Le courrier -cinéma turc

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GENÈVE CULTURE Feu vert pour l’ouverture prolongée des magasins, référendum en vue Alors que les partenaires sociaux avaient échoué à se mettre d’accord, le Grand Conseil genevois a tranché et a voté hier soir l’ouver- ture prolongée des magasins. A l’issue d’un débat opposant Verts et socialistes à l’en- semble des formations bourgeoises, la majo- rité de droite a approuvé l’ouverture des com- merces jusqu’à 20h en semaine et 19h le sa- medi ainsi que quatre dimanches par an. Les représentants syndicaux ont confirmé le lan- cement d’un référendum dès la publication dans la Feuille d’avis officielle. page 3 Ce soir et demain, le cinéma Royal à Sainte-Croix braque les projecteurs sur la «nouvelle vague» du cinéma turc, en projetant notamment Iki dil bir bavul. Perisanfilm JA 1211 GENÈVE 8 Prière de réexpédier sans annoncer la nouvelle adresse VENDREDI 18 JUIN 2010 N O 138 143 E ANNÉE CHF 2.50 www.lecourrier.ch L’essentiel, autrement. RADIO-TÉLÉVISION page 14 CINÉMAS page 12 EMPLOI page 6 Le nouveau souffle du cinéma turc mis en lumière page 16 La filière du cacao sous pression Placées sous l’égide des Nations Unies, des négo- ciations en vue de renouveler le cadre régissant la filière cacaoyère s’ouvrent la semaine prochaine à Genève. Alors que pour l’année 2010 l’Organi- sation internationale du cacao estime que la pro- duction ne permettra pas de répondre à la de- mande, cette conférence doit permettre de favoriser l’obtention de prix justes pour assurer un développement durable de la filière. page 10 ÉCONOMIE Les Vingt-Sept prêts à taxer les banques Les chefs d’Etat ou de gouvernement des pays de l’Union européenne se sont prononcés hier en faveur d’une taxe sur les institutions financières, afin qu’elles contribuent à payer le coût de la cri- se. Ils ont également défini les principes qui sont censés, selon eux, guider la gouvernance écono- mique. Les projets de budgets nationaux de- vraient ainsi être examinés au niveau européen avant d’être soumis aux parlements. page 11 UNION EUROPÉENNE UBS: l’accord avec les Etats-Unis adopté in fine Il n’y aura pas de référendum ni de réglementa- tion sur les bonus ou sur la taille des entreprises. Le Conseil national a finalement accepté hier de ratifier l’accord signé par la Suisse et les Etats- Unis pour régler le différend à propos d’UBS. Le texte a passé la rampe par 81 oui contre 63 non, l’abstention de la majorité de l’UDC, au terme d’un nouveau revirement, faisant pencher la balance. page 7 SUISSE Les nouvelles ambitions XXL de la Manufacture L’arrivée d’un nouveau directeur, Frédéric Plazy, semble préfigurer une hausse des ambitions de la Manufacture. La Haute école de théâtre de Suis- se romande aspire en effet à devenir un pôle ro- mand des arts de la scène où les futurs metteurs en scène, scénographes, danseurs et techniciens viendront rejoindre les aspirants comédiens. Au total, les effectifs pourraient passer de trente- deux à deux cents étudiants. page 5 LAUSANNE CONTRECHAMP page 4 Le quotidien Le Courrier est édité à Genève par la Nouvelle association du Courrier (NAC), association sans but lucratif • Direction, administration et rédaction à Genève: 3, rue de la Truite, case postale 238, 1211 Genève 8 • Rédaction vaudoise: 1, place Grand Saint-Jean, case postale 6772, 1002 Lausanne • Neuchâtel: 3, av. de la Gare, 2000 Neuchâtel • Tarifs abonnements: normal pour un an (285 éditions): CHF 373.– (promotionnel de première année: CHF 299.–); AVS/AI/chômage/moins de 26 ans: CHF 285.–; étudiantEs/apprentiEs: CHF 195.–; abonnement de soutien: CHF 493.–; essai de 2 mois: CHF 30.–. Dons: CCP 12-1254-9 rédactions Genève 022 809 55 66 Vaud 021 683 08 85 Neuchâtel 032 724 60 50/51 abonnements 022 809 55 55 publicité 022 809 52 32 courriels [email protected] [email protected] [email protected] [email protected]

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GENÈVE

CULTURE

Feu vert pour l’ouvertureprolongée des magasins,référendum en vue

Alors que les partenaires sociaux avaientéchoué à se mettre d’accord, le Grand Conseilgenevois a tranché et a voté hier soir l’ouver-ture prolongée des magasins. A l’issue d’undébat opposant Verts et socialistes à l’en-semble des formations bourgeoises, la majo-

rité de droite a approuvé l’ouverture des com-merces jusqu’à 20h en semaine et 19h le sa-medi ainsi que quatre dimanches par an. Lesreprésentants syndicaux ont confirmé le lan-cement d’un référendum dès la publicationdans la Feuille d’avis officielle. page 3

Ce soir et demain, le cinéma Royal à Sainte-Croix braque les projecteurs sur la «nouvelle vague» du cinéma turc, en projetant notamment Iki dil bir bavul. Perisanfilm

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VENDREDI 18 JUIN 2010NO 138 • 143E ANNÉE • CHF 2.50

www.lecourrier.ch

L ’ e s s e n t i e l , a u t r e m e n t .

RADIO-TÉLÉVISION page 14

CINÉMAS page 12

EMPLOI page 6

Le nouveau souffle du cinéma turc mis en lumière page 16

La filière du cacaosous pressionPlacées sous l’égide des Nations Unies, des négo-ciations en vue de renouveler le cadre régissant lafilière cacaoyère s’ouvrent la semaine prochaineà Genève. Alors que pour l’année 2010 l’Organi-sation internationale du cacao estime que la pro-duction ne permettra pas de répondre à la de-mande, cette conférence doit permettre defavoriser l’obtention de prix justes pour assurerun développement durable de la filière. page 10

ÉCONOMIE

Les Vingt-Sept prêtsà taxer les banquesLes chefs d’Etat ou de gouvernement des pays del’Union européenne se sont prononcés hier enfaveur d’une taxe sur les institutions financières,afin qu’elles contribuent à payer le coût de la cri-se. Ils ont également défini les principes qui sontcensés, selon eux, guider la gouvernance écono-mique. Les projets de budgets nationaux de-vraient ainsi être examinés au niveau européenavant d’être soumis aux parlements. page 11

UNION EUROPÉENNE

UBS: l’accord avec lesEtats-Unis adopté in fineIl n’y aura pas de référendum ni de réglementa-tion sur les bonus ou sur la taille des entreprises.Le Conseil national a finalement accepté hier deratifier l’accord signé par la Suisse et les Etats-Unis pour régler le différend à propos d’UBS. Letexte a passé la rampe par 81 oui contre 63 non,l’abstention de la majorité de l’UDC, au termed’un nouveau revirement, faisant pencher labalance. page 7

SUISSE

Les nouvelles ambitionsXXL de la ManufactureL’arrivée d’un nouveau directeur, Frédéric Plazy,semble préfigurer une hausse des ambitions de laManufacture. La Haute école de théâtre de Suis-se romande aspire en effet à devenir un pôle ro-mand des arts de la scène où les futurs metteursen scène, scénographes, danseurs et techniciensviendront rejoindre les aspirants comédiens. Autotal, les effectifs pourraient passer de trente-deux à deux cents étudiants. page 5

LAUSANNE

CONTRECHAMP page 4

Le quotidien Le Courrier est édité à Genève par la Nouvelle association du Courrier (NAC), association sans but lucratif • Direction, administration et rédaction à Genève: 3, rue de la Truite, case postale 238, 1211 Genève 8 • Rédaction vaudoise: 1, place Grand Saint-Jean, case postale 6772, 1002 Lausanne •

Neuchâtel: 3, av. de la Gare, 2000 Neuchâtel • Tarifs abonnements: normal pour un an (285 éditions): CHF 373.– (promotionnel de première année: CHF 299.–); AVS/AI/chômage/moins de 26 ans: CHF 285.–; étudiantEs/apprentiEs: CHF 195.–; abonnement de soutien: CHF 493.–; essai de 2 mois: CHF 30.–. Dons: CCP 12-1254-9

rédactions Ô Genève 022 809 55 66 Ô Vaud 021 683 08 85 Ô Neuchâtel 032 724 60 50/51 abonnements Ô 022 809 55 55 publicité Ô 022 809 52 32 courriels Ô [email protected] Ô [email protected] Ô [email protected] Ô [email protected]

Page 2: Le courrier -cinéma turc

LE COURRIERVENDREDI 18 JUIN 2010

2 GENÈVE

Un collectif demande l’arrêt des coupes d’arbresMAGALI FLORIS

L’association «Sauvons nosarbres» appelle le canton et laVille de Genève à suspendrel’abattage d’arbres en zone ur-baine, le temps de clarifier lapolitique de gestion du patri-moine arboré. «Nous souhai-tons davantage de coordinationentre les départementsconcernés ainsi qu’une nouvel-le politique de communica-tion», précise Andrès Moncada,membre de l’association. Al’origine du mécontentement,l’abattage d’un hêtre pourprehistorique en automne dernier

sur la promenade de l’Observa-toire, qui avait surpris les rive-rains. «Les autorités ne sont pasà l’écoute des citoyens», regretteVana Tatti, membre du comité.«A Saint-Jean par exemple, leshabitants ont été prévenusd’une session d’abattage seule-ment trois jours avant.»

Le collectif rejoint sur de nom-breux points la Ville, qui s’estrécemment engagée pour unemeilleure gestion du patrimoi-ne arboré1. En réclamant unmoratoire, «Sauvons nosarbres» veut s’assurer que les

autorités dépasseront l’effetd’annonce et feront évoluer lespratiques en la matière. L’asso-ciation souligne ainsi la néces-sité d’un inventaire précis desarbres de la ville. Elle soutientpar ailleurs une meilleure diffu-sion de l’information sur lesprojets d’abattage, par voied’affichage et sur internet.

Si les autorités se disent ou-vertes à la discussion et ontdéjà rencontré l’association, lemoratoire ne sera probable-ment pas observé. Pour leconseiller administratif Ma-nuel Tornare, le système actuel

est suffisant pour éviter des dé-cisions non justifiées. «Les deuxautorisations de la Ville et ducanton sont nécessaires pourprocéder à l’abattage d’unarbre. De plus, nous ne cou-pons pas par gaieté de cœur,mais nous suivons l’avis d’ex-perts scientifiques, qui parfois,il est vrai, peuvent se tromper.»

Pour les défenseurs de la na-ture, les arbres morts, biologi-quement encore riches, doiventêtre conservés dans la mesuredu possible. Une expérience quia déjà été tentée derrière le mo-nument Brunswick. «Le résultat

est peu esthétique, de nom-breux riverains nous deman-dent de l’abattre», rétorque Ma-nuel Tornare. Le magistrat encharge des affaires environne-mentales ajoute que la couped’arbres a tendance à augmen-ter, à la suite des négligences deslégislatures précédentes: «Cer-tains n’ont pas osé prendre dedécisions impopulaires.» Ma-nuel Tornare pointe par ailleursle dérèglement climatique:«Lors de grosses périodes depluie, les arbres se gorgent d’eauet deviennent dangereux, il fautdonc prendre des précautions.»

L’association «Sauvons nosarbres» se garde pour l’instantle droit de lancer une initiativesur la gestion du patrimoine ar-boré. En attendant, elle multi-plie les récoltes de signaturespour des pétitions, comme cel-le pour la préservation deschênes centenaires bordant leVieux-Chemin-d’Onex à Lancy.L’association s’engagera parailleurs dans la campagne surle référendum contre le projetd’extension du Musée d’ethno-graphie, qui prévoit l’abattagede 30 tilleuls. I1Le Courrier du 19 mai 2010.

Le personneldes HUG semobilise pourses retraitesHÔPITAL • Retraiterepoussée à 64 ans et 6%de cotisation en plus:les syndicats grondent.Le personnel hospitalier était réunien petit nombre hier pour demanderle maintien de ses prestations de re-traite. En effet, dans le cadre de la fu-sion entre la CIA et la CEH1, le Conseild’Etat a concocté un plan qui inquiè-te les syndicalistes. S’ils ne s’oppo-sent pas au regroupement, ils refu-sent de voir les prestationsdiminuées et que seul le personneltrinque.

Durant leur pause de midi, unecinquantaine d’employés des Hôpi-taux universitaires de Genève(HUG), tous secteurs confondus,manifestaient contre les modifica-tions proposées dans le nouveauplan du Conseil d’Etat: augmenterde deux ans et demi la durée de coti-sation, élever l’âge pivot de la retrai-te à 64 ans contre 60 actuellement etenfin augmenter les primes d’envi-ron 6%. «Cotiser plus, pendant pluslongtemps, pour être à la retraiteplus tard et voir ses rentes dimi-nuer!» résume un retraité indigné. Laréforme n’épargnerait ni les actifs niles pensionnés, souligne ce dernier,puisqu’elle prévoit de bloquerl’indexation des rentes en cours.

Le nouveau plan concerne l’en-semble du personnel de l’Etat, com-me le démontre le débrayage tenumardi par les enseignants du primai-re. David Andenmatten, vice-prési-dent du Syndicat des services publics(SSP), a d’ailleurs affirmé que l’orga-nisation d’une mobilisation généralede la fonction publique était en dis-cussion. Pourtant, la CEH recouvrequelques spécificités, relevées par lesyndicaliste. Tout d’abord, le secteurhospitalier réunit parmi les plus bassalaires de la fonction publique ducanton. En outre, 75% de sesmembres sont des femmes, la majo-rité travaillant à temps partiel et donccotisant peu pour leurs retraites. Ain-si, la plupart des rentes de la CEH nedépasseraient pas les 2000 francs parmois. L’augmentation de l’âge de laretraite serait d’autant plus doulou-reuse que le travail est physiquementéprouvant dans le domaine médical, aencore souligné le militant.

«C’est du vol, clame David Anden-matten, la CEH se porte bien et estcapitalisée à 75%. La fusion nous fe-rait retomber plus bas.» Le refus duConseil d’Etat d’investir dans la capi-talisation des caisses de prévoyanceindigne tout particulièrement le syn-dicaliste. Cette capitalisation devraitpasser à 80% d’ici à quarante ans,pour un coût estimé à trois milliardsde francs. MÉLISSA LLORENS1 La CIA regroupe les enseignants et lesfonctionnaires de l’administrationet la CEH le personnel médical.

MARIO TOGNI

L’affaire se complique. Alors que la Vil-le de Genève essaie tant bien que mald’imposer un compromis autour duparking sous-terrain des Clés-de-Rive– en compensation de la créationd’une trentaine de zones piétonnes –,voilà qu’un nouvel acteur vient jouerles trouble-fête. Pas si nouveau, en réa-lité, puisque le quasi-centenaire Jeande Toledo – président du parking duMont-Blanc – promeut depuis plu-sieurs années déjà la constructiond’un ouvrage supplémentaire sous leseaux du lac. Le projet de «parking desEaux-Vives», affiné et formalisé, a étédévoilé hier par ses promoteurs.

L’infrastructure, qui prendrait sesquartiers le long du jardin Anglais, pré-voit d’abriter 850 voitures – dont 240places réservées aux habitants desEaux-Vives –, 80 deux-roues et 150 vé-los, avec des rampes d’accès sur le quaiGustave-Ador. Son objectif: améliorerla desserte du centre-ville, comme une«continuation logique de la réalisation

du parking du Mont-Blanc» inauguréen 1972, explique Jean de Toledo. Pourl’entrepreneur, il en va de la «bonnemarche de l’économie, du commerceet du tourisme à Genève».

«Des gros avantages»Le coût de l’ouvrage est estimé à 70

millions de francs, entièrement à char-ge de privés, et la durée des travaux àdeux ans et demi. Conscients que ceprojet concurrence directement celuides Clés-de-Rive, qui a les faveurs de laVille, les promoteurs mettent en avantses «nombreux avantages». «Saconstruction sous le lac n’engendreraaucune perturbation du trafic, les gra-vats pourront être évacués par barge etaucun immeuble ne risque d’êtreébranlé», insiste l’architecte Alain Car-lier, coordinateur du projet.

Mais ce n’est pas tout. Commel’impose l’air du temps, le parking desEaux-Vives est présenté comme LA so-lution pour «reconquérir l’espace pu-blic en faveur des piétons». «Nous vou-

lons être l’acteur d’une transformationdu centre-ville, poursuit l’architecte.Le corollaire de cette philosophie estde cacher les voitures sous la rade.»Ainsi la construction du parking s’ac-compagnerait, comme dans le projetmunicipal, d’une piétonisation de larue Pierre-Fatio, du rond-point de Riveou du quai des Bergues.

«C’est de la surenchère!»Ce discours réorienté vers la mo-

bilité douce est pourtant loin deconvaincre Rémy Pagani, magistraten charge de l’Aménagement et desconstructions. Rappelant que leConseil administratif a formellementavalisé sa préférence pour les Clés-de-Rive (500 places), il tombe carré-ment des nues en apprenant que leprojet des Eaux-Vives compte 350places de plus: «C’est de la surenchère!Je comprends la déception de M. deToledo, mais ce projet ne peut qu’exa-cerber la guerre des transports quenous tentons justement d’apaiser.»

Car le terrain est déjà passable-ment miné. Jusqu’à présent, ni les dé-fenseurs de la mobilité douce ni lesmilieux économiques et pro-voituren’ont avalisé le compromis proposépar l’exécutif (lire ci-dessus). Soumisrécemment au Conseil municipal, letexte est désormais dans les mains dela commission des travaux. «J’essaiede jouer mon rôle de magistrat encherchant un accord, poursuit-il.Mais si ça continue, je vais finirpar revenir à mes fondamentaux etrefuser tout nouveau parking aucentre-ville!»

Promoteur des Clés-de-Rive, AlainRolland n’est pas plus clément: «Alorsque les acteurs économiques et poli-tiques font de gros efforts pour trouverun compromis, je trouve grave de venirainsi mettre un grain de sable dansl’engrenage. Au final, on risque de toutperdre, les commerçants les premiers.Ce serait un magnifique autogoal, et lespromoteurs du parking sous-lacustreen seront responsables.» I

La rue Pierre-Fatio pourrait devenir une vaste zone piétonne où s’installerait le marché de Rive. En compensation, deux promoteurs sedisputent la construction d’un parking, l’un sous cet espace, l’autre sous le lac. JPDS

CLÉS-DE-RIVE:L’ATE DIT «NONEN L’ÉTAT»La section genevoise de l’As-sociation transports et environ-nement (ATE) poursuit dans lavoie du «non mais...» Réuniemercredi soir en assembléegénérale, elle a refusé de soute-nir «en l’état et selon les infor-mations disponibles» lecompromis proposé par la Villede Genève qui lie un plan de pié-tonisation du centre-ville à laconstruction du parking desClés-de-Rive, sous la rue Pierre-Fatio. L’ATE souhaite toutefoispoursuivre les discussions avecles autorités afin d’aboutir à «unprojet mieux formulé et pré-voyant des compensations plusintéressantes, en particulierpour les habitants».Si ce projet précis est contesté,le principe général de compen-ser les places de parc sup-primées en surface par denouveaux ouvrages souterrainsest en revanche approuvé. Mais«avec des cautèles», précise Oli-vier Norer, président de l’ATE-Genève. «Le nombre de placestotal mis dans la balance doitdiminuer. Il s’agit de tenircompte de l’évolution de lademande en matière de trans-ports, qui s’exprime de moins enmoins en faveur de la voiture.»Le comité de l’ATE est doncmandaté par l’assemblée géné-rale de défendre ces positionsdans le cadre des négociations àvenir. MTI

La guerre des parkings est relancéeCENTRE-VILLE • Un projet de parking sous-lacustre de 850 places vient concurrencercelui des Clés-de-Rive, défendu par la Ville dans son «compromis piétonnier».

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LE COURRIERVENDREDI 18 JUIN 2010

3GENÈVE

SOUTIEN

L’Assemblée des mal-logésfait la fête à l’Ilot 13La contestation pacifique coû-te cher. A Genève, contraven-tions de toutes sortes, taxes ad-ministratives voirecondamnations pénales frap-pent plus que de raison les mili-tants, qu’ils soient politiques,syndicaux ou associatifs. Dé-nonçant la spéculation immo-bilière et foncière, l’Assembléedes mal-logés (AML) n’y coupepas. Quelques inscriptions à lapeinture ont valu à deux mili-tants une amende salée, assor-tie d’une peine de 20 jours-amende avec sursis! Aussi, pouratténuer la douleur et pour-suivre leurs actions, sesmembres organisent ce soirune fête de soutien à l’Ecurie(Ilot 13), sur le thème «On estpetit mais ça gratte1».

Depuis sa création en 2007,époque qui correspond au cré-puscule du mouvement squat,l’AML développe un discoursradical sur la marchandisationdu logement et du sol. Face àces «maîtres de l’immobilier»,elle propose à la population de«reprendre la parole» dans lebut de se réapproprier la vieurbaine au sens large. Si laperspective paraît lointaine, lesactivistes ont multiplié les in-terventions, à côté d’un travailde réflexion. Sur la liste: orga-nisation de forums – notam-ment sur la plaine de Plainpa-

lais en 2008 –, assemblées derue, distribution de tracts et dejournaux, actions devant lesrégies mais aussi soutienconcret à des locataires en voied’expulsion.

Parallèlement, l’AML a montéune pièce de théâtre de rue.Tournant dans différents quar-tiers du canton depuis un an,elle met en scène de manièreburlesque la crise du logementet ses causes. L’occasion rêvéede lancer la discussion parmiles spectateurs. Reste que detels happenings sont eux aussientravés par un certain zèle desautorités. En Ville de Genève, lanouvelle politique en matièred’usage accru du domaine pu-blic fait planer la menace d’unetaxe de 10 francs par mètrecarré occupé, en plus de l’émo-lument de 80 francs pour l’au-torisation. Le département dePierre Maudet décide au caspar cas s’il y a lieu d’accorderune exonération.

«Cette gestion marchandede l’espace public est inadmis-sible. C’est une limitation de laliberté d’expression», s’étrangleBruno, militant-comédien àl’AML. OLIVIER CHAVAZ

1Rue de Montbrillant 4. Dès 19h, Atelierchaulage. Avec Gugusse (20h30),A12C4 (22h) et DJ 5étoiles dès minuit.Cuisine du sud. Prix libre.http://geneve.mal-loges.ch/

EN BREF

AFFAIRE KADHAFI

Genève ne paiera pasGenève ne participera pas à l’éventuel versement de 1,5million de francs à la Libye dans le cadre de la publica-tion des photos d’identité judiciaire d’Hannibal Kadhafi.Le Conseil d’Etat a réaffirmé sa ferme intention de s’entenir à la décision de la justice dans cette affaire. «Lestribunaux genevois ont reconnu une faute de l’Etat deGenève mais n’ont pas procédé au versement d’uneindemnité pour M. Kadhafi, qui n’a pas fait recours. Nousen resterons là en ce qui concerne les sommes qui sontdues», a déclaré hier François Longchamp, président duConseil d’Etat, sur les ondes de la Radio suisse romande.Ces propos confirment les déclaration précédentes ducanton qui démentait catégoriquement avoir versé uneindemnité financière à la famille du dirigeant libyen. ATS

TRIBUNAL FÉDÉRAL

Echec des opposants aux fumoirsL’association Oxyromandie, qui avait contesté l’installa-tion de fumoirs dans les cafés genevois, essuie un échecdéfinitif. Le Tribunal fédéral (TF) refuse de bannir lesexceptions à l’interdiction de fumer telles qu’elles sontancrées dans la législation genevoise. Avocat des anti-fumée, Christian Grobet avait affirmé que l’autorisationd’aménager des fumoirs viole la Constitution cantonale.Celle-ci garantirait à chaque citoyen le droit de ne pasêtre exposé à la fumée du tabac. Pour le TF, la règle quiancre l’interdiction de fumer dans la Constitution gene-voise est une norme générale de protection de la santé.Elle ne crée pas un droit fondamental dont tout citoyenpeut se réclamer. Dans la foulée, la Haute Cour donne sonfeu vert à la dérogation prévue en faveur des cercles, quisont «par définition de caractère privé», ainsi qu’aufumoir de l’Aéroport international de Genève. ATS

VILLE DE GENÈVE

Quatre socialistes candidats à la candidatureJean-Charles Rielle, Gérard Deshusses, Sami Kanaan etThierry Piguet sont en lice pour figurer sur la liste socia-liste aux côtés de Sandrine Salerno lors des électionsmunicipales de 2011 de Genève. Le Parti socialiste de laVille fera son choix lors de son assemblée du 1er sep-tembre. Sami Kanaan, directeur du Département de lacohésion sociale, de la jeunesse et des sports de la Ville deGenève, est le dernier à avoir annoncé sa candidature. Ilrejoint ainsi le conseiller national Jean-Charles Rielle et lesconseillers municipaux Thierry Piguet et GérardDeshusses qui figuraient déjà sur la liste des papables. ATS

Le patronat déplore l’opposition syndicaleLes associations patronales de la vente àGenève «regrettent la fin de non-recevoir»des syndicats quant aux «améliorations desconditions de travail» apportées lors de larenégociation de la convention collective detravail cadre couvrant l’ensemble du sec-teur. Leurs représentants ont exprimé hierleur déception face à l’anéantissement desix mois de discussions paritaires, lesquellesavaient débouché sur «quatorze avancéesmajeures» permettant d’accompagner lamodification législative des horaires d’ou-verture des commerces (lire ci-dessus).

Tandis que le projet de loi déposé par ladroite préconisait une fermeture des com-merces à 20h en semaine et l’inscription dequatre dimanches ouvrables par année, lesassociations patronales se seraientcontentées d’une limite ramenée à 19h30et de deux dimanches de travail, a fait va-loir en substance Fabienne Gautier, prési-dente de la Fédération du commerce gene-vois. En contrepartie de cet aménagementdes horaires d’ouverture demandé par lesemployeurs, ces derniers avaient acceptéd’améliorer les salaires minimaux de 2,5 à3,5%, soit une bonne centaine de francs

par mois, détaille-t-elle. Les horaires indi-viduels auraient aussi été mieux cadrés parle maintien des quarante-deux heures heb-domadaires réparties sur cinq jours, l’in-terdiction des trop longues pauses de midi,la limitation du nombre d’heures supplé-mentaires ou encore la garantie d’obtenircinq samedis de congé chaque année.

Pour les employeurs, l’application d’un telcontrat collectif étendu à toute la branchepermettrait également de réduire les dis-torsions de concurrence entre commerces,estime Yves Menoud, directeur de la Fédé-ration des artisans, commerçants et entre-preneurs de Genève. Mais les syndicatsayant décidé de lancer le référendumcontre la nouvelle loi, l’accord négocié pa-ritairement «n’existe plus», avertit Guy Vi-bourel, président du Trade club: «Labranche s’oriente donc vers un videconventionnel dès janvier 2011.» Le patro-nat propose toutefois aux syndicats de pro-longer l’actuelle convention pour six mois,poursuit le délégué des grandes surfaces,dans le but de reprendre les négociationsaprès la votation et l’expression de lavolonté populaire. MICHEL SCHWERI

UNE LOI AU PARCOURSTUMULTUEUXLes heures de fermeture des commercesgenevois font l’objet de controverses conti-nuelles entre patronat et syndicats enraison de leurs conséquences sur leshoraires de travail individuels des salariés. Al’orée des années 2000, les commerçantsdésiraient introduire une «vraie nocturne»pour appâter le chaland et le détourner dessupermarchés français. En échange del’inscription de cette fermeture retardée à21h dans la loi, les associations patronalesavaient accepté une «convention collectivede travail cadre» couvrant les employésengagés dans des magasins d’au moinstrois personnes. Entre 3000 et 4000 ven-deuses-eurs bénéficient uniquement decette convention, entre 16 000 et 17 000autres sont couverts par des conventionsde branches ou d’entreprises, souvent plusgénéreuses.

Mais la nocturne s’est avérée un flop com-mercial. Les relais politiques du patronatont donc fait passer une modification de laloi sur les heures d’ouverture des magasins(lire ci-dessus) pour remplacer cette noc-turne par l’ouverture jusqu’à 20h chaquejour de la semaine, jusqu’à 19h le samedi etouvrir quatre dimanches par année. Autotal, la plage horaire hebdomadaire auto-risée est ainsi allongée de 3,5 heures parrapport à aujourd’hui. MSI

La droite impose son ouverturedes magasins jusqu’à 20hGRAND CONSEIL • Les syndicats annoncent d’ores et déjà un référendum contre les horaires prolongés votés hier soir.

PHILIPPE BACH

Les négociations entre partenaires sociauxayant échoué, la loi prévoyant une exten-sion des horaires est revenue hier soir enplénière du parlement cantonal. En jan-vier, alors qu’elle était à bout touchant, elleétait repartie en commission, histoire delui laisser une chance.

Cela n’a pas suffit. Les syndicats – quis’étaient laissés fléchir il y a quelquesannées sur la loi actuellement en vigueur –ont refusé un nouvel assouplissement (lireci-dessous). «Les assemblées du personnelétaient très claires, les vendeuses n’en peu-vent plus», résume Valérie Balleys, secrétai-re syndicale au SIT (Syndicat interprofes-sionnel de travailleuses et de travailleurs).La droite a au contraire mis en cause la re-présentativité des associations de défensedu personnel.

Du côté d’Unia, Joël Varone, secrétairesyndical dans le domaine de la vente etprésent dans la tribune réservée au public,nous a au contraire fait part d’une très for-te mobilisation du personnel: «Les ven-deuses sont très remontées, malgré lespressions des cadres d’entreprises commela Migros qui ont tenté de les empêcher detracter.»

Vu la situation bloquée, c’est le projetinitial qui a été soumis aux députés. Soitune ouverture jusqu’à 20h en semaine et19h le samedi (contre respectivement 19het 18h actuellement). La grande nocturnedu jeudi est, elle, supprimée. Et une ouver-ture dominicale est autorisée quatre foispar an.

Un débat bloc contre bloc, avec le Partisocialiste et les Verts face à l’ensemble desformations bourgeoises. Le MCG a mon-nayé son ralliement à la loi contre unamendement promettant un rapport deseffets de la loi dans trois ans.

Intérêts de l’économieDu côté des tenants de cette flexibilisa-

tion, emmenés par le député radical et pré-sident de la Chambre de commerce et d’in-dustrie de Genève Jacques Jeannerat, on aestimé que cela permettra de lutter à armesun peu plus égales avec la France voisine.Et cela participera d’une meilleure anima-tion des rues.

En face, les députés de gauche ont re-levé que cette loi a été taillée sur mesurepour les intérêts des grands magasins quiont davantage de facilité pour gérer deshoraires étendus par rapport à un petit

commerçant. «Cela va en fait contre l’em-ploi, contrairement à ce que vous préten-dez», a lancé Roger Deneys, auteur du rap-port de minorité. Plusieurs députés– notamment Christine Serdaly Morgan(PS) – ont plaidé pour une société qui nesacrifie pas sa qualité de vie sur l’autel de laconsommation.

Vide contractuel Pierre-François Unger, chef du Dépar-

tement de l’économie et de la santé, a tentéde calmer le jeu en relevant que la régle-mentation du travail relève du droit fédéralet que la loi sur les heures d’ouverture desmagasins (LHOM) ne concerne justementque les horaires. Pour lui, les négociationsentre partenaires sociaux ont peut-êtreéchoué, mais elles ont enregistré des pro-grès. Et d’annoncer que son départementtentera de mettre de l’huile dans les rouagepour que la vente ne se retrouve pas en si-tuation de vide conventionnel le 1er janvier,la CCT ayant été dénoncée.

La loi a ensuite été votée par 62 voixcontre 28 selon le clivage gauche-droite. Leréférendum partira dès la publication dansla Feuille d’avis officielle, ont confirmé hierles représentants syndicaux présents. I

Les députés de gauche ont relevé que cette loi a été taillée sur mesure pour les intérêts des grands magasins. KEYSTONE

Page 4: Le courrier -cinéma turc

URS HAFNER*

Les politiciens et les intellec-tuels ont beau appeler le pays àse recentrer sur ce qui fait saforce, à se montrer positif, leursparoles encourageantes neréussissent pas à masquer leproblème: la Suisse est dansune crise profonde. Plus rienn’est comme avant, ni l’admi-ration de l’étranger pour la soli-dité de notre république alpine,ni l’harmonie proverbiale entregouvernement et gouvernés.Aujourd’hui, l’hostilité et latendance à douter de soi domi-nent. «La Suisse est victime desa propre histoire», affirme Irè-ne Herrmann.

Une histoire que cette cher-cheuse genevoise née à Paris etaujourd’hui professeure bour-sière du Fonds national suisse(FNS) à l’Université de Fribourgconsidère d’un œil aussi vifqu’original. Au commence-ment de son travail de re-cherche sur l’avènement de laSuisse moderne – une histoireculturelle du politique, d’inspi-ration psychosociale – on trou-ve une grande question: d’oùvient le caractère si pondéré dela culture politique qui nous adominés jusqu’à la fin duXXe siècle et qui nous distinguedes nations voisines? Au coursdes cent cinquante dernièresannées, le peuple a ainsi voté àplusieurs reprises contre sesintérêts sur des sujets commel’augmentation des impôts ou

la diminution du temps de tra-vail. L’historienne voit mêmedans ce comportement une«position masochiste». Au ni-veau de l’exercice du pouvoir, laSuisse s’est aussi, dans sonpassé récent, distinguée de l’é-tranger par sa retenue. La guer-re civile qui a conduit à la fon-dation de l’Etat fédéral suisse (laguerre du Sonderbund de 1847)a fait moins de cent morts.

D’où vient ce sens de la me-sure? D’après Irène Herrmann,le gouvernement a réussi – etréussissait jusqu’à récem-ment – à faire en sorte que lepeuple intègre deux messagesqui lui permettaient de s’iden-tifier avec l’Etat: «D’abord, qu’ilest dans son intérêt à venir dene pas faire ce qui est dans sonintérêt immédiat, expliquel’historienne. Et deuxième-ment, qu’il est dans son intérêtde veiller au bien-être de lacommunauté car celui-ciconstitue la meilleure garantiepour son propre bien-être.»

Comment les élites s’y sont-elles prises pour que la popula-tion intègre ces messages? «Enfaisant usage, évidemment, de

la législation et de la violence,comme tous les gouverne-ments, relève la scientifique.Mais surtout en usant de la ma-nipulation et d’une répressiondouce, faite d’arguments scien-tifiques et émotionnels.» Lesélites ont tour à tour envoyél’armée pendant la Grève géné-rale de 1918 (un événement in-habituel dans l’histoire de laSuisse) et loué le souverainpour son intelligence et sa ma-turité, à l’occasion des 94 pourcent de oui à la votation de 1915sur l’augmentation des impôtsou des 65 pour cent de non àl’initiative de 1958 pour la se-maine de 44 heures.

«Les élites ont su jouer surdeux besoins des gouvernés:au début du XIXe siècle, ils ontessentiellement fait appel àleur désir de dignité né de l’op-pression et de la frustration quien avait résulté, et auXXe siècle, surtout à leur désirde sécurité alimenté par lapeur de voir la guerre éclater

puis leur niveau devie baisser», affirmeIrène Herrmann.Pour assurer l’unitéfédérale, les élitespolitiques ontprocédé à une ins-truction didactiquedes citoyens. Ce qui

n’était pas simple: après tout,la Suisse moderne de 1848 do-minée par les cantons-villes ra-dicaux et protestants l’avait

emporté contre les cantons ca-tholiques de Suisse centrale.Les élites ont exploité la scien-ce, notamment l’histoire, pourque les cantons, puis les ci-toyens et enfin les femmes sesentent parties intégrantes dela nouvelle Suisse, au pointmême de se sentir respon-sables de son destin. La stylisa-tion héroïque de la saga de lafondation de la Confédérationsise dans la Suisse primitive, leGrütli et le Premier Août (célé-bré pour la première fois en1891) ont offert à la jeune na-tion divisée un cadre commund’identification.

Au cours du XXe siècle, lesélites au pouvoir ont davantagefait appel – de conserve avec lapopulation – au registre dessentiments. La Suisse a étéidéalisée comme une valeur ensoi. Les élites ont dispensééloges et menaces. «Si vous êtessi bons, c’est parce que vousêtes Suisses. Ce qui vous renddignes de la liberté helvétique,si unique en son genre. Maisgardez-vous de ne pas agir dansnotre intérêt, sans quoi, vousne serez plus de bons Suisses»,explique Irène Herrmann.

Il n’était plus nécessaired’argumenter sur ce qu’était unbon Suisse et pourquoi la Suisseétait le meilleur pays du mon-de: c’était comme ça, tout sim-plement. Cette symbiose entregouvernement et gouvernés atrouvé son apogée dans la «dé-

fense spirituelle du pays», unmouvement politico-cultureltypiquement helvétique qui amarqué le pays de la fin desannées 1930 au début desannées 1970.

Pourtant la Suisse n’a ja-mais dérapé dans le totalitaris-me. Depuis le XIXe siècle, sonhistoire est même caractériséepar un important processus dedémocratisation. Mais auXXe siècle, ce dernier a aussi étésuivi de retours de balancier.«Peu à peu, les minorités qui enétaient exclues ont été inté-grées dans le système politique,les catholiques, puis la gauche,puis les femmes, rappelle l’his-torienne. Mais chaque intégra-tion a entraîné une discrimina-tion d’autres minorités.»

A l’intégration des catho-liques (premier conseiller fédé-ral en 1891) a succédé l’exclu-sion de la gauche. L’intégrationde la gauche (introduction duscrutin à la proportionnelle auConseil national en 1918) a étésuivie de l’exclusion desfemmes. A l’intégration desfemmes (introduction du droitde vote au niveau fédéral pourles femmes en 1971) a succédél’exclusion des étrangers. Ce

processus permanent d’exclu-sion reflète, selon l’historienne,une attitude timorée. On préfè-re jeter le gâteau et s’en priverplutôt que de le partager avecquelqu’un.

Avec l’effondre-ment de l’ordremondial bipolairevers 1990, un fossés’est creusé entre legouvernement etles gouvernés.

Outre l’évolution de la situationinternationale, deux tendancesactuelles font que le messageautrefois intériorisé (pour-suivre l’intérêt commun à veniret non le sien) a perdu de sonimpact.

Il y a d’abord le «présentis-me»: aujourd’hui, on ne sepréoccupe que de l’ici et dumaintenant. Personne n’es-quisse de vision politique éta-tique pour l’avenir. Et ensuite la«surdémocratisation». Chacunestime que sa propre opinionest au moins aussi importanteet a autant valeur de vérité quele savoir d’un spécialiste. PourIrène Herrmann, le messagequ’aujourd’hui chacun a inté-gré est le suivant: mon intérêtpropre du moment et celui dema famille sont l’intérêt del’Etat. I

* Cet article a été publié dans Horizonsn° 85 (juin 2010), magazine du Fondsnational suisse de la recherchescientifique (FNS).

Irène Herrmann:«Peu à peu, les

minorités qui enétaient exclues ont

été intégrées dans lesystème politique

suisse: lescatholiques, puis la

gauche, puis lesfemmes. Mais

chaque intégration aentraîné une

discriminationd’autres minorités.»

Photo: Une«Landsgemeinde»

alors que les femmesen étaient encoreexclues. KEYSTONE

UNE NATION DE L’OPPRESSION DOUCESUISSE • La culture politique helvétique se distingue par sa pondération. La population a intériorisé

jusqu’au masochisme les positions de ceux qui la gouvernent, analyse Irène Herrmann.Du moins, temporise l’historienne, jusqu’à récemment...

LE COURRIERVENDREDI 18 JUIN 2010

4 CONTRECHAMPINVITÉS

L’usage de lamanipulation pourcontenter le désirde sécurité

Processus dedémocratisation etretours de balancier

Page 5: Le courrier -cinéma turc

LE COURRIERVENDREDI 18 JUIN 2010

5VAUD

ELISABETH HAAS

Pour la Manufacture, la Hauteécole de théâtre de Suisse ro-mande, la nomination du nou-veau directeur, Frédéric Plazy,préfigure de grandes ambi-tions. Dans un horizon de cinqans (la Manufacture en a sept),l’institution lausannoise veutpasser de 32 étudiants actuelle-ment à quelque 200. Elle n’en-seignera pas seulement aux fu-turs comédiens professionnels,comme aujourd’hui, mais aussiaux futurs dramaturges, met-teurs en scène et scénographes,ainsi qu’aux danseurs et auxtechniciens.

Budget à augmenterPour devenir le «pôle ro-

mand des arts et métiers de lascène», elle aura besoin de qua-drupler son financement. Sté-phane Cancelli, directeur ad-joint, précise que le budget detrois millions de francs par anactuellement devra passer de10 à 12 millions d’ici à 2015.Présentées hier aux médias, lesnouvelles filières de formationnécessiteront de nouveaux lo-

caux et de nouveaux interve-nants. L’école ne pourra proba-blement pas réunir autant d’ac-tivités sur le seul site actuel,dans l’ancienne usine de taillede pierres précieuses, à la rueGrand-Pré.

Dans cette future Hauteécole des arts et centre decompétence des métiers de lascène, les comédiens titu-laires d’un bachelor pourrontdès 2011 ou 2012 poursuivreleurs études au niveau master(avec une orientation en dra-maturgie, mise en scène ouscénographie). Pour les mé-tiers de la scène (techniciensdu son, de la lumière et de lavidéo), dont il n’existe pas deformation en Suisse romande,un CFC de technicien de pla-

teau devrait voir le jour à larentrée 2011.

Pour la danse, la situationest plus compliquée. A causede la nécessité de commencerl’apprentissage de cette disci-pline très tôt, c’est la solution

du CFC avec maturitéprofessionnelle artis-tique qui a été privilé-giée au niveau fédéral.Zurich propose déjàun tel diplôme endanse classique. LaSuisse romande a fi-nalement retenu,malgré les voix discor-

dantes, l’orientation dansecontemporaine, qui tientcompte du tissu très importantde compagnies dans les can-tons romands. Un communi-qué de la Conférence intercan-tonale de l’instructionpublique de la Suisse romandeet du Tessin annonce l’ouver-ture de cette filière à la rentrée2011 à Genève, au Centre deformation professionnelle desarts appliqués. Tandis que laManufacture à Lausanne déve-loppera la filière tertiaire, de

niveau bachelor, dès 2012 ou2013, avec des compagniesromandes associées.

N’aurait-il pas été pluscohérent de réunir les deux fi-lières sur le même lieu? CharlesKleiber, président du Conseilde fondation de la Manufactu-re: «Les deux formations se dé-veloppent avec une certainedistance, mais on renforce ainsileur ancrage romand. C’est unebonne solution dans la mesureoù il y a un projet pédagogiquecommun.»

De France et de BelgiqueL’ambition de ce «pôle ro-

mand des arts et des métiers dela scène» est de favoriser, com-me dans une marmite, lebouillonnement des idées, lacuriosité, l’ouverture entre desartistes de différentes disci-plines. La double orientationde la Manufacture (le travail derecherche nourrit la formationpratique), qui fait son origina-lité, rayonne d’ailleurs à l’exté-rieur: un bon tiers des étu-diants comédiens viennent deFrance ou de Belgique. I

PROJET PILOTE

Former des apprentispour l’industrieL’industrie vaudoise s’allie àl’Ecole des métiers de Lausan-ne pour ouvrir cet automneune classe de dix apprentismécaniciens de production.Ce projet pilote constitue uneréponse au manque chroniquede personnel qualifié dansl’industrie.

«Cette formation est des-tinée surtout aux jeunes de VSO(Voie secondaire à options) quidemandent beaucoup d’enca-drement aux patrons lorsqu’ilsdébutent leur apprentissage.Nous voulons les aider à passerl’épaule», a expliqué FrédéricBonjour, secrétaire général duGroupement de l’industrie mé-canique (GIM-CH).

Ce partenariat public-privéprévoit de faire passer aux ap-prentis 10 mois à l’Ecole desmétiers, puis 3 ou 4 mois auCentre de formation privé del’industrie avant de passer deuxans auprès d’un employeur. Encas de succès, la mesure pour-rait être pérennisée.

«Il s’agit de favoriser un pas-sage en douceur du mondescolaire à l’apprentissage dual,chez un patron», a expliquéPhilippe Béguelin, directeur del’Ecole des métiers (ETML).C’est une opportunité pour lesjeunes qui n’ont pas encore desolution professionnelle pourla rentrée, a-t-il ajouté.

Yves Defferrard, du syndicatUNIA, a salué cette nouvellepossibilité de formation offerteaux jeunes de VSO, une filièredont les élèves peinent souventà trouver des places d’appren-tissage. «Tout compris, c’est uninvestissement de près de480 000 francs qui est mis dansce projet pilote», a-t-il calculé.

Le conseiller d’Etat PascalBroulis a rappelé que, dans lesannées 1990, l’économie vau-doise, trop axée sur la construc-tion, a souffert d’un manque depolyvalence. Il est importantque le canton dispose d’un tissuéconomique diversifié, a-t-ilinsisté. ATS

RELIGION

L’Eglise veutcotiser moinscherL’Eglise protestante vaudoises’apprête à changer partielle-ment de caisse de pension. Lespasteurs et diacres âgés demoins de 45 ans au premierjanvier 2011 seront affiliés à unautre 2e pilier. Les plus âgés res-teront assurés auprès de laCaisse de pension de l’Etat deVaud.

Le but de l’opération estd’obtenir les mêmes presta-tions qu’actuellement pourmoins cher, a expliqué hierPaolo Mariani, responsable dela communication de l’Egliseprotestante vaudoise (EERV).Des études préliminaires ontmontré qu’il serait possiblepour l’institution de faire deséconomies sans que rien nechange pour les assurés.

Le Conseil d’Etat a ap-prouvé la demande de l’EERV,assortie d’un préavis positif dela Caisse de pension de l’Etat deVaud (CPEV). Le Grand Conseildoit encore donner son aval.Un appel d’offre sera ensuitelancé par l’Eglise. ATS

ÉNERGIE

8 millions pourla rénovationdes bâtimentsLe canton de Vaud fait un gestepour la rénovation énergétiquedes bâtiments. Il a décidé de dé-bloquer 8 millions de francssupplémentaires pour répondreaux 300 demandes laissées ensouffrance l’an dernier.

Le Conseil d’Etat a soulignéhier que le Programme canto-nal d’assainissement énergé-tique des bâtiments (PCAB) aété victime de son succès.Quelque neuf cents demandesavaient été déposées dans ledélai imparti.

Le Service de l’environne-ment et énergie n’avait pas putraiter 300 d’entre elles, ar-rivées durant les derniersjours, car le budget étaitépuisé. Interpellé par des dé-putés, le Château dit avoir prisacte de «la claire volonté duparlement d’honorer les re-quêtes en suspens».

Le gouvernement a enconséquence décidé d’octroyer8 millions de francs pris sur lesrecettes excédentaires du can-ton en 2009. ATS

Les nouvelles filières de formation nécessiteront de nouveaux locaux, en plus de ceux de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses, à la rue Grand-Pré. MARIO DEL CURTO/LA MANUFACTURE

La Manufacture affiche ses ambitionsLAUSANNE • La Haute école de théâtre veut devenir un pôle romand des arts de la scène. Elle veut passer de 32 étudiants à quelque 200 à l’avenir. Et elle enseignera aussi la danse et les métiers techniques.

De l’astrophysique au théâtreLe passage de témoin entreJean-Yves Ruf et FrédéricPlazy, le nouveau directeurnommé mercredi, se feraofficiellement le 1er janvierprochain. Après un parcoursqu’il décrit lui-même commeatypique (il a fait des étudesuniversitaires de physique etune thèse de doctorat enastrophysique parallèlementà sa formation de comé-dien), Frédéric Plazy, 38 ans,a définitivement choisi lascène en 1998, quand ildevient directeurpédagogique de l’Institutgénéral des techniques duspectacle en France.

Pendant dix ans, il auradirigé les Chantiersnomades, qu’il a fondés en2000 à Grenoble. Cette insti-tution chapeaute 120 «chan-tiers» de recherche et deformation continue dans

toute la France, avec un groscarnet d’adresses de profes-sionnels du spectacle et ducinéma. Reconnu pour sonactivité dans l’Hexagone,Frédéric Plazy a été choisipour diriger la Manufacture àplein temps, contrairement àJean-Yves Ruf, qui est restémetteur en scène parallèle-ment à sa fonction de direc-teur et a choisi, après quatreans à la tête de l’institutionlausannoise, de se consacreruniquement à son premiermétier.Jean-Yves Ruf quitte toutefoisla maison après lui avoirapporté un rayonnement cer-tain et plus prosaïquementaprès avoir structuré l’ensei-gnement en fonction des exi-gences des accords deBologne et avoir fait recon-naître par la Confédération lesdiplômes de bachelor délivréspar la haute école. EH

L’école ne pourra probablement pas réunir autant d’activités sur le seul site actuel

EN BREF

RÉFORME DE LA JUSTICE

Deux nominationsJean Treccani et Franz Moos ont été nommés procureursgénéraux adjoints, a indiqué hier le canton de Vaud. Ilsseront notamment impliqués dans la définition de la poli-tique criminelle du futur Ministère public. Ces nomina-tions interviennent dans le cadre de la réforme Codex2010 liée à l’entrée en vigueur en janvier 2011 du Code deprocédure pénale suisse. Jean Treccani, 54 ans, estactuellement juge d’instruction cantonal alors que FranzMoos, 46 ans, est chargé de projet auprès du Ministèrepublic. ATS

CORBEYRIER

Festival sous le signe d’AstérixCorbeyrier organise aujourd’hui et demain son huitièmefestival celtique. A l’enseigne de «Danse avec le loup» etdes 50 ans d’Astérix, il compte bien attirer tous ceux quiaiment cette culture et les personnages d’Uderzo et Gos-cinny. Question musique, le festival mêle instrumentsacoustiques et guitares électriques pour des ballades tra-ditionnelles ou des airs plus rock. ATS

LAUSANNE

Ces plantes qui envahissentLa ville de Lausanne présente jusqu’en octobre une expo-sition sur les plantes envahissantes dans les serres de laville, ainsi qu’au jardin botanique. Les visiteurs pourront ydécouvrir une douzaine d’espèces en pots et s’informersur les moyens de lutter contre ces indésirables. ATS

Page 6: Le courrier -cinéma turc

LE COURRIERVENDREDI 18 JUIN 2010

6 EMPLOIFORMATION

La DIRECTION DES SYSTÈMES D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION (DSIC) organise, planifie, met en place et gère l’ensemble des ressources de l’administration municipale relatives aux technologies de l’information et de la communication.Rattaché à l’unité Développement, le centre de compétence SAP organise la mise en œuvre, la maintenance et l’évolution des processus métier du système SAP. Pour compléter sa dynamique équipe, le centre de compétence SAP recherche un-e

Concepteur-trice de systèmes d’information spécialiste SAP FI-AA-CO-FM

Votre mission :En tant que spécialiste SAP, vous assurerez le support de 2ème niveau des modules FI, AA, CO et FM.

Vos responsabilités :Vous gérerez les demandes de changement, rechercherez, évaluerez et proposerez des nouvelles solutions adéquates. Vous recueillerez les besoins des utilisateurs et participerez aux différents projets en cours selon le planning établi. Vous réaliserez, mettrez en œuvre et maintiendrez les solutions validées. Vous conduirez et gérerez des projets spéciaux. Vous documenterez les processus et assurerez la formation des utilisateurs.

Votre profil :Titulaire d’un Bachelor en informatique de gestion, vous justifiez d’une expérience reconnue de 3 ans minimum dans l’utilisation et le paramétrage des modules FI, AA et CO et de leur intégration avec les modules logistiques. Vos connaissances des processus financiers inhérents à ces modules sont avérées. Une expérience du module FM spécifique au secteur public est fortement souhaitée.

Vous avez un esprit curieux et êtes prêt-e à vous former sur d’autres modules spécifiques au secteur public. Créatif-ve, autonome, vous avez un excellent sens relationnel et appréciez le travail en équipe. Une bonne connaissance de l’anglais technique est nécessaire pour occuper cette fonction.

Adresse :DSIC - A l’attention de Mme Serafini Fragnière - Rue du Stand 25 – Case postale 5554 - 1211 Genève 11

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La Ville de Genève est l’un des plus importants employeurs du Canton de Genève (4000 collaborateur-trice-s). Elle prône la mobilité interne et est moteur dans la promotion de l’égalité hommes-femmes.Afin de renforcer son appui aux directions et aux services de la Ville de Genève, le responsable du secteur Santé et Sécurité de la DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES désire compléter son équipe avec le recrutement d’un-e

Spécialiste de sécurite au travailVotre mission et vos responsabilités :Rapportant au responsable du secteur de la sécurité au travail en Ville de Genève, vous participerez à la prévention des accidents et des maladies professionnels, ainsi que des problèmes de santé inhérents au travail.

Vous assurerez le respect des exigences légales, procéderez à l’identification des dangers, à l’analyse et à la gestion des risques. Vous proposerez et appliquerez les plans de mesures. Enfin, vous apporterez support et expertise aux services dans ce domaine.

Votre profil :Vous êtes titulaire d’un diplôme d’Ingénieur-e ou de Chargé-e de sécurité reconnu par la Confédération (selon l’article 11 de l’OPA et l’Ordonnance sur les qualifications des spécialistes de la sécurité au travail) et avez une expérience de plusieurs années dans un poste similaire. Vous avez de bonnes connaissances des lois fédérales sur le travail, de l’assurance accident et de leurs ordonnances d’application, ainsi que des directives de la CFST.

Une connaissance des administrations publiques ainsi que des métiers représentés constituerait un atout certain pour votre candidature; un intérêt marqué pour la culture secteur public également.

On vous reconnaît un sens de l’écoute et un excellent relationnel. Vous savez prendre des initiatives et en assumer la responsabilité.

Vous avez une très bonne maîtrise des outils informatiques usuels et avez déjà travaillé en mode projet.

Intéressé-e par un environnement de travail stimulant, des activités riches en défis et en contacts humains au sein d’une équipe dynamique ?

Adresse :Direction des ressources humaines - A l’attention de Monsieur Marc Issenhuth - Responsable secteur santé/sécurité Cour de Saint-Pierre 2 - Case postale 3983 - 1211 Genève 3

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Composée de trois unités, achat-administration, impression et assurances, la CENTRALE MUNICIPALE D’ACHAT ETD’IMPRESSION (CMAI) de la Ville de Genève applique une politique municipale d’achat en matière de fournitures et de services conforme aux législations en vigueur, en particulier sur les marchés publics, et intégrant la dimension du développement durable. Afin de compléter son unité «Achat», la CMAI recherche un-e

Acheteur-euseVotre mission et vos responsabilités :Vous élaborerez et gérerez des appels d’offres et d’achats de biens et services destinés à l’administration municipale, en appliquant la stratégie de la Ville de Genève en la matière. Vous contribuerez à l’optimisation des coûts et veillerez au respect des conditions générales d’achat et d’approvisionnement.

Votre profil :Titulaire d’un diplôme HES ou d’une formation jugée équivalente en économie et gestion, vous justifiez d’une expérience de quelques années dans le domaine des achats et de la réglementation sur les marchés publics. Des connaissances en gestion, finances et comptabilité constituent un atout. Vous êtes à l’aise avec les outils de bureautique usuels et connaissez le progiciel SAP. Vous faites preuve d’esprit d’initiative et d’une grande capacité d’adaptation et appréciez les contacts. Organisation, rigueur et méthode vous caractérisent.

Adresse :Centrale municipale d’achat et d’impression - Case postale 164 - 1219 Le Lignon

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Conditions générales Entrée en fonctionEtre domicilié-e dans le canton de Genève De suite ou à convenirou dans la zone de domiciliation autorisée

Dépôt de candidature jusqu’au 29 juin 2010Les candidat-e-s sont prié-e-s de retourner leurs offres manuscrites, au moyen de la formule « demande d’emploi », accompagnée des copies de diplômes et certificats, ainsi que d’une photographie récente, format passeport, à l’adresse mentionnée dans l’offre.La formule «demande d’emploi» ainsi que le plan de la zone de domiciliation autorisée sont disponibles à la Direction des ressources humaines - Cour de St-Pierre 2 - ou sur Internet www.ville-ge.ch

EMPLOI

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Par une approche historico-culturelle et une introduction à la languerusse, ce programme permet de mieux comprendre la civilisation de laRussie contemporaine et les défis qui attendent ce pays au XXIe siècle

Session de formation continue

Russie soviétiqueRussie d’aujourd’huiseptembre 2010 - mai 2011

Langue1 Langue russe 1 | niveau débutant

2 Langue russe 2 | niveau débutant (suite)

3 Langue russe 3 | niveau intermédiaire 1

4 Langue russe 4 | niveau intermédiaire 1 (suite)

5 Langue russe 5 | niveau intermédiaire 2

6 Langue russe 6 | niveau intermédiaire 2 (suite)

Civilisation (2 cycles de 5 conférences)7 La Russie d’aujourd’hui: économie, société, politique

6 De l’URSS à la Russie: histoire et culture

Direction et coordinationProf. Wladimir BERELOWITCH, Prof. Jean-Philippe JACCARD et Anna DIETERLENUnité de russe, Faculté des Lettres, Université de Genève

Renseignements Tél: 022 379 72 01 (après-midi) – [email protected]

Programme détaillé et inscription sur

www.unige.ch/russie

FORMATION

La direction générale de l’office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue du département de l’instruction publique, de la culture et du sport (DIP) recherche un-e

Directeur-trice du service des allocations d’études et d’apprentissage à 100%

La mission du service des allocations d’études et d’apprentissage (SAEA) est de mettre en oeuvre la politique d’aide financière à la formation telle que définie par les dispositifs légaux. Le-la directeur-trice est rattaché-e directement au directeur général de l’OFPC. Sa mission consiste à organiser et gérer le SAEA pour garantir le traitement des demandes d’aides financières dans les meilleurs délais et dans le respect des dispositions légales et des principes d’équité et d’égalité de traitement. Il-elle assure une fonction d’expertise pour toutes les questions liées aux aides financières et veille à l’adaptation du système d’octroi des bourses et prêts d’études en proposant des modifications légales et réglementaires.

Formation:Formation universitaire dans le domaine juridique. Expérience professionnelle dans le management et en lien avec les milieux politiques.

Connaissances spécifiques:Connaissances de la législation cantonale et fédérale sur l’aide à la formation. Bonnes connaissances du tissu économique et social.

Compétences particulières caractérisant le poste :Capacité à établir et gérer un budget d’environ 40 mio Frs. Capacité à prendre des décisions de manière autonome. Résistance au stress. Capacité à encadrer, motiver et organiser le travail d’une équipe.Grande rigueur dans les procédures administratives.

Lieu de travail : Rue Pécolat 1, 1201 Genève

Entrée en fonction: à convenir

Les personnes intéressées voudront bien adresser leur dossier de candidature, sous pli confidentiel d’ici le 2 juillet 2010 à :

Mme Mireille Vulliamy, responsable RHOffice pour l’orientation, la formation professionnelle et continueRue Prévost-Martin 6Case postale 1921211 Genève

EMPLOI

INTERFOTO

INTERFOTO

Page 7: Le courrier -cinéma turc

LE COURRIERLA LIBERTÉ • VENDREDI 18 JUIN 2010

7SUISSE

Dialogue de sourds sur fond de concurrence fiscaleIMPÔTS • Le National balaie l’initiative socialiste pour des impôts équitables. Le fédéralisme avant tout.

CHRISTIANE IMSAND

Les socialistes avaient été scan-dalisés par les impôts dégres-sifs mis en place par le cantond’Obwald. Ils n’étaient pas lesseuls. Il y a trois ans, le Tribunalfédéral a mis son veto à cemodèle qui favorise les groscontribuables. Cela n’a pasempêché la gauche d’aller del’avant avec son initiative «pourdes impôts équitables». Sonobjectif est de mettre fin auxabus de la concurrence fiscaleentre les cantons en fixant untaux d’imposition minimal de22% sur les revenus supérieurs à250 000 francs et un taux d’aumoins 5 pour mille sur la fortu-ne dépassant deux millions defrancs. Elle interdit en outretout impôt dégressif.

A l’instar des Etats, le Conseilnational ne lui a laissé aucunechance. Il a balayé hier ce projet

par 110 voix contre 64. Seuls lagauche et les Verts l’ont soute-nu. Le peuple tranchera au plustôt à la fin de l’année.

Alors même que les jeuxétaient joués d’avance, unequarantaine de députés onttenu à s’exprimer. Cet engage-ment montre que l’initiativemet le doigt sur un point sen-sible. Le débat a tourné au dia-logue de sourds entre les défen-seurs du fédéralisme et lesavocats de la justice fiscale.Pour la droite, la souverainetédes cantons est inaliénable etla concurrence fiscale a un effetmodérateur sur le niveaumoyen des impôts; pour lagauche, la concurrence fiscalene profite qu’à une minorité degros contribuables.

«La course à la baissed’impôts fait le jeu des superriches et des multinationales,affirme le socialiste Hans-Jürg

Fehr. Les perdants sont la gran-de majorité des petits etmoyens revenus ainsi que les

PME.» Réponse de la libérale-radicale genevoise MartineBrunschwig Graf: «Il ne faut passtigmatiser les contribuablesqui créent de la richesse.»

Seuls douze cantons, tous alé-maniques, sont concernés parles taux d’imposition fixés parl’initiative. Le rapporteur de lacommission Jean-FrançoisRime (udc/FR) appelle à regar-der au-delà de cette arithmé-tique cantonale. «L’initiative neserait pas néfaste seulementpour les petits cantons de Suis-se centrale qui cherchent àaméliorer leur situation finan-cière en pratiquant une poli-tique fiscale attrayante pour lesrevenus élevés. Elle nuirait àl'ensemble du pays en rédui-sant son attractivité sur le planfiscal.» Le grand argentierHans-Rudolf Merz la juge d’au-tant plus inutile que la nouvelle

péréquation en vigueur depuis2008 permet déjà de réduire lesdistorsions entre les cantons.Selon lui, le système de com-pensation pour les cas de ri-gueur serait même particuliè-rement efficace.

Les risques de délocalisa-tion sont aussi diversement ap-préciés. La droite craint le dé-part à l’étranger de richescontribuables alors que le po-piste vaudois Josef Zisyadis esti-me que l’initiative mettra fin auchantage des entreprises. «Audébut des années 2000, rappel-le-t-il, la société Algroup a me-nacé les autorités valaisannesde fermer son usine de produc-tion d'aluminium de Steg si lesimpôts de cette dernière n'é-taient pas allégés. La menaces'est révélée efficace. Le Gou-vernement valaisan a accédé àl'essentiel des demandes de lamultinationale.» I

Les impôts dégressifs mis enplace par le canton d’Obwaldavaient fait scandale. KEYSTONE

EN BREF

PASTEUR ACQUITTÉABUS SEXUELS Le Tribunalde district de Zofingue (AG) aacquitté hier un pasteur de48 ans accusé d’abus sexuelssur sa fille. Le président du tri-bunal a fait valoir qu’il n’y avaitpas suffisamment d’indices etaucune expertise médicalepour attester la véracité desfaits reprochés. ATS

CHUTE MORTELLEVALAIS Le corps d’un hommede 61 ans domicilié à Zurich aété retrouvé mercredi sur l’al-page Bel, en dessous d’unchemin de randonnée dans larégion de Blatten bei Naters. Ila glissé sur un terrain imprati-cable et mouillé et fait unechute mortelle d’environ 60 m.Selon les premiers élémentsde l’enquête, l’homme a quittéson chalet lundi pour se rendreen plaine. Le brouillard l’auraitempêché de trouver le sentiertouristique, a indiqué hier laPolice valaisanne. ATS

Perdants et gagnants d’un sale accordUBS • L’UDC a fini par baster. Après des heures de débats, l’accord signé avec les Etats-Unis est accepté,sans référendum ni réglementation sur les bonus. Au jeu du «qui perd gagne», c’est la bouteille à l’encre.

MAGALIE GOUMAZ

La séance de gymnastique est fi-nie. Il n’y aura pas de référendum,ni de réglementation sur les bonusou encore la taille des entreprises.Le Conseil national a accepté deratifier l’accord tel qu’il a été signéen août dernier par la Suisse et lesEtats-Unis pour régler le différendà propos de l’UBS.

En s’abstenant, la majorité del’UDC a permis à l’accord de pas-ser la rampe par 81 oui contre 63non. La droite et l’économie respi-rent, eux qui prédisaient la foudreau cas où la Suisse n’honoreraitpas son engagement. Ont-ils ga-gné pour autant? Non. ChristianLüscher (plr/GE) avoue: «On a re-collé les pots cassés. Personne n’asouri en pressant sur le boutonvert car on avait le choix entre fai-re quelque chose de mal ou de trèsmal.»

La droite a fermé les yeuxNéanmoins, la droite portera

désormais la responsabilité decet accord. Plus encore, elle de-vra assumer son refus de profiterde l’occasion pour imposer desrègles plus strictes à la place fi-nancière. Elle ne voulait pas decette «minestrone», selon le ter-me utilisé par Christophe Dar-bellay, président du PDC. Mais laperspective d’une réglementa-tion en la matière est actuelle-ment autant du ressort de l’astro-logie que de la politique.

Et un autre danger plane déjà,soit une éventuelle gangrène àd’autres banques que l’UBS. Unpassage de l’accord, très peu com-menté jusqu’à maintenant, faitparticulièrement frémir les obser-vateurs. Il stipule que la Confédé-ration se tient à la disposition desautorités fiscales américainespour examiner et traiter des de-mandes d’entraides administra-tives complémentaires «si ces de-mandes se fondent sur unensemble de circonstances et defaits équivalant à ceux de l’affaireUBS».

Vers une affaire UBS bis? Enavril dernier, les Etats-Unis an-nonçaient déjà une nouvelle sériede plaintes, sans préciser quellesétaient les banques visées. Onpeut également imaginer qued’autres pays, notamment eu-ropéens, aient quelques jalousies

et réclament de la Suisse un traite-ment similaire.

Les blochériens bastentDans tous ces cas, la droite

sera montrée du doigt, UDC com-prise. Ses contorsions marquerontl’histoire de cette ratification. Pen-dant des mois, les blochériens neveulent rien entendre de cet ac-cord. A quelques jours de la ses-sion parlementaire, ChristophBlocher lui-même vient expliquerà la presse qu’il vaut mieux dire«oui» à l’accord que laisser lagauche imposer ses conditions.Derrière son dos, on voit que desmembres du parti en avalent leurcravate.

Nouveau retournement de si-tuation le 8 juin: l’UDC rejettequand même l’accord car une deses exigences antifiscales n’est pasremplie. Deux motions lui déplai-

sent. Le 15 juin, la situation n’a paschangé, mais l’UDC vote cette foisl’accord en le soumettant au réfé-rendum facultatif. Hier matin en-fin, nouveau tour de magie, lesblochériens bastent. Ses élusreçoivent un ordre de marche de ladirection: s’abstenir dans l’intérêtdu parti.

L’UDC pourra toujours direqu’elle n’a pas voté pour l’accord.Reste que son abstention a permisà l’accord de passer la rampe ethier, ses représentants sous laCoupole n’étaient pas fiers de cet-te approbation silencieuse. «Ça vaêtre difficile à communiquer», re-connaît le Fribourgeois Jean-François Rime, qui parle d’un«compromis de bas étage».

La gauche larguéeLa gauche n’aura pas à porter

les éventuelles conséquences d’un

refus de l’accord. Elle n’aura pasnon plus à expliquer en quoi saposture était différente de celle del’UDC puisqu’elle s’est retrouvéebien seule dans le camp du «non».Seule et désarmée. Aucune de sespropositions n’a passé la rampe.L’UBS aura eu tout ce qu’elle vou-lait des parlementaires, en plusd’avoir échappé à une Commis-sion d’enquête parlementaire.

Président du PS, Christian Le-vrat n’a pas manqué une occasion,durant toute la session, pour rele-ver la soumission de la droite aulobby de la finance. «La droitesous-estime la colère de la popu-lation. Elle s’est imposée, mais elleva se retrouver piégée. Ce débat apermis de clarifier les fronts, il afait tomber les masques», estime-t-il. Un des thèmes phares de lacampagne pour les élections fédé-rales de 2011 est tout trouvé! I

Ouf de soulagement hier pour les ministres Merz et Widmer-Schlumpf: l’accord UBS avec Washington est finalement approuvépar le parlement. KEYSTONE

À BRUXELLES, ONBOIT DU PETIT-LAITA la Commission européenne, où l’on netient pas le secret bancaire en haute estime,on boit du petit-lait après la décision, hier,du Conseil national. «La Commission n’apas pour habitude de commenter desaccords entre des pays tiers», non-membres de l’Union européenne, a com-menté hier la porte-parole du commissaireà la Fiscalité, Algirdas Semeta.Mais quand même: «De façon plus géné-rale, la Commission est toujours satisfaitede constater des progrès en matière d’é-changes d’informations dans le domainefiscal. L’Union soutient la coopération surl’échange d’informations à l’échelle interna-tionale, conformément aux principes de labonne gouvernance» fiscale, qu’elle essaieégalement d’imposer à la Suisse. Elle militeouvertement en faveur de l’abolition dusecret bancaire, à une échelle aussi largeque possible, et n’évitera pas ce sujet lors-qu’elle ouvrira des négociations avec laSuisse sur la révision de la réglementationeuropéenne sur la fiscalité de l’épargne.Juridiquement, l’accord UBS n’affecteratoutefois pas immédiatement les relationsentre la Suisse et l’UE, Berne s’étant déjàengagée vis-à-vis des Vingt-Sept à appli-quer les normes de l’OCDE en matière d’é-change d’informations sur demande.

TANGUY VERHOOSEL

LE BLUES DE PERRINLe Neuchâtelois Yvan Perrin restera-t-ilvice-président de l’UDC? Car c’est peu direqu’il est amer. «Je ne comprends pas monparti», lâche-t-il à l’issue du vote, révoltéque l’UDC ait contribué à faire «cette tacheindélébile sur le drapeau suisse». Pour lui, leseul principe de la rétroactivité d’une loi estimpensable. «Et en plus, on a accepté que lepeuple soit muselé puisqu’on ne lui offremême pas l’occasion de se prononcer parréférendum.» Yvan Perrin fait ainsi partie decette minorité d’UDC à n’avoir pas suivi larecommandation de la direction du partidemandant à ses élus de s’abstenir.Dans les rangs de l’UDC, trois personnesont accepté l’accord, le SchaffhousoisThomas Hurter et les deux Vaudois GuyParmelin et Pierre-François Veillon. Qua-torze l’ont refusé. Parmi les Romands, outreYvan Perrin, on trouve Dominique Baettig,Oskar Freysinger, Yves Nidegger et AndréReymond. Les autres se sont abstenus.

MAG

Page 8: Le courrier -cinéma turc

LE COURRIERLA LIBERTÉ • VENDREDI 18 JUIN 2010

8 SUISSE

Les illusions perdues des NigériansREQUÉRANTS

D’ASILEDe Lagos à Chiasso, ils sont toujours plus nombreux à demander l’asile en Suisse. Et se défendent énergiquement de vendre de la cocaïne. Reportage.

NICOLE DELLA PIETRA, CHIASSO

Gravement malade, entre la vie et lamort, une petite Afghane de 14 ans aété livrée in extremis récemment parles douaniers de Chiasso aux respon-sables du CEP (Centre d’enregistre-ment et de procédure), situé àquelques pas de la frontière italo-suisse. Face à la gravité de son état,une équipe médicale tessinoise a or-donné son transfert d’urgence auKinderspital de Berne, où l’a accom-pagnée son frère âgé de 15 ans, quifaisait route avec elle. Un cas huma-nitaire dramatique, déchirant, et fortheureusement, plutôt rare aux fron-tières helvétiques.

Tuer l’attenteCe qui est nettement moins rare

par contre, ce sont les arrivées – par-fois massives – de jeunes Nigérians,pour demander l’asile en Suisse. Encette fin d’après-midi, ils sont plu-sieurs dizaines réunis aux abordsd’un petit parc, coincé entre des im-meubles locatifs d’un quartier popu-laire de Chiasso. Certains sont arrivésil y a quelques jours, parfois une se-maine ou deux. Pour passer le tempset faute de places suffisantes dans lesprogrammes d’occupation et debénévolat organisés par la directiondu CEP de Chiasso, ils attendent, ba-vardent, certains en sirotant des ca-nettes de bière achetées au super-marché, juste en face.

Quelques passants leur jettent uncoup d’œil furtif. Seul un vieux mon-sieur s’arrête un instant pour les sa-luer avant de repartir. Pendant cetemps, non loin de là, à la gare inter-nationale, d’autres requérants sesont installés par petits groupes, çà etlà à l’entrée de l’édifice et le long duperron.

Afflux massifL’heure du souper, servi au CEP à

18 h, approche. L’enceinte du centrese trouve à l’extrémité sud de l’aire dela gare et surplombe la douane rou-tière, elle-même située à quelquescentaines de mètres de l’autorouteA2. Les requérants affluent vers legrand portail de fer, à commandeélectrique, surveillé en permanencepar des agents de sécurité du CEP.

Passage obligé au détecteur demétal et à la fouille des poches. Unjeune Maghrébin à l’œil vitreux et àl’haleine chargée, doit consigner sacanette à un agent. Parfois, les sur-

veillants découvrent de petitesquantités de marijuana ou de cocaï-ne à l’intérieur du centre. De ladrogue qui n’est pas forcément liéeaux requérants nigérians. D’ailleurs,ces derniers ne posent pas plus deproblèmes que les demandeursd’asile d’autres nationalités. «Aucontraire. C’est surtout leur nombrequi pose plutôt problème. L’aug-mentation des arrivées est impor-tante», relève Antonio Simona,directeur du CEP.

De Lampedusa à ChiassoSur les quelque 190 requérants

hébergés à Chiasso, plus de la moitiéprovient du Nigeria. Tous sont deshommes âgés entre 20 et 35 ans envi-ron. Les autres sont originaires duMaghreb, de Géorgie, quelques-unsdu Moyen-Orient. «Avant-hier, prèsd’une quarantaine d’entre eux sontarrivés à la frontière en moins de 48heures. Ils ont spontanément de-mandé l’asile aux gardes-fron-tières», explique Antonio Simona.

Cet épisode illustre l’afflux expo-nentiel de requérants nigérians à lafrontière sud du pays. Actuellement,

c’est au Tessin, que la pression migra-toire se fait le plus sentir. «Hormisune baisse des arrivées aux alentoursde Noël, l’arrivée de Nigérians n’apratiquement pas cessé d’augmenterces derniers mois. Ils arrivent sanspapiers mais connaissent apparem-ment mieux que nous ne le pensons,les rouages de l’asile en Suisse», esti-me Antonio Simona.

Tous ont suivi le même parcours:«Nous sommes allés en Libye pourprendre un bateau à destination deLampedusa. Je suis resté près de deuxans en Italie. Mais là-bas, on refusaitsystématiquement de me fournir despapiers et du travail et la policen’arrêtait pas de nous harceler», ex-plique Kingsley, 24 ans, vêtu de blanc,look de rappeur, ostentatoire croix decristal «Swarowski» autour du cou etgros «diamant» accroché à l’oreille.

«La Suisse, c’est mieux»Il affirme avoir pris sa décision de

quitter l’Italie pour la Suisse aprèsavoir appelé l’un de ses «brothers»,installé en Romandie. «Il m’a dit:viens, tu verras que c’est mieux ici!On te traitera comme il faut, tu rece-

vras de la nourriture, de l’argent et tupourras t’arranger pour resterquelques mois ou quelques années.»

Comme lui, ses compatriotes ontséjourné parfois plusieurs mois, voireplusieurs années en Italie, avant d’ar-river à la frontière italo-suisse. «J’enavais assez de vendre des fazzoletti(mouchoirs en papiers à 5 euros le sa-chet), et de passer mes nuits à dormirpar terre dans la gare de Rome», ex-plique Melwin, 23 ans. «Maintenant,je veux un vrai travail et une bellemaison. En Italie, tu peux crever, per-sonne ne te donne rien. Ici, nousavons tout, et c’est dans ce pays que jeveux rester», renchérit son ami, aveclequel il est arrivé à Chiasso quatrejours plus tôt.

Lorsqu’on leur fait remarquerque la Suisse soupçonne les requé-rants nigérians de venir en Suissepour vendre de la cocaïne, certains sefâchent: «Est-ce que les gens quinous accusent de vendre de la droguesavent faire la différence entre unNigérian et un autre Africain? Et tousles Blacks ne sont pas des dealers:comment se permettent-ils de diredes choses pareilles?» I

La loi sur l’asileinapplicable«Pourquoi ce pays ne voudrait-il pas nous venir en aide, nousdonner de l’espoir, une meilleu-re vie? Nous souffrons, vous sa-vez. Nous n’avons pas choisi devivre ainsi. Mais si on abandonnequelqu’un à son propre sort, sion le laisse dans la rue, il fautbien qu’il fasse quelque chosepour se nourrir, pour sur-vivre…», lâche Lawrence, 26ans.

Une allusion lourde de sens.Mais comme lui, ses camaradesrejettent les soupçons de traficde stupéfiants. Tous assurentvouloir seulement «un bon tra-vail et une belle maison». Dansleurs témoignages, la notion de«péril» revient souvent.

«Ma vie est en danger, je n’aipas eu d’autre choix que dequitter le Nigeria», affirme Da-niel, 29 ans, qui se déclarefootballeur professionnel.Quel genre de danger? Les ex-plications sont vagues et peucohérentes.

«D’après ce que nous ra-content ces gens, ils seraientpersécutés par des rites vau-dous ou autres dangers de cettenature. Il est clair qu’ils n’en-trent pas dans le champ d’ap-plication de la loi sur l’asile,comme ce serait le cas pourd’autres candidats provenantde zones en crise de l’Afriquede l’Est», constate Antonio Si-mona, directeur du Centred’enregistrement et de procé-dure (CEP) de Chiasso.

Aucun des Nigérians ac-cueillis à Chiasso ne veut en-tendre parler de retour au pays.«J’ai un diplôme en comptabi-lité et en informatique. Je suiscapable de travailler. Il fautseulement que l’on me donneune chance, pour que j’aie unevie meilleure», supplie Martin,28 ans. Ces prochains jours, ilsquitteront le Tessin pour re-joindre d’autres cantons en at-tendant leur très probable ra-patriement et pendant cetemps, de nouveaux candidatsarriveront à Chiasso. NDP

A la gare internationale de Chiasso, les requérants s’installent çà et là le long du perron ou sur les bancs de la salle d’attente. JACEK PIOTR PULAWSKI

RECHERCHE

Une publication accessiblesur l’extrémisme de droiteUne nouvelle publication duService de lutte contre le racis-me (SLR) condense les re-cherches historiques sur l'ex-trémisme de droite en Suisse.Le but de la brochure est deprésenter au public le résultatde ces travaux sous une formecondensée et accessible. DamirSkenderovic, professeur d’his-toire contemporaine à l’Uni-versité de Fribourg, a assuré lepilotage du projet, se référantaux résultats d’investigationsmenées en Suisse et en Europe.

Associé au politologue del’Université de Neuchâtel Gian-ni D’Amato, le professeur àl’Université de Fribourg avaitprésenté en 2007 les résultatsd’une étude historique menéesur le sujet dans le cadre duProgramme national de re-cherche (PNR 40+) intitulée

«Extrémisme de droite - causeset contremesures». Ces travauxmontrent que, depuis lesannées 60, les partis populistesde droite influencent la poli-tique migratoire de la Suisse.Dès 1991, l’Union démocra-tique du centre a fait main bas-se sur cette thématique, sup-plantant les petites formationspopulistes de droite.

La publication du SLR proposeun aperçu de l'histoire de cephénomène et des différentesformes qu'il revêt dans le pays.L'étude décrit aussi les mesuresprises par la Confédération, lescantons, les communes et lasociété civile pour lutter contrel'extrémisme de droite et com-pare la situation de la Suisseavec celle des autres pays.

PAS/ATS

ARMES À LA MAISON

Feu nourri contre l’initiative de la gaucheLe Conseil national va très cer-tainement rejeter aujourd’huil’initiative visant à interdire lesarmes militaires à domicile. Ladroite est montée à la tribunehier pour dire tout le mal qu’el-le pense de ce texte, qu’elle ac-cuse de jouer sur les émotions.

Lancée par la gauche, desorganisations féminines et desassociations de prévention dusuicide à la suite de plusieursfaits divers tragiques, l’initiati-ve «pour la protection face à laviolence des armes» veutrendre obligatoire le dépôt desarmes d’ordonnance dans lesarsenaux. Elle interdit égale-ment la conservation des fusilsd’assaut après la fin des obliga-tions militaires.

Le but est de retirer de la circu-lation les 1,7 million d’armesactuelles ou anciennes del’armée afin de diminuer les

risques de suicides et demeurtres, a expliqué ChantalGalladé (ps/ZH). «Lorsque desvies humaines sont en jeu, onne peut pas éviter les émo-tions», a-t-elle prévenu.

Chaque année, les armes mili-taires causent la mort de 300personnes en Suisse, ont relevéde nombreux orateurs socia-listes et verts. Selon les étudesqu’ils ont citées, avoir accès à

une arme rend le passage à l’ac-te beaucoup plus facile, en par-ticulier dans les cas de suicidesimpulsifs. Et avec un fusil ou unpistolet, les chances de surviesont très minces. Endiguer lenombre d’armes à feu permet-tra aussi de réduire le potentielde violences domestiques,dont les femmes sont les pre-mières victimes.

Des arguments qui n’ont pasdu tout été entendus par lecamp bourgeois. «C’est uneillusion de croire que si on di-minue l’accessibilité des armesà feu on améliorera la sécurité»,a estimé Toni Bortoluzzi(udc/ZH). Et son collègue departi Dominique Baettig (JU)d’affirmer que le processus desuicide «n’est que rarement im-pulsif» mais «répond à un scé-nario préparé des années àl’avance». ATS

La droite tire sur l’initiative visant à interdire l’arme militaireà domicile. KEYSTONE

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LE COURRIERLA LIBERTÉ • VENDREDI 18 JUIN 2010

9HISTOIRE VIVANTE

De Gaulle, la voix qui a sauvé la FranceAPPEL DU 18 JUIN • La France libre est née il y a septante ans jour pour jour avec l’appel du général de Gaulle.«Mais d’abord dans l’indifférence»,estime Jean-Louis Crémieux-Brilhac. Ce témoin décrypte le mythe du discours.

PROPOS RECUEILLIS PAR

THIERRY JACOLET

François Mau-riac a écritavec un cer-tain sens de laprémonition:«Quand deGaulle ne sera

plus là, il sera là encore.» Qua-rante ans après sa mort, il n’ajamais autant fait l’actualité:livres, documentaires, commé-morations... On le retrouvemême dans les porte-monnaie:20 millions d’exemplaires depièces de 2 euros à son effigieviennent d’être tirées enFrance.

Avant d’être un visage etune stature – deux mètres decuirasse droite et inflexible –,Charles de Gaulle a d’abord étéune voix. Celle de l’espoir pourune population française trau-matisée par la débâcle de mai-juin 1940.

C’est sur les ondes de laBBC que le sous-secrétaired’Etat à la Défense nationale alancé ses appels à poursuivre lecombat et à résister à partir dejuin 1940. Le 18, il prend pour lapremière fois le micro: la Francelibre est née. «Dans la mémoiredes Français, c’est une desgrandes dates, la dernière gran-de date à ce jour», confie Jean-Louis Crémieux-Brilhac. Histo-rien de la France libre, auteurde «L’appel du 18 juin» (Ed. A.Colin, 2010), ancien engagédans les Forces françaises libresdès 1941, il décrypte le mythede ce discours majeur du hautde ses 93 ans.

Quelle est la portée de l’appelaujourd’hui?J.-L. Crémieux-Brilhac: Il atoujours une portée symbo-lique dans l’inconscientfrançais. Il est acte fondateurcar il est le point de départ del’action de la France libre et

d’une partie de la résistance. Ilreste un modèle de lucidité, decourage, de refus de la défaite.Il a une vertu stimulante. L’ap-pel et l’action de la résistanceintérieure ont effacé ce qu’il yavait d’humiliant dans la rési-gnation de 1940. Cet appel estfait de raisonnement, de lo-gique. C’est une démonstra-tion militaire. Mais en mêmetemps c’est le fait d’un vision-naire qui est convaincu que lesEtats-Unis et l’Union sovié-tique entreront en guerre.

Il s’en est pourtant fallu de peuque l’appel tombe à l’eau...De Gaulle a parlé de justesse le18 juin. Le Cabinet de guerre an-glais s’était opposé à ce qu’ils’exprime. C’est le premier mi-nistre Winston Churchill qui adonné le feu vert une heureavant. Jusqu’à la signature del’armistice le 22 juin, on n’a plusautorisé de Gaulle à parler. Il est

vrai que les Anglais étaient mé-fiants et en pleine pagaille.Quand de Gaulle est arrivé le 17juin, les Anglais espéraient en-core maintenir le maréchal Pé-tain, chef d’Etat, dans la guerreet voulaient éviter à tout prixque la flotte française ne tombeentre les mains allemandes. Ilfallait engager une négociationacharnée auprès de Pétain, et deFrançois Darlan, chef de la Mari-ne française, à Bordeaux. DeGaulle était un empêcheur detourner en rond et risquait decompliquer ces négociations.

L’appel a-t-il été perçu comme unévénement majeur à l’époque?Non, c’était une initiative mar-ginale – mûrement réfléchie delongue date – qui a exaltéquelques-uns, qui a été ac-cueillie avec sympathie par leplus grand nombre et qui dansl’ensemble a été considéréeavec indifférence dans l’im-mense pagaille et le traumatis-

me de l’époque. Le maréchalPétain apparaissait encorecomme le sauveur. L’appel a étéreçu avec scepticisme et pour laplupart avec indifférence.

Les Français ont-ils été nombreuxà l’entendre?Très peu de Français l’ont en-tendu. Il faut savoir qu’il n’yavait que 5 à 6 millions depostes récepteurs en France.En outre, l’armée se battait ouétait prisonnière et 8 millionsde Français se trouvaient enexode sur les routes. L’appel aété reproduit ou résumé dansbon nombre de journaux desrégions non occupées le lende-main. Puis, de Gaulle a fait en-core cinq appels en juin et sixen juillet.

Et vous, comment avez-vous vécul’appel de de Gaulle?J’étais en Allemagne aprèsavoir été fait prisonnier durantles combats. J’ai eu connais-sance de l’appel quand je suisarrivé en Angleterre à la fin1941-début 1942. L’esprit de laFrance libre était soulevé parune passion extraordinaire.J’en garde un souvenir exalté.C’était notre jeunesse. On avaitla mission de délivrer la France.On admirait de Gaulle.

Ce discours a-t-il joué un rôlefédérateur pour la population faceà l’occupant?Non. On ne peut pas dire qu’il aété l’instigateur des mouve-ments de résistance dans lapremière phase. A partir de

1942, la conjonction s’est faite.La résistance intérieure desdeux premières années a étéune résistance autochtone cer-tainement stimulée par le faitque l’Angleterre résistait, queles émissions quotidiennes dela BBC prouvaient qu’il y avaitune action militaire extérieurevigoureuse contre les Alle-mands, qu’il y avait ce généralde Gaulle.

Comment a été construit le mythede cet appel?De Gaulle lui-même aconsidéré que l’appel du 18juin était un acte fondateur del’action libératrice de la France.Le discours a été connu peu àpeu par de nombreux Françaisdu fait des appels successifs, du

bouche-à-oreille, des articlespubliés dans la presse françaiseou des émissions de la radio al-lemande dénonçant «le généralfélon». Progressivement, etpour beaucoup grâce à la BBC,de Gaulle est devenu un sym-bole entouré d’autant plus demystère que son nom était prédestiné.

Avez-vous rencontré de Gaulle?Oui, à plusieurs reprises. Il réu-nissait de temps en temps lesofficiers et j’ai dîné un jour aveclui en tête-à-tête. Il avaitquelque chose de souverain.C’était impressionnant de faci-lité et d’affabilité de la part decet homme habituellement rai-de et hautain. Il y avait deux deGaulle. I

«Ici Londres, les Français parlent aux Français»PASCAL FLEURY

L’appel du 18 juin 1940 de Charles deGaulle, diffusé par la BBC, ne fut quela première salve d’une longue et im-pitoyable «guerre des ondes», menéedepuis Londres par une poignée decombattants de la France libre.Chaque soir à 20 h 30, pendant plus dequatre ans – du 19 juin 1940 au 24 oc-tobre 1944 – «Radio Londres» a été lavoix de la liberté. Au travers d’édito-riaux, de chroniques, de «messagespersonnels», de sketches et de chan-sons, les «soldats du micro» ont luttéinlassablement contre l’ennemi, re-donnant peu à peu courage à la France occupée.

L’émission radio, d’abord baptisée«Ici la France», puis renommée «LesFrançais parlent aux Français» dèsseptembre 1940, était dirigée parJacques Duchesne, alias Michel Saint-Denis, qui animait auparavant unetroupe de théâtre à Londres. Plusieursvoix se joignent à lui, qui deviendrontcélèbres: Maurice Schumann, porte-parole du général, le professeur RenéCassin, l’agencier Pierre Bourdan, le

Charles de Gaulle au micro de la BBC en 1941. En quatre ans, le chef de la France libre va s’exprimer à 67 reprises sur «Radio Londres».FONDATION CHARLES DE GAULLE, IN «DE GAULLE ET LES FRANÇAIS LIBRES», ED. ALBIN MICHEL/DR

MYSTÈRE DAKARAprès l’appel du 18juin, de Gaulle lançad’autres appels enseptembre devantDakar, pourconvaincre lesvichystes d’Afriqueoccidentale de serallier à la Francelibre. L’expéditionfut un échec. A lirevendredi 25 juindans «La Liberté».Sur RSR1, suite dudossier sur «L’Auto-rité», dès lundi.

SEMAINE PROCHAINE

Le 18 juin 1940, très peu de Français ont entendul’appel de de Gaulle

JEAN-LOUIS CRÉMIEUX-BRILHAC

«roi du loufoque» Pierre Dac dès1943, ou encore le poète surréalisteBrunius. Le général de Gaulle s’yexprimera à 67 reprises. On n’ou-bliera pas le journaliste et artisteJean Oberlé, à qui l’on doit la ritour-nelle «Radio-Paris ment, Radio-Pa-ris ment, Radio-Paris est alle-mand», chantée au rythme de «LaCucaracha». Elle servira de géné-rique de fin à l’émission.

Peu à peu, «Radio Londres» va de-venir une arme de guerre essentiel-le, avec des chroniques au ton tou-jours plus virulent et des consignesprécises à l’intention des patriotes.Il s’agit de soutenir le moral desFrançais, de harceler Vichy, de réta-blir la vérité face à la propagandenazie, de mobiliser finalement lesforces vives, en 1944, en vue du dé-barquement. Les émissions étaientsoumises à la censure militaire.Quand un invité peu familier desservices de la BBC s’exprimait àl’antenne, un officier britanniquetenait en permanence une manetteau studio, prêt à couper le micro.

Aujourd’hui, de ce combat desondes, la mémoire collective a sur-tout retenu ces «messages person-nels», codés à l’intention du ma-quis et des réseaux clandestins.Comme le fameux vers de Verlaine«Les sanglots longs des violons del’automne...», qui avertissait les résistants du débarquement immi-nent en Normandie. Ces messagescodés, diffusés dès septembre 1941sur une idée de l’agent secretfrançais Georges Bégué, ont permisde transmettre avec succès des mil-liers d’informations et ordres decombat à la résistance. I

POUR EN SAVOIR PLUS

«Les Français parlent aux Français»,1er tome (1940-1941), présenté par JacquesPessis, Ed. Omnibus, 2010.«La Bataille de Radio Londres», JacquesPessis, Ed. Omnibus, 2010.«De Gaulle et les Français libres», EricBranca, Ed. Albin Michel, + DVD, 2010.«Les Rebelles de l’An 40», Georges-MarcBenamou, Ed. Laffont, 2010.«Dictionnaire de la France libre», sous ladirection de F. Broche, G. Caïtucoli et JF. Mu-racciole, Ed. Laffont, 2010.DR

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LE COURRIERLA LIBERTÉ • VENDREDI 18 JUIN 2010

10 ÉCONOMIE

BANQUE NATIONALE SUISSE

La BNS relève sa prévision de croissanceS’exprimant hier à Genève, leprésident de la Banque nationa-le suisse (BNS) Philipp Hilde-brand a livré son appréciationde la situation économique etmonétaire ainsi que son rapportsur les banques suisses et la sta-bilité financière.

POLITIQUE MONÉTAIRE LaBNS maintient le cap expan-sionniste de sa politique moné-taire. Le loyer de l’argent conti-nuera à évoluer à un niveauhistoriquement bas. Une pers-pective qui va soutenir la repri-se économique amorcée il y aun an au sortir de la crise finan-cière. Il y a trois mois à peine, laBNS n’envisageait qu’unecroissance du Produit intérieurbrut (PIB) de 1,5% en 2010.

Philipp Hildebrand s’estvoulu rassurant par rapport àl’affaiblissement de l’euro faceau franc. «Le phénomène pèsecertes sur les exportations, maiscelles-ci sont soutenues par unedemande étrangère croissante»,a relevé le président de l’institutd’émission. La reprise de l’éco-nomie mondiale est forte dans

les pays émergents et les Etats-Unis confirment leur redresse-ment, a constaté le successeurde Jean-Pierre Roth. Bémol: lazone euro où l’activité demeuremodeste, sur fond de crise de ladette publique, en Grèce notam-ment, et d’austérité budgétaire.

CROISSANCE La dévalorisa-tion de l’euro devrait doper lesexportations des pays de la zone,notamment l’Allemagne. Et parcontrecoup aider la Suisse, pourqui son voisin constitue le pre-mier débouché de ses livraisonsà l’étranger. Philipp Hildebranda par ailleurs écarté tout risquedéflationniste en Suisse.

En matière de prix toujours,la BNS table sur une accéléra-tion de l’inflation, à 0,9% en2010, puis à 1% et 2,2% les deuxannées suivantes. L’occasionpour Philipp Hildebrand derappeler sa détermination àsauvegarder la stabilité desprix, en cas de valorisation ex-cessive du franc.

RÉSERVES DE DEVISES Nou-veau membre de la direction,

Jean-Pierre Danthine a décritl’impact des interventions de labanque centrale pour limiterl’appréciation à des plus hautsniveaux historique du franc vis-à-vis de l’euro. La pratique a faitgonfler les réserves en devises àplus de 230 milliards de francsdepuis décembre 2009.

L’augmentation de 135 mil-liards de francs traduit le recoursà une politique monétaire nontraditionnelle, avec pour consé-quence l’accroissement de lataille du bilan de la BNS. Les de-vises acquises ont été investiesen papiers-valeurs, sans pour au-tant entraîner de pertes depuis ledébut de l’année, a dit le Vaudois.

STABILITÉ FINANCIÈRE Pu-bliant son rapport sur la stabilitéfinancière, la banque centrale amis en garde contre les dangersinhérents à la vigoureuse crois-sance du crédit hypothécaire(+5,2% à 724,8 milliards rienqu’en 2009). Sans tirer la sonnet-te d’alarme, le phénomènepourrait mettre à la peine cer-tains établissements. Le vice-président Thomas Jordan a dé-

ploré l’assouplissement descritères d’octroi des crédits. Desbanques cantonales, Raiffeisenet régionales représentant 20%des acteurs du marché ont faitmonter à 20% le taux des ré-gimes d’exception (par exemplepour les fonds propres).

Une pratique potentielle-ment dangereuse dans la pers-pective inéluctable de haussesdes taux. D’entente avec l’Auto-rité de surveillance des mar-chés (FINMA), la BNS va inves-tiguer plus en profondeur pourramener sur le droit chemindes banques qui ont exploité àfond le bas niveau historiquedes taux hypothécaires. ATS

Philipp Hildebrand entrevoit l’avenir avec optimisme. KEYSTONE

FUSION RATÉE

Un nouveau patron prend la tête de Sunrise Christoph Brandquitte avec effetimmédiat la direc-tion de Sunrise aprèsl’échec de la fusionavec Orange pour re-prendre les rênes dela société saint-gal-loise Adcubum. L’Al-lemand Oliver Steillui succède à la têtedu deuxième opéra-teur de télécommu-nications du pays.

Christoph Brand, 40 ans,avait prévu de quitter Sunriseaprès la fusion avec Orange.Toutefois, la décision des deuxopérateurs de renoncer définiti-vement à leur union au débutjuin après le veto de la Commis-sion de la concurrence (Comco)a quelque peu modifié ses plans,celui-ci décidant de rester à latête de l’opérateur jusqu’à cequ’un successeur lui soit trouvé.

Dans son verdict, la Comcoavait fait valoir que le duopoleconstitué par Orange-Sunrised’une part et Swisscom de l’autre

aurait empêché toute concur-rence effective. La nouvelle en-tité aurait détenu environ 40%du marché, et Swisscom 60%. Legendarme de la concurrence aen substance estimé qu’il auraitété plus avantageux pour lesdeux opérateurs de maintenir unniveau de prix élevé que de s’at-taquer chacun à son concurrentdans le but de lui prendre desparts de marché. Sous la direc-tion de Christoph Brand, Sunriseest parvenu à concrétiser sonchangement de stratégie initiéen 2007, malgré la crise. ATS

Oliver Steil (à droite) succède à ChristophBrand. KEYSTONE

EN BREF

RETOUR À LA CROISSANCE INDUSTRIE L’industrie suissea marqué un retour à la crois-sance en début d’année, aprèscinq trimestres consécutifsdéprimés. La production s’estaccrue de 5,3% au cours du 1er

trimestre 2010 par rapport à lamême période de l’annéeprécédente. Les chiffres d’af-faires sont aussi repartis à lahausse avec une progressionde 3,1%. Les entrées de com-mandes ont fortement aug-menté (+ 13,1%). ATS

MEILLEURE PROTECTIONPOUR LES DOMESTIQUES TRAVAIL Les membres de laconférence internationale dutravail ont accepté hier àGenève le principe d’élaborerune convention internationalepour renforcer la protectiondes travailleurs domestiques.Le traité devrait être adoptél’année prochaine. ATS

UBS SUPPRIME 25 POSTESÀ LA SUITE DE L’AMNISTIE TESSIN Suite aux retombéesde la troisième amnistie fiscaleitalienne, UBS supprime25 emplois au Tessin. Dix-septemployés seront mis au béné-fice de la retraite anticipée, leshuit autres bénéficieront d’unplan social. ATS

LE GROUPE LAGARDÈREPRÊT À DISCUTER VENTE DU «MONDE»Lagardère s’est déclaré hierprêt à discuter d’une cessionde ses participations dans legroupe Le Monde. En particu-lier avec Orange (France Télé-com), indique un porte-parolede Lagardère SCA. ATS/AFP

L’ESPAGNE ÉMET POUR3,479 MILLIARDS D’EUROS OBLIGATIONS Le Trésorespagnol a réussi à émettrehier pour 3,48 milliards d’eu-ros (4,79 milliards de francs)d’obligations à 10 et 30 ans,dans le haut de la fourchettede ses objectifs. Mais Madridl’a fait à des taux élevés, alorsque l’Espagne est sous la loupe des marchés qui doutent de sa solidité financière. ATS/AFP

Pour une filière cacao «durable» ONU • Des négociations en vue de renouveler le cadre régissant la filière cacao s’ouvrentla semaine prochaine à Genève. L’accord vise à favoriser une économie cacaoyère durable.SANDRA TITI-FONTAINE

Si la production globale de ca-cao plafonne à 3,596 millionsde tonnes en raison d’une ré-colte médiocre, la demande –concassage – connaît en re-vanche une hausse de 4%, tiréepar l’augmentation de laconsommation européenne.L’Organisation internationaledu cacao (ICCO) estime qu’ilmanquera 69 000 tonnes pourrépondre à la demande en2010, alors qu’elle excédait de67 000 tonnes en 2008-09. Desmarges promises qui attisentles convoitises.

C’est dans ce contexte tenduque s’ouvre la Conférence desNations Unies sur le cacao, du 21au 25 juin prochain à Genève. Lebut: négocier un accord interna-tional qui permettra non pas deréguler les prix du marché, maisde définir un cadre pour la co-opération et l’échange Nord-Sud en matière de commerce, dedéveloppement des marchés etde promotion de la consomma-tion du cacao. «Il s’agit de favori-ser l’obtention de prix justespour une croissance équilibréede la filière cacaoyère», souligneAlexeï Mojarov, économiste ausein de la Conférence des Na-tions Unies sur le commerce etle développement (CNUCED).Cet accord remplacera celui de 2001, envigueur jusqu’en 2012. Septième du gen-re depuis 1973, date de la création de l’IC-CO, il justifie son existence.

Durabilité, notion discutée Prévue le 19 avril dernier, cette

conférence a tourné court en raison descendres du volcan islandais et l’impos-sibilité de la plupart des délégations departiciper aux débats. Notamment la ve-nue des Africains, alors que 70% de laproduction mondiale de cacao est pro-duite au sud du Sahara. Mais elle avaitpermis d’élire l’ambassadeur de Côte-d’Ivoire auprès des Nations Unies, Guy-Alain Gauze, comme président. Unecharge qui promet d’être lourde: tous lesconférenciers reconnaissent que denombreux points cruciaux feront l’objetd’âpres discussions.

A commencer par la définition de la«durabilité», concept nouveau dans

l’accord. Selon des sources participantaux prénégociations, les pays produc-teurs – Côte-d’Ivoire, Ghana et Indonésieen tête – craindraient que l’introductiond’une notion de «développement du-rable», telle que voulue par les paysconsommateurs – dont Etats-Unis,Pays-Bas et Allemagne – soit une maniè-re déguisée de faire du protectionnisme:ils redouteraient que les importateursleur opposent le non-respect de règlesdrastiques, par exemple sur les condi-tions de travail, pour justifier leur éven-tuel refus d’acheter. Et de perdre ainsi

leur accès au marché mondial, surtoutaméricain. «Dans une certaine mesure,la prudence des pays exportateurs secomprend, estime Gauze. Mais lestextes fondateurs sur l’environnementet le développement, à savoir ceux deRio en 1992 et de Johannesburg en 2002,ont bien été adoptés par tous les paysparticipant à cette conférence. Et ils dé-finissent clairement les trois piliers detout le processus de développement: so-cial, économique et environnemental. Ils’agit d’un concept planétaire, et nonpas l’apanage de l’Occident».

Transfert de technologies Autre point sensible, l’exigence

d’une plus grande transparence écono-mique, qui vise implicitement les paysconsommateurs. En particulier la mise àdisposition des statistiques et chiffres-clés du commerce cacaoyer. Selon lescacaoculteurs, certains importateurs

asiatiques et sud-américains veulenttransformer eux-mêmes le produit enpoudre, et les cantonner à un simplerôle de cultivateur, limitant par là mêmeleur développement. Cet accord tented’y répondre en instituant la création defonds communs pour favoriser, entreautres, le transfert de technologies.

Selon leurs activités, des ONG pour-ront être invitées aux conférences inter-nationales sur le cacao. Max Havelaar aété consulté par le Secrétariat d’Etat à l’é-conomie (SECO) lors de la préparation dela position de la Suisse sur l’accord. PourDidier Deriaz, son attaché de presse, letexte n’est pas abouti. «Il manque la défi-nition de prix équitable, qui pourraitcontribuer à améliorer la situation éco-nomique des familles de producteurs».Aujourd’hui, seuls 10 à 12% du prix devente d’une tablette de chocolat en su-permarché revient au producteur, selonla CNUCED. INFOSUD

Seuls 11% du prixd’une tablette de chocolat en supermarché revientau producteur

Il va manquer 69 000 tonnes de cacao cette année pour répondre à la demande mondiale. Les prix vont donc monter. KEYSTONE

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L’Union européenne veut taxer les banques BRUXELLES • Les Vingt-Sept ébauchent une nouvelle stratégie européenne de croissance, autour de troisaxes: l’emploi, la gouvernance et la régulation. La porte des négociations d’adhésion s’ouvre à l’Islande.TANGUY VERHOOSEL, BRUXELLES

Les chefs d’Etat ou de gouvernementdes Vingt-Sept se sont prononcéshier en faveur de l’instauration dansl’Union d’une taxe sur les institutionsfinancières, afin qu’elles contribuentà payer le coût de la crise écono-mique. Cette mesure fait partie d’une«nouvelle stratégie européenne pourl’emploi et la croissance» en coursd’élaboration. Cette stratégie s’arti-cule autour de trois axes: la fixationd’objectifs chiffrés, notamment enmatière de créations d’emplois, lerenforcement de la gouvernanceéconomique dans l’UE et la régula-tion des services financiers.

Les Vingt-Sept se sont entreautres engagés à porter à 75% le tauxd’emploi des Européens âgés de 20 à64 ans, à accroître à 3% du PIB lemontant des investissements en re-cherche et développement, à réduireà moins de 10% le taux de sortie pré-maturée du système éducatif et à di-minuer la pauvreté de 20%, tout celaà l’horizon 2020.

Durcir la discipline Les leaders européens ont égale-

ment défini les principes qui de-vaient, selon eux, guider l’améliora-tion de la gouvernance économiquede l’Union – ils reviendront plus endétail sur le sujet en octobre, aprèsqu’un groupe de travail placé sousl’autorité du président du Conseil eu-ropéen, Herman Van Rompuy, auraélaboré des propositions concrètes.

Les Vingt-Sept, qui entendentconfier au Conseil européen un rôlede «gouvernement économique» – pasquestion donc de créer de nouvellesinstitutions, en particulier au sein dela zone euro – sont déterminés à durcirla discipline budgétaire au sein del’UE, en améliorant le fonctionne-ment de leur pacte de stabilité. D’unepart, les pays qui ne respecteraient pasl’obligation d’assainir leurs financespubliques seraient sanctionnés plusrapidement et sévèrement – la France

et l’Allemagne souhaitent leur retirerleurs droits de vote. D’autre part, lesprojets de budgets nationaux de-vraient être examinés au niveau eu-ropéen avant d’être soumis à l’appro-bation des parlements.

Les Vingt-Sept sont égalementtombés d’accord pour accroître la«surveillance macroéconomique» etréduire les écarts de compétitivitéentre les pays. La France, parexemple, a souvent reproché à l’Alle-magne de mener une politique de ri-gueur qui ne favorise pas la demandeintérieure et pénalise donc les entre-prises exportatrices de ses parte-naires européens.

Ils n’ont toutefois pas échappé àune certaine contradiction, à ce pro-pos: les nouvelles mesures d’austé-rité que Berlin a adoptées en vued’accélérer l’assainissement des fi-nances publiques allemandes per-mettront-elles vraiment de corrigerles déséquilibres existants?

Régulation Troisième volet de la stratégie eu-

ropéenne, la régulation des servicesfinanciers. L’Union s’est une fois deplus fait l’apôtre d’une réforme enprofondeur du système financier eu-ropéen. Elle passerait non seulementpar un durcissement de la réglemen-tation relative à la supervision desinstitutions financières, des hedgefunds, des agences de notation ouencore des ventes à découvert, maiségalement par une imposition des

banques. «Les Etats membres(de l’UE) devraient introduireune taxe sur les institutions fi-nancières afin de garantirqu’elle contribuent au coût descrises» qu’elles ont engen-drées, soulignent les conclu-sions du sommet. Seule la Ré-publique tchèque se réserve ledroit de ne pas la percevoir.

Deux taxes Selon le président français, Nico-

las Sarkozy, le produit de cette taxedevrait être versé dans des «fonds as-suranciels» nationaux qui permet-traient aux Etats de récupérer l’ar-gent des contribuables qu’ils ont dûinjecter dans les banques pour lessauver de la faillite. «Encore plus im-portant» a relevé le Français, les Eu-ropéens proposeront au sommet duG20 qui se déroulera les 26 et 27 juin

à Toronto de lever une seconde taxe,sur les transactions financières ou lesmarchés financiers cette fois-ci. Ilsne sont toutefois pas décidés à fairecavalier seul au cas où l’ensemble duG20 n’approuverait pas cette idée.

«La France et l’Allemagne sontprêtes à mettre cette taxe en place,même si d’autres grands acteurs n’enveulent pas. Mais il n’y a pas deconsensus dans l’UE» à ce sujet, a re-connu Nicolas Sarkozy. I

Reykjavik etRiga sur les rails Les Vingt-Sept n’ont pas uniquement débat-tu de leur nouvelle stratégie de croissance,hier. Ils ont également donné leur feu vert àl’entrée de l’Estonie dans la zone euro, le 1er

janvier 2011. Le petit pays balte deviendraalors le 17e membre du club de la monnaieunique. L’Islande, elle, est appelée à devenirle 28e ou le 29e membre de l’Union – la Croatiela devancera peut-être. Les Vingt-Sept ont eneffet accepté d’ouvrir des négociationsd’adhésion avec Reykjavik, moins d’un anaprès qu’il eut fait acte de candidature. LesPays-Bas et la Grande-Bretagne ont levé leursdernières réserves, dues à l’affaire Icesave. Undifférend oppose toujours Londres et LaHaye à Reykjavik sur l’indemnisation desquelque 300000 Néerlandais et Britanniquesque la faillite de la banque islandaise a ruinés.

La détermination de l’Iran à poursuivreson programme nucléaire n’a d’égale quecelle de l’Union à s’y opposer. Hier, lesVingt-Sept ont confirmé leur intention(critiquée par la Russie) d’adopter dessanctions supplémentaires, «inévitables»,à l’encontre de Téhéran, par rapport àcelles prévues dans la résolution 1929 duConseil de sécurité des Nations Unies. TV

LA TRANSPARENCE POUR AIDER MADRID Les Vingt-Sept sont convenus hier de rendrepublics, au plus tard dans le courant de laseconde quinzaine de juillet, les résultats destests de résistance (stress tests) actuelle-ment réalisés sur les banques européennes,qui étaient jusqu’à présent confidentiels. Ilsespèrent ainsi rassurer les marchés finan-ciers, qu’inquiètent toujours la situation de lazone euro en général et celle du secteurfinancier de l’Espagne en particulier. L’éclate-ment de la bulle immobilière a fragilisé le sec-teur bancaire espagnol et nourri les doutesdes investisseurs. Les leaders des Vingt-Septse sont voulus rassurants, hier. «On fait plei-nement confiance aux autorités espagnoles»,qui ont adopté des mesures d’austérité dras-tiques, a notamment souligné le présidentfrançais, Nicolas Sarkozy. On considère tousqu’il n’y a pas de problème. Cette analyse estpartagée par la Banque centrale et la Com-mission européennes.» TV

Les Européens proposeront de leverune seconde taxe,sur les transactionsfinancières

GAZA

Sous pression, Israël desserre le blocus DELPHINE MATTHIEUSSENT, JÉRUSALEM

Israël a finalement été obligé de jeter du lestsur le blocus de Gaza. Cédant aux pressionsinternationales, l’Etat hébreu a annoncéhier un assouplissement, partiel et aux mo-dalités encore floues, de la mesure qui péna-lise les Gazaouis depuis plus de trois ans. Lestatu quo était devenu intenable depuis lefiasco de l’arraisonnement sanglant d’uneflottille chargée de matériel humanitaire, àdestination de l’enclave palestinienne.

Dans un communiqué laconique, le ca-binet de sécurité israélien a «accepté de fa-ciliter le système selon lequel les biens àusage civil entrent à Gaza et d’élargirl’accès aux matériaux pour des projets ci-vils qui sont sous supervision internatio-nale». Concrètement: la liste des marchan-dises autorisées à entrer à Gaza, où 80% dela population dépend de l’aide étrangère,est élargie. Israël avait déjà assoupli ses res-trictions dans les jours qui avaient suivil’arraisonnement du Mavi Marmara.

Selon Raed Fattouh, le coordinateur pales-tinien à Gaza chargé du transfert des mar-chandises, Israël autoriserait maintenantles fournitures de bureau, les ustensiles decuisine, les jouets, les matelas, les servietteset toutes les denrées alimentaires. Autant de

produits jusque-là interdits pour des «rai-sons sécuritaires» incompréhensibles. Sur-tout, l’acier et le ciment, presque totalementbannis, car pouvant, selon Israël, permettreau Hamas de construire des bunkers, pour-ront passer. A condition cependant qu’ilsservent à des constructions supervisées pardes organisations internationales. La pénu-rie de matériaux de constructions a large-ment empêché les Gazaouis de reconstruire

après l’opération militaire israélienne dé-vastatrice de janvier 2009.

L’annonce israélienne a laissé scep-tiques la plupart des observateurs. Le cabi-net de sécurité est resté flou sur les moda-lités concrètes de l’assouplissement dublocus. L’Etat hébreu maintient par ailleursson blocus maritime de Gaza et l’interdic-tion des exportations en provenance duterritoire palestinien.

«Avant toute chose, il faut discuterd’une levée du blocus qui est illégal au re-gard du droit international, non de sonallégement», a souligné Chris Gunness,porte-parole de l’Unrwa, l’agence del’ONU chargée de l’aide aux réfugiés pales-tiniens. Et d’ajouter: «Pourquoi ne pas au-toriser les exportations? Pourquoi ne paslaisser les gens de Gaza gagner leur vie?»

La multiplication des projets de flottilleshumanitaires maintient la pression sur Is-raël. Un collectif d’organisations propales-tiniennes a ainsi dit vouloir organiser unedeuxième «flottille pour Gaza» en juillet. Laradio iranienne a, quant à elle, annoncé di-manche qu’un bateau avait quitté le portde Bandar-Abbas dans le but de rejoindrele territoire palestinien via la mer Rouge.

© LIBÉRATION

A Gaza, 80% de la population palestiniennedépend de l’aide étrangère. KEYSTONE

EN BREF

KIRGHIZISTAN

«Immense crise» redoutée L’aide humanitaire acommencé hier à êtredélivrée au compte-gouttes aux réfugiésouzbeks ayant fui les vio-lences interethniques auKirghizistan. La Croix-Rouge redoute une«immense crise» huma-

nitaire au vu des centaines de milliers de réfugiés oudéplacés. Selon les dernières estimations des agences del’ONU, «il y a au moins 400 000 personnes réfugiées etdéplacées», a déclaré Elisabeth Byrs, porte-parole duBureau de coordination des affaires humanitaires del’ONU. ATS/AFP/KEYSTONE

MONDIAL 2010

Grévistes dispersés par la policeLa police sud-africaine a tiré hier des balles en caout-chouc et des grenades assourdissantes pour disperserquelque 200 stadiers grévistes au Cap, en marge duMondial de football. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés,a annoncé la police. Celle-ci a pris mardi le contrôle dequatre des dix stades du Mondial pour éviter que le mou-vement de grève ne perturbe les matches. Les agents desécurité protestent contre une réduction de salaireimposée par leur employeur. ATS/AFP

Les leaders européens étaient hier au chevet de l’Union pour améliorer sa gouvernance économique. KEYSTONE

LE COURRIERLA LIBERTÉ • VENDREDI 18 JUIN 2010

11INTERNATIONAL

Page 12: Le courrier -cinéma turc

THÉÂTRE/CONCERTS

THÉÂTRE

GENÈVELA RONDE, D’ARTHUR SCHNITZLER, MISE ENSCÈNE DE PATRICK MOHR, Par le Théâtre Spi-rale, 22h ve 4 juin et samedi 5 juin à l’Ecurie del’Ilot 13 (14, rue de Montbrillant), 17h sa et di 5 et6 juin Musée de Carouge (place de Sardaigne),20h je 10, ve 11, lu 14 juin, ma 15 et me 16 juin auThéâtre Am Stram Gram (56, route de Fronte-nex). - 20h30 sa 26 juin, 17h di 27 juin au Théâtrede Carouge salle Carrat (57, rue Ancienne). (du23 au 25 voir «Vaud»). 04.06.2010-27.06.2010.Genève et Carouge, www.theatrespirale.com, www.ilot13.ch,www.carouge.ch, www.amstramgram.ch, Théâtre de Carouge022 343 33 83, Am Stram Gram 022 341 21 21

DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS DE COTON,DE BERNARD-MARIE KOLTÈS, MISE EN SCÈ-NE D’ELIDAN ARZONI, 21h tous les soirs,relâche le dimanche. 07.06.2010-26.06.2010.Théâtre T/50 (11bis, ruelle du Couchant),réservations au tél. 078 730 80 06

GRANDEUR ET MISÈRE DES ANNONCESAMOUREUSES, MISE EN SCÈNE PATRICKBRUNET, ATELIER THÉÂTRE EN JEU, 20h30,écriture des textes: collective, ou auteur particu-lier. 08.06.2010-19.06.2010.Maison de quartier de la Jonction (18bis, avenue Sainte-Clotil-de), 022 418 94 94, www.mqj.ch

PIERRE DUBEY DANS CAVEMAN ET DAISYMADONNA, 20h30, je 10, sa 12, me 16, ve 18, 18hdi 20 Daisy Madonna; ve 11 à 20h30, di 13 à 18h,je 17 et sa 19 à 20h30 Caveman. 09 - 20.06.2010.Théâtre Pitoëff, Genève

THE MOCKINPOTT SHOW, MISE EN SCÈNE DESERGE MARTIN. 20h30, d’après «Comment M.Mockinpott fut libéré de ses tourments» de PeterWeiss, 15.06.2010-19.06.2010.La Traverse, Maison de quartier des Pâquis (50, rue de Berne),022 909 88 99

ZOO STORY, vingt heures, 10 - 19.06.2010.Au Théatricul, Chêne-Bourg % 022 348 28 76

L’ATTRACTEUR ÉTRANGE, UNE PIÈCE EN 3ACTES ET 4 CHOEURS , 20:30, 17 - 19.06.2010.Théâtre du Grütli, Genève % 022/328 98 78

SALTO & MORTALE, à 19h00 (ouverture desportes à 18h00), 16.06.2010 - 20.06.2010.Le Manège, Onex % 022/879 59 99

VAUDLA PANNE, DE FRIEDRICH DÜRRENMATT, ma-ven : 20h00 / dim : 18h00, 28.05 - 20.06.2010.Théâtre Vidy-Lausanne, Lausanne % 021/619 45 45

STOP THE TEMPO ! DE GIANINACARBUNARIU, me/ve à 20h30, ma/je/sa à19h00 et di à 18h00 , 11.05.2010 -20.06.2010.Théâtre Pulloff (10, rue de l’Industrie), 021 311 44 22

“LIGNES DE FAILLE” D’APRÈS NANCY HUS-TON, Ma, me, je 19h, ve, sa 20h30, di 17h,14.04.2010 - 25.10.2010.Grange de Dorigny, UNIL, Lausanne % 021 692 21 24

LE DESTIN DE JEAN-LOUIS, ve et sa : 20h30 /di : 18h00, 11.06.2010 - 20.06.2010.Chez Barnabé, Servion % 021/903 0 903

UNE INFUSION DE COULEURS ET DE MOTS,Jeudi - samedi 19h30, 17.06.2010 - 19.06.2010.Théâtre du Vide-Poche, Lausanne % 021/318 71 71

UN OUVRAGE DE DAMES DE JEAN-CLAUDEDANAUD PAR LE THÉÂTRE DU MOMENT, 18,19, 24, 25 et 26 juin 2010 à 20h.30 et le20/06/2010à 18h., 18.06.2010 - 26.06.2010.Café-Th. de la Voirie, Pully % 021 728 16 82 ou 076 335 34 51

LA RONDE, D’ARTHUR SCHNITZLER, MISE ENSCÈNE DE PATRICK MOHR, Par le Théâtre Spi-rale, 20h me 23, je 24 et ve 25 juin. 23.06.2010-(voir sous «Genève»). 25.06.2010.Yverdon-les-Bains, le Petit Globe (parc des rives du lac), 024 42570 00, www.petit-globe.ch

CAVEMAN—ROB BECKER, 20h00, 04.06.2010 -15.07.2010.Le Petit Globe, Yverdon-les-Bains % 024 / 425 70 00

NEUCHÂTELLA BONNE ÂME DU SÉ-TCHOUAN, vingtheures, 04.06.2010 - 26.06.2010.Evologia, Cernier

GENÈVE

CAROUGEAISHEEN - CHRONIQUES DE GAZA. De NicolasWadimoff. VO 15:40, 21:10. (10/14) 86 minEL SECRETO DE SUS OJOS. De Juan Jose Cam-panella. Avec Ricardo Darin,. VO 15:30, 18:15,21:00. (14/16) 129 minFILM SOCIALISME. De Jean-Luc Godard. AvecCatherine Tanvier, Christian Sinniger, AgathaCouture. VF 18:25. (10/16) 102 min

BIO

L’AUTRE DUMAS. De Safy Nebbou. Avec GerardDepardieu, Melanie Thierry, Benoit Poelvoorde.VF 18:30, 20:45. (7/12) 104 minR. de Carouge 72 -74 %022 328 23 23 ART-CINÉ

AIR DOLL. De Kore-Eda Hirokazu. Avec Joe Oda-giri, Arata, Du-na Bae. VO 19:00. (NC/NC)APOCALYPSE NOW REDUX. De Françis-FordCoppola. Avec Robert Duvall, Harrison Ford, Mar-lon Brando. VO 15:30. (16/16) 193 minCRIMES ET DELITS. De Woody Allen. Avec AllenWoody, Anjelica Huston, Mia Farrow. VO 21:00.(12/14) 104 minLES SECRETS. De Raja Amari. Avec Hafsia Herzi,Soundes Bel Hassen, Wassila Dari. VO 15:30.(14/14) 91 minPOLICE, ADJECTIVE. De Corneliu Porumboiu.Avec Vlad Ivanov, Dragos Bucur, Cosmin Selesi.VO 19:00. (16/16) 115 minVALSE AVEC BACHIR. De Ari Folman. Avec AriFolman, Ori Sivan, Ronny Dayag. VO 17:15.(14/14) 87 minR. du Général-Dufour 16 %022 320 78 78 CAC VOLTAIRE

LES MEILLEURS AMIS DU MONDE. De JulienRambaldi. Avec Pascale Arbillot, Marc Lavoine,Léa Drucker. VF 14:30, 16:30, 18:30, 20:30.(NC/NC) 91 minChantepoulet 23 %022 908 04 30 CENTRAL

EN EAUX TROUBLES. De Erik Poppe. Avec TrineDyrholm, Pål Sverre Valheim Hagen, Ellen DorritPetersen. VO 18:30. (12/14) 115 minTETRO. De Francis Ford Coppola. Avec Klaus Ma-ria Brandauer, Vincent Gallo, Maribel Verdu.VO 20:45. (14/14) 127 minBd. de Saint-Georges 8 %022 329 45 02 CINÉLUX

SEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VO 15:00, 18:15, 21:00. (12/12) 146 minPl. des Eaux-Vives 3 %022 736 89 20 CITY

FROM PARIS WITH LOVE. De Pierre Morel. AvecJohn Travolta, Jonathan Rhys-Meyers, KasiaSmutniak. VF 20:30. (16/16) 93 minOCÉANS. De Jacques Perrin, Jacques Cluzaud.VF 18:30. (7/7) 94 minR. de Chêne-Bougeries 40 %022 348 50 50 FORUM

L’ILLUSIONNISTE. De Sylvain Chomet. VF 14:45,16:45, 18:45, 20:45. (7/14) 78 minLA TÊTE EN FRICHE. De Jean Becker. Avec Gé-rard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane.VF 15:10, 17:10, 19:00. (7/12) 82 minMAMMUTH. De Benoit Delepine, Gustave Ker-vern. Avec Gerard Depardieu, Yolande Moreau, B.Lanners. VF 15:00, 19:10, 21:15. (16/16) 92 minRABIA. De Sebastian Cordero. Avec Iciar Bollain,Xabier Elorriaga, Alex Brendemühl. VO 21:00.(16/16) 94 minROCKSTEADY: THE ROOTS OF REGGAE. DeStascha Bader. VO 17:00. (7/12) 99 minR. des Eaux-Vives 23 %022 736 04 22 LES SCALA

GHOST WRITER. De Roman Polanski. Avec Pier-ce Brosnan, Ewan McGregor, James Belushi.VO 18:30. (12/14) 128 minSOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDREGLOBAL. De Coline Serreau. VO 16:10, 21:00.(7/12) 113 minServette 78 %022 733 19 00 NORD-SUD

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES 3D. De TimBurton. Avec Johnny Depp, Helena Bonham Car-ter, Anne Hathaway. VF 18:30. (7/10) 109 minAVATAR 3D. De James Cameron. Avec MichelleRodriguez, Sigourney Weaver, Zoe Saldana.VF 21:00. (12/12) 165 minCRAZY NIGHT. De Shawn Levy. Avec Mark Wahl-berg, Tina Fey, Steve Carell. VF 13:00, 15:00,19:15. (14/14) 88 minDRAGONS 3D. De Chris Sanders, Dean DeBlois.Avec Gerard Butler, Jay Baruchel, Jonah Hill.VF 13:30, 16:00. (NC/7) 93 minFATAL. De Youn Michaël. Avec Michaël Youn, Sté-phane Rousseau, Armelle. VF 15:30, 17:45, 20:00,22:15. (14/14) 95 minIRON MAN 2. De Jon Favreau. Avec Don Cheadle,Paltrow Gwyneth, Edward Norton. VO 21:15.(12/12) 127 minKERITY, LA MAISON DES CONTES. De Domi-nique Monféry. VF 13:30. (NC/5) 77 minL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 13:30, 16:15, 19:00, 21:45; VO 13:15, 15:45,18:30, 21:15. (12/10) 121 minL’ARNACOEUR. De Pascal Chaumeil. Avec Ro-main Duris, Vanessa Paradis, Helena Noguerra.VF 13:00, 15:30, 20:15. (10/12) 105 minL’AMOUR C’EST MIEUX À DEUX. De DominiqueFarrugia, Arnaud Lemort. Avec Clovis Cornillac,Virginie Efira, Manu Payet. VF 17:00, 21:30. (7/12)

100 minLA TÊTE EN FRICHE. De Jean Becker. Avec Gé-rard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane.VF 13:00, 15:00, 17:00, 19:15. (7/12) 82 minLES AVENTURES EXTRAORDINAIRES D’ADÈLEBLANC-SEC. De Luc Besson. Avec Jean-PaulRouve, Mathieu Amalric, Philippe Nahon.VF 18:00, 22:30. (7/10) 107 minPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VF 16:30, 19:00; VO 13:45,22:00. (12/12) 117 minROBIN DES BOIS. De Ridley Scott. Avec CateBlanchett, Russell Crowe, Mark Strong. VF 13:15,21:00; VO 17:30. (12/14) 148 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 13:45, 15:00, 17:00, 18:00, 20:00,21:00; VO 14:15, 17:30, 20:30. (12/12) 146 minSTREET DANCE 3D. De Max Giwa, Dania Pasqui-ni. Avec Charlotte Rampling, Nichola Burley, Ri-chard Winsor. VF 15:00, 19:15, 21:30; VO 13:00,17:15. (7/10) 96 minAv. Louis-Casaï 27 %0901 30 20 10 PATHÉ BALEXERT

COPIE CONFORME. De Abbas Kiarostami. AvecJuliette Binoche, William Shimell, Jean-ClaudeCarrière. VF 13:15, 15:30, 17:45, 20:00, 22:15.(16/16) 106 minL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VO 13:45, 16:15, 19:00, 21:45. (12/10) 121 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VO 15:00, 18:15, 21:30. (12/12) 146 minR. Confédération Centre 8 %0901 30 20 10 PATHÉ REX

CELLULE 211. De Daniel Monzón. Avec Luis To-sar, Antonio Resines, Carlos Bardem. VO 18:00.(16/16) 114 minDRAGONS. De Chris Sanders, Dean DeBlois.Avec Gerard Butler, Jay Baruchel, Jonah Hill.VF 13:30. (NC/7) 100 minFLEUR DU DÉSERT. De Sherry Horman. AvecAnthony Mackie, Sally Hawkins, Liya Kebede.VO 16:00. (12/14) 120 minGREEN ZONE. De Paul Greengrass. Avec MattDamon, Jason Isaacs, Greg Kinnear. VO 19:45.(14/14) 115 min

C INÉMASL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 13:00, 15:30, 18:00, 22:00. (12/10) 121 minLA FEMME AUX 5 ÉLÉPHANTS. De Vadim Jen-dreyko. Avec Swetlana Geier,. VO 13:00, 15:15,17:30, 19:45. (7/16) 93 minMOON. De Duncan Jones. Avec Sam Rockwell,Chalk Robin, Matt Berry. VO 22:15. (12/14) 97 minPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VF 13:00, 16:15, 21:30; VO 19:00.(12/12) 117 minROBIN DES BOIS. De Ridley Scott. Avec CateBlanchett, Russell Crowe, Mark Strong. VF 14:00,21:30; VO 18:30. (12/14) 148 minROMANS D’ADOS 1&2. De Béatrice Bakhti.VF 13:45, 19:15. (12/12) 204 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 14:30, 21:00. (12/12) 146 minSHUTTER ISLAND. De Martin Scorsese. AvecBen Kingsley, Mark Ruffalo, Michelle Williams.VO 21:45. (14/16) 137 minBd. James-Fazy 33 %0901 30 20 10 PATHÉ RIALTO

NUITS D’IVRESSE PRINTANIÈRE. De Lou Ye.Avec Qin Hao, Chen Sicheng, Wu Wei. VO 21:00.(NC/NC) 116 minR. de la Coulouvrenière 11 %022 328 09 26 SPOUTNIK

VAUD

AIGLEFATAL. De Youn Michaël. Avec Michaël Youn, Sté-phane Rousseau, Armelle. VF 18:15, 20:40.(14/14) 95 minL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 18:00, 20:45. (12/10) 121 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 17:30, 20:30. (12/12) 146 minChemin de Novasalles %021 467 99 99 COSMOPOLIS

AUBONNEGREEN ZONE. De Paul Greengrass. Avec MattDamon, Jason Isaacs, Greg Kinnear. VF 20:30.(14/14) 115 minGrand-Rue 25 %021 808 53 55 REX

BEXL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 20:30. (12/10) 121 minSociété coopérative Le cinéma de Bex Avenue de la Gare 4A%024 463 14 92 GRAIN D’SEL

CHATEAU-D’OEXROBIN DES BOIS. De Ridley Scott. Avec CateBlanchett, Russell Crowe, Mark Strong. VF 20:30.(12/14) 148 minR. du Cinéma %026 924 63 68 EDEN

COSSONAY-VILLEGREEN ZONE. De Paul Greengrass. Avec MattDamon, Jason Isaacs, Greg Kinnear. VF 20:30.(14/14) 115 minRte de Morges 3 %021 861 19 38 CASINO

ECHALLENSCAMPING 2. De Fabien Onteniente. Avec RichardAnconina, Seigner Mathilde, Antoine Dulery.VF 20:30. (7/10) 98 minRue du Lion-d’Or 4 %021 881 15 47

CINÉMA D’ECHALLENS

LA SARRAZSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 20:30. (12/12) 146 minRoute d’Eclépens %021 866 62 56 CASINO

LAUSANNEAIR DOLL. De Kore-Eda Hirokazu. Avec Joe Oda-giri, Arata, Du-na Bae. VO 19:00. (NC/NC)Rte Aloys-Fauquez 4 %021 647 46 42 BELLEVAUX

ANNA KARÉNINE. De Julien Duvivier. VF 18:30.(NC/NC)L’IMPOSTEUR. De Julien Duvivier. VO 21:00.(NC/NC)SIX DESTINS. De Julien Duvivier. VO 15:00.(NC/NC)

CINÉMATHÈQUE SUISSE

CAMPING 2. De Fabien Onteniente. Avec RichardAnconina, Seigner Mathilde, Antoine Dulery.VF 13:45. (7/10) 98 minCRAZY NIGHT. De Shawn Levy. Avec Mark Wahl-berg, Tina Fey, Steve Carell. VF 17:00, 19:00.(14/14) 88 minFATAL. De Youn Michaël. Avec Michaël Youn, Sté-phane Rousseau, Armelle. VF 14:00, 16:15, 18:30,20:40, 23:00. (14/14) 95 minFREDDY, LES GRIFFES DE LA NUIT. De SamuelBayer. Avec Katie Cassidy, Jackie Earle Haley,Kyle Gallner. VF 23:30. (16/16) 109 minIRON MAN 2. De Jon Favreau. Avec Don Cheadle,Paltrow Gwyneth, Edward Norton. VF 21:00.(12/12) 127 minKICK-ASS. De Matthew Vaughn. Avec NicolasCage, Mark Strong, Christopher Mintz-Plasse.VO 23:40. (16/16) 118 minL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 13:00, 15:40, 18:20, 21:00, 23:45. (12/10)

121 minLES AVENTURES EXTRAORDINAIRES D’ADÈLEBLANC-SEC. De Luc Besson. Avec Jean-PaulRouve, Mathieu Amalric, Philippe Nahon.VF 14:40. (7/10) 107 minPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VF 16:00, 21:15; VO 18:40.(12/12) 117 minROBIN DES BOIS. De Ridley Scott. Avec CateBlanchett, Russell Crowe, Mark Strong. VF 14:30,20:30; VO 17:30. (12/14) 148 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 13:00, 16:15, 19:30, 21:10, 22:40.(12/12) 146 minSTREET DANCE 3D. De Max Giwa, Dania Pasqui-ni. Avec Charlotte Rampling, Nichola Burley, Ri-chard Winsor. VF 14:20, 16:40, 19:00. (7/10)

96 minRue du Port-francs 16 %021 614 33 33 PATHÉ FLON

COPIE CONFORME. De Abbas Kiarostami. AvecJuliette Binoche, William Shimell, Jean-ClaudeCarrière. VF 16:10, 20:40. (16/16) 106 minEL SECRETO DE SUS OJOS. De Juan Jose Cam-panella. Avec Ricardo Darin,. VO 18:20, 21:10.(14/16) 129 minFILM SOCIALISME. De Jean-Luc Godard. AvecCatherine Tanvier, Christian Sinniger, AgathaCouture. VF 14:30. (10/16) 102 minL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VO 15:50, 18:40, 21:30. (12/10) 121 minL’ARNACOEUR. De Pascal Chaumeil. Avec Ro-main Duris, Vanessa Paradis, Helena Noguerra.VF 16:30, 21:20. (10/12) 105 minL’AMOUR C’EST MIEUX À DEUX. De DominiqueFarrugia, Arnaud Lemort. Avec Clovis Cornillac,Virginie Efira, Manu Payet. VF 14:10. (7/12)

100 minL’ILLUSIONNISTE. De Sylvain Chomet. VF 16:50,18:50, 20:50. (7/14) 78 minLA FEMME AUX 5 ÉLÉPHANTS. De Vadim Jen-dreyko. Avec S. Geier,. VO 15:00. (7/16) 93 min

LA TÊTE EN FRICHE. De Jean Becker. Avec Gé-rard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane.VF 17:10, 19:10, 21:15. (7/12) 82 minMAMMUTH. De Benoit Delepine, Gustave Ker-vern. Avec Gerard Depardieu, Yolande Moreau,Bouli Lanners. VF 14:00, 18:30. (16/16) 92 minRABIA. De Sebastian Cordero. Avec Iciar Bollain,Xabier Elorriaga, Alex Brendemühl. VO 19:00.(16/16) 94 minROMANS D’ADOS 1&2. De Béatrice Bakhti.VF 15:40, 20:00. (12/12) 204 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VO 14:40, 17:50, 21:00. (12/12) 146 minR. du Petit-Chêne 27 %021 614 33 33 PATHE GALERIES

AISHEEN - CHRONIQUES DE GAZA. De NicolasWadimoff. VO 14:00, 16:00, 18:00, 20:00, 22:00.(10/14) 86 minPOLICE,ADJECTIVE. De Corneliu Porumboiu.AvecVlad Ivanov, Dragos Bucur, C. Selesi.VF14:00,16:00, 18:00, 20:00, 22:00. (16/16) 115minRue du Maupas 4 %021 311 29 30 ZINEMA

LAUSANNE-PRILLYFATAL. De Youn Michaël. Avec Michaël Youn, Sté-phane Rousseau, Armelle. VF 16:30, 18:45, 21:00.(14/14) 95 minL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 16:15, 18:30, 21:00. (12/10) 121 minLES MEILLEURS AMIS DU MONDE. De JulienRambaldi. Avec Pascale Arbillot, Marc Lavoine,Léa Drucker. VF 15:00. (NC/NC) 91 minPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VF 16:30, 18:45, 21:00. (12/12)

117 minROBIN DES BOIS. De Ridley Scott. Avec CateBlanchett, Russell Crowe, Mark Strong. VF 15:00,18:00, 20:45. (12/14) 148 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 15:00, 17:00, 18:00, 20:00, 21:00.(12/12) 146 minCh. du Viaduc 1 %021 661 10 76 CINÉTOILE

LE SENTIERNANNY MCPHEE ET LE BIG BANG. De SuzannaWhite. Avec Rhys Ifans, Maggie Smith, RalphFiennes. VF 20:30. (NC/7) 109 min

LA BOBINE

MONTREUXPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VF 20:45. (12/12) 117 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VO 20:30. (12/12) 146 minGrand-Rue 92 %021 965 15 62 HOLLYWOOD

NYONAN EDUCATION - UNE EDUCATION. De LoneScherfig. Avec Alfred Molina, Emma Thompson,Peter Sarsgaard. VO 19:00. (7/14) 119 minIRON MAN 2. De Jon Favreau. Avec Don Cheadle,Paltrow Gwyneth, Edward Norton. VF 16:15,21:00. (12/12) 127 minMAMMUTH. De Benoit Delepine, Gustave Ker-vern. Avec Gerard Depardieu, Yolande Moreau,Bouli Lanners. VF 19:00. (16/16) 92 minROBIN DES BOIS. De Ridley Scott. Avec CateBlanchett, Russell Crowe, Mark Strong. VF 16:15,21:00. (12/14) 148 minR. Neuve 5 %022 362 62 44 CAPITOLE

ORBEL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 20:30. (12/10) 121 minMAMMUTH. De Benoit Delepine, Gustave Ker-vern. Avec Gerard Depardieu, Yolande Moreau,Bouli Lanners. VF 20:45. (16/16) 92 minRue des Terreaux 36 %024 441 34 02 URBA

ORON-LA-VILLEIRON MAN 2. De Jon Favreau. Avec Don Cheadle,Paltrow Gwyneth, Edward Norton. VF 20:00.(12/12) 127 minPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VF 20:00. (12/12) 117 minLe Bourg 13 %021 907 73 23 CINEMA D’ORON

PAYERNEFREDDY, LES GRIFFES DE LA NUIT. De SamuelBayer. Avec Katie Cassidy, Jackie Earle Haley,Kyle Gallner. VF 21:00. (16/16) 109 minL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 17:45, 20:30. (12/10) 121 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 17:30, 20:45. (12/12) 146 minTOUT CE QUI BRILLE. De Geraldine Nakache,Hervé Mimran. Avec Virginie Ledoyen, Linh-danPham, Leïla Bekhti. VF 18:00. (10/12) 100 minGrand Rue 6 %026 660 28 43 APOLLO

PULLYSOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDREGLOBAL. De Coline Serreau. VF 18:30, 21:00.(7/12) 113 minAvenue de Lavaux 36 %021 728 69 69 CITY CLUB

SAINTE-CROIXC’EST LA VIE. De Reha Erdem.VO20:30. (NC/NC)Gare 2 CINÉMA ROYAL DE SAINTE CROIX

VEVEYSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 18:00, 21:00. (12/12) 146 minR. de Lausanne 17 %021 923 87 87 ASTOR

COPIE CONFORME. De Abbas Kiarostami. AvecJuliette Binoche, William Shimell, Jean-ClaudeCarrière. VO 20:45. (16/16) 106 minDANS SES YEUX. VO 18:15. (NC/NC)DRAGONS. De Chris Sanders, Dean DeBlois.Avec Gerard Butler, Jay Baruchel, Jonah Hill.VF 16:00. (NC/7) 100 minFREDDY, LES GRIFFES DE LA NUIT. De SamuelBayer. Avec Katie Cassidy, Jackie Earle Haley,Kyle Gallner. VF 23:00. (16/16) 109 minL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 15:30, 18:15, 20:45, 23:15. (12/10) 121 minL’AMOUR C’EST MIEUX À DEUX. De DominiqueFarrugia, Arnaud Lemort. Avec Clovis Cornillac,Virginie Efira. VF 21:00, 23:15. (7/12) 100 minLA TÊTE EN FRICHE. De Jean Becker. Avec Gé-rard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane.VF 16:15, 20:45. (7/12) 82 minNORD. De Rune Denstand Lango. Avec AndersBaasmo Christiansen, Lars Olsen, Mads SjogardPettersen. VO 18:30. (10/16) 77 minSOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDREGLOBAL. De Coline Serreau. VF 18:30. (7/12)

113 minR. Jean-Jacques Rousseau 6 %021 925 88 99 REX

YVERDONFATAL. De Youn Michaël. Avec Michaël Youn, Sté-phane Rousseau, Armelle. VF 16:30, 18:30, 20:30.(14/14) 95 minPl. Bel-Air 6 %024 425 30 39 BEL AIR

ROMANS D’ADOS 1&2. De Béatrice Bakhti.VF 16:15, 20:15. (12/12) 204 minR. de la Plaine 29 %024 425 43 55 CAPITOLE

LA TÊTE EN FRICHE. De Jean Becker. Avec Gé-rard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane.VF 18:30. (7/12) 82 minLES AVENTURES EXTRAORDINAIRES D’ADÈLEBLANC-SEC. De Luc Besson. Avec Jean-PaulRouve, Mathieu Amalric, Philippe Nahon.VF 20:45. (7/10) 107 minR. des Moulins 30 %024 425 77 61 REX

NEUCHÂTEL

COUVETIRON MAN 2. De Jon Favreau. Avec Don Cheadle,Paltrow Gwyneth, Edward Norton. VF 20:30.(12/12) 127 min

COLISÉE

LA CHAUX-DE-FONDSFILM SOCIALISME. De Jean-Luc Godard. AvecCatherine Tanvier, Christian Sinniger, AgathaCouture. VO 20:45. (10/16) 102 minPOLICE, ADJECTIVE. De Corneliu Porumboiu.Avec Vlad Ivanov, Dragos Bucur, Cosmin Selesi.VO 18:15. (16/16) 115 minR. du Coq 11 %032 967 90 42 CINÉMA ABC

L’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 15:00, 17:45, 20:30, 22:45. (12/10) 121 minR. de la Serre 83 %032 913 13 79 EDEN

SEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 14:00, 20:00, 23:00. (12/12) 146 minSTREET DANCE 3D. De Max Giwa, Dania Pasqui-ni. Avec Charlotte Rampling, Nichola Burley, Ri-chard Winsor. VF 17:00. (7/10) 96 minR. de Serre 68 PLAZA

DANS SES YEUX. VO 15:15, 20:15. (NC/NC)LA TÊTE EN FRICHE. De Jean Becker. Avec Gé-rard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane.VF 18:15. (7/12) 82 minMAMMUTH. De Benoit Delepine, Gustave Ker-vern. Avec Gerard Depardieu, Yolande Moreau,Bouli Lanners. VF 16:00, 18:00, 20:15. (16/16)

92 minPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VF 15:30, 20:30. (12/12) 117 minSOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDREGLOBAL. De Coline Serreau. VO 18:15. (7/12)

113 minR. de la Serre 52 %032 916 13 66 SCALA

NEUCHÂTELAIR DOLL. De Kore-Eda Hirokazu. Avec Joe Oda-giri, Arata, Du-na Bae. VO 15:15, 20:30. (NC/NC)AISHEEN - CHRONIQUES DE GAZA. De NicolasWadimoff. VO 18:15. (10/14) 86 minIRON MAN 2. De Jon Favreau. Avec Don Cheadle,Paltrow Gwyneth, Edward Norton. VF 23:00.(12/12) 127 minL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 15:00, 17:45, 20:30, 23:00. (12/10) 121 minPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VF 22:45. (12/12) 117 minSOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDREGLOBAL. De Coline Serreau. VO 18:00. (7/12)

113 minSTREET DANCE 3D. De Max Giwa, Dania Pasqui-ni. Avec Charlotte Rampling, Nichola Burley, Ri-chard Winsor. VF 15:30, 20:15. (7/10) 96 minFbg. du Lac 21 %032 710 10 33 APOLLO

SEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 14:00, 17:00, 20:00, 23:00. (12/12)

146 minFbg de l’ Hôpital ARCADES

L’ILLUSIONNISTE. De Sylvain Chomet. VF 16:00,18:00, 20:30. (7/14) 78 minFbg du Lac 27 %032 710 10 55 BIO

FATAL. De Youn Michaël. Avec Michaël Youn, Sté-phane Rousseau, Armelle. VF 15:30, 17:45, 20:30,23:00. (14/14) 95 minFbg de l’ Hôpital REX

LA TÊTE EN FRICHE. De Jean Becker. Avec Gé-rard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane.VF 16:00, 18:00, 20:15. (7/12) 82 minROBIN DES BOIS. De Ridley Scott. Avec CateBlanchett, Russell Crowe, Mark Strong. VF 22:30.(12/14) 148 minFbg du Lac 7 %032 710 10 88 STUDIO

JURA

DELÉMONTEN EAUX TROUBLES. De Erik Poppe. Avec TrineDyrholm, Pål Sverre Valheim Hagen, Ellen DorritPetersen. VO 19:00. (12/14) 115 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 21:30. (12/12) 146 minR. des Granges 13 %032 422 11 29 LA GRANGE

LE NOIRMONTLIBERTÉ. De Tony Gatlif. Avec Rufus, Marie-Josée Croze, Marc Lavoine. VF 20:30. (12/14)

111 min%032 953 11 57 CINELUCARNE

LES BREULEUXIMOGÈNE MCCARTHERY. De Franck Magnier,Alexandre Charlot. Avec Lionel Abelanski, Lam-bert Wilson, Michel Aumont. VF 20:30. (7/10)

82 minR. de la Chaux 2 %032 954 12 26 LUX

PORRENTRUYIRON MAN 2. De Jon Favreau. Avec Don Cheadle,Paltrow Gwyneth, Edward Norton. VF 20:30.(12/12) 127 minR. du Jura 29 %032 466 25 92 COLISÉE

BERNE

BERNESEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VO 19:30, 22:45. (12/12) 146 min

PATHÉ WESTSIDE

BIENNESTREET DANCE 3D. De Max Giwa, Dania Pasqui-ni. Avec Charlotte Rampling, Nichola Burley, Ri-chard Winsor. VF 17:00; VA 14:45, 20:30, 22:45.(7/10) 96 minNeuengasse 40 %032 322 10 16 BELUGA

EN EAUX TROUBLES. De Erik Poppe. Avec TrineDyrholm, Pål Sverre Valheim Hagen, Ellen DorritPetersen. VF 20:30. (12/14) 115 minFg. du Lac 73 %032 322 71 01 FILMPODIUM

PARTIR. De Catherine Corsini. Avec Sergi Lopez,Yvan Attal, Kristin Scott Thomas. VO 18:00.(16/16) 85 minSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 14:30, 23:00; VA 14:15, 20:15, 23:15;VO 20:00. (12/12) 146 min

TURISTAS. De Alicia Scherson. Avec Aline Küp-penheim, Marcelo Alonso , Diego Noguera.VO 17:45. (7/14) 105 minR. Centrale 32A %032 323 66 55 LIDO

DRAGONS 3D. De Chris Sanders, Dean DeBlois.Avec Gerard Butler, Jay Baruchel, Jonah Hill.VA 15:00. (NC/7) 93 minHONEYMOONS - VOYAGES DE NOCES. De Go-ran Paskaljevic. VO 17:45. (NC/NC)MILLÉNIUM 3. De Daniel Alfredson. Avec Mi-chael Nyqvist,, Noomi Rapace,,. VO 20:00, 23:00.(NC/NC) 147 minPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VA 22:45. (12/12) 117 minTHE YOUNG VICTORIA. De Jean-Marc Vallee.Avec Paul Bettany, Emily Blunt, Mark Strong.VO 15:30, 18:00, 20:15. (NC/NC)Quai du Bas 92 %032 322 38 77 REX

BÉVILARDSEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 20:30. (12/12) 146 minR. Aimé Charpilloz 13 %032 492 27 92 PALACE

LA NEUVEVILLECRAZY NIGHT. De Shawn Levy. Avec Mark Wahl-berg, Tina Fey, S. Carell. VF 20:30. (14/14) 88 min

OPEN-AIR CINÉMA LA NEUVEVILLE

TAVANNESL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 20:30. (12/10) 121 minGrande Rue 28 %032 481 43 29 ROYAL

TRAMELANSTREET DANCE 3D. De Max Giwa, Dania Pasqui-ni. Avec Charlotte Rampling, Nichola Burley, Ri-chard Winsor. VF 20:30. (7/10) 96 minR. du Cinema 1 %032 487 45 61 LE CINÉMATOGRAPHE

VALAIS

MARTIGNYL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 20:30. (12/10) 121 minSOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDREGLOBAL. De Coline Serreau. VF 18:00. (7/12)

113 minAv. de la Gare 17 %027 722 17 74 CASINO

SEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 20:30. (12/12) 146 minAv. Gd-St-Bernard 32 %027 722 26 22 CORSO

MONTHEYL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 20:30. (12/10) 121 minR. du Coppet 1 %024 471 22 60 MONTHÉOLO

SEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 20:30. (12/12) 146 minPl. Centrale 7 %024 471 22 61 PLAZA

SIERREL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 20:30. (12/10) 121 minAv. Max-Huber1 %027 455 16 18 BOURG

SEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 20:30. (12/12) 146 minAv. Général-Guisan 19 %027 455 14 60 CASINO

SIONL’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 18:45, 21:15. (12/10) 121 minR. des Cèdres 10 %027 322 32 42 ARLEQUIN

MAMMUTH. De Benoit Delepine, Gustave Ker-vern. Avec Gerard Depardieu, Yolande Moreau,Bouli Lanners. VF 18:30, 20:45. (16/16) 92 minR. des Cèdres 10 %027 322 32 42 CAPITOLE

ROBIN DES BOIS. De Ridley Scott. Avec CateBlanchett, Russell Crowe, Mark Strong. VF 18:00.(12/14) 148 minR. des Cèdres 10 %027 322 15 45 LES CÈDRES

LES INVITÉS DE MON PÈRE. De Anne Le Ny.Avec Fabrice Luchini, Karin Viard, Michel Au-mont. VF 18:15, 20:30. (10/14) 95 minR. des Cèdres 10 %027 322 15 45 LUX

FRANCE VOISINE

ANNEMASSEAJAMI. De Scandar Copti. Avec Ibrahim Frege,Fouad Habash, Shakir Kabaha. VF 20:30.(NC/NC) 119 minLIFE DURING WARTIME. De Todd Solondz.VF 18:30. (NC/NC)MJC centre, r. du Mai 3 %+33 450 92 10 20 CINÉ ACTUEL

L’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 21:30. (12/10) 121 minLA TÊTE EN FRICHE. De Jean Becker. Avec Gé-rard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane.VF 19:30. (7/12) 82 minPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VF 21:30. (12/12) 117 minFATAL. VF 19:30. (NC/NC)R. du Clos-Fleury %+33 450 95 51 20 SALEVE

ARCHAMPSFATAL. De Youn Michaël. Avec Michaël Youn, Sté-phane Rousseau, Armelle. VF 14:00, 16:30, 19:30,22:00. (14/14) 95 minHATCHI. De Lasse Hallström. Avec Richard Gere,Joan Allen, Sarah Roemer. VF 14:00, 16:00, 18:00,20:00, 22:00. (NC/NC)L’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 14:00, 16:30, 19:30, 22:00. (12/10) 121 minL’AMOUR C’EST MIEUX À DEUX. De DominiqueFarrugia, Arnaud Lemort. Avec Clovis Cornillac,Virginie Efira, Manu Payet. VF 13:45, 16:00, 18:00,20:00, 22:00. (7/12) 100 minLA TÊTE EN FRICHE. De Jean Becker. Avec Gé-rard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane.VF 14:00, 16:00, 18:00, 20:00, 22:00. (7/12)

82 minLE PLAN B. De Alan Poul. Avec Jennifer Lopez,Danneel Harris,. VF 14:00, 19:30, 22:00. (NC/NC)

104 minLES MAINS EN L’AIR. De Romain Goupil. AvecValeria Bruni Tedeschi, Hippolyte Girardot, LindaDoudaeva. VF 16:30. (NC/NC)LES MEILLEURS AMIS DU MONDE. De JulienRambaldi. Avec Pascale Arbillot, Marc Lavoine,Léa Drucker. VF 14:00, 16:00, 18:00, 20:00,22:00. (NC/NC) 91 minPRINCE OF PERSIA - LES SABLES DU TEMPS.De Mike Newell. Avec Alfred Molina, Ben Kingsley,Jake Gyllenhaal. VF 14:00, 16:30, 19:30, 22:00.(12/12) 117 minROBIN DES BOIS. De Ridley Scott. Avec CateBlanchett, Russell Crowe, Mark Strong. VF 14:00,17:00, 20:30. (12/14) 148 min

SEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 14:00, 17:00, 20:30. (12/12) 146 min

STREET DANCE 3D. De Max Giwa, Dania Pasqui-ni. Avec Charlotte Rampling, Nichola Burley, Ri-chard Winsor. VF 14:00, 16:30, 19:30, 22:00.(7/10) 96 min

GAUMONT ARCHAMPS

DIVONNEA SINGLE MAN. De Ford Tom. Avec Colin Firth,Julianne Moore, Matthew Goode. VO 16:45.(12/16) 99 min

FLEUR DU DÉSERT. De Sherry Horman. AvecAnthony Mackie, Sally Hawkins, Liya Kebede.VO 18:45. (12/14) 120 min

IMOGÈNE MCCARTHERY. De Franck Magnier,Alexandre Charlot. Avec Lionel Abelanski, Lam-bert Wilson, Michel Aumont. VF 21:00. (7/10)

82 minA côté du Casino CINÉMA THÉÂTRE

FERNEY-VOLTAIRECRAZY HEART. De Scott Cooper. Avec JeffBridges, Rick Dial, Beth Grant. VO 14:00, 21:00.(12/14) 112 min

FATAL. De Youn Michaël. Avec Michaël Youn, Sté-phane Rousseau, Armelle. VF 14:00, 21:15.(14/14) 95 min

L’AGENCE TOUS RISQUES. De Joe Carnahan.Avec Liam Neeson, Jessica Biel, Patrick Wilson.VF 14:00, 21:00. (12/10) 121 min

L’AMOUR C’EST MIEUX À DEUX. De DominiqueFarrugia, Arnaud Lemort. Avec Clovis Cornillac,Virginie Efira, Manu Payet. VF 19:00. (7/12)100 min

LA TÊTE EN FRICHE. De Jean Becker. Avec Gé-rard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane.VF 19:00. (7/12) 82 min

SEX AND THE CITY 2. De Michael Patrick King.Avec Chris Noth, Sarah Jessica Parker, KristinDavis. VF 18:30. (12/12) 146 minC.C. La Poterie %+33 450 40 84 86 CINÉMA VOLTAIRE

GEXFAME. De Kevin Tancharoen. Avec Naturi Naugh-ton, Kherington Payne, Walter Perez. VF 21:00.(7/10) 108 min

GYPSY CARAVANE. De Jasmine Dellal. VO 18:30.(NC/NC)Avenue de la Gare %+33 450 41 89 49 CINÉMA LE PATIO

SAINT JULIENLA CONTESSE. De Julie Delpy. VO 18:00.(NC/NC)

LA TRACE. De Bernard Favre. VF 21:00. (NC/NC)R. A. VIII de Savoie 7 %+33 450 75 76 75

ROUGE & NOIR

LE COURRIERVENDREDI 18 JUIN 2010

12 MÉMENTO

Page 13: Le courrier -cinéma turc

LE COURRIERVENDREDI 18 JUIN 2010

13MÉMENTO

LE THÉÂTRE AMBULANT CHOPALOVITCH, DELIOUBOMIR SIMOVITCH PAR LA CIE JEHAN-NE04, je, ve, sa 20h30 di 17h00, 10 - 20.06.2010.Théâtre de la Poudrière, Neuchâtel % 032 724 65 19

ISABELLE, TROIS CARAVELLES ET UN CHAR-LATAN DE DARIO FO, 21h30, 17.06 - 04.07.2010.Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel

CHUTES DE GREGORY MOTTON (CHRISTIANBOURGOIS ÉDITEUR), 20:30, 18 - 19.06.2010.Théâtre du Pommier, Neuchâtel % 032/725 05 05

ON A PERDU LE YOUKI, 18.6 à 20h, 19.6 à 17h et20h, 20.6 à 17h, 18.06.2010 - 20.06.2010.Salle de spectacle, Peseux

VALAISLE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ, DE WILLIAMSHAKESPEARE, MISE EN SCÈNE DEFRANÇOISE GUGGER, 20h15 ve 11 et samedi 12juin, 17h dimanche 13 juin, 20h15 ve 18 et sa 19juin, 17h dimanche 20 juin, 11-20.06.2010.Théâtre Alizé, Sion (87, route de Riddes), 078 744 21 88,

www.alize-theatre.ch

CLASSIQUE

GENÈVEFÊTE DE LA MUSIQUE - MOZART ET HAYDN -SOLISTE ALEXANDRE EMARD HAUTBOIS EN-SEMBLE INSTRUMENTAL ROMAND DIREC-TION ERIC BAUER , concert samedi 19 juin à 16h- répétition publique à 14h30, 19.06.2010.HUG - Hôpital Universitaire - Salle Opéra,Genève % 022/372 60 47

VAUDCONCERT PAR LA MAÎTRISE DU CONSERVA-TOIRE, 14h45, 19.06.2010.Eglise de Villamont, Lausanne

ATELIER LYRIQUE - SCÈNES D’OPÉRA, 19h00,18.06.2010.Conservatoire, Lausanne % 021/321 35 37

BOULOURIS 5, ouverture 19h30, concert 20h30,18.06.2010.One Year Only, Lausanne % +41 21 625 61 56

JAZZ

VAUDFANNY LEEB EN DINER CONCERT AU MAR-GAUX, Dès 20h00, 09.04.2010 - 09.10.2010.Cave Margaux, Begnins % 022 / 366 50 86

OPÉRA

GENÈVEALICE IN WONDERLAND DE UNSUK CHIN, 17hou 20h, 11.06.2010 - 24.06.2010.Grand Théâtre, Genève % 022/418 31 30

MUSIQUE DU MONDE

VALAISAMBASSADORS OF MUSIC, Dès 20h30,16.06.2010 - 01.08.2010.Station, Crans-Montana

CIRQUE

GENÈVEGENEVE CAPITALE INTERNATIONALE MONDEDU CIRQUE 2010, , 01.01.2010 - 31.12.2010.En Suisse romande, Genève

INSECT CIRCUS, DANS LE CADRE DU PRIN-TEMPS CAROUGEOIS, Entre 16h et 20h30,16.04.2010 - 18.06.2010.Les Halles de la Fonderie, Carouge

UNE FOIS UN CIRQUE, Dimanche 13 juin 11h,14h, 16h30, mardi 15 juin 18h30, 20h30, mercredi16 juin 18h30, 20h30, vendredi 18 juin 18h30,20h30, samedi 19 juin 14h, 16h, dimanche 20 juin11h, 14h, mardi 22 juin 18h, 20h, côté cour, côtéjardin et scène. 13.06.2010 -22.06.2010.Confignon, chapiteau, pas de réservation, ouverture 1/2 heure

avant les spectacles, www.unefoisuncirque.ch, 078 730 30 91

CÔTÉ JARDIN, Di. 13 juin 14h; Ma. 15 juin 20h30;Ve. 18 juin 18h30; Sa 19 juin 16h; Ma. 22 juin 18h,13.06.2010 - 22.06.2010.Salle communale, Confignon

Service du feu % 118Police secours % 117Urgences sanitaires, ambulances % 144La Main tendue (24h24) % 143sos enfants % 147

GENÈVEPharmacies de garde jusqu’à 23h:Pharmacie Internationale 2 place desAlpes, 022 732 41 15Pharmacie de la Cité Universitaire, 8a che-min des Clochettes, 022 346 88 22Livraison urgente de médicaments:week-end + chaque nuit de 19h à 8h:appelez le 144 ou 1818Médecine : % 022 372 33 11 ou téléphone% 022 382 33 11. Hôpital cantonal,Rue Micheli-du-Crest 24, 24h24SOS Médecins à domicile:% 022 748 49 50. 24h24,SOS Infirmières: % 022 420 24 64. 24h24Maternité: % 022 382 42 36,(Obstétrique/accouchements)% 022 382 68 16 (Gynécologie)Bd de la Cluse 32. 24h24Pédiatrie: % 022 382 45 55 , Hôpital desenfants, rue Willi-Donzé 6 24h24Lu-ve de 18h à 24h, week-end et jours fériésde 08h à 24h (téléphone obligatoire):% 022 305 04 58 ,Clinique des Grangettes,ch. des Grangettes 7, Chêne-Bougeries% 022 719 61 00, Hôpital de la Tour,av. J.-D. Maillard 3, Meyrin Psychiatrie : % 022 305 41 11.Belle-Idée, 2 ch. Petit-Bel-Air,Chêne-Bourg. 24h24.Dentiste: % 022 346 64 44Permanence Champel, ch. Malombré 5% 022 346 64 44Permanence Servette, av. Wendt 60% 022 733 98 00Lu-Ve 8h-19h, Sa 8h-17hLes Di & jours fériés 9h-17h Champel ou Servette en alternance

A P P E L S D ’ U R G E N C E

Cours Devises Achat Vente

USA USD 1.1170 1.1436

Europe EUR 1.3722 1.4048

RoyaumeUni GBP 1.6532 1.6920

Japon JPY 1.2244 1.2534

Cours Billets Achat Vente

USA USD 1.0900 1.1600

Euro EUR 1.3600 1.4200

RoyaumeUni 1£ 1.6100 1.7300

Japon JPY 1.1800 1.2800

Or 1 kg 44’560 44’810

Argent 1 kg 664.50 676.50

COURS DES MONNAIES

17 juin 2010

18 juin GENÈVE

Rolf T. Hemmeler, décédé à 92 ans,obsèques en l’église de Saint.Légier-La Chiésaz à 14h. Cecile Dariolidécédée à 93 ans, cérémonie religieu-se en la chapelle du Centre Funérairede Saint-Georges à 15h15. Frédéric Ur-fer décédé à 85 ans, cérémonie reli-gieuse en l’église de Corsier-Village à15h. Juana Rey décédé à 73 ans, céré-monie religieuse en la chapelle duCentre funéraire de Saint-Georges à10h. Mehmet Öztürk décédé à 54 ans,recueillement en la chapelle du Centrefunéraire de Saint-Georges à 15h.Charles Georges Consandier décédé à95 ans, cérémonie de recueillementen la chapelle crématoire du cimetièrede Saint-Georges à 16h15. ElisabethPinon décédée à 80 ans, cérémoniereligieuse en l’église Saint-François-de-Sales, à 15h30. Marie Jeanne Gan-der décédée, cérémonie en la chapelledu Centre funéraire de Saint-Georges,à 14h15.VAUD

Suzanne Capt décédée à 80 ans, céré-monie d’adieux en la salle des cultesde l’institution de Béthanie, à Lausan-ne, à 13h30. René Poncet décédé à 69ans, dernier adieu en la chapelle Saint-Roch, rue Saint-Roch 19, à 14h. FélixSchmidhalter décédé à 43 ans, céré-monie d’adieu en l’église de Chardon-ne, à 14h30. Gérard Guignet décédé à84 ans, cérémonie d’adieu en la Cha-pelle Saint-Roch à 15h30. Andrée Por-chet-Monod décédée à 85 ans, céré-monie d’adieu au temple deSaint-Martin, à Vevey, à 14h. EdmondDubuis décédé à 74 ans, cérémonied’adieu en l’église de Corsier-sur-Ve-vey à 14h30. Hélène Nater-Bouchatdécédée à 97 ans, Culte au templed’Yvonand à 14h. Louis Marbacherdécédé à 86 ans, cérémonie religieuseen la chapelle A du Centre funeraire deMontoie, à 13h. André Herren décédéà 76 ans, cérémonie d’adieu au Centrefunéraire de Montoie à Lausanne(chapelle A), à 14h30. Claude Montan-don-Soltermann décédé à 73 ans, Cul-te au temple de Giez à 14h. RobertSaugy décédé à 88 ans, culte autemple de Nyon à 10h. Luis Ruiz Cris-tobal décédé à 62 ans, cérémoniefunèbre au Centre funéraire de Saint-Martin, à Vevey, à 14h. Pasquale Bor-

relli décédé à 52 ans, cérémoniefunèbre en l’église catholique d’Aigle,à 14h. Colette Haederli-Mivelazdécédée à 88 ans, une absoute auCentre funéraire de Montoie à Lausan-ne, à 15h. Rose Ulrich décédée à 81ans, cérémonie d’adieux en l’église ca-tholique d’Orn-la-ville, à 14h30. Ga-brielle Fonjallaz-Forestier décédée à82 ans, cérémonie d’adieux en la chapelle de Puidoux, à 14h30.JURA

Madeleine Prongué décédée à 90 ans,messe et dernier adieu en l’égliseSaint-Pierre, à Porrentruy à14h.Charles Gisiger décédé à 76 ans,messe et dernier adieu en l’église deCourtételle à 14h. Edgar Périat décédéà 79 ans, messe et dernier adieu enl’église de Fontenais à 14h. MaximeChapatte-Lab décédé à 96 ans, messeet dernier adieu en l’église du Noirmont, à 14h30.

19 juin VAUD

Jean-François Kurz décédé, cérémo-nie religieuse en la Cathédrale de Lausanne à 14h.JURA

Arlette Müller décédée à 80 ans, culted’adieu, suivi de la crémation, en l’église des Breuleux à 14h.

21 juin GENÈVE

Valerio Agostinome décédé à 85 ans,cérémonie religieuse en la chapelle dela Mission italienne, 15, rue de la Mairie, à 14h30.

22 juin VALAIS

Jacqueline Dietschy-Meurillondécédée, cérémonie dans la stricte intimité.

24 juin GENÈVE

Esther Meier-Schöni, décédée à 72ans, culte en la chapelle du Centrefunéraire de Saint-Georges à14h.Frédéric Pfister décédé à 99 ans,culte au temple de Carouge, à 14h30.VAUD

René-Pierre décédé à 66 ans,recueillement dans son chalet “La Cerniette” à 16h.

CONVOIS FUNÈBRES

Prévision jusqu'à ce soir :

Suisse romande et Valais : très nuageux et quelques précipitations, princi-palement le long des Préalpes. Quelques éclaircies sur le Plateau et en Va-lais central. Température en plaine 12 degrés à l'aube, 18 l'après-midi surle Plateau, 20 en Valais. Limite du 0 degré vers 3000 mètres. Vent modéréde secteur nord en montagne. Suisse alémanique, Nord et Centre des Gri-sons : le plus souvent très nuageux. Quelques éclaircies en plaine. Précipi-tations fréquentes, principalement sur l'Est de la région et le long desPréalpes.Température en plaine, minimum 12 degrés, maximum 15 de-grés. Sud des Alpes et Engadine : nébulosité changeante laissant entre-voir quelques éclaircies, surtout en plaine. Faible tendance aux averses ouaux orages en cours de journée.Température en plaine, minimum 13, maxi-mum 21 degrés.

Evolution probable du samedi au mardi :

Suisse romande et Valais : Samedi et dimanche : souvent très nuageuxavec quelques précipitations, fréquentes le long des Préalpes, pluséparses dans les autres régions. Limite des chutes de neige compriseentre 1600 et 2000 mètres. Belles éclaircies en Valais central. Maximum,16°, jusqu'à 18 en Valais. Bise parfois modérée dimanche sur le Plateau.Lundi et mardi : temps assez ensoleillé et généralement sec. Nuages rési-duels plus tenaces le long des Préalpes. Maximum, 17 à 19°. Bise parfoismodérée sur le Plateau. Suisse alémanique, Nord et Centre des Grisons :Samedi et dimanche, très nuageux avec des précipitations, plus nom-breuses le long des Alpes. Limite des chutes de neige s'abaissant de 2000à 1500 mètres. Quelques éclaircies en plaine, surtout dimanche surl'Ouest de la région. Maximum, 12 à 17°. Lundi : temps sec avec de plus enplus d'éclaircies. Maximum, 16°. Mardi : temps assez ensoleillé et lentehausse de la température. Maximum, 19°. Sud des Alpes et Engadine :Sa-medi : temps en partie ensoleillé et généralement sec le matin. Plus nua-geux l'après-midi avec quelques averses.Maximum, 21°.Dimanche : tempsassez ensoleillé par vent du nord. Maximum : 21°.Lundi et mardi : tempsbien ensoleillé. Maximum, 23°. Météosuisse

M É T É O

SCÈNE, Di. 13 juin 16h30; Me 16 juin 18h30; Ve.18 juin 20h30; Di 20 juin 11h; Ma. 22 juin 20h.,13.06.2010 - 22.06.2010.

Salle communale, Confignon

CÔTÉ COUR, Di. 13 juin 11h; Ma. 15 juin 18h30;Me 16 juin 20h30; Sa 19 juin 14h; Di 20 juin 14h,13.06.2010 - 22.06.2010.

Salle communale, Confignon

«DROIT DE VISITE»

GENÈVE

«DROIT DE VISITE», TRAVAIL DE L’ARCHITEC-TE, PAYSAGISTE ET URBANISTE ALEXANDRECHEMETOFF. 11h-18h me, ve, sa, 11h-20h jeudi.11.06.2010-02.07.2010.

Forum Faubourg (6, rue des Terreaux-du-Temple), 022 418 96 96

FÊTES

GENÈVE

CRÉATION D’UN MANDALA DE SABLE, Du ven-dredi 11 juin au mardi 22 juin de 10h à 17h, saufles lundis; entrée libre; mandala réalisé par desmoines bouddhistes du Zanskar (Himalaya, Inde)dans le cadre de l’exposition temporaire «Le re-gard de Kannon». 11.06.2010 - 22.06.2010.

MEG Musée d’ethnographie de la Ville de Genève (65, boulevardCarl-Vogt), www.ville-ge.ch/meg, http://www.rigzen-zanskar.org/, http://ladak.free.fr/zanskar/html/zanskar.htm

LECTURES

GENÈVE

LE TERRIER, LECTURE D’AUTEURS HAÏTIENS -LYONEL TROUILLOT, MARIE-CÉCILE AGNANT,JEAN-CLAUDE FIGNOLÉ, RENÉ DEPESTRE.20h30 mardi 15 juin, 20h30 mercredi 16 juin,20h30 jeudi 17 juin, 19h vendredi 18 juin, 18h sa-medi 19 juin et 18h dimanche 20 juin,15.06.2010-20.06.2010.

Le Terrier (71, boulevard de la Cluse), 022 320 43 61

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VERTICALEMENT 1. ETALAGISTE. 2. PARANORMAL. 3. IRA. TA. IRE. 4. SE.SI. SLIP. 5. TNT. SOUL. 6. OT. RESTERA. 7. LÉGUME. SEN. 8. IL. SIRE. ST. 9. ELU. SATI. 10. RÉÉLECTION.

AVIS MORTUAIRES DÉLAIS

Les avis de décès, de remerciements et in Memoriam sont acceptéspour la parution du lendemain jusqu’à 18 h 30

en semaine: [email protected] fax: 022/809 55 67

week-end: [email protected]: 022/329 42 74

ou directement au journal3, rue de la Truite – 1205 Genève (Jonction)

Administration et rédaction à Genève:3, rue de la Truite, CP 238, 1211 Genève 8

Réd. % 022/809 55 66 – fax: 022/329 42 74

Adm. % 022/809 55 55 – fax: 022/809 55 67

Rédaction neuchâteloise:3, avenue de la Gare, 2000 Neuchâtel

Réd.% 032/724 60 50-51 – fax: 032/724 60 58

Rédaction vaudoise:1, place Grand Saint-Jean, CP 6772,

1002 Lausanne

Réd. % 021/683 08 85 – fax: 021/683 08 86

Internet: www.lecourrier.ch

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Abonnements: [email protected]

Rédaction: [email protected]

Courrier des lecteurs: [email protected]

Rédacteurs en chef par interim: Simon Petite, Rachad Armanios.

Direction administrative:Annelise Carrel Diaz, Frédérique Bouchet.

Editeur: Nouvelle Association du Courrier(NAC), Genève. Président: Florio Togni.

Collaboration rédactionnelle avec La Liberté, Le Monde diplomatique,La Quinzaine littéraire, Il Manifesto, La RevueDurable et Pages de gauche.

Imprimeur: Atar Roto Presse, Genève.

Tirage contrôlé REMP 2009: 8766.

Page 14: Le courrier -cinéma turc

LE COURRIERVENDREDI 18 JUIN 2010

14 TÉLÉVISIONVENDREDI

8.55 Les maternelles 10.10 En campagne 11.10 Pacifique sud 12.10 Mon ami

Marsupilami 12.35 Cédric13.21 Célestin13.30 Minuscule 13.35 Commandant Clark13.40 Le magazine

de la santé 14.35 Allô, docteurs ! 15.05 18 destins

du 18 juin 15.10 Comme

chez nous 15.40 Carnets

de marche 16.30 Superstructures-

Evolution 17.25 C l'info 17.30 C à dire ?! 17.40 Soyons Claire17.45 C dans l'air 19.00 Arte journal19.30 Giordano hebdo19.50 Les zèbres

du Massaï Mara

6.29 Point route 6.30 Télématin9.03 Point route9.05 Des jours

et des vies 9.30 Amour, gloire

et beauté 10.00 Cérémonie

commémorative du 18 juin 1940

13.00 Journal 14.00 Toute une histoire 15.00 Comment ça va

bien ! 15.50 Slovénie/

Etats-Unis Football. Coupe dumonde 2010. 1er tour.Groupe C. En direct.

17.57 Point route 18.05 Cérémonie

commémorative du 18 juin 1940

18.50 Point route19.00 N'oubliez pas

les paroles 20.00 Journal 20.30 Comble de rêve

6.00 EuroNews 6.45 Ludo 8.35 L'Instit

Film TV. Drame. Carnetde voyage: Guyane.

10.05 Côté maison 10.40 Côté cuisine 11.15 Plus belle la vie 11.45 12/13 13.15 Allemagne/Serbie

Football. Coupe dumonde 2010. 1er tour.Groupe D. En direct.

15.30 70e anniversaire de l'appel du 18 juin 1940

16.50 Culturebox 16.55 Slam 17.25 Un livre, un jour 17.35 Des chiffres

et des lettres 18.05 Questions pour

un champion 18.45 19/2020.00 Tout le sport 20.08 Emission

de solutions 20.10 Plus belle la vie

6.00 M6 Music 7.05 M6 Kid 7.45 M6 boutique8.35 M6 Clips 9.05 M6 boutique10.00 Hôtel de rêve...

au Mexique Film TV.

11.45 Veronica Mars Chiens perdus.

12.45 Le 12.45 12.55 Veronica Mars

Destruction mutuelle as-surée.

13.45 Dessine-moi une famille

Film TV. 15.45 Un candidat idéal

Film TV. 17.25 Un dîner presque

parfait Inédit. Spécial séduc-teurs et séductrices.

18.50 100% Mag 19.40 Caméra café 2 19.45 Le 19.45 20.05 Un gars, une fille

Série.

6.30 Mabule9.55 Les Zozios11.50 Mabule12.05 Quel temps fait-il ?12.25 tsrinfo12.45 Quel temps fait-il ?13.10 Allemagne/Serbie

Football. Coupe dumonde 2010. 1er tour.Groupe D. En direct. APort Elizabeth (Afriquedu Sud).

15.35 Slovénie/Etats-UnisFootball. Coupe dumonde 2010. 1er tour.Groupe C. En direct. A Jo-hannesburg (Afrique duSud).

18.00 Tour de Suisse 2010Cyclisme. 6e étape: Sa-vognin - Wetzikon(204,1 km).

18.55 Le journal des Suisses

Magazine. Football.Coupe du monde 2010.

19.30 Le journal 20.00 Banco Jass

6.20 Zoé Kézako 2 épisodes.

6.45 TFou 8.20 Téléshopping9.10 Ugly Betty

Inédit. 2 épisodes. 10.45 Cérémonie

commémorative du 18 juin 1940

13.00 Journal 13.50 Trafic info 13.53 Euro Millions13.55 Les Feux

de l'amour 14.55 Trop jeune

pour être père Film TV.

16.35 New York police judiciaire

17.25 Ghost Whisperer 18.20 Qui veut gagner

des millions ? 19.10 La roue

de la fortune 19.50 Là où

je t'emmènerai19.56 Trafic info 20.00 Journal

7.00 Le journal7.05 EuroNews7.35 Quel temps fait-il ?7.55 Plus belle la vie8.25 Top Models

2 épisodes. 9.10 La Prophétie

d'Avignon2 épisodes.

10.55 EuroNews11.10 Les Feux de l'amour11.50 Le Rêve de Diana12.15 Plus belle la vie12.45 Le journal13.25 Toute une histoire14.25 Arabesque

2 épisodes. 16.05 7 à la maison16.50 Tout le monde

déteste Chris17.15 Alerte Cobra18.00 Le court du jour18.05 Top Models

2 épisodes. 18.45 Pique-assiette l'été19.00 Couleurs locales 19.30 Le journal 20.05 Rien à foot (2/4)

22.40 Le club Talk-show. Prés.: LaurentBastardoz et MassimoLorenzi. En direct. 50 mi-nutes. Coupe du mondede la FIFA 2010. Depuisla Place de la Navigationà Lausanne, l'équipe dessports de la TSR proposede revoir les temps fortsde la journée de laCoupe du monde 2010.

23.30 Euro Millions23.33 Banco Jass23.35 Allemagne/Serbie

Football.

22.25 Coupe du monde de la FIFA : le mag

22.50 Courses et paris du jour

22.55 C'est quoi l'amour ?

Magazine. Société. Prés.:Carole Rousseau. 2 h 27.Autour d'une théma-tique de société, CaroleRousseau décline desexemples d'anonymes,prêts à témoigner de cequ'ils vivent au quoti-dien.

1.20 Link, la vie en face

22.50 Mrs Mandela Film TV. Drame. GB.2009. Réal.: Michaël Sa-muels. Inédit. Avec : So-phie Okonedo, DavidMorrissey. En 1990,lorsque Nelson Mandelasort de prison, Winnie, saseconde épouse, setrouve à ses côtés. Leurhistoire commune dé-bute à la fin des années50, quand ils se marientet s'engagent dans lecombat politique.

0.25 Journal de la nuit

22.28 La minute épique 22.30 Soir 3 22.55 Vie privée, vie

publique, l'hebdo Magazine. Société. Prés.:Mireille Dumas. 1 h 5.Invités: Michel Leeb, hu-moriste et comédien; An-dré Santini, député desHauts-de-Seine. MichelLeeb, comédien, hommede théâtre, humoriste etcrooner, se confie sanstabou à Mireille Dumas.

0.00 Tout le sport

21.30 NCIS : enquêtes spéciales

Série. Policière. EU.Avec : Mark Harmon, Mi-chael Weatherly. Le cou-pable idéal. - Roméo etJuliette. - Dernières pa-roles d'un mort. Le corpsd'une jeune femme a étéretrouvé dans lesproches environs deQuantico. Tous les in-dices prélevés sur le lieudu crime mènent inva-riablement à Tony.

23.55 Californication

22.05 Néfertiti à l'épreuve de la science

Documentaire. Sciences.All. 2007. Réal.: ThomasHauer et René Kirschey.50 minutes. Le célèbrebuste de Néfertiticonstitue l'une desgrandes oeuvres d'art del'Egypte antique. Maisest-elle authentique?Depuis la fin des années1980, certains expertsen doutent.

22.55 L'année dernière à Vichy

TSR1

20.25Mercy Hospital

20.25 Mercy HospitalSérie. Hospitalière. EU.2009. Inédits. Grandeschaleurs. - Pulsions etconséquences. - Le choixdes maux. Avec : TaylorSchilling, MichelleTrachtenberg. Veronicase demande si sa rela-tion avec le docteurSands est terminée.

TSR2

20.05Angleterre/Algérie

20.05 Angleterre/AlgérieFootball. Coupe dumonde 2010. 1er tour.Groupe C. En direct.Après son match nul (1-1) contre les Etats-Unis,l'Angleterre de Rooneyet Lampard se doit deréagir: les hommes deCapello partent favorisface aux Algériens.

TF1

20.20Angleterre/Algérie

20.20 Angleterre/AlgérieFootball. Coupe dumonde 2010. 1er tour.Groupe C. En direct. AuCap (Afrique du Sud).L'Angleterre a manquéson entrée dans laCoupe du monde enconcédant le match nul(1-1) face aux Etats-Unis.

France 2

20.35Les années bonheur

20.35 Les années bonheurDivertissement. Prés.:Patrick Sébastien.2 h 15. Invités: JeanneMas, David Martial, Si-mon & les Modanais,Pierre Perret, Ishtar, Ala-bina, Salomé de Bahia,Frank Michael, EnzoEnzo, Frédéric François,Haddaway...

France 3

20.35Thalassa

20.35 ThalassaMagazine. Mer. Prés.:Georges Pernoud.1 h 50. Du Brésil à Ha-waii. Au sommaire:Afrique du Sud vue duciel (2/4): Le Cap et sesenvirons. - Le tribunal del'Amazone. - Une se-maine chez la reine. -Carnet de bord à Hawaii.

M6

20.40NCIS : Los Angeles

20.40 NCIS : Los AngelesSérie. Policière. EU.2010. Réal.: David MBarrett. Inédit. A toutevitesse. Avec : ChrisO'Donnell, LL Cool J., Da-niela Ruah, Linda Hunt.Le NCIS de Los Angelesenquête sur la mort d'unsoldat, décédé lors d'unecourse de rue illégale.

F5

20.35Noces d'argent

20.35 Noces d'argentFilm TV. Drame. All.2005. Réal.: Matti Ges-chonneck. 1 h 30. Avec :Iris Berben, MatthiasHabich, Axel Milberg,Corinna Harfouch. A l'oc-casion de leurs 25 ans demariage, Alma et Benont invité tous leursmeilleurs amis.

ARTE

TVM3

15.00 TVM3 Tubes.

15.30 TVM3 Cinéma.

16.00 TVM3 Music.

17.05 Génération TVM3.

18.00 Micky Green dansBest of. 18.30 Altitubes +M3 Pulse en direct.

20.00 Les clefs de l'ave-nir. 22.00 Star People.

22.05 TVM3 Cool + M3Love en direct.

SAT1

17.00 Niedrig undKuhnt, Kommissare er-mitteln. 2 épisodes.18.00 Eine wie keine.

18.30 Anna und dieLiebe. 19.00 Das Sat.1Magazin. 19.30 K 11,Kommissare im Einsatz.

20.00 Sat.1 Nachrichten.

20.15 Sechserpack. 6épisodes.

MTV

BBC E

16.00 Doctors. 16.30EastEnders. 17.00 AThing Called Love. 18.00The Inspector LynleyMysteries. 19.00 TheWeakest Link. 19.45Doctors. 20.15 Red Cap.

21.15 Love Soup. 21.45The Jonathan Ross Show.

22.35 A Thing CalledLove. 23.30 Red Cap.

RTPI

11.00 Praça da Alegria.

14.00 Jornal da tarde.

15.00 Nobre Povo. 15.30Venezuela contacto.

16.00 O preço certo.

17.00 Força Portugal !.19.00 Portugal em di-recto. 20.00 O olhar daserpente. 21.00 Telejor-nal. 22.00 Ligados a Por-tugal. 22.30 A guerra.

RAI1

15.05 Raccontami Capi-tolo II. Film TV. Drame.16.50 TG Parlamento.

17.00 TG1. 17.10 Chetempo fa. 17.15 Mon-diale Rai Sprint. 18.45L'eredità. Variétés. 19.55Telegiornale. 20.10 An-gleterre/Algérie. Football.Coupe du monde 2010.En direct. 22.50 TG1.

RAI2

MEZZO

ZDF

17.50 ZDF WM-Studio .

19.00 Heute . 19.25Forsthaus Falkenau .

20.15 Ein Fall für zwei .

Mörderische Fälschun-gen. 21.15 SOKO Leipzig

. 2 épisodes. 22.40Heute-journal . 23.10Aspekte. 23.40 Zeus ander Elbe. 23.55 MichaelJackson, King of Pop.

RSI2

18.45 Tour de Suisse2010. Cyclisme. 6eétape. 19.55 2010 FIFAWorld Cup. 20.20 Angle-terre/Algérie. Football.Coupe du monde 2010.1er tour. Groupe C. En di-rect. 22.30 2010 FIFAWorld Cup. 23.15 Tourde Suisse 2010. Cy-clisme. 6e étape.

SF2

TVE I

AB1

17.25 Premiers Baisers.

17.55 Hélène et lesGarçons. 2 épisodes.18.50 Extreme MakeOver : Home Edition.

19.35 La Vie de famille. 2épisodes. 20.40 Surf Aca-demy . Film TV. Comé-die. 22.10 Films actu.

22.15 Extreme MakeOver : Home Edition.

RSI1

17.10 Una mamma peramica . 18.00 Telegior-nale flash. 18.10 DrHouse . 19.00 Il Quoti-diano . 19.40 Contesto

. 20.00 Telegiornale .

20.40 Due uomini emezzo . 21.05 Segreti

. 2 épisodes. 22.50Close to Home : Giustiziaad ogni costo.

SF1

ARD

TV5MONDE

18.00 TV5MONDE, lejournal. 18.25 Le journalde l'éco. 18.30 L'invité.

18.40 Rumeurs. 19.05Chabotte et fille. 19.30Tout le monde veutprendre sa place. 20.30Journal (France 2). 21.00Questions pour unchampion. 22.50TV5MONDE, le journal.

EUROSPORT

13.30 Grand Prix deGrande-Bretagne. Moto-cyclisme. En direct.17.15 Tournoi ATPd'Eastbourne. Tennis. Endirect. 18.15 Tournoi ATPd'Eastbourne. Tennis. Endirect. 20.15Australie/Angleterre.

Rugby. Championnat dumonde junior 2010.

CANAL+

PLANETE

17.00 Jazz Icons : CountBasie. Concert. Jazz. En1962. 18.00 Count Basielive at Carnegie Hall.Concert. Jazz. 19.50 Di-vertimezzo. 20.30 LaBelle Meunière, de Schu-bert. Concert. Classique.21.40 Voyaged'automne. Concert.Classique.

14.30 Corazón. 15.00Telediario 1a Edicion.

16.00 Saber y ganar.

16.30 Amar en tiemposrevueltos. 17.20 La tardeen 24h. 18.00 Noticias24 horas Telediario inter-nacional. 18.30 AguilaRoja. 20.00 Gente. 21.00Telediario 2a Edicion.

22.05 El tiempo.

19.20 Das Quiz mit JörgPilawa. 19.45 Wissen vor8 . 19.55 Börse im Ers-ten. 20.00 Tagesschau .

20.15 Die Pferdeinsel .

Film TV. Sentimental.21.40 Tatort . 23.10 Ta-gesthemen. 23.25 Väter,denn sie wissen nichtwas sich tut . Film TV.Comédie.

16.35 Dans le secret desvilles. 17.25 Une saisonchez les ours. 18.20 Mai-sons du Brésil. Paraty. -L'Amazonie. 19.15 Desnounous pour animaux.

19.50 Ondes de choc(saison 2) . 20.40 Lesnouvelles tribusfrançaises. 22.05 2 pa-pas, 2 mamans, 1 bébé .

22.40 La Course à l'échalote

Film. Comédie. Fra.1975. Réal.: Claude Zidi.1 h 40. Avec : Pierre Ri-chard, Jane Birkin,Claude Dauphin, MichelAumont. La vie d'unjeune banquier, jusque-là ennuyeuse, devientsubitement trépidantelorsque l'acte de vented'un cabaret est dérobésous ses yeux.

0.20 Le journalInformation.

SWR

19.15 Ma life. 20.10Next (saison 3) . 20.40Le Sexe, mes parents etmoi. 2 épisodes. 21.30Les Girls de Playboy.

22.00 Faster or Looser.

22.25 South Park .

22.55 Sois zen et tais-toi.23.15 Les Lascars. 23.30Storytellers. 23.55Worldstage.

17.35 Art Attack. 18.00Tom & Jerry Tales . 18.20TG2 Flash L.I.S.. 18.25Rai TG Sport. 18.30 TG2.

19.00 RaiSport MondialeSera. 20.00 Classici Dis-ney. 20.30 TG2. 21.05Private Practice. 3 épi-sodes. 23.25 TG2. 23.40Inganni di sangue. FilmTV. Sentimental.

18.30 Tour de Suisse2010. Cyclisme. 6eétape. 19.30 Fussball :FIFA WM Südafrika2010. Football. 20.00Angleterre/Algérie .

Football. Coupe dumonde 2010. 1er tour.Groupe C. En direct.23.25 Tödliche Nähe

. Film. Policier.

17.40 Telesguard .

18.15 5Gegen5. 18.40Glanz & Gloria. 19.00Schweiz aktuell . 19.30Tagesschau . 20.05 SFbi de Lüt . 20.55 VonMenschen und Tieren :Alltag in der TierklinikNetstal . 21.50 10 vor10 . 22.20 Arena. 23.45Tagesschau Nacht.

18.10 Album de la se-maine (C). 18.15 LesSimpson(C). 18.40 Le JTde Canal+ (C). 19.05 Legrand journal de Canal+

(C). 19.55 Les Guignolsde l'info (C). 20.10 Legrand journal, la suite(C).20.50 La musicale .

22.30 Canal FootballClub .

19.45 Aktuell. 20.00 Ta-gesschau . Information.Journal. 20.15 SWR aufTour . Variétés. Mit PURbeim Sommerfestival inStuttgart. 21.45 Aktuell.Magazine. Information.22.00 Nachtcafé. Maga-zine. Société. 23.30Nachtkultur. Magazine.Culturel.

RTLD

17.00 Betrugsfälle.

17.30 Unter uns. 18.00Explosiv. 18.30 Exclusiv.

18.45 RTL aktuell. 19.03RTL aktuell, das Wetter.

19.05 RTL FIFA Fussball-WM 2010. 20.30 Angle-terre/Algérie. Football.Coupe du monde 2010.En direct. 22.15 RTL FIFAFussball-WM 2010.

TMC

16.15 Les maçons ducoeur : Extreme Makeo-ver Home Edition. 2 épi-sodes. 17.55 Alerte Co-bra. 18.50 L'Agence tousrisques. 2 épisodes.20.40 Une femmed'honneur . Film TV. Po-licier. Trafic de clandes-tins. 22.20 Une femmed'honneur . Film TV.

RTL 9

15.15 Les Armes de lapassion. Film TV. Drame.16.50 Explosif . 17.15Les Destins du coeur.

18.15 Top Models . 18.40Profiler . 19.35 Friends.

2 épisodes. 20.30 RTL9Family. 20.35 Shiloh .

Film. Comédie. 22.15Martial club . Film. Ac-tion.

Léman bleu10.00 Reprise de la boucle de 18h15.00, 20.30 Grand conseil ducanton de Genève 19.00 Genève àchaud 19.30 Le Journal 19.45 Lamétéo de Maria 19.50 Sportagenda 20.05 Toudou 20.20Genève en images 23.00 Rediffu-sion de la boucle de 19h

La Première5.06 Journal 8.33 On en parle9.30 Médialogues 10.06 Rienn’est joué 11.06 Les dicodeurs12.06 Chacun pour tous 12.09Les Zèbres 12.30 Journal 13.03Presque rien sur presque tout14.06 Un dromadaire sur l’épaule15.06 Histoire vivante 16.06Aqua concert 17.06 Impatience18.00 Forum 19.06 Radio Paradi-so 20.03 Devine qui vient dîner21.03 Drôles d’histoire 22.03 Laligne de cœur 22.30 Journal

Espace 26.06 Matinales 8.06 La place duvillage 9.06, 19.06 Babylone10.06 L’humeur vagabonde 10.30A vue d’esprit 11.06 Zone critique12.06 Dare-dare 12.35 Le mange-disques 13.00 Journal 13.30 Méri-dienne 14.06 Musique enmémoire 15.06 Vocalises 17.06D’un air entendu 18.03 La plage20.00 Fête de la musique 0.03Musique en mémoire 1.03 Lesnuits d’Espace 2

RADIOS

Page 15: Le courrier -cinéma turc

LE COURRIERVENDREDI 18 JUIN 2010

15CULTURE

BANDE DESSINÉE

«Babel.ch» ou l’élogede la diversité des languesBabel.ch, une bande dessinéequi décrit sur le ton humoris-tique la cohabitation en Suissedes langues nationales, a étédévoilée au public jeudi.Chaque récit doit être comprispar tous les Suisses sanstraduction. Treize artistes ontparticipé à ce projet. «Cettebande dessinée a été conçuepour que les jeunes puissent seposer des questions sur leslangues nationales sans seprendre la tête», a expliqué Vir-ginie Borel, déléguée du Forumdu bilinguisme à Bienne, àl’origine du lancement de cettecréation artistique. Partenairede ce projet, le journaliste etscénariste Georges Pop a souli-gné le défi que représentait laréalisation d’une BD qui soitcompréhensible dans toute laSuisse. «Il fallait produire unebande dessinée accessible àtous les Suisses, italophones,germanophones, franco-phones ou Romanches».

Pour Georges Pop, il nes’agissait pas d’écrire un albumque l’on traduirait ensuite. Cer-taines histoires sont sans pa-roles ou écrites avec des per-sonnages qui s’exprimentchacun dans leur langue. «EnBD cela n’a jamais été fait, c’estun véritable laboratoire», aestimé Georges Pop lors de laprésentation à Bienne. Un autredéfi a consisté à former uneéquipe de dessinateurs tout enrespectant ce plurilinguisme.Parmi les treize auteurs issus dehuit cantons figurent PitchComment, Delphine Chaignatou Cécile Giovannini. «Une BDconfédérale à l’image de la Suis-se», résume Georges Pop.

Le vernissage de cette BD,qui entend initier le débat surles questions linguistiques demanière originale, intervientquelque deux semaines aprèsl’adoption de l’ordonnance surles langues nationales par leConseil fédéral. ATS

BAK XIII joue la carte du néo-romantisme en punk majeurÉLECTRO-DARK • Sur son album «Ibi Deficit Orbis», le trio genevoisraille la société du spectacle. En concert ce soir à la Fête de la musique.GÉRALDINE VIREDAZ

Lorsqu’un oiseau de nuitgenevois entend parler del’austérité prétendue du can-ton, il esquisse un sourire.Habitué aux soirées toni-truantes de l’Usine, à ses im-probables dégaines et à sascène musicale haute en cou-leur, il sait que Genève ne serésume pas à 500 ans de pro-testantisme. Ce soir, à la Pro-menade de l’Observatoire, lesamateurs de musiques,jeunes et moins jeunes, au-ront l’occasion de découvrirl’un des groupes les plus aty-piques de la scène locale,BAK XIII. Rencontre.

Issu des entrailles de l’un-derground, le groupe est né dela rencontre entre le composi-teur Damian Weber, aliasDDDMIX, le Baron Von Smock– Damien Schmocker, connupour ses implications au seinde l’Usine et du label dont ils’occupe, Urgence Disk – et leguitariste Tenebras. Active de-puis 2003, la formation a sixalbums au compteur, tous au-toproduits avec l’aide de mu-siciens locaux. Ibi Deficit Orbis(«Ici finit le monde»), brûlotd’électro ténébreux sorti ceprintemps, tend à favoriser lesrythmes dansants et les mélo-dies entêtantes, celles qui fontonduler le corps et tendre unpoing frénétique. Pour quiaime les hits, les refrains sa-voureux que sont «Destroy Fa-shion», «Gay Beat» et «Yes WeCan’t» sont autant d’occasionsde s’époumoner.

Références «eighties»Avec leurs dégaines de

rockers ténébreux, rangersaux pieds et attirail sombre,les membres de BAK XIII de-vraient trancher dans l’atmos-phère bon enfant de la Fête dela musique. C’est que leursréférences, multiples, se trou-vent plutôt dans les contréesobscures des années 1980.«Nous avons puisé dans toutce que nous avons écouté de-puis les eighties, de DepecheMode à Front 242, en passantpar Nine Inch Nails et Minis-try», expliquent DDDMIX et leBaron Von Smock.

Entre new wave, EBM(electronic body music) et fu-sion metal-industriel –desstyles aux relents sulfureux–,la formation cultive le mélan-ge pour créer son universpropre; un son brut et survi-taminé, tantôt déployé sur unregistre pop tantôt bousculépar les distorsions électro-niques. Goûtée par un publiccomposite, l’électro-rétro-dark des Genevois s’est ex-portée dans de nombreuxpays (un best-of est sorti auJapon) et le groupe a eu l’oc-casion de se produire danstoute l’Europe.

Actif depuis 2003, BAKXIII a six albums au comp-teur, tous produits par desmusiciens locaux. Au-delà dela musique, l’intérêt du grou-pe réside dans sa démarche etses paroles, à la fois contesta-taires et humoristiques,parsemées de références àl’underground et d’un oniris-me sombre.

«BAK XIII est à la fois tristeet drôle, souvent cynique et laplupart du temps décalé», ex-plique DDDMIX. Perdus dansune société dans laquelle ilsne se reconnaissent pas, les

Genevois distillent à traversleurs chansons une désillu-sion teintée de rage. «J’aibeaucoup de mal à ressentir laculture actuelle. J’en ai marrequ’on essaie de me refilertoutes sortes de merdes à lon-gueur de journée, qu’oncherche à faire naître en moides besoins aussi idiots qu’in-utiles. Il n’y a pas de culturedite de masse, seulement desmoyens publicitaires pourvendre un produit plutôtqu’un autre. Rendre les genscons ne mérite pas le terme deculture. Un grand nombre degroupes vivent en dehors decette logique et nous sommesfiers d’en faire partie.»

La fête pour faire faceLe ton est donné, sans

compromission. Rompus àl’informatique et au traite-ment de l’image, les musi-ciens de BAK XIII parent leurscompositions d’un visuel fra-cassant. Les vidéos projetéeslors des concerts, composéesde montages hétéroclites, ti-rent à boulet rouge sur la po-litique étasunienne, la cultu-re white trash, l’industrie dudisque et l’homophobie.

Mais derrière les règle-ments de compte, BAK XIIIcultive le goût de la fête, à tra-vers des mélodies qui rassem-blent et permettent de faireface: «Notre musique s’adresseà tous et n’appartient à aucunemode ou mouvement. Si onunit tous ceux qui en ont mar-re d’être pris pour des cons, çapeut donner quelque chosed’intéressant. La fête est unedes seules réactions sainesface à la farce que représentece siècle.»

Furieuse, drôle et dé-sespérée, la musique du grou-pe pourrait figurer parmi lesbandes-son de notre précaireXXIe siècle. Les punks onttrouvé de dignes héritiers chezces Genevois qui ont renoncé àattendre quoi que ce soit denotre époque, mais tiennent àmener le show jusqu’au bout.«Assumons notre décadenceet ayons le panache de dispa-raître en beauté», un motd’ordre qui sera illustré ce soirsur la scène de PTR. I

> En live ce soir à 23h45, Promenadede l’Observatoire, 2 rue Charles-Gal-land. Rens: www.ville-ge.ch/culture/fm> Ibi Deficit Orbis, CD UrgenceDisk/Irascible.

«Rendre les gens cons ne mérite pas le terme de culture», dixit un groupe résolument à la marge. DR

La collection historique Polaroïdaux enchères à New YorkDes petites photos en couleurs de TedKennedy ou Farrah Fawcett prises par AndyWarhol à l’immense Auto-portrait en neufparties de Chuck Close, plus de 1000 pola-roïds seront mis aux enchères lundi et mar-di à New York. Les œuvres du fonds duMusée de l’Elysée à Lausanne ne figurentpas dans le lot.

Depuis 1990, environ 4500 œuvres de lacollection Polaroïd européenne ont étéconfiées en dépôt au musée lausannois.Initialement, 88photographies étaientvisées par les enchères new-yorkaises. Aufinal, aucune ne sera vendue. «Nous noussommes battus et tout a été retiré», ex-plique Sam Stourdzé, directeur du Muséede l’Elysée. Les tractations se poursuiventpour sauver cette collection. «Nous cher-chons une solution pour que le fonds nesoit pas dispersé et, idéalement, qu’il reste àLausanne», a ajouté Sam Stourdzé.

La vente aux enchères new-yorkaiseest ordonnée par le Tribunal des faillites

du Minnesota pour payer les dizaines decréanciers de l’inventeur du cliché instan-tané (1948). La société Polaroïd a fait failli-te deux fois, en 2002 et en 2009.

La sélection, qui comprend des tiragesPolaroïd et argentiques, a été rassembléeen plusieurs décennies par le fondateurde la société et inventeur de l’appareil,Edwin Land, et son directeur technique, lephotographe Ansel Adams, dont 400 cli-chés sont proposés à la vente. Land avaitdécidé d’enrichir le catalogue avec desœuvres classiques, et avait permis àAdams d’acquérir des tirages de grandsnoms comme Harry Callahan ou Doro-thea Lange.Certaines immenses photosmurales d’Ansel Adams, notamment sonLever de lune à Hernandez, Nouveau-Mexique, sont estimées entre 300 000 et500 000 dollars. Le marchand d’art attendentre 7,2 et 11,1 millions de dollars desenchères.

«Dans les années 1950-60, Ansel Adamscommença à envoyer des appareils photo àdes artistes et photographes, en échange detirages», explique Denise Bethel. «Ce pro-gramme a permis la constitution de cettecollection phénoménale». Le Polaroïd,adoré des familles et des voyageurs, a égale-ment compté des fanatiques parmi des lé-gendes de la photo ou de la peinture commeRobert Mapplethorpe, Robert Frank, AndyWarhol ou Robert Rauschenberg, dont desclichés sont proposés à la vente.

«C’est la première fois que nous offronsune collection autour d’une technologie etnon d’un artiste ou d’un thème», déclareDenise Bethel. Le Polaroïd a eu une influen-ce sur l’histoire de la photographie et del’art contemporain. En 2009, la marque aété rachetée par un groupe, The ImpossibleProject, qui essaie de faire revivre et decommercialiser l’illustre appareil, et anommé l’excentrique chanteuse Lady Gagaau poste de Directrice artistique. ATS

Derrière le sifflet,des hommes DVD • «Les Arbitres» est un documentairesaisissant sur les mal-aimés de la planète foot.Depuis une semaine, trente-deux nations se disputent enAfrique du Sud le titre de cham-pion du monde de football. Du-rant un mois, joueurs et entraî-neurs sont sous pression. Maispas seulement. Des trios d’ar-bitres (un arbitre principal etses deux assistants, ou juges detouche) du monde entier vonteux aussi avoir la boule auventre en entrant sur le terrain.Des hommes parfois mal-aimés, mal compris aussi, dontle travail est souvent trop hâti-vement jugé. Des hommes quisont les vedettes des Arbitres,un documentaire saisissanttourné sur une idée de l’UEFA(Union des associations eu-ropéennes de football) durantl’Euro (Championnat d’Europedes nations) organisé conjoin-tement en 2008 par la Suisse etl’Autriche.

Pour mener à bien ce projet,le réalisateur belge Yves Hinant,fidèle de l’émission Strip-Tease,s’est entouré –un peu commeun arbitre...– de plusieurs assis-tants ayant pour mission de nerien rater. Son film propose ain-si non seulement des imagestournées dans les stades et dansles coulisses, avant, pendant etaprès les matches, mais aussides séquences réalisées dansl’intimité des familles dequelques arbitres, dont l’An-glais Howard Webb (photo), quidurant l’Euro 2008 a reçu desmenaces de mort de la part desupporters polonais enragésqu’il ait sifflé un penalty contreleur équipe dans les arrêts dejeu –un penalty justifié alorsqu’un but accordé à la Pologneun peu plus tôt aurait, lui, dûêtre annulé pour hors-jeu...

«On n’est pas dieu, on faitaussi des erreurs», entend-on,au début du documentaire, dela bouche du Tessinois Massi-mo Busacca. Un des cinqarbitres dont on peut discer-ner les propos en plein matchgrâce à un dispositif qui estpour beaucoup dans la réussi-te du projet. Ecouter les direc-teurs de jeu discuter avec lesjoueurs ou leurs assistants estpassionnant.

Pour le Suédois Peter Fröjd-feldt, tout peut arriver sur unterrain. Un arbitre doit «at-tendre l’inattendu», faire preu-ve de courage, mais surtout nepas oublier de s’amuser. «Celareste un match, onze contreonze, glisse-t-il à ses juges detouche. Et on se fout des enjeuxde l’Euro.» Pour la premièrefois, voici donc les hommesderrière le sifflet, avec leurs

doutes, leurs an-goisses, leurs joieset leurs décep-tions. A l’heure oùles arbitres sonttrop souvent pris àparti dans lesligues inférieures,il serait bon demontrer ce film àtous les footbal-leurs en herbe,histoire qu’ils se

souviennent du proverbe «l’er-reur est humaine».

Les joueurs n’ont pas d’assis-tance technique et font parfoisdes erreurs, il en va de mêmepour les arbitres, souligned’ailleurs un officiel anglais enprônant en guise de conclu-sion la non-utilisation del’arbitrage vidéo. Un sujet quireste néanmoins brûlant etcontroversé – rappelons que sil’arbitrage vidéo était autorisé,le but marqué après une fautede main de Thierry Henry ennovembre dernier aurait étéannulé, permettant peut-êtreà l’Irlande d’être en Afrique duSud en lieu et place de laFrance...

STÉPHANE GOBBO/LA LIBERTÉ

Yves Hinant, Les Arbitres (2009), DVDdistr. Willy Lugeon.

Page 16: Le courrier -cinéma turc

LE COURRIERVENDREDI 18 JUIN 2010

16 CULTURE

Le jeune cinéma turc poseses valises à Sainte-CroixFESTIVAL • Ce soir et demain, le cinéma Royal donne un coup deprojecteur sur une cinématographie aussi dynamique que méconnue.

CLÉMENT GIRARDOT

Il y a bien eu ces dernières années quelquesfilms d’Ömer Kavur (Gizli yüz), Yesim Us-taoglu (Pandora’s Box), Semih Kaplanoglu(Milk et Egg) ou Nuri Bilge Ceylan (Les Troissinges), mais les longs métrages turcs quiparviennent jusqu’à nous restent rares. Etcela alors même que la production natio-nale connaît un essor exceptionnel, auquelprend part une «nouvelle vague» de jeunesauteurs qui questionnent l’histoire et lasociété de leur pays. Ces derniers sont àl’honneur au cinéma Royal de Sainte-Croix(VD), qui propose ce week-end trois longsmétrages récents et quelques courts, ainsique des débats en présence de spécialistesdu cinéma turc venus spécialementd’Istanbul. Dans ces œuvres qui parlentd’enfermement, de solitude et d’altérité,des personnages décalés évoluent dans desmicrocosmes où se côtoient la violence,l’innocence et la promesse d’une fuite.

Vers la lumièreHayat (Vie) est une collégienne de

14 ans. Elle attend sur un quai d’Istanbulque son père vienne la chercher. Sur leurfrêle embarcation de pêcheur, ils frôlent lesimmenses cargos qui empruntent quoti-diennement le détroit du Bosphore. La nuitest tombée quand la barque accoste dansune rivière cachée où se trouve la maisonfamiliale. Le père et la fille mangent en si-lence leurs poissons alors que le grand-pèreasthmatique grommelle dans son lit. Dansl’avant-dernier film de Reha Erdem, intituléHayat var (My Only Sunshine, 2008), la mé-lancolie et l’incommunicabilité sont omni-présentes dès la scène d’ouverture.

La vie semble bien terne pour l’inno-cente et malicieuse Hayat, qui s’enfermedans un silence rebelle afin d’échapper aumonde des adultes et à son machisme.

Seule, elle est transportée d’une rive à l’au-tre du Bosphore, flottant sur une Istanbulonirique et décadente. Cette manière trèspersonnelle de se réapproprier la ville faitpenser au cinéma de la Nouvelle Vague – lasublime séquence finale est d’ailleurs unhommage à Pierrot Le Fou de Godard.

Egemen (Dominant), un gros nounourshabitué à se plier aux quatre volontés de samère névrotique et de sa patronne, est lehéros de Karanliktakiler (In Darkness,2009) de Çagan Irmak, qui navigue entredrame psychologique et comédie demœurs. Un personnage quelconque, latrentaine et vieux garçon, dont l’existencese résume à la relation étouffante qu’il en-tretient avec sa mère et à son travaild’homme à tout faire dans une agence pu-blicitaire stambouliote. Dominé par toutesles femmes de son entourage, il va tenterde sortir de ce double emprisonnement.Pour cela, il va devoir s’affirmer, seconfronter à la noirceur des rapports hu-mains et déterrer un tabou familial. Com-me Hayat, Egemen patauge, se perd, souff-re, avant de trouver le chemin de lalibération.

Le «problème kurde»Changement total de décor et de pro-

pos pour Iki dil bir bavul (On the Way toSchool, 2008), documentaire d’Orhan Es-kiköy et Özgür Dogan tourné dans un petitvillage kurde du Sud-Est anatolien. Jeuneinstituteur, Emre est parachuté dans unpaysage lunaire où se dresse une école aumilieu de quelques maisons. Pendant tou-te une année scolaire, la caméra suit cetunique représentant de la Républiqueturque dans un territoire perdu et raconteune histoire humaine loin des clichés na-tionalistes: «Notre but est de montrer auxTurcs la réalité. Ces écoliers kurdes inno-

cents vont rentrer dans la guérilla si nousne leur donnons pas des droits», affirmeOrhan Eskiköy.

Emre se démène seul pour accomplirune mission impossible. Il doit d’abord al-ler chercher les enfants un par un, puis leurapprendre à tenir un crayon avant d’arriverà leur inculquer quelques mots de turcqu’ils auront oubliés sitôt les vacances arri-vées. Les quiproquos et les échanges inter-culturels sont dépeints non sans une poin-te d’humour: «C’est très absurde de voirdes écoliers kurdes répéter ‘je suis turc’,poursuit le cinéaste. Ils le disent en turc,mais sans rien comprendre.»

Distribué en Turquie l’automne dernier,le film avait créé un vif débat alors que legouvernement planchait sur une série demesures visant à résoudre le «problèmekurde». Au même moment sortait Nefes Va-tan Sagolsun (Le Souffle), un film de guerrecontemplatif sur un groupe de soldats auxprises avec la guérilla kurde du PKK dans lesmontagnes du Sud-Est. Contre-champ d’Ikidil bir bavul, il a été estampillé par certainscommentateurs comme «le film de l’ar-mée». Force est de constater que le publicturc a fait son choix: 2,4 millions d’entréespour Nefes... contre 90 000 pour Iki dil birbavul, score pourtant plus qu’honorablepour un film d’auteur. Cinq semaines aprèssa sortie en salles, Bal (Miel, 2010) de SemihKaplanoglu, Ours d’or du dernier Festivalde Berlin, est pour l’instant bien loin de cechiffre1. La guerre asymétrique appliquéeau cinéma, en quelque sorte. I

1 La sortie de Miel en Suisse romande est prévue pourfin septembre.

Ce soir dès 20h30 et demain dès 16h au cinéma Royal,2 av. de la Gare, Sainte-Croix, rens. % 024 454 22 49,www.cinemaroyal.ch

Le jeune professeur turc du documentaire Iki dil bir bavul apprend à tenir un crayon à un écolière kurde. PERISANFILM

EN BREF

BD / GENÈVE

Mallet et Raviscioni signentà la galerie Papiers GrasPatrick Mallet et Nadia Raviscioni se prêtent demain aujeu de la dédicace, à la galerie genevoise Papiers Gras.Ces deux anciens lauréats du prix Töpffer présententleurs récentes publications respectives, Achab, tome 3:les trois doublons (Ed. Treize Etrange) et Vent frais ventdu matin (Ed. Atrabile). A noter que dans le même temps,Papiers Gras accueille jusqu’au 23 juin une expositionconsacrée à Jouxtans-Mézery comme un village (Ed. ARC)une œuvre du Genevois Pierre Wazem. VGR

Sa 19 juin dès 14h30, Papiers Gras, 1 pl. de l’Ile, Genève.

LAUSANNE

L’Elysée fête ses 25 ansLe Musée de l’Elysée fête ce soir ses 25 ans et organise une«Nuit de l’Elysée» qui débutera à 18h à l’Espace Arlaud, aucentre ville, pour se poursuivre au musée (dès 20h). Après lescérémonies officielles (20h30) et un apéro (21h15), place àdes projections et à de la musique dans le jardin (22h-minuit).Ce sera l’occasion aussi de découvrir les différentes nouvellesexpositions du Musée de l’Elysée («ReGeneration 2», maisaussi «Protocole» de Raphaël Dallaporta et les lauréats duPrix Pictet à l’Espace Arlaud). SSG

Espace Arlaud, 2bis pl. de la Riponne; Musée de l’Elysée, 18 av. de l’Elysée,Lausanne. Rens: www.elysee.ch

CULTURE À L’ÉCOLE

Manifeste pour l’accès aux arts D’ici à 2020, chaque élève doit avoir la possibilité dedécouvrir les arts et travailler avec des artistes. C’est cequ’exige la Commission suisse pour l’UNESCO qui a lancéhier à Lucerne un manifeste en ce sens, intitulé«Arts & Education», lors d’un symposium national. ATS

JAZZ NEW ORLEANS / TESSIN

Changement de capau festival d’AsconaDu 24 juin au 4 juillet, le 26e fes-tival de musique jazz New Or-leans proposera plus de200concerts donnés par300musiciens à Ascona, au borddu lac Majeur (TI). Cette année,les organisateurs misent sur laredécouverte du jazz tradition-nel. Le slogan «New Standards»relance l’édition 2010, a indiquéjeudi la direction artistique de«JazzAscona». L’idée est celle deredécouvrir les grands clas-siques du jazz en proposant aupublic tous les grands morceauxqui ont fait l’histoire de ce genrede musique.

Les musiciens attendus dèsle 24 juin sur les rives du lac Ma-jeur devront par ailleurs étofferleur répertoire de «nouveauxstandards» justement. «Il s’agitde faire place à d’autres typesmusicaux comme la musiquebrésilienne, le jazz vocal et l’Ära

Swing», a expliqué le RomandNicolas Gilliet, directeur artis-tique de la manifestation.

En place depuis sept ans,Nicolas Gilliet, 39 ans, a su fairede «JazzAscona» une plate-for-me internationale du jazz: «unelibre république du jazz, unmélange de culture et de loisirs,un kaléidoscope de musique etd’évènements spéciaux», ex-plique-t-il. L’édition de cetteannée rendra hommage àDjango Reinhardt (1910-1953),le musicien belge entré dans lalégende du jazz. L’hôte d’hon-neur sera l’artiste manoucheBiréli Lagrène tandis que le prix«Ascona Jazz Award 2010» seraremis aux deux jazzmen de laNew Orleans, Shannon Powellet Herlin Riley. ATS

«JazzAscona» du 24 juin au 4 juilletsur les quais du lac et dans les ruellesd'Ascona (TI). Info: www.jazzascona.ch

Les restes du Caravage retrouvésLes restes du peintre italien LeCaravage (1571-1610) ont étéretrouvés et identifiés grâce desanalyses au carbone 14 et ADN,a annoncé mercredi le ComitéCaravage, composé de scienti-fiques et d'universitaires ita-liens. L'artiste était atteint desyphilis et de saturnisme.

Après plus d'un an de re-cherches sur des ossementsprélevés dans l'ossuaire d'uneéglise de Porto Ercole en Tosca-ne, «l'équipe scientifique peutaffirmer que les restes osseux

retrouvés à Porto Ercole appar-tiennent à Michelangelo Merisi(le véritable nom du peintre)avec une probabilité de 85%»,indique le Comité dans uncommuniqué..

Le Caravage mourut appa-remment de paludisme dans larégion de Maremme, dans lesud de la Toscane, à l'époquezone marécageuse. Il fut enter-ré dans le petit cimetière dePorto Ercole, d'où les corps fu-rent prélevés en 1956 pour être

ensevelis pêle-mêle dans lacrypte de l'église. Afin d'éclair-cir le mystère de la mort dupeintre, quatre universitésitaliennes s'étaient associéesau projet confié à des expertsen microbiologie, des histo-riens de l'art et des anthropo-logues, pour donner une «sé-pulture adéquate» àMichelangelo Merisi. Le Cara-vage souffrait apparemmentde saturnisme, ces ossementsprésentaient une teneur anor-malement élevée en plomb.

Le Caravage, célèbre pourses clairs-obscurs dans des ta-bleaux comme Bacchus, Le Re-pas d'Emmäus ou Le Sacrificed'Isaac, a été décrit au théâtre,au cinéma et dans la littératurecomme l'un des peintres lesplus tourmentés de l'histoire.

Il a fait l'objet cette annéed'une grande exposition àRome, qui s'est achevée leweek-end dernier après avoirattiré un nombre record de580000 visiteurs. ATS

BANDE DESSINÉE

Riche programme à BD-FilBD-Fil 2010 a présenté sonprogramme à l’occasion de laprésentation de la rétrospecti-ve consacrée à Zep. Du 10 au12 septembre, le festival debande dessinée de Lausannemontrera sept autres exposi-tions et accueillera plus de70 auteurs.

Pour cette sixième édition,le festival investira l’ancien ci-néma Romandie, sur la placede la Riponne. Outre le mudac,le Musée historique de Lausan-ne accueillera une exposition:«Black is beautiful», montéespécialement pour l’occasion,présente un parcours gra-phique sur la création en noiret blanc.

Ludique et pédagogique,une exposition sera consacréeau magazine Tchô! initié parZep. Trois présentations mono-graphiques permettront de

découvrir des travaux récentsdu Genevois Tom Tirabosco, del’Italien Manuele Fior et duFrançais Etienne Lécroart.

Deux expos consacrées auxjeunes talents complètent leprogramme. La première ras-semble les lauréats duconcours de BD sur le thèmedes souvenirs d’enfance. La se-conde réunit des travaux d’étu-diants en arts graphiques deGenève et Lucerne sur le thèmede l’eau.

Une tente sera construitesur la place pour abriter la li-brairie et les dédicaces. L’Espa-ce Arlaud utilisé l’an passé esten effet indisponible pour aumoins deux ans. Cet aménage-ment contraint le festival à aug-menter de 10% son budget, quipasse à 780 000 francs, dont350 000 payés par Lausanne ATS

www.bdfil.ch