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MANUEL DE FORMATION Le coût de revient et la prise de décision stratégique
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Manuel de forMation
le coût de revient et la prise de décision stratégique
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REMERCIEMENTS
Le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) désire remercier les personnes et organismes suivants, qui ont rendu possible la présentation de cette session de formation :
experts du contenu : Céline Dallaire (2010) France Jauron, JAsco Comptabilité de management et formation inc. (2003)
Production vidéo : Gabor (2010) Mirage 3dfx (2003)
témoignages d’entreprises : Extravision (2010) Pâtisserie Gaudet (2003)
responsables de la session : Youssef El Hjaji, MDEIE (2010) Sophie de Courval et Denis Hébert, MDEIE (2003)
Collaboration de : Monique Duhamel, MDEIE (2010) Isabelle Beaugrand-Champagne, MDEIE (2003)
Gestion du projet : Christian Bégin et Thérèse Gravel, MDEIE (2010)
Publication : Direction générale des communications et des services à la clientèle, MDEIE© Gouvernement du Québec Tous droits réservés, 2003 Mise à jour, 2010
ISBN 978-2-550-59255-6
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TABLE DES MATIÈRES
SoMMaire du ProGraMMe de forMation
introduCtion > 5
Module 1 : PourQuoI « LE CoÛT DE rEVIENT » ? > 6
•Besoin de renseignements stratégiques à la prise de décision > 6
•objectifs du coût de revient > 7
•Comparaison entre la comptabilité financière et la comptabilité de management > 7 > Comptabilité financière > 7 > Comptabilité de management > 8
Module 2 : CLASSIFIEr LES TYPES DE CoÛTS Pour MIEuX CoMPrENDrE LEur CoMPorTEMENT > 9
•Les notions de base > 9
•La classification des coûts dans le modèle de coût de revient > 10 > Coûts directs > 10 > Coûts indirects > 11
•Le comportement des coûts > 12 > Coûts variables > 12 > Coûts fixes > 13 > Graphique du comportement des coûts > 14 > Définir et analyser les résultats par rapport « au temps » > 15
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Module 3 : LES PrINCIPALES MéTHoDES Du CoÛT DE rEVIENT > 16
•La contribution marginale ou marge sur coûts variables > 16 > Seuil de rentabilité > 21
•La méthode du coût complet > 22 > Imputation à l’aide d’un taux unique > 23
•La méthode de la comptabilité par activité (CPA) > 25 > étapes de la mise en œuvre > 27
Module 4 : L’INCoNTourNABLE EN CoÛT DE rEVIENT Pour L’EXPorTATIoN > 31
•étapes de mise en œuvre du coût de revient à l’exportation > 31 > Coûts variables de commercialisation > 32 > Coûts fixes de commercialisation > 32 > Coûts variables de production > 32 > Coûts fixes de production > 32
•Calcul du coût de revient à l’exportation > 33 > Méthode des coûts variables > 33 > Méthode des coûts partiels > 34 > Méthode des coûts complets > 35
ConCluSion > 36
BiBlioGraPhie > 37
SiteS weB > 39
lexique > 40
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objectifs de la session
•rappeler les objectifs du coût de revient et les bénéfices qui en résultent.
•Différencier la comptabilité financière et la comptabilité de management.
•Classifier les types de coûts et leurs comportements.
•reconnaître et utiliser les principales méthodes du coût de revient
et distinguer à qui elles s’adressent.
•Définir des indicateurs pertinents comme outils d’aide à la décision.
•Intégrer les coûts spécifiques à l’exportation au modèle de coût de revient.
INTRODUCTION
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• 1 Pourquoi « le coût de revient » ?
BeSoin de renSeiGneMentS StratÉGiqueS À la PriSe de dÉCiSion
Depuis plus d’un quart de siècle, les PME travaillent dans un environnement mondial où la concurrence suscite des défis.
Ce qui signifie que chaque jour, la direction est confrontée à des situations qui lui demandent d’agir rapidement pour satisfaire les clients, pour conserver et accroître sa part de marché.
Bien que le dirigeant utilise continuellement son intuition et son jugement pour prendre des décisions, dans bien des cas, il aimerait être soutenu par un système d’information complémentaire pour l’aider à prendre des décisions stratégiques.
Le coût de revient est un système d’information utile à la prise de décision stratégique. Il permet d’évaluer toutes les dépenses à effectuer pour vendre un produit ou un service de l’entreprise. C’est également l’outil fondamental pour le marketing qui doit savoir à quel prix minimal l’entreprise peut vendre ses produits et ses services.
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CoMParaiSon entre la CoMPtaBilitÉ finanCiÈre et la CoMPtaBilitÉ de ManaGeMent
oBJeCtifS du CoÛt de reVient
Voici des exemples de situations auxquelles les dirigeants sont confrontés et qui engagent le devenir de l’organisation.
> Analyser la rentabilité des produits et des services ;
> Analyser la rentabilité par client ;
> Déterminer le prix de vente des produits et des services ;
> Accepter ou négocier une commande à un prix inférieur au prix standard ;
> Accepter ou négocier une commande à un volume bien inférieur à l’entente initiale ;
> Accepter une commande à bas prix pour l’exportation ;
> Diminuer les prix pour éliminer un concurrent ou pour augmenter ou conserver sa part de marché ;
> Acheter ou louer un équipement de production ;
> remplacer des équipements et du matériel de production usagés par des équipements et du matériel neufs ;
> Augmenter, diminuer ou éliminer la fabrication d’un produit ;
> Produire certaines pièces ou les donner en impartition.
Comme la gestion d’une entreprise se fait à partir de renseignements, il est important de comprendre le rôle de la comptabilité financière par rapport à celui de la comptabilité de management.
Comptabilité financière
La comptabilité financière a pour rôle premier d’enregistrer les renseignements économiques, ce qui signifie que les opérations financières sont recueillies, enregistrées, classées, analysées et interprétées afin de préparer les états financiers périodiques et annuels.
Le bilan et l’état des résultats sont les états les plus couramment utilisés par la direction. Alors que le bilan permet d’obtenir une « photo de l’entreprise » à un moment précis, l’état des résultats permet de calculer le bénéfice net de l’exercice, ce qui correspond à l’excédent des produits sur les charges. Il s’agit d’opérations « rétrospectives » ou « historiques ».
Comme le but premier de la comptabilité financière est d’informer les utilisateurs externes, la structure est réglementée selon des normes établies par les organismes de contrôle, ce qui permet à tous les lecteurs de comprendre la même chose d’un état financier à l’autre, tout en s’assurant de la qualité de l’information.
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Comptabilité de management
La comptabilité de management s’adresse principalement aux actionnaires et aux employés.
Elle a pour but d’analyser les données soutirées des états financiers et de les décomposer en « résultats secondaires » par produit, par service, par activité, par marché ou par client.
Puisque les renseignements doivent répondre à des besoins stratégiques et opérationnels, ceux qui sont soutirés des « résultats secondaires » doivent permettre des contrôles de productivité et de rentabilité. C’est pourquoi la comptabilité de management ne se limitera pas aux données financières soutirées des états financiers.
La comptabilité de management utilisera également les prévisions financières, les données non financières ainsi que les données externes relatives au marché, ce qui signifie qu’il n’existe pas de règles préétablies. Il faut choisir la source de données qui convient le mieux en fonction :
> des buts fixés par la direction ;
> de la disponibilité des données ;
> des coûts d’obtention de l’information.
en tout temps, les données doivent être raisonnables, cohérentes, défendables et à jour.
Il faut donc amener tout le personnel à faire front commun pour atteindre la précision dans nos renseignements de gestion.
La comptabilité de management utilise des renseignements passés, présents et futurs, ce qui rend la nature de l’information plus subjective. La comptabilité de management n’est donc pas une « science exacte ».
« Les entreprises doivent modifier les procédures de travail et adapter les outils de gestion et de contrôle afin de s’assurer qu’elles ont atteint la cible visée (comptabilité financière) et qu’elles sont dans la bonne direction (comptabilité de management). »
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leS ÉlÉMentS du CoÛt de faBriCation
• 2 Classifier les types de coûts pour
mieux comprendre leur comportement
leS notionS de BaSe
Le coût de revient comprend trois composantes :
•La matière première ;
•La main-d’œuvre directe ;
•Les frais indirects de fabrication/les frais d’exploitation : la main-d’œuvre indirecte, les coûts liés aux équipements et au loyer, etc.
Matières premièresfrais de vente
Main-d’œuvre directefrais d’administration
frais financiersfrais indirects
de fabrication variables
frais indirects de fabrication fixes
CoÛtS liÉS À la faBriCation deS ProduitS
CoÛtS ne PouVant PaS être liÉS À la faBriCation deS ProduitS
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CoÛtS direCtS
en tout premier lieu, pour préparer notre modèle de coût de revient, il convient de faire la différence entre les « coûts directs », les « coûts indirects », les « coûts fixes » et les « coûts variables ». il est primordial de bien comprendre le comportement de chacun de ces coûts.
Coûts directs
Coûts pouvant se rattacher facilement à un produit ou à un client.
la ClaSSifiCation deS CoÛtS danS le ModÈle de CoÛt de reVient
Main-d’œuvre directe
Commissions sur vente
frais de transport sur vente
emballages et étiquettes propres à l’exportation
ProduitS ou SerViCeS
ClientS
Ce tableau présente une application générale pour les entreprises manufacturières. L’association des coûts peut différer d’une entreprise à une autre. Dans l’entreprise commerciale, les coûts directs sont la valeur des marchandises vendues aux clients. Dans l’entreprise de service, les coûts directs correspondent à la valeur des heures consacrées à un ouvrage vendu au client.
Matières premières
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CoÛtS indireCtS
entreprise commerciale ou de service
fraiS indireCtS de faBriCation
•Main-d’œuvre indirecte•Loyer (usine)•Amortissement d’équipements
de production•Fournitures d’usine•Taxes et assurances•Etc.
fraiS d’exPloitation
•Loyer (local)•Amortissement d’équipements
informatiques• Impôt foncier•Assurances•Etc.
entreprise industrielle
Coûts indirects
Coûts ne pouvant pas être rattachés directement à un produit.
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le CoMPorteMent deS CoÛtS
Les coûts sont classés en coûts « variables » et en coûts « fixes ».
Pour déterminer si le coût est « variable » ou « fixe », nous analysons son comportement par rapport à une augmentation ou une diminution du volume d’activité (par exemple : volume de ventes ou de production).
Coûts variables
un coût variable est un coût dont le total varie proportionnellement au volume de la production ou des services rendus. Plus la production ou les services rendus augmentent, plus les coûts variables seront élevés (p. ex. matières premières, main-d’œuvre directe, fournitures, commissions sur vente, etc.).
La courbe des coûts variables est linéaire dans une zone normale d’activité. En dehors de cette zone, l’entreprise pourra bénéficier d’une économie d’échelle liée à des remises en fonction de volume, d’escomptes de paiement, un rabais sur les frais de transport sur achat, une courbe d’apprentissage, etc.
CoÛtS VariaBleS
0
5
10
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20
25
1 2 3 4 5
Coûts variables
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Coûts fixes
Le coût fixe est un coût dont le total demeure constant, peu importe le volume de la production ou des services rendus. évidemment, nous supposons que le coût est fixe à l’intérieur d’un avenir rapproché ou à l’intérieur d’un segment important d’activité.
Par conséquent, lorsque le volume d’activité augmente ou diminue, le total des coûts fixes demeure similaire, à moins qu’ils ne subissent les effets d’une variation des prix (p. ex. augmentation du prix du loyer).
Prenons, à titre d’exemple, le cas d’une entreprise manufacturière qui produit sur un seul quart de travail. Le fait d’augmenter de façon permanente le volume de production de 30 % entraînera certainement l’ouverture d’un deuxième quart de travail sans pour autant modifier les coûts liés à la bâtisse. Toutefois, cette augmentation de volume influerait certainement sur les coûts fixes liés à la supervision puisque l’entreprise devra embaucher un superviseur pour le deuxième quart de travail. Dans le cas d’un changement de segment de volume, tous les coûts fixes ne réagiront pas de la même manière.
Au cours du changement important d’un volume de production, il est primordial de surveiller les coûts fixes de très près ou du moins, de valider à partir de quel volume d’affaires les nouveaux coûts fixes engendrés par l’augmentation de volume seront entièrement couverts.
CoÛtS fixeS
0 50 100 150
$
Nombre d’unités
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Graphique du comportement des coûts
Quoi de mieux qu’un graphique pour bien comprendre le comportement des coûts et pour obtenir une vue d’ensemble par rapport au volume d’affaires ?
Nous pouvons déterminer :
> le seuil de rentabilité en unités ;
> le seuil de rentabilité en dollars ;
> l’effet de l’augmentation des coûts fixes sur les résultats.
CoMPorteMent deS CoÛtS
-20 000
0
20 000
40 000
60 000
80 000VentesCoûts variablesCoûts fixesRésultats
$
Unités vendues
100 200 300 400 500 600 700
aCtiVitÉ 1a – les catégories de coûts : variables ou fixes, directs ou indirects
Voir le cahier d’activités p. 1
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En comptabilité financière, le résultat est généralement défini sur une période annuelle. C’est ce que nous appelons l’« exercice comptable ». Nous utilisons cette même période en comptabilité de management afin d’éliminer l’effet de saisonnalité.
l’exemple suivant nous démontre le comportement des coûts variables et des coûts fixes lorsqu’ils sont transférés à l’unité.
Chaque période représente un trimestre.
L’entreprise du Bon Vouloir totalise dans son budget des coûts fixes de 120 000 $ par trimestre pour un segment d’activité variant de 8 000 à 15 000 unités.
Les coûts variables sont de 25 $ en matières premières, de 10 $ en main-d’œuvre directe et de 1 $ en frais indirects de fabrication variables.
Déterminons le coût total à l’unité pour une production trimestrielle de 8 000, 10 000, 12 000 et 15 000 unités.
t-1 t-2 t-3 t-4 CoÛt total
quantités produites 8 000 10 000 12 000 15 000 45 000
CoÛtS VariaBleS unitaireS
Matières premières 25 $ 25 $ 25 $ 25 $ 25 $
Main-d’œuvre directe 10 10 10 10 10
frais indirects de fabrication variables 1 1 1 1 1
total des coûts variables/unité 36 $ 36 $ 36 $ 36 $ 36 $
total des coûts variables 288 000 $ 360 000 $ 432 000 $ 540 000 $ 1 620 000 $
CoÛtS fixeS unitaireS
frais indirects de fabrication fixes/unité* 15 $ 12 $ 10 $ 8 $ 10,67 $
total des coûts fixes 120 000 $ 120 000 $ 120 000 $ 120 000 $ 480 000 $
Coût à l’unité 51 $ 48 $ 46 $ 44 $ 46,67 $
* 120 000 $/8 000 unités = 15 $ 120 000 $/10 000 unités = 12 $
120 000 $/12 000 unités = 10 $ 120 000 $/15 000 unités = 8 $
Ce tableau démontre que le total des coûts variables change en fonction du volume, mais il demeure constant à l’unité. Alors que le total des coûts fixes (120 000 $) est constant dans un segment de volume, il devient variable à l’unité.
définir et analyser les résultats par rapport « au temps »
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•la contribution marginale ou marge sur coûts variables
•la méthode du coût complet
•la méthode de comptabilité par activité
• 3 les principales méthodes du coût de revient
la ContriBution MarGinale ou MarGe Sur CoÛtS VariaBleS
La contribution marginale1 se définit comme la différence entre le chiffre d’affaires et l’ensemble des coûts variables attribuables à un produit. Cette méthode a l’avantage d’être relativement simple puisqu’elle ne tient pas compte des coûts fixes indirects.
1 La contribution marginale est également appelée « marge sur coûts variables »
$
Chiffre d’affaires 1 000 000 $
Matières premières 360 000 $
Main-d’œuvre directe 150 000 $
frais indirects de fabrication variables 90 000 $
frais de vente variables 40 000 $
Marge sur coûts variables 360 000 $
Contribution marginale (%) 36 %
frais indirects de fabrication fixes 160 000 $
frais de vente fixes 20 000 $
frais d’administration 120 000 $
Bénéfice net avant impôts 60 000 $
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Cette méthode permet d’orienter l’attention des dirigeants vers les prix et les éléments du coût sur lesquels ils peuvent agir à court terme, dans le cas où la commande ne se traduit pas par une augmentation ou une diminution des charges fixes de structure.
Elle permet également de s’interroger sur l’intérêt :
> de produire ou de vendre « plus » ou « moins » d’un produit ;
> d’accepter ou de refuser une commande supplémentaire ;
> de connaître la contribution de chaque produit à la couverture des coûts fixes ;
> de calculer le seuil de rentabilité.
Toutefois, comme la méthode ne tient pas compte de tous les coûts, elle ne permet pas de :
> comparer le coût des produits avec ceux d’entreprises équivalentes ;
> calculer le prix de vente couvrant tous les coûts directement et indirectement consommés par les produits ;
> valoriser les stocks à un montant représentant la totalité des coûts tel qu’il est stipulé par la norme comptable.
Équation de la ContriBution MarGinale
Chiffre d’affaires Moins Coûts variables
Marge sur coûts variables
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Tout d’abord, cherchons la marge sur coûts variables en dollars et en pourcentage.
total PÉriode
Produit a 10 000 unitÉS
Produit B 10 000 unitÉS
$/lot $/unité $/lot $/unité
Chiffre d’affaires 1 000 000 $ 600 000 $ 60 $ 400 000 $ 40 $
Moins : coûts variables* 640 000 $ 360 000 $ 36 $ 280 000 $ 28 $
Marge sur coûts variables ($) 360 000 $ 240 000 $ 24 $ 120 000 $ 12 $
Marge sur coûts variables (%) 36 % 40 % 40 % 30 % 30 %
* MP-MoD-FIF VAr-FVENTE-FADM : Matières premières, main-d’œuvre directe, frais indirects de fabrication variables, frais de vente variables et frais d’administration variables.
Par cet exemple, nous pouvons constater que nous disposons de 360 000 $ de contribution marginale en dollars, ce qui représente 36 % du chiffre d’affaires. La marge sur coûts variables sert à payer les coûts fixes et tout montant excédant les coûts fixes constitue les bénéfices de la période.
Après analyse de nos deux différents produits, nous constatons que nous n’obtenons pas la même contribution marginale pour chacun des produits (contribution en dollars et en pourcentage).
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reprenons notre exemple en y ajoutant les coûts fixes de 300 000 $ pour la période. Nous désirons également établir la contribution marginale pour chacun des produits fabriqués par l’entreprise.
hypothèses de travail
•Les coûts fixes seront distribués aux produits en fonction du pourcentage du chiffre d’affaires.
•le prix de vente a été établi en fonction du marché.
Nous constatons que le produit A dégage 40 % alors que le produit B dégage 30 %. La contribution moyenne est de 36 %.
Même si, au premier regard, nous désirons éliminer le produit B parce qu’il ne génère pas de bénéfice d’exploitation ou qu’il ne dégage pas 36 % de contribution marginale, nous devons considérer qu’il vient couvrir 120 000 $ de coûts fixes qui, en d’autres temps, devraient être absorbés par le produit A.
L’utilisation de la méthode de la contribution marginale, pour la détermination du prix de vente, nous amène à effectuer les analyses suivantes.
$ %
Chiffre d’affaires 1 000 000 $ 100 %
Moins : coûts variables 640 000 $ 64 %
Marge sur coûts variables (%) 360 000 $ 36 %
•Total des ventes (chiffre d’affaires).
•En moyenne, les coûts variables correspondent à 64 % des ventes.
•En moyenne, la marge sur les coûts variables correspond à 36 % des ventes.
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Pour trouver le prix de vente pour chacun des produits, la méthode considère que les coûts variables de tous les produits correspondent à 64 % du prix de vente.
Formule pour déterminer le prix de vente du produit A sans tenir compte du marché.
$ %
Prix de vente/produit a 56,25 $ 100 %
Coûts variables 36,00 $ 64 %
Marge sur coûts variables ($) 20,25 $ 36 %
Produit A : 36 $ / 64 % = 56,25 $
Pour conserver le pourcentage de contribution marginale à 36 %, le calcul démontre que l’entreprise devrait vendre son produit à 56,25 $.
•L’entreprise peut choisir de vendre son produit à 60 $, puisque c’est un prix accepté par le marché ;
ou•vendre son produit à 56,25 $ en espérant augmenter
la quantité de produits vendus.
Formule pour déterminer le prix de vente du produit B sans tenir compte du marché.
$ %
Prix de vente/produit B 43,75 $ 100 %
Coûts variables 28,00 $ 64 %
Marge sur coûts variables ($) 15,75 $ 36 %
Produit B : 28 $ / 64 % = 43,75 $ alors que le marché accepte un prix de vente de 40,00 $
Pour conserver le pourcentage de contribution marginale à 36 %, le calcul démontre que l’entreprise devrait vendre son produit à 43,75 $.
L’entreprise peut choisir de vendre son produit à 40 $, puisque c’est un prix accepté par le marché, en considérant que le produit dégage 120 000 $ pour couvrir les coûts fixes.
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Seuil de rentabilité
Nous définissons le seuil de rentabilité ou « point mort » comme le point où le chiffre d’affaires est égal au montant total des coûts variables plus les coûts fixes, ce qui signifie que le bénéfice est égal à 0.
Seuil de rentabilité en dollars =Coûts fixes 300 000 $
= 833 333 $ratio de la marge sur coûts variables 36 %
aCtiVitÉ 1B – la contribution marginale et le seuil de rentabilité
Voir le cahier d’activités p. 2
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la MÉthode du CoÛt CoMPlet
$
Chiffre d’affaires 1 000 000 $
Matières premières 360 000 $
Main-d’œuvre directe 150 000 $
frais indirects de fabrication fixes et variables 250 000 $
Marge brute ($) 240 000 $
Marge brute (%) 24 %
frais de vente 60 000 $
frais d’administration 120 000 $
Bénéfice net avant impôts 60 000 $
Sur le plan du coût de revient, la plus grande difficulté est de répartir les frais indirects de fabrication au produit.
Il y a plusieurs façons de le faire. Voici quelques exemples :
•utiliser une base unique d’imputation2 ;
•utiliser plusieurs bases d’imputation ;
exemples :
> les frais indirects de fabrication variables en fonction des heures-machines,
> les frais indirects de fabrication fixes en fonction des heures-personnes ;
•Imputer au moyen de générateurs de coûts. Voir la section sur la méthode de comptabilité par activité.
2 Les bases d'imputation les plus couramment utilisées sont les heures de main-d’œuvre directe ou les heures-machines.
Avec la méthode du coût complet, les frais indirects de fabrication fixes et variables sont répartis aux produits ou aux services par l’utilisation d’une ou de plusieurs bases de répartition.
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imputation à l’aide d’un taux unique
La méthode simplifiée est la plus couramment utilisée, avec la méthode du coût complet, et consiste à n’utiliser qu’une seule base d’imputation pour tous les frais indirects de fabrication. Attention, comme la méthode est simple – il ne faut pas perdre de vue la validité de l’information –, il faut faire l’effort de bien choisir la base d’imputation la mieux adaptée à l’entreprise et faire les bons calculs pour trouver l’inducteur.
Voici des exemples de base d’imputation en fonction des coûts budgétés.
•Coût de la matière première ( $)
=frais indirects budgétés 250 000 $
= 0,6944 $$ Matières premières budgétés 360 000 $
> Ce qui signifie que pour chaque dollar de matière première, il faut ajouter 69,44 % pour couvrir les frais indirects budgétés.
•Coût de la main-d’œuvre directe ($)
=frais indirects budgétés 250 000 $
= 1,6667 $$ Main-d’œuvre directe budgétés
150 000 $ > Ce qui signifie que pour chaque dollar de main-d’œuvre directe, il faut ajouter 1,6667 $ pour couvrir les frais indirects budgétés.
•nombre d’heures de la main-d’œuvre directe
hypothèse : 8 000 heures-personnes
=frais indirects budgétés 250 000 $
= 31,25 $/hheures-personnes budgétées 8 000 h
> Ce qui signifie que pour chaque heure de main-d’œuvre directe, il faut ajouter 31,25 $ pour couvrir les frais indirects budgétés.
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•nombre d’heures-machines
hypothèse : 4 300 heures-machines
=frais indirects budgétés 250 000 $
= 58,14 $/hheures-machines budgétées 4 300 h
> Ce qui signifie que pour chaque heure de machines, il faut ajouter 58,14 $ pour couvrir les frais indirects budgétés.
•nombre d’unités produites
hypothèse : 20 000 unités
=frais indirects budgétés 250 000 $
= 12,50 $/uquantités d’unités budgétées 20 000 u
> Ce qui signifie que pour chaque unité produite, il faut ajouter 12,50 $ pour couvrir les frais indirects budgétés.
Calcul du coût de fabrication du produit « X » en fonction de la base d’imputation « heures-main-d’œuvre directe »
CoÛtS inCorPoraBleS CalCul total
Matières premières 18,00 $
Main-d’œuvre directe* 1 heure à 19 $ 19,00 $
frais indirects de fabrication** 1 heure à 31,25 $ 31,25 $
total des frais de production pour le produit « x » 68,25 $
* Estimation du taux heures-personnes à 19 $ / heure, incluant les charges sociales.
** Dans cet exemple, nous avons utilisé la base d’imputation selon le nombre d’heures de la main-d’œuvre directe.
aCtiVitÉ 1C – la marge brute et le taux heures-usine
Voir le cahier d’activités p. 3
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La concurrence mondiale des dernières décennies s’est caractérisée par une recherche constante de l’amélioration continue, ce qui a forcé la direction des entreprises à reconsidérer la manière de produire ou de fournir des services aux clients.
Comme les méthodes de production et de gestion ont été largement modifiées, l’imputation des frais indirects de fabrication avec une base d’imputation unique peut créer des distorsions dans le calcul du coût de revient.
Pour satisfaire les clients ou pour augmenter l’efficacité de production, plusieurs activités ont été créées dans les entreprises, des activités qui ne sont pas directement liées aux quantités produites ou vendues.
•Soutien à la production
> Approvisionnement
> Planification
> Contrôle
> recherche, etc.
•distribution
> étude de marché
> Service après-vente
> Contrôle, etc.
•Gestion et administration
> Financement
> Informatique
> Contrôle interne
la MÉthode de la CoMPtaBilitÉ Par aCtiVitÉ (CPa)
Comme ces coûts représentent une part de plus en plus importante dans les entreprises, il faut chercher à comprendre les « objets de coûts », tels que les produits, les services et les clients, qui sont à la base de ces charges complémentaires. L’objectif est de les distribuer correctement aux produits, aux services et aux clients.
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une distorsion qui se rencontre fréquemment dans les entreprises se trouve à l’intérieur même de la production. Il n’est pas rare de trouver dans le département de production des équipements traditionnels et des équipements perfectionnés. L’utilisation d’un taux unique pour tous les équi-pements de production revient à dire que tous possèdent le même taux horaire.
La méthode de comptabilité par activité vient éliminer les distorsions produites par les méthodes de coût de revient traditionnelles.
Avec la CPA, il n’y a pas que le vocabulaire qui change ; la notion des coûts incorporables est élargie aux coûts hors fabrication : frais de vente ou frais de distribution, frais d’administration et frais généraux, etc.
la MiSe en ŒuVre de la CPa
Matières premières
ProduCtion horS ProduCtionMain-d’œuvre directe
Activité usine 1
Activité soutien 1
Activité usine 2
Activité soutien 2
Frais de transport
à l’exportation
Avec la CPA, nous considérons que les « objets de coûts » génèrent des « activités » qui, elles, utilisent des « ressources » ayant un coût.
CoÛtS indireCtS
CoMMande du Client
CoÛtS direCtS
Première étape : Distribuer les ressources en utilisant des inducteurs de coûts
Deuxième étape :Déterminer le coût unitaire de l’activité en utilisant
des inducteurs d’activité
Exemples : $ heures $ Commandes$ inspections $ Clients
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Étapes de la mise en œuvre
1- isoler les coûts directs
•Produits
> Matières premières, emballage, fournitures particulières, etc.
•Clients régionaux
> Commissions sur vente, réduction sur vente, frais de transport sur vente, frais de douane, etc.
•Clients à l’exportation
> Emballages et étiquetages particuliers, documents promotionnels dans une langue, assurance-crédit, assurance de la marchandise, frais de douane, frais de transport, etc.
•Main-d’œuvre directe
> Main-d’œuvre productive et charges sociales afin de déterminer le taux heures-personnes.
2- définir les activités
Il est nécessaire que cette étape soit effectuée en collaboration avec les gestionnaires et les directeurs des services.
Il peut être intéressant de séparer les activités à valeur ajoutée des activités sans valeur ajoutée.
•activité à valeur ajoutée
> Par exemple : soudure.
•activité sans valeur ajoutée
> Par exemple : reprise d’un produit, manutention des produits.
l’étape la plus difficile demeure la détermination des activités.
Afin de faciliter le travail, nous pouvons diviser les activités en catégories.
•activités liées aux unités
> Le coût de ces activités varie en fonction du nombre d’unités produites ou vendues. Le plus souvent, nous regroupons dans cette catégorie les activités de production qui donnent de la valeur aux produits. Par exemple : soudure, peinture, assem-blage, etc.
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•activités liées aux lots
> Le coût lié à une commande, peu importe le nombre d’unités contenues dans le lot. Par exemple : coût de la mise en production, coût de préparation d’une commande ou de livraison de la marchandise, etc.
•activités de soutien aux produits (client régional)
> Le coût lié à une gamme de produits, peu importe le nombre d’unités produites ou vendues dans la gamme. Par exemple : publicité, conception d’un produit.
•activités de soutien aux produits (exportation)
> Le coût lié à une gamme de produits exportés, peu importe le nombre d’unités produites ou vendues dans la gamme. Par exemple : publicité, modification du produit selon les normes et les habitudes de consommation du pays ciblé, soutien promotionnel adapté aux marchés d’exportation.
•activités de soutien aux clients
> Le coût pour répondre à un besoin particulier des clients. Par exemple : soutien technique, catalogue, modification particulière d’un produit pour un client, etc.
•activités de soutien à l’exportation
> Ces activités sont consommées par les clients à l’exportation. Par exemple : agent, ressource interne spécialisée à l’export, foires, missions, etc.
truc et astuce
En fusionnant des activités similaires, nous pouvons réduire les coûts de la conception, de la mise en application, du maintien et de l’utilisation du modèle, tout en conservant une bonne infor-mation. Pour une PME, le modèle doit être performant et garder sa simplicité dans sa création et sa mise à jour.
Voici un exemple :
Dans une entreprise d’usinage, nous pourrions décider de regrouper tous les petits équipements qualifiés de « traditionnels » qui effectuent les mêmes opérations ou des opérations similaires.
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3- attribuer les coûts indirects (frais généraux) aux centres de regroupement des activités
Exemples :
•activités liées aux unités
> Par exemple : l’activité « soudure » – nous devons distribuer les coûts d’énergie, de fournitures de maintenance, d’amortis-sement…
•activités liées au soutien à l’exportation
> Par exemple : l’activité « ressource interne spécialisée à l’export » – nous devons distribuer les coûts pour les salaires du personnel, les coûts du local du département, les coûts liés à la téléphonie, etc.
À l’aide d’un ou de plusieurs inducteurs de coûts, distribuer les ressources aux activités :
deSCriPtion$ CoÛtS
indireCtSinduCteurS
de CoÛtSSoudure inSPeCtion
CoMMandeS deS ClientS
GeStion exPortation
Énergie 34 000 $Force moteur –
pied carré
28 000 $ 3 000 $ 1 000 $ 2 000 $
82 % 9 % 3 % 6 %
fournitures de soudure 32 000 $
Coûts directs à l’activité
32 000 $
100 %
Coût associé à la bâtisse 98 000 $ Mètres carrés
92 120 $ 2 940 $ 980 $ 1 960 $
94 % 3 % 1 % 2 %
directeur à l’exportation 52 000 $
Coûts directs à l’activité
52 000 $
100 %
amortissement équipements – production
12 000 $Valeur des
équipements
10 000 $ 2 000 $
83 % 17 %
total 228 000 $ 162 123 $ 7 940 $ 1 980 $ 55 961 $
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4- Calculer les coûts unitaires des activités
À l’aide d’un inducteur d’activité, déterminer le coût unitaire des activités.
aCtiVitÉSrePort deS CoÛtS
de l’aCtiVitÉinduCteurS d’aCtiVitÉS
noMBre d’unitÉS
CoÛt unitaire de l’aCtiVitÉ
Soudure 162 123 $ Nbre heures-machines 3 400 48 $
inspection 7 940 $ Nbre inspections 700 11 $
Commandes des clients 1 980 $ Nbre commandes 100 20 $
Gestion – exportation 55 961 $ Nbre clients 2 000 28 $
5- Calculer le coût d’une commande en utilisant le coût unitaire des activités consommé par cette activité
Produit : base d'éolienne / quantité commandée : 1
quantitÉ unitaire $ total
quantitÉ CoMMandÉe 1
Matières premières Acier 1 250 1,50 $ 1 875 $
Main-d’œuvre
Soudure 44 Heures-personnes 19 $ 836 $
11 Heures-machines 48 $ 528 $
Inspection 2 Quantité-inspections 11 $ 22 $
Commande 1 20 $ 20 $
Gestion export 1 28 $ 28 $
frais de transport 1 500 $ 500 $
total deS CoÛtS/CoMMande 3 809 $
total deS CoÛtS/unitaire 3 809 $
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Lorsqu’il s’agit de parler de transactions dans le domaine de l’exportation, le coût de revient constitue une étape incontournable. D’abord, nous considérons que l’entreprise qui désire exporter est déjà rentaBle, ce qui permet à l’exportateur d’avoir la marge de manœuvre pour mener à bien son projet à long terme.
La direction doit donc s’assurer d’avoir les ressources financières suffisantes pour soutenir le projet d’expor-tation durant le laps de temps qui s’écoule avant que celui-ci devienne rentable.
L’établissement du coût de revient à l’exportation permet de déterminer le prix plancher, en dessous duquel il ne faut pas descendre afin de ne pas nuire à la rentabilité de l’entreprise.
Les deux notions suivantes ne seront pas abordées dans cette formation :
> La fluctuation des devises ;
> La loi antidumping.
• 4 l’incontournable en coût de revient pour l’exportation
ÉtaPeS de MiSe en ŒuVre du CoÛt de reVient À l’exPortation
La première étape consiste à se doter d’un plan stratégique à l’exportation*. Ce plan devra prévoir les dépenses liées à l’exportation et devra également contenir tous les renseignements concernant le marché ciblé, le cycle de vente et le cycle de vie des produits. Le cycle de vente des produits nous permettra de déterminer le « volume de production » alors que le cycle de vie des produits permettra de déterminer la « durée d’amortissement » des coûts.
La deuxième étape consistera à déterminer un plan comptable plus détaillé afin de faire ressortir les dépenses spécifiques à l’exportation.
* Le MDEIE offre une formation intitulée Le plan d’affaires internationales.
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Le coût de revient à l’exportation est la somme des coûts directs (variables et fixes) qui résultent de la production et de la commercialisation d’un produit destiné aux marchés étrangers. Voici des exemples de coûts complémentaires directement liés au projet d’exportation.
Coûts variables de commercialisation
> Commission des agents, représentants
> Transport, assurances et couverture de risque de change
> Droits et frais de douane
Coûts fixes de commercialisation
> Personnel commercial à l’exportation (agent, ressource interne spécialisée à l’export, responsable de la logistique)
> recrutement d’employés complémentaires à l’étranger
> Frais de marketing
> Frais de prospection et d’étude de marché
> Adaptation des documents promotionnels dans une autre langue
> Conception, envoi et soutien promotionnel adapté aux marchés d’exportation
> Participation à des foires et à des missions
> Frais de déplacement
> Frais divers : assurance export, frais bancaires
> Services juridiques tels que la préparation et la révision des contrats, la préparation des ententes, la protection de la propriété intellectuelle, etc.
Coûts variables de production
> Emballages spécifiques à l’exportation
> étiquetages spécifiques à l’exportation
Coûts fixes de production
> Acquisition de nouveaux équipements ou de nouvelles machines
> Coûts liés à l’augmentation du volume de production/main-d’œuvre indirecte
> Coûts de développement ou de modification du produit selon les normes et les habitudes de consommation du pays ciblé
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Les notions de coût de revient que nous avons décrites précédemment s’appliquent également au coût de revient à l’exportation. Comme nous tenons pour acquis que l’entreprise est rentable, il vous reste à déterminer le prix de vente en fonction de l’une de ces méthodes, mais également en fonction du marché ciblé.
CalCul du CoÛt de reVient À l’exPortation
Méthode des coûts variables
Tout comme la méthode de contribution marginale, nous ne tenons compte que des coûts variables de production auxquels nous ajoutons les coûts variables spécifiques à l’exportation (production et exportation).
•avantage :
> Prix très concurrentiel.
•inconvénient :
> Nous considérons que l’entreprise est déjà rentable et que les ventes nationales couvrent l’ensemble des coûts fixes et variables. Il faut bien contrôler les coûts fixes spécifiques à l’exportation, car ils ne sont pas absorbés par le marché à l’exportation.
MÉthode deS CoÛtS VariaBleS $
frais variables généraux : > Matières premières 25 $
> Main-d’œuvre directe 10 $
> Frais indirects de fabrication variables 1 $
frais variables spécifiques à l’exportation 2 $
frais fixes généraux —
frais fixes spécifiques à l’exportation —
total des coûts considérés 38 $
Marge de profit 7 $
Prix de vente à l’exportation 45 $
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Méthode des coûts partiels
Cette méthode consiste à ajouter les coûts fixes liés à l’exportation aux coûts variables de production et d’exportation.
•avantages :
> Prix concurrentiel qui facilite la pénétration de nouveaux marchés.
> Couvre les coûts fixes liés à l’exportation.
•inconvénient :
> risque de sous-évaluer les charges fixes indirectes qui peuvent être occasionnées par l’augmentation du nouveau volume.
MÉthode deS CoÛtS PartielS $
frais variables généraux : > Matières premières 25 $
> Main-d’œuvre directe 10 $
> Frais indirects de fabrication variables 1 $
frais variables spécifiques à l’exportation 2 $
frais fixes généraux —
frais fixes spécifiques à l’exportation 5 $
total des coûts considérés 43 $
Marge de profit 7 $
Prix de vente à l’exportation 50 $
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Méthode des coûts complets
Cette méthode doit être privilégiée lorsque l’entreprise n’est pas rentable ou lorsque sa production est entièrement destinée à l’exportation. Elle consiste à calculer les coûts variables de production et d’exportation ainsi que les coûts fixes de production et d’exportation.
•avantage :
> Méthode simple à mettre en œuvre.
•inconvénients :
> Méthode très peu concurrentielle.
> Méthode qui ne tient pas compte de l’économie d’échelle réalisée par l’augmentation du volume.
MÉthode deS CoÛtS CoMPletS $
frais variables généraux : > Matières premières 25 $
> Main-d’œuvre directe 10 $
> Frais indirects de fabrication variables 1 $
frais variables spécifiques à l’exportation 2 $
frais fixes généraux 15 $
frais fixes spécifiques à l’exportation 5 $
total des coûts considérés 58 $
Marge de profit 7 $
Prix de vente à l’exportation 65 $
aCtiVitÉ 2 – le coût de revient et le prix de vente
Voir le cahier d’activités p. 4
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CONCLUSION
le modèle de coût de revient :
> est un outil de gestion efficace pour aider le leader à conscientiser les différents intervenants de l’entreprise à travailler vers les mêmes objectifs ;
> doit répondre aux besoins des principaux intervenants de l’entreprise qui ont des visions et des priorités différentes ;
> a l’avantage de fournir l’information utile à tous les intervenants de l’entreprise dans un langage qui leur est commun, « la valeur monétaire ».
« Les leaders les plus efficaces sont ceux qui, au lieu d’imposer leur vision aux autres, cherchent à les y faire adhérer de leur plein gré. »
STEWART, Thomas A.
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Banque marocaine du commerce extérieur
www.bmcetrade.com/fr/services/calculer-un-prix-de-vente-export
Site d’autoformation sur le commerce extérieur
www.eur-export.com/francais/apptheo/marketing/prix/prixcoutrevient.htm
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LEXIQUE
Comptabilité de managementActivité dont le but est de fournir des renseignements d’ordre financier ou relatifs à l’exploitation, à l’intention des intervenants internes de l’organisme.
Comptabilité financièreActivité dont le but est de fournir des renseignements de nature financière au sujet de l’entreprise, à l’intention des parties intéressées extérieures à l’organisme.
Coûts directsCoûts que l’on peut facilement rattacher au produit ou au service rendu.
Coûts fixesCoûts dont le total demeure constant, peu importe les variations de niveau d’activités de l’entreprise.
Coûts indirectsCoûts autres que les coûts directs.
Coûts variablesCoûts dont le total varie de façon proportionnelle aux changements de niveau d’activités de l’entreprise.
fournitures d’entretienMatériel utilisé dans l’entretien des équipements ou des machines de fabrication. Par exemple : huile à lubrifier, graisse, pièces de rechange, etc.
fournitures de fabricationMatières utilisées dans la fabrication et dont le coût est faible ou trop complexe à calculer. Par exemple : fil pour la couture des vêtements, colle, vernis, papier de verre, etc.
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frais de bâtiment ou loyer de l’usineFrais occasionnés par le local, qui englobent l’amortissement, le loyer, les permis et les taxes municipales, les assurances, le chauffage, la climatisation, l’entretien du bâtiment, etc.
frais des équipements de productionFrais absorbés par les équipements de production. Par exemple : amortissement des machines, entretien et réparations, énergie, petits outils, etc.
inducteurFacteur ou base de répartition pour distribuer les frais indirects de fabrication.
loi antidumpingLoi destinée à lutter contre le dumping, contre le fait pour un pays de vendre moins cher à l’étranger que dans son propre pays.
Main-d’œuvre directeDésigne les salaires des membres du personnel qui travaillent directement au processus de transformation des matières en produits finis. Nous pouvons également inclure dans cette catégorie le coût de la main-d’œuvre spécialisée pour les entreprises de service.
Main-d’œuvre indirecteComprend tous les salaires payés aux employés de l’usine qui ne travaillent pas directement à la production : directeur de production, contremaîtres, directeur du service technique, mécaniciens, magasiniers, etc.
Matières premièresDésigne tous les objets ou les matières susceptibles d’être incorporés aux produits traités ou fabriqués.
Méthode de coûts complets/exportationrépartit les charges en quatre catégories : les charges variables communes, les charges variables spécifiques, les charges fixes spécifiques, les charges fixes communes.
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Méthode des coûts partiels/exportationrépartit les charges en trois catégories : les charges variables communes, les charges variables spécifiques, les charges fixes spécifiques.
Méthode des coûts variables/exportationrépartit les charges en deux catégories : les charges variables communes et les charges variables spécifiques.
Seuil de rentabilité (ou « point mort »)Situation dans laquelle le chiffre des ventes égale le total du coût des marchandises vendues et des frais d’exploitation.
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• Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation• Emploi-Québec
© Gouvernement du Québec, Tous droits réservés, 2003 Mise à jour, 2010
