Le Fil 15 janvier 2015

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Volume 50, numéro 16 15 janvier 2015 Des recherches menées par des équipes de l’Université figurent parmi les 10 découvertes de l’année 2014 de Québec Science. p3 Deux découvertes en vedette photos Jerald E. Dewey, USDA Forest Service et Cyril Aubry Un janvier festif ! p8-9 De l’UL à l’Himalaya p5

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Le journal de la communauté universitaire

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Volume 50, numéro 1615 janvier 2015

Des recherches menées par des équipes de l’Université figurent parmi les 10 découvertes de l’année 2014 de Québec Science. p3

Deux découvertes en vedette

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Un janvier festif ! p8-9 De l’UL à l’Himalaya p5

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2le fil | le 15 janvier 2015actualités UL

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

« Pourquoi cette vis ne rentre pas ? » « Je ne sais pas, tiens, essaie celle-là à la place ! » Tournevis à la main, penchés sur leur cadre métallique, Félix et Alexis se demandent comment faire tenir leur moteur, alors qu’une scie mord le métal en arrière-fond…

Bienvenue à l ’a te l ier « Robotique » de l’école secondaire Jean-de-Brébeuf. Encadrée par quatre étu-diants en génie mécanique de l’Université Laval, cette a c t i v i t é p e r m e t t r a à 19 élèves de participer à la compétition de robotique FIRST, à Montréal, à la mi-février, où ils présenteront leur création mécanique robotisée. Cette compétition propose un défi différent chaque année. En 2015, le défi lancé aux jeunes âgés entre 14 et 18 ans consiste à concevoir un robot capable de ramasser des bacs de recyclage dans un espace restreint. Au cours de la compétition, chaque robot jouera plusieurs parties dans lesquelles il aura comme alliés ou opposants les robots fa briqués par les autres équipes. Les 19 jeunes de l’atelier « Robotique » seront con seillés tout au long du défi par l’équipe d’étudiants universitaires de Fusion Jeunesse.

Mais qu’est-ce que Fusion Jeunesse ? Il s’agit d’un orga-nisme de bienfaisance qui lutte contre le décrochage scolaire et qui organise, à tra-vers le Québec, des activités parascolaires auxquelles col-laborent les universités qué-bécoises. Des écoles en milieu défavorisé sont ainsi jumelées avec des étudiants universitaires pour réaliser un projet commun, comme cet atelier de robotique ins-tallé depuis quatre ans déjà au cœur de Limoilou. Tou te-fois, ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Les pro-jets de collaboration, qui sont mis en place par cet orga-nisme aux quatre coins de la province, sont très variés. Certains étudiants encadrent

la réalisation d’une murale ornée de graffitis, alors que d’autres s’occupent du making-of d’un vidéoclip dans des écoles de différents quartiers !

S a n d r i n e D e s c h ê n e s Lemieux s’implique, pour sa part, à l’école Joseph-François-Perrault, au centre-ville de Québec. Sous sa supervision, huit apprentis designers doivent imaginer, couper et coudre des créations qui seront dévoilées lors d’un gala au printemps, à Montréal. « J’étu diais en mode au cégep, et la couture me manquait à mon arrivée à l’université, affirme cette étudiante en pre-mière année de management. Je suis très contente de parta-ger mes connaissances dans ce

do maine avec les élèves et de les aider à apprivoiser les machines. » Selon la jeune femme, ce projet permet à des élèves, parfois peu motivés par l’école, de s’investir dans une activité bien différente de la routine scolaire et, qui sait,

de découvrir une nouvelle passion.

C’est, entre autres, le cas d’un élève de 4e secondaire qui part icipe à l ’atel ier « Robotique ». Très concentré sur son montage, il semble être un adolescent avide

d’apprendre. Pourtant, il avoue faire parfois la sieste en classe. « Ici, c’est différent, il y a un côté très pratique. On a toujours quelque chose à faire et je peux montrer ce que je sais faire. ». Félix et Alexis, les deux détectives des vis,

partagent le même enthou-siasme : « J’aime mieux ap -prendre en construisant un objet que de me faire expliquer les choses en classe », confie Félix. « En sciences, les profs font surtout de la théorie. On dirait que la partie mécanique est moins présente », affirme son collègue Alexis.

Engagé par Fusion Jeunesse comme coordonnateur du groupe depuis la rentrée, Frédérick Bak-Fortin, étu-diant au baccalauréat en génie mécanique à l’Université, est agréablement surpris de l’im-plication des participants. « Certains s’ouvrent en partici-pant à l’atelier, alors que les enseignants nous les avaient décrits comme peu attentifs, note le jeune homme. Je crois qu’à cet âge-là, on apprend plus en construisant qu’en fai-sant des exercices. » Une opi-nion que partage aussi David St-Onge, étudiant au doctorat en génie mécanique. « C’est vraiment motivant de les voir tripper pour le robot, et j’ai l’impression que cela les incite à rester à l’école », conclut le bénévole.

Tous ensemble contre le décrochage !Une dizaine d’étudiants en génie mécanique, en arts, en management et en communication de l’Université Laval s’impliquent dans des activités parascolaires pour favoriser la persévérance scolaire au secondaire par Pascale Guéricolas

L’organisme de bienfaisance Fusion Jeunesse organise, à travers tout le Québec, des activités parascolaires auxquelles collaborent les universités québécoises

Félix et Alexis s’aident mutuellement pour fixer un petit moteur sur un cadre métallique, une activité qui leur permet d’apprendre autrement. photo Marc Robitaille

Olivier s’efforce de monter une partie du robot, sous l’œil attentif de l’étudiant au doctorat David St-Onge, qui donne un coup de main aux élèves depuis quatre ans. photo Marc Robitaille

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Deux découvertes au palmarès de Québec Science

La tordeuse des bourgeons de l’épinette est l’espèce qui cause le plus de dommages aux conifères de l’Est de l’Amérique du Nord. Elle s’attaque principalement au sapin baumier et à l’épinette blanche. photo USDA Forest Service

La diminution de la couverture de glace et la remontée des éléments nutritifs causée par les tempêtes plus fréquentes ont contribué à l’avènement d’une double floraison de phytoplancton dans plusieurs régions de l’océan Arctique. photo Cyril Aubry

Des percées auxquelles ont collaboré des équipes de l’Université figurent dans la liste des découvertes de l’année du magazine de vulgarisation scientifiquepar Jean Hamann

Deux recherches menées par des équipes de l’Université figurent parmi les 10 découvertes de l’année 2014 de Québec Science. Ces découvertes ont été retenues parmi toutes les propositions reçues en provenance des uni-versités, des centres et instituts de recherche ainsi que des chercheurs eux-mêmes. Le jury, composé de scientifiques et de journalistes, a fait son choix en se basant sur la rigueur scien-tifique, l’originalité et les dimensions innova-trices et utilitaires des découvertes proposées. Le but de ce concours annuel, lancé en 1994 par le magazine de vulgarisation scientifique, est de saluer le meilleur de la science d’ici.

La première percée touche la découverte d’un gène de résistance à la tordeuse des bour-geons de l’épinette. Le groupe de re cherche a découvert ce gène dans des épinettes qui avaient subi peu de défoliation à la suite d’une épidémie locale de la tordeuse. Le feuillage de ces arbres contenait certaines molécules natu-relles, le picéol et le pungénol, toxiques pour la tordeuse. En comparant le génome de ces arbres à celui d’épinettes qui avaient subi d’importants dommages, les chercheurs ont repéré un gène, la bêta-glucosidase-1, dont l’expression est jusqu’à 1 000 fois plus élevée dans les aiguilles des épinettes résistantes. Les chercheurs ont ensuite synthétisé en labora-toire la protéine codée par ce gène. Les tests ont montré que cette protéine participe à des réactions chimiques qui conduisent à la pro-duction de picéol et de pungénol. Le gène de la bêta-glucosidase-1 sert, en quelque sorte, à produire des insecticides naturels dans les

aiguilles de l’arbre. Cette découverte pourrait conduire à la création d’une lignée d’épinettes blanches moins vulnérables aux épidémies de la tordeuse. L’étude a fait l’objet d’une publi-cation dans The Plant Journal. Le groupe de recherche, réunissant l’Université Laval, l’Université de la Colombie-Britannique et l’Université d’Oxford, est composé d’Éric Bauce, de Joerg Bohlmann, de John J. Mackay et de leurs étudiants : Geneviève Parent, Gaby Germanos, Isabelle Giguère, Nathalie Delvas, Halim Maaroufi et Melissa Mageroy.

L’autre découverte concerne l’apparition d’une floraison automnale de phytoplancton dans plusieurs zones de l’océan Arctique. Les chercheurs ont utilisé des images satellitaires provenant de la NASA pour estimer l’évolu-tion de la biomasse phytoplanctonique entre 1998 et 2012. Pendant cette période marquée par une importante diminution du couvert de glace, la production de phytoplancton a non seulement augmenté dans l’ensemble de l’océan Arctique, mais elle a adopté une configuration typique des milieux tempérés. En effet, de plus en plus de régions arctiques affichent une double floraison de phyto-plancton, une première au printemps et une seconde à l’automne. Auparavant, on n’ob-servait, règle générale, qu’une seule floraison annuelle, au printemps. La double floraison est caractéristique des zones tempérées de l’Atlantique et du Pacifique. Elle pourrait favoriser certains organismes marins au détriment d’espèces qui dépendent du cou-vert de glace, notamment la morue arctique. L’étude a été publiée dans Geophysical Research Letters par Mathieu Ardyna, Marcel Babin, Emmanuel Devred et Jean-Éric Tremblay, de l’Unité mixte internatio-nale Takuvik de l’Université Laval et du CNRS, Michel Gosselin, de l’UQAR, et Luc Rainville, de l’Université de Washington.

Le public est invité à voter pour sa décou-verte coup de cœur parmi les 10 percées de 2014. Pour ce faire, il suffit de se rendre, d’ici le 19 février, à l’adresse quebecscience.qc.ca/Les-10-decouvertes-de-l-annee. Vous y trouverez, de plus, des reportages vidéo sur chacune de ces découvertes. Enfin, pour en savoir plus sur les deux découvertes UL, voici les liens vidéo ainsi que les articles du Fil publiés récemment sur ce sujet :

« Découverte d’un gène de résistance à la tordeuse » : article du Fil : bit.ly/1ygXvvI l vidéo : bit.ly/1xzG9JW

« Histoire d’une découverte » : article du Fil : bit.ly/1AQcj3H

« Ça chauffe au Nord ! » : article du Fil : bit.ly/1syiSY9 l vidéo : bit.ly/17fHHih

Le public est invité à voter pour sa découverte coup de cœur parmi les 10 percées de 2014 en se rendant sur le site Web de Québec Science

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4le fil | le 15 janvier 2015psychopédagogie

en bref

Rencontres science et société de Québec : appel de projets Vous souhaitez faire prendre l’air à vos tra-vaux de recherche, montrer vos créations, entendre ce que vos travaux inspirent aux citoyens de votre région ? Réservez les 20 et 21 mars 2015 à votre agenda ! Présentées au Musée de la civilisation sur le thème « Âges et passages », les Rencontres science et société de Québec posent un regard multidisciplinaire sur le parcours humain, de la naissance à la mort, en le questionnant à travers le prisme des sciences de la santé, naturelles ou sociales, de l’histoire, des technologies numériques, de la philosophie, des arts… Composée de tables rondes, de conférences, de manifestations artistiques, d’ateliers, de ciné-conférences, de démonstrations scientifiques, la programma-tion multipliera les points de vue et les approches tout en favorisant les échanges entre le monde de la recherche au Québec et les ci toyens réunis au cours d’un événement unique, qui en est à sa deuxième présentation ! L’événement Âges et passages. Les Ren con-tres science et société de Québec est présenté par les Musées de la civilisation, l’Université Laval et les Fonds de recherche du Québec. photo Musées de la civilisation

Pour soumettre un projet, consultez scienceetsociete.ulaval.ca

Formation en entrepreneuriat agricoleLa Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) offrira un pro-gramme qui visera à faire des propriétaires d’entre prises agricoles de meilleurs entre-preneurs. Le 14 janvier, à St-Hyacinthe, la FSAA a fait l’annonce du lancement de la plateforme de formation en entrepreneuriat agricole. Grâce à l’appui financier du Groupe Banque TD et de la Fondation du Salon de l’agriculture, cette formation contribuera au dynamisme économique du secteur agricole en outillant les producteurs pour l’entrepre-neuriat. « Nous souhaitons centrer la forma-tion sur le développement individuel des pro-ducteurs afin de les aider à devenir de meil-leurs producteurs-entrepreneurs, confirme Jean-Claude Dufour, doyen de la FSAA. Nous voulons prendre part aux succès des produc-teurs agricoles québécois et contribuer à la pérennité du secteur. » La première cohorte d’étudiants pourrait débuter sa formation dès janvier 2016, mais il est aussi possible que le tout débute dès septembre 2015. La FSAA retient la formule des cohortes afin de créer un espace de réseautage favorisant l’échange des meilleures pratiques.

Habituée à faire du bénévolat, Sarah Le Guern a participé durant le temps des Fêtes à une campagne d’emballage-cadeau au profit de la Fondation Rêves d’enfants. photo Marc Robitaille

La vie n’est pas de tout repos pour les enfants souffrant de dyslexie et de dysorthographie. Sarah Le Guern, origi-naire de Guingamp, en France, en sait quelque chose. Programmes scolaires inadaptés, professeurs qui ne savent pas comment s’y prendre, moqueries des camarades de classe : les embûches qu’elle a surmontées durant son enfance sont nombreuses. La voici aujourd’hui fière universitaire. Sa mission : débou-lonner les mythes et les clichés parfois associés aux troubles de l’apprentissage. « Plusieurs personnes pensent que les enfants dyslexiques sont paresseux ou ne sont pas intelligents, mais ce n’est pas le cas. C’est juste qu’ils fonctionnent autrement. Ils n’arrivent pas à entrer dans les cases du système d’éducation. C’est pourquoi il faut trouver d’autres chemins pédagogiques », estime la jeune femme, qui vit maintenant à Québec.

Diplômée d’une licence (l’équivalent d’un baccalauréat) en psychologie, elle entame sa première session à la Faculté des sciences de l’éducation. Cette année préparatoire d’études la mènera à une maîtrise en psychopédagogie. Son objectif est d’acquérir des compétences qui lui permettront d’aider les jeunes ayant des difficultés à lire et à écrire. « Je veux me donner une boîte à outils pour les aider à être plus autonomes et à réus-sir aussi bien que les autres. En France, la plupart des enfants dyslexiques et dysorthographiques se retrouvent dans des domaines d’études qui ne leur cor-respondent pas. Il faut mettre en place

un système qui leur permettrait de faire ce qu’ils veulent dans la vie. Je veux leur éviter le passage difficile que j’ai vécu », explique-t-elle.

Enthousiaste, l’étudiante veut fonder une école spécialisée à l’étranger, proba-blement en Afrique. Elle considère que les besoins sont criants dans cette région du monde où l’accès à l’apprentissage est parfois restreint. Ce projet n’a pas manqué de soulever l’intérêt du Club Rotary, une organisation internationale dont l’un des objectifs est d’encourager et de promouvoir ce type d’initiatives. Le Club Rotary de Guingamp, qui finance d’ailleurs une école au Sénégal, a sélectionné la candidature de Sarah Le Guern parmi une vingtaine d’autres. Ceci lui permettra de recevoir 1 000 euros (environ 1 440 dollars) par mois pendant trois ans. L’étudiante, qui a dû con-vaincre un jury composé de plusieurs décideurs du bien-fondé de sa démarche, pourra donc payer ses droits de scola-rité, son permis d’études, son loyer et sa nourriture. Elle sera épaulée tout au long de son séjour par le Club Rotary de Québec. « Nous avons été séduits par sa volonté de réussir et son désir de venir en aide aux enfants ayant le même han-dicap. Cette épreuve lui a fait prendre conscience de sa valeur personnelle. Le Rotary est fier de ce dossier, car nous voyons de jour en jour la progression de Sarah », dit Jacky Cadorel, le président du Club Rotary de Guingamp.

N’étant pas du genre à tergiverser, l’étudiante s’implique pour l’instant

dans plusieurs organisations à but non lucratif. Elle fait du bénévolat au sein de l’Armée du Salut, de la Fondation Rêves d’enfants et de l’organisme Grands Frères Grandes Sœurs, en plus d’avoir participé à la Course à la vie de la Fondation canadienne du cancer du sein, qui a permis d’amasser des fonds pour cette cause. En France, elle a été pendant un an vice-présidente de l’asso-ciation Dys de Cœur, qui aide les enfants éprouvant des difficultés d’apprentis-sage. Engagée, vous dites ? Le qualifica-tif lui sied très bien. «Plusieurs personnes pensent que les enfants dyslexiques sont paresseux ou ne sont pas intelligents, mais ce n’est pas le cas

Véritable passionnée, l’étudiante Sarah Le Guern est bien déterminée à aider les enfants atteints de troubles d’apprentissagepar Matthieu Dessureault

Aller au bout de ses rêves

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5le fil | le 15 janvier 2015 animation

Sur les traces du yéti Le chargé de cours Pierre Greco prépare un long-métrage d’animation, Mission Yéti, qui nous fera voyager des corridors de l’Université Laval aux dangereuses montagnes de l’Himalayapar Matthieu Dessureault

D’un côté, Nelly Maloye, une jeune détective privée témé-raire et désorganisée. De l’autre, Simon Picard, un méthodique assistant de recherche en sciences de l’Université Laval. Ce sympa-thique duo dépareillé sera appelé à collaborer dans Mission Yéti, le prochain film de Pierre Greco. Leur mis-sion ? Prouver l’existence du yéti, cette créature embléma-tique du folklore himalayen, avec tous les défis que cela comporte. « L’histoire se déroule dans les années 50, à une époque où les montagnes escarpées de l’Himalaya rece-laient de nombreux mystères. C’était extrêmement dange-reux de s’y aventurer », rap-pelle le réalisateur, lui-même adepte de la randonnée en montagne.

Son histoire n’est pas sans rappeler des aventures qui ont réellement eu lieu : celles d’Ed-mund Hillary, l’un des pre-miers alpinistes à avoir gravi l’Everest, et d’Eric Shipton, reconnu pour avoir photogra-phié les supposées traces du yéti en 1951. Pierre Greco, qui signe le scénario avec André Morency, s’est aussi inspiré de la célèbre série de bandes

dessinées Spirou et Fantasio. Leur récit comprend une bonne dose d’aventure, un soupçon de fantaisie et un zeste d’humour, la recette par-faite pour plaire aux petits comme aux grands.

Ce projet de film, qui vient de recevoir l’appui de la SODEC et de la Ville de Québec, sera produit par Nancy Florence Savard, de la

firme Productions 10e Ave. Mission Yéti marque une énième collaboration en dix ans pour Pierre Greco et Nancy Florence Savard, qui passe cette fois du côté de la coréalisation. « Pierre est quelqu’un qui a beaucoup d’imagination, une grande capacité d’écriture et un sens évident du rythme. On va allier nos forces. L’animation

est un média de longue haleine, qui demande énor-mément de concentration pour un réalisateur. D’être plusieurs têtes à le faire, ça donne une chance. Et ça va permettre à Pierre de conti-nuer à enseigner l’animation à l’Université Laval », dit-elle à propos de celui qui trans-met ses connaissances du scé-narimage aux étudiants de l’École de design.

Le directeur art ist ique Philippe Arsenault Bussières et le compositeur Olivier Auriol font également partie de l’équipe de production. Avec les coréalisateurs, ils ont effectué un voyage de deux semaines au Népal en octobre dernier pour s’inspirer notam-ment des paysages, de l’archi-tecture et des cos tumes tradi-tionnels. Ils ont pris une multi-tude de notes et de photos et fait des croquis qui leur per-mettront d’insuffler un brin de réalisme au film. « Je n’avais pas idée à quel point la culture népalaise est différente de la nôtre. Nous allons utiliser cette richesse culturelle pour colorer non seulement le scé-nario et le visuel du film, mais aussi son ambiance et les éléments intangibles », ex -plique Pierre Greco, encore marqué par ce voyage qui l’a mené de Ka tmandou à Pokhara, en passant par les incontournables montagnes de l’Himalaya.

L’histoire se déroule dans les montagnes escarpées de l’Himalaya, où un duo d’aventuriers doit prouver l’existence du yéti

Les coréalisateurs Pierre Greco et Nancy Florence Savard (au centre), ainsi que le directeur artistique Philippe Arsenault Bussières et le compositeur Olivier Auriol, ont effectué un voyage au Népal afin de s’inspirer de la culture locale pour la réalisation du film Mission Yéti. photos Productions 10e Ave

Riche de l’expérience du Coq de St-Victor, premier long-métrage d’animation entièrement fait à Québec, il est prêt à entamer la réalisa-tion du scénarimage et la modélisation des personna-ges. Le projet mettra à contri-bution, encore une fois, l’ex-pertise des animateurs de Frima. Si tout va bien, le film

devrait être prêt vers la fin de l’année 2017. Il sera distribué par Les Films Séville.

Comme si ce n’était pas assez, Pierre Greco travaille en ce moment à l’écriture de deux autres longs-métrages d’animation : William et le spectre et Brad le génie de la potiche.

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Sur la sensibilisation à l’intimidation et à la violence à l’école

En 2013-2014, la commis-sion scolaire des Décou-vreurs de Québec a reçu un total de 11 rapports relati-vement à des cas d’intimi-dation et de violence dans ses écoles primaires et se -condaires. Pour Égide Royer, la sensibilisation à l’intimidation et à la vio-lence a fait ses preuves, mais elle demeure insuffi-sante. « Ma perception glo-bale, dit-il, c’est qu’il y a une amélioration de la con-naissance de ces comporte-ments. Mais la sensibilisa-tion ne suffit pas et il faut intervenir sur mesure avec des professionnels. »

Sur le harcèlement au travail

Au Québec, les victimes peuvent être entendues par la Commission des normes du travail, mais cette der-nière, au lieu de trancher, incite généralement à re -courir à la médiation. Le processus est plus rapide et moins coûteux, mais il dé -çoit. « Puisque les ententes de médiation sont confiden-tielles, les victimes peuvent avoir l’impression que l’em-ployeur achète leur silence. D’autant que l’employeur n’admet presque jamais sa responsabilité devant le médiateur et que le harce-leur n’est pas présent. C’est plus thérapeutique pour la victime qu’un juge recon-naisse ce qui s’est passé. »

Sur PKP et ses actions de Québecor

En se lançant dans la course à la direction du Parti qué-bécois, l’actionnaire de con-trôle de Québecor Pierre-Karl Péladeau a déclenché une vive controverse. Jacques Rivet lui suggère de créer une fonction d’ éditeur pu -blic pour l’ensemble de ses médias. Le rôle de l’éditeur public est de veiller à l’appli-cation de l’éthique journalis-tique au sein du journal dont il est l’employé. « En raison du dilemme éthique et déon-tologique auquel pourrait être confronté le dé puté de Saint-Jérôme, advenant qu’il soit un jour le chef du Parti québécois, l’éditeur public pourrait assumer en sus une tâche spéciale en vue d’être une sorte de “fidu ciaire médiateur” pour l’aider à y faire face. »

politiqueils ont dit...

Égide Royer, Département d’études sur l’enseignement et l’appren-tissage

Le Journal de Québec, 7 janvier

Louise Langevin, Faculté de droit

La Presse, 29 décembre

Jacques Rivet, Département d’information et de commu-nication

Le Devoir, 6 janvier

Les relations bilatérales entre la Chine et le Japon, deux pays voisins de l’Asie orientale – par ailleurs deux géants éco-nomiques mondiaux –, n’ont rien de simple. Leur histoire commune a été ponctuée d’ir-ritants, de rivalités et de ten-sions, ainsi que de conflits armés. Ces années-ci, les rap-ports entre les deux nations se sont envenimés. Pour s’en convaincre, on n’a qu’à se rap-peler la poignée de main gla-ciale entre le président chinois Xi J inping et le premier mi nistre japonais Shinzo Abe, en novembre dernier à Pékin, lors de la réunion an nuelle des pays membres de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique.

« La principale source des tensions entre les deux pays est actuellement la souve-raineté territoriale d’un petit archipel inhabité en mer de Chine orientale, ex -plique l’étudiante Patricia Laverdière, inscrite à la maî-trise en études internationa-les. Ces îlots appelés Senkaku par les Japonais et Diaoyu par les Chinois sont administrés par les premiers et revendi-qués par les seconds. »

Il convient de rappeler que Chinois et Japonais ont été atteints dans leur fierté par deux conflits en une

cinquantaine d’années. En 1895, les Chinois perdent l’île de Taïwan et cèdent l’archipel Diaoyu aux Japonais. En 1945, ces derniers capitulent et rétrocèdent de grands ter-ritoires conquis en Chine et ailleurs. « Humiliés chacun à leur manière, poursuit-elle, Chinois et Japonais refusent maintenant d’envisager de céder ne serait-ce qu’un cen-timètre carré de leur territoire actuel. On ne veut pas perdre la face. En ce sens, l’archipel Senkaku/Diaoyu a une énorme valeur symbolique. »

Le 11 décembre dernier, au pavil lon Palasis-Prince, Patricia Laverdière ainsi que Julie d’Auteuil, Kintxo Freiss et Samuel Ouellet, tous trois à la maîtrise en études interna-tionales, ont présenté les faits saillants d’un travail de recherche conjoint réalisé à la session d’automne. Leur pré-sentation a eu lieu dans le cadre d’un mini-colloque organisé par le Groupe d’études et de recherche sur l’Asie contemporaine et la C h a i r e S t e p h e n - A . -Jarislowsky en gestion des affaires internationales. La rencontre avait pour thème la montée en puissance de l’Asie. Parmi les sujets abor-dés, mentionnons l’émer-gence de l’Indonésie, la Corée

du Sud comme acteur régio-nal et international, et le sys-tème politique du Vietnam.

« En 2012, le gouvernement japonais a racheté puis natio-nalisé trois îles de Senkaku/Diaoyu appartenant à un r iche homme d’af fa ires ja ponais, souligne Patricia

Trois scénarios seraient possibles pour l’avenir des relations sino-japonaises : celui de la guerre, celui de la coopération et celui de la compétition

Laverdière. De part et d’autre, les politiciens ont prononcé des discours enflammés à saveur nationaliste. Les ten-sions sino-japonaises ont monté d’un cran. »

Il faut dire que l’archipel est situé dans une région névral-gique où transitent un grand nombre de cargos. Les pro-duits de la pêche et les res-sources pétrolières sous-marines qu’on y trouve sont convoités par les deux pays. Et les zones d’identification aérienne de défense se che-vauchent précisément au-dessus de l ’archipel de Senkaku/Diaoyu. D’ailleurs, les provocations ne man-quent pas entre les deux puis-sances. Un des cas les plus patents s’est produit en 2004. Des navires de guerre et des avions militaires japonais ont dû escorter jusque dans les eaux internationales un sous-marin nucléaire chinois qui s’était aventuré dans les eaux territoriales du Japon.

Cela dit, Patricia Laverdière et ses collègues ne croient pas en la probabilité d’une guerre entre la Chine et le Japon. Selon eux, les raisons sont à la fois économiques, politi-ques et stratégiques. « Les deux pays sont très interdé-pendants dans le commerce, les investissements et la finance, indique-t-elle. Les dirigeants des deux nations sont conscients qu’ils au -raient trop à perdre dans une guerre. » En outre, les deux pays collaborent étroitement au plan environnemental. Ils sont également impliqués dans les négociations d’ac-cords de libre-échange multi-latéraux régionaux. Autre argument dissuasif : la pos-sible intervention militaire des États-Unis.

Les étudiants ont identifié trois scénarios possibles pour l’avenir des relations sino-japonaises : celui de la guerre, celui de la coopération et celui de la compétition. « Ce dernier serait le plus plau sible, sou-tient Patricia Laverdière. Basé sur une compétition entre la Chine et le Japon pour le lea-dership régional, ce scénario implique une absence de coopé ration significative. On ne tendrait pas vers une plus grande intégration écono-mique ni vers des partenariats durables en matière de sécu-rité. » Selon elle, cette vision de l’avenir serait semblable à la réalité actuelle avec ses ten-sions politiques importantes.

Chine orientale : vives tensions en merDes raisons économiques, politiques et stratégiques empêcheraient le déclenchement d’un éventuel conflit armé entre la Chine et le Japonpar Yvon Larose

Le 11 novembre 2014 à Pékin, le premier ministre japonais Shinzo Abe (à gauche) a serré la main du président chinois Xi Jinping lors de la réunion annuelle des pays membres de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique. photo AP Photo / Ng Han Guan

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7le fil | le 15 janvier 2015 recherche

Q3Même par un beau jour d’été, se déplacer en fauteuil roulant impose tout un lot de contraintes. Imaginez en hiver, dans la neige, la glace et le froid. Imaginez, en plus, que vous êtes jeune et que vous souhaitez mener une vie active nécessitant de nombreux déplacements. C’est pour décrire la réalité hivernale de ces personnes que des chercheurs du Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et inté-gration sociale (CIRRIS) et de trois établissements ontariens se sont penchés sur les embûches qui se dressent devant ces jeunes pendant la saison froide.

Pour réaliser leur étude, Ernesto Morales et Claude Vincent (Département de réadaptation), Geoffrey Edwards (Département des sciences géomatiques) et leurs collègues ontariens Sally Lindsay, Nicole Yantzi et Lori Howell ont reçu la collaboration de 13 jeunes de Québec et de Toronto, âgés entre 12 et 21 ans, qui, en raison d’un handicap physique, se dépla-cent en fauteuil roulant. Pendant l’hiver 2013-2014, les participants devaient tenir, pendant deux semaines, un journal de bord dans lequel ils colligeaient quotidienne-ment leurs réponses à une série de questions portant sur la vie cou-rante, leurs déplacements, les diffi-cultés rencontrées lors des sorties

et les conditions météorologiques. Ils étaient aussi invités à prendre des photos illustrant des situations problématiques auxquelles ils étaient confrontés. Aux fins de la comparaison, les chercheurs avaient demandé à 12 jeunes sans handicap physique de se livrer au même exercice.

Les résultats, publiés dans un récent numéro de la revue Child : Care, Health and Development, confirment les appréhensions : l’hi-ver est passablement plus difficile pour les jeunes qui ont un handicap physique. D’abord, le froid leur cause des douleurs aux jambes et

aux mains ainsi que des raideurs musculaires. « Certains ont peu de sensibilité dans les jambes et ils s’aperçoivent souvent trop tard qu’ils ont des engelures, précise Ernesto Morales. En plus, comme ils sont assis et qu’ils s’activent peu, ils ne peuvent compter sur le travail musculaire pour se réchauffer. » Autre problème, les épais vête-ments d’hiver les coincent dans leur fauteuil et entravent leurs mouve-ments. Quant aux bottes, la plupart des modèles logent mal leurs orthèses.

Par ailleurs, les trottoirs mal déneigés laissent peu de place au passage des fauteuils roulants, ce qui contraint les jeunes à utiliser la rue, à leurs risques et périls. Les bancs de neige laissés par les dénei-geuses sont facilement en jambés par la plupart des gens, mais ils constituent des barrières infran-chissables en fauteuil roulant. De plus, le déneigement du fauteuil qui s’impose lors du retour à la maison constitue un souci supplémentaire pour les jeunes et leurs parents. « Pour toutes ces raisons, une simple chute de neige de quelques centimètres suffit parfois à les clouer à la maison, constate le professeur Morales. L’hiver rend donc ces jeunes très dépendants des autres pour le moindre déplacement. »

Pour les jeunes sans handicap, l’hiver ouvre de nou velles possibili-tés excitantes : jouer dans la neige, faire des bonshommes, construire des forteresses, skier, patiner, glis-ser. Pour les jeunes en fauteuil, c’est tout le con traire. « En moyenne, ils passent entre 10 et 30 minutes par jour à l’extérieur de la maison et de l’école, et ce temps sert essentielle-ment aux déplacements, poursuit le chercheur. L’hiver les coupe de la société. Certains disent que cette saison fait d’eux des citoyens de seconde classe. »

Ce confinement hivernal a des répercussions psychosociales. Les jeunes qui vivent avec un handicap se sentent plus seuls et ils ont un sentiment plus aigu de dépendance pendant la saison morte. « Leur situation se compare à celle des personnes âgées qui restent chez elles en hiver parce qu’elles crai-gnent de chuter. Les physiothéra-peutes et les ergothérapeutes qui travaillent au près de ces jeunes doi-vent être à l’affût des signes de soli-tude et de dépression. »

Ce portrait bien sombre n’est pas la fin de l’histoire, heureusement. « Dans la deuxième partie de l’étude, nous avons demandé aux jeunes de nous donner leurs idées sur ce qu’il faudrait faire pour leur faciliter la vie en hiver. Nous prépa-rons une nouvelle publication sur les solutions qu’ils ont proposées. De plus, leurs suggestions nous ont amenés à développer un design pour adapter les fauteuils roulants aux activités de loisirs en hiver. Nous examinons la faisabilité de l’idée avec une entreprise québé-coise spécialisée dans le domaine. »

La saison hivernale est synonyme d’embûches, de solitude et d’ennui pour les jeunes qui se déplacent en fauteuil roulantpar Jean Hamann

Triste hiver

Pour la plupart des jeunes, l’hiver ouvre de nouvelles possibilités d’activités extérieures, mais pour ceux qui se déplacent en fauteuil roulant, c’est la saison du confinement.

«Les suggestions des jeunes nous ont amenés à développer un design pour adapter les fauteuils roulants aux activités de loisirs en hiver

Les attentats à Paris ont déclen-ché une vague de solidarité dont l’ampleur surprend. Dans de nombreux pays dans le monde, et surtout à Paris, les citoyens ont marché ensemble pour condamner ces actes. Le regard de Stéphane Leman-Langlois, professeur à l’École de service social et directeur de l’Équipe de recherche sur le ter-rorisme et l’anti-terrorisme, sur ce mouvement qui se décline en trois mots : « Je suis Charlie ».

Q Quel effet peut avoir un mouvement de masse comme « Je suis Charlie » pour préve-nir d’autres actes terroristes ?

R Cela dépend du public qui est ciblé par ce mouvement. D’une part, les partisans de « Je suis Charlie » s’adressent aux Fran-çais moyens, aux Canadiens moyens pour exprimer leur désapprobation des attaques. Il s’agit ici de montrer un soutien à la liberté d’expression, qu’on juge attaquée. D’autre part, ces mêmes partisans s’adressent aussi aux musulmans extrémis-tes. Par contre, je ne pense pas que ce mouvement va changer les perceptions des terroristes ou de ces musulmans extré-mistes. Ils étaient déjà déçus et mécontents qu’une grande par-tie de la population approuve la liberté d’expression. Ce mouve-ment ne fait que renforcer leur conviction que les Occidentaux sont des infidèles qui ne com-prennent pas qu’on ne peut pas se moquer du Prophète ou de Dieu impunément. Et si des musulmans participent au mou-vement « Je suis Charlie », les extrémistes vont penser qu’il

sur « Je suis Charlie »faut les éduquer, leur montrer ce qu’est la vraie foi. Tout cela les conforte dans leurs idées sur la décadence des valeurs de l’Occident.

Q Selon vous, quelle va être la réponse des gouvernements à ces attaques ?

R Tout le monde affirme qu’on n’a pas peur du terrorisme, mais, en réalité, on a très peur. Déjà, en Grande-Bretagne, David Cameron a demandé plus de pouvoirs pour les ser-vices de sécurité. Certains pays, cependant, réagissent de ma -nière différente. En Espagne, par exemple, il n’y a pas eu de loi anti-terrorisme ni davan-tage de présence de l’armée dans les rues après l’attaque à Madrid, pourtant plus impor-tante que celles de Londres et de Paris. En général, les me -sures de sécurité sont contre-productives et elles contri-buent à marginaliser des popu-lations. De plus, bien souvent, les terroristes font valoir que ces mêmes pays qui se disent si amoureux de la liberté d’ex-pression interdisent aux gens de soutenir les auteurs des attentats sur Twitter. En fait, les futurs événements vont lar-gement dépendre des choix faits par les pays occidentaux dans les prochaines semaines et les prochains mois.

Q Existe-t-il des façons moins musclées de lutter contre le terrorisme ?

R On n’a pas beaucoup essayé les autres réponses possibles. Du côté diplomatique, le dia-logue avec les pays musulmans s’effectue surtout avec les pays producteurs de pétrole. La diplomatie demeure une solu-tion à long terme, dont les résultats sont plus flous et plus difficiles à expliquer à la popu-lation. Malheureusement, décharger trois tonnes de bombes contre Al-Qaïda au Yémen semble une solution plus facile à promouvoir auprès des gens, même si on sait déjà que ces bombardements n’au-ront aucun résultat. Étonna m-ment, pour les experts comme moi qui étudient le terrorisme, le nombre de terroristes n’est pas si élevé.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Stéphane Leman-Langlois

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Chaque année, en plein mois de janvier, de nombreux étudiants provenant de différentes facul-tés se consacrent, pendant un certain nombre de jours, à la présentation d’activités rassem-bleuses et longuement prépa-rées. Cette année, le coup d’en-voi sera donné par le Salon de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation. L’activité destinée au grand public se met-tra en branle demain, le vendredi 16 janvier, au Centre de foires d’Expo-Cité de Québec, sur le thème « Ensemble au cœur de l’agroalimentaire. Savourons le travail des artisans d’ici ». Elle se poursuivra jusqu’à dimanche. L’an dernier, le salon avait attiré plus de 21 000 visiteurs.

« Pour le 40e anniversaire du Salon, nous voulons favoriser la rencontre entre le producteur et le consommateur, explique Félix Marsan-Pelletier, président de la Semaine de l’agriculture, de l’ali-mentation et de la consomma-tion et étudiant à la maîtrise en biologie végétale. Nous souhai-tons mettre en lumière celui qui produit, celui qui transforme et celui qui commercialise les ali-ments d’ici. »

Le Salon est le résultat des efforts de plus de 350 étudiants bénévoles. Une centaine de commanditaires ont apporté leur soutien. Plus de 90 kiosques représenteront l’ensemble du secteur agroalimentaire. Une quinzaine d’entre eux présente-ront quelque 50 espèces anima-les, dont des vaches, des porce-lets et des renards. Les visiteurs pourront assister à des rassem-blements d’animaux par des chiens de troupeau ainsi qu’à la traite de vaches. Une vingtaine d’autres kiosques illustreront l’univers sol-plante, notamment ceux sur l’agriculture urbaine et les arbres à fruits. Les visiteurs pourront aussi déguster de nom-breux produits du terroir. Enfin, 17 conférenciers prendront la parole lors d’un symposium. Le professeur Maurice Doyon, du Département d’économie agroa-limentaire et des sciences de la consommation, fera un exposé sur l’étude de la consommation alimentaire.

Du 16 au 18 janvier au Centre de foires d’Expo-Cité, 250, boulevard Wilfrid-Hamel à Québec. Ouverture à 9 h tous les jours. Fermeture à 19 h, 18 h et 17 h. Entrée gratuite. Pour information : saac.fsaa.ulaval.ca/accueil

Deux festivals et un salon étu-diants se tiendront, pour leur part, dans la cité universitaire d’ici le début février. Le Festival des étudiants en sciences de la santé se déroulera du 19 au 22 janvier sur le thème de la my thologie grecque. « Nous avons choisi ce thème parce que tout le monde le connaît et qu’il est facile à exploiter », indique Carolanne Gagnon, présidente du Regroupement des associa-tions des étudiants et des étu-diantes en sciences de la santé et étudiante au baccalauréat en physiothérapie. « Nous voulions aussi un thème que l’on puisse répartir, par dieux et déesses, entre les 10 programmes d’études représentés au festival. »

Les participants se feront la lutte, dans un esprit festif, lors d’une série d’activités. L’équipe qui aura amassé le plus de points méritera le trophée du Festival. Deux nouvelles activités seront au programme : le rallye-photo et le défi physique. Le sport d’équipe occupera une place importante lors du festival : soc-cer, hockey cosom et wallyball. Il y aura aussi un concours du type « Génies en herbe », ainsi qu’un concours de fresques murales dans les couloirs souter-rains du campus.

Pour information : facebook.com/Raessul/activites

Pour sa 40e année d’existence, le Festival de sciences et génie présentera une foule d’activités du 26 au 30 janvier sur le thème « L’œuvre d’un fou ! ». Pour Jonathan Fleurent, président du comité directeur de l’événement et étudiant inscrit au baccalau-réat en génie informatique, le mot « œuvre » peut faire appel au domaine des arts. « Nous laisse-rons, dit-il, les participants user d’imagination afin de nous émerveiller… »

Comme par le passé, les nom-breux participants attendus s’af-fronteront amicalement dans des compétitions de nature sportive, artistique ou culturelle. Le pro-gramme comprendra notamment un combat d’oreillers, des défis techniques et une évaluation de décors. Il y aura aussi du pati-nage de vitesse, un tournoi de poker et un concours de films, sans oublier le bain de neige, le tournoi d’improvisation et le grand bal des duchesses.

Pour information : festivalsg.com

Cette longue période festive prendra fin avec la présentation de la Semaine des sciences fores-tières organisée par des étu-diants en foresterie et en envi-ronnement. Le Salon de la forêt, un événement familial gratuit, constitue le moment phare de la semaine. À sa 35e année d’exis-tence, il se tiendra les 30, 31 jan-vier et 1er février au pavillon Alphonse-Desjardins. L’activité aura pour thème « Au bouleau, il y a du pin sur la planche ! ». L’an dernier, le Salon avait accueilli plus de 7 000 visiteurs de tous âges. Une cinquantaine d’expo-sants étaient sur place. Les acti-vités destinées aux jeunes avaient attiré près de 400 élèves du secondaire.

La programmation 2015 com-prendra des conférences sur des sujets d’actualité, des ateliers et des expositions de photos. Il y aura aussi des activités pour les plus jeunes, ainsi que des jeux forestiers. Lors d’une journée complète d’épreuves, les visi-teurs pourront assister, entre autres, au lancer de la bûche et à la coupe de la bûche au goden-dard. Lors du Défi Cécobois, des équipes multidisciplinaires d’étudiants en génie du bois, en architecture et en génie civil concevront et construiront une structure en n’utilisant que des pièces en bois. « Notre thème est en lien avec les efforts consentis dans le domaine forestier pour améliorer les pratiques et faire en sorte que la forêt retrouve la notoriété qui lui est due », sou-tient Jonathan Dubé Ouellet. Celui-ci est président de la Semaine des sciences forestières et étudiant au baccalauréat en aménagement et environnement forestiers.

Un autre moment important sera le colloque Kruger, présenté le 3 février sur le thème des nou-velles technologies en foresterie. Une soirée table ronde portera sur la forêt privée au Québec.

Pour information : ssf.ffgg.ulaval.ca

Du 16 janvier au 3 février, quatre activités étudiantes d’envergure marqueront le début de la session d’hiverpar Yvon Larose

Trois semaines d’effervescence

Sur une vingtaine de jours, les étudiants présenteront quatre activités rassembleuses à Québec, puis sur le campus

1. Le Festival de sciences et génie fait place à la créativité. Ici le concours de décors en 2014. photo Marc-André Guérard 2. Le Salon de l’agriculture 2015 aura un kiosque consacré à l’apiculture, comme ce fut le cas sur cette photo prise en 2013. photo SAAC 3. En 2014, le kiosque des bovins laitiers avait attiré de nombreux curieux, dont des enfants. photo SAAC 4. L’épreuve de souque à la corde figure parmi les activités extérieures du Festival de sciences et génie 2015. photo Marc-André Guérard 5. Le bachelor party fait partie de la programmation du Festival des étudiants en sciences de la santé 2015. photo Bruno Savard 6. Salon de la forêt : présentation d’une descente à l’aide de câbles en lien avec le programme d’arboriculture-élagage du Centre de formation professionnelle Fierbourg. photo Jean-François Bourdon 7. Le comité directeur du Festival des étudiants en sciences de la santé 2015 et le trophée qui sera remis aux membres du programme d’études ayant amassé le plus de points. photo Bruno Savard 8. Une équipe multidisciplinaire d’étudiants en plein travail lors du défi Cécobois présenté lors du Salon de la forêt 2014. photo Jean-François Bourdon

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1. Le Festival de sciences et génie fait place à la créativité. Ici le concours de décors en 2014. photo Marc-André Guérard 2. Le Salon de l’agriculture 2015 aura un kiosque consacré à l’apiculture, comme ce fut le cas sur cette photo prise en 2013. photo SAAC 3. En 2014, le kiosque des bovins laitiers avait attiré de nombreux curieux, dont des enfants. photo SAAC 4. L’épreuve de souque à la corde figure parmi les activités extérieures du Festival de sciences et génie 2015. photo Marc-André Guérard 5. Le bachelor party fait partie de la programmation du Festival des étudiants en sciences de la santé 2015. photo Bruno Savard 6. Salon de la forêt : présentation d’une descente à l’aide de câbles en lien avec le programme d’arboriculture-élagage du Centre de formation professionnelle Fierbourg. photo Jean-François Bourdon 7. Le comité directeur du Festival des étudiants en sciences de la santé 2015 et le trophée qui sera remis aux membres du programme d’études ayant amassé le plus de points. photo Bruno Savard 8. Une équipe multidisciplinaire d’étudiants en plein travail lors du défi Cécobois présenté lors du Salon de la forêt 2014. photo Jean-François Bourdon

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Réaffecter les budgets de la recherche fondamentale vers la recherche appli-quée dans l’espoir d’en tirer davantage de retombées économiques est une stra-tégie mal avisée qui révèle une mécon-naissance choquante de l’histoire et du mode de fonctionnement des sciences. C’est la position qu’a défendue le profes-seur Louis Bernatchez, du Département de biologie, lors d’une conférence pré-sentée le 18 décembre devant les mem-bres de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes.

De toute évidence, le sujet a touché un nerf sensible puisque, à quelques jours de Noël, il n’y avait pas un seul siège libre dans l’amphithéâtre d’une centaine de places du pavillon Charles-Eugène-Marchand où se déroulait la rencontre. Cruel rappel que les décisions prises par le gouvernement Harper au cours des dernières années ne sont pas uni-quement des attaques idéologiques

contre la science, mais qu’elles ont des répercussions qui frappent directement les chercheurs, particulièrement les plus jeunes, a d’ailleurs souligné le profes-seur Bernatchez. « Entre 2000 et 2010, le taux de succès des nouveaux chercheurs qui ont fait une demande de subvention au CRSNG est passé de 75 à 50 %. Pour les bourses postdoctorales, le taux de succès, qui était d’environ 37 % au début des années 2000, est passé sous la barre du 10 % en 2011. Les orientations conservatrices affectent directement la relève. »

Les politiques scientifiques actuelles, qui visent à extraire davantage de retom-bées économiques de chaque dollar investi en recherche, reposent sur la fausse prémisse qu’il est possible de choisir à l’avance les projets qui condui-ront à des innovations technologiques, a rappelé le conférencier. « Les décideurs croient que l’innovation émerge de

manière logique et prévisible. Or, l’his-toire des sciences nous montre que ce n’est pas le cas. Par exemple, personne n’aurait pu prédire que des recherches fondamentales en mécanique quantique allaient un jour conduire aux progrès en électronique auxquels on doit les ordinateurs, les portables, Internet, Facebook et Twitter ! »

Autre exemple, tiré celui-là du domaine de recherche du professeur Bernatchez : la PCR. Cette technique d’amplification du matériel génétique est devenue un outil essentiel en clonage et en séquen-çage d’ADN. Ses retombées dans les domaines de la médecine, des biotech-nologies, de la biologie, de la foresterie, de l’agriculture et même des enquêtes judiciaires se chiffrent en milliards de dollars. La mise au point du procédé a d’ailleurs valu le Nobel de chimie à Kary Mullis en 1993. « Ce qui est moins connu est que le point de départ de cette impor-tante innovation est une étude menée dans les années 1960 par Thomas Brock qui visait à déterminer comment les bac-téries parviennent à survivre dans les sources thermales du parc Yellowstone. Personne n’aurait pu prédire les im -menses retombées de cette recherche. C’est pourtant le genre d’études qui fait présentement l’objet de science bashing parce qu’on n’en voit pas l’utilité et qu’on juge que c’est un gaspillage de fonds publics. »

Selon Louis Bernatchez, on fait fausse route en déshabillant la recherche fon-damentale pour habiller la recherche appliquée. « Les deux types de recherche se renforcent mutuellement, forment un réseau de connaissances qui se construit au fil du temps et qui mène aux “véri-tables” innovations. Les retombées de la recherche fondamentale sont imprévisi-bles, quoique gigantesques, autant du point de vue économique que social. Il faut que les élus comprennent que la sta-bilité à long terme de l’investissement en recherche fondamentale est cruciale pour la prospérité du Canada. »

Les voies de la science sont impénétrables

«Personne n’aurait pu prédire que des recherches fondamentales en mécanique quantique allaient un jour conduire aux progrès en électronique auxquels on doit les ordinateurs, les portables, Internet, Facebook et Twitter !

Louis Bernatchez a affirmé : « Il faut que les élus comprennent que la stabilité à long terme de l’investissement en recherche fondamentale est cruciale pour la prospéritédu Canada. » photo Rémi Boily

Selon Louis Bernatchez, couper les vivres à la recherche fondamentale, c’est priver de carburant le moteur de l’innovation technologiquepar Jean Hamann

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Les femmes en physiquePlus de 70 personnes ont participé à la 2e Conférence canadienne pour les étudiantes en physique, qui s’est déroulée sur le campus du 9 au 11 janvier. Organisé par huit étu-diantes du Département de physique, de génie physique et d’optique de l’Université Laval, cet événement avait pour but d’informer les étudiantes sur les perspectives d’emploi ou d’études aux cycles supérieurs dans les diffé-rents domaines de la physique, de favoriser la formation d’un réseau de contacts, d’encoura-ger les femmes dans un environnement à pré-dominance masculine et de discuter des ques-tions touchant la conciliation travail/famille. Les participantes provenaient de 16 universi-tés du Québec, de l’Ontario et des provinces de l’Atlantique.

L’Université Laval remporte les Jeux de génieNotre délégation s’est hissée au premier rang du classement général des Jeux de génie 2015. Dans la majorité des épreuves, l’équipe de l’Université Laval est montée sur le podium. Signalons notamment sa première position dans l’épreuve de génie conseil, dans le tour-noi de « Génies en herbe » et dans la compéti-tion d’improvisation. Elle s’est également clas-sée troisième dans l’épreuve maîtresse de ces Jeux, la compétition de la machine. Cette an -née, c’est l’Université de Sherbrooke qui était l’hôtesse de cette compétition interuniversi-taire où s’affrontent dans des défis sportifs, scientifiques et culturels les étudiants de génie. L’événement, qui avait pour thème le progrès et l’innovation, a eu lieu du 3 au 7 janvier à Sherbrooke et à Magog.

Prix du livre politique de l’Assemblée nationale du QuébecVous êtes l’auteur d’un mémoire de maîtrise ou d’une thèse de doctorat portant sur la politique au Québec évalué en 2014 ? Participez aux 13es Prix du livre politique qui seront remis en avril prochain ! Des bourses totalisant 14 500 $ seront décernées aux lauréats et aux finalistes des Prix de la Présidence de l’Assemblée nationale et des Prix de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant.

Soumettez votre candidature en remplissant le formulaire d’inscription à www.assnat.qc.ca/fr/bibliotheque/jlp. Notez que le délai pour soumettre votre candidature est prolongé jusqu’au 30 janvier 2015.

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Une artiste qui a du « punch »L’artiste multidisciplinaire Sarah Booth a reçu le prix René-Richard, qui souligne l’excellence d’un étudiant de l’École des arts visuels. Le jury, qui était composé des enseignants et artistes Julie Faubert, Bernard Paquet et Denis Simard, a souligné la qualité du dossier de l’étudiante, la pertinence de sa recherche et les perspectives d’avenir pour la suite de sa prati-que. Bientôt diplômée d’une maîtrise en arts visuels, elle en a surpris plus d’un récemment avec son exposition PUNCH. DARA PUNCH, qui marquait la fin de son programme d’étu-des. Elle est également derrière l’installation Entre deux peaux, présentée au Cercle en 2012, et l’exposition Décortiquer, à la Galerie Morgan Bridge en 2011. Elle participe en ce moment à une création collective soutenue par le programme Première Ovation. photo Marion Gotti

Pour suivre le travail de Sarah Booth : sarahbooth.tumblr.com

Rendez-vous musical à ne pas manquerLe prochain Show de la rentrée aura lieu jeudi prochain, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Incontournable pour qui veut « se faire brasser la cage » et veiller jusqu’aux petites heures, cet événement orga-nisé par la CADEUL vient souligner de belle façon le début de la session. Les formations Anatole, Jesuslesfilles et aRTIST oF tHE yEAR seront sur place pour faire monter la température de quelques degrés.

Le 22 janvier, dès 21 h 30, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. L’entrée est libre. Pour plus d’information : cadeul.com/showdelarentree

Artistes émergents à l’honneurLa Galerie des arts visuels présente l’exposi-tion Banc d’essai, qui regroupe les œuvres récentes des artistes Sarah Bélanger-Martel, Jean-Michel René et Alexandre Bérubé. Travaillant avec le dessin, la vidéo ou l’art sonore, ces trois étudiants du baccalauréat en arts visuels et médiatiques proposent des créations originales et singulières. L’exposi-tion Banc d’essai permet chaque année à des artistes de la relève de bénéficier d’une pre-mière exposition dans un contexte profes-sionnel. Une occasion en or pour les amateurs d’art visuel d’entrer dans un univers de décou-vertes et de surprises !

Du 15 janvier au 8 février 2015, au 295, boulevard Charest Est, bureau 404. Heures d’ouverture : 12 h à 17 h du mercredi au dimanche. Pour plus d’information : [email protected]

Succession de courtes histoires insolites, la bande dessinée Onze histoires éphémères a valu à son auteur, Charles-Étienne Brochu, le deuxième prix du jury l’an dernier.

Jade Lacroix, étudiante en arts visuels et médiatiques, avait reçu, en 2014, le deuxième prix du jury en photographie pour son œuvre intitulée Survivance.

Bédéistes et photographes amateurs ou aguerris peuvent se mettre au travail . Ce concours, qui est organisé par le Regroupement des services universitaires d’animation culturelle et communautaire (RESUACC), est ouvert aux étudiants de tous les cycles et de toutes les disciplines des universités québécoises et des universités francophones canadiennes participantes. Au total, plus de 1 500 $ se -ront décernés en prix par un jury de professionnels.

Les gagnants seront dévoilés lors d’un vernissage prévu le 9 avril au Centre d’expo sition de l’Université de Montréal. Les œuvres sélectionnées feront partie d’une exposition itinérante qui voyagera durant l’année entre les établisse-ments participants. On pourra les voir notamment dans la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. « De telles plateformes de diffusion sont très rares dans le contexte universitaire. Ce concours représente une occasion de rencontrer des artistes et de voir ce qui se fait dans les autres écoles », souligne le coordonnateur à la program-mation du centre L’Œil de Poisson, Charles-Étienne Brochu.

Ce dernier a participé à deux reprises au concours, alors qu’il était étudiant au baccalau-réat en arts visuels et médiati-ques. Sa bande dessinée intitu-lée Onze histoires éphémères lui a valu le deuxième prix l’an dernier. L’œuvre aux couleurs éclatantes, qu’il a réalisée à partir d’une tablette graphique, se présente sous la forme d’une succession d’histoires : un

déversement pétrolier, un DJ en pleine action, des singes qui s’amusent avec des pelures de banane, et ainsi de suite. L’artiste décrit sa création comme un hybride entre l’illus-tration classique et la bande dessinée. « La contrainte prin-cipale d’une bande dessinée est de raconter une histoire en cases. J’ai décidé de détour-ner ce code avec un collage d’images surréalistes. Les gens sont libres d’interpréter ce qu’ils veulent. »

Cette année, les proposi-tions devront s’articuler autour du thème « Réseaux ». Réseaux sociaux, réseau de transport, réseau de contacts, réseau de concepts… les li -mites sont égales à celles de l’imagination des participants. Ceux-ci peuvent soumettre jusqu’à trois photographies et deux bandes dessinées. « Le thème, qui est très large, per-met justement d’être le plus créatif possible », se réjouit à l’avance Véronique Dorval,

conseillère à la vie étudiante, volet communication, au Bureau de la vie étudiante, qui collabore activement à l’orga-nisation du concours.

Le conseil de Charles-Étienne Brochu : laissez-vous guider par votre intuition. Et surtout, n’ayez pas peur d’ex-plorer des avenues insolites. « Dans les concours, les œuvres qui sortent du lot sont celles qui proposent une vision originale, surprenante et rafraîchissante. N’essayez pas de créer une œuvre qui plaît au jury, mais bien une œuvre qui vous p la î t à vous-même. »

Le jury du volet « bande dessinée » sera composé de Martin Dubé, libraire, de Luc Bossé, bédéiste, éditeur et fondateur des Éditions Pow Pow, et de Julie Delporte, bédéiste, critique, auteure et libraire. Des noms restent à confirmer pour le jury du volet « photo », mais on sait que le réputé Jacques Nadeau, qui œuvre au journal Le Devoir, fera partie de l’équipe. Les photographies seront jugées selon leur effet visuel, l’originalité de la vision, l’ha-bileté technique et l’utilisation créatrice du matériau. Les cri-tères d’évaluation pour les bandes dessinées sont la qua-lité du scénario, l’effet de la mise en scène, l’efficacité des dialogues, l’originalité de la vision et l’habileté technique.

Pour consulter l’article sur l’édition de l’an dernier : bit.ly/1KKxz0i. L’inscription au con cours se termine le 12 fé vrier 2015, à 16 h. Les documents doivent être remis au Bureau de la vie étudiante, au local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins. Pour plus d’information, on peut contacter Annie Raymond au 418 656-2765, ou à l’adresse [email protected].

Talents créatifs recherchésPassionné de BD ou de photographie ? Le concours interuniversitaire de bande dessinée et de photographie est peut-être pour vous !par Matthieu Dessureault

«Dans les concours, les œuvres qui sortent du lot sont celles qui proposent une vision originale, surprenante et rafraîchissante

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Nous devons prévoir les effets des tempêtes de neige ou de verglas qui ne manqueront pas de frapper au cours de l’hiver. Le campus ne ferme jamais ses portes. Toutefois, lorsque les conditions météorologiques l’exigent, la direction de l’Uni-versité peut décréter la suspension de l’ensemble de ses acti-vités. Cette décision est communiquée de la façon suivante :

•enprévisiondelasuspensiondesactivitésdel’avant-midi,la décision est diffusée avant 6 h 30;

•enprévisiondelasuspensiondesactivitésdel’après-midi,la décision est diffusée avant 10 h 30;

•enprévisiondelasuspensiondesactivitésdelasoirée,ladécision est diffusée avant 15 h 30.

Différents moyens sont utilisés pour communiquer un avis « Urgence tempête » aux membres de la communauté univer-sitaire : le courrier électronique, le site Web de l’Université (ulaval.ca) et les médias électroniques. Par ailleurs, si aucun avis n’est émis aux heures indiquées précédemment, la com-munauté universitaire doit considérer que l’ensemble des activités annoncées pour la plage couverte se tiendront comme prévu.

La prise de décision liée à la suspension des activités repose sur un ensemble de critères :

•lesconditionsetlesprévisionsmétéorologiquesdiffuséespar Environnement Canada;

•ladifficultépourlesautobusdecirculersurlecampusetsurle territoire desservi;

•ladifficultépourlessociétésdetransportencommundes-servant le territoire de maintenir leur service;

•l’étatdesroutesobservéparleministèredesTransportsduQuébec;

•l’étatdesruesetdesavenuesobservéparlesservicesdepolice desservant le territoire;

•l’étatdesstationnements,desrues,desavenuesainsiquedes entrées des bâtiments du campus observé par le person-nel affecté à la sécurité.

Malheureusement, nous ne saurions prendre en compte dans ces décisions des considérations personnelles liées à la locali-sation des membres de la communauté universitaire. Il en va de chaque individu d’assurer sa propre sécurité en fonction de sa situation particulière.

On peut consulter la version intégrale de la Procédure en cas de tempête de neige ou de verglas au www2.ulaval.ca/fileadmin/Secretaire_general/Directives__procedures/ tempetesverglas1.pdf

Service de sécurité et de prévention Janvier 2015

Urgence tempête à l’UniversitéCe qu’il faut savoir en cas de tempête de neige ou de verglas

Avis

FACULTÉ DE MÉDECINE DENTAIRE Nomination du doyen ou de la doyenne

Avis est par la présente donné que la mise en marche de la procédure en vue de la nomina-tion du doyen ou de la doyenne de la Faculté de médecine dentaire commence le 15 jan-vier 2015, et que le comité de nomination, prévu à l’article 2.1 de la Procédure de nomi-nation des doyens de faculté, devra être formé au plus tard le 22 janvier 2015.

Monique Richer Secrétaire générale Le 15 janvier 2015

FACULTÉ DES SCIENCES ET DE GÉNIE Nomination du doyen ou de la doyenne

Avis est par la présente donné que la mise en marche de la procédure en vue de la nomina-tion du doyen ou de la doyenne de la Faculté des sciences et de génie commence le 15 jan -vier 2015, et que le comité de nomination, prévu à l’article 2.1 de la Procédure de nomi-nation des doyens de faculté, devra être formé au plus tard le 22 janvier 2015.

Monique Richer Secrétaire générale Le 15 janvier 2015

FACULTÉ DES SCIENCES DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION Nomination du doyen ou de la doyenne

Avis est par la présente donné que la mise en marche de la procédure en vue de la nomina-tion du doyen ou de la doyenne de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimenta-tion commence le 15 janvier 2015, et que le comité de nomination, prévu à l’article 2.1 de la Procédure de nomination des doyens de faculté, devra être formé au plus tard le 22 janvier 2015.

Monique Richer Secrétaire générale Le 15 janvier 2015

Le président du Conseil d’administration de l’Université Laval, John R. Porter, vient d’être nommé membre de l’Ordre du Canada. La nouvelle a été annoncée le 26 décembre dernier par le gouverneur général du Canada, David Johnston. En tout, ce dernier a procédé à 95 nouvelles nominations, soit 3 compagnons, 13 offi-ciers et 79 membres. Les nominations sont faites sur recommandation du Conseil consultatif de l’Ordre du Canada.

Le communiqué du Bureau de presse de Rideau Hall indique que John R. Porter a reçu cette distinction « pour sa contribu-tion à la muséologie et au développement des connaissances de l’art du Québec ». Rappelons que le récipiendaire a occupé le poste de directeur général du Musée natio-nal des beaux-arts du Québec de 1993 à 2008. Durant cette période, le Musée a acquis quelque 4 000 œuvres d’art et pré-senté de grandes expositions, comme celle consacrée au sculpteur Auguste Rodin en 1998. Auparavant, John R. Porter a été

professeur à l’Université Laval. Chercheur, auteur d’ouvrages spécialisés et muséo-logue, celui-ci a conçu et réalisé une quin-zaine d’expositions en carrière.

I l faut également rappeler que John R. Porter a obtenu, en 1998 du gou-vernement français, le titre de chevalier de l’Ordre des arts et des lettres. En 2002, il était fait chevalier de l’Ordre national du Québec.

Créé en 1967, l’Ordre du Canada est l’une des plus importantes distinctions honorifiques civiles au pays. L’Ordre reconnaît des réalisations exceptionnel-les, le dévouement remarquable d’une personne envers la communauté, ou une contribution extraordinaire au Canada. Plus de 6 000 personnes de tous les milieux ont ainsi été honorées au fil des ans.

On peut lire le communiqué du Bureau de presse de Rideau Hall à l’adresse suivante : bit.ly/1BrjOQ3

John R. Porter, membre de l’Ordre du Canada

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le fil | le 15 janvier 2015 recherche 13

Image tirée d’une vidéo filmant un levé hydroacoustique à bord d’un Zodiac, dans le Haut Arctique canadien, à l’été 2013. Alexandre Normandeau, à l’avant, participait alors à un projet de recherche connexe à son doctorat. photo Alexandre Normandeau

Les femmes qui ont souffert de diabète de grossesse courent un risque accru d’avoir des problèmes métaboliques ultérieurement, et ce, même si elles ont un poids normal. C’est ce que rapportent des cher-cheurs de l’École de nutrition et de l’Institut sur la nutrition et les ali-ments fonctionnels dans un récent numéro de la revue Obesity.

Le diabète de grossesse est une forme d’intolérance au glucose qui apparaît pendant la grossesse chez des femmes qui ne souffraient pas de problèmes de glycémie aupara-vant. « Lors d’une grossesse nor-male, il y a une diminution de la sensibilité à l’insuline chez la femme, ce qui permet d’assurer le transport du glucose vers le fœtus, signale la responsable de l’étude, Julie Robitaille. Le corps de la mère étant moins sensible à l’insu-line, la sécrétion d’insuline aug-mente pour pallier ce changement. Par contre, chez environ 4 % des femmes, l’organisme ne parvient pas à produire assez d’insuline pour s’adapter. »

Les répercussions de ce dérègle-ment sont multiples. Le bébé a un poids élevé pour son âge gesta-tionnel, ce qui rend l’accouche-ment plus difficile. De plus, il court plus de risques de souffrir d’hypo-glycémie et de jaunisse. Du côté de la mère, elle est plus susceptible de développer un diabète de type 2 dans les années qui suivent. « Nous avons voulu savoir si cette situa-tion était liée à l’obésité de la mère ou au fait d’avoir eu un diabète de grossesse », explique la profes-seure Robitaille.

Pour répondre à cette question, les chercheurs ont recruté, quatre années après leur accouchement, 216 femmes qui avaient eu un dia-bète de grossesse et 83 femmes sans diabète de grossesse. Chaque participante a été soumise à un test de tolérance au glucose. « Nos résultats révèlent des taux de glu-cose plus élevés et des taux d’insu-line plus bas chez les femmes qui avaient eu un diabète de grossesse. Ceci est vrai même pour les

femmes dont l’indice de masse corporelle est normal », précise la chercheuse. Ces dernières ont ten-dance à accumuler des graisses au niveau de l’abdomen, une caracté-ristique qui est liée à une détériora-tion de la santé métabolique.

« Le message qu’il faut retenir est que toutes les femmes qui ont eu un diabète de grossesse, quel que soit leur indice de masse corpo-relle, sont plus à risque d’avoir des problèmes glycémiques par la suite. Pendant la grossesse, leur condition fait l’objet d’un suivi médical étroit, mais, après l’accou-chement, elles sont laissées à elles-mêmes », déplore la chercheuse. Les médecins devraient donc por-ter une attention particulière à la glycémie de ces patientes, même si leur poids ne laisse présager aucun problème. « Ils devraient aussi leur rappeler l’importance d’une ali-mentation saine, de l’activité phy-sique et de l’allaitement dans la prévention du diabète de type 2 », ajoute-t-elle.

L’étude publiée dans la revue Obesity est signée par Jessica Vigneault, Simone Lemieux, Véronique Garneau, Stanley John Weisnagel, André Tchernof et Julie Robitaille.

Séquelles post-partum

Le diabète de grossesse est annonciateur de problèmes métaboliques tenaces, peu importe le poids de la mèrepar Jean Hamann

« Au fil de mes recherches, j’ai réa-lisé que les scientifiques connais-saient très peu l’estuaire du Saint-Laurent. Dans le milieu de la géo-morphologie marine, on dit que la surface de la planète Mars est mieux cartographiée que le fond de nos fleuves et océans. »

Le géomorphologue et docto-rant Alexandre Normandeau parle en connaissance de cause, lui qui a consacré son mémoire de maîtrise, puis sa thèse de doctorat en sciences géographiques à l’éro-sion du littoral du fleuve et au déplacement naturel des sédi-ments, par des canyons et des che-naux sous-marins, jusque sur le fond du Saint-Laurent.

« Ces canyons et chenaux ont fait l’objet de peu d’études, explique-t-il. Mon principal objectif était de reconstituer l’histoire et la dyna-mique des différents processus responsables de la formation, de l’évolution et de l’activité récente des canyons et des chenaux de l’estuaire et du golfe. » Selon lui, il est important de bien comprendre le transport des sédiments afin de savoir s’ils pourront revenir sur la côte, ou non. « Mes recherches, faites notamment à l’aide de ca -rottes de sédiments, ont remonté jusqu’à environ 10 000 ans dans le passé, indique-t-il. Elles ont per-mis de faire avancer quelque peu les connaissances dans ce champ d’études. »

Alexandre Normandeau est membre du Laboratoire de géo-sciences marines de l’Université Laval. Il a mené sa recherche doc-torale sous la direction du profes-seur Patrick Lajeunesse. Il fera la soutenance de sa thèse cet hiver. En 2013 et 2014, il a publié, comme chercheur principal, trois articles dans les revues scientifiques Geo-Marine Letters, Sedimentary Geology et Marine Geology. Pour sa thèse, il a participé à différentes missions océanographiques menées par le Laboratoire dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. Ces missions, longues chacune de quelques semaines à bord du navire de recherche Coriolis II, ont permis d’identifier, de cartographier et d’analyser quatre grands types de systèmes de dépôt de sédiments résultant de courants sous-marins.

L’érosion côtière et la dérive de sédiments provenant du littoral ont alimenté trois de ces systèmes situés dans les secteurs de Sept-Îles, Les Escoumins et Tadoussac. Selon Alexandre Normandeau, une forte pente et un étroit plateau côtier les caractérisent. Dans le secteur de Tadoussac, les cher-cheurs ont identifié un système composé de gravier et de dunes dont les origines remontent à l’ère glaciaire. Les chercheurs ont éga-lement documenté plusieurs sys-tèmes deltaïques, composés de

plusieurs chenaux, au large des grandes rivières de la Côte-Nord. Enfin, ils ont identifié un type de canyons caractérisés par une dy -namique sédimentaire possible-ment unique au monde. La décou-verte s’est produite dans le secteur de Pointe-des-Monts, près de Baie-Comeau. « Nos résultats, dit-il, suggèrent que des canyons sous-marins peuvent être formés et ensuite évoluer par l’effet des cou-rants quasi continus d’origine hydrodynamique. Cette hypo-thèse restera toutefois à être confirmée lors de futures études. »

Le traitement, l’analyse et l’inter-prétation des données acquises sur le terrain se sont faits à l’aide de systèmes d’information géogra-phique appliqués aux géosciences marines. La recherche d’Alexandre Normandeau se voulait à la fois géomorphologique, stratigra-phique et sédimentologique. Des technologies en géomatique marine, dont la bathymétrie multi-faisceaux, la rétrodiffusion acous-tique et la sismique ré flexion, ont permis de cartographier des envi-ronnements autrefois inconnus. « Notre outil principal est l’écho-sondeur multi faisceaux, précise-t-il. Son fonctionnement ressemble à celui du sonar de pêche. L’onde sonore voyage dans l’eau jusqu’au fond où elle est réfléchie avant de revenir à l’échosondeur. Con-trairement au sonar de pêche, l’ouverture angulaire varie entre 120 et 150 degrés, ce qui permet de cartographier chaque centimètre du fond marin. » Les systèmes étu-diés par Alexandre Normandeau durant son doctorat se situent en général à environ 300 mètres de profondeur, ce qui est peu. Dans ce domaine de recherche, le fond marin se situe habituellement à plus de 1 000 mètres. « Cela nous permet de cartographier à plus haute résolution, souligne-t-il. Nous avons une résolution d’un mètre du fond de l’eau, ailleurs c’est entre 15 et 20 mètres. Cela nous permet de voir des formes de terrain très peu documentées. »

Selon lui, la société a tout intérêt à mieux connaître ce qui se passe sur les fonds marins. « Il y a des câbles de communication sous l’eau, il y des infrastructures ma rines comme les ports et les pla-teformes de forage, explique-t-il. Mais nous ne sommes pas au cou-rant des mouvements des sédi-ments qui peuvent venir enfouir ou même briser ces infrastructu-res. Des études scientifiques sont nécessaires pour connaître les ris-ques naturels sous-marins. » Pour illustrer la puissance de ces phéno-mènes, Alexandre Normandeau donne l’exemple du mouvement gravitaire qui s’est produit en 1929 sur les Grands Bancs de Terre-Neuve. Plus de 185 kilomètres cubes de sédiments se sont alors déplacés sur une distance de plus de 1 000 kilomètres, à une vitesse variant entre 60 et 100 kilomètres/heure, brisant des câbles de com-munication sous-marins.

Cartographier les fonds marins

À l’aide de technologies en géomatique marine, le doctorant Alexandre Normandeau a étudié les processus géomorphologiques à l’œuvre dans les profondeurs de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurentpar Yvon Larose

«Mes recherches, faites notamment à l’aide de carottes de sédiments, ont remonté jusqu’à environ 10 000 ans dans le passé

«Les femmes qui ont un diabète gestationnel font l’objet d’un suivi médical étroit pendant la grossesse, mais, après l’accouchement, elles sont laissées à elles-mêmes

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en bref

Rémi Pelletier-Roy, champion canadien !L’étudiant au doctorat en médecine et cycliste sur piste Rémi Pelletier-Roy ajoute un autre titre à son palmarès. La semaine dernière, au vélodrome de Milton, en Ontario, ses deux victoires en six courses lui ont permis de ter-miner premier au classement cumulatif des Championnats canadiens de vélo sur piste. Ce faisant, il était sacré champion canadien de sa discipline. « Dans une année préolympique, a-t-il déclaré, toutes les victoires sont impor-tantes puisqu’elles me permettent de me qua-lifier pour aller aux Jeux de Rio en 2016. » Rémi Pelletier-Roy est membre de l’équipe Garneau-Québecor. L’été dernier, il obtenait la médaille de bronze de la course scratch en cyclisme sur piste lors des Jeux du Common-wealth. photo canadiancyclist.com

Un article sur cet étudiant-athlète a paru dans Le Fil du 25 septembre : bit.ly/1AQDwmR

Nouveautés à la forêt Montmorency Depuis le 10 janvier, trois nouveaux services de navette sont offerts par la forêt Mont-morency. Tout d’abord, le service SKI-BUS assure une liaison entre l’Université et la forêt tous les samedis. Une deuxième navette per-met aux adeptes de ski-raquette, de télémark et de splitboard d’accéder au secteur hors-piste du mont Porter à partir de l’auberge. Finalement, une navette entre le camp Mercier et l’accueil permet aux skieurs ne désirant pas faire l’aller-retour d’être trans-portés jusqu’à leur point de départ. Il est recommandé de réserver à l’avance sa place dans les navettes. Ces nouveautés s’ajoutent bien sûr aux activités régulières de la forêt Montmorency : ski de fond, raquette, ski-raquette, patin et glissades.

Pour plus d’info: foretmontmorency.ca/fr

Une première place aux Jeux du commerce 2015 !Du 2 au 4 janvier se tenaient à Sherbrooke les 27e Jeux du commerce. Ce grand événement interuniversitaire réunit des étudiants sou-cieux de montrer l’excellence de leur faculté dans le domaine de l’administration. Treize établissements de l’Est du Canada y étaient représentés cette année. C’est la délégation de notre université qui est arrivée au premier rang du classement général, devant celles de HEC Montréal et de l’Université Concordia. Les représentants de la Faculté des sciences de l’administration ont obtenu le plus haut pointage de l’histoire des Jeux. Ils se sont notamment illustrés en obtenant la première position dans les épreuves de finance, de stra-tégie, d’opérations et logistique ainsi que de simulation boursière. Les Jeux du commerce 2016 auront lieu à l’Université Laval, sous le thème « Les piliers de l’avenir ».

La confiance d’une battanteLe parfum du podium peut être senti par Ève Routhier, une étudiante-athlète du club de ski alpin Rouge et Or qui se rendra en Espagne pour participer aux 27e Universiades d’hiverpar Matthieu Dessureault

Du 4 au 14 février, la skieuse sera à Grenade, ville hôte de ces jeux mon-diaux univer sitaires biennaux, pour dé -fendre les couleurs de l’Université. Confiante, elle vise la médaille d’or, mais serait « satisfaite d’avoir un po dium ». « Je vais revoir certaines filles avec qui j’ai déjà fait de la course. Je sais que le calibre sera élevé, mais l’objectif est réa-lisable. Je n’ai pas le goût d’arriver là-bas en “touriste” ; j’y vais pour me battre », affirme-t-elle à l’autre bout du fil, après une descente du mont Sainte-Anne.

Celle qui n’a joint que récemment les rangs du Rouge et Or a derrière elle une belle feuille de route. Ex-porte-couleurs de l’équipe nationale, elle a participé plus d’une fois à la Coupe du monde. En 2010, à Aspen, au Colorado, elle avait terminé 19e lors de la deuxième manche du sla-lom, son plus beau souvenir en carrière. Ce classement, qu’elle avait obtenu non pas sans efforts, constituait la deuxième meilleure performance canadienne. Au sein du Rouge et Or, l’athlète a connu un beau début de saison, avec une première place à la course Super Série de Val Saint-Côme en décembre dernier.

Il faut dire que cette Sherbrookoise d’origine est tombée toute petite dans la marmite du ski alpin. Chaque fin de semaine, se souvient-elle, elle dévalait les pentes enneigées avec ses parents et son frère Mathieu. Comme lui, elle s’est inscrite très tôt au club du mont Orford.

C’est ainsi qu’elle a découvert l’univers hautement compétitif du ski alpin. Aujourd’hui âgée de 26 ans, elle pratique ce sport avec la même passion que celle des débuts. « J’aime l’adrénaline et le stress qui s’emparent de moi avant les courses. Chaque course, comme chaque entraînement, est différent. Ce n’est jamais le même parcours ni la même neige; le ski alpin est tout sauf un sport redondant. Et on peut toujours s’amélio-rer », s’exclame avec enthousiasme celle

«Je n’ai pas le goût d’arriver là-bas en « touriste »; j’y vais pour me battre

qui analyse les moindres détails de ses performances.

Elle reconnaît cependant avoir moins de temps pour s’entraîner depuis qu’elle a décidé de se consacrer aux études. Son objectif est de terminer ses cours com-pensateurs afin de s’inscrire au baccalau-réat en ergothérapie l’automne prochain. Elle l’admet, son retour sur les bancs d’école après huit ans d’absence n’a pas été facile. Mais elle ne regrette pas son choix. « Faire partie du Rouge et Or me donne un sentiment d’appartenance. J’ai une belle gang autour de moi. Aller au gym, c’est mon petit moment à moi, celui qui me permet de décompresser avant de retourner étudier. Cette conciliation du sport et des études me donne un équilibre qui m’aide à persévérer dans ma nouvelle réalité d’étudiante. »

Lorsqu’on lui demande d’envisager de quoi sera faite la suite de sa carrière sportive, elle reste prudente. « J’y vais une année à la fois. Le plus gros, je l’ai vécu. Maintenant, je skie pour mon plai-sir. Je ne sais pas ce qui va se passer l’an prochain, je n’en suis pas encore là dans mes décisions. »

Chose certaine, elle compte donner son 110 % aux prochaines Universiades d’hi-ver, un événement d’envergure après les Jeux olympiques. Et elle sera bien entou-rée, avec Stéphanie Gould (administra-tion des affaires), Laurence Vallerand (affaires publiques et relations internatio-nales) et Simon-Claude Toutant (admi-nistration des affaires), trois autres skieurs espoirs du Rouge et Or.

On peut suivre les activités d’Ève Routhier sur son blogue, à l’adresse routhierski.blogspot.ca, et sur sa page Facebook Ève Routhier - ski alpin.

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15le fil | le 15 janvier 2015 sports

en bref

Une tonne d’activités sportives !Doté d’installations exceptionnelles, le PEPS est le lieu incontournable pour bouger cet hiver. Que vous soyez étudiant, employé de l’Université Laval ou membre de la collectivité régionale, vous trouverez une activité qui vous convient. Des cours de tennis de table, de yoga, de plongée sous-marine, d’arts mar-tiaux et de marche sportive sont parmi les nombreux cours offerts cet hiver. L’inscription aux activités sportives peut se faire en ligne, sur place ou par téléphone au 418 656-PEPS. Les cours débutent dans la semaine du 19 janvier.

Pour découvrir la liste complète des cours, il suffit de consulter le peps.ulaval.ca.

Rappelons que les étudiants inscrits à 12 cré-dits de cours à l’Université Laval sont auto-matiquement membres du PEPS et peuvent profiter à volonté de quatre privilèges sans frais supplémentaires : les bains libres, la réservation de terrain de sport de raquette ou de ballon, l’accès à la piste de jogging de 200 mètres du stade couvert ainsi que celui à deux patinoires. photo PEPS

Jeudi 15 janvierBasketball | McGillPEPS | 18 h (f), 20 h (m)

Vendredi 16 janv. – Samedi 17 janv.Volleyball M | Rencontres RSEQ-SUAPEPS

Vendredi 16 janvierNatation | Coupe universitaire IVPEPS | 17 h 30

Samedi 17 janvierAthlétisme | Invitation Rouge et OrPEPS | 10 h

Vendredi 23 janvierBasketball | Bishop’sPEPS | 18 h (f), 20 h (m)

Samedi 24 janvierVolleyball | MontréalPEPS | 18 h (f), 20 h (m)

Dimanche 25 janvierSoccer | SherbrookeStade TELUS-Université Laval | 13 h 30 (f), 15 h 30 (m)

Campus dynamique

La piscine du PEPS de l’Université Laval sera le théâtre, ce vendredi 16 janvier, de la quatrième Coupe universitaire de la saison du RSEQ. Dès 17 h 30, les nageurs s’élanceront pour une série de courses enlevantes. L’entrée est gratuite pour ceux qui voudront venir encourager le Rouge et Or. photo Mathieu Bélanger

Les équipes féminine et mas-culine visent, toutes deux, rem-porter encore les grands hon-neurs cette année. Ce pendant, même si la plupart des têtes d’affiche de la saison passée sont de retour, l’entraîneur-chef Félix-Antoine Lapointe anticipe une lutte serrée avec le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. « On s’attend à une bonne bataille et on ne prend rien pour acquis. Ce sont les petits détails qu’on réussira à améliorer tout au long de la saison qui feront la différence », lance celui qui entame sa quatrième année à la barre de l’équipe.

Le calendrier universitaire d’athlétisme comprend des rencontres préparatoires,

Une lutte serrée avec SherbrookeDouble champion provincial d’athlétisme pour la première fois de son histoire l’an dernier, le Rouge et Or compte bien réussir le même exploit cette saison, mais rien n’est joué d’avancepar Stéphane Jobin

Laurence Côté fera une fois de plus partie des têtes d’affiche du Rouge et Or, qui tente de réussir le doublé provincial pour une deuxième année de suite. photo Yan Doublet

mais aucun point n’est obtenu lors de ces compétitions. Seules les performances lors du championnat provincial comptent. Or, celui-ci aura lieu en terres ennemies, à Sherbrooke, à la mi-février.

Félix-Antoine Lapointe a tout de même confiance en son équipe. Les vétérans, s’ils performent à la hauteur des attentes, devraient aider le Rouge et Or à tirer son épingle du jeu. Marie-Colombe St-Pierre (sprint), athlète par excellence au Québec l’an dernier, et Laurence Côté (demi-fond), athlète féminine par excellence du champion-nat provincial, vont certaine-ment contribuer aux succès de l’équipe féminine.

Chez les hommes, il est diffi-cile de passer sous silence les récents exploits de Charles Philibert-Thiboutot, qui dis-pute sa dernière saison uni-versitaire, ainsi que ceux de Philippe Jean, spécialiste du lancer qui participe, lui aussi, à sa dernière saison. Philippe Jean vient d’ailleurs de battre sa marque personnelle en éta-blissant un record d’équipe au marteau lors d’une compé-tition préparatoire en dé -cembre au PEPS.

À ces grands sportifs s’ajou-tent quelques recrues qui pourraient avoir un effet non négligeable sur les succès des deux équipes dès 2015. Signalons notamment l’arri-vée de Simon Beaulieu, qui a

déjà la possibilité de bien se positionner au niveau natio-nal dans les épreuves de lan-cer. On devrait également entendre par ler d ’Alex Tourigny-Plante, spécialiste du 300 et du 600 mètres, qui prendra aussi part au relais 4 X 400 mètres.

Chez les dames, Caroline Pomerleau pourrait s’imposer dans des épreuves de demi-fond. Ce pourrait également être le cas pour Geneviève Gagné en pentathlon. Toute-fois, cette dernière souffre actuellement d’une blessure à la cheville et son rétablisse-ment complet pour les cham-pionnats est incertain.

Le Rouge et Or reçoit une seule compétition au PEPS cette saison. Elle aura lieu le 17 janvier. L’entrée y est gra-tuite. Suivront le champion-nat provincial les 13 et 14 fé -vrier, puis le championnat national du 12 au 14 mars à Windsor, en Ontario.

Les vétérans, s’ils performent à la hauteur des attentes, devraient aider le Rouge et Or à tirer son épingle du jeu

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16 au fil de la semaine

Forêt Montmorency : 50 ans déjà !

C’est en 1966 que le premier plan général d’aménagement de la forêt Mont morency est arrêté. On y reconnais-sait les principes d’un amé-nagement qui devait prendre en compte l’ensemble des ressources forestières et non pas uniquement les ressources ligneuses. C’est ainsi que les ressources hydrauliques, touristiques et récréatives ont été consi-dérées. Hugues Sansregret, directeur des opérations à la forêt Montmorency, est invité, dans le cadre des Colloques du SCF-CFL, à présenter le nouveau plan d’aménagement de cette forêt, dans lequel une large place est réservée à l’amé-nagement intégré. La con-férence qu’il prononcera est intitulée « La forêt Mont-morency : 50 ans d’aména-gement intégré et perspec-tives d’innovations ». photo Pierre Vaillancourt/forêt Montmorency

Jeudi 15 janvier, à 10 h 30, à la salle Lionel-Daviault du Centre de foresterie des Laurentides. Entrée libre.

La route de la soie en vélo

La Coop Roue libre vous invite à une rencontre avec l’aventurier Pascal Lachance. Ce dernier est revenu, en décembre der-nier, d’un périple de 18 mois en vélo qui l’a mené tout d’abord en Australie, puis sur le continent eurasien où il a suivi la mythique route de la soie. Ce réseau histo rique de routes com-merciales entre l’Asie et l’Europe reliait la ville de Xi’an en Chine à la ville d’Antioche, en Syrie mé -diévale (aujour d’hui en Turquie). Sur cette route se rencontre un fascinant mélange de cultures sur lequel s’entretiendra le cycliste. Venez en grand nombre l’écouter raconter ses anecdotes de voyage et présenter sa galerie de photos. photo Pascal Lachance

Lundi 19 janvier, à 19 h, au Café Fou ÆLIÉS au pavillon Alphonse- Desjardins. Un 5 à 7 précé-dera la rencontre. Entrée libre. Pour information : [email protected]

La sécularité selon Charles Taylor

Selon le philosophe de ré -putation internationale, la sécularisation n’est pas une soustraction de la religion, mais un processus de redéfi-nition de la croyance qui a vu se multiplier les options spirituelles. À l’occasion du cycle de conférences « Sécularité, laïcité et diver-sité », soutenu par le Fonds François-et-Rachel-Routhier, Charles Taylor, professeur de philosophie à l’Université McGill, offrira une confé-rence publique intitulée « Pourquoi cibler la reli-gion ? ». Il y discutera des questions de sécularité et de laïcité, qu’il a longuement abordées dans ses ouvrages L’âge séculier, publié en 2010, et Laïcité et liberté de conscience, paru en 2010, et co-écrit avec le professeur Jocelyn Maclure de l’Université Laval.

Mardi 20 janvier, à 19 h, à l’auditorium Jean-Paul-Tardif du pavillon La Lau-rentienne. Pour plus d’infor-mation, contactez Marie-Christine Lamontagne : [email protected]

Journée carrière en éducation

Vous êtes étudiant en sciences de l’éducation ? Ne manquez pas la chance de rencontrer de potentiels employeurs lors d’une jour-née carrière organisée con-jointement par le Service de placement et la Faculté des sciences de l’éducation. Une quarantaine d’organisations, d’établissements d’enseigne-ment, de commissions sco-laires et d’organismes du monde de l’éducation seront présents sur le campus pour l’occasion. Vous pourrez y rencontrer la Division sco-laire franco-manitobaine, la Fédération des établisse-ments d’enseignement privés et l’organisme Place aux jeunes en région. Venez donc découvrir les nom-breuses possibilités de car-rière qui s’offrent à vous. photo SPLA UL

Mardi 21 janvier, de 10 h 30 à 14 h 30, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Information : [email protected]. Pour la liste complète des participants : spla.ulaval.ca/Media/docu-ments/journeescarriere/ JCeducation2015.pdf

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Découvrir la pêche sur glace

Avez-vous déjà essayé la pêche blanche ? Il s’agit d’une technique de pêche que les Amérindiens ont transmise aux premiers colons français et dont la tradition se per-pétue encore aujourd’hui. De nos jours, confortablement installé dans un chalet meublé, chauffé et éclairé, sis sur le couvert de glace d’un cours d’eau gelé, le pêcheur laisse descendre sa ligne dans un trou pratiqué dans la glace. Le Bureau de la vie étudiante invite particulière-ment les étudiants étrangers à vivre cette expérience dans « la capitale mondiale de la pêche au poulamon », la jolie municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pérade, à un peu moins de 100 km à l’ouest de Québec. Le billet com-prend le transport, l’accès à un chalet, le matériel pour pêcher, les appâts, l’accès au Centre thématique sur le poulamon ainsi que celui à la patinoire. Ne manquez pas cette chance de découvrir un aspect unique du Québec !

Vendredi 23 janvier, départ à 13 h près du pavillon Ernest-Lemieux et retour vers 20 h 30. Coût : 25 $. Procurez-vous votre billet avant le vendredi 16 janvier à 12 h, au Salon d’accueil, local 2470 du pavillon Alphonse-Desjardins, ou le lundi 19 janvier, entre 9 h et 16 h, au Bureau de la vie étudiante. Pour information : 418 656-2765 ou [email protected]

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Accompagner en fin de vie

La prochaine conférence en santé publique de la Capitale-Nationale aura pour titre « L’expérience des proches qui accompagnent une personne en fin de vie : enjeux psychoaffectifs et financiers ». Elle sera pro-noncée par Serge Dumont, professeur en service social, vice-doyen à la Faculté des sciences sociales et cher-cheur au sein de l’Équipe de recherche Michel-Sarrazin en oncologie psychosociale et soins palliatifs (ERMOS). Ce chercheur apporte une perspective essentielle à la recherche en soins palliatifs, où les considérations psy-chosociales sont très cri-tiques. Les proches sont souvent désarmés pour accompagner la personne en fin de vie. Pourtant, leur présence est essentielle. Il faut donc étudier les moyens de les épauler dans cette épreuve.

Mercredi 21 janvier, de 12 h à 13 h 30, au local 3122 du pavillon Ferdinand-Vandry. Entrée libre.

Hommage à un grand juriste

La troisième Conférence Pierre-Verge s’inscrit dans la foulée de la parution de l’ouvrage Autonomie col-lective et droit du travail. Mélanges en l’honneur du professeur Pierre Verge (PUL, 2014). Cet ouvrage regroupe une vingtaine d’ar-ticles autour de la pensée du grand juriste qui a connu une brillante carrière dans le corps professoral de notre université. La professeure Guylaine Vallée, de l’Uni-versité de Montréal, et le professeur Sylvio Normand, de la Faculté de droit de l’Université Laval, tous deux signataires d’un texte dans l’ouvrage collectif, pronon-ceront respectivement une conférence ayant pour terme les contributions professionnelles de Pierre Verge à la société. photo Marc Robitaille

Jeudi 22 janvier, à 11 h 30, à la salle 3A du pavillon Charles-De Koninck. L’entrée est gratuite, mais l’inscrip-tion est obligatoire. Formu-laire d’inscription : fd.ulaval.ca/formulaire-22-janvier- 2015

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