LE IIIe REICH SOUS LA BANNIERE DU CHRIST...« Je ne parle pas seulement du christianisme, non, je...

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LE III e REICH SOUS LA BANNIERE DU CHRIST(V3) Sous son titre volontairement provocateur, ce feuillet rassemble plusieurs citations de politiques et historiens ayant trait aux rapports entre le Reich national-socialiste et l'Eglise catholique. Les vainqueurs écrivent l'histoire, et le concept d'un Reich néo-païen mangeur de chrétiens était plus facile à faire détester aux gens qu'un Reich défenseur des confessions chrétiennes. Nous découvrirons dans les citations sourcées que renferment ces pages une réalité volontairement occultée. Le très célèbre et controversé historien anglais David Irving, spécialiste de la période de la seconde guerre mondiale, faisait remarquer – et ce à juste titre – que les historiens modernes se cantonnaient à se citer entre eux, cela amenant évidemment à de scandaleuses déformations de la réalité et à la propagation de bien des mensonges. Il nous a donc semblé plus pertinent de viser directement les sources historiques intéressant notre étude, afin de rester le plus factuel possible. Puisse notre humble travail de compilation susciter une saine curiosité chez les personnes de bonne foi, et apporter du matériel utile aux combattants de la vérité dans leurs débats contre les défenseurs agressifs de l'histoire officielle. - L'auteur

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LE IIIe REICH SOUS LA BANNIERE DU CHRIST(V3)

Sous son titre volontairement provocateur, ce feuillet rassemble plusieurs citations depolitiques et historiens ayant trait aux rapports entre le Reich national-socialiste etl'Eglise catholique.

Les vainqueurs écrivent l'histoire, et le concept d'un Reich néo-païen mangeur dechrétiens était plus facile à faire détester aux gens qu'un Reich défenseur desconfessions chrétiennes. Nous découvrirons dans les citations sourcées que renfermentces pages une réalité volontairement occultée.

Le très célèbre et controversé historien anglais David Irving, spécialiste de la périodede la seconde guerre mondiale, faisait remarquer – et ce à juste titre – que leshistoriens modernes se cantonnaient à se citer entre eux, cela amenant évidemment àde scandaleuses déformations de la réalité et à la propagation de bien des mensonges.

Il nous a donc semblé plus pertinent de viser directement les sources historiquesintéressant notre étude, afin de rester le plus factuel possible. Puisse notre humbletravail de compilation susciter une saine curiosité chez les personnes de bonne foi, etapporter du matériel utile aux combattants de la vérité dans leurs débats contre lesdéfenseurs agressifs de l'histoire officielle.

- L'auteur

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- ADRIEN ARCAND -

« J'ai peut-être cent fois lu, dans ses textes allemand, latin, anglais etfrançais cette lettre d'encyclique [NdA: Mit Brennender Sorge] et jen'y ai jamais rien vu qui condamnât le national-socialisme. Certes, ily a des allusions contre Alfred Rosenberg et ses 90.000 wotanistes(sur 80.000.000 d'allemands) mais aucune contre Hitler. En tempsopportuns, j'avais écrit à une très haute autorité pour exiger, en tantque catholique et pour le salut de mon âme, qu'on me renseigne surce qu'il y avait de condamnable dans Mein Kampf et dans lesdiscours de Hitler. On ne put m'indiquer rien de condamnable.Hitler a mis au ban de la loi : le communisme, le socialisme, les clubsd'athées et de libres penseurs, les Témoins de Jéovah, les clubsd'homosexuels, la franc-maçonnerie, toutes choses que l'Eglise atoujours condamnées. Seul chef de l'Occident, il a eu l'immense

honneur de lancer ses forces armées contre l'URSS. Il a imposé le port du brassard aux juifs,copiant les papes du Moyen-Âge qui imposaient le port de la rouelle aux mêmes juifs. »

- Adrien Arcand, chef du Parti National-Social Chrétien (PNSC) canadien, dans sa lettre du 27novembre 1961 en réponse au curé de Saint-Joseph-de-Lanoraie. Ce dernier lui affirma que le papePie XI avait condamné le national-socialisme dans son encyclique Mit Brennender Sorge en 1937.

- ADOLF HITLER -

« Les idées et les institutions religieuses de son peupledoivent rester toujours inviolables pour le chefpolitique; sinon, qu'il cesse d'être un homme politique etqu'il devienne un réformateur, s'il en a l'étoffe ! Uneautre attitude, en Allemagne surtout, doit conduire àune catastrophe »

- Adolf Hitler, Mein Kampf (1926)

« Nous sommes un peuple de croyances différentes[NdA: catholiques et protestants], mais nous sommesun. Quelle foi conquiert l'autre n'est pas la question; la

question est plutôt de savoir si le christianisme tient ou tombe […] Nous ne tolérons personnedans nos rangs qui attaque les idées du christianisme […] dans les faits, notre mouvement estchrétien. »

- Adolf Hitler, extrait de son discours à Passau du 27 octobre 1928

« Dès lors, le gouvernement national considérera comme sa première et plus haute mission derestaurer l'unité d'esprit et de volonté de notre peuple. Il gardera et protégera les fondementssur lesquels repose la force de notre nation. Il prendra sous sa ferme protection lechristianisme, qui est la base de toute notre morale, et la famille, qui est la cellule constitutivetant de l'être de notre peuple que de l’État. »

- Adolf Hitler, extrait de son premier discours radiodiffusé du 1er février 1933

« Je ne parle pas seulement du christianisme, non, je professe aussi que ne m'allierai jamaisaux partis qui détruisent le christianisme. »

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- Adolf Hitler, extrait de son discours à Stuttgart du 15 février 1933

« Le gouvernement national voit dans les deux confessions chrétiennes les facteurs les plusimportants pour le maintien de notre peuple. Il respectera les traités conlus entre elles et lesdifférents Ländern. Il ne sera pas touché à leurs droits. »

- Adolf Hitler, extrait de son discours au Reichstag du 23 mars 1933

« Je suis personnellement convaincu de la grandepuissance et de la profonde signification duchristianisme, et je ne laisserai pas une autre religionêtre promue. C'est pourquoi je me suis détourné deLudendorff et c'est pourquoi je rejette ce livre deRosenberg [NdA : Le Mythe du 20e siècle]. »

- Adolf Hitler, extrait de son discours à Osnabruck du 26avril 1933

« Comme nous voyons dans le christianisme lefondement inébranlable de la vie morale, il est de notredevoir de continuer à entretenir des relations amicalesavec le Saint-Siège et à les développer. »

- Adolf Hitler, extrait de son discours au Reichstag du 23mai 1933

« Le national-socialisme a toujours affirmé qu'il était décidé à prendre les Eglises chrétiennessous la protection de l'Etat et que c'est grâce à lui seul qu'elles ont la possibilité de remplirleur mission religieuse. »

- Adolf Hitler, extrait de son discours radiodiffusé du 22 juillet 1933

« Depuis huit mois, nous menons une lutte héroïque contre la menace communiste de notrepeuple, contre la pourriture de notre culture, la dégradation de notre art et la contaminationde notre moralité publique. Nous avons mis fin à l'athéisme et au blasphème ! »

- Adolf Hitler, extrait de son discours du 14 octobre 1933

« Le livre de monsieur Rosenberg, "Le Mythe du vingtième siècle", n’est pas une publicationofficielle du Parti. Au surplus, je vous affirme que l’Église catholique possède une force vitalequi se prolongera bien au delà de notre vie à nous tous réunis ici. »

- Adolf Hitler, extrait de son discours au congrès des Gauleiter à Munich en 1936

Alfred Rosenberg, Ministre du Reich aux Territoires occupés de l'Est (dont les prérogatives réellesétaient, dans les faits, plus que réduites), se voulait un théoricien du national-socialisme. En réalitéil n'a été qu'un idéologue en orbite autours du parti. Son anticatholicisme et son néo-paganismeétaient connus de tous.

Il publiera en 1930 à titre privé son ouvrage "Der Mythus des zwanzigsten Jahrhunderts" (Le Mythedu vingtième siècle), un pamphlet anticatholique réduisant le catholicisme à un sous-produit du

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judaïsme, et allant clairement « à l'encontre du programme officiel du NSDAP » (Marie-LaurenceHaack, Revue Historique, n°673, 2015, p. 149-170). Cet ouvrage, qualifié par Göbbels de « rotidéologique », terminera à l'index librorum prohibitorum en 1934.

« Le national-socialisme n'est pas un mouvement cultiste ; il s'agit exclusivement d'unedoctrine politique "völkisch" basée sur des principes raciaux. Donc nous n'avons pas depièces pour le culte, mais seulement des salles pour le peuple – pas d'espaces ouverts pour leculte, mais des espaces pour les assemblées et les parades. […] Nous ne permettrons pas à desmystiques occultes passionnés par l'exploration des secrets du monde de l'au-delà des'introduire dans notre mouvement. Ces gens ne sont pas nationaux-socialistes mais autrechose – en tout cas, quelque chose qui n'a rien à voir avec nous. […] A la tête de notreprogramme, il n'y a pas de secrets suspects, mais une perception claire et une profession de foisimple, [...] nous servons ainsi le maintien d'une œuvre divine et accomplissons une volontédivine – non pas dans le crépuscule secret d'une nouvelle maison de culte, mais ouvertementdevant la face du Seigneur. »

- Adolf Hitler, extrait de son discours au congrès du NSDAP à Nuremberg du 6 septembre 1938

« Maria mit Jesus »Adolf Hitler - 1913

« Il a pu exister une époque où des partis rattachés aux Églises étaient nécessaires. A cetteépoque, le libéralisme était anticlérical, le marxisme antireligieux. Cette époque estaujourd'hui révolue. Le national-socialisme n'est ni anticlérical ni antireligieux. Il se place, aucontraire, sur le terrain d'un christianisme véritable. Et nous ne demandons pas autre choseque le loyalisme. Je sais qu'il y a des milliers et des dizaines de milliers de prêtres qui, nonseulement ont su se réconcilier avec l’État actuel, mais qui collaborent joyeusement à sonorganisation. Et je suis convaincu que cette. collaboration deviendra de plus en plus étroite etintime. Car, sur quels points nos intérêts réciproques peuvent-ils coïncider mieux que dansnotre lutte contre les phénomènes de décadence de la vie contemporaine, dans notre luttecontre le bolchevisme culturel, contre le mouvement libre-penseur, contre la criminalité, etd'autre part, dans notre lutte pour une conception sociale de la collectivité, pour la disparitionde la lutte et des haines de classe, de la guerre civile et des troubles, des querelles et desdiscussions ? Ce ne sont pas là des principes antichrétiens. Et je crois que si nous nepratiquions pas ces principes nous n'aurions pas non plus à enregistrer des succès, car lerésultat de notre lutte politique n'est certainement pas privé de la bénédiction de Dieu. »

- Adolf Hitler, Ma Doctrine (1938)

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« [NdA: Lors de l'entrevue d'Acoz du 16 juin 1940] Vigon en vint alors à parler de l'attitudede l'Eglise catholique romaine à l'égard de l'Espagne. Franco a eu des difficultés, non pas tantavec le Pape lui-même qu'avec le secrétaire d'Etat, le cardinal Maglione. Le Führer réponditque les princes de l'Eglise oublient malheureusement que si le National-Socialisme, leFascisme ou la Phalange n'avaient pas existé, l'Eglise catholique romaine n'existerait plusdans les pays en question. Vigon répondit que Franco s'était servi des mêmes arguments dansune lettre au Pape, qui en avait été tellement impressionné qu'il avait décidé d'allerd'avantage au fond des choses dans sa réponse. Mais Maglione l'en avait empêché. »

- Les archives secrètes de la Wilhelmstraße – IX, Livre II – Les années de guerre, p.306-307

« [NdA: Lors de l'entrevue d'Acoz du 16 juin 1940] Le Führer dit qu'il était tragique deconstater qu'alors que la France avait réalisé la séparation de l’Église et de l’État, tandisqu'un pays comme l'Allemagne paie dix millions d'impôt pour les deux confessions, le Vaticana néanmoins toujours été du côté de la France. »

- Les archives secrètes de la Wilhelmstraße – IX, Livre II – Les années de guerre, p.307

- JOSEPH GOEBBELS -

« Je prends la Bible, et toute la soirée je lis le plussimple et le plus grand sermon qui n'a jamais étédonné à l'humanité : le sermon sur la montagne.Bénis sont ceux qui ont souffert persécution dansl'intérêt de la justice, car le royaume des cieux est àeux ! »

« Le Christ est le génie de l'amour, en tant que telcelui le plus diamétralement opposé au judaïsme, quiest l'incarnation de la haine. Le juif est une non-raceparmi les races de la terre... Christ est le premiergrand ennemi des juifs... c'est pourquoi le judaïsme

s'est débarrassé de lui. Le juif est le mensonge personnifié. Quand il a crucifié le Christ, il acrucifié la vérité éternelle pour la première fois dans l'histoire. »

- Joseph Goebbels – Michael : Ein deutsches Schicksal in Tagebuchblattern (Munich, 1929)

« Une confession verbale ne suffit pas ; nous exigeons une confession active. Pour nous lechristianisme n'est pas une forme vide, mais plutôt une action continuelle. »

- Joseph Goebbels – Völkischer Beobachter du 05 août 1935 (tiré d'un discours)

« Être chrétien signifie aimer son prochain comme soit-même ! Mon prochain est mon frère derace et de sang. Si je l'aime je dois haïr ses ennemis. Celui qui pense allemand doit rejeter lesjuifs. L'un exige l'autre.

Christ lui-même vit que l'amour ne fonctionnait pas toujours. Quand il trouva les changeursde monnaie dans le Temple, il ne dit pas : "mes enfants, aimez-vous les uns les autres" ! Il pritun fouet et les chassa.

Nous nous opposons aux juifs car nous affirmons le peuple allemand. Le juif est notre plusgrand malheur. »

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- Joseph Goebbels – Die verfluchten Hakenkreuzler. Etwas zum Nachdenken (Munich: Verlag Frz.Eher, 1932)

- ALBERT SPEER -

« […] Lorsque [NdA : en 1937] Hitler entendit que beaucoup de ses adhérents avaient renoncéà leur appartenance religieuse, sous la pression de dirigeants du parti ou de la SS, il interdit àses proches collaborateurs, y compris Göring et Göbbels, de faire de même ; et qu'en 1942 ilinsistait sur l'absolue nécessité de maintenir les Églises. Il condamnait avec rigueur la luttecontre les Églises : un crime contre l'avenir du peuple : substituer une idéologie de parti estune impossibilité. »

- John Lukacs – Hitler of History (Alfred Knopf, New York, 1997), p.89

- OTTO SKORZENY -

« Contrairement au régime des S.A., l’inscription au Parti dans lesWaffen S.S. n’était ni obligatoire ni même recommandée; la liberté deconscience était absolue; on y trouvait des agnostiques, des protestantset des catholiques pratiquants. » (p.40)

« L’aumônier de la brigade française SS Charlemagne était Mgr.Mayol de Lupé, ami personnel de Pie XII, et j’ai eu dans mes unités unprêtre catholique roumain, servant comme simple soldat [...]. Nous nenous privions pas de critiquer certaines conceptions du Parti et lesdécisions de certains Gauleiter. Que le malheureux Streicher et sonjournal, le Stürmer, pussent exister, nous paraissait à la foislamentable et inconvenant. Ce journal faisait tache. Il n’y avait

vraiment rien de commun entre les éditoriaux de Das Reich qu’écrivait Goebbels, et lesélucubrations du Stürmer [...] Mais comment ne s’aperçoit-on pas que cette armée, quicompta environ un million de jeunes Européens [NdA :la Waffen S.S.], au sein de laquellechaque combattant jouissait d’une égale supériorité morale devant la mort, constituait undémenti éclatant aux fameuses doctrines “nordiques” du Reichsführer SS HeinrichHimmler ? Idées que Hitler lui-même ne partageait point. » (p.40-42)

- Otto Skorzeny – La guerre inconnue (Albin Michel, version française de Saint-Paulien, 1975)

- ALPHONSE VAN BREDENBECK DE CHÂTEAUBRIANT -

« L'homme national-socialiste est là, sous son uniforme brun ou noir,comme l'ancien guerrier, l'ancien moine, ressucités par la forcerevenue des vieilles vérités éternelles, vérités qui furent, de tous tempsles mères du monde. Il y avait pour l'humanité, dès le commencementdes temps, de grandes choses à accomplir, le passé en a réaliséquelques-unes, il n'a pu tout faire. Ce qu'il n'a pu faire a été la mort dece qu'il a fait. Et inversement. C'est fini !... Les nationaux-socialistesallemands sont l'apparition humaine d'un recommencement del'oeuvre de Dieu. Ce qu'ils sont, ces hommes de foi, qui dominèrent lasouffrance et la défaite ? Un exemple humain et une victoire humaine;et aussi, je l'affirme, un immense désir de voir les autres nations se

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réjouir avec eux de cette victoire, qui est la victoire de tous. » (p.160-161)

« En fait, Hitler n'a proposé ni plus ni moins à son peuple, que de faire l'expérience desparoles de Quintilien: "Croyons, nous connaîtrons bientôt la route de la vertu et du bonheur."(Quint. Inst. I, 12, C. II) » (p.161)

« Le fond du NS est une réaction contre l'athéisme politique... Une tendance à emprunterdirectement les forces divines, comme si ces forces étaient des geysers naturels, des sourcesd'eau chaude, des sources thermales d'une puissance purificatrice inaccoutumée. » (p.161-162)

« Hitler a tout trouvé par la pratique du sacrifice intérieur. L'appel à la croix gammée, sansqu'il y ait à cela la moindre teinte d'occultisme, signifie cette découverte et cette adoption desgrandes forces suprêmes, comme étant les seules régulatrices de la vie des sociétés. » (p.73)

« L'homme s'est décidé à l'objectivité; il a mis le monde et Dieu en dehors de lui. Le National-Socialisme allemand, en obligeant les individus à renoncer à eux-même, a fait le premier passur la route abandonnée par les hommes. » (p.135)

« Nous tous, nationaux-socialistes, somme convaincus que la grave maladie dont souffraitl'Allemagne, nous l'avons vaincue; mais qu'il nous reste encore beaucoup à faire, à chaquepas. Notre conception sociale n'est pas une théorie matérielle. Elle se fonde, non sur l'intérêtde l'argent, mais sur la puissance du bonheur. Dieu n'a pas créé le monde pour en faire unenfer (c'était encore le sujet de notre conversation ce matin avec Hitler); mais pour que lemonde soit heureux, c'est à l'homme d'avoir foi que le bonheur est à sa portée, et à mettre savolontée en accord avec cette foi. Cette foi... oui... croire... croire... croire !... Ich glaube... Ichglaube... Ich glaube!... Croire en Dieu... Croire en soi... Croire au peuple... Je crois... Je crois...Je crois en Dieu !... Oui ! Je ne croyais plus en Dieu... et c'est Hitler qui m'a fait de nouveaucroire en Lui. J'ai vu que l'oiseau chantait, même dans l'orage ! » (p.168-169)

« Quand Hitler est arrivé au pouvoir, la situation des Eglises ne se recommandait nullementd'une paix parfaite. Et cette crise était une source de troubles. Hitler, se trouvant en face deces conflits, essaya de leur donner une solution rapide. Il comprenait que l'Allemagne nepouvait trouver la seule forte et seule haute expression de sa vie que dans l'unité. Non dansune unité approchée, mais dans une unité véritable... Il s'agissait d'apaiser et de nettoyer l'airede l'Etat, d'unifier. Les protestants, divisés en trente sectes, il chercha à les unir. Quant auxcatholiques, il a signé avec eux le Concordat, et à tous il a dit : "Mêlez-vous de vosaffaires !". » (p.221-222)

« Dans combien de lieux publics, brasseries, restaurants, gasthaus, ai-je vu, appendus au mur,des crucifix garnis de la petite branche de buis ! Lors de la commémoration du XVeanniversaire du parti, à Zwickau, j'ai assisté à l'imposante manifestation. Au milieu de lasalle, sous le dôme, était dressé un grand catafalque en souvenir des morts tombés pour lacause ; tout autour, le long des murs, des drapeaux. Dans l'angle, au-dessus de la petite chaireoù devaient parler les orateurs, un grand crucifix. Je ne suppose pas que ce crucifix avait étémis là. Dans tous les cas, il n'avait pas été enlevé. C'est quelque chose. Et c'est même là tout.On n'enlève pas les crucifix. On n'enlève pas non plus au clergé ses subsistances. L'impôtecclésiastique (Kirchensteuer), continue à être perçu sur la base des listes civiles par lesfonctionnaires du Reich. Les processions sortent. Chez nous [NdA: en France], il y alongtemps qu'elles ne sortent plus. Dans les palais de Justice, c'est toujours devant le crucifixque le serment est prononcé. On n'enlève pas. C'est là le caractère allemand, que nous necomprenons pas très bien, nous qui appartenons à un pays dévoré par l'anti-cléricalisme, etoù on l'enlève ! » (p.227-227)

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« Hitler n'est pas un conquérant, il est un édificateur d'esprit, un constructeur de volontés.C'est à l'intérieur des âmes que son national-socialisme semble avoir construit sa cathédralegermanique; et c'est pour cela qu'il s'est adressé aux forces profondes de l'amour et de la foi,sans avoir cependant semble-t-il, fait tort aux droits de la raison ou en avoir pratiquementdiminué l'importance. » (p345-346)

- Alphonse de Châteaubriant – La gerbe des forces (1937)

- AUTRES -

« Adolf Hitler, fils de l'Eglise catholique, est mort en défendant la chrétienté. Il est donccompréhensible que les mots ne peuvent être trouvés pour se lamenter de sa mort, quandtellement furent trouvés pour exalter sa vie. Sur ses restes mortels se dresse sa silhouettevictorieuse. Avec la palme du martyr, Dieu donne a Hitler les lauriers de la victoire. »

- Francisco Franco y Bahamonde, allocution à la presse espagnole du 3 mai 1945 à la nouvelle de lamort du Führer

« 1. Ceux qui ont charge d’âmes et les fidèles, se rangeront sanscondition derrière le grand État allemand et le Führer, car lalutte historique contre la criminelle illusion du bolchevisme etpour la sécurité de la vie allemande, pour le travail et le pain,pour la puissance et l’honneur du Reich et pour l’unité de lanation allemande est visiblement accompagnée de la bénédictionde la Providence. 2. La mission exclusive des prêtres est la charge d'âmes; ilsdoivent se tenir éloignés de la politique et attendre avec confiancele développement des évènements.3. La foi en l'union intime des âmes donne aux chrétiens laconviction que la communauté naturelle de la nation est appeléeà réaliser une idée divine, et il s'ensuit qu'une vie véritablementreligieuse présuppose la pratique des vertus naturelles.

4. J'insiste auprès des chefs des organisations de jeunesse pour qu'ils préparent l'adhésion auxorganisations de jeunesse du Reich allemand. »

- Mgr Théodore Innitzer, extrait de son allocution du 15 mars 1938 au clergé catholique et auxfidèles catholiques de l'archidiocèse de Vienne et du Burgenland (Doc. Cath., l.c., col. 451-452)

« Que le chef du IIIe Reich fût exempté personnellement de lacritique semble corroboré par une note privée, non seulementinédite mais encore intime, non destinée à la publication, que l'ona trouvée dans les papiers personnels du cardinal Faulhaber,celui-là même que l'on dit avoir été – et qui fut sans douteeffectivement – l'un des instigateurs de Mit Brennender Sorge. Ils'agit du compte rendu d'un entretien du cardinal avec Hitler le4 janvier 1936 (durée de l'entretien : de 11 à 14 heures) terminépar un dîner d'une demi-heure dans la véranda de la salle àmanger à l'Obersalzberg (résidence du Führer, dans les Alpesbavaroises). Or, que consignait Mgr Faulhaber ? Toutsimplement ceci :

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"...Dans la première heure, le Führer fut le seul à parler, franchement, familièrement, avecchaleur, voire avec passion parfois. Pendant la deuxième heure, j'eus l' occasion, sans êtrepour ainsi dire interrompu, de répondre aux vues du Führer et de présenter mon propre pointde vue. Au cours de la troisième heure, le tête-à-tête se fit de plus en plus détendu...Le Führer : Les hommes ne peuvent rien faire sans croire en Dieu. Le soldat, après trois ouquatre jours sous la mitraille, doit se raccrocher à la religion. L'absence de Dieu, c'est lenéant.Je répondis : Les splendides professions de foi faites par le Führer en diverses occasions, etprécisément celle de son discours de clôture lors de la journée du Parti, à Nuremberg, et auBückeberg, n'ont certainement pas manqué de faire impression dans le monde... C'est en vainque l'on en chercherait de pareilles de la bouche d'un Léon Blum, par exemple, dans salamentable réponse au discours de Nuremberg; mais on n'en trouverait pas davantage chezles autres hommes d’État..." (Archives épiscopales de Munich, fonds Faulhaber n° 8203 etLudwig Volk : Akten Michael Faulhabers, tome II, p. 184 et suivantes). »

- Pierre Maximin – Une encyclique singulière sous le troisième Reich

«Au très honorable et illustre Adolf Hitler,Suprême Führer et chancelier du Reich allemand,Le très honorable et illustre pape Pie XI offre ses salutations et ses bons voeux.Pour la transmission informelle de la lettre officielle dans laquelle tu [NdA: du] nous asrécemment mis en garde que, suite à la disparition de l'exceptionnel et inoubliable Herr Paulvon Beneckendorff und Hindenburg, par la loi du 1er août de l'année dernière, l'office deprésident du Reich a été fusionné avec celui de chancelier du Reich et qu'ainsi tu es devenu leFührer suprême du Reich allemand, nous t'exprimons nos remerciements reconnaissants.Avec joie Nous avons pris note de la phrase dans ta lettre: ''Il est très proche de ton coeur, quedes liens qui unissent l'Allemagne avec le Siège Apostolique puissent non seulement êtremaintenus, mais être sans cesse améliorés.'' Depuis ce temps, en fait, une véritable paix entrel'autorité ecclésiastique et celle du monde contribue de manière optimale au bien être dupeuple. Nous tâcherons d'agir plus ardemment pour que, après avoir surmonté les difficultésencore existantes, pour autant qu'il est en notre pouvoir, ton désir pour le bien commun soitcouronné de succès propice.Pour cela Nous implorons Dieu Tout Puissant, afin qu'Il puisse te donner, l'homme le plushonorable et le plus illustre, et à tous le peuple allemand, Son aide efficace.Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 15 janvier de l'année MCMXXXV, dans la treizième annéede Notre Pontificat.Pape Pie IX. »

- Lettre du pape Pie IX à Hitler, traduite de l'original allemand (D. Albrecht, échange de notes, vol.3, p.73)

« Je félicite le Führer du grand mouvement populaire allemand, l'homme qui a un sentimentde sa responsabilité devant Dieu, qui veut sincèrement le bien du peuple allemand selon lavolonté créatrice de Dieu. (…) Un deuxième fait caractérise l'esprit de cette œuvreconcordataire. Cet esprit s'appuie sur une volonté explicite de paix et d'amitié. Cette œuvren'est pas un compromis, mais un concordat. Ce n'est pas un compromis où deux adversairesinconciliables s'entendent par traité sur une délimitation provisoire, mais une œuvre deconcorde pour collaborer amicalement au bien de notre peuple allemand. »

- Père Marianus Vetter, extrait du sermon radiodiffusé à l'occasion de la signature du concordat du20 juillet 1933 entre le Reich et le Saint-Siège

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« Nous reconnaissons joyeusement que le mouvement National Socialiste a produit d'énormesbienfaits, et qu'il continu encore de faire de même au niveau de la reconstruction nationale etéconomique, tout comme dans la politique sociale pour la nation et le Reich Allemand,particulièrement pour les classes les plus pauvres du peuple. Nous sommes égalementconvaincus que par le travail du mouvement National Socialiste, le danger du Bolchevismesans-Dieu, détruisant tout, a été évité. Les évêques accompagnent ce travail pour l'avenir avec leurs meilleurs vœux de bénédiction,et chercheront à amener les fidèles dans ce sens. Les jours du plébiscite, il va de soi pour nous, évêques, de nous déclarer Allemands au Reichallemand, et nous attendons aussi de tous les chrétiens pieux qu'ils sachent ce qu'ils doivent àleur peuple. »

- Mgr Th. Cardinal Innitzer, Mgr A. Hefter, Mgr S. Waitz, Mgr Pawlikowski, Mgr J. Maria Gföllner,Mgr Michael Nemelauer, déclaration de l'épiscopat allemand, Vienne, 18 mars 1938

« En octobre 1933, le Vatican avait ouvertement protesté contre l'inclusion du mythe deRosenberg dans les enseignements scolaires, mais sans résultat. En janvier, le ministreprussien de l’Éducation avait porté l'ouvrage sur la liste des livres recommandés dans lesbibliothèques scolaires, et les évêques avaient agité la sonnette d'alarme. « Récemment,déplorait l'un d'eux, j'ai appris que les deux livres Mein Kampf et Le Mythe du vingtième sièclefiguraient sur les listes des écoles secondaires. Pas d'objection pour le premier des deux, maisl'ouvrage de Rosenberg n'a pas sa place dans ces bibliothèques. Sa seule place est sur l'Index(L'Index Librorum Prohibitorum du Vatican, liste légendaire des livres proscrits).Schulte était là pour en conférer avec Hitler lui-même. Au nom de la santé spirituelle de septmillions de catholiques, il rappela à celui-ci l'existence du concordat laborieusement mis aupoint avec le Vatican. La rhétorique antichrétienne et anticléricale ne cessait de progresserparmi les dirigeants nazis, tendance aggravée par l'accession de Rosenberg au poste de "guideidéologique et spirituel". Non seulement tout cela violait les termes de l'accord avec leVatican, mais Rosenberg était un critique notoire et militant de l’Église, fait confirmé par sonignoble Mythe. A l'audition de ce titre, Hitler interrompit Schulte. "Je ne veux pas de ce livre !Rosenberg le sait. Je le lui ai dit moi-même. Je n'ai rien à voir avec ces choses païennes." »

- Timothy W. Ryback – Dans la bibliothèque privée d'Hitler, p.190

« A l'époque même où les alliés de l'Amérique, les Soviétiques, détruisaient la plupart deséglises en Russie et en Ukraine, on construisait quelque 2500 églises nouvelles en Allemagne.Pas une seule église chrétienne ne fut fermée. C'est la loi qui prescrivait la priorité de l'école etde la religion sur le service à la Jeunesse Hitlérienne. Jusqu'en automne 1944 encore, lacaserne de la Waffen SS à Breslau mettait deux autobus à disposition pour conduire les jeunesà l'église catholique ou au temple protestant le plus proche tous les dimanches. Le fait d'êtreaffilié à une communauté chrétienne ne nuisait pas à l'avancement dans le parti national-socialiste. »

- Hans Schmidt, Tract du German American Political Action Comittee (GANPAC), 1996

« L'élément le plus important – et le plus frappant – [NdA : de la politique hitlérienne] étaitson anticommunisme ; mais il y avait en outre des présentations plus qu'occasionnelles de lui-même et du national-socialisme comme étant contre-révolutionnaires, et même bien desdéclarations positivement favorables au christianisme. »

- John Lukacs – Hitler of History (Alfred Knopf, New York, 1997), p.86

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« [NdA : Von Papen déclarait que] "le IIIe Reich était la riposte chrétienne à 1789", c'est àdire le mouvement contre-révolutionnaire opposé à l'illuminisme français. »

- John Lukacs – Hitler of History (Alfred Knopf, New York, 1997), p.90

« […] l'attention sur le fait, reconnu par l’Église elle-même, que c'est grâce au national-socialisme que l’Église catholique d'Allemagne a été sauvée du chaos bolchevique. »

- Note en défense de l'ambassade d'Allemagne près le Saint-Siège du 12 avril 1937

« Lorsque d'autres dissensions d'ordre purement matériel inquiétèrent l’Église, le ministre duReich, par la 17e ordonnance d'application de la loi pour la consolidation de l’Égliseévangélique allemande, datée du 10 décembre 1935, régla définitivement les affairesfinancières et fiscales en en confiant la direction à la Chancellerie ecclésiastique. Dans unedéclaration publique, il soulignait une fois de plus que jamais aucun prêtre n'avait étéempêché d'exercer sa mission, et qu'aucun office ni aucune messe n'avaient jamais ététroublés. Toutes les arrestations et condamnations n'avaient été opérées que pour infractionaux lois de l’État. » (p.400)

« A l'étranger, en particulier dans les pays scandinaves, on rencontre souvent cette affirmation(répandue parfois même par le clergé) que l’Église serait persécutée dans le Troisième Reich.Pour rectifier cette erreur, nous indiquons ici, à titre de comparaison, l'attitude de l’État vis-à-vis de l’Église aux États-Unis, en France et en Allemagne.Aux États-Unis, les Églises et leurs organisations sont considérées comme des associationsprivées. Elles sont soumises à la législation générale sur les sociétés et sur les réunions. Lesmembres des paroisses ou des communautés religieuses doivent entretenir eux-même leursprêtres et leurs fonctionnaires ecclésiastiques, et recueillir eux-même les cotisations.L'enseignement religieux n'a pas lieu dans les écoles. Les universités n'ont pas de faculté dethéologie.En France, l’État et l’Église furent séparés de 1794 à 1801, et le sont de nouveaux depuis 1905.La fortune de l’Église, estimée à une somme de 400 à 600 millions de francs, est passée auxcommunes et à l’État. L'enseignement religieux n'existe pas à l'école, et les universités d’Étatn'ont pas de chaires de théologie. Les Églises ne reçoivent pas de subventions financières del’État, mais doivent être entretenues par les fidèles. On ne perçoit pas d'impôts pour l’Église,laquelle ne jouit pas de privilèges financiers (exemption d'impôts etc...). L'acceptation dedonations est interdite. Les étudiants en théologie et les prêtres ne sont pas exemptés duservice militaire.En Allemagne, les Églises [NdA : catholique et protestante] sont des associations de droitpublic. L’État dépense annuellement bien des millions de reichsmarks pour les Églises et pourles appointements des prêtres. Les services des contributions de l’État perçoivent les impôtspour l’Église. Dans l'exercice de leurs fonctions, les prêtres jouissent de la protection de l’Étatau même titre que les fonctionnaires. Les prêtres sont exemptés de l'obligation de revêtir desfonctions publiques. Les revenus provenant de leur charge sont insaisissables. Ils sontexemptés du service militaire. L'enseignement religieux a lieu dans les écoles. Aux universités,on compte 17 facultés évangéliques et 15 facultés catholiques d’État, ainsi que des écolessupérieures de théologie. Les Églises sont exemptées des impôts sur les donations et sur lechiffre d'affaires, ainsi que de l'impôt foncier. Il y a en Allemagne des ordres religieuxmasculins avec 660 établissements et 15 000 pensionnaires, et des ordres religieux fémininsavec 6 000 établissements et 100 000 pensionnaires. La religion et la foi religieuse n'ont jamaisété persécutées dans le Troisième Reich. La seule chose que l’État allemand interdise auclergé, c'est l'excitation contre l’État. » (p.402-403)

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- Johannes Öhquist – Le National-Socialisme, des origines à la guerre

« La grande animosité de maints nationalistes et des monarchistes français à l'égard del'hitlérisme s'explique par l'antichristianisme virulent qu'on lui prête avec complaisance. Lagrande majorité des évêques allemands, avec le Zentrum catholique qui prononça sa propredissolution, firent voter pour Hitler. L'organe rhénan du Zentrum écrivait même : "Il fautque les meilleures têtes du catholicisme et principalement la jeunesse ne se contentent pasd'une simple et insuffisante adaptation, mais se vouent avec passion à la tâche historique dunational-socialisme" (Revue des Deux Mondes, 1933, IV, p.774). »

- Jean-Jacques Stormay – Adolf Hitler, Führer du Troisième Reich

« Si Hitler avait été vraiment l'antéchrist, s'il s'était réellement opposé à la religion et à lacivilisation chrétienne, si, en particulier, il avait haï l’Église catholique, on peut êtreabsolument assuré qu'on aurait exalté en lui, comme on l'a fait pour Staline, le croiséhéroïque. Et les escrocs, les pornographes, juifs et athées, et Roosevelt et Churchill –ouvertement ou secrètement – l'auraient soutenu, de même qu'ils ont soutenu Staline, lemonstre antichrétien le plus sanguinaire de tous les temps ! »

- Austin App – Could Hitler have avoided confrontation with Jews ? (The Liberty Bell, août 1978)

« Malachie Martin, dont les abondants écrits sur l’Église tendent d'avantage vers la fictionque la réalité, a peut-être bien révélé dans son livre Déclin et chute de l'Eglise catholique desfaits significatifs, lorsqu'il décrivit les conversations entre le Pape âgé Pie XII et le cardinalBéa, plus âgé encore. Malachie Martin avait été jeune expert auprès de Béa lors de lapremière phase du Concile, et il est vraisemblable que le vieux jésuite allemand ait aimé dansses vieux jours à évoquer des souvenirs de sa vie avec ceux qui avaient été ses collaborateurs.D'après Martin, Pie XII ne cessa à la fin de sa vie de demander à Béa qu'il réponde à cettequestion lancinante et terrible : Béa pensait-il que, lui, le Pape de la seconde guerre mondiale,avait commis une erreur en jugeant qu'Hitler représentait une menace plus grave pour lemonde que Staline ? Avait-il, en fin de compte, choisi le mauvais côté dans la guerre ? Avait-ilcommis là une horrible faute ? Béa essayait de le consoler : "Comment aurions-nous pu savoirque les anglo-saxons laisseraient les russes aller si loin ?" Mais cela ne consolait pas Pie XIIqui répétait : "Nous aurions dû savoir". »

- Mary Ball – The undermining of the Catholic Church, p.33

« Le grand économiste anglais Arthur W. Kitson (The Banker's Conspiracy), après un stagede quinze jours avec lui [NdA : Hitler] à Berchtesgaden, écrivait à un Canadien, entre autreschoses : ''J'ai vécu quinze jours dans la plus stricte intimité avec Hitler. C'estindiscutablement un génie. Nul besoin d'entrer dans les détails ; énumérer les grandes lignesest suffisant avec lui. Il y a une chose que je n'aime pas chez cet homme : trop de madones etde crucifix dans ses appartements privés, ça sent le papisme.''Kurt-Wilhelm Lüdecke, un intime du cénacle hitlérien de la première heure, déclarait àMontréal en 1932, avant même que Hitler fût au pouvoir : ''J'ai été dans son intimité et j'aientendu ses confidences. Je peux parler bien à l'aise car je suis incroyant. Hitler a une marottecomme tous les grands hommes. Sa marotte, c'est la Vierge Marie. Il prétend même que c'estelle qui l'a sauvé lorsqu'il fut blessé dans les tranchées lors de la guerre, qu'il l'a vue, qu'ellelui a dit qu'il avait la mission de sauver l'Europe. Il faut lui pardonner cette faiblesse, car si cen'était pas celle-là, ce serait peut-être une faiblesse d'un genre plus grave''. »

- Paul Beaumont – Serviam, la pensée politique d'Adrien Arcan (2017)

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- LE CONCORDAT -

Le 20 juillet 1933, Hitler envoya d'initiative Franz Von Papen (camérier de Pie IX), signer unconcordat avec Pacelli (futur Pie XII). L’Église catholique obtenait pour la première fois, enAllemagne, un statut officiel.

A ce propos, le plus grand canoniste français, le chanoine Raoul Naz lui-même, affirme dans soncélèbre « Dictionnaire de Droit Canonique » que le concordat de 1933 était « le plus généreux detoute l'histoire envers l’Église catholique ».

Le texte original et complet du concordat se trouve en annexe n°01 du présent feuillet.

- LA SWASTIKA -

« La croix gammée n'a pas été choisie par le Führer pour s'opposer à la croix chrétienne. Ellen'est d'ailleurs pas ressentie comme telle par le peuple allemand ni par les évêques qui, auxjours prescrits, hissent le drapeau à croix gammée. »

- Mgr Michael von Faulhaber, Cardinal-Archevêque de Munich (repris par Friedrich Heer dans DerGlaube des Adolf Hitler, Anatomie einer politischen Religiosität, p.309)

« Au contraire, la croix gammée, le signe matériel, trouve son accomplissement dans le signespirituel, celui de la grâce, »

- Revue mensuelle jésuite de Munich Stimme der Zeit fin 1939 (repris par Friedrich Heer dans DerGlaube des Adolf Hitler, Anatomie einer politischen Religiosität, p.162)

« La croix gammée n'est pas un symbole hitlérien ni un emblème national. C'est un étendardgénérique qui rassemble sous son ombre tous les membres de la race indo-aryenne, à laquelleles blancs appartiennent. […] La croix gammée est et restera le symbole de ralliement de larace blanche, dans son effort mondial pour se dégager de la domination économique etpolitique des Juifs. […] Que partout flotte fièrement et victorieusement la croix gammée ! »

- Adrien Arcand, chef du parti National-Socialiste Chrétien canadien, dans l'hebdomadaire LePatriote (1933)

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Armoiries du Père Abbé Theodorich Hagn au dessus d'un autel de l'abbaye de Lambach, danslaquelle Hitler assistait à la messe dans sa jeunesse.

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ANNEXE N°01

Concordat entre le Saint-Siège et le Reich allemand du 20 juillet 1933

Sa Sainteté le Pape Pie XI et le Président du Reich allemand, déterminés par le désir commun deconsolider et de promouvoir les relations amicales existant entre le Saint-Siège et le Reichallemand, voulant régler durablement les relations entre l’Église catholique et l’État pour tout leterritoire du Reich allemand d’une façon satisfaisante pour les deux parties,ont décidé de conclure une convention solennelle qui complète les concordats conclus avec certainsLänder allemands et garantisse pour les autres un traitement homogène dans ses principes desquestions traitées.

À cet effet, Sa Sainteté le Pape Pie XI a nommé comme plénipotentiaire Son Éminence lerévérendissime cardinal Eugenio Pacelli, secrétaire d’État, et le Président du Reich allemand anommé comme plénipotentiaire le vice-chancelier du Reich allemand, M. Franz von Papen,lesquels, après avoir échangé leurs pleins pouvoirs respectifs et les avoir reconnus en bonne et dueforme, ont convenu des articles suivants :

Article 1

Le Reich allemand garantit la liberté de profession et d’exercice public de la religion catholique.Il reconnaît le droit de l’Église catholique d’organiser et d’administrer ses affaires de façonautonome dans les limites du droit commun, et d’édicter des lois et règlements qui lient sesmembres dans le cadre de ses attributions.

Article 2

Les concordats conclus avec la Bavière (1924), la Prusse (1929) et le Bade (1932) restent envigueur, et les droits et libertés de l’Église catholique qui y sont reconnus demeurent inchangés surles territoires concernés. Pour les autres Länder, les dispositions contenues dans le présentconcordat sont appliquées dans leur ensemble. Elles sont obligatoires également pour les troisLänder cités ci-dessus, en tant qu’elles concernent des matières qui n’ont pas été réglées dans cesconcordats particuliers ou qu’elles complètent les dispositions déjà établies.

A l’avenir, la conclusion de concordats par les Länder s’effectuera uniquement en accord avec legouvernement du Reich.

Article 3

Pour entretenir les bonnes relations entre le Saint-Siège et le Reich allemand, un nonce apostoliquerésidera, comme jusqu’à présent, dans la capitale du Reich allemand, et un ambassadeur du Reichallemand auprès du Saint-Siège.

Article 4

Le Saint-Siège jouit de la pleine liberté de communiquer et de correspondre avec les évêques, leclergé et les autres membres de l’Église catholique d’Allemagne. Il en va de même pour les évêqueset les autres autorités diocésaines dans leurs communications avec les fidèles dans toutes lesactivités relatives à leur ministère pastoral.

Les instructions, ordonnances, lettres pastorales, bulletins diocésains officiels et les autres actes

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concernant le gouvernement spirituel des fidèles et qui émanent des autorités ecclésiastiques dans lecadre de leurs attributions (art 1, al. 2) peuvent être publiés librement et portés à la connaissance desfidèles dans les formes usitées jusqu’ici.

Article 5

Dans l’exercice de leur activité sacerdotale, les ecclésiastiques jouissent de la protection de l’État dela même façon que les fonctionnaires. Conformément à la législation générale de l’État, ce dernierprendra des mesures contre les offenses à leur personne et à leur qualité d’ecclésiastiques, et contreles troubles portés à l’exercice de leur ministère, et il leur garantira, en cas de besoin, la protectiondes autorités.

Article 6

Les clercs et les religieux sont exempts de l’obligation d’assumer des charges publiques et fonctionssimilaires qui, selon les règles du droit canonique, ne sont pas compatibles avec l’état ecclésiastiqueet religieux. Cela s’applique en particulier à l’office d’échevin, de juré, de membre descommissions des impôts ou des tribunaux des finances.

Article 7

Pour accepter un emploi ou une fonction dans l’administration d’État ou dans une collectivité dedroit public dépendant de l’État, les ecclésiastiques ont besoin du nihil obstat de leur ordinairediocésain ainsi que de l’ordinariat du siège de la collectivité de droit public. Le nihil obstat estrévocable à tout moment pour raisons graves d’intérêt ecclésiastique.

Article 8

La rémunération des ecclésiastiques est exempte de saisie de la même façon que les traitements desfonctionnaires du Reich et de l’État.

Article 9

Les ecclésiastiques ne peuvent être requis par les autorités judiciaires ou par d’autres autorités pourdonner des informations sur des faits qui leur ont été confiés dans l’exercice de leur activitépastorale, et qui de ce fait sont couverts par l’obligation du secret religieux.

Article 10

Le port de l’habit ecclésiastique ou religieux par des laïques, ou des ecclésiastiques ou religieuxauxquels il a été valablement interdit par l’autorité ecclésiastique compétente en vertu d’une mesuredéfinitive communiquée officiellement à l’autorité étatique, est passible de la part de l’État desmêmes peines que l’usage abusif de l’uniforme militaire.

Article 11

L’organisation et les circonscriptions actuelles des diocèses de l’Église catholique du Reichallemand sont maintenues. La nouvelle érection d’un diocèse, d’une province ecclésiastique, ou toutautre modification de la circonscription diocésaine qui paraîtrait à l’avenir nécessaire, tant qu’ils’agit de créations à l’intérieur des frontières d’un Land allemand, demeure soumise à un accordavec le gouvernement du Land concerné. S’agissant de créations ou modifications qui dépassent lesfrontières d’un Land allemand, un accord aura lieu avec le gouvernement du Reich, auquel est laisséle soin d’obtenir le consentement des gouvernements des Länder concernés. Il en va de même pour

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la nouvelle érection ou la modification de provinces ecclésiastiques, dans le cas où plusieurs Länderallemands sont impliqués. Les dispositions précédentes ne s’appliquent pas aux changements delimites ecclésiastiques opérés uniquement dans l’intérêt de l’activité pastorale locale.Dans le cas d’un nouveau découpage territorial au sein du Reich allemand, le gouvernement duReich se mettra en relation avec le Saint-Siège pour la modification de l’organisation et descirconscriptions des diocèses.

Article 12

Sans préjudice des dispositions de l’article 11, des offices ecclésiastiques pourront être librementérigés et modifiés tant que des dépenses ne sont pas réclamées à l’État. La participation de l’Étatpour la création et la modification de paroisses suivra des règles établies avec les évêquesdiocésains, à propos desquelles le gouvernement du Reich interviendra auprès des gouvernementsdes Länder afin qu’elles soient le plus possible harmonisées.

Article 13

Les paroisses catholiques, les associations paroissiales et diocésaines, les sièges épiscopaux, lesévêchés et les chapitres, les ordres et les sociétés religieuses, ainsi que les établissements, lesfondations, les biens patrimoniaux de l’Église catholique administrés par des organesecclésiastiques, conservent ou acquièrent la personnalité juridique au for civil selon les normescommunes du droit. Ceux qui étaient antérieurement des collectivités de droit public conservent cecaractère ; les mêmes droits peuvent être garantis aux autres conformément à la législationcommune.

Article 14

L’Église a, par principe, le droit de conférer librement tous les offices et bénéfices ecclésiastiquessans l’intervention de l’État ou des collectivités communales civiles, sauf accords prévus dans lesconcordats cités dans l’article 2. En ce qui concerne la provision des sièges épiscopaux pour lesdeux diocèses suffragants de Rottenbourg et de Mayence et le diocèse de Meissen, s’appliquent lesrègles fixées pour le siège métropolitain de la province ecclésiastique du Rhin supérieur deFribourg. Il en va de même, dans les deux diocèses suffragants cités, pour la provision descanonicats du chapitre épiscopal et pour le règlement du droit de patronage.

En outre, il existe un accord sur les points suivants :

1. Les prêtres catholiques qui remplissent en Allemagne une charge ecclésiastique ou qui exercentune activité d’assistance spirituelle ou d’enseignement doivent :

a. être citoyens allemands ;

b. avoir obtenu un diplôme qui permette d’étudier dans un établissement d’enseignement supérieurallemand ;

c. avoir suivi pendant au moins trois ans des études de philosophie et de théologie dans unétablissement public d’enseignement supérieur allemand, un institut académique ecclésiastiqueallemand ou dans ou dans un établissement supérieur pontifical à Rome.

2. La bulle de nomination des archevêques, des évêques, d’un coadjuteur cum jure successionis oud’un Praelatus nullius, ne sera délivrée qu’après que le nom de la personne choisie a étécommuniqué au Reichsstatthalter auprès du Land concerné, et qu’il a été constaté qu’il n’y a pas àson encontre d’objections d’ordre politique général.

Après entente entre les autorités ecclésiastiques et gouvernementales, on pourra déroger auxconditions exigées aux a., b. et c. du §1.

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Article 15

Les ordres et les sociétés religieuses ne sont soumis de la part de l’État à aucune restrictionparticulière dans le règlement de leurs affaires et dans l’administration de leurs biens, en ce quiconcerne leur fondation, leurs maisons, le nombre et - sous réserve de l’article 15 al. 2 - les qualitésde leurs membres, leur activité en matière de ministère pastoral, d’enseignement, d’assistance auxmalades et d’œuvres caritatives.

Les supérieurs religieux qui ont leur résidence dans le Reich allemand doivent avoir la citoyennetéallemande. Les supérieurs provinciaux et généraux résidant hors du territoire du Reich allemandont, même s’ils sont d’une autre nationalité, le droit de visiter leurs maisons situées en Allemagne.Le Saint-Siège veillera à ce que, pour les maisons religieuses existant sur le territoire du Reich,l’organisation provinciale soit réglée de façon à ce qu’elles ne soient pas, autant que possible,subordonnées à des supérieurs provinciaux étrangers. Des exceptions peuvent être admises, enaccord avec le gouvernement du Reich, particulièrement dans les cas où le petit nombre de maisonsrend inopportune la constitution d’une province allemande, ou lorsqu’il y a des raisons particulièresde conserver une organisation provinciale historiquement fondée et qui s’est révéléeparticulièrement efficace.

Article 16

Avant que les évêques prennent possession de leurs diocèses, ils prêteront entre les mains duReichsstatthalter de l’État compétent, ou entre les mains du président du Reich un serment defidélité selon la formule suivante : « devant Dieu et sur les Saints Évangiles, je jure et promets,comme il convient à un évêque, fidélité au Reich allemand et au Land de … Je jure et promets derespecter et de faire respecter par mon clergé le gouvernement constitutionnellement établi. Mepréoccupant, comme il est de mon devoir, du bien et de l’intérêt de l’État allemand, je chercheraidans l’exercice du ministère qui m’est confié à empêcher tout préjudice qui pourrait le menacer. »

Article 17

Le droit de propriété et les autres droits des collectivités de droit public, des établissements,fondations et associations de l’Église catholique sur leurs biens, seront garantis conformément à lalégislation générale de l’État.

La démolition d’édifices consacrés au culte ne pourra avoir lieu sous aucun motif sans l’accordpréalable des autorités ecclésiastiques compétentes.

Article 18

Au cas où les aides accordées par l’État à l’Église catholique fondées sur une loi, une convention oudes titres juridiques particuliers, devraient être rachetées, on établira en temps voulu un accordamical entre le Saint-Siège et le Reich, avant la mise au point des critères à établir pour ce rachat.Parmi les titres juridiques particuliers, figure également la coutume juridiquement fondée.Le rachat doit garantir aux ayants droit une compensation convenable pour la suppression desprestations de l’État existant jusqu’à présent.

Article 19

Les facultés de théologie catholique dans les établissements d’enseignement supérieur de l’État sontconservées. Leurs relations avec l’autorité ecclésiastique sont réglées selon les dispositions établiesdans les concordats concernés et protocoles annexés, en tenant compte des prescriptionsecclésiastiques correspondantes.

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Article 20

Tant qu’il n’existe pas d’autres accords, l’Église a le droit d’ériger, pour la formation du clergé, desétablissement d’enseignement de philosophie et de théologie qui dépendent exclusivement del’autorité ecclésiastique, s’il n’est pas réclamé de subsides de l’État. L’érection, la direction etl’administration des séminaires et des petits séminaires ecclésiastiques regardent uniquement lesautorités ecclésiastiques, dans les limites du droit commun.

Article 21

L’enseignement de la religion catholique dans les écoles primaires, professionnelles, secondaires etdans les établissements d’enseignement supérieur est une matière d’enseignement régulière, et seradonné conformément aux principes de l’Église catholique. Dans l’enseignement religieux, on mettraun soin particulier à développer la conscience du devoir envers la patrie et du devoir civique etsocial, selon l’esprit des règles de la foi et de la morale chrétienne, comme cela se fait égalementdans le reste de l’enseignement. Le contenu et le choix des manuels d’enseignement religieux serontfixés en accord avec les autorités ecclésiastiques supérieures. On donnera aux autoritésecclésiastiques supérieures les moyens de contrôler, en accord avec les autorités scolaires, que lesélèves reçoivent l’enseignement religieux conformément aux doctrines et aux exigences de l’Église.

Article 22

La nomination des professeurs de religion catholique a lieu en accord entre l’évêque et legouvernement du Land.

Les professeurs que l’évêque aurait déclarés inaptes à délivrer l’instruction religieuse, en raison deleur doctrine ou de leur conduite morale, ne peuvent être employés comme professeurs de religionaussi longtemps que dure l’empêchement.

Article 23

Le maintien et la création d’écoles confessionnelles catholiques demeurent garantis. Dans toutes lescommunes où les parents, ou les autres personnes investies de l’autorité parentale, le réclament,seront ouvertes des écoles primaires catholiques lorsque, compte tenu des conditions del’organisation scolaire locale, le nombre des élèves rend réalisable un fonctionnement convenablede l’école conformément aux prescriptions de l’État.

Article 24

Dans les écoles primaires catholiques ne seront employés que des enseignants appartenant à l’Églisecatholique et offrant la garantie de correspondre aux exigences particulières de l’écoleconfessionnelle catholique.

Dans le cadre de la formation professionnelle générale des enseignants, sont créés desétablissements qui garantissent une formation des enseignants catholiques correspondant auxexigences particulières de l’école confessionnelle catholique.

Article 25

Les ordres et congrégations religieuses sont autorisés à fonder et à diriger des écoles privées, dansle cadre du droit commun et des conditions fixées par la loi. Ces écoles privées délivrent les mêmestitres que les écoles de l’État lorsqu’elles satisfont aux mêmes prescriptions concernant lesprogrammes d’étude.

Pour l’admission à la fonction de professeur et pour la nomination dans les établissements

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d’enseignement élémentaires, secondaires et supérieurs, les membres des ordres et congrégationsreligieuses doivent satisfaire aux conditions de droit commun.

Article 26

Sous réserve d’une réglementation générale ultérieure des questions de droit matrimonial, il existeun accord sur le fait que le sacrement de mariage peut être célébré avant le mariage civil, nonseulement en cas de maladie mortelle d’un des futurs époux qui ne permette aucun délai, mais aussien cas de grave nécessité morale, dont l’existence doit être certifiée par l’autorité épiscopalecompétente. Dans ces cas, le curé est tenu d’en informer immédiatement le bureau de l’état civil.

Article 27

Dans l’armée du Reich allemand, une aumônerie exempte sera établie pour les officiers, employéset soldats catholiques qui appartiennent à l’armée ainsi que pour leurs familles.

La direction de l’aumônerie militaire appartient à l’évêque militaire. Sa nomination ecclésiastiquesera faite par le Saint-Siège, après que celui-ci s’est mis en relation avec le gouvernement du Reichpour désigner, en accord avec lui, une personne idoine.

La nomination ecclésiastique des curés militaires et des autres aumôniers militaires est faite parl’évêque militaire, après consultation de l’autorité compétente du Reich. L’évêque militaire peutnommer uniquement les ecclésiastiques qui ont obtenu de leur évêque diocésain la permissiond’entrer dans l’aumônerie militaire. Les aumôniers militaires ont des compétences paroissiales surles troupes qui leur sont confiées et sur leurs familles. Les dispositions précises concernantl’organisation de l’aumônerie militaire catholique sont établies par un bref apostolique. Lerèglement de la situation des aumôniers militaires en tant que fonctionnaires de l’État est établi parle gouvernement du Reich.

Article 28

Dans les hôpitaux, établissements pénitentiaires et autres établissements publics, l’Église seraadmise, dans le cadre du règlement intérieur de l’établissement, à effectuer des visites pastorales età y célébrer des actes de culte. Si une aumônerie régulière est établie dans ces établissements, et siles ecclésiastiques sont recrutés dans ce but comme fonctionnaires de l’État ou d’autres organismespublics, cela s’effectue en accord avec l’autorité ecclésiastique supérieure.

Article 29

Concernant la prise en compte de leur langue maternelle dans le culte, dans l’enseignementreligieux et dans les associations ecclésiastiques, les membres catholiques d’une minorités ethniquenon allemande résidant dans le Reich ne seront pas traités moins favorablement que ce quicorrespond à la situation juridique et effective des personnes d’origine et de langue allemanderésidant sur le territoire de l’État étranger correspondant.

Article 30

Les dimanches et jours de fêtes religieuses, dans les cathédrales comme dans les églisesparoissiales, filiales et conventuelles du Reich allemand, on récitera à la suite du service religieuxprincipal, conformément aux prescriptions de la liturgie, une prière pour la prospérité du Reich etdu peuple allemand.

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Article 31

Les organisations et associations catholiques qui poursuivent des buts exclusivement religieux,culturels et caritatifs, et qui, comme telles, dépendent de l’autorité ecclésiastique, seront protégéesdans leurs institutions et dans leur activité.

Les organisations catholiques qui, outre leurs buts religieux, culturels ou caritatifs, poursuiventaussi d’autres buts, parmi lesquels des missions sociales ou professionnelles, jouiront, sanspréjudice de leur éventuelle intégration dans les associations publiques, de la protection évoquée àl’article 31. al .1, tant qu’elles donnent la garantie de déployer leur activité en dehors de tout partipolitique.La détermination des organisations et associations auxquelles s’appliquent les dispositions de cetarticle est l’objet d’un accord entre le gouvernement du Reich et l’épiscopat allemand.Dans la mesure où le Reich et les Länder soutiennent des organisations de jeunesse - sportives ouautres-, on prendra soin que leurs membres puissent exercer normalement leurs devoirs religieux lesdimanches et jours fériés, et qu’ils ne soient contraints à rien d’incompatible avec leurs convictionset leurs devoirs religieux ou moraux.

Article 32

En raison des circonstances particulières existant en Allemagne et en considérant les dispositions duprésent concordat garantissant une législation qui sauvegarde les droits et les libertés de l’Églisecatholique dans le Reich et dans ses Länder, le Saint-Siège édictera des dispositions qui interdisentaux ecclésiastiques et aux religieux d’appartenir à des partis politiques et d’exercer une activité dansces partis.

Article 33

Les matières relatives à des personnes ou à des affaires ecclésiastiques qui n’ont pas été traitéesdans les articles précédents, seront réglées, pour le ressort ecclésiastique, conformément au droitcanonique en vigueur.

S’il surgissait à l’avenir quelque divergence sur l’interprétation ou sur l’application d’unedisposition du présent concordat, le Saint-Siège et le Reich allemand mettront en œuvre d’uncommun accord une solution amicale.

Article 34

Le présent concordat, dont les textes allemand et italien font également foi, devra être ratifié et lesinstruments de la ratification devront être échangés. Il entrera en vigueur le jour de l’échangedesdits instruments.

En foi de quoi les plénipotentiaires ont signé le présent concordat.

Protocole final

En ce qui concerne l’article 3

Le nonce apostolique auprès du Reich allemand est, conformément aux notes échangées entre lanonciature apostolique à Berlin et le Ministère des affaires étrangères en dates du 11 et du 27 mars1930, le doyen du corps diplomatique accrédité.

En ce qui concerne l’article 13

Il existe un accord sur le fait que le droit de l’Église de percevoir des impôts demeure garanti

En ce qui concerne l’article 14 §2 al. 2

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Il existe un accord sur le fait que s’il existe des d’objections d’ordre politique général, elles devrontêtre apportées dans le délai le plus bref possible. Si aucune déclaration de ce genre n’est présentéeau bout de vingt jours, le Saint-Siège aura le droit de considérer qu’il n’existe pas d’objectionenvers le candidat. Jusqu’à la publication de la nomination, le secret le plus strict sera tenu sur lapersonne en question.

Ceci ne crée pas un droit de veto de l’État.

En ce qui concerne l’article 17

Tant que les bâtiments ou propriétés de l’État sont destinés aux finalités de l’Église, ils le demeurent, sous réserve de contrats éventuellement existants.

En ce qui concerne l’article 19 phrase 2

Les textes de base sont constitués essentiellement, au moment de la conclusion du concordat, par laconstitution apostolique Deus scientiarum Domauminus du 24 mai 1931 et par l’instruction du 7juillet 1932.

Le gouvernement du Reich prendra soin de garantir, pour toutes les facultés de théologie concernéesen Allemagne, une pratique homogène conforme à l’ensemble des dispositions correspondantes.

En ce qui concerne l’article 20

Les petits séminaires existant dans les établissements d’enseignement supérieur et secondairesoumis à la direction de l’Église, seront reconnus, du point de vue fiscal, comme institutionsessentielles de l’Église au sens propre, et comme partie intégrante de l’organisation diocésaine.

En ce qui concerne l’article 24

Dans la mesure où, après réorganisation des écoles normales, des instituts privés répondent auxexigences requises habituellement par l’État pour la formation des enseignants et enseignantes, onprendra en compte également pour leur admission les organismes existants des ordres et descongrégations religieuses.

En ce qui concerne l’article 26

Il y a grave nécessité morale quand on se heurte à des difficultés insurmontables, ou surmontablesseulement par des dépenses disproportionnées, qui empêchent de pouvoir produire à temps lesdocuments nécessaires à la célébration du mariage.

En ce qui concerne l’article 27 §1

Les officiers, employés et soldats catholiques et leurs familles n’appartiennent pas aux paroisseslocales et ne contribuent pas à leurs charges.

En ce qui concerne l’article 27 §4

Le bref apostolique est publié après que le gouvernement du Reich ait été consulté.

En ce qui concerne l’article 28

En cas d’urgence, l’accès de l’ecclésiastique doit être garanti à tout moment.

En ce qui concerne l’article 29

Le gouvernement du Reich s’étant montré bienveillant en ce qui concerne les minorités nonallemandes, le Saint-Siège déclare que, confirmant les principes qu’il a toujours défendusconcernant le droit à la langue maternelle dans l’activité pastorale, dans l’enseignement religieux etdans la vie des organisations catholiques, il veillera, lors des futures conventions concordatairesavec d’autres États, à l’insertion d’une disposition équivalente protégeant les droits des minoritésallemandes.

En ce qui concerne l’article 31 §4

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Les principes fixés à l’article 31 §4 valent également pour le service du travail.

En ce qui concerne l’article 32

Il est entendu que le Reich prendra, à l’égard des confessions non catholiques les mêmes règlesconcernant l’activité dans les partis politiques.

La mesure dont il est fait obligation aux ecclésiastiques et aux religieux en application de l’article32, ne signifie pas une limitation d’aucune sorte pour annoncer et commenter la doctrine et lesprincipes dogmatiques et moraux de l’Église.

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« La première procession de la Fête-Dieu à Berlin depuis la fondation de la Prusse eut lieu en1933, après l'accession au pouvoir des nationaux-socialistes. »

- Mensch und Maß du 9 août 1988 (repris par Pierre Maximin dans Une encyclique singulière sousle IIIe Reich)

Messe catholique de terrain célébrée pour la 14. Waffen-Grenadier-Division der SS Galizien,l'unité ukrainienne de la SS rassemblant des volontaires de toutes les régions d'Ukraine

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Messe de terrain célébrée pour la28. SS-Freiwilligen-Panzergrenadier-Division « Wallonien »

Messe de terrain célébrée pour des soldats de la Wehrmacht sur le front de l'est

Le prétendu socialisme du national-socialisme

« Le "socialisme" du national-socialisme ne fut qu’une manière, durcie par les nécessités d’uneéconomie de guerre, de réhabiliter le primat du bien commun sur le bien particulier, et du politiquesur l’économie. Hitler se prononça pour une organisation corporative de la société (cf. Mein Kampf,o.c.p.593).

C’est précisément ce dont convient implicitement Churchill déclarant dans ses Mémoires : "Lecrime impardonnable de l’Allemagne avant la Seconde Guerre mondiale était la tentative dedétacher sa puissance économique du système de commerce mondial et de créer un propre systèmed’échanges duquel la finance mondiale ne pouvait plus bénéficier" (cité dans la Revue "Ecrits deParis" p. 40 n° 613 de sept.99). »

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« Quant au "socialisme" du national-socialisme, on peut se souvenir des propos suivants :

- “La corporation NS n’est pas un organe de lutte de classe, mais un organe de représentationprofessionnelle” (id.p.596). "L’ouvrier NS doit savoir que la prospérité de l’économie nationalesignifie son propre bonheur matériel.

- Le patron NS doit savoir que le bonheur et la satisfaction de ses ouvriers sont la conditionprimordiale de l’existence et du développement de sa propre prospérité économique. Les ouvriers etles patrons NS sont tous deux des délégués et des mandataires de l’ensemble de la communautépopulaire. La grande proportion de liberté personnelle qui leur est accordée dans leur action, doitêtre expliquée par ce fait que la capacité d’action d’un seul est beaucoup plus augmentée par uneextension de liberté que par la contrainte d’en haut; la sélection naturelle, qui doit pousser en avantle plus habile, le plus capable et le plus laborieux, ne doit pas être entravée" (id. p.597).

Ces propos font écho à la doctrine de Mussolini (pour lequel Hitler eut toujours la plus grandeadmiration) : "Ni individus, ni groupes (partis politiques, associations, syndicats, classes) en dehorsde l’État. Le fascisme s’oppose donc au socialisme, qui fige le mouvement historique dans la luttedes classes, et ignore l’unité de l’État qui fond les classes en une seule réalité économique etmorale; et de même il est contre le syndicalisme de classe. Mais le fascisme veut que, dans l’orbitede l’État, les exigences réelles qui donnèrent naissance au mouvement socialiste et syndicalistesoient reconnues, et il les fait valoir dans le système corporatif où ces intérêts s’accordent avecl’unité de l’État" (Mussolini, La Doctrine du Fascisme, chap. I §8, p.16, Ed. du Trident 1987). »

- Joseph Mérel, Fascisme et Monarchie

Pour Hitler, il le dit dès le 28 juin 1922, un « socialiste » est un patriote :

« Celui qui est prêt à faire sienne la cause nationale, dans une mesure telle qu’il ne connaît pasd’idéal plus élevé que la prospérité de la nation ; celui qui a compris que notre grand hymneDeutschland über alles signifie que rien, rien dans le vaste monde ne surpasse à ses yeux cetteAllemagne, sa terre et son peuple, son peuple et sa terre, celui-là est un socialiste. » (rapporté parJacques Georgel, Les eurodictatures, éd. Apogée, 1999, p. 32)

L’historien Hajo Holborn souligne qu’Hitler n’a jamais été socialiste :

« Il n’a jamais été socialiste. Dans un de ses discours en 1927 qu’a organisé le magnat de la RuhrEmil Kirdorf (1847-1938) devant des industriels, Hitler déclare : « Le plus grand nationalisme estessentiellement identique avec les plus grandes préoccupations du peuple et le plus grandsocialisme est identique à la forme la plus élevée de l’amour du peuple et de la patrie ». Lesocialisme et le nationalisme étaient pour lui des termes interchangeables qui changeaient enfonction du groupe social auquel il s’adressait. » (Hajo Holborn, A history of modern Germany,1840-1945, Princeton University Press, 1982, page 719.)

Le 24 mars 1942 il déclare en privé :

« Je tiens absolument à protéger la propriété privée. Il est naturel et salutaire que les individusdoivent être motivés par le désir de consacrer une partie du revenu de leur travail à construire et àétendre une succession familiale. Supposons que cette succession soit une usine. A mon avis il estévident, de manière générale, que cette usine soit mieux gérée par un membre de cette famille plutôtqu’un fonctionnaire de l’Etat… En ce sens nous devons encourager l’initiative privée. » ( H. R.Trevor-Roper, Hitler’s Table Talk, 1941–1944: His Private Conversations, édition numérique, «March 24, 1942 », pp. 362-363)

Le discours qu’il a prononcé le 27 janvier 1932 à Düsseldorf est dans la même veine :

« La propriété ne peut être justifiée du point de vue moral que si j’admets que les hommes ont desrendements différents. Et alors seulement je peux constater : puisque les rendements des hommesdiffèrent, les résultats des rendements diffèrent également. Or si les résultats des rendements

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humains diffèrent, il est utile de laisser aux hommes l’administration de ses résultats à peu près dansles même proportions. Il serait illogique de confier l’administration du résultat d’un certainrendement effectué par une certaine personne au premier venu moins capable que lui ou à unecollectivité qui a prouvé par le fait même qu’il (ou elle) n’a pas accompli ce travail qu’il (ou elle)est incapable d’en administrer le résultat. »

Hitler continue son discours :

« Il faut admettre par conséquent qu’économiquement parlant les hommes ne sont pas aussivaleureux, aussi importants les uns que les autres dans tous les domaines. Ceci admis, ce seraitpourtant folie de dire que dans le domaine économique il existe des différences de valeur en toutétat de choses, mais non dans le domaine politique. C’est un non-sens que de construire la vieéconomique sur la notion de rendement, de la valeur personnelle, donc pratiquement sur l’autoritéde la personnalité, et de nier dans le domaine politique l’autorité de la personnalité et de mettre à saplace la loi du grand nombre, la démocratie. »

Le SS-Obergruppenführer Werner Best, personnage clé des forces armées allemandes, écrit :

« Nous reconnaissons la lutte des classes, mais la lutte des classes par « en haut », menée par lesmaîtres contre la masse insurgée. »

Le 10 mai 1933, Goebbels préside un autodafé sur l’Opernplatz de Berlin : vingt mille livres sontjetés au feu, la manifestation est retransmise en direct à la radio, scandée par des slogans édifiants :– « Contre la lutte des classes et le matérialisme, pour la communauté du peuple et les idéaux devie, je livre aux flammes les oeuvres de Marx, Freud, Tucholsky et Ossietzky, Heinrich Mann etErick Kästner… » Outre Berlin, dix-sept villes universitaires organisent les bûchers.

Hitler avait dit un jour de 1930 :

« Ce que nous entendons par ''socialisme'' n’a rien à voir avec le socialisme marxiste. Le marxismerejette la propriété privée, le vrai socialisme, non. » [Carsten, Francis Ludwig The Rise of Fascism,2nd ed. University of California Press, 1982. p. 137. Quoting: Hitler, A., Sunday Express,September 28, 1930.]

Les Brückenbauer

Les Brückenbauer (les jeteurs des ponts) voulaient une purification du national-socialisme par lecatholicisme : on compte parmi eux les théologiens Hans Barion, Karl Eschweiler, Joseph Lortz,Karl Adam, Michael Schmaus ; mais aussi des catholiques de droite autour du vice-chancelier Franzvon Papen, qui fondèrent le 3 avril 1933 le Bund Katholischer Deutscher Kreuz und Adler,transformé début octobre de la même année en Arbeitsgemeinschaft katholischer Deutscher, lacommunauté de travail des Allemands catholiques, association favorable au nouveau Reich.

La signature du concordat avait éveillé chez de nombreux catholiques l'espoir d'un apaisement,Hitler mettant au pas les éléments hostiles à l'Église de son mouvement ; tel était notamment lesentiment de l'archevêque de Freiburg im Breisgau, Mgr Conrad Gröber, par ailleurs ennemi duMouvement liturgique. Plus généralement, une part des catholiques allemands fut sensible auxthèmes développés par la révolution nationale : ordre moral à l'intérieur, affirmation nationale àl'extérieur.

Le théologien catholique Karl Eschweiler recherche les sources thomistes de l'idéologie völkisch,l'abbé théologien Karl Adam dans la Theologische Quartalschrift de Tubingen publie un articleDeutsches Volkstum und Katholisches Christentum. Michael Schmaus, professeur de théologie àMünster, insiste sur les points communs : antilibéralisme, sens de la communauté. Il en est de mêmede l'historien de l'Église Joseph Lortz. Le canoniste Hans Barion, ami de Carl Schmitt, va jusqu'àremettre en cause l'idée d'un parti catholique, affirmant qu'il y a là une tendance au "monophysismepolitique", où les deux ordres se confondent et tendent donc à se détruire dans un article fameux del'époque Kirche oder Partei?, (Église ou Parti ?).

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On pourrait encore citer Mgr Alois Hudal, prônant une réaction conservatrice à l'intérieur duNSDAP pour l'amener à correspondre totalement aux intérêts chrétiens. Il y en a plein d'autres :Mgr Rarkowski, aumônier général de la Wehrmacht qui se félicitait de la conduite morale de laWehrmacht en Pologne, l'abbé Philipp Haeuser anticommuniste, antidémocrate et antijuif, MgrFranz Xaver Eberle, évêque auxiliaire d'Augsburg ayant collaboré activement avec la Gestapo, lesphilosophes néoscolastiques et antimodernistes Josef Engert et Nimio de Anquin, le père JohannesPohl, spécialiste du judaïsme employé par Rosenberg, le père Joseph Roth, secrétaire adjoint auMinistère de l'Église du Reich, le père bénédictin Albanus Schachleiter qui a œuvré pour la mise enplace d'Hitler au poste de chancelier, l'historien catholique Karl Alexander von Müller, etc...

Même certaines "victimes du nazisme" avaient joué un rôle plus nuancé que ce que l'on en dit : onpourrait citer ici les cas du père hiéronymite Bernhard Stempfle, confident d'Hitler, l'ayant rencontréune bonne centaine de fois et ayant carrément corrigé les premiers exemplaires de Mein Kampfavant d'être liquidé contre l'avis d'Hitler dans la nuit des longs couteaux. Ou encore le docteur ErichKlausener, chef de l'Action catholique, qui cherchait une symbiose avec le régime, s'était mis à dosune partie du parti et fut aussi liquidé le 30 juin 1934. Le cardinal Faulhaber avait trouvé la formuleexacte : « Hitler est prisonnier de son propre parti ». Cela se voit notamment avec l'affaire de MgrHudal : celui-ci, dans son livre Les fondements du national-socialisme, proposait une réformecatholique du régime. Hitler a accepté de recevoir son ouvrage et était favorable à sa diffusion dansles organes dirigeants du Parti, mais les hiérarques plus ou moins marqués idéologiquement s'yopposèrent, en particulier Martin Bormann et Joseph Göbbels, comme le révèle notamment VonPapen, ami de Mgr Hudal. Ce projet, qui ouvrait la possibilité réelle de réhabiliter une formenouvelle du Saint-Empire, n'aboutit donc pas.

Heinrich Himmler, Reichsführer-SS

« Je n'ai rien contre la Chrétienté en elle-même » HeinrichHimmler, The Kersten Memoirs, 155

Le cas d'Himmler est assez complexe. Dans les premières annéesdu Parti, c'était un catholique fidèle. En 1919, peu avant de lerejoindre, il écrivait dans son journal : « Quoi qu'il arrive,j'aimerai toujours Dieu, je le prierai, je resterai fidèle à l'Églisecatholique et je la défendrai même si j'en étais expulsé. » (Citédans l'étude de Werner Angress et Bradley Smith, "Diaries ofHeinrich Himmler's Early Years," Journal of Modern History 31(1959), p. 271.) À cette époque, il prenait un grand plaisir à allerà l'église: la confession et la communion étaient importantes pourlui. (Bradley Smith, Heinrich Himmler : A Nazi in the Making, p.98). Selon le biographe de Himmler, il n'avait pas vu la guerrequi venait de se terminer comme étant « en contradiction avec leraffinement et la spiritualisation de la vie cultivée et del'humanité chrétienne ». Il était particulièrement intéressé par lesécrits de Conrad von Bolanden, un apologiste catholique du

XIXème siècle, dont le vrai nom était Joseph Bischoff, qu'il considérait comme un « hymne édifiantau christianisme ». Son seul reproche envers le travail de Bolanden était son attitude négativeenvers le protestantisme: « Je doute que la religion protestante manque tellement de contenu ... Aucontraire, elle doit avoir de bons ingrédients, mais Bolanden n'accordera pas de crédit auprotestantisme. Nous devrions être heureux lorsque cette division de la tombe sera guérie. »

Tandis que Ludendorff menait sa guerre contre le christianisme sous l'influence de sa femme,Himmler, qui avait rejoint le NSDAP et avait participé au putsch de la brasserie, allait encore àl'église. Cependant, bien qu'il ait aimé la vie d'église, son attitude envers le catholicisme commençaà changer. Ses entrées de journal de 1923-4 critiquaient des livres sur le catholicisme qu'il a lus et

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qu'il considérait comme « trop doctrinaire » ou « fanatiques ». Des Jésuites, il écrivait: « Il est plusclair que jamais que l'expulsion des jésuites fut un acte bénéfique de Bismarck. » Il raconta avecsympathie l'expérience d'un catholique qui, comme lui, était impliqué dans le mouvement volkisch:« Il aimerait confesser la Foi mais ne peut pas croire en certains dogmes, ce qui rendrait [laconfession] impossible, mais il aimerait le faire car il considère que c'est lâche d'appeler le prêtre aumoment de mourir. » Himmler ajouta : « C'est un point de vue extrêmement décent. » Himmlern'avait pas encore abandonné le christianisme. Il avait attaqué le ton antichrétien d'un livre sur lathéorie scientifique d'Ernst Haeckel: « La section qui ... concerne ses suppositions et ses attaques, etle déni d'un Dieu personnel, est juste terrible. » Himmler a également lu la vie de Jésus de Renan etl'a appréciée, sauf pour un défaut majeur: « Renan a cru que Jésus était un juif, et qu'il était selontoute vraisemblance un ami des juifs. » Pour Himmler, c'était inacceptable: « Cependant, il meprouve par tout son livre que Jésus n'était pas Juif, et que le christianisme était et est la protestationla plus importante des Aryens contre les Juifs, du bien contre le mal ».

Même si par la suite, il critiqua durement la religion, surtout la religion catholique pour son aspect« romain », il ne voulut jamais inclure le Christ dans sa vindicte contre l'Église. Pour lui, le Christétait un héros dans la lutte entre l'esprit aryen et l'esprit juif. Même si, à partir de 1925, on nepouvait plus guère le considérer comme un chrétien authentique, il conservera toujours des legs deson ancienne croyance. En 1935, il professait ainsi sa foi monothéiste en « un Seigneur Dieu qui setient au-dessus de nous, qui a fait aussi bien nous que notre patrie, notre Volk et notre terre, et quinous a envoyé notre Führer » (Volkischer Beobachter, 17 novembre 1935).

À la place du christianisme, Himmler prônait le culte des ancêtres et un mythe du « sang et du sol »,opposés au dogme chrétien tout en croyant en l'immortalité de l'âme et en un Dieu omnipotent, dontles références antichrétiennes étaient beaucoup plus incertaines. La forme exacte que prendrait safoi de remplacement conduisit Himmler sur plusieurs routes. L'une était son adoration de l'ancienroi Heinrich I. Himmler a célébré le millième anniversaire de sa mort à la cathédrale deQuedlinburg en 1936 et était tellement fasciné par cette figure médiévale qu'il se croyait être laréincarnation de Heinrich. Un autre chemin était l'occultisme obscur de Hanns Horbiger, qui avaitpropagé une théorie de la « cosmogonie glaciaire », dans laquelle l'histoire du monde était untémoignage de la lutte éternelle entre le feu et la glace, reliant le déluge de la Genèse et ladestruction du royaume teutonique d'Atlantis à des « catastrophes gravitationnelles» » censées sedéchaîner quand la Terre « captura » une lune dans son orbite ... Même parmi les autres néo-paganistes du parti, les opinions religieuses de Himmler étaient considérées comme étant bizarres.Himmler reconnut inconsciemment cela, avertissant ses subalternes qu'aucune polémiqueconcernant les théories de Horbiger ne serait tolérée. Cette obsession était même excessive pourRosenberg, qui envoya une circulaire à tous les bureaux du NSDAP, les assurant que « l'adhésion àces théories ne faisait pas partie du national-socialisme ».

Tout comme Hitler n'avait pas le temps pour les plans de Rosenberg de créer une nouvelle religionmystique pour remplacer le christianisme clérical, il trouva absurde les explorations religieusesdilettantes de Himmler. Comme il l'avait dit à un cercle de confidents : « Quelle absurdité ! Ici nousavons enfin atteint un âge qui a laissé tout le mysticisme derrière, et maintenant il veutrecommencer tout ça ... Pensez que je pourrais un jour être transformé en un saint SS ! » Tandis queHimmler attaquait Charlemagne comme un agent du christianisme contre les tribus païennes etgermaniques, Hitler déclarait: « Tuer tous ces Saxons n'était pas un crime historique, comme lepense Himmler. Charlemagne a fait du bien en subjuguant Widukind et en tuant les Saxons. Il aainsi rendu possible l'empire des Francs et l'entrée de la culture occidentale dans ce qui estaujourd'hui l'Allemagne » Hitler rejetait également les incursions de Himmler dans la préhistoireallemande : « N'est-ce pas assez que les Romains érigeaient de grands bâtiments alors que nosancêtres étaient encore en train de construire des huttes de boue ? Himmler commence maintenant àdéterrer ces villages de huttes de boue et à s'enthousiasmer pour toutes les haches de tessons et depierres qu'il y trouve. » Selon Albert Speer, « Tout commençait à prendre des formes pseudo-religieuses farfelues : Goebbels, avec Hitler, prenait les devants en ridiculisant ces rêves de

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Himmler, Himmler lui-même ajoutant à la comédie par sa vanité et son obsession. » Hitler a mêmeapproché Himmler lui-même en 1935, rejetant complètement le fondement d'une nouvelle religion,l'appelant une « chimère ». Plutôt que d'attaquer frontalement Himmler, cependant, il prit la routeindirecte en attaquant l'allié néo-païen de Himmler, Rosenberg, lorsqu'il déclara qu'il avaitl'intention de prendre des mesures contre son ''Mythe du XXe siècle ». »

Aussi étranges qu'aient été certaines de ses idées, et sa propre insistance à être complètementantichrétien, les vues de Himmler sur le christianisme étaient toujours pleines d'ambiguïté. Parexemple, il croyait toujours que Jésus n'était pas un Juif. Himmler craignait que l'homme SS moyenne puisse distinguer entre les attaques contre les églises et la préservation du Christ. Par conséquent,dans un mémorandum de 1937 intitulé « à tous les leaders SS à partir du Standartenführer »,Himmler a enseigné : « Dans l'entraînement idéologique, j'interdis toute attaque contre le Christ entant que personne, car ces attaques ou insultes que le Christ était un Juif sont indignes de nous etcertainement historiquement fausses. » Il a ensuite ajouté: « Je désire que les SS soient convaincusde la valeur de notre propre sang et de notre passé, par la connaissance de l'histoire actuelle de notreVolk, de la préhistoire de notre Volk, de la grandeur et de la culture de nos ancêtres. Ilss'enracineront totalement dans la valeur du passé, du présent et du futur. » Non seulement le Christ,mais la croyance au Christ en tant que partie de l'histoire allemande, devait être respecté dans lesSS. De telles proclamations n'étaient pas simplement destinées à la propagande publique. Quand unmembre de la Jeunesse hitlérienne (Hitlerjugend ou HJ) écrivit à Himmler pour lui demander s'ildevait croire un conférencier NS qui prétendait que Jésus était un Juif, le secrétaire de Himmler,Rudolf Brandt, répondit, indiquant que « Le Reichsfuhrer-SS est convaincu que Jésus n'était pas unJuif, vous devez avoir mal compris l'orateur ».

D'autres indications sur les sentiments positifs de Himmler à propos du christianisme sont apparueslors de la discussion des politiques SS concernant les sentiments religieux de ses membres. Dans undiscours aux dirigeants SS en 1936, Himmler a parlé de l'attachement chrétien de sa propre familleet a soutenu que, même s'il s'éloignait de la religion de sa famille, il respectait toujours sessentiments: « Pas une seule fois je n'ai touché ses convictions. ni elle les miennes ». Il a ensuiteindiqué que la tolérance religieuse serait aussi acceptée par les SS: « Je crois que nous devonsmaintenir une telle position envers les personnes âgées qui ne peuvent pas se mettre sur notrechemin, et pour cette raison j'ai aussi fait preuve de compréhension et continuerai à en avoir alors àl'avenir, quand quelqu'un me dit: par respect pour mes parents, je dois faire baptiser mon enfant ...S'il vous plaît ! Certainement ! ... Il ne sert à rien de troubler la tranquillité d'esprit de ceux qui ont60 ou 70 ans derrière eux. » Cela signifiait que même l'enterrement des parents des SS pouvait êtreconduit à la manière chrétienne. Pour un soi-disant fanatique anti-chrétien, c'était une approcheextrêmement douce.

Himmler a toujours soutenu que même au sein des SS, les points de vue chrétiens, bien que nonapprouvés par l'organisation, devaient néanmoins être respectés. Deux ans plus tôt, en réaction à unincident particulier, il avait déclaré: « J'interdis aux membres SS d'importuner, de contrarier ou dese moquer d'un autre à cause de ses opinions religieuses. De même que l'Allemand n'a jamais toléréla contrainte religieuse sur lui-même, les convictions religieuses de ses voisins sont saintes etinviolables pour lui. » Cela concernait non seulement les opinions religieuses des SS individuels,mais aussi leur comportement vis-à-vis des institutions religieuses: « J'interdis toute perturbation ettoute maladresse concernant les événements religieux de toutes les confessions (c'est-à-dire lesprocessions de l'Église catholique). Une conduite diplomatique, quand les églises sont visitées parintérêt historique ou artistique, va sans dire. » Himmler a ajouté que cet ordre devait être exécutésous peine d'expulsion. Un an plus tard, il renouvela cet ordre en le fondant explicitement sur la« version national-socialiste du droit allemand de la liberté de conscience ». Cette liberté deconscience avait ses limites institutionnelles. Dans le même mémorandum, Himmler a interdit auxmembres des SS « toute activité de leadership dans n'importe quelle communauté religieuse ouconfessionnelle (par exemple, mouvement de foi allemand, etc.) ». Il était donc interdit de tenir desresponsabilités dans les églises chrétiennes. (La simple adhésion à une communauté religieuse,

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chrétienne ou autre, était encore autorisée). Ainsi, bien que Himmler ait rejeté le christianisme entant que doctrine et en tant qu'institution, il laissa une latitude considérable d'expression chrétiennenon seulement pour les SS, mais en quelque sorte même pour lui-même. Le Christ ne pouvait pasêtre aux prises avec la malédiction de la judéité. Même devant ses associés SS, il a professé unrespect et une estime pour la piété chrétienne de sa famille. Himmler prendrait plus tard cela à undegré qui fit que même ses proches associés s'interrogaient sur la sincérité de son engagementantichrétien.

En guise d'épitaphe à son parcours religieux, il demanda à ce que les prêtres et les anciens prêtrespuissent prendre une part active dans les activités de la Werwolf, la guérilla nationale-socialiste àpartir de 1944 sur les territoires occupés par les Alliés et les Soviétiques. Des monastères dans lesSudètes ou en Prusse orientale devinrent ainsi des caches d'armes et de nombreux prêtres furentarrêtés par les communistes polonais et russes car suspectés d'activités de résistance en faveur dunational-socialisme. A la chancellerie du Reich, on pensait même reprendre l'imagerie de l'ordreteutonique pour mobiliser davantage les troupes catholiques contre le péril communiste.

Le Pater Maximilan Kolbe

- Mythe n°1: Maximilian Kolbe a été arrêté par les Allemands pour être un prêtre catholique.

- Mythe n°2: Maximilian Kolbe a été assassiné par les Allemands dans un camp de concentrationpour sa foi catholique.- Mythe n°3: Maximilian Kolbe a été assassiné par les Allemands dans un bunker de famine et parinjection létale.

La vérité: Maximilian Kolbe a été arrêté par les Allemands non pour être unprêtre catholique, mais pour avoir aidé activement l'ennemi, les Juifs,considérés comme dangereux pour la société et déportés dans des camps deconcentration. Maximilian Kolbe, cependant, avait caché quelque 2 000Juifs ennemis dans son couvent, et lorsque les Allemands l'ont découvert, ila été arrêté. Il convient de noter que, à la connaissance de MaximilienKolbe, il ne sauvait aucun juif de la mort, des chambres à gaz ou del'extermination systématique, mais simplement de la déportation, l'histoireofficielle de l'Holocauste n'ayant pas encore été formulée. Néanmoins,Maximilian Kolbe prit la décision d'aider les Juifs en les cachant dans deslieux consacrés, et pour cette raison (aidant les Juifs ennemis) il fut arrêté,

emmené au camp de concentration de Varsovie (prison de Pawiak), puis transféré à Auschwitz .

Comme le raconte l'histoire officielle, alors qu'à Auschwitz dix hommes furent choisis par lesAllemands pour mourir de faim, Maximilien Kolbe insista pour être choisi à la place de l'un desautres prisonniers. Ainsi, même selon l'histoire officielle, Maximilian Kolbe n'a pas été tué pour êtrecatholique, mais pour avoir insisté pour être tué à la place d'un autre détenu. L'histoire officiellecontinue : Maximilian Kolbe, qui souffrait de tuberculose, aurait été puni de mort par la famine,mais après trois semaines de famine et de déshydratation dans le «bunker de la famine», il parvientà survivre. Il est ensuite finalement assassiné par injection létale d'acide phénique. Commodément,il n'existe aucun document de décès confirmant la cause de décès de Kolbe, mais seulement uncertificat de décès qui dit que Kolbe est décédé le 14 août 1941.

Les détails de l'histoire officielle sont entièrement basés sur le témoignage extravagant d'après-guerre de deux hommes - témoignage que les hommes ont gardé «secret» jusqu'à plus de quatre ansaprès la mort de Kolbe. Curieusement, il existe des documents montrant que Maximilian Kolbe areçu des radiographies à une date (le 28 juillet 1941) où il était déjà supposé en train de mourir defaim dans le «bunker de famine». Les preuves disponibles suggèrent fortement que MaximilianKolbe soit est mort de sa tuberculose le 14 août 1941, ou s'est vu accorder une mort de pitié enraison de sa mauvaise santé irréversible. Sa mort a ensuite été exploitée et les détails ont été

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embellis de la façon typique de l'après-guerre.

Dernier fait notable : le Pater Kolbe fut béatifié le 17 octobre 1971 comme « confesseur », maiscanonisé le 10 octobre 1982 comme « martyr ». Outre que sa fin ne corresponde en rien à ladéfinition du martyr par l'Eglise catholique, ce changement de statut entre la béatification et lacanonisation semble être inédit dans l'hisoire.

Bischof Clemens August, Graf von Galen

Mgr von Galen était un homme de caractère, connu pour sa franchise, mais ce n'était pas unpassionné de politique. Il critiqua le programme d'euthanasie ''Aktion T4'' et les manœuvresanticléricales de la part de certains dirigeants nationaux-socialistes. Mais il n'a jamais appelé à larévolution et a salué l'attaque contre l'URSS, contre « l'arbre dirigeant du judéo-bolchévisme »selon ses propres termes. Il fit une demande officielle au Führer lui demandant l'arrêt de l'AktionT4, il reçut d'ailleurs un soutien de la part de nationaux-socialistes locaux. Dans son sermon du 13juillet 1941, qui dénonçait les manœuvres antichrétiennes de certaines branches du national-socialisme, il précisait ainsi : « Bien sûr, nous chrétiens ne faisons pas de révolution ! Nouscontinuerons à faire notre devoir dans l'obéissance à Dieu, par amour pour notre Volk allemand etnotre Vaterland. Nos soldats se battront et mourront pour l'Allemagne, mais pas pour ces hommesqui blessent nos cœurs et qui font honte au nom allemand devant Dieu et devant l'homme par leursactes cruels contre leurs frères et sœurs des ordres religieux. Bravement nous continuons la luttecontre l'ennemi étranger; contre l'ennemi parmi nous qui nous torture et nous frappe, nous nepouvons pas nous battre avec des armes. Il n'y a qu'un moyen à notre disposition dans cette lutte:une persévérance forte, obstinée et durable. »

Dans son appendice donnant les textes prétendumentcomplets des sermons de Mgr von Galen des 13 et 20 juillet,Max Bierbaum, son biographe, a omis les prières de clôture,en premier lieu pour « notre Volk allemand et notreVaterland et son Führer », et dans la seconde pour « notreVolk et Vaterland et son Führer. » Ces prières sont donnéesdans Heinrich Portmann, Bischof von Galen Spricht, inclusdans la série Das christliche Deutschland, KatholischeReihe, n ° 3 (Freiburg: Herder, 1946), pp. 52, 61. Portmannaussi (p.112) a inclut une lettre de von Galen à Goring danslaquelle l'évêque termine son écrit par « mit deutschemGruss » (avec des salutations allemandes), l'expression estune formulation nationale-socialiste plus rare mais proche dusalut « Heil Hitler! ». Une note similaire se trouve dans saprotestation contre l'expulsion des ordres religieux de leurspropriétés de couvent. Soulignant le patriotisme affiché parles membres des ordres, il a cité le fait que 161 religieuxservaient réellement "comme des soldats allemands sur le

terrain, certains d'entre eux dans les lignes de front", et il a continué à se plaindre que "alors que ceshommes allemands se battent pour le Heimat en véritable camaraderie avec leurs autres frèresallemands, au péril de leur vie et obéissants à leur devoir, leur Heimat leur est enlevé, le couvent quiest leur maison familiale est détruit - impitoyablement et sans aucune justification." (MaxBierbaum, Nicht Lob Nicht Furcht, Das Leben des Kardinals von Galen, p. 326-327) Ainsi, mêmeses expressions les plus énergiques d'opposition aux factions anticléricales du régime étaient à lafois des indications claires aux auditeurs de l'évêque que c'était un devoir - et même un devoir sacré- de se battre dans les guerres entreprises par ce régime.

Les sources de ce paradoxe apparent peuvent être attribuées à son histoire personnelle. Né en 1878,membre de la noblesse allemande (fils aîné d'un père dont il hérita du titre de comte à sa mort en1906), il n'abandonna jamais vraiment le système aristocratique des valeurs, avec son affinité

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particulière pour les aspects hyper-patriotiques et militaristes de l'ancien ordre. Les réactionspersonnelles de Galen à l'éclatement de la Première Guerre mondiale étaient déjà une préfigurationdu soutien qu'il donnerait plus tard en tant qu'évêque à la Seconde Guerre mondiale. À ses yeux,cette guerre antérieure était une « lutte pour notre existence » et il écrivit à son frère cadet bien aiméla joie et la fierté qu'il prit dans la carrière militaire de ce dernier. Son biographe raconte la certitudequi régnait alors en Allemagne de la juste cause de la nation et de l'unité de la volonté populairederrière la défense du Vaterland. Le lendemain de l'ouverture des hostilités en 1914, Galen, alorsaumônier d'une société de jeunes hommes à Berlin, offrit ses services à l'évêque militaire car, selonlui, « je crois que chacun qui est capable doit maintenant se mettre au service du Vaterland ». Unesemaine plus tard, il écrivit une autre lettre à son frère disant: « Chacun de nous, dans sondévouement au devoir et sa disponibilité au sacrifice, voudra implorer la miséricorde de Dieuenvers notre Vaterland et la protection de Dieu pour nos soldats. » Sa demande de service en tantqu'aumônier militaire a été refusée, il a trouvé du réconfort dans la pensée que même à Berlin il yaurait un travail de guerre qu'il pourrait faire. Au cours de la Première Guerre mondiale, lesdemandes américaines à l'égard de l'Allemagne ont été accueillies par lui avec l'opinion suivante:« Je ne peux pas croire que nous devrions céder à l'Amérique. Quel serait l'appui d'une neutralitéfactice qui, en réalité, soutient nos ennemis et enlève les dernières armes de nos mains ? » Mêmel'appel de paix d'août 1917 lancé par Benoît XV a reçu un commentaire quelque peu critique dujeune Galen qui concéda que le pape essayait d'aider l'Allemagne, mais nota que l'Allemagne devaitalors admettre sa défaite - une pensée lugubre, car « je n'ose pas partager l'espoir du Saint-Père qu'àpartir de maintenant, le Droit, plutôt que la Force, règnera. » Néanmoins, « nous devons placer toutenotre confiance en Dieu et nous préparer à accepter tout ce qu'il envoie avec humilité ».

Un sarcasme amer marque sa lettre du 7 octobre 1918, dans laquelle il dit à son frère: « Nous allonsmaintenant être gouvernés "démocratiquement" et de manière "parlementaire". Les ennemis quin'ont pas réussi à nous vaincre militairement savent comment porter atteinte à notre unité sur lefront intérieur avec des phrases et des slogans. » Avec mépris, il a attaqué les éléments de la« nouvelle ligne » : antimilitarisme, autodétermination des peuples, création d'une Société desNations - « toutes des idées séduisantes que l'on pourrait aisément soutenir avec enthousiasme maisqui sont suspectes dès le départ car elles sont promulguées par le franc-maçon Wilson et liées à lasoif notoire de vengeance, la cupidité, et la faim de pouvoir qui ont ouvert la voie à la guerre enpremier lieu. » Cette lettre décrivait les forces qui contribuaient à la chute du régime impérial etrejetait comme « malheureuse » la session du Reichstag au cours de laquelle l'appel à la paix sur labase des propositions de Wilson fut approuvé. Le fait que cette même théorie du coup de poignarddans le dos ait été exploitée par Hitler dans Mein Kampf et ailleurs (ce dernier était encore plusmécontent des "criminels de novembre" qui ont finalement signé les accords mettant fin à laPremière Guerre mondiale) n'est pas sans importance. Il permet une compréhension de la positionde Galen quand cette guerre éclatera de nouveau en 1939. Pour le moment, cependant, cesdéclarations fournissent une base suffisante pour comprendre que Galen n'a pas été trop dérangé parl'effondrement ultime de la République de Weimar - bien qu'il soit également incontestable qu'il l'aitsoutenu comme l'incarnation de l'autorité légitime. Encore une fois, en tant que membre de lanoblesse qui était dévoué à son système de valeurs aristocratiques, il a probablement trouvé, commebeaucoup de personnalités conservatrices telles que Carl Schmitt ou Arthur Moeller van den Bruck,que le mouvement NS était marqué par la démagogie électoraliste et le soutien qu'il a tiré duLumpen-prolétariat lui était extrêmement désagréable. Il est clair, cependant, qu'une fois Hitlerarrivé au pouvoir, le manteau de l'autorité légitime tomberait sur son régime aux yeux de Galen. Lenouvel évêque de Münster - l'homme qui deviendra plus tard un centre d'opposition à certainscourants du national-socialisme - fut donc le premier évêque allemand à prêter le sermentd'allégeance prescrit aux termes du Concordat.

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Nommé évêque le 5 septembre 1933,Galen fut sacré le 28 octobre. Cinqjours plus tôt, il avait prêté le sermentcivil devant Göring à Berlin. Desaccusations largement diffusée,mettant en cause la loyauté descatholiques allemands, ont joué un rôlemajeur dans les campagnes visant àdiscréditer et à saper la position del'Église. En 1935, Galen a publié unedéclaration répudiant ces accusations :« Nous sommes de bons Allemands etnous sommes en même temps de bonscatholiques. Cela n'implique aucunecontradiction, aucune incohérence ennous-mêmes ou dans nos intentions. Etc'est pourquoi nous protestons quandles gens attaquent la croyance en un Dieu personnel et surnaturel comme non-allemand. [...] Il estvraiment non seulement un devoir religieux, mais aussi un devoir national pour nous de protestercontinuellement contre une telle action, en élevant continuellement notre voix pour mettre en gardecontre la propagande d'un paganisme ostensiblement à l'esprit allemand. » Plus tard dans la mêmeannée, l'évêque revient sur ce thème, en expliquant les relations entre les catholiques allemands etl'État national-socialiste au cours d'une allocution prononcée lors d'une conférence de ses doyens.Après avoir décrit certaines des circonstances difficiles dans lesquelles se trouvait l'Église enAllemagne, il déclara qu'il ne lui appartenait pas « de porter un jugement sur l'organisation politiqueet la forme du gouvernement du Volk allemand ni sur les mesures et procédures officielles dugouvernement, pour désirer le retour des formes précédentes de gouvernement, ou pour critiquer lapolitique contemporaine. » Pour ajouter plus de poids à cette position, il a spécifiquement cité le faitqu'un Concordat avait été conclu avec « l'état autoritaire actuel » comme preuve que le Saint-Siègel'a reconnu comme l'autorité légitime pour l'Allemagne. A la lumière de ce qui précède, il n'est doncpas étonnant que « le plus virulent de tous les opposants à Hitler », selon l'histoire officielle, aitsystématiquement limité ses protestations à des actions officielles qui violaient directement lesdroits et les enseignements de l'Eglise catholique - et que ces protestations étaient couplées avec laprudence retenue que « nous chrétiens, ne faisons pas de révolutions ».

Un autre facteur d'une importance singulièrepour expliquer ce type de protestation franchedans le contexte d'un soutien loyal peut êtretrouvé dans le fait que l'Église catholique et lenational-socialisme ont trouvé un terraind'entente dans leur antagonisme envers lecommunisme bolcheviste. En 1939, Galenpublie une exaltante pastorale saluant la fin dela guerre civile espagnole. Il trouva une causeimmédiate de joie dans le simple fait que lesanglant conflit était fini, un conflit qui divisaitun peuple auquel les Allemands devaient unedette particulière de reconnaissance pour son

refus - malgré tous les efforts de propagande des ennemis de l'Allemagne - « de prendre une partdans cette guerre d'annihilation lancée contre notre Volk et notre Vaterland ». Mais une autre raisonde se réjouir réside dans le fait que les forces communistes ont été vaincues. Rappelant les preuvespassées de l'opposition inébranlable de l'Église catholique au communisme, il décrivit les offensesattribuées au gouvernement espagnol vaincu et continua: « Ainsi le communisme athée et le

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bolchevisme ont-ils fait rage en Espagne pendant plus de trois ans! C'était l'ennemi qui maintenant,avec l'aide de Dieu, a été complètement vaincu et dépouillé de toute sa puissance. Quels dangersauraient dû affronter l'Occident chrétien, notre Volk, le monde entier par exemple, si Moscou étaitsorti victorieux et avait réussi à ériger et à établir un nouveau centre d'athéisme militant etd'agitation perturbatrice affectant les États chrétiens des deux côtés de la Méditerranée! C'estpourquoi nous nous unissons avec le peuple espagnol héroïque et libéré dans leur jubilation et leurgratitude envers Dieu qui a donné la victoire aux braves guerriers contre les légions del'antéchrist. » La rébellion franquiste peut en effet avoir été accomplie « avec l'aide de Dieu », maisle catholique allemand n'aurait pas pu alors ne pas être impressionné par le fait qu'il fut donné auxforces nationales-socialistes d'apporter une aide considérable, dépêchées par Hitler pour faire partiedes « braves guerriers contre les légions de l'antéchrist ». Si Dieu et Hitler étaient du même côtédans cette lutte, ne pourrait-il pas être facile de supposer que leur alliance ait continué pendant laSeconde Guerre mondiale ? On pourrait bien le penser quand on se tourne vers le message de Galende septembre 1944, dans lequel il a consacré la fête annuelle « Prière et pénitence au Volk et auVaterland ». Il y manque les accents joyeux de la victoire, mais les sentiments sont les mêmes: « Encette heure, je dois adresser un mot de salut et de reconnaissance à nos soldats. Je tiens à leurexprimer notre gratitude pour la protection loyale qu'ils ont fourni pour le Vaterland et à sesfrontières au prix de souffrances indicibles et d'efforts surhumains. En particulier pour la défensecontre les assauts du bolchévisme sans Dieu! Et un mot de souvenir profond pour ceux qui, dansl'accomplissement de leur devoir, ont offert leur vie et la dernière goutte de sang pour leurs frères.Puissent ces efforts de sacrifices réussir à gagner pour nous une paix honorable et victorieuse. » Le19 septembre 1939, Mgr von Galen déclara : « La guerre, qui s'est terminée à l'extérieur par unepaix imposée en 1919, a maintenant éclaté à nouveau et a attiré notre Volk et notre Vaterland dansses griffes. Une fois de plus, une grande partie de nos hommes et de nos jeunes ont été appelés auxarmes et ils sont engagés dans des conflits sanglants ou montent la garde aux frontières avec laferme détermination de protéger le Vaterland et de risquer leur vie pour que notre Volk obtienne unepaix de liberté et de justice. Et ceux qui ont survécu ont été appelés et sont prêts, chacun à sa place,à participer, à donner de façon désintéressée sa personne, sa force et tous les autres moyensd'assistance pour que notre Volk puisse passer l'épreuve et puisse bientôt jouir des fruits de la paix,une fois de plus. »

Il faut reconnaître que le journal diocésain de Münster n'a apparemment pas publié toutes lesdéclarations de l'évêque; en effet, il semble que relativement peu d'entre eux sont apparus dans sespages. Même les sermons de 1941 cités plus haut n'ont pas été mentionnés dans ses numéros pourcette période. Cela peut être dû à la surveillance étroite des censeurs, ou cela peut refléter la propredécision de l'évêque de ne pas compromettre la publication continue de la revue. Néanmoins, lesquelques déclarations de Galen qui y sont publiées réussissent toujours à introduire une note desoutien. Un message de 1940, par exemple, annonçait malheureusement que deux processionsreligieuses traditionnelles avaient été annulées par des responsables nationaux-socialistes,officiellement à cause de la possibilité d'attaques aériennes ennemies et de la pression des besoinsde la guerre, mais une partie de sa tristesse s'expliquait par le fait que l'annulation venait juste aumoment où « nous nous sentons tous poussés à nous joindre à des chants d'action de grâce pouroffrir notre adoration publique au Seigneur Dieu, qui a donné à nos soldats la force et la bravourenécessaires pour gagner ces glorieuses victoires qui ont conduit à l'armistice en France et à unerenaissance de l'espoir d'une paix précoce... »

Dans un autre message public, au cours de la pastorale de Carême de 1944, Galen développa lethème du mercredi des Cendres: « Souviens-toi, homme, que tu es poussière et que tu retournerasdans la poussière ». Les tragédies accablantes du jour sont interprétées, non pas comme un signeque Dieu a abandonné l'homme, mais comme le fruit amer de placer trop de foi dans les richessesterrestres et les puissances humaines. Toutes ces choses se sont transformées en poussières, commeon l'avait prédit, à la poussière des villes bombardées, victimes d'une guerre dont la destructivités'était depuis longtemps étendue bien au-delà des fronts de guerre actuels. Mais ce n'était pas vrai,

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comme l'affirmait le non-croyant, qu'une telle mort était la fin ultime, qu'il n'y avait pas d'au-delà.Dans son style le plus magistral, Galen a rejeté cette thèse comme impensable, et, en la rejetant, il afrappé tous les accords émotionnels associés au thème familier des « héros déchus ». Encore unefois, nous trouvons une acceptation inconditionnelle du soldat comme modèle allemand et chrétienmodèle, comme « nos jeunes hommes merveilleux et idéalistes qui, mourant dansl'accomplissement loyal du devoir, nous ont offert tous leurs biens matériels, tous leurs prochesdans le Heimat, tous leurs espoirs et leurs perspectives d'avenir. » La récompense a été énoncéeavec une référence aux écrits de saint Thomas d'Aquin où « on apprend que la mort dans la batailled'un chrétien croyant se classe dans le mérite et l'honneur aux côtés du martyr pour la foi et ouvreimmédiatement la voie dans la béatitude éternelle pour le témoignage du Christ. »

Mgr von Galen exprima sa grande tristesse lors de la défaite de l'Allemagne nationale-socialiste.Dans un déni public spécial concernant un « mensonge et une diffamation largement répandus »selon lesquels il était rentré dans sa ville-cathédrale en compagnie de troupes ennemies avançant ets'était attaché à eux, il a parlé de « l'expérience bouleversante pour moi comme pour chaqueAllemand » qui « restera toujours un mauvais souvenir ». L'expérience à laquelle il se référait était« la vue de ces troupes ennemies avançant, ici dans notre Heimat, sur le sol allemand: aujourd'huin'est pas le moment, ni le lieu de parler de ces choses, combien cet événement est pour nous amer,et comment nos cœurs saignent sur le Volk à son heure de nécessité ».

Erzischof Dr. Luis Copello

« Un archevêque bénit la bannière au Swastika »

Dans la cathédrale de Buenos Aires, l'Archevêque Dr. Luis Copello bénit le drapeau auSwastika du groupe de pèlerins allemands qui était allé au Congrès eucharistique enArgentine. Cette cérémonie a été suivie par l'ambassadeur d'Allemagne et le ministre argentindes Affaires étrangères. (Der Stürmer, 1935, no.29, troisième semaine de juillet 1935).

Quelques semaines après cette cérémonie publique, Mgr Copello n'eut aucune condamnationet fut, au contraire, créé Cardinal, devenant ainsi le premier Cardinal argentin de l'histoire.