Un jeu de rôle est un jeu de société où les joueurs interprètent les personnages d’une aventure imaginaire. Généralement, un meneur de jeu dirige la partie, narrant l’histoire et arbitrant les actions décrites par les personnes qui interagissent avec lui. Le récit se construit ainsi par l’implication de tous les participants tel que se déroule un conte interactif ou du théâtre improvisé.

Qui n’a jamais souhaité, en pleine lecture d’un roman ou devant une scène de film, que le héros fasse autre chose que ce que l’auteur

raconte ?

Devant toute œuvre de fiction, film, roman, bande-dessinée ou conte, faisant appel à notre fantaisie, notre imaginaire est intensément sollicité. Les jeux de rôle sont un autre média pour le laisser s’exprimer et bâtir, en groupe, une histoire captivante dont on devient les héros. Rien n’est écrit à l’avance. Les joueurs déterminent librement le développement de l’intrigue et le dénouement de l’histoire à partir des actes de leurs personnages.

Ça vous tente ?Alors, venez jouer !

Si vous cherchez à découvrir le jeu de rôle, le GPS rôliste de Kerlaft vous guidera vers votre première partie !

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LE JEUDE RÔLE ?

Comment se déroule une partie ?

Une partie de jeu de rôle est le récit d’une histoire, un récit qui se construit grâce à tous les joueurs. Ceux-ci interagissent à tour de rôle, contrôlant tantôt les protagonistes, tantôt la narration de cette épopée, en la conduisant vers une finalité tragique, comique ou épique. À l’instar d’un cadavre exquis, chaque joueur tient compte d’une situation bâtie par les précédentes interventions.

C’est comme du théâtre alors ?

Le jeu de rôle est un jeu de société se pratiquant préférablement autour d’une table, mais, comme au théâtre, les joueurs interprètent des personnages. Ils en décrivent les actions et parlent en leur nom. Ce roleplay peut parfois être poussé très loin pour favoriser une plus grande immersion, encourageant la voix directe avec par exemple un « Halte-là ! » plutôt que la voix passive « mon personnage lui demande de s’arrêter ». Chacun joue selon ses préférences.

Quant aux actions réalisables, elles dépendent d’un contexte, décrit lui aussi, et s’appuient sur l’imagination, ne laissant que peu de restrictions à ce qu’il est possible de faire, qu’il s’agisse « d’ouvrir une porte », « de sauter un muret », « de lancer un sort d’invisibilité »…

Je peux faire ce que je veux ?

Vous dites « je » au lieu de « mon personnage », bon réflexe ! Les décisions des joueurs sont limitées par ce que le contexte et les règles du jeu autorisent aux personnages. Le récit doit garder sa cohérence propre. Vous ne lancerez pas de sorts si vous incarnez un agent

du MI6 et vous n’utiliserez pas Internet au Moyen-Âge.La plupart du temps, le personnage n’est pas immortel et des actions inconsidérées peuvent le conduire au trépas !

Comment savoir si l’action est réussie ?

Si votre personnage pourchasse un bandit au sommet d’un immeuble et tente de le suivre en sautant sur un toit voisin, il peut tomber et sans doute se blesser. Les règles du jeu établissent les caractéristiques techniques d’un personnage dans son univers. Elles sont utilisées pour évaluer les chances de succès. Le système de résolution, employant le plus souvent un ou plusieurs dés lancés par le joueur, indiquera la réussite ou les conséquences d’un échec.

Pévé, dévin, … ça veut dire quoi ?

Quelques barbarismes fleurissent dans le milieu des Jeux de Rôles. Ces abréviations récurrentes comme « pévé » ou « PV » qui désignent les Points de Vie (jauge de l’état de santé du personnage), se retrouvent dans beaucoup de jeux et ressortent plus souvent que leur sens premier. L’usage omniprésent des dés amène également son lot de raccourcis comme par exemple « 3D6 » indiquant le jet de 3 dés à 6 faces. Une précision fort utile quand on sait que les dés couramment utilisés peuvent être à 4, 8, 10, 12 ou 20 faces.

Combien de temps dure une partie ?

Une partie peut très bien être réduite à une petite heure, ou, à l’inverse, durer une soirée complète. La durée habituelle d’une partie est comprise entre trois et six heures. Avec ce format, il est possible de construire un

récit suffisamment intéressant tant pour les joueurs que pour l’intrigue.

En fait, il n’y a pas trop de règles pour la durée, tout dépend de la disponibilité des joueurs.

Qui sera le gagnant ?

Il ne peut y avoir de gagnant quand il n’y a aucune compétition. Le but du jeu de rôle est de s’amuser. Ce que vivent les personnages incarnés par les joueurs peut amener un gain ou une perte intrinsèquement liés à l’histoire vécue. Il n’en reste pas moins qu’un échec dans une mission ou une quête n’est aucunement synonyme de défaite dans le jeu.

Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de gagnant qu’il n’y a pas de défi ! Le récit construit lors de la partie de jeu de rôle révèle ses personnages principaux comme des héros qui affrontent de nombreuses épreuves, voire risquent leur vie, pour accomplir quelque chose d’exceptionnel. La réussite d’une telle entreprise est extrêmement gratifiante ce même si certains ont sacrifié leur personnage pour y parvenir.

Tant que l’aventure ainsi vécue par procuration apporte à tous les joueurs son lot de plaisir et de sensation, alors la partie est une réussite et tout le monde est gagnant.

La citation de Pierre de Coubertin s’applique très bien aux jeux de rôle : « L’essentiel n’est pas d’avoir vaincu, mais de s’être bien battu ». Le plus important est d’avoir passé un bon moment entre amis en construisant une histoire inoubliable.

Crédits photographiques : « Role playing gamers (III) » by Diacritica – Own work.