Le château d’Angers · quant à lui, édifie le logis royal (1435-1440) ainsi que le châtelet...
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Dossier de presse, le 24 mars 2016
Le Centre des monuments nationaux présente
Le château d’Angers
Les premières traces d’occupation attestent de la présence humaine sur le promontoire
rocheux dominant la Maine dès 4000 avant notre ère. Le site a ensuite été occupé par les
gaulois puis les romains. A l’époque romane (Xe
XIIe
siècles), est édifié un vaste palais comtal
dont le mur de la grande salle et la petite chapelle saint Laud sont les seuls vestiges.
La forteresse est quant à elle construite à partir de 1230, pendant la régence de Blanche de
Castille. Ses remparts, long de près d’un kilomètre, scandés de 17 tours de schiste et de
calcaire, affirment clairement sa vocation dissuasive.
Le rempart nord et le pont levis du château d’Angers, C. Rose © CMN Paris
Les ducs d’Anjou résident par intermittence dans la forteresse aux XIVe
et XVe
siècles.
Si Louis Ier d’Anjou modernise le palais comtal et Louis II construit la chapelle, le roi René,
quant à lui, édifie le logis royal (1435-1440) ainsi que le châtelet (1450) qui ferme l’ensemble
de la cour seigneuriale de manière ostentatoire.
A cette époque sont disséminées dans les jardins des architectures légères et une
extraordinaire ménagerie, rassemblant animaux domestiques et exotiques.
La chapelle et le châtelet, C. Rose © CMN Paris
A la fin du XVIe
siècle, pour adapter la forteresse aux progrès de l’artillerie, notamment à
l’apparition du canon, les tours ont perdu une vingtaine de mètres et leurs toits en poivrière,
donnant au château sa silhouette actuelle.
Pendant sept siècles, la forteresse a été un lieu de détention.
Fouquet, arrêté à Nantes par d’Artagnan, y a été enfermé en 1661.
Le château a abrité la prison départementale jusqu’en 1856 puis a été utilisé comme
casernement jusqu’au milieu du XXe
siècle.
Depuis cette période, la forteresse abrite à nouveau dans une galerie spécialement
construite à cet effet et totalement réaménagée afin d’en garantir des conditions optimales
de conservation, un chef d’œuvre unique au monde : la tenture de l’Apocalypse.
La tenture de l’Apocalypse
Une commande exceptionnelle
La tenture de l’Apocalypse est le plus ancien ensemble de tapisseries de cette dimension
(plus de 100 m) qui subsiste aujourd’hui. Œuvre de grand prestige, elle a été commandée en
1375 par le duc Louis Ier
d’Anjou, frère du roi Charles V, et réalisée en 7 ans, un délai rapide
pour une œuvre de cette ampleur. Jean de Bruges, peintre du roi, en a donné les cartons.
Entièrement tissée en laine, elle était à l’origine constituée d’un ensemble de six tapisseries
de 6 mètres de haut sur 23 mètres de long. Chaque pièce débute par un grand personnage
suivi de deux registres de 7 scènes entre une bande de ciel et une bande de terre.
Vue générale de la tenture de l’Apocalypse, aile Est, P. Berthé © CMN Paris
Une histoire mouvementée
Lors du mariage de Louis II, fils du commanditaire, avec Yolande d’Aragon en 1400, la
tenture est tendue dans la cour de l’archevêché d’Arles et un contemporain témoigne de sa
grande beauté. Elle est léguée à la cathédrale d’Angers en 1480 par le dernier duc d’Anjou, le
roi René.
A la fin du XVIIIe siècle, jugée démodée, elle subit de graves mutilations.
Lorsque sa véritable valeur est reconnue au milieu du XIXe siècle, elle est restaurée.
En 1954, la tenture revient au château, que les militaires viennent de quitter.
Le sujet
Cette tapisserie illustre l’Apocalypse de saint Jean ou « Livre des Révélations », le dernier
texte du Nouveau Testament donc de la Bible.
Écrit à la fin du premier siècle de notre ère, ce texte relate les visions prophétiques de saint
Jean et la lutte entre le Bien et le Mal : après le cortège de catastrophes s’abattant sur
l’humanité, éclatera le triomphe du Christ.
La tapisserie évoque aussi avec réalisme le contexte de sa création : les ravages de la guerre
de Cent Ans, la famine, la peste...
La tapisserie révèle trois séries de sept fléaux.
D’abord, l’ouverture des sept sceaux du Livre des Révélations : à chaque sceau brisé
correspond un fléau. Les premiers sont les quatre cavaliers de l’Apocalypse (1ère pièce,
registre du bas).
Puis, lorsque résonnent les sept trompettes, les éléments naturels se déchaînent (2e pièce).
Enfin, les sept flacons versés sur la terre par les anges achèvent la série des fléaux (5e pièce).
Sur la 3e pièce apparaissent l’histoire des deux Témoins et celle de la Femme échappant à
Satan. Figuré par un dragon et entouré de deux acolytes, celui-ci séduit les hommes sur la 4e
pièce. Son élimination et la destruction de Babylone, l’arrivée sur terre de la Jérusalem
Céleste symbolisant le Paradis attestent, sur les 5e et 6e pièces, de l’issue heureuse des
Révélations de saint Jean.
Vue générale de la tenture de l’Apocalypse, aile sud, B. Renoux © CMN Paris
Les jardins du château d’Angers
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L’empreinte historique
Bien que construit par Blanche de Castille et Saint Louis, le château d’Angers est fortement marqué
par les aménagements réalisés par les ducs d’Anjou, notamment le dernier d’entre eux, le roi René
(1409-1480).
René, qui nait et réside par intermittence au château d’Angers, est considéré comme un précurseur
de l’horticulture en Anjou. Tout au long de sa vie, il est passionné par les plantes et les jardins.
Il fait cultiver la vigne sur les « coteaux de la Maine » près de ses manoirs, importe en Anjou des
essences méditerranéennes et semble y avoir introduit la rose de Provins, l’abricotier, le micocoulier,
le muscat, les anémones…
Il contribue même à l’essor des pépinières en faisant venir chaque année, à Nancy et à Metz, une
grande quantité d’arbres fruitiers de la Vallée de la Loire.
Au cœur de sa forteresse angevine, le roi René fait installer des tonnelles, composer des jardins et
pousser des rosiers ; il va même tenter, en vain, d’y acheminer de l’eau pour créer une fontaine.
Les jardins aujourd’hui
Le château d’Angers recèle différents jardins qui ont été réinstallés depuis les années 50 après le
départ de l’armée et l’ouverture du monument au public.
Ils sont très variés : jardin régulier, roseraie, massif de plantes de terre de bruyère, jardin
d’hortensias, potager et vigne, jardin suspendu, mail de tilleuls…
Ils ont bénéficié récemment d’un partenariat avec les entreprises du pôle de compétitivité Végépolys,
Terre des Sciences et le Lycée Horticole d’Angers Le Fresne qui a permis leur embellissement dans
une démarche à la fois historique et novatrice en associant les variétés anciennes et nouvelles.
Dessin © C. Quiec/CMN
A
B
C
D E
F
G
A jardin régulier
B plate-bande de terre de Bruyère
C jardin d’hortensias du Logis Royal
D roseraie
E jardin suspendu
F vigne
G jardin potager
Le jardin régulier (A) composé d’ifs, pelouses et buis occupe la cour principale.
jardin régulier, cliché © C.
Rose/CMN
Une plate-bande située au pied de la chapelle (B) est plantée d’espèces ornementales
adaptées à un sol de type terre de bruyère et à une exposition nord-est : Camélia, Calluna, Erica et
Daphne.
Le jardin du Logis royal (C) est planté de
différentes espèces et variétés d’Hydrangea.
D’origine ancienne ou récente, ces variétés
sont produites par des entreprises de la
région.
Le genre Hydrangea, d’origine asiatique et
américaine, est composé de 23 espèces.
La plus répandue en Europe est Hydrangea
macrophylla ou hortensia, originaire du Japon.
L’hortensia constitue une production majeure
en Anjou.
Jardin du logis royal, cliché © JL Gaignard
Un jardin de genêts et la roseraie (D) située à proximité de la tenture, sont en cours de
création ou de réaménagement.
La vigne (F) témoigne du goût du roi René pour les vignes et de l’importance du vignoble
du Val de Loire, 3ème
vignoble français. Le cépage est le chenin, un raisin blanc.
Le jardin potager (G) est composé de plates-bandes et de plessis. Il est planté d’espèces
légumières et fruitières, de petits fruits et d’une prairie fleurie médiévale.
Des végétaux cachés : le végétal sculpté et tissé
-Sculpté sur les façades ou encore sur les culots (retombées) de voûtes des bâtiments (châtelet,
logis royal, tours…)
-Tissé, et présenté ici sur la plus grande tapisserie médiévale historiée : la tenture de l’Apocalypse.
Culot du logis royal Clichés © C. Rose/CMN Détail de la tenture de l’Apocalypse
Sur les remparts, le jardin suspendu (E) est
composé de plates-bandes de formes
géométriques.
Il est planté d’espèces médicinales, aromatiques,
condimentaires, tinctoriales, maléfiques et
mélifères.
La plupart étaient connues au Moyen Age et
certaines sont représentées sur la tenture de
l’Apocalypse que le château abrite.
Jardin suspendu, cliché © Jean-Pierre Delagarde / CMN
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Horaires et tarifs 2016
Horaires d’ouverture (fermeture de la billetterie 45 min avant)
Basse saison (du 05/09 au 30/04)
10h – 17h30
Haute Saison (du 02/05 au 04/09)
9h30 – 18h30
Jours de fermeture
01/01 – 01/05 – 01 et 11/11 – 25/12
Tarifs
Plein tarif : 8.50 euros
Tarif réduit/groupe (professionnels du tourisme et groupe > à 20 personnes) : 6.50 euros
Gratuité
Moins de 18 ans (en famille et hors groupes scolaires)
18-25 ans (ressortissants de l’Union Européenne et résidents réguliers non-européens sur le
territoire de l’Union Européenne)
Porteurs de la Carte blanche du château d’Angers et du Pass éducation, Personne
handicapée et son accompagnateur, demandeur d’emploi, sur présentation d’une attestation de moins de 6 mois, bénéficiaires RMI, RSA, aide sociale, journalistes
1er dimanche du mois de janvier à mars et de novembre à décembre, Journées européennes
du patrimoine
Types de visite
Visite libre (1h30)
Avec un document de visite disponible en 9 langues
Visites commentées en français (1h15)
Visite de la tenture de l’Apocalypse
Visite historique du château
Visite thématique de la tenture de l’Apocalypse
Visite avec audioguide (1h30) (en supplément au droit d’entrée)
Disponible en 5 langues Version enfant
Tarif visiteur individuel : 4.50 euros
Tarif couple ou groupe : 3 euros (par personne)
Infos pratiques
Adresse
Château d’Angers
2, promenade du Bout-du-Monde
49100 ANGERS
Tél : 02 41 86 48 77 / Fax : 02 41 87 17 50
www.chateau-angers.fr
Accès
À 10 mn à pied de la gare TGV Angers Saint-Laud.
Depuis Le Mans ou Nantes A 11, depuis Rennes N 157, N 152, depuis Tours N 152, N 147
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Le CMN en bref Sites archéologiques de Glanum et de Carnac, abbayes de Montmajour et du Mont-Saint-Michel, châteaux d’If
et d’Azay-le-Rideau, domaine national de Saint-Cloud, Arc de triomphe ou encore villas Savoye et Cavrois,
constituent quelques-uns des 100 monuments nationaux, propriétés de l’Etat, confiés au Centre des
monuments nationaux.
Premier opérateur public, culturel et touristique avec plus de 9,2 millions de visiteurs par an, le Centre des
monuments nationaux conserve et ouvre à la visite des monuments d’exception ainsi que leurs parcs et jardins.
Ils illustrent, par leur diversité, la richesse du patrimoine français.
S’appuyant sur une politique tarifaire adaptée, le CMN facilite la découverte du patrimoine monumental pour
tous les publics. Son fonctionnement repose à 84 % sur ses ressources propres issues notamment de la
fréquentation, des librairies-boutiques, des locations d’espaces ou encore du mécénat. Fondé sur un système
de péréquation, le Centre des monuments nationaux est un acteur de solidarité patrimoniale. Les monuments
bénéficiaires permettent la réalisation d’actions culturelles et scientifiques sur l’ensemble du réseau.
Après l’ouverture au public du Fort de Brégançon en 2014 et de la Villa Cavrois restaurée en 2015, le CMN
assure désormais la gestion de la Villa Kérylos, propriété de l’Institut de France, et prépare l’ouverture à la
visite de la colonne de Juillet et de l’Hôtel de la Marine à Paris pour 2018.
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Monuments placés sous la responsabilité du CMN pour être ouverts à la visite
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Gisement de La Micoque Abri du Poisson Grotte de Teyjat
Gisement du Moustier Tour Pey-Berland à Bordeaux
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Grotte de Pair-non-Pair Château de Cadillac Château de Puyguilhem
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Site gallo-romain de Sanxay Auvergne-Rhônes-Alpes
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Bourgogne-Franche-Comté Château de Bussy-Rabutin
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Bretagne Maison d'Ernest Renan à Tréguier Grand cairn de Barnenez
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Villa Savoye à Poissy Domaine national de Rambouillet Domaine national de Saint-Cloud
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