Le construc tivisme fait son cinéma au Grand...

10
LE CONSTRUC TIVISME FAIT SON CINÉMA AU GRAND JARDIN 29 MAI > 28 AOÛT 2010 CHÂTEAU DU GRAND JARDIN - JOINVILLE DOSSIER DE PRESSE Le conseil général de la Haute-Marne et la Ville de Chaumont présentent l’exposition

Transcript of Le construc tivisme fait son cinéma au Grand...

Le constructivisme faitson cinémaau Grand jardin29 mai > 28 août 2010château du Grand jardin - joinviLLe

dossier de presse

Le conseil général de la haute-marne etla ville de chaumont présentent l’exposition

Dans le cadre de l’année croisée France-Russie 2010 et du programme du 21ème festival international du graphisme et de l’affiche de Chaumont, le conseil général de la Haute-Marne, en partenariat avec la Ville de Chaumont, a décidé de mettre en lumière, en coopération avec la Bibliothèque nationale de Russie, les maîtres de l’affiche constructiviste russe des années 1920-1940.

Cette collaboration, qui associe également l’association des Arts Slaves, permet d’exposer pour la première fois depuis plusieurs décennies, 110 affiches russes de la période constructiviste. Issues des collections exceptionnelles de la Bibliothèque nationale de Russie à Saint Petersburg, leur nombre, la diversité de leur sujet et surtout leur qualité plastique témoignent du rôle de l’affiche dans les premières années du régime soviétique. Signées par les élèves de Malevitch comme Rodtchenko, par El Lissitzky, Klucis ou encore les frères Stenberg, elles sont la continuation directe des avant-gardes de la peinture.

Ces 110 affiches sont présentées conjointement aux Silos, Maison du Livre et de l’Affiche de Chaumont et au château du Grand Jardin à Joinville, dans une scénographie conçue par l’atelier Malte Martin (Paris).

«Cette exposition traduit un engagement fort de la collectivité territoriale pour renforcer les échanges avec la Fédération de Russie au cours de cette année 2010. Cet événement permettra aux visiteurs de découvrir un moment important de l’histoire de l’art, le constructivisme ayant marqué l’évolution de la sculpture, de l’architecture ou encore du design.»

Bruno Sido,Président du conseil général de la Haute-Marne

sommaire

. L’exposition page 5

. Les artistes présents page 7

. Autour de l’exposition page 9

. Les partenaires de l’exposition page 9

. Le château du Grand Jardin de Joinville page 10

. Informations pratiques page 11

L’exposition «affiches russes des années 1920/1940 : Le constructivisme fait son cinéma au Grand jardin»

Les affiches russes est un domaine nouveau pour les collectionneurs. Indisponibles en Europe de l’ouest jusqu’à la Perestroïka, l’intérêt avec le déclin du communisme pour celles-ci est grandissant.

Bien que la plupart des affiches russes aient été éditées de 5000 à 50 000 exemplaires, elles sont extrêmement rares aujourd’hui. L’une des raisons est leur destination première : elles n’ont survécu que quelques semaines voire quelques mois à leur exposition. Non reconnus comme documents historiques ou de collection lors de leur impression, ces affiches ont tout simplement été recyclées ou perdues durant la guerre. D’autres ont été détruites pour des raisons politiques.

Si la valeur des travaux de Rodtchenko, de Lissitzky et de Klutsis peut atteindre des dizaines de milliers de dollars, de nombreuses pièces datant d’avant la 2ème guerre mondiale sont disponibles pour des sommes allant de 300 à 1500 dollars.

Qu’est-ce Que Le constructivisme ?Elena Barkhatova*,Directrice du département d’affiches de la Bibliothèque nationale de Russie

«[...] Alors que l’avant-gardisme russe avait atteint son apogée, de nombreux courants artistiques novateurs virent le jour, inspirés par différents modes d’expression artistiques préexistants.Le premier courant s’insère dans l’évolution de l’école artistique nationale russe, le second est fortement lié à la quête du modernisme européen et, le troisième a conservé une influence sur la création contemporaine internationale. Ce dernier, le constructivisme des années 1920-1930, s’est principalement affirmé par le biais de la peinture, du graphisme, de l’architecture, du cinéma et du design, mais surtout par la particularité du contexte historique qui l’a vu naître : la Révolution russe de 1917 et la construction du premier gouvernement socialiste au monde. Les fondements du constructivisme russe ont ainsi été façonnés sur des bases concrètes et formelles […]»

* Les extraits de textes d’Elena Barkhatova sont issus du livre publié pour l’exposition conjointe.

L’exposition qui se tient du 29 mai au 28 août 2010 au château du Grand Jardin à Joinville présente, sous le prisme du cinéma, 43 affiches, œuvres d’artistes inconnus et de onze artistes célèbres qui ont marqué cette période d’après la révolution d’octobre en Russie. Les auteurs ont su inventer des principes durables dans la construction typographique, l’emploi de la photographie et du montage. Moment essentiel dans l’histoire de l’art et du graphisme, cet élan s’est arrêté net par le changement politique impulsé par l’arrivée de Staline au pouvoir et leur remplacement par le réalisme soviétique.

5

Le constructivisme et Le cinéma

En Russie, les années de la Nouvelle Politique Economique mise en place par Lénine (à partir de 1921) conduit également l’industrie du cinéma soviétique vers de nouveaux sommets.

Les affiches des films de cette période sont aussi remarquables que les films qu’elles annoncent. Ces dernières sont considérées comme les plus imaginatives et les surprenantes jamais conçues. Elles intègrent non seulement les techniques expérimentales utilisées dans les films, mais les artistes ont une grande liberté d’interprétation.

Elena Barkhatova

«[…] Des salles de cinéma de qualité apparurent brusquement dans les villes, ainsi que des clubs équipés d’écrans, et des caméras mobiles afin de diffuser des films dans les campagnes. Le monopole de la location des films étrangers fut rassemblé sous l’appellation «SovKino» sous la direction de Youkov Roukbevski. Ce dernier fut à l’origine d’un département spécialisé dans la publicité qui produisit de nombreuses affiches pour les films russes et étrangers. La même année (*), la première exposition d’affiches cinématographiques soviétiques fut organisée à Moscou par l’Académie d’Etat des sciences et des arts. L’exposition présentait, aux côtés d’affiches russes, des feuillets français, anglais, suisses, italiens et allemands. On y exposa également des affiches prérévolutionnaires. Cet événement permit une vue d’ensemble complète sur l’art graphique. […]»

* 1925

La scénoGraphie de L’exposition :atelier graphique malte martin, malte martin, julie daugenet

Graphiste allemand installé à Paris, Malte Martin a fait ses débuts en France au sein de Grapus (ancien collectif d’art graphique d’Aubervilliers) avant de créer son propre atelier graphique. Aujourd’hui en charge de la communication des théâtres de l’Athénée, de Malakoff et de Thionville, il développe également une pratique de plasticien au sein de l’association Agrafmobile (Paris). Malte Martin a été graphiste en résidence à Chaumont de 2000 à 2002 et a récemment vu son travail exposé à la galerie parisienne Anatome.

Commissariat de l’exposition : Etienne Hervy, délégué général du festival international du graphisme et de l’affiche de Chaumont et directeur artistique

6

Les artistes présents au château du Grand jardin

Elena Barkhatova

«[…] Renonçant à l’art sous sa forme ancienne et classique, beaucoup d’artistes se lancèrent, de façon logique, dans le concept nouveau de «production artistique» qui constitua la base du constructivisme au début des années 1920.»

alexandre mikhaïlovitch rodtchenko (1891-1956) A la fois peintre, sculpteur, photographe et designer, il est l’un des fondateurs du constructivisme russe et a beaucoup influencé le design russe et la photographie par ses travaux. Dès 1922, il réalise de nombreuses affiches politiques, affiches de films, affiches et objets publicitaires influencés par le constructivisme. Pour lui, il y a une «absolue nécessité à lier toute création à la production et à l’organisation même de la vie».

Elena Barkhatova

«[…] Une figure des plus activistes voit le jour parmi les enseignants : Rodtchenko. Avec Gan, ils entamèrent une collaboration en 1922 au sein de «Ciné-photo» (1922-1923), un magazine spécialisé dans le cinéma et la photographie. On peut y trouver un signe d’égalitarisme «entre le cinéma et le 20ème siècle» et l’affirmation que «le cinéma est un succès dû à la machine, l’électricité et l’industrie». Mais, on peut surtout y trouver les photographies et les tous premiers montages typographiques de Rodtchenko qui représenteront par la suite des éléments importants pour l’esthétique constructiviste. Le magazine publia, d’autre part, un programme sous forme d’article intitulé «Publication des montages constructivistes de Rodtchenko à l’usage de la critique», qui délimitait fortement le flot des déclarations propagées par les cinématographes novateurs Dzig Vertova et Lev Koulechov : ses photos et ses montages typographiques seraient naturellement liés au cinéma. […]»

vladimir augustovitch (1899-1982) et Georgy augustovitch (1900-1933) stenberg Les frères Stenberg sont encore adolescents quand survient la Révolution d’octobre. Ils suivent des études d’ingénieur sur la construction des ponts, tout en préférant les arts plastiques. En 1921, ils forment avec Alexeï Gan et Alexandre Rodtchenko une faction constructiviste à l’intérieur de l’Institut des Arts puis signent un manifeste dans lequel il est écrit: «Le constructivisme va permettre à l’humanité d’atteindre le niveau maximum de culture avec la dépense minimale d’énergie».

En 1923, les frères Stenberg réalisent leur première affiche de cinéma, signée Sten, pour le film intitulé «les Yeux de l’amour». Ils vont ensuite accroître leur production aussi bien pour des films de recherche, commerciaux ou politiques. Ils travaillent souvent juste après le visionnage du film, et donnent une grande importance au montage des événements relatés et aux impressions qu’ils créent. Dans l’élaboration de leurs affiches, les frères Stenberg sont attentifs à toutes les composantes, notamment la typographie, qu’ils traitent comme un élément de leur mise en scène.

Vingt-trois de leurs affiches sont présentées au château du Grand Jardin.

7

Les autres artistes présents identifiésAnatoly Pavlovich Bel’Sky, Grigory Il’ich Borisov, Iosif Vasil’evich Gerasimovich, Mikhail Oskarovich Dlougach, Anton Mikhaukivich Lavinsky, Aleksandr Il’ich Naoumov, Nikolay Petrovich Prousakov, Semen Abramovich Semenov-Menes et Nikolai Andreevich Tyrsa

Elena Barkhatova

«[…] Naoumov, Prousakov, Jikov, Rouklevski, Dlougach et Guevassinovitch travaillèrent aussi avec succès à la création d’affiches cinématographiques. […] Ces artistes intégrèrent différents groupuscules dont l’orientation artistique restait indéfinissable. Les membres de la Société Artistique Moscovite, par exemple, étaient divisés sur la théorie de la «production artistique» et leur attention restait concentrée sur les problèmes liés à la couleur et à la facture dans la publicité. Ces divisions trouvèrent leur répercussion dans les travaux de Naoumov qui eu souvent recourt à l’utilisation de «procédés d’agrandissement» dans ses affiches très «truquées» et dans celles de Prousakov et Joukov qui, de leur vivant, s’intéressèrent vivement aux nouveautés techniques ; ils utilisèrent souvent le style graphique du dessin technique. Rouklevski et Dlougach, tous deux membres de l’Association des Artistes de la Russie Révolutionnaire, se tournèrent vers le réalisme en créant un film basé sur un sujet précis et en combinant des effets de mise en scène avec des figures de héros dessinés. Les affiches des années 1920 se distinguent donc par la quantité de «classements des affiches cinématographiques» qui ont été réalisés, constituant de véritables témoignages de toute une époque. Cela explique la relation particulière qu’entretenaient les constructivistes et les dirigeants soviétiques avec le cinéma ; les premiers le considérant comme un «art industriel» et, les seconds, comme la forme artistique la plus à même d’instruire les masses. […]»

Anatoly Pavlovich Bel’Sky Grigory Il’ich BorisovNikolay Prousakov

Iosif Gerasimovich Mikhail Dlougach

Anton Lavinsky Aleksandr Il’ich Naoumov Nikolay Prousakov Semen Semenov-Menes

8

autour de L’exposition au château du Grand jardin

Le livreéditions Pyramyd - français / anglais - 35 euros

Pour accompagner l’exposition, un livre reprenant l’intégralité des 110 affiches est publié par le festival international de l’affiche et du graphisme de Chaumont. Bilingues français et anglais, les textes sont signés par Elena Barkhatova (directrice du département des estampes de la Bibliothèque Nationale de Russie) et Richard Hollis, historien du graphisme de réputation mondiale.

Les affiches sont commentées par des graphistes contemporains qui témoignent de l’influence qu’a eue pour eux le constructivisme. La conception graphique de l’ouvrage a été confiée à Benoît Santiard, designer primé au Concours des plus beaux livres français 2008 et 2009.

Les partenaires de L’exposition

La ville de chaumontEngagée en faveur du graphisme depuis plus de 20 ans, la Ville de Chaumont possède aujourd’hui une collection de 35 000 affiches historiques et contemporaines de valeur. Le festival de l’affiche et du graphisme qui y est organisé chaque année est un des rendez-vous majeurs du graphisme en Europe avec des expositions et des concours reconnus dans le monde entier. Forts de cette expérience et de cette renommée, la Ville et ses partenaires (le ministère de la Culture et de la Communication, la Direction Régionale des Affaires Culturelles, le Conseil régional Champagne-Ardenne et le conseil général) se sont engagés depuis 2003 dans un projet de création d’un centre international du graphisme.

Le Festival international de l’affiche et du graphisme de ChaumontCréé en 1989 pour favoriser la diffusion et la valorisation de la collection d’affiches de la ville, le festival inclut notamment dans sa programmation un concours international. Ce dernier permet ainsi le développement d’une collection d’affiches contemporaines. Les graphistes du monde entier sont invités à y participer en envoyant une à cinq de leurs créations et toutes sont conservées indifféremment de la sélection.

La 21ème édition du festival international se déroule du 28 mai au 20 juin 2010 / www.chaumont-graphisme.com

L’année france-russie 2010Cet événement offre aux habitants des deux pays une opportunité unique de découvrir, de mieux connaître et d’apprécier l’histoire, la culture, l’économie et les réalités contemporaines du pays partenaire. Elle vise également à développer le dialogue entre les deux sociétés sur les grands enjeux qui sont les leurs. Il s’agit au bout du compte de redonner de la force à des liens historiques et d’inscrire les relations franco-russes dans une perspective d’’avenir.

L’exposition des affiches russes constructivistes est répertoriée parmi les manifestations organisées dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 / www.france-russie2010.fr

9

Le château du Grand jardin de joinviLLe

Créé à la Renaissance par Claude de Lorraine, premier duc de Guise, le Château du Grand Jardin est depuis 1978 la propriété du conseil général de la Haute-Marne qui en assure la gestion depuis janvier 2010.

Situé entre Chaumont et Saint-Dizier, ce site exceptionnel témoigne de l’art des jardins et de l’architecture du XVIe siècle. Edifié entre 1533 et 1546, le château de Joinville est l’un des plus anciens témoins de l’engouement de la noblesse française pour l’architecture venue d’Italie et les décors inspirés de l’Antiquité. En bordure de la Marne, ce lieu dédié au repos et aux réceptions constitue l’un des fleurons de l’architecture Renaissance.

Les jardins magnifiques qui entourent le château font corps avec l’édifice. L’harmonie de l’architecture végétale et de l’architecture de pierre est telle qu’il est impossible de dissocier le château des jardins. Remarquablement restaurés, ces derniers couvrent une superficie de quatre hectares et comportent deux parties distinctes : d’une part, un jardin d’esprit Renaissance composé de parterres compartimentés et fleuris, d’entrelacs et de topiaires, de carrés fruitiers et bouquetiers, de douves et d’un labyrinthe ; d’autre part, le parc romantique, un bel exemple des jardins du XIXe siècle dans lequel des sculptures en fonte témoignent de la tradition métallurgique de la Haute-Marne.

Lieu de visite ouvert toute l’année, le château du Grand Jardin conjugue deux objectifs : la sauvegarde du patrimoine et le développement culturel.

10

informations pratiQues

«Affiches russes des années 1920/1940,le constructivisme fait son cinéma au Grand jardin»Exposition d’affiches russes constructivistesdu 29 mai au 28 août 2010En partenariat avec la Ville de Chaumont et le concours de la BibliothèqueNationale de Russie et de l’Association des Arts Slaves

château du Grand jardin de joinviLLe5, avenue de la Marne - 52300 Joinville Tél. 03 25 94 17 54 / [email protected]

horaires d’ouvertureTous les jours de 9h30 à 19h, sauf le mardi

tarifs . Tarif plein : 6€ . Tarif réduit : 3€ (scolaires, étudiants, jeunes de 12 à 18 ans, personnes handicapées, personnes de 65 ans et plus, demandeurs d’emploi et carte privilège)

. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans

accès . à 2h30 de Paris. à 2h00 de Reims. à 1h30 de Dijon et de Troyes

Plus d’informations sur : www.haute-marne.fr

Illustrations : Bibliothèque nationale de Russie, Conseil général de la Haute-Marne

11

ContaCt prESSE

Conseil général de la Haute-MarneEliane Ferlay

03 25 32 88 [email protected]