Le citoyen, l’éducateur, la cité…

« Ce sont des hommes qui font une cité, non des murailles et des navires vides d’hommes » remarquait déjà Thucydide, du temps où l’individu portait l’identité de sa cité... Dans un monde mouvant aux repères changeants et aux équilibres instables, vingt-cinq siècles après l’historien grec, son affirmation est toujours vraie : une nation, dans son essence,vit grâce aux femmes et aux hommes qui la compose. Aujourd’hui, à l’ère de la défense globale, il demeure important de former le citoyen en lui donnant les clefs de son environnement, en l’aidant à comprendre des enjeux géostratégiques de la planète. C’est laraison pour laquelle, après la suspension du Service national, en 1997, le législateur a définiles étapes d’un « Parcours de citoyenneté » des élèves permettant de comprendre les liensentre la Nation, l’Education et la Défense.Le livre blanc Défense et Sécurité nationale évoque la « prise de conscience collective des enjeux de défense et de sécurité » et souligne l’importance de la formation des jeunes générations de la société française. Le Protocole d’accord entre le Ministère de la Défense et leMinistère de l’Education nationale du 31 janvier 2007 rappelle que « l’Ecole de la Nation estchargée de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour y parvenir » et souligne que le Soclecommun des connaissances et des compétences prévoit l’acquisition par la jeunesse de compétences civiques et sociales. L’académie de Bordeaux s’est fortement impliquée dans lamise en œuvre de cette volonté nationale. Former les élèves aux enjeux de la Défense, c’est d’abord former les enseignants qui les encadrent et leur fournir du matériel pédagogique. C’est aussi permettre aux élèves de vivreune relation concrète avec les acteurs passés, présents ou futurs de cette défense. Site Internet,formation initiale et continue, commémorations, rallyes citoyens, participation des Déléguésmilitaires départementaux aux réunions des Zones d’animation pédagogique… autant de facettes d’une politique académique volontariste en la matière.Le présent numéro de la revue Dialogues dresse un panorama des nombreuses actionsconduites dans l’académie autour du parcours de citoyenneté et de l’éducation à la Défense.Dans un contexte de confiance réciproque, il témoigne du lien entre l’Education nationale etses partenaires du monde de la Défense pour la formation civique des élèves. Je remercie tous ceux qui ont contribué à cette publication.

Jean-Louis NEMBRINIRecteur de l’Académie de Bordeaux

Chancelier des Universités d’AquitaineRecteur coordonnateur de la Zone de défense du Sud-0uest

n°23Le journal de l’académie de Bordeaux Mars 2010

Année scolaire 2009-2010

SommaireHistorique 2

Dossier thématique : “Le Parcours de citoyenneté”

Le parcours de citoyenneté 2

Le Trinôme académique 3

Enseignement supérieur 7

Les 4èmes rencontres des trinômes académiquesde la zone de défense Sud-Ouest 7EPIDE : donnons leur une 2ème chance 8Liens utiles 8Correspondants D éfense 8

Interview du Général Clement-Bollée 3François Tiquet, Président de l’associationrégionale des auditeurs de l’IHEDN 3

Journée d’appel et de préparation à ladéfense (JAPD) 5TÉMOIGNAGES• Valérie BOUCHLAGHEM, Directrice du Centredu Service National de Bordeaux• La réserve militaire : les compétences des unsau service de tous• Un principal s’investit dans la réserve citoyenne• Réserve opérationnelle, une CPE témoigne• Convention de soutien à la politique de la réserve militaire entre le ministère de la Défense et l’académie de Bordeaux• Cadets de la défense• Périodes militaires d’initiation ou de perfection à la défense nationale

Le recensement citoyen, un premier pasobligatoire sur le parcours de citoyenneté 4

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Enseigner la Défense et la Paix en Histoire-Géographie et Education civique 2Enseigner la Défense : une aide pédagogique 2

“Les rallyes citoyens’’, jeunes et acteurs dela Défense TÉMOIGNAGES• Christiane BORREDON, Proviseure du LycéeMontesquieu à Bordeaux•Marie-Noëlle BERQUIER, Professeure au lycéeMontesquieu• Un élève du lycée Montesquieu• Lieutenant-Colonel Thierry PAQUEREAU, DMD 33 adjoint

6

Développer un enseignement de la Défenseet de la Sécurité à l'école primaire 7

Directeur de la publication : Jean-Louis Nembrini, recteur de l’académie de Bordeaux, chancelier des universités d’AquitaineRédaction : Michel Roques, JM Sarpoulet, Gl Bruno Clément-Bollée, François Tiquet, Valérie Bouchlaghem, Eric Thomas, Christiane Borredon, Marie-Noëlle Berquier, Lcl Thierry Pâquereau, Lcl Stéphane Faudais, Robert Sauvaget, Bernard MoinetConception : service communication du rectoratCoordination : Marion Boilevin, Isabelle DelbezMaquette : bat graphique - Impression : Cauquil - Bordeaux - Crédit photos : rectorat de Bordeaux - FotoliaNuméro ISSN et dépôt légal 1634-5274

Retrouvez “Dialogues”en ligne surwww.ac-bordeaux.fr

2 L E P A R C O U R S D

Historique

Le Protocole d’accord du 31 janvier 2007 rappelle

le rôle du Socle commun de

connaissances et de compétences (défini par le décret du 11 juillet 2006 énonçant les

connaissances et les compétences que tous les élèves doivent avoir acquises à la fin

de leur scolarité obligatoire) dans le cadre plus vaste de la formation des citoyens :

« Former des citoyens conscients et actifs, autonomes

et engagés, aptes à contribuer à

la vie politique, économique, intellectuelle et sociale d

e notre pays, à défendre sa liberté

et ses valeurs constitue un des objectifs fondamentau

x de la République. L'école de la

Nation est chargée de mettre en œuvre les moyens néc

essaires pour y parvenir.

Dans ce contexte, la définition du socle commun de

connaissances et de compétences

fait de la Défense l'une des connaissances que tout él

ève doit avoir acquises à la fin de

la scolarité obligatoire, au titre de la culture human

iste, de la compétence sociale et

civique et du développement de l'autonomie et de l'in

itiative ».

Néanmoins, la culture de Défense peut irriguer d’autres piliers : maîtrise de la langue

française, langues vivantes, culture scientifique, TUICE. Jean-Marie SARPOULET,

Inspecteur pédagogique régional, chargé des relations avec

la Défense

Le protocole signé par l’Education nationale et la Défense le31 janvier 2007 complète ceux de 1982, 1989 et 1995 et définitles nouvelles orientations de cette coopération.

Le Protocole de 1982 affirme dans son préambule :« […] l'accomplissement de la mission d'éducation et de lamission de défense ne peut résulter que de la seule activitéd'enseignement ou de la seule instruction militaire. L'éducationest un acte global qui n'est pas réductible aux activitésscolaires, l'esprit de défense est une attitude civique qui n'estpas limitée aux activités militaires ».Après la suspension du Service national, le texte de 2007évoque les actions des deux ministères pour contribuer à faire

de chaque Français un citoyen « formé, inséré socialement etprofessionnellement, et engagé dans la vie de la nation ». Il s’articule autour de trois axes :

• donner à l’enseignement de défense sa juste place dansla formation des futurs citoyens et dans la vie intellectuellede notre pays ;• contribuer à l’emploi des jeunes et à l’égalité des chances ;• créer un dispositif de suivi et d’évaluation complet etcohérent.

Pour la première fois, il s’étend à l’enseignement supérieuret à la recherche.

Le parcours de citoyennetéLors de la suspension du service natio-nal, le législateur a souhaité renforcer lelien qui existe entre la Nation et sonArmée. Pour réaliser cet objectif, ilconvient de sensibiliser la jeunesse.

C’est pourquoi la loi du 28 octobre 1997à mis en place un Parcours de citoyen-neté, voulu universel, qui se définit enquatre étapes, trois obligatoires etune fondée sur le volontariat :

• l’enseignement de la Défense ;• le recensement en mairie ;• la Journée d’appel et de préparation

à la Défense (JAPD) ;• les diverses formes de service

volontaire.

L’Education nationale est impliquéedans la deuxième et la troisième desphases obligatoires mais c’est surtoutdans le cadre de l’enseignement de laDéfense que son savoir-faire se met enplace.

Les composantes du Trinôme académique(Défense, Institut des Hautes Etudes deDéfense Nationale et Education nationale)concourent à la réussite de l’ensemble dudispositif par la participation à la formationdes maîtres, à la création de matérielpédagogique et, d’une manière générale,à l’accompagnement des programmes parde nombreuses actions (devoir de mémoire,commémorations, rallyes…).

Jean-Marie SARPOULETInspecteur pédagogique régional,

chargé des relations avec la Défense

Le trinôme de l'académie de Bordeaux propose, en ligne, une aide pédagogique àl'enseignement de Défense structurée et régulièrement actualisée.

1. Les éléments nécessaires à l'enseignement de Défense :- le parcours de citoyenneté- la défense présentée aux élèves.

2. Des éléments de culture générale pour approfondir les connaissances sur laDéfense, notamment dans le cadre transdisciplinaire d'une prise en chargecollective des questions de défense par les enseignants.

3. Une banque de données.

http://crdp.ac-bordeaux.fr/trinome/cd-rom/index.html

Enseigner la Défense : une aide pédagogique

Les programmes d’Education civique de 3ème prévoient l’enseignement de laDéfense et de la Paix. Régulièrement évalué lors du diplôme national du brevet,il le sera désormais dans le cadre du pilier civique du socle commun deconnaissances et de compétences.Cet enseignement s’articule autour de deux thèmes :• la recherche de la paix, la sécurité collective, la coopération internationale ;• la Défense et l’action internationale de la France.

Une réflexion est conduite sur les premiers actes du jeune citoyen : le recensementet la JAPD.

L’enseignement de l’Histoire, comme celui de la Géographie, contribuent égalementà l’appropriation des notions de défense, de sécurité et de la préservation dela paix (les guerres mondiales et l’Europe, la mondialisation, les grandsproblèmes géopolitiques, les conflits actuels).

Michel ROQUES, IA-IPR d’histoire

Enseigner la Défense et la Paix en Histoire-Géographie et Education civique

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Les trinômes académiques ont été mis en place au niveau national en 1987. Sousl’autorité du Recteur, ils sont une instance de concertation et réunissent l’Educationnationale, la Défense et l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN).Sous l’impulsion du Recteur, le trinôme de l’académie de Bordeaux s’attache audéveloppement de la culture de défense en contribuant à dispenser aux responsablesdu système éducatif (corps d’inspection et personnels de direction) comme auxenseignants, une formation à l’ensei-gnement de défense. En intervenant dansles Zones d’Animation Pédagogique, en

organisant des manifestations comme les rallyes citoyens et en créant du matériel péda-gogique, le Trinôme intensifie les liens entre les communautés militaire et enseignanteet favorise le partenariat entre les deux institutions, notamment par des échangesd'informations et de réflexions. Son comité de pilotage se réunit une ou deux fois partrimestre. Il rassemble des représentants des quatre armées, de l’IHEDN, des corps d’enca-drement du premier et du second degré et des enseignants de l’Education nationale.

Dialogues : Mon général, en quoi consistevotre fonction d'officier général de zone dedéfense (OGZD) ?En qualité d’officier général de la zone dedéfense Sud-Ouest (OGZDSO), je suis placésous l'autorité directe du chef d'état-major desarmées, l'amiral GUILLAUD et je commande lachaîne territoriale interarmées de défense. Dans

les vingt départements que recouvre la zone de défense Sud-Ouest,je suis représenté par un délégué militaire départemental (DMD),conseiller du préfet de département. En Gironde, je suis aussidélégué militaire départemental en titre. Dans le cadre de la défense civile, je conduis l’action des arméessous la responsabilité du préfet de zone dont je suis le conseillerpour les questions militaires.

Quelques exemples me permettent d'illustrer mon propos : • après la tempête KLAUS, en janvier et février 2009, et face àl'ampleur de la catastrophe, j'ai engagé plus de 1500 hommes auplus fort de la crise, sur sept départements ; • durant ces derniers mois, nous avons aussi fourni des moyensmatériels, du personnel de santé ainsi que des réservistes pourrenforcer les centres de vaccination mis en place pour luttercontre l'épidémie de grippe A H1N1 ;

• le dispositif VIGIPIRATE, dans les gares et les aéroports, estencore un autre visage de cette action militaire permanente auprofit des populations.

Quelles sont vos relations avec l'Education nationale ? Qu'enattendez-vous ?Les relations entre les deux ministères sont constantes, excellenteset complémentaires. Au niveau régional, je ne prendrai qu’un seul exemple pour vousfaire comprendre la réalité de nos actions communes : le trinômeacadémique, qui fait collaborer l’Education nationale, la Défenseet l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN). C’est de la nécessité d’un rapprochement entre les sphères civileset militaires qu’est née cette organisation originale, décentraliséepar académie. Placé sous la tutelle du recteur, que j’assiste avec leprésident de l’IHEDN d’Aquitaine, le trinôme est chargé d’informerles enseignants sur les questions de Défense et les invite à seperfectionner dans ce domaine. Sa mission a été renforcée en 1996,année où la professionnalisation des armées et la suspension duService national ont rappelé le risque d’un relâchement des liensentre les mondes militaires et civils. Je dois insister sur le fait que les enseignants ont un rôle privilégiéet fondamental : participer à la transmission de l’esprit de défense,nécessaire à la cohésion de la Nation. Ils s’en acquittent avec uneefficacité digne d’éloges.

Le Trinôme académique

Interview du Général Clement-Bollée

Qu’est-ce que l’IHEDN ?IHEDN est l’acronyme d’Institut des hautesétudes de défense nationale, une instance offi-cielle qui a comme objectif de diffuser auprèsdu plus grand nombre possible de responsablesde la société française la culture de défense. Passeulement les militaires, mais bien, au-delà, lesacteurs de la société française, les syndicats, les

élus… Son message, au fond, est simple : la défense est l’affaire detous ! Depuis 1979, il est placé sous l’autorité du premier ministre.

Et l’association bordelaise ? L’association bordelaise est une réunion d’à peu près 200 auditeursactifs de l’IHEDN, c'est-à-dire de personnes qui ont suivi une sessionnationale ou régionale. Selon les méthodes de notre institut, noustravaillons sur des thèmes à l’année. Ce travail, dans la plus grandeliberté de parole, est l’occasion de faire se rencontrer, sur le thèmede la Défense, des personnes qui, autrement, auraient été cantonnéesdans leur fonction sociale ou leur rôle professionnel.

Et quel est son rôle dans le Trinôme ?D’une certaine manière, il en assure la pérennité, la permanence.Concrètement, il participe, aux côtés de l’Education nationale et dela Défense, à la constitution du matériel pédagogique, à la réflexionsur sa diffusion, à la formation des maîtres, et, d’une manière générale,à l’animation autour de cette culture de Défense. Cette année, parexemple, nous avons, avec nos camarades bordelais, animé un ateliersur la géopolitique de la défense européenne au colloque interacadémique des trinômes du sud-ouest de Brive.

A votre avis, comment l’IHEDN peut-il contribuer à transmettrel’esprit de Défense ?En travaillant au plus près des élèves, en allant vers eux, à traversdes activités diverses, dans les établissements, mais aussi en lestouchant à travers leurs professeurs. De nombreux enseignantsfont partie des auditeurs de l’IHEDN. Lors de notre dernière sessionrégionale, près d’une dizaine d’entre eux ont pu se former à ce hautniveau d’études. Chaque année, un colloque national réunit à Parisles responsables des trinômes en région en présence du Directeurgénéral de l’enseignement scolaire.

E C I T O Y E N N E T É

François Tiquet, Président de l’association régionale des auditeurs de l’IHEDN

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TémoignagesM. Thomas, Principal du collège

Monsieur le Principal, pouvez-no mots la réserve citoyenne ?Lors de la suspension du service m armées perdent de fait leur lien t tion civile. La loi de 1999 institue opérationnelle, la réserve citoyenn acteurs de la vie civile dans tous l’entreprise, de la justice, de l’édu Ce relais d’opinion qui vise à faire l’action de nos forces armées, à ent à renforcer les liens Armée/Na rayonnement » animée par des b honorifiques.

Et comment un chef d’établissem citoyen ?Le désir d’engagement relève for conviction personnelle. Pour ma p

Plus d’infos en ligne :

service-public.fr

rubrique

“Papiers – Citoyenneté“

Le recensement citoyenUn premier pas obligatoire surle parcours de citoyenneté

Rése Pouvez-vous nous expliquer l’app Je suis réserviste opérationnelle d (management d’équipe, gestion de de participer à des FMIR (formati cadre militaire demande autant d'

…Et votre savoir faire de réservis Pour l'instant, je reste très discrète fonctions de CPE. Or, le CPE est sou Au-delà de ce premier constat, ma

les m en se le ré rally

N’es Il y a end en s d'ét don

La logistique nécessaire àl’organisation d’une JAPDdoit être considérable.Pouvez-vous nous en direplus à ce sujet ?Nous disposons d’un fichierinformatisé national quigère l’ensemble des jeunesdès la prise en compteeffectuée après le recense-

ment en mairie. Ce système informatisé gère notamment laconvocation des jeunes sur nos sites.Au plan matériel, la mise en place des JAPDnécessite notamment des salles, des moyens enmatériel et la présence de personnels.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis del’Education nationale ?L’aide de l’Education nationale nous est trèsutile, notamment pour :• informer les jeunes sur le « parcours decitoyenneté » ;• leur rappeler que le recensement en mairie,obligatoire et universel, se fait à 16 ans ;• intégrer la plaquette « Recensement enmairie – Objectif citoyen » dans les carnets

de correspondance ; • inciter les jeunes à se rendre à leur JAPDafin de limiter autant que possible le tauxd’absentéisme ;• intégrer la demande d’attestation lors dela constitution du dossier d’inscription(attestation de recensement ou certificat departicipation à la JAPD) ;• recevoir ponctuellement la JAPD en milieuéducatif.

Le Centre du service national de Bordeaux(CSN) propose :• aux enseignants qui le souhaitent d’assisterà une JAPD ;• d’intervenir, dans les collèges demandeurs,après des élèves de 3ème afin de les informersur le parcours de citoyenneté et de les sensi-biliser au recensement.

Valérie BOUCHLAGHEM, Directrice du Centre du Service National de Bordeaux‘‘

Qui est concerné ?• Toute personne (garçon ou fille) de nationalitéfrançaise doit se faire recenser entre la date deses 16 ans et la fin du 3ème mois suivant.• Les jeunes devenus français entre 16 et 25 ansdoivent se faire recenser dans le mois qui suitla date d’acquisition de la nationalité française.

Où se faire recenser ?• A la mairie du domicile.

Effets du recensement • Une attestation est délivrée. Elle est nécessaire pourse présenter aux examens (par exemple le baccalauréat)et concours publics.

Centre du Serv ice National

de Bordeaux (33 , 47 , 24 )

Téléphone : 05 57 85 20 11

Centre du Serv ice National

de Pau (64 , 40)Téléphone : 05 59 40 46 26

Un principal s’investit dans la réserve citoyenne

Dans un contexte géostratégique en mutation constante, la

Défense française évolue : professionnalisation des forces,

suspension du service national obligatoire…C’est ainsi que le concept de réserve de masse mobilisable en

temps de guerre est remplacé par la notion de réserve d’emploi

directement adaptée aux besoins de la défense.Deux composantes pour une réserve utile et diversifiée :

• La réserve opérationnelle : composée de volontaires intégrés

dans les unités, elle apporte aux forces armées le complément

militaire utile à l’exécution de certaines missions.• La réserve citoyenne : elle est formée de volontaires bénévoles

du Service public chargés d’entretenir la culture de défense et qui

constituent un relais au sein de la société.

Source : www.defense.gouv.fr – rubrique « La réserve militaire »

La réserve militaire : les compétences des uns au service de tous

« Instituée en 1998, après la suspension du service national, la JAPD est obligatoire pour lesgarçons et les filles entre la date du recensement effectué à l’âge de 16 ans et l’âge de 18 ans.Elle touche chaque année une classe d’âge complète, soit environ 780 000 jeunes. La JAPDcomprend une sensibilisation des jeunes à leurs devoirs envers la nation et un enseignementsur les principes généraux de la défense et les moyens qui lui sont consacrés. Ces enseignementssont dispensés par des cadres militaires d’active ou de réserve. Elle offre à la communau taireune occasion de présenter les métiers offerts au sein des armées, qu’il s’agisse d’emplois civils

ou militaires. Elle comporte un module d’initiation à desgestes de secours et des tests de lecture qui permettentde déceler l’illettrisme. Le certificat de participation estnécessaire pour que les jeunes puissent s’inscrire auxexamens et concours soumis au contrôle de l’autoritépublique ainsi qu’au permis de conduire. Le coût completde la journée par personne est estimé à 195 euros en2008. »Livre blanc, p. 301

Jeunes convoqués en 2009Dordogne 4 146 jeunesGironde 18 390 jeunesLandes 4 200 jeunesLot-et-Garonne 4 094 jeunesPyrénées-Atlantiques 7 530 jeunesTOTAL 38 360 jeunes

La JAPD dans l’académie de Bordeaux : quelques chiffres clés

Pourcentage de satisfaction des jeunes après leur JAPD :

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L E P A R C O U R S D

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M. Thomas, Principal du collège d’Audenge (33)

Monsieur le Principal, pouvez-nous présenter en quelquesmots la réserve citoyenne ?Lors de la suspension du service militaire, en 1997, les forcesarmées perdent de fait leur lien traditionnel avec la popula-tion civile. La loi de 1999 institue alors, à côté de la réserveopérationnelle, la réserve citoyenne : un relais fort auprès desacteurs de la vie civile dans tous les domaines (monde del’entreprise, de la justice, de l’éducation, de la culture etc.).Ce relais d’opinion qui vise à faire connaître et à populariserl’action de nos forces armées, à entretenir l’esprit de défense,à renforcer les liens Armée/Nation, est une « réserve derayonnement » animée par des bénévoles dotés de gradeshonorifiques.

Et comment un chef d’établissement devient-il réservistecitoyen ?Le désir d’engagement relève forcément du domaine de laconviction personnelle. Pour ma part, ayant fait mon service

militaire dans les Troupes de Marine, j’avais plutôt gardé unbon souvenir de ce court séjour chez les « marsouins ».Comme enseignant, j’ai été engagé dans la transmission de laculture de Défense. Personnel de direction, je suis par la suiteintervenu une dizaine d’années au sein du trinôme académique.Ces diverses expériences m’ont conduit à intégrer l’institutionmilitaire, « officialisant » ainsi une collaboration ancienne etsuivie.

Et au quotidien ?En collaboration avec les acteurs du trinôme académique, lerôle du chef d’établissement réserviste citoyen est de faciliterles rencontres, d’impulser des actions communes, d’entretenirle devoir de mémoire et de tisser des liens en direction desélèves, notamment par le biais des professeurs. Et les occasionsne manquent pas de mettre en valeur l’intérêt d’une coopé-ration Education nationale/Défense : diffusion de la culturede Défense, concours de la Résistance, visite de sites,organisation des rallyes citoyens…

Convention de soutien àla politique de la réservemilitaire entre le ministèrede la Défense et l’académiede Bordeaux• Cadre de référenceConvention cadre du 23 janvier 2008 de soutienà la politique de la réserve militaire entre leministère de la Défense nationale, le ministèrede l’Education nationale et le ministère del’Enseignement supérieur et de la Recherche.• Déclinaison régionaleConvention du 8 avril 2009 entre le Recteurde l’académie de Bordeaux et l’Officier généralde la zone de défense sud ouest.• Objet- Faciliter la participation des personnelsréservistes aux activités militaires découlantde leur engagement.- Favoriser dialogue et concertation entrel’académie de Bordeaux et le ministère dela Défense.

• Autorisations d’absence liées à la réservemilitaire- Délivrées de droit- Durée : dans la limite annuelle de 10 jours- Préavis : 2 semaines pour une période de 1à 10 jours d’absence- Périodes allant au-delà de 10 jours et opé-rations extérieures : examen au cas par cas- Cas de force majeure : possibilité de solliciterune dérogation pour le report de la périodeconcernée.

• TraitementMaintien du traitement, indemnités comprises,durant les activités dans la réserve opérationnelle.

Cadets de la défenseCe dispositif, positionné en amont des prépa-rations militaires, vise trois buts : 1) faciliter la mixité sociale par des contactsentre jeunes de milieux différents ; 2) permettre de répondre à une demande desjeunes qui veulent connaître l’armée avant l’âgede la préparation militaire ; 3) disposer d’un réseau de jeunes portanttémoignage par leur comportement et partici-pant ainsi au lien armées-nation.

Périodes militaires d’initiationou de perfection à la défensenationale • La période militaire d'initiation à la Défensenationale a pour objet de sensibiliser les jeunesaux missions dévolues aux forces armées et deleur faire découvrir le milieu militaire. Ellecomporte de trois à cinq jours d'activité. • La période militaire de perfectionnement àla Défense nationale a pour objet de dispenseraux jeunes une formation militaire élémentaireet approfondie. Elle comporte plusieurs cyclesde formation répartis sur une durée de 10 à 30jours dont 5 à 20 jours d’instruction militaire.

Réserve opérationnelle, une CPE témoignePouvez-vous nous expliquer l’apport de votre savoir-faire de CPE dans le cadre de votre activité de réserviste ?Je suis réserviste opérationnelle dans l'armée de Terre. Mes compétences acquises à l’Education nationale en tant que cadre(management d’équipe, gestion des conflits, gestion de groupe, etc.) et de Conseillère principale d’éducation me permettentde participer à des FMIR (formation militaire initiale pour des jeunes réservistes). Vous savez, l'éducation d'un jeune dans lecadre militaire demande autant d'énergie, de diplomatie, de suivi, d’encadrement que dans l'Education nationale.

…Et votre savoir faire de réserviste dans votre métier de CPE ?Pour l'instant, je reste très discrète avec les élèves sur ma situation militaire : j'arrive dans mon établissement et je prends mesfonctions de CPE. Or, le CPE est souvent celui qui gère l'ordre, la loi, la discipline… je ne veux pas que les élèves fassent un amalgame.Au-delà de ce premier constat, ma position de réserviste présente des avantages et me permet de faciliter les relations entre

les militaires et le collège dans des domaines divers : sécurité informatique, recherche de stagesen secteur militaire (élèves d’ODP 6h, élèves en grande difficulté scolaire…). Bien entendu, je seraile référent Défense pour l'établissement et je vais aider et préparer les élèves pour le prochainrallye citoyen.

N’est-il pas parfois difficile de concilier vos deux engagements ?Il y a parfois des chevauchements mais les entraînements militaires sont concentrés sur les week-ends et les vacances scolaires. En revanche, lorsque des exercices exceptionnels sont organisésen semaine (par exemple AIRNUC, exercice nucléaire), je demande un jour de congé à mon chefd'établissement. Mon établissement scolaire est dans le périmètre d’une base militaire sensible,donc concerné en cas d’accident…

Un principal s’investit dans la réserve citoyenne

« Instituée en 1998, après la suspension du service national, la JAPD est obligatoire pour lesgarçons et les filles entre la date du recensement effectué à l’âge de 16 ans et l’âge de 18 ans.Elle touche chaque année une classe d’âge complète, soit environ 780 000 jeunes. La JAPDcomprend une sensibilisation des jeunes à leurs devoirs envers la nation et un enseignementsur les principes généraux de la défense et les moyens qui lui sont consacrés. Ces enseignementssont dispensés par des cadres militaires d’active ou de réserve. Elle offre à la communau taireune occasion de présenter les métiers offerts au sein des armées, qu’il s’agisse d’emplois civils

ou militaires. Elle comporte un module d’initiation à desgestes de secours et des tests de lecture qui permettentde déceler l’illettrisme. Le certificat de participation estnécessaire pour que les jeunes puissent s’inscrire auxexamens et concours soumis au contrôle de l’autoritépublique ainsi qu’au permis de conduire. Le coût completde la journée par personne est estimé à 195 euros en2008. »Livre blanc, p. 301

Journée d’appel et de préparation à la défense (JAPD)

Jeunes convoqués en 2009 Se sont présentés4 146 jeunes 3 658 jeunes18 390 jeunes 16 370 jeunes4 200 jeunes 3 879 jeunes4 094 jeunes 3 642 jeunes7 530 jeunes 6 844 jeunes38 360 jeunes 34 393 jeunes

La JAPD dans l’académie de Bordeaux : quelques chiffres clés

Pourcentage de satisfaction des jeunes après leur JAPD : • Zone Gironde, Lot-et-Garonne, Dordogne : 81,1%• Zone Pyrénées-Atlantiques, Landes : 88,1%

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E C I T O Y E N N E T É

Témoignages

Madame la Proviseure, vos élèves ontgagné l’an passé le rallye citoyen orga-nisé au camp de Souge. Que représente cerallye pour votre établissement ?Notre établissement a participé au rallyecitoyen et ce dès sa création, voici deux ans.Cette manifestation est pour nos lycéensl’occasion de donner un sens concret auxnotions d’engagement, d’entraide, d’équipe, etde mesurer que la Défense recouvre certesen priorité le domaine militaire mais égalementles sphères civile, culturelle, économique.C’est cette rencontre de l’Education et de laDéfense qui nous séduit parce qu’elle permetaux jeunes de comprendre que, loin des clichés,vit un monde de professionnels dans lequelils peuvent se reconnaître et duquel ils ontà apprendre.De surcroît, le côté ludique de ce rallye, ladiversité des ateliers proposés, le mélange desactivités intellectuelles et physiques, la possi-bilité de s’y confronter tour à tour seul ouavec son équipe, est attrayant et stimulant.

Lors de chaque édition du rallye, nos élèvessont revenus enrichis et enchantés par cetteexpérience. Ajoutons que l’an passé, ils sontégalement rentrés victorieux et heureux del’être, fiers aussi pour leur établissement quia salué leur victoire comme il se doit ! Cette année encore, une nouvelle équipes’est inscrite, encadrée par leur professeur,Madame Berquier : gageons que la batailleamicale sera rude et stimulante pour le plusgrand plaisir des filles et des garçons qui sesont portés volontaires.

‘‘“Les rallyes citoyens’’,jeunes et acteurs de la Défense

Christiane BORREDON, Proviseure du Lycée Montesquieu à Bordeaux

Madame, vous êtes fortement impliquéedans les relations nouées entre l’Educationnationale et la Défense. Pouvez-vous nous endire plus quant à ce partenariat ?En tant que professeur, ce partenariat corres-pond à un souhait de créer des contactsentre l’Education nationale et la Défense.C’est l’occasion d’assister à des conférences dehaut niveau sur des sujets d’actualité, souventen lien avec les relations internationales, thèmed’enseignement important en Histoire-Géographie. Cela m’a permis de mieuxcomprendre la complexité des problèmesrencontrés par les hauts responsables dumonde la Défense et de découvrir des sites,parfois peu ouverts au grand public.

Quel est pour vous l’intérêt du rallyecitoyen que vous encadrez pour votreétablissement ?Le rallye citoyen est intéressant à plus d’untitre : il permet de développer l’espritd’équipe chez les élèves ; c’est aussi pour eux

l’occasion de découvrir un autre milieu, lemonde la Défense, et un lieu de Mémoire, lecamp de Souge. Le mélange des genres desateliers (sportifs et intellectuels) est enri-chissant pour les jeunes et leur donne lapossibilité d’apprendre à se dépasser tout endéveloppant des qualités de réflexion. Lamixité souhaitée est aussi l’occasion de par-tager les responsabilités entre garçons etfilles au sein de l’équipe. Chaque année, leslycéens manifestent un sentiment de grandesatisfaction.

Marie-Noëlle BERQUIER, Professeure au lycée Montesquieu

Un élève du lycée Montesquieu

Dispositifs essentiellement pédagogiques,dynamiques et ludiques, les rallyes ci-toyens contribuent à promouvoir l’espritde Défense dans notre académie. Lancés en 2008 sur la seule CommunautéUrbaine de Bordeaux, ils sont présents àcompter de 2010 dans chaque départe-ment de l’académie. Fruits du dynamisme des Déléguésmilitaires départementaux et des Inspec-trices et inspecteurs d’académie, descomposantes des armées, des chefs d’éta-blissement et des enseignants, les rallyescitoyens sont l’occasion, pour près de 600jeunes de 3ème ou de 1ère, de découvrir lesdiverses facettes de la Défense.

Sur des stands dédiés aux différentesarmées et aux partenaires de l’opération,des équipes mixtes de huit à dix élèvesse mesurent lors d’épreuves d’une quin-zaine de minutes, une journée durant. Au camp de Souge, en Gironde, lesconcurrents ont ainsi pu traverser enbarque un étang, poser un avion avec unsimulateur de vol, simuler une guerreéconomique ou répondre à des questionssur les valeurs de la République. Palmarès 2008 : le lycée Saint-Genès(Bordeaux) gagne la première édition ;Palmarès 2009 : c’est le lycée Montesquieu(Bordeaux) qui remporte le trophée.

Pour la première fois en 2010, des rallyescitoyens seront également organisés :• dans le Lot-et-Garonne : le 1er avril ;• en Dordogne : le 7 avril ;• dans les Landes : le 18 mai ;• dans les Pyrénées-Atlantiques : le 14 avril.

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L’an dernier, vous avez gagné le rallye ci-toyen, quel est le meilleur souvenir quevous conserviez de cette journée ?Le moment passé sur le simulateur de volainsi que le parcours d’audace ! …Et aussi le mélange des épreuves deréflexion et des épreuves à caractèresportif : c’est très intéressant.

Que souhaitez-vous à vos camarades quivont se lancer dans ce rallye cette année ?Je leur souhaite de vouloir gagner et pourcela d’arriver avec un bel esprit d’équipe.

L E P A R C O U R S D

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« Comment entretenir le lien Armée-Nation » ? Voici unedes questions auxquelles ont répondu près de 90 étudiantsde quatrième année de Sciences-Po, devant un jury composéde militaires, au mois de décembre dernier. Une série d’oraux

qui cloturent un cycle de cours abordant des questions générales de Défense, assuré par legénéral de corps d’armée Bruno Clément-Bollée, commandant la région Terre Sud-Ouest etOfficier Général de la Zone de Défense Sud-Ouest.Cette formation est le fruit d’une convention de partenariat destinée à favoriser l’enseignementsur la politique et la stratégie militaire. Elle a été signée conjointement, en début d’année 2009,par M. Vincent Hoffman-Martinot, directeur de l’Institut d’Etudes politiques de Bordeaux (Univer-sité Bordeaux IV) et le ministère de la Défense. Dans ce cadre, la Défense anime 4 axes de travail :• le cours inaugural évoqué précédemment et composé d’un cycle d’enseignement sur lapolitique de défense en 8 conférences de 1h30, sanctionné par une évaluation ;• le suivi personnalisé et la réalisation d’études et de recherches pour une dizaine d’étudiants ;• 4 séances en groupe de travail sous la direction du général Clément-Bollée pour 20 étudiants ;• un stage de préparation militaire adapté de découverte, centré sur le commandement ensituation dégradée, pour 40 étudiants.

Au-delà de l’ouverture sur les différentes facettes de la Défense nationale que ces formationsde haut niveau proposent aux étudiants, futurs cadres et décideurs, il s’agit également de per-mettre une réflexion originale mais approfondie sur le monde qui nous entoure et les enjeuxgéopolitiques du XXIe siècle.

Lieutenant-Colonel Stéphane FAUDAIS, chef du SIRPA Terre Régional

Cet enseignement s’appuie sur les compétences définies dans le Socle commun servant deréférence aux programmes pour le 1er degré. L’approche par projet pluridisciplinaire permetd’aborder plusieurs thématiques en lien avec les questions de Défense et Sécurité :environnement, sécurité intérieure, gestion des catastrophes, coopération européenne...A travers les contenus des programmes, l’objectif est de construire de nouvelles représen-tations et ce, dès l’école primaire, en développant des points de référence, des symboles(les symboles de la République) et des repères à partir de situations intégrées dans desmodules pédagogiques : constituer ainsi des éléments d'une culture commune partagée etcentrée sur les relations Armée – Nation.Pilotée par le Trinôme académique, la démarche à adopter peut s’articuler autour de plusieursleviers : élaborer des outils didactiques et pédagogiques, mieux faire connaître les ressources(documentaires, musées, sites...) et formaliser un document communicable, assurer une in-formation des enseignants en les dotant des outils pour mettre en œuvre cet enseignement,sensibiliser les personnels d'encadrement (IEN...) et promouvoir la mutualisation d’actionsdéjà entreprises dans les écoles.

Robert SAUVAGET, IEN 1er degré, département de la Gironde

Développer un enseignement de la Défense et de la Sécurité à l'école primaire

Après Bordeaux, Tou-louse et Poitiers, c’estBrive-la-Gaillardequi a accueilli les 3 et4 décembre derniersles 4èmes rencontres destrinômes académiquesde la zone de défenseSud-Ouest.

Thème principal retenu pour ce colloqueinter académique placé sous le haut patro-nage du Premier ministre, des ministres de laDéfense et de l’Éducation nationale : « Quelsenjeux pour la défense européenne ? ».La région Midi-Pyrénées, le départementde la Corrèze et la mairie de Brive-la-Gaillardeétaient associés à la manifestation coordon-née par le trinôme académique de Limoges.Des conférences, une démonstration dyna-mique du 126ème Régiment d’Infanterie, desateliers décentralisés et une présentation de

la musique de la Région terre Sud-Ouest ontanimé la rencontre. Pour la première foisdans l’histoire des trinômes du Sud-Ouest,deux cents lycéens ont été associés à l’événe-ment par le biais d’une série de questionsposées aux conférenciers sur des thèmesvariés : éthique, enjeux géopolitiques ouéconomiques de la défense européenne. Vingt-cinq enseignants et personnels dedirection de l’académie de Bordeaux ontégalement participé de manière active etefficace à cette action inscrite au Planacadémique de formation.

Les 4èmes rencontres des trinômes académiquesde la zone de défense Sud-Ouest

Mon colonel, vous êtesadjoint au Déléguémilitaire départe-mental de la Gi-ronde, pouvez-vousnous d i re à quoi

correspondent ces fonctions ?Depuis le 1er juillet 2000, les délégationsmilitaires départementales (DMD) ont étéinterarmisées. Elles dépendent d’un offi-cier général de la zone de Défense(O.G.Z.D.), lui-même subordonné au chefd’état-major des armées (CEMA).L’O.G.Z.D. est représenté dans chaquedépartement par un délégué militaire dé-partemental (D.M.D.) qui lui est subordonné.Celui-ci est le conseiller militaire du préfetpour l’exercice de ses responsabilités... Dansle cadre de la participation des armées auxmissions de défense civile (tempête « Klaus »,pandémie grippale…), le D.M.D assure lecommandement sur le terrain des forcesmilitaires mises à la disposition des autoritésciviles. Dans ce cadre, il met en œuvre, encas de besoin, un centre opérationnel com-posé de personnel de réserve (inter-arméesen Gironde) qu’il est chargé d’instruire.Il est également le point d’entrée du mondecivil qui souhaite avoir des informations di-verses (J.A.P.D.), correspondant Défense pourles communes, réserve citoyenne…Enfin, dans le cadre plus particulier du tri-nôme académique, il est le correspondantprivilégié (pour la Défense) des deux autrespartenaires afin de mener des actions com-munes et interactives destinées à favoriserune meilleure connaissance mutuelle.

En tant que délégué militaire départementaladjoint, vous êtes le directeur du rallyecitoyen de la CUB. Pouvez-vous nouspréciser les moyens que la Défense engagesur cette manifestation ?Le rallye citoyen 2010, 3ème édition, sedéroule dans l’emprise du camp de Souge,sur la commune de Martignas-en-Jalles. Le 503ème RT (régiment du Train), et la BasAérienne 106 participent au montage etdémontage sur le terrain des structuresmobiles et couvertes pour les douze standsqui accueillent les personnels ainsi que lesparticipants durant la journée (lycéens etstagiaires de l’établissement public d’inser-tion de la Défense (E.P.I.De). Des personnelsde la BA 106 (Mérignac) participent égale-ment au montage et démontage des abris etau suivi administratif du rallye.Les 12 partenaires (en moyenne 4 personnes/stand) sont liés directement, pour la trèsgrande majorité, à la Défense.Les moyens d’infrastructure d’accueil (lieuxd’habillage, salle pour les consignes donnéesaux lycéens), de sécurité, de santé (humainet matériel), de liaison, logistiques (treillis,repas et véhicules pour les transports, horset dans le camp) et de coordination sontégalement fournis par la Défense.

Lieutenant-Colonel Thierry PAQUEREAU,

DMD 33 adjoint

Enseignementsupérieur

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E C I T O Y E N N E T É

Monsieur le Directeur, pouvez-vous nous présenterl’EPIDE ?Créé par ordonnance du 2 août 2005, l'EtablissementPublic d'Insertion de la Défense (EPIDE) est placésous la triple tutelle du ministère de la Défense, duministère de l'Emploi, du ministère de la Ville. Sa mission est d'assurer l'insertion sociale et profes-sionnelle de jeunes en difficulté scolaire, en risque derupture sociale et volontaires au terme d'un projetéducatif global. En résumé, il s'agit de favoriser leurentrée dans la vie active en leur proposant un parcoursadapté. La formation dispensée contribuant à uneinsertion durable.

Comment les stagiaires de l’EPIDE ont-ils vécucette journée du Rallye ?Très bien ! La participation au rallye a été appréciéeà la fois par son concept et par le brassage des volon-taires qui se sont trouvés intégrés dans les différenteséquipes en compétition.

Pouvez-vous nous dire pourquoi ?Lorsque l'on connaît le parcours scolaire très chao-tique de tous ces jeunes, participer à un challengecitoyen c’est sans aucun doute se sentir reconnus dansune société dont ils n'ont pas trouvé les codes. Le retour d'expérience sur cette excellente journée amanifestement contribué à donner encore plusconfiance à ces jeunes et leur apporter la preuve quela solidarité et le partage sont essentiels pour nosvolontaires et fidèles aux valeurs de la France.

Un mot sur le prochain rallye ?Les volontaires sont déjà très heureux de savoir qu'ilsparticiperont au prochain rallye !

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8 L E P A R C O U R S D E C I TOY E N N E T É

• Académie de Bordeaux : http://www.ac-bordeaux.fr/• Ministère de la Défense : http://www.defense.gouv.fr/• l'IHEDN : http://www.ihedn.fr/index.php• Conseil Supérieur de la Réserve Militaire : http://www.defense.gouv.fr/reserves• EPIDE : http://www.epide.fr/

Eduscol :• Education et citoyenneté : http://eduscol.education.fr/D0090/CITOYACC.htm• Education à la Défense : http://eduscol.education.fr/D0235/accueil.htm

Références règlementaires :• Le livre blanc de la défense et de la sécurité nationale : http://www.livreblancdefenseetsecurite.gouv.fr/• Protocole d'accord entre le Ministère de la Défense et le Ministère de l'Education nationale : BO n°7 du 15 février 2007 :http://www.education.gouv.fr/ ou http://www.ac-bordeaux.fr/ (rubrique ‘‘BO‘‘)

• Circulaire 2007-141 : Application du protocole, BO n°32 du 13 septembre 2007 : http://www.education.gouv.fr/ ou http://www.ac-bordeaux.fr/ (rubrique ‘‘BO‘‘)

« Donnons leur une 2ème chance »Bernard MOINET, Directeur de l’EPIDE

DÉPARTEMENT PERSONNEL ADRESSE COURRIEL

Dordogne Colonel MAGNY dmd24@dmd24.terre.defense.gouv.fr

Gironde Lieutenant-Colonel PAQUEREAU dmd33@terre-net.defense.gouv.fr

Landes Lieutenant-Colonel HEYRAUD dmd@ba118.air.defense.gouv.fr

Lot-et-Garonne Lieutenant-Colonel LEONARD dmd47@wanadoo.fr

Pyrénées-Atlantiques Lieutenant-Colonel HUVET adjoint.dmd64@dmd64.terre.defense.gouv.fr

LIENS UTILES

CORRESPONDANTS DÉFENSEDélégués militaires départementaux (DMD) :

Correspondants Défense à l'intérieur de chaque ZAP de l'académie de Bordeaux : http://www.ac-bordeaux.fr/ (rubrique ‘‘l’Académie‘‘, ‘‘le trinôme académique‘‘)

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