Le filament 28 avril 2013
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O1251
Sommaire Editorial 1 Ombres et Lumières 2 A la une: 2 Ce que je pense… 8 Devinettes 8 Franc-Parler 9 Paroles, musique et politique 10 Perdu de vue 12 Proverbes et dictons 12 Ce jour-là 13 Courriers des Lecteurs 15 L’écriture africaine au féminin 16 Diaspora 17 Réflexions 21 Point de vue 21 Encres indélébiles 21 Controverses 22 Le Pavé y’en a marre 23 SOS 23 Actualité oblige 23 Sanctuaire 25 Le débat est ouvert 26 Matière à réflexion 27 Sous l’art à palabres 27 Page des jeunes 28 L’Humeur d’OBQ 29 Pense l’avenir 29 Humour 31 Arts et Littérature et culture 31 Page de l’AECI 33 Le Forum du Filament 33 La Presse des Presses 35 Religion 37 Santé-Conseils 38 Amanien ?... 39 Economie & Finances 41 Livres à lire 43 Le Courrier du Golfe 44 Les Indépendances africaines 45 Le cahier littéraire 46 In Memoriam 46 Fable 48 Regards croisés 48 Vérités et contrevérités 49 Le bêtisier 49 Libres propos 50 A dire vrai… 51 Agenda 51 Dossier de l’Education 52 Etat des droits 53 Mots et expressions 54 Le conte du mois 55 Tableau d’honneur 55 Leçons de vie 56
Mot de fin 56
Editoria l
Notre satisfaction demeure que, chaque mois, des milliers et des
milliers de gens de tous âges et de toutes confessions, attendent
désormais Le Filament avec impatience et le lisent avec un intérêt
certain, comme en témoignent les nombreuses correspondances que
nous recevons. Cela nous conforte
énormément et nous incite à
poursuivre, avec l’espoir que Le
Filament continuera de se nourrir, du
moins de s’enrichir de vos suggestions
et contributions, ainsi que de vos
observations et critiques. Nous en
remercions par avance.
Il y a quelques temps, un de nos
lecteurs, nous avait écrit pour faire
savoir qu’il ne croit pas à
l’indépendance, ni à la liberté des
journaux, étant donné que nous
sommes tous des êtres humains et
que la neutralité, pour lui, n’existe
pas. Nous avons publié sa lettre. D’abord, pour attester que nous
sommes fort aise de recevoir et de publier toutes sortes de points de
vue ou avis, fussent-ils convergents ou divergents. C’est là, entre
autres, une de nos particularités.
Nous avions saisi l’occasion, comme nous le faisons encore, pour repréciser notre ligne éditoriale, nos principes et le choix volontaire de notre statut de « journal libre et indépendant » :
1°/ Le filament n’est un magazine ouvert. Nous soulevons des débats et nous attendons que l’on y contribue, en toute courtoisie, par des arguments bien étayés, et non par des arguties de bas étage.
2°/ Nous n’invitons personne à adhérer à un parti politique, nous ne faisons la propagande d’aucun leader politique, contrairement à la plupart des journaux qui sont des journaux d’opinion, quand bien même ils se disent libres ou indépendants.
3°/ Le filament ne s’adresse pas seulement aux Ivoiriens. Il est distribué et lu partout dans le monde et tout lecteur est libre d’y faire publier ses contributions, etc.
Merci de faire lire Le Filament autour de vous et partout dans le monde.
Excellente lecture et à très bientôt.
Léandre Sahiri, Directeur de Publication. Sylvain de Bogou, Directeur de Rédaction.
LE FILAMENT désigne le fil conducteur qui, dans une lampe électrique, produit de la lumière au passage du courant et conditionne le temps de vie d’une ampoule. On voit donc que le FILAMENT est indispensable dans le phénomène de production de la lumière qui nous éclaire et qui sert à éclairer, à rendre les objets visibles. C’est grâce à la lumière que les ténèbres ne sont plus obscures.
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 2
Ombres & LLuummiièèrreess
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SSooyyoonnss DDeess ppoorrtteeuurrss ddee lluummiièèrree
« Le porteur de lumière est celui qui, à un moment dans son existence, saisit la chance de vivre ce que les bouddhistes appellent l'éveil ; c’est celui qui a reçu le message sur un long chemin jalonné de doutes, d'avancées spirituelles et de tristes reculs, et qui sait que l'ombre peut, par moment, lui être intolérable. Il sait si peu, juste que la lumière existe (...). Il a entendu et tente, malgré le toujours vivant scepticisme, d'apporter autour de lui la part de vérité qui lui a été transmise. (...)
Le porteur de lumière est celui qui fait le relais entre deux mondes à présent disjoints, et révèle, quel que soit son niveau de conscience, l'immense inexploré caché derrière les choses ». (Isabelle Dys, Le porteur de lumière, Source : isabelledys.skynetblogs.be).
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«Partage ta lumière avec les autres, si tu veux la garder brillante ». (Paul Arnaud)
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LE FILAMENT
Fondateur et Directeur de Publication : Lé and re Sah ir i Directeur de la Rédaction : Sy lva in de B og ou Secrétaire Général de la Rédaction : Ju l ius B lawa G ue ye Rédacteur en Chef : Se rge G rah Co mité de Réd ac t ion : Lé and re Sah ir i , Sy lva in d e B og ou , Se rge G rah , Je an -Re né Vann ie r , Thomas Oh ol l i N iamké . Ju l iu s B lawa G ue ye , D jéd j i Monne t , G S Jonathan , Macab re Et ty . Serg e -N ico las Nz i . N ik i t ta Kadjoumé , Céd r ic Marsh a l l K i s sy , Le t tê naa Le t tê , Marce l Amond j i , B é ré n ice Wadé Neml in , Zachar ie Acafou. Contacts: l e f i lame nt@ho tmai l . co m 00 44 75 56 56 33 86 / 00 44 77 71 10 30 93 http://www.lefilament.info
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1111 aavvrriill 22001111-- 1111 aavvrriill 22001133 ::
ddeeuuxx aannss ddééjjàà……
« La mémoire collective doit retenir, pour toujours, que le 11 Avril est la journée qui mit un terme à la démocratie en Côte d’Ivoire et consacra le règne du mal. Tous, en union de prière, tenons nous les mains pour nous souvenir de ce jour où la démocratie a été assassinée chez nous. (Alain BOUIKALO, Juriste-consultant
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DDéécceeppttiioonn eett ddééssiilllluussiioonn Le 11 avril, le président Alassane Ouattara souffle officiellement sa deuxième bougie à la tête de la Côte d’Ivoire.
En effet, déclaré élu par Seydou Bakayoko, en novembre 2010, c’est finalement le 11 avril 2011 qu’il a pu prendre pleinement possession du pouvoir d’Etat après un bras de fer sanglant et mortel avec Laurent Gbagbo qui revendiquait également la victoire.
L’horizon des Ivoiriens s’obscurcit outrageusement.
Depuis donc bientôt deux ans, Alassane Ouattara est aux commandes du navire ivoire. Mais, alors que ses supporters et sbires jubilent, force est de constater que nombre des engagements sociaux qu’il avait pris et des promesses qu’il avait faites, lors de la campagne présidentielle, tardent à se réaliser, même si on lui reconnait d’avoir ouvert plusieurs chantiers de développement en Côte d’Ivoire. De la question de l’emploi à la lutte contre la pauvreté, le régime Ouattara donne le sentiment de rétropédaler.
En tout cas, au fur et à mesure que le temps passe, l’horizon des Ivoiriens s’obscurcit outrageusement ; car, Ouattara est loin d’apporter des réponses aux préoccupations des populations ivoiriennes, engluées par la misère et le désespoir. Et, ce ne sont pas les poses de premières pierres, ça et là, qui pourront changer la vie des Ivoiriens.
Complaintes et reproches
Sans vraiment jurer de rien, mais sur la base des nombreuses complaintes et autres reproches qui se font entendre un peu partout maintenant, on peut dire, aujourd’hui, que la majorité de la population ivoirienne est gagnée par un sentiment de déception voire de désillusion, face aux difficultés qu’éprouve le régime à faire infléchir la courbe de la pauvreté dans ce pays.
Autrement dit, la population a le sentiment que le capitaine du navire ivoire en qui, elle avait placé une confiance presqu’aveugle, parce qu’il soutenait que son travail, c’est de chercher l’argent, n’est plus aussi fringant qu’il l’a été, par le passé, lorsqu’il occupait les fonctions de premier ministre et chef du gouvernement sous Houphouët Boigny…
Et, même dans son propre camp, le président Ouattara est critiqué de manière acide, notamment sur ses choix politiques et même de la realpolitik. On lui reproche de faire la part belle aux membres d’un cercle très restreint qui seraient ses proches. On lui reproche de fermer les yeux sur les dérives de ceux-ci, notamment en ce qui
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concerne des questions comme l’attribution de certains marchés, etc.
La critique est aisée, l’art est difficile
Il saute donc aux yeux que, entre les promesses de campagne et la réalité du pouvoir, il y a bien un fossé… qui admet que la critique est aisée et que l’art est difficile.
Cela est d’autant vrai que, après avoir dénoncé le cumul de postes ou de mandats sous l’ère Gbagbo, des partisans de Ouattara se retrouvent aujourd’hui à vouloir s’accaparer aussi bien les postes ministériels que les postes électifs. Pour se donner, sans doute, bonne conscience, ils expliquent que le cumul de postes dont ils sont accusés se justifie par leur volonté d’asseoir leur pouvoir sur la localité dont ils sont issus, et, sans doute aussi, pour éviter les conflits d’autorité entre les cadres d’une même région.
Comment peut-on « vivre ensemble» ?
Mais, lorsqu’on dirige un pays avec le slogan «vivre ensemble», cela signifie qu’on est disposé à accorder une attention particulière aux autres. Comment peut-on vivre ensemble ou cohabiter quand on ne veut concéder aucune place aux autres, afin de leur permettre eux aussi de s’installer? Même le PDCI, le parti d’Henri Konan Bédié, le principal allié politique du RDR, au sein de la coalition RHDP, ne gobe pas ce qu’il qualifie de gloutonnerie des partisans d’Alassane Ouattara. Que veut démontrer le RDR, en alignant dans le starting-block pour les municipales et les régionales, ses ministres déjà élus députés ?
Cette question est, depuis quelque temps, sur toutes les lèvres, d’autant que les Ivoiriens s’expliquent difficilement la détermination du parti au pouvoir à faire main basse sur tout. Le président Ouattara est-il le président de tous les Ivoiriens ou l’est-il pour seulement les membres de son parti ?
Au constat, en deux ans d’exercice du pouvoir, des cadres du RDR sont comparables, non pas à des poissons dans l’eau, mais à des scorpions dans le désert. Tout ceci en rajoute au désamour qui a commencé à s’élever depuis quelque temps entre le président de la République et sa population. Une population dont les épaules ont du mal à supporter, de plus en plus, le poids du chômage, de la vie chère et surtout de la pauvreté grandissante.
Par ailleurs, la récente augmentation du prix du carburant, du gaz, de l’électricité…sans aucune mesure d’accompagnement et l’absence totale de réforme du marché de l’emploi, font comprendre, hélas, que le bout du tunnel reste imperceptible. Car, dans un contexte où «l’argent ne circule pas mais travaille», il sera difficile pour le chef de l’Etat d’assister convenablement les pauvres plongés dans la déprime sans dépouiller les riches. Difficile, parce qu’occupé qu’il est, soi-disant à redorer l’image de la Côte d’Ivoire à l’extérieur (c’est aussi un grief !), plutôt qu’à s’intéresser, de plus près, aux conditions de vie de ses concitoyens... (COULIBALY Vamara).
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AA ll’’hheeuurree dduu bbiillaann,,
EEsstt--iill ppoossssiibbllee aauu CChheeff ddee ll’’ééttaatt,, MM.. AAllaassssaannee
OOuuaattttaarraa,, ddee ddééccllaarreerr aavvooiirr ffaaiitt mmiieeuuxx qquuee
ssoonn pprrééddéécceesssseeuurr ??
Le Chef d’état, M. Alassane Ouattara a passé le clair de son temps a vertement critiquer son rival le Président Gbagbo. Il l’avait traité de tous les noms et accusé de tous les péchés d’Israël. On racontait, çà et là, que Laurent Gbagbo était un xénophobe, un criminel et j’en passe. On racontait aussi que les Ivoiriens souffraient énormément sous la « refondation » que l’on présentait comme un groupe d’amis. On disait également que les richesses du pays n’étaient pas partagées équitablement et que c’est seul l’entourage du Président Gbagbo qui en bénéficiait. Alors, depuis le 11 avril 2011 que le RDR et l’ex-rébellion sont venus au pouvoir, quel bilan pouvons-nous faire ?
La descente en enfer des Ivoiriens.
On constate que, depuis le 11 avril 2011 que le RDR et l’ex-rébellion sont au pouvoir, l’état de droit ou les droits démocratiques acquis depuis 1990 ont totalement disparu. La « fusilcratie » est devenue la nouvelle forme de gouvernance. Un nouveau concept fasciste a vu le jour après l’Ivoirité de M. Bédié : Le rattrapage ethnique. Les conséquences de cette politique exclusionniste et sélective sont désastreuses.
En effet, cette politique a comme corolaires, le chômage ethnique, l’administration ethnique, une armée ethnique, une Assemblée
Nationale ethnique etc.
Le candidat Ouattara, lors des campagnes électorales, avait un projet de gouvernement pompeusement baptisé « Vivre ensemble ». Peut-on soutenir que les Ivoiriens vivent vraiment ensemble lorsque certains perdent leur boulot, terres, plantations, biens immobiliers au profit des militants RDR ou quand les leaders politiques sont en exil pendant que leurs comptes gelés ?...
En tout cas, à l’heure du bilan, il n’est pas possible au Chef d’état, M. Alassane Ouattara de déclarer avoir fait mieux que son prédécesseur. Certainement pas. (Nick De Bessou)
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EEnn ccee 1111 AAvvrriill 22001133
Son Altesse Bessou Plus de pleurs Plus de cris Plus de grincements de dents Plus de douleurs Beaucoup de courage Beaucoup de détermination Beaucoup de volonté Beaucoup de foi Beaucoup d'actions Encore un pas Encore un geste Encore de l'union Surtout la persévérance Surtout le dynamisme Surtout l'esprit combatif Surtout la constance En ce 11 Avril 2013, Nous ne pleurons pas, mais plutôt sommes déterminés à aller
Jusqu'au bout de notre combat.
Flora Livoirienne
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11 Avril 2011- 11 Avril 2013
Voilà 2 ans que la communauté internationale a décidé de ré-coloniser la Côte d'Ivoire, en lui imposant ses sbires à la tête du pays.
Ivoiriens, ivoirienne,
Toi qui est épris de liberté, de paix
Toi qui as des ambitions, vas-tu te laisser abattre par ce choix inhumain des Colons?
"La mort vaut mieux que le déshonneur".
Battons-nous pour notre liberté ; car, cette vie que nous croyons protéger en étant muet sur toutes ces formes d’injustices qu'on nous impose nous ôtera la vie si nous n'y prenons garde.
HKM Mano
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Le 11 avril 2011 : Et Nicolas Sarkozy et ses barbouzes vinrent
kidnapper notre Président élu. Conditionnés très tôt dans la théorie du Mythe de Cham, ils débarquèrent sur le continent africain, avec l'intime conviction que ses habitants, à la peau noire et à l'hospitalité sans égale, n'avaient pas d'âme, qu'ils étaient frappés par une éternelle malédiction divine, qu'ils étaient des sauvages, au même titre que les animaux. Nous étions dans le feu de tous les délires d'une Europe déshumanisée (déjà) chez elle-même et, qui mettait l'accent sur cet acte singulier, dégoûtant, produit d'une saleté de réflexion consistant à catégoriser ses propres habitants selon des apriorismes codifiés. Du sclavus caucasien, esclave blanc, fait bête de somme par ses semblables blancs, il est un fait que personne ne peut nier. Parce que, si des Européens, se comportant comme des chacals, ont pu causer de tels torts à leurs propres compatriotes, c'est qu'ils étaient disposés, en esprit puis dans les actes, à faire pire sur des peuples qui n'ont pas la même couleur de peau, les mêmes coutumes et les mêmes religions qu'eux. Bien plus tard, lorsque ces Européens eurent terminé avec les bateaux qui ont transporté aussi bien les aïeux de la femme du chef d'état américain actuel que ceux des sœurs Williams ; lorsqu'ils eurent fini avec les travaux forcés et d'autres abominations nées de leurs imaginations pour le moins fertiles en crimes..., ils vinrent kidnapper le Président élu de Côte d'ivoire, le déportèrent à La Haye, loin de nos terres. Car, selon le canon du Club des amis de Nicolas Sarkozy et ceux d'un autre club ayant pour livre de chevet « Le Code Noir », aucun Africain ne doit être libre. C'est un défi que ces clubs et ses adhérents nous ont lancé.
Et, en nous mordant de la sorte dans notre chair, ils nous ont indiqué, sans autre forme de procès, que nous aussi, nous devrions savoir que nous possédons une dentition bien garnie.
Athanase Zokou. *
Onze avril 2011-Onze avril 2013 : deux ans que l'état de droit est
–provisoirement- mort en Côte d'Ivoire. Pour le triste anniversaire,
demandez des nouvelles de Michel Gbagbo à vos député(e)s.
Nous revoilà à la date anniversaire qui serre le cœur des Ivoiriens
et de leurs amis. dix-neuf Septembre 2002-onze Avril 2011, Neuf années pour le
coup d'état le plus long de l’histoire.
Onze Avril 2011-Onze Avril 2013 : deux années d'une dictature
sans nom.
Les articles ne manqueront pas pour cette triste commémoration.
Les manifestations non plus, d'autant plus que François Hollande
reçoit à l'Elysée et en cette date symbolique, le dictateur Ouattara.
Pour le onze Avril, nous vous proposons d'alerter à nouveau vos
députés sur le sort de Michel Gbagbo.
En ce onze Avril, une pensée pour toutes les victimes, les exilés et
les prisonniers politiques.
Saper Aude
*
SSoouuss llaa lluummiièèrree,, ll''eessppooiirr
Ce matin, j'ai semé sur la lune,
Parsemées au vent tendre des rêves,
Arrondies d'une grasse matinée de dune,
Les graines de l'espoir qui se lève.
J'ai planté de mes yeux de semence,
Aux dernières pluies versées de larme.
Sous la rosée, l'arbre d'espérance,
Entre terre et lumière brille son âme.
Demain, je veux vivre à nouveau,
Comme cet arbre, touché de lumière.
Du soleil d'amour, à la sève gorgée d'eau…
Myriam Ghibaudo.
AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa sseerraa--tt--iill rreeççuu
àà ll''EEllyyssééee llee 1111 aavvrriill ?? Actuellement présent en France, Alassane Ouattara, selon La Lettre du continent, rencontrera son homologue, François Hollande, le 11 avril, à 16 heures à l'Elysée. (...).
Info ou intox ?
Vendredi 29 mars 2013, des sources dignes de foi nous avons appris qu'Alassane Ouattara, victime d'un malaise cardiaque a été évacué d’urgence en la France. Ces sources ajoutent même que c'est à l'aide d'une civière qu’il a été embarqué dans l'avion qui devait quelques minutes plus tard décoller en direction de la France. Un communiqué laconique de la présidence ivoirienne, posté sur la page facebook de cette institution, dans la soirée de vendredi a confirmé la nouvelle selon laquelle, Alassane Dramane Ouattara avait précipitamment quitté la Côte d'Ivoire pour une visite "privée" en France. Cette page facebook de la présidence ivoirienne, d'habitude si prolixe en publications, depuis lors, observe un silence inhabituel, silence qui ressemble étrangement à celui qui règne dans des lieux de deuil.
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 5
Ce n'est pas la première fois que la santé fragile de M. Ouattara défraie la chronique. Depuis le 11 avril 2011, Alassane Ouattara a eu à effectuer au moins deux autres voyages sanitaires d’urgence en France. Si, les autres fois, tout s'était relativement bien déroulé, cette fois-ci en revanche, les observateurs avisés
émettent de sérieux doutes…
De ce fait, la question demeure : Alassane Dramane Ouattara sera-t-il reçu à l'Elysée le 11 avril prochain par François Hollande à l'Elysée ? Wait and see.
Même si les Ivoiriens n’attendent rien de cette rencontre, ils auront là une occasion en or de voir leur président sur ces deux jambes et savoir dans quelle condition physique il se trouve.
Fin de règne ou vacance du pouvoir et guerre de succession?
L'immobilisme (apparent) et le silence observés par les autorités ivoiriennes, au lieu de rassurer la population commencent plutôt à faire naitre des interrogations, surtout lorsque l'on se rappelle qu'en 1993, la nouvelle de la mort de Félix Houphouët Boigny, avait été cachée aux Ivoiriens pendant plusieurs jours, le temps de peaufiner les détails en ce qui concernait sa succession. Toutes ces tractations secrètes n'avaient pas empêché la naissance d'une guerre de succession entre Bédié et Alassane Dramane Ouattara.
Avec Soro Guillaume en visite en Corée du Sud, et Ouattara dont on ne sait s'il est encore vivant, la question de savoir qui assure l'intérim du pouvoir en ce moment en Côte d'Ivoire commence à se poser sérieusement. L'on se souvient qu'au Venezuela par exemple, Hugo Chavez avant d'aller subir un traitement à Cuba avait pris soin d'indiquer son successeur, ce qu'Alassane Ouattara apparemment n'a pas pu faire.
Constitutionnellement donc, c’est Soro Guillaume qui devrait en cas de vacance du pouvoir assurer l'intérim et organiser de nouvelles élections dans trois mois comme le prévoient les textes en vigueur, mais sait-on jamais avec les rebelles…
Martin Yvette Source : ACC-Côte d'Ivoire
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Grande Marche Européenne
pour la Libération du Président Gbagbo,
Samedi 13 Avril 2013
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Le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD) organise, le 12 avril prochain à Abidjan, une journée de rassemblement pour la résistance démocratique, afin de commémorer la date du 11 avril marquant l’arrestation du président Laurent Gbagbo en 2011 sous les bombes de l’Armée française. La Secrétaire générale du CNRD, Amon Agoh Marthe, situe les enjeux de cette célébration : « Le CNRD organise cette journée principalement pour deux raisons. D’abord pour exorciser la mémoire collective par rapport aux évènements dramatiques du 11 Avril 2011. Ensuite, pour réaffirmer notre rêve pour la démocratie vraie en Côte d’Ivoire, car nous croyons, comme le Président Laurent Gbagbo, que c’est la «seule voie de salut» pour le peuple de Côte d’Ivoire dans sa diversité ethnique et culturelle». Cette célébration se déroulera dans une ambiance de fête populaire avec des messages sur la démocratie. Le CNRD invite donc les Ivoiriens et tous ceux qui sont épris de justice, de vérité et de paix à cette journée pour la résistance démocratique à venir rendre hommage et communier avec un homme, chantre de la démocratie qu’est Laurent Gbagbo.
A .Wanyou ivoirenewsinfo.net
*
PPlleeuurrss
Ancêtres foulés aux pieds Terres bafouillées et retournées Têtes et paroles fades… Quelle Afrique nous reste-t-il ? Plus de solidarité vraie Plus de confiance naturelle Plus de parenté sacrée Quelle Afrique nous reste-t-il ? Actions mécanisées et par l’intérêt dirigées L’Intérêt devenu seul souci Souci pour plus avoir, rien que l’avoir Quelle Afrique nous reste-t-il ? Adieu Terre de la solidarité instantanée Adieu Terre des liens cordiaux Adieu Terre de sang Que reste-t-il de notre mère Afrique ?
Sylvain de Bogou, (Extrait de « Cris d’Exil »)
*
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Ce que je pense Une Chronique de Léandre Sahiri
[Cet espace ou bloc-notes me permet d'analyser et de commenter librement les sujets d’actualité, de chez nous ou d’ailleurs. C’est, en quelque sorte, mon jardin secret. J’ai plaisir et honneur à y accueillir et à partager quelques idées avec vous].
«Beaucoup de ce que je dis peut paraître amer, mais c'est la vérité. Une grande partie de ce que je dis peut paraître comme semer le trouble, mais c'est la vérité. Une grande partie de ce que je dis peut être perçue comme une incitation à la haine, mais c'est la vérité. (Malcolm X).
FFuuiittee eett ffiinn ddee FFrraannççooiiss BBoozziizzéé ::
QQuuii uussee ddee ll’’ééppééee ppéérriitt ppaarr ll’’ééppééee
Les FACA (Forces Armées Centrafricaines), sous équipées et délabrées, ont été incapables de contenir toutes seules, la foudroyante progression des rebelles de la Seleka, depuis l’offensive lancée le 10 décembre 2012, sous la houlette du chef des opérations, le général Arda Hakouma. Si bien que les hostilités ont progressé vers le centre ville, sans que les rebelles ne rencontrent une réelle opposition. Et, après quelques tirs à l’arme lourde, les rebelles ont pris le palais présidentiel, mais sans y avoir trouvé le maître des lieux. Des témoins ont affirmé avoir aperçu le cortège de François Bozizé, traversant le fleuve Oubangui, en direction de la République Démocratique du Congo, pour aller se refugier au Cameroun : il a « courageusement » pris la fuite pour, sans doute, échapper à la mort qui, en de telles circonstances, n’est généralement pas exclue. Et, le leader de la rébellion, Michel Djotodia, s'est autoproclamé Président de la Centrafrique.
Les alliés de Bozizé n’ont pas bronché
Mais, chose curieuse, le règne de François Bozizé a pris fin, sans que ses alliés ne lèvent le petit doigt, devant l’avancée des rebelles. Bozizé a été lâché par ses alliés, notamment la France et ses obligés régionaux (le Tchad d’Idriss Déby, le Gabon de Bongo Ondimba et autres) sur lesquels il s’était appuyé pour renverser Ange-Félix Patassé qui, malgré tout ce que l’on pouvait lui reprocher,
était un président démocratiquement élu.
Alors question : pourquoi les alliés de Bozizé ont-ils choisi de le lâcher?
Selon le journaliste Joli-Beau Koubé, « on peut risquer une piste d’explication : les homologues sous régionaux de Bozizé et le partenaire sud-africain, peuvent avoir été agacés par la volonté manifeste du maître de Bangui, de tordre le coup aux accords de Libreville du 11 janvier dernier ; accords qui n’étaient rien d’autre qu’une passerelle dorée à lui offerte, pour rester au pouvoir, jusqu’à la fin de son mandat en 2016. Contrairement à l’esprit des accords donc, François Bozizé n’avait pas jugé utile de transférer effectivement ses pouvoirs exécutifs au Premier-ministre, ni de renvoyer les troupes étrangères, ni même d’autoriser le stationnement de 2000 éléments de la Seleka à Bangui, pour la protection de leurs chefs admis au gouvernement d’union nationale. Il n’avait pas saisi non plus l’opportunité que lui offraient les circonstances, d’associer au gouvernement, des membres de l’opposition politiques… Au-delà de cet agacement, des tensions personnelles entre Bozizé et certains chefs d’Etat d’Afrique centrale, comme Idris Deby Itno du Tchad, pourraient aussi justifier cette inaction des alliés... », Etc.
Par ailleurs, pour Théophile Kouamouo, la chute de Bozizé est liée à la nature des systèmes locaux qui vont rarement au-delà d’une démocratie formelle et où le chef d’Etat va jusqu’à verrouiller le pouvoir tout en «faisant plaisir» aux «bailleurs de fonds».
Pour Théophile Kouamouo, la chute de Bozizé est liée également à un contexte diplomatique régional et international qui donne toujours une prime à la violence politique et à la stratégie du «fait accompli», dans une Afrique saharienne qui est comme programmée pour demeurer le «ventre mou» du monde, un «no man’s land» politique.
« Le balayeur a été balayé »
Ainsi donc, après dix années de règne, François Bozizé a quitté le pouvoir, à Bangui… comme il y est arrivé. Sans doute, ce sont des miliciens semblables à ceux qui l’ont porté à la magistrature suprême qui ont obtenu sa «tête». Dix ans après sa propre rébellion qui avait chassé du pouvoir Ange Félix Patassé, le général François Bozizé, est lui-même chassé du pouvoir. Et comme qui dirait, « le balayeur a été balayé, le putschiste a été… putsché ! ».
Et, comme d’habitude, R.F.I était là pour annoncer que Paris a pris note du coup d’état, que Paris n’est pas partie prenante dans cette affaire, que Paris a appelé toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, que Paris conseille l'extrême prudence aux ressortissants français vivant en Centrafrique, que Paris a, avec ses centaines de militaires français se retrouvant dans ce pays, sécurisé le principal aéroport, etc.
La chute de Bozizé est un avertissement retentissant
Force est de retenir que la chute de Bozizé est un avertissement retentissant pour tous les rebelles africains au pouvoir, qui devront avoir constamment présent dans leurs têtes de nègres que, comme l’écrit Paul Zahiri, « en Afrique, et en Afrique noire particulièrement, la France n'a pas de principes, mais des réflexes et
des usages... qui sont souvent en contradiction avec ses buts déclarés et ses idéaux proclamés ».
Ainsi, se ferme la parenthèse Bozizé, exactement comme elle s’était ouverte le 23 mars 2003, à l’issue d’un coup de force qui avait renversé Ange Félix Patassé, pour nous rappeler et instruire les générations futures que, tel qu’il est écrit dans la Bible, « Qui use de l'épée périt par l'épée ».
Au total, la chute de Bozizé est un «cas d’école» qui a dû créer quelques frayeurs dans certains pays «frères», notamment dans la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara où le même schéma peut, également, d’un moment à l’autre, se reproduire.
C’est ce que je pense !
Léandre Sahiri
* « Quand on veut répondre à un intellectuel, c’est par des arguments bien étayés qu’on procède et non par des injures, ni par des arguties de bas étage ». (Julius Blawa Gueye).
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JJ’’aaii vvuu
J’ai vu
Dans un nid de consternation
Les bras rugueux de la mort
Eventrer vertement le sang
Le pur sang rouge de tes fils
De tes chers fils
Au nom de la division
Au nom d’une guerre obscure
Qui emporta la fraternité
Comme une vilaine odeur de
caniveau.
J’ai vu
Dans l’ouragan de cette nuit morose
Où nos yeux se sont vidés de leurs
rêves
Le doute immerger l’âme de la patrie.
J’ai vu
Dans la plus grande tristesse
La paix épouser mille tourments
Sous un ciel avachi
Vêtu de larmes diluviennes
Et de sang
De sang orange-blanc-vert
Des silences confus se substituer
Aux chants des tambours d’amour
Au son desquels tous les pieds
Se mouvaient gaiement
S’agitaient dans la liesse
Au nom de l’amour des frères
Et des sœurs
Venus de tous-les-horizons
J’ai vu
Dans le chaos de cette nuit
Cauchemardesque
Où nos yeux ont entonné
Le cantique funèbre de la douleur
L’espérance tarir sur le quai.
Cédric Marshall Kissy
(Le poète de l'Espoir).
*
LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette rubrique est la vôtre. Elle
vous est réservée pour vous
exprimer. Librement. Pour vous
prononcer sur les sujets
d’actualité. Librement. Pour
faire partager vos opinions et vos
thèses...
AA pprrooppooss ddee llaa mmiissee eenn
eexxaammeenn ddee NNiiccoollaass SSaarrkkoozzyy
ppaarr llaa jjuussttiiccee ffrraannççaaiissee
Le maître à penser d’Alassane Ouattara, rentré au tribunal de grande instance de Bordeaux, comme témoin assisté en est ressorti avec une mise en examen dans l'affaire Béthencourt pour « abus de faiblesse » par le juge Jean Michel Gentil. Au delà de la joie que cette mise en examen a suscitée au sein des patriotes qui y voient une justice divine à leur secours, permettons-nous de faire un examen approfondi de cette question.
POURQUOI MAINTENANT ?
Rappelons-nous, il y a seulement quelques jours, Sarkozy évoquait la possibilité de se porter candidat aux futures élections présidentielles françaises « si le peuple le réclamait », selon ses propres termes. En vérité, l’ex-président a toujours nourri l’idée d’un retour sur la scène politique et tous ses soutiens, surtout en Afrique, y travaillent. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’Alassane Ouattara a parcouru certains pays de la sous-région, afin de les convaincre de se préparer à apporter une assistance financière à son mentor.
François Hollande l’a compris et sait que le parti de droite a une forte assise françafricaine qui s’active en coulisse pour favoriser ce retour. Et d’ailleurs, un récent sondage français ne relevait-il pas que les Français préfèrent Sarkozy à sa personne ?
Mais, la gauche française a aussi des appuis solides en Afrique de l’ouest, à savoir les présidents du Niger, de la Guinée, du Sénégal. Ceux-ci n’ont pas manqué d’attirer l’attention des socialistes sur le projet macabre d’Alassane Ouattara.
La réponse du pouvoir de gauche français ne s’est pas fait attendre et Sarkozy est mis en examen dans une procédure qui va l’épuiser financièrement, physiquement mais
surtout entacher le peu de crédit qu’il a encore auprès des Français. Ne nous y trompons pas, la justice française n’est pas aussi libre que l’on le croit. Elle est aussi fortement politisée. Rappelons-nous comment Sarkozy avait stoppé la montée en puissance de Dominique de Villepin qui projetait d’être candidat contre lui aux élections présidentielles françaises passées. Et, c’est Sarkozy lui-même qui le poursuivait.
Ainsi donc, l’arroseur se trouve aujourd’hui arrosé, sans doute à la satisfaction de beaucoup. Cependant, modérons notre joie, il y a peu de chances que Sarkozy aille en prison. Toutefois, il n’aura plus jamais le temps de penser à un retour sur la scène politique, tellement les scandales juridiques à son encontre vont se suivre.
QUELLE LEÇON POUR LE REGIME D’ABIDJAN ?
Il appartient à Ouattara de comprendre le signe des temps qui tanguent en sa défaveur.
Est-ce une coïncidence si, au moment même où Sarkozy le patron de Ouattara est mis en examen, la plainte de Michel Gbagbo contre Soro Guillaume en France est instruite après plusieurs mois de mutisme ?
Est-ce une pure coïncidence si, au moment même où Sarkozy le patron de Ouattara est mis en examen, Miaka Oureto, pour la première fois, a tapé du point sur la table, à propos des élections municipales en affirmant que son parti ne reconnaîtrait pas celles-ci? C’est possible, mais peu probable.
L’avenir nous situera !
Steve Béko.
*
« Quand on veut répondre à un intellectuel, c’est par des arguments bien étayés qu’on procède et non par des injures, ni par des arguties de bas étage ».
Julius Blawa Gueye.
**
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 8
FFFRRRAAANNNCCC--- PPPAAARRRLLLEEERRR Une rubrique du Doyen Thomas Oholli Niamké, pour nous aider à y voir clair dans les problèmes et situations que nous vivons au quotidien.
LLee CCoonnttiinneenntt AAffrriiccaaiinn eesstt eenn PPéérriill !!
DDiiaassppoorraa,, aauu sseeccoouurrss,, ppoouurr llee cchhaannggeemmeenntt!!
Tout changement suppose un défi à relever. Et ce défi
n'attend point. Le changement est nécessaire, indispensable,
surtout quand la situation devient indécente, inconfortable,
insupportable. Mais, il ne faut pas perdre de vue que c’est un
processus difficile, mais pas impossible. Il est possible d'y
accéder. Il suffit de
se poser les questions
suivantes : pourquoi vit-on ? Comment vit-on ? Pourquoi une si grande disparité entre les uns et les autres?, etc.
Si donc, nous sommes
d’accord que le
changement est une
nécessitée vitale, on peut aussi se demander : Y-a-t-il, parmi les membres de la communauté, un groupe d’individus qui doivent seuls accepter les sacrifices pour le changement ? Y-a-t-il un groupe qui est spécialisé pour réfléchir, pour analyser la situation, pour manifester la colère au nom de tous? Y-a-t-il un groupe qui doit seul s’engager dans le combat pour le changement ?, etc.
Soyons les artisans du changement
La vie nous soumet, chaque jour, à des épreuves pour tester
notre courage et notre volonté, quant au changement.
En ce moment précis, le continent africain est en péril. Il n'y
a point à prétendre que tout va bien et que rien ne se passe,
ni à prétexter que nous ne sommes pas prêts.
Dans la vie, rien ne se rattrape. Une semaine qui passe
emporte avec elle trop de jours pour nous permettre
d'accepter ou pas notre sort. Que chacun de nous soit
l’artisan du changement tant désiré dans le monde, au niveau
individuel et collectif. Ce changement a peut-être besoin
d'une seule personne, d'un seul moment et d'une seule action
pour se réaliser. Qui sait ? Mais, la présence d'un bon nombre
de personnes engagées est nécessaire et prépondérante, des
personnes ayant des connaissances du pourquoi et comment
parvenir au changement.
L’union fait la force
Pour parvenir au changement, on a toujours besoin d'un bon
nombre de personnes pour activer le processus, parce que…
- Ensemble, nous sommes plus forts que divisés,
- Ensemble et en unisson, nous sommes plus efficaces,
- Ensemble, nous sommes beaucoup plus créatifs
qu'individuellement,
- Ensemble, nous créons un impact et comprenons mieux le
pourquoi du besoin...
Le changement est le résultat final d'une pensée positive.
Le changement n'est point une question de chance. Le
changement est issu d’une réflexion, d'une décision et d’une
action positives, avec le cœur d’un peuple engagé, déterminé.
On n’attend pas le changement. Il faut l'activer pour
l'obtenir. Dans toute société, le changement ne devient
possible et acquis que lorsque le peuple s’engage et se met en
action pour accéder à une autre vie. Ceci a besoin du geste
d'une personne à un moment, et en son temps.
Mon appel
C’est pourquoi, je lance ici l'invitation à vous tous les
Africains et les africaines du monde, y compris les Africains-
Caribéens et les Africains-Américains du Nord et du Sud,
pour une réflexion commune, une organisation commune qui
visera à conduire à une conscience commune, à une décision
commune, en vue du changement de la situation qui prévaut
sur notre terre-mère, l’Afrique, qui est en péril.
Croyez-moi, nous pouvons atteindre et ce changement. Il
suffit de créer la confiance entre nous, de communier
ensemble dans la transparence à travers une inspiration
combinée du cœur et de l’esprit.
Il y a un temps
pour s'éloigner
du groupe ; mais
il y a un temps
aussi pour se
joindre au
groupe et pour
réfléchir, pour
trouver des
recettes, pour
agir!
Le doyen Thomas Oholli Niamké,
Londres *
Devinettes
« Les énigmes et les devinettes font appel à notre imagination,
à notre créativité, à notre bon sens, a notre capacité à résoudre
des problèmes… Il s’agit de déjouer les apparences, imaginer
des solutions innovantes. Parfois, les énigmes et les devinettes
sont un bon prétexte pour apprendre, pour délier l’esprit et
l’exercer au jeu de la symbolique ». (E. Tououi Bi Irié).
1. Habituellement, les os de la viande sont sous la chair. Mais moi, mes os sont sur ma chair. Qui suis-je ?
2. Je suis un arbre. Pour grimper sur moi, on descend. Et, pour descendre de moi, on grimpe. Qui suis-je ?
Source:lautreafrique.blogspot.co.uk
Réponses à la page 46.
A vous de jouer : proposez des
devinettes
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 9
C E C I E S T V O T R E P A G E P U B L I C I T A I R E P O U R V O S A N N O N C E S
TTTAAAMMM---TTTAAAMMM,,, SSSOOOUUURRRCCCEEE DDDEEE MMMEEESSSSSSAAAGGGEEESSS SSSOOONNNOOORRREEESSS,,, TTTAAAMMM---TTTAAAMMM………
ANNONCES
Bientôt se tiendra à Londres, en Angleterre, une grande conférence internationale sur l’actualité en Côte d’Ivoire. Thème : « Information et débat sur la situation sociale et politique en Côte d’Ivoire »
*
RESISTANTES, RESISTANTS,
LE 13 AVRIL 2013
A LIEU LA MARCHE
HISTORIQUE EUROPEENNE
POUR DIRE NOTRE
DETERMINATION ET NOTRE
SOUTIEN INDEFECTIBLE A
CELUI QUI A DIT NON AU
NEOCOLONIALISME ET QUI
DONNÉ SA VIE ET CELLE DE SA
FAMILLE POUR LA DIGNITE DE
CHAQUE IVOIRIEN.
A CETTE DATE
LE LIVRE DE L’UN DES
PIONNIERS DE LA LUTTE
IVOIRIENNE AU NIVEAU DE LA
TOILE, STEVE BEKO, SERA A
VOTRE DISPOSITION.
Dakouri Teti Gobé
Opportunités et Offres
L’Association AFUSE Propose des cours d’initiation et de maintenance informatique (Cours en groupe ou individuel à votre domicile). Accompagnement des personnes en difficulté pour les démarches administratives et sociales. Contact : 06 26 03 26 13 / 06 27 29 59 23
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L'Espace Culturel Panafricain
Anibwé propose : librairie, Edition, manifestations culturelles tout au
long de l'année. 52 rue Greneta 75002 Paris. France
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français d'origine ivoirienne et des Amis de la CI). Je vous invite sur notre Site : www.cfiaci.com. Mireille Saki, Ambassadrice de Paix. Tél. : 06 63 97 33 50/06-36-20-19-62.
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informe tous les internautes, les jeunes
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stage, ses membres, que le site web de
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C E T T E P A G E P U B L I C I T A I R E V O U S E S T R E S E R V E E P O U R
V O S A N N O N C E S
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 10
PPaarroolleess,,
mmuussiiqquuee eett
ppoolliittiiqquuee [Nous publierons des textes en rapport avec la vie des artistes. Nous vous invitons à proposer pour cette rubrique des textes de chansons qui vous ont plu ou qui ont une certaine portée (morale, civique, politique par exemple) ou qui reflètent l’actualité. Vous pouvez les accompagner d’un commentaire. D’avance merci].
EE ll ll ee TT '' aa MM aa tt éé (( FF aa tt oo uu mm aa tt aa ))
(Toute ressemblance avec une personne
existante ou ayant existé serait purement
fortuite).
Fatoumata !! Fatoumata, elle t'a maté, dès que t'as tenté de la tâter. Fatoumata, elle t'a maté, cette nuit risque de te hanter. Fatoumata, elle t'a maté, dès que t'as tenté de la tâter. Fatoumata, elle t'a maté. Toute la planète en a parlé de cette nuit à l'hôtel, Celle où tu n'as pas pu résister à te jeter sur elle. À la une des journaux télévisés, toi tu passes pour un infidèle, Et c'est donc menottes aux poignets que l'on te voit faire du zèle. Ca aurait du rester perso, ohohoh, mais là, c'était le coup de trop, hohoho. La prochaine fois, tu feras sûrement plus attention, Ca t'évitera tous ces tracas ou toutes
ces tensions. Fatoumata !! Fatoumata, elle t'a maté, dès que t'as tenté de la tâter. Fatoumata, elle t'a maté, cette nuit risque de te hanter. Fatoumata, elle t'a maté, dès que t'as tenté de la tâter. Fatoumata, elle t'a maté. Non, ne pleure pas, Fatoumata. Non, ne pleure pas, Fatoumata. Non, ne pleure pas, Fatoumata. Non, ne pleure pas, Fatoumata. Non, ne pleure pas, Fatoumata. Pendant qu'tu vois ta vie s'étaler, oh, dans les médias, Tu te dis que l'addition est salée, oh, dans l'immédiat, Car elle a peut-être mentie, je sais pas, ou dit la vérité, je sais pas, Mais une chose est sûre, c'est qu'tu n'es pas près de l'oublier. Fatoumata !! Fatoumata, elle t'a maté, dès que t'as tenté de la tâter. Fatoumata, elle t'a maté, cette nuit risque de te hanter. Fatoumata, elle t'a maté, dès que t'as tenté de la tâter. Fatoumata, elle t'a maté. Tu as préféré ses seins moins clairs que ceux de ta femme hein, Tu m'as tué, là ! On t'as vu tête baissée à la télé, peu fier de ce que tu as fait, Tu m'as tué, là ! Maintenant, ta vie privée s'étale dans tous les journaux, Tu m'as tué, là ! Et du jour au lendemain, tu t'es retrouvé sans boulot, Oh tu m'as tué, là ! Tu m'as tué, là, oh, tu m'as tué là ! Tu m'as tué, là, oh, tu m'as tué là ! Fatoumata, elle t'a maté, dès que t'as tenté de la tâter. Fatoumata, elle t'a maté, cette nuit risque de te hanter. Fatoumata, elle t'a maté, dès que t'as tenté de la tâter. Fatoumata, elle t'a maté...
Keen'V
L’auteur de cette chanson, Keen'V, est né le 31 janvier 1983 à Rouen, est un chanteur de Ragga Dancehall. En 2008, il se fait connaitre avec son titre « À l'horizontale », joué en club. En 2011, son titre « J'aimerais
trop » largement diffusé à la télévision entre dans le top 50 et atteint la 3e place
durant la semaine du 23 au 29 mai...
Les chansons de Keen'V sont basées sur
une influence
mélangeant le ragga-dance hall, l'électro, le reggae ainsi que la musique populaire française. Il joue sur les mots pour réussir à exprimer les sentiments parfois difficiles à exprimer. Il nous parle de sujet comme l'amour et l'amitié (J'ai mal), d'une génération désenchantée (Désenchantée) qui essaye de trouver à travers la SAD mania (Sex, Alcohol, Drug) un peu de réconfort (Génération Sexe, Drogue et Vodka) et des dangers qui peuvent en découler comme l'alcool au volant (Explique moi). Keen'V a aussi fait une reprise de À la pêche aux moules.
* A lire dans notre prochaine
parution :
L’interview historique d’Alpha Blondy
(Avec un franc-parler décapant, l’artiste parle d’Alassane Ouattara et du RDR, de feu Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, ainsi que de Mme Dominique Nouvian Folleroux Ouattara...).
*
LLee ZZoonnee FFrraanncc ::
PPaarr lleess «« ccoommpptteess
dd’’ooppéérraattiioonnss »»,, llaa FFrraannccee rruuiinnee
lleess ppaayyss aaffrriiccaaiinnss uuttiilliissaanntt llee
ffrraanncc CCFFAA Le professeur Nicolas Agbohou démontre, dans cet article, comment les comptes d'opérations profitent à la France et s'opposent fondamentalement au développement socio-économique des pays africains de la zone franc CFA. (Voir page 41)
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 11
Point de vue
La réconciliation en Côte d’Ivoire
L’histoire de la Côte d’Ivoire post
indépendante, est riche en périodes
douloureuses : massacre des Sanwis (1969),
massacre des Guébiés (1970), faux complots,
putschs, rébellion, conflits ethniques et
fonciers, affrontements politiques, génocides,
charniers, ivoirité…, sans oublier le coup
d’état manqué de 2002, le massacre de
Duékoué, le bombardement de la résidence
présidentielle du 11 avril 2011, etc. Pour le FPI,
« la vraie solution à la crise ivoirienne, celle
qui ramènera la paix définitive ne peut être
qu’une solution politique. Cette solution
commence par la libération du président
Laurent Gbagbo et de tous les prisonniers
politiques, civils et militaires », a déclaré Dr
Assoa Adou, président et porte-parole de la
coordination FPI en exil.
Comme Assoa Adou, nombre d’Ivoiriens disent
: « Réconciliation certes, mais liberté et
sécurité d’abord »...
A Bouaké, le Premier ministre ivoirien
Guillaume Soro avait tranché dans le vif, en
sommant les partisans du président déchu,
Laurent Gbagbo, de cesser de faire de la
libération de celui-ci une condition sine qua
non de la réconciliation, après la sanglante
crise post-électorale : « la réconciliation se
fera sans libération de Gbagbo », a-t-il dit.
Il y a du pain sur la planche et les questions
demeurent : Quels sont les faits auxquels la
Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation
s’intéresse ? Quelle période est prise en
compte ? Comment seront entendues les
victimes? Quelles mesures sont prises pour
assurer leur protection? Quel sort sera
réservé à ceux qui avoueront leur crime ?
Est-ce que la commission donnera une image
juste et impartiale pour gagner la confiance
de tous les Ivoiriens ? Etc.
Prononcez-vous ! Faites connaître votre point de
vue
*
DDaannss lleess ffeerrss Elles sont Certaines gens Dans les fers Enchaînées Et pourtant Elles ignorent Qu’elles sont Dans les fers Enchaînées. Et donc Quand elles entendent Le bruit des fers Elles jubilent Hélas ! à leurs dépens Car elles croient Dans leurs oreilles Entendre résonner Les timbales d’argent Les invitant à danser. Et donc Quand bruissent Les boulets à leurs pieds Et les menottes à leurs mains Elles croient entendre Le tintement de grelots D’un troupeau de chèvres Rentrant du pâturage…
Léandre Sahiri
*
Indignez-vous "Le motif de base de la
résistance c'est l'indignation" (Stéphane Hessel).
Indignez-vous pour l'Afrique !
*
LLEE TTRRIIBBUUNNAALL DDUU CCŒŒUURR
Mon présent me semble court Ma condamnation proche.
Si Dieu ne me prête vie Je ferai appel Rien que pour me noyer dans tes yeux Ces bijoux froids où se mêlent l’or et l’émeraude Ce regard fleuve qui irrigue ma vie. Si Dieu ne me prête vie Je demanderai sursis Rien que pour entendre tes rires Ces symphonies dignes des notes d’été. Si Dieu ne me prête vie Je lui demanderai grâce Rien que pour caresser tes courbes Ces formes reflet de l’Afrique Ces cascades d’ou ruisselle ta beauté... Alexis Sangaré
*
Picasso.- La femme qui pleure
*
LLeess yyeeuuxx ccllooss Elle a fermé les yeux et derrière les
paupières clauses ses prunelles brillent
encore.
Leur éclat reflète un ancien combat
pour le bonheur.
Une bataille perdue de toute évidence
car ses pupilles noires sont voilées pour
ne plus voir.
Ses cils frémissent comme dans un
soupir, hésitent, restent reposer sur la
joue tendre. La peau délicate des
paupières filtre sans absorber
entièrement la lumière qui va alors
danser dans ses pensées.
Pensées vagabondes qu'Elle préférerait
noyées plutôt que valsant sur l'écran de
ses yeux clos. Elle ne lutte plus, des
images défilent et s'emmêlent sans
scrupules dans l'iris vert lumineux de
ses yeux.
Le flot incontrôlable coule sur les
pierres de sa raison....
Bérénice Wadé Nemlin La Luciole d'Abidjan
*
CCCooonnnssseeeiii lll llleeezzz
««« LLLeee FFFiii lllaaammmeeennnttt »»»
ààà vvvooosss pppaaarrreeennntttsss,,,
ààà vvvooosss cccooonnnnnnaaaiiissssssaaannnccceeesss,,, ààà vvvooosss
cccooolll lllèèèggguuueeesss,,,
ààà vvvooosss aaammmiiisss………
*
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 12
PPPeeerrrddduuu(((eee))) dddeee vvvuuueee ???......... RRReeetttrrrooouuuvvvooonnnsss---nnnooouuusss !!!
Cette rubrique est destinée à publier gratuitement vos annonces pour vous aider à retrouver vos amis, vos parents, vos anciens camarades d’école ou de lycée ou
de fac, anciens collègues, anciens tuteurs, bienfaiteurs…, qui sont, comme on dit, « perdus de vue » ou disparus et dont vous souhaiteriez avoir des informations ou des nouvelles toutes fraîches...
Avis :
Faites-nous parvenir des informations au sujet de
LLEEOONN--LLUUCC BBEELLIIBBII NNKKOOLLLLOO Ancien ministre camerounais, né vers 1933 et mort en 1985…
D’avance merci de votre contribution.
* Franck et Marie-Agnès Dago
recherchent leur père
DDAAGGOO GGNNAAHHOOUUAA
MMEEDDAARRDD Né en 1947 à Tanolilié, sous-préfecture de Lakota qui vivrait en Grande-Bretagne. Merci de contacter « Le Filament » pour toute information : [email protected]
*
Vous recherchez une âme sœur, vous avez perdu de vue un ami ou un parent, vous avez retrouvé un document important de quelqu’un, vous avez été victime d'un abus de confiance ou d'une escroquerie... Adressez-vous au FILAMENT pour publier votre avis de recherche, de perte ou de disparition.
*
LLee tteemmppss dd’’uunnee rroossee
A la sortie de mes vingt ans Le soleil était très loin de son « couchant » C’est la belle saison, la saison des amoureux Et il faut prendre à la vie ce qu’elle a de plus savoureux. C’est le temps de la floraison Et à l’objet de ses rêves d’enfance Il faut offrir des fleurs sans comparaison. Tout passe mais tout revient, Et dans ce manège L’amour doit être sans freins. Les rêves qui se réalisent ont une constance Et cette constance A la réalité et au rêve Offre la même apparence. A la sortie de mes vingt ans Il n’était pas au rendez-vous Mon désir incarné Or pour lui En reine de Saba J’étais parée Mais à la résignation Je ne laisserai point mon âme. Pour le trouver J’interrogerai les astres et je traverserai les âges. De mon jardin
Je lui ai cueillerai les plus belles fleurs Et dans un joli bouquet de roses je lui offrirai mon cœur. Le ciel est bleu et les nuages fuient mon regard Mon bonheur, dès lors, j’ai cru qu’il ne serait pas en retard. Mais, après dix, vingt ans, je suis toujours à la trace de l’âme sœur Et depuis les sommets, depuis les dunes sahéliennes, je crie ma douleur Les papillons et les oiseaux se ruent sur les fleurs des autres Qui se délectera du nectar des miennes ? Je suis, de la solitude, l’apôtre. Je ne veux plus aller seule par tous les chemins Tandis que mes amis vont les mains dans les mains. Le temps passe et mon désarroi accompagne le soleil vers son coucher Je ne voudrais pas rester seule pour l’éternité. Je voudrais qu’on me prenne la main sans rigueur Mais qui entendra le cri de ma douleur intérieure ? Je suis dans les affres de la solitude Et pleurer sur mes rêves brisés, j’en ai pris l’habitude. Vivre à deux, voilà ce que j’ai tant espéré. Mais qui viendra ouvrir cette prison et offrir à mon cœur la liberté ? Le temps emporte ma beauté et ruine mes espérances Et l’attente trop prolongée de l’homme de ma vie est une souffrance. Je ne veux plus marcher seule dans la rue Je ne veux plus entrer seule sans, de mon cœur, l’élu Je ne veux plus dormir seule dans mon lit Ni finir seule mes jours dans cette tristesse infinie Je veux dire oui et donner mon cœur en gage Et offrir à mon compagnon l’amour en partage Un oui pour tout donner et ne rien reprendre Un oui pour tout espérer et pour ne rien perdre J’ai peur que le temps dépeigne sa grisaille sur mes cheveux Car ma jeunesse et ma beauté, voilà ce qui le rendra de moi, amoureux Oh ! Seigneur fais que j’aille aussi devant le maire Je veux aller aussi devant le maire.
Patrice Agbo, Extrait de « Le temps d’une rose ».
*
Proposez des proverbes et dictons que nous publierons dans cette rubrique. Veuillez en fournir l’origine ou la source, une signification brève ou une petite illustration. D’avance merci.
1 « Qui aime bien châtie bien ». Explication : À l'origine, cette expression s'utilisait en parlant de l'amour d'un père envers ses enfants. C'est-à-dire, on punit plus justement une personne que l'on aime bien. Origine: Latin médiéval ; ce proverbe en latin se dit " Qui bene armat, bene castigat. " 2 « Chat échaudé craint l'eau froide ». Origine : Proverbe français du XIIIe s. Signification: Ce proverbe est utilisé quand on est face à un événement ou une situation que l'on a déjà vécue, et dont on en garde un très mauvais souvenir. Trois variantes datent du XIIIe s. " Chat brûlé craint l'eau froide. ", puis " Chat brûlé a peur de l'eau chaude. ", et enfin " Chat brûlé craint la braise. "
Jean-René Vannier
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réservée pour vous exprimer. Librement. Pour vous
prononcer sur les sujets d’actualité. Librement.
Pour faire partager vos opinions et vos thèses...
AA llaa ppaaiixx……
CCoommmmee àà llaa gguueerrrree !!
L o r s d e s o n p r e m i e r m a n d a t à l a t ê t e d e s E t a t s - U n i s O b a m a s ' é t a i t v u , p r é c o c e m e n t , e t à l a s u r p r i s e g é n é r a l e , n o b é l i s é p o u r l a p a i x .
Mais, quatre ans plus tard, le bilan de la « p a x a m e r i c a n a » fut pour le moins décevant, augurant une montée du bellicisme planétaire.
A peine réélu, Barack Obama a souhaité que son second mandat serve à construire la paix. Ce qui est manifestement plus facile à dire qu'à faire.
De nombreux observateurs ont cru bon d'affirmer qu'Israël se trouvait en mauvaise posture. Au regard du soutien ostensible qu'avait affiché Benjamin Netanyahu pour le candidat républicain défait Mitt Romney. Mais, curieusement, c'est bien à un regain de la violence guerrière,
planétairement déterminée que nous assistons : la montée aux extrêmes en Syrie, l'embrasement de la
bande de Gaza où les palestiniens ploient sous des pluies d'éclairs et des orages d'acier des raids israéliens...
La République Démocratique du Congo n'est pas en reste. Le groupe militaro-rebelle du M23 vient d'y faire une percée spectaculaire, à Goma. Dans le nord du Mali, les atermoiements, entre la négociation politique et le conflit armé, ne présagent rien de bon.
Les guerres, les destructions, et les massacres, des populations civiles, ont bien repris leur cours avec une violence redoublée et une intensité accrue. C o m m e s i , i n f i n e , l a r é é l e c t i o n d ' O b a m a é t a i t l e c a t a l y s e u r a t t e n d u p o u r r a v i v e r l e s t e n s i o n s a u p l a n m o n d i a l .
Pathétique!
P a u l Z a h i r i
*
Par manque d’espace, nous ne pouvons pas publier, en même temps, tous les articles qui nous sont proposés. Nous nous en excusons.
DDee ppeettiitteess cchhoosseess De petites choses font mon bonheur Un geste amical, un sourire qui passe Une écoute attentive Sont autant d’étoiles à toute heure. Loin des querelles empruntées Sourd aux convictions héritées Mon regard vierge parcourt le monde Et s’enivre de ses couleurs originelles. Que j’aime la fraîcheur des soirs Quand le jour enfante la nuit Au moment où flottent Les parfums des fruits Et que frémissent nos espoirs Aux refrains habitant mon âme Comme la sève coule en l’arbre.
Bill Oxo
*
Geny Wannee
*
CCCEEE JJJOOOUUURRR---LLLÀÀÀ……… Une rubrique pour rappeler des faits historiques marquants. Envoyez-nous vos textes.
LLee 2266 JJUUIINN 22001122
LLaa CCôôttee dd''IIvvooiirree eesstt ddeevveennuuee ooffffiicciieelllleemmeenntt
uunn ppaayyss ppaauuvvrree ttrrèèss eennddeettttéé ((PPPPTTEE))
Ce jour-là, le mardi 26 juin 2012, la Côte d'Ivoire est devenue officiellement un pays pauvre très endetté, comme trente-deux autres pays dont le Burkina Faso, le Niger, le Rwanda, le Togo, le Sénégal, la Mauritanie, la RD Congo, le Benin, l'Afghanistan, etc. Comme on pouvait l'imaginer, les
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 14
autorités ont salué cette nouvelle avec des mots prudemment sélectionnés. Et pour cause... Les autorités ivoiriennes n'ont jamais expliqué aux Ivoiriens que l'atteinte du point d'achèvement correspond juste en la réduction de juste 24 % de la dette qui s'élève à un peu plus de 6500 milliards FCFA (lire le communiqué à la page 8). Les autorités ivoiriennes ont simplement dit que la dette sera annulée et que tous les problèmes seront résolus avec l'argent ainsi gagné, soit 2000 milliards FCFA...
Alors questions : Quel est l’impact de ce point d’achèvement sur l’économie de la Côte d’Ivoire ? Que peuvent attendre les populations ivoiriennes du PPTE et à quoi ne doivent-elles pas s’attendre?
Merci de nous envoyer à publier vos avis et analyses.
*
« La vocation d’un Chef d’Etat - nègre surtout- ne devrait-il pas être de s’atteler à faire du pays à lui confié, non un PPTE, mais un PRPE (Pays riche et peu endetté) ? ». Tiburce Koffi.
*
DDee llaa ddeettttee Des prêts Encore des prêts Toujours des prêts En somme de l’argent frais Qu’ils se prêtent Généreusement Sans se faire prier A nous fournir cash Sachant que Quand on a emprunté Il faut être Parce qu’on doit Prêt à payer D’une façon ou d’une autre Quand sera venu Le moment de rembourser. Des prêts Encore des prêts Toujours des prêts Parce que A toutes les compromissions, prêts Et à nos marques, prêts Les mains tendues, prêts Les bouches ouvertes, prêts Pour avoir tous prêts Des prêts à payer Au terme prescrit Par les générations à venir. Des prêts Encore des prêts Toujours des prêts Qui nous tombent Charitablement
Dans les assiettes Comme du poisson-prêt-à-manger Au lieu de nous prêter main forte Pour connaître les secrets de la pêche Aux fins de nous prêter à pêcher En eaux profondes Dans nos rivières et dans nos mers. Des prêts Encore des prêts Toujours des prêts En espèces sonnantes et trébuchantes Illico presto délivrées Sur garantie De nous prêter A brader nos ressources Et à charge de restitution Selon des modalités Dont nos grands chefs Jamais ne nous soufflent mot. Des prêts Encore des prêts. Toujours des prêts A satiété Et sans scrupule Et sans avoir conscience Que celui qui emprunte Il se prête Devant celui qui lui prête A vivre à genoux. Des prêts Encore des prêts Toujours des prêts Pour arborer Avec fierté Et sans honte aucune L’étendard De « Pays Pauvre Très Endetté ». Alors que nos terres Elles regorgent En vérité De ressources humaines et naturelles Incommensurables.
Léandre Sahiri
* Dans notre prochaine parution :
La mort d'Ernest Boka racontée par
Samba Diarra
Sur ordre du Président Félix Houphouët-Boigny, tant de précautions ont été prises pour l’enterrement d’Ernest Boka. Pourquoi ? Dans quelles conditions est décédé Ernest Boka ? Pourquoi ?... Samba Diarra a répondu à ces interrogations préoccupantes dans son livre « Les faux complots d'Houphouët-Boigny ». Ce sera notre prochain document (n° 2), à lire dans notre prochaine parution.
*
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 15
CCCOOOUUURRRRRRIIIEEERRRSSS
DDDEEESSS LLLEEECCCTTTEEEUUURRRSSS
Nous recevons beaucoup de
courriers. Nous vous en
remercions. Continuez à nous
écrire.
@
Frère Léandre, c’est un plaisir de te relire après ces moments de tristesse. Je constate que le baobab reste debout. Courage. Dally Gogognon.
@
CHER FRERE, MERCI ET FELICITATION POUR TOUT LE BOULOT QUE DES FRERES ET TOI VOUS ABATTEZ SANS RELÂCHE... CELA SE VOIT, LE JOURNAL EST ENCORE MIEUX PRESENTÉ ET APPARAÎT PLUS RICHE. JE VOUDRAIS SURTOUT, SANS VOLONTÉ DE RETOURNER LE COUTEAU DANS LA PLAIE, TE PRESENTER MES SONCERES CONDOLEANCES POUR LA DISPATITION DE NOTRE PERE SAHIRI. J'AI APPRIS LA NOUVELLE DANS UN MOMENT DE GRANDE TURBULENCE PERSONNELLE, ET LE TEMPS S'EST ECOULÉ...JE SUIS PERSUADÉ QUE, QUOIQUE PENIBLE, CETTE AUTRE EPREUVE DE TA VIE SERA UN ÉLÉMENT DE RENFORCEMENT DE TON ARDEUR À LA LUTTE POUR CONTINUER DE TRACER LES SILLONS D'UNE EXISTENCE DE LUTTE PERMANENTE POUR LE MEILLEUR! DIEU, QUI EST VIVANT ET NOUS VOIT, QUOIQU'ON PUISSE EN PENSER, SAURA DONNER DROIT À NOS ASPIRATIONS DE JUSTICE ET DE BIEN-ÊTRE POUR TOUS! BIEN A TOI ET A BIENTÔT! BEDI HOLY.
@
Merci de nous faire parvenir le dernier numéro du journal " Le Filament". Recevez nos encouragements pour tous les efforts consentis. Mariame Gba.
@
Je reçois assez régulièrement votre publication. Il est tout à fait normal que vous demandiez à chacun d'y participer en y envoyant des articles. Mais, quelles sont les conditions ? Les articles rédigés étant des œuvres de l'esprit, les productions sont-elles
rémunérées et à combien? Confraternellement. Gervais Djidji.
Réponse : Le Filament est un journal gratuit, non lucratif, sans aucune subvention. Les contributions ne sont pas rémunérées. Nous vous référons à d’autres journaux de chez nous et d’ailleurs auxquels vous pourrez, comme de juste, vendre et même bien vendre vos « œuvres de l’esprit ». Bonne chance. (NDLR)
@
Bonsoir Léandre. Le journal est très bien. Mais, le problème, c’est qu’il y a trop de pages sur internet. Comment lire ? Comment imprimer ? C’est cela qui est dommage ! Bien à toi. Sofiane.
@
Merci pour cette 27è mouture. Félicitations et courage à vous. Honore Guipier.
@
Vraiment, merci à votre journal LE FILAMENT de veiller fièrement à ce qu’il ne soit proféré aucun propos nauséabond ou haineux ! Bravo et merci de m’accorder l’anonymat.
@
Grand merci pour ce journal que je vais diffuser dès à présent. Que Dieu vous bénisse pour ce grand travail et pour toutes ces informations dont nous avons toujours et encore besoin pour combattre mieux dans la prière et dans les actions. Merci. Pasteur Emmanuel Guehi.
@
Félicitations et bon courage! Jean Claude Koua Brou.
@
C'est toujours un événement, la sortie du Filament. Compliments. Professeur Malick Ndiaye, Université Cheikh Anta Diop, (UCSAD), Dakar.
@
Bonjour Mr le D. P. O.K., Filament N° 27 bien reçu. Bravo et encore merci ! Lago
@
Bonjour. Félicitations pour le travail. Vous avez nos encouragements. (Karamoko Lancina).
@
Chers amis, je vous prie de lire cette mine d'information « LE FILAMENT ». Bon week-end. (Jean de dieu Agneau).
@
J’ai reçu votre journal libre et indépendant « LE FILAMENT ». Je l’ai lu, c’est bien je l’ai envoyé à mes amis. Merci et du courage. (Kouamé Marcelin Ourega).
@
Arrêtons les écritures "SMS", ce n'est pas agréable du tout. Nos enfants font pareil dans leur rédaction à l'école et c'est grave. Ils ne savent plus écrire, ni lire. Et nous sommes surpris de leurs résultats de fin d'année. Combien de parents prennent le temps de voir les cahiers de leçons de leurs enfants quand ils rentrent du service le soir? On dira que la journée a été longue et difficile, donc pas le temps de voir les prestations de nos enfants. Il n'est pas trop tard pour bien faire. Soyons un
modèle pour eux. Eugénie N’Guessan.
@
Chers amis, je recherche des informations et des livres concernant l'histoire ivoirienne. Je voudrais un contact aux éditions anciennement AMI, NEI actuelle. D’avance merci beaucoup de votre aide. (Io Guédé).
*
ATTENTION !
Des individus mal intentionnés sont en
train de diffuser dans les emails et sur
Facebook des films à caractère
pornographiques à notre insu. Nous ne
nous en apercevons pas, mais nos
correspondants les reçoivent comme si
nous étions à l'origine de la publication,
et parfois même avec un petit
commentaire.
Si vous voyez une chose de ce genre sur
mon profil ou dans votre boite de
réception, avisez la personne supposée
être l’expéditeur, surtout ne cherchez pas
à l'ouvrir car c'est un VIRUS.
Copiez et faites passer, ce message.
Scannez maintenant vos ordinateurs si
vous avez des anti-virus!
LLL’’’ééécccrrriiitttuuurrreee
aaafffrrriiicccaaaiiinnneee
AAAuuu fffééémmmiiinnniiinnn
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 16
Dans cette rubrique, nous présentons les textes, les études, les profils… des femmes écrivaines, en particulier d’Afrique, pour montrer que, contrairement à ce qu’on a tendance à faire croire, nombre de femmes africaines écrivent, s’adonnent aux Belles Lettres et nous gratifient de belles pages à lire.
*
PPoouurrqquuooii ??
Etre femme, c'est parfois très difficile. Il en a toujours été ainsi.
Etre noire et femme, c'est encore plus difficile.
Etre noire, femme et avoir des idées, des rêves, des projets…, c'est l'horreur !
Les gens ont toujours aimé le confort de "sois belle et tais-toi", dans lequel toutes les sociétés confinaient les femmes autrefois.
Seulement, les temps ont changé. Mais, pas les mentalités.
Aujourd'hui, je m'interroge :
- Pourquoi les femmes mettent-elles les bâtons dans les roues aux femmes pour des broutilles?
- Pourquoi les hommes réduisent-ils toujours la femme, à son corps et à son sexe?
- Pourquoi les bonnes idées, lorsqu'elles viennent de la tête d'une femme sont-elles presque toujours minimisées?
- Pourquoi ça vous brûle la bouche de dire à une femme "c'est très bien ce que tu fais", surtout lorsque l'on sait qu'elle fait de son mieux?
Et de vous à moi :
- Pourquoi voulez-vous que je la ferme, quand j'ai tant et tant de choses à dire? - Pourquoi voulez vous que je sourie, alors que j'ai l'âme en berne?
- Pourquoi m'empêchez-vous d'avancer, alors qu'il y a de la place là où je veux aller?
- Pourquoi voulez-vous que je pleure lorsque je suis contente?
- Pourquoi me demandez-vous mon avis, si c'est pour ne pas en tenir compte?
- Pourquoi prenez-vous ombrage de mes idées lorsqu'elles sont belles?
- Pourquoi voulez-vous que je vous suive, si votre chemin n'est pas le mien?
-Pourquoi voulez vous que je crie, alors que vous lisez, dans mes yeux, ce que vous refusez de comprendre?
- Pourquoi voulez-vous les lauriers que j'ai tant souffert à récolter?
- Pourquoi me faites-vous chanter, alors que vous ne savez pas danser?
- Pourquoi me souriez-vous, alors que votre regard est plein de haine?
- Pourquoi ne voulez-vous pas que j'aie l'air triste, quand je suis fatiguée de le cacher?
- Pourquoi voulez-vous que je compte sur vous, alors que vous savez bien que vous n'allez jamais m'aider?
- Pourquoi devrais-je vous suivre dans la boue, alors que la terre ferme est mon choix?
- Pourquoi mettez-vous votre balluchon sur mon chariot, alors que j'ai déjà du mal à le faire avancer?
- Pourquoi n'attendez-vous que des cadeaux, alors que j'ai parfois des gifles à vous donner?
- Pourquoi me regardez-vous, si ça vous fait tant de mal de me voir ?
-Pourquoi voulez vous voir du venin là où je n'ai gardé que du miel?
- Pourquoi voulez-vous me faire boire de la ciguë, alors que je nage dans une eau fraîche?
- Pourquoi devrais-je craindre la pluie, alors que je suis trempée jusqu'aux os?
- Pourquoi voulez-vous que je cesse de rêver?
- Pourquoi ne vous construisez-vous pas des rêves pour être moins amer?
- Pourquoi dansez-vous plus vite que la musique? - Pourquoi dire du mal, si ça ne fait que du mal?
- Pourquoi poser des questions, lorsque l'on sait que toutes les langues sont de bois?
Michelle Tanon-Lora
(Écrivaine, spécialiste en littérature enfantine et conteuse)
*
DDDiiittteeesss---mmmoooiii PPPooouuurrrqqquuuoooiii ??? DDDiiittteeesss---mmmoooiii cccooommmmmmeeennnttt ???………
Dans cette rubrique, retrouvez chaque mois, une question suivie de réponse, avec G S Jonathan. Il s’agit d’expliquer le pourquoi et le comment des choses de la vie. Parce que « Heureux qui peut savoir l’origine des choses de la vie » (Virgile).
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Lecteurs, lectrices, Quels sont les livres qui vous ont le plus marqué(e) dans votre vie ou que vous jugez être les meilleurs et que vous conseillerez à lire ?
Envoyez vos réponses et commentaires au Filament ([email protected])ou
à Macaire Etty [email protected]
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LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 17
Cette rubrique est la vôtre.
Elle vous est réservée pour
vous exprimer. Librement. Pour
vous prononcer sur les sujets
d’actualité. Librement. Pour
faire partager vos opinions et
vos thèses...
LLeettttrree oouuvveerrttee AAuuxx MMaauurriittaanniieennss
Cher(e)s compatriotes,
Vous vous mobilisez sur la toile pour un milliardaire mauritanien, mais vous ne vous mobilisez pas pour les enfants qui dorment dans la rue, ni pour ceux qui vivent dans la précarité la plus totale dans les Gazras, ni pour les gens qui ont besoin de vous tout simplement. Mais, est-ce la une attitude citoyenne ? Non, je ne le pense pas. Savez-vous comment ce Monsieur a fait sa fortune ? Non, je ne le pense pas. Car, sinon… Vous savez, les rumeurs qui courent sont souvent fondées. Je m'expliciterais un peu plus si vous le voulez ; mais, je tiens quand même à vous dire que vous êtes dans le flou le plus total. Vous ne vous inquiétez pas de la situation qui prévaut dans la région , sauf uniquement quand vous pouvez le mettre sur le compte de quelqu'un d'autre, alors que nous y vivons , que nos familles y vivent et que nous sommes attachés à la paix et à la tranquillité. Vous ne vous mobilisez pas pour montrer votre soutien, ni pour aider vos voisins, ni pour punir ceux des nôtres qui participent, de près ou de loin, à cette entreprise criminelle qui facilite l'implantation des Occidentaux véreux en terre africaine. Je ne comprends pas et je ne cherche plus à comprendre.
Cher(e)s compatriotes,
Je viens de vous, je suis avec vous, envers et contre tout. De grâce, soyons conscients, soyons constants, soyons responsables.
Cher(e)s compatriotes,
Vous donnez l’impression de ne pas avoir idée du rôle qui doit être le nôtre, et cela me peine et me désespère. Mais, ainsi va la vie, n'est-ce pas ? On ne choisit pas son peuple, on ne choisit pas l'amour qu'on a pour lui, on vit avec lui jusqu'aux dernières heures.
Cimper Nayra
La Diotima
*
VVooccaattiioonn
Je rendrai sonore Tel un tambour en rut Le calvaire sanglant Du peuple Cloué au silence Je ferai Bruissants Les gémissements étouffés De ces êtres écorchés Je serai Tonnerre enragé Au milieu des chuchotements Et surtout Ostentation impie Du griot loquace Pour que soient vues Les blessures muselées…
Macaire Etty (extrait de Mes Saintes Colères)
*
VVVIIIEEE EEENNN
SSSOOOCCCIIIÉÉÉTTTÉÉÉ Une rubrique sous la direction d’Alain Tanoh Kablan pour aborder tous les problèmes de société.
*
Infos Si vous avez des difficultés pour
rédiger un article, n’hésitez pas à nous
contacter, nous pouvons vous
accompagner dans la correction,
rédaction, mise en page (syntaxe, plan,
insertion de photo…). Contactez-nous
par email ou par téléphone.
diaspora
Une rubrique pour parler de la
vie et des activités sociales,
culturelles et politiques des
Africains de la Diaspora
* « Élevons-nous au-dessus des contingences immédiates et
comportons-nous en êtres pensants et intelligents ».
(Félix Houphouët-Boigny)
*
Mougins (Nice)
Devant le domicile du président
Alassane Ouattara, à Mougins,
dans le sud de la France, Abel
Naki dépose une gerbe de
fleurs, en mémoire des victimes
en Côte d'Ivoire.
*
DDiiaassppoorraa aaffrriiccaaiinnee eenn
EEuurrooppee ::
DDee llaa ddoouubbllee aabbsseennccee àà llaa
ddoouubbllee pprréésseennccee
Selon les statistiques officielles, l’Europe accueille aujourd’hui environ 3 millions d’Africains sur son territoire. En quoi et comment cette diaspora pourrait-elle contribuer à accompagner les efforts de développement et d’intégration sur le continent africain ?
Géographie, sociologie et géo-culture de la diaspora africaine
La répartition géographique de la diaspora africaine sur le territoire européen est assez inégale. Si on retrouve des Africains dans la totalité de l’espace européen, les principaux pays
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 18
d’accueil de la diaspora africaine en Europe demeurent la France (55% des diasporas africaines), l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, les Pays Bas, le Royaume Uni et le Portugal. Les frontières géographiques de cette présence recoupent souvent celles de la carte de l’Histoire coloniale. La répartition territoriale de la diaspora est, en effet, souvent fonction de l’histoire coloniale qui lie les pays d’origines et les pays d’accueil.
Le profil sociologique, la mobilité sociale et la géopolitique de cette diaspora sont, quant à elles, souvent influencées par plusieurs facteurs structurels et conjoncturels (notamment économiques, politiques – formes d’intégration des pays d’accueil, etc.)
Les membres de cette diaspora sont confrontés à plusieurs défis dans les domaines, notamment du logement et cadre de vie, de l’éducation et de la formation, de l’emploi et de l’entreprenariat, de la citoyenneté (participation à l’action politique et aux relations Europe-Afrique).
Au niveau identitaire, la majorité des membres de la diaspora reste liée à l’Afrique et réceptive à l’idéal panafricain. Certaines figures historiques du panafricanisme sont d’ailleurs issues de cette diaspora et, historiquement, les idées panafricaines ont toujours trouvé un écho favorable au sein de la diaspora.
La question aujourd’hui est la suivante : comment articuler ce sentiment panafricaniste autour de quelques objectifs concrets et précis ?
Promouvoir la mobilisation des ressources financières de la diaspora en faveur du développement du continent
L’apport de la diaspora africaine au développement de l’Afrique est considérable. Les flux financiers des membres de cette diaspora dépassent notablement - dans certains pays - les apports financiers extérieurs, tels que l’aide publique au développement, l’investissement direct étranger et dans certains cas les recettes d’exportation.
Le montant des rapatriements de fonds des membres de la diaspora dans un pays comme le Cap Vert – par exemple - est 16 fois supérieur aux recettes d’exportation de l'archipel. Et, selon une étude du BIT, les transferts de fonds des migrants à destination d'un pays comme le Sénégal représentent plus de 90% du revenu des ménages auxquels ils sont destinés.
Sans se substituer aux politiques de développement et à la coopération
internationale, ces transferts de fonds apportent une contribution non négligeable à la lutte contre la pauvreté. Non seulement parce qu’ils sont affectés à des dépenses primaires (alimentation, logement, vêtements), mais aussi et surtout parce qu’ils génèrent à travers des projets de développement locaux et la création d’entreprises, des impacts positifs sur le long terme.
Afin de maximaliser l’impact de ces transferts de fonds, il conviendrait de mettre en place une politique et des mesures visant à:
- réduire le coût des transactions des envois de fonds des membres de la diaspora vers leurs pays d’origine ; - encourager les collectivités locales et les établissements bancaires à faciliter l’affectation de l’épargne des migrants à des projets locaux de développement ;
- appuyer l’action des associations tendant à promouvoir les projets utilisant les transferts de fonds pour réduire la pauvreté et instaurer un développement durable dans les pays d’origine ;
- mettre en place des circuits financiers fiables pour la collecte de l’épargne des membres de la diaspora et sa valorisation dans les pays d’origine ;
- mettre sur pied des dispositifs d’appui financier aux initiatives économiques des migrants – notamment par la facilitation de l’accès au crédit et la création de fonds de garantie ;
- faciliter l'accès aux micro-crédits des membres de la diaspora par le renforcement des caisses de crédit et d'épargne autogérées ;
- mettre en place et développer des systèmes de fonds de garantie pour accompagner les initiatives des migrants.
Un tiers de la capacité intellectuelle de l’Afrique vit à l’extérieur du Continent.
Il y a aujourd’hui plus de médecins béninois en France qu’au Bénin ; il y a plus d’infirmières du Malawi dans la ville de Manchester que dans tout le Malawi ; les médecins formés au Ghana sont plus nombreux à l’étranger que dans leur pays d’origine ; l’Ethiopie a perdu 75% de sa main-d’œuvre spécialisée ces dix
dernières années. Selon les chiffres de l’OIM, chaque année, 20.000 Africains hautement qualifiés quittent le continent. Cet exode des cerveaux crée un cercle vicieux de nature à freiner le développement.
Face à cette saignée, on pourrait envisager une stratégie articulée autour de trois piliers suivants: - la rétention des Africains qualifiés sur place par des politiques incitatives ;
- l’incitation certains membres de la diaspora à rentrer par la mise en place de politiques adéquates ;
- la récupération des compétences, en faisant recours notamment aux nouvelles technologies de l’information. Le transfert des compétences des membres de la diaspora vers leur pays d’origine, à travers ces réseaux virtuels, est une formule de plus en plus utilisée et qui s’est déjà avérée efficace.
Cette mobilisation des compétences doit être accompagnée d’un effort d’identification des compétences issues de la diaspora qui pourrait se matérialiser à travers la création d’une base de données recensant les différentes compétences, en privilégiant les domaines jugés prioritaires...
Promouvoir le rayonnement de l’Afrique en Europe
L’Afrique a connu de profondes mutations ces dernières années. Le discours sur l’Afrique semble décalé, par rapport à ces nouveaux développements. Il continue d’être dominé par des clichés misérabilistes. Les Africains vivant en Europe peuvent contribuer à corriger cette tendance en se faisant l’écho de ce qui se passe réellement sur le terrain.
Cette question de réhabilitation de l’image de l’Afrique n’est pas une question qui relève de l'ordre du folklorique. Elle est importante, car l’image actuelle du continent détermine parfois les rapports du monde vis-à-vis de l’Afrique...
La réhabilitation de l’image de l’Afrique est indissociable de la préservation de la mémoire du continent. Un peuple qui perd le combat pour la préservation de sa mémoire perd le combat pour son avenir. Ce travail de préservation de la mémoire doit également prendre en compte la réalité vécue par les nouvelles générations.
En effet, les jeunes issus de la diaspora ont un lien plus ou moins direct avec le continent que la génération de leurs parents. D’où, l’impérieuse nécessité d’envisager, pour eux, des programmes de formation et de sensibilisation à
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 19
l’histoire et aux enjeux africains afin de garder vivant le lien ombilical.
Encouragement des initiatives visant à favoriser la constitution de la diaspora africaine en force de réflexion, de proposition et d’influence en faveur du développement de l’Afrique.
Ce volet pourrait être matérialisé notamment à travers la création d’un observatoire panafricain sur la globalisation. Les politiques adoptées, au niveau européen et de façon globale, ont des incidences sur le développement du Continent. De même, il y a des questions de l’agenda international qui nécessitent une action, de la part de la diaspora, pour mieux faire entendre les intérêts du continent. L’observatoire panafricain de la Diaspora aurait pour objectif de rassembler l’information sur la globalisation et de proposer des analyses aux leaders du Continent sur les questions d’intérêt vital pouvant affecter l’Afrique. Il pourrait également aider l’Afrique à revisiter certaines notions liées au développement, à formuler ses positions sur les enjeux globaux et à sensibiliser les diasporas sur ces questions.
Favoriser l’émergence d’un réseau européen de la Diaspora
La majorité des membres de la diaspora font partie d'une association et/ou d'un groupe d'entraide. Se combinent au sein de ces structures, des motivations à la fois culturelles, sociales - lutter contre la solitude, accueil de nouveaux arrivants, retrouver une ambiance familiale et communautaire - et financières, à travers le financement de projets de développement et la mise en place de systèmes d'épargne de précaution. Le défi est de favoriser l’émergence d’un réseau européen des diasporas africaines, regroupant ces différentes structures, en faveur de l’intégration et du développement du continent. Ce réseau pourrait être construit à partir des réseaux nationaux et thématiques déjà constitués.
D’ici et de là-bas à la fois
Certains membres de la diaspora vivent parfois dans une double absence. Coupés de leurs pays d’origines, ils ne sont pas pour autant ni intégrés, ni citoyens à part entière dans leurs pays d’accueil. Le défi à relever, aujourd’hui, est celui de la transformation de cette double absence en double présence.
L’Afrique a besoin d’une diaspora africaine, non seulement active sur le continent, mais également bien intégrée en Europe et ayant une certaine capacité
d’influencer positivement les politiques africaines des pays hôtes.
David Gakunzi Source: africatimeforpeace.com
*
Dans son traité politique « Que faire ? », écrit et publié en
février 1902, Lénine (Vladimir
Ilitch Oulianov), homme
politique russe, fondateur de
l'Union soviétique, fait
observer que « la conscience politique de classe ne peut être apportée à un individu opprimé que de l’extérieur ». Cette assertion souligne et
confirme le rôle prépondérant
de la diaspora. En effet, pour
Lénine, les gens de la
diaspora, c'est-à-dire les
citoyens vivant à l’étranger,
ont toujours été le pivot ou
le levier des révolutions et
des changements opérés dans
leurs pays d’origine. Qu’en
est-il de la diaspora
africaine ?
Exprimez-vous.
*
LLLeeeçççooonnnsss dddeee vvviiieee Chaque mois, nous proposons
dans cette rubrique des
histoires vraies et inspirantes
que vous saurez apprécier, des
conseils simples et justes que
chacun de nous devrait
s'approprier dans sa vie.
*
IIlllluussiioonn
Je rêvais en secret Que tu me prendrais la main Pour m’emmener jouer Dans le plus beau des jardins Mais tu es parti A travers le monde Abandonnant la symphonie De ces journées à la ronde Je rêvais en secret De vivre à tes côtés Et d’être épanouie Dans cette harmonie Mais tu avais déjà La tête dans les nuages Courant cent fois Vers tes nombreux voyages Je rêvais en secret Que tu me prennes le bras Pour me guider Comme une reine vers son roi Mais au lieu de çà Tu as plutôt préféré Comme un malfrat Dans ton antre t’éclipser Je rêvais en secret…
Marcelle Obrou Extrait de L’air du temps
*
Wazzi Issia
*
LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 20
Cette rubrique est la vôtre. Elle vous est réservée pour vous exprimer. Librement. Pour vous prononcer sur les sujets d’actualité. Librement. Pour faire partager vos opinions et vos thèses...
SS’’IINNSSPPIIRREERR DDEE LL’’HHIISSTTOOIIRREE
PPOOUURR RREECCOONNCCIILLIIEERR LLEESS
IIVVOOIIRRIIEENNSS
La Commission Vérité et Réconciliation, mise en place par Ouattara en cote d'ivoire et présidée par Charles Konan Banny, ne doit pas être une organisation ésotérique dans laquelle seuls des initiés ont voix au chapitre. Si elle a été créée pour réconcilier les Ivoiriens entre eux, on aurait du prendre, au préalable, des leçons auprès de l'Archevêque Desmond Tutu. Ce dernier aurait sans doute pu donner ses recettes utilisées pour réussir la réconciliation en Afrique du Sud...
L’exemple de l’Afrique du Sud...
En Afrique du Sud, après l'accession au pouvoir de Nelson Mandela, on institua la commission « Vérité et Réconciliation ». Il s'agissait pour les Noirs de ce pays, réhabilités comme citoyens à part entière de pardonner à leurs concitoyens blancs qui les ont chosifiés depuis les fameuses lois de vereneeging de 1902, instituant l'Apartheid. Pour absoudre les crimes de l'Apartheid, tous les leaders blancs sont passés devant la commission pour demander pardon. Eugene Terre Blanche y est passé, Peter Botha, sur qui pesait de lourds soupçons de dictature, a été encourage par Mandela qui l'accompagna lui-même devant la commission... il n'y eut ni procès, ni condamnation, ni emprisonnement... Pourtant, les raisons de vengeance des Noirs devenus nouveaux maitres étaient évidentes et suffisantes. Mais, jamais il n'y a eu de justice de vainqueurs contre les vaincus.
A défaut de l'Archevêque Desmond Tutu, on pouvait, tout au moins, de Laurent Gbagbo.
L’exemple du « Forum de la Réconciliation nationale »
En effet, en 2001, Laurent Gbagbo, alors président de la république, avait créé le « Forum de la Réconciliation nationale ». Avant le début des travaux, Laurent
Gbagbo avait adopté une démarche toute simple :
D’abord, il a organisé une rencontre a Yamoussoukro, dite rencontre des 4 grands, notamment GUEI, OUATTARA, BEDIE et LUI-MEME.
Puis, il fait une adresse a la nation dans laquelle il a expliqué sa vision de la paix et persuadé les uns et les autres de la nécessite du dialogue permanent comme moyen de règlement de tout conflit.
Enfin, en s'appuyant les dispositions de la constitution, il a favorisé rapidement le retour au pays de Bédié qu’il avait dû quitter au forceps, après le coup d'état de 1999.
Par ailleurs, en novembre 2001, au cours du forum, tout le monde a eu droit à la parole : des citoyens lambda, des représentants des régions ou des institutions, des leaders politiques, les uns et les autres se sont exprimés en toute liberté... Laurent Gbagbo, la main sur le cœur, a reconnu sa grande responsabilité dans les dérapages du boycott actif aux élections de 1995. En conséquence, il demanda pardon à la Côte d'Ivoire...
Ce fut une belle entreprise. Seulement voilà : les conclusions des travaux restituées à la direction pilotée par Seydou Elimane Diarra n'ont jamais connu une application à cause justement de cette direction qui avait un agenda caché...
Vu que Charles Konan Banny et la Commission Vérité et Réconciliation, ne s’inspirent pas de ces exemples édifiants, l’on peut se demander si, en Côte d’Ivoire, sous Ouattara, l’on veut vraiment réconcilier les Ivoiriens ?
VEUT-ON VRAIMENT SE RECONCILIER EN COTE D'IVOIRE SOUS OUATTARA ?
(A suivre)
Zokohi Zadi
*
DDDiiixxxiiittt Dixit qui signifie : « il a dit ») est une formule tirée du latin au 7e siècle après J.-C). Selon tous les dictionnaires, ce terme provient de dixi, prétérit du verbe dico, qui aurait signifié à l’origine « montrer » ; puis, par extension, le verbe dico a été donné pour les sens de : « parler, dire, discourir, sermonner, proférer, chanter ou encore prédire… ». Faites des propositions de déclarations ou d’extraits de discours, pour cette rubrique qui vous est ouverte.
≈ ≈ ≈ ≈
« Il n'est pas difficile de comprendre que ceux qui,
aujourd'hui, ne comprennent qu'aujourd'hui, ne sont qu'une autre version de ceux qui hier ne comprenaient qu'hier, alors qu'il faut aussi comprendre aujourd'hui, comme chacun sait, ce qu'a été hier, car personne ne sait si hier ne risque pas de recommencer demain ».
Vaclav Havel (La fête en plein air, trad. François Kérel, Gallimard, 1969).
*
DDeerrnniieerr aappppeell
Au secours! Au secours!
Crimes!
Dans ton logis de marbre vêtu
Dans ton jardin aux fleurs
indéchiffrables
Immeuble cloisonné par un mur
de fusils
Entends-tu l’appel dernier ?
Entends-tu la respiration des
confins maussades et les
fleurs des ghettos ?
Entends-tu la souffrance de
nos cœurs ?
Nos cœurs de rancune pleins
Nos cœurs de haine
débordants
Nos cœurs criant
Vengeance! Vengeance!...
Au secours! Au secours!
Crimes!
Sylvain de Bogou
(Extrait de Cris d’Exil).
*
RRR EEE FFF LLL EEE XXX III OOO NNN SSS P a r J o s e p h M a r a t
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 21
Décidément d’un camp !
Pourquoi est-il si difficile, pour des Ivoiriens prétendument intelligents de suivre Ouattara ? C’est à croire que dans le pacte qui les lie à ce monsieur, il leur est demandé de surseoir à leur capacité de réflexion, à leur bon sens et au sens de l’Etat pour se ‘’dozoïfiér’’ et ne défendre que les intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général. Daniel Kablan Duncan était devant la presse, il y a quelques jours. Comme on dit dans le jargon, il est monté au créneau, et ce, pour donner un coup de nettoyage à l’image de son gouvernement qui prend l’eau de toutes parts. A-t-il réussi ce coup de com ? Les espoirs ont été anéantis. Il n’y a décidément personne au RHDP, autour de Ouattara pour sauver ce pays.
Kablan Duncan, dont on aurait pu dire qu’il est le premier de la classe et en qui les Ivoiriens étaient en droit de placer quelques attentes au regard de son passé peu tortueux, a plus que déçu. Il a perdu le peu de crédit qu’on confère aux hommes qui ont un sens de l’Etat, même quand les contingences de l’existence les placent dans des postures peu honnêtes. Au cours de cette conférence, il a torpillé comme un jeune premier, le dialogue de son gouvernement avec l’opposition significative, oubliant totalement que le pays qu’il dirige est bloqué parce que ces discussions sont dans l’impasse.
La sagesse politique recommande que, quand on a la responsabilité de diriger un Etat, on se donne l’attitude et le langage qui conviennent pour ne pas le fissurer davantage. Il a oublié que les bailleurs de fonds du PND, qui doivent propulser la Côte d’Ivoire dans le gotha des pays émergeants d’ici 2020, attendent les résultats de ces pourparlers avec le FPI à qui on reconnait le soutien d’au moins 46 % de la population.
Les investisseurs sont des personnes très intelligentes et très informées. Elles ne risquent pas leur sou dans un pays où des dozos font le rodéo et où les clients sont, soit en exil, soit en prison. Je passe la plaisanterie de mauvais goût qui a consisté à dire aux Ivoiriens qu’ils sont à la veille de vivre pleinement une croissance à deux chiffres. Ce qui au fond ne veut rien dire parce que à quoi
Duncan compare ces données de croissance. Sont-ils capables de nous montrer qu’un point de croissance en Côte d’Ivoire est le même qu’un point de croissance au Brésil, en Afrique du Sud ou en Chine où les agrégats économiques sont tels que le chiffre d’affaire d’une seule entreprise fait plusieurs fois le budget annuel du dozoland.
Ce qui m’étonne par-dessus tout chez Duncan, c’est la réponse qu’il donne à la question de la « justice des vainqueurs ». J’ai la nette impression qu’il ne sait pas ce que cela veut dire. La préoccupation de ceux qui dénoncent cette justice à double vitesse n’est pas relative à l’indépendance de la justice qui doit prendre son temps pour poursuivre tous les criminels. La question est : pourquoi ne poursuivez-vous et n’emprisonnez-vous que les pro-Gbagbo dans une affaire où vous reconnaissez, vous-mêmes, que les crimes ont été commis de part et d’autre ?... Autrement dit : comment, dans votre soif de justice impartiale,
arrivez-vous à extrader et incarcérer les fugitifs, sans vous soucier des criminels qui se pavanent sous votre nez….
Décidément D’UN CAMP !
Joseph Marat Source :
topblogjosephmarat
*
NNoottrree ddeevvooiirr Notre devoir envers nos peuples, nos histoires, nos cultures, nos civilisations, fait de nous les héritiers d'un lègue inachevé, les porteurs d'une mission, une mission qu'on nous a définie comme utopie. Notre devoir est de faire des enfants de l'Afrique, les remparts vivants contre la voracité, la rapacité, la corruption intrinsèque, d'où qu'elles puissent venir. Notre devoir est de faire des enfants de l'Afrique et des amoureux de l’Afrique, les bâtisseurs de sa destinée, les garants de sa sécurité, les promoteurs de sa réussite, les artisans de cette lutte noble et restauratrice, qui seule pourra nous libérer et nous apaiser et nous réconcilier avec les autres et avec nous-mêmes.
Cimper Nara Source : « Ressources africaines »
Les propos
injurieux,
diffamatoires ,
racistes , etc . , sont
strictement
interdits .
Nous privilégions le
débat d ’ idées et
La courtois ie .
*
EEEnnncccrrreeesss
IIInnndddoooccciiillleeesss (Une rubrique de Lettê naa Lettê,
pour dénoncer, stigmatiser les dérives inhérentes à l'action politique et contribuer à les
circonscrire, si cela est possible).
IIll nnoouuss ffaauutt cceesssseerr dd’’êêttrree ddeess bbiieennss
mmeeuubblleess Notre problème est organiquement un mensonge à nous-mêmes. Nous nous disons Ivoiriens. J'ai cherché. Et j'ai trouvé que c'était une création territoriale récente. Une création politique sur mesure. Une création coloniale. Donc, nous nous mentons à nous-mêmes quand nous nous disons Ivoiriens. Nous avons un mal de chien à nous l'avouer! Nous sommes donc incapables de nous dire que nous nous mentons. De nous dire surtout que la Côte d'Ivoire est un territoire colonial français. De nous dire que nous sommes une création de la France. De nous dire que nous existons, en tant que Ivoiriens, par la volonté de l'Etat français. Notre nationalité est une tromperie! Nous avons été trompés. Et, nos devanciers ont encensé le crime de génocide. Nos langues biffées. Nos États biffés! Nos royaumes biffés. Et nos élites dirigeantes assassinées, massacrées et ou déportées. En lieu et place de notre histoire, la vraie, on nous sert le colonialisme génocidaire. Voyez ! Nous palabrons sur des thématiques subtilement imposées à notre conscience collective, à nos individualités conscientes. Déresponsabilisés, nous sommes devenus des marionnettes ! Nous sommes donc "biens-meubles" ou pour faire plus simple et plus clair, nous sommes des esclaves. C'est ça la vérité crue ! Elle est même cruelle! Sans la France, il n'y a pas de territoire ivoirien, il n'y a pas d'Ivoiriens. C'est de ce mensonge qu'il nous faut sortir.
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 22
Et, comme nous ne savons pas comment en sortir, du fait de notre faiblesse intellectuelle, nous nous mentons. Et, nos élites, toutes nos élites ou "commis coloniaux" font dans le déni d'identité. Elles n'ont pas le courage de dénoncer cette situation perturbée et perturbante. Tantôt, on est fier d'être esclave français. Tantôt, on en a une aversion morbide !... Nos élites intellectuelles encensent toujours les négriers ! Elles revendiquent leurs institutions politiques. Elles nient les nôtres ! La modernité, c'est Victor Hugo. La barbarie sauvage c'est Behanzin ! Elles se plaignent parfois pour avoir quelques commodités matérielles. Snobisme ! Mais jamais, elles n'ont posé la vraie question de notre identité : Peuples libres ? Peuples esclaves ? C'est ça, la racine de notre malheur actuel. Nous sommes incapables de nous interroger sur nous-mêmes, de nous donner les moyens pour nous défaire de cette "saloperie coloniale", une sangsue qui nous colle à la peau. Nous nions notre identité naturelle. Nous revendiquons, confusément, une identité - distordue - de "bien meuble". C'est ça qu'il faut changer. Remettre chaque élément de notre personnalité sociale et culturelle à sa vraie place, nous réapproprier notre identité naturelle. Nous devons faire cesser le crime. Nous devons cesser d'être des biens-meubles.
Le jour se lève toujours
Lettê naa Lettê
*
I n f o s Si vous avez des difficultés pour
rédiger un article, n’hésitez pas à
nous contacter, nous pouvons vous
accompagner dans la correction,
rédaction, mise en page (syntaxe,
plan, insertion de photo…).
Contactez-nous par email ou par
téléphone. [email protected]
*
MMMAAATTTIIIÈÈÈRRREEE ÀÀÀ
RRRÉÉÉFFFLLLEEEXXXIIIOOONNN
Madame, Monsieur,
Serais-je née si mes parents étaient
homosexuels?
Merci de partager! Et merci de répondre à mon interrogation.
Véronique Oupeu
*
OOhh nnuuee,, oohh nnoonn
Oh nue, oh non Tête nue, oh non Torse nu, oh non Mains nues, oh non Pieds nus, oh non Oh nue, oh non Oh non aux taux de tes V Par lesquels tu rends le joug amer Aux peuples qui vers toi Jettent leurs ultimes regards d’espoir Oh nue, oh non Oh non à ces yeux voraces Epiant nuit et jour l’or bleue S’appropriant les meutes et les émeutes Pour assouvir des visées impérialistes. Oh nue, oh honte Tête nue, oh honte Torse nu, oh honte Mains nues, oh honte Pieds nus, oh honte Oh nue, oh honte Oh honte à la léthargie partisane de tes zones tamponnées Perméables aux forces du mal qui y font constamment la navette Pillent et tuent sans scrupules sous tes mots silencieux Oh nue, oh honte Oh honte à la famine des gueux que tu monnaies A la santé des moribonds que tu commercialises A la vie que tu piétines et bafoues sous le fâcheux slogan de droits de l’homme Oh nue Pitié, oh non ! C’en est assez, oh honte!
Jean Marck Konan,
Les Larmes d’Afrique
CONTROVERSES Une chronique de Nikitta
Kadjoumé ----------------
Voici ce que font les FRCI quand ils veulent avoir des renseignements qui leur sont importants. Un jeune Djoula du nord est torturé parce qu’il a refusé de militer dans la rébellion et parce qu’il est accusé d'être en contact avec son grand frère qui était lieutenant dans l'armée régulière du temps…
Nikitta Kadjoume
*
PPPoooiiinnnttt dddeee vvvuuueee
* Faites-nous parvenir vos réflexions
et vos analyses sur tous sujets. Exprimez votre point de vue.
*
LLLeee PPPaaavvvééé
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 23
YYY’’’eeennn aaa MMMaaarrrrrreee [Cette rubrique présente, expose des faits insolites, ambigus, incongrus, etc. Elle est destinée à exprimer nos coups de gueule, à dénoncer ce qui
nous paraît anormal, intolérable et à faire partager nos opinions. Car, même s’il n’est pas bon d’écrire certaines choses sur le Web et dans
les journaux, parce que l’image de notre pays ou de notre continent en prend un coup, nous ne
pouvons pas rester sans révéler ce qui nous fait
défaut ; nous ne pouvons pas ne pas dénoncer les actes, les faits et les situations qui nous minent, n’est-ce pas ?]
Alerte ! Agissons contre les
épidémies de choléra qui se multiplient sur le
continent Depuis plus de 6 ans, l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont en sursis permanent : les épidémies de choléra se multiplient sur le continent, entrainant avec elles leurs millions de morts chaque année.
Meurtrière mais aussi extrêmement rapide, l’épidémie est la première cause d’intervention d’urgence chez « Action contre la Faim », au même titre que les catastrophes naturelles.
L’alarme la plus inquiétante vient cette fois-ci d’Afrique de l’Ouest : Sierra Leone, Guinée, Mali, et encore Niger : la région est confrontée selon l’OMS à l’une des plus grandes épidémies de choléra de son histoire.
Jean-René Vannier
Lorsque ce qui se passe dans nos villes et villages n’est
plus acceptable,
REAGISSONS ET AGISSONS !
Réagissons
Tous et toutes,
Aux vices et aux fléaux qui
ravagent
notre continent.
*
* M e s d a m e s , M e s s i e u r s ,
N ’ h é s i t e z p a s à n o u s f a i r e
p a r v e n i r v o s i m p r e s s i o n s , v o s
p o i n t s d e v u e e t v o s i d é e s ,
m ê m e e n v r a c . N o u s p o u v o n s
l e s r é d i g e r , e n f a i r e l a m i s e e n
p a g e e t l e s p u b l i e r , b i e n
e n t e n d u a v e c v o t r e a c c o r d ,
v o t r e s i g n a t u r e o u a n o n y m a t
g a r a n t i , d a n s l a r u b r i q u e
a p p r o p r i é e . D ’ a v a n c e m e r c i
p o u r l e p a r t a g e .
*
PPrriinncceessssee
éémmeerraauuddee
Émeraude, Émeraude, C’est le nom d’une pierre précieuse Comme ces perles que l’on maraude Sur les grandes nébuleuses. Émeraude, Émeraude, Poussière d’or de l’astre éthéré Quand la nuit profonde rode Tu m’illumines de ta beauté. Émeraude, Émeraude, Ma Princesse, ma faiblesse Quand ton amour taraude Mon cœur plein de tendresse. Émeraude, Émeraude, Douce et fragile comme un poème Je te fais don de cette ode Pour te dire combien je t’aime.
Bérénice Wadé Nemlin
La Luciole d'Abidjan
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ODEWÊ
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FFPPII ::
BBooyyccootttt ddeess éélleeccttiioonnss
mmuunniicciippaalleess eett rrééggiioonnaalleess
La campagne officielle pour les élections régionales et municipales du 21 avril en Côte d’Ivoire s’est ouverte le samedi 6 avril dernier.
Au total 659 candidats aux municipales et 84 têtes de liste pour les régionales participeront à la campagne, d’une durée de 15 jours.
La quasi-totalité des candidats sont issus de la coalition au pouvoir formée par le Rassemblement des républicains (RDR, le parti du président Alassane Ouattara) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, de l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié).
Le président de la Commission électorale indépendante ivoirienne (CEI), qui organise ce scrutin, Youssouf Bakayoko, a souhaité une "campagne électorale pacifique, empreinte de tolérance, d’esprit de convivialité (...) pour permettre aux électeurs de se rendre le jour du scrutin dans les bureaux de vote avec assurance et sérénité".
Le 21 mars, l’opposition avait décidé de boycotter ces élections locales, jugeant que les conditions d’un scrutin "juste" et "transparent" ne sont pas réunies et avait déclaré : "Aucun militant du Front populaire ivoirien (FPI) ne doit en aucune manière prendre part à ces élections". Ainsi avait parlé Richard Kodjo, secrétaire général par intérim et porte-parole du FPI, soulignant que son parti "ne reconnaîtra pas les résultats de cette mascarade électorale".
En écho à cette déclaration, l’information suivante circule depuis quelques jours sur facebook, par SMS et autres moyens de communication :
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 24
« Militants, militances du FPI, Pro-Gbagbo , le moment est encore une fois venu pour que nous démontrions aux yeux du monde que notre parti compte plus de monde que tout autre parti en Côte d'Ivoire. Pour cela, ne vote pas car le taux d'abstention est notre victoire. Si tu veux que Gbagbo soit libéré, ne vote pas. Envoie ce SMS à tous les pros -Gbagbo que tu connais. S'il te plaît, n'arrête pas la chaine. Merci ».
Le parti de Laurent Gbagbo ne participera donc pas au scrutin du 21 avril prochain, et se donne tous les moyens pour gagner la bataille du taux de non-participation.
Précisons que cette décision du parti de M. Gbagbo, qui avait déjà boycotté les législatives fin 2011, sanctionne l’échec du "dialogue politique" ouvert mi-janvier par le gouvernement du président Ouattara avec le FPI, dans le but de créer les conditions d’une participation du principal parti d’opposition aux élections locales, et de favoriser la réconciliation.
*
Les preuves de la mascarade
Les campagnes électorales des élections couplées, Régionales et Municipales, qui battent leur plein dans les villes et villages, sont du mal à cacher, les mécontentements et les plaintes, au sein des partis politiques en compétition. Certains recalés et leurs supporters crient au scandale et à la mascarade.
Au PDCI, on accuse Konan Bédié et Djédjé Madi d’avoir usé de critères occultes pour donner leurs préférences à certains candidats. Au, Rassemblement Des Républicains (RDR), on accuse le secrétaire général par intérim, Amadou Soumahoro, de « Corruption ». On lui reproche, parfois avec véhémence, et avec des exemples indéniables à l’appui, d’avoir marchandé des places de candidatures. L’un des cas les plus flagrants, serait celui du secrétaire départemental du RDR, Lanciné Camara, et de surcroit, l’oncle maternel du président Ouattara qui a été écarté de la liste au profit de Amidou Sylla, ex maire PDCI (1995-2000) qu’on considère comme un nomade politique : il avait rejoint le RDR après le coup d’Etat de 1999 ; avant de l’apercevoir dans l’entourage du clan Gbagbo, et revenir une fois de plus encore au RDR.
Les recalés et leurs supporters crient au scandale et à la mascarade et dénoncent que le secrétaire général par intérim, Amadou Soumahoro, n’est pas à son premier coup. Selon eux, il a déjà employé les mêmes méthodes et pratiques lors des législatives partielles précédentes, qui ont vu l’échec cuisant du RDR.
Source : koaci.info.
Point de vue
SSoommmmeess--nnoouuss pprrêêttss
àà nnoouuss eennggaaggeerr eett àà
ssoouutteenniirr llee FFPPII?? Le parti du président Gbagbo a posé un préalable à sa participation aux élections législatives et locales, à savoir entre autres, que le Alassane Ouattara doit faire une demande à la CPI visant à la mise en liberté du président Gbagbo, la libération des prisonniers politiques, le dégel des avoirs des cadres FPI et de leurs familles et la recomposition de la CEI ; et cela, pour montrer sa disposition à aller à une vraie réconciliation. Alassane Ouattara a tout refusé et le FPI est resté sur sa position : il boycottera les élections locales et régionales, dernier round du processus électoral en cours depuis trois ans. Saluons la fermeté et la responsabilité avec laquelle le FPI a agi. Mais, ne perdons pas de vue que cet état de fait pousse le FPI dans une position qui n'est pas sans risques. Bien des cadres de ce parti (pas nombreux, heureusement) commencent à être gagnés par la fébrilité et sortent des rangs pour se présenter en candidats indépendants, portant un coup à un FPI déjà très affaibli.
Ce n'est pas un secret, le parti du président Gbagbo a besoin d'être renforcé en potentiel humain et matériel pour lui donner du souffle, afin de continuer sur la voie de la non compromission à ce pouvoir qui veut pousser ce grand parti à la courbette, à l'humiliation ultime qui sera le reniement, l'abandon de son leader, le président Gbagbo.
Nous devons nous tenir prêts à renforcer et soutenir le FPI sur tous les plans, c'est un devoir, une nécessité absolue, si on sait lire la situation politique qui se présente.
Certains se posent la question de savoir que faire concrètement ? Pour avoir la réponse à cette question, restez à l'écoute pour le mot d'ordre qui viendra très prochainement. Une vague bleue se forme, la marée va monter bientôt pour un FPI encore plus haut et plus fort.
Apollos Dan Thé
*
AAlllloonnss aauuxx uurrnneess !!
Allons Allons aux urnes Par têtes ou par procurations Marchant ou courant Chantant ou pleurant Ligotés ou libres, allons ! Allons Allons élire nos bourreaux de demain Donnons-leur le droit de s'engraisser et de nous voir nous atrophier Sacrifions-leur nos libertés et portons leurs chaînes d'acier. Allons Allons disputer le pouvoir à nos ennemis Montrons-leur que nous sommes majoritaires Et débarquons-les de ce siège qu'ils nous ont usurpés. Allons Allons comme tous les autres Sans conviction ni éviction Et laissons choir notre bulletin, n'importe, dans l’urne Telle sera notre participation Et que le gagnant gagne Et que le perdant perde. Allons Allons aux urnes Non sous la torture mais puisque c’est notre droit Disons non aux fossoyeurs de la paix Disons non aux opportunistes éloquents Disons non aux cumuls d'incompétences dans nos administrations. Allons Allons aux urnes, frères de sang, fils de la Patrie Dire oui à la démocratie, la vraie!
Jean Marck Konan, Extrait de « Larmes d’Afrique », à paraître.
*
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AAGGIISSSSOONNSS PPOOUURR SSAAUUVVEERR
AAWWAA EEHHOOUURRAA
Contacts : TABITHA AWA EHOURA : (225) 57 81 82
81 et (225) 01 37 70 75. DINDE FERNAND AGBO: (225) 07 04 71
11 / Fixe: (225) 30 68 92 19.
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... SSS aaa nnn ccc ttt uuu aaa iii rrr eee U n e c h r o n i q u e d e
M a c a i r e E t t y
OOnn ééccrriitt ppoouurr ssooii--mmêêmmee,,
ppoouurr êêttrree,, ppoouurr vviivvrree..
Chez tous les écrivains que j’ai eu à interviewer, la réponse à cette question, est presque toujours la même. Ils écrivent pour le public. Les plus téméraires disent que c’est pour le peuple, leur cher peuple. C’est pour ce peuple que leur encre dégouline comme des larmes de douleur, que nos écrivains veillent et usent leur énergie à noircir, sans le salir, du papier blanc. C’est pour ce peuple qu’ils vont chercher l’inspiration au paradis et, souvent, jusqu’aux enfers. Usant des mégots, ingurgitant de la caféine ; accumulant des veillées et souvent des insomnies. Réponse éclatante de noblesse. Réponse qui confirme la relation mythique
existant entre le créateur et son peuple. Quel bel élan de générosité !
Et, ce ne sont pas des repères qui manquent dans la marche de l’histoire de la création littéraire. Hier, comme aujourd’hui. En occident comme chez nous, en Afrique.
Quand Hugo, dans son kilométrique poème, Les Rayons et les Ombres, s’écrie : « peuples écoutez le poète », il ne dit pas autre chose. Le poète, le prophète, le « vatès », est consacré à son peuple. Il n’a pas d’autre devoir que de le conduire à la liberté, à la lumière. De le conduire sur la terre promise. Là où coulent le lait et le miel.
Le mythe a retrouvé une nouvelle verdeur sous la plume des poètes de la Négritude qui, eux aussi, se définissent comme les éclaireurs de la multitude, les porte-voix, les avocats du peuple noir balloté par les vents furieux de l’histoire. Au milieu d’un peuple, leur peuple, réduit en esclave puis en colonisé, le poète négritudien a pour fonction primordiale ou originelle de parler en son nom. Césaire dans une formulation sublime écrivait : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche » (in cahier d’un retour au pays natal).
Dans le même livre, il reprend sous une autre forme la même idée : « si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai ». Senghor, le poète sénégalais, se veut plus explicite : « j’écris pour mon peuple et celui-ci sait qu’une cora n’est pas une guitare » (in postface d’Ethiopiques).
Pourtant …oui pourtant, dans l’acte d’écrire il y a un mystère, une énigme qui peut échapper, même au créateur lui-même.
Certes, on écrit pour être lu, pour partager, pour un destinataire dans la mesure où écrire est un acte de communication. Mais, l’heureux bénéficiaire pourrait être le poète, l’écrivain lui-même. N’est-ce pas parce qu’il est malade qu’il a saisi sa plume comme un remède ? N’est-ce pas parce qu’il a besoin d’épancher son trop plein de joie, de peines, de bonheur, de
frustration, d’espoir, de colères qu’il trouve le besoin de produire?
En vérité, il écrit pour retrouver son équilibre perdu. Il écrit pour se délester du poids de ses démons. Il écrit pour être. Pour vivre. Pour se pétrifier. Pour ne pas mourir. Le besoin de publier n’est pas si fort chez tous les créateurs. Il y a des pépites encore dans des tiroirs, qu’aucun doigt d’éditeur n’a encore effleurées, qu’aucun œil d’éditeur n’a encore lues. Pourquoi ? Parce que, pour le démiurge, le plus important c’est de créer et non de publier.
Difficile à comprendre. Mais, c’est un fait qui traverse des siècles. L’écrivain écrit, en fait, pour lui-même. Le public peut aimer, peut y trouver son bonheur, s’y retrouver. Si le peuple est le destinataire, le créateur en est le premier et l’immédiat bénéficiaire. Alors pour qui écrit-on ?
Chaque écrivain doit entrer profondément en lui-même pour trouver la réponse. Si cette descente est abyssale, sincère, désintéressée, il découvrira qu’il écrit pour ….lui-même.
Macaire ETTY
Source : 100pour100culture.com
*
PPaarrttiicciippeezz aauu FFoorruumm LLiittttéérraaiirree
Participez au forum littéraire, en répondant aux
questions suivantes :
1. En tant que poète (ou pas), quelle définition donnez-
vous à la poésie et que représente-t-elle pour vous?
2. On entend souvent dire que la poésie n’intéresse pas le grand public, en particulier les Africains ; est-ce votre
avis? Pourquoi ?
3. Comment expliquez-vous la réticence des éditeurs à
publier de la poésie?
4. Que peut apporter la poésie aux hommes dans un continent en proie à des problèmes d'ordre existentiel?
5. Que doit-on faire pour faire aimer davantage la
poésie ?
*
TTUU AASS AASSSSEEZZ BBAATTTTUU
LLEE TTAAMM--TTAAMM
Tu as assez battu Le tam-tam Pour des saisons éphémères Le tam-tam mélancolique Sur les pistes verdoyantes Que solitaire Tu traverses Les pistes riantes De tes doigtés monotones
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 26
Tu as assez battu Le tam-tam Sous ce soleil Aux rayons apaisants Vas-tu toujours Regarder ce monde Avec des yeux ensanglantés ? Ecoute la voix chantante De notre grand-mère Qui t'entoure de ses bras mobiles Et incolores Et tu comprendras
Que tu as assez battu Le tam-tam.
Constant Ory
Extrait de "Un soleil dans tes larmes".
*
Jeunes et adultes, ce nouveau livre de
Léandre Sahiri s’adresse à nous tous et à
toutes. Mais, il intéressera singulièrement
les politiques, les administrateurs, les
journalistes, les éducateurs, les
enseignants, les étudiants, les écrivains, les
compositeurs, les critiques littéraires, les
chercheurs, etc.
LLLeee DDDééébbbaaattt eeesssttt
OOOuuuvvveeerrrttt Envoyez-nous vos propositions de
thèmes et contributions (si possible, avec illustration)
… Thème du mois :
PPoouurrqquuooii ééccrriivveezz--
vvoouuss ??
En 1919, le groupe surréaliste français a eu cette géniale et provocante idée de s’interroger sur l'acte même d'écrire.
En effet, ces illustres écrivains, tels que Eluard, Aragon, Breton entre autres, ont, à leur tour, posé la question à leurs contemporains, dans la revue « Littérature ». La question fut posée à une centaine d'écrivains, 75 ont répondu. Le succès était inespéré (la vente a atteint 10.000 exemplaires, alors que d'habitude elle ne dépassait pas 2 ou 3.000 numéros). On l'imagine, ce fut un festin pour les lecteurs, ce « répertoire de réponses, de réflexions sur l'écriture ».
Soixante-cinq ans plus tard, le journal français Libération a sorti un numéro spécial avec la même question : « Pourquoi Ecrivez-vous ? » posée à nombre d'écrivains à travers la planète. Se faisant l’écho du journal Libération, Le Filament vous pose la même question à vous tous et toutes qui, chez nous, écrivez ou publiez des textes ou des livres. Quelles sont vos motivations, vos aspirations.
Nous avons ouvert la série des réponses à cette question « Pourquoi Ecrivez-vous ? », par la réponse de l’écrivain ivoirien, Camara Nangala, professeur de mathématiques et de sciences physiques, auteur de nombreuses publications (poésie, nouvelles, romans, ainsi que d’ouvrages pour la jeunesse. Après le journaliste et écrivain Sylvain de Bogou, nous poursuivons cette série avec la réponse de
Jean d’Ormesson
EEccrriirree,,
cc’’eesstt iinnvveenntteerr aavveecc ddeess
ssoouuvveenniirrss..
Ecrire c’est un bonheur, un loisir, un métier, une contradiction.
En écrivant, on extrait de soi des choses intimes et dangereuses. Le danger vient justement de la pérennité que leur confère l’écriture.
Si les mots écrits sont une signature plus ou moins fidèle de la pensée, ils braquent sur les sous-sols de l’âme d’impitoyables projecteurs, ils nous laissent nus, trahis par nous-mêmes, rarement compris.
L’écriture, et plus encore la publication, c’est la réflexion jetée aux chiens, c’est l’entrée dans un système où la rareté des bienveillances n’a d’égale que la cruauté des jugements. Publier, sur Internet ou sur le papier, c’est avant tout accepter de s’exposer. Le recours à la fiction n’y change rien : dans chaque situation, dans chaque personnage, dans chaque scène, dans chaque séquence, l’imaginaire de l’auteur se découvre avec complaisance ; le plus souvent, ce qu’il y a en lui n’est pas difficile à déchiffrer.
Ecrire, c’est aussi un partage
De mon travail, je déposerai ici ce que j’estimerai digne d’être lu, les fictions qui sont comme une rumeur de l’expérience humaine et qui me divulgueront mieux qu’aucune biographie, parce que je l’aurai décidé. Peut-être n’écrit-on jamais qu’à soi-même, peut-être l’écriture n’est-elle qu’un reflet ? Ou un moyen d’abandonner les masques successifs que l’existence nous a tendus et que nous avons acceptés ?...
Stephen King parle, quelque part, du fond de l’âme comme de l’endroit « où les choses sont vraies ». C’est un lieu que je
visite sans cesse ; je n’ai cessé de vivre en regardant en arrière. Avec la complaisance évoquée naguère par Paul Guimard, je me penche sur mon passé, sur les visages qui ont été les miens, qui insensiblement ont changé, de cet ensemble de
modifications que l’on résume sous le fait de vieillir. « Je me souviens de moi en train de me souvenir. »
L’écriture est aussi une libération
Dans le fracas des minutes, l’écriture est aussi une libération. « J’écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps », écrivait Borges. Et moi, pourquoi est-ce que j’écris ? Et pour qui ? Pour cet été qui va bientôt mourir, pour les énigmes de la saison, pour des pièces rouges et des rideaux ocre derrière lesquels s’élaborent tant de refuges imaginaires aussitôt brisés sur les récifs d’une délectation morose que rien ne peut vraiment entraver ?...
Quand on commence d’écrire, on ne s’arrête jamais. On ne peut pas poser son stylo et dire « voilà, c’est terminé », parce que ce n’est jamais terminé. On ne peut en finir ; on écrit toujours plus ou moins le même livre, la même histoire, le même essai ; la réflexion n’est interrompue que par la mort, ou par la lassitude, ou par la faillite cérébrale, ce qui revient au même.
Il faut bien le reconnaître, on aime et on écrit toujours de la même façon, et un jour le style finit d’apparaître, il commence de
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 27
se dégager des brumes de l’adolescence. Le style ? Un style : le mien, perdu au milieu des autres, tout à la fois insignifiant et décisif. Il peut ravir ou mettre mal à l’aise ; il peut assoupir ou déranger ; il donne la couleur, la densité et, sans lui, les phrases ne sont rien.
Jean d’Ormesson
*
LLeess mmoottss dduu ssiilleennccee
Des mots retenus Des mots suspendus Sur le bord de mes yeux Comme une larme Inéluctable arme Des mots vaporeux Des mots silencieux Sur le bord de mes lèvres Comme un soupir L’esquisse d’un sourire Des mots discrets Des mots secrets Sur le bord de mon cœur Battements imperceptibles De mon amour sensible Les mots du silence Les mots de l’absence Sur le bord de ma vie Tu me manques tellement Mon merveilleux enfant.
Bérénice Wadé Nemlin La Luciole d'Abidjan
*
MMMOOORRRCCCEEEAAAUUU CCCHHHOOOIIISSSIII
Proposez-nous des textes intéressants (rares ou
pas) dont la lecture vous a vivement
impressionné(e) et qui peuvent être
enrichissants pour les uns et les autres.
D’avance merci.…
*
MMM AAA TTT III ÈÈÈ RRR EEE ÀÀÀ
RRR ÉÉÉ FFF LLL EEE XXX III OOO NNN
*
PPeeuutt--oonn ccoonnffiieerr ll’’iinniittiiaattiivvee ddee ssaa lliibbéérraattiioonn àà ssoonn
mmaaîîttrree ??
« Toutes les sociétés qui se sont affranchies de la tutelle extérieure l’ont fait par leurs propres actions. Des actions endogènes
qui, peut-être, finissent par la conclusion d’un accord ou d'un traité autour d’une table et endiguant ou paralysant ainsi la capacité de nuisance des attributs de puissance que déploient jusque-là leurs détenteurs. Visiblement, nous autres Africains aimons la liberté donnée, des indépendances octroyées et pas conquises de hautes luttes. Nous aimons mieux nous rendre à l'Elysée et autres palais des maîtres pour soi-disant "négocier" notre libération avec eux. Incapables de nous scruter tel que nous sommes, incapables de nous tourner vers nous-mêmes et corriger nos faiblesses et nous organiser réellement pour aller à la reconquête de notre espace, voici que des Africains s'inventent une mission et pas des moindres: aller "enseigner" l'Afrique au locataire de l'Elysée pour lui faire voir exactement ce qu'est l'Afrique. Espèrent-ils, ces Africains, qu'après discussion avec le maître, celui-ci "informé" à présent signe le décret de libération pour les territoires africains qui sont la propriété française. En voulant la liberté sans en payer le prix, nous faisons le choix de la servitude pour toujours. Car, quiconque confie la décision de sa libération à son maître est condamné pour toujours à la servitude. Il en est ainsi aussi bien des individus que des peuples ».
Komla KPOGLI
*
Faites lire et faites vivre
Le Filament !
*
Imaginez-vous comment vivent et
que font les gens qui n’aiment
pas lire ou qui ne lisent pas du
tout !!!
*
LLeess uunnss
eett
lleess aauuttrreess
Pendant que certains
Amusent la galerie,
D’autres peinent
Et rament à la galère.
Pendant que certains
Prospèrent et engrangent,
D’autres meurent
De misère et de gangrène.
Pendant que certains
Amassent jusqu’au scandale,
D’autres manquent de tout,
Même de sandales.
Aux uns, la vendange
Et la vie d’ange ;
Aux autres, la fange
Et la vidange.
Faustin Léla Yao
In « Cris d’Alerte »
*
La Presse des
Presses Une chronique de Sylvain de Bogou
*
M e s d a m e s , M e s s i e u r s ,
N ’ h é s i t e z p a s à n o u s f a i r e
p a r v e n i r v o s i m p r e s s i o n s , v o s
p o i n t s d e v u e e t v o s i d é e s ,
m ê m e e n v r a c . N o u s p o u v o n s
l e s r é d i g e r , e n f a i r e l a m i s e e n
p a g e e t l e s p u b l i e r , b i e n
e n t e n d u a v e c v o t r e a c c o r d ,
v o t r e s i g n a t u r e o u a n o n y m a t
g a r a n t i , d a n s l a r u b r i q u e
a p p r o p r i é e . D ’ a v a n c e m e r c i
p o u r l e p a r t a g e .
*
« Africains,
Réveillons-nous de notre long et lourd
sommeil ! » Adjé Kouakou (Producteur et
Présentateur d’émission radio)
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 28
LLL aaa PPP AAA GGG EEE
DDD EEE SSS
JJJ EEE UUU NNN EEE SSS Ici, les jeunes parlent aux jeunes. Ici,
jeunes et adultes échangent, sur tous
les sujets, sans langue de bois, sans
masque, sans faux-fuyant…
« La vie d'un peuple est constituée d'une
chaîne de générations. Et, chaque génération a une mission : il nous appartient de l’accomplir ou de la trahir ». (Frantz Fanon).
*
DDéélliinnqquuaannccee jjuuvvéénniillee ::
JJ’’aaccccuussee lleess aadduulltteess
Un chien ne fait pas un chat, dit-on.
Nous n’avons pas transmis ce que nos
parents nous ont légué ; et, les enfants
perdus, délinquants, appelés « racailles »,
« bandes de barbares », que l’on met dans
des prisons, sont les fruits de notre
éducation. Les seuls responsables, c’est
nous, les adultes. Ce n’est pas aux
politiques, ni aux policiers de remettre sur
la bonne voie ces enfants perdus.
Plus d’éducation, plus de morale
Regardez
bien autour
de vous :
dans les
trois quarts
des familles,
on dirait
que les
enfants
sont les
parents, ils décident de tout. On les laisse
faire ce qu’ils veulent. Ils sont livrés à eux-
mêmes. Et, les parents ? Des adultes
malades qui ont besoin de psy, qui
couvrent leurs enfants de « mon chéri », «
ma chérie », « mon cœur »…, et que sais-je
encore. Un enfant a besoin de douceur et
de justesse, mais dans l’éducation. Et,
dans l’éducation, il faut être à la fois dur
et tendre.
En tant que parents, notre responsabilité,
oui, c’est de chérir nos enfants, de les
nourrir, de les laver, de leur apprendre à se
laver, de les vêtir et de leur apprendre à
s’élever, depuis la naissance jusqu’à l’âge
adulte. Si nous avons des devoirs envers
eux, ils en ont envers nous. Ils ont des
droits et nous en avons aussi. Par
exemple, le respect doit être réciproque.
L’éducation commence à l’intérieur de la
maison.
Les gamins qui narguent les gens dans les
rues, qui répondent d’une manière
agressive et qui sont prêts à balancer un
coup de point dans la figure de quiconque,
le font chez eux avant de le faire dehors,
tout simplement parce que, vous le savez
tous, l’habitude est une seconde nature.
C’est à nous, les adultes, de prendre nos
responsabilités
Aujourd’hui, on voit et entend des
professeurs pleurnicher, parce qu’un
gamin de 11 ans vient de leur casser la
gueule. Non ! C’est grave, triste et nul.
Laissez des gamins comme ça, filer droit à
leur perte est un crime. C’est à nous, les
adultes, de remettre l’ordre dans la rue,
dans les quartiers, partout où l’on
rencontre des types de comportements
intolérables et de dire non à la chienlit ou
à la gangrène. C’est à nous, les adultes, de
prendre nos responsabilités, ici et
maintenant.
Les gamins sont victimes de nos injustices,
de nos inconsciences, de nos démissions, de
nos irresponsabilités, de nos égoïsmes, de
nos incompréhensions… que, comme des
graines, les adultes sèment et qui germent
dans nos pays.
Les politiques ont abusé du peuple. Le
peuple a laissé faire, a démissionné et,
aujourd’hui, les révoltes viennent des plus
jeunes. Oui, les jeunes sont aigris. Oui, les
jeunes sont malades. Oui, les jeunes sont
perdus ; et tout cela, c’est la faute des
aînés que nous sommes, nous les adultes.
Rappelons-nous Youssef Khalif abattu par
les fics, en 1991, à Mantes-la-Jolie, en
France.
En effet, lors du procès des policiers
accusés du meurtre de Youssef Khalif, au
tribunal de
Versailles, j’ai passé
trois jours et deux
nuits avec la MIB et
l’AGEN, trois dures
journées sous la
pluie en attendant le
verdict du procès.
Le jour du verdict,
vers 20h30, les
policiers ont été
acquittés. Moins
d’une demi-heure
après l’annonce, les policiers sont sortis du
tribunal, dans leurs voitures, gyrophares
allumés, klaxons, et sont passés devant
nous, en nous faisant un bras d’honneur. A
ce moment-là, j’ai vu la haine dans le
regard des jeunes qui m’entouraient et là,
j’ai commencé à crier, à les calmer, à leur
dire : non, ne répondons pas à ces
provocations-là...
L’Etat a promulgué des lois pour enfermer
les jeunes à partir de 13 ans. La majorité
des jeunes appelés « délinquants » sont
issus de familles précaires. Et, la précarité,
contrairement à ce que veulent nous faire
entendre les politiques, ne touche pas que
les minorités noires ou arabes. Elle touche
aussi de très nombreuses familles
françaises de souche. Sans exagérer, la
France compte plus de 15 millions de
personnes précaires. Et, 80% des bandits
en herbe viennent de ces milieux
défavorisés.
Aujourd’hui, on en est au stade de l’auto-
flagellation, les victimes se bouffent entre
elles et les bourreaux se frottent les mains.
Depuis un certain temps, on perd les
enfants d’une manière puissance 2,
rappelez vous de l’affaire Fofana et de ce
groupe qui a assassiné Ilan Halimi. Quelle
horreur ! Quelle folie ! Et tout cela découle
de la mauvaise gestion de notre société.
Assez ! Ça suffit !
Parents, ne laissons plus l’avenir de nos
enfants être géré par la classe dirigeante.
Ces derniers protègent bien leur
progéniture, et pas nos enfants.
Parents, il est temps que nous prenions
nos responsabilités. Et c’est très simple à
faire : rendons à nos enfants ce que nos
parents nous ont donné. Trouvez-vous
normal qu’un enseignant qui corrige un de
ses élèves se trouve devant les tribunaux ?
Qui de ma génération n’a pas reçu de
corrections, quand il était petit, par son
maître ou son professeur, parce qu’il a
dérogé aux normes ?...
Moi qui écris ce texte, je ne reste jamais
assis dans le métro quand un aîné est
debout devant moi, jamais je ne passe une
porte et la laisse se refermer sur celui qui
est derrière, et encore mieux, j’évite de
hausser le ton devant mes aînés.
Les parents de ces enfants sont considérés
de fait, et jugés dans leur attitude, comme
si leurs propres parents leurs
avaient donné une mauvaise
éducation. Ce qui, à mon sens,
est complètement faux.
Quoiqu’il en soit, l’heure est
grave. Il est urgent de redresser
la barre. Sinon, dans moins
d’un quart de siècle, la société
sera sens dessus dessous.
Essayons de donner des rêves à
nos enfants, de les impliquer
dans des projets viables de
société. Nous n’avons pas le droit de
laisser cette situation continuer telle
qu’elle est aujourd’hui.
Bamba Gueye Lindor
Source: www.damnesdelaterre.com
* Connaissez-vous
« La Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant » ?
*
JJeeuunneess dd’’AAffrriiqquuee !!
JJeeuunneess dduu mmoonnddee !!
RRééaaggiisssseezz..
EExxpprriimmeezz--vvoouuss !!
EEccrriivveezz..
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 29
EEnnvvooyyeezz--nnoouuss vvooss tteexxtteess,,
aannaallyysseess,, aavviiss eett ccoommmmeennttaaiirreess,,
eettcc..
NNoouuss lleess ppuubblliieerroonnss ddaannss ppaaggee qquuii
vvoouuss eesstt rréésseerrvvééee *
Tous les jeunes Africains doivent lire le livre de Doumbi-Fakoly intitulé « Cheikh Anta Diop expliqué aux adolescents » (Editions Menaibuc). Marcel André Dubo, Metteur en scène, Directeur artistique de La compagnie « FATAE THEATREKMIT ».
Dans notre prochaine parution :
MESSAGE DE Marcus GARVEY A LA JEUNESSE ET AUX
INTELLECTUELS AFRICAINS
* Qu'est-ce qu'une jeunesse éduquée?
*
Conseils d’un vieil artisan aux jeunes
*
« Le délit de caleçon » Savez-vous ce que c’est ?
Quel est votre avis ?
*
NNoottrree ccrrii,,
NNoottrree sseeuull ccrrii,,
DDooiitt êêttrree ::
UUnniittéé
EEnnvveerrss eett ccoonnttrree ttoouutt !!
L’unité, il nous la faut, comme l’air que nous respirons.
L’unité, il nous la faut, comme une évidence, comme une convergence d’intérêts, comme une mutuelle entente de notre droit, notre droit à vivre, notre droit à cesser de survivre.
L’unité, il nous la faut, pour ne plus laisser agoniser les nôtres sous nos yeux, dans un chaos indescriptible, dans une souffrance indicible.
L'unité, il nous la faut, comme un message, qu'on porte à plein poumon et qui doit sortir et qui doit faire son chemin sous peine de nous étouffer.
Il y a une vérité qui doit être entendue et comprise, une vérité qui veut que la compassion, la fraternité dépassent le cadre de sa propre société, de sa propre famille, dans un élan que rien ne saurait entraver.
C i m p e r N a y r a
*
LLL ’’’HHHuuummm
eeeuuurrr dddeee......... ………OOOlllyyymmmpppeee
BBBhhhêêêlllyyy---
QQQuuueeennnuuummm
IINNTTEELLLLEECCTTUUEELLSS AAFFRRIICCAAIINNSS
EETT NNEEGGRROO--AAFFRRIICCAAIINNSS DDEE
FFRRAANNCCEE,,
RREEVVEEIILLLLEEZZ--VVOOUUSS !! Certains intellectuels africains en France préfèrent garder le silence, observer et voir venir ; d’autres militants de tel ou tel parti politique s’interrogent, se manifestent, prennent position sans illusion, convaincus que, en cas de victoire de leur candidat, les Africains ou globalement, les Noirs seront les dindons de la farce politique.
J’ai reçu une invitation du CRAN dont le principal fondateur est mon compatriote ; son père, le Sénateur Lozès, a connu les affres des geôles de l’enfin ex-président du Bénin ; pour avoir soutenu une lutte sans concession contre Mathieu Kérékou, autant dans les médias du Bénin lors de mes séjours que sur mon site et sur l’Internet, je comprends que le CRAN se batte afin que citoyens français, les Noirs, toutes les nuances confondues, ne soient pas sempiternellement relégués dans le noir.
Sous-estimation de nos compétences si ce n’en est pas le mépris ; xénophobie, discrimination raciale, délit de faciès, voire racisme caractérisé que certains écrivains africains-dirais-je hélas ! francophones?- décrivent dans leurs ouvrages qu’un système étouffe, tandis que la médiocrité au regard de biais, profil bas tremblant de male peur, incapable d’affronter le moindre dictateur de son pays ou de dénoncer les frustrations dont les Noirs sont victimes en France, devient la huppe qu’on couronne et exhibe sur les chaînes de TV.
En août 2006 à Lesbos (Grèce), j’ai souligné cet état de faits dans mon intervention au colloque Être étranger en littérature dont j’étais l’invité d’honneur ; traduite en grec et publiée à Athènes, des lecteurs grecs ont exprimé leur étonnement ; en France, Le Gri-Gri international s’est fait l’écho du texte en français sur son site, mais ceux qui n’y ont pas accès ont pu le trouver dans Afrique Education et Cultures contemporaines. Le courage politique est un fruit que j’aime à manger, même cru ; à ma lettre à Monsieur Patrick de Carolis,
Directeur de France Télévisions, pour dénoncer les cafouillages et le rejet de la littérature africaine qui ont cours à Télé Matin, j’ai joint la copie de mon intervention à Lesbos. La réponse qu’il m’a fait envoyer est une ineptie parsemée de langues de bois. Vive l’ostracisme de la littérature africaine d’expression française !
Se résigner parce qu’on a été floué, c’est s’acagnarder dans le statut qu’un système innommable confère à ceux qu’on prétend être ses semblables, tout en évitant de les voir en peinture ; à cette époque de la Présidentielle et des débats, citoyens français, les Noirs de France ont choisi ou hésitent à choisir leur camp ; affichant le mien de longue date, j’attire l’attention de la Négritude sur des faits : étudiant en Normandie, mon premier vote était pour Mendès-France ; j’ai eu ensuite la carte du PSU avant d’assister au Congrès d’Epinay-sur-Seine et de devenir un militant socialiste encarté. N’en déplaise à Le Pen, un tel enracinement politique dans l’Hexagone ne m’a jamais éloigné des problèmes du Dahomey dont j’avais la nationalité aussi avant que mon pays natal soit devenu le Bénin où mon engagement sans calcul dans la politique, la culture et le social était sans équivoque avant 1960.
Olympe Bhêly-Quénum
Pour en savoir plus sur les œuvres d’Olympe Bhêly-Quénum, visitez son web site : www.obhelyquenum.com
A Lire ou à écouter : « Le discours du Roi Belge Léopold II »
www.youtube.com
*
*
PPPEEENNNSSSEEERRR LLL’’’AAAVVVEEENNNIIIRRR Une rubrique de Roche Sossiehi
----
Parce qu’il n’est plus possible de
se taire. Parce que parler c’est
agir. Parce que se taire c’est
mourir... L'heure est venue de
PENSER pour aider à PANSER
notre société malade d'elle-
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 30
même, par la faute de tous. Sans
exception. Le temps est venu de
PENSER le Changement, puis de
Changer le Pansement. Dans
cette optique, je vous proposerai
ici, chaque mois, des textes pour
vous inviter à cette tâche aussi
exaltante que passionnante :
PENSER. C’est un devoir à la
fois personnel et collectif.
Roche Sossiehi.
QUE SIGNIFIE
LIRE ?
« Lire, c’est s’absenter du monde
Lire, c’est être seul avec le monde entre
les mains
Lire, c’est être seul en compagnie des
autres
Lire, c‘est réfléchir avant de passer à
l’acte
Lire, c’est prendre le temps de penser
Lire, c’est imaginer
Et imaginer, c’est se mettre à la place de
l’Autre
Lire, c’est un humanisme
Lire, c’est être avec l’autre et soi-même
Lire c’est le début de l’appartenance au
monde… ».
Marie Darrieussecq, écrivaine et
psychanalyste française (Extrait de
« Des livres et des hommes », N° 69,
premier trimestre 2008, p. 31
*
Dans notre prochaine parution :
QUE SIGNIFIE ECRIRE ?
AATTEELLIIEERR DD''EECCRRIITTUURREE ::
AA LL''EENNSSEEIIGGNNEE DDUU SSEENNSSUUEELL Bouleversez les rythmes et les rimes, changez le pas des comptines et l'air des chansons et vous retrouverez la liberté du chant et le cadre de la danse en poésie. Un groupe de spécialistes se propose de réaliser très bientôt l'atelier de poésie. En six séances de deux heures et de manières ludiques. A partir de textes donnés ou de quelques consignes
formelles, une série de techniques propres à débloquer l'expression sera mise en œuvre afin d'aboutir a des créations personnelles. Une grande part sera laissée à l'échange des participants. Contacts: 07 30 45 37 /60 13 90 26.
*
LA SORCELLERIE EN AFRIQUE : MYTHE OU
RÉALITÉ ?
Le Professeur BOA THIEMELE
Livre son point de vue. Voir le
blog :
www.ivoirecritique.blog4ever.com
*
A un mariage ou à un anniversaire,
Songe à offrir au moins un livre à autrui...
Nous comptons sur toi ! (Association des écrivains de Côte
d'Ivoire)
*
____________________
Cette rubrique a pour objectif de mieux faire connaître l’histoire de la Côte d'Ivoire, de l’Afrique. Parce qu’il nous faut nous souvenir. Parce que "tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier les chasseurs". Parce qu’il nous faut savoir et comprendre les événements anciens et récents, en vue d’éviter de répéter les erreurs d’hier. Nous avons le droit de savoir. Nous avons le devoir de mémoire. Intervenez ! Témoignez ! Participez !... pour lever le voile sur les points d’ombre de notre histoire. (Faustin Dizo Gnahoré).
*
Envoyez-nous des
informations à publier et
vos liens préférés.
Contactez-nous pour
proposer articles,
rubriques, photos et
vidéos, etc.
*
UUnn jjoouurr
Un jour, je ne sais lequel
Un jour, j’en ai la certitude
L’histoire nous jugera, tous
Avec ou sans nos infirmités
Avec ou sans nos calamités
Avec ou sans nos infortunes
Avec ou sans nos lacunes
Elle nous jugera.
Un jour, je ne sais lequel
Un jour, j’en ai la certitude
L’histoire nous jugera, tous
Avec ou sans nos rêves
Avec ou sans nos trêves
Avec ou sans nos grèves
Avec ou sans nos fèves
Elle nous jugera.
Un jour, je ne sais lequel
Un jour, j’en ai la certitude
L’histoire nous jugera, tous
Avec ou sans nos richesses
Avec ou sans nos liesses
Avec ou sans nos finesses
Avec ou sans nos jeunesses
Elle nous jugera.
Jean Marck Konan
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 31
[Rions un peu, parce que le rire, c’est la santé ; le rire,
c’est le propre de l’homme ; et puis, la vérité est parfois dans
le rire. Mais attention ! Le rire bruyant révèle bien souvent le vide de l’esprit...]
C'est deux gars qui discutent. Le premier dit : « Si je sors avec ta femme, est-ce qu’on sera encore ami ? - Non ! - Alors on sera ennemi ? - Non ! - Alors, on sera quoi ? - On sera quitte !...
Auto stop Sur l’autoroute, un monsieur s’arrête pour prendre une dame, ni très jeune, ni très belle. La dame : « merci Monsieur. Si vous saviez ! Voila bien trois bonnes heures que je fais signe pour rien. Personne ne s’arrête. Vous au moins, vous êtes gentil ». Le Monsieur répond, un peu distraitement : « Vous savez, Madame ! Moi, je ne suis pas de ces mufles qui ne s’arrêtent que pour les jolies femmes ». (Source : « Dictionnaire de nos emm…dements »).
« Le président Houphouët est né en octobre, je suis né en octobre; il a cinq enfants, j’ai cinq enfants; son nom de baptême est Félix, mon nom de baptême est Félix; il a été député, je suis député…une coïncidence qui me faire dire que j’aurai la vie d’Houphouët Boigny ». (Félix Akoto Yao, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2010 en Cote d’Ivoire).
Une secrétaire remarque que la fermeture du pantalon de son patron est ouverte, embarrassée elle finit par dire : la porte de votre garage est ouverte. Le patron perplexe ne comprend pas jusqu'à se qu'elle lui montre du doigt, il remonte alors sa fermeture et lui dit : j'espère que vous n'aviez pas vue ma superbe BMW? - Non monsieur, répond-elle juste une vieille Toyota noire avec de vieux pneus usés. (Proposé par Max Jasmin)
« En Côte d’Ivoire, c’est comme ca. Quand le prix du carburant augmente, même les prostituées augmentent leurs tarifs ». Adama Dahico . « Attention hein ! C’est pas tous les habits qu’on sèche au soleil hein ». Adama Dahico
« Quand il y a eu la crise armée, eh bien ! Notre armée, on ne l’a pas vue du tout ». Anaky Kobénan
Au marché de Cocody Une femme dioula, au marché de Cocody, demande a une femme attié vendeuse de poisson : - Bonjour madame, est-ce que y a poisson qui a grosse tête comme ton ancien président-là ? La femme attié répond : Non ooh, ma chérie, c'est fini. Mais, poisson qui a bouche tordue-là, c'est ça qui est là! La suite ? ça s’est, parait-il, terminé en queue de poisson.
Appel :
No us vo us i n v i t o n s ,
Madame , Mo ns i eu r , à
p r o po ser de s h i s t o i r e s
d r ô l e s e t à f a i r e pa r t a ge r
vo t r e s en s de l ’ humo ur e t
vo t r e bo nne humeur .
D’ avance mer c i .
*
ARTS, LITTÉRATURE ET
CULTURE *
LL''ééccrriivvaaiinn--jjoouurrnnaalliissttee
iivvooiirriieenn VVeennaannccee KKoonnaann,,
GGrraanndd PPrriixx LLiittttéérraaiirree
dd’’AAffrriiqquuee NNooiirree 22001122 Pour l’année 2012, l’association des écrivains de langue française, l’ADELF, a décerné le Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire à l’écrivain et journaliste ivoirien Venance Konan, pour sa biographie officielle consacrée à l’homme politique togolais : Edem Kodjo.
Ainsi donc, c’est le livre «Edem Kodjo, un homme, un destin » qui a reçu l’assentiment du jury du Grand prix littéraire d’Afrique pour l’année 2012 et qui fait de Venance Konan le septième ivoirien à décrocher ce prix, après Aké Loba, Bernard Dadié, Ahmadou Kourouma, Jean-Marie Adiaffi, Maurice Bandaman et Véronique Tadjo.
Qui est Venance Konan?
Venance Konan est né à Bocanda, une ville du Centre-Est de la Côte d’Ivoire. Après des études de Droit à l’Université d’Abidjan et à l’Université de Nice, sanctionnées par un doctorat, il embrasse la carrière de journaliste qu’il débute au groupe Fraternité-Matin. Il participe ainsi à la création du célèbre quotidien Ivoir’Soir dont il deviendra le rédacteur en chef en 1994.
Ex-rédacteur en chef du quotidien L’Aurore dont il fut par ailleurs le concepteur, Venance Konan a été chef du Service Communication à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, avant de revenir au groupe Fraternité-Matin où il est rédacteur en chef
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 32
central chargé des grands reportages, enquêtes et dossiers spéciaux. Actuellement, il est directeur général du groupe Fraternité Matin, depuis l’accession d’Alassane Ouattara à la présidence de la Côte d’Ivoire.
"Edem Kodjo, un homme, un destin" est préfacé par l'ex-président sénégalais, Abdou Diouf, actuel Secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), et a été coédité par Présence africaine, Frat-Mat éditions et NEI-CEDA.
Enfin, il faut savoir que, créée en 1925, l’ADELF récompense depuis 1961 les meilleures productions littéraires.
Bibliographie
Les Prisonniers de la haine, roman, Les nouvelles éditions ivoiriennes.
Robert et les catapila, recueil de 6 nouvelles, Les nouvelles éditions ivoiriennes.
Nègreries, recueil de 147 chroniques, Frat-Mat éditions.
Les catapila, ces ingrats, roman, Éditions Jean Picollec.
La Tunisie émergente, un
exemple pour l’Afrique ?, livre collectif, Éditions Médiane.
Dans la tête de Sarkozy, livre collectif, Éditions Seuil.
Ngo n’di ou palabres : pamphlet à
deux mains, recueil collectif de chroniques, Éditions Le Nouveau Réveil.
Chroniques afro-sarcastiques : 50
ans d’indépendance, tu
parles !, Éditions Favre.
Marthe Fare
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Ici Ici, s’étale La plaine des immondices Fertile de disette et de merdes De maigres ombres y titubent Au teint déteint Leurs pieds butent Sur les cailloux Comme butent les souvenirs Dans un monde qui rebute Ici, les mères veillent, Sans merveille, Recueillies Devant les marmites vides Ou autour Des cadavres qui gisent. Ici, les mains des mères battent, En rythme sinistre, Pour tuer le taon Tanner la peau des enfants Ou cadencer des danses de deuil. Ici, les mêmes mains Se tendent sur le trottoir Ou applaudissent, Au passage, Le cortège des mensonges officiels. Ici, à côté des mains, L’avenir pourrit Dans les eaux sans caniveaux Comme périssent les rêves Dans les larmes sans rive.
Jean Améa Kouadio, Extrait de « Immondices », Ed.
Menaibuc, 2008.
*
AATTEELLIIEERR DD''EECCRRIITTUURREE ::
AA LL''EENNSSEEIIGGNNEE DDUU
SSEENNSSUUEELL Bouleversez les rythmes et les rimes, changez le pas des comptines et l'air des chansons et vous retrouverez la liberté du chant et le cadre de la danse en poésie. Un groupe de spécialistes se propose de réaliser très bientôt l'atelier de poésie. En six séances de deux heures et de manières ludiques. A partir de textes donnés ou de quelques consignes formelles, une série de techniques propres à débloquer l'expression sera mise en œuvre afin d'aboutir a des créations personnelles.
Une grande part sera laissée à l'échange des participants. Contacts: 07 30 45 37 /60 13 90 26. [email protected]
Dans notre prochaine parution : Découvrez « La Maison des
Auteurs » de limoges.
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Edouard Glissant : «Le
racisme n’est pas inné». Entretien réalisé par Nadia Khouri-Dagher
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Faites lire et faites vivre
Le Filament ! *
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Cette rubrique a pour objectif de mieux faire connaître l’histoire de la Côte d'Ivoire, de l’Afrique. Parce qu’il nous faut nous souvenir. Parce que "tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier les chasseurs". Parce qu’il nous faut savoir et comprendre les événements anciens et récents, en vue d’éviter de répéter les erreurs d’hier. Nous avons le droit de savoir. Nous avons le devoir de mémoire. Intervenez ! Témoignez ! Participez !... pour lever le voile sur les points d’ombre de notre histoire. (Faustin Dizo Gnahoré).
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« Les Amis du Livre » est une organisation pour : - développer le goût de la lecture chez les jeunes, pour la promotion du livre et de la lecture à travers des associations qui organisent des activités autour du livre, incitent les jeunes à lire effectivement, à
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 33
fréquenter les lieux de culture que sont les librairies et bibliothèques et, à participer à toutes les activités autour du livre. - Créer toutes les occasions de mettre des livres dans les mains des jeunes afin de donner à chacun la possibilité d'une rencontre avec le livre. Ce qui lui ouvrira les portes des bienfaits de la lecture et de l’univers. - Faire en sorte que livre ne reste pas absent encore longtemps dans la vie de nos jeunes. Changer leur représentation vis-à-vis du livre. Et éviter surtout qu’ils parviennent à l'âge adulte sans jamais avoir connu les joies et les bouleversements que provoque la lecture d’un livre… « Nous voulons offrir des livres à nos enfants des lycées et collèges afin que le Livre et la pratique de la Lecture fassent partie de leur quotidien et que, leurs résultats scolaires, mauvais ces dernières années, s'en ressentent positivement. Toute chose qui fera que, demain, nous aurons une société de citoyens capables de se comprendre et de comprendre les principes qui fondent le monde dans lequel ils vivent. Voilà ce qui nous motive à travers "Les Amis du Livre" et la collecte que nous avons initiée ».
Serge Grah
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« Le livre, c'est ma vie ! J’y ai tout appris. J’adore lire et par dessus tout, j'adore écrire ».
Fatim Souanou Coulibaly
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AU Tableau d’honneur
Si vous connaissez des personnes qui méritent de figurer dans notre «Tableau d’honneur», n’hésitez pas à nous en faire part. D’autre part, pensez-vous que, à l’image ou en contrepartie de « Tableau d'honneur », il serait utile et opportun de créer une autre rubrique dénommée «Tableau de déshonneur» ? Contribuerez-vous à alimenter cette rubrique ?
*
Pour un don ou une contribution financière. Numéro de Compte du
Filament : HSBC Bank 400208 11474154
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La Page de l’AECI
Principale structure des gens de lettres en Côte-d’Ivoire, l'AECI est depuis plus d’une vingtaine d’années, l’espace de promotion, de valorisation du Livre et de l’écrivain ivoirien.
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Chaque mois, Nous vous inviterons dans cette rubrique à découvrir
un auteur ivoirien.
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Madame, monsieur, S’il vous plait, à un mariage
ou à un anniversaire Songe à offrir au moins un
livre à autrui... Nous comptons sur toi !
(Association des écrivains
de Côte d'Ivoire)
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SSii ttuu llaaiisssseess llee ddoouuttee……
Si tu laisses le doute dans ta vie
s’installer
Ta confiance s’égare alors c’est banal
Si tu laisses le doute dans ta vie
s’insinuer
Tu poses des questions et tu te sens mal
Parce que dans ton cœur le doute est
permis
Car tu n’es somme toute qu’un humain
Et tu vois parfois il suffit dans la vie
De chasser ses doutes et d’attendre plus
loin
Si tu laisses le doute envahir ton univers
Il te brisera sans faire de détails
Si tu laisses le doute plonger dans un
verre
Il ne rendra pas meilleur ton cocktail
Alors s’il te plait fais confiance au
destin
Celui qui a placé l’amour sur ta route
Te prends pas la tête et attends demain
Pour des explications sans aucuns
doutes
Si tu laisses le doute entrer dans ton
cœur
Tu détruiras à coup sur vos deux vies
Si tu laisses le doute parsemer son
malheur
Tu retourneras tout seul dans ta nuit.
Aimé Comoé
*
LLLEEE FFF OOO RRR UUU MMM
DDDUUU FFFIIILLLAAAMMMEEENNNTTT
Sur la problématique des Africains qui ne lisent pas, nous avons déjà publié, dans nos parutions précédentes, la lettre de Beni Lukoki, l’appel de Tikishia Thérèse Digbeu, (recueilli par Cikuru Batumike), les points de vue de Mme Isabelle Kassi Fofana, Bérénice Wadé Nemlin, Mariame Gba, Marthe Fare, Catherine Nohales, Macaire Etty, de Guy-martial Lohourougnon, Patrick Weil. Nous publions ci-dessous d’autres points de vue.
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« La lecture est aujourd'hui en perte de vitesse, ce qui a des conséquences majeures sur le comportement des populations. Lire développe la maturité, l'aptitude à se concentrer, enrichit le vocabulaire sans oublier l'importance pour la construction de son "soi" par rapport à celui de "l'Autre" ». S. Faiza
*
« Pour être libre, averti, imaginatif. La lecture développe la mémoire, l'esprit critique et le goût de l'effort. Elle permet de nous évader. Elle incite à l'autonomie. Il faut choisir son livre. Puis ensuite aller le chercher. Et enfin le lire. Hé oui ce qui est bon parfois réclame un minimum d'effort. C'est pour cela qu'il faut encourager les bibliothèques itinérantes, quand le transport est un problème insurmontable.
Enfin écrire un livre c'est un risque, acheter un livre aussi, le lire encore plus. Mais c'est aussi partager une œuvre avec son créateur. Et non pas la facilitée de se gaver comme une oie pendant le gavage ». Sara Toga
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« Il faut, avant tout, alphabétiser les 70% de nos concitoyens qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter ». Sophie Vaubourgoin
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« Le monde se divise en deux catégories de gens : ceux qui lisent des livres et ceux qui écoutent ceux qui ont lu des livres ». Bernard Werber. (Extrait de Les Thanatonautes).
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« L’autre jour, je lisais des articles sur internet. Ma mère me regardait. Et je lui ai dit : « C’est dommage que tu ne saches pas lire le français, tu pourrais lire comme moi ». Elle me répondit un peu tristement : « Non, ce que je regrette c’est de ne pas lire l’arabe. Je pourrais lire le Coran ». Houria Bouteldja.
*
QQuuee ffoonntt eett ccoommmmeenntt ffoonntt lleess ggeennss qquuii nnee lliisseenntt ppaass
dduu ttoouutt ??
Ils font d'autres choses, comme le bricolage, le sport, des loisirs créatifs, ou toute autre chose... Ils peuvent aller au cinéma, écouter la radio... Toutes
ces activités n'étant pas exclusives ! J'adore lire et enseigne le français, donc je tente de donner les clefs à mes élèves pour entrer dans la lecture et y prendre plaisir.
Mais, pour plein de gens, la lecture est tout, sauf un plaisir. Donc, ceux-là, dès qu'ils peuvent, ils arrêtent de lire et ils font d'autres choses.
Avant d'enseigner, j'ai vendu (ou tenté de vendre) des encyclopédies, en porte à porte. J'ai rencontré toutes sortes de gens, partant des encyclopédies vivantes chez qui les murs étaient constitués de livres, aux personnes chez qui il n'y avait même pas un programme TV. L'humanité est constituée de gens très divers, c'est ce qui fait sa richesse. Le principal est que chacun trouve ses plaisirs là où il veut...
Moi, je fais tout pour faire naître ou nourrir le plaisir de la lecture chez mes élèves et ceux qui m'entourent. Parfois, il suffit de trouver le bon titre. Harry Potter a servi de déclic à nombre de nos jeunes lecteurs en herbe, et c'est tant mieux !
Une enseignante ayant requis l’anonymat.
Source : internaute.com
*
BBiibblliioo--bbuuss
A Bogotá, en Colombie, dans
chaque station de bus et dans
les parcs : une bibliothèque
gratuite. Je n'ose même pas
rêver de ça à Abidjan... Les
livres disparaîtront en une nuit
pour se retrouver à la
"librairie par terre''...
(Holy Dolores).
*
Ayant été très tôt confronté à l'injustice et à l'arbitraire, je demeure un homme foncièrement engagé. Mon dernier livre est intitulé "Lettre ouverte aux Noir(e)s qui ne lisent pas". C'est un livre de combat contre l'ignorance ». Léandre Sahiri
*
LLeettttrree oouuvveerrttee
AAuuxx NNooiirr((ee))ss
qquuii
nnee lliisseenntt ppaass
Ce livre est un plaidoyer pour la Lecture, celle des Noirs.
Léandre Sahiri, l'auteur, nous prie de lire. Il argumente pour donner aux Noirs, l'envie de Lire, l'envie de faire de la lecture notre loisir à l'instar de la musique, de la danse, des jeux vidéos, du shopping... Parce que ne pas lire reviendrait à cultiver des fléaux comme l'ignorance, l'ennui, la violence, l'avidité et l'égoïsme. Or, lire est une façon de perfectionner son niveau éducatif, celui de ses proches.
Il faut lire pour ne pas être à la merci de ceux qui savent. Il faut lire pour ne pas devenir oisif, pour ne pas devenir violent, pour ne pas s'adonner à sa propre destruction, pour comprendre le monde dans lequel on vit, pour augmenter sa valeur morale et intellectuelle, pour changer son rapport à l'argent et aux autres, au monde, pour devenir meilleur.
L'instruction ou l'éducation ne prend pas fin au sortir de l'école. Bien heureux celui ou celle, qui se libérant des carcans de la vie quotidienne, acquiert encore plus de savoir, plus d'esprit critique, plus de courage, plus de connaissances et compétences multiples, plus de créativité, plus de solidité intellectuelle.
Autant de défis à relever grâce à un autre défi : la lecture, celle des Noirs.
Patrice Piardon
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Dans notre prochaine parution
Le malheur des exclus de l’écrit
Les gens qui ne lisent pas, qui sont-ils? Pourquoi existent-ils? Faut-il les alphabétiser, les "lecturiser", les laisser tomber? Quand ils lisent, que lisent-ils? Que leur manque-t-il pour lire comme il faut ? …
*
Dans notre prochaine parution
Les cinq avantages clés de
la lecture *
LLee bbrraavvee
Un brave, c'est un bandit qui reste jusqu'à la fin. Quand tous sont gbôlô, lui il chante le refrain. Pour que les jolies gos du quartier le suivent dans la joie, Qui porte sa petite croix mais qui ne fait rien avec la foi: Le scénario est mélangé, donc c'est chacun son destin. Un brave s'est réveillé matin avec kalach dans ses mains Il n'a pas bien vu la vraie guerre, mais ennui va le dja Et comme les kôrô n'ont pas sciencé sur son graya, Le voilà en django dans les couloirs de la cité. Quand tu dindin là, qui a cœur de le démobiliser? Commandant de sa propre milice républicaine Laisse les faux discours ou on te "gouguaine". La réinsertion c'est marche-arrière vers la galère Car braqueur en treillis est plus choco que Docker. Donc il gère les cassa sans drap dans le djassa, Jah et sa dose se tracassent dans sa
tête de malfrat Jusqu'au jour où ce brave prend dêbê de pluie de plomb Pour sciencer que maintenant là, chaque situation à sa solution.
Hampath
* *
La Presse des
Presses Une chronique de Sylvain de Bogou pour
vous inviter à lire et à analyser des
coupures de presse d’actualité brulante
CCôôttee dd''IIvvooiirree:: UUnn cchheeqquuee bbllaanncc àà AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa
Les députés ivoiriens ont adopté, mercredi 10 avril, une loi permettant au chef de l'Etat ivoirien de « gérer » les affaires du pays « par ordonnance pendant l'année 2013 en matière économique et sociale ».
« Raccourcir les délais et faciliter la prise de décision », tel serait le but de cette loi adoptée par l'Assemblée nationale qui s'était réunie en session extraordinaire pour l'occasion car, selon les députés, « il y a avait urgence ».
D'après Yves Brahima Koné, le président de la Commission des affaires économiques et financières à l'Assemblée nationale, il s'agissait d'un souhait d'Alassane Ouattara pour mieux mettre en place son programme économique et social. Yves Brahima Koné affirme qu'il s'agit d'une mesure certes exceptionnelle, mais prévue par la Constitution et rendue nécessaire vu le contexte actuel du pays.
Cette loi a été validée par 178 députés. Seuls quatre ont voté contre et un s'est abstenu. Les rares opposants s'interrogent sur la nécessité de cette procédure, alors que le Parlement est déjà largement acquis à Alassane Ouattara et s'inquiètent de ce « chèque en blanc » qui a été accordé au président ivoirien et qui laisse à celui-ci les coudées franches dans des
domaines importants et qui laisse la porte ouverte à des dérives.
Source : RFI
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REACTIONS
« La loi est tellement ouverte sur sa substance essentielle, c’est-à-dire l’économie et le social, on peut faire tout dans l’économie et le social... Le président a la majorité à l’Assemblée nationale. Je ne vois pas d’utilité d’urgence. On vient de donner un chèque en blanc au président. Qu’est-ce qu’on a comme garde-fou? On ne peut qu’encaisser » Gnagbo Kacou, député indépendant de la circonscription d’Adiaké.
*
« Oui gouverner par ordonnance, pour mieux spolier les Ivoiriens de leur terre, naturaliser des milliers de Burkinabés, vendre les entreprises à 1 franc symbolique etc. Tout cela, bien sûr et toujours, avec la complicité de certains Ivoiriens qui ne pensent qu'à leur ventre. De toute façon, ces députés ne sont pas représentatifs et la majorité des Ivoiriens ne se reconnaissent pas en eux. Quand les choses vont changer, ils rendront des comptes et beaucoup de choses seront remises en cause et à l’ endroit, parce que la majorité des Ivoiriens, les vrais, exigeront cela. Avec Alassane Ouattara, l’état a hélas ! cessé d'exister. A nos dépens ».
*
Le parlement ivoirien vient ainsi de légaliser la dictature d’Alassane Ouattara. IVOIREBUSINESS
GGoouuvveerrnnaannccee ppaarr oorrddoonnnnaanncceess
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vveerrss llaa ccrrééaattiioonn dd’’uunn eemmppiirree
MMoossssii.
Depuis l’accession au pouvoir de M. Ouattara, la Côte d’Ivoire sombre dans une dérive totalitaire. M. Ouattara règne en maître absolu sur la population ivoirienne, à l’aide d’ordonnances, les unes et les autres, toutes illégales et anticonstitutionnelles.
On se souvient que, dans son retranchement dans le complexe hôtelier du Golf, il avait usé d’une ordonnance pour créer son armée de fortune, les FRCI, le 17 mars 2011. Cette ordonnance du 17 mars 2011 est aussi illégale, car le M. Ouattara n’était ni investi Président, et pas encore dans ses fonctions de Chef d’état. Son investiture s’est tenue le 6 mai 2011 lui « donnant l’autorité » de parler au nom de la Côte D’Ivoire. Depuis lors, les ordonnances se succèdent, les unes après les autres.
Une ordonnance illégale de taille : la création de la CDVR, dirigée par M. Charles Konan Banny. L’Assemblée Nationale est aux couleurs du RHDP, monocolore, et sans débats
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 36
démocratiques ou contradictoires. Cette assemblée est dirigée par l’ex-Chef rebelle, M. Soro K. Guillaume, reconverti, pour la circonstance, en militant RDR. Cette assemblée est très partisane et incompétente. En 2 ans de mandat parlementaire, elle n’a produit que 2 lois controversées : La loi sur l’égalité des sexes dans le mariage et la ratification du traité de Rome, reconnaissant l’autorité de la Cour Pénale Internationale (CPI). Le reste du temps, elle est aux ordres de M. Ouattara. Ces députés sont payés avec l’argent du contribuable ivoirien pour ne rien faire. Que de gâchis !
La troisième session extraordinaire de l’année 2013 s’est tenue le 8 avril 2013. Cette session avait un seul ordre du jour : « Projet de loi autorisant le Président de la République à prendre par ordonnances, pour l’exécution de son programme en matière économique et sociale pendant la gestion 2013, des mesures qui relèvent du domaine de la loi ».
Des questions se posent.
L’on serait tenté de poser une série de questions sur cet ordre du jour du 8 avril 2013 :
- Pourquoi le Chef d’état a-t-il besoin d’ordonnances pour l’exécution de son programme en matière économique ?
- N’ont-ils pas annoncé que la croissance économique était de 9.80%, au-delà des prévisions de 8.67% ?
- De quel autre programme économique parle-t-on ?
- Pourquoi l’Assemblée Nationale ne peut-elle pas se prononcer sur le sujet ?
- Est-ce à dire que le Chef d’état n’a aucune confiance en l’Assemblée Nationale, pourtant acquise à sa cause ?
- Que fait cette Assemblée Nationale pour le reste de son mandat jusqu’aux prochaines échéances électorales de 2015 ?
- Pourquoi le Chef d’état cherche-t-il une loi lui autorisant l’utilisation des ordonnances, alors qu’il a toujours dirigé le pays à l’aide de cet instrument ?
- A quoi cela veut-il répondre ?...
Une multitude de questions qui ne connaîtront pas de réponses, du moins pour l’instant.
La réalité est la suivante : le Chef d’état n’a nullement confiance en ses députés et ceux du PDCI pour lui accorder les lois portant sur le foncier rural et la nationalité, dossiers brûlants et sensitifs dont il a fait son cheval de bataille ou son véritable programme de gouvernement.
Le Chef d’état veut accorder des titres fonciers aux colons venus du Burkina Faso et aussi régulariser leur statut en les
naturalisant. Les lois sur le foncier, loi No 98-750 du 23 décembre 1998 et la loi No 61-415 du 14 décembre 1961, portant sur le code de la nationalité, modifiée par la loi No 72-852 du 21 décembre 1972, seront toutes deux au menu des lois à réviser. M. Ouattara : un monarque, l’être suprême décidant de tout en Côte D’Ivoire.
Il faut rappeler que le projet de loi du 8 avril 2013 octroie tous les pouvoirs parlementaires à M. Ouattara, désormais combinant l’exécutif, le législatif et le judicaire. En d’autres termes, un super Chef d’état aux allures de monarque. Le projet de loi fait de M. Ouattara un monarque, l’être suprême décidant de tout en Côte D’Ivoire.
M. Ouattara aura les pleins pouvoirs de passer les lois de son choix et selon ses humeurs, sans l’avis du peuple. Mais pire, il peut amender la constitution de juillet 2000 en ses articles 35 (éligibilité à la présidence et nombre de mandats), article 40 (succession à la présidence), article 43 (referendum) et s’appuyer exclusivement sur l’article 48 pour régner au-delà de ses mandats. Le prétexte tout trouvé sera, à mon sens, l’insécurité créée par les attaques des positions des FRCI par des inconnus.
Faux et usage de faux
L’ordonnance s’utilise dans des cas exceptionnels et aucun Chef d’état ne peut ou ne doit gouverner par ordonnances.
En effet, dans tous les états civilisés et de droit, seule l’Assemblée Nationale est habilitée à passer des lois. Par exemple, une ordonnance peut être utilisée si nous sommes en période de guerre ou si l’Assemblée Nationale est incapable de voter des lois ou encore si un projet de loi prend trop de temps à devenir une loi et que le temps imparti est très court. Dans les trois cas de scenario, ce n’est ni l’un ni l’autre.
Alors, pourquoi gouverner par ordonnances, si ce n’est pas pour les motifs que j’ai évoqués tantôt ?
Les prétextes trouvés pour justifier le bien-fondé de l’usage de l’ordonnance, c’est l’économie et les problèmes sociaux. Le Gouvernement ivoirien nous a rassuré que notre économie se portait bien avec une croissance de 9.8%. Alors, quel est le problème économique qui exige une ordonnance ? Soit les chiffres avancés sont faux, soit le débat est ailleurs. Problèmes sociaux ? Lesquels ? L’Assemblée Nationale reste muette sur le sujet. Aucune communication de la part de nos députés. Les problèmes sociaux sont nombreux et énormes, certes. Mais, cela ne demande pas une ordonnance, mais plutôt un examen en profondeur par
des représentants du peuple. Le Chef d’état n’a aucune idée des problèmes sociaux. Comment peut-il y apporter des solutions ?
Le débat sur la vraie nature de ce projet de loi du 8 avril 2013 réside ailleurs. L’administration Burkinabè s’étend du Burkina Faso en passant par le nord ivoirien, avec les villes telles que Boundiali, Korhogo, Ferkessédougou en descendant vers Séguéla, Man et tout l’ouest de la Côte D’Ivoire. L’armée Burkinabè y fait des incursions, de façon régulière. Cette nouvelle administration ira aussi de l’ouest, en côtoyant les villes de Taï, Tabou jusqu’à sa destination finale, San Pedro, le débouché sur la mer et un port performant.
Ce Port est déjà aux mains d’un des leurs, en la Personne de M. Hilaire Marcel Lamizana, le fils de l’ancien Président Burkinabè de 1966 à 1980, Aboubacar Sangoulé Lamizana.
Ainsi se créé l’empire Mossi et son ouverture sur le monde. Tout ceci grâce au Chef d’état, M. Ouattara. M. Ouattara n’est peut-être pas une bête politique de la trempe du Président Gbagbo. Mais, il est un grand technicien. Il manœuvre pour que son pays natal soit financièrement soutenu par la Côte D’Ivoire. La Côte D’Ivoire devient la vache à lait. Telle est la vraie politique économique de M. Alassane Ouattara, Chef d’état de Côte d’Ivoire.
Là où le bât blesse…
Le comble, c’est que nos députés et grands juristes, tels que MM. Francis Wodié et Obou Ouaraga pour ne citer que ceux-là, offrent sur un plateau d’or notre pays au Chef d’état, à travers le projet de loi du 8 avril 2013.
Non satisfaits d’avoir trahi le peuple ivoirien et occasionné la guerre, les fils et filles du pays défigurent à nouveau notre pays et sabotent notre économie au profit d’un autre état. Fiers qu’ils sont d’eux-mêmes, ils appellent cela « intégration africaine ». Honte a eux ! Car, ce n’est point une intégration, mais une annexion. Ne nous y trompons pas. Tous, autant qu’ils sont, de MM. Bédié à Francis Wodié, en passant par Mabri Toikeusse et Anaki Kobena, ont capitulé devant M. Ouattara, afin de parachever la destruction de notre pays. Quelle tragédie ! Pour des postes ministériels et autres, l’on accepte de détruire sa patrie pour satisfaire l’égo d’un mégalomane. Pauvre Côte d’Ivoire ! On n’est pas encore sorti de l’ornière !
Nick De Bessou, Juriste
*
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 37
Cette rubrique
n`a pas pour but d`indexer qui que ce soit, ni de dresser les gens les uns contre les autres. Il s’agit plutôt de contribuer à réveiller les esprits et les consciences sur des sujets épineux concernant spécifiquement la religion. Il s’agit de susciter des réactions qui vont, nous l’espérons, provoquer des actes positifs pour la communauté africaine vivant sur le continent ou ailleurs dans le monde.
QUAND TU CHERCHES DIEU, CHERCHE-LE SIMPLEMENT DANS TON COEUR. IL N'EST PAS AU VATICAN, NI A JERUSALEM, NI A LA MECQUE, etc.
Serge Grah
*
DDiieeuu eesstt aaffrriiccaaiinn
L’homme est le boulanger de sa vie, Mais, c’est Dieu qui pétrit Faisant de lui Le pain pour ses frères Terre solidaire, L’Afrique est enfance d’Espérance Blanche de sourire Rouge de sang Noire de peau Exsangue de maux, Mots improbables Vivantes paroles Comme un jaillissement durable Ivre de source Surgissement palpable Âme croyante évidemment Mariant confiance pure et nonchalance sûre Marchant avec la grâce La grâce originale de l’équilibre capital… Source : www.jepoeme.com
*
Les Marchands
De miracles
Il y a quelques mois, Congo-Internet.com a
ouvert un grand débat intitulé « Les marchands
de miracles ». Ce débat soulève la
problématique de « la prolifération des églises
chrétiennes africaines. On peut lire en
introduction de ce débat ceci : «Kinshasa,
Brazzaville, Libreville et autres sont plongées
dans l'univers ahurissant des églises de
guérison, où la violence des cultes reflète celle
de la misère, où le discours tragi-comique des
télévangélistes répond à la naïveté désespérée
des fidèles... ».
Qu’en pensez-vous ?
*
HHaabbeemmuuss ppaappaamm!!
Ainsi donc, l'Eglise catholique vient
de se donner un Chef et le monde a
découvert par ricochet un 266°
Pape. Venu du continent américain,
Jorge Mario Bergoglio, un
argentin d’origine italienne, a été
élu, à la surprise générale, pour
succéder à Benoît 16, le
démissionnaire historique du 28
février dernier. L'archevêque de
Buenos Aires, un jésuite élevé pour
la première fois au rang de
souverain pontife, a choisi de régner
sous le nom simple de François. Le
nouveau Pape se retrouve ainsi à la
tête d'une Eglise confrontée à des
difficultés. La sécularisation a gagné
du terrain dans les pays occidentaux
de très forte et très vieille tradition
chrétienne. Tous les scandales de
pédophilie, de corruption, de
mauvaise gouvernance et
d'intrigues à la Curie sont de
notoriété publique désormais. A
cela, s'ajoutent des problèmes de
fond dans un monde en pleine post-
modernité. Où l'omnipuissance
transcendantale de Dieu s'est
affaiblie. Où la violence est devenue
globale, et imprévisible, entre les
tragédies des polarités guerrières
humaines et les catastrophes
naturelles. Où règne aussi un
concept dionysiaque de la chair
sexuée libérant toutes les pulsions.
On assiste également à un
émiettement du christianisme
catholique dans des cultures locales.
Avec, en prime, toutes les diverses
contestations à l'égard de la foi elle-
même. De l'autre côté
l'intensification d'un islam de plus
en plus radical reste incontestable.
La posture dans la laïcité libérée
définitivement de la contrainte des
liens religieux et confessionnels
essaime partout. Alors, au travail
consacré, et bien cher, Pape
François, et que Dieu lui-même
vous inspire et vous guide !
Yvette Martin
*
Une nouvelle ère D'abord, un président noir aux Etats-Unis, maintenant un pape qui n'est pas européen et est pauvre : je crois qu'on entre dans une nouvelle ère. Voilà pourquoi, je me demande s'il n'est pas le 2e Jean-Paul II. Rien qu'à regarder son profil, je pense que c'est un homme bien et qu'il faudrait lui donner une chance. D'ailleurs, je crois déjà en lui et je lui souhaite un beau et long règne. Laurence Pouka
*
Psaume 126 :6 Par Véronique Oupeu
*
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 38
SSSAAANNNTTTEEE
CCCOOONNNSSSEEEIIILLLSSS
LL’’AAnnaannaass
Le saviez-vous ?
La culture de l’ananas remonterait à des milliers d’années. Les premiers à pratiquer cette culture étaient les indiens tupi-guaranis. C'est eux qui auraient donné le nom au fruit. Dans leur langage, le « a » désigne un fruit (en général) et « nana » signifie « excellent ». Ils l’auraient fait connaître dans toute l’Amérique du Sud et centrale. Christophe Colomb a découvert l'ananas dans les Caraïbes, à la fin des années 1500. C’est en 1535 que le fruit est présenté à la Cour d’Espagne. Sa diffusion va suivre l’ouverture des grandes voies maritimes par les Portugais (Philippines, Chine, Inde…). Il fait encore figure de rareté aux XVIe et XVIIe siècle en Europe. Il va bénéficier de la culture sous serre en Hollande et en France mais le résultat ne fut pas si concluant. D’où, la décision d’importer l’ananas plutôt que de le produire.
L’approvisionnement se fait toute l’année, avec des pointes en hiver et au printemps.
En France, l’ananas est importé essentiellement de Côte d’Ivoire (plus de 90 % du tonnage commercialisé), un peu du Cameroun et de Martinique. Les principales variétés sont : - "Cayenne lisse" : provient surtout de Côte d’Ivoire et de Martinique. La
variété la plus appréciée des consommateurs, avec une chair jaune, juteuse et sucrée. - "Queens" : importée de l’Ile Maurice et
d’Afrique du Sud. Variété à fruit plus petit, à chair plus pâle et très juteuse.
- "Red Spannish" : cultivée en Amérique Centrale et aux Caraïbes.
U n e s o u r c e d e r e c h a r g e m i n é r a l e e t e n v i t a m i n e s .
L’ananas est une source intéressante de potassium, de vitamines B1, B2, B9 (une portion de 150 g fournit plus de 7 % de l’AJR (apport journalier recommandé) et surtout de vitamine C. Par exemple, une portion de 150 g en fournit 27 mg, soit plus du tiers de l’apport quotidien conseillé.
L ’ a n a n a s e s t r i c h e e n f i b r e s .
L’apport de l’ananas en fibres est appréciable, puisqu’il atteint 1,4%. L’ananas aide donc à la lutte contre la paresse intestinale, et cela, sans risque de mauvaise tolérance par les intestins.
Une action originale sur la digestion.
Du fait de la présence de la broméline, l’ananas intervient, d’une façon tout à fait originale, sur le processus digestif. Cette enzyme démarre la digestion des protéines. C’est pourquoi, lors d’un repas qui comporte de l’ananas frais, le plat de viande (ou de poisson) est plus aisément et rapidement digéré. Par ailleurs, les acides organiques de l’ananas lui confèrent une saveur acidulée, capable de stimuler les sécrétions digestives. Cela facilite également la bonne assimilation des aliments.
D e s b i e n f a i t s c o n t r e l e c a n c e r , l e s m a l a d i e s c a r d i o -v a s c u l a i r e s e t l ’ a r t h r o s e .
La broméline contenue dans l’ananas est reconnue pour ses effets anti-inflammatoires, antidouleur, antihypertenseurs et pour booster le système immunitaire. C’est grâce à elle et à ses antioxydants (polyphénols et flavonoïdes) que le fruit aurait un intérêt contre le cancer, les maladies cardiaques et dans le traitement de l’arthrose.
U n a l i m e n t m i n c e u r .
L’ananas est un dessert délicieux, rafraîchissant, raffiné et léger : une portion de 150g apporte moins de 80 k calories !
Conseils d’achats et d’utilisation
Pour bien choisir un ananas, il faut le sentir (plus son parfum est prononcé, plus il est mûr), le peser (plus il est lourd, plus il est mûr) et observer ses feuilles. Un bon ananas a des feuilles
fermes, d’un joli vert foncé et qui se détache assez facilement du fruit. Ce qu’il faut éviter : un ananas dont certaines parties sont molles, brunes. Par ailleurs, sachez que la couleur de la coque n’est en rien un indicateur de la maturité du fruit. La coque peut très bien être verte alors que l’ananas est à point pour la consommation. Une fois acheté, l’ananas peut se conserver, soit 1 ou 2 jours à température ambiante, soit au réfrigérateur pendant 3 à 4 jours.
Recettes
- Clafoutis à l’ananas - Gâteau à l’ananas - Salade d’ananas au miel et à l’armagnac
-confiture - Brochettes de veau à l’ananas, etc.
Yvette Martin
Avez-vous d’autres informations sur l’ananas ? Nous attendons vos
contributions et suggestions
*
D ans notre prochaine parution
Le gingembre : une plante dont les vertus médicinales sont
connues et utilisées depuis plus de 6000 ans dans la médecine
traditionnelle ...
*
Prendre soin de soi, de sa vie
* Comment se défaire des pensées
négatives ?
*
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 39
TTEERR--MMII--NNEERR
J’en ai marre !
Marre de ce sempiternel
refrain :
« Ca va aller ! ».
Que traduit-il ?
Entretien de la fainéantise,
Résignation consommée,
Ou véritable cri d’espérance ?
Je ne sais pas pour toi
Mais, moi, j’ai décidé d’en
finir.
Ter-mi-nés ces chœurs
dogmatiques !
« Ça va aller
« C’est Dieu qui est fort
« J’ai pas les moyens oh ! »…
Je ne veux plus être choriste,
Dans cette puissante chorale
sociale !
Je te le dis
Avec moi, ça ne marche plus.
Hier, j’ai déchiré la toile
d’araignée meurtrière
Qui avait encoconné ma
volonté
Et je suis debout,
Et mes méninges grouillent.
Chacun de mes petits pas
Remporte d’énormes victoires
Sur la légion d’obstacles.
Si tu savais comme je me
sens Bien,
Je me sens Etre,
Je me sens Vivre,
De tomber,
De me relever,
De douter,
D’avancer,
Je ne sais pas pour toi ?!
Huguette Kragbé
*
AAAMMMAAANNNIIIEEENNN ???......... Emprunté à une des nombreuses langues africaines, ce mot AMANIEN, signifie littéralement « comment ça va ? » ou bien « On dit quoi ? », c’est-à-dire : quelles sont les nouvelles du pays ?
# 1
Silence ! On décou/rattra/pe
"Kong" le soi-disant village de naissance du père d’Alassane Dramane Ouattara est "Nouveau Département". "Gbéléban" le village de l'une des deux mamans d’Alassane Dramane Ouattara est "Nouveau Département". "Raviart", le village du Premier ministre "Ahoussou" est devenu "Sous-préfecture". C'est un vrai décou/rattra/page. Le ministre Bruno Koné, porte-parole du gouvernement, explique que les nouvelles entités administratives prennent "en compte le découpage administratif actuel, de sorte à maintenir un certain équilibre et s’appuie sur les critères principaux de population et de superficie".
#2
Ce que Banny a dit aux parents de Gbagbo
Dans le cadre de l’installation de la section de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) de Gagnoa, le président national de l'institution, Charles Konan Banny, a déposé ses valises le lundi 11 mars 2013 dans la capitale du Gôh. Au cours d’une cérémonie qui s’est voulue très sobre, au foyer des jeunes de Gagnoa, il a déclaré : «Je suis persuadé qu’avec l’adhésion et le travail fait par les cadres, les guides religieux de la région, nous allons approfondir, dans une synergie, nos actions pour que Gagnoa soit l’épicentre de la réconciliation… La réconciliation est entre vos mains. Si la réconciliation doit avoir lieu, elle ne peut pas véritablement commencer si la population de Gagnoa n’est pas impliquée. Nous devons tous faire des efforts. Ce qui est passé est notre histoire à tous ». Source : L'Inter
#3
ADO : L'homme aux deux visages Alassane Dramane Ouattara est un homme à deux visages. Et, cela se démontre chaque jour dans son action politique. En effet, la
journée, il est un politicien et le soir chef de guerre. Voyez-vous ! La journée, il joue à l’homme d'état soucieux du bien-être des Ivoiriens ; et le soir, il coordonne les opérations de la rébellion armée du RDR appelée « Forces Nouvelles ». Voyez-vous ! La journée, il joue au réconciliateur ; et le soir, il coordonne la traque de ses opposants. Voyez-vous, la journée, il prône le « vivre-ensemble » ; et le soir, il actionne les mécanismes du rattrapage ethnique. Voyez-vous, la journée, il parle de sécurisation de l'ouest ; et le soir, il coordonne les actions des combattants burkinabés dans la région. Voyez-vous, la journée, il chante la croissance retrouvée et le soir, il pleure au téléphone pour demander des crédits un peu partout. Voyez-vous, la journée, il parle de l'investissement ; et le soir, il coordonne les différents trafics organisés par les seigneurs de guerre… (Joël Curtis).
#3
Detoh Letho limogé
Le général de division Detho Letho, chef
d’Etat-major adjoint des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, vient d’être brutalement limogé par le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara. Ce dernier, dont les nominations sont systématiquement frappées du sceau tribal et ethnique, lui a préféré naturellement un militaire du nord, le général Sékou Touré. En effet, c’est le général de Brigade Touré Sékou qui remplace Detho Letho comme chef d’Etat-major adjoint chargé des opérations. Ce dernier reste chef d’Etat-major adjoint chargé du soutien, ce qui pour les spécialistes de l’armée ne signifie absolument rien.
PREMIER OFFICIER TRAITRE A LAURENT GBAGBO
La particularité du général Detho Letho, c’est qu’il fut le premier officier supérieur de l’armée sous Laurent Gbagbo, à passer à l’ennemi, en rejoignant Alassane Ouattara, à l’hôtel du Golf, après avoir vendu les plans de défense des Forces de défense et de sécurité ivoiriens (FDS) à la rébellion des Forces nouvelles, muée plus tard en FRCI. Il se voit, ainsi, récompensé en monnaie de singe par Ouattara, qui s’est toujours méfié de ceux qui avaient trahi Laurent Gbagbo pour lui. Parce qu’il sait, comme l’a écrit Léandre Sahiri dans son poème Indignité, que
« Ceux qui des traitres se servent Savent Comme nous Qu’il est Pure folie de faire foi A une bête humaine Indigne de confiance et digne de mépris ». (Patrice Lecomte. Source : IvoireBusiness)
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 40
# 4
Ouattara Iffo ! Pendant qu’il commandite les exécutions de nos parents, le président Ouattara se pavane dans le monde, à la recherche de reconnaissance et de crédit. Il pompe notre argent pour payer le kérosène de ses avions pour ses promenades qui ne donnent rien au pays. Malgré les atrocités dont parle toute la presse et les medias étrangers, le président Ouattara continue sa promenade, sans regret et sans remord. Je parie que si c’est Laurent Gbagbo qui était dans la même situation, il aurait écourté son voyage pour venir consoler les populations en détresse. (Dembélé Mamadou, Source: Lebanco.net).
# 5
Bonne gouvernance?! Soupçonnée d'avoir détourné des fonds destinés à l'organisation des pèlerinages la directrice générale des cultes en Côte d’Ivoire, Dr Diaby Dao Aminata a été nommée Préfet à Alépé. Elle est remplacée par Bamba Messamba, chef de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité. (Efrayim Job)
# 5
Le rattrapage en marche. Jugez-en par vous-même :
Communiqué du conseil des ministres du mercredi 17 octobre
2012 Le Conseil a entériné les délibérations de la réunion du Comité chargé de l’examen des projets de nomination dans les départements ministériels, tenue le 09 octobre 2012, et procédé aux nominations ci-jointes :
AU TITRE DU MINISTERE D’ETAT, MINISTERE DE L’EMPLOI, DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SOLIDARITE - Directeur Général du Travail : M. Nanourou BAMBA. - Directeur Général des Affaires Sociales et de la Solidarité: M. Karim BAMBA. - Directeur des Affaires Financières : M. Adama TOURE.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE - Directeur de l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan, en abrégé ENS : M. SIDIBE Valy. - Inspecteur Général : M. Mamadou DAGNOGO. - Directeur Général de l’Enseignement Supérieur et des Œuvres Universitaires : Mme KROU épouse ADOHI Viviane. - Directeur Général de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique : M. KATI-COULIBALY Séraphin. - Inspecteur : Mme TRAORE Adjaratou Sylvie Yanise. - Directeur de l’Information Scientifique et Technologique : M. KONE Tiémoman.
- Directeur de l’Enseignement Supérieur : M. NINDJIN Aka Fulgence. - Directeur de la Réglementation et du Contentieux : M. BROU Kouadio. - Directeur des Œuvres Universitaires et de la Mutualité : M. Inza DOUMOUYA. - Directeur de la Planification et de l’Evaluation : M. SYLLA Moussa. - Directeur Général de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT BOIGNY, de Yamoussoukro, en abrégé INP-HB : M. KOFFI N’Guessan. - Directeur Général Adjoint de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT BOIGNY de Yamoussoukro: M. SANGARE Moustapha Karam. - Directeur des Finances de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT BOIGNY de Yamoussoukro: Mme NIMAGA Assétou. - Directeur des Ressources Humaines de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT BOIGNY: Mme BOUADOU N’da Kadiatou née KOUADIO. - Directeur de l’Ecole Supérieure des Travaux Publics, en abrégé ESTP, de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT BOIGNY de Yamoussoukro: M. KONAN Kouadio Denis. - Directeur de l’Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises, en abrégé ESCAE, de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT BOIGNY : M. BAKAYOKO Losseyni. - Directeur de l’Ecole Supérieure d’Agronomie, en abrégé ESA, de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT BOIGNY : M. KONE Siaka. - Directeur de l’Ecole Supérieure d’Industrie, en abrégé ESI, de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT BOIGNY : M. TANOH Aka. - Directeur de l’Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres, en abrégé EFCPC, de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT BOIGNY : M. HILI Ouagnina. - Directeur de l’Ecole Supérieure des Mines et de Géologie, en abrégé ESMG, de l’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUËT BOIGNY : M. YAO Kouakou Alphonse.
AU TITRE DU MINISTERE DE LA POSTE ET DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION - Membres du Conseil d’Administration de la Société d’Etat dénommée « La Poste de Côte d’Ivoire » : • M. Denis KAH ZION, représentant le Président de la République. • M. KONAN Kouassi Jacques, représentant le Premier Ministre. • M. Sévérin N’datien GUIBESSONGUI, représentant le Ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication. • M. Abou-bakar OUATTARA, représentant le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur. • M. TAHI Michel Martial, représentant le Ministre de l’Economie et des Finances.
• Mme Louise Denise MOUROT, personnalité désignée en raison de ses compétences techniques.
Fait à Abidjan le 17 Octobre 2012 (Dr Raymonde GOUDOU-COFFIE. Ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant ; Porte – parole Adjointe du Gouvernement. Source : abidjan.net)
# 6
Universités publiques ivoiriennes : Recrutement de
profs Selon le dernier recensement effectué, ce sont 122 professeurs d’université ivoiriens (tous grades confondus) qui sont actuellement en exil hors du pays. Par exemple, le professeur Yao N’Guessan Thomas, seul spécialiste de l’Afrique francophone en chimie organique et ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le dernier gouvernement du président Gbagbo se retrouve en exil. Alors, comment la reprise des cours dans les universités a-t-elle pu avoir lieu, sans ces éminents enseignants, surtout que le manque d’enseignant était déjà criard avant la crise post électorale? La réponse est claire : le président Alassane Ouattara aurait fait recruter des enseignants Burkinabè et Maliens pour combler le déficit de professeurs des Universités publiques ivoiriennes, en exil ou en prison ou « démissionnaires ». Une information qui reste à vérifier.
# 7
Lutte contre la fraude Chez nous, pour lutter contre la fraude en milieu scolaire, plus de 1000 téléphones portables saisis dans les salles d’examen du Baccalauréat 2012. Ces portables n’ont jamais été restitués.
# 8 « La liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels d’une société démocratique, l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun ». (Handyside centre Royaume-Uni, 1976).
*
AAlliiéénnaattiioonn Ils se sont moqués de vos noms et vous avez changé de nom. Ils se sont moqués de vos habits et vous avez changé d’habits. Ils se sont moqués de vos cheveux et vous avez acheté des dé-frisants. Ils se sont moqués de votre peau et vous avez acheté des éclaircissants. Ils se sont moqués de vos langues et vous avez adopté les leurs. Ils se moqués de vos religions et vous avez
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 41
embrassé les leurs. Qui vous a appris à haïr la texture de vos cheveux ? Qui vous a appris à haïr la couleur de votre peau, à tel point que vous la blanchissez pour être comme l’homme Blanc ? Qui vous a appris à haïr la forme de votre nez et la forme de vos lèvres ? Qui vous a appris à vous haïr du sommet de votre tête à la plante de vos pieds ? Qui vous a appris à haïr votre nature ? A haïr la terre de vos ancêtres, A haïr la race à laquelle vous appartenez à tel point que vous ne voulez pas être à côté les uns des autres. Quand allons-nous prendre conscience?
Malcolm X
*
LLee ZZoonnee FFrraanncc ::
PPaarr lleess «« ccoommpptteess
dd’’ooppéérraattiioonnss »»,, llaa FFrraannccee
rruuiinnee lleess ppaayyss aaffrriiccaaiinnss
uuttiilliissaanntt llee ffrraanncc CCFFAA Le professeur Nicolas Agbohou démontre, dans cet article, comment les comptes d'opérations profitent à la France et s'opposent fondamentalement au développement socio-économique des pays africains de la zone franc CFA.
*
Les quatre principes de la zone Franc sont la centralisation des changes, la fixité des parités entre le franc CFA et l'euro, la libre convertibilité des francs CFA en euros et la libre transférabilité des capitaux de la zone Franc vers la France. Ils sont tous inspirés par le nazisme monétaire et s'opposent fondamentalement au vrai décollage socio-économique de l'Afrique francophone. Inspirée par le nazisme monétaire dont elle a été victime (lire Le Filament numéro 27, mars 2013), la France oblige chaque Banque Centrale africaine à ouvrir et alimenter, au Trésor Public français,
un compte courant appelé : « compte d'opérations ».
Les « comptes d'opérations » sont d’origine nazie
Rappelons que l’Allemagne nazie avait contraint les pays qu'elle avait conquis à lui fournir tous les biens dont elle avait besoin. En contrepartie, elle leur avait ouvert, à Berlin, des comptes bancaires qu'elle était censée créditer du montant de la valeur des marchandises en provenance de la France et des autres pays placés sous sa domination.
Les États européens vassalisés exportateurs vers l'Allemagne ne pouvaient utiliser leurs avoirs disponibles à Berlin qu'en respectant strictement les deux conditions suivantes :
1- Ces États européens vaincus devraient importer des produits finis de l'Allemagne. Celle-ci utiliserait alors les créances de ses malheureux fournisseurs contrariés pour les payer.
2- Ces pays européens soumis à l'Allemagne devaient au préalable avoir l'autorisation, l'accord ou l'avis favorable de payement du Chancelier Adolphe Hitler. Cette coopération commerciale entre l'Allemagne nazie et ses pays conquis est appelée « le clearing » dont le mécanisme de fonctionnement est expliqué ci-après par le Ministre français de l'économie et des finances Pierre Cathala :
« En vertu d'un accord intervenu en 1940, la France finance des exportations faites à destination de l'Allemagne. Ça veut dire que, chaque fois qu'une usine française travaille pour le compte allemand, elle est créancière de l'état allemand auquel elle fait ces fournitures. Mais, en fait, c'est le Trésor français qui fait les avances nécessaires en Francs Français. Nous supportons les charges des exportations industrielles ou commerciales faites à destination de l'Allemagne. En contrepartie, nous avons un crédit en Allemagne en Marks. Ce crédit, nous ne pouvons en disposer que pour les payements à faire à l'Allemagne, donc des charges supplémentaires pour notre trésorerie. Pour 1943, l'avance faite pour le clearing a pris des proportions inquiétantes. Alors que dans le courant des années précédentes les sommes versées s'établissaient à deux ou trois milliards par mois, en septembre 1943,
les avances ont atteint la somme de 7 milliards par mois. Les avances faites depuis octobre 1940 s'établissaient à la somme globale de 115 milliards ; vous pouvez compter pour 1943 que le Trésor Français supportera de ce fait une charge supplémentaire de 60 milliards »1
Dans la réalité, affirme clairement l'inspecteur des finances publiques, Pierre Arnoult, l'Allemagne nazie n'a jamais payé les États fournisseurs ou créanciers mis sous sa tutelle et réduits en réserves de main-d’œuvre gratuite pour elle : « L’institution et le fonctionnement du soi-disant accord de compensation valurent à l’Allemagne des avantages considérables. Grâce à lui, elle put acheter, gratuitement et sans limitation, toutes les ressources françaises nécessaires à la poursuite de la guerre et à la subsistance des populations »2
A ce propos, Hemmen, ambassadeur plénipotentiaire de l’Allemagne à Paris, a affirmé que la France a été le pays le plus éprouvé par le pillage systématique du nazisme monétaire infligé à tous les pays européens mis en servitude : « Les efforts déjà signalés pour épargner, dans toute la mesure du possible, les fonds des frais d’occupation, en faisant passer dans tous les cas défendables, par le clearing, toutes les obligations de paiement allemandes, relatives à des livraisons françaises, ont été poursuivis jusqu’à complet épuisement de toutes possibilités. Ainsi, par concordance, le gouvernement français dut prélever, sur son budget, les sommes nécessaires à ses paiements (…). En d’autres termes, le gouvernement français dut, et dans une mesure toujours croissante, financer lui-même nos dépenses d’armement et de cantonnement, nos achats de marchandises en France, ainsi que l’envoi des économies des travailleurs français en Allemagne (…). La contribution économique de la France à l’alimentation et à l’armement de l’Allemagne fut telle que, sur la dette totale de l’Allemagne par clearing envers 29 pays, qui atteint environ 20 millions de Marks, la part afférente à la
1 Pierre Cathala, Face aux réalités, la direction des finances
françaises sous l’occupation – Ed. Du Triolet, 1948, p35-36 2 Pierre Arnoult, Inspecteur général des finances: les finances de la
France et l’occupation allemande (1940-1944). Ed. PUFF, 1951,
p192.
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 42
France est de 8 millions et demi, c’est-à-dire 43% »3.
Après avoir vaincu l'Allemagne nazie, grâce à l'Afrique entrée en guerre contre le nazisme hitlérien, la France libre impose aux Africains, assujettis ou colonisés, ce même système de clearing sous la forme des « comptes d'opérations ».
Comment fonctionnent les « comptes d'opérations » ?
La convention entre la France et l’Afrique de la zone Franc stipule que « Les États membres conviennent de mettre en commun leurs avoirs extérieurs dans un fonds de réserves de change. Ces réserves feront l’objet d’un dépôt auprès du Trésor Français dans un compte courant dénommé compte d’opérations »4. Cette convention stipule en outre que « La banque versera au compte d’opérations les disponibilités qu’elle pourra se constituer en dehors de sa zone d’émission »5.
Jusqu’en 1973, les banques centrales africaines étaient tenues de verser, sur ce compte, la totalité des avoirs extérieurs qu’elles détenaient. La convention de 1973, qui se veut plus souple, oblige les pays africains de la zone franc (PAZF) à déposer au Trésor Français 65 % au moins de leurs réserves de change ou recettes d'exportation. Depuis le 26 septembre 2005, ce taux est passé de 65% à 50%.
En Contrepartie du respect rigoureux de ce principe de centralisation des réserves de change à Paris par les Africains, le Trésor Français s’engage à fournir toutes les sommes dont les Banques centrales africaines peuvent avoir besoin, aussi bien pour leurs règlements à l’intérieur de la zone que pour leurs paiements extérieurs en devises.6
« Le compte d’opérations peut devenir débiteur sans qu’aucune limite ne soit assignée à ce découvert. Lorsque le solde est débiteur, le Trésor Français perçoit des intérêts »7 payés par les Africains. Dans le cas contraire, c’est-à-
3 Hemmen, cité par Pierre Arnoult, Op. Cit., pp 192-193. 4 Article 11 de la convention de coopération monétaire entre la
France et les États membres de la B.E.A.C., 13 Mars 1973. 5 Article 2 de la convention de compte d’opérations entre la France
et les pays africains de la zone franc (les PAZF). 6 Institut Technique de Banque (I.T.B.), « La Zone franc », 3 ème
édition, P. 15. 7 Ibid
dire lorsque le solde du compte d’opérations est créditeur, le Trésor Français verse des intérêts aux Africains.
Mme Christine Lagarde, alors Ministre de l'économie et des finances de France, confirme la véracité du dépouillement des Africains à travers ces comptes d'opérations: « Historiquement, l’obligation était de 65%. Elle est de 50% pour les deux zones économiques depuis 2005... En contrepartie, il y a une garantie de convertibilité que l’on accepte d’honorer »8.
Il est démontré plus loin que cette garantie française de convertibilité des francs CFA, hier en Francs Français et aujourd'hui en Euros, est un vrai leurre.
Mme la Ministre Christine Lagarde précise même que « La Banque des États de l’Afrique Centrale place par exemple près de 90 % de ses avoirs auprès du Trésor français. Si les dirigeants de la Banque centrale le font, c’est qu’ils y ont un intérêt et que l’affaire n’est pas si mauvaise »9
De toute évidence, les comptes d'opérations ont des conséquences très nuisibles aux Africains. Quelles sont ces conséquences ? Réponse dans la prochaine parution du Filament.
(A suivre)
Nicolas Agbohou
*
« A l’heure actuelle, nous les Africains, nous disposons de plus de 3.000
milliards de francs CFA logés dans les caisses du trésor français »
(Professeur Kako Nubukpo).
Source : Ouestafnews
Dans notre prochaine parution :
8 Christine LAGARDE, Ministre de l’économie et des finances de la
France, site de Jeune Afrique, 03 mai 2010 9 Christine LAGARDE, Ministre de l’économie et des finances de la
France, site de Jeune Afrique, 03 mai 2010
Découvrez : « L'association
Côte d'Ivoire-Mahibouo »
*
Question d’Economie ?... … Le professeur Nicolas
Agbohou répond …
Ce livre est préfacé par Jean Ziegler, honorable député de la Confédération Helvétique qui a été licencié (excommunié) du Parlement Fédéral Suisse, après la publication de son livre "La Suisse lave plus blanc", dénonçant les pratiques de paradis fiscal dans son pays).
(Chaque mois, nous publions dans cette rubrique une interview sur les questions d’actualité. Nous attendons vos propositions et contributions)
ET, SI NOUS NOUS ENGAGIONS TOUS POUR LE LIVRE ?
*
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 43
LLL iii vvv rrr eee sss ààà lll iii rrr eee (Cette rubrique est réservée pour faire
découvrir les livres, anciens ou
nouveaux, les artistes et les écrivains,
que nous jugerons susceptibles de
présenter un intérêt, à certains égards).
L’ingratitude du caïman de Isaac Djoumali Sengha,
Editions L’Harmattan Avec ce roman, « L’ingratitude du caïman », l’auteur fait la part belle à l'Histoire, à la politique et aux problèmes de société. Il offre une intrigue pleine de rebondissements, où se mêlent aventures, passions et drames, avec le souci permanent de l'authenticité. C'est un récit qui pose des questions d'actualité : y a-t-il une fatalité aux maux de l'Afrique ? Face à la mondialisation, l'Afrique occupera-t-elle enfin la place qui lui revient ? A lire absolument.
*
Ce nouveau livre de Léandre Sahiri est disponible en librairie et sur commande : Tel : 0033 6 98 58 47 13 / 004475 56 56 33 86.
*
« 101 personnalités qui ont marqué les 50 ans (1960-2010) du Congo-
Brazzaville » Jean-Aimé Dibakana
Edition Di-M Consulting, Collection "Biographie"
Comment les itinéraires des individus structurent-ils les destins collectifs en Afrique, comment structurent-ils les nations ? Quelles sont les spécificités de ces influences au regard du domaine d’activité de l’individu concerné (art, sport, politique, littérature, etc.) ? C’est à toutes ces questions que répond Jean-Aimé Dibakana, Docteur en sociologie, auteur de plusieurs ouvrages, enseignant-chercheur, consultant, essayiste et romancier, dans ce livre intitulé « 101 personnalités qui ont marqué les 50 ans (1960-2010) du Congo-Brazzaville », publié aux éditions L’Harmattan.
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Le jardin d'Adalou. Josette Desclers Abondio
Editions Les classiques ivoiriens. Ce roman s'inspire des évènements politiques qui secouent l'Afrique de l'Ouest, voire l'Afrique toute entière depuis si longtemps et qui jettent des millions de personnes sur les routes. Il est dédié à tous ceux qui du jour au lendemain, contraints et forcés, sont obligés de vivre une vie qu'ils n'ont pas choisie. Une pensée particulière pour les femmes et les enfants, les plus vulnérables, victimes désignées de tous les conflits meurtriers de par le monde." L’auteur, Josette Abondio nous invite ab vivre l’« Histoire d'un destin contrarié, violé par la violence de la politique : un jardin saccagé par les combats ». Cette histoire se déroule en Côte d'Ivoire où Espéranza est aux prises avec les aléas de l'existence. Se doute-t-elle qu'elle fait partie des milliers de civils otages de « [...] la guerre itinérante (qui) avait fait rage au Libéria voisin, puis chez les voisins des voisins, du fait de la porosité des frontières, mais surtout des grands enjeux dans cette partie de l'Afrique à l'indépendance factice et aux richesses naturelles très convoitées »... Josette D. Abondio est Professeur de Lettres et formatrice en techniques d'expression. Elle a enseigné au Lycée classique d'Abidjan, puis à l'IPNET. Elle a également animé des sessions de formation dans le secteur privé. Elle s'est aussi intéressée au théâtre et au
sport – elle est ceinture noire de karaté –. Elle a été Présidente de l'Association des Ecrivains de Côte d'Ivoire (AECI). Actuellement, elle vit à Abidjan et s’est reconvertie au métier de libraire.
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Spicilège
Marcel Amondji Editions Anibwe
Autres livres de Marcel Amondji : De Climbié à Carnet de prison, Essai sur l'invention de la littérature ivoirienne, Anibwe 2012
Félix Houphouët et la Côte d'Ivoire. L'envers d'une légende, Karthala 1984
Côte d'Ivoire. Le PDCI et la vie politique de 1944 à 1985, L'Harmattan 1986
Côte d'Ivoire. La dépendance et l'épreuve des faits, L'Harmattan 1988
L'Afrique noire au miroir de l'Occident, Editions nouvelles du Sud 1993
Sidjè ou La marche des femmes sur la prison de Grand-Bassam (roman), Ed. Le Manuscrit 2007
Penser l'Afrique (collectif), Ed. Le Temps des Cerises 200
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Le Discours sur la
servitude volontaire Etienne de La Boétie
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 44
Court traité ou pamphlet, comme les Essais
de Montaigne, mais écrit dans une langue
étonnamment accessible à tous, au style vif,
clair et percutant, parfois virulent.
Les questions que se pose La Boétie, c’est
de savoir : pourquoi les hommes acceptent
la servitude et la tyrannie sans se révolter.
Qu'est-ce qui explique cette domination d'un
seul sur tous ? Comment comprendre cet
asservissement du plus grand nombre ? En
quoi et pourquoi cette servitude est-elle
volontaire ? Qu’est-ce qui ce qui pousse les
hommes à subir la tyrannie d'un seul, alors
qu'il serait si facile, avec de la volonté et du
courage, de s'en débarrasser sans même
avoir à combattre ? C'est là les sujets que La
Boétie s’est attelé à examiner dans son
Discours sur la servitude volontaire.
Un livre à lire absolument, dont de nombreuses éditions sont disponibles, entre autres aux Éditions suivantes : Mille et une nuits, La Petite Bibliothèque Payot (9 €), 2002, (texte original établi par P. Léonard, suivi de la transcription de Charles Teste (1836) et de textes de F. de Lamennais, P. Leroux, A. Vermorel, G. Landauer, S. Weil, M. Abensour, M. Gauchet, P. Clastres, C. Lefort.
Source : deslivresdelivrent.over blog.com
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Point De Lecture
Une rubrique pour faire partager les livres que vous avez lus
* Dans notre prochaine parution
“Les sous-sols du paradis” de Désiré Anghoura ” ou l’histoire
sombre de ces Africains en quête d’un mieux-être en Occident…” par
Henri N’Koumo
*
Message de Evelyne Patricia Lokrou
Merci d'acheter et de lire mes livres. Merci d'en parler. Merci aussi d'aimer ma page (blog). Mes livres sont disponibles aussi sur arbres à lettres, librairie dialogues, rue du commerce, chapitre.com, amazon.com, amazon.fr, edilivre, entre autres. Merci.
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Avis : Par manque d’espace imparti aux
rubriques, nous ne pouvons pas
publier tous les textes, en même temps.
Nous nous en excusons.
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proposer articles,
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D’avance merci.
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RÉFLEXION
Quand je pèse et soupèse nos actes J’ose presque penser et dire : Chez nous On ne réfléchit pas C’est même Au risque de passer pour un ennemi public Une faute D’agir par réflexion. Chez nous Dans notre nature L’acte de réflexion Nous est Au quotidien Comme un acte Contre-nature et à contre-courant. Et donc Dans notre vie sans réflexion Nous préférons Au quotidien Prendre des vessies pour des lanternes Ecouter les échos au lieu des sons Admirer les reflets plutôt que les couleurs Tout gober non par la preuve Mais par défaut d’esprit. Et donc
Dans notre vie sans réflexion Nous préférons Au quotidien Nous satisfaire Sans réflexion Des rumeurs et des chimères Qui nous font voir Des poissons dans les arbres Et le ciel dans l’eau. Et Ainsi va la vie Chez nous Dans notre vie sans réflexion Nous sommes Au quotidien Fiers De nos actes et paroles sans réflexion Dont nous sommes Sur cette terre Ridicules, ô combien ridicules Et les seuls honteux à ne pas en avoir honte.
Léandre Sahiri
*
(Une rubrique initiée par feu Faustin Dizo Gnahoré, historien, pour une réflexion critique sur les faits et les actes qui ont cours ou qui ont eu lieu dans pays du golfe de Guinée, et en général en Afrique)
TTuunniiss:: LLee jjeeuunnee vveennddeeuurr qquuii
ss''eesstt iimmmmoolléé ppaarr llee ffeeuu eesstt ddééccééddéé
L'homme de 27 ans avait mis le feu à son corps sur l'avenue Habib-Bourguiba mardi 12 mars dernier, pour protester contre le chômage des jeunes. Un geste qui fait écho à l'immolation d'un marchand ambulant ayant déclenché la révolution de 2011, celle qui chassa Ben Ali du pouvoir en Tunisie.
Adel Khadri, 27 ans, est décédé après avoir mis le feu à son corps en plein
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 45
centre de la ville de Tunis, sur l'avenue Habib-Bourguiba, en hurlant "voilà la jeunesse qui vend des cigarettes, voilà le chômage".
Son geste remet au goût du jour celui d'un marchand ambulant à Sidi Bouzid en janvier 2011, qui devait déclencher la révolution de Jasmin.
Le jeune homme, originaire de Jendouba, dans le nord-ouest, "était démoralisé, son père est mort il y a quatre ans, il a trois frères et sa famille est très pauvre", a indiqué Mongi Khadhi, le porte-parole de la protection civique.
Harcèlement des policiers et chômage élevé
L'avenue Habib Bourguiba est l'axe central de Tunis, où de nombreux Tunisois gagnent leur vie en vendant des cigarettes à l'unité, du jasmin ou des bibelots, une activité interdite. De nombreux vendeurs se plaignent du harcèlement des policiers.
Le chômage reste à des niveaux élevés, de 17% environ, notamment parmi les jeunes diplômés, bien que la Tunisie soit sortie de la récession en 2012, avec une croissance de 3,6%.
Source : LEXPRESS.fr
*
Les
indépendances
africaines Comme Léandre Sahiri, (L F n˚ 1), Lanciné Camara, Zéré de Mahi, Nicolas Kouassi Akon, (L F n˚ 2), Denise Epoté Durand (L F n˚ 3), D r S é r a p h i n P r a o , L a u r e n t G b a g b o , Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana (L F n˚ 4), Simone Ehivet Gbagbo, Tiken Jah Fakoly, Sanou MBaye (L F n˚ 5)… Pierre Kipré, Alpha Ayandé, Fréderic Couteau (L F n˚ 6), Claude Koudou (L F n˚ 7), Pr Mamadou Koulibaly (L F n˚ 8)…, François Soudan (L F n˚ 12), etc.
*
LL ’’ AA ff rr ii qq uu ee ee ss tt -- ee ll ll ee
vv rr aa ii mm ee nn tt
II nn dd éé pp ee nn dd aa nn tt ee ??
Prononcez-vous ! Exprimez-vous !
*
Faites part de vos avis et réactions.
*
EEtt ççaa,, cc’’eesstt uunn ccrriimmee
Ils l'ont encore exhibé Comme une bête sauvage Encadré par des gorilles bridés
Ils l'ont encore exhibé Comme un délinquant affreux Privé de ses Franklin d'intello
Ils l'ont encore exhibé Comme une chose curieuse Un "y a bon banania" nouveau
Ils l'ont encore exhibé Comme pour nous narguer Comme pour nous défier
Oui c'est ça cracher Contre nos morts Contre notre dignité
Falsifier notre identité historique Moquer la Mémoire Badwê Et ça, je vous le dis, c'est un crime abominable
Le jour se lève toujours
Lettê naa Lettê
*
LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette rubrique est la vôtre. Elle vous est réservée pour vous exprimer. Librement. Pour vous prononcer sur les sujets d’actualité. Librement. Pour faire partager vos opinions et vos thèses...
CCoonnttrriibbuuttiioonn àà llaa ppaaiixx
eenn AAffrriiqquuee ::
FFrraannççooiiss HHoollllaannddee
mméérriittee--tt--iill dd’’êêttrree
rrééccoommppeennsséé ?? Au cours de ces 30 dernières années, et ceci depuis la seconde guerre mondiale, les Occidentaux ne font que nous jouer la pire mascarade dans leurs actions criminelles et colonialistes dans le Tiers-Monde en général et en Afrique en particulier.
En effet, les pays occidentaux s’illustrent dans le terrorisme d'état et dans des crimes contre l'humanité, et après, jouent au pompier ; et, au bout du compte s'auto-congratulent, en s'octroyant des prix Nobel, Houphouët-Boigny pour la paix et autres.
Comment l'État français peut-il expliquer au monde entier, que c'est la France qui a soutenu la partition du territoire ivoirien en deux parties
(dont la partie Nord du pays) était occupée, pillée et dévastée par des rebelles armés et entraînés par l'armée française. Des rebelles qui méprisent la démocratie. Des rebelles qui ont attaqué le Président élu démocratiquement. Des rebelles qui, grâce à l'État français et ses réseaux criminels de la "Françafrique", ont piétiné et bafoué la loi fondamentale, la Constitution de la Côte d'Ivoire votée en Mai 2000 à 86% au référendum pour confirmer le vote positif des partis politiques à l'Assemblée Nationale à 94%, après 40 années de dictature d'un parti unique, le PDCI-RDA, homologué, adulé et protégé par l'État français.
Pourquoi la France qui, hier soutenait le coup d'état des rebelles qui ont massacré des milliers de civils, qui ont bafoué toutes les règles élémentaires de la démocratie en Côte d'Ivoire, peut-elle défendre l'intégrité territoriale du Mali ?
Non ! C'est à cause des ressources énergétiques et stratégiques nouvellement découvertes. Le pillage se fera dans un état malien entier; mais, sous une autre forme où, l'état malien pourra au moins dire son mot.
Couper le Mali en deux, pour créer un état pour les touaregs, serait provoquer une avalanche de déstabilisation dans les autres pays sahéliens allant du Sénégal en passant par la Mauritanie, l'Algérie, la Libye, le Niger, le Burkina-Faso, le Tchad, le Nord du Nigeria, la Somalie et le Nord du Cameroun. Car dans tous ces pays, vous trouverez des Touaregs. Ce sont des nomades.
Avec Nicolas Sarkozy, il n'y aurait pas eu de soutien à l'état malien. La partition serait faite pour créer un état bidon de touaregs où, les multinationales françaises, européennes et américaines s'installeraient, pour piller gratuitement toutes ces ressources dans un pays où il n'y a que des nomades ; donc, sans gouvernement,
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 46
mais des petits chefs qui bénéficieraient de petites enveloppes remplies de dollars et d'euros, pour calmer ces derniers.
C’est pourquoi nous estimons que donner un prix de la paix au président français, Mr F. Hollande alors qu’il est impliqué dans un projet d'attaque déjà mis en place par son prédécesseur Nicolas Sarkozy est une mascarade.
A. KOUASSI.
LLeess ccaasssseerroolleess ssoonntt
vviiddeess!!
Un embouteillage, des policiers
Un vacarme, un stop général
Des affamés chassés.
La sirène en liesse
Le cœur qui gonfle
Un cortège infini
Cris, colère
Nausée
ils passent
ces sans-cœurs!
Bien loin
Là-bas!
Les casseroles sont vides!
Un marmot mourant
sommeille au cœur
De ce concert maudit.
Marcel Ignace Fodjo
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RRééppoonnsseess aauuxx ddeevviinneetttteess ddee llaa ppaaggee 88 1. L'ŒUF 2. LE PUITS. Pour entrer dans un puits, il faut bien entendu descendre; et pour en sortir, il faut bien sûr monter.
*
IIInnnfffooo Si vous avez des difficultés pour rédiger
un article, n’hésitez pas à nous
contacter, nous pouvons vous
accompagner dans la correction,
rédaction, mise en page (syntaxe, plan,
insertion de photo…).
Contactez-nous par email ou par
téléphone.
*
LLLeee CCCaaahhhiiieeerrr LLLiiittttttééérrraaaiiirrreee
d e Z a c h a r i e A c a f o u
Chaque mois, Zacharie Acafou vous propose ici ses notes de lecture d’œuvres littéraires africaines d'expression francophone.
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"Zakwato", Une merveille si
accomplie
Le plus admirable chez Azo Vauguy, c'est que son esprit sans rien quitter de sa rigueur, a su garder toute sa valeur poétique; su apporter à sa création poétique, cette rigueur qu'on eût pu croire hostile à l'art et qui a fait de "Zakwato" une merveille si accomplie. Œuvre tirée d’un mythe bété qui renferme un poème qui s’étend de la première à la dernière page soit près de 56 pages, il est dit que la rédaction de «Zakwato, pour que ma terre ne dorme plus jamais» a pris près d’un quart de siècle de recherche à son auteur. Étonnons-nous donc de ce tonnerre querelleur, enchantons-nous de ce murmure là, car Zakwato est une vérité de tableaux. Et, ces cinquante six pages, dans leur fière succession, autant de visages, autant de corolles, dont chacun possède un sens propre. Cet extrait chanté de Bertin Kahidé qui prend pied à Gnialepa en est le parfait exemple : « dans la course vers le bonheur terrestre, je n’ai pu atteindre le sol. Comme le brouillard, je suis resté sur les feuilles des arbres. Que m’assiste donc « ZAKWATO », le
courage fait homme, afin que je puisse supporter le drame qui me déchire ». Azo Vauguy est impitoyable car, dans son laboratoire de poète visionnaire, c’est lui seul qui sert de cobaye. Et, la dernière interview que Macaire Etty lui a accordée est immense et diseuse de poésie. Ah ! Qu’on pardonne à la littérature ivoirienne tant d’écrivains qui la font haïr en faveur de cet homme qui la fait aimer.
A lire donc sans modération.
Zacharie Acafou Source: ivoire-blog.com
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« Le livre, c'est ma vie ! J’y ai tout appris. J’adore lire et par dessus tout, j'adore écrire ».
Fatim Souanou Coulibaly
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« Rien n’est plus dangereux que lorsque l’ignorance et l’intolérance sont armées de pouvoir ». Voltaire
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In memoriam
HHoommmmaaggee àà uunn ddeess ppèèrreess ddee llaa lliittttéérraattuurree aaffrriiccaaiinnee
mmooddeerrnnee eett aauutteeuurr dduu rroommaann--ccuullttee «« LLee mmoonnddee
ss’’eeffffoonnddrree »»
Chinua Achebe, un des plus grands écrivains africains s'est éteint à l'âge de 82 ans, « d'une brève maladie aux États-Unis, dans un hôpital de Boston». Il se déplaçait en fauteuil roulant depuis son accident de la route en 1990. Il est considéré comme "L'une des plus grandes voix de la littérature de son temps, ainsi que comme un mari, père, oncle et grand-père aimé, dont la sagesse et le courage ont inspiré tous ceux qui l'ont connu", a déclaré sa famille dans un communiqué. De plus, professeur à la Brown University de Rhode Island (États-Unis), Chinua Achebe est très respecté au Nigeria pour
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 47
son œuvre littéraire, mais aussi pour ses prises de position.
Le président sud-africain Jacob Zuma a salué en lui un "colosse de la littérature africaine". "Ses interventions sincères, honnêtes et courageuses dans les affaires nationales manqueront grandement", a déclaré le président nigérian Goodluck Jonathan.
Chinua Achebe, l’humaniste
Pour l'écrivaine sud-africaine et Prix Nobel de littérature, Nadine Gordimer, Chinua Achebe n'était pas seulement un grand écrivain, mais en plus et surtout le "père de la littérature moderne africaine".
"Le monde a perdu l'un de ses meilleurs écrivains et l'Afrique a perdu un diamant littéraire", a déclaré Mike Udah, porte-parole de l'État d'Anambra, où Achebe est né. Pour Nelson Mandela, Chinua Achebe était «l’écrivain en compagnie duquel les murs de prison s’effondrent».
Le refus des honneurs
Chinua Achebe a souvent critiqué les dirigeants de son pays et dénoncé le comportement de la classe politique, sa corruption, comme dans son pamphlet
intitulé en anglais "The Trouble with Nigeria" ("Le problème avec le Nigeria"), publié en 1984. La première phrase de cet essai est encore souvent citée dans son pays : "Le problème avec le Nigeria est simple,
c'est carrément un défaut de gouvernance".
Il y a deux ans, il avait refusé pour la deuxième fois d'être décoré par les autorités du Nigeria, estimant que son pays se portait trop mal. C'était la seconde fois qu'il refusait d'être fait "commandant de la République fédérale", l'une des plus hautes distinctions au Nigeria. Il critiquait la mauvaise gouvernance au Nigeria, et soutenait fortement sa région natale du Biafra, qui a déclaré son indépendance en 1967, un prélude à une féroce guerre civile qui entraîna la mort d'un million de personnes et ne se termina qu'en 1970. Ce conflit fut le sujet de la publication longtemps attendue de ses mémoires, finalement publiées sous le titre, "There Was A Country: A Personal History of Biafra."
Par ailleurs, même s'il fut largement reconnu dans le monde entier, Achebe n'a jamais été lauréat du prix Nobel de littérature, contrairement à son compatriote Wole Soyinka, premier Africain à être récompensé par ce prix en 1986. Dans un entretien à The Paris Review, Achebe expliquait comment au fur et à mesure qu'il lisait, il avait
découvert à quel point les livres présentaient les Africains comme des sauvages.
Tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens…
"Des auteurs comme l'Américain Ernest Hemingway ont représenté la population noire africaine comme des sauvages et sont ainsi à l'origine d'un immonde blasphème. C'est pourquoi j'ai décidé d'écrire des livres où les personnages étaient des Africains comme je les connais", disait Achebe. Et ce disant, Achebe citait souvent ce proverbe : "Tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, l'histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur."
Dans cet ordre d’idées, Chinua Achebe avait publié, en 1958, son premier roman, Le monde s'effondre ("Things Fall Apart"), une œuvre devenue culte et imprégnée de la culture des Ibo, son groupe ethnique. Achebe y dénonce la colonisation britannique au Nigeria et y présente le point de vue des Africains, et non plus celui des colons blancs.
Ce roman-culte Le monde s'effondre, une des critiques les plus plausibles du colonialisme, s'est vendu à plus de 10 millions d'exemplaires, dans 50 différentes langues, selon son éditeur. Quatre autres romans ont suivi, etc.
Source : Le Point.fr
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CChhiinnuuaa AAcchheebbee ::
CCoommmmee uunn ccuullttiivvaatteeuurr
rreettoouurrnnee àà ssaa cchhaauummiièèrree Cet écrivain nigérian, Chinua Achebe, est l’un des plus illustres de la littérature africaine, de la littérature moderne, l’un des auteurs les plus lus et traduits du monde noir. « Umofia, Obi Okonkwo, Ezinma… » Ces noms raisonneront toujours, avec nostalgie, dans les oreilles de tous les élèves ayant lu le Nigérian. « Le Monde s’effondre » reste l’un des plus beaux livres qu’un élève africain puisse croiser durant son cursus scolaire. Et quand on considère tous ces élèves, des fois perdus dans des coins reculés du monde, qui jubilent et rêvent en lisant ce grand classique de la littérature noire, tous les destins d’écrivains que ce livre a forgés, toutes les vocations qu’il a suscitées… Quand on considère combien d’écrivains africains continueront de naître des lectures de Chinua Achebe, on comprend que le doyen des lettres africaines n’est pas mort. Qu’il ne peut pas mourir. Il est, selon cette image de mon peuple éwé, retourné au bercail, comme un cultivateur retourne à sa chaumière, après une dure journée de labeur. Bon retour donc chez toi, professeur Achebe.
David Kpelly
Source : Koaci.com
* J’étais en 2nde C au lycée classique de Bouaké quand j’ai étudié son livre ; je vous assure que j’ai porté en dévotion mon prof de français, car il rendait tellement bien ce livre qu’on l’avait tous surnommé OKONKWO ! Chinua Achebe est un véritable maître qui nous a quittés ! Marie Ange Mbra Kodjane
* Adieu Achebe et merci pour nous avoir donné un livre, une pensée qui obligent l'Afrique à hurler juste son indignation. Mathurin Goli BI Irié
* J'ai lu, en classe de 2nde, cette majestueuse œuvre stigmatisant les grandes mutations de tout genre qu'a connues le continent noir, à un moment donné de l'histoire. L'œuvre, par sa finition, qui est une problématique nouvelle à résoudre m'a impressionné davantage. Véritable classique de la littérature africaine... Chinua Achebe a vécu une vie si illustre pour le continent que je ne pleure pas l'artiste, comme je n'ai pas versé une larme pour Zadi Zaourou. Comme disait Bernard Dadié, " creuser sa tombe dans la mémoire des hommes comme chez les grecs et romains, c'est vivre éternellement dans la conscience collective de toutes les générations". En d’autres termes, les artistes ne meurent jamais, ils creusent leur tombe en nous. Chaque fois que je penserai ou aurai des réminiscences de ma lecture des œuvres de Chinua Achebe ou autres artistes, ils vivront leur éternité en moi. C’est une très belle partition que cet écrivain a jouée au milieu de nous, nous lui serons reconnaissants à jamais. Sarasin Assoumou, poète-conteur
* Vous plaisantez? Comment un écrivain peut-il mourir? Il a juste tiré sa révérence. Salut l'Artiste ! (François d'Assise N'dah).
*
Léandre Sahiri et famille vous
remercient de vos soutiens,
contributions et marques de
sympathie.
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HHoommmmaaggee aauu PPrr BBeerrnnaarrdd ZZaaddii
ZZaaoouurroouu Nous continuons à collecter les témoignages et les hommages au Pr Bernard Zadi Zaourou, appelé affectueusement « Maître », connu également sous le nom de Bottey Zadi Zaourou, décédé à l’âge de 74 ans, le mardi 20 mars 2012, à Abidjan et inhumé le 21 avril 2012 à Yacolidabouo, son village natal. NB : Les textes collectés et publiés feront l’objet d’un livre intitulé « Hommage posthume à Bernard Zadi Zaourou ».
Serge Grah.
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 48
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FFF aaa bbb lll eee Dans cette rubrique, Nous avons opté de présenter, chaque mois, une version des fables de La Fontaine. En effet, nous avons tous lu ou appris, à l’école, au moins une fable de La Fontaine. Nous avons tous plaisanté avec l'une de ses morales, etc. Allant plus loin, certaines personnes se sont amusées à les illustrer, à les « remodeler » à leur gré. Chaque mois, nous vous proposons ici une fable réécrite sous forme de pastiche ou de parodie.
LLee CChhaatt eett llaa ssoouurriiss Par une belle nuit d'été, Un chat et une souris étaient nés. On appela le chat Pacha Et la souris Rififi. Les parents du chaton Lui donnèrent des leçons. IL fallait qu'il apprenne À chasser les souris. Il refusa, car Rififi était son ami. Quant aux parents du souriceau, Ils lui apprirent que les chats étaient sots, Qu'il fallait s'en méfier, Ils pourraient le dévorer... Pacha et Rififi Continuèrent d'être amis Sans que leurs parents le sachent, Pour ne pas qu'ils se fâchent. À un moment donné, Ils en eurent assez D'avoir une amitié Sans pouvoir en parler. Alors ils décidèrent de ne plus se parler Et la guerre commença Entre une souris et un chat. Jusqu'au jour où Pacha Attrapa Rififi. Ses parents étaient fiers. Mais il ne la mangea pas. Il la relâcha. Les parents déçus mais compréhensifs Invitèrent la famille souris à dîner. Voilà comment une amitié est née Entre un chat et une souris. Moralité: Même si on n'est pas de la même race Ou de la même espèce, Rien ne nous empêche D'être de bons amis.
Houda Ben Mbarek
* Si un livre que vous avez
lu a retenu votre attention, partagez vos
impressions et vos avis. Envoyez-nous vos commentaires
et analyses. Nous les publierons.
*
RRREEEGGGAAARRRDDDSSS
CCCRRROOOIIISSSÉÉÉSSS Une chronique de Fernand Dindé
Agbo
LLEESS FFEELLIICCIITTAATTIIOONNSS DDEE SSOORROO
GGUUIILLLLAAUUMMEE AA AALLPPHHAA BBLLOONNDDYY :: UUNN
FFAAUUTTEE IIRRRREEPPAARRAABBLLEE
De sources proches du président ivoirien [séjournant actuellement en France pour raisons de santé], «Soro Guillaume a commis l’irréparable en félicitant Alpha Blondy après que celui-ci ait traité l’ex-président, Laurent Gbagbo, de malade mental».
Erreur de gawa…
« J’adresse mes félicitations à ce grand artiste ivoirien Alpha Blondy qui reste égal à lui-même. Son talent est indéniable et son charisme affirmé. J’ai toujours souhaité, et il le sait, qu’il demeure le porte-parole des sans-voix. Alpha Blondy doit être l’artiste du petit peuple. On peut l’aimer, comme on peut le détester ; mais, personne ne peut nier le génie talentueux Alpha Blondy », a affirmé Guillaume Soro, dans une note sur son blog depuis la Corée du Sud où il est en visite depuis quelques jours.
Ces félicitations viennent curieusement après que la méga star ait traité l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, de «malade mental», lors d’un concert, lundi dernier à Paris.
« Je viens de l’avoir au téléphone juste après son concert où il a une fois de plus excellé et dénoncé les panafricanistes dogmatiques adeptes du repli identitaire qui, en plein Paris, en terre de démocratie, veulent imposer la pensée unique par la violence dont ils n’ont jamais su se guérir. Quelques gus ont voulu manifester contre cet artiste africain authentique", a ajouté M. Soro.
Soro Guillaume, abonné à la médiocrité
A l’analyse, le Président de l’Assemblée Nationale, en réagissant ainsi démontre bien, qu’il s’est résolument abonné à la médiocrité. Le climat de paix dont il parle, nuit et jour, n’est donc que mensonge et démagogie. Ignorant que, après avoir forcé le destin en produisant un parcours
sombre, terni de sang et de crimes de guerre, lui, le rebelle du MPCI sponsorisé par l’actuel président ivoirien, les organisations de droits de l’Homme l’ont pour cible. «Il n’échappera pas à la prison internationale», soutient une source bien introduite.
S’étant taillé un costume de chef d'Etat, Soro Guillaume se saisit de toutes les opportunités, même les plus misérables pour faire parler de lui. Cette fois-ci, celui-ci s’est illustré en mal. Car, ses vagues de félicitations adressées à Alpha Blondy, l’un des premiers artistes «déréglés» de Côte d’Ivoire, sont dépourvues de sens et sans portée. «C’est l’irréparable, qu’il a commis depuis la Corée du Sud», nous indique un proche du Président Alassane Ouattara.
Quand on saute les étapes par la rébellion, le coup d'état, les tueries et les massacres, pour parvenir à un tel niveau de responsabilité, il n’est pas étonnant de faire de tels dérapages, surtout en politique. «Un acte irréparable», comme le souligne des proches du Président Alassane Ouattara. Qu’est-ce a dire ? Qui vivra verra.
Fatima Berthe Gooré Source : Blog Fernand Dindé
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AAGGIISSSSOONNSS PPOOUURR SSAAUUVVEERR
AAWWAA EEHHOOUURRAA
Contacts :
TABITHA AWA EHOURA : (225) 57 81 82 81 et (225) 01 37 70 75.
DINDE FERNAND AGBO : (225) 07 04 71 11 / Fixe: (225) 30 68 92 19.
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Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 49
VVVééérrriiitttééésss &&&
cccooonnntttrrreee---vvvééérrriiitttééésss (Ils ont dit)
(Proposez des citations ou
déclarations qui ont retenu
votre attention, avec ou sans
commentaires, que vous
souhaiteriez partager ou
discuter avec les autres. Nous
les publierons dans cette
rubrique).
& « En vérité, les vrais ignorants sont ceux qui croient tout savoir ». Brigitte Azaud.
& « Quand je vois de ravissantes femmes exiger des décors de fleurs pour s'y faire photographier, j'en rigole ; elles ignorent qu'elles sont, elles-mêmes, des fleurs joliment vivantes et capricieuses ». Hyacinthe Kakou. & « Je reste profondément attaché à la république et à ses valeurs ». Général Brunot Dogbo Blé & «Qu’on ne vous trompe pas, celui qui a gagné cette élection, c’est Alassane Ouattara». Guillaume Soro. & « Je suis concitoyen de toute âme qui
pense : La vérité, c’est mon pays ».
Lamartine
« La vocation d’un Chef d’Etat - nègre surtout- ne devrait-il pas être de s’atteler à faire du pays à lui confié, non un PPTE, mais un PRPE (Pays riche et peu endetté) ? ». Tiburce Koffi. & « SI LE PEUPLE DEBARASSE LE PLANCHER
LE PRINCE CHUTE ». Macaire Etty
&
« Il dit qu’il est indéboulonnable, alors que, au fond de lui-même, il sait qu’il ne va pas durer au pouvoir, alors il a peur. C’est la peur qui fait qu’il ne tient pas en place. Réunion de "bobo", il est présent. Réunion de bossus, il est là. Même réunion d'albinos, il est là. Pauvre mec ! ». Jean-René Vannier. &
« Celui qui sait qu’il ne sait pas est un ignorant, enseignez-le ». Honoré Guipier. & LE PLUS GRAND DEFI AUQUEL LA COTE D'IVOIRE EST CONFRONTEE, c'EST DE SORTIR DU SUPPLICE DE TANTALE DE LA FRANCE. Serge Grah & « I-VOI-RIENS, dites-moi : ne voyez-vous vraiment rien ? Réveillez-vous ! & « Ce qui compte chez un homme de foi et de conviction, ce sont les choses invisibles ». Général Brunot Dogbo Blé. &
Bonjour Seoul, la ville de M. CHOI, héros de notre lutte pour la démocratie, où je viens d'atterrir. Je suis accueilli par notre ambassadeur. Soro Guillaume. & « L'Afrique a besoin de renaître par le savoir ». Pr. Ramsès Boa Thiémélé. & « A une époque de tromperie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire ». George Orwell & PLUS DE LA MOITIE DES PAUVRES VIVENT DANS LES PAYS LES PLUS RICHES EN RESSOURCES...Serge Grah. & L'AFRIQUE N'EST PAS UN PROBLEME POUR LES AFRICAINS, CE SONT LES AFRICAINS EUX-MEMES QUI SONT UN PROBLEME POUR L'AFRIQUE Serge Grah & Quand approchent les élections et que les politiciens se souviennent de nous, ils nous distribuent des pagnes, des tee-shirts et, surtout, de la bière qui coule à flot en ces occasions-là. Et c'est toujours pareil. Nous échangeons notre droit de vote contre quelques billets de banque, bouteilles de bière et de tee-shirts, etc. Ah ces Africains !!! Serge Grah Bonjour Seoul, la ville de M. CHOI, héros de notre lutte pour la démocratie, où je viens d'atterrir. Je suis accueilli par notre ambassadeur. Soro Guillaume.
*
Un ange est descendu
LLL eee bbb êêê ttt iii sss iii eee rrr
hhh ooo uuu ppp hhh ooo uuu ééé ttt ooo ---
fff rrr aaa nnn ççç aaa fff rrr iii ccc aaa iii nnn (Une rubrique de Marcel Amondji)
AAuujjoouurrdd’’hhuuii,, llaa ppaarroollee
àà…… BBrruunnoo KKoonnéé le porte-voix du
gouvernement
ouattariste.
Répondant, sur ONUCI FM, à cette
question : « Vous écartez donc le
mobile politique, mais il y a que
certains avancent le mobile d’ordre
foncier. Vous le partagez ? », Bruno
Koné a déclaré :
« Ce n’est pas impossible. Vous savez que
la question foncière est une question
difficile pour toute la Côte d’Ivoire. C’est
une question complexe, parce qu’il faut
prendre en compte notre histoire, les us et
coutumes de chacune des régions, il faut
prendre en compte les textes qui existent,
il faut prendre en compte la réalité du
terrain. Tout cela rend donc la chose
extrêmement complexe. Les réflexions
sont donc en cours au niveau du
gouvernement. Des décisions ne sont pas
encore prises, à cause de la complexité
que représente cette question. Mais, là
aussi, il n’y a pas besoin d’utiliser des
armes pour se faire entendre. Nous
savons que la question est difficile, mais il
y a des autorités administratives dans
chacune de ces régions. Il est possible
d’aller vers ces autorités ou même vers
des autorités judiciaires pour se faire
entendre. Mais, on n’a pas besoin de
porter d’armes, c’est ce que nous
pensons. ». Comprenne qui pourra !
~~~~ « Même quand la vérité s’impose…, celui qui
est né du mensonge ne peut prospérer que
dans le mensonge ».
Marcel Amondji
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 50
La terre s'est arrêtée Le soleil a suspendu
sa course folle
Le vent sur les arbres
a interrompu ses caresses
La guitare du coq
a perdu de sa superbe
sur l’éclat de ton rire
Tout s'est arrêté
Le silence d’ordinaire
si bruyant
s'est tu
pour laisser luire
L’astre de ta beauté
Dans l'aube brumeuse
la joie des étoiles
venues t’annoncer
tu es là
majestueuse
immaculée
Ce matin
mon bonheur danse
ma voix pour toi
se fait mélodie
de tous les rythmes.
Serge Grah, Extrait de « Une saison au
purgatoire »
*
LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette rubrique est la vôtre. Elle
vous est réservée pour vous
exprimer. Librement. Pour vous
prononcer sur les sujets
d’actualité. Librement. Pour
faire partager vos opinions et vos
thèses...
MMooii jj’’aaii ffaaiitt ccaammppaaggnnee
ppoouurr llee ccaannddiiddaatt
AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa Mes chers amis, je ne comprends plus rien. J’ai l’impression que rien n’a encore changé en Côte d’Ivoire. Moi j’ai fait campagne pour le candidat Alassane Ouattara. Je l’ai fait en toute conscience et confiance, car l’homme a présenté un programme plus clair, réaliste et plus proche des réalités de mes concitoyens que les autres en lice.
Un programme bien chiffré, donc qu’il sera aisé pour chacun de nous d’évaluer en fonction. Mais, voilà que chaque fois que tu veux faire des critiques ou des propositions, il se trouve des personnes très « alassanistes » qui le refusent et qui sont prêts à te tenir des propos pas très
humains. Ils vont même plus loin dans leur logique. On me rappelle que j’ai été un jeune patriote, un pro-Gbagbo, même si je me suis battu pour Alassane Ouattara, qui est aujourd’hui président de la République.
Je suis un homme de l’Ouest
Ne vous torturez pas les frères. Oui ! Ne vous auto-flagellez pas. Je ne renie pas mon passé comme d’autres. Je suis un homme de l’Ouest et c’est comme ça chez nous. Un homme responsable et mature, chez les wê surtout, reste toujours digne de ce qu’il a été, de ce qu’il est et de ce qu’il sera. Je suis donc digne et fier de mon passé. Que sera ton présent et ton avenir sans ce passé ? Moi je suis Wobé de père et Guéré de mère. Vous comprenez donc que je suis un Wê. Oui ! J’ai soutenu Gbagbo au plus fort de la crise militaro-politique que notre pays a connu.
J’ai été Président des patriotes victimes lors des événements des 6, 7, 8 et 9 Novembre 2004. Oui je l’ai été. Je reste toujours fier et soulagé de l’avoir fait, parce que je suis contre toute idée de coup d’état. Qui pourra lever le petit doigt en Côte d’Ivoire et dire qu’il aime les coups d’état ? Personne, bien sûr.
Je l’ai fait et je le referais, si la même situation arrivait à se produire encore aujourd’hui. On ne le fait pas pour un homme, mais pour les institutions démocratiques qui existent dans le pays. Pourquoi les uns et les autres condamnent aujourd’hui les tentatives de déstabilisations çà et là ? Dites-moi pourquoi ? Pourtant, ce n’est plus Gbagbo qui est au pouvoir. Ce n’est pas bon, les coups d’état. Tant qu’on ne mettra pas un terme définitif à la folie des coups de force dans nos états africains, je pense qu’il faudra un tant soit peu oublier de penser développement et pays émergent.
Comprenons cela et comprenez une fois pour de bon que c’est parce que les institutions étaient restées debout malgré tout qu’on a pu organiser des élections en Côte d’Ivoire. On ne parle pas d’élections dans un pays où il n’existe pas d’institutions. Il faut les remettre d’abord en place et sachez que cela prend du temps. Le cas Centrafricain est bien là pour l’attester.
Quel que soit le problème, il ne faut pas renverser nos institutions
J’ai fait campagne pour Alassane Ouattara pour mettre fin à un système dont les pratiques étaient malsaines : le clientélisme, le népotisme, le favoritisme, l’enrichissement illicite, le détournement des deniers publics, la course insolente à l’argent, la bourgeoisie impolie, la corruption, la division, l’injustice sur toutes
ses formes, le régionalisme très insolent, le m’as-tu-vu insolent, les abus de pouvoir, etc. C’est contre tout ça que Roger Youan a fait campagne. C’est pour aller jusqu’au bout de mon action que je me suis retrouvé dans le blocus au Golf Hôtel dans le but de toujours apporter mon soutien au Président démocratiquement élu, Alassane Ouattara.
C’est bien pour aller au bout de mon action que, au moment où certains refusaient de passer sur les plateaux de TCI pendant les heures très chaudes de la crise postélectorale, prétextant que leurs familles n’étaient pas en sécurité, nous, on y prenait la parole pour rétablir la vérité là où le mensonge avait commencé à passer.
Montrez-moi le changement pour lequel on a élu Alassane Ouattara
Je ne suis pas un opposant au régime du Président Ouattara. Mais, je m’oppose aux mêmes causes qui produisent les mêmes effets.
Je m’oppose à tout ce qui nous a conduits à la guerre qui a fait des millions de victimes et dont on ne parle pas très souvent mais qui continuent de souffrir en silence.
Si nous constatons que les mêmes pratiques continuent sous l’administration Ouattara, nous allons les dénoncer. On ne va pas se taire et se cacher sous nos lits, observer et applaudir comme le font certains. Peu importe ce que cela nous coûtera.
Si vous ne voulez pas qu’on dénonce, si vous refusez qu’on critique, alors montrez-moi le changement pour lequel on a élu
Alassane Ouattara, le changement pour lequel il y a eu 3.000 morts en Côte d’Ivoire.
C’est bien le refus de critique et d’acceptation de certaines vérités importantes qui ont fait couler le régime Gbagbo.
Moi, je refuse que le régime pour lequel des Ivoiriens sont morts connaisse le même sort. Il faut que les uns et les autres acceptent qu’on porte des critiques à l’action du régime. Cela va l’aider à emprunter le bon chemin. C’est bien cela la démocratie et la bonne gouvernance.
Le changement est un long processus ; la critique et la contradiction en sont l’essence. Voilà pourquoi je refuse la posture des trois singes qui consiste à ne rien voir, rien entendre et rien dire...
Telle est ma manière, a moi, d’aimer mon pays.
Roger Youan
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 51
Ne perdons pas espoir Mon frère, ma sœur, Quel breuvage nous servir Pour atténuer notre douleur Sur cette route du Calvaire ? Nous sommes sans secours Abandonnés à nous-mêmes Comme des carapaces de tortues vides Comme des carcasses osseuses des chameaux Sur le rude sable du désert Et personne ne se fait la peine De nous venir en aide A cause de l'embargo sur nos souffrances! Qui peut parler à notre place Et faire justice A notre cause avec ces mercenaires armés Jusqu'aux dents qui rodent autour de nous Nuit et jour pour nous assujettir à ce silence Qu'on impose à ce peuple déjà meurtri ? Quel breuvage nous servir Pour atténuer notre douleur Sur cette route du Calvaire ? Nous assigner perpétuellement à la résidence surveillée Résignés les bras croisés aux fouets des vents de l'Est Assujettis les têtes courbées aux assauts des torrents De l'Occident assoiffé de sangs des peuples innocents Des zones tropicales, auréoles de perles, et de diamants, D'or, d'uranium et du précieux coltan pour leurs portables ? Non! Du Ciel, Dieu envoie Une voix qui retentira Jusqu'au fond de la vallée Et ces ossements desséchés Reprendront vie Formeront une grande armée imbattable Et renverseront les vapeurs de la honte De l'injustice De la Faim.
Rev. Yisuku G. TI Londres.
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Discutons sur le fond Nous nous réservons le droit de ne
pas publier les textes qui ne sont pas
suffisamment argumentés ou qui
contiennent des affirmations sans
preuves, des injures gratuites et
inutiles… Merci.
AAA dddiiirrreee vvvrrraaaiii……… Une chronique de
Dr Serge Nicolas Nzi
_________________________ « Vient un temps où le silence
devient trahison ». (M. L. King)
__________________________
DDee LL’’aavveenniirr ddeess
rreellaattiioonnss eennttrree llaa CCôôttee
dd’’IIvvooiirree eett llaa FFrraannccee
Il ne s’agit pas ici d’accuser la France de tout et de n’importe quoi. La Côte d’ivoire est un pays majeur et les Ivoiriens veulent vivre dans un monde qui est lui aussi majeur. Ils refusent aujourd’hui les accords de tutelles qui lient leur pays à la France. Sur ce plan, beaucoup d’Ivoiriens se reconnaissent dans certains actes du Président Gbagbo, malgré la naïveté que nous lui reprochons. Que les marchés publics soient attribués aux entreprises qui proposent un bon prix avec du matériel de qualité. Que ces entreprises soient chinoises, japonaises, américaines, canadiennes, pakistanaises, tunisiennes ou Indiennes, peu importe. La Côte d’ivoire ne doit pas être un pays réservé à la France. Sur ce plan, même le chien dans la rue d’Abidjan ne nous contredira pas. Ceux qui cherchent à nous niquer avec des vieilleries repeintes et qui veulent, comme au temps du commerce muet, échanger l’or, l’ivoire, les perles, les peaux de crocodiles, le gingembre et les poivres du golf de Guinée contre des verreries, des morceaux d’étoffes, de l’eau de vie, des
pacotilles et autres babioles, se trompent d’époque. On peut dire tranquillement ces choses simples sans être un pro-Gbagbo. Car, les mêmes propos s’expriment ouvertement à Douala, à Brazzaville, à Lomé, à Cotonou, à Conakry, à Niamey ou à Tombouctou. Il ne s’agit pas d’être pour ou contre la France. Nous voulons simplement exister chez nous, aussi avec un minimum de dignité, sans quémander pour vivre.
Dr Serge Nicolas Nzi
(Chercheur en communication, Directeur du centre africain
d’études stratégiques, Lugano, Suisse).
* La culture est indispensable dans la
construction de rôle de l’homme et de
la nation
Par Hon. Nanan Dodo N’Dopo
* Faisons du bruit en silence
Par Marcellin Koba
*
AAA GGG EEE NNN DDD AAA Ici vos annonces gratuites :
Avis et communiqués, événements
(Conférences, colloques,
salons, séminaires,
forums, festivals, etc.). Editions-Publications
Vous écrivez… vous souhaitez publier ?… vous cherchez un éditeur ?...
CONTACTEZ –NOUS : Editions Kasimex
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*
« La poésie de tout un continent ».
Chaque année, depuis 1997, la ville de Durban, en Afrique du Sud, organise un
grand festival de poésie africaine dénommée « Poetry Africa ». A cette
occasion, un programme composé entre autres de lectures, de performances scéniques, de concerts, d'ateliers et
d'improvisations est proposé au public qui voit là l'opportunité de rencontrer les
poètes sud-africains, mais aussi des poètes venus de tout le continent.
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 52
*
*
Le samedi 13 avril 2013 à 10h, les élèves du Collège Moderne la Sorbonne (Yopougon-Wassakara) auront le plaisir et le grand honneur d'être reçus par le père de la littérature ivoirienne.
Ceci, dans le cadre d'une visite de
courtoisie au Doyen Bernard B. Dadié. Au
menu, anecdotes,
contingences de la vie d’écrivain, d'homme de CULTURE et morceaux de vie, etc. Une rencontre inédite que les élèves de la Sorbonne attendent avec impatience.
*
Partagez vos poèmes
A l’instar du Filament, le Blog.editionsmelonic.com publie gratuitement en ligne des poèmes d’auteurs africains, afin de mettre leurs textes accessibles au public et ainsi avoir l'opportunité de mieux connaitre et lire la poésie africaine. Envoyez par email votre texte, (poème, citation, proverbe ou tout genre de composition) que vous aimeriez voir en ligne sur leur site. Aucune information personnelle ne sera divulguée à l'extérieur de notre site Web.
Faites-nous parvenir vos compositions par email :
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LLL eee sss DDD ooo sss sss iii eee rrr sss
ddd eee lll ’’’ ÉÉÉ ddd uuu ccc aaa ttt iii ooo nnn
CCôôttee dd ’’ II vvoo ii rree :: ll ee
ssyyss ttèèmmee éédduuccaatt ii ff
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ll ’’aaggoonn iiee ;; ii ll eess tt
mmoorr tt N o u s a v o n s s u f f i s a m m e n t a b o r d é l e s u j e t d e l ' a g o n i e d e l ' é c o l e i v o i r i e n n e l ' a n d e r n i e r . E t p o u r t a n t , l e m i n i s t è r e d e l ' É d u c a t i o n n a t i o n a l e s ' e s t b e a u c o u p f é l i c i t é d e c e q u e c e t t e a n n é e s c o l a i r e f u t l a p r e m i è r e q u i s e s o i t d é r o u l é e s a n s l a m o i n d r e i n t e r r u p t i o n d u e à d e s g r è v e s d ' e n s e i g n a n t s n i d ' é l è v e s d e l a F E S C I . C e p e n d a n t , c e s r é s u l t a t s s o n t l e s p i r e s q u e n o u s n ’ a y o n s j a m a i s e n r e g i s t r é s a u x e x a m e n s d e f i n d ’ a n n é e : 2 5 % d e r é u s s i t e a u b a c c o n t r e 7 5 % d ' é c h e c ; 1 7 % d e s u c c è s a u B E P C c o n t r e 8 3 % d ' é c h e c , e t c .
L e c o n s t a t d ' é c h e c e s t c l a i r : n o t r e s y s t è m e é d u c a t i f n ' e s t p l u s à l ' a g o n i e ; i l e s t m o r t e t i l c o n v i e n t d e l u i p r é p a r e r d e s o b s è q u e s d i g n e s d e c e n o m . É c o l e i v o i r i e n n e , r e q u i e s c a t i n p a c e !
D r F a m a h a n S A M A K É S o u r c e : l e b a n c o . n e t
Qu’est-ce que l'A.S.C.A.D (Académie des Sciences des Arts, des Cultures
d'Afrique et des Diasporas Africaines) ?
*
«Nous ne devons pas être complices de la mort de l’éducation et de l’instruction dans notre pays». (Koua Justin).
*
L'école est un parfait outil de développement, on ne le dira jamais assez, pour tous les pays du monde mais plus pour les
pays pauvres. Emissah Yapi
*
LLee rrêêvvee ééttaaiitt mmiieell Je me remémore toi mon Afrique
Que tu avais sonné
A la porte du monde
Ta place
La première
Tu chantais aux oreilles du
monde Que tu avais franchi
La première le ruban rouge
Que tu avais volé la vedette
Au reste du monde
Que tu étais réveillée
A la naissance du soleil.
Je me remémore toi mon Afrique
Ta course folle de tes jambes
muselées
Tu avais échelonné
Les marches Jusqu'à la plus
haute.
Je me remémore toi mon Afrique
Que le rêve était miel
De Martin Luther King
Où la sève en Didier Drogba
Créa l'espoir
En Barack Obama
Qui féconda le rêve
De l’unique océan
YES WE CAN.
Adokan Immac Kouadio
* *
Discutons sur le fond. Nous nous réservons le droit de ne pas publier les textes qui ne
sont pas suffisamment argumentés ou qui contiennent des affirmations sans preuves, ou des
injures gratuites et inutiles…
*
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 53
EEEtttaaattt dddeeesss
DDDrrroooiiitttsss Une Rubrique du juriste Julius
Blawa Gueye pour faire l’état des
lieux des droits de l’homme et du
citoyen, en particulier sur le
continent africain)
ÉÉppîîttrree ddee YY.. BB.. aauuxx
AAffrriiccaaiinnss Africains, Africaines,
Je suis Y. B., apôtre de la Françafrique, par la volonté de l’empereur Sarko.
Je rends grâce à notre Dieu, le Coq gaulois qui m’a mis à part, pour protéger la marche triomphale de son fils Dramane vers une destination que moi-même ignore.
Je suis né à Bouaké en 1943, j’ai eu un cursus scolaire normal, J’ai obtenu une licence de lettres à l’université de Paris X. Je suis diplômé de l’Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN) et j’ai bénéficié d’une solide formation en diplomatie, en droit et en économie. Mes parchemins montrent bien que je mérite d’être un apôtre du Coq gaulois.
Parmi tous les apôtres de la Françafrique, je suis certainement celui dont le zèle et la servilité sont connus par-delà nos frontières. Il est vrai que la prouesse que j’ai réussie, en déclarant Dramane vainqueur de l’élection présidentielle de 2010, est certainement à l’origine de la tragédie qu’a vécue la Côte d’Ivoire. Mais, que ne ferais-je pas pour plaire à mon clan, au gouverneur de la Françafrique et au Coq gaulois, notre dieu bien-aimé ?
J’ai entendu dire que d’aucuns murmurent parmi vous et qu’il y en a d’autres qui dénoncent mes pratiques. Je me dois de rassurer les uns et les autres que je n’ai rien fait qui ne soit en dehors de la mission qui m’a été assignée. J’ai été décoré devant toute la nation étonnée pour
le tour de prestidigitation que j’ai réussi à faire, au mépris des règles élémentaires qui régissent l’institution que je dirige et au mépris de notre Loi Fondamentale.
Oui ! Je suis bien Y. B., ce monsieur qui, à la télévision nationale, affirmait, en défiant le bon sens, qu’il n’était pas encore minuit, alors que la distance qui séparait ma déclaration à cette heure était on ne peut plus brève. Oui ! C’est bien moi Y. B. qui ai servi, au monde entier, un autre taux de participation au deuxième tour de l’élection présidentielle, alors que même les médias occidentaux clamaient que le taux avait baissé de façon drastique, en raison de l’abstention de nombreux militants du PDCI dans leur bastion. Oui ! Comme un magicien, c’est bien moi qui ai réussi le tour de servir un taux faux, juste pour justifier le score que j’ai attribué au fils de l’empereur, notre gouverneur bien aimé.
Alors, je vous en prie, cessez de murmurer et soutenez-moi, car ma mission demande beaucoup d’indignité et de compromission.
Pour les législatives, de nombreux Ivoiriens, même ceux de notre clan, ont naïvement pensé que cette fois-ci, avec la flagrance des abstentions massives, je serais, moralement, obligé de communiquer le véritable taux de participation qui ne dépasse pas 15%. Même France 24, notre griot international, a parlé de « désert électoral », tant les images que cette chaîne a diffusées étaient criantes de la vérité de la situation. La RTI orange, notre RTI version « républicaine », elle aussi, a évoqué « ce désert électoral ». Les différents reportages dans toutes les villes convergeaient dans le même sens : le taux de participation était violemment faible.
Mais, c’était oublier que je suis l’un des héros de la guerre contre la légalité constitutionnelle. Et, de ce fait, il était logique que je ne me contredise pas, moi qui avais déclaré « l’autre vainqueur de l’élection présidentielle », malgré les fraudes massives enregistrées au nord et dénoncées par quelques malheureux observateurs nègres. Avec le zèle qu’on me connaît, une seconde fois,
j’ai procédé au gonflage du taux de participation, réussissant même l’exploit de surpasser le taux des législatives de 2000.
Africains, Africaines,
Fraudes, tricheries, manipulations, intimidations…, tels sont les mots qui ont dominé les plaintes fusant ici et là. Ces plaintes ne venaient point des candidats FPI, mais bien de nos alliés du RHDP, je veux dire le PDCI, le MFA et l’UDPCI. Ne croyez pas que ces plaintes ne me dérangent pas. Elles me perturbent ; mais, ma noble vocation n’est ni de dire la vérité, ni de respecter la loi. C’est pour cela que j’accepte, avec une torture quotidienne, les étiquettes de « tricheur avéré» ou de « fraudeur professionnel » qu’on me colle. Et, ce qui me tranquillise est que les colères, pourtant justes des candidats MFA, UDPCI et PDCI, ne franchiront pas le stade des jérémiades d’esprits frustrés. Leurs leaders, qui se sont compromis, se sentent obligés de continuer leur plongée avec nous
jusqu’à la lie.
Moi Y. B.,
apôtre de la Françaf
rique, mis à
part pour œuvrer à l’avènement du nouvel ordre mondial, je suis prêt à tout pour accomplir ma mission. Oui, j’ai annoncé au monde que le taux de participation aux législatives tournait autour de 36%. Sûrement, mon jeune frère Hamed avait sursauté lorsqu’il a entendu ce chiffre.
En effet, c’est bien lui qui, reconnaissant la faiblesse de ce taux, devant les cameras de France 24, a dit que l’enjeu était que l’élection s’est déroulée dans un climat de paix et de sérénité. C’est bien lui qui, répondant au journaliste français a dit : « oui, il n’y a pas eu une grande influence ». Evidemment, je n’ai pas apprécié la précipitation avec laquelle il a reconnu la petitesse du taux de participation. Mais, je le comprends, Hamed est jeune et n’a pas encore la maturité qui est la mienne.
Je remarque que, malgré le gonflage du taux de participation, les Ivoiriens ont gardé le silence. De mauvais
Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 54
esprits disent que ce silence est ici synonyme de dépit et de mépris ; car, souvent, le silence est plus fort que les paroles. Mais, moi je suis un B. et je n’ai que faire de leurs états d’âme. Le plus important est que le gouverneur soit content de moi et que notre dieu, le Coq gaulois, soit contenté. Ce dernier d’ailleurs m’a donné un coup de fil pour me féliciter chaleureusement.
Chers amis qui rêvez de jouir des délices découlant du service des maîtres du monde, je vous conseille de marcher sur votre honneur, de sacrifier votre dignité, de piétiner vos scrupules.
Vous savez, les maîtres de ce monde adorent les Nègres comme moi.
Les Nègres sans personnalité.
Les Nègres malléables à souhait.
Les Nègres abonnés à la couardise et à la poltronnerie.
Les Nègres prêts à tout pour assouvir leurs intérêts égoïstes.
Dans quelques temps, nous irons aux élections municipales. Et, Dieu seul sait ce que je réserve au monde, si je suis toujours à mon poste. Soyez sûr d’une chose : je suis libre de donner les chiffres que je veux ; le plus important est que je satisfasse ceux que je sers.
Si quelqu’un d’autre vient vous prêcher un autre évangile, je vous demande de le rejeter, de le lapider. Ceux qui prêchent la souveraineté et la liberté, ceux qui clament partout la nécessité de conserver les richesses de l’Afrique aux Africains ignorent que leur combat est perdu d’avance. Il n’y a qu’un seul dieu : le Coq gaulois. Il n’y a qu’un seul sauveur : Dramane.
Que les maîtres du monde qui se battent tous les jours aux prix de milliers de vie d’Arabes et de Nègres
aient pitié de nous et qu’ils nous jettent quelques miettes, afin que nous ne mourions pas de faim et de soif.
Africains, Africaines,
voilà ce que je tenais à partager avec vous, surtout avec ceux qui n’ont pas encore compris que c’est en servant les intérêts des impérialistes, des maîtres du monde que notre continent pourrait recueillir pour notre développement, quelques dividendes, aussi maigres qu’elles soient, du nouvel Ordre Mondial en construction. Je vous remercie.
Y. B, président des élections.
M. A
Une rubrique de Bérénice, la luciole d’Abidjan, pour enrichir votre expression, pour faire découvrir ou redécouvrir le sens et le bon usage des mots et des expressions que nous utilisons plus ou moins souvent, peu ou pas, bien ou mal...
* 1 Faire coup double : Obtenir deux résultats par un même acte ou un même effort, une même opération. Par extension: réussir dans deux domaines simultanément. Bien que l’expression “faire coup double” ait le même sens que “faire d’une pierre deux coups”, son origine en est toute différente. En effet, cette locution du XIVe siècle nous vient du vocabulaire de la chasse où le coup désigne la décharge d’une arme à feu. Et, “faire coup double” signifie: abattre deux pièces de gibier avec un même coup de fusil. Cette expression s’est ensuite popularisée, au point d’être adoptée par d’autres disciplines, telle que l’escrime par exemple, où le coup double désigne le fait que les deux adversaires se touchent simultanément avec la pointe du fleuret. De nos jours, lorsque nous faisons “coup double”, cela désigne notre réussite dans deux domaines simultanément ou l’obtention d’un double résultat suite à l’entreprise d’une seule et même action.
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2 Faire d’une pierre deux coups : Tirer d’une chose un double profit. L’expression “faire d’une pierre deux coups” se retrouve dans la littérature dès 1570, lorsque Montaigne écrit dans une lettre “mesnager d’une pierre deux coups”. L’origine de cette locution est assez floue et signifie : Faire servir une chose à deux
fins, tirer deux avantages d’une seule et même action. - Les italiens disent: Far groppe è maglia. Faire nœud et maille. - Un bon vivant qui consacrait sa vie à la bonne chère et à l’amour, s’était logé dans un entresol au-dessus de la cuisine d’un restaurateur et au-dessous de la chambre de sa belle; et, quand il voulait jouir du double avantage de sa position, il lançait au plafond une pierre qui, retombant sur le parquet, avertissait à la fois cette belle et ce restaurateur toujours fidèles à l’appel. Pouvait-il mieux f a i r e d ’ u n e p i e r r e d e u x c o u p s ?”. Admirez l’humour de cette expression, dans le sens de profiter d’une occasion pour faire deux choses dans le même temps.
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3 Un oiseau de mauvais augure / Un oiseau de bon augure : Être l’annonceur d’une mauvaise /bonne nouvelle / Qui présente des signes favorables ou défavorables.
Augure, au sens de “présage, divination”, est emprunté au latin augurium (présage favorable) en 1150 environ. Augurium vient lui-même de augur (prêtre qui donne des présages positifs propres à favoriser les projets des hommes). La transformation négative de l’augure ne semble apparaître que très tard, vers le début du XVIIIe siècle, avec l’expression “prendre un mauvais augure de quelque chose” puis “de bon, de mauvais augure” encore usitée de nos jours. L’allusion aux volatiles dans l’expression “un oiseau de mauvais augure” fait sans doute référence au temps de la Rome antique, lorsque les devins effectuaient leurs présages au vu du vol ou des entrailles des oiseaux. En effet, les décisions importantes de cette époque, politiques ou personnelles, ne se prenaient jamais sans consulter un oracle et se confronter à ce qu’il lisait d’après les oiseaux vivants ou morts.
Notons aussi que lorsque l’avis reçu est de mauvais augure, on dit de celui qui donne cet avis qu’il “joue les Cassandre”.
4 Jouer les cassandre : prophétiser les malheurs. Cassandre, fille de Priam (roi de Troie) et d’Hécube dans la mythologie grecque, reçut d’Apollon le don de prédire l’avenir. Lorsqu’elle se refusa à lui, le dieu la condamna à n’être jamais prise au sérieux malgré l’exactitude de ses prédictions. C’est ainsi qu’elle assista à la chute de Troie après s’être opposée à l’entrée du fameux cheval de bois dans la ville. Ainsi, l’expression “jouer les cassandre” est équivalente à “oiseau de mauvais augure”
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Le Filament magazine n° 28 AVRIL 2013 Email : [email protected] Page 55
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ttrroommppéé L'hyène et le lièvre vont à la chasse. Le lièvre cache son piège dans un buisson. L'hyène, elle, tend son filet dans un arbre.
La nuit, l'hyène va voir, toute seule, les pièges. Elle trouve une biche prise au piège du lièvre et, dans son filet, une tourterelle. Elle met la tourterelle dans le buisson et accroche la biche à l'arbre.
Au premier chant du coq, l'hyène va réveiller le lièvre. Il fait jour. Allons voir nos pièges, dit-elle. Les deux chasseurs arrivent en brousse. Une biche est accrochée au filet de l'hyène. Une tourterelle est prise dans le piège du lièvre. Celui-ci s'étonne : "Une biche dans un arbre ? Je n'ai jamais vu cela." L'hyène se fâche : "Eh bien, tu le vois aujourd'hui." Le lièvre comprend que l'hyène le trompe, mais il se tait.
Peu après, les deux compagnons reprennent le chemin du village. En route, le lièvre dit à l'hyène : "Attends-moi, je reviens tout de suite". Il se retire derrière de hautes herbes. Aussitôt, l'hyène l'entend parler : "Oui ? Qui cherchez-vous ? Non, je n'ai vu personne."
Alors, l'hyène demande : à qui parles-tu ? - Aux serviteurs du roi. Des voleurs ont pris la plus belle chèvre du roi cette nuit. Des gens l'ont vue accrochée à un arbre. Le roi dit de faire venir le propriétaire du piège pour le punir. Effrayée, l'hyène abandonne son gibier et se sauve. Le lièvre emporte la biche et la tourterelle.
Ainsi, très souvent, en voulant trop gagner, on perd tout.
Source : Contes africains
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Proposez des contes.
Nous les publierons dans cette
rubrique.
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PRIÈRE POUR MON PAYS
Eternel Notre Dieu, Si nos yeux, vers toi, se sont levés, C’est que, devant nous, une montagne s’est dressée ; Celle du ressentiment des hommes Et des sombres desseins qu’ils forment. Eternel Notre Dieu Nos frustrations ont eu raison de notre raison ; Nos cœurs sont endurcis par les fêlures Nos corps sont meurtris par les blessures Et nos esprits méditent la destruction. Père, Nous sommes impuissants, Comment nous soulager de nos peines ? Comment extirper ce cancer de la haine qui brûle ardemment dans nos veines ? Père, Tu ne prends aucun plaisir au sang versé Mais, tu es sensible aux cris de la mère éplorée ; En ton cœur, pour nous, est toujours Une source de vie qui jamais ne tarit. Père, Toi qui les circonstances fait et défait Toi pour qui c’est bien élémentaire De faire passer par le trou d’une aiguille un dromadaire Donne la Paix à mon pays Donne la Paix à ma patrie Ne permets pas à ceux qui veulent nous détruire De voir leurs projets s’accomplir. Mais, Seigneur, Touche nos cœurs Panse nos blessures Et chasse nos rancœurs Ne regarde pas à nos fautes, Je t’en prie Car seule ta grâce nous suffit.
Guy Source : desmotsdesimages.blogspot.com
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ddd’’’HHHooonnnnnneeeuuurrr De même que, dans les écoles, on affichait autrefois sur un tableau, sous les yeux de tous, les noms des premiers de telle ou telle discipline, nous avons institué cette rubrique «Tableau d'Honneur» pour «épingler», mettre en lumière, les personnalités qui se sont distinguées ou se distinguent par leur intelligence et par la qualité exceptionnelle de leurs activités, de leurs professions ou de leurs inventions... Afin de mieux les faire connaître et pour que leurs vies et leurs réalisations puissent servir de modèles, du moins, puissent faire boules de neige.
Si vous connaissez des
personnes qui méritent de
figurer dans notre «Tableau
d’honneur», n’hésitez pas à
nous en faire part.
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UUnn jjoouurr vviieennddrraa…… Quoi toujours ce serait la guerre, la
querelle
Des manières de rois et des fronts
prosternés
Et l'enfant de la femme inutilement
né
Les blés déchiquetés toujours des
sauterelles
Quoi les bagnes toujours et la chair
sous la roue
Le massacre toujours justifié d'idoles
Aux cadavres jetés ce manteau de
paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la
main le clou
Un jour pourtant, un jour viendra…
Jean Ferrat
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Merci de lire et de faire connaître Le Filament
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Jean-Marie Adiaffi, La grande prêtresse Wêrê-Wêrê Liking et l’écrivain Sony
Labou Tansi...
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LLLeeeçççooonnnsss dddeee vvviiieee (Des histoires vraies et inspirantes
que vous saurez apprécier, des conseils simples et justes que chacun de nous devrait s'approprier dans sa
vie).
Les 10 leçons de vie et
vérités universelles Chaque jour, il y a des faits qui se présentent devant nous. Nous devons apprendre à les connaitre et à les comprendre. Pour les comprendre, voici des leçons ou des recettes. A vous de les expérimenter. 1 . « P l u s v o u s d o n n e z , p l u s v o u s r e c e v e z » , ceci est une vérité universelle, qui s’applique bien au-delà du don par charité. Cela s’applique littéralement à tout. Ça s’appelle « l’effet boomerang » : vous recevez littéralement en retour ce que vous avez envoyé, en bien en mal ; cela peut être de la gentillesse, de la générosité, de la colère, de la frustration, de l’argent, etc. Cela revient vers vous parfois agrémenté, parfois avec ou sans surprise. 2 . L a v i e m e t e n f a c e d e v o u s e x a c t e m e n t c e d o n t v o u s a v e z b e s o i n à c e m o m e n t p r é c i s . Peu importe que cela soit bon ou mauvais, ou que cela soit agréable ou aigre. La vie vous donne exactement ce dont vous avez besoin, même si vous auriez préféré autre chose. A vous de savoir ouvrir les yeux, de savoir juger, apprécier et comprendre ce que la vie veut vous dire. 3 . Tout arrive pour une raison. S i v o u s p e n s e z q u e t o u t a r r i v e p o u r u n e r a i s o n , e t a v e z i n t é g r é p r o f o n d é m e n t c e t t e v é r i t é , a l o r s i l n ’ y a r i e n q u e v o u s n e s e r e z c a p a b l e d e g é r e r p a r v o s p e n s é e s . Autrement dit, si vous pensez que tout ce qui vous arrive est dû à la fatalité, si la compréhension de ce qui vous arrive est exclus car vous pensez que c’est
la vie et que vous n’y pouvez rien, alors vous laissez votre vie entre les mains des autres, vous perdez de la liberté. 4 . S i a u d é p a r t v o u s n ’ a r r i v e z p a s à r é u s s i r , c ’ e s t q u ’ i l y a u n e r a i s o n e t t a n t q u e v o u s n e l a d é c o u v r i r e z p a s e t n e c o m p r e n d r e z p a s c e t t e r a i s o n , v o u s n e r é u s s i r e z p a s . 5 . S i v o u s l u t t e z d a n s u n e s i t u a t i o n , m a i s n e t i r e z p a s l a l e ç o n s o u s - j a c e n t e , a l o r s l a m ê m e s i t u a t i o n r é p é t e r a , e n c o r e e t e n c o r e , j u s q u ’ à c e q u e v o u s l a c o m p r e n i e z … La leçon ne reviendra pas forcément sous la même forme mais, elle sera peut-être d’aspect différent. 6 . I l n ’ y a r i e n d e m i e u x q u e d e d é t e r m i n e r v o t r e m i s s i o n , v o t r e o b j e c t i f e t d e v i v r e a l i g n é s e l o n ç a . 7 . N o u s a v o n s l a c a p a c i t é d e c r é e r e t d e f a ç o n n e r n o t r e f u t u r . Nous devons réaliser que c’est le cas et donc nous devons donner nous-mêmes un sens à notre vie et construire la vie que nous voulons. S i v o u s n e p r e n e z p a s r e s p o n s a b i l i t é d e v o t r e f u t u r , c e s o n t l e s a u t r e s q u i e n d é c i d e r o n s , q u e c e l a v o u s p l a i s e o u n o n . 8 . S i v o u s p e n s e z q u e v o t r e v i e e s t c o n v e n a b l e , q u ’ e l l e e s t c o r r e c t e , a l o r s c ’ e s t q u e v o u s a v e z e n c o r e b e a u c o u p à a p p r e n d r e à p r o p o s d e c o m m e n t v o u s d e v r i e z v i v r e e t c o m m e n t v o u s d e v r i e z e x p é r i m e n t e r l a v i e . 9 . C h e r c h e z à a c c o m p l i r q u e l q u e c h o s e d e p l u s g r a n d , d e p l u s b e a u , d e m i e u x , c h a q u e j o u r . C e l a p e u t p a r a î t r e d i f f i c i l e , a u d é b u t , M a i s à f o r c e d e n p e r s é v é r a n c e , o n y a r r i v e r a a v e c s u c c è s v o s d é s i r s . Ce qui comptera vraiment, c’est ce que vous aurez appris sur le chemin et combien vous avez grandi. 1 0 . L e s c h o s e s p e u v e n t s e m b l e r a p p a r a i t r e d ’ u n e c e r t a i n e f a ç o n e t q u a n d n o u s l e s r e g a r d o n s e n s u r f a c e , n o u s n e c o m p r e n d r o n s q u ’ u n c e r t a i n a s p e c t . Cependant, si nous faisons l’effort de regarder plus profondément, différemment ce qui semble évident, nous verrons qu’il y a des points de vue alternatifs. Nous verrons alors des leçons de vie dans tout ce qui nous entoure et nous saurons les appliquer à nous, tels que nous sommes ou tels que nous voulons devenir. Nous n’avons qu’à ouvrir les yeux, pour regarder, à ouvrir les oreilles pour entendre.
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Mot de fin
Autant l’impunité doit être combattue au nom d'une haute idée de la justice et de l’harmonie sociale, autant toute politique discriminatoire entre des personnes qui ont commis des actes attentatoires à la dignité et à la liberté humaines, doit être exclue.
Aucune justice ne peut être efficace et réparatrice, si elle opère une ou plusieurs distinctions entre des auteurs d’actes délictueux et criminels. La Justice, la vraie, ne saurait s’accommoder de complaisance ou de protection pour certains ou de quelques-uns et de harcèlement pour les autres.
La justice de Dieu et des hommes, pour être crédible, doit être juste et égale pour tous.
Yao Noël, Journaliste
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