Le livre des nouvelles fantastiques - Académie de...

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Le livre des nouvelles f antastiques

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Le livre des nouvelles fantastiques 

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Collège Gaston

Bachelard 4eB

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LA MAISON ABANDONNEE

Cette histoire s’est passée au Royaume-Uni, dans une petite campagne enneigée et peu peuplée, il y a quelques années.

Mélina et ses amies se promenaient dans un champ, quand tout à coup, elles découvrirent une maison abandonnée ou du moins pour l'instant. Elles y entrèrent. Le vent claquait sur les portes, les fenêtres s'ouvraient, se fermaient et les escaliers grinçaient. Les filles avaient peur mais tentaient de surmonter leur appréhension peu à peu. Quand tout à coup, Mélina vit une ombre par la fenêtre. Comme la porte était ouverte, on voyait cette ombre s'approcher de plus en plus. Elle avait la gorge serrée, des sueurs froides et elle tremblait. Mélina en parla à ses amies, mais elles ne la croyaient pas, toutes se retournèrent et furent terrifiées. Elles se demandaient qui c'était car c'était une très petite campagne donc tout le monde se connaissait. Les filles se réfugièrent et se cachèrent à l'étage. Mélina voulait descendre pour voir ce que la personne voulait. Mais ses amies lui dirent que c'était dangereux, qu'il était peut-être armé ! Elle ne les écouta pas et y alla, elle se retrouva toute seule en bas quand l'ombre surgit derrière elle. L'ombre lui tapota l'épaule, Mélina sursauta et se retourna brusquement. Et elle vit enfin qui c'était, c'était un vieil homme qui trainait souvent dans le village et qui faisait peur. Il lui demanda ce qu'elle faisait là, et elle lui répondit qu'elle était tombée sur cette maison abandonnée avec ses amies.

Mélina lui dit : « Et vous ? ». Il lui répondit : « J’étais parti manger, et me voilà rentré à ma maison. ». Mais en réalité ce vieil homme revenait d'un centre psychiatrique où il était resté trois mois à cause de sa maladie qui était la schizophrénie. Sa maladie le reprit et il tua Mélina.

Lorène AUBERTIN

* * *

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L’OMBRE D’UN MORTC'était un soir de Janvier, il faisait froid, la neige tombait, je me rendais chez ma grand-mère

qui vivait seule depuis la mort de mon grand-père. Il travaillait à la gare de Molay-Littry en Basse-Normandie. Je ne l'ai pas connu, mais j'aurais bien aimé. Arrivée chez elle, on parla de la routine jusqu'au moment où je vis un cadre accroché à son mur de son salon, je ne l'avais jamais remarqué auparavant. Je m'approchai et vis un homme à côté d'une locomotive. Je réfléchis et lus en bas du tableau le nom de mon grand-père et le nom de la gare suivi d'une date.

A ce moment précis, je demandai à ma grand-mère dans quelle circonstance mon grand-père était mort. Elle me répondit qu'il avait eu un accident de travail et qu’elle n’en avait jamais su plus. Elle partit dans la cuisine, je la suivis et lui en demandai davantage mais elle ne parla plus. Alors je lui annonçai que j'allais mener ma propre enquête sur la mort de mon grand-père. Et à ce moment, elle se brusqua et me dit que ce n'était pas une bonne idée, et que c'était du passé.

Malgré son avertissement, je décidai de faire des recherches en allant à la bibliothèque de la ville mais sans succès. Je ne découvris aucune information importante. Je rentrai chez moi et regardai sur internet et découvris un article de journal qui parlait d'une disparition à la gare en 1986, l'année de la mort de mon grand-père. Je n'arrivais pas à voir ce qui avait été écrit mais je reconnus la photo qui ressemblait étrangement à celle de ma grand-mère. Fatiguée par cette journée, j'allai me coucher.

Cette nuit-là, je fis un étrange rêve dans lequel je me voyais suivie par une personne dans une gare. C’était comme un rêve prémonitoire. Alors je décidai de me rendre à l'endroit où mon rêve s'était passé. C’était à la gare dans laquelle avait travaillé mon grand-père. Arrivée là-bas, je découvris une vieille gare abandonnée toute taguée, je vis au loin un garage entrouvert, alors j'ouvris cette grande porte et aperçus des locomotives, des rails, des outils… A ce moment là, j'eus la vision d'un vieil homme devant la maison de ma grand-mère. Je continuai dans l'angoisse qu'on me surprenne ici. Je m'approchai d'une locomotive qui semblait occupée. Je montai dedans et découvris de la nourriture et un cigare que je reconnus immédiatement : c'était la marque préférée de mon grand père qu'il faisait venir de Cuba. J'ouvris un petit placard dans lequel se trouvaient des habits sur lesquels figurait un nom en partie effacé et je lus difficilement - Lucien Dubois – c’était le nom de mon grand-père et soudain, la porte se ferma dans un grand claquement et j’entendis des bruits de pas. Je commençais à avoir des sueurs froides et ma gorge se serra. Une ombre apparut et se mit à me courir après comme dans mon rêve.

La silhouette me poursuivit jusqu’au moment où je me retournai, et vis un visage familier. Je reconnus ma grand-mère. Elle me dit que ce n’était pas une bonne idée de rester ici et que l’esprit de mon grand-père hantait toujours cette gare. Le lendemain, je retournai sur les lieux sans ma grand-mère et allai dans ce vieux garage et tout à coup, la locomotive toute rouillée qui semblait ne

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pas avoir fonctionné depuis au moins cinquante ans se mit en marche. Effrayée par cet étrange phénomène, je me dirigeai vers la porte de sortie qui ne voulait pas s’ouvrir et restait bloquée. Je vis une silhouette se déplacer et s’estomper peu à peu. Je compris que l’esprit de mon grand-père était toujours là. La porte se débloqua et je pus m’enfuir. Plus le temps passait, plus mes nuits étaient horribles, plus mes journées étaient longues, plus je sentais une présence derrière moi, plus j’entendais des voix, plus je voyais des ombres. Je ne voulais qu’une seule chose, c’était que tout cela s’arrête. Peu à peu, la vie reprit son cours, mais je n’oublierais pas de sitôt tout ce qui m’était arrivé. Dans les jours qui suivirent, je reçus un appel. C’était le propriétaire du vieux garage qui m’apprit qu’il avait découvert, dans la locomotive, le corps d’un homme, qui avait disparu depuis des années. Ma respiration se coupa.

Deborah BENOIST

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DEMENAGEMENT

Dans un village proche de Dijon, au cœur d'une forêt broussailleuse, se trouvait une maison. Cette maison était faite de pierres taillées datant de 1960. Construite avec un étage, elle avait un grand terrain avec un étang et un arbre. La famille qui emménageait ce jour-là avait trouvé la maison sympa, jolie, ils avaient été conquis par son charme ancien.

Ce couple avait deux enfants et un chien. Mais le jour du déménagement, le chien ne voulut pas rentrer dans la maison pour la nuit, et le lendemain, la petite fille décida d'aller voir son chien qui avait passé la nuit dans le jardin. La petite commença à hurler, car elle vit son chien mort. Les parents accoururent pour voir ce qui s'était passé et ils virent le cadavre de leur chien, puis ils l'enterrèrent.

Les parents ne se décourageaient pas, mais la nuit, il se passait des choses étranges dans la chambre des deux filles. La plus grande des deux, pendant la nuit, sentait qu’on attrapait l'une des ses jambes. Elle croyait que c'était sa petite sœur. Quand elle se réveilla, elle aperçut derrière la porte une ombre. Elle commençait à avoir la chair de poule. Elle réveilla sa sœur, et toutes les deux se cachèrent sous leur couette. L'une des deux sortit toutefois sa tête de sa couette pour voir s’il y avait l'ombre, mais il n'y avait plus rien, et les sueurs froides disparurent. Les deux enfants se rendormirent.

Le lendemain, la mère, en allant faire les courses vit une femme, et lui demanda si elle pouvait venir chez elle, car il se passait des choses bizarres dans sa maison. La femme accepta car elle prétendait voir les fantômes. Les deux femmes partirent pour la maison, mais pendant le trajet, la mère de famille ne se sentit pas bien, elle eut envie de vomir, alors les deux femmes s'arrêtèrent. La mère de famille courut dans la forêt pour vomir, mais elle ne revint jamais. La femme décida d'aller voir, et là elle resta bouche bée. Elle vit la mère de famille couchée par terre, elle essaya de la réveiller, mais soudain la mère se réveilla et la tua.

Alexis BRIDOT* * *

LA FOLIE DU CAMPING

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C’était un soir d’Octobre en 2014, le 9 pour être précis. J’avais l’idée de faire un petit camping avec des amis que je n'avais pas vus depuis un long moment. Ils se nommaient Jean, le mécanicien, Dorian, le boulanger et John qui gérait une ferme. Ils étaient tous d'accord mais John dit : « Je sais où l'on peut aller camper, nous pourrions passer une nuit vers un manoir qui appartenait à mes parents ! » cria t-il. Nous hésitâmes pendant un long moment et je dis : « Qui est partant pour le manoir ? » Ils répondirent tous ensemble : « Pourquoi pas ? » Et nous nous préparâmes à y aller. Le manoir se trouvait en campagne, au centre de la France. Il était sombre, peint avec du rouge sang et la pelouse était mal entretenue. Quand nous rentrâmes dans la maison, il y avait comme des tâches. Des taches de sang. Le mur était noir, sans âme ni vie. Juste du noir. Il n’y avait plus aucun meuble à part des lits dans les chambres... Je décidai de demander à John si l'on pouvait partir car cette maison ne nous inspirait pas confiance à Jean, Dorian et moi mais dès qu'on lui demandait de partir, il faisait une tête... étrange comme la tête d'un tueur fou ou un malade dans un asile. Il nous dit d'aller nous reposer et il proposa de préparer le repas en attendant et nous obéîmes sur le champ. Nous étions tous dans la chambre en attendant mais il vint nous rejoindre et demanda à Dorian s’il pouvait l'aider, et ce dernier le suivit. Cinq minutes plus tard, nous entendîmes un cri de détresse, comme si l’on coupait les jambes à quelqu'un avant que le cri ne s'estompe complètement. Nous courûmes voir qui avait crié mais il n'y avait que John dans la cuisine. Je lui demandai où était passé Dorian mais il me répondit : « Il avait tellement peur que je lui coupe les jam... d'aller couper le jambon qu'il est sorti par la fenêtre. »Nous prîmes peur tous les deux et nous commençâmes à courir vers la porte mais elle était fermée à clé. John eut le temps de nous rattraper avec un couteau de boucher et il nous déclara : « Ne vous inquiétez pas, cela ne va pas faire mal surtout quand je vais vous cuisiner comme un bœuf saignant à point ! » Et il nous fonça dessus. Je réussis à l'éviter mais il parvint à tuer Jean avec le couteau en plein cœur. Il me regarda ensuite et me dit: « Pourquoi l'as-tu évité, je t'ai dit que ça ne te ferait aucun mal ! » Et il se jeta sur moi. Pris de panique, je me précipitai dans l'une des chambres et il planta son couteau dans la serrure qui céda immédiatement et me fit perdre tout espoir. Ma seule chance de m'enfuir était par la cuisine, là où il y avait des couteaux et plein de choses différentes. Me voyant par terre il me dit : « Te voilà à ma merci ! » Nous étions à deux doigts de passer dans la cuisine pour que je puisse me défendre ! Je rampai alors jusqu'à la cuisine mais il était beaucoup trop rapide pour que je le surprenne. Il s'élança alors, armé de son couteau tranchant, me visant à la mort, j’avais des sueurs froides, mon cœur battait la chamade ! Je réussis alors à prendre ce couteau que j'avais eu tant de mal à attraper, et, sans réfléchir, le poignardai sans plus tarder.Quelques secondes plus tard, il me poignarda à son tour et avec son dernier souffle dit : « Ne t'inquiète pas, tu vas te réveiller, dans quelques instants, mais ce ne sera peut-être pas dans ce lieu, ni ce monde... » Avec le peu de force qui me restait, je le vis avec un visage si étrange que l'on aurait cru le visage de la mort en personne qui me regardait... Puis nous tombâmes au sol, tous les deux, en faisant une large mare de sang et je partis dans une sorte … d'autre monde...

Adrien CARDOSO* * *

LE MANOIR MALEFIQUE

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Je vous écris cette lettre chers parents en espérant qu'elle vous arrive le plus vite possible; en effet j'ai été victime d'étranges évènements en emménageant dans cet ancien manoir abandonné dans des collines brumeuses où il ne faisait jamais beau. Cette grande demeure qui avait été construite avec des briques noires provoquait une très grande terreur. J'avais été informé le 3 février 1871, deux mois plus tôt, que cet endroit avait été un lieu de crime dans lequel une famille entière avait été assassinée sans que le criminel soit démasqué; leurs corps n'avaient pas été retrouvés entièrement. Seules des traces de sang et des parties de corps gisaient à terre. Il avait été aussi vu une mystérieuse trappe scellée menant au grenier.

Au début, je m'étais dit qu'il ne fallait pas acheter ce manoir isolé mais c'était un lieu tellement intéressant pour mon travail de photographe – je photographie des espèces animales de la forêt- et son prix avait tant baissé que c'était le lieu idéal. En l'achetant, j’avais reçu plusieurs avertissements de la part des anciens gardiens des lieux; ils m'avaient confié avoir entendu des cris, des portes s'ouvrir et avaient l'étrange sensation qu'ils n'étaient peut-être pas seuls...

Mes journées étaient longues dans ce manoir, la forêt était trop effrayante et je ne croisais aucun animal vivant à part de mystérieuses traces de sang. La nuit, c’était toujours le même cauchemar, les bougies s'éteignaient, les portes, le parquet et le plafond grinçaient, et j'avais moi aussi l'étrange sensation le matin que quelqu'un m'avait chuchoté à l'oreille toute la nuit pour me dire « Va-t-en d'ici! Ou le sort de cette famille te sera réservé! »

Ce matin du 25 avril, je décidai de monter enfin au grenier; l'échelle avait l'air usé et la trappe n'était plus fermée. Je m'aventurai alors dans la pièce. Le grenier était vide et sentait la puanteur. Je fus soudain horrifié car un bras et une jambe étaient adossés à un coffre; il y avait aussi un splendide miroir qui m’intriguait particulièrement. Je décidai de l'installer dans ma chambre qui en était dépourvue.

Plusieurs semaines passèrent sans voir le jour, sans un seul rayon de soleil ni de beau temps, et la nuit, remplie d'orages, persistait le même cauchemar. Le miroir et la demeure commençaient à m'effrayer de plus en plus. Le miroir reflétait maintenant une ombre terrifiante et au lieu de m'y voir moi-même, je voyais mon cadavre. Bientôt, tout s'expliqua. J’appelai la Police qui releva des traces de pas en inspectant le manoir. Je voulais partir mais chaque matin, il m'était chuchoté à l'oreille que c’était trop tard, j’étais soudain paralysé de folie et de la plus grande peur; je voyais le déroulement du crime dans mon esprit, et j’apercevais cette ombre qui devenait gigantesque, de plus en plus effrayante et laide. Sa peau visqueuse tombait, ses dents étaient jaunes, ses yeux injectés de sang. Il tenait dans ses mains une épée.

Je comprenais enfin que ce manoir était vraiment maléfique et devait servir de passage entre le monde des vivants et l'au-delà. Je ne pouvais plus m'enfuir, j’étais pris au piège, je croyais voir des morts revenir à la vie, je me faisais encercler par l'esprit maintenant visible qui me frappait et me balançait sur les murs. Les éclairs dominaient les lieux, tout n'était qu'horreur, je me sentais tomber et planer dans les airs alors que je tombais du premier étage. Je sentais ma vie s'éteindre alors que tout n'était peut être pas fini... Je me sentis enfin revenir, comme si je n'étais pas mort. Mes yeux s'ouvrirent, j’étais installé dans une chambre d'hôpital, le lieu semblait plongé dans l'obscurité. J'avançai, boitant dans l'ombre, cherchant à trouver une feuille pour vous écrire la lettre et enfin tout vous dévoiler sur ce qui est arrivé.

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Malgré tout, mon histoire n'est pas terminée. Je sortis enfin de l'hôpital cherchant la lumière alors qu'il n'y en n'avait pas. La ville où je me trouvais était plongée dans le noir, partout ou j'allais, c'était le même cauchemar: pas de lumière, les journaux indiquaient FIN DU MONDE, des esprits vinrent nous prendre. Je me sentais fou comme si je devais mourir. J'avais compris: le miroir était l'origine de tout ça, il était maléfique et attendait son heure jusqu'à ce que je m'installe dans ce manoir et me tue ensuite pour s'amuser. Je comprends maintenant; le suicide n'est que le meilleur moyen pour en finir...

Nathan CHAMBRILLON* * *

Kelvin DA SILVA NUNES* * *

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DEUX SIECLES PLUS TOT…

J’étais à table avec un ami. Nous discutions de choses bizarres lorsqu’une mésaventure me revint en tête.

J’étais dans la rue, il pleuvait, j’étais sorti pour acheter des bonbons. Je commençais à avoir mal à la tête, à avoir des vertiges et à voir trouble. Je tombai à terre. J’ouvris les yeux et je ne reconnus rien. Je n’étais pas au XXIème siècle car la route était en pavé, les voitures étaient devenues des calèches, et les gens autour de moi portaient des vêtements différents des miens. Soudain, j’aperçus un journal daté du jeudi 7 novembre 1869. Je cherchai le magasin de bonbons. Je ne le trouvai pas, j’avais l’impression de tourner en rond. Toutes les rues se ressemblaient et tout m’était inconnu. Le ciel s’assombrissait au fur et à mesure des heures. Un homme s’arrêta devant moi et m’ordonna de ne pas rester là. Je ne fis pas attention à ses recommandations et continuai mon chemin. Tout à coup, il faisait nuit noire. Je sortis donc mon téléphone. Par miracle, j’avais de la batterie, et j’allumai la lumière. Au coin d’une rue, je vis des yeux roses phosphorescents. Je me mis à courir à l’opposé. Dans ma course, je vis d’autres yeux dans toutes les rues. Tout à coup, une lumière se fit autour de moi. Je fermai les yeux. Quand j’ouvris les yeux, je me retrouvai sur une table allongé avec les mains et les pieds attachés. Je vis six yeux, trois d’un côté et trois de l’autre qui semblaient flotter dans l’air. Pris de terreur, je m’évanouis. Quand je repris connaissance, j’étais allongé sur un lit à l’asile. Avais je rêvé ou avais je réellement vécu cette aventure ? Je me sentais perdu. Je décidai de mettre un peu d’ordre dans mes affaires. Quelque chose me gênait dans la poche de mon manteau. Je le sortis. C’était le journal du 7 novembre 1869…

Alicia DEVOUCOU

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AU CHATEAU

Je suis désormais dans une maison de santé, je ne sais si je suis fou ou si cette histoire est vraiment arrivée. Je vais l’écrire : C’était en Angleterre en 1968 ou 1969 je ne sais plus. Je travaillais à Londres. C’était un vendredi, la veille des vacances. Le lendemain, je partis pour une semaine de congé dans un beau château pas cher du tout et qui n’avait pas été loué depuis longtemps. A part la végétation envahissante, le château était bien entretenu.

Je décidai donc de le louer pendant une semaine pour profiter de ce cadre magnifique et découvrir la région. En apprenant la nouvelle, le vieux du village dans lequel je louais le château vint me dire de ne pas le louer parce qu’il était hanté. Je lui ris au nez.

Je finis de remplir les papiers pour la location et partis en voiture au château qui était un peu à l’écart du village. J’arrivai devant un portail noir à battants. Sur un panneau, il y avait marqué «résidence privée ». J’entrai. Le chemin était encore dégagé. J’étais maintenant devant le château. Il y avait une tour, une vaste salle de réception, des douches, des toilettes et une cuisine sous la tour. Je m’installai dans une chambre en haut de la tour et je m’endormis dans le lit, épuisé par ce mois de travail.

Au milieu de la nuit, je fus réveillé par des grincements. La porte de ma chambre était ouverte. Je la refermai et me recouchai. Le lendemain matin, je descendis déjeuner. Après avoir mangé, en me baladant dans le château, je vis une porte qui n’y était pas auparavant. Je me dis que c’était impossible et j’entrai. C‘était un bureau. Il y avait un livre inachevé. Dans ce livre était écrit à la hâte :«Les soldats du roi ont encerclé mon château. Ils ont tué ma femme et mes enfants. Je les maudis. Même après ma mort, je reviendrai hanter mon château et chasser les intrus.»Je fis un faut mouvement et fis tomber un encrier et je vis avec effroi qu’il était plein d’encre fraîche. Je découvris que dessous, il y avait une manivelle. Je la tournai et un mur très fin se mit devant la porte. Je voulus rouvrir la porte mais elle se mit à s’ouvrir et se fermer toute seule. J’entendais des voix… C’était trop pour moi.

Je commençais à sombrer dans la folie. Je voyais des monstres. Je fuis en haut de la tour. J’avançais à reculons. J’avais la gorge nouée. Je sautai de la tour, j’atterris dans l’arbre et je perdis conscience. Je me réveillai à l’hôpital mais je me demandais ce qui s’était réellement passé et pourquoi mes mains étaient couvertes d’encre...

Julien DUCHAMP

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ESPRIT ES-TU LA ?

Dans mon petit village de Grangers qui compte environ deux cents habitants, il y avait une voyante qui habitait une jolie maison aux volets verts. J'avais des problèmes et je décidai d'aller la voir. Je me rendis à son cabinet qui était une pièce dans son domicile, et je vis marqué sur le portillon de l'entrée: "Mme STEWARTS Kristina voyance en tout genre!". Je sonnai et j'entrai. Elle vint m'accueillir devant sa porte. C'était une charmante jeune femme aux cheveux châtain clair ondulés, elle avait de magnifiques yeux marron avec des reflets verts. Elle avait aussi une bouche pulpeuse rehaussée d'un rouge à lèvres qui allait parfaitement avec son teint minutieusement travaillé. Elle avait un corps parfaitement dessiné. Toute autre femme l'aurait enviée. Elle était habillée d'un petit chemisier blanc rentré dans un jean qu'elle avait retroussé, des escarpins blanc nacré ornaient ses pieds. Je me demandai pourquoi elle faisait de la voyance alors qu'elle aurait pu mettre ses atouts en valeur. Elle me serra la main en me souriant tout en me disant que j'étais son premier client. Cela ne me rassura pas car cela me laissait penser qu'elle n'avait aucune expérience et que peut-être elle n'y connaissait rien du tout. Et puis, qui dit que ce n'était pas vrai! D'un signe de la main, elle m'ordonna de la suivre. Je m'exécutai. Je m'assis sur une chaise en face d'elle et d'un bureau sur lequel étaient placées des cartes qui nous séparaient.

Nous commençâmes la séance. Je tirais des cartes comme elle me l'indiquait. Elle m'annonça que dans peu de temps j'allais être dérangé par un phénomène bizarre. Soudain, elle fut interrompue par des cris de bébé. Elle alla dans la chambre et il lui sembla voir son fils qui était mort depuis un an. Ce drame avait fait la une des journaux à l'époque, et je ne l'avais pas oublié. Elle me fit aller dans la chambre pour me montrer sa vision mais je ne vis rien à part un berceau vide. Elle pensa que c'était son imagination qui lui jouait des tours mais le problème est que moi aussi, j'avais entendu pleurer ce "bébé invisible". Nous continuâmes malgré tout la séance et au bout de cinq minutes, elle hurla en pointant quelque chose derrière moi. Elle disait "Mon mari! Il est revenu pour se venger!". Je connaissais M. Stewarts, de son nom Billy. On était ensemble au collège, c'était mon ami. On s'était perdu de vue puis on s'était retrouvé trois ans auparavant un jour par hasard lors d'une fête du village. On ne s'était plus quitté. Quand j'avais appris sa mort, un an et demi plus tôt, je ne parlai plus à Kristina, j'étais sûre que c'était de sa faute s'il était mort: elle lui en demandait trop et il avait donné toute son énergie pour essayer de sauver leur bébé.

Je revins néanmoins chez elle pour une séance de voyance. Elle se mit une nouvelle fois à crier. Quand je me retournai, il n'y avait rien mis à part un vase qui n'était pas là auparavant mais je ne l'avais sans doute pas vu précédemment. Je commençais à me demander ce que je faisais là et je pensais qu'elle devenait folle. Nous devions encore recommencer.

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Tout se passait bien, cela faisait un quart d'heure qu'il ne s'était pas passé de choses étranges quand elle regarda la photo qui était posée sur son bureau. C'était une photo des Stewarts avec leur enfant. Je posai mes yeux sur Mme Stewarts et je pus lire la peur sur son visage. Elle regardait fixement la photo avec son visage apeuré. Je décidai de faire de même. Je regardai bien la photo et fus stupéfait. Je crois que l'on regardait la même chose: sur sa tête était dessiné un gros cœur rouge barré d'une épaisse croix noire. Nous eûmes peur. Elle retourna la photo et poursuivit cette séance très tourmentée.

Il lui parut voir son fils assis sur le canapé dans l'état dans lequel il était avant de mourir d'une tumeur au cerveau (elle ne s'en était pas beaucoup occupée pendant sa maladie). Elle partit de derrière son bureau et vint se réfugier derrière ma chaise. J'allai voir à mon tour derrière son bureau et je ne vis rien. Je décidai de partir car je pensais qu'elle était folle.

Dix ans plus tard, Kristina était devenue une personne très laide, elle ne sortait jamais de chez elle sauf pour faire des courses au magasin le plus proche. Sa maison était devenue un vrai taudis: la végétation l'avait envahie, l'un des murs de celle-ci était cassé et l'on voyait depuis dehors l'intérieur de la maison et la lumière qui éclairait alors qu'il n'y avait plus d'électricité.

Elle était toujours "hantée" par son enfant et son mari. Chaque jour elle voyait la même photo (avec laquelle j'avais eu peur lors de ma dernière séance de voyance chez elle) et chaque jour était écrit quelque chose de différent mais toujours sur sa tête. Un jour qu'elle la regardait, elle vit écrit sur sa tête: "La mort est proche!". Elle eut encore plus peur que d'habitude. Qu’allait-il lui arriver? Personne ne le savait, enfin sauf ces mystérieux esprit ou revenants. Kristina ne le savait pas encore mais elle sombrait petit à petit dans la folie.

Une semaine après ce message choc, Kristina fut retrouvée morte chez elle par des adolescents qui allaient voir la maison hantée par curiosité. À l'intérieur, ils retrouvèrent le corps sans vie de Mme Stewarts mais aussi une table ronde et une boule de cristal dans une boîte cachée dans un coffre fort grand ouvert. Dans ce même coffre, ils découvrirent également le squelette d'un bébé.

Lolita DUMONT

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APPELS ANONYMES

Cette histoire est arrivée à l'une de mes amies dans une maison à Paris en octobre 2010.

Elle était partie se coucher quant tout à coup vers minuit elle reçut un appel d'un inconnu. Elle répondit et une voix forte et grave lui dit :"Dans une semaine tu vas mourir..." et raccrocha.

Elle ne prit pas en compte l'appel car elle crut que c'était son ami qui lui faisait une blague pour Halloween. Elle partit se coucher comme prévu. Le lendemain matin elle reçut un autre appel d'un inconnu. Elle répondit quand la voix forte et grave lui dit : "Rendez-vous dans une heure au coin de la rue..." et cela raccrocha à nouveau.

Elle appela son ami et elle lui dit d'arrêter de lui faire des blagues. Il lui répondit que ce n'était pas lui, elle lui expliqua et il lui recommanda de faire attention.

Elle ne prit en compte ce que son ami lui avait dit. Et une heure après, elle se rendit au coin de la rue comme prévu. Elle vit au loin une grosse voiture noire qui l'attendait. Quand elle arriva vers elle, un homme lui dit de monter et qu'il l'amènerait dans un endroit merveilleux. Il l'emmena dans un château dans la forêt qu'il avait construit lui même. Dix minutes plus tard, ils arrivèrent dans la forêt. Elle ne vit pas le château, il lui demanda d'attendre deux minutes, il appuya sur une branche d'arbre et un grand escalier apparut sous ses yeux. Ils descendirent et arrivèrent dans le fameux château dont il parlait. Elle fut émerveillée de voir un si beau château, une fois entrés, il lui proposa de le visiter puis de boire quelque chose. Il lui offrit une rose rouge puis alla chercher un verre d'eau. Sauf que dans le verre il glissa un somnifère. Elle le remercia et but, il attendait qu'elle s'endorme sauf qu'il s'était trompé de flacon, c'est un calmant qu'il avait mis. Elle se réveilla le lendemain dans son lit. Sur sa table de chevet trônait un vase avec une rose rouge...

Marion DUMORA

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DEMENAGEMENT

C'était un matin d'été, le 8 juillet 2012. Le temps était orageux et très sec. En ce jour, ma famille et moi allions nous installer dans notre nouvelle maison. Je n'étais pas très réjouie de l'évènement. A 12h32 je montai dans la voiture, soufflai un grand coup, et on embarqua aussitôt, direction notre nouvelle maison.

Après quelques heures de route nous finîmes par arriver.

Une fois sortie de la voiture, j'eus un léger frisson, assez désagréable en apercevant cette étrange demeure.

Elle était sombre et vieille, des branches montaient jusqu'à la dernière fenêtre. Mais le plus effrayant dans ma vision fut l'arbre énorme qui se trouvait face à notre maison. Aussitôt, je pris les clés et ouvris la porte. L'intérieur était encore plus terrifiant que l'extérieur, des toiles d'araignées pendaient de tous les côtés, et une odeur nauséabonde hantait les lieux. Sans attendre, je pris l'escalier et montai dans ma chambre..

En entrant dans celle-ci, je fis l'était des lieux et je ne vis rien d'anormal.

Epuisée par l'emménagement, je décidai de me reposer.

Quelques heures plus tard, la nuit tomba et j'ouvris soudainement les yeux.

Une voix étrange retentissait dans mes oreilles. Je me levai brusquement de mon lit, une jeune fille était assise sur mon rocking-chair qui se trouvait à l'autre bout de la chambre.

J'eus très peur, elle avait de longs cheveux noirs et une peau aussi blanche que la neige. Celle-ci s'approcha de moi avec un couteau à la main et me demanda de la tuer. Sur le moment je ne compris pas ce qu'il se passait. Mais je pris quand même le couteau et le pointai sur elle. Et soudain, je sursautai et me rendis compte que tout cela n'était qu'un méchant cauchemar, sûrement le stress du déménagement. J'étais assise sur mon lit quand soudain une goutte de sang tomba sur mon épaule.

Je levai la tête et vis que sur mon mur était inscrit " la mort vous frappera tous un par un". Je baissai le regard et vis que mes mains étaient couvertes de sang, je compris que tout cela était le commencement d'un cauchemar. Je sentais cette fille dans mon corps comme si elle m'avait possédée. Je fus à jamais prisonnière.

Les jours passèrent, et le 8 septembre 2012 fut un moment tragique : la mort de mes parents.

Et le 8 janvier 2013, ce fut mon tour.

Amélia FERCHICHI

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NEW-YORK. 1992. 24 JUIN.

C’était la date de son enterrement. James n’était qu’un reporter. Sa vie peut-être paisible à la base changea subitement lors d’un reportage.

A son enterrement, rien de particulier : la famille, les amis.

Revenons au 20 juin 1992, jour du reportage fatal. James devait se rendre dans un hôpital psychiatrique pour y enquêter sur les faits ou les rumeurs au sujet de cet hôpital.

Arrivant devant la porte, il sentit comme un frisson, un mauvais pressentiment. Il sortit sa caméra et progressa lentement jusqu’au hall. Il vit un gardien allongé sur le sol. L’examinant, il releva des blessures et vit des marques de dents et des bouts de chairs manquant. Il fut pris d’une légère bouffée de chaleur mais parvint à la surmonter. Avançant, il vit des cellules numérotées mais rien à l’intérieur. En face, une porte blindée sur laquelle était inscrite cette phrase : « Ne pas entrer Phénomène dangereux à l’intérieur »

Prenant son courage à deux mains, il entra.

Il filma tout ce qu’il voyait. Tout d’abord des gens avec un regard vide assoiffés de sang et de chairs humaines le poursuivirent. Il s’échappa in extremis. Un homme vêtu d’une toque s’approcha de lui en silence et lui enfonça une seringue qui l’endormit sur le coup. Il se réveilla dans une cellule, sur un petit lit maculé de sang. Un mur blanc qui portait des inscriptions avec du sang le stupéfia. Il se demanda s’il rêvait.

Tout ce qu’il avait vu dans cet hôpital devait être révélé. Visiblement, on se livrait à des expériences ignobles et inhumaines sur des hommes et des femmes. Soudain, la porte de la cellule s’ouvrit. Un homme en blouse blanche entra, il était chauve, portait des lunettes. Des gros ciseaux et une seringue dépassaient de sa poche. James cria « libérez-moi, je vais tout raconter, vous serez jugé ». L’homme ricana, ses yeux viraient au rouge et il répondit « Mon pauvre ami ; tout ça vous dépasse, vous avez transgressé une limite impardonnable qui va vous coûter la vie ». En disant cela, il sortit la seringue et piqua James à la carotide. James sombra.

Quand il se réveilla, il était attaché sur une table d’opération. Son bras droit était libre. Il savait qu’ils chercheraient à le faire parler. Il entendit des pas qui approchaient de plus en plus. Dans l’élan du désespoir il parvint à saisir une fiole remplie d’une couleur bleue. Il la but et décéda sur le coup.

Quelques jours après on retrouva son corps dans une décharge municipale avec sa caméra mais elle ne contenait plus aucune donnée. La carte mémoire avait disparu.

Arthur FOVIAUX

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LA FUITE

Tout commença par une nuit où j’avais décidé de m’enfuir de chez moi. C’était un hiver

sinistre, il faisait froid, il pleuvait, c’était la nuit. J’errais dans les bois, dans les champs…

Au loin, je vis une ferme abandonnée, je m’approchai et j’aperçus qu’elle avait des broussailles grises et épaisses m’empêchant de voir l’horizon. Ces broussailles qui bougeaient en fonction du vent, me faisaient penser à des gigantesques monstres à qui ils ne manquaient que de gros yeux ronds et globuleux afin de m’épouvanter. Je courus jusqu’à n’en plus finir, croyant que c’était un mirage. Mais tout à coup, je trébuchai et je tombai puis m’endormis.

Quand soudain un bruit étrange me réveilla et me fit sursauter ! J’avais la chair de poule. Je me levai, et ne pensai qu’à une seule chose, c’était l’envie de m’enfuir afin d’échapper à tous ces bruits étranges.

Puis paniquée, terrorisée, je stoppai ma fuite car j’avais le pressentiment que des bêtes me poursuivaient; j’étais tétanisée, la gorge serrée. J’eus envie de repartir très vite mais la frayeur me bloquait sur place comme si je ne pouvais plus avancer. Me retournant, je vis une forêt lugubre qui se dressait devant moi à quelques kilomètres. Que faire ? Où aller ? Je ne savais plus quelle direction prendre.

Courageusement, je me dirigeai vers cette forêt, elle me semblait tellement grande et interminable, tout se ressemblait. Quand soudain j’entendis des hurlements monstrueux. C’était horrible ! Les bruits recommençaient. Est-ce que ces bruits étaient bien réels ? Ils étaient de plus en plus proches et de plus en plus longs. Je voulais sortir de cette horrible forêt, mais impossible d’en trouver la sortie. J’avais l’impression que des pas se succédaient aux miens. Quand soudain, mes yeux se posèrent sur un squelette. Etait- ce un humain ? Un animal ? Qui sait, peut être un monstre ?!

En avançant, je vis d’autres squelettes. J’avais beau crier, hurler ! Personne ne pourrait me sauver. Je n’allais quand même pas mourir dans cette effroyable forêt. Je finis par m’accroupir contre un arbre en pleurant. Mes yeux étaient tellement remplis d’eau que ma vue se troublait de plus en plus. J’avais froid, et faim. Mais… ces squelettes avaient sûrement été mangés par des êtres surnaturels, des monstres, et ils feraient pareil avec moi. Je ne reverrais plus jamais les gens que j’aime.

Je devais vaincre cette terreur en moi et reprendre ma marche pour ne pas être prise à leur piège. Tout à coup je glissai dans un trou. Je compris à ce moment là que tout était fini ! Seuls des animaux ou des monstres me trouveraient et me mangeraient. Ou alors, peut être que je mourrais de faim ? Qu’allais-je devenir ?

Clara GOYARD* * *

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JEUDI SOIR A LA FETE FORAINE

Un jeudi soir d’octobre, il commençait à faire froid dans la fête foraine de Dijon. Les manèges étaient pour la plupart éteints et tous vides, car la foire était fermée. Les nettoyeurs, deux hommes âgés d’une trentaine en réinsertion (ils avaient fait plusieurs vols à main armée) devaient nettoyer toute la fête foraine et les manèges. Dès qu’ils trouvaient des pièces, ils les prenaient en regardant bien de chaque côté s’il n’y avait pas le patron autrement appelé M. Dumas, un homme pas très sympa qui avait un surnom qui lui allait bien : « la tombe ».

Ils s’approchèrent du clown, une attraction peu effrayante pour les grandes personnes. Les deux hommes parlaient entre eux de leur passé sans vraiment regarder l’attraction qu’ils allaient nettoyer. L’attraction bougeait, enfin, pas vraiment c’était le clown qui bougeait. Ses yeux allaient de gauche à droite comme si l’attraction allait exploser et les deux hommes ne s’apercevaient de rien. Ils rentrèrent à l’intérieur de l’attraction et elle se mit à bouger de plus belle, alors ils se dirent qu’ils pouvaient bien se permettre un petit tour gratuit.

Inconscients de ce qu’ils faisaient, ils montèrent dans les wagons et partirent dans le décor effrayant. Au début, ils n’avaient pas peur et peu à peu ils commencèrent à sentir des frissons sans le montrer. Leur wagon se leva grâce au bras du clown et ils voyaient des fantômes faits de robots et de draps, des zombies et toutes autres sortes de créatures terrifiantes mais celles-ci semblaient encore plus vraies que les déguisements des enfants pour Halloween.

Au bout de deux heures dans le wagon, les deux hommes virent un clown puis un autre et encore un autre. Ils étaient dix clowns tous autant effrayants les uns que les autres. C’étaient de vrais clowns, pas des clowns en plastique. Chacun d’entre eux avait des armes blanches. Le « patron » du gang avait une hache assez grosse pour tuer un être vivant d’un seul coup. Les deux nettoyeurs ne pouvaient pas partir à cause de la ceinture de sécurité. Les clowns s’approchaient de plus en plus près quand soudain le patron des clowns dit « vous allez mourir », ce qui effraya de plus belle les nettoyeurs qui essayaient tant bien que mal de se sortir de là.

Le lendemain matin, lorsque le patron M. Dumas inspecta les lieux, il découvrit les corps des deux nettoyeurs, sauvagement assassinés à coups de hache dans l’attraction du clown.

Charlotte MASSIOT

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TABLEAU D’UNE PETITE FILLE

Un jour, alors que le brouillard ne s’était pas levé depuis le matin, Anna sortit seule pour aller à la brocante organisée sur la place du village. En effet, quelques jours auparavant elle avait vu cette pancarte qui indiquait ‘’Dimanche, venez nombreux à la brocante de St Berth’’. Saint Berth était un petit village sans histoire niché en haut d’une colline dans la région de Montdémon.

Ce jour là, un vieil homme tenait un stand près de la fontaine. C’était un homme âgé, tout bossu avec une longue barbe blanche et des cicatrices sur le visage. Tout autour de cet homme étaient exposés des vieux objets poussiéreux, qui semblaient tous avoir servi de nombreuses fois. Le regard d’Anna se posa sur un tableau entouré d’un cadre doré. Elle fut comme hypnotisée par celui-ci. Il représentait une petite fille toute fine aux yeux bleus et aux cheveux bouclés. Elle avait dans les bras un ours en peluche. Son regard était triste. Anna sortit de sa poche les quelques pièces qu’elle avait prises. Le vieil homme accepta ces trois pièces en échange du tableau. En s’éloignant du stand, il dit tout bas dans sa barbe « Bonne chance et merci pour elle ». Anna voulut se retourner mais l’homme avait disparu. Elle fut comme envahie par une angoisse. En rentrant. Anna courut dans sa chambre accrocher le cadre. Elle l’installa devant son lit. Il était bien droit. Elle en était très fière. Elle l’admira pendant longtemps, elle le dessina même. Cependant, Anna était toujours un peu angoissée par les mots du vieil homme. Elle regarda la cadre une dernière fois avant de s’endormir et quelle stupeur de découvrir qu’une larme coulait sur la joue de la petite fille. Elle n’en parla à personne mais son angoisse grandissait. Le soir suivant, Anna avait peur d’aller se coucher. Elle se posait plein de questions. Pourquoi cette larme ? Etait-elle en rapport avec les mots du vieil homme ? Elle se rapprocha du tableau et la petite fille tenant son ours lui tendit la main, Anna traversa le tableau…

Elle se retrouva dans un immense dortoir, probablement celui d’un orphelinat. Cette immense pièce était lugubre avec des fenêtres à barreaux et des toiles d’araignées dans tous les coins. Parmi tous ces lits vides il y en avait un occupé par une petite fille. Anna reconnut vite les yeux bleus et les cheveux blonds bouclés de la petite fille du tableau. Elle dormait, son ours à côté d’elle. Anna s’approcha de l’enfant et la regarda. Elle mourait d’envie de la toucher mais quelque chose au fond d’elle lui disait ‘’Ne le fais pas’’. Pourtant, elle lui prit le bras et là tout à coup la petite fille disparut. Anna fut prise de panique, elle ne pouvait plus respirer, la tête lui tournait… Cependant, elle entendit au loin une petite voix lui dire « Viens me rejoindre, Anna ». Anna suivit cette voix et se retrouva dans une sorte de cachot où étaient pendues des cordes, des chaînes… La petite fille était là, enchaînée et elle pleurait. Encore une fois elle disparut au moment ou Anna voulut la délivrer.

Anna devenait de plus en plus terrifiée et ne comprenait rien à la situation. Elle entendit de nouveau cette voix lui demandant de venir la rejoindre. En avançant, elle se trouva dans un salon que le feu avait dû ravager quelques années auparavant, la petite fille était blottie dans un coin, la

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figure salie par la suie. Anna s’approcha d’elle, voulut lui essuyer le visage mais pour la troisième fois elle disparut. Anna se sentait de plus en plus mal mais se concentrait pour entendre cette petite voix de désespoir. Elle l’entendit cette fois ci dans l’entrée de l’orphelinat. En effet, la petite fille était devant la porte d’entrée. Elle souriait à Anna et elle la retrouvait aussi belle que sur le tableau. Au moment où Anna voulut la serrer dans ses bras, la porte s’ouvrit sur un paysage ensoleillé. La petite fille courut au loin et disparut, laissant derrière elle, son ours en peluche. Bouleversée, Anna entendit encore cette petite voix lui dire « Merci Anna de m’avoir libérée… » Anna se réveilla en sursaut, alluma sa lampe de chevet et se précipita vers le tableau. Il était toujours à sa place mais le visage de la petite fille ne pleurait plus. Anna se demanda si elle n’avait pas rêvé ! Elle regagna son lit et là, posé sur son oreiller, se trouvait un petit ours en peluche…

Judith MIROUDOT

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LE TRAIN FANTOME

Dans la nuit très sombre du 30 octobre dernier, une fête foraine était organisée à Paris.Un homme d’une trentaine d’années arrivé à la fête foraine se précipita sur le stand d’une voyante. Elle lui prédit quelque chose : s’il se rendait dans ce train fantôme, il serait exécuté. L’homme, curieux, se dirigea vers le train fantôme. Il se retourna et la voyante le fixait en tournant sa tête de gauche à droite. L’homme ignora la voyante et s’installa dans le train fantôme, il démarra. L’homme effrayé devenait fou. Quand le train s’arrêta, l’homme ne bougeait plus. Cinq minutes plus tard l’homme se réveilla : il descendit du train, leva la tête et vit plusieurs personnes terrifiantes avec du sang partout sur eux. L’homme maintenant fou, paniqua : il vit un stand avec des fusils à plomb, il en prit un et commença à tirer sur les gens. Il en tua environ cinquante avant que la police n’arrive. Ils ne parvinrent pas à le capturer. Ils décidèrent donc de l’abattre. Ils prirent une arme et lui tirèrent une balle en pleine tête. Et l’homme fou s’effondra dans une mare de sang.

Remi MORLAND

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LA POUPEE MALEFIQUE ?

C’est l’histoire d’un hôtel abandonné dans lequel vivaient des anciens riches. M. Perdono, le père, avait fondé une entreprise immobilière, mais un jour il voulut se lancer dans l’hôtellerie. Au début, tout allait bien, jusqu’au jour où toutes les personnes de son hôtel lui dirent qu’il se passait des choses étranges la nuit. Dans l’hôtel, il ne restait plus que M. Perdono et sa fille de sept ans, Emilie, qui avait toujours sa poupée avec elle. Elle l’avait appelée Marie. Elle tenait vraiment à cette poupée. M. Perdono connaissait un vieux château au sud de la France. Il partit annoncer la nouvelle de leur départ à sa fille mais cette dernière ne voulait pas y aller car il se passait toujours des choses bizarres dans les châteaux. M. Perdono la traîna quand même jusqu’au château. En entrant dans le château, Emilie prit peur car elle vit un tableau effrayant, et elle demanda à son père de l’enlever. M. Perdono enleva le tableau et le mit à la poubelle. Ils finirent de s’installer et, fatigués, ils partirent se coucher, mais la porte de leur chambre était coincée. M. Perdono pensa que c’était parce qu’elle était vieille mais… il enfonça la porte pour pouvoir entrer dans leur chambre. Le soir même, Emilie et son père dormaient. M. Perdono ouvrit les yeux et vit un gros éclair et soudain une personne terrifiante éclairée par cette lumière. « C’est un cauchemar » se dit-il.

Le lendemain matin, en allant se doucher il vit sur le miroir des tâches de sang. Il prit peur et alla chercher Emilie. Il lui dit : « on part, tu avais raison, cet endroit est très louche. » Mais en se dirigeant vers la porte, il n’arriva toujours pas à l’ouvrir donc il réessaya de l’enfoncer mais quand elle se cassait, directement elle se reformait. Ils essayèrent d’ouvrir les fenêtres mais elles aussi étaient coincées. M. Perdono remarqua le tableau qui était encore dans la poubelle. Le reste était vidé mais le tableau était encore là… Bizarre... La nuit tombait. Soudain, Emilie s’assoupit dans les bras de son père, mais quand elle se réveilla elle trouva son père mort dans la cuisine avec le tableau dans les mains, elle était triste. Soudain elle ne trouva plus sa poupée Marie. Elle alla voir dans la salle de bain et la vit en train de baigner dans le sang …

Romain MORTIER

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QUE DOIS-JE FAIRE !?

Je m'appelle Murielle et j'ai 73 ans. Depuis douze ans, je vis dans cette cabane là-bas tout près du cimetière qui se trouve à six kilomètres du village. Il restait souvent désert en dehors de mes visites régulières qui me permettaient de l’entretenir.

Une nuit d'été, lorsque je finissais de nettoyer une pierre tombale, j’entendis comme des pas sur des feuilles qui étaient tombées au sol. Surprise, voire inquiète de ces bruits, régnant dans ce cimetière pourtant habituellement vide, je me retournai et ne vis personne.

Les bruits se faisaient entendre de plus en plus fort ! Pourtant, personne n'était là …

Quelques minutes après, je m'étonnai de l'arrêt de ces bruits angoissants. Néanmoins, je repris mon travail en essayant de ne pas y prêter attention.

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, je retournai faire mon travail comme si de rien n'était. Après une heure de travail, j'entendis à nouveau ces bruits de pas, tout proches derrière moi. De plus en plus apeurée, je constatai à nouveau que personne n'était présent durant toute la journée et les jours qui suivirent …

J’entendais ces bruits, je sentais même une présence tout proche de moi, comme si une personne ou quelque chose souhaitait me contacter.

Ces événements continuèrent des jours durant. Ils provoquaient en moi une profonde peur qui me mettait de plus en plus hors de moi. Au bout de six jours, j’entendis une voix qui me disait de me rendre dans l’allée six du cimetière, près de la tombe numéro six. Etait-ce le diable qui me parlait ainsi ?

Je décidai de m'y rendre. Sur place, la voix m'expliqua que si je souhaitais revoir un jour le propriétaire de cette tombe en vie, je devais saisir un couteau déposé là, tout près de la tombe. La voix m’indiquait que si je me tuais avec cette arme, la morte en question reviendrait à la vie !!

Très apeurée, je ne souhaitais pas mourir pour un inconnu. Pourtant lorsque je lus le nom sur la pierre tombale je ne sus quoi faire. Sur cette tombe était inscrit le nom de ma mère !

Que dois-je faire !?

Angélique NICOD

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JEU DANGEREUX

L’histoire se passe dans un manoir. Ce matin du 18 octobre 1826, un expert avait été mandaté par le propriétaire pour vendre les meubles. L’homme sonna à la porte. Personne ne répondit, donc il força la porte. Dès qu’il pénétra dans l’entrée, la porte se referma brusquement derrière lui.

Surpris, il entra dans la première pièce à droite. Il s’assit sur une chaise bancale. Il observa les meubles de la pièce. Il se leva pour mieux les étudier et c’est alors qu’en se retournant, il eut l’impression que la chaise bancale bougeait toute seule.

Cela le laissa indifférent. Il continua à explorer les autres pièces du rez-de-chaussée et à estimer les meubles poussiéreux et couverts de toiles d’araignées. Une fois les pièces du bas terminées, il monta le grand escalier pour continuer son travail. C’est alors qu’en visitant la première pièce du premier étage, des livres tombèrent de la bibliothèque. Au même instant, une boîte à musique se mit en action. Cependant il continua sa tâche et ouvrit une armoire dans la troisième pièce. A l’intérieur, un singe en peluche s’anima, jouant des cymbales et riant d’un air méchant. Il s’avança vers l’homme qui voulut refermer l’armoire. Mais d’un bond, le singe lui sauta dessus et se retrouva comme collé à lui.

Il eut beau gesticuler, le tirer de toutes ses forces, se rouler par terre pour l’écraser, le jouet restait accroché à lui et une sensation de terreur l’envahit. Il se mit à hurler, chercha à sortir du manoir mais tout était fermé. Afin d’en finir, il saisit un pistolet et se tira une balle dans la tête.

Le singe reprit alors sa place dans l’armoire et s’immobilisa. Les portes se refermèrent.

Pendant ce temps, une jeune fille, dont les parents étaient les nouveaux propriétaires, s’approchait du manoir pour le visiter…

David PORCHEROT

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CHARLENE, LA POUPEE POSSEDEE

C'est une bien curieuse histoire que je vais vous raconter. Je ne sais pas encore si ma mère Rose la réellement vécue ou s'il s'agissait d'un cauchemar.Rose, une petite fille de sept ans, s'était levée tôt pour aller à une brocante avec sa Maman, amateure d'antiquités. Se promenant au milieu des stands, elle tomba en admiration devant une poupée insolite. C'était une poupée de cire, vêtue d'une robe de mariée, d'un blanc immaculé. Elle portait un voile, qui dissimulait son visage. Rose la voulait à tout prix. Sa maman la lui acheta, pour lui faire plaisir. « Il s'agit d'une poupée ancienne, très rare », leur expliqua le brocanteur. Une fois rentrée chez elle, Rose retira le voile de sa poupée et la contempla. Cette poupée n'avait pas un visage comme les autres. Son teint était très pâle, sauf ses pommettes qui étaient roses. Elle avait un curieux point rouge au milieu du front, des yeux bleus, et un regard fixe. Mais un joli sourire compensait ce regard sévère. Ses cheveux roux étaient coiffés en deux longues nattes, attachées avec des rubans, assortis à sa robe. Rose la prénomma Charlène. Elle donna une petite caresse à son adorable chien Noisette, posa Charlène sur son bureau avant d'aller dormir. En se réveillant, Rose chercha sa poupée des yeux. Elle n'était plus sur son bureau mais sur sa table de nuit. Ses yeux étaient plus foncés, son regard beaucoup plus fixe. Rose s'inquiéta et alla rejoindre sa maman dans le salon. Elle avait un visage triste, Rose lui demanda se qui se passait. «Noisette est mort », répondit-elle. Les larmes montèrent aux yeux de Rose. « Mais que lui est-il arrivé? », la questionna Rose entre deux sanglots. « Je ne sais pas, il était étendu devant la porte de ta chambre. » Rose frissonna. Elle alla enterrer son petit chien avec sa poupée dans les bras. En se retournant pour cueillir quelques fleurs, il lui sembla qu'Annabelle souriait. Sa Maman, pour la distraire, lui proposa d'aller voir sa grand-mère Lison qu'elle aimait tant. Rose monta dans la voiture, sa poupée à la main. Sa grand-mère avait fait des crêpes. Elle passa un bon moment aux côtés de sa mamie et de sa mère. Toutes deux repartirent en fin d'après-midi. Pendant le trajet, elle s'aperçut qu'elle avait oublié sa poupée dans la chambre de sa grand- mère. « Nous irons la chercher demain » répondit sa maman. Le lendemain matin, elles se levèrent de bonne heure et téléphonèrent à Lison. Mais, personne ne répondit. Après plusieurs tentatives, elles décidèrent de se rendre sur place. Elles frappèrent à plusieurs reprises, sans succès. La mère de Rose sortit le double des clefs, ouvrit la porte et se précipita dans la chambre de Lison. En passant devant la cuisine, Rose aperçut, trônant sur la table, Annabelle. Ses yeux étaient couleur acier, ses pommettes d'un rouge sang, et un horrible rictus déformait son visage. Rose était pétrifiée. Sa mère la rejoignit en pleurs et lui dit d'une voix tremblante: « Mon Dieu, ta grand-mère est morte, je ne comprends pas. Hier elle était en pleine forme, elle porte la même marque rouge sur son front que ton petit chien. » À ses mots, Rose pointa son doigt vers la table de la cuisine où trônait auparavant l'épouvantable poupée: « C'est elle ! » s'écria- t-elle. Mais il n'y avait plus rien. Elle perdit connaissance.Lorsqu'elle se réveilla, Rose se trouvait dans son lit. Sa Maman entra, l'embrassa et lui murmura: «Tu viens, je t'avais promis de t'acheter une nouvelle poupée, il y a justement une brocante pas très loin d'ici » ...

Marie PRIN

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BRAQUAGE

C’était un soir d’Halloween, mais pas un soir comme les autres pour Monsieur Mac Caller, qui était le deuxième des voleurs les plus recherchés du pays. Il s’était déniché un petit coin où personne ne le trouverait. En plus, il était placé à côté de la plus grande banque de Normandie.Il avait attendu ce soir d’Halloween pour faire son ultime braquage.Il se préparait pour ce braquage depuis des mois. Il était armé jusqu’aux dents.Son but, se répétait-il, était de prendre le maximum d’argent et de prendre l’avion pour l’Australie (là-bas, il serait moins recherché).Mais il entendit des voix qui parlaient dans une langue un peu semblable à la nôtre.Puis, elles se turent et reprirent : « la banque…ne pas voler…car banque hantée…oublie tes intentions maintenant…car sinon le malheur te hantera pour la vie… »Monsieur Mac Caller n’y crut pas et alla voir la banque pour la repérer.Les voix, avant de partir, lui demandèrent de lire un article de journal dans la Gazette de Normandie : A la une « la dépouille du braqueur Monsieur Brigand reste introuvable, mais sa chaussure était devant le coffre 666 de la banque de Normandie. Nous ignorons les causes de sa mort ».

Les voix sortirent de la tête de Monsieur Mac Caller. Ne tenant pas compte de leurs avertissements, il força la porte de la banque, une alarme sonna (il fallait s’y attendre), mais Monsieur Mac Caller l’avait prévu. Grâce à un produit, il réussit à brouiller les caméras et à éteindre l’alarme. Il parvint à pénétrer dans la salle des coffres, il la pilla le plus possible. Il n’avait laissé aucun coffre plein, il était heureux quand il vit un coffre qui n’était pas là à son arrivée. Ce coffre était entouré d’un halo lumineux. Attiré par ce coffre, Monsieur Mac Caller déposa son butin par terre et se dirigea vers lui. On pouvait lire sur le coffre : 666. L’homme n’en tint pas compte, c’était plus fort que lui, il devait l’ouvrir.

A l’intérieur, la lumière était tellement forte qu’il ne voyait pas ce qu’il contenait. Il entendit de nouveau les voix, mais cette fois, elles se matérialisèrent sous la forme de deux esprits malfaisants. L’un d’eux dit : « Que fais-tu ici ? Nous t’avions pourtant prévenu ». Les esprits se turent puis disparurent mais quelque chose frôla Monsieur Mac Caller, c’était une lame !!! Mac Caller croyait qu'il rêvait mais une autre lame vint se planter dans sa jambe. Il saignait, il avait peur. Il essaya de partir en courant mais comme par enchantement, la porte de la salle des coffres était fermée. Il était pris au piège. Il n'avait plus aucune chance ! Puis tout à coup, une lame lui transperça le corps. Mac Caller était entre la vie et la mort, il ne voulait pas mourir au milieu de tous ces sous mais une deuxième lame vint le transpercer au même endroit que la première. Mac Caller allait mourir. Une minute plus tard, il était mort, on ne retrouva plus jamais son corps car il reposait maintenant dans le coffre 666 !

Alban ROUET

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LE CLOWN

C’était une nuit de décembre. Une nuit sombre, brumeuse et froide, mais aussi une nuit sans lune. Je me baladais dans la ville en pensant, lorsque je me rendis compte que je me trouvais dans un coin de la ville que je n’avais jamais vu. Je marchai encore un peu, une dizaine de minutes avant de faire demi-tour. Le lendemain, qui était toujours aussi brumeux, je me rendis à l’endroit ou je m’étais arrêté la veille et continuai toujours plus loin. Soudain, je vis des ombres inquiétantes. Elles dansaient. Je m’approchai prudemment, et finis finalement par arriver devant un mur de pierres et un grand portail.

Sur le grand portail était inscrit : Dangereux !! Je n’y prêtai pas attention et escaladai le mur de pierres. Je découvris alors un parc d’attraction abandonné. Toutes les attractions étaient dans un sale état. Elles avaient un air terrifiant. Que s’était-il passé pour que du jour au lendemain plus personne n’y vienne ? J’avais envie de savoir pourquoi. Alors que je fis le tour du parc, un journal tomba pile devant moi ! Quelle coïncidence !

Sur celui-ci était inscrit : « Le parc de la mort ». Je m’assis sur un banc pour lire les pages suivantes. Il y avait inscrit : « Aujourd’hui, le 26 janvier 2009 un homme est porté disparu ». Sa femme témoigne : « Il était parti faire une attraction et n’est jamais revenu, nous confie t-elle ». Je n’y crus pas. Cela faisait donc presque 6 ans que le parc était abandonné. Alors que je marchais, je vis sur ma droite … une machine à barbapapa ! Comme elle marchait encore, je m’en offris une, puis allai au stand de pêche à la ligne et consultai les lots disponibles.

Soudain, j’entendis un cri suraigu. Et, quelques minutes plus tard, alors que j’avais pris un sniper à billes parmi les lots, j’entendis comme une voix de petite fille qui me disait méchamment de partir. Je crus que c’était la voix d’un manège mais, un couteau sorti de nulle part vint se planter violemment en me frôlant. Il m’avait entaillé la joue, je saignai. Soudain sur ma droite quelque chose bougea ! Je tirai. J’étais pétrifié. Au bout de trente secondes, je me décidai à aller voir et constatai que j’avais tué un simple rat. Je sentis un coup de vent dans mon dos. Comme si quelqu’un était passé en courant. Je me retournai vivement. Horrifié, je vis un clown maléfique avec une hache et une grosse perruque bleue, un faux gros nez rouge. Son maquillage coulait et sa bouche était tordue par un rictus cruel. Je n’eus pas le temps de bouger qu’il m’avait tranché la gorge. Mais juste avant de mourir, je l’avais reconnu : c’était l’homme qui avait disparu. Je me réveillai en sursaut et en sueur, constatant que ce n’était qu’un cauchemar. Mais quelque chose me dérangeait. Dans ma tête résonnait un rire maléfique éternel. Et pourquoi tous les objets de ma chambre avaient-ils changé de place ? Je tournai la tête et … pendu au mur, je découvris un déguisement de clown. Le même que dans mon cauchemar.

Quentin SANCHEZ

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Marion THENOR

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VISIONS

Un jour, dans la maison, j’étais enfermée dans ma chambre pour faire mes devoirs. Tout à coup, j’entendis un bruit dans la salle de séjour. Je me levai pour aller regarder ce qui se passait mais il n’y avait personne. Je remontai dans ma chambre et me remis à travailler. Le soir-même, toute la famille se mit à table mais tout à coup, je vis un étranger faire irruption dans notre salle à manger. Les portes claquèrent, les fenêtres se fermèrent. Terrifiée, je me mis à hurler. Mon père, énervé, me recommanda de me calmer et de ne pas crier pour un simple orage. Il n’avait pas vu l’étranger ! Deux minutes après, j’entendis un deuxième bruit mais c’était le chat. Le lendemain, j’étais triste. Il pleuvait. De l’orage. Rien à faire.Le soir suivant, je vis de nouveau la même personne rentrer chez nous. J’étais toute seule, et je partis me cacher en attendant mon père qui saurait me protéger. Pendant ce temps-là, la personne fouillait l’appartement et avait atteint la chambre de ma mère. J’étais paralysée par la peur et je sentais mon sang se figer à l’idée que cet étrange inconnu allait pénétrer dans la chambre de ma mère. Je hurlai dans l’espoir de prévenir mon père. Ce dernier accourut mais l’inconnu avait disparu.

Tout était en place, et mon père crut de nouveau que j’avais des visions. En entrant dans la chambre de ma mère, il eut le souffle coupé : les bijoux de ma mère avaient disparu.

Dionesa VISHAJ

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