LE FILAMENT 04

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₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪ ₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪ - Numéro 4 du 15 mai 2010- ₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪ 1 Ainsi donc, il y a environ quatre mois que votre journal, « Le Filament », existe. Certaines personnes nous suivent depuis la première parution et nous ont souvent manifesté leur fidélité, leur soutien et leur intérêt. D’autres viennent de prendre le train en marche et ont aussitôt pris goût à notre style, à notre indépendance et à notre ligne éditoriale que nous continuerons, contre vents et marées, à garder. Afin que « Le Filament » demeure à votre goût et réponde encore et toujours à votre attente, nous continuerons d’en améliorer, chaque jour davantage, la présentation et le contenu, grâce à vos critiques, à vos suggestions, à vos soutiens, à vos contributions. Encore une fois, nous vous en remercions. A ceux et celles qui ne le sauraient pas encore, nous disons que nous avons choisi, le mot « Le Filament » comme titre de votre journal, parce que ce mot, désignant le fil conducteur dans une lampe électrique ou dans une source à décharge ou à incandescence, non seulement conditionne le temps de vie d’une ampoule, mais en plus, il est l’élément indispensable dans le phénomène de production de la lumière. Qui plus est, le filament est le symbole fondamental de la lumière ; et, la lumière, tout le monde le sait, constitue sans doute un des vecteurs et éléments essentiels de notre vie, de nos activités, de notre épanouissement et de notre évolution... C’est cela même qui justifie de notre choix. En vous souhaitant bonne réception de cette quatrième parution, nous voudrions vous renouveler notre gratitude, à vous tous et toutes, qui nous soutenez, sous quelque forme que ce soit, vous qui nous aidez volontiers à diffuser largement « Le Filament ». Nous vous en sommes très reconnaissants et espérons que vous continuerez, encore et encore, à l’offrir GRATUITEMENT, à vos amis, à vos parents, à vos connaissances, par tous les moyens, notamment par email, par fax, par photocopie, par courrier postal, etc. Bonne lecture et à très bientôt. Léandre Sahiri, Directeur de publication. Journal libre et ind é pendant paraissant le 15 du mois Editorial S Editorial 1 Ombres et Lumières 2 Ce que je pense, 2 Agenda 4 Point de vue 7 Perdu de vue 7 Actualité oblige 8 Humour 10 Vie en Société 11 Courriers des Lecteurs 13 Amanien 15 SOS 17 Débat du mois 18 Ditesmoi pourquoi… 20 Poésie 20 Sous l’art à palabres 21 SantéConseil 22 Le débat est ouvert… 24 Economie 24 Livre à lire 29 Droit de savoir, Devoir de mémoire 31 Diasporama 32 Vérités et contrevérités 33 Regards croisés 34 La controverse de Yamoussoukro 36 Cinquantenaire des Indépendances 36 Courrier du Golfe 38 Poésie 41 Libres propos 42 Tableau d’honneur 45 Jeux 46 S o o m m m m a a i i r r e e

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Journal libre & indépendant paraissant le 15

Transcript of LE FILAMENT 04

Page 1: LE FILAMENT 04

 

 

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₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪ - N u m é r o 4 d u 1 5 m a i 2 0 1 0 - ₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪  

  

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Ainsi donc, il y a environ quatre mois que votre journal, « Le Fi lament », existe. Certaines personnes nous suivent depuis la première parution et nous ont souvent manifesté leur fidélité, leur soutien et leur intérêt. D’autres viennent de prendre le train en marche et ont aussitôt pris goût à notre style, à notre indépendance et à notre ligne éditoriale que nous continuerons, contre vents et marées, à garder.

Afin que « Le Fi lament » demeure à votre goût et réponde encore et toujours à votre attente, nous continuerons d’en améliorer, chaque jour davantage, la présentation et le contenu, grâce à vos critiques, à vos suggestions, à vos soutiens, à vos contributions. Encore une fois, nous vous en remercions.

A ceux et celles qui ne le sauraient pas encore, nous disons que nous avons choisi, le mot « Le Filament » comme titre de votre journal, parce que ce mot, désignant le fil conducteur dans une lampe électrique ou dans une source à décharge ou à incandescence, non seulement conditionne le temps de vie d’une ampoule, mais en plus, il est l’élément indispensable dans le phénomène de production de la lumière. Qui plus est, le filament est le symbole fondamental de la lumière ; et, la lumière, tout le monde le sait, constitue sans doute un des vecteurs et éléments essentiels de notre vie, de nos activités, de notre épanouissement et de notre évolution... C’est cela même qui justifie de notre choix.

En vous souhaitant bonne réception de cette quatrième parution, nous voudrions vous renouveler notre gratitude, à vous tous et toutes, qui nous soutenez, sous quelque forme que ce soit, vous qui nous aidez volontiers à diffuser largement « Le Filament». Nous vous en sommes très reconnaissants et espérons que vous continuerez, encore et encore, à l’offrir GRATUITEMENT, à vos amis, à vos parents, à vos connaissances, par tous les moyens, notamment par email, par fax, par photocopie, par courrier postal, etc. Bonne lecture et à très bientôt.

Léandre Sahiri, Directeur de publication.

  

J o u r n a l l i b r e e t i n d é p e n d a n t p a r a i s s a n t l e 1 5 d u m o i s

Editorial S

  Editorial          1 Ombres et Lumières        2 Ce que je pense,          2 Agenda           4 Point de vue           7 Perdu de vue          7 Actualité oblige         8 Humour           10 Vie en Société          11 Courriers des Lecteurs      13 Amanien          15 S O S             17 Débat du mois         18 Dites‐moi pourquoi…       20 Poésie            20 Sous l’art à palabres        21 Santé‐Conseil          22 Le débat est ouvert…        24 Economie          24 Livre à lire          29 Droit de savoir, Devoir de mémoire    31 Diasporama          32 Vérités et contrevérités      33 Regards croisés        34 La controverse de Yamoussoukro    36 Cinquantenaire des Indépendances    36 Courrier du Golfe        38 Poésie            41 Libres propos          42 Tableau d’honneur        45 Jeux            46 

Soommmmaaii rree

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OOmmbbrreess && L umières

Dans la Bible, la lumière symbolise constamment

la vie, le salut, le bonheur accordés par Dieu qui

est lui-même lumière (Ps. 4, 7 ; 36, 17 ; 97, 11 ;

27, 1 ; Is. 60, 19-20…). Et, la loi de Dieu, comme

d’ailleurs sa parole, est une lumière sur le chemin

des hommes (Is. 2, 3-5; Ps. 119, 105…). Jésus

est la lumière du monde et les chrétiens se

doivent, en toutes circonstances, de refléter cette

lumière, c'est-à-dire d’être la lumière du monde.

Ainsi, une conduite inspirée par Jésus est le signe

que l’on marche dans la lumière (Jean 8, 12,

Mathieu 5, 14 ; 1 Jean 2, 8-11 ; 2 Cor. 4, 6, etc.)

et non dans les ténèbres qui sont corollairement

symbole du mal, du malheur, du châtiment, de la

perdition, de la mort (Job 18, 6 ; Amos 5, 18 ; Is.

60, 1-2 ; Is. 42, 7…). Dans les traditions de

l’Islam,… (à suivre)…

« LLLeee   FFFiiilllaaammmeeennnttt » 

Fondateur et Directeur de publication :

Léandre Sahir i

Direction de rédaction :

Sylvain de Bogou

Comité de Rédaction :

Adjé Kouakou, Ala in Tanoh,

Serge Grah, Sylvain de Bogou,

Jean-René Vannier, Léandre Sahir i .

Contacts :

[email protected]

Tél. 00 44 75 56 63 63 31 00 44 77 71 10 30 93

00 225 40 00 7 084

CCCeee qqquuueee jjjeee pppeeennnssseee……… UUUnnneee    CCChhhrrrooonnniiiqqquuueee    dddeee    LLLéééaaannndddrrreee    SSSaaahhhiiirrriii    

marches, etc.),  le  tout conduit dan général 

multipart

 d’Ivoire ?

Accéder au pouvoir « par tous les moyens »  

En  lieu  et  place  de  propositions  constructives,  les 

,

e

t

Des oubliés de la deuxième république 

Les  politologues  indiquent  que  l’un  des  piliers  ou fondements  de  la  démocratie,  c’est  le  pluralisme politique  ou  multipartisme.  Celui‐ci  constitue  une garantie et un droit reconnu aux citoyens d’un pays de s’organiser librement en différents partis politiques,  de s’exprimer  librement,  d’animer  positivement  et pacifiquement  la  vie  politique  pour  trouver  des solutions  adéquates  aux  problèmes  qui  se  posent,  de participer de façon autonome à la lutte pour l’accession au  pouvoir,  spécifiquement  par  la  voie  des  urnes.  Le pluralisme  politique  ou multipartisme  indique  que  la contestation  est  possible  et  même  garantie  pour  les partis  d’opposition,  soit  sous  la  forme  d’un  droit  de critique, soit par des manifestations collectives (grèves, 

s  l’intérêt  et sans  compromettre la  paix  sociale. Qu’en  est‐il,  en  fait, du  isme  et des  partis d’opposition  en Côte  

membres  de  la  coalition  de  l’opposition  ivoirienne, dans  l’intention d’affaiblir  leur adversaire politique,  le président Laurent Gbagbo, donné gagnant par tous les sondages  du  moment,  s’attèlent  à  passer,  selon l’expression du professeur Djédjé Mady  « par  tous  les moyens »,  sauf  la  voie  démocratique,  pour  arriver  à leur  fin :  reprendre  le  pouvoir.  C’est  dans  cette disposition d’esprit que  la dissolution de  la CEI  t du gouvernement  a  donné  lieu,  hier,  pendant  plusieurs semaines,  au  déferlement  de  la  violence  et  au déchaînement des  leaders du RHDP  qui  exigeaien ,  à 

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cor  et à  cri, du moins vendaient à vil prix, au monde entier, la « démission » du Président Laurent Gbagbo.  

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On  le  sait,  c’est  avec  une  agressivité  sans  égal  et  un 

On  le  sait,  c’est  dans  cette  même  intention  que  les 

  r

Ingratitude ou pas ? 

On le sait, c’est toujours dans cette même intention que, 

, la ec  

en vi

  u u

cynisme vénéneux, que les leaders du RHDP ont pris le parti  de  se  disculper  et  de  se  déculpabiliser  dans  le répugnant  scandale  des  429 000  pétitionnaires,  et  ont mis  en  avant  un  « combat  contre  la  dictature  de Gbagbo ». M. Anaky Kobénan a même prophétisé : «Le pouvoir  de  Laurent Gbagbo  tombera  comme  la muraille  de Jéricho  »...  C’est  dans  ce même  ordre  d’idées,  que  se situent  les propos, du moins  la prose  infernale de M. Alphonse Djédjé Mady et ses mandants : « Le RHDP ne reconnaît plus Monsieur Gbagbo comme Chef de l’Etat… Le RHDP  exige  la  démission  de  Gbagbo…  Le  RHDP  ne participera  pas  au  nouveau  gouvernement  si Mambé  n’est pas  rétabli  dans  sa  fonction… ». Pour  couronner  le  tout, M. Alassane Ouattara a  interpelé, sur un  ton mi‐figue, mi‐raisin : « Koudou tu n’as plus le choix, démissionne ! » 

leaders  de  l’opposition  financent  des  « écrivains » patentés, plus  ou moins  connus, pour  sortir du néant des  livres  et  des  articles  de  journaux  qui,  parfois pèchent  par  leur  platitude  ou  par  leur  manque d’objectivité  et  qui puent  pa   les  insanités  dont  ils abondent, au point qu’ils finissent, tôt ou tard, dans les oubliettes ou dans  les poubelles des  rues,  comme des ordures ménagères.  

depuis  quelques  semaines,  les  journalistes  de l’opposition  ont  opté  d’étaler   à    une  de  l urs journaux,  e  qu’ils ont  convenu  d’appeler « l’ingratitude  de  Laur t  Gbagbo vis‐à‐ s  de  ses anciens compagnons de galère ». Pour nous faire avaler la pilule, et balayant du revers de  la main les gabegies et autres nominations tribalistes et fantaisistes qui, hier, ont fait plus de mal que de bien à la Côte d’Ivoire, ces journalistes  ont  d’abord  pris  le  parti  d’évoquer  la « réputation  légendaire  du  président  Houphouët‐Boigny,  celle de  quelquʹ n  qui  a  toujo rs  tenu  ses compagnons de lutte par la main » et de conclure qu’on 

ne  saurait  dire  la même  chose  du  président  Laurent Gbagbo.  

En  effet,  pour  démontrer  que  le  président  Laurent Gbagbo,  « même  s’il  ne  sait  pas  où  il  va,    devrait  au moins garder à  l’esprit dʹoù  il vient »,  cʹest‐à‐dire  être solidaire  ou  reconnaissant  envers  ses  anciens compagnons de galère et de  lutte, ces  journalistes ont, comme  ils  le  disent,  « remonté  le  temps  pour  nous interroger sur le sort que M. Laurent Gbagbo a réservé à nombre de ses anciens camarades de  lutte apparus à ses  côtés  ou  sur  le  front du  combat politique pour  le multipartisme  et pour  son  accession à  la magistrature suprême ». 

On  le  sait, dans  cette remontée du  temps, ces journalistes ont  évoqué, d’abord  et avant tout, les cas de ceux qui, disgraciés, accusés à tort ou à raison,   n’ont  jamais pu retrouver ni grâce auprès de  lui,  ni  place  au  FPI.  Sans  pour  autant  insinuer  de leur  octroyer  des  postes  qu’ils  ne mériteraient  pas,  je pense  qu’on  aurait pu  éviter de donner des  raisons  à nombre d’entre eux de rompre les amarres d’avec leurs anciens camarades, de tourner le dos au FPI, de devenir de pires ennemis, voire de prendre les armes. On aurait pu  éviter  que  certains  d’entre  eux  soient  réduits  à survivre ou à vivoter, voire à mourir dans  le  chagrin, dans  la souffrance ou dans  la misère. Contrairement à ceux  qui  prétendent  aujourd’hui,  du  haut  de  leur piédestal, dans un tout nouveau et autre discours, que c’est purement  et  simplement une vue de  l’esprit que de  croire qu’on  ferait  la part belle à  tout  le monde,  je pense  qu’on  aurait  pu  éviter  tout  cela  et  donner  les moyens à certaines personnes de vivre décemment, de garder  leur dignité ou de prolonger  leur espérance de vie,  plutôt  que  d’attendre  qu’ils  soient  morts  pour reconnaître  leur  mérite,  les  décorer  ou  envoyer  de l’argent aux familles éplorées. 

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C’est  pour  éviter  cette  situation  lamentable  ou détestable  que,  personnellement,  dès  la  prise  du pouvoir  par  M.  Laurent  Gbagbo,  j’avais  suggéré  de mettre  en  place,  soit  à  la  présidence,  soit  dans  un ministère  approprié,  une  structure  spécialisée, semblable ou parallèle à la CNPS, qui serait chargée de recueillir et d’étudier les cas, fussent‐ils du FPI ou pas, des  personnes  concernées  par  les  situations  ci‐dessus évoquées, des personnes dont  la plupart attendent, s’il est encore temps, d’être prises en charge pour pouvoir mener une vie décente, ou faire valoir  leurs ressources inutilisées, du moins  leurs  compétences qu’elles n’ont pas  pu  exprimer  à  un  moment  ou  à  un  autre  des cinquante ans passés de notre histoire.  

  4

Si  cette  suggestion  avait,  en  ce  temps‐là,  été  prise  en compte par les cadres et autres dignitaires du FPI, ainsi que  par  le  président  Laurent  Gbagbo  lui‐même,  on aurait  peut‐être  pu  nous  épargner  quelques‐unes  de toutes  ces  situations  lamentables  ou  détestables  que, ingratitude ou pas, nous déplorons tous aujourdʹhui et qui  font  les choux gras des  journaux de  l’opposition… C’est ce que, loin de jouer à l’avocat du diable, je pense.  

Léandre Sahiri, Directeur de publication. 

Les propos injurieux, diffamatoires, racistes, etc., sont strictement interdits, entre autres conditions, pour la publication des textes dans « Le Filament ». Nous privilégions le débat d’idées et la courtoisie.

Ici vos annonces gratuites :

Publicité, avis et communiqués, événements (conférences, colloques, salons, séminaires, forums, festivals, etc.).

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Conférence

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Sur invitation de la radio Voice of Africa de Londres, le Professeur Nicolas Agbohou, auteur du best-seller « Le Franc CFA et l’Euro contre l’Afrique » en conférence à Londres en Juin 2010. Lieu : SOUTHBANK UNIVERSITY. Information : 0044 7538198491

Forum des Investissements de la Diaspora Ivoirienne (FIDI).

Organisé par le MABEF (Marché des Assurances Banques et Etablissements Financiers), en partenariat avec la COGID, les 26,27 et 28 mai 2010 à la Caisse de Stabilisation à Abidjan. A l’intention des Ivoiriens de la diaspora et amis de la Cote d’Ivoire. Thème: Comment capitaliser l’investissement des Ivoiriens de la diaspora

3

Manifestation d'art contemporain du Cameroun à Paris.

Du 15 avril au 30 mai 2010, au Centre national des arts plastiques, 1 pl. de la Pyramide 92911 Paris La Défense France. Tel. : 00 33 1 44 61 76 76 www.heymann-renoult.com / Mail: [email protected]

4

Concours littéraire, 3ème édition du « Prix Ivoire ».

Ouvert aux écrivains et aux éditeurs jusqu’au 30 juillet 2010 et organisé par l’Association Akwaba culture. Aucun genre littéraire, ni aucun thème imposés… Pour en savoir plus, contacter : Association Akwaba Culture 01BP 12 803 Abidjan 01. ou appeler : Mme Isabelle Kassi-Fofana, Présidente (225) 67 13 47 47 / 07 05 74 05. N’Dohou Luisiano, chargé de communication (225) 01 07 32 77. Email: [email protected] / Blog: http://akwaba-culture.ivoire-blog.com

5

« JOURNEE DE L’AFRIQUE CINQUANTENAIRE »

Le 3 JUILLET 2010 A Concorde, Paris.

Cette manifestation est organisée par l’ONG

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Concert

Avec ANDRE MARIE T FAN THOMAS, PETIT

Spectac danse

Le 26 mai 2010 a a Mairie de Paris

03 26

11

Exposition sur les footballeurs africains du 26 mai

A l’occasion de tball 2010, qui

« CONVERGENCES POUR LA PAIX ET LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE ». Informations et Contact : Dr Claude Koudou 00336 21 66 26 35 / 00 336 15 95 23 10 www.ongcpda.org / e-mail : [email protected]

6

Alpha Blondy : Concert gratuit à Bouaké

La méga star du reggae, Alpha Blondy sera à Bouaké le 2 juin prochain pour un concert géant gratuit.

Cette « messe du reggae », se veut selon Jagger un évènement

musical très important pour

n le retour

définitif de la paix en Côte d’Ivoire

  5

la consolidatioet

7

Mini festival de masques ivoiriens, le 29 mai 2010.

À l'espace sopalim, à Aubervilliers, France. Pour plus d’informations, contacter : M. COHX Hervé, Dr de Publication Directabidjan.com Tél. 00 33 6 65 20 95 91

8

Manifestation d'art contemporain du Cameroun à

Du 15 avril au 30 mai 2010, au Centre national des arts

Paris,

plastiques, 1 pl. de la Pyramide 92911 Paris La Défense France. Tel. : 00 33 1 44 61 76 76 www.heymann-renoult.com / Mail: [email protected]

9

ALA, SAM PAYS, le Samedi 22 mai 2010 de 21 H à l'aube, À la Salle Dock Pullman, 50 Avenue du Président Wilson, La Plaine saint Denis, France. Métro : Porte de la chapelle.

10

le de

20h30 dans le Hall de l10, 70 rue du Faubourg Saint Martin 75019 Paris, France. La Mairie de Parie 10ème et l’association Ngamb’Art présentent un spectacle de danse né, dans le cadre des festivités de la commémoration l’abolition de l’esclavage, de la rencontre de deux artistes africains : le chorégraphe et chercheur ivoirien fondateur du Centre Doople, Alphonse Tiérou, et le danseur chorégraphe congolais Kévin Kibimbengui, directeur du festival TOBINA

Contact: Christiane Yobo Tel: 0044 1 42 [email protected]

2010 au 2 janvier 2011

la Coupe du monde de foose déroulera pour la première fois en Afrique, un hommage est rendu au continent africain à travers cette exposition. Depuis le lancement du football professionnel, dans les années 1930, la France est le terrain d’accueil principal des footballeurs venus du continent africain. En effet, de Larbi Ben Barek à Didier Drogba, les footballeurs originaires d’Afrique noire et du Maghreb ont marqué le football hexagonal et consolidé les liens historiques entre la France et les pays tels que l’Algérie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Mali. La France demeure la première destination choisie par un grand nombre de joueurs africains pour poursuivre le rêve d’une brillante carrière de footballeur professionnel en Europe, et transformer leur destin et le paysage du football européen : des joueurs tels que Jean Tokpa, Eugène N’Jo Léa, Salif Keita, Mustapha Dahleb, Laurent Pokou, George Weah… ont laissé, grâce à leurs talents et à leur notoriété, une trace inoubliable dans la mémoire et le cœur de nombreux supporters des clubs du Racing club de France, de l’Olympique Lyonnais, du Paris St Germain, etc. A travers le prisme du sport, et au-delà du football, l’exposition aborde le thème de l’immigration : des parcours individuels de joueurs connus et anonymes aux joueurs africains de l’équipe de France. Cette exposition est un hommage à l’Afrique, notamment à ses footballeurs et

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permet d’interpeller le visiteur sur son lien passé et présent, de loin ou de près, avec la France et l’Afrique. A voir absolument ! Au Musée national du sport. 93, avenue de France 75013 Paris. www.museedusport.fr E-mail : [email protected] Tél : 00441 45 83 15 80 – Fax : 0044 1 45 83 98 30. Accès : Station Bibliothèque François Mitterrand, Métro ligne 14, RER C, bus lignes 62, 64, 89, 132 et 325.

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  6

Concerts Seconde édition du salon Afro-Attitude, le samedi 5 et Dimanche 6 Juin 2010. Avec la

s docks de Paris, 50 avenue du président Wilson 93200 La Plaine Saint Denis ; Accès : A 100 mètres de la

participation de l’artiste ivoirien de Reggae Tiken Jah Fakoly.

Lieu : Le

Porte de la Chapelle, Les Docks de Paris sont situés sur l’axe de communication Paris/Stade de France. Voiture: Périphérique : Sortie Porte de la Chapelle. Parking : sur place ; Métro: Station Porte de la Chapelle (ligne 12).

RER B Stade de France – Bus : 239, arr tsquare. Site Internet www.afroattitude.fr

êt Ne / E-mail

[email protected]

13

Colloque international

À Genève, en Su 2010. Theme : « Harmonisation des stratégies pour la victoire du

isse, les 28, 29 et 30 mai

Président Laurent GBAGBO en Europe. Contacts: Abidjan : [+225] 07.62.39.94 / 09.74.62.06 ; Europe : [+41] 76.716.60.92 / 78.924.04.78 / 79.376.21.92 / 76.290.35.73 [+33] (0) 6 47 72 51 51

Promotion 2010/2012 du MASTER multilatéral « Droit de la coopération économique » Date limite

: 4 juin 2010

Le Master « Droit de la coopération économique » (Pays francophones et Asie du Sud-est ; habilitation conjointe Bordeaux IV, Toulouse 1, Lyon 3) propose une formation de haut niveau aux étudiants et professionnels francophones dans les domaines de la coopération internationale, du droit du commerce international et du droit des affaires. Ce diplôme de troisième cycle habilité comme Master 2 par le Ministère français de l’Education est reconnu dans les pays de l’Union européenne et au Canada (Québec). Délocalisé à Hanoi avec l’appui de l’AUF, le Master-2 « Droit de la Coopération Economique » est le pivot d’un troisième cycle régional en sciences juridiques (Viêt-Nam, Laos, Cambodge), qui se prolonge par la mise en place depuis octobre 2006, d’une École doctorale régionale de droit ouverte aux titulaires du Master pour y poursuivre un travail de doctorat. Il associe quatre établissements vietnamiens, deux établissements de la région (Laos et Cambodge), et cinq universités partenaires extérieures à la région. Les enseignements étant axés sur le droit comparé des pays de l’Asie du Sud-est, il est susceptible d’accueillir des candidats originaires des pays de la Francophonie tels que le Laos et le Cambodge, mais aussi d’autres candidats francophones de la région, ainsi qu’à des étudiants venant d’Afrique, d’Europe centrale et orientale ou de pays francophones du Nord. Ce troisième cycle habilité « Recherche et Professionnel » consacre une large place à la recherche, mais aussi à l’orientation professionnelle. Pour plus d’informations : Madame NGUYÊN Thi Thuy Nga. Bureau Asie-Pacifique Assistante de programme filières universitaires 21, rue Le Thanh Tong, Hanoi, Vietnam Téléphone : + 84-4-38.24.73.82. Télécopie : + 84-4-38.24.73.83. Email : [email protected]

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Appel à projets de Recherche : Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo –

FAPESP/AUF Date limite : 27 juillet 2010

La Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo – FAPESP au Brésil et l’Agence universitaire de la Francophonie ont signé un accord de coopération ayant pour objectif de développer et de soutenir la recherche scientifique et technologique entre les chercheurs des Amériques. Cet appel à propositions a pour but de sélectionner des projets de coopération en recherche scientifique et technologique dans tous les domaines de la connaissance impliquant l’échange de chercheurs et d’étudiants participant aux projets retenus. Pour plus d’informations, visiter le site de la francophonie. www.auf.org.

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Point de VuePPooiinntt ddee VVuuee « Dans  la marche  irréversible de  la vie,  le  temps a toujours  été  très  déterminant  pour  celui  qui  sait orienter son existence ». Zéré de Mahi, journaliste. 

 

 

 

Faites-nous parvenir vos textes, vos réflexions et vos analyses sur des sujets d’actualité ou des thèmes et faits divers qui concernent (ou pas) vos centres d’intérêt ou vos domaines d’activité.

Le temps doit être perçu comme une denrée précieuse, une ressource, un moyen d’’action, de production, de réalisation, au même titre que l’homme (la force physique, les aptitudes intellectuelles, mentales, morales), au même titre que l’argent et d’autres moyens matériels et immatériels. D’où les questions suivantes : Comment l’Africain conçoit-il, comprend-il, apprécie-t-il le temps ? Comment l’Africain utilise le temps, cette denrée quotidienne, précieuse, naturelle ? Quel est le rapport de l’Africain avec le temps ? D’aucuns disent que les réponses à ces trois questions fondamentales restent plutôt négatives pour l’Africain. Celui-ci aurait une « mauvaise appréciation et une mauvaise utilisation du temps », ce qui abouti naturellement à des « mauvais rapports» avec le temps. Qu’en pensez-vous ?

Vos propositions sont attendues

 

 

 

Perdu(e)s… de vue ?... Retrouvons-nous !

 

 Le Filament vous propose cette nouvelle rubrique intitulée :

« Perdu(e)s de vue ?... Retrouvons-nous ! ». 

 Cette rubrique est destinée à publier gratuitement vos annonces pour vous aider à retrouver vos amis, vos parents, vos anciens camarades d’école ou de lycée ou de fac, anciens collègues, anciens tuteurs, bienfaiteurs, etc. qui sont, comme on dit, « perdus de vue » et dont vous souhaiteriez avoir des nouvelles toutes fraiches...

Pour un don  ou une contribution financière Numéro de Compte du Filament : HSBC Bank 400208 11474154 78 

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Actualité oblige ! (Une rubrique de Sylvain de Bogou pour croustiller les problèmes

d’actualité brûlante)

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Côte d’Ivoire : 

Nous en avons assez des journalistes de paille ! 

 

Le  fait  que  nous  allons  souligner  dans  les  lignes  qui suivent, à savoir le problème de la liberté d’expression et de la gestion des libertés individuelle et collective, est très  répandu  en  Afrique.    Cependant,  pour  plus  de précision et d’efficacité, nous avons décidé de focaliser notre  réflexion  sur  le  cas  ivoirien.   Nous prenons  très au sérieux le rôle des médias dans la cité et, de ce fait, nous irons là où il faut pour bien servir nos lecteurs qui ont  le  privilège  de  lire  « Le  Filament »  pour,  comme dirait  le  sage,  « s’élever  au‐dessus  des  contingences immédiates et se comporter en êtres pensants ».  

De la notion de 

« Liberté d’expression » 

Prenons  le  temps de définir  le concept de  liberté sous quelques  unes  de  ses  multiples  formes.  Au  sens étymologique, la liberté est synonyme d’indépendance, de libre arbitre.  C’est aussi l’état d’une personne qui ne subit  pas  la  contrainte  ni  la  pression  d’une  autre personne. En d’autres termes, c’est comme dit Jean Paul Sartre, « le pouvoir perpétuel qu’a l’homme de dire non ou  oui,  sans  aucunement  y  être  forcé ».  Au  plan politique  ou  encore  au  niveau  du  droit  national  et international (voir  la Charte de  l’ONU et autres  textes adjacents),  la  liberté  est  définie  comme  l’une  des conditions  sine  qua  non  qui  conduisent  à l’épanouissement  individuel  et  global.    Lorsque  nous progressons  au  plan  philosophique,  ce  concept  prend deux  routes  ou  deux  orientations.    A  savoir,  par 

exemple,  chez  les  stoïciens,  c’est  la  faculté  liée  à l’intelligence et à la raison.   

De  toutes  ces  définitions,  il  ressort  que  la  liberté  est indissociable de l’indépendance, de l’autonomie et de la souveraineté.  Et  même,  elle  est  la  source  de  la créativité,  du  développement  et  de  l’accomplissement des rêves de chacun et de tous.  

Quant au concept d’« expression »  (qui vient du verbe exprimer), c’est l’action ou la manière dont nous faisons usage de notre voix, de nos réflexions, et de nos gestes pour faire savoir nos états, nos idées, nos réactions face à  un  événement,  etc.  Ainsi  par  exemple,  certaines expressions, du fait des usages abusifs ou inappropriés, à travers les médias surtout, ont, en Afrique et en Côte d’Ivoire en particulier,   fait des vagues partout dans le monde  et mis  le  feu  aux poudres... Ceci nous  instruit que nous ne devons pas oublier que chacun doit savoir faire bon usage de sa liberté... En effet, souvenons‐nous toujours de ce vieux dicton : « Notre  liberté  s’arrête  là où commence celle des autres ».  Ceci implique que, en dépit de notre  liberté ou de notre  indépendance, nous ne sommes pas toujours libres partout et en tous temps. Par exemple, notre  liberté est  restreinte par  la  loi et  le contexte sociopolitique ; et ce, dans n’importe quel pays et sous n’importe quel régime politique. Ceci pour dire que  le  couple  de  mots  « Liberté  d’expression »  ne devrait  pas  inciter  et  exciter  les  médias  africains,  et Ivoiriens  en  particulier,  à  exacerber  la  violence  et  la démesure qui poussent, soit vers l’agitation, soit vers la barbarie.  

La  presse  ivoirienne,  toutes  tendances  confondues, donne  dans  le   banditisme  littéraire.    On  écrit  parce qu’on est allé à  l’école, mais pas pour dire du sérieux, ni la vérité. On ne critique pas avec objectivité...  Nous sommes dans une course où c’est à qui diffusera le plus de  dénigrement,  de mensonge  pour  le mensonge,  de sensationnel,  de  propagande  déraisonnée  de  leaders caducs…  Telle  sont  les  nouvelles  donnes  de  la  ligne éditoriale  des  journaux  de  la  République.    Nous sommes  en  face  d’une  presse  « hollywoodianisée ».  L’Etat  n’existe  pas  ou  du moins  s’il  existe,  il  permet tout  et  tout,  et  est  impuissant  à  sanctionner  toute dérive, parce que les tenants du pouvoir eux‐mêmes ne 

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sont pas irréprochables, sont tombés malheureusement bas...  

En  Côte  d’Ivoire,  il  est  très  difficile  de  voir  un journalisme objectif. La presse gouvernementale verse dans le jeu puéril de la « vengeance journalistique » qui ne nous avance à rien. « Notre Voie » est  incapable de critiquer  les  dérives  du  président,  ni  de  dénoncer  les égarements  et  exactions  de  certains membres  et  amis du FPI dans la gestion du bien de la République.  Bien au  contraire,  on  se  battre,  becs  et  ongles,  pour  faire avaler aux  Ivoiriens que  la couleur rouge qu’ils voient tous,  n’est  pas  rouge, mais  qu’elle  est  plutôt  blanche. Aujourd’hui,  le manque  de  franchise  ou  d’objectivité dans ce « canard » qui avait pourtant eu  l’adhésion de beaucoup d’Ivoiriens  lorsqu’il était encore « la voix de l’opposition »,  a  aidé  à  galvauder  le  concept  de « Refondation ».   Ce concept qui constitue le nœud de la  politique  du  président  Laurent  Gbagbo,  une  fois mentionné, renvoie aujourd’hui à  la gabegie, au grand vol,  au  viol,  à  l’arrogance  et  à  tous  autres maux  qui rongent la République. Quant au journal « Le Patriote » refusant  la vérité,  il a  tenté  tout dernièrement de nous faire avaler des couleuvres, en diffusant, sans vergogne, qu’il  n’y  a  pas  eu  fraude  à  la  CEI  et  que M.  Beugré Mambé ne saurait démissionner, alors que celui‐ci a lui‐même  reconnu  avoir  hautement  trahi  la  République.  Ce  journal  n’a  aucune  force de dire  à  la direction du RDR et surtout à M. Alassane Dramane Ouattara qu’il est la gangrène qui ruine la Côte d’Ivoire.    

 

De l’autre côté, « le Nouveau Réveil » est incapable de dire  à  M.  Henri  Konan  Bédié  d’aller  s’asseoir  à Daoukro  ou  à  Cocody,  parce  qu’il  est  l’un  des 

fossoyeurs de  la République et que c’est par pitié qu’il n’est pas, en ce moment, derrière  les barreaux.   Quant aux  journaux,  aussi  ou  plus  ou  moins  lus,  ils  se positionnent à droite ou à gauche et n’arrangent en rien la situation. Si bien que, simplement, nous avons affaire à une presse de paille qui met la République en danger à  chacune  de  ses  parutions  du  premier  au  trente  de chaque mois.    En  Côte  d’Ivoire,  on  n’écrit  pas  pour éduquer,  former  et  construire.   Le  seul  objectif  est de détruire tout sur son passage, pourvu qu’on ait de quoi se  remplir  les  pages  et  le  ventre.    D’ailleurs,  la formation  des  journalistes  eux‐mêmes  pose  beaucoup de  problèmes.    Sont‐ils  réellement  formés ?  Connaissent‐ils  vraiment  la  déontologie  de  leur métier ?  Ont‐ils  réellement  conscience  du  fait  que  le journalisme   est  à  la  fois  un  métier  dangereux, instructif,  amusant  et  élévateur  ?    A  voir  ce  qui  est déversé dans  les  rues chaque  jour, nous pouvons déjà dire  qu’une  poignée  de  personnes  peuvent  répondre par l’affirmative  aux  questions posées.   Pour vous en donner  la  preuve,  les  articles  de  la  presse  ivoirienne seront analysés, passés en revue et mis en exergue dans nos prochaines parutions. C’est une promesse, et nous la tiendrons.  

 

La liberté d’expression 

Et l’Etat. 

L’état  est  la  manière  d’être  d’une  chose,  d’un  être.  Mais,  nous  n’allons  pas  nous  attarder  sur  cette première définition parce qu’elle ne constitue pas notre plat du jour.  Nous sommes concernés par l’Etat en tant qu’entité  politique,  cʹest‐à‐dire  une  société  organisée, avec  des  institutions,  des  organes  politiques, administratifs, juridiques.  Pour Max Weber, ce qui fait l’Etat, c’est « le monopole légitime de l’usage de la force que celui‐ci a sur un territoire bien déterminé ».   Selon Kant,  l’Etat  est  « l’unification  d’une  multiplicité d’hommes  sous des  lois  juridiques »1. Montesquieu,  à qui l’on attribue la « séparation des pouvoirs » dans un Etat démocratique, précise,  combinant  les  concepts de 

                                                            1 Kant.‐ Métaphysique des mœurs, Doctrine du droit, 2ème partie, Ed. Vrin. 

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Page 10: LE FILAMENT 04

Liberté et de l’Etat, que « dans un Etat, c’est‐à‐dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu’à pouvoir  faire  ce que  l’on doit vouloir, et à n’être point contraint de faire ce que l’on ne doit pas vouloir.  Il  faut  se  mettre  dans  l’esprit  ce  que  c’est  que l’indépendance, et ce que c’est que la liberté.  La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent : et, si un  citoyen  pouvait  faire  ce  qu’elles  défendent,  il  n’y aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir »2. 

Eu égard à ces définitions du concept d’Etat, nous nous rendons  compte  que  la  notion  de  « liberté d’expression »,  en  elle‐même  comporte  de  façon intime,  les  notions  de  retenue,  de  mesure,  de pondération et de respect des  lois.   Il n’est pas normal de  faire  usage  de  sa  liberté  pour  abuser  autrui.    La liberté d’un individu, fût‐il roi ou eût‐il le privilège de s’exprimer dans  les colonnes d’un  journal, ne doit pas mettre  la  nation  en  péril,  ni  annihiler  la  liberté  des autres  composantes  de  la  société,  ne  serait‐ce  pour garantir  la paix  sociale  ou  simplement par  respect :  il faut  que  les  journaux  ivoiriens  se  mettent  dans  la logique du  respect des  lois, du  respect des  autres, du respect  de  la  déontologie  du métier  et  surtout  qu’ils sachent que les lois sont créées pour être respectées.  Et donc,  s’il y  a dérive,  l’Etat devrait normalement  sévir pour ramener l’ordre à la maison.  Par ailleurs, tous les 

syndicats  de  journalistes  et  autres  organisations  des médias,  notamment  en  Côte  d’Ivoire,  devraient organiser,  très  souvent, des  cours ou  séances  aux  fins de  former  leurs membres,  les  informer,  les  éduquer, leur  apprendre  à  écrire  convenablement  et 

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                                                            2 Montesquieu. : De  l’esprit des  lois. Livre 11,  chapitre 3,  t.1, p 292, Garnier Flammarion 

objectivement, au risque de favoriser la « titrologie » et la foi en  la rumeur.   Que  les syndicats des  journalistes ivoiriens prennent leurs responsabilités.  Car, il ne faut pas attendre l’arrestation d’un de leurs membres avant de crier « à la dictature »...   

Nous  nous  battons  tous  pour  plus  de  liberté,  mais apprenons  que  la  liberté  absolue  n’existe  nulle  part dans  le monde.    Il  faut, dit‐on,  respecter  les  lois et  les lois  te  respecteront,  si,  bien  entendu,  nous  sommes d’accord avec Hegel que « l’Etat est la substance sociale qui est arrivée à la conscience d’elle‐même et qui réunit en  lui  le  principe  de  la  famille  et  le  principe  de  la société  civile ».  Que  les   journalistes   ivoiriens apprennent  à  respecter  le  métier  qu’ils  exercent  en appliquant  le minimum d’objectivité et de contrôle de soi.  Sinon,  qu’ils  le  veuillent  ou  pas,  leur  liberté individuelle disparaît en face de la « Raison d’état » ou devant  la  liberté  de  l’Etat  qui  donne  à  ce  dernier  la prérogative de  l’usage de  la  force, à  l’intérieur comme hors de  ses  frontières, pour  se  faire  respecter  et pour sauvegarder  sa  souveraineté,  pour  protéger  sa population.  Ces  missions  de  l’Etat  ne  sauraient disparaître pour faire place à la liberté d’un seul de ses citoyens.   

Aux gouvernants  comme aux  journalistes  ivoiriens,  et africains  en général, nous disons que  l’Etat ne  saurait être utilisé pour  sévir et éradiquer  les  libertés.    Il doit faire  la  balance ;  le  juste  milieu  est  conseillé  ici.  Cependant, les journalistes ne doivent pas voir en cette balance une sorte de faiblesse de la part de l’Etat.  Car, à la fin de la course, l’Etat sort toujours victorieux.  

Sylvain de Bogou, écrivain, journaliste, Directeur de Rédaction, Le Filament. 

E‐mail : [email protected] 

 

HHUUMMOOUURR

Rions un peu, pour ce que le rire, c’est la sante ; pour ce que le rire est le propre de l’homme ; pour ce que la vérité est parfois dans le rire. Mais attention ! Le

rire bruyant révèle le vide de l’esprit...

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L’éléphant,  sur  son  poids,  ça  trompe  tout  le  monde,  bien entendu, avec un argument de poids : On ne peut le peser.  

  

De la scène politique au grand cirque, il n’y a qu’un pas, à  gauche,  à  droite  ou  au  centre.  On  jongle  avec  les chiffres. On joue avec les mots. Il y a des bêtes de scène qui  n’hésitent  pas  à  sortir  les  griffes,  à  donner  des coups  bas.  On  fait  des  acrobaties  verbales,  allant jusqu’aux sauts périlleux dans le passé ou dans le futur. On joue au pitre pour détendre l’atmosphère. On fait le clown  pour  amuser  la  galerie ;  on  marche  sur  des cordes raides ou des Barre Deferre… (À compléter)  

  

Parole d’un disciple de Bacchus : « Quand mon verre est vide, 

Je le plains Quand mon verre est plein, 

Je le vide ».  

Mais,  vous  savez,  en  Afrique,  si  on  n’a  pas  de  papier hygiénique, on prend le journal…  

(Jean Divassa Nyama, in  Afrik.com).    

LLLEEE FFFiiilllaaammmeeennnttt

JJJooouuurrrnnnaaalll dddeeesss llliiibbbrrreeesss ppprrrooopppooosss

Exprimez librement vos opinions !...

Ce journal est le vôtre. Adressez-nous vos trouvailles, vos annonces, vos avis, vos articles, mais aussi vos dons ou contributions.

VV ii ee …… ee nn …… SSoocc ii éé tt éé

(Une rubrique sous la direction d’Alain Tanoh Kablan pour aborder tous les problèmes de notre société)

Comment lutter contre la violence et la délinquance des 

jeunes ? 

Prévention, sécurité et insertion.

La nécessité pour traiter les problèmes des

violences urbaines, est d’inventer de nouvelles

formes de participation et d’information,

notamment des habitants des quartiers

défavorisés, de redéfinir la vocation du service

public, d’accroître la lutte contre les inégalités et

de reconnaître les particularités culturelles qui ne

remettent pas en cause les valeurs

fondamentales de la République. Parmi les

meilleures réponses à ce problème, la mobilisation

des jeunes eux-mêmes paraît essentielle. Par

exemple, en France, à la suite de l’assassinat d’un

jeune par un autre, un mouvement de jeunes issus

de l’immigration et des quartiers difficiles, a lancé,

Page 12: LE FILAMENT 04

au début de l’année 2002, un Manifeste baptisé

« Stop la violence », qui a servi de base à la

constitution d’un réseau bénéficiant du soutien

d’associations, de lycées, d’élus locaux et suscitant

des débats dans la France entière. Une première.

  12

Se voulant un

outil d’ascension

sociale, l’école

publique, en

France comme

partout ailleurs

dans le monde,

peine à admettre qu’elle ne parvient plus à

garantir à tous l’égalité des chances, pas

seulement parce qu’elle ne se remettrait pas assez

en question (des plans de réformes se succèdent

depuis des années), mais parce qu’elle ne peut pas

à elle seule corriger toutes les injustices et les

inégalités sociales. C’est une situation de crise

tragique qui nous interpelle tous, et qui montre le

combat au quotidien des enseignants, non

seulement face a l’ignorance ou l’illettrisme, mais

aussi et surtout face au chômage et a la pauvreté

qui sont le lot de beaucoup de familles, et où

l’école fait figure de dernier rempart contre

l’exclusion.

La montée de la violence à l’école, contre laquelle

les ministères en charge de l’éducation et des

affaires sociales prennent des mesures

importantes, est le symptôme de cette crise et la

preuve de l’incapacité de l’école à lutter

efficacement contre les inégalités, la perspective

du chômage quasi inévitable ou de l’orientation

vers des filières techniques dévalorisées. Ceci

explique sans doute aujourd’hui cette révolte

violente de certains jeunes pour qui l’école n’est

plus qu’un outil de discrimination et d’exclusion

parmi d’autres. Des institutions qui ne remplissent

plus leur rôle, une société qui ne tient plus ses

promesses d’égalité, de liberté et de fraternité.

Bien de jeunes, sur lesquels nous portons souvent

un regard tendre et attentionné, même s’ils sont

encore tenus à l’écart des trafics les plus graves,

demeurent livrés à eux-mêmes et sans grandes

perspectives d’avenir, malgré leurs intelligences,

leurs potentialités, ainsi que les ressources de

vitalité, d’énergie, de débrouillardise, de fraîcheur

dont ils sont munis. Ne perdons pas de vue que, la

plupart des jeunes ne partagent pas forcement la

fascination pour la violence, mais aspirent, il faut

le reconnaitre, à une vie calme, « normale ». Leur

rêve, c’est un appartement, une famille, des

enfants, une voiture. Une aspiration légitime et un

espoir à ne pas décevoir. Pour les aider à y

parvenir, engageons-nous, tous et toutes, dans la

lutte contre la violence et la délinquance des

jeunes, entre autres, par les voies de la

prévention, de la sécurité et de l’insertion.

D’après Paul Vaurs, octobre 2006, Source :

Google France.

Faites vivre

et

faites lire

Le Filament !

Page 13: LE FILAMENT 04

  13

CCoouurrrriieerr

DDeess LLeecctteeuurrss

Nous avons reçu de nombreux courriers. Nous vous en remercions. Par manque de place, nous ne pouvons les publier tous. Nous nous en excusons.

@ @ @

Salut chers frères. Je ferai de mon mieux pour aider à faire connaître LE FILAMENT. J'en parlerai à tout le monde, surtout en ma qualité de chef d'entreprise et président du club des chefs d'entreprises d'origine africaine et c caribéenne (C M A). Je vous suggère, si vous n’y avez pas encore pensé, de créer une page ou une rubrique consacrée aux entrepreneurs et chefs d'entreprise dont certains ont vraiment du mérite. (Jules SEA). 

@ @ @

Le Filament devient un grand journal. Merci beaucoup. Les articles sont vraiment de qualité. Ayoka ! Bien fraternellement. Tiens! Depuis 1999, j'ai créé un petit journal Enoumesse (« as-tu appris? »), juste pour ma petite communauté (4 petites pages papier).je vous ferai parvenir quelques articles intéressants pour les publier afin de donner un large écho a nos messages. J’aimerais également bénéficier de votre expertise pour l'améliorer. Merci. TEBI Joachim ABLE

@ @ @

Je voudrais savoir si vous avez lu le livre « Pourquoi je suis devenu rebelle » de Guillaume Soro, notre actuel Premier Ministre. Si oui, pourriez-vous en donner un résumé ou un commentaire ? Par la même occasion, dites-moi : Quel mérite ou quelle fierté y-a-t-il à se proclamer un rebelle ? Pourquoi et comment est née la rébellion en Afrique ? A qui profite la rébellion africaine ? Qu’est-ce que la rébellion apporte à l’Afrique ?... D’avance

merci. Angèle Gaba, Yamoussoukro, Côte d’Ivoire.

Réponse dans notre prochaine parution.

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Félicitations pour votre initiative d'informer vos frères et sœurs qui vivent au loin. Je vais le faire lire encore en communauté, comme la fois précédente. Bonne continuation. Que Dieu bénisse toute votre équipe. Waswandi Athanase(France).

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J’aimerais bien, par le canal de votre journal, avoir des propositions concrètes pour essayer de mettre en place, loin de toutes organisations politiques et de toutes subventions, des espaces de réflexion et d’action pour sauver le bien qui nous est le plus précieux : l’éducation. Que pour une fois, nous prenions nos responsabilités et que nous comptions sur nos propres forces. Bamba Gueye Lindor. Contacts: [email protected] / website: www.damnesdelaterre.com

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Bonjour M. Serge Bilé,

Je suis metteur en scène d’origine congolaise. Je souhaite vous contacter car je serais en tournée théâtrale en Guadeloupe et Sainte Lucie. Je souhaiterais vous parler de mes deux spectacles. Il s’agit de l’adaptation de Sembene Ousmane « Les bouts de bois de Dieu » que j’avais déjà créée en 2000 à Dakar avec le théâtre Daniel Sorano en présence de l’auteur et « Hamlet » adapté de Shakespeare. En effet, comme je sais que vous vous intéressez au travail de la diaspora noire, j’ai pensé qu’il était normal que je vous tienne informé. En ce moment, j’essaie de contacter soit Michèle Césaire, soit son frère qui est à l’Atrium pour leur faire la proposition de profiter de notre séjour dans la zone mais hélas sans succès. Je voulais donc vous envoyer le dossier de presse des deux pièces. « Hamlet » a déjà tourné dans 22 pays d’Afrique, d’Amérique du Nord, d’Europe de l’Est et de l’Ouest. Vous pouvez donc me contacter directement, voici mon mail

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[email protected]. Cordialement. Serge Limbvani.

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Bonjour M. Serge Bilé

Je suis Professeur d’Anglais à l’enseignement secondaire. Après 3 années d’animation radio sur Radio La Voix Du N’Zi (une station de proximité) à Dimbokro en tant que collaborateur extérieur, j’ai passé 17 mois (officieusement 20 mois) à l’animation d’une émission dénommée « Hello, Listeners ! » sur la radio Fréquence2 à Abidjan, sous le statut de stagiaire ; il faut préciser que c’est par le biais d’un casting que 4 d’entre nous avions été sélectionnés pour former le Service Anglais ; l’aventure, la belle odyssée, m’a énormément aidé à peaufiner mon Anglais et à nourrir d’autres ambitions ; malheureusement, je ne fais plus partie du Service Anglais (et ce, depuis le 16 Juillet 2009) parce que j’ai échoué au test d’embauche ; aujourd’hui, je me consacre entièrement à mon premier métier, c’est-à-dire, l’enseignement; (je précise que je suis fonctionnaire depuis 2002); toutefois, l’animation et la production radio, je l’avoue, me tentent beaucoup. Votre Association d’échanges culturels, « Akwaba » m’a beaucoup inspiré et me donne à réfléchir à un concept presque similaire dans les années à venir. Je souhaiterais garder le contact avec vous pour des défis futurs; écrivez-moi, s’il vous plaît, à [email protected] ou appelez-moi au (00225) 03 04 30 15 ; Merci. Guillaume koffi kouamé, Abidjan.

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Tout simplement formidable ! C'est ce matin en lisant Le Filament que je suis tombé sur l'article qui concerne les pasteurs. Je recommande vivement à nos sœurs et frères de le lire. J'irai dimanche devant une église, non loin de chez moi, pour déposer Le Filament que j’ai imprimé et photocopié en plusieurs exemplaires; grand merci chers frères pour ces idées que nous partageons. Car, c'est le même discours que je tiens dans mon entourage, mais on me traite d'«homme du monde». Michel Zahibo.

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Juste pour vous dire que je viens d'accuser réception du journal Le Filament. Je vous en remercie vivement. A première vue, le journal porte bien son nom. Après lecture complète du journal, je vous ferai part de mon avis et si possible je ferai des suggestions et des contributions. Bonne Journée! Alfred Domoraud.

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A l’attention de M. Léandre Sahiri. J’ai eu l’occasion de lire votre livre « Le Code Noir de Louis XIV ». Je vous en félicite, parce que vous avez abordez un thème qui touche tous les Africains. Mais, je voudrais savoir pourquoi vous ne demandez pas à M. Sidiki Bakaba d’en faire un spectacle que j’imagine grandiose, à la dimension de son talent. Je vous suggère de lui faire parvenir un exemplaire. Richard Pierre Konan

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Tu parles par le Journal, moi je parle à la Télévision. N'est-ce pas quelque chose que Seul Dieu a planifié? J'espère que tu ne prends pas tout cela comme des faits du hasard! Dieu est au contrôle. A bientôt. Ton Frère et Ami, Rev. Y. G. TI

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Je voudrais en savoir davantage sur L'artiste ivoirien Denver, sa carrière et ses productions musicales. Sa musique s’adresse-t-elle seulement aux chrétiens, puisqu’il s’appelle le « Boucantier de Jésus » ? I. Traoré

Réponse dans nos prochaines parutions.

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Chère consœur, cher confrère

Charles Nokan, notre éminent confrère membre du "Collège des Parrains de l'AECI"

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et de l'ASCAD, vient de me saisir d'une nouvelle qui afflige la grande famille des hommes de lettres : le décès, à Abidjan, de l’écrivain ivoirien Denis Oussou Essui. Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement. Les condoléances sont reçues à son domicile de la Cité des Arts, à Cocody. Foua Ernest, président de l’AECI (Association des écrivains de Côte d’Ivoire).

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Selon les échos que j’ai reçus, je puis vous assurer que votre journal est très très bien accueilli. Vous regardez de près les articles, vous conseillez, etc. Je vous réitère mes félicitations et mes remerciements. Santé, santé, santé… Gérard T. Lékadou, ingénieur.

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J’ai lu dans « Agenda », les informations concernant le « Prix Ivoire ». Je voudrais savoir quelles sont les conditions de participation. Michel Loukouman, Luxembourg. (Réponse : voir p. 5).

AAAmmmaaannniiieeennn………  (Une chronique d’Adjé Kouakou, Producteur et

Présentateur de l’émission AMANIEN. Voice of Africa Radio à Londres).

Coupe du monde de football : l’envers du décor…

 

D’après  les  informations  récoltées  auprès  de  la  FIFA, l’équipe championne du monde   encaissera près de 20 millions  d’euros.  Outre  les  20  millions  pour  le vainqueur,  le  finaliste  malheureux  gagnera  tout  de même  près  de  16  millions  d’euros.  Le  secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke a annoncé que 278.5 millions  d’euros  seront  distribués  aux  équipes participantes.  La  FIFA  exprimera  sa  reconnaissance aux  clubs  qui  prêteront  leurs  joueurs  (sélectionnés pour  la  phase  finale)  avec  une  indemnité  de  1061 

euros par  jour et par  joueur. Cette  indemnité  cessera  le lendemain de l’élimination de l’équipe des joueurs. 

Le Stade Soccer City qui accueillera la finale le 11 juillet 2010 

LA FIFA peut se permettre d’être si généreuse car elle va  recevoir  environ  2.1 milliards  d’euros  uniquement avec le droits TV, auxquels il faut ajouter les nombreux sponsors qui doivent verser plus d’un milliard d’euros (chiffres  détaillés  indisponible  actuellement)  pour soutenir la compétition. 

Pour  le  gouvernement  du  président  Jacob  Zuma,  la Coupe du monde est un événement sportif qui profite déjà  à  l’ensemble  du  pays :  création  d’emplois, rénovation  des  infrastructures  existantes  et amélioration  de  l’image  du  pays  à  l’étranger,  etc. L’Afrique  du  Sud  a  dépensé  sans  compter  pour  les stades qui accueilleront  les matchs et  le Stade du Cap est  sans  doute  la  plus  grande  réussite.  La  Coupe  du monde est donc censée améliorer  le niveau de vie des populations sud africaines. Et pourtant, c’est hélas ! Le contraire qui se produit. Pour certaines associations de proximité  et  ONG,  l’aspect  sinistre  de  la  township  de Delft  est  la  preuve  que  la  première  Coupe  du monde organisée  en  Afrique  est  surtout  destinée  à impressionner  les  riches  étrangers.  D’après  les habitants  de  Blikkiesdorp,  la  situation  est  pire  qu’au temps  de  l’apartheid.  Blikkiesdorp  a  été  construit  en 2008 pour  la somme de 32 millions de rands,  soit 2,8 millions  d’euros,  afin  de  fournir  des  “logements d’urgence”  à  environ  650  personnes.  Mais,  selon  les habitants, environ 15 000 personnes y vivraient et de nouveaux  arrivants  ne  cesseraient  d’y  déferler.  La municipalité rejette ces chiffres, mais ne peut nier que, dans  certains  cas,  six  ou  sept  personnes  s’entassent dans des espaces de trois mètres sur six. La chaleur y est  accablante  en  été  et  le  froid  glacial  en  hiver.  Le bacille  de  la  tuberculose  et  le  virus  du  sida  y prospèrent. Quant aux bébés nés ici, ils n’ont même pas d’existence  officielle.  Les  allées qui  séparent  ces  abris 

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de  fortune sont  tirées au cordeau et  les bicoques sont toutes  identiques.  Les  maisonnettes  ont  beau  être équipées  de  l’électricité,  les  allées  sont  pleines  de chiens  errants,  de  détritus  et  de  sable  gris  qui tourbillonne. 

Par ailleurs, de nombreuses populations de  la ville du Cap  ont  été  déplacées.  La  Zone  de  relogement temporaire a été construite pour fournir des logements d’urgence…  Il  y  a  un  vrai  problème de  vandalisme,  et les  fournisseurs  ont  dû  revenir  à  plusieurs  reprises pour  réparer  les  toilettes  cassées  ou  les  câbles électriques.  

 

Autre conséquence de cet événement : des dizaines de milliers  de  vendeurs  à  la  sauvette  vont  perdre  leur gagne‐pain.  La  Fédération  internationale  de  football (FIFA)  impose  en  effet  autour  des  stades  des  “zones d’exclusion”  qui  sont  uniquement  réservées  aux commerces autorisés par elle. « La Coupe du monde va tuer  les  petits  vendeurs  à  la  sauvette »,  assure  Regina Twala,  qui  vend  des  repas  à  emporter  depuis  trente‐cinq  ans  à  côté  du  stade  d’Ellis  Park.  « Si  on  nous interdit de  faire du commerce à proximité des stades et des zones touristiques, comment allons­nous, nous aussi, 

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profiter du tourisme ? ».  

Un  autre  fait :  il  y  a  certes  eu  une  croissance  dans  le secteur du bâtiment grâce à la construction des stades, mais la plupart des ouvriers ont depuis été licenciés et n’ont  toujours  pas  retrouvé de  travail.  « C’est  juste un tour de passe­passe pour détourner l’attention du public de ces seize années de démocratie qui n’ont rien changé pour  la  majorité  des  populations  dans  le  pays.  Ces gigantesques  stades  seront  nos  tombeaux !  L’enjeu  de cette  Coupe  du  monde  n’est  pas  le  football  ni  le tourisme :  c’est  un moyen  pour  les  politiciens  et  leurs amis de  s’en mettre plein  les poches… »,  conclut Andile Mngxitama,  éditorialiste  et  journaliste  politique,  qui devrait bientôt publier un pamphlet  intitulé « A bas  la Coupe du monde ! ». 

Un  adolescent  brave  les  mouches  et  l’odeur nauséabonde  des  toilettes  extérieures  pour  chercher de  l’eau.  L’air  absent,  il  fixe  les  rangées  de  taudis  en tôle rouillée. « Ici, il n’y a pas d’arbre ni le moindre brin d’herbe. Ici, rien ne pousse ». 

 

Zone de  relogement  temporaire pour  le maire du Cap ou camp de concentration pour ses habitants ? En tout cas,  vous  êtes  à  Blikkiesdorp !  Les  habitants  de  ce bidonville  ont  été  expulsés  de  force  de  leurs  anciens logements et installés ici contre leur gré. Pour eux, c’est la  faute à  la Coupe du monde de football qui aura lieu du 11  juin au 11  juillet 2010.  « Ici, c’est une décharge, lance Jane Roberts. Ils ont chassé les gens des rues parce qu’ils  ne  voulaient  pas  les  voir  pendant  la  Coupe  du monde.  Maintenant,  on  vit  dans  un  camp  de concentration. La police vient la nuit pour nous rouer de coups ! L’Afrique du Sud ne veut pas montrer comment elle traite son peuple. Il n’y a que la Coupe du monde qui 

 compte ! ». 

Sandy  Rossouw,  42  ans,  faisait  partie  des  366 personnes  expulsées  du  foyer  Spes  Bona,  dans  le quartier de Athlone. Avec sa famille, ils dorment à cinq dans  le  seul  lit  de  sa  bicoque  de  Blikkiesdorp.  « Nous avons été expulsés de notre foyer à cause de la Coupe du monde,  fulmine­t­elle.  Il  se  trouvait  à  200  mètres  du stade. Nous ne voulions pas partir, mais  ils ont menacé de  faire  intervenir  la police.  Ici,  tout  le monde crève de faim !  Les  gens  marchent  trois  heures  pour  aller  à Athlone  s’acheter  une miche  de  pain.  Huit  familles  se partagent un seul WC, c’est scandaleux !  Il y a quelques semaines,  des  hommes  nous  ont menacés  avec  un  fusil d’assaut. Il faut annuler la Coupe du monde ! Ils rénovent les bâtiments du Cap pour des  centaines de millions de rands. Pourquoi ne pas dépenser au moins une partie de cet argent pour nous? »… 

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On peut se demander ce que gagne réellement l’Afrique à organiser cette compétition ?  

Toujours  est‐il  que,  en  dépit  des mécontentements  et des griefs, et n’en déplaise aux  laissés‐pour‐compte et militants  des  droits  sociaux,  la  coupe  du  monde  de football aura bel et bien lieu en Afrique du sud et fera vibrer les fous de foot. Ainsi va la vie. 

Jean‐René Vannier 

Ce journal est le vôtre. Adressez-nous vos trouvailles, vos annonces, vos avis, vos articles, mais aussi vos dons ou contributions.

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Il faut vite sauver

Tatiana !

Depuis plusieurs mois, la comédienne Tatiana de Makensira est malade, gravement malade.

 

Jusque-là, ses parents ont fait face à leurs responsabilités. Ils ont payé pour ses soins, dans la mesure de leurs moyens, tout en la tenant à l’écart des regards indiscrets. Mais, sept mois de maladie, ça épuise, physiquement, moralement et surtout financièrement. Il est peut-être temps de faire un peu plus pour Tatiana : lui trouver, par

exemple, une prise en charge médicale et des conditions de vie que requiert son état de santé. Parce qu’à Yopougon où elle vit, les conditions ne sont pas du tout faciles, et la vie peut rapidement devenir un enfer pour la grande malade qu’elle est.

A l’image de l’élan de solidarité qui a entouré Victor Cousin, Guéhi Thérèse et bien d’autres artistes, il serait louable qu’on pense aussi à Tatiana de Makensira. Il faut vite sauver Tatiana… Avant qu’il ne soit trop tard.

 

 Très amaigrie, malade, la comédienne Tatiana de Makensira 

plus que jamais méconnaissable. 

  

Dans notre prochaine parution  

L'éducation dans son ensemble est malade en Afrique. Nous nous devons de diagnostiquer le mal, l’étendue de son ampleur, situer les responsabilités, afin de préconiser des solutions. Qu’en est-il du cas particulier de la Côte d’Ivoire ou l’école est considérée comme « la priorité des priorités » et ou les enseignants sont au pouvoir, y compris que le président est un universitaire ? C’est l’objet de notre prochaine nouvelle rubrique intitulée « Dossier» que nous ouvrirons avec un texte du professeur, journaliste et écrivain Tiburce Koffi.

 

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LLEE DDEEBBAATT DDUU MMOOIISS

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« Les Marchands  

de miracles » 

  Il y a quelques semaines, Congo‐Internet.com a ouvert un grand  débat  intitulé  « Les marchands  de miracles ».  Ce débat soulève  la problématique de « la prolifération des églises  chrétiennes  africaines.  On  peut  lire  en introduction de ce débat ceci :  

« Kinshasa, Brazzaville, Libreville et autres sont plongées dans  l'univers  ahurissant  des  églises  de  guérison,  où  la violence  des  cultes  reflète  celle  de  la  misère,  où  le discours  tragi‐comique  des  télévangélistes  répond  à  la naïveté désespérée des fidèles... ». Qu’en pensez‐vous ? 

En attendant de recevoir et publier votre point de vue et après  l’analyse  croustillante  de  M.  Sylvain  de  Bogou, journaliste  et  écrivain,  Directeur  de  rédaction  (cf.  Le Filament nº 3), nous proposons ci‐dessous le point de vue d’un « ministre de l’évangile », le Révérend Pasteur Ti.  

De  son  vrai  nom  Lestin  Tito  Yisuku  Gafudzi,  le Révérend  Pasteur  Ti,  d’origine  congolaise,  défenseur des Droits de l’Homme, combattant pour la  liberté,  a  exercé  de  nombreuses  fonctions professionnelles,  administratives,  politiques  et diplomatiques, avant de s’établir comme « ministre de  l’évangile »  à  plein  temps  en Angleterre.  Il  est pasteur  principal  et  fondateur  du  « Ministère International  de  l’Esperance  de  la  Gloire »,  à Londres. Né  en  1941,  il  est  actuellement  le doyen des  pasteurs  francophones  au  Royaume‐Uni. Ecrivain,  il est  l’auteur de plusieurs ouvrages dont entre  autres  “L’extraordinaire  amour  de  Jonathan pour David”, A propos des mensonges monstrueux sur  le  prétendu  esclavage  permanent  des Noirs », « Cœur  enflammé »,  « Cendres  et  Lumières », « Commentaire sur le jeûne et la prière bibliques », « L’esprit  de  dispute  dans  le  foyer »,  etc.  Il  nous livre son point de vue sur les églises chrétiennes et leur manque à gagner. 

Ce qui manque à l’église 

 et aux chrétiens… 

D’entrée de  jeu,  je préviens que mon constat, en ce qui concerne  l’église et  les chrétiens, est négatif, bien que  je n’aime pas voir les choses négativement… Je suis pasteur depuis plus de quinze  années dans  le ministère,  à plein temps. J’en connais plusieurs qui ont fait plus  longtemps que moi dans le ministère et qui ont fait le même constat.  

Partout où je suis allé, c’est  le  même constat : « L’Eglise est malade, parce que  les Chrétiens  sont malades ».  Mais,  au fait, de uell aladie souffre  glise et 

pourquoi  les Chrétiens en sont‐ils  la cause ? C’est ce que nous allons montrer dans ce qui suit. 

De  la  maladie  du  relâchement  et  de  l’apathie  des Chrétiens. 

Force  est,  avant  tout  de  reconnaitre  que  l’Eglise  souffre de  la maladie du relâchement et de  l’apathie des chrétiens, surtout dans  le domaine de  l’amour. En effet, les chrétiens entendent  la Parole de Dieu  tous  les  jours, ils n’arrivent  jamais à  la mettre en pratique.  Ils  croisent les  bras,  regardent  leur  pasteur  se  démener  tout  seul pour faire avancer le royaume de Dieu, et ils se plaignent de  tout,  cependant  qu’ils  ne  font  rien  pour  changer  ou améliorer les choses qui pourrissent avec leurs vies, leurs familles,  leurs  communautés,  leur  Eglise  locale.  Ce constat est généralement valable dans  toutes  les églises des pays francophones…  

L’Eglise  souffre  par manque d’amour pour Dieu 

Le  manque  d’amour,  selon  la  Bible,  ouvre  de  grandes portes  aux  puissances  de  l’enfer  d’atteindre  les  enfants de Dieu. L’amour entre  les chrétiens est  le premier signe évident  qui  indique  que  nous  sommes  les  disciples  de Jésus‐Christ  de  Nazareth.  L’amour  des  chrétiens  pour Dieu  et  pour  son  royaume  est  l’indice  majeur  pour démontrer  que  les  chrétiens  obéissent  aux commandements de leur Dieu. Le commandement qui est 

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contraires

Regardez  le déroulement de  l’histoire de nos églises,  les 

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Du modèle des chrétiens nigérians et ghanéens 

Que ces églises se trouvent en Afrique, en Amérique, en 

Il  n’y  a  pas  longtemps, 

‐ils  tg  

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Allez répondre à ces questions ! Vous risquez de quitter le 

Et,  comme  la  foi  a  des  limites,  beaucoup  d’hommes  et 

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Révérend Pasteur Y. G. Ti  

(Extrait  de  “L’extraordinaire  amour  de  Jonathan  pour 

 

le  premier  et  le  plus  grand  de  l  a Bible  dit  que  chaque chrétien  doit  aimer  prioritairement  Dieu,  de  tout  son cœur, de toute son âme, de toute sa pensée et de toute sa force ; et que, ensuite, il doit aimer son prochain. C’est le  deuxième  plus  grand  de  la  Bible,  qui,  du  reste,  est semblable au premier. 

Et donc, pour bien comprendre la logique entre ces deux commandements, il faut entendre que, au fait, il n’y a pas beaucoup de différence, parce que  le premier  se  trouve dans  le deuxième et  vice  versa. Cela  veut dire, en  clair, que  si  quelqu’un  dit  qu’il  aime  Dieu,  il  doit  forcément aimer son prochain. Si quelqu’un dit qu’il aime Dieu, mais haït  son  prochain,  il  est  menteur ;  car,  comment quelqu’un peut‐il prétendre aimer Dieu qu’il ne voit pas, s’il  n’aime  pas  son  prochain ?...  L’homme  est  un  être spirituel,  certes ;  mais,  il  est  aussi  et  surtout  un  être sensuel. Il croit plus facilement aux choses qu’il voit qu’à celles qu’il ne voit pas. La meilleure  façon d’appliquer  le premier  commandement,  c’est d’appliquer  le deuxième. C’est la Bible qui le dit. 

Nous  parlerons  longtemps  de  cet  amour  des  chrétiens, qui  doit  être  restauré  dans  le  Corps  du  Christ,  dans d’autres ouvrages. Mais, pour l’heure, nous voulons nous adresser  particulièrement  à  ces  chrétiens  qui  parlent d’amour,  mais  qui  disent  qu’ils  ne  le  voient  pas  se manifester  dans  leur  vie,  dans  leur  famille,  dans  leur église  locale, qui se plaignent qu’on  favorise ou on aime certains et pas eux. Nous voudrions leur faire comprendre que  nous  pouvons  être  ces  chrétiens  qui  empêchent 

l’expansion  du royaume  de  Dieu sur  la  terre,  à cause de nos ctes et de nos œuvres, 

  à  ceux du  royaume.  De quoi s’agit‐il ? 

grandes  comme les  petites.  A  part  les  églises dénomm ationnelles,  (catholi ues   anglican s  ou protestantes  baptistes méthodistes,  presbytérien es, luthériennes  ou  autres)  qui  sont  remarquables  par  la rigueur  et  la  discipline  dans  la  gestion  et  le fonctionnem nt,  on  constate  qu   nos  églises indépendantes,  qu’elles  soient  évangéliques, 

charismatiques  ou pentecôtistes,  qui  réclament  du Saint‐Esprit  et  où  tous  les membres  sont  supposés  être nés de nouveau, sont marquées par  l’anarchie,  le  laisser‐aller, les divisions continuelles, les abandons fréquents de l’assemblée locale pour l’assemblée voisine, les critiques, les disputes, les désordres, les règlements de compte, les rebellions,  les  désobéissances  persistantes  à  la  voix  de l’homme de Dieu, le refus de payer la dîme et de faire les offrandes,  ce  qui,  bien  entendu,  cause  des  faillites financières,  etc.  Pourquoi  tout  cela ?  C’est  tout simplement   caus  du manque d’amour pour Dieu, pour le royaume de Dieu et pour l’homme de Dieu. 

Europe ou ailleurs,  le phénomène est  le même. Vous en trouverez qui n’ont pas payé ni offrande ni dîme pendant toute  une  année  et  qui  viennent  tous  les  dimanches  à l’église.  

un  éminent  apôtre  se demandait :  « Pourquoi certains  chrétiens admirent ant  les chrétiens  ni érians et ghanéens, sans rien faire asser ? Quand est‐ce que 

les  chrétiens  nigérians  et  ghanéens  admireront‐ils  les autres chrétiens ? ».  

pour les égaler ou même les dé

ministère  que  Dieu  vous  a  confié  dans  cette communauté.  

femmes de Dieu ont désarmé, et ont fermé les portes de leurs  églises  locales,  s’étant  hélas !  trouvés  dans l’impossibilité  e  continuer  à  s’endetter pour  payer  la salle pour  les  cultes.  Ils n’ont pas pu  s’en  sortir avec de tels  chrétiens,  qui  ne  voient  que  les  intérêts  de  leurs ventres et se moquent de Dieu. 

David”, Editions Menaibuc, Paris, 2009). 

Page 20: LE FILAMENT 04

  20

Prochainement : 

« Le s a 

Par Serge Grah (Journaliste, Ambassadeur Universel pour la Paix).

Prochainement :

 christianisme nouasservis ».

 

Intervention  d résident  des u  Pasteur  Michel  Doué,  ppasteurs francophones du Royaume‐Uni 

 

DDDiiittteeesss---mmmoooiii pppooouuurrrqqquuuoooiii………

Notre nouvelle rubrique. 

Elle est signée G a le pourquoi et  S Jonathan et  expliquerle comment des choses de la vie. Par exemple, 

«  Pourquoi lançons-nous du riz aux nouveaux

mariés ? ». 

Réponse de G S Jonathan… … dans notre prochaine parution.  

« Heureux qui peut sav  oir l'origine des choses ». (Virgile).

 

 

 

L’écriture africaine   

Dans  cette  rubrique,  n   femmes  écrivaines africaines,  pour  montrer  que,  contrairement  à  ce  qu’on  a 

ues 

 

Au féminin 

ous  présentons  les

tendance à faire croire, nombre de femmes africaines écrivent, s’adonnent aux Belles Lettres et nous gratifient de belles pages à  lire. Dans  les prochaines parutions, nous vous proposerons quelques pages de leurs chefs d’œuvres. 

Propositions attend

  

LLeess  cciieerrggeess  ddeess  tteemmpplleess  

On allume partout  

 du culte. 

’est notre temple intérieur qui a besoin  mière 

sées   

 pleines  

 de venin et d’excréments.  

 », à araître). 

A l’heure des cultes 

Dans les temples Et dans les églises Des cierges Pour éclairer le lieu Et pourtant  CMa foi ! de luLumière pour éclairer  Nos actes et nos penNos cœurs et nos têtesRessemblant pour de vrai A des cruches Des cruches apparemmentDe nectar Et pourtant  Débordant Léandre Sahiri, (Extrait de « Les pollensp

 

 

Nous rappelons que l'ensemble du journal est couvert par le copyright.

 

Avis Chers amis, lecteurs, lect hésitez pas à nous faire rices, n’parvenir vos impressions nts de vue et vos idées, , vos poimême  en  vrac.  Nous  pouvons  les  rédiger,  en  faire  la mise en page et nous les publierons,  bien entendu avec votre  accord,  signature ou anonymat, dans  la  rubrique appropriée.  Conseillez Le  Filament  à vos  parents,  à vos connaissances  et  à vos  amis…  et  Recevez GRATUITEMENT  votre  numéro.  Chaque mois,  il  y  a  du nouveau!...  

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  21

SSSooouuusss l ll’’’aaarrrttt ààà p ppaaalllaaabbbrrreeesss

Chronique de  Serge Grah 

De l’intérêt

Quand on regarde i et le omportement de sa population, on est forcé de

reconnaître que l’un des grands problèmes qui se

cun des éléments d’un groupe doit contribuer à la vie et à la

anisme humain. Si ses différents organes fonctionnent de manière

narchique et individuelle ou singulière, au lieu de se

uera qu’il y a certains éléments qui vont capter l’énergie solaire, d’autres vont puiser

Général

la Côte d’Ivoire d’aujourd’huc

posent à nous, c’est notre égoïsme. Rien ne doit profiter à personne, si ça ne nous profite pas en particulier, telle est la devise. Si bien que personne ne se soucie de l’intérêt général, de l’intérêt de la Nation. Ce qui compte, c’est soi. Et, si cette crise de laquelle nous peinons à sortir perdure, c’est bien parce que, tous, nous posons des actes dans le seul souci à chacun de se satisfaire soi-même.

Et pourtant, partout où il y a un souffle de vie, s’observe un principe selon lequel cha

prospérité du groupe tout entier. Car, les différents éléments sont complémentaires, interdépendants. Et chaque élément bénéficie de la participation des autres. D’où, le concept de l’intérêt général ou de la « communauté d’intérêt ».

Prenons l’exemple de l’org

acompléter dans une logique de l’intérêt général, l’organisme, à coup sûr, ne survivra pas. Il serait privé de cohésion. Le cancer le démontre assez bien. Il s’agit d’une cellule qui se multiplie anarchiquement, ne se souciant que de son intérêt. Au bout d’un certain temps, il (le cancer) va se généraliser, c'est-à-dire occuper tout seul tout l’organisme, et enfin de compte, mourir avec l’organisme qu’il a détruit. En privilégiant, égoïstement, son intérêt, en s’opposant à l’esprit de l’intérêt commun, il (le cancer) a provoqué son autodestruction.

Autre exemple. Si nous considérons la vie d’une plante, on remarq

l’eau et les aliments nutritifs : chacun de ces éléments participe à la vie et à la prospérité de la plante dans son ensemble. Il y a une organisation conçue pour coordonner les intérêts particuliers dans une logique d’intérêt commun. Aucune des parties, notamment des racines aux feuilles, n’est exclue des «bénéfices» engendrés par le «travail» de chacun. Cette organisation est, par sa nature, non-discriminatoire. Chacune des parties a donc intérêt à ne pas perdre de vue l’intérêt général, en vue de favoriser, sauvegarder le fonctionnement harmonieux du groupe.

Pour reprendre l’exemple de la plante, supposons que les éléments qui la composent soient totalemenindépendants les uns des autres, il se trouvera

etc.

t

évident que chacun de ces éléments devrait assumer seul toutes les fonctions qui étaient auparavant partagées : capter l’énergie solaire, puiser les éléments nutritifs, se reproduire, etc. Ces éléments indépendants n’auraient plus aucun motif de s’associer pour former une plante, et la plante elle-même n’aurait plus de raison d’être.

En analysant cette logique, on constate, en effet, que le principe de l’intérêt général contient implicitement les notions de solidarité, d’équité, de liberté,Nous sous-estimons, très souvent, les propriétés que présente cette logique de l’intérêt général. Au point qu’elle nous paraît tout simplement «normale», au même titre que l’existence de la pluie et des arbres. A force de l’avoir devant les yeux, nous n’y faisons plus vraiment attention. Pourtant, il suffit d’imaginer une société sans ordre ni loi, une société sans organisation, pour nous rendre à l’évidence des avantages extraordinaires qu’offre l’intérêt général. Celui-ci assure une plus grande efficacité, un meilleur rendement, une meilleure survie, au

Page 22: LE FILAMENT 04

  22

res, il cesse de se conformer à la logique de l’intérêt général. Pareil au

pourrait la dans

contraire d’une organisation qui n’est pas régie par la logique de l’intérêt général.

Lorsque, dans un milieu, un élément évolue indépendamment des aut

comportement d’une cellule devenue cancéreuse et qui n’obéit plus à la logique de l’intérêt général, ayant «choisi» d’évoluer de manière individuelle, sans tenir compte de la réalité au sein du groupe.

La logique de l’intérêt général s’oppose donc au chaos. Elle en est l’antithèse. On comparer au principe d’une chorale. En effet,une chorale, le maître de chœur veille à ce que chacun des choristes joue sa partition en conformité et en complémentarité avec tous les autres, même si chaque élément de l’ensemble évolue dans une voix spécifique. Les choristes n’ont même pas besoin de s’accorder entre eux. Il suffit seulement à chacun de respecter le rythme indiqué par le maître de chœur. Et sa voix se trouve alors automatiquement en symbiose avec toutes les autres. Le maître de chœur est la référence pour tous. Cette coordination des choristes, par une référence commune, fait que l’ensemble de la chorale produit une harmonie. Au lieu d’une cacophonie. Sans maître de chœur, cette harmonie serait extrêmement difficile à atteindre. Et presque impossible à faire durer. Parce qu’il n’y aurait aucun principe de stabilité pour s’opposer aux tendances cacophoniques de chacun des choristes.

De même, l’équilibre dans un pays ne résulte pas d’un hasard. Il est organisé et coordonné par des relations de cause à effet. Chaque individu ne doitpas se préoccuper que de son intérêt personnel. Tous les intérêts de tous les individus doivent être coordonnés par une logique qui doit viser à promouvoir l’Intérêt Général. Si les Ivoiriens avaient, un temps soit peu, le souci de l’intérêt du bien public, de la Nation et du devenir de notre pays, en lieu et place de leurs intérêts personnels, égoïstes, il y a longtemps qu’on serait sorti de cette crise morale, éthique, culturelle et, finalement économique et politique qui nous consume lentement mais sûrement.

Serge Grah (Journaliste, Ambassadeur Universel pour la Paix).

SSSaaannntttééé CCCooonnnssseeeiiilllsss

Attention! L’urine n’est pas un médicament

Dep nt la ar l’urine ir de jouvenc e un

uis quelques temps, les journaux africains fopublicité de " l’urinothérapie " ou le soin p

comme un « produit miracle, élixe et cure de forme », du moins comm

« remède universel pouvant traiter par une consommation régulière environ 64 maladies, dont le cancer, les crises gastriques, les morsures de serpent ou la fièvre ». De plus, conseillée sous forme de massage, l’urine serait très bonne pour l’épiderme et cela laisserait la peau souple et ferme. Selon les adeptes de l’urinothérapie, « un ou deux verres par jour peut vous aider à rester jeune et en bonne santé ».

Ces thèses sont exposées et développées dans des ouvrages publiés par une maison d’édition suisse et écrits par un groupe de praticiens à l’origine du premier congrès mondial de la thérapie par l’urine,

artout en Afrique et même dans la diaspora africaine en occident, au point que cette

organisé en Inde en 1996, des ouvrages qui, quoiqu’ils coûtent cher (entre 14 000 et 18 600 FCFA) se vendent, depuis quelques temps, comme des petits pains dans les communautés africaines et qui constituent les meilleures ventes des librairies francophones. Inaccessibles à la plupart des bourses africaines, ces ouvrages sont largement contrefaits ou photocopiés et revendus sous le manteau.

Ainsi, bénéficiant de cette publicité gratuite, les thèses de l’urinothérapie, ou la thérapie par l’urine, font une percée étonnante dans toutes les sociétés p

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  23

nt la promotion de cette médication qui, il faut le souligner, est très

la Santé du Cameroun, " L’urine est le liquide d’épuration du sang par les reins. La

soi-disant thérapie remplace les vrais traitements. On voit par exemple des malades du sida arrêter de prendre leurs rétroviraux pour se tourner vers ce genre de traitements sauvages.

Or, l’utilisation de l’urine comme médicament n’est pas sans risques. C’est même très dangereux. D’où, le ministère de la Santé publique du Cameroun a réagi en interdisant officielleme

Or, l’accumulation d’urine dans l’organisme, dans le sang notamment, suite à une insuffisance rénale aiguë, est dangereuse. Si l’on n’intervient pas en faisant une dialyse, c’est la mort qui survient en quelques jours ".

Alors, réagissons tous et toutes à l’urinothérapie " dont l’engouement prend de plus en plus d’ampleur dans nos communautés. Soyons vigilants. L'urine

dangereuse, par le biais d’un communiqué dont le message est très clair : « Compte tenu des risques de toxicité (jugez-en vous-mêmes par sa composition), à court, moyen et long terme liés à l’absorption de l’urine, et étant donné qu’il n’y aucune preuve scientifique d’une quelconque guérison par l’urine, le ministre de la Santé déconseille la consommation de l’urine et invite ceux et celles qui en font la promotion à y mettre fin sans délai, sous peines de poursuites judiciaires ».

En effet, l’absorption de l’urine s’avère dangereuse pour la santé, car, comme l’explique Jean-Rollin Ndo, Directeur de la Pharmacie et du Médicament au ministère de

plupart des déchets que l’organisme voudrait éliminer passent par le sang et sont filtrés par les reins et excrétés dans l’urine. Ce sont par exemple des déchets organiques comme l’urée, très toxique, la créatinine et beaucoup d’éléments minéraux.

Voici la composition de l’urine

n'est pas un médicament. Bien au contraire !...

Dans notre prochaine parution   

1.  Pourquoi  faut‐il  être  à  jeun  avant  une anesthésie ? 

2.  Le  sucre :  bon  et  pas  bon  pour  la  santé… Dans  notre  prochaine  parution :  quelques conseils  pour  manger  moins  de  sucre,  afin d’éviter  certaines  maladies,  pour  perdre  du poids.  

 

CCEE  JJOOUURR‐‐LLÀÀ   

Unees et politiques marquants. 

Envoyez‐nous vos textes.  

 rubrique pour rappeler des faits historiqu

Propositions attendues

Page 24: LE FILAMENT 04

 

L

  24

Lee DDéébbaatt eesstt oouuvveerrtt……

Pensez-vous qu’un artiste, un intellectuel ou un écrivain… de r ou pas de la politique ? Voici  la  réponse  de  l’artiste‐peintre ivoirien  Justin Oussou :  

 se mêler de  comme des 

   la politique, parce que c’est  le 

rôle de  l’artiste que  je suis de témoigner de mon temps. 

oit ni de se refugier dans  leur propriété privée, ni de continuer à s’adonner à 

d ssont les pires réactionnaires ». 

LLee  dd

vrait se mêle

« Non. Je pense qu’un artiste ne devrait pasla politique. Ceux qui le font, je les considèreartistes alimentaires. En fait, c’est la pauvreté qui pousse les  artistes  à  quémander  et  à  lécher  les  bottes  des hommes politiques...  Je  travaille parfois sur des  thèmes politiques. Je m’inspire de

J’essaie d’immortaliser ce que les politiciens font. Mais, je ne  fais  pas  de  la  politique,  Je  ne  suis  pas  un  acteur politique.  C’est  cela  la  différence  fondamentale  entre certains artistes et moi. Un homme comme Alpha Blondy, à qui on demande son parti, répond ouvertement qu’il est du FPI. A mon avis,  il ne devrait pas faire cela. Un artiste doit chanter pour  la paix en Côte d’Ivoire  ;  il ne doit pas soutenir  un  président  de  République,  ni  un  ministre, encore moins un parti politique. Le  jour de  l’élection,  tu prends  le bulletin du parti que  tu veux,  tu  le mets dans l’urne.  Mais,  c’est  ta  cuisine  interne  et  ça  ne  regarde personne,  c’est privé. Et  c’est ainsi qu’un artiste doit  se comporter. Moi,  je  ne  dévoilerais  jamais mon  parti  en public.  Je  pense  que  cela  n’intéresse  personne ».  (in Abidjan.net du jeudi 25 février 2010)

Jacques  Roumain,  quant  à  lui,  soutient  que  « l’écrivain, l’artiste  ou  l’intellectuel  doit  se  sentir,  avant  tout,  un témoin et surtout un acteur du drame historique dans  la société où il vit. Tandis que le destin de l’humanité est en jeu, dans une  formidable  révolution mondiale,  l’écrivain, l’artiste ou l’intellectuel n’ont pas le dr

leur  art  et  à  leur  activité  sans  prendre  ouvertement position ».  (Cité  par  Auguste  Viatte,  in  « Histoire comparée  des  littératures  francophones »,  Ed.  Nathan, 1980). 

Dans  « Tribaliques », Henri  Lopès  écrit ;     « Si  tu  ne  fais pas  la politique, elle  te  fait ». Edouard Herriot, dans  ses « Mots et maximes » nous met ainsi en garde : « Méfiez‐vous de ceux qui  éclarent ne pa   faire de politique. Ce 

«

éébbaatt  eesstt  oouuvveerrtt..  FFaaiitteess  ppaarrtt  ddee  vvoottrree  ppooiinntt  ddee  vvuuee..  

  

LLee   PPrrooffeesssseeuurr   NNiiccoollaass   AAggbboohhoouu,,   DDoocctteeuurr   eenn  ééccoonnoommiiee   ppoolliittiiqquuee,,   iinntteerrvviieennddrraa   ddaannss   nnooss  pprroocchhaaiinneess   ppaarruuttiioonnss,,   eenn   cceettttee   rruubbrriiqquuee  «  EEccoonnoommiiee  »»,,   ppoouurr   ééccllaaiirreerr   eennccoorree   pplluuss   nnooss  llaanntteerrnneess. 

 

Nota : Si vous  connaissez des personnes qui méritent de figurer dans notre « Tableau d’honneur », n’hésitez pas à nous  en  faire  part.    D’autre  part,  pensez‐vous  que,  à l’image  ou  en  contrepartie  de  « Tableau  dʹhonneur »,  il serait  utile  et  opportun  de  créer  une  autre  rubrique dénommée  « Tableau  de  déshonneur » ?  Contribuerez‐vous à alimenter cette rubri ue ? q

Propositions attendues 

ECONOMIE  

Le franc CFA est une arme offensive et défensive de la 

France 

  «Le  destin  de  l’homme  se  joue  sur  la monnaie!  Exigez l’ordre  cques Rueff.  Pour  lui,   il  ne  peut  pas  y  avoir  de  progrès  de  la Civilisation  et  de  la  Liberté  sans  la  stabilité monétaire. C’est dire combien la monnaie compte dans l’organisation et  la survie d’une société. La monnaie est une  invention qui est au cœur de nos sociétés actuelles. Cependant, elle est  relativement  ancienne  et  a  une  histoire  complexe. 

financier ou acceptez  l’esclavage!», disait Ja

Page 25: LE FILAMENT 04

  25

Non des strat

No nt du développement de s,  le peu d’attention portée  à  la  dimension ans  les  stratégies  de 

 noir,

re  de 

ritoriale élue au suffrage universel.  

  sait  également que 

l’effondrement  de e

  à  la 

  la  liberté   danap 

l’histoire.   n

e

m u

ique,  social  et  culturel  de  l’Europe  au XIXème siècle, se sont conjugués : Curiosité, Capitalisme, 

a olon . 

 s 

e   t  à  lui

de

n  . 

On sait, en effet, que face à la crise économique mondiale 

àla CFAO, 

obstant,  la  monnaie  semble  être  écartée égies de développement des pays africains.  

tre présente  réflexion porte sur  le chainon manquas pays africain monétaire  d

développement.  Cet  article  se  voudrait  une  modeste contribution  à  l’exploration  de  «  l’énigme  »  du  sous‐développement  des  pays  aux  ressources  naturelles abondantes. 

Une arme défensive  

de la France 

Il est connu de tous, que  le continent africain en général est un  « scandale géologique » et  le sous continent   un  scandale  tout  court,  vu  l’immensité  légendaileurs  richesses.  Et  cela,  la  France  l’a  intégré  depuis  la colonisation. On  sait  également que  les  années 1940  et 1950  ont  été  riches  en  contestations  réclamant l’indépendance  des  colonies.  C’est  ainsi  qu’en  1956,  la Loi‐cadre,  dite  loi  Deferre,  renforçait  l’autonomie  des colonies  en  créant  un  conseil  de  gouvernement  et  une assemblée ter

On

la  4   République, avec  le  retour  du général  de  Gaule et  la  mise  en chantier  de  la  5e 

République ont entrainé une nouvelle  révision du statut des colonies.  Le projet proposé par référendum en 1958 a offert  le  choix entre une  indépendance  immédiate ou l’entrée dans une communauté française avec davantage d’autonomie, mais toujours sous tutelle de  la métropole. A  ce  projet,  le  « fougueux »  Sékou  Touré,  habituéphraséologie  syndicaliste,  sous  desdéchaînés,  lançait :  « nous  préféronspauvreté  à  l’opulence  dans  l’esclavjuste et net. Les commentateurs  simque la Guinée a fait le mauvais choix,qu’il  faille  plus  retourner  les  ms’aventurer dans un tel raccourci de permet de comprendre qu’avec le fra

  applaudissements s  la 

ge ».  Tout  est  dit, listes peuvent dire mais il nous semble éninges  avant  de 

Ce détour c CFA, la France, en 

dépit  de  l’autonomie  qu’elle  offrait  aux  Africains, disposait  toujours  et  encore  d’une  arme  efficace  pour défendre ses  intérêts dans ses colonies. C’était donc une liberté surveillée. 

Pour  saisir  la démonstration du  franc CFA  comme  une  arme défensive  de  la  France, il faut sans doute savoir  pourquoi le mouvement d   colonisation  qui avait débuté au XVIème 

siècle et avait crée de vastes empires coloniaux, a trouvé une nouvelle vigueur à partir du  ilieu d  XIXème siècle ?  Nous avons appris dans nos  recherches que plusieurs facteurs  dits  les  «  6C  »,  liés  au  nouveau  contexte politique,  économ

Commerce, Christianisme, Civilis

En France,  la  colonisation a desconvaincre  définitivement,  il déclaration  de  Jacques  Doriot,1928 :  «Sans  les  colonies,  notrfaillite».   Et,   le  professeur  Gauaffirmé  en  1930  que  «  la 

tion, C isation

motifs précis. Pour  s’en uffit  de  suivre  cette alors  communiste  en pays  serait  en  état de therot,  quan ,  a struction  des  empires 

coloniaux entraînerait la ruine des métropoles ». 

Comment  la  ruine des colonies  peut‐elle entrainer  celle de  la métropole ? La  réponse se  trouve sans doute dans ce que postule Jules Ferry, en ces termes : « La politique coloniale  est  la  fille  de  la  politique  industrielle».  Cela signifie  que  le  développement  industriel  rendait  la colonisatio indispensable

des années 1930,  la bourgeoisie  française a  trouvé dans son  Empire  colonial  une  planche  de  salut :  un  marché protégé, à l’abri du marché mondial, qui joua un rôle vital alors,  par  exemple  comme  débouché  pour  l’industrie cotonnière. Ce processus  s’accéléra  au  tournant du  XXe siècle,  les  cultures  destinées    l’exportation  firent  leur apparition, et  les grandes  firmes commerciales, la  SCOA,  s’en  assurèrent  le  monopole  côté  français, comme de son côté la firme anglo‐hollandaise Unilever. 

Page 26: LE FILAMENT 04

  26

d et les pays de la zone franc, 

se place tranquillement sous l’ombrelle protectrice d’une 

 

 

n

a  donc  fait  le  plus  puissant instrument de domination de l'Humain et de la Nature. 

Avec  la  zone  franc,  le  France  voulait  conserver  son  aire d’influence,  mais  aus   des  liens  un  temps 

 

nation  coloniale  était  autrefois glorieuse. Elle est devenue ruineuse. La décolonisation est 

érê    de  layle 

, sions alors

lonies

 fonctionnaires  au  niveau  des  gouvernements  et  des 

Les défenseurs du franc CFA, cette branche monétaire  u pacte colonial entre la France

idée  de  monnaie  stable  nécessaire  à  l’émergence  des petites  économies.  Cette  argumentation  n’est  pas féconde,  d’ailleurs,  elle  ne  résiste  pas  à  une  analyse profonde. La vérité, c’est que le franc CFA permettait à la France  d’acquérir  cacao,  bois  tropicaux,  uranium,  etc., sans  sortie  de  devises.  Les  patrons  des  grands  groupes capitalistes recherchent tout systématiquement à détenir des positions de monopole, sinon, disent‐ils, comme par exemple Vincent Bolloré,  ça ne  vaut pas  la peine. Cette position de monopole  leur permet de pratiquer  souvendes  prix  plus  élevés  que  dans  les métropoles,  dans  des pays  pourtant  plus  pauvres.  Les  entreprises  françaises, ankylosées  par  des  décennies  de  chasses  gardées, encaissent difficilement  les offensives d’une concurrence qui s’est aiguisée, même dans l’Afrique « marginalisée ». 

Depuis  les  indépendances,  le  franc  CFA  aide  la  France dans  l’exploitation   des  ressources  naturelles  des  pays africains  de  la  zone  franc.  Protégées  des  risques  de change,  les  entreprises  françaises  font  des  profits colossaux. Le  franc CFA est  le poumon de  l’impérialisme français dans  ses anciennes  colonies de  l’Afrique au  sud du  Sahara.  Tout  un  pan  essentiel  de  l’histoire  de  la bourgeoisie  française,  depuis  l’époque  des  armateurs négriers  de  Nantes  et  de  La  Rochelle,  des  grands négociants  bordelais,  jusqu’aux  brasseurs  d’affaires  et aux  banquiers‐usuriers  d’aujourd’hui,  en  passant  par l’époque du travail forcé et du servage colonial, toute une partie  essentielle  de  l’histoire  de  l’accumulation  de  sesprofits  capitalistes,  a  lié  et  lie  nos  histoires,  celle  des peuples et des travailleurs africains et celle du prolétariat de  France,  ‐lui‐même  constitué  aussi  en  partie  par  des prolétaires ve us d’Afrique. 

Une arme offensive  

de la France 

La monnaie est un  instrument par  lequel une classe peut exploiter  et  dominer  l’autre  et  elle  ne  peut  exister  que par  la  légitimation  politique  qui  lui  donne  la  capacité d’être un pouvoir d’achat immédiat ou futur, garantissant son  rôle  de  réserve  à  travers  le  temps.  D’ailleurs,  dès l’aube de  l'humanité, la monnaie est très vite devenue un moyen de  reconnaissance  sociale, une dérive du besoin 

d'existence  qui  conduit  toujours  aux  pires  excès.  Cette position   de  la monnaie  en 

si,  consolidermenacés  par  les  aspirations  à  la  souveraineté.  La construction  de  cette  zone  est  due  à  des  facteurs commerciaux  (une  partie  importante  des  échanges  se faisant  avec  la  France),  financiers  (faciliter  le  paiement des  flux  financiers) et politique.  Cette  tutelle monétaire assure  le  contrôle des économies de  la  zone et garantit les  bénéfices  des  capitaux  français  en  assurant  la convertibilité illimitée, la parité fixe avec l’euro et surtout la liberté des transferts. 

Puisque  les autorités françaises savaient que  la décolonisation était irréversible,  il fallait  trouver une  arme  offensive  pour  maintenir  l’influence  de  la France dans ses anciennes colonies.  De Gaulle a résumé cette  politique,  plus  tard,  dans  ses  Mémoires,  à  sa manière :  « Notre  domi

notre  int t et,cet  octroidans  le  stlargement motivédes  colonies »discus« coût des co

En  effet,  la  décolonisation  ouvrait  dans  une  certaine mesure  le domaine réservé des entreprises françaises en Afrique  à  la  concurrence  des  autres  puissances,  de  la Communauté Economique Européenne pour commencer, voire  des  USA,  et  là,  la  force  des  capitaux  français  par eux‐mêmes  risquait de ne pas  suffire.  Il était nécessaire de  conserver  le  contrôle  des  nouveaux  appareils  d’État « indépendants »  et  « souverains ».  En  plus  de  la présence  tutélaire  de  bases,  de  garnisons  et  de conseillers  militaires  français,   celle de  hauts 

par conséquent, notre politique ». Ainsi,   souveraineté,  puis  de  l’indépendance, impérial  particulier  à  De  Gaulle,  était   par  l’intention  de  diminuer  le  « coût lequel  faisait  l’objet  d’abondantes 

 dans la presse et les milieux politiques ‐  » pour l’État français, s’entend. 

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on de la « zone Franc » reste le fait le plus important.  

d  n i

e  d un

e, à deux niveaux. 

Economiques  contemporains,  PUF,     1966,  p.306‐307, 

i  

. t  

e  «  dans  le  cadre  des 

Nous aurions tort de clore notre réflexion sans aborder la 

administrations‐clés,  l’instauration  d’une   monnaie  sous le contrôle de la Banque de France avec l’instaurati

Une arme de domination  

de la France. 

Le  franc  CFA  entame  notre  souveraineté  monétaire  et notre souveraineté tout court. Si  la souveraineté peut se  définir comme  le caractère d’un Etat ou d’un organe qui n’est  soumis  à  aucun  autre  Etat  ou  organe,  elle  va  e paire  avec  la notion de pouvoir.  Le pouvoir,  lui  ’ex ste qu’avec  un allocation  e  ressources  et  e  capacité stratégique dont le rapport monétaire en est le principal. 

 Il  n’est  nul  besoin  d’un  long  raisonnement  pour appréhender cette domination, qui, se manifest

nous rapporte le sentiment français, par les propos de  M. Emile Moreau  (gouverneur  de  la  Banque  de  France  de 1926 à 1930) qui disait ceci à M. Poincaré  (président du conseil) :  « j’expose  au  président  du  conseil  que l’Angleterre  ayant  été  le  premier  pays  européen  à retrouver une monnaie  stable  et  sûre après  la guerre, à profiter de cet avantage pour  jeter sur  l’Europe  les bases d’une  véritable  domination  financière.  [...]  les  remèdes comportent  toujours  l’installation  auprès  de  la  banque d’émission  d’un  contrôleur  étranger  anglais  ou  déguisé par  la  Banque  d’Angleterre,  et  le  dépôt  d’une  partie  de l’encaisse  de  la  banque  d’émission  à  la  Banque d’Angleterre,  ce qu   sert à  la  fois à soutenir  la  livre et à fortifier l’influence anglaise…» 

Deuxièmement,   le  fonctionnement même  des  instituts monétaires,  pose  un  problème  à  notre  souveraineté monétaire   Les  institu ions monétaires  (BCEAO et BEAC) sont  pilotées  par des  conseils  d’administration  (CA),  un gouverneur  et  des  comités  de  crédit.  L’article  37  des statuts de la BCEAO stipule clairement que la Banque est administrée  par  ces  trois  organes  précités.   Ces  trois organes travaillent sous la tutelle du Conseil des ministres de  l’union monétaire,  la composition de ce dernier étant définie  par  l’article  6  du  traité  constitutif  de  l’union monétaire ouest africaine. 

Le  Conseil  d’Administration  de  la  BCEAO,  qui  met  en œuvre  la  politique  monétairdirectives  du  Conseil  des  Ministres  »  est  composé d’administrateurs  nommés  par  les  gouvernements  des États participant à la gestion de la Banque (c’est‐à‐dire les États  de  l’UMOA  ainsi  que  la  France),  chacun  d’eux désignant deux  représentants. Aucun africain ne  siège à la Banque de France et au Trésor français, on se demande ce que font des français dans  le Conseil d’administration d’une  banque  centrale  africaine,  si  ce  n’est  pour influencer les prises de décisions. 

Monnaie et souveraineté sont étroitement liées 

Premièrement,  par  le  biais  du  compte  d’opérations.  En effet,  les  banques  centrales  de  la  zone  Franc  ont  des comptes  courants  sur  les  livres  du  Trésor  français.   Ces banques  doivent  verser  sur  ce  compte,  la quasi‐totalité de  leurs  avoirs  extérieurs.  En  contrepartie,  le  Trésor  français  s’engage  à  fournir  toutes  les  sommes  dont  ces instituts  peuvent  avoir  besoin  pour  leurs  paiements  en devises.  En  théorie,  en  cas d’insuffisance d’avoirs  sur  le compte d’opérations, celui‐ci peut devenir débiteur sans qu’aucune  limite ne  soit assignée à  ce découvert.   Cette technique de compte d’opérations, qui est en réalité une escroquerie,  était  pourfendue  par  les  français  eux‐mêmes.  Maurice  Niveau,  dans  Histoires  des  Faits 

question  du  lien  étroit  entre  la  monnaie  et  la souveraineté.  Inutile de revenir  ici sur toute  la prolifique littérature  dans  les  manuels  de  philosophie  et  de sociologie. Mais,  s’il existe, dans  la  théorie économique, une  notion  essentielle,  en  tout  cas  pour  nous,  hélas tombée  en  jachère,  c’est  bien  celle  de  la  souveraineté 

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   Cartellier  écrit :  « la 

monnaie  est  inséparable  d’un  ordre  ou  d’un  pouvoir.  A tout est 

 

t

monétaire.  Les  pays  de  la  zone  Franc  l’ont  jusque‐là occulté,  de  gré  ou  de  force. Or,  il  suffit  de  lire  un  des brillants  théoriciens  de  la monnaie  pour  avoir  le  cœur net.  Dans  son  ouvrage  intitulé  La  monnaie,  paru chez Flammarion,  à  la  page  96,  Jean

  système monétaire  est  assignée  une  limite,  qui celle  de  l’acceptation  des  moyens  de  paiement.  L’aire d’extension du système de paiement se confond avec celle de  la  souveraineté  de  l’institution  qui  émet  la monnaie légale. Monnaie e  souveraineté sont étroitement liées ». 

La  monnaie  est  envisagée  comme  un  attribut  de  la puissance  publique  et  un  instrument  de  propagande  au service de cette dernière. Le principe de  la souveraineté mis en  lumière par  Jean Bodin a permis de dégager une souveraineté  de  l’Etat  dont  la  souveraineté  monétaire semblait  être  partie  intégrante.  La  souveraineté  est  la pierre  angulaire de  la  structure  étatique,  c’est  l’âme de l’Etat,  et  pour  s’affirmer  comme  telle,  elle  s’est  faite ostentatoire et proclamatrice. 

 

L’époque romaine est une belle illustration  du pouvoir de la  monnaie.  Le  pouvoir  et  les  symboles  qui  lui  sont attachés donnent  à  la communauté civique  romaine  les moyens  d'exprimer,  sur  la monnaie  en  particulier, mais aussi et en même temps sur tous  les autres supports du discours  figuratif,  sa  puissance,  sa  "personnalité",  lui permettant de  se  situer par  rapport à   tout  ce qui n'est pas  romain.  L'efficience globale du discours  impérialiste véhiculé  par  la monnaie,  produit  tant  par  les membres des  gentes  que  par  les  « imperotores »,  tous  comme membres  de  l'appareil  d’Etat,  est  cumulative  à  long terme.  

Après  la  destruction  du  temple  en  70,  la  Judée  était devenue une colonie romaine et sa monnaie fut intégrée 

et  avant  les  traites  d’esclaves,  on  a  trouvé  des eme

ental de l’occidental que l’Africain soit capable de prendre en compte son de

dans  le  système  provincial  de  l’empire.  En  clair,   les monnaies  frappées  en  Israël montrent  sur  une  face  le 

portrait de  l’empereur divinisé et sur  le revers une déité romaine  ou  bien  un  symbole  de  la  défaite  juive.  On pouvait voir la Judée personnifiée assise en pleurs devant un palmier et dominée par la déesse de la victoire.  

De la renaissance africaine  

En interrogeant la « boîte noire » de notre histoire, c’est‐à‐dire,  l’Afrique  noire  avant  les  attaques  portugaises  et arabes, traces de  pièces frappées à KILOUA avant le 13  siècle. L’île   KILOUA  est  située  à  égale  distance   des  côtes occidentale  et  orientale.  La  complexité  des  échanges entre l’Afrique et les reste du monde (surtout l’Inde et la Chine)  les  rendaient  nécessaires.  A  cette  époque,  les produits d’exportation étaient  l’or,  l’ivoire,  le cuivre et  le fer. Sur des sujets de  la plus saignante actualité, comme celui de  la monnaie,  il  est exclu dans  le schéma m

stin.  

 

Pourtant, un point semble hors de doute : l’Afrique a une expérience  monétaire.  D’ailleurs,  la  monnaie  est  un « inné » au sens  largfondamentaux de  l’Ho

e puisqu’elle répond à deux besoins mme :  le besoin de  subsistance et 

le besoin d’existence. 

Dans sa thèse de doctorat soutenue au Conservatoire des Arts  et  Métiers,   le  27  mars  2003,  Marie  Cotteret explique :  «   en  Egypte,  dès  2700  avant  Jésus‐Christ,  on utilisait  un  indice  monétaire :  le  Shat.  Pas  encore  une monnaie,  mais  une  unité  abstraite  qui  trouvait  sa réalisation  avec  une  foule  de  marchandises,  lesquelles, plus ou moins pratiques à  transporter pouvaient  servir àcompléter  un  paiement  ou  à  parfaire  l’entente  quant  à

l’ancien  empire.  Le  premier   texte  prouvant  l’existence 

  

l’évaluation des prix des marchandises échangées ». 

Il  s’ensuit  que  le   Shat  servait  d’unité  monétaire  dans 

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d’un  étalon  monétaire  en  Egypte  date  du  26eme  siècle avant  JC,  (Theodoride

  29

s,  1979).  On  a  pu  reconnaitre  les attendus  d’un  procès  dont  une  partie  est  la  suivante : 

Avec son passé glorieux, les experts, les plus chevronnés, 

e

sn

s  de  la  zone  Franc prennent  leur  responsabilité  vis‐à‐vis  du  franc  CFA, 

« j’ai acquis cette maison à titre onéreux auprès du scribe tchenti.  J’ai donné pour elle 10  shat, à  savoir une étoffe (d’une valeur) de trois shat ; un lit d’une valeur de quatre shat ».  Nous  avons  tous  appris  dans  les  manuels d’histoire,  l’existence  des  monnaie‐marchandises  en Afrique :  l’or en Egypte,  les barres de sel en Ethiopie,  les manilles de  cuivres ou de bronze en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les houes de fer au Soudan. 

s’interrogent  sur  l’immobilisme du continent africain, en tout  cas,  sur  le  plan  économique.  Pour  l’heure,  le dispositif de la zone Franc est conservé dans son  ssence. Voulu par tous les partenaires, le statu quo entretient, en Afrique,  l’ossature  des  Etats,  et  leur  survie  dans  un système économique et  social  figé. De  la  sorte,  les pays africains  de  la  zone  Franc  conservent  à  la  France  son image  de  puissance  dotée  d’une  zone  d’influence,  sa clientèle politique dan   les enceintes  internationales. Les États africains sont privés d'u  réel pouvoir monétaire qui est un rouage d'une réelle indépendance. 

Il  est  temps  que  les  pays  africain

comme  le  Maroc  et  la  Tunisie,  deux  pays  cités  en exemple,  qui  ont  respectivement  abandonné  cette monnaie, en 1959 et 1958. 

En  tout  cas,  sous  l’angle  intellectuel,  c’est  une  donnée première  de  l’entendement  économique  et  sous  l’angle de la dignité et de la morale, c’est un impératif. 

 Dr  Séraphin  PRAO,  Enseignant‐chercheur,  Economiste, Docteur  en  économie,  spécialisé  en  théorie  monétaire Président de  l’Association des Théoriciens Africains de  la Monnaie (ATAM) www.mlan.fr (Source : Afrique‐Dossier, du lundi, 29 mars 2010). 

 

finances  internationales,  Dr Mamadou  Koulibaly,  éminent  professeur  d’économie  à l’Université  d’Abidjan,  Président  de  l’Assemblée Nationale de CI. 

Dans nos prochaines parutions : 

La  contribution  d’éminents  économistes,  dont :  Dr  Cicéron Massamba,  membre du parti du Congrès du Peuple du Congo, 

docteur  en  économie  et 

 

 

 

Dr Mamadou Koulibaly           Dr Cicéron Massamba 

POUR OU CONTRE ? !

Pour ou contre une monnaie nationale, régionale ou une mo s ! nnaie unique africaine ? Prononcez‐vou

LLiivvrreess aa lliirree

 

(Cette  rubrique  est  s pour  faire  découvriré ervée  r  les livres,  anciens  ou  nouveaux,  que  nous  jugerons susceptibles  s égards). 

  

Un Roman de Jean Divassa Nyama  

 

 

 

 

 

de présenter un intérêt, à certain

 

« Opumbi»

 

 

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Jean Divassa Nyam ational du  livre, a  Paris,  France,  le r  dédicacer  son  nouveau ze. Le mo e en rapport avec  l’inceste et qui a  cours dans  les  régions de l’embouch

Jea   plus populair gures marquan   ses premiers tif de  soc pleine d’humour  qu  en  de l’oralité  d’anglai   du Temps,  vice‐président  de  l’Union  des  Ecrivains  Gabonais  (UDEG),  il 

ieurs ouvrages dont « L'Oncle Ma », « Le bruit de  l'héritage », 

 

e,  l’ouvrage 

d r  a  

 publi  som e   naître  en  chacun  de  nous  l’éco‐  fa  successivement  étudiés dans  ce  livre   

a était au salon  intern  29 mars  dernier,  pou

 livre  intitulé « Opumbi », paru aux éditons Ndt « opumbi » désigne une  cérémonie ou un  rit

ure du fleuve Congo, en Afrique centrale.  

Divassa  Nyama  est  l’un  des  écrivains  les es  du  Gabon,  du  moins  l’une  des  fites  de  la  littérature  gabonaise.  Il  a  publié textes dès  l’âge de 14 ans. Observateur atteniété, il doit en partie son succès à sa plume   et  à  une  connaissance  intime  des  traditions

tend sauver de l’oubli. Né en 1962, « du ventre », Jean Divassa Nyama, d’ethnie punu, Professeurs  et  Directeur  du  magazine  littéraire  L’Airil vit actuellement à Libreville où, en tant que 

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 sa

’il

joue  un  rôle  très  dynamique  dans  la  promotion  de  la littérature.  Dans  ses  romans,  au  style  sobre,  il  décrit  le quotidien  de  ses  concitoyens,  notamment  leurs  joies  et leurs  inquiétudes  face  aux  bouleversements  du  monde moderne  et  la  perte  des  valeurs  traditionnelles.  Outre « Opumbi»,  Jean  Divassa  Nyama  est  l'auteur  plus

Le voyage de  l'oncle Ma..., et en particulier « La vocation de Dignité », roman pour lequel l'Association des Ecrivains de Langue Française (ADELF), lui, a décerné le Grand Prix Littéraire d'Afrique noire (48ème édition).   

 « Droit des déchets en Afrique, le cas de la Côte d’Ivoire » 

Un essai d’Adon GNANGUI 

Les  déchets  que  nous  produisons  font  désormais  partie intégrante des grands enjeux planétaires, au même  titre que  les  autres  grands  enjeux  environnementaux  de  ce siècle : la déforestation, la rareté et la qualité de l’eau, le réchauffement  climatique  entre  autres.  La  question  des déchets présente le meilleur exemple qui illustre à la fois l’enjeu planétaire et le caractère spécifiquement local des questions d’environnement qui  se posent  instamment  à propos de notre planète. De  ce point de  vu

’Adon Gnangui,  préfacé  par  Jean‐Maux  Editions  L’Harmattan,  Paris,  (278 perçu  comme  un  réel  stimulateur  aup

cs, des entreprises et des consommes tous et donc producteurs d

c  Lavieille,  publiépages),  peut  êtrerès  des  pouvoirsmateurs que nousdéchets, pour faire

conception  et  pour  déchets.  Sont:  les  caractères

voriser  une  meilleure  gestion  des

généraux  des  déchets,  le  contexte  international  en matière  de  réglementation  des  déchets  dangereux,  la politique environnementale, les instruments pour sa mise en œuvre  et  une  analyse  prospective  de  la  gestion  des déchets  en  Côte  d’Ivoire.  L’auteur,  Adon  Gnangui,  est Juriste  environnementaliste,  enseignant‐chercheur  à l’Institut  national  polytechnique  F.  Houphouët‐Boigny (INP‐HB)  en  Côte  d’Ivoire,  et  membre  du  centre  de recherches  interdisciplinaires  sur  le  droit  de l’environnement,  de  l’aménagement  et  de  l’urbanisme (CRIDEAU)  et  de  l’Observatoire  des  mutations institutionnelles  et  juridiques  (OMIJ),  Université  de Limoges (France). 

Dans nos prochaines parutions : présentation des livres suivants : « Immondices » de Jean Améa, « Le code noir de Louis XIV » de Léandre Sahiri, etc.

Qui a lu ce livre écrit et

de répondre aux questions suivantes : Qu’est-ce qu’un rebelle ? Pourquoi la rébellion en Afrique ? A qui profite la rébellion ? Qu’est-ce que la rébellion apporte à l’Afrique ?... Nous attendons vos articles.

publié en 2004 par M. Guillaume Soro, Premier ministre ivoirien ? Merci d’avance d’en donner, pour nos lecteurs et lectrices, un résumé et un commentaire, ainsi que

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Droit de ,savoir

devoir de mémoire

Cette rubrique initiée par feu Faustin Dizo Gnahoré, historien, a pour objectif de mieux faire connaître l’histoire de la Côte d'Ivoire, de l’Afrique. Parce qu’il nous faut nous souvenir. Parce que "tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier les chasseurs". Parce qu’il faut donner la réplique aux manipulateurs de l'histoire, de notre histoire. Parce qu’il nous faut savoir et comprendre les événements anciens et récents. Parce qu’il nous faut éviter de répéter les erreurs d’hier. Parce que la mémoire n’est jamais figée. Parce que la mémoire vit toujours au présent, constamment réélaborée en fonction des interrogations, des préoccupations et des conflits de nos sociétés. Parce que les conflits mondiaux ont le triste privilège de rassembler l'éventail le plus large des atrocités que des êtres huma e rtie ins sont capables d’infliger à une autr pade l'Humanité. Parce que c’est dans le passé, c'est-à-dire dans les souvenirs des expériences vécues, que l’on puise pour construire le présent et l’avenir. Nous avons le droit de savoir. Nous avons le devoir de mémoire. Ainsi donc, par devoir de mémoire, nous lèverons un peu plus le voile sur notre histoire, dans chaque parution. Intervenez ! Témoignez ! Participez !...

Abolition du travail forcé en Côte d’Ivoire : Loi Houphouët‐Boigny 

du 11 avril 1946 D’entrée de jeu, il faut préciser que, pratiquement, la principale  différence  entre  le  travail  forcé  et l’esclavage est que  le  travail  forcé est  limité dans  le temps.  Il  faut  aussi  préciser  que  qu’il  y  a  eu différentes  abolitions  de  lʹesclavage  dont  l’objectif 

était lʹinterdiction de considérer, à titre provisoire ou définitif, un être humain comme une marchandise ou comme un  outil,  tel  que  le préconisait  le Code Noir dont    le  principe  est  clair  et  précis  :  «  les  gens  de couleur et plus précisément  les gens à  la peau noire doivent être, pour  toujours et partout, vus et  traités comme  des  biens  meubles  transmissibles  et négociables  »  (Article  44).  Autrement  dit,  dès  lors qu’on est un homme de couleur, on n’est ni plus ni m  d  le  sous‐tendu  la  sation,  et  qui aujourd’hui so

2 e   o

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oins qu’un objet dont  les Occidentaux peuvent  etoivent disposer, à  loisir, pour  leurs commodités eturs besoins. C’est ce principe‐là du Code Noir qui a

traite  négrière,  la  colonius‐tend la Françafrique. 

En effet, le  5 septembr  1926, la S ciété des Nations a adopté une  convention préconisant notamment  la répression  de  l esclavage.  Cette  convention  aisait référence  au  travail  forcé,  sans  le  condamner vraiment,  car  il  pouvait  « être  exigé  pour  des  fins publiques ». Ensuite, en 1930, le Bureau International du  Travail  a  adopté  une  convention  visant  à supprimer  le  travail  forcé  ʺsous  toutes  ses  formes dans le plus bref délai possibleʺ. En 1946 les Nations Unies ont proclamé dans lʹarticle IV de la Déclaration universe le de Droits e lʹHomme que « nul ne s ra tenu  en  esclavage  ni  en  servitude;  lʹesclavage  et  la traite  des  esclaves  sont  interdits  sous  toutes  leurs formes ».

Ce  sont  ces  différentes  abolitions  de  lʹesclavage constituent  les  étapes  d’un  long  processus  dont  le couronnement est lʹinterdiction du travail forcé.          

La  loi  sur  l’interdiction  du  travail  forcé  dans  les territoires  dʹoutre‐mer  n’a  pas  été  initiée  par  un Français.  Elle  est  le  fruit  du  combat  d’un  planteur ivoirien,  élu  député en    945,  Félix Houphouët‐Boigny,  qui  en  fut  lʹinitiateur  et  le rapporteur. C’est  la Loi N°  46‐645 du  11  avril  1946 tendant  à  la  suppression  du  travail  forcé  dans  les territoires d’outre‐mer.  

Page 32: LE FILAMENT 04

Ce  texte  de  loi,  comme d’ailleurs  la  loi  Lamine Gueye ,  devrait  être considéré  comme  une  des 

  32

étapes  les plus  importantes ire du

t  

dans  lʹhisto     progrès démocratique  en  France. Mais  non,  ce  nʹest  pas  le cas. On ne  les  commémore 

pas. Tout simplement parce que lʹidéologie française voudrait que ce soient les Français qui apportent aux Noirs  les  lumières  démocratiques,  et  non  lʹinverse. Or, ces deux textes ont é é obtenus par des Noirs, ce qui est très perturbant.   L S 

Voici le texte de cette loi : 

Prochainement : 

L’impôt de capitation  ans les colonies françaises d’Afrique 

Vos propositions et contributions sont vivement attendues

Dans nos prochaines parutions :

Colonisation  ou joug 

d  

  colonial ;  La  lutte  anticoloniale  et  les   de  l’indépendance ;  Sous  les 

aliques ;    l’impôt  de  capitation, 

etc.  Nous attendons v  

résistances africaines  ;  les  étapessoleils  des  indépendances,  Trib

os textes et vos témoignages.

LLee  ssaavveezz‐‐vvoouuss  ??  D’où viennent ôte d’Ivoire : les noms des fleuves de CCavally, Sassandra, Bandama, Comoé… ?

Pourquoi les Africains se sont-ils opposés à la colonisation ?

Que vous inspirent les expressions », : « travaux forcés « pacification » ? Qu’en savez-vous ?

Quels moyens les Africains ont-ils utilisés pour se libérer du joug colonial ?

En quelle année Abid de la jan devint-elle la capitale ? Etc. Côte d'Ivoire

DDiiaassppoorraammaa

La diaspora ivoirienne aux ctivement

uantenaire de

d'Ivoire. La salle de é e e d mb ss e d Côte d'Ivoire à Washington a servi de cadre, le samedi 17

(Vie et activités des Africains de la Diaspora) 

Etats-Unis prépare ala célébration du

cinql'indépendance de la Côte

conf r nc e l'a a ad e

Page 33: LE FILAMENT 04

  33

avri du cinquantenaire de notre pays aux Etats-Unis. Pour la circ s

Charles Yao Koffi, était entouré de ses plus proches collaborateuM. Christo onseiller à la chancellerie, après avoir souhaité le traditionnel « a « Nous avons eu l'honneur d'être au nombre des dix ambassades choisies pour célébrer le

l 2010, à une rencontre préparatoire

onstance, les ressortissants ivoiriens sont venuen grand nombre, de tous les Etats du pays de l’oncle Sam et l'ambassadeur, Son Excellence

rs. phe Kouamé Kouakou, premier c

kwaba » à l’assistance, a dit en substance :

cinquantenaire de notre pays et nous devons le relever le défi qui nous est lancé». Quant au président de la sous-commission des Etats-Unis, Son Excellence Charles Yao Koffi, il a relevé le sens et la portée de ce cinquantenaire. «La célébration du cinquantenaire de l'indépendance est une affaire nationale, qui revêt la plus haute importance aux yeux du chef de l'Etat. Il appartient donc à tous les Ivoiriens de se mobiliser pour son succès... Pour garantir le succès de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de notre pays, je vous exhorte à l'union et au travail… je voudrais également vous inviter à saisir l'occasion du cinquantenaire pour taire à jamais nos querelles fratricides. Et enfin, nous devons privilégier et faire valoir nos qualités respectives pour la sauvegarde de notre patrimoine commun, la Côte d'Ivoire». Le président de la sous-commission a conclu « en appelant encore une fois à l'esprit de civisme, à l'amour pour la patrie. Tout ce qui concerne la Côte d'Ivoire, nous concerne tous. Chaque Ivoirienne, chaque Ivoirien doit faire siennes les activités qui seront exécutées dans le cadre de ce cinquantenaire, dans l'union, le travail, et la discipline. Vive la Côte d'Ivoire indépendante ! Que Dieu nous bénisse ! ». Il s'en est suivi une série de questions et de propositions. Le décor patriotique samedi à la chancellerie était beau. Jamais de mémoire d'Ivoirien vivant aux Etats-Unis, une rencontre n'a été aussi fraternelle. Une cérémonie sans protocole qui a vu une réelle union autour du président de la sous-commission, Son Excellence Charles Yao Koffi.

VVéérriittééss eett ccoonnttrreevvéérriittééss

(Proposez des « Vérités et contrevérités », avec ou sans commentaires, que vous souhaiteriez partager ou discuter avec les autres. Nous les publierons dans cette rubrique).

¤ 

« En ce qui concerne la presse africaine, Il ya de graves dérives et des lacunes par manque de formation ». (Denise Epoté Durand).

¤ 

«pBourceau, in Lectures littéraires expliquées, Ed.

honte de l’univers et n’ayons pas honte de nous mirer. Si après 50 ans, nous nous sommes égarés, nous nous sommes trompés de chemin, il faut prendre le courage de repartir à la

passer un message : sans éducation, il n’y a pas de développement ». Tiken Jah Fakoly.

La connaissance est la seule chose qui s'accroît

¤ 

Si vous êtes patient un jour de colère, vous échapperez à cent jours de chagrin. (Proverbe

¤ 

La liberté ne prend racine que dans le sol ou a été lantée la croix de Jésus-Christ ». (Abbé E.

Ecole et collège, Paris).

¤ 

Nous sommes la

croisée de chemins et prendre désormais la bonne direction. (Masengo ma Mbongolo).

¤ 

Mon souhait […] c’est de pouvoir construire une école dans la majorité des pays africains. Ce serait ma manière d’apporter ma contribution à l’unité africaine et surtout faire

¤ 

Laissez le coq passer le seuil, vous le verrez bientôt sur le buffet. (Proverbe slovène).

¤ 

lorsqu'on la partage. (Sacha Boudjema).

¤ 

La colère est une courte folie. (Horace).

chinois).

Page 34: LE FILAMENT 04

  34

.

oit être un homme irréprochable, propre... Aujourd`hui en Côte d`Ivoire, tout le monde fait la politique, même les plus médiocres de la classe, tout le monde insulte tout le

trop de cadres de haut niveau, trop de moyens ont été consentis pour l`éducation dans ce pays pour qu`on laisse de s et des voleurs

vendredi 19 mars 2010).

Ne fais jamais rien dans la colère… Hisserais-tu les voiles dans la tempête ? (Proverbe arabe)

¤ 

« Quand on veut faire la politique, on d

monde. Tout le monde a accès à la télévision pour déverser sa dose de haine sur le peuple. La Côte d`Ivoire a

s tricheurde diplôme y faire la pluie et le beau temps ». (Akwaba Saint Clair, in Le Nouveau Réveil

¤ 

« Le fait d'avoir dit aux Béninois que Dieu n'existe pas a suffi pour que tout le monde proclame que Dieu est vivant ». Mgr Isidore De Souza, ancien archevêque de Cotonou.

¤ 

 

(Une chronique de Fernand Dinde Agbo)

 

PROFESSION : BROUTEUR A ABIDJAN 

On  les  rencontre  dans  les  cybercafés  de  la  ville d’Abidjan,  où  ils  passent  tout  leur  temps.  Toute   jou s à  Internet.  appelle  les "brouteurs".  Ils  forment  souvent un groupe et  agissent  en  meute.  Cette  nouvelle  forme  de criminalité  via  Internet  fait  fureur  à  Abidjan  et  fait beaucoup de victimes. Au commencement, cette activité était  le  fait  de  jeunes  nigérians ;  aujourd’hui,  le 

« bro ens. Mais,  s  ce réseau où tout est pe  

e

  s

e autre étape. Ils invitent  chacun de  leurs  correspondants  sur Messenger, histoire,  selon eux, d’avoir et de partager plus d’intimité 

larnée,  ils sont assis devant des ordinateurs connecté

 Dans  le milieu de  la police  judiciaire, on  les

utage »  est  devenu  l'affaire  des  jeunes  Ivoiriqui  sont  les  « brouteurs »  ?  Immersion  dan

rmis sur la toile.

*** 

 En général, les « brouteurs », ce sont de jeunes garçons. Ils  ont,  pour  la  plupart,  entre  14  et  25  ans.  Si  certains préfèrent évoluer seuls, d’autres par contre ont, pour les besoins  de  la  stratégie,  intégré  des  jeunes  filles  à  leurs groupes.  Ils  ont  fait  de  l’arnaque  sur  la  toil   (Internet) leur principale source de revenus et ça marche. L’astuce pour  appâter  les  « pigeons »  ou  les  « poissons »  (c’est selon) est subtile. Il  envahissent les forums de tchatches sur  le Net et se font passer pour des  jeunes filles ou des homosexuels.  Après  avoir  fait  connaissance  avec  le maximum de personnes, ils passent à un

avec leur nouvelle relation. 

 Les "Gaïs",  (c’est  le nom de code des  ‘’brouteurs’’), sont le plus souvent friands d’Européens. Ceux‐ci sont faciles à plumer, du moins constituent des proies faciles.  

Voici  comment  ça  se  passe :  une  fois  les  adresses Messenger  échangées,  on  rassure  le  « pigeon » ;  on  lui fait  croire  qu’il  a  affaire  à  une  fille.  Les  brouteurs  se rendent alors sur certains sites pour y prendre des photos de jeunes filles devant leur servir à illustrer leur interface. D’autres malins se procurent des photos de  jeunes filles, leurs complices. Le contact s’établit. Très souvent, il s’agit de personnes  se disant prêtes  à  tout  pour  satisfaire  les fantasmes  du  correspondant.  Tout  est  donc  fait  pour llumer  ses  sens  et  l’amener  à  céder  lorsque  leurs 

acheter une webcam ou un ordinateur pour qu’il puisse 

ademandes seront formulées. On lui fait croire qu’on veut 

Page 35: LE FILAMENT 04

  35

  de téléphone.  C’est  là  qu’interviennent  les  jeunes  filles.  Ce 

,

pae

e Ui

,  xrt

a

la caissière. 

 

e

lle « profession »  suscite  de  nombreuses interrogations :  Pourquoi,  face  à  ce  phénomène  qui  va 

 dire à des enfants de 14 ans qui sans effort,  sont devenus millionnaires par  l'arnaque, et 

 fait rien pour arrêter les brouteurs ? 

satisfaire sa  libido, en toute discrétion à  la maison, via  la Cam.  Pour  faire  bien,  on  donne même  un  numéro

sont elles qui répondent  avec toute  la sensualité, quand le « pigeon » qui veut se rassurer appelle. 

Les brouteurs sont souvent prêts à aller plus  loin pour « couper  »  leurs correspondants.  Cela passe  r  la  satisfaction de certaines exigenc s de la  victim .  ne  photo d’une  partie  ntime. Après cela, ils s’arrangent pour  passer  à  la  caisse.   en  sorte  de  ne  pas  être faire de  fau   noms,  de   et  de  fausses  ca es 

d’identité vertes. Cel  ne constitue pas un handicap pour eux quand le « pigeon » a mordu à l’hameçon et qu’il faut se  rendre  dans  une  agence  de  transfert  d’argent  pour récupérer son magot. Selon certaines confidences, mieux vaut  être  abonné  à  une  seule  agence  de  transfert d’argent, pour  établir des  complicités.  L’arnaqueur peut prendre  son  argent  sans  aucune  pièce  d’identité,  en remettant une commission à 

Mais,  dans  ce  jeu,  il  faut  fairerepéré.  Ils  utilisent,  pour  se fausses  attestations  d’identité

Chez  les  brouteurs,  la  solidarité  est  de mise.  Celui  qui reçoit  la  « tune »  de  son  « pigeon »  le  partage  avec le groupe. Dans tous les cas, tout le groupe profite des gains acquis malhonnêtement.  

Que font‐ils des gains ? 

L’argent  obtenu  est,  le  plus  clair  du  temps,  utilisé  juste pour  la  frime,  pour  aller  n  boîte,  s’acheter  de  belles chaussures,  de  belles  voitures  et  des  habits  haut  de gamme,  pour  être  dans  la  tendance.  Le  drame  du « pigeon » arnaqué  réside dans  sa naïveté. Une  fois que celui‐ci  se  rend  compte  qu’il  a  été  « truandé »,  les brouteurs passent à un autre blanc. Ainsi va le monde des brouteurs ! 

Cette  nouve

grandissant et qui fait des milliers d'émules chaque  jour, les autorités  ivoiriennes ne réagissent pas ?   Où va notre jeunesse ? Qu’en est‐il de  l’éducation et de  la morale en 

Cote d’Ivoire ? Comment

qui ont en quelques  jours ce que  leurs parents n'ont pas pu avoir pendant toute  leur vie, qu'il s  font  fausse route et  qu’il  faut  se  donner  de  la  peine  à  l'école  ou  à  toute autre  activité  honnête  pour  réussir  dans  la  vie?  Est‐il exact  de  parler  de  manipulation  et  de  planification criminelle  contre  la  jeunesse  africaine ?  Si  oui,  où  est notre  conscience ?  Si  le broutage  est un délit, pourquoi personne ne

Source : Koaci et IVOIRENEWS 

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 SSoonnddaaggee

oiriens en particulier, seront­ils intéressés à lire régulièrement 

i non pourquoi ? 

et 

««   TTTeeexxxttteee ààà LLLiii rrreee

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2. Quels sont les articles qui vous ont plu ou qui vous ont déplu ? Dites pourquoi ? 

3. A votre avis,  les Africains en général, et  les  Iv

ce journal ? Si oui pourquoi ? S

4. Quel genre d’informations aimeriez­vous lire dans ce journal ?  Faites­nous  part  de  vos  suggestions propositions. 

Proposez‐nous des textes « rares » (même  inédits) dont  la lecture peut être enrichissante. Merci. 

Dans nos prochaines parutions :

« LLaa CCoonnttrroovveerrssee ddee YYaammoouussssoouukkrroo

ales indépendances (actualité politico-historique

»

Par Dr Serge Nicolas NZI.

Plongez dans une « fiction réaliste » de la vie politique de notre p ys, la Côte d'Ivoire, depuis

Page 36: LE FILAMENT 04

  36

oblige!!!)… présent et notre a

et ouvrons le débat sur notre venir...

CCCIIINNNQQQUUUAAANNNTTTEEENNNAAAIIIRRREEE

DDDEEESSS

IIINNNDDDEEEPPPEEENNNDDDAAANNNCCCEEESSS

AAAFFFRRRIIICCCAAAIIINNNEEESSS

 

La parole à…

Dr Séraphin Prao 

Président de l’Association des Théoriciens Africains de la Monnaie (ATAM)

*

Peut‐on se réjouir des indépendances, alors même que les vestiges de la colonisation 

demeurent ? 

En  1960,  14  pa   l’époque  des colonies  françaises, nts.  Cette année  2010  a   jubilé »  et elle  donnera  certainement  lieu  à  des   manifestations gont  habitués  les  po esser  le  bilan  d’un demi siècle de liberté surveillée. 

Après  la clairvoyance des pères fondateurs 

tres sont  

lot flamboyant"  Jomo   le  "Bélier"  Houphouët‐Boign "   Gamal Nasser (1918‐197O),  le  "Combattant  suprême"  Bourguiba,  le  " 

ns,  vivent  toujours dans le dénuement et 277 millions d’entre elles sont dans 

yut in  ation

exportations. ce ce, 

mique.   Mais,  si  tel  est  le  cas,  il  est 

fêtent s

t

ys  africains  qui  étaient  à  sont  devenus  indépenda

  donc  été  décrétée  « année  du

randioses et aux flots de discours auxquels les dirigeants pulations  pour  dr

dont les illusl'Osagyefo  KwameKrumah  (  19O9‐1972),  le   "jave

  Kenyatta  (1893‐1978),y (1905‐1993) , le "Rais

mwalimu "   Julius Nyerere,  le grand « Syli » Sékou Touré, "Abel  Djassi"  Amilcar  Cabral,  Modibo  Kéïta,  notre continent est aujourd’hui à la croisée des chemins. 

Parmi les 49 pays les moins avancés (PMA), les 35 sont en Afrique  Sub‐saharienne ;  581 millions  de  personnes,  sur une  population   totale  de  767 millio

la « pauvreté absolue » avec moinsPour parler spécifiquement des pafranc (PAZF), le bilan sommaire pezone  Franc  représente  12%  de  la12%  du  PIB  et  1,5%  des population  de  25%  supérieure  à 

 de 1 dollar par  jour. s africains de  la zone  être a si résumé : la popul   africaine, 

Avec  une lle  de  la  Fran les 

PAZF  représentent  4,5 %  du  PIB  français  ou  1,5%  de  la masse  monétaire.  Et  pourtant,  pour  festoyer,  certains pays  trouveront  des  ressources  financières  abondantes. Certainement  que  certains  africains  accuseront  la colonisation  et  les  relations  complexes  qui  lient  les Africains  aux occidentaux,  comme  responsable de notre retard  éconodifficilement  compréhensible   qu’on  se  réjouisse  alors même que  le vestige  le plus  important de  la colonisation qu’est le franc CFA, demeure. En tout cas, les populations africaines souffrent trop pour fêter avec faste… 

Depuis  les  indépendances,  les  pays  de  la  zone  franc n’arrivent  pas  à  se  défaire  de  la  tutelle  française.  La monnaie CFA imposée au départ et acceptée, par la suite, est  le  signe  de  cette  capitulation.  Pendant  que  les africains    le   cinquante  années  de  leur  « liberté surveillée », la politique monétaire de  la zone franc reste toujours décidée par la France en fonction de ses intérêts propres. Très naturellement, la politique monétaire  a été complètement  déconnectée  des  vrais  enjeux  du développemen   africain  tout  en  permettant  à  la  France de  contrôler  économiquement  et  politiquement  ses anciennes colonies, au profit de son économie nationale, 

Page 37: LE FILAMENT 04

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana 

50 ans d’indépendance en Afrique : Recul démocratique chez les 

francophones 

«  Bâtard  de  bâtardise  »,  ctait  le  personnage  de  « Fama,  descendant  des  Doumbouya  »  contre  les indépendances    romanesque « Les Soleils des Indépendances » d’Ahmadou Kourouma. Il  pest pays, laquelle  d’elles‐mêmes,  ce  ,  Fama,  certains privilèges.  Au  demeurant,  une  question  centrale  est posée  dans  cet  ouvrage  : ue  nous  ont  apporté  les indépe

201 l a été  ril dernier  le  cinqua ndance. Au‐delà des  effets  d’annonce  comme  celle  mettant  fin  à  la 

r e

  37

ns  de  la Monnaie (ATAM) : www.mlan.fr

et  au  préjudice  du  développement  des  relations  entre pays africains. Pourtant, rien ne présageait cet esclavage monétaire des pays de la zone Franc.  

Contact :  Association  des  Théoriciens  Africai 

La parole à…

Laurent Gbagbo,  

Président de la République de Côte d’Ivoire.  * 

 « La  fête  de  ’Indépendance  est  un   fête,  donc  il  y  a l’aspect festif, qu’il faudra développer. Il faut que les gens s’amusent.  Il  faut  que  les  gens  montrent  qu’ils  sont contents, après 50 ans. Il y a aussi l’aspect militaire. Mais, sur la question, nous n’avons pas de le

l e

çon à donner à nos militaires. Ils savent le faire... Donc, il y a les aspects festif 

xion.  Il  faut  réfléchir sur notre  Indépendance, mais  aussi  sur nos  Indépendances, en Afrique. Si nous ne faisons pas une réflexion, ce n’est pas la peine de f

Laurent Gbagb  mars 2010. 

et  militaire  des  manifestations  ;  mais,  il  y  a  aussi  et surtout,  la dimension de  la  réfle

êter le Cinquantenaire ! 

o, in « Le Temps », vendredi 12

La parole à…

éru

en  Afrique  dans  l’œuvre

ait  ainsi  contre  l’autonomie  accordée  à  son   octroyait  un  droit  aux  populations  à  disposer

qui  lui  avait  ôté  à  lui

  qndances  ? 

En tout cas en Afrique, 17 pays vont fêter, en cette année 0,  les noces d’or de  leur  indépendance. Le Sénégale premier à ouvrir  le bal en commémorant  le 4 av

ntenaire de  son  indépe

coopération militaire  avec  la  France  qui  avait  jusque‐là cours (ce qui était prévu depuis le discou s d  Sarkozy au Cap  en  Afrique  du  Sud),  il  y  a  eu  l’inauguration  du Monument  de  la  renaissance  africaine  intervenue  la veille, 3 avril, sur le site des Mamelles. 

 

Pour  les  uns  c’est  un  pur  gâchis,  car  tandis  que  des habitants  de  quartiers  tels  Gueule  Tapée  ou  Colobane, pour  ne  citer  que  ceux‐là,  ne mangent  pas  à  leur  faim, voilà  que  le  président  Abdoulaye  Wade  injecte  15 milliards  CFA  dans  du  bronze.  Et  on  les  comprend  :  « 

Page 38: LE FILAMENT 04

  38

primere  vivere  diende  phisophare  »,  vivre  d’abord, philosopher  ensuite.  Pour  les  autres,  tous  ceux  qui pensent  ainsi  font  dans  du  misérabilisme  africain  qui ramène tout à l’œsophage. 

Ces  derniers  estiment  que  le  chef  de  l’Etat  a  ainsi  son empreinte et que, quoi qu’on dise, l’Histoire tranchera en sa  faveur. Cet homme et sa compagne  tenant un enfant qui montre du doigt l’immense océan, le tout émergeant des  abysses,  est  le  symbole  d’une  renaissance  prévue

à  

pays

Pratique  aux  antipodes  des 

tine  chez  plus  de  la  moitié  des  pays 

d’André  Malraux  éclairant  d’une  torche  le 

 pour  durer  120  ans,  ce  qui  n’a  rien    voir  avec les monuments  nains  du  Burkina  où  l’on  semble  voir  les choses en petit. 

Cela dit, un petit tour d’horizon de ces pays indépendants depuis  un  demi‐siècle  permet  d’affirmer  qu’il  y  a  un véritable recul démocratique dans les   francophones, où prolifèrent des  tripatouilleurs de Constitution ou des tripatouilleurs potentiels  si  ce ne  sont des  instaurateurs de  pouvoirs  dynastiques. pères de  l’indépendance qui, bien qu’ils eussent  instauré le parti unique, n’avaient jamais pensé à céder le pouvoir à leurs fils. 

Sur les 17 nations qui prétendent avoir acquis ce précieux outil de développement, une dizaine est ainsi dans cette situation de «  tripatouillite aiguë »  : Burkina Faso, Togo, Niger,  Gabon,  Tchad,  RD  Congo,  Cameroun...  On  l’aura constaté,  ça  pafrancophones  et  on  peut  se  poser  légitimement  la question  sur  la  valeur  du  maître  sans  pour  autant absoudre  ces mauvais élèves prompts à  rejeter  tout  sur l’enseignant. 

Finalement  un  adage  des  comptoirs,  si  les  anglophones ont appris à  leurs colonisés à travailler,  les  lusophones à b... (D’où la kyrielle de métis dans ces pays), nos ancêtres les Gaulois  nous  auront  appris  la  rhétorique  ;  qu’on  se souvienne discours  du  Tchadien  François  Tombalbaye  du  balcon d’un  immeuble. Cependant  le  disque  est  rayé  depuis  Maltisalus,  selon lequel c’est ce passé colonial qui explique ce surplace ou ce recul démocratique. Non ! Les démocraties de  façade sur  le  continent  sont  d’abord  voulues  par  certains Africains.  50  ans  après  les  indépendances  «  Tcha‐tcha‐tcha », les boucs émissaires se raréfient et il va falloir que les Africains assument  leur retard sur tous  les plans pour 

pouvoir...rebondir. (Extrait  de  « L’Observateur  Paalga »  du  mardi  6  avril 2010). 

CCoommmmee MM.. LLééaannddrree SSaahhiirrii,, ((LL FF nn˚̊ 11)),, MM.. LLaanncciinnéé CCaammaarraa,, MM.. ZZéérréé ddee MMaahhii,, MM.. NNiiccoollaass KKoouuaassssii AAkkoonn,, ((LL FF nn˚̊ 22)),, MMmmee DDeenniissee EEppoottéé DDuurraanndd ((LL FF nn˚̊ 33)),,

é Zoungrana ((LL FF nn˚̊ 44))…… EExxpprriimmeezz--vvoouuss ssuurr lleess 5500 aannss ddeess Dr Séraphin Prao, M. Laurent Gbagbo, M. Zowenmanogo

Dieudonniinnddééppeennddaanncceess aaffrriiccaaiinneess..

LLee CC llffee oouurrrriieerr dduu GGoo(Une rubrique initiée par Faustin Gnahoré, historien, pour une réflex es qui ont ion critique sur les faits et les act

cours ou qui ont eu lieu dans pays du golfe de Guinée, et en général en Afrique), pour réagir…

M. Navin Ramgoolam réélu pour cinq ans à la tête de l'île Maurice

Le Premier ministre sortant de l'île Maurice,

, a des

élections législatives qui

i

ent ainsi un troisième mandat de

q ans à la tête de son pays. Un exemple qui

M. Navin Ramgoolamété réélu à l'issue

se sont déroulées mercredi, sans heurts nviolence. M. Navin Ramgoolam obti

cin

doit faire boule de beige ! Selon les résultats officiels proclamés jeudi par la Commission électorale, son parti a obtenu

  

 

   

M. Navin Ramgoolan      

     

Pour un don  

Numéro de Compte du Filament : 

HSBC Bank 400208 11474154 78 

ou une contribution financière 

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  39

41 des 60 sièges ducampagne, M. Ramgoolamdes taxes sur l'épargne edu système de transportportable en cadeau à chgratuit à Internet. M. Rprincipal adversaire Paullégislatives se sont dérod'une centaine d'observatde daustrale (SADC), de l'Un

n

Parlement. Pendant sa avait promis l'abolition

t l'immobilier, le maintien gratuit et un ordinateur ue enfant avec un accès

amgoolam, avait comme Bérenger. Les élections ulées sous la supervision eurs étrangers dont ceux veloppement de l'Afrique ion africaine (UA) et de

2

Côte d’Ivoire : Attention ! Les démons de la

aq

la Communauté de é

l'I de.

violence de retour.

REAGISSONS ! REAGISSONS !

3

Kenya : 

« Les fleurs du mal » 

Ce   écr  pays  produit  pr rs  destinées  à l’exportation et vendues dans le monde entier. 

titre  ne  réfère  pas  au  fameux  ouvrage  du  célèbreivain  français  Charles  Baudelaire, mais  au  Kenya.  Ce

ès  d’un  quart  des  fleu

L’industrie  horticole  prend,  au  Kenya,  de  plus  en  plus 

rincipales activités  du  pays,  derrière  le  tourisme  et  le  thé,  est  en passe  de  devenir  la  principale  manne  économique  du 

Kenya. La floriculture est l’activité qui connaît la plus forte croissance  dans  le  pays.  En  2007,  la  culture  florale représentait  45%  des  ses  exportations  horticoles  en général, soit un apport de 32 millions de shillings kényans sur l’année (plus de 455 millions de dollars US). 

Dans un pays où 40 % de la population est uchée par le chômage,  c’est  une  véritable  aubaine :  plus  de  50.000 

  s

ivasha  en 

d’ampleur  au  fil  des  ans.  Plus  que  des  fruits  ou  des légumes,  ce  sont  avec  les  fleurs  coupées  que  les industriels font,  au Kenya, leurs choux gras. Aujourd’hui, ce  secteur  qui  se  classe  parmi  les  trois  p

 to

personnes,  dont  les  femmes  sont  principales  ouvrières, travaillent  dans  le  secteur  de  la  floriculture,  du  moins vivent  de la  fleur,  et  les  activités  secondaire   qui  en découlent  fournissent  du  travail  à  plus  d’un million  de kényans. 

Si de grandes  firmes horticoles  telles que  la britannique Flamingo ou la danoise Sher Agencies ont choisi d’investir au  Kenya,  c’est  non  seulement  pour  son  fort  potentiel, mais aussi et surtout pour  la souplesse de sa  législation. La  main  d’œuvre  y  est  très  bon  marché,  puisque  les ouvriers de  l’industrie  florale  touchent entre un et deux dollars  par  jour.  L’eau  douce,  celle  du  lac  Naparticulier,  est  utilisée  sans  réel  contrôle  et  les  normes environnementales  fixées  par  le  gouvernement  du  pays sont plus que flexibles, pour ne pas dire foulées au pied, sans que les autorités de ce pays réagissent un tantinet. 

 

Dans  la  région  de  Naivasha,  la  culture  de  la  fleur  est intensive  et  nécessite,  pour  ce  faire,  des  engrais  et  des pesticides à très haute dose. Ce qui constitue un véritable danger  de  mort  planifiée  pour  les  hommes  et l’environnement.  En  effet,  l’exploitation  des  fleurs menace tout  l’équilibre du  lac, seule source d’eau douce potable de  cette  région, et  refuge de  toute une  faune  ! Les populations sont réellement en danger. A commencer par  les  risques  liés  à  l’utilisation  de  fortes  doses  de pesticides  qui  contiennent  du  chlorure  de méthyle,  un fumigeant pour  sols, qui  ravage  l’organisme. « Parmi  les femmes qui  travaillent dans  le secteur de  la  floriculture, deux sur trois souffrent de nausées dues aux pesticides », note  le  World  Ressource  Institute  (WRI,  une  ONG 

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  40

A ss

 très fortement sur  l’environnement. D’après  le site Terra 

  s

américaine).  Les  travailleurs  peuvent  être  affectés  de différentes  façons : maux de tête, problème d’épiderme, vision  brouillée,  troubles  de  l’équilibre,  de  la mémoire, insomnies,  dépression  entre  autres.    plu   long  terme, cela  peut  déboucher  ur  des  cancers  ou  des  maladies respiratoires, cardio‐vasculaires et nerveuses. La faune et la flore également, sont menacées par la pollution. 

Les  réglementations  en  matière  de  protection  de l’écosystème  sont  très  laxistes.  Dans  la  région  du  lac Naivasha  par  exemple,  les  eaux  résiduelles,  peu  ou  pas traitées, sont directement reversées dans le lac, affectant les espèces qui y vivent. Le dérèglement climatique vient s’ajouter aux facteurs de mise en danger de  la faune :  le niveau  de  l’eau  étant  désormais  très  fluctuant, différentes espèces d’oiseaux sont en train de disparaître et  les poissons ne survivent pas. Par ailleurs,  les récoltes de  fleurs  étant  destinées  à  l’exportation,  le  coût d’acheminement pèse sur  l’environnement. Les voyages, en  avion  ou  en  camion,  l’éclairage  artificiel  permanent, l’arrosage  ininterrompu et  l’intensité des cultures pèsent

Economica,  « la  dépense  énergétique  engendrée  par l’achat d’un bouquet de 25  roses équivaut à une balade en voiture de 20 kilomètres ». Tout se passe comme dans un no man’s land, au point de se demander si ce pays est encore  gouverné  par  des  êtres  humains.  David  Kilo, ancien pêcheur, préside une association qui  lutte pour  la sauvegarde de ce  lac. Aidons‐le, tous et toute , à réussir dans  cette  « mission  impossible »,  du  moins  à  gagner « sa » guerre contre les fleurs du mal... Léandre Sahiri 

REAGISSONS ! REAGISSONS !

REAGISSONS !...

LLLiiibbbrrreeesss PPPrrrooopppooosss Cette  rubrique  est  la  vôtre.  Elle  est  vous  réservée  pour vous  exprimer.  Librement.  Pour  vous  prononcer  sur  les sujets  d’actualité.  Librement.  Pour  faire  partager  vos opinions et vos thèses...   

Côte d tions Présidentielles auront‐elles lieu  

a a  le   u let  01    

Apparemment,  le  calendrier  officiel  ivoirien  ne  prévoit 

ions  énormes  venant  de  toutes parts, notamment de  la  France et des Nations‐Unies, et même  lection présid  légitim ent que, en  réalité,   reçu  le trophée d s) où  les Eléphants, alors favoris de la compétition, ont réalisé une 

  l

re  de  la  Côte  d’Ivoire,  Feu  Félix Houphouët‐Boigny qui  fut un grand ami de  la France de 

m r e   , 

’Ivoire : Les élec

v nt  14 j il 2 0 ?

pas  dans  les  tout  prochains  mois  l’organisation  des élections  présidentielles,  plusieurs  fois  reportées.  Au point que le pouvoir du président Laurent Gbagbo est en train  de  subir  des  press

de  ses  « supporters »,  afin  que  l’éentielle  se  déroule  enfin  pour  lui  donner  uneité effective et les pleins pouvoirs. D’aucuns dis

  le président Gbagbo qui n’a pase  la CAN  (Coupe d’Afrique des nation

contre‐performance notable en se faisant éliminer par les Fennecs d’Algérie en quarts de  finale, voudrait attendre deux autres événements majeurs qui vont aussi marquer l’actualité du continent cette année :  la coupe du monde de football prévue en Afrique du Sud en juin et à laquelle prendront à nouveau part  les Eléphants, dans  le groupe dit de la mort, qui comprend outre  e Brésil, le Portugal et les  Chollima  de  la  Corée  du  Nord,  mais  aussi,  les cérémonies marquant  le  50°  anniversaire  de  l’accession des pays africains francophones à l’indépendance et pour lesquelles  un  budget  colossal  a  été mis  a  la  disposition des organisateurs. 

En France,  le président Nicolas Sarkozy, qui a désigné M. Jacques Toubon pour préparer, en concertation avec  les pays  africains  concernés,  les  cérémonies  de  ce cinquantenaire,  va  réunir  autour  de  lui,  à  Paris,  le  14 juillet  prochain,  les  chefs  d’Etat  d’Afrique  francophone, ainsi que leurs épouses. Le président français ayant dit et redit qu’il ne  recevrait  son homologue  ivoirien  en  visite en  France  qu’après  l’organisation  de  l’élection présidentielle, on ne sait pas si, pour un événement d’une telle envergure, l’on pourrait se passer de la présence du successeur  du  Pè

droite  comme  de  gauche  et  que  ne  manquaient  pas d’aduler  tous  ses  prédécesseurs  à  l’Elysée.  Rappelons que,   ême pou  le conduire  n sa dernière demeure en décembre  1993,  le  président  François Mitterrand  avait 

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à p l’a   o

demandé à  l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing et à  tous  les anciens Premiers ministres français encore en vie    cette  é oque,  de  ccompagner  à Yam ussoukro, pour enterrer le « vieux » sage de l’Afrique. 

Les  relations  franco‐ivoiriennes  étant  ce  qu’elles  sont, peut‐on  imaginer  que  les  organisateurs  français  de  ce cinquantenaire des indépendances africaines snoberaient le  représentant de  la Côte d’Ivoire,  le président  Laurent Gbagbo,  sous  prétexte  qu’il  n’a  pas  organisé  l’élection présidentielle dans son pays ? Comme disent  les Anglais, wait and see… 

Jean‐René Vannier. 

 

  

La plume ensorcelée et 

la vérité muselée Ecoute quand parle le journaliste ! Le faiseur d’histoire Le faiseur de rois Et d’indigents De la racine, il vous mène au trône Et de la cime, vous décime Puis va la plume ensorcelée Réalité Vérité bMensonges d’érudits Verbe maudi Puis va la plume ensorcelée 

journaliste ! dée 

hroniques tronquées 

essés 

 s… 

 a plume en furie 

 

 dire ut 

rs farceurs es héro 

ible éditations d’articles 

n dit 

ie est à ses heures de gloire exe sa déliquescence 

n parti 

uis va la plume ensorcelée s 

t ourlés toiles s… (À suivre) 

niversité Internationale bilingue africaine (UIBA), vainqueur nuscrits d'or” 

 d'attougblan". 

travestie lâmée 

t. 

La plume épée L’encre flèche L’encre sang Histoire de sang Le verbe péché Sur les ondes Mille collines Trépas de milliers de poitrineC’était Rwanda…  Ecoute quand parle le Déontologie braCArticles truqués Pamphlets intér

Echos troquésCanards enchaîné Puis va la plume ensorcelée Le journaliste ailé Le journaliste zéléLLe verbe en délire La plume commerce Le verbe affaire La plume bourseLe verbe actions La plume titres Le verbe à intérêts  Dire plus qu’on a vu Dire plus qu’on a àDire plus qu’il en faDire et se dédire Dire et médire Le journaliste En de grands jouEn de tristes heur Lire un journal Comme on lit une bMEditorial liturgique… Aimer le mensonge Surtout quand il est bie Dire que l’EburnQuand tout indDire que le continent est bieQuand s’éteint son feu PIdées biscornueSubterfuges délicatemenFirmament dardant d’éDe voiles et de mirage Brice Amoussan (Ude la 2ème édition du concours littéraire “Les Mades Editions Vallesse 2008, avec "Sur fond 

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populations et autorités 

Tous les Ivoiriens ont pu voir, en février dernier, un  report g   présenté      Al o   Assa, journaliste la    t dénonçant  o ent  les fem s  

 violées  de  façon  barbare  à Duékoué,  avec  une 

accepter,  que  ui,  ne  peut expliquer ni jus que, comme le 

e

t r

o

 

malfrats  et 

ddécision

Appel aux ivoiriennes. 

a e par v r de  RTI e   c mm

mes  (nos mamans,  nos  sœurs  et  nos  filledont  la  plupart  n’ont  même  pas  4  ans)  sont

barbarie  sans  nom,  que  nous  ne  pouvons  plus rien,  aujourd’h

tifier, étant donné clament nos autorités, « Nous sommes sortis de la  crise ;  la  cris   est désormais derrière  nous ». En plus des viols  inexplicables de nos mères et de nos filles, les autochtones sont expropriées du peu des biens qui  leur reste, et tout cela sous  le nez  et  la  barbe  des  forces  de  défense  et  de sécurité de la Côte d’Ivoire et   l’ONUCI qui ont pour  mission  justement  de  pro ége   les populations  de  l’Ouest,  et  en  particulier   les peuples wê et dan qui ont assez souffert de cette guerre qu’ils n’ont pas voulue  et qui,  sous une forme  plus  pernicieuse,  continue  de  faire  rage, sans  que  personne  ne  réagisse.  C’est  alors l’occasion de  se demander : que  fait  l’ONUCI  ? Que font les autorités du pays ? Que reste‐t‐il de l’autorité dans cette région ? Que font  les forces de  défenses  et  de  sécurité?  Devons‐n us continuer à  accepter et à subir cette situation ? Que  faisons‐nous,  nous  les  fils  et  filles  de  ces braves  femmes  de  cette  région  ?  A  quand  la sécurité pour tous dans notre pays  

En  tout cas, au nom de  toute  la  jeunesse des 18 montagnes  résidant  en  Europe  réunis aujourd’hui  après  la  diffusion  de  ce  reportage que  le monde  entier  a  vu  nous  disons :  stop ! Nous  disons : assez !  Et,  nous  appelons  les 

autorités  ivoiriennes  en  charge  de protéger  ces populations,  de  doubler  encore  et  encore  de vigilance,  de  traquer  par  tous  les  moyens  et mettre  hors  d’état  de  nuire  ces malfaiteurs  de  tout  acabit  qui  troublent  le sommeil  et  la  paix  dans  les  18  montagnes.  Mettons  tout  en  œuvre  mettre  un  terme rapidement  a  toutes  ces  horreurs  que  nul  ne peut  accepter  sur  son parent  et  qui n’honorent pas  notre  pays.    Nous  en  appelons  à  la communauté nationale et  internationale, et plus singulièrement  au  président  Laurent  Gbagbo. Nous  attirons  son  attention  sur  la  négligence notoire des  forces de défense  et de  sécurité,  e l’ONUCI.  Une    rapide  doit  être  prise pour  pallier  et  protéger  la  population  des  18 montagnes.  A  Vous  les  parents,  toutes communautés  confondues  (Guéré,  Dioula, Wobé, Maouka, Baoulé, etc.) qui vivez dans  les 18 montagnes, soyez soudés, mettez de coté tout ce qui nous a divisés autrefois et cultivez la paix, l’entraide.  Faisons  de  l’union  notre   force  et ensemble,  faisons  barrage  à  tous  ceux  qui  sont contre  la paix. Par exemple, formez des comites de  sages  et  allez  vers  tous  ceux  ou  celles  qui détiennent encore les armes, les convainquez‐les pour qu’ils  les déposent a  jamais. Vous pouvez compter  sur  vos  enfants  vivant  en  Europe  qui ont désigné  leur  frère Gastien   Séa pour porter vos  préoccupations  et  votre  situation  devant toutes  les  autorités,  tant  nationales qu’internationales.  

Jules Séa. 

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La e doucement… …Jʹaccuse ! 

Je pensais,  avec naïveté, que  le  coup d'état du 24 Décembre 1 app r e ai la d moc a i  en Côte d'Ivoire, la  r d où  a  o it q e est au service  du  développement  humain. 

devenus  des  partisans  et  ardents  défenseurs  du coup  teur. Pour ét

Od

 

 Côte dʹIvoire agonis

999  o t r t    é r t ev aie  émocratie  l p l i u

Malheureusement  les  élections  d'Octobre  2000 ont prouvé le contraire. Des leaders politiques, se proclamant  champion  de  la  démocratie,  sont 

d'état  de  1999,  la  qualifiant  de  salvaqui? L'élection présidentielle d'Octobre 2000   tout  sauf  démocratique  pour  des  raisa  é ons 

fallacieuses,  avec  une  cour  suprême  aux  ordres. Les  auteurs  du  coup  d'état  ont  éliminé  tous  les candidats susceptibles de leur barrer le chemin de la  présidence.  L'élection  se  limitant  finalement  à un duel entre les deux frères de l'ouest et d'autres candidats  sans  réel  poids  politique,  servant  de faire valoir. Election aux suites  tragiques. La Côte d'Ivoire  a‐t‐elle  les  hommes  politiques  qu'elle mérite? 

Alors, j'accuse : 

‐ Monsieur KONAN BEDIE HENRI pour n'avoir pas su  gérer  l'après  Houphouët‐Boigny  et  d'avoir laissé  la  notion  d'"ivoirité"  être  assimilée  à l'exclusion  ethnique  et  à  la  xénophobie,  sans réagir.  Son  ministre  de  l'éducation  nationale,  M. Pierre Kipré n'a‐t il pas parlé d'Ivoiriens de souche multi‐séculaire?  Quelle  aberration  pour  un  Etat qui n'existe que depuis 1960 ! 

‐  Monsieur  GUEI  R BERT  pour  avoir  pris  le coup  'état et pour avoir fait tirer tants aux mains nues. 

pouvoir par un sur des manifes

‐ Monsieur GBAGBO LAURENT pour avoir appelé, après  la  proclamation  des  résultats  des  élections de 2000, les Ivoiriens à descendre dans la rue, afin qu'il prenne le pouvoir au prix de leur sang versé pour que la prophétie de son père se réalise: "mon fils, tu seras Président de la République". 

‐  Monsieur  ALLASSANE  OUATTARA  pour  avoir   raffirmé  en  1995 que  c'est  pa ce  qu'il  est 

musulman  qu'on  veut  l'écarter  des  élections présidentielles  et  d'avoir  appelé  ses  militants  à descendre dans  la rue en 2000 sous prétexte que le pouvoir était dans la rue. 

‐ Monsieur SORO GUILLAUME et ses soutiens pour avoir  pris  les  armes  contre  la  mère  patrie,  sans réel  motif.  Finalement,  à  quoi  aura  servi  cette guerre? Les plaies de la société ivoirienne se sont transformées  en  gangrènes.  Plus  de  corruption, 

denc d tPlus  de  rési es  construites,  plus  e  sta ions‐services, plus de véhicules 4X4, plus de nouveaux riches,  plus  d'hôtels,  plus  d'argent  à  payer  pour réussir à un concours de la fonction publique, etc. 

‐  Messieurs  BEDIE,  GUEI,  GBAGBO,  OUATTARA pour  avoir  entrainé  la  Côte  d'Ivoire  dans  une guerre anachronique.  

‐  Les  hommes  de  Dieu  pour  n'avoir  pas  eu  le courage de dire la vérité aux politiciens et d'avoir pris souvent des positions partisanes. 

‐  La  jeunesse  pour  s'être  laissée  berner, endoctriner et embrigader pour servir la cause des politiciens. 

Les ‐  Ivoiriens  pour  avoir  cru  aveuglement  en  la parole  des  politiciens.  Un  homme  politique français  n'a‐t‐il  pas  dit  que  les  promesses  des politiciens n'engagent que ceux qui y croient. 

Source  :  Blog  Akouaba  

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Espoir

Vaillant peuple de Côte d'Ivoire,  Devenu plus pauvre et misérable  Oublié par ceux qui nous ont promis Monts et merveilles Je te pleure Oui je pleure de mes larmes de sang  Pour le sang de tes fils  Tes innocents fils qui croyaient  De la mère patrie  

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Défendre l'honneur bafoué.  hère Côte d'ivoire, mon ex‐beau pays, je te pleure. 

Mais  Je garde  Malgré tout L'espoir que 

Je te retrouverai  

'amour fraternité 

 

C

Un jour  

Dans toute ta splendeur  Redevenue :  une terre d'espérance une terre dune terre de une terre d'hospitalité une terre de prospérité.Source   :  Blog  Akouaba    

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La Presse 

Des Presses  « Dans  cette  rubrique  intitulée  « La  Presse  des Presses »,  nous  passerons,  au  peigne  fin,  sans faux-fuyant, ni faux-semblant, les  articles  de  la  presse 

ivoirienne.  Nous pourrons rtir du cadre  ivoirien, de temps  en  temps,  en  cas  de  nécessité  et  dans  le  souci premier  d’ouvrir  un  débat   large,  susceptible  de changer  les  choses  en  Côte  d’Ivoire,  en  Afrique  et partout dans  le m .   Telle  est notre ambition.  Nous  p ieux  le  rôle  des médias dans la cité et, de ce fait, nous irons là où il faut pour, dans chaque parution, vous offrir, chers  lecteurs et  lectrices  du  Filament,  un  repas  intellectuel  bien confectionné  et  bien  servi.  Bien  entendu,  vos contributions,  o ns  seront  les bienvenues.  

d

 so

  plus

onde, pourquoi pasrenons  très  au  sér

bservations  et  suggestio

Sylvain  e Bogou. 

De même que, dans les écoles, on affichait autrefois sur un tableau, sous les yeux de tous, les noms des premiers de telle ou telle discipline, nous avons institué cette rubrique « Tableau d'Honneur » pour « épingler », mettre en lumière, les personnalités qui se sont distinguées ou se distinguent par leur intelligence et par la qualité exceptionnelle de leurs activités, de leurs professions ou de leurs inven ions .. Afin e mieux les faire connaître et t . dpour que leurs vies et leurs réalisations puissent servir de modèles, du moins, puissent faire boules de neige.

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Serge Bilé Il suffit de connaitre son parcours, ses travaux et ses contributions, ses activités pour se rendre à l’évidence que Serge Bilé, d’origine ivoirienne, est un grand homme de culture, surtout de communication, résolument engagé dans la lutte d’émancipation des peuples noirs. A ces titres, il mérite nos honneurs. En effet,

Né en Côte-d’Ivoire, passé par une maîtrise d’allemand et diplômé de l’ESJ de Lille, Serge Bilé est journaliste, écrivain, chercheur, réalisateur de film. D’abord à France 3 puis RFO, il produit et réalise aujourd’hui des documentaires sur le monde noir.

Serge Bilé et Aimé Césaire

Serge Bilé préfère travailler sur des thèmes historiques

En 1995, il a fondé, avec des amis martiniquais, l’association « Akwaba » et mis en place des échanges culturels et des vols charters directs entre Fort-de-France et Abidjan.

Ecrivain, il aime aborder les sujets tabous et insolites. Il est l’auteur du best-seller « Noirs dans les camps nazis », ainsi que de nombreux essais à succès dont « Quand les Noirs avaient des esclaves blancs », ou encore « La lég imensionné des ende du sexe surdNoirs ».

Une infime partie de la volumineuse bibliographie de Serge Bilé

Passionné de musique, il a également écrit pour de nombreux artistes. Il est l’auteur de la comédie musicale plébiscitée aux Antilles et au Casino de Paris, à savoir « Soweto », qui porte sur la vie et le combat de Nelson Mandela. Le spectacle raconte les dernières des vingt-sept années que cet homme d’exception a passées au pénitencier de Robben-Lsland et l’affrontement que se sont livrés à l’extérieur les partisans et les opposants à l’Apartheid.

Comme vous l’avez sans doute constaté, il mérite, bel et bien, Serge Bilé, homme de culture et de communication qui jouit d’une réputation mondiale reconnue…, de figurer au tableau d’honneur, pour son œuvre qui vise à décomplexer et conscientiser les Noirs, afin que ceux-ci prennent en main leur destin. Tel est le

et des

sens de son combat qui lui vaut à la fois des prixcoups.

Léandre Sahiri et Sylvain de Bogou

Prochaine parution : 15 juin 2010

et rares. En témoignent les ouvrages et documents suivants, entre autres : « Les Boni de Guyane », primé au Festival du Film de Montréal, « Maurice, le saint noir”, et plus récemment « Une journée dans la vie de Marie-Madeleine »...

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prochaine parution : 15 JUIN 2010