Le couteau sarde2

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Le Couteau Sarde”

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““Le Couteau Sarde”

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Le couteau sarde appelé “Sa Leppa” ou “Sa Resorza” ne peut pas être comparé à d’ autres productions industrielles ni être considéré un instrument pour l’utilisation commune et quotidienne, parce- qu’ il réprésente un aspect social et culturel de la Sardaigne.

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Jadis, “Sa Leppa” était le symbole d’une violente culture, souvent utilisé pour la vengeance individuelle.Mais en même temps ce couteau était un copain de vie, particulièrement important pour les bergers qui l’utilisaient quotidiennement dans leur travail. Pour ce motif “Sa Leppa” devait être une arme parfaite.

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Le sarde (pas seulement le berger) n’abandonne pas son couteau, unique source de sûreté dans les campagnes desertes, dans les fêtes et dans le travail de chaque jour. Mais cette sûreté peut devenir dangereuse pour la propre intégrité et pour celle des autres personnes. En effet c’était l’arme preferée pour venger un tort (une offence).

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Les enfants sardes pour tradition devaient voler le couteau, que ne pouvait pas être donné, si ce n’était qu’ en échange d’une petite pièce. Cette regle était valable aussi pour tous les objets pointus.

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“Sa Resorza”

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“Sa Resorza” réprésentait aussi pour le berger un instrument de distraction, il entaillait des morceaux de bois pour réaliser des masques et d’autres petites sculptures, liées à la tradition paysanne.

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“Sa Leppa”

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Parmi tous les couteaux produits en Sardaigne, Sa Leppa est la plus exclusive et la plus connue, parce-que c’ est un objet unique de la Sardaigne.Un type semblable de couteau on peut le trouver en Afrique du Nord et au Moyen Orient, où on utilise une lame et une ceinture semblable.

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Sa Leppa est une sorte de SABRE, qui a une longueur qui varie de 50 à 60 cm, légèrement recourbée dans la pointe. Souvent la lame est incisé avec des éléments floraux ou avec des lettres alphabétiques, des phrases concernant la force, la vengeance, le patriotisme. Le manche est fait en corne ou en bois, recouvert avec une lame en laiton. Il a une structure zoomorphe et il réprésente une tête de félin ou de rapace. Autrefois il était incisé avec de simples coeurs ou des motif floraux. Les initiales de l’ artisan et la date de production étaient incisées par l’orfèvre.

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“Sa Pattadesa”

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Pattada est un des plus importants centres de la tradition des couteaux. L’innovation technique de la Pattadesa c’est l’invention du manche avec du fer, qui permet au couteau d’être plus solide et indéformable. Au contraire la lame était faite avec du fer des vieilles baionettes, plaques d’acier, etc… Le travail des couteaux était d’une importance secondaire par rapport aux autres travaux comme par exemple le forgeage des outils, ou du fer à chevals etc… En effet l’artisan préfèrait réaliser les couteaux en étè quand son travail était plus léger.

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Généralement les couteaux présentent differentes caracteristiques, parce-qu’ils sont realisés artisanallement, mais aujourd’hui l’ augmentation de la demande a introduit la production en série, qui a causé la perte de qualité et plusieurs défauts avec le conséquent abandon du modèle classique.

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“Sa Leppa Guspinesa”

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Elle était produite à Guspini, un village situé dans la région minière dans le sud-ouest de la Sardaigne. Les sardes utilisaient ce couteau durant la première guerre mondiale à l’insu des commandants, parce-qu’il était particulièrement dangereux.

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“Sa Guspinesa” Sa Guspinesa” est un couteau sans pointe qui le caractérise par rapport à tous les autres couteaux sardes. Le manche monobloc est realisé en corne de mouton, la lame était trés affilée, grâce à l’innovation des techniques de travail, parce-que Guspini était l’un des plus importants centres mineraux de la Sardaigne.

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Contrairement aux autres couteaux “Sa Guspinesa” n’était pas utilisée dans les travaux du berger mais plus indiquée pour ceux artisanals et pour le travail du liège. Les mineurs aussi utilisaient ce couteau pas seulement pour travailler, mais aussi comme couvert, parce que plus sûr des couteaux pointus.

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“Le couteau Sarde et la loi”

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La vengeance et les crimes, assez fréquents dans une société liée à la tradition paysanne, qui se concluaient par la violence et l’utilisation des armes et particulièrement des couteaux causèrent de nombreux décrets-loi concernant l’emploi des armes.

Ces lois, emanées avant par le vice-roi et après par les autorités suivantes interdisaient et limitaient l’emploi des armes avec des dispositions répressives.

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Les peines, même si dures, ne réussirent pas à empêcher ni l’utilisation des armes, ni les crimes et les meurtres.Il était interdit d’avoir, jour et nuit, des couteaux pointus, des épées, ou encore des armes à feux. Les transgresseurs subirent plusieurs années de galère, ils étaient emprisonnés pour plusieurs années jusqu’à un maximum de 10 années

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Il y avait aussi des exceptions pour tous ceux qui utilisaient les couteaux dans leur travail, comme par exemple les bouchers ou les tanneurs, ou si le couteau était accroché sur le flanc. Les forgerons adaptèrent leur travail à ces dispositions, c’est pour ça que les couteaux comme “Sa Guspinesa” ou “ Sa Galluresa” ont été crées.

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La dernière loi, emanée par Giolitti en 1908 est toujours en vigueur. Cette loi permet d’avoir “Resorzas” avec une lame de max. 10 cm de longueur, ou d’avoir des couteaux pointus avec la lame de 6 cm, à condition que le couteau ouvert ne dépasse pas les 14 cm.

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“Le couteau à collection”

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Les couteaux à collection sont comparables aux plus beaux joyaux, soit pour le prix que pour la beauté. Ils ont d’inimitables caractéristiques: la lame incisée avec des motifs fauniques de la Sardaigne: des mouflons, des cerfs, des sangliers, des oiseaux ou scènes réprésentants la chasse. Les manches aussi ont différentes formes et ils sont fabriqués avec de la corne, de l’ or, de l’ argent, du corail, de la nacre et de l’ ivoire. Le coutelier fabrique seulement des couteaux uniques et pour cette raison precieux chaque couteau reflète les goûts du propriétaire et l’habilité du forgeron.

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Le couteau sarde est aujourd’hui très fameux dans le monde entier et connu dans les expositions nationales et internationales. En Sardaigne il y a des musées importants de couteaux: à Cagliari dans la “Pinacoteca Nazionale” et à Nuoro dans le “Museo Etnografico Regionale”, qui proposent l’histoire, la fabrication et les différents types de couteaux d’une façon très exhaustive.

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Mais les couteaux les plus particuliers on peut les trouver dans les collections privées, qui conservent des objets de differéntes époques. Tous ces anciens couteaux racontent une histoire, soit d’amour que de vengeance et violence, mais sûrement des histoires capables de fasciner les spectateurs et rendre orgueilleux le propriétaire qui raconte des histoires de bandits et mariés. Naturellement personne n’utilise plus ces couteaux pour leur but originel, pour ne pas les abîmer mais ce sont seulement des objets à admirer et à garder.

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Les centres les plus connus pour la fabrication des couteaux à collection sont Pattada, Guspini, Arbus et Dorgali, où les couteliers sont des artistes qui s’inspirent aux formes naturelles, en particulier dans le monde animal. On peut aussi trouver des figures antropomorphes.

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“Su Fraile”

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“Nieddu che ghenna e’

fraile” , “ Noir comme la porte du forgeron”

C’est encore aujourd’hui une ancienne façon de parler qui indique un lieu obscur et sombre. Autrefois le forgeron avait un magasin à l’interieur d’une cour, généralement au centre du village.

“Sa Corte e su frailarzu”.

La cour du forgeron était assez large et elle était utilisée aussi comme dépôt pour les outils et matériels ferreux, (sacs de charrues, vieilles pioches, chaines, vieilles et scies etc..) qui pouvaient être transformés à la forge en d’autres outils comme les lames des couteaux par exemple.

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Le magasin du forgeron a subi jusqu’aux années 50 très peu de changements technologiques, et quelquefois, encore aujourd’hui on peut observer et admirer les magasins originels avec les outils traditionels. A côté de la porte on pouvait trouver “Sa Anostadorza” la pierre pour affiler, indispensable pour parachever les lames. C’était une grande pierre sur un chevalet en bois, qui tournait sur un pivot actionné par une manivelle liée à une pédale.

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Parmi les autres outils du forgeron étaient indispensables: l’enclume, la forge avec le charbon, l’étau, les marteaux, différentes pinces, tenailles, limes, clous etc.En particulier pour les couteaux, le forgeron avait à disposition des cornes de mouton et de cerfs qu’ il utilisait pour le manche et de nombreux modèles en fer pour réaliser les lames.