Le Financement Entreprises

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1 LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES

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LE FINANCEMENT DES

ENTREPRISES

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

• Analyse économique

• Cause de défaillance & détection précoce.

• Les financements des entreprises à C.T

• Le financement des investissements

• Mise en cause & responsabilité de la banque

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VOS ATTENTESVOS QUESTIONS

Scron gneuh gneuh

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

• Dans un contexte de marge bancaire réduite,

la maîtrise des risques est l’un des grands enjeux actuels de l’activité des établissements de crédit.

UN EXEMPLE

• Une banque qui enregistre une perte de 90.000 € sur un dossier contentieux. Avec une marge de 3%.

• Elle doit consentir 3 Millions € de concours bancaires pendant 1 an, sans nouveaux contentieux, pour récupérer la perte.

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

LES OBJECTIFS DE LA MAÎTRISE DES RISQUES

1. Prévenir les contentieux et donc limiter les pertes et leurs incidents sur les fonds propres.

2. Sélectionner les risques pour consacrer plus de temps commercial aux opérations saines et rentables.

3. Eviter la mise en cause de la responsabilité de la banque.

4. Préserver la survie et le développement de la banque

5. ……

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

Le Marché des P.M.E. est dominé

par des entreprises de petite dimension.

• Le tissu économique de notre pays est composé de 2.400.000 entreprises, et dans cet ensemble LES PETITES ENTREPRISES OCCUPENT UNE PLACE PREPONDERANTE.

• 93% du nombre d’entreprises ont moins de 10 salariés.

• 65% des entreprises sont constituées en affaire personnelle.

• Actuellement 40% des créations d’entreprises s’effectuent en S.A.R.L

UN MARCHE HETEROGENE,

PORTEUR D’ESPOIRS MAIS AUSSI DE RISQUES

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

Au plan commercial, l’importance des petites entreprises souligne l’enjeu de la conquête de ce marché par les établissements de crédits.

• Mais les petites entreprises connaissent des freins à leur développement.

• Un accès insuffisant aux technologies et à l’innovation.• Des fonds propres trop faibles, d’où la difficulté d’investir

et de s’endetter à moyen terme.• Une difficulté à attirer les ressources humaines.• Un cadre juridique inadapté qui est celui des grandes

entreprises.

• Sur ce marché il faut souligner la faiblesse des fonds propres par rapport à l’importance du crédit interentreprises et par extension au regard du B.F.R

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

UN MARCHE QUI CONNAÎT UN PHENOMENE DE GENERATION

• Outre la question des fonds propres et de la rentabilité, il y a la problématique de la transmission d’entreprise qui concerne en premier lieu la petite et moyenne entreprise.

• Ceci n’est ni neutre en terme de risque bancaire, ni au plan commercial, dans la mesure où l’on estime que 4000 entreprises disparaissent chaque année pour cause de transmission non préparée et qu’un dépôt de bilan sur 10 s’explique par la maladie et le décès.

• Enfin 50% des chefs d’entreprise ont plus de 50 ans.

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

LES CAUSES DE DEFAILLANCE.

• 50% des entreprises créées disparaissent dans les 5 ans de leur création.

• Le taux de disparition est plus élevé sur les entreprises nouvelles .

• Les affaires personnelles connaissent un taux de survie moindre que les entreprises constituées en sociétés.

• Au total le taux de survie à 7 ans des entreprises créées (créations pures) est de

37%

• 90% des procédures conduisent à des liquidations.

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

LES 10 CAUSES LES PLUS FREQUENTES

DE DEFAILLANCES D’ENTREPRISES.

1. Défaillance de clients 21%

2. Stocks trop importants 11%

3. Difficulté de financement 11%

4. Frais de personnel trop élevés 10%

5. Décès ou maladie du chef d’entreprise 10%

6. Mauvaise gestion, ignorance des prix de revient 9%

7. Manœuvres malhonnêtes ou déloyales 8%

8. Expropriation, transfert, décentralisation 8%

9. Baisse du C.A due à la conjoncture 8%

10. Mauvaise organisation de l’entreprise 6%

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

Les principaux facteurs explicatifs.

• Entreprises mono activité, situées sur des secteurs traditionnels en déclin.

• Faible activité à l’export.

• Forte concentration du C.A sur un nombre limité de clients.

• Dirigeants techniciens plutôt que gestionnaires.

• Forte concentration des responsabilités (dirigeant « homme orchestre »)

• Effort d’investissement insuffisant.

• Expérience professionnelle souvent limitée.

• Formation d’un niveau relativement bas.

• Sous capitalisation et insuffisance des capitaux permanents.

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

Les défaillances par secteur d’activité.

• Taux d’échec sur 10 ans (disparitions et créations sur la même période)

• Industrie 56%

• B.T.P. 54%

• Commerce 72%

• Transports 59%

• Hôtellerie 54%

• Services 64%

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LE FINANCEMENT DE L’EXPLOITATION

LES CLIGNOTANTS

Situation normaleCharges financières sur C.A ht <3%

Situation préoccupanteCharges financières sur C.A ht >5%

Situation normaleCharges financières sur E.B.E. <40%

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ANALYSE & GESTION DES RISQUES BANCAIRES

• SEUILS D’ENDETTEMENT

• Poids de l’endettement structurel

1. Dettes Structurelles / Fonds Propres < 1

2. Annuités de remboursement s/emprunts(en capital)/CAF <=0,5

3. Dettes Structurelles/ CAF < 3à5

(selon durée moyenne de l’endettement 3 si M.T 5 si L.T )

• Poids de l’endettement bancaire courant1. Encours (tous crédits à C.T)/ Encours clients < 50 à 70%

2. Concours en blanc en jours de C.A.HT < 15 à 30 jours

• Levier d’endettement1. Endettement financier total /Fonds propres < 1,5 à 2,5

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LE CREDIT INTER ENTREPRISES

Les délais consentis par les fournisseurs à leur clientèle représentent :

Délais Normaux Délai réellement constatés

Allemagne 10 à 30 j 50 j

Belgique 30 à 60 j 60 j

Grande Bretagne 30 j 85 j

Italie 30 à 120 j 90 j

France 30 à 90 j 110 j

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LE FINANCEMENT DE L’EXPLOITATION

L’APPROCHE QUALITATIVE DES CONCOURS DE FONCTIONNEMENT

• Le temps de fabrication • Le temps de transport Caisse ou découvert

• Le temps de stockage

Escompte Factor• Mobilisation du poste clients DAILLY MCNE

ADE

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FACILITE DE CAISSE & DECOUVERT

La facilité de caisse est une avance de très courte durée destinée à palier un décalage de trésorerie temporaire. Son utilisation ne saurait excéder quelques jours.

Le découvert s’inscrit davantage dans la durée, lié au cycle de production, son utilisation peut s’étendre sur plusieurs semaines.

Dans le cadre d’une facilité de caisse, le banquier est souvent sollicité au dernier moment par son client et la prise de décision sera fondée sur la confiance qu’il estime pouvoir accorder à l’entreprise.

Alors qu’un découvert programmé à l’avance fait l’objet d’une approche économique & financière classique.

– Analyse des derniers documents comptables.

– Analyse économique complète

– Analyse du fonctionnement du compte.

DANS LES DEUX CAS IL S’AGIT D’UN CREDIT EN BLANC

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FACILITE DE CAISSE & LE DECOUVERTLES RISQUES JURIDIQUES• Le risque le plus important est celui de la rupture abusive. L’exploitant doit donc se

conformer aux dispositions de l’article 313-12 du CMF.• L’autre risque est celui du soutien artificiel de l’entreprise.

LES CAUSES DE DETERIORATION D’UN CREDIT PAR CAISSE• S’interroger sur les causes de détérioration d’un découvert permet d’identifier et

d’anticiper l’évolution du risque.

L’EXPLOITANT CHERCHE A CONNAÎTRE CE QU’IL FINANCE.• Au lieu de palier un décalage de trésorerie, les positions débitrices peuvent financer,

des pertes, des stocks, des impayés……• Dans une telle situation, le fonctionnement du compte ne peut pas être souple.

PRECAUTIONS A PRENDRE• Prévenir le risque passe par des points obligés :

• Une bonne estimation des besoins• Un suivi du concours et un suivi général de la vie de l’entreprise• La prise de garantie selon la qualité de la relation.

• De plus il y a lieu de tenir compte de la nature de l’activité : un commerce de détail alimentaire n’a pas les mêmes besoins qu’une entreprise industrielle.

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FACILITE DE CAISSE & DECOUVERT

• Ce sont les besoins globaux et la cohérence d’ensemble du financement de l’entreprise qu’il convient d’appréhender et la façon de les couvrir.

• Analyser:– Le niveau ainsi que l’évolution de l’activité– La faculté de mobiliser les créances– Le risque global de l’entreprise– La stratégie commerciale de la banque

• Pour mener une analyse plus fine,il faut considérer:– L’endettement total, en faisant très attention au cumul des lignes de crédits de

fonctionnement, caisse, Dailly, escompte….– L’avantage que procure à notre client le crédit par caisse.– Les prévisions de trésorerie– Le risque global et l’intérêt de la relation.

DANS LA PRATIQUE L’EXPLOITANT EST VIGILANT FACE AUX COMPTES QUI NE FONCTIONNENT PAS DE

MANIERE SOUPLE.

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LE FINANCEMENT DE L’EXPLOITATION

La mobilisation du poste clients• L’escompte des effets de commerce

• La cession de créances professionnelles DAILLY

• L’affacturage• La mobilisation des commandes publiques par la BDPME

Les crédits de trésorerie• Le crédit par caisse

• Le crédit de trésorerie par billet

• Le crédit spot

• Le crédit de campagne

• Les autres formes de crédit de trésorerie : le warrant

• Le « globex »

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LE CREDIT DE CAMPAGNE

• Certaines sociétés connaissent une forte saisonnalité de leur activité et se trouve confrontées à des problèmes de trésorerie spécifiques.

• Le crédit de campagne permet de financer partiellement les besoins engendrés par les décalages.

• Dans certaines professions le crédit de campagne est la condition sine qua non d’une entrée en relation ou du maintien du compte (agro-alimentaire, prêt-à-porter….)

• Il y a lieu d’être particulièrement vigilant dans l’attribution de ces crédits qui comportent un fort risque d’immobilisation. De plus si la campagne n’est pas réussie, nous risquons de ne pas être remboursé à l’échéance.

• Réserver le crédit de campagne à des clients de confiance, biens établis et dont on a toutes chances de penser qu’une campagne ratée ne remette pas en cause leur pérennité.

• Pour cette raison être très vigilant sur le financement des produits périssables, sujets à la mode, et d’une manière générale les «coups risqués ».

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CREDIT GLOBAL D’EXPLOITATION «GLOBEX »

• L’idée du crédit global d’exploitation, baptisé GLOBEX, est de couvrir l’ensemble des besoins du cycle d’exploitation par un seul crédit de trésorerie.

• L’étude d’une demande de « Globex » ne peut s’envisager sans l’élaboration d’un plan de trésorerie prévisionnel.

• Au vue des indications de ce plan, la banque proposera une ligne utilisable soit par débit en compte soit par escompte de billets.

• Dans le premier cas, la facturation des intérêts s’effectuera à terme échu.

• Par contre dans le cas d’un « Globex » par billets, le client sera crédité du montant de ce billet déduction faite des agios d’escompte.

• S’agissant d’un crédit confirmé, la banque percevra une commission ad hoc.

• Le Globex étant un crédit subjectif par excellence, la cession des créances dans le cadre de la loi Dailly paraît la garantie « naturelle » à retenir.

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.

.

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LE CREDIT INTER ENTREPRISES

1. Le crédit inter entreprise apparaît dès lors que deux entreprises acceptent, pour leurs transactions, un certain délai entre la livraison d’un bien ou la prestation d’un service et le règlement de la dette correspondante.

2. Le crédit inter entreprises peut alors se définir comme la différence entre les créances sur les clients et les dettes contractées à l’égard des fournisseurs,exprimée en jours de chiffre d’affaires (toutes taxes comprises)

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LES MENTIONS OBLIGATOIRES DE LA LETTRE DE CHANGE

1. Dénomination de la lettre de change.2. Mandat de payer une somme déterminée.3. Nom du tiré.4. Nom du bénéficiaire.5. Signature du tireur.6. Date d’échéance.7. Lieu de paiement.8. Date et lieu de création de la lettre de change.

A défaut de l’une de ces mentions, le document n’est plus une lettre de change,

mais une simple reconnaissance de dette.

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LES RISQUES DES CREDITS DE MOBILISATION DE CREANCES

RISQUES & PRECAUTION EN MATIERE D’ESCOMPTE

• L’escompte est une opération de crédit par laquelle le banquier met à la disposition de son client le montant d’effets qui lui sont remis en toute propriété sous déduction des agios.

• L’escompte de papier commercial permet à celui qui a consenti des délais de règlement de retrouver une partie de sa trésorerie en mobilisant ses créances payables par effets de commerce auprès de son banquier.

DANS SON PRINCIPE L’ESCOMPTE EST UN BON RISQUE 1. Risque moins grand que le découvert, dans la mesure où le risque du banquier ne

repose pas uniquement sur son client (le cédant) mais également sur les clients de ce dernier (les tirés).

2. Le crédit trouve son dénouement lorsque le tiré a revendu les marchandises et reconstitue théoriquement sa trésorerie.

3. Le banquier escompteur est « protégé » par les dispositions du droit cambiaire.

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LES RISQUES DES CREDITS DE MOBILISATION DE CREANCES

BIEN PRATIQUE L’ESCOMPTE EST UN CREDIT SECURISANT & INTERVIENT SOUVENT EN PREMIER DANS LA COUVERTURE DU BESOIN GLOBAL

DE FINANCEMENT D’EXPLOITATION.

DANS LA PRATIQUE IL CONVIENT CEPENDANT DE NUANCER CETTE APPRECIATION GENERALE :

L’IMPAYE EST DEVENU LA PREMIERE CAUSE DE DEFAILLANCE DES ENTREPRISES.

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LES RISQUES DES CREDITS DE MOBILISATION DE CREANCES

LES RISQUES DE L’ESCOMPTE.

• Risque « cédant »

• Risque lié à la nature du support.

• Irrégularités matérielles.

• Escompte de papier non commercial.

• Perte des recours cambiaires.

• Rentabilité.

• Impayés.

• Etc.

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LES RISQUES DES CREDITS DE MOBILISATION DE CREANCES

LA VIGILANCE DU BANQUIER DEVRA ÊTRE EN EVEIL

DE MANIERE A ECARTER :• Le papier de famille qui représente un tirage d’effets entre sociétés d’un même

groupe (opération commerciale, financière ? )

• Le papier de façonnier entre industriels qui effectuent des transactions sur des matières premières ou produits semi-finis en vue de leur transformation : pour ce garantir, le fournisseur de tissus va tirer un effet sur le teinturier à qui il confie son stock,lequel teinturier tirera ensuite un effet sur son fournisseur englobant le montant de l’effet qu’il a lui-même accepté.

• Le papier de consignation tiré par un fabricant ou un fournisseur en garantie de produits finis ou de marchandises placés en dépôt vente ou consignation auprès de revendeurs ou de détaillants: tant que les biens ne sont pas vendus,le tiré ne doit rien et ils continuent à appartenir au tireur qui ne détient donc aucune créance sur ses clients.

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LES RISQUES DES CREDITS DE MOBILISATION DE CREANCES

LA VIGILANCE DU BANQUIER DEVRA ÊTRE EN EVEIL

DE MANIERE A ECARTER :

Des opérations qui ne reposent sur aucune transaction commerciale :

• Papier creux tiré sur un débiteur imaginaire ou ne devant rien ?

• Papier de complaisance entraînant, la complicité du tiré qui accepte un effet de commerce alors qu’il ne doit rien au tireur qui obtient un crédit d’escompte de son banquier.

• Le papier de cavalerie mêmes principes mais avec plusieurs partenaires.

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LES RISQUES & PRECAUTIONS DES CESSIONS DAILLY

• Depuis la loi bancaire du 24 janvier 1984, peuvent faire l’objet de cessions toutes les créances n’impliquant pas un particulier.

• Le banquier peut bénéficier de cessions : contractuelles résultant d’un acte commercial, extra contractuelles résultant d’une indemnité à recevoir, de dommages et intérêts ou subvention.

• Ces créances peuvent être :Certaines. En germe, à la suite d’un acte conclu mais non encore exécuté.Futures, cas d’une soumission retenue dans le cadre d’un marché public dont la signature ne serait pas encore intervenue.

DE NOMBREUSES EVIDENCES CONDUISENT A N’ENVISAGER SERIEUSEMENT ET SAUF CAS EXCEPTIONNEL QUE LA

CESSION DE CREANCES CERTAINES.

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LES RISQUES & PRECAUTIONS DES CESSIONS DAILLY

• EN APPLICATION DE LA LOI DAILLY DEUX TECHNIQUES DE FINANCEMENT SONT POSSIBLE.

• La cession escompte : dans ce cas l’opération de crédit et la cession se confondent. Le cédant peut obtenir la mobilisation de ses créances, contre escompte d’un bordereau de cession, sans attendre la réception d’un quelconque instrument de règlement. La banque devient propriétaire des créances ainsi financées.

• La cession à titre de garantie : confirmée par la loi bancaire du 24 janvier 1984,la cession à titre de garantie dissocie le crédit et la cession. Les créances sont cédées en garantie de tout concours qu’elle qu’en soit la forme (facilité de caisse,découvert….). La propriété des créances cédées est transférée au profit de la banque, cette dernière échappant au concours des créanciers privilégiés en cas de redressement judiciaire du cédant.

• Cette technique s’est fortement développée, la cession escompte restant utilisée par exemple en cas de support par LCR magnétique.

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LES RISQUES & PRECAUTIONS DES CESSIONS DAILLY

LES RISQUES.

• Risque cédant.

• Irrégularités matérielles.

• Mauvaise utilisation du concours.

• Contestation des créances.

• Non rapatriement entre les mains du banquier cessionnaire.

• Impayés.

• Risques spécifiques en cas de sous-traitance.

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LES RISQUES & PRECAUTIONS DES CESSIONS DAILLY

PEU PRATIQUE LE CREDIT DAILLY FAIT COURIR DES RISQUES ELEVES EN RAISON

DES LARGES POSSIBILITES QU’IL OFFRE ET DES DIFFICULTES DE SUIVI.

• Risque de prendre en garantie des :– Créances inexistantes.

– Créances échues.

– Créances déjà prises en garanties par d’autres banques.

– Créances déjà réglées entre les mains du cédant……

• L’irrégularité matérielle des opérations peut être une source de nullité ou de contestation des droits du banquier dans les cas suivants :– Le bordereau de cession ne comporte pas les mentions obligatoires.

– La date de la cession n’est pas portée sur le bordereau.

– Le bordereau de cession ne comporte pas de signature.

– Notifications adressées tardivement…….

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LES RISQUES & PRECAUTIONS DES CESSIONS DAILLY

LA NOTIFICATION

• Pour que la cession soit opposable au débiteur cédé il faut donc l’en informer en recommandé avec A.R :

- A partir de ce moment, le débiteur cédé ne pourra se libérer qu’entre les mains de l’établissement de crédit.

- En réglant directement le cédant, il s’exposera à un deuxième paiement au profit du banquier cessionnaire selon le principe immuable « qui paie mal paie deux fois »

• Il faut s’interroger sur la portée réelle de la notification qui présente DEUX risques :

- Le paiement auprès d’une autre personne

- Le refus de paiement en vertu du principe de l’opposabilité d’une exception.

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L’AFFACTURAGE

MONTAGE & FONCTIONNEMENT DE L’AFFACTURAGE

• Après étude, le factor proposera à son client (baptisé adhérent) la signature d’un contrat.

• L’adhérent transfère au factor la totalité ou une partie des créances qu’il détient sur ses débiteurs.

• Le factor assure un service différent de celui du banquier qui escompte du papier commercial.

1. Le recouvrement de ses créances, le factor se chargeant de la tenue du poste clients ainsi que son suivi (relances).

2. La garantie de bonne fin de l’opération (uniquement sur le C.A garanti).

3. Le financement du poste clients. (dans ce domaine 2 solutions possibles). Le factor souscrit à l’ordre de son adhérent un billet à ordre à une échéance

proche de celle des créances achetées. Dans ce cas l’adhérent demande à son banquier d’escompter le billet ce qui,compte tenu de la qualité de la signature de l’émetteur, ne devra pas poser de difficulté.

Le factor assure immédiatement la trésorerie, il règle immédiatement son adhérent du montant da sa remise déduction faite de l’équivalent d’agios.

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AVANTAGES & INCONVENIENTS DE L’AFFACTURAGE

LES AVANTAGES DE L’AFFACTURAGE POUR LE CLIENT.

• Le client peut mobiliser une très large part de son poste clients

• Le recours à l’affacturage apporte à l’adhérent un allégement de charges ou de risques.1. Financier.

2. Administratif.

3. Commercial.

LES INCONVENIENTS & LE RISQUE POUR LE CLIENT.

• Compte tenu de la garantie de bonne fin donnée par le factor, le contrat prévoit la constitution d’un fonds de garantie alimenté par une retenue sur les remises effectuées jusqu’à un certain montant, fixé contractuellement. Cette perception pèse sur la trésorerie de l’entreprise.

• Le coût de l’affacturage est souvent présenté comme un inconvénient.Commission d’affacturage calculée AD VALOREM.

Commission de confirmation.

Agios.

Fonds de garantie.

• Pour certains clients, le factor véhicule une image négative du fait de la relance du poste clients fait par le factor.

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LA COMPARAISON ESCOMPTE-AFFACTURAGE

• Les clients sont souvent tentés d’établir la comparaison entre le coût de l’escompte de papier commercial et celui de l’affacturage.

• Si l’on veut OBJECTIVEMENT conseiller un client, il faut mettre en avant le fait que ces deux coûts ne sont pas comparables.

• L’escompte n’est qu’une opération de crédit réalisée « SAUF BONNE FIN ». Il en découle un certain nombre de conséquences :

Le cédant n’est pas à l’abri d’un impayé.Il conserve, si l’effet est contrepassé, la charge des procédures de recouvrement.Le banquier n’intervient en aucune manière dans l’allégement de la gestion du poste

clients.

• Il faudrait comparer le coût de l’affacturage, avec celui de l’escompte assorti d’une assurance crédit type SFAC plus éventuellement l’économie réalisée sur la masse salariale de l’entreprise qui en recourant aux services du FACTOR se dispense peut-être, d’un poste de travail.

• A titre d’exemple une PME. Réalisant un C.A de 3 M€, il lui en coûtera, au titre d’une commission ad valorem fixée à 2%, 60.000 €

• Si elle évite un poste de travail administratif et si elle peut se dispenser de la souscription d’une police SFAC, il n’est pas évident que l’affacturage soit aussi coûteux qu’il n’y paraît.

ON PEUT MÊME PENSER QUE CETTE TECHNIQUE EST BIEN ADAPTE A CERTAINES SITUATIONS.

Page 42: Le Financement Entreprises

CREDITS D’INVESTISSEMENT

• Le financement des investissements

• Les questions fondamentales avant l’octroi

• La détermination de la durée, du montant, de la garantie

• Le choix de la formule adaptée au besoin

Page 43: Le Financement Entreprises

LES QUESTIONS FONDAMENTALES

FIABILITE DU PROJET

POIDS DE LA CONCURRENCE

SOLIDITE DE L’EMPRUNTEUR

CAPACITES D’ADAPTATION

QUELLES SONT

LES CHANCES

DE SURVIE DEL’ENTREPRISE

Page 44: Le Financement Entreprises

LES QUESTIONS FONDAMENTALES

FRAIS ANNEXES

FRAIS DE MISE AU POINTOU DE FORMATION

RODAGE DU NOUVEAU MATERIEL

ADEQUATION DU PROJET AUXBESOINS REELS

LES BESOINS

SONT-ILS

CORRECTEMENTEVALUES?

Page 45: Le Financement Entreprises

LES QUESTIONS FONDAMENTALES

PRISE EN COMPTE DES AUTRES CHARGES FUTURES

Nouvelles machinesStocks + importants……

CAPACITE DE REMBOURSEMENTSUFFISANTE

LA RENTABILITEFUTURE

SERA-T-ELLESUFFISANTE

POUR REMBOURSERLE CREDIT?

Page 46: Le Financement Entreprises

CREDITS D’INVESTISSEMENT

• L’entreprise a-t-elle de bonne chances de réussir ?

• A-t-elle de bonne chance de survivre encore plusieurs années ?

• Obtenir une réponse prospective à ses interrogations :

Page 47: Le Financement Entreprises

EVALUATIONS DES BESOINS

Le client n’a-t-il pas vu« trop grand » ?

En prévoyant l’acquisition de machine dont les capacités sont nettement

supérieures aux besoins ?

L’investissement est-il économiquement

justifié ?

Page 48: Le Financement Entreprises

EVALUATIONS DES BESOINS

S’il s'agit d’un investissement de capacité,est-il assuré que la croissance de son

activité va bien se produire ?

S’il s’agit d’un investissement de renouvellement, le changement de

matériel ancien s’impose-t-il ?

S’il s’agit d’un investissement demodernisation, le client a-t-il laconviction qu’il améliorera sa

productivité ?

L’investissement est-il économiquement

justifié ?

Page 49: Le Financement Entreprises

EVALUATIONS DES BESOINS

Les frais de mise en route et de mise au point ?Les frais de formation du personnel ?

La nécessité de tourner avec l’ancienne machinependant une période de « rodage » ?

Qu’adviendra-t-il en cas de mévente ou de sous utilisation du nouveau

matériel ?

Le client a-t-il pris en compte toutes les

Incidences financièresde son projet ?

Page 50: Le Financement Entreprises

CREDITS D’INVESTISSEMENT

• S’assurer que les évolutions du besoin en fonds de roulement sont bien maîtrisées ?

• L’augmentation éventuelle de l’activité aura-t-elle une influence sur le niveau de stocks ?

• Sur les délais ou tarifs plus favorables consentis à la clientèle ?

• Dans le cas contraire il y a fort à parier

QU’UN RECOURS A UN DECOUVERT NON PREVU SOIT LA SEUL CHANCE DE SURVIE !

Page 51: Le Financement Entreprises

CREDITS D’INVESTISSEMENTDans les années futures, l’entreprise n’aura pas comme seule

charge le remboursement du CMT ou du CLT sollicité.

• Il lui faudra peut-être remplacer d’autres machines.

• Agrandir ses locaux.

• Augmenter ses stocks.

• Distribuer des dividendes.

• Rembourser ses autres CMT ou CLT.• ….

CETTE APPROCHE EST POSSIBLE PAR L’ELABORATION DU PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL

Page 52: Le Financement Entreprises

CREDITS D’INVESTISSEMENT

Pour l’essentiel nous citerons :

• Les crédits à MT classiques consentis par les banques

• Les crédits à M&LT consentis avec l’intervention de la BDPME

• Les crédits à M&LT consentis avec l’intervention de la SOFARIS

• Les prêts bancaires aux entreprises « PBE »

• Les prêts bonifiés à l’artisanat

• Les prêts bonifiés à l’agriculture

• Les prêts bonifiés aux professions libérales

• Le crédit bail

Page 53: Le Financement Entreprises

CREDITS D’INVESTISSEMENT

PLAN DE FINANCEMENT

1. plan de trésorerie

Fait ressortir sur une période courte les situations prévisionnelles de trésorerie en prenant en compte les recettes et les dépenses prévisibles, ajoutées ou soustraites à la situation de trésorerie de départ. L’entreprise connaîtra le montant probable des concours qui lui seront nécessaires pour assurer la couverture de ses besoins non financés par le fonds de roulement.

Page 54: Le Financement Entreprises

CREDITS D’INVESTISSEMENT

PLAN DE FINANCEMENT

1. Le tableau de financementConçu pour faire apparaître les emplois durables et les ressources stables qui les ont financés au cours d’un exercice

2. Le plan de financementA pour but de contrôler que les moyens dont disposera une entreprise lui permettront de financer ses programmes d’investissements ainsi que ses autres besoins d’immobilisations;le banquier pourra juger de l’opportunité de consentir les financements à terme nécessaires à la réalisation d’un programme d’investissement.

Contrairement aux 2 documents précédents, le plan de financement est un document pluri annuel sur une période de 3 à 5 ans, durée d’amortissement du crédit.

Page 55: Le Financement Entreprises

CREDITS D’INVESTISSEMENTUne entreprise dispose d’un FDR de 30 jours de C.A

Alors que son BFR est de 60 jours

CA. 3000 K€ TTC

FRNG 250 K€

BFR 500 K€

SNT -250 K€

Après le programme d’investissement, l’objectif est une progression de 30% du C.A

Dans la meilleure des hypothèses, le BFR se situera toujours à 60 jours

C.A 3900 K€ TTC

FRNG 325 K€

BFR 650 K€

SNT -325 K€

L’augmentation du FRNG de 75K€ doit bien être intégré dans le plan de financement.

Page 56: Le Financement Entreprises

CREDITS D’INVESTISSEMENTLES CREDITS BANCAIRES

• Le crédit à moyen terme

• Le crédit de restructuration

• Le crédit à Long terme

• Les prêts aux professions libérales

• Les prêts bonifiés à l’agriculture

• Les prêts bonifiés à l’artisanat

• Les prêts conventionnés aux artisans

• Les prêts aux entreprises PBE sur ressources CODEVI

• Le crédit bail

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CREDITS D’INVESTISSEMENT1. LE CREDIT A MOYEN TERME « CLASSIQUE »

Tous les objets à caractère professionnel sont finançablesSignature admise à la BDFSituation financière saineÉquilibre du plan de financement Existence d’un fonds de roulement positifCAF suffisante pour assurer le remboursement des annuités de créditCAF permettant d’absorber un nouvel endettement à terme sans déséquilibrer le rapport ressources propres /dettes structurelles qui doit demeurer supérieur à 1Quotité de financement 70% maximum du programme TTCDurée de 2 à 7 ans (possibilité de franchise maximum 1 an)Taux fixe ou taux variable plus frais de dossier environ 1% avec plancher et plafondPériodicité : mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle.Garanties : variables selon l’objet financé :hypothèque,nantissement… Variables selon l’emprunteur:cautions personnelles des dirigeants ou de tiers, assurances décès, invalidité….Remboursement anticipé possible avec pénalités

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CREDITS D’INVESTISSEMENT

2. LE CREDIT A LONG TERME

En règle générale limité aux investissements immobiliers.

Peut se concevoir dans le cas d’acquisition d’un fonds de commerce comme une pharmacie par exemple

Même conditions d’octroi que pour un M.T

Quotité 80% maximum du programme TTC

Durée de 10 à 15 ans

Taux fixe ou variable avec frais de dossier variables

Garanties :

Hypothèque ou nantissement sur le fonds de commerce

Cautions personnelles et ou assurance

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CREDITS D’INVESTISSEMENT3 LES PRÊTS AUX PROFESSIONS LIBERALES

Les financements spécifiquesCertaines caisses de retraite peuvent contribuer au financement des investissements de leurs adhérents.

La CARMF(caisse autonome de retraite des médecins français) qui propose à ses jeunes adhérents médecins des prêts pour leur première installation, s’ils sont âgés de moins de 35 ans.

Le maximum de son intervention est actuellement de 20.000 € remboursables en 5 ans et assorti de sûretés personnelles

La caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens qui propose à ses jeunes pharmaciens adhérents des crédits de première installation, s’ils sont âgés de moins de 35 ans. Avec un maximum de 80 % du programme TTC. Remboursable de 7à 10 ans.

Les avantages des prêts spécifiques aux professions libérales

Pour le client : le taux préférentiel

Pour la banque : l’existence de ces prêts peut permettre au banquier de ne pas intervenir, s’il ne le souhaite pas, tout en conservant le client.