Le festival Het Lindeboom fête ses 10 ans

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P our organiser les 10 ans de ce festi- val de musiques traditionnelles, uni- que sur la Côte d’Opale, comment avez-vous préparé la programmation et les festivités ? Eric Rommel, maire de Loon-Plage : «A l’origine, il fallait trouver quelque chose qui sorte Loon-Plage de l’ombre alors nous nous sommes donnés trois ans pour voir où allait ce festival, puis 5 ans et aujourd’hui nous voilà à 10 ans. Et à chaque étape, il y a eu une évolution. Mais concernant ces 10 ans, nous avions commencé une ré- flexion il y a 3 ans, et préparé un question- naire pour que le public donne son avis sur les artistes qu’il souhaitait voir revenir. Nous avons toujours tenté de suivre ses atten- tes. » François Rosseel, élu co-fondateur du festi- val : « On surveillait beaucoup la page contact de notre site internet. Et le sondage devait nous donner quelques pistes. Mais nous avons aussi apporté notre touche et nous avons complété ce plateau par des créations de spectacles, d’événements, d’où cette affiche étonnante. Ce sera une dé- couverte totale ! » Christine Laffont, élue co-fondatrice du fes- tival : « Effectivement, on ne verra ces pla- teaux qu’à Loon-Plage, nous avons donné carte blanche, à Gabriel Lenoir, Gabriel Ya- coub, et ils ont créé pour l’occasion un pla- teau exceptionnel. Les artistes ont tout de suite été emballés. Certains ont même re- fusé d’autres engagements pour venir à Loon-Plage. » Le festival a pris de l’ampleur auprès même des artistes, c’est une sacrée recon- naissance ? F. R. : « Cela fait plaisir car ces artistes sont heureux de venir. Ces 10 ans sont une vraie fête. » C. L. : « Et Loon-Plage est désormais un pe- tit nom de village très connu en France. En vacances, les gens portent les t-shirts du fes- tival et cela crée des rencontres. » E. R. : « J’en suis le premier étonné car, au départ, les musiques traditionnelles ne sont pas ma musique de référence. Mais j’ai ap- pris à les aimer et je ne m’imagine pas ne pas assister au festival une année. La noto- riété du festival a très vite franchi les frontiè- res de la région. » En particulier pour ces 10 ans, cette recon- naissance a dû aider pour monter la pro- grammation non ? F. R. : « Cela ouvre des portes. Avant, pour les groupes, c’était compliqué de venir dans le Nord dans le cadre de tournée. Aujourd’hui, ils peuvent la construire autour de leur venue au “Het”. » C. L. : « Carlos Nunez par exemple ne fait que quelques dates en France : dont Loon- Plage. » Vous avez laissé carte blanche à certains artistes pour monter des créations, l’année dernière c’était le cas avec Red Cardell, avez-vous envie de poursuivre le concept ou c’est vraiment pour marquer le coup ? C. L. : « Red Cardell et ses invités, c’était vrai- ment un clin d’œil pour tester le principe pour cette année. Et les gens ont aimé. Mais cela demande beaucoup de moyens. » F. R. : « Il n’est pas exclu qu’il y ait des ren- contres entre artistes, il y en a déjà, parce que c’est l’esprit du festival. Mais cette alchi- mie, cette année, c’est unique. » Cet anniversaire célèbre aussi un peu le site, le parc Galamé, qui a évolué avec le festival, quel bilan en tirez-vous et quelles perspectives sont-elles à prévoir ? E. R. : « Si nous avons choisi et réalisé le parc Galamé, c’est parce que l’idée du festi- val était là dès le départ. Nous avons connu quelques retards, mais aujourd’hui les ani- mations et services à la population sont nombreux. Dès le départ, nous savions que ce serait l’endroit de nos rassemblements. Het Lindeboom a préparé le terrain en quel- que sorte. Et quand nous étions prêts à ce que la population investisse le parc, nous avons retourné la scène. Parce qu’il y a un plan d’eau, des jeux, des jardins… Et tout ce que nous pourrons y faire, nous le ferons dans le cadre des contraintes techniques bien sûr. L’idée est de s’y détendre, d’écou- ter de la musique, de s’éloigner, revenir. Les pêcheurs écoutent le festival pendant leur activité. » C. L. : « Le feu d’artifice du 14 Juillet est un moment fort également. C’est un cadre ma- gique et magnifique. Et puis la foire d’antan fonctionne très bien, les familles s’y retrou- vent… Et le festival s’y est complètement ins- tallé. » Justement, vous parlez de la foire d’antan, du côté des animations, vous avez sou- haité recentrer sur le côté traditionnel, en supprimant les structures gonflables no- tamment… C. L. : « Nous avons supprimé le plastique. Mais cela dit c’est la seule différence. » F. R. : « Ces structures ne cadraient plus, c’était en décalage avec le reste, même si ça nous plaisait. Et puis pour les jeunes, l’an- cien va être une nouveauté ! Car il faut aussi que le festival sache évoluer et proposer de nouvelles choses. » E. R. : « Cela cadre plus aussi avec le côté nature du site, l’aspect développement dura- ble. Il y aura la Maison de la nature, il y a déjà un plan d’eau libellule, des hôtels à in- secte. » C. L. : « Une autre nouveauté : c’est l’ouver- ture gratuite du musée des jeux tradition- nels, contrairement aux autres années. Avec une exposition de Gabriel Yacoub. » Avez-vous un rituel au moment du festi- val ? Une petite “manie” qui ne vous quitte plus depuis le début ? F. R. : « Je viens toujours, tout seul, au mo- ment où la scène commence à être montée. Et j’ennuie toujours Christophe, de la société qui s’en occupe sur la hauteur de scène. Cela ne sert à rien, mais je viens parce que, pour moi, c’est le moment où le festival se concrétise. » C. L. : « Toute la semaine, on est au télé- phone et la pression, on se la met tout seul. J’ai aussi besoin d’aller sur le site, c’est physi- que. Sinon, je ne serai pas bien. C’est pres- que devenu une superstition. » E. R. : « J’aime bien voir comment ça se dé- roule aussi. Je peux y passer deux à trois fois par jour, pendant la préparation, sans forcément sortir de ma voiture. Et puis, le tout premier soir, le rituel, c’est la première bière avec François Rosseel, lorsqu’il n’y a pas encore de monde au bar. Parce qu’en- suite, on a du mal à se recroiser. » Le maire et les élus ont à coeur d’offrir un spectacle unique pour ce dixième anniversaire. Du 21 au 24 juillet, le festival Het Lindeboom fête ses 10 ans ! « La notoriété du Het Lindeboom a très vite franchi les frontières » Jeudi 21 juillet 19h : Inauguration 20h : Follia ! XL 22h : Carlos Nunez (invite) Vendredi 22 juillet 19h : Troubadours de Gravelingues 20h : Faubourg de Boignard (invite) 22h : Carte blanche à Gabriel Yacoub Samedi 23 juillet 14h : Carte blanche à Gabriel Lenoir 20h : Startijenn 22h : Carte blanche à Denez Prigent Dimanche 24 juillet 15h : Coriandre 17h : Merzhin 19h : Kadril (invite) 21h : Soldat Louis Christine Laf- font, élue cofon- datrice du festi- val Het Linde- boom. Programme Mercredi 6 juillet 2011 29

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Du 21 au 24 juillet, le festival Het Lindeboom fête ses 10 ans ! Le programme complet, les interviews... Carlos Nunez, Gabriel Yacoub, Soldat Louis, Merzhin… ces artistes plébiscités par le public du festival viendront vous offrir des moments uniques et exceptionnels à Loon-Plage (Nord)

Transcript of Le festival Het Lindeboom fête ses 10 ans

Pour organiser les 10 ans de ce festi-val de musiques traditionnelles, uni-que sur la Côte d’Opale, comment

avez-vous préparé la programmation et lesfestivités ?Eric Rommel, maire de Loon-Plage : « Al’origine, il fallait trouver quelque chose quisorte Loon-Plage de l’ombre alors nousnous sommes donnés trois ans pour voir oùallait ce festival, puis 5 ans et aujourd’huinous voilà à 10 ans. Et à chaque étape, il y aeu une évolution. Mais concernant ces10 ans, nous avions commencé une ré-flexion il y a 3 ans, et préparé un question-naire pour que le public donne son avis surles artistes qu’il souhaitait voir revenir. Nousavons toujours tenté de suivre ses atten-tes. »François Rosseel, élu co-fondateur du festi-val : « On surveillait beaucoup la pagecontact de notre site internet. Et le sondagedevait nous donner quelques pistes. Maisnous avons aussi apporté notre touche etnous avons complété ce plateau par descréations de spectacles, d’événements,d’où cette affiche étonnante. Ce sera une dé-couverte totale ! »Christine Laffont, élue co-fondatrice du fes-tival : « Effectivement, on ne verra ces pla-teaux qu’à Loon-Plage, nous avons donnécarte blanche, à Gabriel Lenoir, Gabriel Ya-coub, et ils ont créé pour l’occasion un pla-teau exceptionnel. Les artistes ont tout desuite été emballés. Certains ont même re-fusé d’autres engagements pour venir àLoon-Plage. »Le festival a pris de l’ampleur auprèsmême des artistes, c’est une sacrée recon-naissance ?F. R. : « Cela fait plaisir car ces artistes sontheureux de venir. Ces 10 ans sont une vraiefête. »C. L. : « Et Loon-Plage est désormais un pe-tit nom de village très connu en France. Envacances, les gens portent les t-shirts du fes-tival et cela crée des rencontres. »E. R. : « J’en suis le premier étonné car, audépart, les musiques traditionnelles ne sontpas ma musique de référence. Mais j’ai ap-pris à les aimer et je ne m’imagine pas nepas assister au festival une année. La noto-riété du festival a très vite franchi les frontiè-res de la région. »En particulier pour ces 10 ans, cette recon-naissance a dû aider pour monter la pro-grammation non ?F. R. : « Cela ouvre des portes. Avant, pourles groupes, c’était compliqué de venir dansle Nord dans le cadre de tournée.Aujourd’hui, ils peuvent la construire autourde leur venue au “Het”. »C. L. : « Carlos Nunez par exemple ne faitque quelques dates en France : dont Loon-Plage. »Vous avez laissé carte blanche à certainsartistes pour monter des créations, l’annéedernière c’était le cas avec Red Cardell,

avez-vous envie de poursuivre le conceptou c’est vraiment pour marquer le coup ?C. L. : « Red Cardell et ses invités, c’était vrai-ment un clin d’œil pour tester le principepour cette année. Et les gens ont aimé. Maiscela demande beaucoup de moyens. »F. R. : « Il n’est pas exclu qu’il y ait des ren-contres entre artistes, il y en a déjà, parceque c’est l’esprit du festival. Mais cette alchi-mie, cette année, c’est unique. »Cet anniversaire célèbre aussi un peu lesite, le parc Galamé, qui a évolué avec lefestival, quel bilan en tirez-vous et quellesperspectives sont-elles à prévoir ?E. R. : « Si nous avons choisi et réalisé leparc Galamé, c’est parce que l’idée du festi-val était là dès le départ. Nous avons connuquelques retards, mais aujourd’hui les ani-mations et services à la population sontnombreux. Dès le départ, nous savions quece serait l’endroit de nos rassemblements.Het Lindeboom a préparé le terrain en quel-que sorte. Et quand nous étions prêts à ceque la population investisse le parc, nousavons retourné la scène. Parce qu’il y a unplan d’eau, des jeux, des jardins… Et tout ceque nous pourrons y faire, nous le feronsdans le cadre des contraintes techniquesbien sûr. L’idée est de s’y détendre, d’écou-ter de la musique, de s’éloigner, revenir. Lespêcheurs écoutent le festival pendant leuractivité. »C. L. : « Le feu d’artifice du 14 Juillet est unmoment fort également. C’est un cadre ma-gique et magnifique. Et puis la foire d’antanfonctionne très bien, les familles s’y retrou-vent… Et le festival s’y est complètement ins-tallé. »Justement, vous parlez de la foire d’antan,du côté des animations, vous avez sou-haité recentrer sur le côté traditionnel, en

supprimant les structures gonflables no-tamment…C. L. : « Nous avons supprimé le plastique.Mais cela dit c’est la seule différence. »F. R. : « Ces structures ne cadraient plus,c’était en décalage avec le reste, même si çanous plaisait. Et puis pour les jeunes, l’an-cien va être une nouveauté ! Car il faut aussique le festival sache évoluer et proposer denouvelles choses. »E. R. : « Cela cadre plus aussi avec le côténature du site, l’aspect développement dura-ble. Il y aura la Maison de la nature, il y a déjàun plan d’eau libellule, des hôtels à in-secte. »C. L. : « Une autre nouveauté : c’est l’ouver-ture gratuite du musée des jeux tradition-nels, contrairement aux autres années. Avecune exposition de Gabriel Yacoub. »Avez-vous un rituel au moment du festi-val ? Une petite “manie” qui ne vous quitteplus depuis le début ?F. R. : « Je viens toujours, tout seul, au mo-ment où la scène commence à être montée.Et j’ennuie toujours Christophe, de la sociétéqui s’en occupe sur la hauteur de scène.Cela ne sert à rien, mais je viens parce que,pour moi, c’est le moment où le festival seconcrétise. »C. L. : « Toute la semaine, on est au télé-phone et la pression, on se la met tout seul.J’ai aussi besoin d’aller sur le site, c’est physi-que. Sinon, je ne serai pas bien. C’est pres-que devenu une superstition. »E. R. : « J’aime bien voir comment ça se dé-roule aussi. Je peux y passer deux à troisfois par jour, pendant la préparation, sansforcément sortir de ma voiture. Et puis, letout premier soir, le rituel, c’est la premièrebière avec François Rosseel, lorsqu’il n’y apas encore de monde au bar. Parce qu’en-suite, on a du mal à se recroiser. »

Le maire et les élus ont à coeur d’offrir un spectacle unique pour ce dixième anniversaire.

Du 21 au 24 juillet, le festival Het Lindeboom fête ses 10 ans !

« La notoriété du Het Lindebooma très vite franchi les frontières »

Jeudi 21 juillet19h : Inauguration20h : Follia ! XL22h : Carlos Nunez(invite)Vendredi 22 juillet19h : Troubadoursde Gravelingues20h : Faubourgde Boignard (invite)22h : Carte blancheà Gabriel YacoubSamedi 23 juillet14h : Carte blancheà Gabriel Lenoir20h : Startijenn22h : Carte blancheà Denez PrigentDimanche 24 juillet15h : Coriandre17h : Merzhin19h : Kadril (invite)21h : Soldat Louis

Christine Laf-font, élue cofon-datrice du festi-val Het Linde-boom.

Programme

Mercredi 6 juillet 2011 29

� La Société Fraternelle des Cornemuses du Centre est unefanfare traditionnelle et néanmoins originale de Cornemusesdu Centre de la France. “La Frat’” est composée de musettes16 pouces, 23 pouces et 30 pouces ainsi que d’une sectionrythmique (tambour, grosse caisse, triangle, percussions di-verses). Le répertoire est puisé dans les collectages des musi-ques traditionnelles du Centre France (Berry, Bourbonnais,Nivernais, ainsi que dans des compositions récentes).

Dirigée par Julien Barbances (musicien de “La Machine” etde “Carré de Deux”), “La Frat” se produit avec 15 à 50 musi-ciens venant de plusieurs régions de France, ainsi que de Bel-gique, d’Allemagne et d’Italie pour des animations, concerts,bals et défilés.

Le public retrouvera “La Frat” sur scène avec Carlos Nunezmais également au Grand Bal, Carte Blanche à Gabriel Le-noir ou en déambulation le samedi et le dimanche.

www.myspace.com/lafraternelle

Lorsque vous étiez venu, lapremière fois en 2004, le pu-blic a vécu comme un mo-ment de communion avecvous, comment vous, l’avez-vous ressenti et quelles ontété vos impressions sur cetout jeune festival d’alors ?

Carlos Nunez : « C’était il y alongtemps maintenant, maisc’était génial. Parce quec’était une belle surprise devoir dans le nord de la France

un public si chaud, une at-mosphère si particulière etmagique. Le nord de laFrance garde un secret, unmystère. On parle souvent dela Bretagne comme d’uneterre d’exception mais à Loon-Plage, il y a un petit quelquechose, un secret que j’ai bienl’intention de découvrir.J’aime beaucoup y être invitéà nouveau, et ce ne sera pasun concert “normal”. »

Justement, pour ces dixans, les organisateurs ontdonné carte blanche aux ar-tistes, vous-même invitez laFraternelle de cornemuses(cf. ci-contre), cela ne sevoit pas dans tous les festi-vals, c’est une chance,qu’en pensez-vous ?C. N. : « C’est une chance,absolument ! Un festivalcomme celui-là a un esprit demusique celtique, tradition-nelle. Ce n’est pas le show-business avec les stars. Il y aici un côté humain qui estbeau. “Enjoy your life”* ! Lamusique n’est pas un busi-ness, c’est une passion, unpartage. Les gens d’ailleurs,lorsqu’ils me voient disent :“oh, mais vous êtes CarlosNunez mais vous restez pro-ches des gens !” Ils sont sur-pris mais j’aime ça, cecontact. Cela donne de l’inspi-ration et de l’énergie. »Que préparez-vous pour ceconcert spécial à Loon-Plage ?

C. N. : « Nous allons faire unvoyage et on va présenter ledernier album où on exploreles connexions entre la musi-que celtique et le Brésil. Nouspartageons cet héritage de laculture de l’Atlantique vers leBrésil. Savez-vous d’ailleursqu’en irlandais, Brasil veutdire “île” ? Ils avaient une lé-gende au Moyen-Age qui par-lait d’un “bois Brasil” (l’IBreasail, ndlr), une île mysté-rieuse. Et lorsqu’ils sont arri-vés au Brésil, ils ont cru quec’était elle… Et le premier ins-trument arrivé là-bas, c’était lacornemuse ! Donc nous par-tageons cet héritage vivant etce mélange de cultures, c’estun peu la musique celtiquedu futur ! On va aussi jouerdes titres de ma collaborationavec Dan ar Braz… et ajouterce côté latin que nousaimons bien. On fera un festi-val interceltique de Lorient àLoon-Plage dans une versionplus petite ! »Cela va mettre beaucoupd’ambiance ! D’ailleurs par-lez-nous de la Fraternelle…C. N. : « Oui pour nous c’estimportant d’avoir des invités.C’est aussi le côté fiesta. Celafait partie de nos origines.C’est génial d’avoir la Frater-nelle parce qu’on va essayerde faire un son plus sympho-nique, plus grand. Dans monpays, en Galice, la corne-muse a 1 000 ans d’histoire.C’était un peu la guitare élec-trique du Moyen-Age. C’estpuissant, fort. Et saviez-vousqu’il existe une cinquantainede types de cornemuses enFrance ! Presque autant quede fromages ! »Saviez-vous que le publicvous avait particulièrementsollicité parmi les artistesqu’il voulait revoir ?C. N. : « Non, et ça me tou-che beaucoup. Nous essaie-rons de retourner cet amourdes gens dans le concert ! »*Profitez de la vie !www.carlos-nunez.com

Carlos Nunez est particulièrement touché d’avoir été sollicité par le public. ©Cameselle.

Comment définir Follia ! XL ?« Nous donnons une am-biance très spécifique, parce

qu’il s’agit d’une musique très posi-tive. Il faut vraiment nous voir “en li-ve”, pour se sentir bien. » Voilà lesmots de Johan Decancq, membrede Follia ! XL, qui revient à Het Lin-deboom pour le plus grand plaisirdes organisateurs et du public !

Il s’agit d’un groupe Belge aux com-positions personnelles dans des ar-rangements actuels qui n’a paslaissé le public du Het indifférent.Des musiques tantôt sexy et entraî-nantes, tantôt promptes et rapides,de la musique d’une inspiration par-fois occidentale et familière, parfoisorientale et mystérieuse. De la musi-que qui évolue du traditionnel à l’ex-périmental. Un mélange organiquede rocky folk et groovy power jazz,de pop et ska à reggae et rap, desdanses assez funky avec aussi bien

des vocalisations orientales quedes chansons lentes avec un vieuxcharme européen et des distor-sions de violon psychédéliques.

Follia XL ! c’est la fête !Une rage musicale saine, originairedes quatre coins du monde et miseen bouteille en Belgique. Follia !vous emmène faire un voyage mon-dial. D’une plage chaude brési-lienne à un véritable bistro français,d’une casbah Nord-africaine à unsauna finlandais : une musique uni-que qui ne supporte pas d’éti-quette.

En 2009, Follia ! XL était le coup decœur du festival Het Lindeboom,une révélation. À l’époque, JohanDecancq avait eu ces petits motssympathiques pour le festival : « Il ya beaucoup de groupes de bonnequalité et l’ambiance est excellente.A Loon-Plage, ce festival est fami-lial. »

Tout au long du festivalLa “Frat” sur scène

Jeudi 21 juillet à 22h, Carlos Nunez

« Un mini-festival interceltique »

Les membres de Follia ! XL comptent bien donner un maximum de plaisir au public.

« Carlos Nunez avait offertun moment magique auxLoonois et beaucoup s’ensouviennent encore.Lorsque nous avons réaliséle questionnaire, son nomest revenu parmi les pre-miers sollicités par les spectateurs pourrevenir. »

Christine Laffont

Jeudi 21 juillet à 20h, Follia ! XL

« Nous jouons une musique très positive »

La Fraternelle de cornemuses accompagnera Carlos Nunez.

30 Mercredi 6 juillet 2011

Les fans de folk français ne peu-vent pas ne pas connaître Mali-corne. Fondateur et chanteur

du groupe, Gabriel Yacoub a ainsiparticipé, avec les autres musiciens,au renouveau du genre. L’histoireavait démarré en 1973 et, commeon dit, avait fait date dans l’histoirede la musique traditionnelle. A l’épo-que, les mélodies américaines (Rol-ling stones, ACDC…) remplissent laculture française de rock, mais Mali-corne tient bon la barre et rend toutson sel à un genre festif et énergi-que et aux balades a cappela. Unmouvement auquel participe égale-ment Marie Yacoub (aujourd’hui Ma-rie Sauvet).Le travail du groupe fut récompensépar trois disques d’or ainsi que parle grand prix de l’académie du dis-que français.

Alors que le groupe atteint l’apogéede sa carrière, Gabriel mène égale-ment une carrière solo qu’il conti-nuera et sort, après un premier al-bum Trad. Arr. en 1978, l’album Ele-mentary Level of Faith en 1986.

Six autres albums suivront, témoinsde son amour pour les musiquesacoustiques et les mélodies envoû-tantes tout en continuant ses expé-riences musicales au gré des ren-contres et des voyages.

Qu’elles soient originales ou tradi-tionnelles, ses chansons se démar-quent toujours par la finesse des ar-rangements alliant quatuors à cor-des et cornemuses, et par la ri-chesse de son interprétation, auchant comme à la guitare.

Le chanteur fait partager ses créa-tions et voyage en Amérique, en Eu-rope, à travers toute la France, plus

de 1 000 dates pendant lesquellesle public fusionne avec lui.

En 2006, il venait une première foissur le festival et le concert qu’il offraitau public du Het lui a valu d’être l’undes artistes les plus réclamés pource dixième anniversaire.Accompagné par ses deux musi-ciens : Gilles Chabenat et YannickHardouin, et, entouré de nombreuxartistes amis, il offrira à son publicun moment unique.

Cette année, il a d’emblée acceptéle challenge que lui offraient les or-ganisateurs : une carte blanche etdes invités exceptionnels.

Gilles Servat, Marie Sauvet, Sylvie(la Bergère) Ambrozijn, Ludo Van-deau (cf. ci-contre) se feront un plai-sir d’apparaître aux côtés du chan-teur mythique Gabriel Yacoub.

www.gabrielyacoub.com/fr

� Le groupe est né d’une rencontreentre Raphaël Thiery (cornemuse,voix) et Christophe Raillard (accor-déon diatonique, claviers) dans les an-nées 1980. Mais voilà une nouvelle for-mule pour ce groupe phare des an-nées 90 sous la forme trio. Les trois pi-liers fondateurs du groupe « Faubourgde Boignard » poursuivent leur voyagemusical distillant une musique toujoursaussi vivante et gaie. Nourri d’uneculture musicale d’une région à forteidentité du centre de la Bourgogne, leMorvan, le trio n’hésite pas à mettre auservice de ces créations toutes les in-fluences musicales des pays qu’ils ontvisités ou inventés. Bouzouki, violon,accordéon, claviers et cornemuse selaissent ainsi guider par les doigts ex-perts de trois musiciens complices augrand cœur ! “La Ravine” sera l’albumqui fera découvrir le son et le style deFaubourg. Un son ethno-rock mariantblues, rock, trad et jazz… En 2002,Faubourg de Boignard sera le tout pre-mier groupe à fouler la scène du festi-val Het Lindeboom. Ils reviennent surla scène du Het 10 éditions plus tard…

La boucle est bouclée. Ils seront làavec la formation “Envoyez les vio-lons”, un rassemblement de violoneuxautour des musiques populaires dansle nord de la France avec Christophe

Declercq et Gabriel Lenoir.Faubourg de Boignard sera, parailleurs, accompagné d’un quatuor àcordes et d’un ensemble de 8 corne-muses !

� Marie Sauvet (deMalicorne). Elle est lavoix de Malicorne eten 2005, Gabriel Ya-coub l’invite à travaillersur l’album Marie deMalicorne. Aux Franco-folies de La Rochelle2010, le public lui ré-serve un accueil cha-leureux pour unconcert exceptionneloù le groupe était denouveau réuni.

Gilles Servat. Il étaitvenu parrainer une édi-tion des Dauphins en2008. Il revient cette an-née, chargé de souve-nirs mémorables de-

puis le début de sa car-rière, en 1971. Il a cette“voix” si particulièrequi fait chanter la Blan-che hermine et ex-porte ses rages et sesengagements partoutdans le monde.

Ambrozijn. Ce groupebelge est considérécomme l’un des princi-paux groupes de la re-naissance du folk fla-mand. Il était présenten 2004 et en 2007 sor-tait un album live célé-brant ses 10 ans. Cettefois, c’est pour les10 ans du Het qu’ils re-viennent.

Ludo Vandeau. Un

poète, une voix… Il fai-sait partie d’Ambrozijnavant de s’envoler deses propres ailes.

Sylvie Berger. AvecLa Bergère, elle avaitému le public en 2007.Invitée trois fois à colla-borer sur les albumsde Gabriel Yacoub,c’était naturel qu’ellesoit là !

Le trio de Faubourg de Boignard s’en donnera à coeur joie avec Envoyez les violons (cf. p. 33). ©Yves Nivot.

Gabriel Yacoub réserve de jolies surprises aux spectateurs pour de grands moments d’émotion.

« Faubourg de Boignard était letout premier groupe à fouler lesplanches du festival Het Linde-boom. Il était là avec Merzhin. Età l’époque, ils étaient venusnous voir en nous disant : « voustenez là quelque chose de super,il faut continuer ! » C’est symboli-que qu’ils soient là ! »

« Accueillir Gabriel Yacoub sur le dixième anni-versaire était une évidence. C’est un vrai cadeauqu’il nous fait et qu’il fait au public du Het.Une création accompagnée d’artistes que le festi-val avait rencontrés et aimés. »

Vendredi 22 juillet à 22h Gabriel Yacoub

Goûtez au sel de l’émotion folkCarte blanche à Gabriel YacoubDes invités de prestige

Christine Laffont

Patrick Bouffard,vielleDidier Gris,violon, bouzoukiRaphaël Thiery,cornemuse,voixChristophe Raillard,accordéon,claviersDavid Rougeot,cajon

François Rosseel

Sylvie - La Bergère et Gilles Servat font partie des invités de Gabriel Yacoub.

L’artiste sera à Vir-gin, à Dunkerque,le 22 juillet à 10h,pour dédicacerses Chroniquesd’Arcturus.

Composition du groupe

Vendredi 22 juillet à 20h, Faubourg de Boignard invite

Envoyez la musique !

� Gilles Servat

Mercredi 6 juillet 2011 31

� Le chœur gallois Flint Male Voice a accepté l’invitation duHet Lindeboom et de Denez Prigent pour un concert unique.Le chœur a été fondé en 1975 à Flintshire sur l’estuaire de laDee. Ce sont uniquement des hommes qui composent cetorganisme de bienfaisance.Les Flint male voice chantent une grande variété de musiquedu XVIe au XXIe siècle, des anciens hymnes traditionnelsgallois et chants folkloriques, aux pop plus modernes etaux compositions contemporaines de qualité, dans denombreuses langues.Le chœur participe aussi à des concours internationaux,le dernier en date, leur a permis d’obtenir une troisièmeplace à l’international de Llangollen. Ils sont aussi deuxfois vainqueurs de l’Eisteddfod national, d’abord au Festi-val de North Wales chorale et les gagnants des deux auFestival Freckleton et le Powys Eisteddfod. Le chœurFlint Male Voice est le seul chœur à avoir représenté qua-tre fois le pays de Galles au Festival Interceltique de Lo-rient. Le chœur animera la messe du dimanche 24 juilletà l'église Saint-Martin, suivi d’un concert à 11h.www.flintmalechoir.co.uk

Comment avez-vous été sol-licité pour ce dixième anni-versaire du Het Linde-boom ?Gabriel Lenoir : « J'ai été solli-cité par Christine Laffont, quiavait déjà dans l'idée de meproposer une carte blanche.C'était lors de la 8e édition dufestival, on y avait joué avec leTrio Guerbigny, mais ils imagi-naient déjà ce qu'ils allaientfaire deux ans après. J'avaisdéjà joué à Het Lindeboomavec le groupe Shillelagh, en-core avant cela, la même an-née que Smitlap. Cela avaitété un très bon bal, dont onse souvient encore, et lesgens du festival aussi. Smitlapfait d'ailleurs aussi partie del'après-midi de carte blan-che. »Vous préparez un plateauimpressionnant, un grandbal : expliquez-nous com-ment vous vous êtes pré-paré et comment vous avezimaginé ce grand plateau ?G. L. : « A vrai dire, il est de-venu de plus en plus impres-sionnant au fur et à mesureque je l'imaginais. L'équiped'Het Lindeboom voulait orga-niser un moment de bal quiréunisse plusieurs musiciensdéjà venus pendant les 10 an-nées du festival. Au début, j'aipensé organiser une succes-sion de groupes, avec un finalqui réunisse tout le monde,mais très vite j'ai changéd'idée : je me suis dit quec'était l'occasion ou jamais demélanger, de faire se rencon-trer les musiciens. Alors j'airéuni un maximum de gensdont j'aime la musique, desmusiciens avec qui je joue ha-bituellement ou d'autres que

j'ai rencontrés sur la route, aufil des bals. Il y a en tout unevingtaine, plus la trentaine deviolonistes du groupe En-voyez les Violons. Mais dansle déroulement du bal, il yaura tantôt quatre musiciens,tantôt deux, tantôt sept... et j'aigardé l'idée du final à tous. Onsera même rejoints par la Fra-ternelle de Cornemuses quijoue aussi sur le festival, à cemoment on sera biensoixante-dix sur scène ! J'aihâte d'y être !J'ai prévu un répertoire dedanses variées. C'est vrai-

ment un bal de cinq heuresavec un déroulement pensédans la durée : des danses decouple, des collectives, desdanses expliquées, des dan-ses simples, d'autres plustechniques ou plus rares... J'aiessayé de trouver un équili-bre. J'ai vraiment envie quechacun s'y retrouve. »Vous allez aussi faire inter-venir des Loonois, à traversl'atelier de danses, c'est im-portant, pour vous, de faireparticiper les habitants de laville ?G. L. : « L'atelier de danse

avait préparé une danse.Quand ils m'en ont parlé, jeme suis dit qu'ils pourraientm'aider à rendre le déroule-ment plus fluide en montrantquelques danses pas forcé-ment très connues au coursdu bal. Nous les avons tra-vaillées ensemble et leur pré-sence me semble maintenantindispensable. Je suis raviqu'ils jouent ce rôle dans cetévénement. Je suis contentque de nouvelles personnesviennent rejoindre le projetque j'avais imaginé au départ,c'est enrichissant. »

Les puristes auront reconnu en De-nez Prigent l’un des compositeursdu duo qu’il enregistre avec Lisa

Gerrard Gortoz a ran, dans le film Lachute du faucon noir (Ridley Scott,2002). Le célèbre compositeur améri-cain de musiques de film aura eu du nezen reprenant ce titre intense. Toutcomme Denez Prigent, né à Santec en1966, multiplie les collaborations richeset variées. En 1992, il surprend un pu-blic rock en chantant a capella des musi-ques traditionnelles aux Transmusicalesde Rennes, il participe à une rave partyen 1993, et associe des rythmes électri-ques et folkloriques, en 1997. Rien ne

l’arrête et il ne lasse pas de mixer lessons des cultures slaves, grecques, celti-ques ou encore yiddish. L’imaginationest débordante pour ce boulimique demusique. Le journal “Le Monde” encen-sera ses performances : « Son exigenceet son formalisme en font le seul à avoirréellement abouti. » (juin 1999).Aujourd’hui, il poursuit sa musique mé-tissée, comme dans une danse Fisel, lecajon andalou, le violon manouche et laguitare open-tuining fusionnent.Denez Prigent est aussi un boulimiquede concert : stade de France, Stimmenfestival en Allemagne, festival Celtoma-nia - entre autres-, il est ravi de revenirsur la scène du festival Het Lindeboomqu’il avait découverte en 2005.

Il avait alors enchanté le public du Hetlors d’un concert intense. Pour cettedixième édition, Denez recevra surscène le chœur Gallois Flint Male Voiceet la chanteuse hongroise Szilvia Bo-gnar que le public avait entendue avecle groupe Kadril en 2005.

Une nouvelle fois, un plateau exception-nel que le public ne verra pas ailleurs.Des rencontres dans l’esprit du festival,destinée à marquer l’anniversaire et àcontinuer à stimuler les créations.

Nul doute que ce concert exceptionnelmarquera la carrière, déjà bien riche, deDenez prigent.

www.denezprigent.com

Samedi 23 juillet à 22h45 musiciens dansle chœur galloisFlint male voice

Entièrement dédié aux musiques à danser, Gabriel Lenoir réserve un grand bal exceptionnel.

Samedi 23 juillet à 22h, Denez Prigent et invités

Une musique métissée

Samedi 23 juillet à 14h, carte blanche

Entrez dans la danse avec

Envoyez les violonsFrançois Baladou (basse, contrebasse)Julien Biget (guitare, bouzouki, mélodéon)Marinette Bonnert (accordéon diatonique)Brigit Bornauw (cornemuse)François Breugnot (violon)Fabien Dubarre (cornemuse)Benoît Guerbigny (accordéon diatonique)Christophe Declercq (violon)Sylvain Declerck (saxophone)Marie Heuguebart (vielle à roue)Patrice Heuguebart (accordéon diatonique)Dominique Ledoux(violon, accordéon diatonique)Benjamin Macke (accordéon diatonique)Laurent Mieze (cornemuse)Jean-Jacques Révillion (violon)Cyrille Roche (accordéon)Aurélien Tanghe (guitare)Anouchka Terrier (flûte à bec)La Fraternelle de cornemuses du centre

« Pour ces 10 ans, nousavons donné carte blancheà plusieurs artistes. Pource samedi après-midi, c’estGabriel Lenoir, une figurelocale bien connue, qui atravaillé depuis de nom-breux mois sur ce Grand bal pendant5 heures. D’ailleurs, pour que le publicen profite, nous avons prolongé le par-quet du chapiteau jusqu’à la scène pourdanser. »

Christine Laffont

Denez Prigent se fait un plaisir d’inviter Szilvia Bognar et le chœur gallois.

Le chœur, uniquement masculin, résonnera dans le parc.

Invités du Grand Bal

32 Mercredi 6 juillet 2011

� En voilà un groupe qui sait ce que leterme “bal” veut dire ! D’ailleurs, les or-ganisateurs l’ont bien compris qui lais-sent, comme le groupe, le public choisirsa façon de vivre la musique de Corian-dre : bal à écouter ou concert à danser.

Une autre façon encore de dire com-ment découvrir le baleti*, “Trad’actuel”occitan, car Coriandre seul groupe issudu sud, du Languedoc-Roussillon pourêtre précis, a tout à fait sa place dans lefestival. Car croire que le Het n’est fait

que de musiques bretonnes serait lour-dement se tromper. Les musiques tradi-tionnelles sont aussi riches que les inspi-rations des groupes qui seront sur lascène du parc Galamé, et de Coriandre.Loin d’être inscrit dans une démarchepasséiste, mais très inspiré de leurculture régionale, les cinq membres dugroupe composent avec leurs racinesméditerranéennes et participe depuis sacréation à la “convivencia”, l’envie d’êtreensemble.

En particulier à travers le fameux bal folkoccitan, un bal aussi populaire qu’enBretagne. Que la danse soit pratiquéeen groupe (chapeloise, cercle, ron-deau…) ou en couple (valse, mazurka,scottish…) chacun est invité à danser.En 2009, Coriandre avait fait danser Ga-lamé. Leur retour sur la Grande Scènedu festival nous est apparu comme uneévidence…* Équivalent du fest-noz breton.http://wp.coriandre.info/

� C’est en 2008 que le groupe Startijenn estapparu sur la scène du Het Lindeboom. Cetteannée, revoilà les 6 membres de la formationnée alors que l’un d’eux n’était encore quecollégien, dans le Finistère.Mais que signifie Startijenn ? “Energie” enbreton. Pas étonnant alors d’avoir la bou-geotte pendant leurs concerts, qui rendenthommage aux nombreuses années passéesdans tous les festou noz que compte la Breta-gne. Les six musiciens puisent leurs racines,comme leurs confrères, dans leur culture bre-tonne, arpentant les musiques traditionnellesadditionnées de bonnes doses d’énergierock pour s’imposer dans ce qu’on appelle laWorld music.Leur expérience acquise depuis 1997 sur denombreuses scènes européennes (Allema-gne, Belgique, Espagne, Pays-Bas, Pologne,

Slovaquie, Suisse…), prouve leur voracitéscénique et leur envie d’entraîner le publicdans le bouillon de leurs compositions.D’ailleurs, leur deuxième album Pakit holl !avait été récompensé en 2009 par deux prixapprobateurs : le prix « Meilleur disque demusique bretonne de l’année » par Produiten Bretagne et le prix « Coup de cœur » parMusiques et danses en Finistère.Cette année, c’est ‘Kreiz da fas !, leur nouvelopus, que Startijenn viendra défendre sur lesroutes, (ils pointeront même le bout de leursguitares en Malaisie) et notamment à Loon-Plage. Mélangeant les instruments tradition-nels à une section rythmique musclée, ce der-nier démontre bien l’envie du groupe de cas-ser les préjugés sur la musique populaire etd’inscrire le fest-noz au rang de musique eth-nique.www.startijenn.com

Envoyez les violons

Dimanche 24 juillet à 15h, Coriandre

Vous reprendrez bienun peu de Coriandre ?

à Gabriel Lenoir pour le Grand bal

Gabriel Lenoir et ses invités !Samedi 23 juillet à 20h, StartijennDe la world music… bretonne !

Startijenn était venu en 2009 lors du dimanche, la journée des groupes à danser.

Szilvia Bognar, avec Denez Prigent

Coriandre avait apporté ses accents occitans en 2009.

Depuis dix ans que le festi-val existe, pensez-vousqu’il est aujourd’hui de-venu incontournable pourles groupes et artistes demusique traditionnelle ?G. L. : « Het Lindeboom estle plus gros festival de la ré-gion, qui a réussi à gagnerson identité et son caractèreau fil des éditions. Il tient unebonne place dans les festi-vals d’été et a toujours euune belle programmation. »Quelles ont été vos premiè-res impressions lors de vo-tre première venue auHet ?G. L. : « Het Lindeboom estun festival gratuit, et ça luidonne un charme particulier

dans le paysage des festi-vals d’été. La musique propo-sée va vraiment dans le sensd’un festival pour tous : lesnéophytes comme les gensplus habitués à ce style demusique. C’est un événe-ment qui a beaucoup faitpour populariser les musi-ques traditionnelles dans larégion. »Resterez-vous les 4 jours ?Et si oui, vous devez êtrecontent de retrouver des ar-tistes que vous connais-sez, cela fait partie du Hetselon vous ?G. L. : « Je ne serai là quetrois jours car je viens d’unautre festival avant. Bien sûr,je serai ravi de croiser lesautres musiciens. Nous

avons déjà prévu de faireune partie du concert avecles copains de Faubourg deBoignard avec Envoyez lesViolons, le vendredi soir.Après les concerts, il y a tou-jours un temps prévu par l’or-ganisation pour boire uncoup entre musiciens, éven-tuellement sortir les instru-ments, et cela contribue àl’ambiance. «Que souhaitez-vous auxLoonois et aux spectateursqui vont venir fêter ces10 ans avec vous tous ?G. L. : « De venir les quatresoirs ! La programmation decette année est particulière-ment prestigieuse, ils de-vraient se régaler. »Quels sont vos projets fu-turs ?G. L. : « L’an prochain, unatelier de jeu d’ensemble demusique traditionnelle au vio-lon devrait voir le jour à Loon-Plage, Tradiloon, avecl’école de musique. C’estAudrey Deletombe et moiqui vont assurer les répéti-tions et la mise en place durépertoire. Sinon, un disquesolo devrait voir le jour en dé-cembre prochain. Sinon, tou-jours du bal avec Shillelaghet le Trio Guerbigny, duconcert avec Havelange et leRococo Rijsel Trio, et un nou-veau spectacle, “ViolonsDanseurs”, en duo avec Virgi-nie Basset, dans lequel noussommes en même tempsdanseurs et musiciens. Beau-coup de choses en perspec-tive ! »www.myspace.com/gabriellenoir

� Depuis 2009, le groupe Envoyez les violons transmet legoût de l’aventure, de la liberté et de l’art au quotidien qui fas-cine tant chez les violoneux. Objectif : faire voler en éclat lesmurs et les frontières pour hisser les voiles de l’aventure à lapointe de l’archet. Voilà les raisons qui ont conduit Gabriel Le-noir et Christophe Declercq à créer “Envoyez les violons !”Ce projet rassemble aujourd’hui une trentaine de musiciensautour des musiques populaires pour le violon dans le Nord-Pas-de-Calais.

� En groupe, en trio ou en solo, la voix de la Hongroise Szil-via Bognar est particulièrement envoûtante et reste en mé-moire. Szilvia Bognar a, par ailleurs, beaucoup travaillé surson dernier album. Elle y est notamment accompagnée denombreux instruments, tels que saxophone, flûte de berger(furulya), oud, guitare, gadulka (violon bulgare pic), kaval, leviolon et percussions. Pour les dix ans du festival, elle a ac-cepté de participer à un plateau exceptionnel, invitée parDenez Prigent.www.myspace.com/bognarszilvia ; http://bognarszilvia.hu/

Mercredi 6 juillet 2011 33

Kadril, des habituésdu festival ? C’estpeu dire. Car le

groupe de musique folk fla-mand est venu plusieursfois, sous différentes for-mes, avec une personne"fil rouge" : Erwin Lib-brecht. Parrain et membredu jury pour les anciensTremplins du festival, quipermettaient d’élire ungroupe amateur ou semi-professionnel pour l’aiderà se lancer, le musicien estresté attaché au Het, toutcomme ses comparsesmusiciens.Le groupe est d’ailleursvenu jouer en 2003, en2005 avec De Andere Kustpuis en 2008 avec Alumeapour une représentationunique. Cette année, ils ré-

servent une jolie surpriseaux organisateurs et au pu-blic - et même... à eux-mê-mes ! -, puisque pour lapremière fois depuis long-temps tous les membresanciens et présents de Ka-dril seront sur scène. Ycompris Patrick Riguelle.De quoi rappeler des sou-venirs à cette formationnée en 1976 d’une bande

de jeunes appartenant auMouvement de la Jeu-nesse pour la Nature etl'Environnement. Leur car-rière professionnelle dé-marre vraiment en 1986avec leur première publica-tion intitulée LP.Depuis, les musiciens ontparfois changé mais l’es-prit est toujours resté lemême.www.kadril.be

Les fans de Taratatan’ont pas dû les rater.En mai dernier, les six

membres de Merzhin fai-saient la démonstration d’unrock français indépendant,produit de nombreuses an-nées de pratique, démarréesalors que les rockeursn’étaient que lycéens.Après plusieurs albums tou-jours bien accueillis par le pu-blic, Pieds nus sous la braiseleur permet de prendre unenouvelle dimension, pluspunk-rock alternatif.Mais pas de quoi effrayer lesâmes sensibles, n’importequi se laisserait entraîner parleur musique comme em-ballé par le rythme d’un train.Un « train fumant, des rails lui-sants et des nuages qui galo-pent sur les étendues déserti-ques… Et si l’Eldorado desMerzhin, c’était désormais le

grand Ouest ? » : c’est decette façon que le groupe lui-même se présente.Et les chiffres parlent, aprèsdix ans de tournées, plus de500 concerts et pas moins de200 000 albums vendus lorsdes précédentes livraisons,Merzhin poursuit sa ruée versl’or et son nouvel opus mar-que un tournant dans la car-rière du groupe…Ils profitent d’ailleurs de colla-borations particulièrement

pointues, notamment, pourleurs treize nouveaux titres deMatthieu Ballet, qui a travailléavec Fersen, Alexis HK,Miossec, Bashung… Des ré-férences.Alors si vous aimez le rock in-dépendant, le mélange debombarde et du trio infernalguitare/basse/batterie, nepassez pas votre chemin :Merzhin vous ouvre la voie durock !www.merzhin.net/

« Et puis, j’aime bien leurnom (…) ce ne sont pasdes gens bidons, tout fa-

briqué pour une cible. Et puisce n’est pas évident de chan-ter en français, c’est une lan-gue difficile à faire sonner surdu rock. » Foi d’Olivier de Ker-sauson. Et, entre Bretons, onse comprend, même sansparler. Mieux : en musique,car les Soldat Louis sont tou-jours parvenus à faire dan-ser - au pire taper du pied - leplus récalcitrant des dan-seurs.

Et ce dimanche à Loon-Plage, après avoir enflamméla scène une première fois en2007, leur réputation n’estpas près de se démentir !

Alors évacuant de suite le ré-pertoire “Chansons à boire”avec le titre “Du rhum des

femmes” (1988) que le publicreprendra en cœur avec plai-sir pour évoquer les titres unpeu plus méconnus du grandpublic.Mêlant cornemuse écos-saise, bombarde, batterie etbasse, les “Soldat” ne s’éloi-gnent ni de leurs racines lo-rientaises ni de leur énergiecommunicative.Les Loonois ont appris à dé-couvrir les chansons compo-sées et écrites par les deuxmembres fondateurs RenaudDetressan (alias Gary Wick-man) et Serge Danet (aliasSoldat Louis). Depuis plus de20 ans, ces flibustiers n’hési-tent pas à faire partager desmoments de fête inoubliablescomme on en raconte sur leszincs en écoutant des bruitsde comptoir…www.soldatlouis.com

« Merzhin est l'un des pre-miers groupes à avoir fouléla scène du festival. Un ta-lent que nous avions su en-tendre lors de la premièreédition du Het. »

« Tous les chanteurs quiont jamais fait partie de Ka-dril seront sur scène. Ils nel’avaient, jusqu’à présent,jamais fait. Encore un mo-ment unique ! »

Les frères Libbrecht ont partie prenante dans le festival, en particulier Erwin.

Avec Faubourg de Boignard, Merzhin est l’un des tout premiers groupes à être venus au Het.

Dimanche à 21h, Soldat Louis

De quoi danser sur le zinc !

Comment rester de marbre en écoutant les mélodies énergiques et entraînantes de Soldat Louis ?

Dimanche à 19h, Kadril

35 ans de Kadril sur scène

Dimanche à 17h, Merzhin

Plus loin... dans le rock !

Christine Laffont

François Rosseel

34 Mercredi 6 juillet 2011

Les Loonois vous don-nent rendez-vous ! Passeulement pour suivre

les artistes programmés du-rant l’intégralité du festival…mais aussi pour découvrir unspectacle unique donné parla troupe de l’atelier loonois,qui se produira à travers desdanses traditionnelles.Un travail de longue haleinequi a débuté en septembredernier et qui continue surune fréquence d’une répéti-tion par mois à la Maison desassociations loonoise. Unéchantillon de danses qui ré-sonnera au son des bals fla-mands et autres festivités bre-tonnes : « On aura une partici-pation le samedi après-midipendant le bal de Gabriel »,explique Christine Laffont.Une création préparée etmontée par l’atelier. Lequelse produira également, à l’is-sue d’un stage ouvert au pu-blic, le 17 septembre avec Ga-briel Lenoir.Au total, ils seront une quin-zaine de danseurs avec unemajorité de Loonois dans lesrangs. Trois danses différen-tes seront proposées lors dufestival : « L’idée, c’est d’impli-quer aussi l’école de musi-que, de la même façon que lequatuor (lire ci-contre) pourqu’il y ait toujours du cru lo-cal ».

De même, durant toute l’an-née scolaire, un travail a étéeffectué dans les écoles avecAudrey, intervenante, pourque les élèves participent àl’atelier de danses traditionnel-les. Un travail qui serad’ailleurs reconduit l’an pro-chain. « Cette année, c’étaitun test. On a fait un sondage,tout le monde veut repartir.C’était un galop d’essai, il yaura donc des aménage-ments. »

� Il n’y aura pas que des danseurs loonois sur la scène duHet. Avec Gabriel Yacoub, des musiciens loonois ferontaussi partie de l’aventure ! C’est en effet la première foisqu’un quatuor de cuivres issu de l’école de musique deLoon-Plage participera au festival. « On essaie de fairedes ponts avec ce qui se fait déjà dans la commune », ex-plique Christine Laffont. Gabriel Yacoub, dans son der-nier album, a inclus des arrangements de cuivres. L’ar-tiste travaille avec ce quatuor composé de PhilippeOprandi, le directeur de l’école de musique, Philippe Le-boeuf (trompettiste), Jean-Jacques Demagny (trompet-tiste) et Janusz Gréliak (tromboniste). Les partitions ontété envoyées à l’école de musique pour répéter. « C’estunique ! Il n’y aura pas d’autre édition comme celle-ci ! »

« Nous avons voulu offrir, pource 10e anniversaire, quelquechose de spécial », s’enthou-

siasme Christine Laffont, élue co-fondatrice du Het Lindeboom. Et lepublic est invité à profiter au maxi-mum des animations proposéesautour des concerts en plein cœurdu parc Galamé. Les visiteurs retrou-veront les valeurs sûres comme lesjeux traditionnels ou Dame Cor-nélie, par exemple, mais découvri-ront aussi de nouvelles idées et nou-veaux participants. Une chose estsûre, personne ne s’ennuiera !� Dame Cornélieet JaletteChaque année Dame Cornélie (etson four à pain !) et Jalette (et sesgalettes à pétrir et à cuire par les en-fants !) sont très attendues. Deuxpersonnages devenus emblémati-ques, riches d’anecdotes toutesaussi diverses que savoureuses.Des spectacles, des histoires et desaventures racontées par celles quis’amusent à remonter le temps ! Letout en concoctant du pain à l’an-cienne.� L’atelier de CéréalineVous voulez comprendre la fabrica-tion de la farine ? Et des céréales ?Entrez dans le monde de ces ingré-dients que l’on utilise chaque jour.Venez vous familiariser avec lesgrains de blé. Du broyage desgrains à la farine, il n’y a qu’un pasque vous réaliserez avec Céréaline,à travers un voyage au temps duMoyen-Age…� Le Bois soleilou la boisselleriedu Moyen-Ageà nos joursDirection les forêts pour des contesd’enfants autour de l’histoire du bois

à la fin du Moyen-Age. Les démons-trations du tourneur sur bois fontpartie des nouveautés cette année.Avec son tour à fouet, le Bois soleilfera participer les petits afin qu’ils fa-briquent toutes sortes d’objets enbois. Un tour de main que les en-fants sont également invités à pren-dre du côté de l’atelier poterie mé-diévale. Il s’agira cette fois de décou-vrir les techniques de fabrication dela vaisselle d’antan !� Tournois d’arbalétriersUne surprise de taille vous attendavec les redoutables arbalétriers duCrayhof. La promotion du noble jeude l’arbaleste sera assurée par laGhilde du Crayhof qui proposeralors du festival des démonstrations,histoire de populariser toujours plus

ce jeu traditionnel. Car, rappe-lons-le, jusqu’au début du XXe siè-cle, chaque village comptait unecompagnie d’arbalétriers !� Les troubadoursde GravelinguesAvant leur grand son et lumière esti-val dans la Cité de Vauban, les trou-badours vont à nouveau arpenterles allées du Parc Galamé pourconter les légendes d’Het Linde-boom vendredi 22 juillet à 19h, endanses et en chansons. Ils réser-vent ce soir-là un spectacle iné-dit - même les élus ne l’ont pas vu -,qui devrait réserver de jolies surpri-ses…� Le muséeen accès gratuitContrairement aux années précé-

dentes, le musée sera en accès li-bre et gratuit durant les quatrejours : « Il fait partie du festival ». Cequi n’empêche toutefois pas la pro-grammation d’activités ludiques àl’extérieur mais également dans lasalle de jeux. Le musée se parta-gera donc entre les jeux tradition-nels, auparavant dans le parc, et l’ex-position de Gabriel Yacoub.� Au temps du linDe la peinture sur lin et bois pourréaliser des cadres, des toises, desparavents ou encore des bannièresmédiévales, c’est ce que vous pro-posera cet atelier avec, aussi, bonnombre d’objets confectionnés àpartir du lin. On se souvient que cestand était déjà présent lors du der-nier marché de Noël à Loon-Plage.Les enfants pourront réaliser un sou-venir du festival.� Herman et RositaAutre surprise de taille, HermanDewitte et Rosita Tahon ex mem-bres de T’Klieske (groupe de musi-que traditionnelle), tiendront un ate-lier d’instruments de musique réali-sés avec des matériaux de récupé-ration (bouteilles, tuyaux…). Quel-ques morceaux pourront êtrecréés avec la participation des en-fants.� Véro des chapeauxTout aussi ludique, une animationproposée par Véro des chapeaux.Cette année, elle a voulu innover etpourrait, peut-être, organiser un dé-filé avec les chapeaux confection-nés pour donner davantage de fo-lie à son atelier !Enfin, le centre socio-culturel loo-nois a réfléchi à un ensemble dejeux à destination des enfants :course en sac, pêche, chamboule-tout… Autant d’activités qui plaisenténormément aux Loonois lors de lafoire d’antan, et qui trouvent logique-ment leur place au Het !

Des animations et ateliers traditionnels pour le public

2011 ou l’édition de l’innovation

L’objectif affiché autour du programme d’animations est, cette année, d’in-sister davantage sur les traditions et l’artisanat.

L’atelier de danse traditionnelle sera sur le parquet du Het.

L’école de musique représentéeUn quatuor 100% loonois

« On veut toujoursaméliorer les anima-tions au Parc Galaméqui, nous rappelle quela ville possède quatrefleurs »

Eric Rommel,

maire de Loon-Plage

Les Loonois vivent leur festival

L’atelier de danse traditionnelle au Het

�C’est sûrement l’une desnouveautés les plusattendues. Gabriel Yacoub,fondateur du groupeMalicorne, auteur depuisde près de dix albums ensolo, ne se contentera pasde la carte blanche qui lui aété donnée par le festival.Celui qui fait de sesconcerts de véritablespromenades, invitera lepublic à un petit détour ducôté du musée.Cet artiste accompli,également sculpteur,viendra ainsi exposer sesœuvres au musée des jeuxtraditionnels.� Entrée gratuite.Musée de jeux tradionnels645, rue Gaston Dereudreà Loon-Plage.Rens. : 03 28 61 52 45

C’est dit !

Les quatre Loonois qui seront sur scène avec Gabriel Yacoub.

Gabriel Yacoub exposera

Mercredi 6 juillet 2011 35

Depuis dix ans, le festival HetLindeboom fait battre lecœur des Loonois, qui, de-

puis, se sont pleinement appropriél’événement. Mais pas seulement,près de 15 000 spectateurs sur les4 jours font le déplacement, parfoisde toute la France et même d’Eu-rope, pour assister à ces concerts.En particulier cette année, pour desplateaux uniques. La ville de Loon-PLage est parvenue aussi à fédererautour du Het partenaires locaux,(petites, moyennes et grandes entre-prises (cf. ci-dessous), commerceslocaux et Loonois eux-mêmes.

Retour pourles associations localesL’idée de départ était simple : « dèsnotre premier mandat, explique EricRommel, maire de Loon-Plage,nous aimions, nous élus et les habi-tants, nous retrouver dans des en-droits où il n’y avait pas de VIP, pasde faux-semblants et où tout est gra-tuit. Le Het Lindeboom n’a pas étécréé pour faire de l’argent. »

Effectivement, entièrement gratuit eten libre accès, le festival, à l’origine,est un réel pari - risqué diront cer-tains - mais qui tient ses promesses.Alors certes, le budget est consé-quent, mais il est dédié à la fêtepour les Loonois tout d’abord. « Leparc Galamé fait aussi partie de cetinvestissement. Nous nous y retrou-vons, toutes générations confon-dues, pour être bien ensemble. »

Tellement bien qu’il faut s’y prendreparfois un an à l’avance pour s’assu-rer d’un logement. Déjà pour héber-ger les artistes, ensuite les visiteurset même les Loonois font chambresd’hôtes pour leurs invités. « Les hô-tels ont un taux de remplissage de100 % et on doit “se battre” sur lesRives de l’Aa pour trouver une placeen camping. »

Implicationdes entreprisesAlors qu’en est-il des retombéeséconomiques ? C’est bien simple,

« plus de 66 % du budget profiteaux entreprises locales ». Faitd’ailleurs unique dans un festival :les buvettes sont tenues par les as-sociations et commerces locauxcomme les friteries, pizzerias, ke-babs. « La ville ne cherche pas àcontrôler le gain des associations, laglobalité leur revient. Il y a ici unevraie relation de confiance », confieÉric Rommel. Les associations peu-vent s’assurer entre 1 500 et2 000 euros de bénéfices. Le restau-rant de la ferme Galamé s’investitégalement pleinement dans l’événe-ment.

Qui se traduit d’autant mieux quechaque année, les associations re-viennent et manifestent leur enviede participer. « Pour les dix ans, ap-puie François Rosseel, elles se sontmême mobilisées pour distribuerles flyers du Het partout dans l’ag-glomération, et même plus loin.Dans les ducasses et brocantes, jus-qu’à Merckeghem. »

Le centre socio-culturel Dulcie-Sep-tember participe également à la fêteà travers les jeux d’antan. Car au-delà des retombées économiques,c’est bien des retombées sociales,« pour renforcer les liens entre laville et la population, ainsi que les en-treprises et associations », et aussiretombées pour l’image.

Aujourd’hui, Loon-Plage n’est plusseulement un petit point en haut

d’une carte de France, une petiteville dans le nord de la France, elleest devenue une étape incontourna-ble dans les tournées des groupeset musiciens de musiques tradition-nelles, au même titre, pour certains,que Lorient.

Une excellente raison, pour les en-treprises, de s’impliquer. « C’estd’ailleurs le seul événement pour le-quel nous avons souhaité avoir despartenaires économiques, souligne

le maire. Pour que les entreprises sesentent concernées, que leurs sala-riés soient fiers de participer à un telévénement culturel, pour eux etpour l’image de leur entreprise,qu’elle soit sidérurgique ou de servi-ces. C’est une démarche citoyenneque nous encourageons et qui bé-néficie à tous. Et il n’y a aucun proto-cole. »

Si ce n’est celui de la convivialité etdu bien vivre ensemble.

Les associations et commerces lo-caux sont pleinement partie pre-nante.

Etienne Danel« C’est d’abord unchoix d’investisse-ment dans la vielocale : une entre-prise doit s’impli-quer, aider les ini-tiatives sportiveset culturelles d’unterritoire. Il nous aparu importantd’apporter notresoutien. En in-terne, nous diffu-sons l’informationet nos salariéssont fiers de voirl’image de leur en-treprise associéeau Het. Les entre-prises ont à ga-gner dans cet in-vestissement. »

Céline Pinguet« Wéo soutient de-puis deux ans lefestival, il rayonnesur le littoral etune majeure partiede la région grâceà sa diversité, sonattractivité et sonterritoire. Les télés-pectateurs sont lesfestivaliers du parcGalamé. Wéo,chaîne de la bonnehumeur, s’associeau festival pourconfirmer son posi-tionnement. Lesdeux partenairesse complètentdans une associa-tion durable : noto-riété et popula-rité. »

Marc Girard,directeur« Ce n’est pas lapremière annéeque nous sommespartenaires, etj’aime bien l’idéedu long terme.Nous sommesaussi un nouvel ar-rivant et en ter-mes de notoriété,cela montre autrechose que notrecôté industriel eta d m i n i s t r a t i f .C’est un autre es-pace de relationsavec le territoire.Et les échos sonttrès bons doncc’est plutôt pasmal. »

Jacky Agache,gérant

« Nous sommespartenaires de-puis le début carnous aimons lamusique. D’autantque la moyenned’âge de nos sala-riés est de 26 ans.Nous entretenonsles espaces vertsde la ville depuis10 ans. Et être par-tenaire d’un telévénement, c’estvalorisant. Je se-rai d’ailleurs pré-sent cette an-née ! »

François Fiers« Nous sommespartenaires de-puis l’année der-nière, à la de-mande de la mai-rie, avec qui noustravaillons beau-coup. Nous nousrendons des servi-ces mutuels et jepense que ce par-tenariat est impor-tant. En tant quecommerce local,nous ne deman-dons qu’à faire ve-nir des gens del’extérieur et untel festival, cela nepeut pas faire demal à l’image del’entreprise ! »

Quelles retombées provoquent le festival pour la ville de Loon-Plage ?

« Une vraie relation de confiance »

Bertrand Ringot,président :« Nous sommespartenaires de-puis l’origine dufestival. Le cré-neau choisi est as-sez unique dans lesecteur et nousavons aussi parti-cipé à l’embellisse-ment du parc Ga-lamé. Les entrepri-ses et collectivitésont tout intérêt àparticiper car celadonne une imagevalorisante. Celaapporte un événe-ment structuré surl’ouest de l’agglo-mération et il y aici beaucoup de vi-talité. »

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36 Mercredi 6 juillet 2011