamais rien.Sous couvert de montrer les animaux naturalisés rassemblés dansson musée aux enfants des écoles, il leur demanda leur aide tout enleur faisant jurer le secret.

Un recueil de huit contes fut élaboré. Un soir de lune noire, au-dessus du ravin du Crouchou, au Drac qui, vibrant de malignité et devisées sournoises, sortait déjà de sa torpeur comme un dragons’apprêtant à briser la coquille de son œuf, l’histoire fut racontée. Etla bête se rendormit pour un temps indéterminé.

En homme scrupuleux, le naturaliste dissémina les huit contes dansdifférents coins de Gaillac. Ainsi, le Drac serait emprisonné dans un

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sommeil éternel, comme la belle au bois dormant dans sa forêt deronces. Ou le Diable au centre d’un sceau de Salomon.

Vous savez, comme moi, que l’éternité n’existe pas. PhiladelpheThomas mourut. Les contes s’émoussèrent ou disparurent sous laville qui se transforma année après année. Le sommeil artificiel duDrac se fissura. Ses rêves se firent moins épais. Il ne dormit plus qued’un œil.

Son dernier réveil fut causé, je crois, par la construction du nouveaucentre commercial. La nappe phréatique, très proche, fut alorspercée par les entrepreneurs. Et il n’est pas impossible que lesrépercussions aient sorti notre bestiole de sa torpeur.

Quoi qu’il en soit, le Drac s’est réveillé. Et comme tout méchant unpeu énervé, il a pris du poil de la bête. De plus, il a découvert leMonde. Gaillac demeure sa base arrière. Et, pour cette raison, resterelativement à l’abri. Mais désormais, le Drac voyage. Et il sème lazizanie aux quatre coins de la planète.

Mes chers enfants, le sort de l’humanité est entre vos mains. Nousdevons rendormir le Drac. Et pour cela nous avons besoin d’unehistoire en huit parties, ou de huit histoires si vous préférez.

Laissez votre imagination vagabonder. Inventez des personnages.Tuez-les si ça vous chante. Transformez-vous en conteurs. Voshistoires, mises bout à bout, charmeront forcément la Bête.

A vos plumes !